undefined cover
undefined cover
#3 LUC PALLAVIDINO - Après YouSign, il switche pour la tech à impact cover
#3 LUC PALLAVIDINO - Après YouSign, il switche pour la tech à impact cover
Voix Conquérantes

#3 LUC PALLAVIDINO - Après YouSign, il switche pour la tech à impact

#3 LUC PALLAVIDINO - Après YouSign, il switche pour la tech à impact

43min |29/06/2025|

104

Play
undefined cover
undefined cover
#3 LUC PALLAVIDINO - Après YouSign, il switche pour la tech à impact cover
#3 LUC PALLAVIDINO - Après YouSign, il switche pour la tech à impact cover
Voix Conquérantes

#3 LUC PALLAVIDINO - Après YouSign, il switche pour la tech à impact

#3 LUC PALLAVIDINO - Après YouSign, il switche pour la tech à impact

43min |29/06/2025|

104

Play

Description

Le nom de Luc Pallavidino résonne comme une référence dans l’univers de la tech.


Il y a 13 ans, à seulement 25 ans, il co-fonde YouSign, un projet né sur les bancs de l’ENSI Caen. À l'époque, il ne le sait pas encore... mais il s'apprête à révolutionner tout un marché ! En quelques années, ce SaaS s'impose comme LA référence de la signature électronique.


Aujourd’hui, après avoir hissé sa startup parmi les plus belles scale-ups françaises, Luc ouvre un nouveau chapitre entrepreneurial : le startup studio you.switch !


Cette idée, c'est le résultat d'une prise de conscience et d'une volonté sincère :

celle de faire autrement, et de faire MIEUX.


Et une fois encore, c'est sur notre territoire que se posent les premières pierres.


Dans cet épisode inédit, vous allez découvrir les coulisses de ce tout nouveau projet. Toujours plus ambitieux et encore plus durable !


L’ambition est assumée : faire rimer innovation, performance et impact positif. Un pari osé ? À vous d'en juger... 😉

Bonne écoute !


--

👉 Pour soutenir le podcast, pensez à vous abonner, à laisser une note et un commentaire sur votre plateforme d’écoute préférée. C’est le meilleur moyen de le faire connaître !

--


💡 Retrouvez Luc Pallavidino sur LinkedIn !

Et pour en savoir plus sur you.switch, rendez-vous sur le site web ou sur la page LinkedIn.


--


📌 Dans cet épisode ont été cités :

➜ le "temple de l'innovation" MoHo,

➜ la startup caennaise Kanta,

➜ l'ENSI Caen, école d'ingénieurs

Normandie Incubation


--


🔗 Pour suivre les actualités de Caen la Mer, rendez-vous sur :

➜ Les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, X

➜ Les site web Caen la Mer et Caen Normandie Développement


--


🎙️ Voix Conquérantes, un podcast produit par Audyssée Studio pour Caen Normandie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On est clairement sur une énorme success story.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression, oui. C'était le sens de l'histoire. L'objectif, c'est de faire un switcher d'autres entreprises. On a envie de le faire, il faut se donner les moyens de le faire.

  • Speaker #0

    C'est parfait, ça, comme mot de la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Vous écoutez Voix Conquérante, un podcast original de Camp Normandie. Bonjour, nous voici de retour pour un épisode inédit de Voix Conquérante. Je suis Chloé Lenoir, et chaque mois, je vous emmène à la rencontre de celles et ceux qui font bouger notre territoire. Pour ce troisième épisode, j'ai le plaisir de partager le micro avec Luc Palavidino. Il y a 13 ans, à 25 ans seulement, Luc cofondait Usain, un projet né sur les bancs de l'Ensican, qui allait très vite devenir l'un des plus beaux succès de la tech française. A l'époque, il ne le savait pas encore, mais il venait de révolutionner le marché de la signature électronique. Entrepreneur dans l'âme, Luc n'a jamais connu le CDI. Et après plus d'une décennie à faire grandir ce qu'il décrit encore comme son « bébé » entrepreneurial, il décide il y a un an de prendre du recul, un moment charnière. Après un tel marathon professionnel, il aurait pu appuyer sur pause, mais c'était sans compter sur son envie insatiable d'entreprendre. Très vite, une nouvelle idée s'impose. Une idée guidée par la prise de conscience, une volonté sincère. Celle de faire autrement et de faire mieux. Une fois encore, tout commence sur notre territoire. C'est donc au Moho, véritable temple de l'innovation à Caen-la-Mer, que je retrouve Luc pour cet échange. Un lieu engagé, à l'image du chemin qu'il emprunte désormais. Dans cet épisode, on va parler de tech, d'engagement, de transition. Et on s'interroge, business et impact positif sont-ils vraiment compatibles ? Eh bien, je vous laisse le découvrir. Bonne écoute ! Ça enregistre.

  • Speaker #1

    Eh bien c'est parti.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode. Ce troisième épisode, je reçois au micro Luc Palavidino. Luc, je pense qu'on peut, sans trop exagérer, te qualifier de figure de l'entrepreneuriat tech à Caen, et même en France en fait. À seulement 36 ans, tu as déjà un parcours très riche. Et comme on se le disait en off, ça va être un vrai défi, je pense, de condenser 15 ans. d'entrepreneuriat, d'engagement, de conviction en 45 minutes. Mais on va essayer de relever le challenge ensemble.

  • Speaker #1

    On va essayer.

  • Speaker #0

    Trop bien. D'ailleurs, je crois savoir que tu es habituée des podcasts. Mais je crois aussi que c'est la première fois qu'on va t'entendre parler de ton nouveau projet. Un micro, en tout cas. Et ça va être l'occasion d'aborder ce chapitre, ce nouveau chapitre de ta vie d'entrepreneur. Donc, on a hâte d'en savoir plus. Je te propose de te présenter parce que je pense que tu es le mieux placé pour le faire.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous, moi je suis Luc Palavidino, j'ai 37 ans. Mon anniversaire était il y a quelques jours, mais c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Bonne année à tous.

  • Speaker #1

    Merci. Moi je suis entrepreneur depuis toujours, sorti d'école. avec une première entreprise qui s'appelle Yousign, j'imagine qu'on va en parler ensuite, et une nouvelle aventure qui s'appelle Youswitch, on reste toujours dans le You, c'est plus facile pour se souvenir. Je suis marié et papa d'une petite fille qui va bientôt avoir 3 ans. Oh,

  • Speaker #0

    trop mignon. Qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Qui s'appelle Lily.

  • Speaker #0

    Ok, coucou Lily.

  • Speaker #1

    Coucou Lily.

  • Speaker #0

    C'est ton papa au micro. Donc oui, effectivement, tu as fondé Yousign, en fait tu as toujours été entrepreneur. Si je ne me trompe pas.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est en sortie d'école de l'INSEE-CAN, donc une école d'ingénieurs qui est basée à Cannes, comme son nom l'indique.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, oui, tu as fondé Usain, cofondé, puisque tu as fondé cette entreprise avec un associé.

  • Speaker #1

    Oui, avec un associé et très bon pote qui s'appelle Antoine Louiset.

  • Speaker #0

    Alors, explique-nous un petit peu plus en quoi consiste Usain.

  • Speaker #1

    Alors, Usain, on est un des leaders européens de la signature électronique. On permet de signer n'importe quel type de contrat en ligne en quelques clics. Vous avez peut-être déjà eu affaire à nous via la signature de documents immobiliers chez un notaire, une assurance, une banque. Aujourd'hui, on est à peu près dans toutes les industries. On travaille principalement avec des TPE, PME, mais des grosses boîtes comme BPI France. On va travailler avec des boîtes comme la Caisse d'épargne, par exemple, le Crédit Agricole.

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai que la signature de document par voie électronique, ça semble être un peu enfoncer une porte ouverte aujourd'hui, j'ai envie de dire. Mais je pense que quand tu l'as créé, ce n'était pas du tout le cas. On parle de quelle année exactement ?

  • Speaker #1

    Donc on a créé la boîte en 2013, il y a 12 ans, après un peu plus de deux ans de travail en un moment de R&D. Je mets entre guillemets parce qu'il y avait de la R&D, mais aussi juste on essayait de comprendre ce qu'on faisait là.

  • Speaker #0

    Oui, parce que vous étiez super jeune.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, sorti d'école. Donc on ne savait pas vraiment ce qu'était une entreprise, on n'avait jamais travaillé sauf... en stage ou en apprentissage, on était apprentis tous les deux. On était des développeurs, donc faire du commercial, de la comptabilité, de la finance, recruter des personnes, ça, ça nous était totalement inconnu.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, gros chantier, vaste chantier.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on se dit, OK, on pense qu'on tient là une super idée, pourquoi pas se lancer plus sérieusement dans l'aventure ? Est-ce que ça s'est fait au fil de l'eau de façon très naïve ? Ou est-ce qu'au contraire, vous avez eu une vision et tout de suite une démarche entrepreneuriale ?

  • Speaker #1

    Ça a été plutôt naïf. La base, c'était un projet de fin d'études. On devait travailler sur une idée, comme si on montait une boîte. On est allé voir, dans le cadre de cette matière, Normandie Incubation, qui est l'incubateur de Normandie, qui accompagne des porteurs de projets. à développer et monter une vraie boîte, transformer ce projet en société. On est allé les voir à la base juste pour avoir une meilleure note, se dire si on a une interview de quelqu'un d'incubateur, ça va être plutôt cool. Partie de là. C'est un peu partie de là où Laurent, qui est toujours le directeur d'ailleurs, nous avait dit que c'était intéressant, que ça serait bien si on voulait le porter, de pouvoir y aller. Et tous les deux, Antoine et moi, on avait quand même la fibre entrepreneuriale. Moi, j'avais déjà essayé de monter des projets. J'avais essayé en tout cas de monter des projets entrepreneuriaux quand j'étais au lycée, même avant, je crois.

  • Speaker #0

    Des blogs, il me semble.

  • Speaker #1

    Oui, à l'époque des blogs. Des blogs qui permettaient de rentabiliser les créateurs. L'idée, c'était tu crées un blog et plus tu as de visiteurs, plus tu gagnes d'argent. Bon, ça n'a jamais marché, mais on a montré. Il y avait toujours cette envie d'entreprendre. Et là, on nous a dit qu'il y avait quelque chose, on pouvait être accompagné. On sort d'une école d'ingénieur, de développeur. C'est facile de trouver un boulot quand on est développeur. Donc, on s'est dit, on n'a rien à perdre, allons-y. Donc, c'est comme ça qu'on s'est lancé.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, en plus, avec les réseaux sociaux, les médias qui sont nombreux, on a quand même en tête des grandes figures entrepreneuriales. Et puis, l'entrepreneuriat aujourd'hui, c'est un peu en vogue. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais c'est une thématique qui est de plus en plus prisée et suivie. Il y a un peu une starification de l'entrepreneuriat. Mais est-ce que toi, à l'époque, par exemple, tu avais déjà en tête des grandes figures qui t'inspiraient ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, pas plus que ça. Et ce n'était pas forcément quelque chose qui était autant mis en valeur effectivement que maintenant. Encore moins en France, je pense. C'est arrivé un tout petit peu après, avec nous, ceux qui ont permis de mettre en lumière. C'était The Family à l'époque, avec un certain Oussama Ammar. Donc, il en fait pas mal de bien pour l'écosystème, même s'ils ont fait des choses un petit peu moins bien par la suite.

  • Speaker #0

    Et donc, oui, je fais un parallèle. Justement, tu disais encore moins en France. Et donc, sur la scène internationale, est-ce qu'il y avait des concurrents de votre idée ?

  • Speaker #1

    Oui, il y avait, il y a toujours des concurrents. et c'est Très bien comme ça, s'il n'y a pas de concurrent, il faut se poser des questions.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de marché.

  • Speaker #1

    Souvent, il n'y a pas de marché. Ou souvent, il y a des gens qui ont essayé et ça n'a pas marché. Il faut essayer de comprendre pourquoi. Et nous, en l'occurrence, ce concurrent de toujours s'appelle DocuSign. Donc, c'est un géant américain qui est énorme. Bon, à l'époque, nous, on n'avait même pas vu qu'il existait. Ça n'était pas en Europe et ça s'arrête là. Après, les solutions qui existaient à l'époque sur le marché français, étaient des solutions ultra complexes, très peu développées, très peu déployées. C'est pour ça aussi qu'on a voulu arriver. On s'est dit qu'il fallait vraiment proposer une solution qui permettait de démocratiser l'usage de la signature en la rendant la plus simple possible.

  • Speaker #0

    Donc vous avez franchi tout au long de cette aventure entrepreneuriale beaucoup d'obstacles, beaucoup d'étapes. Ça a été quoi ces grandes étapes en résumé ?

  • Speaker #1

    La première grande étape qu'on a franchie deux ans après la création, ça a été l'obtention de nos premières certifications. On est dans un domaine très réglementé. Quasiment la même chose que le domaine financier ou assurantiel, il faut des agréments. Alors ce n'est pas obligatoire, mais si on n'en a pas, c'est difficile d'exister pour la crédibilité, la confiance, en vendre la confiance. Donc l'obtention de nos premières certifications, ça a été quand même un moment assez important. C'est beaucoup de travail, ça a été beaucoup de travail, on était très fiers de ce qu'on avait réussi à faire. Et ça a permis de débloquer beaucoup de choses ensuite dans notre développement commercial. Ça a permis aussi de déclencher les premières levées de fonds qui nous ont permis de recruter et d'accélérer d'un point de vue commercial.

  • Speaker #0

    Puisque au départ, vous n'étiez que deux.

  • Speaker #1

    Oui, au départ, on n'était que deux. On a commencé à avoir des investisseurs. On a ensuite eu l'arrivée de eFounders, qui s'appelle maintenant Hexa, qui est un startup studio. J'expliquerai après ce qu'est un startup studio.

  • Speaker #0

    C'est hyper important mine de rien cette étape-là, elle est quand même structurante en fait pour la suite,

  • Speaker #1

    mais ça on va le découvrir. Voilà, des entrepreneurs qui sont arrivés pour nous accompagner au sein de la structure, qui sont brillants, ils sont à l'origine de 10% des licornes françaises, qui existent encore aujourd'hui. Donc voilà, ils sont vraiment très bons et ils nous ont permis d'apporter un renouveau dans la boîte. On a tout repensé. From scratch, comme si on commençait de zéro. Et ça faisait une boîte qui existait depuis 6-7 ans, si je ne me trompe pas. On a repensé tout le produit, la stratégie, le développement commercial, l'organisation de la boîte. Donc là, on a vraiment travaillé avec eux, leurs équipes, pour tout revoir de fond en comble. L'objectif, c'était vraiment de créer un champion européen de la signature électronique. Donc là, on commençait à avoir quand même une belle présence sur le marché français. Mais en arrivée, on était... bloqué un plafond de verre qu'on n'arrivait pas forcément à dépasser. Et ça, plus l'arrivée du Covid a fait qu'on a vraiment explosé. Ça a été vraiment un momentum assez important, puisque plein de boîtes se sont retrouvées bloquées parce qu'elles ne pouvaient pas signer tout simplement des documents. Donc quand on est dans l'immobilier, dans des secteurs dans lesquels son travail c'est de faire signer des documents, si on ne peut plus le faire en papier, en face à face, il faut bien trouver des solutions. On avait la solution.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui est fou, c'est que, j'allais dire sans le vouloir, mais non, on s'était quand même préparé depuis des années. Mais vous avez été quand même hyper visionnaire et sûrement plus que vous ne l'imaginiez puisqu'il y a eu cette fameuse pandémie en 2020 qui a un peu rebattu les cartes et accéléré tellement de choses dans les usages parce qu'effectivement, vous vous proposiez un nouvel usage. Mais on sait très bien que pour faire changer les usages, normalement, ça prend énormément de temps. Et vous, ça a été en version ultra accélérée.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On était persuadés que ça allait changer. C'était le sens de l'histoire que l'ensemble des professions passent à la signature électronique. Mais là, ça a permis d'aller un petit peu plus vite qu'il se passait. On parle de l'ordre de quelques semaines où on a, je ne sais plus les chiffres exactement, mais peut-être doublé de nombre de clients, d'utilisateurs en tout cas. Avec beaucoup de gens qui pensaient nous utiliser que pendant cette période de confinement et très peu qui ont quitté la solution parce que c'est le sens de l'histoire et puis on a un super produit tout simplement.

  • Speaker #0

    La recette était bonne et elle est toujours d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et elle est toujours bonne. Donc Usain est devenu un des plus gros acteurs au niveau européen dans un secteur dans lequel la souveraineté est de plus en plus importante aujourd'hui avec tout ce qui se passe notamment aux Etats-Unis. Donc on continue à fond notre croissance, notre développement. Aujourd'hui, c'est plusieurs dizaines de millions d'euros de revenus avec une croissance de 30-35% annuelle. Et 200 personnes réparties un petit peu partout en France et en Europe. Avec les marchés principaux qui sont la France, l'Allemagne, l'Italie et maintenant à peu près tous les pays européens.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai noté que vous aviez en tout aujourd'hui, alors en tout cas, c'est les derniers chiffres que j'ai trouvés à jour, 25 000 clients actuellement. Et j'ai adoré ce chiffre. Plus de 4 millions de signatures enregistrées chaque mois. Je trouve que c'est un chiffre assez...

  • Speaker #1

    C'est même plus maintenant que les derniers chiffres. Mais oui, c'est plusieurs millions de documents qui sont signés tous les mois.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, on est clairement sur une énorme success story.

  • Speaker #1

    Euh... Ouais, je... J'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Oui, tu as l'air assez humble,

  • Speaker #1

    donc je pense que je vais devoir le dire à ta place. Mais être très fière de ce qu'on a réussi à faire et de voir que ça continue à fond.

  • Speaker #0

    Et donc, quelle place, aujourd'hui, tu occupes chez Yousign ?

  • Speaker #1

    Moi, ça fait... Un an et demi que j'ai quitté mes fonctions opérationnelles chez Usain, donc je ne travaille plus chez Usain. Je reste actionnaire et je reste ce qu'on appelle au board, donc je fais partie des décisions stratégiques de la boîte. Mais je ne passe plus mon temps professionnel au sein de Usain.

  • Speaker #0

    Tu n'as plus les mains dans le cambouis.

  • Speaker #1

    Je n'ai plus les mains dans le cambouis et on a... mis en place une équipe vraiment incroyable pour pouvoir continuer la suite et bien meilleur que nous aujourd'hui dans ce qu'ils sont en train de faire. Bon,

  • Speaker #0

    affaire à suivre.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas de ça dont on a envie de parler le plus aujourd'hui. Là, tu as un nouveau projet. Tu as décidé de repartir de zéro. D'ailleurs, je pense qu'après Usain, tu aurais pu souffler.

  • Speaker #1

    Non ? J'ai soufflé un peu. J'ai soufflé un peu. Non, mais j'ai soufflé. Même. J'ai pris un petit peu de temps, j'ai soufflé un peu, mais on sait, parce qu'on est trois associés, relancer assez vite.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a fait switcher ? Et le terme n'est pas un hasard.

  • Speaker #1

    Donc, quand j'ai arrêté, je n'avais pas forcément envie de reprendre l'entreprenariat, parce que c'est quelque chose qui demande énormément d'énergie. J'étais un petit peu épuisé là-dedans. Mais c'est une drogue. Comme toute drogue, on y replonge assez vite. Ce que j'aime bien, et après tu vas le comprendre, c'est créer. Et là, ce qu'on est en train de faire, justement, c'est ce fameux startup studio qui permet de s'intéresser au stade des boîtes, qui est ce stade de création.

  • Speaker #0

    Et qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Donc c'est YouSwitch, qui est un startup studio à impact. Donc à impact, puisque notre objectif, c'est de créer deux boîtes par an. qui vont développer des logiciels pour accompagner la transition écologique des entreprises et la diminution des émissions carbone dans l'économie.

  • Speaker #0

    Pourquoi cette création ? Parce qu'effectivement, tu as l'air hyper animé par une énergie créative et créatrice. Tout ça, ça fait sens. Mais pourquoi aujourd'hui choisir cette thématique de l'impact, de la durabilité ? Qu'est-ce qui motive tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est euh... L'impact, toute la problématique climatique environnementale, c'est quelque chose que je connais depuis un petit moment. Je ne m'y suis jamais vraiment penché. Et c'est un petit peu, déjà grâce à Antoine, mon associé chez Usain, qui m'a amené vers ce prix de conscience. J'ai commencé à m'y intéresser après Usain. Regarder pas mal de boîtes, mon impact, ce qu'ils faisaient. Et je me suis dit qu'il fallait que si je me relançais, ça serait dans ce domaine-là. Objectif, allier ce que je savais faire, créer une boîte, entreprendre, et apporter plus de sens que de faire une boîte qui fait une super croissance. Si en plus, elle peut faire du bien pour la planète, ça paraissait assez excitant. Et si on pouvait le faire de manière exponentielle, en en créant un maximum. Là, on se disait on a peut-être quelque chose pour avoir un maximum d'impact. Donc, je dis on parce qu'on est trois associés. Alexis Michel, qui était directeur marketing chez Usain, ça fait dix ans qu'on travaille ensemble. Alexis Grou, qui lui vient d'un tout autre domaine du monde de l'associatif, du social. D'accord. Voilà, donc ça fait une belle équipe. Exactement. Et on s'est dit si on veut avoir de l'impact avec ce qu'on sait faire et on veut vraiment Faire le maximum. On peut passer tout notre temps professionnel sur ce sujet. Et en plus, si on fait ça à l'échelle, en créant un maximum de boîtes, ça peut être assez intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça permet d'allier toujours le goût du challenge, de l'entrepreneuriat, et en même temps avec une cause qui est peut-être un peu plus porteuse de sens et qui va dans la logique aussi des enjeux actuels environnementaux.

  • Speaker #1

    Exactement. Et l'objectif, c'est de faire switcher d'autres entreprises grâce au logiciel qui va leur permettre d'avancer dans cette phase de transition.

  • Speaker #0

    Comme toi, tu as pu switcher.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et il n'y a pas eu un déclic, parce que tu parles justement de cette relation avec ton associé qui t'a permis d'ouvrir les yeux progressivement. Mais est-ce qu'il y a eu un moment où tu t'es dit, waouh, non, là, ce n'est plus possible, ou j'ai un déclic ?

  • Speaker #1

    Non, c'était très progressif, peut-être. Ça a été progressif, et s'il y a un déclic, bon, ça va être assez bateau, parce que c'est souvent ça, et c'est l'arrivée de ma fille. Quand on regarde le monde, non pas par ses yeux, mais par les yeux de quelqu'un d'autre, on se dit, les problématiques, c'est sûrement pas moi qui vais le plus en avoir, c'est peut-être elle. J'ai pas envie qu'elles disent que j'ai rien fait pour...

  • Speaker #0

    Mais c'est pas du tout bateau. Quand on est jeune et autre, j'imagine qu'on a... Déjà, on est fougueux, on a plein d'idées, et puis on a une vision plus court terme. Et effectivement, avec cette dynamique de famille, on en vient à adopter une autre posture, une vision beaucoup plus long terme, avec toujours cette question en filigrane qui est quel monde je vais laisser à mon enfant, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Et donc forcément, ça a été un élément qui a renforcé d'autant plus ces convictions-là. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Parce qu'en plus, la problématique qu'on rencontre avec le numérique, c'est qu'il n'y a rien de palpable. Donc j'imagine qu'il y a encore beaucoup de citoyens... de consommateurs qui l'ignorent. Mais le numérique est hyper énergivore.

