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La Technologie au service de la santé mentale - IT4anxiety

La Technologie au service de la santé mentale - IT4anxiety

16min |22/05/2024
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16min |22/05/2024
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Description

Dans cet épisode, nous explorons le projet européen IT4anxiety grâce à Jean-Charles MINIER, chef de projets européens au sein de G.A.C. Group. Le projet IT4anxiety utilise des technologies numériques pour transformer le traitement de l'anxiété.


Ce projet innovant rassemble des professionnels de la santé, des chercheurs et des patients pour co-créer des solutions comme la réalité virtuelle, les applications mobiles et les objets connectés.


Découvrez comment ces outils technologiques offrent des thérapies personnalisées et accessibles, révolutionnant ainsi les soins en santé mentale.


Dans cet épisode, nous discutons des défis et des succès du projet.

Plongez dans cette initiative prometteuse qui redéfinit l'avenir de la santé mentale.



🎧 Bonne écoute !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oui Impact by GAC, des innovations responsables aux impacts durables.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue sur ce nouvel épisode de Oui Impact. Aujourd'hui, nous recevons Jean-Charles Mignet qui viendra nous parler de IT for Anxiety. Alors IT for Anxiety traite la thématique de la santé mentale par le biais de technologies innovantes. Bonjour Jean-Charles.

  • Speaker #2

    Bonjour Karima.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté de participer à cet épisode de podcast. Je t'en prie. Alors dans un premier temps, je vais peut-être te laisser te présenter.

  • Speaker #2

    Oui, alors je m'appelle Jean-Charles Minier, je suis consultant chez GAC Group, consultant dans deux domaines bien spécifiques, des missions plutôt pour des clients publics France sur des problématiques de développement économique. Et puis, l'autre volet, ce sont des projets européens sur lesquels je peux travailler également.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Charles. Alors, on va tout de suite passer dans le cœur du sujet de cet épisode qui est IT for Anxiety. IT for Anxiety, c'est un projet européen. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #2

    Oui, alors effectivement, c'est la santé mentale, mais c'est plutôt les nouvelles technologies. Au service de la santé mentale, quand on parle de nouvelles technologies, on est plutôt sur des nouvelles technologies développées par des startups. Ces nouvelles technologies, si vous voulez, viennent compléter ce qu'on appelle les protocoles médico-classiques utilisés en santé mentale, qui sont des tranquillisants, des choses comme ça, des médicaments. Donc les nouvelles technologies viennent compléter ça, et c'est ce qu'on appelle des thérapies mixtes alliant nouvelles technologies et protocoles médico-classiques.

  • Speaker #1

    Donc ça englobe... plein de thématiques différentes et plein de startups qui ont décidé d'agir sur des scopes assez différents les uns des autres. On va en revenir en fin d'épisode. Mais avant ça, on va aller un petit peu avant la création d'IT for Anxiety. Comment est née cette idée ? Qui a porté ce sujet ? Dis-nous un peu plus sur la naissance de ce projet.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'idée, c'est moi qui l'ai eue en 2018 parce qu'à l'époque, j'étais effectivement consultant chez GSC Group, mais j'étais également en parallèle directeur d'une SEM en Bretagne qui gérait un incubateur de start-up, incubateur et une petite entreprise. Une SEM, c'est une société d'économie mixte. D'accord. Et il se trouve que dans le cadre de mon travail au quotidien, j'accompagnais des entreprises, des jeunes entreprises. dont trois startups qui développaient des solutions innovantes plutôt pour un public atteint de la maladie d'Alzheimer. Et c'est comme ça que j'ai eu l'idée de leur proposer de rejoindre un projet européen. Ce que j'avais en tête, c'était de leur permettre de développer du réseau, développer du business aussi à une plus large échelle, pas seulement en France, et puis aussi de rentrer en contact avec le monde de la santé, puisque... Il se heurtait des fois à des portes assez fermées dans ce monde-là. On a répondu à un appel à projet de l'Europe sur un programme qui s'appelle Interreg Europe du Nord-Ouest. On a été accepté et ça nous a permis d'avoir des financements européens pour lancer notre initiative et les actions qui en découlaient. Déjà, une des grandes actions, c'était de lancer une grande étude auprès des professionnels de santé, auprès des associations de patients, auprès des associations d'aidants. pour savoir si elles connaissaient déjà des solutions technologiques complémentaires des protocoles médico-classiques, et si oui, qu'est-ce qu'elles pensaient de ces solutions déjà présentes sur le marché, et quels étaient leurs besoins futurs ou de déploiement de nouvelles solutions qui n'existaient pas encore sur le marché. C'est un travail assez long qui a été mené au travers de questionnaires, de focus group, de présentation de notre idée de projet dans le cadre de... de conférences de médecine, etc. Ensuite, ce que l'on a fait aussi dans ce projet européen, c'est qu'on a travaillé sur des hackathons, on a organisé des hackathons avec donc le principe c'est de réunir des équipes composées de start-up, de médecins, d'associations de patients pour travailler sur des solutions qui existaient déjà puisqu'on avait des start-up qui venaient avec la solution qu'elles avaient développée en vue de l'améliorer.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne connaissent pas, le format hackathon, c'est des équipes qui se réunissent autour d'une problématique, d'une thématique ou parfois plusieurs et qui brainstorment grosso modo pendant toute une après-midi ou une journée sur un temps donné, parfois deux ou trois jours, et qui doivent à la fin pitcher une solution. Et puis souvent, il y a un jury et puis un podium.

  • Speaker #2

    Il y avait un gagnant à chaque fois. Donc, on a fait des hackathons dans cinq pays. Dans les autres actions aussi, comme je le disais, c'est que pour ces startups, pénétrer le monde de la santé, ce n'est jamais simple, c'est un monde assez fermé. Et donc là, grâce au projet européen, on leur a donné l'occasion, on s'engageait à pouvoir tester les solutions in situ auprès de patients. Et donc on a lancé un appel à candidature à l'échelle européenne et on a eu 45 startups qui avaient demandé à rentrer dans le projet. Pour rentrer dans le projet, il fallait apporter des éléments, notamment ce qu'on appelle un protocole expérimental, savoir comment est-ce qu'on va tester la solution concrètement, à quoi la solution va servir, et ce qu'on veut retirer d'une expérimentation in situ. Ensuite, il y avait un comité d'éthique aussi qui rendait un avis sur ce que voulait faire la startup. Et sur les 45 candidatures reçues, on a sélectionné 22 startups à qui on a permis... d'ouvrir les portes d'établissements de santé ou d'EHPAD pour qu'elles viennent tester leurs solutions et qu'on lance ce qu'on appelle des études cliniques. Un dernier point aussi sur ce que l'on a fait dans le cadre de ce projet, c'est que pour développer l'utilisation des solutions technologiques innovantes en milieu hospitalier, il faut que le personnel soit formé. Vous savez que dans les hôpitaux ou dans les EHPAD, il manque déjà de personnel, il y a déjà tellement de choses à faire. En plus, c'est vrai que notre projet s'était passé pendant la période du Covid, dans ces établissements, c'était un peu la panique. En fait,

  • Speaker #1

    la climatique de la santé mentale était encore plus d'actualité à ce moment-là.

  • Speaker #2

    Effectivement, c'est devenu vraiment une priorité nationale, enfin au niveau national, français je veux dire, c'est devenu une priorité nationale. Et tout ça pour dire que dans le cadre de notre étude, il a fallu aussi travailler sur... la formation des professionnels de santé. Et on a aussi permis l'écriture d'un référentiel métier e-santé en milieu hospitalier. Parce que s'il n'y a pas un référent e-santé dans un hôpital, les nouvelles technologies ne peuvent pas s'y déployer.

  • Speaker #1

    Et si vous aviez été amené à créer ce référentiel qui n'existait pas, c'est qu'il n'y avait jamais eu de travail similaire en amont fait dans ces établissements ?

  • Speaker #2

    Non, non, non, non, non.

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé en fin de projet, c'est qu'à minima, 22 projets innovants, voire plus si certaines startups en ont plusieurs, ont pu être déployés au sein d'établissements de santé.

  • Speaker #2

    Et testés.

  • Speaker #1

    Testés, voilà. Ce projet, on a l'impression que ça a pris quand même pas mal de temps.

  • Speaker #2

    Alors officiellement, le kick-off meeting, c'était en décembre 2019. C'était terminé en juin 2023. Et avec un retard au démarrage lié au Covid, puisque pour une petite histoire, on avait une réunion à Amsterdam, je crois, le 4 ou le 5 mars 2020. Et dix jours après, c'était le... c'était le confinement total. Et donc là, comme tout le monde, on a été un peu abasourdis par ce qui se passait. Et avant de relancer la démarche, il s'est écoulé quelques semaines, voire quelques mois. Mais l'Europe avait dit, écoutez, maintenant, il y a des solutions, on dirait, non présentielles qui se sont déployées. Donc, vous travaillez quand même sur votre projet avec ces nouveaux outils. Et on l'a fait. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais pour le coup, vous étiez vraiment au cœur. de l'actualité, puisque c'est vraiment à ce moment-là que ça a explosé tous les débats autour de la santé mentale, encore plus avec le confinement.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #1

    c'était le pire moment en même temps.

