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Episode #1 - Chien et mushing : sur les traces d'un champion cover
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Wouaf !

Episode #1 - Chien et mushing : sur les traces d'un champion

Episode #1 - Chien et mushing : sur les traces d'un champion

1h14 |12/11/2024|

137

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Wouaf !

Episode #1 - Chien et mushing : sur les traces d'un champion

Episode #1 - Chien et mushing : sur les traces d'un champion

1h14 |12/11/2024|

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Description

Plonge dans l'univers incroyable des courses de chiens de traîneau 🐕❄️ avec Patrick Logeais, multi-champion du monde 🌎, d'Europe 🇪🇺 et de France 🇫🇷

Découvre :
🌟 Son parcours hors du commun
🐕 Les défis d’un sport où humain et chiens ne font qu’un
🏆 La relation unique qui unit Patrick à ses chiens, au-delà des trophées

Ce premier épisode est une vraie invitation à l’évasion ❄️

Installe-toi confortablement et laisse-toi emporter dans l’univers fascinant des courses de chiens de traîneau avec Patrick, un champion au grand cœur.

Je te souhaite une bonne écoute sur Wouaf ! 🎧

💬 Et toi, as-tu déjà rêvé de découvrir le monde des mushers et des courses de chiens de traîneau ? 🛷🐕‍🦺 Dis-moi ce qui te fascine le plus dans cet univers ! 👇

📢 Partage ce post avec tous les passionnés de sport et amoureux des chiens et plongez ensemble dans l’univers fascinant du mushing ! ❄️🐕‍🦺

Découvre plus de contenus sur les chiens 🐾 :
Site internet : https://www.lavoixdeschiens.fr
Instagram : https://www.instagram.com/la.voix.des.chiens

Pour en apprendre plus sur Patrick, mon invité :
Facebook : https://www.facebook.com/patrick.logeais


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur WAF, le podcast incontournable pour tous les amoureux de nos amis les chiens. Chaque semaine, plonge dans un univers canin passionnant avec des interviews d'experts et de chroniques mathiques. Que tu vives déjà avec un fidèle compagnon ou que tu sois simplement passionné, prépare-toi à enrichir ton quotidien. Allez ! C'est parti pour ta dose de bonheur canin avec ce nouvel épisode de Waf ! Aujourd'hui, je t'emmène à la rencontre de Patrick Loger, icône des compétitions de chiens de traîneau. Mûcheur ou conducteur de chiens français, Patrick est multi-champion du monde, d'Europe et de France. Il nous raconte son parcours, ses défis et la relation unique qu'il entretient avec ses chiens. Installe-toi confortablement et découvre l'univers exigeant et fascinant des courses de chiens de traîneau avec mon invité expert. Je te souhaite une bonne écoute sur WAF. Bonjour Patrick !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Tout d'abord, sache que je suis vraiment ravie de te revoir et je te remercie d'avoir accepté cette interview. C'est toujours un plaisir de discuter avec un champion tel que toi. Nous avons partagé de belles expériences ensemble. notamment au sein de ton club, les loups de Pen Arbed, où tu as su inspirer tellement de personnes, moi y compris. Comme on dit, on apprend auprès des meilleurs. Pour commencer, peux-tu te présenter brièvement, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Patrick Login, j'ai 58 ans, 38 ans de mushing. Et voilà, je suis rendu sur ma 38e année cette année. Là, on vient de recommencer les entraînements.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux tout d'abord, s'il te plaît Patrick, expliquer aux auditeurs ce que signifient les termes musher et mushing s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, musher ça veut dire conducteur d'attelage et c'est dans le mushing Le mushing regroupe l'esprit du chien de traîneau.

  • Speaker #0

    Voilà, d'accord. C'est très gentil de préciser. Est-ce que tu peux nous dire, Patrick, ce qui t'a inspiré à devenir mûcheur ? Et à quel âge est-ce que tu as commencé à conduire des chiens de traîneau ?

  • Speaker #1

    C'est une longue histoire. Je pense qu'à l'âge de 14 ans, j'étais passionné déjà par les chiens de traîneau. Je ne pensais pas que ça existait encore. J'avais un chien de ferme qu'on avait à la maison. Et on avait de la neige au mois de novembre et j'avais fabriqué une sorte de traîneau. Et j'avais attaché le chien et il me tirait sur 100 mètres et je remontais à pied. Je faisais ça pendant je ne sais pas combien de fois. Et vers 19 ans, j'ai acquis mon premier chien. Et j'étais voir une compétition qui était du côté de Caen. C'était sur terre, à Roulette. Et j'ai vu des atelages, un chien, deux chiens, quatre chiens, six chiens et huit. Et je me suis dit, si je dois faire ce sport, ça sera 8 chiens.

  • Speaker #0

    Tu as visé tout de suite le haut des compétitions.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours aimé un attelage. Pour moi, c'est tout un... J'ai toujours aimé le 8 chiens. C'est vrai, 8 chiens, 12 chiens. Aujourd'hui, on entraîne quand même plus de 14 chiens par attelage. Et ça a toujours été... Je ne peux pas dire la grandeur, mais c'est super joli de voir un grand attelage. Mais bon, j'ai toujours aimé les grands attelages.

  • Speaker #0

    D'accord. Et d'ailleurs, est-ce que tu peux nous préciser depuis combien de temps est-ce que tu es dans le sport de haut niveau ?

  • Speaker #1

    J'ai commencé, alors ça fait 38 ans. Je pense que ça fait une trentaine d'années.

  • Speaker #0

    Oui, quand même, parce que tu as un palmarès très impressionnant. Tu peux nous le dévoiler, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je le dirai à la louche parce que je ne me rappelle plus trop, mais les plus beaux résultats, c'était en 2010. C'était les championnats de France parce que nous avons deux fédérations. Alors, c'est ça. Il y avait les deux fédérations, j'étais champion de France dans les deux, j'étais les deux champions du monde et toutes les courses françaises, je les avais gagnées cet antenna. Et c'est vrai que c'est ma plus belle année que j'ai eue en 2010 et ensuite, je suis toujours dans l'équipe de France, toujours fini deuxième au championnat du monde ou troisième, c'est rare troisième, plutôt deuxième.

  • Speaker #0

    Ou premier !

  • Speaker #1

    ou premier j'ai gagné il y a quoi il y a 6 ans les champions du monde je crois ou 5 ans 5 ans les champions du monde et et là cette année on a fini 3ème parce qu'on a fait que 2 manches

  • Speaker #0

    À cause de ?

  • Speaker #1

    Problème de tempête. J'étais troisième la première manche. Autant la deuxième manche, j'étais encore troisième. Et j'avais des chances de pouvoir remonter à la deuxième place. Et on a eu une tempête et ils ont annulé la compétition.

  • Speaker #0

    C'est qu'ils ont annulé la troisième manche, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ah oui, OK. Bon, cette année, ça ne devrait pas.

  • Speaker #1

    Alors, cette année, c'est la Suède. C'est là que ça m'avait porté chance, je crois, il y a 4-5 ans, quand j'étais champion du monde. C'est la même piste. Alors, j'espère.

  • Speaker #0

    Tu nous diras. Je vais suivre ça. Alors, tu parlais de deux fédérations, en fait. Tu peux juste un petit peu expliquer aux auditeurs ?

  • Speaker #1

    Moi, je fais partie de la fédération française, la FFST, qu'on appelle ça. C'est la fédération qui regroupe toutes les races de chiens. C'est-à-dire, vous avez les nordiques, qui sont avec papier, et ensuite, vous avez toutes sortes de chiens. On appelle ça les hounes, les gréster, et toutes sortes de chiens peuvent courir. Par contre, la FEPTC, Fédération Fermée, qu'on peut appeler, c'est une fédération qui est ouverte seulement aux quatre races nordiques. Ça veut dire le Sibérien Husky, le Groenlandais, l'Alaska en Malamute et le Samoyed. Voilà. Et que des chiens avec papier.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, c'est bien de préciser pour les auditeurs. Et toi, maintenant, tu fais partie de la FFSST.

  • Speaker #1

    Oui. La raison, c'est que… J'étais longtemps dans cette fédération fermée, mais quand vous gagnez, vous êtes toujours champion de France, champion du monde, champion d'Europe, vous avez envie de courir contre les meilleurs. C'est pour ça que je suis parti dans cette fédération-là, parce que la fédération étrangère, dont la WSA, regroupe pour moi les meilleurs mechants.

  • Speaker #0

    D'accord. Et là, du coup, ça te permet de te mesurer. Et de toute façon, tu gagnes contre des Gresters, contre des Alaskanes. C'est difficile,

  • Speaker #1

    mais là, c'est vrai que quand nous... participant aux championnats du monde, ce ne sont que des races nordiques. Mais quand on courait en France, oui, on peut courir contre les Alaskans et tout ça, et on arrivait à les battre.

  • Speaker #0

    Tu y arrives toujours. C'est pour ça que j'ai précisé que tu étais une icône des compétitions. C'est vrai. Tu peux nous dévoiler d'ailleurs tes points forts, tes qualités, en tant que mûcheur.

  • Speaker #1

    Pour être mûcheur, il faut aimer les chiens. Ça, c'est la première pour moi. Il faut aimer, il faut savoir se mettre à la place du chien. c'est-à-dire que le chien, il faut le mettre déjà comme un humain, comme un sportif humain. Moi, c'est comme ça que je travaille avec mes chiens. S'il fait trop chaud aujourd'hui, demain, soit qu'on court, ou soit qu'on fait plus court, parce que je pense que les chiens ont mal au niveau musculaire. Et quand les meucheurs ont compris ça, on peut aller très loin après. Après, il n'y a pas que se mettre à la place du chien, il y a l'histoire de la génétique, ça, il faut connaître. Moi, j'ai mis quand même... plus de 25 ans à comprendre et il y a longtemps que je sais comment ça fonctionne. Il y a la nourriture, c'est pareil. On peut mettre une croquette, on va dire oui, elle est très bonne, mais il faut mettre beaucoup plus de protéines, beaucoup de matières grasses. C'est des aliments qui coûtent très cher. Et si vous voulez avoir un sportif de haut niveau...

  • Speaker #0

    Il faut le prêter de cette façon.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est un ensemble, en fait.

  • Speaker #1

    C'est tout un ensemble.

  • Speaker #0

    Mais l'amour, c'est l'amour et le respect du chien.

  • Speaker #1

    C'est en premier. En premier, c'est l'amour du chien. Vous savez, quand je vais entraîner, on l'a encore vu hier soir, premier entraînement depuis, on va dire, sept mois qu'on a arrêté d'entraîner, on a lâché les chiens qui ne s'étaient plus du tout lâchés en liberté, à part dans le parc, à la maison, mais en liberté totale, avant d'être attelés. Aucun chien s'est sauvé.

  • Speaker #0

    Mais oui, mais alors là, on va en reparler parce que tu as créé quand même ta lignée. Ou tu peux en parler maintenant, tu as créé ta lignée. Et les chiens sont proches de toi.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai créé ma lignée, mais il n'y a pas que ça. Je pense que c'est... Moi, j'ai fait venir des chiens de Norvège. J'ai fait des chiens un peu à droite à gauche. À droite à gauche, c'est un grand mot. Mais les chiens que j'avais besoin de ces lignées-là, ils sont lâchés avec les miens. Il n'y a aucun souci.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce qu'ils savent...

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... Non, je pense... Hier, on avait 14 chiens attelés. Il nous en manquait... Il restait un seul attelé. Et je ne sais pas quoi, on a touché quelque chose. Le chien est parti. Il n'était pas encore attelé. Il est parti. Il a fait 300 mètres. il était notre leader, il est revenu, on l'a attelé, on est reparti ils savent,

  • Speaker #0

    parce qu'ils sont prêts c'est vrai que tu es un des seuls Patrick, je me souviens sur les compétitions et même en entraînement puisque moi j'ai eu la chance de faire partie de ton club et puis d'être un peu dans votre cercle d'être assez proche de vous je veux dire, tu es un des seuls en tout cas il y en a peu à réagir comme ça et avoir ce lien Ce lien, tu as un lien très fort avec tes chiens.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est très important. Si aujourd'hui, il faudrait faire marche arrière, rattacher les chiens en stakeout avant d'être attelés, mettre les harnais, je ne pourrais pas. Aujourd'hui, nous, on est habitués de les lâcher tout le temps. Ils sont en liberté avant d'être attelés. Pas tous, parce qu'on a des jeunes chiots. Alors, il faut commencer l'éducation. Mais c'est rapide. En quelques semaines, je pense qu'on va y arriver. Et parce qu'on a peur qu'ils se sauvent. C'est quand même leur instinct de fugueur est toujours présent. Surtout chez le husky. Surtout chez le husky, exactement. Mais avoir une complicité, qu'ils viennent se faire atteler tout seuls. Vous finissez l'entraînement, ils sont en liberté, qu'ils restent autour de vous, qu'ils viennent vous voir.

  • Speaker #0

    Mais comment tu l'expliques, ça ? T'as quelque chose ? C'est l'homme qui murmure à l'oreille des chiens ?

  • Speaker #1

    Parce que... Je peux pas l'expliquer. Ça s'explique pas. C'est ce fait naturellement. Moi, j'ai confiance en mes chiens. Et ils me le rendent.

  • Speaker #0

    Donc, il y a un lien très fort.

  • Speaker #1

    Quand le chien s'est sauvé, pas de panique à bord.

  • Speaker #0

    Tu savais qu'il allait revenir.

  • Speaker #1

    Ou il faisait le tour du parcours, il serait revenu. Mais on n'est pas inquiets. Non, franchement, non.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu as un très, très beau lien, effectivement, avec eux. Mais qu'est-ce qui te plaît le plus dans le mushing ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui me plaît ? Je dirais l'évasion. Quand j'entraîne nos chiens, on a quand même des journées assez folles, nous. Quand je vais les entraîner le soir, on oublie tout. Les soucis, on les oublie, on oublie un peu et ça nous libère.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Alors, évasion, tu as dit le mot évasion, liberté.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait ? Oui. Tiens,

  • Speaker #1

    on les entend.

  • Speaker #0

    J'espère que les auditeurs entendront. On les entend faire le loup parce que le whisky, c'est quand même assez typique. Ils ne la boivent pas.

  • Speaker #1

    Non, ça peut arriver, mais c'est rare. Mais là, ça peut durer 40 secondes. Ils vont le faire deux ou trois fois dans la journée. Mais ils font le loup. Ils font le loup,

  • Speaker #0

    oui. C'est très joli parce que tu as une meute. On en parlera après. Tu as une jolie meute. Donc voilà, dans le mushing, ce qui te plaît, c'est cette évasion-liberté. Mais c'est aussi... tout ce que tu crées avec tes chiens.

  • Speaker #1

    Oui, et les voir courir, les voir épanouir, parce qu'il n'y a pas de... Contrainte. Il n'y a pas de fouet.

  • Speaker #0

    De reine.

  • Speaker #1

    S'ils ne veulent pas courir. Une anecdote, au mois de mars, on avait six jeunes chiots à démarrer, qui avaient quand même un an. On a fait 300 mètres, on a fait demi-tour, ils ne voulaient pas courir.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Alors, on est rentrés. Oui. Bon, j'étais un petit peu inquiet, sans être trop inquiet hier, parce que j'ai dit, on les met parmi les adultes. Ça fait quand même deux attelages de 14 chiens, ça fait quand même... C'est pour ça qu'on est parti à trois sur les cartes. Et sur les six, il y en a une seule qui ne voulait pas courir. Tous les autres ont couru sans problème. Ce n'est pas grave. Elle n'est pas prête. Il faut attendre un petit peu.

  • Speaker #0

    C'est qu'elle est un petit peu trop tôt.

  • Speaker #1

    Oui. C'est ça ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas le bon timing pour elle. Elle a besoin d'un peu plus de temps.

  • Speaker #1

    Il y a des chiens, c'est comme quelqu'un qui va mettre plus de temps à rentrer dans un travail. Il n'est pas trop motivé et tout ça. Ou un enfant.

  • Speaker #0

    Un enfant qui ne parle pas tous au même âge, il ne marche pas tous au même âge. Donc, elle, c'est pareil.

  • Speaker #1

    C'est la même chose.

  • Speaker #0

    Oui, mais sauf que toi, tu les lis parfaitement, tes chiens. Je veux dire, tu as compris.

  • Speaker #1

    Ah ben oui. Là, on l'a mis hier soir, elle n'a pas voulu. On l'a mis sur le cart avec nous. On va peut-être recommencer ce soir. Et si ça ne va pas, on va arrêter pendant un mois. On va recommencer dans un mois.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, tu sais.

  • Speaker #1

    Le déclic va arriver, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, d'accord. Aucun souci. Oui, ok, super. Et si tu devais décrire le mushing en trois mots ? Alors, il y aurait sans doute liberté, peut-être ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, pour moi, oui. Le machine, c'est ça. Liberté. Moi, je dirais l'amour des chiens. Moi, j'ai l'amour des chiens. C'est sûr. Ça et les paysages.

  • Speaker #0

    Oui, beauté. Oui,

  • Speaker #1

    beauté des paysages.

  • Speaker #0

    Je trouve que tu résumes bien.

  • Speaker #1

    Oui, je ne sais pas, mais moi, je fais ça comme ça parce que... Bon, ici, ce n'est pas facile en Bretagne, toujours les mêmes parcours. Mais quand on s'évade en Suède ou même autre part, on a été en Italie l'hiver dernier, c'était super joli avec les chiens. Oui,

  • Speaker #0

    parce que là, tu peux l'expliquer, c'est que tu entraînes sur terre, ce qu'on appelle sur terre, donc avec quad, cartes, c'est ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors plus les quads, on n'utilise plus les quads, on a un cartes.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, pourquoi les quads ?

  • Speaker #1

    C'est beaucoup plus… Quand vous emmenez une autre personne, c'est plus facile, elle est devant qu'à l'arrière. Et puis, j'ai de s'écarter un peu pour garder. C'est fatigant. Et entraîner avec les gros cartes qu'aujourd'hui, qu'on suit spécialement pour le chien de sport, c'est beaucoup plus facile et c'est sécurisant. D'accord.

  • Speaker #0

    OK. Donc, entraînement sur terre. Par contre, quand tu vas sur neige, donc là, tu passes au traîneau. Et là, je vois, il y a une superbe photo qui est juste derrière moi. Mais clairement, mais… Mais ça donne le sourire quand tu la vois et tout le monde est obligé d'être sensible à cette osmose entre toi, les chiens et le paysage. La neige,

  • Speaker #1

    on est d'accord. C'est vrai que le paysage, je me rappelle, je crois que c'est la première année, il y a 5 ans, 5-6 ans qu'on était en Suède. Le rêve d'aller en Suède, c'était un rêve. On y a été, on a eu la chance. Et entraîner sur un lac. Ah ouais, le kiff. Alors là, j'ai eu des frissons. Il faisait froid, il faisait très froid, mais j'ai encore eu des frissons. Parce que des rêves, j'ai dit, c'est des rêves. Jamais ça ne va rien. Eh bien si, j'ai réussi.

  • Speaker #0

    C'est le kiff total.

  • Speaker #1

    Ah ouais, et c'était super.

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu l'as en tête. Ah bah,

  • Speaker #1

    encore des frissons.

  • Speaker #0

    C'est génial, c'est génial. Mais alors, qu'est-ce qui, justement, te motive à entraîner dans des conditions climatiques, tu vois, pas toujours faciles ? Alors bon, sans mauvais jeu de mots, on est en Bretagne, donc parfois, tu n'as pas envie de rester dans ton canapé, de te dire Oh non !

  • Speaker #1

    Oui, ça arrive, on ne va pas dire que ça n'arrive pas, mais si vous voulez faire de la compétition de haut niveau, on doit entraîner 4 à 5 fois la semaine. Ça veut dire qu'il n'y a jamais plus de 2 jours sans courir. Oui, 3 jours, ça peut arriver, mais maximum, parce que les chiens perdent. tout de suite en muscles. On ne le voit pas. On ne va pas le voir physiquement, mais ils perdent rapidement. C'est comme dans les shows de compétition, c'est la même chose. C'est vrai qu'il y a des fois quand la pluie tombe, on pourrait dire qu'on ne va pas aller. Mais si, il faut aller. Parce que si les résultats ne sont pas à la hauteur, on ne pourra que s'en vouloir.

  • Speaker #0

    Donc, tu as une discipline, une rigueur, qui fait que tu as ce palmarès, certainement. Tu n'aurais pas ce palmarès sans cette rigueur.

  • Speaker #1

    Je pense, oui. Je pense que ça y joue aussi, oui, c'est vrai. Mais il faut être comme ça. Ça veut dire que je préfère démarrer plus tard. Par contre, quand on commence, on n'arrête plus après. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Tu veux dire démarrer un peu plus tard dans la saison.

  • Speaker #1

    Oui, mais avant, on pouvait commencer au 15 août, il y a une dizaine d'années. Aujourd'hui, avec les températures, c'est plus difficile. Maintenant, on commence, là, on a commencé le 1er octobre et on a perdu un mois et demi. Je préfère perdre un peu. Par contre ?

  • Speaker #0

    On s'y tient.

  • Speaker #1

    Voilà. Parce que quand il fait trop chaud, c'est trop dangereux pour les chiens.

  • Speaker #0

    Donc là, pas plus de deux jours sans entraînement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est quand même une grosse discipline. Encore une fois, tu as ce palmarès. Tu sais, tu peux en être fier. Tu sais, c'est ton...

  • Speaker #1

    Oui, c'est une fierté personnelle de nous, de moi avec mon épouse. Oui,

  • Speaker #0

    parce que Sylvie, ton épouse que je connais bien et qu'on salue, peut-être qu'elle nous rejoindra. elle fait partie de l'aventure.

  • Speaker #1

    Exactement. Tout seul, je n'aurais pas fait. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que tu as déjà connu des moments où tout ne s'est pas passé comme prévu et où tu as dû improviser en pleine course, par exemple ?

  • Speaker #1

    Oui, des soucis. Vous savez, quand vous avez Tatelage qui est prêt pour les compétitions, on est prêt, on ne va pas dire qu'on va gagner. Ça, jamais. Même aujourd'hui, champion du monde, je ne pourrais pas dire que je vais gagner l'année prochaine. Tous les ans, il faut se remettre en question. J'ai eu des compétitions juste avant les championnats du monde que je les gagnais, que les chiens étaient tous bien. Et quand j'arrivais aux championnats du monde, la première manche, tout se passait bien. La deuxième manche, j'avais un chien. Il m'a fait ça trois ans. Il me faisait le mort à deux kilomètres de l'arrivée.

  • Speaker #0

    Au masque ? Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Pour moi, la première année, on a pensé que c'était trop jeune. Alors, on a recommencé l'année d'après. Deuxième année... Il a refait la même chose, à peu près à 2 km environ.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il s'arrête de courir et bouge ?

  • Speaker #1

    Il fait le mort. Il fait le mort. Carrément allongé. Et là, on a dit peut-être pas assez d'entraînement. C'est bizarre parce que tout le monde suit. Et troisième année, j'ai dit non, ça ne vient pas de ça. C'est que monsieur a décidé, alors soit trop de pression.

  • Speaker #0

    Oui, il est sensible aussi.

  • Speaker #1

    Trop de pression parce que c'est un championnat du monde. On avait fait, je me rappelle la dernière année, et j'aurais dû gagner ce championnat du monde parce que j'avais de l'avance. Et il a fait le mort deux fois. Et la deuxième fois, j'étais à 100 mètres de l'arrivée. Ah ouais, à peu près, ouais. Et je l'ai mis dans le sac à chien et j'ai perdu ma manche.

  • Speaker #0

    Ah ben ouais, le temps de dételer,

  • Speaker #1

    de le mettre dans le sac,

  • Speaker #0

    et puis là, c'était quoi ? Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Je l'ai fait tranquillement. Ouais, ouais, bien sûr. Par contre, la troisième manche, je l'ai gagnée. Mais j'avais trop de retard sur la deuxième.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais, voilà. Il y avait trop de retard. Parfois, ça se joue à quelques secondes.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, voilà. Et euh... Voilà, c'est des choses qu'on apprend, qu'on apprend. Et c'est pour ça qu'il faut essayer d'être le plus zen possible. Toujours difficile. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, parce que c'est une compétition.

  • Speaker #1

    L'année qu'on a gagné les champions du monde, les derniers, je crois que ça fait quatre ans, c'était en Suède. Donc, on va retourner. Oui, là, vous y retournez. Là, on y retourne.

  • Speaker #0

    C'est à quelle période ?

  • Speaker #1

    Premier week-end 2025, février. Ah,

  • Speaker #0

    OK. On va te suivre.

  • Speaker #1

    Et là, le même souci. Mon leader, c'est... casser les ligaments plantaires qu'on ne savait pas, on a su qu'au retour. Je pense qu'il a fait ça dans le bateau. Parce qu'il y avait eu une tempête, on est resté longtemps dans le bateau, la traversée de l'Allemagne à la Suède. Et arrivé à l'entraînement, parce qu'on était partis 15 jours pour entraîner les chiens. Et à l'entraînement, le chien était motivé et au bout de 2 km, il ne courait plus. On ne comprenait pas. On a été voir nos stéos et tout ça. Et en fin de compte, c'était pareil. Le problème, c'est qu'à l'entraînement, j'avais des chiens qui voulaient bien courir devant. Mais en compétition, je n'avais pas le chien.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas le leader. Tu vas nous expliquer d'ailleurs la place des chiens, parce que ça a une importance.

  • Speaker #1

    Et là, on a essayé beaucoup de chiens, parce qu'on n'avait pas emmené tout le monde, pour passer devant personne. Il y avait du co-leader, ça veut dire les chiens qui sont à côté du leader, mais on n'avait pas de leader. Tu tiens le leader. Exactement. Et je n'avais pas de leader. Et il ne nous en restait qu'une, la sœur de ce mâle-là, qui était swing tout le temps. Elle n'était qu'une fois en leader, elle avait neuf mois, mais pour moi, ça n'allait pas. Et j'ai toujours mis en swing cette chienne.

  • Speaker #0

    Tu peux expliquer les positions.

  • Speaker #1

    Ensuite, c'est en deuxième position. Et on l'a mis devant.

  • Speaker #0

    Tanté,

  • Speaker #1

    de toute façon. On a fait deux entraînements avec. Nickel. Mais on ne savait pas si on connaissait la direction. Et là, c'était stressant. Quand vous avez tout le chien devant et que vous n'avez plus de leader, ça fait peur. Écoutez, on a gagné le championnat. C'est impressionnant. J'ai doublé les atlages qui sont les plus performants pour moi. Et je les ai doublées à 10 km du départ. C'était énorme. Par contre, le problème, c'est que quand elle les doublait, elle s'arrêtait et se roulait dans la neige. Elle a dit, c'est terminé.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Ouais, mais bon,

  • Speaker #1

    t'arrivais à aller… Je l'ai gagnée quand même. Et on m'avait redonné favori pour l'année d'après et encore cet hiver. Et bon, on a quelques soucis de leader en ce moment, mais bon, j'espère qu'on va le régler.

  • Speaker #0

    Alors, ça veut dire quoi ? Qu'il est encore jeune ?

  • Speaker #1

    Leader ? Chez moi, un leader, ça écoute super bien en direction. Quand vous demandez de gauche, ça va tourner à gauche. Quand vous donnez à droite, ça va être tout droit.

  • Speaker #0

    Alors toi, tu ne dis pas gauche et droite, Patricia ? Non,

  • Speaker #1

    non, non. Alors, Vasson, c'est droite et Wackéa, c'est gauche.

  • Speaker #0

    Et toi, c'est du Finlandais, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est du Finlandais, oui. Du lapon. Ah, lapon. Et comment… Oui,

  • Speaker #0

    le petit problème de leader.

  • Speaker #1

    Voilà, et avoir… Direction. Voilà, direction, il faut qu'il s'écoute super bien. J'ai des chiens qui écoutent bien. Le problème, c'est que souvent, c'est des chiens qui sont... Moi, j'avais besoin de chiens rapides. Ça veut dire qu'aujourd'hui, avoir un chien qui écoute bien en direction, qui vous écoute quand vous leur demandez de galope, de repartir au galope... Qui relance,

  • Speaker #0

    en fait.

  • Speaker #1

    Et qui va vite.

  • Speaker #0

    Dur à trouver.

  • Speaker #1

    Très,

  • Speaker #0

    très difficile. Donc là, ça veut dire que tu as un nouveau leader par rapport à l'année dernière, à l'âge de l'année dernière.

  • Speaker #1

    Oui, on est en train de former une nouvelle petite chaîne. On en a deux, on en a quatre, même cinq. Mais on essaie de trouver la... perles rares.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu en as eu des perles rares, tu peux en parler.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai des super leaders.

  • Speaker #0

    Tu veux parler un petit peu d'eux ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu, si je retourne à mes premiers, mes meilleurs leaders, c'était Zoro, Zena, c'est des chiens qui avaient importé, tu les as connus ? Oui. Importé des Etats-Unis, super chiant. Après, j'ai eu, j'en ai eu d'autres, Tawak, Texkans,

  • Speaker #0

    Oui, il était là en photo.

  • Speaker #1

    J'ai gagné en 2010 avec lui, champion du monde, une surprise. Et un qui était un très, très bon chien, c'était Wachaud.

  • Speaker #0

    Oui, et Wachaud, on peut en parler, parce que moi, j'ai eu l'honneur sur un championnat d'Europe. Alors, c'était Artika, ma leader, qui était blessée. Et je n'avais plus de leader, du coup, pour le championnat d'Europe. Et tu m'avais fait l'honneur. de me confier Wachow.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non, je ne me souviens pas. Non, non.

  • Speaker #0

    Ah ouais, moi je me souviens et je suis retombée sur des photos, Patrick. Tu m'avais...

  • Speaker #1

    C'était un super chien.

  • Speaker #0

    Il était... Et du coup, il fallait lui donner les directions en parlant de lui.

  • Speaker #1

    Ouais, mais il a appris rapidement avec celui qui était à côté de lui. C'est-à-dire, on avait... Louis-Max, c'était une chienne que j'avais fait venir de Finlande. Ouais. Donc, c'est comme ça que ça a commencé. Et c'était une super chienne. Et Wachaud a appris comme ça. Et j'ai gardé toujours ce langage-là.

  • Speaker #0

    Oui, mais Wachaud, j'ai eu l'honneur de courir avec. Tu ne te souviens plus ? Non. Je te dis, je suis retombée sur une photo au départ. C'était championnat d'Europe. Oui, ça devait être... Je me demande si ce n'était pas aux Pays-Bas. Ou en Autriche, peut-être. Bon, enfin, c'était impressionnant. J'ai eu une grande chance. Mais le chien qui faisait le mort à deux kilomètres, tu en fais quoi après ? Tu le mets en leader.

  • Speaker #1

    Non, je le garde. Oui, tu le gardes. Non, je le garde. Ah non, ils couraient pas en leader, ils couraient en milieu d'attelage Vous savez quand vous avez 12 chiens

  • Speaker #0

    C'est au milieu de la chute Ah oui, ok Ah bah oui, donc là c'est un poids mort Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord Et vous retournez le voir, vous le motivez Vous dites allez, Kiowa, parce qu'il s'appelait Kiowa Allez, on repart Ils se remettaient debout, vous faisiez 10 mètres Ils retombaient allongés Quand il a décidé ça,

  • Speaker #0

    c'est plus la peine Après, il court plus Je veux dire, c'est que c'est Pas son trip, en fait. Non,

  • Speaker #1

    mais si, parce qu'il a couru avec les enfants dans les attelages de 4 chiens.

  • Speaker #0

    Dans des plus petits attelages, alors un peu moins rapides.

  • Speaker #1

    Mais à la maison, il n'y avait qu'un souci. On a fait des championnats d'Europe de kart, des courses de 6,5 km. Je m'appelle Ahmed Beuvron, il était dans mon attelage. Et on tournait à 32 de moyenne.

  • Speaker #0

    32 km heure.

  • Speaker #1

    De moyenne. C'est énorme. C'est énorme. Et ce chien tenait. Non, je pense que c'était… Je pense que je lui donnais trop de pression. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    Sans le vouloir.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, on va en parler. Mais avant, est-ce que tu peux, Patrick, s'il te plaît, préciser aux auditeurs, tu sais, la place, leader, wing, wheel, tout ça un petit peu.

  • Speaker #1

    Alors, devant, on met les chiens, les... Plus rapide, mais pas les plus lourds, évidemment. Plus rapide et les plus intelligents. C'est-à-dire que quand vous allez leur demander les directions, ces chiens-là sont capables de tourner à gauche, à droite, tout droit, et relancer l'attelage. Ensuite, on met les swings. Ce sont les chiens qui sont derrière les leaders. Ce sont les chiens assez rapides et qui savent relancer. Parce qu'avant de relancer l'attelage, avant que les leaders partent au galop, c'est souvent les swings qui repartent au galop. Et là, c'est pareil, c'est très difficile de trouver des chiens qui peuvent relancer l'attelage. Moi, j'ai eu le cas une année, il manquait un seul chien. Et j'ai réussi à le trouver et ça a été difficile. C'est pour ça que monter un grand atlas est très, très difficile.

  • Speaker #0

    Ce que j'allais dire, il y a des remises en question quand même.

  • Speaker #1

    Tout le temps. Ensuite, vous avez les team dogs. C'est ceux qui se trouvent entre la deuxième ligne et jusqu'à l'arrière, avant-dernier. Ça, c'est les team dogs qu'on appelle ça. Et les derniers, c'est-à-dire les quatre derniers ou les deux derniers, on appelle ça les wheel dogs. Les bulldogs, ce sont les chiens les plus puissants et les plus costauds. Alors souvent, c'est les chiens les plus grands qu'on met à l'arrière qu'eux peuvent tirer le traîneau ou le cart en puissance.

  • Speaker #0

    Voilà, comme ça, on a la composition d'un attelage. Mais comme on le disait, c'est une remise en question parce que parfois, il peut te manquer. Alors là, des petits réglages pour trouver ton leader, enfin pour trouver en tout cas, pour perfectionner ton leader cette année. Là, tu disais qu'il te manquait un swing une fois.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    remise en question.

  • Speaker #1

    tout le temps perpétuel là on a rentré 6 jeunes cette année moins 5 parce qu'il y en a une qui a encore du mal à rentrer on peut avoir là vous savez octobre novembre décembre janvier on a 4 mois avant les championnats du monde oui moi je vise que les championnats du monde tu entraînes tu te prépares vous vous préparez pour les championnats du monde tout le temps ok on a les championnats du monde de cartes qui sont en Angleterre fin novembre oui On ne sait pas encore. On veut entraîner un petit peu. À la limite, c'est pour aller s'amuser. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'enjeu. Pour moi, ça ne m'apporte rien.

  • Speaker #0

    Toi, ce que tu vis, c'est les championnats du monde. Neige.

  • Speaker #1

    Neige.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup, remise en question tout le temps.

  • Speaker #1

    Tout le temps.

  • Speaker #0

    Affinée.

  • Speaker #1

    Toute la saison, je suis en… Là, on a entraîné hier.

  • Speaker #0

    Avec du cogit.

  • Speaker #1

    Ça me tourne déjà dans la tête depuis hier soir. Tel an de place, on va rechanger des places. contents parce qu'on a des jeunes chiens qui n'ont jamais été attelés. Ils sont partis tout de suite hier. C'est formidable. C'est formidable. On dirait qu'ils sont attelés depuis 7 ans. C'est incroyable. Ils ont ça dans le sang et ils étaient contents.

  • Speaker #0

    Alors, ils ont ça dans le sang. Dans le milieu, on parle du will to go. Le will to go, c'est l'envie d'y aller, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, et quand ils ont fini de courir, que vous les lâchez en liberté. On a eu le cas hier, on a lâché des jeunes qui viennent avec vous. Je pense qu'ils sont reconnaissants.

  • Speaker #0

    Ah oui. C'est comme ça que je le vois. Parce que tu combles leurs besoins.

  • Speaker #1

    Pas beaucoup de meuchers peuvent faire ce que j'ai fait hier soir. Lâcher des jeunes chiens qui n'ont jamais été en liberté, à part dans le parc, mais que là, où j'entraîne, il y a des poulets, l'élevage de poulets en liberté, les chiens ne le font pas.

  • Speaker #0

    Justement, tu n'as pas eu une appréhension avant de les...

  • Speaker #1

    Je crois qu'il faut le faire. Alors, il faut le faire intelligemment. Il ne faut pas se dire, il n'y a pas de problème, il n'y a aucun souci. Si, il y aura toujours. Il peut y avoir une bête qui passe. Eh oui, c'est sûr. Même le chien le plus proche, il partira.

  • Speaker #0

    Il faut toujours les canaliser, toujours les surveiller, toujours avoir l'œil à droite, à gauche, ranger ton matériel, ranger les lignes de trait, mais toujours un œil sur les chiens. Et l'avantage que je peux avoir, c'est que pour la récupération, c'est plus bénéfique. Ah ben oui,

  • Speaker #1

    d'être en liberté, les chiens récupèrent beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ah ben oui.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Tu peux l'expliquer, c'est après un entraînement. Tu as un petit rituel d'entraînement. Par exemple, hier, tu pars. Donc tu pars, tu mets tes chiens dans la remorque.

  • Speaker #0

    les chiens montent directement dans le camion ils ont leur place pas attitrée encore pour certains et arrivé sur place on a notre liste parce qu'on a quand même hier on avait 30 chiens attelés en deux attelages alors on avait deux teams et les chiens qui sont habitués on va dire rodés depuis des années ceux là ils sortent du box on met le harnais ils font leur petit tour en liberté on les laisse en liberté faire leur tour et euh... Ensuite, les jeunes comme là, les cinq, on a peut-être sept, huit chiens qu'on est obligés de mettre le harnais et on les attache à la ligne de trait. Tant de faire leurs besoins s'ils ont besoin, mais on ne les lâche pas parce que c'est trop risqué. Bien sûr, ils n'ont pas assez d'expérience parce qu'ils sont un peu fougueux. Et ensuite, on fait le tour. Là, aujourd'hui, hier, on faisait trois kilomètres et demi. Et quand le tour est terminé. on détache les chiens le plus tôt possible parce qu'il ne faisait pas trop froid encore hier soir et ils vont s'abreuver et ensuite ils sont en liberté faire le tour du camion pendant au moins 10 minutes, un quart d'heure,

  • Speaker #1

    ils sont en liberté pour qu'ils récupèrent une récupération active ou passive plutôt je ne sais pas,

  • Speaker #0

    ouais enfin plutôt active parce que là c'est pour éliminer les toxines l'acide lactique, des choses comme ça exactement ils n'ont pas besoin de produits... Je ne mets rien.

  • Speaker #1

    Tu ne mets rien.

  • Speaker #0

    Moi, je ne mets rien. Alors, pour l'instant, on n'a pas encore commencé, mais dès qu'on a allongé les distances, on leur donne une soupe avant de partir, trois quarts d'heure avant, les hydrater, et en retour, que de l'eau. Moi, je ne donne rien.

  • Speaker #1

    Alors, une soupe qui est à base de quoi ?

  • Speaker #0

    De croquettes ou de viande hachée.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais très peu, pour les hydrater, pour qu'ils évitent de boire dans les flaques d'eau en courant. Ah,

  • Speaker #1

    mais oui. Et pour ne pas qu'il y ait de retournement d'estomac non plus ?

  • Speaker #0

    Depuis 38 ans, je n'ai jamais eu de retournement d'estomac.

  • Speaker #1

    Voilà, d'accord. Trois quarts d'heure avant ?

  • Speaker #0

    Trois quarts d'heure avant, ça ne sert à rien avant. Et de l'eau au retour. Alors, ça arrive qu'on leur donne un hydratant au retour, ça arrive. Mais c'est très rare. Plus en compétition.

  • Speaker #1

    Ah oui, là, il y a des…

  • Speaker #0

    Tout au la neige, oui. Je donne un petit peu. Mais ici, à la maison, je ne savais.

  • Speaker #1

    D'accord. Et à la neige, tu peux donner quoi ? Des petits snacks, des petits trucs comme ça ?

  • Speaker #0

    Non, parce que c'est des parcours quand même assez courts. C'est 17-18 bornes, ce n'est pas la peine.

  • Speaker #1

    17-18 bornes, c'est court. J'adore.

  • Speaker #0

    Non, c'est court.

  • Speaker #1

    Non, mais oui.

  • Speaker #0

    C'est court, mais c'est intensif. Alors, on leur donne plutôt quelque chose qui les remonte tout de suite. J'ai un nouveau produit que je fais venir d'Allemagne. Je n'ai pas ça en tête comme ça. Et c'est vraiment quelque chose qui est assez gras. Et ça permet de les...

  • Speaker #1

    De les rebooster, une récup. en fait une récupération d'accord ok et tu aurais le souvenir justement de ta course la plus mémorable est-ce que c'est celle que tu as gagnée là où tu disais pour moi c'est la plus méritée c'est celle-là ouais c'est de 2010 elle est vieille mais

  • Speaker #0

    2010 c'était quand même une belle course parce qu'on avait 21 kilomètres ouais 21 kilomètres j'étais nouveau 3 manches de 21 kilomètres j'étais nouveau dans cette fédération parce que j'étais venu par invitation et j'ai eu Je venais de gagner les championnats du monde 15 jours avant en FISTEC,

  • Speaker #1

    de l'autre fédération.

  • Speaker #0

    Et j'étais curieux de mesurer, mais je savais que je n'étais pas dans les premiers, parce que pour moi, c'était tous plus fort.

  • Speaker #1

    Parce que là, c'est ouvert à tous les chiens, donc Gresteur. Non, non,

  • Speaker #0

    que Nordique quand même. Ah oui, que Nordique. Mais c'est des niveaux super différents. Des gens qui sont perfectionnistes, c'est un peu comme moi. Oui. Et…

  • Speaker #1

    Mais tu les as battus, c'est arrivé que tu les battes, ces gens-là ? Non,

  • Speaker #0

    pas avant. On ne les voyait jamais. Je me mettais quatrième. Je n'étais pas prétentieux. En fin de compte, première manche, je leur mets 3 minutes.

  • Speaker #1

    C'est énorme. En tout,

  • Speaker #0

    je devais leur mettre 10 minutes. C'est là que ça m'a ouvert un peu les portes.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Un super plan d'entraînement aussi. En plus de la relation avec tes chiens.

  • Speaker #0

    Oui, et en plus, nous, on est ici en Bretagne, on n'a pas de neige. C'est pour ça que maintenant, je pars 15 jours avant pour les entraîner. Ah, voilà.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ? Tu restes un peu sur place ?

  • Speaker #0

    Oui, on part 15, 10 jours avant pour entraîner les chiens.

  • Speaker #1

    Et les acclimater, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, mais surtout les préparer sur la neige. Ils sont plus performants quand même depuis qu'on fait ça.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Au lieu, enfin, à l'environnement. Parce que oui, ici, il n'y a pas de neige.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que si je pars aujourd'hui... directement pour les championnats du monde. La première manche, elle va être normale. La deuxième, elle va être un peu mieux. Et la troisième manche, je fais le meilleur temps. La raison, je me rappelle de mon ancien président, Franco Monato, qui me disait, toi, il faut que tu serais là une semaine avant. Et c'était vrai. Parce que nous, on vient du plancher des vaches, ici. Et on monte en altitude jusqu'à 1700, 1800 à l'époque. Oui.

  • Speaker #1

    Donc, il y a... il y a une acclimatation.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce que les globules rouges aussi peuvent...

  • Speaker #0

    Exactement. Les globules rouges, ils influencent. Oui, c'est ça. Je vois, si tu es venu, on était en Italie, on est monté jusqu'à 2200 mètres.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Même pour nous, c'était très dur les deux premiers jours.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et après, nickel.

  • Speaker #1

    Il faut que tu restes, que vous restiez un peu...

  • Speaker #0

    Une semaine, c'est très bien.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Moi, une semaine, ça me suffit.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est ce que tu vas faire pour la Suède.

  • Speaker #0

    Alors, on part en Norvège. C'est prévu qu'on part en Norvège entraîner. ensuite on monte en Suède pour les championnats du monde et 8 jours après on fait les championnats du monde IFSS dont là il y a les Alaskans et là on remonte dans la Norvège pour aller faire ses championnats

  • Speaker #1

    Norvège, Suède, Norvège il faudra nous dire tout ça, les résultats sur des grands événements, des grandes courses comme ça et même peut-être d'autres mais surtout là, est-ce que tu ressens du stress une montée d'adrénaline comment tu le gères ?

  • Speaker #0

    aujourd'hui non, mais j'y pense déjà mais oui, parce que Oui, parce qu'évidemment, il n'y a rien à gagner. Mais c'est un travail de quatre mois. C'est quand même dur. Tous les soirs, aller partir entraîner, ne rentrer pas avant 21h, seul le matin pour aller au travail. Non, mais oui, c'est stressant.

  • Speaker #1

    Tout gère avec le temps. Oui, c'est ça, c'est un bon stress. Comme tu dis, ça galvanise, ça te donne... Mais alors, quand ça ne se passe pas comme prévu, justement, tu es un petit peu frustré. Non, tu le prends bien.

  • Speaker #0

    Un petit peu, mais on se remet en question. On se pose des questions. Pourquoi ça n'a pas marché là ? C'est comme ça qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Pour avancer.

  • Speaker #0

    Oui. Moi, j'ai toujours été comme ça.

  • Speaker #1

    Tu pourrais nous dire, par exemple, Patrick, s'il te plaît, les qualités que tu recherches chez un leader ? Tout à l'heure, tu as commencé à l'évoquer. Tu disais de bien écouter les directions.

  • Speaker #0

    C'est les chiens qui sont quand même…

  • Speaker #1

    Proches de toi ?

  • Speaker #0

    Non. Pas forcément. Non, Wacho, tu n'es pas proche. C'était un super chien. Non, je pense que c'est des chiens... Déjà, quand on les met devant, il faut voir déjà devant s'ils veulent bien courir devant. Ça, c'est le problème.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont de la pression,

  • Speaker #0

    quand même. Oui, c'est ça, le problème. Un mâle, c'est plus facile. Là, j'ai un mâle qui marche super bien devant. Le problème, c'est qu'il n'est pour moi pas assez rapide. Il se met trop vite pour moi. Et c'est un chien, je pense que je vais le redescendre un petit peu. Il marche bien en direction.

  • Speaker #1

    Il marche bien en direction, mais au niveau du rythme...

  • Speaker #0

    Oui, il n'est pas assez rapide. Et c'est ça, ce n'est pas toujours facile. Et on a une femelle à côté qui marche bien en direction aussi, qui est très à l'écoute, mais un peu unatique.

  • Speaker #1

    Eh oui. Alors, elle est jeune ?

