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WANDERLUST le podcast voyage

#43 - LAURA : Surmonter un burnout, découvrir le volontariat et partir vivre en Laponie Suédoise

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48min |12/11/2024
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#43 - LAURA : Surmonter un burnout, découvrir le volontariat et partir vivre en Laponie Suédoise

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Description

Laura a 28 ans, elle est Belge et elle a tout quitté pour s’installer en Laponie suédoise.


En 2020, un burnout sévère bouleverse son quotidien et l'amène à questionner le modèle classique du métro-boulot-dodo.

Elle entame alors un long chemin de reconstruction, fait des choix radicaux et se tourne vers le service civique, puis le volontariat d'abord en Belgique puis la Lituanie en passant par la Suisse et enfin la Suède.


Chaque mission devient un pas vers la redécouverte d’elle-même et de ses aspirations profondes.


Aujourd'hui, Laura vit au cœur de la Laponie, dans le petit village d’Abisko, au-delà du cercle polaire. Immergée dans la nature, elle expérimente une autre vie au rythme de la nature, des saisons entre soleil de minuit et nuit polaire.


Dans cet épisode, Laura nous raconte les étapes de sa transformation, les défis qu’elle a relevés et comment le voyage et le volontariat l’ont guidée vers une vie authentique, en accord avec ses valeurs les plus profondes.


Un récit de résilience, de quête de soi et de vie en harmonie avec la nature où le voyage et le volontariat ont une part importante.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Donc en hiver c'est la nuit polaire, donc moi j'ai pas vu le soleil pendant 50 jours. Il faut tenir le coup, c'est pas le plus simple, mais j'ai vraiment pris ça avec beaucoup de lâcher prise, vraiment comme une opportunité de cultiver un petit peu cette introspection en hiver, puisque c'est beaucoup de cocooning, beaucoup de temps pour être à l'intérieur, de nouveau exprimer sa créativité et puis voilà, profiter aussi des heures boréales. Quand on en a à l'été, c'est la nature qui reprend ce droit. Il y a tout qui repousse. Il y a les feuilles qui reviennent sur les arbres. C'est la saison de la randonnée. C'est le soleil de minuit. Même au niveau de notre corps, on le sent. On se sent beaucoup plus vif d'énergie. Nous, après nos journées de travail, on partait directement en randonnée. On pouvait rester en montagne jusqu'à minuit, une heure du matin sans problème. On n'avait pas ce souci de l'obscurité.

  • Speaker #1

    Bienvenue à Bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui mêle inspiration et développement personnel. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, singuliers et inspirants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant des projets audacieux et en repoussant leurs limites. Le voyage, c'est bien plus qu'une simple destination. C'est une exploration intérieure, une quête de soi. et un moyen d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, passionnée de voyages et de rencontres. J'espère que ce podcast vous inspirera à réaliser vos rêves les plus fous dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir le parcours de Laura, une Belge de 28 ans qui a posé ses valises en Suède il y a un an et demi. Avant de trouver cet équilibre en harmonie avec la nature, elle a traversé une profonde remise en question. En septembre 2020, un burn-out sévère bouleverse son quotidien et l'amène à questionner le mode de vie classique qu'elle avait, métro-boulot-dodo. Entamant un chemin de reconstruction, Laura fait des choix radicaux et se tourne vers le service civique d'abord, puis le volontariat. De la Belgique à la Lituanie, en passant par la Suisse et la Suède, chaque mission lui ouvre de nouveaux horizons, tant géographiques qu'intérieur. Le voyage devient pour elle un moyen de rencontre et d'apprentissage, lui permettant de se reconnecter à ses envies, de se redécouvrir et de donner du sens à sa vie. Après un volontariat de 7 mois dans le sud de la Suède, Laura prend une décision audacieuse. S'installer à Abisko, un petit village de Laponie au-delà du cercle polaire. Elle y vit au rythme des saisons, bercée par le soleil de minuit et la nuit polaire, au cœur d'une nature sauvage et puissante. Dans cet épisode, Laura nous raconte les étapes de sa transformation, les défis qu'elle a relevés et comment le voyage et le volontariat l'ont guidé vers une vie plus authentique et en accord avec ses valeurs les plus profondes. Belle écoute !

  • Speaker #2

    Hello Laura, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Salut Marine, je vais très bien, merci et toi ?

  • Speaker #2

    Super ! Je suis ravie de te recevoir sur Wanderlust. Tu vas nous raconter un petit peu ton parcours et tes expériences, notamment dans le pays dans lequel tu vis depuis un petit moment maintenant. Donc déjà pour commencer, est-ce que tu peux nous dire qui es-tu, d'où viens-tu à la base et où tu vis maintenant, et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Déjà, un tout grand merci de m'accueillir dans ton podcast. Moi, je m'appelle Laura, j'ai 28 ans. Je suis originaire de Belgique, de la région de Mons. Et il y a deux ans, en fait, un peu plus de deux ans, j'ai décidé de quitter ma vie belge pour partir à la découverte de moi-même et de nouvelles perspectives de vie. J'ai commencé par le volontariat, en fait, et j'ai atterri il y a un an et demi en Suède et plus particulièrement il y a dix mois ici en Laponie. Je vis à 200 kilomètres au sud du cercle arctique. dans un petit village de montagne qui s'appelle Abisko. Et maintenant, je travaille en tant que saisonnière, en fait, dans un hôtel.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et il me tarde que tu nous en dises plus, justement, sur la Suède, la Laponie, et aussi, puisque c'est de ça dont il s'agit aussi dans ce podcast, c'est comment... Tu en es arrivée à faire aussi ce choix de vie. Qu'est-ce qui t'a menée à la Suède ? Mais avant ça, est-ce que tu peux nous dire déjà d'un point de vue un peu plus global, quel est ton rapport au voyage ? Qu'est-ce que ça évoque pour toi ce mot-là, ta vision un petit peu ?

  • Speaker #0

    Moi, en fait, en étant plus jeune, je n'ai jamais beaucoup voyagé. C'était beaucoup des petites vacances avec mes parents à la côte belge, une semaine par-ci, par-là. Donc j'ai vraiment découvert le voyage à proprement parler sur le tard. Je continue de découvrir de jour en jour des nouveaux aspects du voyage.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça t'évoque ce mot-là en toi, ta vision un peu ?

  • Speaker #0

    Oh, le voyage pour moi, ça devient de plus en plus, ça transite de plus en plus vers la liberté. Voilà, le pouvoir de prendre ses propres décisions et d'aller là où le vent me mène, je dirais.

  • Speaker #2

    Ouais. Et qu'est-ce que tu aimes comme type de voyage ? Quelle voyageuse un petit peu tu es ? Dans quoi tu te reconnais ?

  • Speaker #0

    Je dirais aujourd'hui, je me reconnais beaucoup dans cette perspective de slow travel, qui est plutôt prendre le temps d'aller dans une destination, d'apprendre à connaître les gens autour, pourquoi pas me faire un petit cercle social et prendre à connaître la culture locale, la nourriture aussi, dans une perspective de connaître l'endroit où je me situe de manière authentique.

  • Speaker #2

    Oui, un peu plus en profondeur et être ancrée un peu dans cet endroit. C'est vrai que pour vraiment apprécier et comprendre un lieu, un pays ou une région, peu importe l'échelle, mais c'est vrai que le fait de passer du temps, de rencontrer des gens qui y vivent, et encore plus quand on y vit, c'est sûr que l'expérience de voyage est assez différente.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Et qui est Laura un petit peu plus en termes, c'est quoi ta personnalité, même si j'imagine que ça évolue et peut-être ça évolue en partie grâce au voyage, mais qui es-tu un peu ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est clairement ça. J'ai vraiment commencé réellement à apprendre à me connaître en démarrant cette expérience de voyage. Et c'est vrai que ça m'aide beaucoup au niveau de la fibre sociale. Je dirais que j'ai vraiment besoin de cet aspect. sociale, d'aller vers les autres, de m'enrichir un petit peu de leur expérience. Je suis un peu entre introvertie et extravertie. J'ai aussi besoin d'être dans ma bulle avec moi-même. Voilà.

  • Speaker #2

    Et qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? Qu'est-ce qui t'anime, toi ?

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un de très créative. J'ai vraiment besoin d'utiliser mes mains et cette créativité de pouvoir me connecter à ça pour l'exprimer d'une manière ou d'une autre. Jusqu'à maintenant, ça vaut. beaucoup été la danse, ça a beaucoup été des arts créatifs. Je fais beaucoup, pour aller un petit peu plus en profondeur, des bijoux en macramé. Ça, ça m'anime beaucoup et puis je l'ai déjà dit, mais le partage avec les autres.

  • Speaker #2

    Très bien. Est-ce que tu peux nous raconter finalement comment le voyage a commencé à rentrer dans ta vie ? Comment tu as commencé à aller un petit peu explorer ce qui se passait ? Est-ce que tu as eu un déclic, une opportunité ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    Ouais, donc il y a eu un élément déclencheur, ça c'est sûr. Alors je ne sais pas si tu connais le livre qui s'appelle « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une » .

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Très beau livre par la même occasion. Alors moi, ça résume bien mon histoire en fait. Il y a vraiment eu, moi j'ai grandi avec cette image de la vie que pour être heureuse, il faut faire des études, il faut avoir un bon boulot stable, un logement, un partenaire de vie, puis c'est le mariage, les enfants, enfin voilà, tu connais la chanson. Moi, j'ai un peu suivi cette voie-là pour recommencer ma vie d'adulte. Et puis, en fait, je me suis rendue compte que ça ne me rendait pas plus heureuse que ça. Il y avait un chaînon manquant, en fait. Il y avait un manque de sens à cette période-là de ma vie. Mais bon, voilà, avant, ça allait globalement bien. J'ai continué mon petit bout de chemin en me disant, de toute façon, si je dois initier des changements, partir vers où, faire quoi ? C'était trop. trop flou, donc je suis un petit peu restée dans le déni à ce moment-là, jusqu'au moment où malheureusement, aujourd'hui je dirais plutôt heureusement, j'ai fait un burn-out. C'était en septembre 2020, un jour au matin, je commence à travailler, comme tous les jours, sur mon ordinateur, parce que j'étais en télétravail, et puis en fait, mon corps m'a dit stop. Donc ça s'est manifesté par des crises d'angoisse, crises de panique. J'étais complètement épuisée physiquement, moralement, émotionnellement. Et à ce moment-là, c'était la période Covid, donc les consultations médicales se faisaient par téléphone. Donc j'appelle mon médecin, je lui décris un petit peu les symptômes. Et voilà, à partir de ce moment-là, en fait, j'ai arrêté de travailler pendant une période, un an et demi, deux ans.

  • Speaker #2

    Ok. Et est-ce que sur le moment quand ce matériel-là t'a commencé à vouloir bosser, est-ce que t'as pris conscience de ce qui t'arrivait ? Quand il arrive quelque chose comme ça, on ne comprend pas de suite, on pense qu'on a un petit coup de mou et qu'on va repartir au bout de deux jours de repos, ça ira mieux. Comment tu l'as géré ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je ne comprenais pas trop parce que c'est un peu venu de nulle part. Il n'y a pas de raison apparente d'être dans un état comme je l'étais. J'ai eu beaucoup de mal parce que je me suis vraiment sentie perdre le contrôle de ma vie. Et à ce moment-là, il y a un peu cet instant de survie d'essayer de se rattacher à quelque chose. Il y a beaucoup de questions. Qu'est-ce que je vais faire ? Mais il m'a fallu beaucoup de temps pour reconnaître qu'il y avait réellement quelque chose qui n'allait pas. Que ce soit le mot burn-out, dépression, pour-out, peu importe comment on le nomme, il y avait réellement quelque chose qui devait être initié de ma part.

  • Speaker #2

    Je comprends tout à fait ce que tu peux ressentir. Il m'est arrivé. exactement la même chose aussi et c'est vrai que c'est assez déroutant comme tu dis t'as l'impression de perdre ce contrôle et tu te dis mais qu'est-ce qui m'arrive et comment je vais faire pour genre remonter la pente ou t'as l'impression que genre t'es en bas de la montagne là et que tu sais pas comment tu vas ouais comment tu vas retrouver une vie un peu plus normale donc en tout cas t'as eu les bons réflexes de suite en tout cas faire appel à ton médecin et tu dis que ça t'a pris donc un an et demi, qu'est-ce que t'as mis en place un petit peu justement pour mettre peut-être prendre un peu des choses pour toi t'avais une vie un petit peu métro boulot, le chéri tout qui allait bien qu'est-ce que t'as mis en place pour dépasser un petit peu ce qui t'arrivait et pour remonter un peu la pente donc premièrement j'étais suivie,

  • Speaker #0

    j'ai fait une thérapie alors moi ça m'a permis dans un premier temps de canaliser ce flot de pensée, ces questions existentielles, qu'est-ce que je dois faire, quelle action, vers où aller, tu vois, qu'est-ce que je vais faire de ma vie, ce genre de questions. Et ça m'a beaucoup permis à canaliser parce qu'à ce moment-là, je faisais migraine sur migraine, en fait, c'était non-stop, ça tournait non-stop dans ma tête. Donc, il y a eu cette étape-là. Et puis, je pense aussi que la première étape la plus importante, c'est de pouvoir aussi, comme on l'a déjà mentionné, reconnaître. accepter, accueillir les émotions, plutôt que soit les rejeter ou se distraire par miller une manière différente. Vraiment s'accueillir dans le bas de la montagne, comme tu l'as dit, et puis seulement envisager des prises de décision. Moi, je suis arrivée après ce stade de reconnaissance. En six mois de temps, j'avais ce besoin de mettre en place des actions. Donc j'ai avant toute chose déménagé, j'ai quitté ma relation et puis j'ai quitté mon boulot. Tout ça, ça s'est fait en six mois. Et après voilà, il y a eu la recherche de redémarrer sur de bonnes bases. Donc j'ai fait des formations, mais c'était toujours dans ce contexte salarial de métro-boulot. Et ça, voilà, j'y trouvais pas de sens de nouveau. Donc j'ai décidé de me lancer sur la voie du volontariat. pour une reprise en douceur dans le milieu professionnel sans cette notion de responsabilité, de performance.

  • Speaker #2

    Voilà. Je comprends tout à fait. C'est vrai que tu as besoin de sortir de ce moule un peu quand il t'arrive quelque chose comme ça et d'avoir vraiment zéro pression. Et comme tu dis aussi, d'avoir un projet qui a du sens. Parce que souvent, en fait, je trouve que dans le burn-out, il y a souvent finalement une grosse crise de sens. On a l'impression qu'on ne va pas sur le bon chemin. Et en même temps, une fois qu'on est sorti du moule, c'est quoi mon chemin et comment accepter aussi qu'on n'ait pas les mêmes envies, les mêmes besoins, finalement, peut-être que tout le monde, en tout cas à ce moment-là. Et donc, tu as trouvé le volontariat. Tu as commencé avec un volontariat en Belgique. Comment ça s'est fait ? Qu'est-ce que tu as décidé de faire ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai commencé... par le service citoyen qui est l'équivalent du service civique en France à l'échelle nationale. Je me suis retrouvée pendant six mois dans un parc naturel. Alors il faut savoir que moi je viens du milieu de la communication et du marketing, donc absolument rien à voir. Et je me suis retrouvée à travailler sur le terrain. Et ça m'a permis aussi par la même occasion d'explorer. une nouvelle profession sans avoir forcément le bagage études qui va avec. Donc voilà, il y a eu un peu ce côté formatif aussi.

  • Speaker #2

    Ça consistait en quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je travaillais sur le terrain avec mes collègues. Donc, il y avait des projets d'inventaire botanique, ornithologique, beaucoup plus physique en mouvement et en contact avec la nature directement, qui était vraiment une bouffée d'oxygène pour moi aussi.

  • Speaker #2

    Ça, c'est encore une fois, c'est vrai. Je me reconnais dans ce que tu dis, mais une reconnexion à la nature est souvent très importante pour une reconnexion à soi finalement aussi derrière. Et donc c'était dans un parc naturel, t'es restée combien de temps dans ça ? Ça t'a fait du bien et ça t'a ouvert à quoi finalement ?

  • Speaker #0

    Donc je suis restée six mois en tant que volontaire, qui a abouti en fait par la suite à un contrat en tant qu'employée. Ils ont voulu me garder quelques poids de plus. Mais entre temps... J'ai commencé le volontariat international grâce au service citoyen. On avait cette possibilité de mission court terme. J'ai été en Lituanie. Je me suis retrouvée avec une trentaine de jeunes de toute l'Europe. Alors, découverte de la vie en communauté, pratique de l'anglais, qui n'était absolument pas une force pour moi. Et on s'est retrouvés bien de nouveau en pleine nature pour un chantier à des fins pédagogiques dans un camp scout. Et je pense que c'est véritablement cette expérience-là qui m'a ouvert une porte sur créer mon propre chemin et potentiellement prendre cette direction-là pour une future étape, pour aller creuser un petit peu plus loin.

  • Speaker #2

    Et ça consistait en quoi ce chantier un peu international ?

  • Speaker #0

    On était dans un camp scout, on nous avait demandé de créer un parcours didactique en pleine forêt, sur leur terrain. pour pouvoir permettre aux jeunes qui fréquentent le camp de prendre conscience des enjeux environnementaux et de leur manière, de leur interaction avec la nature. Par exemple, moi, je me suis retrouvée dans une petite équipe. On a fait un parcours pieds nus avec juste les matériaux qu'on pouvait trouver en nature.

  • Speaker #2

    Génial. Et ça t'a fait du bien, justement, de te retrouver avec d'autres jeunes, avec des expériences, des univers qui venaient un petit peu de partout. Est-ce que ça aussi, ça t'a aidé et ça t'a un peu ouvert peut-être l'esprit ?

  • Speaker #0

    Oui, tous les jeunes venaient de pays différents, donc c'est une richesse culturelle incroyable. Alors moi, je suis enfant unique de base, donc c'était gros, gros contraste. Et voilà, le fait de pouvoir échanger et de remettre en question aussi un petit peu ses croyances. Quand on est cantonné à un mode de vie en Belgique, de pouvoir être exposé à d'autres modes de vie, ça ouvre vraiment les yeux.

  • Speaker #2

    Ouais, donc ce mode de voyage-là, t'as senti en tout cas que ça correspondait, que ça allait t'aider finalement à creuser, à trouver un autre chemin et à continuer en tout cas à expérimenter d'autres choses.

  • Speaker #0

    Ouais, il y avait une prise de sens qui a commencé comme une porte qui s'ouvre, vraiment. Une motivation, une excitation à aller un petit peu plus loin, voir ce que je peux y trouver.

  • Speaker #2

    Et alors du coup, est-ce que derrière et après ce chantier-là, tu as continué, c'est ça, quelques mois, tu disais, dans le service civique ou en tout cas au lieu où tu avais effectué ton service civique ? Et qu'est-ce qui s'est enclenché en toi et comment tu as continué un peu ce cheminement ?

  • Speaker #0

    Quand je suis rentrée en Belgique, il y a vraiment eu très rapidement un... besoin de faire de la place pour autre chose de nouveau. Donc, j'ai pris la décision de quitter la Belgique. Mais voilà, entre-temps, il s'est passé quelques mois parce que bien évidemment, il y a toutes les démarches administratives, les demandes de volontariat à l'international. Moi, je suis passée par un programme européen qui s'appelle le Corps européen de solidarité. Ok. Et pour tous les jeunes de 18 à 30 ans, voilà, si jamais ça peut intéresser éventuellement tes auditeurs, ça peut être... Ça permet à tout jeune de partir jusqu'à maximum un an, travailler pour une organisation en Europe, pour des causes relatives à la nature, ou par exemple l'accès au sport pour tous, ou l'entrée de l'aide aux personnes âgées, ce genre de projet.

  • Speaker #2

    D'accord, génial. Et donc tu as découvert ça et tu as postulé, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, donc il y a une plateforme accessible où tu as tous les projets qui sont rassemblés. Donc moi j'ai postulé pour un centre de retraite. de pleine conscience dans le sud de la Suède, donc principalement axée sur des événements liés au yoga, la méditation, l'expression de soi, la musique, etc. Et donc, j'ai postulé et tout s'est enchaîné. J'ai été retenue et voilà, nouveau projet.

  • Speaker #2

    Et c'était un projet qui était sur combien de mois là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors c'était 7 mois.

  • Speaker #2

    Et tu étais rémunéré pour ça ?

  • Speaker #0

    Alors dans ce genre de programme, il n'y a pas de rémunération à proprement parler, en sachant que le volontariat est basé sur un échange de travail pour le gîte et le couvert. Maintenant dans ce cadre de programme, tu as ce qu'ils appellent un argent de poche. C'est un petit montant qu'on te donne mensuellement qui te permet de découvrir aussi les environs et la culture du pays dans lequel tu te trouves.

  • Speaker #2

    C'est génial en tout cas que ça existe. Donc là, tu es parti sur un nouveau projet à plus long terme pour la première fois. Alors ça reste l'Europe, mais quand même dans un autre pays, avec l'anglais qui n'était pas forcément ton fort, en tout cas avant de partir. Donc quand même chapeau, parce que ce n'est pas évident de se lancer comme ça, surtout quand on a vécu aussi un moment un peu difficile. Donc là, tu as commencé à sortir de ta zone de confort et tu t'es dit, petit à petit, on continue. Mais tu te sentais bien, en tout cas, et alignée sur ce choix-là ?

  • Speaker #0

    Oui, je me sentais vraiment alignée avec ce choix. Mais entre-temps, il faut savoir aussi que c'est le temps que le contrat de bail se termine. Tout ce côté paperasse, j'avais quelques semaines qui étaient disponibles. Et je me suis dit, je vais l'utiliser intelligemment. Et je me suis lancée entre-temps dans un projet volontaire, vraiment en mode step-by-step. Donc, je suis partie en Suisse. Et ça m'a permis de parler et de garder la langue française. Mais déjà d'avoir un aperçu, un projet un petit peu plus long que ce premier projet que j'avais fait en Lituanie. Et donc voilà, je suis partie en Suisse le 14 février. Ça a été la date de mon envol. Voilà, date significative quand même pour moi. Et je me suis retrouvée dans un vignoble bio.

  • Speaker #2

    Ok, toujours en nature quoi.

  • Speaker #0

    Bah oui, on garde la nature évidemment.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc là, c'était dans un contexte aussi de volontariat. Tu avais trouvé ça sur quelle plateforme ?

  • Speaker #0

    C'était une autre plateforme belge qui s'appelle le Bureau international de la jeunesse.

  • Speaker #2

    Ok, et ça c'est au vert que au belge tu penses ?

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il y a l'équivalent en France, mais ça doit probablement être un organisme différent. Mais voilà, le concept c'est la candidature pour un projet volontaire et on te fournit une bourse. Tu finances les transports et la taf sur place.

  • Speaker #2

    Trop bien. Pour toi, en tout cas, la découverte du voyage s'est faite vraiment par ce biais-là du volontariat ? petit à petit, step by step ? Et alors, quand tu as su que tu allais être installée en Suède, est-ce que tu avais des appréhensions ? C'était quoi ton état d'esprit ? Est-ce que tu avais des peurs ou autre ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai rapidement switché vers un mode de pensée où moins j'ai d'attentes, mieux c'est. C'était vraiment l'inconnu total, mais ça m'a permis de garder à l'esprit que De toute façon, ça ne sert à rien de stresser. Je vais être bien entourée. J'ai un fil rouge, j'ai un cadre. Donc, tout va bien se passer. OK.

  • Speaker #2

    Donc là, tu avais déjà... C'était où, donc, ce volontariat en Suède ? C'était dans le sud, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout dans le sud.

  • Speaker #2

    C'était où ? C'était quoi, la ville ?

  • Speaker #0

    Alors, ça s'appelle... Alors, nous, on était en pleine forêt. Il n'y avait pas vraiment de nom, de village. On était le plus proche. C'était Emma Boda. C'est vraiment un petit village paumé dans la campagne sud-ouest.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc, c'était des gens qui vous accueillaient. Vous étiez plusieurs jeunes un petit peu de partout en Europe. Vous alliez vous former ou vous alliez proposer des ateliers en lien avec la méditation de pleine conscience ? Enfin, racontez-nous un peu cette expérience-là.