  • Speaker #2

    Oui, c'est sûr que c'est devenu, comme je le disais, un sujet de priorité nationale. Je crois qu'on disait qu'un Français sur cinq souffrait de... de troubles mentaux post-Covid.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu pourrais nous citer quelques exemples de startups, peut-être celles que toi-même tu as accompagnées ?

  • Speaker #2

    Oui, je vais prendre des exemples de startups françaises que j'ai bien connues, enfin que je connais bien parce qu'elles sont toujours là. Il y a notamment le cas de Spectre Biotech, c'est une startup parisienne qui a développé un système de casque pour… contrôler le fonctionnement du cerveau et notamment détecter des zones du cerveau qui sont un peu abîmées. Ce n'est pas vraiment le terme qui... Mais bon, on va dire que c'est... que c'est assez parlant, des zones du cerveau qui vont travailler parce que la personne a des troubles de santé mentale. Par exemple, si quelqu'un a des grosses insomnies, il y a un marqueur au niveau du cerveau de la zone insomnie qui est identifiée grâce à ce système de casque et avec une graduation troubles sévères ou troubles légers. Il y a également une autre zone du cerveau qui va, par exemple, mesurer... comment dirais-je, le stress de l'insertion sociale, des patients, des personnes qui ont des difficultés à rentrer en contact avec des gens qu'ils ne connaissent pas. Donc ça, c'est un exemple, Spectre Biotech, un site internet où ils expliquent tout ça bien mieux que ce que je viens de faire. On a donc une autre start-up qui s'appelle Eldom, E-L-D-O-M. qui a développé des kits de photoluminescence à base de produits minéraux qui sont mis dans une espèce de gangue en caoutchouc. Ces minéraux captent la lumière du jour et restituent une lumière la nuit, une lumière froide en fait. On équipe les patients souffrant de troubles mentaux de ces bandes luminescentes dans différents endroits de leur chambre. et si jamais elles font des crises nocturnes, des cauchemars, elles se repèrent grâce à ces bandes lumineuses qui ont été posées à des endroits stratégiques de leur chambre. Ça leur évite d'appeler l'infirmière et ça évite aussi ce que l'on fait jusqu'à présent quand il n'y a pas ce système qui existe. Souvent, on laisse la lumière allumée dans la salle de bain des chambres des patients pendant toute la nuit pour qu'ils aient un repère lumineux s'ils font une crise nocturne. et là justement on évite d'allumer la lumière et donc on contribue aussi à réduire la consommation énergétique et donc l'impact est double et l'impact est double et le troisième exemple comme ça qui me vient à l'esprit c'est la réalité virtuelle, alors il n'y a pas mal de solutions développées en réalité virtuelle il y a une certaine chose qui s'appelle Live Out qui fait voyager en fait les patients pendant une petite demi-heure comme ça et qui leur projettent un film sur des promenades à la montagne, à la mer, dans des endroits que le patient a choisis. Ou même, ça peut être un saut en parachute. Si quelqu'un veut des sensations, il y a ce genre de film qui est proposé aussi. Une descente à ski. L'avantage, c'est que la personne voyage virtuellement pendant une demi-heure. Pendant une demi-heure, elle est complètement autonome, ce qui laisse du temps de respiration au personnel soignant. On s'est rendu compte que souvent, ce voyage virtuel avait des vertus apaisantes sur l'état de santé de la personne. Et donc, tout le monde y gagne, le personnel soignant, le patient. Voilà trois exemples de nouvelles technologies utilisées en santé mentale.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment est-ce que vous pouvez mesurer l'impact de chacune de ces solutions ?

  • Speaker #2

    Alors, si je prends l'exemple de... La photoluminescence par exemple, puisque j'ai participé directement au test, j'ai vu comment ça fonctionnait. Ça a été fait dans des EHPAD en Ecosse. En fait, on fait un bilan de la santé du patient avant d'installer ses kits de photoluminescence dans sa chambre. Selon l'état de déficience mentale du patient, soit c'est le patient qui répond lui-même s'il en a des capacités, soit c'est l'infirmier ou l'infirmière qui va répondre à la place du patient. en disant Monsieur Machin ne mange pas, Monsieur Machin a des troubles du sommeil, Monsieur Machin a des angoisses, etc. Il y a toute une grille d'évaluation de l'état de santé général de la personne. Ensuite, on place les kits de photoluminescence dans sa chambre et on repose les mêmes questions dix jours plus tard. Ensuite, les kits restaient un mois entier dans la chambre du patient. Ensuite, on les retire à la fin du mois et on interroge le patient de nouveau avec les mêmes questions. 10 jours après avoir retiré les kits de sa chambre. Et là, on voit, ce qu'on a vu, c'est qu'il y avait une amélioration de nombreux critères de santé de la personne du fait d'avoir ces kits de photoluminescence dans sa chambre. Et quand on les avait retirés, ça dégradait son... son état de santé. Je sais qu'il y a eu des tests qui ont dû être faits aussi, je crois, avec des prélèvements sanguins, parce que de mémoire, on peut tester aussi une dose de stress sur certains indicateurs que vous avez dans le sang. Ah oui. Donc, c'est des choses qui ont été faites aussi, mais là, je ne les ai pas vues, moi, fonctionner concrètement, mais je sais que ça a été fait aussi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et la population touchée, c'est majoritairement des personnes en EHPAD ou pas forcément ?

  • Speaker #2

    Non, non, ça peut être. J'ai vu des cas de personnes très jeunes souffrant de troubles mentaux. Moi, je ne connaissais pas ce monde-là et j'ai découvert des choses pas très chouettes à voir. des jeunes, des personnes, j'ai même vu une personne, parce que j'ai assisté à des témoignages de personnes souffrant de troubles mentaux qui sont suivies justement par un de nos partenaires qui était le CCOMS, qui était basé à Lille, et c'était un écrivain qui avait d'ailleurs eu un prix, je ne sais pas le prix, peut-être le prix Renaudot, et qui souffrait vraiment de troubles mentaux, et quand vous écoutiez la personne, c'était terrible, quelqu'un qui ne pouvait pas sortir de chez lui. et si je donne l'exemple je peux donner aussi l'exemple du hackathon que j'ai organisé donc c'était en hiver ou au mois de janvier on m'avait dit le hackathon faudrait que tu le termines impérativement à 16h30 je me suis dit mais pourquoi à 16h30 parce qu'à partir de 17h la nuit tombait et si on avait des patients souffrant de troubles mentaux ce qui était l'objectif puisque initialement c'était en présentiel qu'on devait le faire et bien ces personnes certains, enfin beaucoup de personnes ont des angoisses dès l'instant où la nuit tombe par exemple et donc il était hors de question qu'elle puisse rentrer chez elle qu'elle soit obligée de rentrer chez elle alors que la nuit est un facteur de stress j'ai appris tout ça merci beaucoup pour toutes ces informations Jean-Charles, j'imagine que tu as dû adorer participer à ce projet en tout cas quand tu en parles c'est impressionnant oui parce que c'est un projet où on voyait vraiment des résultats concrets moi j'ai vu ces gens en Ecosse J'ai eu des témoignages en direct des personnes qui avaient ces kits de photoluminescence dans leur chambre et qui en parlaient. On sentait vraiment du bonheur dans leurs yeux d'avoir participé à l'enquête, à l'étude déjà pour certains. C'était un peu une fierté pour ces personnes. Et puis surtout que ça s'est quand même traduit par des... par des améliorations de leur état de santé.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Pour celles et ceux qui nous écoutent, si vous souhaitez avoir plus d'informations à la fois sur les startups qui ont été accompagnées, mais le projet en lui-même, IT for Anxiety a une page LinkedIn, donc IT for Anxiety, comme ça s'écrit. en titre de ce podcast, mais également un site web, donc itfranceit.eu. Vous pouvez retrouver plein d'informations. J'imagine qu'on y retrouve les liens de certaines startups.

  • Speaker #2

    Oui, il y a toutes les startups qui sont effectivement en ligne. Et puis les liens des partenaires aussi.

  • Speaker #1

    Oui, pour la cinquième fois, merci beaucoup Jean-Charles de ta présence. Et merci à tous d'avoir pris le temps d'écouter cet épisode jusqu'au bout. On se retrouve très bientôt pour un prochain épisode, toujours autour des projets européens. Et entre temps, n'hésitez pas à aller voir la page LinkedIn, le site web. Et à bientôt !

  • Speaker #0

    Nous vous remercions d'avoir écouté cet épisode de notre podcast Oui Impact, bas GAC, des innovations responsables aux impacts durables. Si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à le noter sur votre plateforme de podcast préférée et à vous abonner à notre chaîne et également à nos réseaux sociaux GAC Good. A très bientôt pour un nouvel épisode !

