- Speaker #0
Bonjour, je m'appelle Pauline Maria, bienvenue dans Virage. Le podcast est sur la vie et ses tournants qui nous font rire, parfois pleurer, mais qui toujours nous inspirent. Bonjour Stéphanie.
- Speaker #1
Bonjour Pauline.
- Speaker #0
Comment ça va ?
- Speaker #1
Ça va super bien, je suis ravie que tu me reçoives sur ce podcast.
- Speaker #0
Moi aussi, ça me fait super plaisir. J'ai eu le plaisir de recevoir ton livre Les Kilos émotionnels parce que toi, tu proposes une méthode pour soigner autrement. Tu es thérapeute, tu es énergéticienne, autrice et tu nous proposes un autre regard en fait sur notre corps. Tu nous invites à voir nos kilos comme éventuellement un reflet d'éventuels traumas comme nos blessures. Tu as écrit ce livre pour nous permettre en fait d'aller vers une réconciliation avec notre corps. Le côté que j'ai retenu en lisant ton livre, c'est et si finalement notre poids ... raconter quelque chose que l'on n'écoutait pas, comme nous protéger de quelque chose. Et je voulais savoir, toi, à quel moment tu as fait ce lien, s'il te plaît ?
- Speaker #1
Alors moi, j'ai toujours eu un passif qui était assez dense, assez tumultueux avec mon corps, puisque je fais partie en plus de cette génération de femmes où on était vraiment ignorante du body positive. On était en plus dans la génération des mannequins, Kate Moss, etc. Donc on a grandi avec... vraiment la minceur comme objectif ultime. Et j'ai grandi vraiment avec un combat, une lutte permanente entre moi et mon corps, entre les objectifs inatteignables. Et au final, vraiment, c'est sur le tard, ça fait peut-être même pas une dizaine d'années, que je me suis dit en fait, ça ne va pas, il y a quelque chose qui cloche. Et le corps, c'est un allié, ce n'est pas un ennemi. Et là, il va falloir creuser. Ok.
- Speaker #0
Et tu as voulu creuser d'abord d'un point de vue purement personnel, c'était une quête qui te concernait toi ou tu as voulu creuser en tant que professionnelle de santé tout de suite ?
- Speaker #1
Alors évidemment, tout est un petit peu entremêlé parce qu'en général, quand je fais des livres ou que je travaille sur des soins, ça part toujours d'un besoin ou en tout cas d'une problématique. Et je me suis dit mais en fait, ce n'est pas possible, il y a quelque chose que je ne saisis pas. Je sais qu'il y a un lien avec la mémoire cellulaire, mais comment recouper, comment comprendre ? Ça a été vraiment un travail de longue haleine. Puisque ça fait des années que j'étudie, que je cherche à comprendre. Et puis vraiment, la sortie du livre, ça a été vraiment la finalité de beaucoup de recherches et beaucoup de tests aussi.
- Speaker #0
Parce que quand tu parles de mémoire cellulaire, ce que j'ai trouvé super intéressant à la lecture de ton livre, c'est qu'en fait, tu remontes finalement notre rapport à l'alimentation et au corps. Tu fais le lien en le remontant à notre situation in utero, en fait.
- Speaker #1
Tout à fait. Alors vraiment, ça... Par-delà, bien évidemment, l'âme, c'est un véhicule qui n'est pas que physique. Donc l'âme, elle, elle a déjà eu des vies, elle a déjà eu des expériences. Mais quand vous arrivez dans le corps de votre mère, tout ce que vous allez vivre pendant les neuf mois de gestation, que vous allez, entre guillemets, pomper, filtrer à travers les émotions et les expériences de votre maman, déjà, ça, c'est déjà un premier socle. Et surtout, il y a un soin qui est vraiment très axé sur la naissance parce qu'on sous-évalue. l'impact et la violence qu'est notre arrivée dans ce monde. Quand on arrive et que, bim, on sort de cet environnement sécurisant et qu'on est dans cette chambre d'hôpital froide, il y a du monde, il y a du bruit, il y a de la lumière, et on n'est pas préparé pour ça.
- Speaker #0
Et ça, toi, tu proposes du coup une méthode pour pouvoir apaiser cette douleur.
