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135. Comment relever les défis du Wedding Design avec Mégane d'Imaginari Design ! cover
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Wedding Divan - Le Podcast des pros du mariage (par Magaly ZARKA)

135. Comment relever les défis du Wedding Design avec Mégane d'Imaginari Design !

135. Comment relever les défis du Wedding Design avec Mégane d'Imaginari Design !

37min |18/07/2024|

267

Play
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135. Comment relever les défis du Wedding Design avec Mégane d'Imaginari Design !

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37min |18/07/2024|

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Description

Hello Hello le gang ✌️

J’espère que tu vas bien !


Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Mégane d’ @imaginari_design dans ce nouvel épisode du podcast Wedding divan.

Si t’as envie de connaître les coulisses du métier de Wedding designer, c’est le moment !




🎧 Montage réalisé par : @intothewavesstudio 

✨ Le Wedding Divan : @leweddinggang


Les comptes Instagram cités dans l'épisode :


🌿 @margoo.fr
🌐 @aysaan_atelier

Présentation de l'invité du jour :

Prénommée Mégane, souriante, joyeuse, avec une touche de « folie », je vis les choses intensément (c’est parfois fatiguant même !!), fan d’univers fantastiques et une imagination débordante !

Mon super pouvoir ? Ma capacité d’adaptation (un vrai caméléon), bien utile dans mon travail. Créative depuis l’enfance, les mains souvent peinturlurées, minutieuse, le compas dans l’oeil (au sens figuré ah ah !), mon perfectionnisme me pousse à aller toujours plus loin et j’aime ça

Mon site internet : https://imaginaridesign.fr/
Mon compte instagram : @imaginari_design

🎧 L'épisode t'as plu ? ⭐

Pour me soutenir, laisse moi 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast ! Merci ! ...........................................................................................................................................................................


Hey ! Moi, c'est Mag 👋 Je suis coach pour les professionnels du mariage qui (re)lancent leur activité 🚀 

Je t'aide à prendre confiance🔥, à remplir tes saisons 👰🏻🤵🏻 et à devenir une référence 👑grâce à mes formations et coachings sur-mesure !

Rejoins moi sur Insta !   ✌️

XOXO 💋   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue dans Wedding Divan,

  • Speaker #1

    le podcast dédié aux pros du mariage. Je suis Magali Zarka, formatrice du Wedding Gang, officiante de cérémonie laïque et ancienne wedding planner avec plus de 100 mariages à mon actif. Si tu es entrepreneur dans le milieu du mariage ou que tu souhaites te lancer, ce podcast est fait pour toi. Comment réussir, comment se démarquer et surtout, comment durer dans le mariage ? Autant de questions auxquelles nous répondrons ici, via des interviews sans tabou de prestataires de mariage ou qui peuvent t'aider à améliorer ton business. On y abordera leur parcours, leurs réussites et leurs erreurs aussi parfois. Je partagerai également avec toi tous mes conseils, astuces et outils pour te donner un accès direct à la réussite dans le Wedding World. Allez, pose-toi dans ton canap', écoute-nous dans ta voiture ou même en faisant la vaisselle, et surtout, abonne-toi pour ne manquer aucun épisode ! Hello, hello, Logang, j'espère que tu vas bien. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Mégane d'Imaginary Design dans ce nouvel épisode du podcast Wedding Divan. Si tu as envie de connaître les coulisses du métier de Wedding Designer, c'est le moment. Je t'embarque avec moi. dans l'épisode du jour. Hello Mégane, bienvenue dans Wedding Divan.

  • Speaker #0

    Hello Magalie.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui. Eh bien, on ne se connaît pas. On a discuté quelques minutes juste avant, mais on ne se connaît pas du tout. Est-ce que tu veux bien te présenter et nous dire un petit peu qui tu es ? Et, question qui t'inquiète un peu, ton parcours,

  • Speaker #0

    s'il te plaît. La question qui m'inquiète, on attaque par ça, au moins je suis tranquille. Oui,

  • Speaker #1

    là,

  • Speaker #0

    c'est parti. Moi, c'est Mégane, j'ai 35 ans, j'habite du côté de Arles. Et depuis deux ans et demi, je suis wedding designer. Et j'exerce dans Tupacca et un petit peu dans l'Occitanie. Donc, mon parcours est un petit peu particulier dans le sens où je n'ai pas fait de grandes écoles, je n'ai pas de gros diplômes, j'ai un parcours assez... Pas chaotique, mais particulier dans le sens où ça a été compliqué pour moi. L'éducation générale du collège, lycée, c'est dur à amener comme ça.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça très bien. C'est ce qu'on disait en fait, en off, ce que moi je t'en disais, c'est-à-dire que je pense vraiment que l'école n'est pas adaptée à la totalité de la population. et que pour certaines personnes, c'est juste un passage obligé où il faut serrer, pardon pour l'expression, mais serrer les fesses un petit peu. Et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Oui, ça a été un peu ça, finalement. Je n'ai pas vécu mon parcours scolaire d'une bonne manière et en général, ça ne s'est pas bien passé. que ce soit au niveau de l'enseignement et au niveau des camarades, au niveau du groupe, être socialement, et tout ça, ça a été aussi compliqué. Donc j'étais paumée, j'étais perdue, je ne savais pas quoi faire. Arrivé en fin de collège, on te dit que veux-tu faire, etc. Donc on est perdue à ce moment-là. Et c'est toujours le cas sur pas mal d'écoles, je trouve. Aujourd'hui, j'essaie vraiment d'accompagner mon fils sur cette partie-là, je trouve ça important. Donc du coup, pas d'école, j'ai commencé, j'ai fait un CAP quand même, mais que j'ai eu, un CAP esthétique. Et ensuite, non, en fait, ça ne collait pas, il fallait que je travaille, donc je suis partie travailler et j'ai fait plein de métiers différents. J'ai exercé dans la restauration, dans l'agricole, dans l'agroalimentaire, vraiment des métiers très différents. Et à chaque fois, dès que je m'ennuyais, je partais en fait. Dès que je m'ennuyais sur un poste, je partais. Et voilà, je l'ai continué comme ça pendant des années, jusqu'au jour où je suis devenue assistante qualité dans une boîte d'agroalimentaire sur Saint-Rémy-de-Provence. Et là, ça s'est super bien passé, j'ai été super bien accompagnée par mon directeur. Il a fait en sorte que je puisse vraiment m'élever sur plein d'aspects différents, que ce soit professionnels et personnels. Et du coup, j'ai compris que j'avais plein de capacités, que j'arrivais vraiment à m'adapter à chaque poste que j'ai eu fait. J'ai une capacité d'adaptation très importante, vraiment, je sais travailler sous pression. J'ai pris du recul et je me suis dit, en fait, mon parcours, il n'est pas idyllique, il n'est pas trop instagrammable, comme on dit, mais en tout cas, il fait partie de moi. Et j'ai appris quand même beaucoup, beaucoup de choses. Et donc, j'étais bien dans ce poste, ça a duré deux ans. Et puis, vient la question, j'ai toujours été créative, j'ai toujours eu un parallèle. Cet aspect très créatif, très bricolé, touche à tout, ça me restait quand même sur le côté. Et malgré que je sois bien dans cette entreprise et que je sois en CDI et que ça se passe bien, je me suis lancée comme ça du jour au lendemain. Je me suis dit bon, je m'en vais, j'ai une idée de projet J'en avais parlé un peu avec mon mari, il m'avait dit je suis derrière toi Ça m'a vraiment mis la petite goutte d'eau qui a fait que je suis partie, je me suis lancée. Et dans mon caractère, je suis un peu comme ça. Dès que je sens qu'il y a un truc qu'il faut que je fasse, je le fais. Je ne me pose pas trop de questions et je réfléchis un petit peu après. Je suis bélier et ça me correspond assez bien. Et du coup, voilà, c'est parti. Il y a deux ans et demi, j'ai créé Imaginary Design. Au début, ça s'appelait C.Mégane. Parce que je suis partie tellement vite qu'il fallait vite trouver un nom, il fallait vite que ça se fasse. Donc j'ai pris mon nom et je l'ai mis comme ça, j'ai commencé. Et puis finalement, après, ça a mûri la première année, j'ai travaillé dessus. Et on en est là aujourd'hui, je suis avec toi.

  • Speaker #1

    J'ai deux questions qui sont venues. La première, c'est... Alors, ce n'était pas vraiment une question, c'est plus une chose qu'on s'est dite hors enregistrement. C'est que tu m'as parlé de ce parcours qui, pour toi, est plutôt... voilà, compliquées, etc., mais par rapport à l'école surtout. Et tu me disais par contre que tu adorais te former. Donc c'est encore vraiment un exemple comme quoi l'école n'est pas forcément adaptée. Alors je ne le dis pas forcément à mon fils, évidemment, parce que de toute façon, il faut y passer. Mais c'est vrai que, voilà, toi comme moi, on adore se former, alors qu'à la base, c'est pas forcément... C'est le taf de l'école. Et ce n'est pas ce qu'on a ressenti, le fait d'apprendre des choses d'une façon sympa.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je pense qu'encore aujourd'hui, dans l'éducation, on manque de plein de choses. Les jeunes ne sont pas accompagnés comme il faudrait, parce que c'est l'âge, on peut en parler des heures. Mais c'est vrai que j'ai vraiment ressenti ce manque d'accompagnement et de dire, il y a telle possibilité, tu peux faire arriver, je parle en fin d'études, pas en fin d'études, collège. C'est un peu l'abattoir, on vient, on nous donne des cours, on n'a pas vraiment de suivi personnalisé ou quoi que ce soit. Et ça se comprend parce que c'est difficile à mettre en place, je pense, au niveau de l'éducation. Mais en tout cas, arrivé à un certain âge, on ne nous dit pas il y a telle possibilité on te dit tu peux être serveuse ou femme de ménage ou machin même si c'est… Voilà, je dénigre pas ces métiers-là. Mais on ne nous ouvre pas les yeux, en tout cas, sur le panel de possibilités qui s'offre à nous. Et du coup, quand t'es un peu comme moi, perdue, un petit peu mal… Dans ta peau, tu ne sais pas comment mettre un pied devant l'autre parce que tu ne te sens pas bien en société, parce que les groupes, ça ne va pas, tu ne te sens bien que quand tu es seule et tout. Tu ne sais pas, tu es perdue. Il faut trouver tout seul ce que tu as envie de faire. Et à cet âge-là, c'est hyper compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, je pense que c'est important aussi d'en parler. Et du coup, la deuxième question qui m'est venue, c'était Imaginary. Donc, pourquoi ce nom ?

  • Speaker #0

    Alors... Imaginary, j'ai mis un petit peu de temps à trouver. J'ai vraiment cherché, j'ai pris le temps. Je voulais vraiment que ça me fasse un énorme boom dans le cœur et je suis très contente parce que c'est ce que ça m'a procuré quand je l'ai trouvé. Et j'ai passé presque deux mois sans radio, sans rien dans ma voiture, à rouler et en laissant mon cerveau travailler tout seul à me dire bon allez. réfléchir à des choses que tu aimes, réfléchir à des choses que tu veux mettre en avant. Des mots, des phrases, même des images. Parce que je suis très... Dans ma tête, je suis très image et je fais les relations comme ça, très mémoire photographique. Et du coup, pendant deux mois sans musique dans ma voiture, j'avais plein de choses qui me venaient. Je réfléchissais à plein de sujets autour de la déco. J'essayais de cibler quand même un petit peu autour de mon métier. Et tout ce qui revenait, c'était souvent moi, ma créativité et l'imaginaire. Parce que je suis quelqu'un qui a de l'imagination, je suis quelqu'un qui est un petit peu dans mon monde. Et c'était toujours l'imaginaire. Et en fait, à force de chercher l'étymologie d'un mot, de l'autre, je suis arrivée à imaginer, imaginer, imaginer. Et j'ai cherché l'étymologie et j'ai trouvé le mot imaginary qui est en latin, du coup, et pas en anglais. La description, c'est imaginer et créer quelque chose. Donc, c'était vraiment ce mot-là qu'il fallait pour moi et pour l'entreprise parce que ça correspond à ce que je fais et à ce que je suis. Donc vraiment, je suis très contente d'avoir trouvé mon nom en ayant fait ces recherches vraiment par le cœur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Trop bien. On va aller creuser dans ton métier et comment tu t'organises au quotidien. Déjà, comment tu organises tes journées en basse saison ? Et en haute saison, est-ce qu'il y a beaucoup de différences ?

  • Speaker #0

    Alors oui, il y a une différence vraiment, parce qu'en basse saison, je vais être plus sur tout ce qui est accompagnement des mariés, et plus sur la partie recherche créative et création de supports, utilisation des outils. Je suis beaucoup à mon ordinateur, à mon bureau finalement, donc c'est plus, on va dire, cérébral. Et en haute saison, on va être plus dans la logistique. Donc vraiment de préparer les mariages, faire mes inventaires, charger mes camions, aller faire mes jour J, et ça j'enchaîne, et c'est vraiment une autre organisation. Et c'est ça qui me plaît aussi dans le métier, c'est qu'on a vraiment ces deux phases. Très distincte de, voilà, je m'organise un planning où, par exemple, moi je sais que pendant un jour et demi à deux jours par semaine, je suis en recherche créative et en création de carnets, d'outils pour mes mariés, pour les accompagner au mieux. Donc ça, ça me prend énormément de temps devant mon ordi et c'est des choses que j'adore. Et à contrario, j'adore aussi être sur le terrain, bouger, charger mon camion. Donc c'est vraiment ce que je cherchais. Dans un métier, c'est parce que moi, je ne sais pas rester en place trop longtemps. Donc là, c'est vraiment, il y a les deux phases. Et du coup, il y a un équilibre qui se fait, qui est génial pour moi.

  • Speaker #1

    Je me reconnais dans ce que tu dis. Je ne supporte pas non plus de rester trop longtemps au même endroit. Alors, tu m'as dit qu'une des questions qu'on te posait le plus, c'était de te demander si c'était toi-même qui réalisais la totalité de tes décors. Et alors, c'est quoi la réponse ?

  • Speaker #0

    Alors, la réponse, c'est oui ! Et bien... La réponse est un grand oui et c'est vraiment quelque chose que je veux mettre en avant chez Imaginary Design. C'est que je crée tout moi-même dans mon atelier avec mes petites mains. Donc à terme, j'aimerais me créer un atelier qui me permette de faire des choses un peu plus poussées encore et toujours pour essayer d'aller vraiment dans les choses plus complexes et plus techniques. Pour l'instant, je fais des grands panneaux, je fais plein de choses, il y a plein de possibilités. Mais j'aimerais vraiment aller dans ce sens-là. Du coup, je crée tous mes panneaux moi-même, donc les découpes, la peinture, les lettrages que je fais manuellement. Et j'utilise très peu de stickers, j'en utilise uniquement sur demande si vraiment les mariés veulent un logo spécifique que je ne peux pas reproduire ou pour de la location, un panneau que je réutilise. Et ce n'est pas un sticker qui va être jeté à la poubelle puisque du coup, j'ai une démarche qui est éco-responsable et j'y tiens. Donc, tout ce que je fais, tout ce que vous voyez sur les réseaux, tout ce que vous voyez, en tout cas, quand je travaille, c'est fait chez moi et c'est fait par mes petites mains. Mes grandes mains, un peu, si, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi qui étonne le plus les gens ? Parce que pour qu'on te pose cette question, c'est qu'il y a des choses qui doivent se...

  • Speaker #0

    Je pense que ce qui marque le plus les gens, c'est le lettrage à la main. de me dire, ah mais c'est toi qui as écrit sur le panneau. Les gens, souvent, limite, ils vont gratter pour voir si ce n'est pas un sticker, parce que je reproduis des polices et tout ça sur mes panneaux. Et ça, ça les intrigue, alors que pour moi, je ne fais rien d'exceptionnel. Tu vois, j'écris sur un panneau et les gens sont là, mais en fait, c'est hyper propre. Ils ne s'imaginent pas que ça puisse être si propre que ça en faisant ça avec un feutre. Et je suis contente, en général, du résultat. Même s'il y a certains panneaux où ce n'est pas parfait comme le sticker, des fois, moi, je vois la différence parce que je suis dans le détail. Mais c'est quelque chose que j'aime bien. Ça ajoute beaucoup d'authenticité à mes décors. Le fait que ça soit créé de toutes pièces à la main et le fait aussi que j'utilise beaucoup de bois recyclé, que je recycle derrière mes panneaux, les gens me disent Ah, mais c'est fou que… Ça les intrigue et c'est étonnant. Et en même temps, c'est presque triste parce que je me dis En fait, c'est normal de faire ça pour moi. Je me suis dit pourquoi toi tu ne penserais pas à faire ça ? Voilà pour moi. Donc du coup ça sensibilise quelque part les gens à réutiliser, à faire eux-mêmes.

  • Speaker #1

    Justement on va en reparler de l'éco-responsabilité, mais comment tu gères le fait de faire la totalité de tes décors à la main finalement, en termes d'orgas et de logistique ? En amont, le jour J, après l'événement ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a les gens qui s'y prennent à l'avance, donc j'arrive à créer un planning plus ou moins à l'avance. Même si je suis une team qui aime être sous pression, qui est assez dernière minute, je ne prépare pas un an à l'avance le panneau. Souvent, j'ai un planning qui est assez court avant la saison, sur deux ou trois mois avant la saison. Donc, avec les gens qui s'y prennent à l'avance, j'inclus dans un planning. Et après, il y a les dernières minutes, souvent, qui s'ajoutent. Et là, en ce moment, je passe ma vie dans mon atelier, par exemple, parce que j'ai des deadlines. à tenir. Je suis une team dernière minute, mais je respecte toujours mes deadlines. Tout est toujours prêt pour les jours J. Pendant mars, avril, mai, je programme un peu tout, je commence et du coup, je prends un petit peu d'avance et j'ai un roulement comme ça qui se fait jusqu'à octobre où j'ai des événements jusqu'à octobre. Même pendant la saison, je continue de créer et ça me permet vraiment de me vider la tête. Je garde la création. Pendant ma saison, parce qu'entre deux mariages, ça me fait du bien d'aller dans mon atelier. Je suis là, je fais mes peintures et tout. Ça me fait me sentir bien et sereine pour le prochain mariage. Gestion de stress.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et les jours J, comment ça se passe du coup ?

  • Speaker #0

    Alors, jours J, en amont, les gens prennent contact avec moi. J'inclus, que ce soit en accompagnement long ou en juste, parce que je propose aussi la création que pour les personnes qui veulent... un one shot pour leur mariage, ils me contactent, je fais les décors. S'il y a livraison, parce qu'il y a possibilité de venir chercher au local ou de se faire livrer. Donc, s'il y a livraison, je viens, j'installe. Et pour les accompagnements de mes mariés, souvent, c'est compris dans ma formule. En fait, j'ai une formule ultra complète où je viens, j'installe et je fais le démontage le lendemain et je rentre et je recycle.

  • Speaker #1

    Alors bon, parle-moi de l'éco-responsabilité. Raconte-moi tout. Oui, je sens,

  • Speaker #0

    je sens bien. Je ne veux pas ne pas en parler. Donc, chez Imaginary Design, j'ai mis en place des pratiques durables du début à la fin de mon accompagnement. Et ça commence déjà quand vous venez sur mon site Internet. Donc, quand vous arrivez sur mon site Internet, c'est un site qui est éco-conçu, qui a été réalisé par une professionnelle qui crée des sites éco-responsables que je vous conseille. Si vous voulez le nom, je vous le donnerai avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    C'est qui ?