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Dans cet épisode, nous explorons le projet européen IT4anxiety grâce à Jean-Charles MINIER, chef de projets européens au sein de G.A.C. Group. Le projet IT4anxiety utilise des technologies numériques pour transformer le traitement de l'anxiété.


Ce projet innovant rassemble des professionnels de la santé, des chercheurs et des patients pour co-créer des solutions comme la réalité virtuelle, les applications mobiles et les objets connectés.


Découvrez comment ces outils technologiques offrent des thérapies personnalisées et accessibles, révolutionnant ainsi les soins en santé mentale.


Dans cet épisode, nous discutons des défis et des succès du projet.

Plongez dans cette initiative prometteuse qui redéfinit l'avenir de la santé mentale.



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  • Speaker #0

    Oui Impact by GAC, des innovations responsables aux impacts durables.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue sur ce nouvel épisode de Oui Impact. Aujourd'hui, nous recevons Jean-Charles Mignet qui viendra nous parler de IT for Anxiety. Alors IT for Anxiety traite la thématique de la santé mentale par le biais de technologies innovantes. Bonjour Jean-Charles.

  • Speaker #2

    Bonjour Karima.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté de participer à cet épisode de podcast. Je t'en prie. Alors dans un premier temps, je vais peut-être te laisser te présenter.

  • Speaker #2

    Oui, alors je m'appelle Jean-Charles Minier, je suis consultant chez GAC Group, consultant dans deux domaines bien spécifiques, des missions plutôt pour des clients publics France sur des problématiques de développement économique. Et puis, l'autre volet, ce sont des projets européens sur lesquels je peux travailler également.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Charles. Alors, on va tout de suite passer dans le cœur du sujet de cet épisode qui est IT for Anxiety. IT for Anxiety, c'est un projet européen. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #2

    Oui, alors effectivement, c'est la santé mentale, mais c'est plutôt les nouvelles technologies. Au service de la santé mentale, quand on parle de nouvelles technologies, on est plutôt sur des nouvelles technologies développées par des startups. Ces nouvelles technologies, si vous voulez, viennent compléter ce qu'on appelle les protocoles médico-classiques utilisés en santé mentale, qui sont des tranquillisants, des choses comme ça, des médicaments. Donc les nouvelles technologies viennent compléter ça, et c'est ce qu'on appelle des thérapies mixtes alliant nouvelles technologies et protocoles médico-classiques.

  • Speaker #1

    Donc ça englobe... plein de thématiques différentes et plein de startups qui ont décidé d'agir sur des scopes assez différents les uns des autres. On va en revenir en fin d'épisode. Mais avant ça, on va aller un petit peu avant la création d'IT for Anxiety. Comment est née cette idée ? Qui a porté ce sujet ? Dis-nous un peu plus sur la naissance de ce projet.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'idée, c'est moi qui l'ai eue en 2018 parce qu'à l'époque, j'étais effectivement consultant chez GSC Group, mais j'étais également en parallèle directeur d'une SEM en Bretagne qui gérait un incubateur de start-up, incubateur et une petite entreprise. Une SEM, c'est une société d'économie mixte. D'accord. Et il se trouve que dans le cadre de mon travail au quotidien, j'accompagnais des entreprises, des jeunes entreprises. dont trois startups qui développaient des solutions innovantes plutôt pour un public atteint de la maladie d'Alzheimer. Et c'est comme ça que j'ai eu l'idée de leur proposer de rejoindre un projet européen. Ce que j'avais en tête, c'était de leur permettre de développer du réseau, développer du business aussi à une plus large échelle, pas seulement en France, et puis aussi de rentrer en contact avec le monde de la santé, puisque... Il se heurtait des fois à des portes assez fermées dans ce monde-là. On a répondu à un appel à projet de l'Europe sur un programme qui s'appelle Interreg Europe du Nord-Ouest. On a été accepté et ça nous a permis d'avoir des financements européens pour lancer notre initiative et les actions qui en découlaient. Déjà, une des grandes actions, c'était de lancer une grande étude auprès des professionnels de santé, auprès des associations de patients, auprès des associations d'aidants. pour savoir si elles connaissaient déjà des solutions technologiques complémentaires des protocoles médico-classiques, et si oui, qu'est-ce qu'elles pensaient de ces solutions déjà présentes sur le marché, et quels étaient leurs besoins futurs ou de déploiement de nouvelles solutions qui n'existaient pas encore sur le marché. C'est un travail assez long qui a été mené au travers de questionnaires, de focus group, de présentation de notre idée de projet dans le cadre de... de conférences de médecine, etc. Ensuite, ce que l'on a fait aussi dans ce projet européen, c'est qu'on a travaillé sur des hackathons, on a organisé des hackathons avec donc le principe c'est de réunir des équipes composées de start-up, de médecins, d'associations de patients pour travailler sur des solutions qui existaient déjà puisqu'on avait des start-up qui venaient avec la solution qu'elles avaient développée en vue de l'améliorer.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne connaissent pas, le format hackathon, c'est des équipes qui se réunissent autour d'une problématique, d'une thématique ou parfois plusieurs et qui brainstorment grosso modo pendant toute une après-midi ou une journée sur un temps donné, parfois deux ou trois jours, et qui doivent à la fin pitcher une solution. Et puis souvent, il y a un jury et puis un podium.

  • Speaker #2

    Il y avait un gagnant à chaque fois. Donc, on a fait des hackathons dans cinq pays. Dans les autres actions aussi, comme je le disais, c'est que pour ces startups, pénétrer le monde de la santé, ce n'est jamais simple, c'est un monde assez fermé. Et donc là, grâce au projet européen, on leur a donné l'occasion, on s'engageait à pouvoir tester les solutions in situ auprès de patients. Et donc on a lancé un appel à candidature à l'échelle européenne et on a eu 45 startups qui avaient demandé à rentrer dans le projet. Pour rentrer dans le projet, il fallait apporter des éléments, notamment ce qu'on appelle un protocole expérimental, savoir comment est-ce qu'on va tester la solution concrètement, à quoi la solution va servir, et ce qu'on veut retirer d'une expérimentation in situ. Ensuite, il y avait un comité d'éthique aussi qui rendait un avis sur ce que voulait faire la startup. Et sur les 45 candidatures reçues, on a sélectionné 22 startups à qui on a permis... d'ouvrir les portes d'établissements de santé ou d'EHPAD pour qu'elles viennent tester leurs solutions et qu'on lance ce qu'on appelle des études cliniques. Un dernier point aussi sur ce que l'on a fait dans le cadre de ce projet, c'est que pour développer l'utilisation des solutions technologiques innovantes en milieu hospitalier, il faut que le personnel soit formé. Vous savez que dans les hôpitaux ou dans les EHPAD, il manque déjà de personnel, il y a déjà tellement de choses à faire. En plus, c'est vrai que notre projet s'était passé pendant la période du Covid, dans ces établissements, c'était un peu la panique. En fait,

  • Speaker #1

    la climatique de la santé mentale était encore plus d'actualité à ce moment-là.

  • Speaker #2

    Effectivement, c'est devenu vraiment une priorité nationale, enfin au niveau national, français je veux dire, c'est devenu une priorité nationale. Et tout ça pour dire que dans le cadre de notre étude, il a fallu aussi travailler sur... la formation des professionnels de santé. Et on a aussi permis l'écriture d'un référentiel métier e-santé en milieu hospitalier. Parce que s'il n'y a pas un référent e-santé dans un hôpital, les nouvelles technologies ne peuvent pas s'y déployer.

  • Speaker #1

    Et si vous aviez été amené à créer ce référentiel qui n'existait pas, c'est qu'il n'y avait jamais eu de travail similaire en amont fait dans ces établissements ?

  • Speaker #2

    Non, non, non, non, non.

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé en fin de projet, c'est qu'à minima, 22 projets innovants, voire plus si certaines startups en ont plusieurs, ont pu être déployés au sein d'établissements de santé.

  • Speaker #2

    Et testés.

  • Speaker #1

    Testés, voilà. Ce projet, on a l'impression que ça a pris quand même pas mal de temps.

  • Speaker #2

    Alors officiellement, le kick-off meeting, c'était en décembre 2019. C'était terminé en juin 2023. Et avec un retard au démarrage lié au Covid, puisque pour une petite histoire, on avait une réunion à Amsterdam, je crois, le 4 ou le 5 mars 2020. Et dix jours après, c'était le... c'était le confinement total. Et donc là, comme tout le monde, on a été un peu abasourdis par ce qui se passait. Et avant de relancer la démarche, il s'est écoulé quelques semaines, voire quelques mois. Mais l'Europe avait dit, écoutez, maintenant, il y a des solutions, on dirait, non présentielles qui se sont déployées. Donc, vous travaillez quand même sur votre projet avec ces nouveaux outils. Et on l'a fait. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais pour le coup, vous étiez vraiment au cœur. de l'actualité, puisque c'est vraiment à ce moment-là que ça a explosé tous les débats autour de la santé mentale, encore plus avec le confinement.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #1

    c'était le pire moment en même temps.

