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Episode 80 - On parle de confiance en soi (et de plein d'autres choses) avec ma maman ❤️ cover
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A Cœurs Ouverts

Episode 80 - On parle de confiance en soi (et de plein d'autres choses) avec ma maman ❤️

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41min |05/06/2024
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Description

Hi my G, j'espère que tu vas bien !

Dans ce tout nouvel épisode, je suis avec ma maman (oui, ma maman🥺).
On parle de confiance en soi, mais aussi de la peur de l'échec, du regard des autres, du syndrôme du nid vide et de ruptures...

Clique ici pour ma playlist de printemps 💐

Si l'épisode te plaît, n'hésite pas à le partager autour de toi.

Tu peux aussi laisser 5 étoiles sur Spotify/Apple Podcast, ça m'aiderait énormément ! 

Viens me rejoindre sur instagram, on est super sympa là-bas : @acoeursouerts <3

💗Enjoy xoxo


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hi there, ici Serena, host du podcast A Coeurs Ouverts.

  • Speaker #1

    Welcome back pour un nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Bonjour Maïdji, comment tu vas ? J'espère que tu vas bien. Et aujourd'hui, je ne suis pas seule, je suis avec une invitée très très spéciale.

  • Speaker #1

    Bonjour les starlets !

  • Speaker #0

    Comment tu vas maman ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Serena et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va super, ça va super.

  • Speaker #1

    Cool, cool, cool.

  • Speaker #0

    Comment tu te sens ?

  • Speaker #1

    Ça va, je me sens assez bien.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es stressée ?

  • Speaker #1

    Un peu. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    T'inquiète pas, tout va bien, c'est facile.

  • Speaker #1

    Bah oui, j'en suis sûre. qu'est-ce que ça te fait de savoir que t'as fait un podcast depuis deux ans et demi que c'est une sacrée cachotière cette Serena, tu m'avais parlé de ton intention de faire un podcast Et tu n'en as plus parlé. Je me suis dit que tu n'avais pas encore commencé. Jusqu'à ce que j'apprenne très récemment que... Voilà.

  • Speaker #0

    C'est pas moi qui lui ai dit.

  • Speaker #1

    Ah non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Il y a une tante qui est tombée dessus et qui lui a dit. Il fallait bien que ça arrive un jour.

  • Speaker #1

    Et je tombais des nues.

  • Speaker #0

    Mais le problème, c'est que je ne voulais pas que tu apprennes ça de la bouche de quelqu'un d'autre. Je trouvais ça trop bizarre. Je me disais, tu ne vas pas apprendre ça de la bouche d'une tante et tout. Donc moi, j'attendais que tu viennes là récemment pour te dire. Mais bon, elle m'a devancé apparemment.

  • Speaker #1

    Mais voilà. Non, mais là... C'est comme ça que ça devait se passer.

  • Speaker #0

    Mais it's ok, it's ok. Bon, aujourd'hui la maman, on est là pour parler de confiance en soi. Il faut sachez que tu n'as pas la ref, mais c'est pas grave. Sur ce podcast, on parle beaucoup de santé mentale, on parle de confiance en soi, on parle de rapport au corps. Enfin, de tout ce genre de petits sujets, tu vois. Et je trouve ça intéressant qu'on en parle tous les deux pour connaître son fondement vers la confiance en soi. Est-ce que ça te va ?

  • Speaker #1

    Ben oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Parfait. Tu es prête ?

  • Speaker #1

    Je suis prête.

  • Speaker #0

    Alors, ma première question, c'est... Comment est-ce que tu définirais le concept de confiance en soi ? Tu veux que je te donne la définition d'abord ? Oui,

  • Speaker #1

    je veux bien.

  • Speaker #0

    Alors pour moi, la confiance en soi, c'est pas forcément que l'apparence physique. C'est tout un truc. C'est en tout, tu vois. Et ça vient plus de la tête qu'autre chose. Parce qu'à partir du moment où tu as confiance en toi, en tes capacités, et on le sait à quoi tu ressembles, tu as forcément confiance en toi. Dans le sens où, si tu convaincs ton cerveau que tu es belle, que tu es intelligente, que tu peux tout faire, tu y arrives. Par exemple, il y a des moments de ma vie où j'ai été mince, mais où j'avais aucune confiance en moi, parce que j'avais pas fait ce travail mental à de lui dire que je me sens bien dans mon corps. Je suis très bien comme je suis et j'avais beau avoir n'importe quel physique, ça changeait bien au fait que je ne l'aime pas. Donc je pense que c'est un travail qui vient de l'intérieur et ensuite qui se fait vers l'extérieur. Pour moi, tant que tu n'as pas confiance en toi intérieurement, dans ta manière de penser, dans ta manière d'agir, tu n'auras jamais confiance en toi physiquement. Qu'est-ce que tu penses ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis tout à fait d'accord, mais là on limite la confiance en soi à l'aspect physique, alors que ça va bien au-delà de là. La confiance en soi, c'est savoir qu'on est tous créés de manière parfaite. Je vais ramener ça à la religion. On est tous créés à l'image de Dieu, à la ressemblance de Dieu. Ça veut dire qu'on est tous des créatures parfaites, uniques en notre genre. Ce n'est pas parce que je ne suis pas mince que je ne suis pas belle. Ce n'est pas parce que je ne suis pas claire que je ne suis pas belle, ou intelligente, ou une bonne personne. La confiance en soi, pour moi, c'est savoir qui on est. au-delà de l'aspect physique, au-delà de plein d'autres aspects, mais savoir qu'on est une bonne personne, une belle personne. Et voilà, c'est ça la confiance en soi, savoir qui on est en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Savoir qui on est.

  • Speaker #0

    D'abord, tu as parlé de... C'est pas parce que tu n'es pas claire que tu n'es pas belle. Est-ce que tu sais que moi, quand j'étais au collège ou au lycée, il y avait plein de personnes qui me demandaient pourquoi je n'étais pas claire comme toi. Et parce que je n'étais pas claire, ça me rendait moche. Je me disais, mais ta maman, elle est trop belle parce qu'elle est claire et toi, tu n'es pas claire comme elle. Je te jure. Quel est le rapport, tu vois ? Tu connais la notion de colorisme ? Oui. Il y a un moment... Je change de sujet, mais il y a quelques temps, sur un plateau de télé à la NCI, je crois, en Côte d'Ivoire, il y a un monsieur qui est venu dire que lui, il veut que sa femme soit claire parce qu'elle est élégante, ça veut dire qu'elle représente quelque chose de plus aucune femme noire, tu vois. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #1

    Mais Serena, à ton avis, pourquoi beaucoup de femmes se dépigmentent ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est juste ça, parce qu'il y a ce regard à l'autre. Beaucoup d'hommes pensent que, oui, enfin, pour beaucoup d'hommes, c'est un critère de beauté, être claire.

  • Speaker #0

    Mais tu penses que c'est plus que ce qui vient de l'homme noir ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. Et les femmes tombent dans le panneau. Beaucoup de femmes tombent dans ce panneau, ça, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'il y a cette notion, surtout en Afrique, où tu...

  • Speaker #1

    Encore une fois, c'est leur choix. Une femme décide qu'elle veut être claire, c'est son choix. En sachant tout ce que ça peut entraîner comme problème de santé plus tard, moi, c'est juste l'aspect qui me... qui me... Tu l'apprêtes. Tout ça, ce n'est jamais sans risque. La dépigmentation, ce n'est jamais sans risque pour la santé et même pour l'image qu'on a de soi-même. Parce que si tu es noire et que tu te dis, non, si j'étais claire, je serais plus belle, ou si j'étais blanche, je serais plus belle, il y a un problème. Mais je pense qu'on a tous ce problème là, quelque part. On porte tous des tissages, on a des cheveux crépus, on les défrise. Donc, je veux dire, il ne faut pas... Il y a que le... Oui, oui.