- Speaker #1
Alors déjà, au-delà de la méthode complète, il y a vraiment un soin qui est axé sur ça. On va aller remonter et puis on va aller un petit peu pacifier, déprogrammer ce qui a été mis en place à ce moment-là et qui va quelque part être un petit peu la racine de notre rapport à la nourriture. Parce que quand on a peur, qu'on a froid, qu'on est mal, la première chose qu'on nous a fait, c'est « Allez, on va mettre le bébé au sein ou on va lui donner un biberon. » inconsciemment, on va aller rechercher toujours cette récompense, ce côté sécurisant avec la nourriture. Et c'est important de déprogrammer cette partie-là.
- Speaker #0
Oui, parce que tu dis qu'en fait les kilos émotionnels, c'est beaucoup plus finalement qu'un excès de poids physique. D'ailleurs, le but premier, quand on fait ta méthode en deux parties sur laquelle on va venir, Mais le but premier n'est pas forcément de perdre du poids, en fait, c'est de se réconcilier avec son corps.
- Speaker #1
C'est ça, je pense que la perte de poids, elle est vraiment recherchée par la plupart des femmes et des hommes. Mais je pense qu'il faut vraiment se mettre ça comme un objectif secondaire. Le plus important, ça va déjà être de retrouver la connexion à son corps, parce que plus on va être connecté, plus on aura envie de bouger, plus on va réussir à écouter les besoins de son corps en termes de nourriture, de satiété, de quantité. plus on aura envie de cuisiner, on sera tellement en osmose quelque part, que finalement la perte de poids c'est une conséquence de la méthode. Souvent on fait le contraire, on essaye de perdre les kilos, mais on ne s'occupe pas du tout de la partie émotionnelle, énergétique et de la reconnexion au corps. Donc en fait c'est comme s'il y avait toujours un mur invisible entre notre corps et nous, puisqu'on le force à perdre mécaniquement du poids, alors c'est faisable, vous arrêtez de manger, vous mangez des soupes, vous mangez des salades, vous allez courir 10 km par jour. Mais il y a un moment donné, cette fissure, en fait, elle est réelle, elle est là. Et elle grignote, elle grignote. Et puis après, on revient au point de départ. OK.
- Speaker #0
Et du coup, toi, tu l'abordes en deux parties, en fait. Tu parles du cycle de réparation. Donc, c'est en fait d'identifier l'émotion qui fait qu'on a ce rapport-là. Et ensuite, la deuxième partie, c'est la manifestation. C'est pour que ça puisse, en gros, se traduire par des actions, si j'ai bien compris, que tu as proposées dans ton livre.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et en fait... Est-ce que pour identifier l'émotion, on est capable de le faire tout seul ? Je pense par exemple à des personnes qui auraient vécu des traumas qui sont assez importants. Est-ce que parfois, dans le cas d'un trouble du comportement alimentaire ou quoi que ce soit, on a besoin d'un professionnel, d'un psy pour nous aider à identifier cette émotion ?
- Speaker #1
Alors si on a un problème de poids qui est « bénin » , c'est-à-dire que... La vie a fait que des fois on s'est séparé, on a eu des changements de travail, on a pris un petit peu de poids, mais ça reste vraiment plus les aléas de la vie. On va dire que la méthode peut se suffire à elle-même. Par contre, s'il y a des gros traumatismes, et souvent c'est quand même le cas quand il y a une grosse prise de poids parce que le corps reflète vraiment un peu les non-dits et tous les traumas qui n'ont pas été verbalisés, à ce moment-là, évidemment, je vous conseille toujours de faire appel à des professionnels. pour s'entourer, parce que quelque part, cette phase de réparation, elle va nécessiter de pincer les traumas, et finalement d'aller à la racine de ce qui a fait mal, pour le libérer.
- Speaker #0
Parce que selon toi, si on passe directement au fait de perdre du poids en faisant un régime assez drastique et un exercice physique, et qu'ensuite on n'a pas réglé vraiment l'émotion qui nous donnait ce rapport-là à la nourriture, la perte de poids ne pourra jamais être durable.
- Speaker #1
Non, ça ne sera pas pérenne parce que le problème ne sera pas résolu. Et puis, dès que le contrôle, donc le mental, va lâcher, chose qui va arriver tôt ou tard parce qu'on n'est pas des robots, la reconnexion au corps n'est toujours pas là. Les traumas sont toujours là. Et donc, on rebascule sur nos anciennes programmations, nos anciennes habitudes et nos parades de protection qu'on utilisait jusque-là.
