Speaker #0Bonjour, vous commencez à connaître ce podcast destiné à vous aider, à vous apaiser et à prendre du recul. Aujourd'hui, je vous propose d'aborder l'un des sujets les plus douloureux, celui de la perte. La perte d'une situation, d'un avantage, d'une relation, et la peur de perdre, qui génère un stress profond, bien entendu. Avant d'aller plus loin, je tiens à préciser que si vous traversez un deuil profond, certaines idées que je vais partager peuvent ne pas résonner, ou même sembler difficiles à entendre. Je vous invite à revenir à cette capsule quand ce sera le bon moment pour vous. La peur de perdre peut concerner tous les domaines de notre vie. Nous pouvons craindre de perdre une capacité physique, une personne, des biens, un client, ce qu'on a construit, un statut, une qualité de vie. Ce qui nous bouleverse souvent, ce n'est pas seulement ce que nous perdons, c'est l'idée que quelque chose de précieux puisse disparaître. C'est pourquoi faire la paix avec l'idée de perdre ouvre la porte à une liberté. insoupçonnée. Je vais vous proposer une piste un peu déroutante peut-être, mais restez avec moi car le soulagement qu'elle peut vous apporter vaut le détour. Et si la perte n'existait que dans notre esprit ? Et si ce n'était qu'un concept que nous pouvions choisir d'abandonner ? Car dans le présent, et vous en conviendrez, il n'existe toujours que le présent, il n'y a pas de perte, il n'y a que ce qui est. Le présent est une photographie qui n'existe qu'au moment où elle est prise. On pourrait dire qu'à chaque instant, le présent est complet. Dans le présent, il n'y a pas de comparaison avec le passé ou le futur. C'est l'esprit qui compare. C'est en opposant ce qui est, maintenant, à ce qui était dans le passé ou à ce qu'on espérait, dans un futur hypothétique, qu'il crée de la douleur. Nous pensons « j'avais, je n'ai plus » ou Je devais avoir, je n'aurai pas. Et c'est en entretenant ces pensées que nous nous infligeons une seconde peine. La première, c'est celle du changement. La réalité a bougé et il faut s'adapter, se réorganiser. Mais la seconde est d'ordre mental, c'est-à-dire qu'elle découle de nos pensées. Attention, je ne dis pas que la souffrance du manque n'existe pas. Elle est bien réelle puisqu'on la ressent. Mais la souffrance ne découle pas de la situation. mais des pensées qui tournent en boucle. Rappelons que ce sont nos pensées qui créent nos émotions. Sans pensées douloureuses, il n'y a pas d'émotions douloureuses. Donc il est normal que lorsque nous pensons en termes de perte, lorsque nous croyons avoir perdu quelque chose, nous générons de la souffrance pour nous-mêmes. Alors peut-être que la première étape, c'est de considérer la perte comme ce qu'elle est, c'est-à-dire une notion, une construction mentale. pas une réalité. Dans la réalité, il n'y a que le présent. Le manque que l'on ressent n'est qu'une conséquence, celle d'une comparaison, souvent inutile et douloureuse, entre le passé et le présent, ou entre le présent et un futur imaginé. Cette comparaison est ce qui crée et qui entretient la douleur. Et cette comparaison, c'est notre esprit qui la crée. Une des clés, c'est donc de revenir à ce qui est, à ce moment, à ce moment qui est complet. La semaine prochaine, nous poursuivrons cette réflexion et je vous proposerai d'autres clés pour faire la paix avec la perte. Je suis Stéphanie Roméo, coach de vie spécialisée dans la gestion des émotions, et j'accompagne les professionnels sous pression et toutes les personnes en quête de paix intérieure.