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WANDERLUST Le Podcast Voyage

💛 [LOVE & TRAVEL] - LUDIVINE - Un voyage en solo mère fille qui va changer leurs vies

💛 [LOVE & TRAVEL] - LUDIVINE - Un voyage en solo mère fille qui va changer leurs vies

39min |03/09/2024
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39min |03/09/2024
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Description

💫Qui a dit qu'une maman solo ne pouvait pas voyager ?


Pour Ludivine, le voyage est bien plus qu'une passion, c'est une façon de vivre. Elle a exploré le monde seule, puis en couple, et en famille. Après sa séparation, elle refuse de renoncer à ses rêves et embarque sa fille Prâan de 3 ans pour un périple de deux mois en Asie.


C'est à la fin de ce voyage qu'elles rencontrent Rich, un Américain expatrié au Cambodge et voyageur solitaire. Une connexion inattendue se crée, et leur histoire d'amour se tisse autour du voyage, les rapprochant malgré les différences et les défis. Ils repartiront ensemble quelques mois plus tard pour un tour d'Asie de 8 mois.


Dans cet épisode, découvrez comment Ludivine et Rich ont surmonté les défis d'une relation à distance, d'une vie de famille recomposée, et d'un couple mixte pour construire une vie ensemble.


✨Aujourd'hui, ils sont une famille recomposée qui a su créer une vie heureuse à leur image, nomade et sans frontières.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Pour cette capsule spéciale été, on explore un thème qui fait battre les cœurs. Quoi de mieux que l'été pour parler d'amour et de voyage ? Que vous soyez à la recherche de l'amour ou déjà en couple, on aime toutes et tous entendre de belles histoires qui font rêver et sourire. Le voyage est propice aux rencontres en général. Et parfois, certaines se transforment sans cri égard en histoire d'amour. Pour une nuit, pour quelque temps ou pour la vie. Imaginez croiser le regard d'un ou d'une inconnue sur une plage, dans une auberge de jeunesse ou en cas de chafing, et bim, votre vie est chamboulée. Rencontrer une personne qui ne vient pas du même pays, continent, n'est en général pas un long fleuve tranquille. Entre aller-retour, Kilomètres parcourus, moments de séparation ou de retrouvailles intenses, galères administratives et aléas de la vie. Bref, l'amour est-il plus fort que tout ? Une chose est sûre, cela demande beaucoup de patience et de persévérance. Nous parlerons de ces moments magiques où deux âmes sœurs se croisent par hasard et comment une rencontre fortuite peut finalement devenir une relation profonde et durable. Alors, l'amour en voyage, vous y croyez ?

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle Ludivine, j'ai 38 ans, je suis maman de deux enfants. Je suis passionnée par le voyage, ça fait partie de mon équilibre. Et après la séparation avec le papa de ma fille, j'ai décidé que comme je voyageais déjà avant, j'avais aucune raison de m'arrêter. parce qu'elle était là et que c'était l'occasion de partir toutes les deux en tête à tête, en sac à dos en Asie, pour une durée de deux mois. C'était un voyage en prévision, qui était une reconstruction et une reconnexion l'une à l'autre après cette séparation. Quand j'ai entamé ce voyage, j'étais vraiment dans l'état d'esprit d'être en tête à tête avec ma fille. et de partager des moments et de découvrir des moments et d'aller à la rencontre des gens et des cultures. Et ça a été une expérience fabuleuse qui a changé notre vie à toutes les deux. Mais jamais j'aurais cru rencontrer l'homme de ma vie, mon mari. On est parti en début d'année 2015. Pran est né en 2011. Donc on est parti, elle avait 3 ans et on est rentré un mois avant ses 4 ans. J'avais un billet aller-retour depuis la Thaïlande. L'idée c'était d'aller en Thaïlande parce que je suis allée beaucoup de fois et que j'étais très à l'aise avec ce pays. Je pouvais comme ça un guide pour ma fille. On a décidé de commencer le voyage au bord de l'eau. Et du coup nous voilà parties pour Bangkok en tête à tête et en sac à dos. Anne et moi. On est arrivés à Bangkok, on est partis à Koh Tao pour commencer le voyage. À la plage, je me suis dit que ce serait plus facile pour elle qu'elle s'adapte au décalage horaire, à la différence de culture, à la différence de climat. Et en fait, ça a été hyper, hyper facile. Et quand on se baignait, une des premières baignades, donc trois ans et demi, elle me dit Maman, c'est hyper beau ce cadeau que tu me fais là Est-ce que tu peux me promettre de me faire faire le tour du monde ? Donc, j'ai dit Waouh ! Je ne peux pas te promettre de te faire faire le tour du monde, mais je te promets de te faire voyager le plus possible. Donc, on a débuté ce voyage avec l'idée d'en prendre plein les yeux et de vivre cette expérience merveilleuse. Et que je rentre en France, que je travaille à fond pour ensuite repartir sur une période plus longue, toutes les deux encore. Donc après avoir passé ce mois en Thaïlande toutes les deux, on a vraiment vécu des moments très très chouettes et très très forts. On est parti au Cambodge, par le Nord. On a visité tout le Cambodge et arrivé vers la fin du voyage, je voulais vraiment passer une semaine sur une île pour qu'on profite à fond de se reposer, s'embouler d'endroit en endroit, pour vraiment recharger les batteries avant de rentrer en France. Du coup, j'avais choisi une île qui s'appelle Korong, dans le sud Cambodge. Donc on a pris un bateau de Sihanoukville jusqu'à Korong, sauf que j'ai pris le dernier bateau. du soir. Donc on est arrivés sur l'île, c'était une île à l'époque où il n'y avait pas l'électricité, c'était des groupes électrogènes. Et c'était le nouvel an chinois quand on est arrivés, donc impossible de trouver un endroit où dormir, à moins de 70 euros la nuit, et à l'époque, en fin de voyage, c'était pas le moment autorisé. Donc on a pris un tout petit bateau, un long tailboat, pour partir de l'autre côté de l'île, qui était encore plus reculée. Tout était complet, donc il y a deux filles qui ont accepté de nous partager leur chambre. Et pendant la nuit, il y a eu des vols. Donc il y a eu des vols de passeport et des vols d'argent. Et du coup, au petit matin, quand Pran se baignait, j'avais le gros sac sur le dos et je me suis dit, c'est pas possible, j'ai pas du tout envie de rester dans cette atmosphère et cette ambiance-là pour la fin du voyage. Donc on va reprendre le petit bateau, reprendre le gros bateau et rentrer en Thaïlande pour finir les... la semaine à la plage tranquille. Et sur le gros bateau, il n'y avait personne, il n'y avait que ma fille et moi. J'ai bataillé le capitaine pour qu'on puisse s'installer sur le haut du bateau, pour qu'elle puisse faire une sieste pendant la traversée. Et là, un Américain vient s'installer juste à côté de nous, tellement près de nous qu'évidemment Pran, à trois ans et demi, fait des grands gestes. a fait tomber son jus de pomme et il en a profité pour commencer la conversation, partager son petit déjeuner avec Pran. On avait trois heures de traversée. Il me dit Je ne peux pas vous laisser quitter Korong avec cette mauvaise expérience. C'est un lieu extraordinaire. Il faut absolument que vous reveniez. Il me dit Si vous voulez, je vous héberge toutes les deux. Donc, c'est un lit pour trois. Il y a un cou dans le plafond, donc s'il pleut, il va pleuvoir sur le lit. Et pas de nourriture dans la chambre, sinon il y aura des rats. Voilà. Donc, il ne m'a absolument pas vendu du rêve. Et je lui ai dit, bon, ok, mais ça, c'est quand ? Il me dit, ben, 7h30 de ma matin, parce que moi, je rembauche à 13h. En fait, il était expatrié, il tenait un business là-bas au Cambodge. Je lui dis Bon, écoute, viens nous chercher demain à 7h et puis on fait le point. Donc, j'envoie 15 000 messages à toutes mes copines en France. Qu'est-ce que je dois faire ? Mais ça ne va pas, tu ne vas pas partir avec un inconnu, tu es avec ta fille. Donc, je n'ai pas beaucoup dormi ce soir-là. Et le lendemain matin, je prépare tous les sacs. Il y avait quelque chose qui m'attirait. Je ne sais pas, il y avait une lumière, il y avait quelque chose de… Je le trouvais très moche. Il était très maigre. Il était habillé… hyper mal, il avait une grosse chaîne en canettes la petite languette des canettes de coca, il avait fait un collier autour du cou, mais je sais pas il dégageait quelque chose qui m'attirait, donc le matin quand il est arrivé, je me suis dit je vais demander à Pran, parce que Pran elle, elle est pas dans le jugement de son look elle est dans le ressenti à 3 ans et demi et Et elle me dit non. Donc là, j'ai dit, bon, ben, ok, on t'accompagne en bas, au bateau, et puis après, on repart. Et en chemin, elle me dit, maman, il faut qu'on y aille. Donc je dis à Rich, bon, ben, écoute, on vient. Alors, il fallait maintenant se dépêcher, puisque le bateau allait partir. Donc il a pris un motodop pour aller vite chercher nos bagages. On a pris un petit déjeuner à emporter, et puis on a embarqué sur le bateau. Donc vite en route, il a téléphoné à un copain, Faut que tu me trouves une femme d'aménage, faut que tu mettes toi ma chambre. Du coup, on est arrivés sur cette île. Rich avait sept t-shirts et trois shorts, et un sac à dos et deux livres. Donc il nous a accueillis. Évidemment, il a plu la première nuit, ça faisait trois mois qu'il n'avait pas plu. Donc il a mis un sac poubelle sur la moustiquaire. Il est sorti du lit pour nous laisser la place de se regrouper là où il y avait le sac poubelle pour ne pas qu'on prenne l'eau. Il a mis le sac en haut de la chambre parce que l'eau coulait vers le bas de la chambre. C'était assez épique. Et puis, on a passé trois jours comme ça et on a appris à se connaître. Après, évidemment, il ne s'est rien passé parce qu'il y avait Pran qui était là et qu'on a pris le temps de se découvrir. Au bout de trois jours, il fallait que moi, je quitte l'île pour repartir sur le continent, pour ensuite repartir. en Thaïlande pour rentrer en France. Donc, il nous a accompagnés au bateau, il nous a fait un petit peck sur la bouche, enfin, un petit smack sur la bouche, et puis c'est tout. Je suis repartie de mon côté avec ma fille, il est reparti sur son île, et je me sentais hyper triste. Mais vraiment, ça a été très très dur, cette séparation, et j'ai beaucoup beaucoup beaucoup pensé à lui. Thirsty for adventure, oh my you Chasing all my freedoms Down Liberty Avenue Every time I hear a phrase Say to me Everything happens for a reason I can feel it, I need Richie dégage quelque chose qui est vraiment... Il est dans l'amour inconditionnel, mais vraiment. Mais de tout le monde, en fait. Et puis, il est hyper serviable. Il est très, très à l'écoute. Et je me suis sentie... Il m'a apporté quelque chose dont j'avais besoin. Et je pense... Qu'inconsciemment, il me rappelait beaucoup mon papa et l'amour que mon papa a pu m'apporter. Et je ne sais pas, j'avais l'impression qu'on s'était déjà rencontrés dans une autre vie et que là, on se retrouvait, vraiment. C'était comme une connexion d'âme à âme. Ça a été très très fort. Je pense que le voyage a beaucoup joué. Parce que déjà, je me dis, on est tous les deux de deux continents différents. On se rencontre sur un autre continent. Par chance, je parle anglais parce que lui ne parle pas français. Donc sans ça, la relation n'aurait pas pu avoir lieu. Mais surtout, j'étais dans aucune attente en fait. Ce voyage, je n'attendais rien hormis ce face-à-face avec ma fille et ce duo qu'on faisait. Voilà. Pour moi, c'était Pran et moi. Et je n'avais pas le cœur ouvert à autre chose, vraiment. Et Rich est arrivé là, sur le bateau. Un peu comme c'était le bon moment, le bon endroit. Et je pense que... Je ne sais pas si on aurait pu se rencontrer ailleurs, en fait. C'est ce voyage qui a tout changé. Et c'est vraiment le fait, je pense aussi, d'être entièrement libre et de ne pas avoir d'attente. qui fait que cette rencontre est là, ils proposent qu'on y aille, pourquoi pas, de toute façon je n'ai rien prévu d'autre. Et puis c'est une histoire qui se construit au fur et à mesure, mais qui a été possible parce qu'il y a cette fluidité et cette liberté qu'on peut avoir en voyage. Du coup, on a passé deux nuits sur le continent. J'espérais qu'une chose, c'était qu'il nous fasse la surprise d'arriver. Il ne l'a pas fait. Et puis, j'ai pris le minibus pour repartir en Thaïlande. Je crois que c'était une journée entière de minibus. Et je me disais, il faut qu'on discute, il faut qu'on se serve d'Internet pour garder contact. C'est ce qu'on a fait. Moi, je suis repartie en Thaïlande. Deux jours après, j'entrais en France. Et on a vraiment… commencer à communiquer via Messenger, Facebook. Et en fait, on a commencé à communiquer de plus en plus fréquemment et c'est devenu tous les jours. Et puis lui, il avait prévu de partir en Inde pour six mois. Et à l'époque, pour partir en Inde, il fallait qu'il passe par la Thaïlande pendant 15-20 jours pour faire son visa. Donc, ça tombait hyper bien parce que ça tombait pile poil dans les vacances d'avril. Du coup, je lui ai dit, écoute, moi, je confie ma fille et je te rejoins en Thaïlande. On passe 15 jours ensemble et puis on avance, on voit ce qui se passe. Il ne me croyait pas. Il me dit mais c'est fou, on s'est vus trois jours, c'est fou de prendre ce risque et de venir jusqu'à moi. Est-ce que tu as le budget ? Et je lui ai dit ben écoute, oui, j'ai le budget et ça tombe à une période où j'ai le temps, donc je viens. Donc je suis repartie seule en Thaïlande, des papillons plein le ventre, hyper excitée et hyper angoissée de cette aventure. Je suis arrivée avant lui à Bangkok en plus. Donc je me disais, mais est-ce qu'il va descendre du bus ? Est-ce qu'il va être là ? Est-ce que tous ces échanges qu'on a eus de février à avril, est-ce qu'on a commencé à construire quelque chose ? Où ça va nous mener ? Donc j'ai réservé une chambre et je lui ai donné les infos. Et il m'a dit, très bien, je serai là à telle heure. Et en effet, il était là. donc c'était on était hyper content de se voir et c'est là que la vraie histoire de couple entre guillemets a commencé on a on est parti dans le nord de la thaïlande on a loué un scooter pendant quinze jours on est parti de chiang mai jusqu'à paille on a passé dix jours à paille. Et puis on est redescendu. C'était vraiment 17 jours extraordinaires. On s'est hyper bien entendus. Tout était fluide. Et puis toujours ce sentiment de liberté qu'on a quand on est en voyage. Donc c'était vraiment agréable. Et ensuite, il fallait que moi je rentre en France et que lui, il continue sa route vers l'Inde. J'ai pleuré tout ce que j'ai pu à l'aéroport. Je me suis dit, putain, voyageur solitaire. Moi, je rentre en France dans mon quotidien. Voilà, vraiment, je n'étais pas sûre qu'on puisse se revoir un jour. Et je savais... J'avais peu d'espoir sur la suite. Le départ a été très, très, très dur. Heureusement, en France, je l'ai retrouvé prâne. Donc, c'était mon petit rayon de soleil. Et donc, il est arrivé en Inde. On a continué à discuter tous les jours. Et pendant cinq jours, je n'ai pas eu de nouvelles. Donc là, je me suis dit, bon, ça y est, c'est mort. Et en fait, au bout de cinq jours, il est descendu de la montagne, il m'a recontacté, il m'a dit Écoute, je suis partie en montagne pendant cinq jours, j'avais besoin de méditer, et j'ai décidé de venir passer trois mois d'été avec vous, en France, et si ça fonctionne, je vous suis pour votre voyage de six mois. Puisque le projet initial, c'était ça, c'était de rentrer, travailler à fond, et repartir six mois en tête à tête avec Pran. Du coup, il a dit Le visa de Schengen, c'est trois mois. Donc je viens passer trois mois avec vous en France. On apprend un peu plus à se connaître, à se découvrir. Si ça fonctionne, je vous suis. Et puis sinon, chacun reprend sa route. Il est arrivé en France le 20 juillet. J'étais en pleine saison d'été, moi. J'avais pris mon jour pour l'accueillir. Le lendemain, je vais travailler. Il fait une sieste dans mon camion, mais pendant peut-être 5 heures. Je débauche. Il dormait encore, je me dis. Et ça se trouve, le type, il est mort dans mon camion. Je ne le connais pas. On s'est vu 10-7 jours, plus 3 jours. Je me dis, mais je suis folle de faire des choses comme ça. En plus, il est arrivé d'Inde hyper, hyper mince, mais vraiment. Je lui avais fait faire plein d'exams parce que j'ai cru qu'il était malade. Et en fait, j'étais en train de fermer le canoué là où je travaille et il s'est réveillé. Il avait juste besoin de repos. Du coup, on a passé l'été tous les trois chez moi, dans la roulotte. C'était pas évident de s'accorder au rythme de chacun. Lui était toujours en voyage, moi je travaillais, je faisais une saison. Le fait qu'on se soit rencontrés en voyage et que du coup, ils viennent me rendre visite sur mon lieu de vie, Ça a vachement accéléré la relation. Ce n'est pas comme quand tu es en France, tu vas au bar, tu rencontres quelqu'un, tu prends le temps. On n'habite pas ensemble de suite. Mais là, du fait qu'on se soit rencontrés en voyage, que lui vienne ici, on s'est retrouvés à vivre tous les trois. Alors j'avais Pran une partie du temps, et puis une partie du temps, elle était chez son papa. Mais du coup, c'est sûr que ça a été un... Un sacré challenge quand même, mais qui s'est fait... Assez naturellement. Alors ça a été par étapes assez rapide mais assez naturellement quand même. Alors après ça n'a pas été simple. Mine de rien les États-Unis c'est un pays développé mais on a des cultures complètement différentes. Et puis lui il parle dans sa langue natale, moi je parle pas dans ma langue natale donc même si je parle bien anglais la langue française est quand même ultra fine. Et on n'a pas cette finesse et cette justesse en anglais, je trouve. Du coup, au début, il a fallu s'adapter, sans oublier que Pran est française. Et que, du coup, en dix mois, elle a été bilingue. Elle connaissait quelques mots par-ci, par-là, mais pour communiquer avec Rich au début, ça n'a pas été toujours très simple. Par chance, les enfants ont cette capacité d'adaptation et le jeu, c'est international. L'amour aussi. Donc ça a aidé. Mais on a vraiment accroché. Du coup, on s'est dit, allez hop, on part ensemble. Donc on a pris un billet d'avion pour le mois d'octobre, pour faire un tour d'Asie. Sans billet retour, et on est rentrés au bout de huit mois. On n'avait pas trop d'idées de... comment on allait faire notre tour d'Asie, comment on allait l'orchestrer et les pays qu'on allait visiter. Et au final, on a fait Thaïlande, Cambodge, Malaisie, Sri Lanka, Philippines, Birmanie, Vietnam et Inde. Et au fur et à mesure des pays, on apprenait à la fois à se découvrir un peu plus en tant qu'hommes et femmes, donc Rich et moi. À la fois, on s'est retrouvés une famille. Il s'est retrouvé beau-père. Donc ça a été vraiment un voyage hyper profond, parce qu'on allait à la rencontre de l'autre, mais aussi à la rencontre de nous-mêmes en tant qu'entité indépendante, mais aussi en tant qu'entité famille. Donc ça a été très très riche. Il y a eu des moments difficiles. Si j'allais me faire masser, Pran restait avec Rich, elle se réveillait mais elle ne parlait pas anglais, donc ils n'arrivaient pas à communiquer. Rich avait des habitudes de voyageur solitaire. Nous, on est un duo très très soudé, Pran et moi. Donc lui, il rentrait là. La première personne qui a pu me pran, c'était Rich. Cinq jours sans sucrerie au Vietnam. Et ça a été hyper confrontant pour moi. Mais au final, c'était nécessaire et c'était bien. Mais voilà, ce voyage a vraiment été initiatique dans beaucoup de sens du terme. Et je pense qu'il nous a apporté aussi énormément parce qu'on sort de nos zones de confort quand on voyage et du coup on est confronté à des situations où on est à l'autre bout du monde et on a que soi et l'autre, la personne avec qui on voyage, sur laquelle on peut compter. Donc ça a aussi créé des liens plus forts. Il y a une expérience qui a vraiment été encore plus profonde, c'est que... Il y a beaucoup de gens qui traversent le Vietnam à moto, plein de jeunes. Rich me dit Allez, on se lance dans cette aventure. Je suis béliée, donc je fonce. Ok, c'est génial, on va traverser le Vietnam à moto, tous les trois. Donc on arrive à Hanoi et on achète une moto. Il n'y avait pas de casque, donc on achète des casques parce qu'on a une petite part d'inconscience, mais pas complètement quand même. Et nous voilà partis pour faire 2200 km à moto, à trois sur la moto, avec Pran, qui avait tout juste 4 ans. Et là, après cinq heures de route, je lui dis Écoute, ce n'est pas possible, on est complètement inconscient, on ne peut pas faire ça avec une enfant. Il me dit Allez, donne-moi trois jours et on en reparle. Et ça a été la partie du voyage la plus extraordinaire, mais vraiment. Pran était devant, son rôle c'était de klaxonner. Et puis dès qu'elle s'endormait, on la mettait au milieu. Et alors là, quand on s'endormait, on roulait non-stop, parce que quand elle était réveillée, il fallait s'arrêter toutes les 45 minutes, parce qu'elle avait mal aux jambes, parce qu'elle avait vu un bâton qu'elle voulait rattraper, parce qu'elle voulait faire une photo. Donc on a fait de Hanoï jusqu'au Cambodge. Il y a une fois où Pran et moi avons pris le bus de nuit, et lui il a enchaîné deux lourds à moto. Et une fois où on a mis la moto dans le train, parce qu'on n'avait qu'un mois pour traverser, et qu'avec une enfant, on allait quand même moins vite. Mais c'était dingue. Et à cette époque-là, Rich était pieds nus, parce qu'il avait décidé de vivre pieds nus pendant un an. pour être encore plus conscient de chaque pas et du chemin qu'il parcourt dans sa vie. On est rentrés parce que le papa de Pran a une fille, donc pour que Pran rencontre sa sœur. Et là, la question se pose du visa pour Rich et de comment on peut continuer l'aventure ensemble, avec nous en France et lui au Cambodge. Au début, il venait trois mois en France. puisque le visa Schengen c'est trois mois. Ensuite, il devait quitter le pays trois mois pour pouvoir y revenir ensuite trois mois. Ça, ça a été très très difficile pour moi parce que j'étais prête à ce qu'on commence vraiment une vie à trois et qu'on avance dans cette direction. Mais lui, il avait du mal à quitter cette vie de voyageur. Il était expatrié au Cambodge depuis 2011, donc depuis quatre ans, et ça lui plaisait cette vie-là. de rencontrer des voyageurs en permanence et de ne pas faire partie d'un pays développé aussi. Donc des fois, moi j'allais au Cambodge, après ils revenaient ici, on voyageait ensemble, on repartait, donc on a fait plusieurs allers-retours comme ça. Et le dernier voyage, je suis rentrée en France, moi j'étais partie au Cambodge seule, sans Pran pendant un mois. Je suis rentrée en France le 4 mars, puisque Pran est né le 11 mars, donc je ne voulais pas louper son anniversaire. Rich m'appelle, il me dit, écoute... c'est plus possible. Donc j'arrive le 10 mars. Je ne veux plus jamais louper un anniversaire de Pran. Donc on a fêté ensemble sept ans et trois semaines après il m'a demandé en mariage. En fait, en 2017, on a fait une première demande de carte de séjour. On s'est dit, il est américain, ça va être facile. Pas du tout. Il a reçu un courrier qui disait qu'au vu de son passeport, il appréciait beaucoup le Cambodge. Donc, il était invité à regagner son pays d'origine ou le Cambodge. Il fallait que le 10 août 2017, il ait quitté la France. Du coup, il est reparti. Et aussi, ce qui a aidé, c'est que son père est né en Angleterre. Donc, on a fait les papiers anglais. Et il vit en France. en tant qu'anglais, parce qu'en tant qu'américain, c'est très compliqué. Même marié, il ne pouvait pas ouvrir un compte en banque en France, même un compte joint. C'est les États-Unis qui bloquent. Tu es obligé de te faire virer ta paye si tu travailles en France et que tu es américain, sur un compte américain. Tu ne peux pas ouvrir un compte en banque français, ce n'est pas possible. Même un compte joint, il ne peut pas. C'est les banques américaines qui refusent. pour tracer l'argent de ses citoyens, pour qu'ils payent des taxes là-bas et ici. Donc on a fait les papiers anglais. Quand on a commencé à entendre parler du Brexit, il s'est mis à travailler en France en tant qu'anglais. Et ensuite il y a eu le Brexit, donc comme il travaillait déjà en France, quand on était mariés, on a eu un enfant, il est parent d'enfant de français, donc il a pu avoir une carte de séjour de 10 ans. On s'est mariés un 27 juin 2018. Il a dû quitter la France le lendemain matin à cause du visa. Ça a été émotionnellement très difficile. On est partis à Cuba tous les trois en voyage de noces. D'ailleurs, une petite anecdote, dans chaque pays dans lequel on va, on fait une fois du stop. Pas qu'on n'a pas d'argent, mais vraiment pour connecter avec la population et autres au plus proche d'eux. Et du coup, on est rentrés de la mairie le jour de notre mariage en stop. Personne du mariage n'avait le droit de nous prendre, évidemment. Et le thème du mariage était le voyage. Donc, il fallait que chaque invité ait un accessoire d'ailleurs. Et donc, quand on est partis à Cuba pour faire notre voyage de noces, Rich a absolument voulu qu'on fasse du stop. Et on s'est retrouvé dans des situations mais pas possibles parce qu'il fait très très chaud, parce que les gens n'ont pas d'argent. Donc les chauffeurs de taxi louent des voitures et pour que tout soit rentabilisé, aussi bien l'essence qui coûte très cher que la location de la voiture, ils ne voyagent que quand ils sont complets dans la voiture.