  • Speaker #0

    Alors donc, quand je suis arrivée là-bas, c'est un centre de retraite qui est assez isolé. On vivait dans la forêt, en pleine campagne. J'étais entourée de sept autres volontaires qui venaient aussi des quatre coins de l'Europe. On avait pas mal de pays différents. Le projet s'est construit vraiment sur une vie communautaire aussi. Donc, travailler et vivre ensemble, manger ensemble, partager beaucoup de moments très axés sur le développement personnel, sur le partage, l'expression de soi par le corps. Alors moi, j'ai couvert trois différentes saisons pendant ce projet, donc le printemps, l'été et l'automne. Et nos missions, elles se résumaient principalement autour du jardin. On travaillait en permaculture, donc ça a été les différentes étapes. Comment fonctionne la permaculture ? Comment on l'applique déjà dans le jardin et puis à l'échelle humaine ? Parce que ça concerne aussi notre manière de vie, bien plus que juste le jardin. Tout ce qu'on pouvait récupérer de nos récoltes, en fait, on l'utilisait en cuisine. On travaillait aussi à la préparation des repas pour les retraites. Donc, repas très sains, les moins transformés possible, avec le plus de récolte du jardin. On recyclait au maximum, on réutilisait. Donc voilà, plus tous les événements qui nous ont permis de rencontrer énormément de personnes et qui plus est, s'est ouvert d'esprit dans ce contexte événementiel.

  • Speaker #2

    Trop bien. Ça a l'air super intéressant. J'imagine que ça a éveillé pas mal de choses en toi. Pour le coup, là, tu es vraiment sortie de ce que tu avais pu connaître avant. Et donc, ça a duré sept mois. Qu'est-ce que tu retiens ? Qu'est-ce qui t'a le plus plu finalement de cette expérience-là ?

  • Speaker #0

    Alors moi, c'est vraiment la manière dont j'ai pu tisser des liens extrêmement puissants avec des personnes que je ne connaissais absolument pas sept mois plus tôt. Cette notion de vie en communauté m'a tellement épanouie. Ça a été vraiment une découverte de vivre ensemble et apprendre à retirer un petit peu tous les masques qu'on nous apprend à mettre en société et juste se montrer comme on est avec nos humeurs du quotidien. Parce que de toute façon, tu n'as pas le choix, tu vis avec eux. À certains moments, ils vont te voir dans tous tes états et juste se dire que c'est OK. Et s'accueillir tous tel quel comme on est. Oui. S'accueillir dans cette beauté d'être.

  • Speaker #2

    Très bien. Et donc ça, ça a duré sept mois. Et tu as décidé, tu l'as dit au début apparemment, de rester en Suède. Comment ça s'est fait un peu la transition sur la suite ? Tu as décidé de ne pas rentrer finalement ?

  • Speaker #0

    Oui, je ne suis pas rentrée en Belgique du tout. J'avais cette envie de continuer. Je me suis dit, je suis dans le nord de l'Europe. J'avais ce rêve de voir les aurores boréales. Donc je me suis dit, je continuerai bien en fait. quelques mois et ça aboutit. J'avais besoin vraiment d'une transition en douceur aussi parce que quand tu viens d'une petite bulle comme ça en pleine nature, je pense que c'est important de revenir en douceur dans la réalité du monde. J'ai été faire quelques semaines de volontariat premièrement en Norvège dans une ferme. Je n'ai pas vraiment trouvé mon équilibre donc ça m'a juste permis en fait de tremplin. J'ai commencé à chercher un job pour pouvoir... pouvoir rester ici en Laponie. Et ça a débouché sur l'endroit dans lequel je me trouve aujourd'hui, ici à Abisko.

  • Speaker #2

    Alors, Abisko, tu disais que c'était au-dessus du cercle polaire. Donc, tu es en Laponie suédoise, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Parle-nous un peu de cet endroit qui fait beaucoup rêver quand même. Dans un lieu, j'imagine, en pleine nature, avec des phénomènes comme les aurores boréales. Enfin, un hiver hyper froid. Un été, j'imagine, assez flamboyant. Raconte-nous un peu, pour en arriver là-bas, tu as trouvé un job, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, en tant que saisonnière.

  • Speaker #2

    Ok. Donc, tu étais logée et en même temps, tu travaillais, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    C'est pour un hôtel, oui. C'est ma deuxième saison ici.

  • Speaker #2

    Très bien. Et donc, Abisko, alors ?

  • Speaker #0

    Abisko, c'est vraiment un petit village magique. On est à maximum, je dirais, 150 personnes à vivre ici. Vraiment très, très retirées. de la civilisation. Je te donne un exemple, si tu veux aller à la pharmacie ou si tu veux aller à la piscine, tu dois rouler 100 km, en fait, plus simplement. Voilà, très, très acculé, mais c'est... Il y a quelques restaurants, par le fait que c'est un endroit qui est relativement touristique, mais tu ne trouveras pas des bars, des cinémas, des cafés, ce genre de choses. Et puis bah oui évidemment on est entouré des montagnes, on a un énorme lac aussi qui qui longe le village donc ça a été beaucoup de baignèdes au fil des saisons et en hiver aussi, l'air de rien. Et puis ben voilà la vie ici elle est extrêmement différente en fonction des saisons. Donc grâce à ces deux saisons que j'ai pu passer ici pour l'hôtel, j'ai pu expérimenter la vie en hiver, en printemps, en été, en automne. Alors il faut savoir qu'ici en Laponie, on a huit saisons. Tu as à chaque fois toutes les transitions entre les saisons qu'on connaît. C'est une saison en part entière ici. Donc c'est changeant, c'est un perpétuel changement.

  • Speaker #2

    Trop bien. Raconte-nous un peu déjà l'hiver là-bas, puisque tu dois avoir l'été, donc le soleil de nuit, et l'hiver, pas de lumière du tout.

  • Speaker #0

    Ouais, donc en hiver, c'est la nuit polaire. Donc moi, je n'ai pas vu le soleil pendant 50 jours. Ouais. Ouais, il y a des journées, en fait, tu as à peine un petit peu de lumière qui reflète sur la neige, température très froide, qu'on a atteint les moins 40 aussi. Mais bon, en moyenne, c'était généralement autour des moins 20, moins 25. Alors, ce n'est pas si difficile à vivre que ça, honnêtement. Je dirais que quand tu as les vêtements qui sont nécessaires et quand tu as le moral et que tu t'entoures de personnes, voilà. Il faut tenir le coup, c'est pas le plus simple, mais j'ai vraiment pris ça avec beaucoup de lâcher-prise, vraiment comme une opportunité de cultiver un petit peu cette introspection en hiver, puisque c'est beaucoup cocooning, beaucoup de temps pour être à l'intérieur, de nouveau exprimer sa créativité, puis voilà, profiter aussi des horaires boréales quand on en a.

  • Speaker #1

    Ouais, t'en avais, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, dès le premier soir, dès que je suis arrivée, ça a été mon cadeau d'arrivée, en fait.

  • Speaker #1

    Oh wow ! Ça fait quoi alors ? J'avoue que je rêve d'en voir, comme beaucoup d'auditeurs, je pense.

  • Speaker #0

    Alors, les erreurs boréales, ce ne sera jamais super, parce que je n'ai pas envie de casser le rêve des gens. Je n'ai pas envie de casser ton rêve, Marine. Ce n'est pas si fou que ça ? Non, les erreurs boréales, en fait, elles ne seront jamais vers fluo comme on les voit en photo. Déjà, premièrement, ça va toujours être beaucoup plus contrasté, beaucoup plus... sur les photos, mais malgré tout, voilà, c'est des aurores qui dansent au-dessus de ta tête et c'est de se dire, voilà, c'est la nature qui crée ça. Et voilà, juste ça, c'est magique.

  • Speaker #1

    Ouais. Et comment tu occupes tes journées en dehors du travail ? Tu restes beaucoup, comme tu as dit, à l'intérieur ou est-ce que tu as quand même fait des activités ? Je ne sais pas, est-ce qu'il y a du ski, il y a des montagnes ? Je ne sais pas, chien de traîneau, tu vois, ce genre de choses. Comment on occupe ses journées quand même ? Parce que je pense que c'est important d'aller dehors aussi, non ?

  • Speaker #0

    Ouais, quand même de prendre un petit peu l'air. Maintenant, c'est vrai qu'en termes de mobilité, ce n'est pas évident. Il y a énormément de neige ici. Donc, rando, pas possible. À partir de février, il y a la saison de ski qui commence. Mais tu as quand même avancé, tu as quand même deux, trois mois. Oui, tu peux faire de la motoneige, tu peux faire de la pêche sur glace, du patin glace. Chez un traîneau, oui, c'est vraiment un traditionnel à faire. Et alors oui, j'ai fait aussi tout ce qui était baignade dans le lac gelé. C'était bon pour le corps et l'esprit.

  • Speaker #1

    Et patins à glace aussi peut-être sur le lac ? Oui. Il y a quand même des activités effectivement à faire. Mais c'est ça qui est chouette, c'est-à-dire que l'expérience que tu as de l'endroit, en fonction des huit saisons, j'imagine que c'est complètement différent. Comment ça se passe quand il y a moins de neige, quand la neige tombe, que le printemps arrive, que la nature reprend un peu ses droits ? Comment justement la partie un peu plus printemps-été se met en place ? Qu'est-ce qu'on peut faire comme activité et tout ça ?

  • Speaker #0

    Donc juste après le retour du soleil, comme je l'ai dit, il y a la période de ski. Et après cette période, en fait, c'est vraiment la mi-saison. C'est à ce moment-là que les hôtels ferment, que la saison de travail se termine en tant que telle. Parce qu'en fait, la neige fond, il n'y a clairement rien à faire. Je ne pense pas que ce sera super intéressant.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est bien de le dire.

  • Speaker #0

    Oui, pas vraiment beaucoup de choses à faire. Le paysage se transforme et voilà la nature se transforme et elle a besoin d'un temps où c'est entre deux quoi.

  • Speaker #1

    Et l'été ?

  • Speaker #0

    L'été là c'est la nature qui reprend ce droit. Il y a tout qui repousse, il y a les feuilles qui reviennent sur les arbres, c'est la saison de la randonnée, c'est le soleil de minuit. Voilà même au niveau de notre corps en fait on le sent, on se sent beaucoup plus vive d'énergie. On a besoin d'utiliser cette énergie de bonheur. bouger. Donc nous, après nos journées de travail, on partait directement en randonnée et on pouvait rester en montagne jusqu'à minuit, une heure du matin sans problème. On n'avait pas ce souci de l'obscurité.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et donc en activité, tu fais rando, c'est ça ? Qu'est-ce qu'il y a à faire principalement dehors ? Des bivouacs peut-être ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Rando, bivouac. Tu peux aussi faire du bateau. Ouais, mais principalement rando. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, tu habites dans une toute petite ville, un village presque. Comment ça se passe le mode de vie un peu des Suédois ? C'est vrai qu'on idéalise un peu aussi leur façon d'être, leur façon de vivre, le travail, la vie personnelle, de ton regard à toi sur cette année-là. Qu'est-ce que tu pourrais partager un peu de ce que tu en retiens ?

  • Speaker #0

    J'ai vraiment vu deux différents types de vie. Donc, premièrement, celui à la campagne où tu as quand même de la vie autour de toi, tu as quand même des commerces à proximité. Le rythme de vie qu'on connaît un petit peu aussi en France et en Belgique, mais il y a beaucoup plus considération de la vie personnelle. Donc, ils sont beaucoup plus flexibles en termes d'heures de travail, ce qui leur permet d'être plus disponibles aussi pour leur vie de famille et pour bâtir des activités en dehors des heures de travail, activités physiques. personnel de manière générale. Et puis ici, dans le Grand Nord, c'est beaucoup plus différent. Alors les gens, c'est beaucoup plus des personnes qui sont introverties. Il va falloir gratter un petit peu plus pour apprendre à les connaître, beaucoup plus prendre part à la vie au village, initier des activités. Eux vivent beaucoup en fonction des conditions climatiques et en fonction des jobs qui sont principalement centrés sur le tourisme et l'hôtellerie.

  • Speaker #1

    Et oui, de toute façon, vraiment, quand tu es en Laponie suédoise, j'imagine que la nature est reine et c'est elle qui dicte un petit peu quelque part ton mode de vie, quoi. Ouais. Et pas l'inverse, quoi. Tu t'adaptes à la nature et pas l'inverse.

  • Speaker #0

    Bah oui.

  • Speaker #1

    Et justement, est-ce que tu as réussi à te créer un cercle social pour rencontrer des gens, créer des liens, parce que c'est quand même très petit, et je pense que c'est important quand l'univers est long, voilà, de pouvoir échanger, rencontrer des personnes.

  • Speaker #0

    C'est hyper important de se rassembler et les villageois ici l'ont bien compris parce que voilà, toutes les semaines, il y a des petites activités, il y a des rassemblements par exemple de cercles créatifs. Alors moi, j'ai aussi initié toutes les semaines, une fois par semaine, des cercles de danse intuitive.

  • Speaker #1

    Trop bien ! Est-ce que tu as une activité toi qui t'a particulièrement plu, qui est cool à faire là-bas en été ou en hiver, je ne sais pas ?

  • Speaker #0

    La rando ! Ouais ! Pour moi, ça a vraiment été la découverte des environs après une saison complète où tu vois les montagnes, tu vois la beauté de cet endroit et tu te dis, ok, maintenant les chemins sont dégagés, maintenant la nature me permet de partir à sa rencontre. Et donc, c'est juste utiliser ses jambes pour partir s'émerveiller de ce qu'on peut trouver. D'autant qu'ici, tu as des surprises à chaque randonnée, tu peux rencontrer des reines sur ton chemin. Tu peux aller te baigner dans les lacs et les rivières sans te soucier quiconque autour de toi. Surtout de ta randonnée, c'est vraiment très sauvage.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et donc là, ça fait un an et demi maintenant que tu es là. C'est quoi les projets pour la suite ?

  • Speaker #0

    Alors les projets pour la suite, je vais partir dans moins d'une semaine. Là, c'est vraiment les préparatifs. La saison se termine. Et j'ai décidé cette fois de ne pas renouveler mon... contrat. Je vais rentrer en Belgique un petit peu, me retrouver, me reconnecter à mes racines, à mes proches. Et puis voilà, il y a des petits projets qui se préparent pour l'année prochaine. Petits, pas tellement.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Voilà, il y a un PVT qui se prépare pour la Nouvelle-Zélande. Donc voilà, j'ai l'envie cette fois-ci d'aller un petit peu plus loin encore, d'aller une étape plus loin, au-delà de l'Europe. Et cette fois-ci, de façon beaucoup plus indépendante, en mode Roadtripper

  • Speaker #1

    Acheter ton van et trop bien. Tu as pu gagner un petit peu d'argent justement en Suède et tout ça. Pour ça, c'est cool.

  • Speaker #0

    Oui, c'était l'objectif de pouvoir mettre un petit peu d'argent de côté. Puis finalement, je trouvais mon équilibre de vie ici. Ça m'a donné envie de rester un petit peu plus longtemps. Puis voilà, j'ai eu l'occasion aussi entre les deux saisons de rentrer en Belgique parce que j'avais désespérément besoin de ma mobilité. J'ai décidé de remonter de la Belgique à la Laponie avec ma voiture cette fois. Alors juste pour préciser, j'ai une Peugeot 107, donc rien n'est impossible, ça c'est la morale de l'histoire. Et voilà, ça aussi, ça m'a permis de découvrir la vie en road trip, la liberté d'être sur la route. Ça donne une dimension en plus.

  • Speaker #1

    En solo ?

  • Speaker #0

    Oui, en solo, oui.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Si je peux ajouter aussi, il y avait... comment dire ? Le challenge que je me suis lancé sur la route, alors déjà remonter avec ma voiture, mais aussi j'avais partagé un post sur les réseaux sociaux pour me permettre de rester dormir chez l'habitant. Ça m'a permis de rencontrer aussi de super belles personnes sur le chemin et de revoir certaines autres que j'avais pu connaître de mon expérience, de ma première expérience en Suède. Et c'est ça qui m'a permis d'arriver à bon port en Napoli.

  • Speaker #1

    Génial ! Oui, donc encore une fois, petit à petit, tu te sors de ta zone de confort et la Nouvelle-Zélande, comme tu dis, va en être une note. Tu vas expérimenter un peu plus loin, effectivement, toujours dans une destination très nature. Donc sur le podcast, justement, tu pourras écouter l'épisode de Nika ou le premier épisode aussi où on avait fait sur la Nouvelle-Zélande, entre autres, avec Tony, qui avait vécu aussi là-bas. Mais je pense que tu vas te régaler, en tout cas. dans ce nouveau projet. Et j'aimerais aussi qu'on regarde un peu dans le rétro par rapport à ces différentes expériences, ton parcours depuis ce burnout quand même en septembre 2020, qui est quand même une épreuve qui n'est pas facile à surmonter. Aujourd'hui, si tu regardes un peu en arrière par rapport à ces quatre années, quel regard un peu tu portes sur ton évolution ?

  • Speaker #0

    Alors, aujourd'hui... quatre ans après, je suis vraiment reconnaissante que ce Burn-On soit arrivé dans ma vie. L'air de rien. Ça fait bizarre de le souligner de cette manière, mais ça a vraiment été le déclencheur de ce nouveau chapitre de ma vie. Et puis, ça a été tellement d'aventures, finalement, en peu de temps. Beaucoup de découvertes sur moi-même, sur les autres, sur mon interaction avec le monde. Ça m'apporte tellement de réponses aussi à... de ce vers quoi je veux me diriger. Mais ça prend du temps. Mais aujourd'hui, je prends ça avec beaucoup plus de résilience et de lâcher prise.

  • Speaker #1

    T'as raison, il faut. Qu'est-ce que tu retiens un peu de ces quatre années-là ? Je sais que c'est difficile, mais par rapport à ton regard sur toi-même, sur le monde, sur les autres, puisqu'on est dans un podcast voyage, mais finalement, en quoi le voyage t'a permis de... d'être là où tu en es aujourd'hui. En quoi il a contribué le voyage à ton développement personnel et ton regard sur le monde ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça m'a surtout appris à accepter qu'on ne peut pas toujours être au top constamment. Le voyage, ça amène aussi à des prises de conscience qui ne sont pas tout le temps évidentes. Ça arrive encore de se prendre des murs. Ce n'est pas parce qu'on est dans un autre pays que tout est beau, tout est rose. C'est ça. Donc voilà, c'est vraiment apprendre à s'accepter aussi dans des moments où on ne pourrait pas forcément se sentir telle qu'elle. Voilà, apprendre à se recevoir et à s'aimer telle que l'on est, je pense. Et puis après, accepter ça pour soi-même, de pouvoir l'accepter aussi pour les autres autour de soi. Apprendre à les recevoir, peu importe dans le mood dans lequel ils sont.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une petite phrase, toi, ou un mantra qui te guide ? au quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais. Moi, mon mantra, c'est il y a toujours quelque chose à apprendre. Peu importe les événements de la vie, peu importe si tu te prends un mur, c'est garder cette perspective à l'esprit de, OK, c'est arrivé. Je ne peux pas changer le passé. De toute façon, c'est là. Donc maintenant, qu'est-ce que je peux apprendre de cette expérience ? Qu'est-ce que je peux emporter avec moi sur mon chemin ?

  • Speaker #1

    Trop bien. Je partage. Aujourd'hui, si... Tu devais choisir un endroit dans le monde où tu te sens vraiment connectée à toi-même, ça serait lequel et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te dirais que ce serait ici. Je me suis vraiment découverte et tombée amoureuse de cet endroit, tombée amoureuse de cette nature sauvage qui est beaucoup moins transformée de l'être humain, qui me permet de me reconnecter. Voilà, juste à sortir de la maison et de marcher un petit peu. Et puis voilà, t'es dans ta bulle, t'es avec toi-même. Et pouvoir s'émerveiller de petites choses de la vie qu'on a tendance à oublier.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai que la nature pour ça est assez importante, je trouve. Ça fait du bien en tout cas en termes de reconnexion et d'être dans l'instant présent aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis rien que l'exemple du soleil en hiver, la première fois que j'ai revu le soleil. J'aurais jamais pensé que j'aurais pu être si heureuse et si émue de revoir le soleil.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'en tout cas, ça doit quand même pas être évident au tout début de s'adapter dans un environnement comme celui-ci.

  • Speaker #0

    Le corps le manifeste rapidement qu'il y a quelque chose qui est différent. C'est comme pour tout, il y a un temps d'ajustement qui se fait et puis on apprend à vivre avec ça.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais donner un conseil à quelqu'un qui vit une période de burn-out, une crise de sens en tout cas. Ce serait quoi justement pour l'aider à dire qu'autre chose qui est possible derrière quoi ?

  • Speaker #0

    Moi je dirais avant toute chose d'accepter d'être là où cette personne est maintenant. C'est peut-être pas facile maintenant mais tout est affaire de temps et de cycles. Donc voilà plus cette personne prendra le temps de retomber, de digérer et d'accepter la situation, plus le changement et cette... petite voix qui est là à l'intérieur qui chuchote qu'on n'entend pas beaucoup quand tout s'agit tout tour mais ça voilà il y aura plus d'espace pour ça pour pouvoir l'écouter et faire des choix voilà petit à petit si à un moment donné voilà il ya un désir de voyage mais cette personne se sent pas capable parce que c'est trop gros c'est c'est trop de changement d'un coup mais voilà il ya ce processus il ya aussi cette possibilité de procéder par voilà une étape à la fois et une petite évolution à la fois, ça reste un changement, ça reste un process dans son ensemble. Ça prend du temps pour le faire, ça aboutit à de belles choses.

  • Speaker #1

    Et le volontariat, toi, t'as vraiment en tout cas aidé à franchir ces paliers-là, quoi, en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Ça a été une véritable ressource pour moi, c'est clair.

  • Speaker #1

    Trop bien. Est-ce que tu veux finir sur un dernier message pour conclure ?

  • Speaker #0

    Je suis vraiment très très reconnaissante que tu m'aies donné la voix aujourd'hui. Grand grand merci, Marine, pour ça. Et puis, voilà, si jamais il y a quelqu'un dans tes auditeurs qui a envie de réagir, qui a des questions, qui aurait besoin d'un petit coup de pouce ou juste envie de partager, surtout qu'il n'hésite pas à me contacter.

  • Speaker #1

    Merci en tout cas pour ton témoignage, Laura. C'est important d'avoir de l'espoir et c'est inspirant aussi de voir parce que c'est vrai que je pense qu'il y a quand même beaucoup de personnes qui passent par des moments compliqués. C'est normal dans une vie, la vie est un voyage, comme je dis souvent. et faites de phases et d'étapes et les transitions ne sont pas toujours évidentes et donc quand on vit un moment effectivement difficile sur le moment c'est pas forcément évident de voir un petit peu la lumière au bout du tunnel mais voilà comme tu dis ton exemple en est un et aujourd'hui tu es sur un nouveau chemin et tu ne sais pas exactement où il va te mener et c'est pas grave voilà petit à petit tu apprends et tu prends aussi confiance en toi en te Sortant petit à petit de ta zone de confort, en allant voir un petit peu autre chose, en rencontrant des gens aussi qui permettent d'évoluer, d'apprendre, de voir qu'il y a d'autres vies possibles, etc. Donc pour tout ça, merci. En tout cas, c'est assez courageux de venir parler de choses comme ça sur un micro auprès d'auditeurs qui vont t'écouter d'un petit peu partout dans le monde. Donc merci pour ça. Et puis je te souhaite bien sûr le meilleur pour ton nouveau projet. En Nouvelle-Zélande, ça va être une super belle expérience. Je vais suivre ça. Bon courage pour le futur changement de déménagement qui va arriver sous quelques jours.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à toi. Merci pour tous tes bons mots aussi. Et je ne te souhaite aussi que le meilleur pour la suite de tes projets.

  • Speaker #1

    Merci. Et on va se retrouver la semaine prochaine avec un petit épisode bonus. Laura va vous donner plein de conseils sur justement... Si vous rêvez un peu de nature, d'aventure en pleine nature, en Laponique, que ce soit en hiver ou en été, on va creuser, on va nous donner quelques petits tips comme ça sur l'épisode bonus. Très belle journée et à très vite !

