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Venez, on parle de vous

Amélie Dusausoy Episode 3

Amélie Dusausoy Episode 3

44min |10/07/2025|

7

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Venez, on parle de vous

Amélie Dusausoy Episode 3

Amélie Dusausoy Episode 3

44min |10/07/2025|

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Description

Amélie DUSAUSOY : La Force de la Résilience au Service de l'Entreprise et de l'Inspiration !

Office Manager & Assistante de Gestion Complice

Découvrez un témoignage poignant et incroyablement inspirant, celui d'Amélie Dusausoy, une femme qui a su transformer chaque épreuve en une force inébranlable et en une source d'aide pour autrui !

Un Parcours de Vie Inspirant : De l'Ombre à la Lumière

Elle partage avec émotion comment elle a surmonté ces épreuves, se reconstruisant pas à pas, et trouvant la puissance de créer sa propre entreprise. De ses expériences variées à ses études en comptabilité, chaque étape a forgé la femme et l'entrepreneure qu'elle est aujourd'hui. Un cheminement qui prouve que rien n'est impossible quand la détermination est au rendez-vous !


TD OFFICE : Votre Partenaire Stratégique pour une Gestion Optimisée et Sereine . Aujourd'hui, Amélie est bien plus qu'une Office Manager ou une Assistante de Gestion. Elle est une partenaire complice pour les entreprises, un véritable pilier qui simplifie leur quotidien et leur permet de se concentrer sur l'essentiel : leur développement !

Avec TD OFFICE, Amélie et son équipe s'engagent à apporter un soutien stratégique et opérationnel sur mesure aux dirigeants. Leur mission est claire : libérer votre temps et votre énergie pour que vous puissiez faire rayonner votre activité !


Que vous soyez une startup audacieuse, une PME en pleine expansion ou une grande entreprise, TD OFFICE met à votre disposition son expertise, son engagement et cette incroyable résilience qui caractérise Amélie. C'est la garantie d'un partenariat qui vous aide à atteindre vos objectifs avec sérénité et efficacité !

Prêt(e) à optimiser votre gestion et à vous concentrer sur l'essentiel ? Contactez Amélie et l'équipe de TD OFFICE pour découvrir comment ils peuvent contribuer à votre succès et casser les idées reçues sur la gestion d'entreprise !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans l'émission Venez, on parle de vous, l'émission qui reçoit des entrepreneurs et que l'on découvre sous un autre angle. Donc aujourd'hui, j'ai une nouvelle invitée dont je tairai le nom, le prénom et l'activité pour l'instant. Et au travers de différentes questions, on va apprendre à mieux te connaître. La première partie est consacrée sur qui tu es et en deuxième partie, on saura ce que tu fais. Bienvenue,

  • Speaker #1

    merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'avoir accepté l'invitation et de participer à cette émission.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Je vais te poser la première question qui nous fait retourner dans ton enfance, savoir où est-ce que tu as vécu dans ton enfance, parce que je crois que tu n'es pas du département du Var. Je suis originaire de Belgique,

  • Speaker #1

    où j'y ai grandi jusqu'à... J'y ai grandi, j'y ai passé pas mal d'années. Je suis originaire d'une région frontalière à la France, au-dessus de l'île, vers Tournai-Moucron. Et j'ai quitté cette région-là vers mes 18 ans pour aller vers Bruxelles, au sud de Bruxelles en fait, où j'ai évolué. et finalement, il y a 11 ans... j'ai quitté la Belgique pour venir m'installer dans le sud de la France parce que le climat est tellement mieux.

  • Speaker #0

    On n'est pas malins. Est-ce qu'on peut savoir quel genre de petite fille tu étais à l'école ?

  • Speaker #1

    Plutôt une petite fille très réservée, avec pas mal de problèmes familiaux. Pas forcément une petite fille très sociable ou... Extravertie ? Non, plutôt assez introvertie jusqu'à l'adolescence inclue. très renfermée sur moi-même, parce que j'avais toujours peur du regard des autres et de l'image que les autres pouvaient avoir. J'ai une famille un peu compliquée, une maman schizophrène, et du coup, ça a été une période, l'enfance et l'adolescence, où je n'ai pas la meilleure période de ma vie. Je pense que je n'ai jamais manqué de rien comme enfant, que mes parents ont fait du mieux qu'ils ont pu. Je viens d'un milieu très, très modeste. J'ai évolué. dans un climat où c'était un peu compliqué. J'allais à l'école avec des filles de médecins ou des filles de docteurs et ma mère faisait la lune des journaux pour une tentative de suicide. Donc clairement, je n'y avais pas trop ma place. Je ne me sentais pas à ma place. C'était assez compliqué. Et j'ai changé d'école au bout d'un moment. Et en fait, j'ai pu apprendre vraiment à être un peu plus moi-même dans cette autre école et évoluer sur une adolescence un peu plus calme et plus... Un peu plus posée en tout cas. Et un peu plus moi-même, même si je n'étais pas encore 100% moi-même. D'accord.

  • Speaker #0

    Bon, eh bien, on en apprend. Parce que je te connais un peu, mais c'est vrai qu'on fait davantage connaissance au travers de ces questions. Est-ce que tu savais ce que tu voulais faire comme métier quand tu étais ado ?

  • Speaker #1

    Absolument pas. Le premier métier que j'ai voulu faire, c'était instinct maternel. Et tous ceux qui me connaissent aujourd'hui se demandent vraiment pourquoi j'ai pensé ça un jour, parce que je ne suis vraiment pas maître en elle du tout. C'était complètement bizarre, mais à ce moment-là, c'était vraiment ce que je voulais faire. Une fois 18 ans, donc quand j'ai eu l'équivalent du bac en Belgique, en fait, je ne savais pas du tout, j'étais paumée. La seule chose que j'étais sûre, c'était de partir loin de chez mes parents. Je voulais quitter le domicile familial. Et en fait, j'avais un petit copain à l'époque qui avait un an de plus que moi, qui était parti à l'université, pas loin de Bruxelles. Et donc, du coup, j'ai vraiment eu cette envie d'aller le rejoindre à l'université et puis de faire un métier, des études. Mais finalement, peu importe.

  • Speaker #0

    Du moment que tu partais ?

  • Speaker #1

    Du moment que j'étais loin et que je pouvais un peu penser à moi, en fait, juste à moi.

  • Speaker #0

    Tu avais besoin de mettre de la distance ?

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, du coup... Donc j'ai commencé par faire des études de kiné parce qu'il était hors de question pour moi d'être assise à un bureau. Enfin j'y faisais la première année. Il y avait un cours éliminatoire qui était le cours de physique mécanique, je m'en souviendrai toujours. C'est le seul que j'ai raté mais vu que je l'ai raté, ça n'a pas fonctionné. Et après je me suis cherchée très très longtemps. J'ai commencé la psycho et puis en cours d'année j'ai pris une grande décision vis-à-vis de ma famille. qui ne m'avait pas soutenue dans un événement qui a été dramatique pour moi, une relation très, très toxique et violente. Et je n'ai pas eu le soutien de mes parents dans ce moment-là. Et donc, j'ai pris la décision au milieu de l'année scolaire de quitter mes parents, vraiment, et de ne plus leur demander un euro à partir de ce moment-là. Donc, j'avais à peine 18 ans, 18 ans, 19 peut-être, par là. Et du coup, j'ai arrêté les études et je me suis mise à travailler. Donc, je me suis mise à travailler comme serveuse à 5 euros de l'heure, non déclarée, dans une ville universitaire où si tu ne le fais pas toi, de toute façon, il y a plein d'autres étudiants qui le feront. Et comme tu as besoin de manger et de payer ton loyer, forcément, tu le fais. Et donc, j'ai évolué d'établissement en établissement, un peu plus haut de gamme, de plus en plus déclarée. On est arrivés à atteindre un niveau sympa au bout d'un moment. Et finalement, j'ai voulu passer à autre chose que de faire le service. J'ai enchaîné pas mal de petits boulots. J'ai fait...

  • Speaker #0

    Dans quelle activité ?

  • Speaker #1

    J'ai fait des ménages, j'ai fait commercial, j'ai vendu des téléphones, j'ai fait du porte-à-porte pour de la téléphonie mobile et pour la sécurité des alarmes. J'ai fait beaucoup de choses où je changeais de boulot tous les 3-4 mois parce qu'en fait, c'était des boulots plus alimentaires qu'autre chose.

  • Speaker #0

    Tu as testé plein d'activités finalement.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'était une période très difficile parce que je ne savais pas du tout ce que j'allais faire. Et vu que je n'avais pas de revenus autres que les miens, il fallait que je bosse à tout prix. Alors, je ne serais jamais restée au chômage. Par contre, j'ai pris tous les boulots qui passaient. Et à un moment, j'ai trouvé un boulot très sympa et qui était commercial dans une entreprise qui faisait du marketing relationnel entre commerçants. Et donc, je vendais des cartes de fidélité multi-enseignes dans des villages pour essayer de dynamiser un peu les commerces dans les villages. À ce moment-là de ma vie, je me suis retrouvée avec de fortes douleurs un peu partout dans le corps. Et la cause, enfin la maladie en question, c'était la fibromyalgie. Mais un long parcours de recherche, tout ça. J'ai passé des mois en béquille, des mois en chaise roulante. Je ne savais pas ce que j'avais à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Je ne savais pas ce que c'était.

  • Speaker #1

    Et du coup, je n'étais plus capable d'aller sur la route, d'aller voir les commerçants. J'ai eu un patron extraordinaire qui m'a dit, c'est pas grave, viens au bureau, je vais te trouver des choses à faire. Puis au bout d'un moment, il en était à me faire saisir ses cartes de visite sur son Outlook parce qu'il ne savait plus quoi me faire faire. Donc à un moment, on s'est dit, là, il faut arrêter. C'est très gentil à lui de m'avoir gardée, mais on ne savait pas si j'allais devoir être opérée. Quand tu vas bosser en béquille et puis en chaise roulante, il y a un moment donné où ça devient un peu compliqué. Donc il a fait tout ce qu'il a pu jusqu'au bout. Et donc à ce moment-là, on décide d'un commun accord de mettre fin au contrat. Et donc là, moi, je me dis mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? Je ne sais pas comment je vais de manière physique, ma santé. Je ne sais pas vers quoi je vais. Je ne me vois pas du tout postuler ailleurs. Ne sachant pas si je vais être opérée dans quelques mois. Parce que les médecins parlaient d'une opération au niveau du pied. Parce qu'on cherchait plein de choses pour expliquer mes douleurs.

  • Speaker #0

    Ce qui n'avait donc rien à voir avec la maladie ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'on n'avait pas encore mis le nom dessus à ce moment-là. Et donc, moi, je me dis, en fait, peut-être que c'est le moment pour moi de retourner aux études et de reprendre là où je m'étais arrêtée. Donc, j'ai 25 ans à ce moment-là. Mais alors, quelles études faire ? Alors que jusque-là, ce que j'avais entrepris à l'université ne m'avait pas convenu. J'avais toujours été une très très bonne élève, enfant et adolescente, souvent dans les premières de la classe, des très très bonnes moyennes. J'ai toujours adoré étudier, c'est juste que je pense que ces études, je les avais faites à un moment de ma vie qui n'était pas le meilleur moment, finalement. Et donc je me dis, en gros, moi je ne peux pas me retourner à l'école et ne plus avoir de rémunération. Et en Belgique, à ce moment-là, il y avait un système qui était très très bien, c'est que si tu entreprenais des études dans un métier qui était en p****, pénurie officiellement sur une liste officielle de l'État, tu avais le droit de conserver ton chômage pendant la durée de tes études. D'accord. Et donc, tu devais choisir parmi ces métiers-là. Donc, j'ai parcouru ces métiers-là et d'un coup, je suis tombée sur le métier de comptable et je me suis dit, mais pourquoi pas ? Je reviens sur ma famille aussi, qui n'a pas du tout compris, à ce moment-là, ces choix-là de vie, tant les petits boulots que de reprendre les études. Je me souviens d'une phrase que ma mère m'a dit « Ah mais ça va être trop dur pour toi, est-ce que tu ne ferais pas un stit ? » J'ai dit « Non mais c'est ça qui va être trop dur pour moi, supporter 20 grammes d'abord de classe, ça ça va être trop dur pour moi. » Donc je pense que j'ai fait ces études pour V peut-être. J'avais besoin de me prouver à moi-même que je pouvais y arriver, parce qu'il n'y avait pas de raison. J'avais toujours été une bonne élève, c'est juste que je n'avais pas trouvé ce qui me convenait. Et donc ces trois années d'études se sont très très bien passées. Chaque année, j'ai eu droit de ma famille, oui ok, la première année, mais maintenant la deuxième ça va être plus dur, et puis oui ok, la deuxième année, mais la troisième ça va être vraiment dur, et puis il y a le mémoire, et puis une fois que tu as tout fini et que tu sors avec une distinction, Donc une moyenne, je ne sais plus ce que ça représentait, mais vraiment on réussit haut la main. On se dit, ah oui, mais il va falloir trouver du travail maintenant, ça va être compliqué. Et ces années-là, je les considère encore comme de l'apprentissage et grandir humainement et professionnellement. Mais dans un climat où on ne m'a jamais soutenue dans ma famille, ni financièrement,

  • Speaker #0

    ni personnellement,

  • Speaker #1

    ni moralement. J'ai vécu entre les petits boulots, des galères où je ne pouvais pas payer mes factures. Voilà, je ne devrais jamais rien demander, pas un euro. Si je ne mangeais pas, je ne mangeais pas. Si je ne devais pas manger pour payer mon loyer, je le faisais. Je suis finalement très contente d'avoir vécu tout ça. Parce que du coup, je suis sortie avec mon diplôme, avec plein de propositions d'emploi qui s'ouvraient à moi avant même que je termine l'école. Et c'était chouette parce que... Parce que finalement, ma réussite, je ne le devais qu'à moi-même. Et un peu beaucoup aussi à la personne qui partage ma vie depuis maintenant plus de 18 ans et qui était déjà à cette période-là.

  • Speaker #0

    Parce que lui, il croyait en toi. Du coup, tu avais la... Tu t'es compensée par ton compagnon.

  • Speaker #1

    Ouais. En gros, je pense que je suis celle que je suis aujourd'hui grâce à lui et probablement qu'il est un peu grâce à moi aussi. Peu importe tout ce qui se passe dans notre vie, d'en faire une force. Et après, de trouver aussi la personne qui va nous accompagner, nous élever mentalement, physiquement, et qui va nous accompagner dans tous ces challenges. Pour avoir vécu la relation toxique quelques années auparavant, c'était le jour et la nuit pour moi. Ah bon ? J'ai le droit de penser ça ? Ah bon ? J'ai le droit d'exister ? Ah bon ? Je ne suis pas qu'une merde, en fait ? J'ai le droit de...

  • Speaker #0

    Tu as vu ce sentiment ?

  • Speaker #1

    Ouais, à un moment, oui. Et donc, je pense que c'est vraiment la personne que je devais rencontrer dans ma vie. Et c'est pour ça que ça marche toujours aussi bien depuis 18 ans. Et c'est grâce à lui que notre vie ressemble, enfin, c'est grâce à nous que notre vie ressemble à ce qu'elle ressemble aujourd'hui. Et en fait, pendant cette période où j'étudiais, on est partis en vacances. avec mon compagnon de l'époque, mon mari Manon. Et on est venus en vacances dans le sud de la France. Et on a atterri du côté de Sorte Vaccine. C'était à mon rire de rire parce qu'on est partis de Belgique avec une Fiat 500 chargée à bloc, avec le canoë gonflable dedans, les valises, le frigo, la table. On avait fait du camping, la tente, il y avait tout. Et on ne savait pas où on allait s'arrêter. On a descendu un peu la France partout. Et j'adorais ce côté aventure, ce côté liberté. Et c'est ce qui nous caractérise beaucoup aujourd'hui. On passe l'une de nos meilleures vacances, je pense. Et dans cette semaine, ou ces deux semaines de vacances, à un moment, il me dit, écoute, j'aimerais bien un jour finir ma vie ici pour la retraite. J'adorerais vieillir ici. Puis moi, je lui dis,

  • Speaker #0

    mais pourquoi attendre la retraite ?

  • Speaker #1

    Ben oui ! Si tu veux vivre ici, moi, ça me plaît bien. Le soleil, c'est la Lersanda. On va découvrir un petit peu, on va y réfléchir. Mais pourquoi attendre ? Mais je venais d'entamer ces fameuses études de comptabilité, donc je ne pouvais pas. J'étais en train de prendre ma vie en main et de me remettre aux études. Donc, on a attendu que ces études se terminent, que je travaille un an. Lui, il avait sa société en Belgique. et donc... Une fois que tout ça s'est bien mis en place, on est venus deux, trois fois par an en vacances. On a visité des apparts, des taudis, des choses. Et donc, on a vendu l'entreprise de mon mari en Belgique. Moi, j'ai démissionné du cabinet comptable où je travaillais après mes études. Et on est arrivé ici et on s'est dit, on va chercher du boulot là où il y en a, même si ce n'est pas notre secteur d'activité. Et donc, je suis retournée comme serveuse, mais dans un camping.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, tu savais que tu voulais entreprendre ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #0

    Pas du tout. Tu n'étais pas dans cet état d'esprit ?

  • Speaker #1

    Mais alors, pas du tout.

  • Speaker #0

    Comme quoi, tu vois. Qu'est-ce que les gens ignorent de toi ? Un petit peu tout ce que tu nous as raconté.

  • Speaker #1

    Je pense que quand on me voit, beaucoup de gens ne soupçonnent pas pas mal de choses par lesquelles je suis passée. Donc, j'ai un peu parlé de mon enfance, forcément, de ma relation avec ma maman, qui est très compliquée. La première chose, c'est que je ne voulais surtout pas ressembler à ma mère. Et j'avais qu'une crainte adolescente, c'était qu'un jour, on me dise que moi aussi, je suis schizophrène, que je lui ressemble, que voilà. Ah oui ? Moi, je ne voulais tellement pas lui ressembler qu'il fallait que je rayonne, que je sourie à la vie, que je sois tout le contraire. Elle a fait plusieurs tentatives de suicide dans sa vie. Moi, je voulais juste profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Mais je confirme, tu rayonnes. Après,

  • Speaker #1

    je pense aussi à des trucs plus... Enfin, mon parcours médical, on a parlé tout à l'heure de la fibromyalgie, ça n'a pas été la seule chose. Il y a une maladie qui a été très importante pour moi dans mon évolution personnelle. qui fait qu'aujourd'hui, je suis devenue entrepreneur, c'est l'endométriose. C'est une maladie qui m'a bloquée entre errance médicale, le temps qu'on trouve vraiment ce que j'avais, beaucoup d'opérations. J'ai eu quatre opérations importantes et puis plusieurs micro-opérations qui ont gravité autour, des traitements à la kétamine, tout ça. J'aurais pu rester dans un mode salarié où je suis protégée, emplotégée. Parce que je peux être en arrêt et c'est confortable. Et bien non, j'ai pareil voulu rejeter un peu tout ça dès que j'allais un peu mieux. Et donc voilà, ça a fait partie de...

  • Speaker #0

    Qui a déclenché cette envie d'entreprendre. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est pendant ce parcours-là.

  • Speaker #0

    Tu parlais de l'endométriose. J'ai vu sur YouTube un échange qui dure assez longtemps où tu expliques vraiment tout ton parcours par rapport à cette maladie. Donc, on mettra le lien dans la vidéo pour celles et ceux que ça intéresse. Parce que c'est vraiment hyper intéressant et ça peut aussi aider d'autres femmes, puisque c'est co-femmes, que ce genre de maladie vient un peu ruiner la vie de ces femmes. Donc, je pense que c'est important et on mettra la version longue du coup dans ton portail.

  • Speaker #1

    Moi, c'est vrai que comme tout ce qui m'est arrivé dans ma vie, je veux toujours en faire une force. Mais ça, c'est ma version à moi. de la maladie. Et si des gens vont voir effectivement la vidéo qui parle de ça, moi, mon message, c'est de dire que c'est une maladie terrible pour plein de femmes qui veulent des enfants, qui, voilà, qui sont... qui est très très dure à vivre. Ça n'a pas été mon cas. J'ai eu la version facile. Alors, quand j'ai dit ça dans cette interview, j'avais la version facile, ma meilleure amie m'a dit « Mais attends, tu ne te rends pas compte de tout ce que tu as vécu ? » Je dis « Si, mais crois-moi. » J'ai eu la version facile.

  • Speaker #0

    Tu as choisi de prendre cette voie facile ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, j'ai eu la chance aussi de tomber sur des médecins qui, à un moment donné, ont su repérer que c'était ça et ne pas me laisser dans une errance. Je suis persuadée qu'il y a beaucoup plus de femmes qu'on ne pense qui sont atteintes de cette maladie. Moi, le fait est que je n'ai jamais voulu d'enfant parce que je considère avoir été la mère de ma mère pendant 18 ans. Et que du coup, j'ai eu vraiment besoin de vivre dès mes 18 ans, quand je suis partie. Et j'ai eu la chance d'avoir un mari qui partageait complètement ce point de vue et qui n'a jamais voulu d'enfant non plus. Donc vraiment, pour moi, c'était la version facile.

  • Speaker #0

    En tout cas, si tu me le permets, je trouve ton histoire assez incroyable. Et tu fais preuve d'une grande résilience. Tu as pris le contre-pied de tout ce qui pouvait t'arriver dans ta vie. Et je trouve que la manière dont tu t'es transformée, en tout cas où tu as transformé ces moments difficiles, te rend vraiment très forte. Et bravo, vraiment, respect. Je te propose de faire un petit tirage de cartes. C'est la question que tu préfères. Je t'ai choisi. Et si tu peux nous dire ?

  • Speaker #1

    Alors, tu préfères être filmée à ton insu en train de danser seule ou ronfler pendant une visio ? Ben, clairement, être filmée en train de danser seule. Ça me représente tellement mieux. Oui, oui, ah oui. Non, mais clairement, oui. Oui, ça, j'ai pas de soucis. On peut me filmer, pas de problème. Du coup,

  • Speaker #0

    je rebondis sur ce que tu disais au tout début. Tu parlais du regard des autres. Au lycée, quand tu étais jeune fille, ça te gênait un peu.

  • Speaker #1

    Énormément.

  • Speaker #0

    Et du coup, aujourd'hui, carrément plus. Alors finalement, on peut te filmer en train de danser.

  • Speaker #1

    Ça roule. Exactement.

  • Speaker #0

    C'en est fini. On peut dire que tu as trouvé ta place.

