- Speaker #0
Bienvenue !
- Speaker #1
Parce qu'en vrai, les échecs, on en vit tous, surtout dans la vingtaine. C'est un peu le moment et l'âge où on se teste et où on aime, on essaye de trouver sa place et savoir qui on est. Forcément, donc, c'est parfois difficile d'atteindre ses objectifs du premier coup. Et vous l'aurez compris, donc, dans cet épisode, on va parler des échecs. Jingle ! Bref,
- Speaker #2
tuto !
- Speaker #1
Cette semaine, on se retrouve pour un épisode assez inédit, puisque c'est le premier épisode avec un invité. Nous avons donc l'honneur de recevoir Cédric, plus connu sous le nom de...
- Speaker #2
Dallove !
- Speaker #1
En effet, que ce soit dans le monde de l'audiovisuel grâce à son métier de filmmaker, monteur, cadreur, étalonneur dans le monde de la musique, et plus récemment en tant que spécialiste... du matériel audiovisuel sur sa chaîne YouTube.
- Speaker #2
Spécialiste.
- Speaker #1
Spécialiste. Donc Cédric aborde plein de sujets et surtout celui de la passion de son métier. C'est pourquoi on a trouvé que c'était très intéressant d'aborder le sujet des échecs avec toi puisque c'est dans les métiers créatifs notamment. On est beaucoup confrontés au...
- Speaker #0
A des remises en question.
- Speaker #1
A des remises en question, tout à fait. Et surtout, ce sont des métiers qui ne sont pas faciles. Et toi, tu les as arborés pendant ta vingtaine. Donc, c'est le sujet du podcast d'aujourd'hui. Pour commencer, Cédric, tu peux peut-être te présenter.
- Speaker #2
Bien évidemment. Bah du coup bonjour, je m'appelle monsieur Luce Cédric, j'ai 29 ans, non je vais pas faire ça. Bonjour à tous, je m'appelle Dalov, du coup c'est mon surnom on va dire, mon vrai nom c'est Cédric. Et je fais de la vidéo depuis maintenant 4 ans et demi, et depuis c'est ce qui rythme ma vie, c'est ce qui a... déterminer un peu mes choix professionnels et puis je vais pas trop vous en dire parce qu'on va y venir très rapidement mais en tout cas voilà ce qu'il y a à savoir sur moi c'est que j'adore la vidéo, j'adore tout ce qui gravite autour j'adore les podcasts et donc c'est un plaisir pour moi d'y participer merci beaucoup merci d'écouter bien sûr
- Speaker #0
donc on peut peut-être commencer par la question phare qu'est-ce que pour toi la définition d'un échec dans la vie ?
- Speaker #2
c'est finir comme une grosse merde sous une roue de camion oh merde !
- Speaker #3
et c'est la fin merci bonne journée
- Speaker #2
En vrai, pour moi, le terme échec est beaucoup trop fort par rapport à ce que ça représente. Parce qu'au final, je trouve qu'un soi-disant échec, ça peut juste être une manière de rebondir en mieux. Et ça peut juste être une manière de voir les choses différemment pour ne pas emprunter un chemin qui ne fonctionne pas. Ça ne veut pas forcément dire échec, ça veut plutôt dire que ce n'est pas le bon moyen. Ou qu'il y a peut-être d'autres moyens qui conviennent à chacune des personnes qui décident d'emprunter le chemin en question. Donc en soit pour moi il n'y a pas forcément d'échec, ça reste surtout une leçon de la vie comme on peut prendre des claques des fois dans la vie, ça permet de grandir et d'évoluer, c'est comme ça qu'on devient mature personnellement et professionnellement. Merci beaucoup.
- Speaker #0
C'est une belle perception de la vie.
- Speaker #1
Oui, c'est intéressant comme point de vue.
- Speaker #4
Oui, finalement, ta vision, c'est un peu comme si on était le personnage principal d'un livre. Et en fait, ce n'est pas des échecs, mais c'est nos péripéties pour aller au dénouement.
- Speaker #2
Exactement, exactement.
- Speaker #4
C'est un baccalauréat.
