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Ep 80 _ Spécial Été #2 cover
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7/ Semaine

Ep 80 _ Spécial Été #2

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14min |04/08/2025
Play
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Description

Au programme de cette semaine :




~*~ 

Le compte instagram :

https://www.instagram.com/7_semaine_podcast/

Pour écouter Adaptator et à Travers :

https://smartlink.ausha.co/adaptator-et-a-travers

Pour me soutenir :
https://fr.tipeee.com/audreyp/ 



Musique :

Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bienvenue dans ce nouvel épisode de 7 semaines spécialité, le podcast qui vous donne 7 recaux culture par quinzaine. Ils fascinent depuis des siècles, ils brillent depuis une vingtaine d'années, on les craint, on les désire. Ils sont aussi dangereux que fascinants. De Bram Stoker à Stéphanie Meyer, de Willem Murnau à Francis Ford Coppola, le vampire est une figure iconique du cinéma, et non, je ne suis pas en train de relire mon intro de l'épisode d'avant. Enfin si, mais avec un twist, parce qu'aujourd'hui on revient sur 7 livres de vampires. Et comme il n'y a qu'un jour... je les ai classés par ordre chronologique du plus ancien au plus récent, et on commence tout de suite. On commence avec La Morte amoureuse de Théophile Gauthier, publié en 1836. Âgé de 66 ans, le vieux Romuald raconte à un autre ecclésiastique, qu'il nomme frère, les faits étranges qui y ont suivi son ordination. En effet, dans ses premières années, Romuald était un homme d'église le jour, seigneur de Venise la nuit. Cette existence bicéphale prend sa source dans sa rencontre avec Clarimonde, une courtisane sur laquelle courent des rumeurs sordides. On la compare à une goule. Une vampire qui n'a d'autre projet que de l'éloigner du Saint-Chemin pour le faire venir du côté du diable. Mais la tentation est trop forte, et Romuald va vivre une histoire d'amour inouïe et fantasmée. Je ne suis pas particulièrement fan de littérature classique, même si à partir du XIXe siècle je trouve de plus en plus de choses à mon goût, notamment chez Théophile Gautier, qui arrive toujours à mettre une étrangeté malsaine dans ses récits fantastiques. Il y a toujours quelque chose d'intriguant, d'inquiétant, comme on peut le retrouver chez Howard Philip Lovecraft par exemple. Ce qui selon moi ne fonctionne pas du tout avec Maupassant, mais je m'égare. La morte amoureuse apparaît comme le testament de Romuald. Il a besoin d'enfin raconter ce qui a marqué le début de sa carrière, et de la culpabilité qu'il ressent pour ce qu'il a fait à Clarimonde, quand il a enfin ouvert les yeux sur sa condition. C'est une nouvelle qui pose les bases des personnages que l'on va trouver dans la littérature après ça. Je pense notamment à Journal d'un curé de campagne, écrit cent ans plus tard par Georges Bernanos, pour le côté souvenir d'un homme d'église, et toute sa mélancolie et ses regrets me font penser à un personnage du Désert des Tartares d'Uno Buzzati, dont le nom m'échappe présentement. Romuald ne sera pas tout seul pour combattre Clarimonde. Il est accompagné par la baissère à Pion, chez qui on peut facilement voir les prémices de Van Helsing. J'aime beaucoup les descriptions faites dans cette nouvelle. Les lieux, les tenues, les sentiments, tout est précis, méticuleux, ouvragé comme de la dentelle. C'est un très grand texte qui vous réconciliera peut-être avec la littérature classique si vous êtes fâchés tous les deux. La Morte amoureuse s'étend sur une quarantaine de pages et elle est disponible dans plusieurs recueils de nouvelles. 36 ans plus tard, l'Irlande nous livre elle aussi sa version du Vampire, avec Carmilla de Joseph Sheridan le Fanu. Laura, fille unique d'un gentil homme anglais installé en styrie, accueille sur la moindre inquiétude Carmilla, jeune inconnue qu'un accident a jeté sur sa route. Des indices vampiriques apparaissent alors dans la campagne environnante, dans le château et sur le corps même des deux jeunes filles. Carmilla, par sa beauté mystérieuse, intrigue et inquiète le père de Laura, qui va tout faire pour protéger sa fille alors que cette dernière se laisse chaque jour un peu plus consumée par la vampire qui lui montre enfin l'amour dont elle manquait. Et oui, comme quoi, dès son origine, le vampire est une figure de la transgression sexuelle. Transgression, vous m'avez compris, les guillemets, tout ça, tout ça, vous avez l'habitude. Les années 70 et 80 n'ont rien inventé, elles ont juste remis les bases au goût du jour. C'est un roman fondateur, même s'il sera rapidement éclipsé par Dracula 25 ans après. J'aime beaucoup ce roman, l'écriture est simple, sans fioritures, comme c'est souvent le cas dans la littérature gothique de cette époque, et on a du mal à se dire que le roman est aussi ancien, tant son écriture est moderne. Le roman est très court, moins de 130 pages, et nous donne envie d'en découvrir plus. à passer encore un peu plus de temps dans ce château autrichien, avec ces deux jeunes amantes qui se découvrent. Et surtout, l'originalité d'avoir une vampire à une époque où les femmes sont considérées comme des poupées posées là pour faire joli, ou comme des domestiques. Trop rares sont les auteurs à s'inspirer de cette caractéristique pour leur récit. Même si on voit bien avec ces deux premières œuvres que dès le début, le vampire était une vampire. Rapidement, le vampire sera associé à l'acte sexuel de la pénétration, et il est bien connu que seuls les hommes peuvent s'en occuper. Carmilla est un roman passionnant, codex du vampire tel que nous le connaissons aujourd'hui, et je vous encourage salheureusement à le découvrir. Évidemment, il nous fallait passer par lui, celui qui incarne tellement le vampire dans l'esprit des gens, qu'il est devenu synonyme de son espèce. Dracula de Bram Stoker, écrit en 1897. Roman épistolaire où l'on suit Jonathan Harker, jeune notaire envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le comte Dracula, nouvellement propriétaire à Londres. On voit bien que l'inflation n'était pas encore passée par là. À son arrivée, il découvre un pays mystérieux et menaçant, où les habitants se signent à son nom. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune Claire ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante. Très vite, il se rend à la vidance. Il est prisonnier d'un homme qui n'en est pas un, et qui bientôt sévira dans Londres. Classique de la littérature romantique, Dracula, à sa sortie, ne transcende pas les foules. On lui reproche d'être trop fantasque, pas assez sérieux, et pourtant Bram Stoker a travaillé son sujet. Dracule, en roumain, désigne les mauvais esprits, et c'est le surnom que l'on donne à Vlad... Prince et évovoïde connu pour sa cruauté. Mais dès la deuxième moitié du XXe siècle, le public s'empare à nouveau de ce texte et lui donne ses lettres de noblesse tant méritées. Car oui, Dracula est un petit chef-d'oeuvre. Si à ma première lecture j'ai été un petit peu mitigée, parce que je ne suis pas la plus grande fan des récits épistolaires. et que je préfère la littérature romantique plus pessimiste. C'est un texte qui a continué à travailler en moi, et je lui reconnais aujourd'hui toutes ses grandes qualités. Ici, Jonathan me semble un peu trop naïf, et c'est ce qui rend le choix de Keanu Reeves parfait dans l'adaptation de Coppola, mais nous ne sommes pas là pour ça. De nos jours, le livre souffre du fait que l'on connaisse l'histoire. Il faut que l'on se concentre sur les détails et le ressenti des personnages pour pleinement apprécier l'intrigue. On sent les interrogations et la crainte de Jonathan monter au fur et à mesure. On sent bien le charme du conte qui fonctionne sur Mina. Et le personnage de Renfield, pour qui au début il est difficile d'éprouver de la sympathie tant il nous met mal à l'aise. C'est toute une galerie de personnages que l'on connaît bien, mais qu'il est plaisant de découvrir dans leurs aventures originelles. Dracula de Bram Stoker est dispo partout, sous plein de formats et d'éditions différentes, vous en trouverez forcément une qui vous plaira. Arrivons maintenant au roman qui a repopularisé le vampire romantique, et qui a largement participé à la vision LGBTQIA+, du vampire. Avec Entretien avec un vampire d'Anne Rice, sorti en 1976. Premier tome d'une série intitulée Chroniques des vampires et qui sera adapté 18 ans plus tard au cinéma par Neil Jordan avec Tom Cruise, Brad Pitt, Anthony Banderas, Christian Slater et Kirsten Dunst. Dans une pièce sombre se déroule lentement l'histoire d'un être que le temps délaisse et que le soleil blesse. De nos jours à la Nouvelle Orléans, un jeune homme a été convoqué dans l'obscurité d'une chambre d'hôtel pour écouter la plus étrange histoire qu'il soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, une vie de vampire. Comme l'intervieweur... on est bientôt subjugué et on se laisse entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant. Première étape de la modernisation de la créature la plus énigmatique qui soit, chez Anne Rice, le vampire ne craint ni l'ail ni les pieux. Ce n'est qu'un point de folklore dont les vampires ont appris à s'amuser avec le temps. Pareil pour la lumière, enfin presque. C'est surtout pour son côté pratique, les actes répréhensibles sont plus discrets s'ils ne sont comiques que de nuit. Avec Anne Rice, on redécouvre la poésie du vampire. Sa dimension sexuelle n'est plus simplement suggérée, Elle est vécue et décrite pleinement. Même si on verra