Les conquêtes de la psychanalyse   (Podcast n°16) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Les conquêtes de la psychanalyse (Podcast n°16)

Les conquêtes de la psychanalyse (Podcast n°16)

11min |29/08/2022|

625

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Description

 Certes Freud donna naissance à la psychanalyse dans la plus grande des solitudes, désapprouvé par le monde médical et abandonné de ses amis les plus proches. Cependant, au fil des années, quelques intelligences  curieuses s’intéressèrent à cette science de l’inconscient nouvellement née. Et au fil des années, l'abondante correspondance que Freud nous a laissé témoigne de la diversité des échanges qu’il entretenait avec des hommes delettres, des savants et des psychanalystes.

Avec Lacan, qui a poursuivi pendant plus de trente ans son enseignement, la littérature était également une brillante partenaire de cette logique de l’inconscient, logique du désir, promue par lui. Mais il convoquait également à son séminaire les représentants les plus éminents de la linguistique, de la logique, de la philosophie. Furent invités à son séminaire, Aristote, Platon et Descartes ; Mais aussi Frege, Péano, Cantor et Pierce ; Leonard de Vinci, Holbein et Vélasquez ; Rimbaud, Verlaine, Gide, Genet et Joyce ; Saussure, mais aussi Lévi-Strauss, Merleau Ponty et Jacobson.

Toute la richesse intellectuelle des temps passés et présents était ainsi mise à la portée d’oreille de ses auditeurs.

Dans ses deux ouvrages, « Totem et tabou » et «Malaise dans la civilisation », Freud rend compte des champs voisins conquis par la psychanalyse, son extension à l’étude des
religions, des mythologies, de la littérature et bien sûr son extension aux modes d’organisations sociales,  le point de départ de sa démonstration étant fondé sur le mythe du meurtre du père et de la culpabilité qui en découle.  Lacan a lui aussi étendu les
immenses pouvoir de la psychanalyse jusqu'à  la politique, avec par exemple son célèbre aphorisme qui garde pourtant quelque mystère : « l'inconscient c'est la politique »1.

Cependant il me semble qu'à l’inverse de Freud, Lacan  allait  plutôt de préférence chercher dans d’autres champs, des moyens pour explorer et rendre
compte du champ de la psychanalyse lui-même.  Ainsi quand il parle de littérature ou de peinture, ce n’est jamais pour interpréter les oeuvres à la lumière de la psychanalyse, mais au contraire pour y mettre à l’épreuve les points théoriques dont il essaie de rendre compte. Deux exemples : Son étude de l’amour courtois lui sert à approfondir ce concept
de Das Ding, donc cette notion du Réel, et lié a lui, ce qui est un des destins de la pulsion, la sublimation. De même quand il approche la question de l’art de Joyce, ce n’est que pour rendre compte de ce quatrième terme du noeud boroméen, le Sinthome,  qui noue les trois autres Réel, Symbolique et Imaginaire.

Freud partirait plutôt   à la conquête d'autres champs, ce qui peut se comprendre en ce temps de naissance de la psychanalyse où elle a besoin de trouver ses titres de
noblesse, tandis que Lacan engrange du savoir accumulé dans d’autres champs pour l’utiliser dans celui de la psychanalyse, mais non sans lui faire subir des traitements qui le rende propre à son usage..

 Pourtant il y a un mot utilisé par Freud qui m’a frappé dans son texte « Contribution à l'histoire du mouvement analytique. Il est en effet  très révélateur des difficultés qu’il y a à transférer les concepts d’un champ déterminé dans un autre, c’est celui de « Dilettante ».
Freud qualifie ainsi le psychanalyste  quand il s'aventure dans d'autres champs de savoir que le sien. Ce signifiant  vient étymologiquement du verbe latin « dilettare », correspondant au français « se délecter ». On peut se délecter, trouver plaisir à écouter de la musique ou à regarder un tableau sans pour autant être compétant dans ces deux
domaines. On peut aller explorer un autre domaine que celui de l’analyse avec ses concepts mais on n’est pas pour autant un spécialiste du domaine dans lequel on souhaite les transplanter. Il se trouve que Freud attribue ce dilettantisme au psychanalyste mais ne peut-on  pas considérer que ces spécialistes-là feront, à leur tour, preuve de dilettantisme, en utilisant ces concepts analytiques, dans la mesure où il ne se sont pas eux-mêmes pliés à cette discipline de l’expérience analytique, pour y mesurer le bien-fondé de ces concepts ?