  • Speaker #1

    En tout cas, je me sens moi-même. Je n'ai pas peur du regard des autres parce que je suis comme ça. Et si ça ne plaît pas, tant pis. On ne peut pas plaire à tout le monde, de toute façon. Mais je ne vais pas me mettre des barrières pour ça.

  • Speaker #0

    Eh bien, maintenant, ce que je te propose, c'est que maintenant que nous en savons un petit peu plus sur qui tu es...

  • Speaker #1

    Beaucoup plus.

  • Speaker #2

    Beaucoup plus.

  • Speaker #0

    Je te propose... que tu nous en apprennes davantage sur ce que tu fais. Alors ça y est, enfin la révélation. Je suis ravie de pouvoir révéler qui était mon invité qu'on n'a pas vu de toute la séance, la première séance où on n'a vu que ma tête. Et enfin, je peux te présenter, tu es Amélie Dussossois. Et tu vas pouvoir nous dire maintenant ce que tu fais. Est-ce que tu peux nous dire quel est ton métier et ton activité ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis office manager. Donc, j'assiste les entreprises dans leur quotidien opérationnel, administratif, RH, un peu marketing également. J'ai lancé cette activité initialement en micro-entreprise il y a... bientôt 4 ans maintenant, il y a 4 ans, oui. C'est venu d'une ancienne collègue qui était partie du cabinet comptable où je travaillais et qui s'était lancée comme indépendante, avec qui je m'entendais très bien. Et au moment où on s'est posé la question de me dire qu'est-ce que je fais ? Mon patron part à la retraite, moi, je ne sais pas vers quoi je vais avec ma maladie. Du coup, je me suis dit, pourquoi pas faire la même chose.

  • Speaker #0

    Ça a été le déclic. Pour aller à l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Je ne savais pas si j'avais les épaules pour ça. J'avais un mari indépendant, plutôt dans le secteur de la rénovation, BTP. Est-ce que moi, j'allais être capable d'être entrepreneur et de lancer quelque chose ? Je n'en avais aucune idée. Et en même temps, je me suis dit, en fait, il y a zéro risque parce qu'au pire, je me plante. Et si je me plante, ce n'est pas grave, c'est OK avec ça. Et de toute façon, j'ai un diplôme de comptabilité, donc je retrouve du travail très facilement. J'ai vu ma bonne qui faisait ça et je me suis dit, tiens, explique-moi un peu comment tu as fait pour trouver des clients. Elle s'était beaucoup de bouche à oreille. Je dis, OK, je peux y arriver et je vais le faire à ma manière, à moi. Je n'ai pas fait un copier-coller de ce qu'elle faisait parce que déjà, on ne travaillait pas pour les mêmes types d'entreprises. On n'avait pas les mêmes envies. Et puis, petit à petit, en quelques mois, en trois mois, j'ai trouvé des super rencontres à nouveau, des clients qui m'ont fait confiance. Par mon parcours aussi de comptable, diplôme de gestion et comptabilité, parcours en cabinet comptable, parcours comme assistante commissaire aux comptes, moi, j'ai vécu dans mon parcours des entreprises qui n'étaient pas... capables de rendre les documents au comptable en temps et en heure parce qu'ils n'avaient pas le temps. Des entreprises qui nous amenaient les documents, parfois des papiers chiffonnés. J'ai même eu le sac poubelle rempli de documents. Et je pense que plein de collaborateurs dans les cabinets comptables se reconnaîtront dans ce que je viens de dire parce que ça doit arriver à tout le monde. Les dirigeants d'entreprises n'ont pas le temps. Et donc, j'ai vraiment eu cette envie de me dire tiens, mais si je les aidais en fait, plutôt que d'arriver après. pour la TVA, quand le mois est terminé, pour le bilan, quand l'année est terminée, si je les accompagnais au quotidien, vraiment, dans leur process quotidien. Je me suis nourrie de mes premiers clients aussi, pour apprendre de nouvelles choses. Je me suis formée, j'ai appris pas mal de choses de son côté. Et actuellement, je peux intervenir sur plein de sujets différents. La base, c'était de les assister dans les formalités administratives. Mais bon, faire des factures, c'est une chose. Faire du classement de documents, les envoyer au comptable pour eux, c'est une chose. Mais je voulais vraiment leur apporter aussi un regard extérieur. Parce que quand on est dans son entreprise...

  • Speaker #0

    La tête dans le guidon.

  • Speaker #1

    Exactement. Non seulement... Je pense qu'en tant que dirigeant, on a besoin d'être soulagé sur les formalités administratives parce qu'on a la chance d'avoir un pays où la formalité administrative est roi. Vraiment, il y a de quoi faire. Et donc, en général, ça donne des boutons à tout le monde. La compta, c'est pareil. Alors, je ne fais plus du tout de comptabilité parce que la comptabilité, c'est un métier réglementé. Et donc, en tant qu'indépendant, il faut avoir le diplôme d'expertise comptable pour l'exercer. Je ne fais absolument pas de comptabilité. Je le précise parce que parfois on me le demande, enfin ça arrive souvent qu'on me le demande, donc non, pas de comptabilité. Ce que je fais, c'est que j'entretiens la relation avec le cabinet comptable et je réponds à leurs questions parce que j'ai été à leur place, donc je sais ce qu'ils attendent.

  • Speaker #0

    Tu peux anticiper aussi,

  • Speaker #1

    certainement, quand on a des accès à la compta, que le dirigeant d'entreprise, il est focus sur, a priori, pour l'ensemble des dirigeants, c'est... Une chose, c'est développer son activité, c'est faire évoluer son entreprise. Donc aujourd'hui, j'amène aussi des solutions d'amélioration de process, d'outils informatiques pour pouvoir dire, OK, mais là, tu perds un temps fou, alors que maintenant, il y a des technologies qui te permettent de gagner du temps. Moi, j'ai eu le cas récemment où j'ai dit à un client, OK, je vais faire comme tu le souhaites. Je vais y passer 10 heures. 10 heures de mon temps, ça va te coûter autant. Mais prends cet outil-là, je vais t'aider à le mettre en place. Ça va faire la même chose en automatique. Et donc, tu n'as plus besoin de me payer autant. Moi, je vais peut-être gagner... Enfin, je vais travailler pour toi une heure ou deux et ce sera bon après la mise en place. C'est de l'argent qu'il ne va pas dépenser pour moi et qu'il va pouvoir investir pour son entreprise aussi. En fait, j'ai l'habitude de dire que je suis le couteau suisse de l'entreprise parce que j'ai envie d'être au cœur de l'activité, au cœur de leurs réflexions. de dirigeants, mais aussi au cœur des équipes. De pouvoir être présente au niveau des ressources humaines. J'ai assisté dans les recrutements, dans les entretiens individuels où les salariés se confiaient plus à moi qu'au patron. Et donc, ça me permettait vraiment de faire remonter des choses très positives pour pouvoir essayer de réorganiser et qu'il y ait un bien-être au travail. Ce bien-être que moi, j'ai ressenti avec mon ancien patron. Et oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que tu disais tout à l'heure sur l'expérience avec ton patron. Super sympa.

  • Speaker #1

    Donc j'ai besoin de me mettre au service de ces entreprises. Ma porte d'entrée, c'est souvent des choses qu'ils n'arrivent plus à faire ou n'ont pas le temps de faire. Et petit à petit, on installe une confiance qui fait qu'on me donne les clés, en fait, souvent. J'ai une grosse entreprise dans la région parisienne qui, eux, ont du personnel en interne. Mais il y a quand même des choses pour que le directeur administratif financier en interne gagne du temps. On va me confier ces tâches-là à moi pour qu'il puisse faire d'autres choses. Ou il a une question, il s'interroge sur quelque chose, on va échanger sur le sujet, on va nourrir la réflexion commune et ça va peut-être aboutir sur des choses qu'on va mettre en place. Donc c'est du conseil, c'est de la présence et de l'opérationnel, de mettre tout en œuvre aux côtés du dirigeant et de ses équipes pour que l'entreprise évolue. On aurait pu appeler ça assistante de direction, avant, on aurait pu... Je pense, 40 ans en arrière, parler de secrétaire. Je ne fais pas de secrétariat parce que je ne réponds pas au téléphone. Mais je pense qu'effectivement, c'est un métier qui existe depuis des années, qui ne portait pas ce nom-là, mais qui a aussi évolué avec les technologies qui ont été amenées dans tout ça et que le but a toujours été de pouvoir participer à l'évolution de l'entreprise et à soulager le dirigeant.

  • Speaker #0

    Et donc, tu es basée à Roquebrune ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu exerces en tout cas France ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je suis basée à Roquebrune, mais j'ai des clients en local sur Fréjus, Saint-Raphaël, et après des clients un peu plus éloignés, dans le 06, sur Nice, Lyon, Grenoble, Paris, Lille. Voilà, donc un peu partout au national, parce qu'en fait, il y a beaucoup de choses qu'on peut faire à distance. je me déplace dès qu'il y en a besoin et il y a des clients où c'est du présentiel parce que c'est important d'être immergé dans l'entreprise pour avoir ce ressenti et faire des propositions qui sont cohérentes avec leur quotidien quand on arrive par la distance à ressentir les choses c'est très bien mais c'est pas toujours facile on se rend mieux compte des choses quand on est sur

  • Speaker #0

    Tu es en immersion avec les équipes et tu as les ressentis.

  • Speaker #1

    Dans tous les cas, je vais, dès que le besoin se fait sentir, sur place. Je me déplace.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses qui évoluent dans ton activité en ce moment ?

  • Speaker #1

    Oui, ce début d'année marque un tournant dans l'activité parce que j'ai tellement évolué et eu de clients qu'à un moment donné, il a fallu réorganiser un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Et avec ma collègue, ex-collègue, qui m'a mis de pied à l'étrier au tout début, on a toujours gardé contact et régulièrement, je lui sous-traite quelques tâches dès que je le pouvais parce que j'avais beaucoup trop. Et donc là, on était arrivé à un stade où effectivement, on avait toutes les deux beaucoup trop de travail. Et donc, travailler tous les jours jusqu'à 23 heures, ce n'est pas possible à un moment donné. On s'est dit que c'était le moment, là, en début d'année, en janvier 2025, de créer notre cabinet d'office manager et de pouvoir faire entrer du monde dans ce cabinet et répondre à la demande grâce à plusieurs personnes qui vont collaborer ensemble sur certains projets, certaines missions. Voilà, on a créé TD Office, qui est le cabinet d'office manager. Le nom est très simple, parce que le T, c'est son nom de famille Tassan, et le D, c'est le mien du Sossois. Et on aimait bien ce côté, tiens, je viens t'aider aussi. C'est vrai. Et maintenant, on est actuellement quatre personnes. Je pense que dans les mois à venir, il y a deux nouvelles personnes qui vont nous rejoindre. Donc, on développe vraiment l'activité et ça nous enchante de... pas refuser de mission et de pouvoir continuer à accompagner les entreprises. Moi, je garde toujours le contact avec mes clients, je fais de l'opérationnel et je manage aussi un peu, je m'assure que tout corresponde bien à leurs attentes. Je m'investis sur différentes missions et puis ça permet aussi de dire « Ah ben tiens, toi, t'es beaucoup plus administratif pur. » Moi, j'adore la carte RH et relationnelle avec les équipes et les managers. Toi, t'es plus marketing, toi t'es plus financier. Ça nous permet vraiment d'agir toutes ensemble. Je dis toutes parce que c'est que des femmes pour l'instant.

  • Speaker #1

    Chacune avec ses compétences.

  • Speaker #0

    Et de s'écouter.

  • Speaker #1

    D'être fort.

  • Speaker #0

    Qu'on a envie de faire finalement. Parce qu'on a tous dans nos métiers des tâches qu'on n'a pas envie de faire, mais on les fait quand même. Mais je pense que ça va nous permettre de nous épanouir d'autant plus dans notre métier et dans notre profession, en faisant ce qui nous correspond vraiment. D'unir les talents,

  • Speaker #1

    finalement.

  • Speaker #0

    D'unir les expériences. D'unir les talents et toujours en étant à l'écoute de l'entreprise et des besoins de nos clients. De répondre à leurs attentes et nous, on se nourrit de nos expériences respectives. Et ça crée des synergies qui sont super intéressantes. pour se développer personnellement, professionnellement et développer notre activité.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut proposer d'étoffer l'offre ? Exact, davantage. Tu dirais qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de demandes. C'est quelque chose qui est maintenant... Les entreprises ont pris l'habitude de faire appel à des gens externes parce que du coup, c'est du temps partagé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Alors, j'ai des clients où ça va être une heure par mois. parce que c'est des petites entreprises. D'autres, ça va être 60 ou 100 heures sur le mois. Ça peut arriver. On s'adapte en fonction des besoins. Je pense que oui, c'est assez récent finalement. Au tout début, il y a quatre ans, quand je me suis lancée et mon binôme, quand elle s'est lancée deux, trois ans avant moi, ce n'était pas du tout connu comme métier. Après, je pense que le Covid a fait beaucoup. Parce qu'il a permis de se rendre compte que, déjà, les charges salariales en France sont énormes. Le but n'est pas de remplacer un poste en interne, mais d'accompagner des entreprises qui n'ont pas spécialement de besoin à temps plein ou à temps partiel sur ce type d'activité. Donc,

  • Speaker #1

    ils sont exonérés de charges parce qu'ils te rémunèrent à la mission ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je facture en temps réel, au temps passé. donc il y a un taux horaire qui est établi On rédige un contrat de prestation en début de mission, on décrit un peu les grandes lignes de ce qui va être fait comme mission et on va adapter au fur et à mesure parce que forcément, le monde de l'entreprise, ça évolue tout le temps. Et aujourd'hui, on a un objectif dans un sens qui ne sera peut-être pas le même dans quelques mois, quelques années. Donc, il faut que ça puisse évoluer. Moi, je dois suivre les évolutions de chacun et essayer de pouvoir proposer aussi des choses pour les accompagner dans ces évolutions-là. Donc ils vont payer un taux horaire, finalement. Et le but est aussi que ce ne soit pas déconnant. Il faut qu'ils retrouvent leur investissement. Ils ont gagné en temps. Je discutais un jour avec un architecte qui me disait, « Ben moi, C'est une journée entière de paperasse par semaine. Donc en fait, si tu viens travailler pour moi, vu que mon taux horaire ne sera pas celui que lui va avoir pour ses propres clients, si je travaille pour lui une journée par semaine, et encore peut-être que je vais réussir à faire sa journée en une demi-journée parce que j'ai l'habitude et je maîtrise certains outils que lui n'avait peut-être pas en main, finalement tout le monde est gagnant. Lui va développer plus de chiffre d'affaires parce qu'il ne se concentre pas sur certaines tâches que moi je vais lui faire. Et derrière, je vais peut-être même les optimiser. Au lieu de passer une journée, on va passer une demi-journée. Le but, c'est d'optimiser, mais en ayant conscience des humains qu'il y a derrière. Parce que c'est pour ça que j'aime beaucoup, moi, la casquette de support RH. Parce qu'il faut savoir fidéliser aussi les équipes, leur donner envie de travailler, s'assurer que quand on engage quelqu'un, c'est quelqu'un qui va se sentir bien là où il va être et qui reste, qui a envie de rester. Et si j'arrive à amener une petite contribution pour que le salarié se sente bien, je suis super contente, c'est gagné.

  • Speaker #1

    Quels seraient les trois conseils que tu pourrais donner aux entreprises justement pour optimiser leur temps ? Alors évidemment, faire appel à toi, mais quelques petits conseils comme ça que tu pourrais fournir.

  • Speaker #0

    Bien sûr, en dehors de faire appel à quelqu'un d'externe qui va avoir un regard extérieur sur leur business, le premier, je dirais, de déléguer. Ce qu'ils peuvent déléguer, que ce soit sur une personne interne ou externe, n'importe, mais on a tendance à croire que si on ne le fait pas nous-mêmes, ce ne sera pas bien fait. Sauf que si on s'entoure bien, ça peut être très bien fait. Le but, c'est de gagner du temps. Donc, déléguer, ça me semble...

  • Speaker #1

    Un conseil numéro un.

  • Speaker #0

    Oui. Aimer ce qu'on fait. Peu importe la taille de l'entreprise, peu importe les enjeux, il faut kiffer. C'est important parce que si on se laisse submerger par des émotions négatives, en tant que dirigeant, ça va impacter les équipes. Dans les équipes, si c'est des émotions négatives, ça va impacter le travail. Et donc, si le travail ne tourne pas rond, forcément, l'usulinesse ne tourne pas rond. Et si ce n'est pas le cas, il y a peut-être des solutions pour changer des petites choses qui vont... Voilà. Et le dernier point, ce serait de rêver, de croire et de voir toujours plus loin. J'ai croisé des entreprises et des entrepreneurs qui voyaient tellement loin qu'ils peut-être se sont brûlés les ailes au passage. Mais en attendant, même s'ils n'ont pas atteint leur objectif, ils ont évolué, ils ont fait évoluer leurs équipes, ils ont fait évoluer leur entreprise. Et j'en côtoie encore aujourd'hui dans mes clients. Et je trouve que c'est vraiment... La bonne manière d'agir, c'est ce côté entrepreneur. C'est de se dire, OK, je suis là, je veux aller là-bas. Et puis, si finalement, j'arrive que là, je serai toujours quand même bien plus loin que ce que j'étais avant. Il faut voir grand,

  • Speaker #1

    quoi. Il faut voir grand.

  • Speaker #0

    Il faut y aller, mais n'ayons pas peur. Finalement, au pire, on se plante et ce n'est pas grave. Parce qu'en fait, je savais dès le départ qu'à un moment donné, dans ce qu'on fait, dans ce qu'on propose avec TD Office, on va accompagner les entreprises, mais il y a un moment où peut-être l'entreprise va être... tellement évoluée qu'elle va devoir avoir quelqu'un pour faire en interne.

  • Speaker #1

    Au contraire, c'est hyper valorisant. Et si elle a pu évoluer, c'est aussi grâce à votre intervention. Alors,

  • Speaker #0

    c'est surtout grâce à leur énergie, grâce à nous, ce qu'ils ont mis en place. Voilà. Des bonnes et des moins bonnes choses. Il y a des choses qui ont évolué dans un sens où ils ont eu la capacité, ça marche arrière, de rebondir et d'aller de l'avant. Mais je suis très fière d'avoir participé au recrutement de la personne qui allait être en interne, de l'avoir formée en interne et de les avoir accompagnées jusqu'au bout. J'aurais pu dire j'ai perdu un client et à ce moment-là, ce client représentait 40% de mon chiffre d'affaires. La perte de ce client aurait pu être vécue comme un échec. Et finalement, le rebondissement aujourd'hui fait que, bah non, j'ai eu tellement d'autres rencontres, d'autres clients, que... c'est pas un échec. Donc, si j'avais dû me planter totalement sur mon activité et me dire, bon, ok, c'est pas pour moi, j'ai pas la fibre entrepreneuriale et j'arrive pas à porter les choses, et voilà, j'aurais été postulée dans un cabinet comptable ou dans une entreprise qui cherche un comptable et il n'y avait pas d'échec là-dedans. J'aurais eu une expérience. Voilà. Une fois de plus. m'aura fait grandir humainement, professionnellement et j'amène peut-être un nouveau regard sur les choses.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux nous faire part d'une petite dernière actu sur ton activité ?

  • Speaker #0

    Alors, je viens de lancer un accompagnement toujours dans le but d'aider les entreprises. Alors, TD Office va s'adresser vraiment à des entreprises qui sont en place, qui ont des salariés ou qui sont seules, mais des entreprises. De par mon expérience aussi en micro-entreprise, j'ai voulu accompagner les micro-entrepreneurs. Et donc, je lance un accompagnement spécialement dédié aux micro-entrepreneurs parce qu'en fait, il y a énormément de personnes qui passent par ce statut-là. qui est un statut allégé fiscalement, qui est allégé en formalité administrative, comptablement, tout ça, mais tellement allégé que beaucoup pensent qu'il n'y a pas grand-chose à faire, sauf qu'il y a des choses à faire, il y a des droits, il y a des obligations à connaître. Et donc, mon objectif, c'est d'informer les micro-entrepreneurs sur toutes leurs obligations et sur leurs droits et de les accompagner dans leurs choix par rapport aux assurances, par rapport aux... aux outils comptables qui peuvent être tout à fait gratuits, mais qui sont indispensables même dans une comptabilité allégée. Les seuils à bien maîtriser, que ce soit les seuils de TVA, les seuils pour passer en société. Ils leur savent comment ça se passe. Donc, je pense qu'actuellement, il y a énormément d'informations à trouver quand on veut créer sa micro-entreprise. On ne peut pas aller voir son comptable. c'est pas le métier du comptable de s'adresser aux micro-entrepreneurs. C'est en train de se lancer. Le site internet est déjà en ligne. Ça s'appelle toussurlamicro.fr. Et le but, c'est vraiment d'avoir un accompagnement humain. Donc, ça commence par un entretien avec moi où on m'explique son projet de micro-entreprise. Et après, on voit comment je peux aider l'entrepreneur.

  • Speaker #1

    Une personne qui serait en phase de questionnement, tu peux l'aider sur peut-être aussi le statut. Est-ce que le CMI correspond ou non ?

  • Speaker #0

    parce qu'il y a forcément des activités pour lesquelles ça ne sert à rien de passer en micro-entrepreneur. Et donc déjà, étudier ça, effectivement, tout ce qui est phase de réflexion. On va échanger et je vais lui fournir un maximum d'informations. Et après, soit la personne a envie de faire les démarches toute seule parce qu'elle est très autonome sur ces sujets-là, une fois qu'elle a eu toutes les informations, soit elle a envie d'être accompagnée et on le fait ensemble.

  • Speaker #1

    Mais c'est génial parce que vraiment, il y a un vide à ce niveau-là. Quand on est en société, effectivement, comme tu le disais, on peut faire appel à un expert comptable qui, là et là, est là pour nous accompagner. Mais forcément, puisqu'on le paye. Mais avant, quand on est en auto, on est livré à soi-même. Et débrouille-toi,

  • Speaker #0

    quoi. Et moi, j'ai vu des micro-entreprises qui n'avaient pas anticipé le seuil de la TVA, par exemple. Et quand l'État est arrivé en contrôle et qu'ils ont eu 50 000 euros de TVA payés, en fait, il restait ce vieux copain. pleurer parce que t'as pas facturé le TVA mais t'as de la TVA payée. Donc il y a des risques quand même et c'est comme pour tout, il faut que ce soit bien géré. Si c'est bien géré, c'est un statut qui peut être très intéressant pour lancer une activité. Dans micro-entrepreneurs, il y a entreprendre. Donc le but, c'est de la développer et après, de ne pas rester coincé sur ce statut-là. Ou alors, parce qu'on fait... parce qu'on a choisi de rester dans une petite activité. Et là, j'ai deux accompagnements pour la création, tout ce qu'il y a à savoir avant de se lancer et accompagner le lancement. Et le deuxième, c'est j'ai déjà une micro-entreprise, mais par contre, je suis dans le foie artistique et je voudrais me renseigner sur tel et tel sujet. Et donc là, on va aborder ensemble le sujet spécifique qui est le point de blocage pour la personne en question.

