- Speaker #0
Vous êtes-vous déjà demandé ce qui définit un véritable leader ? Est-il possible d'allier succès financier et impact sociétal positif ? Je suis Ambeline Becker et c'est à ces questions que nous répondrons ensemble dans Vérité, le podcast où l'entrepreneuriat rencontre la transformation personnelle. Chaque épisode est un pas de plus vers votre transformation intérieure. une chance d'harmoniser votre ambition et votre authenticité. Si vous aussi, vous êtes leader, visionnaire, artisan du changement, si vous ne faites pas qu'entreprendre, vous avez conscience d'avoir emprunté un chemin où leadership rime avec conscience, transformation et intégrité. Alors vérité est faite pour vous. Ce podcast est votre passerelle vers votre prochain niveau de leadership éclairé. Alors, êtes-vous prêts ? Bonjour Coco, bienvenue dans le podcast Vérité.
- Speaker #1
Bonjour Améline.
- Speaker #0
Je suis très heureuse de te recevoir aujourd'hui, et pour la première fois en présentiel.
- Speaker #1
une fois je vais te demander où est-ce que tu te situes aujourd'hui c'est chouette je me situe en face de toi dans un magnifique studio d'enregistrement à Toulon donc le premier épisode
- Speaker #0
enregistré en présentiel pour le podcast Vérité et pas des moindres puisqu'aujourd'hui on reçoit une grande dame que je vais vous présenter maintenant que vous puissiez encore mieux apprécier tout ce qu'elle va transmettre aujourd'hui puis vous partagerez aussi à la fin les trois thématiques qu'on a choisi sur lesquelles on a choisi d'échanger aujourd'hui pour cette conversation inspirante et puis Coco, si j'oublie des choses évidemment tu t'interviens tu rajoutes merci donc tu as merci Tu fais un MBA à San Diego et 20 ans d'expérience dans la communication et le développement RH. En 2000, tu rejoins le groupe Michael Page pour monter ce service recrutement en communication. Et en 2004, TF1 te charge d'une émission sur le coaching qui s'appelait The Coach. Tu deviens chroniqueuse journaliste en primetime TV et en radio, notamment chez RTL. En 2008, tu montes ta structure d'exécutif coaching. et instructeur en mindfulness auprès d'entreprises et d'organisations. En 2010, dans une mission en Birmanie, tu es touché par la culture de l'eau France et du bouddhisme et à ton retour, tu fondes et présides depuis le Myanmar Europe Business Company pour promouvoir la culture birmane et soutenir la communauté des Birmans. Depuis cette époque aussi, tu enseignes dans différentes institutions, notamment l'ESCP, l'École des cadres et des dirigeants. Tu es également tutrice à l'Université de Paris-Assas. Tu interviens sur ce sujet de la pleine conscience en entreprise. Tu as organisé le plus grand dîner en silence et en pleine conscience en France. Tu as écrit trois livres, dont le dernier, Déconnecte si tu oses édité en 2020 chez Duneau. Depuis 2014, l'enjeu de l'hyperconnexion est une priorité pour toi. Tu organises notamment des journées Digital Detox, des conférences. Tu as conçu un programme Digital Detox pour l'app Petit Bambou. En 2020, tu t'associes pour accompagner les femmes et les hommes sur un chemin du care avec BeGood.care, une plateforme dédiée à nourrir nos 3 C, cœur, corps et cerveau. Tu habites à Marseille. Et tu es Maman Solo de Gaïa, une jeune fille de 17 ans que vous aviez adoptée au Kazakhstan quand elle avait 3 ans. Un magnifique parcours qui va nous amener aujourd'hui à partager sur trois thématiques. Le leadership au féminin et ses défis. Quels sont les défis d'être une femme leader consciente ? L'ombre de ce leadership éclairé. et enfin le lien de sororité, ce que c'est, ce que ça n'est pas, et en quoi c'est une guérison essentielle, pas seulement pour les femmes. Merci Coco d'être là.
- Speaker #1
Merci Ambéline de me recevoir et d'accueillir effectivement ce qui va suivre dans le moment présent.
- Speaker #0
Est-ce que... Est-ce qu'il y a quelque chose que tu as envie de nous dire avant de commencer ?
- Speaker #1
Moi, j'aime bien chaque fois qu'on commence... une discussion ou une animation ou une conférence, en tout cas poser l'émotion dans laquelle on est. Et en fait, je reviens d'un week-end de chez mes parents. Et mon père a été déclaré Parkinson. Et forcément, je vois mon père se diminuer. Et ça me met, en tant que fille, seul. dans un état de vulnérabilité quand je pars de chez eux. Et en même temps de joie aussi, parce que je me dis que j'ai la chance de les voir vieillir. Voilà.
- Speaker #0
Et d'après toi, en quoi cette émotion a pleinement sa place dans les thématiques qu'on a prévues d'aborder aujourd'hui ?
- Speaker #1
Déjà, Une femme, quand elle est dans le lead, quand elle est leadeuse ou leader, elle se retrouve souvent seule dans sa fragilité. et une fille unique, quand elle est à côté de ses parents, elle se retrouve aussi souvent seule dans sa fragilité parce qu'elle ne peut pas partager avec une fratrie et une maman solo qui éduque plutôt de manière seule son enfant, même si elle a un papa d'amour. elle se retrouve aussi souvent seule dans cette fragilité. Même si, dans les trois exemples, elle doit rester dans sa verticalité et montrer beaucoup de force. Donc c'est toujours cette dualité qui est là de pouvoir accueillir nos polarités.
- Speaker #0
Et alors, dans ces moments-là, comment tu fais, toi ? pour revenir peut-être dans ton centre ou pour simplement accueillir ce qui est ?