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'éclats. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

Description

Laura a 28 ans, elle est Belge et elle a tout quitté pour s’installer en Laponie suédoise.


En 2020, un burnout sévère bouleverse son quotidien et l'amène à questionner le modèle classique du métro-boulot-dodo.

Elle entame alors un long chemin de reconstruction, fait des choix radicaux et se tourne vers le service civique, puis le volontariat d'abord en Belgique puis la Lituanie en passant par la Suisse et enfin la Suède.


Chaque mission devient un pas vers la redécouverte d’elle-même et de ses aspirations profondes.


Aujourd'hui, Laura vit au cœur de la Laponie, dans le petit village d’Abisko, au-delà du cercle polaire. Immergée dans la nature, elle expérimente une autre vie au rythme de la nature, des saisons entre soleil de minuit et nuit polaire.


Dans cet épisode, Laura nous raconte les étapes de sa transformation, les défis qu’elle a relevés et comment le voyage et le volontariat l’ont guidée vers une vie authentique, en accord avec ses valeurs les plus profondes.


Un récit de résilience, de quête de soi et de vie en harmonie avec la nature où le voyage et le volontariat ont une part importante.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Donc en hiver c'est la nuit polaire, donc moi j'ai pas vu le soleil pendant 50 jours. Il faut tenir le coup, c'est pas le plus simple, mais j'ai vraiment pris ça avec beaucoup de lâcher prise, vraiment comme une opportunité de cultiver un petit peu cette introspection en hiver, puisque c'est beaucoup de cocooning, beaucoup de temps pour être à l'intérieur, de nouveau exprimer sa créativité et puis voilà, profiter aussi des heures boréales. Quand on en a à l'été, c'est la nature qui reprend ce droit. Il y a tout qui repousse. Il y a les feuilles qui reviennent sur les arbres. C'est la saison de la randonnée. C'est le soleil de minuit. Même au niveau de notre corps, on le sent. On se sent beaucoup plus vif d'énergie. Nous, après nos journées de travail, on partait directement en randonnée. On pouvait rester en montagne jusqu'à minuit, une heure du matin sans problème. On n'avait pas ce souci de l'obscurité.

  • Speaker #1

    Bienvenue à Bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui mêle inspiration et développement personnel. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, singuliers et inspirants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant des projets audacieux et en repoussant leurs limites. Le voyage, c'est bien plus qu'une simple destination. C'est une exploration intérieure, une quête de soi. et un moyen d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, passionnée de voyages et de rencontres. J'espère que ce podcast vous inspirera à réaliser vos rêves les plus fous dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir le parcours de Laura, une Belge de 28 ans qui a posé ses valises en Suède il y a un an et demi. Avant de trouver cet équilibre en harmonie avec la nature, elle a traversé une profonde remise en question. En septembre 2020, un burn-out sévère bouleverse son quotidien et l'amène à questionner le mode de vie classique qu'elle avait, métro-boulot-dodo. Entamant un chemin de reconstruction, Laura fait des choix radicaux et se tourne vers le service civique d'abord, puis le volontariat. De la Belgique à la Lituanie, en passant par la Suisse et la Suède, chaque mission lui ouvre de nouveaux horizons, tant géographiques qu'intérieur. Le voyage devient pour elle un moyen de rencontre et d'apprentissage, lui permettant de se reconnecter à ses envies, de se redécouvrir et de donner du sens à sa vie. Après un volontariat de 7 mois dans le sud de la Suède, Laura prend une décision audacieuse. S'installer à Abisko, un petit village de Laponie au-delà du cercle polaire. Elle y vit au rythme des saisons, bercée par le soleil de minuit et la nuit polaire, au cœur d'une nature sauvage et puissante. Dans cet épisode, Laura nous raconte les étapes de sa transformation, les défis qu'elle a relevés et comment le voyage et le volontariat l'ont guidé vers une vie plus authentique et en accord avec ses valeurs les plus profondes. Belle écoute !

  • Speaker #2

    Hello Laura, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Salut Marine, je vais très bien, merci et toi ?

  • Speaker #2

    Super ! Je suis ravie de te recevoir sur Wanderlust. Tu vas nous raconter un petit peu ton parcours et tes expériences, notamment dans le pays dans lequel tu vis depuis un petit moment maintenant. Donc déjà pour commencer, est-ce que tu peux nous dire qui es-tu, d'où viens-tu à la base et où tu vis maintenant, et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Déjà, un tout grand merci de m'accueillir dans ton podcast. Moi, je m'appelle Laura, j'ai 28 ans. Je suis originaire de Belgique, de la région de Mons. Et il y a deux ans, en fait, un peu plus de deux ans, j'ai décidé de quitter ma vie belge pour partir à la découverte de moi-même et de nouvelles perspectives de vie. J'ai commencé par le volontariat, en fait, et j'ai atterri il y a un an et demi en Suède et plus particulièrement il y a dix mois ici en Laponie. Je vis à 200 kilomètres au sud du cercle arctique. dans un petit village de montagne qui s'appelle Abisko. Et maintenant, je travaille en tant que saisonnière, en fait, dans un hôtel.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et il me tarde que tu nous en dises plus, justement, sur la Suède, la Laponie, et aussi, puisque c'est de ça dont il s'agit aussi dans ce podcast, c'est comment... Tu en es arrivée à faire aussi ce choix de vie. Qu'est-ce qui t'a menée à la Suède ? Mais avant ça, est-ce que tu peux nous dire déjà d'un point de vue un peu plus global, quel est ton rapport au voyage ? Qu'est-ce que ça évoque pour toi ce mot-là, ta vision un petit peu ?

  • Speaker #0

    Moi, en fait, en étant plus jeune, je n'ai jamais beaucoup voyagé. C'était beaucoup des petites vacances avec mes parents à la côte belge, une semaine par-ci, par-là. Donc j'ai vraiment découvert le voyage à proprement parler sur le tard. Je continue de découvrir de jour en jour des nouveaux aspects du voyage.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça t'évoque ce mot-là en toi, ta vision un peu ?

  • Speaker #0

    Oh, le voyage pour moi, ça devient de plus en plus, ça transite de plus en plus vers la liberté. Voilà, le pouvoir de prendre ses propres décisions et d'aller là où le vent me mène, je dirais.

  • Speaker #2

    Ouais. Et qu'est-ce que tu aimes comme type de voyage ? Quelle voyageuse un petit peu tu es ? Dans quoi tu te reconnais ?

  • Speaker #0

    Je dirais aujourd'hui, je me reconnais beaucoup dans cette perspective de slow travel, qui est plutôt prendre le temps d'aller dans une destination, d'apprendre à connaître les gens autour, pourquoi pas me faire un petit cercle social et prendre à connaître la culture locale, la nourriture aussi, dans une perspective de connaître l'endroit où je me situe de manière authentique.

  • Speaker #2

    Oui, un peu plus en profondeur et être ancrée un peu dans cet endroit. C'est vrai que pour vraiment apprécier et comprendre un lieu, un pays ou une région, peu importe l'échelle, mais c'est vrai que le fait de passer du temps, de rencontrer des gens qui y vivent, et encore plus quand on y vit, c'est sûr que l'expérience de voyage est assez différente.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Et qui est Laura un petit peu plus en termes, c'est quoi ta personnalité, même si j'imagine que ça évolue et peut-être ça évolue en partie grâce au voyage, mais qui es-tu un peu ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est clairement ça. J'ai vraiment commencé réellement à apprendre à me connaître en démarrant cette expérience de voyage. Et c'est vrai que ça m'aide beaucoup au niveau de la fibre sociale. Je dirais que j'ai vraiment besoin de cet aspect. sociale, d'aller vers les autres, de m'enrichir un petit peu de leur expérience. Je suis un peu entre introvertie et extravertie. J'ai aussi besoin d'être dans ma bulle avec moi-même. Voilà.

  • Speaker #2

    Et qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? Qu'est-ce qui t'anime, toi ?

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un de très créative. J'ai vraiment besoin d'utiliser mes mains et cette créativité de pouvoir me connecter à ça pour l'exprimer d'une manière ou d'une autre. Jusqu'à maintenant, ça vaut. beaucoup été la danse, ça a beaucoup été des arts créatifs. Je fais beaucoup, pour aller un petit peu plus en profondeur, des bijoux en macramé. Ça, ça m'anime beaucoup et puis je l'ai déjà dit, mais le partage avec les autres.

  • Speaker #2

    Très bien. Est-ce que tu peux nous raconter finalement comment le voyage a commencé à rentrer dans ta vie ? Comment tu as commencé à aller un petit peu explorer ce qui se passait ? Est-ce que tu as eu un déclic, une opportunité ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    Ouais, donc il y a eu un élément déclencheur, ça c'est sûr. Alors je ne sais pas si tu connais le livre qui s'appelle « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une » .

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Très beau livre par la même occasion. Alors moi, ça résume bien mon histoire en fait. Il y a vraiment eu, moi j'ai grandi avec cette image de la vie que pour être heureuse, il faut faire des études, il faut avoir un bon boulot stable, un logement, un partenaire de vie, puis c'est le mariage, les enfants, enfin voilà, tu connais la chanson. Moi, j'ai un peu suivi cette voie-là pour recommencer ma vie d'adulte. Et puis, en fait, je me suis rendue compte que ça ne me rendait pas plus heureuse que ça. Il y avait un chaînon manquant, en fait. Il y avait un manque de sens à cette période-là de ma vie. Mais bon, voilà, avant, ça allait globalement bien. J'ai continué mon petit bout de chemin en me disant, de toute façon, si je dois initier des changements, partir vers où, faire quoi ? C'était trop. trop flou, donc je suis un petit peu restée dans le déni à ce moment-là, jusqu'au moment où malheureusement, aujourd'hui je dirais plutôt heureusement, j'ai fait un burn-out. C'était en septembre 2020, un jour au matin, je commence à travailler, comme tous les jours, sur mon ordinateur, parce que j'étais en télétravail, et puis en fait, mon corps m'a dit stop. Donc ça s'est manifesté par des crises d'angoisse, crises de panique. J'étais complètement épuisée physiquement, moralement, émotionnellement. Et à ce moment-là, c'était la période Covid, donc les consultations médicales se faisaient par téléphone. Donc j'appelle mon médecin, je lui décris un petit peu les symptômes. Et voilà, à partir de ce moment-là, en fait, j'ai arrêté de travailler pendant une période, un an et demi, deux ans.

  • Speaker #2

    Ok. Et est-ce que sur le moment quand ce matériel-là t'a commencé à vouloir bosser, est-ce que t'as pris conscience de ce qui t'arrivait ? Quand il arrive quelque chose comme ça, on ne comprend pas de suite, on pense qu'on a un petit coup de mou et qu'on va repartir au bout de deux jours de repos, ça ira mieux. Comment tu l'as géré ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je ne comprenais pas trop parce que c'est un peu venu de nulle part. Il n'y a pas de raison apparente d'être dans un état comme je l'étais. J'ai eu beaucoup de mal parce que je me suis vraiment sentie perdre le contrôle de ma vie. Et à ce moment-là, il y a un peu cet instant de survie d'essayer de se rattacher à quelque chose. Il y a beaucoup de questions. Qu'est-ce que je vais faire ? Mais il m'a fallu beaucoup de temps pour reconnaître qu'il y avait réellement quelque chose qui n'allait pas. Que ce soit le mot burn-out, dépression, pour-out, peu importe comment on le nomme, il y avait réellement quelque chose qui devait être initié de ma part.

  • Speaker #2

    Je comprends tout à fait ce que tu peux ressentir. Il m'est arrivé. exactement la même chose aussi et c'est vrai que c'est assez déroutant comme tu dis t'as l'impression de perdre ce contrôle et tu te dis mais qu'est-ce qui m'arrive et comment je vais faire pour genre remonter la pente ou t'as l'impression que genre t'es en bas de la montagne là et que tu sais pas comment tu vas ouais comment tu vas retrouver une vie un peu plus normale donc en tout cas t'as eu les bons réflexes de suite en tout cas faire appel à ton médecin et tu dis que ça t'a pris donc un an et demi, qu'est-ce que t'as mis en place un petit peu justement pour mettre peut-être prendre un peu des choses pour toi t'avais une vie un petit peu métro boulot, le chéri tout qui allait bien qu'est-ce que t'as mis en place pour dépasser un petit peu ce qui t'arrivait et pour remonter un peu la pente donc premièrement j'étais suivie,

  • Speaker #0

    j'ai fait une thérapie alors moi ça m'a permis dans un premier temps de canaliser ce flot de pensée, ces questions existentielles, qu'est-ce que je dois faire, quelle action, vers où aller, tu vois, qu'est-ce que je vais faire de ma vie, ce genre de questions. Et ça m'a beaucoup permis à canaliser parce qu'à ce moment-là, je faisais migraine sur migraine, en fait, c'était non-stop, ça tournait non-stop dans ma tête. Donc, il y a eu cette étape-là. Et puis, je pense aussi que la première étape la plus importante, c'est de pouvoir aussi, comme on l'a déjà mentionné, reconnaître. accepter, accueillir les émotions, plutôt que soit les rejeter ou se distraire par miller une manière différente. Vraiment s'accueillir dans le bas de la montagne, comme tu l'as dit, et puis seulement envisager des prises de décision. Moi, je suis arrivée après ce stade de reconnaissance. En six mois de temps, j'avais ce besoin de mettre en place des actions. Donc j'ai avant toute chose déménagé, j'ai quitté ma relation et puis j'ai quitté mon boulot. Tout ça, ça s'est fait en six mois. Et après voilà, il y a eu la recherche de redémarrer sur de bonnes bases. Donc j'ai fait des formations, mais c'était toujours dans ce contexte salarial de métro-boulot. Et ça, voilà, j'y trouvais pas de sens de nouveau. Donc j'ai décidé de me lancer sur la voie du volontariat. pour une reprise en douceur dans le milieu professionnel sans cette notion de responsabilité, de performance.

  • Speaker #2

    Voilà. Je comprends tout à fait. C'est vrai que tu as besoin de sortir de ce moule un peu quand il t'arrive quelque chose comme ça et d'avoir vraiment zéro pression. Et comme tu dis aussi, d'avoir un projet qui a du sens. Parce que souvent, en fait, je trouve que dans le burn-out, il y a souvent finalement une grosse crise de sens. On a l'impression qu'on ne va pas sur le bon chemin. Et en même temps, une fois qu'on est sorti du moule, c'est quoi mon chemin et comment accepter aussi qu'on n'ait pas les mêmes envies, les mêmes besoins, finalement, peut-être que tout le monde, en tout cas à ce moment-là. Et donc, tu as trouvé le volontariat. Tu as commencé avec un volontariat en Belgique. Comment ça s'est fait ? Qu'est-ce que tu as décidé de faire ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai commencé... par le service citoyen qui est l'équivalent du service civique en France à l'échelle nationale. Je me suis retrouvée pendant six mois dans un parc naturel. Alors il faut savoir que moi je viens du milieu de la communication et du marketing, donc absolument rien à voir. Et je me suis retrouvée à travailler sur le terrain. Et ça m'a permis aussi par la même occasion d'explorer. une nouvelle profession sans avoir forcément le bagage études qui va avec. Donc voilà, il y a eu un peu ce côté formatif aussi.

  • Speaker #2

    Ça consistait en quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je travaillais sur le terrain avec mes collègues. Donc, il y avait des projets d'inventaire botanique, ornithologique, beaucoup plus physique en mouvement et en contact avec la nature directement, qui était vraiment une bouffée d'oxygène pour moi aussi.

  • Speaker #2

    Ça, c'est encore une fois, c'est vrai. Je me reconnais dans ce que tu dis, mais une reconnexion à la nature est souvent très importante pour une reconnexion à soi finalement aussi derrière. Et donc c'était dans un parc naturel, t'es restée combien de temps dans ça ? Ça t'a fait du bien et ça t'a ouvert à quoi finalement ?

  • Speaker #0

    Donc je suis restée six mois en tant que volontaire, qui a abouti en fait par la suite à un contrat en tant qu'employée. Ils ont voulu me garder quelques poids de plus. Mais entre temps... J'ai commencé le volontariat international grâce au service citoyen. On avait cette possibilité de mission court terme. J'ai été en Lituanie. Je me suis retrouvée avec une trentaine de jeunes de toute l'Europe. Alors, découverte de la vie en communauté, pratique de l'anglais, qui n'était absolument pas une force pour moi. Et on s'est retrouvés bien de nouveau en pleine nature pour un chantier à des fins pédagogiques dans un camp scout. Et je pense que c'est véritablement cette expérience-là qui m'a ouvert une porte sur créer mon propre chemin et potentiellement prendre cette direction-là pour une future étape, pour aller creuser un petit peu plus loin.

  • Speaker #2

    Et ça consistait en quoi ce chantier un peu international ?

  • Speaker #0

    On était dans un camp scout, on nous avait demandé de créer un parcours didactique en pleine forêt, sur leur terrain. pour pouvoir permettre aux jeunes qui fréquentent le camp de prendre conscience des enjeux environnementaux et de leur manière, de leur interaction avec la nature. Par exemple, moi, je me suis retrouvée dans une petite équipe. On a fait un parcours pieds nus avec juste les matériaux qu'on pouvait trouver en nature.

  • Speaker #2

    Génial. Et ça t'a fait du bien, justement, de te retrouver avec d'autres jeunes, avec des expériences, des univers qui venaient un petit peu de partout. Est-ce que ça aussi, ça t'a aidé et ça t'a un peu ouvert peut-être l'esprit ?

  • Speaker #0

    Oui, tous les jeunes venaient de pays différents, donc c'est une richesse culturelle incroyable. Alors moi, je suis enfant unique de base, donc c'était gros, gros contraste. Et voilà, le fait de pouvoir échanger et de remettre en question aussi un petit peu ses croyances. Quand on est cantonné à un mode de vie en Belgique, de pouvoir être exposé à d'autres modes de vie, ça ouvre vraiment les yeux.

  • Speaker #2

    Ouais, donc ce mode de voyage-là, t'as senti en tout cas que ça correspondait, que ça allait t'aider finalement à creuser, à trouver un autre chemin et à continuer en tout cas à expérimenter d'autres choses.

  • Speaker #0

    Ouais, il y avait une prise de sens qui a commencé comme une porte qui s'ouvre, vraiment. Une motivation, une excitation à aller un petit peu plus loin, voir ce que je peux y trouver.

  • Speaker #2

    Et alors du coup, est-ce que derrière et après ce chantier-là, tu as continué, c'est ça, quelques mois, tu disais, dans le service civique ou en tout cas au lieu où tu avais effectué ton service civique ? Et qu'est-ce qui s'est enclenché en toi et comment tu as continué un peu ce cheminement ?

  • Speaker #0

    Quand je suis rentrée en Belgique, il y a vraiment eu très rapidement un... besoin de faire de la place pour autre chose de nouveau. Donc, j'ai pris la décision de quitter la Belgique. Mais voilà, entre-temps, il s'est passé quelques mois parce que bien évidemment, il y a toutes les démarches administratives, les demandes de volontariat à l'international. Moi, je suis passée par un programme européen qui s'appelle le Corps européen de solidarité. Ok. Et pour tous les jeunes de 18 à 30 ans, voilà, si jamais ça peut intéresser éventuellement tes auditeurs, ça peut être... Ça permet à tout jeune de partir jusqu'à maximum un an, travailler pour une organisation en Europe, pour des causes relatives à la nature, ou par exemple l'accès au sport pour tous, ou l'entrée de l'aide aux personnes âgées, ce genre de projet.

  • Speaker #2

    D'accord, génial. Et donc tu as découvert ça et tu as postulé, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, donc il y a une plateforme accessible où tu as tous les projets qui sont rassemblés. Donc moi j'ai postulé pour un centre de retraite. de pleine conscience dans le sud de la Suède, donc principalement axée sur des événements liés au yoga, la méditation, l'expression de soi, la musique, etc. Et donc, j'ai postulé et tout s'est enchaîné. J'ai été retenue et voilà, nouveau projet.

  • Speaker #2

    Et c'était un projet qui était sur combien de mois là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors c'était 7 mois.

  • Speaker #2

    Et tu étais rémunéré pour ça ?

  • Speaker #0

    Alors dans ce genre de programme, il n'y a pas de rémunération à proprement parler, en sachant que le volontariat est basé sur un échange de travail pour le gîte et le couvert. Maintenant dans ce cadre de programme, tu as ce qu'ils appellent un argent de poche. C'est un petit montant qu'on te donne mensuellement qui te permet de découvrir aussi les environs et la culture du pays dans lequel tu te trouves.

  • Speaker #2

    C'est génial en tout cas que ça existe. Donc là, tu es parti sur un nouveau projet à plus long terme pour la première fois. Alors ça reste l'Europe, mais quand même dans un autre pays, avec l'anglais qui n'était pas forcément ton fort, en tout cas avant de partir. Donc quand même chapeau, parce que ce n'est pas évident de se lancer comme ça, surtout quand on a vécu aussi un moment un peu difficile. Donc là, tu as commencé à sortir de ta zone de confort et tu t'es dit, petit à petit, on continue. Mais tu te sentais bien, en tout cas, et alignée sur ce choix-là ?

  • Speaker #0

    Oui, je me sentais vraiment alignée avec ce choix. Mais entre-temps, il faut savoir aussi que c'est le temps que le contrat de bail se termine. Tout ce côté paperasse, j'avais quelques semaines qui étaient disponibles. Et je me suis dit, je vais l'utiliser intelligemment. Et je me suis lancée entre-temps dans un projet volontaire, vraiment en mode step-by-step. Donc, je suis partie en Suisse. Et ça m'a permis de parler et de garder la langue française. Mais déjà d'avoir un aperçu, un projet un petit peu plus long que ce premier projet que j'avais fait en Lituanie. Et donc voilà, je suis partie en Suisse le 14 février. Ça a été la date de mon envol. Voilà, date significative quand même pour moi. Et je me suis retrouvée dans un vignoble bio.

  • Speaker #2

    Ok, toujours en nature quoi.

  • Speaker #0

    Bah oui, on garde la nature évidemment.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc là, c'était dans un contexte aussi de volontariat. Tu avais trouvé ça sur quelle plateforme ?

  • Speaker #0

    C'était une autre plateforme belge qui s'appelle le Bureau international de la jeunesse.

  • Speaker #2

    Ok, et ça c'est au vert que au belge tu penses ?

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il y a l'équivalent en France, mais ça doit probablement être un organisme différent. Mais voilà, le concept c'est la candidature pour un projet volontaire et on te fournit une bourse. Tu finances les transports et la taf sur place.

  • Speaker #2

    Trop bien. Pour toi, en tout cas, la découverte du voyage s'est faite vraiment par ce biais-là du volontariat ? petit à petit, step by step ? Et alors, quand tu as su que tu allais être installée en Suède, est-ce que tu avais des appréhensions ? C'était quoi ton état d'esprit ? Est-ce que tu avais des peurs ou autre ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai rapidement switché vers un mode de pensée où moins j'ai d'attentes, mieux c'est. C'était vraiment l'inconnu total, mais ça m'a permis de garder à l'esprit que De toute façon, ça ne sert à rien de stresser. Je vais être bien entourée. J'ai un fil rouge, j'ai un cadre. Donc, tout va bien se passer. OK.

  • Speaker #2

    Donc là, tu avais déjà... C'était où, donc, ce volontariat en Suède ? C'était dans le sud, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout dans le sud.

  • Speaker #2

    C'était où ? C'était quoi, la ville ?

  • Speaker #0

    Alors, ça s'appelle... Alors, nous, on était en pleine forêt. Il n'y avait pas vraiment de nom, de village. On était le plus proche. C'était Emma Boda. C'est vraiment un petit village paumé dans la campagne sud-ouest.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc, c'était des gens qui vous accueillaient. Vous étiez plusieurs jeunes un petit peu de partout en Europe. Vous alliez vous former ou vous alliez proposer des ateliers en lien avec la méditation de pleine conscience ? Enfin, racontez-nous un peu cette expérience-là.

