“Promenons-nous dans le Moi, tant que le Vous n’y est pas !" ( Podcast n° 22) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

“Promenons-nous dans le Moi, tant que le Vous n’y est pas !" ( Podcast n° 22)

“Promenons-nous dans le Moi, tant que le Vous n’y est pas !" ( Podcast n° 22)

09min |02/02/2023|

747

Play
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Description

Bienvenue sur ce site de podcasts “une psychanalyse à fleur d’inconscient. Aujourd’hui je partirai d’une jolie chanson de Serge Gainsbourg qui a pour titre " Le grand méchant vous". 

Elle peut en effet servir d’exemple à ce dont je veux vous parler aujourd' hui. 


Alors jeune psychanalyste, au congrès de Marienbad, Lacan avait provoqué quelques remous dans le monde analytique, en y présentant un travail sur le stade du miroir. Il a ainsi fait faire un grand pas à la théorie en mettant ainsi en évidence l’importance dans la structuration du sujet, de la rencontre tout d’abord de sa propre image qui, à un stade très précoce, entre six et dix-mois,  constitue en somme la matrice imaginaire source de ses futures identifications.  Si cette première rencontre avec son image est source d’exultation il n’en va pas de même des  rencontres ultérieures avec l’image  des autres humains qui l’entourent. .  Lacan a très souvent repris la description de Saint Augsutin décrivant  comment un enfant regardait d’un regard empoisonné  son petit frère de lait appendu au sein de sa mère.  C’est pourtant grâce à  ces petits autres que l’enfant découvre le monde illimité de ses désirs et constitue toutes ces identifications avec ses objets d’amour ou ses objets rivaux auxquels il a dû renoncer. On découvre donc que la jalousie y joue un rôle essentiel et nécessaire.  
Cet autre, ce rival, qu’il souhaite de toutes ses forces détruire, chaque fois qu’il le rencontre,  c’est ce grand méchant Vous que décrit  si bien Serge Gainsbourg.  
Je cite un fragment de sa chanson :
"Promenons-nous de dans le Moi tant que le vous n’y est pas

Car s’il y était, sûrement  il nous mangerait

J’ai peur, j’ai peur de ce grand méchant Vous."

Quelques strophes plus loin il chante :
"Ah quel animal que ce Vous, 

Mais comment savoir dans cette rivalité 

Qui de Moi ou qui de vous 

l’emporte en cruauté

Promenons-nous dedans le moi pendant que le Vous n’y est pas!"

La métaphore poétique, cette substitution du Vous ou Loup porte ses fruits !  

Qui hurle avec les loups, qui se jette dans la gueule du loup et qui de vous ou de Moi l’emporte en cruauté ?
Ce petit autre est donc l’objet d’une intense jalousie. on désire le détruire en tant que c’est lui qui est censé posséder ce dont on est privé.  Comment sortir de cette impasse, c’est lui ou moi ? C’est là que Lacan fait intervenir, par le biais de la fonction paternelle, le champ du  symbolique qui procure l’apaisement, l’accord, la reconnaissance, la coexistence possible.  Je cite Lacan “ Dieu merci, le sujet est dans l’ordre du symbole, c'est-à- dire dans un monde d’autres qui parlent.  C’est pourquoi son désir est susceptible de la médiation et de la reconnaissance. Sans quoi, toute fonction humaine ne pourrait que s’épuiser dans le souhait indéfini de la destruction de l’autre comme tel.” 


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


Liliane Fainsilber 


Musique :  Sincerity par  Glowing Palace    






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Bienvenue sur ce site de podcasts “une psychanalyse à fleur d’inconscient. Aujourd’hui je partirai d’une jolie chanson de Serge Gainsbourg qui a pour titre " Le grand méchant vous". 

Elle peut en effet servir d’exemple à ce dont je veux vous parler aujourd' hui. 