  • Speaker #0

    Non. Non, même pas ? 4 ans. C'est une femelle qui a déjà couru plusieurs fois les championnats du monde.

  • Speaker #1

    C'est dans son caractère.

  • Speaker #0

    Mais quand j'ai gagné... Oh oui, je croyais bien mes 5 ans. Je croyais que quand j'ai gagné les championnats du monde il y a 4-5 ans, elle était à côté de Blue. Il n'y a pas eu de problème parce qu'elle avait une chienne qui avait plus de pression qu'elle.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, on peut dire que cette année, c'est encore plus challengeant du coup. parce que justement, tu n'as pas un attelage.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    C'est un peu plus dur, du coup, cette année. Le challenge est un peu plus gros.

  • Speaker #0

    On a, parce qu'on a des attelages. Alors, il y a Dylan qui court avec deux chiens, qu'on est sûr. C'est pour ça que je lui laisse.

  • Speaker #1

    Dylan, il va courir encore cette année.

  • Speaker #0

    Ah oui, il va courir en deux chiens, je pense. Ah oui, super. Et on va avoir deux teams, tous les deux, deux grands teams.

  • Speaker #1

    Oui. Vous risquez d'être dans la même catégorie. Ah oui, oui. C'est arrivé, ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça arrive souvent même. Mais là,

  • Speaker #1

    ça se passe.

  • Speaker #0

    Oh, il bat son père.

  • Speaker #1

    Et alors ? Ça va ?

  • Speaker #0

    Non, c'est bien. C'est la même maison. Mais là, je pense, s'il vient avec nous en Suède, je pense qu'il va couvrir en attelage dix-douze chiens.

  • Speaker #1

    Donc, dans la même catégorie que toi. C'est excellent.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve super.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est seulement pour atteler que c'est un peu chaud. Ah oui, compliqué. Parce que quand on est tous les deux à suivre, c'est très compliqué. Mais autrement, non. Non, non, il n'y a pas du tout de s'il m'a battu, je suis très content pour lui.

  • Speaker #1

    J'ai déjà vu au contraire.

  • Speaker #0

    Et moi je suis content.

  • Speaker #1

    C'est chouette de partager ça en famille. Et puis il y avait aussi Romain, Célie à une époque. Toute la famille est impliquée. Oui,

  • Speaker #0

    bon, ils ont pris des branches différentes et c'est normal. Là, à l'instant, Dylan nous suit. Après, quand je vais arrêter, il va arrêter, c'est sûr.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était en famille, moi je me souviens. La famille logée, ouais, clairement. Et puis en plus, tout le monde assuré. Mais on peut quand même saluer aussi le rôle de Sylvie dans ce cas-là, et des handleurs quand même.

  • Speaker #0

    Alors handleurs, c'est... De moins, Sylvie est mon handleuse. Handleurs, c'est celui qui cherche beaucoup les chiens. Alors évidemment, on aide, on n'est pas là non plus. Je me suis mis sur une chaise. Mais elle va préparer... Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Et puis elle... On peut voir des choses que toi, tu ne vois pas. C'est arrivé, je crois, sur un cas.

  • Speaker #0

    Ça arrive souvent, même à l'entraînement. Elle va me dire, tiens, tu devrais essayer celui-là. Et c'est bien. Oui, elle a une grande connaissance, Sylvie. Oui,

  • Speaker #1

    Sylvie, elle a une très grande connaissance. Elle a un amour énorme pour toi, pour vos animaux, parce que...

  • Speaker #0

    Pour moi, je ne sais pas,

  • Speaker #1

    mais... Attends, pour te suivre comme ça, Patrick, clairement, non, non. Là, elle s'occupe de votre petite puce, donc elle n'est pas avec nous, mais elle va peut-être nous rejoindre. C'est un rôle quand même très important.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Sylvie, elle a un rôle très important. Mais sans elle, on ne peut pas faire. Oui. Ce n'est pas possible. Il faut être au moins deux ou trois. Je vois là, pour atteler, surtout au début, il faut être du monde. Mais ça a été. Maintenant, ça va.

  • Speaker #1

    Et tu peux nous parler, parce que tu as une jolie meute quand même. Là, vous avez combien de chiens actuellement ?

  • Speaker #0

    J'ai une quarantaine de chiens.

  • Speaker #1

    Tu peux nous en parler un petit peu ? Oui. Parce qu'il y a des plus âgés, des jeunes.

  • Speaker #0

    Alors, les plus vieux, ça doit tourner dans les 14-15 ans.

  • Speaker #1

    Oui, c'est beau. Parce que tu les gardes quand même, Patrick. Oui,

  • Speaker #0

    les gens pourraient penser le contraire, mais on les garde. Tu peux le dire. Ça arrivait, des chiens de 3-4 ans qui ne correspondaient pas, qui repartent dans d'autres chenilles pour courir. Oui,

  • Speaker #1

    parce que tu as des grands attelages, on peut le dire, et parfois c'est trop rapide. Et le chien,

  • Speaker #0

    du coup... Exactement, a du mal à suivre. Ou tendance à chauffer, c'est-à-dire qu'ils font des coups de chaleur plus facilement.

  • Speaker #1

    Ce qui est dangereux pour un chien.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ils ne correspondent pas pour les grands attelages. Ça...

  • Speaker #1

    Du coup, tu le mets dans des plus petits atelages où il s'éclate.

  • Speaker #0

    Ou des atelages qui sont grands, mais qui vont moins vite. Et aucun souci, le chien peut toujours courir.

  • Speaker #1

    Et il s'éclate.

  • Speaker #0

    Sans problème. Mais sinon ? Autrement, il reste.

  • Speaker #1

    Voilà, les retraits.

  • Speaker #0

    Je les ai vus. Alors là, j'ai du 14-15 ans. Ensuite, on doit arriver dans les... Ils arrêtent de courir vers 9-10 ans. On a du 9-10 ans, là. Et ensuite, les chiens qui courent, de 2 ans en compétition. Pas avant, moi, ils ne courent pas avant. Deux ans jusqu'à neuf ans, neuf, dix ans, ils peuvent courir. Et ensuite, vous avez les jeunes. Là, j'en ai quinze seuls cette année qu'on a gardé. Lui, il a cinq mois. Ah,

  • Speaker #1

    mais oui. Le petit noir. C'est lui que j'ai vu, le petit noir. Wolf ?

  • Speaker #0

    Wolf,

  • Speaker #1

    exactement. Oui, je me souviens. Trop beau.

  • Speaker #0

    Alors lui, il était avec nous hier soir en entraînement parce qu'il ne voulait pas rester là et il était en liberté. Il ne bouge pas.

  • Speaker #1

    Ah oui. Oui, oui. Mais alors, justement, est-ce que tu peux nous parler parce que tu as aussi un élevage ?

  • Speaker #0

    Touraïder Free Spirit.

  • Speaker #1

    Voilà, merci. Alors, tu peux nous en parler, parce que ce n'est pas je fais du chiot, je fais du chiot,

  • Speaker #0

    pas du tout. Non. Alors, nous, on produit en moyenne entre 20, on va dire 20 à 25, parce que ça dépend les femelles, le nombre de chiots qu'elles vont avoir. On fait à peu près 4 portiers dans l'année. C'est pour faire vivre notre chenille. C'est tout. Et jamais d'annonce jusqu'à aujourd'hui. Depuis 2010, je n'ai jamais passé une seule annonce pour vendre mes chiots, mais ils ne partent que... à des gens qui courent.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça part, on va dire, le monde entier aujourd'hui parce que j'en ai qui sont partis aux Etats-Unis, l'Angleterre, la Hollande, alors tous les pays nordiques. Nordiques. Oui, il n'y a aucun souci. L'Alpagne, la Roumanie, la Pologne.

  • Speaker #1

    Il y en a partout. Il y a du Patrick Loger partout.

  • Speaker #0

    Ils viennent ici chercher mes chiens, alors je ne sais pas pourquoi. Mais si,

  • Speaker #1

    tu sais. Oui, oui, mais si. Moi, je sais pourquoi. Mais c'est parce que tu es humble, Patrick. Non,

  • Speaker #0

    je ne sais pas. Oui. Mais ouais, voilà. Oh, tu me disais ça, mais...

  • Speaker #1

    Si, si, si. Alors, moi, je dirais, les qualités, t'es humble et t'as une très grande générosité. Ah, je ne sais pas. Ah, si, si, c'est sûr. T'es très, très généreux et Sylvie aussi, d'ailleurs. Donc, si, si. Ça, je peux te le dire. Donc, c'est pour ça que les gens... Oh, les petites lèvres. Je rigole.

  • Speaker #0

    Bon.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'ils viennent de partout chercher vos chiens, clairement. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est une belle reconnaissance. Oui, une grande fierté déjà pour toi, parce que faire du chiot et vendre de particuliers, c'est non. Ça ne m'intéresse pas. Moi, j'ai travaillé sur les lignées depuis des années, et aujourd'hui, même quand je vois mes chiots partir, c'est très dur. Moi, aujourd'hui, on me dirait, Patrick, on te donne pour faire vivre ta saison, je ne sais pas, 60 000 ou quelque chose comme ça. Je préfère qu'on me donne 60 000 euros qu'on me donne des chiots.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, financièrement, on peut en parler. Qu'est-ce que tu gagnes sur une course ?

  • Speaker #0

    Une médaille. J'ai plein de médailles à la maison. Une médaille, des coupes. Rien. Le voyage de la Suède, ça va nous coûter cher.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. Tout ça, ce sont des frais qui vous incombent. L'entretien des chiens, pareil. C'est quand même un sport-aventure passion.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais ça reste passion tout le temps. Il ne faut pas se dire aujourd'hui, on va se lancer, on va gagner de l'argent. Non, on ne gagnera jamais de l'argent avec ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est important de le dire. On fait ça, vous êtes passionné.

  • Speaker #0

    Passionné depuis des années avec ça. Et on recommence tous les ans.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça, mais c'est effectivement une grosse passion. Alors, tu parlais de Wolf, c'est ce que j'avais vu tout petit, il était adorable. Mais est-ce que tu peux avoir dans les chiens que tu as, si tu disais des chiens qui ne sont pas adaptés, c'est juste au niveau de la vitesse en fait.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'il y a des chiens qui, une fois qu'on est surpris, on en a eu des cas, des chiens qui sont trop lourds. C'est-à-dire qu'ils sont trop lourds. On avait un chien et ça ne correspondait pas. Et on l'a essayé deux ans. On attend. On ne fait pas partir un chien un an. On attend. On a des chiens qui sont physiquement différents des autres et qui courent super bien. J'ai le cas d'un chien qui est un peu plus costaud. Il tient sans problème.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Je sais.

  • Speaker #0

    Mais il y a des... Au cas par cas. Alors, si c'est pour faire souffrir une bête à l'attelage, ce n'est pas possible. Non, je ne veux pas. Alors, on ne fait pas. Mais ça arrive, oui. C'est vrai. C'est rare. Mais ça arrive.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut. Mais par contre, c'est marrant parce qu'il y a quand même beaucoup de mûcheurs de compétition qui sont passés à l'ESD, European Sled Dog, mariage à la Skanuski, Grester,

  • Speaker #0

    Pointer. Oui, mais aujourd'hui, ils ont carrément une lignée. Aujourd'hui, il y a une lignée de fêtes depuis 40 ans. Et aujourd'hui, ils travaillent carrément avec ces lignées-là. Ils sont des Formule

  • Speaker #1

    1. Même si on disait que le Husky était la Formule 1, des chiens de... Mais toi, tu... normalement, ils sont censés avoir une vitesse extraordinaire. Et toi, pourtant, tu arrives à les concurrencer et à les dépasser. Pourquoi ? C'est pour ça que tu n'es jamais passé à l'ESD, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai toujours l'amour du déus qui est. On a trois ici, trois à la scan, plutôt chasse, qui vont bien. Mais non.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est plutôt l'occasion qui a fait les épées. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Non, ce n'était pas prévu. Ah, voilà. Toi, tu restes Husky. Oui, et si aujourd'hui, il ne faudrait passer qu'avec ces chiens-là. Non.

  • Speaker #1

    Tu as vraiment l'amour du Nordique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que déjà, c'est des chiens qui mangent plus. Des chiens qui... Évidemment, ça travaille, ça bosse. Et ce sont des chiens, quand même, qui, au chenil, sont plus bruyants que les Huskys. Ça, c'est un truc que je ne supporte pas. Moi, j'aime bien le calme.

  • Speaker #1

    Et ? Sur la neige, enfin moi je vois la photo là, qui est juste magnifique, cet attelage sublime, un attelage de husky, ça ne te fait pas la même impression ?

  • Speaker #0

    Ben si, je préfère ça, après voir un attelage de hound courir, un grand attelage de hound c'est super beau aussi.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Moi j'aime bien, mais j'aime bien le chat de sport,

  • Speaker #1

    alors ça ne changera pas,

  • Speaker #0

    mais oui au bout de tant d'années, je ne vois pas changer aujourd'hui. À part que vous avez une lignée qui travaille super bien.

  • Speaker #1

    Ouais bien sûr.

  • Speaker #0

    Les meilleurs, je dirais les meilleurs, et c'est vrai, les gens qui ont été champions du monde et qui sont champions du monde, qui sont des chers chez moi, c'est qu'il y a une bonne raison. Bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est ce que je te dis. Alors, tout ce que tu as fait, plus ton humilité, le tout. Comme je l'ai dit dans la présentation, tu as inspiré beaucoup, beaucoup de monde, dont moi. Mais une petite question rigolote, Patrick. Si tes chiens pouvaient parler, qu'est-ce que tu penses qu'ils diraient de toi ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'ils me diraient merci. Je pense. Parce que ce sont des chiens des sports. Là, je vois hier aller courir. Ils étaient super contents. Parce que là, ils sont restés pendant un temps dans le parc. Ils ne pouvaient plus courir. Je ne sais pas. Je les emmène quand même loin. On les emmène quand même courir à la neige. Je n'en sais rien.

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils diraient qu'ils aiment leur vie.

  • Speaker #0

    J'espère, j'espère. Après, quand vous avez 40, on ne peut pas les avoir à la maison, ça c'est sûr. Nous, ils vivent au chenil, je n'ai pas le choix. Non,

  • Speaker #1

    mais ce n'est même pas possible. Non,

  • Speaker #0

    nous, ils vivent au chenil et on sait faire la différence.

  • Speaker #1

    Des chenils très, très propres, grand luxe.

  • Speaker #0

    J'espère, oui, je pense. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est grand luxe ce que vous faites. Tous les animaux d'ailleurs, il n'y a pas que les chiens, parce qu'on peut dire que vous avez quand même beaucoup d'animaux, les chevaux, les chèvres, c'est ça ? Les boutons, je ne sais pas. Je peux faire. plein plein d'animaux ils sont tous c'est du 5 étoiles ben il faut c'est bien à partir qu'on veut des bêtes il faut qu'ils sont bien et moi on est comme ça oui tu établis Patrick un plan d'entraînement spécifique en début de saison milieu fin de saison c'est pas la même chose alors moi j'ai rien d'écrit ouais

  • Speaker #0

    beaucoup écrivent moi j'écris jamais rien dans ta tête voilà et on travaille toujours au feeling toujours par rapport toujours Et ça a toujours été. Évidemment, on ne va pas démarrer 10 kilomètres aujourd'hui. On est intelligent, on va démarrer sur des... Et nous, on va rester sur 3,5-4 kilomètres pendant peut-être un mois.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Tant que les températures sont hautes. Et dès qu'il ne fait plus frais et que les chiens galopent qu'ils tiennent bien, on passe à 2 kilomètres de plus. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, ça, tu le vois, tu le sens.

  • Speaker #0

    On ne marche que comme ça. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Tu es très instinctif avec tes chiens.

  • Speaker #0

    On ne marche que comme ça.

  • Speaker #1

    Tu as toujours été comme ça ?

  • Speaker #0

    Toujours été comme ça. Je n'ai jamais écrit, moi. Je n'aime pas ça, déjà. Pourtant,

  • Speaker #1

    tu pourrais écrire un livre.

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Mais écrire d'une année à l'autre, ce n'est pas la même chose. L'année dernière, rien à voir avec les chiens. L'année dernière, au mois de septembre, il faisait 30 degrés. Cette année, il faisait 15-16 degrés. Les chiens, c'est pareil. On ne peut pas… Moi, les gens me demandent, ils m'ont demandé, peut-être moins maintenant, ils me demandaient mes plans d'entraînement. J'avais du mal à le faire parce que je n'écris pas, moi.

  • Speaker #1

    Oui, tu fais tout à l'instinct.

  • Speaker #0

    Et si je vous donne un plan d'entraînement aujourd'hui, que vous voulez le suivre, si les températures sont plus hautes...

  • Speaker #1

    Ça ne sera pas adapté. Eh bien,

  • Speaker #0

    ça ne sera pas adapté. Oui,

  • Speaker #1

    donc ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Nous, on marche au fini des chiens. Quand les chiens sont bien, on peut monter. S'ils ne sont pas bien, et qu'il fait trop chaud, on avait prévu de faire 6 km, et bien, on n'en fera que 4.

  • Speaker #1

    Tu adaptes. Puis, tu peux adapter sur le moment présent.

  • Speaker #0

    Ah oui, avant de partir, et même quand on est sur le parcours. On a une boucle qu'on peut faire 2 km de plus, il fait trop chaud, on la coupe.

  • Speaker #1

    Et si à l'inverse, tu vois qu'il fait bon, on va rallonger. Donc tu lis vraiment une très bonne compréhension.

  • Speaker #0

    Et on regarde les chiens, comment ils sont à l'attelage, s'ils sont fatigués ou pas. On le sent bien à l'attelage, il n'y a pas besoin de descendre du cadre pour voir si les chiens sont fatigués ou pas, on le voit bien.

  • Speaker #1

    Donc la préparation physique passe par ces entraînements-là, et préparation mentale pour les chiens.

  • Speaker #0

    pas forcément le stress bon et si parfois ils peuvent le gérer il faut donner le moins possible si vous n'en donnez pas et les chiens c'est ça en compétition on voit bien moi j'ai vu des chiens claquer des dents ah oui 4-5 minutes avant on l'a moins on l'a moins cette année depuis quelques années mais on l'avait sur les courses ils claquaient des dents pour partir ils étaient en stress ça les travaillait stress de courir un bon stress oui un stress qui et toi ?

  • Speaker #1

    Tu as une préparation mentale et physique particulière ? Tu as ta ligne de jeune homme ?

  • Speaker #0

    Non, je suis moins stressé qu'avant.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est la préparation mentale, physique. Je t'ai dit, tu as une ligne de jeune homme.

  • Speaker #0

    Merci, ça fait plaisir. Si, c'est vrai. Non, je suis toujours bien occupé, je pense. Je fais attention. Non, je ne peux pas aller courir. Si, de temps en temps, quand on peut, on va marcher, des choses comme ça. Après, ce sport, il n'y a pas besoin de faire des marathons. c'est un sport quand même quand vous avez une côte vous voulez aider les chiens c'est violent parce que vous allez courir sur 50-100 mètres mais ça sera un guerre plus on va pas courir sur 500 mètres c'est impossible mais voilà c'est des choses comme ça oui c'est je pense qu'il faut être assez c'est assez ponctuel quand il y a un effort à donner il faut le donner rapidement en Autriche on avait une côte qui devait faire 200 mètres un mur un mur

  • Speaker #1

    ah oui je pense c'était un mur on la courait jusqu'en haut mais on était mort parce qu'on avait du monde qui nous regardait alors il fallait courir excellent d'accord et tu peux nous parler de l'équipement pour tes chiens alors des harnais spécifiques on est d'accord c'est pas le harnais non c'est vraiment des harnais pour le chien de sport qui

  • Speaker #0

    leur font pas mal au niveau des qui se dégagent bien au niveau des épaules qui leur serrent bien au niveau du cou parce que si ça ne serre pas ça tombe sur les épaules euh que le harnais, on l'envoie jusqu'à la base de la queue.

  • Speaker #1

    Oui, jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Ce ne sont pas des harnais de promenade, ça n'a rien à voir. Oui,

  • Speaker #1

    rien à voir. Et après, au niveau du matériel, parce que maintenant, les matériaux évoluent, on est en coin,

  • Speaker #0

    on est en coin. On prend beaucoup de dynéma aujourd'hui. C'est la corde qui est plus solide. La dynéma. C'est fini, la corde creuse qu'on a connue. 30 ans, c'est terminé, ça.

  • Speaker #1

    Je l'ai connue aussi, la corde creuse.

  • Speaker #0

    Mais la dynamite, c'est déjà plus résistant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est une sécurité pour nous parce que les chiens qui mordent, qui mordent des cordes, pas nous, qui mordent des cordes, la creuse, ils la coupent en deux dents. La dynamite, c'est plus solide. Et après, il n'y a pas grand-chose. Si, les traîneaux ont évolué aussi. Ils sont partis en Kevlar maintenant.

  • Speaker #1

    Donc, des traîneaux très légers.

  • Speaker #0

    Oui, un traîneau doit faire tout ce qu'il a.

  • Speaker #1

    Donc, c'est rien quand tu as un attelage comme ça.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il t'emmène.

  • Speaker #0

    Oui. les encres sont en alu sont plus comme avant en acier il y a plein de choses qui ont changé ça évolue tout le temps l'alimentation sur les chiens ça a bien évolué aussi et tu es obligé de te tenir informé de tout ça de ces évolutions oui mais maintenant il n'y a plus grand chose à évoluer à part toujours la perfection au niveau des entraînements la génétique je pense que beaucoup la connaissent maintenant je pense que c'est Beaucoup de contact avec les chiens, il faut avoir, c'est tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais que tu as naturellement, je crois. Ah oui. Comment tu restes motivée après ? d'aussi nombreuses années.

  • Speaker #0

    Oui, c'était le problème, oui.

  • Speaker #1

    Non, non, non, mais comment ? Tu n'as pas de...

  • Speaker #0

    Non, mais toujours l'envie de... Oui, je me sens jeune encore, tu vois. Je me sens encore capable de...

  • Speaker #1

    Complètement, mais toujours motivée. Toujours...

  • Speaker #0

    Oui, oui, j'espère bien encore cette année de faire les deux championnats, de faire quelque chose. C'est le but, de toute façon, c'est le but.

  • Speaker #1

    Oui, oui, bien sûr. Mais je te dis, on va vous suivre. Enfin, toi et la Clash, et lui, tout ça. Mais... Il t'est arrivé déjà qu'un de tes chiens, tu as parlé de certaines courses mémorables, mais qu'un de tes chiens décide de faire sa propre course, prenne une initiative surprenante, une mauvaise direction. Mais je crois qu'il y en avait une où après, ce n'est pas Dylan qui est arrivé du coup devant toi ou Sylvie t'attendait à l'arrivée, tu es arrivé premier.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une autre chose. C'était une course qui était une course privée. C'était en Suisse, à Seyellégé, il y a deux ans. Je partais devant Dylan, évidemment, tous les deux dans la même catégorie, pas de neige. c'était les 40 ans de synergie ils ont voulu faire cette course qui avait beaucoup investi en niveau argent et très peu de neige peut-être 5 centimètres mais on voyait plus la terre que la neige et le tracé on ne savait plus trop où on allait les chiens sortaient à droite à gauche je l'avais mis de 10 mais je les ramenais et à un endroit je vois le chemin et je pensais que c'était ce chemin là il fallait le prendre et il me l'a parti j'ai fait 2 kilomètres dans ce chemin là

  • Speaker #1

    Mais c'était mal indiqué, quand même, la direction ? Oui, mais je n'avais pas vu.

  • Speaker #0

    Oui, c'est des causes privées, c'est différent. Et moi, je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Ah oui, les indications.

  • Speaker #0

    Et j'avais une personne qui était derrière et je lui disais que je pense que j'étais trompée. Elle me suivait. Et en fin de compte, elle s'est trompée aussi. Et j'ai fait demi-tour dans de la poudreuse. Là, il y avait de la neige à un endroit, pas mal de neige, parce que le vent l'avait tout balayé. Ah oui ? Et je l'ai mis chez pour 20 ans, mais j'ai mis chez pour 20 ans pour revenir.

  • Speaker #1

    et c'est pas facile de faire faire demi-tour à un atlas comment tu fais là ?

  • Speaker #0

    je mets l'encre à neige et je descends et je prends mes chiens et je fais mes tours et j'étais parmi les autres chiens de l'autre atlas j'ai aucun soucis non ils sont faciles et on est reparti mais elle est arrivée Sylvie elle attend son homme ils étaient inquiets tous quand même bon

  • Speaker #1

    c'est comme ça et du coup Dylan est arrivé avant son... et Sylvie a demandé mais tu as vu papa ? Non, c'est ça.

  • Speaker #0

    Il a gagné cette année-là une montre suisse. Ça a été heureux. C'est lui qui a gagné la montre suisse. C'était pas mal. C'était super. Non, ça arrive qu'il y ait des chiens. Je vois l'année dernière...

  • Speaker #1

    Ils prennent des initiatives.

  • Speaker #0

    Alors là, c'est ma faute parce que c'est moi qui ai donné la mauvaise direction. Je ne l'ai pas vue.

  • Speaker #1

    Mais alors que ça vienne du chien,

  • Speaker #0

    ça t'arrive ? Oui, l'année dernière, c'est arrivé. Première manche, là, l'Autriche. Première manche, neige très molle. Beaucoup de sorties, j'ai fait. Parce que je partais le premier. et on voyait pas c'était blanc sur blanc il n'y avait pas d'arbre et rien du tout ça c'est horrible et bon j'étais pas mal quand même j'étais troisième j'étais pas trop loin 20 secondes 25 secondes du deuxième j'étais pas mal avec toutes mes sorties et lui c'était quelqu'un du coin qui avait jeter ah oui alors lui c'est avec lui connaissait tout à fait la deuxième manche c'était une piste très glacée très dur et ça là dessus moi je suis intouchable là dessus et ouais Et en fin de compte, elle a fait 200 mètres et à bout de 200 mètres, la chaîne s'est mise au trou et c'était fini. Inarrêtable. Ça veut dire qu'elle ne se mettait que du trou, elle ne faisait plus de galop. Oui. Alors c'est elle qui a pris l'initiative de ne pas avancer. Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, d'accord.

  • Speaker #0

    C'est tout le contraire. Et sur du plat, ils ne galopaient pas, ils trottaient. On ne sait pas pourquoi. Est-ce qu'ils ont eu peur la veille parce qu'ils s'enfonçaient dans les trous ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, donc du coup, ça t'a pénalisé, ça ?

  • Speaker #0

    Ça a été pénalisé, c'est pour ça. Dylan, pareil, même chose. On avait beaucoup de mûcheurs qui ont été pénalisés avec ça.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous n'étiez pas les seuls ?

  • Speaker #0

    Non, mais voilà, ça c'est la chaîne de vent. J'aurais eu une chaîne de vent qui galopait, il n'y avait aucun souci.

  • Speaker #1

    Ouais, donc là, tu as été pénalisé. Mais quels sont les rapports que tu entretiens avec les autres mûcheurs ? en France ou à l'étranger ? Ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    Aucun souci.

  • Speaker #1

    C'est des amis ?

  • Speaker #0

    Oui, quand on se retrouve en fête une semaine ou deux avant les entraînements, on passe un super moment. Il n'y a pas que la compétition, on reste à la compétition. Ça, on ne changera pas. Mais la compétition terminée, c'est des super amis. Il n'y a pas de... De toute façon,

  • Speaker #1

    toi, tout le monde te connaît. Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est plus comme ça a été il y a 20 ans. Les gens se couchaient à 20 heures parce qu'il y avait la compétition le lendemain. Aujourd'hui, c'est fini, ces choses-là. On va traîner jusqu'à... 11h.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau d'être jeune, quand même. Ouais.

  • Speaker #0

    Non, mais la compétition reste la compétition. Oui.

  • Speaker #1

    Quand vous êtes sur le vélo,

  • Speaker #0

    là... Vous savez, quand la course est terminée, vous rentrez, vous êtes contents. On a gagné ou on n'a pas gagné. Ouais. Mais vous retournez au travail, c'est terminé. On oublie. C'est comme ça. T'es fier, t'es content pour toi. Oui.

  • Speaker #1

    Tu passes des bons moments, quand même. Oui. Il y a des très bons mâcheurs étrangers avec qui tu t'entends bien. Ah,

  • Speaker #0

    mais tous ! Je m'entends avec tout le monde, il n'y a aucun souci. Mon adversaire principal, c'est le Polonais.

  • Speaker #1

    C'est lui que tu vas retrouver cette année en Suède ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais battu il y a toutes quatre ans.

  • Speaker #1

    Et voilà.

  • Speaker #0

    Je l'ai battu l'année dernière.

  • Speaker #1

    Donc là...

  • Speaker #0

    Et là, il m'a battu cette année. Ah,

  • Speaker #1

    voilà. C'est un petit jeu.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est bien que je suis là. Et j'aime bien parce que c'est une personne qui m'a souhaité mon anniversaire il n'y a pas longtemps et qui m'a dit que j'étais toujours le meilleur pour lui. Et ça fait plaisir d'entendre ça. Alors même, c'est un adversaire, mais voilà, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est très beau. Donc, on a parlé des relations avec les autres mâcheurs, en famille aussi, parce que c'est un sport, passion que tu partages en famille. Et ça, c'est extraordinaire. Donc, tu passes de très, très bons moments. Tu n'as jamais pensé à arrêter.

  • Speaker #0

    Ah, j'y ai pensé il y a quelques années.

  • Speaker #1

    Ah, ça arrive ?

  • Speaker #0

    Oui, ça arrive, ça peut arriver. Mais ce n'est pas possible. C'est un peu notre vie.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça peut arriver. Ah,

  • Speaker #0

    du coup de blouse, oui, ça peut arriver. Mais bon, c'est comme ça. Là, c'est reparti, c'est reparti, ça y est. Je pense qu'il y en a une qui suit, qui aime bien ça aussi.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, non, non, mais de toute façon, voilà. Et puis, comme je disais, la famille logée, c'est une référence dans le monde du mushing.

  • Speaker #0

    Ah, ça fait des années qu'on est là quand même,

  • Speaker #1

    oui. Et que vous donnez ? Vous n'avez que vous donner, vous partagez, vous ne gardez rien. Quand on parle de générosité...

  • Speaker #0

    On est prêts à donner des conseils tout le temps.

  • Speaker #1

    Tout le temps ? D'ailleurs, il y a la queue devant le camping-car de chez vous. S'il vous plaît, patron, un petit conseil. Mais si,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Quand on peut, là, j'ai des gens qui me demandent. Déjà, ça commence. Quand je peux aider, je peux aider. Moi, j'ai envie que les gens réussissent, qu'ils se font plaisir. S'ils ont des chiens et ça les démotive, ils vont arrêter. Il y a combien de gens qui ont pris des chiens pendant deux ou trois ans et après, ils s'en débarrassent parce qu'ils ne savent pas. C'est trop prenant et tout ça. Il faut être passionné par ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est quand même tout à ton honneur, Patrick. Tout le monde ne le fait pas.

  • Speaker #0

    Non, je sais.

  • Speaker #1

    Tout le monde ne le fait pas. Et tu pourrais nous dire à l'inverse, tu vois, quelles sont les difficultés ? On change un petit peu de plan, mais de gérer un grand chenil comme ça, et même la logistique, tu vois, quand vous partez. Alors, tu as une grosse remorque.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    25 chiens. Oui. qui m'a aidé à déménager.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Et je crois que Sylvie avait dit, ou toi, que la remorque n'avait jamais été aussi lourde. C'est ça ? C'est que mes chiens doivent être très lourds.

  • Speaker #0

    Ils étaient lourds. Mais c'est l'habitude. Je pense qu'on est habitué d'avoir... Les gens, quand ils me disent à la maison, mais comment vous faites ? Mais non, on arrive à trouver du temps. Mais c'est... Oui, non, parce qu'on est bien installé, tout ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, vous êtes très bien installé. C'est très joli. Vous avez un équilibre, en fait.

  • Speaker #0

    Vous avez trouvé... Mais oui, mais on essaie... tous les ans d'améliorer. On a encore amélioré cette année. On a refait des choses nouvelles pour que c'est encore plus facile. Et quand c'est facile, tu le fais avec plaisir.

  • Speaker #1

    Mais c'est quand même... Il y a quand même du temps.

  • Speaker #0

    Là, on a refait des parcs, on a refait des portails coulissants. Et c'est quand même beaucoup plus facile. Et quand c'est facile, c'est... Oui,

  • Speaker #1

    c'est moins lourd. Enfin, tu prends... C'est moins contraignant. Il y a moins de contraintes. Mais cependant, il arrive quand même que tes chiens peuvent se blesser ou des problèmes de santé. Comment ça se gère, ça ?

  • Speaker #0

    Ça dépend quoi. Quand il y a des chiens qui se cassent un doigt, ça arrive en entraînement ou en compétition. Bon, ils sont obligés de rester au chenil. Mais ça se gère. Tout se gère de toute façon.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont quand même une bonne santé, tes chiens. Ils sont quand même en forme.

  • Speaker #0

    Oui, mais nous, c'est rare qu'on ait des problèmes de santé. C'est plus problème. Ça arrive. Une fois peut-être tous les deux ans ou trois ans, tu peux avoir un chien qui se casse un doigt, qui se casse le métacarp. c'est arrivé en Suède il y a 4 ans quand j'ai gagné le champion du monde et c'est du quelquefois un peu plus fragile ah oui d'accord alors c'est l'individu pas le chien qui est fragile le comment c'est l'histoire de fatigue comme nous,

  • Speaker #1

    on est fatigué ou l'immunité ah ouais ok d'accord Dis-moi Patrick, il reste un petit échange, mais merci beaucoup pour tout ce temps. Mais qu'est-ce que tu aimerais accomplir dans les cinq prochaines années en tant que musher ? Est-ce que tu as un rêve avec tous les titres que tu as ?

  • Speaker #0

    Gagner le championnat du monde.

  • Speaker #1

    Tous les ans, tu te le remets ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Moi, ça me plaît.

  • Speaker #1

    Il y a des courses à laquelle tu n'as pas encore participé, par exemple, que tu aimerais faire ?

  • Speaker #0

    Oh non, parce que la Grande-Dicée ou la Licarotte, j'y ai passé. Oui, peut-être quand je serai en retraite, peut-être une fois. Mais le problème, c'est qu'ici en Bretagne, on n'a pas de parcours d'entraînement. C'est très difficile. Ben oui. Alors, c'est très difficile. Il faut faire du 25, voire 30 kilomètres.

  • Speaker #1

    Oui, tu parles parce que ce sont des courses longue distance.

  • Speaker #0

    Voilà. Et toi,

  • Speaker #1

    il te faudrait des pistes d'entraînement adaptées à cette distance.

  • Speaker #0

    On n'a pas de parcours comme ça, nous.

  • Speaker #1

    Mais oui, mais tu fais beaucoup de tours, du coup. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est Rangaine.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Déjà, on entraîne 15, 16 bornes sur un parcours de 1,8 km. Ça nous fait 10 tours. Ouais, c'est fatigant pour les chiens et fatigant pour nous.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Donc, s'il fallait augmenter...

  • Speaker #0

    C'est pas possible. Après, on va à d'autres endroits, mais on va faire 12, 13 km. On va passer au moins trois fois dans le même endroit.

  • Speaker #1

    Tu vois ?

  • Speaker #0

    Non, c'est...

  • Speaker #1

    Tu ne t'es pas adapté,

  • Speaker #0

    là. Non, c'est pour ça que ça ne m'a jamais tenté. Les gens me l'ont dit, ils ne comprenaient pas. Oui,

  • Speaker #1

    pourquoi tu ne les faisais pas ? Ils ne comprenaient pas les gens.

  • Speaker #0

    Ils comprennent quand je leur explique. Il faut avoir un peu d'idées et dire qu'on ne peut pas faire ça. Déjà, c'est fatigant pour nous et fatigant pour les chiens.

  • Speaker #1

    Parce que le lieu d'entraînement n'est pas adapté. Ce n'est pas l'envie qui te manque, c'est que…

  • Speaker #0

    Non, le travail puisse entraîner les chiens. C'est possible.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu as parlé de l'évolution du matériel, notamment traîneau, harnais et tout, mais tu vois le mushing évoluer comment ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui ? Oui. Difficilement. À quel niveau ? Ça veut dire que les températures ne sont plus les mêmes.

  • Speaker #1

    Donc il y a moins en moins de neige,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Moins en moins de neige en France, ça va être des ampoules piquées.

  • Speaker #1

    Il y a plein de courses annulées,

  • Speaker #0

    non ? Oui, alors peut-être cet hiver, il y aura plus de neige, j'espère, mais l'hiver dernier, c'était le problème. Oui, je pense que les années 80, 90, 2000, c'était des super années. Là, il y a quand même beaucoup de gens qui ont arrêté, qui finissent et encore.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ils arrêtent alors ?

  • Speaker #0

    Ils arrêtent parce que tout coûte cher aussi. Oui, c'est vrai. Nourriture, les déplacements.

  • Speaker #1

    Et qui incombe au moins cher, on est bien d'accord. En tout cas,

  • Speaker #0

    ça coûte cher, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc pas forcément une évolution… Je ne crois pas trop. Mais on pourra jamais... Ce sport ne va pas disparaître non plus. On peut le craindre.

  • Speaker #0

    Oui. Moi, je pense que dans 30 ans d'ici, il n'y aura plus d'attelage.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui. Ah ouais, ça peut ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est même sûr. Parce que les grands attelages, il y en aura de moins en moins. Parce que ça coûte tellement de pierre. Restera quelques-uns, je pense. Mais ça va partir. Et il restera les petits attelages, peut-être. Et du monochia. Beaucoup de monochia.

  • Speaker #1

    Ouais, donc ça n'a rien à voir. Non.

  • Speaker #0

    Ah ben, ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir. C'est pas du tout le même milieu. On ne peut plus parler de la même chose.

  • Speaker #1

    préparer un attelage et préparer un chien que ça soit en courant ou en canivet tété je pense que préparer un attelage on est plus pointilleux que préparer un chien ou deux chiens ça n'a rien à voir je me souviens que sur des courses comme Forge les eaux tu faisais des démonstrations sur terre c'est limité à 8 mais toi tu as 10 16,

  • Speaker #0

    ouais. On y retourne. On va s'y retourner dans 15 jours. Une semaine et demie. Mais ouais, c'était sympa. C'est pour montrer aux gens. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est tellement impressionnant. C'est tellement scotchant. On voit cette connexion que tu as avec les chiens que tu ne ressens pas forcément quand tu vois un monochien.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu pourrais donner quelques conseils à quelqu'un qui souhaite se lancer dans le mushing ? Patrick, être passionné, mais encore.

  • Speaker #0

    Oui, j'en donne tout le temps. Celui qui veut se lancer dans la compétition, il faut aller chez les meilleurs. Oui,

  • Speaker #1

    ça, je suis d'accord.

  • Speaker #0

    C'est la première chose.

  • Speaker #1

    C'est ce que je disais en intro, en introduction, on apprend auprès des meilleurs.

  • Speaker #0

    Aller chez les meilleurs, avoir confiance en cette personne-là. Il ne faut pas avoir cette personne-là, dire, je te vends des chiens et tu démouilles. Il faut avoir quelqu'un qui est prêt à t'aider. Il faut bien sélectionner. Et sélectionner les meilleurs chiens. Savoir entraîner et ne pas aller trop vite. Parce que souvent, il y a des gens qui veulent aller trop vite. C'est-à-dire trop vite, entraîner les chiens trop vite, trop jeunes. Il faut aller, il faut laisser le temps. Moi, c'est ça que je dis aux gens.

  • Speaker #1

    Tu n'attèles pas avant l'âge d'un an ? Est-ce qu'il y a un âge ?

  • Speaker #0

    Non, je peux les atteler vers 8-9 mois, mais une ou deux fois.

  • Speaker #1

    D'accord, très peu, oui.

  • Speaker #0

    Ensuite, ils sont attelés vers un an. Un an, un an, ou deux, trois mois, ça dépend de la saison qu'ils sont nés. Et ils sont entraînés jusqu'au mois de novembre, décembre, et après, je les arrête. Parce qu'ils ne courent pas en saison d'hiver.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    mes chèques ne commencent pas avant un an et demi, deux ans aux compétitions d'accord de toute façon on n'a pas le droit avant 18 mois et

  • Speaker #1

    18 mois c'est juste pour aller bien d'accord et il y aurait une erreur qu'il ne faut vraiment pas commettre tu pourrais nommer ça ? le surentraînement ah oui d'accord le surentraînement c'est tout d'accord et est-ce que tu aurais quelque chose euh Une chose la plus importante que tu aimerais que les gens comprennent sur le mushing, sur ton sport passion.

  • Speaker #0

    Oh, oui, ça devient de plus en plus difficile. Bon, moi, je n'ai pas de souci, mais les gens, il y a des gens qui ne comprennent pas que les chiens sont un atelier, qu'on leur fait du mal. Eh oui. Je n'ai pas eu le cas.

  • Speaker #1

    Oui, ce n'est pas sympa.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas bien. Oui,

  • Speaker #1

    c'est bien.

  • Speaker #0

    Et ce sont des chiens quand même qui sont…

  • Speaker #1

    faits pour ça. Et qui aiment ça.

  • Speaker #0

    Et qui aiment ça, parce que je vois encore hier soir les chiens qui ne voulaient pas courir au mois de mars et que là, ils sont partis, ils étaient fous de courir.

  • Speaker #1

    Ça serait même plutôt les maltraiter de ne pas les faire courir, Patrick.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est très important ce que tu dis.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    De dire, voilà, les chiens, ils aiment ça.

  • Speaker #0

    Un chien de troupeau qui est resté à la maison et qu'il est fait pour le troupeau devrait faire du troupeau. Exactement.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un chien de traîneau qui attaque des volailles. Oui, il a tué ma volaille. Il faut lire,

  • Speaker #1

    c'est un instinct. Ça fait partie des fausses idées qu'on pourrait dire sur le mushing. Non, les chiens sont vraiment heureux. Alors, pas chez tout le monde, mais ça, ce n'est pas lié au husky, c'est lié au traitement qu'on donne aux chiens. Et chez toi, clairement, ils sont heureux et chez vous, et de courir.

  • Speaker #0

    Ah oui, et si ça va trop vite, on l'enlève, parce que si ça va trop vite, on ne va pas laisser le chien souffrir dans l'attelage. Oui, bien sûr. C'est tout un art. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, c'est tout un art. Oui, mais ce qui donne, c'est des très bons résultats. Mais écoute, Patrick, je pourrais passer des heures à t'écouter parler de, alors je vais dire, un sport-aventure passionnant, tu es d'accord ? C'est un sport-aventure passionnant, qui est la conduite du chien de traîneau. Mais toute bonne chose ayant une fin, nous allons devoir terminer cette interview. Cependant, avant de conclure, j'aimerais te demander deux choses. Est-ce que tu as un modèle ou une personne qui t'inspire dans le domaine du mushing ou pas ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est vieux. Eh, j'attends de chercher. Ah, ça y est, ça me revient. Cette personne-là m'a inspiré, j'ai toujours dit, quand je te l'ai dit de Petty, elle était Frank Turner. Exactement, tu vois, ça revient. Et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Explique aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Et c'est vieux. Quand je me suis lancé dans les compétitions...

  • Speaker #1

    Ah, on entend les films derrière.

  • Speaker #0

    Les gens qui faisaient les compétitions, surtout à une époque où il y avait énormément de monde, je les voyais courir plus que leurs chiens.

  • Speaker #1

    Oui, des athlètes, des sportifs.

  • Speaker #0

    Ah oui, que moi, c'est tout le contraire. Et je ne comprenais pas ça. Je me suis dit, le chien de traîneau, c'est le chien de traînée, c'est le chien qui l'a tiré. Et j'avais vu une vidéo... Frank Turner qui avait fait la Yukon West.

  • Speaker #1

    Oui, la Yukon West. C'est au Canada.

  • Speaker #0

    Au Canada, exactement. Et qui est toujours en vie. Et j'avais vu ce monsieur qui était énorme, avec un ventre incroyable. Ah oui,

  • Speaker #1

    un bon Canadien. Ah oui. Je me dis, lui, c'est... Je sais pas si c'est les Canadiens ou les Américains.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est les Canadiens. Je crois que lui, il peut pas courir.

  • Speaker #1

    Un boucheron, quoi.

  • Speaker #0

    Et à partir de là, je me suis dit, il faut chercher les meilleurs lignes de chien.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    c'est lui qui t'a inspiré c'est lui qui m'a inspiré mais j'ai pas de chien parce que lui il a déjà de la skanouski que moi je connais du sibérien mais c'est à partir de là que j'étais chez les meilleurs et ouais tu t'es dit

  • Speaker #1

    forcément, voilà, si je ne veux pas courir, enfin, parce que j'estime qu'effectivement, le chien de traîneau, c'est pour le chien de traîneau.

  • Speaker #0

    Mais ça veut dire qu'aujourd'hui, à l'époque, il y avait des gens qui couraient, mais ils couraient parce qu'ils n'avaient pas le choix, il fallait qu'ils fassent le pet. Mais je ne sais pas si le chien, ça lui faisait plaisir de courir.

  • Speaker #1

    Oui, oui, mais c'est sûr.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, nous avons des chiens qui ont le plaisir de courir. Ils veulent tirer.

  • Speaker #1

    Donc, Freud Turner,

  • Speaker #0

    tu as inspiré… C'est la seule personne qui m'a inspiré, je n'ai jamais eu d'autre personne autrement. Non.

  • Speaker #1

    Mais écoute, c'est parfait. Est-ce que tu souhaites partager des informations que nous n'avons pas encore abordées ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Je pense. Écoute, je te remercie infiniment d'avoir partagé ta passion, ton expertise avec nous aujourd'hui. Ta relation avec tes chiens et ton parcours sont vraiment inspirants. Et nous en savons maintenant beaucoup plus sur le monde du mushing grâce à toi. Merci pour ton temps. Je te souhaite le meilleur à venir. Évidemment, un superbe championnat du monde. Tu nous tiendras informés en famille, du coup, avec Sylvie, Dylan. Tu nous diras.

  • Speaker #0

    OK, merci, Cécile.

  • Speaker #1

    Merci, Patrick. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode de WAF et j'espère que tu as pris beaucoup de plaisir. Si tu as aimé, laisse un avis et n'hésite pas à partager le podcast avec tes amis ou d'autres passionnés de chiens. Pense aussi à t'abonner pour ne manquer aucun des prochains épisodes remplis d'histoires captivantes et de conseils pratiques. Et bien sûr, un petit clin d'œil à tous nos chiens qui enrichissent nos vies de mille et une façons. À la semaine prochaine pour de nouvelles aventures canines sur Waf !