  • Speaker #0

    Donc, ils n'avaient pas de place pour nous prendre. Sauf qu'on avait commencé à marcher en direction d'une plage. Avec Pran, ça c'est le genre de situation où tu en veux à ton mari. Tu te dis Non mais là, ce n'est pas possible ! On va y aller en voyage avec un enfant ! C'est inconscient ! On revient à cette nuance entre l'audace et l'inconscience. On est partis, on a fait États-Unis, Mexique. Ensuite, on est partis en Inde pendant 4 mois. On est rentrés le 13 mars et là, confinement le 16. Donc chaque année, Pran est scolarisée dans une école. Quand on part en voyage, je lui fais l'école. Et quand on rentre, elle est de nouveau scolarisée. Et là, pile cette année-là, je reçois un courrier qui me dit que ma demande a été refusée. Mais que si jamais je pars quand même, il faut que je fasse l'école avec EduSchool. On rentre le 13 mars, confinement, école à la maison. Donc ils m'ont bien fait rire avec leurs restrictions. Mais ensuite, bébé confinement. Et voilà, après deux ans et demi où on essayait d'avoir un enfant ensemble, Gio a décidé enfin de nous rejoindre. Et donc j'ai accouché en janvier 2021. Et quand Gio avait 7 mois, on est partis faire un petit road trip en camion. Portugal, Espagne, Gibraltar. Ensuite, on a pris l'avion pour l'Angleterre. Et puis, pour ça un an, on était aux Etats-Unis. Et maintenant, il a 3 ans. Il a visité 14 pays. Et on est en train de réfléchir à où on sera pour son quatrième anniversaire. En 2018, on a commencé un projet qui nous permet d'être... une famille semi-nomade, et donc de faire les saisons à notre compte en France, et de partir l'hiver. Du coup, on a créé Into the Wild, c'est une location de logement atypique sur un aérien de 2,5 hectares, dans le sud-ouest, entre Bordeaux et le bassin d'Arcachon. Et donc on a une roulotte, un bus, une tiny house, un chalet en bois, et une petite maison. caravane et son four à pain qui nous permettent d'accueillir 22 personnes et donc on est ouvert de avril à novembre et alors là c'est génial parce qu'on rencontre plein plein plein de gens et on a l'impression d'être en voyage et ensuite on ferme de novembre à mars et comme ça ça nous permet de voyager de faire l'école à la maison et de continuer à vivre notre passion de voyager et de faire découvrir le monde à nos enfants. Le plus grand défi qu'on ait eu, ça a été vraiment de s'apprivoiser l'un de l'autre. Parce qu'il y a cette flamme, il y a vraiment ce truc, mais lui, c'est un électron libre qui était en train d'échapper au monde civilisé et développé, si je peux dire. Et il se retrouve en France par défaut, par amour. Parce que Pran a un papa en France qui est investi dans sa vie, donc je ne pouvais pas l'enlever à son père pour aller m'installer au Cambodge auprès de Rich. Donc ça a été vraiment d'arriver à concilier cette âme libre, et ces désirs de voyage que je peux avoir aussi, et cette vie ici en France pour que Pran puisse profiter aussi de son papa. Donc ça, ça a été vraiment un grand défi. Et là, on a vraiment trouvé un équilibre avec Into the Wild, qui nous permet vraiment d'être en France la plus belle partie de l'année et de partir découvrir des contrées lointaines le reste du temps. Et puis de pouvoir voyager en famille, je crois que c'est la plus belle chose qui nous anime en fait. On se retrouve, on se reconnecte, on est vraiment disponibles les uns pour les autres. Et ça enrichit chaque année un peu plus notre relation, je trouve, vraiment. Parce que le voyage, c'est très beau, mais il y a aussi des moments un peu plus difficiles. Et je trouve que ça resserre encore plus les liens et on va encore plus en profondeur dans la relation. Et ça, on est vraiment conscients et on est vraiment reconnaissants d'avoir cette possibilité. d'avoir cet équilibre-là, en fait, d'une famille semi-nomade. C'est vraiment un choix de vie. Et du coup, on a créé ça pour pouvoir réaliser nos rêves, en fait, et accéder... ce mode de vie-là. Là, cet hiver, on va fêter nos dix ans. Dix ans de rencontre et on sera encore en voyage. J'ai juste envie de vous dire, faites-le, écoutez-vous. Les limitations qu'on a, ce sont les nôtres, nos propres limitations. Et vraiment, si vous avez une envie de voyage, juste mettez toutes les chances de votre côté et faites ce qu'il y a à faire. pour partir et rester le cœur ouvert parce que quand on s'y attend le moins la magie opère et de ne pas se bloquer à se dire j'attends que mon enfant soit plus grand ou non je ne peux pas parce que je suis toute seule avec elle ou non toute seule avec deux enfants ce n'est pas possible vraiment si c'est quelque chose qui vous anime faites-le Il faut surtout baisser ses barrières et s'ouvrir en fait à ce qui nous fait vibrer. Et ne pas écouter les gens qui disent mais tu es inconsciente, mais ce n'est pas possible, et l'école, et le sommeil, et se coucher à 8 heures Non, non. Riche, c'est quelqu'un qui est passionné et qui est entier. Et vraiment, moi, il m'apporte. il m'apporte cet amour inconditionnel en fait et du coup tu te sens avoir un soutien sans faille en permanence et vraiment moi je me définissais comme une strong and dependent woman et j'imaginais pas vraiment me marier parce que ça me faisait peur cet engagement et en fait je suis tellement heureuse d'être mariée que je voudrais me remarier avec mon mari... Je trouve que ça donne une force. On est une équipe. Et donc lui, il m'apporte un peu sa folie et puis son énergie sans fin. Donc il me pousse vraiment. Et puis il a sa culture américaine où il est le patriarche. Il se doit de subvenir aux besoins de sa famille. C'est très vieille France au final. Mais moi, je me retrouve bien là-dedans, d'être au service de ma famille. être là pour mon mari, pour mes enfants et prendre soin d'eux. On gère Into the Wild ensemble, mais il fait une grosse partie quand même. Il le fait avec beaucoup de joie pour qu'on puisse justement partir en voyage l'hiver et accéder à nos rêves et continuer sur nos projets. Moi, je lui apporte le côté maternel, le côté aimant. Il se lève le matin, il a déjà son petit déjeuner qui est prêt sur la table pour qu'il puisse commencer les ménages de bonnes conditions. Je suis hyper reconnaissante que ce soit lui qui fasse les ménages parce que j'en avais marre. C'est moi qui ai fait longtemps et là, on vient de switcher. Et du coup, je peux lui montrer que je suis reconnaissante. Et je lui apporte pareil cet amour inconditionnel. Et du coup, on est tous les deux dans un espace qui est sécurisant, qui est safe parce qu'il y a ce mariage. Et on grandit, je trouve, ensemble et au même rythme. Et ça, je trouve... que c'est vraiment magique. Mais je pense que le voyage y est pour beaucoup, beaucoup, beaucoup. Parce que chaque année, on a cette opportunité de pouvoir sortir de notre quotidien, de ne pas rentrer dans une routine et dans un univers plombant et de s'évader et de retrouver ce côté liberté qu'on a quand on est en voyage. Et ça, ça fait partie intégrante de ce qu'est notre relation aujourd'hui. Vraiment.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute de ce nouvel épisode de la série Summer Edition Love & Travel. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast et mon travail, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner sur votre plateforme d'écoute, à mettre 5 étoiles et un su... super commentaire sur Spotify et Apple Podcast. N'hésitez pas à venir nous suivre sur Instagram pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs et voyageuses passionnées. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode de cette capsule Summer Edition. Bye bye !