  • Speaker #0

    Donc, elle s'appelle Aurore et c'est Essan. atelier au niveau de son Instagram et elle est super pour tout ce qui est site éco-conçu, elle est super et humainement c'est quelqu'un de génial

  • Speaker #1

    Alors attends, j'ai une question, c'est quoi un site éco-responsable, éco-conçu ? Je connais pas le principe

  • Speaker #0

    Elle déjà pourra mieux vous expliquer que moi, mais moi j'avais cette demande, j'avais cette démarche parce que je me suis dit qu'il faut commencer par la base et si la base c'est mon site internet donc il fallait vraiment que je commence comme ça et en fait un site éco-conçu... C'est un site qui est créé d'une manière qui va générer moins de CO2 par la compression des images, par la vitesse de page. Il y a tout un processus technique que je ne pourrais pas vous expliquer exactement là aujourd'hui. Mais en tout cas, sur sa page, il y a plein de conseils et plein de détails, si vous voulez en savoir un peu plus. Et c'est hyper intéressant parce que même en colorimétrie, on a choisi des couleurs qui génèrent moins de... Et puis à l'impression aussi, si on imprime les logos sur des devis, etc. Ce sont des couleurs durables choisies en fonction de l'intensité, etc. Donc il y a plein de conseils hyper intéressants sur les sites et qu'on conçut sur son compte. Donc moi, chez moi, ça part de là. Ça part du site et je trouvais ça logique que ça commence comme ça puisque c'est le démarrage. Et après, moi, j'applique des démarches durables tout au long de mon accompagnement. Et en fait, j'essaye de travailler avec des prestataires aussi qui ne sont pas forcément engagés comme je pourrais l'être moi, mais qui travaillent déjà avec des produits locaux, avec par exemple les fleuristes, des fleurs de saison, des produits locaux et des fleurs de saison. J'ai aussi mon catalogue qui est éthique, mon catalogue de location, parce que j'ai un service de location. Donc dans mon catalogue, vous ne trouverez que du made in France, du made in Europe. Et si, par exemple, vous voyez un produit, mais je le vois chez Maisons du Monde, c'est que je l'ai acheté d'occasion. En fait, c'est occasion Europe ou France. Je n'achète absolument aucun produit sur les sites chinois, puisque je défends aussi les valeurs et la production dans des conditions éthiques. La surexploitation humaine qu'on peut voir sur des sites comme ceux-là, ça me bouleverse. Et du coup, je ne veux vraiment pas partir sur des achats chinois ou autres, parce qu'il n'y a pas que la Chine. Donc, chez moi, mon catalogue est éthique. Ce que je fais aussi, c'est dans les déplacements, je limite un maximum les déplacements pour éviter les émanations de CO2. Donc, quand je me déplace, si je vais un peu loin, je prends un logement sur place pour éviter un aller-retour supplémentaire. J'ai créé une formule ultra complète pour essayer de maximiser les déplacements. Moi, je propose quelque chose qui est ultra complet. Évidemment que si vous avez besoin de louer des chaises ou autre, je ne fais pas ça. Mais en tout cas, je propose mon catalogue pour mes mariés, pour pas qu'ils aient à prendre 4, 5, 6 prestataires différents. Donc, je fais une formule ultra complète pour pouvoir venir, installer, faire votre décoration. Le lendemain, je repars avec toute ma décoration. Le but, c'est de minimiser les déplacements. C'est un pôle très important dans l'écologie. Les déplacements dans les événements, c'est ce qui crée un maximum de pollution. Donc, on essaye de limiter ça. Et après, du coup, je fais partie du collectif Margot, qui est un collectif de prestataires de mariages éco-responsables. Donc, vous pouvez me voir, je suis référencée chez eux. Et pareil, on lutte un petit peu ensemble. On essaye de sensibiliser les gens sur les événements, sur tout ce qu'on peut mettre en place comme alternative au sein d'un mariage ou un autre événement, puisqu'on peut aussi l'exploiter sur plein d'autres événements. Mais en tout cas, sur le mariage, ça génère énormément de déchets. Pour une journée, il y a plein d'alternatives hyper simples qu'on peut faire. Et souvent, les gens sont surpris. Ah, mais en fait, j'avais juste pas pensé de faire comme ça. Et finalement, c'est bien accueilli. J'ai jamais de... Des fois, on me demande une arche à ballon. Forcément, je dis non, c'est pas avec moi qu'il faut travailler. Donc, je redirige parce que moi, je ne céderai pas à ce genre de demande. Je ne ferai jamais d'arche de ballon. En plus, je trouve pas ça super élégant pour un mariage. Mais ce n'est que mon bon avis. mais on essaye de proposer un maximum d'alternatives, que ce soit sur la déco, mais pas que sur les prestataires aussi, fleuristes, photographes même, traiteurs. On essaye de créer des équipes qui vont permettre de générer moins de déchets possibles sur vos événements.

  • Speaker #1

    Margot, après, quand l'épisode va sortir, ça sera un peu différent parce que ça sera dans quelques semaines, mais pour le coup, je dis, j'interviens pour eux, pour vous.

  • Speaker #0

    Ah, génial !

  • Speaker #1

    T'as pas vu passer ça ?

  • Speaker #0

    Non, je ne l'ai pas vu et en plus, je ne suis pas là jeudi. Je suis en visite technique et du coup, je ne peux pas faire la visio.

  • Speaker #1

    Ah, c'est moi qui suis là jeudi.

  • Speaker #0

    Je regarderai le replay.

  • Speaker #1

    Ok, et donc, tu me parlais de recycler les panneaux. Comment tu fais ça ?

  • Speaker #0

    En fait, déjà, à la base, pour me fournir, je travaille avec certains magasins où je fais de la récup. Donc, tout ce qu'ils jettent, soit ils me mettent un petit message, soit ils me mettent à disposition pour que je puisse venir le chercher. donc c'est parfois du carrelage c'est parfois du bois, du panneau donc j'essaye de récupérer déjà un maximum je fais des achats évidemment aussi sinon de matières premières et après en fait une fois que mes panneaux sont faits parfois j'ai de la demande où les mariés veulent garder par exemple le panneau d'accueil, est-ce qu'on peut le garder donc ça en amont c'est décidé en amont et je leur fais leurs panneaux qui garderont avec grand plaisir et sinon après tout ce qui est grosse structure, souvent les plans de table les backdrops pour les photos, tout ce qui est décors photo ou Ou autre, c'est assez gros, c'est assez imposant. Les mariés veulent rarement le garder chez eux. Donc ça, je récupère. Soit je le recycle pour un autre mariage, donc je le repense, je le retravaille, je le repersonnalise, parce que le but aussi, c'est d'être dans la personnalisation du mariage. Et du coup, c'est un roulement comme ça. Et si je vois que je ne peux pas le recycler pour un mariage, je le recycle soit pour moi, chez moi, pour mon atelier, je fais des étagères, il y a plein de possibilités. Je ne jette absolument rien, ou très très peu.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le genre de magasin avec qui tu as un partenariat ?

  • Speaker #0

    Là, pas loin de chez moi, j'ai un magasin qui vend principalement tout ce qui est carrelage, qui fait des cuisines. Du coup, il y a du travers teint. Des fois, il y a des arrivages de lots qui sont cassés et ils mettent tout à la benne. Donc, j'y suis allée. Je leur ai dit ce que je peux me servir. Est-ce qu'on peut faire ça ? Ils m'ont dit oui, vas-y. Donc, c'est rien. Ce n'est même pas un partenariat. Je viens. Prendre du déchet, ça leur enlève du poids à aller jeter à la déchetterie. Même si ce n'est pas des gros poids, contrairement à ce qu'ils ont. Et après, je travaille beaucoup avec l'entrepôt du bricolage, qui est à 5 minutes de chez moi. Et l'entrepôt du bricolage de Arles, la directrice est géniale. Et elle met déjà à disposition des choses pour les gens. Quand on passe devant, on peut se servir. Elle ne jette pas. Elle met déjà à disposition les plaques de bois qui sont inutilisables, des palettes. Il y a plein de choses et souvent, je fais le tour et je regarde. Elle a vraiment une démarche aussi comme ça de ne pas jeter, de contacter des associations. Elle est super. Et du coup, travailler avec des gens comme ça, c'est vraiment utile. Et ça fait vraiment partie du projet, m'entourer de gens comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, ce n'est pas trop compliqué d'être à la fois dans la personnalisation et l'éco-responsabilité.

  • Speaker #0

    Ben non. Justement, je trouve qu'on ne personnalise pas assez, selon moi. J'essaye vraiment de connaître mes mariés, de savoir ce qu'ils font dans la vie, ce qu'ils aiment en commun, mais aussi ce qu'ils aiment séparément, pour essayer vraiment de capter ce qui va faire que c'est leur mariage et pas le mariage qu'on voit sur Pinterest un peu partout. Et là, dernièrement, j'ai fait un panneau ultra personnalisé où même il y avait des histoires d'odeurs sur les trucs et tout. C'était incroyable. Et je trouve que, justement, c'est un petit peu le défi aussi de trouver le petit truc qui fera la différence. Parce que des fois, on m'envoie j'aime bien ce panneau, je veux celui-là Ok, je peux te faire ce panneau si tu le souhaites, mais j'aimerais bien qu'on aille un peu plus loin et qu'on trouve un petit peu comment l'amener pour que ça soit le vôtre et pas celui que vous avez vu sur Pinterest ou sur un autre compte. Le but, ce n'est pas de plagier tout ce qu'on voit et de faire celui-là, il est joli, je veux le même. Mais il faut le retravailler, il faut lui donner une âme. Il faut que ce soit l'univers des mariés qui se ressentent au travers. C'est un petit peu le défi créatif que je me lance à chaque fois.

  • Speaker #1

    Mais du coup, personnalisation et co-responsabilité, ce n'est pas antinomique ?

  • Speaker #0

    Non, je ne vois pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Parce qu'on peut se dire que si c'est personnalisé, c'est plus compliqué de recycler, de réutiliser.

  • Speaker #0

    Moi, j'y arrive. Comme je le remets à nu pour le retravailler, c'est comme si je rachetais un nouveau panneau finalement, sauf que c'est le même.

  • Speaker #1

    Quand tu le remets à nu, ça veut dire quoi ? Tu le repeins ?

  • Speaker #0

    En fait, je le pense. Je repars de zéro, je le pense et je repeins de la couleur du prochain mariage, de la prochaine personnalisation. Et comme mes lettrages sont faits au Posca, je les lave au savon avant de poncer. Donc c'est comme si j'enlevais un sticker finalement. Donc il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    D'accord, ça se nettoie à l'eau, le

  • Speaker #0

    Posca. Le Posca, oui, tu peux. Enfin, sur les peintures satinées. Si c'est sur une peinture un peu mat, c'est plus compliqué. Mais j'utilise la peinture satinée à l'eau.

  • Speaker #1

    Très bien. Alors tu me disais que tu te lançais... Le défi de personnaliser plus, plus, plus à chaque fois. Est-ce qu'il y a d'autres défis que toi, tu rencontres dans ton métier et comment tu les surmontes ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a d'autres défis. Déjà, pour parler globalement, sans parler de décoration, comme on disait, on aime se former et tout. Déjà, le défi entrepreneurial en lui-même, moi, ça me passionne aujourd'hui. Je suis en défi tous les jours d'apprendre à gérer une entreprise. En fait, j'ai découvert... que j'avais une multitude de capacités, qu'aujourd'hui je mets en pratique pour développer une entreprise. Et ça, je trouve ça dingue. Je me lève le matin, je pense marketing, je pense stratégie de communication, alors qu'il y a deux ans, je n'y pitais pas un mot, je ne savais pas du tout dans quoi je me lançais. Et je trouve qu'être entrepreneur, c'est ça aussi, c'est se lancer le défi de... Oui, d'accord, tu as un savoir-faire, tu le mets en pratique. En fait, il faut que ça marche, il faut que tu utilises tous les outils nécessaires. Moi, je lis beaucoup, je regarde des podcasts, je me fais des petites formations sur plein d'aspects différents de l'entrepreneuriat et ça me passionne finalement. Des fois, je me dis, je vais finir coach business.

  • Speaker #1

    Mais bien, bien.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. C'est hyper valorisant et puis c'est hyper intéressant de savoir comment ça fonctionne et tout ce qu'on peut mettre en place pour développer. Moi, je ne parle de rien. J'essaie d'utiliser tout ce qu'il y a autour de moi et tout ce qu'on me propose aussi, que ce soit un contenu gratuit ou contenu de qualité, formation, etc. Pour en tout cas réussir, parce que mon objectif c'est de réussir. Mon objectif c'est de devenir une référence du mariage écoresponsable. J'ose le dire aujourd'hui, je veux ça ! Donc ça c'est un gros défi. quotidien, de développer l'entreprise. Et après, comme je te disais, principalement dans mon métier, c'est le défi créatif. C'est de relever toujours un peu plus la barre, de me dire, aujourd'hui, je vais créer ça, ce que je n'ai jamais fait. Là, j'ai appris à souder pour créer des sellettes en métal. Donc, toujours pousser un peu plus dans l'apprentissage personnel, professionnel, mais aussi dans du savoir-faire, que ce soit bricolage, peinture. Donc ça, c'est vraiment ce qui m'anime. Et si on m'avait dit il y a 4-5 ans, tu vas faire ça, tu vas accompagner des gens. Si on m'avait dit il y a quelques années, tu vas accompagner des gens, j'aurais dit oui, bien sûr, je vais déjà m'accompagner moi-même. Et aujourd'hui, je suis épanouie dans ce que je fais et je me régale, c'est un régal. C'est un régal d'avoir confiance en soi en fait. J'en suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Trop bien, bravo.

  • Speaker #0

    Grâce à l'entreprise. Merci.

  • Speaker #1

    L'entrepreneuriat, je l'ai entendu dire une fois, du coup, je le répète souvent, c'est vraiment le meilleur outil de développement personnel.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Franchement, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    T'apprends sur toi, t'apprends sur tes capacités.

  • Speaker #0

    C'est ouf.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour rester inspirée sans copier ? Parce que tu disais tout à l'heure, on ne va pas dupliquer ce que font les autres. On cherche toujours...

  • Speaker #0

    On s'inspire forcément. L'humain, à la base, il est fait pour ça. Parmi mes teas, déjà, à la base, l'humain, il fait comme les autres. Le tout, c'est de garder sa personnalité. Je pense, moi, j'essaie vraiment de garder mon truc à moi. Et ça m'arrive que des clients me disent je veux ce panneau Et OK, on le retravaille, on le personnalise. Mais je pense qu'il faut être soi-même et essayer de réfléchir par soi-même. C'est difficile quand on a un maximum de... d'images, de réseaux, on est toute la journée sur des écrans à voir des choses. Et des fois, on a l'impression que c'est notre idée, alors que non, on a vu passer sur les réseaux des images et tout, on a l'impression que c'est nous, mais en fait, c'est pas nous. C'est juste que je pense qu'il faut rester soi-même et il faut proposer, être force de proposition, sans regarder d'abord, sans regarder le réseau. Se dire, bon, OK, j'ai ça, j'ai des infos, qu'est-ce que je peux faire en fonction de ça ? Et peut-être après... une fois qu'on a essayé de définir une base, de se dire, je vais m'inspirer, je vais regarder. Mais après, le copier-coller, malheureusement, ça se fait beaucoup. Et je ne sais pas si les gens en sont conscients ou pas. Je te dis, des fois, on a l'impression que c'est notre idée, mais ça ne l'est pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai. OK. Dans les questions que je ne t'ai pas envoyées,

  • Speaker #0

    on va y aller.

  • Speaker #1

    Je la pose souvent et donc je suis obligée de te la poser. C'était quand la pire période de ta vie ? en termes d'âge.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est l'adolescence, tout de la sixième, en gros, au lycée, où ça a été une épreuve au quotidien d'aller à l'école, parce que, voilà, socialement, ça a été très compliqué. Aujourd'hui, je peux dire que j'ai vécu du harcèlement, mais avant, je ne le disais pas. Mais aujourd'hui, j'en suis consciente, je sais ce qui m'est arrivé, et je trouve ça révoltant aujourd'hui, je ne me rendais pas compte à l'époque. Donc vraiment, ça a été... Et ma famille ne le savait pas, c'était hyper... Je me dis que j'ai eu la force de sortir de ça toute seule finalement, parce que je n'en avais jamais parlé à personne avant l'âge adulte. Ça, c'est vraiment quelque chose de... C'était vraiment une période que j'ai oubliée énormément. Je pense que mon cerveau a fait une espèce de blackout, de dire t'oublies cette période de ta vie même si ça a eu un impact chez moi pendant longtemps, puisque ça m'a brisée. Je ne suis pas arrivée dans la vie avec les bons outils, avec les trucs. J'étais quelqu'un de brisé, de cassé un petit peu. Il a fallu que je me reconstruise un peu toute seule, et j'ai réussi, donc je suis hyper fière de ça.

  • Speaker #1

    Tu me disais que tu avais un enfant.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un petit garçon qui a 11 ans.

  • Speaker #1

    On a la même chose. Du coup, le mien, il va avoir 11 ans au mois de décembre aussi.

  • Speaker #0

    Ouais. Ah bah janvier, moi, tu vois. Enfin, il va avoir 12 ans janvier, il rentre au collège. Du coup, ça m'angoisse.

  • Speaker #1

    Ouais, bah pareil. Ça m'angoisse. Ouais, mais qu'est-ce que tu lui dis, justement, avec ce que t'as vécu ?

  • Speaker #0

    Ouais, on en parle. Du coup, moi, j'ai vraiment ouvert la porte de lui dire, déjà, parce que moi, j'avais pas ce truc de parler avec mes parents ou avec mes sœurs et tout. C'était un peu tabou à la maison, on n'en parlait pas. Et on ne m'a pas accompagnée dans ce sens-là. Et aujourd'hui, je suis très dans l'accompagnement aussi avec mon fils sur ça, parce que déjà, ils en parlent. Aujourd'hui, ils en parlent à l'école. Nous, à notre époque, on n'en parlait pas dans l'école. Aujourd'hui, ils font des ateliers sur le harcèlement, sur de parler réseau et tout. Il se passe tellement de choses aussi que ça s'est pris de l'ampleur. Et je pense qu'ils ont pris conscience qu'il y avait un réel problème. Qu'est-ce que je dis à mon fils ? Je lui dis de me parler. Je lui dis vraiment que s'il a besoin, il peut me parler de tout, que je suis à l'écoute. Mais en fait, je pense que je l'ai élevé d'une manière. Aujourd'hui, il est dans une phase où il me dit Mais maman, en fait, je m'en fiche des autres. Et il s'assume, tu vois, c'est un petit garçon, il a les cheveux longs. Même à l'école, la directrice me dit Mais en fait, Dani, il ne s'occupe pas des affaires des autres, il fait sa vie, tout le monde l'aime bien parce que justement, c'est le bon copain. Et ça me rassure parce que je me dis J'ai fait mon job de lui dire que lui, il est quelqu'un, qu'il a le droit d'être ce quelqu'un. Et que par contre, si on vient l'embêter ou quelque chose, il faut en parler. C'est la base et c'est vraiment l'outil qui va lui permettre de faire bouger les choses. Je dis qu'on trouve toujours des solutions, même si ça fait peur. Mais voilà, la communication, la base de tout, c'est ça. Dans tous les domaines, je pense que la communication, c'est la clé. Savoir s'écouter et savoir... C'est dur d'écouter sans réagir. C'est dur quand ton petit te dit on m'a embêté Mais il faut se dire ok, c'était cool Voilà. communication, après on peut partir des heures là-dessus, j'adore. Donc je vais faire bref, mais voilà, c'est ça, c'est ce que je lui dis. Ce qui m'a manqué en tout cas, c'était ça, c'est de pouvoir me confier à quelqu'un et d'en parler.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais à Mégane, adolescente maintenant, avec le recul que tu as ?

  • Speaker #0

    Sois toi-même, n'aie pas peur d'être qui tu es, parce qu'en fait, ce n'est pas grave de ne pas être comme tout le monde.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'avantage d'avoir vécu ce que tu as vécu petite ?

  • Speaker #0

    Difficile à mettre des mots sur ça. L'avantage, je pense que j'ai une grande force en moi qui fait qu'aujourd'hui, justement, je peux entendre et je peux comprendre beaucoup de choses. venant des autres. Mais je pense que ça a développé chez moi une empathie. J'ai peut-être la solution, j'ai peut-être le conseil qu'il faut. Ça peut être ça, je pense. Aujourd'hui, je l'assume, ce que je ne faisais pas avant. Et je m'en sers de plus en plus. Mais je pense que ça m'a permis de me développer quelque part dans ce sens-là. Je ne sais pas si c'est ce que tu attends comme réponse.

  • Speaker #1

    Je n'attends pas de réponse. La bonne réponse, c'est la tienne. Après, moi, je vois que tu es vachement plus à même d'accompagner ton fils et que sans ce vécu-là, tu n'aurais pas pu.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper beau, en fait.

  • Speaker #0

    Je m'en rends compte par ce qu'il me dit, par son attitude, par comment il est. Il est tout ce que je n'étais pas à son âge. Et c'est une victoire, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est plus qu'une victoire, en effet. Et qu'est-ce que t'aurais envie de dire à Mégane dans 10 ans ? Celle qui aura 45 ans.

  • Speaker #0

    T'as vu, t'as réussi. Tu le savais. Et t'as réussi.

  • Speaker #1

    J'adore. C'est quoi réussir pour toi ?

  • Speaker #0

    Pour moi, réussir, c'est déjà me sentir bien. Et aujourd'hui, je réussis dans ce sens-là, c'est que je me sens bien dans ce que je fais, dans qui je suis, et dans ce que je veux montrer aux autres. Donc déjà ça. Et réussir, c'est juste, je pense... Il y a toujours un aspect financier où je n'ai plus envie de compter, parce que c'est vrai que c'est assez compliqué, la vie aujourd'hui, pour plein de gens. Je voudrais juste ne pas avoir à compter dans ce sens-là. Et réussir, c'est aussi pour moi partager et sensibiliser les autres, dire vous pouvez y arriver vous aussi. Si moi je suis arrivée, vous pouvez y arriver. Réussir dans la sensibilisation de l'écologie aussi, de dire on peut faire plein de choses. On peut faire les choses mieux, en fait. Trop bien.

