Ces plaisirs de la bouche ; Le sein comme objet a (podcast n° 13) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Ces plaisirs de la bouche ; Le sein comme objet a (podcast n° 13)

Ces plaisirs de la bouche ; Le sein comme objet a (podcast n° 13)

09min |16/06/2022|

797

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 Bienvenue sur ce site de podcats «  une psychanalyse à fleur d'inconscient ». Aujourd'hui je voudrais parler de ces plaisirs de la bouche qui prennent leur source dans ce premier lien de l'enfant à sa mère, à celle qui l'a nourri.  

Dans L'interprétation des rêves, un analysant de Freud,  à propos des seins de sa maîtresse qui l'avait fait tomber sous ses charmes, cite ces vers de Goethe.  «  J'ai fait
jadis un beau rêve ; j'y voyais un pommier, Deux belles pommes  brillantes y pendaient, elle m'ont tenté. J'y montais ».  
Mais  la belle lui répond : « Me voici transportée de joie car mon jardin en a de pareilles ». 


Quel usage pourra-t-elle  faire de ces pommes, pour elle-même. Avec ces plaisirs de la bouche nous pouvons tenter d'y répondre.   Ces plaisirs de la bouche l’enfant les découvre très tôt puisque le sein est son  premier objet sexuel. Mais autour de cet échange entre la mère et l’enfant, ce qu’on oublie souvent c’est le  plaisir de la mère d’allaiter, de nourrir son enfant. C’est ce plaisir là, celui de la mère qui nourrit  que les deux festins, celui de Juliette et celui de Babette mettent en scène.

Ces plaisirs du goût, y compris celui du goût de la psychanalyse, m’ont évoqué ce que Lacan avait écrit, il y a bien longtemps, de l’Imago du sein maternel. C’est un fait bien connu que ces premiers liens de l’enfant à sa mère marque en effet la vie amoureuse de chacun et pas seulement par tous ces plaisirs de la bouche, mais ce que j’en
ai surtout retenu, cette fois-ci, c’est ce qu’il décrit des satisfactions maternelles qu’ils apportent en écho à ces premiers liens. La petite fille qui a été nourrie par sa mère, est, en
quelque sorte, une mère comblée quand, à son tour, elle peut tenir un enfant dans ses bras et l’allaiter. Lacan, dans « Les complexes familiaux, écrivait : « Dans l’allaitement, l’étreinte et la contemplation de l’enfant, la mère en même temps reçoit et satisfait le plus primitif de tous les désirs… Seule l’Imago qui imprime au plus profond du psychisme le sevrage congénital de l’homme – soit la séparation du sein maternel – peut expliquer
la puissance, la richesse et la durée du sentiment maternel. La réalisation de cette imago dans la conscience assure à la femme une satisfaction psychique privilégiée… »

Je trouve que ce passage des complexes familiaux qui est un texte très ancien de Lacan est une aperception, une préfiguration de ce qu'ilformulera beaucoup plus tard, du fait que pour les femme, ce sont ses enfants qui sont ses objets petits a et que c'est auprès d'eux que le père doit intervenir pour y poser un certain nombre d'interdictions. 


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des  premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes  développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


Liliane Fainsilber 


 Musique :  Sincerity par  Glowing Palace     




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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 Bienvenue sur ce site de podcats «  une psychanalyse à fleur d'inconscient ». Aujourd'hui je voudrais parler de ces plaisirs de la bouche qui prennent leur source dans ce premier lien de l'enfant à sa mère, à celle qui l'a nourri.  

Dans L'interprétation des rêves, un analysant de Freud,  à propos des seins de sa maîtresse qui l'avait fait tomber sous ses charmes, cite ces vers de Goethe.  «  J'ai fait
jadis un beau rêve ; j'y voyais un pommier, Deux belles pommes  brillantes y pendaient, elle m'ont tenté. J'y montais ».  
Mais  la belle lui répond : « Me voici transportée de joie car mon jardin en a de pareilles ». 


Quel usage pourra-t-elle  faire de ces pommes, pour elle-même. Avec ces plaisirs de la bouche nous pouvons tenter d'y répondre.   Ces plaisirs de la bouche l’enfant les découvre très tôt puisque le sein est son  premier objet sexuel. Mais autour de cet échange entre la mère et l’enfant, ce qu’on oublie souvent c’est le  plaisir de la mère d’allaiter, de nourrir son enfant. C’est ce plaisir là, celui de la mère qui nourrit  que les deux festins, celui de Juliette et celui de Babette mettent en scène.

Ces plaisirs du goût, y compris celui du goût de la psychanalyse, m’ont évoqué ce que Lacan avait écrit, il y a bien longtemps, de l’Imago du sein maternel. C’est un fait bien connu que ces premiers liens de l’enfant à sa mère marque en effet la vie amoureuse de chacun et pas seulement par tous ces plaisirs de la bouche, mais ce que j’en
ai surtout retenu, cette fois-ci, c’est ce qu’il décrit des satisfactions maternelles qu’ils apportent en écho à ces premiers liens. La petite fille qui a été nourrie par sa mère, est, en
quelque sorte, une mère comblée quand, à son tour, elle peut tenir un enfant dans ses bras et l’allaiter. Lacan, dans « Les complexes familiaux, écrivait : « Dans l’allaitement, l’étreinte et la contemplation de l’enfant, la mère en même temps reçoit et satisfait le plus primitif de tous les désirs… Seule l’Imago qui imprime au plus profond du psychisme le sevrage congénital de l’homme – soit la séparation du sein maternel – peut expliquer
la puissance, la richesse et la durée du sentiment maternel. La réalisation de cette imago dans la conscience assure à la femme une satisfaction psychique privilégiée… »

Je trouve que ce passage des complexes familiaux qui est un texte très ancien de Lacan est une aperception, une préfiguration de ce qu'ilformulera beaucoup plus tard, du fait que pour les femme, ce sont ses enfants qui sont ses objets petits a et que c'est auprès d'eux que le père doit intervenir pour y poser un certain nombre d'interdictions. 


