- Speaker #0
Hello et bienvenue dans Wedding Divan,
- Speaker #1
le podcast dédié aux pros du mariage. Je suis Magali Zarka, formatrice du Wedding Gang, officiante de cérémonie laïque et ancienne wedding planner avec plus de 100 mariages à mon actif. Si tu es entrepreneur dans le milieu du mariage ou que tu souhaites te lancer, ce podcast est fait pour toi. Comment réussir, comment se démarquer et surtout, comment durer dans le mariage ? Autant de questions auxquelles nous répondrons ici, via des interviews sans tabou de prestataires de mariage ou qui peuvent t'aider à améliorer ton business. On y abordera leur parcours, leurs réussites et leurs erreurs aussi parfois. Je partagerai également avec toi tous mes conseils, astuces et outils pour te donner un accès direct à la réussite dans le Wedding World. Allez, pose-toi dans ton canap', écoute-nous dans ta voiture ou même en faisant la vaisselle, et surtout, abonne-toi pour ne manquer aucun épisode ! Hello, hello, le gang ! J'espère que tu vas bien et que ton activité se porte à merveille. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir la référence... Stéphanie Fayol dans Wedding Divan. On a parlé de sa vision du luxe et du business dans le mariage. Je te laisse écouter cette interview pleine de bons conseils. Hello Stéphanie, bienvenue dans Wedding Divan. Merci d'avoir accepté mon invitation, je suis ravie de t'accueillir.
- Speaker #0
Salut, salut, salut à tout le Wedding Gang et à toi Meg. Merci de m'accueillir, c'est très agréable d'échanger avec toi à chaque fois, donc j'espère que notre échange va intéresser tout le monde.
- Speaker #1
C'est toujours hyper agréable pour moi aussi. On se marre, on parle de mille trucs et on est bien.
- Speaker #0
C'est trop des femmes, quoi. Exactement,
- Speaker #1
exactement. Alors, pour celles qui ne te connaissent pas, même si tu vas rire du mot que je vais utiliser, mais pour moi, tu es une référence dans le milieu.
- Speaker #0
Ah, je ne te reconnais pas. C'est con.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux nous raconter un peu ton parcours ?
- Speaker #0
Volontiers. Et si vous ne me connaissez pas, c'est totalement normal. Je suis juste dans le sud de la France, dans ma petite maison, dans mon bureau, donc tout va bien. Mon parcours, ça fait 16 ans que je suis wedding cleaner, référence à Clémentine, parce qu'on s'appelle tout le temps les dinosaures, donc oui, une dinosaure, mais ce n'est pas grave.
- Speaker #1
Mais moi aussi, je suis un dinosaure, je l'assume aussi.
- Speaker #0
Voilà, pas de souci. Donc le parcours, il est en dents de scie, finalement, hyper cohérent. Dans le sens que d'abord, j'ai fait une petite fac d'histoire géo, parce que j'étais passionnée de bouquins, d'histoire, de livres, de tout. Bon, il s'est trouvé que la fac n'était pas faite pour moi, donc du coup, je me suis orientée vers une école de chef de produit, parce que la fringue, les matières, les textiles m'ont toujours plu. Et donc, j'ai fait une formation pendant trois ans de chef de produit. Donc, c'est une école où on travaillait en duo avec les stylistes. Et ensuite, j'ai fait une carrière de chef de produit dans le textile prêt-à-porter pour hommes. Donc ça, c'était ma première phase, mon première expérience de travail. Et pendant un salon en Italie, qui s'appelle le Pitti Uomo, et je le recommande à toutes ces dames. Tu le sais, je t'en ai parlé la dernière fois. Éditez le Pitti Uomo, parce qu'il y a des super mannequins. C'est toujours bien. C'est pour m'être bien habillée, parce qu'en France, on n'a pas toujours ça. J'ai rencontré là-bas une wedding planner italienne. Et en parlant avec elle, je trouvais plein de similitudes dans la manière dont je créais des collections, dont elle, elle créait un mariage. Et je suis rentrée en France et j'ai dit à mon mari, c'est quoi, un jour, je serai wedding planner. Et j'ai ouvert ma société quatre ans après.
- Speaker #1
Tu as mis du temps à améliorer le projet, du coup.
- Speaker #0
Oui, j'ai eu un bébé numéro deux. Du coup, on ne trouve pas. Pardon, toi le tripper.
- Speaker #1
Ok, et du coup, tu t'es nichée dans le luxe, d'après ce que j'ai compris, n'est-ce pas ?
- Speaker #0
Oui. Oui, non ? Si, si, si. Alors, je me suis nichée au départ nulle part, en fait, pour vrai. Je me suis juste lancée dans cette carrière avec une seule décision à la base, c'était d'avoir une clientèle anglophone. Parce que, question de culture, Le wedding planning n'était pas du tout connu en France, ou très peu. Et c'est totalement dans la culture anglophone, américanophone. Donc ça, c'était le poids de base. Et le luxe, ou qualifier de luxe, parce qu'on en reparlera ensemble, ça m'est tombé, on va dire, par chance. J'ai rapidement travaillé avec des gens qui étaient dans cette segmentation. Et le luxe est arrivé, j'ai envie de dire, très rapidement. avec les sites que nous avons dans la région, parce que je suis quand même basée en Provence, au pied du Lubron. Donc, on a une qualité en termes de site et de visuel. Moi, les clients viennent se marier en Provence comme nous on irait se marier à Tahiti, pour la plage et ainsi de suite. Donc, ils viennent pour le food, ils viennent pour l'olivier, ils viennent pour la lavande, ils viennent pour... Pas tout de suite la qualité de service, ça c'est quelque chose qu'on leur a offert après, parce que c'est vrai que c'était un peu sport au départ. Et voilà, j'ai travaillé rapidement dans cette segmentation-là, par chance et par rencontre, ça c'est certain. Ok.
- Speaker #1
Et du coup, quelles sont les croyances, les idées reçues qu'on peut avoir sur le luxe dans le mariage, justement ?
