Speaker #0Bienvenue dans le podcast Une vie powerful, là où les femmes peuvent s'élever en toute sécurité, là où ta voix va être entendue, là où ton cœur va pouvoir rayonner et ta joie, ton abondance va pouvoir s'expandre dans toutes les dimensions de ta vie. Je suis Annie Deschaines et je suis une passionnée du développement personnel, thérapeute depuis plusieurs années et dévouée. à faire de cette humanité un monde où il fait bon vivre. Bonne écoute ! Salut tout le monde ! Super contente de vous retrouver dans cet épisode du podcast Une vie powerful, donc je t'invite à partager, à liker et à mettre un 5 étoiles ou un commentaire suite à cet épisode-là parce que c'est grâce à vous que le podcast peut grandir et surtout le sujet d'aujourd'hui devrait toucher pas mal de gens parce qu'on va parler de la prière, de la sérénité. Comment trouver la paix intérieure, la sérénité quand je fais face à de la violence conjugale ? Je pense que c'est un sujet encore trop tabou. Dans mes consultations en thérapie, je vois de plus en plus d'anxiété, de difficultés de gestion émotionnelle. Je vois une montée de l'agressivité, des comportements violents aussi dans les relations et c'est quelque chose que moi j'ai vécu personnellement. Donc c'est un sujet qui me touche de proche, autant dans ma propre vie personnelle que professionnelle et j'espère que cet épisode-là va vous faire du bien. Donc pourquoi la prière de la sérénité ? Parce que pour moi, ce sont des mots puissants et complets. Donc on va partir de ça pour décortiquer ensemble le chemin vers la paix intérieure et la guérison de la violence dans nos relations affectives, amoureuses, personnelles et professionnelles. Donc mon Dieu, donne-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d'en connaître la différence. La première fois que j'ai entendu cette prière-là, c'était dans un meeting à l'annonce, parce que je suis l'enfant adulte d'un parent alcoolique. Donc, c'est sûr que la violence reliée à la maladie de l'alcoolisme et la maladie de la dépendance affective a fait partie de ma vie depuis que je suis toute petite. Au fil du temps aussi, en grandissant, j'ai rencontré des conjoints de vie, donc des partenaires amoureux qui m'ont aussi éveillée à travers différentes expériences qu'on a vécues ensemble à aller reconnaître finalement à l'intérieur de moi que j'étais souvent encore cette petite fille blessée là, qui tolérait de la violence conjugale, qui tolérait des comportements passifs, agressifs. qui cherchait à plaire, qui s'oubliait, qui écrasait ses propres limites par peur d'être abandonné. Donc, j'ai dû faire un long, long, long travail de cheminement personnel tout au cours de ma vie. Et je sais que si tu es un homme et tu es une femme en ce moment, et que tu m'écoutes et que ça réveille des émotions de m'entendre, parce que peut-être que toi aussi, tu as vécu énormément de toxicité en amour. ou dans d'autres types de relations, sache que c'est possible de s'en sortir, c'est possible de s'en guérir, c'est possible d'évoluer dans ça. Donc comment cette prière-là, la prière de la sérénité, peut m'aider à réfléchir différemment face à la violence ? Premièrement, la sérénité c'est quoi ? La sérénité d'accepter les choses que je ne peux pas changer. J'aimerais ça commencer par cette phrase-là parce que La sérénité pour moi, c'est de trouver la paix à l'intérieur de moi et de trouver la paix, peu importe la personne, peu importe les comportements, peu importe les mots, peu importe les pensées, peu importe la destruction qui est en avant de moi. Comment je peux faire pour arriver à me détacher de cette souffrance-là, de cette douleur-là, pour garder précieusement ma paix à l'intérieur de moi ? Et la première étape ? que j'ai dû apprendre à faire et que j'ai eu à assimiler davantage dans ma dernière relation amoureuse, c'est de reconnaître que je ne peux pas changer l'autre. Je dois reconnaître le plus