Description

Plonge dans l'univers incroyable des courses de chiens de traîneau 🐕❄️ avec Patrick Logeais, multi-champion du monde 🌎, d'Europe 🇪🇺 et de France 🇫🇷

Découvre :
🌟 Son parcours hors du commun
🐕 Les défis d’un sport où humain et chiens ne font qu’un
🏆 La relation unique qui unit Patrick à ses chiens, au-delà des trophées

Ce premier épisode est une vraie invitation à l’évasion ❄️

Installe-toi confortablement et laisse-toi emporter dans l’univers fascinant des courses de chiens de traîneau avec Patrick, un champion au grand cœur.

Je te souhaite une bonne écoute sur Wouaf ! 🎧

💬 Et toi, as-tu déjà rêvé de découvrir le monde des mushers et des courses de chiens de traîneau ? 🛷🐕‍🦺 Dis-moi ce qui te fascine le plus dans cet univers ! 👇

📢 Partage ce post avec tous les passionnés de sport et amoureux des chiens et plongez ensemble dans l’univers fascinant du mushing ! ❄️🐕‍🦺

Découvre plus de contenus sur les chiens 🐾 :
Site internet : https://www.lavoixdeschiens.fr
Instagram : https://www.instagram.com/la.voix.des.chiens

Pour en apprendre plus sur Patrick, mon invité :
Facebook : https://www.facebook.com/patrick.logeais


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur WAF, le podcast incontournable pour tous les amoureux de nos amis les chiens. Chaque semaine, plonge dans un univers canin passionnant avec des interviews d'experts et de chroniques mathiques. Que tu vives déjà avec un fidèle compagnon ou que tu sois simplement passionné, prépare-toi à enrichir ton quotidien. Allez ! C'est parti pour ta dose de bonheur canin avec ce nouvel épisode de Waf ! Aujourd'hui, je t'emmène à la rencontre de Patrick Loger, icône des compétitions de chiens de traîneau. Mûcheur ou conducteur de chiens français, Patrick est multi-champion du monde, d'Europe et de France. Il nous raconte son parcours, ses défis et la relation unique qu'il entretient avec ses chiens. Installe-toi confortablement et découvre l'univers exigeant et fascinant des courses de chiens de traîneau avec mon invité expert. Je te souhaite une bonne écoute sur WAF. Bonjour Patrick !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Tout d'abord, sache que je suis vraiment ravie de te revoir et je te remercie d'avoir accepté cette interview. C'est toujours un plaisir de discuter avec un champion tel que toi. Nous avons partagé de belles expériences ensemble. notamment au sein de ton club, les loups de Pen Arbed, où tu as su inspirer tellement de personnes, moi y compris. Comme on dit, on apprend auprès des meilleurs. Pour commencer, peux-tu te présenter brièvement, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Patrick Login, j'ai 58 ans, 38 ans de mushing. Et voilà, je suis rendu sur ma 38e année cette année. Là, on vient de recommencer les entraînements.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux tout d'abord, s'il te plaît Patrick, expliquer aux auditeurs ce que signifient les termes musher et mushing s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, musher ça veut dire conducteur d'attelage et c'est dans le mushing Le mushing regroupe l'esprit du chien de traîneau.

  • Speaker #0

    Voilà, d'accord. C'est très gentil de préciser. Est-ce que tu peux nous dire, Patrick, ce qui t'a inspiré à devenir mûcheur ? Et à quel âge est-ce que tu as commencé à conduire des chiens de traîneau ?

  • Speaker #1

    C'est une longue histoire. Je pense qu'à l'âge de 14 ans, j'étais passionné déjà par les chiens de traîneau. Je ne pensais pas que ça existait encore. J'avais un chien de ferme qu'on avait à la maison. Et on avait de la neige au mois de novembre et j'avais fabriqué une sorte de traîneau. Et j'avais attaché le chien et il me tirait sur 100 mètres et je remontais à pied. Je faisais ça pendant je ne sais pas combien de fois. Et vers 19 ans, j'ai acquis mon premier chien. Et j'étais voir une compétition qui était du côté de Caen. C'était sur terre, à Roulette. Et j'ai vu des atelages, un chien, deux chiens, quatre chiens, six chiens et huit. Et je me suis dit, si je dois faire ce sport, ça sera 8 chiens.

  • Speaker #0

    Tu as visé tout de suite le haut des compétitions.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours aimé un attelage. Pour moi, c'est tout un... J'ai toujours aimé le 8 chiens. C'est vrai, 8 chiens, 12 chiens. Aujourd'hui, on entraîne quand même plus de 14 chiens par attelage. Et ça a toujours été... Je ne peux pas dire la grandeur, mais c'est super joli de voir un grand attelage. Mais bon, j'ai toujours aimé les grands attelages.

  • Speaker #0

    D'accord. Et d'ailleurs, est-ce que tu peux nous préciser depuis combien de temps est-ce que tu es dans le sport de haut niveau ?

  • Speaker #1

    J'ai commencé, alors ça fait 38 ans. Je pense que ça fait une trentaine d'années.

  • Speaker #0

    Oui, quand même, parce que tu as un palmarès très impressionnant. Tu peux nous le dévoiler, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je le dirai à la louche parce que je ne me rappelle plus trop, mais les plus beaux résultats, c'était en 2010. C'était les championnats de France parce que nous avons deux fédérations. Alors, c'est ça. Il y avait les deux fédérations, j'étais champion de France dans les deux, j'étais les deux champions du monde et toutes les courses françaises, je les avais gagnées cet antenna. Et c'est vrai que c'est ma plus belle année que j'ai eue en 2010 et ensuite, je suis toujours dans l'équipe de France, toujours fini deuxième au championnat du monde ou troisième, c'est rare troisième, plutôt deuxième.

  • Speaker #0

    Ou premier !

  • Speaker #1

    ou premier j'ai gagné il y a quoi il y a 6 ans les champions du monde je crois ou 5 ans 5 ans les champions du monde et et là cette année on a fini 3ème parce qu'on a fait que 2 manches

  • Speaker #0

    À cause de ?

  • Speaker #1

    Problème de tempête. J'étais troisième la première manche. Autant la deuxième manche, j'étais encore troisième. Et j'avais des chances de pouvoir remonter à la deuxième place. Et on a eu une tempête et ils ont annulé la compétition.

  • Speaker #0

    C'est qu'ils ont annulé la troisième manche, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ah oui, OK. Bon, cette année, ça ne devrait pas.

  • Speaker #1

    Alors, cette année, c'est la Suède. C'est là que ça m'avait porté chance, je crois, il y a 4-5 ans, quand j'étais champion du monde. C'est la même piste. Alors, j'espère.

  • Speaker #0

    Tu nous diras. Je vais suivre ça. Alors, tu parlais de deux fédérations, en fait. Tu peux juste un petit peu expliquer aux auditeurs ?

  • Speaker #1

    Moi, je fais partie de la fédération française, la FFST, qu'on appelle ça. C'est la fédération qui regroupe toutes les races de chiens. C'est-à-dire, vous avez les nordiques, qui sont avec papier, et ensuite, vous avez toutes sortes de chiens. On appelle ça les hounes, les gréster, et toutes sortes de chiens peuvent courir. Par contre, la FEPTC, Fédération Fermée, qu'on peut appeler, c'est une fédération qui est ouverte seulement aux quatre races nordiques. Ça veut dire le Sibérien Husky, le Groenlandais, l'Alaska en Malamute et le Samoyed. Voilà. Et que des chiens avec papier.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, c'est bien de préciser pour les auditeurs. Et toi, maintenant, tu fais partie de la FFSST.

  • Speaker #1

    Oui. La raison, c'est que… J'étais longtemps dans cette fédération fermée, mais quand vous gagnez, vous êtes toujours champion de France, champion du monde, champion d'Europe, vous avez envie de courir contre les meilleurs. C'est pour ça que je suis parti dans cette fédération-là, parce que la fédération étrangère, dont la WSA, regroupe pour moi les meilleurs mechants.

  • Speaker #0

    D'accord. Et là, du coup, ça te permet de te mesurer. Et de toute façon, tu gagnes contre des Gresters, contre des Alaskanes. C'est difficile,

  • Speaker #1

    mais là, c'est vrai que quand nous... participant aux championnats du monde, ce ne sont que des races nordiques. Mais quand on courait en France, oui, on peut courir contre les Alaskans et tout ça, et on arrivait à les battre.

  • Speaker #0

    Tu y arrives toujours. C'est pour ça que j'ai précisé que tu étais une icône des compétitions. C'est vrai. Tu peux nous dévoiler d'ailleurs tes points forts, tes qualités, en tant que mûcheur.

  • Speaker #1

    Pour être mûcheur, il faut aimer les chiens. Ça, c'est la première pour moi. Il faut aimer, il faut savoir se mettre à la place du chien. c'est-à-dire que le chien, il faut le mettre déjà comme un humain, comme un sportif humain. Moi, c'est comme ça que je travaille avec mes chiens. S'il fait trop chaud aujourd'hui, demain, soit qu'on court, ou soit qu'on fait plus court, parce que je pense que les chiens ont mal au niveau musculaire. Et quand les meucheurs ont compris ça, on peut aller très loin après. Après, il n'y a pas que se mettre à la place du chien, il y a l'histoire de la génétique, ça, il faut connaître. Moi, j'ai mis quand même... plus de 25 ans à comprendre et il y a longtemps que je sais comment ça fonctionne. Il y a la nourriture, c'est pareil. On peut mettre une croquette, on va dire oui, elle est très bonne, mais il faut mettre beaucoup plus de protéines, beaucoup de matières grasses. C'est des aliments qui coûtent très cher. Et si vous voulez avoir un sportif de haut niveau...

  • Speaker #0

    Il faut le prêter de cette façon.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est un ensemble, en fait.

  • Speaker #1

    C'est tout un ensemble.

  • Speaker #0

    Mais l'amour, c'est l'amour et le respect du chien.

  • Speaker #1

    C'est en premier. En premier, c'est l'amour du chien. Vous savez, quand je vais entraîner, on l'a encore vu hier soir, premier entraînement depuis, on va dire, sept mois qu'on a arrêté d'entraîner, on a lâché les chiens qui ne s'étaient plus du tout lâchés en liberté, à part dans le parc, à la maison, mais en liberté totale, avant d'être attelés. Aucun chien s'est sauvé.

  • Speaker #0

    Mais oui, mais alors là, on va en reparler parce que tu as créé quand même ta lignée. Ou tu peux en parler maintenant, tu as créé ta lignée. Et les chiens sont proches de toi.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai créé ma lignée, mais il n'y a pas que ça. Je pense que c'est... Moi, j'ai fait venir des chiens de Norvège. J'ai fait des chiens un peu à droite à gauche. À droite à gauche, c'est un grand mot. Mais les chiens que j'avais besoin de ces lignées-là, ils sont lâchés avec les miens. Il n'y a aucun souci.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce qu'ils savent...

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... Non, je pense... Hier, on avait 14 chiens attelés. Il nous en manquait... Il restait un seul attelé. Et je ne sais pas quoi, on a touché quelque chose. Le chien est parti. Il n'était pas encore attelé. Il est parti. Il a fait 300 mètres. il était notre leader, il est revenu, on l'a attelé, on est reparti ils savent,

  • Speaker #0

    parce qu'ils sont prêts c'est vrai que tu es un des seuls Patrick, je me souviens sur les compétitions et même en entraînement puisque moi j'ai eu la chance de faire partie de ton club et puis d'être un peu dans votre cercle d'être assez proche de vous je veux dire, tu es un des seuls en tout cas il y en a peu à réagir comme ça et avoir ce lien Ce lien, tu as un lien très fort avec tes chiens.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est très important. Si aujourd'hui, il faudrait faire marche arrière, rattacher les chiens en stakeout avant d'être attelés, mettre les harnais, je ne pourrais pas. Aujourd'hui, nous, on est habitués de les lâcher tout le temps. Ils sont en liberté avant d'être attelés. Pas tous, parce qu'on a des jeunes chiots. Alors, il faut commencer l'éducation. Mais c'est rapide. En quelques semaines, je pense qu'on va y arriver. Et parce qu'on a peur qu'ils se sauvent. C'est quand même leur instinct de fugueur est toujours présent. Surtout chez le husky. Surtout chez le husky, exactement. Mais avoir une complicité, qu'ils viennent se faire atteler tout seuls. Vous finissez l'entraînement, ils sont en liberté, qu'ils restent autour de vous, qu'ils viennent vous voir.

  • Speaker #0

    Mais comment tu l'expliques, ça ? T'as quelque chose ? C'est l'homme qui murmure à l'oreille des chiens ?

  • Speaker #1

    Parce que... Je peux pas l'expliquer. Ça s'explique pas. C'est ce fait naturellement. Moi, j'ai confiance en mes chiens. Et ils me le rendent.

  • Speaker #0

    Donc, il y a un lien très fort.

  • Speaker #1

    Quand le chien s'est sauvé, pas de panique à bord.

  • Speaker #0

    Tu savais qu'il allait revenir.

  • Speaker #1

    Ou il faisait le tour du parcours, il serait revenu. Mais on n'est pas inquiets. Non, franchement, non.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu as un très, très beau lien, effectivement, avec eux. Mais qu'est-ce qui te plaît le plus dans le mushing ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui me plaît ? Je dirais l'évasion. Quand j'entraîne nos chiens, on a quand même des journées assez folles, nous. Quand je vais les entraîner le soir, on oublie tout. Les soucis, on les oublie, on oublie un peu et ça nous libère.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Alors, évasion, tu as dit le mot évasion, liberté.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait ? Oui. Tiens,

  • Speaker #1

    on les entend.

  • Speaker #0

    J'espère que les auditeurs entendront. On les entend faire le loup parce que le whisky, c'est quand même assez typique. Ils ne la boivent pas.

  • Speaker #1

    Non, ça peut arriver, mais c'est rare. Mais là, ça peut durer 40 secondes. Ils vont le faire deux ou trois fois dans la journée. Mais ils font le loup. Ils font le loup,

  • Speaker #0

    oui. C'est très joli parce que tu as une meute. On en parlera après. Tu as une jolie meute. Donc voilà, dans le mushing, ce qui te plaît, c'est cette évasion-liberté. Mais c'est aussi... tout ce que tu crées avec tes chiens.

  • Speaker #1

    Oui, et les voir courir, les voir épanouir, parce qu'il n'y a pas de... Contrainte. Il n'y a pas de fouet.

  • Speaker #0

    De reine.

  • Speaker #1

    S'ils ne veulent pas courir. Une anecdote, au mois de mars, on avait six jeunes chiots à démarrer, qui avaient quand même un an. On a fait 300 mètres, on a fait demi-tour, ils ne voulaient pas courir.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Alors, on est rentrés. Oui. Bon, j'étais un petit peu inquiet, sans être trop inquiet hier, parce que j'ai dit, on les met parmi les adultes. Ça fait quand même deux attelages de 14 chiens, ça fait quand même... C'est pour ça qu'on est parti à trois sur les cartes. Et sur les six, il y en a une seule qui ne voulait pas courir. Tous les autres ont couru sans problème. Ce n'est pas grave. Elle n'est pas prête. Il faut attendre un petit peu.

  • Speaker #0

    C'est qu'elle est un petit peu trop tôt.

  • Speaker #1

    Oui. C'est ça ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas le bon timing pour elle. Elle a besoin d'un peu plus de temps.

  • Speaker #1

    Il y a des chiens, c'est comme quelqu'un qui va mettre plus de temps à rentrer dans un travail. Il n'est pas trop motivé et tout ça. Ou un enfant.

  • Speaker #0

    Un enfant qui ne parle pas tous au même âge, il ne marche pas tous au même âge. Donc, elle, c'est pareil.

  • Speaker #1

    C'est la même chose.

  • Speaker #0

    Oui, mais sauf que toi, tu les lis parfaitement, tes chiens. Je veux dire, tu as compris.

  • Speaker #1

    Ah ben oui. Là, on l'a mis hier soir, elle n'a pas voulu. On l'a mis sur le cart avec nous. On va peut-être recommencer ce soir. Et si ça ne va pas, on va arrêter pendant un mois. On va recommencer dans un mois.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, tu sais.

  • Speaker #1

    Le déclic va arriver, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, d'accord. Aucun souci. Oui, ok, super. Et si tu devais décrire le mushing en trois mots ? Alors, il y aurait sans doute liberté, peut-être ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, pour moi, oui. Le machine, c'est ça. Liberté. Moi, je dirais l'amour des chiens. Moi, j'ai l'amour des chiens. C'est sûr. Ça et les paysages.

  • Speaker #0

    Oui, beauté. Oui,

  • Speaker #1

    beauté des paysages.

  • Speaker #0

    Je trouve que tu résumes bien.

  • Speaker #1

    Oui, je ne sais pas, mais moi, je fais ça comme ça parce que... Bon, ici, ce n'est pas facile en Bretagne, toujours les mêmes parcours. Mais quand on s'évade en Suède ou même autre part, on a été en Italie l'hiver dernier, c'était super joli avec les chiens. Oui,

  • Speaker #0

    parce que là, tu peux l'expliquer, c'est que tu entraînes sur terre, ce qu'on appelle sur terre, donc avec quad, cartes, c'est ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors plus les quads, on n'utilise plus les quads, on a un cartes.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, pourquoi les quads ?

  • Speaker #1

    C'est beaucoup plus… Quand vous emmenez une autre personne, c'est plus facile, elle est devant qu'à l'arrière. Et puis, j'ai de s'écarter un peu pour garder. C'est fatigant. Et entraîner avec les gros cartes qu'aujourd'hui, qu'on suit spécialement pour le chien de sport, c'est beaucoup plus facile et c'est sécurisant. D'accord.

  • Speaker #0

    OK. Donc, entraînement sur terre. Par contre, quand tu vas sur neige, donc là, tu passes au traîneau. Et là, je vois, il y a une superbe photo qui est juste derrière moi. Mais clairement, mais… Mais ça donne le sourire quand tu la vois et tout le monde est obligé d'être sensible à cette osmose entre toi, les chiens et le paysage. La neige,

  • Speaker #1

    on est d'accord. C'est vrai que le paysage, je me rappelle, je crois que c'est la première année, il y a 5 ans, 5-6 ans qu'on était en Suède. Le rêve d'aller en Suède, c'était un rêve. On y a été, on a eu la chance. Et entraîner sur un lac. Ah ouais, le kiff. Alors là, j'ai eu des frissons. Il faisait froid, il faisait très froid, mais j'ai encore eu des frissons. Parce que des rêves, j'ai dit, c'est des rêves. Jamais ça ne va rien. Eh bien si, j'ai réussi.

  • Speaker #0

    C'est le kiff total.

  • Speaker #1

    Ah ouais, et c'était super.

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu l'as en tête. Ah bah,

  • Speaker #1

    encore des frissons.

  • Speaker #0

    C'est génial, c'est génial. Mais alors, qu'est-ce qui, justement, te motive à entraîner dans des conditions climatiques, tu vois, pas toujours faciles ? Alors bon, sans mauvais jeu de mots, on est en Bretagne, donc parfois, tu n'as pas envie de rester dans ton canapé, de te dire Oh non !

  • Speaker #1

    Oui, ça arrive, on ne va pas dire que ça n'arrive pas, mais si vous voulez faire de la compétition de haut niveau, on doit entraîner 4 à 5 fois la semaine. Ça veut dire qu'il n'y a jamais plus de 2 jours sans courir. Oui, 3 jours, ça peut arriver, mais maximum, parce que les chiens perdent. tout de suite en muscles. On ne le voit pas. On ne va pas le voir physiquement, mais ils perdent rapidement. C'est comme dans les shows de compétition, c'est la même chose. C'est vrai qu'il y a des fois quand la pluie tombe, on pourrait dire qu'on ne va pas aller. Mais si, il faut aller. Parce que si les résultats ne sont pas à la hauteur, on ne pourra que s'en vouloir.

  • Speaker #0

    Donc, tu as une discipline, une rigueur, qui fait que tu as ce palmarès, certainement. Tu n'aurais pas ce palmarès sans cette rigueur.

  • Speaker #1

    Je pense, oui. Je pense que ça y joue aussi, oui, c'est vrai. Mais il faut être comme ça. Ça veut dire que je préfère démarrer plus tard. Par contre, quand on commence, on n'arrête plus après. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Tu veux dire démarrer un peu plus tard dans la saison.

  • Speaker #1

    Oui, mais avant, on pouvait commencer au 15 août, il y a une dizaine d'années. Aujourd'hui, avec les températures, c'est plus difficile. Maintenant, on commence, là, on a commencé le 1er octobre et on a perdu un mois et demi. Je préfère perdre un peu. Par contre ?

  • Speaker #0

    On s'y tient.

  • Speaker #1

    Voilà. Parce que quand il fait trop chaud, c'est trop dangereux pour les chiens.

  • Speaker #0

    Donc là, pas plus de deux jours sans entraînement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est quand même une grosse discipline. Encore une fois, tu as ce palmarès. Tu sais, tu peux en être fier. Tu sais, c'est ton...

  • Speaker #1

    Oui, c'est une fierté personnelle de nous, de moi avec mon épouse. Oui,

  • Speaker #0

    parce que Sylvie, ton épouse que je connais bien et qu'on salue, peut-être qu'elle nous rejoindra. elle fait partie de l'aventure.

  • Speaker #1

    Exactement. Tout seul, je n'aurais pas fait. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que tu as déjà connu des moments où tout ne s'est pas passé comme prévu et où tu as dû improviser en pleine course, par exemple ?

  • Speaker #1

    Oui, des soucis. Vous savez, quand vous avez Tatelage qui est prêt pour les compétitions, on est prêt, on ne va pas dire qu'on va gagner. Ça, jamais. Même aujourd'hui, champion du monde, je ne pourrais pas dire que je vais gagner l'année prochaine. Tous les ans, il faut se remettre en question. J'ai eu des compétitions juste avant les championnats du monde que je les gagnais, que les chiens étaient tous bien. Et quand j'arrivais aux championnats du monde, la première manche, tout se passait bien. La deuxième manche, j'avais un chien. Il m'a fait ça trois ans. Il me faisait le mort à deux kilomètres de l'arrivée.

  • Speaker #0

    Au masque ? Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Pour moi, la première année, on a pensé que c'était trop jeune. Alors, on a recommencé l'année d'après. Deuxième année... Il a refait la même chose, à peu près à 2 km environ.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il s'arrête de courir et bouge ?

  • Speaker #1

    Il fait le mort. Il fait le mort. Carrément allongé. Et là, on a dit peut-être pas assez d'entraînement. C'est bizarre parce que tout le monde suit. Et troisième année, j'ai dit non, ça ne vient pas de ça. C'est que monsieur a décidé, alors soit trop de pression.

  • Speaker #0

    Oui, il est sensible aussi.

  • Speaker #1

    Trop de pression parce que c'est un championnat du monde. On avait fait, je me rappelle la dernière année, et j'aurais dû gagner ce championnat du monde parce que j'avais de l'avance. Et il a fait le mort deux fois. Et la deuxième fois, j'étais à 100 mètres de l'arrivée. Ah ouais, à peu près, ouais. Et je l'ai mis dans le sac à chien et j'ai perdu ma manche.

  • Speaker #0

    Ah ben ouais, le temps de dételer,

  • Speaker #1

    de le mettre dans le sac,

  • Speaker #0

    et puis là, c'était quoi ? Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Je l'ai fait tranquillement. Ouais, ouais, bien sûr. Par contre, la troisième manche, je l'ai gagnée. Mais j'avais trop de retard sur la deuxième.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais, voilà. Il y avait trop de retard. Parfois, ça se joue à quelques secondes.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, voilà. Et euh... Voilà, c'est des choses qu'on apprend, qu'on apprend. Et c'est pour ça qu'il faut essayer d'être le plus zen possible. Toujours difficile. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, parce que c'est une compétition.

  • Speaker #1

    L'année qu'on a gagné les champions du monde, les derniers, je crois que ça fait quatre ans, c'était en Suède. Donc, on va retourner. Oui, là, vous y retournez. Là, on y retourne.

  • Speaker #0

    C'est à quelle période ?

  • Speaker #1

    Premier week-end 2025, février. Ah,

  • Speaker #0

    OK. On va te suivre.

  • Speaker #1

    Et là, le même souci. Mon leader, c'est... casser les ligaments plantaires qu'on ne savait pas, on a su qu'au retour. Je pense qu'il a fait ça dans le bateau. Parce qu'il y avait eu une tempête, on est resté longtemps dans le bateau, la traversée de l'Allemagne à la Suède. Et arrivé à l'entraînement, parce qu'on était partis 15 jours pour entraîner les chiens. Et à l'entraînement, le chien était motivé et au bout de 2 km, il ne courait plus. On ne comprenait pas. On a été voir nos stéos et tout ça. Et en fin de compte, c'était pareil. Le problème, c'est qu'à l'entraînement, j'avais des chiens qui voulaient bien courir devant. Mais en compétition, je n'avais pas le chien.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas le leader. Tu vas nous expliquer d'ailleurs la place des chiens, parce que ça a une importance.

  • Speaker #1

    Et là, on a essayé beaucoup de chiens, parce qu'on n'avait pas emmené tout le monde, pour passer devant personne. Il y avait du co-leader, ça veut dire les chiens qui sont à côté du leader, mais on n'avait pas de leader. Tu tiens le leader. Exactement. Et je n'avais pas de leader. Et il ne nous en restait qu'une, la sœur de ce mâle-là, qui était swing tout le temps. Elle n'était qu'une fois en leader, elle avait neuf mois, mais pour moi, ça n'allait pas. Et j'ai toujours mis en swing cette chienne.

  • Speaker #0

    Tu peux expliquer les positions.

  • Speaker #1

    Ensuite, c'est en deuxième position. Et on l'a mis devant.

  • Speaker #0

    Tanté,

  • Speaker #1

    de toute façon. On a fait deux entraînements avec. Nickel. Mais on ne savait pas si on connaissait la direction. Et là, c'était stressant. Quand vous avez tout le chien devant et que vous n'avez plus de leader, ça fait peur. Écoutez, on a gagné le championnat. C'est impressionnant. J'ai doublé les atlages qui sont les plus performants pour moi. Et je les ai doublées à 10 km du départ. C'était énorme. Par contre, le problème, c'est que quand elle les doublait, elle s'arrêtait et se roulait dans la neige. Elle a dit, c'est terminé.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Ouais, mais bon,

  • Speaker #1

    t'arrivais à aller… Je l'ai gagnée quand même. Et on m'avait redonné favori pour l'année d'après et encore cet hiver. Et bon, on a quelques soucis de leader en ce moment, mais bon, j'espère qu'on va le régler.

  • Speaker #0

    Alors, ça veut dire quoi ? Qu'il est encore jeune ?

  • Speaker #1

    Leader ? Chez moi, un leader, ça écoute super bien en direction. Quand vous demandez de gauche, ça va tourner à gauche. Quand vous donnez à droite, ça va être tout droit.

  • Speaker #0

    Alors toi, tu ne dis pas gauche et droite, Patricia ? Non,

  • Speaker #1

    non, non. Alors, Vasson, c'est droite et Wackéa, c'est gauche.

  • Speaker #0

    Et toi, c'est du Finlandais, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est du Finlandais, oui. Du lapon. Ah, lapon. Et comment… Oui,

  • Speaker #0

    le petit problème de leader.

  • Speaker #1

    Voilà, et avoir… Direction. Voilà, direction, il faut qu'il s'écoute super bien. J'ai des chiens qui écoutent bien. Le problème, c'est que souvent, c'est des chiens qui sont... Moi, j'avais besoin de chiens rapides. Ça veut dire qu'aujourd'hui, avoir un chien qui écoute bien en direction, qui vous écoute quand vous leur demandez de galope, de repartir au galope... Qui relance,

  • Speaker #0

    en fait.

  • Speaker #1

    Et qui va vite.

  • Speaker #0

    Dur à trouver.

  • Speaker #1

    Très,

  • Speaker #0

    très difficile. Donc là, ça veut dire que tu as un nouveau leader par rapport à l'année dernière, à l'âge de l'année dernière.

  • Speaker #1

    Oui, on est en train de former une nouvelle petite chaîne. On en a deux, on en a quatre, même cinq. Mais on essaie de trouver la... perles rares.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu en as eu des perles rares, tu peux en parler.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai des super leaders.

  • Speaker #0

    Tu veux parler un petit peu d'eux ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu, si je retourne à mes premiers, mes meilleurs leaders, c'était Zoro, Zena, c'est des chiens qui avaient importé, tu les as connus ? Oui. Importé des Etats-Unis, super chiant. Après, j'ai eu, j'en ai eu d'autres, Tawak, Texkans,

  • Speaker #0

    Oui, il était là en photo.

  • Speaker #1

    J'ai gagné en 2010 avec lui, champion du monde, une surprise. Et un qui était un très, très bon chien, c'était Wachaud.

  • Speaker #0

    Oui, et Wachaud, on peut en parler, parce que moi, j'ai eu l'honneur sur un championnat d'Europe. Alors, c'était Artika, ma leader, qui était blessée. Et je n'avais plus de leader, du coup, pour le championnat d'Europe. Et tu m'avais fait l'honneur. de me confier Wachow.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non, je ne me souviens pas. Non, non.

  • Speaker #0

    Ah ouais, moi je me souviens et je suis retombée sur des photos, Patrick. Tu m'avais...

  • Speaker #1

    C'était un super chien.

  • Speaker #0

    Il était... Et du coup, il fallait lui donner les directions en parlant de lui.

  • Speaker #1

    Ouais, mais il a appris rapidement avec celui qui était à côté de lui. C'est-à-dire, on avait... Louis-Max, c'était une chienne que j'avais fait venir de Finlande. Ouais. Donc, c'est comme ça que ça a commencé. Et c'était une super chienne. Et Wachaud a appris comme ça. Et j'ai gardé toujours ce langage-là.

  • Speaker #0

    Oui, mais Wachaud, j'ai eu l'honneur de courir avec. Tu ne te souviens plus ? Non. Je te dis, je suis retombée sur une photo au départ. C'était championnat d'Europe. Oui, ça devait être... Je me demande si ce n'était pas aux Pays-Bas. Ou en Autriche, peut-être. Bon, enfin, c'était impressionnant. J'ai eu une grande chance. Mais le chien qui faisait le mort à deux kilomètres, tu en fais quoi après ? Tu le mets en leader.

  • Speaker #1

    Non, je le garde. Oui, tu le gardes. Non, je le garde. Ah non, ils couraient pas en leader, ils couraient en milieu d'attelage Vous savez quand vous avez 12 chiens

  • Speaker #0

    C'est au milieu de la chute Ah oui, ok Ah bah oui, donc là c'est un poids mort Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord Et vous retournez le voir, vous le motivez Vous dites allez, Kiowa, parce qu'il s'appelait Kiowa Allez, on repart Ils se remettaient debout, vous faisiez 10 mètres Ils retombaient allongés Quand il a décidé ça,

  • Speaker #0

    c'est plus la peine Après, il court plus Je veux dire, c'est que c'est Pas son trip, en fait. Non,

  • Speaker #1

    mais si, parce qu'il a couru avec les enfants dans les attelages de 4 chiens.

  • Speaker #0

    Dans des plus petits attelages, alors un peu moins rapides.

  • Speaker #1

    Mais à la maison, il n'y avait qu'un souci. On a fait des championnats d'Europe de kart, des courses de 6,5 km. Je m'appelle Ahmed Beuvron, il était dans mon attelage. Et on tournait à 32 de moyenne.

  • Speaker #0

    32 km heure.

  • Speaker #1

    De moyenne. C'est énorme. C'est énorme. Et ce chien tenait. Non, je pense que c'était… Je pense que je lui donnais trop de pression. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    Sans le vouloir.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, on va en parler. Mais avant, est-ce que tu peux, Patrick, s'il te plaît, préciser aux auditeurs, tu sais, la place, leader, wing, wheel, tout ça un petit peu.

  • Speaker #1

    Alors, devant, on met les chiens, les... Plus rapide, mais pas les plus lourds, évidemment. Plus rapide et les plus intelligents. C'est-à-dire que quand vous allez leur demander les directions, ces chiens-là sont capables de tourner à gauche, à droite, tout droit, et relancer l'attelage. Ensuite, on met les swings. Ce sont les chiens qui sont derrière les leaders. Ce sont les chiens assez rapides et qui savent relancer. Parce qu'avant de relancer l'attelage, avant que les leaders partent au galop, c'est souvent les swings qui repartent au galop. Et là, c'est pareil, c'est très difficile de trouver des chiens qui peuvent relancer l'attelage. Moi, j'ai eu le cas une année, il manquait un seul chien. Et j'ai réussi à le trouver et ça a été difficile. C'est pour ça que monter un grand atlas est très, très difficile.

  • Speaker #0

    Ce que j'allais dire, il y a des remises en question quand même.

  • Speaker #1

    Tout le temps. Ensuite, vous avez les team dogs. C'est ceux qui se trouvent entre la deuxième ligne et jusqu'à l'arrière, avant-dernier. Ça, c'est les team dogs qu'on appelle ça. Et les derniers, c'est-à-dire les quatre derniers ou les deux derniers, on appelle ça les wheel dogs. Les bulldogs, ce sont les chiens les plus puissants et les plus costauds. Alors souvent, c'est les chiens les plus grands qu'on met à l'arrière qu'eux peuvent tirer le traîneau ou le cart en puissance.

  • Speaker #0

    Voilà, comme ça, on a la composition d'un attelage. Mais comme on le disait, c'est une remise en question parce que parfois, il peut te manquer. Alors là, des petits réglages pour trouver ton leader, enfin pour trouver en tout cas, pour perfectionner ton leader cette année. Là, tu disais qu'il te manquait un swing une fois.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    remise en question.

  • Speaker #1

    tout le temps perpétuel là on a rentré 6 jeunes cette année moins 5 parce qu'il y en a une qui a encore du mal à rentrer on peut avoir là vous savez octobre novembre décembre janvier on a 4 mois avant les championnats du monde oui moi je vise que les championnats du monde tu entraînes tu te prépares vous vous préparez pour les championnats du monde tout le temps ok on a les championnats du monde de cartes qui sont en Angleterre fin novembre oui On ne sait pas encore. On veut entraîner un petit peu. À la limite, c'est pour aller s'amuser. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'enjeu. Pour moi, ça ne m'apporte rien.

  • Speaker #0

    Toi, ce que tu vis, c'est les championnats du monde. Neige.

  • Speaker #1

    Neige.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup, remise en question tout le temps.

  • Speaker #1

    Tout le temps.

  • Speaker #0

    Affinée.

  • Speaker #1

    Toute la saison, je suis en… Là, on a entraîné hier.

  • Speaker #0

    Avec du cogit.

  • Speaker #1

    Ça me tourne déjà dans la tête depuis hier soir. Tel an de place, on va rechanger des places. contents parce qu'on a des jeunes chiens qui n'ont jamais été attelés. Ils sont partis tout de suite hier. C'est formidable. C'est formidable. On dirait qu'ils sont attelés depuis 7 ans. C'est incroyable. Ils ont ça dans le sang et ils étaient contents.

  • Speaker #0

    Alors, ils ont ça dans le sang. Dans le milieu, on parle du will to go. Le will to go, c'est l'envie d'y aller, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, et quand ils ont fini de courir, que vous les lâchez en liberté. On a eu le cas hier, on a lâché des jeunes qui viennent avec vous. Je pense qu'ils sont reconnaissants.

  • Speaker #0

    Ah oui. C'est comme ça que je le vois. Parce que tu combles leurs besoins.

  • Speaker #1

    Pas beaucoup de meuchers peuvent faire ce que j'ai fait hier soir. Lâcher des jeunes chiens qui n'ont jamais été en liberté, à part dans le parc, mais que là, où j'entraîne, il y a des poulets, l'élevage de poulets en liberté, les chiens ne le font pas.

  • Speaker #0

    Justement, tu n'as pas eu une appréhension avant de les...

  • Speaker #1

    Je crois qu'il faut le faire. Alors, il faut le faire intelligemment. Il ne faut pas se dire, il n'y a pas de problème, il n'y a aucun souci. Si, il y aura toujours. Il peut y avoir une bête qui passe. Eh oui, c'est sûr. Même le chien le plus proche, il partira.

  • Speaker #0

    Il faut toujours les canaliser, toujours les surveiller, toujours avoir l'œil à droite, à gauche, ranger ton matériel, ranger les lignes de trait, mais toujours un œil sur les chiens. Et l'avantage que je peux avoir, c'est que pour la récupération, c'est plus bénéfique. Ah ben oui,

  • Speaker #1

    d'être en liberté, les chiens récupèrent beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ah ben oui.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Tu peux l'expliquer, c'est après un entraînement. Tu as un petit rituel d'entraînement. Par exemple, hier, tu pars. Donc tu pars, tu mets tes chiens dans la remorque.

  • Speaker #0

    les chiens montent directement dans le camion ils ont leur place pas attitrée encore pour certains et arrivé sur place on a notre liste parce qu'on a quand même hier on avait 30 chiens attelés en deux attelages alors on avait deux teams et les chiens qui sont habitués on va dire rodés depuis des années ceux là ils sortent du box on met le harnais ils font leur petit tour en liberté on les laisse en liberté faire leur tour et euh... Ensuite, les jeunes comme là, les cinq, on a peut-être sept, huit chiens qu'on est obligés de mettre le harnais et on les attache à la ligne de trait. Tant de faire leurs besoins s'ils ont besoin, mais on ne les lâche pas parce que c'est trop risqué. Bien sûr, ils n'ont pas assez d'expérience parce qu'ils sont un peu fougueux. Et ensuite, on fait le tour. Là, aujourd'hui, hier, on faisait trois kilomètres et demi. Et quand le tour est terminé. on détache les chiens le plus tôt possible parce qu'il ne faisait pas trop froid encore hier soir et ils vont s'abreuver et ensuite ils sont en liberté faire le tour du camion pendant au moins 10 minutes, un quart d'heure,

  • Speaker #1

    ils sont en liberté pour qu'ils récupèrent une récupération active ou passive plutôt je ne sais pas,

  • Speaker #0

    ouais enfin plutôt active parce que là c'est pour éliminer les toxines l'acide lactique, des choses comme ça exactement ils n'ont pas besoin de produits... Je ne mets rien.

  • Speaker #1

    Tu ne mets rien.

  • Speaker #0

    Moi, je ne mets rien. Alors, pour l'instant, on n'a pas encore commencé, mais dès qu'on a allongé les distances, on leur donne une soupe avant de partir, trois quarts d'heure avant, les hydrater, et en retour, que de l'eau. Moi, je ne donne rien.

  • Speaker #1

    Alors, une soupe qui est à base de quoi ?

  • Speaker #0

    De croquettes ou de viande hachée.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais très peu, pour les hydrater, pour qu'ils évitent de boire dans les flaques d'eau en courant. Ah,

  • Speaker #1

    mais oui. Et pour ne pas qu'il y ait de retournement d'estomac non plus ?

  • Speaker #0

    Depuis 38 ans, je n'ai jamais eu de retournement d'estomac.

  • Speaker #1

    Voilà, d'accord. Trois quarts d'heure avant ?

  • Speaker #0

    Trois quarts d'heure avant, ça ne sert à rien avant. Et de l'eau au retour. Alors, ça arrive qu'on leur donne un hydratant au retour, ça arrive. Mais c'est très rare. Plus en compétition.

  • Speaker #1

    Ah oui, là, il y a des…

  • Speaker #0

    Tout au la neige, oui. Je donne un petit peu. Mais ici, à la maison, je ne savais.

  • Speaker #1

    D'accord. Et à la neige, tu peux donner quoi ? Des petits snacks, des petits trucs comme ça ?

  • Speaker #0

    Non, parce que c'est des parcours quand même assez courts. C'est 17-18 bornes, ce n'est pas la peine.

  • Speaker #1

    17-18 bornes, c'est court. J'adore.

  • Speaker #0

    Non, c'est court.

  • Speaker #1

    Non, mais oui.

  • Speaker #0

    C'est court, mais c'est intensif. Alors, on leur donne plutôt quelque chose qui les remonte tout de suite. J'ai un nouveau produit que je fais venir d'Allemagne. Je n'ai pas ça en tête comme ça. Et c'est vraiment quelque chose qui est assez gras. Et ça permet de les...

  • Speaker #1

    De les rebooster, une récup. en fait une récupération d'accord ok et tu aurais le souvenir justement de ta course la plus mémorable est-ce que c'est celle que tu as gagnée là où tu disais pour moi c'est la plus méritée c'est celle-là ouais c'est de 2010 elle est vieille mais

  • Speaker #0

    2010 c'était quand même une belle course parce qu'on avait 21 kilomètres ouais 21 kilomètres j'étais nouveau 3 manches de 21 kilomètres j'étais nouveau dans cette fédération parce que j'étais venu par invitation et j'ai eu Je venais de gagner les championnats du monde 15 jours avant en FISTEC,

  • Speaker #1

    de l'autre fédération.

  • Speaker #0

    Et j'étais curieux de mesurer, mais je savais que je n'étais pas dans les premiers, parce que pour moi, c'était tous plus fort.

  • Speaker #1

    Parce que là, c'est ouvert à tous les chiens, donc Gresteur. Non, non,

  • Speaker #0

    que Nordique quand même. Ah oui, que Nordique. Mais c'est des niveaux super différents. Des gens qui sont perfectionnistes, c'est un peu comme moi. Oui. Et…

  • Speaker #1

    Mais tu les as battus, c'est arrivé que tu les battes, ces gens-là ? Non,

  • Speaker #0

    pas avant. On ne les voyait jamais. Je me mettais quatrième. Je n'étais pas prétentieux. En fin de compte, première manche, je leur mets 3 minutes.

  • Speaker #1

    C'est énorme. En tout,

  • Speaker #0

    je devais leur mettre 10 minutes. C'est là que ça m'a ouvert un peu les portes.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Un super plan d'entraînement aussi. En plus de la relation avec tes chiens.

  • Speaker #0

    Oui, et en plus, nous, on est ici en Bretagne, on n'a pas de neige. C'est pour ça que maintenant, je pars 15 jours avant pour les entraîner. Ah, voilà.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ? Tu restes un peu sur place ?

  • Speaker #0

    Oui, on part 15, 10 jours avant pour entraîner les chiens.

  • Speaker #1

    Et les acclimater, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, mais surtout les préparer sur la neige. Ils sont plus performants quand même depuis qu'on fait ça.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Au lieu, enfin, à l'environnement. Parce que oui, ici, il n'y a pas de neige.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que si je pars aujourd'hui... directement pour les championnats du monde. La première manche, elle va être normale. La deuxième, elle va être un peu mieux. Et la troisième manche, je fais le meilleur temps. La raison, je me rappelle de mon ancien président, Franco Monato, qui me disait, toi, il faut que tu serais là une semaine avant. Et c'était vrai. Parce que nous, on vient du plancher des vaches, ici. Et on monte en altitude jusqu'à 1700, 1800 à l'époque. Oui.

  • Speaker #1

    Donc, il y a... il y a une acclimatation.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce que les globules rouges aussi peuvent...

  • Speaker #0

    Exactement. Les globules rouges, ils influencent. Oui, c'est ça. Je vois, si tu es venu, on était en Italie, on est monté jusqu'à 2200 mètres.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Même pour nous, c'était très dur les deux premiers jours.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et après, nickel.

  • Speaker #1

    Il faut que tu restes, que vous restiez un peu...

  • Speaker #0

    Une semaine, c'est très bien.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Moi, une semaine, ça me suffit.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est ce que tu vas faire pour la Suède.

  • Speaker #0

    Alors, on part en Norvège. C'est prévu qu'on part en Norvège entraîner. ensuite on monte en Suède pour les championnats du monde et 8 jours après on fait les championnats du monde IFSS dont là il y a les Alaskans et là on remonte dans la Norvège pour aller faire ses championnats

  • Speaker #1

    Norvège, Suède, Norvège il faudra nous dire tout ça, les résultats sur des grands événements, des grandes courses comme ça et même peut-être d'autres mais surtout là, est-ce que tu ressens du stress une montée d'adrénaline comment tu le gères ?

  • Speaker #0

    aujourd'hui non, mais j'y pense déjà mais oui, parce que Oui, parce qu'évidemment, il n'y a rien à gagner. Mais c'est un travail de quatre mois. C'est quand même dur. Tous les soirs, aller partir entraîner, ne rentrer pas avant 21h, seul le matin pour aller au travail. Non, mais oui, c'est stressant.

  • Speaker #1

    Tout gère avec le temps. Oui, c'est ça, c'est un bon stress. Comme tu dis, ça galvanise, ça te donne... Mais alors, quand ça ne se passe pas comme prévu, justement, tu es un petit peu frustré. Non, tu le prends bien.

  • Speaker #0

    Un petit peu, mais on se remet en question. On se pose des questions. Pourquoi ça n'a pas marché là ? C'est comme ça qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Pour avancer.

  • Speaker #0

    Oui. Moi, j'ai toujours été comme ça.

  • Speaker #1

    Tu pourrais nous dire, par exemple, Patrick, s'il te plaît, les qualités que tu recherches chez un leader ? Tout à l'heure, tu as commencé à l'évoquer. Tu disais de bien écouter les directions.

  • Speaker #0

    C'est les chiens qui sont quand même…

  • Speaker #1

    Proches de toi ?

  • Speaker #0

    Non. Pas forcément. Non, Wacho, tu n'es pas proche. C'était un super chien. Non, je pense que c'est des chiens... Déjà, quand on les met devant, il faut voir déjà devant s'ils veulent bien courir devant. Ça, c'est le problème.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont de la pression,

  • Speaker #0

    quand même. Oui, c'est ça, le problème. Un mâle, c'est plus facile. Là, j'ai un mâle qui marche super bien devant. Le problème, c'est qu'il n'est pour moi pas assez rapide. Il se met trop vite pour moi. Et c'est un chien, je pense que je vais le redescendre un petit peu. Il marche bien en direction.

  • Speaker #1

    Il marche bien en direction, mais au niveau du rythme...

  • Speaker #0

    Oui, il n'est pas assez rapide. Et c'est ça, ce n'est pas toujours facile. Et on a une femelle à côté qui marche bien en direction aussi, qui est très à l'écoute, mais un peu unatique.

  • Speaker #1

    Eh oui. Alors, elle est jeune ?

  • Speaker #0

    Non. Non, même pas ? 4 ans. C'est une femelle qui a déjà couru plusieurs fois les championnats du monde.

  • Speaker #1

    C'est dans son caractère.