Description

💫Qui a dit qu'une maman solo ne pouvait pas voyager ?


Pour Ludivine, le voyage est bien plus qu'une passion, c'est une façon de vivre. Elle a exploré le monde seule, puis en couple, et en famille. Après sa séparation, elle refuse de renoncer à ses rêves et embarque sa fille Prâan de 3 ans pour un périple de deux mois en Asie.


C'est à la fin de ce voyage qu'elles rencontrent Rich, un Américain expatrié au Cambodge et voyageur solitaire. Une connexion inattendue se crée, et leur histoire d'amour se tisse autour du voyage, les rapprochant malgré les différences et les défis. Ils repartiront ensemble quelques mois plus tard pour un tour d'Asie de 8 mois.


Dans cet épisode, découvrez comment Ludivine et Rich ont surmonté les défis d'une relation à distance, d'une vie de famille recomposée, et d'un couple mixte pour construire une vie ensemble.


✨Aujourd'hui, ils sont une famille recomposée qui a su créer une vie heureuse à leur image, nomade et sans frontières.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Pour cette capsule spéciale été, on explore un thème qui fait battre les cœurs. Quoi de mieux que l'été pour parler d'amour et de voyage ? Que vous soyez à la recherche de l'amour ou déjà en couple, on aime toutes et tous entendre de belles histoires qui font rêver et sourire. Le voyage est propice aux rencontres en général. Et parfois, certaines se transforment sans cri égard en histoire d'amour. Pour une nuit, pour quelque temps ou pour la vie. Imaginez croiser le regard d'un ou d'une inconnue sur une plage, dans une auberge de jeunesse ou en cas de chafing, et bim, votre vie est chamboulée. Rencontrer une personne qui ne vient pas du même pays, continent, n'est en général pas un long fleuve tranquille. Entre aller-retour, Kilomètres parcourus, moments de séparation ou de retrouvailles intenses, galères administratives et aléas de la vie. Bref, l'amour est-il plus fort que tout ? Une chose est sûre, cela demande beaucoup de patience et de persévérance. Nous parlerons de ces moments magiques où deux âmes sœurs se croisent par hasard et comment une rencontre fortuite peut finalement devenir une relation profonde et durable. Alors, l'amour en voyage, vous y croyez ?

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle Ludivine, j'ai 38 ans, je suis maman de deux enfants. Je suis passionnée par le voyage, ça fait partie de mon équilibre. Et après la séparation avec le papa de ma fille, j'ai décidé que comme je voyageais déjà avant, j'avais aucune raison de m'arrêter. parce qu'elle était là et que c'était l'occasion de partir toutes les deux en tête à tête, en sac à dos en Asie, pour une durée de deux mois. C'était un voyage en prévision, qui était une reconstruction et une reconnexion l'une à l'autre après cette séparation. Quand j'ai entamé ce voyage, j'étais vraiment dans l'état d'esprit d'être en tête à tête avec ma fille. et de partager des moments et de découvrir des moments et d'aller à la rencontre des gens et des cultures. Et ça a été une expérience fabuleuse qui a changé notre vie à toutes les deux. Mais jamais j'aurais cru rencontrer l'homme de ma vie, mon mari. On est parti en début d'année 2015. Pran est né en 2011. Donc on est parti, elle avait 3 ans et on est rentré un mois avant ses 4 ans. J'avais un billet aller-retour depuis la Thaïlande. L'idée c'était d'aller en Thaïlande parce que je suis allée beaucoup de fois et que j'étais très à l'aise avec ce pays. Je pouvais comme ça un guide pour ma fille. On a décidé de commencer le voyage au bord de l'eau. Et du coup nous voilà parties pour Bangkok en tête à tête et en sac à dos. Anne et moi. On est arrivés à Bangkok, on est partis à Koh Tao pour commencer le voyage. À la plage, je me suis dit que ce serait plus facile pour elle qu'elle s'adapte au décalage horaire, à la différence de culture, à la différence de climat. Et en fait, ça a été hyper, hyper facile. Et quand on se baignait, une des premières baignades, donc trois ans et demi, elle me dit Maman, c'est hyper beau ce cadeau que tu me fais là Est-ce que tu peux me promettre de me faire faire le tour du monde ? Donc, j'ai dit Waouh ! Je ne peux pas te promettre de te faire faire le tour du monde, mais je te promets de te faire voyager le plus possible. Donc, on a débuté ce voyage avec l'idée d'en prendre plein les yeux et de vivre cette expérience merveilleuse. Et que je rentre en France, que je travaille à fond pour ensuite repartir sur une période plus longue, toutes les deux encore. Donc après avoir passé ce mois en Thaïlande toutes les deux, on a vraiment vécu des moments très très chouettes et très très forts. On est parti au Cambodge, par le Nord. On a visité tout le Cambodge et arrivé vers la fin du voyage, je voulais vraiment passer une semaine sur une île pour qu'on profite à fond de se reposer, s'embouler d'endroit en endroit, pour vraiment recharger les batteries avant de rentrer en France. Du coup, j'avais choisi une île qui s'appelle Korong, dans le sud Cambodge. Donc on a pris un bateau de Sihanoukville jusqu'à Korong, sauf que j'ai pris le dernier bateau. du soir. Donc on est arrivés sur l'île, c'était une île à l'époque où il n'y avait pas l'électricité, c'était des groupes électrogènes. Et c'était le nouvel an chinois quand on est arrivés, donc impossible de trouver un endroit où dormir, à moins de 70 euros la nuit, et à l'époque, en fin de voyage, c'était pas le moment autorisé. Donc on a pris un tout petit bateau, un long tailboat, pour partir de l'autre côté de l'île, qui était encore plus reculée. Tout était complet, donc il y a deux filles qui ont accepté de nous partager leur chambre. Et pendant la nuit, il y a eu des vols. Donc il y a eu des vols de passeport et des vols d'argent. Et du coup, au petit matin, quand Pran se baignait, j'avais le gros sac sur le dos et je me suis dit, c'est pas possible, j'ai pas du tout envie de rester dans cette atmosphère et cette ambiance-là pour la fin du voyage. Donc on va reprendre le petit bateau, reprendre le gros bateau et rentrer en Thaïlande pour finir les... la semaine à la plage tranquille. Et sur le gros bateau, il n'y avait personne, il n'y avait que ma fille et moi. J'ai bataillé le capitaine pour qu'on puisse s'installer sur le haut du bateau, pour qu'elle puisse faire une sieste pendant la traversée. Et là, un Américain vient s'installer juste à côté de nous, tellement près de nous qu'évidemment Pran, à trois ans et demi, fait des grands gestes. a fait tomber son jus de pomme et il en a profité pour commencer la conversation, partager son petit déjeuner avec Pran. On avait trois heures de traversée. Il me dit Je ne peux pas vous laisser quitter Korong avec cette mauvaise expérience. C'est un lieu extraordinaire. Il faut absolument que vous reveniez. Il me dit Si vous voulez, je vous héberge toutes les deux. Donc, c'est un lit pour trois. Il y a un cou dans le plafond, donc s'il pleut, il va pleuvoir sur le lit. Et pas de nourriture dans la chambre, sinon il y aura des rats. Voilà. Donc, il ne m'a absolument pas vendu du rêve. Et je lui ai dit, bon, ok, mais ça, c'est quand ? Il me dit, ben, 7h30 de ma matin, parce que moi, je rembauche à 13h. En fait, il était expatrié, il tenait un business là-bas au Cambodge. Je lui dis Bon, écoute, viens nous chercher demain à 7h et puis on fait le point. Donc, j'envoie 15 000 messages à toutes mes copines en France. Qu'est-ce que je dois faire ? Mais ça ne va pas, tu ne vas pas partir avec un inconnu, tu es avec ta fille. Donc, je n'ai pas beaucoup dormi ce soir-là. Et le lendemain matin, je prépare tous les sacs. Il y avait quelque chose qui m'attirait. Je ne sais pas, il y avait une lumière, il y avait quelque chose de… Je le trouvais très moche. Il était très maigre. Il était habillé… hyper mal, il avait une grosse chaîne en canettes la petite languette des canettes de coca, il avait fait un collier autour du cou, mais je sais pas il dégageait quelque chose qui m'attirait, donc le matin quand il est arrivé, je me suis dit je vais demander à Pran, parce que Pran elle, elle est pas dans le jugement de son look elle est dans le ressenti à 3 ans et demi et Et elle me dit non. Donc là, j'ai dit, bon, ben, ok, on t'accompagne en bas, au bateau, et puis après, on repart. Et en chemin, elle me dit, maman, il faut qu'on y aille. Donc je dis à Rich, bon, ben, écoute, on vient. Alors, il fallait maintenant se dépêcher, puisque le bateau allait partir. Donc il a pris un motodop pour aller vite chercher nos bagages. On a pris un petit déjeuner à emporter, et puis on a embarqué sur le bateau. Donc vite en route, il a téléphoné à un copain, Faut que tu me trouves une femme d'aménage, faut que tu mettes toi ma chambre. Du coup, on est arrivés sur cette île. Rich avait sept t-shirts et trois shorts, et un sac à dos et deux livres. Donc il nous a accueillis. Évidemment, il a plu la première nuit, ça faisait trois mois qu'il n'avait pas plu. Donc il a mis un sac poubelle sur la moustiquaire. Il est sorti du lit pour nous laisser la place de se regrouper là où il y avait le sac poubelle pour ne pas qu'on prenne l'eau. Il a mis le sac en haut de la chambre parce que l'eau coulait vers le bas de la chambre. C'était assez épique. Et puis, on a passé trois jours comme ça et on a appris à se connaître. Après, évidemment, il ne s'est rien passé parce qu'il y avait Pran qui était là et qu'on a pris le temps de se découvrir. Au bout de trois jours, il fallait que moi, je quitte l'île pour repartir sur le continent, pour ensuite repartir. en Thaïlande pour rentrer en France. Donc, il nous a accompagnés au bateau, il nous a fait un petit peck sur la bouche, enfin, un petit smack sur la bouche, et puis c'est tout. Je suis repartie de mon côté avec ma fille, il est reparti sur son île, et je me sentais hyper triste. Mais vraiment, ça a été très très dur, cette séparation, et j'ai beaucoup beaucoup beaucoup pensé à lui. Thirsty for adventure, oh my you Chasing all my freedoms Down Liberty Avenue Every time I hear a phrase Say to me Everything happens for a reason I can feel it, I need Richie dégage quelque chose qui est vraiment... Il est dans l'amour inconditionnel, mais vraiment. Mais de tout le monde, en fait. Et puis, il est hyper serviable. Il est très, très à l'écoute. Et je me suis sentie... Il m'a apporté quelque chose dont j'avais besoin. Et je pense... Qu'inconsciemment, il me rappelait beaucoup mon papa et l'amour que mon papa a pu m'apporter. Et je ne sais pas, j'avais l'impression qu'on s'était déjà rencontrés dans une autre vie et que là, on se retrouvait, vraiment. C'était comme une connexion d'âme à âme. Ça a été très très fort. Je pense que le voyage a beaucoup joué. Parce que déjà, je me dis, on est tous les deux de deux continents différents. On se rencontre sur un autre continent. Par chance, je parle anglais parce que lui ne parle pas français. Donc sans ça, la relation n'aurait pas pu avoir lieu. Mais surtout, j'étais dans aucune attente en fait. Ce voyage, je n'attendais rien hormis ce face-à-face avec ma fille et ce duo qu'on faisait. Voilà. Pour moi, c'était Pran et moi. Et je n'avais pas le cœur ouvert à autre chose, vraiment. Et Rich est arrivé là, sur le bateau. Un peu comme c'était le bon moment, le bon endroit. Et je pense que... Je ne sais pas si on aurait pu se rencontrer ailleurs, en fait. C'est ce voyage qui a tout changé. Et c'est vraiment le fait, je pense aussi, d'être entièrement libre et de ne pas avoir d'attente. qui fait que cette rencontre est là, ils proposent qu'on y aille, pourquoi pas, de toute façon je n'ai rien prévu d'autre. Et puis c'est une histoire qui se construit au fur et à mesure, mais qui a été possible parce qu'il y a cette fluidité et cette liberté qu'on peut avoir en voyage. Du coup, on a passé deux nuits sur le continent. J'espérais qu'une chose, c'était qu'il nous fasse la surprise d'arriver. Il ne l'a pas fait. Et puis, j'ai pris le minibus pour repartir en Thaïlande. Je crois que c'était une journée entière de minibus. Et je me disais, il faut qu'on discute, il faut qu'on se serve d'Internet pour garder contact. C'est ce qu'on a fait. Moi, je suis repartie en Thaïlande. Deux jours après, j'entrais en France. Et on a vraiment… commencer à communiquer via Messenger, Facebook. Et en fait, on a commencé à communiquer de plus en plus fréquemment et c'est devenu tous les jours. Et puis lui, il avait prévu de partir en Inde pour six mois. Et à l'époque, pour partir en Inde, il fallait qu'il passe par la Thaïlande pendant 15-20 jours pour faire son visa. Donc, ça tombait hyper bien parce que ça tombait pile poil dans les vacances d'avril. Du coup, je lui ai dit, écoute, moi, je confie ma fille et je te rejoins en Thaïlande. On passe 15 jours ensemble et puis on avance, on voit ce qui se passe. Il ne me croyait pas. Il me dit mais c'est fou, on s'est vus trois jours, c'est fou de prendre ce risque et de venir jusqu'à moi. Est-ce que tu as le budget ? Et je lui ai dit ben écoute, oui, j'ai le budget et ça tombe à une période où j'ai le temps, donc je viens. Donc je suis repartie seule en Thaïlande, des papillons plein le ventre, hyper excitée et hyper angoissée de cette aventure. Je suis arrivée avant lui à Bangkok en plus. Donc je me disais, mais est-ce qu'il va descendre du bus ? Est-ce qu'il va être là ? Est-ce que tous ces échanges qu'on a eus de février à avril, est-ce qu'on a commencé à construire quelque chose ? Où ça va nous mener ? Donc j'ai réservé une chambre et je lui ai donné les infos. Et il m'a dit, très bien, je serai là à telle heure. Et en effet, il était là. donc c'était on était hyper content de se voir et c'est là que la vraie histoire de couple entre guillemets a commencé on a on est parti dans le nord de la thaïlande on a loué un scooter pendant quinze jours on est parti de chiang mai jusqu'à paille on a passé dix jours à paille. Et puis on est redescendu. C'était vraiment 17 jours extraordinaires. On s'est hyper bien entendus. Tout était fluide. Et puis toujours ce sentiment de liberté qu'on a quand on est en voyage. Donc c'était vraiment agréable. Et ensuite, il fallait que moi je rentre en France et que lui, il continue sa route vers l'Inde. J'ai pleuré tout ce que j'ai pu à l'aéroport. Je me suis dit, putain, voyageur solitaire. Moi, je rentre en France dans mon quotidien. Voilà, vraiment, je n'étais pas sûre qu'on puisse se revoir un jour. Et je savais... J'avais peu d'espoir sur la suite. Le départ a été très, très, très dur. Heureusement, en France, je l'ai retrouvé prâne. Donc, c'était mon petit rayon de soleil. Et donc, il est arrivé en Inde. On a continué à discuter tous les jours. Et pendant cinq jours, je n'ai pas eu de nouvelles. Donc là, je me suis dit, bon, ça y est, c'est mort. Et en fait, au bout de cinq jours, il est descendu de la montagne, il m'a recontacté, il m'a dit Écoute, je suis partie en montagne pendant cinq jours, j'avais besoin de méditer, et j'ai décidé de venir passer trois mois d'été avec vous, en France, et si ça fonctionne, je vous suis pour votre voyage de six mois. Puisque le projet initial, c'était ça, c'était de rentrer, travailler à fond, et repartir six mois en tête à tête avec Pran. Du coup, il a dit Le visa de Schengen, c'est trois mois. Donc je viens passer trois mois avec vous en France. On apprend un peu plus à se connaître, à se découvrir. Si ça fonctionne, je vous suis. Et puis sinon, chacun reprend sa route. Il est arrivé en France le 20 juillet. J'étais en pleine saison d'été, moi. J'avais pris mon jour pour l'accueillir. Le lendemain, je vais travailler. Il fait une sieste dans mon camion, mais pendant peut-être 5 heures. Je débauche. Il dormait encore, je me dis. Et ça se trouve, le type, il est mort dans mon camion. Je ne le connais pas. On s'est vu 10-7 jours, plus 3 jours. Je me dis, mais je suis folle de faire des choses comme ça. En plus, il est arrivé d'Inde hyper, hyper mince, mais vraiment. Je lui avais fait faire plein d'exams parce que j'ai cru qu'il était malade. Et en fait, j'étais en train de fermer le canoué là où je travaille et il s'est réveillé. Il avait juste besoin de repos. Du coup, on a passé l'été tous les trois chez moi, dans la roulotte. C'était pas évident de s'accorder au rythme de chacun. Lui était toujours en voyage, moi je travaillais, je faisais une saison. Le fait qu'on se soit rencontrés en voyage et que du coup, ils viennent me rendre visite sur mon lieu de vie, Ça a vachement accéléré la relation. Ce n'est pas comme quand tu es en France, tu vas au bar, tu rencontres quelqu'un, tu prends le temps. On n'habite pas ensemble de suite. Mais là, du fait qu'on se soit rencontrés en voyage, que lui vienne ici, on s'est retrouvés à vivre tous les trois. Alors j'avais Pran une partie du temps, et puis une partie du temps, elle était chez son papa. Mais du coup, c'est sûr que ça a été un... Un sacré challenge quand même, mais qui s'est fait... Assez naturellement. Alors ça a été par étapes assez rapide mais assez naturellement quand même. Alors après ça n'a pas été simple. Mine de rien les États-Unis c'est un pays développé mais on a des cultures complètement différentes. Et puis lui il parle dans sa langue natale, moi je parle pas dans ma langue natale donc même si je parle bien anglais la langue française est quand même ultra fine. Et on n'a pas cette finesse et cette justesse en anglais, je trouve. Du coup, au début, il a fallu s'adapter, sans oublier que Pran est française. Et que, du coup, en dix mois, elle a été bilingue. Elle connaissait quelques mots par-ci, par-là, mais pour communiquer avec Rich au début, ça n'a pas été toujours très simple. Par chance, les enfants ont cette capacité d'adaptation et le jeu, c'est international. L'amour aussi. Donc ça a aidé. Mais on a vraiment accroché. Du coup, on s'est dit, allez hop, on part ensemble. Donc on a pris un billet d'avion pour le mois d'octobre, pour faire un tour d'Asie. Sans billet retour, et on est rentrés au bout de huit mois. On n'avait pas trop d'idées de... comment on allait faire notre tour d'Asie, comment on allait l'orchestrer et les pays qu'on allait visiter. Et au final, on a fait Thaïlande, Cambodge, Malaisie, Sri Lanka, Philippines, Birmanie, Vietnam et Inde. Et au fur et à mesure des pays, on apprenait à la fois à se découvrir un peu plus en tant qu'hommes et femmes, donc Rich et moi. À la fois, on s'est retrouvés une famille. Il s'est retrouvé beau-père. Donc ça a été vraiment un voyage hyper profond, parce qu'on allait à la rencontre de l'autre, mais aussi à la rencontre de nous-mêmes en tant qu'entité indépendante, mais aussi en tant qu'entité famille. Donc ça a été très très riche. Il y a eu des moments difficiles. Si j'allais me faire masser, Pran restait avec Rich, elle se réveillait mais elle ne parlait pas anglais, donc ils n'arrivaient pas à communiquer. Rich avait des habitudes de voyageur solitaire. Nous, on est un duo très très soudé, Pran et moi. Donc lui, il rentrait là. La première personne qui a pu me pran, c'était Rich. Cinq jours sans sucrerie au Vietnam. Et ça a été hyper confrontant pour moi. Mais au final, c'était nécessaire et c'était bien. Mais voilà, ce voyage a vraiment été initiatique dans beaucoup de sens du terme. Et je pense qu'il nous a apporté aussi énormément parce qu'on sort de nos zones de confort quand on voyage et du coup on est confronté à des situations où on est à l'autre bout du monde et on a que soi et l'autre, la personne avec qui on voyage, sur laquelle on peut compter. Donc ça a aussi créé des liens plus forts. Il y a une expérience qui a vraiment été encore plus profonde, c'est que... Il y a beaucoup de gens qui traversent le Vietnam à moto, plein de jeunes. Rich me dit Allez, on se lance dans cette aventure. Je suis béliée, donc je fonce. Ok, c'est génial, on va traverser le Vietnam à moto, tous les trois. Donc on arrive à Hanoi et on achète une moto. Il n'y avait pas de casque, donc on achète des casques parce qu'on a une petite part d'inconscience, mais pas complètement quand même. Et nous voilà partis pour faire 2200 km à moto, à trois sur la moto, avec Pran, qui avait tout juste 4 ans. Et là, après cinq heures de route, je lui dis Écoute, ce n'est pas possible, on est complètement inconscient, on ne peut pas faire ça avec une enfant. Il me dit Allez, donne-moi trois jours et on en reparle. Et ça a été la partie du voyage la plus extraordinaire, mais vraiment. Pran était devant, son rôle c'était de klaxonner. Et puis dès qu'elle s'endormait, on la mettait au milieu. Et alors là, quand on s'endormait, on roulait non-stop, parce que quand elle était réveillée, il fallait s'arrêter toutes les 45 minutes, parce qu'elle avait mal aux jambes, parce qu'elle avait vu un bâton qu'elle voulait rattraper, parce qu'elle voulait faire une photo. Donc on a fait de Hanoï jusqu'au Cambodge. Il y a une fois où Pran et moi avons pris le bus de nuit, et lui il a enchaîné deux lourds à moto. Et une fois où on a mis la moto dans le train, parce qu'on n'avait qu'un mois pour traverser, et qu'avec une enfant, on allait quand même moins vite. Mais c'était dingue. Et à cette époque-là, Rich était pieds nus, parce qu'il avait décidé de vivre pieds nus pendant un an. pour être encore plus conscient de chaque pas et du chemin qu'il parcourt dans sa vie. On est rentrés parce que le papa de Pran a une fille, donc pour que Pran rencontre sa sœur. Et là, la question se pose du visa pour Rich et de comment on peut continuer l'aventure ensemble, avec nous en France et lui au Cambodge. Au début, il venait trois mois en France. puisque le visa Schengen c'est trois mois. Ensuite, il devait quitter le pays trois mois pour pouvoir y revenir ensuite trois mois. Ça, ça a été très très difficile pour moi parce que j'étais prête à ce qu'on commence vraiment une vie à trois et qu'on avance dans cette direction. Mais lui, il avait du mal à quitter cette vie de voyageur. Il était expatrié au Cambodge depuis 2011, donc depuis quatre ans, et ça lui plaisait cette vie-là. de rencontrer des voyageurs en permanence et de ne pas faire partie d'un pays développé aussi. Donc des fois, moi j'allais au Cambodge, après ils revenaient ici, on voyageait ensemble, on repartait, donc on a fait plusieurs allers-retours comme ça. Et le dernier voyage, je suis rentrée en France, moi j'étais partie au Cambodge seule, sans Pran pendant un mois. Je suis rentrée en France le 4 mars, puisque Pran est né le 11 mars, donc je ne voulais pas louper son anniversaire. Rich m'appelle, il me dit, écoute... c'est plus possible. Donc j'arrive le 10 mars. Je ne veux plus jamais louper un anniversaire de Pran. Donc on a fêté ensemble sept ans et trois semaines après il m'a demandé en mariage. En fait, en 2017, on a fait une première demande de carte de séjour. On s'est dit, il est américain, ça va être facile. Pas du tout. Il a reçu un courrier qui disait qu'au vu de son passeport, il appréciait beaucoup le Cambodge. Donc, il était invité à regagner son pays d'origine ou le Cambodge. Il fallait que le 10 août 2017, il ait quitté la France. Du coup, il est reparti. Et aussi, ce qui a aidé, c'est que son père est né en Angleterre. Donc, on a fait les papiers anglais. Et il vit en France. en tant qu'anglais, parce qu'en tant qu'américain, c'est très compliqué. Même marié, il ne pouvait pas ouvrir un compte en banque en France, même un compte joint. C'est les États-Unis qui bloquent. Tu es obligé de te faire virer ta paye si tu travailles en France et que tu es américain, sur un compte américain. Tu ne peux pas ouvrir un compte en banque français, ce n'est pas possible. Même un compte joint, il ne peut pas. C'est les banques américaines qui refusent. pour tracer l'argent de ses citoyens, pour qu'ils payent des taxes là-bas et ici. Donc on a fait les papiers anglais. Quand on a commencé à entendre parler du Brexit, il s'est mis à travailler en France en tant qu'anglais. Et ensuite il y a eu le Brexit, donc comme il travaillait déjà en France, quand on était mariés, on a eu un enfant, il est parent d'enfant de français, donc il a pu avoir une carte de séjour de 10 ans. On s'est mariés un 27 juin 2018. Il a dû quitter la France le lendemain matin à cause du visa. Ça a été émotionnellement très difficile. On est partis à Cuba tous les trois en voyage de noces. D'ailleurs, une petite anecdote, dans chaque pays dans lequel on va, on fait une fois du stop. Pas qu'on n'a pas d'argent, mais vraiment pour connecter avec la population et autres au plus proche d'eux. Et du coup, on est rentrés de la mairie le jour de notre mariage en stop. Personne du mariage n'avait le droit de nous prendre, évidemment. Et le thème du mariage était le voyage. Donc, il fallait que chaque invité ait un accessoire d'ailleurs. Et donc, quand on est partis à Cuba pour faire notre voyage de noces, Rich a absolument voulu qu'on fasse du stop. Et on s'est retrouvé dans des situations mais pas possibles parce qu'il fait très très chaud, parce que les gens n'ont pas d'argent. Donc les chauffeurs de taxi louent des voitures et pour que tout soit rentabilisé, aussi bien l'essence qui coûte très cher que la location de la voiture, ils ne voyagent que quand ils sont complets dans la voiture.