  • Speaker #0

    La communauté noire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bon, après, je vais pousser loin, mais si tu dis que ça vient de l'esclavage et de tout ça...

  • Speaker #1

    Bon, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que... Non, attends, je t'explique le procédé, parce que j'ai lu dessus et tout. Les traumatismes se transmettent de génération en génération.

  • Speaker #1

    Mais tout à fait.

  • Speaker #0

    Et pendant les... L'esclavage, les femmes claires et les femmes métisses étaient plus haut placées que les femmes noires. Et après, ça a dit que pour être beau, les critères de beauté, c'était qu'il fallait avoir les cheveux lisses et pas les cheveux crépus. Et ça a perpétué.

  • Speaker #1

    Et ces idées-là, on l'a d'endure. Et jusqu'à aujourd'hui, ça se... Mais je pense vraiment que ça, avec vos générations, là... Pour votre génération, les choses changent beaucoup. Vous prenez conscience de beaucoup de choses dont nous, on n'avait pas conscience. Ce qui fait que les choses, les choses en changent.

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'a pas les mêmes soucis.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    n'aviez pas. Donc, on ne peut pas vous en vouloir de ne pas avoir ce même processus de réflexion. Même si je vois que les choses changent. Je vois vraiment que toi, par exemple, tu changes d'idée sur plein de choses, comme la santé mentale.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Au début, tu me disais, non, pas de psy, c'est là maintenant. Tu me dis, bon, tu peux aller voir un psy. Donc, je vois que ça change.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à mon époque, aller voir un psy, c'est que tu as même... Voilà, on va parler de folie ou de... Tu vois ? Alors que non, pas forcément. C'est bon de voir un spécialiste, de lui parler de certains problèmes que tu peux avoir, dont tu ne peux pas parler à tout le monde, et avoir son point de vue. Mais en dernier ressort, je suis encore un peu réticente, mais bon, je veux dire, non.

  • Speaker #0

    Du coup, ma deuxième question, maman, c'est est-ce qu'à l'heure actuelle, tu dirais que tu as confiance en toi ?

  • Speaker #1

    Ah non ! C'est... Work in progress.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans ta vie, il y a des moments où tu as eu confiance en toi ou ça n'a jamais été à 100% ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que j'ai... Non, j'ai jamais vraiment eu confiance en moi, si je peux dire ça comme ça. C'est tout récemment que j'ai pris conscience du fait que ça remontait à très loin à mon enfant. Toujours très loin, mais bon, voilà. Je suis d'une famille, tu sais, où il faut faire les choses bien. Tu es une fille. Bon, il faut dire que j'ai trois frères, je suis la seule fille. Tu es une fille. Une fille se comporte comme ça. Tu dois faire comme ci. Tu dois faire comme cela. Tu dois rester ton point. Tu dois t'effacer. Tu ne dois pas trop tout montrer. Tu vois ? Et tout ça, ce sont des choses avec lesquelles tu grandis et que tu intériorises et qui font que... Je ne sais pas. Peut-être qu'un spécialiste pourra me le dire si c'est un manque de confiance en soi. Mais en tout cas, ce qui fait qu'il y a beaucoup de choses que je n'ai pas osé faire parce que je n'ai pas eu le courage de les faire. Et je pense que... Ouais, c'est tout. Je pense bien sur tu. Exactement. Et ça, je l'ai appris il n'y a pas longtemps. Et toi, ma fille de 23 ans, tu le sais, moi je viens de l'apprendre. Je fais... Ah, c'est très dur. Et il faut d'abord en prendre conscience. Mais c'est bien qu'à 23 ans tu aies conscience de ça ça va être plus facile pour toi que moi à mon âge la quarantaine passée Ah non, je viens d'en créer dont je suis consciente, dont j'ai pris conscience maintenant mais très difficile de l'élever Ah pas impossible du tout Beaucoup de travail Je pense qu'à partir du moment où on en prend conscience Voilà, la moitié du chemin est parcouru. Et puis après, il faut le vouloir et puis avoir la force, donner les moyens de le faire.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu penses que les femmes en prennent plus vite conscience que les hommes ? Parce que moi, dans mon entourage, je sais que la plupart des personnes qui savent qu'elles ont des idéaux et tout, qu'il y a plein de choses qu'elles doivent déconstruire, c'est plus des femmes que des hommes. Les hommes, par exemple, ils ne vont pas forcément se poser la question. Pourquoi est-ce que je pense comme ça ?

  • Speaker #1

    Les hommes ne se posent pas de questions. Enfin, les hommes, ils pensent tout savoir, en fait, en général. Ils ont des idées bien claires. Ils mettent les choses en question. Parce qu'ils pensent qu'ils ont raison. Oui, oui, la science infuse. Ils se remettent difficilement en question les gens.

  • Speaker #0

    C'est parce que la société fait que les hommes sont sur un piédestal plus élevé que nous.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, surtout.

  • Speaker #0

    C'est eux qui sont censés être the providers.

  • Speaker #1

    Les chefs. Les chefs,

  • Speaker #0

    pour eux, ils ont forcément raison.

  • Speaker #1

    Et puis chez nous, surtout. Chez nous, en Afrique. C'est ça. L'homme, c'est le chef. Ce qu'il dit, c'est la vérité. Comment on fait ? Je pense que ça passe par l'éducation. C'est à nous, les femmes, c'est à vous, les nouvelles générations, quand vous aurez des garçons, de voir la façon dont vous les éduquez. C'est vrai que ça va être facile parce qu'avec des grands-mères comme nous, des grands-pères qui ont encore des idées, non, un garçon ne doit pas faire ça, un homme ne pleure pas, un homme ne se... Ça va être difficile. Un homme, il ne fait pas le ménage, un homme, il ne fait pas la cuisine, un homme, ça, c'est le travail de la femme, tu vois ? Vraiment, c'est toute une éducation à refaire. Mais ce n'est pas impossible. Et tu as des hommes qui en ont conscience. Et ça aussi, ça vient de leur éducation. Ils ont eu des parents qui l'ont appris. Il ne faut pas se cantonner à certains rôles parce qu'on est un homme. Oui, pensez que, comme tu dis, ils ont la science infuse et ce n'est pas vrai. Chacun d'entre nous doit se remettre en question. Voilà ce que je pense, ce qu'on m'a appris, ce que j'ai vécu jusqu'à aujourd'hui, les modèles que j'ai eus, est-ce que c'est ça les vrais modèles ? Est-ce que je dois changer quelque chose pour que les choses aillent mieux ? C'est une remise en question, parfaite. Certains. On va dire la majorité, malheureusement. Mais c'est clair qu'il y a des gens bien. Il y a des hommes. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    À quel moment dans ta vie t'as-tu eu conscience de la notion de confiance en soi ? Quand t'étais petite, tu te disais oui, j'ai confiance en moi, oui, j'ai pas confiance en moi. Est-ce que ça a influencé dans tes choix ? Ou c'est quand t'as grandi que t'as compris cette notion-là ?

  • Speaker #1

    C'est là que j'ai compris que... J'ai pris conscience de la question de la confiance en soi. Je te dis, il y a quelques années. Ça fait pas longtemps. Je pense que c'est quand vous êtes partis, quand vous êtes tous partis, que je me suis beaucoup ressentie. Voilà.

  • Speaker #0

    Je suis partie d'Abidjan. Voilà. Et puis je suis arrivée en France.

