Un rêve de Freud où, par ses talents d’orateur,  il  fait de l’obstruction au parlement ( podcast n°43) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Un rêve de Freud où, par ses talents d’orateur, il fait de l’obstruction au parlement ( podcast n°43)

Un rêve de Freud où, par ses talents d’orateur, il fait de l’obstruction au parlement ( podcast n°43)

05min |12/07/2024|

402

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Description

Ce sont les circonstances actuelles, en cette période électorale animée, qui m’ont donné l’idée de reprendre ce rêve de Freud car nous avons besoin plus que jamais d’un peu d’humour et même d’espoir.

Ce rêve qui se trouve donc dans le grand ouvrage princeps de Freud, L'interprétation du rêve, est là, avec d'autres, pour démontrer que les rêves sont toujours égoïstes et sont les célébrations du Moi du sujet. C’est toujours ce Moi le héros du rêve, quelques soient ses déguisements.

Ce rêve rappelle un peu celui de la monographie botanique. Là encore c’est un livre exposé dans la vitrine d’un libraire qui le provoque : Freud écrit « Le nom de la nouvelle collection est : orateurs (ou discours) célèbres, et le numéro 1 de la série porte le nom du docteur Lecher. » c’est le texte même du rêve. Il est donc très court. Dans l’analyse de ce rêve, Freud s’étonne de l’intérêt qu’il porte à ce dénommé Lecher. Il le définit en effet comme « l’orateur perpétuel de l’obstruction allemande au parlement ». C’est donc un incorrigible parleur ou orateur mais qui ne le fait que pour empêcher les autres de parler. De fait, ce Lecher, c’est lui, Freud, obligé de parler plusieurs heures par jour avec de nouveaux analysants. Cela peut paraître curieux à une première lecture, d’accorder tellement plus d’importance au fait de parler plutôt qu’au fait d’écouter. Mais peut-être qu’après tout Freud constate que l’analyse est en effet une expérience de parole et que ce rêve le met tout particulièrement en évidence.

En tout cas Freud le proclame en effet « je suis donc moi-même de la sorte un orateur ou un parleur perpétuel »

Une note des traducteurs cite la série des signifiants oraux qui sont à l’oeuvre. de ce rêve Je cite cette note parce qu’elle met bien évidence ce qu’il en est de la voix comme objet petit a Je cite « Le rêve joue avec le paradigme du discours (Rede), de l’orateur ( Redner) et enfin du Dauerredner, du député qui garde la parole pendant des heures au Parlement pour faire obstruction. Mais reden veut dire aussi parler tout simplement. »

On peut quand même remarquer que ce rêve n’est pas interprété à proprement parler. Il n’est là que pour souligner le fait que Freud s’est identifié dans son rêve à ce député qui ne cesse de faire obstruction à la parole des autres, qui littéralement les empêche de parler. Alors on peut certes penser que c’est peut-être un avertissement qu’il s’adresse à lui-même, un effet de son Surmoi « Tu parles un peu trop, mesure tes paroles » ? En effet en français, j’ajouterai bien à la liste de ces signifiants allemands, celui de « parler à bon escient » ou encore « parler en connaissance de « cause » ».

Mais il est vrai aussi qu’avec cette invention de la psychanalyse et le déchiffrage du sens de ces rêves, il est devenu un véritable homme de parole et pas seulement un parleur.

De fait, on peut aussi penser que de voir son nom propre exposé dans la vitrine d’une librairie mérite bien de s’identifier à ce dénommé Lecher, quelques soient par ailleurs les défauts qui l’ont rendu célèbre. A noter enfin que, comme nous ne savons pas quel était pour Freud le sens de ce rêve, nous nous trouvons dans la même situation que l’analyste écoutant le rêve d’un analysant. Avant de savoir ce que lui nous en dira, nous pouvons toujours analyser ce qu’il provoque en nous d’effets de transfert.