  • Speaker #0

    Mais quand j'ai gagné... Oh oui, je croyais bien mes 5 ans. Je croyais que quand j'ai gagné les championnats du monde il y a 4-5 ans, elle était à côté de Blue. Il n'y a pas eu de problème parce qu'elle avait une chienne qui avait plus de pression qu'elle.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, on peut dire que cette année, c'est encore plus challengeant du coup. parce que justement, tu n'as pas un attelage.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    C'est un peu plus dur, du coup, cette année. Le challenge est un peu plus gros.

  • Speaker #0

    On a, parce qu'on a des attelages. Alors, il y a Dylan qui court avec deux chiens, qu'on est sûr. C'est pour ça que je lui laisse.

  • Speaker #1

    Dylan, il va courir encore cette année.

  • Speaker #0

    Ah oui, il va courir en deux chiens, je pense. Ah oui, super. Et on va avoir deux teams, tous les deux, deux grands teams.

  • Speaker #1

    Oui. Vous risquez d'être dans la même catégorie. Ah oui, oui. C'est arrivé, ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça arrive souvent même. Mais là,

  • Speaker #1

    ça se passe.

  • Speaker #0

    Oh, il bat son père.

  • Speaker #1

    Et alors ? Ça va ?

  • Speaker #0

    Non, c'est bien. C'est la même maison. Mais là, je pense, s'il vient avec nous en Suède, je pense qu'il va couvrir en attelage dix-douze chiens.

  • Speaker #1

    Donc, dans la même catégorie que toi. C'est excellent.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve super.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est seulement pour atteler que c'est un peu chaud. Ah oui, compliqué. Parce que quand on est tous les deux à suivre, c'est très compliqué. Mais autrement, non. Non, non, il n'y a pas du tout de s'il m'a battu, je suis très content pour lui.

  • Speaker #1

    J'ai déjà vu au contraire.

  • Speaker #0

    Et moi je suis content.

  • Speaker #1

    C'est chouette de partager ça en famille. Et puis il y avait aussi Romain, Célie à une époque. Toute la famille est impliquée. Oui,

  • Speaker #0

    bon, ils ont pris des branches différentes et c'est normal. Là, à l'instant, Dylan nous suit. Après, quand je vais arrêter, il va arrêter, c'est sûr.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était en famille, moi je me souviens. La famille logée, ouais, clairement. Et puis en plus, tout le monde assuré. Mais on peut quand même saluer aussi le rôle de Sylvie dans ce cas-là, et des handleurs quand même.

  • Speaker #0

    Alors handleurs, c'est... De moins, Sylvie est mon handleuse. Handleurs, c'est celui qui cherche beaucoup les chiens. Alors évidemment, on aide, on n'est pas là non plus. Je me suis mis sur une chaise. Mais elle va préparer... Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Et puis elle... On peut voir des choses que toi, tu ne vois pas. C'est arrivé, je crois, sur un cas.

  • Speaker #0

    Ça arrive souvent, même à l'entraînement. Elle va me dire, tiens, tu devrais essayer celui-là. Et c'est bien. Oui, elle a une grande connaissance, Sylvie. Oui,

  • Speaker #1

    Sylvie, elle a une très grande connaissance. Elle a un amour énorme pour toi, pour vos animaux, parce que...

  • Speaker #0

    Pour moi, je ne sais pas,

  • Speaker #1

    mais... Attends, pour te suivre comme ça, Patrick, clairement, non, non. Là, elle s'occupe de votre petite puce, donc elle n'est pas avec nous, mais elle va peut-être nous rejoindre. C'est un rôle quand même très important.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Sylvie, elle a un rôle très important. Mais sans elle, on ne peut pas faire. Oui. Ce n'est pas possible. Il faut être au moins deux ou trois. Je vois là, pour atteler, surtout au début, il faut être du monde. Mais ça a été. Maintenant, ça va.

  • Speaker #1

    Et tu peux nous parler, parce que tu as une jolie meute quand même. Là, vous avez combien de chiens actuellement ?

  • Speaker #0

    J'ai une quarantaine de chiens.

  • Speaker #1

    Tu peux nous en parler un petit peu ? Oui. Parce qu'il y a des plus âgés, des jeunes.

  • Speaker #0

    Alors, les plus vieux, ça doit tourner dans les 14-15 ans.

  • Speaker #1

    Oui, c'est beau. Parce que tu les gardes quand même, Patrick. Oui,

  • Speaker #0

    les gens pourraient penser le contraire, mais on les garde. Tu peux le dire. Ça arrivait, des chiens de 3-4 ans qui ne correspondaient pas, qui repartent dans d'autres chenilles pour courir. Oui,

  • Speaker #1

    parce que tu as des grands attelages, on peut le dire, et parfois c'est trop rapide. Et le chien,

  • Speaker #0

    du coup... Exactement, a du mal à suivre. Ou tendance à chauffer, c'est-à-dire qu'ils font des coups de chaleur plus facilement.

  • Speaker #1

    Ce qui est dangereux pour un chien.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ils ne correspondent pas pour les grands attelages. Ça...

  • Speaker #1

    Du coup, tu le mets dans des plus petits atelages où il s'éclate.

  • Speaker #0

    Ou des atelages qui sont grands, mais qui vont moins vite. Et aucun souci, le chien peut toujours courir.

  • Speaker #1

    Et il s'éclate.

  • Speaker #0

    Sans problème. Mais sinon ? Autrement, il reste.

  • Speaker #1

    Voilà, les retraits.

  • Speaker #0

    Je les ai vus. Alors là, j'ai du 14-15 ans. Ensuite, on doit arriver dans les... Ils arrêtent de courir vers 9-10 ans. On a du 9-10 ans, là. Et ensuite, les chiens qui courent, de 2 ans en compétition. Pas avant, moi, ils ne courent pas avant. Deux ans jusqu'à neuf ans, neuf, dix ans, ils peuvent courir. Et ensuite, vous avez les jeunes. Là, j'en ai quinze seuls cette année qu'on a gardé. Lui, il a cinq mois. Ah,

  • Speaker #1

    mais oui. Le petit noir. C'est lui que j'ai vu, le petit noir. Wolf ?

  • Speaker #0

    Wolf,

  • Speaker #1

    exactement. Oui, je me souviens. Trop beau.

  • Speaker #0

    Alors lui, il était avec nous hier soir en entraînement parce qu'il ne voulait pas rester là et il était en liberté. Il ne bouge pas.

  • Speaker #1

    Ah oui. Oui, oui. Mais alors, justement, est-ce que tu peux nous parler parce que tu as aussi un élevage ?

  • Speaker #0

    Touraïder Free Spirit.

  • Speaker #1

    Voilà, merci. Alors, tu peux nous en parler, parce que ce n'est pas je fais du chiot, je fais du chiot,

  • Speaker #0

    pas du tout. Non. Alors, nous, on produit en moyenne entre 20, on va dire 20 à 25, parce que ça dépend les femelles, le nombre de chiots qu'elles vont avoir. On fait à peu près 4 portiers dans l'année. C'est pour faire vivre notre chenille. C'est tout. Et jamais d'annonce jusqu'à aujourd'hui. Depuis 2010, je n'ai jamais passé une seule annonce pour vendre mes chiots, mais ils ne partent que... à des gens qui courent.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça part, on va dire, le monde entier aujourd'hui parce que j'en ai qui sont partis aux Etats-Unis, l'Angleterre, la Hollande, alors tous les pays nordiques. Nordiques. Oui, il n'y a aucun souci. L'Alpagne, la Roumanie, la Pologne.

  • Speaker #1

    Il y en a partout. Il y a du Patrick Loger partout.

  • Speaker #0

    Ils viennent ici chercher mes chiens, alors je ne sais pas pourquoi. Mais si,

  • Speaker #1

    tu sais. Oui, oui, mais si. Moi, je sais pourquoi. Mais c'est parce que tu es humble, Patrick. Non,

  • Speaker #0

    je ne sais pas. Oui. Mais ouais, voilà. Oh, tu me disais ça, mais...

  • Speaker #1

    Si, si, si. Alors, moi, je dirais, les qualités, t'es humble et t'as une très grande générosité. Ah, je ne sais pas. Ah, si, si, c'est sûr. T'es très, très généreux et Sylvie aussi, d'ailleurs. Donc, si, si. Ça, je peux te le dire. Donc, c'est pour ça que les gens... Oh, les petites lèvres. Je rigole.

  • Speaker #0

    Bon.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'ils viennent de partout chercher vos chiens, clairement. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est une belle reconnaissance. Oui, une grande fierté déjà pour toi, parce que faire du chiot et vendre de particuliers, c'est non. Ça ne m'intéresse pas. Moi, j'ai travaillé sur les lignées depuis des années, et aujourd'hui, même quand je vois mes chiots partir, c'est très dur. Moi, aujourd'hui, on me dirait, Patrick, on te donne pour faire vivre ta saison, je ne sais pas, 60 000 ou quelque chose comme ça. Je préfère qu'on me donne 60 000 euros qu'on me donne des chiots.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, financièrement, on peut en parler. Qu'est-ce que tu gagnes sur une course ?

  • Speaker #0

    Une médaille. J'ai plein de médailles à la maison. Une médaille, des coupes. Rien. Le voyage de la Suède, ça va nous coûter cher.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. Tout ça, ce sont des frais qui vous incombent. L'entretien des chiens, pareil. C'est quand même un sport-aventure passion.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais ça reste passion tout le temps. Il ne faut pas se dire aujourd'hui, on va se lancer, on va gagner de l'argent. Non, on ne gagnera jamais de l'argent avec ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est important de le dire. On fait ça, vous êtes passionné.

  • Speaker #0

    Passionné depuis des années avec ça. Et on recommence tous les ans.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça, mais c'est effectivement une grosse passion. Alors, tu parlais de Wolf, c'est ce que j'avais vu tout petit, il était adorable. Mais est-ce que tu peux avoir dans les chiens que tu as, si tu disais des chiens qui ne sont pas adaptés, c'est juste au niveau de la vitesse en fait.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'il y a des chiens qui, une fois qu'on est surpris, on en a eu des cas, des chiens qui sont trop lourds. C'est-à-dire qu'ils sont trop lourds. On avait un chien et ça ne correspondait pas. Et on l'a essayé deux ans. On attend. On ne fait pas partir un chien un an. On attend. On a des chiens qui sont physiquement différents des autres et qui courent super bien. J'ai le cas d'un chien qui est un peu plus costaud. Il tient sans problème.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Je sais.

  • Speaker #0

    Mais il y a des... Au cas par cas. Alors, si c'est pour faire souffrir une bête à l'attelage, ce n'est pas possible. Non, je ne veux pas. Alors, on ne fait pas. Mais ça arrive, oui. C'est vrai. C'est rare. Mais ça arrive.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut. Mais par contre, c'est marrant parce qu'il y a quand même beaucoup de mûcheurs de compétition qui sont passés à l'ESD, European Sled Dog, mariage à la Skanuski, Grester,

  • Speaker #0

    Pointer. Oui, mais aujourd'hui, ils ont carrément une lignée. Aujourd'hui, il y a une lignée de fêtes depuis 40 ans. Et aujourd'hui, ils travaillent carrément avec ces lignées-là. Ils sont des Formule

  • Speaker #1

    1. Même si on disait que le Husky était la Formule 1, des chiens de... Mais toi, tu... normalement, ils sont censés avoir une vitesse extraordinaire. Et toi, pourtant, tu arrives à les concurrencer et à les dépasser. Pourquoi ? C'est pour ça que tu n'es jamais passé à l'ESD, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai toujours l'amour du déus qui est. On a trois ici, trois à la scan, plutôt chasse, qui vont bien. Mais non.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est plutôt l'occasion qui a fait les épées. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Non, ce n'était pas prévu. Ah, voilà. Toi, tu restes Husky. Oui, et si aujourd'hui, il ne faudrait passer qu'avec ces chiens-là. Non.

  • Speaker #1

    Tu as vraiment l'amour du Nordique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que déjà, c'est des chiens qui mangent plus. Des chiens qui... Évidemment, ça travaille, ça bosse. Et ce sont des chiens, quand même, qui, au chenil, sont plus bruyants que les Huskys. Ça, c'est un truc que je ne supporte pas. Moi, j'aime bien le calme.

  • Speaker #1

    Et ? Sur la neige, enfin moi je vois la photo là, qui est juste magnifique, cet attelage sublime, un attelage de husky, ça ne te fait pas la même impression ?

  • Speaker #0

    Ben si, je préfère ça, après voir un attelage de hound courir, un grand attelage de hound c'est super beau aussi.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Moi j'aime bien, mais j'aime bien le chat de sport,

  • Speaker #1

    alors ça ne changera pas,

  • Speaker #0

    mais oui au bout de tant d'années, je ne vois pas changer aujourd'hui. À part que vous avez une lignée qui travaille super bien.

  • Speaker #1

    Ouais bien sûr.

  • Speaker #0

    Les meilleurs, je dirais les meilleurs, et c'est vrai, les gens qui ont été champions du monde et qui sont champions du monde, qui sont des chers chez moi, c'est qu'il y a une bonne raison. Bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est ce que je te dis. Alors, tout ce que tu as fait, plus ton humilité, le tout. Comme je l'ai dit dans la présentation, tu as inspiré beaucoup, beaucoup de monde, dont moi. Mais une petite question rigolote, Patrick. Si tes chiens pouvaient parler, qu'est-ce que tu penses qu'ils diraient de toi ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'ils me diraient merci. Je pense. Parce que ce sont des chiens des sports. Là, je vois hier aller courir. Ils étaient super contents. Parce que là, ils sont restés pendant un temps dans le parc. Ils ne pouvaient plus courir. Je ne sais pas. Je les emmène quand même loin. On les emmène quand même courir à la neige. Je n'en sais rien.

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils diraient qu'ils aiment leur vie.

  • Speaker #0

    J'espère, j'espère. Après, quand vous avez 40, on ne peut pas les avoir à la maison, ça c'est sûr. Nous, ils vivent au chenil, je n'ai pas le choix. Non,

  • Speaker #1

    mais ce n'est même pas possible. Non,

  • Speaker #0

    nous, ils vivent au chenil et on sait faire la différence.

  • Speaker #1

    Des chenils très, très propres, grand luxe.

  • Speaker #0

    J'espère, oui, je pense. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est grand luxe ce que vous faites. Tous les animaux d'ailleurs, il n'y a pas que les chiens, parce qu'on peut dire que vous avez quand même beaucoup d'animaux, les chevaux, les chèvres, c'est ça ? Les boutons, je ne sais pas. Je peux faire. plein plein d'animaux ils sont tous c'est du 5 étoiles ben il faut c'est bien à partir qu'on veut des bêtes il faut qu'ils sont bien et moi on est comme ça oui tu établis Patrick un plan d'entraînement spécifique en début de saison milieu fin de saison c'est pas la même chose alors moi j'ai rien d'écrit ouais

  • Speaker #0

    beaucoup écrivent moi j'écris jamais rien dans ta tête voilà et on travaille toujours au feeling toujours par rapport toujours Et ça a toujours été. Évidemment, on ne va pas démarrer 10 kilomètres aujourd'hui. On est intelligent, on va démarrer sur des... Et nous, on va rester sur 3,5-4 kilomètres pendant peut-être un mois.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Tant que les températures sont hautes. Et dès qu'il ne fait plus frais et que les chiens galopent qu'ils tiennent bien, on passe à 2 kilomètres de plus. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, ça, tu le vois, tu le sens.

  • Speaker #0

    On ne marche que comme ça. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Tu es très instinctif avec tes chiens.

  • Speaker #0

    On ne marche que comme ça.

  • Speaker #1

    Tu as toujours été comme ça ?

  • Speaker #0

    Toujours été comme ça. Je n'ai jamais écrit, moi. Je n'aime pas ça, déjà. Pourtant,

  • Speaker #1

    tu pourrais écrire un livre.

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Mais écrire d'une année à l'autre, ce n'est pas la même chose. L'année dernière, rien à voir avec les chiens. L'année dernière, au mois de septembre, il faisait 30 degrés. Cette année, il faisait 15-16 degrés. Les chiens, c'est pareil. On ne peut pas… Moi, les gens me demandent, ils m'ont demandé, peut-être moins maintenant, ils me demandaient mes plans d'entraînement. J'avais du mal à le faire parce que je n'écris pas, moi.

  • Speaker #1

    Oui, tu fais tout à l'instinct.

  • Speaker #0

    Et si je vous donne un plan d'entraînement aujourd'hui, que vous voulez le suivre, si les températures sont plus hautes...

  • Speaker #1

    Ça ne sera pas adapté. Eh bien,

  • Speaker #0

    ça ne sera pas adapté. Oui,

  • Speaker #1

    donc ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Nous, on marche au fini des chiens. Quand les chiens sont bien, on peut monter. S'ils ne sont pas bien, et qu'il fait trop chaud, on avait prévu de faire 6 km, et bien, on n'en fera que 4.

  • Speaker #1

    Tu adaptes. Puis, tu peux adapter sur le moment présent.

  • Speaker #0

    Ah oui, avant de partir, et même quand on est sur le parcours. On a une boucle qu'on peut faire 2 km de plus, il fait trop chaud, on la coupe.

  • Speaker #1

    Et si à l'inverse, tu vois qu'il fait bon, on va rallonger. Donc tu lis vraiment une très bonne compréhension.

  • Speaker #0

    Et on regarde les chiens, comment ils sont à l'attelage, s'ils sont fatigués ou pas. On le sent bien à l'attelage, il n'y a pas besoin de descendre du cadre pour voir si les chiens sont fatigués ou pas, on le voit bien.

  • Speaker #1

    Donc la préparation physique passe par ces entraînements-là, et préparation mentale pour les chiens.

  • Speaker #0

    pas forcément le stress bon et si parfois ils peuvent le gérer il faut donner le moins possible si vous n'en donnez pas et les chiens c'est ça en compétition on voit bien moi j'ai vu des chiens claquer des dents ah oui 4-5 minutes avant on l'a moins on l'a moins cette année depuis quelques années mais on l'avait sur les courses ils claquaient des dents pour partir ils étaient en stress ça les travaillait stress de courir un bon stress oui un stress qui et toi ?

  • Speaker #1

    Tu as une préparation mentale et physique particulière ? Tu as ta ligne de jeune homme ?

  • Speaker #0

    Non, je suis moins stressé qu'avant.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est la préparation mentale, physique. Je t'ai dit, tu as une ligne de jeune homme.

  • Speaker #0

    Merci, ça fait plaisir. Si, c'est vrai. Non, je suis toujours bien occupé, je pense. Je fais attention. Non, je ne peux pas aller courir. Si, de temps en temps, quand on peut, on va marcher, des choses comme ça. Après, ce sport, il n'y a pas besoin de faire des marathons. c'est un sport quand même quand vous avez une côte vous voulez aider les chiens c'est violent parce que vous allez courir sur 50-100 mètres mais ça sera un guerre plus on va pas courir sur 500 mètres c'est impossible mais voilà c'est des choses comme ça oui c'est je pense qu'il faut être assez c'est assez ponctuel quand il y a un effort à donner il faut le donner rapidement en Autriche on avait une côte qui devait faire 200 mètres un mur un mur

  • Speaker #1

    ah oui je pense c'était un mur on la courait jusqu'en haut mais on était mort parce qu'on avait du monde qui nous regardait alors il fallait courir excellent d'accord et tu peux nous parler de l'équipement pour tes chiens alors des harnais spécifiques on est d'accord c'est pas le harnais non c'est vraiment des harnais pour le chien de sport qui

  • Speaker #0

    leur font pas mal au niveau des qui se dégagent bien au niveau des épaules qui leur serrent bien au niveau du cou parce que si ça ne serre pas ça tombe sur les épaules euh que le harnais, on l'envoie jusqu'à la base de la queue.

  • Speaker #1

    Oui, jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Ce ne sont pas des harnais de promenade, ça n'a rien à voir. Oui,

  • Speaker #1

    rien à voir. Et après, au niveau du matériel, parce que maintenant, les matériaux évoluent, on est en coin,

  • Speaker #0

    on est en coin. On prend beaucoup de dynéma aujourd'hui. C'est la corde qui est plus solide. La dynéma. C'est fini, la corde creuse qu'on a connue. 30 ans, c'est terminé, ça.

  • Speaker #1

    Je l'ai connue aussi, la corde creuse.

  • Speaker #0

    Mais la dynamite, c'est déjà plus résistant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est une sécurité pour nous parce que les chiens qui mordent, qui mordent des cordes, pas nous, qui mordent des cordes, la creuse, ils la coupent en deux dents. La dynamite, c'est plus solide. Et après, il n'y a pas grand-chose. Si, les traîneaux ont évolué aussi. Ils sont partis en Kevlar maintenant.

  • Speaker #1

    Donc, des traîneaux très légers.

  • Speaker #0

    Oui, un traîneau doit faire tout ce qu'il a.

  • Speaker #1

    Donc, c'est rien quand tu as un attelage comme ça.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il t'emmène.

  • Speaker #0

    Oui. les encres sont en alu sont plus comme avant en acier il y a plein de choses qui ont changé ça évolue tout le temps l'alimentation sur les chiens ça a bien évolué aussi et tu es obligé de te tenir informé de tout ça de ces évolutions oui mais maintenant il n'y a plus grand chose à évoluer à part toujours la perfection au niveau des entraînements la génétique je pense que beaucoup la connaissent maintenant je pense que c'est Beaucoup de contact avec les chiens, il faut avoir, c'est tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais que tu as naturellement, je crois. Ah oui. Comment tu restes motivée après ? d'aussi nombreuses années.

  • Speaker #0

    Oui, c'était le problème, oui.

  • Speaker #1

    Non, non, non, mais comment ? Tu n'as pas de...

  • Speaker #0

    Non, mais toujours l'envie de... Oui, je me sens jeune encore, tu vois. Je me sens encore capable de...

  • Speaker #1

    Complètement, mais toujours motivée. Toujours...

  • Speaker #0

    Oui, oui, j'espère bien encore cette année de faire les deux championnats, de faire quelque chose. C'est le but, de toute façon, c'est le but.

  • Speaker #1

    Oui, oui, bien sûr. Mais je te dis, on va vous suivre. Enfin, toi et la Clash, et lui, tout ça. Mais... Il t'est arrivé déjà qu'un de tes chiens, tu as parlé de certaines courses mémorables, mais qu'un de tes chiens décide de faire sa propre course, prenne une initiative surprenante, une mauvaise direction. Mais je crois qu'il y en avait une où après, ce n'est pas Dylan qui est arrivé du coup devant toi ou Sylvie t'attendait à l'arrivée, tu es arrivé premier.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une autre chose. C'était une course qui était une course privée. C'était en Suisse, à Seyellégé, il y a deux ans. Je partais devant Dylan, évidemment, tous les deux dans la même catégorie, pas de neige. c'était les 40 ans de synergie ils ont voulu faire cette course qui avait beaucoup investi en niveau argent et très peu de neige peut-être 5 centimètres mais on voyait plus la terre que la neige et le tracé on ne savait plus trop où on allait les chiens sortaient à droite à gauche je l'avais mis de 10 mais je les ramenais et à un endroit je vois le chemin et je pensais que c'était ce chemin là il fallait le prendre et il me l'a parti j'ai fait 2 kilomètres dans ce chemin là

  • Speaker #1

    Mais c'était mal indiqué, quand même, la direction ? Oui, mais je n'avais pas vu.

  • Speaker #0

    Oui, c'est des causes privées, c'est différent. Et moi, je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Ah oui, les indications.

  • Speaker #0

    Et j'avais une personne qui était derrière et je lui disais que je pense que j'étais trompée. Elle me suivait. Et en fin de compte, elle s'est trompée aussi. Et j'ai fait demi-tour dans de la poudreuse. Là, il y avait de la neige à un endroit, pas mal de neige, parce que le vent l'avait tout balayé. Ah oui ? Et je l'ai mis chez pour 20 ans, mais j'ai mis chez pour 20 ans pour revenir.

  • Speaker #1

    et c'est pas facile de faire faire demi-tour à un atlas comment tu fais là ?

  • Speaker #0

    je mets l'encre à neige et je descends et je prends mes chiens et je fais mes tours et j'étais parmi les autres chiens de l'autre atlas j'ai aucun soucis non ils sont faciles et on est reparti mais elle est arrivée Sylvie elle attend son homme ils étaient inquiets tous quand même bon

  • Speaker #1

    c'est comme ça et du coup Dylan est arrivé avant son... et Sylvie a demandé mais tu as vu papa ? Non, c'est ça.

  • Speaker #0

    Il a gagné cette année-là une montre suisse. Ça a été heureux. C'est lui qui a gagné la montre suisse. C'était pas mal. C'était super. Non, ça arrive qu'il y ait des chiens. Je vois l'année dernière...

  • Speaker #1

    Ils prennent des initiatives.

  • Speaker #0

    Alors là, c'est ma faute parce que c'est moi qui ai donné la mauvaise direction. Je ne l'ai pas vue.

  • Speaker #1

    Mais alors que ça vienne du chien,

  • Speaker #0

    ça t'arrive ? Oui, l'année dernière, c'est arrivé. Première manche, là, l'Autriche. Première manche, neige très molle. Beaucoup de sorties, j'ai fait. Parce que je partais le premier. et on voyait pas c'était blanc sur blanc il n'y avait pas d'arbre et rien du tout ça c'est horrible et bon j'étais pas mal quand même j'étais troisième j'étais pas trop loin 20 secondes 25 secondes du deuxième j'étais pas mal avec toutes mes sorties et lui c'était quelqu'un du coin qui avait jeter ah oui alors lui c'est avec lui connaissait tout à fait la deuxième manche c'était une piste très glacée très dur et ça là dessus moi je suis intouchable là dessus et ouais Et en fin de compte, elle a fait 200 mètres et à bout de 200 mètres, la chaîne s'est mise au trou et c'était fini. Inarrêtable. Ça veut dire qu'elle ne se mettait que du trou, elle ne faisait plus de galop. Oui. Alors c'est elle qui a pris l'initiative de ne pas avancer. Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, d'accord.

  • Speaker #0

    C'est tout le contraire. Et sur du plat, ils ne galopaient pas, ils trottaient. On ne sait pas pourquoi. Est-ce qu'ils ont eu peur la veille parce qu'ils s'enfonçaient dans les trous ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, donc du coup, ça t'a pénalisé, ça ?

  • Speaker #0

    Ça a été pénalisé, c'est pour ça. Dylan, pareil, même chose. On avait beaucoup de mûcheurs qui ont été pénalisés avec ça.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous n'étiez pas les seuls ?

  • Speaker #0

    Non, mais voilà, ça c'est la chaîne de vent. J'aurais eu une chaîne de vent qui galopait, il n'y avait aucun souci.

  • Speaker #1

    Ouais, donc là, tu as été pénalisé. Mais quels sont les rapports que tu entretiens avec les autres mûcheurs ? en France ou à l'étranger ? Ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    Aucun souci.

  • Speaker #1

    C'est des amis ?

  • Speaker #0

    Oui, quand on se retrouve en fête une semaine ou deux avant les entraînements, on passe un super moment. Il n'y a pas que la compétition, on reste à la compétition. Ça, on ne changera pas. Mais la compétition terminée, c'est des super amis. Il n'y a pas de... De toute façon,

  • Speaker #1

    toi, tout le monde te connaît. Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est plus comme ça a été il y a 20 ans. Les gens se couchaient à 20 heures parce qu'il y avait la compétition le lendemain. Aujourd'hui, c'est fini, ces choses-là. On va traîner jusqu'à... 11h.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau d'être jeune, quand même. Ouais.

  • Speaker #0

    Non, mais la compétition reste la compétition. Oui.

  • Speaker #1

    Quand vous êtes sur le vélo,

  • Speaker #0

    là... Vous savez, quand la course est terminée, vous rentrez, vous êtes contents. On a gagné ou on n'a pas gagné. Ouais. Mais vous retournez au travail, c'est terminé. On oublie. C'est comme ça. T'es fier, t'es content pour toi. Oui.

  • Speaker #1

    Tu passes des bons moments, quand même. Oui. Il y a des très bons mâcheurs étrangers avec qui tu t'entends bien. Ah,

  • Speaker #0

    mais tous ! Je m'entends avec tout le monde, il n'y a aucun souci. Mon adversaire principal, c'est le Polonais.

  • Speaker #1

    C'est lui que tu vas retrouver cette année en Suède ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais battu il y a toutes quatre ans.

  • Speaker #1

    Et voilà.

  • Speaker #0

    Je l'ai battu l'année dernière.

  • Speaker #1

    Donc là...

  • Speaker #0

    Et là, il m'a battu cette année. Ah,

  • Speaker #1

    voilà. C'est un petit jeu.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est bien que je suis là. Et j'aime bien parce que c'est une personne qui m'a souhaité mon anniversaire il n'y a pas longtemps et qui m'a dit que j'étais toujours le meilleur pour lui. Et ça fait plaisir d'entendre ça. Alors même, c'est un adversaire, mais voilà, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est très beau. Donc, on a parlé des relations avec les autres mâcheurs, en famille aussi, parce que c'est un sport, passion que tu partages en famille. Et ça, c'est extraordinaire. Donc, tu passes de très, très bons moments. Tu n'as jamais pensé à arrêter.

  • Speaker #0

    Ah, j'y ai pensé il y a quelques années.

  • Speaker #1

    Ah, ça arrive ?

  • Speaker #0

    Oui, ça arrive, ça peut arriver. Mais ce n'est pas possible. C'est un peu notre vie.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça peut arriver. Ah,

  • Speaker #0

    du coup de blouse, oui, ça peut arriver. Mais bon, c'est comme ça. Là, c'est reparti, c'est reparti, ça y est. Je pense qu'il y en a une qui suit, qui aime bien ça aussi.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, non, non, mais de toute façon, voilà. Et puis, comme je disais, la famille logée, c'est une référence dans le monde du mushing.

  • Speaker #0

    Ah, ça fait des années qu'on est là quand même,

  • Speaker #1

    oui. Et que vous donnez ? Vous n'avez que vous donner, vous partagez, vous ne gardez rien. Quand on parle de générosité...

  • Speaker #0

    On est prêts à donner des conseils tout le temps.

  • Speaker #1

    Tout le temps ? D'ailleurs, il y a la queue devant le camping-car de chez vous. S'il vous plaît, patron, un petit conseil. Mais si,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Quand on peut, là, j'ai des gens qui me demandent. Déjà, ça commence. Quand je peux aider, je peux aider. Moi, j'ai envie que les gens réussissent, qu'ils se font plaisir. S'ils ont des chiens et ça les démotive, ils vont arrêter. Il y a combien de gens qui ont pris des chiens pendant deux ou trois ans et après, ils s'en débarrassent parce qu'ils ne savent pas. C'est trop prenant et tout ça. Il faut être passionné par ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est quand même tout à ton honneur, Patrick. Tout le monde ne le fait pas.

  • Speaker #0

    Non, je sais.

  • Speaker #1

    Tout le monde ne le fait pas. Et tu pourrais nous dire à l'inverse, tu vois, quelles sont les difficultés ? On change un petit peu de plan, mais de gérer un grand chenil comme ça, et même la logistique, tu vois, quand vous partez. Alors, tu as une grosse remorque.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    25 chiens. Oui. qui m'a aidé à déménager.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Et je crois que Sylvie avait dit, ou toi, que la remorque n'avait jamais été aussi lourde. C'est ça ? C'est que mes chiens doivent être très lourds.

  • Speaker #0

    Ils étaient lourds. Mais c'est l'habitude. Je pense qu'on est habitué d'avoir... Les gens, quand ils me disent à la maison, mais comment vous faites ? Mais non, on arrive à trouver du temps. Mais c'est... Oui, non, parce qu'on est bien installé, tout ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, vous êtes très bien installé. C'est très joli. Vous avez un équilibre, en fait.

  • Speaker #0

    Vous avez trouvé... Mais oui, mais on essaie... tous les ans d'améliorer. On a encore amélioré cette année. On a refait des choses nouvelles pour que c'est encore plus facile. Et quand c'est facile, tu le fais avec plaisir.

  • Speaker #1

    Mais c'est quand même... Il y a quand même du temps.

  • Speaker #0

    Là, on a refait des parcs, on a refait des portails coulissants. Et c'est quand même beaucoup plus facile. Et quand c'est facile, c'est... Oui,

  • Speaker #1

    c'est moins lourd. Enfin, tu prends... C'est moins contraignant. Il y a moins de contraintes. Mais cependant, il arrive quand même que tes chiens peuvent se blesser ou des problèmes de santé. Comment ça se gère, ça ?

  • Speaker #0

    Ça dépend quoi. Quand il y a des chiens qui se cassent un doigt, ça arrive en entraînement ou en compétition. Bon, ils sont obligés de rester au chenil. Mais ça se gère. Tout se gère de toute façon.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont quand même une bonne santé, tes chiens. Ils sont quand même en forme.

  • Speaker #0

    Oui, mais nous, c'est rare qu'on ait des problèmes de santé. C'est plus problème. Ça arrive. Une fois peut-être tous les deux ans ou trois ans, tu peux avoir un chien qui se casse un doigt, qui se casse le métacarp. c'est arrivé en Suède il y a 4 ans quand j'ai gagné le champion du monde et c'est du quelquefois un peu plus fragile ah oui d'accord alors c'est l'individu pas le chien qui est fragile le comment c'est l'histoire de fatigue comme nous,

  • Speaker #1

    on est fatigué ou l'immunité ah ouais ok d'accord Dis-moi Patrick, il reste un petit échange, mais merci beaucoup pour tout ce temps. Mais qu'est-ce que tu aimerais accomplir dans les cinq prochaines années en tant que musher ? Est-ce que tu as un rêve avec tous les titres que tu as ?

  • Speaker #0

    Gagner le championnat du monde.

  • Speaker #1

    Tous les ans, tu te le remets ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Moi, ça me plaît.

  • Speaker #1

    Il y a des courses à laquelle tu n'as pas encore participé, par exemple, que tu aimerais faire ?

  • Speaker #0

    Oh non, parce que la Grande-Dicée ou la Licarotte, j'y ai passé. Oui, peut-être quand je serai en retraite, peut-être une fois. Mais le problème, c'est qu'ici en Bretagne, on n'a pas de parcours d'entraînement. C'est très difficile. Ben oui. Alors, c'est très difficile. Il faut faire du 25, voire 30 kilomètres.

  • Speaker #1

    Oui, tu parles parce que ce sont des courses longue distance.

  • Speaker #0

    Voilà. Et toi,

  • Speaker #1

    il te faudrait des pistes d'entraînement adaptées à cette distance.

  • Speaker #0

    On n'a pas de parcours comme ça, nous.

  • Speaker #1

    Mais oui, mais tu fais beaucoup de tours, du coup. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est Rangaine.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Déjà, on entraîne 15, 16 bornes sur un parcours de 1,8 km. Ça nous fait 10 tours. Ouais, c'est fatigant pour les chiens et fatigant pour nous.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Donc, s'il fallait augmenter...

  • Speaker #0

    C'est pas possible. Après, on va à d'autres endroits, mais on va faire 12, 13 km. On va passer au moins trois fois dans le même endroit.

  • Speaker #1

    Tu vois ?

  • Speaker #0

    Non, c'est...

  • Speaker #1

    Tu ne t'es pas adapté,

  • Speaker #0

    là. Non, c'est pour ça que ça ne m'a jamais tenté. Les gens me l'ont dit, ils ne comprenaient pas. Oui,

  • Speaker #1

    pourquoi tu ne les faisais pas ? Ils ne comprenaient pas les gens.

  • Speaker #0

    Ils comprennent quand je leur explique. Il faut avoir un peu d'idées et dire qu'on ne peut pas faire ça. Déjà, c'est fatigant pour nous et fatigant pour les chiens.

  • Speaker #1

    Parce que le lieu d'entraînement n'est pas adapté. Ce n'est pas l'envie qui te manque, c'est que…

  • Speaker #0

    Non, le travail puisse entraîner les chiens. C'est possible.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu as parlé de l'évolution du matériel, notamment traîneau, harnais et tout, mais tu vois le mushing évoluer comment ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui ? Oui. Difficilement. À quel niveau ? Ça veut dire que les températures ne sont plus les mêmes.

  • Speaker #1

    Donc il y a moins en moins de neige,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Moins en moins de neige en France, ça va être des ampoules piquées.

  • Speaker #1

    Il y a plein de courses annulées,

  • Speaker #0

    non ? Oui, alors peut-être cet hiver, il y aura plus de neige, j'espère, mais l'hiver dernier, c'était le problème. Oui, je pense que les années 80, 90, 2000, c'était des super années. Là, il y a quand même beaucoup de gens qui ont arrêté, qui finissent et encore.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ils arrêtent alors ?

  • Speaker #0

    Ils arrêtent parce que tout coûte cher aussi. Oui, c'est vrai. Nourriture, les déplacements.

  • Speaker #1

    Et qui incombe au moins cher, on est bien d'accord. En tout cas,

  • Speaker #0

    ça coûte cher, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc pas forcément une évolution… Je ne crois pas trop. Mais on pourra jamais... Ce sport ne va pas disparaître non plus. On peut le craindre.

  • Speaker #0

    Oui. Moi, je pense que dans 30 ans d'ici, il n'y aura plus d'attelage.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui. Ah ouais, ça peut ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est même sûr. Parce que les grands attelages, il y en aura de moins en moins. Parce que ça coûte tellement de pierre. Restera quelques-uns, je pense. Mais ça va partir. Et il restera les petits attelages, peut-être. Et du monochia. Beaucoup de monochia.

  • Speaker #1

    Ouais, donc ça n'a rien à voir. Non.

  • Speaker #0

    Ah ben, ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir. C'est pas du tout le même milieu. On ne peut plus parler de la même chose.

  • Speaker #1

    préparer un attelage et préparer un chien que ça soit en courant ou en canivet tété je pense que préparer un attelage on est plus pointilleux que préparer un chien ou deux chiens ça n'a rien à voir je me souviens que sur des courses comme Forge les eaux tu faisais des démonstrations sur terre c'est limité à 8 mais toi tu as 10 16,

  • Speaker #0

    ouais. On y retourne. On va s'y retourner dans 15 jours. Une semaine et demie. Mais ouais, c'était sympa. C'est pour montrer aux gens. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est tellement impressionnant. C'est tellement scotchant. On voit cette connexion que tu as avec les chiens que tu ne ressens pas forcément quand tu vois un monochien.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu pourrais donner quelques conseils à quelqu'un qui souhaite se lancer dans le mushing ? Patrick, être passionné, mais encore.

  • Speaker #0

    Oui, j'en donne tout le temps. Celui qui veut se lancer dans la compétition, il faut aller chez les meilleurs. Oui,

  • Speaker #1

    ça, je suis d'accord.

  • Speaker #0

    C'est la première chose.

  • Speaker #1

    C'est ce que je disais en intro, en introduction, on apprend auprès des meilleurs.

  • Speaker #0

    Aller chez les meilleurs, avoir confiance en cette personne-là. Il ne faut pas avoir cette personne-là, dire, je te vends des chiens et tu démouilles. Il faut avoir quelqu'un qui est prêt à t'aider. Il faut bien sélectionner. Et sélectionner les meilleurs chiens. Savoir entraîner et ne pas aller trop vite. Parce que souvent, il y a des gens qui veulent aller trop vite. C'est-à-dire trop vite, entraîner les chiens trop vite, trop jeunes. Il faut aller, il faut laisser le temps. Moi, c'est ça que je dis aux gens.

  • Speaker #1

    Tu n'attèles pas avant l'âge d'un an ? Est-ce qu'il y a un âge ?

  • Speaker #0

    Non, je peux les atteler vers 8-9 mois, mais une ou deux fois.

  • Speaker #1

    D'accord, très peu, oui.

  • Speaker #0

    Ensuite, ils sont attelés vers un an. Un an, un an, ou deux, trois mois, ça dépend de la saison qu'ils sont nés. Et ils sont entraînés jusqu'au mois de novembre, décembre, et après, je les arrête. Parce qu'ils ne courent pas en saison d'hiver.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    mes chèques ne commencent pas avant un an et demi, deux ans aux compétitions d'accord de toute façon on n'a pas le droit avant 18 mois et

  • Speaker #1

    18 mois c'est juste pour aller bien d'accord et il y aurait une erreur qu'il ne faut vraiment pas commettre tu pourrais nommer ça ? le surentraînement ah oui d'accord le surentraînement c'est tout d'accord et est-ce que tu aurais quelque chose euh Une chose la plus importante que tu aimerais que les gens comprennent sur le mushing, sur ton sport passion.

  • Speaker #0

    Oh, oui, ça devient de plus en plus difficile. Bon, moi, je n'ai pas de souci, mais les gens, il y a des gens qui ne comprennent pas que les chiens sont un atelier, qu'on leur fait du mal. Eh oui. Je n'ai pas eu le cas.

  • Speaker #1

    Oui, ce n'est pas sympa.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas bien. Oui,

  • Speaker #1

    c'est bien.

  • Speaker #0

    Et ce sont des chiens quand même qui sont…

  • Speaker #1

    faits pour ça. Et qui aiment ça.

  • Speaker #0

    Et qui aiment ça, parce que je vois encore hier soir les chiens qui ne voulaient pas courir au mois de mars et que là, ils sont partis, ils étaient fous de courir.

  • Speaker #1

    Ça serait même plutôt les maltraiter de ne pas les faire courir, Patrick.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est très important ce que tu dis.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    De dire, voilà, les chiens, ils aiment ça.

  • Speaker #0

    Un chien de troupeau qui est resté à la maison et qu'il est fait pour le troupeau devrait faire du troupeau. Exactement.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un chien de traîneau qui attaque des volailles. Oui, il a tué ma volaille. Il faut lire,

  • Speaker #1

    c'est un instinct. Ça fait partie des fausses idées qu'on pourrait dire sur le mushing. Non, les chiens sont vraiment heureux. Alors, pas chez tout le monde, mais ça, ce n'est pas lié au husky, c'est lié au traitement qu'on donne aux chiens. Et chez toi, clairement, ils sont heureux et chez vous, et de courir.

  • Speaker #0

    Ah oui, et si ça va trop vite, on l'enlève, parce que si ça va trop vite, on ne va pas laisser le chien souffrir dans l'attelage. Oui, bien sûr. C'est tout un art. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, c'est tout un art. Oui, mais ce qui donne, c'est des très bons résultats. Mais écoute, Patrick, je pourrais passer des heures à t'écouter parler de, alors je vais dire, un sport-aventure passionnant, tu es d'accord ? C'est un sport-aventure passionnant, qui est la conduite du chien de traîneau. Mais toute bonne chose ayant une fin, nous allons devoir terminer cette interview. Cependant, avant de conclure, j'aimerais te demander deux choses. Est-ce que tu as un modèle ou une personne qui t'inspire dans le domaine du mushing ou pas ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est vieux. Eh, j'attends de chercher. Ah, ça y est, ça me revient. Cette personne-là m'a inspiré, j'ai toujours dit, quand je te l'ai dit de Petty, elle était Frank Turner. Exactement, tu vois, ça revient. Et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Explique aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Et c'est vieux. Quand je me suis lancé dans les compétitions...

  • Speaker #1

    Ah, on entend les films derrière.

  • Speaker #0

    Les gens qui faisaient les compétitions, surtout à une époque où il y avait énormément de monde, je les voyais courir plus que leurs chiens.

  • Speaker #1

    Oui, des athlètes, des sportifs.

  • Speaker #0

    Ah oui, que moi, c'est tout le contraire. Et je ne comprenais pas ça. Je me suis dit, le chien de traîneau, c'est le chien de traînée, c'est le chien qui l'a tiré. Et j'avais vu une vidéo... Frank Turner qui avait fait la Yukon West.

  • Speaker #1

    Oui, la Yukon West. C'est au Canada.

  • Speaker #0

    Au Canada, exactement. Et qui est toujours en vie. Et j'avais vu ce monsieur qui était énorme, avec un ventre incroyable. Ah oui,

  • Speaker #1

    un bon Canadien. Ah oui. Je me dis, lui, c'est... Je sais pas si c'est les Canadiens ou les Américains.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est les Canadiens. Je crois que lui, il peut pas courir.

  • Speaker #1

    Un boucheron, quoi.

  • Speaker #0

    Et à partir de là, je me suis dit, il faut chercher les meilleurs lignes de chien.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    c'est lui qui t'a inspiré c'est lui qui m'a inspiré mais j'ai pas de chien parce que lui il a déjà de la skanouski que moi je connais du sibérien mais c'est à partir de là que j'étais chez les meilleurs et ouais tu t'es dit

  • Speaker #1

    forcément, voilà, si je ne veux pas courir, enfin, parce que j'estime qu'effectivement, le chien de traîneau, c'est pour le chien de traîneau.

  • Speaker #0

    Mais ça veut dire qu'aujourd'hui, à l'époque, il y avait des gens qui couraient, mais ils couraient parce qu'ils n'avaient pas le choix, il fallait qu'ils fassent le pet. Mais je ne sais pas si le chien, ça lui faisait plaisir de courir.

  • Speaker #1

    Oui, oui, mais c'est sûr.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, nous avons des chiens qui ont le plaisir de courir. Ils veulent tirer.

  • Speaker #1

    Donc, Freud Turner,

  • Speaker #0

    tu as inspiré… C'est la seule personne qui m'a inspiré, je n'ai jamais eu d'autre personne autrement. Non.

  • Speaker #1

    Mais écoute, c'est parfait. Est-ce que tu souhaites partager des informations que nous n'avons pas encore abordées ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Je pense. Écoute, je te remercie infiniment d'avoir partagé ta passion, ton expertise avec nous aujourd'hui. Ta relation avec tes chiens et ton parcours sont vraiment inspirants. Et nous en savons maintenant beaucoup plus sur le monde du mushing grâce à toi. Merci pour ton temps. Je te souhaite le meilleur à venir. Évidemment, un superbe championnat du monde. Tu nous tiendras informés en famille, du coup, avec Sylvie, Dylan. Tu nous diras.

  • Speaker #0

    OK, merci, Cécile.

  • Speaker #1

    Merci, Patrick. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode de WAF et j'espère que tu as pris beaucoup de plaisir. Si tu as aimé, laisse un avis et n'hésite pas à partager le podcast avec tes amis ou d'autres passionnés de chiens. Pense aussi à t'abonner pour ne manquer aucun des prochains épisodes remplis d'histoires captivantes et de conseils pratiques. Et bien sûr, un petit clin d'œil à tous nos chiens qui enrichissent nos vies de mille et une façons. À la semaine prochaine pour de nouvelles aventures canines sur Waf !

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Description

Plonge dans l'univers incroyable des courses de chiens de traîneau 🐕❄️ avec Patrick Logeais, multi-champion du monde 🌎, d'Europe 🇪🇺 et de France 🇫🇷

Découvre :
🌟 Son parcours hors du commun
🐕 Les défis d’un sport où humain et chiens ne font qu’un
🏆 La relation unique qui unit Patrick à ses chiens, au-delà des trophées

Ce premier épisode est une vraie invitation à l’évasion ❄️

Installe-toi confortablement et laisse-toi emporter dans l’univers fascinant des courses de chiens de traîneau avec Patrick, un champion au grand cœur.