  • Speaker #0

    Donc, ils n'avaient pas de place pour nous prendre. Sauf qu'on avait commencé à marcher en direction d'une plage. Avec Pran, ça c'est le genre de situation où tu en veux à ton mari. Tu te dis Non mais là, ce n'est pas possible ! On va y aller en voyage avec un enfant ! C'est inconscient ! On revient à cette nuance entre l'audace et l'inconscience. On est partis, on a fait États-Unis, Mexique. Ensuite, on est partis en Inde pendant 4 mois. On est rentrés le 13 mars et là, confinement le 16. Donc chaque année, Pran est scolarisée dans une école. Quand on part en voyage, je lui fais l'école. Et quand on rentre, elle est de nouveau scolarisée. Et là, pile cette année-là, je reçois un courrier qui me dit que ma demande a été refusée. Mais que si jamais je pars quand même, il faut que je fasse l'école avec EduSchool. On rentre le 13 mars, confinement, école à la maison. Donc ils m'ont bien fait rire avec leurs restrictions. Mais ensuite, bébé confinement. Et voilà, après deux ans et demi où on essayait d'avoir un enfant ensemble, Gio a décidé enfin de nous rejoindre. Et donc j'ai accouché en janvier 2021. Et quand Gio avait 7 mois, on est partis faire un petit road trip en camion. Portugal, Espagne, Gibraltar. Ensuite, on a pris l'avion pour l'Angleterre. Et puis, pour ça un an, on était aux Etats-Unis. Et maintenant, il a 3 ans. Il a visité 14 pays. Et on est en train de réfléchir à où on sera pour son quatrième anniversaire. En 2018, on a commencé un projet qui nous permet d'être... une famille semi-nomade, et donc de faire les saisons à notre compte en France, et de partir l'hiver. Du coup, on a créé Into the Wild, c'est une location de logement atypique sur un aérien de 2,5 hectares, dans le sud-ouest, entre Bordeaux et le bassin d'Arcachon. Et donc on a une roulotte, un bus, une tiny house, un chalet en bois, et une petite maison. caravane et son four à pain qui nous permettent d'accueillir 22 personnes et donc on est ouvert de avril à novembre et alors là c'est génial parce qu'on rencontre plein plein plein de gens et on a l'impression d'être en voyage et ensuite on ferme de novembre à mars et comme ça ça nous permet de voyager de faire l'école à la maison et de continuer à vivre notre passion de voyager et de faire découvrir le monde à nos enfants. Le plus grand défi qu'on ait eu, ça a été vraiment de s'apprivoiser l'un de l'autre. Parce qu'il y a cette flamme, il y a vraiment ce truc, mais lui, c'est un électron libre qui était en train d'échapper au monde civilisé et développé, si je peux dire. Et il se retrouve en France par défaut, par amour. Parce que Pran a un papa en France qui est investi dans sa vie, donc je ne pouvais pas l'enlever à son père pour aller m'installer au Cambodge auprès de Rich. Donc ça a été vraiment d'arriver à concilier cette âme libre, et ces désirs de voyage que je peux avoir aussi, et cette vie ici en France pour que Pran puisse profiter aussi de son papa. Donc ça, ça a été vraiment un grand défi. Et là, on a vraiment trouvé un équilibre avec Into the Wild, qui nous permet vraiment d'être en France la plus belle partie de l'année et de partir découvrir des contrées lointaines le reste du temps. Et puis de pouvoir voyager en famille, je crois que c'est la plus belle chose qui nous anime en fait. On se retrouve, on se reconnecte, on est vraiment disponibles les uns pour les autres. Et ça enrichit chaque année un peu plus notre relation, je trouve, vraiment. Parce que le voyage, c'est très beau, mais il y a aussi des moments un peu plus difficiles. Et je trouve que ça resserre encore plus les liens et on va encore plus en profondeur dans la relation. Et ça, on est vraiment conscients et on est vraiment reconnaissants d'avoir cette possibilité. d'avoir cet équilibre-là, en fait, d'une famille semi-nomade. C'est vraiment un choix de vie. Et du coup, on a créé ça pour pouvoir réaliser nos rêves, en fait, et accéder... ce mode de vie-là. Là, cet hiver, on va fêter nos dix ans. Dix ans de rencontre et on sera encore en voyage. J'ai juste envie de vous dire, faites-le, écoutez-vous. Les limitations qu'on a, ce sont les nôtres, nos propres limitations. Et vraiment, si vous avez une envie de voyage, juste mettez toutes les chances de votre côté et faites ce qu'il y a à faire. pour partir et rester le cœur ouvert parce que quand on s'y attend le moins la magie opère et de ne pas se bloquer à se dire j'attends que mon enfant soit plus grand ou non je ne peux pas parce que je suis toute seule avec elle ou non toute seule avec deux enfants ce n'est pas possible vraiment si c'est quelque chose qui vous anime faites-le Il faut surtout baisser ses barrières et s'ouvrir en fait à ce qui nous fait vibrer. Et ne pas écouter les gens qui disent mais tu es inconsciente, mais ce n'est pas possible, et l'école, et le sommeil, et se coucher à 8 heures Non, non. Riche, c'est quelqu'un qui est passionné et qui est entier. Et vraiment, moi, il m'apporte. il m'apporte cet amour inconditionnel en fait et du coup tu te sens avoir un soutien sans faille en permanence et vraiment moi je me définissais comme une strong and dependent woman et j'imaginais pas vraiment me marier parce que ça me faisait peur cet engagement et en fait je suis tellement heureuse d'être mariée que je voudrais me remarier avec mon mari... Je trouve que ça donne une force. On est une équipe. Et donc lui, il m'apporte un peu sa folie et puis son énergie sans fin. Donc il me pousse vraiment. Et puis il a sa culture américaine où il est le patriarche. Il se doit de subvenir aux besoins de sa famille. C'est très vieille France au final. Mais moi, je me retrouve bien là-dedans, d'être au service de ma famille. être là pour mon mari, pour mes enfants et prendre soin d'eux. On gère Into the Wild ensemble, mais il fait une grosse partie quand même. Il le fait avec beaucoup de joie pour qu'on puisse justement partir en voyage l'hiver et accéder à nos rêves et continuer sur nos projets. Moi, je lui apporte le côté maternel, le côté aimant. Il se lève le matin, il a déjà son petit déjeuner qui est prêt sur la table pour qu'il puisse commencer les ménages de bonnes conditions. Je suis hyper reconnaissante que ce soit lui qui fasse les ménages parce que j'en avais marre. C'est moi qui ai fait longtemps et là, on vient de switcher. Et du coup, je peux lui montrer que je suis reconnaissante. Et je lui apporte pareil cet amour inconditionnel. Et du coup, on est tous les deux dans un espace qui est sécurisant, qui est safe parce qu'il y a ce mariage. Et on grandit, je trouve, ensemble et au même rythme. Et ça, je trouve... que c'est vraiment magique. Mais je pense que le voyage y est pour beaucoup, beaucoup, beaucoup. Parce que chaque année, on a cette opportunité de pouvoir sortir de notre quotidien, de ne pas rentrer dans une routine et dans un univers plombant et de s'évader et de retrouver ce côté liberté qu'on a quand on est en voyage. Et ça, ça fait partie intégrante de ce qu'est notre relation aujourd'hui. Vraiment.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute de ce nouvel épisode de la série Summer Edition Love & Travel. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast et mon travail, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner sur votre plateforme d'écoute, à mettre 5 étoiles et un su... super commentaire sur Spotify et Apple Podcast. N'hésitez pas à venir nous suivre sur Instagram pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs et voyageuses passionnées. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode de cette capsule Summer Edition. Bye bye !

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💫Qui a dit qu'une maman solo ne pouvait pas voyager ?