A ce propos, je me souviens avoir raconté en cours d’analyse, un rêve où je faisais parler Jacques Alain Miller. il disait en substance : » Je fais toujours ce que je dis ». Lacan m’avait rétorqué sobrement qu’en attendant, c’était quand même moi qui avait fait ce rêve ! Il en va de même pour Freud, c’était lui qui avait fait ce rêve et qui comptait bien faire de l’obstruction au parlement par la magie de son verbe.


Description

Ce sont les circonstances actuelles, en cette période électorale animée, qui m’ont donné l’idée de reprendre ce rêve de Freud car nous avons besoin plus que jamais d’un peu d’humour et même d’espoir.

Ce rêve qui se trouve donc dans le grand ouvrage princeps de Freud, L'interprétation du rêve, est là, avec d'autres, pour démontrer que les rêves sont toujours égoïstes et sont les célébrations du Moi du sujet. C’est toujours ce Moi le héros du rêve, quelques soient ses déguisements.

Ce rêve rappelle un peu celui de la monographie botanique. Là encore c’est un livre exposé dans la vitrine d’un libraire qui le provoque : Freud écrit « Le nom de la nouvelle collection est : orateurs (ou discours) célèbres, et le numéro 1 de la série porte le nom du docteur Lecher. » c’est le texte même du rêve. Il est donc très court. Dans l’analyse de ce rêve, Freud s’étonne de l’intérêt qu’il porte à ce dénommé Lecher. Il le définit en effet comme « l’orateur perpétuel de l’obstruction allemande au parlement ». C’est donc un incorrigible parleur ou orateur mais qui ne le fait que pour empêcher les autres de parler. De fait, ce Lecher, c’est lui, Freud, obligé de parler plusieurs heures par jour avec de nouveaux analysants. Cela peut paraître curieux à une première lecture, d’accorder tellement plus d’importance au fait de parler plutôt qu’au fait d’écouter. Mais peut-être qu’après tout Freud constate que l’analyse est en effet une expérience de parole et que ce rêve le met tout particulièrement en évidence.

En tout cas Freud le proclame en effet « je suis donc moi-même de la sorte un orateur ou un parleur perpétuel »

Une note des traducteurs cite la série des signifiants oraux qui sont à l’oeuvre. de ce rêve Je cite cette note parce qu’elle met bien évidence ce qu’il en est de la voix comme objet petit a Je cite « Le rêve joue avec le paradigme du discours (Rede), de l’orateur ( Redner) et enfin du Dauerredner, du député qui garde la parole pendant des heures au Parlement pour faire obstruction. Mais reden veut dire aussi parler tout simplement. »

On peut quand même remarquer que ce rêve n’est pas interprété à proprement parler. Il n’est là que pour souligner le fait que Freud s’est identifié dans son rêve à ce député qui ne cesse de faire obstruction à la parole des autres, qui littéralement les empêche de parler. Alors on peut certes penser que c’est peut-être un avertissement qu’il s’adresse à lui-même, un effet de son Surmoi « Tu parles un peu trop, mesure tes paroles » ? En effet en français, j’ajouterai bien à la liste de ces signifiants allemands, celui de « parler à bon escient » ou encore « parler en connaissance de « cause » ».

Mais il est vrai aussi qu’avec cette invention de la psychanalyse et le déchiffrage du sens de ces rêves, il est devenu un véritable homme de parole et pas seulement un parleur.

De fait, on peut aussi penser que de voir son nom propre exposé dans la vitrine d’une librairie mérite bien de s’identifier à ce dénommé Lecher, quelques soient par ailleurs les défauts qui l’ont rendu célèbre. A noter enfin que, comme nous ne savons pas quel était pour Freud le sens de ce rêve, nous nous trouvons dans la même situation que l’analyste écoutant le rêve d’un analysant. Avant de savoir ce que lui nous en dira, nous pouvons toujours analyser ce qu’il provoque en nous d’effets de transfert.

A ce propos, je me souviens avoir raconté en cours d’analyse, un rêve où je faisais parler Jacques Alain Miller. il disait en substance : » Je fais toujours ce que je dis ». Lacan m’avait rétorqué sobrement qu’en attendant, c’était quand même moi qui avait fait ce rêve ! Il en va de même pour Freud, c’était lui qui avait fait ce rêve et qui comptait bien faire de l’obstruction au parlement par la magie de son verbe.