rapidement possible que je ne peux pas changer l'autre. Je ne peux pas changer mon agresseur, je ne peux pas changer ses comportements, je ne peux pas changer sa maladie, je ne peux pas changer sa violence non plus. J'aurais beau exprimer que ça me fait mal, que ça me blesse, que ça me fait souffrir, que les mots qui ont dépassé ses pensées, ont brisé mon cœur, mon âme. J'aurais beau dire que sa façon de réagir avec intensité active en moi, une ancienne peur du passé, peu importe ce que je vais dire, faire, il y a un mythe ici à briser. Et le mythe que moi j'ai cru énormément tout au long de ma vie, c'est « je vais le sauver » . Il va changer ou elle va changer grâce à mon amour. Je l'aime tellement cette personne-là, je suis tellement une personne bienveillante, je veux tellement son bien que je crois au fond de mon cœur, au fond de mon âme, je crois à tort que mon amour va changer cette personne-là. Et ça, c'est un mythe que je croise à 90% du temps quand il y a de la toxicité dans les relations chez mes clients et mes clientes. C'est qu'il y en a toujours un des deux qui pense que grâce à son amour, à sa bienveillance, à son empathie, à sa générosité, il ou elle va finir par changer son partenaire, alors que c'est complètement faux. Quand on fait ça, en fait, tout ce qu'on fait, c'est qu'on bascule dans un rôle du sauveur, puis Vous connaissez bien le triangle de Cartman, je vous invite à aller le voir si vous ne le connaissez pas, mais quand je suis dans le sauveur, tout ce que ça crie, c'est que je vais activer la victime en avant de moi ou je vais activer le bourreau. Donc, le bourreau, la victime, le sauveur, c'est le parfait cocktail à l'explosion de l'agressivité et de la violence dans une relation. Donc, accepter que la violence, ce n'est pas une fatalité personnelle. Mais c'est une responsabilité de l'auteur. Donc, je ne suis pas coincée pour le reste de mes jours à encaisser des choses que je ne veux pas. Je ne suis pas coincée pour le reste de mes jours à me faire trahir, à me faire abandonner, rejeter, humilier. Non ! La responsabilité, par exemple, elle est à nous. Elle nous appartient. C'est à moi de changer mon comportement. Et si je fais face à quelqu'un qui ne veut pas changer, qui ne veut pas s'excuser, qui ne veut pas collaborer, qui ne veut pas se responsabiliser et que je suis complètement impuissante face à cette personne-là que j'aime de tout mon cœur, bien, il va falloir revenir à cette prière-là, accepter que je ne peux pas changer cette personne-là. Et accepter que plus je vais basculer dans le sauveur, plus je vais penser que mon amour va changer, sauver cette personne-là, plus je me perds dans mes limites, plus je m'oublie dans mes besoins et plus j'alimente la toxicité relationnelle, plus je tolère l'inacceptable, plus je laisse rentrer l'agressivité, plus j'accepte la victime, le bourreau. Et là, on est pris dans le bourreau, sauveur, victime, on se fait mal, on se blesse. Et là, on commence à créer des patterns de comportement qui nous font mal à long terme. Donc, première étape dans cette prière de la sérénité, mon Dieu, donne-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux pas changer. Donc, je ne peux pas changer la personne en avant de moi, je ne peux pas l'influencer. Tout ce que je peux faire, c'est... de me respecter moi en relation avec l'autre personne, je peux nommer mes limites et si la personne pousse et bouscule constamment mes limites, bien ça va être à moi à un moment donné de faire un choix. Peut-être que vous allez être rendu à une vraie limite relationnelle, c'est-à-dire que la seule solution face à quelqu'un de résistant au respect de vous, bien c'est de quitter la personne. Et des fois, on n'a pas le choix de se rendre là. Des fois, la thérapie n'est pas efficace parce qu'on ne peut pas changer l'autre personne. La personne elle-même doit prendre conscience, elle a son propre chemin d'évolution et