- Speaker #0
Et selon toi, est-ce qu'il y a quelque chose à faire quand on éduque des jeunes enfants pour qu'ils n'aient pas de problème ? pas justement ce côté nourriture réconfort, parce que c'est vrai que dans nos sociétés quand même, souvent, il y a ce côté de, tu vois, quand on s'imagine même les exemples qu'on a dans la pop culture, tu vois, dans les films,
- Speaker #1
quand tu te fais larguer, tu manges de la glace.
- Speaker #0
T'étais là dans ton lit avec ton pot de glace.
- Speaker #1
Bridget Jones.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
oui, oui, tout à fait. Alors après, je pense que c'est quelque chose de foncièrement humain, c'est un peu viscéral, et je pense que les addictions... on ne pourra pas... Et effacer les addictions, que ce soit l'alcool, la cigarette, la nourriture. Il y a quand même une recherche d'apaisement instantané qui va toujours être viscérale par chaque personne. Quand ça ne va pas vite, on veut penser. Qu'est-ce qu'il pense ? Aller manger, boire, fumer. Donc ça, ce n'est pas trop dérangeant si c'est une attitude, en tout cas une habitude qui est faite momentanément. Ça ne va pas, tu vas manger de la glace, ce n'est pas très grave. Le problème, c'est quand... La solution momentanée devient pérenne. Et là, ça pose problème par contre.
- Speaker #0
Et en tant que parent, du coup, ou personne qui éduque les enfants, comment on peut faire pour les aider à se connecter justement à leurs émotions, à leurs sensations de satiété, tu vois, et les inviter à ne pas chercher un refuge dans l'alimentation ?
- Speaker #1
Alors déjà, les enfants, ils sont relativement intuitifs avec la nourriture. Moi, je vois ma fille, elle a bientôt 7 ans, et elle s'arrête de manger quand elle n'a pas faim. Même s'il y a des bons gâteaux, des choses qui lui donnent envie, elle a la capacité de dire « Vraiment, là, j'en veux pas. » Et vraiment, je l'encourage toujours, quand elle a plus faim, je ne la force pas. Sauf si vraiment, elle n'a rien mangé et qu'elle n'a pas des apports suffisants. Mais déjà, je pense que nous, on est une génération où nos parents nous disaient « Tu finis ton plat. » Donc déjà, il faut lever cette programmation-là. Et effectivement, il faut qu'il y ait un vrai travail émotionnel avec nos enfants, c'est-à-dire... les accompagner au niveau énergétique, émotionnel, quand ils vivent des choses difficiles, à ce que dès qu'il y a une expérience, elle soit « traitée » , parce que toute expérience qui n'est pas traitée, elle est un petit peu stockée en attente dans la mémoire cellulaire. Et donc, tant que c'est dans la mémoire cellulaire, ça tourne un peu en boucle. Et c'est là où le corps, finalement, il va aller chercher des parades de protection parce qu'il a cette information désagréable qui est en lui. Il se dit « comment je fais pour gérer ça ? » « Bon, je vais manger. » Et donc, après, c'est le cercle vicieux.
- Speaker #0
Oui, c'est comme ça qu'on commence à avoir ce que tu appelles les kilos émotionnels.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et pour s'en libérer, les premiers bienfaits qu'on ressent, j'imagine que c'est avant tout psychologique avant d'être physique.
- Speaker #1
Alors, quand on se reconnecte, on est capable de ressentir son corps. Moi, je sais que pour avoir testé la méthode, d'ailleurs, je l'ai testée en direct. J'avais dit à mes abonnés, on est le 1er janvier, je teste la méthode avec vous. Si le fruit de mon travail fonctionne, le livre sortira dans quelques mois. Si ça ne marche pas, je le retravaille. Et je l'avais vraiment fait au 1er janvier. Et j'ai instantanément ressenti, parce que comme j'ai travaillé sur l'énergie émotionnelle, j'étais reconnectée à mon corps. Et j'ai ressenti un élan du plexus, le corps qui est en mouvement, la satisfaction, la dopamine. Il y avait un mélange vraiment de tout qui faisait que la satisfaction de travailler dans la globalité, elle m'a entraînée dans une espèce d'élan général.
