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Épisode #42 - Delphine : Vivante (Partie 2)

Épisode #42 - Delphine : Vivante (Partie 2)

1h25 |16/06/2023|

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1h25 |16/06/2023|

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Description

Delphine, vétérinaire survivante (Lyon Vetagro-sup 2009) au 🎙 de Marine.


🚨 Avertissement : cet épisode aborde les questions de la dépression et du suicide. Veillez à l’écouter dans de bonnes dispositions.


La semaine dernière, Delphine nous expliquait qu’à la différence d’un trouble structurel comme la schizophrénie ou la bipolarité, la dépression est réactionnelle et donc réversible. Mais il va sans dire que la guérison passe par une prise en charge adaptée (et parfois longue…) associant traitement médicamenteux et suivi psychiatrique. Selon elle, il ne faut pas se focaliser sur les éléments déclenchants car la dépression dont elle a souffert est plutôt un processus multifactoriel latent et insidieux. On ne se lève pas un matin en envisageant de mettre fin à ses jours, c’est plutôt la conséquence d’une succession d’épisodes que l’on minimise et que l’on pense avoir réussi à surmonter. Mais ça revient, encore… éteignant progressivement la joie de vivre, consumant les envies et les projets à petit feu. 

Même si Delphine a honte de ce qu’elle ressent, qu’elle culpabilise, qu’elle se dévalorise, la douleur finit par prendre le dessus, tel un raz de marée. Pourtant, elle n’a de cesse d’imaginer « l’après » et veut à tout prix préserver son entourage. Elle se décide à passer à l’acte, chez elle, seule, en pleine journée ; et paradoxalement, c’est la jalousie maladive de son compagnon qui va la sauver alors qu’elle est sans doute l’un des facteurs qui ont précipité son geste.

Après 2 jours de coma et un séjour en soins intensifs, le réveil est difficile, agité et amer… celle qui ne voulait pas qu’on la sauve se heurte aux nombreuses difficultés du parcours de soin. Vue par le prisme de l’hôpital public, la prise en charge en psychiatrie lui semble inadaptée mais surtout éprouvante et ce qu’elle décrit est tristement conforme à ce qu’on peut lire et entendre à ce sujet. Son séjour est vécu comme un emprisonnement ; elle se sent dépossédée de son libre arbitre et rongée par l’angoisse. Le sentiment d’avoir survécu contre sa volonté est tenace ; il faudra à Delphine plus d’un an pour regretter sincèrement son geste. Sa prise en charge en hôpital de jour dure 6 mois mais elle reprend le travail trop tôt et rechute quelques mois plus tard. Elle se décide à vendre sa clinique et quitte son compagnon toxique. 

Malgré l’émotion qui étrangle sa voix à l’évocation de ces douloureux souvenirs, son message est pourtant plein d’espoir car aujourd’hui elle ressent vraiment la joie d’être encore là pour nous en parler. Ecouter d’autres témoignages lui a permis de s’identifier et d’avancer, alors elle souhaite contribuer à son tour en faisant entendre sa voix et en abordant sans complexe ni tabou ce sujet si sensible. Elle nous encourage à trouver un juste équilibre entre vie pro et vie perso pour s’épanouir pleinement et comme elle nous le rappelle avec beaucoup d’à-propos : le temps libre n’est pas du temps perdu, c’est du temps de vie et c’est même vital ☀️ !


🔗 Liens de l'épisode : 

– Vidéo Coline Musel : https://www.facebook.com/coline.musel/videos/435312144986127/ 

– Instagram : _delph_ine._

– Podcast Interception de France Inter, « Vétérinaires, le grand malaise d'un métier qui fait rêver », 15 janvier 2023.

– Clinique Villa des Roses, Inicea à Lyon


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Delphine, vétérinaire survivante (Lyon Vetagro-sup 2009) au 🎙 de Marine.


🚨 Avertissement : cet épisode aborde les questions de la dépression et du suicide. Veillez à l’écouter dans de bonnes dispositions.


La semaine dernière, Delphine nous expliquait qu’à la différence d’un trouble structurel comme la schizophrénie ou la bipolarité, la dépression est réactionnelle et donc réversible. Mais il va sans dire que la guérison passe par une prise en charge adaptée (et parfois longue…) associant traitement médicamenteux et suivi psychiatrique. Selon elle, il ne faut pas se focaliser sur les éléments déclenchants car la dépression dont elle a souffert est plutôt un processus multifactoriel latent et insidieux. On ne se lève pas un matin en envisageant de mettre fin à ses jours, c’est plutôt la conséquence d’une succession d’épisodes que l’on minimise et que l’on pense avoir réussi à surmonter. Mais ça revient, encore… éteignant progressivement la joie de vivre, consumant les envies et les projets à petit feu. 