elle doit elle-même, par elle-même, admettre ses torts, admettre ses erreurs, admettre qu'elle a blessé une personne qu'elle aime et parfois pas par méchanceté, mais simplement par manque de conscience. La deuxième phrase de la prière, c'est Mon Dieu, donne-moi le courage de changer les choses que je peux. C'est quoi les choses que je peux changer, finalement ? Le courage, c'est un grand mot. Le courage, là, c'est l'action inspirante imparfaite. Je vais m'arrêter à un moment donné, je vais ressentir ce qui est à l'intérieur de moi, je vais analyser avec lucidité ma relation, les choses que je suis en train de vivre et je vais être capable de dire « ok, ces comportements-là, ces mots-là, ces patterns-là ne me conviennent plus » . Ça prend du courage pour nommer la violence, reconnaître les signes psychologiques, les signes verbaux, les signes physiques, économiques, parce qu'il y a toutes sortes de violences. Complimenter une personne puis la dévaloriser la seconde d'après, on peut la ghoster, on peut arrêter de lui parler, on peut lui donner notre amour puis retirer notre amour ensuite, on peut dire des mots dévalorisants, la traiter de folle, de fou, de cinglé, on peut... Être témoin de violence physique, claquer des portes par exemple, lancer des objets, briser des objets, battre quelqu'un, c'est de la violence physique. De la violence économique aussi, ça peut être de prendre du pouvoir sur l'autre, de... De tenir les finances et de culpabiliser l'autre, exemple d'aller à l'épicerie puis d'avoir dépassé la limite ou de critiquer constamment quand on achète quelque chose que c'est trop cher, c'est trop ci, c'est trop ça. Donc, quand il y a une culpabilisation au niveau financier, ça peut devenir aussi une forme de violence économique. Et je ferai un autre épisode sur la violence sexuelle, mais priver la personne qu'on aime de sexualité. culpabiliser l'autre si elle ou elle ne nous donne pas ce que l'on souhaite sexuellement, menacer d'aller ailleurs, tromper la personne, mentir à la personne. Puis j'ouvre une parenthèse ici, la tromperie, c'est pas juste de tremper son pénis dans le vagin d'une femme. Là, je suis très vulgaire, mais c'est pas ça, tromper une personne. On peut écrire à une autre personne, entretenir un lien par téléphone, par messenger, par... texte et c'est une tromperie émotionnelle ça. Parce que je laisse rentrer dans mon énergie et dans mon intimité, je crée de l'espace pour une autre personne que toi. Donc ça aussi c'est une forme de violence sexuelle. Donc le courage de reconnaître les signes, de nommer toutes ces violences-là, pas nécessairement à la personne en face de nous, mais à soi-même. Et ensuite de trouver le courage de dire « là, c'est assez. Je dois poser mes limites claires. » Je dois reconnaître mes limites, je dois définir où est-ce que moi ça me fait souffrir, où est-ce que moi je me manque de respect. Et si j'ai de la difficulté à admettre parce que j'ai trop d'amour pour l'autre personne et pas assez d'estime de moi, bien je vais aller chercher de l'aide, je vais aller demander à mes amis, à ma famille, je vais peut-être aller rencontrer des organismes, je vais peut-être avoir besoin d'aller dans une maison d'hébergement, d'aller voir la police si nécessaire. mais je vais aller chercher des ressources extérieures à moi qui vont m'aider à prendre des décisions difficiles, parce que c'est très difficile, et c'est pour ça que ça prend beaucoup de courage. Le courage de changer les choses que je peux, c'est de revenir à moi. Moi, c'est quoi mes limites ? Moi, c'est quoi mes besoins pour dire stop, c'est assez et me respecter. Donc oui, c'est difficile, mais en même temps, c'est vital. Et parfois, on peut modifier les comportements, on peut arriver à une entente, on peut arriver à une évolution, une guérison, une transcendance des difficultés, sans devoir quitter la relation, uniquement quand les deux partenaires se