  • Speaker #2

    Oui, c'est sûr que c'est devenu, comme je le disais, un sujet de priorité nationale. Je crois qu'on disait qu'un Français sur cinq souffrait de... de troubles mentaux post-Covid.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu pourrais nous citer quelques exemples de startups, peut-être celles que toi-même tu as accompagnées ?

  • Speaker #2

    Oui, je vais prendre des exemples de startups françaises que j'ai bien connues, enfin que je connais bien parce qu'elles sont toujours là. Il y a notamment le cas de Spectre Biotech, c'est une startup parisienne qui a développé un système de casque pour… contrôler le fonctionnement du cerveau et notamment détecter des zones du cerveau qui sont un peu abîmées. Ce n'est pas vraiment le terme qui... Mais bon, on va dire que c'est... que c'est assez parlant, des zones du cerveau qui vont travailler parce que la personne a des troubles de santé mentale. Par exemple, si quelqu'un a des grosses insomnies, il y a un marqueur au niveau du cerveau de la zone insomnie qui est identifiée grâce à ce système de casque et avec une graduation troubles sévères ou troubles légers. Il y a également une autre zone du cerveau qui va, par exemple, mesurer... comment dirais-je, le stress de l'insertion sociale, des patients, des personnes qui ont des difficultés à rentrer en contact avec des gens qu'ils ne connaissent pas. Donc ça, c'est un exemple, Spectre Biotech, un site internet où ils expliquent tout ça bien mieux que ce que je viens de faire. On a donc une autre start-up qui s'appelle Eldom, E-L-D-O-M. qui a développé des kits de photoluminescence à base de produits minéraux qui sont mis dans une espèce de gangue en caoutchouc. Ces minéraux captent la lumière du jour et restituent une lumière la nuit, une lumière froide en fait. On équipe les patients souffrant de troubles mentaux de ces bandes luminescentes dans différents endroits de leur chambre. et si jamais elles font des crises nocturnes, des cauchemars, elles se repèrent grâce à ces bandes lumineuses qui ont été posées à des endroits stratégiques de leur chambre. Ça leur évite d'appeler l'infirmière et ça évite aussi ce que l'on fait jusqu'à présent quand il n'y a pas ce système qui existe. Souvent, on laisse la lumière allumée dans la salle de bain des chambres des patients pendant toute la nuit pour qu'ils aient un repère lumineux s'ils font une crise nocturne. et là justement on évite d'allumer la lumière et donc on contribue aussi à réduire la consommation énergétique et donc l'impact est double et l'impact est double et le troisième exemple comme ça qui me vient à l'esprit c'est la réalité virtuelle, alors il n'y a pas mal de solutions développées en réalité virtuelle il y a une certaine chose qui s'appelle Live Out qui fait voyager en fait les patients pendant une petite demi-heure comme ça et qui leur projettent un film sur des promenades à la montagne, à la mer, dans des endroits que le patient a choisis. Ou même, ça peut être un saut en parachute. Si quelqu'un veut des sensations, il y a ce genre de film qui est proposé aussi. Une descente à ski. L'avantage, c'est que la personne voyage virtuellement pendant une demi-heure. Pendant une demi-heure, elle est complètement autonome, ce qui laisse du temps de respiration au personnel soignant. On s'est rendu compte que souvent, ce voyage virtuel avait des vertus apaisantes sur l'état de santé de la personne. Et donc, tout le monde y gagne, le personnel soignant, le patient. Voilà trois exemples de nouvelles technologies utilisées en santé mentale.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment est-ce que vous pouvez mesurer l'impact de chacune de ces solutions ?

  • Speaker #2

    Alors, si je prends l'exemple de... La photoluminescence par exemple, puisque j'ai participé directement au test, j'ai vu comment ça fonctionnait. Ça a été fait dans des EHPAD en Ecosse. En fait, on fait un bilan de la santé du patient avant d'installer ses kits de photoluminescence dans sa chambre. Selon l'état de déficience mentale du patient, soit c'est le patient qui répond lui-même s'il en a des capacités, soit c'est l'infirmier ou l'infirmière qui va répondre à la place du patient. en disant Monsieur Machin ne mange pas, Monsieur Machin a des troubles du sommeil, Monsieur Machin a des angoisses, etc. Il y a toute une grille d'évaluation de l'état de santé général de la personne. Ensuite, on place les kits de photoluminescence dans sa chambre et on repose les mêmes questions dix jours plus tard. Ensuite, les kits restaient un mois entier dans la chambre du patient. Ensuite, on les retire à la fin du mois et on interroge le patient de nouveau avec les mêmes questions. 10 jours après avoir retiré les kits de sa chambre. Et là, on voit, ce qu'on a vu, c'est qu'il y avait une amélioration de nombreux critères de santé de la personne du fait d'avoir ces kits de photoluminescence dans sa chambre. Et quand on les avait retirés, ça dégradait son... son état de santé. Je sais qu'il y a eu des tests qui ont dû être faits aussi, je crois, avec des prélèvements sanguins, parce que de mémoire, on peut tester aussi une dose de stress sur certains indicateurs que vous avez dans le sang. Ah oui. Donc, c'est des choses qui ont été faites aussi, mais là, je ne les ai pas vues, moi, fonctionner concrètement, mais je sais que ça a été fait aussi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et la population touchée, c'est majoritairement des personnes en EHPAD ou pas forcément ?

  • Speaker #2

    Non, non, ça peut être. J'ai vu des cas de personnes très jeunes souffrant de troubles mentaux. Moi, je ne connaissais pas ce monde-là et j'ai découvert des choses pas très chouettes à voir. des jeunes, des personnes, j'ai même vu une personne, parce que j'ai assisté à des témoignages de personnes souffrant de troubles mentaux qui sont suivies justement par un de nos partenaires qui était le CCOMS, qui était basé à Lille, et c'était un écrivain qui avait d'ailleurs eu un prix, je ne sais pas le prix, peut-être le prix Renaudot, et qui souffrait vraiment de troubles mentaux, et quand vous écoutiez la personne, c'était terrible, quelqu'un qui ne pouvait pas sortir de chez lui. et si je donne l'exemple je peux donner aussi l'exemple du hackathon que j'ai organisé donc c'était en hiver ou au mois de janvier on m'avait dit le hackathon faudrait que tu le termines impérativement à 16h30 je me suis dit mais pourquoi à 16h30 parce qu'à partir de 17h la nuit tombait et si on avait des patients souffrant de troubles mentaux ce qui était l'objectif puisque initialement c'était en présentiel qu'on devait le faire et bien ces personnes certains, enfin beaucoup de personnes ont des angoisses dès l'instant où la nuit tombe par exemple et donc il était hors de question qu'elle puisse rentrer chez elle qu'elle soit obligée de rentrer chez elle alors que la nuit est un facteur de stress j'ai appris tout ça merci beaucoup pour toutes ces informations Jean-Charles, j'imagine que tu as dû adorer participer à ce projet en tout cas quand tu en parles c'est impressionnant oui parce que c'est un projet où on voyait vraiment des résultats concrets moi j'ai vu ces gens en Ecosse J'ai eu des témoignages en direct des personnes qui avaient ces kits de photoluminescence dans leur chambre et qui en parlaient. On sentait vraiment du bonheur dans leurs yeux d'avoir participé à l'enquête, à l'étude déjà pour certains. C'était un peu une fierté pour ces personnes. Et puis surtout que ça s'est quand même traduit par des... par des améliorations de leur état de santé.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Pour celles et ceux qui nous écoutent, si vous souhaitez avoir plus d'informations à la fois sur les startups qui ont été accompagnées, mais le projet en lui-même, IT for Anxiety a une page LinkedIn, donc IT for Anxiety, comme ça s'écrit. en titre de ce podcast, mais également un site web, donc itfranceit.eu. Vous pouvez retrouver plein d'informations. J'imagine qu'on y retrouve les liens de certaines startups.

  • Speaker #2

    Oui, il y a toutes les startups qui sont effectivement en ligne. Et puis les liens des partenaires aussi.

  • Speaker #1

    Oui, pour la cinquième fois, merci beaucoup Jean-Charles de ta présence. Et merci à tous d'avoir pris le temps d'écouter cet épisode jusqu'au bout. On se retrouve très bientôt pour un prochain épisode, toujours autour des projets européens. Et entre temps, n'hésitez pas à aller voir la page LinkedIn, le site web. Et à bientôt !

  • Speaker #0

    Nous vous remercions d'avoir écouté cet épisode de notre podcast Oui Impact, bas GAC, des innovations responsables aux impacts durables. Si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à le noter sur votre plateforme de podcast préférée et à vous abonner à notre chaîne et également à nos réseaux sociaux GAC Good. A très bientôt pour un nouvel épisode !