  • Speaker #1

    Moi, c'est pareil. C'est quand vous êtes partis. que je me suis recentrée sur moi parce que je me suis mariée, j'ai fait mes enfants, donc toute ma vie c'était mes enfants, ma famille, mon boulot et tout. Mais quand vous êtes partie, ça a créé un vide mais incroyable et donc je me suis vraiment recentrée sur moi, sur mes choix, sur où je voulais aller, sur ce que je voulais faire, sur l'analyse de ma vie. Je me suis rendu compte que peut-être je n'avais pas assez confiance en moi parce qu'il y a beaucoup de choses que j'aurais voulu faire, que j'aurais pu faire, que je n'ai pas pu faire, sans regret, parce que je me dis qu'il n'y a jamais d'hasard. Mais voilà, je pense que c'était un manque de confiance en moi, ou en tout cas pas assez confiance en moi pour me lancer.

  • Speaker #0

    Tu peux toujours changer son nom. Oh ! Tu peux toujours.

  • Speaker #1

    Je lui compte bien, je lui travaille.

  • Speaker #0

    C'est donc plein de choses.

  • Speaker #1

    J'y travaille.

  • Speaker #0

    C'est ça qui m'a bloquée pendant longtemps pour lancer ce podcast. C'est le manque de confiance en soi. Je me disais que ça n'allait jamais être assez bien, que personne n'allait écouter, que je n'étais pas assez intéressante.

  • Speaker #1

    C'est rien. C'est pareil pour moi. Tu te rappelles que quand tu parlais de ton podcast, je disais que j'allais faire mon podcast sur le syndrome du nid vide. Surtout, en particulier ça, quand les enfants s'en vont. Parce que c'est quelque chose...

  • Speaker #0

    Parce qu'elle était un peu plus indépendante. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Mais bon, je le sais, elle était là. Mais en tout cas, vous, quand vous êtes partis, quand on vous a accompagnés ici, qu'on est repartis, c'était...

  • Speaker #0

    C'était quoi ? C'était...

  • Speaker #1

    Quand on est rentrés à la maison, j'ai dit, waouh ! D'un coup !

  • Speaker #0

    C'était pas une seule.

  • Speaker #1

    Alors, je disais, comment je vais faire ça ? Comment je vais faire ça ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    La première année, je me suis lancée dans plein de choses. Des formations à travers et à travers. Tu te souviens ? Mamie m'a même dit, finalement, tous tes certificats et autres, on va les accrocher au mur. Ça va remplir. Je ne finissais pas une que je commençais une autre. En tout cas, je me suis remise à la lecture. Je me suis remise au sport. J'ai fait plein de choses pour m'occuper.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça t'a aidée ?

  • Speaker #1

    Certaines choses m'ont aidée, mais finalement, c'était juste... Pour combler le vide, quoi. tu vois, et après à un moment donné je me suis posée et j'ai fait justement une formation en leadership féminin où on a parlé de tout ça confiance en soi, estime de soi et autres, et je me suis posée les vraies questions et là je me suis posée après quoi je courais quelle vie je voulais courir plein plein de questions voilà, j'ai pris le temps d'y répondre j'ai fait des petits ateliers confiance en soi toujours, voilà où je parlais avec d'autres femmes, je me suis rendue compte que j'étais pas seule dans euh Je pense qu'il y avait la crise de la quarantaine dedans. Voilà où tu remets le son. Ah ben oui, c'est très réel.

  • Speaker #0

    Tu te sens vieille il y a 40 ans.

  • Speaker #1

    Tu ne te sens pas vieille, mais tu te sens peut-être au milieu de ta vie. Donc tu regardes, tu te dis, attends, voici les chemins parcourus, voici le temps qu'il me reste peut-être à vivre. Est-ce que j'ai fait les bons choix ? Est-ce que je fais ce qu'il faut faire ? Qu'est-ce que je veux que le reste de ma vie soit ? Est-ce que je peux faire de mieux ? Pour moi, parce qu'en fait, à ce moment-là, tu as l'impression, moi, personnellement, à ce moment-là, j'avais l'impression d'avoir tout fait pour les autres. Je vivais pour les autres, je vivais pour mon mari, je vivais pour mes enfants. Et puis après, les enfants, ils grandissent, ils s'en vont. Ils font leur petite vie, tu sais. Bon, voilà.

  • Speaker #0

    Tu te dis,

  • Speaker #1

    bon, qu'est-ce que j'ai fait pour moi, moi, moi, moi, en tant que moi, en tant que famille, qu'est-ce que j'ai fait pour moi, qu'est-ce que je peux changer ?

  • Speaker #0

    Il a besoin de tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, je pense. En tout cas, je me suis rendue compte que je n'étais pas la seule. Et en fait, ce n'est pas qu'elle s'oublie, c'est comme ça, c'est dans l'ordre des choses. Tu as un enfant, tu t'en occupes. Et voilà, tu ne te poses plus de questions, tu es en mode pilote automatique. Et puis à un moment donné, pouf, tu te rends compte que... Bon, ok. Et moi,

  • Speaker #0

    finalement.

  • Speaker #1

    Voilà. Qu'est-ce que je peux faire pour moi ? Qu'est-ce que je peux faire de bien pour moi ? Qu'est-ce que je vais laisser quand je vais partir ? De quoi on se souviendra ? Qu'est-ce qu'elle a fait ? Et surtout, qu'est-ce que je pouvais faire et que je n'ai pas fait ?

  • Speaker #0

    Et est-ce que moi, j'essaie de... Oui, tu essaies. Je suis très d'accord.

  • Speaker #1

    Ah, ça, oui. En tout cas, je fais ce qui me plaît. Je fais les choses qui me font du bien à moi. Oui. Ouais.

  • Speaker #0

    Tu voyages.

  • Speaker #1

    Je voyage seule, parfois. Je vais dans des endroits que je ne connais pas. Je découvre des...

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que finalement, ça ne te fait pas du bien qu'on soit partie et d'être seule ?

  • Speaker #1

    Ça ne me bat le bien. Non, dit comme ça, ça peut être truc, mais bon, je veux dire, moi, je suis contente pour vous. Je suis contente parce que vous faites des choses que moi, j'aurais aimé faire, que je n'ai pas eu la chance de faire. De ce côté-là, je suis contente, vous découvrez plein de choses, vous voyagez, vous êtes indépendant, vous êtes autonome, vous êtes ouvert au monde. Tu vois, moi, je n'ai pas eu cette chance-là, je l'ai eu peut-être un peu plus tard, mais oui, je suis très contente pour vous. Mais ça me manque quand vous ne soyez pas là, on est à Bidjan, on est tout seul. Stéphanie, tu exagères. Je dis Mais quand même, au moins une fois, il faut que je sache.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est le même que tes parents. Ils ne peuvent pas te glisser en vie.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est un gros effort pour moi. Je me dis Bon, je les laisse tranquilles. Au moins une fois, je les entends, je sais que ça va. Et ma vie me dit la même chose. Elle me dit Mais c'est pareil. À l'époque, nous, quand on partait, le téléphone, ça coûtait excessivement cher. Il n'y avait pas Internet et tout ça. Donc, ton argent, tu le gardes peut-être une fois par semaine. Tu parles rapidement. Aujourd'hui, on peut se parler. Donc, ce vide-là, on ne le comble jamais. Mais on sait que quand vous êtes partis comme ça... On en parlait tout à l'heure. Bon, c'est votre vie, quoi. On est contents pour vous, que vous ayez votre vie, que vous soyez épanouie, et puis voilà. Vous n'allez pas vivre la vie que nous, on veut, quoi. Je veux dire, il ne faut pas être égoïste.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est dur pour papa aussi ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, il ne le dira jamais. Oui, c'est ça. Mais je sais, oui, c'est dur pour lui. Je sais que vous lui manquez beaucoup, et qu'il espère que vous allez rentrer. En tout cas.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que c'est possible d'avoir des enfants et de ne pas s'oublier en guillemets ? De ne pas mettre de côté ce qu'on aime faire ou les choses ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait possible, je pense. Encore faut-il en avoir conscience. Moi, tu vois, ce que je te dis, je n'en avais pas conscience. Moi, je n'avais pas l'impression de faire un sacrifice. Je n'avais pas l'impression de me mettre de... Entre parenthèses, je faisais les choses comme je les faisais. Je passais du temps avec vous, je cherchais l'école, je cherchais vos bulletins.