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des

premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/

Liliane Fainsilber 


 Musique :  Sincerity par  Glowing Palace    


 


Description

 Certes Freud donna naissance à la psychanalyse dans la plus grande des solitudes, désapprouvé par le monde médical et abandonné de ses amis les plus proches. Cependant, au fil des années, quelques intelligences  curieuses s’intéressèrent à cette science de l’inconscient nouvellement née. Et au fil des années, l'abondante correspondance que Freud nous a laissé témoigne de la diversité des échanges qu’il entretenait avec des hommes delettres, des savants et des psychanalystes.

Avec Lacan, qui a poursuivi pendant plus de trente ans son enseignement, la littérature était également une brillante partenaire de cette logique de l’inconscient, logique du désir, promue par lui. Mais il convoquait également à son séminaire les représentants les plus éminents de la linguistique, de la logique, de la philosophie. Furent invités à son séminaire, Aristote, Platon et Descartes ; Mais aussi Frege, Péano, Cantor et Pierce ; Leonard de Vinci, Holbein et Vélasquez ; Rimbaud, Verlaine, Gide, Genet et Joyce ; Saussure, mais aussi Lévi-Strauss, Merleau Ponty et Jacobson.

Toute la richesse intellectuelle des temps passés et présents était ainsi mise à la portée d’oreille de ses auditeurs.

Dans ses deux ouvrages, « Totem et tabou » et «Malaise dans la civilisation », Freud rend compte des champs voisins conquis par la psychanalyse, son extension à l’étude des
religions, des mythologies, de la littérature et bien sûr son extension aux modes d’organisations sociales,  le point de départ de sa démonstration étant fondé sur le mythe du meurtre du père et de la culpabilité qui en découle.  Lacan a lui aussi étendu les
immenses pouvoir de la psychanalyse jusqu'à  la politique, avec par exemple son célèbre aphorisme qui garde pourtant quelque mystère : « l'inconscient c'est la politique »1.

Cependant il me semble qu'à l’inverse de Freud, Lacan  allait  plutôt de préférence chercher dans d’autres champs, des moyens pour explorer et rendre
compte du champ de la psychanalyse lui-même.  Ainsi quand il parle de littérature ou de peinture, ce n’est jamais pour interpréter les oeuvres à la lumière de la psychanalyse, mais au contraire pour y mettre à l’épreuve les points théoriques dont il essaie de rendre compte. Deux exemples : Son étude de l’amour courtois lui sert à approfondir ce concept
de Das Ding, donc cette notion du Réel, et lié a lui, ce qui est un des destins de la pulsion, la sublimation. De même quand il approche la question de l’art de Joyce, ce n’est que pour rendre compte de ce quatrième terme du noeud boroméen, le Sinthome,  qui noue les trois autres Réel, Symbolique et Imaginaire.

Freud partirait plutôt   à la conquête d'autres champs, ce qui peut se comprendre en ce temps de naissance de la psychanalyse où elle a besoin de trouver ses titres de
noblesse, tandis que Lacan engrange du savoir accumulé dans d’autres champs pour l’utiliser dans celui de la psychanalyse, mais non sans lui faire subir des traitements qui le rende propre à son usage..

 Pourtant il y a un mot utilisé par Freud qui m’a frappé dans son texte « Contribution à l'histoire du mouvement analytique. Il est en effet  très révélateur des difficultés qu’il y a à transférer les concepts d’un champ déterminé dans un autre, c’est celui de « Dilettante ».
Freud qualifie ainsi le psychanalyste  quand il s'aventure dans d'autres champs de savoir que le sien. Ce signifiant  vient étymologiquement du verbe latin « dilettare », correspondant au français « se délecter ». On peut se délecter, trouver plaisir à écouter de la musique ou à regarder un tableau sans pour autant être compétant dans ces deux
domaines. On peut aller explorer un autre domaine que celui de l’analyse avec ses concepts mais on n’est pas pour autant un spécialiste du domaine dans lequel on souhaite les transplanter. Il se trouve que Freud attribue ce dilettantisme au psychanalyste mais ne peut-on  pas considérer que ces spécialistes-là feront, à leur tour, preuve de dilettantisme, en utilisant ces concepts analytiques, dans la mesure où il ne se sont pas eux-mêmes pliés à cette discipline de l’expérience analytique, pour y mesurer le bien-fondé de ces concepts ?