  • Speaker #0

    Alors donc, quand je suis arrivée là-bas, c'est un centre de retraite qui est assez isolé. On vivait dans la forêt, en pleine campagne. J'étais entourée de sept autres volontaires qui venaient aussi des quatre coins de l'Europe. On avait pas mal de pays différents. Le projet s'est construit vraiment sur une vie communautaire aussi. Donc, travailler et vivre ensemble, manger ensemble, partager beaucoup de moments très axés sur le développement personnel, sur le partage, l'expression de soi par le corps. Alors moi, j'ai couvert trois différentes saisons pendant ce projet, donc le printemps, l'été et l'automne. Et nos missions, elles se résumaient principalement autour du jardin. On travaillait en permaculture, donc ça a été les différentes étapes. Comment fonctionne la permaculture ? Comment on l'applique déjà dans le jardin et puis à l'échelle humaine ? Parce que ça concerne aussi notre manière de vie, bien plus que juste le jardin. Tout ce qu'on pouvait récupérer de nos récoltes, en fait, on l'utilisait en cuisine. On travaillait aussi à la préparation des repas pour les retraites. Donc, repas très sains, les moins transformés possible, avec le plus de récolte du jardin. On recyclait au maximum, on réutilisait. Donc voilà, plus tous les événements qui nous ont permis de rencontrer énormément de personnes et qui plus est, s'est ouvert d'esprit dans ce contexte événementiel.

  • Speaker #2

    Trop bien. Ça a l'air super intéressant. J'imagine que ça a éveillé pas mal de choses en toi. Pour le coup, là, tu es vraiment sortie de ce que tu avais pu connaître avant. Et donc, ça a duré sept mois. Qu'est-ce que tu retiens ? Qu'est-ce qui t'a le plus plu finalement de cette expérience-là ?

  • Speaker #0

    Alors moi, c'est vraiment la manière dont j'ai pu tisser des liens extrêmement puissants avec des personnes que je ne connaissais absolument pas sept mois plus tôt. Cette notion de vie en communauté m'a tellement épanouie. Ça a été vraiment une découverte de vivre ensemble et apprendre à retirer un petit peu tous les masques qu'on nous apprend à mettre en société et juste se montrer comme on est avec nos humeurs du quotidien. Parce que de toute façon, tu n'as pas le choix, tu vis avec eux. À certains moments, ils vont te voir dans tous tes états et juste se dire que c'est OK. Et s'accueillir tous tel quel comme on est. Oui. S'accueillir dans cette beauté d'être.

  • Speaker #2

    Très bien. Et donc ça, ça a duré sept mois. Et tu as décidé, tu l'as dit au début apparemment, de rester en Suède. Comment ça s'est fait un peu la transition sur la suite ? Tu as décidé de ne pas rentrer finalement ?

  • Speaker #0

    Oui, je ne suis pas rentrée en Belgique du tout. J'avais cette envie de continuer. Je me suis dit, je suis dans le nord de l'Europe. J'avais ce rêve de voir les aurores boréales. Donc je me suis dit, je continuerai bien en fait. quelques mois et ça aboutit. J'avais besoin vraiment d'une transition en douceur aussi parce que quand tu viens d'une petite bulle comme ça en pleine nature, je pense que c'est important de revenir en douceur dans la réalité du monde. J'ai été faire quelques semaines de volontariat premièrement en Norvège dans une ferme. Je n'ai pas vraiment trouvé mon équilibre donc ça m'a juste permis en fait de tremplin. J'ai commencé à chercher un job pour pouvoir... pouvoir rester ici en Laponie. Et ça a débouché sur l'endroit dans lequel je me trouve aujourd'hui, ici à Abisko.

  • Speaker #2

    Alors, Abisko, tu disais que c'était au-dessus du cercle polaire. Donc, tu es en Laponie suédoise, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Parle-nous un peu de cet endroit qui fait beaucoup rêver quand même. Dans un lieu, j'imagine, en pleine nature, avec des phénomènes comme les aurores boréales. Enfin, un hiver hyper froid. Un été, j'imagine, assez flamboyant. Raconte-nous un peu, pour en arriver là-bas, tu as trouvé un job, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, en tant que saisonnière.

  • Speaker #2

    Ok. Donc, tu étais logée et en même temps, tu travaillais, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    C'est pour un hôtel, oui. C'est ma deuxième saison ici.

  • Speaker #2

    Très bien. Et donc, Abisko, alors ?

  • Speaker #0

    Abisko, c'est vraiment un petit village magique. On est à maximum, je dirais, 150 personnes à vivre ici. Vraiment très, très retirées. de la civilisation. Je te donne un exemple, si tu veux aller à la pharmacie ou si tu veux aller à la piscine, tu dois rouler 100 km, en fait, plus simplement. Voilà, très, très acculé, mais c'est... Il y a quelques restaurants, par le fait que c'est un endroit qui est relativement touristique, mais tu ne trouveras pas des bars, des cinémas, des cafés, ce genre de choses. Et puis bah oui évidemment on est entouré des montagnes, on a un énorme lac aussi qui qui longe le village donc ça a été beaucoup de baignèdes au fil des saisons et en hiver aussi, l'air de rien. Et puis ben voilà la vie ici elle est extrêmement différente en fonction des saisons. Donc grâce à ces deux saisons que j'ai pu passer ici pour l'hôtel, j'ai pu expérimenter la vie en hiver, en printemps, en été, en automne. Alors il faut savoir qu'ici en Laponie, on a huit saisons. Tu as à chaque fois toutes les transitions entre les saisons qu'on connaît. C'est une saison en part entière ici. Donc c'est changeant, c'est un perpétuel changement.

  • Speaker #2

    Trop bien. Raconte-nous un peu déjà l'hiver là-bas, puisque tu dois avoir l'été, donc le soleil de nuit, et l'hiver, pas de lumière du tout.

  • Speaker #0

    Ouais, donc en hiver, c'est la nuit polaire. Donc moi, je n'ai pas vu le soleil pendant 50 jours. Ouais. Ouais, il y a des journées, en fait, tu as à peine un petit peu de lumière qui reflète sur la neige, température très froide, qu'on a atteint les moins 40 aussi. Mais bon, en moyenne, c'était généralement autour des moins 20, moins 25. Alors, ce n'est pas si difficile à vivre que ça, honnêtement. Je dirais que quand tu as les vêtements qui sont nécessaires et quand tu as le moral et que tu t'entoures de personnes, voilà. Il faut tenir le coup, c'est pas le plus simple, mais j'ai vraiment pris ça avec beaucoup de lâcher-prise, vraiment comme une opportunité de cultiver un petit peu cette introspection en hiver, puisque c'est beaucoup cocooning, beaucoup de temps pour être à l'intérieur, de nouveau exprimer sa créativité, puis voilà, profiter aussi des horaires boréales quand on en a.

  • Speaker #1

    Ouais, t'en avais, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, dès le premier soir, dès que je suis arrivée, ça a été mon cadeau d'arrivée, en fait.

  • Speaker #1

    Oh wow ! Ça fait quoi alors ? J'avoue que je rêve d'en voir, comme beaucoup d'auditeurs, je pense.

  • Speaker #0

    Alors, les erreurs boréales, ce ne sera jamais super, parce que je n'ai pas envie de casser le rêve des gens. Je n'ai pas envie de casser ton rêve, Marine. Ce n'est pas si fou que ça ? Non, les erreurs boréales, en fait, elles ne seront jamais vers fluo comme on les voit en photo. Déjà, premièrement, ça va toujours être beaucoup plus contrasté, beaucoup plus... sur les photos, mais malgré tout, voilà, c'est des aurores qui dansent au-dessus de ta tête et c'est de se dire, voilà, c'est la nature qui crée ça. Et voilà, juste ça, c'est magique.

  • Speaker #1

    Ouais. Et comment tu occupes tes journées en dehors du travail ? Tu restes beaucoup, comme tu as dit, à l'intérieur ou est-ce que tu as quand même fait des activités ? Je ne sais pas, est-ce qu'il y a du ski, il y a des montagnes ? Je ne sais pas, chien de traîneau, tu vois, ce genre de choses. Comment on occupe ses journées quand même ? Parce que je pense que c'est important d'aller dehors aussi, non ?

  • Speaker #0

    Ouais, quand même de prendre un petit peu l'air. Maintenant, c'est vrai qu'en termes de mobilité, ce n'est pas évident. Il y a énormément de neige ici. Donc, rando, pas possible. À partir de février, il y a la saison de ski qui commence. Mais tu as quand même avancé, tu as quand même deux, trois mois. Oui, tu peux faire de la motoneige, tu peux faire de la pêche sur glace, du patin glace. Chez un traîneau, oui, c'est vraiment un traditionnel à faire. Et alors oui, j'ai fait aussi tout ce qui était baignade dans le lac gelé. C'était bon pour le corps et l'esprit.

  • Speaker #1

    Et patins à glace aussi peut-être sur le lac ? Oui. Il y a quand même des activités effectivement à faire. Mais c'est ça qui est chouette, c'est-à-dire que l'expérience que tu as de l'endroit, en fonction des huit saisons, j'imagine que c'est complètement différent. Comment ça se passe quand il y a moins de neige, quand la neige tombe, que le printemps arrive, que la nature reprend un peu ses droits ? Comment justement la partie un peu plus printemps-été se met en place ? Qu'est-ce qu'on peut faire comme activité et tout ça ?

  • Speaker #0

    Donc juste après le retour du soleil, comme je l'ai dit, il y a la période de ski. Et après cette période, en fait, c'est vraiment la mi-saison. C'est à ce moment-là que les hôtels ferment, que la saison de travail se termine en tant que telle. Parce qu'en fait, la neige fond, il n'y a clairement rien à faire. Je ne pense pas que ce sera super intéressant.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est bien de le dire.

  • Speaker #0

    Oui, pas vraiment beaucoup de choses à faire. Le paysage se transforme et voilà la nature se transforme et elle a besoin d'un temps où c'est entre deux quoi.

  • Speaker #1

    Et l'été ?

  • Speaker #0

    L'été là c'est la nature qui reprend ce droit. Il y a tout qui repousse, il y a les feuilles qui reviennent sur les arbres, c'est la saison de la randonnée, c'est le soleil de minuit. Voilà même au niveau de notre corps en fait on le sent, on se sent beaucoup plus vive d'énergie. On a besoin d'utiliser cette énergie de bonheur. bouger. Donc nous, après nos journées de travail, on partait directement en randonnée et on pouvait rester en montagne jusqu'à minuit, une heure du matin sans problème. On n'avait pas ce souci de l'obscurité.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et donc en activité, tu fais rando, c'est ça ? Qu'est-ce qu'il y a à faire principalement dehors ? Des bivouacs peut-être ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Rando, bivouac. Tu peux aussi faire du bateau. Ouais, mais principalement rando. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, tu habites dans une toute petite ville, un village presque. Comment ça se passe le mode de vie un peu des Suédois ? C'est vrai qu'on idéalise un peu aussi leur façon d'être, leur façon de vivre, le travail, la vie personnelle, de ton regard à toi sur cette année-là. Qu'est-ce que tu pourrais partager un peu de ce que tu en retiens ?

  • Speaker #0

    J'ai vraiment vu deux différents types de vie. Donc, premièrement, celui à la campagne où tu as quand même de la vie autour de toi, tu as quand même des commerces à proximité. Le rythme de vie qu'on connaît un petit peu aussi en France et en Belgique, mais il y a beaucoup plus considération de la vie personnelle. Donc, ils sont beaucoup plus flexibles en termes d'heures de travail, ce qui leur permet d'être plus disponibles aussi pour leur vie de famille et pour bâtir des activités en dehors des heures de travail, activités physiques. personnel de manière générale. Et puis ici, dans le Grand Nord, c'est beaucoup plus différent. Alors les gens, c'est beaucoup plus des personnes qui sont introverties. Il va falloir gratter un petit peu plus pour apprendre à les connaître, beaucoup plus prendre part à la vie au village, initier des activités. Eux vivent beaucoup en fonction des conditions climatiques et en fonction des jobs qui sont principalement centrés sur le tourisme et l'hôtellerie.

  • Speaker #1

    Et oui, de toute façon, vraiment, quand tu es en Laponie suédoise, j'imagine que la nature est reine et c'est elle qui dicte un petit peu quelque part ton mode de vie, quoi. Ouais. Et pas l'inverse, quoi. Tu t'adaptes à la nature et pas l'inverse.

  • Speaker #0

    Bah oui.

  • Speaker #1

    Et justement, est-ce que tu as réussi à te créer un cercle social pour rencontrer des gens, créer des liens, parce que c'est quand même très petit, et je pense que c'est important quand l'univers est long, voilà, de pouvoir échanger, rencontrer des personnes.

  • Speaker #0

    C'est hyper important de se rassembler et les villageois ici l'ont bien compris parce que voilà, toutes les semaines, il y a des petites activités, il y a des rassemblements par exemple de cercles créatifs. Alors moi, j'ai aussi initié toutes les semaines, une fois par semaine, des cercles de danse intuitive.

  • Speaker #1

    Trop bien ! Est-ce que tu as une activité toi qui t'a particulièrement plu, qui est cool à faire là-bas en été ou en hiver, je ne sais pas ?

  • Speaker #0

    La rando ! Ouais ! Pour moi, ça a vraiment été la découverte des environs après une saison complète où tu vois les montagnes, tu vois la beauté de cet endroit et tu te dis, ok, maintenant les chemins sont dégagés, maintenant la nature me permet de partir à sa rencontre. Et donc, c'est juste utiliser ses jambes pour partir s'émerveiller de ce qu'on peut trouver. D'autant qu'ici, tu as des surprises à chaque randonnée, tu peux rencontrer des reines sur ton chemin. Tu peux aller te baigner dans les lacs et les rivières sans te soucier quiconque autour de toi. Surtout de ta randonnée, c'est vraiment très sauvage.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et donc là, ça fait un an et demi maintenant que tu es là. C'est quoi les projets pour la suite ?

  • Speaker #0

    Alors les projets pour la suite, je vais partir dans moins d'une semaine. Là, c'est vraiment les préparatifs. La saison se termine. Et j'ai décidé cette fois de ne pas renouveler mon... contrat. Je vais rentrer en Belgique un petit peu, me retrouver, me reconnecter à mes racines, à mes proches. Et puis voilà, il y a des petits projets qui se préparent pour l'année prochaine. Petits, pas tellement.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Voilà, il y a un PVT qui se prépare pour la Nouvelle-Zélande. Donc voilà, j'ai l'envie cette fois-ci d'aller un petit peu plus loin encore, d'aller une étape plus loin, au-delà de l'Europe. Et cette fois-ci, de façon beaucoup plus indépendante, en mode Roadtripper

  • Speaker #1

    Acheter ton van et trop bien. Tu as pu gagner un petit peu d'argent justement en Suède et tout ça. Pour ça, c'est cool.

  • Speaker #0

    Oui, c'était l'objectif de pouvoir mettre un petit peu d'argent de côté. Puis finalement, je trouvais mon équilibre de vie ici. Ça m'a donné envie de rester un petit peu plus longtemps. Puis voilà, j'ai eu l'occasion aussi entre les deux saisons de rentrer en Belgique parce que j'avais désespérément besoin de ma mobilité. J'ai décidé de remonter de la Belgique à la Laponie avec ma voiture cette fois. Alors juste pour préciser, j'ai une Peugeot 107, donc rien n'est impossible, ça c'est la morale de l'histoire. Et voilà, ça aussi, ça m'a permis de découvrir la vie en road trip, la liberté d'être sur la route. Ça donne une dimension en plus.

  • Speaker #1

    En solo ?

  • Speaker #0

    Oui, en solo, oui.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Si je peux ajouter aussi, il y avait... comment dire ? Le challenge que je me suis lancé sur la route, alors déjà remonter avec ma voiture, mais aussi j'avais partagé un post sur les réseaux sociaux pour me permettre de rester dormir chez l'habitant. Ça m'a permis de rencontrer aussi de super belles personnes sur le chemin et de revoir certaines autres que j'avais pu connaître de mon expérience, de ma première expérience en Suède. Et c'est ça qui m'a permis d'arriver à bon port en Napoli.

  • Speaker #1

    Génial ! Oui, donc encore une fois, petit à petit, tu te sors de ta zone de confort et la Nouvelle-Zélande, comme tu dis, va en être une note. Tu vas expérimenter un peu plus loin, effectivement, toujours dans une destination très nature. Donc sur le podcast, justement, tu pourras écouter l'épisode de Nika ou le premier épisode aussi où on avait fait sur la Nouvelle-Zélande, entre autres, avec Tony, qui avait vécu aussi là-bas. Mais je pense que tu vas te régaler, en tout cas. dans ce nouveau projet. Et j'aimerais aussi qu'on regarde un peu dans le rétro par rapport à ces différentes expériences, ton parcours depuis ce burnout quand même en septembre 2020, qui est quand même une épreuve qui n'est pas facile à surmonter. Aujourd'hui, si tu regardes un peu en arrière par rapport à ces quatre années, quel regard un peu tu portes sur ton évolution ?

  • Speaker #0

    Alors, aujourd'hui... quatre ans après, je suis vraiment reconnaissante que ce Burn-On soit arrivé dans ma vie. L'air de rien. Ça fait bizarre de le souligner de cette manière, mais ça a vraiment été le déclencheur de ce nouveau chapitre de ma vie. Et puis, ça a été tellement d'aventures, finalement, en peu de temps. Beaucoup de découvertes sur moi-même, sur les autres, sur mon interaction avec le monde. Ça m'apporte tellement de réponses aussi à... de ce vers quoi je veux me diriger. Mais ça prend du temps. Mais aujourd'hui, je prends ça avec beaucoup plus de résilience et de lâcher prise.

  • Speaker #1

    T'as raison, il faut. Qu'est-ce que tu retiens un peu de ces quatre années-là ? Je sais que c'est difficile, mais par rapport à ton regard sur toi-même, sur le monde, sur les autres, puisqu'on est dans un podcast voyage, mais finalement, en quoi le voyage t'a permis de... d'être là où tu en es aujourd'hui. En quoi il a contribué le voyage à ton développement personnel et ton regard sur le monde ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça m'a surtout appris à accepter qu'on ne peut pas toujours être au top constamment. Le voyage, ça amène aussi à des prises de conscience qui ne sont pas tout le temps évidentes. Ça arrive encore de se prendre des murs. Ce n'est pas parce qu'on est dans un autre pays que tout est beau, tout est rose. C'est ça. Donc voilà, c'est vraiment apprendre à s'accepter aussi dans des moments où on ne pourrait pas forcément se sentir telle qu'elle. Voilà, apprendre à se recevoir et à s'aimer telle que l'on est, je pense. Et puis après, accepter ça pour soi-même, de pouvoir l'accepter aussi pour les autres autour de soi. Apprendre à les recevoir, peu importe dans le mood dans lequel ils sont.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une petite phrase, toi, ou un mantra qui te guide ? au quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais. Moi, mon mantra, c'est il y a toujours quelque chose à apprendre. Peu importe les événements de la vie, peu importe si tu te prends un mur, c'est garder cette perspective à l'esprit de, OK, c'est arrivé. Je ne peux pas changer le passé. De toute façon, c'est là. Donc maintenant, qu'est-ce que je peux apprendre de cette expérience ? Qu'est-ce que je peux emporter avec moi sur mon chemin ?

  • Speaker #1

    Trop bien. Je partage. Aujourd'hui, si... Tu devais choisir un endroit dans le monde où tu te sens vraiment connectée à toi-même, ça serait lequel et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te dirais que ce serait ici. Je me suis vraiment découverte et tombée amoureuse de cet endroit, tombée amoureuse de cette nature sauvage qui est beaucoup moins transformée de l'être humain, qui me permet de me reconnecter. Voilà, juste à sortir de la maison et de marcher un petit peu. Et puis voilà, t'es dans ta bulle, t'es avec toi-même. Et pouvoir s'émerveiller de petites choses de la vie qu'on a tendance à oublier.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai que la nature pour ça est assez importante, je trouve. Ça fait du bien en tout cas en termes de reconnexion et d'être dans l'instant présent aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis rien que l'exemple du soleil en hiver, la première fois que j'ai revu le soleil. J'aurais jamais pensé que j'aurais pu être si heureuse et si émue de revoir le soleil.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'en tout cas, ça doit quand même pas être évident au tout début de s'adapter dans un environnement comme celui-ci.

  • Speaker #0

    Le corps le manifeste rapidement qu'il y a quelque chose qui est différent. C'est comme pour tout, il y a un temps d'ajustement qui se fait et puis on apprend à vivre avec ça.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais donner un conseil à quelqu'un qui vit une période de burn-out, une crise de sens en tout cas. Ce serait quoi justement pour l'aider à dire qu'autre chose qui est possible derrière quoi ?

  • Speaker #0

    Moi je dirais avant toute chose d'accepter d'être là où cette personne est maintenant. C'est peut-être pas facile maintenant mais tout est affaire de temps et de cycles. Donc voilà plus cette personne prendra le temps de retomber, de digérer et d'accepter la situation, plus le changement et cette... petite voix qui est là à l'intérieur qui chuchote qu'on n'entend pas beaucoup quand tout s'agit tout tour mais ça voilà il y aura plus d'espace pour ça pour pouvoir l'écouter et faire des choix voilà petit à petit si à un moment donné voilà il ya un désir de voyage mais cette personne se sent pas capable parce que c'est trop gros c'est c'est trop de changement d'un coup mais voilà il ya ce processus il ya aussi cette possibilité de procéder par voilà une étape à la fois et une petite évolution à la fois, ça reste un changement, ça reste un process dans son ensemble. Ça prend du temps pour le faire, ça aboutit à de belles choses.

  • Speaker #1

    Et le volontariat, toi, t'as vraiment en tout cas aidé à franchir ces paliers-là, quoi, en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Ça a été une véritable ressource pour moi, c'est clair.

  • Speaker #1

    Trop bien. Est-ce que tu veux finir sur un dernier message pour conclure ?

  • Speaker #0

    Je suis vraiment très très reconnaissante que tu m'aies donné la voix aujourd'hui. Grand grand merci, Marine, pour ça. Et puis, voilà, si jamais il y a quelqu'un dans tes auditeurs qui a envie de réagir, qui a des questions, qui aurait besoin d'un petit coup de pouce ou juste envie de partager, surtout qu'il n'hésite pas à me contacter.

  • Speaker #1

    Merci en tout cas pour ton témoignage, Laura. C'est important d'avoir de l'espoir et c'est inspirant aussi de voir parce que c'est vrai que je pense qu'il y a quand même beaucoup de personnes qui passent par des moments compliqués. C'est normal dans une vie, la vie est un voyage, comme je dis souvent. et faites de phases et d'étapes et les transitions ne sont pas toujours évidentes et donc quand on vit un moment effectivement difficile sur le moment c'est pas forcément évident de voir un petit peu la lumière au bout du tunnel mais voilà comme tu dis ton exemple en est un et aujourd'hui tu es sur un nouveau chemin et tu ne sais pas exactement où il va te mener et c'est pas grave voilà petit à petit tu apprends et tu prends aussi confiance en toi en te Sortant petit à petit de ta zone de confort, en allant voir un petit peu autre chose, en rencontrant des gens aussi qui permettent d'évoluer, d'apprendre, de voir qu'il y a d'autres vies possibles, etc. Donc pour tout ça, merci. En tout cas, c'est assez courageux de venir parler de choses comme ça sur un micro auprès d'auditeurs qui vont t'écouter d'un petit peu partout dans le monde. Donc merci pour ça. Et puis je te souhaite bien sûr le meilleur pour ton nouveau projet. En Nouvelle-Zélande, ça va être une super belle expérience. Je vais suivre ça. Bon courage pour le futur changement de déménagement qui va arriver sous quelques jours.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à toi. Merci pour tous tes bons mots aussi. Et je ne te souhaite aussi que le meilleur pour la suite de tes projets.

  • Speaker #1

    Merci. Et on va se retrouver la semaine prochaine avec un petit épisode bonus. Laura va vous donner plein de conseils sur justement... Si vous rêvez un peu de nature, d'aventure en pleine nature, en Laponique, que ce soit en hiver ou en été, on va creuser, on va nous donner quelques petits tips comme ça sur l'épisode bonus. Très belle journée et à très vite !

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'éclats. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

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Description

Laura a 28 ans, elle est Belge et elle a tout quitté pour s’installer en Laponie suédoise.


En 2020, un burnout sévère bouleverse son quotidien et l'amène à questionner le modèle classique du métro-boulot-dodo.

Elle entame alors un long chemin de reconstruction, fait des choix radicaux et se tourne vers le service civique, puis le volontariat d'abord en Belgique puis la Lituanie en passant par la Suisse et enfin la Suède.