responsabilisent, sont ouverts l'un à l'autre et sont apathiques l'un à l'autre. Mais tant qu'il y a un des deux partenaires qui va rejeter le blâme sur l'autre, Tant qu'il y a un des deux partenaires qui va jouer les victimes et refuser de cheminer, bien, ça ne sera pas possible. À ce moment-là, le courage que ça prend, c'est de quitter la relation et peut-être même protéger sa famille, protéger ses enfants, protéger ses avoirs. Donc, on s'entend, vous et moi, que ce n'est vraiment pas évident. Et la statistique en psychologie, puis ça, c'est un autre mythe. qui va bien dans ce bout-là de la prière, le courage de changer les choses que je peux, j'entends encore trop souvent les gens qui me disent « oui, mais elle se fait battre » ou « il se fait battre » ou « il ou elle se fait tromper, il y a juste à s'en aller » ou « elle a juste à quitter la relation puis arrêter de chialer » . J'entends encore ça trop souvent. La statistique, c'est que ça va prendre entre 7 à 8 fois. Avant de quitter définitivement une relation dans laquelle il y a de la violence conjugale. Entre 7 et 12 fois. Pourquoi autant de fois d'essais-erreurs ? Parce qu'il y a tout un monde à rebâtir. Il y a notre estime de soi à rebâtir, il y a nos finances à réfléchir, il y a des situations économiques, des fois on a des enfants, donc il faut relocaliser la famille. Donc, il y a tellement d'enjeux à mettre en place avant de dire, bien, fais juste en aller. Parfois, juste de prendre nos choses physiquement, nos affaires, ça peut être un enjeu, on peut recevoir des menaces, je vais détruire tes choses. donc il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à encadrer Avant de dire, je quitte la relation dans laquelle je vis de la violence et je vais me reconstruire ailleurs. Donc, il faut arrêter de juger ça comme une faiblesse et d'élargir notre esprit pour comprendre vraiment mieux tous les enjeux et tous les paramètres qui sont en cause dans une rupture amoureuse. Et la dernière phrase de la prière de la sérénité, donc mon Dieu donne-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d'en faire la différence. Donc la sagesse pour moi, c'est de développer ma lucidité. Est-ce que je vois clair ? Est-ce que quand je regarde ma situation, j'influence ma propre situation ? À cause de mes émotions, est-ce que je banalise, est-ce que je dramatise ou est-ce que c'est juste ? Est-ce que je comprends la différence entre ce que je contrôle et ce que je ne contrôle pas ? Est-ce que je suis encore dans le sauveur à essayer de changer l'autre ? Est-ce que je m'écrase devant la souffrance parce que j'aime plus l'autre que je m'aime moi-même ? Donc, la sagesse, c'est de faire grandir la lucidité dans ce que je vis, est-ce que je suis capable de voir clair dans tout ça. Et c'est aussi pour moi la sagesse, refuser la banalisation de la violence. Et ça, c'est le mot-clé de cet épisode-là, parce que je le vois de plus en plus, malheureusement, la banalisation de la violence. Combien de fois j'entends, ben là, tu dramatises, t'amplifies les choses, c'est pas si grave que ça, tu dois être fatigué, tu dois être dans tes règles. Ben voyons donc, c'est toi qui n'es pas à l'écoute de moi, c'est pas de ma faute. Donc, toutes ces phrases-là, banalisent. La violence. Puis je vais vous dire quelque chose que j'ai appris dernièrement, ok ? Si j'aime la personne en avant de moi, que je l'aime avec mon âme, avec mon cœur, je vais m'inquiéter de la blesser, cette personne-là. Vous êtes d'accord avec moi, hein ? Que si j'aime une personne, la dernière chose que je veux, c'est de lui faire mal. La dernière chose que je veux, c'est la blesser. Donc, je vais tout mettre en œuvre pour éviter de la blesser. Puis si ça arrive, parce qu'on est tous des êtres humains, bien, je vais m'excuser, premièrement, avec des excuses sincères. Et je vais essayer de chercher où est ma responsabilité, comment je peux faire pour m'améliorer