Alors jeune psychanalyste, au congrès de Marienbad, Lacan avait provoqué quelques remous dans le monde analytique, en y présentant un travail sur le stade du miroir. Il a ainsi fait faire un grand pas à la théorie en mettant ainsi en évidence l’importance dans la structuration du sujet, de la rencontre tout d’abord de sa propre image qui, à un stade très précoce, entre six et dix-mois,  constitue en somme la matrice imaginaire source de ses futures identifications.  Si cette première rencontre avec son image est source d’exultation il n’en va pas de même des  rencontres ultérieures avec l’image  des autres humains qui l’entourent. .  Lacan a très souvent repris la description de Saint Augsutin décrivant  comment un enfant regardait d’un regard empoisonné  son petit frère de lait appendu au sein de sa mère.  C’est pourtant grâce à  ces petits autres que l’enfant découvre le monde illimité de ses désirs et constitue toutes ces identifications avec ses objets d’amour ou ses objets rivaux auxquels il a dû renoncer. On découvre donc que la jalousie y joue un rôle essentiel et nécessaire.  
Cet autre, ce rival, qu’il souhaite de toutes ses forces détruire, chaque fois qu’il le rencontre,  c’est ce grand méchant Vous que décrit  si bien Serge Gainsbourg.  
Je cite un fragment de sa chanson :
"Promenons-nous de dans le Moi tant que le vous n’y est pas

Car s’il y était, sûrement  il nous mangerait

J’ai peur, j’ai peur de ce grand méchant Vous."

Quelques strophes plus loin il chante :
"Ah quel animal que ce Vous, 

Mais comment savoir dans cette rivalité 

Qui de Moi ou qui de vous 

l’emporte en cruauté

Promenons-nous dedans le moi pendant que le Vous n’y est pas!"

La métaphore poétique, cette substitution du Vous ou Loup porte ses fruits !  

Qui hurle avec les loups, qui se jette dans la gueule du loup et qui de vous ou de Moi l’emporte en cruauté ?
Ce petit autre est donc l’objet d’une intense jalousie. on désire le détruire en tant que c’est lui qui est censé posséder ce dont on est privé.  Comment sortir de cette impasse, c’est lui ou moi ? C’est là que Lacan fait intervenir, par le biais de la fonction paternelle, le champ du  symbolique qui procure l’apaisement, l’accord, la reconnaissance, la coexistence possible.  Je cite Lacan “ Dieu merci, le sujet est dans l’ordre du symbole, c'est-à- dire dans un monde d’autres qui parlent.  C’est pourquoi son désir est susceptible de la médiation et de la reconnaissance. Sans quoi, toute fonction humaine ne pourrait que s’épuiser dans le souhait indéfini de la destruction de l’autre comme tel.” 


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


Liliane Fainsilber 


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Elle peut en effet servir d’exemple à ce dont je veux vous parler aujourd' hui. 


Alors jeune psychanalyste, au congrès de Marienbad, Lacan avait provoqué quelques remous dans le monde analytique, en y présentant un travail sur le stade du miroir. Il a ainsi fait faire un grand pas à la théorie en mettant ainsi en évidence l’importance dans la structuration du sujet, de la rencontre tout d’abord de sa propre image qui, à un stade très précoce, entre six et dix-mois,  constitue en somme la matrice imaginaire source de ses futures identifications.  Si cette première rencontre avec son image est source d’exultation il n’en va pas de même des  rencontres ultérieures avec l’image  des autres humains qui l’entourent. .  Lacan a très souvent repris la description de Saint Augsutin décrivant  comment un enfant regardait d’un regard empoisonné  son petit frère de lait appendu au sein de sa mère.  C’est pourtant grâce à  ces petits autres que l’enfant découvre le monde illimité de ses désirs et constitue toutes ces identifications avec ses objets d’amour ou ses objets rivaux auxquels il a dû renoncer. On découvre donc que la jalousie y joue un rôle essentiel et nécessaire.  
Cet autre, ce rival, qu’il souhaite de toutes ses forces détruire, chaque fois qu’il le rencontre,  c’est ce grand méchant Vous que décrit  si bien Serge Gainsbourg.  
Je cite un fragment de sa chanson :
"Promenons-nous de dans le Moi tant que le vous n’y est pas

Car s’il y était, sûrement  il nous mangerait

J’ai peur, j’ai peur de ce grand méchant Vous."