Chaque mission devient un pas vers la redécouverte d’elle-même et de ses aspirations profondes.


Aujourd'hui, Laura vit au cœur de la Laponie, dans le petit village d’Abisko, au-delà du cercle polaire. Immergée dans la nature, elle expérimente une autre vie au rythme de la nature, des saisons entre soleil de minuit et nuit polaire.


Dans cet épisode, Laura nous raconte les étapes de sa transformation, les défis qu’elle a relevés et comment le voyage et le volontariat l’ont guidée vers une vie authentique, en accord avec ses valeurs les plus profondes.


Un récit de résilience, de quête de soi et de vie en harmonie avec la nature où le voyage et le volontariat ont une part importante.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Donc en hiver c'est la nuit polaire, donc moi j'ai pas vu le soleil pendant 50 jours. Il faut tenir le coup, c'est pas le plus simple, mais j'ai vraiment pris ça avec beaucoup de lâcher prise, vraiment comme une opportunité de cultiver un petit peu cette introspection en hiver, puisque c'est beaucoup de cocooning, beaucoup de temps pour être à l'intérieur, de nouveau exprimer sa créativité et puis voilà, profiter aussi des heures boréales. Quand on en a à l'été, c'est la nature qui reprend ce droit. Il y a tout qui repousse. Il y a les feuilles qui reviennent sur les arbres. C'est la saison de la randonnée. C'est le soleil de minuit. Même au niveau de notre corps, on le sent. On se sent beaucoup plus vif d'énergie. Nous, après nos journées de travail, on partait directement en randonnée. On pouvait rester en montagne jusqu'à minuit, une heure du matin sans problème. On n'avait pas ce souci de l'obscurité.

  • Speaker #1

    Bienvenue à Bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui mêle inspiration et développement personnel. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, singuliers et inspirants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant des projets audacieux et en repoussant leurs limites. Le voyage, c'est bien plus qu'une simple destination. C'est une exploration intérieure, une quête de soi. et un moyen d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, passionnée de voyages et de rencontres. J'espère que ce podcast vous inspirera à réaliser vos rêves les plus fous dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir le parcours de Laura, une Belge de 28 ans qui a posé ses valises en Suède il y a un an et demi. Avant de trouver cet équilibre en harmonie avec la nature, elle a traversé une profonde remise en question. En septembre 2020, un burn-out sévère bouleverse son quotidien et l'amène à questionner le mode de vie classique qu'elle avait, métro-boulot-dodo. Entamant un chemin de reconstruction, Laura fait des choix radicaux et se tourne vers le service civique d'abord, puis le volontariat. De la Belgique à la Lituanie, en passant par la Suisse et la Suède, chaque mission lui ouvre de nouveaux horizons, tant géographiques qu'intérieur. Le voyage devient pour elle un moyen de rencontre et d'apprentissage, lui permettant de se reconnecter à ses envies, de se redécouvrir et de donner du sens à sa vie. Après un volontariat de 7 mois dans le sud de la Suède, Laura prend une décision audacieuse. S'installer à Abisko, un petit village de Laponie au-delà du cercle polaire. Elle y vit au rythme des saisons, bercée par le soleil de minuit et la nuit polaire, au cœur d'une nature sauvage et puissante. Dans cet épisode, Laura nous raconte les étapes de sa transformation, les défis qu'elle a relevés et comment le voyage et le volontariat l'ont guidé vers une vie plus authentique et en accord avec ses valeurs les plus profondes. Belle écoute !

  • Speaker #2

    Hello Laura, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Salut Marine, je vais très bien, merci et toi ?

  • Speaker #2

    Super ! Je suis ravie de te recevoir sur Wanderlust. Tu vas nous raconter un petit peu ton parcours et tes expériences, notamment dans le pays dans lequel tu vis depuis un petit moment maintenant. Donc déjà pour commencer, est-ce que tu peux nous dire qui es-tu, d'où viens-tu à la base et où tu vis maintenant, et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Déjà, un tout grand merci de m'accueillir dans ton podcast. Moi, je m'appelle Laura, j'ai 28 ans. Je suis originaire de Belgique, de la région de Mons. Et il y a deux ans, en fait, un peu plus de deux ans, j'ai décidé de quitter ma vie belge pour partir à la découverte de moi-même et de nouvelles perspectives de vie. J'ai commencé par le volontariat, en fait, et j'ai atterri il y a un an et demi en Suède et plus particulièrement il y a dix mois ici en Laponie. Je vis à 200 kilomètres au sud du cercle arctique. dans un petit village de montagne qui s'appelle Abisko. Et maintenant, je travaille en tant que saisonnière, en fait, dans un hôtel.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et il me tarde que tu nous en dises plus, justement, sur la Suède, la Laponie, et aussi, puisque c'est de ça dont il s'agit aussi dans ce podcast, c'est comment... Tu en es arrivée à faire aussi ce choix de vie. Qu'est-ce qui t'a menée à la Suède ? Mais avant ça, est-ce que tu peux nous dire déjà d'un point de vue un peu plus global, quel est ton rapport au voyage ? Qu'est-ce que ça évoque pour toi ce mot-là, ta vision un petit peu ?

  • Speaker #0

    Moi, en fait, en étant plus jeune, je n'ai jamais beaucoup voyagé. C'était beaucoup des petites vacances avec mes parents à la côte belge, une semaine par-ci, par-là. Donc j'ai vraiment découvert le voyage à proprement parler sur le tard. Je continue de découvrir de jour en jour des nouveaux aspects du voyage.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça t'évoque ce mot-là en toi, ta vision un peu ?

  • Speaker #0

    Oh, le voyage pour moi, ça devient de plus en plus, ça transite de plus en plus vers la liberté. Voilà, le pouvoir de prendre ses propres décisions et d'aller là où le vent me mène, je dirais.

  • Speaker #2

    Ouais. Et qu'est-ce que tu aimes comme type de voyage ? Quelle voyageuse un petit peu tu es ? Dans quoi tu te reconnais ?

  • Speaker #0

    Je dirais aujourd'hui, je me reconnais beaucoup dans cette perspective de slow travel, qui est plutôt prendre le temps d'aller dans une destination, d'apprendre à connaître les gens autour, pourquoi pas me faire un petit cercle social et prendre à connaître la culture locale, la nourriture aussi, dans une perspective de connaître l'endroit où je me situe de manière authentique.

  • Speaker #2

    Oui, un peu plus en profondeur et être ancrée un peu dans cet endroit. C'est vrai que pour vraiment apprécier et comprendre un lieu, un pays ou une région, peu importe l'échelle, mais c'est vrai que le fait de passer du temps, de rencontrer des gens qui y vivent, et encore plus quand on y vit, c'est sûr que l'expérience de voyage est assez différente.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Et qui est Laura un petit peu plus en termes, c'est quoi ta personnalité, même si j'imagine que ça évolue et peut-être ça évolue en partie grâce au voyage, mais qui es-tu un peu ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est clairement ça. J'ai vraiment commencé réellement à apprendre à me connaître en démarrant cette expérience de voyage. Et c'est vrai que ça m'aide beaucoup au niveau de la fibre sociale. Je dirais que j'ai vraiment besoin de cet aspect. sociale, d'aller vers les autres, de m'enrichir un petit peu de leur expérience. Je suis un peu entre introvertie et extravertie. J'ai aussi besoin d'être dans ma bulle avec moi-même. Voilà.

  • Speaker #2

    Et qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? Qu'est-ce qui t'anime, toi ?

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un de très créative. J'ai vraiment besoin d'utiliser mes mains et cette créativité de pouvoir me connecter à ça pour l'exprimer d'une manière ou d'une autre. Jusqu'à maintenant, ça vaut. beaucoup été la danse, ça a beaucoup été des arts créatifs. Je fais beaucoup, pour aller un petit peu plus en profondeur, des bijoux en macramé. Ça, ça m'anime beaucoup et puis je l'ai déjà dit, mais le partage avec les autres.

  • Speaker #2

    Très bien. Est-ce que tu peux nous raconter finalement comment le voyage a commencé à rentrer dans ta vie ? Comment tu as commencé à aller un petit peu explorer ce qui se passait ? Est-ce que tu as eu un déclic, une opportunité ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    Ouais, donc il y a eu un élément déclencheur, ça c'est sûr. Alors je ne sais pas si tu connais le livre qui s'appelle « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une » .

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Très beau livre par la même occasion. Alors moi, ça résume bien mon histoire en fait. Il y a vraiment eu, moi j'ai grandi avec cette image de la vie que pour être heureuse, il faut faire des études, il faut avoir un bon boulot stable, un logement, un partenaire de vie, puis c'est le mariage, les enfants, enfin voilà, tu connais la chanson. Moi, j'ai un peu suivi cette voie-là pour recommencer ma vie d'adulte. Et puis, en fait, je me suis rendue compte que ça ne me rendait pas plus heureuse que ça. Il y avait un chaînon manquant, en fait. Il y avait un manque de sens à cette période-là de ma vie. Mais bon, voilà, avant, ça allait globalement bien. J'ai continué mon petit bout de chemin en me disant, de toute façon, si je dois initier des changements, partir vers où, faire quoi ? C'était trop. trop flou, donc je suis un petit peu restée dans le déni à ce moment-là, jusqu'au moment où malheureusement, aujourd'hui je dirais plutôt heureusement, j'ai fait un burn-out. C'était en septembre 2020, un jour au matin, je commence à travailler, comme tous les jours, sur mon ordinateur, parce que j'étais en télétravail, et puis en fait, mon corps m'a dit stop. Donc ça s'est manifesté par des crises d'angoisse, crises de panique. J'étais complètement épuisée physiquement, moralement, émotionnellement. Et à ce moment-là, c'était la période Covid, donc les consultations médicales se faisaient par téléphone. Donc j'appelle mon médecin, je lui décris un petit peu les symptômes. Et voilà, à partir de ce moment-là, en fait, j'ai arrêté de travailler pendant une période, un an et demi, deux ans.

  • Speaker #2

    Ok. Et est-ce que sur le moment quand ce matériel-là t'a commencé à vouloir bosser, est-ce que t'as pris conscience de ce qui t'arrivait ? Quand il arrive quelque chose comme ça, on ne comprend pas de suite, on pense qu'on a un petit coup de mou et qu'on va repartir au bout de deux jours de repos, ça ira mieux. Comment tu l'as géré ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je ne comprenais pas trop parce que c'est un peu venu de nulle part. Il n'y a pas de raison apparente d'être dans un état comme je l'étais. J'ai eu beaucoup de mal parce que je me suis vraiment sentie perdre le contrôle de ma vie. Et à ce moment-là, il y a un peu cet instant de survie d'essayer de se rattacher à quelque chose. Il y a beaucoup de questions. Qu'est-ce que je vais faire ? Mais il m'a fallu beaucoup de temps pour reconnaître qu'il y avait réellement quelque chose qui n'allait pas. Que ce soit le mot burn-out, dépression, pour-out, peu importe comment on le nomme, il y avait réellement quelque chose qui devait être initié de ma part.

  • Speaker #2

    Je comprends tout à fait ce que tu peux ressentir. Il m'est arrivé. exactement la même chose aussi et c'est vrai que c'est assez déroutant comme tu dis t'as l'impression de perdre ce contrôle et tu te dis mais qu'est-ce qui m'arrive et comment je vais faire pour genre remonter la pente ou t'as l'impression que genre t'es en bas de la montagne là et que tu sais pas comment tu vas ouais comment tu vas retrouver une vie un peu plus normale donc en tout cas t'as eu les bons réflexes de suite en tout cas faire appel à ton médecin et tu dis que ça t'a pris donc un an et demi, qu'est-ce que t'as mis en place un petit peu justement pour mettre peut-être prendre un peu des choses pour toi t'avais une vie un petit peu métro boulot, le chéri tout qui allait bien qu'est-ce que t'as mis en place pour dépasser un petit peu ce qui t'arrivait et pour remonter un peu la pente donc premièrement j'étais suivie,

  • Speaker #0

    j'ai fait une thérapie alors moi ça m'a permis dans un premier temps de canaliser ce flot de pensée, ces questions existentielles, qu'est-ce que je dois faire, quelle action, vers où aller, tu vois, qu'est-ce que je vais faire de ma vie, ce genre de questions. Et ça m'a beaucoup permis à canaliser parce qu'à ce moment-là, je faisais migraine sur migraine, en fait, c'était non-stop, ça tournait non-stop dans ma tête. Donc, il y a eu cette étape-là. Et puis, je pense aussi que la première étape la plus importante, c'est de pouvoir aussi, comme on l'a déjà mentionné, reconnaître. accepter, accueillir les émotions, plutôt que soit les rejeter ou se distraire par miller une manière différente. Vraiment s'accueillir dans le bas de la montagne, comme tu l'as dit, et puis seulement envisager des prises de décision. Moi, je suis arrivée après ce stade de reconnaissance. En six mois de temps, j'avais ce besoin de mettre en place des actions. Donc j'ai avant toute chose déménagé, j'ai quitté ma relation et puis j'ai quitté mon boulot. Tout ça, ça s'est fait en six mois. Et après voilà, il y a eu la recherche de redémarrer sur de bonnes bases. Donc j'ai fait des formations, mais c'était toujours dans ce contexte salarial de métro-boulot. Et ça, voilà, j'y trouvais pas de sens de nouveau. Donc j'ai décidé de me lancer sur la voie du volontariat. pour une reprise en douceur dans le milieu professionnel sans cette notion de responsabilité, de performance.

  • Speaker #2

    Voilà. Je comprends tout à fait. C'est vrai que tu as besoin de sortir de ce moule un peu quand il t'arrive quelque chose comme ça et d'avoir vraiment zéro pression. Et comme tu dis aussi, d'avoir un projet qui a du sens. Parce que souvent, en fait, je trouve que dans le burn-out, il y a souvent finalement une grosse crise de sens. On a l'impression qu'on ne va pas sur le bon chemin. Et en même temps, une fois qu'on est sorti du moule, c'est quoi mon chemin et comment accepter aussi qu'on n'ait pas les mêmes envies, les mêmes besoins, finalement, peut-être que tout le monde, en tout cas à ce moment-là. Et donc, tu as trouvé le volontariat. Tu as commencé avec un volontariat en Belgique. Comment ça s'est fait ? Qu'est-ce que tu as décidé de faire ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai commencé... par le service citoyen qui est l'équivalent du service civique en France à l'échelle nationale. Je me suis retrouvée pendant six mois dans un parc naturel. Alors il faut savoir que moi je viens du milieu de la communication et du marketing, donc absolument rien à voir. Et je me suis retrouvée à travailler sur le terrain. Et ça m'a permis aussi par la même occasion d'explorer. une nouvelle profession sans avoir forcément le bagage études qui va avec. Donc voilà, il y a eu un peu ce côté formatif aussi.

  • Speaker #2

    Ça consistait en quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je travaillais sur le terrain avec mes collègues. Donc, il y avait des projets d'inventaire botanique, ornithologique, beaucoup plus physique en mouvement et en contact avec la nature directement, qui était vraiment une bouffée d'oxygène pour moi aussi.

  • Speaker #2

    Ça, c'est encore une fois, c'est vrai. Je me reconnais dans ce que tu dis, mais une reconnexion à la nature est souvent très importante pour une reconnexion à soi finalement aussi derrière. Et donc c'était dans un parc naturel, t'es restée combien de temps dans ça ? Ça t'a fait du bien et ça t'a ouvert à quoi finalement ?

  • Speaker #0

    Donc je suis restée six mois en tant que volontaire, qui a abouti en fait par la suite à un contrat en tant qu'employée. Ils ont voulu me garder quelques poids de plus. Mais entre temps... J'ai commencé le volontariat international grâce au service citoyen. On avait cette possibilité de mission court terme. J'ai été en Lituanie. Je me suis retrouvée avec une trentaine de jeunes de toute l'Europe. Alors, découverte de la vie en communauté, pratique de l'anglais, qui n'était absolument pas une force pour moi. Et on s'est retrouvés bien de nouveau en pleine nature pour un chantier à des fins pédagogiques dans un camp scout. Et je pense que c'est véritablement cette expérience-là qui m'a ouvert une porte sur créer mon propre chemin et potentiellement prendre cette direction-là pour une future étape, pour aller creuser un petit peu plus loin.

  • Speaker #2

    Et ça consistait en quoi ce chantier un peu international ?

  • Speaker #0

    On était dans un camp scout, on nous avait demandé de créer un parcours didactique en pleine forêt, sur leur terrain. pour pouvoir permettre aux jeunes qui fréquentent le camp de prendre conscience des enjeux environnementaux et de leur manière, de leur interaction avec la nature. Par exemple, moi, je me suis retrouvée dans une petite équipe. On a fait un parcours pieds nus avec juste les matériaux qu'on pouvait trouver en nature.

  • Speaker #2

    Génial. Et ça t'a fait du bien, justement, de te retrouver avec d'autres jeunes, avec des expériences, des univers qui venaient un petit peu de partout. Est-ce que ça aussi, ça t'a aidé et ça t'a un peu ouvert peut-être l'esprit ?

  • Speaker #0

    Oui, tous les jeunes venaient de pays différents, donc c'est une richesse culturelle incroyable. Alors moi, je suis enfant unique de base, donc c'était gros, gros contraste. Et voilà, le fait de pouvoir échanger et de remettre en question aussi un petit peu ses croyances. Quand on est cantonné à un mode de vie en Belgique, de pouvoir être exposé à d'autres modes de vie, ça ouvre vraiment les yeux.

  • Speaker #2

    Ouais, donc ce mode de voyage-là, t'as senti en tout cas que ça correspondait, que ça allait t'aider finalement à creuser, à trouver un autre chemin et à continuer en tout cas à expérimenter d'autres choses.

  • Speaker #0

    Ouais, il y avait une prise de sens qui a commencé comme une porte qui s'ouvre, vraiment. Une motivation, une excitation à aller un petit peu plus loin, voir ce que je peux y trouver.

  • Speaker #2

    Et alors du coup, est-ce que derrière et après ce chantier-là, tu as continué, c'est ça, quelques mois, tu disais, dans le service civique ou en tout cas au lieu où tu avais effectué ton service civique ? Et qu'est-ce qui s'est enclenché en toi et comment tu as continué un peu ce cheminement ?

  • Speaker #0

    Quand je suis rentrée en Belgique, il y a vraiment eu très rapidement un... besoin de faire de la place pour autre chose de nouveau. Donc, j'ai pris la décision de quitter la Belgique. Mais voilà, entre-temps, il s'est passé quelques mois parce que bien évidemment, il y a toutes les démarches administratives, les demandes de volontariat à l'international. Moi, je suis passée par un programme européen qui s'appelle le Corps européen de solidarité. Ok. Et pour tous les jeunes de 18 à 30 ans, voilà, si jamais ça peut intéresser éventuellement tes auditeurs, ça peut être... Ça permet à tout jeune de partir jusqu'à maximum un an, travailler pour une organisation en Europe, pour des causes relatives à la nature, ou par exemple l'accès au sport pour tous, ou l'entrée de l'aide aux personnes âgées, ce genre de projet.

  • Speaker #2

    D'accord, génial. Et donc tu as découvert ça et tu as postulé, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, donc il y a une plateforme accessible où tu as tous les projets qui sont rassemblés. Donc moi j'ai postulé pour un centre de retraite. de pleine conscience dans le sud de la Suède, donc principalement axée sur des événements liés au yoga, la méditation, l'expression de soi, la musique, etc. Et donc, j'ai postulé et tout s'est enchaîné. J'ai été retenue et voilà, nouveau projet.

  • Speaker #2

    Et c'était un projet qui était sur combien de mois là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors c'était 7 mois.

  • Speaker #2

    Et tu étais rémunéré pour ça ?

  • Speaker #0

    Alors dans ce genre de programme, il n'y a pas de rémunération à proprement parler, en sachant que le volontariat est basé sur un échange de travail pour le gîte et le couvert. Maintenant dans ce cadre de programme, tu as ce qu'ils appellent un argent de poche. C'est un petit montant qu'on te donne mensuellement qui te permet de découvrir aussi les environs et la culture du pays dans lequel tu te trouves.

  • Speaker #2

    C'est génial en tout cas que ça existe. Donc là, tu es parti sur un nouveau projet à plus long terme pour la première fois. Alors ça reste l'Europe, mais quand même dans un autre pays, avec l'anglais qui n'était pas forcément ton fort, en tout cas avant de partir. Donc quand même chapeau, parce que ce n'est pas évident de se lancer comme ça, surtout quand on a vécu aussi un moment un peu difficile. Donc là, tu as commencé à sortir de ta zone de confort et tu t'es dit, petit à petit, on continue. Mais tu te sentais bien, en tout cas, et alignée sur ce choix-là ?

  • Speaker #0

    Oui, je me sentais vraiment alignée avec ce choix. Mais entre-temps, il faut savoir aussi que c'est le temps que le contrat de bail se termine. Tout ce côté paperasse, j'avais quelques semaines qui étaient disponibles. Et je me suis dit, je vais l'utiliser intelligemment. Et je me suis lancée entre-temps dans un projet volontaire, vraiment en mode step-by-step. Donc, je suis partie en Suisse. Et ça m'a permis de parler et de garder la langue française. Mais déjà d'avoir un aperçu, un projet un petit peu plus long que ce premier projet que j'avais fait en Lituanie. Et donc voilà, je suis partie en Suisse le 14 février. Ça a été la date de mon envol. Voilà, date significative quand même pour moi. Et je me suis retrouvée dans un vignoble bio.

  • Speaker #2

    Ok, toujours en nature quoi.

  • Speaker #0

    Bah oui, on garde la nature évidemment.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc là, c'était dans un contexte aussi de volontariat. Tu avais trouvé ça sur quelle plateforme ?

  • Speaker #0

    C'était une autre plateforme belge qui s'appelle le Bureau international de la jeunesse.

  • Speaker #2

    Ok, et ça c'est au vert que au belge tu penses ?

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il y a l'équivalent en France, mais ça doit probablement être un organisme différent. Mais voilà, le concept c'est la candidature pour un projet volontaire et on te fournit une bourse. Tu finances les transports et la taf sur place.

  • Speaker #2

    Trop bien. Pour toi, en tout cas, la découverte du voyage s'est faite vraiment par ce biais-là du volontariat ? petit à petit, step by step ? Et alors, quand tu as su que tu allais être installée en Suède, est-ce que tu avais des appréhensions ? C'était quoi ton état d'esprit ? Est-ce que tu avais des peurs ou autre ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai rapidement switché vers un mode de pensée où moins j'ai d'attentes, mieux c'est. C'était vraiment l'inconnu total, mais ça m'a permis de garder à l'esprit que De toute façon, ça ne sert à rien de stresser. Je vais être bien entourée. J'ai un fil rouge, j'ai un cadre. Donc, tout va bien se passer. OK.

  • Speaker #2

    Donc là, tu avais déjà... C'était où, donc, ce volontariat en Suède ? C'était dans le sud, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout dans le sud.

  • Speaker #2

    C'était où ? C'était quoi, la ville ?

  • Speaker #0

    Alors, ça s'appelle... Alors, nous, on était en pleine forêt. Il n'y avait pas vraiment de nom, de village. On était le plus proche. C'était Emma Boda. C'est vraiment un petit village paumé dans la campagne sud-ouest.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc, c'était des gens qui vous accueillaient. Vous étiez plusieurs jeunes un petit peu de partout en Europe. Vous alliez vous former ou vous alliez proposer des ateliers en lien avec la méditation de pleine conscience ? Enfin, racontez-nous un peu cette expérience-là.