dans mon comportement, pour éviter que ça se reproduise, parce que j'aime la personne en avant de moi. Donc, soyez sages dans ce discernement-là. Si la personne en avant de vous ne change pas son comportement, qu'elle manque d'empathie, qu'elle n'a pas peur de vous blesser, mais qu'elle change ou qu'elle vous fait des fausses promesses quand elle a peur de vous perdre. Ça, c'est pas la même game, là. C'est pas du tout la même chose. Ça, c'est une forme de banalisation. Je vais changer parce que je sens que t'es en train de te respecter plus. Je sens que t'es en train de te détacher. Je sens que tu t'en vas, que tu t'éloignes, donc j'ai peur de te perdre. Mon ego a peur de te perdre, donc là je vais changer parce que je ne veux pas te perdre. Mais c'est une forme de violence faire ça. Parce que la personne n'est pas en train d'avoir de l'empathie envers vous, elle n'est pas en train de s'inquiéter pour vous, elle est juste en train de s'inquiéter pour son propre ego, son propre petit nombril à elle ou à lui. De vous perdre définitivement, donc c'est une forme de domination, c'est une forme de possession, ça. Ce n'est pas de l'empathie. Et c'est souvent là qu'on s'enfarge d'une fleur du tapis, c'est souvent là le problème en thérapie que je vois chez mes clients et clientes. C'est que souvent, on va banaliser ça. On va recevoir ça comme « Ah, bien finalement, la personne, elle m'a promis qu'elle changerait, elle s'est excusée, elle ne veut pas me perdre, elle a réalisé des choses, elle a ouvert son esprit, mais deux semaines, trois semaines, un mois, six mois plus tard, la personne reprend ses anciens comportements, ses anciennes habitudes et vous retombez dans le cycle de la violence, la lune de miel est terminée, la culpabilisation, la manipulation reviennent, les comportements passifs-agressifs reviennent et là vous êtes tout mélangé. Vous êtes mélangé, vous êtes brouillon parce que dans votre cœur, vous aimez la personne puis vous avez été charmé par cette période de l'hum de miel-là, mais en même temps, après ça, cette personne-là vous refait mal à nouveau et là, ça devient un doute dans votre tête. Comment ça que la personne me fait mal alors qu'elle dit qu'elle m'aime ? Ce n'est pas de l'amour, ça. Il faut absolument apprendre à reconnaître qu'aimer ne veut pas dire tout accepter. On ne peut pas tout accepter au nom de l'amour. Ce n'est pas comme ça que ça marche. L'amour, ça ne fait pas tout. Le respect, la responsabilité et l'ouverture sont les trois piliers de la sagesse. Je dois me responsabiliser de blesser la personne que j'aime. Je dois m'ouvrir à comprendre mes propres comportements et ceux des autres. Et je dois m'en responsabiliser. Et tant et aussi longtemps que je n'ai pas l'ouverture, la responsabilité et le respect, je peux dire ce que je veux à n'importe qui. À un moment donné, ça va rattraper la personne. C'est une question de temps. Parce qu'une personne qui s'aime vraiment, puis qui va développer la lucidité, le discernement, et qui va arrêter de banaliser ces choses-là, qui va comprendre que, ok, la personne, elle ne s'inquiète pas de me blesser, finalement. Elle s'inquiète de me perdre. Bien, je vais devoir distinguer la tolérance et le pardon. Pardonner la personne parce que je l'aime, ça ne veut pas dire que je dois accepter de rester dans la violence. Je vais la répéter, cette phrase-là. Je dois apprendre à distinguer la tolérance du pardon. Je peux pardonner la personne que j'aime, mais ça ne veut pas dire que je dois rester là, que je dois tolérer l'inacceptable. Et combien de fois je vois dans la société, pour faire le lien, d'une relation amoureuse à la société actuellement, combien de fois je vois collectivement trop de tolérance envers la violence, avec la culture du silence, avec le ghosting, avec les critiques. Tout le monde émet son opinion maintenant. Puis des fois, les opinions, bien... Ça passe comme une vérité, puis