plus tard que ça n'est pas définitif et qu'un peu de puritanisme peut remettre cet aspect-là au placard. Je reconnais volontiers à l'autrice un certain talent pour raconter ses histoires, mais je ne suis pas particulièrement fan de son style. Je le trouve un peu trop sobre, trop propre. Alors oui, chacun ses goûts, et je ne dénigre pas du tout son œuvre. Sans elle, il n'y aurait peut-être pas eu la dernière recommandation de cet épisode, qui est l'un de mes romans préférés. Anne Rice a su rendre sa popularité aux vampires en touchant un large public, et l'adaptation à l'écran des aventures de Louis Lestat et Claudia. n'a fait que suivre un chemin déjà bien tracé. La série Les Chroniques des Vampires compte 13 tomes, tous dispo chez Pocket, et ce premier roman fait 440 pages. Revenant d'une mission lointaine, le vaisseau du commandant Carlson rencontre une immense astronef abandonnée. À bord se trouve une trentaine d'êtres à l'apparence humaine en état de stase. Trois hommes et deux femmes sont ramenés sur Terre. Ils se réveillent et se révèlent être des vampires qui se nourrissent d'énergie vitale et peuvent prendre possession de leurs victimes. L'une des vampires finit par s'échapper. Carlsen se met à sa poursuite, accompagné du professeur Fallad, spécialiste de l'occulte, mais l'humanité court un plus grand danger qu'il n'en a l'air. C'est le résumé des Vampires de l'espace de Colin Wilson, sorti en 1976. On est à fond dans la lignée de la science-fiction des années 50-60, où l'exploration spatiale fait rêver, et où tout ce que cela implique fascine. Le genre a un peu vieilli, mais ça reste très plaisant à lire. L'histoire se tient bien même si elle met un peu de temps à vraiment démarrer. On passe d'un roman d'exploration spatiale à une traque contre la montre d'un monstre... On passe d'un roman d'exploration spatiale à une traque contre la montre d'un immense danger qui menace l'humanité. C'est un roman dont les descriptions me rappellent beaucoup l'oeuvre de Lovecraft, notamment sur la description du vaisseau. Le trou dans lequel il plongeait avait plus d'un kilomètre et demi de long, et près de 500 mètres de large. Ses parois étaient recouvertes des mêmes dessins que la salle extérieure. A l'intérieur, d'immenses formes sombres étaient en suspension, dans la lumière phosphorescente, et ressemblaient à des pieuvres noires. Pour ne citer que cet exemple. Je trouvais ça intéressant de parler de ce genre de vampire, de sortir un peu de l'Angleterre victorienne et des robes à froufrou. C'est une créature que l'on a beaucoup décrit dans beaucoup de genres, et je voulais être la plus exhaustive possible. A noter aussi que le livre a été adapté au cinéma en 19... en 1985 par Toby Hooper. Oui, Toby Chainsaw Massacre Hooper, sous le titre de Life Force, l'étoile du mal, avec Steve Reilsbach, Frank Finlay et Patrick Stewart. C'est un film produit par la Canon, célèbre société production des cousins Yoram Globus et Ménahar M'Golan, connus pour leurs projets aussi foutraques que divers. Et je pense que c'est une curiosité qui se laisse voir. Les vampires de l'espace sont dispo chez Gélu pour un total de 280 pages. Et on poursuit avec un roman qui est un de mes romans préférés ever, même en dehors de cette sélection, Hommes perdus. de l'auteur américain Poppy Z. Bright sorti en 1992. A 15 ans, Nothing, un adolescent rebelle et mâle dans sa peau, s'enfuit de chez ses parents. Sa route croise celle des Lost Souls, étranges créatures vêtues de noir qui boivent une liqueur au goût de sang. Insatiables, sensuelles, sauvages, ce sont des prédateurs sans lois qui n'obéissent qu'à leurs instances. Avec Molokai, Twig et Zilla, Nothing part en quête d'amour, de sexe, de violence, au son des riffs lancinant des boîtes punk de la Nouvelle Orléans. Et il va découvrir la vérité sur ses origines. On est vraiment dans les thèmes de prédilection de Poppy Z. Bright, comme on peut le lire dans Le corps exquis, Sang d'encre ou Alcool. Si vous ne connaissez pas cet auteur, penchez-vous sur ses écrits. C'est une personne dont j'aime beaucoup aussi le... dont j'aime beaucoup le travail et les différents engagements. Dans Hommes perdus, les vampires ne sont plus des êtres éthérés. Fin, vivant dans des grands manoirs. Fini la vision victorienne. Ici, ils portent des pantalons en cuir, jurent, vivent dans leur voiture et se moquent bien du mal qu'ils laissent derrière eux. C'est un texte puissant, intense, provoquant et outrancier, mais en même temps très doux et sensuel, sorte de Bonnie and Clyde des backrooms. Il y a beaucoup de sensualité chez Poppy Z. Bright et c'est toujours plaisant de redécouvrir des textes qui ont été fondateurs de mon adolescence. C'est aussi agréable d'errer dans la Nouvelle Orléans, lieu de toujours de l'auteur qui connaît la ville sur le bout des doigts et qui est si importante pour le vampire parce que j'ai l'impression que j'ai répété Nouvelle Orléans à peu près 20 fois depuis que j'ai commencé à enregistrer ces épisodes. Sur l'importance de la ville et de ses mystères, on pourrait penser un peu à Michael McDowell, perdido n'est pas très loin. C'est un roman de sale gosse qui parle de sale gosse, brillamment maîtrisé, alors que ça n'est que son troisième roman, mais qui saura aussi inclure dans la douceur quand ce sera nécessaire et qu'il faudra apprendre à Nothing les propos de ses origines et de sa vraie nature. J'aimerais beaucoup une adaptation cinématographique de ces romans, en particulier celui-ci. Mais si Poppy a déclaré qu'il ne s'y opposait pas, il n'en voit pas l'intérêt. portant assez peu d'intérêt à ce médium. Et ces problèmes de santé rendent ce genre de collaboration très difficile, malheureusement. Âme perdue est dispo chez Folio SF pour un peu plus de 350 pages. Et évidemment, comment ne pas terminer cet épisode en parlant de cette saga. Ils ont révolutionné les vampires à grands coups de paillettes et de super pouvoirs. Évidemment. Voilà le temps de vous parler de Twilight, de la mormone Stéphanie Meyer. Je précise mormone parce que, ouais, ce sera utile tout à l'heure. Bella Swan est contrainte de déménager dans la petite ville de Forks pour permettre à sa mère d'enfin avoir son indépendance. Elle quitte le soleil de l'Arizona pour une ville où le soleil ne brille jamais, contrairement à nos protagonistes. Au lycée, elle fait la connaissance des Cullen, étrange fratrie dont le Benjamin, Edward, ne la laisse pas indifférente. Spoiler, ce sont des vampires, ils brillent au soleil, ils ont des super pouvoirs un peu pétés, et Bella et Edward vont tomber amoureux. Les autres vampires vont être en colère qu'une humaine connaisse leur secret. Bella veut devenir vampire mais Edward lui refuse, en tout cas avant le mariage. Alors ils se marient, elle tombe enceinte, il y a encore des embrouilles avec les méchants vampires. Et au milieu de tout ça, une tribu de loups-garous natifs américains qui se demandent ce qu'elle a fait pour mériter des voisins aussi relous. L'enfant de Bella et Edward est toujours beau chelou et ça va clore la saga en beauté. Absolument pas, c'est le pire tome. Alors oui, l'histoire est convenue, la relecture de Romeo et Juliette est grossière et très lourdement appuyée. Les personnages sont banals et... plutôt peu ou pas du tout caractérisé. Les enjeux sont facilement devinables, mais quand j'ai utilisé le mot révolutionner tout à l'heure, je ne le faisais pas que pour me moquer. Le vampire est généralement une créature très sexuelle. Les précédentes chroniques de cet épisode le prouvent. Les vampires sont très charmants et l'allégorie de la morsure est plutôt équivoque. Mais avec Twilight, halte à la débauche. Le vampire est tellement chaste qu'il ne mord plus d'humains. Et qu'il n'y a pas d'acte sexuel avant le mariage. Acte sexuel qui donne immédiatement lieu à une grossesse, car le sexe, oui, mais reproducteur uniquement. Pas question de luxure ici, les vampires sont des gens respectables. Bon, par contre Edward peut s'introduire chez Bella pour le regarder dormir et la suivre dans la rue comme un gros stalker, ça c'est pas pareil. Et passons sur les loups-garous qui vivent en meute, torse-nus avec leurs femmes qui les acceptent comme ils sont. Bon, bah le jour de la distribution de subtilité, Stéphanie Meyer était chez le dentiste, c'est tout. Mais Twilight arrive ici, là où la littérature vampirique était un peu à l'arrêt. Reconquérir le public adolescent et devenir un précurseur de young adultes, pour le meilleur ou pour le pire. Twilight, ce n'est pas une saga que je porte dans mon cœur particulièrement d'un point de vue de qualité, mais je lui suis reconnaissante d'avoir permis l'émergence d'un genre que j'aime énormément dans sa globalité. Le côté très chaste correspond aussi à une vague de puritanisme dans la société américaine, et c'était pile le livre qu'il fallait au moment parfait. On pourrait en parler encore longtemps, mais ce n'est pas le sujet de ce podcast. Les livres sont disposés chez HH Jeunesse, les livres sont disposés chez HH Jeunesse, et ça vous donnera peut-être envie de mettre des boules à facettes chez vous. Je vous conseille d'ailleurs beaucoup plus les livres que les films, qui, à part le premier, que j'aime énormément, sont vraiment des petites catastrophes cinématographiques. Par contre, si vous voulez voir un film qui parle de Twilight, mais qui le fait bien, je vous conseille Mort-Moi sans hésitation, qui est une parodie absolument hilarante. C'est la fin de cet épisode, les liens sont dans la description comme d'habitude. A dans 15 jours !