- Speaker #1
Surtout, je ne mets pas mon émotion au placard. Je l'accueille, je l'accueille, je la relie à ce que c'est. Ce matin, il y avait un mix de bouleversements, de tristesse. Et il y a des larmes qui sont sorties. J'étais bien au café avec mes larmes. Voilà quoi, en disant c'est aussi ça la vie. La magie de la vie, tant que justement on a ses larmes, tant qu'on a ses émotions, tant qu'on a ses traversées, c'est qu'on est en vie. Et donc le plus important dans la vie, c'est la vie. Donc je me relie au vivant et je ne pars pas, je fais en sorte en tout cas de ne pas partir dans l'interprétation, dans la projection, je reste dans le moment présent et j'accueille. Et la magie des émotions, c'est qu'elles soient changeantes d'heure en heure. Et déjà, d'être là ce matin avec toi, dans cet espace d'intimité, mon émotion a changé. Elle est dans la joie.
- Speaker #0
Par rapport au vivant, je me souviens que dans notre entretien de préparation, tu me disais que tu avais avancé sur ce chemin intérieur. grâce à ta foi dans le vivant ?
- Speaker #1
C'est un truc en fait totalement inexplicable, c'est-à-dire que, quels que soient les traversés, il y a un moment donné où c'est comme si c'était un peu mon bâton de pèlerin, cette foi dans le vivant, cette foi dans le cœur qui bat, cette foi dans la nature qui reprend ses droits. et cette fois aussi dans le lien à l'humain. Je pense que c'est ça mon fil rouge dans ma vie, c'est le lien à l'humain, c'est vraiment de faire en sorte que chaque moment que je passe, ça soit des moments où on tricote le lien, où on échange en authenticité. Parce que sinon, je pars du postulat que ce sont des moments volés, des moments où... on est dans cette superficialité.
- Speaker #0
Est-ce que ça serait une partie de la définition du leadership pour toi ?
- Speaker #1
Une partie. T'as raison, Béline, c'est une partie, c'est-à-dire que je dirais que dans le paysage professionnel actuel, il y a de plus en plus de femmes qui occupent des postes de leadership à travers le monde. Et que c'est pas si simple, même si aujourd'hui on sait que les femmes, elles jouent un rôle essentiel dans la transformation des entreprises et des sociétés. de cette égalité des sexes et de la conscientisation. La femme leader aujourd'hui, elle incarne bien plus qu'une simple figure de pouvoir, mais justement, elle incarne plutôt une figure dans la puissance. Et je pense qu'une des définitions... du leadership au féminin ou du leadership tout court, c'est d'arriver à passer du pouvoir à la puissance. Et c'est là où on a un gros travail à faire de rééquilibrage.
- Speaker #0
Et oui, et aussi parce qu'il y a encore beaucoup de confusion entre pouvoir et puissance. Comment on sait qu'on est dans la puissance et pas dans le pouvoir ?
- Speaker #1
Alors je pense qu'on ne sait pas, on sent en fait. Forcément le pouvoir il y a cette domination. Et d'ailleurs quand on parle de leader, plus on va parler de leader, plus ça va mettre de la distance entre le leader et l'autre. Moi j'aurais presque envie de parler d'influenceur plutôt que de leader. Influenceur conscient. la femme qui va influencer, qui va faire qu'il y a des choses différentes qui infusent. Parce que quand on met le mot leader, il y a forcément une dimension d'admiration ou de supériorité. C'est en ça où la supériorité, à un moment donné, elle met de l'espace entre l'autre. Et je dirais que la femme éclaireuse, influenceuse, moderne, elle va se distinguer parce qu'elle va avoir des qualités d'empathie, de compassion. Alors, bien évidemment, quand on met ces mots dans le monde de l'entreprise, ça peut faire un peu... sourire. Et en même temps, quand on regarde aujourd'hui les qualités qu'on demande à des leaders à Dvard, c'est justement d'avoir cette authenticité, cette compassion, cette capacité de compassion et d'empathie et de bienveillance. Et quand je dis bienveillance, encore une fois, c'est pas une soupe molle. que je sers, la bienveillance, c'est être dur avec les problèmes et doux avec les gens.
- Speaker #0
Il y a aussi une notion qu'on pourrait ajouter à cette puissance, à cette influence, à ce leadership, c'est de tenir une intention, une vision, un espace. Cette posture de tenir,
- Speaker #1
Tu vois, quand tu me dis, quand j'entends tenir, c'est tellement ça en fait. C'est sortir de cette position dominante ou autoritaire, mais plutôt inclusive et participative. Mais ça demande un tel travail d'intériorité pour justement tenir. Parce que tenir, dans tenir, il y a vraiment... J'ai les mâchoires serrées. il faut que j'arrive à rester debout en restant entière dans mon intégrité et forcément c'est pas forcément tout le temps facile donc on est souvent confronté à un plafond de verre parfois la discrimination de genre et on confond quand une femme, en fait, elle est ambitieuse, ça peut être perçu de manière peut-être négative, quand elle est assertive, on croit qu'elle est agressive, ce qui ne se passe pas vraiment dans le monde du masculin. Donc ça ne rend pas le chemin facile. Donc oui, il faut tenir. Tenir, c'est-à-dire que... Et pour tenir... mon chemin à moi, en tout cas, pour tenir, c'est encore une fois se raccrocher à cette foi dans le vivant, dans l'humain, et d'aller aussi sur ce chemin de l'intériorité. Parce que si je ne nourris pas ce chemin de l'intériorité, c'est compliqué de tutoyer, ou en tout cas de monter au sommet. Et c'est là où c'est... facile de perdre de vue l'essentiel. Parce que pour la femme leader, cette recherche justement de hauteur, ça peut sembler un chemin sans fin, parce qu'on n'a pas forcément l'appui du masculin sur ce chemin. Et ça, ça changerait la donne. Si on avait le regard, l'appui, on l'a de temps en temps, bien évidemment, mais pas entièrement. Et ça nous permettrait de transcender nos limites et d'aller plus facilement dans les sommets.
- Speaker #0
Et ça rejoint aussi la notion d'être leader ensemble, dans l'union.