  • Speaker #1

    Oui. D'ici à 2030, les émissions du secteur numérique seront plus importantes que celles de l'aviation. C'est un des seuls secteurs qui... à des émissions qui augmentent encore. Donc, c'est un vrai sujet, d'autant plus avec l'arrivée explosive de l'IA, qui est un très gros consommateur de ressources informatiques et donc d'énergie.

  • Speaker #0

    Et donc, pour ceux qui seraient moins au fait de cette tendance-là, est-ce que tu peux expliquer exactement ce qui est énergivore et ce qui pèse autant ?

  • Speaker #1

    Plein de choses. À la base, la fabrication de ces fameux serveurs informatiques qui nécessitent tout un ensemble de ressources qui sont extraites du sol, et pas de la manière la plus propre possible. qui nécessitent du transport, qui nécessitent de l'énergie pour être utilisées, qui sont très peu recyclées. Et tout ça, c'est un système qui fait que ça émet beaucoup de ressources.

  • Speaker #0

    Oui, que ce soit lié au serveur, au data center, au transfert, au stock.

  • Speaker #1

    tout cette chaîne-là est aimée de plus en plus parce qu'on est de plus en plus consommateurs de produits informatiques.

  • Speaker #0

    Ça ne va pas aller en s'arrangeant pour le coup.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, non, ça ne va pas s'arranger.

  • Speaker #0

    Mais heureusement, il y a des entrepreneurs comme vous qui arrivent sur le marché avec des propositions nouvelles et qui ont envie de trouver des alternatives, de proposer des solutions. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur les solutions que vous allez ou que vous proposez déjà via YouSwitch ?

  • Speaker #1

    On a lancé ce fameux Startup Studio en septembre dernier, donc c'est tout nouveau. On a créé nos deux premières boîtes. La première boîte s'appelle WeKeep. Donc là, l'objectif, c'est de faire en sorte de remettre au goût du jour. la réparation des objets du quotidien. Et ce qu'on propose, c'est un outil qui permet d'équiper des réparateurs de smartphones. Aujourd'hui, c'est tout ce qui va être multimédia, électronique. Et demain, tout type de réparateur. On peut imaginer des cordonniers, réparateurs de vélos. Donc l'outil de gestion de leur boutique. Et l'objectif ensuite, ça sera de pouvoir mettre en relation un particulier qui a un besoin de réparation avec un réparateur. Faire en sorte qu'avant, quand on a un objet cassé, avant d'aller sur Amazon pour en commander un nouveau, on le fasse réparer pour sûrement beaucoup moins cher. Et surtout pour un coût environnemental beaucoup moins important.

  • Speaker #0

    Et toi qui as vécu ça à travers Usine, est-ce que tu penses que c'est la suite de l'histoire, ces réflexes-là ?

  • Speaker #1

    Je l'espère, en tout cas, on va se battre pour ça.

  • Speaker #0

    On l'espère tous.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. On est persuadés que ça doit redevenir la norme. C'est pas logique de racheter et derrière, il y a des plus belles histoires à raconter. On s'attache à l'objet. Aujourd'hui, il n'y a plus aucune attache avec les objets qu'on possède. C'est vraiment des produits d'ultra-consommation. quasiment jetables. Alors que on a un ordinateur qui est cassé, il y a moyen sûrement de le reparer pour pas cher. Pareil, un smartphone. Ces chaussures qu'on a eues et qui nous rappellent plein de souvenirs, peut-être qu'il y a moyen de les réparer ou d'en refaire autre chose. Pareil pour les meubles,

  • Speaker #0

    pour tout en fait. C'est vrai que par exemple, moi, quand je vais chez mes grands-parents, je retrouve les mêmes objets que je côtoie depuis 30 ans et ça rend à ces objets du quotidien une véritable... âme, des choses vraiment basiques comme un grippin ou que sais-je. Ils laissent une empreinte dans l'histoire, tu te dis, mais ils sont encore là.

  • Speaker #1

    Exactement. Et il y a quand même une tendance de fond. Aujourd'hui, il y a Vinted. La seconde main, c'est devenu ultra mainstream. Ça devrait bientôt dépasser l'ultra fashion en termes de volume. Backmarket, une petite boîte aussi, va faire de la seconde main. Donc la circularité commence à rentrer dans l'immeuble. dans les moeurs, dans les habitudes, et c'est une bonne chose.

  • Speaker #0

    Ok, donc en tout cas, WeKeep qui commence son aventure. Et est-ce qu'il y a un autre projet ?

  • Speaker #1

    L'autre, on ne peut pas encore... Il faudra les inviter pour en parler. Mais c'est un autre projet qui s'attaque justement à la problématique dont on a parlé juste avant, qui est celle de la... consommation des infrastructures IT des entreprises. Donc, comment faire en sorte de réduire l'énergie, la consommation et les émissions d'une application, d'une infrastructure IT.

  • Speaker #0

    En tout cas, j'ai bien noté aussi votre envie de développer deux projets par an. Donc, j'imagine qu'il y en a encore beaucoup d'autres qui arrivent.

  • Speaker #1

    On travaille sur la troisième, déjà.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça fonctionne exactement, ce Startup Studio ? Est-ce que c'est vous qui avez les idées ? en interne et qui trouvaient les bons profils pour les exécuter. Est-ce qu'on parle d'incubation en fait ?

  • Speaker #1

    Non, alors on peut souvent nous confondre avec d'autres types de structures qui vont accompagner des entrepreneurs. On n'est pas un incubateur, on n'est pas un accélérateur, on n'est pas un fonds d'investissement, on n'est pas un espace de coworking. On est un startup studio. La différence La différence, c'est la définition d'un startup studio, en tout cas celle qu'on a, parce qu'il y en a plein, c'est qu'on est déjà à l'origine des idées. On ne va pas chercher quelqu'un qui a une idée et qui voudrait être accompagné par une structure pour monter ce projet. C'est nous qui avons les idées. Donc nous, un de nos travails, c'est de réfléchir à plein de sujets, de se renseigner, d'échanger avec plein de personnes pour trouver un sujet sur lequel on va trouver qu'il y a Ben... fort potentiel d'impact environnemental, fort potentiel économique. Il faut que ça puisse devenir une grosse boîte avec beaucoup d'effets positifs sur l'environnement. Donc on réfléchit à tous ces sujets. Une fois qu'on a une idée validée, on va chercher deux entrepreneurs qui vont devenir les dirigeantes, dirigeants de cette entreprise. un ou une CEO, donc le directeur ou le directrice général qui va s'occuper plus de la partie business et un ou une CTO qui va s'occuper de la partie technique. Et ensemble, avec notre équipe, on est cinq personnes aujourd'hui, on va passer de cette idée à la transformer en une vraie entreprise qui a des clients et qui existe sur le marché.

  • Speaker #0

    Donc au début, c'est vous qui accompagnez financièrement aussi le CEO ? et le ou la Sintico ?

  • Speaker #1

    On porte une enveloppe à chaque création de boîte. Chaque boîte commence avec grosso modo 7 personnes, les 5 personnes du studio plus les 2 intelligents, de l'argent et un réseau. On travaille dans des super locaux homos. C'est important de le dire.

  • Speaker #0

    Où nous enregistrons.

  • Speaker #1

    Où on enregistre. Et on apporte également toute notre méthodologie. C'est-à-dire que nous, on est là pour... Faire en sorte que les dirigeants restent focus sur ce qu'ils ont à faire, pas sur ce qu'ils ont envie de faire. On a tous des zones où on se sent plus à l'aise que les autres. Ce qui est important, c'est de sortir de sa zone de confort justement et faire ce qu'il y a à faire à l'instant T. On va essayer de tout gérer, les mettre en relation avec les bonnes personnes.

  • Speaker #0

    s'occuper d'un maximum de travail pour qu'ils aient juste ces deux choses-là à penser. Il faut développer un produit et il faut le vendre.

  • Speaker #1

    Ok, j'aime beaucoup l'idée parce qu'au moins vous mettez à disposition votre expérience, votre expertise et ça permet, j'imagine, de faire les choses dans l'ordre et de la bonne façon. Et ça permet aussi à celles et ceux qui ont une âme entrepreneuriale de s'investir dans un projet et sans partir tout feu tout flamme, puisque ça, c'est un peu le risque aussi dans l'entrepreneuriat, de ne pas savoir par où commencer, de s'éparpiller. Et en fait, je pense qu'il y a beaucoup d'idées aussi qui meurent à cause de ça, parce qu'il y a une mauvaise priorisation des tâches.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est un point vraiment hyper important. Gagner du temps, c'est une course contre le temps, parce que chaque jour qui passe, c'est de l'argent qu'on crame souvent. Voilà, là littéralement. important de faire tout dans le bon ordre, de bien valider. Ce qu'on essaie de faire aussi, c'est d'être, en tout cas nous, assez détachés des idées. Voilà, j'ai vu beaucoup d'entrepreneurs qui peuvent se sentir, enfin, c'est presque passionnel la relation. qu'on a avec son projet d'entreprise. On appellerait son bébé. Usain, j'appelais ça mon bébé. Plus maintenant. Si, quand même un petit peu. Mais ça peut être un risque. Alors quand ça marche, tant mieux, c'est cool. Mais dans la très grande majorité des cas, ça ne marche pas. Et on s'y attache pour de mauvaises raisons. Alors que c'est beaucoup plus sain de dire stop. En fait, j'arrête, je ne vais pas me tuer. Je ne vais pas Ma santé, m'acharner, m'endetter, faire prendre des risques à ma famille. Alors que je n'ai jamais personne qui a voulu mettre un euro pour acheter ma solution, mon service.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand l'émotionnel prend le dessus sur le pragmatisme.

  • Speaker #0

    Et nous, ce qu'on fait, vu qu'on enchaîne les boîtes, on n'a pas ce côté passionnel. On essaie de rester le plus pragmatique possible. Donc si on a quelque chose où on se dit dans l'étude qu'on vient de faire il y a un petit warning peut-être qu'on va passer à la suivante sur lequel il n'y aura pas ce warning.

  • Speaker #1

    Oui complètement, parce que c'est vrai qu'on peut avoir l'impression d'avoir la meilleure idée du monde si personne n'y est réceptif c'est qu'à un moment il faut lâcher l'affaire mais quand on y tient c'est pas...

  • Speaker #0

    C'est pas facile, je dis pas que c'est facile. On est bien au contraire.

  • Speaker #1

    Et je me demandais est-ce que tu te vois comme un ovni de la tech ? Je m'explique. Le monde de la tech, la startup nation, comme on l'appelle, on la retrouve quand même principalement à Paris. On ne va pas se mentir. Et toi, tu es à Caen. Tu as lancé Yousign à Caen. D'ailleurs, est-ce que tu es canée ?

  • Speaker #0

    Non, moi, à la base, je viens du sud-ouest de la France.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Du côté d'Agen.

  • Speaker #1

    D'accord. J'ai le droit de parler des pruneaux ou pas ?

  • Speaker #0

    Voilà, au moins que tout le monde connaît ça, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    Pas de sujet. Donc, tu étais monté à Caen initialement pour ton école d'ingénieur ?

  • Speaker #0

    Oui, pour mon école d'ingénieur. Également pour ma petite amie de l'époque, qui est aujourd'hui ma femme. Merci. Merci. C'est une belle histoire.

  • Speaker #1

    Et donc oui. Donc oui, tu as commencé à Caen et tu y es toujours. Usain, c'est énormément développé. Il y a des bureaux qui sont à Paris. Et donc toi, malgré tout, tu es toujours là.

  • Speaker #0

    J'ai jamais voulu aller à Paris. J'adore Paris, je trouve que c'est la plus belle ville du monde, mais justement je veux que ça reste la plus belle ville du monde et je préfère être un touriste plutôt qu'un parisien.

  • Speaker #1

    La savourer plutôt que la subir quoi.

  • Speaker #0

    Pourtant j'ai passé beaucoup de temps là-bas, j'ai fait quelques années où je passais la moitié de la semaine à Paris. Je faisais des allers-retours tous les jours entre Caen et Paris. On n'est qu'à deux heures de centre-ville à centre ville donc ça se fait ça se fait très bien J'ai eu du mal avant d'arriver, parce que quand on vient du sud, aller dans le nord, ce n'est pas forcément facile. Mais en fait, super ville, très dynamique, proche de la mer, c'est un truc que j'ai découvert et que je kiffe. Je passe beaucoup de temps dans la mer, donc ça n'a pas trop été un sujet une fois que j'ai découvert ce qu'était vraiment la vie canaise.

  • Speaker #1

    et pourtant j'imagine qu'on t'a fait des appels du pied quand tu étais chez Usain, peut-être des actionnaires, des investisseurs ou autres qui...

  • Speaker #0

    Un petit peu au début. Après, nous, de notre côté, on a toujours eu une politique très remote friendly. Donc, le télétravail, ça a été dès la création. Tu viens, tu viens pas dans les locaux. Tant que le travail est fait, c'est bon.

  • Speaker #1

    Donc, bien avant le Covid ?

  • Speaker #0

    Oui, dès le début. C'était notre manière de travailler. Ça nous arrangeait bien, nous aussi.

  • Speaker #1

    T'as qu'à aller trouver son compte.

  • Speaker #0

    Et on a eu très rapidement des employés qui étaient à distance. Donc ça n'a pas trop été un sujet. On a plus de la moitié de l'équipe qui est en total télétravail, même un peu plus maintenant, je pense, en total télétravail. Donc ce n'est pas trop un problème.

  • Speaker #1

    Et quelle vision tu as de l'écosystème entrepreneurial à Caen, à Caen-la-Mer ? Est-ce que c'est une ville en devenir, notamment sur les domaines de la tech, du numérique ?

  • Speaker #0

    Il y a nous, il y a d'autres très belles boîtes.

  • Speaker #1

    Telles que Quanta, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui. Quelques quantas, je pensais à eux.

  • Speaker #1

    Il y a quand même des places, belle histoire aussi.

  • Speaker #0

    Bravo quantas. Bravo quantiques. Merci pour cette dédicace. Mais malheureusement, il n'y en a pas assez de quantas. Donc je pense qu'il y a beaucoup à faire. Et nous, ce qu'on veut faire avec YouSwitch, c'est vraiment faire en sorte de développer cet écosystème. Donc toutes les boîtes qu'on crée sont créées à Caen. en Normandie. On veut que les cofondatrices, cofondateurs qui nous rejoignent soient déjà installés, soit viennent s'installer ici.

  • Speaker #1

    Ok, donc vraiment qui s'imprègnent de la vie locale.

  • Speaker #0

    Voilà, on fait un peu de remote, mais passer minimum trois jours par semaine ensemble pour qu'il y ait du jus de cerveau, de l'émulation et passer de bons moments, tout simplement. et quand on passe trois jours ici, ils ne sont pas obligés de s'installer mais ça va être plus simple quand même.

  • Speaker #1

    Et donc là vous êtes basé au Moho, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ce lieu qui est quand même l'une des plateformes de l'innovation à Caen-la-Mer ?

  • Speaker #0

    Oui, et en Orpandie. Dans tout l'Ouest, on a de la chance d'avoir un lieu comme celui-ci. C'est énorme, on rencontre plein de personnes d'horizons différents. c'est super canon aussi ce qu'ils ont fait c'est quand même très agréable c'est hyper agréable d'être à venir exactement la wester station f en mieux bien entendu mais Donc nous, on est très heureux d'être ici. En plus, on a été super bien accueillis. J'invite tout le monde à venir faire un tour ici ou à venir même s'installer, travailler au Mo.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'au Mo, il y a plusieurs solutions possibles. On peut y venir travailler. de temps à autre, soit en prenant un abonnement court, moyen, long terme. On peut être dans les espaces ouverts, on peut aussi avoir un bureau fermé et puis il y a des espaces plus détente aussi puisqu'il y a des espaces de restauration. un gymnase, beaucoup d'infrastructures.

  • Speaker #0

    Un rooftop, un snack qui vient d'ouvrir. On peut travailler dans différents environnements. Ça, c'est cool. Et il y a même... Nous, on a commencé comme ça juste avant de créer un espace où on peut s'installer et travailler gratuitement. Ça, c'est bien. Pour démarrer.

  • Speaker #1

    Oui. J'avais une question aussi à te poser. Si je comprends bien, tu collabores depuis le départ avec des associés qui sont aussi tes amis. ce sont des relations qui dure dans le temps. Et ça, c'est rare aussi dans le milieu des startups. Est-ce que c'est quelque chose qui te tient à cœur, qui toi, te booste, te motive ?

  • Speaker #0

    C'est beaucoup plus simple. Je pense que ça peut être risqué, parce que si ça se passe mal, on ne perd pas qu'un associé, on perd un ami. Mais pour l'instant, ça a super bien marché. Ça a même très, très bien marché, donc c'est très cool, c'est beaucoup plus simple. et puis partager ça avec des personnes qu'on apprécie ça n'a pas de prix aussi mais il faut faire attention je ne m'attirerai pas avec n'importe quel ami non plus ils sont pourtant des très bons potes

  • Speaker #1

    vu qu'on parle perso j'ai appris dans un podcast que tu avais un loisir pas commun,

  • Speaker #0

    tu pêches en kayak de mer sur un kayak le côté sportif voilà un loisir ce loisir de la pêche que j'apprécie et ce moment en kayak où on est aussi tout seul tranquille, c'est presque un moment de méditatif exactement, donc ça allie plein de choses et on est en pleine nature donc ici c'est très cool. Il y a toujours pas forcément souvent des poissons mais il y a plein d'autres animaux. Moi je croise très souvent des phoques, des dauphins. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Donc finalement t'as pas besoin d'aller non plus... beaucoup au large pour en croiser. Non,

  • Speaker #0

    non. Et il y en a de plus en plus, donc c'est cool.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est bon signe.

  • Speaker #0

    J'espère.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas naturellement libre, mais j'imagine que ça peut être bon signe.

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, on arrive sur la fin. Je me permets encore des petites questions, mais pour le coup, ça va être des questions éclaires. Donc à toi de jouer. Est-ce que tu as un spot coup de cœur à Caen-la-Mer que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Ici, on a fait une soirée avec You Switch, la You Switch Party numéro 2, au quartier Lorge, découverte. Donc, anciennes écuries qui ont été réhabilitées. Très beau lieu, qui est très peu connu encore, je pense. Et franchement, c'est canon ce qu'ils ont fait.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une adresse gourmande à nous recommander ?

  • Speaker #0

    Donc oui, le restaurant Amalia Latino, qui est très, très cool, assez intimiste. On peut passer un très bon moment là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, on prend note. Ça me fait rire parce que c'est le troisième épisode de ce podcast et à chaque fois, j'ai tout sauf du traditionnel. Donc, j'ai eu Emmanuel Chonu qui préconise l'indien. J'ai eu Sarah Mahwene qui nous préconise le bistro basque. Et maintenant, on a le restaurant latino. Hyper éclectique tout ça. J'adore. C'est une parfaite transition pour la question This or That. Et là, la question, c'est tripes à la mode de Caen ou andouilles de Vire ?

  • Speaker #0

    Ah, facile.

  • Speaker #1

    Tu manges les deux ?

  • Speaker #0

    Je mange les deux, ouais. Pas tous les jours, mais de temps en temps. Allez, tripes à la mode de Caen.

  • Speaker #1

    Très corpore. Château de Caen ou plage du débarquement ?

  • Speaker #0

    Plage du débarquement.

  • Speaker #1

    Aurelsan ou Pierre Garnier ?

  • Speaker #0

    Aurelsan.

  • Speaker #1

    Turgoule ou Brasier ?

  • Speaker #0

    Brasier.

  • Speaker #1

    Cidre ou calva ?

  • Speaker #0

    Calva.

  • Speaker #1

    Et ville-mer ou campagne ?

  • Speaker #0

    Mer.

  • Speaker #1

    Mer, bah oui, le kayak, bien sûr. Quelle question ? N'importe quoi. Super, et bah écoute, on va finir, si tu le veux bien, sur la question signature de ce podcast. Et cette question, c'est, selon toi, c'est quoi un état d'esprit conquérant ?

  • Speaker #0

    C'est savoir aller au bout de ses idées, de ne pas se donner de... De frein, de ne pas se laisser avoir, parler oui mais j'ai envie de faire ça, oui mais tu sais, oui mais tu sais c'est pas facile parce que si t'as envie de le faire, il faut se donner les moyens de le faire. Et le plus important derrière pour être conquérant, c'est de ne pas avoir de regrets.

  • Speaker #1

    Et en fait je trouve ça chouette parce que ça va nous permettre de boucler la boucle. Puisqu'on va revenir sur le début de ce podcast où tu disais qu'au départ, vous aviez lancé Yousign avec une forme de naïveté. Est-ce que ce n'est pas ça aussi un état d'esprit conquérant finalement ? Est-ce que ce n'est pas une forme de naïveté ?

  • Speaker #0

    Si, si, si, tout à fait. Je pense que parfois, pour avancer, c'est bien d'être naïf.

  • Speaker #1

    Oui, après, il faut ouvrir les yeux quand même.

  • Speaker #0

    Il faut ouvrir les yeux, oui. Mais avoir un petit côté naïf, ça permet de faire de grandes choses.

  • Speaker #1

    C'est parfait ça comme mot de la fin. C'est pas mal. Donc on va s'arrêter là. Merci beaucoup Luc, c'était un plaisir de t'entendre sur le micro. On va souhaiter beaucoup de choses pour la suite de YouSwitch et puis on va suivre ça de très près.

  • Speaker #0

    Super, c'était très cool.

  • Speaker #1

    A très vite ! Et c'est la fin de ce troisième épisode. Merci d'être resté avec nous jusqu'au bout. J'espère sincèrement que vous avez passé un bon moment. Si vous souhaitez suivre Luc Palavidino, et connaître la suite de ces aventures, rendez-vous sur LinkedIn ou sur le site youswitch.co. Et si besoin, tous les liens utiles ont été glissés en description de cet épisode. Ce podcast vous plaît ? Que vous soyez nouveau parmi nous ou fidèle au rendez-vous, pensez à vous abonner pour ne rien manquer. Et si vous avez 30 secondes, laissez une note ou un petit commentaire. Vos retours sont précieux et nous aident vraiment à faire vivre ce projet. Sur ce, voix conquérante. s'accorde une petite pause estivale. On se retrouve dès le mois de septembre pour une nouvelle rencontre inspirante. Et j'ai déjà hâte de vous en dire plus. D'ici là, n'oubliez pas, gardez l'esprit conquérant. Bonnes vacances à toutes et à tous.

Chapters

  • Intro

    00:27

  • Qui es-tu, Luc ?

    02:15

  • YouSign, les débuts

    04:05

  • La fibre entrepreneuriale

    07:08

  • En route vers le succès

    09:04

  • Le tournant décisif

    12:12

  • Switcher pour un nouveau défi

    15:15

  • Naissance d'un startup studio

    17:00

  • Déclic & prise de conscience

    19:44

  • Numérique : quel impact ?