Pour Ludivine, le voyage est bien plus qu'une passion, c'est une façon de vivre. Elle a exploré le monde seule, puis en couple, et en famille. Après sa séparation, elle refuse de renoncer à ses rêves et embarque sa fille Prâan de 3 ans pour un périple de deux mois en Asie.


C'est à la fin de ce voyage qu'elles rencontrent Rich, un Américain expatrié au Cambodge et voyageur solitaire. Une connexion inattendue se crée, et leur histoire d'amour se tisse autour du voyage, les rapprochant malgré les différences et les défis. Ils repartiront ensemble quelques mois plus tard pour un tour d'Asie de 8 mois.


Dans cet épisode, découvrez comment Ludivine et Rich ont surmonté les défis d'une relation à distance, d'une vie de famille recomposée, et d'un couple mixte pour construire une vie ensemble.


✨Aujourd'hui, ils sont une famille recomposée qui a su créer une vie heureuse à leur image, nomade et sans frontières.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Pour cette capsule spéciale été, on explore un thème qui fait battre les cœurs. Quoi de mieux que l'été pour parler d'amour et de voyage ? Que vous soyez à la recherche de l'amour ou déjà en couple, on aime toutes et tous entendre de belles histoires qui font rêver et sourire. Le voyage est propice aux rencontres en général. Et parfois, certaines se transforment sans cri égard en histoire d'amour. Pour une nuit, pour quelque temps ou pour la vie. Imaginez croiser le regard d'un ou d'une inconnue sur une plage, dans une auberge de jeunesse ou en cas de chafing, et bim, votre vie est chamboulée. Rencontrer une personne qui ne vient pas du même pays, continent, n'est en général pas un long fleuve tranquille. Entre aller-retour, Kilomètres parcourus, moments de séparation ou de retrouvailles intenses, galères administratives et aléas de la vie. Bref, l'amour est-il plus fort que tout ? Une chose est sûre, cela demande beaucoup de patience et de persévérance. Nous parlerons de ces moments magiques où deux âmes sœurs se croisent par hasard et comment une rencontre fortuite peut finalement devenir une relation profonde et durable. Alors, l'amour en voyage, vous y croyez ?

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle Ludivine, j'ai 38 ans, je suis maman de deux enfants. Je suis passionnée par le voyage, ça fait partie de mon équilibre. Et après la séparation avec le papa de ma fille, j'ai décidé que comme je voyageais déjà avant, j'avais aucune raison de m'arrêter. parce qu'elle était là et que c'était l'occasion de partir toutes les deux en tête à tête, en sac à dos en Asie, pour une durée de deux mois. C'était un voyage en prévision, qui était une reconstruction et une reconnexion l'une à l'autre après cette séparation. Quand j'ai entamé ce voyage, j'étais vraiment dans l'état d'esprit d'être en tête à tête avec ma fille. et de partager des moments et de découvrir des moments et d'aller à la rencontre des gens et des cultures. Et ça a été une expérience fabuleuse qui a changé notre vie à toutes les deux. Mais jamais j'aurais cru rencontrer l'homme de ma vie, mon mari. On est parti en début d'année 2015. Pran est né en 2011. Donc on est parti, elle avait 3 ans et on est rentré un mois avant ses 4 ans. J'avais un billet aller-retour depuis la Thaïlande. L'idée c'était d'aller en Thaïlande parce que je suis allée beaucoup de fois et que j'étais très à l'aise avec ce pays. Je pouvais comme ça un guide pour ma fille. On a décidé de commencer le voyage au bord de l'eau. Et du coup nous voilà parties pour Bangkok en tête à tête et en sac à dos. Anne et moi. On est arrivés à Bangkok, on est partis à Koh Tao pour commencer le voyage. À la plage, je me suis dit que ce serait plus facile pour elle qu'elle s'adapte au décalage horaire, à la différence de culture, à la différence de climat. Et en fait, ça a été hyper, hyper facile. Et quand on se baignait, une des premières baignades, donc trois ans et demi, elle me dit Maman, c'est hyper beau ce cadeau que tu me fais là Est-ce que tu peux me promettre de me faire faire le tour du monde ? Donc, j'ai dit Waouh ! Je ne peux pas te promettre de te faire faire le tour du monde, mais je te promets de te faire voyager le plus possible. Donc, on a débuté ce voyage avec l'idée d'en prendre plein les yeux et de vivre cette expérience merveilleuse. Et que je rentre en France, que je travaille à fond pour ensuite repartir sur une période plus longue, toutes les deux encore. Donc après avoir passé ce mois en Thaïlande toutes les deux, on a vraiment vécu des moments très très chouettes et très très forts. On est parti au Cambodge, par le Nord. On a visité tout le Cambodge et arrivé vers la fin du voyage, je voulais vraiment passer une semaine sur une île pour qu'on profite à fond de se reposer, s'embouler d'endroit en endroit, pour vraiment recharger les batteries avant de rentrer en France. Du coup, j'avais choisi une île qui s'appelle Korong, dans le sud Cambodge. Donc on a pris un bateau de Sihanoukville jusqu'à Korong, sauf que j'ai pris le dernier bateau. du soir. Donc on est arrivés sur l'île, c'était une île à l'époque où il n'y avait pas l'électricité, c'était des groupes électrogènes. Et c'était le nouvel an chinois quand on est arrivés, donc impossible de trouver un endroit où dormir, à moins de 70 euros la nuit, et à l'époque, en fin de voyage, c'était pas le moment autorisé. Donc on a pris un tout petit bateau, un long tailboat, pour partir de l'autre côté de l'île, qui était encore plus reculée. Tout était complet, donc il y a deux filles qui ont accepté de nous partager leur chambre. Et pendant la nuit, il y a eu des vols. Donc il y a eu des vols de passeport et des vols d'argent. Et du coup, au petit matin, quand Pran se baignait, j'avais le gros sac sur le dos et je me suis dit, c'est pas possible, j'ai pas du tout envie de rester dans cette atmosphère et cette ambiance-là pour la fin du voyage. Donc on va reprendre le petit bateau, reprendre le gros bateau et rentrer en Thaïlande pour finir les... la semaine à la plage tranquille. Et sur le gros bateau, il n'y avait personne, il n'y avait que ma fille et moi. J'ai bataillé le capitaine pour qu'on puisse s'installer sur le haut du bateau, pour qu'elle puisse faire une sieste pendant la traversée. Et là, un Américain vient s'installer juste à côté de nous, tellement près de nous qu'évidemment Pran, à trois ans et demi, fait des grands gestes. a fait tomber son jus de pomme et il en a profité pour commencer la conversation, partager son petit déjeuner avec Pran. On avait trois heures de traversée. Il me dit Je ne peux pas vous laisser quitter Korong avec cette mauvaise expérience. C'est un lieu extraordinaire. Il faut absolument que vous reveniez. Il me dit Si vous voulez, je vous héberge toutes les deux. Donc, c'est un lit pour trois. Il y a un cou dans le plafond, donc s'il pleut, il va pleuvoir sur le lit. Et pas de nourriture dans la chambre, sinon il y aura des rats. Voilà. Donc, il ne m'a absolument pas vendu du rêve. Et je lui ai dit, bon, ok, mais ça, c'est quand ? Il me dit, ben, 7h30 de ma matin, parce que moi, je rembauche à 13h. En fait, il était expatrié, il tenait un business là-bas au Cambodge. Je lui dis Bon, écoute, viens nous chercher demain à 7h et puis on fait le point. Donc, j'envoie 15 000 messages à toutes mes copines en France. Qu'est-ce que je dois faire ? Mais ça ne va pas, tu ne vas pas partir avec un inconnu, tu es avec ta fille. Donc, je n'ai pas beaucoup dormi ce soir-là. Et le lendemain matin, je prépare tous les sacs. Il y avait quelque chose qui m'attirait. Je ne sais pas, il y avait une lumière, il y avait quelque chose de… Je le trouvais très moche. Il était très maigre. Il était habillé… hyper mal, il avait une grosse chaîne en canettes la petite languette des canettes de coca, il avait fait un collier autour du cou, mais je sais pas il dégageait quelque chose qui m'attirait, donc le matin quand il est arrivé, je me suis dit je vais demander à Pran, parce que Pran elle, elle est pas dans le jugement de son look elle est dans le ressenti à 3 ans et demi et Et elle me dit non. Donc là, j'ai dit, bon, ben, ok, on t'accompagne en bas, au bateau, et puis après, on repart. Et en chemin, elle me dit, maman, il faut qu'on y aille. Donc je dis à Rich, bon, ben, écoute, on vient. Alors, il fallait maintenant se dépêcher, puisque le bateau allait partir. Donc il a pris un motodop pour aller vite chercher nos bagages. On a pris un petit déjeuner à emporter, et puis on a embarqué sur le bateau. Donc vite en route, il a téléphoné à un copain, Faut que tu me trouves une femme d'aménage, faut que tu mettes toi ma chambre. Du coup, on est arrivés sur cette île. Rich avait sept t-shirts et trois shorts, et un sac à dos et deux livres. Donc il nous a accueillis. Évidemment, il a plu la première nuit, ça faisait trois mois qu'il n'avait pas plu. Donc il a mis un sac poubelle sur la moustiquaire. Il est sorti du lit pour nous laisser la place de se regrouper là où il y avait le sac poubelle pour ne pas qu'on prenne l'eau. Il a mis le sac en haut de la chambre parce que l'eau coulait vers le bas de la chambre. C'était assez épique. Et puis, on a passé trois jours comme ça et on a appris à se connaître. Après, évidemment, il ne s'est rien passé parce qu'il y avait Pran qui était là et qu'on a pris le temps de se découvrir. Au bout de trois jours, il fallait que moi, je quitte l'île pour repartir sur le continent, pour ensuite repartir. en Thaïlande pour rentrer en France. Donc, il nous a accompagnés au bateau, il nous a fait un petit peck sur la bouche, enfin, un petit smack sur la bouche, et puis c'est tout. Je suis repartie de mon côté avec ma fille, il est reparti sur son île, et je me sentais hyper triste. Mais vraiment, ça a été très très dur, cette séparation, et j'ai beaucoup beaucoup beaucoup pensé à lui. Thirsty for adventure, oh my you Chasing all my freedoms Down Liberty Avenue Every time I hear a phrase Say to me Everything happens for a reason I can feel it, I need Richie dégage quelque chose qui est vraiment... Il est dans l'amour inconditionnel, mais vraiment. Mais de tout le monde, en fait. Et puis, il est hyper serviable. Il est très, très à l'écoute. Et je me suis sentie... Il m'a apporté quelque chose dont j'avais besoin. Et je pense... Qu'inconsciemment, il me rappelait beaucoup mon papa et l'amour que mon papa a pu m'apporter. Et je ne sais pas, j'avais l'impression qu'on s'était déjà rencontrés dans une autre vie et que là, on se retrouvait, vraiment. C'était comme une connexion d'âme à âme. Ça a été très très fort. Je pense que le voyage a beaucoup joué. Parce que déjà, je me dis, on est tous les deux de deux continents différents. On se rencontre sur un autre continent. Par chance, je parle anglais parce que lui ne parle pas français. Donc sans ça, la relation n'aurait pas pu avoir lieu. Mais surtout, j'étais dans aucune attente en fait. Ce voyage, je n'attendais rien hormis ce face-à-face avec ma fille et ce duo qu'on faisait. Voilà. Pour moi, c'était Pran et moi. Et je n'avais pas le cœur ouvert à autre chose, vraiment. Et Rich est arrivé là, sur le bateau. Un peu comme c'était le bon moment, le bon endroit. Et je pense que... Je ne sais pas si on aurait pu se rencontrer ailleurs, en fait. C'est ce voyage qui a tout changé. Et c'est vraiment le fait, je pense aussi, d'être entièrement libre et de ne pas avoir d'attente. qui fait que cette rencontre est là, ils proposent qu'on y aille, pourquoi pas, de toute façon je n'ai rien prévu d'autre. Et puis c'est une histoire qui se construit au fur et à mesure, mais qui a été possible parce qu'il y a cette fluidité et cette liberté qu'on peut avoir en voyage. Du coup, on a passé deux nuits sur le continent. J'espérais qu'une chose, c'était qu'il nous fasse la surprise d'arriver. Il ne l'a pas fait. Et puis, j'ai pris le minibus pour repartir en Thaïlande. Je crois que c'était une journée entière de minibus. Et je me disais, il faut qu'on discute, il faut qu'on se serve d'Internet pour garder contact. C'est ce qu'on a fait. Moi, je suis repartie en Thaïlande. Deux jours après, j'entrais en France. Et on a vraiment… commencer à communiquer via Messenger, Facebook. Et en fait, on a commencé à communiquer de plus en plus fréquemment et c'est devenu tous les jours. Et puis lui, il avait prévu de partir en Inde pour six mois. Et à l'époque, pour partir en Inde, il fallait qu'il passe par la Thaïlande pendant 15-20 jours pour faire son visa. Donc, ça tombait hyper bien parce que ça tombait pile poil dans les vacances d'avril. Du coup, je lui ai dit, écoute, moi, je confie ma fille et je te rejoins en Thaïlande. On passe 15 jours ensemble et puis on avance, on voit ce qui se passe. Il ne me croyait pas. Il me dit mais c'est fou, on s'est vus trois jours, c'est fou de prendre ce risque et de venir jusqu'à moi. Est-ce que tu as le budget ? Et je lui ai dit ben écoute, oui, j'ai le budget et ça tombe à une période où j'ai le temps, donc je viens. Donc je suis repartie seule en Thaïlande, des papillons plein le ventre, hyper excitée et hyper angoissée de cette aventure. Je suis arrivée avant lui à Bangkok en plus. Donc je me disais, mais est-ce qu'il va descendre du bus ? Est-ce qu'il va être là ? Est-ce que tous ces échanges qu'on a eus de février à avril, est-ce qu'on a commencé à construire quelque chose ? Où ça va nous mener ? Donc j'ai réservé une chambre et je lui ai donné les infos. Et il m'a dit, très bien, je serai là à telle heure. Et en effet, il était là. donc c'était on était hyper content de se voir et c'est là que la vraie histoire de couple entre guillemets a commencé on a on est parti dans le nord de la thaïlande on a loué un scooter pendant quinze jours on est parti de chiang mai jusqu'à paille on a passé dix jours à paille. Et puis on est redescendu. C'était vraiment 17 jours extraordinaires. On s'est hyper bien entendus. Tout était fluide. Et puis toujours ce sentiment de liberté qu'on a quand on est en voyage. Donc c'était vraiment agréable. Et ensuite, il fallait que moi je rentre en France et que lui, il continue sa route vers l'Inde. J'ai pleuré tout ce que j'ai pu à l'aéroport. Je me suis dit, putain, voyageur solitaire. Moi, je rentre en France dans mon quotidien. Voilà, vraiment, je n'étais pas sûre qu'on puisse se revoir un jour. Et je savais... J'avais peu d'espoir sur la suite. Le départ a été très, très, très dur. Heureusement, en France, je l'ai retrouvé prâne. Donc, c'était mon petit rayon de soleil. Et donc, il est arrivé en Inde. On a continué à discuter tous les jours. Et pendant cinq jours, je n'ai pas eu de nouvelles. Donc là, je me suis dit, bon, ça y est, c'est mort. Et en fait, au bout de cinq jours, il est descendu de la montagne, il m'a recontacté, il m'a dit Écoute, je suis partie en montagne pendant cinq jours, j'avais besoin de méditer, et j'ai décidé de venir passer trois mois d'été avec vous, en France, et si ça fonctionne, je vous suis pour votre voyage de six mois. Puisque le projet initial, c'était ça, c'était de rentrer, travailler à fond, et repartir six mois en tête à tête avec Pran. Du coup, il a dit Le visa de Schengen, c'est trois mois. Donc je viens passer trois mois avec vous en France. On apprend un peu plus à se connaître, à se découvrir. Si ça fonctionne, je vous suis. Et puis sinon, chacun reprend sa route. Il est arrivé en France le 20 juillet. J'étais en pleine saison d'été, moi. J'avais pris mon jour pour l'accueillir. Le lendemain, je vais travailler. Il fait une sieste dans mon camion, mais pendant peut-être 5 heures. Je débauche. Il dormait encore, je me dis. Et ça se trouve, le type, il est mort dans mon camion. Je ne le connais pas. On s'est vu 10-7 jours, plus 3 jours. Je me dis, mais je suis folle de faire des choses comme ça. En plus, il est arrivé d'Inde hyper, hyper mince, mais vraiment. Je lui avais fait faire plein d'exams parce que j'ai cru qu'il était malade. Et en fait, j'étais en train de fermer le canoué là où je travaille et il s'est réveillé. Il avait juste besoin de repos. Du coup, on a passé l'été tous les trois chez moi, dans la roulotte. C'était pas évident de s'accorder au rythme de chacun. Lui était toujours en voyage, moi je travaillais, je faisais une saison. Le fait qu'on se soit rencontrés en voyage et que du coup, ils viennent me rendre visite sur mon lieu de vie, Ça a vachement accéléré la relation. Ce n'est pas comme quand tu es en France, tu vas au bar, tu rencontres quelqu'un, tu prends le temps. On n'habite pas ensemble de suite. Mais là, du fait qu'on se soit rencontrés en voyage, que lui vienne ici, on s'est retrouvés à vivre tous les trois. Alors j'avais Pran une partie du temps, et puis une partie du temps, elle était chez son papa. Mais du coup, c'est sûr que ça a été un... Un sacré challenge quand même, mais qui s'est fait... Assez naturellement. Alors ça a été par étapes assez rapide mais assez naturellement quand même. Alors après ça n'a pas été simple. Mine de rien les États-Unis c'est un pays développé mais on a des cultures complètement différentes. Et puis lui il parle dans sa langue natale, moi je parle pas dans ma langue natale donc même si je parle bien anglais la langue française est quand même ultra fine. Et on n'a pas cette finesse et cette justesse en anglais, je trouve. Du coup, au début, il a fallu s'adapter, sans oublier que Pran est française. Et que, du coup, en dix mois, elle a été bilingue. Elle connaissait quelques mots par-ci, par-là, mais pour communiquer avec Rich au début, ça n'a pas été toujours très simple. Par chance, les enfants ont cette capacité d'adaptation et le jeu, c'est international. L'amour aussi. Donc ça a aidé. Mais on a vraiment accroché. Du coup, on s'est dit, allez hop, on part ensemble. Donc on a pris un billet d'avion pour le mois d'octobre, pour faire un tour d'Asie. Sans billet retour, et on est rentrés au bout de huit mois. On n'avait pas trop d'idées de... comment on allait faire notre tour d'Asie, comment on allait l'orchestrer et les pays qu'on allait visiter. Et au final, on a fait Thaïlande, Cambodge, Malaisie, Sri Lanka, Philippines, Birmanie, Vietnam et Inde. Et au fur et à mesure des pays, on apprenait à la fois à se découvrir un peu plus en tant qu'hommes et femmes, donc Rich et moi. À la fois, on s'est retrouvés une famille. Il s'est retrouvé beau-père. Donc ça a été vraiment un voyage hyper profond, parce qu'on allait à la rencontre de l'autre, mais aussi à la rencontre de nous-mêmes en tant qu'entité indépendante, mais aussi en tant qu'entité famille. Donc ça a été très très riche. Il y a eu des moments difficiles. Si j'allais me faire masser, Pran restait avec Rich, elle se réveillait mais elle ne parlait pas anglais, donc ils n'arrivaient pas à communiquer. Rich avait des habitudes de voyageur solitaire. Nous, on est un duo très très soudé, Pran et moi. Donc lui, il rentrait là. La première personne qui a pu me pran, c'était Rich. Cinq jours sans sucrerie au Vietnam. Et ça a été hyper confrontant pour moi. Mais au final, c'était nécessaire et c'était bien. Mais voilà, ce voyage a vraiment été initiatique dans beaucoup de sens du terme. Et je pense qu'il nous a apporté aussi énormément parce qu'on sort de nos zones de confort quand on voyage et du coup on est confronté à des situations où on est à l'autre bout du monde et on a que soi et l'autre, la personne avec qui on voyage, sur laquelle on peut compter. Donc ça a aussi créé des liens plus forts. Il y a une expérience qui a vraiment été encore plus profonde, c'est que... Il y a beaucoup de gens qui traversent le Vietnam à moto, plein de jeunes. Rich me dit Allez, on se lance dans cette aventure. Je suis béliée, donc je fonce. Ok, c'est génial, on va traverser le Vietnam à moto, tous les trois. Donc on arrive à Hanoi et on achète une moto. Il n'y avait pas de casque, donc on achète des casques parce qu'on a une petite part d'inconscience, mais pas complètement quand même. Et nous voilà partis pour faire 2200 km à moto, à trois sur la moto, avec Pran, qui avait tout juste 4 ans. Et là, après cinq heures de route, je lui dis Écoute, ce n'est pas possible, on est complètement inconscient, on ne peut pas faire ça avec une enfant. Il me dit Allez, donne-moi trois jours et on en reparle. Et ça a été la partie du voyage la plus extraordinaire, mais vraiment. Pran était devant, son rôle c'était de klaxonner. Et puis dès qu'elle s'endormait, on la mettait au milieu. Et alors là, quand on s'endormait, on roulait non-stop, parce que quand elle était réveillée, il fallait s'arrêter toutes les 45 minutes, parce qu'elle avait mal aux jambes, parce qu'elle avait vu un bâton qu'elle voulait rattraper, parce qu'elle voulait faire une photo. Donc on a fait de Hanoï jusqu'au Cambodge. Il y a une fois où Pran et moi avons pris le bus de nuit, et lui il a enchaîné deux lourds à moto. Et une fois où on a mis la moto dans le train, parce qu'on n'avait qu'un mois pour traverser, et qu'avec une enfant, on allait quand même moins vite. Mais c'était dingue. Et à cette époque-là, Rich était pieds nus, parce qu'il avait décidé de vivre pieds nus pendant un an. pour être encore plus conscient de chaque pas et du chemin qu'il parcourt dans sa vie. On est rentrés parce que le papa de Pran a une fille, donc pour que Pran rencontre sa sœur. Et là, la question se pose du visa pour Rich et de comment on peut continuer l'aventure ensemble, avec nous en France et lui au Cambodge. Au début, il venait trois mois en France. puisque le visa Schengen c'est trois mois. Ensuite, il devait quitter le pays trois mois pour pouvoir y revenir ensuite trois mois. Ça, ça a été très très difficile pour moi parce que j'étais prête à ce qu'on commence vraiment une vie à trois et qu'on avance dans cette direction. Mais lui, il avait du mal à quitter cette vie de voyageur. Il était expatrié au Cambodge depuis 2011, donc depuis quatre ans, et ça lui plaisait cette vie-là. de rencontrer des voyageurs en permanence et de ne pas faire partie d'un pays développé aussi. Donc des fois, moi j'allais au Cambodge, après ils revenaient ici, on voyageait ensemble, on repartait, donc on a fait plusieurs allers-retours comme ça. Et le dernier voyage, je suis rentrée en France, moi j'étais partie au Cambodge seule, sans Pran pendant un mois. Je suis rentrée en France le 4 mars, puisque Pran est né le 11 mars, donc je ne voulais pas louper son anniversaire. Rich m'appelle, il me dit, écoute... c'est plus possible. Donc j'arrive le 10 mars. Je ne veux plus jamais louper un anniversaire de Pran. Donc on a fêté ensemble sept ans et trois semaines après il m'a demandé en mariage. En fait, en 2017, on a fait une première demande de carte de séjour. On s'est dit, il est américain, ça va être facile. Pas du tout. Il a reçu un courrier qui disait qu'au vu de son passeport, il appréciait beaucoup le Cambodge. Donc, il était invité à regagner son pays d'origine ou le Cambodge. Il fallait que le 10 août 2017, il ait quitté la France. Du coup, il est reparti. Et aussi, ce qui a aidé, c'est que son père est né en Angleterre. Donc, on a fait les papiers anglais. Et il vit en France. en tant qu'anglais, parce qu'en tant qu'américain, c'est très compliqué. Même marié, il ne pouvait pas ouvrir un compte en banque en France, même un compte joint. C'est les États-Unis qui bloquent. Tu es obligé de te faire virer ta paye si tu travailles en France et que tu es américain, sur un compte américain. Tu ne peux pas ouvrir un compte en banque français, ce n'est pas possible. Même un compte joint, il ne peut pas. C'est les banques américaines qui refusent. pour tracer l'argent de ses citoyens, pour qu'ils payent des taxes là-bas et ici. Donc on a fait les papiers anglais. Quand on a commencé à entendre parler du Brexit, il s'est mis à travailler en France en tant qu'anglais. Et ensuite il y a eu le Brexit, donc comme il travaillait déjà en France, quand on était mariés, on a eu un enfant, il est parent d'enfant de français, donc il a pu avoir une carte de séjour de 10 ans. On s'est mariés un 27 juin 2018. Il a dû quitter la France le lendemain matin à cause du visa. Ça a été émotionnellement très difficile. On est partis à Cuba tous les trois en voyage de noces. D'ailleurs, une petite anecdote, dans chaque pays dans lequel on va, on fait une fois du stop. Pas qu'on n'a pas d'argent, mais vraiment pour connecter avec la population et autres au plus proche d'eux. Et du coup, on est rentrés de la mairie le jour de notre mariage en stop. Personne du mariage n'avait le droit de nous prendre, évidemment. Et le thème du mariage était le voyage. Donc, il fallait que chaque invité ait un accessoire d'ailleurs. Et donc, quand on est partis à Cuba pour faire notre voyage de noces, Rich a absolument voulu qu'on fasse du stop. Et on s'est retrouvé dans des situations mais pas possibles parce qu'il fait très très chaud, parce que les gens n'ont pas d'argent. Donc les chauffeurs de taxi louent des voitures et pour que tout soit rentabilisé, aussi bien l'essence qui coûte très cher que la location de la voiture, ils ne voyagent que quand ils sont complets dans la voiture.