  • Speaker #1

    Bah dis donc, super. Tu peux nous redire le nom du site ?

  • Speaker #0

    Donc c'est tout sur la micro. Ok.

  • Speaker #1

    Alors ça y est, l'émission touche à sa fin. Je tiens à te remercier pour ce formidable témoignage, les conseils que tu nous as délivrés. Est-ce que tu as passé un bon moment ?

  • Speaker #0

    Un très bon moment.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce moment. Merci à toi. Et est-ce que tu as un dernier petit message à nous délivrer ?

  • Speaker #0

    J'aurais envie de citer Walt Disney. If you can dream it, you can do it. et je pense que c'est la phrase qui m'a portée tout du long et qui pourrait porter beaucoup d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Super. Eh bien, on va tâcher de la retenir et de l'appliquer. Merci Amélie.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

Description

Amélie DUSAUSOY : La Force de la Résilience au Service de l'Entreprise et de l'Inspiration !

Office Manager & Assistante de Gestion Complice

Découvrez un témoignage poignant et incroyablement inspirant, celui d'Amélie Dusausoy, une femme qui a su transformer chaque épreuve en une force inébranlable et en une source d'aide pour autrui !

Un Parcours de Vie Inspirant : De l'Ombre à la Lumière

Elle partage avec émotion comment elle a surmonté ces épreuves, se reconstruisant pas à pas, et trouvant la puissance de créer sa propre entreprise. De ses expériences variées à ses études en comptabilité, chaque étape a forgé la femme et l'entrepreneure qu'elle est aujourd'hui. Un cheminement qui prouve que rien n'est impossible quand la détermination est au rendez-vous !


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans l'émission Venez, on parle de vous, l'émission qui reçoit des entrepreneurs et que l'on découvre sous un autre angle. Donc aujourd'hui, j'ai une nouvelle invitée dont je tairai le nom, le prénom et l'activité pour l'instant. Et au travers de différentes questions, on va apprendre à mieux te connaître. La première partie est consacrée sur qui tu es et en deuxième partie, on saura ce que tu fais. Bienvenue,

  • Speaker #1

    merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'avoir accepté l'invitation et de participer à cette émission.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Je vais te poser la première question qui nous fait retourner dans ton enfance, savoir où est-ce que tu as vécu dans ton enfance, parce que je crois que tu n'es pas du département du Var. Je suis originaire de Belgique,

  • Speaker #1

    où j'y ai grandi jusqu'à... J'y ai grandi, j'y ai passé pas mal d'années. Je suis originaire d'une région frontalière à la France, au-dessus de l'île, vers Tournai-Moucron. Et j'ai quitté cette région-là vers mes 18 ans pour aller vers Bruxelles, au sud de Bruxelles en fait, où j'ai évolué. et finalement, il y a 11 ans... j'ai quitté la Belgique pour venir m'installer dans le sud de la France parce que le climat est tellement mieux.

  • Speaker #0

    On n'est pas malins. Est-ce qu'on peut savoir quel genre de petite fille tu étais à l'école ?

  • Speaker #1

    Plutôt une petite fille très réservée, avec pas mal de problèmes familiaux. Pas forcément une petite fille très sociable ou... Extravertie ? Non, plutôt assez introvertie jusqu'à l'adolescence inclue. très renfermée sur moi-même, parce que j'avais toujours peur du regard des autres et de l'image que les autres pouvaient avoir. J'ai une famille un peu compliquée, une maman schizophrène, et du coup, ça a été une période, l'enfance et l'adolescence, où je n'ai pas la meilleure période de ma vie. Je pense que je n'ai jamais manqué de rien comme enfant, que mes parents ont fait du mieux qu'ils ont pu. Je viens d'un milieu très, très modeste. J'ai évolué. dans un climat où c'était un peu compliqué. J'allais à l'école avec des filles de médecins ou des filles de docteurs et ma mère faisait la lune des journaux pour une tentative de suicide. Donc clairement, je n'y avais pas trop ma place. Je ne me sentais pas à ma place. C'était assez compliqué. Et j'ai changé d'école au bout d'un moment. Et en fait, j'ai pu apprendre vraiment à être un peu plus moi-même dans cette autre école et évoluer sur une adolescence un peu plus calme et plus... Un peu plus posée en tout cas. Et un peu plus moi-même, même si je n'étais pas encore 100% moi-même. D'accord.

  • Speaker #0

    Bon, eh bien, on en apprend. Parce que je te connais un peu, mais c'est vrai qu'on fait davantage connaissance au travers de ces questions. Est-ce que tu savais ce que tu voulais faire comme métier quand tu étais ado ?

  • Speaker #1

    Absolument pas. Le premier métier que j'ai voulu faire, c'était instinct maternel. Et tous ceux qui me connaissent aujourd'hui se demandent vraiment pourquoi j'ai pensé ça un jour, parce que je ne suis vraiment pas maître en elle du tout. C'était complètement bizarre, mais à ce moment-là, c'était vraiment ce que je voulais faire. Une fois 18 ans, donc quand j'ai eu l'équivalent du bac en Belgique, en fait, je ne savais pas du tout, j'étais paumée. La seule chose que j'étais sûre, c'était de partir loin de chez mes parents. Je voulais quitter le domicile familial. Et en fait, j'avais un petit copain à l'époque qui avait un an de plus que moi, qui était parti à l'université, pas loin de Bruxelles. Et donc, du coup, j'ai vraiment eu cette envie d'aller le rejoindre à l'université et puis de faire un métier, des études. Mais finalement, peu importe.

  • Speaker #0

    Du moment que tu partais ?

  • Speaker #1

    Du moment que j'étais loin et que je pouvais un peu penser à moi, en fait, juste à moi.

  • Speaker #0

    Tu avais besoin de mettre de la distance ?

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, du coup... Donc j'ai commencé par faire des études de kiné parce qu'il était hors de question pour moi d'être assise à un bureau. Enfin j'y faisais la première année. Il y avait un cours éliminatoire qui était le cours de physique mécanique, je m'en souviendrai toujours. C'est le seul que j'ai raté mais vu que je l'ai raté, ça n'a pas fonctionné. Et après je me suis cherchée très très longtemps. J'ai commencé la psycho et puis en cours d'année j'ai pris une grande décision vis-à-vis de ma famille. qui ne m'avait pas soutenue dans un événement qui a été dramatique pour moi, une relation très, très toxique et violente. Et je n'ai pas eu le soutien de mes parents dans ce moment-là. Et donc, j'ai pris la décision au milieu de l'année scolaire de quitter mes parents, vraiment, et de ne plus leur demander un euro à partir de ce moment-là. Donc, j'avais à peine 18 ans, 18 ans, 19 peut-être, par là. Et du coup, j'ai arrêté les études et je me suis mise à travailler. Donc, je me suis mise à travailler comme serveuse à 5 euros de l'heure, non déclarée, dans une ville universitaire où si tu ne le fais pas toi, de toute façon, il y a plein d'autres étudiants qui le feront. Et comme tu as besoin de manger et de payer ton loyer, forcément, tu le fais. Et donc, j'ai évolué d'établissement en établissement, un peu plus haut de gamme, de plus en plus déclarée. On est arrivés à atteindre un niveau sympa au bout d'un moment. Et finalement, j'ai voulu passer à autre chose que de faire le service. J'ai enchaîné pas mal de petits boulots. J'ai fait...

  • Speaker #0

    Dans quelle activité ?

  • Speaker #1

    J'ai fait des ménages, j'ai fait commercial, j'ai vendu des téléphones, j'ai fait du porte-à-porte pour de la téléphonie mobile et pour la sécurité des alarmes. J'ai fait beaucoup de choses où je changeais de boulot tous les 3-4 mois parce qu'en fait, c'était des boulots plus alimentaires qu'autre chose.

  • Speaker #0

    Tu as testé plein d'activités finalement.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'était une période très difficile parce que je ne savais pas du tout ce que j'allais faire. Et vu que je n'avais pas de revenus autres que les miens, il fallait que je bosse à tout prix. Alors, je ne serais jamais restée au chômage. Par contre, j'ai pris tous les boulots qui passaient. Et à un moment, j'ai trouvé un boulot très sympa et qui était commercial dans une entreprise qui faisait du marketing relationnel entre commerçants. Et donc, je vendais des cartes de fidélité multi-enseignes dans des villages pour essayer de dynamiser un peu les commerces dans les villages. À ce moment-là de ma vie, je me suis retrouvée avec de fortes douleurs un peu partout dans le corps. Et la cause, enfin la maladie en question, c'était la fibromyalgie. Mais un long parcours de recherche, tout ça. J'ai passé des mois en béquille, des mois en chaise roulante. Je ne savais pas ce que j'avais à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Je ne savais pas ce que c'était.

  • Speaker #1

    Et du coup, je n'étais plus capable d'aller sur la route, d'aller voir les commerçants. J'ai eu un patron extraordinaire qui m'a dit, c'est pas grave, viens au bureau, je vais te trouver des choses à faire. Puis au bout d'un moment, il en était à me faire saisir ses cartes de visite sur son Outlook parce qu'il ne savait plus quoi me faire faire. Donc à un moment, on s'est dit, là, il faut arrêter. C'est très gentil à lui de m'avoir gardée, mais on ne savait pas si j'allais devoir être opérée. Quand tu vas bosser en béquille et puis en chaise roulante, il y a un moment donné où ça devient un peu compliqué. Donc il a fait tout ce qu'il a pu jusqu'au bout. Et donc à ce moment-là, on décide d'un commun accord de mettre fin au contrat. Et donc là, moi, je me dis mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? Je ne sais pas comment je vais de manière physique, ma santé. Je ne sais pas vers quoi je vais. Je ne me vois pas du tout postuler ailleurs. Ne sachant pas si je vais être opérée dans quelques mois. Parce que les médecins parlaient d'une opération au niveau du pied. Parce qu'on cherchait plein de choses pour expliquer mes douleurs.

  • Speaker #0

    Ce qui n'avait donc rien à voir avec la maladie ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'on n'avait pas encore mis le nom dessus à ce moment-là. Et donc, moi, je me dis, en fait, peut-être que c'est le moment pour moi de retourner aux études et de reprendre là où je m'étais arrêtée. Donc, j'ai 25 ans à ce moment-là. Mais alors, quelles études faire ? Alors que jusque-là, ce que j'avais entrepris à l'université ne m'avait pas convenu. J'avais toujours été une très très bonne élève, enfant et adolescente, souvent dans les premières de la classe, des très très bonnes moyennes. J'ai toujours adoré étudier, c'est juste que je pense que ces études, je les avais faites à un moment de ma vie qui n'était pas le meilleur moment, finalement. Et donc je me dis, en gros, moi je ne peux pas me retourner à l'école et ne plus avoir de rémunération. Et en Belgique, à ce moment-là, il y avait un système qui était très très bien, c'est que si tu entreprenais des études dans un métier qui était en p****, pénurie officiellement sur une liste officielle de l'État, tu avais le droit de conserver ton chômage pendant la durée de tes études. D'accord. Et donc, tu devais choisir parmi ces métiers-là. Donc, j'ai parcouru ces métiers-là et d'un coup, je suis tombée sur le métier de comptable et je me suis dit, mais pourquoi pas ? Je reviens sur ma famille aussi, qui n'a pas du tout compris, à ce moment-là, ces choix-là de vie, tant les petits boulots que de reprendre les études. Je me souviens d'une phrase que ma mère m'a dit « Ah mais ça va être trop dur pour toi, est-ce que tu ne ferais pas un stit ? » J'ai dit « Non mais c'est ça qui va être trop dur pour moi, supporter 20 grammes d'abord de classe, ça ça va être trop dur pour moi. » Donc je pense que j'ai fait ces études pour V peut-être. J'avais besoin de me prouver à moi-même que je pouvais y arriver, parce qu'il n'y avait pas de raison. J'avais toujours été une bonne élève, c'est juste que je n'avais pas trouvé ce qui me convenait. Et donc ces trois années d'études se sont très très bien passées. Chaque année, j'ai eu droit de ma famille, oui ok, la première année, mais maintenant la deuxième ça va être plus dur, et puis oui ok, la deuxième année, mais la troisième ça va être vraiment dur, et puis il y a le mémoire, et puis une fois que tu as tout fini et que tu sors avec une distinction, Donc une moyenne, je ne sais plus ce que ça représentait, mais vraiment on réussit haut la main. On se dit, ah oui, mais il va falloir trouver du travail maintenant, ça va être compliqué. Et ces années-là, je les considère encore comme de l'apprentissage et grandir humainement et professionnellement. Mais dans un climat où on ne m'a jamais soutenue dans ma famille, ni financièrement,

  • Speaker #0

    ni personnellement,

  • Speaker #1

    ni moralement. J'ai vécu entre les petits boulots, des galères où je ne pouvais pas payer mes factures. Voilà, je ne devrais jamais rien demander, pas un euro. Si je ne mangeais pas, je ne mangeais pas. Si je ne devais pas manger pour payer mon loyer, je le faisais. Je suis finalement très contente d'avoir vécu tout ça. Parce que du coup, je suis sortie avec mon diplôme, avec plein de propositions d'emploi qui s'ouvraient à moi avant même que je termine l'école. Et c'était chouette parce que... Parce que finalement, ma réussite, je ne le devais qu'à moi-même. Et un peu beaucoup aussi à la personne qui partage ma vie depuis maintenant plus de 18 ans et qui était déjà à cette période-là.

  • Speaker #0

    Parce que lui, il croyait en toi. Du coup, tu avais la... Tu t'es compensée par ton compagnon.

  • Speaker #1

    Ouais. En gros, je pense que je suis celle que je suis aujourd'hui grâce à lui et probablement qu'il est un peu grâce à moi aussi. Peu importe tout ce qui se passe dans notre vie, d'en faire une force. Et après, de trouver aussi la personne qui va nous accompagner, nous élever mentalement, physiquement, et qui va nous accompagner dans tous ces challenges. Pour avoir vécu la relation toxique quelques années auparavant, c'était le jour et la nuit pour moi. Ah bon ? J'ai le droit de penser ça ? Ah bon ? J'ai le droit d'exister ? Ah bon ? Je ne suis pas qu'une merde, en fait ? J'ai le droit de...

  • Speaker #0

    Tu as vu ce sentiment ?

  • Speaker #1

    Ouais, à un moment, oui. Et donc, je pense que c'est vraiment la personne que je devais rencontrer dans ma vie. Et c'est pour ça que ça marche toujours aussi bien depuis 18 ans. Et c'est grâce à lui que notre vie ressemble, enfin, c'est grâce à nous que notre vie ressemble à ce qu'elle ressemble aujourd'hui. Et en fait, pendant cette période où j'étudiais, on est partis en vacances. avec mon compagnon de l'époque, mon mari Manon. Et on est venus en vacances dans le sud de la France. Et on a atterri du côté de Sorte Vaccine. C'était à mon rire de rire parce qu'on est partis de Belgique avec une Fiat 500 chargée à bloc, avec le canoë gonflable dedans, les valises, le frigo, la table. On avait fait du camping, la tente, il y avait tout. Et on ne savait pas où on allait s'arrêter. On a descendu un peu la France partout. Et j'adorais ce côté aventure, ce côté liberté. Et c'est ce qui nous caractérise beaucoup aujourd'hui. On passe l'une de nos meilleures vacances, je pense. Et dans cette semaine, ou ces deux semaines de vacances, à un moment, il me dit, écoute, j'aimerais bien un jour finir ma vie ici pour la retraite. J'adorerais vieillir ici. Puis moi, je lui dis,

  • Speaker #0

    mais pourquoi attendre la retraite ?

  • Speaker #1

    Ben oui ! Si tu veux vivre ici, moi, ça me plaît bien. Le soleil, c'est la Lersanda. On va découvrir un petit peu, on va y réfléchir. Mais pourquoi attendre ? Mais je venais d'entamer ces fameuses études de comptabilité, donc je ne pouvais pas. J'étais en train de prendre ma vie en main et de me remettre aux études. Donc, on a attendu que ces études se terminent, que je travaille un an. Lui, il avait sa société en Belgique. et donc... Une fois que tout ça s'est bien mis en place, on est venus deux, trois fois par an en vacances. On a visité des apparts, des taudis, des choses. Et donc, on a vendu l'entreprise de mon mari en Belgique. Moi, j'ai démissionné du cabinet comptable où je travaillais après mes études. Et on est arrivé ici et on s'est dit, on va chercher du boulot là où il y en a, même si ce n'est pas notre secteur d'activité. Et donc, je suis retournée comme serveuse, mais dans un camping.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, tu savais que tu voulais entreprendre ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #0

    Pas du tout. Tu n'étais pas dans cet état d'esprit ?

  • Speaker #1

    Mais alors, pas du tout.

  • Speaker #0

    Comme quoi, tu vois. Qu'est-ce que les gens ignorent de toi ? Un petit peu tout ce que tu nous as raconté.

  • Speaker #1

    Je pense que quand on me voit, beaucoup de gens ne soupçonnent pas pas mal de choses par lesquelles je suis passée. Donc, j'ai un peu parlé de mon enfance, forcément, de ma relation avec ma maman, qui est très compliquée. La première chose, c'est que je ne voulais surtout pas ressembler à ma mère. Et j'avais qu'une crainte adolescente, c'était qu'un jour, on me dise que moi aussi, je suis schizophrène, que je lui ressemble, que voilà. Ah oui ? Moi, je ne voulais tellement pas lui ressembler qu'il fallait que je rayonne, que je sourie à la vie, que je sois tout le contraire. Elle a fait plusieurs tentatives de suicide dans sa vie. Moi, je voulais juste profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Mais je confirme, tu rayonnes. Après,

  • Speaker #1

    je pense aussi à des trucs plus... Enfin, mon parcours médical, on a parlé tout à l'heure de la fibromyalgie, ça n'a pas été la seule chose. Il y a une maladie qui a été très importante pour moi dans mon évolution personnelle. qui fait qu'aujourd'hui, je suis devenue entrepreneur, c'est l'endométriose. C'est une maladie qui m'a bloquée entre errance médicale, le temps qu'on trouve vraiment ce que j'avais, beaucoup d'opérations. J'ai eu quatre opérations importantes et puis plusieurs micro-opérations qui ont gravité autour, des traitements à la kétamine, tout ça. J'aurais pu rester dans un mode salarié où je suis protégée, emplotégée. Parce que je peux être en arrêt et c'est confortable. Et bien non, j'ai pareil voulu rejeter un peu tout ça dès que j'allais un peu mieux. Et donc voilà, ça a fait partie de...

  • Speaker #0

    Qui a déclenché cette envie d'entreprendre. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est pendant ce parcours-là.

  • Speaker #0

    Tu parlais de l'endométriose. J'ai vu sur YouTube un échange qui dure assez longtemps où tu expliques vraiment tout ton parcours par rapport à cette maladie. Donc, on mettra le lien dans la vidéo pour celles et ceux que ça intéresse. Parce que c'est vraiment hyper intéressant et ça peut aussi aider d'autres femmes, puisque c'est co-femmes, que ce genre de maladie vient un peu ruiner la vie de ces femmes. Donc, je pense que c'est important et on mettra la version longue du coup dans ton portail.

  • Speaker #1

    Moi, c'est vrai que comme tout ce qui m'est arrivé dans ma vie, je veux toujours en faire une force. Mais ça, c'est ma version à moi. de la maladie. Et si des gens vont voir effectivement la vidéo qui parle de ça, moi, mon message, c'est de dire que c'est une maladie terrible pour plein de femmes qui veulent des enfants, qui, voilà, qui sont... qui est très très dure à vivre. Ça n'a pas été mon cas. J'ai eu la version facile. Alors, quand j'ai dit ça dans cette interview, j'avais la version facile, ma meilleure amie m'a dit « Mais attends, tu ne te rends pas compte de tout ce que tu as vécu ? » Je dis « Si, mais crois-moi. » J'ai eu la version facile.

  • Speaker #0

    Tu as choisi de prendre cette voie facile ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, j'ai eu la chance aussi de tomber sur des médecins qui, à un moment donné, ont su repérer que c'était ça et ne pas me laisser dans une errance. Je suis persuadée qu'il y a beaucoup plus de femmes qu'on ne pense qui sont atteintes de cette maladie. Moi, le fait est que je n'ai jamais voulu d'enfant parce que je considère avoir été la mère de ma mère pendant 18 ans. Et que du coup, j'ai eu vraiment besoin de vivre dès mes 18 ans, quand je suis partie. Et j'ai eu la chance d'avoir un mari qui partageait complètement ce point de vue et qui n'a jamais voulu d'enfant non plus. Donc vraiment, pour moi, c'était la version facile.

  • Speaker #0

    En tout cas, si tu me le permets, je trouve ton histoire assez incroyable. Et tu fais preuve d'une grande résilience. Tu as pris le contre-pied de tout ce qui pouvait t'arriver dans ta vie. Et je trouve que la manière dont tu t'es transformée, en tout cas où tu as transformé ces moments difficiles, te rend vraiment très forte. Et bravo, vraiment, respect. Je te propose de faire un petit tirage de cartes. C'est la question que tu préfères. Je t'ai choisi. Et si tu peux nous dire ?

  • Speaker #1

    Alors, tu préfères être filmée à ton insu en train de danser seule ou ronfler pendant une visio ? Ben, clairement, être filmée en train de danser seule. Ça me représente tellement mieux. Oui, oui, ah oui. Non, mais clairement, oui. Oui, ça, j'ai pas de soucis. On peut me filmer, pas de problème. Du coup,

  • Speaker #0

    je rebondis sur ce que tu disais au tout début. Tu parlais du regard des autres. Au lycée, quand tu étais jeune fille, ça te gênait un peu.

  • Speaker #1

    Énormément.

  • Speaker #0

    Et du coup, aujourd'hui, carrément plus. Alors finalement, on peut te filmer en train de danser.

  • Speaker #1

    Ça roule. Exactement.

  • Speaker #0

    C'en est fini. On peut dire que tu as trouvé ta place.

  • Speaker #1

    En tout cas, je me sens moi-même. Je n'ai pas peur du regard des autres parce que je suis comme ça. Et si ça ne plaît pas, tant pis. On ne peut pas plaire à tout le monde, de toute façon. Mais je ne vais pas me mettre des barrières pour ça.