    21:03

  • Les solutions youswitch

    22:34

  • La méthodo youswitch

    26:10

  • Gérer son "bébé" entrepreneurial

    28:47

  • Un OVNI de la tech ?

    31:46

  • Chapter 15

    33:17

  • MoHo, mini station F !

    35:37

  • Potes & kayak de mer

    37:10

  • Questions flash

    39:02

  • L'esprit conquérant

    40:57

  • Outro

    42:26

Description

Le nom de Luc Pallavidino résonne comme une référence dans l’univers de la tech.


Il y a 13 ans, à seulement 25 ans, il co-fonde YouSign, un projet né sur les bancs de l’ENSI Caen. À l'époque, il ne le sait pas encore... mais il s'apprête à révolutionner tout un marché ! En quelques années, ce SaaS s'impose comme LA référence de la signature électronique.


Aujourd’hui, après avoir hissé sa startup parmi les plus belles scale-ups françaises, Luc ouvre un nouveau chapitre entrepreneurial : le startup studio you.switch !


Cette idée, c'est le résultat d'une prise de conscience et d'une volonté sincère :

celle de faire autrement, et de faire MIEUX.


Et une fois encore, c'est sur notre territoire que se posent les premières pierres.


Dans cet épisode inédit, vous allez découvrir les coulisses de ce tout nouveau projet. Toujours plus ambitieux et encore plus durable !


L’ambition est assumée : faire rimer innovation, performance et impact positif. Un pari osé ? À vous d'en juger... 😉

Bonne écoute !


--

👉 Pour soutenir le podcast, pensez à vous abonner, à laisser une note et un commentaire sur votre plateforme d’écoute préférée. C’est le meilleur moyen de le faire connaître !

--


💡 Retrouvez Luc Pallavidino sur LinkedIn !

Et pour en savoir plus sur you.switch, rendez-vous sur le site web ou sur la page LinkedIn.


--


📌 Dans cet épisode ont été cités :

➜ le "temple de l'innovation" MoHo,

➜ la startup caennaise Kanta,

➜ l'ENSI Caen, école d'ingénieurs

Normandie Incubation


--


🔗 Pour suivre les actualités de Caen la Mer, rendez-vous sur :

➜ Les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, X

➜ Les site web Caen la Mer et Caen Normandie Développement


--


🎙️ Voix Conquérantes, un podcast produit par Audyssée Studio pour Caen Normandie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On est clairement sur une énorme success story.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression, oui. C'était le sens de l'histoire. L'objectif, c'est de faire un switcher d'autres entreprises. On a envie de le faire, il faut se donner les moyens de le faire.

  • Speaker #0

    C'est parfait, ça, comme mot de la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Vous écoutez Voix Conquérante, un podcast original de Camp Normandie. Bonjour, nous voici de retour pour un épisode inédit de Voix Conquérante. Je suis Chloé Lenoir, et chaque mois, je vous emmène à la rencontre de celles et ceux qui font bouger notre territoire. Pour ce troisième épisode, j'ai le plaisir de partager le micro avec Luc Palavidino. Il y a 13 ans, à 25 ans seulement, Luc cofondait Usain, un projet né sur les bancs de l'Ensican, qui allait très vite devenir l'un des plus beaux succès de la tech française. A l'époque, il ne le savait pas encore, mais il venait de révolutionner le marché de la signature électronique. Entrepreneur dans l'âme, Luc n'a jamais connu le CDI. Et après plus d'une décennie à faire grandir ce qu'il décrit encore comme son « bébé » entrepreneurial, il décide il y a un an de prendre du recul, un moment charnière. Après un tel marathon professionnel, il aurait pu appuyer sur pause, mais c'était sans compter sur son envie insatiable d'entreprendre. Très vite, une nouvelle idée s'impose. Une idée guidée par la prise de conscience, une volonté sincère. Celle de faire autrement et de faire mieux. Une fois encore, tout commence sur notre territoire. C'est donc au Moho, véritable temple de l'innovation à Caen-la-Mer, que je retrouve Luc pour cet échange. Un lieu engagé, à l'image du chemin qu'il emprunte désormais. Dans cet épisode, on va parler de tech, d'engagement, de transition. Et on s'interroge, business et impact positif sont-ils vraiment compatibles ? Eh bien, je vous laisse le découvrir. Bonne écoute ! Ça enregistre.

  • Speaker #1

    Eh bien c'est parti.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode. Ce troisième épisode, je reçois au micro Luc Palavidino. Luc, je pense qu'on peut, sans trop exagérer, te qualifier de figure de l'entrepreneuriat tech à Caen, et même en France en fait. À seulement 36 ans, tu as déjà un parcours très riche. Et comme on se le disait en off, ça va être un vrai défi, je pense, de condenser 15 ans. d'entrepreneuriat, d'engagement, de conviction en 45 minutes. Mais on va essayer de relever le challenge ensemble.

  • Speaker #1

    On va essayer.

  • Speaker #0

    Trop bien. D'ailleurs, je crois savoir que tu es habituée des podcasts. Mais je crois aussi que c'est la première fois qu'on va t'entendre parler de ton nouveau projet. Un micro, en tout cas. Et ça va être l'occasion d'aborder ce chapitre, ce nouveau chapitre de ta vie d'entrepreneur. Donc, on a hâte d'en savoir plus. Je te propose de te présenter parce que je pense que tu es le mieux placé pour le faire.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous, moi je suis Luc Palavidino, j'ai 37 ans. Mon anniversaire était il y a quelques jours, mais c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Bonne année à tous.

  • Speaker #1

    Merci. Moi je suis entrepreneur depuis toujours, sorti d'école. avec une première entreprise qui s'appelle Yousign, j'imagine qu'on va en parler ensuite, et une nouvelle aventure qui s'appelle Youswitch, on reste toujours dans le You, c'est plus facile pour se souvenir. Je suis marié et papa d'une petite fille qui va bientôt avoir 3 ans. Oh,

  • Speaker #0

    trop mignon. Qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Qui s'appelle Lily.

  • Speaker #0

    Ok, coucou Lily.

  • Speaker #1

    Coucou Lily.

  • Speaker #0

    C'est ton papa au micro. Donc oui, effectivement, tu as fondé Yousign, en fait tu as toujours été entrepreneur. Si je ne me trompe pas.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est en sortie d'école de l'INSEE-CAN, donc une école d'ingénieurs qui est basée à Cannes, comme son nom l'indique.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, oui, tu as fondé Usain, cofondé, puisque tu as fondé cette entreprise avec un associé.

  • Speaker #1

    Oui, avec un associé et très bon pote qui s'appelle Antoine Louiset.

  • Speaker #0

    Alors, explique-nous un petit peu plus en quoi consiste Usain.

  • Speaker #1

    Alors, Usain, on est un des leaders européens de la signature électronique. On permet de signer n'importe quel type de contrat en ligne en quelques clics. Vous avez peut-être déjà eu affaire à nous via la signature de documents immobiliers chez un notaire, une assurance, une banque. Aujourd'hui, on est à peu près dans toutes les industries. On travaille principalement avec des TPE, PME, mais des grosses boîtes comme BPI France. On va travailler avec des boîtes comme la Caisse d'épargne, par exemple, le Crédit Agricole.

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai que la signature de document par voie électronique, ça semble être un peu enfoncer une porte ouverte aujourd'hui, j'ai envie de dire. Mais je pense que quand tu l'as créé, ce n'était pas du tout le cas. On parle de quelle année exactement ?

  • Speaker #1

    Donc on a créé la boîte en 2013, il y a 12 ans, après un peu plus de deux ans de travail en un moment de R&D. Je mets entre guillemets parce qu'il y avait de la R&D, mais aussi juste on essayait de comprendre ce qu'on faisait là.

  • Speaker #0

    Oui, parce que vous étiez super jeune.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, sorti d'école. Donc on ne savait pas vraiment ce qu'était une entreprise, on n'avait jamais travaillé sauf... en stage ou en apprentissage, on était apprentis tous les deux. On était des développeurs, donc faire du commercial, de la comptabilité, de la finance, recruter des personnes, ça, ça nous était totalement inconnu.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, gros chantier, vaste chantier.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on se dit, OK, on pense qu'on tient là une super idée, pourquoi pas se lancer plus sérieusement dans l'aventure ? Est-ce que ça s'est fait au fil de l'eau de façon très naïve ? Ou est-ce qu'au contraire, vous avez eu une vision et tout de suite une démarche entrepreneuriale ?

  • Speaker #1

    Ça a été plutôt naïf. La base, c'était un projet de fin d'études. On devait travailler sur une idée, comme si on montait une boîte. On est allé voir, dans le cadre de cette matière, Normandie Incubation, qui est l'incubateur de Normandie, qui accompagne des porteurs de projets. à développer et monter une vraie boîte, transformer ce projet en société. On est allé les voir à la base juste pour avoir une meilleure note, se dire si on a une interview de quelqu'un d'incubateur, ça va être plutôt cool. Partie de là. C'est un peu partie de là où Laurent, qui est toujours le directeur d'ailleurs, nous avait dit que c'était intéressant, que ça serait bien si on voulait le porter, de pouvoir y aller. Et tous les deux, Antoine et moi, on avait quand même la fibre entrepreneuriale. Moi, j'avais déjà essayé de monter des projets. J'avais essayé en tout cas de monter des projets entrepreneuriaux quand j'étais au lycée, même avant, je crois.

  • Speaker #0

    Des blogs, il me semble.

  • Speaker #1

    Oui, à l'époque des blogs. Des blogs qui permettaient de rentabiliser les créateurs. L'idée, c'était tu crées un blog et plus tu as de visiteurs, plus tu gagnes d'argent. Bon, ça n'a jamais marché, mais on a montré. Il y avait toujours cette envie d'entreprendre. Et là, on nous a dit qu'il y avait quelque chose, on pouvait être accompagné. On sort d'une école d'ingénieur, de développeur. C'est facile de trouver un boulot quand on est développeur. Donc, on s'est dit, on n'a rien à perdre, allons-y. Donc, c'est comme ça qu'on s'est lancé.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, en plus, avec les réseaux sociaux, les médias qui sont nombreux, on a quand même en tête des grandes figures entrepreneuriales. Et puis, l'entrepreneuriat aujourd'hui, c'est un peu en vogue. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais c'est une thématique qui est de plus en plus prisée et suivie. Il y a un peu une starification de l'entrepreneuriat. Mais est-ce que toi, à l'époque, par exemple, tu avais déjà en tête des grandes figures qui t'inspiraient ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, pas plus que ça. Et ce n'était pas forcément quelque chose qui était autant mis en valeur effectivement que maintenant. Encore moins en France, je pense. C'est arrivé un tout petit peu après, avec nous, ceux qui ont permis de mettre en lumière. C'était The Family à l'époque, avec un certain Oussama Ammar. Donc, il en fait pas mal de bien pour l'écosystème, même s'ils ont fait des choses un petit peu moins bien par la suite.

  • Speaker #0

    Et donc, oui, je fais un parallèle. Justement, tu disais encore moins en France. Et donc, sur la scène internationale, est-ce qu'il y avait des concurrents de votre idée ?

  • Speaker #1

    Oui, il y avait, il y a toujours des concurrents. et c'est Très bien comme ça, s'il n'y a pas de concurrent, il faut se poser des questions.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de marché.

  • Speaker #1

    Souvent, il n'y a pas de marché. Ou souvent, il y a des gens qui ont essayé et ça n'a pas marché. Il faut essayer de comprendre pourquoi. Et nous, en l'occurrence, ce concurrent de toujours s'appelle DocuSign. Donc, c'est un géant américain qui est énorme. Bon, à l'époque, nous, on n'avait même pas vu qu'il existait. Ça n'était pas en Europe et ça s'arrête là. Après, les solutions qui existaient à l'époque sur le marché français, étaient des solutions ultra complexes, très peu développées, très peu déployées. C'est pour ça aussi qu'on a voulu arriver. On s'est dit qu'il fallait vraiment proposer une solution qui permettait de démocratiser l'usage de la signature en la rendant la plus simple possible.

  • Speaker #0

    Donc vous avez franchi tout au long de cette aventure entrepreneuriale beaucoup d'obstacles, beaucoup d'étapes. Ça a été quoi ces grandes étapes en résumé ?

  • Speaker #1

    La première grande étape qu'on a franchie deux ans après la création, ça a été l'obtention de nos premières certifications. On est dans un domaine très réglementé. Quasiment la même chose que le domaine financier ou assurantiel, il faut des agréments. Alors ce n'est pas obligatoire, mais si on n'en a pas, c'est difficile d'exister pour la crédibilité, la confiance, en vendre la confiance. Donc l'obtention de nos premières certifications, ça a été quand même un moment assez important. C'est beaucoup de travail, ça a été beaucoup de travail, on était très fiers de ce qu'on avait réussi à faire. Et ça a permis de débloquer beaucoup de choses ensuite dans notre développement commercial. Ça a permis aussi de déclencher les premières levées de fonds qui nous ont permis de recruter et d'accélérer d'un point de vue commercial.

  • Speaker #0

    Puisque au départ, vous n'étiez que deux.

  • Speaker #1

    Oui, au départ, on n'était que deux. On a commencé à avoir des investisseurs. On a ensuite eu l'arrivée de eFounders, qui s'appelle maintenant Hexa, qui est un startup studio. J'expliquerai après ce qu'est un startup studio.

  • Speaker #0

    C'est hyper important mine de rien cette étape-là, elle est quand même structurante en fait pour la suite,

  • Speaker #1

    mais ça on va le découvrir. Voilà, des entrepreneurs qui sont arrivés pour nous accompagner au sein de la structure, qui sont brillants, ils sont à l'origine de 10% des licornes françaises, qui existent encore aujourd'hui. Donc voilà, ils sont vraiment très bons et ils nous ont permis d'apporter un renouveau dans la boîte. On a tout repensé. From scratch, comme si on commençait de zéro. Et ça faisait une boîte qui existait depuis 6-7 ans, si je ne me trompe pas. On a repensé tout le produit, la stratégie, le développement commercial, l'organisation de la boîte. Donc là, on a vraiment travaillé avec eux, leurs équipes, pour tout revoir de fond en comble. L'objectif, c'était vraiment de créer un champion européen de la signature électronique. Donc là, on commençait à avoir quand même une belle présence sur le marché français. Mais en arrivée, on était... bloqué un plafond de verre qu'on n'arrivait pas forcément à dépasser. Et ça, plus l'arrivée du Covid a fait qu'on a vraiment explosé. Ça a été vraiment un momentum assez important, puisque plein de boîtes se sont retrouvées bloquées parce qu'elles ne pouvaient pas signer tout simplement des documents. Donc quand on est dans l'immobilier, dans des secteurs dans lesquels son travail c'est de faire signer des documents, si on ne peut plus le faire en papier, en face à face, il faut bien trouver des solutions. On avait la solution.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui est fou, c'est que, j'allais dire sans le vouloir, mais non, on s'était quand même préparé depuis des années. Mais vous avez été quand même hyper visionnaire et sûrement plus que vous ne l'imaginiez puisqu'il y a eu cette fameuse pandémie en 2020 qui a un peu rebattu les cartes et accéléré tellement de choses dans les usages parce qu'effectivement, vous vous proposiez un nouvel usage. Mais on sait très bien que pour faire changer les usages, normalement, ça prend énormément de temps. Et vous, ça a été en version ultra accélérée.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On était persuadés que ça allait changer. C'était le sens de l'histoire que l'ensemble des professions passent à la signature électronique. Mais là, ça a permis d'aller un petit peu plus vite qu'il se passait. On parle de l'ordre de quelques semaines où on a, je ne sais plus les chiffres exactement, mais peut-être doublé de nombre de clients, d'utilisateurs en tout cas. Avec beaucoup de gens qui pensaient nous utiliser que pendant cette période de confinement et très peu qui ont quitté la solution parce que c'est le sens de l'histoire et puis on a un super produit tout simplement.

  • Speaker #0

    La recette était bonne et elle est toujours d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et elle est toujours bonne. Donc Usain est devenu un des plus gros acteurs au niveau européen dans un secteur dans lequel la souveraineté est de plus en plus importante aujourd'hui avec tout ce qui se passe notamment aux Etats-Unis. Donc on continue à fond notre croissance, notre développement. Aujourd'hui, c'est plusieurs dizaines de millions d'euros de revenus avec une croissance de 30-35% annuelle. Et 200 personnes réparties un petit peu partout en France et en Europe. Avec les marchés principaux qui sont la France, l'Allemagne, l'Italie et maintenant à peu près tous les pays européens.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai noté que vous aviez en tout aujourd'hui, alors en tout cas, c'est les derniers chiffres que j'ai trouvés à jour, 25 000 clients actuellement. Et j'ai adoré ce chiffre. Plus de 4 millions de signatures enregistrées chaque mois. Je trouve que c'est un chiffre assez...

  • Speaker #1

    C'est même plus maintenant que les derniers chiffres. Mais oui, c'est plusieurs millions de documents qui sont signés tous les mois.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, on est clairement sur une énorme success story.

  • Speaker #1

    Euh... Ouais, je... J'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Oui, tu as l'air assez humble,

  • Speaker #1

    donc je pense que je vais devoir le dire à ta place. Mais être très fière de ce qu'on a réussi à faire et de voir que ça continue à fond.

  • Speaker #0

    Et donc, quelle place, aujourd'hui, tu occupes chez Yousign ?

  • Speaker #1

    Moi, ça fait... Un an et demi que j'ai quitté mes fonctions opérationnelles chez Usain, donc je ne travaille plus chez Usain. Je reste actionnaire et je reste ce qu'on appelle au board, donc je fais partie des décisions stratégiques de la boîte. Mais je ne passe plus mon temps professionnel au sein de Usain.

  • Speaker #0

    Tu n'as plus les mains dans le cambouis.

  • Speaker #1

    Je n'ai plus les mains dans le cambouis et on a... mis en place une équipe vraiment incroyable pour pouvoir continuer la suite et bien meilleur que nous aujourd'hui dans ce qu'ils sont en train de faire. Bon,

  • Speaker #0

    affaire à suivre.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas de ça dont on a envie de parler le plus aujourd'hui. Là, tu as un nouveau projet. Tu as décidé de repartir de zéro. D'ailleurs, je pense qu'après Usain, tu aurais pu souffler.

  • Speaker #1

    Non ? J'ai soufflé un peu. J'ai soufflé un peu. Non, mais j'ai soufflé. Même. J'ai pris un petit peu de temps, j'ai soufflé un peu, mais on sait, parce qu'on est trois associés, relancer assez vite.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a fait switcher ? Et le terme n'est pas un hasard.

  • Speaker #1

    Donc, quand j'ai arrêté, je n'avais pas forcément envie de reprendre l'entreprenariat, parce que c'est quelque chose qui demande énormément d'énergie. J'étais un petit peu épuisé là-dedans. Mais c'est une drogue. Comme toute drogue, on y replonge assez vite. Ce que j'aime bien, et après tu vas le comprendre, c'est créer. Et là, ce qu'on est en train de faire, justement, c'est ce fameux startup studio qui permet de s'intéresser au stade des boîtes, qui est ce stade de création.

  • Speaker #0

    Et qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Donc c'est YouSwitch, qui est un startup studio à impact. Donc à impact, puisque notre objectif, c'est de créer deux boîtes par an. qui vont développer des logiciels pour accompagner la transition écologique des entreprises et la diminution des émissions carbone dans l'économie.

  • Speaker #0

    Pourquoi cette création ? Parce qu'effectivement, tu as l'air hyper animé par une énergie créative et créatrice. Tout ça, ça fait sens. Mais pourquoi aujourd'hui choisir cette thématique de l'impact, de la durabilité ? Qu'est-ce qui motive tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est euh... L'impact, toute la problématique climatique environnementale, c'est quelque chose que je connais depuis un petit moment. Je ne m'y suis jamais vraiment penché. Et c'est un petit peu, déjà grâce à Antoine, mon associé chez Usain, qui m'a amené vers ce prix de conscience. J'ai commencé à m'y intéresser après Usain. Regarder pas mal de boîtes, mon impact, ce qu'ils faisaient. Et je me suis dit qu'il fallait que si je me relançais, ça serait dans ce domaine-là. Objectif, allier ce que je savais faire, créer une boîte, entreprendre, et apporter plus de sens que de faire une boîte qui fait une super croissance. Si en plus, elle peut faire du bien pour la planète, ça paraissait assez excitant. Et si on pouvait le faire de manière exponentielle, en en créant un maximum. Là, on se disait on a peut-être quelque chose pour avoir un maximum d'impact. Donc, je dis on parce qu'on est trois associés. Alexis Michel, qui était directeur marketing chez Usain, ça fait dix ans qu'on travaille ensemble. Alexis Grou, qui lui vient d'un tout autre domaine du monde de l'associatif, du social. D'accord. Voilà, donc ça fait une belle équipe. Exactement. Et on s'est dit si on veut avoir de l'impact avec ce qu'on sait faire et on veut vraiment Faire le maximum. On peut passer tout notre temps professionnel sur ce sujet. Et en plus, si on fait ça à l'échelle, en créant un maximum de boîtes, ça peut être assez intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça permet d'allier toujours le goût du challenge, de l'entrepreneuriat, et en même temps avec une cause qui est peut-être un peu plus porteuse de sens et qui va dans la logique aussi des enjeux actuels environnementaux.

  • Speaker #1

    Exactement. Et l'objectif, c'est de faire switcher d'autres entreprises grâce au logiciel qui va leur permettre d'avancer dans cette phase de transition.

  • Speaker #0

    Comme toi, tu as pu switcher.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et il n'y a pas eu un déclic, parce que tu parles justement de cette relation avec ton associé qui t'a permis d'ouvrir les yeux progressivement. Mais est-ce qu'il y a eu un moment où tu t'es dit, waouh, non, là, ce n'est plus possible, ou j'ai un déclic ?

  • Speaker #1

    Non, c'était très progressif, peut-être. Ça a été progressif, et s'il y a un déclic, bon, ça va être assez bateau, parce que c'est souvent ça, et c'est l'arrivée de ma fille. Quand on regarde le monde, non pas par ses yeux, mais par les yeux de quelqu'un d'autre, on se dit, les problématiques, c'est sûrement pas moi qui vais le plus en avoir, c'est peut-être elle. J'ai pas envie qu'elles disent que j'ai rien fait pour...

  • Speaker #0

    Mais c'est pas du tout bateau. Quand on est jeune et autre, j'imagine qu'on a... Déjà, on est fougueux, on a plein d'idées, et puis on a une vision plus court terme. Et effectivement, avec cette dynamique de famille, on en vient à adopter une autre posture, une vision beaucoup plus long terme, avec toujours cette question en filigrane qui est quel monde je vais laisser à mon enfant, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Et donc forcément, ça a été un élément qui a renforcé d'autant plus ces convictions-là. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Parce qu'en plus, la problématique qu'on rencontre avec le numérique, c'est qu'il n'y a rien de palpable. Donc j'imagine qu'il y a encore beaucoup de citoyens... de consommateurs qui l'ignorent. Mais le numérique est hyper énergivore.