- Speaker #1
Alors moi, quand tu me dis leader ensemble dans l'union, ça me fait penser à la sororité. Et le sujet de la sororité, en fait, je l'ai découvert, on va dire il y a deux, trois ans, plutôt trois ans, quand j'étais en train de me séparer. j'ai ressenti le besoin de retisser le lien avec la féminité, avec la sororité. Parce que dans les temps anciens, la sororité c'était un lien sacré qui était tissé entre les femmes comme une toile de soutien et d'émancipation mutuelle qui permettait à ces femmes de pouvoir transcender en gros les barrières de la société. Mais aujourd'hui, ce lien précieux, je trouve qu'il est un peu perdu, qu'il a été un peu abîmé. pourquoi justement dans ce monde un peu fragmenté par la compétition, par la division, n'a pas facilité ce lien d'union. Et je trouve que depuis quelques années, justement ce lien se restaure, ce lien de la sororité se restaure. Et le lien à la sororité, ce n'est pas un lien simple de camaraderie superficielle entre les femmes, c'est vraiment une force profonde et transformative qui émerge quand les femmes se soutiennent, se célèbrent, se défendent, s'honorent, sans cet espace de jugement. sans cet espace de compétition. Et c'est là où il y a justement un autre espace qui s'ouvre, qui est l'espace de la collaboration, où l'envie est remplacée par l'admiration et la jalousie transformée par l'inspiration. Il y a plein de femmes qui m'inspirent. Et c'est là à nouveau où je me reconnecte au vivant et à la puissance de ces femmes. donc voilà c'est bien de faire avec plutôt que de faire contre et pourtant ce lien de sororité est pas si facile à mettre en conscience chez les femmes souvent
- Speaker #0
dans ce genre de conversation entre femmes, spontanément, elles vont dire Oui, mais après, j'ai quand même des difficultés à prendre ma place au sein d'un groupe de femmes. Il y a une forme de méfiance, un peu par défaut. Ce n'est pas si simple. Et il faut un petit peu ouvrir cette porte pour vraiment prendre conscience. de ce besoin de sororité, de reconnecter à ce besoin de sororité et d'oser aller le guérir.
- Speaker #1
En fait... Je pense que la sororité, elle a été mise à mal par des siècles de patriarcat et de conditionnement social. Et les femmes, elles ont été élevées dans un monde où la rivalité et la méfiance entre elles étaient encouragées presque, les empêchant de reconnaître la force collective. qui réside justement dans cette unité. Et on a bien vu que les stéréotypes et les normes de beauté irréalistes, qu'est-ce qu'elles sèment de la division, de la comparaison, forcément ça hérode la confiance et l'estime de soi. Quand on monte dans un... une entreprise, forcément, il faut plutôt ressembler à un mec que...
- Speaker #0
Ou éloigner les autres femmes, comme disait Christine. dans un épisode précédent.
- Speaker #1
Oui, exactement, faire de la place. Et donc, c'est là où, à nouveau, la compétition revient. Et moi, je vois, quand je coach des femmes dirigeantes, mais c'est aussi cette graine que je plante de faire avec les autres femmes plutôt que d'alimenter, de cultiver cette compétition qui est énergétivore. Et je pense que pour restaurer la sérurité, on doit commencer par guérir déjà les blessures du passé. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire reconnaître et déconstruire les schémas toxiques de compétition, de comparaison qui nous ont été inculqués. Et à nouveau, ça veut dire cultiver l'empathie, cultiver la compassion, cultiver la bienveillance envers nos sœurs, en reconnaissant que... ben voilà quoi,
- Speaker #0
on est toutes des femmes dignes d'amour et de respect et il y a cette notion d'intégrité qui est essentielle aussi dans la sororité parce que je pense qu'elle est peut-être la plus abîmée dans la sororité c'est dans nos lignées de femmes c'est dans la façon dont on a été éduquée c'est dans peut-être tout ce qu'on nous a pas transmis de femme à femme, qu'on n'a pas appris, en tant que petite fille, à prendre soin de notre intégrité.
- Speaker #1
Ouais. Alors là, le mot intégrité, moi, il me touche dans le ventre, tu vois, quand tu dis ça. qu'est-ce que c'est pas simple de rester dans cet espace d'intégrité encore une fois ça demande de créer des espaces sûrs des espaces où on se sent en sécurité psychologique des espaces où on devrait presque poser le fait que on est là, dans le non-jugement, oui pour avancer ensemble, oui pour faire avec. En fait, quand les femmes se lèvent ensemble, franchement, je vois qu'elles peuvent accomplir des miracles. Elles peuvent briser... casser des chaînes de l'oppression et élever leur voix pour qu'il y ait peut-être plus d'équilibre et créer un monde où chacune peut s'épanouir pleinement. mais ce sujet d'intégrité ça aussi ça demande à nouveau de replonger à l'intérieur et d'aller ressentir à quel moment je sens que mon intégrité est dépassée j'aurais envie de dire presque je vois que depuis qu'il y a eu ce mouvement MeToo, qui était nécessaire pour établir un peu d'équilibre, je me demande, depuis quelque temps, je me demande... si on ne va pas un peu trop loin en fait et si la place à un moment donné du masculin on n'est pas en train de la pousser et c'est pas ça en fait le sujet ni du féminisme ni de la sororité, c'est tellement plus inclusif des femmes qui sont alignées équilibrées dans leur verticalité dans leur féminin sacré et dans leur horizontalité et t'as raison dans leur horizontalité mais j'en ai qu'une envie c'est d'accueillir le masculin mais le masculin sacré c'est-à-dire le masculin qui a fait aussi un travail sur soi et
- Speaker #0
le masculin qui est aussi dans son intégrité exactement
- Speaker #1
et en fait quand t'as ce masculin et ce féminin qui est dans cette intégralité, qui se rencontrent mais c'est là où il y a des tas de projets qui s'accélèrent des tas de des missions magnifiques qui peuvent opérer mais je pense qu'au départ il y a un choix
- Speaker #0
à faire. Il y a un choix à faire et un engagement à prendre.