- Speaker #0
Alors, moi j'ai envie de répondre à cette question par une autre question, qu'est-ce qu'est le luxe ? Voilà, pour moi, c'est une définition, c'est très aléatoire. Moi, je vais vous dire le luxe. Qu'est-ce qu'est le luxe pour ma clientèle ? Je suis bien consciente que ce n'a pas la même définition ou approche si on prend le luxe à Paris ou si on prend le luxe sur la côte d'Azur. Moi, mes clients en Provence et en tout cas avec Wapine Provence sont une garantie. La plupart ont envie de, qu'est-ce que je vais vous dire, de rester dans l'anonymat. le plus complet ou le semi-complet, on va le dire comme ça. Et donc les codes sont plutôt qualité, tranquillité, ressembler finalement, et pardon de le dire, mais c'est une vérité à monsieur et madame tout le monde, pouvoir profiter de sa famille, manger, boire, danser et avoir quelque chose, un cocon autour de leur mariage qui va être là inversement bourré de service. service auprès de notre société, c'est de l'écoute à tes 100%, être toujours là pour le couple, à savoir que moi quand j'ai commencé le wedding planning je faisais 15 à 16 mariages par saison, j'en fais plus que 6 ou 7 pour dire et ces 6 ou 7 me comblent mon agenda complètement toute l'année donc ce n'est pas tout le temps aussi des grosses productions j'ai envie de dire que mon luxe en Provence c'est pas le bling bling comme j'ai l'habitude de l'appeler, parce que d'abord, un, ça ne me correspond pas, ce n'est pas moi, ce n'est pas ma personnalité. Moi, quand on vient en Provence et que j'ai une cliente qui me dit je veux un mur de pivouine elle l'aura, parce que c'est le client qui est roi, mais je ne comprends pas. Je considère qu'on peut utiliser le background, l'arrière-plan qu'on a en Provence facilement. C'est ce qu'on a besoin de reliefs pour être dans le luxe qualifié, tel que je l'entends dans ma société. Donc, en fait, nous, on a plutôt une garantie d'être à l'écoute, d'avoir un écrin pour nos clients. Ça, c'est vraiment le terme. S'il fallait que je trouve un mot, c'est l'écrin. Ils sont dans un cocon de bienveillance, de service, alors avec ma société, avec tous les partenaires. Et nous, on est là pour que les choses se passent smoothly comme dirait les Anglais.
- Speaker #1
OK. Et donc, les idées reçues qu'on peut avoir, c'est ça ? C'est de se dire que c'est forcément luxe égale bling bling par exemple ?
- Speaker #0
Oui, alors, luxe veut dire code. Bien sûr, il y a des codifications, mais qui sont plus dans un respect, une qualité d'échange et un savoir-faire qu'on a accumulé au fur et à mesure des années. Par exemple, hier, j'ai rencontré une wedding planner avec qui j'ai discuté. Nous, chez Web in Provence, on met le trait sur le retour des photos, ce que j'appelle maintenant, non pas des mariées Pinterest. Pour moi, ça ne veut rien dire, mais ce sont des mariées qui sont devenues de plus en plus exigeantes au vu des photos que nous, nous leur offrons dans le marché, dans la wedding sphere. Donc, ce sont des codes qu'il ne faut pas rater. Et c'est vrai que c'est une approche que j'ai, que j'aime avoir. Alors ça, c'est ce qui me reste ou ce que j'ai gardé de mon travail de chef de produit. Ce sont des codes qu'il faut ressortir à travers les photos. C'est un savoir-faire qu'on doit transmettre sur les dates à nos prestataires. Donc, c'est une mise en place, une orga. bien spécifiques en dehors des grosses productions qu'on peut connaître. C'est pour ça que, et pardon de le dire, pour moi le luxe ça veut beaucoup dire et finalement rien dire, le luxe c'est d'offrir à nos clients ce là où ils nous attendent et leur luxe à eux c'est d'avoir un rapport vraiment très codifié avec nous et d'être dans le secret attitude finalement de leur mariage.
- Speaker #1
C'est quoi comme exemple ? la codification de quoi en fait ?
- Speaker #0
On a tout eu. On a eu bien sûr des clients qui sont très paparazzés par exemple. Donc le code va être nous dans notre préparation à ce que ça soit très très peu vu ou connu ou reconnu. Et ça dès leur arrivée en France. Donc ça c'est des petites techniques. Des fois ça a marché, des fois ça n'a pas marché. Des fois ça a totalement marché. D'ailleurs il y a des mariages où vous avez... absolument pas entendu parler. Et là, c'est bingo pour nous. C'est-à-dire qu'ils ne veulent pas être postés, repostés justement à une ère où justement on vit tous et toutes de ça. Nous, on est là pour leur offrir cette qualité-là. En termes de service, ce sont des gens qui ont des besoins. Vrai ou faux, attention, ce sont des besoins qu'ils ont besoin eux. Est-ce que nous n'en aurions besoin au même stade ? La vraie question est là.
- Speaker #1
On n'est pas dans la même pyramide de Maslow, au même niveau.
- Speaker #0
Ce que je veux dire, mais en tout cas, nous, au sein de la société, on doit répondre à leurs demandes, quelle qu'elle soit, attention, jusqu'à un certain point, un degré, comme j'explique toujours à mon équipe, les limites, le service et la qualité de service est une chose. Être au service de quelqu'un d'autre, c'est autre chose. Là, c'est là où il faut mettre le curseur. Alors, chacun le met où il veut. Mes équipes ont l'habitude de dire que moi, je le mets assez haut. J'en suis consciente, c'est vrai. Mais je considère que ma clientèle a ce droit-là. C'est leur droit et moi, je suis là pour répondre à cette demande en qualité de service vis-à-vis d'eux, ça c'est certain. Donc, voilà. C'est un... Comment ça peut se retrouver ? Qu'est-ce qu'on a eu ? On a eu des demandes extravagantes de troupes chinoises en pleine Provence pour danser. On a eu un classique, mais tous les wedding planners pourront se retrouver là-dedans. Moi, quand j'ai commencé, les traiteurs, et bonjour mes amis traiteurs et chefs, parce que je les adore, c'est tellement super pendant le Covid que je vive les traiteurs et les chefs et tout ce qui va avec. Moi, quand j'ai commencé, on faisait du... 1 pour 25, 1 serveur pour 25 guests. Maintenant, dans ce qu'on est qualifié de luxe, ou en tout cas de qualité de service très haut de gamme, on est entre 1 pour 7 à 8 personnes. J'ai même un traiteur qui m'a expliqué l'année dernière qu'il avait eu 1 serveur pour 2. Donc, voilà, jusqu'où ça peut pousser. Donc, autant vous dire que le bas de page, dans l'humain, puisque en France, la qualité de service dit humain, et qui dit humain dit... assez cher en bas de page pour nos chers clients. Donc, c'est vrai que ça peut ressortir comme ça, le luxe, en tout cas pour moi.
- Speaker #1
Et comment tu es arrivée jusque-là, en fait, finalement, à avoir des gens qui te contactent, à priori des personnes, des stars ?
- Speaker #0
Oui, mais pas que.
- Speaker #1
Oui, mais voilà.
- Speaker #0
Oui, oui, voilà.
- Speaker #1
Tu en es arrivée là.
- Speaker #0
Comment je suis arrivée ? C'est une bonne question.
- Speaker #1
C'est le bouche à oreille qui a fonctionné ?