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  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bienvenue dans ce nouvel épisode de 7 semaines spécialité, le podcast qui vous donne 7 recaux culture par quinzaine. Ils fascinent depuis des siècles, ils brillent depuis une vingtaine d'années, on les craint, on les désire. Ils sont aussi dangereux que fascinants. De Bram Stoker à Stéphanie Meyer, de Willem Murnau à Francis Ford Coppola, le vampire est une figure iconique du cinéma, et non, je ne suis pas en train de relire mon intro de l'épisode d'avant. Enfin si, mais avec un twist, parce qu'aujourd'hui on revient sur 7 livres de vampires. Et comme il n'y a qu'un jour... je les ai classés par ordre chronologique du plus ancien au plus récent, et on commence tout de suite. On commence avec La Morte amoureuse de Théophile Gauthier, publié en 1836. Âgé de 66 ans, le vieux Romuald raconte à un autre ecclésiastique, qu'il nomme frère, les faits étranges qui y ont suivi son ordination. En effet, dans ses premières années, Romuald était un homme d'église le jour, seigneur de Venise la nuit. Cette existence bicéphale prend sa source dans sa rencontre avec Clarimonde, une courtisane sur laquelle courent des rumeurs sordides. On la compare à une goule. Une vampire qui n'a d'autre projet que de l'éloigner du Saint-Chemin pour le faire venir du côté du diable. Mais la tentation est trop forte, et Romuald va vivre une histoire d'amour inouïe et fantasmée. Je ne suis pas particulièrement fan de littérature classique, même si à partir du XIXe siècle je trouve de plus en plus de choses à mon goût, notamment chez Théophile Gautier, qui arrive toujours à mettre une étrangeté malsaine dans ses récits fantastiques. Il y a toujours quelque chose d'intriguant, d'inquiétant, comme on peut le retrouver chez Howard Philip Lovecraft par exemple. Ce qui selon moi ne fonctionne pas du tout avec Maupassant, mais je m'égare. La morte amoureuse apparaît comme le testament de Romuald. Il a besoin d'enfin raconter ce qui a marqué le début de sa carrière, et de la culpabilité qu'il ressent pour ce qu'il a fait à Clarimonde, quand il a enfin ouvert les yeux sur sa condition. C'est une nouvelle qui pose les bases des personnages que l'on va trouver dans la littérature après ça. Je pense notamment à Journal d'un curé de campagne, écrit cent ans plus tard par Georges Bernanos, pour le côté souvenir d'un homme d'église, et toute sa mélancolie et ses regrets me font penser à un personnage du Désert des Tartares d'Uno Buzzati, dont le nom m'échappe présentement. Romuald ne sera pas tout seul pour combattre Clarimonde. Il est accompagné par la baissère à Pion, chez qui on peut facilement voir les prémices de Van Helsing. J'aime beaucoup les descriptions faites dans cette nouvelle. Les lieux, les tenues, les sentiments, tout est précis, méticuleux, ouvragé comme de la dentelle. C'est un très grand texte qui vous réconciliera peut-être avec la littérature classique si vous êtes fâchés tous les deux. La Morte amoureuse s'étend sur une quarantaine de pages et elle est disponible dans plusieurs recueils de nouvelles. 36 ans plus tard, l'Irlande nous livre elle aussi sa version du Vampire, avec Carmilla de Joseph Sheridan le Fanu. Laura, fille unique d'un gentil homme anglais installé en styrie, accueille sur la moindre inquiétude Carmilla, jeune inconnue qu'un accident a jeté sur sa route. Des indices vampiriques apparaissent alors dans la campagne environnante, dans le château et sur le corps même des deux jeunes filles. Carmilla, par sa beauté mystérieuse, intrigue et inquiète le père de Laura, qui va tout faire pour protéger sa fille alors que cette dernière se laisse chaque jour un peu plus consumée par la vampire qui lui montre enfin l'amour dont elle manquait. Et oui, comme quoi, dès son origine, le vampire est une figure de la transgression sexuelle. Transgression, vous m'avez compris, les guillemets, tout ça, tout ça, vous avez l'habitude. Les années 70 et 80 n'ont rien inventé, elles ont juste remis les bases au goût du jour. C'est un roman fondateur, même s'il sera rapidement éclipsé par Dracula 25 ans après. J'aime beaucoup ce roman, l'écriture est simple, sans fioritures, comme c'est souvent le cas dans la littérature gothique de cette époque, et on a du mal à se dire que le roman est aussi ancien, tant son écriture est moderne. Le roman est très court, moins de 130 pages, et nous donne envie d'en découvrir plus. à passer encore un peu plus de temps dans ce château autrichien, avec ces deux jeunes amantes qui se découvrent. Et surtout, l'originalité d'avoir une vampire à une époque où les femmes sont considérées comme des poupées posées là pour faire joli, ou comme des domestiques. Trop rares sont les auteurs à s'inspirer de cette caractéristique pour leur récit. Même si on voit bien avec ces deux premières œuvres que dès le début, le vampire était une vampire. Rapidement, le vampire sera associé à l'acte sexuel de la pénétration, et il est bien connu que seuls les hommes peuvent s'en occuper. Carmilla est un roman passionnant, codex du vampire tel que nous le connaissons aujourd'hui, et je vous encourage salheureusement à le découvrir. Évidemment, il nous fallait passer par lui, celui qui incarne tellement le vampire dans l'esprit des gens, qu'il est devenu synonyme de son espèce. Dracula de Bram Stoker, écrit en 1897. Roman épistolaire où l'on suit Jonathan Harker, jeune notaire envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le comte Dracula, nouvellement propriétaire à Londres. On voit bien que l'inflation n'était pas encore passée par là. À son arrivée, il découvre un pays mystérieux et menaçant, où les habitants se signent à son nom. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune Claire ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante. Très vite, il se rend à la vidance. Il est prisonnier d'un homme qui n'en est pas un, et qui bientôt sévira dans Londres. Classique de la littérature romantique, Dracula, à sa sortie, ne transcende pas les foules. On lui reproche d'être trop fantasque, pas assez sérieux, et pourtant Bram Stoker a travaillé son sujet. Dracule, en roumain, désigne les mauvais esprits, et c'est le surnom que l'on donne à Vlad... Prince et évovoïde connu pour sa cruauté. Mais dès la deuxième moitié du XXe siècle, le public s'empare à nouveau de ce texte et lui donne ses lettres de noblesse tant méritées. Car oui, Dracula est un petit chef-d'oeuvre. Si à ma première lecture j'ai été un petit peu mitigée, parce que je ne suis pas la plus grande fan des récits épistolaires. et que je préfère la littérature romantique plus pessimiste. C'est un texte qui a continué à travailler en moi, et je lui reconnais aujourd'hui toutes ses grandes qualités. Ici, Jonathan me semble un peu trop naïf, et c'est ce qui rend le choix de Keanu Reeves parfait dans l'adaptation de Coppola, mais nous ne sommes pas là pour ça. De nos jours, le livre souffre du fait que l'on connaisse l'histoire. Il faut que l'on se concentre sur les détails et le ressenti des personnages pour pleinement apprécier l'intrigue. On sent les interrogations et la crainte de Jonathan monter au fur et à mesure. On sent bien le charme du conte qui fonctionne sur Mina. Et le personnage de Renfield, pour qui au début il est difficile d'éprouver de la sympathie tant il nous met mal à l'aise. C'est toute une galerie de personnages que l'on connaît bien, mais qu'il est plaisant de découvrir dans leurs aventures originelles. Dracula de Bram Stoker est dispo partout, sous plein de formats et d'éditions différentes, vous en trouverez forcément une qui vous plaira. Arrivons maintenant au roman qui a repopularisé le vampire romantique, et qui a largement participé à la vision LGBTQIA+, du vampire. Avec Entretien avec un vampire d'Anne Rice, sorti en 1976. Premier tome d'une série intitulée Chroniques des vampires et qui sera adapté 18 ans plus tard au cinéma par Neil Jordan avec Tom Cruise, Brad Pitt, Anthony Banderas, Christian Slater et Kirsten Dunst. Dans une pièce sombre se déroule lentement l'histoire d'un être que le temps délaisse et que le soleil blesse. De nos jours à la Nouvelle Orléans, un jeune homme a été convoqué dans l'obscurité d'une chambre d'hôtel pour écouter la plus étrange histoire qu'il soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, une vie de vampire. Comme l'intervieweur... on est bientôt subjugué et on se laisse entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant. Première étape de la modernisation de la créature la plus énigmatique qui soit, chez Anne Rice, le vampire ne craint ni l'ail ni les pieux. Ce n'est qu'un point de folklore dont les vampires ont appris à s'amuser avec le temps. Pareil pour la lumière, enfin presque. C'est surtout pour son côté pratique, les actes répréhensibles sont plus discrets s'ils ne sont comiques que de nuit. Avec Anne Rice, on redécouvre la poésie du vampire. Sa dimension sexuelle n'est plus simplement suggérée, Elle est vécue et décrite pleinement. Même si on verra plus tard que ça n'est pas définitif et qu'un peu de puritanisme peut remettre cet aspect-là au placard. Je reconnais volontiers à l'autrice un certain talent pour raconter ses histoires, mais je ne suis pas particulièrement fan de son style. Je le trouve un