- Speaker #0
Bienvenue sur 180 BPM, l'émission qui donne vie aux récits inspirants de femmes au rythme effréné, prouvant que tout est possible, même à mille à l'heure. Je suis Marlène, votre hôte, et je mets en lumière ces femmes exceptionnelles qui jonglent avec des défis sportifs, tout en endossant une multitude de rôles, que ce soit en tant que maman, entrepreneur, travailleuse acharnée, amie dévouée, épouse et bien plus encore. 180 BPM, c'est bien plus qu'un podcast, c'est un carrefour d'idées, de conseils et d'histoires inspirantes. Chaque épisode est une plongée dans le monde dynamique de femmes audacieuses qui transforment leurs peurs en rêves, leurs rêves en objectifs et qui ne cessent de repousser leur universe. Attachez vos écouteurs, préparez-vous à être inspirés, motivés et à ressentir cette énergie à 180 à l'heure. Et hello Marie, merci d'être là au micro avec moi. Donc aujourd'hui, on fait ça à distance. J'espère que le son sera bon pour les auditeurs. Déjà, un grand bravo pour ton marathon. Merci. Tu es marathonienne deux fois.
- Speaker #1
Oui, deux fois.
- Speaker #0
Donc avant de se lancer dans ton récit de course, parce que c'est l'objectif aujourd'hui que tu nous racontes un petit peu ton expérience marathon, j'avais une question à te poser. donc la question c'est qu'est-ce qui t'a donné envie de participer à ce marathon et à te lancer une deuxième fois dans ce défi extrême, voilà parce que je peux comprendre qu'on ait envie une fois dans sa vie de participer à un marathon ça pourrait faire partie d'un super objectif incroyable, parce qu'un marathon c'est quand même 42 kilomètres si je dois le préciser, et des poussières il y a 42 kilomètres et quelques je ne sais jamais à chaque fois la distance et une grosse prépa qui vient aussi avant en général sur trois mois. Je peux comprendre l'adrénaline de vouloir reprendre tout de suite après avoir fait un marathon. Je sais ce que c'est de vouloir renchaîner avec une course. Mais toi, de mémoire, tu as fait avant ta grossesse ton premier marathon, donc un peu plus de trois ans. Qu'est-ce qui s'est passé ? Quelle a été ta motivation ? D'où est partie cette envie de refaire ce nouveau défi ?
- Speaker #1
Alors bon c'est vrai que du coup mon premier marathon c'était à Paris en 2019 et je m'étais réinscrit assez rapidement sur le second marathon donc je devais faire le marathon de Saint-Tropez à la base en 2020. donc avec mon chéri, c'était l'incensé là-dedans, on voulait le faire tous les deux. Dans une idée, c'est cette fois-ci de faire un peu en chrono, si tu veux. J'étais déjà coachée à l'époque par Nico, si jamais il nous écoute, et l'idée c'était de passer sous les 4h25, puisque c'est le temps que j'ai fait à Paris. La suite, on la connaît, il y a eu le Covid, donc le marathon a été annulé, et une bonne année après, je suis tombée enceinte. Et bon voilà, ça s'est enchaîné la grossesse, le postpartum, ça a un peu freiné les compétitions forcément, mais pour la bonne cause, il n'y a pas de regrets là-dessus. Et puis en fait cette année, je me suis un peu remis à la course à pied, ça n'allait pas très bien dans ma vie perso et ma vie pro, et je me suis vraiment remis à la course à pied, ça a été un peu un exutoire et un moyen pour moi de penser à autre chose. L'organisation du marathon du SCAD m'a proposé de faire un jeu concours sur mon compte Instagram en échange d'avoir pour moi un dossard pour le marathon. J'ai un peu hésité quand même parce que je reprenais la course à pied régulièrement, mais c'était des petites distances, je restais sur du 7-8 km. Et puis je me suis dit pourquoi pas, parce que prendre un peu une revanche sur ce début d'année qui a été un peu difficile, me prouver que j'en suis une nouvelle fois capable en étant devenue maman une seconde fois, enfin une première fois pardon, je suis maman qu'une seule fois, en étant devenue maman, de me prouver que j'en étais capable une seconde fois pour le marathon. et de me challenger un peu en ayant une vie totalement différente de 2019, finalement, en alliant ma vie de maman, ma vie pro, ma vie perso, et de prendre une revanche sur ce début d'année.
- Speaker #0
Du coup, c'est vrai que c'est parti. En fait, on va dire j'ai une proposition, tu as saisi une opportunité et puis tu t'es dit, sans te poser de questions, allez, feu, j'y retourne. C'est un marathon, 42 kilomètres, tout va bien.
- Speaker #1
Je l'avais tellement bien vécu à Paris que je me suis dit, bon, ça va être une superbe expérience et ça l'a été au final. Donc, pas de regrets.