- Speaker #2
La vie est un livre et on voyage de chapitre en chapitre jusqu'à atteindre la mort finalement. Vous m'invitez à aller voir ma nouvelle vidéo sur YouTube, ça parle de ça.
- Speaker #3
Au vu de ton parcours professionnel, sur ton parcours professionnel et dans tes études, dans ce que tu as fait, est-ce qu'il y a des choses que la société considère comme un échec mais que toi tu vois différemment ?
- Speaker #2
Oui, bien sûr. Déjà le fait de ne pas avoir fait d'études sup. Ça démarre par là, on se sent de suite beaucoup plus délaissé, entre guillemets. Après ça dépend de comment on gère la situation. Mais c'est vrai que quand on ne fait pas d'études supérieures, et quand on voit qu'aujourd'hui il faut être toujours meilleur, toujours avoir plus que l'autre, et toujours être plus évolué, etc. pour suffire aux besoins de la société, aux besoins des employeurs et de tous les gens qui gravitent dans le monde du travail, oui ça peut être considéré comme un échec. Alors qu'en vrai, je connais des gens qui n'ont pas fait d'études et qui réussissent bien mieux que ceux qui en ont fait.
- Speaker #3
Oui, mais tu en as la preuve aussi. Comme tu dis, tu as réussi à en vivre de ton métier sans avoir fait forcément d'études.
- Speaker #2
Oui, bien sûr. Après, c'est sûr que ce n'est pas facile parce qu'il faut emprunter les chemins boueux, entre guillemets. Alors qu'en vrai, on a de suite... Pourquoi ? Tout de suite, les pensées... Je n'ai rien dit du tout. Il faut passer par les tranchées, alors que certaines personnes qui font des études sup, évidemment, elles ont la voie royale et elles arrivent au même poste, mais pas avec la même expérience. C'est là où c'est intéressant d'avoir une richesse autre que juste des études, parce que ça n'apprend pas pour moi les études. Les études et le terrain, c'est deux choses qui sont grandement différentes. C'est comme apprendre la théorie d'un sport et le faire.
- Speaker #3
Oui, oui. Au fait, tu as de l'expérience acquise différemment.
- Speaker #2
Franchement, je pense que l'expérience sur le terrain vaut deux fois plus que celle qui est dans les livres, quoi. Si on se base que sur de la théorie. Après, c'est mon avis. Certaines personnes le verront entre moi. Non,
- Speaker #3
je suis plutôt d'accord là-dessus.
- Speaker #1
Est-ce que, du coup, parce que toi, tu es arrivé dans le milieu de la vidéo et donc tu n'as aucune étude enfin, non, tu n'as fait aucune étude dans ce milieu-là. Est-ce que, du coup, c'était plus difficile pour toi de te sentir légitime ? que quelqu'un d'autre par exemple ?
- Speaker #2
Ouais je pense que ça dépend surtout de la mentalité qu'on a, ça dépend un peu de notre psychologie à chacun, c'est propre à chacun, je sais que moi j'ai toujours eu ce problème de... de légitimité, de est-ce que vraiment ce que je fais ça vaut ce que les autres font, est-ce que les prix que je propose ça vaut vraiment ce que je fais, ça c'est une grande question auquel au final on ne répond jamais. A part avec la confiance qu'on acquiert avec le temps et qui nous permet de dire, non, tout le temps que j'ai travaillé, ça vaut ça, ça vaut ça, je sais que je suis capable de faire ça, je sais que mes prestations se calquent sur ça. C'est juste une histoire de confiance en soi, surtout, je pense. Mais oui, je pense que même ceux qui sont le plus haut aujourd'hui, même les grandes marques qui sautent, ils sont toujours dans cette course à la légitimité, même si ce n'est pas ce qu'ils font paraître, parce qu'ils veulent faire paraître quelque chose de confiant, de... Il est toujours imperturbable, mais tout le monde est confronté à ça, je pense.
- Speaker #1
Oui, dans tous les métiers.
- Speaker #2
Oui, que ce soit métier, même personnel. Tout ce qu'on va dire là, ça peut être transposé sur le côté personnel de la vie.