  • Speaker #0

    Eh bien, maintenant, ce que je te propose, c'est que maintenant que nous en savons un petit peu plus sur qui tu es...

  • Speaker #1

    Beaucoup plus.

  • Speaker #2

    Beaucoup plus.

  • Speaker #0

    Je te propose... que tu nous en apprennes davantage sur ce que tu fais. Alors ça y est, enfin la révélation. Je suis ravie de pouvoir révéler qui était mon invité qu'on n'a pas vu de toute la séance, la première séance où on n'a vu que ma tête. Et enfin, je peux te présenter, tu es Amélie Dussossois. Et tu vas pouvoir nous dire maintenant ce que tu fais. Est-ce que tu peux nous dire quel est ton métier et ton activité ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis office manager. Donc, j'assiste les entreprises dans leur quotidien opérationnel, administratif, RH, un peu marketing également. J'ai lancé cette activité initialement en micro-entreprise il y a... bientôt 4 ans maintenant, il y a 4 ans, oui. C'est venu d'une ancienne collègue qui était partie du cabinet comptable où je travaillais et qui s'était lancée comme indépendante, avec qui je m'entendais très bien. Et au moment où on s'est posé la question de me dire qu'est-ce que je fais ? Mon patron part à la retraite, moi, je ne sais pas vers quoi je vais avec ma maladie. Du coup, je me suis dit, pourquoi pas faire la même chose.

  • Speaker #0

    Ça a été le déclic. Pour aller à l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Je ne savais pas si j'avais les épaules pour ça. J'avais un mari indépendant, plutôt dans le secteur de la rénovation, BTP. Est-ce que moi, j'allais être capable d'être entrepreneur et de lancer quelque chose ? Je n'en avais aucune idée. Et en même temps, je me suis dit, en fait, il y a zéro risque parce qu'au pire, je me plante. Et si je me plante, ce n'est pas grave, c'est OK avec ça. Et de toute façon, j'ai un diplôme de comptabilité, donc je retrouve du travail très facilement. J'ai vu ma bonne qui faisait ça et je me suis dit, tiens, explique-moi un peu comment tu as fait pour trouver des clients. Elle s'était beaucoup de bouche à oreille. Je dis, OK, je peux y arriver et je vais le faire à ma manière, à moi. Je n'ai pas fait un copier-coller de ce qu'elle faisait parce que déjà, on ne travaillait pas pour les mêmes types d'entreprises. On n'avait pas les mêmes envies. Et puis, petit à petit, en quelques mois, en trois mois, j'ai trouvé des super rencontres à nouveau, des clients qui m'ont fait confiance. Par mon parcours aussi de comptable, diplôme de gestion et comptabilité, parcours en cabinet comptable, parcours comme assistante commissaire aux comptes, moi, j'ai vécu dans mon parcours des entreprises qui n'étaient pas... capables de rendre les documents au comptable en temps et en heure parce qu'ils n'avaient pas le temps. Des entreprises qui nous amenaient les documents, parfois des papiers chiffonnés. J'ai même eu le sac poubelle rempli de documents. Et je pense que plein de collaborateurs dans les cabinets comptables se reconnaîtront dans ce que je viens de dire parce que ça doit arriver à tout le monde. Les dirigeants d'entreprises n'ont pas le temps. Et donc, j'ai vraiment eu cette envie de me dire tiens, mais si je les aidais en fait, plutôt que d'arriver après. pour la TVA, quand le mois est terminé, pour le bilan, quand l'année est terminée, si je les accompagnais au quotidien, vraiment, dans leur process quotidien. Je me suis nourrie de mes premiers clients aussi, pour apprendre de nouvelles choses. Je me suis formée, j'ai appris pas mal de choses de son côté. Et actuellement, je peux intervenir sur plein de sujets différents. La base, c'était de les assister dans les formalités administratives. Mais bon, faire des factures, c'est une chose. Faire du classement de documents, les envoyer au comptable pour eux, c'est une chose. Mais je voulais vraiment leur apporter aussi un regard extérieur. Parce que quand on est dans son entreprise...

  • Speaker #0

    La tête dans le guidon.

  • Speaker #1

    Exactement. Non seulement... Je pense qu'en tant que dirigeant, on a besoin d'être soulagé sur les formalités administratives parce qu'on a la chance d'avoir un pays où la formalité administrative est roi. Vraiment, il y a de quoi faire. Et donc, en général, ça donne des boutons à tout le monde. La compta, c'est pareil. Alors, je ne fais plus du tout de comptabilité parce que la comptabilité, c'est un métier réglementé. Et donc, en tant qu'indépendant, il faut avoir le diplôme d'expertise comptable pour l'exercer. Je ne fais absolument pas de comptabilité. Je le précise parce que parfois on me le demande, enfin ça arrive souvent qu'on me le demande, donc non, pas de comptabilité. Ce que je fais, c'est que j'entretiens la relation avec le cabinet comptable et je réponds à leurs questions parce que j'ai été à leur place, donc je sais ce qu'ils attendent.

  • Speaker #0

    Tu peux anticiper aussi,

  • Speaker #1

    certainement, quand on a des accès à la compta, que le dirigeant d'entreprise, il est focus sur, a priori, pour l'ensemble des dirigeants, c'est... Une chose, c'est développer son activité, c'est faire évoluer son entreprise. Donc aujourd'hui, j'amène aussi des solutions d'amélioration de process, d'outils informatiques pour pouvoir dire, OK, mais là, tu perds un temps fou, alors que maintenant, il y a des technologies qui te permettent de gagner du temps. Moi, j'ai eu le cas récemment où j'ai dit à un client, OK, je vais faire comme tu le souhaites. Je vais y passer 10 heures. 10 heures de mon temps, ça va te coûter autant. Mais prends cet outil-là, je vais t'aider à le mettre en place. Ça va faire la même chose en automatique. Et donc, tu n'as plus besoin de me payer autant. Moi, je vais peut-être gagner... Enfin, je vais travailler pour toi une heure ou deux et ce sera bon après la mise en place. C'est de l'argent qu'il ne va pas dépenser pour moi et qu'il va pouvoir investir pour son entreprise aussi. En fait, j'ai l'habitude de dire que je suis le couteau suisse de l'entreprise parce que j'ai envie d'être au cœur de l'activité, au cœur de leurs réflexions. de dirigeants, mais aussi au cœur des équipes. De pouvoir être présente au niveau des ressources humaines. J'ai assisté dans les recrutements, dans les entretiens individuels où les salariés se confiaient plus à moi qu'au patron. Et donc, ça me permettait vraiment de faire remonter des choses très positives pour pouvoir essayer de réorganiser et qu'il y ait un bien-être au travail. Ce bien-être que moi, j'ai ressenti avec mon ancien patron. Et oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que tu disais tout à l'heure sur l'expérience avec ton patron. Super sympa.

  • Speaker #1

    Donc j'ai besoin de me mettre au service de ces entreprises. Ma porte d'entrée, c'est souvent des choses qu'ils n'arrivent plus à faire ou n'ont pas le temps de faire. Et petit à petit, on installe une confiance qui fait qu'on me donne les clés, en fait, souvent. J'ai une grosse entreprise dans la région parisienne qui, eux, ont du personnel en interne. Mais il y a quand même des choses pour que le directeur administratif financier en interne gagne du temps. On va me confier ces tâches-là à moi pour qu'il puisse faire d'autres choses. Ou il a une question, il s'interroge sur quelque chose, on va échanger sur le sujet, on va nourrir la réflexion commune et ça va peut-être aboutir sur des choses qu'on va mettre en place. Donc c'est du conseil, c'est de la présence et de l'opérationnel, de mettre tout en œuvre aux côtés du dirigeant et de ses équipes pour que l'entreprise évolue. On aurait pu appeler ça assistante de direction, avant, on aurait pu... Je pense, 40 ans en arrière, parler de secrétaire. Je ne fais pas de secrétariat parce que je ne réponds pas au téléphone. Mais je pense qu'effectivement, c'est un métier qui existe depuis des années, qui ne portait pas ce nom-là, mais qui a aussi évolué avec les technologies qui ont été amenées dans tout ça et que le but a toujours été de pouvoir participer à l'évolution de l'entreprise et à soulager le dirigeant.

  • Speaker #0

    Et donc, tu es basée à Roquebrune ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu exerces en tout cas France ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je suis basée à Roquebrune, mais j'ai des clients en local sur Fréjus, Saint-Raphaël, et après des clients un peu plus éloignés, dans le 06, sur Nice, Lyon, Grenoble, Paris, Lille. Voilà, donc un peu partout au national, parce qu'en fait, il y a beaucoup de choses qu'on peut faire à distance. je me déplace dès qu'il y en a besoin et il y a des clients où c'est du présentiel parce que c'est important d'être immergé dans l'entreprise pour avoir ce ressenti et faire des propositions qui sont cohérentes avec leur quotidien quand on arrive par la distance à ressentir les choses c'est très bien mais c'est pas toujours facile on se rend mieux compte des choses quand on est sur

  • Speaker #0

    Tu es en immersion avec les équipes et tu as les ressentis.

  • Speaker #1

    Dans tous les cas, je vais, dès que le besoin se fait sentir, sur place. Je me déplace.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses qui évoluent dans ton activité en ce moment ?

  • Speaker #1

    Oui, ce début d'année marque un tournant dans l'activité parce que j'ai tellement évolué et eu de clients qu'à un moment donné, il a fallu réorganiser un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Et avec ma collègue, ex-collègue, qui m'a mis de pied à l'étrier au tout début, on a toujours gardé contact et régulièrement, je lui sous-traite quelques tâches dès que je le pouvais parce que j'avais beaucoup trop. Et donc là, on était arrivé à un stade où effectivement, on avait toutes les deux beaucoup trop de travail. Et donc, travailler tous les jours jusqu'à 23 heures, ce n'est pas possible à un moment donné. On s'est dit que c'était le moment, là, en début d'année, en janvier 2025, de créer notre cabinet d'office manager et de pouvoir faire entrer du monde dans ce cabinet et répondre à la demande grâce à plusieurs personnes qui vont collaborer ensemble sur certains projets, certaines missions. Voilà, on a créé TD Office, qui est le cabinet d'office manager. Le nom est très simple, parce que le T, c'est son nom de famille Tassan, et le D, c'est le mien du Sossois. Et on aimait bien ce côté, tiens, je viens t'aider aussi. C'est vrai. Et maintenant, on est actuellement quatre personnes. Je pense que dans les mois à venir, il y a deux nouvelles personnes qui vont nous rejoindre. Donc, on développe vraiment l'activité et ça nous enchante de... pas refuser de mission et de pouvoir continuer à accompagner les entreprises. Moi, je garde toujours le contact avec mes clients, je fais de l'opérationnel et je manage aussi un peu, je m'assure que tout corresponde bien à leurs attentes. Je m'investis sur différentes missions et puis ça permet aussi de dire « Ah ben tiens, toi, t'es beaucoup plus administratif pur. » Moi, j'adore la carte RH et relationnelle avec les équipes et les managers. Toi, t'es plus marketing, toi t'es plus financier. Ça nous permet vraiment d'agir toutes ensemble. Je dis toutes parce que c'est que des femmes pour l'instant.

  • Speaker #1

    Chacune avec ses compétences.

  • Speaker #0

    Et de s'écouter.

  • Speaker #1

    D'être fort.

  • Speaker #0

    Qu'on a envie de faire finalement. Parce qu'on a tous dans nos métiers des tâches qu'on n'a pas envie de faire, mais on les fait quand même. Mais je pense que ça va nous permettre de nous épanouir d'autant plus dans notre métier et dans notre profession, en faisant ce qui nous correspond vraiment. D'unir les talents,

  • Speaker #1

    finalement.

  • Speaker #0

    D'unir les expériences. D'unir les talents et toujours en étant à l'écoute de l'entreprise et des besoins de nos clients. De répondre à leurs attentes et nous, on se nourrit de nos expériences respectives. Et ça crée des synergies qui sont super intéressantes. pour se développer personnellement, professionnellement et développer notre activité.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut proposer d'étoffer l'offre ? Exact, davantage. Tu dirais qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de demandes. C'est quelque chose qui est maintenant... Les entreprises ont pris l'habitude de faire appel à des gens externes parce que du coup, c'est du temps partagé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Alors, j'ai des clients où ça va être une heure par mois. parce que c'est des petites entreprises. D'autres, ça va être 60 ou 100 heures sur le mois. Ça peut arriver. On s'adapte en fonction des besoins. Je pense que oui, c'est assez récent finalement. Au tout début, il y a quatre ans, quand je me suis lancée et mon binôme, quand elle s'est lancée deux, trois ans avant moi, ce n'était pas du tout connu comme métier. Après, je pense que le Covid a fait beaucoup. Parce qu'il a permis de se rendre compte que, déjà, les charges salariales en France sont énormes. Le but n'est pas de remplacer un poste en interne, mais d'accompagner des entreprises qui n'ont pas spécialement de besoin à temps plein ou à temps partiel sur ce type d'activité. Donc,

  • Speaker #1

    ils sont exonérés de charges parce qu'ils te rémunèrent à la mission ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je facture en temps réel, au temps passé. donc il y a un taux horaire qui est établi On rédige un contrat de prestation en début de mission, on décrit un peu les grandes lignes de ce qui va être fait comme mission et on va adapter au fur et à mesure parce que forcément, le monde de l'entreprise, ça évolue tout le temps. Et aujourd'hui, on a un objectif dans un sens qui ne sera peut-être pas le même dans quelques mois, quelques années. Donc, il faut que ça puisse évoluer. Moi, je dois suivre les évolutions de chacun et essayer de pouvoir proposer aussi des choses pour les accompagner dans ces évolutions-là. Donc ils vont payer un taux horaire, finalement. Et le but est aussi que ce ne soit pas déconnant. Il faut qu'ils retrouvent leur investissement. Ils ont gagné en temps. Je discutais un jour avec un architecte qui me disait, « Ben moi, C'est une journée entière de paperasse par semaine. Donc en fait, si tu viens travailler pour moi, vu que mon taux horaire ne sera pas celui que lui va avoir pour ses propres clients, si je travaille pour lui une journée par semaine, et encore peut-être que je vais réussir à faire sa journée en une demi-journée parce que j'ai l'habitude et je maîtrise certains outils que lui n'avait peut-être pas en main, finalement tout le monde est gagnant. Lui va développer plus de chiffre d'affaires parce qu'il ne se concentre pas sur certaines tâches que moi je vais lui faire. Et derrière, je vais peut-être même les optimiser. Au lieu de passer une journée, on va passer une demi-journée. Le but, c'est d'optimiser, mais en ayant conscience des humains qu'il y a derrière. Parce que c'est pour ça que j'aime beaucoup, moi, la casquette de support RH. Parce qu'il faut savoir fidéliser aussi les équipes, leur donner envie de travailler, s'assurer que quand on engage quelqu'un, c'est quelqu'un qui va se sentir bien là où il va être et qui reste, qui a envie de rester. Et si j'arrive à amener une petite contribution pour que le salarié se sente bien, je suis super contente, c'est gagné.

  • Speaker #1

    Quels seraient les trois conseils que tu pourrais donner aux entreprises justement pour optimiser leur temps ? Alors évidemment, faire appel à toi, mais quelques petits conseils comme ça que tu pourrais fournir.

  • Speaker #0

    Bien sûr, en dehors de faire appel à quelqu'un d'externe qui va avoir un regard extérieur sur leur business, le premier, je dirais, de déléguer. Ce qu'ils peuvent déléguer, que ce soit sur une personne interne ou externe, n'importe, mais on a tendance à croire que si on ne le fait pas nous-mêmes, ce ne sera pas bien fait. Sauf que si on s'entoure bien, ça peut être très bien fait. Le but, c'est de gagner du temps. Donc, déléguer, ça me semble...

  • Speaker #1

    Un conseil numéro un.

  • Speaker #0

    Oui. Aimer ce qu'on fait. Peu importe la taille de l'entreprise, peu importe les enjeux, il faut kiffer. C'est important parce que si on se laisse submerger par des émotions négatives, en tant que dirigeant, ça va impacter les équipes. Dans les équipes, si c'est des émotions négatives, ça va impacter le travail. Et donc, si le travail ne tourne pas rond, forcément, l'usulinesse ne tourne pas rond. Et si ce n'est pas le cas, il y a peut-être des solutions pour changer des petites choses qui vont... Voilà. Et le dernier point, ce serait de rêver, de croire et de voir toujours plus loin. J'ai croisé des entreprises et des entrepreneurs qui voyaient tellement loin qu'ils peut-être se sont brûlés les ailes au passage. Mais en attendant, même s'ils n'ont pas atteint leur objectif, ils ont évolué, ils ont fait évoluer leurs équipes, ils ont fait évoluer leur entreprise. Et j'en côtoie encore aujourd'hui dans mes clients. Et je trouve que c'est vraiment... La bonne manière d'agir, c'est ce côté entrepreneur. C'est de se dire, OK, je suis là, je veux aller là-bas. Et puis, si finalement, j'arrive que là, je serai toujours quand même bien plus loin que ce que j'étais avant. Il faut voir grand,

  • Speaker #1

    quoi. Il faut voir grand.

  • Speaker #0

    Il faut y aller, mais n'ayons pas peur. Finalement, au pire, on se plante et ce n'est pas grave. Parce qu'en fait, je savais dès le départ qu'à un moment donné, dans ce qu'on fait, dans ce qu'on propose avec TD Office, on va accompagner les entreprises, mais il y a un moment où peut-être l'entreprise va être... tellement évoluée qu'elle va devoir avoir quelqu'un pour faire en interne.

  • Speaker #1

    Au contraire, c'est hyper valorisant. Et si elle a pu évoluer, c'est aussi grâce à votre intervention. Alors,

  • Speaker #0

    c'est surtout grâce à leur énergie, grâce à nous, ce qu'ils ont mis en place. Voilà. Des bonnes et des moins bonnes choses. Il y a des choses qui ont évolué dans un sens où ils ont eu la capacité, ça marche arrière, de rebondir et d'aller de l'avant. Mais je suis très fière d'avoir participé au recrutement de la personne qui allait être en interne, de l'avoir formée en interne et de les avoir accompagnées jusqu'au bout. J'aurais pu dire j'ai perdu un client et à ce moment-là, ce client représentait 40% de mon chiffre d'affaires. La perte de ce client aurait pu être vécue comme un échec. Et finalement, le rebondissement aujourd'hui fait que, bah non, j'ai eu tellement d'autres rencontres, d'autres clients, que... c'est pas un échec. Donc, si j'avais dû me planter totalement sur mon activité et me dire, bon, ok, c'est pas pour moi, j'ai pas la fibre entrepreneuriale et j'arrive pas à porter les choses, et voilà, j'aurais été postulée dans un cabinet comptable ou dans une entreprise qui cherche un comptable et il n'y avait pas d'échec là-dedans. J'aurais eu une expérience. Voilà. Une fois de plus. m'aura fait grandir humainement, professionnellement et j'amène peut-être un nouveau regard sur les choses.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux nous faire part d'une petite dernière actu sur ton activité ?

  • Speaker #0

    Alors, je viens de lancer un accompagnement toujours dans le but d'aider les entreprises. Alors, TD Office va s'adresser vraiment à des entreprises qui sont en place, qui ont des salariés ou qui sont seules, mais des entreprises. De par mon expérience aussi en micro-entreprise, j'ai voulu accompagner les micro-entrepreneurs. Et donc, je lance un accompagnement spécialement dédié aux micro-entrepreneurs parce qu'en fait, il y a énormément de personnes qui passent par ce statut-là. qui est un statut allégé fiscalement, qui est allégé en formalité administrative, comptablement, tout ça, mais tellement allégé que beaucoup pensent qu'il n'y a pas grand-chose à faire, sauf qu'il y a des choses à faire, il y a des droits, il y a des obligations à connaître. Et donc, mon objectif, c'est d'informer les micro-entrepreneurs sur toutes leurs obligations et sur leurs droits et de les accompagner dans leurs choix par rapport aux assurances, par rapport aux... aux outils comptables qui peuvent être tout à fait gratuits, mais qui sont indispensables même dans une comptabilité allégée. Les seuils à bien maîtriser, que ce soit les seuils de TVA, les seuils pour passer en société. Ils leur savent comment ça se passe. Donc, je pense qu'actuellement, il y a énormément d'informations à trouver quand on veut créer sa micro-entreprise. On ne peut pas aller voir son comptable. c'est pas le métier du comptable de s'adresser aux micro-entrepreneurs. C'est en train de se lancer. Le site internet est déjà en ligne. Ça s'appelle toussurlamicro.fr. Et le but, c'est vraiment d'avoir un accompagnement humain. Donc, ça commence par un entretien avec moi où on m'explique son projet de micro-entreprise. Et après, on voit comment je peux aider l'entrepreneur.

  • Speaker #1

    Une personne qui serait en phase de questionnement, tu peux l'aider sur peut-être aussi le statut. Est-ce que le CMI correspond ou non ?

  • Speaker #0

    parce qu'il y a forcément des activités pour lesquelles ça ne sert à rien de passer en micro-entrepreneur. Et donc déjà, étudier ça, effectivement, tout ce qui est phase de réflexion. On va échanger et je vais lui fournir un maximum d'informations. Et après, soit la personne a envie de faire les démarches toute seule parce qu'elle est très autonome sur ces sujets-là, une fois qu'elle a eu toutes les informations, soit elle a envie d'être accompagnée et on le fait ensemble.

  • Speaker #1

    Mais c'est génial parce que vraiment, il y a un vide à ce niveau-là. Quand on est en société, effectivement, comme tu le disais, on peut faire appel à un expert comptable qui, là et là, est là pour nous accompagner. Mais forcément, puisqu'on le paye. Mais avant, quand on est en auto, on est livré à soi-même. Et débrouille-toi,

  • Speaker #0

    quoi. Et moi, j'ai vu des micro-entreprises qui n'avaient pas anticipé le seuil de la TVA, par exemple. Et quand l'État est arrivé en contrôle et qu'ils ont eu 50 000 euros de TVA payés, en fait, il restait ce vieux copain. pleurer parce que t'as pas facturé le TVA mais t'as de la TVA payée. Donc il y a des risques quand même et c'est comme pour tout, il faut que ce soit bien géré. Si c'est bien géré, c'est un statut qui peut être très intéressant pour lancer une activité. Dans micro-entrepreneurs, il y a entreprendre. Donc le but, c'est de la développer et après, de ne pas rester coincé sur ce statut-là. Ou alors, parce qu'on fait... parce qu'on a choisi de rester dans une petite activité. Et là, j'ai deux accompagnements pour la création, tout ce qu'il y a à savoir avant de se lancer et accompagner le lancement. Et le deuxième, c'est j'ai déjà une micro-entreprise, mais par contre, je suis dans le foie artistique et je voudrais me renseigner sur tel et tel sujet. Et donc là, on va aborder ensemble le sujet spécifique qui est le point de blocage pour la personne en question.