- Speaker #0
Et du coup, tu parlais justement que tu as été jeune maman, que du coup, tu es jeune maman et que tu as pris ce défi et que tu as dû, j'imagine, adapter une préparation en fonction de ta maternité, ton travail et ta passion pour le sport. Est-ce que tu peux nous donner un petit peu ton vécu ? Comment est-ce que tu t'es préparée et comment est-ce que tu as réussi à adapter toute cette… préparation et aussi que ce soit organisationnel mais aussi mental parce que j'imagine que quand t'es maman quand t'as du travail, quand tu dois faire en plus du sport, il faut que tu sois quand même conditionné que tu aies une certaine discipline aussi pour pouvoir atteindre ce genre d'objectif
- Speaker #1
Oui, c'est vrai. Alors, c'est vrai que sur le plan mental, je me suis toujours dit, enfin, donc pour reprendre les choses, quand je me suis lancée en mai, je me suis dit, ça va être plus compliqué qu'en 2019. Et je me suis dit, mentalement, il faut que je me dise que tout ce que je peux faire quand j'ai la possibilité, au niveau timing de le faire, il faut que je le fasse. Il n'y a pas de question de flemme, il n'y a pas de question de tout ça. Parce que les créneaux, que tu le sais bien toi et ta maman aussi, sont plus courts et moins fréquents. Donc, dès que j'ai un créneau pour m'entraîner, il fallait y aller. Il n'y avait pas de question de se poser en canapé ou pas. Par contre, je savais que j'allais devoir m'adapter en fonction de mon boulot, de mon petit, s'il était malade, si on avait eu une mauvaise nuit. Je savais que j'allais devoir encore plus m'adapter qu'en 2019 à mon planning. Mais pour moi, j'aime m'entraîner, j'aime m'entraîner pour un marathon, parce que j'aime beaucoup faire une prépa marathon. Donc, je me suis dit mentalement, ça va quand même être du plaisir. Ça ne l'était pas à 100%, ça ne peut jamais l'être. Mais quand c'était un peu difficile, j'essayais de me dire, je sais pourquoi je le fais et je sais que si je m'y tiens ça sera encore plus beau le jour de la course et après une question organisation je dirais que c'est pas une chance parce que ça devrait être normal dans tous les foyers mais Benoît est très présent il me laisse vraiment beaucoup de temps pour m'entraîner il est lui aussi sportif donc il sait ce que c'est qu'on a besoin chacun de notre côté d'avoir du temps pour s'entraîner et du temps que ce soit à deux ou solo en entraînement Donc voilà, on s'adapte pour que chacun puisse s'entraîner un peu dans la semaine. Là, le gros point négatif de ma prépa, je vais dire, c'est qu'on a eu un déménagement fin de l'été qui n'était pas prévu du tout. Et quand on est arrivé dans notre nouveau logement, on a vu qu'il y avait beaucoup de travaux. Ça non plus, on ne l'avait pas forcément prévu au départ. Donc du coup, ça a un peu chamboulé la prépa parce que j'ai eu quasiment 15 jours sans course à pied. Et après, je l'ai repris tout en adaptant avec mon temps dispo. Mais c'est vrai que j'étais vraiment dans une idée de tout faire rentrer dans des cases et c'est une organisation assez militaire, mais au final, avec beaucoup d'envie et de passion, je pense qu'on peut tous réussir à se caler des petits moments dans la semaine pour s'entraîner.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai que ce que tu dis, concernant en tout cas Benoît, qui est ton conjoint, et toi, c'est vrai que de ce qu'on voit sur les réseaux sociaux, parce que tu gères ton compte Instagram, qui a aujourd'hui presque 25 000 abonnés. je crois tu partages ton sport une pratique du sport que j'appelle et que toi je pense que tu serais d'accord décomplexée en fait normalise c'est ce que tu écris ici on normalise le sport à tous les niveaux j'aime trop cette phrase je la trouve trop je la souhaite et du coup c'est vrai que dans ce que tu partages et ce qu'on voit en fait en story en post c'est qu'il y a vraiment un peu de un côté sain en fait dans toute l'organisation que vous mettez en place dans ta vie de famille enfin on voit qu'il n'y a vraiment aucune frustration ni de ton côté ni l'impression qu'il y en ait une de son côté parce que vous pratiquez en fait tous les deux et vous laissez quand même de l'espace pour allier en fait tout ça en sachant que c'est difficile effectivement quand on a un enfant donc je trouve ça hyper cool en fait de voir que c'est possible et de je trouve que c'est hyper encourageant, ça encourage je pense beaucoup de personnes qui peuvent te suivre aussi à se dire ben en fait voilà si on a l'envie une bonne organisation en couple et que aussi je pense qu'il y a aussi une communication qui fait que ben ça marche quoi c'est
- Speaker #1
ça, non mais c'est important je suis d'accord avec toi, je te rejoins sur tous les points c'est hyper important de communiquer et de se dire aussi que On peut s'adapter à beaucoup de choses. C'est-à-dire que moi, je pars du principe que tout le monde peut, je pense, caler du sport dans sa semaine. Il y en a pour qui c'est plus difficile que d'autres. On ne part pas tous de la même base. Il y a des gens qui ont beaucoup plus d'heures de travail. Il y a des mamans solo, des papas solo. Il y a plein de paramètres qui rentrent en compte. Moi, je pars du principe que chaque personne qui fait de son mieux pour prendre soin de soi et de son corps, c'est déjà extraordinaire. Que ce soit 30 minutes ou 6 heures dans la semaine. du moment que la personne se sent bien avec ce qu'elle fait, est en adéquation avec ses valeurs, et le fait de se prendre du temps pour soi, moi je trouve ça super, c'est génial.
- Speaker #0
Oui, je suis totalement d'accord avec toi. Et pour en revenir sur ton plan d'entraînement, j'ai vu que tu avais un coach, que tu disais que tu avais déjà pour ta prépa marathon de Saint-Tropez que tu n'as pas pu faire. Oui. Et du coup, comment, en fait, qu'est-ce que tu peux nous dire un petit peu de cette prépa avec un coach ? Qu'est-ce que ça t'a apporté, en fait ? Et est-ce que, moi, je sais que ce que j'imagine, je n'ai jamais pris de coach, en fait, personnellement pour faire une prépa. J'ai toujours pris des plans d'entraînement qui sont plutôt bien faits. Et je me dis, c'est vrai que des fois, ben… t'es pas forcément adaptée tout le temps et des fois t'as des imprévus et t'as pas forcément ce contact là et je pense que ça ça peut être vraiment cool mais toi du coup voilà le fait d'avoir un coach qu'est-ce que ça t'a apporté en fait ?
- Speaker #1
Une charge mentale en moins surtout en étant maman en fait voilà ce qui est vrai c'est ce que tu dis c'est que le coach ce qui m'aide vraiment c'est que bon déjà c'est 100% personnalisé c'est à dire qu'il se base sur mon niveau, mes objectifs et mes dispos Et ensuite, comme on le sait, il peut se passer n'importe quoi dans une semaine. On peut être malade, comme notre enfant peut être malade. On peut avoir des changements d'emploi du temps au taf. Ça peut arriver sur les tafs. Il va s'adapter et il va savoir me dire, là, tu mets plutôt cette séance. Et puis là, tu n'es pas trop en forme, donc tu changes plutôt là-dessus. Et c'est vrai que d'avoir quelqu'un de compétent et qui sait ce qu'il fait, parce qu'il est diplômé dans son domaine, ça me décharge sur les épaules en me disant… je lui laisse ce poids-là. C'est lui vraiment qui va guider un peu les choses et qui va aussi pouvoir me freiner des poids parce que j'aurais tendance à vouloir en faire trop. Notamment sur les courses, moi, si je m'écoutais, je ferais trois dossards tous les mois. C'est aussi lui qui est là pour guider un peu la saison. Franchement, moi, je ne vois que du bénéfice et je m'améliore vachement depuis qu'il me coache.
- Speaker #0
C'est trop bien et j'imagine que ça sert à la fois de te motiver comme tu dis et à la fois de freiner et à te dire bon là Marie, on fait une pause. Comme là, ta pause au final post-marathon, où tu as dû t'arrêter, qui a été un peu frustrante, tu n'avais pas eu de coach, peut-être que deux jours après, tu n'avais pas de courbature, tu retournes courir en fait.