ça passe comme quelque chose de très cru et de dévalorisant. Il faut faire attention à ça. Donner notre opinion, c'est un privilège qui vient avec une énorme responsabilité. Qui sommes-nous en tant qu'être humain pour se poser en être supérieur et dire à l'autre ses défauts ? Qui sommes-nous en tant qu'être humain de dire « je suis mieux que toi » . C'est pas ça, la sagesse. La sagesse, c'est d'oser dire, regarde, moi j'ai mal quand tu t'exprimes comme ça, moi j'ai de la peine quand tu es comme ça, je ne peux plus accepter ça, c'est une nouvelle limite. Puis si tu n'es pas capable de respecter cette limite-là, ça veut dire que tu n'es pas rendu là peut-être dans ton cheminement à respecter mes valeurs, donc je vais avoir un choix à faire. Peut-être que je vais devoir quitter la relation pour mieux me respecter. Donc, et... Et j'en profite pour dire à quel point c'est important le rôle des proches dans une situation de violence conjugale. C'est hyper important d'avoir des amis, des membres de notre famille, des aidants autour de nous qui ne vont pas minimiser quand, en tant que victime, on s'exprime. Parce que ça aussi, c'est quelque chose que je remarque énormément. À quel point les victimes ont peur, les réelles victimes de violences conjugales ont peur de s'exprimer de plus en plus parce qu'elles se font lancer des tomates, parce qu'elles se font accuser, critiquer, parce que le fardeau de la preuve repose encore sur leurs épaules alors qu'elles ont toutes les misères du monde à se reconstruire émotionnellement puis à rebâtir leur estime. Donc, ça prend des personnes autour de nous qui sont capables de nous entendre, qui sont capables de nous écouter. sans minimiser mais sans dramatiser non plus ce qu'on vit pour nous offrir un soutien sans jugement. C'est hyper important aussi de changer les mentalités, parce que la sérénité, ça ne veut pas dire se résigner. Ça ne veut pas dire que je me résigne devant l'autre. Ça veut dire que je fais le travail de détachement. J'apprends à aimer l'autre, mais à ne plus tolérer l'inacceptable. J'apprends à me détacher émotionnellement tout en restant dans l'amour de moi. Et ça commence par là. Donc, si je résume la prière de la sérénité, donc mon Dieu, puis remplacer le mot Dieu par la vie, les anges, vos guides, l'énergie, ce en quoi vous croyez. Moi, je crois en Dieu personnellement. J'ai une puissance supérieure qui m'accompagne, qui... Je sais que ma puissance supérieure ne m'abandonnera jamais, puis qu'elle ne me laissera pas dans un désespoir. Puis je travaille en équipe avec elle, par exemple. Dieu ne fera pas tout à ma place. Dieu va diriger mon navire, mais je vais devoir m'occuper du navire, comprenez-vous. Donc, c'est à moi aussi de faire les bons choix, de prendre les bonnes décisions au bon moment, de faire grandir mon sens moral, de faire grandir mon ouverture, mon sens de la responsabilité, mon sens du respect. Ça, c'est ma job en tant qu'être humain. De devenir de plus en plus responsable et de laisser mon égo mourir de plus en plus. C'est un travail d'une vie tout ça. Notre égo, c'est lui qui vient saboter absolument tout. C'est lui qui veut qu'on ait raison. C'est lui qui veut qu'on soit le plus fort. C'est lui qui veut que l'autre souffre. C'est l'égo qui veut être supérieur aux autres. Donc, c'est de ça qu'on doit se libérer. Donc, mon Dieu, donne-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence. Bien, c'est une prière, mais c'est surtout un outil de puissance intérieure. Les trois mots-clés, la sérénité, le courage et la sagesse. Donc, on ne choisit pas. d'être une victime, mais on peut choisir de ne pas rester dans la violence. Parfois, on va subir, on va faire face à de l'adversité, on va rencontrer de la violence sur notre parcours de vie, et malheureusement, il y en a parmi vous qui ont vécu des abus graves, des traumas graves, de l'adultère, des mensonges, des trahisons, de