  • Speaker #0

    Donc, ils n'avaient pas de place pour nous prendre. Sauf qu'on avait commencé à marcher en direction d'une plage. Avec Pran, ça c'est le genre de situation où tu en veux à ton mari. Tu te dis Non mais là, ce n'est pas possible ! On va y aller en voyage avec un enfant ! C'est inconscient ! On revient à cette nuance entre l'audace et l'inconscience. On est partis, on a fait États-Unis, Mexique. Ensuite, on est partis en Inde pendant 4 mois. On est rentrés le 13 mars et là, confinement le 16. Donc chaque année, Pran est scolarisée dans une école. Quand on part en voyage, je lui fais l'école. Et quand on rentre, elle est de nouveau scolarisée. Et là, pile cette année-là, je reçois un courrier qui me dit que ma demande a été refusée. Mais que si jamais je pars quand même, il faut que je fasse l'école avec EduSchool. On rentre le 13 mars, confinement, école à la maison. Donc ils m'ont bien fait rire avec leurs restrictions. Mais ensuite, bébé confinement. Et voilà, après deux ans et demi où on essayait d'avoir un enfant ensemble, Gio a décidé enfin de nous rejoindre. Et donc j'ai accouché en janvier 2021. Et quand Gio avait 7 mois, on est partis faire un petit road trip en camion. Portugal, Espagne, Gibraltar. Ensuite, on a pris l'avion pour l'Angleterre. Et puis, pour ça un an, on était aux Etats-Unis. Et maintenant, il a 3 ans. Il a visité 14 pays. Et on est en train de réfléchir à où on sera pour son quatrième anniversaire. En 2018, on a commencé un projet qui nous permet d'être... une famille semi-nomade, et donc de faire les saisons à notre compte en France, et de partir l'hiver. Du coup, on a créé Into the Wild, c'est une location de logement atypique sur un aérien de 2,5 hectares, dans le sud-ouest, entre Bordeaux et le bassin d'Arcachon. Et donc on a une roulotte, un bus, une tiny house, un chalet en bois, et une petite maison. caravane et son four à pain qui nous permettent d'accueillir 22 personnes et donc on est ouvert de avril à novembre et alors là c'est génial parce qu'on rencontre plein plein plein de gens et on a l'impression d'être en voyage et ensuite on ferme de novembre à mars et comme ça ça nous permet de voyager de faire l'école à la maison et de continuer à vivre notre passion de voyager et de faire découvrir le monde à nos enfants. Le plus grand défi qu'on ait eu, ça a été vraiment de s'apprivoiser l'un de l'autre. Parce qu'il y a cette flamme, il y a vraiment ce truc, mais lui, c'est un électron libre qui était en train d'échapper au monde civilisé et développé, si je peux dire. Et il se retrouve en France par défaut, par amour. Parce que Pran a un papa en France qui est investi dans sa vie, donc je ne pouvais pas l'enlever à son père pour aller m'installer au Cambodge auprès de Rich. Donc ça a été vraiment d'arriver à concilier cette âme libre, et ces désirs de voyage que je peux avoir aussi, et cette vie ici en France pour que Pran puisse profiter aussi de son papa. Donc ça, ça a été vraiment un grand défi. Et là, on a vraiment trouvé un équilibre avec Into the Wild, qui nous permet vraiment d'être en France la plus belle partie de l'année et de partir découvrir des contrées lointaines le reste du temps. Et puis de pouvoir voyager en famille, je crois que c'est la plus belle chose qui nous anime en fait. On se retrouve, on se reconnecte, on est vraiment disponibles les uns pour les autres. Et ça enrichit chaque année un peu plus notre relation, je trouve, vraiment. Parce que le voyage, c'est très beau, mais il y a aussi des moments un peu plus difficiles. Et je trouve que ça resserre encore plus les liens et on va encore plus en profondeur dans la relation. Et ça, on est vraiment conscients et on est vraiment reconnaissants d'avoir cette possibilité. d'avoir cet équilibre-là, en fait, d'une famille semi-nomade. C'est vraiment un choix de vie. Et du coup, on a créé ça pour pouvoir réaliser nos rêves, en fait, et accéder... ce mode de vie-là. Là, cet hiver, on va fêter nos dix ans. Dix ans de rencontre et on sera encore en voyage. J'ai juste envie de vous dire, faites-le, écoutez-vous. Les limitations qu'on a, ce sont les nôtres, nos propres limitations. Et vraiment, si vous avez une envie de voyage, juste mettez toutes les chances de votre côté et faites ce qu'il y a à faire. pour partir et rester le cœur ouvert parce que quand on s'y attend le moins la magie opère et de ne pas se bloquer à se dire j'attends que mon enfant soit plus grand ou non je ne peux pas parce que je suis toute seule avec elle ou non toute seule avec deux enfants ce n'est pas possible vraiment si c'est quelque chose qui vous anime faites-le Il faut surtout baisser ses barrières et s'ouvrir en fait à ce qui nous fait vibrer. Et ne pas écouter les gens qui disent mais tu es inconsciente, mais ce n'est pas possible, et l'école, et le sommeil, et se coucher à 8 heures Non, non. Riche, c'est quelqu'un qui est passionné et qui est entier. Et vraiment, moi, il m'apporte. il m'apporte cet amour inconditionnel en fait et du coup tu te sens avoir un soutien sans faille en permanence et vraiment moi je me définissais comme une strong and dependent woman et j'imaginais pas vraiment me marier parce que ça me faisait peur cet engagement et en fait je suis tellement heureuse d'être mariée que je voudrais me remarier avec mon mari... Je trouve que ça donne une force. On est une équipe. Et donc lui, il m'apporte un peu sa folie et puis son énergie sans fin. Donc il me pousse vraiment. Et puis il a sa culture américaine où il est le patriarche. Il se doit de subvenir aux besoins de sa famille. C'est très vieille France au final. Mais moi, je me retrouve bien là-dedans, d'être au service de ma famille. être là pour mon mari, pour mes enfants et prendre soin d'eux. On gère Into the Wild ensemble, mais il fait une grosse partie quand même. Il le fait avec beaucoup de joie pour qu'on puisse justement partir en voyage l'hiver et accéder à nos rêves et continuer sur nos projets. Moi, je lui apporte le côté maternel, le côté aimant. Il se lève le matin, il a déjà son petit déjeuner qui est prêt sur la table pour qu'il puisse commencer les ménages de bonnes conditions. Je suis hyper reconnaissante que ce soit lui qui fasse les ménages parce que j'en avais marre. C'est moi qui ai fait longtemps et là, on vient de switcher. Et du coup, je peux lui montrer que je suis reconnaissante. Et je lui apporte pareil cet amour inconditionnel. Et du coup, on est tous les deux dans un espace qui est sécurisant, qui est safe parce qu'il y a ce mariage. Et on grandit, je trouve, ensemble et au même rythme. Et ça, je trouve... que c'est vraiment magique. Mais je pense que le voyage y est pour beaucoup, beaucoup, beaucoup. Parce que chaque année, on a cette opportunité de pouvoir sortir de notre quotidien, de ne pas rentrer dans une routine et dans un univers plombant et de s'évader et de retrouver ce côté liberté qu'on a quand on est en voyage. Et ça, ça fait partie intégrante de ce qu'est notre relation aujourd'hui. Vraiment.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute de ce nouvel épisode de la série Summer Edition Love & Travel. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast et mon travail, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner sur votre plateforme d'écoute, à mettre 5 étoiles et un su... super commentaire sur Spotify et Apple Podcast. N'hésitez pas à venir nous suivre sur Instagram pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs et voyageuses passionnées. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode de cette capsule Summer Edition. Bye bye !

Description

💫Qui a dit qu'une maman solo ne pouvait pas voyager ?


Pour Ludivine, le voyage est bien plus qu'une passion, c'est une façon de vivre. Elle a exploré le monde seule, puis en couple, et en famille. Après sa séparation, elle refuse de renoncer à ses rêves et embarque sa fille Prâan de 3 ans pour un périple de deux mois en Asie.