  • Speaker #0

    Vous étiez parents délégués ?

  • Speaker #1

    Non, oui, oui, j'étais parents délégués, c'est vrai. Et tout ça, pour moi, c'était pas... Oui, c'est normal, c'est comme ça. Mais c'est juste qu'après, quand vous partez, il y a un tel vide que tu te rends compte qu'en fait, toute ta vie tournait autour de tes enfants. Oui, c'est possible d'avoir des enfants, d'avoir une famille et de prendre soin de ça. À l'époque, je n'imaginais pas voyager sans vous, voyager sans votre papa, tu vois. Même quand j'allais pour des brefs, j'allais vous déposer chez votre grand-mère. C'est ça, j'ai parti vite, je venais, alors que je pouvais prendre du temps pour moi. Tu vois, mais c'est pas quelque chose qui me manquait, c'est pas quelque chose dont je sentais... Voilà, mais je me posais un peu de questions. Mais à un moment donné, comme je t'ai dit, tu as un vide.

  • Speaker #0

    C'est bizarre comme sentiment.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est très bizarre comme sentiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que ta confiance en toi influence tes choix ou ta vie personnelle ?

  • Speaker #1

    Et comment qu'elle influence beaucoup. Ah ben oui ! Tu as confiance en toi, tu fais les choix et tu les assumes quoi. Tu vois, sinon tu doutes, tu doutes, tu as des idées bien précises sur ce que tu veux faire, ce que tu veux devenir, mais tu doutes tellement que tu procrastines, tu réagis à demain, à demain, à demain, à demain, et finalement tu ne les fais jamais.

  • Speaker #0

    Dis-moi, la procrastination, ça vient pas du fait d'être parisien ou parisienne ?

  • Speaker #1

    Ah non,

  • Speaker #0

    du tout ! Ça vient de la peur de mal faire les choses ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr !

  • Speaker #0

    Ça vient du perfectionnisme ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, mais exactement ! Et le perfectionnisme, c'est une bonne chose, mais c'est un frein aussi. Parce que... Parce que tu ne te lances jamais parce que tu as l'impression que tu n'es jamais prêt. Et moi, j'ai ce problème-là. Tant que je ne suis pas sûre que je vais réussir quelque chose, j'ai peur de me lancer.

  • Speaker #0

    J'avais ce problème-là, oui.

  • Speaker #1

    Alors que non, tu te lances. Ça marche, c'est très bien, ça marche pas, tu es en train de tes erreurs, tu recommences.

  • Speaker #0

    Non mais c'est donc...

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, tu peux jamais...

  • Speaker #0

    Moi quand je regarde les premiers épisodes, le montage était nul, ma manière de parler était nulle, enfin elle était ce qu'elle était.

  • Speaker #1

    Et tu aurais pu arrêter.

  • Speaker #0

    Ouais, exactement. Et plus le temps passe, plus tu t'améliores, plus tu découvres des choses, plus tu découvres des nouvelles techniques. Tu m'as mis mon compte Instagram, mon podcast au début, je savais pas quoi faire. Ma première couverture du podcast, je l'ai fait en 5 minutes sur Conval, elle était trop moche. Aujourd'hui, bah...

  • Speaker #1

    Et si tu le lances pas ? Tu peux pas savoir. Tu peux pas savoir, exactement. Et aussi, oui, et puis être ouvert à la critique. C'est ce qui t'a fait avancer. Et ça, c'est difficile. Ça c'est très difficile. L'ego joue beaucoup.

  • Speaker #0

    Si tu fais des remarques, tu les as dans la santé.

  • Speaker #1

    Mais ça te blesse. Et surtout, il y a certaines personnes qui peuvent te faire des remarques, mais ça te glisse sur la peau. Il y a certaines personnes, leurs remarques te touchent plus particulièrement que toute autre chose. Donc ça, ce sont des blessures. ça me fait plus simple mais voilà et tu vois moi j'avais tendance à dire ce que je pensais tu vois que je fais les vents maintenant je ne je dis non plus positive je donne mon avis alors qu'avant je te l'aurais donné de façon cassante parce que j'estime que tu es ma fille et que je dois te guider alors que non tu fais tes choix il y a beaucoup de choses que tu sais mieux que moi Aujourd'hui, je vais te donner un avis et puis après je me raconte le nom. C'est bon de donner des avis, mais il faut savoir les donner de façon positive, de façon constructive pour faire avancer la personne plutôt que de la casser carrément. Ton podcast, moi, j'étais trop contente quand j'ai appris. Quand t'as carrément dit, je tombais des nues. Elle a tout sauvé. Mais dis-donc, je tombais des nues, nues carrément. Mais j'étais contente, j'étais fière. Non, non, elle ne m'a pas montré. Oui, en plus, puisque tu ne m'avais pas dit, donc elle n'a pas voulu. Je veux dire, j'étais contente, j'étais fière. Je me suis dit, waouh. Et puis, si Karen a aimé, c'est que c'était bien. Donc, voilà. Yep, je vais me lancer, mais comme je te dis, moi, tant que je ne suis pas prête.

  • Speaker #0

    Mais c'est pour le fait.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, je sais, je suis consciente de ça.

  • Speaker #0

    Au final, tu n'es déjà pas prête. Moi, quand j'ai commencé mon papier, je m'enregistrais avec mon téléphone, c'était en Angleterre, et j'allais dans ma salle de bain pour pas que mes collègues m'entendent. Et puis je m'enregistrais dessus.

  • Speaker #1

    Déjà, depuis Angleterre.

  • Speaker #0

    Ça t'a motivé pour moi.

  • Speaker #1

    Déjà moi, je n'aime pas ma voix. Mais bon, j'aime pas ma voix. Oh, donc ça c'est un frein. Non, non, je te dis, les choses qui me freinent, c'est déjà un frein pour moi. Ensuite. Oui, bon, écoute, est-ce que ça va intéresser ? Alors que je sais qu'il y a beaucoup de femmes de mon âge qui traversent les mêmes lieux. Je sais peut-être que c'est un peu trop tôt pour elles, mais bon. Oui, oui, mais bon, c'est bon pour elles de savoir, de se préparer. Et puis de savoir ce que leur maman ressent aussi quand elle parle et tout ça. I'll do it. Ah mais en tout cas le montage tu le feras parce que c'est pas moi qui ferai ça.

  • Speaker #0

    Mais vraiment je suis les mêmes frères,

  • Speaker #1

    j'aime toujours pas vos voix. Ah mais j'ai goûté un petit truc de ta langue, c'est simple. Oh, salut !

  • Speaker #0

    Moi j'aime vraiment pas votre poing, mais je pense que c'est de la marseille.

  • Speaker #1

    Oui, c'est nous qui mettons des freins.

  • Speaker #0

    C'est toujours plus gros dans ta tête que Samuel.

  • Speaker #1

    Ah ça, I know.

  • Speaker #0

    Et il faut savoir travailler dessus, il faut regarder, il faut créer.

  • Speaker #1

    Tout à fait ma fille.

  • Speaker #0

    C'est une forme de tout ceci, du fil à l'autre.

  • Speaker #1

    Et oui, et c'est ma fille qui me le dit. Ah oui, oui, oui. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui influence ma confiance ? Je ne comprends pas ta question.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait avoir confiance en toi ou qu'est-ce qui te fait pas avoir confiance ?