Je te souhaite une bonne écoute sur Wouaf ! 🎧

💬 Et toi, as-tu déjà rêvé de découvrir le monde des mushers et des courses de chiens de traîneau ? 🛷🐕‍🦺 Dis-moi ce qui te fascine le plus dans cet univers ! 👇

📢 Partage ce post avec tous les passionnés de sport et amoureux des chiens et plongez ensemble dans l’univers fascinant du mushing ! ❄️🐕‍🦺

Découvre plus de contenus sur les chiens 🐾 :
Site internet : https://www.lavoixdeschiens.fr
Instagram : https://www.instagram.com/la.voix.des.chiens

Pour en apprendre plus sur Patrick, mon invité :
Facebook : https://www.facebook.com/patrick.logeais


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur WAF, le podcast incontournable pour tous les amoureux de nos amis les chiens. Chaque semaine, plonge dans un univers canin passionnant avec des interviews d'experts et de chroniques mathiques. Que tu vives déjà avec un fidèle compagnon ou que tu sois simplement passionné, prépare-toi à enrichir ton quotidien. Allez ! C'est parti pour ta dose de bonheur canin avec ce nouvel épisode de Waf ! Aujourd'hui, je t'emmène à la rencontre de Patrick Loger, icône des compétitions de chiens de traîneau. Mûcheur ou conducteur de chiens français, Patrick est multi-champion du monde, d'Europe et de France. Il nous raconte son parcours, ses défis et la relation unique qu'il entretient avec ses chiens. Installe-toi confortablement et découvre l'univers exigeant et fascinant des courses de chiens de traîneau avec mon invité expert. Je te souhaite une bonne écoute sur WAF. Bonjour Patrick !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Tout d'abord, sache que je suis vraiment ravie de te revoir et je te remercie d'avoir accepté cette interview. C'est toujours un plaisir de discuter avec un champion tel que toi. Nous avons partagé de belles expériences ensemble. notamment au sein de ton club, les loups de Pen Arbed, où tu as su inspirer tellement de personnes, moi y compris. Comme on dit, on apprend auprès des meilleurs. Pour commencer, peux-tu te présenter brièvement, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Patrick Login, j'ai 58 ans, 38 ans de mushing. Et voilà, je suis rendu sur ma 38e année cette année. Là, on vient de recommencer les entraînements.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux tout d'abord, s'il te plaît Patrick, expliquer aux auditeurs ce que signifient les termes musher et mushing s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, musher ça veut dire conducteur d'attelage et c'est dans le mushing Le mushing regroupe l'esprit du chien de traîneau.

  • Speaker #0

    Voilà, d'accord. C'est très gentil de préciser. Est-ce que tu peux nous dire, Patrick, ce qui t'a inspiré à devenir mûcheur ? Et à quel âge est-ce que tu as commencé à conduire des chiens de traîneau ?

  • Speaker #1

    C'est une longue histoire. Je pense qu'à l'âge de 14 ans, j'étais passionné déjà par les chiens de traîneau. Je ne pensais pas que ça existait encore. J'avais un chien de ferme qu'on avait à la maison. Et on avait de la neige au mois de novembre et j'avais fabriqué une sorte de traîneau. Et j'avais attaché le chien et il me tirait sur 100 mètres et je remontais à pied. Je faisais ça pendant je ne sais pas combien de fois. Et vers 19 ans, j'ai acquis mon premier chien. Et j'étais voir une compétition qui était du côté de Caen. C'était sur terre, à Roulette. Et j'ai vu des atelages, un chien, deux chiens, quatre chiens, six chiens et huit. Et je me suis dit, si je dois faire ce sport, ça sera 8 chiens.

  • Speaker #0

    Tu as visé tout de suite le haut des compétitions.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours aimé un attelage. Pour moi, c'est tout un... J'ai toujours aimé le 8 chiens. C'est vrai, 8 chiens, 12 chiens. Aujourd'hui, on entraîne quand même plus de 14 chiens par attelage. Et ça a toujours été... Je ne peux pas dire la grandeur, mais c'est super joli de voir un grand attelage. Mais bon, j'ai toujours aimé les grands attelages.

  • Speaker #0

    D'accord. Et d'ailleurs, est-ce que tu peux nous préciser depuis combien de temps est-ce que tu es dans le sport de haut niveau ?

  • Speaker #1

    J'ai commencé, alors ça fait 38 ans. Je pense que ça fait une trentaine d'années.

  • Speaker #0

    Oui, quand même, parce que tu as un palmarès très impressionnant. Tu peux nous le dévoiler, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je le dirai à la louche parce que je ne me rappelle plus trop, mais les plus beaux résultats, c'était en 2010. C'était les championnats de France parce que nous avons deux fédérations. Alors, c'est ça. Il y avait les deux fédérations, j'étais champion de France dans les deux, j'étais les deux champions du monde et toutes les courses françaises, je les avais gagnées cet antenna. Et c'est vrai que c'est ma plus belle année que j'ai eue en 2010 et ensuite, je suis toujours dans l'équipe de France, toujours fini deuxième au championnat du monde ou troisième, c'est rare troisième, plutôt deuxième.

  • Speaker #0

    Ou premier !

  • Speaker #1

    ou premier j'ai gagné il y a quoi il y a 6 ans les champions du monde je crois ou 5 ans 5 ans les champions du monde et et là cette année on a fini 3ème parce qu'on a fait que 2 manches

  • Speaker #0

    À cause de ?

  • Speaker #1

    Problème de tempête. J'étais troisième la première manche. Autant la deuxième manche, j'étais encore troisième. Et j'avais des chances de pouvoir remonter à la deuxième place. Et on a eu une tempête et ils ont annulé la compétition.

  • Speaker #0

    C'est qu'ils ont annulé la troisième manche, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ah oui, OK. Bon, cette année, ça ne devrait pas.

  • Speaker #1

    Alors, cette année, c'est la Suède. C'est là que ça m'avait porté chance, je crois, il y a 4-5 ans, quand j'étais champion du monde. C'est la même piste. Alors, j'espère.

  • Speaker #0

    Tu nous diras. Je vais suivre ça. Alors, tu parlais de deux fédérations, en fait. Tu peux juste un petit peu expliquer aux auditeurs ?

  • Speaker #1

    Moi, je fais partie de la fédération française, la FFST, qu'on appelle ça. C'est la fédération qui regroupe toutes les races de chiens. C'est-à-dire, vous avez les nordiques, qui sont avec papier, et ensuite, vous avez toutes sortes de chiens. On appelle ça les hounes, les gréster, et toutes sortes de chiens peuvent courir. Par contre, la FEPTC, Fédération Fermée, qu'on peut appeler, c'est une fédération qui est ouverte seulement aux quatre races nordiques. Ça veut dire le Sibérien Husky, le Groenlandais, l'Alaska en Malamute et le Samoyed. Voilà. Et que des chiens avec papier.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, c'est bien de préciser pour les auditeurs. Et toi, maintenant, tu fais partie de la FFSST.

  • Speaker #1

    Oui. La raison, c'est que… J'étais longtemps dans cette fédération fermée, mais quand vous gagnez, vous êtes toujours champion de France, champion du monde, champion d'Europe, vous avez envie de courir contre les meilleurs. C'est pour ça que je suis parti dans cette fédération-là, parce que la fédération étrangère, dont la WSA, regroupe pour moi les meilleurs mechants.

  • Speaker #0

    D'accord. Et là, du coup, ça te permet de te mesurer. Et de toute façon, tu gagnes contre des Gresters, contre des Alaskanes. C'est difficile,

  • Speaker #1

    mais là, c'est vrai que quand nous... participant aux championnats du monde, ce ne sont que des races nordiques. Mais quand on courait en France, oui, on peut courir contre les Alaskans et tout ça, et on arrivait à les battre.

  • Speaker #0

    Tu y arrives toujours. C'est pour ça que j'ai précisé que tu étais une icône des compétitions. C'est vrai. Tu peux nous dévoiler d'ailleurs tes points forts, tes qualités, en tant que mûcheur.

  • Speaker #1

    Pour être mûcheur, il faut aimer les chiens. Ça, c'est la première pour moi. Il faut aimer, il faut savoir se mettre à la place du chien. c'est-à-dire que le chien, il faut le mettre déjà comme un humain, comme un sportif humain. Moi, c'est comme ça que je travaille avec mes chiens. S'il fait trop chaud aujourd'hui, demain, soit qu'on court, ou soit qu'on fait plus court, parce que je pense que les chiens ont mal au niveau musculaire. Et quand les meucheurs ont compris ça, on peut aller très loin après. Après, il n'y a pas que se mettre à la place du chien, il y a l'histoire de la génétique, ça, il faut connaître. Moi, j'ai mis quand même... plus de 25 ans à comprendre et il y a longtemps que je sais comment ça fonctionne. Il y a la nourriture, c'est pareil. On peut mettre une croquette, on va dire oui, elle est très bonne, mais il faut mettre beaucoup plus de protéines, beaucoup de matières grasses. C'est des aliments qui coûtent très cher. Et si vous voulez avoir un sportif de haut niveau...

  • Speaker #0

    Il faut le prêter de cette façon.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est un ensemble, en fait.

  • Speaker #1

    C'est tout un ensemble.

  • Speaker #0

    Mais l'amour, c'est l'amour et le respect du chien.

  • Speaker #1

    C'est en premier. En premier, c'est l'amour du chien. Vous savez, quand je vais entraîner, on l'a encore vu hier soir, premier entraînement depuis, on va dire, sept mois qu'on a arrêté d'entraîner, on a lâché les chiens qui ne s'étaient plus du tout lâchés en liberté, à part dans le parc, à la maison, mais en liberté totale, avant d'être attelés. Aucun chien s'est sauvé.

  • Speaker #0

    Mais oui, mais alors là, on va en reparler parce que tu as créé quand même ta lignée. Ou tu peux en parler maintenant, tu as créé ta lignée. Et les chiens sont proches de toi.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai créé ma lignée, mais il n'y a pas que ça. Je pense que c'est... Moi, j'ai fait venir des chiens de Norvège. J'ai fait des chiens un peu à droite à gauche. À droite à gauche, c'est un grand mot. Mais les chiens que j'avais besoin de ces lignées-là, ils sont lâchés avec les miens. Il n'y a aucun souci.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce qu'ils savent...

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... Non, je pense... Hier, on avait 14 chiens attelés. Il nous en manquait... Il restait un seul attelé. Et je ne sais pas quoi, on a touché quelque chose. Le chien est parti. Il n'était pas encore attelé. Il est parti. Il a fait 300 mètres. il était notre leader, il est revenu, on l'a attelé, on est reparti ils savent,

  • Speaker #0

    parce qu'ils sont prêts c'est vrai que tu es un des seuls Patrick, je me souviens sur les compétitions et même en entraînement puisque moi j'ai eu la chance de faire partie de ton club et puis d'être un peu dans votre cercle d'être assez proche de vous je veux dire, tu es un des seuls en tout cas il y en a peu à réagir comme ça et avoir ce lien Ce lien, tu as un lien très fort avec tes chiens.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est très important. Si aujourd'hui, il faudrait faire marche arrière, rattacher les chiens en stakeout avant d'être attelés, mettre les harnais, je ne pourrais pas. Aujourd'hui, nous, on est habitués de les lâcher tout le temps. Ils sont en liberté avant d'être attelés. Pas tous, parce qu'on a des jeunes chiots. Alors, il faut commencer l'éducation. Mais c'est rapide. En quelques semaines, je pense qu'on va y arriver. Et parce qu'on a peur qu'ils se sauvent. C'est quand même leur instinct de fugueur est toujours présent. Surtout chez le husky. Surtout chez le husky, exactement. Mais avoir une complicité, qu'ils viennent se faire atteler tout seuls. Vous finissez l'entraînement, ils sont en liberté, qu'ils restent autour de vous, qu'ils viennent vous voir.

  • Speaker #0

    Mais comment tu l'expliques, ça ? T'as quelque chose ? C'est l'homme qui murmure à l'oreille des chiens ?

  • Speaker #1

    Parce que... Je peux pas l'expliquer. Ça s'explique pas. C'est ce fait naturellement. Moi, j'ai confiance en mes chiens. Et ils me le rendent.

  • Speaker #0

    Donc, il y a un lien très fort.

  • Speaker #1

    Quand le chien s'est sauvé, pas de panique à bord.

  • Speaker #0

    Tu savais qu'il allait revenir.

  • Speaker #1

    Ou il faisait le tour du parcours, il serait revenu. Mais on n'est pas inquiets. Non, franchement, non.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu as un très, très beau lien, effectivement, avec eux. Mais qu'est-ce qui te plaît le plus dans le mushing ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui me plaît ? Je dirais l'évasion. Quand j'entraîne nos chiens, on a quand même des journées assez folles, nous. Quand je vais les entraîner le soir, on oublie tout. Les soucis, on les oublie, on oublie un peu et ça nous libère.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Alors, évasion, tu as dit le mot évasion, liberté.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait ? Oui. Tiens,

  • Speaker #1

    on les entend.

  • Speaker #0

    J'espère que les auditeurs entendront. On les entend faire le loup parce que le whisky, c'est quand même assez typique. Ils ne la boivent pas.

  • Speaker #1

    Non, ça peut arriver, mais c'est rare. Mais là, ça peut durer 40 secondes. Ils vont le faire deux ou trois fois dans la journée. Mais ils font le loup. Ils font le loup,

  • Speaker #0

    oui. C'est très joli parce que tu as une meute. On en parlera après. Tu as une jolie meute. Donc voilà, dans le mushing, ce qui te plaît, c'est cette évasion-liberté. Mais c'est aussi... tout ce que tu crées avec tes chiens.

  • Speaker #1

    Oui, et les voir courir, les voir épanouir, parce qu'il n'y a pas de... Contrainte. Il n'y a pas de fouet.

  • Speaker #0

    De reine.

  • Speaker #1

    S'ils ne veulent pas courir. Une anecdote, au mois de mars, on avait six jeunes chiots à démarrer, qui avaient quand même un an. On a fait 300 mètres, on a fait demi-tour, ils ne voulaient pas courir.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Alors, on est rentrés. Oui. Bon, j'étais un petit peu inquiet, sans être trop inquiet hier, parce que j'ai dit, on les met parmi les adultes. Ça fait quand même deux attelages de 14 chiens, ça fait quand même... C'est pour ça qu'on est parti à trois sur les cartes. Et sur les six, il y en a une seule qui ne voulait pas courir. Tous les autres ont couru sans problème. Ce n'est pas grave. Elle n'est pas prête. Il faut attendre un petit peu.

  • Speaker #0

    C'est qu'elle est un petit peu trop tôt.

  • Speaker #1

    Oui. C'est ça ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas le bon timing pour elle. Elle a besoin d'un peu plus de temps.

  • Speaker #1

    Il y a des chiens, c'est comme quelqu'un qui va mettre plus de temps à rentrer dans un travail. Il n'est pas trop motivé et tout ça. Ou un enfant.

  • Speaker #0

    Un enfant qui ne parle pas tous au même âge, il ne marche pas tous au même âge. Donc, elle, c'est pareil.

  • Speaker #1

    C'est la même chose.

  • Speaker #0

    Oui, mais sauf que toi, tu les lis parfaitement, tes chiens. Je veux dire, tu as compris.

  • Speaker #1

    Ah ben oui. Là, on l'a mis hier soir, elle n'a pas voulu. On l'a mis sur le cart avec nous. On va peut-être recommencer ce soir. Et si ça ne va pas, on va arrêter pendant un mois. On va recommencer dans un mois.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, tu sais.

  • Speaker #1

    Le déclic va arriver, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, d'accord. Aucun souci. Oui, ok, super. Et si tu devais décrire le mushing en trois mots ? Alors, il y aurait sans doute liberté, peut-être ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, pour moi, oui. Le machine, c'est ça. Liberté. Moi, je dirais l'amour des chiens. Moi, j'ai l'amour des chiens. C'est sûr. Ça et les paysages.

  • Speaker #0

    Oui, beauté. Oui,

  • Speaker #1

    beauté des paysages.

  • Speaker #0

    Je trouve que tu résumes bien.

  • Speaker #1

    Oui, je ne sais pas, mais moi, je fais ça comme ça parce que... Bon, ici, ce n'est pas facile en Bretagne, toujours les mêmes parcours. Mais quand on s'évade en Suède ou même autre part, on a été en Italie l'hiver dernier, c'était super joli avec les chiens. Oui,

  • Speaker #0

    parce que là, tu peux l'expliquer, c'est que tu entraînes sur terre, ce qu'on appelle sur terre, donc avec quad, cartes, c'est ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors plus les quads, on n'utilise plus les quads, on a un cartes.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, pourquoi les quads ?

  • Speaker #1

    C'est beaucoup plus… Quand vous emmenez une autre personne, c'est plus facile, elle est devant qu'à l'arrière. Et puis, j'ai de s'écarter un peu pour garder. C'est fatigant. Et entraîner avec les gros cartes qu'aujourd'hui, qu'on suit spécialement pour le chien de sport, c'est beaucoup plus facile et c'est sécurisant. D'accord.

  • Speaker #0

    OK. Donc, entraînement sur terre. Par contre, quand tu vas sur neige, donc là, tu passes au traîneau. Et là, je vois, il y a une superbe photo qui est juste derrière moi. Mais clairement, mais… Mais ça donne le sourire quand tu la vois et tout le monde est obligé d'être sensible à cette osmose entre toi, les chiens et le paysage. La neige,

  • Speaker #1

    on est d'accord. C'est vrai que le paysage, je me rappelle, je crois que c'est la première année, il y a 5 ans, 5-6 ans qu'on était en Suède. Le rêve d'aller en Suède, c'était un rêve. On y a été, on a eu la chance. Et entraîner sur un lac. Ah ouais, le kiff. Alors là, j'ai eu des frissons. Il faisait froid, il faisait très froid, mais j'ai encore eu des frissons. Parce que des rêves, j'ai dit, c'est des rêves. Jamais ça ne va rien. Eh bien si, j'ai réussi.

  • Speaker #0

    C'est le kiff total.

  • Speaker #1

    Ah ouais, et c'était super.

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu l'as en tête. Ah bah,

  • Speaker #1

    encore des frissons.

  • Speaker #0

    C'est génial, c'est génial. Mais alors, qu'est-ce qui, justement, te motive à entraîner dans des conditions climatiques, tu vois, pas toujours faciles ? Alors bon, sans mauvais jeu de mots, on est en Bretagne, donc parfois, tu n'as pas envie de rester dans ton canapé, de te dire Oh non !

  • Speaker #1

    Oui, ça arrive, on ne va pas dire que ça n'arrive pas, mais si vous voulez faire de la compétition de haut niveau, on doit entraîner 4 à 5 fois la semaine. Ça veut dire qu'il n'y a jamais plus de 2 jours sans courir. Oui, 3 jours, ça peut arriver, mais maximum, parce que les chiens perdent. tout de suite en muscles. On ne le voit pas. On ne va pas le voir physiquement, mais ils perdent rapidement. C'est comme dans les shows de compétition, c'est la même chose. C'est vrai qu'il y a des fois quand la pluie tombe, on pourrait dire qu'on ne va pas aller. Mais si, il faut aller. Parce que si les résultats ne sont pas à la hauteur, on ne pourra que s'en vouloir.

  • Speaker #0

    Donc, tu as une discipline, une rigueur, qui fait que tu as ce palmarès, certainement. Tu n'aurais pas ce palmarès sans cette rigueur.

  • Speaker #1

    Je pense, oui. Je pense que ça y joue aussi, oui, c'est vrai. Mais il faut être comme ça. Ça veut dire que je préfère démarrer plus tard. Par contre, quand on commence, on n'arrête plus après. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Tu veux dire démarrer un peu plus tard dans la saison.

  • Speaker #1

    Oui, mais avant, on pouvait commencer au 15 août, il y a une dizaine d'années. Aujourd'hui, avec les températures, c'est plus difficile. Maintenant, on commence, là, on a commencé le 1er octobre et on a perdu un mois et demi. Je préfère perdre un peu. Par contre ?

  • Speaker #0

    On s'y tient.

  • Speaker #1

    Voilà. Parce que quand il fait trop chaud, c'est trop dangereux pour les chiens.

  • Speaker #0

    Donc là, pas plus de deux jours sans entraînement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est quand même une grosse discipline. Encore une fois, tu as ce palmarès. Tu sais, tu peux en être fier. Tu sais, c'est ton...

  • Speaker #1

    Oui, c'est une fierté personnelle de nous, de moi avec mon épouse. Oui,

  • Speaker #0

    parce que Sylvie, ton épouse que je connais bien et qu'on salue, peut-être qu'elle nous rejoindra. elle fait partie de l'aventure.

  • Speaker #1

    Exactement. Tout seul, je n'aurais pas fait. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que tu as déjà connu des moments où tout ne s'est pas passé comme prévu et où tu as dû improviser en pleine course, par exemple ?

  • Speaker #1

    Oui, des soucis. Vous savez, quand vous avez Tatelage qui est prêt pour les compétitions, on est prêt, on ne va pas dire qu'on va gagner. Ça, jamais. Même aujourd'hui, champion du monde, je ne pourrais pas dire que je vais gagner l'année prochaine. Tous les ans, il faut se remettre en question. J'ai eu des compétitions juste avant les championnats du monde que je les gagnais, que les chiens étaient tous bien. Et quand j'arrivais aux championnats du monde, la première manche, tout se passait bien. La deuxième manche, j'avais un chien. Il m'a fait ça trois ans. Il me faisait le mort à deux kilomètres de l'arrivée.

  • Speaker #0

    Au masque ? Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Pour moi, la première année, on a pensé que c'était trop jeune. Alors, on a recommencé l'année d'après. Deuxième année... Il a refait la même chose, à peu près à 2 km environ.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il s'arrête de courir et bouge ?

  • Speaker #1

    Il fait le mort. Il fait le mort. Carrément allongé. Et là, on a dit peut-être pas assez d'entraînement. C'est bizarre parce que tout le monde suit. Et troisième année, j'ai dit non, ça ne vient pas de ça. C'est que monsieur a décidé, alors soit trop de pression.

  • Speaker #0

    Oui, il est sensible aussi.

  • Speaker #1

    Trop de pression parce que c'est un championnat du monde. On avait fait, je me rappelle la dernière année, et j'aurais dû gagner ce championnat du monde parce que j'avais de l'avance. Et il a fait le mort deux fois. Et la deuxième fois, j'étais à 100 mètres de l'arrivée. Ah ouais, à peu près, ouais. Et je l'ai mis dans le sac à chien et j'ai perdu ma manche.

  • Speaker #0

    Ah ben ouais, le temps de dételer,

  • Speaker #1

    de le mettre dans le sac,

  • Speaker #0

    et puis là, c'était quoi ? Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Je l'ai fait tranquillement. Ouais, ouais, bien sûr. Par contre, la troisième manche, je l'ai gagnée. Mais j'avais trop de retard sur la deuxième.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais, voilà. Il y avait trop de retard. Parfois, ça se joue à quelques secondes.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, voilà. Et euh... Voilà, c'est des choses qu'on apprend, qu'on apprend. Et c'est pour ça qu'il faut essayer d'être le plus zen possible. Toujours difficile. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, parce que c'est une compétition.

  • Speaker #1

    L'année qu'on a gagné les champions du monde, les derniers, je crois que ça fait quatre ans, c'était en Suède. Donc, on va retourner. Oui, là, vous y retournez. Là, on y retourne.

  • Speaker #0

    C'est à quelle période ?

  • Speaker #1

    Premier week-end 2025, février. Ah,

  • Speaker #0

    OK. On va te suivre.

  • Speaker #1

    Et là, le même souci. Mon leader, c'est... casser les ligaments plantaires qu'on ne savait pas, on a su qu'au retour. Je pense qu'il a fait ça dans le bateau. Parce qu'il y avait eu une tempête, on est resté longtemps dans le bateau, la traversée de l'Allemagne à la Suède. Et arrivé à l'entraînement, parce qu'on était partis 15 jours pour entraîner les chiens. Et à l'entraînement, le chien était motivé et au bout de 2 km, il ne courait plus. On ne comprenait pas. On a été voir nos stéos et tout ça. Et en fin de compte, c'était pareil. Le problème, c'est qu'à l'entraînement, j'avais des chiens qui voulaient bien courir devant. Mais en compétition, je n'avais pas le chien.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas le leader. Tu vas nous expliquer d'ailleurs la place des chiens, parce que ça a une importance.

  • Speaker #1

    Et là, on a essayé beaucoup de chiens, parce qu'on n'avait pas emmené tout le monde, pour passer devant personne. Il y avait du co-leader, ça veut dire les chiens qui sont à côté du leader, mais on n'avait pas de leader. Tu tiens le leader. Exactement. Et je n'avais pas de leader. Et il ne nous en restait qu'une, la sœur de ce mâle-là, qui était swing tout le temps. Elle n'était qu'une fois en leader, elle avait neuf mois, mais pour moi, ça n'allait pas. Et j'ai toujours mis en swing cette chienne.

  • Speaker #0

    Tu peux expliquer les positions.

  • Speaker #1

    Ensuite, c'est en deuxième position. Et on l'a mis devant.

  • Speaker #0

    Tanté,

  • Speaker #1

    de toute façon. On a fait deux entraînements avec. Nickel. Mais on ne savait pas si on connaissait la direction. Et là, c'était stressant. Quand vous avez tout le chien devant et que vous n'avez plus de leader, ça fait peur. Écoutez, on a gagné le championnat. C'est impressionnant. J'ai doublé les atlages qui sont les plus performants pour moi. Et je les ai doublées à 10 km du départ. C'était énorme. Par contre, le problème, c'est que quand elle les doublait, elle s'arrêtait et se roulait dans la neige. Elle a dit, c'est terminé.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Ouais, mais bon,

  • Speaker #1

    t'arrivais à aller… Je l'ai gagnée quand même. Et on m'avait redonné favori pour l'année d'après et encore cet hiver. Et bon, on a quelques soucis de leader en ce moment, mais bon, j'espère qu'on va le régler.

  • Speaker #0

    Alors, ça veut dire quoi ? Qu'il est encore jeune ?

  • Speaker #1

    Leader ? Chez moi, un leader, ça écoute super bien en direction. Quand vous demandez de gauche, ça va tourner à gauche. Quand vous donnez à droite, ça va être tout droit.

  • Speaker #0

    Alors toi, tu ne dis pas gauche et droite, Patricia ? Non,

  • Speaker #1

    non, non. Alors, Vasson, c'est droite et Wackéa, c'est gauche.

  • Speaker #0

    Et toi, c'est du Finlandais, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est du Finlandais, oui. Du lapon. Ah, lapon. Et comment… Oui,

  • Speaker #0

    le petit problème de leader.

  • Speaker #1

    Voilà, et avoir… Direction. Voilà, direction, il faut qu'il s'écoute super bien. J'ai des chiens qui écoutent bien. Le problème, c'est que souvent, c'est des chiens qui sont... Moi, j'avais besoin de chiens rapides. Ça veut dire qu'aujourd'hui, avoir un chien qui écoute bien en direction, qui vous écoute quand vous leur demandez de galope, de repartir au galope... Qui relance,

  • Speaker #0

    en fait.

  • Speaker #1

    Et qui va vite.

  • Speaker #0

    Dur à trouver.

  • Speaker #1

    Très,

  • Speaker #0

    très difficile. Donc là, ça veut dire que tu as un nouveau leader par rapport à l'année dernière, à l'âge de l'année dernière.

  • Speaker #1

    Oui, on est en train de former une nouvelle petite chaîne. On en a deux, on en a quatre, même cinq. Mais on essaie de trouver la... perles rares.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu en as eu des perles rares, tu peux en parler.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai des super leaders.

  • Speaker #0

    Tu veux parler un petit peu d'eux ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu, si je retourne à mes premiers, mes meilleurs leaders, c'était Zoro, Zena, c'est des chiens qui avaient importé, tu les as connus ? Oui. Importé des Etats-Unis, super chiant. Après, j'ai eu, j'en ai eu d'autres, Tawak, Texkans,

  • Speaker #0

    Oui, il était là en photo.

  • Speaker #1

    J'ai gagné en 2010 avec lui, champion du monde, une surprise. Et un qui était un très, très bon chien, c'était Wachaud.

  • Speaker #0

    Oui, et Wachaud, on peut en parler, parce que moi, j'ai eu l'honneur sur un championnat d'Europe. Alors, c'était Artika, ma leader, qui était blessée. Et je n'avais plus de leader, du coup, pour le championnat d'Europe. Et tu m'avais fait l'honneur. de me confier Wachow.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non, je ne me souviens pas. Non, non.

  • Speaker #0

    Ah ouais, moi je me souviens et je suis retombée sur des photos, Patrick. Tu m'avais...

  • Speaker #1

    C'était un super chien.

  • Speaker #0

    Il était... Et du coup, il fallait lui donner les directions en parlant de lui.

  • Speaker #1

    Ouais, mais il a appris rapidement avec celui qui était à côté de lui. C'est-à-dire, on avait... Louis-Max, c'était une chienne que j'avais fait venir de Finlande. Ouais. Donc, c'est comme ça que ça a commencé. Et c'était une super chienne. Et Wachaud a appris comme ça. Et j'ai gardé toujours ce langage-là.

  • Speaker #0

    Oui, mais Wachaud, j'ai eu l'honneur de courir avec. Tu ne te souviens plus ? Non. Je te dis, je suis retombée sur une photo au départ. C'était championnat d'Europe. Oui, ça devait être... Je me demande si ce n'était pas aux Pays-Bas. Ou en Autriche, peut-être. Bon, enfin, c'était impressionnant. J'ai eu une grande chance. Mais le chien qui faisait le mort à deux kilomètres, tu en fais quoi après ? Tu le mets en leader.

  • Speaker #1

    Non, je le garde. Oui, tu le gardes. Non, je le garde. Ah non, ils couraient pas en leader, ils couraient en milieu d'attelage Vous savez quand vous avez 12 chiens

  • Speaker #0

    C'est au milieu de la chute Ah oui, ok Ah bah oui, donc là c'est un poids mort Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord Et vous retournez le voir, vous le motivez Vous dites allez, Kiowa, parce qu'il s'appelait Kiowa Allez, on repart Ils se remettaient debout, vous faisiez 10 mètres Ils retombaient allongés Quand il a décidé ça,

  • Speaker #0

    c'est plus la peine Après, il court plus Je veux dire, c'est que c'est Pas son trip, en fait. Non,

  • Speaker #1

    mais si, parce qu'il a couru avec les enfants dans les attelages de 4 chiens.

  • Speaker #0

    Dans des plus petits attelages, alors un peu moins rapides.

  • Speaker #1

    Mais à la maison, il n'y avait qu'un souci. On a fait des championnats d'Europe de kart, des courses de 6,5 km. Je m'appelle Ahmed Beuvron, il était dans mon attelage. Et on tournait à 32 de moyenne.

  • Speaker #0

    32 km heure.

  • Speaker #1

    De moyenne. C'est énorme. C'est énorme. Et ce chien tenait. Non, je pense que c'était… Je pense que je lui donnais trop de pression. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    Sans le vouloir.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, on va en parler. Mais avant, est-ce que tu peux, Patrick, s'il te plaît, préciser aux auditeurs, tu sais, la place, leader, wing, wheel, tout ça un petit peu.

  • Speaker #1

    Alors, devant, on met les chiens, les... Plus rapide, mais pas les plus lourds, évidemment. Plus rapide et les plus intelligents. C'est-à-dire que quand vous allez leur demander les directions, ces chiens-là sont capables de tourner à gauche, à droite, tout droit, et relancer l'attelage. Ensuite, on met les swings. Ce sont les chiens qui sont derrière les leaders. Ce sont les chiens assez rapides et qui savent relancer. Parce qu'avant de relancer l'attelage, avant que les leaders partent au galop, c'est souvent les swings qui repartent au galop. Et là, c'est pareil, c'est très difficile de trouver des chiens qui peuvent relancer l'attelage. Moi, j'ai eu le cas une année, il manquait un seul chien. Et j'ai réussi à le trouver et ça a été difficile. C'est pour ça que monter un grand atlas est très, très difficile.

  • Speaker #0

    Ce que j'allais dire, il y a des remises en question quand même.

  • Speaker #1

    Tout le temps. Ensuite, vous avez les team dogs. C'est ceux qui se trouvent entre la deuxième ligne et jusqu'à l'arrière, avant-dernier. Ça, c'est les team dogs qu'on appelle ça. Et les derniers, c'est-à-dire les quatre derniers ou les deux derniers, on appelle ça les wheel dogs. Les bulldogs, ce sont les chiens les plus puissants et les plus costauds. Alors souvent, c'est les chiens les plus grands qu'on met à l'arrière qu'eux peuvent tirer le traîneau ou le cart en puissance.

  • Speaker #0

    Voilà, comme ça, on a la composition d'un attelage. Mais comme on le disait, c'est une remise en question parce que parfois, il peut te manquer. Alors là, des petits réglages pour trouver ton leader, enfin pour trouver en tout cas, pour perfectionner ton leader cette année. Là, tu disais qu'il te manquait un swing une fois.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    remise en question.

  • Speaker #1

    tout le temps perpétuel là on a rentré 6 jeunes cette année moins 5 parce qu'il y en a une qui a encore du mal à rentrer on peut avoir là vous savez octobre novembre décembre janvier on a 4 mois avant les championnats du monde oui moi je vise que les championnats du monde tu entraînes tu te prépares vous vous préparez pour les championnats du monde tout le temps ok on a les championnats du monde de cartes qui sont en Angleterre fin novembre oui On ne sait pas encore. On veut entraîner un petit peu. À la limite, c'est pour aller s'amuser. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'enjeu. Pour moi, ça ne m'apporte rien.

  • Speaker #0

    Toi, ce que tu vis, c'est les championnats du monde. Neige.

  • Speaker #1

    Neige.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup, remise en question tout le temps.

  • Speaker #1

    Tout le temps.

  • Speaker #0

    Affinée.

  • Speaker #1

    Toute la saison, je suis en… Là, on a entraîné hier.

  • Speaker #0

    Avec du cogit.

  • Speaker #1

    Ça me tourne déjà dans la tête depuis hier soir. Tel an de place, on va rechanger des places. contents parce qu'on a des jeunes chiens qui n'ont jamais été attelés. Ils sont partis tout de suite hier. C'est formidable. C'est formidable. On dirait qu'ils sont attelés depuis 7 ans. C'est incroyable. Ils ont ça dans le sang et ils étaient contents.

  • Speaker #0

    Alors, ils ont ça dans le sang. Dans le milieu, on parle du will to go. Le will to go, c'est l'envie d'y aller, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, et quand ils ont fini de courir, que vous les lâchez en liberté. On a eu le cas hier, on a lâché des jeunes qui viennent avec vous. Je pense qu'ils sont reconnaissants.

  • Speaker #0

    Ah oui. C'est comme ça que je le vois. Parce que tu combles leurs besoins.

  • Speaker #1

    Pas beaucoup de meuchers peuvent faire ce que j'ai fait hier soir. Lâcher des jeunes chiens qui n'ont jamais été en liberté, à part dans le parc, mais que là, où j'entraîne, il y a des poulets, l'élevage de poulets en liberté, les chiens ne le font pas.

  • Speaker #0

    Justement, tu n'as pas eu une appréhension avant de les...

  • Speaker #1

    Je crois qu'il faut le faire. Alors, il faut le faire intelligemment. Il ne faut pas se dire, il n'y a pas de problème, il n'y a aucun souci. Si, il y aura toujours. Il peut y avoir une bête qui passe. Eh oui, c'est sûr. Même le chien le plus proche, il partira.

  • Speaker #0

    Il faut toujours les canaliser, toujours les surveiller, toujours avoir l'œil à droite, à gauche, ranger ton matériel, ranger les lignes de trait, mais toujours un œil sur les chiens. Et l'avantage que je peux avoir, c'est que pour la récupération, c'est plus bénéfique. Ah ben oui,

  • Speaker #1

    d'être en liberté, les chiens récupèrent beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ah ben oui.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Tu peux l'expliquer, c'est après un entraînement. Tu as un petit rituel d'entraînement. Par exemple, hier, tu pars. Donc tu pars, tu mets tes chiens dans la remorque.

  • Speaker #0

    les chiens montent directement dans le camion ils ont leur place pas attitrée encore pour certains et arrivé sur place on a notre liste parce qu'on a quand même hier on avait 30 chiens attelés en deux attelages alors on avait deux teams et les chiens qui sont habitués on va dire rodés depuis des années ceux là ils sortent du box on met le harnais ils font leur petit tour en liberté on les laisse en liberté faire leur tour et euh... Ensuite, les jeunes comme là, les cinq, on a peut-être sept, huit chiens qu'on est obligés de mettre le harnais et on les attache à la ligne de trait. Tant de faire leurs besoins s'ils ont besoin, mais on ne les lâche pas parce que c'est trop risqué. Bien sûr, ils n'ont pas assez d'expérience parce qu'ils sont un peu fougueux. Et ensuite, on fait le tour. Là, aujourd'hui, hier, on faisait trois kilomètres et demi. Et quand le tour est terminé. on détache les chiens le plus tôt possible parce qu'il ne faisait pas trop froid encore hier soir et ils vont s'abreuver et ensuite ils sont en liberté faire le tour du camion pendant au moins 10 minutes, un quart d'heure,

  • Speaker #1

    ils sont en liberté pour qu'ils récupèrent une récupération active ou passive plutôt je ne sais pas,

  • Speaker #0

    ouais enfin plutôt active parce que là c'est pour éliminer les toxines l'acide lactique, des choses comme ça exactement ils n'ont pas besoin de produits... Je ne mets rien.

  • Speaker #1

    Tu ne mets rien.

  • Speaker #0

    Moi, je ne mets rien. Alors, pour l'instant, on n'a pas encore commencé, mais dès qu'on a allongé les distances, on leur donne une soupe avant de partir, trois quarts d'heure avant, les hydrater, et en retour, que de l'eau. Moi, je ne donne rien.

  • Speaker #1

    Alors, une soupe qui est à base de quoi ?

  • Speaker #0

    De croquettes ou de viande hachée.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais très peu, pour les hydrater, pour qu'ils évitent de boire dans les flaques d'eau en courant. Ah,

  • Speaker #1

    mais oui. Et pour ne pas qu'il y ait de retournement d'estomac non plus ?

  • Speaker #0

    Depuis 38 ans, je n'ai jamais eu de retournement d'estomac.

  • Speaker #1

    Voilà, d'accord. Trois quarts d'heure avant ?

  • Speaker #0

    Trois quarts d'heure avant, ça ne sert à rien avant. Et de l'eau au retour. Alors, ça arrive qu'on leur donne un hydratant au retour, ça arrive. Mais c'est très rare. Plus en compétition.

  • Speaker #1

    Ah oui, là, il y a des…

  • Speaker #0

    Tout au la neige, oui. Je donne un petit peu. Mais ici, à la maison, je ne savais.

  • Speaker #1

    D'accord. Et à la neige, tu peux donner quoi ? Des petits snacks, des petits trucs comme ça ?

  • Speaker #0

    Non, parce que c'est des parcours quand même assez courts. C'est 17-18 bornes, ce n'est pas la peine.

  • Speaker #1

    17-18 bornes, c'est court. J'adore.

  • Speaker #0

    Non, c'est court.

  • Speaker #1

    Non, mais oui.

  • Speaker #0

    C'est court, mais c'est intensif. Alors, on leur donne plutôt quelque chose qui les remonte tout de suite. J'ai un nouveau produit que je fais venir d'Allemagne. Je n'ai pas ça en tête comme ça. Et c'est vraiment quelque chose qui est assez gras. Et ça permet de les...

  • Speaker #1

    De les rebooster, une récup. en fait une récupération d'accord ok et tu aurais le souvenir justement de ta course la plus mémorable est-ce que c'est celle que tu as gagnée là où tu disais pour moi c'est la plus méritée c'est celle-là ouais c'est de 2010 elle est vieille mais

  • Speaker #0

    2010 c'était quand même une belle course parce qu'on avait 21 kilomètres ouais 21 kilomètres j'étais nouveau 3 manches de 21 kilomètres j'étais nouveau dans cette fédération parce que j'étais venu par invitation et j'ai eu Je venais de gagner les championnats du monde 15 jours avant en FISTEC,

  • Speaker #1

    de l'autre fédération.

  • Speaker #0

    Et j'étais curieux de mesurer, mais je savais que je n'étais pas dans les premiers, parce que pour moi, c'était tous plus fort.

  • Speaker #1

    Parce que là, c'est ouvert à tous les chiens, donc Gresteur. Non, non,

  • Speaker #0

    que Nordique quand même. Ah oui, que Nordique. Mais c'est des niveaux super différents. Des gens qui sont perfectionnistes, c'est un peu comme moi. Oui. Et…

  • Speaker #1

    Mais tu les as battus, c'est arrivé que tu les battes, ces gens-là ? Non,

  • Speaker #0

    pas avant. On ne les voyait jamais. Je me mettais quatrième. Je n'étais pas prétentieux. En fin de compte, première manche, je leur mets 3 minutes.

  • Speaker #1

    C'est énorme. En tout,

  • Speaker #0

    je devais leur mettre 10 minutes. C'est là que ça m'a ouvert un peu les portes.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Un super plan d'entraînement aussi. En plus de la relation avec tes chiens.

  • Speaker #0

    Oui, et en plus, nous, on est ici en Bretagne, on n'a pas de neige. C'est pour ça que maintenant, je pars 15 jours avant pour les entraîner. Ah, voilà.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ? Tu restes un peu sur place ?

  • Speaker #0

    Oui, on part 15, 10 jours avant pour entraîner les chiens.

  • Speaker #1

    Et les acclimater, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, mais surtout les préparer sur la neige. Ils sont plus performants quand même depuis qu'on fait ça.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Au lieu, enfin, à l'environnement. Parce que oui, ici, il n'y a pas de neige.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que si je pars aujourd'hui... directement pour les championnats du monde. La première manche, elle va être normale. La deuxième, elle va être un peu mieux. Et la troisième manche, je fais le meilleur temps. La raison, je me rappelle de mon ancien président, Franco Monato, qui me disait, toi, il faut que tu serais là une semaine avant. Et c'était vrai. Parce que nous, on vient du plancher des vaches, ici. Et on monte en altitude jusqu'à 1700, 1800 à l'époque. Oui.

  • Speaker #1

    Donc, il y a... il y a une acclimatation.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce que les globules rouges aussi peuvent...

  • Speaker #0

    Exactement. Les globules rouges, ils influencent. Oui, c'est ça. Je vois, si tu es venu, on était en Italie, on est monté jusqu'à 2200 mètres.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Même pour nous, c'était très dur les deux premiers jours.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et après, nickel.

  • Speaker #1

    Il faut que tu restes, que vous restiez un peu...

  • Speaker #0

    Une semaine, c'est très bien.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Moi, une semaine, ça me suffit.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est ce que tu vas faire pour la Suède.

  • Speaker #0

    Alors, on part en Norvège. C'est prévu qu'on part en Norvège entraîner. ensuite on monte en Suède pour les championnats du monde et 8 jours après on fait les championnats du monde IFSS dont là il y a les Alaskans et là on remonte dans la Norvège pour aller faire ses championnats

  • Speaker #1

    Norvège, Suède, Norvège il faudra nous dire tout ça, les résultats sur des grands événements, des grandes courses comme ça et même peut-être d'autres mais surtout là, est-ce que tu ressens du stress une montée d'adrénaline comment tu le gères ?

  • Speaker #0

    aujourd'hui non, mais j'y pense déjà mais oui, parce que Oui, parce qu'évidemment, il n'y a rien à gagner. Mais c'est un travail de quatre mois. C'est quand même dur. Tous les soirs, aller partir entraîner, ne rentrer pas avant 21h, seul le matin pour aller au travail. Non, mais oui, c'est stressant.

  • Speaker #1

    Tout gère avec le temps. Oui, c'est ça, c'est un bon stress. Comme tu dis, ça galvanise, ça te donne... Mais alors, quand ça ne se passe pas comme prévu, justement, tu es un petit peu frustré. Non, tu le prends bien.

  • Speaker #0

    Un petit peu, mais on se remet en question. On se pose des questions. Pourquoi ça n'a pas marché là ? C'est comme ça qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Pour avancer.

  • Speaker #0

    Oui. Moi, j'ai toujours été comme ça.

  • Speaker #1

    Tu pourrais nous dire, par exemple, Patrick, s'il te plaît, les qualités que tu recherches chez un leader ? Tout à l'heure, tu as commencé à l'évoquer. Tu disais de bien écouter les directions.

  • Speaker #0

    C'est les chiens qui sont quand même…

  • Speaker #1

    Proches de toi ?

  • Speaker #0

    Non. Pas forcément. Non, Wacho, tu n'es pas proche. C'était un super chien. Non, je pense que c'est des chiens... Déjà, quand on les met devant, il faut voir déjà devant s'ils veulent bien courir devant. Ça, c'est le problème.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont de la pression,

  • Speaker #0

    quand même. Oui, c'est ça, le problème. Un mâle, c'est plus facile. Là, j'ai un mâle qui marche super bien devant. Le problème, c'est qu'il n'est pour moi pas assez rapide. Il se met trop vite pour moi. Et c'est un chien, je pense que je vais le redescendre un petit peu. Il marche bien en direction.

  • Speaker #1

    Il marche bien en direction, mais au niveau du rythme...

  • Speaker #0

    Oui, il n'est pas assez rapide. Et c'est ça, ce n'est pas toujours facile. Et on a une femelle à côté qui marche bien en direction aussi, qui est très à l'écoute, mais un peu unatique.

  • Speaker #1

    Eh oui. Alors, elle est jeune ?

  • Speaker #0

    Non. Non, même pas ? 4 ans. C'est une femelle qui a déjà couru plusieurs fois les championnats du monde.

  • Speaker #1

    C'est dans son caractère.

  • Speaker #0

    Mais quand j'ai gagné... Oh oui, je croyais bien mes 5 ans. Je croyais que quand j'ai gagné les championnats du monde il y a 4-5 ans, elle était à côté de Blue. Il n'y a pas eu de problème parce qu'elle avait une chienne qui avait plus de pression qu'elle.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, on peut dire que cette année, c'est encore plus challengeant du coup. parce que justement, tu n'as pas un attelage.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    C'est un peu plus dur, du coup, cette année. Le challenge est un peu plus gros.

  • Speaker #0

    On a, parce qu'on a des attelages. Alors, il y a Dylan qui court avec deux chiens, qu'on est sûr. C'est pour ça que je lui laisse.