  • Speaker #1

    Merci, Mégane. C'était hyper cool de t'avoir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je suis sortie de ma zone, là. C'était dur. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Non, c'était top. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Et voilà, le gang. J'espère que cet épisode t'aura plu autant qu'à moi. Si c'est le cas, partage-le sur Insta en nous taguant Mégane Imaginary Design et moi, le Wedding Gang. Ça nous ferait trop, trop plaisir. et bien sûr tu peux toujours mettre 5 étoiles au podcast sur Apple Podcast ou Spotify c'est ce qui m'aide le plus à faire connaître Wedding Vivant, un immense merci à toi et à très vite pour le prochain épisode

Description

Hello Hello le gang ✌️

J’espère que tu vas bien !


Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Mégane d’ @imaginari_design dans ce nouvel épisode du podcast Wedding divan.

Si t’as envie de connaître les coulisses du métier de Wedding designer, c’est le moment !




🎧 Montage réalisé par : @intothewavesstudio 

✨ Le Wedding Divan : @leweddinggang


Les comptes Instagram cités dans l'épisode :


🌿 @margoo.fr
🌐 @aysaan_atelier

Présentation de l'invité du jour :

Prénommée Mégane, souriante, joyeuse, avec une touche de « folie », je vis les choses intensément (c’est parfois fatiguant même !!), fan d’univers fantastiques et une imagination débordante !

Mon super pouvoir ? Ma capacité d’adaptation (un vrai caméléon), bien utile dans mon travail. Créative depuis l’enfance, les mains souvent peinturlurées, minutieuse, le compas dans l’oeil (au sens figuré ah ah !), mon perfectionnisme me pousse à aller toujours plus loin et j’aime ça

Mon site internet : https://imaginaridesign.fr/
Mon compte instagram : @imaginari_design

🎧 L'épisode t'as plu ? ⭐

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Hey ! Moi, c'est Mag 👋 Je suis coach pour les professionnels du mariage qui (re)lancent leur activité 🚀 

Je t'aide à prendre confiance🔥, à remplir tes saisons 👰🏻🤵🏻 et à devenir une référence 👑grâce à mes formations et coachings sur-mesure !

Rejoins moi sur Insta !   ✌️

XOXO 💋   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue dans Wedding Divan,

  • Speaker #1

    le podcast dédié aux pros du mariage. Je suis Magali Zarka, formatrice du Wedding Gang, officiante de cérémonie laïque et ancienne wedding planner avec plus de 100 mariages à mon actif. Si tu es entrepreneur dans le milieu du mariage ou que tu souhaites te lancer, ce podcast est fait pour toi. Comment réussir, comment se démarquer et surtout, comment durer dans le mariage ? Autant de questions auxquelles nous répondrons ici, via des interviews sans tabou de prestataires de mariage ou qui peuvent t'aider à améliorer ton business. On y abordera leur parcours, leurs réussites et leurs erreurs aussi parfois. Je partagerai également avec toi tous mes conseils, astuces et outils pour te donner un accès direct à la réussite dans le Wedding World. Allez, pose-toi dans ton canap', écoute-nous dans ta voiture ou même en faisant la vaisselle, et surtout, abonne-toi pour ne manquer aucun épisode ! Hello, hello, Logang, j'espère que tu vas bien. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Mégane d'Imaginary Design dans ce nouvel épisode du podcast Wedding Divan. Si tu as envie de connaître les coulisses du métier de Wedding Designer, c'est le moment. Je t'embarque avec moi. dans l'épisode du jour. Hello Mégane, bienvenue dans Wedding Divan.

  • Speaker #0

    Hello Magalie.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui. Eh bien, on ne se connaît pas. On a discuté quelques minutes juste avant, mais on ne se connaît pas du tout. Est-ce que tu veux bien te présenter et nous dire un petit peu qui tu es ? Et, question qui t'inquiète un peu, ton parcours,

  • Speaker #0

    s'il te plaît. La question qui m'inquiète, on attaque par ça, au moins je suis tranquille. Oui,

  • Speaker #1

    là,

  • Speaker #0

    c'est parti. Moi, c'est Mégane, j'ai 35 ans, j'habite du côté de Arles. Et depuis deux ans et demi, je suis wedding designer. Et j'exerce dans Tupacca et un petit peu dans l'Occitanie. Donc, mon parcours est un petit peu particulier dans le sens où je n'ai pas fait de grandes écoles, je n'ai pas de gros diplômes, j'ai un parcours assez... Pas chaotique, mais particulier dans le sens où ça a été compliqué pour moi. L'éducation générale du collège, lycée, c'est dur à amener comme ça.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça très bien. C'est ce qu'on disait en fait, en off, ce que moi je t'en disais, c'est-à-dire que je pense vraiment que l'école n'est pas adaptée à la totalité de la population. et que pour certaines personnes, c'est juste un passage obligé où il faut serrer, pardon pour l'expression, mais serrer les fesses un petit peu. Et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Oui, ça a été un peu ça, finalement. Je n'ai pas vécu mon parcours scolaire d'une bonne manière et en général, ça ne s'est pas bien passé. que ce soit au niveau de l'enseignement et au niveau des camarades, au niveau du groupe, être socialement, et tout ça, ça a été aussi compliqué. Donc j'étais paumée, j'étais perdue, je ne savais pas quoi faire. Arrivé en fin de collège, on te dit que veux-tu faire, etc. Donc on est perdue à ce moment-là. Et c'est toujours le cas sur pas mal d'écoles, je trouve. Aujourd'hui, j'essaie vraiment d'accompagner mon fils sur cette partie-là, je trouve ça important. Donc du coup, pas d'école, j'ai commencé, j'ai fait un CAP quand même, mais que j'ai eu, un CAP esthétique. Et ensuite, non, en fait, ça ne collait pas, il fallait que je travaille, donc je suis partie travailler et j'ai fait plein de métiers différents. J'ai exercé dans la restauration, dans l'agricole, dans l'agroalimentaire, vraiment des métiers très différents. Et à chaque fois, dès que je m'ennuyais, je partais en fait. Dès que je m'ennuyais sur un poste, je partais. Et voilà, je l'ai continué comme ça pendant des années, jusqu'au jour où je suis devenue assistante qualité dans une boîte d'agroalimentaire sur Saint-Rémy-de-Provence. Et là, ça s'est super bien passé, j'ai été super bien accompagnée par mon directeur. Il a fait en sorte que je puisse vraiment m'élever sur plein d'aspects différents, que ce soit professionnels et personnels. Et du coup, j'ai compris que j'avais plein de capacités, que j'arrivais vraiment à m'adapter à chaque poste que j'ai eu fait. J'ai une capacité d'adaptation très importante, vraiment, je sais travailler sous pression. J'ai pris du recul et je me suis dit, en fait, mon parcours, il n'est pas idyllique, il n'est pas trop instagrammable, comme on dit, mais en tout cas, il fait partie de moi. Et j'ai appris quand même beaucoup, beaucoup de choses. Et donc, j'étais bien dans ce poste, ça a duré deux ans. Et puis, vient la question, j'ai toujours été créative, j'ai toujours eu un parallèle. Cet aspect très créatif, très bricolé, touche à tout, ça me restait quand même sur le côté. Et malgré que je sois bien dans cette entreprise et que je sois en CDI et que ça se passe bien, je me suis lancée comme ça du jour au lendemain. Je me suis dit bon, je m'en vais, j'ai une idée de projet J'en avais parlé un peu avec mon mari, il m'avait dit je suis derrière toi Ça m'a vraiment mis la petite goutte d'eau qui a fait que je suis partie, je me suis lancée. Et dans mon caractère, je suis un peu comme ça. Dès que je sens qu'il y a un truc qu'il faut que je fasse, je le fais. Je ne me pose pas trop de questions et je réfléchis un petit peu après. Je suis bélier et ça me correspond assez bien. Et du coup, voilà, c'est parti. Il y a deux ans et demi, j'ai créé Imaginary Design. Au début, ça s'appelait C.Mégane. Parce que je suis partie tellement vite qu'il fallait vite trouver un nom, il fallait vite que ça se fasse. Donc j'ai pris mon nom et je l'ai mis comme ça, j'ai commencé. Et puis finalement, après, ça a mûri la première année, j'ai travaillé dessus. Et on en est là aujourd'hui, je suis avec toi.

  • Speaker #1

    J'ai deux questions qui sont venues. La première, c'est... Alors, ce n'était pas vraiment une question, c'est plus une chose qu'on s'est dite hors enregistrement. C'est que tu m'as parlé de ce parcours qui, pour toi, est plutôt... voilà, compliquées, etc., mais par rapport à l'école surtout. Et tu me disais par contre que tu adorais te former. Donc c'est encore vraiment un exemple comme quoi l'école n'est pas forcément adaptée. Alors je ne le dis pas forcément à mon fils, évidemment, parce que de toute façon, il faut y passer. Mais c'est vrai que, voilà, toi comme moi, on adore se former, alors qu'à la base, c'est pas forcément... C'est le taf de l'école. Et ce n'est pas ce qu'on a ressenti, le fait d'apprendre des choses d'une façon sympa.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je pense qu'encore aujourd'hui, dans l'éducation, on manque de plein de choses. Les jeunes ne sont pas accompagnés comme il faudrait, parce que c'est l'âge, on peut en parler des heures. Mais c'est vrai que j'ai vraiment ressenti ce manque d'accompagnement et de dire, il y a telle possibilité, tu peux faire arriver, je parle en fin d'études, pas en fin d'études, collège. C'est un peu l'abattoir, on vient, on nous donne des cours, on n'a pas vraiment de suivi personnalisé ou quoi que ce soit. Et ça se comprend parce que c'est difficile à mettre en place, je pense, au niveau de l'éducation. Mais en tout cas, arrivé à un certain âge, on ne nous dit pas il y a telle possibilité on te dit tu peux être serveuse ou femme de ménage ou machin même si c'est… Voilà, je dénigre pas ces métiers-là. Mais on ne nous ouvre pas les yeux, en tout cas, sur le panel de possibilités qui s'offre à nous. Et du coup, quand t'es un peu comme moi, perdue, un petit peu mal… Dans ta peau, tu ne sais pas comment mettre un pied devant l'autre parce que tu ne te sens pas bien en société, parce que les groupes, ça ne va pas, tu ne te sens bien que quand tu es seule et tout. Tu ne sais pas, tu es perdue. Il faut trouver tout seul ce que tu as envie de faire. Et à cet âge-là, c'est hyper compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, je pense que c'est important aussi d'en parler. Et du coup, la deuxième question qui m'est venue, c'était Imaginary. Donc, pourquoi ce nom ?

  • Speaker #0

    Alors... Imaginary, j'ai mis un petit peu de temps à trouver. J'ai vraiment cherché, j'ai pris le temps. Je voulais vraiment que ça me fasse un énorme boom dans le cœur et je suis très contente parce que c'est ce que ça m'a procuré quand je l'ai trouvé. Et j'ai passé presque deux mois sans radio, sans rien dans ma voiture, à rouler et en laissant mon cerveau travailler tout seul à me dire bon allez. réfléchir à des choses que tu aimes, réfléchir à des choses que tu veux mettre en avant. Des mots, des phrases, même des images. Parce que je suis très... Dans ma tête, je suis très image et je fais les relations comme ça, très mémoire photographique. Et du coup, pendant deux mois sans musique dans ma voiture, j'avais plein de choses qui me venaient. Je réfléchissais à plein de sujets autour de la déco. J'essayais de cibler quand même un petit peu autour de mon métier. Et tout ce qui revenait, c'était souvent moi, ma créativité et l'imaginaire. Parce que je suis quelqu'un qui a de l'imagination, je suis quelqu'un qui est un petit peu dans mon monde. Et c'était toujours l'imaginaire. Et en fait, à force de chercher l'étymologie d'un mot, de l'autre, je suis arrivée à imaginer, imaginer, imaginer. Et j'ai cherché l'étymologie et j'ai trouvé le mot imaginary qui est en latin, du coup, et pas en anglais. La description, c'est imaginer et créer quelque chose. Donc, c'était vraiment ce mot-là qu'il fallait pour moi et pour l'entreprise parce que ça correspond à ce que je fais et à ce que je suis. Donc vraiment, je suis très contente d'avoir trouvé mon nom en ayant fait ces recherches vraiment par le cœur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Trop bien. On va aller creuser dans ton métier et comment tu t'organises au quotidien. Déjà, comment tu organises tes journées en basse saison ? Et en haute saison, est-ce qu'il y a beaucoup de différences ?

  • Speaker #0

    Alors oui, il y a une différence vraiment, parce qu'en basse saison, je vais être plus sur tout ce qui est accompagnement des mariés, et plus sur la partie recherche créative et création de supports, utilisation des outils. Je suis beaucoup à mon ordinateur, à mon bureau finalement, donc c'est plus, on va dire, cérébral. Et en haute saison, on va être plus dans la logistique. Donc vraiment de préparer les mariages, faire mes inventaires, charger mes camions, aller faire mes jour J, et ça j'enchaîne, et c'est vraiment une autre organisation. Et c'est ça qui me plaît aussi dans le métier, c'est qu'on a vraiment ces deux phases. Très distincte de, voilà, je m'organise un planning où, par exemple, moi je sais que pendant un jour et demi à deux jours par semaine, je suis en recherche créative et en création de carnets, d'outils pour mes mariés, pour les accompagner au mieux. Donc ça, ça me prend énormément de temps devant mon ordi et c'est des choses que j'adore. Et à contrario, j'adore aussi être sur le terrain, bouger, charger mon camion. Donc c'est vraiment ce que je cherchais. Dans un métier, c'est parce que moi, je ne sais pas rester en place trop longtemps. Donc là, c'est vraiment, il y a les deux phases. Et du coup, il y a un équilibre qui se fait, qui est génial pour moi.

  • Speaker #1

    Je me reconnais dans ce que tu dis. Je ne supporte pas non plus de rester trop longtemps au même endroit. Alors, tu m'as dit qu'une des questions qu'on te posait le plus, c'était de te demander si c'était toi-même qui réalisais la totalité de tes décors. Et alors, c'est quoi la réponse ?

  • Speaker #0

    Alors, la réponse, c'est oui ! Et bien... La réponse est un grand oui et c'est vraiment quelque chose que je veux mettre en avant chez Imaginary Design. C'est que je crée tout moi-même dans mon atelier avec mes petites mains. Donc à terme, j'aimerais me créer un atelier qui me permette de faire des choses un peu plus poussées encore et toujours pour essayer d'aller vraiment dans les choses plus complexes et plus techniques. Pour l'instant, je fais des grands panneaux, je fais plein de choses, il y a plein de possibilités. Mais j'aimerais vraiment aller dans ce sens-là. Du coup, je crée tous mes panneaux moi-même, donc les découpes, la peinture, les lettrages que je fais manuellement. Et j'utilise très peu de stickers, j'en utilise uniquement sur demande si vraiment les mariés veulent un logo spécifique que je ne peux pas reproduire ou pour de la location, un panneau que je réutilise. Et ce n'est pas un sticker qui va être jeté à la poubelle puisque du coup, j'ai une démarche qui est éco-responsable et j'y tiens. Donc, tout ce que je fais, tout ce que vous voyez sur les réseaux, tout ce que vous voyez, en tout cas, quand je travaille, c'est fait chez moi et c'est fait par mes petites mains. Mes grandes mains, un peu, si, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi qui étonne le plus les gens ? Parce que pour qu'on te pose cette question, c'est qu'il y a des choses qui doivent se...

  • Speaker #0

    Je pense que ce qui marque le plus les gens, c'est le lettrage à la main. de me dire, ah mais c'est toi qui as écrit sur le panneau. Les gens, souvent, limite, ils vont gratter pour voir si ce n'est pas un sticker, parce que je reproduis des polices et tout ça sur mes panneaux. Et ça, ça les intrigue, alors que pour moi, je ne fais rien d'exceptionnel. Tu vois, j'écris sur un panneau et les gens sont là, mais en fait, c'est hyper propre. Ils ne s'imaginent pas que ça puisse être si propre que ça en faisant ça avec un feutre. Et je suis contente, en général, du résultat. Même s'il y a certains panneaux où ce n'est pas parfait comme le sticker, des fois, moi, je vois la différence parce que je suis dans le détail. Mais c'est quelque chose que j'aime bien. Ça ajoute beaucoup d'authenticité à mes décors. Le fait que ça soit créé de toutes pièces à la main et le fait aussi que j'utilise beaucoup de bois recyclé, que je recycle derrière mes panneaux, les gens me disent Ah, mais c'est fou que… Ça les intrigue et c'est étonnant. Et en même temps, c'est presque triste parce que je me dis En fait, c'est normal de faire ça pour moi. Je me suis dit pourquoi toi tu ne penserais pas à faire ça ? Voilà pour moi. Donc du coup ça sensibilise quelque part les gens à réutiliser, à faire eux-mêmes.

  • Speaker #1

    Justement on va en reparler de l'éco-responsabilité, mais comment tu gères le fait de faire la totalité de tes décors à la main finalement, en termes d'orgas et de logistique ? En amont, le jour J, après l'événement ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a les gens qui s'y prennent à l'avance, donc j'arrive à créer un planning plus ou moins à l'avance. Même si je suis une team qui aime être sous pression, qui est assez dernière minute, je ne prépare pas un an à l'avance le panneau. Souvent, j'ai un planning qui est assez court avant la saison, sur deux ou trois mois avant la saison. Donc, avec les gens qui s'y prennent à l'avance, j'inclus dans un planning. Et après, il y a les dernières minutes, souvent, qui s'ajoutent. Et là, en ce moment, je passe ma vie dans mon atelier, par exemple, parce que j'ai des deadlines. à tenir. Je suis une team dernière minute, mais je respecte toujours mes deadlines. Tout est toujours prêt pour les jours J. Pendant mars, avril, mai, je programme un peu tout, je commence et du coup, je prends un petit peu d'avance et j'ai un roulement comme ça qui se fait jusqu'à octobre où j'ai des événements jusqu'à octobre. Même pendant la saison, je continue de créer et ça me permet vraiment de me vider la tête. Je garde la création. Pendant ma saison, parce qu'entre deux mariages, ça me fait du bien d'aller dans mon atelier. Je suis là, je fais mes peintures et tout. Ça me fait me sentir bien et sereine pour le prochain mariage. Gestion de stress.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et les jours J, comment ça se passe du coup ?

  • Speaker #0

    Alors, jours J, en amont, les gens prennent contact avec moi. J'inclus, que ce soit en accompagnement long ou en juste, parce que je propose aussi la création que pour les personnes qui veulent... un one shot pour leur mariage, ils me contactent, je fais les décors. S'il y a livraison, parce qu'il y a possibilité de venir chercher au local ou de se faire livrer. Donc, s'il y a livraison, je viens, j'installe. Et pour les accompagnements de mes mariés, souvent, c'est compris dans ma formule. En fait, j'ai une formule ultra complète où je viens, j'installe et je fais le démontage le lendemain et je rentre et je recycle.

  • Speaker #1

    Alors bon, parle-moi de l'éco-responsabilité. Raconte-moi tout. Oui, je sens,

  • Speaker #0

    je sens bien. Je ne veux pas ne pas en parler. Donc, chez Imaginary Design, j'ai mis en place des pratiques durables du début à la fin de mon accompagnement. Et ça commence déjà quand vous venez sur mon site Internet. Donc, quand vous arrivez sur mon site Internet, c'est un site qui est éco-conçu, qui a été réalisé par une professionnelle qui crée des sites éco-responsables que je vous conseille. Si vous voulez le nom, je vous le donnerai avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    C'est qui ?