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Description

Dans cet épisode, nous explorons le projet européen IT4anxiety grâce à Jean-Charles MINIER, chef de projets européens au sein de G.A.C. Group. Le projet IT4anxiety utilise des technologies numériques pour transformer le traitement de l'anxiété.


Ce projet innovant rassemble des professionnels de la santé, des chercheurs et des patients pour co-créer des solutions comme la réalité virtuelle, les applications mobiles et les objets connectés.


Découvrez comment ces outils technologiques offrent des thérapies personnalisées et accessibles, révolutionnant ainsi les soins en santé mentale.


Dans cet épisode, nous discutons des défis et des succès du projet.

Plongez dans cette initiative prometteuse qui redéfinit l'avenir de la santé mentale.



🎧 Bonne écoute !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oui Impact by GAC, des innovations responsables aux impacts durables.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue sur ce nouvel épisode de Oui Impact. Aujourd'hui, nous recevons Jean-Charles Mignet qui viendra nous parler de IT for Anxiety. Alors IT for Anxiety traite la thématique de la santé mentale par le biais de technologies innovantes. Bonjour Jean-Charles.

  • Speaker #2

    Bonjour Karima.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté de participer à cet épisode de podcast. Je t'en prie. Alors dans un premier temps, je vais peut-être te laisser te présenter.

  • Speaker #2

    Oui, alors je m'appelle Jean-Charles Minier, je suis consultant chez GAC Group, consultant dans deux domaines bien spécifiques, des missions plutôt pour des clients publics France sur des problématiques de développement économique. Et puis, l'autre volet, ce sont des projets européens sur lesquels je peux travailler également.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Charles. Alors, on va tout de suite passer dans le cœur du sujet de cet épisode qui est IT for Anxiety. IT for Anxiety, c'est un projet européen. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #2

    Oui, alors effectivement, c'est la santé mentale, mais c'est plutôt les nouvelles technologies. Au service de la santé mentale, quand on parle de nouvelles technologies, on est plutôt sur des nouvelles technologies développées par des startups. Ces nouvelles technologies, si vous voulez, viennent compléter ce qu'on appelle les protocoles médico-classiques utilisés en santé mentale, qui sont des tranquillisants, des choses comme ça, des médicaments. Donc les nouvelles technologies viennent compléter ça, et c'est ce qu'on appelle des thérapies mixtes alliant nouvelles technologies et protocoles médico-classiques.

  • Speaker #1

    Donc ça englobe... plein de thématiques différentes et plein de startups qui ont décidé d'agir sur des scopes assez différents les uns des autres. On va en revenir en fin d'épisode. Mais avant ça, on va aller un petit peu avant la création d'IT for Anxiety. Comment est née cette idée ? Qui a porté ce sujet ? Dis-nous un peu plus sur la naissance de ce projet.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'idée, c'est moi qui l'ai eue en 2018 parce qu'à l'époque, j'étais effectivement consultant chez GSC Group, mais j'étais également en parallèle directeur d'une SEM en Bretagne qui gérait un incubateur de start-up, incubateur et une petite entreprise. Une SEM, c'est une société d'économie mixte. D'accord. Et il se trouve que dans le cadre de mon travail au quotidien, j'accompagnais des entreprises, des jeunes entreprises. dont trois startups qui développaient des solutions innovantes plutôt pour un public atteint de la maladie d'Alzheimer. Et c'est comme ça que j'ai eu l'idée de leur proposer de rejoindre un projet européen. Ce que j'avais en tête, c'était de leur permettre de développer du réseau, développer du business aussi à une plus large échelle, pas seulement en France, et puis aussi de rentrer en contact avec le monde de la santé, puisque... Il se heurtait des fois à des portes assez fermées dans ce monde-là. On a répondu à un appel à projet de l'Europe sur un programme qui s'appelle Interreg Europe du Nord-Ouest. On a été accepté et ça nous a permis d'avoir des financements européens pour lancer notre initiative et les actions qui en découlaient. Déjà, une des grandes actions, c'était de lancer une grande étude auprès des professionnels de santé, auprès des associations de patients, auprès des associations d'aidants. pour savoir si elles connaissaient déjà des solutions technologiques complémentaires des protocoles médico-classiques, et si oui, qu'est-ce qu'elles pensaient de ces solutions déjà présentes sur le marché, et quels étaient leurs besoins futurs ou de déploiement de nouvelles solutions qui n'existaient pas encore sur le marché. C'est un travail assez long qui a été mené au travers de questionnaires, de focus group, de présentation de notre idée de projet dans le cadre de... de conférences de médecine, etc. Ensuite, ce que l'on a fait aussi dans ce projet européen, c'est qu'on a travaillé sur des hackathons, on a organisé des hackathons avec donc le principe c'est de réunir des équipes composées de start-up, de médecins, d'associations de patients pour travailler sur des solutions qui existaient déjà puisqu'on avait des start-up qui venaient avec la solution qu'elles avaient développée en vue de l'améliorer.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne connaissent pas, le format hackathon, c'est des équipes qui se réunissent autour d'une problématique, d'une thématique ou parfois plusieurs et qui brainstorment grosso modo pendant toute une après-midi ou une journée sur un temps donné, parfois deux ou trois jours, et qui doivent à la fin pitcher une solution. Et puis souvent, il y a un jury et puis un podium.

  • Speaker #2

    Il y avait un gagnant à chaque fois. Donc, on a fait des hackathons dans cinq pays. Dans les autres actions aussi, comme je le disais, c'est que pour ces startups, pénétrer le monde de la santé, ce n'est jamais simple, c'est un monde assez fermé. Et donc là, grâce au projet européen, on leur a donné l'occasion, on s'engageait à pouvoir tester les solutions in situ auprès de patients. Et donc on a lancé un appel à candidature à l'échelle européenne et on a eu 45 startups qui avaient demandé à rentrer dans le projet. Pour rentrer dans le projet, il fallait apporter des éléments, notamment ce qu'on appelle un protocole expérimental, savoir comment est-ce qu'on va tester la solution concrètement, à quoi la solution va servir, et ce qu'on veut retirer d'une expérimentation in situ. Ensuite, il y avait un comité d'éthique aussi qui rendait un avis sur ce que voulait faire la startup. Et sur les 45 candidatures reçues, on a sélectionné 22 startups à qui on a permis... d'ouvrir les portes d'établissements de santé ou d'EHPAD pour qu'elles viennent tester leurs solutions et qu'on lance ce qu'on appelle des études cliniques. Un dernier point aussi sur ce que l'on a fait dans le cadre de ce projet, c'est que pour développer l'utilisation des solutions technologiques innovantes en milieu hospitalier, il faut que le personnel soit formé. Vous savez que dans les hôpitaux ou dans les EHPAD, il manque déjà de personnel, il y a déjà tellement de choses à faire. En plus, c'est vrai que notre projet s'était passé pendant la période du Covid, dans ces établissements, c'était un peu la panique. En fait,

  • Speaker #1

    la climatique de la santé mentale était encore plus d'actualité à ce moment-là.

  • Speaker #2

    Effectivement, c'est devenu vraiment une priorité nationale, enfin au niveau national, français je veux dire, c'est devenu une priorité nationale. Et tout ça pour dire que dans le cadre de notre étude, il a fallu aussi travailler sur... la formation des professionnels de santé. Et on a aussi permis l'écriture d'un référentiel métier e-santé en milieu hospitalier. Parce que s'il n'y a pas un référent e-santé dans un hôpital, les nouvelles technologies ne peuvent pas s'y déployer.

  • Speaker #1

    Et si vous aviez été amené à créer ce référentiel qui n'existait pas, c'est qu'il n'y avait jamais eu de travail similaire en amont fait dans ces établissements ?

  • Speaker #2

    Non, non, non, non, non.

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé en fin de projet, c'est qu'à minima, 22 projets innovants, voire plus si certaines startups en ont plusieurs, ont pu être déployés au sein d'établissements de santé.

  • Speaker #2

    Et testés.

  • Speaker #1

    Testés, voilà. Ce projet, on a l'impression que ça a pris quand même pas mal de temps.

  • Speaker #2

    Alors officiellement, le kick-off meeting, c'était en décembre 2019. C'était terminé en juin 2023. Et avec un retard au démarrage lié au Covid, puisque pour une petite histoire, on avait une réunion à Amsterdam, je crois, le 4 ou le 5 mars 2020. Et dix jours après, c'était le... c'était le confinement total. Et donc là, comme tout le monde, on a été un peu abasourdis par ce qui se passait. Et avant de relancer la démarche, il s'est écoulé quelques semaines, voire quelques mois. Mais l'Europe avait dit, écoutez, maintenant, il y a des solutions, on dirait, non présentielles qui se sont déployées. Donc, vous travaillez quand même sur votre projet avec ces nouveaux outils. Et on l'a fait. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais pour le coup, vous étiez vraiment au cœur. de l'actualité, puisque c'est vraiment à ce moment-là que ça a explosé tous les débats autour de la santé mentale, encore plus avec le confinement.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #1

    c'était le pire moment en même temps.