  • Speaker #1

    Bah dis donc, super. Tu peux nous redire le nom du site ?

  • Speaker #0

    Donc c'est tout sur la micro. Ok.

  • Speaker #1

    Alors ça y est, l'émission touche à sa fin. Je tiens à te remercier pour ce formidable témoignage, les conseils que tu nous as délivrés. Est-ce que tu as passé un bon moment ?

  • Speaker #0

    Un très bon moment.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce moment. Merci à toi. Et est-ce que tu as un dernier petit message à nous délivrer ?

  • Speaker #0

    J'aurais envie de citer Walt Disney. If you can dream it, you can do it. et je pense que c'est la phrase qui m'a portée tout du long et qui pourrait porter beaucoup d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Super. Eh bien, on va tâcher de la retenir et de l'appliquer. Merci Amélie.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans l'émission Venez, on parle de vous, l'émission qui reçoit des entrepreneurs et que l'on découvre sous un autre angle. Donc aujourd'hui, j'ai une nouvelle invitée dont je tairai le nom, le prénom et l'activité pour l'instant. Et au travers de différentes questions, on va apprendre à mieux te connaître. La première partie est consacrée sur qui tu es et en deuxième partie, on saura ce que tu fais. Bienvenue,

  • Speaker #1

    merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'avoir accepté l'invitation et de participer à cette émission.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Je vais te poser la première question qui nous fait retourner dans ton enfance, savoir où est-ce que tu as vécu dans ton enfance, parce que je crois que tu n'es pas du département du Var. Je suis originaire de Belgique,

  • Speaker #1

    où j'y ai grandi jusqu'à... J'y ai grandi, j'y ai passé pas mal d'années. Je suis originaire d'une région frontalière à la France, au-dessus de l'île, vers Tournai-Moucron. Et j'ai quitté cette région-là vers mes 18 ans pour aller vers Bruxelles, au sud de Bruxelles en fait, où j'ai évolué. et finalement, il y a 11 ans... j'ai quitté la Belgique pour venir m'installer dans le sud de la France parce que le climat est tellement mieux.

  • Speaker #0

    On n'est pas malins. Est-ce qu'on peut savoir quel genre de petite fille tu étais à l'école ?

  • Speaker #1

    Plutôt une petite fille très réservée, avec pas mal de problèmes familiaux. Pas forcément une petite fille très sociable ou... Extravertie ? Non, plutôt assez introvertie jusqu'à l'adolescence inclue. très renfermée sur moi-même, parce que j'avais toujours peur du regard des autres et de l'image que les autres pouvaient avoir. J'ai une famille un peu compliquée, une maman schizophrène, et du coup, ça a été une période, l'enfance et l'adolescence, où je n'ai pas la meilleure période de ma vie. Je pense que je n'ai jamais manqué de rien comme enfant, que mes parents ont fait du mieux qu'ils ont pu. Je viens d'un milieu très, très modeste. J'ai évolué. dans un climat où c'était un peu compliqué. J'allais à l'école avec des filles de médecins ou des filles de docteurs et ma mère faisait la lune des journaux pour une tentative de suicide. Donc clairement, je n'y avais pas trop ma place. Je ne me sentais pas à ma place. C'était assez compliqué. Et j'ai changé d'école au bout d'un moment. Et en fait, j'ai pu apprendre vraiment à être un peu plus moi-même dans cette autre école et évoluer sur une adolescence un peu plus calme et plus... Un peu plus posée en tout cas. Et un peu plus moi-même, même si je n'étais pas encore 100% moi-même. D'accord.

  • Speaker #0

    Bon, eh bien, on en apprend. Parce que je te connais un peu, mais c'est vrai qu'on fait davantage connaissance au travers de ces questions. Est-ce que tu savais ce que tu voulais faire comme métier quand tu étais ado ?

  • Speaker #1

    Absolument pas. Le premier métier que j'ai voulu faire, c'était instinct maternel. Et tous ceux qui me connaissent aujourd'hui se demandent vraiment pourquoi j'ai pensé ça un jour, parce que je ne suis vraiment pas maître en elle du tout. C'était complètement bizarre, mais à ce moment-là, c'était vraiment ce que je voulais faire. Une fois 18 ans, donc quand j'ai eu l'équivalent du bac en Belgique, en fait, je ne savais pas du tout, j'étais paumée. La seule chose que j'étais sûre, c'était de partir loin de chez mes parents. Je voulais quitter le domicile familial. Et en fait, j'avais un petit copain à l'époque qui avait un an de plus que moi, qui était parti à l'université, pas loin de Bruxelles. Et donc, du coup, j'ai vraiment eu cette envie d'aller le rejoindre à l'université et puis de faire un métier, des études. Mais finalement, peu importe.

  • Speaker #0

    Du moment que tu partais ?

  • Speaker #1

    Du moment que j'étais loin et que je pouvais un peu penser à moi, en fait, juste à moi.

  • Speaker #0

    Tu avais besoin de mettre de la distance ?

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, du coup... Donc j'ai commencé par faire des études de kiné parce qu'il était hors de question pour moi d'être assise à un bureau. Enfin j'y faisais la première année. Il y avait un cours éliminatoire qui était le cours de physique mécanique, je m'en souviendrai toujours. C'est le seul que j'ai raté mais vu que je l'ai raté, ça n'a pas fonctionné. Et après je me suis cherchée très très longtemps. J'ai commencé la psycho et puis en cours d'année j'ai pris une grande décision vis-à-vis de ma famille. qui ne m'avait pas soutenue dans un événement qui a été dramatique pour moi, une relation très, très toxique et violente. Et je n'ai pas eu le soutien de mes parents dans ce moment-là. Et donc, j'ai pris la décision au milieu de l'année scolaire de quitter mes parents, vraiment, et de ne plus leur demander un euro à partir de ce moment-là. Donc, j'avais à peine 18 ans, 18 ans, 19 peut-être, par là. Et du coup, j'ai arrêté les études et je me suis mise à travailler. Donc, je me suis mise à travailler comme serveuse à 5 euros de l'heure, non déclarée, dans une ville universitaire où si tu ne le fais pas toi, de toute façon, il y a plein d'autres étudiants qui le feront. Et comme tu as besoin de manger et de payer ton loyer, forcément, tu le fais. Et donc, j'ai évolué d'établissement en établissement, un peu plus haut de gamme, de plus en plus déclarée. On est arrivés à atteindre un niveau sympa au bout d'un moment. Et finalement, j'ai voulu passer à autre chose que de faire le service. J'ai enchaîné pas mal de petits boulots. J'ai fait...

  • Speaker #0

    Dans quelle activité ?

  • Speaker #1

    J'ai fait des ménages, j'ai fait commercial, j'ai vendu des téléphones, j'ai fait du porte-à-porte pour de la téléphonie mobile et pour la sécurité des alarmes. J'ai fait beaucoup de choses où je changeais de boulot tous les 3-4 mois parce qu'en fait, c'était des boulots plus alimentaires qu'autre chose.

  • Speaker #0

    Tu as testé plein d'activités finalement.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'était une période très difficile parce que je ne savais pas du tout ce que j'allais faire. Et vu que je n'avais pas de revenus autres que les miens, il fallait que je bosse à tout prix. Alors, je ne serais jamais restée au chômage. Par contre, j'ai pris tous les boulots qui passaient. Et à un moment, j'ai trouvé un boulot très sympa et qui était commercial dans une entreprise qui faisait du marketing relationnel entre commerçants. Et donc, je vendais des cartes de fidélité multi-enseignes dans des villages pour essayer de dynamiser un peu les commerces dans les villages. À ce moment-là de ma vie, je me suis retrouvée avec de fortes douleurs un peu partout dans le corps. Et la cause, enfin la maladie en question, c'était la fibromyalgie. Mais un long parcours de recherche, tout ça. J'ai passé des mois en béquille, des mois en chaise roulante. Je ne savais pas ce que j'avais à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Je ne savais pas ce que c'était.

  • Speaker #1

    Et du coup, je n'étais plus capable d'aller sur la route, d'aller voir les commerçants. J'ai eu un patron extraordinaire qui m'a dit, c'est pas grave, viens au bureau, je vais te trouver des choses à faire. Puis au bout d'un moment, il en était à me faire saisir ses cartes de visite sur son Outlook parce qu'il ne savait plus quoi me faire faire. Donc à un moment, on s'est dit, là, il faut arrêter. C'est très gentil à lui de m'avoir gardée, mais on ne savait pas si j'allais devoir être opérée. Quand tu vas bosser en béquille et puis en chaise roulante, il y a un moment donné où ça devient un peu compliqué. Donc il a fait tout ce qu'il a pu jusqu'au bout. Et donc à ce moment-là, on décide d'un commun accord de mettre fin au contrat. Et donc là, moi, je me dis mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? Je ne sais pas comment je vais de manière physique, ma santé. Je ne sais pas vers quoi je vais. Je ne me vois pas du tout postuler ailleurs. Ne sachant pas si je vais être opérée dans quelques mois. Parce que les médecins parlaient d'une opération au niveau du pied. Parce qu'on cherchait plein de choses pour expliquer mes douleurs.

  • Speaker #0

    Ce qui n'avait donc rien à voir avec la maladie ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'on n'avait pas encore mis le nom dessus à ce moment-là. Et donc, moi, je me dis, en fait, peut-être que c'est le moment pour moi de retourner aux études et de reprendre là où je m'étais arrêtée. Donc, j'ai 25 ans à ce moment-là. Mais alors, quelles études faire ? Alors que jusque-là, ce que j'avais entrepris à l'université ne m'avait pas convenu. J'avais toujours été une très très bonne élève, enfant et adolescente, souvent dans les premières de la classe, des très très bonnes moyennes. J'ai toujours adoré étudier, c'est juste que je pense que ces études, je les avais faites à un moment de ma vie qui n'était pas le meilleur moment, finalement. Et donc je me dis, en gros, moi je ne peux pas me retourner à l'école et ne plus avoir de rémunération. Et en Belgique, à ce moment-là, il y avait un système qui était très très bien, c'est que si tu entreprenais des études dans un métier qui était en p****, pénurie officiellement sur une liste officielle de l'État, tu avais le droit de conserver ton chômage pendant la durée de tes études. D'accord. Et donc, tu devais choisir parmi ces métiers-là. Donc, j'ai parcouru ces métiers-là et d'un coup, je suis tombée sur le métier de comptable et je me suis dit, mais pourquoi pas ? Je reviens sur ma famille aussi, qui n'a pas du tout compris, à ce moment-là, ces choix-là de vie, tant les petits boulots que de reprendre les études. Je me souviens d'une phrase que ma mère m'a dit « Ah mais ça va être trop dur pour toi, est-ce que tu ne ferais pas un stit ? » J'ai dit « Non mais c'est ça qui va être trop dur pour moi, supporter 20 grammes d'abord de classe, ça ça va être trop dur pour moi. » Donc je pense que j'ai fait ces études pour V peut-être. J'avais besoin de me prouver à moi-même que je pouvais y arriver, parce qu'il n'y avait pas de raison. J'avais toujours été une bonne élève, c'est juste que je n'avais pas trouvé ce qui me convenait. Et donc ces trois années d'études se sont très très bien passées. Chaque année, j'ai eu droit de ma famille, oui ok, la première année, mais maintenant la deuxième ça va être plus dur, et puis oui ok, la deuxième année, mais la troisième ça va être vraiment dur, et puis il y a le mémoire, et puis une fois que tu as tout fini et que tu sors avec une distinction, Donc une moyenne, je ne sais plus ce que ça représentait, mais vraiment on réussit haut la main. On se dit, ah oui, mais il va falloir trouver du travail maintenant, ça va être compliqué. Et ces années-là, je les considère encore comme de l'apprentissage et grandir humainement et professionnellement. Mais dans un climat où on ne m'a jamais soutenue dans ma famille, ni financièrement,

  • Speaker #0

    ni personnellement,

  • Speaker #1

    ni moralement. J'ai vécu entre les petits boulots, des galères où je ne pouvais pas payer mes factures. Voilà, je ne devrais jamais rien demander, pas un euro. Si je ne mangeais pas, je ne mangeais pas. Si je ne devais pas manger pour payer mon loyer, je le faisais. Je suis finalement très contente d'avoir vécu tout ça. Parce que du coup, je suis sortie avec mon diplôme, avec plein de propositions d'emploi qui s'ouvraient à moi avant même que je termine l'école. Et c'était chouette parce que... Parce que finalement, ma réussite, je ne le devais qu'à moi-même. Et un peu beaucoup aussi à la personne qui partage ma vie depuis maintenant plus de 18 ans et qui était déjà à cette période-là.

  • Speaker #0

    Parce que lui, il croyait en toi. Du coup, tu avais la... Tu t'es compensée par ton compagnon.

  • Speaker #1

    Ouais. En gros, je pense que je suis celle que je suis aujourd'hui grâce à lui et probablement qu'il est un peu grâce à moi aussi. Peu importe tout ce qui se passe dans notre vie, d'en faire une force. Et après, de trouver aussi la personne qui va nous accompagner, nous élever mentalement, physiquement, et qui va nous accompagner dans tous ces challenges. Pour avoir vécu la relation toxique quelques années auparavant, c'était le jour et la nuit pour moi. Ah bon ? J'ai le droit de penser ça ? Ah bon ? J'ai le droit d'exister ? Ah bon ? Je ne suis pas qu'une merde, en fait ? J'ai le droit de...

  • Speaker #0

    Tu as vu ce sentiment ?

  • Speaker #1

    Ouais, à un moment, oui. Et donc, je pense que c'est vraiment la personne que je devais rencontrer dans ma vie. Et c'est pour ça que ça marche toujours aussi bien depuis 18 ans. Et c'est grâce à lui que notre vie ressemble, enfin, c'est grâce à nous que notre vie ressemble à ce qu'elle ressemble aujourd'hui. Et en fait, pendant cette période où j'étudiais, on est partis en vacances. avec mon compagnon de l'époque, mon mari Manon. Et on est venus en vacances dans le sud de la France. Et on a atterri du côté de Sorte Vaccine. C'était à mon rire de rire parce qu'on est partis de Belgique avec une Fiat 500 chargée à bloc, avec le canoë gonflable dedans, les valises, le frigo, la table. On avait fait du camping, la tente, il y avait tout. Et on ne savait pas où on allait s'arrêter. On a descendu un peu la France partout. Et j'adorais ce côté aventure, ce côté liberté. Et c'est ce qui nous caractérise beaucoup aujourd'hui. On passe l'une de nos meilleures vacances, je pense. Et dans cette semaine, ou ces deux semaines de vacances, à un moment, il me dit, écoute, j'aimerais bien un jour finir ma vie ici pour la retraite. J'adorerais vieillir ici. Puis moi, je lui dis,

  • Speaker #0

    mais pourquoi attendre la retraite ?

  • Speaker #1

    Ben oui ! Si tu veux vivre ici, moi, ça me plaît bien. Le soleil, c'est la Lersanda. On va découvrir un petit peu, on va y réfléchir. Mais pourquoi attendre ? Mais je venais d'entamer ces fameuses études de comptabilité, donc je ne pouvais pas. J'étais en train de prendre ma vie en main et de me remettre aux études. Donc, on a attendu que ces études se terminent, que je travaille un an. Lui, il avait sa société en Belgique. et donc... Une fois que tout ça s'est bien mis en place, on est venus deux, trois fois par an en vacances. On a visité des apparts, des taudis, des choses. Et donc, on a vendu l'entreprise de mon mari en Belgique. Moi, j'ai démissionné du cabinet comptable où je travaillais après mes études. Et on est arrivé ici et on s'est dit, on va chercher du boulot là où il y en a, même si ce n'est pas notre secteur d'activité. Et donc, je suis retournée comme serveuse, mais dans un camping.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, tu savais que tu voulais entreprendre ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #0

    Pas du tout. Tu n'étais pas dans cet état d'esprit ?

  • Speaker #1

    Mais alors, pas du tout.

  • Speaker #0

    Comme quoi, tu vois. Qu'est-ce que les gens ignorent de toi ? Un petit peu tout ce que tu nous as raconté.

  • Speaker #1

    Je pense que quand on me voit, beaucoup de gens ne soupçonnent pas pas mal de choses par lesquelles je suis passée. Donc, j'ai un peu parlé de mon enfance, forcément, de ma relation avec ma maman, qui est très compliquée. La première chose, c'est que je ne voulais surtout pas ressembler à ma mère. Et j'avais qu'une crainte adolescente, c'était qu'un jour, on me dise que moi aussi, je suis schizophrène, que je lui ressemble, que voilà. Ah oui ? Moi, je ne voulais tellement pas lui ressembler qu'il fallait que je rayonne, que je sourie à la vie, que je sois tout le contraire. Elle a fait plusieurs tentatives de suicide dans sa vie. Moi, je voulais juste profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Mais je confirme, tu rayonnes. Après,

  • Speaker #1

    je pense aussi à des trucs plus... Enfin, mon parcours médical, on a parlé tout à l'heure de la fibromyalgie, ça n'a pas été la seule chose. Il y a une maladie qui a été très importante pour moi dans mon évolution personnelle. qui fait qu'aujourd'hui, je suis devenue entrepreneur, c'est l'endométriose. C'est une maladie qui m'a bloquée entre errance médicale, le temps qu'on trouve vraiment ce que j'avais, beaucoup d'opérations. J'ai eu quatre opérations importantes et puis plusieurs micro-opérations qui ont gravité autour, des traitements à la kétamine, tout ça. J'aurais pu rester dans un mode salarié où je suis protégée, emplotégée. Parce que je peux être en arrêt et c'est confortable. Et bien non, j'ai pareil voulu rejeter un peu tout ça dès que j'allais un peu mieux. Et donc voilà, ça a fait partie de...

  • Speaker #0

    Qui a déclenché cette envie d'entreprendre. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est pendant ce parcours-là.

  • Speaker #0

    Tu parlais de l'endométriose. J'ai vu sur YouTube un échange qui dure assez longtemps où tu expliques vraiment tout ton parcours par rapport à cette maladie. Donc, on mettra le lien dans la vidéo pour celles et ceux que ça intéresse. Parce que c'est vraiment hyper intéressant et ça peut aussi aider d'autres femmes, puisque c'est co-femmes, que ce genre de maladie vient un peu ruiner la vie de ces femmes. Donc, je pense que c'est important et on mettra la version longue du coup dans ton portail.

  • Speaker #1

    Moi, c'est vrai que comme tout ce qui m'est arrivé dans ma vie, je veux toujours en faire une force. Mais ça, c'est ma version à moi. de la maladie. Et si des gens vont voir effectivement la vidéo qui parle de ça, moi, mon message, c'est de dire que c'est une maladie terrible pour plein de femmes qui veulent des enfants, qui, voilà, qui sont... qui est très très dure à vivre. Ça n'a pas été mon cas. J'ai eu la version facile. Alors, quand j'ai dit ça dans cette interview, j'avais la version facile, ma meilleure amie m'a dit « Mais attends, tu ne te rends pas compte de tout ce que tu as vécu ? » Je dis « Si, mais crois-moi. » J'ai eu la version facile.

  • Speaker #0

    Tu as choisi de prendre cette voie facile ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, j'ai eu la chance aussi de tomber sur des médecins qui, à un moment donné, ont su repérer que c'était ça et ne pas me laisser dans une errance. Je suis persuadée qu'il y a beaucoup plus de femmes qu'on ne pense qui sont atteintes de cette maladie. Moi, le fait est que je n'ai jamais voulu d'enfant parce que je considère avoir été la mère de ma mère pendant 18 ans. Et que du coup, j'ai eu vraiment besoin de vivre dès mes 18 ans, quand je suis partie. Et j'ai eu la chance d'avoir un mari qui partageait complètement ce point de vue et qui n'a jamais voulu d'enfant non plus. Donc vraiment, pour moi, c'était la version facile.

  • Speaker #0

    En tout cas, si tu me le permets, je trouve ton histoire assez incroyable. Et tu fais preuve d'une grande résilience. Tu as pris le contre-pied de tout ce qui pouvait t'arriver dans ta vie. Et je trouve que la manière dont tu t'es transformée, en tout cas où tu as transformé ces moments difficiles, te rend vraiment très forte. Et bravo, vraiment, respect. Je te propose de faire un petit tirage de cartes. C'est la question que tu préfères. Je t'ai choisi. Et si tu peux nous dire ?

  • Speaker #1

    Alors, tu préfères être filmée à ton insu en train de danser seule ou ronfler pendant une visio ? Ben, clairement, être filmée en train de danser seule. Ça me représente tellement mieux. Oui, oui, ah oui. Non, mais clairement, oui. Oui, ça, j'ai pas de soucis. On peut me filmer, pas de problème. Du coup,

  • Speaker #0

    je rebondis sur ce que tu disais au tout début. Tu parlais du regard des autres. Au lycée, quand tu étais jeune fille, ça te gênait un peu.

  • Speaker #1

    Énormément.

  • Speaker #0

    Et du coup, aujourd'hui, carrément plus. Alors finalement, on peut te filmer en train de danser.

  • Speaker #1

    Ça roule. Exactement.

  • Speaker #0

    C'en est fini. On peut dire que tu as trouvé ta place.

  • Speaker #1

    En tout cas, je me sens moi-même. Je n'ai pas peur du regard des autres parce que je suis comme ça. Et si ça ne plaît pas, tant pis. On ne peut pas plaire à tout le monde, de toute façon. Mais je ne vais pas me mettre des barrières pour ça.

  • Speaker #0

    Eh bien, maintenant, ce que je te propose, c'est que maintenant que nous en savons un petit peu plus sur qui tu es...

  • Speaker #1

    Beaucoup plus.

  • Speaker #2

    Beaucoup plus.

  • Speaker #0

    Je te propose... que tu nous en apprennes davantage sur ce que tu fais. Alors ça y est, enfin la révélation. Je suis ravie de pouvoir révéler qui était mon invité qu'on n'a pas vu de toute la séance, la première séance où on n'a vu que ma tête. Et enfin, je peux te présenter, tu es Amélie Dussossois. Et tu vas pouvoir nous dire maintenant ce que tu fais. Est-ce que tu peux nous dire quel est ton métier et ton activité ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis office manager. Donc, j'assiste les entreprises dans leur quotidien opérationnel, administratif, RH, un peu marketing également. J'ai lancé cette activité initialement en micro-entreprise il y a... bientôt 4 ans maintenant, il y a 4 ans, oui. C'est venu d'une ancienne collègue qui était partie du cabinet comptable où je travaillais et qui s'était lancée comme indépendante, avec qui je m'entendais très bien. Et au moment où on s'est posé la question de me dire qu'est-ce que je fais ? Mon patron part à la retraite, moi, je ne sais pas vers quoi je vais avec ma maladie. Du coup, je me suis dit, pourquoi pas faire la même chose.