Même si Delphine a honte de ce qu’elle ressent, qu’elle culpabilise, qu’elle se dévalorise, la douleur finit par prendre le dessus, tel un raz de marée. Pourtant, elle n’a de cesse d’imaginer « l’après » et veut à tout prix préserver son entourage. Elle se décide à passer à l’acte, chez elle, seule, en pleine journée ; et paradoxalement, c’est la jalousie maladive de son compagnon qui va la sauver alors qu’elle est sans doute l’un des facteurs qui ont précipité son geste.

Après 2 jours de coma et un séjour en soins intensifs, le réveil est difficile, agité et amer… celle qui ne voulait pas qu’on la sauve se heurte aux nombreuses difficultés du parcours de soin. Vue par le prisme de l’hôpital public, la prise en charge en psychiatrie lui semble inadaptée mais surtout éprouvante et ce qu’elle décrit est tristement conforme à ce qu’on peut lire et entendre à ce sujet. Son séjour est vécu comme un emprisonnement ; elle se sent dépossédée de son libre arbitre et rongée par l’angoisse. Le sentiment d’avoir survécu contre sa volonté est tenace ; il faudra à Delphine plus d’un an pour regretter sincèrement son geste. Sa prise en charge en hôpital de jour dure 6 mois mais elle reprend le travail trop tôt et rechute quelques mois plus tard. Elle se décide à vendre sa clinique et quitte son compagnon toxique. 

Malgré l’émotion qui étrangle sa voix à l’évocation de ces douloureux souvenirs, son message est pourtant plein d’espoir car aujourd’hui elle ressent vraiment la joie d’être encore là pour nous en parler. Ecouter d’autres témoignages lui a permis de s’identifier et d’avancer, alors elle souhaite contribuer à son tour en faisant entendre sa voix et en abordant sans complexe ni tabou ce sujet si sensible. Elle nous encourage à trouver un juste équilibre entre vie pro et vie perso pour s’épanouir pleinement et comme elle nous le rappelle avec beaucoup d’à-propos : le temps libre n’est pas du temps perdu, c’est du temps de vie et c’est même vital ☀️ !


🔗 Liens de l'épisode : 

– Vidéo Coline Musel : https://www.facebook.com/coline.musel/videos/435312144986127/ 

– Instagram : _delph_ine._

– Podcast Interception de France Inter, « Vétérinaires, le grand malaise d'un métier qui fait rêver », 15 janvier 2023.

– Clinique Villa des Roses, Inicea à Lyon


Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Enregistrement : Marine Slove - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone


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🚨 Avertissement : cet épisode aborde les questions de la dépression et du suicide. Veillez à l’écouter dans de bonnes dispositions.


La semaine dernière, Delphine nous expliquait qu’à la différence d’un trouble structurel comme la schizophrénie ou la bipolarité, la dépression est réactionnelle et donc réversible. Mais il va sans dire que la guérison passe par une prise en charge adaptée (et parfois longue…) associant traitement médicamenteux et suivi psychiatrique. Selon elle, il ne faut pas se focaliser sur les éléments déclenchants car la dépression dont elle a souffert est plutôt un processus multifactoriel latent et insidieux. On ne se lève pas un matin en envisageant de mettre fin à ses jours, c’est plutôt la conséquence d’une succession d’épisodes que l’on minimise et que l’on pense avoir réussi à surmonter. Mais ça revient, encore… éteignant progressivement la joie de vivre, consumant les envies et les projets à petit feu. 

Même si Delphine a honte de ce qu’elle ressent, qu’elle culpabilise, qu’elle se dévalorise, la douleur finit par prendre le dessus, tel un raz de marée. Pourtant, elle n’a de cesse d’imaginer « l’après » et veut à tout prix préserver son entourage. Elle se décide à passer à l’acte, chez elle, seule, en pleine journée ; et paradoxalement, c’est la jalousie maladive de son compagnon qui va la sauver alors qu’elle est sans doute l’un des facteurs qui ont précipité son geste.