  • Speaker #1

    Dylan, il va courir encore cette année.

  • Speaker #0

    Ah oui, il va courir en deux chiens, je pense. Ah oui, super. Et on va avoir deux teams, tous les deux, deux grands teams.

  • Speaker #1

    Oui. Vous risquez d'être dans la même catégorie. Ah oui, oui. C'est arrivé, ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça arrive souvent même. Mais là,

  • Speaker #1

    ça se passe.

  • Speaker #0

    Oh, il bat son père.

  • Speaker #1

    Et alors ? Ça va ?

  • Speaker #0

    Non, c'est bien. C'est la même maison. Mais là, je pense, s'il vient avec nous en Suède, je pense qu'il va couvrir en attelage dix-douze chiens.

  • Speaker #1

    Donc, dans la même catégorie que toi. C'est excellent.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve super.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est seulement pour atteler que c'est un peu chaud. Ah oui, compliqué. Parce que quand on est tous les deux à suivre, c'est très compliqué. Mais autrement, non. Non, non, il n'y a pas du tout de s'il m'a battu, je suis très content pour lui.

  • Speaker #1

    J'ai déjà vu au contraire.

  • Speaker #0

    Et moi je suis content.

  • Speaker #1

    C'est chouette de partager ça en famille. Et puis il y avait aussi Romain, Célie à une époque. Toute la famille est impliquée. Oui,

  • Speaker #0

    bon, ils ont pris des branches différentes et c'est normal. Là, à l'instant, Dylan nous suit. Après, quand je vais arrêter, il va arrêter, c'est sûr.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était en famille, moi je me souviens. La famille logée, ouais, clairement. Et puis en plus, tout le monde assuré. Mais on peut quand même saluer aussi le rôle de Sylvie dans ce cas-là, et des handleurs quand même.

  • Speaker #0

    Alors handleurs, c'est... De moins, Sylvie est mon handleuse. Handleurs, c'est celui qui cherche beaucoup les chiens. Alors évidemment, on aide, on n'est pas là non plus. Je me suis mis sur une chaise. Mais elle va préparer... Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Et puis elle... On peut voir des choses que toi, tu ne vois pas. C'est arrivé, je crois, sur un cas.

  • Speaker #0

    Ça arrive souvent, même à l'entraînement. Elle va me dire, tiens, tu devrais essayer celui-là. Et c'est bien. Oui, elle a une grande connaissance, Sylvie. Oui,

  • Speaker #1

    Sylvie, elle a une très grande connaissance. Elle a un amour énorme pour toi, pour vos animaux, parce que...

  • Speaker #0

    Pour moi, je ne sais pas,

  • Speaker #1

    mais... Attends, pour te suivre comme ça, Patrick, clairement, non, non. Là, elle s'occupe de votre petite puce, donc elle n'est pas avec nous, mais elle va peut-être nous rejoindre. C'est un rôle quand même très important.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Sylvie, elle a un rôle très important. Mais sans elle, on ne peut pas faire. Oui. Ce n'est pas possible. Il faut être au moins deux ou trois. Je vois là, pour atteler, surtout au début, il faut être du monde. Mais ça a été. Maintenant, ça va.

  • Speaker #1

    Et tu peux nous parler, parce que tu as une jolie meute quand même. Là, vous avez combien de chiens actuellement ?

  • Speaker #0

    J'ai une quarantaine de chiens.

  • Speaker #1

    Tu peux nous en parler un petit peu ? Oui. Parce qu'il y a des plus âgés, des jeunes.

  • Speaker #0

    Alors, les plus vieux, ça doit tourner dans les 14-15 ans.

  • Speaker #1

    Oui, c'est beau. Parce que tu les gardes quand même, Patrick. Oui,

  • Speaker #0

    les gens pourraient penser le contraire, mais on les garde. Tu peux le dire. Ça arrivait, des chiens de 3-4 ans qui ne correspondaient pas, qui repartent dans d'autres chenilles pour courir. Oui,

  • Speaker #1

    parce que tu as des grands attelages, on peut le dire, et parfois c'est trop rapide. Et le chien,

  • Speaker #0

    du coup... Exactement, a du mal à suivre. Ou tendance à chauffer, c'est-à-dire qu'ils font des coups de chaleur plus facilement.

  • Speaker #1

    Ce qui est dangereux pour un chien.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ils ne correspondent pas pour les grands attelages. Ça...

  • Speaker #1

    Du coup, tu le mets dans des plus petits atelages où il s'éclate.

  • Speaker #0

    Ou des atelages qui sont grands, mais qui vont moins vite. Et aucun souci, le chien peut toujours courir.

  • Speaker #1

    Et il s'éclate.

  • Speaker #0

    Sans problème. Mais sinon ? Autrement, il reste.

  • Speaker #1

    Voilà, les retraits.

  • Speaker #0

    Je les ai vus. Alors là, j'ai du 14-15 ans. Ensuite, on doit arriver dans les... Ils arrêtent de courir vers 9-10 ans. On a du 9-10 ans, là. Et ensuite, les chiens qui courent, de 2 ans en compétition. Pas avant, moi, ils ne courent pas avant. Deux ans jusqu'à neuf ans, neuf, dix ans, ils peuvent courir. Et ensuite, vous avez les jeunes. Là, j'en ai quinze seuls cette année qu'on a gardé. Lui, il a cinq mois. Ah,

  • Speaker #1

    mais oui. Le petit noir. C'est lui que j'ai vu, le petit noir. Wolf ?

  • Speaker #0

    Wolf,

  • Speaker #1

    exactement. Oui, je me souviens. Trop beau.

  • Speaker #0

    Alors lui, il était avec nous hier soir en entraînement parce qu'il ne voulait pas rester là et il était en liberté. Il ne bouge pas.

  • Speaker #1

    Ah oui. Oui, oui. Mais alors, justement, est-ce que tu peux nous parler parce que tu as aussi un élevage ?

  • Speaker #0

    Touraïder Free Spirit.

  • Speaker #1

    Voilà, merci. Alors, tu peux nous en parler, parce que ce n'est pas je fais du chiot, je fais du chiot,

  • Speaker #0

    pas du tout. Non. Alors, nous, on produit en moyenne entre 20, on va dire 20 à 25, parce que ça dépend les femelles, le nombre de chiots qu'elles vont avoir. On fait à peu près 4 portiers dans l'année. C'est pour faire vivre notre chenille. C'est tout. Et jamais d'annonce jusqu'à aujourd'hui. Depuis 2010, je n'ai jamais passé une seule annonce pour vendre mes chiots, mais ils ne partent que... à des gens qui courent.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça part, on va dire, le monde entier aujourd'hui parce que j'en ai qui sont partis aux Etats-Unis, l'Angleterre, la Hollande, alors tous les pays nordiques. Nordiques. Oui, il n'y a aucun souci. L'Alpagne, la Roumanie, la Pologne.

  • Speaker #1

    Il y en a partout. Il y a du Patrick Loger partout.

  • Speaker #0

    Ils viennent ici chercher mes chiens, alors je ne sais pas pourquoi. Mais si,

  • Speaker #1

    tu sais. Oui, oui, mais si. Moi, je sais pourquoi. Mais c'est parce que tu es humble, Patrick. Non,

  • Speaker #0

    je ne sais pas. Oui. Mais ouais, voilà. Oh, tu me disais ça, mais...

  • Speaker #1

    Si, si, si. Alors, moi, je dirais, les qualités, t'es humble et t'as une très grande générosité. Ah, je ne sais pas. Ah, si, si, c'est sûr. T'es très, très généreux et Sylvie aussi, d'ailleurs. Donc, si, si. Ça, je peux te le dire. Donc, c'est pour ça que les gens... Oh, les petites lèvres. Je rigole.

  • Speaker #0

    Bon.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'ils viennent de partout chercher vos chiens, clairement. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est une belle reconnaissance. Oui, une grande fierté déjà pour toi, parce que faire du chiot et vendre de particuliers, c'est non. Ça ne m'intéresse pas. Moi, j'ai travaillé sur les lignées depuis des années, et aujourd'hui, même quand je vois mes chiots partir, c'est très dur. Moi, aujourd'hui, on me dirait, Patrick, on te donne pour faire vivre ta saison, je ne sais pas, 60 000 ou quelque chose comme ça. Je préfère qu'on me donne 60 000 euros qu'on me donne des chiots.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, financièrement, on peut en parler. Qu'est-ce que tu gagnes sur une course ?

  • Speaker #0

    Une médaille. J'ai plein de médailles à la maison. Une médaille, des coupes. Rien. Le voyage de la Suède, ça va nous coûter cher.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. Tout ça, ce sont des frais qui vous incombent. L'entretien des chiens, pareil. C'est quand même un sport-aventure passion.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais ça reste passion tout le temps. Il ne faut pas se dire aujourd'hui, on va se lancer, on va gagner de l'argent. Non, on ne gagnera jamais de l'argent avec ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est important de le dire. On fait ça, vous êtes passionné.

  • Speaker #0

    Passionné depuis des années avec ça. Et on recommence tous les ans.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça, mais c'est effectivement une grosse passion. Alors, tu parlais de Wolf, c'est ce que j'avais vu tout petit, il était adorable. Mais est-ce que tu peux avoir dans les chiens que tu as, si tu disais des chiens qui ne sont pas adaptés, c'est juste au niveau de la vitesse en fait.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'il y a des chiens qui, une fois qu'on est surpris, on en a eu des cas, des chiens qui sont trop lourds. C'est-à-dire qu'ils sont trop lourds. On avait un chien et ça ne correspondait pas. Et on l'a essayé deux ans. On attend. On ne fait pas partir un chien un an. On attend. On a des chiens qui sont physiquement différents des autres et qui courent super bien. J'ai le cas d'un chien qui est un peu plus costaud. Il tient sans problème.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Je sais.

  • Speaker #0

    Mais il y a des... Au cas par cas. Alors, si c'est pour faire souffrir une bête à l'attelage, ce n'est pas possible. Non, je ne veux pas. Alors, on ne fait pas. Mais ça arrive, oui. C'est vrai. C'est rare. Mais ça arrive.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut. Mais par contre, c'est marrant parce qu'il y a quand même beaucoup de mûcheurs de compétition qui sont passés à l'ESD, European Sled Dog, mariage à la Skanuski, Grester,

  • Speaker #0

    Pointer. Oui, mais aujourd'hui, ils ont carrément une lignée. Aujourd'hui, il y a une lignée de fêtes depuis 40 ans. Et aujourd'hui, ils travaillent carrément avec ces lignées-là. Ils sont des Formule

  • Speaker #1

    1. Même si on disait que le Husky était la Formule 1, des chiens de... Mais toi, tu... normalement, ils sont censés avoir une vitesse extraordinaire. Et toi, pourtant, tu arrives à les concurrencer et à les dépasser. Pourquoi ? C'est pour ça que tu n'es jamais passé à l'ESD, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai toujours l'amour du déus qui est. On a trois ici, trois à la scan, plutôt chasse, qui vont bien. Mais non.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est plutôt l'occasion qui a fait les épées. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Non, ce n'était pas prévu. Ah, voilà. Toi, tu restes Husky. Oui, et si aujourd'hui, il ne faudrait passer qu'avec ces chiens-là. Non.

  • Speaker #1

    Tu as vraiment l'amour du Nordique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que déjà, c'est des chiens qui mangent plus. Des chiens qui... Évidemment, ça travaille, ça bosse. Et ce sont des chiens, quand même, qui, au chenil, sont plus bruyants que les Huskys. Ça, c'est un truc que je ne supporte pas. Moi, j'aime bien le calme.

  • Speaker #1

    Et ? Sur la neige, enfin moi je vois la photo là, qui est juste magnifique, cet attelage sublime, un attelage de husky, ça ne te fait pas la même impression ?

  • Speaker #0

    Ben si, je préfère ça, après voir un attelage de hound courir, un grand attelage de hound c'est super beau aussi.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Moi j'aime bien, mais j'aime bien le chat de sport,

  • Speaker #1

    alors ça ne changera pas,

  • Speaker #0

    mais oui au bout de tant d'années, je ne vois pas changer aujourd'hui. À part que vous avez une lignée qui travaille super bien.

  • Speaker #1

    Ouais bien sûr.

  • Speaker #0

    Les meilleurs, je dirais les meilleurs, et c'est vrai, les gens qui ont été champions du monde et qui sont champions du monde, qui sont des chers chez moi, c'est qu'il y a une bonne raison. Bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est ce que je te dis. Alors, tout ce que tu as fait, plus ton humilité, le tout. Comme je l'ai dit dans la présentation, tu as inspiré beaucoup, beaucoup de monde, dont moi. Mais une petite question rigolote, Patrick. Si tes chiens pouvaient parler, qu'est-ce que tu penses qu'ils diraient de toi ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'ils me diraient merci. Je pense. Parce que ce sont des chiens des sports. Là, je vois hier aller courir. Ils étaient super contents. Parce que là, ils sont restés pendant un temps dans le parc. Ils ne pouvaient plus courir. Je ne sais pas. Je les emmène quand même loin. On les emmène quand même courir à la neige. Je n'en sais rien.

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils diraient qu'ils aiment leur vie.

  • Speaker #0

    J'espère, j'espère. Après, quand vous avez 40, on ne peut pas les avoir à la maison, ça c'est sûr. Nous, ils vivent au chenil, je n'ai pas le choix. Non,

  • Speaker #1

    mais ce n'est même pas possible. Non,

  • Speaker #0

    nous, ils vivent au chenil et on sait faire la différence.

  • Speaker #1

    Des chenils très, très propres, grand luxe.

  • Speaker #0

    J'espère, oui, je pense. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est grand luxe ce que vous faites. Tous les animaux d'ailleurs, il n'y a pas que les chiens, parce qu'on peut dire que vous avez quand même beaucoup d'animaux, les chevaux, les chèvres, c'est ça ? Les boutons, je ne sais pas. Je peux faire. plein plein d'animaux ils sont tous c'est du 5 étoiles ben il faut c'est bien à partir qu'on veut des bêtes il faut qu'ils sont bien et moi on est comme ça oui tu établis Patrick un plan d'entraînement spécifique en début de saison milieu fin de saison c'est pas la même chose alors moi j'ai rien d'écrit ouais

  • Speaker #0

    beaucoup écrivent moi j'écris jamais rien dans ta tête voilà et on travaille toujours au feeling toujours par rapport toujours Et ça a toujours été. Évidemment, on ne va pas démarrer 10 kilomètres aujourd'hui. On est intelligent, on va démarrer sur des... Et nous, on va rester sur 3,5-4 kilomètres pendant peut-être un mois.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Tant que les températures sont hautes. Et dès qu'il ne fait plus frais et que les chiens galopent qu'ils tiennent bien, on passe à 2 kilomètres de plus. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, ça, tu le vois, tu le sens.

  • Speaker #0

    On ne marche que comme ça. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Tu es très instinctif avec tes chiens.

  • Speaker #0

    On ne marche que comme ça.

  • Speaker #1

    Tu as toujours été comme ça ?

  • Speaker #0

    Toujours été comme ça. Je n'ai jamais écrit, moi. Je n'aime pas ça, déjà. Pourtant,

  • Speaker #1

    tu pourrais écrire un livre.

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Mais écrire d'une année à l'autre, ce n'est pas la même chose. L'année dernière, rien à voir avec les chiens. L'année dernière, au mois de septembre, il faisait 30 degrés. Cette année, il faisait 15-16 degrés. Les chiens, c'est pareil. On ne peut pas… Moi, les gens me demandent, ils m'ont demandé, peut-être moins maintenant, ils me demandaient mes plans d'entraînement. J'avais du mal à le faire parce que je n'écris pas, moi.

  • Speaker #1

    Oui, tu fais tout à l'instinct.

  • Speaker #0

    Et si je vous donne un plan d'entraînement aujourd'hui, que vous voulez le suivre, si les températures sont plus hautes...

  • Speaker #1

    Ça ne sera pas adapté. Eh bien,

  • Speaker #0

    ça ne sera pas adapté. Oui,

  • Speaker #1

    donc ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Nous, on marche au fini des chiens. Quand les chiens sont bien, on peut monter. S'ils ne sont pas bien, et qu'il fait trop chaud, on avait prévu de faire 6 km, et bien, on n'en fera que 4.

  • Speaker #1

    Tu adaptes. Puis, tu peux adapter sur le moment présent.

  • Speaker #0

    Ah oui, avant de partir, et même quand on est sur le parcours. On a une boucle qu'on peut faire 2 km de plus, il fait trop chaud, on la coupe.

  • Speaker #1

    Et si à l'inverse, tu vois qu'il fait bon, on va rallonger. Donc tu lis vraiment une très bonne compréhension.

  • Speaker #0

    Et on regarde les chiens, comment ils sont à l'attelage, s'ils sont fatigués ou pas. On le sent bien à l'attelage, il n'y a pas besoin de descendre du cadre pour voir si les chiens sont fatigués ou pas, on le voit bien.

  • Speaker #1

    Donc la préparation physique passe par ces entraînements-là, et préparation mentale pour les chiens.

  • Speaker #0

    pas forcément le stress bon et si parfois ils peuvent le gérer il faut donner le moins possible si vous n'en donnez pas et les chiens c'est ça en compétition on voit bien moi j'ai vu des chiens claquer des dents ah oui 4-5 minutes avant on l'a moins on l'a moins cette année depuis quelques années mais on l'avait sur les courses ils claquaient des dents pour partir ils étaient en stress ça les travaillait stress de courir un bon stress oui un stress qui et toi ?

  • Speaker #1

    Tu as une préparation mentale et physique particulière ? Tu as ta ligne de jeune homme ?

  • Speaker #0

    Non, je suis moins stressé qu'avant.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est la préparation mentale, physique. Je t'ai dit, tu as une ligne de jeune homme.

  • Speaker #0

    Merci, ça fait plaisir. Si, c'est vrai. Non, je suis toujours bien occupé, je pense. Je fais attention. Non, je ne peux pas aller courir. Si, de temps en temps, quand on peut, on va marcher, des choses comme ça. Après, ce sport, il n'y a pas besoin de faire des marathons. c'est un sport quand même quand vous avez une côte vous voulez aider les chiens c'est violent parce que vous allez courir sur 50-100 mètres mais ça sera un guerre plus on va pas courir sur 500 mètres c'est impossible mais voilà c'est des choses comme ça oui c'est je pense qu'il faut être assez c'est assez ponctuel quand il y a un effort à donner il faut le donner rapidement en Autriche on avait une côte qui devait faire 200 mètres un mur un mur

  • Speaker #1

    ah oui je pense c'était un mur on la courait jusqu'en haut mais on était mort parce qu'on avait du monde qui nous regardait alors il fallait courir excellent d'accord et tu peux nous parler de l'équipement pour tes chiens alors des harnais spécifiques on est d'accord c'est pas le harnais non c'est vraiment des harnais pour le chien de sport qui

  • Speaker #0

    leur font pas mal au niveau des qui se dégagent bien au niveau des épaules qui leur serrent bien au niveau du cou parce que si ça ne serre pas ça tombe sur les épaules euh que le harnais, on l'envoie jusqu'à la base de la queue.

  • Speaker #1

    Oui, jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Ce ne sont pas des harnais de promenade, ça n'a rien à voir. Oui,

  • Speaker #1

    rien à voir. Et après, au niveau du matériel, parce que maintenant, les matériaux évoluent, on est en coin,

  • Speaker #0

    on est en coin. On prend beaucoup de dynéma aujourd'hui. C'est la corde qui est plus solide. La dynéma. C'est fini, la corde creuse qu'on a connue. 30 ans, c'est terminé, ça.

  • Speaker #1

    Je l'ai connue aussi, la corde creuse.

  • Speaker #0

    Mais la dynamite, c'est déjà plus résistant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est une sécurité pour nous parce que les chiens qui mordent, qui mordent des cordes, pas nous, qui mordent des cordes, la creuse, ils la coupent en deux dents. La dynamite, c'est plus solide. Et après, il n'y a pas grand-chose. Si, les traîneaux ont évolué aussi. Ils sont partis en Kevlar maintenant.

  • Speaker #1

    Donc, des traîneaux très légers.

  • Speaker #0

    Oui, un traîneau doit faire tout ce qu'il a.

  • Speaker #1

    Donc, c'est rien quand tu as un attelage comme ça.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il t'emmène.

  • Speaker #0

    Oui. les encres sont en alu sont plus comme avant en acier il y a plein de choses qui ont changé ça évolue tout le temps l'alimentation sur les chiens ça a bien évolué aussi et tu es obligé de te tenir informé de tout ça de ces évolutions oui mais maintenant il n'y a plus grand chose à évoluer à part toujours la perfection au niveau des entraînements la génétique je pense que beaucoup la connaissent maintenant je pense que c'est Beaucoup de contact avec les chiens, il faut avoir, c'est tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais que tu as naturellement, je crois. Ah oui. Comment tu restes motivée après ? d'aussi nombreuses années.

  • Speaker #0

    Oui, c'était le problème, oui.

  • Speaker #1

    Non, non, non, mais comment ? Tu n'as pas de...

  • Speaker #0

    Non, mais toujours l'envie de... Oui, je me sens jeune encore, tu vois. Je me sens encore capable de...

  • Speaker #1

    Complètement, mais toujours motivée. Toujours...

  • Speaker #0

    Oui, oui, j'espère bien encore cette année de faire les deux championnats, de faire quelque chose. C'est le but, de toute façon, c'est le but.

  • Speaker #1

    Oui, oui, bien sûr. Mais je te dis, on va vous suivre. Enfin, toi et la Clash, et lui, tout ça. Mais... Il t'est arrivé déjà qu'un de tes chiens, tu as parlé de certaines courses mémorables, mais qu'un de tes chiens décide de faire sa propre course, prenne une initiative surprenante, une mauvaise direction. Mais je crois qu'il y en avait une où après, ce n'est pas Dylan qui est arrivé du coup devant toi ou Sylvie t'attendait à l'arrivée, tu es arrivé premier.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une autre chose. C'était une course qui était une course privée. C'était en Suisse, à Seyellégé, il y a deux ans. Je partais devant Dylan, évidemment, tous les deux dans la même catégorie, pas de neige. c'était les 40 ans de synergie ils ont voulu faire cette course qui avait beaucoup investi en niveau argent et très peu de neige peut-être 5 centimètres mais on voyait plus la terre que la neige et le tracé on ne savait plus trop où on allait les chiens sortaient à droite à gauche je l'avais mis de 10 mais je les ramenais et à un endroit je vois le chemin et je pensais que c'était ce chemin là il fallait le prendre et il me l'a parti j'ai fait 2 kilomètres dans ce chemin là

  • Speaker #1

    Mais c'était mal indiqué, quand même, la direction ? Oui, mais je n'avais pas vu.

  • Speaker #0

    Oui, c'est des causes privées, c'est différent. Et moi, je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Ah oui, les indications.

  • Speaker #0

    Et j'avais une personne qui était derrière et je lui disais que je pense que j'étais trompée. Elle me suivait. Et en fin de compte, elle s'est trompée aussi. Et j'ai fait demi-tour dans de la poudreuse. Là, il y avait de la neige à un endroit, pas mal de neige, parce que le vent l'avait tout balayé. Ah oui ? Et je l'ai mis chez pour 20 ans, mais j'ai mis chez pour 20 ans pour revenir.

  • Speaker #1

    et c'est pas facile de faire faire demi-tour à un atlas comment tu fais là ?

  • Speaker #0

    je mets l'encre à neige et je descends et je prends mes chiens et je fais mes tours et j'étais parmi les autres chiens de l'autre atlas j'ai aucun soucis non ils sont faciles et on est reparti mais elle est arrivée Sylvie elle attend son homme ils étaient inquiets tous quand même bon

  • Speaker #1

    c'est comme ça et du coup Dylan est arrivé avant son... et Sylvie a demandé mais tu as vu papa ? Non, c'est ça.

  • Speaker #0

    Il a gagné cette année-là une montre suisse. Ça a été heureux. C'est lui qui a gagné la montre suisse. C'était pas mal. C'était super. Non, ça arrive qu'il y ait des chiens. Je vois l'année dernière...

  • Speaker #1

    Ils prennent des initiatives.

  • Speaker #0

    Alors là, c'est ma faute parce que c'est moi qui ai donné la mauvaise direction. Je ne l'ai pas vue.

  • Speaker #1

    Mais alors que ça vienne du chien,

  • Speaker #0

    ça t'arrive ? Oui, l'année dernière, c'est arrivé. Première manche, là, l'Autriche. Première manche, neige très molle. Beaucoup de sorties, j'ai fait. Parce que je partais le premier. et on voyait pas c'était blanc sur blanc il n'y avait pas d'arbre et rien du tout ça c'est horrible et bon j'étais pas mal quand même j'étais troisième j'étais pas trop loin 20 secondes 25 secondes du deuxième j'étais pas mal avec toutes mes sorties et lui c'était quelqu'un du coin qui avait jeter ah oui alors lui c'est avec lui connaissait tout à fait la deuxième manche c'était une piste très glacée très dur et ça là dessus moi je suis intouchable là dessus et ouais Et en fin de compte, elle a fait 200 mètres et à bout de 200 mètres, la chaîne s'est mise au trou et c'était fini. Inarrêtable. Ça veut dire qu'elle ne se mettait que du trou, elle ne faisait plus de galop. Oui. Alors c'est elle qui a pris l'initiative de ne pas avancer. Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, d'accord.

  • Speaker #0

    C'est tout le contraire. Et sur du plat, ils ne galopaient pas, ils trottaient. On ne sait pas pourquoi. Est-ce qu'ils ont eu peur la veille parce qu'ils s'enfonçaient dans les trous ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, donc du coup, ça t'a pénalisé, ça ?

  • Speaker #0

    Ça a été pénalisé, c'est pour ça. Dylan, pareil, même chose. On avait beaucoup de mûcheurs qui ont été pénalisés avec ça.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous n'étiez pas les seuls ?

  • Speaker #0

    Non, mais voilà, ça c'est la chaîne de vent. J'aurais eu une chaîne de vent qui galopait, il n'y avait aucun souci.

  • Speaker #1

    Ouais, donc là, tu as été pénalisé. Mais quels sont les rapports que tu entretiens avec les autres mûcheurs ? en France ou à l'étranger ? Ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    Aucun souci.

  • Speaker #1

    C'est des amis ?

  • Speaker #0

    Oui, quand on se retrouve en fête une semaine ou deux avant les entraînements, on passe un super moment. Il n'y a pas que la compétition, on reste à la compétition. Ça, on ne changera pas. Mais la compétition terminée, c'est des super amis. Il n'y a pas de... De toute façon,

  • Speaker #1

    toi, tout le monde te connaît. Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est plus comme ça a été il y a 20 ans. Les gens se couchaient à 20 heures parce qu'il y avait la compétition le lendemain. Aujourd'hui, c'est fini, ces choses-là. On va traîner jusqu'à... 11h.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau d'être jeune, quand même. Ouais.

  • Speaker #0

    Non, mais la compétition reste la compétition. Oui.

  • Speaker #1

    Quand vous êtes sur le vélo,

  • Speaker #0

    là... Vous savez, quand la course est terminée, vous rentrez, vous êtes contents. On a gagné ou on n'a pas gagné. Ouais. Mais vous retournez au travail, c'est terminé. On oublie. C'est comme ça. T'es fier, t'es content pour toi. Oui.

  • Speaker #1

    Tu passes des bons moments, quand même. Oui. Il y a des très bons mâcheurs étrangers avec qui tu t'entends bien. Ah,

  • Speaker #0

    mais tous ! Je m'entends avec tout le monde, il n'y a aucun souci. Mon adversaire principal, c'est le Polonais.

  • Speaker #1

    C'est lui que tu vas retrouver cette année en Suède ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais battu il y a toutes quatre ans.

  • Speaker #1

    Et voilà.

  • Speaker #0

    Je l'ai battu l'année dernière.

  • Speaker #1

    Donc là...

  • Speaker #0

    Et là, il m'a battu cette année. Ah,

  • Speaker #1

    voilà. C'est un petit jeu.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est bien que je suis là. Et j'aime bien parce que c'est une personne qui m'a souhaité mon anniversaire il n'y a pas longtemps et qui m'a dit que j'étais toujours le meilleur pour lui. Et ça fait plaisir d'entendre ça. Alors même, c'est un adversaire, mais voilà, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est très beau. Donc, on a parlé des relations avec les autres mâcheurs, en famille aussi, parce que c'est un sport, passion que tu partages en famille. Et ça, c'est extraordinaire. Donc, tu passes de très, très bons moments. Tu n'as jamais pensé à arrêter.

  • Speaker #0

    Ah, j'y ai pensé il y a quelques années.

  • Speaker #1

    Ah, ça arrive ?

  • Speaker #0

    Oui, ça arrive, ça peut arriver. Mais ce n'est pas possible. C'est un peu notre vie.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça peut arriver. Ah,

  • Speaker #0

    du coup de blouse, oui, ça peut arriver. Mais bon, c'est comme ça. Là, c'est reparti, c'est reparti, ça y est. Je pense qu'il y en a une qui suit, qui aime bien ça aussi.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, non, non, mais de toute façon, voilà. Et puis, comme je disais, la famille logée, c'est une référence dans le monde du mushing.

  • Speaker #0

    Ah, ça fait des années qu'on est là quand même,

  • Speaker #1

    oui. Et que vous donnez ? Vous n'avez que vous donner, vous partagez, vous ne gardez rien. Quand on parle de générosité...

  • Speaker #0

    On est prêts à donner des conseils tout le temps.

  • Speaker #1

    Tout le temps ? D'ailleurs, il y a la queue devant le camping-car de chez vous. S'il vous plaît, patron, un petit conseil. Mais si,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Quand on peut, là, j'ai des gens qui me demandent. Déjà, ça commence. Quand je peux aider, je peux aider. Moi, j'ai envie que les gens réussissent, qu'ils se font plaisir. S'ils ont des chiens et ça les démotive, ils vont arrêter. Il y a combien de gens qui ont pris des chiens pendant deux ou trois ans et après, ils s'en débarrassent parce qu'ils ne savent pas. C'est trop prenant et tout ça. Il faut être passionné par ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est quand même tout à ton honneur, Patrick. Tout le monde ne le fait pas.

  • Speaker #0

    Non, je sais.

  • Speaker #1

    Tout le monde ne le fait pas. Et tu pourrais nous dire à l'inverse, tu vois, quelles sont les difficultés ? On change un petit peu de plan, mais de gérer un grand chenil comme ça, et même la logistique, tu vois, quand vous partez. Alors, tu as une grosse remorque.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    25 chiens. Oui. qui m'a aidé à déménager.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Et je crois que Sylvie avait dit, ou toi, que la remorque n'avait jamais été aussi lourde. C'est ça ? C'est que mes chiens doivent être très lourds.

  • Speaker #0

    Ils étaient lourds. Mais c'est l'habitude. Je pense qu'on est habitué d'avoir... Les gens, quand ils me disent à la maison, mais comment vous faites ? Mais non, on arrive à trouver du temps. Mais c'est... Oui, non, parce qu'on est bien installé, tout ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, vous êtes très bien installé. C'est très joli. Vous avez un équilibre, en fait.

  • Speaker #0

    Vous avez trouvé... Mais oui, mais on essaie... tous les ans d'améliorer. On a encore amélioré cette année. On a refait des choses nouvelles pour que c'est encore plus facile. Et quand c'est facile, tu le fais avec plaisir.

  • Speaker #1

    Mais c'est quand même... Il y a quand même du temps.

  • Speaker #0

    Là, on a refait des parcs, on a refait des portails coulissants. Et c'est quand même beaucoup plus facile. Et quand c'est facile, c'est... Oui,

  • Speaker #1

    c'est moins lourd. Enfin, tu prends... C'est moins contraignant. Il y a moins de contraintes. Mais cependant, il arrive quand même que tes chiens peuvent se blesser ou des problèmes de santé. Comment ça se gère, ça ?

  • Speaker #0

    Ça dépend quoi. Quand il y a des chiens qui se cassent un doigt, ça arrive en entraînement ou en compétition. Bon, ils sont obligés de rester au chenil. Mais ça se gère. Tout se gère de toute façon.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont quand même une bonne santé, tes chiens. Ils sont quand même en forme.

  • Speaker #0

    Oui, mais nous, c'est rare qu'on ait des problèmes de santé. C'est plus problème. Ça arrive. Une fois peut-être tous les deux ans ou trois ans, tu peux avoir un chien qui se casse un doigt, qui se casse le métacarp. c'est arrivé en Suède il y a 4 ans quand j'ai gagné le champion du monde et c'est du quelquefois un peu plus fragile ah oui d'accord alors c'est l'individu pas le chien qui est fragile le comment c'est l'histoire de fatigue comme nous,

  • Speaker #1

    on est fatigué ou l'immunité ah ouais ok d'accord Dis-moi Patrick, il reste un petit échange, mais merci beaucoup pour tout ce temps. Mais qu'est-ce que tu aimerais accomplir dans les cinq prochaines années en tant que musher ? Est-ce que tu as un rêve avec tous les titres que tu as ?

  • Speaker #0

    Gagner le championnat du monde.

  • Speaker #1

    Tous les ans, tu te le remets ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Moi, ça me plaît.

  • Speaker #1

    Il y a des courses à laquelle tu n'as pas encore participé, par exemple, que tu aimerais faire ?

  • Speaker #0

    Oh non, parce que la Grande-Dicée ou la Licarotte, j'y ai passé. Oui, peut-être quand je serai en retraite, peut-être une fois. Mais le problème, c'est qu'ici en Bretagne, on n'a pas de parcours d'entraînement. C'est très difficile. Ben oui. Alors, c'est très difficile. Il faut faire du 25, voire 30 kilomètres.

  • Speaker #1

    Oui, tu parles parce que ce sont des courses longue distance.

  • Speaker #0

    Voilà. Et toi,

  • Speaker #1

    il te faudrait des pistes d'entraînement adaptées à cette distance.

  • Speaker #0

    On n'a pas de parcours comme ça, nous.

  • Speaker #1

    Mais oui, mais tu fais beaucoup de tours, du coup. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est Rangaine.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Déjà, on entraîne 15, 16 bornes sur un parcours de 1,8 km. Ça nous fait 10 tours. Ouais, c'est fatigant pour les chiens et fatigant pour nous.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Donc, s'il fallait augmenter...

  • Speaker #0

    C'est pas possible. Après, on va à d'autres endroits, mais on va faire 12, 13 km. On va passer au moins trois fois dans le même endroit.

  • Speaker #1

    Tu vois ?

  • Speaker #0

    Non, c'est...

  • Speaker #1

    Tu ne t'es pas adapté,

  • Speaker #0

    là. Non, c'est pour ça que ça ne m'a jamais tenté. Les gens me l'ont dit, ils ne comprenaient pas. Oui,

  • Speaker #1

    pourquoi tu ne les faisais pas ? Ils ne comprenaient pas les gens.

  • Speaker #0

    Ils comprennent quand je leur explique. Il faut avoir un peu d'idées et dire qu'on ne peut pas faire ça. Déjà, c'est fatigant pour nous et fatigant pour les chiens.

  • Speaker #1

    Parce que le lieu d'entraînement n'est pas adapté. Ce n'est pas l'envie qui te manque, c'est que…

  • Speaker #0

    Non, le travail puisse entraîner les chiens. C'est possible.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu as parlé de l'évolution du matériel, notamment traîneau, harnais et tout, mais tu vois le mushing évoluer comment ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui ? Oui. Difficilement. À quel niveau ? Ça veut dire que les températures ne sont plus les mêmes.

  • Speaker #1

    Donc il y a moins en moins de neige,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Moins en moins de neige en France, ça va être des ampoules piquées.

  • Speaker #1

    Il y a plein de courses annulées,

  • Speaker #0

    non ? Oui, alors peut-être cet hiver, il y aura plus de neige, j'espère, mais l'hiver dernier, c'était le problème. Oui, je pense que les années 80, 90, 2000, c'était des super années. Là, il y a quand même beaucoup de gens qui ont arrêté, qui finissent et encore.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ils arrêtent alors ?

  • Speaker #0

    Ils arrêtent parce que tout coûte cher aussi. Oui, c'est vrai. Nourriture, les déplacements.

  • Speaker #1

    Et qui incombe au moins cher, on est bien d'accord. En tout cas,

  • Speaker #0

    ça coûte cher, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc pas forcément une évolution… Je ne crois pas trop. Mais on pourra jamais... Ce sport ne va pas disparaître non plus. On peut le craindre.

  • Speaker #0

    Oui. Moi, je pense que dans 30 ans d'ici, il n'y aura plus d'attelage.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui. Ah ouais, ça peut ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est même sûr. Parce que les grands attelages, il y en aura de moins en moins. Parce que ça coûte tellement de pierre. Restera quelques-uns, je pense. Mais ça va partir. Et il restera les petits attelages, peut-être. Et du monochia. Beaucoup de monochia.

  • Speaker #1

    Ouais, donc ça n'a rien à voir. Non.

  • Speaker #0

    Ah ben, ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir. C'est pas du tout le même milieu. On ne peut plus parler de la même chose.

  • Speaker #1

    préparer un attelage et préparer un chien que ça soit en courant ou en canivet tété je pense que préparer un attelage on est plus pointilleux que préparer un chien ou deux chiens ça n'a rien à voir je me souviens que sur des courses comme Forge les eaux tu faisais des démonstrations sur terre c'est limité à 8 mais toi tu as 10 16,

  • Speaker #0

    ouais. On y retourne. On va s'y retourner dans 15 jours. Une semaine et demie. Mais ouais, c'était sympa. C'est pour montrer aux gens. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est tellement impressionnant. C'est tellement scotchant. On voit cette connexion que tu as avec les chiens que tu ne ressens pas forcément quand tu vois un monochien.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu pourrais donner quelques conseils à quelqu'un qui souhaite se lancer dans le mushing ? Patrick, être passionné, mais encore.

  • Speaker #0

    Oui, j'en donne tout le temps. Celui qui veut se lancer dans la compétition, il faut aller chez les meilleurs. Oui,

  • Speaker #1

    ça, je suis d'accord.

  • Speaker #0

    C'est la première chose.

  • Speaker #1

    C'est ce que je disais en intro, en introduction, on apprend auprès des meilleurs.

  • Speaker #0

    Aller chez les meilleurs, avoir confiance en cette personne-là. Il ne faut pas avoir cette personne-là, dire, je te vends des chiens et tu démouilles. Il faut avoir quelqu'un qui est prêt à t'aider. Il faut bien sélectionner. Et sélectionner les meilleurs chiens. Savoir entraîner et ne pas aller trop vite. Parce que souvent, il y a des gens qui veulent aller trop vite. C'est-à-dire trop vite, entraîner les chiens trop vite, trop jeunes. Il faut aller, il faut laisser le temps. Moi, c'est ça que je dis aux gens.

  • Speaker #1

    Tu n'attèles pas avant l'âge d'un an ? Est-ce qu'il y a un âge ?

  • Speaker #0

    Non, je peux les atteler vers 8-9 mois, mais une ou deux fois.

  • Speaker #1

    D'accord, très peu, oui.

  • Speaker #0

    Ensuite, ils sont attelés vers un an. Un an, un an, ou deux, trois mois, ça dépend de la saison qu'ils sont nés. Et ils sont entraînés jusqu'au mois de novembre, décembre, et après, je les arrête. Parce qu'ils ne courent pas en saison d'hiver.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    mes chèques ne commencent pas avant un an et demi, deux ans aux compétitions d'accord de toute façon on n'a pas le droit avant 18 mois et

  • Speaker #1

    18 mois c'est juste pour aller bien d'accord et il y aurait une erreur qu'il ne faut vraiment pas commettre tu pourrais nommer ça ? le surentraînement ah oui d'accord le surentraînement c'est tout d'accord et est-ce que tu aurais quelque chose euh Une chose la plus importante que tu aimerais que les gens comprennent sur le mushing, sur ton sport passion.

  • Speaker #0

    Oh, oui, ça devient de plus en plus difficile. Bon, moi, je n'ai pas de souci, mais les gens, il y a des gens qui ne comprennent pas que les chiens sont un atelier, qu'on leur fait du mal. Eh oui. Je n'ai pas eu le cas.

  • Speaker #1

    Oui, ce n'est pas sympa.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas bien. Oui,

  • Speaker #1

    c'est bien.

  • Speaker #0

    Et ce sont des chiens quand même qui sont…

  • Speaker #1

    faits pour ça. Et qui aiment ça.

  • Speaker #0

    Et qui aiment ça, parce que je vois encore hier soir les chiens qui ne voulaient pas courir au mois de mars et que là, ils sont partis, ils étaient fous de courir.

  • Speaker #1

    Ça serait même plutôt les maltraiter de ne pas les faire courir, Patrick.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est très important ce que tu dis.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    De dire, voilà, les chiens, ils aiment ça.

  • Speaker #0

    Un chien de troupeau qui est resté à la maison et qu'il est fait pour le troupeau devrait faire du troupeau. Exactement.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un chien de traîneau qui attaque des volailles. Oui, il a tué ma volaille. Il faut lire,

  • Speaker #1

    c'est un instinct. Ça fait partie des fausses idées qu'on pourrait dire sur le mushing. Non, les chiens sont vraiment heureux. Alors, pas chez tout le monde, mais ça, ce n'est pas lié au husky, c'est lié au traitement qu'on donne aux chiens. Et chez toi, clairement, ils sont heureux et chez vous, et de courir.

  • Speaker #0

    Ah oui, et si ça va trop vite, on l'enlève, parce que si ça va trop vite, on ne va pas laisser le chien souffrir dans l'attelage. Oui, bien sûr. C'est tout un art. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, c'est tout un art. Oui, mais ce qui donne, c'est des très bons résultats. Mais écoute, Patrick, je pourrais passer des heures à t'écouter parler de, alors je vais dire, un sport-aventure passionnant, tu es d'accord ? C'est un sport-aventure passionnant, qui est la conduite du chien de traîneau. Mais toute bonne chose ayant une fin, nous allons devoir terminer cette interview. Cependant, avant de conclure, j'aimerais te demander deux choses. Est-ce que tu as un modèle ou une personne qui t'inspire dans le domaine du mushing ou pas ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est vieux. Eh, j'attends de chercher. Ah, ça y est, ça me revient. Cette personne-là m'a inspiré, j'ai toujours dit, quand je te l'ai dit de Petty, elle était Frank Turner. Exactement, tu vois, ça revient. Et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Explique aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Et c'est vieux. Quand je me suis lancé dans les compétitions...

  • Speaker #1

    Ah, on entend les films derrière.

  • Speaker #0

    Les gens qui faisaient les compétitions, surtout à une époque où il y avait énormément de monde, je les voyais courir plus que leurs chiens.

  • Speaker #1

    Oui, des athlètes, des sportifs.

  • Speaker #0

    Ah oui, que moi, c'est tout le contraire. Et je ne comprenais pas ça. Je me suis dit, le chien de traîneau, c'est le chien de traînée, c'est le chien qui l'a tiré. Et j'avais vu une vidéo... Frank Turner qui avait fait la Yukon West.

  • Speaker #1

    Oui, la Yukon West. C'est au Canada.

  • Speaker #0

    Au Canada, exactement. Et qui est toujours en vie. Et j'avais vu ce monsieur qui était énorme, avec un ventre incroyable. Ah oui,

  • Speaker #1

    un bon Canadien. Ah oui. Je me dis, lui, c'est... Je sais pas si c'est les Canadiens ou les Américains.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est les Canadiens. Je crois que lui, il peut pas courir.

  • Speaker #1

    Un boucheron, quoi.

  • Speaker #0

    Et à partir de là, je me suis dit, il faut chercher les meilleurs lignes de chien.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    c'est lui qui t'a inspiré c'est lui qui m'a inspiré mais j'ai pas de chien parce que lui il a déjà de la skanouski que moi je connais du sibérien mais c'est à partir de là que j'étais chez les meilleurs et ouais tu t'es dit

  • Speaker #1

    forcément, voilà, si je ne veux pas courir, enfin, parce que j'estime qu'effectivement, le chien de traîneau, c'est pour le chien de traîneau.

  • Speaker #0

    Mais ça veut dire qu'aujourd'hui, à l'époque, il y avait des gens qui couraient, mais ils couraient parce qu'ils n'avaient pas le choix, il fallait qu'ils fassent le pet. Mais je ne sais pas si le chien, ça lui faisait plaisir de courir.

  • Speaker #1

    Oui, oui, mais c'est sûr.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, nous avons des chiens qui ont le plaisir de courir. Ils veulent tirer.

  • Speaker #1

    Donc, Freud Turner,

  • Speaker #0

    tu as inspiré… C'est la seule personne qui m'a inspiré, je n'ai jamais eu d'autre personne autrement. Non.

  • Speaker #1

    Mais écoute, c'est parfait. Est-ce que tu souhaites partager des informations que nous n'avons pas encore abordées ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Je pense. Écoute, je te remercie infiniment d'avoir partagé ta passion, ton expertise avec nous aujourd'hui. Ta relation avec tes chiens et ton parcours sont vraiment inspirants. Et nous en savons maintenant beaucoup plus sur le monde du mushing grâce à toi. Merci pour ton temps. Je te souhaite le meilleur à venir. Évidemment, un superbe championnat du monde. Tu nous tiendras informés en famille, du coup, avec Sylvie, Dylan. Tu nous diras.

  • Speaker #0

    OK, merci, Cécile.

  • Speaker #1

    Merci, Patrick. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode de WAF et j'espère que tu as pris beaucoup de plaisir. Si tu as aimé, laisse un avis et n'hésite pas à partager le podcast avec tes amis ou d'autres passionnés de chiens. Pense aussi à t'abonner pour ne manquer aucun des prochains épisodes remplis d'histoires captivantes et de conseils pratiques. Et bien sûr, un petit clin d'œil à tous nos chiens qui enrichissent nos vies de mille et une façons. À la semaine prochaine pour de nouvelles aventures canines sur Waf !

Description

Plonge dans l'univers incroyable des courses de chiens de traîneau 🐕❄️ avec Patrick Logeais, multi-champion du monde 🌎, d'Europe 🇪🇺 et de France 🇫🇷

Découvre :
🌟 Son parcours hors du commun
🐕 Les défis d’un sport où humain et chiens ne font qu’un
🏆 La relation unique qui unit Patrick à ses chiens, au-delà des trophées

Ce premier épisode est une vraie invitation à l’évasion ❄️

Installe-toi confortablement et laisse-toi emporter dans l’univers fascinant des courses de chiens de traîneau avec Patrick, un champion au grand cœur.