- Speaker #0
Et est-ce que justement dans cette même démarche, tu penses que le monde de l'audiovisuel, les métiers qui en découlent sont assez bien expliqués à ceux qui veulent y rentrer ?
- Speaker #2
Pas du tout. Pas du tout, parce que même moi qui ai mis un grand pied dans l'audiovisuel, quand j'ai décidé de m'orienter vers des études, ça part dans tout et n'importe quoi. Il y a des écoles privées qui te vendent des diplômes qui vont te permettre de travailler chez untel et untel. Il y en a, c'est des écoles publiques, mais qui au final, de ceux que je connais qui ont fait ça, ils n'en retirent pas grand-chose et au final, ils arrivent limite au point de départ, alors qu'ils auraient pu prendre de l'expérience en allant directement sur le terrain et se confronter à la vraie vie. Et pareil pour des écoles privées d'ailleurs, j'en connais une à Montpellier qui est bien pour ça, où tu y vas et en fait tu n'apprends rien. Et voilà, après je ne vais pas jeter la pierre parce que ceux qui ont les moyens, qui ont des parents qui sont là pour subvenir à leurs besoins à ce moment-là, ou qui ont même les moyens de le faire, faites-le, c'est une expérience comme une autre, et puis ils vont avoir ce côté beaucoup plus scolaire de la chose, et puis couplé à une expérience professionnelle, ça peut être très intéressant. Mais je pense, pour ma part, l'ayant pas fait, moi je vois l'autre côté de la pièce. Donc c'est pour ça que je dis ça. Ça dépend après, je pense que ça dépend.
- Speaker #4
Et sinon, du coup, dans le secteur de l'audiovisuel, est-ce que tu penses qu'il y a des pièges à éviter ? Est-ce que toi, t'en as rencontré, t'en as vu ?
- Speaker #2
Le truc, c'est que comme c'est un métier créatif et artistique, Et bien tout se fait un peu à la volée au bon vouloir du client, du prestataire, du temps, du beau temps et de la pluie entre guillemets. Donc tu peux des fois être trop content parce que tu vas faire des prestations où il y a quelqu'un qui estime ton travail et qui se dira bon je ne sais pas je vais dire une bêtise mais lui il a bien fait son boulot, il nous a fait tant de vidéos etc. on va le payer 10 000 euros. et pour la même forme de travail la même capacité et surtout la même dose de travail il y a quelqu'un d'autre qui va dire ah bah 500 euros c'est beaucoup trop donc c'était quoi la question ? il y a des pièges à éviter et c'est surtout de ne pas se sous-estimer et surtout éviter cette perte de confiance même si on est face à quelqu'un qui semble avoir euh... qui semblent être confiants dans ce qu'ils demandent pour un prix qui est dérisoire. En fait, il ne faut jamais se laisser avoir parce que dès que tu commences à faire ça, ton estime de soi baisse et tu vois tes tarifs à la baisse. Et au final, ça fait perdre un peu ce côté authentique à ta prestation. Franchement, il vaut mieux être trop cher par exemple, et qu'importe, ça peut être dans tous les métiers, il vaut mieux être trop cher, mais être sûr de ce qu'on fait et trouver des clients qui paieront et avec qui on aura plaisir à travailler, et ce seront des gens qui reviendront parce que s'ils sont prêts à mettre une somme, c'est qu'ils estiment notre travail, et en avoir beaucoup moins, plutôt que travailler avec 1000 clients qui vont, entre guillemets, par le tarif qu'ils payent, c'est rabaisser le travail et au final, c'est un peu... C'est une faille, c'est un truc interminable où tu finis par craquer, c'est sûr. Qu'importe, tu as beau être super fort mentalement, au bout d'un moment tu serres, c'est sûr.
- Speaker #4
Au final, après, la valeur de ton travail n'est pas reconnue.