  • Speaker #1

    Quand je suis sûre que je vais réussir un truc, que je maîtrise quelque chose. Alors là, rien ne peut m'arrêter. Je suis déjà passée par là, je l'ai fait, ça a marché, je sais tout à fait. Je sais que ça va marcher, je sais que ça, rien ne m'arrête. Je ne réfléchis même pas, tac, tac, tac, je vais lâcher. tu sais que c'est carré tu sais que ta conscience est en toi et que dans tous les cas j'ai les ressources pour je veux dire je ne sais pas tout mais je cherche mais bien sûr je cherche et je peux trouver tu as besoin d'avoir la certitude que ce que tu fais va fonctionner voilà j'ai besoin d'avoir la certitude que je maîtrise en tout cas que j'ai une certaine maîtrise sur ce que je fais je ne sois pas engagée dans des choses que je ne maîtrise pas ou sur lesquelles non je ne suis pas sûre que tu vois non que je les maîtrise il faut en savoir Mais une grosse peur de l'échec. Je sais. Très grosse peur de l'échec. Non, je sais, je suis consciente de mes failles. Je sais, je sais. Parce que je veux toujours que ce soit parfait, bien fait. Mais je me soigne.

  • Speaker #0

    Comment tu fais pour ne plus avoir peur de l'échec ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours peur de l'échec, mais moins. Parce qu'aujourd'hui, j'ai pris conscience du fait que l'échec n'était pas une fatalité. Comme je disais tout à l'heure, des échecs, tu en apprends. Et puis tu tiens les leçons qu'il faut. Et puis la prochaine fois, tu fais mieux. Ce qui n'a pas marché cette fois-ci, tu regardes, tu te poses. Pourquoi ça n'a pas marché ? Qu'est-ce que je n'ai pas bien fait ? Qu'est-ce que j'aurais dû faire ? Est-ce que je me suis lancée trop tôt ? Est-ce que... Voilà. Tu te poses les bonnes questions et tu essaies d'y répondre et puis tu te lances de nouveau avec une nouvelle stratégie et puis voilà. Si ça ne marche pas cette fois-ci, ça marchera. Mais encore, faut-il avoir le courage de recommencer. Ne plus avoir cette peur du regard des autres. C'est un très gros combat.

  • Speaker #0

    Tu as peur de regarder des autres en amour ? Oui,

  • Speaker #1

    beaucoup. Je n'en avais pas conscience encore une fois. Mais oui, je pense que ça compte beaucoup. Tu regardes certaines personnes. Oui, c'est toujours certain. Certaines personnes qui me sont chères. La peur de les décevoir. La peur de... Voilà. Bon. Mais pour ce qui est du grand monde, non, pas du tout. Ah oui ?

  • Speaker #0

    J'ai pas eu une très bonne expérience du collège et du lycée, mais ça je t'ai déjà dit.

  • Speaker #1

    Oui, mais alors que j'en avais pas du tout conscience à l'époque.

  • Speaker #0

    Je le voyais pas, tu vois, je le disais pas, et puis on part. J'ai réalisé que, pas que je les aimais pas, mais qu'ils avaient eu un impact sur moi, ma personne, sur ma façon de voir les choses. Je pense que c'est une certaine remarque qu'ils me faisaient. C'était pas du harcèlement, c'est pas ça, il y a plein de gens qui étaient harcelés à l'école, mais on avait pas toujours... En Afrique, les gens n'ont pas forcément confiance de ça. Mais c'était des remarques, par exemple, sur mon physique. Tu vois, en sixième, on m'appelait la baleine bleue, par exemple. Des garçons qui me disaient Groulolo, qui m'appelaient Sainte-Réna. Ce genre de choses, tu vois. Et même, il y avait des filles qui parlaient de mon physique et me disaient que je n'étais pas jolie et tout. Et ça a énormément joué. Et en voulant commencer...

  • Speaker #1

    Et ça, tu n'en as jamais parlé ? Non,

  • Speaker #0

    je n'en ai jamais parlé. J'ai gardé ça pour moi. Et quand j'ai voulu commencer mon podcast, je me disais, mais qu'est-ce qu'ils vont penser de ça ? Comment ils vont voir la chose ? Et ça m'a beaucoup freinée, tu vois. Et au final, aujourd'hui, je reçois même des messages... de ces gens-là qui me disent qu'ils écoutent et qu'ils aiment beaucoup ce que je fais. Donc c'est toujours plus gros que dans la réalité. Et puis je pense que ces personnes aussi, à un moment de leur vie, elles se remettent en question et puis elles réalisent.

  • Speaker #1

    Et c'est surtout, tu vois, c'est l'adolescence. On n'est pas très conscient de ce qu'on fait. On suit ce que les gens disent. On veut faire l'intéressant. On dit des choses qui blessent. On n'en a pas conscience. La plupart des gens qui te disaient ça, ils ne voulaient pas te blesser. J'en suis sûre. C'est juste qu'ils répétaient des choses, jouaient, faisaient l'intéressant. C'est sûr,

  • Speaker #0

    à un moment, j'avais une copine. On était amies. Et il y a quelques années, je suis retombée sur son blog. Enfin, son ex m'a dit qu'elle avait un blog où elle disait... par exemple qu'elle aimait me voir manger parce que moi je grossissais et qu'elle allait me maigrisser elle avait dit ça et elle me disait tout le temps ta soeur elle est trop jolie, toi t'es trop moche et qu'est-ce qu'elle a dit ? j'en ai aucune idée ce qu'elle lui disait ne me touchait pas trop et puis des gens comme ça tu en trouveras toujours c'est pas seulement les ados,

  • Speaker #1

    il y en a qui grandissent comme ça je pense qu'ils sont plus à peine qu'autre chose elle avait un énorme problème de confiance en elle elle s'aimait pas du tout merci

  • Speaker #0

    et donc elle a posté ça sur les autres voilà moi pour le regard des autres ce que j'ai fait c'est que j'ai bloqué tous les gens que je voulais pas,

  • Speaker #1

    je voulais pas qu'ils voient ce que je fais moi c'est même pas seulement sur les réseaux c'est dans la vie, c'est derrière donner je n'ai pas envie, tu me plombes out, et puis c'est tout j'ai fait mon cercle à moi je suis avec les gens avec qui j'ai envie d'être je ne fais rien pour faire plaisir à qui que ce soit, à mon détriment non, non, non

  • Speaker #0

    Christian, Vigus tu vois c'est des gens avec qui tu es heureuse exactement et qui me poussent toujours vers le haut voilà et t'as l'impression que de ça finalement dans ton entourage tu n'as pas besoin de rien mais bien sûr mais ça ne sert à rien moi j'ai toujours dit que j'ai moins de 10 amis et ça me va totalement tout à fait et tu sais qu'ils seront là quand tu auras besoin d'eux exactement qu'est-ce qui t'aide à avoir confiance en toi-même ? Moi par exemple, c'est la manière dont je m'habille, la manière dont je me parle, soit les affirmations positives. Moi c'est quelque chose qui m'a énormément aidée à avoir confiance en soi. J'avais des petits post-it quand j'habitais en Angleterre. J'avais des post-it sur le miroir de ma salle de bain. J'avais un tableau et donc j'avais des affirmations sur le tableau. Donc dès que je me levais, vu que c'était en face de moi, j'ai risé tous les matins. C'est aussi d'écouter des podcasts. Et puis c'est d'arrêter de mettre sur un piédestal l'avis des gens sur moi. Moi aussi, un garçon qui me dit que Serena n'est pas belle, je m'en fous. Parce que je sais que je suis belle. Tout à fait. Tu vois ce que je veux dire. Tu dis toujours carcar et tout, mais maman, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, carcar.

  • Speaker #0

    Oui, carcar.