C'est à la fin de ce voyage qu'elles rencontrent Rich, un Américain expatrié au Cambodge et voyageur solitaire. Une connexion inattendue se crée, et leur histoire d'amour se tisse autour du voyage, les rapprochant malgré les différences et les défis. Ils repartiront ensemble quelques mois plus tard pour un tour d'Asie de 8 mois.


Dans cet épisode, découvrez comment Ludivine et Rich ont surmonté les défis d'une relation à distance, d'une vie de famille recomposée, et d'un couple mixte pour construire une vie ensemble.


✨Aujourd'hui, ils sont une famille recomposée qui a su créer une vie heureuse à leur image, nomade et sans frontières.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Wanderlust, le podcast voyage et aventure qui vous emmène en route vers la vie de vos rêves. Pour cette capsule spéciale été, on explore un thème qui fait battre les cœurs. Quoi de mieux que l'été pour parler d'amour et de voyage ? Que vous soyez à la recherche de l'amour ou déjà en couple, on aime toutes et tous entendre de belles histoires qui font rêver et sourire. Le voyage est propice aux rencontres en général. Et parfois, certaines se transforment sans cri égard en histoire d'amour. Pour une nuit, pour quelque temps ou pour la vie. Imaginez croiser le regard d'un ou d'une inconnue sur une plage, dans une auberge de jeunesse ou en cas de chafing, et bim, votre vie est chamboulée. Rencontrer une personne qui ne vient pas du même pays, continent, n'est en général pas un long fleuve tranquille. Entre aller-retour, Kilomètres parcourus, moments de séparation ou de retrouvailles intenses, galères administratives et aléas de la vie. Bref, l'amour est-il plus fort que tout ? Une chose est sûre, cela demande beaucoup de patience et de persévérance. Nous parlerons de ces moments magiques où deux âmes sœurs se croisent par hasard et comment une rencontre fortuite peut finalement devenir une relation profonde et durable. Alors, l'amour en voyage, vous y croyez ?

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle Ludivine, j'ai 38 ans, je suis maman de deux enfants. Je suis passionnée par le voyage, ça fait partie de mon équilibre. Et après la séparation avec le papa de ma fille, j'ai décidé que comme je voyageais déjà avant, j'avais aucune raison de m'arrêter. parce qu'elle était là et que c'était l'occasion de partir toutes les deux en tête à tête, en sac à dos en Asie, pour une durée de deux mois. C'était un voyage en prévision, qui était une reconstruction et une reconnexion l'une à l'autre après cette séparation. Quand j'ai entamé ce voyage, j'étais vraiment dans l'état d'esprit d'être en tête à tête avec ma fille. et de partager des moments et de découvrir des moments et d'aller à la rencontre des gens et des cultures. Et ça a été une expérience fabuleuse qui a changé notre vie à toutes les deux. Mais jamais j'aurais cru rencontrer l'homme de ma vie, mon mari. On est parti en début d'année 2015. Pran est né en 2011. Donc on est parti, elle avait 3 ans et on est rentré un mois avant ses 4 ans. J'avais un billet aller-retour depuis la Thaïlande. L'idée c'était d'aller en Thaïlande parce que je suis allée beaucoup de fois et que j'étais très à l'aise avec ce pays. Je pouvais comme ça un guide pour ma fille. On a décidé de commencer le voyage au bord de l'eau. Et du coup nous voilà parties pour Bangkok en tête à tête et en sac à dos. Anne et moi. On est arrivés à Bangkok, on est partis à Koh Tao pour commencer le voyage. À la plage, je me suis dit que ce serait plus facile pour elle qu'elle s'adapte au décalage horaire, à la différence de culture, à la différence de climat. Et en fait, ça a été hyper, hyper facile. Et quand on se baignait, une des premières baignades, donc trois ans et demi, elle me dit Maman, c'est hyper beau ce cadeau que tu me fais là Est-ce que tu peux me promettre de me faire faire le tour du monde ? Donc, j'ai dit Waouh ! Je ne peux pas te promettre de te faire faire le tour du monde, mais je te promets de te faire voyager le plus possible. Donc, on a débuté ce voyage avec l'idée d'en prendre plein les yeux et de vivre cette expérience merveilleuse. Et que je rentre en France, que je travaille à fond pour ensuite repartir sur une période plus longue, toutes les deux encore. Donc après avoir passé ce mois en Thaïlande toutes les deux, on a vraiment vécu des moments très très chouettes et très très forts. On est parti au Cambodge, par le Nord. On a visité tout le Cambodge et arrivé vers la fin du voyage, je voulais vraiment passer une semaine sur une île pour qu'on profite à fond de se reposer, s'embouler d'endroit en endroit, pour vraiment recharger les batteries avant de rentrer en France. Du coup, j'avais choisi une île qui s'appelle Korong, dans le sud Cambodge. Donc on a pris un bateau de Sihanoukville jusqu'à Korong, sauf que j'ai pris le dernier bateau. du soir. Donc on est arrivés sur l'île, c'était une île à l'époque où il n'y avait pas l'électricité, c'était des groupes électrogènes. Et c'était le nouvel an chinois quand on est arrivés, donc impossible de trouver un endroit où dormir, à moins de 70 euros la nuit, et à l'époque, en fin de voyage, c'était pas le moment autorisé. Donc on a pris un tout petit bateau, un long tailboat, pour partir de l'autre côté de l'île, qui était encore plus reculée. Tout était complet, donc il y a deux filles qui ont accepté de nous partager leur chambre. Et pendant la nuit, il y a eu des vols. Donc il y a eu des vols de passeport et des vols d'argent. Et du coup, au petit matin, quand Pran se baignait, j'avais le gros sac sur le dos et je me suis dit, c'est pas possible, j'ai pas du tout envie de rester dans cette atmosphère et cette ambiance-là pour la fin du voyage. Donc on va reprendre le petit bateau, reprendre le gros bateau et rentrer en Thaïlande pour finir les... la semaine à la plage tranquille. Et sur le gros bateau, il n'y avait personne, il n'y avait que ma fille et moi. J'ai bataillé le capitaine pour qu'on puisse s'installer sur le haut du bateau, pour qu'elle puisse faire une sieste pendant la traversée. Et là, un Américain vient s'installer juste à côté de nous, tellement près de nous qu'évidemment Pran, à trois ans et demi, fait des grands gestes. a fait tomber son jus de pomme et il en a profité pour commencer la conversation, partager son petit déjeuner avec Pran. On avait trois heures de traversée. Il me dit Je ne peux pas vous laisser quitter Korong avec cette mauvaise expérience. C'est un lieu extraordinaire. Il faut absolument que vous reveniez. Il me dit Si vous voulez, je vous héberge toutes les deux. Donc, c'est un lit pour trois. Il y a un cou dans le plafond, donc s'il pleut, il va pleuvoir sur le lit. Et pas de nourriture dans la chambre, sinon il y aura des rats. Voilà. Donc, il ne m'a absolument pas vendu du rêve. Et je lui ai dit, bon, ok, mais ça, c'est quand ? Il me dit, ben, 7h30 de ma matin, parce que moi, je rembauche à 13h. En fait, il était expatrié, il tenait un business là-bas au Cambodge. Je lui dis Bon, écoute, viens nous chercher demain à 7h et puis on fait le point. Donc, j'envoie 15 000 messages à toutes mes copines en France. Qu'est-ce que je dois faire ? Mais ça ne va pas, tu ne vas pas partir avec un inconnu, tu es avec ta fille. Donc, je n'ai pas beaucoup dormi ce soir-là. Et le lendemain matin, je prépare tous les sacs. Il y avait quelque chose qui m'attirait. Je ne sais pas, il y avait une lumière, il y avait quelque chose de… Je le trouvais très moche. Il était très maigre. Il était habillé… hyper mal, il avait une grosse chaîne en canettes la petite languette des canettes de coca, il avait fait un collier autour du cou, mais je sais pas il dégageait quelque chose qui m'attirait, donc le matin quand il est arrivé, je me suis dit je vais demander à Pran, parce que Pran elle, elle est pas dans le jugement de son look elle est dans le ressenti à 3 ans et demi et Et elle me dit non. Donc là, j'ai dit, bon, ben, ok, on t'accompagne en bas, au bateau, et puis après, on repart. Et en chemin, elle me dit, maman, il faut qu'on y aille. Donc je dis à Rich, bon, ben, écoute, on vient. Alors, il fallait maintenant se dépêcher, puisque le bateau allait partir. Donc il a pris un motodop pour aller vite chercher nos bagages. On a pris un petit déjeuner à emporter, et puis on a embarqué sur le bateau. Donc vite en route, il a téléphoné à un copain, Faut que tu me trouves une femme d'aménage, faut que tu mettes toi ma chambre. Du coup, on est arrivés sur cette île. Rich avait sept t-shirts et trois shorts, et un sac à dos et deux livres. Donc il nous a accueillis. Évidemment, il a plu la première nuit, ça faisait trois mois qu'il n'avait pas plu. Donc il a mis un sac poubelle sur la moustiquaire. Il est sorti du lit pour nous laisser la place de se regrouper là où il y avait le sac poubelle pour ne pas qu'on prenne l'eau. Il a mis le sac en haut de la chambre parce que l'eau coulait vers le bas de la chambre. C'était assez épique. Et puis, on a passé trois jours comme ça et on a appris à se connaître. Après, évidemment, il ne s'est rien passé parce qu'il y avait Pran qui était là et qu'on a pris le temps de se découvrir. Au bout de trois jours, il fallait que moi, je quitte l'île pour repartir sur le continent, pour ensuite repartir. en Thaïlande pour rentrer en France. Donc, il nous a accompagnés au bateau, il nous a fait un petit peck sur la bouche, enfin, un petit smack sur la bouche, et puis c'est tout. Je suis repartie de mon côté avec ma fille, il est reparti sur son île, et je me sentais hyper triste. Mais vraiment, ça a été très très dur, cette séparation, et j'ai beaucoup beaucoup beaucoup pensé à lui. Thirsty for adventure, oh my you Chasing all my freedoms Down Liberty Avenue Every time I hear a phrase Say to me Everything happens for a reason I can feel it, I need Richie dégage quelque chose qui est vraiment... Il est dans l'amour inconditionnel, mais vraiment. Mais de tout le monde, en fait. Et puis, il est hyper serviable. Il est très, très à l'écoute. Et je me suis sentie... Il m'a apporté quelque chose dont j'avais besoin. Et je pense... Qu'inconsciemment, il me rappelait beaucoup mon papa et l'amour que mon papa a pu m'apporter. Et je ne sais pas, j'avais l'impression qu'on s'était déjà rencontrés dans une autre vie et que là, on se retrouvait, vraiment. C'était comme une connexion d'âme à âme. Ça a été très très fort. Je pense que le voyage a beaucoup joué. Parce que déjà, je me dis, on est tous les deux de deux continents différents. On se rencontre sur un autre continent. Par chance, je parle anglais parce que lui ne parle pas français. Donc sans ça, la relation n'aurait pas pu avoir lieu. Mais surtout, j'étais dans aucune attente en fait. Ce voyage, je n'attendais rien hormis ce face-à-face avec ma fille et ce duo qu'on faisait. Voilà. Pour moi, c'était Pran et moi. Et je n'avais pas le cœur ouvert à autre chose, vraiment. Et Rich est arrivé là, sur le bateau. Un peu comme c'était le bon moment, le bon endroit. Et je pense que... Je ne sais pas si on aurait pu se rencontrer ailleurs, en fait. C'est ce voyage qui a tout changé. Et c'est vraiment le fait, je pense aussi, d'être entièrement libre et de ne pas avoir d'attente. qui fait que cette rencontre est là, ils proposent qu'on y aille, pourquoi pas, de toute façon je n'ai rien prévu d'autre. Et puis c'est une histoire qui se construit au fur et à mesure, mais qui a été possible parce qu'il y a cette fluidité et cette liberté qu'on peut avoir en voyage. Du coup, on a passé deux nuits sur le continent. J'espérais qu'une chose, c'était qu'il nous fasse la surprise d'arriver. Il ne l'a pas fait. Et puis, j'ai pris le minibus pour repartir en Thaïlande. Je crois que c'était une journée entière de minibus. Et je me disais, il faut qu'on discute, il faut qu'on se serve d'Internet pour garder contact. C'est ce qu'on a fait. Moi, je suis repartie en Thaïlande. Deux jours après, j'entrais en France. Et on a vraiment… commencer à communiquer via Messenger, Facebook. Et en fait, on a commencé à communiquer de plus en plus fréquemment et c'est devenu tous les jours. Et puis lui, il avait prévu de partir en Inde pour six mois. Et à l'époque, pour partir en Inde, il fallait qu'il passe par la Thaïlande pendant 15-20 jours pour faire son visa. Donc, ça tombait hyper bien parce que ça tombait pile poil dans les vacances d'avril. Du coup, je lui ai dit, écoute, moi, je confie ma fille et je te rejoins en Thaïlande. On passe 15 jours ensemble et puis on avance, on voit ce qui se passe. Il ne me croyait pas. Il me dit mais c'est fou, on s'est vus trois jours, c'est fou de prendre ce risque et de venir jusqu'à moi. Est-ce que tu as le budget ? Et je lui ai dit ben écoute, oui, j'ai le budget et ça tombe à une période où j'ai le temps, donc je viens. Donc je suis repartie seule en Thaïlande, des papillons plein le ventre, hyper excitée et hyper angoissée de cette aventure. Je suis arrivée avant lui à Bangkok en plus. Donc je me disais, mais est-ce qu'il va descendre du bus ? Est-ce qu'il va être là ? Est-ce que tous ces échanges qu'on a eus de février à avril, est-ce qu'on a commencé à construire quelque chose ? Où ça va nous mener ? Donc j'ai réservé une chambre et je lui ai donné les infos. Et il m'a dit, très bien, je serai là à telle heure. Et en effet, il était là. donc c'était on était hyper content de se voir et c'est là que la vraie histoire de couple entre guillemets a commencé on a on est parti dans le nord de la thaïlande on a loué un scooter pendant quinze jours on est parti de chiang mai jusqu'à paille on a passé dix jours à paille. Et puis on est redescendu. C'était vraiment 17 jours extraordinaires. On s'est hyper bien entendus. Tout était fluide. Et puis toujours ce sentiment de liberté qu'on a quand on est en voyage. Donc c'était vraiment agréable. Et ensuite, il fallait que moi je rentre en France et que lui, il continue sa route vers l'Inde. J'ai pleuré tout ce que j'ai pu à l'aéroport. Je me suis dit, putain, voyageur solitaire. Moi, je rentre en France dans mon quotidien. Voilà, vraiment, je n'étais pas sûre qu'on puisse se revoir un jour. Et je savais... J'avais peu d'espoir sur la suite. Le départ a été très, très, très dur. Heureusement, en France, je l'ai retrouvé prâne. Donc, c'était mon petit rayon de soleil. Et donc, il est arrivé en Inde. On a continué à discuter tous les jours. Et pendant cinq jours, je n'ai pas eu de nouvelles. Donc là, je me suis dit, bon, ça y est, c'est mort. Et en fait, au bout de cinq jours, il est descendu de la montagne, il m'a recontacté, il m'a dit Écoute, je suis partie en montagne pendant cinq jours, j'avais besoin de méditer, et j'ai décidé de venir passer trois mois d'été avec vous, en France, et si ça fonctionne, je vous suis pour votre voyage de six mois. Puisque le projet initial, c'était ça, c'était de rentrer, travailler à fond, et repartir six mois en tête à tête avec Pran. Du coup, il a dit Le visa de Schengen, c'est trois mois. Donc je viens passer trois mois avec vous en France. On apprend un peu plus à se connaître, à se découvrir. Si ça fonctionne, je vous suis. Et puis sinon, chacun reprend sa route. Il est arrivé en France le 20 juillet. J'étais en pleine saison d'été, moi. J'avais pris mon jour pour l'accueillir. Le lendemain, je vais travailler. Il fait une sieste dans mon camion, mais pendant peut-être 5 heures. Je débauche. Il dormait encore, je me dis. Et ça se trouve, le type, il est mort dans mon camion. Je ne le connais pas. On s'est vu 10-7 jours, plus 3 jours. Je me dis, mais je suis folle de faire des choses comme ça. En plus, il est arrivé d'Inde hyper, hyper mince, mais vraiment. Je lui avais fait faire plein d'exams parce que j'ai cru qu'il était malade. Et en fait, j'étais en train de fermer le canoué là où je travaille et il s'est réveillé. Il avait juste besoin de repos. Du coup, on a passé l'été tous les trois chez moi, dans la roulotte. C'était pas évident de s'accorder au rythme de chacun. Lui était toujours en voyage, moi je travaillais, je faisais une saison. Le fait qu'on se soit rencontrés en voyage et que du coup, ils viennent me rendre visite sur mon lieu de vie, Ça a vachement accéléré la relation. Ce n'est pas comme quand tu es en France, tu vas au bar, tu rencontres quelqu'un, tu prends le temps. On n'habite pas ensemble de suite. Mais là, du fait qu'on se soit rencontrés en voyage, que lui vienne ici, on s'est retrouvés à vivre tous les trois. Alors j'avais Pran une partie du temps, et puis une partie du temps, elle était chez son papa. Mais du coup, c'est sûr que ça a été un... Un sacré challenge quand même, mais qui s'est fait... Assez naturellement. Alors ça a été par étapes assez rapide mais assez naturellement quand même. Alors après ça n'a pas été simple. Mine de rien les États-Unis c'est un pays développé mais on a des cultures complètement différentes. Et puis lui il parle dans sa langue natale, moi je parle pas dans ma langue natale donc même si je parle bien anglais la langue française est quand même ultra fine. Et on n'a pas cette finesse et cette justesse en anglais, je trouve. Du coup, au début, il a fallu s'adapter, sans oublier que Pran est française. Et que, du coup, en dix mois, elle a été bilingue. Elle connaissait quelques mots par-ci, par-là, mais pour communiquer avec Rich au début, ça n'a pas été toujours très simple. Par chance, les enfants ont cette capacité d'adaptation et le jeu, c'est international. L'amour aussi. Donc ça a aidé. Mais on a vraiment accroché. Du coup, on s'est dit, allez hop, on part ensemble. Donc on a pris un billet d'avion pour le mois d'octobre, pour faire un tour d'Asie. Sans billet retour, et on est rentrés au bout de huit mois. On n'avait pas trop d'idées de... comment on allait faire notre tour d'Asie, comment on allait l'orchestrer et les pays qu'on allait visiter. Et au final, on a fait Thaïlande, Cambodge, Malaisie, Sri Lanka, Philippines, Birmanie, Vietnam et Inde. Et au fur et à mesure des pays, on apprenait à la fois à se découvrir un peu plus en tant qu'hommes et femmes, donc Rich et moi. À la fois, on s'est retrouvés une famille. Il s'est retrouvé beau-père. Donc ça a été vraiment un voyage hyper profond, parce qu'on allait à la rencontre de l'autre, mais aussi à la rencontre de nous-mêmes en tant qu'entité indépendante, mais aussi en tant qu'entité famille. Donc ça a été très très riche. Il y a eu des moments difficiles. Si j'allais me faire masser, Pran restait avec Rich, elle se réveillait mais elle ne parlait pas anglais, donc ils n'arrivaient pas à communiquer. Rich avait des habitudes de voyageur solitaire. Nous, on est un duo très très soudé, Pran et moi. Donc lui, il rentrait là. La première personne qui a pu me pran, c'était Rich. Cinq jours sans sucrerie au Vietnam. Et ça a été hyper confrontant pour moi. Mais au final, c'était nécessaire et c'était bien. Mais voilà, ce voyage a vraiment été initiatique dans beaucoup de sens du terme. Et je pense qu'il nous a apporté aussi énormément parce qu'on sort de nos zones de confort quand on voyage et du coup on est confronté à des situations où on est à l'autre bout du monde et on a que soi et l'autre, la personne avec qui on voyage, sur laquelle on peut compter. Donc ça a aussi créé des liens plus forts. Il y a une expérience qui a vraiment été encore plus profonde, c'est que... Il y a beaucoup de gens qui traversent le Vietnam à moto, plein de jeunes. Rich me dit Allez, on se lance dans cette aventure. Je suis béliée, donc je fonce. Ok, c'est génial, on va traverser le Vietnam à moto, tous les trois. Donc on arrive à Hanoi et on achète une moto. Il n'y avait pas de casque, donc on achète des casques parce qu'on a une petite part d'inconscience, mais pas complètement quand même. Et nous voilà partis pour faire 2200 km à moto, à trois sur la moto, avec Pran, qui avait tout juste 4 ans. Et là, après cinq heures de route, je lui dis Écoute, ce n'est pas possible, on est complètement inconscient, on ne peut pas faire ça avec une enfant. Il me dit Allez, donne-moi trois jours et on en reparle. Et ça a été la partie du voyage la plus extraordinaire, mais vraiment. Pran était devant, son rôle c'était de klaxonner. Et puis dès qu'elle s'endormait, on la mettait au milieu. Et alors là, quand on s'endormait, on roulait non-stop, parce que quand elle était réveillée, il fallait s'arrêter toutes les 45 minutes, parce qu'elle avait mal aux jambes, parce qu'elle avait vu un bâton qu'elle voulait rattraper, parce qu'elle voulait faire une photo. Donc on a fait de Hanoï jusqu'au Cambodge. Il y a une fois où Pran et moi avons pris le bus de nuit, et lui il a enchaîné deux lourds à moto. Et une fois où on a mis la moto dans le train, parce qu'on n'avait qu'un mois pour traverser, et qu'avec une enfant, on allait quand même moins vite. Mais c'était dingue. Et à cette époque-là, Rich était pieds nus, parce qu'il avait décidé de vivre pieds nus pendant un an. pour être encore plus conscient de chaque pas et du chemin qu'il parcourt dans sa vie. On est rentrés parce que le papa de Pran a une fille, donc pour que Pran rencontre sa sœur. Et là, la question se pose du visa pour Rich et de comment on peut continuer l'aventure ensemble, avec nous en France et lui au Cambodge. Au début, il venait trois mois en France. puisque le visa Schengen c'est trois mois. Ensuite, il devait quitter le pays trois mois pour pouvoir y revenir ensuite trois mois. Ça, ça a été très très difficile pour moi parce que j'étais prête à ce qu'on commence vraiment une vie à trois et qu'on avance dans cette direction. Mais lui, il avait du mal à quitter cette vie de voyageur. Il était expatrié au Cambodge depuis 2011, donc depuis quatre ans, et ça lui plaisait cette vie-là. de rencontrer des voyageurs en permanence et de ne pas faire partie d'un pays développé aussi. Donc des fois, moi j'allais au Cambodge, après ils revenaient ici, on voyageait ensemble, on repartait, donc on a fait plusieurs allers-retours comme ça. Et le dernier voyage, je suis rentrée en France, moi j'étais partie au Cambodge seule, sans Pran pendant un mois. Je suis rentrée en France le 4 mars, puisque Pran est né le 11 mars, donc je ne voulais pas louper son anniversaire. Rich m'appelle, il me dit, écoute... c'est plus possible. Donc j'arrive le 10 mars. Je ne veux plus jamais louper un anniversaire de Pran. Donc on a fêté ensemble sept ans et trois semaines après il m'a demandé en mariage. En fait, en 2017, on a fait une première demande de carte de séjour. On s'est dit, il est américain, ça va être facile. Pas du tout. Il a reçu un courrier qui disait qu'au vu de son passeport, il appréciait beaucoup le Cambodge. Donc, il était invité à regagner son pays d'origine ou le Cambodge. Il fallait que le 10 août 2017, il ait quitté la France. Du coup, il est reparti. Et aussi, ce qui a aidé, c'est que son père est né en Angleterre. Donc, on a fait les papiers anglais. Et il vit en France. en tant qu'anglais, parce qu'en tant qu'américain, c'est très compliqué. Même marié, il ne pouvait pas ouvrir un compte en banque en France, même un compte joint. C'est les États-Unis qui bloquent. Tu es obligé de te faire virer ta paye si tu travailles en France et que tu es américain, sur un compte américain. Tu ne peux pas ouvrir un compte en banque français, ce n'est pas possible. Même un compte joint, il ne peut pas. C'est les banques américaines qui refusent. pour tracer l'argent de ses citoyens, pour qu'ils payent des taxes là-bas et ici. Donc on a fait les papiers anglais. Quand on a commencé à entendre parler du Brexit, il s'est mis à travailler en France en tant qu'anglais. Et ensuite il y a eu le Brexit, donc comme il travaillait déjà en France, quand on était mariés, on a eu un enfant, il est parent d'enfant de français, donc il a pu avoir une carte de séjour de 10 ans. On s'est mariés un 27 juin 2018. Il a dû quitter la France le lendemain matin à cause du visa. Ça a été émotionnellement très difficile. On est partis à Cuba tous les trois en voyage de noces. D'ailleurs, une petite anecdote, dans chaque pays dans lequel on va, on fait une fois du stop. Pas qu'on n'a pas d'argent, mais vraiment pour connecter avec la population et autres au plus proche d'eux. Et du coup, on est rentrés de la mairie le jour de notre mariage en stop. Personne du mariage n'avait le droit de nous prendre, évidemment. Et le thème du mariage était le voyage. Donc, il fallait que chaque invité ait un accessoire d'ailleurs. Et donc, quand on est partis à Cuba pour faire notre voyage de noces, Rich a absolument voulu qu'on fasse du stop. Et on s'est retrouvé dans des situations mais pas possibles parce qu'il fait très très chaud, parce que les gens n'ont pas d'argent. Donc les chauffeurs de taxi louent des voitures et pour que tout soit rentabilisé, aussi bien l'essence qui coûte très cher que la location de la voiture, ils ne voyagent que quand ils sont complets dans la voiture.