- Speaker #2
Exactement, et je pense que dans les métiers créatifs, artistiques, c'est bien 80% de ça qui découle des relations que tu as avec les gens. C'est la confiance que tu as en toi et comment tu sais vendre ton travail. Et je pense que si tu n'as pas confiance, tu ne sais pas le vendre. Si tu as super confiance, tu peux super bien vendre un travail qui au final n'est pas à la hauteur de ce que tu vends, mais ça va marcher. Parce que c'est ça le côté businessman aussi. Ça c'est un truc à intégrer. Ça c'est encore un autre piège à éviter, c'est que quand on démarre dans le monde de la vidéo, on se dit toujours, ou qu'importe, on se dit toujours Ouais, moi j'ai les capacités de le faire, je sais faire ça, je sais faire ça, donc ça va marcher. Pas du tout. Parce que je connais des gens qui sont... bof en vidéo, mais qui au niveau affaire, c'est des monstres. Du coup, ils vont toujours avoir des contrats onéreux, juteux comme pas possible, alors qu'en vidéo, ils sont bof. Voilà. Et ça, c'est important, ce côté businessman, c'est très important de l'avoir et de se dire que... C'est à la vie à la mort. Tu veux vivre de ton truc, il faut se donner, il faut s'arracher. C'est pas juste tu sais le faire, super ça va marcher. Pas du tout.
- Speaker #1
Et du coup, il ne faut pas avoir peur des échecs. Justement, non.
- Speaker #2
Ouais, si on voit l'échec de ce côté-là, ouais, faut pas avoir peur de l'échec, faut pas avoir peur de se tromper surtout, c'est pas de l'échec, faut pas avoir peur de se tromper, de prendre une mauvaise voie, de se dire bon bah c'est pas bon, bon bah je recommence, et c'est là où on voit ceux qui sont vraiment passionnés et ceux qui veulent en découdre, parce que... Il y a plein d'étapes où il y a des gens qui craquent et qui disent bon ben c'est pas fait pour moi, hop, puis ils partent sur autre chose.
- Speaker #1
Ouais, ouais, ouais, comme beaucoup de domaines en fait.
- Speaker #2
Bah ouais exactement, c'est là où se fait le tri, c'est le premier tri se fait là et puis après vient le monde du travail où là tu sais que t'assumes ce que tu fais, t'es clair dans tes tarifs, tout le monde te connaît, tout le monde aime ton travail et puis c'est là que tu fais. forcément la concurrence ça aide aussi ton développement quoi et c'est d'autant plus dur quand du coup tu es en auto-entreprise plutôt que employé par une grosse boîte d'audiovisuel etc bien sûr parce que quand tu es auto-entrepreneur tout repose sur tes propres épaules quoi Il n'y a pas de patron sur lequel tu peux te décharger, tu n'as pas cette mentalité de dire, parce qu'on est tous comme ça, on est des humains, on a tendance à se dire, bon ben là je bosse pour une entreprise, moi je fais mon taf, je rentre chez moi, j'en ai rien à foutre. C'est pas ça, là tu t'engages à faire tout ce qu'il faut pour réussir, et quand tu ne réussis pas, c'est que toi que ça met en péril, personne d'autre. Du coup c'est une motivation en plus. mais c'est une pression en plus aussi et du coup tu ressens encore plus les entre guillemets échecs et tu ressens encore plus les erreurs et c'est là où il faut avoir les épaules parce que c'est pas facile et j'ai voulu abandonner de nombreuses fois je
- Speaker #1
rebondis du coup sur ce sujet parce que récemment tu as sorti une vidéo sur ta chaîne Youtube d'Alofilm, allez voir et tu expliques dans cette vidéo que justement en fait tu... Jusqu'à présent, ce rêve que tu avais de vivre de ta passion, tu as réussi à le faire, mais tu l'as fait de la mauvaise façon. Ouais. Et pourquoi, en fait, tu penses que, d'après toi, c'était une mauvaise façon de faire ?