  • Speaker #2

    Oui, c'est sûr que c'est devenu, comme je le disais, un sujet de priorité nationale. Je crois qu'on disait qu'un Français sur cinq souffrait de... de troubles mentaux post-Covid.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu pourrais nous citer quelques exemples de startups, peut-être celles que toi-même tu as accompagnées ?

  • Speaker #2

    Oui, je vais prendre des exemples de startups françaises que j'ai bien connues, enfin que je connais bien parce qu'elles sont toujours là. Il y a notamment le cas de Spectre Biotech, c'est une startup parisienne qui a développé un système de casque pour… contrôler le fonctionnement du cerveau et notamment détecter des zones du cerveau qui sont un peu abîmées. Ce n'est pas vraiment le terme qui... Mais bon, on va dire que c'est... que c'est assez parlant, des zones du cerveau qui vont travailler parce que la personne a des troubles de santé mentale. Par exemple, si quelqu'un a des grosses insomnies, il y a un marqueur au niveau du cerveau de la zone insomnie qui est identifiée grâce à ce système de casque et avec une graduation troubles sévères ou troubles légers. Il y a également une autre zone du cerveau qui va, par exemple, mesurer... comment dirais-je, le stress de l'insertion sociale, des patients, des personnes qui ont des difficultés à rentrer en contact avec des gens qu'ils ne connaissent pas. Donc ça, c'est un exemple, Spectre Biotech, un site internet où ils expliquent tout ça bien mieux que ce que je viens de faire. On a donc une autre start-up qui s'appelle Eldom, E-L-D-O-M. qui a développé des kits de photoluminescence à base de produits minéraux qui sont mis dans une espèce de gangue en caoutchouc. Ces minéraux captent la lumière du jour et restituent une lumière la nuit, une lumière froide en fait. On équipe les patients souffrant de troubles mentaux de ces bandes luminescentes dans différents endroits de leur chambre. et si jamais elles font des crises nocturnes, des cauchemars, elles se repèrent grâce à ces bandes lumineuses qui ont été posées à des endroits stratégiques de leur chambre. Ça leur évite d'appeler l'infirmière et ça évite aussi ce que l'on fait jusqu'à présent quand il n'y a pas ce système qui existe. Souvent, on laisse la lumière allumée dans la salle de bain des chambres des patients pendant toute la nuit pour qu'ils aient un repère lumineux s'ils font une crise nocturne. et là justement on évite d'allumer la lumière et donc on contribue aussi à réduire la consommation énergétique et donc l'impact est double et l'impact est double et le troisième exemple comme ça qui me vient à l'esprit c'est la réalité virtuelle, alors il n'y a pas mal de solutions développées en réalité virtuelle il y a une certaine chose qui s'appelle Live Out qui fait voyager en fait les patients pendant une petite demi-heure comme ça et qui leur projettent un film sur des promenades à la montagne, à la mer, dans des endroits que le patient a choisis. Ou même, ça peut être un saut en parachute. Si quelqu'un veut des sensations, il y a ce genre de film qui est proposé aussi. Une descente à ski. L'avantage, c'est que la personne voyage virtuellement pendant une demi-heure. Pendant une demi-heure, elle est complètement autonome, ce qui laisse du temps de respiration au personnel soignant. On s'est rendu compte que souvent, ce voyage virtuel avait des vertus apaisantes sur l'état de santé de la personne. Et donc, tout le monde y gagne, le personnel soignant, le patient. Voilà trois exemples de nouvelles technologies utilisées en santé mentale.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment est-ce que vous pouvez mesurer l'impact de chacune de ces solutions ?

  • Speaker #2

    Alors, si je prends l'exemple de... La photoluminescence par exemple, puisque j'ai participé directement au test, j'ai vu comment ça fonctionnait. Ça a été fait dans des EHPAD en Ecosse. En fait, on fait un bilan de la santé du patient avant d'installer ses kits de photoluminescence dans sa chambre. Selon l'état de déficience mentale du patient, soit c'est le patient qui répond lui-même s'il en a des capacités, soit c'est l'infirmier ou l'infirmière qui va répondre à la place du patient. en disant Monsieur Machin ne mange pas, Monsieur Machin a des troubles du sommeil, Monsieur Machin a des angoisses, etc. Il y a toute une grille d'évaluation de l'état de santé général de la personne. Ensuite, on place les kits de photoluminescence dans sa chambre et on repose les mêmes questions dix jours plus tard. Ensuite, les kits restaient un mois entier dans la chambre du patient. Ensuite, on les retire à la fin du mois et on interroge le patient de nouveau avec les mêmes questions. 10 jours après avoir retiré les kits de sa chambre. Et là, on voit, ce qu'on a vu, c'est qu'il y avait une amélioration de nombreux critères de santé de la personne du fait d'avoir ces kits de photoluminescence dans sa chambre. Et quand on les avait retirés, ça dégradait son... son état de santé. Je sais qu'il y a eu des tests qui ont dû être faits aussi, je crois, avec des prélèvements sanguins, parce que de mémoire, on peut tester aussi une dose de stress sur certains indicateurs que vous avez dans le sang. Ah oui. Donc, c'est des choses qui ont été faites aussi, mais là, je ne les ai pas vues, moi, fonctionner concrètement, mais je sais que ça a été fait aussi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et la population touchée, c'est majoritairement des personnes en EHPAD ou pas forcément ?

  • Speaker #2

    Non, non, ça peut être. J'ai vu des cas de personnes très jeunes souffrant de troubles mentaux. Moi, je ne connaissais pas ce monde-là et j'ai découvert des choses pas très chouettes à voir. des jeunes, des personnes, j'ai même vu une personne, parce que j'ai assisté à des témoignages de personnes souffrant de troubles mentaux qui sont suivies justement par un de nos partenaires qui était le CCOMS, qui était basé à Lille, et c'était un écrivain qui avait d'ailleurs eu un prix, je ne sais pas le prix, peut-être le prix Renaudot, et qui souffrait vraiment de troubles mentaux, et quand vous écoutiez la personne, c'était terrible, quelqu'un qui ne pouvait pas sortir de chez lui. et si je donne l'exemple je peux donner aussi l'exemple du hackathon que j'ai organisé donc c'était en hiver ou au mois de janvier on m'avait dit le hackathon faudrait que tu le termines impérativement à 16h30 je me suis dit mais pourquoi à 16h30 parce qu'à partir de 17h la nuit tombait et si on avait des patients souffrant de troubles mentaux ce qui était l'objectif puisque initialement c'était en présentiel qu'on devait le faire et bien ces personnes certains, enfin beaucoup de personnes ont des angoisses dès l'instant où la nuit tombe par exemple et donc il était hors de question qu'elle puisse rentrer chez elle qu'elle soit obligée de rentrer chez elle alors que la nuit est un facteur de stress j'ai appris tout ça merci beaucoup pour toutes ces informations Jean-Charles, j'imagine que tu as dû adorer participer à ce projet en tout cas quand tu en parles c'est impressionnant oui parce que c'est un projet où on voyait vraiment des résultats concrets moi j'ai vu ces gens en Ecosse J'ai eu des témoignages en direct des personnes qui avaient ces kits de photoluminescence dans leur chambre et qui en parlaient. On sentait vraiment du bonheur dans leurs yeux d'avoir participé à l'enquête, à l'étude déjà pour certains. C'était un peu une fierté pour ces personnes. Et puis surtout que ça s'est quand même traduit par des... par des améliorations de leur état de santé.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Pour celles et ceux qui nous écoutent, si vous souhaitez avoir plus d'informations à la fois sur les startups qui ont été accompagnées, mais le projet en lui-même, IT for Anxiety a une page LinkedIn, donc IT for Anxiety, comme ça s'écrit. en titre de ce podcast, mais également un site web, donc itfranceit.eu. Vous pouvez retrouver plein d'informations. J'imagine qu'on y retrouve les liens de certaines startups.

  • Speaker #2

    Oui, il y a toutes les startups qui sont effectivement en ligne. Et puis les liens des partenaires aussi.

  • Speaker #1

    Oui, pour la cinquième fois, merci beaucoup Jean-Charles de ta présence. Et merci à tous d'avoir pris le temps d'écouter cet épisode jusqu'au bout. On se retrouve très bientôt pour un prochain épisode, toujours autour des projets européens. Et entre temps, n'hésitez pas à aller voir la page LinkedIn, le site web. Et à bientôt !

  • Speaker #0

    Nous vous remercions d'avoir écouté cet épisode de notre podcast Oui Impact, bas GAC, des innovations responsables aux impacts durables. Si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à le noter sur votre plateforme de podcast préférée et à vous abonner à notre chaîne et également à nos réseaux sociaux GAC Good. A très bientôt pour un nouvel épisode !

