Aujourd’hui, parlons d’un sujet absolument central à l’ère de l’intelligence artificielle. Et ce sujet c'est celui de la confiance.
Parce que plus les technologies deviennent performantes, plus elles bouleversent notre rapport au réel.
Et donc plus nous avons besoin de repères pour rester serein dans justement notre usage de la technologie.
L’IA brouille nos perceptions du réel
D'abord, il faut bien comprendre que l’IA brouille nos perceptions du réel.
Lors de la conférence SpiceWorld, l’experte Helen Papagiannis (https://www.linkedin.com/in/hpapagiannis?originalSubdomain=ca) a pointé du doigt à quel point il devient difficile de distinguer les contenus authentiques des médias synthétiques.
Images, vidéos, voix, textes… l’IA peut aujourd’hui tout fabriquer (https://www.zdnet.fr/actualites/comment-apple-google-et-microsoft-veulent-nous-sauver-des-deepfakes-397812.htm), au point de tromper même des professionnels les plus aguerris.
Et cette disparition progressive du « réel » tel qu’on le connaît change profondément nos attentes non seulement envers les technologies, mais aussi envers les humains qui les utilisent.
Effacement du réel et augmentation de nos compétences grâce à l’IA
Car, et c'est le paradoxe soulevé par le second point, ce brouillage intervient en même temps qu’une augmentation massive des capacités humaines.
C’est ce que Papagiannis appelle la collision entre deux grandes transitions.
D’un côté, l’effacement du réel sous l’effet des contenus générés par l'IA, et de l’autre, l’augmentation de nos compétences grâce à l’IA qui s’invite dans notre travail et notre quotidien.
Oui, au point où nous en sommes, l’IA ne se contente plus de compléter nos activités. Elle redéfinit la manière même dont nous interagissons, apprenons et produisons.
Et dans ce contexte, la confiance devient le nouveau centre de gravité.
Il s'agit d'avoir confiance dans les outils, mais aussi confiance dans les intentions, dans la transparence, et surtout dans l’humain.
Et là, il n'est plus du tout question de technologie.
Restaurer la confiance passe d’abord par nous même
Car, et c'est le troisième point, restaurer la confiance passe d’abord par nous même.
L’experte insiste sur ce point. Elle pense même que la confiance est le nouvel indicateur clé de performance, le fameux KPI.
Pour les organisations, cela signifie établir très tôt des garde-fous éthiques clairs. Mais pour chacun d’entre nous, cela implique aussi un travail intérieur. Il faut se donner le droit de réfléchir, de douter, de ralentir.
Faire d'abord confiance à son propre jugement
Et voici un exemple très concret.
Avant de demander systématiquement à un chatbot tout et n'importe quoi, pourquoi ne pas reprendre l’habitude d’examiner, de faire confiance à son propre jugement, et de cultiver sa propre curiosité.
Parce que dans un monde où tout peut être synthétique, notre humanité, notre créativité, notre capacité à nous poser des questions, même à nous ennuyer, devient très clairement un atout essentiel.
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