- Speaker #2
Parce que j'ai beaucoup idéalisé la situation en me disant, c'est exactement ce que je disais juste avant, j'ai beaucoup idéalisé la situation et je me suis tout de suite dit, ah ben j'ai la capacité de faire ça, j'ai appris ça, j'ai cette technicité, ça va forcément marcher. Pas du tout. Justement, c'est pas suffisant. Et en fait là, je vais reprendre un peu tout ce que je disais jusque là. Je connais des gens qui sont moyens en vidéo et qui réussissent très bien parce qu'eux, ils ont décidé de mettre l'accent sur le côté business et savoir vendre son produit. Et j'ai eu une grande discussion avec un ami très récemment par rapport à ça parce qu'on parlait de TikTok, des réseaux sociaux et de ce qui aide à avoir une base de communauté pour pouvoir après vendre des produits. Et il m'expliquait qu'en fait, le côté business, c'est trois quarts de tout ça et qu'aujourd'hui, ça va tellement vite que tu as beau avoir des capacités inouïes en vidéo, en sportif, en tout ce que tu veux, ça va surtout être le côté vendre sa personne et vendre son produit qui va être plus important que le reste au final. Parce que tout se base sur l'image. Pardon, excuse-moi. Vas-y. Tout se base sur l'image et tout se base sur ce que tu vends aux gens et en fait même si ça parait faux, c'est ce qui va être retenu.
- Speaker #4
C'est vrai que souvent quand certaines personnes veulent se mettre à leur compte, qui ont une activité comme toi assez artistique ou autre, en fait souvent on peut oublier que le côté commercial c'est hyper important pour que ça fonctionne. Et c'est vrai que dans l'euphorie de se mettre à son compte, on voit direct la liberté, je fais ce que je veux, quand je veux, je suis mon propre patron, etc. Mais en fait, les galères que tu ne connais pas en étant salarié, elles te rattrapent très vite, quoi, si tu n'y as pas réfléchi.
- Speaker #2
Ouais, exactement. Et puis surtout, il ne faut pas croire, parce que l'auto-entrepreneuriat, oui, c'est la liberté, oui, c'est... C'est un peu la vie que tu as envie de mener parce que tu ne dépends de personne. Mais quand j'étais auto-entrepreneur, je n'ai jamais autant travaillé que ça de toute ma vie. Et là, depuis que je me suis dit je vais calmer le jeu, je vais mettre ça un peu de côté et je vais retrouver un travail qui me permet d'avoir une sécurité financière et à côté me faire plaisir sur les vidéos pour retrouver un peu cet essence de la passion. J'ai jamais été aussi tranquille d'esprit. Parce que j'ai pas toute la pression de combien j'ai gagné ce mois-ci, combien je vais devoir donner à l'URSSAF, combien de dettes je vais avoir à la CAF, combien de clients j'ai eu, combien de clients vont revenir le mois prochain, comment je peux améliorer mes prestations, comment je peux me vendre commercialement, est-ce que je participe à ce bordel de TikTok, est-ce que je vais sur Tweet juste pour faire des publications de mon travail, est-ce que ça c'est un truc, c'est... T... T... Fade-y d'après, tu ne comprends plus ce qui se passe, tu es noyé dans la masse, et au final, tu te rends compte que tu as beau être passionné le plus possible, c'est tellement prenant et c'est tellement lourd comme truc que tu perds vite pied si tu n'es pas organisé. Ça, c'est un point qui m'a porté défaut, c'est que mon organisation était totalement à revoir.
- Speaker #0
Mais c'est bien quand même d'avoir pris le recul dessus et de prendre du temps du coup maintenant un peu pour toi et de reprendre un peu cette passion de la vidéo pour après peut-être du coup te relancer à temps plein sur ta passion, mais d'une manière différente et avec... Plein de tips que tu auras à récupérer de tes erreurs.
- Speaker #2
Oui, voilà. C'est pour ça que finalement, quand tu me parlais des échecs, au final, ce n'est pas forcément des échecs parce que c'est ce qui me permet de prendre du recul et de me dire, bon, ça n'a pas marché comme ça, je vais recommencer autrement. Et voilà, c'est pour ça que je le vois pas comme un échec. Pour moi, un échec, c'est quand tu décides d'abandonner le truc, quoi. Parce que c'était tellement violent comme claque que tu dis, ah non, impossible, je repars. Ça, c'est un échec, quoi.
- Speaker #0
Alors que là, t'as eu l'intelligence de,
- Speaker #4
du coup, rebondir.
- Speaker #2
Ben, l'intelligence, je sais pas, mais en tout cas, l'amour pour ce métier a fait que je décide de pas lâcher, quoi.
- Speaker #3
Et malgré les petits chemins que tu as pris, comme tu disais, tu restes toujours autant passionné, la passion est toujours là ?
