undefined cover
undefined cover
#17 - Delphine DOUROUX - Femmes en expatriation et jeunes en expatriation : les défis actuels cover
#17 - Delphine DOUROUX - Femmes en expatriation et jeunes en expatriation : les défis actuels cover
WE LOVE MOBILITY

#17 - Delphine DOUROUX - Femmes en expatriation et jeunes en expatriation : les défis actuels

#17 - Delphine DOUROUX - Femmes en expatriation et jeunes en expatriation : les défis actuels

19min |25/04/2024
Play
undefined cover
undefined cover
#17 - Delphine DOUROUX - Femmes en expatriation et jeunes en expatriation : les défis actuels cover
#17 - Delphine DOUROUX - Femmes en expatriation et jeunes en expatriation : les défis actuels cover
WE LOVE MOBILITY

#17 - Delphine DOUROUX - Femmes en expatriation et jeunes en expatriation : les défis actuels

#17 - Delphine DOUROUX - Femmes en expatriation et jeunes en expatriation : les défis actuels

19min |25/04/2024
Play

Description

En ce mois de mai, j’ai eu le plaisir de recevoir Delphine DOUROUX, au micro de WE ❤️ MOBILITY.


Delphine est une femme de projet et de connexions humaines, une femme dynamique et innovante, et c’est la Directrice du CINDEX depuis septembre 2023.


Au programme de cet épisode : 

👉 Les femmes en expatriation : pourquoi les chiffres n’augmentent pas ?

👉 Les jeunes en expatriation : entre VIE, Graduate Program et autres astuces qui mettent en avant la marque employeur

👉 La charte de la famille, le dernier projet du CINDEX



Qui est Delphine ? 

Delphine DOUROUX est la Directrice du CINDEX. Découvrez son parcours professionnel en consultant son profil LinkedIn.



Vous avez aimé cet épisode ? 

N'hésitez pas à nous laisser un commentaire et si vous ne voulez rater aucun de nos épisodes, abonnez-vous !

Retrouvez-nous sur notre page LinkedIn - WE ❤️ MOBILITY et notre page Instagram - WE ❤️ MOBILITY PODCAST, découvrez en avant-première les futurs invité.es, et, parce que votre avis compte, partagez-le-nous afin que ce podcast réponde parfaitement à vos attentes !


Suivre l’actualité de la mobilité internationale : 

LinkedIn 

Site internet





Crédits :

Production : Caroline Treuillard et Marion Letellier

Musique : Amarià - Lovely Swindler

Graphisme : Marion Letellier  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans We Love Mobility, le premier podcast dédié aux tendances de la mobilité internationale et de la gestion des talents. Chaque premier lundi du mois, je reçois un invité avec qui on va discuter des tendances et du futur de la mobilité internationale, du recrutement et de la gestion des talents étrangers. Moi, c'est Caroline Treillard, directrice générale du groupe Mobility Compliance, acteur incontournable de la mobilité internationale dans laquelle j'évolue depuis presque 20 ans. Retrouvez-nous sur LinkedIn et Instagram pour suivre l'actualité du podcast et interagir avec nous. Au programme de cet épisode, rencontre avec Delphine Deroux, une femme de projet et de connexions humaines, hyper dynamique, qui fait bouger les lignes et qui nous explique les sujets du moment du syndex. Les femmes en expatriation, les chiffres qui n'augmentent pas ou comment encourager l'expatriation des femmes. Les jeunes en expatriation, entre VIE, gradués de programme et autres astuces qui mettent en avant la marque employeur. Et la charte de la famille, tout dernier projet, qui amènera à un livre blanc. Bonjour Delphine !

  • Speaker #1

    Oui, bonjour Caroline !

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'accueillir dans ce 17e épisode de Wheel of Mobility, surtout que ça a été un grand oui quand je t'ai proposé de participer.

  • Speaker #1

    Eh bien moi aussi, je suis hyper contente d'être là !

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu peux nous dire qui tu es et d'où tu viens ?

  • Speaker #1

    D'accord ! Alors, je suis une femme, une femme de projet et de connexion humaine. Ingénieure de formation, je n'ai pratiquement pas fait de technique. mais plutôt de l'organisation, des achats, sur des postes de management opérationnels. Et j'ai justement adoré la partie connexion. Quand j'étais aux achats chez Renault, par exemple, on avait tendance à dire nos trois valeurs, c'est d'être faire, donc juste. connectée, en interne, en externe, et entrepreneuriale. Parce que si on n'avait pas d'idée, on était foutu. Donc j'ai travaillé dans plusieurs entreprises, dans le domaine de l'énergie, dans l'automobile, et j'ai aussi créé ma société pendant deux ans. Donc j'ai été entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a amenée jusqu'au Syndex ?

  • Speaker #1

    Alors, en 2017, je me forme au coaching, et c'est là que j'ai eu envie de basculer vers les ressources humaines. Et donc, je deviens d'abord talent manager. J'ai accompagné le premier graduate programme de Total Energy. C'était génial, avec 60 jeunes venant des quatre coins du monde. Et en 2023, en septembre, on me propose le poste de directrice du syndex et j'ai sauté à pieds joints parce que j'ai trouvé qu'il y avait une grande ouverture d'esprit. J'ai travaillé avec 60 entreprises. 600 membres et travaille sur l'international surtout.

  • Speaker #0

    Ça t'adore.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Alors justement, le Syndex, qu'est-ce que c'est ? Est-ce que tu peux nous expliquer rapidement ?

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors le Syndex, c'est une association à but non lucratif qui s'occupe de mobilité internationale. Alors comme je le disais tout à l'heure, elle regroupe une soixantaine d'entreprises qui vont des secteurs comme l'automobile, Renault, on a Stellantis. ou L'Oréal, Airbus, CMA, etc. C'est une dame qui a déjà un peu mature, elle a dépassé la quarantaine, donc plutôt mature. Le premier acte fondateur a été la création d'une convention conjoint qui permet aux conjoints suiveurs d'obtenir un congé sans solde de 3 à 5 ans pendant la durée d'expatriation. Donc, une garantie de ne pas perdre son job en revenant, ce qui est super important. C'est déjà mieux que rien. Et on travaille sur quatre thèmes au sein d'Aix. Alors, le premier thème qui est la RH, mobilité, avec par exemple l'impact de l'IA sur nos métiers, les différentes formes d'expatriation. On voit bien qu'aujourd'hui, l'expatriation classique, ce n'est plus la majorité. On va avoir des mobilités court terme, du local plus, des localisations sur place. Le deuxième thème, c'est la fiscalité. Alors fiscalité, par exemple, le télétravail à l'international qui est le thème d'actualité. L'utilisation de global employment companies, par exemple. Troisième thème, la santé. Alors la santé, les vaccins, les épidémies, les risques sanitaires, les risques climatiques aussi. Qu'est-ce qu'on fait prendre comme risque à nos expatriés ? Est-ce qu'il faut les rapatrier ? Dans quelles conditions ? Pendant le Covid, ça a été vraiment le cas. Et puis enfin, la sûreté. Et là, en ce moment, on est en permacrise constante. Il se passe toujours quelque chose dans le monde. Il y a un coup d'état quelque part. Les gens de la Sûreté, ils se réunissent tout de suite pour dire qu'est-ce qu'on fait de nos missionnaires ? Est-ce qu'on les rapatrie ou pas ? Et comprendre quels sont les risques encourus. Donc, on a une cartographie des risques qu'on remet à jour tous les deux mois. Et je dirais que c'est le groupe le plus actif, de par la nature de leur métier.

  • Speaker #0

    Bien sûr, une notion de temps.

  • Speaker #1

    Exactement, de temps court. de temps court, alors que pour les RH, on n'est plus sur de la stratégie, de la réflexion sur des benchmarks. On fait une enquête annuelle sur le nombre d'expatriés.

  • Speaker #0

    On est moins dans le risque.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Alors nous, on va s'intéresser au premier sujet du syndex, donc toute la partie RH, mobilité internationale. Et en préparant cet épisode, on a parlé des sujets du moment au syndex. Alors, j'en ai listé quelques-uns. On va commencer par les femmes en expatriation.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous expliquer sur quoi vous travaillez un peu plus en profondeur ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, pour les femmes, tu sais, je t'ai parlé de cette enquête annuelle. On voit bien que le pourcentage de femmes expatriées est passé en 10 ans de 10% à 20%. Alors, on pourrait se dire, ouais, chouette, ça s'améliore. Mais entre-temps, le nombre d'expats a diminué. Donc du coup, en nombre total, on n'a pas forcément une croissance du nombre de femmes expatriées. Alors on a organisé des CODEV là-dessus. Les CODEV, c'est de l'intelligence collective, pour essayer de comprendre comment encourager la mobilité des femmes. On a vu qu'il y avait plusieurs points. un c'est en montrant de l'exemplarité donc montrer des exemples de femmes qui sont parties leurs difficultés, leurs joies et leurs conseils c'est pour ça qu'on a filmé 14 femmes qui étaient parties en expat et qui ont fait part de leur expérience et c'était très très positif donc ça peut donner envie à d'autres ensuite il y a le travail du conjoint là c'est d'autant plus important que les femmes font en général plus attention au travail de leurs conjoints. Et donc, ça devient une nécessité des entreprises de prendre en compte cet aspect-là et d'aider les conjoints à trouver du travail. Voilà, et je dirais aussi, enfin, on a remarqué que ce qui était important, c'était de la flexibilité dans les mesures d'accompagnement. Parce que ce qui peut correspondre à une femme ne sera pas forcément la même chose qu'à une autre femme. Par exemple, une femme pourrait dire, moi j'ai besoin d'amener avec moi, en expat, mes parents, qui sont âgés et qui vont s'occuper des enfants, et donc avoir un dispositif plus flexible. Donc c'est principalement ces trois points-là qu'on a pu cerner.

  • Speaker #0

    Très bien, super intéressant. Merci. Un autre sujet, donc ce sont les jeunes et l'expatriation. Il y a plusieurs choses, on a parlé des VIE, on a parlé des premières expériences d'expatriation sous forme de stage. Comment promouvoir l'expatriation des jeunes ? Sur quoi vous travaillez ?