Description

Dans cet épisode, nous explorons le projet européen IT4anxiety grâce à Jean-Charles MINIER, chef de projets européens au sein de G.A.C. Group. Le projet IT4anxiety utilise des technologies numériques pour transformer le traitement de l'anxiété.


Ce projet innovant rassemble des professionnels de la santé, des chercheurs et des patients pour co-créer des solutions comme la réalité virtuelle, les applications mobiles et les objets connectés.


Découvrez comment ces outils technologiques offrent des thérapies personnalisées et accessibles, révolutionnant ainsi les soins en santé mentale.


Dans cet épisode, nous discutons des défis et des succès du projet.

Plongez dans cette initiative prometteuse qui redéfinit l'avenir de la santé mentale.



🎧 Bonne écoute !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oui Impact by GAC, des innovations responsables aux impacts durables.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue sur ce nouvel épisode de Oui Impact. Aujourd'hui, nous recevons Jean-Charles Mignet qui viendra nous parler de IT for Anxiety. Alors IT for Anxiety traite la thématique de la santé mentale par le biais de technologies innovantes. Bonjour Jean-Charles.

  • Speaker #2

    Bonjour Karima.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté de participer à cet épisode de podcast. Je t'en prie. Alors dans un premier temps, je vais peut-être te laisser te présenter.

  • Speaker #2

    Oui, alors je m'appelle Jean-Charles Minier, je suis consultant chez GAC Group, consultant dans deux domaines bien spécifiques, des missions plutôt pour des clients publics France sur des problématiques de développement économique. Et puis, l'autre volet, ce sont des projets européens sur lesquels je peux travailler également.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Charles. Alors, on va tout de suite passer dans le cœur du sujet de cet épisode qui est IT for Anxiety. IT for Anxiety, c'est un projet européen. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #2

    Oui, alors effectivement, c'est la santé mentale, mais c'est plutôt les nouvelles technologies. Au service de la santé mentale, quand on parle de nouvelles technologies, on est plutôt sur des nouvelles technologies développées par des startups. Ces nouvelles technologies, si vous voulez, viennent compléter ce qu'on appelle les protocoles médico-classiques utilisés en santé mentale, qui sont des tranquillisants, des choses comme ça, des médicaments. Donc les nouvelles technologies viennent compléter ça, et c'est ce qu'on appelle des thérapies mixtes alliant nouvelles technologies et protocoles médico-classiques.

  • Speaker #1

    Donc ça englobe... plein de thématiques différentes et plein de startups qui ont décidé d'agir sur des scopes assez différents les uns des autres. On va en revenir en fin d'épisode. Mais avant ça, on va aller un petit peu avant la création d'IT for Anxiety. Comment est née cette idée ? Qui a porté ce sujet ? Dis-nous un peu plus sur la naissance de ce projet.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'idée, c'est moi qui l'ai eue en 2018 parce qu'à l'époque, j'étais effectivement consultant chez GSC Group, mais j'étais également en parallèle directeur d'une SEM en Bretagne qui gérait un incubateur de start-up, incubateur et une petite entreprise. Une SEM, c'est une société d'économie mixte. D'accord. Et il se trouve que dans le cadre de mon travail au quotidien, j'accompagnais des entreprises, des jeunes entreprises. dont trois startups qui développaient des solutions innovantes plutôt pour un public atteint de la maladie d'Alzheimer. Et c'est comme ça que j'ai eu l'idée de leur proposer de rejoindre un projet européen. Ce que j'avais en tête, c'était de leur permettre de développer du réseau, développer du business aussi à une plus large échelle, pas seulement en France, et puis aussi de rentrer en contact avec le monde de la santé, puisque... Il se heurtait des fois à des portes assez fermées dans ce monde-là. On a répondu à un appel à projet de l'Europe sur un programme qui s'appelle Interreg Europe du Nord-Ouest. On a été accepté et ça nous a permis d'avoir des financements européens pour lancer notre initiative et les actions qui en découlaient. Déjà, une des grandes actions, c'était de lancer une grande étude auprès des professionnels de santé, auprès des associations de patients, auprès des associations d'aidants. pour savoir si elles connaissaient déjà des solutions technologiques complémentaires des protocoles médico-classiques, et si oui, qu'est-ce qu'elles pensaient de ces solutions déjà présentes sur le marché, et quels étaient leurs besoins futurs ou de déploiement de nouvelles solutions qui n'existaient pas encore sur le marché. C'est un travail assez long qui a été mené au travers de questionnaires, de focus group, de présentation de notre idée de projet dans le cadre de... de conférences de médecine, etc. Ensuite, ce que l'on a fait aussi dans ce projet européen, c'est qu'on a travaillé sur des hackathons, on a organisé des hackathons avec donc le principe c'est de réunir des équipes composées de start-up, de médecins, d'associations de patients pour travailler sur des solutions qui existaient déjà puisqu'on avait des start-up qui venaient avec la solution qu'elles avaient développée en vue de l'améliorer.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne connaissent pas, le format hackathon, c'est des équipes qui se réunissent autour d'une problématique, d'une thématique ou parfois plusieurs et qui brainstorment grosso modo pendant toute une après-midi ou une journée sur un temps donné, parfois deux ou trois jours, et qui doivent à la fin pitcher une solution. Et puis souvent, il y a un jury et puis un podium.

  • Speaker #2

    Il y avait un gagnant à chaque fois. Donc, on a fait des hackathons dans cinq pays. Dans les autres actions aussi, comme je le disais, c'est que pour ces startups, pénétrer le monde de la santé, ce n'est jamais simple, c'est un monde assez fermé. Et donc là, grâce au projet européen, on leur a donné l'occasion, on s'engageait à pouvoir tester les solutions in situ auprès de patients. Et donc on a lancé un appel à candidature à l'échelle européenne et on a eu 45 startups qui avaient demandé à rentrer dans le projet. Pour rentrer dans le projet, il fallait apporter des éléments, notamment ce qu'on appelle un protocole expérimental, savoir comment est-ce qu'on va tester la solution concrètement, à quoi la solution va servir, et ce qu'on veut retirer d'une expérimentation in situ. Ensuite, il y avait un comité d'éthique aussi qui rendait un avis sur ce que voulait faire la startup. Et sur les 45 candidatures reçues, on a sélectionné 22 startups à qui on a permis... d'ouvrir les portes d'établissements de santé ou d'EHPAD pour qu'elles viennent tester leurs solutions et qu'on lance ce qu'on appelle des études cliniques. Un dernier point aussi sur ce que l'on a fait dans le cadre de ce projet, c'est que pour développer l'utilisation des solutions technologiques innovantes en milieu hospitalier, il faut que le personnel soit formé. Vous savez que dans les hôpitaux ou dans les EHPAD, il manque déjà de personnel, il y a déjà tellement de choses à faire. En plus, c'est vrai que notre projet s'était passé pendant la période du Covid, dans ces établissements, c'était un peu la panique. En fait,

  • Speaker #1

    la climatique de la santé mentale était encore plus d'actualité à ce moment-là.

  • Speaker #2

    Effectivement, c'est devenu vraiment une priorité nationale, enfin au niveau national, français je veux dire, c'est devenu une priorité nationale. Et tout ça pour dire que dans le cadre de notre étude, il a fallu aussi travailler sur... la formation des professionnels de santé. Et on a aussi permis l'écriture d'un référentiel métier e-santé en milieu hospitalier. Parce que s'il n'y a pas un référent e-santé dans un hôpital, les nouvelles technologies ne peuvent pas s'y déployer.

  • Speaker #1

    Et si vous aviez été amené à créer ce référentiel qui n'existait pas, c'est qu'il n'y avait jamais eu de travail similaire en amont fait dans ces établissements ?

  • Speaker #2

    Non, non, non, non, non.

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé en fin de projet, c'est qu'à minima, 22 projets innovants, voire plus si certaines startups en ont plusieurs, ont pu être déployés au sein d'établissements de santé.

  • Speaker #2

    Et testés.

  • Speaker #1

    Testés, voilà. Ce projet, on a l'impression que ça a pris quand même pas mal de temps.

  • Speaker #2

    Alors officiellement, le kick-off meeting, c'était en décembre 2019. C'était terminé en juin 2023. Et avec un retard au démarrage lié au Covid, puisque pour une petite histoire, on avait une réunion à Amsterdam, je crois, le 4 ou le 5 mars 2020. Et dix jours après, c'était le... c'était le confinement total. Et donc là, comme tout le monde, on a été un peu abasourdis par ce qui se passait. Et avant de relancer la démarche, il s'est écoulé quelques semaines, voire quelques mois. Mais l'Europe avait dit, écoutez, maintenant, il y a des solutions, on dirait, non présentielles qui se sont déployées. Donc, vous travaillez quand même sur votre projet avec ces nouveaux outils. Et on l'a fait. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais pour le coup, vous étiez vraiment au cœur. de l'actualité, puisque c'est vraiment à ce moment-là que ça a explosé tous les débats autour de la santé mentale, encore plus avec le confinement.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #1

    c'était le pire moment en même temps.