  • Speaker #0

    Alors donc, quand je suis arrivée là-bas, c'est un centre de retraite qui est assez isolé. On vivait dans la forêt, en pleine campagne. J'étais entourée de sept autres volontaires qui venaient aussi des quatre coins de l'Europe. On avait pas mal de pays différents. Le projet s'est construit vraiment sur une vie communautaire aussi. Donc, travailler et vivre ensemble, manger ensemble, partager beaucoup de moments très axés sur le développement personnel, sur le partage, l'expression de soi par le corps. Alors moi, j'ai couvert trois différentes saisons pendant ce projet, donc le printemps, l'été et l'automne. Et nos missions, elles se résumaient principalement autour du jardin. On travaillait en permaculture, donc ça a été les différentes étapes. Comment fonctionne la permaculture ? Comment on l'applique déjà dans le jardin et puis à l'échelle humaine ? Parce que ça concerne aussi notre manière de vie, bien plus que juste le jardin. Tout ce qu'on pouvait récupérer de nos récoltes, en fait, on l'utilisait en cuisine. On travaillait aussi à la préparation des repas pour les retraites. Donc, repas très sains, les moins transformés possible, avec le plus de récolte du jardin. On recyclait au maximum, on réutilisait. Donc voilà, plus tous les événements qui nous ont permis de rencontrer énormément de personnes et qui plus est, s'est ouvert d'esprit dans ce contexte événementiel.

  • Speaker #2

    Trop bien. Ça a l'air super intéressant. J'imagine que ça a éveillé pas mal de choses en toi. Pour le coup, là, tu es vraiment sortie de ce que tu avais pu connaître avant. Et donc, ça a duré sept mois. Qu'est-ce que tu retiens ? Qu'est-ce qui t'a le plus plu finalement de cette expérience-là ?

  • Speaker #0

    Alors moi, c'est vraiment la manière dont j'ai pu tisser des liens extrêmement puissants avec des personnes que je ne connaissais absolument pas sept mois plus tôt. Cette notion de vie en communauté m'a tellement épanouie. Ça a été vraiment une découverte de vivre ensemble et apprendre à retirer un petit peu tous les masques qu'on nous apprend à mettre en société et juste se montrer comme on est avec nos humeurs du quotidien. Parce que de toute façon, tu n'as pas le choix, tu vis avec eux. À certains moments, ils vont te voir dans tous tes états et juste se dire que c'est OK. Et s'accueillir tous tel quel comme on est. Oui. S'accueillir dans cette beauté d'être.

  • Speaker #2

    Très bien. Et donc ça, ça a duré sept mois. Et tu as décidé, tu l'as dit au début apparemment, de rester en Suède. Comment ça s'est fait un peu la transition sur la suite ? Tu as décidé de ne pas rentrer finalement ?

  • Speaker #0

    Oui, je ne suis pas rentrée en Belgique du tout. J'avais cette envie de continuer. Je me suis dit, je suis dans le nord de l'Europe. J'avais ce rêve de voir les aurores boréales. Donc je me suis dit, je continuerai bien en fait. quelques mois et ça aboutit. J'avais besoin vraiment d'une transition en douceur aussi parce que quand tu viens d'une petite bulle comme ça en pleine nature, je pense que c'est important de revenir en douceur dans la réalité du monde. J'ai été faire quelques semaines de volontariat premièrement en Norvège dans une ferme. Je n'ai pas vraiment trouvé mon équilibre donc ça m'a juste permis en fait de tremplin. J'ai commencé à chercher un job pour pouvoir... pouvoir rester ici en Laponie. Et ça a débouché sur l'endroit dans lequel je me trouve aujourd'hui, ici à Abisko.

  • Speaker #2

    Alors, Abisko, tu disais que c'était au-dessus du cercle polaire. Donc, tu es en Laponie suédoise, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Parle-nous un peu de cet endroit qui fait beaucoup rêver quand même. Dans un lieu, j'imagine, en pleine nature, avec des phénomènes comme les aurores boréales. Enfin, un hiver hyper froid. Un été, j'imagine, assez flamboyant. Raconte-nous un peu, pour en arriver là-bas, tu as trouvé un job, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, en tant que saisonnière.

  • Speaker #2

    Ok. Donc, tu étais logée et en même temps, tu travaillais, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    C'est pour un hôtel, oui. C'est ma deuxième saison ici.

  • Speaker #2

    Très bien. Et donc, Abisko, alors ?

  • Speaker #0

    Abisko, c'est vraiment un petit village magique. On est à maximum, je dirais, 150 personnes à vivre ici. Vraiment très, très retirées. de la civilisation. Je te donne un exemple, si tu veux aller à la pharmacie ou si tu veux aller à la piscine, tu dois rouler 100 km, en fait, plus simplement. Voilà, très, très acculé, mais c'est... Il y a quelques restaurants, par le fait que c'est un endroit qui est relativement touristique, mais tu ne trouveras pas des bars, des cinémas, des cafés, ce genre de choses. Et puis bah oui évidemment on est entouré des montagnes, on a un énorme lac aussi qui qui longe le village donc ça a été beaucoup de baignèdes au fil des saisons et en hiver aussi, l'air de rien. Et puis ben voilà la vie ici elle est extrêmement différente en fonction des saisons. Donc grâce à ces deux saisons que j'ai pu passer ici pour l'hôtel, j'ai pu expérimenter la vie en hiver, en printemps, en été, en automne. Alors il faut savoir qu'ici en Laponie, on a huit saisons. Tu as à chaque fois toutes les transitions entre les saisons qu'on connaît. C'est une saison en part entière ici. Donc c'est changeant, c'est un perpétuel changement.

  • Speaker #2

    Trop bien. Raconte-nous un peu déjà l'hiver là-bas, puisque tu dois avoir l'été, donc le soleil de nuit, et l'hiver, pas de lumière du tout.

  • Speaker #0

    Ouais, donc en hiver, c'est la nuit polaire. Donc moi, je n'ai pas vu le soleil pendant 50 jours. Ouais. Ouais, il y a des journées, en fait, tu as à peine un petit peu de lumière qui reflète sur la neige, température très froide, qu'on a atteint les moins 40 aussi. Mais bon, en moyenne, c'était généralement autour des moins 20, moins 25. Alors, ce n'est pas si difficile à vivre que ça, honnêtement. Je dirais que quand tu as les vêtements qui sont nécessaires et quand tu as le moral et que tu t'entoures de personnes, voilà. Il faut tenir le coup, c'est pas le plus simple, mais j'ai vraiment pris ça avec beaucoup de lâcher-prise, vraiment comme une opportunité de cultiver un petit peu cette introspection en hiver, puisque c'est beaucoup cocooning, beaucoup de temps pour être à l'intérieur, de nouveau exprimer sa créativité, puis voilà, profiter aussi des horaires boréales quand on en a.

  • Speaker #1

    Ouais, t'en avais, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, dès le premier soir, dès que je suis arrivée, ça a été mon cadeau d'arrivée, en fait.

  • Speaker #1

    Oh wow ! Ça fait quoi alors ? J'avoue que je rêve d'en voir, comme beaucoup d'auditeurs, je pense.

  • Speaker #0

    Alors, les erreurs boréales, ce ne sera jamais super, parce que je n'ai pas envie de casser le rêve des gens. Je n'ai pas envie de casser ton rêve, Marine. Ce n'est pas si fou que ça ? Non, les erreurs boréales, en fait, elles ne seront jamais vers fluo comme on les voit en photo. Déjà, premièrement, ça va toujours être beaucoup plus contrasté, beaucoup plus... sur les photos, mais malgré tout, voilà, c'est des aurores qui dansent au-dessus de ta tête et c'est de se dire, voilà, c'est la nature qui crée ça. Et voilà, juste ça, c'est magique.

  • Speaker #1

    Ouais. Et comment tu occupes tes journées en dehors du travail ? Tu restes beaucoup, comme tu as dit, à l'intérieur ou est-ce que tu as quand même fait des activités ? Je ne sais pas, est-ce qu'il y a du ski, il y a des montagnes ? Je ne sais pas, chien de traîneau, tu vois, ce genre de choses. Comment on occupe ses journées quand même ? Parce que je pense que c'est important d'aller dehors aussi, non ?

  • Speaker #0

    Ouais, quand même de prendre un petit peu l'air. Maintenant, c'est vrai qu'en termes de mobilité, ce n'est pas évident. Il y a énormément de neige ici. Donc, rando, pas possible. À partir de février, il y a la saison de ski qui commence. Mais tu as quand même avancé, tu as quand même deux, trois mois. Oui, tu peux faire de la motoneige, tu peux faire de la pêche sur glace, du patin glace. Chez un traîneau, oui, c'est vraiment un traditionnel à faire. Et alors oui, j'ai fait aussi tout ce qui était baignade dans le lac gelé. C'était bon pour le corps et l'esprit.

  • Speaker #1

    Et patins à glace aussi peut-être sur le lac ? Oui. Il y a quand même des activités effectivement à faire. Mais c'est ça qui est chouette, c'est-à-dire que l'expérience que tu as de l'endroit, en fonction des huit saisons, j'imagine que c'est complètement différent. Comment ça se passe quand il y a moins de neige, quand la neige tombe, que le printemps arrive, que la nature reprend un peu ses droits ? Comment justement la partie un peu plus printemps-été se met en place ? Qu'est-ce qu'on peut faire comme activité et tout ça ?

  • Speaker #0

    Donc juste après le retour du soleil, comme je l'ai dit, il y a la période de ski. Et après cette période, en fait, c'est vraiment la mi-saison. C'est à ce moment-là que les hôtels ferment, que la saison de travail se termine en tant que telle. Parce qu'en fait, la neige fond, il n'y a clairement rien à faire. Je ne pense pas que ce sera super intéressant.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est bien de le dire.

  • Speaker #0

    Oui, pas vraiment beaucoup de choses à faire. Le paysage se transforme et voilà la nature se transforme et elle a besoin d'un temps où c'est entre deux quoi.

  • Speaker #1

    Et l'été ?

  • Speaker #0

    L'été là c'est la nature qui reprend ce droit. Il y a tout qui repousse, il y a les feuilles qui reviennent sur les arbres, c'est la saison de la randonnée, c'est le soleil de minuit. Voilà même au niveau de notre corps en fait on le sent, on se sent beaucoup plus vive d'énergie. On a besoin d'utiliser cette énergie de bonheur. bouger. Donc nous, après nos journées de travail, on partait directement en randonnée et on pouvait rester en montagne jusqu'à minuit, une heure du matin sans problème. On n'avait pas ce souci de l'obscurité.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et donc en activité, tu fais rando, c'est ça ? Qu'est-ce qu'il y a à faire principalement dehors ? Des bivouacs peut-être ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Rando, bivouac. Tu peux aussi faire du bateau. Ouais, mais principalement rando. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, tu habites dans une toute petite ville, un village presque. Comment ça se passe le mode de vie un peu des Suédois ? C'est vrai qu'on idéalise un peu aussi leur façon d'être, leur façon de vivre, le travail, la vie personnelle, de ton regard à toi sur cette année-là. Qu'est-ce que tu pourrais partager un peu de ce que tu en retiens ?

  • Speaker #0

    J'ai vraiment vu deux différents types de vie. Donc, premièrement, celui à la campagne où tu as quand même de la vie autour de toi, tu as quand même des commerces à proximité. Le rythme de vie qu'on connaît un petit peu aussi en France et en Belgique, mais il y a beaucoup plus considération de la vie personnelle. Donc, ils sont beaucoup plus flexibles en termes d'heures de travail, ce qui leur permet d'être plus disponibles aussi pour leur vie de famille et pour bâtir des activités en dehors des heures de travail, activités physiques. personnel de manière générale. Et puis ici, dans le Grand Nord, c'est beaucoup plus différent. Alors les gens, c'est beaucoup plus des personnes qui sont introverties. Il va falloir gratter un petit peu plus pour apprendre à les connaître, beaucoup plus prendre part à la vie au village, initier des activités. Eux vivent beaucoup en fonction des conditions climatiques et en fonction des jobs qui sont principalement centrés sur le tourisme et l'hôtellerie.

  • Speaker #1

    Et oui, de toute façon, vraiment, quand tu es en Laponie suédoise, j'imagine que la nature est reine et c'est elle qui dicte un petit peu quelque part ton mode de vie, quoi. Ouais. Et pas l'inverse, quoi. Tu t'adaptes à la nature et pas l'inverse.

  • Speaker #0

    Bah oui.

  • Speaker #1

    Et justement, est-ce que tu as réussi à te créer un cercle social pour rencontrer des gens, créer des liens, parce que c'est quand même très petit, et je pense que c'est important quand l'univers est long, voilà, de pouvoir échanger, rencontrer des personnes.

  • Speaker #0

    C'est hyper important de se rassembler et les villageois ici l'ont bien compris parce que voilà, toutes les semaines, il y a des petites activités, il y a des rassemblements par exemple de cercles créatifs. Alors moi, j'ai aussi initié toutes les semaines, une fois par semaine, des cercles de danse intuitive.

  • Speaker #1

    Trop bien ! Est-ce que tu as une activité toi qui t'a particulièrement plu, qui est cool à faire là-bas en été ou en hiver, je ne sais pas ?

  • Speaker #0

    La rando ! Ouais ! Pour moi, ça a vraiment été la découverte des environs après une saison complète où tu vois les montagnes, tu vois la beauté de cet endroit et tu te dis, ok, maintenant les chemins sont dégagés, maintenant la nature me permet de partir à sa rencontre. Et donc, c'est juste utiliser ses jambes pour partir s'émerveiller de ce qu'on peut trouver. D'autant qu'ici, tu as des surprises à chaque randonnée, tu peux rencontrer des reines sur ton chemin. Tu peux aller te baigner dans les lacs et les rivières sans te soucier quiconque autour de toi. Surtout de ta randonnée, c'est vraiment très sauvage.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et donc là, ça fait un an et demi maintenant que tu es là. C'est quoi les projets pour la suite ?

  • Speaker #0

    Alors les projets pour la suite, je vais partir dans moins d'une semaine. Là, c'est vraiment les préparatifs. La saison se termine. Et j'ai décidé cette fois de ne pas renouveler mon... contrat. Je vais rentrer en Belgique un petit peu, me retrouver, me reconnecter à mes racines, à mes proches. Et puis voilà, il y a des petits projets qui se préparent pour l'année prochaine. Petits, pas tellement.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Voilà, il y a un PVT qui se prépare pour la Nouvelle-Zélande. Donc voilà, j'ai l'envie cette fois-ci d'aller un petit peu plus loin encore, d'aller une étape plus loin, au-delà de l'Europe. Et cette fois-ci, de façon beaucoup plus indépendante, en mode Roadtripper

  • Speaker #1

    Acheter ton van et trop bien. Tu as pu gagner un petit peu d'argent justement en Suède et tout ça. Pour ça, c'est cool.

  • Speaker #0

    Oui, c'était l'objectif de pouvoir mettre un petit peu d'argent de côté. Puis finalement, je trouvais mon équilibre de vie ici. Ça m'a donné envie de rester un petit peu plus longtemps. Puis voilà, j'ai eu l'occasion aussi entre les deux saisons de rentrer en Belgique parce que j'avais désespérément besoin de ma mobilité. J'ai décidé de remonter de la Belgique à la Laponie avec ma voiture cette fois. Alors juste pour préciser, j'ai une Peugeot 107, donc rien n'est impossible, ça c'est la morale de l'histoire. Et voilà, ça aussi, ça m'a permis de découvrir la vie en road trip, la liberté d'être sur la route. Ça donne une dimension en plus.

  • Speaker #1

    En solo ?

  • Speaker #0

    Oui, en solo, oui.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Si je peux ajouter aussi, il y avait... comment dire ? Le challenge que je me suis lancé sur la route, alors déjà remonter avec ma voiture, mais aussi j'avais partagé un post sur les réseaux sociaux pour me permettre de rester dormir chez l'habitant. Ça m'a permis de rencontrer aussi de super belles personnes sur le chemin et de revoir certaines autres que j'avais pu connaître de mon expérience, de ma première expérience en Suède. Et c'est ça qui m'a permis d'arriver à bon port en Napoli.

  • Speaker #1

    Génial ! Oui, donc encore une fois, petit à petit, tu te sors de ta zone de confort et la Nouvelle-Zélande, comme tu dis, va en être une note. Tu vas expérimenter un peu plus loin, effectivement, toujours dans une destination très nature. Donc sur le podcast, justement, tu pourras écouter l'épisode de Nika ou le premier épisode aussi où on avait fait sur la Nouvelle-Zélande, entre autres, avec Tony, qui avait vécu aussi là-bas. Mais je pense que tu vas te régaler, en tout cas. dans ce nouveau projet. Et j'aimerais aussi qu'on regarde un peu dans le rétro par rapport à ces différentes expériences, ton parcours depuis ce burnout quand même en septembre 2020, qui est quand même une épreuve qui n'est pas facile à surmonter. Aujourd'hui, si tu regardes un peu en arrière par rapport à ces quatre années, quel regard un peu tu portes sur ton évolution ?

  • Speaker #0

    Alors, aujourd'hui... quatre ans après, je suis vraiment reconnaissante que ce Burn-On soit arrivé dans ma vie. L'air de rien. Ça fait bizarre de le souligner de cette manière, mais ça a vraiment été le déclencheur de ce nouveau chapitre de ma vie. Et puis, ça a été tellement d'aventures, finalement, en peu de temps. Beaucoup de découvertes sur moi-même, sur les autres, sur mon interaction avec le monde. Ça m'apporte tellement de réponses aussi à... de ce vers quoi je veux me diriger. Mais ça prend du temps. Mais aujourd'hui, je prends ça avec beaucoup plus de résilience et de lâcher prise.

  • Speaker #1

    T'as raison, il faut. Qu'est-ce que tu retiens un peu de ces quatre années-là ? Je sais que c'est difficile, mais par rapport à ton regard sur toi-même, sur le monde, sur les autres, puisqu'on est dans un podcast voyage, mais finalement, en quoi le voyage t'a permis de... d'être là où tu en es aujourd'hui. En quoi il a contribué le voyage à ton développement personnel et ton regard sur le monde ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça m'a surtout appris à accepter qu'on ne peut pas toujours être au top constamment. Le voyage, ça amène aussi à des prises de conscience qui ne sont pas tout le temps évidentes. Ça arrive encore de se prendre des murs. Ce n'est pas parce qu'on est dans un autre pays que tout est beau, tout est rose. C'est ça. Donc voilà, c'est vraiment apprendre à s'accepter aussi dans des moments où on ne pourrait pas forcément se sentir telle qu'elle. Voilà, apprendre à se recevoir et à s'aimer telle que l'on est, je pense. Et puis après, accepter ça pour soi-même, de pouvoir l'accepter aussi pour les autres autour de soi. Apprendre à les recevoir, peu importe dans le mood dans lequel ils sont.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une petite phrase, toi, ou un mantra qui te guide ? au quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais. Moi, mon mantra, c'est il y a toujours quelque chose à apprendre. Peu importe les événements de la vie, peu importe si tu te prends un mur, c'est garder cette perspective à l'esprit de, OK, c'est arrivé. Je ne peux pas changer le passé. De toute façon, c'est là. Donc maintenant, qu'est-ce que je peux apprendre de cette expérience ? Qu'est-ce que je peux emporter avec moi sur mon chemin ?

  • Speaker #1

    Trop bien. Je partage. Aujourd'hui, si... Tu devais choisir un endroit dans le monde où tu te sens vraiment connectée à toi-même, ça serait lequel et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te dirais que ce serait ici. Je me suis vraiment découverte et tombée amoureuse de cet endroit, tombée amoureuse de cette nature sauvage qui est beaucoup moins transformée de l'être humain, qui me permet de me reconnecter. Voilà, juste à sortir de la maison et de marcher un petit peu. Et puis voilà, t'es dans ta bulle, t'es avec toi-même. Et pouvoir s'émerveiller de petites choses de la vie qu'on a tendance à oublier.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai que la nature pour ça est assez importante, je trouve. Ça fait du bien en tout cas en termes de reconnexion et d'être dans l'instant présent aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis rien que l'exemple du soleil en hiver, la première fois que j'ai revu le soleil. J'aurais jamais pensé que j'aurais pu être si heureuse et si émue de revoir le soleil.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'en tout cas, ça doit quand même pas être évident au tout début de s'adapter dans un environnement comme celui-ci.

  • Speaker #0

    Le corps le manifeste rapidement qu'il y a quelque chose qui est différent. C'est comme pour tout, il y a un temps d'ajustement qui se fait et puis on apprend à vivre avec ça.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais donner un conseil à quelqu'un qui vit une période de burn-out, une crise de sens en tout cas. Ce serait quoi justement pour l'aider à dire qu'autre chose qui est possible derrière quoi ?

  • Speaker #0

    Moi je dirais avant toute chose d'accepter d'être là où cette personne est maintenant. C'est peut-être pas facile maintenant mais tout est affaire de temps et de cycles. Donc voilà plus cette personne prendra le temps de retomber, de digérer et d'accepter la situation, plus le changement et cette... petite voix qui est là à l'intérieur qui chuchote qu'on n'entend pas beaucoup quand tout s'agit tout tour mais ça voilà il y aura plus d'espace pour ça pour pouvoir l'écouter et faire des choix voilà petit à petit si à un moment donné voilà il ya un désir de voyage mais cette personne se sent pas capable parce que c'est trop gros c'est c'est trop de changement d'un coup mais voilà il ya ce processus il ya aussi cette possibilité de procéder par voilà une étape à la fois et une petite évolution à la fois, ça reste un changement, ça reste un process dans son ensemble. Ça prend du temps pour le faire, ça aboutit à de belles choses.

  • Speaker #1

    Et le volontariat, toi, t'as vraiment en tout cas aidé à franchir ces paliers-là, quoi, en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Ça a été une véritable ressource pour moi, c'est clair.

  • Speaker #1

    Trop bien. Est-ce que tu veux finir sur un dernier message pour conclure ?

  • Speaker #0

    Je suis vraiment très très reconnaissante que tu m'aies donné la voix aujourd'hui. Grand grand merci, Marine, pour ça. Et puis, voilà, si jamais il y a quelqu'un dans tes auditeurs qui a envie de réagir, qui a des questions, qui aurait besoin d'un petit coup de pouce ou juste envie de partager, surtout qu'il n'hésite pas à me contacter.

  • Speaker #1

    Merci en tout cas pour ton témoignage, Laura. C'est important d'avoir de l'espoir et c'est inspirant aussi de voir parce que c'est vrai que je pense qu'il y a quand même beaucoup de personnes qui passent par des moments compliqués. C'est normal dans une vie, la vie est un voyage, comme je dis souvent. et faites de phases et d'étapes et les transitions ne sont pas toujours évidentes et donc quand on vit un moment effectivement difficile sur le moment c'est pas forcément évident de voir un petit peu la lumière au bout du tunnel mais voilà comme tu dis ton exemple en est un et aujourd'hui tu es sur un nouveau chemin et tu ne sais pas exactement où il va te mener et c'est pas grave voilà petit à petit tu apprends et tu prends aussi confiance en toi en te Sortant petit à petit de ta zone de confort, en allant voir un petit peu autre chose, en rencontrant des gens aussi qui permettent d'évoluer, d'apprendre, de voir qu'il y a d'autres vies possibles, etc. Donc pour tout ça, merci. En tout cas, c'est assez courageux de venir parler de choses comme ça sur un micro auprès d'auditeurs qui vont t'écouter d'un petit peu partout dans le monde. Donc merci pour ça. Et puis je te souhaite bien sûr le meilleur pour ton nouveau projet. En Nouvelle-Zélande, ça va être une super belle expérience. Je vais suivre ça. Bon courage pour le futur changement de déménagement qui va arriver sous quelques jours.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à toi. Merci pour tous tes bons mots aussi. Et je ne te souhaite aussi que le meilleur pour la suite de tes projets.

  • Speaker #1

    Merci. Et on va se retrouver la semaine prochaine avec un petit épisode bonus. Laura va vous donner plein de conseils sur justement... Si vous rêvez un peu de nature, d'aventure en pleine nature, en Laponique, que ce soit en hiver ou en été, on va creuser, on va nous donner quelques petits tips comme ça sur l'épisode bonus. Très belle journée et à très vite !

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'éclats. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

Description

Laura a 28 ans, elle est Belge et elle a tout quitté pour s’installer en Laponie suédoise.


En 2020, un burnout sévère bouleverse son quotidien et l'amène à questionner le modèle classique du métro-boulot-dodo.

Elle entame alors un long chemin de reconstruction, fait des choix radicaux et se tourne vers le service civique, puis le volontariat d'abord en Belgique puis la Lituanie en passant par la Suisse et enfin la Suède.


Chaque mission devient un pas vers la redécouverte d’elle-même et de ses aspirations profondes.


Aujourd'hui, Laura vit au cœur de la Laponie, dans le petit village d’Abisko, au-delà du cercle polaire. Immergée dans la nature, elle expérimente une autre vie au rythme de la nature, des saisons entre soleil de minuit et nuit polaire.