  • Speaker #1

    Alors là, je dirais que c'est tout un chantier à mener, mais ce que je vois, c'est que... l'international fait toujours partie de la marque employeur de toutes ces entreprises et donc de l'attractivité des jeunes. Pour attirer des jeunes, c'est de dire, ah bah oui, venez chez moi, L'Oréal ou Total Energy, on est une boîte internationale et on vous offrira une carrière à l'international. Mais envoyer des jeunes à l'international, ce n'est pas toujours facile pour les entreprises. Ce n'est pas qu'elles ne veulent pas, mais il y a des lois protectionnistes dans les pays qui protègent les emplois de leurs jeunes, du marché local, et qui préfèrent avoir des experts plus seniors qui viennent de France. Et donc, c'est plus difficile à vendre pour les entreprises. Et puis, l'autre aspect, même si les jeunes sont très attirés par l'international, ils ne sont pas prêts à partir n'importe où. Ils veulent un équilibre avec leur vie personnelle, ce qui est tout à fait louable. Et puis, ils veulent que leurs copains ou copines travaillent aussi. Du coup, c'est souvent penser une mobilité pour deux personnes. Alors, heureusement, je dirais que le système des VIE est un système génial. C'est propre à la France. Et je trouve que c'est une très, très belle initiative qu'on a en France. d'avoir ces VIE, il y en a plus de 7000. Et dans les entreprises du SINDEX, ça correspond à près de 3000 jeunes VIE. Les membres du SINDEX sont friands du système de VIE.

  • Speaker #0

    On rappelle que c'est Business France qui supporte.

  • Speaker #1

    Et du coup, on lance un partenariat avec Business France pour être beaucoup plus proche d'eux et pouvoir aussi... peut-être leur donner la voix des entreprises aussi dans leurs réflexions. Et tu me parlais des stages. Alors, effectivement, dans les business schools ou dans les écoles d'ingénieurs, de plus en plus, on demande d'avoir une expérience à l'étranger. Alors, ça peut être par un échange dans une autre université, ce qui est plutôt facile, ça, parce que toutes les écoles ont des partenariats. Par contre, trouver un stage à l'étranger, je vois la difficulté pour des jeunes qui n'ont pas forcément de réseau. Ce n'est pas simple. Ce n'est pas simple. Et là, je pense qu'il y a quelque chose à faire. Bon, on va voir comment. Ce n'est pas encore très mature, mais bon, on va y arriver. On va y arriver.

  • Speaker #0

    La force du syndex, c'est ça aussi. C'est de réussir à rayonner et puis à créer des partenariats.

  • Speaker #1

    Exactement. Et je pense que moi, depuis que je suis arrivée, donc septembre 2023, j'essaye de mettre en place des moments de réflexion, par exemple sur ces co-dev qui sont de l'intelligence collective. On amène un sujet. on réfléchit ensemble, au bout d'une heure, il y en a un dans la salle qui a des solutions. Et on ressort à chaque fois super content en se disant, ah ben voilà, je n'ai pas perdu mon temps, en une heure, j'étais engluée dans mon problème, dans mon entreprise, et là, j'ai un rayonnement qui est externe, aller chercher des solutions à l'extérieur. C'est vraiment super important.

  • Speaker #0

    L'intelligence collective, on en parlait juste avant. Et alors justement, les gradués de programme, on en parlait tout à l'heure, ça aussi, c'est un bon moyen. pour un jeune d'avoir une expérience à l'étranger.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, tu as raison. Le gradué de programme, de plus en plus de sociétés le proposent parce que c'est une vraie manière d'attirer des jeunes talentueux. C'est donnant-donnant d'ailleurs. Et dans ces graduettes, souvent il y a au moins une mission à l'étranger. Par exemple, moi, celui que j'avais monté, c'était trois missions dans plusieurs domaines différents. Trois missions de huit mois les deux premières années, donc un recrutement en CDI. Et le plus possible, au moins une mission à l'étranger. et ça ils adorent ça plaît beaucoup ça plaît beaucoup et puis en plus on les aide pour le logement enfin bon il y a tout l'accompagnement qui va avec alors est-ce que tu peux nous dire si tu as d'autres projets en cours tu m'as parlé de la charte de la famille et la politique du care est-ce que tu peux nous expliquer rapidement de quoi il s'agit alors là c'est un sujet que nous venons juste de lancer avec un groupe de travail sur les politiques de care ou de prendre soin en fait de faire On utilise souvent ce terme anglo-saxon, mais on voit bien que la plupart des grandes entreprises ont lancé ces programmes au siège social. Et nous, comme on s'occupe de mobilité internationale, on se pose la question de quid des filiales ? Quid quand on part à l'étranger ? Ça ne doit pas rester qu'au niveau du siège. Donc du coup, on souhaite rendre ces politiques plus accessibles à l'international en créant peut-être cette charte. d'une expatriation. Alors comment on fait au sein du syndex ? C'est que quand on a un sujet chaud comme ça, on fait appel à volontariat et à partir du moment où on a une dizaine de boîtes qui sont volontaires, on lance le sujet avec un leader. Et par exemple, sur ce sujet-là, la leader, ce sera Ludivine de Carrefour. Et dans cette charte, on voit bien des choses très concrètes. C'est par exemple... Pour le bien-être de la famille, est-ce qu'on est sûr que tous les membres de la famille sont inscrits au consulat ? Les frais de scolarité sont-ils payés directement par l'entreprise ? Le couple dispose-t-il d'un compte joint ? Comment s'assure-t-on du bien-être de la famille ? Et donc ça, on vient juste de le lancer et on portera des conclusions en septembre. et ensuite ce qu'on propose c'est une sorte de livre blanc qui est disponible pour l'ensemble des entreprises du syndex.

  • Speaker #0

    Top, ben hâte d'avoir les résultats et un petit coucou à Ludivine qui était une de mes premières invitées dans le podcast en 2023. Alors je trouve qu'il existe vraiment une communauté quand on parle de mobilité internationale avec des gens qui partagent des valeurs communes moi ce qui me vient tout de suite à l'esprit en termes de valeurs c'est la diversité, l'entraide, l'ouverture, l'interculturel. Est-ce que tu penses à une autre valeur, toi ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Ces valeurs sont très importantes, notamment la diversité, l'ouverture d'esprit. Quand on vient sur ces postes-là, c'est qu'on a une appétence pour l'international, pour des gens qui sont différents. Mais je dirais aussi, ce que je vois, c'est une implication, un dévouement,

  • Speaker #0

    un investissement perso,

  • Speaker #1

    exactement, et une très très forte empathie. C'est-à-dire que ces personnes qui sont, alors il n'y a pas que des femmes, mais souvent des femmes, qui choisissent ces métiers de mobilité internationale, elles se mettent à la place des personnes qu'elles envoient en expatriation. Et ce qui en fait la force, parce qu'elles comprennent ce qui se passe. Et tu vois, par exemple, je me souviens d'une collègue chez Alstom, alors je lui fais un petit coucou aussi, Théane. Quand elle envoie quelqu'un en expatriation, elle propose au couple un entretien, donc à la famille un entretien, pour présenter tout ce qui est disponible pour l'accompagnement du conjoint. Et ça, c'est top, parce que ce n'est pas un truc perdu dans l'intranet. Elle se met à la place de la personne.

  • Speaker #0

    Elle prend du temps pour le faire.

  • Speaker #1

    Et voilà. C'est très humain. C'est humain, mais c'est les conditions nécessaires à la réussite d'une expatriation. Parce qu'il y a combien de cas de gens qui sont déçus parce que leur famille était malheureuse et qui demandent à rentrer avant le terme de l'expatriation. Donc, c'est tout un accompagnement. qui ne va pas forcément coûter très cher aux entreprises par rapport au coût de l'expatriation. Bien sûr. Ce n'est pas grand-chose. On parle de 5 000 euros. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Merci. De rien. Dans ce podcast, j'aime bien parler des personnes qui ont marqué le parcours de mes invités. Alors, est-ce qu'il y a des personnes qui ont marqué ton parcours et que tu souhaiterais remercier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, Caroline, il y en a plein. Tu sais, moi, j'adore rencontrer des personnes nouvelles. Je suis une personne de connexion. C'est difficile, c'est difficile, mais spontanément, spontanément, il m'en vient trois. Alors, le premier, c'est Noraï, qui est maintenant devenu un ami. et qui est arménien-libanais, qui était mon collègue quand je revenais de congé de maternité. Et alors, on était dans le même bureau, et je lui racontais tous les jours ce que c'était d'être une maman qui travaille. Et il était passionné. Il trouvait ça extraordinaire. Donc voilà, on a passé des très bons moments. Et bon, c'est devenu un ami. Le deuxième auquel je pense, c'est mon premier boss chez Renault, Christian, qui est belge. et qui m'a appris plein de choses. Et j'adorais son état d'esprit, c'était toujours sa maxime, c'est Delphine, quand on veut, on peut. Et puis d'abord, on n'a rien à perdre, donc essayons, essayons, on verra bien. Et j'adore ça, j'ai pris cette maxime pour moi, je lui en suis vraiment reconnaissante. Alors enfin, il y a une personne, tu vois, quand tu m'as posé cette question, je me suis dit finalement, il y a une autre personne qui m'a beaucoup marquée, une Syrienne qui est décédée et qui était dans mon équipe. J'avais une équipe chez Total Energy très multiculturelle. avec une Syrienne, une Angolaise, un Écostais, un Indonésien. Et cette Syrienne, elle m'intriguait par sa façon de penser. Ce n'était pas du tout cartésien. Quand elle exposait un problème, elle revenait toujours, elle tournait autour du pot. Et je me disais, mais où est-ce qu'elle veut en venir ? Mais surtout, ce que je remarquais chez elle, c'était cette générosité et cet optimisme inoxydable. au plus fort moment de la guerre en Syrie, elle revenait vers nous et elle nous disait Bon, ok, c'est la guerre, mais un jour la guerre se terminera. Et il faut qu'on pense d'abord à la vie. Trop génial. Cette femme m'a vraiment marquée. Vraiment. Et j'adore y repenser. Voilà, chouette.

