Description
Céline Leheurteux, vétérinaire engagée (Montréal, 1999) au 🎤 de Sophie.
Vous connaissez peut-être déjà Céline, fondatrice d’Euthabag (1ère housse mortuaire vétérinaire) mais ne vous y trompez pas ! Si son accent chantant évoque les grands espaces et le sirop d’érable🍁, sa vie est loin d’être un long fleuve tranquille.
Céline reçoit l’appel céleste à l’adolescence, quand elle voit à la TV un vétérinaire prendre en charge un chien victime d’AVP. Changer le cours des choses devient alors une obsession pour celle qui se veut superhéroïne des animaux 🐕. Elle suit le parcours académique au Québec, qui diffère du cursus français notamment par l’absence de soutenance de thèse. Après avoir longtemps fantasmé un poste en rurale 🐄, Céline choisit d’exercer en canine 🩺, persuadée que cette activité va lui permettre de générer des revenus pour mener à bien ses autres projets de conservation de l’environnement. Son entrée dans la vie active se fait quand même à la campagne et elle apprécie le bon sens et la confiance que lui témoignent ses clients. Dans ce contexte où l’audace est récompensée, elle appréhende d’ailleurs la gestion du risque de manière plus empirique.
Sa culture entrepreneuriale a une origine indéniablement familiale puisque c’est son père qui le lui insuffle dès l’âge de 12 ans, en lui bricolant un tricycle pour aller vendre des crèmes glacées 🍦 dans les parcs. Cet héritage familial dépasse le seul esprit d’entreprendre, c’est aussi sans doute l’une des raisons pour lesquelles Céline a toujours eu envie de ne pas être « juste » vétérinaire, de trouver « le bouton à 4 trous », la bonne idée 💡 que personne n’aurait eue avant elle. Cette idée s’impose à elle, presque brutalement, quand elle réalise que l’acte (d’euthanasie) marque énormément les familles et qu’à ce titre, elle occupe alors une place spéciale dans leur vie, pour toujours. Pourtant, pas de référentiel, pas de formation spécifique, par de précautions particulières pour accompagner la fin de vie… Le constat est amer et teinté de honte mais pourtant c’est aussi un excellent point de départ car s’il n’existe pas de démarche uniformisée et digne, on ne peut que faire mieux !
Le projet voit donc le jour en 2012 et consiste à mettre à disposition des vétérinaires une housse mortuaire adaptée aux animaux, pratique et abordable. Aucun des produits existants n’étant transposable aux animaux de compagnie, Céline décide de repartir de zéro et de le concevoir comme du matériel médical et non comme un produit funéraire. Les prototypes se succèdent et pour cela, elle n’hésite pas à faire appel à des couturières de théâtre ou spécialisées dans les équipements de pompiers 🚒! Quand enfin elle présente sa housse à ses collègues, l’accueil est unanimement enthousiaste. Pourtant, à réception, la qualité de la première production chinoise est très inférieure à celle du prototype. Elle aurait pu abandonner, baisser les bras ou revoir ses exigences à la baisse, mais pas question de « rester assise sur son steak », nom d’un caribou !
Car Céline n’est pas du genre à « accrocher ses patins » 😉 Vous découvrirez la semaine prochaine comment elle a réussi à tirer les enseignements de cette première expérience désastreuse et mener à bien son projet d’améliorer l’expérience de l’euthanasie ⚱, tant pour les animaux et leurs familles, que pour les soignants.
🔗 Liens de l'épisode :
– LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/céline-leheurteux-dvm-and-ceo-a9768626 ;
– www.euthabag.com / www.nomv.org
– https://www.youtube.com/watch?v=3uMPEFzlRNo
Création : Marine Slove - Production : TÉMAvet - Hôte : Sophie Wilford - Enregistrement : Sophie Wilford - Montage : Stéphanie Patiny - Textes : Annabelle Orszag - Musique : Chocolate Cookie Jam - An Jone