- Speaker #1
Alors, je ne sais pas de quel choix tu parles ou de quel engagement tu parles. En tout cas, moi, mon choix et mon engagement, c'est... Tu vois, ça fait à peu près plus de 20 ans que je suis sur le chemin de l'intériorité où chaque année, je me forme à quelque chose. Chaque année. je vais, on va dire, me confronter ou élargir ma zone de confort en allant justement dans une zone d'inconfort. Je ne vais pas dans mes préférences, parce qu'aller dans mes préférences, forcément, c'est aller vers des conditionnements, des programmes. On est conditionné. Donc, ça me demande de sortir de mes préférences. Et... Quand je sors de mes préférences, on va dire que ça me demande d'aller un peu plus rencontrer mes ombres. Parce qu'on a tous des zones, toutes des zones d'ombre et de lumière. Donc quand tu dis faire des choix, Mon premier choix, c'est de choisir mes batailles. Mon second choix, c'est le plus souvent, dès que je sens que je glisse dans l'ombre, dans mes ombres, un, les accueillir, mais surtout de ne pas m'y complaire, de ne pas y rester et de choisir la lumière, de choisir... Alors, je ne vais pas dire la joie, parce que ce n'est pas me mettre dans le déni, je ne vais pas dans le déni, mais c'est de choisir, c'est en ça que je dis, de choisir le cœur qui bat, de choisir l'ouverture du cœur. et quand je parle de vivance, c'est de l'ouverture du cœur. Mais l'ouverture du cœur, ça demande à peu près 40 centimètres, c'est-à-dire c'est l'espace qui est entre la tête, c'est-à-dire tout ce qui se passe dans nos ruminations autobiographiques, et descendre jusqu'au cœur. Et cette quête intérieure... ça peut nous amener dans des espaces, je dis bien des moments, des espaces de sagesse, où il y a cet espace où tu touches, tu tutoies un tout petit peu ce moment de quiétude.
- Speaker #0
Il me semble important de préciser aussi que pour pouvoir être dans cette ouverture, c'est essentiel d'avoir fait et de faire aussi ce travail d'intégrité pour quand même rétablir nos frontières. Parce qu'il y a beaucoup de croyances autour de cette ouverture du cœur, de ce don de soi, de cette générosité, mais il y a tellement de femmes qui se perdent là-dedans et qui en fait restent dans le sacrifice de leur intégrité. Surtout dans la spiritualité et le développement personnel. donc cette ouverture elle est possible aussi parce que il y a cette intégrité il y a ce socle qui est là tu vois quand j'entends le mot sacrifice
- Speaker #1
t'as raison tu as vraiment raison là-dessus c'est vraiment de faire attention à ses limites c'est-à-dire que la frontière elle est ténue entre euh... faire un travail sur soi, ça ne veut pas dire être aidée sans arrêt. Je peux être au service de l'autre, ce qui ne me met pas dans la dette. Mais plus j'aide l'autre, plus je mets l'autre dans la dette. Donc ça, ce n'est pas très vertueux. La frontière, elle est aussi ténue entre... je sens que j'ai un devoir, comme si j'avais un devoir d'être une femme formidable, d'être une fille incroyable, d'être une maman exceptionnelle, d'être une épouse à la hauteur. Enfin, quelle pression, quoi ! Donc, l'idée, c'est...
- Speaker #0
Et on peut rajouter toute la pression de l'entrepreneuriat aussi.
- Speaker #1
Exactement. On revient sur la dimension du... Voilà, où chaque fois, J'ai l'impression que le chemin, il est tracé. Quand on a cette vocation, cette ambition, cette envie.
- Speaker #0
Et en même temps, c'est pas facile de se mettre des limites, de savoir dire non, non avec assertivité et bienveillance, mais c'est important d'effectivement mettre des limites. Et quand on glisse dans ce chemin spirituel, on peut aussi facilement glisser dans l'ego spirituel, mais la femme leader, elle va... Ou à nouveau la femme d'influence, cette éclaireuse, elle peut découvrir une connexion plus profonde avec le monde qui l'entoure et elle peut aussi trouver plus d'ancrage en fait. Plus on va creuser profond, plus on trouve un ancrage. et on arrive à mettre plus facilement des limites qui ne nous mettent pas en porosité avec le système, avec les autres, c'est-à-dire qu'on peut se mettre au service des autres sans être en fragilité.
- Speaker #1
Oui, c'est vraiment... Tu vois, j'aimerais amener une prise de conscience que j'ai eue en venant ce matin, parce qu'on peut dire aux auditeurs que j'ai eu 20 minutes d'en retard ce matin à notre rendez-vous, ce qui ne m'arrive jamais. Et sur le chemin, je prenais conscience que j'avais besoin de rétablir mon intégrité temporelle. Et tu vois, ça, c'était nouveau ce matin. Parce que cette notion d'intégrité, elle est bien évidemment avant tout physique, elle est mentale, psychique, elle est émotionnelle, elle est énergétique, spirituelle. Et ce matin, tu vois, j'ai découvert cette notion d'intégrité temporelle. Donc je me réjouis, tu vois, d'aller explorer ça. Et à chaque fois que j'avance sur ce chemin de l'intégrité, c'est comme si, effectivement, je réintégrais des bouts de moi. parce qu'on est tellement dispersé partout.
- Speaker #0
Moi, j'adore t'entendre dire intégrité temporelle, physique, mentale. C'est un chemin... presque magique, tu vois, quand je t'entends dire intégrité temporelle, c'est encore une fois de décider de prendre du temps pour soi, de savoir aussi quand un imprévu arrive, parce que j'ai bien senti que tu te mettais en stress pour moi, pour être à l'heure, pour moi. Et c'est là qu'intervient le je fais du mieux que je peux et peut-être aussi de baisser la pression. C'est-à-dire qu'on se met souvent des objectifs himalayens, et ça nous met en tension, cette temporalité, cette obligation du temps de tout faire entrer dans le temps. Et moi j'aime bien me dire que je fais du mieux que je peux. et ensuite je ne peux pas agir contre l'accélération ou le ralentissement du temps. Quand tu parles aussi d'intégrité physique, ce qui me vient là, c'est qu'on est composé, en fonction de notre âge, à peu près à 75% d'eau. intégrité physique, les mots ont tellement les mots, la qualité des mots, la qualité des silences des pensées le son des mots qui sont prononcés c'est-à-dire que quand il y a une violence verbale ça touche à ton intégrité ça touche à tes cellules à l'intérieur et ça nous demande aussi d'avoir cette Voilà, cette intégrité pour nous-mêmes et de la demander en face. Et ça, ça demande vachement de courage. Parce que c'est presque invisible, en fait, ce sujet de l'intégrité. Et c'est fondateur. C'est fondateur de sentir qu'on a besoin de tricoter, de nourrir cette intégrité qui demande du courage pour ne pas se laisser... embarqué tu vois le mot qui vient c'est transpercé et et ouais et pour rester rassemblés dans cette unité corporelle, dans cette intégrité aussi mentale, intégrité mentale qui fait que, waouh, qu'est-ce qu'on peut se laisser embarquer par nos pollutions mentales, par nos ruminations autobiographiques, par nos pensées. On a 97 000 pensées par jour, t'en as à peu près 70% qui sont négatives. Si on ne fait pas le travail d'aller muscler notre attention et de nous faire d'aller nourrir notre intégrité. On se laisse bouffer, on se laisse accaparer, en tout cas on laisse notre mental nous guider, nos pensées nous guider, alors qu'on n'est pas la somme de nos pensées. On est tellement plus.