  • Speaker #1

    C'est très important chez nous. Non, mais carcar, car c'est pas de l'humilité, c'est une protection chez nous. On dit carcar parce que chez nous, la langue a un pouvoir. Chez nous, au Sénégal, la parole est vie. Donc, c'est pas tous ceux qui te disent que tu es belle ou que tu es intelligente qui le pensent vraiment ou alors qui sont heureux pour toi. Donc, on dit car pour casser toute... Tout maléfice, on va dire. Moi, ce qui m'aide à avoir confiance en moi, c'est déjà moi. je me bats pour eux.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    tu es très belle en même temps.

  • Speaker #0

    Ah ben merci hein,

  • Speaker #1

    j'adore. Et puis, je suis la mère de ma fille.

  • Speaker #0

    Exactement, je suis la mère de ta fille. À chaque moment, je te poste tous les jours. Ah non, tu me postes ? Oui, mais en story privée. Parce que j'ai envie que les gens aient de te voir. Ils disent Wow Serena, ta maman est trop belle ! C'est gentil !

  • Speaker #1

    Tu es très gentille ! Oui, et puis les gens qui m'aiment, mes enfants, ma famille, tout le monde. Non, non, c'est ce qui m'aide à avoir confiance en moi. Les bonnes personnes autour de moi. C'est qui m'aime et qui m'aime comme je suis.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Voilà. Period facts.

  • Speaker #0

    That's it. Dis period vraiment.

  • Speaker #1

    Period. Facts.

  • Speaker #0

    Voilà. Depuis que tu as pris conscience du fait que tu n'avais pas porté la confiance en toi et tout, quel est ton cheminement vers cette conscience en soi pour avoir plus confiance en toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai beaucoup lu. Je donnerai les références des livres qui m'ont beaucoup aidé. Les podcasts.

  • Speaker #0

    T'as pas trouvé ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai trouvé ça. Oui, sur YouTube. J'aime bien écouter. Le sport. La marche, ça je t'ai dit. La danse. Ça c'est mon... J'adore ça. Malheureusement, j'en fais pas souvent.

  • Speaker #0

    Tu l'appelles le Zumba ?

  • Speaker #1

    Non, pas récemment. Mais c'est vraiment un truc qui me fait du bien. La prière.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il n'y a aucun souci. Ah non, moi, la prière, ma relation avec Dieu, c'est ce qui me tient. Quand je suis overwhelmed, je vais devant le Saint-Sacrement ou bien je vais dans ma petite pièce de prière à la maison, je prie, je dépose au pied du Seigneur et puis voilà, basta, et il fait le reste. Ça, c'est le pilier de ma vie. Tu vois, en parlant de manque de confiance en soi, la prise de parole en public, ça, c'est un... C'est un problème pour moi. J'ai fait des ateliers, j'ai fait des formations. Je sais tout ce qu'il faut savoir à ce sujet-là, mais je flippe quand il faut le faire. Mais depuis quelque temps, j'essaie. Dans de petits groupes. Quand j'ai l'occasion.

  • Speaker #0

    Telle d'hyperse.

  • Speaker #1

    Avant, oui. Avant, je parlerais jamais. Maintenant, je me lance.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est de la timidité ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense plutôt que c'est l'apport du regard. Je n'aime pas quand tous les regards sont braqués sur moi. Et c'est ce que je dis, j'ai l'impression que ça vient de très loin. Il faut pas délivrer, il faut pas te faire voir, il faut pas... Voilà. Et donc, à partir du moment où je prends la parole, que tous les regards sont braqués sur moi, je perds tous mes moyens. Donc j'y travaille. C'est bien. Donc il faut déconstruire tout ça.

  • Speaker #0

    Il faut déconstruire tout ça. Et c'est loin de travail. Mais ça va se dire. Ça fait combien de temps au moment que t'as commencé à parler en public ? Que tu essayes de parler en public ? J'essaye,

  • Speaker #1

    on va dire l'année dernière. Bon, je le faisais quand je n'avais pas le choix, mais... mais c'était la catastrophe dès que je m'entends parler j'ai l'impression de ma voix trembler et donc moi je l'entends trembler et donc j'abrège ça c'est un gros exemple je pense que c'est le point positif des écoles de commerce parce que là t'as pas le choix et moi je suis trop contente quand je vois que vous n'avez pas peur parce que moi ça m'accorde Vous freinez ce truc. Je suis contente que vous, au moins, vous ayez surmonté ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'aiderait, là, maman, à avoir plus confiance en toi ? Sur la ouverte ?

  • Speaker #1

    M'en foutre de tout. En fait, je pense que j'ai tous les outils. Il faut juste que je me lance.

  • Speaker #0

    C'est toujours le plus dur. C'est

  • Speaker #1

    Que je me lance. Là, j'ai commencé à me lancer tout le moment. Mais il faut que je fasse plus souvent. Je suis stressée, quoi. Je vois. Même là, il y aura cinq personnes avant que j'ouvre la bouche. Il faut que je... Je vais dire ça. Ah non, finalement, l'autre l'a déjà dit, c'est plus à peine que je le dise. Il faudrait que ce soit plus spontané. Voilà, you said it and that's it. Mais moi, je vais penser à oui. Comment il faut le dire ? Si tu le dis, est-ce que ça... Je devrais le dire, dire ce que j'ai à dire, et puis voilà.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai toujours dit, parce qu'il y a plein de filles qui viennent me voir, qui me disent, mais Serena, j'ai peur de lancer mon podcast parce que j'ai peur de parler de la même chose que les autres. Et je me dis, mais tu auras toujours, toi, ta manière de parler des choses. Tu auras toujours, toi, ton expérience. Et il y aura toujours forcément au moins une personne qui se reconnaîtra dans ton expérience, tu vois. Peu importe à quel point le sujet, les gens en ont parlé, comment ils l'ont dit. Tout à fait. Les gens ont toujours besoin d'entendre parler.

  • Speaker #1

    Il y aura 50 personnes qui vont parler.

  • Speaker #0

    On est la boite sauce.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais il va ventre,

  • Speaker #0

    c'est tout, Matt. Parce que, tout de même,

  • Speaker #1

    à chaque fois on rate ses clients fidèles, d'autres clients ponctuels. C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Il faut toujours dire tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Tout ça je le sais, mais voilà. C'est de se lancer. De se lancer à moi.

  • Speaker #0

    Et le faire. Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Easier said than done. That's it. Mais c'est la partie où il faut ne faire rien qui est compliquée. Moi ça m'a pris deux ans pour lancer ce podcast.

  • Speaker #1

    Mais voilà, regarde où tu en es.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Bon, espérons que dans deux ans, je serai plus que toi. Non, non, non.

  • Speaker #0

    On va dire...

  • Speaker #1

    Je vais aller aussi loin que toi.

  • Speaker #0

    Ah, tu seras aussi loin que moi ? Ouais, bon, c'est sûr. Même plus loin que moi. Inch'Allah. Imagine que, par exemple, quand j'étais au collège et lycée, j'avais pas confiance en moi. Dans une vie, je serais venue te dire Ouais, maman, je m'aime pas et tout, j'ai pas confiance en moi. Qu'est-ce que tu m'aurais dit ?

  • Speaker #1

    Mais tu sais que c'est ce que je t'aurais dit. Mais n'importe quoi Serena, tu n'écoutes pas les gens, tu te souviens ? Ouais. Alors que je n'avais pas conscience que moi-même je ne parlais pas de tes voix. Mais je t'aurais dit, tu sais, mais à part, ils ne sont pas mieux que toi, tu écoutes ce qu'ils disent, tu aurais à la limite engolé, vas-y. Thomas, tu aurais dit ça ? C'est ça, donc c'est ça du plaisir. Alors que moi, peut-être, j'aurais pas eu le courage de le faire. Ouais. Alors qu'aujourd'hui...