Je te souhaite une bonne écoute sur Wouaf ! 🎧

💬 Et toi, as-tu déjà rêvé de découvrir le monde des mushers et des courses de chiens de traîneau ? 🛷🐕‍🦺 Dis-moi ce qui te fascine le plus dans cet univers ! 👇

📢 Partage ce post avec tous les passionnés de sport et amoureux des chiens et plongez ensemble dans l’univers fascinant du mushing ! ❄️🐕‍🦺

Découvre plus de contenus sur les chiens 🐾 :
Site internet : https://www.lavoixdeschiens.fr
Instagram : https://www.instagram.com/la.voix.des.chiens

Pour en apprendre plus sur Patrick, mon invité :
Facebook : https://www.facebook.com/patrick.logeais


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur WAF, le podcast incontournable pour tous les amoureux de nos amis les chiens. Chaque semaine, plonge dans un univers canin passionnant avec des interviews d'experts et de chroniques mathiques. Que tu vives déjà avec un fidèle compagnon ou que tu sois simplement passionné, prépare-toi à enrichir ton quotidien. Allez ! C'est parti pour ta dose de bonheur canin avec ce nouvel épisode de Waf ! Aujourd'hui, je t'emmène à la rencontre de Patrick Loger, icône des compétitions de chiens de traîneau. Mûcheur ou conducteur de chiens français, Patrick est multi-champion du monde, d'Europe et de France. Il nous raconte son parcours, ses défis et la relation unique qu'il entretient avec ses chiens. Installe-toi confortablement et découvre l'univers exigeant et fascinant des courses de chiens de traîneau avec mon invité expert. Je te souhaite une bonne écoute sur WAF. Bonjour Patrick !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Tout d'abord, sache que je suis vraiment ravie de te revoir et je te remercie d'avoir accepté cette interview. C'est toujours un plaisir de discuter avec un champion tel que toi. Nous avons partagé de belles expériences ensemble. notamment au sein de ton club, les loups de Pen Arbed, où tu as su inspirer tellement de personnes, moi y compris. Comme on dit, on apprend auprès des meilleurs. Pour commencer, peux-tu te présenter brièvement, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Patrick Login, j'ai 58 ans, 38 ans de mushing. Et voilà, je suis rendu sur ma 38e année cette année. Là, on vient de recommencer les entraînements.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux tout d'abord, s'il te plaît Patrick, expliquer aux auditeurs ce que signifient les termes musher et mushing s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, musher ça veut dire conducteur d'attelage et c'est dans le mushing Le mushing regroupe l'esprit du chien de traîneau.

  • Speaker #0

    Voilà, d'accord. C'est très gentil de préciser. Est-ce que tu peux nous dire, Patrick, ce qui t'a inspiré à devenir mûcheur ? Et à quel âge est-ce que tu as commencé à conduire des chiens de traîneau ?

  • Speaker #1

    C'est une longue histoire. Je pense qu'à l'âge de 14 ans, j'étais passionné déjà par les chiens de traîneau. Je ne pensais pas que ça existait encore. J'avais un chien de ferme qu'on avait à la maison. Et on avait de la neige au mois de novembre et j'avais fabriqué une sorte de traîneau. Et j'avais attaché le chien et il me tirait sur 100 mètres et je remontais à pied. Je faisais ça pendant je ne sais pas combien de fois. Et vers 19 ans, j'ai acquis mon premier chien. Et j'étais voir une compétition qui était du côté de Caen. C'était sur terre, à Roulette. Et j'ai vu des atelages, un chien, deux chiens, quatre chiens, six chiens et huit. Et je me suis dit, si je dois faire ce sport, ça sera 8 chiens.

  • Speaker #0

    Tu as visé tout de suite le haut des compétitions.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai toujours aimé un attelage. Pour moi, c'est tout un... J'ai toujours aimé le 8 chiens. C'est vrai, 8 chiens, 12 chiens. Aujourd'hui, on entraîne quand même plus de 14 chiens par attelage. Et ça a toujours été... Je ne peux pas dire la grandeur, mais c'est super joli de voir un grand attelage. Mais bon, j'ai toujours aimé les grands attelages.

  • Speaker #0

    D'accord. Et d'ailleurs, est-ce que tu peux nous préciser depuis combien de temps est-ce que tu es dans le sport de haut niveau ?

  • Speaker #1

    J'ai commencé, alors ça fait 38 ans. Je pense que ça fait une trentaine d'années.

  • Speaker #0

    Oui, quand même, parce que tu as un palmarès très impressionnant. Tu peux nous le dévoiler, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je le dirai à la louche parce que je ne me rappelle plus trop, mais les plus beaux résultats, c'était en 2010. C'était les championnats de France parce que nous avons deux fédérations. Alors, c'est ça. Il y avait les deux fédérations, j'étais champion de France dans les deux, j'étais les deux champions du monde et toutes les courses françaises, je les avais gagnées cet antenna. Et c'est vrai que c'est ma plus belle année que j'ai eue en 2010 et ensuite, je suis toujours dans l'équipe de France, toujours fini deuxième au championnat du monde ou troisième, c'est rare troisième, plutôt deuxième.

  • Speaker #0

    Ou premier !

  • Speaker #1

    ou premier j'ai gagné il y a quoi il y a 6 ans les champions du monde je crois ou 5 ans 5 ans les champions du monde et et là cette année on a fini 3ème parce qu'on a fait que 2 manches

  • Speaker #0

    À cause de ?

  • Speaker #1

    Problème de tempête. J'étais troisième la première manche. Autant la deuxième manche, j'étais encore troisième. Et j'avais des chances de pouvoir remonter à la deuxième place. Et on a eu une tempête et ils ont annulé la compétition.

  • Speaker #0

    C'est qu'ils ont annulé la troisième manche, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ah oui, OK. Bon, cette année, ça ne devrait pas.

  • Speaker #1

    Alors, cette année, c'est la Suède. C'est là que ça m'avait porté chance, je crois, il y a 4-5 ans, quand j'étais champion du monde. C'est la même piste. Alors, j'espère.

  • Speaker #0

    Tu nous diras. Je vais suivre ça. Alors, tu parlais de deux fédérations, en fait. Tu peux juste un petit peu expliquer aux auditeurs ?

  • Speaker #1

    Moi, je fais partie de la fédération française, la FFST, qu'on appelle ça. C'est la fédération qui regroupe toutes les races de chiens. C'est-à-dire, vous avez les nordiques, qui sont avec papier, et ensuite, vous avez toutes sortes de chiens. On appelle ça les hounes, les gréster, et toutes sortes de chiens peuvent courir. Par contre, la FEPTC, Fédération Fermée, qu'on peut appeler, c'est une fédération qui est ouverte seulement aux quatre races nordiques. Ça veut dire le Sibérien Husky, le Groenlandais, l'Alaska en Malamute et le Samoyed. Voilà. Et que des chiens avec papier.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, c'est bien de préciser pour les auditeurs. Et toi, maintenant, tu fais partie de la FFSST.

  • Speaker #1

    Oui. La raison, c'est que… J'étais longtemps dans cette fédération fermée, mais quand vous gagnez, vous êtes toujours champion de France, champion du monde, champion d'Europe, vous avez envie de courir contre les meilleurs. C'est pour ça que je suis parti dans cette fédération-là, parce que la fédération étrangère, dont la WSA, regroupe pour moi les meilleurs mechants.

  • Speaker #0

    D'accord. Et là, du coup, ça te permet de te mesurer. Et de toute façon, tu gagnes contre des Gresters, contre des Alaskanes. C'est difficile,

  • Speaker #1

    mais là, c'est vrai que quand nous... participant aux championnats du monde, ce ne sont que des races nordiques. Mais quand on courait en France, oui, on peut courir contre les Alaskans et tout ça, et on arrivait à les battre.

  • Speaker #0

    Tu y arrives toujours. C'est pour ça que j'ai précisé que tu étais une icône des compétitions. C'est vrai. Tu peux nous dévoiler d'ailleurs tes points forts, tes qualités, en tant que mûcheur.

  • Speaker #1

    Pour être mûcheur, il faut aimer les chiens. Ça, c'est la première pour moi. Il faut aimer, il faut savoir se mettre à la place du chien. c'est-à-dire que le chien, il faut le mettre déjà comme un humain, comme un sportif humain. Moi, c'est comme ça que je travaille avec mes chiens. S'il fait trop chaud aujourd'hui, demain, soit qu'on court, ou soit qu'on fait plus court, parce que je pense que les chiens ont mal au niveau musculaire. Et quand les meucheurs ont compris ça, on peut aller très loin après. Après, il n'y a pas que se mettre à la place du chien, il y a l'histoire de la génétique, ça, il faut connaître. Moi, j'ai mis quand même... plus de 25 ans à comprendre et il y a longtemps que je sais comment ça fonctionne. Il y a la nourriture, c'est pareil. On peut mettre une croquette, on va dire oui, elle est très bonne, mais il faut mettre beaucoup plus de protéines, beaucoup de matières grasses. C'est des aliments qui coûtent très cher. Et si vous voulez avoir un sportif de haut niveau...

  • Speaker #0

    Il faut le prêter de cette façon.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est un ensemble, en fait.

  • Speaker #1

    C'est tout un ensemble.

  • Speaker #0

    Mais l'amour, c'est l'amour et le respect du chien.

  • Speaker #1

    C'est en premier. En premier, c'est l'amour du chien. Vous savez, quand je vais entraîner, on l'a encore vu hier soir, premier entraînement depuis, on va dire, sept mois qu'on a arrêté d'entraîner, on a lâché les chiens qui ne s'étaient plus du tout lâchés en liberté, à part dans le parc, à la maison, mais en liberté totale, avant d'être attelés. Aucun chien s'est sauvé.

  • Speaker #0

    Mais oui, mais alors là, on va en reparler parce que tu as créé quand même ta lignée. Ou tu peux en parler maintenant, tu as créé ta lignée. Et les chiens sont proches de toi.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai créé ma lignée, mais il n'y a pas que ça. Je pense que c'est... Moi, j'ai fait venir des chiens de Norvège. J'ai fait des chiens un peu à droite à gauche. À droite à gauche, c'est un grand mot. Mais les chiens que j'avais besoin de ces lignées-là, ils sont lâchés avec les miens. Il n'y a aucun souci.

  • Speaker #0

    Oui, mais parce qu'ils savent...

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... Non, je pense... Hier, on avait 14 chiens attelés. Il nous en manquait... Il restait un seul attelé. Et je ne sais pas quoi, on a touché quelque chose. Le chien est parti. Il n'était pas encore attelé. Il est parti. Il a fait 300 mètres. il était notre leader, il est revenu, on l'a attelé, on est reparti ils savent,

  • Speaker #0

    parce qu'ils sont prêts c'est vrai que tu es un des seuls Patrick, je me souviens sur les compétitions et même en entraînement puisque moi j'ai eu la chance de faire partie de ton club et puis d'être un peu dans votre cercle d'être assez proche de vous je veux dire, tu es un des seuls en tout cas il y en a peu à réagir comme ça et avoir ce lien Ce lien, tu as un lien très fort avec tes chiens.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est très important. Si aujourd'hui, il faudrait faire marche arrière, rattacher les chiens en stakeout avant d'être attelés, mettre les harnais, je ne pourrais pas. Aujourd'hui, nous, on est habitués de les lâcher tout le temps. Ils sont en liberté avant d'être attelés. Pas tous, parce qu'on a des jeunes chiots. Alors, il faut commencer l'éducation. Mais c'est rapide. En quelques semaines, je pense qu'on va y arriver. Et parce qu'on a peur qu'ils se sauvent. C'est quand même leur instinct de fugueur est toujours présent. Surtout chez le husky. Surtout chez le husky, exactement. Mais avoir une complicité, qu'ils viennent se faire atteler tout seuls. Vous finissez l'entraînement, ils sont en liberté, qu'ils restent autour de vous, qu'ils viennent vous voir.

  • Speaker #0

    Mais comment tu l'expliques, ça ? T'as quelque chose ? C'est l'homme qui murmure à l'oreille des chiens ?

  • Speaker #1

    Parce que... Je peux pas l'expliquer. Ça s'explique pas. C'est ce fait naturellement. Moi, j'ai confiance en mes chiens. Et ils me le rendent.

  • Speaker #0

    Donc, il y a un lien très fort.

  • Speaker #1

    Quand le chien s'est sauvé, pas de panique à bord.

  • Speaker #0

    Tu savais qu'il allait revenir.

  • Speaker #1

    Ou il faisait le tour du parcours, il serait revenu. Mais on n'est pas inquiets. Non, franchement, non.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu as un très, très beau lien, effectivement, avec eux. Mais qu'est-ce qui te plaît le plus dans le mushing ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui me plaît ? Je dirais l'évasion. Quand j'entraîne nos chiens, on a quand même des journées assez folles, nous. Quand je vais les entraîner le soir, on oublie tout. Les soucis, on les oublie, on oublie un peu et ça nous libère.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Alors, évasion, tu as dit le mot évasion, liberté.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait ? Oui. Tiens,

  • Speaker #1

    on les entend.

  • Speaker #0

    J'espère que les auditeurs entendront. On les entend faire le loup parce que le whisky, c'est quand même assez typique. Ils ne la boivent pas.

  • Speaker #1

    Non, ça peut arriver, mais c'est rare. Mais là, ça peut durer 40 secondes. Ils vont le faire deux ou trois fois dans la journée. Mais ils font le loup. Ils font le loup,

  • Speaker #0

    oui. C'est très joli parce que tu as une meute. On en parlera après. Tu as une jolie meute. Donc voilà, dans le mushing, ce qui te plaît, c'est cette évasion-liberté. Mais c'est aussi... tout ce que tu crées avec tes chiens.

  • Speaker #1

    Oui, et les voir courir, les voir épanouir, parce qu'il n'y a pas de... Contrainte. Il n'y a pas de fouet.

  • Speaker #0

    De reine.

  • Speaker #1

    S'ils ne veulent pas courir. Une anecdote, au mois de mars, on avait six jeunes chiots à démarrer, qui avaient quand même un an. On a fait 300 mètres, on a fait demi-tour, ils ne voulaient pas courir.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Alors, on est rentrés. Oui. Bon, j'étais un petit peu inquiet, sans être trop inquiet hier, parce que j'ai dit, on les met parmi les adultes. Ça fait quand même deux attelages de 14 chiens, ça fait quand même... C'est pour ça qu'on est parti à trois sur les cartes. Et sur les six, il y en a une seule qui ne voulait pas courir. Tous les autres ont couru sans problème. Ce n'est pas grave. Elle n'est pas prête. Il faut attendre un petit peu.

  • Speaker #0

    C'est qu'elle est un petit peu trop tôt.

  • Speaker #1

    Oui. C'est ça ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas le bon timing pour elle. Elle a besoin d'un peu plus de temps.

  • Speaker #1

    Il y a des chiens, c'est comme quelqu'un qui va mettre plus de temps à rentrer dans un travail. Il n'est pas trop motivé et tout ça. Ou un enfant.

  • Speaker #0

    Un enfant qui ne parle pas tous au même âge, il ne marche pas tous au même âge. Donc, elle, c'est pareil.

  • Speaker #1

    C'est la même chose.

  • Speaker #0

    Oui, mais sauf que toi, tu les lis parfaitement, tes chiens. Je veux dire, tu as compris.

  • Speaker #1

    Ah ben oui. Là, on l'a mis hier soir, elle n'a pas voulu. On l'a mis sur le cart avec nous. On va peut-être recommencer ce soir. Et si ça ne va pas, on va arrêter pendant un mois. On va recommencer dans un mois.

  • Speaker #0

    D'accord. Oui, tu sais.

  • Speaker #1

    Le déclic va arriver, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, d'accord. Aucun souci. Oui, ok, super. Et si tu devais décrire le mushing en trois mots ? Alors, il y aurait sans doute liberté, peut-être ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Oui, pour moi, oui. Le machine, c'est ça. Liberté. Moi, je dirais l'amour des chiens. Moi, j'ai l'amour des chiens. C'est sûr. Ça et les paysages.

  • Speaker #0

    Oui, beauté. Oui,

  • Speaker #1

    beauté des paysages.

  • Speaker #0

    Je trouve que tu résumes bien.

  • Speaker #1

    Oui, je ne sais pas, mais moi, je fais ça comme ça parce que... Bon, ici, ce n'est pas facile en Bretagne, toujours les mêmes parcours. Mais quand on s'évade en Suède ou même autre part, on a été en Italie l'hiver dernier, c'était super joli avec les chiens. Oui,

  • Speaker #0

    parce que là, tu peux l'expliquer, c'est que tu entraînes sur terre, ce qu'on appelle sur terre, donc avec quad, cartes, c'est ça.

  • Speaker #1

    Oui, alors plus les quads, on n'utilise plus les quads, on a un cartes.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, pourquoi les quads ?

  • Speaker #1

    C'est beaucoup plus… Quand vous emmenez une autre personne, c'est plus facile, elle est devant qu'à l'arrière. Et puis, j'ai de s'écarter un peu pour garder. C'est fatigant. Et entraîner avec les gros cartes qu'aujourd'hui, qu'on suit spécialement pour le chien de sport, c'est beaucoup plus facile et c'est sécurisant. D'accord.

  • Speaker #0

    OK. Donc, entraînement sur terre. Par contre, quand tu vas sur neige, donc là, tu passes au traîneau. Et là, je vois, il y a une superbe photo qui est juste derrière moi. Mais clairement, mais… Mais ça donne le sourire quand tu la vois et tout le monde est obligé d'être sensible à cette osmose entre toi, les chiens et le paysage. La neige,

  • Speaker #1

    on est d'accord. C'est vrai que le paysage, je me rappelle, je crois que c'est la première année, il y a 5 ans, 5-6 ans qu'on était en Suède. Le rêve d'aller en Suède, c'était un rêve. On y a été, on a eu la chance. Et entraîner sur un lac. Ah ouais, le kiff. Alors là, j'ai eu des frissons. Il faisait froid, il faisait très froid, mais j'ai encore eu des frissons. Parce que des rêves, j'ai dit, c'est des rêves. Jamais ça ne va rien. Eh bien si, j'ai réussi.

  • Speaker #0

    C'est le kiff total.

  • Speaker #1

    Ah ouais, et c'était super.

  • Speaker #0

    Ah ouais, tu l'as en tête. Ah bah,

  • Speaker #1

    encore des frissons.

  • Speaker #0

    C'est génial, c'est génial. Mais alors, qu'est-ce qui, justement, te motive à entraîner dans des conditions climatiques, tu vois, pas toujours faciles ? Alors bon, sans mauvais jeu de mots, on est en Bretagne, donc parfois, tu n'as pas envie de rester dans ton canapé, de te dire Oh non !

  • Speaker #1

    Oui, ça arrive, on ne va pas dire que ça n'arrive pas, mais si vous voulez faire de la compétition de haut niveau, on doit entraîner 4 à 5 fois la semaine. Ça veut dire qu'il n'y a jamais plus de 2 jours sans courir. Oui, 3 jours, ça peut arriver, mais maximum, parce que les chiens perdent. tout de suite en muscles. On ne le voit pas. On ne va pas le voir physiquement, mais ils perdent rapidement. C'est comme dans les shows de compétition, c'est la même chose. C'est vrai qu'il y a des fois quand la pluie tombe, on pourrait dire qu'on ne va pas aller. Mais si, il faut aller. Parce que si les résultats ne sont pas à la hauteur, on ne pourra que s'en vouloir.

  • Speaker #0

    Donc, tu as une discipline, une rigueur, qui fait que tu as ce palmarès, certainement. Tu n'aurais pas ce palmarès sans cette rigueur.

  • Speaker #1

    Je pense, oui. Je pense que ça y joue aussi, oui, c'est vrai. Mais il faut être comme ça. Ça veut dire que je préfère démarrer plus tard. Par contre, quand on commence, on n'arrête plus après. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr. Tu veux dire démarrer un peu plus tard dans la saison.

  • Speaker #1

    Oui, mais avant, on pouvait commencer au 15 août, il y a une dizaine d'années. Aujourd'hui, avec les températures, c'est plus difficile. Maintenant, on commence, là, on a commencé le 1er octobre et on a perdu un mois et demi. Je préfère perdre un peu. Par contre ?

  • Speaker #0

    On s'y tient.

  • Speaker #1

    Voilà. Parce que quand il fait trop chaud, c'est trop dangereux pour les chiens.

  • Speaker #0

    Donc là, pas plus de deux jours sans entraînement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui, donc c'est quand même une grosse discipline. Encore une fois, tu as ce palmarès. Tu sais, tu peux en être fier. Tu sais, c'est ton...

  • Speaker #1

    Oui, c'est une fierté personnelle de nous, de moi avec mon épouse. Oui,

  • Speaker #0

    parce que Sylvie, ton épouse que je connais bien et qu'on salue, peut-être qu'elle nous rejoindra. elle fait partie de l'aventure.

  • Speaker #1

    Exactement. Tout seul, je n'aurais pas fait. Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que tu as déjà connu des moments où tout ne s'est pas passé comme prévu et où tu as dû improviser en pleine course, par exemple ?

  • Speaker #1

    Oui, des soucis. Vous savez, quand vous avez Tatelage qui est prêt pour les compétitions, on est prêt, on ne va pas dire qu'on va gagner. Ça, jamais. Même aujourd'hui, champion du monde, je ne pourrais pas dire que je vais gagner l'année prochaine. Tous les ans, il faut se remettre en question. J'ai eu des compétitions juste avant les championnats du monde que je les gagnais, que les chiens étaient tous bien. Et quand j'arrivais aux championnats du monde, la première manche, tout se passait bien. La deuxième manche, j'avais un chien. Il m'a fait ça trois ans. Il me faisait le mort à deux kilomètres de l'arrivée.

  • Speaker #0

    Au masque ? Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Je pense que... Pour moi, la première année, on a pensé que c'était trop jeune. Alors, on a recommencé l'année d'après. Deuxième année... Il a refait la même chose, à peu près à 2 km environ.

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il s'arrête de courir et bouge ?

  • Speaker #1

    Il fait le mort. Il fait le mort. Carrément allongé. Et là, on a dit peut-être pas assez d'entraînement. C'est bizarre parce que tout le monde suit. Et troisième année, j'ai dit non, ça ne vient pas de ça. C'est que monsieur a décidé, alors soit trop de pression.

  • Speaker #0

    Oui, il est sensible aussi.

  • Speaker #1

    Trop de pression parce que c'est un championnat du monde. On avait fait, je me rappelle la dernière année, et j'aurais dû gagner ce championnat du monde parce que j'avais de l'avance. Et il a fait le mort deux fois. Et la deuxième fois, j'étais à 100 mètres de l'arrivée. Ah ouais, à peu près, ouais. Et je l'ai mis dans le sac à chien et j'ai perdu ma manche.

  • Speaker #0

    Ah ben ouais, le temps de dételer,

  • Speaker #1

    de le mettre dans le sac,

  • Speaker #0

    et puis là, c'était quoi ? Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Je l'ai fait tranquillement. Ouais, ouais, bien sûr. Par contre, la troisième manche, je l'ai gagnée. Mais j'avais trop de retard sur la deuxième.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais, voilà. Il y avait trop de retard. Parfois, ça se joue à quelques secondes.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, voilà. Et euh... Voilà, c'est des choses qu'on apprend, qu'on apprend. Et c'est pour ça qu'il faut essayer d'être le plus zen possible. Toujours difficile. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, parce que c'est une compétition.

  • Speaker #1

    L'année qu'on a gagné les champions du monde, les derniers, je crois que ça fait quatre ans, c'était en Suède. Donc, on va retourner. Oui, là, vous y retournez. Là, on y retourne.

  • Speaker #0

    C'est à quelle période ?

  • Speaker #1

    Premier week-end 2025, février. Ah,

  • Speaker #0

    OK. On va te suivre.

  • Speaker #1

    Et là, le même souci. Mon leader, c'est... casser les ligaments plantaires qu'on ne savait pas, on a su qu'au retour. Je pense qu'il a fait ça dans le bateau. Parce qu'il y avait eu une tempête, on est resté longtemps dans le bateau, la traversée de l'Allemagne à la Suède. Et arrivé à l'entraînement, parce qu'on était partis 15 jours pour entraîner les chiens. Et à l'entraînement, le chien était motivé et au bout de 2 km, il ne courait plus. On ne comprenait pas. On a été voir nos stéos et tout ça. Et en fin de compte, c'était pareil. Le problème, c'est qu'à l'entraînement, j'avais des chiens qui voulaient bien courir devant. Mais en compétition, je n'avais pas le chien.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas le leader. Tu vas nous expliquer d'ailleurs la place des chiens, parce que ça a une importance.

  • Speaker #1

    Et là, on a essayé beaucoup de chiens, parce qu'on n'avait pas emmené tout le monde, pour passer devant personne. Il y avait du co-leader, ça veut dire les chiens qui sont à côté du leader, mais on n'avait pas de leader. Tu tiens le leader. Exactement. Et je n'avais pas de leader. Et il ne nous en restait qu'une, la sœur de ce mâle-là, qui était swing tout le temps. Elle n'était qu'une fois en leader, elle avait neuf mois, mais pour moi, ça n'allait pas. Et j'ai toujours mis en swing cette chienne.

  • Speaker #0

    Tu peux expliquer les positions.

  • Speaker #1

    Ensuite, c'est en deuxième position. Et on l'a mis devant.

  • Speaker #0

    Tanté,

  • Speaker #1

    de toute façon. On a fait deux entraînements avec. Nickel. Mais on ne savait pas si on connaissait la direction. Et là, c'était stressant. Quand vous avez tout le chien devant et que vous n'avez plus de leader, ça fait peur. Écoutez, on a gagné le championnat. C'est impressionnant. J'ai doublé les atlages qui sont les plus performants pour moi. Et je les ai doublées à 10 km du départ. C'était énorme. Par contre, le problème, c'est que quand elle les doublait, elle s'arrêtait et se roulait dans la neige. Elle a dit, c'est terminé.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Ouais, mais bon,

  • Speaker #1

    t'arrivais à aller… Je l'ai gagnée quand même. Et on m'avait redonné favori pour l'année d'après et encore cet hiver. Et bon, on a quelques soucis de leader en ce moment, mais bon, j'espère qu'on va le régler.

  • Speaker #0

    Alors, ça veut dire quoi ? Qu'il est encore jeune ?

  • Speaker #1

    Leader ? Chez moi, un leader, ça écoute super bien en direction. Quand vous demandez de gauche, ça va tourner à gauche. Quand vous donnez à droite, ça va être tout droit.

  • Speaker #0

    Alors toi, tu ne dis pas gauche et droite, Patricia ? Non,

  • Speaker #1

    non, non. Alors, Vasson, c'est droite et Wackéa, c'est gauche.

  • Speaker #0

    Et toi, c'est du Finlandais, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est du Finlandais, oui. Du lapon. Ah, lapon. Et comment… Oui,

  • Speaker #0

    le petit problème de leader.

  • Speaker #1

    Voilà, et avoir… Direction. Voilà, direction, il faut qu'il s'écoute super bien. J'ai des chiens qui écoutent bien. Le problème, c'est que souvent, c'est des chiens qui sont... Moi, j'avais besoin de chiens rapides. Ça veut dire qu'aujourd'hui, avoir un chien qui écoute bien en direction, qui vous écoute quand vous leur demandez de galope, de repartir au galope... Qui relance,

  • Speaker #0

    en fait.

  • Speaker #1

    Et qui va vite.

  • Speaker #0

    Dur à trouver.

  • Speaker #1

    Très,

  • Speaker #0

    très difficile. Donc là, ça veut dire que tu as un nouveau leader par rapport à l'année dernière, à l'âge de l'année dernière.

  • Speaker #1

    Oui, on est en train de former une nouvelle petite chaîne. On en a deux, on en a quatre, même cinq. Mais on essaie de trouver la... perles rares.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu en as eu des perles rares, tu peux en parler.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai des super leaders.

  • Speaker #0

    Tu veux parler un petit peu d'eux ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu, si je retourne à mes premiers, mes meilleurs leaders, c'était Zoro, Zena, c'est des chiens qui avaient importé, tu les as connus ? Oui. Importé des Etats-Unis, super chiant. Après, j'ai eu, j'en ai eu d'autres, Tawak, Texkans,

  • Speaker #0

    Oui, il était là en photo.

  • Speaker #1

    J'ai gagné en 2010 avec lui, champion du monde, une surprise. Et un qui était un très, très bon chien, c'était Wachaud.

  • Speaker #0

    Oui, et Wachaud, on peut en parler, parce que moi, j'ai eu l'honneur sur un championnat d'Europe. Alors, c'était Artika, ma leader, qui était blessée. Et je n'avais plus de leader, du coup, pour le championnat d'Europe. Et tu m'avais fait l'honneur. de me confier Wachow.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Non, je ne me souviens pas. Non, non.

  • Speaker #0

    Ah ouais, moi je me souviens et je suis retombée sur des photos, Patrick. Tu m'avais...

  • Speaker #1

    C'était un super chien.

  • Speaker #0

    Il était... Et du coup, il fallait lui donner les directions en parlant de lui.

  • Speaker #1

    Ouais, mais il a appris rapidement avec celui qui était à côté de lui. C'est-à-dire, on avait... Louis-Max, c'était une chienne que j'avais fait venir de Finlande. Ouais. Donc, c'est comme ça que ça a commencé. Et c'était une super chienne. Et Wachaud a appris comme ça. Et j'ai gardé toujours ce langage-là.

  • Speaker #0

    Oui, mais Wachaud, j'ai eu l'honneur de courir avec. Tu ne te souviens plus ? Non. Je te dis, je suis retombée sur une photo au départ. C'était championnat d'Europe. Oui, ça devait être... Je me demande si ce n'était pas aux Pays-Bas. Ou en Autriche, peut-être. Bon, enfin, c'était impressionnant. J'ai eu une grande chance. Mais le chien qui faisait le mort à deux kilomètres, tu en fais quoi après ? Tu le mets en leader.

  • Speaker #1

    Non, je le garde. Oui, tu le gardes. Non, je le garde. Ah non, ils couraient pas en leader, ils couraient en milieu d'attelage Vous savez quand vous avez 12 chiens

  • Speaker #0

    C'est au milieu de la chute Ah oui, ok Ah bah oui, donc là c'est un poids mort Ah oui,

  • Speaker #1

    d'accord Et vous retournez le voir, vous le motivez Vous dites allez, Kiowa, parce qu'il s'appelait Kiowa Allez, on repart Ils se remettaient debout, vous faisiez 10 mètres Ils retombaient allongés Quand il a décidé ça,

  • Speaker #0

    c'est plus la peine Après, il court plus Je veux dire, c'est que c'est Pas son trip, en fait. Non,

  • Speaker #1

    mais si, parce qu'il a couru avec les enfants dans les attelages de 4 chiens.

  • Speaker #0

    Dans des plus petits attelages, alors un peu moins rapides.

  • Speaker #1

    Mais à la maison, il n'y avait qu'un souci. On a fait des championnats d'Europe de kart, des courses de 6,5 km. Je m'appelle Ahmed Beuvron, il était dans mon attelage. Et on tournait à 32 de moyenne.

  • Speaker #0

    32 km heure.

  • Speaker #1

    De moyenne. C'est énorme. C'est énorme. Et ce chien tenait. Non, je pense que c'était… Je pense que je lui donnais trop de pression. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que j'allais dire.

  • Speaker #1

    Sans le vouloir.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors, on va en parler. Mais avant, est-ce que tu peux, Patrick, s'il te plaît, préciser aux auditeurs, tu sais, la place, leader, wing, wheel, tout ça un petit peu.

  • Speaker #1

    Alors, devant, on met les chiens, les... Plus rapide, mais pas les plus lourds, évidemment. Plus rapide et les plus intelligents. C'est-à-dire que quand vous allez leur demander les directions, ces chiens-là sont capables de tourner à gauche, à droite, tout droit, et relancer l'attelage. Ensuite, on met les swings. Ce sont les chiens qui sont derrière les leaders. Ce sont les chiens assez rapides et qui savent relancer. Parce qu'avant de relancer l'attelage, avant que les leaders partent au galop, c'est souvent les swings qui repartent au galop. Et là, c'est pareil, c'est très difficile de trouver des chiens qui peuvent relancer l'attelage. Moi, j'ai eu le cas une année, il manquait un seul chien. Et j'ai réussi à le trouver et ça a été difficile. C'est pour ça que monter un grand atlas est très, très difficile.

  • Speaker #0

    Ce que j'allais dire, il y a des remises en question quand même.

  • Speaker #1

    Tout le temps. Ensuite, vous avez les team dogs. C'est ceux qui se trouvent entre la deuxième ligne et jusqu'à l'arrière, avant-dernier. Ça, c'est les team dogs qu'on appelle ça. Et les derniers, c'est-à-dire les quatre derniers ou les deux derniers, on appelle ça les wheel dogs. Les bulldogs, ce sont les chiens les plus puissants et les plus costauds. Alors souvent, c'est les chiens les plus grands qu'on met à l'arrière qu'eux peuvent tirer le traîneau ou le cart en puissance.

  • Speaker #0

    Voilà, comme ça, on a la composition d'un attelage. Mais comme on le disait, c'est une remise en question parce que parfois, il peut te manquer. Alors là, des petits réglages pour trouver ton leader, enfin pour trouver en tout cas, pour perfectionner ton leader cette année. Là, tu disais qu'il te manquait un swing une fois.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    remise en question.

  • Speaker #1

    tout le temps perpétuel là on a rentré 6 jeunes cette année moins 5 parce qu'il y en a une qui a encore du mal à rentrer on peut avoir là vous savez octobre novembre décembre janvier on a 4 mois avant les championnats du monde oui moi je vise que les championnats du monde tu entraînes tu te prépares vous vous préparez pour les championnats du monde tout le temps ok on a les championnats du monde de cartes qui sont en Angleterre fin novembre oui On ne sait pas encore. On veut entraîner un petit peu. À la limite, c'est pour aller s'amuser. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'enjeu. Pour moi, ça ne m'apporte rien.

  • Speaker #0

    Toi, ce que tu vis, c'est les championnats du monde. Neige.

  • Speaker #1

    Neige.

  • Speaker #0

    Et alors, du coup, remise en question tout le temps.

  • Speaker #1

    Tout le temps.

  • Speaker #0

    Affinée.

  • Speaker #1

    Toute la saison, je suis en… Là, on a entraîné hier.

  • Speaker #0

    Avec du cogit.

  • Speaker #1

    Ça me tourne déjà dans la tête depuis hier soir. Tel an de place, on va rechanger des places. contents parce qu'on a des jeunes chiens qui n'ont jamais été attelés. Ils sont partis tout de suite hier. C'est formidable. C'est formidable. On dirait qu'ils sont attelés depuis 7 ans. C'est incroyable. Ils ont ça dans le sang et ils étaient contents.

  • Speaker #0

    Alors, ils ont ça dans le sang. Dans le milieu, on parle du will to go. Le will to go, c'est l'envie d'y aller, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui. Oui, et quand ils ont fini de courir, que vous les lâchez en liberté. On a eu le cas hier, on a lâché des jeunes qui viennent avec vous. Je pense qu'ils sont reconnaissants.

  • Speaker #0

    Ah oui. C'est comme ça que je le vois. Parce que tu combles leurs besoins.

  • Speaker #1

    Pas beaucoup de meuchers peuvent faire ce que j'ai fait hier soir. Lâcher des jeunes chiens qui n'ont jamais été en liberté, à part dans le parc, mais que là, où j'entraîne, il y a des poulets, l'élevage de poulets en liberté, les chiens ne le font pas.

  • Speaker #0

    Justement, tu n'as pas eu une appréhension avant de les...

  • Speaker #1

    Je crois qu'il faut le faire. Alors, il faut le faire intelligemment. Il ne faut pas se dire, il n'y a pas de problème, il n'y a aucun souci. Si, il y aura toujours. Il peut y avoir une bête qui passe. Eh oui, c'est sûr. Même le chien le plus proche, il partira.

  • Speaker #0

    Il faut toujours les canaliser, toujours les surveiller, toujours avoir l'œil à droite, à gauche, ranger ton matériel, ranger les lignes de trait, mais toujours un œil sur les chiens. Et l'avantage que je peux avoir, c'est que pour la récupération, c'est plus bénéfique. Ah ben oui,

  • Speaker #1

    d'être en liberté, les chiens récupèrent beaucoup mieux.

  • Speaker #0

    Ah ben oui.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Tu peux l'expliquer, c'est après un entraînement. Tu as un petit rituel d'entraînement. Par exemple, hier, tu pars. Donc tu pars, tu mets tes chiens dans la remorque.

  • Speaker #0

    les chiens montent directement dans le camion ils ont leur place pas attitrée encore pour certains et arrivé sur place on a notre liste parce qu'on a quand même hier on avait 30 chiens attelés en deux attelages alors on avait deux teams et les chiens qui sont habitués on va dire rodés depuis des années ceux là ils sortent du box on met le harnais ils font leur petit tour en liberté on les laisse en liberté faire leur tour et euh... Ensuite, les jeunes comme là, les cinq, on a peut-être sept, huit chiens qu'on est obligés de mettre le harnais et on les attache à la ligne de trait. Tant de faire leurs besoins s'ils ont besoin, mais on ne les lâche pas parce que c'est trop risqué. Bien sûr, ils n'ont pas assez d'expérience parce qu'ils sont un peu fougueux. Et ensuite, on fait le tour. Là, aujourd'hui, hier, on faisait trois kilomètres et demi. Et quand le tour est terminé. on détache les chiens le plus tôt possible parce qu'il ne faisait pas trop froid encore hier soir et ils vont s'abreuver et ensuite ils sont en liberté faire le tour du camion pendant au moins 10 minutes, un quart d'heure,

  • Speaker #1

    ils sont en liberté pour qu'ils récupèrent une récupération active ou passive plutôt je ne sais pas,

  • Speaker #0

    ouais enfin plutôt active parce que là c'est pour éliminer les toxines l'acide lactique, des choses comme ça exactement ils n'ont pas besoin de produits... Je ne mets rien.

  • Speaker #1

    Tu ne mets rien.

  • Speaker #0

    Moi, je ne mets rien. Alors, pour l'instant, on n'a pas encore commencé, mais dès qu'on a allongé les distances, on leur donne une soupe avant de partir, trois quarts d'heure avant, les hydrater, et en retour, que de l'eau. Moi, je ne donne rien.

  • Speaker #1

    Alors, une soupe qui est à base de quoi ?

  • Speaker #0

    De croquettes ou de viande hachée.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais très peu, pour les hydrater, pour qu'ils évitent de boire dans les flaques d'eau en courant. Ah,

  • Speaker #1

    mais oui. Et pour ne pas qu'il y ait de retournement d'estomac non plus ?

  • Speaker #0

    Depuis 38 ans, je n'ai jamais eu de retournement d'estomac.

  • Speaker #1

    Voilà, d'accord. Trois quarts d'heure avant ?

  • Speaker #0

    Trois quarts d'heure avant, ça ne sert à rien avant. Et de l'eau au retour. Alors, ça arrive qu'on leur donne un hydratant au retour, ça arrive. Mais c'est très rare. Plus en compétition.

  • Speaker #1

    Ah oui, là, il y a des…

  • Speaker #0

    Tout au la neige, oui. Je donne un petit peu. Mais ici, à la maison, je ne savais.

  • Speaker #1

    D'accord. Et à la neige, tu peux donner quoi ? Des petits snacks, des petits trucs comme ça ?

  • Speaker #0

    Non, parce que c'est des parcours quand même assez courts. C'est 17-18 bornes, ce n'est pas la peine.

  • Speaker #1

    17-18 bornes, c'est court. J'adore.

  • Speaker #0

    Non, c'est court.

  • Speaker #1

    Non, mais oui.

  • Speaker #0

    C'est court, mais c'est intensif. Alors, on leur donne plutôt quelque chose qui les remonte tout de suite. J'ai un nouveau produit que je fais venir d'Allemagne. Je n'ai pas ça en tête comme ça. Et c'est vraiment quelque chose qui est assez gras. Et ça permet de les...

  • Speaker #1

    De les rebooster, une récup. en fait une récupération d'accord ok et tu aurais le souvenir justement de ta course la plus mémorable est-ce que c'est celle que tu as gagnée là où tu disais pour moi c'est la plus méritée c'est celle-là ouais c'est de 2010 elle est vieille mais

  • Speaker #0

    2010 c'était quand même une belle course parce qu'on avait 21 kilomètres ouais 21 kilomètres j'étais nouveau 3 manches de 21 kilomètres j'étais nouveau dans cette fédération parce que j'étais venu par invitation et j'ai eu Je venais de gagner les championnats du monde 15 jours avant en FISTEC,

  • Speaker #1

    de l'autre fédération.

  • Speaker #0

    Et j'étais curieux de mesurer, mais je savais que je n'étais pas dans les premiers, parce que pour moi, c'était tous plus fort.

  • Speaker #1

    Parce que là, c'est ouvert à tous les chiens, donc Gresteur. Non, non,

  • Speaker #0

    que Nordique quand même. Ah oui, que Nordique. Mais c'est des niveaux super différents. Des gens qui sont perfectionnistes, c'est un peu comme moi. Oui. Et…

  • Speaker #1

    Mais tu les as battus, c'est arrivé que tu les battes, ces gens-là ? Non,

  • Speaker #0

    pas avant. On ne les voyait jamais. Je me mettais quatrième. Je n'étais pas prétentieux. En fin de compte, première manche, je leur mets 3 minutes.

  • Speaker #1

    C'est énorme. En tout,

  • Speaker #0

    je devais leur mettre 10 minutes. C'est là que ça m'a ouvert un peu les portes.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Un super plan d'entraînement aussi. En plus de la relation avec tes chiens.

  • Speaker #0

    Oui, et en plus, nous, on est ici en Bretagne, on n'a pas de neige. C'est pour ça que maintenant, je pars 15 jours avant pour les entraîner. Ah, voilà.

  • Speaker #1

    Comment ça se passe ? Tu restes un peu sur place ?

  • Speaker #0

    Oui, on part 15, 10 jours avant pour entraîner les chiens.

  • Speaker #1

    Et les acclimater, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, mais surtout les préparer sur la neige. Ils sont plus performants quand même depuis qu'on fait ça.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Au lieu, enfin, à l'environnement. Parce que oui, ici, il n'y a pas de neige.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que si je pars aujourd'hui... directement pour les championnats du monde. La première manche, elle va être normale. La deuxième, elle va être un peu mieux. Et la troisième manche, je fais le meilleur temps. La raison, je me rappelle de mon ancien président, Franco Monato, qui me disait, toi, il faut que tu serais là une semaine avant. Et c'était vrai. Parce que nous, on vient du plancher des vaches, ici. Et on monte en altitude jusqu'à 1700, 1800 à l'époque. Oui.

  • Speaker #1

    Donc, il y a... il y a une acclimatation.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce que les globules rouges aussi peuvent...

  • Speaker #0

    Exactement. Les globules rouges, ils influencent. Oui, c'est ça. Je vois, si tu es venu, on était en Italie, on est monté jusqu'à 2200 mètres.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Même pour nous, c'était très dur les deux premiers jours.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et après, nickel.

  • Speaker #1

    Il faut que tu restes, que vous restiez un peu...

  • Speaker #0

    Une semaine, c'est très bien.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Moi, une semaine, ça me suffit.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est ce que tu vas faire pour la Suède.

  • Speaker #0

    Alors, on part en Norvège. C'est prévu qu'on part en Norvège entraîner. ensuite on monte en Suède pour les championnats du monde et 8 jours après on fait les championnats du monde IFSS dont là il y a les Alaskans et là on remonte dans la Norvège pour aller faire ses championnats

  • Speaker #1

    Norvège, Suède, Norvège il faudra nous dire tout ça, les résultats sur des grands événements, des grandes courses comme ça et même peut-être d'autres mais surtout là, est-ce que tu ressens du stress une montée d'adrénaline comment tu le gères ?

  • Speaker #0

    aujourd'hui non, mais j'y pense déjà mais oui, parce que Oui, parce qu'évidemment, il n'y a rien à gagner. Mais c'est un travail de quatre mois. C'est quand même dur. Tous les soirs, aller partir entraîner, ne rentrer pas avant 21h, seul le matin pour aller au travail. Non, mais oui, c'est stressant.

  • Speaker #1

    Tout gère avec le temps. Oui, c'est ça, c'est un bon stress. Comme tu dis, ça galvanise, ça te donne... Mais alors, quand ça ne se passe pas comme prévu, justement, tu es un petit peu frustré. Non, tu le prends bien.

  • Speaker #0

    Un petit peu, mais on se remet en question. On se pose des questions. Pourquoi ça n'a pas marché là ? C'est comme ça qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    Pour avancer.

  • Speaker #0

    Oui. Moi, j'ai toujours été comme ça.

  • Speaker #1

    Tu pourrais nous dire, par exemple, Patrick, s'il te plaît, les qualités que tu recherches chez un leader ? Tout à l'heure, tu as commencé à l'évoquer. Tu disais de bien écouter les directions.

  • Speaker #0

    C'est les chiens qui sont quand même…

  • Speaker #1

    Proches de toi ?

  • Speaker #0

    Non. Pas forcément. Non, Wacho, tu n'es pas proche. C'était un super chien. Non, je pense que c'est des chiens... Déjà, quand on les met devant, il faut voir déjà devant s'ils veulent bien courir devant. Ça, c'est le problème.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont de la pression,

  • Speaker #0

    quand même. Oui, c'est ça, le problème. Un mâle, c'est plus facile. Là, j'ai un mâle qui marche super bien devant. Le problème, c'est qu'il n'est pour moi pas assez rapide. Il se met trop vite pour moi. Et c'est un chien, je pense que je vais le redescendre un petit peu. Il marche bien en direction.

  • Speaker #1

    Il marche bien en direction, mais au niveau du rythme...

  • Speaker #0

    Oui, il n'est pas assez rapide. Et c'est ça, ce n'est pas toujours facile. Et on a une femelle à côté qui marche bien en direction aussi, qui est très à l'écoute, mais un peu unatique.

  • Speaker #1

    Eh oui. Alors, elle est jeune ?

  • Speaker #0

    Non. Non, même pas ? 4 ans. C'est une femelle qui a déjà couru plusieurs fois les championnats du monde.

  • Speaker #1

    C'est dans son caractère.

  • Speaker #0

    Mais quand j'ai gagné... Oh oui, je croyais bien mes 5 ans. Je croyais que quand j'ai gagné les championnats du monde il y a 4-5 ans, elle était à côté de Blue. Il n'y a pas eu de problème parce qu'elle avait une chienne qui avait plus de pression qu'elle.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, on peut dire que cette année, c'est encore plus challengeant du coup. parce que justement, tu n'as pas un attelage.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    C'est un peu plus dur, du coup, cette année. Le challenge est un peu plus gros.