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Ce sont les circonstances actuelles, en cette période électorale animée, qui m’ont donné l’idée de reprendre ce rêve de Freud car nous avons besoin plus que jamais d’un peu d’humour et même d’espoir.

Ce rêve qui se trouve donc dans le grand ouvrage princeps de Freud, L'interprétation du rêve, est là, avec d'autres, pour démontrer que les rêves sont toujours égoïstes et sont les célébrations du Moi du sujet. C’est toujours ce Moi le héros du rêve, quelques soient ses déguisements.

Ce rêve rappelle un peu celui de la monographie botanique. Là encore c’est un livre exposé dans la vitrine d’un libraire qui le provoque : Freud écrit « Le nom de la nouvelle collection est : orateurs (ou discours) célèbres, et le numéro 1 de la série porte le nom du docteur Lecher. » c’est le texte même du rêve. Il est donc très court. Dans l’analyse de ce rêve, Freud s’étonne de l’intérêt qu’il porte à ce dénommé Lecher. Il le définit en effet comme « l’orateur perpétuel de l’obstruction allemande au parlement ». C’est donc un incorrigible parleur ou orateur mais qui ne le fait que pour empêcher les autres de parler. De fait, ce Lecher, c’est lui, Freud, obligé de parler plusieurs heures par jour avec de nouveaux analysants. Cela peut paraître curieux à une première lecture, d’accorder tellement plus d’importance au fait de parler plutôt qu’au fait d’écouter. Mais peut-être qu’après tout Freud constate que l’analyse est en effet une expérience de parole et que ce rêve le met tout particulièrement en évidence.

En tout cas Freud le proclame en effet « je suis donc moi-même de la sorte un orateur ou un parleur perpétuel »

Une note des traducteurs cite la série des signifiants oraux qui sont à l’oeuvre. de ce rêve Je cite cette note parce qu’elle met bien évidence ce qu’il en est de la voix comme objet petit a Je cite « Le rêve joue avec le paradigme du discours (Rede), de l’orateur ( Redner) et enfin du Dauerredner, du député qui garde la parole pendant des heures au Parlement pour faire obstruction. Mais reden veut dire aussi parler tout simplement. »

On peut quand même remarquer que ce rêve n’est pas interprété à proprement parler. Il n’est là que pour souligner le fait que Freud s’est identifié dans son rêve à ce député qui ne cesse de faire obstruction à la parole des autres, qui littéralement les empêche de parler. Alors on peut certes penser que c’est peut-être un avertissement qu’il s’adresse à lui-même, un effet de son Surmoi « Tu parles un peu trop, mesure tes paroles » ? En effet en français, j’ajouterai bien à la liste de ces signifiants allemands, celui de « parler à bon escient » ou encore « parler en connaissance de « cause » ».

Mais il est vrai aussi qu’avec cette invention de la psychanalyse et le déchiffrage du sens de ces rêves, il est devenu un véritable homme de parole et pas seulement un parleur.

De fait, on peut aussi penser que de voir son nom propre exposé dans la vitrine d’une librairie mérite bien de s’identifier à ce dénommé Lecher, quelques soient par ailleurs les défauts qui l’ont rendu célèbre. A noter enfin que, comme nous ne savons pas quel était pour Freud le sens de ce rêve, nous nous trouvons dans la même situation que l’analyste écoutant le rêve d’un analysant. Avant de savoir ce que lui nous en dira, nous pouvons toujours analyser ce qu’il provoque en nous d’effets de transfert.

A ce propos, je me souviens avoir raconté en cours d’analyse, un rêve où je faisais parler Jacques Alain Miller. il disait en substance : » Je fais toujours ce que je dis ». Lacan m’avait rétorqué sobrement qu’en attendant, c’était quand même moi qui avait fait ce rêve ! Il en va de même pour Freud, c’était lui qui avait fait ce rêve et qui comptait bien faire de l’obstruction au parlement par la magie de son verbe.