  • Speaker #0

    Donc, elle s'appelle Aurore et c'est Essan. atelier au niveau de son Instagram et elle est super pour tout ce qui est site éco-conçu, elle est super et humainement c'est quelqu'un de génial

  • Speaker #1

    Alors attends, j'ai une question, c'est quoi un site éco-responsable, éco-conçu ? Je connais pas le principe

  • Speaker #0

    Elle déjà pourra mieux vous expliquer que moi, mais moi j'avais cette demande, j'avais cette démarche parce que je me suis dit qu'il faut commencer par la base et si la base c'est mon site internet donc il fallait vraiment que je commence comme ça et en fait un site éco-conçu... C'est un site qui est créé d'une manière qui va générer moins de CO2 par la compression des images, par la vitesse de page. Il y a tout un processus technique que je ne pourrais pas vous expliquer exactement là aujourd'hui. Mais en tout cas, sur sa page, il y a plein de conseils et plein de détails, si vous voulez en savoir un peu plus. Et c'est hyper intéressant parce que même en colorimétrie, on a choisi des couleurs qui génèrent moins de... Et puis à l'impression aussi, si on imprime les logos sur des devis, etc. Ce sont des couleurs durables choisies en fonction de l'intensité, etc. Donc il y a plein de conseils hyper intéressants sur les sites et qu'on conçut sur son compte. Donc moi, chez moi, ça part de là. Ça part du site et je trouvais ça logique que ça commence comme ça puisque c'est le démarrage. Et après, moi, j'applique des démarches durables tout au long de mon accompagnement. Et en fait, j'essaye de travailler avec des prestataires aussi qui ne sont pas forcément engagés comme je pourrais l'être moi, mais qui travaillent déjà avec des produits locaux, avec par exemple les fleuristes, des fleurs de saison, des produits locaux et des fleurs de saison. J'ai aussi mon catalogue qui est éthique, mon catalogue de location, parce que j'ai un service de location. Donc dans mon catalogue, vous ne trouverez que du made in France, du made in Europe. Et si, par exemple, vous voyez un produit, mais je le vois chez Maisons du Monde, c'est que je l'ai acheté d'occasion. En fait, c'est occasion Europe ou France. Je n'achète absolument aucun produit sur les sites chinois, puisque je défends aussi les valeurs et la production dans des conditions éthiques. La surexploitation humaine qu'on peut voir sur des sites comme ceux-là, ça me bouleverse. Et du coup, je ne veux vraiment pas partir sur des achats chinois ou autres, parce qu'il n'y a pas que la Chine. Donc, chez moi, mon catalogue est éthique. Ce que je fais aussi, c'est dans les déplacements, je limite un maximum les déplacements pour éviter les émanations de CO2. Donc, quand je me déplace, si je vais un peu loin, je prends un logement sur place pour éviter un aller-retour supplémentaire. J'ai créé une formule ultra complète pour essayer de maximiser les déplacements. Moi, je propose quelque chose qui est ultra complet. Évidemment que si vous avez besoin de louer des chaises ou autre, je ne fais pas ça. Mais en tout cas, je propose mon catalogue pour mes mariés, pour pas qu'ils aient à prendre 4, 5, 6 prestataires différents. Donc, je fais une formule ultra complète pour pouvoir venir, installer, faire votre décoration. Le lendemain, je repars avec toute ma décoration. Le but, c'est de minimiser les déplacements. C'est un pôle très important dans l'écologie. Les déplacements dans les événements, c'est ce qui crée un maximum de pollution. Donc, on essaye de limiter ça. Et après, du coup, je fais partie du collectif Margot, qui est un collectif de prestataires de mariages éco-responsables. Donc, vous pouvez me voir, je suis référencée chez eux. Et pareil, on lutte un petit peu ensemble. On essaye de sensibiliser les gens sur les événements, sur tout ce qu'on peut mettre en place comme alternative au sein d'un mariage ou un autre événement, puisqu'on peut aussi l'exploiter sur plein d'autres événements. Mais en tout cas, sur le mariage, ça génère énormément de déchets. Pour une journée, il y a plein d'alternatives hyper simples qu'on peut faire. Et souvent, les gens sont surpris. Ah, mais en fait, j'avais juste pas pensé de faire comme ça. Et finalement, c'est bien accueilli. J'ai jamais de... Des fois, on me demande une arche à ballon. Forcément, je dis non, c'est pas avec moi qu'il faut travailler. Donc, je redirige parce que moi, je ne céderai pas à ce genre de demande. Je ne ferai jamais d'arche de ballon. En plus, je trouve pas ça super élégant pour un mariage. Mais ce n'est que mon bon avis. mais on essaye de proposer un maximum d'alternatives, que ce soit sur la déco, mais pas que sur les prestataires aussi, fleuristes, photographes même, traiteurs. On essaye de créer des équipes qui vont permettre de générer moins de déchets possibles sur vos événements.

  • Speaker #1

    Margot, après, quand l'épisode va sortir, ça sera un peu différent parce que ça sera dans quelques semaines, mais pour le coup, je dis, j'interviens pour eux, pour vous.

  • Speaker #0

    Ah, génial !

  • Speaker #1

    T'as pas vu passer ça ?

  • Speaker #0

    Non, je ne l'ai pas vu et en plus, je ne suis pas là jeudi. Je suis en visite technique et du coup, je ne peux pas faire la visio.

  • Speaker #1

    Ah, c'est moi qui suis là jeudi.

  • Speaker #0

    Je regarderai le replay.

  • Speaker #1

    Ok, et donc, tu me parlais de recycler les panneaux. Comment tu fais ça ?

  • Speaker #0

    En fait, déjà, à la base, pour me fournir, je travaille avec certains magasins où je fais de la récup. Donc, tout ce qu'ils jettent, soit ils me mettent un petit message, soit ils me mettent à disposition pour que je puisse venir le chercher. donc c'est parfois du carrelage c'est parfois du bois, du panneau donc j'essaye de récupérer déjà un maximum je fais des achats évidemment aussi sinon de matières premières et après en fait une fois que mes panneaux sont faits parfois j'ai de la demande où les mariés veulent garder par exemple le panneau d'accueil, est-ce qu'on peut le garder donc ça en amont c'est décidé en amont et je leur fais leurs panneaux qui garderont avec grand plaisir et sinon après tout ce qui est grosse structure, souvent les plans de table les backdrops pour les photos, tout ce qui est décors photo ou Ou autre, c'est assez gros, c'est assez imposant. Les mariés veulent rarement le garder chez eux. Donc ça, je récupère. Soit je le recycle pour un autre mariage, donc je le repense, je le retravaille, je le repersonnalise, parce que le but aussi, c'est d'être dans la personnalisation du mariage. Et du coup, c'est un roulement comme ça. Et si je vois que je ne peux pas le recycler pour un mariage, je le recycle soit pour moi, chez moi, pour mon atelier, je fais des étagères, il y a plein de possibilités. Je ne jette absolument rien, ou très très peu.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le genre de magasin avec qui tu as un partenariat ?

  • Speaker #0

    Là, pas loin de chez moi, j'ai un magasin qui vend principalement tout ce qui est carrelage, qui fait des cuisines. Du coup, il y a du travers teint. Des fois, il y a des arrivages de lots qui sont cassés et ils mettent tout à la benne. Donc, j'y suis allée. Je leur ai dit ce que je peux me servir. Est-ce qu'on peut faire ça ? Ils m'ont dit oui, vas-y. Donc, c'est rien. Ce n'est même pas un partenariat. Je viens. Prendre du déchet, ça leur enlève du poids à aller jeter à la déchetterie. Même si ce n'est pas des gros poids, contrairement à ce qu'ils ont. Et après, je travaille beaucoup avec l'entrepôt du bricolage, qui est à 5 minutes de chez moi. Et l'entrepôt du bricolage de Arles, la directrice est géniale. Et elle met déjà à disposition des choses pour les gens. Quand on passe devant, on peut se servir. Elle ne jette pas. Elle met déjà à disposition les plaques de bois qui sont inutilisables, des palettes. Il y a plein de choses et souvent, je fais le tour et je regarde. Elle a vraiment une démarche aussi comme ça de ne pas jeter, de contacter des associations. Elle est super. Et du coup, travailler avec des gens comme ça, c'est vraiment utile. Et ça fait vraiment partie du projet, m'entourer de gens comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, ce n'est pas trop compliqué d'être à la fois dans la personnalisation et l'éco-responsabilité.

  • Speaker #0

    Ben non. Justement, je trouve qu'on ne personnalise pas assez, selon moi. J'essaye vraiment de connaître mes mariés, de savoir ce qu'ils font dans la vie, ce qu'ils aiment en commun, mais aussi ce qu'ils aiment séparément, pour essayer vraiment de capter ce qui va faire que c'est leur mariage et pas le mariage qu'on voit sur Pinterest un peu partout. Et là, dernièrement, j'ai fait un panneau ultra personnalisé où même il y avait des histoires d'odeurs sur les trucs et tout. C'était incroyable. Et je trouve que, justement, c'est un petit peu le défi aussi de trouver le petit truc qui fera la différence. Parce que des fois, on m'envoie j'aime bien ce panneau, je veux celui-là Ok, je peux te faire ce panneau si tu le souhaites, mais j'aimerais bien qu'on aille un peu plus loin et qu'on trouve un petit peu comment l'amener pour que ça soit le vôtre et pas celui que vous avez vu sur Pinterest ou sur un autre compte. Le but, ce n'est pas de plagier tout ce qu'on voit et de faire celui-là, il est joli, je veux le même. Mais il faut le retravailler, il faut lui donner une âme. Il faut que ce soit l'univers des mariés qui se ressentent au travers. C'est un petit peu le défi créatif que je me lance à chaque fois.

  • Speaker #1

    Mais du coup, personnalisation et co-responsabilité, ce n'est pas antinomique ?

  • Speaker #0

    Non, je ne vois pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Parce qu'on peut se dire que si c'est personnalisé, c'est plus compliqué de recycler, de réutiliser.

  • Speaker #0

    Moi, j'y arrive. Comme je le remets à nu pour le retravailler, c'est comme si je rachetais un nouveau panneau finalement, sauf que c'est le même.

  • Speaker #1

    Quand tu le remets à nu, ça veut dire quoi ? Tu le repeins ?

  • Speaker #0

    En fait, je le pense. Je repars de zéro, je le pense et je repeins de la couleur du prochain mariage, de la prochaine personnalisation. Et comme mes lettrages sont faits au Posca, je les lave au savon avant de poncer. Donc c'est comme si j'enlevais un sticker finalement. Donc il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    D'accord, ça se nettoie à l'eau, le

  • Speaker #0

    Posca. Le Posca, oui, tu peux. Enfin, sur les peintures satinées. Si c'est sur une peinture un peu mat, c'est plus compliqué. Mais j'utilise la peinture satinée à l'eau.

  • Speaker #1

    Très bien. Alors tu me disais que tu te lançais... Le défi de personnaliser plus, plus, plus à chaque fois. Est-ce qu'il y a d'autres défis que toi, tu rencontres dans ton métier et comment tu les surmontes ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a d'autres défis. Déjà, pour parler globalement, sans parler de décoration, comme on disait, on aime se former et tout. Déjà, le défi entrepreneurial en lui-même, moi, ça me passionne aujourd'hui. Je suis en défi tous les jours d'apprendre à gérer une entreprise. En fait, j'ai découvert... que j'avais une multitude de capacités, qu'aujourd'hui je mets en pratique pour développer une entreprise. Et ça, je trouve ça dingue. Je me lève le matin, je pense marketing, je pense stratégie de communication, alors qu'il y a deux ans, je n'y pitais pas un mot, je ne savais pas du tout dans quoi je me lançais. Et je trouve qu'être entrepreneur, c'est ça aussi, c'est se lancer le défi de... Oui, d'accord, tu as un savoir-faire, tu le mets en pratique. En fait, il faut que ça marche, il faut que tu utilises tous les outils nécessaires. Moi, je lis beaucoup, je regarde des podcasts, je me fais des petites formations sur plein d'aspects différents de l'entrepreneuriat et ça me passionne finalement. Des fois, je me dis, je vais finir coach business.

  • Speaker #1

    Mais bien, bien.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. C'est hyper valorisant et puis c'est hyper intéressant de savoir comment ça fonctionne et tout ce qu'on peut mettre en place pour développer. Moi, je ne parle de rien. J'essaie d'utiliser tout ce qu'il y a autour de moi et tout ce qu'on me propose aussi, que ce soit un contenu gratuit ou contenu de qualité, formation, etc. Pour en tout cas réussir, parce que mon objectif c'est de réussir. Mon objectif c'est de devenir une référence du mariage écoresponsable. J'ose le dire aujourd'hui, je veux ça ! Donc ça c'est un gros défi. quotidien, de développer l'entreprise. Et après, comme je te disais, principalement dans mon métier, c'est le défi créatif. C'est de relever toujours un peu plus la barre, de me dire, aujourd'hui, je vais créer ça, ce que je n'ai jamais fait. Là, j'ai appris à souder pour créer des sellettes en métal. Donc, toujours pousser un peu plus dans l'apprentissage personnel, professionnel, mais aussi dans du savoir-faire, que ce soit bricolage, peinture. Donc ça, c'est vraiment ce qui m'anime. Et si on m'avait dit il y a 4-5 ans, tu vas faire ça, tu vas accompagner des gens. Si on m'avait dit il y a quelques années, tu vas accompagner des gens, j'aurais dit oui, bien sûr, je vais déjà m'accompagner moi-même. Et aujourd'hui, je suis épanouie dans ce que je fais et je me régale, c'est un régal. C'est un régal d'avoir confiance en soi en fait. J'en suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Trop bien, bravo.

  • Speaker #0

    Grâce à l'entreprise. Merci.

  • Speaker #1

    L'entrepreneuriat, je l'ai entendu dire une fois, du coup, je le répète souvent, c'est vraiment le meilleur outil de développement personnel.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Franchement, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    T'apprends sur toi, t'apprends sur tes capacités.

  • Speaker #0

    C'est ouf.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour rester inspirée sans copier ? Parce que tu disais tout à l'heure, on ne va pas dupliquer ce que font les autres. On cherche toujours...

  • Speaker #0

    On s'inspire forcément. L'humain, à la base, il est fait pour ça. Parmi mes teas, déjà, à la base, l'humain, il fait comme les autres. Le tout, c'est de garder sa personnalité. Je pense, moi, j'essaie vraiment de garder mon truc à moi. Et ça m'arrive que des clients me disent je veux ce panneau Et OK, on le retravaille, on le personnalise. Mais je pense qu'il faut être soi-même et essayer de réfléchir par soi-même. C'est difficile quand on a un maximum de... d'images, de réseaux, on est toute la journée sur des écrans à voir des choses. Et des fois, on a l'impression que c'est notre idée, alors que non, on a vu passer sur les réseaux des images et tout, on a l'impression que c'est nous, mais en fait, c'est pas nous. C'est juste que je pense qu'il faut rester soi-même et il faut proposer, être force de proposition, sans regarder d'abord, sans regarder le réseau. Se dire, bon, OK, j'ai ça, j'ai des infos, qu'est-ce que je peux faire en fonction de ça ? Et peut-être après... une fois qu'on a essayé de définir une base, de se dire, je vais m'inspirer, je vais regarder. Mais après, le copier-coller, malheureusement, ça se fait beaucoup. Et je ne sais pas si les gens en sont conscients ou pas. Je te dis, des fois, on a l'impression que c'est notre idée, mais ça ne l'est pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai. OK. Dans les questions que je ne t'ai pas envoyées,

  • Speaker #0

    on va y aller.

  • Speaker #1

    Je la pose souvent et donc je suis obligée de te la poser. C'était quand la pire période de ta vie ? en termes d'âge.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est l'adolescence, tout de la sixième, en gros, au lycée, où ça a été une épreuve au quotidien d'aller à l'école, parce que, voilà, socialement, ça a été très compliqué. Aujourd'hui, je peux dire que j'ai vécu du harcèlement, mais avant, je ne le disais pas. Mais aujourd'hui, j'en suis consciente, je sais ce qui m'est arrivé, et je trouve ça révoltant aujourd'hui, je ne me rendais pas compte à l'époque. Donc vraiment, ça a été... Et ma famille ne le savait pas, c'était hyper... Je me dis que j'ai eu la force de sortir de ça toute seule finalement, parce que je n'en avais jamais parlé à personne avant l'âge adulte. Ça, c'est vraiment quelque chose de... C'était vraiment une période que j'ai oubliée énormément. Je pense que mon cerveau a fait une espèce de blackout, de dire t'oublies cette période de ta vie même si ça a eu un impact chez moi pendant longtemps, puisque ça m'a brisée. Je ne suis pas arrivée dans la vie avec les bons outils, avec les trucs. J'étais quelqu'un de brisé, de cassé un petit peu. Il a fallu que je me reconstruise un peu toute seule, et j'ai réussi, donc je suis hyper fière de ça.

  • Speaker #1

    Tu me disais que tu avais un enfant.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un petit garçon qui a 11 ans.

  • Speaker #1

    On a la même chose. Du coup, le mien, il va avoir 11 ans au mois de décembre aussi.

  • Speaker #0

    Ouais. Ah bah janvier, moi, tu vois. Enfin, il va avoir 12 ans janvier, il rentre au collège. Du coup, ça m'angoisse.

  • Speaker #1

    Ouais, bah pareil. Ça m'angoisse. Ouais, mais qu'est-ce que tu lui dis, justement, avec ce que t'as vécu ?

  • Speaker #0

    Ouais, on en parle. Du coup, moi, j'ai vraiment ouvert la porte de lui dire, déjà, parce que moi, j'avais pas ce truc de parler avec mes parents ou avec mes sœurs et tout. C'était un peu tabou à la maison, on n'en parlait pas. Et on ne m'a pas accompagnée dans ce sens-là. Et aujourd'hui, je suis très dans l'accompagnement aussi avec mon fils sur ça, parce que déjà, ils en parlent. Aujourd'hui, ils en parlent à l'école. Nous, à notre époque, on n'en parlait pas dans l'école. Aujourd'hui, ils font des ateliers sur le harcèlement, sur de parler réseau et tout. Il se passe tellement de choses aussi que ça s'est pris de l'ampleur. Et je pense qu'ils ont pris conscience qu'il y avait un réel problème. Qu'est-ce que je dis à mon fils ? Je lui dis de me parler. Je lui dis vraiment que s'il a besoin, il peut me parler de tout, que je suis à l'écoute. Mais en fait, je pense que je l'ai élevé d'une manière. Aujourd'hui, il est dans une phase où il me dit Mais maman, en fait, je m'en fiche des autres. Et il s'assume, tu vois, c'est un petit garçon, il a les cheveux longs. Même à l'école, la directrice me dit Mais en fait, Dani, il ne s'occupe pas des affaires des autres, il fait sa vie, tout le monde l'aime bien parce que justement, c'est le bon copain. Et ça me rassure parce que je me dis J'ai fait mon job de lui dire que lui, il est quelqu'un, qu'il a le droit d'être ce quelqu'un. Et que par contre, si on vient l'embêter ou quelque chose, il faut en parler. C'est la base et c'est vraiment l'outil qui va lui permettre de faire bouger les choses. Je dis qu'on trouve toujours des solutions, même si ça fait peur. Mais voilà, la communication, la base de tout, c'est ça. Dans tous les domaines, je pense que la communication, c'est la clé. Savoir s'écouter et savoir... C'est dur d'écouter sans réagir. C'est dur quand ton petit te dit on m'a embêté Mais il faut se dire ok, c'était cool Voilà. communication, après on peut partir des heures là-dessus, j'adore. Donc je vais faire bref, mais voilà, c'est ça, c'est ce que je lui dis. Ce qui m'a manqué en tout cas, c'était ça, c'est de pouvoir me confier à quelqu'un et d'en parler.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais à Mégane, adolescente maintenant, avec le recul que tu as ?

  • Speaker #0

    Sois toi-même, n'aie pas peur d'être qui tu es, parce qu'en fait, ce n'est pas grave de ne pas être comme tout le monde.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'avantage d'avoir vécu ce que tu as vécu petite ?

  • Speaker #0

    Difficile à mettre des mots sur ça. L'avantage, je pense que j'ai une grande force en moi qui fait qu'aujourd'hui, justement, je peux entendre et je peux comprendre beaucoup de choses. venant des autres. Mais je pense que ça a développé chez moi une empathie. J'ai peut-être la solution, j'ai peut-être le conseil qu'il faut. Ça peut être ça, je pense. Aujourd'hui, je l'assume, ce que je ne faisais pas avant. Et je m'en sers de plus en plus. Mais je pense que ça m'a permis de me développer quelque part dans ce sens-là. Je ne sais pas si c'est ce que tu attends comme réponse.

  • Speaker #1

    Je n'attends pas de réponse. La bonne réponse, c'est la tienne. Après, moi, je vois que tu es vachement plus à même d'accompagner ton fils et que sans ce vécu-là, tu n'aurais pas pu.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper beau, en fait.

  • Speaker #0

    Je m'en rends compte par ce qu'il me dit, par son attitude, par comment il est. Il est tout ce que je n'étais pas à son âge. Et c'est une victoire, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est plus qu'une victoire, en effet. Et qu'est-ce que t'aurais envie de dire à Mégane dans 10 ans ? Celle qui aura 45 ans.

  • Speaker #0

    T'as vu, t'as réussi. Tu le savais. Et t'as réussi.

  • Speaker #1

    J'adore. C'est quoi réussir pour toi ?

  • Speaker #0

    Pour moi, réussir, c'est déjà me sentir bien. Et aujourd'hui, je réussis dans ce sens-là, c'est que je me sens bien dans ce que je fais, dans qui je suis, et dans ce que je veux montrer aux autres. Donc déjà ça. Et réussir, c'est juste, je pense... Il y a toujours un aspect financier où je n'ai plus envie de compter, parce que c'est vrai que c'est assez compliqué, la vie aujourd'hui, pour plein de gens. Je voudrais juste ne pas avoir à compter dans ce sens-là. Et réussir, c'est aussi pour moi partager et sensibiliser les autres, dire vous pouvez y arriver vous aussi. Si moi je suis arrivée, vous pouvez y arriver. Réussir dans la sensibilisation de l'écologie aussi, de dire on peut faire plein de choses. On peut faire les choses mieux, en fait. Trop bien.