- Speaker #0
Non, au départ, j'ai eu la chance de travailler avec des gens dans la photographie, d'abord, que moi, j'adorais, que je qualifiais de luxe. Donc, on va le citer, puisque c'était José Villa. Pour moi, c'est la mecque de la photographie. C'est quelqu'un avec qui j'ai pu… En référence aussi. Voilà. Et c'est quelqu'un avec qui j'ai pu travailler rapidement, c'est-à-dire au bout de la troisième année. Vous avez vu, j'ai dit rapidement. Troisième. De la troisième année. Voilà. C'est ça aussi, je trouve que… On a maintenant, alors, les jeunes qui arrivent, les jeunes, les moins jeunes, ce n'est pas un problème, mais on a une... Les jeunes dans le métier,
- Speaker #1
tu veux dire ?
- Speaker #0
Voilà. Je pense que les gens sont très, très, très pressés au jour d'aujourd'hui et j'ai l'impression que c'est une erreur. Ce n'est pas une impression, c'est une certitude. Et voilà. Donc, pour revenir à José, j'ai rencontré José. On a travaillé ensemble. C'est quelqu'un qu'on a toujours en contact. Voilà, ça, c'est aussi quelque chose d'important. On essaye de toujours garder des contacts avec les gens avec qui on travaille. Et tout de suite, ça a été des couples de New Yorkais. Et alors New York, bien sûr, l'autre bout d'un petit océan, mais finalement, c'est un petit village. Et ce bouche à oreille-là aussi a beaucoup fonctionné. Donc encore cet été, on faisait un mariage à l'eau marin avec des futures stars de la société Sony, chanteurs, écrivains. Il y avait tout un panel de jeunes de la nouvelle vague new-yorkaise, là c'est encore mieux parce que pas encore connus, mais en process de le devenir, en tout cas pas en Europe. Et donc du coup, c'est un bouche à oreille qu'on nous a offert, ça c'est certain. Et c'est le plus beau parce que finalement, là par exemple, en 2024, on a deux couples de clients, une modèle brésilienne, et puis je ne sais plus, on a un autre couple de new-yorkais. qui veulent venir faire leur anniversaire de mariage 10 ans après. Donc ça, c'est le flou des cadeaux. Mais pareil, ils veulent chiller, avoir des bons moments, des choses simples. En fait, il faut se dire que le luxe pour ces gens-là, c'est la simplicité. Vraiment, mais vraiment, vraiment. C'est pour ça, moi, quand je vois des grands décors, j'adore, mais je pense que ce n'est pas mon âme, ce n'est pas mon savoir-faire. Je l'ai fait, mais je l'ai eu fait. Mais ce n'est pas ma base de cœur.
- Speaker #1
Alors, tu parles de ton équipe. Vous êtes combien ? Comment ça marche ? Tu as des salariés ?
- Speaker #0
Alors, pas du tout. Je travaille avec des freelancers. Alors ça, depuis peu. Pendant longtemps, j'ai travaillé seule et après, je travaillais avec des freelancers l'été. Et depuis quatre ans, j'ai Clarisse qui a sa propre société sur une autre région à Monaco, qui travaille avec moi sur les suivis de dossiers. Ça, c'est la base sur l'année. Parce qu'on se rend compte qu'on a énormément besoin, moi, de plus en plus d'aller sur le terrain. Je fais du consulting pour des sites. Donc, mes heures de bureau me manquent. Et c'est vrai que d'avoir quelqu'un en boost là-dessus, c'est essentiel. Et après, on développe selon les dates. Donc, on peut avoir des équipes. Cet été, par exemple, on a beaucoup de mariages où on a 40 ou 50 personnes. Donc, c'est très peu et on n'est que deux. Et ça, c'est la crème pour moi. C'est pas du repos, mais c'est du cahier sans se stresser. Et après, on peut développer l'équipe entre 7 et 10 personnes. Mais quand je dis l'équipe, elle peut... s'enorgueillir, s'édulcorer, pardon, de gens qui vont s'occuper de la papeterie. Donc, c'est quelqu'un comme Christelle de chez Crème de papier qui va s'occuper de ma papette. Je l'adore,
- Speaker #1
Christelle.
- Speaker #0
Parce que voilà, une âme magnifique et c'est quelqu'un avec qui j'aime travailler. C'est des gens avec qui on sait que sur une date, on va pouvoir, parce que là aussi, c'est un mot, je resurfe sur autre chose, quand nous plions nos contacts, nous, on a trois mots maîtres sur Web2Provence, c'est réactivité, adaptabilité et je ne sais plus le troisième mais en tout cas adaptabilité c'est un mot les américains sont très étonnés que les français puissent avoir cet adjectif là dans leur panel et ça c'est la première des choses que j'adore démontrer j'aime beaucoup démontrer des choses en fait voilà j'aime bien les petits challenges et ça c'est les premiers exercices que je fais donc voilà qu'est-ce que je vais te dire mon fils de 20 ans travaille avec moi 22 pardon maintenant voilà on a Tu l'as rajeuni de deux ans,
- Speaker #1
là. On dit trop vite pour nous.
- Speaker #0
Ou alors, j'ai pas envie de le dire. Ça dépend comment tu veux le voir. Ça peut être interprété de différentes manières. Mais en fait, c'est plutôt... C'est une famille. Oui, notre équipe est essentielle. Bien sûr, l'équipe de Cordo est essentielle. Mais c'est surtout que moi, sur mes dates, tous mes prestataires m'appellent maman jusqu'à temps qu'ils m'appelleront mamie. Mais maman, parce que c'est... cette âme-là un peu sévère. Apparemment, on m'a dit ça quelques fois. Alors, je ne sais pas.
- Speaker #1
D'exigence, on va dire.
- Speaker #0
Oui, d'exigence. En tout cas, j'ai bien notion que je tiens la barre et que si cette barre n'est pas maintenue, ça peut partir rapidement dans tous les sens. Donc, ça, c'est la réalité qu'on a. Et après, tous les autres prestataires sont la famille. Ils sont au Wepping Provence aussi parce que, très clairement... Et ça, j'aime bien le répéter quand je fais mes one-to-one, on n'a pas inventé le fil à couper le beurre. Tout seul, on n'est personne, vraiment. Weapon Provence, sans les autres prestataires, et sans la famille qu'on crée sur chaque date, serait inexistant. Et donc, à partir de là, moi, mon but, et le vrai exercice pour une wedding planner, c'est de lier une famille tout aussi virtuelle ou vertueuse pendant X jours sur X temps face à des gens qu'on ne connaît pas. Et ça, c'est le vrai exercice que certaines personnes oublient. Donc, je pense que sans l'humain à haute dose, on ne peut pas créer ça.
- Speaker #1
Clairement. Et du coup, ça veut dire quoi, WAP in Provence ?
- Speaker #0
Pour de vrai ? Au départ, c'était Weddings of Excellence in Provence. OK.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Donc, on prenait le téléphone. Bonjour, Weddings of Excellence in Provence. Stéphanie Fayol, Wedding Planner. Et donc là, en France, j'avais déjà perdu. un quart de la population, voire la moitié de la population. Tu me l'as dit,
- Speaker #1
là-bas, quand je t'ai déjà posé la question.