- Speaker #1
Et oui, que ce soit les pensées, que ce soit tout ce qu'on autorise, en fait, crée comme des failles. Ces failles autorisent des fuites. et ces fuites font qu'on se sent dispersé qu'on est dans le doute,
- Speaker #0
dans la confusion qu'on est dans l'excès alors quand je t'entends parler de fuite il y a deux fuites qui me viennent tout de suite à l'esprit tu as raison, c'est un, la fuite pour moi énergétique c'est-à-dire que à partir du moment où on n'arrive pas à mettre nos limites, que ce soit les limites dans l'agenda, dans le temps, que des limites dans la relation à l'autre, que des limites dans la manière dont l'autre va nous parler, il y a tout de suite une fuite énergétique, comme si on venait, encore une fois, nous percuter énergétiquement. et puis il y a aussi la fuite physique la fuite où on n'a plus envie d'entendre on n'a plus envie de voir c'est comme si on se mettait une sorte de bulle on essaye de mettre une bulle une protection invisible autour ce qui encore une fois nous sépare et c'est peut-être ça aussi qui nous amène doucement vers ce seul ensemble cette solitude, j'ai l'impression que plus on est connecté à nos téléphones, bien évidemment. Plus on a d'amis sur Facebook, sur LinkedIn.
- Speaker #1
Mais cette hyperconnexion, quelle source de perte d'intégrité.
- Speaker #0
Exactement. exactement et pour moi c'est ce qui fait que j'ai créé le Digital Detox Institute pour qu'on prenne conscience en fait du fait que cette hyperconnexion, elle nous amène doucement, elle nous fait glisser doucement vers un enjeu de santé publique qui est, un, la solitude, et deux, encore une fois, tu vois, une infobésité qu'on rentre inconsciemment. insidieusement dans notre disque dur, dans notre cerveau, dans notre mental. Il y a une saturation cognitive qui est là. Et donc quand il y a saturation cognitive, c'est difficile à nouveau d'aller raisonner, rentrer en résonance avec cette intégrité, avec cet alignement. Alors bien évidemment, je ne suis pas en train de dire que... Il ne faut pas se connecter. La connexion, c'est absolument génial. On sait tous à quel point c'est génial, mais on sait tous à quel point c'est tellement génial qu'on glisse sans s'en rendre compte dans cette hyperconnexion qui nous sépare, qui nous sépare de notre corps, de nos sensations corporelles, de nos émotions, et qui nous sépare de l'autre.
- Speaker #1
et tu vois pour en revenir à ce choix de départ peut-être qu'il y a cette notion donc évidemment le choix de l'amour et donc le choix de ne pas subir parce que c'est cette notion de subir que m'évoque l'hyperconnexion les réseaux sociaux, les médias et toute cette information de masse qu'on reçoit en permanence que ce soit des informations des ondes on reçoit en permanence des choses qui sont néfastes tant qu'on n'en a pas conscience et tant qu'on ne rétablit pas ou tant qu'on ne reprend pas la responsabilité de nos frontières hum
- Speaker #0
Je t'entends dire reprendre la responsabilité de nos frontières. Pour moi... ça m'évoque cette prise de conscience, c'est-à-dire monter d'un niveau de conscience. Je trouve qu'on a des consciences de bébé. Et quand je dis de bébé, c'est qu'on est sans arrêt dans cette dualité du bien, du mal, du petit, du grand. Mais non, en fait, encore une fois, accueillir nos polarités, ce et je peux être fragile est puissante. je peux être connectée et équilibrée dans ma connexion sans glisser dans l'hyperconnexion je peux être bienveillante et ferme donc important effectivement de travailler sur Je pense que c'est la solution à beaucoup de problématiques. La solution à une réunification des liens entre l'homme et la femme, de réunification aussi d'arrêter de penser qu'on a du pouvoir sur la nature. L'homme se croit dans cette toute-puissance par rapport à la nature. Les parents parfois se sentent dans cette toute puissance par rapport aux enfants. Le leader qui n'est pas éclairé se sent dans sa toute puissance par rapport à ses salariés. Et plus d'ailleurs on vient travailler dans ce leader, dans cette influenceuse éclairée, plus justement on monte dans ce niveau de conscience. Mais encore une fois ça demande du temps, de l'engagement, ça demande de sortir de ce pilote automatique. qui nous amènent dans des programmes, dans des schémas classiques.
- Speaker #1
Et ça demande la sororité.
- Speaker #0
Et ça demande effectivement de s'appuyer sur la sororité, parce qu'elle est hyper inspirante, cette sororité. Je vois à Marseille, s'est monté un magnifique mouvement qui a été créé par Daphné, qui s'appelle Sista, les Sista. Et c'est... C'est hyper inspirant. Et plus d'ailleurs je vois des sœurs jeunes, plus elles sont jeunes, plus c'est rassurant de se dire que la sororité arrive de plus en plus jeune dans l'envie du développement du féminin.