  • Speaker #0

    Ça a été le déclic. Pour aller à l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Je ne savais pas si j'avais les épaules pour ça. J'avais un mari indépendant, plutôt dans le secteur de la rénovation, BTP. Est-ce que moi, j'allais être capable d'être entrepreneur et de lancer quelque chose ? Je n'en avais aucune idée. Et en même temps, je me suis dit, en fait, il y a zéro risque parce qu'au pire, je me plante. Et si je me plante, ce n'est pas grave, c'est OK avec ça. Et de toute façon, j'ai un diplôme de comptabilité, donc je retrouve du travail très facilement. J'ai vu ma bonne qui faisait ça et je me suis dit, tiens, explique-moi un peu comment tu as fait pour trouver des clients. Elle s'était beaucoup de bouche à oreille. Je dis, OK, je peux y arriver et je vais le faire à ma manière, à moi. Je n'ai pas fait un copier-coller de ce qu'elle faisait parce que déjà, on ne travaillait pas pour les mêmes types d'entreprises. On n'avait pas les mêmes envies. Et puis, petit à petit, en quelques mois, en trois mois, j'ai trouvé des super rencontres à nouveau, des clients qui m'ont fait confiance. Par mon parcours aussi de comptable, diplôme de gestion et comptabilité, parcours en cabinet comptable, parcours comme assistante commissaire aux comptes, moi, j'ai vécu dans mon parcours des entreprises qui n'étaient pas... capables de rendre les documents au comptable en temps et en heure parce qu'ils n'avaient pas le temps. Des entreprises qui nous amenaient les documents, parfois des papiers chiffonnés. J'ai même eu le sac poubelle rempli de documents. Et je pense que plein de collaborateurs dans les cabinets comptables se reconnaîtront dans ce que je viens de dire parce que ça doit arriver à tout le monde. Les dirigeants d'entreprises n'ont pas le temps. Et donc, j'ai vraiment eu cette envie de me dire tiens, mais si je les aidais en fait, plutôt que d'arriver après. pour la TVA, quand le mois est terminé, pour le bilan, quand l'année est terminée, si je les accompagnais au quotidien, vraiment, dans leur process quotidien. Je me suis nourrie de mes premiers clients aussi, pour apprendre de nouvelles choses. Je me suis formée, j'ai appris pas mal de choses de son côté. Et actuellement, je peux intervenir sur plein de sujets différents. La base, c'était de les assister dans les formalités administratives. Mais bon, faire des factures, c'est une chose. Faire du classement de documents, les envoyer au comptable pour eux, c'est une chose. Mais je voulais vraiment leur apporter aussi un regard extérieur. Parce que quand on est dans son entreprise...

  • Speaker #0

    La tête dans le guidon.

  • Speaker #1

    Exactement. Non seulement... Je pense qu'en tant que dirigeant, on a besoin d'être soulagé sur les formalités administratives parce qu'on a la chance d'avoir un pays où la formalité administrative est roi. Vraiment, il y a de quoi faire. Et donc, en général, ça donne des boutons à tout le monde. La compta, c'est pareil. Alors, je ne fais plus du tout de comptabilité parce que la comptabilité, c'est un métier réglementé. Et donc, en tant qu'indépendant, il faut avoir le diplôme d'expertise comptable pour l'exercer. Je ne fais absolument pas de comptabilité. Je le précise parce que parfois on me le demande, enfin ça arrive souvent qu'on me le demande, donc non, pas de comptabilité. Ce que je fais, c'est que j'entretiens la relation avec le cabinet comptable et je réponds à leurs questions parce que j'ai été à leur place, donc je sais ce qu'ils attendent.

  • Speaker #0

    Tu peux anticiper aussi,

  • Speaker #1

    certainement, quand on a des accès à la compta, que le dirigeant d'entreprise, il est focus sur, a priori, pour l'ensemble des dirigeants, c'est... Une chose, c'est développer son activité, c'est faire évoluer son entreprise. Donc aujourd'hui, j'amène aussi des solutions d'amélioration de process, d'outils informatiques pour pouvoir dire, OK, mais là, tu perds un temps fou, alors que maintenant, il y a des technologies qui te permettent de gagner du temps. Moi, j'ai eu le cas récemment où j'ai dit à un client, OK, je vais faire comme tu le souhaites. Je vais y passer 10 heures. 10 heures de mon temps, ça va te coûter autant. Mais prends cet outil-là, je vais t'aider à le mettre en place. Ça va faire la même chose en automatique. Et donc, tu n'as plus besoin de me payer autant. Moi, je vais peut-être gagner... Enfin, je vais travailler pour toi une heure ou deux et ce sera bon après la mise en place. C'est de l'argent qu'il ne va pas dépenser pour moi et qu'il va pouvoir investir pour son entreprise aussi. En fait, j'ai l'habitude de dire que je suis le couteau suisse de l'entreprise parce que j'ai envie d'être au cœur de l'activité, au cœur de leurs réflexions. de dirigeants, mais aussi au cœur des équipes. De pouvoir être présente au niveau des ressources humaines. J'ai assisté dans les recrutements, dans les entretiens individuels où les salariés se confiaient plus à moi qu'au patron. Et donc, ça me permettait vraiment de faire remonter des choses très positives pour pouvoir essayer de réorganiser et qu'il y ait un bien-être au travail. Ce bien-être que moi, j'ai ressenti avec mon ancien patron. Et oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que tu disais tout à l'heure sur l'expérience avec ton patron. Super sympa.

  • Speaker #1

    Donc j'ai besoin de me mettre au service de ces entreprises. Ma porte d'entrée, c'est souvent des choses qu'ils n'arrivent plus à faire ou n'ont pas le temps de faire. Et petit à petit, on installe une confiance qui fait qu'on me donne les clés, en fait, souvent. J'ai une grosse entreprise dans la région parisienne qui, eux, ont du personnel en interne. Mais il y a quand même des choses pour que le directeur administratif financier en interne gagne du temps. On va me confier ces tâches-là à moi pour qu'il puisse faire d'autres choses. Ou il a une question, il s'interroge sur quelque chose, on va échanger sur le sujet, on va nourrir la réflexion commune et ça va peut-être aboutir sur des choses qu'on va mettre en place. Donc c'est du conseil, c'est de la présence et de l'opérationnel, de mettre tout en œuvre aux côtés du dirigeant et de ses équipes pour que l'entreprise évolue. On aurait pu appeler ça assistante de direction, avant, on aurait pu... Je pense, 40 ans en arrière, parler de secrétaire. Je ne fais pas de secrétariat parce que je ne réponds pas au téléphone. Mais je pense qu'effectivement, c'est un métier qui existe depuis des années, qui ne portait pas ce nom-là, mais qui a aussi évolué avec les technologies qui ont été amenées dans tout ça et que le but a toujours été de pouvoir participer à l'évolution de l'entreprise et à soulager le dirigeant.

  • Speaker #0

    Et donc, tu es basée à Roquebrune ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu exerces en tout cas France ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je suis basée à Roquebrune, mais j'ai des clients en local sur Fréjus, Saint-Raphaël, et après des clients un peu plus éloignés, dans le 06, sur Nice, Lyon, Grenoble, Paris, Lille. Voilà, donc un peu partout au national, parce qu'en fait, il y a beaucoup de choses qu'on peut faire à distance. je me déplace dès qu'il y en a besoin et il y a des clients où c'est du présentiel parce que c'est important d'être immergé dans l'entreprise pour avoir ce ressenti et faire des propositions qui sont cohérentes avec leur quotidien quand on arrive par la distance à ressentir les choses c'est très bien mais c'est pas toujours facile on se rend mieux compte des choses quand on est sur

  • Speaker #0

    Tu es en immersion avec les équipes et tu as les ressentis.

  • Speaker #1

    Dans tous les cas, je vais, dès que le besoin se fait sentir, sur place. Je me déplace.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses qui évoluent dans ton activité en ce moment ?

  • Speaker #1

    Oui, ce début d'année marque un tournant dans l'activité parce que j'ai tellement évolué et eu de clients qu'à un moment donné, il a fallu réorganiser un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Et avec ma collègue, ex-collègue, qui m'a mis de pied à l'étrier au tout début, on a toujours gardé contact et régulièrement, je lui sous-traite quelques tâches dès que je le pouvais parce que j'avais beaucoup trop. Et donc là, on était arrivé à un stade où effectivement, on avait toutes les deux beaucoup trop de travail. Et donc, travailler tous les jours jusqu'à 23 heures, ce n'est pas possible à un moment donné. On s'est dit que c'était le moment, là, en début d'année, en janvier 2025, de créer notre cabinet d'office manager et de pouvoir faire entrer du monde dans ce cabinet et répondre à la demande grâce à plusieurs personnes qui vont collaborer ensemble sur certains projets, certaines missions. Voilà, on a créé TD Office, qui est le cabinet d'office manager. Le nom est très simple, parce que le T, c'est son nom de famille Tassan, et le D, c'est le mien du Sossois. Et on aimait bien ce côté, tiens, je viens t'aider aussi. C'est vrai. Et maintenant, on est actuellement quatre personnes. Je pense que dans les mois à venir, il y a deux nouvelles personnes qui vont nous rejoindre. Donc, on développe vraiment l'activité et ça nous enchante de... pas refuser de mission et de pouvoir continuer à accompagner les entreprises. Moi, je garde toujours le contact avec mes clients, je fais de l'opérationnel et je manage aussi un peu, je m'assure que tout corresponde bien à leurs attentes. Je m'investis sur différentes missions et puis ça permet aussi de dire « Ah ben tiens, toi, t'es beaucoup plus administratif pur. » Moi, j'adore la carte RH et relationnelle avec les équipes et les managers. Toi, t'es plus marketing, toi t'es plus financier. Ça nous permet vraiment d'agir toutes ensemble. Je dis toutes parce que c'est que des femmes pour l'instant.

  • Speaker #1

    Chacune avec ses compétences.

  • Speaker #0

    Et de s'écouter.

  • Speaker #1

    D'être fort.

  • Speaker #0

    Qu'on a envie de faire finalement. Parce qu'on a tous dans nos métiers des tâches qu'on n'a pas envie de faire, mais on les fait quand même. Mais je pense que ça va nous permettre de nous épanouir d'autant plus dans notre métier et dans notre profession, en faisant ce qui nous correspond vraiment. D'unir les talents,

  • Speaker #1

    finalement.

  • Speaker #0

    D'unir les expériences. D'unir les talents et toujours en étant à l'écoute de l'entreprise et des besoins de nos clients. De répondre à leurs attentes et nous, on se nourrit de nos expériences respectives. Et ça crée des synergies qui sont super intéressantes. pour se développer personnellement, professionnellement et développer notre activité.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut proposer d'étoffer l'offre ? Exact, davantage. Tu dirais qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de demandes. C'est quelque chose qui est maintenant... Les entreprises ont pris l'habitude de faire appel à des gens externes parce que du coup, c'est du temps partagé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Alors, j'ai des clients où ça va être une heure par mois. parce que c'est des petites entreprises. D'autres, ça va être 60 ou 100 heures sur le mois. Ça peut arriver. On s'adapte en fonction des besoins. Je pense que oui, c'est assez récent finalement. Au tout début, il y a quatre ans, quand je me suis lancée et mon binôme, quand elle s'est lancée deux, trois ans avant moi, ce n'était pas du tout connu comme métier. Après, je pense que le Covid a fait beaucoup. Parce qu'il a permis de se rendre compte que, déjà, les charges salariales en France sont énormes. Le but n'est pas de remplacer un poste en interne, mais d'accompagner des entreprises qui n'ont pas spécialement de besoin à temps plein ou à temps partiel sur ce type d'activité. Donc,

  • Speaker #1

    ils sont exonérés de charges parce qu'ils te rémunèrent à la mission ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je facture en temps réel, au temps passé. donc il y a un taux horaire qui est établi On rédige un contrat de prestation en début de mission, on décrit un peu les grandes lignes de ce qui va être fait comme mission et on va adapter au fur et à mesure parce que forcément, le monde de l'entreprise, ça évolue tout le temps. Et aujourd'hui, on a un objectif dans un sens qui ne sera peut-être pas le même dans quelques mois, quelques années. Donc, il faut que ça puisse évoluer. Moi, je dois suivre les évolutions de chacun et essayer de pouvoir proposer aussi des choses pour les accompagner dans ces évolutions-là. Donc ils vont payer un taux horaire, finalement. Et le but est aussi que ce ne soit pas déconnant. Il faut qu'ils retrouvent leur investissement. Ils ont gagné en temps. Je discutais un jour avec un architecte qui me disait, « Ben moi, C'est une journée entière de paperasse par semaine. Donc en fait, si tu viens travailler pour moi, vu que mon taux horaire ne sera pas celui que lui va avoir pour ses propres clients, si je travaille pour lui une journée par semaine, et encore peut-être que je vais réussir à faire sa journée en une demi-journée parce que j'ai l'habitude et je maîtrise certains outils que lui n'avait peut-être pas en main, finalement tout le monde est gagnant. Lui va développer plus de chiffre d'affaires parce qu'il ne se concentre pas sur certaines tâches que moi je vais lui faire. Et derrière, je vais peut-être même les optimiser. Au lieu de passer une journée, on va passer une demi-journée. Le but, c'est d'optimiser, mais en ayant conscience des humains qu'il y a derrière. Parce que c'est pour ça que j'aime beaucoup, moi, la casquette de support RH. Parce qu'il faut savoir fidéliser aussi les équipes, leur donner envie de travailler, s'assurer que quand on engage quelqu'un, c'est quelqu'un qui va se sentir bien là où il va être et qui reste, qui a envie de rester. Et si j'arrive à amener une petite contribution pour que le salarié se sente bien, je suis super contente, c'est gagné.

  • Speaker #1

    Quels seraient les trois conseils que tu pourrais donner aux entreprises justement pour optimiser leur temps ? Alors évidemment, faire appel à toi, mais quelques petits conseils comme ça que tu pourrais fournir.

  • Speaker #0

    Bien sûr, en dehors de faire appel à quelqu'un d'externe qui va avoir un regard extérieur sur leur business, le premier, je dirais, de déléguer. Ce qu'ils peuvent déléguer, que ce soit sur une personne interne ou externe, n'importe, mais on a tendance à croire que si on ne le fait pas nous-mêmes, ce ne sera pas bien fait. Sauf que si on s'entoure bien, ça peut être très bien fait. Le but, c'est de gagner du temps. Donc, déléguer, ça me semble...

  • Speaker #1

    Un conseil numéro un.

  • Speaker #0

    Oui. Aimer ce qu'on fait. Peu importe la taille de l'entreprise, peu importe les enjeux, il faut kiffer. C'est important parce que si on se laisse submerger par des émotions négatives, en tant que dirigeant, ça va impacter les équipes. Dans les équipes, si c'est des émotions négatives, ça va impacter le travail. Et donc, si le travail ne tourne pas rond, forcément, l'usulinesse ne tourne pas rond. Et si ce n'est pas le cas, il y a peut-être des solutions pour changer des petites choses qui vont... Voilà. Et le dernier point, ce serait de rêver, de croire et de voir toujours plus loin. J'ai croisé des entreprises et des entrepreneurs qui voyaient tellement loin qu'ils peut-être se sont brûlés les ailes au passage. Mais en attendant, même s'ils n'ont pas atteint leur objectif, ils ont évolué, ils ont fait évoluer leurs équipes, ils ont fait évoluer leur entreprise. Et j'en côtoie encore aujourd'hui dans mes clients. Et je trouve que c'est vraiment... La bonne manière d'agir, c'est ce côté entrepreneur. C'est de se dire, OK, je suis là, je veux aller là-bas. Et puis, si finalement, j'arrive que là, je serai toujours quand même bien plus loin que ce que j'étais avant. Il faut voir grand,

  • Speaker #1

    quoi. Il faut voir grand.

  • Speaker #0

    Il faut y aller, mais n'ayons pas peur. Finalement, au pire, on se plante et ce n'est pas grave. Parce qu'en fait, je savais dès le départ qu'à un moment donné, dans ce qu'on fait, dans ce qu'on propose avec TD Office, on va accompagner les entreprises, mais il y a un moment où peut-être l'entreprise va être... tellement évoluée qu'elle va devoir avoir quelqu'un pour faire en interne.

  • Speaker #1

    Au contraire, c'est hyper valorisant. Et si elle a pu évoluer, c'est aussi grâce à votre intervention. Alors,

  • Speaker #0

    c'est surtout grâce à leur énergie, grâce à nous, ce qu'ils ont mis en place. Voilà. Des bonnes et des moins bonnes choses. Il y a des choses qui ont évolué dans un sens où ils ont eu la capacité, ça marche arrière, de rebondir et d'aller de l'avant. Mais je suis très fière d'avoir participé au recrutement de la personne qui allait être en interne, de l'avoir formée en interne et de les avoir accompagnées jusqu'au bout. J'aurais pu dire j'ai perdu un client et à ce moment-là, ce client représentait 40% de mon chiffre d'affaires. La perte de ce client aurait pu être vécue comme un échec. Et finalement, le rebondissement aujourd'hui fait que, bah non, j'ai eu tellement d'autres rencontres, d'autres clients, que... c'est pas un échec. Donc, si j'avais dû me planter totalement sur mon activité et me dire, bon, ok, c'est pas pour moi, j'ai pas la fibre entrepreneuriale et j'arrive pas à porter les choses, et voilà, j'aurais été postulée dans un cabinet comptable ou dans une entreprise qui cherche un comptable et il n'y avait pas d'échec là-dedans. J'aurais eu une expérience. Voilà. Une fois de plus. m'aura fait grandir humainement, professionnellement et j'amène peut-être un nouveau regard sur les choses.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux nous faire part d'une petite dernière actu sur ton activité ?

  • Speaker #0

    Alors, je viens de lancer un accompagnement toujours dans le but d'aider les entreprises. Alors, TD Office va s'adresser vraiment à des entreprises qui sont en place, qui ont des salariés ou qui sont seules, mais des entreprises. De par mon expérience aussi en micro-entreprise, j'ai voulu accompagner les micro-entrepreneurs. Et donc, je lance un accompagnement spécialement dédié aux micro-entrepreneurs parce qu'en fait, il y a énormément de personnes qui passent par ce statut-là. qui est un statut allégé fiscalement, qui est allégé en formalité administrative, comptablement, tout ça, mais tellement allégé que beaucoup pensent qu'il n'y a pas grand-chose à faire, sauf qu'il y a des choses à faire, il y a des droits, il y a des obligations à connaître. Et donc, mon objectif, c'est d'informer les micro-entrepreneurs sur toutes leurs obligations et sur leurs droits et de les accompagner dans leurs choix par rapport aux assurances, par rapport aux... aux outils comptables qui peuvent être tout à fait gratuits, mais qui sont indispensables même dans une comptabilité allégée. Les seuils à bien maîtriser, que ce soit les seuils de TVA, les seuils pour passer en société. Ils leur savent comment ça se passe. Donc, je pense qu'actuellement, il y a énormément d'informations à trouver quand on veut créer sa micro-entreprise. On ne peut pas aller voir son comptable. c'est pas le métier du comptable de s'adresser aux micro-entrepreneurs. C'est en train de se lancer. Le site internet est déjà en ligne. Ça s'appelle toussurlamicro.fr. Et le but, c'est vraiment d'avoir un accompagnement humain. Donc, ça commence par un entretien avec moi où on m'explique son projet de micro-entreprise. Et après, on voit comment je peux aider l'entrepreneur.

  • Speaker #1

    Une personne qui serait en phase de questionnement, tu peux l'aider sur peut-être aussi le statut. Est-ce que le CMI correspond ou non ?

  • Speaker #0

    parce qu'il y a forcément des activités pour lesquelles ça ne sert à rien de passer en micro-entrepreneur. Et donc déjà, étudier ça, effectivement, tout ce qui est phase de réflexion. On va échanger et je vais lui fournir un maximum d'informations. Et après, soit la personne a envie de faire les démarches toute seule parce qu'elle est très autonome sur ces sujets-là, une fois qu'elle a eu toutes les informations, soit elle a envie d'être accompagnée et on le fait ensemble.

  • Speaker #1

    Mais c'est génial parce que vraiment, il y a un vide à ce niveau-là. Quand on est en société, effectivement, comme tu le disais, on peut faire appel à un expert comptable qui, là et là, est là pour nous accompagner. Mais forcément, puisqu'on le paye. Mais avant, quand on est en auto, on est livré à soi-même. Et débrouille-toi,

  • Speaker #0

    quoi. Et moi, j'ai vu des micro-entreprises qui n'avaient pas anticipé le seuil de la TVA, par exemple. Et quand l'État est arrivé en contrôle et qu'ils ont eu 50 000 euros de TVA payés, en fait, il restait ce vieux copain. pleurer parce que t'as pas facturé le TVA mais t'as de la TVA payée. Donc il y a des risques quand même et c'est comme pour tout, il faut que ce soit bien géré. Si c'est bien géré, c'est un statut qui peut être très intéressant pour lancer une activité. Dans micro-entrepreneurs, il y a entreprendre. Donc le but, c'est de la développer et après, de ne pas rester coincé sur ce statut-là. Ou alors, parce qu'on fait... parce qu'on a choisi de rester dans une petite activité. Et là, j'ai deux accompagnements pour la création, tout ce qu'il y a à savoir avant de se lancer et accompagner le lancement. Et le deuxième, c'est j'ai déjà une micro-entreprise, mais par contre, je suis dans le foie artistique et je voudrais me renseigner sur tel et tel sujet. Et donc là, on va aborder ensemble le sujet spécifique qui est le point de blocage pour la personne en question.

  • Speaker #1

    Bah dis donc, super. Tu peux nous redire le nom du site ?

  • Speaker #0

    Donc c'est tout sur la micro. Ok.

  • Speaker #1

    Alors ça y est, l'émission touche à sa fin. Je tiens à te remercier pour ce formidable témoignage, les conseils que tu nous as délivrés. Est-ce que tu as passé un bon moment ?

  • Speaker #0

    Un très bon moment.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce moment. Merci à toi. Et est-ce que tu as un dernier petit message à nous délivrer ?

  • Speaker #0

    J'aurais envie de citer Walt Disney. If you can dream it, you can do it. et je pense que c'est la phrase qui m'a portée tout du long et qui pourrait porter beaucoup d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Super. Eh bien, on va tâcher de la retenir et de l'appliquer. Merci Amélie.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

Description

Amélie DUSAUSOY : La Force de la Résilience au Service de l'Entreprise et de l'Inspiration !