Après 2 jours de coma et un séjour en soins intensifs, le réveil est difficile, agité et amer… celle qui ne voulait pas qu’on la sauve se heurte aux nombreuses difficultés du parcours de soin. Vue par le prisme de l’hôpital public, la prise en charge en psychiatrie lui semble inadaptée mais surtout éprouvante et ce qu’elle décrit est tristement conforme à ce qu’on peut lire et entendre à ce sujet. Son séjour est vécu comme un emprisonnement ; elle se sent dépossédée de son libre arbitre et rongée par l’angoisse. Le sentiment d’avoir survécu contre sa volonté est tenace ; il faudra à Delphine plus d’un an pour regretter sincèrement son geste. Sa prise en charge en hôpital de jour dure 6 mois mais elle reprend le travail trop tôt et rechute quelques mois plus tard. Elle se décide à vendre sa clinique et quitte son compagnon toxique. 

Malgré l’émotion qui étrangle sa voix à l’évocation de ces douloureux souvenirs, son message est pourtant plein d’espoir car aujourd’hui elle ressent vraiment la joie d’être encore là pour nous en parler. Ecouter d’autres témoignages lui a permis de s’identifier et d’avancer, alors elle souhaite contribuer à son tour en faisant entendre sa voix et en abordant sans complexe ni tabou ce sujet si sensible. Elle nous encourage à trouver un juste équilibre entre vie pro et vie perso pour s’épanouir pleinement et comme elle nous le rappelle avec beaucoup d’à-propos : le temps libre n’est pas du temps perdu, c’est du temps de vie et c’est même vital ☀️ !


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La semaine dernière, Delphine nous expliquait qu’à la différence d’un trouble structurel comme la schizophrénie ou la bipolarité, la dépression est réactionnelle et donc réversible. Mais il va sans dire que la guérison passe par une prise en charge adaptée (et parfois longue…) associant traitement médicamenteux et suivi psychiatrique. Selon elle, il ne faut pas se focaliser sur les éléments déclenchants car la dépression dont elle a souffert est plutôt un processus multifactoriel latent et insidieux. On ne se lève pas un matin en envisageant de mettre fin à ses jours, c’est plutôt la conséquence d’une succession d’épisodes que l’on minimise et que l’on pense avoir réussi à surmonter. Mais ça revient, encore… éteignant progressivement la joie de vivre, consumant les envies et les projets à petit feu. 

Même si Delphine a honte de ce qu’elle ressent, qu’elle culpabilise, qu’elle se dévalorise, la douleur finit par prendre le dessus, tel un raz de marée. Pourtant, elle n’a de cesse d’imaginer « l’après » et veut à tout prix préserver son entourage. Elle se décide à passer à l’acte, chez elle, seule, en pleine journée ; et paradoxalement, c’est la jalousie maladive de son compagnon qui va la sauver alors qu’elle est sans doute l’un des facteurs qui ont précipité son geste.

Après 2 jours de coma et un séjour en soins intensifs, le réveil est difficile, agité et amer… celle qui ne voulait pas qu’on la sauve se heurte aux nombreuses difficultés du parcours de soin. Vue par le prisme de l’hôpital public, la prise en charge en psychiatrie lui semble inadaptée mais surtout éprouvante et ce qu’elle décrit est tristement conforme à ce qu’on peut lire et entendre à ce sujet. Son séjour est vécu comme un emprisonnement ; elle se sent dépossédée de son libre arbitre et rongée par l’angoisse. Le sentiment d’avoir survécu contre sa volonté est tenace ; il faudra à Delphine plus d’un an pour regretter sincèrement son geste. Sa prise en charge en hôpital de jour dure 6 mois mais elle reprend le travail trop tôt et rechute quelques mois plus tard. Elle se décide à vendre sa clinique et quitte son compagnon toxique. 

Malgré l’émotion qui étrangle sa voix à l’évocation de ces douloureux souvenirs, son message est pourtant plein d’espoir car aujourd’hui elle ressent vraiment la joie d’être encore là pour nous en parler. Ecouter d’autres témoignages lui a permis de s’identifier et d’avancer, alors elle souhaite contribuer à son tour en faisant entendre sa voix et en abordant sans complexe ni tabou ce sujet si sensible. Elle nous encourage à trouver un juste équilibre entre vie pro et vie perso pour s’épanouir pleinement et comme elle nous le rappelle avec beaucoup d’à-propos : le temps libre n’est pas du temps perdu, c’est du temps de vie et c’est même vital ☀️ !


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