- Speaker #1
Ah ben totalement, totalement. Paris, tu vois, en 2019, je n'avais pas de coach, pareil, j'avais pris un plan sur Internet. Et je l'ai attendu deux jours, pas de courbature, allez, go, on va courir. Et finalement, je me suis blessée, tu vois. Donc, je me dis, il a bien fait cette fois-ci d'être là et de me mettre vraiment de l'égo en me disant, non, tu ne fais pas de sport. juste des étirements parce que sinon j'y serais retournée et puis voilà j'aurais été au casse-pipes je pense et du coup ta prépa elle a duré combien de temps ? alors du coup j'ai décidé de prendre le dossard il y a c'était au mois de mai et en fait lui vu qu'il me coach toute l'année on définit pas forcément de prépa mais j'ai vraiment commencé à vraiment bien reprendre l'entraînement avec lui au mois de mai donc voilà j'ai passé des bonnes sorties course à pied et vélo dès l'été en fait finalement
- Speaker #0
Ah oui, donc tu prends un coach sur l'année parce qu'au final, tu as plusieurs objectifs sur l'année. C'est top, franchement. C'est ça.
- Speaker #1
Je suis planée.
- Speaker #0
Et du coup, comment est-ce que pendant ta prépa, est-ce que tu as trouvé la motivation au quotidien, surtout dans les moments les plus chargés ? Tu en parlais un petit peu de ton état d'esprit, mais par exemple sur des grosses sorties longues. comment est-ce que t'as réussi à gérer ta motivation est-ce que t'as eu des downs et est-ce que tu t'es aussi dit c'est ok à cette sortie ou si elle est pas complète comment est-ce que t'as géré ça alors
- Speaker #1
oui des downs il y en a eu forcément et il y en aura encore je pense on est pas 100% du temps super positif et ça aussi c'est ce que j'essaye de montrer sur mon compte Instagram c'est que il y a des moments où c'est très compliqué il y a des moments où on doute Et il y en a eu des moments parce que la plus grosse sortie de ma prépa, je devais faire trois heures et le coach m'a mis une sortie en deux parties, mais en tout il y avait trois heures. Et cette sortie-là, je n'ai pas réussi à la faire jusqu'au bout. Et là, je me suis dit Wow, Marie, si tu n'arrives même pas à faire une sortie de trois heures, qu'est-ce que ça va être le jour J ? Ça a été aussi son rôle à mon coach et à Benoît, parce qu'il a eu une grande aide, ça il ne faut pas le nier, de me dire Non, mais ne t'inquiète pas, il y a des jours où ça ne passe pas. Et ce n'est pas grave, peut-être que ça se passera à la compétition, mais peut-être que tout peut bien se passer aussi. Et ça, on en avait discuté toutes les deux, je me souviens, et tu me l'avais dit aussi. Ma motivation, ça a été de me dire, OK, il y a des moments où c'est très serré dans l'emploi du temps, très chargé, il y a des grosses semaines, mais je suis un peu bonne élève. C'est-à-dire que quand j'ai un planning, je me dis que s'il est de cette façon, c'est pour que je sois à 100% dans de bonnes conditions le jour de la course. Donc, j'essaye de tout boucler. Et en même temps, c'est une telle satisfaction quand on arrive à la fin de la semaine et qu'on se dit, waouh, j'ai vraiment… cocher tous les entraînements c'était trop bien mais en même temps c'est le rôle de mon coach de m'apprendre à lâcher le risque parce qu'il y a des semaines où ça passe pas et c'est ok aussi et on s'adapte c'est vraiment de trouver le juste équilibre on a la discipline et des fois il faut savoir s'écouter parce que le corps si on tire trop dessus ça passe pas non plus Mais voilà, en ayant juste équilibre, en général ça se passe bien.
- Speaker #0
Ah oui c'est clair. Et du coup, on arrive petit à petit au jour J, donc à la course. tu avais un objectif, j'imagine, que tu as fixé avec ton coach. Oui. Comment est-ce que, avant la course, tu te sentais par rapport à cet objectif juste avant d'arriver peut-être à Nice ou Cannes, je ne sais pas où est-ce que tu logeais, mais c'était peut-être pour le retrait des dossards. Comment est-ce que tu te sentais déjà juste avant la course ?
- Speaker #1
Alors, il faut savoir juste pour la petite histoire, je vais préciser qu'au départ, quand je me suis inscrite au mois de mai, j'ai demandé au coach si on s'était faisable en moins de quatre heures. Donc, il m'a dit si la prépa se passe bien, carrément que c'est faisable. Du coup, la suite, on l'a dit tout à l'heure, il y a eu une grosse période de coupure à cause du déménagement. Donc, je savais très bien que là, je ne pouvais plus forcément m'accrocher à cet objectif-là. Je m'étais vraiment dit que l'objectif, c'est de prendre du plaisir. J'ai eu un début d'année compliqué. J'ai eu des gros moments de down et je veux juste kiffer en fait et me dire j'en suis capable. Donc, voilà, l'objectif, c'était d'être… finisher dans de bonnes conditions. Forcément, je ne vais pas mentir, dans ma tête, je m'étais mis un petit objectif. Alors, je me mets toujours plusieurs objectifs sur une course. L'objectif un peu ambitieux, l'objectif intermédiaire et l'objectif, je me dis, il ne faut vraiment pas que je le dépasse celui-là. Donc, l'objectif un peu ambitieux, c'était de... De me rapprocher de 4h15, 20, pour être vraiment en dessous de Paris. Je me disais, au pire, l'objectif intermédiaire, c'est 4h30, et le dernier objectif, c'est 5h. Donc, je m'étais mise de barre de 5h. Quand je suis arrivée à Cannes, je me sentais bien. Les dernières semaines de prépa, c'était vraiment très bien passé. Malgré tout, sur les tout dernières entraînements, je n'avais pas trop de sensations, mais souvent, c'est normal, ça arrive. J'étais assez confiante, on va dire. Et dernière discussion avec le coach, la veille au soir, on en discute. Il me dit, écoute... tu vas partir sur 4h30, si tu veux te mettre derrière le meneur d'allure, c'est ok, sur les au moins 25 premiers kilomètres pour être en aisance, et puis si tu te sens bien, t'accélères un petit peu sur la fin, parce que c'est 5 minutes là que t'as pour ton record de Paris, sur 15, enfin, il restait du coup 17 kilomètres, une 10 sur 17 kilomètres, en accélérant juste un petit peu, tu les auras, c'est 5 minutes. Bon, la suite, on va la raconter après, mais voilà comment j'étais, dans quel état d'esprit j'étais la veille du marathon.