  • Speaker #1

    Merci, Mégane. C'était hyper cool de t'avoir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je suis sortie de ma zone, là. C'était dur. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Non, c'était top. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Et voilà, le gang. J'espère que cet épisode t'aura plu autant qu'à moi. Si c'est le cas, partage-le sur Insta en nous taguant Mégane Imaginary Design et moi, le Wedding Gang. Ça nous ferait trop, trop plaisir. et bien sûr tu peux toujours mettre 5 étoiles au podcast sur Apple Podcast ou Spotify c'est ce qui m'aide le plus à faire connaître Wedding Vivant, un immense merci à toi et à très vite pour le prochain épisode

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Description

Hello Hello le gang ✌️

J’espère que tu vas bien !


Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Mégane d’ @imaginari_design dans ce nouvel épisode du podcast Wedding divan.

Si t’as envie de connaître les coulisses du métier de Wedding designer, c’est le moment !




🎧 Montage réalisé par : @intothewavesstudio 

✨ Le Wedding Divan : @leweddinggang


Les comptes Instagram cités dans l'épisode :


🌿 @margoo.fr
🌐 @aysaan_atelier

Présentation de l'invité du jour :

Prénommée Mégane, souriante, joyeuse, avec une touche de « folie », je vis les choses intensément (c’est parfois fatiguant même !!), fan d’univers fantastiques et une imagination débordante !

Mon super pouvoir ? Ma capacité d’adaptation (un vrai caméléon), bien utile dans mon travail. Créative depuis l’enfance, les mains souvent peinturlurées, minutieuse, le compas dans l’oeil (au sens figuré ah ah !), mon perfectionnisme me pousse à aller toujours plus loin et j’aime ça

Mon site internet : https://imaginaridesign.fr/
Mon compte instagram : @imaginari_design

🎧 L'épisode t'as plu ? ⭐

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Hey ! Moi, c'est Mag 👋 Je suis coach pour les professionnels du mariage qui (re)lancent leur activité 🚀 

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XOXO 💋   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue dans Wedding Divan,

  • Speaker #1

    le podcast dédié aux pros du mariage. Je suis Magali Zarka, formatrice du Wedding Gang, officiante de cérémonie laïque et ancienne wedding planner avec plus de 100 mariages à mon actif. Si tu es entrepreneur dans le milieu du mariage ou que tu souhaites te lancer, ce podcast est fait pour toi. Comment réussir, comment se démarquer et surtout, comment durer dans le mariage ? Autant de questions auxquelles nous répondrons ici, via des interviews sans tabou de prestataires de mariage ou qui peuvent t'aider à améliorer ton business. On y abordera leur parcours, leurs réussites et leurs erreurs aussi parfois. Je partagerai également avec toi tous mes conseils, astuces et outils pour te donner un accès direct à la réussite dans le Wedding World. Allez, pose-toi dans ton canap', écoute-nous dans ta voiture ou même en faisant la vaisselle, et surtout, abonne-toi pour ne manquer aucun épisode ! Hello, hello, Logang, j'espère que tu vas bien. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Mégane d'Imaginary Design dans ce nouvel épisode du podcast Wedding Divan. Si tu as envie de connaître les coulisses du métier de Wedding Designer, c'est le moment. Je t'embarque avec moi. dans l'épisode du jour. Hello Mégane, bienvenue dans Wedding Divan.

  • Speaker #0

    Hello Magalie.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui. Eh bien, on ne se connaît pas. On a discuté quelques minutes juste avant, mais on ne se connaît pas du tout. Est-ce que tu veux bien te présenter et nous dire un petit peu qui tu es ? Et, question qui t'inquiète un peu, ton parcours,

  • Speaker #0

    s'il te plaît. La question qui m'inquiète, on attaque par ça, au moins je suis tranquille. Oui,

  • Speaker #1

    là,

  • Speaker #0

    c'est parti. Moi, c'est Mégane, j'ai 35 ans, j'habite du côté de Arles. Et depuis deux ans et demi, je suis wedding designer. Et j'exerce dans Tupacca et un petit peu dans l'Occitanie. Donc, mon parcours est un petit peu particulier dans le sens où je n'ai pas fait de grandes écoles, je n'ai pas de gros diplômes, j'ai un parcours assez... Pas chaotique, mais particulier dans le sens où ça a été compliqué pour moi. L'éducation générale du collège, lycée, c'est dur à amener comme ça.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça très bien. C'est ce qu'on disait en fait, en off, ce que moi je t'en disais, c'est-à-dire que je pense vraiment que l'école n'est pas adaptée à la totalité de la population. et que pour certaines personnes, c'est juste un passage obligé où il faut serrer, pardon pour l'expression, mais serrer les fesses un petit peu. Et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Oui, ça a été un peu ça, finalement. Je n'ai pas vécu mon parcours scolaire d'une bonne manière et en général, ça ne s'est pas bien passé. que ce soit au niveau de l'enseignement et au niveau des camarades, au niveau du groupe, être socialement, et tout ça, ça a été aussi compliqué. Donc j'étais paumée, j'étais perdue, je ne savais pas quoi faire. Arrivé en fin de collège, on te dit que veux-tu faire, etc. Donc on est perdue à ce moment-là. Et c'est toujours le cas sur pas mal d'écoles, je trouve. Aujourd'hui, j'essaie vraiment d'accompagner mon fils sur cette partie-là, je trouve ça important. Donc du coup, pas d'école, j'ai commencé, j'ai fait un CAP quand même, mais que j'ai eu, un CAP esthétique. Et ensuite, non, en fait, ça ne collait pas, il fallait que je travaille, donc je suis partie travailler et j'ai fait plein de métiers différents. J'ai exercé dans la restauration, dans l'agricole, dans l'agroalimentaire, vraiment des métiers très différents. Et à chaque fois, dès que je m'ennuyais, je partais en fait. Dès que je m'ennuyais sur un poste, je partais. Et voilà, je l'ai continué comme ça pendant des années, jusqu'au jour où je suis devenue assistante qualité dans une boîte d'agroalimentaire sur Saint-Rémy-de-Provence. Et là, ça s'est super bien passé, j'ai été super bien accompagnée par mon directeur. Il a fait en sorte que je puisse vraiment m'élever sur plein d'aspects différents, que ce soit professionnels et personnels. Et du coup, j'ai compris que j'avais plein de capacités, que j'arrivais vraiment à m'adapter à chaque poste que j'ai eu fait. J'ai une capacité d'adaptation très importante, vraiment, je sais travailler sous pression. J'ai pris du recul et je me suis dit, en fait, mon parcours, il n'est pas idyllique, il n'est pas trop instagrammable, comme on dit, mais en tout cas, il fait partie de moi. Et j'ai appris quand même beaucoup, beaucoup de choses. Et donc, j'étais bien dans ce poste, ça a duré deux ans. Et puis, vient la question, j'ai toujours été créative, j'ai toujours eu un parallèle. Cet aspect très créatif, très bricolé, touche à tout, ça me restait quand même sur le côté. Et malgré que je sois bien dans cette entreprise et que je sois en CDI et que ça se passe bien, je me suis lancée comme ça du jour au lendemain. Je me suis dit bon, je m'en vais, j'ai une idée de projet J'en avais parlé un peu avec mon mari, il m'avait dit je suis derrière toi Ça m'a vraiment mis la petite goutte d'eau qui a fait que je suis partie, je me suis lancée. Et dans mon caractère, je suis un peu comme ça. Dès que je sens qu'il y a un truc qu'il faut que je fasse, je le fais. Je ne me pose pas trop de questions et je réfléchis un petit peu après. Je suis bélier et ça me correspond assez bien. Et du coup, voilà, c'est parti. Il y a deux ans et demi, j'ai créé Imaginary Design. Au début, ça s'appelait C.Mégane. Parce que je suis partie tellement vite qu'il fallait vite trouver un nom, il fallait vite que ça se fasse. Donc j'ai pris mon nom et je l'ai mis comme ça, j'ai commencé. Et puis finalement, après, ça a mûri la première année, j'ai travaillé dessus. Et on en est là aujourd'hui, je suis avec toi.

  • Speaker #1

    J'ai deux questions qui sont venues. La première, c'est... Alors, ce n'était pas vraiment une question, c'est plus une chose qu'on s'est dite hors enregistrement. C'est que tu m'as parlé de ce parcours qui, pour toi, est plutôt... voilà, compliquées, etc., mais par rapport à l'école surtout. Et tu me disais par contre que tu adorais te former. Donc c'est encore vraiment un exemple comme quoi l'école n'est pas forcément adaptée. Alors je ne le dis pas forcément à mon fils, évidemment, parce que de toute façon, il faut y passer. Mais c'est vrai que, voilà, toi comme moi, on adore se former, alors qu'à la base, c'est pas forcément... C'est le taf de l'école. Et ce n'est pas ce qu'on a ressenti, le fait d'apprendre des choses d'une façon sympa.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je pense qu'encore aujourd'hui, dans l'éducation, on manque de plein de choses. Les jeunes ne sont pas accompagnés comme il faudrait, parce que c'est l'âge, on peut en parler des heures. Mais c'est vrai que j'ai vraiment ressenti ce manque d'accompagnement et de dire, il y a telle possibilité, tu peux faire arriver, je parle en fin d'études, pas en fin d'études, collège. C'est un peu l'abattoir, on vient, on nous donne des cours, on n'a pas vraiment de suivi personnalisé ou quoi que ce soit. Et ça se comprend parce que c'est difficile à mettre en place, je pense, au niveau de l'éducation. Mais en tout cas, arrivé à un certain âge, on ne nous dit pas il y a telle possibilité on te dit tu peux être serveuse ou femme de ménage ou machin même si c'est… Voilà, je dénigre pas ces métiers-là. Mais on ne nous ouvre pas les yeux, en tout cas, sur le panel de possibilités qui s'offre à nous. Et du coup, quand t'es un peu comme moi, perdue, un petit peu mal… Dans ta peau, tu ne sais pas comment mettre un pied devant l'autre parce que tu ne te sens pas bien en société, parce que les groupes, ça ne va pas, tu ne te sens bien que quand tu es seule et tout. Tu ne sais pas, tu es perdue. Il faut trouver tout seul ce que tu as envie de faire. Et à cet âge-là, c'est hyper compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, je pense que c'est important aussi d'en parler. Et du coup, la deuxième question qui m'est venue, c'était Imaginary. Donc, pourquoi ce nom ?

  • Speaker #0

    Alors... Imaginary, j'ai mis un petit peu de temps à trouver. J'ai vraiment cherché, j'ai pris le temps. Je voulais vraiment que ça me fasse un énorme boom dans le cœur et je suis très contente parce que c'est ce que ça m'a procuré quand je l'ai trouvé. Et j'ai passé presque deux mois sans radio, sans rien dans ma voiture, à rouler et en laissant mon cerveau travailler tout seul à me dire bon allez. réfléchir à des choses que tu aimes, réfléchir à des choses que tu veux mettre en avant. Des mots, des phrases, même des images. Parce que je suis très... Dans ma tête, je suis très image et je fais les relations comme ça, très mémoire photographique. Et du coup, pendant deux mois sans musique dans ma voiture, j'avais plein de choses qui me venaient. Je réfléchissais à plein de sujets autour de la déco. J'essayais de cibler quand même un petit peu autour de mon métier. Et tout ce qui revenait, c'était souvent moi, ma créativité et l'imaginaire. Parce que je suis quelqu'un qui a de l'imagination, je suis quelqu'un qui est un petit peu dans mon monde. Et c'était toujours l'imaginaire. Et en fait, à force de chercher l'étymologie d'un mot, de l'autre, je suis arrivée à imaginer, imaginer, imaginer. Et j'ai cherché l'étymologie et j'ai trouvé le mot imaginary qui est en latin, du coup, et pas en anglais. La description, c'est imaginer et créer quelque chose. Donc, c'était vraiment ce mot-là qu'il fallait pour moi et pour l'entreprise parce que ça correspond à ce que je fais et à ce que je suis. Donc vraiment, je suis très contente d'avoir trouvé mon nom en ayant fait ces recherches vraiment par le cœur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Trop bien. On va aller creuser dans ton métier et comment tu t'organises au quotidien. Déjà, comment tu organises tes journées en basse saison ? Et en haute saison, est-ce qu'il y a beaucoup de différences ?

  • Speaker #0

    Alors oui, il y a une différence vraiment, parce qu'en basse saison, je vais être plus sur tout ce qui est accompagnement des mariés, et plus sur la partie recherche créative et création de supports, utilisation des outils. Je suis beaucoup à mon ordinateur, à mon bureau finalement, donc c'est plus, on va dire, cérébral. Et en haute saison, on va être plus dans la logistique. Donc vraiment de préparer les mariages, faire mes inventaires, charger mes camions, aller faire mes jour J, et ça j'enchaîne, et c'est vraiment une autre organisation. Et c'est ça qui me plaît aussi dans le métier, c'est qu'on a vraiment ces deux phases. Très distincte de, voilà, je m'organise un planning où, par exemple, moi je sais que pendant un jour et demi à deux jours par semaine, je suis en recherche créative et en création de carnets, d'outils pour mes mariés, pour les accompagner au mieux. Donc ça, ça me prend énormément de temps devant mon ordi et c'est des choses que j'adore. Et à contrario, j'adore aussi être sur le terrain, bouger, charger mon camion. Donc c'est vraiment ce que je cherchais. Dans un métier, c'est parce que moi, je ne sais pas rester en place trop longtemps. Donc là, c'est vraiment, il y a les deux phases. Et du coup, il y a un équilibre qui se fait, qui est génial pour moi.

  • Speaker #1

    Je me reconnais dans ce que tu dis. Je ne supporte pas non plus de rester trop longtemps au même endroit. Alors, tu m'as dit qu'une des questions qu'on te posait le plus, c'était de te demander si c'était toi-même qui réalisais la totalité de tes décors. Et alors, c'est quoi la réponse ?

  • Speaker #0

    Alors, la réponse, c'est oui ! Et bien... La réponse est un grand oui et c'est vraiment quelque chose que je veux mettre en avant chez Imaginary Design. C'est que je crée tout moi-même dans mon atelier avec mes petites mains. Donc à terme, j'aimerais me créer un atelier qui me permette de faire des choses un peu plus poussées encore et toujours pour essayer d'aller vraiment dans les choses plus complexes et plus techniques. Pour l'instant, je fais des grands panneaux, je fais plein de choses, il y a plein de possibilités. Mais j'aimerais vraiment aller dans ce sens-là. Du coup, je crée tous mes panneaux moi-même, donc les découpes, la peinture, les lettrages que je fais manuellement. Et j'utilise très peu de stickers, j'en utilise uniquement sur demande si vraiment les mariés veulent un logo spécifique que je ne peux pas reproduire ou pour de la location, un panneau que je réutilise. Et ce n'est pas un sticker qui va être jeté à la poubelle puisque du coup, j'ai une démarche qui est éco-responsable et j'y tiens. Donc, tout ce que je fais, tout ce que vous voyez sur les réseaux, tout ce que vous voyez, en tout cas, quand je travaille, c'est fait chez moi et c'est fait par mes petites mains. Mes grandes mains, un peu, si, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi qui étonne le plus les gens ? Parce que pour qu'on te pose cette question, c'est qu'il y a des choses qui doivent se...

  • Speaker #0

    Je pense que ce qui marque le plus les gens, c'est le lettrage à la main. de me dire, ah mais c'est toi qui as écrit sur le panneau. Les gens, souvent, limite, ils vont gratter pour voir si ce n'est pas un sticker, parce que je reproduis des polices et tout ça sur mes panneaux. Et ça, ça les intrigue, alors que pour moi, je ne fais rien d'exceptionnel. Tu vois, j'écris sur un panneau et les gens sont là, mais en fait, c'est hyper propre. Ils ne s'imaginent pas que ça puisse être si propre que ça en faisant ça avec un feutre. Et je suis contente, en général, du résultat. Même s'il y a certains panneaux où ce n'est pas parfait comme le sticker, des fois, moi, je vois la différence parce que je suis dans le détail. Mais c'est quelque chose que j'aime bien. Ça ajoute beaucoup d'authenticité à mes décors. Le fait que ça soit créé de toutes pièces à la main et le fait aussi que j'utilise beaucoup de bois recyclé, que je recycle derrière mes panneaux, les gens me disent Ah, mais c'est fou que… Ça les intrigue et c'est étonnant. Et en même temps, c'est presque triste parce que je me dis En fait, c'est normal de faire ça pour moi. Je me suis dit pourquoi toi tu ne penserais pas à faire ça ? Voilà pour moi. Donc du coup ça sensibilise quelque part les gens à réutiliser, à faire eux-mêmes.

  • Speaker #1

    Justement on va en reparler de l'éco-responsabilité, mais comment tu gères le fait de faire la totalité de tes décors à la main finalement, en termes d'orgas et de logistique ? En amont, le jour J, après l'événement ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a les gens qui s'y prennent à l'avance, donc j'arrive à créer un planning plus ou moins à l'avance. Même si je suis une team qui aime être sous pression, qui est assez dernière minute, je ne prépare pas un an à l'avance le panneau. Souvent, j'ai un planning qui est assez court avant la saison, sur deux ou trois mois avant la saison. Donc, avec les gens qui s'y prennent à l'avance, j'inclus dans un planning. Et après, il y a les dernières minutes, souvent, qui s'ajoutent. Et là, en ce moment, je passe ma vie dans mon atelier, par exemple, parce que j'ai des deadlines. à tenir. Je suis une team dernière minute, mais je respecte toujours mes deadlines. Tout est toujours prêt pour les jours J. Pendant mars, avril, mai, je programme un peu tout, je commence et du coup, je prends un petit peu d'avance et j'ai un roulement comme ça qui se fait jusqu'à octobre où j'ai des événements jusqu'à octobre. Même pendant la saison, je continue de créer et ça me permet vraiment de me vider la tête. Je garde la création. Pendant ma saison, parce qu'entre deux mariages, ça me fait du bien d'aller dans mon atelier. Je suis là, je fais mes peintures et tout. Ça me fait me sentir bien et sereine pour le prochain mariage. Gestion de stress.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et les jours J, comment ça se passe du coup ?

  • Speaker #0

    Alors, jours J, en amont, les gens prennent contact avec moi. J'inclus, que ce soit en accompagnement long ou en juste, parce que je propose aussi la création que pour les personnes qui veulent... un one shot pour leur mariage, ils me contactent, je fais les décors. S'il y a livraison, parce qu'il y a possibilité de venir chercher au local ou de se faire livrer. Donc, s'il y a livraison, je viens, j'installe. Et pour les accompagnements de mes mariés, souvent, c'est compris dans ma formule. En fait, j'ai une formule ultra complète où je viens, j'installe et je fais le démontage le lendemain et je rentre et je recycle.

  • Speaker #1

    Alors bon, parle-moi de l'éco-responsabilité. Raconte-moi tout. Oui, je sens,

  • Speaker #0

    je sens bien. Je ne veux pas ne pas en parler. Donc, chez Imaginary Design, j'ai mis en place des pratiques durables du début à la fin de mon accompagnement. Et ça commence déjà quand vous venez sur mon site Internet. Donc, quand vous arrivez sur mon site Internet, c'est un site qui est éco-conçu, qui a été réalisé par une professionnelle qui crée des sites éco-responsables que je vous conseille. Si vous voulez le nom, je vous le donnerai avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    C'est qui ?