- Speaker #1
Et c'est aussi... je trouve que tu disais l'importance d'élever, de passer des niveaux de conscience. En fait, la sororité ouvre la porte de la conscience. Comme si on connecte à cette conscience qui nous dépasse. Et le fait d'être en présence les unes des autres, il y a comme une autorisation. d'accéder à cette conscience. Parce que finalement, en tout cas ma perception, c'est qu'en tant que femme, cette conscience du vivant, on l'a en nous, on la porte en nous. Et quand on est ensemble, quand on est engagé envers notre intégrité, envers l'intégrité du vivant, envers l'intégrité du féminin, ça devient possible. Il y a une espèce de permission, il y a une espèce d'ouverture, il y a une espèce d'autorisation qui se fait naturellement. Parce que c'est déjà là, en fait.
- Speaker #0
Alors, je dirais que si je me connecte à mes autorisations et à mon chemin, Ce qui m'a connectée à un autre niveau de conscience, c'est paradoxalement, malheureusement ou heureusement, ça s'appelle les cadeaux paradoxaux, ou paradoxales plutôt, c'est la souffrance. C'est la souffrance, oui. C'est avoir traversé des moments de difficulté. Et ces moments de difficulté, quand on traverse, quand on est vraiment confronté à des souffrances, qui sont soit physiques, soit psychiques, soit les deux, on a le choix, encore une fois, d'aller nourrir ses ombres ou d'aller travailler. Et c'est là, en fait, quand on va sur ce chemin d'intériorité. Moi, j'ai rencontré des femmes, des femmes magnifiques qui m'ont éclairée sur ce féminin qui devient sacré si on va travailler son mouvement dans le corps, si on va travailler, encore une fois, sortir de ces schémas automatiques, si plutôt que d'aller chercher l'aspérité, on va chercher la profondeur. Et c'est ça, en fait, je trouve, changer le niveau de conscience. C'est qu'on adore être hyper stimulé. On adore se confronter pour être des idéatrices, des révélatrices. Et en même temps... ça, ça demande de l'énergie, ça demande du temps, mais c'est bien de faire du et c'est-à-dire d'aller aussi se poser, trouver des moments où j'ai envie de dire où il n'y a rien, c'est-à-dire où il y a cet espace de vide et le vide, parfois, ça fait peur, mais tant qu'on ne se confondre pas au vide, on ne sait pas que derrière le vide, il y a un espace. et quand on découvre qu'il y a un espace c'est là où on commence à tricoter des possibles qu'on n'avait même pas imaginés et donc changer de niveau de conscience ça demande de changer d'habitude, de sortir du pilote automatique, de sortir de sa zone de confort et aller dans la sororité. Ce n'est pas si simple. Ce n'est pas parce qu'on se retrouve entre femmes qu'on se sourit. Non, non, non. On s'engueule, on n'est pas d'accord. On se confronte, mais quand on s'engueule, c'est pour tisser des ponts. C'est pour créer des passerelles, c'est pour mieux collaborer, c'est pas pour rentrer en compétition. Et quand on a le regard d'une femme qui se pose sur nous, juste en disant je suis là elle ne te connaît pas, elle ne te juge pas, mais juste d'entendre je suis là ça crée tout un espace des possibles qui se dessinent où tu peux changer de niveau de conscience parce que tu peux aller dans des espaces inconnus oui
- Speaker #1
il y a effectivement encore cette notion de foi, de confiance et d'amour pour revenir sur nos trois thématiques coco du leadership ou de l'influence au féminin, de l'ombre de cette influence et de cette sororité, qu'est-ce qu'il y aurait d'autre que tu aimerais transmettre, que ce soit ton parcours à toi ou ton expérience ?
- Speaker #0
Ce qui me vient là, c'est que... Et je trouve qu'en tant que mère, on a une responsabilité de transmission à nos lignées, que ce soit à nos filles ou que ce soit à nos garçons. À nos garçons, de leur transmettre à quel point être respectueux du féminin, c'est pas rien, c'est fondamental. à nos filles de transmettre que accueillir le masculin c'est important parce que c'est pas simple d'être un homme aujourd'hui dans notre dans ces mouvements qui sont là être dans son masculin, accueillir son féminin, accueillir son animus, trouver cet équilibre entre l'animus et l'anima. C'est pas rien. Et donc je trouve qu'il y a une responsabilité des parents à transmettre, à discuter, à converser là-dessus. donc c'est ce que je m'emploie à faire moi avec ma fille ça c'est la première chose je dirais qu'aussi il y a de la part du masculin à peut-être prendre plus soin du féminin à sortir de ce pouvoir, encore une fois, pour rentrer dans la puissance. Parce que si je reste dans le pouvoir, ça fait que le cerveau reptilien t'amène tout de suite à... à une autorité qui ne vient pas nourrir le lien, qui ne vient pas nourrir l'émancipation, qui ne vient pas... générer encore une fois de la joie. Donc, je veux dire que la chose la plus importante, c'est de s'autoriser, de s'autoriser à aller se rencontrer. Et parfois, les rencontrer, c'est chiant. C'est lourd, c'est compliqué, c'est pas marrant. Mais ça me rappelle quand j'ai suivi une retraite sur la joie avec Laurence Bibas. Je ne sais pas, qui était sur 6-7 jours. Je crois qu'on a pleuré 4-5 jours avant d'aller toucher du doigt la joie. donc voilà je dirais qu'on a tous des responsabilités des responsabilités en tant qu'individu en tant que femme en tant que fille, en tant que mère et la plus importante c'est vraiment d'aller ouvrir ce cœur, de vraiment envisager les relations dans la vie avec le cœur ouvert, ou est plutôt, avec le cœur ouvert et avec aussi cette intégrité, ces limites, savoir dire un non, mais c'est dire oui à son nom, N-O-M. Donc, c'est de ne pas confondre.