- Speaker #0
Ouais donc plutôt état d'esprit positif où tu te dis voilà ça va bien se passer, objectif prendre du plaisir, moi honnêtement je trouve que c'est le meilleur objectif quand même parce qu'on a tous des objectifs de temps, enfin je veux dire pas tous parce qu'il y en a qui l'objectif c'est aussi de finir parce que pour un premier marathon de toute façon je pense que le premier objectif c'est de finir et prendre du plaisir, t'as un petit objectif on va dire secret comme tu disais où tu te dis ah ce serait bien si je fais ce temps en fonction de ta prépa mais sinon c'est vrai que pour le premier c'est de le finir une fois que tu as fait un premier et que tu l'as fini c'est pas que tu te dis bon bah maintenant je finirai tous mes marathons mais c'est que là maintenant tu te dis bon bah l'objectif c'est prendre du plaisir et puis maintenant on va chercher le sang mais ouais du coup voilà et puis en plus de ce que j'ai vu c'est que tu étais avec la team Shox donc du coup c'est vrai que tu étais bien entourée il y avait aussi Melusine qui le faisait aussi et il y avait aussi d'autres copines oui j'avais une copine Elodie qui jouait le marathon aussi donc du coup déjà tu pars aussi dans une ambiance sympa vous êtes allée avec Benoît, c'était un petit peu un week-end parce que vous avez laissé Vianney chez tes parents c'est ça ou chez tes parents ?
- Speaker #1
c'est ça,
- Speaker #0
ils l'ont gardé à notre maison mes parents sont venus pour le garder à la maison donc déjà tu pars dans des bonnes conditions bon ce qu'il faut savoir c'est que ce marathon Donc oui, en plus sur ce marathon, les conditions météorologiques n'étaient pas ouf parce qu'il y avait énormément de vent. c'était le vent surtout et puis au final quand même c'est pas un marathon hyper roulant parce que c'est vrai que au milieu je crois de ce que j'ai vu sur le parcours il y a un D+, quand même, qui doit bien casser les jambes quand j'ai vu ça je me suis dit les pauvres ceux qui font le marathon j'en connaissais quelques-uns je me suis dit oh la la la la la mentalement en fait là il faut être fort mais du coup trop bien Bon bah du coup, raconte-nous ce marathon, comment s'est déroulée cette journée, quand tu t'es levée, quand t'as pris le départ, quels ont été les moments forts, et puis aussi les moments forcément qui sont un petit peu plus difficiles, mais qu'on traverse tous au final, le marathon, moi je trouve que c'est vraiment une épreuve où en fait tu te rends compte un peu de ta vie en fait. tu peux vachement faire le parallèle entre ta vie pro, perso, etc. les moments de down quand ça remonte, etc. donc bon, raconte-nous un petit peu comment toi, t'as vécu ce deuxième marathon et je te laisse la parole allez,
- Speaker #1
alors du coup la veille au soir on est rentré à l'appartement, nous on était sur Cannes il faut être au plus proche de l'arrivée On s'est couché tranquille, on n'a pas passé une bonne nuit parce qu'il y a eu un concert juste à côté de l'appartement. Il y a eu le voisinage qui faisait un bruit d'enfer. La nuit n'a pas été extraordinaire, mais bon, moi en tout cas j'avais bien pu me reposer les jours avant, donc ce n'était pas trop trop impactant. On s'est réveillé, on a pris le petit-déj, on a préparé toutes les affaires. Tranquillement, on s'est levé à 5h parce qu'on avait le train à 5h50. pour aller à Nice après moi je sais enfin je sais plus trop un peu comment mais on s'est grave mis en retard on a failli louper le train donc là on a eu un stress monumental c'est à dire qu'on est arrivé à la gare juste pile à l'heure pour le train et heureusement du coup on a marché rapidement parce qu'en fait il y avait une galère au niveau du parking pour poser les affaires à la voiture enfin bon bref c'était un peu un peu le stress du truc ça m'a dit un peu je pense un peu épuisée mentalement parce que j'ai eu le gros stress de ne pas pouvoir prendre le départ Mais on est arrivés, donc on a réussi à prendre le train. Dans le train, il y avait déjà plein de monde, ça m'a été un peu dans l'ambiance, c'était chouette. J'ai retrouvé ma copine, donc Elodie, qui avait loué un logement sur Nice. Je suis allée la retrouver, on a mis des petites paillettes et tout, pour se mettre vraiment dans l'ambiance faite, c'était trop chouette. Et puis, on est allées tranquillement sur la promenade, donc pour prendre le départ, on a rejoint Mélu au départ, on était toutes les trois dans le sas. donc on était un peu en stress on avait hâte que ça parte et puis bon 8h passe le départ n'était toujours pas donné on se demandait mais qu'est-ce qu'ils font et puis bon je crois que c'est 8h05 qu'on a fini par partir et donc moi j'ai eu grave d'émotions quasiment autant qu'à Paris de prendre le départ je me suis dit voilà tu l'as fait ça a été des longues semaines des longs mois d'entraînement malgré toutes les difficultés malgré la coupure t'as sûr de te remettre dedans et et faire la prépa, du mieux que je pouvais, même si je n'avais pas tout coché, j'avais donné le meilleur de moi-même et c'était, je pense, ce qui comptait le plus à ce moment-là. J'avais beaucoup d'émotions, je crois que j'ai un peu pleuré. C'est vrai, le départ. Oui, les larmes aux yeux, de prendre le départ d'être là et de participer à cette grande fête du marathon de Miscan, parce qu'il y avait quand même pas mal de monde, je l'ai trouvé, c'était super sympa. Et puis... Et puis bon, le premier kilomètre se passe et là je vois que je suis juste pile poil sur les allures du 4h30 et que je n'ai pas de sensation physique. Comment je vous ressens à l'entraînement ? Je me dis bon, ça va être dur de faire 41 kilomètres encore comme ça Donc je me suis dit écoute, je vais essayer de tenir… Pour faire 4h30, c'était 6 minutes 24 du kilomètre. Je me suis dit bon, je vais essayer de me caler là-dessus, on verra Et ça a tenu les 5-6 premiers kilomètres. dans ces allures-là, je crois que j'ai tenu jusqu'au 7-8, mais vraiment, dès le départ, je n'avais pas les jambes, en fait, elles n'avançaient pas, même si je me sentais mentalement bien, j'étais contente d'être là, c'était cool, mais dès que la montre a douté, je regardais, je me disais, mince, je n'avance pas