peu trop sobre, trop propre. Alors oui, chacun ses goûts, et je ne dénigre pas du tout son œuvre. Sans elle, il n'y aurait peut-être pas eu la dernière recommandation de cet épisode, qui est l'un de mes romans préférés. Anne Rice a su rendre sa popularité aux vampires en touchant un large public, et l'adaptation à l'écran des aventures de Louis Lestat et Claudia. n'a fait que suivre un chemin déjà bien tracé. La série Les Chroniques des Vampires compte 13 tomes, tous dispo chez Pocket, et ce premier roman fait 440 pages. Revenant d'une mission lointaine, le vaisseau du commandant Carlson rencontre une immense astronef abandonnée. À bord se trouve une trentaine d'êtres à l'apparence humaine en état de stase. Trois hommes et deux femmes sont ramenés sur Terre. Ils se réveillent et se révèlent être des vampires qui se nourrissent d'énergie vitale et peuvent prendre possession de leurs victimes. L'une des vampires finit par s'échapper. Carlsen se met à sa poursuite, accompagné du professeur Fallad, spécialiste de l'occulte, mais l'humanité court un plus grand danger qu'il n'en a l'air. C'est le résumé des Vampires de l'espace de Colin Wilson, sorti en 1976. On est à fond dans la lignée de la science-fiction des années 50-60, où l'exploration spatiale fait rêver, et où tout ce que cela implique fascine. Le genre a un peu vieilli, mais ça reste très plaisant à lire. L'histoire se tient bien même si elle met un peu de temps à vraiment démarrer. On passe d'un roman d'exploration spatiale à une traque contre la montre d'un monstre... On passe d'un roman d'exploration spatiale à une traque contre la montre d'un immense danger qui menace l'humanité. C'est un roman dont les descriptions me rappellent beaucoup l'oeuvre de Lovecraft, notamment sur la description du vaisseau. Le trou dans lequel il plongeait avait plus d'un kilomètre et demi de long, et près de 500 mètres de large. Ses parois étaient recouvertes des mêmes dessins que la salle extérieure. A l'intérieur, d'immenses formes sombres étaient en suspension, dans la lumière phosphorescente, et ressemblaient à des pieuvres noires. Pour ne citer que cet exemple. Je trouvais ça intéressant de parler de ce genre de vampire, de sortir un peu de l'Angleterre victorienne et des robes à froufrou. C'est une créature que l'on a beaucoup décrit dans beaucoup de genres, et je voulais être la plus exhaustive possible. A noter aussi que le livre a été adapté au cinéma en 19... en 1985 par Toby Hooper. Oui, Toby Chainsaw Massacre Hooper, sous le titre de Life Force, l'étoile du mal, avec Steve Reilsbach, Frank Finlay et Patrick Stewart. C'est un film produit par la Canon, célèbre société production des cousins Yoram Globus et Ménahar M'Golan, connus pour leurs projets aussi foutraques que divers. Et je pense que c'est une curiosité qui se laisse voir. Les vampires de l'espace sont dispo chez Gélu pour un total de 280 pages. Et on poursuit avec un roman qui est un de mes romans préférés ever, même en dehors de cette sélection, Hommes perdus. de l'auteur américain Poppy Z. Bright sorti en 1992. A 15 ans, Nothing, un adolescent rebelle et mâle dans sa peau, s'enfuit de chez ses parents. Sa route croise celle des Lost Souls, étranges créatures vêtues de noir qui boivent une liqueur au goût de sang. Insatiables, sensuelles, sauvages, ce sont des prédateurs sans lois qui n'obéissent qu'à leurs instances. Avec Molokai, Twig et Zilla, Nothing part en quête d'amour, de sexe, de violence, au son des riffs lancinant des boîtes punk de la Nouvelle Orléans. Et il va découvrir la vérité sur ses origines. On est vraiment dans les thèmes de prédilection de Poppy Z. Bright, comme on peut le lire dans Le corps exquis, Sang d'encre ou Alcool. Si vous ne connaissez pas cet auteur, penchez-vous sur ses écrits. C'est une personne dont j'aime beaucoup aussi le... dont j'aime beaucoup le travail et les différents engagements. Dans Hommes perdus, les vampires ne sont plus des êtres éthérés. Fin, vivant dans des grands manoirs. Fini la vision victorienne. Ici, ils portent des pantalons en cuir, jurent, vivent dans leur voiture et se moquent bien du mal qu'ils laissent derrière eux. C'est un texte puissant, intense, provoquant et outrancier, mais en même temps très doux et sensuel, sorte de Bonnie and Clyde des backrooms. Il y a beaucoup de sensualité chez Poppy Z. Bright et c'est toujours plaisant de redécouvrir des textes qui ont été fondateurs de mon adolescence. C'est aussi agréable d'errer dans la Nouvelle Orléans, lieu de toujours de l'auteur qui connaît la ville sur le bout des doigts et qui est si importante pour le vampire parce que j'ai l'impression que j'ai répété Nouvelle Orléans à peu près 20 fois depuis que j'ai commencé à enregistrer ces épisodes. Sur l'importance de la ville et de ses mystères, on pourrait penser un peu à Michael McDowell, perdido n'est pas très loin. C'est un roman de sale gosse qui parle de sale gosse, brillamment maîtrisé, alors que ça n'est que son troisième roman, mais qui saura aussi inclure dans la douceur quand ce sera nécessaire et qu'il faudra apprendre à Nothing les propos de ses origines et de sa vraie nature. J'aimerais beaucoup une adaptation cinématographique de ces romans, en particulier celui-ci. Mais si Poppy a déclaré qu'il ne s'y opposait pas, il n'en voit pas l'intérêt. portant assez peu d'intérêt à ce médium. Et ces problèmes de santé rendent ce genre de collaboration très difficile, malheureusement. Âme perdue est dispo chez Folio SF pour un peu plus de 350 pages. Et évidemment, comment ne pas terminer cet épisode en parlant de cette saga. Ils ont révolutionné les vampires à grands coups de paillettes et de super pouvoirs. Évidemment. Voilà le temps de vous parler de Twilight, de la mormone Stéphanie Meyer. Je précise mormone parce que, ouais, ce sera utile tout à l'heure. Bella Swan est contrainte de déménager dans la petite ville de Forks pour permettre à sa mère d'enfin avoir son indépendance. Elle quitte le soleil de l'Arizona pour une ville où le soleil ne brille jamais, contrairement à nos protagonistes. Au lycée, elle fait la connaissance des Cullen, étrange fratrie dont le Benjamin, Edward, ne la laisse pas indifférente. Spoiler, ce sont des vampires, ils brillent au soleil, ils ont des super pouvoirs un peu pétés, et Bella et Edward vont tomber amoureux. Les autres vampires vont être en colère qu'une humaine connaisse leur secret. Bella veut devenir vampire mais Edward lui refuse, en tout cas avant le mariage. Alors ils se marient, elle tombe enceinte, il y a encore des embrouilles avec les méchants vampires. Et au milieu de tout ça, une tribu de loups-garous natifs américains qui se demandent ce qu'elle a fait pour mériter des voisins aussi relous. L'enfant de Bella et Edward est toujours beau chelou et ça va clore la saga en beauté. Absolument pas, c'est le pire tome. Alors oui, l'histoire est convenue, la relecture de Romeo et Juliette est grossière et très lourdement appuyée. Les personnages sont banals et... plutôt peu ou pas du tout caractérisé. Les enjeux sont facilement devinables, mais quand j'ai utilisé le mot révolutionner tout à l'heure, je ne le faisais pas que pour me moquer. Le vampire est généralement une créature très sexuelle. Les précédentes chroniques de cet épisode le prouvent. Les vampires sont très charmants et l'allégorie de la morsure est plutôt équivoque. Mais avec Twilight, halte à la débauche. Le vampire est tellement chaste qu'il ne mord plus d'humains. Et qu'il n'y a pas d'acte sexuel avant le mariage. Acte sexuel qui donne immédiatement lieu à une grossesse, car le sexe, oui, mais reproducteur uniquement. Pas question de luxure ici, les vampires sont des gens respectables. Bon, par contre Edward peut s'introduire chez Bella pour le regarder dormir et la suivre dans la rue comme un gros stalker, ça c'est pas pareil. Et passons sur les loups-garous qui vivent en meute, torse-nus avec leurs femmes qui les acceptent comme ils sont. Bon, bah le jour de la distribution de subtilité, Stéphanie Meyer était chez le dentiste, c'est tout. Mais Twilight arrive ici, là où la littérature vampirique était un peu à l'arrêt. Reconquérir le public adolescent et devenir un précurseur de young adultes, pour le meilleur ou pour le pire. Twilight, ce n'est pas une saga que je porte dans mon cœur particulièrement d'un point de vue de qualité, mais je lui suis reconnaissante d'avoir permis l'émergence d'un genre que j'aime énormément dans sa globalité. Le côté très chaste correspond aussi à une vague de puritanisme dans la société américaine, et c'était pile le livre qu'il fallait au moment parfait. On pourrait en parler encore longtemps, mais ce n'est pas le sujet de ce podcast. Les livres sont disposés chez HH Jeunesse, les livres sont disposés chez HH Jeunesse, et ça vous donnera peut-être envie de mettre des boules à facettes chez vous. Je vous conseille d'ailleurs beaucoup plus les livres que les films, qui, à part le premier, que j'aime énormément, sont vraiment des petites catastrophes cinématographiques. Par contre, si vous voulez voir un film qui parle de Twilight, mais qui le fait bien, je vous conseille Mort-Moi sans hésitation, qui est une parodie absolument hilarante. C'est la fin de cet épisode, les liens sont dans la description comme d'habitude. A dans 15 jours !