  • Speaker #2

    Oui, c'est sûr que c'est devenu, comme je le disais, un sujet de priorité nationale. Je crois qu'on disait qu'un Français sur cinq souffrait de... de troubles mentaux post-Covid.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu pourrais nous citer quelques exemples de startups, peut-être celles que toi-même tu as accompagnées ?

  • Speaker #2

    Oui, je vais prendre des exemples de startups françaises que j'ai bien connues, enfin que je connais bien parce qu'elles sont toujours là. Il y a notamment le cas de Spectre Biotech, c'est une startup parisienne qui a développé un système de casque pour… contrôler le fonctionnement du cerveau et notamment détecter des zones du cerveau qui sont un peu abîmées. Ce n'est pas vraiment le terme qui... Mais bon, on va dire que c'est... que c'est assez parlant, des zones du cerveau qui vont travailler parce que la personne a des troubles de santé mentale. Par exemple, si quelqu'un a des grosses insomnies, il y a un marqueur au niveau du cerveau de la zone insomnie qui est identifiée grâce à ce système de casque et avec une graduation troubles sévères ou troubles légers. Il y a également une autre zone du cerveau qui va, par exemple, mesurer... comment dirais-je, le stress de l'insertion sociale, des patients, des personnes qui ont des difficultés à rentrer en contact avec des gens qu'ils ne connaissent pas. Donc ça, c'est un exemple, Spectre Biotech, un site internet où ils expliquent tout ça bien mieux que ce que je viens de faire. On a donc une autre start-up qui s'appelle Eldom, E-L-D-O-M. qui a développé des kits de photoluminescence à base de produits minéraux qui sont mis dans une espèce de gangue en caoutchouc. Ces minéraux captent la lumière du jour et restituent une lumière la nuit, une lumière froide en fait. On équipe les patients souffrant de troubles mentaux de ces bandes luminescentes dans différents endroits de leur chambre. et si jamais elles font des crises nocturnes, des cauchemars, elles se repèrent grâce à ces bandes lumineuses qui ont été posées à des endroits stratégiques de leur chambre. Ça leur évite d'appeler l'infirmière et ça évite aussi ce que l'on fait jusqu'à présent quand il n'y a pas ce système qui existe. Souvent, on laisse la lumière allumée dans la salle de bain des chambres des patients pendant toute la nuit pour qu'ils aient un repère lumineux s'ils font une crise nocturne. et là justement on évite d'allumer la lumière et donc on contribue aussi à réduire la consommation énergétique et donc l'impact est double et l'impact est double et le troisième exemple comme ça qui me vient à l'esprit c'est la réalité virtuelle, alors il n'y a pas mal de solutions développées en réalité virtuelle il y a une certaine chose qui s'appelle Live Out qui fait voyager en fait les patients pendant une petite demi-heure comme ça et qui leur projettent un film sur des promenades à la montagne, à la mer, dans des endroits que le patient a choisis. Ou même, ça peut être un saut en parachute. Si quelqu'un veut des sensations, il y a ce genre de film qui est proposé aussi. Une descente à ski. L'avantage, c'est que la personne voyage virtuellement pendant une demi-heure. Pendant une demi-heure, elle est complètement autonome, ce qui laisse du temps de respiration au personnel soignant. On s'est rendu compte que souvent, ce voyage virtuel avait des vertus apaisantes sur l'état de santé de la personne. Et donc, tout le monde y gagne, le personnel soignant, le patient. Voilà trois exemples de nouvelles technologies utilisées en santé mentale.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment est-ce que vous pouvez mesurer l'impact de chacune de ces solutions ?

  • Speaker #2

    Alors, si je prends l'exemple de... La photoluminescence par exemple, puisque j'ai participé directement au test, j'ai vu comment ça fonctionnait. Ça a été fait dans des EHPAD en Ecosse. En fait, on fait un bilan de la santé du patient avant d'installer ses kits de photoluminescence dans sa chambre. Selon l'état de déficience mentale du patient, soit c'est le patient qui répond lui-même s'il en a des capacités, soit c'est l'infirmier ou l'infirmière qui va répondre à la place du patient. en disant Monsieur Machin ne mange pas, Monsieur Machin a des troubles du sommeil, Monsieur Machin a des angoisses, etc. Il y a toute une grille d'évaluation de l'état de santé général de la personne. Ensuite, on place les kits de photoluminescence dans sa chambre et on repose les mêmes questions dix jours plus tard. Ensuite, les kits restaient un mois entier dans la chambre du patient. Ensuite, on les retire à la fin du mois et on interroge le patient de nouveau avec les mêmes questions. 10 jours après avoir retiré les kits de sa chambre. Et là, on voit, ce qu'on a vu, c'est qu'il y avait une amélioration de nombreux critères de santé de la personne du fait d'avoir ces kits de photoluminescence dans sa chambre. Et quand on les avait retirés, ça dégradait son... son état de santé. Je sais qu'il y a eu des tests qui ont dû être faits aussi, je crois, avec des prélèvements sanguins, parce que de mémoire, on peut tester aussi une dose de stress sur certains indicateurs que vous avez dans le sang. Ah oui. Donc, c'est des choses qui ont été faites aussi, mais là, je ne les ai pas vues, moi, fonctionner concrètement, mais je sais que ça a été fait aussi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et la population touchée, c'est majoritairement des personnes en EHPAD ou pas forcément ?

  • Speaker #2

    Non, non, ça peut être. J'ai vu des cas de personnes très jeunes souffrant de troubles mentaux. Moi, je ne connaissais pas ce monde-là et j'ai découvert des choses pas très chouettes à voir. des jeunes, des personnes, j'ai même vu une personne, parce que j'ai assisté à des témoignages de personnes souffrant de troubles mentaux qui sont suivies justement par un de nos partenaires qui était le CCOMS, qui était basé à Lille, et c'était un écrivain qui avait d'ailleurs eu un prix, je ne sais pas le prix, peut-être le prix Renaudot, et qui souffrait vraiment de troubles mentaux, et quand vous écoutiez la personne, c'était terrible, quelqu'un qui ne pouvait pas sortir de chez lui. et si je donne l'exemple je peux donner aussi l'exemple du hackathon que j'ai organisé donc c'était en hiver ou au mois de janvier on m'avait dit le hackathon faudrait que tu le termines impérativement à 16h30 je me suis dit mais pourquoi à 16h30 parce qu'à partir de 17h la nuit tombait et si on avait des patients souffrant de troubles mentaux ce qui était l'objectif puisque initialement c'était en présentiel qu'on devait le faire et bien ces personnes certains, enfin beaucoup de personnes ont des angoisses dès l'instant où la nuit tombe par exemple et donc il était hors de question qu'elle puisse rentrer chez elle qu'elle soit obligée de rentrer chez elle alors que la nuit est un facteur de stress j'ai appris tout ça merci beaucoup pour toutes ces informations Jean-Charles, j'imagine que tu as dû adorer participer à ce projet en tout cas quand tu en parles c'est impressionnant oui parce que c'est un projet où on voyait vraiment des résultats concrets moi j'ai vu ces gens en Ecosse J'ai eu des témoignages en direct des personnes qui avaient ces kits de photoluminescence dans leur chambre et qui en parlaient. On sentait vraiment du bonheur dans leurs yeux d'avoir participé à l'enquête, à l'étude déjà pour certains. C'était un peu une fierté pour ces personnes. Et puis surtout que ça s'est quand même traduit par des... par des améliorations de leur état de santé.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Pour celles et ceux qui nous écoutent, si vous souhaitez avoir plus d'informations à la fois sur les startups qui ont été accompagnées, mais le projet en lui-même, IT for Anxiety a une page LinkedIn, donc IT for Anxiety, comme ça s'écrit. en titre de ce podcast, mais également un site web, donc itfranceit.eu. Vous pouvez retrouver plein d'informations. J'imagine qu'on y retrouve les liens de certaines startups.

  • Speaker #2

    Oui, il y a toutes les startups qui sont effectivement en ligne. Et puis les liens des partenaires aussi.

  • Speaker #1

    Oui, pour la cinquième fois, merci beaucoup Jean-Charles de ta présence. Et merci à tous d'avoir pris le temps d'écouter cet épisode jusqu'au bout. On se retrouve très bientôt pour un prochain épisode, toujours autour des projets européens. Et entre temps, n'hésitez pas à aller voir la page LinkedIn, le site web. Et à bientôt !

  • Speaker #0

    Nous vous remercions d'avoir écouté cet épisode de notre podcast Oui Impact, bas GAC, des innovations responsables aux impacts durables. Si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à le noter sur votre plateforme de podcast préférée et à vous abonner à notre chaîne et également à nos réseaux sociaux GAC Good. A très bientôt pour un nouvel épisode !

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