- Speaker #2
Oui, bien sûr, bien sûr. Quand je décide de faire des choses, quand je décide de retourner à la simplicité du truc, oui, bien sûr. Je sais qu'après, je vais avoir une phase de réadaptation quand ça va repartir dans des histoires de bon, là, j'ai tel client, là, j'ai ci, j'ai ça, il faut que je commence à calculer. Si je paye tant, combien je dois demander, combien de clients j'ai le mois prochain ? Je sais que ça va être un peu compliqué parce que ça m'a un peu marqué au fer rouge cette année par rapport à ça. Mais si je refais bien les choses, ça va bien repartir, je pense. Donc oui, j'arrive à retrouver le côté passionnel.
- Speaker #3
De la même manière, elle est décuplée ou elle est un peu stagnante ?
- Speaker #2
Non, elle est décuplée parce que j'ai eu un grand moment où j'ai perdu un peu ce côté-là. Et le fait de le retrouver, je me dis, putain, ça fait du bien, enfin.
- Speaker #3
T'as ce sentiment de liberté aussi qui revient.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #3
Parce que t'es en phase avec toi-même.
- Speaker #2
Pour revenir sur les histoires des pièges. Il faut aussi se dire qu'on a beau être passionné et on a beau avoir tout l'amour du monde pour ce qu'on fait, une fois que ça va devenir professionnel, il faut être accroché parce que ce côté passionnel peut disparaître très vite. Et on peut surtout perdre un peu tout ce qu'on aimait faire parce qu'on va être obligé d'être dans des cases précises pour répondre aux besoins de ses clients. Et ça, c'est un truc, c'est violent. Au début, quand on se prend ça dans la gueule, on se dit Ouah, en fait, je ne sais pas si j'aime, mais si, en fait, t'aimes, mais c'est jusque là T'es obligé de te cantonner à quelque chose pour en faire ta vie et réussir à vivre. Et je pense que c'est là où le développement est intéressant, c'est qu'au début t'es obligé de te cantonner à des choses qui te plaisent pas pour au final construire quelque chose qui te permettra de faire ce que t'aimes. Et les gens viendront te voir pour ce que t'aimes faire.
- Speaker #3
C'est très important. C'est très important d'aimer ce qu'on fait. De toute façon, on en parlait la dernière fois.
- Speaker #4
Du coup, en parlant de passion, de quoi tu es le plus fier dans ta carrière professionnelle ?
- Speaker #2
On parle de carrière directe ?
- Speaker #4
Oui,
- Speaker #2
on y est. De quoi je suis le plus fier ? Franchement, c'est d'avoir su... D'avoir su mettre le haut là à un moment donné et me dire stop, là ça va trop loin, tu te détruis la santé, tu te détruis mentalement pour un truc qui au final ne t'apporte pas grand chose. Et donc stop quoi, ça je suis fier de ça. Après en soi, je ne suis pas forcément fier de ce que j'ai pu accomplir dans le monde de la vidéo parce que pour moi il n'y a pas de limite et je ne me fixe pas de limite et je sais que qu'importe ce que je serais amené à faire, je suis capable de le faire. et donc en côté personnel vu que de quoi je suis plus fier le côté personnel personnellement je suis fier d'avoir eu les les balls d'essayer d'avoir eu le courage d'essayer et puis je suis fier d'avoir une petite famille qui me soutient voilà même si eux ils me cassent les couilles tous les matins pour de la putain de pâté de merde rire Non, franchement, je suis fier d'en être là aujourd'hui, personnellement, parce que je suis heureux, quoi. Je pense être heureux, en tout cas.
- Speaker #3
C'est très important.
- Speaker #4
C'est déjà un bon début.
- Speaker #3
C'est un très bon début. Pour résumer toute la conversation qu'on a eue, tu nous as parlé de ta vision un peu avec les échecs qui ne sont pas réellement des échecs, finalement.
- Speaker #2
Je n'ai pas du tout dit ça. C'est drôle.
- Speaker #3
Ça va pas dans ta tête, quoi.
- Speaker #2
T'imagines le gars qui va dire, mais non, mais non.