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Pour écouter Adaptator et à Travers :

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Musique :

Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bienvenue dans ce nouvel épisode de 7 semaines spécialité, le podcast qui vous donne 7 recaux culture par quinzaine. Ils fascinent depuis des siècles, ils brillent depuis une vingtaine d'années, on les craint, on les désire. Ils sont aussi dangereux que fascinants. De Bram Stoker à Stéphanie Meyer, de Willem Murnau à Francis Ford Coppola, le vampire est une figure iconique du cinéma, et non, je ne suis pas en train de relire mon intro de l'épisode d'avant. Enfin si, mais avec un twist, parce qu'aujourd'hui on revient sur 7 livres de vampires. Et comme il n'y a qu'un jour... je les ai classés par ordre chronologique du plus ancien au plus récent, et on commence tout de suite. On commence avec La Morte amoureuse de Théophile Gauthier, publié en 1836. Âgé de 66 ans, le vieux Romuald raconte à un autre ecclésiastique, qu'il nomme frère, les faits étranges qui y ont suivi son ordination. En effet, dans ses premières années, Romuald était un homme d'église le jour, seigneur de Venise la nuit. Cette existence bicéphale prend sa source dans sa rencontre avec Clarimonde, une courtisane sur laquelle courent des rumeurs sordides. On la compare à une goule. Une vampire qui n'a d'autre projet que de l'éloigner du Saint-Chemin pour le faire venir du côté du diable. Mais la tentation est trop forte, et Romuald va vivre une histoire d'amour inouïe et fantasmée. Je ne suis pas particulièrement fan de littérature classique, même si à partir du XIXe siècle je trouve de plus en plus de choses à mon goût, notamment chez Théophile Gautier, qui arrive toujours à mettre une étrangeté malsaine dans ses récits fantastiques. Il y a toujours quelque chose d'intriguant, d'inquiétant, comme on peut le retrouver chez Howard Philip Lovecraft par exemple. Ce qui selon moi ne fonctionne pas du tout avec Maupassant, mais je m'égare. La morte amoureuse apparaît comme le testament de Romuald. Il a besoin d'enfin raconter ce qui a marqué le début de sa carrière, et de la culpabilité qu'il ressent pour ce qu'il a fait à Clarimonde, quand il a enfin ouvert les yeux sur sa condition. C'est une nouvelle qui pose les bases des personnages que l'on va trouver dans la littérature après ça. Je pense notamment à Journal d'un curé de campagne, écrit cent ans plus tard par Georges Bernanos, pour le côté souvenir d'un homme d'église, et toute sa mélancolie et ses regrets me font penser à un personnage du Désert des Tartares d'Uno Buzzati, dont le nom m'échappe présentement. Romuald ne sera pas tout seul pour combattre Clarimonde. Il est accompagné par la baissère à Pion, chez qui on peut facilement voir les prémices de Van Helsing. J'aime beaucoup les descriptions faites dans cette nouvelle. Les lieux, les tenues, les sentiments, tout est précis, méticuleux, ouvragé comme de la dentelle. C'est un très grand texte qui vous réconciliera peut-être avec la littérature classique si vous êtes fâchés tous les deux. La Morte amoureuse s'étend sur une quarantaine de pages et elle est disponible dans plusieurs recueils de nouvelles. 36 ans plus tard, l'Irlande nous livre elle aussi sa version du Vampire, avec Carmilla de Joseph Sheridan le Fanu. Laura, fille unique d'un gentil homme anglais installé en styrie, accueille sur la moindre inquiétude Carmilla, jeune inconnue qu'un accident a jeté sur sa route. Des indices vampiriques apparaissent alors dans la campagne environnante, dans le château et sur le corps même des deux jeunes filles. Carmilla, par sa beauté mystérieuse, intrigue et inquiète le père de Laura, qui va tout faire pour protéger sa fille alors que cette dernière se laisse chaque jour un peu plus consumée par la vampire qui lui montre enfin l'amour dont elle manquait. Et oui, comme quoi, dès son origine, le vampire est une figure de la transgression sexuelle. Transgression, vous m'avez compris, les guillemets, tout ça, tout ça, vous avez l'habitude. Les années 70 et 80 n'ont rien inventé, elles ont juste remis les bases au goût du jour. C'est un roman fondateur, même s'il sera rapidement éclipsé par Dracula 25 ans après. J'aime beaucoup ce roman, l'écriture est simple, sans fioritures, comme c'est souvent le cas dans la littérature gothique de cette époque, et on a du mal à se dire que le roman est aussi ancien, tant son écriture est moderne. Le roman est très court, moins de 130 pages, et nous donne envie d'en découvrir plus. à passer encore un peu plus de temps dans ce château autrichien, avec ces deux jeunes amantes qui se découvrent. Et surtout, l'originalité d'avoir une vampire à une époque où les femmes sont considérées comme des poupées posées là pour faire joli, ou comme des domestiques. Trop rares sont les auteurs à s'inspirer de cette caractéristique pour leur récit. Même si on voit bien avec ces deux premières œuvres que dès le début, le vampire était une vampire. Rapidement, le vampire sera associé à l'acte sexuel de la pénétration, et il est bien connu que seuls les hommes peuvent s'en occuper. Carmilla est un roman passionnant, codex du vampire tel que nous le connaissons aujourd'hui, et je vous encourage salheureusement à le découvrir. Évidemment, il nous fallait passer par lui, celui qui incarne tellement le vampire dans l'esprit des gens, qu'il est devenu synonyme de son espèce. Dracula de Bram Stoker, écrit en 1897. Roman épistolaire où l'on suit Jonathan Harker, jeune notaire envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le comte Dracula, nouvellement propriétaire à Londres. On voit bien que l'inflation n'était pas encore passée par là. À son arrivée, il découvre un pays mystérieux et menaçant, où les habitants se signent à son nom. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune Claire ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante. Très vite, il se rend à la vidance. Il est prisonnier d'un homme qui n'en est pas un, et qui bientôt sévira dans Londres. Classique de la littérature romantique, Dracula, à sa sortie, ne transcende pas les foules. On lui reproche d'être trop fantasque, pas assez sérieux, et pourtant Bram Stoker a travaillé son sujet. Dracule, en roumain, désigne les mauvais esprits, et c'est le surnom que l'on donne à Vlad... Prince et évovoïde connu pour sa cruauté. Mais dès la deuxième moitié du XXe siècle, le public s'empare à nouveau de ce texte et lui donne ses lettres de noblesse tant méritées. Car oui, Dracula est un petit chef-d'oeuvre. Si à ma première lecture j'ai été un petit peu mitigée, parce que je ne suis pas la plus grande fan des récits épistolaires. et que je préfère la littérature romantique plus pessimiste. C'est un texte qui a continué à travailler en moi, et je lui reconnais aujourd'hui toutes ses grandes qualités. Ici, Jonathan me semble un peu trop naïf, et c'est ce qui rend le choix de Keanu Reeves parfait dans l'adaptation de Coppola, mais nous ne sommes pas là pour ça. De nos jours, le livre souffre du fait que l'on connaisse l'histoire. Il faut que l'on se concentre sur les détails et le ressenti des personnages pour pleinement apprécier l'intrigue. On sent les interrogations et la crainte de Jonathan monter au fur et à mesure. On sent bien le charme du conte qui fonctionne sur Mina. Et le personnage de Renfield, pour qui au début il est difficile d'éprouver de la sympathie tant il nous met mal à l'aise. C'est toute une galerie de personnages que l'on connaît bien, mais qu'il est plaisant de découvrir dans leurs aventures originelles. Dracula de Bram Stoker est dispo partout, sous plein de formats et d'éditions différentes, vous en trouverez forcément une qui vous plaira. Arrivons maintenant au roman qui a repopularisé le vampire romantique, et qui a largement participé à la vision LGBTQIA+, du vampire. Avec Entretien avec un vampire d'Anne Rice, sorti en 1976. Premier tome d'une série intitulée Chroniques des vampires et qui sera adapté 18 ans plus tard au cinéma par Neil Jordan avec Tom Cruise, Brad Pitt, Anthony Banderas, Christian Slater et Kirsten Dunst. Dans une pièce sombre se déroule lentement l'histoire d'un être que le temps délaisse et que le soleil blesse. De nos jours à la Nouvelle Orléans, un jeune homme a été convoqué dans l'obscurité d'une chambre d'hôtel pour écouter la plus étrange histoire qu'il soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, une vie de vampire. Comme l'intervieweur... on est bientôt subjugué et on se laisse entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant. Première étape de la modernisation de la créature la plus énigmatique qui soit, chez Anne Rice, le vampire ne craint ni l'ail ni les pieux. Ce n'est qu'un point de folklore dont les vampires ont appris à s'amuser avec le temps. Pareil pour la lumière, enfin presque. C'est surtout pour son côté pratique, les actes répréhensibles sont plus discrets s'ils ne sont comiques que de nuit. Avec Anne Rice, on redécouvre la poésie du vampire. Sa dimension sexuelle n'est plus simplement suggérée, Elle est vécue et décrite pleinement. Même si on verra plus tard que ça n'est pas définitif et qu'un peu de puritanisme peut remettre cet aspect-là au placard. Je reconnais volontiers à l'autrice un certain talent pour raconter ses histoires, mais je ne suis pas