Quelques strophes plus loin il chante :
"Ah quel animal que ce Vous, 

Mais comment savoir dans cette rivalité 

Qui de Moi ou qui de vous 

l’emporte en cruauté

Promenons-nous dedans le moi pendant que le Vous n’y est pas!"

La métaphore poétique, cette substitution du Vous ou Loup porte ses fruits !  

Qui hurle avec les loups, qui se jette dans la gueule du loup et qui de vous ou de Moi l’emporte en cruauté ?
Ce petit autre est donc l’objet d’une intense jalousie. on désire le détruire en tant que c’est lui qui est censé posséder ce dont on est privé.  Comment sortir de cette impasse, c’est lui ou moi ? C’est là que Lacan fait intervenir, par le biais de la fonction paternelle, le champ du  symbolique qui procure l’apaisement, l’accord, la reconnaissance, la coexistence possible.  Je cite Lacan “ Dieu merci, le sujet est dans l’ordre du symbole, c'est-à- dire dans un monde d’autres qui parlent.  C’est pourquoi son désir est susceptible de la médiation et de la reconnaissance. Sans quoi, toute fonction humaine ne pourrait que s’épuiser dans le souhait indéfini de la destruction de l’autre comme tel.” 


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


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Elle peut en effet servir d’exemple à ce dont je veux vous parler aujourd' hui. 


Alors jeune psychanalyste, au congrès de Marienbad, Lacan avait provoqué quelques remous dans le monde analytique, en y présentant un travail sur le stade du miroir. Il a ainsi fait faire un grand pas à la théorie en mettant ainsi en évidence l’importance dans la structuration du sujet, de la rencontre tout d’abord de sa propre image qui, à un stade très précoce, entre six et dix-mois,  constitue en somme la matrice imaginaire source de ses futures identifications.  Si cette première rencontre avec son image est source d’exultation il n’en va pas de même des  rencontres ultérieures avec l’image  des autres humains qui l’entourent. .  Lacan a très souvent repris la description de Saint Augsutin décrivant  comment un enfant regardait d’un regard empoisonné  son petit frère de lait appendu au sein de sa mère.  C’est pourtant grâce à  ces petits autres que l’enfant découvre le monde illimité de ses désirs et constitue toutes ces identifications avec ses objets d’amour ou ses objets rivaux auxquels il a dû renoncer. On découvre donc que la jalousie y joue un rôle essentiel et nécessaire.  
Cet autre, ce rival, qu’il souhaite de toutes ses forces détruire, chaque fois qu’il le rencontre,  c’est ce grand méchant Vous que décrit  si bien Serge Gainsbourg.  
Je cite un fragment de sa chanson :
"Promenons-nous de dans le Moi tant que le vous n’y est pas

Car s’il y était, sûrement  il nous mangerait

J’ai peur, j’ai peur de ce grand méchant Vous."

Quelques strophes plus loin il chante :
"Ah quel animal que ce Vous, 

Mais comment savoir dans cette rivalité 

Qui de Moi ou qui de vous 

l’emporte en cruauté

Promenons-nous dedans le moi pendant que le Vous n’y est pas!"

La métaphore poétique, cette substitution du Vous ou Loup porte ses fruits !  

Qui hurle avec les loups, qui se jette dans la gueule du loup et qui de vous ou de Moi l’emporte en cruauté ?
Ce petit autre est donc l’objet d’une intense jalousie. on désire le détruire en tant que c’est lui qui est censé posséder ce dont on est privé.  Comment sortir de cette impasse, c’est lui ou moi ? C’est là que Lacan fait intervenir, par le biais de la fonction paternelle, le champ du  symbolique qui procure l’apaisement, l’accord, la reconnaissance, la coexistence possible.  Je cite Lacan “ Dieu merci, le sujet est dans l’ordre du symbole, c'est-à- dire dans un monde d’autres qui parlent.  C’est pourquoi son désir est susceptible de la médiation et de la reconnaissance. Sans quoi, toute fonction humaine ne pourrait que s’épuiser dans le souhait indéfini de la destruction de l’autre comme tel.” 


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


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