  • Speaker #1

    Oui. D'ici à 2030, les émissions du secteur numérique seront plus importantes que celles de l'aviation. C'est un des seuls secteurs qui... à des émissions qui augmentent encore. Donc, c'est un vrai sujet, d'autant plus avec l'arrivée explosive de l'IA, qui est un très gros consommateur de ressources informatiques et donc d'énergie.

  • Speaker #0

    Et donc, pour ceux qui seraient moins au fait de cette tendance-là, est-ce que tu peux expliquer exactement ce qui est énergivore et ce qui pèse autant ?

  • Speaker #1

    Plein de choses. À la base, la fabrication de ces fameux serveurs informatiques qui nécessitent tout un ensemble de ressources qui sont extraites du sol, et pas de la manière la plus propre possible. qui nécessitent du transport, qui nécessitent de l'énergie pour être utilisées, qui sont très peu recyclées. Et tout ça, c'est un système qui fait que ça émet beaucoup de ressources.

  • Speaker #0

    Oui, que ce soit lié au serveur, au data center, au transfert, au stock.

  • Speaker #1

    tout cette chaîne-là est aimée de plus en plus parce qu'on est de plus en plus consommateurs de produits informatiques.

  • Speaker #0

    Ça ne va pas aller en s'arrangeant pour le coup.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, non, ça ne va pas s'arranger.

  • Speaker #0

    Mais heureusement, il y a des entrepreneurs comme vous qui arrivent sur le marché avec des propositions nouvelles et qui ont envie de trouver des alternatives, de proposer des solutions. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur les solutions que vous allez ou que vous proposez déjà via YouSwitch ?

  • Speaker #1

    On a lancé ce fameux Startup Studio en septembre dernier, donc c'est tout nouveau. On a créé nos deux premières boîtes. La première boîte s'appelle WeKeep. Donc là, l'objectif, c'est de faire en sorte de remettre au goût du jour. la réparation des objets du quotidien. Et ce qu'on propose, c'est un outil qui permet d'équiper des réparateurs de smartphones. Aujourd'hui, c'est tout ce qui va être multimédia, électronique. Et demain, tout type de réparateur. On peut imaginer des cordonniers, réparateurs de vélos. Donc l'outil de gestion de leur boutique. Et l'objectif ensuite, ça sera de pouvoir mettre en relation un particulier qui a un besoin de réparation avec un réparateur. Faire en sorte qu'avant, quand on a un objet cassé, avant d'aller sur Amazon pour en commander un nouveau, on le fasse réparer pour sûrement beaucoup moins cher. Et surtout pour un coût environnemental beaucoup moins important.

  • Speaker #0

    Et toi qui as vécu ça à travers Usine, est-ce que tu penses que c'est la suite de l'histoire, ces réflexes-là ?

  • Speaker #1

    Je l'espère, en tout cas, on va se battre pour ça.

  • Speaker #0

    On l'espère tous.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. On est persuadés que ça doit redevenir la norme. C'est pas logique de racheter et derrière, il y a des plus belles histoires à raconter. On s'attache à l'objet. Aujourd'hui, il n'y a plus aucune attache avec les objets qu'on possède. C'est vraiment des produits d'ultra-consommation. quasiment jetables. Alors que on a un ordinateur qui est cassé, il y a moyen sûrement de le reparer pour pas cher. Pareil, un smartphone. Ces chaussures qu'on a eues et qui nous rappellent plein de souvenirs, peut-être qu'il y a moyen de les réparer ou d'en refaire autre chose. Pareil pour les meubles,

  • Speaker #0

    pour tout en fait. C'est vrai que par exemple, moi, quand je vais chez mes grands-parents, je retrouve les mêmes objets que je côtoie depuis 30 ans et ça rend à ces objets du quotidien une véritable... âme, des choses vraiment basiques comme un grippin ou que sais-je. Ils laissent une empreinte dans l'histoire, tu te dis, mais ils sont encore là.

  • Speaker #1

    Exactement. Et il y a quand même une tendance de fond. Aujourd'hui, il y a Vinted. La seconde main, c'est devenu ultra mainstream. Ça devrait bientôt dépasser l'ultra fashion en termes de volume. Backmarket, une petite boîte aussi, va faire de la seconde main. Donc la circularité commence à rentrer dans l'immeuble. dans les moeurs, dans les habitudes, et c'est une bonne chose.

  • Speaker #0

    Ok, donc en tout cas, WeKeep qui commence son aventure. Et est-ce qu'il y a un autre projet ?

  • Speaker #1

    L'autre, on ne peut pas encore... Il faudra les inviter pour en parler. Mais c'est un autre projet qui s'attaque justement à la problématique dont on a parlé juste avant, qui est celle de la... consommation des infrastructures IT des entreprises. Donc, comment faire en sorte de réduire l'énergie, la consommation et les émissions d'une application, d'une infrastructure IT.

  • Speaker #0

    En tout cas, j'ai bien noté aussi votre envie de développer deux projets par an. Donc, j'imagine qu'il y en a encore beaucoup d'autres qui arrivent.

  • Speaker #1

    On travaille sur la troisième, déjà.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça fonctionne exactement, ce Startup Studio ? Est-ce que c'est vous qui avez les idées ? en interne et qui trouvaient les bons profils pour les exécuter. Est-ce qu'on parle d'incubation en fait ?

  • Speaker #1

    Non, alors on peut souvent nous confondre avec d'autres types de structures qui vont accompagner des entrepreneurs. On n'est pas un incubateur, on n'est pas un accélérateur, on n'est pas un fonds d'investissement, on n'est pas un espace de coworking. On est un startup studio. La différence La différence, c'est la définition d'un startup studio, en tout cas celle qu'on a, parce qu'il y en a plein, c'est qu'on est déjà à l'origine des idées. On ne va pas chercher quelqu'un qui a une idée et qui voudrait être accompagné par une structure pour monter ce projet. C'est nous qui avons les idées. Donc nous, un de nos travails, c'est de réfléchir à plein de sujets, de se renseigner, d'échanger avec plein de personnes pour trouver un sujet sur lequel on va trouver qu'il y a Ben... fort potentiel d'impact environnemental, fort potentiel économique. Il faut que ça puisse devenir une grosse boîte avec beaucoup d'effets positifs sur l'environnement. Donc on réfléchit à tous ces sujets. Une fois qu'on a une idée validée, on va chercher deux entrepreneurs qui vont devenir les dirigeantes, dirigeants de cette entreprise. un ou une CEO, donc le directeur ou le directrice général qui va s'occuper plus de la partie business et un ou une CTO qui va s'occuper de la partie technique. Et ensemble, avec notre équipe, on est cinq personnes aujourd'hui, on va passer de cette idée à la transformer en une vraie entreprise qui a des clients et qui existe sur le marché.

  • Speaker #0

    Donc au début, c'est vous qui accompagnez financièrement aussi le CEO ? et le ou la Sintico ?

  • Speaker #1

    On porte une enveloppe à chaque création de boîte. Chaque boîte commence avec grosso modo 7 personnes, les 5 personnes du studio plus les 2 intelligents, de l'argent et un réseau. On travaille dans des super locaux homos. C'est important de le dire.

  • Speaker #0

    Où nous enregistrons.

  • Speaker #1

    Où on enregistre. Et on apporte également toute notre méthodologie. C'est-à-dire que nous, on est là pour... Faire en sorte que les dirigeants restent focus sur ce qu'ils ont à faire, pas sur ce qu'ils ont envie de faire. On a tous des zones où on se sent plus à l'aise que les autres. Ce qui est important, c'est de sortir de sa zone de confort justement et faire ce qu'il y a à faire à l'instant T. On va essayer de tout gérer, les mettre en relation avec les bonnes personnes.

  • Speaker #0

    s'occuper d'un maximum de travail pour qu'ils aient juste ces deux choses-là à penser. Il faut développer un produit et il faut le vendre.

  • Speaker #1

    Ok, j'aime beaucoup l'idée parce qu'au moins vous mettez à disposition votre expérience, votre expertise et ça permet, j'imagine, de faire les choses dans l'ordre et de la bonne façon. Et ça permet aussi à celles et ceux qui ont une âme entrepreneuriale de s'investir dans un projet et sans partir tout feu tout flamme, puisque ça, c'est un peu le risque aussi dans l'entrepreneuriat, de ne pas savoir par où commencer, de s'éparpiller. Et en fait, je pense qu'il y a beaucoup d'idées aussi qui meurent à cause de ça, parce qu'il y a une mauvaise priorisation des tâches.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est un point vraiment hyper important. Gagner du temps, c'est une course contre le temps, parce que chaque jour qui passe, c'est de l'argent qu'on crame souvent. Voilà, là littéralement. important de faire tout dans le bon ordre, de bien valider. Ce qu'on essaie de faire aussi, c'est d'être, en tout cas nous, assez détachés des idées. Voilà, j'ai vu beaucoup d'entrepreneurs qui peuvent se sentir, enfin, c'est presque passionnel la relation. qu'on a avec son projet d'entreprise. On appellerait son bébé. Usain, j'appelais ça mon bébé. Plus maintenant. Si, quand même un petit peu. Mais ça peut être un risque. Alors quand ça marche, tant mieux, c'est cool. Mais dans la très grande majorité des cas, ça ne marche pas. Et on s'y attache pour de mauvaises raisons. Alors que c'est beaucoup plus sain de dire stop. En fait, j'arrête, je ne vais pas me tuer. Je ne vais pas Ma santé, m'acharner, m'endetter, faire prendre des risques à ma famille. Alors que je n'ai jamais personne qui a voulu mettre un euro pour acheter ma solution, mon service.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand l'émotionnel prend le dessus sur le pragmatisme.

  • Speaker #0

    Et nous, ce qu'on fait, vu qu'on enchaîne les boîtes, on n'a pas ce côté passionnel. On essaie de rester le plus pragmatique possible. Donc si on a quelque chose où on se dit dans l'étude qu'on vient de faire il y a un petit warning peut-être qu'on va passer à la suivante sur lequel il n'y aura pas ce warning.

  • Speaker #1

    Oui complètement, parce que c'est vrai qu'on peut avoir l'impression d'avoir la meilleure idée du monde si personne n'y est réceptif c'est qu'à un moment il faut lâcher l'affaire mais quand on y tient c'est pas...

  • Speaker #0

    C'est pas facile, je dis pas que c'est facile. On est bien au contraire.

  • Speaker #1

    Et je me demandais est-ce que tu te vois comme un ovni de la tech ? Je m'explique. Le monde de la tech, la startup nation, comme on l'appelle, on la retrouve quand même principalement à Paris. On ne va pas se mentir. Et toi, tu es à Caen. Tu as lancé Yousign à Caen. D'ailleurs, est-ce que tu es canée ?

  • Speaker #0

    Non, moi, à la base, je viens du sud-ouest de la France.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Du côté d'Agen.

  • Speaker #1

    D'accord. J'ai le droit de parler des pruneaux ou pas ?

  • Speaker #0

    Voilà, au moins que tout le monde connaît ça, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    Pas de sujet. Donc, tu étais monté à Caen initialement pour ton école d'ingénieur ?

  • Speaker #0

    Oui, pour mon école d'ingénieur. Également pour ma petite amie de l'époque, qui est aujourd'hui ma femme. Merci. Merci. C'est une belle histoire.

  • Speaker #1

    Et donc oui. Donc oui, tu as commencé à Caen et tu y es toujours. Usain, c'est énormément développé. Il y a des bureaux qui sont à Paris. Et donc toi, malgré tout, tu es toujours là.

  • Speaker #0

    J'ai jamais voulu aller à Paris. J'adore Paris, je trouve que c'est la plus belle ville du monde, mais justement je veux que ça reste la plus belle ville du monde et je préfère être un touriste plutôt qu'un parisien.

  • Speaker #1

    La savourer plutôt que la subir quoi.

  • Speaker #0

    Pourtant j'ai passé beaucoup de temps là-bas, j'ai fait quelques années où je passais la moitié de la semaine à Paris. Je faisais des allers-retours tous les jours entre Caen et Paris. On n'est qu'à deux heures de centre-ville à centre ville donc ça se fait ça se fait très bien J'ai eu du mal avant d'arriver, parce que quand on vient du sud, aller dans le nord, ce n'est pas forcément facile. Mais en fait, super ville, très dynamique, proche de la mer, c'est un truc que j'ai découvert et que je kiffe. Je passe beaucoup de temps dans la mer, donc ça n'a pas trop été un sujet une fois que j'ai découvert ce qu'était vraiment la vie canaise.

  • Speaker #1

    et pourtant j'imagine qu'on t'a fait des appels du pied quand tu étais chez Usain, peut-être des actionnaires, des investisseurs ou autres qui...

  • Speaker #0

    Un petit peu au début. Après, nous, de notre côté, on a toujours eu une politique très remote friendly. Donc, le télétravail, ça a été dès la création. Tu viens, tu viens pas dans les locaux. Tant que le travail est fait, c'est bon.

  • Speaker #1

    Donc, bien avant le Covid ?

  • Speaker #0

    Oui, dès le début. C'était notre manière de travailler. Ça nous arrangeait bien, nous aussi.

  • Speaker #1

    T'as qu'à aller trouver son compte.

  • Speaker #0

    Et on a eu très rapidement des employés qui étaient à distance. Donc ça n'a pas trop été un sujet. On a plus de la moitié de l'équipe qui est en total télétravail, même un peu plus maintenant, je pense, en total télétravail. Donc ce n'est pas trop un problème.

  • Speaker #1

    Et quelle vision tu as de l'écosystème entrepreneurial à Caen, à Caen-la-Mer ? Est-ce que c'est une ville en devenir, notamment sur les domaines de la tech, du numérique ?

  • Speaker #0

    Il y a nous, il y a d'autres très belles boîtes.

  • Speaker #1

    Telles que Quanta, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui. Quelques quantas, je pensais à eux.

  • Speaker #1

    Il y a quand même des places, belle histoire aussi.

  • Speaker #0

    Bravo quantas. Bravo quantiques. Merci pour cette dédicace. Mais malheureusement, il n'y en a pas assez de quantas. Donc je pense qu'il y a beaucoup à faire. Et nous, ce qu'on veut faire avec YouSwitch, c'est vraiment faire en sorte de développer cet écosystème. Donc toutes les boîtes qu'on crée sont créées à Caen. en Normandie. On veut que les cofondatrices, cofondateurs qui nous rejoignent soient déjà installés, soit viennent s'installer ici.

  • Speaker #1

    Ok, donc vraiment qui s'imprègnent de la vie locale.

  • Speaker #0

    Voilà, on fait un peu de remote, mais passer minimum trois jours par semaine ensemble pour qu'il y ait du jus de cerveau, de l'émulation et passer de bons moments, tout simplement. et quand on passe trois jours ici, ils ne sont pas obligés de s'installer mais ça va être plus simple quand même.

  • Speaker #1

    Et donc là vous êtes basé au Moho, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ce lieu qui est quand même l'une des plateformes de l'innovation à Caen-la-Mer ?

  • Speaker #0

    Oui, et en Orpandie. Dans tout l'Ouest, on a de la chance d'avoir un lieu comme celui-ci. C'est énorme, on rencontre plein de personnes d'horizons différents. c'est super canon aussi ce qu'ils ont fait c'est quand même très agréable c'est hyper agréable d'être à venir exactement la wester station f en mieux bien entendu mais Donc nous, on est très heureux d'être ici. En plus, on a été super bien accueillis. J'invite tout le monde à venir faire un tour ici ou à venir même s'installer, travailler au Mo.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'au Mo, il y a plusieurs solutions possibles. On peut y venir travailler. de temps à autre, soit en prenant un abonnement court, moyen, long terme. On peut être dans les espaces ouverts, on peut aussi avoir un bureau fermé et puis il y a des espaces plus détente aussi puisqu'il y a des espaces de restauration. un gymnase, beaucoup d'infrastructures.

  • Speaker #0

    Un rooftop, un snack qui vient d'ouvrir. On peut travailler dans différents environnements. Ça, c'est cool. Et il y a même... Nous, on a commencé comme ça juste avant de créer un espace où on peut s'installer et travailler gratuitement. Ça, c'est bien. Pour démarrer.

  • Speaker #1

    Oui. J'avais une question aussi à te poser. Si je comprends bien, tu collabores depuis le départ avec des associés qui sont aussi tes amis. ce sont des relations qui dure dans le temps. Et ça, c'est rare aussi dans le milieu des startups. Est-ce que c'est quelque chose qui te tient à cœur, qui toi, te booste, te motive ?

  • Speaker #0

    C'est beaucoup plus simple. Je pense que ça peut être risqué, parce que si ça se passe mal, on ne perd pas qu'un associé, on perd un ami. Mais pour l'instant, ça a super bien marché. Ça a même très, très bien marché, donc c'est très cool, c'est beaucoup plus simple. et puis partager ça avec des personnes qu'on apprécie ça n'a pas de prix aussi mais il faut faire attention je ne m'attirerai pas avec n'importe quel ami non plus ils sont pourtant des très bons potes

  • Speaker #1

    vu qu'on parle perso j'ai appris dans un podcast que tu avais un loisir pas commun,

  • Speaker #0

    tu pêches en kayak de mer sur un kayak le côté sportif voilà un loisir ce loisir de la pêche que j'apprécie et ce moment en kayak où on est aussi tout seul tranquille, c'est presque un moment de méditatif exactement, donc ça allie plein de choses et on est en pleine nature donc ici c'est très cool. Il y a toujours pas forcément souvent des poissons mais il y a plein d'autres animaux. Moi je croise très souvent des phoques, des dauphins. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Donc finalement t'as pas besoin d'aller non plus... beaucoup au large pour en croiser. Non,

  • Speaker #0

    non. Et il y en a de plus en plus, donc c'est cool.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est bon signe.

  • Speaker #0

    J'espère.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas naturellement libre, mais j'imagine que ça peut être bon signe.

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, on arrive sur la fin. Je me permets encore des petites questions, mais pour le coup, ça va être des questions éclaires. Donc à toi de jouer. Est-ce que tu as un spot coup de cœur à Caen-la-Mer que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Ici, on a fait une soirée avec You Switch, la You Switch Party numéro 2, au quartier Lorge, découverte. Donc, anciennes écuries qui ont été réhabilitées. Très beau lieu, qui est très peu connu encore, je pense. Et franchement, c'est canon ce qu'ils ont fait.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une adresse gourmande à nous recommander ?

  • Speaker #0

    Donc oui, le restaurant Amalia Latino, qui est très, très cool, assez intimiste. On peut passer un très bon moment là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, on prend note. Ça me fait rire parce que c'est le troisième épisode de ce podcast et à chaque fois, j'ai tout sauf du traditionnel. Donc, j'ai eu Emmanuel Chonu qui préconise l'indien. J'ai eu Sarah Mahwene qui nous préconise le bistro basque. Et maintenant, on a le restaurant latino. Hyper éclectique tout ça. J'adore. C'est une parfaite transition pour la question This or That. Et là, la question, c'est tripes à la mode de Caen ou andouilles de Vire ?

  • Speaker #0

    Ah, facile.

  • Speaker #1

    Tu manges les deux ?

  • Speaker #0

    Je mange les deux, ouais. Pas tous les jours, mais de temps en temps. Allez, tripes à la mode de Caen.

  • Speaker #1

    Très corpore. Château de Caen ou plage du débarquement ?

  • Speaker #0

    Plage du débarquement.

  • Speaker #1

    Aurelsan ou Pierre Garnier ?

  • Speaker #0

    Aurelsan.

  • Speaker #1

    Turgoule ou Brasier ?

  • Speaker #0

    Brasier.

  • Speaker #1

    Cidre ou calva ?

  • Speaker #0

    Calva.

  • Speaker #1

    Et ville-mer ou campagne ?

  • Speaker #0

    Mer.

  • Speaker #1

    Mer, bah oui, le kayak, bien sûr. Quelle question ? N'importe quoi. Super, et bah écoute, on va finir, si tu le veux bien, sur la question signature de ce podcast. Et cette question, c'est, selon toi, c'est quoi un état d'esprit conquérant ?

  • Speaker #0

    C'est savoir aller au bout de ses idées, de ne pas se donner de... De frein, de ne pas se laisser avoir, parler oui mais j'ai envie de faire ça, oui mais tu sais, oui mais tu sais c'est pas facile parce que si t'as envie de le faire, il faut se donner les moyens de le faire. Et le plus important derrière pour être conquérant, c'est de ne pas avoir de regrets.

  • Speaker #1

    Et en fait je trouve ça chouette parce que ça va nous permettre de boucler la boucle. Puisqu'on va revenir sur le début de ce podcast où tu disais qu'au départ, vous aviez lancé Yousign avec une forme de naïveté. Est-ce que ce n'est pas ça aussi un état d'esprit conquérant finalement ? Est-ce que ce n'est pas une forme de naïveté ?

  • Speaker #0

    Si, si, si, tout à fait. Je pense que parfois, pour avancer, c'est bien d'être naïf.

  • Speaker #1

    Oui, après, il faut ouvrir les yeux quand même.

  • Speaker #0

    Il faut ouvrir les yeux, oui. Mais avoir un petit côté naïf, ça permet de faire de grandes choses.

  • Speaker #1

    C'est parfait ça comme mot de la fin. C'est pas mal. Donc on va s'arrêter là. Merci beaucoup Luc, c'était un plaisir de t'entendre sur le micro. On va souhaiter beaucoup de choses pour la suite de YouSwitch et puis on va suivre ça de très près.

  • Speaker #0

    Super, c'était très cool.

  • Speaker #1

    A très vite ! Et c'est la fin de ce troisième épisode. Merci d'être resté avec nous jusqu'au bout. J'espère sincèrement que vous avez passé un bon moment. Si vous souhaitez suivre Luc Palavidino, et connaître la suite de ces aventures, rendez-vous sur LinkedIn ou sur le site youswitch.co. Et si besoin, tous les liens utiles ont été glissés en description de cet épisode. Ce podcast vous plaît ? Que vous soyez nouveau parmi nous ou fidèle au rendez-vous, pensez à vous abonner pour ne rien manquer. Et si vous avez 30 secondes, laissez une note ou un petit commentaire. Vos retours sont précieux et nous aident vraiment à faire vivre ce projet. Sur ce, voix conquérante. s'accorde une petite pause estivale. On se retrouve dès le mois de septembre pour une nouvelle rencontre inspirante. Et j'ai déjà hâte de vous en dire plus. D'ici là, n'oubliez pas, gardez l'esprit conquérant. Bonnes vacances à toutes et à tous.

Chapters

  • Intro

    00:27

  • Qui es-tu, Luc ?

    02:15

  • YouSign, les débuts

    04:05

  • La fibre entrepreneuriale

    07:08

  • En route vers le succès

    09:04

  • Le tournant décisif

    12:12

  • Switcher pour un nouveau défi

    15:15

  • Naissance d'un startup studio

    17:00

  • Déclic & prise de conscience

    19:44

  • Numérique : quel impact ?

    21:03

  • Les solutions youswitch

    22:34

  • La méthodo youswitch

    26:10

  • Gérer son "bébé" entrepreneurial

    28:47

  • Un OVNI de la tech ?