- Speaker #0
Et est-ce que tu trouves que ça aurait pu arriver avant avec juste les représentations qui se sont diversifiées aujourd'hui ? Par exemple, tu parlais tout à l'heure du body positive. C'est vrai que contrairement, je pense qu'on est de la même génération à peu près. C'est vrai que quand on était des jeunes filles, il n'y avait vraiment qu'un seul standard de beauté pour être considérée comme belle. Donc ça pouvait créer beaucoup de difficultés pour les jeunes filles pour se construire. C'est vrai qu'aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Du coup, on peut tout à fait être bien dans sa peau, ne pas avoir de kilos émotionnels et pour autant ne pas correspondre à une norme de minceur.
- Speaker #1
Tout à fait. Justement, dans le livre, il y a un des soins qui est intéressant puisqu'on va aller chercher sa femme idéale, sa représentation idéale. Elle est vraiment différente pour chacune. Il y a des femmes qui ont envie de révéler de la sensualité. Il y a des femmes qui ont envie d'avoir un peu plus de muscles, d'autres qui veulent justement être beaucoup plus fines. Et ça, c'est propre à chacun vu qu'il n'y a pas de critère finalement de beauté. Et chacun se sent bien aussi selon l'étape de sa vie. Peut-être que quand on est plus jeune, on a envie d'être plus en forme, mais quand on commence à vieillir, on se dit « En fait, ma vision de mon corps parfait, c'est d'être plus musclé. » Et en fait, il n'y a pas de vérité absolue. Donc le fait que maintenant, on ait tous ces spectres possibles, c'est génial parce qu'il n'y a plus de culpabilisation finalement.
- Speaker #0
Oui, c'est ça qui est super intéressant de rappeler, c'est que toi, ta méthode, c'est vraiment pour se sentir bien psychologiquement et pas pour justement répondre à des critères de minceur.
- Speaker #1
Tout à fait. D'ailleurs, je déconseille de s'affamer. J'explique toujours vraiment tout au long de la méthode. Le tout, c'est de respecter son corps.
- Speaker #0
Et tu penses que ça vient d'où ? Parce que j'ai l'impression que ça touche quand même principalement les femmes, ce manque de confiance et de reconnaissance envers notre corps, parce que c'est vrai que notre corps, il nous accompagne toute notre vie, il vit des épreuves et il se relève toujours, il arrive toujours à nous porter. Pourquoi tu penses qu'on n'arrive pas à être reconnaissante ?
- Speaker #1
Il y a une forme d'injustice qui est quand même terrible envers la femme, qui a été tellement objectisée. Et c'est vrai qu'on a toujours eu un peu, je pense, de façon inconsciente, eu ce besoin et cette envie inconsciente de plaire à l'homme. C'est-à-dire que là, la femme, elle est vraiment en train de déconstruire tout ça. Et la femme, elle a juste envie d'être qui elle est, comme les hommes savent très, très bien le faire. Parce qu'en général, les hommes, ils se remettent beaucoup moins en question sur leur physique, même au niveau du fait de vieillir. Ils vieillissent pas forcément mieux que les femmes et pourtant, ils n'ont aucun souci avec ça. En tout cas, il y a moins de chirurgie, moins de régime, moins de choses qui sont faites pour se prémunir du vieillissement. Et la femme, elle a toujours été un petit peu dans ce carcan où, attention, si tu es une femme, attention comment tu vieillis, attention à ton corps. Et là, on est en train de déconstruire, mais ça prend des générations quelque part, parce qu'on initie un travail dans une génération qui est reprise par celle d'après. Donc, ça prend du temps, mais on est en train d'y arriver, je pense. Oui,
- Speaker #0
surtout que c'est vrai qu'on est dans une société qui est super agiste. Et qui fait que les femmes, on essaie de leur mettre dans la tête qu'il y a vraiment une date de péremption.
- Speaker #1
C'est ça, exactement. Et c'est vrai que ce n'est pas que physique. Je pense que la femme s'émancipe, la femme parle. La femme, elle est en train de prendre sa place et ça va nécessiter, je pense, encore un petit peu de travail, de mise en place. Et puis d'acceptation aussi de la part des hommes qui sont vraiment en train d'évoluer sur ça et qui sont en acceptation pour, en tout cas, une grande majorité maintenant. Donc voilà, c'est quelque chose qui va plus s'étaler sur les années à venir. Mais c'est une fierté d'être précurseur et de se dire, nous, on fait partie de ces générations où on a refusé ce qui était déjà en place. Et puis, on recrée du nouveau.