  • Speaker #0

    Donc, elle s'appelle Aurore et c'est Essan. atelier au niveau de son Instagram et elle est super pour tout ce qui est site éco-conçu, elle est super et humainement c'est quelqu'un de génial

  • Speaker #1

    Alors attends, j'ai une question, c'est quoi un site éco-responsable, éco-conçu ? Je connais pas le principe

  • Speaker #0

    Elle déjà pourra mieux vous expliquer que moi, mais moi j'avais cette demande, j'avais cette démarche parce que je me suis dit qu'il faut commencer par la base et si la base c'est mon site internet donc il fallait vraiment que je commence comme ça et en fait un site éco-conçu... C'est un site qui est créé d'une manière qui va générer moins de CO2 par la compression des images, par la vitesse de page. Il y a tout un processus technique que je ne pourrais pas vous expliquer exactement là aujourd'hui. Mais en tout cas, sur sa page, il y a plein de conseils et plein de détails, si vous voulez en savoir un peu plus. Et c'est hyper intéressant parce que même en colorimétrie, on a choisi des couleurs qui génèrent moins de... Et puis à l'impression aussi, si on imprime les logos sur des devis, etc. Ce sont des couleurs durables choisies en fonction de l'intensité, etc. Donc il y a plein de conseils hyper intéressants sur les sites et qu'on conçut sur son compte. Donc moi, chez moi, ça part de là. Ça part du site et je trouvais ça logique que ça commence comme ça puisque c'est le démarrage. Et après, moi, j'applique des démarches durables tout au long de mon accompagnement. Et en fait, j'essaye de travailler avec des prestataires aussi qui ne sont pas forcément engagés comme je pourrais l'être moi, mais qui travaillent déjà avec des produits locaux, avec par exemple les fleuristes, des fleurs de saison, des produits locaux et des fleurs de saison. J'ai aussi mon catalogue qui est éthique, mon catalogue de location, parce que j'ai un service de location. Donc dans mon catalogue, vous ne trouverez que du made in France, du made in Europe. Et si, par exemple, vous voyez un produit, mais je le vois chez Maisons du Monde, c'est que je l'ai acheté d'occasion. En fait, c'est occasion Europe ou France. Je n'achète absolument aucun produit sur les sites chinois, puisque je défends aussi les valeurs et la production dans des conditions éthiques. La surexploitation humaine qu'on peut voir sur des sites comme ceux-là, ça me bouleverse. Et du coup, je ne veux vraiment pas partir sur des achats chinois ou autres, parce qu'il n'y a pas que la Chine. Donc, chez moi, mon catalogue est éthique. Ce que je fais aussi, c'est dans les déplacements, je limite un maximum les déplacements pour éviter les émanations de CO2. Donc, quand je me déplace, si je vais un peu loin, je prends un logement sur place pour éviter un aller-retour supplémentaire. J'ai créé une formule ultra complète pour essayer de maximiser les déplacements. Moi, je propose quelque chose qui est ultra complet. Évidemment que si vous avez besoin de louer des chaises ou autre, je ne fais pas ça. Mais en tout cas, je propose mon catalogue pour mes mariés, pour pas qu'ils aient à prendre 4, 5, 6 prestataires différents. Donc, je fais une formule ultra complète pour pouvoir venir, installer, faire votre décoration. Le lendemain, je repars avec toute ma décoration. Le but, c'est de minimiser les déplacements. C'est un pôle très important dans l'écologie. Les déplacements dans les événements, c'est ce qui crée un maximum de pollution. Donc, on essaye de limiter ça. Et après, du coup, je fais partie du collectif Margot, qui est un collectif de prestataires de mariages éco-responsables. Donc, vous pouvez me voir, je suis référencée chez eux. Et pareil, on lutte un petit peu ensemble. On essaye de sensibiliser les gens sur les événements, sur tout ce qu'on peut mettre en place comme alternative au sein d'un mariage ou un autre événement, puisqu'on peut aussi l'exploiter sur plein d'autres événements. Mais en tout cas, sur le mariage, ça génère énormément de déchets. Pour une journée, il y a plein d'alternatives hyper simples qu'on peut faire. Et souvent, les gens sont surpris. Ah, mais en fait, j'avais juste pas pensé de faire comme ça. Et finalement, c'est bien accueilli. J'ai jamais de... Des fois, on me demande une arche à ballon. Forcément, je dis non, c'est pas avec moi qu'il faut travailler. Donc, je redirige parce que moi, je ne céderai pas à ce genre de demande. Je ne ferai jamais d'arche de ballon. En plus, je trouve pas ça super élégant pour un mariage. Mais ce n'est que mon bon avis. mais on essaye de proposer un maximum d'alternatives, que ce soit sur la déco, mais pas que sur les prestataires aussi, fleuristes, photographes même, traiteurs. On essaye de créer des équipes qui vont permettre de générer moins de déchets possibles sur vos événements.

  • Speaker #1

    Margot, après, quand l'épisode va sortir, ça sera un peu différent parce que ça sera dans quelques semaines, mais pour le coup, je dis, j'interviens pour eux, pour vous.

  • Speaker #0

    Ah, génial !

  • Speaker #1

    T'as pas vu passer ça ?

  • Speaker #0

    Non, je ne l'ai pas vu et en plus, je ne suis pas là jeudi. Je suis en visite technique et du coup, je ne peux pas faire la visio.

  • Speaker #1

    Ah, c'est moi qui suis là jeudi.

  • Speaker #0

    Je regarderai le replay.

  • Speaker #1

    Ok, et donc, tu me parlais de recycler les panneaux. Comment tu fais ça ?

  • Speaker #0

    En fait, déjà, à la base, pour me fournir, je travaille avec certains magasins où je fais de la récup. Donc, tout ce qu'ils jettent, soit ils me mettent un petit message, soit ils me mettent à disposition pour que je puisse venir le chercher. donc c'est parfois du carrelage c'est parfois du bois, du panneau donc j'essaye de récupérer déjà un maximum je fais des achats évidemment aussi sinon de matières premières et après en fait une fois que mes panneaux sont faits parfois j'ai de la demande où les mariés veulent garder par exemple le panneau d'accueil, est-ce qu'on peut le garder donc ça en amont c'est décidé en amont et je leur fais leurs panneaux qui garderont avec grand plaisir et sinon après tout ce qui est grosse structure, souvent les plans de table les backdrops pour les photos, tout ce qui est décors photo ou Ou autre, c'est assez gros, c'est assez imposant. Les mariés veulent rarement le garder chez eux. Donc ça, je récupère. Soit je le recycle pour un autre mariage, donc je le repense, je le retravaille, je le repersonnalise, parce que le but aussi, c'est d'être dans la personnalisation du mariage. Et du coup, c'est un roulement comme ça. Et si je vois que je ne peux pas le recycler pour un mariage, je le recycle soit pour moi, chez moi, pour mon atelier, je fais des étagères, il y a plein de possibilités. Je ne jette absolument rien, ou très très peu.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le genre de magasin avec qui tu as un partenariat ?

  • Speaker #0

    Là, pas loin de chez moi, j'ai un magasin qui vend principalement tout ce qui est carrelage, qui fait des cuisines. Du coup, il y a du travers teint. Des fois, il y a des arrivages de lots qui sont cassés et ils mettent tout à la benne. Donc, j'y suis allée. Je leur ai dit ce que je peux me servir. Est-ce qu'on peut faire ça ? Ils m'ont dit oui, vas-y. Donc, c'est rien. Ce n'est même pas un partenariat. Je viens. Prendre du déchet, ça leur enlève du poids à aller jeter à la déchetterie. Même si ce n'est pas des gros poids, contrairement à ce qu'ils ont. Et après, je travaille beaucoup avec l'entrepôt du bricolage, qui est à 5 minutes de chez moi. Et l'entrepôt du bricolage de Arles, la directrice est géniale. Et elle met déjà à disposition des choses pour les gens. Quand on passe devant, on peut se servir. Elle ne jette pas. Elle met déjà à disposition les plaques de bois qui sont inutilisables, des palettes. Il y a plein de choses et souvent, je fais le tour et je regarde. Elle a vraiment une démarche aussi comme ça de ne pas jeter, de contacter des associations. Elle est super. Et du coup, travailler avec des gens comme ça, c'est vraiment utile. Et ça fait vraiment partie du projet, m'entourer de gens comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, ce n'est pas trop compliqué d'être à la fois dans la personnalisation et l'éco-responsabilité.

  • Speaker #0

    Ben non. Justement, je trouve qu'on ne personnalise pas assez, selon moi. J'essaye vraiment de connaître mes mariés, de savoir ce qu'ils font dans la vie, ce qu'ils aiment en commun, mais aussi ce qu'ils aiment séparément, pour essayer vraiment de capter ce qui va faire que c'est leur mariage et pas le mariage qu'on voit sur Pinterest un peu partout. Et là, dernièrement, j'ai fait un panneau ultra personnalisé où même il y avait des histoires d'odeurs sur les trucs et tout. C'était incroyable. Et je trouve que, justement, c'est un petit peu le défi aussi de trouver le petit truc qui fera la différence. Parce que des fois, on m'envoie j'aime bien ce panneau, je veux celui-là Ok, je peux te faire ce panneau si tu le souhaites, mais j'aimerais bien qu'on aille un peu plus loin et qu'on trouve un petit peu comment l'amener pour que ça soit le vôtre et pas celui que vous avez vu sur Pinterest ou sur un autre compte. Le but, ce n'est pas de plagier tout ce qu'on voit et de faire celui-là, il est joli, je veux le même. Mais il faut le retravailler, il faut lui donner une âme. Il faut que ce soit l'univers des mariés qui se ressentent au travers. C'est un petit peu le défi créatif que je me lance à chaque fois.

  • Speaker #1

    Mais du coup, personnalisation et co-responsabilité, ce n'est pas antinomique ?

  • Speaker #0

    Non, je ne vois pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Parce qu'on peut se dire que si c'est personnalisé, c'est plus compliqué de recycler, de réutiliser.

  • Speaker #0

    Moi, j'y arrive. Comme je le remets à nu pour le retravailler, c'est comme si je rachetais un nouveau panneau finalement, sauf que c'est le même.

  • Speaker #1

    Quand tu le remets à nu, ça veut dire quoi ? Tu le repeins ?

  • Speaker #0

    En fait, je le pense. Je repars de zéro, je le pense et je repeins de la couleur du prochain mariage, de la prochaine personnalisation. Et comme mes lettrages sont faits au Posca, je les lave au savon avant de poncer. Donc c'est comme si j'enlevais un sticker finalement. Donc il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    D'accord, ça se nettoie à l'eau, le

  • Speaker #0

    Posca. Le Posca, oui, tu peux. Enfin, sur les peintures satinées. Si c'est sur une peinture un peu mat, c'est plus compliqué. Mais j'utilise la peinture satinée à l'eau.

  • Speaker #1

    Très bien. Alors tu me disais que tu te lançais... Le défi de personnaliser plus, plus, plus à chaque fois. Est-ce qu'il y a d'autres défis que toi, tu rencontres dans ton métier et comment tu les surmontes ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a d'autres défis. Déjà, pour parler globalement, sans parler de décoration, comme on disait, on aime se former et tout. Déjà, le défi entrepreneurial en lui-même, moi, ça me passionne aujourd'hui. Je suis en défi tous les jours d'apprendre à gérer une entreprise. En fait, j'ai découvert... que j'avais une multitude de capacités, qu'aujourd'hui je mets en pratique pour développer une entreprise. Et ça, je trouve ça dingue. Je me lève le matin, je pense marketing, je pense stratégie de communication, alors qu'il y a deux ans, je n'y pitais pas un mot, je ne savais pas du tout dans quoi je me lançais. Et je trouve qu'être entrepreneur, c'est ça aussi, c'est se lancer le défi de... Oui, d'accord, tu as un savoir-faire, tu le mets en pratique. En fait, il faut que ça marche, il faut que tu utilises tous les outils nécessaires. Moi, je lis beaucoup, je regarde des podcasts, je me fais des petites formations sur plein d'aspects différents de l'entrepreneuriat et ça me passionne finalement. Des fois, je me dis, je vais finir coach business.

  • Speaker #1

    Mais bien, bien.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. C'est hyper valorisant et puis c'est hyper intéressant de savoir comment ça fonctionne et tout ce qu'on peut mettre en place pour développer. Moi, je ne parle de rien. J'essaie d'utiliser tout ce qu'il y a autour de moi et tout ce qu'on me propose aussi, que ce soit un contenu gratuit ou contenu de qualité, formation, etc. Pour en tout cas réussir, parce que mon objectif c'est de réussir. Mon objectif c'est de devenir une référence du mariage écoresponsable. J'ose le dire aujourd'hui, je veux ça ! Donc ça c'est un gros défi. quotidien, de développer l'entreprise. Et après, comme je te disais, principalement dans mon métier, c'est le défi créatif. C'est de relever toujours un peu plus la barre, de me dire, aujourd'hui, je vais créer ça, ce que je n'ai jamais fait. Là, j'ai appris à souder pour créer des sellettes en métal. Donc, toujours pousser un peu plus dans l'apprentissage personnel, professionnel, mais aussi dans du savoir-faire, que ce soit bricolage, peinture. Donc ça, c'est vraiment ce qui m'anime. Et si on m'avait dit il y a 4-5 ans, tu vas faire ça, tu vas accompagner des gens. Si on m'avait dit il y a quelques années, tu vas accompagner des gens, j'aurais dit oui, bien sûr, je vais déjà m'accompagner moi-même. Et aujourd'hui, je suis épanouie dans ce que je fais et je me régale, c'est un régal. C'est un régal d'avoir confiance en soi en fait. J'en suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Trop bien, bravo.

  • Speaker #0

    Grâce à l'entreprise. Merci.

  • Speaker #1

    L'entrepreneuriat, je l'ai entendu dire une fois, du coup, je le répète souvent, c'est vraiment le meilleur outil de développement personnel.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Franchement, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    T'apprends sur toi, t'apprends sur tes capacités.

  • Speaker #0

    C'est ouf.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour rester inspirée sans copier ? Parce que tu disais tout à l'heure, on ne va pas dupliquer ce que font les autres. On cherche toujours...

  • Speaker #0

    On s'inspire forcément. L'humain, à la base, il est fait pour ça. Parmi mes teas, déjà, à la base, l'humain, il fait comme les autres. Le tout, c'est de garder sa personnalité. Je pense, moi, j'essaie vraiment de garder mon truc à moi. Et ça m'arrive que des clients me disent je veux ce panneau Et OK, on le retravaille, on le personnalise. Mais je pense qu'il faut être soi-même et essayer de réfléchir par soi-même. C'est difficile quand on a un maximum de... d'images, de réseaux, on est toute la journée sur des écrans à voir des choses. Et des fois, on a l'impression que c'est notre idée, alors que non, on a vu passer sur les réseaux des images et tout, on a l'impression que c'est nous, mais en fait, c'est pas nous. C'est juste que je pense qu'il faut rester soi-même et il faut proposer, être force de proposition, sans regarder d'abord, sans regarder le réseau. Se dire, bon, OK, j'ai ça, j'ai des infos, qu'est-ce que je peux faire en fonction de ça ? Et peut-être après... une fois qu'on a essayé de définir une base, de se dire, je vais m'inspirer, je vais regarder. Mais après, le copier-coller, malheureusement, ça se fait beaucoup. Et je ne sais pas si les gens en sont conscients ou pas. Je te dis, des fois, on a l'impression que c'est notre idée, mais ça ne l'est pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai. OK. Dans les questions que je ne t'ai pas envoyées,

  • Speaker #0

    on va y aller.

  • Speaker #1

    Je la pose souvent et donc je suis obligée de te la poser. C'était quand la pire période de ta vie ? en termes d'âge.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est l'adolescence, tout de la sixième, en gros, au lycée, où ça a été une épreuve au quotidien d'aller à l'école, parce que, voilà, socialement, ça a été très compliqué. Aujourd'hui, je peux dire que j'ai vécu du harcèlement, mais avant, je ne le disais pas. Mais aujourd'hui, j'en suis consciente, je sais ce qui m'est arrivé, et je trouve ça révoltant aujourd'hui, je ne me rendais pas compte à l'époque. Donc vraiment, ça a été... Et ma famille ne le savait pas, c'était hyper... Je me dis que j'ai eu la force de sortir de ça toute seule finalement, parce que je n'en avais jamais parlé à personne avant l'âge adulte. Ça, c'est vraiment quelque chose de... C'était vraiment une période que j'ai oubliée énormément. Je pense que mon cerveau a fait une espèce de blackout, de dire t'oublies cette période de ta vie même si ça a eu un impact chez moi pendant longtemps, puisque ça m'a brisée. Je ne suis pas arrivée dans la vie avec les bons outils, avec les trucs. J'étais quelqu'un de brisé, de cassé un petit peu. Il a fallu que je me reconstruise un peu toute seule, et j'ai réussi, donc je suis hyper fière de ça.

  • Speaker #1

    Tu me disais que tu avais un enfant.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un petit garçon qui a 11 ans.

  • Speaker #1

    On a la même chose. Du coup, le mien, il va avoir 11 ans au mois de décembre aussi.

  • Speaker #0

    Ouais. Ah bah janvier, moi, tu vois. Enfin, il va avoir 12 ans janvier, il rentre au collège. Du coup, ça m'angoisse.

  • Speaker #1

    Ouais, bah pareil. Ça m'angoisse. Ouais, mais qu'est-ce que tu lui dis, justement, avec ce que t'as vécu ?

  • Speaker #0

    Ouais, on en parle. Du coup, moi, j'ai vraiment ouvert la porte de lui dire, déjà, parce que moi, j'avais pas ce truc de parler avec mes parents ou avec mes sœurs et tout. C'était un peu tabou à la maison, on n'en parlait pas. Et on ne m'a pas accompagnée dans ce sens-là. Et aujourd'hui, je suis très dans l'accompagnement aussi avec mon fils sur ça, parce que déjà, ils en parlent. Aujourd'hui, ils en parlent à l'école. Nous, à notre époque, on n'en parlait pas dans l'école. Aujourd'hui, ils font des ateliers sur le harcèlement, sur de parler réseau et tout. Il se passe tellement de choses aussi que ça s'est pris de l'ampleur. Et je pense qu'ils ont pris conscience qu'il y avait un réel problème. Qu'est-ce que je dis à mon fils ? Je lui dis de me parler. Je lui dis vraiment que s'il a besoin, il peut me parler de tout, que je suis à l'écoute. Mais en fait, je pense que je l'ai élevé d'une manière. Aujourd'hui, il est dans une phase où il me dit Mais maman, en fait, je m'en fiche des autres. Et il s'assume, tu vois, c'est un petit garçon, il a les cheveux longs. Même à l'école, la directrice me dit Mais en fait, Dani, il ne s'occupe pas des affaires des autres, il fait sa vie, tout le monde l'aime bien parce que justement, c'est le bon copain. Et ça me rassure parce que je me dis J'ai fait mon job de lui dire que lui, il est quelqu'un, qu'il a le droit d'être ce quelqu'un. Et que par contre, si on vient l'embêter ou quelque chose, il faut en parler. C'est la base et c'est vraiment l'outil qui va lui permettre de faire bouger les choses. Je dis qu'on trouve toujours des solutions, même si ça fait peur. Mais voilà, la communication, la base de tout, c'est ça. Dans tous les domaines, je pense que la communication, c'est la clé. Savoir s'écouter et savoir... C'est dur d'écouter sans réagir. C'est dur quand ton petit te dit on m'a embêté Mais il faut se dire ok, c'était cool Voilà. communication, après on peut partir des heures là-dessus, j'adore. Donc je vais faire bref, mais voilà, c'est ça, c'est ce que je lui dis. Ce qui m'a manqué en tout cas, c'était ça, c'est de pouvoir me confier à quelqu'un et d'en parler.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais à Mégane, adolescente maintenant, avec le recul que tu as ?

  • Speaker #0

    Sois toi-même, n'aie pas peur d'être qui tu es, parce qu'en fait, ce n'est pas grave de ne pas être comme tout le monde.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'avantage d'avoir vécu ce que tu as vécu petite ?

  • Speaker #0

    Difficile à mettre des mots sur ça. L'avantage, je pense que j'ai une grande force en moi qui fait qu'aujourd'hui, justement, je peux entendre et je peux comprendre beaucoup de choses. venant des autres. Mais je pense que ça a développé chez moi une empathie. J'ai peut-être la solution, j'ai peut-être le conseil qu'il faut. Ça peut être ça, je pense. Aujourd'hui, je l'assume, ce que je ne faisais pas avant. Et je m'en sers de plus en plus. Mais je pense que ça m'a permis de me développer quelque part dans ce sens-là. Je ne sais pas si c'est ce que tu attends comme réponse.

  • Speaker #1

    Je n'attends pas de réponse. La bonne réponse, c'est la tienne. Après, moi, je vois que tu es vachement plus à même d'accompagner ton fils et que sans ce vécu-là, tu n'aurais pas pu.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper beau, en fait.

  • Speaker #0

    Je m'en rends compte par ce qu'il me dit, par son attitude, par comment il est. Il est tout ce que je n'étais pas à son âge. Et c'est une victoire, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est plus qu'une victoire, en effet. Et qu'est-ce que t'aurais envie de dire à Mégane dans 10 ans ? Celle qui aura 45 ans.

  • Speaker #0

    T'as vu, t'as réussi. Tu le savais. Et t'as réussi.

  • Speaker #1

    J'adore. C'est quoi réussir pour toi ?

  • Speaker #0

    Pour moi, réussir, c'est déjà me sentir bien. Et aujourd'hui, je réussis dans ce sens-là, c'est que je me sens bien dans ce que je fais, dans qui je suis, et dans ce que je veux montrer aux autres. Donc déjà ça. Et réussir, c'est juste, je pense... Il y a toujours un aspect financier où je n'ai plus envie de compter, parce que c'est vrai que c'est assez compliqué, la vie aujourd'hui, pour plein de gens. Je voudrais juste ne pas avoir à compter dans ce sens-là. Et réussir, c'est aussi pour moi partager et sensibiliser les autres, dire vous pouvez y arriver vous aussi. Si moi je suis arrivée, vous pouvez y arriver. Réussir dans la sensibilisation de l'écologie aussi, de dire on peut faire plein de choses. On peut faire les choses mieux, en fait. Trop bien.

  • Speaker #1

    Merci, Mégane. C'était hyper cool de t'avoir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je suis sortie de ma zone, là. C'était dur. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Non, c'était top. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Et voilà, le gang. J'espère que cet épisode t'aura plu autant qu'à moi. Si c'est le cas, partage-le sur Insta en nous taguant Mégane Imaginary Design et moi, le Wedding Gang. Ça nous ferait trop, trop plaisir. et bien sûr tu peux toujours mettre 5 étoiles au podcast sur Apple Podcast ou Spotify c'est ce qui m'aide le plus à faire connaître Wedding Vivant, un immense merci à toi et à très vite pour le prochain épisode

Description

Hello Hello le gang ✌️

J’espère que tu vas bien !


Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Mégane d’ @imaginari_design dans ce nouvel épisode du podcast Wedding divan.

Si t’as envie de connaître les coulisses du métier de Wedding designer, c’est le moment !




🎧 Montage réalisé par : @intothewavesstudio 

✨ Le Wedding Divan : @leweddinggang


Les comptes Instagram cités dans l'épisode :


🌿 @margoo.fr
🌐 @aysaan_atelier

Présentation de l'invité du jour :

Prénommée Mégane, souriante, joyeuse, avec une touche de « folie », je vis les choses intensément (c’est parfois fatiguant même !!), fan d’univers fantastiques et une imagination débordante !

Mon super pouvoir ? Ma capacité d’adaptation (un vrai caméléon), bien utile dans mon travail. Créative depuis l’enfance, les mains souvent peinturlurées, minutieuse, le compas dans l’oeil (au sens figuré ah ah !), mon perfectionnisme me pousse à aller toujours plus loin et j’aime ça

Mon site internet : https://imaginaridesign.fr/
Mon compte instagram : @imaginari_design

🎧 L'épisode t'as plu ? ⭐

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Hey ! Moi, c'est Mag 👋 Je suis coach pour les professionnels du mariage qui (re)lancent leur activité 🚀 

Je t'aide à prendre confiance🔥, à remplir tes saisons 👰🏻🤵🏻 et à devenir une référence 👑grâce à mes formations et coachings sur-mesure !

Rejoins moi sur Insta !   ✌️

XOXO 💋   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue dans Wedding Divan,

  • Speaker #1

    le podcast dédié aux pros du mariage. Je suis Magali Zarka, formatrice du Wedding Gang, officiante de cérémonie laïque et ancienne wedding planner avec plus de 100 mariages à mon actif. Si tu es entrepreneur dans le milieu du mariage ou que tu souhaites te lancer, ce podcast est fait pour toi. Comment réussir, comment se démarquer et surtout, comment durer dans le mariage ? Autant de questions auxquelles nous répondrons ici, via des interviews sans tabou de prestataires de mariage ou qui peuvent t'aider à améliorer ton business. On y abordera leur parcours, leurs réussites et leurs erreurs aussi parfois. Je partagerai également avec toi tous mes conseils, astuces et outils pour te donner un accès direct à la réussite dans le Wedding World. Allez, pose-toi dans ton canap', écoute-nous dans ta voiture ou même en faisant la vaisselle, et surtout, abonne-toi pour ne manquer aucun épisode ! Hello, hello, Logang, j'espère que tu vas bien. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Mégane d'Imaginary Design dans ce nouvel épisode du podcast Wedding Divan. Si tu as envie de connaître les coulisses du métier de Wedding Designer, c'est le moment. Je t'embarque avec moi. dans l'épisode du jour. Hello Mégane, bienvenue dans Wedding Divan.

  • Speaker #0

    Hello Magalie.

  • Speaker #1

    Je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui. Eh bien, on ne se connaît pas. On a discuté quelques minutes juste avant, mais on ne se connaît pas du tout. Est-ce que tu veux bien te présenter et nous dire un petit peu qui tu es ? Et, question qui t'inquiète un peu, ton parcours,

  • Speaker #0

    s'il te plaît. La question qui m'inquiète, on attaque par ça, au moins je suis tranquille. Oui,

  • Speaker #1

    là,

  • Speaker #0

    c'est parti. Moi, c'est Mégane, j'ai 35 ans, j'habite du côté de Arles. Et depuis deux ans et demi, je suis wedding designer. Et j'exerce dans Tupacca et un petit peu dans l'Occitanie. Donc, mon parcours est un petit peu particulier dans le sens où je n'ai pas fait de grandes écoles, je n'ai pas de gros diplômes, j'ai un parcours assez... Pas chaotique, mais particulier dans le sens où ça a été compliqué pour moi. L'éducation générale du collège, lycée, c'est dur à amener comme ça.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve ça très bien. C'est ce qu'on disait en fait, en off, ce que moi je t'en disais, c'est-à-dire que je pense vraiment que l'école n'est pas adaptée à la totalité de la population. et que pour certaines personnes, c'est juste un passage obligé où il faut serrer, pardon pour l'expression, mais serrer les fesses un petit peu. Et puis après, ça va mieux.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Oui, ça a été un peu ça, finalement. Je n'ai pas vécu mon parcours scolaire d'une bonne manière et en général, ça ne s'est pas bien passé. que ce soit au niveau de l'enseignement et au niveau des camarades, au niveau du groupe, être socialement, et tout ça, ça a été aussi compliqué. Donc j'étais paumée, j'étais perdue, je ne savais pas quoi faire. Arrivé en fin de collège, on te dit que veux-tu faire, etc. Donc on est perdue à ce moment-là. Et c'est toujours le cas sur pas mal d'écoles, je trouve. Aujourd'hui, j'essaie vraiment d'accompagner mon fils sur cette partie-là, je trouve ça important. Donc du coup, pas d'école, j'ai commencé, j'ai fait un CAP quand même, mais que j'ai eu, un CAP esthétique. Et ensuite, non, en fait, ça ne collait pas, il fallait que je travaille, donc je suis partie travailler et j'ai fait plein de métiers différents. J'ai exercé dans la restauration, dans l'agricole, dans l'agroalimentaire, vraiment des métiers très différents. Et à chaque fois, dès que je m'ennuyais, je partais en fait. Dès que je m'ennuyais sur un poste, je partais. Et voilà, je l'ai continué comme ça pendant des années, jusqu'au jour où je suis devenue assistante qualité dans une boîte d'agroalimentaire sur Saint-Rémy-de-Provence. Et là, ça s'est super bien passé, j'ai été super bien accompagnée par mon directeur. Il a fait en sorte que je puisse vraiment m'élever sur plein d'aspects différents, que ce soit professionnels et personnels. Et du coup, j'ai compris que j'avais plein de capacités, que j'arrivais vraiment à m'adapter à chaque poste que j'ai eu fait. J'ai une capacité d'adaptation très importante, vraiment, je sais travailler sous pression. J'ai pris du recul et je me suis dit, en fait, mon parcours, il n'est pas idyllique, il n'est pas trop instagrammable, comme on dit, mais en tout cas, il fait partie de moi. Et j'ai appris quand même beaucoup, beaucoup de choses. Et donc, j'étais bien dans ce poste, ça a duré deux ans. Et puis, vient la question, j'ai toujours été créative, j'ai toujours eu un parallèle. Cet aspect très créatif, très bricolé, touche à tout, ça me restait quand même sur le côté. Et malgré que je sois bien dans cette entreprise et que je sois en CDI et que ça se passe bien, je me suis lancée comme ça du jour au lendemain. Je me suis dit bon, je m'en vais, j'ai une idée de projet J'en avais parlé un peu avec mon mari, il m'avait dit je suis derrière toi Ça m'a vraiment mis la petite goutte d'eau qui a fait que je suis partie, je me suis lancée. Et dans mon caractère, je suis un peu comme ça. Dès que je sens qu'il y a un truc qu'il faut que je fasse, je le fais. Je ne me pose pas trop de questions et je réfléchis un petit peu après. Je suis bélier et ça me correspond assez bien. Et du coup, voilà, c'est parti. Il y a deux ans et demi, j'ai créé Imaginary Design. Au début, ça s'appelait C.Mégane. Parce que je suis partie tellement vite qu'il fallait vite trouver un nom, il fallait vite que ça se fasse. Donc j'ai pris mon nom et je l'ai mis comme ça, j'ai commencé. Et puis finalement, après, ça a mûri la première année, j'ai travaillé dessus. Et on en est là aujourd'hui, je suis avec toi.

  • Speaker #1

    J'ai deux questions qui sont venues. La première, c'est... Alors, ce n'était pas vraiment une question, c'est plus une chose qu'on s'est dite hors enregistrement. C'est que tu m'as parlé de ce parcours qui, pour toi, est plutôt... voilà, compliquées, etc., mais par rapport à l'école surtout. Et tu me disais par contre que tu adorais te former. Donc c'est encore vraiment un exemple comme quoi l'école n'est pas forcément adaptée. Alors je ne le dis pas forcément à mon fils, évidemment, parce que de toute façon, il faut y passer. Mais c'est vrai que, voilà, toi comme moi, on adore se former, alors qu'à la base, c'est pas forcément... C'est le taf de l'école. Et ce n'est pas ce qu'on a ressenti, le fait d'apprendre des choses d'une façon sympa.

  • Speaker #0

    C'est ça. Je pense qu'encore aujourd'hui, dans l'éducation, on manque de plein de choses. Les jeunes ne sont pas accompagnés comme il faudrait, parce que c'est l'âge, on peut en parler des heures. Mais c'est vrai que j'ai vraiment ressenti ce manque d'accompagnement et de dire, il y a telle possibilité, tu peux faire arriver, je parle en fin d'études, pas en fin d'études, collège. C'est un peu l'abattoir, on vient, on nous donne des cours, on n'a pas vraiment de suivi personnalisé ou quoi que ce soit. Et ça se comprend parce que c'est difficile à mettre en place, je pense, au niveau de l'éducation. Mais en tout cas, arrivé à un certain âge, on ne nous dit pas il y a telle possibilité on te dit tu peux être serveuse ou femme de ménage ou machin même si c'est… Voilà, je dénigre pas ces métiers-là. Mais on ne nous ouvre pas les yeux, en tout cas, sur le panel de possibilités qui s'offre à nous. Et du coup, quand t'es un peu comme moi, perdue, un petit peu mal… Dans ta peau, tu ne sais pas comment mettre un pied devant l'autre parce que tu ne te sens pas bien en société, parce que les groupes, ça ne va pas, tu ne te sens bien que quand tu es seule et tout. Tu ne sais pas, tu es perdue. Il faut trouver tout seul ce que tu as envie de faire. Et à cet âge-là, c'est hyper compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, je pense que c'est important aussi d'en parler. Et du coup, la deuxième question qui m'est venue, c'était Imaginary. Donc, pourquoi ce nom ?

  • Speaker #0

    Alors... Imaginary, j'ai mis un petit peu de temps à trouver. J'ai vraiment cherché, j'ai pris le temps. Je voulais vraiment que ça me fasse un énorme boom dans le cœur et je suis très contente parce que c'est ce que ça m'a procuré quand je l'ai trouvé. Et j'ai passé presque deux mois sans radio, sans rien dans ma voiture, à rouler et en laissant mon cerveau travailler tout seul à me dire bon allez. réfléchir à des choses que tu aimes, réfléchir à des choses que tu veux mettre en avant. Des mots, des phrases, même des images. Parce que je suis très... Dans ma tête, je suis très image et je fais les relations comme ça, très mémoire photographique. Et du coup, pendant deux mois sans musique dans ma voiture, j'avais plein de choses qui me venaient. Je réfléchissais à plein de sujets autour de la déco. J'essayais de cibler quand même un petit peu autour de mon métier. Et tout ce qui revenait, c'était souvent moi, ma créativité et l'imaginaire. Parce que je suis quelqu'un qui a de l'imagination, je suis quelqu'un qui est un petit peu dans mon monde. Et c'était toujours l'imaginaire. Et en fait, à force de chercher l'étymologie d'un mot, de l'autre, je suis arrivée à imaginer, imaginer, imaginer. Et j'ai cherché l'étymologie et j'ai trouvé le mot imaginary qui est en latin, du coup, et pas en anglais. La description, c'est imaginer et créer quelque chose. Donc, c'était vraiment ce mot-là qu'il fallait pour moi et pour l'entreprise parce que ça correspond à ce que je fais et à ce que je suis. Donc vraiment, je suis très contente d'avoir trouvé mon nom en ayant fait ces recherches vraiment par le cœur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Trop bien. On va aller creuser dans ton métier et comment tu t'organises au quotidien. Déjà, comment tu organises tes journées en basse saison ? Et en haute saison, est-ce qu'il y a beaucoup de différences ?

  • Speaker #0

    Alors oui, il y a une différence vraiment, parce qu'en basse saison, je vais être plus sur tout ce qui est accompagnement des mariés, et plus sur la partie recherche créative et création de supports, utilisation des outils. Je suis beaucoup à mon ordinateur, à mon bureau finalement, donc c'est plus, on va dire, cérébral. Et en haute saison, on va être plus dans la logistique. Donc vraiment de préparer les mariages, faire mes inventaires, charger mes camions, aller faire mes jour J, et ça j'enchaîne, et c'est vraiment une autre organisation. Et c'est ça qui me plaît aussi dans le métier, c'est qu'on a vraiment ces deux phases. Très distincte de, voilà, je m'organise un planning où, par exemple, moi je sais que pendant un jour et demi à deux jours par semaine, je suis en recherche créative et en création de carnets, d'outils pour mes mariés, pour les accompagner au mieux. Donc ça, ça me prend énormément de temps devant mon ordi et c'est des choses que j'adore. Et à contrario, j'adore aussi être sur le terrain, bouger, charger mon camion. Donc c'est vraiment ce que je cherchais. Dans un métier, c'est parce que moi, je ne sais pas rester en place trop longtemps. Donc là, c'est vraiment, il y a les deux phases. Et du coup, il y a un équilibre qui se fait, qui est génial pour moi.

  • Speaker #1

    Je me reconnais dans ce que tu dis. Je ne supporte pas non plus de rester trop longtemps au même endroit. Alors, tu m'as dit qu'une des questions qu'on te posait le plus, c'était de te demander si c'était toi-même qui réalisais la totalité de tes décors. Et alors, c'est quoi la réponse ?

  • Speaker #0

    Alors, la réponse, c'est oui ! Et bien... La réponse est un grand oui et c'est vraiment quelque chose que je veux mettre en avant chez Imaginary Design. C'est que je crée tout moi-même dans mon atelier avec mes petites mains. Donc à terme, j'aimerais me créer un atelier qui me permette de faire des choses un peu plus poussées encore et toujours pour essayer d'aller vraiment dans les choses plus complexes et plus techniques. Pour l'instant, je fais des grands panneaux, je fais plein de choses, il y a plein de possibilités. Mais j'aimerais vraiment aller dans ce sens-là. Du coup, je crée tous mes panneaux moi-même, donc les découpes, la peinture, les lettrages que je fais manuellement. Et j'utilise très peu de stickers, j'en utilise uniquement sur demande si vraiment les mariés veulent un logo spécifique que je ne peux pas reproduire ou pour de la location, un panneau que je réutilise. Et ce n'est pas un sticker qui va être jeté à la poubelle puisque du coup, j'ai une démarche qui est éco-responsable et j'y tiens. Donc, tout ce que je fais, tout ce que vous voyez sur les réseaux, tout ce que vous voyez, en tout cas, quand je travaille, c'est fait chez moi et c'est fait par mes petites mains. Mes grandes mains, un peu, si, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi qui étonne le plus les gens ? Parce que pour qu'on te pose cette question, c'est qu'il y a des choses qui doivent se...

  • Speaker #0

    Je pense que ce qui marque le plus les gens, c'est le lettrage à la main. de me dire, ah mais c'est toi qui as écrit sur le panneau. Les gens, souvent, limite, ils vont gratter pour voir si ce n'est pas un sticker, parce que je reproduis des polices et tout ça sur mes panneaux. Et ça, ça les intrigue, alors que pour moi, je ne fais rien d'exceptionnel. Tu vois, j'écris sur un panneau et les gens sont là, mais en fait, c'est hyper propre. Ils ne s'imaginent pas que ça puisse être si propre que ça en faisant ça avec un feutre. Et je suis contente, en général, du résultat. Même s'il y a certains panneaux où ce n'est pas parfait comme le sticker, des fois, moi, je vois la différence parce que je suis dans le détail. Mais c'est quelque chose que j'aime bien. Ça ajoute beaucoup d'authenticité à mes décors. Le fait que ça soit créé de toutes pièces à la main et le fait aussi que j'utilise beaucoup de bois recyclé, que je recycle derrière mes panneaux, les gens me disent Ah, mais c'est fou que… Ça les intrigue et c'est étonnant. Et en même temps, c'est presque triste parce que je me dis En fait, c'est normal de faire ça pour moi. Je me suis dit pourquoi toi tu ne penserais pas à faire ça ? Voilà pour moi. Donc du coup ça sensibilise quelque part les gens à réutiliser, à faire eux-mêmes.

  • Speaker #1

    Justement on va en reparler de l'éco-responsabilité, mais comment tu gères le fait de faire la totalité de tes décors à la main finalement, en termes d'orgas et de logistique ? En amont, le jour J, après l'événement ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a les gens qui s'y prennent à l'avance, donc j'arrive à créer un planning plus ou moins à l'avance. Même si je suis une team qui aime être sous pression, qui est assez dernière minute, je ne prépare pas un an à l'avance le panneau. Souvent, j'ai un planning qui est assez court avant la saison, sur deux ou trois mois avant la saison. Donc, avec les gens qui s'y prennent à l'avance, j'inclus dans un planning. Et après, il y a les dernières minutes, souvent, qui s'ajoutent. Et là, en ce moment, je passe ma vie dans mon atelier, par exemple, parce que j'ai des deadlines. à tenir. Je suis une team dernière minute, mais je respecte toujours mes deadlines. Tout est toujours prêt pour les jours J. Pendant mars, avril, mai, je programme un peu tout, je commence et du coup, je prends un petit peu d'avance et j'ai un roulement comme ça qui se fait jusqu'à octobre où j'ai des événements jusqu'à octobre. Même pendant la saison, je continue de créer et ça me permet vraiment de me vider la tête. Je garde la création. Pendant ma saison, parce qu'entre deux mariages, ça me fait du bien d'aller dans mon atelier. Je suis là, je fais mes peintures et tout. Ça me fait me sentir bien et sereine pour le prochain mariage. Gestion de stress.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et les jours J, comment ça se passe du coup ?

  • Speaker #0

    Alors, jours J, en amont, les gens prennent contact avec moi. J'inclus, que ce soit en accompagnement long ou en juste, parce que je propose aussi la création que pour les personnes qui veulent... un one shot pour leur mariage, ils me contactent, je fais les décors. S'il y a livraison, parce qu'il y a possibilité de venir chercher au local ou de se faire livrer. Donc, s'il y a livraison, je viens, j'installe. Et pour les accompagnements de mes mariés, souvent, c'est compris dans ma formule. En fait, j'ai une formule ultra complète où je viens, j'installe et je fais le démontage le lendemain et je rentre et je recycle.

  • Speaker #1

    Alors bon, parle-moi de l'éco-responsabilité. Raconte-moi tout. Oui, je sens,

  • Speaker #0

    je sens bien. Je ne veux pas ne pas en parler. Donc, chez Imaginary Design, j'ai mis en place des pratiques durables du début à la fin de mon accompagnement. Et ça commence déjà quand vous venez sur mon site Internet. Donc, quand vous arrivez sur mon site Internet, c'est un site qui est éco-conçu, qui a été réalisé par une professionnelle qui crée des sites éco-responsables que je vous conseille. Si vous voulez le nom, je vous le donnerai avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    C'est qui ?