- Speaker #0
Et donc, du coup, je me suis dit, c'est pas possible. Donc, vu que j'avais créé ça, j'ai gardé les premières lettres. Wedding of, excellent. Donc, c'est devenu Web in Provence. Alors, m'est venue l'envie, d'ailleurs, on en parlait encore avec Christelle, d'appeler la société Stéphanie Fayol. Les gens nous connaissent Web in Provence, moi, j'ai aucun souci. Ça se passe bien. On est Web. Et puis, web in Provence est devenu web je vous rassure, on est web Ben ouais,
- Speaker #1
ça sonne bien.
- Speaker #0
Voilà, pourquoi aller chercher plus loin ? Je t'avoue que je ne me pose même pas la question. C'est 15-16 ans, mais c'est vrai qu'on fait des erreurs quand on débute. Évitez les noms trop courts, les filles et les garçons.
- Speaker #1
Trop court ou trop long ?
- Speaker #0
Trop long, pardon. Faites du court, pardon.
- Speaker #1
Oui, il faut que ça se retienne. Et du coup, je m'amuse un petit peu avec le mot référence depuis le début de l'épisode, mais tu disais que tu faisais du consulting aussi par rapport au lieu, c'est ça ?
- Speaker #0
Alors, on fait du consulting par rapport au site. Ça, ça fait trois ans que je fais ça. L'histoire, rapidement, est partie d'un site d'un couple de Canadiens qui s'est installé en Provence, qui m'avait contactée. Alors, à la base, quand tu travailles sur plan, parce que ces gens voulaient de suite faire du wedding planning, et on a pris ça en charge et on a gardé ce site pendant un an en exclusivité. Et ça a été top, parce que travailler sur un projet, une naissance comme ça, se faire entendre en tant que coding planner, faire entendre les besoins de nos partenaires, les cuisines techniques pour l'écriteur. Enfin, tout le monde était ravi de venir travailler là. Et une guidance sur, parce que nous sommes en France, la réglementation française et les règles, la nuisance, voilà. Donc, tout s'est bien passé pendant un an. Mais malheureusement, après, ce site s'est ouvert à l'international et ça a été complètement cramé. Ils ont reçu même un avis de fermeture. Donc, depuis, je… Je refais ça, oui, parce que les gens n'écoutent pas. Et quand on fait appel à des professionnels, c'est peut-être pas par hasard. Donc voilà, ça, c'est quelque chose que je fais de toute façon. On a deux règles dans la société. C'est du consulting pour des sites, j'en prends un à deux par an. Toujours faire une real date, un mariage, un petit mariage qu'on va appeler en termes de budget, avec mon équipe, toujours. Alors, un, pour nous faire plaisir et deux, pour back to the basic. parce que c'est essentiel de savoir encore vraiment manger du terrain à l'ancienne, la tente dans le jardin et compagnie. Mais ça, je tiens à le faire parce que c'est les bases de notre métier. Et référence, c'est une masterclass que j'ai créée avec Christophe Serrano. Et oui, elle me tient vraiment à cœur parce qu'on va dire que je ne vais pas faire du wedding planning encore pendant 15 ans. très clair.
- Speaker #1
Je ne sais pas comment tu fais pour l'être encore.
- Speaker #0
Je peux te dire que j'ai mal au coude et mal au genou. Mais en tout cas, je suis encore... Pourquoi je continue ? Parce que j'ai tellement de belles histoires à chaque fois qu'ils se présentent à moi. Chaque fois, je dis, j'arrête. Allez, stop, c'est bon. Allez, passe à autre chose. Mais non, ce métier, je le porte et je l'aime. Donc, parce que je l'aime, je veux en effet, je veux vraiment lui offrir des lettres de noblesse, définitivement. Et vu qu'on a... pas vraiment d'école, on n'a pas vraiment de... Il y a des formations et elles sont toutes top, mais en fait, moi, je voulais faire quelque chose pour les gens qui sont déjà installés et qui ont envie justement de tendre vers ce côté haut de gamme, code, codification du luxe. Et elles sont bien présentes et elles sont présentes via l'image, beaucoup, beaucoup, beaucoup, et la direction artistique. Et donc, du coup, référence, c'est une masterclass qu'on a faite en avril dernier. C'était la première et on s'est régalé. C'est une vraie guidance, un travail du duo. Et dans deux jours, on lance 2024 avec une nouvelle date d'avril prochain. Donc ça, c'est un beau cadeau parce que vraiment, quand on finit des masterclass comme ça et que des professionnels qui sont déjà installés te disent Voilà, OK, j'ai senti le level, je passe à autre chose. Merci pour ce cadeau-là. Bon, je me dis que dans quelques années, je vais pouvoir tourner les talons en me disant que ce métier va être beau et respecté par beaucoup de monde. Et ça, c'est le plus beau cadeau que je puisse recevoir entre nous.
- Speaker #1
Je ne sais pas quand sortira l'épisode parce qu'en ce moment, j'ai entre un et deux mois de délai. On verra si je peux passer celui-là en avant pour que tu puisses profiter de ça. Donc là, c'est destiné au wedding planner et au photographe, c'est ça ? qui veulent passer un level au-dessus.
- Speaker #0
C'est ça, on crée des binômes. Quand je dis qu'on crée des binômes, ça, ça a été quelque chose de très terrible pour ceux qui ont voulu s'inscrire au début, qui a été rédhibitoire pour certains. On tire au sort les duos, c'est-à-dire qu'on a un groupe de photographes et un groupe de wedding planners. Et on les tire au sort sur la première matinée de référence et ils vont se rencontrer et ils vont apprendre à travailler ensemble pendant quatre jours. Et quand j'ai dit cette idée-là au départ, on m'a dit non mais c'est complètement fou, ça va pas, moi je veux venir avec mon photographe, je veux venir avec ma wedding planner. Et en fait, moi mon but c'est de pas mentir aux gens. L'adaptabilité. Oui, si on est vrai, en fait cet été, je vais travailler avec des photographes et des vidéastes que je ne connais absolument pas, je ne les connais pas.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Et donc du coup, tout va être, mon challenge va être de travailler avec eux, mais en plus avec 100 personnes, par exemple. Donc là, sur référence, la rencontre est, oui, deux rencontres humaines, et le fait qu'un wedding planner et un photographe doivent s'adapter l'un à l'autre, mais surtout que la wedding planner va mettre tout en ordre, tout en, on va dire, va créer tout un... un concept autour de son photographe pour qu'il travaille d'une manière juste à 100% parfaite. Pour que tous les deux aient un portfolio juste incroyable. Donc nous, on travaille, puisque là, on revient sur le luxe, on travaille avec des designers de la Fashion Week dans le luxe. On travaille avec une société pour le prêt-à-porter pour hommes en tailoring. On travaille tout et démultiplier Florizi qui est Laetitia, qui est juste magnifique en floral designer. Voilà. designers, voilà, on travaille tous. Et moi, j'apprends aux wedding planners à avoir une direction artistique, c'est-à-dire à avoir une guidance face à leurs photographes, de reprendre en main, finalement, leurs dates, parce qu'on n'est pas que des prospects. On est aussi des... Moi, je ne suis pas du tout une créatrice, je ne suis pas une artiste, je suis une coordinatrice. Et ça, ça me tient à cœur, et en coordonnant, on peut obtenir vraiment beaucoup de choses en résultat à l'image. et ça il faut que les wedding planners en soient conscientes s'il vous plaît on n'est pas là que pour faire des rétro-planning pitié au secours c'était vraiment pas ma partie préférée quand j'étais wedding planner mon dieu ou allumer les bougies on le fait mais c'est pas que ça mais surtout c'est un peu cliché bien sûr c'est facile de dire ça mais je tiens à le dire parce qu'en effet il faut que Des lettres de noblesse dans un métier qui est plutôt finalement un jeu de métier, ça ne vient pas se décrocher comme ça. Il faut se faire sa place, il faut jouer des coudes, il faut ouvrir des portes. Et référence, j'espère, fait partie d'une de ces portes que certains peuvent pousser si c'est leur recherche d'aller dans l'excellence. Ça, c'est sûr.