Office Manager & Assistante de Gestion Complice

Découvrez un témoignage poignant et incroyablement inspirant, celui d'Amélie Dusausoy, une femme qui a su transformer chaque épreuve en une force inébranlable et en une source d'aide pour autrui !

Un Parcours de Vie Inspirant : De l'Ombre à la Lumière

Elle partage avec émotion comment elle a surmonté ces épreuves, se reconstruisant pas à pas, et trouvant la puissance de créer sa propre entreprise. De ses expériences variées à ses études en comptabilité, chaque étape a forgé la femme et l'entrepreneure qu'elle est aujourd'hui. Un cheminement qui prouve que rien n'est impossible quand la détermination est au rendez-vous !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans l'émission Venez, on parle de vous, l'émission qui reçoit des entrepreneurs et que l'on découvre sous un autre angle. Donc aujourd'hui, j'ai une nouvelle invitée dont je tairai le nom, le prénom et l'activité pour l'instant. Et au travers de différentes questions, on va apprendre à mieux te connaître. La première partie est consacrée sur qui tu es et en deuxième partie, on saura ce que tu fais. Bienvenue,

  • Speaker #1

    merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'avoir accepté l'invitation et de participer à cette émission.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Je vais te poser la première question qui nous fait retourner dans ton enfance, savoir où est-ce que tu as vécu dans ton enfance, parce que je crois que tu n'es pas du département du Var. Je suis originaire de Belgique,

  • Speaker #1

    où j'y ai grandi jusqu'à... J'y ai grandi, j'y ai passé pas mal d'années. Je suis originaire d'une région frontalière à la France, au-dessus de l'île, vers Tournai-Moucron. Et j'ai quitté cette région-là vers mes 18 ans pour aller vers Bruxelles, au sud de Bruxelles en fait, où j'ai évolué. et finalement, il y a 11 ans... j'ai quitté la Belgique pour venir m'installer dans le sud de la France parce que le climat est tellement mieux.

  • Speaker #0

    On n'est pas malins. Est-ce qu'on peut savoir quel genre de petite fille tu étais à l'école ?

  • Speaker #1

    Plutôt une petite fille très réservée, avec pas mal de problèmes familiaux. Pas forcément une petite fille très sociable ou... Extravertie ? Non, plutôt assez introvertie jusqu'à l'adolescence inclue. très renfermée sur moi-même, parce que j'avais toujours peur du regard des autres et de l'image que les autres pouvaient avoir. J'ai une famille un peu compliquée, une maman schizophrène, et du coup, ça a été une période, l'enfance et l'adolescence, où je n'ai pas la meilleure période de ma vie. Je pense que je n'ai jamais manqué de rien comme enfant, que mes parents ont fait du mieux qu'ils ont pu. Je viens d'un milieu très, très modeste. J'ai évolué. dans un climat où c'était un peu compliqué. J'allais à l'école avec des filles de médecins ou des filles de docteurs et ma mère faisait la lune des journaux pour une tentative de suicide. Donc clairement, je n'y avais pas trop ma place. Je ne me sentais pas à ma place. C'était assez compliqué. Et j'ai changé d'école au bout d'un moment. Et en fait, j'ai pu apprendre vraiment à être un peu plus moi-même dans cette autre école et évoluer sur une adolescence un peu plus calme et plus... Un peu plus posée en tout cas. Et un peu plus moi-même, même si je n'étais pas encore 100% moi-même. D'accord.

  • Speaker #0

    Bon, eh bien, on en apprend. Parce que je te connais un peu, mais c'est vrai qu'on fait davantage connaissance au travers de ces questions. Est-ce que tu savais ce que tu voulais faire comme métier quand tu étais ado ?

  • Speaker #1

    Absolument pas. Le premier métier que j'ai voulu faire, c'était instinct maternel. Et tous ceux qui me connaissent aujourd'hui se demandent vraiment pourquoi j'ai pensé ça un jour, parce que je ne suis vraiment pas maître en elle du tout. C'était complètement bizarre, mais à ce moment-là, c'était vraiment ce que je voulais faire. Une fois 18 ans, donc quand j'ai eu l'équivalent du bac en Belgique, en fait, je ne savais pas du tout, j'étais paumée. La seule chose que j'étais sûre, c'était de partir loin de chez mes parents. Je voulais quitter le domicile familial. Et en fait, j'avais un petit copain à l'époque qui avait un an de plus que moi, qui était parti à l'université, pas loin de Bruxelles. Et donc, du coup, j'ai vraiment eu cette envie d'aller le rejoindre à l'université et puis de faire un métier, des études. Mais finalement, peu importe.

  • Speaker #0

    Du moment que tu partais ?

  • Speaker #1

    Du moment que j'étais loin et que je pouvais un peu penser à moi, en fait, juste à moi.

  • Speaker #0

    Tu avais besoin de mettre de la distance ?

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, du coup... Donc j'ai commencé par faire des études de kiné parce qu'il était hors de question pour moi d'être assise à un bureau. Enfin j'y faisais la première année. Il y avait un cours éliminatoire qui était le cours de physique mécanique, je m'en souviendrai toujours. C'est le seul que j'ai raté mais vu que je l'ai raté, ça n'a pas fonctionné. Et après je me suis cherchée très très longtemps. J'ai commencé la psycho et puis en cours d'année j'ai pris une grande décision vis-à-vis de ma famille. qui ne m'avait pas soutenue dans un événement qui a été dramatique pour moi, une relation très, très toxique et violente. Et je n'ai pas eu le soutien de mes parents dans ce moment-là. Et donc, j'ai pris la décision au milieu de l'année scolaire de quitter mes parents, vraiment, et de ne plus leur demander un euro à partir de ce moment-là. Donc, j'avais à peine 18 ans, 18 ans, 19 peut-être, par là. Et du coup, j'ai arrêté les études et je me suis mise à travailler. Donc, je me suis mise à travailler comme serveuse à 5 euros de l'heure, non déclarée, dans une ville universitaire où si tu ne le fais pas toi, de toute façon, il y a plein d'autres étudiants qui le feront. Et comme tu as besoin de manger et de payer ton loyer, forcément, tu le fais. Et donc, j'ai évolué d'établissement en établissement, un peu plus haut de gamme, de plus en plus déclarée. On est arrivés à atteindre un niveau sympa au bout d'un moment. Et finalement, j'ai voulu passer à autre chose que de faire le service. J'ai enchaîné pas mal de petits boulots. J'ai fait...

  • Speaker #0

    Dans quelle activité ?

  • Speaker #1

    J'ai fait des ménages, j'ai fait commercial, j'ai vendu des téléphones, j'ai fait du porte-à-porte pour de la téléphonie mobile et pour la sécurité des alarmes. J'ai fait beaucoup de choses où je changeais de boulot tous les 3-4 mois parce qu'en fait, c'était des boulots plus alimentaires qu'autre chose.

  • Speaker #0

    Tu as testé plein d'activités finalement.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'était une période très difficile parce que je ne savais pas du tout ce que j'allais faire. Et vu que je n'avais pas de revenus autres que les miens, il fallait que je bosse à tout prix. Alors, je ne serais jamais restée au chômage. Par contre, j'ai pris tous les boulots qui passaient. Et à un moment, j'ai trouvé un boulot très sympa et qui était commercial dans une entreprise qui faisait du marketing relationnel entre commerçants. Et donc, je vendais des cartes de fidélité multi-enseignes dans des villages pour essayer de dynamiser un peu les commerces dans les villages. À ce moment-là de ma vie, je me suis retrouvée avec de fortes douleurs un peu partout dans le corps. Et la cause, enfin la maladie en question, c'était la fibromyalgie. Mais un long parcours de recherche, tout ça. J'ai passé des mois en béquille, des mois en chaise roulante. Je ne savais pas ce que j'avais à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Je ne savais pas ce que c'était.

  • Speaker #1

    Et du coup, je n'étais plus capable d'aller sur la route, d'aller voir les commerçants. J'ai eu un patron extraordinaire qui m'a dit, c'est pas grave, viens au bureau, je vais te trouver des choses à faire. Puis au bout d'un moment, il en était à me faire saisir ses cartes de visite sur son Outlook parce qu'il ne savait plus quoi me faire faire. Donc à un moment, on s'est dit, là, il faut arrêter. C'est très gentil à lui de m'avoir gardée, mais on ne savait pas si j'allais devoir être opérée. Quand tu vas bosser en béquille et puis en chaise roulante, il y a un moment donné où ça devient un peu compliqué. Donc il a fait tout ce qu'il a pu jusqu'au bout. Et donc à ce moment-là, on décide d'un commun accord de mettre fin au contrat. Et donc là, moi, je me dis mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? Je ne sais pas comment je vais de manière physique, ma santé. Je ne sais pas vers quoi je vais. Je ne me vois pas du tout postuler ailleurs. Ne sachant pas si je vais être opérée dans quelques mois. Parce que les médecins parlaient d'une opération au niveau du pied. Parce qu'on cherchait plein de choses pour expliquer mes douleurs.

  • Speaker #0

    Ce qui n'avait donc rien à voir avec la maladie ?

  • Speaker #1

    Non, parce qu'on n'avait pas encore mis le nom dessus à ce moment-là. Et donc, moi, je me dis, en fait, peut-être que c'est le moment pour moi de retourner aux études et de reprendre là où je m'étais arrêtée. Donc, j'ai 25 ans à ce moment-là. Mais alors, quelles études faire ? Alors que jusque-là, ce que j'avais entrepris à l'université ne m'avait pas convenu. J'avais toujours été une très très bonne élève, enfant et adolescente, souvent dans les premières de la classe, des très très bonnes moyennes. J'ai toujours adoré étudier, c'est juste que je pense que ces études, je les avais faites à un moment de ma vie qui n'était pas le meilleur moment, finalement. Et donc je me dis, en gros, moi je ne peux pas me retourner à l'école et ne plus avoir de rémunération. Et en Belgique, à ce moment-là, il y avait un système qui était très très bien, c'est que si tu entreprenais des études dans un métier qui était en p****, pénurie officiellement sur une liste officielle de l'État, tu avais le droit de conserver ton chômage pendant la durée de tes études. D'accord. Et donc, tu devais choisir parmi ces métiers-là. Donc, j'ai parcouru ces métiers-là et d'un coup, je suis tombée sur le métier de comptable et je me suis dit, mais pourquoi pas ? Je reviens sur ma famille aussi, qui n'a pas du tout compris, à ce moment-là, ces choix-là de vie, tant les petits boulots que de reprendre les études. Je me souviens d'une phrase que ma mère m'a dit « Ah mais ça va être trop dur pour toi, est-ce que tu ne ferais pas un stit ? » J'ai dit « Non mais c'est ça qui va être trop dur pour moi, supporter 20 grammes d'abord de classe, ça ça va être trop dur pour moi. » Donc je pense que j'ai fait ces études pour V peut-être. J'avais besoin de me prouver à moi-même que je pouvais y arriver, parce qu'il n'y avait pas de raison. J'avais toujours été une bonne élève, c'est juste que je n'avais pas trouvé ce qui me convenait. Et donc ces trois années d'études se sont très très bien passées. Chaque année, j'ai eu droit de ma famille, oui ok, la première année, mais maintenant la deuxième ça va être plus dur, et puis oui ok, la deuxième année, mais la troisième ça va être vraiment dur, et puis il y a le mémoire, et puis une fois que tu as tout fini et que tu sors avec une distinction, Donc une moyenne, je ne sais plus ce que ça représentait, mais vraiment on réussit haut la main. On se dit, ah oui, mais il va falloir trouver du travail maintenant, ça va être compliqué. Et ces années-là, je les considère encore comme de l'apprentissage et grandir humainement et professionnellement. Mais dans un climat où on ne m'a jamais soutenue dans ma famille, ni financièrement,

  • Speaker #0

    ni personnellement,

  • Speaker #1

    ni moralement. J'ai vécu entre les petits boulots, des galères où je ne pouvais pas payer mes factures. Voilà, je ne devrais jamais rien demander, pas un euro. Si je ne mangeais pas, je ne mangeais pas. Si je ne devais pas manger pour payer mon loyer, je le faisais. Je suis finalement très contente d'avoir vécu tout ça. Parce que du coup, je suis sortie avec mon diplôme, avec plein de propositions d'emploi qui s'ouvraient à moi avant même que je termine l'école. Et c'était chouette parce que... Parce que finalement, ma réussite, je ne le devais qu'à moi-même. Et un peu beaucoup aussi à la personne qui partage ma vie depuis maintenant plus de 18 ans et qui était déjà à cette période-là.

  • Speaker #0

    Parce que lui, il croyait en toi. Du coup, tu avais la... Tu t'es compensée par ton compagnon.

  • Speaker #1

    Ouais. En gros, je pense que je suis celle que je suis aujourd'hui grâce à lui et probablement qu'il est un peu grâce à moi aussi. Peu importe tout ce qui se passe dans notre vie, d'en faire une force. Et après, de trouver aussi la personne qui va nous accompagner, nous élever mentalement, physiquement, et qui va nous accompagner dans tous ces challenges. Pour avoir vécu la relation toxique quelques années auparavant, c'était le jour et la nuit pour moi. Ah bon ? J'ai le droit de penser ça ? Ah bon ? J'ai le droit d'exister ? Ah bon ? Je ne suis pas qu'une merde, en fait ? J'ai le droit de...

  • Speaker #0

    Tu as vu ce sentiment ?

  • Speaker #1

    Ouais, à un moment, oui. Et donc, je pense que c'est vraiment la personne que je devais rencontrer dans ma vie. Et c'est pour ça que ça marche toujours aussi bien depuis 18 ans. Et c'est grâce à lui que notre vie ressemble, enfin, c'est grâce à nous que notre vie ressemble à ce qu'elle ressemble aujourd'hui. Et en fait, pendant cette période où j'étudiais, on est partis en vacances. avec mon compagnon de l'époque, mon mari Manon. Et on est venus en vacances dans le sud de la France. Et on a atterri du côté de Sorte Vaccine. C'était à mon rire de rire parce qu'on est partis de Belgique avec une Fiat 500 chargée à bloc, avec le canoë gonflable dedans, les valises, le frigo, la table. On avait fait du camping, la tente, il y avait tout. Et on ne savait pas où on allait s'arrêter. On a descendu un peu la France partout. Et j'adorais ce côté aventure, ce côté liberté. Et c'est ce qui nous caractérise beaucoup aujourd'hui. On passe l'une de nos meilleures vacances, je pense. Et dans cette semaine, ou ces deux semaines de vacances, à un moment, il me dit, écoute, j'aimerais bien un jour finir ma vie ici pour la retraite. J'adorerais vieillir ici. Puis moi, je lui dis,

  • Speaker #0

    mais pourquoi attendre la retraite ?

  • Speaker #1

    Ben oui ! Si tu veux vivre ici, moi, ça me plaît bien. Le soleil, c'est la Lersanda. On va découvrir un petit peu, on va y réfléchir. Mais pourquoi attendre ? Mais je venais d'entamer ces fameuses études de comptabilité, donc je ne pouvais pas. J'étais en train de prendre ma vie en main et de me remettre aux études. Donc, on a attendu que ces études se terminent, que je travaille un an. Lui, il avait sa société en Belgique. et donc... Une fois que tout ça s'est bien mis en place, on est venus deux, trois fois par an en vacances. On a visité des apparts, des taudis, des choses. Et donc, on a vendu l'entreprise de mon mari en Belgique. Moi, j'ai démissionné du cabinet comptable où je travaillais après mes études. Et on est arrivé ici et on s'est dit, on va chercher du boulot là où il y en a, même si ce n'est pas notre secteur d'activité. Et donc, je suis retournée comme serveuse, mais dans un camping.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, tu savais que tu voulais entreprendre ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #0

    Pas du tout. Tu n'étais pas dans cet état d'esprit ?

  • Speaker #1

    Mais alors, pas du tout.

  • Speaker #0

    Comme quoi, tu vois. Qu'est-ce que les gens ignorent de toi ? Un petit peu tout ce que tu nous as raconté.

  • Speaker #1

    Je pense que quand on me voit, beaucoup de gens ne soupçonnent pas pas mal de choses par lesquelles je suis passée. Donc, j'ai un peu parlé de mon enfance, forcément, de ma relation avec ma maman, qui est très compliquée. La première chose, c'est que je ne voulais surtout pas ressembler à ma mère. Et j'avais qu'une crainte adolescente, c'était qu'un jour, on me dise que moi aussi, je suis schizophrène, que je lui ressemble, que voilà. Ah oui ? Moi, je ne voulais tellement pas lui ressembler qu'il fallait que je rayonne, que je sourie à la vie, que je sois tout le contraire. Elle a fait plusieurs tentatives de suicide dans sa vie. Moi, je voulais juste profiter de la vie.

  • Speaker #0

    Mais je confirme, tu rayonnes. Après,

  • Speaker #1

    je pense aussi à des trucs plus... Enfin, mon parcours médical, on a parlé tout à l'heure de la fibromyalgie, ça n'a pas été la seule chose. Il y a une maladie qui a été très importante pour moi dans mon évolution personnelle. qui fait qu'aujourd'hui, je suis devenue entrepreneur, c'est l'endométriose. C'est une maladie qui m'a bloquée entre errance médicale, le temps qu'on trouve vraiment ce que j'avais, beaucoup d'opérations. J'ai eu quatre opérations importantes et puis plusieurs micro-opérations qui ont gravité autour, des traitements à la kétamine, tout ça. J'aurais pu rester dans un mode salarié où je suis protégée, emplotégée. Parce que je peux être en arrêt et c'est confortable. Et bien non, j'ai pareil voulu rejeter un peu tout ça dès que j'allais un peu mieux. Et donc voilà, ça a fait partie de...

  • Speaker #0

    Qui a déclenché cette envie d'entreprendre. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est pendant ce parcours-là.

  • Speaker #0

    Tu parlais de l'endométriose. J'ai vu sur YouTube un échange qui dure assez longtemps où tu expliques vraiment tout ton parcours par rapport à cette maladie. Donc, on mettra le lien dans la vidéo pour celles et ceux que ça intéresse. Parce que c'est vraiment hyper intéressant et ça peut aussi aider d'autres femmes, puisque c'est co-femmes, que ce genre de maladie vient un peu ruiner la vie de ces femmes. Donc, je pense que c'est important et on mettra la version longue du coup dans ton portail.

  • Speaker #1

    Moi, c'est vrai que comme tout ce qui m'est arrivé dans ma vie, je veux toujours en faire une force. Mais ça, c'est ma version à moi. de la maladie. Et si des gens vont voir effectivement la vidéo qui parle de ça, moi, mon message, c'est de dire que c'est une maladie terrible pour plein de femmes qui veulent des enfants, qui, voilà, qui sont... qui est très très dure à vivre. Ça n'a pas été mon cas. J'ai eu la version facile. Alors, quand j'ai dit ça dans cette interview, j'avais la version facile, ma meilleure amie m'a dit « Mais attends, tu ne te rends pas compte de tout ce que tu as vécu ? » Je dis « Si, mais crois-moi. » J'ai eu la version facile.

  • Speaker #0

    Tu as choisi de prendre cette voie facile ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, j'ai eu la chance aussi de tomber sur des médecins qui, à un moment donné, ont su repérer que c'était ça et ne pas me laisser dans une errance. Je suis persuadée qu'il y a beaucoup plus de femmes qu'on ne pense qui sont atteintes de cette maladie. Moi, le fait est que je n'ai jamais voulu d'enfant parce que je considère avoir été la mère de ma mère pendant 18 ans. Et que du coup, j'ai eu vraiment besoin de vivre dès mes 18 ans, quand je suis partie. Et j'ai eu la chance d'avoir un mari qui partageait complètement ce point de vue et qui n'a jamais voulu d'enfant non plus. Donc vraiment, pour moi, c'était la version facile.

  • Speaker #0

    En tout cas, si tu me le permets, je trouve ton histoire assez incroyable. Et tu fais preuve d'une grande résilience. Tu as pris le contre-pied de tout ce qui pouvait t'arriver dans ta vie. Et je trouve que la manière dont tu t'es transformée, en tout cas où tu as transformé ces moments difficiles, te rend vraiment très forte. Et bravo, vraiment, respect. Je te propose de faire un petit tirage de cartes. C'est la question que tu préfères. Je t'ai choisi. Et si tu peux nous dire ?

  • Speaker #1

    Alors, tu préfères être filmée à ton insu en train de danser seule ou ronfler pendant une visio ? Ben, clairement, être filmée en train de danser seule. Ça me représente tellement mieux. Oui, oui, ah oui. Non, mais clairement, oui. Oui, ça, j'ai pas de soucis. On peut me filmer, pas de problème. Du coup,

  • Speaker #0

    je rebondis sur ce que tu disais au tout début. Tu parlais du regard des autres. Au lycée, quand tu étais jeune fille, ça te gênait un peu.

  • Speaker #1

    Énormément.

  • Speaker #0

    Et du coup, aujourd'hui, carrément plus. Alors finalement, on peut te filmer en train de danser.

  • Speaker #1

    Ça roule. Exactement.

  • Speaker #0

    C'en est fini. On peut dire que tu as trouvé ta place.

  • Speaker #1

    En tout cas, je me sens moi-même. Je n'ai pas peur du regard des autres parce que je suis comme ça. Et si ça ne plaît pas, tant pis. On ne peut pas plaire à tout le monde, de toute façon. Mais je ne vais pas me mettre des barrières pour ça.

  • Speaker #0

    Eh bien, maintenant, ce que je te propose, c'est que maintenant que nous en savons un petit peu plus sur qui tu es...

  • Speaker #1

    Beaucoup plus.

  • Speaker #2

    Beaucoup plus.

  • Speaker #0

    Je te propose... que tu nous en apprennes davantage sur ce que tu fais. Alors ça y est, enfin la révélation. Je suis ravie de pouvoir révéler qui était mon invité qu'on n'a pas vu de toute la séance, la première séance où on n'a vu que ma tête. Et enfin, je peux te présenter, tu es Amélie Dussossois. Et tu vas pouvoir nous dire maintenant ce que tu fais. Est-ce que tu peux nous dire quel est ton métier et ton activité ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis office manager. Donc, j'assiste les entreprises dans leur quotidien opérationnel, administratif, RH, un peu marketing également. J'ai lancé cette activité initialement en micro-entreprise il y a... bientôt 4 ans maintenant, il y a 4 ans, oui. C'est venu d'une ancienne collègue qui était partie du cabinet comptable où je travaillais et qui s'était lancée comme indépendante, avec qui je m'entendais très bien. Et au moment où on s'est posé la question de me dire qu'est-ce que je fais ? Mon patron part à la retraite, moi, je ne sais pas vers quoi je vais avec ma maladie. Du coup, je me suis dit, pourquoi pas faire la même chose.