en fait, je n'avance pas du tout. Et puis, en fait, dès ce moment-là, on a le vent qui a commencé à vraiment se lever, on l'avait déjà un peu au départ, mais là, ça a commencé un petit peu à se lever. donc vent de face je précise tout le long du parcours j'aurais eu le vent de face je me suis dit wow ça va être un peu compliqué et voilà j'ai vu mes allures elles commençaient vraiment à ralentir donc j'ai dit bon ça passait encore je crois jusqu'au dixième kilomètre mais vraiment j'étais un peu ric-rac donc je me suis dit bon bah écoute on va voir comment ça se passe on va faire au mieux on va voir mais j'étais encore dans cet objectif un peu de temps je me disais mais bon quand même voilà j'aimerais bien tenir cet objectif et puis on est arrivés j'essaye de me remémorer les kilomètres parce que c'est déjà un peu flou dans ma tête tellement j'ai eu plein de pensées donc les kilomètres si je me trompe un peu je m'excuse je crois qu'arrivés aux kilomètres 15 à un moment on fait plein d'allers-retours et on croise tous ceux qui sont déjà en avance sur nous ça c'est un peu dur j'essayais de voir mes copines quand même dans la foule parce que je savais que Elodie et Mélu étaient parties et elles étaient bien devant mais je ne les ai pas vues et c'est vrai que là je vois les meneurs d'allure s'éloigner et je me dis mince et le 4h30 était juste derrière moi donc je me dis bon il faut vraiment pas que je le laisse partir celui-là et puis au final il est passé alors que bon je me ravitaillais mais la forme n'y était pas c'était un jour les jambes n'étaient pas là et puis bon voilà à ce moment là au niveau du 16-17ème kilomètre je crois je suis désolée encore une fois si je me trompe sur les kilomètres je sais plus trop je me suis dit pourquoi je suis venue ici à la base qu'est-ce que j'attends de ce marathon, qu'est-ce que j'ai à prouver à qui, et là, je me suis dit, mais en fait, je suis juste là pour profiter du moment, je suis juste là pour me prouver que j'en suis capable une seconde fois, et je veux juste profiter de ma course, je ne veux pas passer ma course à me dire, toi, c'est trop dur, je subis, mais pourquoi je fais ça ? Je ne voulais vraiment pas être dans cet état d'esprit, parce que cet état d'esprit, je l'ai déjà connu au mois de juin sur une course route tout autre. où j'ai fait un semi à pleurer et à me dévaloriser et je voulais pas être vraiment dans cet état d'esprit là je voulais juste profiter donc je me suis en fait, j'ai fait un peu un switch mental en me disant bah écoute Marie maintenant c'est que du kiff si tu dois faire du 7 minutes au kilomètre même si d'habitude c'est même pas ton allure footing bah c'est pas grave ça sera ça et si tu dois marcher et bah c'est pas grave non plus tu marcheras mais en fait juste profite de l'instant Profite du paysage parce que par contre le paysage est magnifique. Et juste, kiffe ton moment. Et donc du coup, j'ai commencé à me dérouler là-dessus. Je voyais que je ralentissais un peu, je restais quand même stable. Je restais à du 6,40, 6,45 du kilomètre. Je m'étais dit si je peux garder cette allure le plus longtemps possible, c'est cool. Et ça a tenu, je crois, jusqu'au quasiment semi-marathon. Parce qu'en fait, il faut savoir que sur le parcours du marathon musical, le premier semi est assez roulant, voire même plat. Et en fait, le second semi, c'est là où on prend tout le dénivelé positif. Donc, il y a à peu près entre 250 et 300 dénivelés positifs, si je ne dis pas de bêtises. Donc, ça fait quand même pas mal sur un semi, finalement. et donc voilà et là à ce moment là j'ai eu des crampes d'estomac du kilomètre juste un peu avant le passage au second semi ça a fini par passer mais ça m'a pas mal ralenti et après le deuxième semi gros vent de face dans la figure ça a été compliqué enfin compliqué à encaisser non mais ça ralentissait vachement donc ce qui fait c'est que je suis passée sur du 7 minutes au kilomètre à partir du second semi mais bon ça allait en fait ce que je me disais je me suis divisé la course en 6 parties de 7 km. Donc, c'était un peu plus facile de me dire, tu vas à la prochaine partie, puis on fait le point. Et après,
- Speaker #0
dans ces parties… Ça correspondait à tes ravitaux peut-être aussi.
- Speaker #1
Oui, non, parce que j'ai commencé à me ravitailler toutes les 30 minutes. Je me ravitaillais toutes les 30 minutes. Et ce qui est bien, c'est qu'en fait, sur le parcours du marathon Iskani, parce que je n'avais pas pris d'eau sur moi, et il y avait de l'eau tous les 2,5 km. Ça, c'est bien. Donc voilà. Et je me disais, dans ta partie de 7 km, tu vas après de ravito en ravito. Et ça me faisait vraiment plein de points à cocher. Et mentalement, c'était plus facile de se dire ça, de se dire je vais au prochain ravito, plutôt de se dire il me reste encore 25 km. complètement ouais c'est ça surtout que en fait sur ce marathon il y avait plein de relais il y avait plein de gens qui du coup s'arrêtaient sur le bas du bas côté parce qu'ils avaient fini leur partie et c'est vrai que ça mentalement c'est compliqué parce que tu te dis ils ont fini mais moi il m'en reste 25 mais bon voilà c'est ça Pourquoi il marche si vite ? Ah d'accord, en fait il commence son relais de 7 kilos.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Mais bon, après magnifique. Et puis je me suis un peu étonnée parce que finalement, il y a eu pas mal de montées sur ce deuxième semi que j'ai quasiment couru en totalité. J'ai très très peu marché. Et vraiment, j'avais à cœur de... Parce qu'à Paris, je n'avais pas du tout marché. J'avais à cœur de ne pas marcher au peu. Et j'ai réussi à tenir. Et donc on arrive à Antibes, au Cap d'Antibes magnifique. Et puis passé le Cap d'Antibes, je me suis sentie vraiment bien. Même si il y avait le vent, je me sentais bien parce que les crampes d'estomac étaient passées, je retrouvais un peu les jambes. Je n'ai pas réussi à accélérer parce que le vent s'était intensifié. On avait des rafales jusqu'à 50 km heure. D'ailleurs, au kilomètre, je crois que c'était 28 ou 30. Ils nous ont fait carrément bifurquer dans les rues parce que les vagues avaient submergé la route. On ne pouvait même plus passer.