  • Speaker #0

    Ouais, aujourd'hui, qu'est-ce que tu m'aurais dit ?

  • Speaker #1

    Tu aurais écouté, tu aurais posé des questions. Vraiment, essayer de savoir ce qui se passe. Et puis, te parler tous les jours, te booster, te dire, bon, écoute, fais ce petit truc. Essaye, fais comme ça. En tout cas, te laisse pas bouffer par les uns. Ouais. Surtout pas. Y a pas une personne qui soit mieux.

  • Speaker #0

    quoi que ce soit mais tu sais que c'est l'une des raisons pour lesquelles je veux pas rentrer à Bijon parce que ça me rappelle trop de mauvais souvenirs de mon collège,

  • Speaker #1

    de mon lycée tu aurais fait le lycée, le collège ouais c'est vrai que ça aurait pas changé je vais tomber sur ce genre de personnes aujourd'hui tu n'es pas à l'abri de ce genre de personnes au milieu du travail tu remontes mais j'ai l'impression que je suis plus difficile que avant tu es plus outillée parce que tu as pris conscience de certaines choses mais ça personne n'est à l'abri de ce genre de comportement oui à l'école, au travail, dans la rue, dans la famille, partout. Abidjan ou ailleurs, non. C'est ce que tu as à la tête. C'est que tu es prête à accepter des gens. C'est ce qui va t'arriver. Si tu n'acceptes pas, tu n'acceptes pas. Les gens, ils essayent. Ils essayeront. Si tu les restes faire, tu seras toujours la victime. Tu leur montres qu'ils l'encairent. Tu n'attends pas leur avis à eux.

  • Speaker #0

    Mais alors absolument pas Oui c'est vrai Plus le temps passe plus j'en ai conscience

  • Speaker #1

    Tu leur donnes même pas leur avis Je les laisse

  • Speaker #0

    Mais aïe Et comment que tu les laisses Et tu fais ta vie T'avais confiance en toi maman quand t'étais au collège ou au lycée Oui

  • Speaker #1

    Franchement mes années collège lycée c'était vraiment Les gens vivaient C'est vrai il y avait de tout Mais j'avais des amis

  • Speaker #0

    Des amis que j'ai jusqu'aujourd'hui J'ai l'impression que c'était le collège et le lycée au Sénégal Oui c'était très bien en tout cas qui j'ai toujours de bons rapports on est des soeurs jusqu'à aujourd'hui malgré la distance et tout non je n'ai que de bons souvenirs franchement très très bons souvenirs j'ai une dernière question tu donnerais aux personnes qui nous écoutent un petit starlet pour avoir plus confiance en elle les petites starlets si

  • Speaker #1

    vous saviez la chance que vous avez Vous êtes dans un monde ouvert, c'est-à-dire qu'il n'y a plus de limites, il n'y a plus de frontières, il y a tellement de choses à découvrir. Vous êtes jeunes, vous êtes belles, vous êtes intelligentes, vous avez tout. Vos parents se battent pour que vous ayez le meilleur, alors profitez-en. Soyez heureuses. Moi, c'est ce que je dis toujours, Serena, c'est ce que j'ai dit à Célia, soyez heureuses. Ceux qui vous rendent heureuses, faites-le. Les gens, ce qu'ils pensent, c'est leur problème. Chacun sa vie. Cherchez votre voix, mais sereinement, ne vous mettez pas de pression. Les choses ne doivent pas se faire du jour au lendemain. Profitez de la vie, faites ce que vous aimez, kiffez la life, comme vous dites.

  • Speaker #0

    Non, non, on peut faire du simple. Ah oui, d'accord, on dit quoi alors ?

  • Speaker #1

    En tout cas, aimez votre vie, aimez ce que vous faites. Voilà, profitez quoi, profitez de chaque jour. Je trouve qu'aujourd'hui, les jeunes se mettent trop de pression. Il faut que j'ai ça, à tel âge, il faut que j'ai ça, il faut... Non !

  • Speaker #0

    Je pense que ça donne moins en moins aussi, à un moment, moi, de ce que je vois de mon entourage. C'est mon entourage aussi. Mais il y a moins cette pression de l'âge. Bon, après, moi, je me dis qu'à un certain âge, il faut quand même que... Non,

  • Speaker #1

    ça ne veut pas dire que vous devez aussi vouloir que les 12 ne rien faire. Non, mais je veux dire, profitez. Mais moi,

  • Speaker #0

    par exemple, il faut que je réussisse dans la vie avant 30 ans, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien de se mettre des... Des deadlines. Ça te permet d'avancer, ça te permet de rester focus aussi. Mais n'oublie pas de vivre à côté. Voilà. C'est tout.

  • Speaker #0

    Ça, on n'oublie pas.

  • Speaker #1

    Yep.

  • Speaker #0

    J'ai une question, maman, qui n'a rien à voir avec ça. J'ai fait des épisodes sur les ruptures amoureuses et tout ça.

  • Speaker #1

    Yeah.

  • Speaker #0

    Je sais que tu as des wise words pour ça. Il y a plein de midges qui traversent des ruptures amoureuses ou des situations compliquées. Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Speaker #1

    Tu leur dirais ce que je t'ai dit il y a un an. Dans un an ? Un an, c'est long. Dans un mois. Pour cela, ça ne comptera plus pour toi.

  • Speaker #0

    T'as raison.

  • Speaker #1

    Pour moi, peut-être que c'était trop...

  • Speaker #0

    C'est trop proche

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est peut-être douloureux, c'est un peu douloureux, mais qu'est-ce que ça a changé à ta vie ? Ça a juste gâché tes vacances. Parce que tu ne mangeais plus, tu ne riais plus, tu ne parlais plus à personne. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Les ruptures.

  • Speaker #1

    Mais attends, toute la vie est faite de ruptures. Amoureuses, amicales, familiales. Mais on rencontre des gens, on les perd, on a des amis, après ils ne sont plus des amis, on a des proches qui décèdent, on a des divorces. Mais toute la vie est faite de ruptures. Ça ne veut pas dire qu'on ne doit plus être sensible à ce genre de choses. C'est normal de faire son deuil et tout. Mais voilà. Moi, ma philosophie de la vie,

  • Speaker #0

    je ne pleure pas plus. On pleure deux, trois jours.

  • Speaker #1

    On va dire trois, on va dire une semaine. Après, non. Non.

  • Speaker #0

    Mais comment tu fais ? Parce que moi, je me dis, c'est ça qui m'aide, tu vois. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est la théorie. Oui,

  • Speaker #0

    non, la théorie.

  • Speaker #1

    Ça aide de pleurer. Ok, mais non, moi je vais pas... Mes larmes, elles tarissent.

  • Speaker #0

    Elles touchent.

  • Speaker #1

    Non, non, mais attends. Ok, surtout quand tu vois que de l'autre côté, il n'y a rien. Je vais pas finir mes larmes pour toi.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il faut que moi je m'élargne.

  • Speaker #1

    Il faut que tu t'émerites.

  • Speaker #0

    That's true. Je pars du principe que si tu pleures pour quelqu'un, cette personne ne mérite pas forcément tes larmes. Moi, je pars du principe que je pleure plus pour moi que pour la personne, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais tu pleures pourquoi ? Tu pleures pour toi parce que tu te dis je me suis fait avoir ou...