- Speaker #1
Ok. Et du coup, c'est quoi les avantages et les inconvénients de choisir le luxe selon toi ?
- Speaker #0
On va être vrais. J'ai vu cette question parce que tu me l'as posée. J'ai beaucoup d'avantages, des inconvénients, moi, je n'en ai pas beaucoup. Pour moi, l'avantage, c'est d'avoir peu de couples, donc d'avoir cette maîtrise-là, de maîtriser mes couples. Ce ne sont pas des amis, jamais. Ce sont de bonnes connaissances, ce sont des gens qui me touchent parce que qui dit luxe dit être humain, quoi qu'il en soit. Donc ça, c'est l'avantage absolu. vu que l'humain me transcende, je suis portée tout le temps. Chaque couple est une histoire juste magnifique. Pendant Références, j'expliquais que j'ai rencontré par exemple une mariée qui était israélienne et qui a fait la guerre en Israël et qui te raconte des trucs de foutu. Tu as des histoires comme dans les livres ou dans les films. Et ça, c'est magnifique. Et les inconvénients, écoute, moi, franchement, en tant que femme, de toute façon, si je fais ce métier depuis 16 ans, Je n'en ai pas. En tant que femme, je m'occupe de mes enfants en basse saison. Je source des super nouveaux sites. Je source, je remets encore ce mot-là, parce que pitié, là aussi, j'ai l'impression que les gens ont un peu oublié que notre métier, ce n'est pas que surfer sur Instagram. Il faut aller au contact de nos régions, de nos partenaires, de savoir-faire, des gens qui sont là. Moi, il y a trois semaines, j'étais chez deux jeunes frères qui font des truffes sur la région de Carpentras. et qui te disent quand ils les ramassent, après ils vont les cuisiner, après ils vont te les mettre au feu de bois et tu vas pouvoir les… Mais ça, c'est… Voilà, voilà. Par exemple, c'est un truc super dans notre métier. Donc, sourcer et les inconvénients, ben ouais, alors on part un peu moins en vacances l'été. Moi, je m'en fous, je suis dans le sud de la France, donc… Tu peux en consulter l'année. Ah ouais ? Alors, voilà. Avec l'âge… Et ça, c'est avec l'âge. Aucun problème. Les dates qu'on prend maintenant sont des dates fun. Alors, qui dit fun ne dit pas relax, max. Mon assistante m'entendait, je pense que... Mais le professionnalisme n'empêche pas d'avoir du fun. Pour moi, le fun au sens propre, en anglais, quoi. La vie trop courte. Les amis, nous ne sommes pas des ingénieurs. Nous sommes des organisateurs de mariage. Nous coordonnons, mais nous pouvons faire ça avec fun. C'est-à-dire que par exemple, mes équipes, en pleine prépa, elles ont un goûter. Pendant la prépa, mes gars font un goûter, on fait une pause. Je présente ça à mes mariés comme étant... Voilà, on a chaud, les dates sont dures, la planète se réchauffe. Voilà, et donc les corps ont mal. Et donc, par exemple, ça, c'est quelque chose qu'on a instauré, le goûter des prestats sur les dates en pleine prépa. Ça prend une demi-heure, tout le monde se rafraîchit, on achète des fruits frais, des gâteaux, les garçons qui montent les tentes se sont ravis. Voilà, c'est des petites choses comme ça. Voilà, donc les inconvénients, je suis désolée, mais voilà, j'en ai pas trop, pas trop. Il faudrait peut-être demander à mes enfants s'ils en ont souffert, tu vois. J'en sais rien, pas à m'avoir les week-ends, mais je pense pas, même pas.
- Speaker #1
Moi, je sais que par exemple, quand j'ai fait des mariages... dans le luxe-luxe. Moi, j'avais ce problème de proximité, justement. Toi, tu n'as pas d'amis qui sont mariés. Moi, j'ai beaucoup de mes mariés qui sont restés mes amis. Ah oui ? Oui, je pense qu'on avait une façon de gérer qui était différente, du coup.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Enfin, qui est différente. Après, moi, j'arrête la cérémonie bientôt, mais c'est toujours le cas. J'ai des mariés qui deviennent mes amis tous les ans.
- Speaker #0
Alors, moi, je serais ravie de les compter parmi mes amis. Ce sont des amis, ce sont des êtres chers, on va dire. Mais... Magalie, on va dire... Après ! La segmentation, non.
- Speaker #1
Moi, c'est après.
- Speaker #0
En vrai, on va être très honnête, mon portefeuille ne me permettrait pas d'avoir le même rythme que mes amis.
- Speaker #1
Mais c'est ça ! C'est ce que je te dis, c'est qu'en fait, moi, j'avais besoin d'avoir des mariés qui me ressemblent pour pouvoir les comprendre, pour pouvoir... Tu vois, j'avais ce problème de décalage quand je faisais du luxe. Honnêtement, je ne me sentais pas à l'aise, moi, sur ces mariages-là.