- Speaker #0
Et toi, dans ta relation avec ta fille, est-ce que toute ta connaissance, ça va un petit peu modifier ce que tu vas essayer de lui dire pour son estime d'elle-même ?
- Speaker #1
Tout à fait, oui, oui. Moi, je fais hyper attention. Alors, ce n'est pas évident parce qu'il y a quand même des carcans qui existent et des choses sur lesquelles on n'a pas non plus un recul extraordinaire. Donc, on est quand même oublié de leur dire. Par exemple, je ne vais pas lui dire si tu n'as pas faim, tu jeûnes. Parce que je n'en suis pas encore à ce niveau-là de me dire je lui fais totalement confiance sur sa façon de s'alimenter. Mais j'essaye de respecter au maximum ses sensations, ce qu'elle ressent et ce qu'elle me dit. Surtout, je communique beaucoup avec elle.
- Speaker #0
Super ça, parce que je pense que c'est un petit peu la clé. tout finalement. Et il y a une pression qui est énorme, je trouve, quand on élève une jeune fille.
- Speaker #1
Et puis, elle n'est pas encore adolescente, mais c'est vrai que j'appréhende un peu. Je me dis, quand elle va grandir, quel sera son rapport à son corps ? Comment elle va se comparer aux autres ? Parce qu'on sait très bien que des complexes, il y en aura, puisque tout le monde en a quelque part. Bien sûr. Comment on va les gérer ? Ce sera peut-être l'occasion d'un nouveau livre, je ne sais pas.
- Speaker #0
Oui, sûrement. Et qu'est-ce que tu conseilles à des parents, justement, parce que tu sais, j'avais vu passer sur les réseaux sociaux qu'il y avait une trend mais bon, nos enfants ne sont pas encore concernés, ils sont trop petits, mais ça concerne plutôt les parents d'adolescents, mais où justement, les enfants devaient, dans les cours de récréation, comparer leur ventre et constater qu'après tel aliment, le ventre gonflait un petit peu donc n'en mangeait plus et s'affamait ou bien même là, le fait de mâcher sans avaler, tu sais, les aliments. C'est quand même assez terrible. C'est un peu la promotion des troubles du comportement alimentaire. Ça peut vraiment créer un fléau. Comment tu conseilles de réagir, toi qui justement a beaucoup étudié sur le fait d'avoir une relation apaisée avec son corps ? Comment tu conseilles aux parents de se positionner vis-à-vis de leur enfant ?
- Speaker #1
Alors, c'est vrai que nous, on n'est pas la génération TikTok, on n'avait pas les réseaux. Et pourtant... On a subi un petit peu tout ça, donc là, je n'imagine même pas ce que ça va être à l'adolescence. Mais je pense que pour moi, le fondement, au-delà même de la reconnexion au corps, c'est d'apporter la spiritualité ou en tout cas la sagesse à son enfant dès le plus jeune âge. C'est-à-dire que... Quand on aborde un problème, par exemple, moi des fois elle vient me voir et me dit « oui, bon elle, c'est ma copine, mais elle n'est pas gentille avec moi » au lieu de lui dire « ah oui, elle n'est pas gentille, tu ne lui parles plus, elle est vilaine » et vraiment de mentaliser un peu ça, j'essaye toujours de lui inculquer une vision très spirituelle, de lui dire « écoute, toi, il y a l'amour de soi, il y a le respect de soi, est-ce que tu arrives à verbaliser avec ton chakra-gorge ce qui ne te va pas avec elle ? » fais tes choix, si tu penses que c'est une relation toxique ou en tout cas qui est malsaine pour toi, tu t'en défais. Et au lieu de vraiment dire noir ou blanc, j'essaye de vraiment l'aider à se reconnecter à son intuition, à son ressenti, et déjà qu'elle érige aussi des valeurs, c'est-à-dire si on ne me respecte pas, ou en tout cas si ce qu'on me propose de manger un aliment m'affamait, ça ne respecte pas finalement la connexion que j'avais à mon corps, eh bien je n'y vais pas.
- Speaker #0
La confiance, c'est quelque chose qui se construit petit à petit. Mais donc, du coup, tu conseillerais de ne pas surréagir, si je comprends bien, ou comment tu te positionnerais si ça arrivait, par exemple ?