particulièrement fan de son style. Je le trouve un peu trop sobre, trop propre. Alors oui, chacun ses goûts, et je ne dénigre pas du tout son œuvre. Sans elle, il n'y aurait peut-être pas eu la dernière recommandation de cet épisode, qui est l'un de mes romans préférés. Anne Rice a su rendre sa popularité aux vampires en touchant un large public, et l'adaptation à l'écran des aventures de Louis Lestat et Claudia. n'a fait que suivre un chemin déjà bien tracé. La série Les Chroniques des Vampires compte 13 tomes, tous dispo chez Pocket, et ce premier roman fait 440 pages. Revenant d'une mission lointaine, le vaisseau du commandant Carlson rencontre une immense astronef abandonnée. À bord se trouve une trentaine d'êtres à l'apparence humaine en état de stase. Trois hommes et deux femmes sont ramenés sur Terre. Ils se réveillent et se révèlent être des vampires qui se nourrissent d'énergie vitale et peuvent prendre possession de leurs victimes. L'une des vampires finit par s'échapper. Carlsen se met à sa poursuite, accompagné du professeur Fallad, spécialiste de l'occulte, mais l'humanité court un plus grand danger qu'il n'en a l'air. C'est le résumé des Vampires de l'espace de Colin Wilson, sorti en 1976. On est à fond dans la lignée de la science-fiction des années 50-60, où l'exploration spatiale fait rêver, et où tout ce que cela implique fascine. Le genre a un peu vieilli, mais ça reste très plaisant à lire. L'histoire se tient bien même si elle met un peu de temps à vraiment démarrer. On passe d'un roman d'exploration spatiale à une traque contre la montre d'un monstre... On passe d'un roman d'exploration spatiale à une traque contre la montre d'un immense danger qui menace l'humanité. C'est un roman dont les descriptions me rappellent beaucoup l'oeuvre de Lovecraft, notamment sur la description du vaisseau. Le trou dans lequel il plongeait avait plus d'un kilomètre et demi de long, et près de 500 mètres de large. Ses parois étaient recouvertes des mêmes dessins que la salle extérieure. A l'intérieur, d'immenses formes sombres étaient en suspension, dans la lumière phosphorescente, et ressemblaient à des pieuvres noires. Pour ne citer que cet exemple. Je trouvais ça intéressant de parler de ce genre de vampire, de sortir un peu de l'Angleterre victorienne et des robes à froufrou. C'est une créature que l'on a beaucoup décrit dans beaucoup de genres, et je voulais être la plus exhaustive possible. A noter aussi que le livre a été adapté au cinéma en 19... en 1985 par Toby Hooper. Oui, Toby Chainsaw Massacre Hooper, sous le titre de Life Force, l'étoile du mal, avec Steve Reilsbach, Frank Finlay et Patrick Stewart. C'est un film produit par la Canon, célèbre société production des cousins Yoram Globus et Ménahar M'Golan, connus pour leurs projets aussi foutraques que divers. Et je pense que c'est une curiosité qui se laisse voir. Les vampires de l'espace sont dispo chez Gélu pour un total de 280 pages. Et on poursuit avec un roman qui est un de mes romans préférés ever, même en dehors de cette sélection, Hommes perdus. de l'auteur américain Poppy Z. Bright sorti en 1992. A 15 ans, Nothing, un adolescent rebelle et mâle dans sa peau, s'enfuit de chez ses parents. Sa route croise celle des Lost Souls, étranges créatures vêtues de noir qui boivent une liqueur au goût de sang. Insatiables, sensuelles, sauvages, ce sont des prédateurs sans lois qui n'obéissent qu'à leurs instances. Avec Molokai, Twig et Zilla, Nothing part en quête d'amour, de sexe, de violence, au son des riffs lancinant des boîtes punk de la Nouvelle Orléans. Et il va découvrir la vérité sur ses origines. On est vraiment dans les thèmes de prédilection de Poppy Z. Bright, comme on peut le lire dans Le corps exquis, Sang d'encre ou Alcool. Si vous ne connaissez pas cet auteur, penchez-vous sur ses écrits. C'est une personne dont j'aime beaucoup aussi le... dont j'aime beaucoup le travail et les différents engagements. Dans Hommes perdus, les vampires ne sont plus des êtres éthérés. Fin, vivant dans des grands manoirs. Fini la vision victorienne. Ici, ils portent des pantalons en cuir, jurent, vivent dans leur voiture et se moquent bien du mal qu'ils laissent derrière eux. C'est un texte puissant, intense, provoquant et outrancier, mais en même temps très doux et sensuel, sorte de Bonnie and Clyde des backrooms. Il y a beaucoup de sensualité chez Poppy Z. Bright et c'est toujours plaisant de redécouvrir des textes qui ont été fondateurs de mon adolescence. C'est aussi agréable d'errer dans la Nouvelle Orléans, lieu de toujours de l'auteur qui connaît la ville sur le bout des doigts et qui est si importante pour le vampire parce que j'ai l'impression que j'ai répété Nouvelle Orléans à peu près 20 fois depuis que j'ai commencé à enregistrer ces épisodes. Sur l'importance de la ville et de ses mystères, on pourrait penser un peu à Michael McDowell, perdido n'est pas très loin. C'est un roman de sale gosse qui parle de sale gosse, brillamment maîtrisé, alors que ça n'est que son troisième roman, mais qui saura aussi inclure dans la douceur quand ce sera nécessaire et qu'il faudra apprendre à Nothing les propos de ses origines et de sa vraie nature. J'aimerais beaucoup une adaptation cinématographique de ces romans, en particulier celui-ci. Mais si Poppy a déclaré qu'il ne s'y opposait pas, il n'en voit pas l'intérêt. portant assez peu d'intérêt à ce médium. Et ces problèmes de santé rendent ce genre de collaboration très difficile, malheureusement. Âme perdue est dispo chez Folio SF pour un peu plus de 350 pages. Et évidemment, comment ne pas terminer cet épisode en parlant de cette saga. Ils ont révolutionné les vampires à grands coups de paillettes et de super pouvoirs. Évidemment. Voilà le temps de vous parler de Twilight, de la mormone Stéphanie Meyer. Je précise mormone parce que, ouais, ce sera utile tout à l'heure. Bella Swan est contrainte de déménager dans la petite ville de Forks pour permettre à sa mère d'enfin avoir son indépendance. Elle quitte le soleil de l'Arizona pour une ville où le soleil ne brille jamais, contrairement à nos protagonistes. Au lycée, elle fait la connaissance des Cullen, étrange fratrie dont le Benjamin, Edward, ne la laisse pas indifférente. Spoiler, ce sont des vampires, ils brillent au soleil, ils ont des super pouvoirs un peu pétés, et Bella et Edward vont tomber amoureux. Les autres vampires vont être en colère qu'une humaine connaisse leur secret. Bella veut devenir vampire mais Edward lui refuse, en tout cas avant le mariage. Alors ils se marient, elle tombe enceinte, il y a encore des embrouilles avec les méchants vampires. Et au milieu de tout ça, une tribu de loups-garous natifs américains qui se demandent ce qu'elle a fait pour mériter des voisins aussi relous. L'enfant de Bella et Edward est toujours beau chelou et ça va clore la saga en beauté. Absolument pas, c'est le pire tome. Alors oui, l'histoire est convenue, la relecture de Romeo et Juliette est grossière et très lourdement appuyée. Les personnages sont banals et... plutôt peu ou pas du tout caractérisé. Les enjeux sont facilement devinables, mais quand j'ai utilisé le mot révolutionner tout à l'heure, je ne le faisais pas que pour me moquer. Le vampire est généralement une créature très sexuelle. Les précédentes chroniques de cet épisode le prouvent. Les vampires sont très charmants et l'allégorie de la morsure est plutôt équivoque. Mais avec Twilight, halte à la débauche. Le vampire est tellement chaste qu'il ne mord plus d'humains. Et qu'il n'y a pas d'acte sexuel avant le mariage. Acte sexuel qui donne immédiatement lieu à une grossesse, car le sexe, oui, mais reproducteur uniquement. Pas question de luxure ici, les vampires sont des gens respectables. Bon, par contre Edward peut s'introduire chez Bella pour le regarder dormir et la suivre dans la rue comme un gros stalker, ça c'est pas pareil. Et passons sur les loups-garous qui vivent en meute, torse-nus avec leurs femmes qui les acceptent comme ils sont. Bon, bah le jour de la distribution de subtilité, Stéphanie Meyer était chez le dentiste, c'est tout. Mais Twilight arrive ici, là où la littérature vampirique était un peu à l'arrêt. Reconquérir le public adolescent et devenir un précurseur de young adultes, pour le meilleur ou pour le pire. Twilight, ce n'est pas une saga que je porte dans mon cœur particulièrement d'un point de vue de qualité, mais je lui suis reconnaissante d'avoir permis l'émergence d'un genre que j'aime énormément dans sa globalité. Le côté très chaste correspond aussi à une vague de puritanisme dans la société américaine, et c'était pile le livre qu'il fallait au moment parfait. On pourrait en parler encore longtemps, mais ce n'est pas le sujet de ce podcast. Les livres sont disposés chez HH Jeunesse, les livres sont disposés chez HH Jeunesse, et ça vous donnera peut-être envie de mettre des boules à facettes chez vous. Je vous conseille d'ailleurs beaucoup plus les livres que les films, qui, à part le premier, que j'aime énormément, sont vraiment des petites catastrophes cinématographiques. Par contre, si vous voulez voir un film qui parle de Twilight, mais qui le fait bien, je vous conseille Mort-Moi sans hésitation, qui est une parodie absolument hilarante. C'est la fin de cet épisode, les liens sont dans la description comme d'habitude. A dans 15 jours !