    31:46

  • Chapter 15

    33:17

  • MoHo, mini station F !

    35:37

  • Potes & kayak de mer

    37:10

  • Questions flash

    39:02

  • L'esprit conquérant

    40:57

  • Outro

    42:26

Share

Embed

You may also like

Description

Le nom de Luc Pallavidino résonne comme une référence dans l’univers de la tech.


Il y a 13 ans, à seulement 25 ans, il co-fonde YouSign, un projet né sur les bancs de l’ENSI Caen. À l'époque, il ne le sait pas encore... mais il s'apprête à révolutionner tout un marché ! En quelques années, ce SaaS s'impose comme LA référence de la signature électronique.


Aujourd’hui, après avoir hissé sa startup parmi les plus belles scale-ups françaises, Luc ouvre un nouveau chapitre entrepreneurial : le startup studio you.switch !


Cette idée, c'est le résultat d'une prise de conscience et d'une volonté sincère :

celle de faire autrement, et de faire MIEUX.


Et une fois encore, c'est sur notre territoire que se posent les premières pierres.


Dans cet épisode inédit, vous allez découvrir les coulisses de ce tout nouveau projet. Toujours plus ambitieux et encore plus durable !


L’ambition est assumée : faire rimer innovation, performance et impact positif. Un pari osé ? À vous d'en juger... 😉

Bonne écoute !


--

👉 Pour soutenir le podcast, pensez à vous abonner, à laisser une note et un commentaire sur votre plateforme d’écoute préférée. C’est le meilleur moyen de le faire connaître !

--


💡 Retrouvez Luc Pallavidino sur LinkedIn !

Et pour en savoir plus sur you.switch, rendez-vous sur le site web ou sur la page LinkedIn.


--


📌 Dans cet épisode ont été cités :

➜ le "temple de l'innovation" MoHo,

➜ la startup caennaise Kanta,

➜ l'ENSI Caen, école d'ingénieurs

Normandie Incubation


--


🔗 Pour suivre les actualités de Caen la Mer, rendez-vous sur :

➜ Les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, X

➜ Les site web Caen la Mer et Caen Normandie Développement


--


🎙️ Voix Conquérantes, un podcast produit par Audyssée Studio pour Caen Normandie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On est clairement sur une énorme success story.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression, oui. C'était le sens de l'histoire. L'objectif, c'est de faire un switcher d'autres entreprises. On a envie de le faire, il faut se donner les moyens de le faire.

  • Speaker #0

    C'est parfait, ça, comme mot de la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Vous écoutez Voix Conquérante, un podcast original de Camp Normandie. Bonjour, nous voici de retour pour un épisode inédit de Voix Conquérante. Je suis Chloé Lenoir, et chaque mois, je vous emmène à la rencontre de celles et ceux qui font bouger notre territoire. Pour ce troisième épisode, j'ai le plaisir de partager le micro avec Luc Palavidino. Il y a 13 ans, à 25 ans seulement, Luc cofondait Usain, un projet né sur les bancs de l'Ensican, qui allait très vite devenir l'un des plus beaux succès de la tech française. A l'époque, il ne le savait pas encore, mais il venait de révolutionner le marché de la signature électronique. Entrepreneur dans l'âme, Luc n'a jamais connu le CDI. Et après plus d'une décennie à faire grandir ce qu'il décrit encore comme son « bébé » entrepreneurial, il décide il y a un an de prendre du recul, un moment charnière. Après un tel marathon professionnel, il aurait pu appuyer sur pause, mais c'était sans compter sur son envie insatiable d'entreprendre. Très vite, une nouvelle idée s'impose. Une idée guidée par la prise de conscience, une volonté sincère. Celle de faire autrement et de faire mieux. Une fois encore, tout commence sur notre territoire. C'est donc au Moho, véritable temple de l'innovation à Caen-la-Mer, que je retrouve Luc pour cet échange. Un lieu engagé, à l'image du chemin qu'il emprunte désormais. Dans cet épisode, on va parler de tech, d'engagement, de transition. Et on s'interroge, business et impact positif sont-ils vraiment compatibles ? Eh bien, je vous laisse le découvrir. Bonne écoute ! Ça enregistre.

  • Speaker #1

    Eh bien c'est parti.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode. Ce troisième épisode, je reçois au micro Luc Palavidino. Luc, je pense qu'on peut, sans trop exagérer, te qualifier de figure de l'entrepreneuriat tech à Caen, et même en France en fait. À seulement 36 ans, tu as déjà un parcours très riche. Et comme on se le disait en off, ça va être un vrai défi, je pense, de condenser 15 ans. d'entrepreneuriat, d'engagement, de conviction en 45 minutes. Mais on va essayer de relever le challenge ensemble.

  • Speaker #1

    On va essayer.

  • Speaker #0

    Trop bien. D'ailleurs, je crois savoir que tu es habituée des podcasts. Mais je crois aussi que c'est la première fois qu'on va t'entendre parler de ton nouveau projet. Un micro, en tout cas. Et ça va être l'occasion d'aborder ce chapitre, ce nouveau chapitre de ta vie d'entrepreneur. Donc, on a hâte d'en savoir plus. Je te propose de te présenter parce que je pense que tu es le mieux placé pour le faire.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous, moi je suis Luc Palavidino, j'ai 37 ans. Mon anniversaire était il y a quelques jours, mais c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Bonne année à tous.

  • Speaker #1

    Merci. Moi je suis entrepreneur depuis toujours, sorti d'école. avec une première entreprise qui s'appelle Yousign, j'imagine qu'on va en parler ensuite, et une nouvelle aventure qui s'appelle Youswitch, on reste toujours dans le You, c'est plus facile pour se souvenir. Je suis marié et papa d'une petite fille qui va bientôt avoir 3 ans. Oh,

  • Speaker #0

    trop mignon. Qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Qui s'appelle Lily.

  • Speaker #0

    Ok, coucou Lily.

  • Speaker #1

    Coucou Lily.

  • Speaker #0

    C'est ton papa au micro. Donc oui, effectivement, tu as fondé Yousign, en fait tu as toujours été entrepreneur. Si je ne me trompe pas.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est en sortie d'école de l'INSEE-CAN, donc une école d'ingénieurs qui est basée à Cannes, comme son nom l'indique.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, oui, tu as fondé Usain, cofondé, puisque tu as fondé cette entreprise avec un associé.

  • Speaker #1

    Oui, avec un associé et très bon pote qui s'appelle Antoine Louiset.

  • Speaker #0

    Alors, explique-nous un petit peu plus en quoi consiste Usain.

  • Speaker #1

    Alors, Usain, on est un des leaders européens de la signature électronique. On permet de signer n'importe quel type de contrat en ligne en quelques clics. Vous avez peut-être déjà eu affaire à nous via la signature de documents immobiliers chez un notaire, une assurance, une banque. Aujourd'hui, on est à peu près dans toutes les industries. On travaille principalement avec des TPE, PME, mais des grosses boîtes comme BPI France. On va travailler avec des boîtes comme la Caisse d'épargne, par exemple, le Crédit Agricole.

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai que la signature de document par voie électronique, ça semble être un peu enfoncer une porte ouverte aujourd'hui, j'ai envie de dire. Mais je pense que quand tu l'as créé, ce n'était pas du tout le cas. On parle de quelle année exactement ?

  • Speaker #1

    Donc on a créé la boîte en 2013, il y a 12 ans, après un peu plus de deux ans de travail en un moment de R&D. Je mets entre guillemets parce qu'il y avait de la R&D, mais aussi juste on essayait de comprendre ce qu'on faisait là.

  • Speaker #0

    Oui, parce que vous étiez super jeune.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, sorti d'école. Donc on ne savait pas vraiment ce qu'était une entreprise, on n'avait jamais travaillé sauf... en stage ou en apprentissage, on était apprentis tous les deux. On était des développeurs, donc faire du commercial, de la comptabilité, de la finance, recruter des personnes, ça, ça nous était totalement inconnu.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, gros chantier, vaste chantier.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on se dit, OK, on pense qu'on tient là une super idée, pourquoi pas se lancer plus sérieusement dans l'aventure ? Est-ce que ça s'est fait au fil de l'eau de façon très naïve ? Ou est-ce qu'au contraire, vous avez eu une vision et tout de suite une démarche entrepreneuriale ?

  • Speaker #1

    Ça a été plutôt naïf. La base, c'était un projet de fin d'études. On devait travailler sur une idée, comme si on montait une boîte. On est allé voir, dans le cadre de cette matière, Normandie Incubation, qui est l'incubateur de Normandie, qui accompagne des porteurs de projets. à développer et monter une vraie boîte, transformer ce projet en société. On est allé les voir à la base juste pour avoir une meilleure note, se dire si on a une interview de quelqu'un d'incubateur, ça va être plutôt cool. Partie de là. C'est un peu partie de là où Laurent, qui est toujours le directeur d'ailleurs, nous avait dit que c'était intéressant, que ça serait bien si on voulait le porter, de pouvoir y aller. Et tous les deux, Antoine et moi, on avait quand même la fibre entrepreneuriale. Moi, j'avais déjà essayé de monter des projets. J'avais essayé en tout cas de monter des projets entrepreneuriaux quand j'étais au lycée, même avant, je crois.

  • Speaker #0

    Des blogs, il me semble.

  • Speaker #1

    Oui, à l'époque des blogs. Des blogs qui permettaient de rentabiliser les créateurs. L'idée, c'était tu crées un blog et plus tu as de visiteurs, plus tu gagnes d'argent. Bon, ça n'a jamais marché, mais on a montré. Il y avait toujours cette envie d'entreprendre. Et là, on nous a dit qu'il y avait quelque chose, on pouvait être accompagné. On sort d'une école d'ingénieur, de développeur. C'est facile de trouver un boulot quand on est développeur. Donc, on s'est dit, on n'a rien à perdre, allons-y. Donc, c'est comme ça qu'on s'est lancé.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, en plus, avec les réseaux sociaux, les médias qui sont nombreux, on a quand même en tête des grandes figures entrepreneuriales. Et puis, l'entrepreneuriat aujourd'hui, c'est un peu en vogue. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais c'est une thématique qui est de plus en plus prisée et suivie. Il y a un peu une starification de l'entrepreneuriat. Mais est-ce que toi, à l'époque, par exemple, tu avais déjà en tête des grandes figures qui t'inspiraient ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, pas plus que ça. Et ce n'était pas forcément quelque chose qui était autant mis en valeur effectivement que maintenant. Encore moins en France, je pense. C'est arrivé un tout petit peu après, avec nous, ceux qui ont permis de mettre en lumière. C'était The Family à l'époque, avec un certain Oussama Ammar. Donc, il en fait pas mal de bien pour l'écosystème, même s'ils ont fait des choses un petit peu moins bien par la suite.

  • Speaker #0

    Et donc, oui, je fais un parallèle. Justement, tu disais encore moins en France. Et donc, sur la scène internationale, est-ce qu'il y avait des concurrents de votre idée ?

  • Speaker #1

    Oui, il y avait, il y a toujours des concurrents. et c'est Très bien comme ça, s'il n'y a pas de concurrent, il faut se poser des questions.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de marché.

  • Speaker #1

    Souvent, il n'y a pas de marché. Ou souvent, il y a des gens qui ont essayé et ça n'a pas marché. Il faut essayer de comprendre pourquoi. Et nous, en l'occurrence, ce concurrent de toujours s'appelle DocuSign. Donc, c'est un géant américain qui est énorme. Bon, à l'époque, nous, on n'avait même pas vu qu'il existait. Ça n'était pas en Europe et ça s'arrête là. Après, les solutions qui existaient à l'époque sur le marché français, étaient des solutions ultra complexes, très peu développées, très peu déployées. C'est pour ça aussi qu'on a voulu arriver. On s'est dit qu'il fallait vraiment proposer une solution qui permettait de démocratiser l'usage de la signature en la rendant la plus simple possible.

  • Speaker #0

    Donc vous avez franchi tout au long de cette aventure entrepreneuriale beaucoup d'obstacles, beaucoup d'étapes. Ça a été quoi ces grandes étapes en résumé ?

  • Speaker #1

    La première grande étape qu'on a franchie deux ans après la création, ça a été l'obtention de nos premières certifications. On est dans un domaine très réglementé. Quasiment la même chose que le domaine financier ou assurantiel, il faut des agréments. Alors ce n'est pas obligatoire, mais si on n'en a pas, c'est difficile d'exister pour la crédibilité, la confiance, en vendre la confiance. Donc l'obtention de nos premières certifications, ça a été quand même un moment assez important. C'est beaucoup de travail, ça a été beaucoup de travail, on était très fiers de ce qu'on avait réussi à faire. Et ça a permis de débloquer beaucoup de choses ensuite dans notre développement commercial. Ça a permis aussi de déclencher les premières levées de fonds qui nous ont permis de recruter et d'accélérer d'un point de vue commercial.

  • Speaker #0

    Puisque au départ, vous n'étiez que deux.

  • Speaker #1

    Oui, au départ, on n'était que deux. On a commencé à avoir des investisseurs. On a ensuite eu l'arrivée de eFounders, qui s'appelle maintenant Hexa, qui est un startup studio. J'expliquerai après ce qu'est un startup studio.

  • Speaker #0

    C'est hyper important mine de rien cette étape-là, elle est quand même structurante en fait pour la suite,

  • Speaker #1

    mais ça on va le découvrir. Voilà, des entrepreneurs qui sont arrivés pour nous accompagner au sein de la structure, qui sont brillants, ils sont à l'origine de 10% des licornes françaises, qui existent encore aujourd'hui. Donc voilà, ils sont vraiment très bons et ils nous ont permis d'apporter un renouveau dans la boîte. On a tout repensé. From scratch, comme si on commençait de zéro. Et ça faisait une boîte qui existait depuis 6-7 ans, si je ne me trompe pas. On a repensé tout le produit, la stratégie, le développement commercial, l'organisation de la boîte. Donc là, on a vraiment travaillé avec eux, leurs équipes, pour tout revoir de fond en comble. L'objectif, c'était vraiment de créer un champion européen de la signature électronique. Donc là, on commençait à avoir quand même une belle présence sur le marché français. Mais en arrivée, on était... bloqué un plafond de verre qu'on n'arrivait pas forcément à dépasser. Et ça, plus l'arrivée du Covid a fait qu'on a vraiment explosé. Ça a été vraiment un momentum assez important, puisque plein de boîtes se sont retrouvées bloquées parce qu'elles ne pouvaient pas signer tout simplement des documents. Donc quand on est dans l'immobilier, dans des secteurs dans lesquels son travail c'est de faire signer des documents, si on ne peut plus le faire en papier, en face à face, il faut bien trouver des solutions. On avait la solution.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui est fou, c'est que, j'allais dire sans le vouloir, mais non, on s'était quand même préparé depuis des années. Mais vous avez été quand même hyper visionnaire et sûrement plus que vous ne l'imaginiez puisqu'il y a eu cette fameuse pandémie en 2020 qui a un peu rebattu les cartes et accéléré tellement de choses dans les usages parce qu'effectivement, vous vous proposiez un nouvel usage. Mais on sait très bien que pour faire changer les usages, normalement, ça prend énormément de temps. Et vous, ça a été en version ultra accélérée.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On était persuadés que ça allait changer. C'était le sens de l'histoire que l'ensemble des professions passent à la signature électronique. Mais là, ça a permis d'aller un petit peu plus vite qu'il se passait. On parle de l'ordre de quelques semaines où on a, je ne sais plus les chiffres exactement, mais peut-être doublé de nombre de clients, d'utilisateurs en tout cas. Avec beaucoup de gens qui pensaient nous utiliser que pendant cette période de confinement et très peu qui ont quitté la solution parce que c'est le sens de l'histoire et puis on a un super produit tout simplement.

  • Speaker #0

    La recette était bonne et elle est toujours d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et elle est toujours bonne. Donc Usain est devenu un des plus gros acteurs au niveau européen dans un secteur dans lequel la souveraineté est de plus en plus importante aujourd'hui avec tout ce qui se passe notamment aux Etats-Unis. Donc on continue à fond notre croissance, notre développement. Aujourd'hui, c'est plusieurs dizaines de millions d'euros de revenus avec une croissance de 30-35% annuelle. Et 200 personnes réparties un petit peu partout en France et en Europe. Avec les marchés principaux qui sont la France, l'Allemagne, l'Italie et maintenant à peu près tous les pays européens.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai noté que vous aviez en tout aujourd'hui, alors en tout cas, c'est les derniers chiffres que j'ai trouvés à jour, 25 000 clients actuellement. Et j'ai adoré ce chiffre. Plus de 4 millions de signatures enregistrées chaque mois. Je trouve que c'est un chiffre assez...

  • Speaker #1

    C'est même plus maintenant que les derniers chiffres. Mais oui, c'est plusieurs millions de documents qui sont signés tous les mois.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, on est clairement sur une énorme success story.

  • Speaker #1

    Euh... Ouais, je... J'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Oui, tu as l'air assez humble,

  • Speaker #1

    donc je pense que je vais devoir le dire à ta place. Mais être très fière de ce qu'on a réussi à faire et de voir que ça continue à fond.

  • Speaker #0

    Et donc, quelle place, aujourd'hui, tu occupes chez Yousign ?

  • Speaker #1

    Moi, ça fait... Un an et demi que j'ai quitté mes fonctions opérationnelles chez Usain, donc je ne travaille plus chez Usain. Je reste actionnaire et je reste ce qu'on appelle au board, donc je fais partie des décisions stratégiques de la boîte. Mais je ne passe plus mon temps professionnel au sein de Usain.

  • Speaker #0

    Tu n'as plus les mains dans le cambouis.

  • Speaker #1

    Je n'ai plus les mains dans le cambouis et on a... mis en place une équipe vraiment incroyable pour pouvoir continuer la suite et bien meilleur que nous aujourd'hui dans ce qu'ils sont en train de faire. Bon,

  • Speaker #0

    affaire à suivre.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas de ça dont on a envie de parler le plus aujourd'hui. Là, tu as un nouveau projet. Tu as décidé de repartir de zéro. D'ailleurs, je pense qu'après Usain, tu aurais pu souffler.

  • Speaker #1

    Non ? J'ai soufflé un peu. J'ai soufflé un peu. Non, mais j'ai soufflé. Même. J'ai pris un petit peu de temps, j'ai soufflé un peu, mais on sait, parce qu'on est trois associés, relancer assez vite.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a fait switcher ? Et le terme n'est pas un hasard.

  • Speaker #1

    Donc, quand j'ai arrêté, je n'avais pas forcément envie de reprendre l'entreprenariat, parce que c'est quelque chose qui demande énormément d'énergie. J'étais un petit peu épuisé là-dedans. Mais c'est une drogue. Comme toute drogue, on y replonge assez vite. Ce que j'aime bien, et après tu vas le comprendre, c'est créer. Et là, ce qu'on est en train de faire, justement, c'est ce fameux startup studio qui permet de s'intéresser au stade des boîtes, qui est ce stade de création.

  • Speaker #0

    Et qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Donc c'est YouSwitch, qui est un startup studio à impact. Donc à impact, puisque notre objectif, c'est de créer deux boîtes par an. qui vont développer des logiciels pour accompagner la transition écologique des entreprises et la diminution des émissions carbone dans l'économie.

  • Speaker #0

    Pourquoi cette création ? Parce qu'effectivement, tu as l'air hyper animé par une énergie créative et créatrice. Tout ça, ça fait sens. Mais pourquoi aujourd'hui choisir cette thématique de l'impact, de la durabilité ? Qu'est-ce qui motive tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est euh... L'impact, toute la problématique climatique environnementale, c'est quelque chose que je connais depuis un petit moment. Je ne m'y suis jamais vraiment penché. Et c'est un petit peu, déjà grâce à Antoine, mon associé chez Usain, qui m'a amené vers ce prix de conscience. J'ai commencé à m'y intéresser après Usain. Regarder pas mal de boîtes, mon impact, ce qu'ils faisaient. Et je me suis dit qu'il fallait que si je me relançais, ça serait dans ce domaine-là. Objectif, allier ce que je savais faire, créer une boîte, entreprendre, et apporter plus de sens que de faire une boîte qui fait une super croissance. Si en plus, elle peut faire du bien pour la planète, ça paraissait assez excitant. Et si on pouvait le faire de manière exponentielle, en en créant un maximum. Là, on se disait on a peut-être quelque chose pour avoir un maximum d'impact. Donc, je dis on parce qu'on est trois associés. Alexis Michel, qui était directeur marketing chez Usain, ça fait dix ans qu'on travaille ensemble. Alexis Grou, qui lui vient d'un tout autre domaine du monde de l'associatif, du social. D'accord. Voilà, donc ça fait une belle équipe. Exactement. Et on s'est dit si on veut avoir de l'impact avec ce qu'on sait faire et on veut vraiment Faire le maximum. On peut passer tout notre temps professionnel sur ce sujet. Et en plus, si on fait ça à l'échelle, en créant un maximum de boîtes, ça peut être assez intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça permet d'allier toujours le goût du challenge, de l'entrepreneuriat, et en même temps avec une cause qui est peut-être un peu plus porteuse de sens et qui va dans la logique aussi des enjeux actuels environnementaux.

  • Speaker #1

    Exactement. Et l'objectif, c'est de faire switcher d'autres entreprises grâce au logiciel qui va leur permettre d'avancer dans cette phase de transition.

  • Speaker #0

    Comme toi, tu as pu switcher.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et il n'y a pas eu un déclic, parce que tu parles justement de cette relation avec ton associé qui t'a permis d'ouvrir les yeux progressivement. Mais est-ce qu'il y a eu un moment où tu t'es dit, waouh, non, là, ce n'est plus possible, ou j'ai un déclic ?

  • Speaker #1

    Non, c'était très progressif, peut-être. Ça a été progressif, et s'il y a un déclic, bon, ça va être assez bateau, parce que c'est souvent ça, et c'est l'arrivée de ma fille. Quand on regarde le monde, non pas par ses yeux, mais par les yeux de quelqu'un d'autre, on se dit, les problématiques, c'est sûrement pas moi qui vais le plus en avoir, c'est peut-être elle. J'ai pas envie qu'elles disent que j'ai rien fait pour...

  • Speaker #0

    Mais c'est pas du tout bateau. Quand on est jeune et autre, j'imagine qu'on a... Déjà, on est fougueux, on a plein d'idées, et puis on a une vision plus court terme. Et effectivement, avec cette dynamique de famille, on en vient à adopter une autre posture, une vision beaucoup plus long terme, avec toujours cette question en filigrane qui est quel monde je vais laisser à mon enfant, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Et donc forcément, ça a été un élément qui a renforcé d'autant plus ces convictions-là. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Parce qu'en plus, la problématique qu'on rencontre avec le numérique, c'est qu'il n'y a rien de palpable. Donc j'imagine qu'il y a encore beaucoup de citoyens... de consommateurs qui l'ignorent. Mais le numérique est hyper énergivore.

  • Speaker #1

    Oui. D'ici à 2030, les émissions du secteur numérique seront plus importantes que celles de l'aviation. C'est un des seuls secteurs qui... à des émissions qui augmentent encore. Donc, c'est un vrai sujet, d'autant plus avec l'arrivée explosive de l'IA, qui est un très gros consommateur de ressources informatiques et donc d'énergie.