Dans cet épisode, Laura nous raconte les étapes de sa transformation, les défis qu’elle a relevés et comment le voyage et le volontariat l’ont guidée vers une vie authentique, en accord avec ses valeurs les plus profondes.


Un récit de résilience, de quête de soi et de vie en harmonie avec la nature où le voyage et le volontariat ont une part importante.


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Transcription

  • Speaker #0

    Donc en hiver c'est la nuit polaire, donc moi j'ai pas vu le soleil pendant 50 jours. Il faut tenir le coup, c'est pas le plus simple, mais j'ai vraiment pris ça avec beaucoup de lâcher prise, vraiment comme une opportunité de cultiver un petit peu cette introspection en hiver, puisque c'est beaucoup de cocooning, beaucoup de temps pour être à l'intérieur, de nouveau exprimer sa créativité et puis voilà, profiter aussi des heures boréales. Quand on en a à l'été, c'est la nature qui reprend ce droit. Il y a tout qui repousse. Il y a les feuilles qui reviennent sur les arbres. C'est la saison de la randonnée. C'est le soleil de minuit. Même au niveau de notre corps, on le sent. On se sent beaucoup plus vif d'énergie. Nous, après nos journées de travail, on partait directement en randonnée. On pouvait rester en montagne jusqu'à minuit, une heure du matin sans problème. On n'avait pas ce souci de l'obscurité.

  • Speaker #1

    Bienvenue à Bord de Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui mêle inspiration et développement personnel. Ici, vous allez découvrir des récits de vie et de voyages variés, singuliers et inspirants. Des personnes qui ont transformé leur vie en explorant le monde, en osant des projets audacieux et en repoussant leurs limites. Le voyage, c'est bien plus qu'une simple destination. C'est une exploration intérieure, une quête de soi. et un moyen d'adopter un nouveau regard sur le monde. Je suis Marine, passionnée de voyages et de rencontres. J'espère que ce podcast vous inspirera à réaliser vos rêves les plus fous dans une vie remplie de sens, de passion et d'aventure. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir le parcours de Laura, une Belge de 28 ans qui a posé ses valises en Suède il y a un an et demi. Avant de trouver cet équilibre en harmonie avec la nature, elle a traversé une profonde remise en question. En septembre 2020, un burn-out sévère bouleverse son quotidien et l'amène à questionner le mode de vie classique qu'elle avait, métro-boulot-dodo. Entamant un chemin de reconstruction, Laura fait des choix radicaux et se tourne vers le service civique d'abord, puis le volontariat. De la Belgique à la Lituanie, en passant par la Suisse et la Suède, chaque mission lui ouvre de nouveaux horizons, tant géographiques qu'intérieur. Le voyage devient pour elle un moyen de rencontre et d'apprentissage, lui permettant de se reconnecter à ses envies, de se redécouvrir et de donner du sens à sa vie. Après un volontariat de 7 mois dans le sud de la Suède, Laura prend une décision audacieuse. S'installer à Abisko, un petit village de Laponie au-delà du cercle polaire. Elle y vit au rythme des saisons, bercée par le soleil de minuit et la nuit polaire, au cœur d'une nature sauvage et puissante. Dans cet épisode, Laura nous raconte les étapes de sa transformation, les défis qu'elle a relevés et comment le voyage et le volontariat l'ont guidé vers une vie plus authentique et en accord avec ses valeurs les plus profondes. Belle écoute !

  • Speaker #2

    Hello Laura, comment ça va ?

  • Speaker #0

    Salut Marine, je vais très bien, merci et toi ?

  • Speaker #2

    Super ! Je suis ravie de te recevoir sur Wanderlust. Tu vas nous raconter un petit peu ton parcours et tes expériences, notamment dans le pays dans lequel tu vis depuis un petit moment maintenant. Donc déjà pour commencer, est-ce que tu peux nous dire qui es-tu, d'où viens-tu à la base et où tu vis maintenant, et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #0

    Déjà, un tout grand merci de m'accueillir dans ton podcast. Moi, je m'appelle Laura, j'ai 28 ans. Je suis originaire de Belgique, de la région de Mons. Et il y a deux ans, en fait, un peu plus de deux ans, j'ai décidé de quitter ma vie belge pour partir à la découverte de moi-même et de nouvelles perspectives de vie. J'ai commencé par le volontariat, en fait, et j'ai atterri il y a un an et demi en Suède et plus particulièrement il y a dix mois ici en Laponie. Je vis à 200 kilomètres au sud du cercle arctique. dans un petit village de montagne qui s'appelle Abisko. Et maintenant, je travaille en tant que saisonnière, en fait, dans un hôtel.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et il me tarde que tu nous en dises plus, justement, sur la Suède, la Laponie, et aussi, puisque c'est de ça dont il s'agit aussi dans ce podcast, c'est comment... Tu en es arrivée à faire aussi ce choix de vie. Qu'est-ce qui t'a menée à la Suède ? Mais avant ça, est-ce que tu peux nous dire déjà d'un point de vue un peu plus global, quel est ton rapport au voyage ? Qu'est-ce que ça évoque pour toi ce mot-là, ta vision un petit peu ?

  • Speaker #0

    Moi, en fait, en étant plus jeune, je n'ai jamais beaucoup voyagé. C'était beaucoup des petites vacances avec mes parents à la côte belge, une semaine par-ci, par-là. Donc j'ai vraiment découvert le voyage à proprement parler sur le tard. Je continue de découvrir de jour en jour des nouveaux aspects du voyage.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que ça t'évoque ce mot-là en toi, ta vision un peu ?

  • Speaker #0

    Oh, le voyage pour moi, ça devient de plus en plus, ça transite de plus en plus vers la liberté. Voilà, le pouvoir de prendre ses propres décisions et d'aller là où le vent me mène, je dirais.

  • Speaker #2

    Ouais. Et qu'est-ce que tu aimes comme type de voyage ? Quelle voyageuse un petit peu tu es ? Dans quoi tu te reconnais ?

  • Speaker #0

    Je dirais aujourd'hui, je me reconnais beaucoup dans cette perspective de slow travel, qui est plutôt prendre le temps d'aller dans une destination, d'apprendre à connaître les gens autour, pourquoi pas me faire un petit cercle social et prendre à connaître la culture locale, la nourriture aussi, dans une perspective de connaître l'endroit où je me situe de manière authentique.

  • Speaker #2

    Oui, un peu plus en profondeur et être ancrée un peu dans cet endroit. C'est vrai que pour vraiment apprécier et comprendre un lieu, un pays ou une région, peu importe l'échelle, mais c'est vrai que le fait de passer du temps, de rencontrer des gens qui y vivent, et encore plus quand on y vit, c'est sûr que l'expérience de voyage est assez différente.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Et qui est Laura un petit peu plus en termes, c'est quoi ta personnalité, même si j'imagine que ça évolue et peut-être ça évolue en partie grâce au voyage, mais qui es-tu un peu ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est clairement ça. J'ai vraiment commencé réellement à apprendre à me connaître en démarrant cette expérience de voyage. Et c'est vrai que ça m'aide beaucoup au niveau de la fibre sociale. Je dirais que j'ai vraiment besoin de cet aspect. sociale, d'aller vers les autres, de m'enrichir un petit peu de leur expérience. Je suis un peu entre introvertie et extravertie. J'ai aussi besoin d'être dans ma bulle avec moi-même. Voilà.

  • Speaker #2

    Et qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? Qu'est-ce qui t'anime, toi ?

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un de très créative. J'ai vraiment besoin d'utiliser mes mains et cette créativité de pouvoir me connecter à ça pour l'exprimer d'une manière ou d'une autre. Jusqu'à maintenant, ça vaut. beaucoup été la danse, ça a beaucoup été des arts créatifs. Je fais beaucoup, pour aller un petit peu plus en profondeur, des bijoux en macramé. Ça, ça m'anime beaucoup et puis je l'ai déjà dit, mais le partage avec les autres.

  • Speaker #2

    Très bien. Est-ce que tu peux nous raconter finalement comment le voyage a commencé à rentrer dans ta vie ? Comment tu as commencé à aller un petit peu explorer ce qui se passait ? Est-ce que tu as eu un déclic, une opportunité ? Comment ça s'est fait ?

  • Speaker #0

    Ouais, donc il y a eu un élément déclencheur, ça c'est sûr. Alors je ne sais pas si tu connais le livre qui s'appelle « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une » .

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Très beau livre par la même occasion. Alors moi, ça résume bien mon histoire en fait. Il y a vraiment eu, moi j'ai grandi avec cette image de la vie que pour être heureuse, il faut faire des études, il faut avoir un bon boulot stable, un logement, un partenaire de vie, puis c'est le mariage, les enfants, enfin voilà, tu connais la chanson. Moi, j'ai un peu suivi cette voie-là pour recommencer ma vie d'adulte. Et puis, en fait, je me suis rendue compte que ça ne me rendait pas plus heureuse que ça. Il y avait un chaînon manquant, en fait. Il y avait un manque de sens à cette période-là de ma vie. Mais bon, voilà, avant, ça allait globalement bien. J'ai continué mon petit bout de chemin en me disant, de toute façon, si je dois initier des changements, partir vers où, faire quoi ? C'était trop. trop flou, donc je suis un petit peu restée dans le déni à ce moment-là, jusqu'au moment où malheureusement, aujourd'hui je dirais plutôt heureusement, j'ai fait un burn-out. C'était en septembre 2020, un jour au matin, je commence à travailler, comme tous les jours, sur mon ordinateur, parce que j'étais en télétravail, et puis en fait, mon corps m'a dit stop. Donc ça s'est manifesté par des crises d'angoisse, crises de panique. J'étais complètement épuisée physiquement, moralement, émotionnellement. Et à ce moment-là, c'était la période Covid, donc les consultations médicales se faisaient par téléphone. Donc j'appelle mon médecin, je lui décris un petit peu les symptômes. Et voilà, à partir de ce moment-là, en fait, j'ai arrêté de travailler pendant une période, un an et demi, deux ans.

  • Speaker #2

    Ok. Et est-ce que sur le moment quand ce matériel-là t'a commencé à vouloir bosser, est-ce que t'as pris conscience de ce qui t'arrivait ? Quand il arrive quelque chose comme ça, on ne comprend pas de suite, on pense qu'on a un petit coup de mou et qu'on va repartir au bout de deux jours de repos, ça ira mieux. Comment tu l'as géré ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Je ne comprenais pas trop parce que c'est un peu venu de nulle part. Il n'y a pas de raison apparente d'être dans un état comme je l'étais. J'ai eu beaucoup de mal parce que je me suis vraiment sentie perdre le contrôle de ma vie. Et à ce moment-là, il y a un peu cet instant de survie d'essayer de se rattacher à quelque chose. Il y a beaucoup de questions. Qu'est-ce que je vais faire ? Mais il m'a fallu beaucoup de temps pour reconnaître qu'il y avait réellement quelque chose qui n'allait pas. Que ce soit le mot burn-out, dépression, pour-out, peu importe comment on le nomme, il y avait réellement quelque chose qui devait être initié de ma part.

  • Speaker #2

    Je comprends tout à fait ce que tu peux ressentir. Il m'est arrivé. exactement la même chose aussi et c'est vrai que c'est assez déroutant comme tu dis t'as l'impression de perdre ce contrôle et tu te dis mais qu'est-ce qui m'arrive et comment je vais faire pour genre remonter la pente ou t'as l'impression que genre t'es en bas de la montagne là et que tu sais pas comment tu vas ouais comment tu vas retrouver une vie un peu plus normale donc en tout cas t'as eu les bons réflexes de suite en tout cas faire appel à ton médecin et tu dis que ça t'a pris donc un an et demi, qu'est-ce que t'as mis en place un petit peu justement pour mettre peut-être prendre un peu des choses pour toi t'avais une vie un petit peu métro boulot, le chéri tout qui allait bien qu'est-ce que t'as mis en place pour dépasser un petit peu ce qui t'arrivait et pour remonter un peu la pente donc premièrement j'étais suivie,

  • Speaker #0

    j'ai fait une thérapie alors moi ça m'a permis dans un premier temps de canaliser ce flot de pensée, ces questions existentielles, qu'est-ce que je dois faire, quelle action, vers où aller, tu vois, qu'est-ce que je vais faire de ma vie, ce genre de questions. Et ça m'a beaucoup permis à canaliser parce qu'à ce moment-là, je faisais migraine sur migraine, en fait, c'était non-stop, ça tournait non-stop dans ma tête. Donc, il y a eu cette étape-là. Et puis, je pense aussi que la première étape la plus importante, c'est de pouvoir aussi, comme on l'a déjà mentionné, reconnaître. accepter, accueillir les émotions, plutôt que soit les rejeter ou se distraire par miller une manière différente. Vraiment s'accueillir dans le bas de la montagne, comme tu l'as dit, et puis seulement envisager des prises de décision. Moi, je suis arrivée après ce stade de reconnaissance. En six mois de temps, j'avais ce besoin de mettre en place des actions. Donc j'ai avant toute chose déménagé, j'ai quitté ma relation et puis j'ai quitté mon boulot. Tout ça, ça s'est fait en six mois. Et après voilà, il y a eu la recherche de redémarrer sur de bonnes bases. Donc j'ai fait des formations, mais c'était toujours dans ce contexte salarial de métro-boulot. Et ça, voilà, j'y trouvais pas de sens de nouveau. Donc j'ai décidé de me lancer sur la voie du volontariat. pour une reprise en douceur dans le milieu professionnel sans cette notion de responsabilité, de performance.

  • Speaker #2

    Voilà. Je comprends tout à fait. C'est vrai que tu as besoin de sortir de ce moule un peu quand il t'arrive quelque chose comme ça et d'avoir vraiment zéro pression. Et comme tu dis aussi, d'avoir un projet qui a du sens. Parce que souvent, en fait, je trouve que dans le burn-out, il y a souvent finalement une grosse crise de sens. On a l'impression qu'on ne va pas sur le bon chemin. Et en même temps, une fois qu'on est sorti du moule, c'est quoi mon chemin et comment accepter aussi qu'on n'ait pas les mêmes envies, les mêmes besoins, finalement, peut-être que tout le monde, en tout cas à ce moment-là. Et donc, tu as trouvé le volontariat. Tu as commencé avec un volontariat en Belgique. Comment ça s'est fait ? Qu'est-ce que tu as décidé de faire ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai commencé... par le service citoyen qui est l'équivalent du service civique en France à l'échelle nationale. Je me suis retrouvée pendant six mois dans un parc naturel. Alors il faut savoir que moi je viens du milieu de la communication et du marketing, donc absolument rien à voir. Et je me suis retrouvée à travailler sur le terrain. Et ça m'a permis aussi par la même occasion d'explorer. une nouvelle profession sans avoir forcément le bagage études qui va avec. Donc voilà, il y a eu un peu ce côté formatif aussi.

  • Speaker #2

    Ça consistait en quoi ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je travaillais sur le terrain avec mes collègues. Donc, il y avait des projets d'inventaire botanique, ornithologique, beaucoup plus physique en mouvement et en contact avec la nature directement, qui était vraiment une bouffée d'oxygène pour moi aussi.

  • Speaker #2

    Ça, c'est encore une fois, c'est vrai. Je me reconnais dans ce que tu dis, mais une reconnexion à la nature est souvent très importante pour une reconnexion à soi finalement aussi derrière. Et donc c'était dans un parc naturel, t'es restée combien de temps dans ça ? Ça t'a fait du bien et ça t'a ouvert à quoi finalement ?

  • Speaker #0

    Donc je suis restée six mois en tant que volontaire, qui a abouti en fait par la suite à un contrat en tant qu'employée. Ils ont voulu me garder quelques poids de plus. Mais entre temps... J'ai commencé le volontariat international grâce au service citoyen. On avait cette possibilité de mission court terme. J'ai été en Lituanie. Je me suis retrouvée avec une trentaine de jeunes de toute l'Europe. Alors, découverte de la vie en communauté, pratique de l'anglais, qui n'était absolument pas une force pour moi. Et on s'est retrouvés bien de nouveau en pleine nature pour un chantier à des fins pédagogiques dans un camp scout. Et je pense que c'est véritablement cette expérience-là qui m'a ouvert une porte sur créer mon propre chemin et potentiellement prendre cette direction-là pour une future étape, pour aller creuser un petit peu plus loin.

  • Speaker #2

    Et ça consistait en quoi ce chantier un peu international ?

  • Speaker #0

    On était dans un camp scout, on nous avait demandé de créer un parcours didactique en pleine forêt, sur leur terrain. pour pouvoir permettre aux jeunes qui fréquentent le camp de prendre conscience des enjeux environnementaux et de leur manière, de leur interaction avec la nature. Par exemple, moi, je me suis retrouvée dans une petite équipe. On a fait un parcours pieds nus avec juste les matériaux qu'on pouvait trouver en nature.

  • Speaker #2

    Génial. Et ça t'a fait du bien, justement, de te retrouver avec d'autres jeunes, avec des expériences, des univers qui venaient un petit peu de partout. Est-ce que ça aussi, ça t'a aidé et ça t'a un peu ouvert peut-être l'esprit ?

  • Speaker #0

    Oui, tous les jeunes venaient de pays différents, donc c'est une richesse culturelle incroyable. Alors moi, je suis enfant unique de base, donc c'était gros, gros contraste. Et voilà, le fait de pouvoir échanger et de remettre en question aussi un petit peu ses croyances. Quand on est cantonné à un mode de vie en Belgique, de pouvoir être exposé à d'autres modes de vie, ça ouvre vraiment les yeux.

  • Speaker #2

    Ouais, donc ce mode de voyage-là, t'as senti en tout cas que ça correspondait, que ça allait t'aider finalement à creuser, à trouver un autre chemin et à continuer en tout cas à expérimenter d'autres choses.

  • Speaker #0

    Ouais, il y avait une prise de sens qui a commencé comme une porte qui s'ouvre, vraiment. Une motivation, une excitation à aller un petit peu plus loin, voir ce que je peux y trouver.

  • Speaker #2

    Et alors du coup, est-ce que derrière et après ce chantier-là, tu as continué, c'est ça, quelques mois, tu disais, dans le service civique ou en tout cas au lieu où tu avais effectué ton service civique ? Et qu'est-ce qui s'est enclenché en toi et comment tu as continué un peu ce cheminement ?

  • Speaker #0

    Quand je suis rentrée en Belgique, il y a vraiment eu très rapidement un... besoin de faire de la place pour autre chose de nouveau. Donc, j'ai pris la décision de quitter la Belgique. Mais voilà, entre-temps, il s'est passé quelques mois parce que bien évidemment, il y a toutes les démarches administratives, les demandes de volontariat à l'international. Moi, je suis passée par un programme européen qui s'appelle le Corps européen de solidarité. Ok. Et pour tous les jeunes de 18 à 30 ans, voilà, si jamais ça peut intéresser éventuellement tes auditeurs, ça peut être... Ça permet à tout jeune de partir jusqu'à maximum un an, travailler pour une organisation en Europe, pour des causes relatives à la nature, ou par exemple l'accès au sport pour tous, ou l'entrée de l'aide aux personnes âgées, ce genre de projet.

  • Speaker #2

    D'accord, génial. Et donc tu as découvert ça et tu as postulé, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, donc il y a une plateforme accessible où tu as tous les projets qui sont rassemblés. Donc moi j'ai postulé pour un centre de retraite. de pleine conscience dans le sud de la Suède, donc principalement axée sur des événements liés au yoga, la méditation, l'expression de soi, la musique, etc. Et donc, j'ai postulé et tout s'est enchaîné. J'ai été retenue et voilà, nouveau projet.

  • Speaker #2

    Et c'était un projet qui était sur combien de mois là-bas ?

  • Speaker #0

    Alors c'était 7 mois.

  • Speaker #2

    Et tu étais rémunéré pour ça ?

  • Speaker #0

    Alors dans ce genre de programme, il n'y a pas de rémunération à proprement parler, en sachant que le volontariat est basé sur un échange de travail pour le gîte et le couvert. Maintenant dans ce cadre de programme, tu as ce qu'ils appellent un argent de poche. C'est un petit montant qu'on te donne mensuellement qui te permet de découvrir aussi les environs et la culture du pays dans lequel tu te trouves.

  • Speaker #2

    C'est génial en tout cas que ça existe. Donc là, tu es parti sur un nouveau projet à plus long terme pour la première fois. Alors ça reste l'Europe, mais quand même dans un autre pays, avec l'anglais qui n'était pas forcément ton fort, en tout cas avant de partir. Donc quand même chapeau, parce que ce n'est pas évident de se lancer comme ça, surtout quand on a vécu aussi un moment un peu difficile. Donc là, tu as commencé à sortir de ta zone de confort et tu t'es dit, petit à petit, on continue. Mais tu te sentais bien, en tout cas, et alignée sur ce choix-là ?

  • Speaker #0

    Oui, je me sentais vraiment alignée avec ce choix. Mais entre-temps, il faut savoir aussi que c'est le temps que le contrat de bail se termine. Tout ce côté paperasse, j'avais quelques semaines qui étaient disponibles. Et je me suis dit, je vais l'utiliser intelligemment. Et je me suis lancée entre-temps dans un projet volontaire, vraiment en mode step-by-step. Donc, je suis partie en Suisse. Et ça m'a permis de parler et de garder la langue française. Mais déjà d'avoir un aperçu, un projet un petit peu plus long que ce premier projet que j'avais fait en Lituanie. Et donc voilà, je suis partie en Suisse le 14 février. Ça a été la date de mon envol. Voilà, date significative quand même pour moi. Et je me suis retrouvée dans un vignoble bio.

  • Speaker #2

    Ok, toujours en nature quoi.

  • Speaker #0

    Bah oui, on garde la nature évidemment.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc là, c'était dans un contexte aussi de volontariat. Tu avais trouvé ça sur quelle plateforme ?

  • Speaker #0

    C'était une autre plateforme belge qui s'appelle le Bureau international de la jeunesse.

  • Speaker #2

    Ok, et ça c'est au vert que au belge tu penses ?

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il y a l'équivalent en France, mais ça doit probablement être un organisme différent. Mais voilà, le concept c'est la candidature pour un projet volontaire et on te fournit une bourse. Tu finances les transports et la taf sur place.

  • Speaker #2

    Trop bien. Pour toi, en tout cas, la découverte du voyage s'est faite vraiment par ce biais-là du volontariat ? petit à petit, step by step ? Et alors, quand tu as su que tu allais être installée en Suède, est-ce que tu avais des appréhensions ? C'était quoi ton état d'esprit ? Est-ce que tu avais des peurs ou autre ?

  • Speaker #0

    Alors, j'ai rapidement switché vers un mode de pensée où moins j'ai d'attentes, mieux c'est. C'était vraiment l'inconnu total, mais ça m'a permis de garder à l'esprit que De toute façon, ça ne sert à rien de stresser. Je vais être bien entourée. J'ai un fil rouge, j'ai un cadre. Donc, tout va bien se passer. OK.

  • Speaker #2

    Donc là, tu avais déjà... C'était où, donc, ce volontariat en Suède ? C'était dans le sud, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout dans le sud.

  • Speaker #2

    C'était où ? C'était quoi, la ville ?

  • Speaker #0

    Alors, ça s'appelle... Alors, nous, on était en pleine forêt. Il n'y avait pas vraiment de nom, de village. On était le plus proche. C'était Emma Boda. C'est vraiment un petit village paumé dans la campagne sud-ouest.

  • Speaker #2

    Trop bien. Et donc, c'était des gens qui vous accueillaient. Vous étiez plusieurs jeunes un petit peu de partout en Europe. Vous alliez vous former ou vous alliez proposer des ateliers en lien avec la méditation de pleine conscience ? Enfin, racontez-nous un peu cette expérience-là.