Description

Ce sont les circonstances actuelles, en cette période électorale animée, qui m’ont donné l’idée de reprendre ce rêve de Freud car nous avons besoin plus que jamais d’un peu d’humour et même d’espoir.

Ce rêve qui se trouve donc dans le grand ouvrage princeps de Freud, L'interprétation du rêve, est là, avec d'autres, pour démontrer que les rêves sont toujours égoïstes et sont les célébrations du Moi du sujet. C’est toujours ce Moi le héros du rêve, quelques soient ses déguisements.

Ce rêve rappelle un peu celui de la monographie botanique. Là encore c’est un livre exposé dans la vitrine d’un libraire qui le provoque : Freud écrit « Le nom de la nouvelle collection est : orateurs (ou discours) célèbres, et le numéro 1 de la série porte le nom du docteur Lecher. » c’est le texte même du rêve. Il est donc très court. Dans l’analyse de ce rêve, Freud s’étonne de l’intérêt qu’il porte à ce dénommé Lecher. Il le définit en effet comme « l’orateur perpétuel de l’obstruction allemande au parlement ». C’est donc un incorrigible parleur ou orateur mais qui ne le fait que pour empêcher les autres de parler. De fait, ce Lecher, c’est lui, Freud, obligé de parler plusieurs heures par jour avec de nouveaux analysants. Cela peut paraître curieux à une première lecture, d’accorder tellement plus d’importance au fait de parler plutôt qu’au fait d’écouter. Mais peut-être qu’après tout Freud constate que l’analyse est en effet une expérience de parole et que ce rêve le met tout particulièrement en évidence.

En tout cas Freud le proclame en effet « je suis donc moi-même de la sorte un orateur ou un parleur perpétuel »

Une note des traducteurs cite la série des signifiants oraux qui sont à l’oeuvre. de ce rêve Je cite cette note parce qu’elle met bien évidence ce qu’il en est de la voix comme objet petit a Je cite « Le rêve joue avec le paradigme du discours (Rede), de l’orateur ( Redner) et enfin du Dauerredner, du député qui garde la parole pendant des heures au Parlement pour faire obstruction. Mais reden veut dire aussi parler tout simplement. »

On peut quand même remarquer que ce rêve n’est pas interprété à proprement parler. Il n’est là que pour souligner le fait que Freud s’est identifié dans son rêve à ce député qui ne cesse de faire obstruction à la parole des autres, qui littéralement les empêche de parler. Alors on peut certes penser que c’est peut-être un avertissement qu’il s’adresse à lui-même, un effet de son Surmoi « Tu parles un peu trop, mesure tes paroles » ? En effet en français, j’ajouterai bien à la liste de ces signifiants allemands, celui de « parler à bon escient » ou encore « parler en connaissance de « cause » ».

Mais il est vrai aussi qu’avec cette invention de la psychanalyse et le déchiffrage du sens de ces rêves, il est devenu un véritable homme de parole et pas seulement un parleur.

De fait, on peut aussi penser que de voir son nom propre exposé dans la vitrine d’une librairie mérite bien de s’identifier à ce dénommé Lecher, quelques soient par ailleurs les défauts qui l’ont rendu célèbre. A noter enfin que, comme nous ne savons pas quel était pour Freud le sens de ce rêve, nous nous trouvons dans la même situation que l’analyste écoutant le rêve d’un analysant. Avant de savoir ce que lui nous en dira, nous pouvons toujours analyser ce qu’il provoque en nous d’effets de transfert.

A ce propos, je me souviens avoir raconté en cours d’analyse, un rêve où je faisais parler Jacques Alain Miller. il disait en substance : » Je fais toujours ce que je dis ». Lacan m’avait rétorqué sobrement qu’en attendant, c’était quand même moi qui avait fait ce rêve ! Il en va de même pour Freud, c’était lui qui avait fait ce rêve et qui comptait bien faire de l’obstruction au parlement par la magie de son verbe.


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