  • Speaker #0

    On a, parce qu'on a des attelages. Alors, il y a Dylan qui court avec deux chiens, qu'on est sûr. C'est pour ça que je lui laisse.

  • Speaker #1

    Dylan, il va courir encore cette année.

  • Speaker #0

    Ah oui, il va courir en deux chiens, je pense. Ah oui, super. Et on va avoir deux teams, tous les deux, deux grands teams.

  • Speaker #1

    Oui. Vous risquez d'être dans la même catégorie. Ah oui, oui. C'est arrivé, ça.

  • Speaker #0

    Ah oui, ça arrive souvent même. Mais là,

  • Speaker #1

    ça se passe.

  • Speaker #0

    Oh, il bat son père.

  • Speaker #1

    Et alors ? Ça va ?

  • Speaker #0

    Non, c'est bien. C'est la même maison. Mais là, je pense, s'il vient avec nous en Suède, je pense qu'il va couvrir en attelage dix-douze chiens.

  • Speaker #1

    Donc, dans la même catégorie que toi. C'est excellent.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve super.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est seulement pour atteler que c'est un peu chaud. Ah oui, compliqué. Parce que quand on est tous les deux à suivre, c'est très compliqué. Mais autrement, non. Non, non, il n'y a pas du tout de s'il m'a battu, je suis très content pour lui.

  • Speaker #1

    J'ai déjà vu au contraire.

  • Speaker #0

    Et moi je suis content.

  • Speaker #1

    C'est chouette de partager ça en famille. Et puis il y avait aussi Romain, Célie à une époque. Toute la famille est impliquée. Oui,

  • Speaker #0

    bon, ils ont pris des branches différentes et c'est normal. Là, à l'instant, Dylan nous suit. Après, quand je vais arrêter, il va arrêter, c'est sûr.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était en famille, moi je me souviens. La famille logée, ouais, clairement. Et puis en plus, tout le monde assuré. Mais on peut quand même saluer aussi le rôle de Sylvie dans ce cas-là, et des handleurs quand même.

  • Speaker #0

    Alors handleurs, c'est... De moins, Sylvie est mon handleuse. Handleurs, c'est celui qui cherche beaucoup les chiens. Alors évidemment, on aide, on n'est pas là non plus. Je me suis mis sur une chaise. Mais elle va préparer... Ouais,

  • Speaker #1

    voilà. Et puis elle... On peut voir des choses que toi, tu ne vois pas. C'est arrivé, je crois, sur un cas.

  • Speaker #0

    Ça arrive souvent, même à l'entraînement. Elle va me dire, tiens, tu devrais essayer celui-là. Et c'est bien. Oui, elle a une grande connaissance, Sylvie. Oui,

  • Speaker #1

    Sylvie, elle a une très grande connaissance. Elle a un amour énorme pour toi, pour vos animaux, parce que...

  • Speaker #0

    Pour moi, je ne sais pas,

  • Speaker #1

    mais... Attends, pour te suivre comme ça, Patrick, clairement, non, non. Là, elle s'occupe de votre petite puce, donc elle n'est pas avec nous, mais elle va peut-être nous rejoindre. C'est un rôle quand même très important.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Sylvie, elle a un rôle très important. Mais sans elle, on ne peut pas faire. Oui. Ce n'est pas possible. Il faut être au moins deux ou trois. Je vois là, pour atteler, surtout au début, il faut être du monde. Mais ça a été. Maintenant, ça va.

  • Speaker #1

    Et tu peux nous parler, parce que tu as une jolie meute quand même. Là, vous avez combien de chiens actuellement ?

  • Speaker #0

    J'ai une quarantaine de chiens.

  • Speaker #1

    Tu peux nous en parler un petit peu ? Oui. Parce qu'il y a des plus âgés, des jeunes.

  • Speaker #0

    Alors, les plus vieux, ça doit tourner dans les 14-15 ans.

  • Speaker #1

    Oui, c'est beau. Parce que tu les gardes quand même, Patrick. Oui,

  • Speaker #0

    les gens pourraient penser le contraire, mais on les garde. Tu peux le dire. Ça arrivait, des chiens de 3-4 ans qui ne correspondaient pas, qui repartent dans d'autres chenilles pour courir. Oui,

  • Speaker #1

    parce que tu as des grands attelages, on peut le dire, et parfois c'est trop rapide. Et le chien,

  • Speaker #0

    du coup... Exactement, a du mal à suivre. Ou tendance à chauffer, c'est-à-dire qu'ils font des coups de chaleur plus facilement.

  • Speaker #1

    Ce qui est dangereux pour un chien.

  • Speaker #0

    Exactement. Et ils ne correspondent pas pour les grands attelages. Ça...

  • Speaker #1

    Du coup, tu le mets dans des plus petits atelages où il s'éclate.

  • Speaker #0

    Ou des atelages qui sont grands, mais qui vont moins vite. Et aucun souci, le chien peut toujours courir.

  • Speaker #1

    Et il s'éclate.

  • Speaker #0

    Sans problème. Mais sinon ? Autrement, il reste.

  • Speaker #1

    Voilà, les retraits.

  • Speaker #0

    Je les ai vus. Alors là, j'ai du 14-15 ans. Ensuite, on doit arriver dans les... Ils arrêtent de courir vers 9-10 ans. On a du 9-10 ans, là. Et ensuite, les chiens qui courent, de 2 ans en compétition. Pas avant, moi, ils ne courent pas avant. Deux ans jusqu'à neuf ans, neuf, dix ans, ils peuvent courir. Et ensuite, vous avez les jeunes. Là, j'en ai quinze seuls cette année qu'on a gardé. Lui, il a cinq mois. Ah,

  • Speaker #1

    mais oui. Le petit noir. C'est lui que j'ai vu, le petit noir. Wolf ?

  • Speaker #0

    Wolf,

  • Speaker #1

    exactement. Oui, je me souviens. Trop beau.

  • Speaker #0

    Alors lui, il était avec nous hier soir en entraînement parce qu'il ne voulait pas rester là et il était en liberté. Il ne bouge pas.

  • Speaker #1

    Ah oui. Oui, oui. Mais alors, justement, est-ce que tu peux nous parler parce que tu as aussi un élevage ?

  • Speaker #0

    Touraïder Free Spirit.

  • Speaker #1

    Voilà, merci. Alors, tu peux nous en parler, parce que ce n'est pas je fais du chiot, je fais du chiot,

  • Speaker #0

    pas du tout. Non. Alors, nous, on produit en moyenne entre 20, on va dire 20 à 25, parce que ça dépend les femelles, le nombre de chiots qu'elles vont avoir. On fait à peu près 4 portiers dans l'année. C'est pour faire vivre notre chenille. C'est tout. Et jamais d'annonce jusqu'à aujourd'hui. Depuis 2010, je n'ai jamais passé une seule annonce pour vendre mes chiots, mais ils ne partent que... à des gens qui courent.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça part, on va dire, le monde entier aujourd'hui parce que j'en ai qui sont partis aux Etats-Unis, l'Angleterre, la Hollande, alors tous les pays nordiques. Nordiques. Oui, il n'y a aucun souci. L'Alpagne, la Roumanie, la Pologne.

  • Speaker #1

    Il y en a partout. Il y a du Patrick Loger partout.

  • Speaker #0

    Ils viennent ici chercher mes chiens, alors je ne sais pas pourquoi. Mais si,

  • Speaker #1

    tu sais. Oui, oui, mais si. Moi, je sais pourquoi. Mais c'est parce que tu es humble, Patrick. Non,

  • Speaker #0

    je ne sais pas. Oui. Mais ouais, voilà. Oh, tu me disais ça, mais...

  • Speaker #1

    Si, si, si. Alors, moi, je dirais, les qualités, t'es humble et t'as une très grande générosité. Ah, je ne sais pas. Ah, si, si, c'est sûr. T'es très, très généreux et Sylvie aussi, d'ailleurs. Donc, si, si. Ça, je peux te le dire. Donc, c'est pour ça que les gens... Oh, les petites lèvres. Je rigole.

  • Speaker #0

    Bon.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai qu'ils viennent de partout chercher vos chiens, clairement. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est une belle reconnaissance. Oui, une grande fierté déjà pour toi, parce que faire du chiot et vendre de particuliers, c'est non. Ça ne m'intéresse pas. Moi, j'ai travaillé sur les lignées depuis des années, et aujourd'hui, même quand je vois mes chiots partir, c'est très dur. Moi, aujourd'hui, on me dirait, Patrick, on te donne pour faire vivre ta saison, je ne sais pas, 60 000 ou quelque chose comme ça. Je préfère qu'on me donne 60 000 euros qu'on me donne des chiots.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, financièrement, on peut en parler. Qu'est-ce que tu gagnes sur une course ?

  • Speaker #0

    Une médaille. J'ai plein de médailles à la maison. Une médaille, des coupes. Rien. Le voyage de la Suède, ça va nous coûter cher.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. Tout ça, ce sont des frais qui vous incombent. L'entretien des chiens, pareil. C'est quand même un sport-aventure passion.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais ça reste passion tout le temps. Il ne faut pas se dire aujourd'hui, on va se lancer, on va gagner de l'argent. Non, on ne gagnera jamais de l'argent avec ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est important de le dire. On fait ça, vous êtes passionné.

  • Speaker #0

    Passionné depuis des années avec ça. Et on recommence tous les ans.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est ça, mais c'est effectivement une grosse passion. Alors, tu parlais de Wolf, c'est ce que j'avais vu tout petit, il était adorable. Mais est-ce que tu peux avoir dans les chiens que tu as, si tu disais des chiens qui ne sont pas adaptés, c'est juste au niveau de la vitesse en fait.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'il y a des chiens qui, une fois qu'on est surpris, on en a eu des cas, des chiens qui sont trop lourds. C'est-à-dire qu'ils sont trop lourds. On avait un chien et ça ne correspondait pas. Et on l'a essayé deux ans. On attend. On ne fait pas partir un chien un an. On attend. On a des chiens qui sont physiquement différents des autres et qui courent super bien. J'ai le cas d'un chien qui est un peu plus costaud. Il tient sans problème.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Je sais.

  • Speaker #0

    Mais il y a des... Au cas par cas. Alors, si c'est pour faire souffrir une bête à l'attelage, ce n'est pas possible. Non, je ne veux pas. Alors, on ne fait pas. Mais ça arrive, oui. C'est vrai. C'est rare. Mais ça arrive.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut. Mais par contre, c'est marrant parce qu'il y a quand même beaucoup de mûcheurs de compétition qui sont passés à l'ESD, European Sled Dog, mariage à la Skanuski, Grester,

  • Speaker #0

    Pointer. Oui, mais aujourd'hui, ils ont carrément une lignée. Aujourd'hui, il y a une lignée de fêtes depuis 40 ans. Et aujourd'hui, ils travaillent carrément avec ces lignées-là. Ils sont des Formule

  • Speaker #1

    1. Même si on disait que le Husky était la Formule 1, des chiens de... Mais toi, tu... normalement, ils sont censés avoir une vitesse extraordinaire. Et toi, pourtant, tu arrives à les concurrencer et à les dépasser. Pourquoi ? C'est pour ça que tu n'es jamais passé à l'ESD, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai toujours l'amour du déus qui est. On a trois ici, trois à la scan, plutôt chasse, qui vont bien. Mais non.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est plutôt l'occasion qui a fait les épées. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Non, ce n'était pas prévu. Ah, voilà. Toi, tu restes Husky. Oui, et si aujourd'hui, il ne faudrait passer qu'avec ces chiens-là. Non.

  • Speaker #1

    Tu as vraiment l'amour du Nordique.

  • Speaker #0

    Oui, parce que déjà, c'est des chiens qui mangent plus. Des chiens qui... Évidemment, ça travaille, ça bosse. Et ce sont des chiens, quand même, qui, au chenil, sont plus bruyants que les Huskys. Ça, c'est un truc que je ne supporte pas. Moi, j'aime bien le calme.

  • Speaker #1

    Et ? Sur la neige, enfin moi je vois la photo là, qui est juste magnifique, cet attelage sublime, un attelage de husky, ça ne te fait pas la même impression ?

  • Speaker #0

    Ben si, je préfère ça, après voir un attelage de hound courir, un grand attelage de hound c'est super beau aussi.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Moi j'aime bien, mais j'aime bien le chat de sport,

  • Speaker #1

    alors ça ne changera pas,

  • Speaker #0

    mais oui au bout de tant d'années, je ne vois pas changer aujourd'hui. À part que vous avez une lignée qui travaille super bien.

  • Speaker #1

    Ouais bien sûr.

  • Speaker #0

    Les meilleurs, je dirais les meilleurs, et c'est vrai, les gens qui ont été champions du monde et qui sont champions du monde, qui sont des chers chez moi, c'est qu'il y a une bonne raison. Bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est ce que je te dis. Alors, tout ce que tu as fait, plus ton humilité, le tout. Comme je l'ai dit dans la présentation, tu as inspiré beaucoup, beaucoup de monde, dont moi. Mais une petite question rigolote, Patrick. Si tes chiens pouvaient parler, qu'est-ce que tu penses qu'ils diraient de toi ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'ils me diraient merci. Je pense. Parce que ce sont des chiens des sports. Là, je vois hier aller courir. Ils étaient super contents. Parce que là, ils sont restés pendant un temps dans le parc. Ils ne pouvaient plus courir. Je ne sais pas. Je les emmène quand même loin. On les emmène quand même courir à la neige. Je n'en sais rien.

  • Speaker #1

    Je pense qu'ils diraient qu'ils aiment leur vie.

  • Speaker #0

    J'espère, j'espère. Après, quand vous avez 40, on ne peut pas les avoir à la maison, ça c'est sûr. Nous, ils vivent au chenil, je n'ai pas le choix. Non,

  • Speaker #1

    mais ce n'est même pas possible. Non,

  • Speaker #0

    nous, ils vivent au chenil et on sait faire la différence.

  • Speaker #1

    Des chenils très, très propres, grand luxe.

  • Speaker #0

    J'espère, oui, je pense. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'est grand luxe ce que vous faites. Tous les animaux d'ailleurs, il n'y a pas que les chiens, parce qu'on peut dire que vous avez quand même beaucoup d'animaux, les chevaux, les chèvres, c'est ça ? Les boutons, je ne sais pas. Je peux faire. plein plein d'animaux ils sont tous c'est du 5 étoiles ben il faut c'est bien à partir qu'on veut des bêtes il faut qu'ils sont bien et moi on est comme ça oui tu établis Patrick un plan d'entraînement spécifique en début de saison milieu fin de saison c'est pas la même chose alors moi j'ai rien d'écrit ouais

  • Speaker #0

    beaucoup écrivent moi j'écris jamais rien dans ta tête voilà et on travaille toujours au feeling toujours par rapport toujours Et ça a toujours été. Évidemment, on ne va pas démarrer 10 kilomètres aujourd'hui. On est intelligent, on va démarrer sur des... Et nous, on va rester sur 3,5-4 kilomètres pendant peut-être un mois.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Tant que les températures sont hautes. Et dès qu'il ne fait plus frais et que les chiens galopent qu'ils tiennent bien, on passe à 2 kilomètres de plus. Oui,

  • Speaker #1

    en fait, ça, tu le vois, tu le sens.

  • Speaker #0

    On ne marche que comme ça. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Tu es très instinctif avec tes chiens.

  • Speaker #0

    On ne marche que comme ça.

  • Speaker #1

    Tu as toujours été comme ça ?

  • Speaker #0

    Toujours été comme ça. Je n'ai jamais écrit, moi. Je n'aime pas ça, déjà. Pourtant,

  • Speaker #1

    tu pourrais écrire un livre.

  • Speaker #0

    Oui, je pense. Mais écrire d'une année à l'autre, ce n'est pas la même chose. L'année dernière, rien à voir avec les chiens. L'année dernière, au mois de septembre, il faisait 30 degrés. Cette année, il faisait 15-16 degrés. Les chiens, c'est pareil. On ne peut pas… Moi, les gens me demandent, ils m'ont demandé, peut-être moins maintenant, ils me demandaient mes plans d'entraînement. J'avais du mal à le faire parce que je n'écris pas, moi.

  • Speaker #1

    Oui, tu fais tout à l'instinct.

  • Speaker #0

    Et si je vous donne un plan d'entraînement aujourd'hui, que vous voulez le suivre, si les températures sont plus hautes...

  • Speaker #1

    Ça ne sera pas adapté. Eh bien,

  • Speaker #0

    ça ne sera pas adapté. Oui,

  • Speaker #1

    donc ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Nous, on marche au fini des chiens. Quand les chiens sont bien, on peut monter. S'ils ne sont pas bien, et qu'il fait trop chaud, on avait prévu de faire 6 km, et bien, on n'en fera que 4.

  • Speaker #1

    Tu adaptes. Puis, tu peux adapter sur le moment présent.

  • Speaker #0

    Ah oui, avant de partir, et même quand on est sur le parcours. On a une boucle qu'on peut faire 2 km de plus, il fait trop chaud, on la coupe.

  • Speaker #1

    Et si à l'inverse, tu vois qu'il fait bon, on va rallonger. Donc tu lis vraiment une très bonne compréhension.

  • Speaker #0

    Et on regarde les chiens, comment ils sont à l'attelage, s'ils sont fatigués ou pas. On le sent bien à l'attelage, il n'y a pas besoin de descendre du cadre pour voir si les chiens sont fatigués ou pas, on le voit bien.

  • Speaker #1

    Donc la préparation physique passe par ces entraînements-là, et préparation mentale pour les chiens.

  • Speaker #0

    pas forcément le stress bon et si parfois ils peuvent le gérer il faut donner le moins possible si vous n'en donnez pas et les chiens c'est ça en compétition on voit bien moi j'ai vu des chiens claquer des dents ah oui 4-5 minutes avant on l'a moins on l'a moins cette année depuis quelques années mais on l'avait sur les courses ils claquaient des dents pour partir ils étaient en stress ça les travaillait stress de courir un bon stress oui un stress qui et toi ?

  • Speaker #1

    Tu as une préparation mentale et physique particulière ? Tu as ta ligne de jeune homme ?

  • Speaker #0

    Non, je suis moins stressé qu'avant.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est la préparation mentale, physique. Je t'ai dit, tu as une ligne de jeune homme.

  • Speaker #0

    Merci, ça fait plaisir. Si, c'est vrai. Non, je suis toujours bien occupé, je pense. Je fais attention. Non, je ne peux pas aller courir. Si, de temps en temps, quand on peut, on va marcher, des choses comme ça. Après, ce sport, il n'y a pas besoin de faire des marathons. c'est un sport quand même quand vous avez une côte vous voulez aider les chiens c'est violent parce que vous allez courir sur 50-100 mètres mais ça sera un guerre plus on va pas courir sur 500 mètres c'est impossible mais voilà c'est des choses comme ça oui c'est je pense qu'il faut être assez c'est assez ponctuel quand il y a un effort à donner il faut le donner rapidement en Autriche on avait une côte qui devait faire 200 mètres un mur un mur

  • Speaker #1

    ah oui je pense c'était un mur on la courait jusqu'en haut mais on était mort parce qu'on avait du monde qui nous regardait alors il fallait courir excellent d'accord et tu peux nous parler de l'équipement pour tes chiens alors des harnais spécifiques on est d'accord c'est pas le harnais non c'est vraiment des harnais pour le chien de sport qui

  • Speaker #0

    leur font pas mal au niveau des qui se dégagent bien au niveau des épaules qui leur serrent bien au niveau du cou parce que si ça ne serre pas ça tombe sur les épaules euh que le harnais, on l'envoie jusqu'à la base de la queue.

  • Speaker #1

    Oui, jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Ce ne sont pas des harnais de promenade, ça n'a rien à voir. Oui,

  • Speaker #1

    rien à voir. Et après, au niveau du matériel, parce que maintenant, les matériaux évoluent, on est en coin,

  • Speaker #0

    on est en coin. On prend beaucoup de dynéma aujourd'hui. C'est la corde qui est plus solide. La dynéma. C'est fini, la corde creuse qu'on a connue. 30 ans, c'est terminé, ça.

  • Speaker #1

    Je l'ai connue aussi, la corde creuse.

  • Speaker #0

    Mais la dynamite, c'est déjà plus résistant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est une sécurité pour nous parce que les chiens qui mordent, qui mordent des cordes, pas nous, qui mordent des cordes, la creuse, ils la coupent en deux dents. La dynamite, c'est plus solide. Et après, il n'y a pas grand-chose. Si, les traîneaux ont évolué aussi. Ils sont partis en Kevlar maintenant.

  • Speaker #1

    Donc, des traîneaux très légers.

  • Speaker #0

    Oui, un traîneau doit faire tout ce qu'il a.

  • Speaker #1

    Donc, c'est rien quand tu as un attelage comme ça.

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Il t'emmène.

  • Speaker #0

    Oui. les encres sont en alu sont plus comme avant en acier il y a plein de choses qui ont changé ça évolue tout le temps l'alimentation sur les chiens ça a bien évolué aussi et tu es obligé de te tenir informé de tout ça de ces évolutions oui mais maintenant il n'y a plus grand chose à évoluer à part toujours la perfection au niveau des entraînements la génétique je pense que beaucoup la connaissent maintenant je pense que c'est Beaucoup de contact avec les chiens, il faut avoir, c'est tout.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Mais que tu as naturellement, je crois. Ah oui. Comment tu restes motivée après ? d'aussi nombreuses années.

  • Speaker #0

    Oui, c'était le problème, oui.

  • Speaker #1

    Non, non, non, mais comment ? Tu n'as pas de...

  • Speaker #0

    Non, mais toujours l'envie de... Oui, je me sens jeune encore, tu vois. Je me sens encore capable de...

  • Speaker #1

    Complètement, mais toujours motivée. Toujours...

  • Speaker #0

    Oui, oui, j'espère bien encore cette année de faire les deux championnats, de faire quelque chose. C'est le but, de toute façon, c'est le but.

  • Speaker #1

    Oui, oui, bien sûr. Mais je te dis, on va vous suivre. Enfin, toi et la Clash, et lui, tout ça. Mais... Il t'est arrivé déjà qu'un de tes chiens, tu as parlé de certaines courses mémorables, mais qu'un de tes chiens décide de faire sa propre course, prenne une initiative surprenante, une mauvaise direction. Mais je crois qu'il y en avait une où après, ce n'est pas Dylan qui est arrivé du coup devant toi ou Sylvie t'attendait à l'arrivée, tu es arrivé premier.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une autre chose. C'était une course qui était une course privée. C'était en Suisse, à Seyellégé, il y a deux ans. Je partais devant Dylan, évidemment, tous les deux dans la même catégorie, pas de neige. c'était les 40 ans de synergie ils ont voulu faire cette course qui avait beaucoup investi en niveau argent et très peu de neige peut-être 5 centimètres mais on voyait plus la terre que la neige et le tracé on ne savait plus trop où on allait les chiens sortaient à droite à gauche je l'avais mis de 10 mais je les ramenais et à un endroit je vois le chemin et je pensais que c'était ce chemin là il fallait le prendre et il me l'a parti j'ai fait 2 kilomètres dans ce chemin là

  • Speaker #1

    Mais c'était mal indiqué, quand même, la direction ? Oui, mais je n'avais pas vu.

  • Speaker #0

    Oui, c'est des causes privées, c'est différent. Et moi, je ne connaissais pas.

  • Speaker #1

    Ah oui, les indications.

  • Speaker #0

    Et j'avais une personne qui était derrière et je lui disais que je pense que j'étais trompée. Elle me suivait. Et en fin de compte, elle s'est trompée aussi. Et j'ai fait demi-tour dans de la poudreuse. Là, il y avait de la neige à un endroit, pas mal de neige, parce que le vent l'avait tout balayé. Ah oui ? Et je l'ai mis chez pour 20 ans, mais j'ai mis chez pour 20 ans pour revenir.

  • Speaker #1

    et c'est pas facile de faire faire demi-tour à un atlas comment tu fais là ?

  • Speaker #0

    je mets l'encre à neige et je descends et je prends mes chiens et je fais mes tours et j'étais parmi les autres chiens de l'autre atlas j'ai aucun soucis non ils sont faciles et on est reparti mais elle est arrivée Sylvie elle attend son homme ils étaient inquiets tous quand même bon

  • Speaker #1

    c'est comme ça et du coup Dylan est arrivé avant son... et Sylvie a demandé mais tu as vu papa ? Non, c'est ça.

  • Speaker #0

    Il a gagné cette année-là une montre suisse. Ça a été heureux. C'est lui qui a gagné la montre suisse. C'était pas mal. C'était super. Non, ça arrive qu'il y ait des chiens. Je vois l'année dernière...

  • Speaker #1

    Ils prennent des initiatives.

  • Speaker #0

    Alors là, c'est ma faute parce que c'est moi qui ai donné la mauvaise direction. Je ne l'ai pas vue.

  • Speaker #1

    Mais alors que ça vienne du chien,

  • Speaker #0

    ça t'arrive ? Oui, l'année dernière, c'est arrivé. Première manche, là, l'Autriche. Première manche, neige très molle. Beaucoup de sorties, j'ai fait. Parce que je partais le premier. et on voyait pas c'était blanc sur blanc il n'y avait pas d'arbre et rien du tout ça c'est horrible et bon j'étais pas mal quand même j'étais troisième j'étais pas trop loin 20 secondes 25 secondes du deuxième j'étais pas mal avec toutes mes sorties et lui c'était quelqu'un du coin qui avait jeter ah oui alors lui c'est avec lui connaissait tout à fait la deuxième manche c'était une piste très glacée très dur et ça là dessus moi je suis intouchable là dessus et ouais Et en fin de compte, elle a fait 200 mètres et à bout de 200 mètres, la chaîne s'est mise au trou et c'était fini. Inarrêtable. Ça veut dire qu'elle ne se mettait que du trou, elle ne faisait plus de galop. Oui. Alors c'est elle qui a pris l'initiative de ne pas avancer. Je ne sais pas pourquoi.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, d'accord.

  • Speaker #0

    C'est tout le contraire. Et sur du plat, ils ne galopaient pas, ils trottaient. On ne sait pas pourquoi. Est-ce qu'ils ont eu peur la veille parce qu'ils s'enfonçaient dans les trous ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, donc du coup, ça t'a pénalisé, ça ?

  • Speaker #0

    Ça a été pénalisé, c'est pour ça. Dylan, pareil, même chose. On avait beaucoup de mûcheurs qui ont été pénalisés avec ça.

  • Speaker #1

    Pourquoi vous n'étiez pas les seuls ?

  • Speaker #0

    Non, mais voilà, ça c'est la chaîne de vent. J'aurais eu une chaîne de vent qui galopait, il n'y avait aucun souci.

  • Speaker #1

    Ouais, donc là, tu as été pénalisé. Mais quels sont les rapports que tu entretiens avec les autres mûcheurs ? en France ou à l'étranger ? Ça se passe comment ?

  • Speaker #0

    Aucun souci.

  • Speaker #1

    C'est des amis ?

  • Speaker #0

    Oui, quand on se retrouve en fête une semaine ou deux avant les entraînements, on passe un super moment. Il n'y a pas que la compétition, on reste à la compétition. Ça, on ne changera pas. Mais la compétition terminée, c'est des super amis. Il n'y a pas de... De toute façon,

  • Speaker #1

    toi, tout le monde te connaît. Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est plus comme ça a été il y a 20 ans. Les gens se couchaient à 20 heures parce qu'il y avait la compétition le lendemain. Aujourd'hui, c'est fini, ces choses-là. On va traîner jusqu'à... 11h.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau d'être jeune, quand même. Ouais.

  • Speaker #0

    Non, mais la compétition reste la compétition. Oui.

  • Speaker #1

    Quand vous êtes sur le vélo,

  • Speaker #0

    là... Vous savez, quand la course est terminée, vous rentrez, vous êtes contents. On a gagné ou on n'a pas gagné. Ouais. Mais vous retournez au travail, c'est terminé. On oublie. C'est comme ça. T'es fier, t'es content pour toi. Oui.

  • Speaker #1

    Tu passes des bons moments, quand même. Oui. Il y a des très bons mâcheurs étrangers avec qui tu t'entends bien. Ah,

  • Speaker #0

    mais tous ! Je m'entends avec tout le monde, il n'y a aucun souci. Mon adversaire principal, c'est le Polonais.

  • Speaker #1

    C'est lui que tu vas retrouver cette année en Suède ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais battu il y a toutes quatre ans.

  • Speaker #1

    Et voilà.

  • Speaker #0

    Je l'ai battu l'année dernière.

  • Speaker #1

    Donc là...

  • Speaker #0

    Et là, il m'a battu cette année. Ah,

  • Speaker #1

    voilà. C'est un petit jeu.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est bien que je suis là. Et j'aime bien parce que c'est une personne qui m'a souhaité mon anniversaire il n'y a pas longtemps et qui m'a dit que j'étais toujours le meilleur pour lui. Et ça fait plaisir d'entendre ça. Alors même, c'est un adversaire, mais voilà, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est très beau. Donc, on a parlé des relations avec les autres mâcheurs, en famille aussi, parce que c'est un sport, passion que tu partages en famille. Et ça, c'est extraordinaire. Donc, tu passes de très, très bons moments. Tu n'as jamais pensé à arrêter.

  • Speaker #0

    Ah, j'y ai pensé il y a quelques années.

  • Speaker #1

    Ah, ça arrive ?

  • Speaker #0

    Oui, ça arrive, ça peut arriver. Mais ce n'est pas possible. C'est un peu notre vie.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça peut arriver. Ah,

  • Speaker #0

    du coup de blouse, oui, ça peut arriver. Mais bon, c'est comme ça. Là, c'est reparti, c'est reparti, ça y est. Je pense qu'il y en a une qui suit, qui aime bien ça aussi.

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, non, non, mais de toute façon, voilà. Et puis, comme je disais, la famille logée, c'est une référence dans le monde du mushing.

  • Speaker #0

    Ah, ça fait des années qu'on est là quand même,

  • Speaker #1

    oui. Et que vous donnez ? Vous n'avez que vous donner, vous partagez, vous ne gardez rien. Quand on parle de générosité...

  • Speaker #0

    On est prêts à donner des conseils tout le temps.

  • Speaker #1

    Tout le temps ? D'ailleurs, il y a la queue devant le camping-car de chez vous. S'il vous plaît, patron, un petit conseil. Mais si,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Quand on peut, là, j'ai des gens qui me demandent. Déjà, ça commence. Quand je peux aider, je peux aider. Moi, j'ai envie que les gens réussissent, qu'ils se font plaisir. S'ils ont des chiens et ça les démotive, ils vont arrêter. Il y a combien de gens qui ont pris des chiens pendant deux ou trois ans et après, ils s'en débarrassent parce qu'ils ne savent pas. C'est trop prenant et tout ça. Il faut être passionné par ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est quand même tout à ton honneur, Patrick. Tout le monde ne le fait pas.

  • Speaker #0

    Non, je sais.

  • Speaker #1

    Tout le monde ne le fait pas. Et tu pourrais nous dire à l'inverse, tu vois, quelles sont les difficultés ? On change un petit peu de plan, mais de gérer un grand chenil comme ça, et même la logistique, tu vois, quand vous partez. Alors, tu as une grosse remorque.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    25 chiens. Oui. qui m'a aidé à déménager.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Et je crois que Sylvie avait dit, ou toi, que la remorque n'avait jamais été aussi lourde. C'est ça ? C'est que mes chiens doivent être très lourds.

  • Speaker #0

    Ils étaient lourds. Mais c'est l'habitude. Je pense qu'on est habitué d'avoir... Les gens, quand ils me disent à la maison, mais comment vous faites ? Mais non, on arrive à trouver du temps. Mais c'est... Oui, non, parce qu'on est bien installé, tout ça.

  • Speaker #1

    Ah oui, vous êtes très bien installé. C'est très joli. Vous avez un équilibre, en fait.

  • Speaker #0

    Vous avez trouvé... Mais oui, mais on essaie... tous les ans d'améliorer. On a encore amélioré cette année. On a refait des choses nouvelles pour que c'est encore plus facile. Et quand c'est facile, tu le fais avec plaisir.

  • Speaker #1

    Mais c'est quand même... Il y a quand même du temps.

  • Speaker #0

    Là, on a refait des parcs, on a refait des portails coulissants. Et c'est quand même beaucoup plus facile. Et quand c'est facile, c'est... Oui,

  • Speaker #1

    c'est moins lourd. Enfin, tu prends... C'est moins contraignant. Il y a moins de contraintes. Mais cependant, il arrive quand même que tes chiens peuvent se blesser ou des problèmes de santé. Comment ça se gère, ça ?

  • Speaker #0

    Ça dépend quoi. Quand il y a des chiens qui se cassent un doigt, ça arrive en entraînement ou en compétition. Bon, ils sont obligés de rester au chenil. Mais ça se gère. Tout se gère de toute façon.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils ont quand même une bonne santé, tes chiens. Ils sont quand même en forme.

  • Speaker #0

    Oui, mais nous, c'est rare qu'on ait des problèmes de santé. C'est plus problème. Ça arrive. Une fois peut-être tous les deux ans ou trois ans, tu peux avoir un chien qui se casse un doigt, qui se casse le métacarp. c'est arrivé en Suède il y a 4 ans quand j'ai gagné le champion du monde et c'est du quelquefois un peu plus fragile ah oui d'accord alors c'est l'individu pas le chien qui est fragile le comment c'est l'histoire de fatigue comme nous,

  • Speaker #1

    on est fatigué ou l'immunité ah ouais ok d'accord Dis-moi Patrick, il reste un petit échange, mais merci beaucoup pour tout ce temps. Mais qu'est-ce que tu aimerais accomplir dans les cinq prochaines années en tant que musher ? Est-ce que tu as un rêve avec tous les titres que tu as ?

  • Speaker #0

    Gagner le championnat du monde.

  • Speaker #1

    Tous les ans, tu te le remets ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Moi, ça me plaît.

  • Speaker #1

    Il y a des courses à laquelle tu n'as pas encore participé, par exemple, que tu aimerais faire ?

  • Speaker #0

    Oh non, parce que la Grande-Dicée ou la Licarotte, j'y ai passé. Oui, peut-être quand je serai en retraite, peut-être une fois. Mais le problème, c'est qu'ici en Bretagne, on n'a pas de parcours d'entraînement. C'est très difficile. Ben oui. Alors, c'est très difficile. Il faut faire du 25, voire 30 kilomètres.

  • Speaker #1

    Oui, tu parles parce que ce sont des courses longue distance.

  • Speaker #0

    Voilà. Et toi,

  • Speaker #1

    il te faudrait des pistes d'entraînement adaptées à cette distance.

  • Speaker #0

    On n'a pas de parcours comme ça, nous.

  • Speaker #1

    Mais oui, mais tu fais beaucoup de tours, du coup. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est Rangaine.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Déjà, on entraîne 15, 16 bornes sur un parcours de 1,8 km. Ça nous fait 10 tours. Ouais, c'est fatigant pour les chiens et fatigant pour nous.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Donc, s'il fallait augmenter...

  • Speaker #0

    C'est pas possible. Après, on va à d'autres endroits, mais on va faire 12, 13 km. On va passer au moins trois fois dans le même endroit.

  • Speaker #1

    Tu vois ?

  • Speaker #0

    Non, c'est...

  • Speaker #1

    Tu ne t'es pas adapté,

  • Speaker #0

    là. Non, c'est pour ça que ça ne m'a jamais tenté. Les gens me l'ont dit, ils ne comprenaient pas. Oui,

  • Speaker #1

    pourquoi tu ne les faisais pas ? Ils ne comprenaient pas les gens.

  • Speaker #0

    Ils comprennent quand je leur explique. Il faut avoir un peu d'idées et dire qu'on ne peut pas faire ça. Déjà, c'est fatigant pour nous et fatigant pour les chiens.

  • Speaker #1

    Parce que le lieu d'entraînement n'est pas adapté. Ce n'est pas l'envie qui te manque, c'est que…

  • Speaker #0

    Non, le travail puisse entraîner les chiens. C'est possible.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu as parlé de l'évolution du matériel, notamment traîneau, harnais et tout, mais tu vois le mushing évoluer comment ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui ? Oui. Difficilement. À quel niveau ? Ça veut dire que les températures ne sont plus les mêmes.

  • Speaker #1

    Donc il y a moins en moins de neige,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Moins en moins de neige en France, ça va être des ampoules piquées.

  • Speaker #1

    Il y a plein de courses annulées,

  • Speaker #0

    non ? Oui, alors peut-être cet hiver, il y aura plus de neige, j'espère, mais l'hiver dernier, c'était le problème. Oui, je pense que les années 80, 90, 2000, c'était des super années. Là, il y a quand même beaucoup de gens qui ont arrêté, qui finissent et encore.

  • Speaker #1

    Et pourquoi ils arrêtent alors ?

  • Speaker #0

    Ils arrêtent parce que tout coûte cher aussi. Oui, c'est vrai. Nourriture, les déplacements.

  • Speaker #1

    Et qui incombe au moins cher, on est bien d'accord. En tout cas,

  • Speaker #0

    ça coûte cher, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Ah oui, donc pas forcément une évolution… Je ne crois pas trop. Mais on pourra jamais... Ce sport ne va pas disparaître non plus. On peut le craindre.

  • Speaker #0

    Oui. Moi, je pense que dans 30 ans d'ici, il n'y aura plus d'attelage.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui. Ah ouais, ça peut ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est même sûr. Parce que les grands attelages, il y en aura de moins en moins. Parce que ça coûte tellement de pierre. Restera quelques-uns, je pense. Mais ça va partir. Et il restera les petits attelages, peut-être. Et du monochia. Beaucoup de monochia.

  • Speaker #1

    Ouais, donc ça n'a rien à voir. Non.

  • Speaker #0

    Ah ben, ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir. C'est pas du tout le même milieu. On ne peut plus parler de la même chose.

  • Speaker #1

    préparer un attelage et préparer un chien que ça soit en courant ou en canivet tété je pense que préparer un attelage on est plus pointilleux que préparer un chien ou deux chiens ça n'a rien à voir je me souviens que sur des courses comme Forge les eaux tu faisais des démonstrations sur terre c'est limité à 8 mais toi tu as 10 16,

  • Speaker #0

    ouais. On y retourne. On va s'y retourner dans 15 jours. Une semaine et demie. Mais ouais, c'était sympa. C'est pour montrer aux gens. Mais oui,

  • Speaker #1

    c'est tellement impressionnant. C'est tellement scotchant. On voit cette connexion que tu as avec les chiens que tu ne ressens pas forcément quand tu vois un monochien.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu pourrais donner quelques conseils à quelqu'un qui souhaite se lancer dans le mushing ? Patrick, être passionné, mais encore.

  • Speaker #0

    Oui, j'en donne tout le temps. Celui qui veut se lancer dans la compétition, il faut aller chez les meilleurs. Oui,

  • Speaker #1

    ça, je suis d'accord.

  • Speaker #0

    C'est la première chose.

  • Speaker #1

    C'est ce que je disais en intro, en introduction, on apprend auprès des meilleurs.

  • Speaker #0

    Aller chez les meilleurs, avoir confiance en cette personne-là. Il ne faut pas avoir cette personne-là, dire, je te vends des chiens et tu démouilles. Il faut avoir quelqu'un qui est prêt à t'aider. Il faut bien sélectionner. Et sélectionner les meilleurs chiens. Savoir entraîner et ne pas aller trop vite. Parce que souvent, il y a des gens qui veulent aller trop vite. C'est-à-dire trop vite, entraîner les chiens trop vite, trop jeunes. Il faut aller, il faut laisser le temps. Moi, c'est ça que je dis aux gens.

  • Speaker #1

    Tu n'attèles pas avant l'âge d'un an ? Est-ce qu'il y a un âge ?

  • Speaker #0

    Non, je peux les atteler vers 8-9 mois, mais une ou deux fois.

  • Speaker #1

    D'accord, très peu, oui.

  • Speaker #0

    Ensuite, ils sont attelés vers un an. Un an, un an, ou deux, trois mois, ça dépend de la saison qu'ils sont nés. Et ils sont entraînés jusqu'au mois de novembre, décembre, et après, je les arrête. Parce qu'ils ne courent pas en saison d'hiver.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    mes chèques ne commencent pas avant un an et demi, deux ans aux compétitions d'accord de toute façon on n'a pas le droit avant 18 mois et

  • Speaker #1

    18 mois c'est juste pour aller bien d'accord et il y aurait une erreur qu'il ne faut vraiment pas commettre tu pourrais nommer ça ? le surentraînement ah oui d'accord le surentraînement c'est tout d'accord et est-ce que tu aurais quelque chose euh Une chose la plus importante que tu aimerais que les gens comprennent sur le mushing, sur ton sport passion.

  • Speaker #0

    Oh, oui, ça devient de plus en plus difficile. Bon, moi, je n'ai pas de souci, mais les gens, il y a des gens qui ne comprennent pas que les chiens sont un atelier, qu'on leur fait du mal. Eh oui. Je n'ai pas eu le cas.

  • Speaker #1

    Oui, ce n'est pas sympa.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas bien. Oui,

  • Speaker #1

    c'est bien.

  • Speaker #0

    Et ce sont des chiens quand même qui sont…

  • Speaker #1

    faits pour ça. Et qui aiment ça.

  • Speaker #0

    Et qui aiment ça, parce que je vois encore hier soir les chiens qui ne voulaient pas courir au mois de mars et que là, ils sont partis, ils étaient fous de courir.

  • Speaker #1

    Ça serait même plutôt les maltraiter de ne pas les faire courir, Patrick.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est très important ce que tu dis.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    De dire, voilà, les chiens, ils aiment ça.

  • Speaker #0

    Un chien de troupeau qui est resté à la maison et qu'il est fait pour le troupeau devrait faire du troupeau. Exactement.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un chien de traîneau qui attaque des volailles. Oui, il a tué ma volaille. Il faut lire,

  • Speaker #1

    c'est un instinct. Ça fait partie des fausses idées qu'on pourrait dire sur le mushing. Non, les chiens sont vraiment heureux. Alors, pas chez tout le monde, mais ça, ce n'est pas lié au husky, c'est lié au traitement qu'on donne aux chiens. Et chez toi, clairement, ils sont heureux et chez vous, et de courir.

  • Speaker #0

    Ah oui, et si ça va trop vite, on l'enlève, parce que si ça va trop vite, on ne va pas laisser le chien souffrir dans l'attelage. Oui, bien sûr. C'est tout un art. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça, c'est tout un art. Oui, mais ce qui donne, c'est des très bons résultats. Mais écoute, Patrick, je pourrais passer des heures à t'écouter parler de, alors je vais dire, un sport-aventure passionnant, tu es d'accord ? C'est un sport-aventure passionnant, qui est la conduite du chien de traîneau. Mais toute bonne chose ayant une fin, nous allons devoir terminer cette interview. Cependant, avant de conclure, j'aimerais te demander deux choses. Est-ce que tu as un modèle ou une personne qui t'inspire dans le domaine du mushing ou pas ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est vieux. Eh, j'attends de chercher. Ah, ça y est, ça me revient. Cette personne-là m'a inspiré, j'ai toujours dit, quand je te l'ai dit de Petty, elle était Frank Turner. Exactement, tu vois, ça revient. Et pourquoi ?

  • Speaker #1

    Explique aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Et c'est vieux. Quand je me suis lancé dans les compétitions...

  • Speaker #1

    Ah, on entend les films derrière.

  • Speaker #0

    Les gens qui faisaient les compétitions, surtout à une époque où il y avait énormément de monde, je les voyais courir plus que leurs chiens.

  • Speaker #1

    Oui, des athlètes, des sportifs.

  • Speaker #0

    Ah oui, que moi, c'est tout le contraire. Et je ne comprenais pas ça. Je me suis dit, le chien de traîneau, c'est le chien de traînée, c'est le chien qui l'a tiré. Et j'avais vu une vidéo... Frank Turner qui avait fait la Yukon West.

  • Speaker #1

    Oui, la Yukon West. C'est au Canada.

  • Speaker #0

    Au Canada, exactement. Et qui est toujours en vie. Et j'avais vu ce monsieur qui était énorme, avec un ventre incroyable. Ah oui,

  • Speaker #1

    un bon Canadien. Ah oui. Je me dis, lui, c'est... Je sais pas si c'est les Canadiens ou les Américains.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est les Canadiens. Je crois que lui, il peut pas courir.

  • Speaker #1

    Un boucheron, quoi.

  • Speaker #0

    Et à partir de là, je me suis dit, il faut chercher les meilleurs lignes de chien.

  • Speaker #1

    Eh oui.

  • Speaker #0

    c'est lui qui t'a inspiré c'est lui qui m'a inspiré mais j'ai pas de chien parce que lui il a déjà de la skanouski que moi je connais du sibérien mais c'est à partir de là que j'étais chez les meilleurs et ouais tu t'es dit

  • Speaker #1

    forcément, voilà, si je ne veux pas courir, enfin, parce que j'estime qu'effectivement, le chien de traîneau, c'est pour le chien de traîneau.

  • Speaker #0

    Mais ça veut dire qu'aujourd'hui, à l'époque, il y avait des gens qui couraient, mais ils couraient parce qu'ils n'avaient pas le choix, il fallait qu'ils fassent le pet. Mais je ne sais pas si le chien, ça lui faisait plaisir de courir.

  • Speaker #1

    Oui, oui, mais c'est sûr.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, nous avons des chiens qui ont le plaisir de courir. Ils veulent tirer.

  • Speaker #1

    Donc, Freud Turner,

  • Speaker #0

    tu as inspiré… C'est la seule personne qui m'a inspiré, je n'ai jamais eu d'autre personne autrement. Non.

  • Speaker #1

    Mais écoute, c'est parfait. Est-ce que tu souhaites partager des informations que nous n'avons pas encore abordées ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Je pense. Écoute, je te remercie infiniment d'avoir partagé ta passion, ton expertise avec nous aujourd'hui. Ta relation avec tes chiens et ton parcours sont vraiment inspirants. Et nous en savons maintenant beaucoup plus sur le monde du mushing grâce à toi. Merci pour ton temps. Je te souhaite le meilleur à venir. Évidemment, un superbe championnat du monde. Tu nous tiendras informés en famille, du coup, avec Sylvie, Dylan. Tu nous diras.

  • Speaker #0

    OK, merci, Cécile.

  • Speaker #1

    Merci, Patrick. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode de WAF et j'espère que tu as pris beaucoup de plaisir. Si tu as aimé, laisse un avis et n'hésite pas à partager le podcast avec tes amis ou d'autres passionnés de chiens. Pense aussi à t'abonner pour ne manquer aucun des prochains épisodes remplis d'histoires captivantes et de conseils pratiques. Et bien sûr, un petit clin d'œil à tous nos chiens qui enrichissent nos vies de mille et une façons. À la semaine prochaine pour de nouvelles aventures canines sur Waf !

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