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    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bienvenue dans ce nouvel épisode de 7 semaines spécialité, le podcast qui vous donne 7 recaux culture par quinzaine. Ils fascinent depuis des siècles, ils brillent depuis une vingtaine d'années, on les craint, on les désire. Ils sont aussi dangereux que fascinants. De Bram Stoker à Stéphanie Meyer, de Willem Murnau à Francis Ford Coppola, le vampire est une figure iconique du cinéma, et non, je ne suis pas en train de relire mon intro de l'épisode d'avant. Enfin si, mais avec un twist, parce qu'aujourd'hui on revient sur 7 livres de vampires. Et comme il n'y a qu'un jour... je les ai classés par ordre chronologique du plus ancien au plus récent, et on commence tout de suite. On commence avec La Morte amoureuse de Théophile Gauthier, publié en 1836. Âgé de 66 ans, le vieux Romuald raconte à un autre ecclésiastique, qu'il nomme frère, les faits étranges qui y ont suivi son ordination. En effet, dans ses premières années, Romuald était un homme d'église le jour, seigneur de Venise la nuit. Cette existence bicéphale prend sa source dans sa rencontre avec Clarimonde, une courtisane sur laquelle courent des rumeurs sordides. On la compare à une goule. Une vampire qui n'a d'autre projet que de l'éloigner du Saint-Chemin pour le faire venir du côté du diable. Mais la tentation est trop forte, et Romuald va vivre une histoire d'amour inouïe et fantasmée. Je ne suis pas particulièrement fan de littérature classique, même si à partir du XIXe siècle je trouve de plus en plus de choses à mon goût, notamment chez Théophile Gautier, qui arrive toujours à mettre une étrangeté malsaine dans ses récits fantastiques. Il y a toujours quelque chose d'intriguant, d'inquiétant, comme on peut le retrouver chez Howard Philip Lovecraft par exemple. Ce qui selon moi ne fonctionne pas du tout avec Maupassant, mais je m'égare. La morte amoureuse apparaît comme le testament de Romuald. Il a besoin d'enfin raconter ce qui a marqué le début de sa carrière, et de la culpabilité qu'il ressent pour ce qu'il a fait à Clarimonde, quand il a enfin ouvert les yeux sur sa condition. C'est une nouvelle qui pose les bases des personnages que l'on va trouver dans la littérature après ça. Je pense notamment à Journal d'un curé de campagne, écrit cent ans plus tard par Georges Bernanos, pour le côté souvenir d'un homme d'église, et toute sa mélancolie et ses regrets me font penser à un personnage du Désert des Tartares d'Uno Buzzati, dont le nom m'échappe présentement. Romuald ne sera pas tout seul pour combattre Clarimonde. Il est accompagné par la baissère à Pion, chez qui on peut facilement voir les prémices de Van Helsing. J'aime beaucoup les descriptions faites dans cette nouvelle. Les lieux, les tenues, les sentiments, tout est précis, méticuleux, ouvragé comme de la dentelle. C'est un très grand texte qui vous réconciliera peut-être avec la littérature classique si vous êtes fâchés tous les deux. La Morte amoureuse s'étend sur une quarantaine de pages et elle est disponible dans plusieurs recueils de nouvelles. 36 ans plus tard, l'Irlande nous livre elle aussi sa version du Vampire, avec Carmilla de Joseph Sheridan le Fanu. Laura, fille unique d'un gentil homme anglais installé en styrie, accueille sur la moindre inquiétude Carmilla, jeune inconnue qu'un accident a jeté sur sa route. Des indices vampiriques apparaissent alors dans la campagne environnante, dans le château et sur le corps même des deux jeunes filles. Carmilla, par sa beauté mystérieuse, intrigue et inquiète le père de Laura, qui va tout faire pour protéger sa fille alors que cette dernière se laisse chaque jour un peu plus consumée par la vampire qui lui montre enfin l'amour dont elle manquait. Et oui, comme quoi, dès son origine, le vampire est une figure de la transgression sexuelle. Transgression, vous m'avez compris, les guillemets, tout ça, tout ça, vous avez l'habitude. Les années 70 et 80 n'ont rien inventé, elles ont juste remis les bases au goût du jour. C'est un roman fondateur, même s'il sera rapidement éclipsé par Dracula 25 ans après. J'aime beaucoup ce roman, l'écriture est simple, sans fioritures, comme c'est souvent le cas dans la littérature gothique de cette époque, et on a du mal à se dire que le roman est aussi ancien, tant son écriture est moderne. Le roman est très court, moins de 130 pages, et nous donne envie d'en découvrir plus. à passer encore un peu plus de temps dans ce château autrichien, avec ces deux jeunes amantes qui se découvrent. Et surtout, l'originalité d'avoir une vampire à une époque où les femmes sont considérées comme des poupées posées là pour faire joli, ou comme des domestiques. Trop rares sont les auteurs à s'inspirer de cette caractéristique pour leur récit. Même si on voit bien avec ces deux premières œuvres que dès le début, le vampire était une vampire. Rapidement, le vampire sera associé à l'acte sexuel de la pénétration, et il est bien connu que seuls les hommes peuvent s'en occuper. Carmilla est un roman passionnant, codex du vampire tel que nous le connaissons aujourd'hui, et je vous encourage salheureusement à le découvrir. Évidemment, il nous fallait passer par lui, celui qui incarne tellement le vampire dans l'esprit des gens, qu'il est devenu synonyme de son espèce. Dracula de Bram Stoker, écrit en 1897. Roman épistolaire où l'on suit Jonathan Harker, jeune notaire envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le comte Dracula, nouvellement propriétaire à Londres. On voit bien que l'inflation n'était pas encore passée par là. À son arrivée, il découvre un pays mystérieux et menaçant, où les habitants se signent à son nom. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune Claire ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante. Très vite, il se rend à la vidance. Il est prisonnier d'un homme qui n'en est pas un, et qui bientôt sévira dans Londres. Classique de la littérature romantique, Dracula, à sa sortie, ne transcende pas les foules. On lui reproche d'être trop fantasque, pas assez sérieux, et pourtant Bram Stoker a travaillé son sujet. Dracule, en roumain, désigne les mauvais esprits, et c'est le surnom que l'on donne à Vlad... Prince et évovoïde connu pour sa cruauté. Mais dès la deuxième moitié du XXe siècle, le public s'empare à nouveau de ce texte et lui donne ses lettres de noblesse tant méritées. Car oui, Dracula est un petit chef-d'oeuvre. Si à ma première lecture j'ai été un petit peu mitigée, parce que je ne suis pas la plus grande fan des récits épistolaires. et que je préfère la littérature romantique plus pessimiste. C'est un texte qui a continué à travailler en moi, et je lui reconnais aujourd'hui toutes ses grandes qualités. Ici, Jonathan me semble un peu trop naïf, et c'est ce qui rend le choix de Keanu Reeves parfait dans l'adaptation de Coppola, mais nous ne sommes pas là pour ça. De nos jours, le livre souffre du fait que l'on connaisse l'histoire. Il faut que l'on se concentre sur les détails et le ressenti des personnages pour pleinement apprécier l'intrigue. On sent les interrogations et la crainte de Jonathan monter au fur et à mesure. On sent bien le charme du conte qui fonctionne sur Mina. Et le personnage de Renfield, pour qui au début il est difficile d'éprouver de la sympathie tant il nous met mal à l'aise. C'est toute une galerie de personnages que l'on connaît bien, mais qu'il est plaisant de découvrir dans leurs aventures originelles. Dracula de Bram Stoker est dispo partout, sous plein de formats et d'éditions différentes, vous en trouverez forcément une qui vous plaira. Arrivons maintenant au roman qui a repopularisé le vampire romantique, et qui a largement participé à la vision LGBTQIA+, du vampire. Avec Entretien avec un vampire d'Anne Rice, sorti en 1976. Premier tome d'une série intitulée Chroniques des vampires et qui sera adapté 18 ans plus tard au cinéma par Neil Jordan avec Tom Cruise, Brad Pitt, Anthony Banderas, Christian Slater et Kirsten Dunst. Dans une pièce sombre se déroule lentement l'histoire d'un être que le temps délaisse et que le soleil blesse. De nos jours à la Nouvelle Orléans, un jeune homme a été convoqué dans l'obscurité d'une chambre d'hôtel pour écouter la plus étrange histoire qu'il soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, une vie de vampire. Comme l'intervieweur... on est bientôt subjugué et on se laisse entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant. Première étape de la modernisation de la créature la plus énigmatique qui soit, chez Anne Rice, le vampire ne craint ni l'ail ni les pieux. Ce n'est qu'un point de folklore dont les vampires ont appris à s'amuser avec le temps. Pareil pour la lumière, enfin presque. C'est surtout pour son côté pratique, les actes répréhensibles sont plus discrets s'ils ne sont comiques que de nuit. Avec Anne Rice, on redécouvre la poésie du vampire. Sa dimension sexuelle n'est plus simplement suggérée, Elle est vécue et décrite pleinement. Même si on verra plus tard que ça n'est pas définitif et qu'un peu de puritanisme peut remettre cet aspect-là au placard. Je reconnais volontiers à l'autrice un certain talent pour raconter ses histoires, mais je ne suis pas particulièrement fan de son style. Je le trouve un peu trop sobre, trop