  • Speaker #0

    Pour conclure, Delphine, je voulais te dire tout simplement que je suis très admirative de l'énergie hyper positive que tu mets dans tous ces projets pour faire bouger les lignes et tout particulièrement sur le sujet des femmes en expatriation ou des jeunes en expatriation, et pour impliquer les membres et les acteurs du Syndex pour faire avancer les choses, notamment grâce à l'intelligence collective. Merci beaucoup Delphine. Merci pour ces échanges. C'était super intéressant. J'ai adoré enregistrer ce podcast et le préparer avec toi.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir. Caroline, vraiment, moi je suis ravie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt. C'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir suivi. On se retrouve le mois prochain avec un nouvel invité. D'ici là, n'hésitez pas à partager le podcast avec quelqu'un qui pourrait t'être intéressé.

Chapters

  • Introduction

    00:41

  • Interview Delphine DOUROUX

    01:09

  • Conclusion

    18:49

Description

En ce mois de mai, j’ai eu le plaisir de recevoir Delphine DOUROUX, au micro de WE ❤️ MOBILITY.


Delphine est une femme de projet et de connexions humaines, une femme dynamique et innovante, et c’est la Directrice du CINDEX depuis septembre 2023.


Au programme de cet épisode : 

👉 Les femmes en expatriation : pourquoi les chiffres n’augmentent pas ?

👉 Les jeunes en expatriation : entre VIE, Graduate Program et autres astuces qui mettent en avant la marque employeur

👉 La charte de la famille, le dernier projet du CINDEX



Qui est Delphine ? 

Delphine DOUROUX est la Directrice du CINDEX. Découvrez son parcours professionnel en consultant son profil LinkedIn.



Vous avez aimé cet épisode ? 

N'hésitez pas à nous laisser un commentaire et si vous ne voulez rater aucun de nos épisodes, abonnez-vous !

Retrouvez-nous sur notre page LinkedIn - WE ❤️ MOBILITY et notre page Instagram - WE ❤️ MOBILITY PODCAST, découvrez en avant-première les futurs invité.es, et, parce que votre avis compte, partagez-le-nous afin que ce podcast réponde parfaitement à vos attentes !


Suivre l’actualité de la mobilité internationale : 

LinkedIn 

Site internet





Crédits :

Production : Caroline Treuillard et Marion Letellier

Musique : Amarià - Lovely Swindler

Graphisme : Marion Letellier  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans We Love Mobility, le premier podcast dédié aux tendances de la mobilité internationale et de la gestion des talents. Chaque premier lundi du mois, je reçois un invité avec qui on va discuter des tendances et du futur de la mobilité internationale, du recrutement et de la gestion des talents étrangers. Moi, c'est Caroline Treillard, directrice générale du groupe Mobility Compliance, acteur incontournable de la mobilité internationale dans laquelle j'évolue depuis presque 20 ans. Retrouvez-nous sur LinkedIn et Instagram pour suivre l'actualité du podcast et interagir avec nous. Au programme de cet épisode, rencontre avec Delphine Deroux, une femme de projet et de connexions humaines, hyper dynamique, qui fait bouger les lignes et qui nous explique les sujets du moment du syndex. Les femmes en expatriation, les chiffres qui n'augmentent pas ou comment encourager l'expatriation des femmes. Les jeunes en expatriation, entre VIE, gradués de programme et autres astuces qui mettent en avant la marque employeur. Et la charte de la famille, tout dernier projet, qui amènera à un livre blanc. Bonjour Delphine !

  • Speaker #1

    Oui, bonjour Caroline !

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'accueillir dans ce 17e épisode de Wheel of Mobility, surtout que ça a été un grand oui quand je t'ai proposé de participer.

  • Speaker #1

    Eh bien moi aussi, je suis hyper contente d'être là !

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu peux nous dire qui tu es et d'où tu viens ?

  • Speaker #1

    D'accord ! Alors, je suis une femme, une femme de projet et de connexion humaine. Ingénieure de formation, je n'ai pratiquement pas fait de technique. mais plutôt de l'organisation, des achats, sur des postes de management opérationnels. Et j'ai justement adoré la partie connexion. Quand j'étais aux achats chez Renault, par exemple, on avait tendance à dire nos trois valeurs, c'est d'être faire, donc juste. connectée, en interne, en externe, et entrepreneuriale. Parce que si on n'avait pas d'idée, on était foutu. Donc j'ai travaillé dans plusieurs entreprises, dans le domaine de l'énergie, dans l'automobile, et j'ai aussi créé ma société pendant deux ans. Donc j'ai été entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a amenée jusqu'au Syndex ?

  • Speaker #1

    Alors, en 2017, je me forme au coaching, et c'est là que j'ai eu envie de basculer vers les ressources humaines. Et donc, je deviens d'abord talent manager. J'ai accompagné le premier graduate programme de Total Energy. C'était génial, avec 60 jeunes venant des quatre coins du monde. Et en 2023, en septembre, on me propose le poste de directrice du syndex et j'ai sauté à pieds joints parce que j'ai trouvé qu'il y avait une grande ouverture d'esprit. J'ai travaillé avec 60 entreprises. 600 membres et travaille sur l'international surtout.

  • Speaker #0

    Ça t'adore.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Alors justement, le Syndex, qu'est-ce que c'est ? Est-ce que tu peux nous expliquer rapidement ?

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors le Syndex, c'est une association à but non lucratif qui s'occupe de mobilité internationale. Alors comme je le disais tout à l'heure, elle regroupe une soixantaine d'entreprises qui vont des secteurs comme l'automobile, Renault, on a Stellantis. ou L'Oréal, Airbus, CMA, etc. C'est une dame qui a déjà un peu mature, elle a dépassé la quarantaine, donc plutôt mature. Le premier acte fondateur a été la création d'une convention conjoint qui permet aux conjoints suiveurs d'obtenir un congé sans solde de 3 à 5 ans pendant la durée d'expatriation. Donc, une garantie de ne pas perdre son job en revenant, ce qui est super important. C'est déjà mieux que rien. Et on travaille sur quatre thèmes au sein d'Aix. Alors, le premier thème qui est la RH, mobilité, avec par exemple l'impact de l'IA sur nos métiers, les différentes formes d'expatriation. On voit bien qu'aujourd'hui, l'expatriation classique, ce n'est plus la majorité. On va avoir des mobilités court terme, du local plus, des localisations sur place. Le deuxième thème, c'est la fiscalité. Alors fiscalité, par exemple, le télétravail à l'international qui est le thème d'actualité. L'utilisation de global employment companies, par exemple. Troisième thème, la santé. Alors la santé, les vaccins, les épidémies, les risques sanitaires, les risques climatiques aussi. Qu'est-ce qu'on fait prendre comme risque à nos expatriés ? Est-ce qu'il faut les rapatrier ? Dans quelles conditions ? Pendant le Covid, ça a été vraiment le cas. Et puis enfin, la sûreté. Et là, en ce moment, on est en permacrise constante. Il se passe toujours quelque chose dans le monde. Il y a un coup d'état quelque part. Les gens de la Sûreté, ils se réunissent tout de suite pour dire qu'est-ce qu'on fait de nos missionnaires ? Est-ce qu'on les rapatrie ou pas ? Et comprendre quels sont les risques encourus. Donc, on a une cartographie des risques qu'on remet à jour tous les deux mois. Et je dirais que c'est le groupe le plus actif, de par la nature de leur métier.

  • Speaker #0

    Bien sûr, une notion de temps.

  • Speaker #1

    Exactement, de temps court. de temps court, alors que pour les RH, on n'est plus sur de la stratégie, de la réflexion sur des benchmarks. On fait une enquête annuelle sur le nombre d'expatriés.

  • Speaker #0

    On est moins dans le risque.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Alors nous, on va s'intéresser au premier sujet du syndex, donc toute la partie RH, mobilité internationale. Et en préparant cet épisode, on a parlé des sujets du moment au syndex. Alors, j'en ai listé quelques-uns. On va commencer par les femmes en expatriation.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous expliquer sur quoi vous travaillez un peu plus en profondeur ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, pour les femmes, tu sais, je t'ai parlé de cette enquête annuelle. On voit bien que le pourcentage de femmes expatriées est passé en 10 ans de 10% à 20%. Alors, on pourrait se dire, ouais, chouette, ça s'améliore. Mais entre-temps, le nombre d'expats a diminué. Donc du coup, en nombre total, on n'a pas forcément une croissance du nombre de femmes expatriées. Alors on a organisé des CODEV là-dessus. Les CODEV, c'est de l'intelligence collective, pour essayer de comprendre comment encourager la mobilité des femmes. On a vu qu'il y avait plusieurs points. un c'est en montrant de l'exemplarité donc montrer des exemples de femmes qui sont parties leurs difficultés, leurs joies et leurs conseils c'est pour ça qu'on a filmé 14 femmes qui étaient parties en expat et qui ont fait part de leur expérience et c'était très très positif donc ça peut donner envie à d'autres ensuite il y a le travail du conjoint là c'est d'autant plus important que les femmes font en général plus attention au travail de leurs conjoints. Et donc, ça devient une nécessité des entreprises de prendre en compte cet aspect-là et d'aider les conjoints à trouver du travail. Voilà, et je dirais aussi, enfin, on a remarqué que ce qui était important, c'était de la flexibilité dans les mesures d'accompagnement. Parce que ce qui peut correspondre à une femme ne sera pas forcément la même chose qu'à une autre femme. Par exemple, une femme pourrait dire, moi j'ai besoin d'amener avec moi, en expat, mes parents, qui sont âgés et qui vont s'occuper des enfants, et donc avoir un dispositif plus flexible. Donc c'est principalement ces trois points-là qu'on a pu cerner.

  • Speaker #0

    Très bien, super intéressant. Merci. Un autre sujet, donc ce sont les jeunes et l'expatriation. Il y a plusieurs choses, on a parlé des VIE, on a parlé des premières expériences d'expatriation sous forme de stage. Comment promouvoir l'expatriation des jeunes ? Sur quoi vous travaillez ?