  • Speaker #0

    Donc, ils n'avaient pas de place pour nous prendre. Sauf qu'on avait commencé à marcher en direction d'une plage. Avec Pran, ça c'est le genre de situation où tu en veux à ton mari. Tu te dis Non mais là, ce n'est pas possible ! On va y aller en voyage avec un enfant ! C'est inconscient ! On revient à cette nuance entre l'audace et l'inconscience. On est partis, on a fait États-Unis, Mexique. Ensuite, on est partis en Inde pendant 4 mois. On est rentrés le 13 mars et là, confinement le 16. Donc chaque année, Pran est scolarisée dans une école. Quand on part en voyage, je lui fais l'école. Et quand on rentre, elle est de nouveau scolarisée. Et là, pile cette année-là, je reçois un courrier qui me dit que ma demande a été refusée. Mais que si jamais je pars quand même, il faut que je fasse l'école avec EduSchool. On rentre le 13 mars, confinement, école à la maison. Donc ils m'ont bien fait rire avec leurs restrictions. Mais ensuite, bébé confinement. Et voilà, après deux ans et demi où on essayait d'avoir un enfant ensemble, Gio a décidé enfin de nous rejoindre. Et donc j'ai accouché en janvier 2021. Et quand Gio avait 7 mois, on est partis faire un petit road trip en camion. Portugal, Espagne, Gibraltar. Ensuite, on a pris l'avion pour l'Angleterre. Et puis, pour ça un an, on était aux Etats-Unis. Et maintenant, il a 3 ans. Il a visité 14 pays. Et on est en train de réfléchir à où on sera pour son quatrième anniversaire. En 2018, on a commencé un projet qui nous permet d'être... une famille semi-nomade, et donc de faire les saisons à notre compte en France, et de partir l'hiver. Du coup, on a créé Into the Wild, c'est une location de logement atypique sur un aérien de 2,5 hectares, dans le sud-ouest, entre Bordeaux et le bassin d'Arcachon. Et donc on a une roulotte, un bus, une tiny house, un chalet en bois, et une petite maison. caravane et son four à pain qui nous permettent d'accueillir 22 personnes et donc on est ouvert de avril à novembre et alors là c'est génial parce qu'on rencontre plein plein plein de gens et on a l'impression d'être en voyage et ensuite on ferme de novembre à mars et comme ça ça nous permet de voyager de faire l'école à la maison et de continuer à vivre notre passion de voyager et de faire découvrir le monde à nos enfants. Le plus grand défi qu'on ait eu, ça a été vraiment de s'apprivoiser l'un de l'autre. Parce qu'il y a cette flamme, il y a vraiment ce truc, mais lui, c'est un électron libre qui était en train d'échapper au monde civilisé et développé, si je peux dire. Et il se retrouve en France par défaut, par amour. Parce que Pran a un papa en France qui est investi dans sa vie, donc je ne pouvais pas l'enlever à son père pour aller m'installer au Cambodge auprès de Rich. Donc ça a été vraiment d'arriver à concilier cette âme libre, et ces désirs de voyage que je peux avoir aussi, et cette vie ici en France pour que Pran puisse profiter aussi de son papa. Donc ça, ça a été vraiment un grand défi. Et là, on a vraiment trouvé un équilibre avec Into the Wild, qui nous permet vraiment d'être en France la plus belle partie de l'année et de partir découvrir des contrées lointaines le reste du temps. Et puis de pouvoir voyager en famille, je crois que c'est la plus belle chose qui nous anime en fait. On se retrouve, on se reconnecte, on est vraiment disponibles les uns pour les autres. Et ça enrichit chaque année un peu plus notre relation, je trouve, vraiment. Parce que le voyage, c'est très beau, mais il y a aussi des moments un peu plus difficiles. Et je trouve que ça resserre encore plus les liens et on va encore plus en profondeur dans la relation. Et ça, on est vraiment conscients et on est vraiment reconnaissants d'avoir cette possibilité. d'avoir cet équilibre-là, en fait, d'une famille semi-nomade. C'est vraiment un choix de vie. Et du coup, on a créé ça pour pouvoir réaliser nos rêves, en fait, et accéder... ce mode de vie-là. Là, cet hiver, on va fêter nos dix ans. Dix ans de rencontre et on sera encore en voyage. J'ai juste envie de vous dire, faites-le, écoutez-vous. Les limitations qu'on a, ce sont les nôtres, nos propres limitations. Et vraiment, si vous avez une envie de voyage, juste mettez toutes les chances de votre côté et faites ce qu'il y a à faire. pour partir et rester le cœur ouvert parce que quand on s'y attend le moins la magie opère et de ne pas se bloquer à se dire j'attends que mon enfant soit plus grand ou non je ne peux pas parce que je suis toute seule avec elle ou non toute seule avec deux enfants ce n'est pas possible vraiment si c'est quelque chose qui vous anime faites-le Il faut surtout baisser ses barrières et s'ouvrir en fait à ce qui nous fait vibrer. Et ne pas écouter les gens qui disent mais tu es inconsciente, mais ce n'est pas possible, et l'école, et le sommeil, et se coucher à 8 heures Non, non. Riche, c'est quelqu'un qui est passionné et qui est entier. Et vraiment, moi, il m'apporte. il m'apporte cet amour inconditionnel en fait et du coup tu te sens avoir un soutien sans faille en permanence et vraiment moi je me définissais comme une strong and dependent woman et j'imaginais pas vraiment me marier parce que ça me faisait peur cet engagement et en fait je suis tellement heureuse d'être mariée que je voudrais me remarier avec mon mari... Je trouve que ça donne une force. On est une équipe. Et donc lui, il m'apporte un peu sa folie et puis son énergie sans fin. Donc il me pousse vraiment. Et puis il a sa culture américaine où il est le patriarche. Il se doit de subvenir aux besoins de sa famille. C'est très vieille France au final. Mais moi, je me retrouve bien là-dedans, d'être au service de ma famille. être là pour mon mari, pour mes enfants et prendre soin d'eux. On gère Into the Wild ensemble, mais il fait une grosse partie quand même. Il le fait avec beaucoup de joie pour qu'on puisse justement partir en voyage l'hiver et accéder à nos rêves et continuer sur nos projets. Moi, je lui apporte le côté maternel, le côté aimant. Il se lève le matin, il a déjà son petit déjeuner qui est prêt sur la table pour qu'il puisse commencer les ménages de bonnes conditions. Je suis hyper reconnaissante que ce soit lui qui fasse les ménages parce que j'en avais marre. C'est moi qui ai fait longtemps et là, on vient de switcher. Et du coup, je peux lui montrer que je suis reconnaissante. Et je lui apporte pareil cet amour inconditionnel. Et du coup, on est tous les deux dans un espace qui est sécurisant, qui est safe parce qu'il y a ce mariage. Et on grandit, je trouve, ensemble et au même rythme. Et ça, je trouve... que c'est vraiment magique. Mais je pense que le voyage y est pour beaucoup, beaucoup, beaucoup. Parce que chaque année, on a cette opportunité de pouvoir sortir de notre quotidien, de ne pas rentrer dans une routine et dans un univers plombant et de s'évader et de retrouver ce côté liberté qu'on a quand on est en voyage. Et ça, ça fait partie intégrante de ce qu'est notre relation aujourd'hui. Vraiment.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute de ce nouvel épisode de la série Summer Edition Love & Travel. J'espère qu'il vous a plu et que de là où vous êtes, il vous aura permis de rêver et de vous évader un peu. Si vous voulez encore plus d'épisodes, j'ai besoin de vous. Pour soutenir le podcast et mon travail, rien de mieux que d'en parler et de le partager autour de vous. Je vous invite aussi à vous abonner sur votre plateforme d'écoute, à mettre 5 étoiles et un su... super commentaire sur Spotify et Apple Podcast. N'hésitez pas à venir nous suivre sur Instagram pour venir créer ensemble une belle communauté de voyageurs et voyageuses passionnées. Je vous souhaite une très belle journée et à très vite pour un nouvel épisode de cette capsule Summer Edition. Bye bye !

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