- Speaker #1
c'est de ne pas confondre se mettre au service et aider c'est pas la même chose il y a un sujet aussi que j'aimerais qu'on aborde ensemble qui est un peu dans cette notion dans cette posture d'influenceuse de leader voilà de cette difficulté en fait à ne pas être dans cette posture d'influence. Cette difficulté parce que, comme on l'a évoqué tout à l'heure, pour cela, il faut être dans un espace sécure et c'est pas si simple à trouver, surtout quand on est nous-mêmes créatrices de ce genre d'espace. est-ce que tu y arrives toi Coco à trouver ces espaces où tu peux ne pas être cette leader cette influenceuse alors je sais pas si c'est tu vois typiquement
- Speaker #0
ta question, elle n'est pas simple, parce qu'il y a d'un côté, oui, j'y arrive, et de l'autre côté, il y a mon mental qui dit, ben non, ce n'est pas si souvent que tu y arrives. Il y a sûrement mon égo qui se met aussi là-dedans. Je veux dire qu'en fait, ce qui est dingue, c'est que les moments... Non. d'atharaxie. Atharaxie, j'adore ce mot, c'est la quiétude de l'âme. Ils sont rares. Ils sont rares parce que justement, c'est pas souvent que je rencontre des espaces où je peux m'abandonner et me laisser guider. mais ou est encore une fois. Heureusement que sur mon chemin, j'ai rencontré des femmes formidables. J'ai envie de les citer, Annick Fier, Myriam Beaugendre, Laurence Bibas, des femmes avec qui j'ai cheminé pendant des années, avec qui je chemine encore d'une autre manière. Quand je me retrouve avec ces femmes, oui, je sens qu'il y a cet espace d'influenceuse, d'influence en tout cas, qui me nourrit et qui me permet de baisser, on va dire, mes points, mes armes pour ouvrir les mains et faire confiance. Voilà, faire confiance. m'autoriser à faire confiance, m'autoriser à prendre une respiration plus large, parce que je suis dans un espace, un terrain de totale confiance, et en même temps, un terrain où on vient se nourrir l'une l'autre, se challenger l'une l'autre, sur comment on peut nourrir cette conscience, confiance. c'est ça qui est là et être cette leadeuse aujourd'hui, cette influenceuse aujourd'hui, chaque fois Moi, je vois que ça, bien évidemment, ça me remplit le cœur quand je donne des conférences et que je vois que les visages changent quand j'anime des workshops et que je vois que des larmes coulent. Là, je me dis waouh, super, je sais pourquoi je fais mon métier, c'est que je vois que je plante la graine une petite graine, toute petite. Donc je fais ma petite part. Ma petite part où... J'ai planté une graine d'un autre niveau de conscience ou d'un pas de côté. Voilà, c'est la graine du pas de côté. Et moi, quand on plante cette graine en moi, ça me crée à nouveau des espaces dans la tête, comme dans le corps. Et je pense que c'est de ça qu'il s'agit, c'est de s'autoriser. Quiconque peut planter des graines de conscience chez l'autre. Mais pour planter ces graines de conscience, je suis convaincue qu'il faut s'autoriser à sortir de cet enfermement, on va dire, de cet enfermement qu'on a dans la tête, avec nos pensées qui peuvent être parfois très conditionnées, très limitées. Ça demande d'aller explorer des territoires parfois qui sont inconnus, imprévus, des thérapies différentes, des chemins déjà quand on est dans un autre niveau de conscience. on explore d'autres territoires intérieurs. Et notre posture intérieure, elle vient soutenir notre posture extérieure et vice-versa. Notre posture extérieure, elle vient soutenir notre posture intérieure. Et moi, quand je dis ça, je suis hyper émue, en fait, de me dire qu'on a tous le choix. à tous le choix. On va dire que quand on est dans une société civilisée où la liberté de parole est encore un espace disponible, où on a le choix en tout cas d'aller cultiver ce lien à soi. et ça ne veut pas dire qu'on se regarde le nombril, parce que très souvent, je peux entendre, ah ouais, mais bon, non, ça ne veut pas dire qu'on se regarde le nombril, de la même manière que quand on est dans l'avion, et qu'il y a des secousses, et que vous avez à votre droite et à votre gauche un enfant, notre... pilote automatique, nous amènerait à donner le masque de manière alternative, à droite puis à gauche. Eh bien non. Le masque, quand il y a des turbulences, il faut d'abord se le donner à soi-même pour être ensuite en capacité de le donner de manière plus longue à droite et à gauche. Eh bien dans la vie, c'est la même chose. Si on veut aimer l'autre, d'abord apprendre à s'aimer mais c'est pas juste une injonction mentale ça demande d'y aller quoi d'y aller et d'y aller c'est pas toujours un chemin simple et facile le choix de l'amour c'est le choix du courage et le choix de l'amour dans un couple aussi c'est le choix du courage mais je pense que c'est le job le plus dur finalement dans une vie, c'est de nourrir deux êtres, deux entités qui se rencontrent, qui n'ont pas la même culture, les mêmes attentes, les mêmes peurs, les mêmes besoins. Et c'est magique, et en même temps, la même sexualité. C'est comment on vient... on vient épaissir ce lien parce que bien évidemment il va y avoir des conflits mais oser rentrer en conflit de manière constructive alors c'est rentrer justement avec courage dans le lien d'amour sinon le lien d'amour n'est qu'une succession de séparations dès qu'il y a confrontation ou ça demande un de se remettre en question.
- Speaker #1
Et oui, parce que parfois l'amour dit non.
- Speaker #0
Ouais. Souvent d'ailleurs l'amour dit non. Mais... encore une fois, c'est des noms faciles, c'est de refus de saut d'obstacle. Ça me demande trop d'efforts. Et oui, on peut se dire qu'on n'a qu'une vie, qu'une seule vie dans ce corps-là. Et en même temps, sinon, ça ne sera qu'une répétition, une succession d'histoires qui finalement se ressemblent parce que je vais toujours tomber dans le même trou. même si je vois le trou, à un moment donné, je retourne dans le trou, si, encore une fois, je n'ai pas fait le chemin de plongée à l'intérieur. Je dis toujours que la sortie, elle est à l'intérieur. Et c'est beau, d'ailleurs, mon Béline, ce que tu dis, c'est que le chemin de l'amour, c'est le chemin du courage. Oui, exactement. Et on n'est pas tous égaux dans ce courage-là.