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des

premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/

Liliane Fainsilber 


 Musique :  Sincerity par  Glowing Palace    


 


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Description

 Certes Freud donna naissance à la psychanalyse dans la plus grande des solitudes, désapprouvé par le monde médical et abandonné de ses amis les plus proches. Cependant, au fil des années, quelques intelligences  curieuses s’intéressèrent à cette science de l’inconscient nouvellement née. Et au fil des années, l'abondante correspondance que Freud nous a laissé témoigne de la diversité des échanges qu’il entretenait avec des hommes delettres, des savants et des psychanalystes.

Avec Lacan, qui a poursuivi pendant plus de trente ans son enseignement, la littérature était également une brillante partenaire de cette logique de l’inconscient, logique du désir, promue par lui. Mais il convoquait également à son séminaire les représentants les plus éminents de la linguistique, de la logique, de la philosophie. Furent invités à son séminaire, Aristote, Platon et Descartes ; Mais aussi Frege, Péano, Cantor et Pierce ; Leonard de Vinci, Holbein et Vélasquez ; Rimbaud, Verlaine, Gide, Genet et Joyce ; Saussure, mais aussi Lévi-Strauss, Merleau Ponty et Jacobson.

Toute la richesse intellectuelle des temps passés et présents était ainsi mise à la portée d’oreille de ses auditeurs.

Dans ses deux ouvrages, « Totem et tabou » et «Malaise dans la civilisation », Freud rend compte des champs voisins conquis par la psychanalyse, son extension à l’étude des
religions, des mythologies, de la littérature et bien sûr son extension aux modes d’organisations sociales,  le point de départ de sa démonstration étant fondé sur le mythe du meurtre du père et de la culpabilité qui en découle.  Lacan a lui aussi étendu les
immenses pouvoir de la psychanalyse jusqu'à  la politique, avec par exemple son célèbre aphorisme qui garde pourtant quelque mystère : « l'inconscient c'est la politique »1.

Cependant il me semble qu'à l’inverse de Freud, Lacan  allait  plutôt de préférence chercher dans d’autres champs, des moyens pour explorer et rendre
compte du champ de la psychanalyse lui-même.  Ainsi quand il parle de littérature ou de peinture, ce n’est jamais pour interpréter les oeuvres à la lumière de la psychanalyse, mais au contraire pour y mettre à l’épreuve les points théoriques dont il essaie de rendre compte. Deux exemples : Son étude de l’amour courtois lui sert à approfondir ce concept
de Das Ding, donc cette notion du Réel, et lié a lui, ce qui est un des destins de la pulsion, la sublimation. De même quand il approche la question de l’art de Joyce, ce n’est que pour rendre compte de ce quatrième terme du noeud boroméen, le Sinthome,  qui noue les trois autres Réel, Symbolique et Imaginaire.

Freud partirait plutôt   à la conquête d'autres champs, ce qui peut se comprendre en ce temps de naissance de la psychanalyse où elle a besoin de trouver ses titres de
noblesse, tandis que Lacan engrange du savoir accumulé dans d’autres champs pour l’utiliser dans celui de la psychanalyse, mais non sans lui faire subir des traitements qui le rende propre à son usage..

 Pourtant il y a un mot utilisé par Freud qui m’a frappé dans son texte « Contribution à l'histoire du mouvement analytique. Il est en effet  très révélateur des difficultés qu’il y a à transférer les concepts d’un champ déterminé dans un autre, c’est celui de « Dilettante ».
Freud qualifie ainsi le psychanalyste  quand il s'aventure dans d'autres champs de savoir que le sien. Ce signifiant  vient étymologiquement du verbe latin « dilettare », correspondant au français « se délecter ». On peut se délecter, trouver plaisir à écouter de la musique ou à regarder un tableau sans pour autant être compétant dans ces deux
domaines. On peut aller explorer un autre domaine que celui de l’analyse avec ses concepts mais on n’est pas pour autant un spécialiste du domaine dans lequel on souhaite les transplanter. Il se trouve que Freud attribue ce dilettantisme au psychanalyste mais ne peut-on  pas considérer que ces spécialistes-là feront, à leur tour, preuve de dilettantisme, en utilisant ces concepts analytiques, dans la mesure où il ne se sont pas eux-mêmes pliés à cette discipline de l’expérience analytique, pour y mesurer le bien-fondé de ces concepts ?