- Speaker #0
C'est pour ça que sur le parcours, j'ai vu que vous aviez des…
- Speaker #1
5 ou 600 mètres de plus en fait parce qu'en fait ils ont dû rallonger par l'intérieur de la ville juste avant d'entrer je crois à Golfe-Gelant parce que la route était submergée il y a même des moments où on a couru dans l'eau où les pompiers étaient sur le côté en disant ben là vous mettez pas trop près du bord de mer parce que les vagues, il y en a qui ont pris moi j'ai pas vu mais Benoît lui qui a fait aussi le marathon plus rapide que moi parce qu'il fait 3h24 il me dit j'ai vu des mecs se prendre la douche avec des vagues quoi parce que les gens qui restaient côté mer finalement côté de la route côté mer se prenaient mais des vagues dans la tronche donc voilà après voilà je me suis sentie bien et puis en fait arrivé au kilomètre 30 je me suis dit Marie tu vas être une marathonienne une seconde fois là c'est bon c'est coché même si tu dois finir en rampant tu finiras mais c'est sûr pour moi kilomètre 30 ça a été symbolique c'est bon et j'ai eu de la chance de ne pas avoir le mur.
- Speaker #0
Ah, ça, c'est trop bien.
- Speaker #1
C'est trop cool parce que je me suis dit, même si, effectivement, je ne coche pas les objectifs tant, parce que je les ai vus s'envoler petit à petit, je me suis dit, ce qui est cool, c'est que mon corps quand même tient, et il tient l'effort parce que quand je voyais les gens, les pauvres, ça me faisait tellement de peine sur le bord de la route, en train de me cramper ou de vomir ou quoi, je me suis dit, mon corps me permet de continuer jusqu'ici, tout va bien, c'est miraculeux, et j'ai vraiment...
- Speaker #0
j'ai ressenti une grande gratitude sur ce marathon envers mon corps et c'est vrai que d'habitude j'avais du mal un peu à le faire et là vraiment ça a été je pense salvateur parce qu'on a fait un peu équipe lui et moi entre mon mental et mon corps jusqu'à l'arrivée et puis voilà les 12 derniers kilomètres ont finalement défilé assez vite et j'étais trop contente d'être là en fait et ouais j'ai juste kiffé j'ai mis ma musique vers le kilomètre ouais 27 ou 30 et là ça a été que du kiff en fait jusqu'à la fin bon j'avais hâte d'arriver on va pas savoir où sont les gens Mais ouais, à partir du moment où j'ai fait ce switch mental, juste avant la deuxième semi, ça a changé toute la course et ça m'a vraiment permis de profiter à 100%. Et donc du coup, je suis arrivée à Cannes en 4h57. Donc je savais sur les 5 ou 6 derniers, je passais mon temps à me dire est-ce que je peux passer le soft 5 heures ? Je me suis dit, si je continue comme ça, si je ne marche pas, et c'est ce que j'ai fait, ça passera. Et puis c'est passé et c'était cool parce que j'avais quand même à cœur de le faire en moins de 5 heures. Donc c'est passé, c'est cool.
- Speaker #1
C'est trop bien, franchement avec les conditions déjà de base où c'est un peu le marathon de l'extrême c'est vrai parce qu'honnêtement moi j'adore courir mais c'est vrai que dans des conditions courir sous la pluie ça ne me dérange pas courir sous la neige non plus courir avec du déplus non plus mais alors avec du vent je te jure moi c'est vraiment le truc mentalement c'est hyper dur parce qu'on est ralenti on a l'impression de ne pas avancer je trouve que ça cet élément naturel honnêtement c'est hyper dur j'avoue que chapeau à tous ceux qui ont fait ce match oui franchement et puis d'avoir aussi eu des échos de ceux qui participaient ils ont tous mis entre 10 et 20 minutes de plus que leur objectif donc du coup dans des conditions normales si tu fais le ratio peut-être que tu l'aurais fait en
- Speaker #0
4h30 ouais carrément puisqu'on disait que le coach et Benoît aussi le petit stress qu'on a eu qu'on a failli louper le train je pense que ça nous a mis un peu de stress aussi, ça nous a un peu fait perdre d'énergie, faut pas mentir ça plus le vent, forcément peut-être qu'on aurait gagné un peu de temps mais bon ça voilà
- Speaker #1
on le saura jamais mais ouais effectivement ça a du jouer ouais mais en tout cas ton ton switch au moment de la course à te dire écoute Marie c'est pas grave maintenant tu profites tu prends et tu t'essayes en tout cas de tenir des allures ou alors si tu ralentis c'est pas grave etc je trouve que c'est super et de te dire en fait que profite en fait du moment présent donc je trouve que c'est top d'arriver à faire ce switch-là parce que pas beaucoup arrivent à le faire quand même, qu'on est souvent peut-être un peu auto-centré ou peut-être aussi, je ne sais pas, j'interprète peut-être, mais c'est aussi de vouloir aussi montrer aux autres qu'on a annoncé quelque chose ou pas et qu'on n'arrivera pas à le tenir, du coup, on est énervé envers soi-même et on n'assume pas non plus de... c'est même pas un abandon mais de pas y arriver alors qu'en fait de se libérer de ça et de se dire c'est ok je profite je trouve que c'est une vraie force mentale Et je trouve que le sport, en tout cas, ça te permet aussi d'arriver à ce genre de mindset un petit peu positif où tu arrives à te dire c'est OK, je ne suis pas en forme Sur tes entraînements, tu le vois aussi que tu as des entraînements où tu es à fond, où tu fais des allures de dingue. Le lendemain, tu retournes et tu te dis mais ce n'est pas possible, mon cœur est au taquet, qu'est-ce qui s'est passé ? Pourtant, j'ai bien dormi, j'ai bien mangé, je suis bien. Donc en fait, tu te rends compte que tu ne maîtrises pas tout et de lâcher prise comme ça, je trouve que c'est super. Et au final, tu vois ce que tu dis, c'est hyper en adéquation avec ce que tu partages aussi sur les réseaux. Donc je trouve que c'est hyper cool que tu arrives aussi toi-même, parce que des fois, tu le dis sur tes réseaux, tu partages ça pour aussi toi te... te décomplexer ou te dire que c'est ok ça te fait du bien mais tu vois sur le marathon non seulement ça t'a fait du bien mais en plus t'as réussi à le faire naturellement et je trouve ça hyper cool ouais c'est vrai c'était pas gagné parce que voilà quand je te dis au mois de juin j'étais
- Speaker #0
pas du tout dans cet état d'esprit là et en fait je me suis dit ce marathon il faut que je le prépare autant mentalement que physiquement parce que Voilà, on en avait beaucoup parlé avec Benoît, il m'aide sur beaucoup de choses, mais là-dessus encore plus. On a beaucoup discuté sur le fait que le mental, je m'auto-sabotais beaucoup. Oui. En fait, pareil, c'est exactement ce que tu viens de dire, je me fixais des objectifs, j'en parlais ou pas, mais je me disais, au départ, si je ne remplis pas l'objectif, mais qu'est-ce que vont dire les gens ? Non, mais… Je me mettais des croyances limitantes et je me sabotais toute seule. Alors qu'au final, ça a été compliqué, mais d'arriver à me dire, en fait... Les gens, ok, ils vont lire sur son Insta, elle voulait faire moins de 4h, elle a fait 4h57. Et puis le lendemain, ils se font déjà passer à autre chose. Mais même pas le lendemain, une heure après, ils se font déjà passer à autre chose. Ce n'est pas ça qui va déterminer leur vie, ce n'est pas ça qui va forcément déterminer l'image qu'ils ont de moi.