  • Speaker #1

    Alors là, je dirais que c'est tout un chantier à mener, mais ce que je vois, c'est que... l'international fait toujours partie de la marque employeur de toutes ces entreprises et donc de l'attractivité des jeunes. Pour attirer des jeunes, c'est de dire, ah bah oui, venez chez moi, L'Oréal ou Total Energy, on est une boîte internationale et on vous offrira une carrière à l'international. Mais envoyer des jeunes à l'international, ce n'est pas toujours facile pour les entreprises. Ce n'est pas qu'elles ne veulent pas, mais il y a des lois protectionnistes dans les pays qui protègent les emplois de leurs jeunes, du marché local, et qui préfèrent avoir des experts plus seniors qui viennent de France. Et donc, c'est plus difficile à vendre pour les entreprises. Et puis, l'autre aspect, même si les jeunes sont très attirés par l'international, ils ne sont pas prêts à partir n'importe où. Ils veulent un équilibre avec leur vie personnelle, ce qui est tout à fait louable. Et puis, ils veulent que leurs copains ou copines travaillent aussi. Du coup, c'est souvent penser une mobilité pour deux personnes. Alors, heureusement, je dirais que le système des VIE est un système génial. C'est propre à la France. Et je trouve que c'est une très, très belle initiative qu'on a en France. d'avoir ces VIE, il y en a plus de 7000. Et dans les entreprises du SINDEX, ça correspond à près de 3000 jeunes VIE. Les membres du SINDEX sont friands du système de VIE.

  • Speaker #0

    On rappelle que c'est Business France qui supporte.

  • Speaker #1

    Et du coup, on lance un partenariat avec Business France pour être beaucoup plus proche d'eux et pouvoir aussi... peut-être leur donner la voix des entreprises aussi dans leurs réflexions. Et tu me parlais des stages. Alors, effectivement, dans les business schools ou dans les écoles d'ingénieurs, de plus en plus, on demande d'avoir une expérience à l'étranger. Alors, ça peut être par un échange dans une autre université, ce qui est plutôt facile, ça, parce que toutes les écoles ont des partenariats. Par contre, trouver un stage à l'étranger, je vois la difficulté pour des jeunes qui n'ont pas forcément de réseau. Ce n'est pas simple. Ce n'est pas simple. Et là, je pense qu'il y a quelque chose à faire. Bon, on va voir comment. Ce n'est pas encore très mature, mais bon, on va y arriver. On va y arriver.

  • Speaker #0

    La force du syndex, c'est ça aussi. C'est de réussir à rayonner et puis à créer des partenariats.

  • Speaker #1

    Exactement. Et je pense que moi, depuis que je suis arrivée, donc septembre 2023, j'essaye de mettre en place des moments de réflexion, par exemple sur ces co-dev qui sont de l'intelligence collective. On amène un sujet. on réfléchit ensemble, au bout d'une heure, il y en a un dans la salle qui a des solutions. Et on ressort à chaque fois super content en se disant, ah ben voilà, je n'ai pas perdu mon temps, en une heure, j'étais engluée dans mon problème, dans mon entreprise, et là, j'ai un rayonnement qui est externe, aller chercher des solutions à l'extérieur. C'est vraiment super important.

  • Speaker #0

    L'intelligence collective, on en parlait juste avant. Et alors justement, les gradués de programme, on en parlait tout à l'heure, ça aussi, c'est un bon moyen. pour un jeune d'avoir une expérience à l'étranger.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, tu as raison. Le gradué de programme, de plus en plus de sociétés le proposent parce que c'est une vraie manière d'attirer des jeunes talentueux. C'est donnant-donnant d'ailleurs. Et dans ces graduettes, souvent il y a au moins une mission à l'étranger. Par exemple, moi, celui que j'avais monté, c'était trois missions dans plusieurs domaines différents. Trois missions de huit mois les deux premières années, donc un recrutement en CDI. Et le plus possible, au moins une mission à l'étranger. et ça ils adorent ça plaît beaucoup ça plaît beaucoup et puis en plus on les aide pour le logement enfin bon il y a tout l'accompagnement qui va avec alors est-ce que tu peux nous dire si tu as d'autres projets en cours tu m'as parlé de la charte de la famille et la politique du care est-ce que tu peux nous expliquer rapidement de quoi il s'agit alors là c'est un sujet que nous venons juste de lancer avec un groupe de travail sur les politiques de care ou de prendre soin en fait de faire On utilise souvent ce terme anglo-saxon, mais on voit bien que la plupart des grandes entreprises ont lancé ces programmes au siège social. Et nous, comme on s'occupe de mobilité internationale, on se pose la question de quid des filiales ? Quid quand on part à l'étranger ? Ça ne doit pas rester qu'au niveau du siège. Donc du coup, on souhaite rendre ces politiques plus accessibles à l'international en créant peut-être cette charte. d'une expatriation. Alors comment on fait au sein du syndex ? C'est que quand on a un sujet chaud comme ça, on fait appel à volontariat et à partir du moment où on a une dizaine de boîtes qui sont volontaires, on lance le sujet avec un leader. Et par exemple, sur ce sujet-là, la leader, ce sera Ludivine de Carrefour. Et dans cette charte, on voit bien des choses très concrètes. C'est par exemple... Pour le bien-être de la famille, est-ce qu'on est sûr que tous les membres de la famille sont inscrits au consulat ? Les frais de scolarité sont-ils payés directement par l'entreprise ? Le couple dispose-t-il d'un compte joint ? Comment s'assure-t-on du bien-être de la famille ? Et donc ça, on vient juste de le lancer et on portera des conclusions en septembre. et ensuite ce qu'on propose c'est une sorte de livre blanc qui est disponible pour l'ensemble des entreprises du syndex.

  • Speaker #0

    Top, ben hâte d'avoir les résultats et un petit coucou à Ludivine qui était une de mes premières invitées dans le podcast en 2023. Alors je trouve qu'il existe vraiment une communauté quand on parle de mobilité internationale avec des gens qui partagent des valeurs communes moi ce qui me vient tout de suite à l'esprit en termes de valeurs c'est la diversité, l'entraide, l'ouverture, l'interculturel. Est-ce que tu penses à une autre valeur, toi ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Ces valeurs sont très importantes, notamment la diversité, l'ouverture d'esprit. Quand on vient sur ces postes-là, c'est qu'on a une appétence pour l'international, pour des gens qui sont différents. Mais je dirais aussi, ce que je vois, c'est une implication, un dévouement,

  • Speaker #0

    un investissement perso,

  • Speaker #1

    exactement, et une très très forte empathie. C'est-à-dire que ces personnes qui sont, alors il n'y a pas que des femmes, mais souvent des femmes, qui choisissent ces métiers de mobilité internationale, elles se mettent à la place des personnes qu'elles envoient en expatriation. Et ce qui en fait la force, parce qu'elles comprennent ce qui se passe. Et tu vois, par exemple, je me souviens d'une collègue chez Alstom, alors je lui fais un petit coucou aussi, Théane. Quand elle envoie quelqu'un en expatriation, elle propose au couple un entretien, donc à la famille un entretien, pour présenter tout ce qui est disponible pour l'accompagnement du conjoint. Et ça, c'est top, parce que ce n'est pas un truc perdu dans l'intranet. Elle se met à la place de la personne.

  • Speaker #0

    Elle prend du temps pour le faire.

  • Speaker #1

    Et voilà. C'est très humain. C'est humain, mais c'est les conditions nécessaires à la réussite d'une expatriation. Parce qu'il y a combien de cas de gens qui sont déçus parce que leur famille était malheureuse et qui demandent à rentrer avant le terme de l'expatriation. Donc, c'est tout un accompagnement. qui ne va pas forcément coûter très cher aux entreprises par rapport au coût de l'expatriation. Bien sûr. Ce n'est pas grand-chose. On parle de 5 000 euros. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Merci. De rien. Dans ce podcast, j'aime bien parler des personnes qui ont marqué le parcours de mes invités. Alors, est-ce qu'il y a des personnes qui ont marqué ton parcours et que tu souhaiterais remercier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, Caroline, il y en a plein. Tu sais, moi, j'adore rencontrer des personnes nouvelles. Je suis une personne de connexion. C'est difficile, c'est difficile, mais spontanément, spontanément, il m'en vient trois. Alors, le premier, c'est Noraï, qui est maintenant devenu un ami. et qui est arménien-libanais, qui était mon collègue quand je revenais de congé de maternité. Et alors, on était dans le même bureau, et je lui racontais tous les jours ce que c'était d'être une maman qui travaille. Et il était passionné. Il trouvait ça extraordinaire. Donc voilà, on a passé des très bons moments. Et bon, c'est devenu un ami. Le deuxième auquel je pense, c'est mon premier boss chez Renault, Christian, qui est belge. et qui m'a appris plein de choses. Et j'adorais son état d'esprit, c'était toujours sa maxime, c'est Delphine, quand on veut, on peut. Et puis d'abord, on n'a rien à perdre, donc essayons, essayons, on verra bien. Et j'adore ça, j'ai pris cette maxime pour moi, je lui en suis vraiment reconnaissante. Alors enfin, il y a une personne, tu vois, quand tu m'as posé cette question, je me suis dit finalement, il y a une autre personne qui m'a beaucoup marquée, une Syrienne qui est décédée et qui était dans mon équipe. J'avais une équipe chez Total Energy très multiculturelle. avec une Syrienne, une Angolaise, un Écostais, un Indonésien. Et cette Syrienne, elle m'intriguait par sa façon de penser. Ce n'était pas du tout cartésien. Quand elle exposait un problème, elle revenait toujours, elle tournait autour du pot. Et je me disais, mais où est-ce qu'elle veut en venir ? Mais surtout, ce que je remarquais chez elle, c'était cette générosité et cet optimisme inoxydable. au plus fort moment de la guerre en Syrie, elle revenait vers nous et elle nous disait Bon, ok, c'est la guerre, mais un jour la guerre se terminera. Et il faut qu'on pense d'abord à la vie. Trop génial. Cette femme m'a vraiment marquée. Vraiment. Et j'adore y repenser. Voilà, chouette.

  • Speaker #0

    Pour conclure, Delphine, je voulais te dire tout simplement que je suis très admirative de l'énergie hyper positive que tu mets dans tous ces projets pour faire bouger les lignes et tout particulièrement sur le sujet des femmes en expatriation ou des jeunes en expatriation, et pour impliquer les membres et les acteurs du Syndex pour faire avancer les choses, notamment grâce à l'intelligence collective. Merci beaucoup Delphine. Merci pour ces échanges. C'était super intéressant. J'ai adoré enregistrer ce podcast et le préparer avec toi.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir. Caroline, vraiment, moi je suis ravie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt. C'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir suivi. On se retrouve le mois prochain avec un nouvel invité. D'ici là, n'hésitez pas à partager le podcast avec quelqu'un qui pourrait t'être intéressé.

