Description
Renouer avec le vivant
Laisser l’impromptu exister au-delà des connaissances est un désir profond qui nous anime tous en chacun. De l’onirisme à la pensée inconsciente, les initiatives liées aux projets sont pensées comme un partage culturel dans l’expérience du sensible, intrinsèquement lié à sa pratique. Ne cessant d’entretenir ce fantasme que l’homme doit t’avoir pour l’homme autant qu’à son environnement, lieu des dualités imaginaires. La compréhension du vivant au sens large est au centre de ce questionnement, de quelle manière influençons-nous notre territoire et ceux et celles qui l’environnent?
Comment la dimension imaginaire de notre relation au
monde poussent les murs de la spatialité ordinaire et cultive ainsi notre « être-habiter »?
Comment Habiter et répondre à plusieurs désirs intimes, et pour autant s’ouvrir sur l’autre, cet ailleurs?
Le travail de Camille réside dans l’ambiguïté d’une réalisation protéiforme qui arbore un rébus inspiré de sources documentaires,
scientifiques, historiques, mythologiques, cinématographiques. Son
métissage a participé à sa relation au monde et a développé une sensibilité au syncrétisme culturel et aux récits intimes de nos sociétés. Au travers de projets sur différents territoires-espaces, elle use des récits dans sa recherche qu’elle mène sur les objets vivants et non-vivants en tant que matérialisation de l’empreinte de l’homme. Sa pratique se déploie sous forme d’installations gorgées de choses où l’objet transformé, ou non se juxtaposent à la matière, à un certain esthétisme pictural où l’eccéité advient alors dans l’espace d’exposition. Les propositions in situ se réinventent à chaque fois et les éléments parfois invisibles ou paradoxalement spectaculaires n’existent qu’au travers de la perception et du récit que chacun se fait face à la chose qu’il tente de reconnaître, d’appréhender.
Dans cette quête incessante qu’elle mène sur la matérialisation de l’empreinte de l’homme, le spectateur est quant à lui libre à de multiples interprétations, si ce n’est que, la chose, presque
imperceptible pourrait être l’accordoir d’un symbole, d’une trace, comme autant de vestiges paradoxaux de la construction humaine.
Camille Franch-Guerra le 05 novembre 2023
À mon père.
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