- Speaker #1
Et puis,
- Speaker #0
même si ça détermine l'image qu'ils ont de moi, j'ai réussi à un moment donné à me dire, mais qu'est-ce que ça peut changer à ma vie ? Que quelqu'un que, en plus, je ne connais peut-être pas forcément, ait cette image-là de moi. Moi, j'ai réussi à se faire ce switch-là et à me dire, en fait, Il faut faire les choses pour soi, déjà. Et puis, il faut surtout profiter, parce qu'en fait, je ne sais plus si c'est avec toi qu'on en discutait, mais on ne gagne pas notre vie par le sport. Donc, on n'a pas d'objectif de se dire, si je ne le cours pas en moins de temps, je n'aurai pas à manger à la fin du mois. Notre vie ne se détermine pas forcément que par le sport. Et à la base, on le fait par plaisir, on le fait par passion. Il faut garder ce plaisir et cette passion sur la course, parce que si on le perd, je pense qu'on entre dans une souffrance et c'est contre-productif et c'est dommage d'en arriver là. Alors forcément, il y a des déceptions. Je ne dirais pas que je n'ai pas été déçue sur le moment de me dire que ce jour-là, je n'ai pas les sensations. Parce que j'aurais aimé que ça se passe autrement. Mais de me dire, en fait, à la base, je le fais par passion ce sport. Je le fais parce que j'aime ça. Il faut que j'aime ce que je fais en ce moment même. Et quand on arrive à se le dire, ce n'est pas facile. Mais quand on arrive à se le dire, c'est vraiment libérateur.
- Speaker #1
non mais c'est clair et puis surtout un marathon c'est une distance qui est ouf mais après que tu prennes n'importe quelle course parce qu'il y a des gens qui courent des courses tu commences soit par un 5 km, 10 km etc donc toute distance et voilà mais c'est vrai que des fois on se met des croyances comme tu dis dans la tête en se disant si je fais plus ou si je fais moins etc mais même la plupart des gens n'ont même pas conscience du nombre de temps que tu dois mettre sur marathon. Donc pour eux, en fait... le temps que tu vas faire c'est bien c'est ça non mais en fait il y en a même pas c'est vrai que c'est surtout quand tu es sportif où tu vas regarder l'objectif temps de la personne où tu vas te dire elle l'a fait en temps où tu vas potentiellement comparer tes performances sportives ou pas avec l'autre personne mais pour une personne on va dire lambda ou qui n'est pas forcément hyper sportive ou qui n'a pas encore fait de marathon
- Speaker #0
elle va juste retenir que elle a fait un marathon c'est vrai et puis ça se confirme j'ai un entourage qui n'est pas forcément sportif et puis c'est vrai que rien que mes collègues de boulot certains ne courent pas ils se disent wow t'as fini un marathon et ouais j'avais lu une fois et je crois qu'il n'y a qu'un pour cent de la population qui a déjà couru un marathon et donc c'est vrai que c'est dingue de se dire wow je fais partie de ces un pour cent
- Speaker #1
1% ? Et si tu prends la part des femmes, c'est dérisoire.
- Speaker #0
Ouais, c'est dérisoire, quoi. C'est juste exceptionnel. Et puis même, je dirais, pour les gens qui font des 5 kilomètres, qui font des 10, en fait, j'ai un copain, Tristan, qui dit souvent, à chacun son Everest. Et c'est vrai que c'est tellement sain, en fait. C'est juste de réussir les objectifs qu'on se fixe, peu importe la grandeur de ses objectifs, mais c'est déjà merveilleux, c'est une grande victoire sur soi, quoi. moi je trouve ça super que ce soit l'ultra trailer ou la personne qui va faire un 5 km parce que c'était l'objectif de l'année,
- Speaker #1
c'est exceptionnel je suis totalement d'accord avec toi et du coup si là il y a une personne qui vient te voir qui te dit, putain Marie bravo t'as fait un marathon j'aimerais trop en faire un mais je sais pas, j'ose pas me lancer quel conseil tu lui donnerais ?
- Speaker #0
Lance-toi ! Non mais je dirais, je pense que, alors tout dépend du passif de la personne parce que, je pense qu'on a, alors il y a quelque chose que j'ai envie de dire, c'est qu'on a tendance un peu avec les réseaux sociaux à banaliser les distances. c'est à dire que souvent on voit de plus en plus de gens faire un marathon et des ultra trail et des ultra marathon et des ironman et se dire mais si c'est à la portée de tous je pense qu'il ne faut pas banaliser cette distance parce que ça reste quand même long, 42 km, ça reste quand même impactant pour le corps, impactant pour le mental et une préparation qui se veut un peu exigeante entre guillemets parce qu'elle va demander du temps et de l'investissement donc je pense que Si une personne a envie de faire un marathon, si elle en a vraiment envie, elle sera prête à faire ces investissements-là. Mais je pense qu'il faut juste rester progressif. Pas se lancer du jour au lendemain sur un marathon en se disant pompez l'oeuvre, demain je vais courir un marathon ou la semaine prochaine, j'ai vu qu'il y avait le marathon de Paris, il reste un dossard, je fais un concours, j'ai gagné un concours sur un stage, j'ai un dossard ou quoi que ce soit. Simplement de se fixer des objectifs à la hauteur de sa portée et en toute progressivité pour juste simplement respecter son corps, en fait, pas trop le traumatiser d'un coup. Mais pour autant, je dirais à cette personne, si vraiment ça te fait envie, tu t'en donneras les moyens et tu en seras capable en fait. Il n'y a pas de rêve impossible. Je pense qu'il n'y a que des opportunités à saisir, des choix à faire. Des fois, c'est des sauts dans le vide, que ce soit dans tous les domaines de la vie. Mais si une personne a envie de faire un marathon, je lui dirais que si déjà elle en a envie et qu'elle hésite, je pense qu'il y a une grosse partie du travail qui est fait. Maintenant, il n'y a plus qu'à se lancer et se préparer.