- Speaker #0
Marrant. Oui, alors que c'est ce que je pense que certains oublient, ça reste des êtres humains avec des vrais soucis, des vraies peines, des vrais… voilà, les gens qui… Parce que voilà, c'est pour ça que je n'aime pas lier luxe et argent. L'argent permet d'atteindre un certain luxe, voilà, là on est d'accord. Mais si on me prend, moi, en comparaison de quelqu'un qui vit dans, je ne sais pas moi, un immeuble… au quatrième étage et dans un centre-ville dans le nord, je pouvais considérer que je vais avoir une vie de luxe, moi, personnellement. Non, j'ai des gens que j'ai gardés amicalement, c'est vrai. On est aussi partis à l'étranger les revoir, certains, même s'il y avait en effet une différence sociale. Mais chacun, bien sûr, l'être humain étant ce qu'il est, ce n'est pas possible pour tous les couples. certains couples sont restés des jambes très chères à notre cœur.
- Speaker #1
Moi, c'est ça que je voulais dire. C'est vraiment ce décalage me déranger. C'est pour ça que ça peut être un inconvénient pour moi. Et puis aussi, leur exigence. C'est-à-dire que le fait de devoir être à leur dispo, finalement, tout le temps.
- Speaker #0
C'est pour ça qu'il faut le prendre un peu comme quand on a des enfants. On doit poser les limites. Si tu poses le cadre le cadre qui t'appartient. Bien sûr, par exemple, comme tu viens de dire, et à juste titre, ton cadre ne va pas être le mien. Il faut poser les cadres. Et à partir de là, écoute, voilà, ça fait qu'une saison, ça se passe plutôt bien. Mais je pense que j'ai une capacité, en effet, d'acceptation de ce côté-là qui est assez ample, c'est sûr. Mais je comprends ce que tu veux dire et je le reçois avec... Oui, c'est pour ça que tout le monde n'est pas fait pour, un, ce métier, deux, cette segmentation. Et trois, peut-être d'autres ne vont pas du tout le ressentir comme toi tu le ressens, ou encore moins comme moi je le ressens. Ça va être super easy, aucun problème. Finger in the noise, let's go. Voilà, ça c'est ce qui est intéressant, parce que de toute façon, on finit, j'en ai des psychologues, tous et toutes, face à nos clients, face à nos partenaires, face à nos équipes. Donc, oui, ça dépend de la capacité de chacun, mais c'est vrai. C'est totalement vrai, je comprends. Ton analyse, elle est vraie.
- Speaker #1
Et qu'est-ce que tu conseillerais du coup à quelqu'un qui a envie de se lancer dans cette niche-là, aujourd'hui ?
- Speaker #0
La niche du luxe, donc du coup... Eh oui. Ou la niche du wedding planning.
- Speaker #1
Eh oui,
- Speaker #0
c'est un peu une approche déformée de ce mot. J'aurais envie de leur dire déjà de s'entourer de gens dans lesquels ils peuvent croire et compter. Ça, ça va être vite appréciable lors des dates. Moi, j'aime les gens dans ce métier qui ont une mémoire. Je trouve ça essentiel et j'essaie de me l'appliquer à moi-même. Je dis bien j'essaie parce que j'ai même des fois des gens qui me disent Tu ne m'as pas encore répondu. Alors, on est à l'ère de, on le sait, Insta, WhatsApp, mail. On a...
- Speaker #1
On a de la sollicitation.
- Speaker #0
On a de la sollicité. Et le conseil serait de prendre son temps, mais pas non plus 10 ans, les filles, bien sûr, et les garçons, c'est sûr qu'il y a des garçons qui nous écoutent.
- Speaker #1
Non, non. Mais...
- Speaker #0
Très bien. Je veux dire d'avoir de bonnes fondations, des fondations solides dans ce qu'on apprend. dans ce que vous apprenez. Alors, ça va sur les bases, bien sûr, la budgétisation, ce genre de choses. Je vous l'ai dit, mais je ne les pratique absolument pas. On va être très transparentes. Je ne suis pas du tout hyper contrôle sur mon business. Je suis hyper humain. Donc, là-dessus, il faut être très clair. Il est vrai, on me le dit souvent, qu'on a commencé il y a 15 ans et que ça a été une chance. Je ne sais pas. Moi, à notre époque, on n'avait pas tous les supports que vous pouvez avoir maintenant, les rencontres, moi, je vois sur référence les gens qu'on a rencontrés. Ben voilà, le face-to-face, en tout cas, ça, c'est quelque chose que j'ai commencé dès le départ, c'est-à-dire que je suis vite partie en Hollande de faire des... Alors, j'ai jamais fait de salon, j'ai toujours fait des... À l'époque, c'était le European Wedding Class, j'ai toujours fait des rencontres comme ça. Je suis toujours allée rencontrer des prestataires que moi, je qualifiais de luxe parce que ça, encore, en posant... Parce que... Dans référence, par exemple, sur la masterclass, on a été très sélectif. J'ai des wedding planners que j'ai refusés à ce stade parce que je ne les considérais pas assez au niveau fait. Et j'ai noté dans tous mes échanges, je trouve, pardon de le dire, j'espère que je ne vais fâcher personne, que beaucoup de wedding planners ont une méconnaissance de la wedding sphère internationale, que ce soit blog, photographe. On ne peut pas se lever un jour et dire, je vais devenir wedding planner. Il faut, c'est comme si moi, demain, je vous disais, je vais professer. Je vais dire, OK, qu'est-ce qu'il faut dans mon cours ? Comment je le structure ? De quoi ont besoin mes élèves ? Voilà, c'est toute cette analyse-là. Et donc, du coup, je me suis rendue compte que beaucoup de gens, justement, c'est pour ça qu'on humorise sur le rétro-planning, pensaient qu'être wedding planner, c'est un peu beaucoup que ça. Et là, du coup, je me fâche. Par contre, je deviens tout rouge. Il faut être là beaucoup avant sa date, beaucoup après. Il faut donner beaucoup de temps à chacun, avoir de l'exigence tous pour soi en premier. Et aussi se rassurer en disant que là encore, on ne fait que des mariages. Tout va bien.
- Speaker #1
C'est clair qu'on ne sauve pas des bébés, on dit souvent avec ma meilleure amie.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Tant que tu n'es pas chirurgien, cardiaque, tant que tu ne sauves pas des bébés.
- Speaker #0
C'est tout. Du tout, mais on réalise des belles journées et des journées très, très, très importantes. On rend les gens émoués. Exactement. On les rend, en tout cas, on leur donne la possibilité de profiter de leur famille et de leurs amis. Et c'est vrai que nous, par exemple, sur les mariages qui viennent de l'étranger, puisque ce n'est pas du destination wedding, puisque je ne l'ai pas en destination, mais c'est une destination couple qui vient en Provence, on a, par exemple, des fois des mariages où... les couples de parents ne se sont jamais rencontrés jusqu'avant la date du mariage, ce qui me parait, moi, juste hallucinant de nouveau. Mais en effet, parce que le couple a travaillé au Canada, que les parents vivent au Japon et que les autres sont dans le sud des États-Unis, eh bien, voilà. Donc, l'importance… Enfin, on a des responsabilités aussi vis-à-vis de ces gens, mais là, on y retourne, on est dans deux, l'humain. Voilà. Donc, si vous n'aimez pas les gens, ne faites pas ce métier. C'est clair.