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des  premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes  développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


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Dans L'interprétation des rêves, un analysant de Freud,  à propos des seins de sa maîtresse qui l'avait fait tomber sous ses charmes, cite ces vers de Goethe.  «  J'ai fait
jadis un beau rêve ; j'y voyais un pommier, Deux belles pommes  brillantes y pendaient, elle m'ont tenté. J'y montais ».  
Mais  la belle lui répond : « Me voici transportée de joie car mon jardin en a de pareilles ». 


Quel usage pourra-t-elle  faire de ces pommes, pour elle-même. Avec ces plaisirs de la bouche nous pouvons tenter d'y répondre.   Ces plaisirs de la bouche l’enfant les découvre très tôt puisque le sein est son  premier objet sexuel. Mais autour de cet échange entre la mère et l’enfant, ce qu’on oublie souvent c’est le  plaisir de la mère d’allaiter, de nourrir son enfant. C’est ce plaisir là, celui de la mère qui nourrit  que les deux festins, celui de Juliette et celui de Babette mettent en scène.

Ces plaisirs du goût, y compris celui du goût de la psychanalyse, m’ont évoqué ce que Lacan avait écrit, il y a bien longtemps, de l’Imago du sein maternel. C’est un fait bien connu que ces premiers liens de l’enfant à sa mère marque en effet la vie amoureuse de chacun et pas seulement par tous ces plaisirs de la bouche, mais ce que j’en
ai surtout retenu, cette fois-ci, c’est ce qu’il décrit des satisfactions maternelles qu’ils apportent en écho à ces premiers liens. La petite fille qui a été nourrie par sa mère, est, en
quelque sorte, une mère comblée quand, à son tour, elle peut tenir un enfant dans ses bras et l’allaiter. Lacan, dans « Les complexes familiaux, écrivait : « Dans l’allaitement, l’étreinte et la contemplation de l’enfant, la mère en même temps reçoit et satisfait le plus primitif de tous les désirs… Seule l’Imago qui imprime au plus profond du psychisme le sevrage congénital de l’homme – soit la séparation du sein maternel – peut expliquer
la puissance, la richesse et la durée du sentiment maternel. La réalisation de cette imago dans la conscience assure à la femme une satisfaction psychique privilégiée… »

Je trouve que ce passage des complexes familiaux qui est un texte très ancien de Lacan est une aperception, une préfiguration de ce qu'ilformulera beaucoup plus tard, du fait que pour les femme, ce sont ses enfants qui sont ses objets petits a et que c'est auprès d'eux que le père doit intervenir pour y poser un certain nombre d'interdictions. 


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des  premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes  développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


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Dans L'interprétation des rêves, un analysant de Freud,  à propos des seins de sa maîtresse qui l'avait fait tomber sous ses charmes, cite ces vers de Goethe.  «  J'ai fait
jadis un beau rêve ; j'y voyais un pommier, Deux belles pommes  brillantes y pendaient, elle m'ont tenté. J'y montais ».  
Mais  la belle lui répond : « Me voici transportée de joie car mon jardin en a de pareilles ». 


Quel usage pourra-t-elle  faire de ces pommes, pour elle-même. Avec ces plaisirs de la bouche nous pouvons tenter d'y répondre.   Ces plaisirs de la bouche l’enfant les découvre très tôt puisque le sein est son  premier objet sexuel. Mais autour de cet échange entre la mère et l’enfant, ce qu’on oublie souvent c’est le  plaisir de la mère d’allaiter, de nourrir son enfant. C’est ce plaisir là, celui de la mère qui nourrit  que les deux festins, celui de Juliette et celui de Babette mettent en scène.

Ces plaisirs du goût, y compris celui du goût de la psychanalyse, m’ont évoqué ce que Lacan avait écrit, il y a bien longtemps, de l’Imago du sein maternel. C’est un fait bien connu que ces premiers liens de l’enfant à sa mère marque en effet la vie amoureuse de chacun et pas seulement par tous ces plaisirs de la bouche, mais ce que j’en
ai surtout retenu, cette fois-ci, c’est ce qu’il décrit des satisfactions maternelles qu’ils apportent en écho à ces premiers liens. La petite fille qui a été nourrie par sa mère, est, en
quelque sorte, une mère comblée quand, à son tour, elle peut tenir un enfant dans ses bras et l’allaiter. Lacan, dans « Les complexes familiaux, écrivait : « Dans l’allaitement, l’étreinte et la contemplation de l’enfant, la mère en même temps reçoit et satisfait le plus primitif de tous les désirs… Seule l’Imago qui imprime au plus profond du psychisme le sevrage congénital de l’homme – soit la séparation du sein maternel – peut expliquer
la puissance, la richesse et la durée du sentiment maternel. La réalisation de cette imago dans la conscience assure à la femme une satisfaction psychique privilégiée… »

Je trouve que ce passage des complexes familiaux qui est un texte très ancien de Lacan est une aperception, une préfiguration de ce qu'ilformulera beaucoup plus tard, du fait que pour les femme, ce sont ses enfants qui sont ses objets petits a et que c'est auprès d'eux que le père doit intervenir pour y poser un certain nombre d'interdictions. 


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des  premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes  développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


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