propre. Alors oui, chacun ses goûts, et je ne dénigre pas du tout son œuvre. Sans elle, il n'y aurait peut-être pas eu la dernière recommandation de cet épisode, qui est l'un de mes romans préférés. Anne Rice a su rendre sa popularité aux vampires en touchant un large public, et l'adaptation à l'écran des aventures de Louis Lestat et Claudia. n'a fait que suivre un chemin déjà bien tracé. La série Les Chroniques des Vampires compte 13 tomes, tous dispo chez Pocket, et ce premier roman fait 440 pages. Revenant d'une mission lointaine, le vaisseau du commandant Carlson rencontre une immense astronef abandonnée. À bord se trouve une trentaine d'êtres à l'apparence humaine en état de stase. Trois hommes et deux femmes sont ramenés sur Terre. Ils se réveillent et se révèlent être des vampires qui se nourrissent d'énergie vitale et peuvent prendre possession de leurs victimes. L'une des vampires finit par s'échapper. Carlsen se met à sa poursuite, accompagné du professeur Fallad, spécialiste de l'occulte, mais l'humanité court un plus grand danger qu'il n'en a l'air. C'est le résumé des Vampires de l'espace de Colin Wilson, sorti en 1976. On est à fond dans la lignée de la science-fiction des années 50-60, où l'exploration spatiale fait rêver, et où tout ce que cela implique fascine. Le genre a un peu vieilli, mais ça reste très plaisant à lire. L'histoire se tient bien même si elle met un peu de temps à vraiment démarrer. On passe d'un roman d'exploration spatiale à une traque contre la montre d'un monstre... On passe d'un roman d'exploration spatiale à une traque contre la montre d'un immense danger qui menace l'humanité. C'est un roman dont les descriptions me rappellent beaucoup l'oeuvre de Lovecraft, notamment sur la description du vaisseau. Le trou dans lequel il plongeait avait plus d'un kilomètre et demi de long, et près de 500 mètres de large. Ses parois étaient recouvertes des mêmes dessins que la salle extérieure. A l'intérieur, d'immenses formes sombres étaient en suspension, dans la lumière phosphorescente, et ressemblaient à des pieuvres noires. Pour ne citer que cet exemple. Je trouvais ça intéressant de parler de ce genre de vampire, de sortir un peu de l'Angleterre victorienne et des robes à froufrou. C'est une créature que l'on a beaucoup décrit dans beaucoup de genres, et je voulais être la plus exhaustive possible. A noter aussi que le livre a été adapté au cinéma en 19... en 1985 par Toby Hooper. Oui, Toby Chainsaw Massacre Hooper, sous le titre de Life Force, l'étoile du mal, avec Steve Reilsbach, Frank Finlay et Patrick Stewart. C'est un film produit par la Canon, célèbre société production des cousins Yoram Globus et Ménahar M'Golan, connus pour leurs projets aussi foutraques que divers. Et je pense que c'est une curiosité qui se laisse voir. Les vampires de l'espace sont dispo chez Gélu pour un total de 280 pages. Et on poursuit avec un roman qui est un de mes romans préférés ever, même en dehors de cette sélection, Hommes perdus. de l'auteur américain Poppy Z. Bright sorti en 1992. A 15 ans, Nothing, un adolescent rebelle et mâle dans sa peau, s'enfuit de chez ses parents. Sa route croise celle des Lost Souls, étranges créatures vêtues de noir qui boivent une liqueur au goût de sang. Insatiables, sensuelles, sauvages, ce sont des prédateurs sans lois qui n'obéissent qu'à leurs instances. Avec Molokai, Twig et Zilla, Nothing part en quête d'amour, de sexe, de violence, au son des riffs lancinant des boîtes punk de la Nouvelle Orléans. Et il va découvrir la vérité sur ses origines. On est vraiment dans les thèmes de prédilection de Poppy Z. Bright, comme on peut le lire dans Le corps exquis, Sang d'encre ou Alcool. Si vous ne connaissez pas cet auteur, penchez-vous sur ses écrits. C'est une personne dont j'aime beaucoup aussi le... dont j'aime beaucoup le travail et les différents engagements. Dans Hommes perdus, les vampires ne sont plus des êtres éthérés. Fin, vivant dans des grands manoirs. Fini la vision victorienne. Ici, ils portent des pantalons en cuir, jurent, vivent dans leur voiture et se moquent bien du mal qu'ils laissent derrière eux. C'est un texte puissant, intense, provoquant et outrancier, mais en même temps très doux et sensuel, sorte de Bonnie and Clyde des backrooms. Il y a beaucoup de sensualité chez Poppy Z. Bright et c'est toujours plaisant de redécouvrir des textes qui ont été fondateurs de mon adolescence. C'est aussi agréable d'errer dans la Nouvelle Orléans, lieu de toujours de l'auteur qui connaît la ville sur le bout des doigts et qui est si importante pour le vampire parce que j'ai l'impression que j'ai répété Nouvelle Orléans à peu près 20 fois depuis que j'ai commencé à enregistrer ces épisodes. Sur l'importance de la ville et de ses mystères, on pourrait penser un peu à Michael McDowell, perdido n'est pas très loin. C'est un roman de sale gosse qui parle de sale gosse, brillamment maîtrisé, alors que ça n'est que son troisième roman, mais qui saura aussi inclure dans la douceur quand ce sera nécessaire et qu'il faudra apprendre à Nothing les propos de ses origines et de sa vraie nature. J'aimerais beaucoup une adaptation cinématographique de ces romans, en particulier celui-ci. Mais si Poppy a déclaré qu'il ne s'y opposait pas, il n'en voit pas l'intérêt. portant assez peu d'intérêt à ce médium. Et ces problèmes de santé rendent ce genre de collaboration très difficile, malheureusement. Âme perdue est dispo chez Folio SF pour un peu plus de 350 pages. Et évidemment, comment ne pas terminer cet épisode en parlant de cette saga. Ils ont révolutionné les vampires à grands coups de paillettes et de super pouvoirs. Évidemment. Voilà le temps de vous parler de Twilight, de la mormone Stéphanie Meyer. Je précise mormone parce que, ouais, ce sera utile tout à l'heure. Bella Swan est contrainte de déménager dans la petite ville de Forks pour permettre à sa mère d'enfin avoir son indépendance. Elle quitte le soleil de l'Arizona pour une ville où le soleil ne brille jamais, contrairement à nos protagonistes. Au lycée, elle fait la connaissance des Cullen, étrange fratrie dont le Benjamin, Edward, ne la laisse pas indifférente. Spoiler, ce sont des vampires, ils brillent au soleil, ils ont des super pouvoirs un peu pétés, et Bella et Edward vont tomber amoureux. Les autres vampires vont être en colère qu'une humaine connaisse leur secret. Bella veut devenir vampire mais Edward lui refuse, en tout cas avant le mariage. Alors ils se marient, elle tombe enceinte, il y a encore des embrouilles avec les méchants vampires. Et au milieu de tout ça, une tribu de loups-garous natifs américains qui se demandent ce qu'elle a fait pour mériter des voisins aussi relous. L'enfant de Bella et Edward est toujours beau chelou et ça va clore la saga en beauté. Absolument pas, c'est le pire tome. Alors oui, l'histoire est convenue, la relecture de Romeo et Juliette est grossière et très lourdement appuyée. Les personnages sont banals et... plutôt peu ou pas du tout caractérisé. Les enjeux sont facilement devinables, mais quand j'ai utilisé le mot révolutionner tout à l'heure, je ne le faisais pas que pour me moquer. Le vampire est généralement une créature très sexuelle. Les précédentes chroniques de cet épisode le prouvent. Les vampires sont très charmants et l'allégorie de la morsure est plutôt équivoque. Mais avec Twilight, halte à la débauche. Le vampire est tellement chaste qu'il ne mord plus d'humains. Et qu'il n'y a pas d'acte sexuel avant le mariage. Acte sexuel qui donne immédiatement lieu à une grossesse, car le sexe, oui, mais reproducteur uniquement. Pas question de luxure ici, les vampires sont des gens respectables. Bon, par contre Edward peut s'introduire chez Bella pour le regarder dormir et la suivre dans la rue comme un gros stalker, ça c'est pas pareil. Et passons sur les loups-garous qui vivent en meute, torse-nus avec leurs femmes qui les acceptent comme ils sont. Bon, bah le jour de la distribution de subtilité, Stéphanie Meyer était chez le dentiste, c'est tout. Mais Twilight arrive ici, là où la littérature vampirique était un peu à l'arrêt. Reconquérir le public adolescent et devenir un précurseur de young adultes, pour le meilleur ou pour le pire. Twilight, ce n'est pas une saga que je porte dans mon cœur particulièrement d'un point de vue de qualité, mais je lui suis reconnaissante d'avoir permis l'émergence d'un genre que j'aime énormément dans sa globalité. Le côté très chaste correspond aussi à une vague de puritanisme dans la société américaine, et c'était pile le livre qu'il fallait au moment parfait. On pourrait en parler encore longtemps, mais ce n'est pas le sujet de ce podcast. Les livres sont disposés chez HH Jeunesse, les livres sont disposés chez HH Jeunesse, et ça vous donnera peut-être envie de mettre des boules à facettes chez vous. Je vous conseille d'ailleurs beaucoup plus les livres que les films, qui, à part le premier, que j'aime énormément, sont vraiment des petites catastrophes cinématographiques. Par contre, si vous voulez voir un film qui parle de Twilight, mais qui le fait bien, je vous conseille Mort-Moi sans hésitation, qui est une parodie absolument hilarante. C'est la fin de cet épisode, les liens sont dans la description comme d'habitude. A dans 15 jours !

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