  • Speaker #0

    Et donc, pour ceux qui seraient moins au fait de cette tendance-là, est-ce que tu peux expliquer exactement ce qui est énergivore et ce qui pèse autant ?

  • Speaker #1

    Plein de choses. À la base, la fabrication de ces fameux serveurs informatiques qui nécessitent tout un ensemble de ressources qui sont extraites du sol, et pas de la manière la plus propre possible. qui nécessitent du transport, qui nécessitent de l'énergie pour être utilisées, qui sont très peu recyclées. Et tout ça, c'est un système qui fait que ça émet beaucoup de ressources.

  • Speaker #0

    Oui, que ce soit lié au serveur, au data center, au transfert, au stock.

  • Speaker #1

    tout cette chaîne-là est aimée de plus en plus parce qu'on est de plus en plus consommateurs de produits informatiques.

  • Speaker #0

    Ça ne va pas aller en s'arrangeant pour le coup.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, non, ça ne va pas s'arranger.

  • Speaker #0

    Mais heureusement, il y a des entrepreneurs comme vous qui arrivent sur le marché avec des propositions nouvelles et qui ont envie de trouver des alternatives, de proposer des solutions. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur les solutions que vous allez ou que vous proposez déjà via YouSwitch ?

  • Speaker #1

    On a lancé ce fameux Startup Studio en septembre dernier, donc c'est tout nouveau. On a créé nos deux premières boîtes. La première boîte s'appelle WeKeep. Donc là, l'objectif, c'est de faire en sorte de remettre au goût du jour. la réparation des objets du quotidien. Et ce qu'on propose, c'est un outil qui permet d'équiper des réparateurs de smartphones. Aujourd'hui, c'est tout ce qui va être multimédia, électronique. Et demain, tout type de réparateur. On peut imaginer des cordonniers, réparateurs de vélos. Donc l'outil de gestion de leur boutique. Et l'objectif ensuite, ça sera de pouvoir mettre en relation un particulier qui a un besoin de réparation avec un réparateur. Faire en sorte qu'avant, quand on a un objet cassé, avant d'aller sur Amazon pour en commander un nouveau, on le fasse réparer pour sûrement beaucoup moins cher. Et surtout pour un coût environnemental beaucoup moins important.

  • Speaker #0

    Et toi qui as vécu ça à travers Usine, est-ce que tu penses que c'est la suite de l'histoire, ces réflexes-là ?

  • Speaker #1

    Je l'espère, en tout cas, on va se battre pour ça.

  • Speaker #0

    On l'espère tous.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. On est persuadés que ça doit redevenir la norme. C'est pas logique de racheter et derrière, il y a des plus belles histoires à raconter. On s'attache à l'objet. Aujourd'hui, il n'y a plus aucune attache avec les objets qu'on possède. C'est vraiment des produits d'ultra-consommation. quasiment jetables. Alors que on a un ordinateur qui est cassé, il y a moyen sûrement de le reparer pour pas cher. Pareil, un smartphone. Ces chaussures qu'on a eues et qui nous rappellent plein de souvenirs, peut-être qu'il y a moyen de les réparer ou d'en refaire autre chose. Pareil pour les meubles,

  • Speaker #0

    pour tout en fait. C'est vrai que par exemple, moi, quand je vais chez mes grands-parents, je retrouve les mêmes objets que je côtoie depuis 30 ans et ça rend à ces objets du quotidien une véritable... âme, des choses vraiment basiques comme un grippin ou que sais-je. Ils laissent une empreinte dans l'histoire, tu te dis, mais ils sont encore là.

  • Speaker #1

    Exactement. Et il y a quand même une tendance de fond. Aujourd'hui, il y a Vinted. La seconde main, c'est devenu ultra mainstream. Ça devrait bientôt dépasser l'ultra fashion en termes de volume. Backmarket, une petite boîte aussi, va faire de la seconde main. Donc la circularité commence à rentrer dans l'immeuble. dans les moeurs, dans les habitudes, et c'est une bonne chose.

  • Speaker #0

    Ok, donc en tout cas, WeKeep qui commence son aventure. Et est-ce qu'il y a un autre projet ?

  • Speaker #1

    L'autre, on ne peut pas encore... Il faudra les inviter pour en parler. Mais c'est un autre projet qui s'attaque justement à la problématique dont on a parlé juste avant, qui est celle de la... consommation des infrastructures IT des entreprises. Donc, comment faire en sorte de réduire l'énergie, la consommation et les émissions d'une application, d'une infrastructure IT.

  • Speaker #0

    En tout cas, j'ai bien noté aussi votre envie de développer deux projets par an. Donc, j'imagine qu'il y en a encore beaucoup d'autres qui arrivent.

  • Speaker #1

    On travaille sur la troisième, déjà.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça fonctionne exactement, ce Startup Studio ? Est-ce que c'est vous qui avez les idées ? en interne et qui trouvaient les bons profils pour les exécuter. Est-ce qu'on parle d'incubation en fait ?

  • Speaker #1

    Non, alors on peut souvent nous confondre avec d'autres types de structures qui vont accompagner des entrepreneurs. On n'est pas un incubateur, on n'est pas un accélérateur, on n'est pas un fonds d'investissement, on n'est pas un espace de coworking. On est un startup studio. La différence La différence, c'est la définition d'un startup studio, en tout cas celle qu'on a, parce qu'il y en a plein, c'est qu'on est déjà à l'origine des idées. On ne va pas chercher quelqu'un qui a une idée et qui voudrait être accompagné par une structure pour monter ce projet. C'est nous qui avons les idées. Donc nous, un de nos travails, c'est de réfléchir à plein de sujets, de se renseigner, d'échanger avec plein de personnes pour trouver un sujet sur lequel on va trouver qu'il y a Ben... fort potentiel d'impact environnemental, fort potentiel économique. Il faut que ça puisse devenir une grosse boîte avec beaucoup d'effets positifs sur l'environnement. Donc on réfléchit à tous ces sujets. Une fois qu'on a une idée validée, on va chercher deux entrepreneurs qui vont devenir les dirigeantes, dirigeants de cette entreprise. un ou une CEO, donc le directeur ou le directrice général qui va s'occuper plus de la partie business et un ou une CTO qui va s'occuper de la partie technique. Et ensemble, avec notre équipe, on est cinq personnes aujourd'hui, on va passer de cette idée à la transformer en une vraie entreprise qui a des clients et qui existe sur le marché.

  • Speaker #0

    Donc au début, c'est vous qui accompagnez financièrement aussi le CEO ? et le ou la Sintico ?

  • Speaker #1

    On porte une enveloppe à chaque création de boîte. Chaque boîte commence avec grosso modo 7 personnes, les 5 personnes du studio plus les 2 intelligents, de l'argent et un réseau. On travaille dans des super locaux homos. C'est important de le dire.

  • Speaker #0

    Où nous enregistrons.

  • Speaker #1

    Où on enregistre. Et on apporte également toute notre méthodologie. C'est-à-dire que nous, on est là pour... Faire en sorte que les dirigeants restent focus sur ce qu'ils ont à faire, pas sur ce qu'ils ont envie de faire. On a tous des zones où on se sent plus à l'aise que les autres. Ce qui est important, c'est de sortir de sa zone de confort justement et faire ce qu'il y a à faire à l'instant T. On va essayer de tout gérer, les mettre en relation avec les bonnes personnes.

  • Speaker #0

    s'occuper d'un maximum de travail pour qu'ils aient juste ces deux choses-là à penser. Il faut développer un produit et il faut le vendre.

  • Speaker #1

    Ok, j'aime beaucoup l'idée parce qu'au moins vous mettez à disposition votre expérience, votre expertise et ça permet, j'imagine, de faire les choses dans l'ordre et de la bonne façon. Et ça permet aussi à celles et ceux qui ont une âme entrepreneuriale de s'investir dans un projet et sans partir tout feu tout flamme, puisque ça, c'est un peu le risque aussi dans l'entrepreneuriat, de ne pas savoir par où commencer, de s'éparpiller. Et en fait, je pense qu'il y a beaucoup d'idées aussi qui meurent à cause de ça, parce qu'il y a une mauvaise priorisation des tâches.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est un point vraiment hyper important. Gagner du temps, c'est une course contre le temps, parce que chaque jour qui passe, c'est de l'argent qu'on crame souvent. Voilà, là littéralement. important de faire tout dans le bon ordre, de bien valider. Ce qu'on essaie de faire aussi, c'est d'être, en tout cas nous, assez détachés des idées. Voilà, j'ai vu beaucoup d'entrepreneurs qui peuvent se sentir, enfin, c'est presque passionnel la relation. qu'on a avec son projet d'entreprise. On appellerait son bébé. Usain, j'appelais ça mon bébé. Plus maintenant. Si, quand même un petit peu. Mais ça peut être un risque. Alors quand ça marche, tant mieux, c'est cool. Mais dans la très grande majorité des cas, ça ne marche pas. Et on s'y attache pour de mauvaises raisons. Alors que c'est beaucoup plus sain de dire stop. En fait, j'arrête, je ne vais pas me tuer. Je ne vais pas Ma santé, m'acharner, m'endetter, faire prendre des risques à ma famille. Alors que je n'ai jamais personne qui a voulu mettre un euro pour acheter ma solution, mon service.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand l'émotionnel prend le dessus sur le pragmatisme.

  • Speaker #0

    Et nous, ce qu'on fait, vu qu'on enchaîne les boîtes, on n'a pas ce côté passionnel. On essaie de rester le plus pragmatique possible. Donc si on a quelque chose où on se dit dans l'étude qu'on vient de faire il y a un petit warning peut-être qu'on va passer à la suivante sur lequel il n'y aura pas ce warning.

  • Speaker #1

    Oui complètement, parce que c'est vrai qu'on peut avoir l'impression d'avoir la meilleure idée du monde si personne n'y est réceptif c'est qu'à un moment il faut lâcher l'affaire mais quand on y tient c'est pas...

  • Speaker #0

    C'est pas facile, je dis pas que c'est facile. On est bien au contraire.

  • Speaker #1

    Et je me demandais est-ce que tu te vois comme un ovni de la tech ? Je m'explique. Le monde de la tech, la startup nation, comme on l'appelle, on la retrouve quand même principalement à Paris. On ne va pas se mentir. Et toi, tu es à Caen. Tu as lancé Yousign à Caen. D'ailleurs, est-ce que tu es canée ?

  • Speaker #0

    Non, moi, à la base, je viens du sud-ouest de la France.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Du côté d'Agen.

  • Speaker #1

    D'accord. J'ai le droit de parler des pruneaux ou pas ?

  • Speaker #0

    Voilà, au moins que tout le monde connaît ça, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    Pas de sujet. Donc, tu étais monté à Caen initialement pour ton école d'ingénieur ?

  • Speaker #0

    Oui, pour mon école d'ingénieur. Également pour ma petite amie de l'époque, qui est aujourd'hui ma femme. Merci. Merci. C'est une belle histoire.

  • Speaker #1

    Et donc oui. Donc oui, tu as commencé à Caen et tu y es toujours. Usain, c'est énormément développé. Il y a des bureaux qui sont à Paris. Et donc toi, malgré tout, tu es toujours là.

  • Speaker #0

    J'ai jamais voulu aller à Paris. J'adore Paris, je trouve que c'est la plus belle ville du monde, mais justement je veux que ça reste la plus belle ville du monde et je préfère être un touriste plutôt qu'un parisien.

  • Speaker #1

    La savourer plutôt que la subir quoi.

  • Speaker #0

    Pourtant j'ai passé beaucoup de temps là-bas, j'ai fait quelques années où je passais la moitié de la semaine à Paris. Je faisais des allers-retours tous les jours entre Caen et Paris. On n'est qu'à deux heures de centre-ville à centre ville donc ça se fait ça se fait très bien J'ai eu du mal avant d'arriver, parce que quand on vient du sud, aller dans le nord, ce n'est pas forcément facile. Mais en fait, super ville, très dynamique, proche de la mer, c'est un truc que j'ai découvert et que je kiffe. Je passe beaucoup de temps dans la mer, donc ça n'a pas trop été un sujet une fois que j'ai découvert ce qu'était vraiment la vie canaise.

  • Speaker #1

    et pourtant j'imagine qu'on t'a fait des appels du pied quand tu étais chez Usain, peut-être des actionnaires, des investisseurs ou autres qui...

  • Speaker #0

    Un petit peu au début. Après, nous, de notre côté, on a toujours eu une politique très remote friendly. Donc, le télétravail, ça a été dès la création. Tu viens, tu viens pas dans les locaux. Tant que le travail est fait, c'est bon.

  • Speaker #1

    Donc, bien avant le Covid ?

  • Speaker #0

    Oui, dès le début. C'était notre manière de travailler. Ça nous arrangeait bien, nous aussi.

  • Speaker #1

    T'as qu'à aller trouver son compte.

  • Speaker #0

    Et on a eu très rapidement des employés qui étaient à distance. Donc ça n'a pas trop été un sujet. On a plus de la moitié de l'équipe qui est en total télétravail, même un peu plus maintenant, je pense, en total télétravail. Donc ce n'est pas trop un problème.

  • Speaker #1

    Et quelle vision tu as de l'écosystème entrepreneurial à Caen, à Caen-la-Mer ? Est-ce que c'est une ville en devenir, notamment sur les domaines de la tech, du numérique ?

  • Speaker #0

    Il y a nous, il y a d'autres très belles boîtes.

  • Speaker #1

    Telles que Quanta, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui. Quelques quantas, je pensais à eux.

  • Speaker #1

    Il y a quand même des places, belle histoire aussi.

  • Speaker #0

    Bravo quantas. Bravo quantiques. Merci pour cette dédicace. Mais malheureusement, il n'y en a pas assez de quantas. Donc je pense qu'il y a beaucoup à faire. Et nous, ce qu'on veut faire avec YouSwitch, c'est vraiment faire en sorte de développer cet écosystème. Donc toutes les boîtes qu'on crée sont créées à Caen. en Normandie. On veut que les cofondatrices, cofondateurs qui nous rejoignent soient déjà installés, soit viennent s'installer ici.

  • Speaker #1

    Ok, donc vraiment qui s'imprègnent de la vie locale.

  • Speaker #0

    Voilà, on fait un peu de remote, mais passer minimum trois jours par semaine ensemble pour qu'il y ait du jus de cerveau, de l'émulation et passer de bons moments, tout simplement. et quand on passe trois jours ici, ils ne sont pas obligés de s'installer mais ça va être plus simple quand même.

  • Speaker #1

    Et donc là vous êtes basé au Moho, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ce lieu qui est quand même l'une des plateformes de l'innovation à Caen-la-Mer ?

  • Speaker #0

    Oui, et en Orpandie. Dans tout l'Ouest, on a de la chance d'avoir un lieu comme celui-ci. C'est énorme, on rencontre plein de personnes d'horizons différents. c'est super canon aussi ce qu'ils ont fait c'est quand même très agréable c'est hyper agréable d'être à venir exactement la wester station f en mieux bien entendu mais Donc nous, on est très heureux d'être ici. En plus, on a été super bien accueillis. J'invite tout le monde à venir faire un tour ici ou à venir même s'installer, travailler au Mo.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'au Mo, il y a plusieurs solutions possibles. On peut y venir travailler. de temps à autre, soit en prenant un abonnement court, moyen, long terme. On peut être dans les espaces ouverts, on peut aussi avoir un bureau fermé et puis il y a des espaces plus détente aussi puisqu'il y a des espaces de restauration. un gymnase, beaucoup d'infrastructures.

  • Speaker #0

    Un rooftop, un snack qui vient d'ouvrir. On peut travailler dans différents environnements. Ça, c'est cool. Et il y a même... Nous, on a commencé comme ça juste avant de créer un espace où on peut s'installer et travailler gratuitement. Ça, c'est bien. Pour démarrer.

  • Speaker #1

    Oui. J'avais une question aussi à te poser. Si je comprends bien, tu collabores depuis le départ avec des associés qui sont aussi tes amis. ce sont des relations qui dure dans le temps. Et ça, c'est rare aussi dans le milieu des startups. Est-ce que c'est quelque chose qui te tient à cœur, qui toi, te booste, te motive ?

  • Speaker #0

    C'est beaucoup plus simple. Je pense que ça peut être risqué, parce que si ça se passe mal, on ne perd pas qu'un associé, on perd un ami. Mais pour l'instant, ça a super bien marché. Ça a même très, très bien marché, donc c'est très cool, c'est beaucoup plus simple. et puis partager ça avec des personnes qu'on apprécie ça n'a pas de prix aussi mais il faut faire attention je ne m'attirerai pas avec n'importe quel ami non plus ils sont pourtant des très bons potes

  • Speaker #1

    vu qu'on parle perso j'ai appris dans un podcast que tu avais un loisir pas commun,

  • Speaker #0

    tu pêches en kayak de mer sur un kayak le côté sportif voilà un loisir ce loisir de la pêche que j'apprécie et ce moment en kayak où on est aussi tout seul tranquille, c'est presque un moment de méditatif exactement, donc ça allie plein de choses et on est en pleine nature donc ici c'est très cool. Il y a toujours pas forcément souvent des poissons mais il y a plein d'autres animaux. Moi je croise très souvent des phoques, des dauphins. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Donc finalement t'as pas besoin d'aller non plus... beaucoup au large pour en croiser. Non,

  • Speaker #0

    non. Et il y en a de plus en plus, donc c'est cool.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est bon signe.

  • Speaker #0

    J'espère.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas naturellement libre, mais j'imagine que ça peut être bon signe.

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, on arrive sur la fin. Je me permets encore des petites questions, mais pour le coup, ça va être des questions éclaires. Donc à toi de jouer. Est-ce que tu as un spot coup de cœur à Caen-la-Mer que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Ici, on a fait une soirée avec You Switch, la You Switch Party numéro 2, au quartier Lorge, découverte. Donc, anciennes écuries qui ont été réhabilitées. Très beau lieu, qui est très peu connu encore, je pense. Et franchement, c'est canon ce qu'ils ont fait.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une adresse gourmande à nous recommander ?

  • Speaker #0

    Donc oui, le restaurant Amalia Latino, qui est très, très cool, assez intimiste. On peut passer un très bon moment là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, on prend note. Ça me fait rire parce que c'est le troisième épisode de ce podcast et à chaque fois, j'ai tout sauf du traditionnel. Donc, j'ai eu Emmanuel Chonu qui préconise l'indien. J'ai eu Sarah Mahwene qui nous préconise le bistro basque. Et maintenant, on a le restaurant latino. Hyper éclectique tout ça. J'adore. C'est une parfaite transition pour la question This or That. Et là, la question, c'est tripes à la mode de Caen ou andouilles de Vire ?

  • Speaker #0

    Ah, facile.

  • Speaker #1

    Tu manges les deux ?

  • Speaker #0

    Je mange les deux, ouais. Pas tous les jours, mais de temps en temps. Allez, tripes à la mode de Caen.

  • Speaker #1

    Très corpore. Château de Caen ou plage du débarquement ?

  • Speaker #0

    Plage du débarquement.

  • Speaker #1

    Aurelsan ou Pierre Garnier ?

  • Speaker #0

    Aurelsan.

  • Speaker #1

    Turgoule ou Brasier ?

  • Speaker #0

    Brasier.

  • Speaker #1

    Cidre ou calva ?

  • Speaker #0

    Calva.

  • Speaker #1

    Et ville-mer ou campagne ?

  • Speaker #0

    Mer.

  • Speaker #1

    Mer, bah oui, le kayak, bien sûr. Quelle question ? N'importe quoi. Super, et bah écoute, on va finir, si tu le veux bien, sur la question signature de ce podcast. Et cette question, c'est, selon toi, c'est quoi un état d'esprit conquérant ?

  • Speaker #0

    C'est savoir aller au bout de ses idées, de ne pas se donner de... De frein, de ne pas se laisser avoir, parler oui mais j'ai envie de faire ça, oui mais tu sais, oui mais tu sais c'est pas facile parce que si t'as envie de le faire, il faut se donner les moyens de le faire. Et le plus important derrière pour être conquérant, c'est de ne pas avoir de regrets.

  • Speaker #1

    Et en fait je trouve ça chouette parce que ça va nous permettre de boucler la boucle. Puisqu'on va revenir sur le début de ce podcast où tu disais qu'au départ, vous aviez lancé Yousign avec une forme de naïveté. Est-ce que ce n'est pas ça aussi un état d'esprit conquérant finalement ? Est-ce que ce n'est pas une forme de naïveté ?

  • Speaker #0

    Si, si, si, tout à fait. Je pense que parfois, pour avancer, c'est bien d'être naïf.

  • Speaker #1

    Oui, après, il faut ouvrir les yeux quand même.

  • Speaker #0

    Il faut ouvrir les yeux, oui. Mais avoir un petit côté naïf, ça permet de faire de grandes choses.

  • Speaker #1

    C'est parfait ça comme mot de la fin. C'est pas mal. Donc on va s'arrêter là. Merci beaucoup Luc, c'était un plaisir de t'entendre sur le micro. On va souhaiter beaucoup de choses pour la suite de YouSwitch et puis on va suivre ça de très près.

  • Speaker #0

    Super, c'était très cool.

  • Speaker #1

    A très vite ! Et c'est la fin de ce troisième épisode. Merci d'être resté avec nous jusqu'au bout. J'espère sincèrement que vous avez passé un bon moment. Si vous souhaitez suivre Luc Palavidino, et connaître la suite de ces aventures, rendez-vous sur LinkedIn ou sur le site youswitch.co. Et si besoin, tous les liens utiles ont été glissés en description de cet épisode. Ce podcast vous plaît ? Que vous soyez nouveau parmi nous ou fidèle au rendez-vous, pensez à vous abonner pour ne rien manquer. Et si vous avez 30 secondes, laissez une note ou un petit commentaire. Vos retours sont précieux et nous aident vraiment à faire vivre ce projet. Sur ce, voix conquérante. s'accorde une petite pause estivale. On se retrouve dès le mois de septembre pour une nouvelle rencontre inspirante. Et j'ai déjà hâte de vous en dire plus. D'ici là, n'oubliez pas, gardez l'esprit conquérant. Bonnes vacances à toutes et à tous.

Chapters

  • Intro

    00:27

  • Qui es-tu, Luc ?

    02:15

  • YouSign, les débuts

    04:05

  • La fibre entrepreneuriale

    07:08

  • En route vers le succès

    09:04

  • Le tournant décisif

    12:12

  • Switcher pour un nouveau défi

    15:15

  • Naissance d'un startup studio

    17:00

  • Déclic & prise de conscience

    19:44

  • Numérique : quel impact ?

    21:03

  • Les solutions youswitch

    22:34

  • La méthodo youswitch

    26:10

  • Gérer son "bébé" entrepreneurial

    28:47

  • Un OVNI de la tech ?

    31:46

  • Chapter 15

    33:17

  • MoHo, mini station F !

    35:37

  • Potes & kayak de mer

    37:10

  • Questions flash

    39:02

  • L'esprit conquérant

    40:57

  • Outro

    42:26

Description

Le nom de Luc Pallavidino résonne comme une référence dans l’univers de la tech.