- Speaker #1
C'est clair. On va passer aux questions que je ne t'ai pas envoyées du coup.
- Speaker #0
Allez, chiche. Chiche. Adaptabilité et réactivité.
- Speaker #1
Exactement. C'était quoi la pire période de ta vie ? Tu avais quel âge ?
- Speaker #0
C'est dur. C'est dur parce que je ne m'attendais pas à ce que tu me poses tes questions. C'est vrai, je n'étais pas préparée, mais je vais être franche. La pire période de ma vie, c'est quand j'avais 27 ans, que je me suis retrouvée avec mon petit bout de trois mois.
- Speaker #1
Et qu'est-ce que tu dirais à ton toi de 27 ans aujourd'hui, avec les années ?
- Speaker #0
Je me suis répétée dès le départ, c'est-à-dire que j'ai touché le sol, je l'ai bien mangé. et qu'après le sol, il n'y a plus rien. Il n'y a plus qu'à se relever. Voilà. C'est pour ça que j'ai un petit peu de mal sur, et on en a parlé ensemble, sur les burn-out. On est des femmes, on a voulu... Alors, ce qui est marrant dans l'histoire de ma famille, c'est en ça que l'histoire est intéressante. Moi, j'ai une arrière-arrière-grand-mère qui était suffragette. Ceux qui ne savent pas ce que c'est, c'était des femmes qui coupaient leurs corsets. C'était une première main chez Chanel aussi. Ça, c'est magnifique. Je ne coupe pas un bouton. mais en tout cas ce sont des gens et des femmes qui se sont battues pour ce que nous sommes au jour d'aujourd'hui ça se dit pas d'ailleurs de nos jours et du coup quand il vous arrive un accident de vie parce que moi je suis connue mon accident de vie tard dans ma vie de femme j'étais une jeune femme très très épanouie j'ai été éduquée d'une manière et j'ai eu un sentiment qui me dit de toute façon on doit se relever alors moi je me suis relevé pour des tas de choses parce que déjà j'avais un enfant bas âge, mais surtout, je me suis relevé parce que c'était un devoir en tant que femme. Et c'est pour ça que, quand j'ai rencontré mon mari, je lui ai dit Je te préviens, moi, je serai wedding planner, et puis je vais avoir ma société, et puis je vais réaliser mes rêves. Et voilà. Et se dire qu'au jour d'aujourd'hui, on a bouclé une boucle, ça, c'est assez apaisant. Donc, c'est à l'orée de la cinquantaine, dans quelques... Tu ne le fais pas. Je l'ai fait. À l'oreille de la cinquantaine, c'est vrai que c'est quelque chose qui est assez confortable en tant que femme. Et donc, du coup, on a plutôt envie de réaliser des belles choses pour soi, certes, mais aussi pour les autres. Moi, c'est vraiment ce que j'ai envie de faire. C'est mon target, maintenant. Ça, c'est sûr.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Je vais tester la question de surprise. J'ai failli verser ma langue.
- Speaker #1
Eh, j'aime les gens.
- Speaker #0
Eh oui, voilà. Allez.
- Speaker #1
qu'est-ce que est-ce qu'il y a un livre un podcast une personne qui a changé ta vie d'entrepreneur et que tu pourrais partager avec nous une phrase que quelqu'un t'a dit oui et non ça va être bateau mais moi
- Speaker #0
je ne lis pas je ne suis pas une électrice je suis une image et j'aime beaucoup les images Donc c'est pour ça que mes photographes et mes vidéastes me transcendent, moi l'image me transcende. Et moi c'est un gros basique, mais j'aime les images de Doisneau. Je ne sais pas si tu vois là. Pour moi, tout est dit dans ces images-là. Donc ce n'est pas une phrase. Moi je ne suis pas quelqu'un… Je suis à l'image. Donc tu prends toutes les images de Doisneau, toutes ces images un peu vintage, post… post-deuxième guerre mondiale, noir et blanc, où l'humain et les sentiments que l'humain pouvaient te donner, ces moments capturés, ces moments de vie qui sont précieux. Moi, c'est des choses comme ça qui me transcendent. Après, des phrases toutes faites, voilà, moi, j'ai un peu de mal avec ça.
- Speaker #1
C'est pas mal du tout ce que tu me dis là.
- Speaker #0
Et voilà. Merci.
- Speaker #1
Et si, par exemple, une personne de ton équipe ou même toi, tu commences à perdre motivation, qu'est-ce que tu te dis pour te remotiver ou qu'est-ce que tu dis à tes équipes pour les rebooster ?
- Speaker #0
Mes équipes, moi, souvent, ne me perdent pas de motivation. Ils n'ont pas le temps. C'est bien. Ce qu'on a eu pu me dire, j'ai des stagiaires, pas mes équipes, mais j'ai des stagiaires qui m'ont souvent... qui ont été surprises de la partie, parce que c'est vrai qu'avec nos couples, on fait des répétitions, on axe les photos, c'est un peu tout pré-préparé. Et souvent est venu l'adjectif un peu fake, un peu ah mais c'est un peu faux, alors il n'y a pas de moment,
- Speaker #1
alors spontanéité
- Speaker #0
Voilà, c'est plutôt sur ça que j'ai travaillé, parce que je veux comprendre là encore ce sentiment, mais il est faux, parce que là encore on y retourne. Vu que tu es face à de l'humain. Tu pourras préparer tout ce que tu veux, mais tout, de A à Z, border tous les coins du lit comme il faut, que tu auras quand même toujours des spécificités, des surprises. Donc, la démotivation, vu que moi, je ne la connais pas dans ce métier, il est clair que je vais la lire tout de suite sur des gens qui ne sont pas en tout cas faits ou motivés pour ce métier. Pour le reste, en fait, vivez votre vie. En fait, si vous vous emmerdez, si ça ne vous plaît plus changer, c'est ça qui est bien, tu vois ? Moi, c'est ce que je... Je m'en gagne, mais moi, je ne pars pas. Je pense que ça me plaît encore.
- Speaker #1
C'est marrant parce que ça me rappelle à ce que me disait Clémentine du blog de Madame C quand on a fait l'interview. En fait, elle a cette même vision que toi de se dire... Là, par exemple, elle arrêtait la Kids et au lieu de me dire Je suis un peu perdue, je ne sais pas quoi faire elle me dit J'ai un champ des possibles qui s'ouvre à moi Et c'est ça en fait, j'adore cette vision.
- Speaker #0
Avec M, voilà, ça fait un peu comme une terminologie, mais oui, bien sûr. Le champ des possibles est un vrai pouvoir maintenant.
- Speaker #1
Mais on ne se rend pas compte, souvent on est perdu quand on perd un travail, quand on décide de changer, etc. Et en fait, c'est une opportunité pour faire mieux au final.