Chapters

  • Introduction

    00:41

  • Interview Delphine DOUROUX

    01:09

  • Conclusion

    18:49

Share

Embed

You may also like

Description

En ce mois de mai, j’ai eu le plaisir de recevoir Delphine DOUROUX, au micro de WE ❤️ MOBILITY.


Delphine est une femme de projet et de connexions humaines, une femme dynamique et innovante, et c’est la Directrice du CINDEX depuis septembre 2023.


Au programme de cet épisode : 

👉 Les femmes en expatriation : pourquoi les chiffres n’augmentent pas ?

👉 Les jeunes en expatriation : entre VIE, Graduate Program et autres astuces qui mettent en avant la marque employeur

👉 La charte de la famille, le dernier projet du CINDEX



Qui est Delphine ? 

Delphine DOUROUX est la Directrice du CINDEX. Découvrez son parcours professionnel en consultant son profil LinkedIn.



Vous avez aimé cet épisode ? 

N'hésitez pas à nous laisser un commentaire et si vous ne voulez rater aucun de nos épisodes, abonnez-vous !

Retrouvez-nous sur notre page LinkedIn - WE ❤️ MOBILITY et notre page Instagram - WE ❤️ MOBILITY PODCAST, découvrez en avant-première les futurs invité.es, et, parce que votre avis compte, partagez-le-nous afin que ce podcast réponde parfaitement à vos attentes !


Suivre l’actualité de la mobilité internationale : 

LinkedIn 

Site internet





Crédits :

Production : Caroline Treuillard et Marion Letellier

Musique : Amarià - Lovely Swindler

Graphisme : Marion Letellier  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans We Love Mobility, le premier podcast dédié aux tendances de la mobilité internationale et de la gestion des talents. Chaque premier lundi du mois, je reçois un invité avec qui on va discuter des tendances et du futur de la mobilité internationale, du recrutement et de la gestion des talents étrangers. Moi, c'est Caroline Treillard, directrice générale du groupe Mobility Compliance, acteur incontournable de la mobilité internationale dans laquelle j'évolue depuis presque 20 ans. Retrouvez-nous sur LinkedIn et Instagram pour suivre l'actualité du podcast et interagir avec nous. Au programme de cet épisode, rencontre avec Delphine Deroux, une femme de projet et de connexions humaines, hyper dynamique, qui fait bouger les lignes et qui nous explique les sujets du moment du syndex. Les femmes en expatriation, les chiffres qui n'augmentent pas ou comment encourager l'expatriation des femmes. Les jeunes en expatriation, entre VIE, gradués de programme et autres astuces qui mettent en avant la marque employeur. Et la charte de la famille, tout dernier projet, qui amènera à un livre blanc. Bonjour Delphine !

  • Speaker #1

    Oui, bonjour Caroline !

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'accueillir dans ce 17e épisode de Wheel of Mobility, surtout que ça a été un grand oui quand je t'ai proposé de participer.

  • Speaker #1

    Eh bien moi aussi, je suis hyper contente d'être là !

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu peux nous dire qui tu es et d'où tu viens ?

  • Speaker #1

    D'accord ! Alors, je suis une femme, une femme de projet et de connexion humaine. Ingénieure de formation, je n'ai pratiquement pas fait de technique. mais plutôt de l'organisation, des achats, sur des postes de management opérationnels. Et j'ai justement adoré la partie connexion. Quand j'étais aux achats chez Renault, par exemple, on avait tendance à dire nos trois valeurs, c'est d'être faire, donc juste. connectée, en interne, en externe, et entrepreneuriale. Parce que si on n'avait pas d'idée, on était foutu. Donc j'ai travaillé dans plusieurs entreprises, dans le domaine de l'énergie, dans l'automobile, et j'ai aussi créé ma société pendant deux ans. Donc j'ai été entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a amenée jusqu'au Syndex ?

  • Speaker #1

    Alors, en 2017, je me forme au coaching, et c'est là que j'ai eu envie de basculer vers les ressources humaines. Et donc, je deviens d'abord talent manager. J'ai accompagné le premier graduate programme de Total Energy. C'était génial, avec 60 jeunes venant des quatre coins du monde. Et en 2023, en septembre, on me propose le poste de directrice du syndex et j'ai sauté à pieds joints parce que j'ai trouvé qu'il y avait une grande ouverture d'esprit. J'ai travaillé avec 60 entreprises. 600 membres et travaille sur l'international surtout.

  • Speaker #0

    Ça t'adore.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Alors justement, le Syndex, qu'est-ce que c'est ? Est-ce que tu peux nous expliquer rapidement ?

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors le Syndex, c'est une association à but non lucratif qui s'occupe de mobilité internationale. Alors comme je le disais tout à l'heure, elle regroupe une soixantaine d'entreprises qui vont des secteurs comme l'automobile, Renault, on a Stellantis. ou L'Oréal, Airbus, CMA, etc. C'est une dame qui a déjà un peu mature, elle a dépassé la quarantaine, donc plutôt mature. Le premier acte fondateur a été la création d'une convention conjoint qui permet aux conjoints suiveurs d'obtenir un congé sans solde de 3 à 5 ans pendant la durée d'expatriation. Donc, une garantie de ne pas perdre son job en revenant, ce qui est super important. C'est déjà mieux que rien. Et on travaille sur quatre thèmes au sein d'Aix. Alors, le premier thème qui est la RH, mobilité, avec par exemple l'impact de l'IA sur nos métiers, les différentes formes d'expatriation. On voit bien qu'aujourd'hui, l'expatriation classique, ce n'est plus la majorité. On va avoir des mobilités court terme, du local plus, des localisations sur place. Le deuxième thème, c'est la fiscalité. Alors fiscalité, par exemple, le télétravail à l'international qui est le thème d'actualité. L'utilisation de global employment companies, par exemple. Troisième thème, la santé. Alors la santé, les vaccins, les épidémies, les risques sanitaires, les risques climatiques aussi. Qu'est-ce qu'on fait prendre comme risque à nos expatriés ? Est-ce qu'il faut les rapatrier ? Dans quelles conditions ? Pendant le Covid, ça a été vraiment le cas. Et puis enfin, la sûreté. Et là, en ce moment, on est en permacrise constante. Il se passe toujours quelque chose dans le monde. Il y a un coup d'état quelque part. Les gens de la Sûreté, ils se réunissent tout de suite pour dire qu'est-ce qu'on fait de nos missionnaires ? Est-ce qu'on les rapatrie ou pas ? Et comprendre quels sont les risques encourus. Donc, on a une cartographie des risques qu'on remet à jour tous les deux mois. Et je dirais que c'est le groupe le plus actif, de par la nature de leur métier.

  • Speaker #0

    Bien sûr, une notion de temps.

  • Speaker #1

    Exactement, de temps court. de temps court, alors que pour les RH, on n'est plus sur de la stratégie, de la réflexion sur des benchmarks. On fait une enquête annuelle sur le nombre d'expatriés.

  • Speaker #0

    On est moins dans le risque.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Alors nous, on va s'intéresser au premier sujet du syndex, donc toute la partie RH, mobilité internationale. Et en préparant cet épisode, on a parlé des sujets du moment au syndex. Alors, j'en ai listé quelques-uns. On va commencer par les femmes en expatriation.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous expliquer sur quoi vous travaillez un peu plus en profondeur ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, pour les femmes, tu sais, je t'ai parlé de cette enquête annuelle. On voit bien que le pourcentage de femmes expatriées est passé en 10 ans de 10% à 20%. Alors, on pourrait se dire, ouais, chouette, ça s'améliore. Mais entre-temps, le nombre d'expats a diminué. Donc du coup, en nombre total, on n'a pas forcément une croissance du nombre de femmes expatriées. Alors on a organisé des CODEV là-dessus. Les CODEV, c'est de l'intelligence collective, pour essayer de comprendre comment encourager la mobilité des femmes. On a vu qu'il y avait plusieurs points. un c'est en montrant de l'exemplarité donc montrer des exemples de femmes qui sont parties leurs difficultés, leurs joies et leurs conseils c'est pour ça qu'on a filmé 14 femmes qui étaient parties en expat et qui ont fait part de leur expérience et c'était très très positif donc ça peut donner envie à d'autres ensuite il y a le travail du conjoint là c'est d'autant plus important que les femmes font en général plus attention au travail de leurs conjoints. Et donc, ça devient une nécessité des entreprises de prendre en compte cet aspect-là et d'aider les conjoints à trouver du travail. Voilà, et je dirais aussi, enfin, on a remarqué que ce qui était important, c'était de la flexibilité dans les mesures d'accompagnement. Parce que ce qui peut correspondre à une femme ne sera pas forcément la même chose qu'à une autre femme. Par exemple, une femme pourrait dire, moi j'ai besoin d'amener avec moi, en expat, mes parents, qui sont âgés et qui vont s'occuper des enfants, et donc avoir un dispositif plus flexible. Donc c'est principalement ces trois points-là qu'on a pu cerner.

  • Speaker #0

    Très bien, super intéressant. Merci. Un autre sujet, donc ce sont les jeunes et l'expatriation. Il y a plusieurs choses, on a parlé des VIE, on a parlé des premières expériences d'expatriation sous forme de stage. Comment promouvoir l'expatriation des jeunes ? Sur quoi vous travaillez ?