Il y a 13 ans, à seulement 25 ans, il co-fonde YouSign, un projet né sur les bancs de l’ENSI Caen. À l'époque, il ne le sait pas encore... mais il s'apprête à révolutionner tout un marché ! En quelques années, ce SaaS s'impose comme LA référence de la signature électronique.


Aujourd’hui, après avoir hissé sa startup parmi les plus belles scale-ups françaises, Luc ouvre un nouveau chapitre entrepreneurial : le startup studio you.switch !


Cette idée, c'est le résultat d'une prise de conscience et d'une volonté sincère :

celle de faire autrement, et de faire MIEUX.


Et une fois encore, c'est sur notre territoire que se posent les premières pierres.


Dans cet épisode inédit, vous allez découvrir les coulisses de ce tout nouveau projet. Toujours plus ambitieux et encore plus durable !


L’ambition est assumée : faire rimer innovation, performance et impact positif. Un pari osé ? À vous d'en juger... 😉

Bonne écoute !


--

👉 Pour soutenir le podcast, pensez à vous abonner, à laisser une note et un commentaire sur votre plateforme d’écoute préférée. C’est le meilleur moyen de le faire connaître !

--


💡 Retrouvez Luc Pallavidino sur LinkedIn !

Et pour en savoir plus sur you.switch, rendez-vous sur le site web ou sur la page LinkedIn.


--


📌 Dans cet épisode ont été cités :

➜ le "temple de l'innovation" MoHo,

➜ la startup caennaise Kanta,

➜ l'ENSI Caen, école d'ingénieurs

Normandie Incubation


--


🔗 Pour suivre les actualités de Caen la Mer, rendez-vous sur :

➜ Les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, X

➜ Les site web Caen la Mer et Caen Normandie Développement


--


🎙️ Voix Conquérantes, un podcast produit par Audyssée Studio pour Caen Normandie



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On est clairement sur une énorme success story.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression, oui. C'était le sens de l'histoire. L'objectif, c'est de faire un switcher d'autres entreprises. On a envie de le faire, il faut se donner les moyens de le faire.

  • Speaker #0

    C'est parfait, ça, comme mot de la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Vous écoutez Voix Conquérante, un podcast original de Camp Normandie. Bonjour, nous voici de retour pour un épisode inédit de Voix Conquérante. Je suis Chloé Lenoir, et chaque mois, je vous emmène à la rencontre de celles et ceux qui font bouger notre territoire. Pour ce troisième épisode, j'ai le plaisir de partager le micro avec Luc Palavidino. Il y a 13 ans, à 25 ans seulement, Luc cofondait Usain, un projet né sur les bancs de l'Ensican, qui allait très vite devenir l'un des plus beaux succès de la tech française. A l'époque, il ne le savait pas encore, mais il venait de révolutionner le marché de la signature électronique. Entrepreneur dans l'âme, Luc n'a jamais connu le CDI. Et après plus d'une décennie à faire grandir ce qu'il décrit encore comme son « bébé » entrepreneurial, il décide il y a un an de prendre du recul, un moment charnière. Après un tel marathon professionnel, il aurait pu appuyer sur pause, mais c'était sans compter sur son envie insatiable d'entreprendre. Très vite, une nouvelle idée s'impose. Une idée guidée par la prise de conscience, une volonté sincère. Celle de faire autrement et de faire mieux. Une fois encore, tout commence sur notre territoire. C'est donc au Moho, véritable temple de l'innovation à Caen-la-Mer, que je retrouve Luc pour cet échange. Un lieu engagé, à l'image du chemin qu'il emprunte désormais. Dans cet épisode, on va parler de tech, d'engagement, de transition. Et on s'interroge, business et impact positif sont-ils vraiment compatibles ? Eh bien, je vous laisse le découvrir. Bonne écoute ! Ça enregistre.

  • Speaker #1

    Eh bien c'est parti.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode. Ce troisième épisode, je reçois au micro Luc Palavidino. Luc, je pense qu'on peut, sans trop exagérer, te qualifier de figure de l'entrepreneuriat tech à Caen, et même en France en fait. À seulement 36 ans, tu as déjà un parcours très riche. Et comme on se le disait en off, ça va être un vrai défi, je pense, de condenser 15 ans. d'entrepreneuriat, d'engagement, de conviction en 45 minutes. Mais on va essayer de relever le challenge ensemble.

  • Speaker #1

    On va essayer.

  • Speaker #0

    Trop bien. D'ailleurs, je crois savoir que tu es habituée des podcasts. Mais je crois aussi que c'est la première fois qu'on va t'entendre parler de ton nouveau projet. Un micro, en tout cas. Et ça va être l'occasion d'aborder ce chapitre, ce nouveau chapitre de ta vie d'entrepreneur. Donc, on a hâte d'en savoir plus. Je te propose de te présenter parce que je pense que tu es le mieux placé pour le faire.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes et à tous, moi je suis Luc Palavidino, j'ai 37 ans. Mon anniversaire était il y a quelques jours, mais c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Bonne année à tous.

  • Speaker #1

    Merci. Moi je suis entrepreneur depuis toujours, sorti d'école. avec une première entreprise qui s'appelle Yousign, j'imagine qu'on va en parler ensuite, et une nouvelle aventure qui s'appelle Youswitch, on reste toujours dans le You, c'est plus facile pour se souvenir. Je suis marié et papa d'une petite fille qui va bientôt avoir 3 ans. Oh,

  • Speaker #0

    trop mignon. Qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Qui s'appelle Lily.

  • Speaker #0

    Ok, coucou Lily.

  • Speaker #1

    Coucou Lily.

  • Speaker #0

    C'est ton papa au micro. Donc oui, effectivement, tu as fondé Yousign, en fait tu as toujours été entrepreneur. Si je ne me trompe pas.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est en sortie d'école de l'INSEE-CAN, donc une école d'ingénieurs qui est basée à Cannes, comme son nom l'indique.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, oui, tu as fondé Usain, cofondé, puisque tu as fondé cette entreprise avec un associé.

  • Speaker #1

    Oui, avec un associé et très bon pote qui s'appelle Antoine Louiset.

  • Speaker #0

    Alors, explique-nous un petit peu plus en quoi consiste Usain.

  • Speaker #1

    Alors, Usain, on est un des leaders européens de la signature électronique. On permet de signer n'importe quel type de contrat en ligne en quelques clics. Vous avez peut-être déjà eu affaire à nous via la signature de documents immobiliers chez un notaire, une assurance, une banque. Aujourd'hui, on est à peu près dans toutes les industries. On travaille principalement avec des TPE, PME, mais des grosses boîtes comme BPI France. On va travailler avec des boîtes comme la Caisse d'épargne, par exemple, le Crédit Agricole.

  • Speaker #0

    Alors c'est vrai que la signature de document par voie électronique, ça semble être un peu enfoncer une porte ouverte aujourd'hui, j'ai envie de dire. Mais je pense que quand tu l'as créé, ce n'était pas du tout le cas. On parle de quelle année exactement ?

  • Speaker #1

    Donc on a créé la boîte en 2013, il y a 12 ans, après un peu plus de deux ans de travail en un moment de R&D. Je mets entre guillemets parce qu'il y avait de la R&D, mais aussi juste on essayait de comprendre ce qu'on faisait là.

  • Speaker #0

    Oui, parce que vous étiez super jeune.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, sorti d'école. Donc on ne savait pas vraiment ce qu'était une entreprise, on n'avait jamais travaillé sauf... en stage ou en apprentissage, on était apprentis tous les deux. On était des développeurs, donc faire du commercial, de la comptabilité, de la finance, recruter des personnes, ça, ça nous était totalement inconnu.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, gros chantier, vaste chantier.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement.

  • Speaker #0

    Et alors, comment on se dit, OK, on pense qu'on tient là une super idée, pourquoi pas se lancer plus sérieusement dans l'aventure ? Est-ce que ça s'est fait au fil de l'eau de façon très naïve ? Ou est-ce qu'au contraire, vous avez eu une vision et tout de suite une démarche entrepreneuriale ?

  • Speaker #1

    Ça a été plutôt naïf. La base, c'était un projet de fin d'études. On devait travailler sur une idée, comme si on montait une boîte. On est allé voir, dans le cadre de cette matière, Normandie Incubation, qui est l'incubateur de Normandie, qui accompagne des porteurs de projets. à développer et monter une vraie boîte, transformer ce projet en société. On est allé les voir à la base juste pour avoir une meilleure note, se dire si on a une interview de quelqu'un d'incubateur, ça va être plutôt cool. Partie de là. C'est un peu partie de là où Laurent, qui est toujours le directeur d'ailleurs, nous avait dit que c'était intéressant, que ça serait bien si on voulait le porter, de pouvoir y aller. Et tous les deux, Antoine et moi, on avait quand même la fibre entrepreneuriale. Moi, j'avais déjà essayé de monter des projets. J'avais essayé en tout cas de monter des projets entrepreneuriaux quand j'étais au lycée, même avant, je crois.

  • Speaker #0

    Des blogs, il me semble.

  • Speaker #1

    Oui, à l'époque des blogs. Des blogs qui permettaient de rentabiliser les créateurs. L'idée, c'était tu crées un blog et plus tu as de visiteurs, plus tu gagnes d'argent. Bon, ça n'a jamais marché, mais on a montré. Il y avait toujours cette envie d'entreprendre. Et là, on nous a dit qu'il y avait quelque chose, on pouvait être accompagné. On sort d'une école d'ingénieur, de développeur. C'est facile de trouver un boulot quand on est développeur. Donc, on s'est dit, on n'a rien à perdre, allons-y. Donc, c'est comme ça qu'on s'est lancé.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, en plus, avec les réseaux sociaux, les médias qui sont nombreux, on a quand même en tête des grandes figures entrepreneuriales. Et puis, l'entrepreneuriat aujourd'hui, c'est un peu en vogue. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais c'est une thématique qui est de plus en plus prisée et suivie. Il y a un peu une starification de l'entrepreneuriat. Mais est-ce que toi, à l'époque, par exemple, tu avais déjà en tête des grandes figures qui t'inspiraient ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, pas plus que ça. Et ce n'était pas forcément quelque chose qui était autant mis en valeur effectivement que maintenant. Encore moins en France, je pense. C'est arrivé un tout petit peu après, avec nous, ceux qui ont permis de mettre en lumière. C'était The Family à l'époque, avec un certain Oussama Ammar. Donc, il en fait pas mal de bien pour l'écosystème, même s'ils ont fait des choses un petit peu moins bien par la suite.

  • Speaker #0

    Et donc, oui, je fais un parallèle. Justement, tu disais encore moins en France. Et donc, sur la scène internationale, est-ce qu'il y avait des concurrents de votre idée ?

  • Speaker #1

    Oui, il y avait, il y a toujours des concurrents. et c'est Très bien comme ça, s'il n'y a pas de concurrent, il faut se poser des questions.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de marché.

  • Speaker #1

    Souvent, il n'y a pas de marché. Ou souvent, il y a des gens qui ont essayé et ça n'a pas marché. Il faut essayer de comprendre pourquoi. Et nous, en l'occurrence, ce concurrent de toujours s'appelle DocuSign. Donc, c'est un géant américain qui est énorme. Bon, à l'époque, nous, on n'avait même pas vu qu'il existait. Ça n'était pas en Europe et ça s'arrête là. Après, les solutions qui existaient à l'époque sur le marché français, étaient des solutions ultra complexes, très peu développées, très peu déployées. C'est pour ça aussi qu'on a voulu arriver. On s'est dit qu'il fallait vraiment proposer une solution qui permettait de démocratiser l'usage de la signature en la rendant la plus simple possible.

  • Speaker #0

    Donc vous avez franchi tout au long de cette aventure entrepreneuriale beaucoup d'obstacles, beaucoup d'étapes. Ça a été quoi ces grandes étapes en résumé ?

  • Speaker #1

    La première grande étape qu'on a franchie deux ans après la création, ça a été l'obtention de nos premières certifications. On est dans un domaine très réglementé. Quasiment la même chose que le domaine financier ou assurantiel, il faut des agréments. Alors ce n'est pas obligatoire, mais si on n'en a pas, c'est difficile d'exister pour la crédibilité, la confiance, en vendre la confiance. Donc l'obtention de nos premières certifications, ça a été quand même un moment assez important. C'est beaucoup de travail, ça a été beaucoup de travail, on était très fiers de ce qu'on avait réussi à faire. Et ça a permis de débloquer beaucoup de choses ensuite dans notre développement commercial. Ça a permis aussi de déclencher les premières levées de fonds qui nous ont permis de recruter et d'accélérer d'un point de vue commercial.

  • Speaker #0

    Puisque au départ, vous n'étiez que deux.

  • Speaker #1

    Oui, au départ, on n'était que deux. On a commencé à avoir des investisseurs. On a ensuite eu l'arrivée de eFounders, qui s'appelle maintenant Hexa, qui est un startup studio. J'expliquerai après ce qu'est un startup studio.

  • Speaker #0

    C'est hyper important mine de rien cette étape-là, elle est quand même structurante en fait pour la suite,

  • Speaker #1

    mais ça on va le découvrir. Voilà, des entrepreneurs qui sont arrivés pour nous accompagner au sein de la structure, qui sont brillants, ils sont à l'origine de 10% des licornes françaises, qui existent encore aujourd'hui. Donc voilà, ils sont vraiment très bons et ils nous ont permis d'apporter un renouveau dans la boîte. On a tout repensé. From scratch, comme si on commençait de zéro. Et ça faisait une boîte qui existait depuis 6-7 ans, si je ne me trompe pas. On a repensé tout le produit, la stratégie, le développement commercial, l'organisation de la boîte. Donc là, on a vraiment travaillé avec eux, leurs équipes, pour tout revoir de fond en comble. L'objectif, c'était vraiment de créer un champion européen de la signature électronique. Donc là, on commençait à avoir quand même une belle présence sur le marché français. Mais en arrivée, on était... bloqué un plafond de verre qu'on n'arrivait pas forcément à dépasser. Et ça, plus l'arrivée du Covid a fait qu'on a vraiment explosé. Ça a été vraiment un momentum assez important, puisque plein de boîtes se sont retrouvées bloquées parce qu'elles ne pouvaient pas signer tout simplement des documents. Donc quand on est dans l'immobilier, dans des secteurs dans lesquels son travail c'est de faire signer des documents, si on ne peut plus le faire en papier, en face à face, il faut bien trouver des solutions. On avait la solution.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui est fou, c'est que, j'allais dire sans le vouloir, mais non, on s'était quand même préparé depuis des années. Mais vous avez été quand même hyper visionnaire et sûrement plus que vous ne l'imaginiez puisqu'il y a eu cette fameuse pandémie en 2020 qui a un peu rebattu les cartes et accéléré tellement de choses dans les usages parce qu'effectivement, vous vous proposiez un nouvel usage. Mais on sait très bien que pour faire changer les usages, normalement, ça prend énormément de temps. Et vous, ça a été en version ultra accélérée.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On était persuadés que ça allait changer. C'était le sens de l'histoire que l'ensemble des professions passent à la signature électronique. Mais là, ça a permis d'aller un petit peu plus vite qu'il se passait. On parle de l'ordre de quelques semaines où on a, je ne sais plus les chiffres exactement, mais peut-être doublé de nombre de clients, d'utilisateurs en tout cas. Avec beaucoup de gens qui pensaient nous utiliser que pendant cette période de confinement et très peu qui ont quitté la solution parce que c'est le sens de l'histoire et puis on a un super produit tout simplement.

  • Speaker #0

    La recette était bonne et elle est toujours d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et elle est toujours bonne. Donc Usain est devenu un des plus gros acteurs au niveau européen dans un secteur dans lequel la souveraineté est de plus en plus importante aujourd'hui avec tout ce qui se passe notamment aux Etats-Unis. Donc on continue à fond notre croissance, notre développement. Aujourd'hui, c'est plusieurs dizaines de millions d'euros de revenus avec une croissance de 30-35% annuelle. Et 200 personnes réparties un petit peu partout en France et en Europe. Avec les marchés principaux qui sont la France, l'Allemagne, l'Italie et maintenant à peu près tous les pays européens.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai noté que vous aviez en tout aujourd'hui, alors en tout cas, c'est les derniers chiffres que j'ai trouvés à jour, 25 000 clients actuellement. Et j'ai adoré ce chiffre. Plus de 4 millions de signatures enregistrées chaque mois. Je trouve que c'est un chiffre assez...

  • Speaker #1

    C'est même plus maintenant que les derniers chiffres. Mais oui, c'est plusieurs millions de documents qui sont signés tous les mois.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, on est clairement sur une énorme success story.

  • Speaker #1

    Euh... Ouais, je... J'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Oui, tu as l'air assez humble,

  • Speaker #1

    donc je pense que je vais devoir le dire à ta place. Mais être très fière de ce qu'on a réussi à faire et de voir que ça continue à fond.

  • Speaker #0

    Et donc, quelle place, aujourd'hui, tu occupes chez Yousign ?

  • Speaker #1

    Moi, ça fait... Un an et demi que j'ai quitté mes fonctions opérationnelles chez Usain, donc je ne travaille plus chez Usain. Je reste actionnaire et je reste ce qu'on appelle au board, donc je fais partie des décisions stratégiques de la boîte. Mais je ne passe plus mon temps professionnel au sein de Usain.

  • Speaker #0

    Tu n'as plus les mains dans le cambouis.

  • Speaker #1

    Je n'ai plus les mains dans le cambouis et on a... mis en place une équipe vraiment incroyable pour pouvoir continuer la suite et bien meilleur que nous aujourd'hui dans ce qu'ils sont en train de faire. Bon,

  • Speaker #0

    affaire à suivre.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas de ça dont on a envie de parler le plus aujourd'hui. Là, tu as un nouveau projet. Tu as décidé de repartir de zéro. D'ailleurs, je pense qu'après Usain, tu aurais pu souffler.

  • Speaker #1

    Non ? J'ai soufflé un peu. J'ai soufflé un peu. Non, mais j'ai soufflé. Même. J'ai pris un petit peu de temps, j'ai soufflé un peu, mais on sait, parce qu'on est trois associés, relancer assez vite.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a fait switcher ? Et le terme n'est pas un hasard.

  • Speaker #1

    Donc, quand j'ai arrêté, je n'avais pas forcément envie de reprendre l'entreprenariat, parce que c'est quelque chose qui demande énormément d'énergie. J'étais un petit peu épuisé là-dedans. Mais c'est une drogue. Comme toute drogue, on y replonge assez vite. Ce que j'aime bien, et après tu vas le comprendre, c'est créer. Et là, ce qu'on est en train de faire, justement, c'est ce fameux startup studio qui permet de s'intéresser au stade des boîtes, qui est ce stade de création.

  • Speaker #0

    Et qui s'appelle ?

  • Speaker #1

    Donc c'est YouSwitch, qui est un startup studio à impact. Donc à impact, puisque notre objectif, c'est de créer deux boîtes par an. qui vont développer des logiciels pour accompagner la transition écologique des entreprises et la diminution des émissions carbone dans l'économie.

  • Speaker #0

    Pourquoi cette création ? Parce qu'effectivement, tu as l'air hyper animé par une énergie créative et créatrice. Tout ça, ça fait sens. Mais pourquoi aujourd'hui choisir cette thématique de l'impact, de la durabilité ? Qu'est-ce qui motive tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est euh... L'impact, toute la problématique climatique environnementale, c'est quelque chose que je connais depuis un petit moment. Je ne m'y suis jamais vraiment penché. Et c'est un petit peu, déjà grâce à Antoine, mon associé chez Usain, qui m'a amené vers ce prix de conscience. J'ai commencé à m'y intéresser après Usain. Regarder pas mal de boîtes, mon impact, ce qu'ils faisaient. Et je me suis dit qu'il fallait que si je me relançais, ça serait dans ce domaine-là. Objectif, allier ce que je savais faire, créer une boîte, entreprendre, et apporter plus de sens que de faire une boîte qui fait une super croissance. Si en plus, elle peut faire du bien pour la planète, ça paraissait assez excitant. Et si on pouvait le faire de manière exponentielle, en en créant un maximum. Là, on se disait on a peut-être quelque chose pour avoir un maximum d'impact. Donc, je dis on parce qu'on est trois associés. Alexis Michel, qui était directeur marketing chez Usain, ça fait dix ans qu'on travaille ensemble. Alexis Grou, qui lui vient d'un tout autre domaine du monde de l'associatif, du social. D'accord. Voilà, donc ça fait une belle équipe. Exactement. Et on s'est dit si on veut avoir de l'impact avec ce qu'on sait faire et on veut vraiment Faire le maximum. On peut passer tout notre temps professionnel sur ce sujet. Et en plus, si on fait ça à l'échelle, en créant un maximum de boîtes, ça peut être assez intéressant.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça permet d'allier toujours le goût du challenge, de l'entrepreneuriat, et en même temps avec une cause qui est peut-être un peu plus porteuse de sens et qui va dans la logique aussi des enjeux actuels environnementaux.

  • Speaker #1

    Exactement. Et l'objectif, c'est de faire switcher d'autres entreprises grâce au logiciel qui va leur permettre d'avancer dans cette phase de transition.

  • Speaker #0

    Comme toi, tu as pu switcher.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et il n'y a pas eu un déclic, parce que tu parles justement de cette relation avec ton associé qui t'a permis d'ouvrir les yeux progressivement. Mais est-ce qu'il y a eu un moment où tu t'es dit, waouh, non, là, ce n'est plus possible, ou j'ai un déclic ?

  • Speaker #1

    Non, c'était très progressif, peut-être. Ça a été progressif, et s'il y a un déclic, bon, ça va être assez bateau, parce que c'est souvent ça, et c'est l'arrivée de ma fille. Quand on regarde le monde, non pas par ses yeux, mais par les yeux de quelqu'un d'autre, on se dit, les problématiques, c'est sûrement pas moi qui vais le plus en avoir, c'est peut-être elle. J'ai pas envie qu'elles disent que j'ai rien fait pour...

  • Speaker #0

    Mais c'est pas du tout bateau. Quand on est jeune et autre, j'imagine qu'on a... Déjà, on est fougueux, on a plein d'idées, et puis on a une vision plus court terme. Et effectivement, avec cette dynamique de famille, on en vient à adopter une autre posture, une vision beaucoup plus long terme, avec toujours cette question en filigrane qui est quel monde je vais laisser à mon enfant, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. Et donc forcément, ça a été un élément qui a renforcé d'autant plus ces convictions-là. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Parce qu'en plus, la problématique qu'on rencontre avec le numérique, c'est qu'il n'y a rien de palpable. Donc j'imagine qu'il y a encore beaucoup de citoyens... de consommateurs qui l'ignorent. Mais le numérique est hyper énergivore.

  • Speaker #1

    Oui. D'ici à 2030, les émissions du secteur numérique seront plus importantes que celles de l'aviation. C'est un des seuls secteurs qui... à des émissions qui augmentent encore. Donc, c'est un vrai sujet, d'autant plus avec l'arrivée explosive de l'IA, qui est un très gros consommateur de ressources informatiques et donc d'énergie.