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des

premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/

Liliane Fainsilber 


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Description

 Certes Freud donna naissance à la psychanalyse dans la plus grande des solitudes, désapprouvé par le monde médical et abandonné de ses amis les plus proches. Cependant, au fil des années, quelques intelligences  curieuses s’intéressèrent à cette science de l’inconscient nouvellement née. Et au fil des années, l'abondante correspondance que Freud nous a laissé témoigne de la diversité des échanges qu’il entretenait avec des hommes delettres, des savants et des psychanalystes.

Avec Lacan, qui a poursuivi pendant plus de trente ans son enseignement, la littérature était également une brillante partenaire de cette logique de l’inconscient, logique du désir, promue par lui. Mais il convoquait également à son séminaire les représentants les plus éminents de la linguistique, de la logique, de la philosophie. Furent invités à son séminaire, Aristote, Platon et Descartes ; Mais aussi Frege, Péano, Cantor et Pierce ; Leonard de Vinci, Holbein et Vélasquez ; Rimbaud, Verlaine, Gide, Genet et Joyce ; Saussure, mais aussi Lévi-Strauss, Merleau Ponty et Jacobson.

Toute la richesse intellectuelle des temps passés et présents était ainsi mise à la portée d’oreille de ses auditeurs.

Dans ses deux ouvrages, « Totem et tabou » et «Malaise dans la civilisation », Freud rend compte des champs voisins conquis par la psychanalyse, son extension à l’étude des
religions, des mythologies, de la littérature et bien sûr son extension aux modes d’organisations sociales,  le point de départ de sa démonstration étant fondé sur le mythe du meurtre du père et de la culpabilité qui en découle.  Lacan a lui aussi étendu les
immenses pouvoir de la psychanalyse jusqu'à  la politique, avec par exemple son célèbre aphorisme qui garde pourtant quelque mystère : « l'inconscient c'est la politique »1.

Cependant il me semble qu'à l’inverse de Freud, Lacan  allait  plutôt de préférence chercher dans d’autres champs, des moyens pour explorer et rendre
compte du champ de la psychanalyse lui-même.  Ainsi quand il parle de littérature ou de peinture, ce n’est jamais pour interpréter les oeuvres à la lumière de la psychanalyse, mais au contraire pour y mettre à l’épreuve les points théoriques dont il essaie de rendre compte. Deux exemples : Son étude de l’amour courtois lui sert à approfondir ce concept
de Das Ding, donc cette notion du Réel, et lié a lui, ce qui est un des destins de la pulsion, la sublimation. De même quand il approche la question de l’art de Joyce, ce n’est que pour rendre compte de ce quatrième terme du noeud boroméen, le Sinthome,  qui noue les trois autres Réel, Symbolique et Imaginaire.

Freud partirait plutôt   à la conquête d'autres champs, ce qui peut se comprendre en ce temps de naissance de la psychanalyse où elle a besoin de trouver ses titres de
noblesse, tandis que Lacan engrange du savoir accumulé dans d’autres champs pour l’utiliser dans celui de la psychanalyse, mais non sans lui faire subir des traitements qui le rende propre à son usage..

 Pourtant il y a un mot utilisé par Freud qui m’a frappé dans son texte « Contribution à l'histoire du mouvement analytique. Il est en effet  très révélateur des difficultés qu’il y a à transférer les concepts d’un champ déterminé dans un autre, c’est celui de « Dilettante ».
Freud qualifie ainsi le psychanalyste  quand il s'aventure dans d'autres champs de savoir que le sien. Ce signifiant  vient étymologiquement du verbe latin « dilettare », correspondant au français « se délecter ». On peut se délecter, trouver plaisir à écouter de la musique ou à regarder un tableau sans pour autant être compétant dans ces deux
domaines. On peut aller explorer un autre domaine que celui de l’analyse avec ses concepts mais on n’est pas pour autant un spécialiste du domaine dans lequel on souhaite les transplanter. Il se trouve que Freud attribue ce dilettantisme au psychanalyste mais ne peut-on  pas considérer que ces spécialistes-là feront, à leur tour, preuve de dilettantisme, en utilisant ces concepts analytiques, dans la mesure où il ne se sont pas eux-mêmes pliés à cette discipline de l’expérience analytique, pour y mesurer le bien-fondé de ces concepts ?


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des

premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/

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