- Speaker #3
donc pour pouvoir conclure j'aurais une dernière question à te poser donc tu nous as parlé ta relation avec les échecs qui ne sont pas vraiment des échecs finalement qui sont juste des moyens des meilleurs moyens de rebondir tu nous as parlé rapidement de ton parcours et on a parlé de ta dernière vidéo où tu parlais de justement de ta relation enfin de ta vision qui a changé au niveau de vivre de ta passion Est-ce qu'aujourd'hui, avec l'introspection que tu as dû faire pour pouvoir mettre l'eau là, comme tu disais, sur ta vie professionnelle en tant que filmmaker, quelle est ta relation avec l'échec, avec le fait de prendre des petits chemins dans ta carrière professionnelle et personnelle ? Est-ce que ta relation a changé là-dessus ?
- Speaker #2
Non, ma relation n'a pas changé là-dessus. Après, je ne pourrais pas assurer à 100% que je suis objectif par rapport à ça, parce que je ne connais qu'un pan. de cette corrélation des deux trucs. Je connais que le pan de prendre les petits chemins, galérer et finir par j'espère y arriver. Et je ne connais pas l'autre pan qui est faire les études et finir les études, arriver dans une entreprise ou alors créer sa micro-entreprise et partir de là. Après, j'ai quand même du recul sur ce côté-là parce que je connais des gens qui me sont entre guillemets proches, qui sont des gens avec qui j'ai déjà collaboré et tout, qui m'ont parlé de ça et qui au final me demandaient des conseils. sur plein de choses. Donc, je me dis, bon...
- Speaker #0
Tu es une référence.
- Speaker #2
Pas forcément, mais je me dis juste... Je pense que l'expérience, comme je disais, ça revient à ce que je dis, je pense que l'expérience sur le terrain, ça vaudra jamais... Enfin, ça vaudra toujours plus que ce qu'on apprend à l'école, parce que... C'est comme dire, super, j'ai lu la recette de la brioche tressée de Suisse, j'ai lu la recette, vas-y, je sais quand je vais la faire, je vais la réussir. Ben non. tu vas la rater au moins dix fois. Donc...
- Speaker #4
Ça sent le vécu.
- Speaker #2
Non mais... Non mais au final, c'est une comparaison qui est peut-être un peu débile, mais c'est exactement le cas. C'est comme lire les principes physiques sur le sprint sur 100 mètres et se dire, c'est bon, je sais le faire, donc je vais niquer Usain Bolt au 100 mètres. Impossible. Parce qu'il y a l'entraînement, il y a les ratés, il y a les blessures, il y a... Tout ça rentre en compte pour créer une base solide, je pense. Donc oui les études ça peut servir à avoir ce côté scolaire, à avoir cette démarche auprès des nouveaux clients, savoir comment aborder ce monde professionnel, mais après l'expérience c'est l'expérience. Tu peux pas l'acquérir en étant à l'école, tranquille dans un siège, entre guillemets tranquille, j'entends bien, parce que les études c'est pas facile, et je l'entends aussi, mais l'expérience c'est quelque chose qui est... obligatoire pour réussir exactement tu peux pas je pense même ceux qui sont millionnaires aujourd'hui on le voit passer sur les réseaux tous les discours de motivation de trucs à la con où ils te disent un grand homme c'est un gars qui a vécu 10 échecs et une victoire et t'es connerie de merde mais c'est la vérité mais c'est la vérité je pense que tous les millionnaires, milliardaires, tous ceux qui ont extrêmement réussi, là je prends des exemples extrêmes
- Speaker #1
Ceux qui sont partis de rien, tu veux dire ? Pas ceux qui ont hérité, parce que...
- Speaker #2
Ceux qui sont partis de rien, évidemment. Mais même ceux qui ont irrité au final, au final ils vont peut-être investir dans des choses qui vont pas marcher et ils vont se prendre une putain de claque parce qu'ils vont perdre des milliers, peut-être des millions d'euros. Mais ça fera que derrière ils vont gagner des milliards parce que... Ils ont connu cette douleur et ils ont connu cet échec entre guillemets et à se dire non mais non je ne peux pas en fait, je ne peux pas rester sur un truc comme ça, je dois continuer, je dois persévérer. C'est là où on voit ceux qui sont passionnés ou pas déjà. Donc oui je reste sur ma position de l'expérience a fait qu'aujourd'hui la passion que j'ai va rester comme ça.