- Speaker #1
C'est clair, je suis totalement en phase avec toi en tout cas sur ce point. Déjà de ne pas banaliser les distances qui restent, des distances énormes, de la préparation qu'il y a avant aussi qui est hyper importante et qui prend du temps et qui sollicite des heures d'entraînement hebdomadaires sur une distance à faire et sur des entraînements quand même spécifiques. Donc c'est un plan, mais rien n'est impossible. à celui qui en a profondément envie parce qu'il y a aussi une question c'est pas une envie comme ça quand on se lève un matin c'est une profonde envie et après la fierté de la finish line, l'émotion parce que le sport ça te procure quand même des émotions qui sont dingues tu partages ça aussi avec ton conjoint ton fils aussi qui te voit qui te voit, qui t'a la poussette je veux dire moi je trouve ça trop bien de... de pouvoir montrer ça je sais pas toi moi j'ai Jade qui maintenant dès qu'elle croise un coureur elle lui dit ah c'est toi dans la vie sur la rue donc c'est trop rigolo et je me dis mais moi j'adore c'est trop sympa et voilà tu incarnes en fait ben quelque chose de hyper positif et moi j'adore donc non je suis totalement d'accord avec toi sur ces points et du coup je ne sais pas si tu veux en parler sur le podcast ou si tu vas l'annoncer prochainement sur tes réseaux sociaux mais est-ce qu'il y a des prochaines courses des prochains objectifs, prochains marathons ou alors...
- Speaker #0
autre chose la question alors oui il y a plein de choses de prévues on est en train de finaliser la saison 2024 parce que je demande forcément au coach un peu avant ce qu'il en pense allez je vais donner quelques petits trucs je vais garder le plus gros objectif à venir pour plus tard parce que j'en ai pas encore parlé je fais un trail la... Au mois de février, la Romagna Toise, qui est à côté de Clermont-Ferrand, a un format de 30 et quelques kilomètres pour préparer un plus gros objectif qui suivra au printemps. D'accord. Je dirai plus tard. Et puis après, je vais me laisser un peu tranquille cet été. Je vais continuer l'entraînement, il y aura peut-être des petites courses parties par là. Et puis, marathon à l'automne, je suis en pourparlers sur lequel. J'ai encore une hésitation sur lequel je choisis, mais je pense que ce sera un marathon européen. et puis voilà donc après on verra ce qu'il en est mais le marathon n'est pas encore défini mais ça sera un marathon à l'automne c'est sûr et puis voilà et l'objectif du printemps j'en parle bientôt et du coup vos envies de passer sur ce sentier plutôt que le bitume du coup en fait là tu vois quand je me suis inscrite à cet objectif c'est très long pour le printemps j'étais encore dans la prépa marathon et là d'avoir fini la prépa marathon j'aurais qu'une envie c'est de repartir sur marathon donc pas forcément sur printemps mais cet objectif j'en rêve depuis des années et j'ai tellement hâte que je me dis on va bien se lancer par les sentiers pour pouvoir la préparer cette course mais ça y est je reprends un peu l'entraînement après la coupure et je suis de nouveau motivée à à explorer les sentiers autour de chez nous. Et oui.
- Speaker #1
Et en termes de... Bon, je change un petit peu de sujet marathon, mais en termes de prépa, ça va être équivalent à ta prépa marathon, peut-être un peu plus light ?
- Speaker #0
Alors, je dirais non, peut-être un peu plus...
- Speaker #1
costaud que l'après-parmarathon oui il y a plus de 30 km en trail avec le D+,
- Speaker #0
c'est ça et puis celui d'après est encore plus conséquent en distance donc il va y avoir des belles sorties je pense qu'on n'a pas encore trop discuté avec le coach mais il va mettre pas mal de rando trail donc des sorties assez longues et puis on continue l'entraînement croisé donc je pense avoir de belles heures d'home trainer devant moi oui et de renforcement musculaire mais voilà franchement j'ai hâte de m'y remettre vraiment à fond trop bien,
- Speaker #1
bah écoute merci beaucoup en tout cas de tout ton témoignage d'avoir partagé avec nous ton parcours et puis ta course c'était hyper intéressant et je pense que c'est hyper enrichissant et c'est inspirant en fait de voir un petit peu les différentes ressources manière d'aborder les choses, de préparer les choses, de la vision aussi qu'on a de tout ça. Et puis, on te souhaite, moi en tout cas, je te souhaite de belles courses à venir, que tu kiffes comme tu as kiffé ce marathon et que tu atteignes aussi tes objectifs et que tu prennes du plaisir, que tu cours et que tu profites et que tu partages ça aussi évidemment avec tes proches. Et voilà. en tout cas merci d'avoir pris le temps de faire ce podcast merci à toi j'espère que ça t'a plu cette petite expérience au micro ouais c'était top,
- Speaker #0
c'est pas facile au début de se prêter au jeu moi j'ai vraiment pas l'habitude de faire des visios, de faire des podcasts de raconter un peu ma vie entre guillemets comme ça en format podcast merci
- Speaker #1
mais je trouve ça trop cool de se prêter à l'exercice en plus donc merci à toi en plus tu sais mettre à l'aise donc c'est cool bon bah super bah merci beaucoup et puis on se dit à très vite et on suit ça sur Instagram moi de mon côté je vous mets donc le lien du Instagram de Marie Marie Things dans la description du podcast et si vous avez aimé ce podcast n'hésitez pas à liker et à partager autour de vous ça nous fera super plaisir et à taguer Marie évidemment en story sur Instagram et sur Twitter A bientôt, ciao ciao !