- Speaker #0
Ah, totalement. Puis après, tu as aussi tout ce, on va dire, ce groupement de mots-là, après post-Covid aussi. Parce qu'on a vu aussi beaucoup de monde se dire, bon, ben voilà, allez, changeons, surfons, trouvons mieux ailleurs. Là, c'est un peu pareil aussi. Oui, n'oubliez pas avant tout, bien sûr, c'est ce que tu sens, c'est ce qu'en tant que mère, on dit à nos enfants, levez-vous le matin pour quelque chose que vous aimez. Ça, c'est un gros basique, c'est sûr. Ma fille te rajouterait, ouais, mais si tu peux un peu en gagner bien ta vie, c'est pas mal.
- Speaker #1
Ah, ça, c'est les jeunes de nos jours. Voilà, mais ils n'ont pas tort. Mais oui,
- Speaker #0
ils n'ont pas tort. Ils ont une lecture de ce que sera ou ce qu'est notre société aujourd'hui, de nos jours, on va dire. Voilà, c'est une bonne lecture. Après, il ne faut pas que ça soit quelque chose qu'on va... On ne se lève pas tous les matins en disant Ah, je vais gagner ma vie ou Ah, par contre, moi, je me lève tous les matins en me disant Ouais, je suis wedding planner Voilà ce que j'ai fait, voilà ce qu'il y a derrière nous, voilà ce qu'on va construire, qu'est-ce qu'on va bâtir, pour qui, qu'est-ce qu'on peut challenger de nouveau, on a créé référence, pourquoi on le fait. Voilà, c'est tous ces défis-là qui sont exaltants. Et la vie, elle doit être exaltante, surtout à l'âge que j'ai, ça c'est certain, mesdames.
- Speaker #1
Alors que j'avais envie de rajouter un truc sur la jeunesse d'aujourd'hui, mais j'ai envie de finir avec ça en fait. La vie doit être exaltante, on va l'appeler comme ça le podcast, l'épisode. Non, mais ce que je voulais dire sur la jeunesse, c'est que je pense qu'ils nous ont revus, ils nous voient travailler beaucoup et pas forcément être riches. Et je pense qu'eux, ils ont envie de peut-être plus vivre. Alors, peut-être que, voilà, parfois, ils ont cette vision de se dire, oui, je vais être influenceur pour gagner plein d'argent et rien foutre. Mais en vrai, les influenceurs qui fonctionnent aujourd'hui, beaucoup. Mais voilà, je pense que ils nous voient peut-être notre génération et celle de nos parents d'avoir beaucoup travaillé et pas forcément avoir des postes de dingue et eux avoir cet équilibre plus...
- Speaker #0
Finalement, c'est pour ça qu'ils remettent la balle au centre et s'ils peuvent trouver un petit peu de ça de partout, tant mieux pour eux. Voilà, et surtout en France, nous, en tant que femmes et chefs d'entreprise aussi. Il faut aussi qu'on revienne à, c'est ce qu'on dit sur la Master, on fait partie d'un seul et même monde. Donc, parler anglais, peu importe le métier que tu feras, nous, chez nous, par exemple, moi, dans ma famille, mes enfants, c'est une base, avec mon mari, c'est l'essentiel, c'est tout ce qu'on leur demande. Après, les gens feront ce qu'ils veulent et les jeunes créeront des nouveaux métiers qu'on ne maîtrise pas encore. Mais voilà, pour revenir à ton sujet de base, j'espère que vous aurez... En tout cas, bien intégrer ça. Pour moi, le luxe, c'est d'être face à de l'humain. C'est certain. Je pourrais bâtir tous les décors de la Terre. Pour moi, ça serait une déception si je n'avais pas cet humain autour de moi.
- Speaker #1
L'humain au cœur de l'entreprise. C'est un autre titre pour Mélis, qui me fait les titres des podcasts. Merci beaucoup, en tout cas. C'est un plaisir de t'avoir, comme d'habitude. Et je suis sûre que ça va intéresser beaucoup de monde. Et même, tu m'as donné envie de venir sur référence en mode interview.
- Speaker #0
Je sais ça.
- Speaker #1
J'ai prévu de faire ce genre de choses, tu sais.
- Speaker #0
All in English on the next year.
- Speaker #1
Ah, all in English, OK. Mais non, mais c'est vrai que j'ai prévu ça. Je ne sais pas encore comment, je ne sais pas pourquoi. Enfin, si pourquoi, je le sais, mais je ne sais pas comment je vais le faire. Mais j'ai prévu ça, d'aller sur des événements comme ça, sur des mariages, suivre une photographe. Donc, sur des... pour faire un espèce de reportage en mode podcast, tu sais, mais reportage sur la journée.
- Speaker #0
Pour parler aussi sur les backstage et tout ce qui se passe, le monde de l'arrière, de l'arrière, bien sûr. Exact. Tu es bienvenue l'année prochaine sur Epoch. Avec plaisir. Avec plaisir. Pas de problème.
- Speaker #1
Écoute, merci pour tout, en tout cas. C'était super. Et puis, hâte de le publier. Je vais voir quand est-ce que je vais faire ça. Du coup, maintenant que tu m'as mis cette pression de ces dents de jour que j'ouvre les trucs.
- Speaker #0
C'est pas grave. et en tout cas bravo pour ce que tu fais parce que donner la parole aux gens de la Wedding Sphere c'est essentiel et voilà si j'avais pu avoir ça à mes débuts, oh purée c'est une vraie richesse.
- Speaker #1
Merci beaucoup mais franchement je le dis souvent c'est le meilleur truc que j'ai fait dans ma vie je crois passer une heure avec toi c'est un pur plaisir en fait et de partager tout ça comme tu dis, avec les gens qui débutent, même ceux qui sont là depuis longtemps, je pense que ça va aussi en aider. C'est un pourquoi parfait. Je fais ça pour moi, pour vous, pour tout le monde. C'est génial. Ça me va bien.
- Speaker #0
Bravo, Patricie. C'est bienveillant et ça fait du bien.
- Speaker #1
Merci à toi. À très vite en tout cas.
- Speaker #0
Je souhaite à tout le monde une belle saison.
- Speaker #1
Une belle saison, oui. Bye. Et voilà le gang, j'espère que cet épisode t'aura apporté plein de bons tips que tu pourras réutiliser pour la suite si tu veux te lancer dans le luxe. Si c'est le cas, partage-le autour de toi et tag nous avec Stéphanie, ça nous fera trop trop plaisir. Tu peux aussi envoyer un message à Stéphanie pour lui dire tout le bien que tu penses d'elle et de cet épisode. Tu peux aussi m'aider à faire connaître Wedding Divan en mettant 5 étoiles et un super commentaire sur Apple Podcast. Un grand merci à toi et à très vite pour le prochain épisode.