Haiti est au bord de l’implosion. Confronté à une vague inédites de manifestations, le président Jovenel Moïse répond par le mépris et la répression. Depuis 2018 les Haïtiens dénoncent la corruption, l’insécurité et la pauvreté, mais depuis un mois, le mouvement de protestation s’est accentué, l'insécurité aussi. Le pouvoir, accusé d’illégitimité et de dérive dictatoriale est également soupçonné de soutenir des gangs surarmés qui sèment la terreur en kidnappant régulièrement des Haïtiens, quelque soit leur âge, leur fonction, leur niveau socio-économique.
On s’interroge sur la situation aujourd’hui, mais aussi sur pourquoi le pays ne s’est pas relevé du terrible tremblement de terre de 2010 malgré les millions de dollars qui ont afflué vers ce pays, l’un des plus pauvres du monde.
Au micro :
- Jean Mathiot, directeur du Centre d’Art à Port au Prince, après avoir été directeur de l’Institut Français d’Haïti. Arrivé sur l’île il y a 7 ans, marié à une haïtienne, ils ont décidé à contre-coeur de quitter Haïti à cause de la détérioration de la situation.
- Joseph Michel, agronome, qui se rend régulièrement en Haïti depuis 2011 pour accompagner de jeunes haïtiens à reprendre ou créer des exploitations agricoles à l’Ouest du pays, non loin de la frontière avec la République Dominicaine.
- Loïc et Carole, un couple de bretons qui a adopté 3 enfants en Haiti. Ce pays francophone qu’ils affectionnent, ils l’ont découvert en 2002, et y sont depuis retournés régulièrement. Leurs différents voyages racontent l’instabilité de ces vingt dernières années.
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