- Speaker #1
Non. et c'est probablement ce choix de l'amour qui est porté par la sororité c'est peut-être la conscience de l'amour ouais
- Speaker #0
c'est la conscience de l'amour qui est porté par la sororité, je dirais même que c'est aussi la sororité qui porte la conscience de l'amour, qui nourrit la conscience de l'amour. Et c'est en ça que je dis que c'est important de rappeler que la sororité, c'est vraiment accueillir le masculin. Parfois, le mot masculin sacré, ça fait un grand mot, mais c'est le masculin qui a travaillé. Ça a été... Voilà. rencontrer ces ombres pour pouvoir accueillir celles de l'autre.
- Speaker #1
Et c'est ça l'amour.
- Speaker #0
Ah oui. C'est ça l'amour, exactement. Quand on parle d'amour inconditionnel, c'est compliqué parce que l'amour est toujours conditionné inconsciemment. Sauf justement si on fait ce gros travail en conscience, on vient changer de niveau de conscience. Et quand on change de niveau de conscience... on arrive dans d'autres espaces, moi, que je ne connais pas, qui sont les polyamours, qui sont ces autres manières d'aimer et d'être en lien. De la même manière, d'ailleurs, en entreprise, où il y a ces autres manières d'être... en lead. C'est-à-dire, quand on est dans cette holacratie, ça demande justement à la leader ou à l'influenceuse de passer du leader à l'influence.
- Speaker #1
Oui, puis c'est toujours, de toute façon, comment je réunis, comment je réintègre, comment j'assemble, plutôt que séparer.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
C'est ça. je sais qu'on a un temps limité parce que t'as ton live juste après notre interview pour compléter en fait cette conversation Coco qu'est-ce qui aurait besoin d'être ajouté ?
- Speaker #0
tu vois j'ai envie de terminer ce moment qu'on a passé ensemble comme je l'ai commencé je l'ai commencé en parlant de mes parents, que je vois vieillir, que j'ai la chance de voir vieillir. J'aurais envie de dire aussi que changer le niveau de conscience, c'est de pouvoir tricoter le lien avec cet or gris, avec nos vieux, avec... Moi, quand j'entends le mot seigneur ça me met un bourdon. d'abord on devrait trouver un autre nom qui est peut-être les sages ils sentent on a tellement à apprendre de la même manière continuer ou revenir à nourrir ce lien avec cet or gris on a besoin d'eux et ils ont besoin de nous. Et donc ça veut dire quoi ? Ça demande de l'attention donnée. Et j'aurais envie de dire à quel point aujourd'hui l'écoute et l'attention, ce que je suis en train de vivre aujourd'hui avec toi, tu m'écoutes, tu me donnes cette attention, c'est devenu une ressource, une richesse, une pépite qui n'a plus de prix. Puisque notre attention ne nous appartient plus et qu'elle est... on va dire, kidnappé par ce qui nous reste de libre, ces algorithmes qui nous suivent pour justement grignoter ce qui nous reste de libre comme attention. L'attention à donner. C'est juste de dire, tiens, et si chaque jour, je devais donner de l'attention à quelqu'un de connu, d'inconnu ? Ça change notre dynamique. journalière, ça nourrit et ça nous nourrit. Voilà ce que je m'efforce à faire, moi, chaque jour, c'est de donner de l'attention, même si ça coûte. Après, je me rends compte à quel point ça crée de l'aise à l'intérieur, dans le corps. Donc c'est aussi ça, quand je dis changer de niveau de conscience, ça ne veut pas dire avoir un cerveau augmenté, mais ça veut dire peut-être aussi avoir un cœur plus large, plus ouvert, plus perméable, qui est prêt à accueillir d'autres espaces à tricoter.
- Speaker #1
Merci Coco.
- Speaker #0
Merci à toi pour ce moment de sororité.
- Speaker #1
J'ai deux dernières questions. Qui aimerais-tu entendre dans le podcast Vérité ?
- Speaker #0
j'aimerais bien entendre une femme qui s'appelle Myriam Beaugendre qui a écrit un livre au seuil qui s'appelle Prendre soin de l'âme et qui est elle déjà depuis longtemps dans un autre niveau de conscience c'est difficile d'en choisir qu'une oui j'imagine et je crois que j'aimerais entendre aussi ma fille parce que je trouve que c'est chouette d'aller ma fille qui est depuis l'âge de 10 ans, elle m'accompagne dans les retraites, je fais des retraites en silence j'organise des retraites en silence dans les déserts pendant une semaine et elle est venue à toutes les retraites et donc elle est déjà bien connectée Elle a une belle maturité d'intériorité. Et voilà, j'aimerais bien entendre ma fille sur certaines questions.
- Speaker #1
Voilà. Et puis avec quoi tu repars de cet espace ?
- Speaker #0
Je repars avec... Parce que c'est chouette, en fait, d'abord de... La douceur, je repars avec de la douceur. Je repars aussi avec de la gratitude parce que... tu as pris ta voiture conduit une heure réservée ce studio c'est du temps, tu as préparé ce podcast donc tu cette énergie cet engagement que tu mets à ton podcast Vérité pour que voilà, ils puissent vivre et exister. Donc ça demande du professionnalisme. Et ouais, tu fais ça avec beaucoup d'épaisseur et d'engagement. Donc gratitude pour ce temps donné.
- Speaker #1
Merci, j'aime beaucoup la notion d'épaisseur.
- Speaker #0
Pourtant elle est toute fine, vous ne la voyez pas, mais elle est toute fine.
- Speaker #1
J'espère qu'on aura très prochainement d'autres espaces comme ça pour créer ce genre de conversation, pour continuer à se connaître et se nourrir de cette sororité.
- Speaker #0
De toute façon, c'est là, donc il n'y a plus qu'à.
- Speaker #1
Merci Coco.
- Speaker #0
À tout de suite en Béline.
- Speaker #1
Merci d'avoir écouté cet épisode. Restez à l'écoute pour découvrir des perspectives révolutionnaires et des conseils pratiques qui transformeront votre approche du leadership et du succès. À très vite pour cette saison 2.