  • Speaker #0

    Alors donc, quand je suis arrivée là-bas, c'est un centre de retraite qui est assez isolé. On vivait dans la forêt, en pleine campagne. J'étais entourée de sept autres volontaires qui venaient aussi des quatre coins de l'Europe. On avait pas mal de pays différents. Le projet s'est construit vraiment sur une vie communautaire aussi. Donc, travailler et vivre ensemble, manger ensemble, partager beaucoup de moments très axés sur le développement personnel, sur le partage, l'expression de soi par le corps. Alors moi, j'ai couvert trois différentes saisons pendant ce projet, donc le printemps, l'été et l'automne. Et nos missions, elles se résumaient principalement autour du jardin. On travaillait en permaculture, donc ça a été les différentes étapes. Comment fonctionne la permaculture ? Comment on l'applique déjà dans le jardin et puis à l'échelle humaine ? Parce que ça concerne aussi notre manière de vie, bien plus que juste le jardin. Tout ce qu'on pouvait récupérer de nos récoltes, en fait, on l'utilisait en cuisine. On travaillait aussi à la préparation des repas pour les retraites. Donc, repas très sains, les moins transformés possible, avec le plus de récolte du jardin. On recyclait au maximum, on réutilisait. Donc voilà, plus tous les événements qui nous ont permis de rencontrer énormément de personnes et qui plus est, s'est ouvert d'esprit dans ce contexte événementiel.

  • Speaker #2

    Trop bien. Ça a l'air super intéressant. J'imagine que ça a éveillé pas mal de choses en toi. Pour le coup, là, tu es vraiment sortie de ce que tu avais pu connaître avant. Et donc, ça a duré sept mois. Qu'est-ce que tu retiens ? Qu'est-ce qui t'a le plus plu finalement de cette expérience-là ?

  • Speaker #0

    Alors moi, c'est vraiment la manière dont j'ai pu tisser des liens extrêmement puissants avec des personnes que je ne connaissais absolument pas sept mois plus tôt. Cette notion de vie en communauté m'a tellement épanouie. Ça a été vraiment une découverte de vivre ensemble et apprendre à retirer un petit peu tous les masques qu'on nous apprend à mettre en société et juste se montrer comme on est avec nos humeurs du quotidien. Parce que de toute façon, tu n'as pas le choix, tu vis avec eux. À certains moments, ils vont te voir dans tous tes états et juste se dire que c'est OK. Et s'accueillir tous tel quel comme on est. Oui. S'accueillir dans cette beauté d'être.

  • Speaker #2

    Très bien. Et donc ça, ça a duré sept mois. Et tu as décidé, tu l'as dit au début apparemment, de rester en Suède. Comment ça s'est fait un peu la transition sur la suite ? Tu as décidé de ne pas rentrer finalement ?

  • Speaker #0

    Oui, je ne suis pas rentrée en Belgique du tout. J'avais cette envie de continuer. Je me suis dit, je suis dans le nord de l'Europe. J'avais ce rêve de voir les aurores boréales. Donc je me suis dit, je continuerai bien en fait. quelques mois et ça aboutit. J'avais besoin vraiment d'une transition en douceur aussi parce que quand tu viens d'une petite bulle comme ça en pleine nature, je pense que c'est important de revenir en douceur dans la réalité du monde. J'ai été faire quelques semaines de volontariat premièrement en Norvège dans une ferme. Je n'ai pas vraiment trouvé mon équilibre donc ça m'a juste permis en fait de tremplin. J'ai commencé à chercher un job pour pouvoir... pouvoir rester ici en Laponie. Et ça a débouché sur l'endroit dans lequel je me trouve aujourd'hui, ici à Abisko.

  • Speaker #2

    Alors, Abisko, tu disais que c'était au-dessus du cercle polaire. Donc, tu es en Laponie suédoise, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Parle-nous un peu de cet endroit qui fait beaucoup rêver quand même. Dans un lieu, j'imagine, en pleine nature, avec des phénomènes comme les aurores boréales. Enfin, un hiver hyper froid. Un été, j'imagine, assez flamboyant. Raconte-nous un peu, pour en arriver là-bas, tu as trouvé un job, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, en tant que saisonnière.

  • Speaker #2

    Ok. Donc, tu étais logée et en même temps, tu travaillais, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    C'est pour un hôtel, oui. C'est ma deuxième saison ici.

  • Speaker #2

    Très bien. Et donc, Abisko, alors ?

  • Speaker #0

    Abisko, c'est vraiment un petit village magique. On est à maximum, je dirais, 150 personnes à vivre ici. Vraiment très, très retirées. de la civilisation. Je te donne un exemple, si tu veux aller à la pharmacie ou si tu veux aller à la piscine, tu dois rouler 100 km, en fait, plus simplement. Voilà, très, très acculé, mais c'est... Il y a quelques restaurants, par le fait que c'est un endroit qui est relativement touristique, mais tu ne trouveras pas des bars, des cinémas, des cafés, ce genre de choses. Et puis bah oui évidemment on est entouré des montagnes, on a un énorme lac aussi qui qui longe le village donc ça a été beaucoup de baignèdes au fil des saisons et en hiver aussi, l'air de rien. Et puis ben voilà la vie ici elle est extrêmement différente en fonction des saisons. Donc grâce à ces deux saisons que j'ai pu passer ici pour l'hôtel, j'ai pu expérimenter la vie en hiver, en printemps, en été, en automne. Alors il faut savoir qu'ici en Laponie, on a huit saisons. Tu as à chaque fois toutes les transitions entre les saisons qu'on connaît. C'est une saison en part entière ici. Donc c'est changeant, c'est un perpétuel changement.

  • Speaker #2

    Trop bien. Raconte-nous un peu déjà l'hiver là-bas, puisque tu dois avoir l'été, donc le soleil de nuit, et l'hiver, pas de lumière du tout.

  • Speaker #0

    Ouais, donc en hiver, c'est la nuit polaire. Donc moi, je n'ai pas vu le soleil pendant 50 jours. Ouais. Ouais, il y a des journées, en fait, tu as à peine un petit peu de lumière qui reflète sur la neige, température très froide, qu'on a atteint les moins 40 aussi. Mais bon, en moyenne, c'était généralement autour des moins 20, moins 25. Alors, ce n'est pas si difficile à vivre que ça, honnêtement. Je dirais que quand tu as les vêtements qui sont nécessaires et quand tu as le moral et que tu t'entoures de personnes, voilà. Il faut tenir le coup, c'est pas le plus simple, mais j'ai vraiment pris ça avec beaucoup de lâcher-prise, vraiment comme une opportunité de cultiver un petit peu cette introspection en hiver, puisque c'est beaucoup cocooning, beaucoup de temps pour être à l'intérieur, de nouveau exprimer sa créativité, puis voilà, profiter aussi des horaires boréales quand on en a.

  • Speaker #1

    Ouais, t'en avais, du coup ?

  • Speaker #0

    Oui, dès le premier soir, dès que je suis arrivée, ça a été mon cadeau d'arrivée, en fait.

  • Speaker #1

    Oh wow ! Ça fait quoi alors ? J'avoue que je rêve d'en voir, comme beaucoup d'auditeurs, je pense.

  • Speaker #0

    Alors, les erreurs boréales, ce ne sera jamais super, parce que je n'ai pas envie de casser le rêve des gens. Je n'ai pas envie de casser ton rêve, Marine. Ce n'est pas si fou que ça ? Non, les erreurs boréales, en fait, elles ne seront jamais vers fluo comme on les voit en photo. Déjà, premièrement, ça va toujours être beaucoup plus contrasté, beaucoup plus... sur les photos, mais malgré tout, voilà, c'est des aurores qui dansent au-dessus de ta tête et c'est de se dire, voilà, c'est la nature qui crée ça. Et voilà, juste ça, c'est magique.

  • Speaker #1

    Ouais. Et comment tu occupes tes journées en dehors du travail ? Tu restes beaucoup, comme tu as dit, à l'intérieur ou est-ce que tu as quand même fait des activités ? Je ne sais pas, est-ce qu'il y a du ski, il y a des montagnes ? Je ne sais pas, chien de traîneau, tu vois, ce genre de choses. Comment on occupe ses journées quand même ? Parce que je pense que c'est important d'aller dehors aussi, non ?

  • Speaker #0

    Ouais, quand même de prendre un petit peu l'air. Maintenant, c'est vrai qu'en termes de mobilité, ce n'est pas évident. Il y a énormément de neige ici. Donc, rando, pas possible. À partir de février, il y a la saison de ski qui commence. Mais tu as quand même avancé, tu as quand même deux, trois mois. Oui, tu peux faire de la motoneige, tu peux faire de la pêche sur glace, du patin glace. Chez un traîneau, oui, c'est vraiment un traditionnel à faire. Et alors oui, j'ai fait aussi tout ce qui était baignade dans le lac gelé. C'était bon pour le corps et l'esprit.

  • Speaker #1

    Et patins à glace aussi peut-être sur le lac ? Oui. Il y a quand même des activités effectivement à faire. Mais c'est ça qui est chouette, c'est-à-dire que l'expérience que tu as de l'endroit, en fonction des huit saisons, j'imagine que c'est complètement différent. Comment ça se passe quand il y a moins de neige, quand la neige tombe, que le printemps arrive, que la nature reprend un peu ses droits ? Comment justement la partie un peu plus printemps-été se met en place ? Qu'est-ce qu'on peut faire comme activité et tout ça ?

  • Speaker #0

    Donc juste après le retour du soleil, comme je l'ai dit, il y a la période de ski. Et après cette période, en fait, c'est vraiment la mi-saison. C'est à ce moment-là que les hôtels ferment, que la saison de travail se termine en tant que telle. Parce qu'en fait, la neige fond, il n'y a clairement rien à faire. Je ne pense pas que ce sera super intéressant.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est bien de le dire.

  • Speaker #0

    Oui, pas vraiment beaucoup de choses à faire. Le paysage se transforme et voilà la nature se transforme et elle a besoin d'un temps où c'est entre deux quoi.

  • Speaker #1

    Et l'été ?

  • Speaker #0

    L'été là c'est la nature qui reprend ce droit. Il y a tout qui repousse, il y a les feuilles qui reviennent sur les arbres, c'est la saison de la randonnée, c'est le soleil de minuit. Voilà même au niveau de notre corps en fait on le sent, on se sent beaucoup plus vive d'énergie. On a besoin d'utiliser cette énergie de bonheur. bouger. Donc nous, après nos journées de travail, on partait directement en randonnée et on pouvait rester en montagne jusqu'à minuit, une heure du matin sans problème. On n'avait pas ce souci de l'obscurité.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et donc en activité, tu fais rando, c'est ça ? Qu'est-ce qu'il y a à faire principalement dehors ? Des bivouacs peut-être ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Rando, bivouac. Tu peux aussi faire du bateau. Ouais, mais principalement rando. Ok.

  • Speaker #1

    Donc là, tu habites dans une toute petite ville, un village presque. Comment ça se passe le mode de vie un peu des Suédois ? C'est vrai qu'on idéalise un peu aussi leur façon d'être, leur façon de vivre, le travail, la vie personnelle, de ton regard à toi sur cette année-là. Qu'est-ce que tu pourrais partager un peu de ce que tu en retiens ?

  • Speaker #0

    J'ai vraiment vu deux différents types de vie. Donc, premièrement, celui à la campagne où tu as quand même de la vie autour de toi, tu as quand même des commerces à proximité. Le rythme de vie qu'on connaît un petit peu aussi en France et en Belgique, mais il y a beaucoup plus considération de la vie personnelle. Donc, ils sont beaucoup plus flexibles en termes d'heures de travail, ce qui leur permet d'être plus disponibles aussi pour leur vie de famille et pour bâtir des activités en dehors des heures de travail, activités physiques. personnel de manière générale. Et puis ici, dans le Grand Nord, c'est beaucoup plus différent. Alors les gens, c'est beaucoup plus des personnes qui sont introverties. Il va falloir gratter un petit peu plus pour apprendre à les connaître, beaucoup plus prendre part à la vie au village, initier des activités. Eux vivent beaucoup en fonction des conditions climatiques et en fonction des jobs qui sont principalement centrés sur le tourisme et l'hôtellerie.

  • Speaker #1

    Et oui, de toute façon, vraiment, quand tu es en Laponie suédoise, j'imagine que la nature est reine et c'est elle qui dicte un petit peu quelque part ton mode de vie, quoi. Ouais. Et pas l'inverse, quoi. Tu t'adaptes à la nature et pas l'inverse.

  • Speaker #0

    Bah oui.

  • Speaker #1

    Et justement, est-ce que tu as réussi à te créer un cercle social pour rencontrer des gens, créer des liens, parce que c'est quand même très petit, et je pense que c'est important quand l'univers est long, voilà, de pouvoir échanger, rencontrer des personnes.

  • Speaker #0

    C'est hyper important de se rassembler et les villageois ici l'ont bien compris parce que voilà, toutes les semaines, il y a des petites activités, il y a des rassemblements par exemple de cercles créatifs. Alors moi, j'ai aussi initié toutes les semaines, une fois par semaine, des cercles de danse intuitive.

  • Speaker #1

    Trop bien ! Est-ce que tu as une activité toi qui t'a particulièrement plu, qui est cool à faire là-bas en été ou en hiver, je ne sais pas ?

  • Speaker #0

    La rando ! Ouais ! Pour moi, ça a vraiment été la découverte des environs après une saison complète où tu vois les montagnes, tu vois la beauté de cet endroit et tu te dis, ok, maintenant les chemins sont dégagés, maintenant la nature me permet de partir à sa rencontre. Et donc, c'est juste utiliser ses jambes pour partir s'émerveiller de ce qu'on peut trouver. D'autant qu'ici, tu as des surprises à chaque randonnée, tu peux rencontrer des reines sur ton chemin. Tu peux aller te baigner dans les lacs et les rivières sans te soucier quiconque autour de toi. Surtout de ta randonnée, c'est vraiment très sauvage.

  • Speaker #1

    Trop bien. Et donc là, ça fait un an et demi maintenant que tu es là. C'est quoi les projets pour la suite ?

  • Speaker #0

    Alors les projets pour la suite, je vais partir dans moins d'une semaine. Là, c'est vraiment les préparatifs. La saison se termine. Et j'ai décidé cette fois de ne pas renouveler mon... contrat. Je vais rentrer en Belgique un petit peu, me retrouver, me reconnecter à mes racines, à mes proches. Et puis voilà, il y a des petits projets qui se préparent pour l'année prochaine. Petits, pas tellement.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    Voilà, il y a un PVT qui se prépare pour la Nouvelle-Zélande. Donc voilà, j'ai l'envie cette fois-ci d'aller un petit peu plus loin encore, d'aller une étape plus loin, au-delà de l'Europe. Et cette fois-ci, de façon beaucoup plus indépendante, en mode Roadtripper

  • Speaker #1

    Acheter ton van et trop bien. Tu as pu gagner un petit peu d'argent justement en Suède et tout ça. Pour ça, c'est cool.

  • Speaker #0

    Oui, c'était l'objectif de pouvoir mettre un petit peu d'argent de côté. Puis finalement, je trouvais mon équilibre de vie ici. Ça m'a donné envie de rester un petit peu plus longtemps. Puis voilà, j'ai eu l'occasion aussi entre les deux saisons de rentrer en Belgique parce que j'avais désespérément besoin de ma mobilité. J'ai décidé de remonter de la Belgique à la Laponie avec ma voiture cette fois. Alors juste pour préciser, j'ai une Peugeot 107, donc rien n'est impossible, ça c'est la morale de l'histoire. Et voilà, ça aussi, ça m'a permis de découvrir la vie en road trip, la liberté d'être sur la route. Ça donne une dimension en plus.

  • Speaker #1

    En solo ?

  • Speaker #0

    Oui, en solo, oui.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Si je peux ajouter aussi, il y avait... comment dire ? Le challenge que je me suis lancé sur la route, alors déjà remonter avec ma voiture, mais aussi j'avais partagé un post sur les réseaux sociaux pour me permettre de rester dormir chez l'habitant. Ça m'a permis de rencontrer aussi de super belles personnes sur le chemin et de revoir certaines autres que j'avais pu connaître de mon expérience, de ma première expérience en Suède. Et c'est ça qui m'a permis d'arriver à bon port en Napoli.

  • Speaker #1

    Génial ! Oui, donc encore une fois, petit à petit, tu te sors de ta zone de confort et la Nouvelle-Zélande, comme tu dis, va en être une note. Tu vas expérimenter un peu plus loin, effectivement, toujours dans une destination très nature. Donc sur le podcast, justement, tu pourras écouter l'épisode de Nika ou le premier épisode aussi où on avait fait sur la Nouvelle-Zélande, entre autres, avec Tony, qui avait vécu aussi là-bas. Mais je pense que tu vas te régaler, en tout cas. dans ce nouveau projet. Et j'aimerais aussi qu'on regarde un peu dans le rétro par rapport à ces différentes expériences, ton parcours depuis ce burnout quand même en septembre 2020, qui est quand même une épreuve qui n'est pas facile à surmonter. Aujourd'hui, si tu regardes un peu en arrière par rapport à ces quatre années, quel regard un peu tu portes sur ton évolution ?

  • Speaker #0

    Alors, aujourd'hui... quatre ans après, je suis vraiment reconnaissante que ce Burn-On soit arrivé dans ma vie. L'air de rien. Ça fait bizarre de le souligner de cette manière, mais ça a vraiment été le déclencheur de ce nouveau chapitre de ma vie. Et puis, ça a été tellement d'aventures, finalement, en peu de temps. Beaucoup de découvertes sur moi-même, sur les autres, sur mon interaction avec le monde. Ça m'apporte tellement de réponses aussi à... de ce vers quoi je veux me diriger. Mais ça prend du temps. Mais aujourd'hui, je prends ça avec beaucoup plus de résilience et de lâcher prise.

  • Speaker #1

    T'as raison, il faut. Qu'est-ce que tu retiens un peu de ces quatre années-là ? Je sais que c'est difficile, mais par rapport à ton regard sur toi-même, sur le monde, sur les autres, puisqu'on est dans un podcast voyage, mais finalement, en quoi le voyage t'a permis de... d'être là où tu en es aujourd'hui. En quoi il a contribué le voyage à ton développement personnel et ton regard sur le monde ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça m'a surtout appris à accepter qu'on ne peut pas toujours être au top constamment. Le voyage, ça amène aussi à des prises de conscience qui ne sont pas tout le temps évidentes. Ça arrive encore de se prendre des murs. Ce n'est pas parce qu'on est dans un autre pays que tout est beau, tout est rose. C'est ça. Donc voilà, c'est vraiment apprendre à s'accepter aussi dans des moments où on ne pourrait pas forcément se sentir telle qu'elle. Voilà, apprendre à se recevoir et à s'aimer telle que l'on est, je pense. Et puis après, accepter ça pour soi-même, de pouvoir l'accepter aussi pour les autres autour de soi. Apprendre à les recevoir, peu importe dans le mood dans lequel ils sont.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une petite phrase, toi, ou un mantra qui te guide ? au quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais. Moi, mon mantra, c'est il y a toujours quelque chose à apprendre. Peu importe les événements de la vie, peu importe si tu te prends un mur, c'est garder cette perspective à l'esprit de, OK, c'est arrivé. Je ne peux pas changer le passé. De toute façon, c'est là. Donc maintenant, qu'est-ce que je peux apprendre de cette expérience ? Qu'est-ce que je peux emporter avec moi sur mon chemin ?

  • Speaker #1

    Trop bien. Je partage. Aujourd'hui, si... Tu devais choisir un endroit dans le monde où tu te sens vraiment connectée à toi-même, ça serait lequel et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te dirais que ce serait ici. Je me suis vraiment découverte et tombée amoureuse de cet endroit, tombée amoureuse de cette nature sauvage qui est beaucoup moins transformée de l'être humain, qui me permet de me reconnecter. Voilà, juste à sortir de la maison et de marcher un petit peu. Et puis voilà, t'es dans ta bulle, t'es avec toi-même. Et pouvoir s'émerveiller de petites choses de la vie qu'on a tendance à oublier.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai que la nature pour ça est assez importante, je trouve. Ça fait du bien en tout cas en termes de reconnexion et d'être dans l'instant présent aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, et puis rien que l'exemple du soleil en hiver, la première fois que j'ai revu le soleil. J'aurais jamais pensé que j'aurais pu être si heureuse et si émue de revoir le soleil.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'en tout cas, ça doit quand même pas être évident au tout début de s'adapter dans un environnement comme celui-ci.

  • Speaker #0

    Le corps le manifeste rapidement qu'il y a quelque chose qui est différent. C'est comme pour tout, il y a un temps d'ajustement qui se fait et puis on apprend à vivre avec ça.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais donner un conseil à quelqu'un qui vit une période de burn-out, une crise de sens en tout cas. Ce serait quoi justement pour l'aider à dire qu'autre chose qui est possible derrière quoi ?

  • Speaker #0

    Moi je dirais avant toute chose d'accepter d'être là où cette personne est maintenant. C'est peut-être pas facile maintenant mais tout est affaire de temps et de cycles. Donc voilà plus cette personne prendra le temps de retomber, de digérer et d'accepter la situation, plus le changement et cette... petite voix qui est là à l'intérieur qui chuchote qu'on n'entend pas beaucoup quand tout s'agit tout tour mais ça voilà il y aura plus d'espace pour ça pour pouvoir l'écouter et faire des choix voilà petit à petit si à un moment donné voilà il ya un désir de voyage mais cette personne se sent pas capable parce que c'est trop gros c'est c'est trop de changement d'un coup mais voilà il ya ce processus il ya aussi cette possibilité de procéder par voilà une étape à la fois et une petite évolution à la fois, ça reste un changement, ça reste un process dans son ensemble. Ça prend du temps pour le faire, ça aboutit à de belles choses.

  • Speaker #1

    Et le volontariat, toi, t'as vraiment en tout cas aidé à franchir ces paliers-là, quoi, en tout cas.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais. Ça a été une véritable ressource pour moi, c'est clair.

  • Speaker #1

    Trop bien. Est-ce que tu veux finir sur un dernier message pour conclure ?

  • Speaker #0

    Je suis vraiment très très reconnaissante que tu m'aies donné la voix aujourd'hui. Grand grand merci, Marine, pour ça. Et puis, voilà, si jamais il y a quelqu'un dans tes auditeurs qui a envie de réagir, qui a des questions, qui aurait besoin d'un petit coup de pouce ou juste envie de partager, surtout qu'il n'hésite pas à me contacter.

  • Speaker #1

    Merci en tout cas pour ton témoignage, Laura. C'est important d'avoir de l'espoir et c'est inspirant aussi de voir parce que c'est vrai que je pense qu'il y a quand même beaucoup de personnes qui passent par des moments compliqués. C'est normal dans une vie, la vie est un voyage, comme je dis souvent. et faites de phases et d'étapes et les transitions ne sont pas toujours évidentes et donc quand on vit un moment effectivement difficile sur le moment c'est pas forcément évident de voir un petit peu la lumière au bout du tunnel mais voilà comme tu dis ton exemple en est un et aujourd'hui tu es sur un nouveau chemin et tu ne sais pas exactement où il va te mener et c'est pas grave voilà petit à petit tu apprends et tu prends aussi confiance en toi en te Sortant petit à petit de ta zone de confort, en allant voir un petit peu autre chose, en rencontrant des gens aussi qui permettent d'évoluer, d'apprendre, de voir qu'il y a d'autres vies possibles, etc. Donc pour tout ça, merci. En tout cas, c'est assez courageux de venir parler de choses comme ça sur un micro auprès d'auditeurs qui vont t'écouter d'un petit peu partout dans le monde. Donc merci pour ça. Et puis je te souhaite bien sûr le meilleur pour ton nouveau projet. En Nouvelle-Zélande, ça va être une super belle expérience. Je vais suivre ça. Bon courage pour le futur changement de déménagement qui va arriver sous quelques jours.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à toi. Merci pour tous tes bons mots aussi. Et je ne te souhaite aussi que le meilleur pour la suite de tes projets.

  • Speaker #1

    Merci. Et on va se retrouver la semaine prochaine avec un petit épisode bonus. Laura va vous donner plein de conseils sur justement... Si vous rêvez un peu de nature, d'aventure en pleine nature, en Laponique, que ce soit en hiver ou en été, on va creuser, on va nous donner quelques petits tips comme ça sur l'épisode bonus. Très belle journée et à très vite !

  • Speaker #2

    Je vous remercie pour votre écoute de ce nouvel épisode de Wanderlust, le podcast. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner, à mettre 5 étoiles et même d'ajouter votre commentaire sur votre plateforme d'éclats. Vous pouvez aussi nous suivre sur Instagram pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs passionnés et décomplexés. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode. Bye bye !

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