  • Speaker #0

    Et donc, pour ceux qui seraient moins au fait de cette tendance-là, est-ce que tu peux expliquer exactement ce qui est énergivore et ce qui pèse autant ?

  • Speaker #1

    Plein de choses. À la base, la fabrication de ces fameux serveurs informatiques qui nécessitent tout un ensemble de ressources qui sont extraites du sol, et pas de la manière la plus propre possible. qui nécessitent du transport, qui nécessitent de l'énergie pour être utilisées, qui sont très peu recyclées. Et tout ça, c'est un système qui fait que ça émet beaucoup de ressources.

  • Speaker #0

    Oui, que ce soit lié au serveur, au data center, au transfert, au stock.

  • Speaker #1

    tout cette chaîne-là est aimée de plus en plus parce qu'on est de plus en plus consommateurs de produits informatiques.

  • Speaker #0

    Ça ne va pas aller en s'arrangeant pour le coup.

  • Speaker #1

    Pour l'instant, non, ça ne va pas s'arranger.

  • Speaker #0

    Mais heureusement, il y a des entrepreneurs comme vous qui arrivent sur le marché avec des propositions nouvelles et qui ont envie de trouver des alternatives, de proposer des solutions. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur les solutions que vous allez ou que vous proposez déjà via YouSwitch ?

  • Speaker #1

    On a lancé ce fameux Startup Studio en septembre dernier, donc c'est tout nouveau. On a créé nos deux premières boîtes. La première boîte s'appelle WeKeep. Donc là, l'objectif, c'est de faire en sorte de remettre au goût du jour. la réparation des objets du quotidien. Et ce qu'on propose, c'est un outil qui permet d'équiper des réparateurs de smartphones. Aujourd'hui, c'est tout ce qui va être multimédia, électronique. Et demain, tout type de réparateur. On peut imaginer des cordonniers, réparateurs de vélos. Donc l'outil de gestion de leur boutique. Et l'objectif ensuite, ça sera de pouvoir mettre en relation un particulier qui a un besoin de réparation avec un réparateur. Faire en sorte qu'avant, quand on a un objet cassé, avant d'aller sur Amazon pour en commander un nouveau, on le fasse réparer pour sûrement beaucoup moins cher. Et surtout pour un coût environnemental beaucoup moins important.

  • Speaker #0

    Et toi qui as vécu ça à travers Usine, est-ce que tu penses que c'est la suite de l'histoire, ces réflexes-là ?

  • Speaker #1

    Je l'espère, en tout cas, on va se battre pour ça.

  • Speaker #0

    On l'espère tous.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement. On est persuadés que ça doit redevenir la norme. C'est pas logique de racheter et derrière, il y a des plus belles histoires à raconter. On s'attache à l'objet. Aujourd'hui, il n'y a plus aucune attache avec les objets qu'on possède. C'est vraiment des produits d'ultra-consommation. quasiment jetables. Alors que on a un ordinateur qui est cassé, il y a moyen sûrement de le reparer pour pas cher. Pareil, un smartphone. Ces chaussures qu'on a eues et qui nous rappellent plein de souvenirs, peut-être qu'il y a moyen de les réparer ou d'en refaire autre chose. Pareil pour les meubles,

  • Speaker #0

    pour tout en fait. C'est vrai que par exemple, moi, quand je vais chez mes grands-parents, je retrouve les mêmes objets que je côtoie depuis 30 ans et ça rend à ces objets du quotidien une véritable... âme, des choses vraiment basiques comme un grippin ou que sais-je. Ils laissent une empreinte dans l'histoire, tu te dis, mais ils sont encore là.

  • Speaker #1

    Exactement. Et il y a quand même une tendance de fond. Aujourd'hui, il y a Vinted. La seconde main, c'est devenu ultra mainstream. Ça devrait bientôt dépasser l'ultra fashion en termes de volume. Backmarket, une petite boîte aussi, va faire de la seconde main. Donc la circularité commence à rentrer dans l'immeuble. dans les moeurs, dans les habitudes, et c'est une bonne chose.

  • Speaker #0

    Ok, donc en tout cas, WeKeep qui commence son aventure. Et est-ce qu'il y a un autre projet ?

  • Speaker #1

    L'autre, on ne peut pas encore... Il faudra les inviter pour en parler. Mais c'est un autre projet qui s'attaque justement à la problématique dont on a parlé juste avant, qui est celle de la... consommation des infrastructures IT des entreprises. Donc, comment faire en sorte de réduire l'énergie, la consommation et les émissions d'une application, d'une infrastructure IT.

  • Speaker #0

    En tout cas, j'ai bien noté aussi votre envie de développer deux projets par an. Donc, j'imagine qu'il y en a encore beaucoup d'autres qui arrivent.

  • Speaker #1

    On travaille sur la troisième, déjà.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça fonctionne exactement, ce Startup Studio ? Est-ce que c'est vous qui avez les idées ? en interne et qui trouvaient les bons profils pour les exécuter. Est-ce qu'on parle d'incubation en fait ?

  • Speaker #1

    Non, alors on peut souvent nous confondre avec d'autres types de structures qui vont accompagner des entrepreneurs. On n'est pas un incubateur, on n'est pas un accélérateur, on n'est pas un fonds d'investissement, on n'est pas un espace de coworking. On est un startup studio. La différence La différence, c'est la définition d'un startup studio, en tout cas celle qu'on a, parce qu'il y en a plein, c'est qu'on est déjà à l'origine des idées. On ne va pas chercher quelqu'un qui a une idée et qui voudrait être accompagné par une structure pour monter ce projet. C'est nous qui avons les idées. Donc nous, un de nos travails, c'est de réfléchir à plein de sujets, de se renseigner, d'échanger avec plein de personnes pour trouver un sujet sur lequel on va trouver qu'il y a Ben... fort potentiel d'impact environnemental, fort potentiel économique. Il faut que ça puisse devenir une grosse boîte avec beaucoup d'effets positifs sur l'environnement. Donc on réfléchit à tous ces sujets. Une fois qu'on a une idée validée, on va chercher deux entrepreneurs qui vont devenir les dirigeantes, dirigeants de cette entreprise. un ou une CEO, donc le directeur ou le directrice général qui va s'occuper plus de la partie business et un ou une CTO qui va s'occuper de la partie technique. Et ensemble, avec notre équipe, on est cinq personnes aujourd'hui, on va passer de cette idée à la transformer en une vraie entreprise qui a des clients et qui existe sur le marché.

  • Speaker #0

    Donc au début, c'est vous qui accompagnez financièrement aussi le CEO ? et le ou la Sintico ?

  • Speaker #1

    On porte une enveloppe à chaque création de boîte. Chaque boîte commence avec grosso modo 7 personnes, les 5 personnes du studio plus les 2 intelligents, de l'argent et un réseau. On travaille dans des super locaux homos. C'est important de le dire.

  • Speaker #0

    Où nous enregistrons.

  • Speaker #1

    Où on enregistre. Et on apporte également toute notre méthodologie. C'est-à-dire que nous, on est là pour... Faire en sorte que les dirigeants restent focus sur ce qu'ils ont à faire, pas sur ce qu'ils ont envie de faire. On a tous des zones où on se sent plus à l'aise que les autres. Ce qui est important, c'est de sortir de sa zone de confort justement et faire ce qu'il y a à faire à l'instant T. On va essayer de tout gérer, les mettre en relation avec les bonnes personnes.

  • Speaker #0

    s'occuper d'un maximum de travail pour qu'ils aient juste ces deux choses-là à penser. Il faut développer un produit et il faut le vendre.

  • Speaker #1

    Ok, j'aime beaucoup l'idée parce qu'au moins vous mettez à disposition votre expérience, votre expertise et ça permet, j'imagine, de faire les choses dans l'ordre et de la bonne façon. Et ça permet aussi à celles et ceux qui ont une âme entrepreneuriale de s'investir dans un projet et sans partir tout feu tout flamme, puisque ça, c'est un peu le risque aussi dans l'entrepreneuriat, de ne pas savoir par où commencer, de s'éparpiller. Et en fait, je pense qu'il y a beaucoup d'idées aussi qui meurent à cause de ça, parce qu'il y a une mauvaise priorisation des tâches.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est un point vraiment hyper important. Gagner du temps, c'est une course contre le temps, parce que chaque jour qui passe, c'est de l'argent qu'on crame souvent. Voilà, là littéralement. important de faire tout dans le bon ordre, de bien valider. Ce qu'on essaie de faire aussi, c'est d'être, en tout cas nous, assez détachés des idées. Voilà, j'ai vu beaucoup d'entrepreneurs qui peuvent se sentir, enfin, c'est presque passionnel la relation. qu'on a avec son projet d'entreprise. On appellerait son bébé. Usain, j'appelais ça mon bébé. Plus maintenant. Si, quand même un petit peu. Mais ça peut être un risque. Alors quand ça marche, tant mieux, c'est cool. Mais dans la très grande majorité des cas, ça ne marche pas. Et on s'y attache pour de mauvaises raisons. Alors que c'est beaucoup plus sain de dire stop. En fait, j'arrête, je ne vais pas me tuer. Je ne vais pas Ma santé, m'acharner, m'endetter, faire prendre des risques à ma famille. Alors que je n'ai jamais personne qui a voulu mettre un euro pour acheter ma solution, mon service.

  • Speaker #1

    Oui, c'est quand l'émotionnel prend le dessus sur le pragmatisme.

  • Speaker #0

    Et nous, ce qu'on fait, vu qu'on enchaîne les boîtes, on n'a pas ce côté passionnel. On essaie de rester le plus pragmatique possible. Donc si on a quelque chose où on se dit dans l'étude qu'on vient de faire il y a un petit warning peut-être qu'on va passer à la suivante sur lequel il n'y aura pas ce warning.

  • Speaker #1

    Oui complètement, parce que c'est vrai qu'on peut avoir l'impression d'avoir la meilleure idée du monde si personne n'y est réceptif c'est qu'à un moment il faut lâcher l'affaire mais quand on y tient c'est pas...

  • Speaker #0

    C'est pas facile, je dis pas que c'est facile. On est bien au contraire.

  • Speaker #1

    Et je me demandais est-ce que tu te vois comme un ovni de la tech ? Je m'explique. Le monde de la tech, la startup nation, comme on l'appelle, on la retrouve quand même principalement à Paris. On ne va pas se mentir. Et toi, tu es à Caen. Tu as lancé Yousign à Caen. D'ailleurs, est-ce que tu es canée ?

  • Speaker #0

    Non, moi, à la base, je viens du sud-ouest de la France.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Du côté d'Agen.

  • Speaker #1

    D'accord. J'ai le droit de parler des pruneaux ou pas ?

  • Speaker #0

    Voilà, au moins que tout le monde connaît ça, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #1

    Pas de sujet. Donc, tu étais monté à Caen initialement pour ton école d'ingénieur ?

  • Speaker #0

    Oui, pour mon école d'ingénieur. Également pour ma petite amie de l'époque, qui est aujourd'hui ma femme. Merci. Merci. C'est une belle histoire.

  • Speaker #1

    Et donc oui. Donc oui, tu as commencé à Caen et tu y es toujours. Usain, c'est énormément développé. Il y a des bureaux qui sont à Paris. Et donc toi, malgré tout, tu es toujours là.

  • Speaker #0

    J'ai jamais voulu aller à Paris. J'adore Paris, je trouve que c'est la plus belle ville du monde, mais justement je veux que ça reste la plus belle ville du monde et je préfère être un touriste plutôt qu'un parisien.

  • Speaker #1

    La savourer plutôt que la subir quoi.

  • Speaker #0

    Pourtant j'ai passé beaucoup de temps là-bas, j'ai fait quelques années où je passais la moitié de la semaine à Paris. Je faisais des allers-retours tous les jours entre Caen et Paris. On n'est qu'à deux heures de centre-ville à centre ville donc ça se fait ça se fait très bien J'ai eu du mal avant d'arriver, parce que quand on vient du sud, aller dans le nord, ce n'est pas forcément facile. Mais en fait, super ville, très dynamique, proche de la mer, c'est un truc que j'ai découvert et que je kiffe. Je passe beaucoup de temps dans la mer, donc ça n'a pas trop été un sujet une fois que j'ai découvert ce qu'était vraiment la vie canaise.

  • Speaker #1

    et pourtant j'imagine qu'on t'a fait des appels du pied quand tu étais chez Usain, peut-être des actionnaires, des investisseurs ou autres qui...

  • Speaker #0

    Un petit peu au début. Après, nous, de notre côté, on a toujours eu une politique très remote friendly. Donc, le télétravail, ça a été dès la création. Tu viens, tu viens pas dans les locaux. Tant que le travail est fait, c'est bon.

  • Speaker #1

    Donc, bien avant le Covid ?

  • Speaker #0

    Oui, dès le début. C'était notre manière de travailler. Ça nous arrangeait bien, nous aussi.

  • Speaker #1

    T'as qu'à aller trouver son compte.

  • Speaker #0

    Et on a eu très rapidement des employés qui étaient à distance. Donc ça n'a pas trop été un sujet. On a plus de la moitié de l'équipe qui est en total télétravail, même un peu plus maintenant, je pense, en total télétravail. Donc ce n'est pas trop un problème.

  • Speaker #1

    Et quelle vision tu as de l'écosystème entrepreneurial à Caen, à Caen-la-Mer ? Est-ce que c'est une ville en devenir, notamment sur les domaines de la tech, du numérique ?

  • Speaker #0

    Il y a nous, il y a d'autres très belles boîtes.

  • Speaker #1

    Telles que Quanta, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui. Quelques quantas, je pensais à eux.

  • Speaker #1

    Il y a quand même des places, belle histoire aussi.

  • Speaker #0

    Bravo quantas. Bravo quantiques. Merci pour cette dédicace. Mais malheureusement, il n'y en a pas assez de quantas. Donc je pense qu'il y a beaucoup à faire. Et nous, ce qu'on veut faire avec YouSwitch, c'est vraiment faire en sorte de développer cet écosystème. Donc toutes les boîtes qu'on crée sont créées à Caen. en Normandie. On veut que les cofondatrices, cofondateurs qui nous rejoignent soient déjà installés, soit viennent s'installer ici.

  • Speaker #1

    Ok, donc vraiment qui s'imprègnent de la vie locale.

  • Speaker #0

    Voilà, on fait un peu de remote, mais passer minimum trois jours par semaine ensemble pour qu'il y ait du jus de cerveau, de l'émulation et passer de bons moments, tout simplement. et quand on passe trois jours ici, ils ne sont pas obligés de s'installer mais ça va être plus simple quand même.

  • Speaker #1

    Et donc là vous êtes basé au Moho, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ce lieu qui est quand même l'une des plateformes de l'innovation à Caen-la-Mer ?

  • Speaker #0

    Oui, et en Orpandie. Dans tout l'Ouest, on a de la chance d'avoir un lieu comme celui-ci. C'est énorme, on rencontre plein de personnes d'horizons différents. c'est super canon aussi ce qu'ils ont fait c'est quand même très agréable c'est hyper agréable d'être à venir exactement la wester station f en mieux bien entendu mais Donc nous, on est très heureux d'être ici. En plus, on a été super bien accueillis. J'invite tout le monde à venir faire un tour ici ou à venir même s'installer, travailler au Mo.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'au Mo, il y a plusieurs solutions possibles. On peut y venir travailler. de temps à autre, soit en prenant un abonnement court, moyen, long terme. On peut être dans les espaces ouverts, on peut aussi avoir un bureau fermé et puis il y a des espaces plus détente aussi puisqu'il y a des espaces de restauration. un gymnase, beaucoup d'infrastructures.

  • Speaker #0

    Un rooftop, un snack qui vient d'ouvrir. On peut travailler dans différents environnements. Ça, c'est cool. Et il y a même... Nous, on a commencé comme ça juste avant de créer un espace où on peut s'installer et travailler gratuitement. Ça, c'est bien. Pour démarrer.

  • Speaker #1

    Oui. J'avais une question aussi à te poser. Si je comprends bien, tu collabores depuis le départ avec des associés qui sont aussi tes amis. ce sont des relations qui dure dans le temps. Et ça, c'est rare aussi dans le milieu des startups. Est-ce que c'est quelque chose qui te tient à cœur, qui toi, te booste, te motive ?

  • Speaker #0

    C'est beaucoup plus simple. Je pense que ça peut être risqué, parce que si ça se passe mal, on ne perd pas qu'un associé, on perd un ami. Mais pour l'instant, ça a super bien marché. Ça a même très, très bien marché, donc c'est très cool, c'est beaucoup plus simple. et puis partager ça avec des personnes qu'on apprécie ça n'a pas de prix aussi mais il faut faire attention je ne m'attirerai pas avec n'importe quel ami non plus ils sont pourtant des très bons potes

  • Speaker #1

    vu qu'on parle perso j'ai appris dans un podcast que tu avais un loisir pas commun,

  • Speaker #0

    tu pêches en kayak de mer sur un kayak le côté sportif voilà un loisir ce loisir de la pêche que j'apprécie et ce moment en kayak où on est aussi tout seul tranquille, c'est presque un moment de méditatif exactement, donc ça allie plein de choses et on est en pleine nature donc ici c'est très cool. Il y a toujours pas forcément souvent des poissons mais il y a plein d'autres animaux. Moi je croise très souvent des phoques, des dauphins. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Donc finalement t'as pas besoin d'aller non plus... beaucoup au large pour en croiser. Non,

  • Speaker #0

    non. Et il y en a de plus en plus, donc c'est cool.

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est bon signe.

  • Speaker #0

    J'espère.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas naturellement libre, mais j'imagine que ça peut être bon signe.

  • Speaker #0

    J'imagine.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, on arrive sur la fin. Je me permets encore des petites questions, mais pour le coup, ça va être des questions éclaires. Donc à toi de jouer. Est-ce que tu as un spot coup de cœur à Caen-la-Mer que tu aimerais partager avec nous ?

  • Speaker #0

    Ici, on a fait une soirée avec You Switch, la You Switch Party numéro 2, au quartier Lorge, découverte. Donc, anciennes écuries qui ont été réhabilitées. Très beau lieu, qui est très peu connu encore, je pense. Et franchement, c'est canon ce qu'ils ont fait.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une adresse gourmande à nous recommander ?

  • Speaker #0

    Donc oui, le restaurant Amalia Latino, qui est très, très cool, assez intimiste. On peut passer un très bon moment là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, on prend note. Ça me fait rire parce que c'est le troisième épisode de ce podcast et à chaque fois, j'ai tout sauf du traditionnel. Donc, j'ai eu Emmanuel Chonu qui préconise l'indien. J'ai eu Sarah Mahwene qui nous préconise le bistro basque. Et maintenant, on a le restaurant latino. Hyper éclectique tout ça. J'adore. C'est une parfaite transition pour la question This or That. Et là, la question, c'est tripes à la mode de Caen ou andouilles de Vire ?

  • Speaker #0

    Ah, facile.

  • Speaker #1

    Tu manges les deux ?

  • Speaker #0

    Je mange les deux, ouais. Pas tous les jours, mais de temps en temps. Allez, tripes à la mode de Caen.

  • Speaker #1

    Très corpore. Château de Caen ou plage du débarquement ?

  • Speaker #0

    Plage du débarquement.

  • Speaker #1

    Aurelsan ou Pierre Garnier ?

  • Speaker #0

    Aurelsan.

  • Speaker #1

    Turgoule ou Brasier ?

  • Speaker #0

    Brasier.

  • Speaker #1

    Cidre ou calva ?

  • Speaker #0

    Calva.

  • Speaker #1

    Et ville-mer ou campagne ?

  • Speaker #0

    Mer.

  • Speaker #1

    Mer, bah oui, le kayak, bien sûr. Quelle question ? N'importe quoi. Super, et bah écoute, on va finir, si tu le veux bien, sur la question signature de ce podcast. Et cette question, c'est, selon toi, c'est quoi un état d'esprit conquérant ?

  • Speaker #0

    C'est savoir aller au bout de ses idées, de ne pas se donner de... De frein, de ne pas se laisser avoir, parler oui mais j'ai envie de faire ça, oui mais tu sais, oui mais tu sais c'est pas facile parce que si t'as envie de le faire, il faut se donner les moyens de le faire. Et le plus important derrière pour être conquérant, c'est de ne pas avoir de regrets.

  • Speaker #1

    Et en fait je trouve ça chouette parce que ça va nous permettre de boucler la boucle. Puisqu'on va revenir sur le début de ce podcast où tu disais qu'au départ, vous aviez lancé Yousign avec une forme de naïveté. Est-ce que ce n'est pas ça aussi un état d'esprit conquérant finalement ? Est-ce que ce n'est pas une forme de naïveté ?

  • Speaker #0

    Si, si, si, tout à fait. Je pense que parfois, pour avancer, c'est bien d'être naïf.

  • Speaker #1

    Oui, après, il faut ouvrir les yeux quand même.

  • Speaker #0

    Il faut ouvrir les yeux, oui. Mais avoir un petit côté naïf, ça permet de faire de grandes choses.

  • Speaker #1

    C'est parfait ça comme mot de la fin. C'est pas mal. Donc on va s'arrêter là. Merci beaucoup Luc, c'était un plaisir de t'entendre sur le micro. On va souhaiter beaucoup de choses pour la suite de YouSwitch et puis on va suivre ça de très près.

  • Speaker #0

    Super, c'était très cool.

  • Speaker #1

    A très vite ! Et c'est la fin de ce troisième épisode. Merci d'être resté avec nous jusqu'au bout. J'espère sincèrement que vous avez passé un bon moment. Si vous souhaitez suivre Luc Palavidino, et connaître la suite de ces aventures, rendez-vous sur LinkedIn ou sur le site youswitch.co. Et si besoin, tous les liens utiles ont été glissés en description de cet épisode. Ce podcast vous plaît ? Que vous soyez nouveau parmi nous ou fidèle au rendez-vous, pensez à vous abonner pour ne rien manquer. Et si vous avez 30 secondes, laissez une note ou un petit commentaire. Vos retours sont précieux et nous aident vraiment à faire vivre ce projet. Sur ce, voix conquérante. s'accorde une petite pause estivale. On se retrouve dès le mois de septembre pour une nouvelle rencontre inspirante. Et j'ai déjà hâte de vous en dire plus. D'ici là, n'oubliez pas, gardez l'esprit conquérant. Bonnes vacances à toutes et à tous.

Chapters

  • Intro

    00:27

  • Qui es-tu, Luc ?

    02:15

  • YouSign, les débuts

    04:05

  • La fibre entrepreneuriale

    07:08

  • En route vers le succès

    09:04

  • Le tournant décisif

    12:12

  • Switcher pour un nouveau défi

    15:15

  • Naissance d'un startup studio

    17:00

  • Déclic & prise de conscience

    19:44

  • Numérique : quel impact ?

    21:03

  • Les solutions youswitch

    22:34

  • La méthodo youswitch

    26:10

  • Gérer son "bébé" entrepreneurial

    28:47

  • Un OVNI de la tech ?

    31:46

  • Chapter 15

    33:17

  • MoHo, mini station F !

    35:37

  • Potes & kayak de mer

    37:10

  • Questions flash

    39:02

  • L'esprit conquérant

    40:57

  • Outro

    42:26

Share

Embed

You may also like