  • Speaker #1

    Alors là, je dirais que c'est tout un chantier à mener, mais ce que je vois, c'est que... l'international fait toujours partie de la marque employeur de toutes ces entreprises et donc de l'attractivité des jeunes. Pour attirer des jeunes, c'est de dire, ah bah oui, venez chez moi, L'Oréal ou Total Energy, on est une boîte internationale et on vous offrira une carrière à l'international. Mais envoyer des jeunes à l'international, ce n'est pas toujours facile pour les entreprises. Ce n'est pas qu'elles ne veulent pas, mais il y a des lois protectionnistes dans les pays qui protègent les emplois de leurs jeunes, du marché local, et qui préfèrent avoir des experts plus seniors qui viennent de France. Et donc, c'est plus difficile à vendre pour les entreprises. Et puis, l'autre aspect, même si les jeunes sont très attirés par l'international, ils ne sont pas prêts à partir n'importe où. Ils veulent un équilibre avec leur vie personnelle, ce qui est tout à fait louable. Et puis, ils veulent que leurs copains ou copines travaillent aussi. Du coup, c'est souvent penser une mobilité pour deux personnes. Alors, heureusement, je dirais que le système des VIE est un système génial. C'est propre à la France. Et je trouve que c'est une très, très belle initiative qu'on a en France. d'avoir ces VIE, il y en a plus de 7000. Et dans les entreprises du SINDEX, ça correspond à près de 3000 jeunes VIE. Les membres du SINDEX sont friands du système de VIE.

  • Speaker #0

    On rappelle que c'est Business France qui supporte.

  • Speaker #1

    Et du coup, on lance un partenariat avec Business France pour être beaucoup plus proche d'eux et pouvoir aussi... peut-être leur donner la voix des entreprises aussi dans leurs réflexions. Et tu me parlais des stages. Alors, effectivement, dans les business schools ou dans les écoles d'ingénieurs, de plus en plus, on demande d'avoir une expérience à l'étranger. Alors, ça peut être par un échange dans une autre université, ce qui est plutôt facile, ça, parce que toutes les écoles ont des partenariats. Par contre, trouver un stage à l'étranger, je vois la difficulté pour des jeunes qui n'ont pas forcément de réseau. Ce n'est pas simple. Ce n'est pas simple. Et là, je pense qu'il y a quelque chose à faire. Bon, on va voir comment. Ce n'est pas encore très mature, mais bon, on va y arriver. On va y arriver.

  • Speaker #0

    La force du syndex, c'est ça aussi. C'est de réussir à rayonner et puis à créer des partenariats.

  • Speaker #1

    Exactement. Et je pense que moi, depuis que je suis arrivée, donc septembre 2023, j'essaye de mettre en place des moments de réflexion, par exemple sur ces co-dev qui sont de l'intelligence collective. On amène un sujet. on réfléchit ensemble, au bout d'une heure, il y en a un dans la salle qui a des solutions. Et on ressort à chaque fois super content en se disant, ah ben voilà, je n'ai pas perdu mon temps, en une heure, j'étais engluée dans mon problème, dans mon entreprise, et là, j'ai un rayonnement qui est externe, aller chercher des solutions à l'extérieur. C'est vraiment super important.

  • Speaker #0

    L'intelligence collective, on en parlait juste avant. Et alors justement, les gradués de programme, on en parlait tout à l'heure, ça aussi, c'est un bon moyen. pour un jeune d'avoir une expérience à l'étranger.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, tu as raison. Le gradué de programme, de plus en plus de sociétés le proposent parce que c'est une vraie manière d'attirer des jeunes talentueux. C'est donnant-donnant d'ailleurs. Et dans ces graduettes, souvent il y a au moins une mission à l'étranger. Par exemple, moi, celui que j'avais monté, c'était trois missions dans plusieurs domaines différents. Trois missions de huit mois les deux premières années, donc un recrutement en CDI. Et le plus possible, au moins une mission à l'étranger. et ça ils adorent ça plaît beaucoup ça plaît beaucoup et puis en plus on les aide pour le logement enfin bon il y a tout l'accompagnement qui va avec alors est-ce que tu peux nous dire si tu as d'autres projets en cours tu m'as parlé de la charte de la famille et la politique du care est-ce que tu peux nous expliquer rapidement de quoi il s'agit alors là c'est un sujet que nous venons juste de lancer avec un groupe de travail sur les politiques de care ou de prendre soin en fait de faire On utilise souvent ce terme anglo-saxon, mais on voit bien que la plupart des grandes entreprises ont lancé ces programmes au siège social. Et nous, comme on s'occupe de mobilité internationale, on se pose la question de quid des filiales ? Quid quand on part à l'étranger ? Ça ne doit pas rester qu'au niveau du siège. Donc du coup, on souhaite rendre ces politiques plus accessibles à l'international en créant peut-être cette charte. d'une expatriation. Alors comment on fait au sein du syndex ? C'est que quand on a un sujet chaud comme ça, on fait appel à volontariat et à partir du moment où on a une dizaine de boîtes qui sont volontaires, on lance le sujet avec un leader. Et par exemple, sur ce sujet-là, la leader, ce sera Ludivine de Carrefour. Et dans cette charte, on voit bien des choses très concrètes. C'est par exemple... Pour le bien-être de la famille, est-ce qu'on est sûr que tous les membres de la famille sont inscrits au consulat ? Les frais de scolarité sont-ils payés directement par l'entreprise ? Le couple dispose-t-il d'un compte joint ? Comment s'assure-t-on du bien-être de la famille ? Et donc ça, on vient juste de le lancer et on portera des conclusions en septembre. et ensuite ce qu'on propose c'est une sorte de livre blanc qui est disponible pour l'ensemble des entreprises du syndex.

  • Speaker #0

    Top, ben hâte d'avoir les résultats et un petit coucou à Ludivine qui était une de mes premières invitées dans le podcast en 2023. Alors je trouve qu'il existe vraiment une communauté quand on parle de mobilité internationale avec des gens qui partagent des valeurs communes moi ce qui me vient tout de suite à l'esprit en termes de valeurs c'est la diversité, l'entraide, l'ouverture, l'interculturel. Est-ce que tu penses à une autre valeur, toi ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Ces valeurs sont très importantes, notamment la diversité, l'ouverture d'esprit. Quand on vient sur ces postes-là, c'est qu'on a une appétence pour l'international, pour des gens qui sont différents. Mais je dirais aussi, ce que je vois, c'est une implication, un dévouement,

  • Speaker #0

    un investissement perso,

  • Speaker #1

    exactement, et une très très forte empathie. C'est-à-dire que ces personnes qui sont, alors il n'y a pas que des femmes, mais souvent des femmes, qui choisissent ces métiers de mobilité internationale, elles se mettent à la place des personnes qu'elles envoient en expatriation. Et ce qui en fait la force, parce qu'elles comprennent ce qui se passe. Et tu vois, par exemple, je me souviens d'une collègue chez Alstom, alors je lui fais un petit coucou aussi, Théane. Quand elle envoie quelqu'un en expatriation, elle propose au couple un entretien, donc à la famille un entretien, pour présenter tout ce qui est disponible pour l'accompagnement du conjoint. Et ça, c'est top, parce que ce n'est pas un truc perdu dans l'intranet. Elle se met à la place de la personne.

  • Speaker #0

    Elle prend du temps pour le faire.

  • Speaker #1

    Et voilà. C'est très humain. C'est humain, mais c'est les conditions nécessaires à la réussite d'une expatriation. Parce qu'il y a combien de cas de gens qui sont déçus parce que leur famille était malheureuse et qui demandent à rentrer avant le terme de l'expatriation. Donc, c'est tout un accompagnement. qui ne va pas forcément coûter très cher aux entreprises par rapport au coût de l'expatriation. Bien sûr. Ce n'est pas grand-chose. On parle de 5 000 euros. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Merci. De rien. Dans ce podcast, j'aime bien parler des personnes qui ont marqué le parcours de mes invités. Alors, est-ce qu'il y a des personnes qui ont marqué ton parcours et que tu souhaiterais remercier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, Caroline, il y en a plein. Tu sais, moi, j'adore rencontrer des personnes nouvelles. Je suis une personne de connexion. C'est difficile, c'est difficile, mais spontanément, spontanément, il m'en vient trois. Alors, le premier, c'est Noraï, qui est maintenant devenu un ami. et qui est arménien-libanais, qui était mon collègue quand je revenais de congé de maternité. Et alors, on était dans le même bureau, et je lui racontais tous les jours ce que c'était d'être une maman qui travaille. Et il était passionné. Il trouvait ça extraordinaire. Donc voilà, on a passé des très bons moments. Et bon, c'est devenu un ami. Le deuxième auquel je pense, c'est mon premier boss chez Renault, Christian, qui est belge. et qui m'a appris plein de choses. Et j'adorais son état d'esprit, c'était toujours sa maxime, c'est Delphine, quand on veut, on peut. Et puis d'abord, on n'a rien à perdre, donc essayons, essayons, on verra bien. Et j'adore ça, j'ai pris cette maxime pour moi, je lui en suis vraiment reconnaissante. Alors enfin, il y a une personne, tu vois, quand tu m'as posé cette question, je me suis dit finalement, il y a une autre personne qui m'a beaucoup marquée, une Syrienne qui est décédée et qui était dans mon équipe. J'avais une équipe chez Total Energy très multiculturelle. avec une Syrienne, une Angolaise, un Écostais, un Indonésien. Et cette Syrienne, elle m'intriguait par sa façon de penser. Ce n'était pas du tout cartésien. Quand elle exposait un problème, elle revenait toujours, elle tournait autour du pot. Et je me disais, mais où est-ce qu'elle veut en venir ? Mais surtout, ce que je remarquais chez elle, c'était cette générosité et cet optimisme inoxydable. au plus fort moment de la guerre en Syrie, elle revenait vers nous et elle nous disait Bon, ok, c'est la guerre, mais un jour la guerre se terminera. Et il faut qu'on pense d'abord à la vie. Trop génial. Cette femme m'a vraiment marquée. Vraiment. Et j'adore y repenser. Voilà, chouette.

  • Speaker #0

    Pour conclure, Delphine, je voulais te dire tout simplement que je suis très admirative de l'énergie hyper positive que tu mets dans tous ces projets pour faire bouger les lignes et tout particulièrement sur le sujet des femmes en expatriation ou des jeunes en expatriation, et pour impliquer les membres et les acteurs du Syndex pour faire avancer les choses, notamment grâce à l'intelligence collective. Merci beaucoup Delphine. Merci pour ces échanges. C'était super intéressant. J'ai adoré enregistrer ce podcast et le préparer avec toi.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir. Caroline, vraiment, moi je suis ravie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt. C'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir suivi. On se retrouve le mois prochain avec un nouvel invité. D'ici là, n'hésitez pas à partager le podcast avec quelqu'un qui pourrait t'être intéressé.