- Speaker #1
Et du coup, si tu avais un mot ou un conseil pour les personnes qui, comme toi, n'ont pas forcément les moyens de faire des études dans l'audiovisuel, ou tout simplement qui sont peut-être aussi à un âge où ça voudrait dire qu'ils fassent une reconversion, mais qui ont envie de se lancer, qu'est-ce que tu pourrais leur dire ?
- Speaker #2
Franchement, McDonald's, équipier polyvalent, c'est pas mal. il veut pas ton cul aucune con cul ne faites pas ce métier c'est trop dur regardez les rides que j'ai non non non en vrai aucune limite faut se fixer aucune limite et ce qui est intéressant c'est que dans ces domaines où tu dois être micro-entrepreneur je trouve que ça a vachement une répercussion même sur la mentalité que tu peux avoir au quotidien et sur une activité sportive que tu mènes à côté ou même sur ta vie en elle même C'est que franchement, si t'es pas un battant, n'essaye pas. Juste si tu sens que t'as pas une vraie mentale, n'essaye pas. Ça sert à rien, tu vas perdre du temps. J'entends qu'il y a des gens qui veulent essayer, et il y en a qui soupçonnent même pas le potentiel qu'ils ont. Mais j'entends aussi qu'il y a des gens qui veulent essayer et qui n'y arriveront pas parce qu'ils se surestiment. Donc il faut faire la part des choses. Je pense qu'il faut bien se connaître. Il faut faire une introspection avant même de démarrer dans quoi que ce soit. Il faut faire une grosse introspection et ne pas hésiter à se regarder dans un miroir et à se dire qui je suis vraiment. Est-ce que je suis capable de ça ? Est-ce que je vais aller jusqu'au bout de la chose ? Malgré les échecs, malgré les difficultés et malgré surtout ce que la société peut me dire sur ça, sur ce que je choisis d'être. Donc voilà, c'est surtout à mon avis une question qui a plusieurs réponses selon la personne qu'on a en face de nous. Et si t'es motivé, y'a rien qui t'arrêtera. Quoi qu'il se passe, si tu l'es moins, il faut se poser les bonnes questions.
- Speaker #0
Donc bien se connaître et être motivé.
- Speaker #2
Exactement. Après, attention, bien se connaître, c'est juste savoir quel est notre taux de motivation.
- Speaker #0
Motivation et capacité aussi.
- Speaker #2
Exactement. Parce que je pense que jusqu'à ce qu'on meurt, entre guillemets,
- Speaker #0
On se connaît jamais vraiment. On sera toujours dans l'apprentissage. Et quand j'avais 20 ans, je me disais, c'est bon, à 30 ans, je serai épanoui, conquis, je saurais qui je suis, j'aurais déjà tout fait. En fait, zéro. Quand t'as 30 ans, tu te dis, mais en fait, je le saurais jamais.
- Speaker #1
Merde,
- Speaker #0
réalité de la vie. Tu le sauras jamais. Et c'est ça que je trouve intéressant, c'est que l'évolution, elle est constante. Et je pense que ça se transcrit aussi sur le monde professionnel, c'est que c'est une évolution constante.
- Speaker #2
et que c'est là où ça devient intéressant parce qu'on apprend des choses sans cesse c'était le mot de la fin très belle morale j'espère que cet épisode vous a plu il a été très inspirant merci pour tout ce que tu nous as apporté aujourd'hui de rien N'hésitez pas à nous faire des retours sur cet épisode et à suivre DaLoveFilm sur les réseaux sociaux pour voir son travail qui est très qualitatif On mettra ses réseaux en description
- Speaker #1
Si vous avez besoin d'un cadreur, d'un monteur ou d'un étalonneur pour votre prochaine Varsmith va Merci Marie-Céline pour votre prochaine Bar Misma, n'hésitez pas et sur ce,
- Speaker #2
on vous souhaite bonne nuit