  • Speaker #0

    Donc, elle s'appelle Aurore et c'est Essan. atelier au niveau de son Instagram et elle est super pour tout ce qui est site éco-conçu, elle est super et humainement c'est quelqu'un de génial

  • Speaker #1

    Alors attends, j'ai une question, c'est quoi un site éco-responsable, éco-conçu ? Je connais pas le principe

  • Speaker #0

    Elle déjà pourra mieux vous expliquer que moi, mais moi j'avais cette demande, j'avais cette démarche parce que je me suis dit qu'il faut commencer par la base et si la base c'est mon site internet donc il fallait vraiment que je commence comme ça et en fait un site éco-conçu... C'est un site qui est créé d'une manière qui va générer moins de CO2 par la compression des images, par la vitesse de page. Il y a tout un processus technique que je ne pourrais pas vous expliquer exactement là aujourd'hui. Mais en tout cas, sur sa page, il y a plein de conseils et plein de détails, si vous voulez en savoir un peu plus. Et c'est hyper intéressant parce que même en colorimétrie, on a choisi des couleurs qui génèrent moins de... Et puis à l'impression aussi, si on imprime les logos sur des devis, etc. Ce sont des couleurs durables choisies en fonction de l'intensité, etc. Donc il y a plein de conseils hyper intéressants sur les sites et qu'on conçut sur son compte. Donc moi, chez moi, ça part de là. Ça part du site et je trouvais ça logique que ça commence comme ça puisque c'est le démarrage. Et après, moi, j'applique des démarches durables tout au long de mon accompagnement. Et en fait, j'essaye de travailler avec des prestataires aussi qui ne sont pas forcément engagés comme je pourrais l'être moi, mais qui travaillent déjà avec des produits locaux, avec par exemple les fleuristes, des fleurs de saison, des produits locaux et des fleurs de saison. J'ai aussi mon catalogue qui est éthique, mon catalogue de location, parce que j'ai un service de location. Donc dans mon catalogue, vous ne trouverez que du made in France, du made in Europe. Et si, par exemple, vous voyez un produit, mais je le vois chez Maisons du Monde, c'est que je l'ai acheté d'occasion. En fait, c'est occasion Europe ou France. Je n'achète absolument aucun produit sur les sites chinois, puisque je défends aussi les valeurs et la production dans des conditions éthiques. La surexploitation humaine qu'on peut voir sur des sites comme ceux-là, ça me bouleverse. Et du coup, je ne veux vraiment pas partir sur des achats chinois ou autres, parce qu'il n'y a pas que la Chine. Donc, chez moi, mon catalogue est éthique. Ce que je fais aussi, c'est dans les déplacements, je limite un maximum les déplacements pour éviter les émanations de CO2. Donc, quand je me déplace, si je vais un peu loin, je prends un logement sur place pour éviter un aller-retour supplémentaire. J'ai créé une formule ultra complète pour essayer de maximiser les déplacements. Moi, je propose quelque chose qui est ultra complet. Évidemment que si vous avez besoin de louer des chaises ou autre, je ne fais pas ça. Mais en tout cas, je propose mon catalogue pour mes mariés, pour pas qu'ils aient à prendre 4, 5, 6 prestataires différents. Donc, je fais une formule ultra complète pour pouvoir venir, installer, faire votre décoration. Le lendemain, je repars avec toute ma décoration. Le but, c'est de minimiser les déplacements. C'est un pôle très important dans l'écologie. Les déplacements dans les événements, c'est ce qui crée un maximum de pollution. Donc, on essaye de limiter ça. Et après, du coup, je fais partie du collectif Margot, qui est un collectif de prestataires de mariages éco-responsables. Donc, vous pouvez me voir, je suis référencée chez eux. Et pareil, on lutte un petit peu ensemble. On essaye de sensibiliser les gens sur les événements, sur tout ce qu'on peut mettre en place comme alternative au sein d'un mariage ou un autre événement, puisqu'on peut aussi l'exploiter sur plein d'autres événements. Mais en tout cas, sur le mariage, ça génère énormément de déchets. Pour une journée, il y a plein d'alternatives hyper simples qu'on peut faire. Et souvent, les gens sont surpris. Ah, mais en fait, j'avais juste pas pensé de faire comme ça. Et finalement, c'est bien accueilli. J'ai jamais de... Des fois, on me demande une arche à ballon. Forcément, je dis non, c'est pas avec moi qu'il faut travailler. Donc, je redirige parce que moi, je ne céderai pas à ce genre de demande. Je ne ferai jamais d'arche de ballon. En plus, je trouve pas ça super élégant pour un mariage. Mais ce n'est que mon bon avis. mais on essaye de proposer un maximum d'alternatives, que ce soit sur la déco, mais pas que sur les prestataires aussi, fleuristes, photographes même, traiteurs. On essaye de créer des équipes qui vont permettre de générer moins de déchets possibles sur vos événements.

  • Speaker #1

    Margot, après, quand l'épisode va sortir, ça sera un peu différent parce que ça sera dans quelques semaines, mais pour le coup, je dis, j'interviens pour eux, pour vous.

  • Speaker #0

    Ah, génial !

  • Speaker #1

    T'as pas vu passer ça ?

  • Speaker #0

    Non, je ne l'ai pas vu et en plus, je ne suis pas là jeudi. Je suis en visite technique et du coup, je ne peux pas faire la visio.

  • Speaker #1

    Ah, c'est moi qui suis là jeudi.

  • Speaker #0

    Je regarderai le replay.

  • Speaker #1

    Ok, et donc, tu me parlais de recycler les panneaux. Comment tu fais ça ?

  • Speaker #0

    En fait, déjà, à la base, pour me fournir, je travaille avec certains magasins où je fais de la récup. Donc, tout ce qu'ils jettent, soit ils me mettent un petit message, soit ils me mettent à disposition pour que je puisse venir le chercher. donc c'est parfois du carrelage c'est parfois du bois, du panneau donc j'essaye de récupérer déjà un maximum je fais des achats évidemment aussi sinon de matières premières et après en fait une fois que mes panneaux sont faits parfois j'ai de la demande où les mariés veulent garder par exemple le panneau d'accueil, est-ce qu'on peut le garder donc ça en amont c'est décidé en amont et je leur fais leurs panneaux qui garderont avec grand plaisir et sinon après tout ce qui est grosse structure, souvent les plans de table les backdrops pour les photos, tout ce qui est décors photo ou Ou autre, c'est assez gros, c'est assez imposant. Les mariés veulent rarement le garder chez eux. Donc ça, je récupère. Soit je le recycle pour un autre mariage, donc je le repense, je le retravaille, je le repersonnalise, parce que le but aussi, c'est d'être dans la personnalisation du mariage. Et du coup, c'est un roulement comme ça. Et si je vois que je ne peux pas le recycler pour un mariage, je le recycle soit pour moi, chez moi, pour mon atelier, je fais des étagères, il y a plein de possibilités. Je ne jette absolument rien, ou très très peu.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi le genre de magasin avec qui tu as un partenariat ?

  • Speaker #0

    Là, pas loin de chez moi, j'ai un magasin qui vend principalement tout ce qui est carrelage, qui fait des cuisines. Du coup, il y a du travers teint. Des fois, il y a des arrivages de lots qui sont cassés et ils mettent tout à la benne. Donc, j'y suis allée. Je leur ai dit ce que je peux me servir. Est-ce qu'on peut faire ça ? Ils m'ont dit oui, vas-y. Donc, c'est rien. Ce n'est même pas un partenariat. Je viens. Prendre du déchet, ça leur enlève du poids à aller jeter à la déchetterie. Même si ce n'est pas des gros poids, contrairement à ce qu'ils ont. Et après, je travaille beaucoup avec l'entrepôt du bricolage, qui est à 5 minutes de chez moi. Et l'entrepôt du bricolage de Arles, la directrice est géniale. Et elle met déjà à disposition des choses pour les gens. Quand on passe devant, on peut se servir. Elle ne jette pas. Elle met déjà à disposition les plaques de bois qui sont inutilisables, des palettes. Il y a plein de choses et souvent, je fais le tour et je regarde. Elle a vraiment une démarche aussi comme ça de ne pas jeter, de contacter des associations. Elle est super. Et du coup, travailler avec des gens comme ça, c'est vraiment utile. Et ça fait vraiment partie du projet, m'entourer de gens comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, ce n'est pas trop compliqué d'être à la fois dans la personnalisation et l'éco-responsabilité.

  • Speaker #0

    Ben non. Justement, je trouve qu'on ne personnalise pas assez, selon moi. J'essaye vraiment de connaître mes mariés, de savoir ce qu'ils font dans la vie, ce qu'ils aiment en commun, mais aussi ce qu'ils aiment séparément, pour essayer vraiment de capter ce qui va faire que c'est leur mariage et pas le mariage qu'on voit sur Pinterest un peu partout. Et là, dernièrement, j'ai fait un panneau ultra personnalisé où même il y avait des histoires d'odeurs sur les trucs et tout. C'était incroyable. Et je trouve que, justement, c'est un petit peu le défi aussi de trouver le petit truc qui fera la différence. Parce que des fois, on m'envoie j'aime bien ce panneau, je veux celui-là Ok, je peux te faire ce panneau si tu le souhaites, mais j'aimerais bien qu'on aille un peu plus loin et qu'on trouve un petit peu comment l'amener pour que ça soit le vôtre et pas celui que vous avez vu sur Pinterest ou sur un autre compte. Le but, ce n'est pas de plagier tout ce qu'on voit et de faire celui-là, il est joli, je veux le même. Mais il faut le retravailler, il faut lui donner une âme. Il faut que ce soit l'univers des mariés qui se ressentent au travers. C'est un petit peu le défi créatif que je me lance à chaque fois.

  • Speaker #1

    Mais du coup, personnalisation et co-responsabilité, ce n'est pas antinomique ?

  • Speaker #0

    Non, je ne vois pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Parce qu'on peut se dire que si c'est personnalisé, c'est plus compliqué de recycler, de réutiliser.

  • Speaker #0

    Moi, j'y arrive. Comme je le remets à nu pour le retravailler, c'est comme si je rachetais un nouveau panneau finalement, sauf que c'est le même.

  • Speaker #1

    Quand tu le remets à nu, ça veut dire quoi ? Tu le repeins ?

  • Speaker #0

    En fait, je le pense. Je repars de zéro, je le pense et je repeins de la couleur du prochain mariage, de la prochaine personnalisation. Et comme mes lettrages sont faits au Posca, je les lave au savon avant de poncer. Donc c'est comme si j'enlevais un sticker finalement. Donc il n'y a pas de...

  • Speaker #1

    D'accord, ça se nettoie à l'eau, le

  • Speaker #0

    Posca. Le Posca, oui, tu peux. Enfin, sur les peintures satinées. Si c'est sur une peinture un peu mat, c'est plus compliqué. Mais j'utilise la peinture satinée à l'eau.

  • Speaker #1

    Très bien. Alors tu me disais que tu te lançais... Le défi de personnaliser plus, plus, plus à chaque fois. Est-ce qu'il y a d'autres défis que toi, tu rencontres dans ton métier et comment tu les surmontes ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a d'autres défis. Déjà, pour parler globalement, sans parler de décoration, comme on disait, on aime se former et tout. Déjà, le défi entrepreneurial en lui-même, moi, ça me passionne aujourd'hui. Je suis en défi tous les jours d'apprendre à gérer une entreprise. En fait, j'ai découvert... que j'avais une multitude de capacités, qu'aujourd'hui je mets en pratique pour développer une entreprise. Et ça, je trouve ça dingue. Je me lève le matin, je pense marketing, je pense stratégie de communication, alors qu'il y a deux ans, je n'y pitais pas un mot, je ne savais pas du tout dans quoi je me lançais. Et je trouve qu'être entrepreneur, c'est ça aussi, c'est se lancer le défi de... Oui, d'accord, tu as un savoir-faire, tu le mets en pratique. En fait, il faut que ça marche, il faut que tu utilises tous les outils nécessaires. Moi, je lis beaucoup, je regarde des podcasts, je me fais des petites formations sur plein d'aspects différents de l'entrepreneuriat et ça me passionne finalement. Des fois, je me dis, je vais finir coach business.

  • Speaker #1

    Mais bien, bien.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. C'est hyper valorisant et puis c'est hyper intéressant de savoir comment ça fonctionne et tout ce qu'on peut mettre en place pour développer. Moi, je ne parle de rien. J'essaie d'utiliser tout ce qu'il y a autour de moi et tout ce qu'on me propose aussi, que ce soit un contenu gratuit ou contenu de qualité, formation, etc. Pour en tout cas réussir, parce que mon objectif c'est de réussir. Mon objectif c'est de devenir une référence du mariage écoresponsable. J'ose le dire aujourd'hui, je veux ça ! Donc ça c'est un gros défi. quotidien, de développer l'entreprise. Et après, comme je te disais, principalement dans mon métier, c'est le défi créatif. C'est de relever toujours un peu plus la barre, de me dire, aujourd'hui, je vais créer ça, ce que je n'ai jamais fait. Là, j'ai appris à souder pour créer des sellettes en métal. Donc, toujours pousser un peu plus dans l'apprentissage personnel, professionnel, mais aussi dans du savoir-faire, que ce soit bricolage, peinture. Donc ça, c'est vraiment ce qui m'anime. Et si on m'avait dit il y a 4-5 ans, tu vas faire ça, tu vas accompagner des gens. Si on m'avait dit il y a quelques années, tu vas accompagner des gens, j'aurais dit oui, bien sûr, je vais déjà m'accompagner moi-même. Et aujourd'hui, je suis épanouie dans ce que je fais et je me régale, c'est un régal. C'est un régal d'avoir confiance en soi en fait. J'en suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Trop bien, bravo.

  • Speaker #0

    Grâce à l'entreprise. Merci.

  • Speaker #1

    L'entrepreneuriat, je l'ai entendu dire une fois, du coup, je le répète souvent, c'est vraiment le meilleur outil de développement personnel.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. Franchement, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    T'apprends sur toi, t'apprends sur tes capacités.

  • Speaker #0

    C'est ouf.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour rester inspirée sans copier ? Parce que tu disais tout à l'heure, on ne va pas dupliquer ce que font les autres. On cherche toujours...

  • Speaker #0

    On s'inspire forcément. L'humain, à la base, il est fait pour ça. Parmi mes teas, déjà, à la base, l'humain, il fait comme les autres. Le tout, c'est de garder sa personnalité. Je pense, moi, j'essaie vraiment de garder mon truc à moi. Et ça m'arrive que des clients me disent je veux ce panneau Et OK, on le retravaille, on le personnalise. Mais je pense qu'il faut être soi-même et essayer de réfléchir par soi-même. C'est difficile quand on a un maximum de... d'images, de réseaux, on est toute la journée sur des écrans à voir des choses. Et des fois, on a l'impression que c'est notre idée, alors que non, on a vu passer sur les réseaux des images et tout, on a l'impression que c'est nous, mais en fait, c'est pas nous. C'est juste que je pense qu'il faut rester soi-même et il faut proposer, être force de proposition, sans regarder d'abord, sans regarder le réseau. Se dire, bon, OK, j'ai ça, j'ai des infos, qu'est-ce que je peux faire en fonction de ça ? Et peut-être après... une fois qu'on a essayé de définir une base, de se dire, je vais m'inspirer, je vais regarder. Mais après, le copier-coller, malheureusement, ça se fait beaucoup. Et je ne sais pas si les gens en sont conscients ou pas. Je te dis, des fois, on a l'impression que c'est notre idée, mais ça ne l'est pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai. OK. Dans les questions que je ne t'ai pas envoyées,

  • Speaker #0

    on va y aller.

  • Speaker #1

    Je la pose souvent et donc je suis obligée de te la poser. C'était quand la pire période de ta vie ? en termes d'âge.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est l'adolescence, tout de la sixième, en gros, au lycée, où ça a été une épreuve au quotidien d'aller à l'école, parce que, voilà, socialement, ça a été très compliqué. Aujourd'hui, je peux dire que j'ai vécu du harcèlement, mais avant, je ne le disais pas. Mais aujourd'hui, j'en suis consciente, je sais ce qui m'est arrivé, et je trouve ça révoltant aujourd'hui, je ne me rendais pas compte à l'époque. Donc vraiment, ça a été... Et ma famille ne le savait pas, c'était hyper... Je me dis que j'ai eu la force de sortir de ça toute seule finalement, parce que je n'en avais jamais parlé à personne avant l'âge adulte. Ça, c'est vraiment quelque chose de... C'était vraiment une période que j'ai oubliée énormément. Je pense que mon cerveau a fait une espèce de blackout, de dire t'oublies cette période de ta vie même si ça a eu un impact chez moi pendant longtemps, puisque ça m'a brisée. Je ne suis pas arrivée dans la vie avec les bons outils, avec les trucs. J'étais quelqu'un de brisé, de cassé un petit peu. Il a fallu que je me reconstruise un peu toute seule, et j'ai réussi, donc je suis hyper fière de ça.

  • Speaker #1

    Tu me disais que tu avais un enfant.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai un petit garçon qui a 11 ans.

  • Speaker #1

    On a la même chose. Du coup, le mien, il va avoir 11 ans au mois de décembre aussi.

  • Speaker #0

    Ouais. Ah bah janvier, moi, tu vois. Enfin, il va avoir 12 ans janvier, il rentre au collège. Du coup, ça m'angoisse.

  • Speaker #1

    Ouais, bah pareil. Ça m'angoisse. Ouais, mais qu'est-ce que tu lui dis, justement, avec ce que t'as vécu ?

  • Speaker #0

    Ouais, on en parle. Du coup, moi, j'ai vraiment ouvert la porte de lui dire, déjà, parce que moi, j'avais pas ce truc de parler avec mes parents ou avec mes sœurs et tout. C'était un peu tabou à la maison, on n'en parlait pas. Et on ne m'a pas accompagnée dans ce sens-là. Et aujourd'hui, je suis très dans l'accompagnement aussi avec mon fils sur ça, parce que déjà, ils en parlent. Aujourd'hui, ils en parlent à l'école. Nous, à notre époque, on n'en parlait pas dans l'école. Aujourd'hui, ils font des ateliers sur le harcèlement, sur de parler réseau et tout. Il se passe tellement de choses aussi que ça s'est pris de l'ampleur. Et je pense qu'ils ont pris conscience qu'il y avait un réel problème. Qu'est-ce que je dis à mon fils ? Je lui dis de me parler. Je lui dis vraiment que s'il a besoin, il peut me parler de tout, que je suis à l'écoute. Mais en fait, je pense que je l'ai élevé d'une manière. Aujourd'hui, il est dans une phase où il me dit Mais maman, en fait, je m'en fiche des autres. Et il s'assume, tu vois, c'est un petit garçon, il a les cheveux longs. Même à l'école, la directrice me dit Mais en fait, Dani, il ne s'occupe pas des affaires des autres, il fait sa vie, tout le monde l'aime bien parce que justement, c'est le bon copain. Et ça me rassure parce que je me dis J'ai fait mon job de lui dire que lui, il est quelqu'un, qu'il a le droit d'être ce quelqu'un. Et que par contre, si on vient l'embêter ou quelque chose, il faut en parler. C'est la base et c'est vraiment l'outil qui va lui permettre de faire bouger les choses. Je dis qu'on trouve toujours des solutions, même si ça fait peur. Mais voilà, la communication, la base de tout, c'est ça. Dans tous les domaines, je pense que la communication, c'est la clé. Savoir s'écouter et savoir... C'est dur d'écouter sans réagir. C'est dur quand ton petit te dit on m'a embêté Mais il faut se dire ok, c'était cool Voilà. communication, après on peut partir des heures là-dessus, j'adore. Donc je vais faire bref, mais voilà, c'est ça, c'est ce que je lui dis. Ce qui m'a manqué en tout cas, c'était ça, c'est de pouvoir me confier à quelqu'un et d'en parler.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais à Mégane, adolescente maintenant, avec le recul que tu as ?

  • Speaker #0

    Sois toi-même, n'aie pas peur d'être qui tu es, parce qu'en fait, ce n'est pas grave de ne pas être comme tout le monde.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'avantage d'avoir vécu ce que tu as vécu petite ?

  • Speaker #0

    Difficile à mettre des mots sur ça. L'avantage, je pense que j'ai une grande force en moi qui fait qu'aujourd'hui, justement, je peux entendre et je peux comprendre beaucoup de choses. venant des autres. Mais je pense que ça a développé chez moi une empathie. J'ai peut-être la solution, j'ai peut-être le conseil qu'il faut. Ça peut être ça, je pense. Aujourd'hui, je l'assume, ce que je ne faisais pas avant. Et je m'en sers de plus en plus. Mais je pense que ça m'a permis de me développer quelque part dans ce sens-là. Je ne sais pas si c'est ce que tu attends comme réponse.

  • Speaker #1

    Je n'attends pas de réponse. La bonne réponse, c'est la tienne. Après, moi, je vois que tu es vachement plus à même d'accompagner ton fils et que sans ce vécu-là, tu n'aurais pas pu.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper beau, en fait.

  • Speaker #0

    Je m'en rends compte par ce qu'il me dit, par son attitude, par comment il est. Il est tout ce que je n'étais pas à son âge. Et c'est une victoire, quelque part.

  • Speaker #1

    C'est plus qu'une victoire, en effet. Et qu'est-ce que t'aurais envie de dire à Mégane dans 10 ans ? Celle qui aura 45 ans.

  • Speaker #0

    T'as vu, t'as réussi. Tu le savais. Et t'as réussi.

  • Speaker #1

    J'adore. C'est quoi réussir pour toi ?

  • Speaker #0

    Pour moi, réussir, c'est déjà me sentir bien. Et aujourd'hui, je réussis dans ce sens-là, c'est que je me sens bien dans ce que je fais, dans qui je suis, et dans ce que je veux montrer aux autres. Donc déjà ça. Et réussir, c'est juste, je pense... Il y a toujours un aspect financier où je n'ai plus envie de compter, parce que c'est vrai que c'est assez compliqué, la vie aujourd'hui, pour plein de gens. Je voudrais juste ne pas avoir à compter dans ce sens-là. Et réussir, c'est aussi pour moi partager et sensibiliser les autres, dire vous pouvez y arriver vous aussi. Si moi je suis arrivée, vous pouvez y arriver. Réussir dans la sensibilisation de l'écologie aussi, de dire on peut faire plein de choses. On peut faire les choses mieux, en fait. Trop bien.

  • Speaker #1

    Merci, Mégane. C'était hyper cool de t'avoir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je suis sortie de ma zone, là. C'était dur. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Non, c'était top. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Et voilà, le gang. J'espère que cet épisode t'aura plu autant qu'à moi. Si c'est le cas, partage-le sur Insta en nous taguant Mégane Imaginary Design et moi, le Wedding Gang. Ça nous ferait trop, trop plaisir. et bien sûr tu peux toujours mettre 5 étoiles au podcast sur Apple Podcast ou Spotify c'est ce qui m'aide le plus à faire connaître Wedding Vivant, un immense merci à toi et à très vite pour le prochain épisode

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