Chapters

  • Introduction

    00:41

  • Interview Delphine DOUROUX

    01:09

  • Conclusion

    18:49

Description

En ce mois de mai, j’ai eu le plaisir de recevoir Delphine DOUROUX, au micro de WE ❤️ MOBILITY.


Delphine est une femme de projet et de connexions humaines, une femme dynamique et innovante, et c’est la Directrice du CINDEX depuis septembre 2023.


Au programme de cet épisode : 

👉 Les femmes en expatriation : pourquoi les chiffres n’augmentent pas ?

👉 Les jeunes en expatriation : entre VIE, Graduate Program et autres astuces qui mettent en avant la marque employeur

👉 La charte de la famille, le dernier projet du CINDEX



Qui est Delphine ? 

Delphine DOUROUX est la Directrice du CINDEX. Découvrez son parcours professionnel en consultant son profil LinkedIn.



Vous avez aimé cet épisode ? 

N'hésitez pas à nous laisser un commentaire et si vous ne voulez rater aucun de nos épisodes, abonnez-vous !

Retrouvez-nous sur notre page LinkedIn - WE ❤️ MOBILITY et notre page Instagram - WE ❤️ MOBILITY PODCAST, découvrez en avant-première les futurs invité.es, et, parce que votre avis compte, partagez-le-nous afin que ce podcast réponde parfaitement à vos attentes !


Suivre l’actualité de la mobilité internationale : 

LinkedIn 

Site internet





Crédits :

Production : Caroline Treuillard et Marion Letellier

Musique : Amarià - Lovely Swindler

Graphisme : Marion Letellier  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans We Love Mobility, le premier podcast dédié aux tendances de la mobilité internationale et de la gestion des talents. Chaque premier lundi du mois, je reçois un invité avec qui on va discuter des tendances et du futur de la mobilité internationale, du recrutement et de la gestion des talents étrangers. Moi, c'est Caroline Treillard, directrice générale du groupe Mobility Compliance, acteur incontournable de la mobilité internationale dans laquelle j'évolue depuis presque 20 ans. Retrouvez-nous sur LinkedIn et Instagram pour suivre l'actualité du podcast et interagir avec nous. Au programme de cet épisode, rencontre avec Delphine Deroux, une femme de projet et de connexions humaines, hyper dynamique, qui fait bouger les lignes et qui nous explique les sujets du moment du syndex. Les femmes en expatriation, les chiffres qui n'augmentent pas ou comment encourager l'expatriation des femmes. Les jeunes en expatriation, entre VIE, gradués de programme et autres astuces qui mettent en avant la marque employeur. Et la charte de la famille, tout dernier projet, qui amènera à un livre blanc. Bonjour Delphine !

  • Speaker #1

    Oui, bonjour Caroline !

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'accueillir dans ce 17e épisode de Wheel of Mobility, surtout que ça a été un grand oui quand je t'ai proposé de participer.

  • Speaker #1

    Eh bien moi aussi, je suis hyper contente d'être là !

  • Speaker #0

    Pour commencer, est-ce que tu peux nous dire qui tu es et d'où tu viens ?

  • Speaker #1

    D'accord ! Alors, je suis une femme, une femme de projet et de connexion humaine. Ingénieure de formation, je n'ai pratiquement pas fait de technique. mais plutôt de l'organisation, des achats, sur des postes de management opérationnels. Et j'ai justement adoré la partie connexion. Quand j'étais aux achats chez Renault, par exemple, on avait tendance à dire nos trois valeurs, c'est d'être faire, donc juste. connectée, en interne, en externe, et entrepreneuriale. Parce que si on n'avait pas d'idée, on était foutu. Donc j'ai travaillé dans plusieurs entreprises, dans le domaine de l'énergie, dans l'automobile, et j'ai aussi créé ma société pendant deux ans. Donc j'ai été entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui t'a amenée jusqu'au Syndex ?

  • Speaker #1

    Alors, en 2017, je me forme au coaching, et c'est là que j'ai eu envie de basculer vers les ressources humaines. Et donc, je deviens d'abord talent manager. J'ai accompagné le premier graduate programme de Total Energy. C'était génial, avec 60 jeunes venant des quatre coins du monde. Et en 2023, en septembre, on me propose le poste de directrice du syndex et j'ai sauté à pieds joints parce que j'ai trouvé qu'il y avait une grande ouverture d'esprit. J'ai travaillé avec 60 entreprises. 600 membres et travaille sur l'international surtout.

  • Speaker #0

    Ça t'adore.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    Alors justement, le Syndex, qu'est-ce que c'est ? Est-ce que tu peux nous expliquer rapidement ?

  • Speaker #1

    Oui, très bien. Alors le Syndex, c'est une association à but non lucratif qui s'occupe de mobilité internationale. Alors comme je le disais tout à l'heure, elle regroupe une soixantaine d'entreprises qui vont des secteurs comme l'automobile, Renault, on a Stellantis. ou L'Oréal, Airbus, CMA, etc. C'est une dame qui a déjà un peu mature, elle a dépassé la quarantaine, donc plutôt mature. Le premier acte fondateur a été la création d'une convention conjoint qui permet aux conjoints suiveurs d'obtenir un congé sans solde de 3 à 5 ans pendant la durée d'expatriation. Donc, une garantie de ne pas perdre son job en revenant, ce qui est super important. C'est déjà mieux que rien. Et on travaille sur quatre thèmes au sein d'Aix. Alors, le premier thème qui est la RH, mobilité, avec par exemple l'impact de l'IA sur nos métiers, les différentes formes d'expatriation. On voit bien qu'aujourd'hui, l'expatriation classique, ce n'est plus la majorité. On va avoir des mobilités court terme, du local plus, des localisations sur place. Le deuxième thème, c'est la fiscalité. Alors fiscalité, par exemple, le télétravail à l'international qui est le thème d'actualité. L'utilisation de global employment companies, par exemple. Troisième thème, la santé. Alors la santé, les vaccins, les épidémies, les risques sanitaires, les risques climatiques aussi. Qu'est-ce qu'on fait prendre comme risque à nos expatriés ? Est-ce qu'il faut les rapatrier ? Dans quelles conditions ? Pendant le Covid, ça a été vraiment le cas. Et puis enfin, la sûreté. Et là, en ce moment, on est en permacrise constante. Il se passe toujours quelque chose dans le monde. Il y a un coup d'état quelque part. Les gens de la Sûreté, ils se réunissent tout de suite pour dire qu'est-ce qu'on fait de nos missionnaires ? Est-ce qu'on les rapatrie ou pas ? Et comprendre quels sont les risques encourus. Donc, on a une cartographie des risques qu'on remet à jour tous les deux mois. Et je dirais que c'est le groupe le plus actif, de par la nature de leur métier.

  • Speaker #0

    Bien sûr, une notion de temps.

  • Speaker #1

    Exactement, de temps court. de temps court, alors que pour les RH, on n'est plus sur de la stratégie, de la réflexion sur des benchmarks. On fait une enquête annuelle sur le nombre d'expatriés.

  • Speaker #0

    On est moins dans le risque.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Alors nous, on va s'intéresser au premier sujet du syndex, donc toute la partie RH, mobilité internationale. Et en préparant cet épisode, on a parlé des sujets du moment au syndex. Alors, j'en ai listé quelques-uns. On va commencer par les femmes en expatriation.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous expliquer sur quoi vous travaillez un peu plus en profondeur ?

  • Speaker #1

    Ok. Alors, pour les femmes, tu sais, je t'ai parlé de cette enquête annuelle. On voit bien que le pourcentage de femmes expatriées est passé en 10 ans de 10% à 20%. Alors, on pourrait se dire, ouais, chouette, ça s'améliore. Mais entre-temps, le nombre d'expats a diminué. Donc du coup, en nombre total, on n'a pas forcément une croissance du nombre de femmes expatriées. Alors on a organisé des CODEV là-dessus. Les CODEV, c'est de l'intelligence collective, pour essayer de comprendre comment encourager la mobilité des femmes. On a vu qu'il y avait plusieurs points. un c'est en montrant de l'exemplarité donc montrer des exemples de femmes qui sont parties leurs difficultés, leurs joies et leurs conseils c'est pour ça qu'on a filmé 14 femmes qui étaient parties en expat et qui ont fait part de leur expérience et c'était très très positif donc ça peut donner envie à d'autres ensuite il y a le travail du conjoint là c'est d'autant plus important que les femmes font en général plus attention au travail de leurs conjoints. Et donc, ça devient une nécessité des entreprises de prendre en compte cet aspect-là et d'aider les conjoints à trouver du travail. Voilà, et je dirais aussi, enfin, on a remarqué que ce qui était important, c'était de la flexibilité dans les mesures d'accompagnement. Parce que ce qui peut correspondre à une femme ne sera pas forcément la même chose qu'à une autre femme. Par exemple, une femme pourrait dire, moi j'ai besoin d'amener avec moi, en expat, mes parents, qui sont âgés et qui vont s'occuper des enfants, et donc avoir un dispositif plus flexible. Donc c'est principalement ces trois points-là qu'on a pu cerner.

  • Speaker #0

    Très bien, super intéressant. Merci. Un autre sujet, donc ce sont les jeunes et l'expatriation. Il y a plusieurs choses, on a parlé des VIE, on a parlé des premières expériences d'expatriation sous forme de stage. Comment promouvoir l'expatriation des jeunes ? Sur quoi vous travaillez ?

  • Speaker #1

    Alors là, je dirais que c'est tout un chantier à mener, mais ce que je vois, c'est que... l'international fait toujours partie de la marque employeur de toutes ces entreprises et donc de l'attractivité des jeunes. Pour attirer des jeunes, c'est de dire, ah bah oui, venez chez moi, L'Oréal ou Total Energy, on est une boîte internationale et on vous offrira une carrière à l'international. Mais envoyer des jeunes à l'international, ce n'est pas toujours facile pour les entreprises. Ce n'est pas qu'elles ne veulent pas, mais il y a des lois protectionnistes dans les pays qui protègent les emplois de leurs jeunes, du marché local, et qui préfèrent avoir des experts plus seniors qui viennent de France. Et donc, c'est plus difficile à vendre pour les entreprises. Et puis, l'autre aspect, même si les jeunes sont très attirés par l'international, ils ne sont pas prêts à partir n'importe où. Ils veulent un équilibre avec leur vie personnelle, ce qui est tout à fait louable. Et puis, ils veulent que leurs copains ou copines travaillent aussi. Du coup, c'est souvent penser une mobilité pour deux personnes. Alors, heureusement, je dirais que le système des VIE est un système génial. C'est propre à la France. Et je trouve que c'est une très, très belle initiative qu'on a en France. d'avoir ces VIE, il y en a plus de 7000. Et dans les entreprises du SINDEX, ça correspond à près de 3000 jeunes VIE. Les membres du SINDEX sont friands du système de VIE.