- Speaker #1
Moi, je pense qu'il faut leur donner vraiment du crédit à nos enfants. C'est-à-dire qu'ils sont capables de savoir ce qui est bon ou pas bon. Et souvent, quand ils font ça, c'est parce qu'ils suivent un peu le troupeau et qu'ils n'ont pas confiance en eux. C'est-à-dire qu'un enfant qui est vraiment sûr de lui, qui sait ce qui est bon ou pas bon pour lui, ... il ne va pas forcément suivre les autres parce qu'en fait, il connaît sa limite. Il va se dire, OK, lui, il fume là-bas, tous, ils fument. C'est vrai que c'est hyper en vogue ou alors ils font tel trend. Mais moi, en fait, je sais que ce n'est pas quelque chose qui va me servir. Donc, en fait, ma limite, elle est là. Et c'est un travail titanesque qui n'est pas forcément effectif, en tout cas, dès l'entrée à l'adolescence. Des fois, tout ce qu'on va semer comme graines, ils vont s'en rendre compte peut-être 2, 3 ans, 10 ans plus tard. Mais finalement, on n'a pas énormément de pouvoir d'action parce qu'ils ont leur libre arbitre. Donc, il faut aussi respecter les choix qu'ils feront.
- Speaker #0
Et tu penses que ça devrait, un peu tout le travail que tu as fait, être aussi enseigné à l'école ?
- Speaker #1
Évidemment, je pense qu'il y a des grosses lacunes au niveau de l'éducation sur toutes les matières en lien déjà à l'émotionnel. L'émotionnel, ça a toujours été vu comme finalement la thématique des faiblards. si tu montres tes émotions c'est que C'est que t'as pas de force, t'as pas de courage, alors que les émotions, tout le monde les vit, tout le monde les traverse. Et plus on va savoir les accueillir, et plus finalement on va être aligné. Ce sera beaucoup plus simple.
- Speaker #0
Notamment, par exemple, je pensais au personnel de cantine, tu vois. Peut-être qu'il devrait avoir une petite formation par rapport au rapport qu'il est sain d'avoir avec la nourriture. Notamment, tu vois, je sais qu'il y a encore certaines cantines qui forcent les enfants, tu vois.
- Speaker #1
Ouais, tout à fait. ça c'est une... Voilà une des raisons. Alors, ils faisaient ça, je pense, en toute bonne foi, en se disant, les enfants, il faut qu'ils mangent. Mais effectivement, on ne connaît pas du tout leurs besoins, leur estomac, etc. Donc, il y a encore, je pense, beaucoup de travail à faire pour les générations à venir.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Et donc, toi, pour se recentrer un petit peu sur les adultes, ton livre, on ne va pas détailler justement ton livre pour donner aux gens le plaisir de découvrir tous les soins par eux-mêmes quand ils l'achètent, mais ton livre, ça peut être un support. à part entière en fait pour se libérer des kilos émotionnels, pour se reconnecter à son corps.
- Speaker #1
C'est exactement ça, c'est un support et puis surtout il y a une méthodologie tout le long qui fait qu'on a juste à se laisser porter et à suivre un petit peu la méthode pour justement avoir toutes les clés, travailler de façon générale et globale sur ses kilos émotionnels.
- Speaker #0
Super, tu vas aider plus de... une personne à se reconnecter à ses émotions et à son corps ?
- Speaker #1
J'espère qu'en tout cas, elles auront la même satisfaction que moi après six mois, puisque là, ça fait six mois que j'ai appliqué la méthode. J'ai perdu un petit peu plus de 11 kilos et c'est vrai que cette reconnection, c'est un souffle de vie. On se dit, ça y est, j'ai reconnecté le puzzle.
- Speaker #0
Mon corps et mon esprit font à nouveau un.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
C'est génial. Écoute Stéphanie, je te remercie beaucoup. J'ai passé un super bon moment, que ce soit en lisant ton livre ou en discutant avec toi ce matin.
- Speaker #1
Merci beaucoup de m'avoir reçu, c'était vraiment un plaisir.
- Speaker #0
Merci à toi d'avoir répondu présente et je te dis à très bientôt.
- Speaker #1
À très bientôt, merci Pauline.
- Speaker #0
Voilà, le moment est venu de se quitter. J'espère que vous avez apprécié cet épisode. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir un nouvel invité, un nouveau parcours et se faire embarquer dans un nouveau virage. En attendant, prenez soin de vous et bonne semaine.