  • Speaker #0

    Ça a été le déclic. Pour aller à l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Je ne savais pas si j'avais les épaules pour ça. J'avais un mari indépendant, plutôt dans le secteur de la rénovation, BTP. Est-ce que moi, j'allais être capable d'être entrepreneur et de lancer quelque chose ? Je n'en avais aucune idée. Et en même temps, je me suis dit, en fait, il y a zéro risque parce qu'au pire, je me plante. Et si je me plante, ce n'est pas grave, c'est OK avec ça. Et de toute façon, j'ai un diplôme de comptabilité, donc je retrouve du travail très facilement. J'ai vu ma bonne qui faisait ça et je me suis dit, tiens, explique-moi un peu comment tu as fait pour trouver des clients. Elle s'était beaucoup de bouche à oreille. Je dis, OK, je peux y arriver et je vais le faire à ma manière, à moi. Je n'ai pas fait un copier-coller de ce qu'elle faisait parce que déjà, on ne travaillait pas pour les mêmes types d'entreprises. On n'avait pas les mêmes envies. Et puis, petit à petit, en quelques mois, en trois mois, j'ai trouvé des super rencontres à nouveau, des clients qui m'ont fait confiance. Par mon parcours aussi de comptable, diplôme de gestion et comptabilité, parcours en cabinet comptable, parcours comme assistante commissaire aux comptes, moi, j'ai vécu dans mon parcours des entreprises qui n'étaient pas... capables de rendre les documents au comptable en temps et en heure parce qu'ils n'avaient pas le temps. Des entreprises qui nous amenaient les documents, parfois des papiers chiffonnés. J'ai même eu le sac poubelle rempli de documents. Et je pense que plein de collaborateurs dans les cabinets comptables se reconnaîtront dans ce que je viens de dire parce que ça doit arriver à tout le monde. Les dirigeants d'entreprises n'ont pas le temps. Et donc, j'ai vraiment eu cette envie de me dire tiens, mais si je les aidais en fait, plutôt que d'arriver après. pour la TVA, quand le mois est terminé, pour le bilan, quand l'année est terminée, si je les accompagnais au quotidien, vraiment, dans leur process quotidien. Je me suis nourrie de mes premiers clients aussi, pour apprendre de nouvelles choses. Je me suis formée, j'ai appris pas mal de choses de son côté. Et actuellement, je peux intervenir sur plein de sujets différents. La base, c'était de les assister dans les formalités administratives. Mais bon, faire des factures, c'est une chose. Faire du classement de documents, les envoyer au comptable pour eux, c'est une chose. Mais je voulais vraiment leur apporter aussi un regard extérieur. Parce que quand on est dans son entreprise...

  • Speaker #0

    La tête dans le guidon.

  • Speaker #1

    Exactement. Non seulement... Je pense qu'en tant que dirigeant, on a besoin d'être soulagé sur les formalités administratives parce qu'on a la chance d'avoir un pays où la formalité administrative est roi. Vraiment, il y a de quoi faire. Et donc, en général, ça donne des boutons à tout le monde. La compta, c'est pareil. Alors, je ne fais plus du tout de comptabilité parce que la comptabilité, c'est un métier réglementé. Et donc, en tant qu'indépendant, il faut avoir le diplôme d'expertise comptable pour l'exercer. Je ne fais absolument pas de comptabilité. Je le précise parce que parfois on me le demande, enfin ça arrive souvent qu'on me le demande, donc non, pas de comptabilité. Ce que je fais, c'est que j'entretiens la relation avec le cabinet comptable et je réponds à leurs questions parce que j'ai été à leur place, donc je sais ce qu'ils attendent.

  • Speaker #0

    Tu peux anticiper aussi,

  • Speaker #1

    certainement, quand on a des accès à la compta, que le dirigeant d'entreprise, il est focus sur, a priori, pour l'ensemble des dirigeants, c'est... Une chose, c'est développer son activité, c'est faire évoluer son entreprise. Donc aujourd'hui, j'amène aussi des solutions d'amélioration de process, d'outils informatiques pour pouvoir dire, OK, mais là, tu perds un temps fou, alors que maintenant, il y a des technologies qui te permettent de gagner du temps. Moi, j'ai eu le cas récemment où j'ai dit à un client, OK, je vais faire comme tu le souhaites. Je vais y passer 10 heures. 10 heures de mon temps, ça va te coûter autant. Mais prends cet outil-là, je vais t'aider à le mettre en place. Ça va faire la même chose en automatique. Et donc, tu n'as plus besoin de me payer autant. Moi, je vais peut-être gagner... Enfin, je vais travailler pour toi une heure ou deux et ce sera bon après la mise en place. C'est de l'argent qu'il ne va pas dépenser pour moi et qu'il va pouvoir investir pour son entreprise aussi. En fait, j'ai l'habitude de dire que je suis le couteau suisse de l'entreprise parce que j'ai envie d'être au cœur de l'activité, au cœur de leurs réflexions. de dirigeants, mais aussi au cœur des équipes. De pouvoir être présente au niveau des ressources humaines. J'ai assisté dans les recrutements, dans les entretiens individuels où les salariés se confiaient plus à moi qu'au patron. Et donc, ça me permettait vraiment de faire remonter des choses très positives pour pouvoir essayer de réorganiser et qu'il y ait un bien-être au travail. Ce bien-être que moi, j'ai ressenti avec mon ancien patron. Et oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que tu disais tout à l'heure sur l'expérience avec ton patron. Super sympa.

  • Speaker #1

    Donc j'ai besoin de me mettre au service de ces entreprises. Ma porte d'entrée, c'est souvent des choses qu'ils n'arrivent plus à faire ou n'ont pas le temps de faire. Et petit à petit, on installe une confiance qui fait qu'on me donne les clés, en fait, souvent. J'ai une grosse entreprise dans la région parisienne qui, eux, ont du personnel en interne. Mais il y a quand même des choses pour que le directeur administratif financier en interne gagne du temps. On va me confier ces tâches-là à moi pour qu'il puisse faire d'autres choses. Ou il a une question, il s'interroge sur quelque chose, on va échanger sur le sujet, on va nourrir la réflexion commune et ça va peut-être aboutir sur des choses qu'on va mettre en place. Donc c'est du conseil, c'est de la présence et de l'opérationnel, de mettre tout en œuvre aux côtés du dirigeant et de ses équipes pour que l'entreprise évolue. On aurait pu appeler ça assistante de direction, avant, on aurait pu... Je pense, 40 ans en arrière, parler de secrétaire. Je ne fais pas de secrétariat parce que je ne réponds pas au téléphone. Mais je pense qu'effectivement, c'est un métier qui existe depuis des années, qui ne portait pas ce nom-là, mais qui a aussi évolué avec les technologies qui ont été amenées dans tout ça et que le but a toujours été de pouvoir participer à l'évolution de l'entreprise et à soulager le dirigeant.

  • Speaker #0

    Et donc, tu es basée à Roquebrune ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu exerces en tout cas France ?

  • Speaker #1

    Exactement. Je suis basée à Roquebrune, mais j'ai des clients en local sur Fréjus, Saint-Raphaël, et après des clients un peu plus éloignés, dans le 06, sur Nice, Lyon, Grenoble, Paris, Lille. Voilà, donc un peu partout au national, parce qu'en fait, il y a beaucoup de choses qu'on peut faire à distance. je me déplace dès qu'il y en a besoin et il y a des clients où c'est du présentiel parce que c'est important d'être immergé dans l'entreprise pour avoir ce ressenti et faire des propositions qui sont cohérentes avec leur quotidien quand on arrive par la distance à ressentir les choses c'est très bien mais c'est pas toujours facile on se rend mieux compte des choses quand on est sur

  • Speaker #0

    Tu es en immersion avec les équipes et tu as les ressentis.

  • Speaker #1

    Dans tous les cas, je vais, dès que le besoin se fait sentir, sur place. Je me déplace.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses qui évoluent dans ton activité en ce moment ?

  • Speaker #1

    Oui, ce début d'année marque un tournant dans l'activité parce que j'ai tellement évolué et eu de clients qu'à un moment donné, il a fallu réorganiser un peu tout ça.

  • Speaker #0

    Et avec ma collègue, ex-collègue, qui m'a mis de pied à l'étrier au tout début, on a toujours gardé contact et régulièrement, je lui sous-traite quelques tâches dès que je le pouvais parce que j'avais beaucoup trop. Et donc là, on était arrivé à un stade où effectivement, on avait toutes les deux beaucoup trop de travail. Et donc, travailler tous les jours jusqu'à 23 heures, ce n'est pas possible à un moment donné. On s'est dit que c'était le moment, là, en début d'année, en janvier 2025, de créer notre cabinet d'office manager et de pouvoir faire entrer du monde dans ce cabinet et répondre à la demande grâce à plusieurs personnes qui vont collaborer ensemble sur certains projets, certaines missions. Voilà, on a créé TD Office, qui est le cabinet d'office manager. Le nom est très simple, parce que le T, c'est son nom de famille Tassan, et le D, c'est le mien du Sossois. Et on aimait bien ce côté, tiens, je viens t'aider aussi. C'est vrai. Et maintenant, on est actuellement quatre personnes. Je pense que dans les mois à venir, il y a deux nouvelles personnes qui vont nous rejoindre. Donc, on développe vraiment l'activité et ça nous enchante de... pas refuser de mission et de pouvoir continuer à accompagner les entreprises. Moi, je garde toujours le contact avec mes clients, je fais de l'opérationnel et je manage aussi un peu, je m'assure que tout corresponde bien à leurs attentes. Je m'investis sur différentes missions et puis ça permet aussi de dire « Ah ben tiens, toi, t'es beaucoup plus administratif pur. » Moi, j'adore la carte RH et relationnelle avec les équipes et les managers. Toi, t'es plus marketing, toi t'es plus financier. Ça nous permet vraiment d'agir toutes ensemble. Je dis toutes parce que c'est que des femmes pour l'instant.

  • Speaker #1

    Chacune avec ses compétences.

  • Speaker #0

    Et de s'écouter.

  • Speaker #1

    D'être fort.

  • Speaker #0

    Qu'on a envie de faire finalement. Parce qu'on a tous dans nos métiers des tâches qu'on n'a pas envie de faire, mais on les fait quand même. Mais je pense que ça va nous permettre de nous épanouir d'autant plus dans notre métier et dans notre profession, en faisant ce qui nous correspond vraiment. D'unir les talents,

  • Speaker #1

    finalement.

  • Speaker #0

    D'unir les expériences. D'unir les talents et toujours en étant à l'écoute de l'entreprise et des besoins de nos clients. De répondre à leurs attentes et nous, on se nourrit de nos expériences respectives. Et ça crée des synergies qui sont super intéressantes. pour se développer personnellement, professionnellement et développer notre activité.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut proposer d'étoffer l'offre ? Exact, davantage. Tu dirais qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de demandes. C'est quelque chose qui est maintenant... Les entreprises ont pris l'habitude de faire appel à des gens externes parce que du coup, c'est du temps partagé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Alors, j'ai des clients où ça va être une heure par mois. parce que c'est des petites entreprises. D'autres, ça va être 60 ou 100 heures sur le mois. Ça peut arriver. On s'adapte en fonction des besoins. Je pense que oui, c'est assez récent finalement. Au tout début, il y a quatre ans, quand je me suis lancée et mon binôme, quand elle s'est lancée deux, trois ans avant moi, ce n'était pas du tout connu comme métier. Après, je pense que le Covid a fait beaucoup. Parce qu'il a permis de se rendre compte que, déjà, les charges salariales en France sont énormes. Le but n'est pas de remplacer un poste en interne, mais d'accompagner des entreprises qui n'ont pas spécialement de besoin à temps plein ou à temps partiel sur ce type d'activité. Donc,

  • Speaker #1

    ils sont exonérés de charges parce qu'ils te rémunèrent à la mission ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je facture en temps réel, au temps passé. donc il y a un taux horaire qui est établi On rédige un contrat de prestation en début de mission, on décrit un peu les grandes lignes de ce qui va être fait comme mission et on va adapter au fur et à mesure parce que forcément, le monde de l'entreprise, ça évolue tout le temps. Et aujourd'hui, on a un objectif dans un sens qui ne sera peut-être pas le même dans quelques mois, quelques années. Donc, il faut que ça puisse évoluer. Moi, je dois suivre les évolutions de chacun et essayer de pouvoir proposer aussi des choses pour les accompagner dans ces évolutions-là. Donc ils vont payer un taux horaire, finalement. Et le but est aussi que ce ne soit pas déconnant. Il faut qu'ils retrouvent leur investissement. Ils ont gagné en temps. Je discutais un jour avec un architecte qui me disait, « Ben moi, C'est une journée entière de paperasse par semaine. Donc en fait, si tu viens travailler pour moi, vu que mon taux horaire ne sera pas celui que lui va avoir pour ses propres clients, si je travaille pour lui une journée par semaine, et encore peut-être que je vais réussir à faire sa journée en une demi-journée parce que j'ai l'habitude et je maîtrise certains outils que lui n'avait peut-être pas en main, finalement tout le monde est gagnant. Lui va développer plus de chiffre d'affaires parce qu'il ne se concentre pas sur certaines tâches que moi je vais lui faire. Et derrière, je vais peut-être même les optimiser. Au lieu de passer une journée, on va passer une demi-journée. Le but, c'est d'optimiser, mais en ayant conscience des humains qu'il y a derrière. Parce que c'est pour ça que j'aime beaucoup, moi, la casquette de support RH. Parce qu'il faut savoir fidéliser aussi les équipes, leur donner envie de travailler, s'assurer que quand on engage quelqu'un, c'est quelqu'un qui va se sentir bien là où il va être et qui reste, qui a envie de rester. Et si j'arrive à amener une petite contribution pour que le salarié se sente bien, je suis super contente, c'est gagné.

  • Speaker #1

    Quels seraient les trois conseils que tu pourrais donner aux entreprises justement pour optimiser leur temps ? Alors évidemment, faire appel à toi, mais quelques petits conseils comme ça que tu pourrais fournir.

  • Speaker #0

    Bien sûr, en dehors de faire appel à quelqu'un d'externe qui va avoir un regard extérieur sur leur business, le premier, je dirais, de déléguer. Ce qu'ils peuvent déléguer, que ce soit sur une personne interne ou externe, n'importe, mais on a tendance à croire que si on ne le fait pas nous-mêmes, ce ne sera pas bien fait. Sauf que si on s'entoure bien, ça peut être très bien fait. Le but, c'est de gagner du temps. Donc, déléguer, ça me semble...

  • Speaker #1

    Un conseil numéro un.

  • Speaker #0

    Oui. Aimer ce qu'on fait. Peu importe la taille de l'entreprise, peu importe les enjeux, il faut kiffer. C'est important parce que si on se laisse submerger par des émotions négatives, en tant que dirigeant, ça va impacter les équipes. Dans les équipes, si c'est des émotions négatives, ça va impacter le travail. Et donc, si le travail ne tourne pas rond, forcément, l'usulinesse ne tourne pas rond. Et si ce n'est pas le cas, il y a peut-être des solutions pour changer des petites choses qui vont... Voilà. Et le dernier point, ce serait de rêver, de croire et de voir toujours plus loin. J'ai croisé des entreprises et des entrepreneurs qui voyaient tellement loin qu'ils peut-être se sont brûlés les ailes au passage. Mais en attendant, même s'ils n'ont pas atteint leur objectif, ils ont évolué, ils ont fait évoluer leurs équipes, ils ont fait évoluer leur entreprise. Et j'en côtoie encore aujourd'hui dans mes clients. Et je trouve que c'est vraiment... La bonne manière d'agir, c'est ce côté entrepreneur. C'est de se dire, OK, je suis là, je veux aller là-bas. Et puis, si finalement, j'arrive que là, je serai toujours quand même bien plus loin que ce que j'étais avant. Il faut voir grand,

  • Speaker #1

    quoi. Il faut voir grand.

  • Speaker #0

    Il faut y aller, mais n'ayons pas peur. Finalement, au pire, on se plante et ce n'est pas grave. Parce qu'en fait, je savais dès le départ qu'à un moment donné, dans ce qu'on fait, dans ce qu'on propose avec TD Office, on va accompagner les entreprises, mais il y a un moment où peut-être l'entreprise va être... tellement évoluée qu'elle va devoir avoir quelqu'un pour faire en interne.

  • Speaker #1

    Au contraire, c'est hyper valorisant. Et si elle a pu évoluer, c'est aussi grâce à votre intervention. Alors,

  • Speaker #0

    c'est surtout grâce à leur énergie, grâce à nous, ce qu'ils ont mis en place. Voilà. Des bonnes et des moins bonnes choses. Il y a des choses qui ont évolué dans un sens où ils ont eu la capacité, ça marche arrière, de rebondir et d'aller de l'avant. Mais je suis très fière d'avoir participé au recrutement de la personne qui allait être en interne, de l'avoir formée en interne et de les avoir accompagnées jusqu'au bout. J'aurais pu dire j'ai perdu un client et à ce moment-là, ce client représentait 40% de mon chiffre d'affaires. La perte de ce client aurait pu être vécue comme un échec. Et finalement, le rebondissement aujourd'hui fait que, bah non, j'ai eu tellement d'autres rencontres, d'autres clients, que... c'est pas un échec. Donc, si j'avais dû me planter totalement sur mon activité et me dire, bon, ok, c'est pas pour moi, j'ai pas la fibre entrepreneuriale et j'arrive pas à porter les choses, et voilà, j'aurais été postulée dans un cabinet comptable ou dans une entreprise qui cherche un comptable et il n'y avait pas d'échec là-dedans. J'aurais eu une expérience. Voilà. Une fois de plus. m'aura fait grandir humainement, professionnellement et j'amène peut-être un nouveau regard sur les choses.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux nous faire part d'une petite dernière actu sur ton activité ?

  • Speaker #0

    Alors, je viens de lancer un accompagnement toujours dans le but d'aider les entreprises. Alors, TD Office va s'adresser vraiment à des entreprises qui sont en place, qui ont des salariés ou qui sont seules, mais des entreprises. De par mon expérience aussi en micro-entreprise, j'ai voulu accompagner les micro-entrepreneurs. Et donc, je lance un accompagnement spécialement dédié aux micro-entrepreneurs parce qu'en fait, il y a énormément de personnes qui passent par ce statut-là. qui est un statut allégé fiscalement, qui est allégé en formalité administrative, comptablement, tout ça, mais tellement allégé que beaucoup pensent qu'il n'y a pas grand-chose à faire, sauf qu'il y a des choses à faire, il y a des droits, il y a des obligations à connaître. Et donc, mon objectif, c'est d'informer les micro-entrepreneurs sur toutes leurs obligations et sur leurs droits et de les accompagner dans leurs choix par rapport aux assurances, par rapport aux... aux outils comptables qui peuvent être tout à fait gratuits, mais qui sont indispensables même dans une comptabilité allégée. Les seuils à bien maîtriser, que ce soit les seuils de TVA, les seuils pour passer en société. Ils leur savent comment ça se passe. Donc, je pense qu'actuellement, il y a énormément d'informations à trouver quand on veut créer sa micro-entreprise. On ne peut pas aller voir son comptable. c'est pas le métier du comptable de s'adresser aux micro-entrepreneurs. C'est en train de se lancer. Le site internet est déjà en ligne. Ça s'appelle toussurlamicro.fr. Et le but, c'est vraiment d'avoir un accompagnement humain. Donc, ça commence par un entretien avec moi où on m'explique son projet de micro-entreprise. Et après, on voit comment je peux aider l'entrepreneur.

  • Speaker #1

    Une personne qui serait en phase de questionnement, tu peux l'aider sur peut-être aussi le statut. Est-ce que le CMI correspond ou non ?

  • Speaker #0

    parce qu'il y a forcément des activités pour lesquelles ça ne sert à rien de passer en micro-entrepreneur. Et donc déjà, étudier ça, effectivement, tout ce qui est phase de réflexion. On va échanger et je vais lui fournir un maximum d'informations. Et après, soit la personne a envie de faire les démarches toute seule parce qu'elle est très autonome sur ces sujets-là, une fois qu'elle a eu toutes les informations, soit elle a envie d'être accompagnée et on le fait ensemble.

  • Speaker #1

    Mais c'est génial parce que vraiment, il y a un vide à ce niveau-là. Quand on est en société, effectivement, comme tu le disais, on peut faire appel à un expert comptable qui, là et là, est là pour nous accompagner. Mais forcément, puisqu'on le paye. Mais avant, quand on est en auto, on est livré à soi-même. Et débrouille-toi,

  • Speaker #0

    quoi. Et moi, j'ai vu des micro-entreprises qui n'avaient pas anticipé le seuil de la TVA, par exemple. Et quand l'État est arrivé en contrôle et qu'ils ont eu 50 000 euros de TVA payés, en fait, il restait ce vieux copain. pleurer parce que t'as pas facturé le TVA mais t'as de la TVA payée. Donc il y a des risques quand même et c'est comme pour tout, il faut que ce soit bien géré. Si c'est bien géré, c'est un statut qui peut être très intéressant pour lancer une activité. Dans micro-entrepreneurs, il y a entreprendre. Donc le but, c'est de la développer et après, de ne pas rester coincé sur ce statut-là. Ou alors, parce qu'on fait... parce qu'on a choisi de rester dans une petite activité. Et là, j'ai deux accompagnements pour la création, tout ce qu'il y a à savoir avant de se lancer et accompagner le lancement. Et le deuxième, c'est j'ai déjà une micro-entreprise, mais par contre, je suis dans le foie artistique et je voudrais me renseigner sur tel et tel sujet. Et donc là, on va aborder ensemble le sujet spécifique qui est le point de blocage pour la personne en question.

  • Speaker #1

    Bah dis donc, super. Tu peux nous redire le nom du site ?

  • Speaker #0

    Donc c'est tout sur la micro. Ok.

  • Speaker #1

    Alors ça y est, l'émission touche à sa fin. Je tiens à te remercier pour ce formidable témoignage, les conseils que tu nous as délivrés. Est-ce que tu as passé un bon moment ?

  • Speaker #0

    Un très bon moment.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce moment. Merci à toi. Et est-ce que tu as un dernier petit message à nous délivrer ?

  • Speaker #0

    J'aurais envie de citer Walt Disney. If you can dream it, you can do it. et je pense que c'est la phrase qui m'a portée tout du long et qui pourrait porter beaucoup d'autres personnes.

  • Speaker #1

    Super. Eh bien, on va tâcher de la retenir et de l'appliquer. Merci Amélie.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

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