  • Speaker #0

    On rappelle que c'est Business France qui supporte.

  • Speaker #1

    Et du coup, on lance un partenariat avec Business France pour être beaucoup plus proche d'eux et pouvoir aussi... peut-être leur donner la voix des entreprises aussi dans leurs réflexions. Et tu me parlais des stages. Alors, effectivement, dans les business schools ou dans les écoles d'ingénieurs, de plus en plus, on demande d'avoir une expérience à l'étranger. Alors, ça peut être par un échange dans une autre université, ce qui est plutôt facile, ça, parce que toutes les écoles ont des partenariats. Par contre, trouver un stage à l'étranger, je vois la difficulté pour des jeunes qui n'ont pas forcément de réseau. Ce n'est pas simple. Ce n'est pas simple. Et là, je pense qu'il y a quelque chose à faire. Bon, on va voir comment. Ce n'est pas encore très mature, mais bon, on va y arriver. On va y arriver.

  • Speaker #0

    La force du syndex, c'est ça aussi. C'est de réussir à rayonner et puis à créer des partenariats.

  • Speaker #1

    Exactement. Et je pense que moi, depuis que je suis arrivée, donc septembre 2023, j'essaye de mettre en place des moments de réflexion, par exemple sur ces co-dev qui sont de l'intelligence collective. On amène un sujet. on réfléchit ensemble, au bout d'une heure, il y en a un dans la salle qui a des solutions. Et on ressort à chaque fois super content en se disant, ah ben voilà, je n'ai pas perdu mon temps, en une heure, j'étais engluée dans mon problème, dans mon entreprise, et là, j'ai un rayonnement qui est externe, aller chercher des solutions à l'extérieur. C'est vraiment super important.

  • Speaker #0

    L'intelligence collective, on en parlait juste avant. Et alors justement, les gradués de programme, on en parlait tout à l'heure, ça aussi, c'est un bon moyen. pour un jeune d'avoir une expérience à l'étranger.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, tu as raison. Le gradué de programme, de plus en plus de sociétés le proposent parce que c'est une vraie manière d'attirer des jeunes talentueux. C'est donnant-donnant d'ailleurs. Et dans ces graduettes, souvent il y a au moins une mission à l'étranger. Par exemple, moi, celui que j'avais monté, c'était trois missions dans plusieurs domaines différents. Trois missions de huit mois les deux premières années, donc un recrutement en CDI. Et le plus possible, au moins une mission à l'étranger. et ça ils adorent ça plaît beaucoup ça plaît beaucoup et puis en plus on les aide pour le logement enfin bon il y a tout l'accompagnement qui va avec alors est-ce que tu peux nous dire si tu as d'autres projets en cours tu m'as parlé de la charte de la famille et la politique du care est-ce que tu peux nous expliquer rapidement de quoi il s'agit alors là c'est un sujet que nous venons juste de lancer avec un groupe de travail sur les politiques de care ou de prendre soin en fait de faire On utilise souvent ce terme anglo-saxon, mais on voit bien que la plupart des grandes entreprises ont lancé ces programmes au siège social. Et nous, comme on s'occupe de mobilité internationale, on se pose la question de quid des filiales ? Quid quand on part à l'étranger ? Ça ne doit pas rester qu'au niveau du siège. Donc du coup, on souhaite rendre ces politiques plus accessibles à l'international en créant peut-être cette charte. d'une expatriation. Alors comment on fait au sein du syndex ? C'est que quand on a un sujet chaud comme ça, on fait appel à volontariat et à partir du moment où on a une dizaine de boîtes qui sont volontaires, on lance le sujet avec un leader. Et par exemple, sur ce sujet-là, la leader, ce sera Ludivine de Carrefour. Et dans cette charte, on voit bien des choses très concrètes. C'est par exemple... Pour le bien-être de la famille, est-ce qu'on est sûr que tous les membres de la famille sont inscrits au consulat ? Les frais de scolarité sont-ils payés directement par l'entreprise ? Le couple dispose-t-il d'un compte joint ? Comment s'assure-t-on du bien-être de la famille ? Et donc ça, on vient juste de le lancer et on portera des conclusions en septembre. et ensuite ce qu'on propose c'est une sorte de livre blanc qui est disponible pour l'ensemble des entreprises du syndex.

  • Speaker #0

    Top, ben hâte d'avoir les résultats et un petit coucou à Ludivine qui était une de mes premières invitées dans le podcast en 2023. Alors je trouve qu'il existe vraiment une communauté quand on parle de mobilité internationale avec des gens qui partagent des valeurs communes moi ce qui me vient tout de suite à l'esprit en termes de valeurs c'est la diversité, l'entraide, l'ouverture, l'interculturel. Est-ce que tu penses à une autre valeur, toi ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Ces valeurs sont très importantes, notamment la diversité, l'ouverture d'esprit. Quand on vient sur ces postes-là, c'est qu'on a une appétence pour l'international, pour des gens qui sont différents. Mais je dirais aussi, ce que je vois, c'est une implication, un dévouement,

  • Speaker #0

    un investissement perso,

  • Speaker #1

    exactement, et une très très forte empathie. C'est-à-dire que ces personnes qui sont, alors il n'y a pas que des femmes, mais souvent des femmes, qui choisissent ces métiers de mobilité internationale, elles se mettent à la place des personnes qu'elles envoient en expatriation. Et ce qui en fait la force, parce qu'elles comprennent ce qui se passe. Et tu vois, par exemple, je me souviens d'une collègue chez Alstom, alors je lui fais un petit coucou aussi, Théane. Quand elle envoie quelqu'un en expatriation, elle propose au couple un entretien, donc à la famille un entretien, pour présenter tout ce qui est disponible pour l'accompagnement du conjoint. Et ça, c'est top, parce que ce n'est pas un truc perdu dans l'intranet. Elle se met à la place de la personne.

  • Speaker #0

    Elle prend du temps pour le faire.

  • Speaker #1

    Et voilà. C'est très humain. C'est humain, mais c'est les conditions nécessaires à la réussite d'une expatriation. Parce qu'il y a combien de cas de gens qui sont déçus parce que leur famille était malheureuse et qui demandent à rentrer avant le terme de l'expatriation. Donc, c'est tout un accompagnement. qui ne va pas forcément coûter très cher aux entreprises par rapport au coût de l'expatriation. Bien sûr. Ce n'est pas grand-chose. On parle de 5 000 euros. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Merci. De rien. Dans ce podcast, j'aime bien parler des personnes qui ont marqué le parcours de mes invités. Alors, est-ce qu'il y a des personnes qui ont marqué ton parcours et que tu souhaiterais remercier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, Caroline, il y en a plein. Tu sais, moi, j'adore rencontrer des personnes nouvelles. Je suis une personne de connexion. C'est difficile, c'est difficile, mais spontanément, spontanément, il m'en vient trois. Alors, le premier, c'est Noraï, qui est maintenant devenu un ami. et qui est arménien-libanais, qui était mon collègue quand je revenais de congé de maternité. Et alors, on était dans le même bureau, et je lui racontais tous les jours ce que c'était d'être une maman qui travaille. Et il était passionné. Il trouvait ça extraordinaire. Donc voilà, on a passé des très bons moments. Et bon, c'est devenu un ami. Le deuxième auquel je pense, c'est mon premier boss chez Renault, Christian, qui est belge. et qui m'a appris plein de choses. Et j'adorais son état d'esprit, c'était toujours sa maxime, c'est Delphine, quand on veut, on peut. Et puis d'abord, on n'a rien à perdre, donc essayons, essayons, on verra bien. Et j'adore ça, j'ai pris cette maxime pour moi, je lui en suis vraiment reconnaissante. Alors enfin, il y a une personne, tu vois, quand tu m'as posé cette question, je me suis dit finalement, il y a une autre personne qui m'a beaucoup marquée, une Syrienne qui est décédée et qui était dans mon équipe. J'avais une équipe chez Total Energy très multiculturelle. avec une Syrienne, une Angolaise, un Écostais, un Indonésien. Et cette Syrienne, elle m'intriguait par sa façon de penser. Ce n'était pas du tout cartésien. Quand elle exposait un problème, elle revenait toujours, elle tournait autour du pot. Et je me disais, mais où est-ce qu'elle veut en venir ? Mais surtout, ce que je remarquais chez elle, c'était cette générosité et cet optimisme inoxydable. au plus fort moment de la guerre en Syrie, elle revenait vers nous et elle nous disait Bon, ok, c'est la guerre, mais un jour la guerre se terminera. Et il faut qu'on pense d'abord à la vie. Trop génial. Cette femme m'a vraiment marquée. Vraiment. Et j'adore y repenser. Voilà, chouette.

  • Speaker #0

    Pour conclure, Delphine, je voulais te dire tout simplement que je suis très admirative de l'énergie hyper positive que tu mets dans tous ces projets pour faire bouger les lignes et tout particulièrement sur le sujet des femmes en expatriation ou des jeunes en expatriation, et pour impliquer les membres et les acteurs du Syndex pour faire avancer les choses, notamment grâce à l'intelligence collective. Merci beaucoup Delphine. Merci pour ces échanges. C'était super intéressant. J'ai adoré enregistrer ce podcast et le préparer avec toi.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir. Caroline, vraiment, moi je suis ravie.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. À bientôt. C'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir suivi. On se retrouve le mois prochain avec un nouvel invité. D'ici là, n'hésitez pas à partager le podcast avec quelqu'un qui pourrait t'être intéressé.

Chapters

  • Introduction

    00:41

  • Interview Delphine DOUROUX

    01:09

  • Conclusion

    18:49

Share

Embed

You may also like