l'humiliation, ça blesse, c'est comme un coup de hache dans l'âme, ça va rester là pour le reste de notre vie, dans notre cœur. Puis on choisit pas toujours d'être victime. Par contre, je peux choisir de ne pas rester dans la violence. Donc cet épisode-là est une invitation à toutes les femmes, à tous les hommes de se rappeler que la vraie sérénité vient du respect de soi et de l'autre. Que la vraie sérénité, ça vient du refus de la violence. Que la vraie sérénité, ça vient avec le courage de changer les choses que je peux. Je sors du sauveur. J'arrête de penser que mon amour va changer l'autre. J'arrête d'accepter l'inacceptable au nom de l'amour. Et je commence à m'aimer moi-même mieux. Je commence à me respecter mieux. Et j'accepte aussi de coucher mon égo au sol complètement pour admettre mes torts. Admettre mes erreurs, c'est la première étape dans les douze étapes. J'admets mes erreurs, j'admets que j'ai perdu la maîtrise de ma vie, j'admets que j'ai blessé une personne que j'aime et ça, ce n'est pas correct. Donc, la première étape, c'est de s'excuser. Et à tous ceux et celles qui m'écoutent en ce moment qui sont peut-être l'agresseur ou l'intimidateur ou celui ou celle qui a blessé et a causé un heurt à une autre personne, sachez que je vous aime tout autant. Il y a toujours possibilité de se récupérer. Il y a toujours possibilité de s'excuser. Il y a toujours possibilité de revenir dans la relation, même si ça fait des mois ou des années. Le cheminement humain, c'est ça. On peut réparer absolument tout, en tout temps. Et ça, j'y crois. Donc, si vous m'écoutez en ce moment et que vous avez blessé ou vous avez perdu une personne que vous aimez et que vous vous rendez compte qu'il y a une grande part de responsabilité qui vous appartient là-dedans et que vous avez peur, vous avez honte, vous vous sentez coupable, vous êtes coincé dans ces émotions-là, bien, j'ai envie de vous dire bravo. Parce que c'est la première étape, la prise de conscience. La deuxième étape, c'est qu'est-ce que j'en fais maintenant de cette prise de conscience-là, comment je vais évoluer comme être humain là-dedans et comment je vais faire grandir mon ouverture, ma responsabilité, mon respect envers la personne que j'ai blessée, faire amende honorable envers cette personne-là et peut-être rebâtir la relation avec cette personne-là ou rebâtir mieux avec la prochaine personne qui va entrer dans votre vie. Mais sachez que... Le travail commence exactement là, quand vous ressentez la culpabilité. Donc, plutôt que de vous taper sur la tête, soyez fiers d'ouvrir votre cœur et sachez que tout se récupère. Donc, je vous remercie beaucoup d'avoir écouté cet épisode-là. Je pense que c'est important d'en parler, la violence conjugale. Je ferai une partie 2 à cet épisode-là pour parler plus précisément des signes à reconnaître. dans la violence et toutes les différentes sphères de la violence. Mais pour l'instant, je vous invite de partager cet épisode-là et surtout de vous donner de la douceur, de la bienveillance et de vous rappeler que le pouvoir est entre vos mains. C'est à vous de mieux choisir. C'est à vous de décider. C'est à vous de vous aimer plus fort, de vous aimer mieux, de vous respecter plus. Arrêtez d'attendre que les autres le fassent à votre place. Vous perdez votre puissance, vous éteignez votre essence quand vous faites ça et tranquillement, pas vite, vous éteignez votre lumière parce qu'il n'y a personne d'autre que vous qui peut prendre soin de vous. Alors, faites des bons choix pour vous. Merci d'avoir été là et je vous souhaite une bonne fin de journée. Pour ne rien manquer des prochaines discussions, abonne-toi au podcast. Tu peux aussi me partager ta gratitude en cliquant sur le 5 étoiles ou en laissant un témoignage sur ton écoute. Tu peux aussi me rejoindre au www.anniedechaine.ca Merci d'avoir été des nôtres aujourd'hui et je te dis à bientôt, belle âme powerful !