  • Speaker #0

    Non, non. Oui, je suis prête à me sentir. Tu vois, je ne m'en veux pas. J'ai dit j'étais amoureuse. C'est comme ça que ça s'est passé. Et puis,

  • Speaker #1

    les actes que tu poses à un moment donné, tu les poses par rapport aux informations que tu as à ce moment-là. Ok ? Quelqu'un te dit je t'aime, tu es la femme de ma vie et tout ça, tu le crois et tu le vois. monde tu le crois tu n'es pas le bon Dieu pour savoir que ou alors même peut-être que la personne te le dit elle le croit vraiment les choses arrivent écoute on est que des humains donc tu ne vas pas passer ta vie à pleurer ou arrêter ta vie à cause de quelqu'un qui est en train de vivre sa vie qui est en train de continuer à un moment donné tu es un peu dans mon propre écoute ça n'a pas marché tu prends du temps pour toi il ne faut pas tout de suite se jeter sur quelqu'un d'autre en espérant que la personne va nous faire oublier non Il faut se poser, se remettre en question, et puis tu vois, se donner du temps.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas une course quoi. C'est ce que j'ai fait.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une course. Surtout ça, c'est la vie qui est comme ça. De bons moments, de mauvais moments. des hauts, des bas on s'en bon, on se pose on est amoureux, demain on ne l'est plus la même chose, c'est toi qui peux être amoureuse de quelqu'un à un moment donné tu ne l'es plus, c'est toi qui brise le coeur de quelqu'un, donc je veux dire c'est un cycle on avance et la vie est belle toujours

  • Speaker #0

    Bon bah maman, it's a wrap Qu'est-ce que t'en as pensé ? T'as vu ça passe vite C'était sympa T'aimes bien l'exercice C'est peut-être le moment de commencer

  • Speaker #1

    Là tu me gonfles la blague Je pense que je vais me lancer Ça permet d'introspecter Oui parce que moi aussi ça m'a fait réfléchir à beaucoup de choses C'est un peu comme une thérapie finalement j'ai beaucoup aimé ce moment super, merci beaucoup merci à toi ça nous a fait très plaisir bravo et bonne continuation merci beaucoup

  • Speaker #0

    Merci beaucoup de nous avoir écoutés jusque là, Masta. Si le épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager à ta soeur, à ton frère, à ta maman, à ton papa, à whoever need that podcast.

  • Speaker #1

    À ta mamie.

  • Speaker #0

    À ta mamie aussi. Because you know that a lot of people need it. Oui, oui, oui, oui, oui. N'hésite pas à l'écrire 5 étoiles aussi sur Apple Podcasts ou sur Spotify. Et viens me suivre sur Instagram, à ta coeur de mer, on est super sympas là-bas. Je fais des gros bisous à ma petite soeur et je vous dis à la prochaine. Bisous !

  • Speaker #1

    Bisous !

Description

Hi my G, j'espère que tu vas bien !

Dans ce tout nouvel épisode, je suis avec ma maman (oui, ma maman🥺).
On parle de confiance en soi, mais aussi de la peur de l'échec, du regard des autres, du syndrôme du nid vide et de ruptures...

Clique ici pour ma playlist de printemps 💐

Si l'épisode te plaît, n'hésite pas à le partager autour de toi.

Tu peux aussi laisser 5 étoiles sur Spotify/Apple Podcast, ça m'aiderait énormément ! 

Viens me rejoindre sur instagram, on est super sympa là-bas : @acoeursouerts <3

💗Enjoy xoxo


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hi there, ici Serena, host du podcast A Coeurs Ouverts.

  • Speaker #1

    Welcome back pour un nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Bonjour Maïdji, comment tu vas ? J'espère que tu vas bien. Et aujourd'hui, je ne suis pas seule, je suis avec une invitée très très spéciale.

  • Speaker #1

    Bonjour les starlets !

  • Speaker #0

    Comment tu vas maman ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Serena et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va super, ça va super.

  • Speaker #1

    Cool, cool, cool.

  • Speaker #0

    Comment tu te sens ?

  • Speaker #1

    Ça va, je me sens assez bien.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es stressée ?

  • Speaker #1

    Un peu. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    T'inquiète pas, tout va bien, c'est facile.

  • Speaker #1

    Bah oui, j'en suis sûre. qu'est-ce que ça te fait de savoir que t'as fait un podcast depuis deux ans et demi que c'est une sacrée cachotière cette Serena, tu m'avais parlé de ton intention de faire un podcast Et tu n'en as plus parlé. Je me suis dit que tu n'avais pas encore commencé. Jusqu'à ce que j'apprenne très récemment que... Voilà.

  • Speaker #0

    C'est pas moi qui lui ai dit.

  • Speaker #1

    Ah non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Il y a une tante qui est tombée dessus et qui lui a dit. Il fallait bien que ça arrive un jour.

  • Speaker #1

    Et je tombais des nues.

  • Speaker #0

    Mais le problème, c'est que je ne voulais pas que tu apprennes ça de la bouche de quelqu'un d'autre. Je trouvais ça trop bizarre. Je me disais, tu ne vas pas apprendre ça de la bouche d'une tante et tout. Donc moi, j'attendais que tu viennes là récemment pour te dire. Mais bon, elle m'a devancé apparemment.

  • Speaker #1

    Mais voilà. Non, mais là... C'est comme ça que ça devait se passer.

  • Speaker #0

    Mais it's ok, it's ok. Bon, aujourd'hui la maman, on est là pour parler de confiance en soi. Il faut sachez que tu n'as pas la ref, mais c'est pas grave. Sur ce podcast, on parle beaucoup de santé mentale, on parle de confiance en soi, on parle de rapport au corps. Enfin, de tout ce genre de petits sujets, tu vois. Et je trouve ça intéressant qu'on en parle tous les deux pour connaître son fondement vers la confiance en soi. Est-ce que ça te va ?

  • Speaker #1

    Ben oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Parfait. Tu es prête ?

  • Speaker #1

    Je suis prête.

  • Speaker #0

    Alors, ma première question, c'est... Comment est-ce que tu définirais le concept de confiance en soi ? Tu veux que je te donne la définition d'abord ? Oui,

  • Speaker #1

    je veux bien.

  • Speaker #0

    Alors pour moi, la confiance en soi, c'est pas forcément que l'apparence physique. C'est tout un truc. C'est en tout, tu vois. Et ça vient plus de la tête qu'autre chose. Parce qu'à partir du moment où tu as confiance en toi, en tes capacités, et on le sait à quoi tu ressembles, tu as forcément confiance en toi. Dans le sens où, si tu convaincs ton cerveau que tu es belle, que tu es intelligente, que tu peux tout faire, tu y arrives. Par exemple, il y a des moments de ma vie où j'ai été mince, mais où j'avais aucune confiance en moi, parce que j'avais pas fait ce travail mental à de lui dire que je me sens bien dans mon corps. Je suis très bien comme je suis et j'avais beau avoir n'importe quel physique, ça changeait bien au fait que je ne l'aime pas. Donc je pense que c'est un travail qui vient de l'intérieur et ensuite qui se fait vers l'extérieur. Pour moi, tant que tu n'as pas confiance en toi intérieurement, dans ta manière de penser, dans ta manière d'agir, tu n'auras jamais confiance en toi physiquement. Qu'est-ce que tu penses ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis tout à fait d'accord, mais là on limite la confiance en soi à l'aspect physique, alors que ça va bien au-delà de là. La confiance en soi, c'est savoir qu'on est tous créés de manière parfaite. Je vais ramener ça à la religion. On est tous créés à l'image de Dieu, à la ressemblance de Dieu. Ça veut dire qu'on est tous des créatures parfaites, uniques en notre genre. Ce n'est pas parce que je ne suis pas mince que je ne suis pas belle. Ce n'est pas parce que je ne suis pas claire que je ne suis pas belle, ou intelligente, ou une bonne personne. La confiance en soi, pour moi, c'est savoir qui on est. au-delà de l'aspect physique, au-delà de plein d'autres aspects, mais savoir qu'on est une bonne personne, une belle personne. Et voilà, c'est ça la confiance en soi, savoir qui on est en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Savoir qui on est.

  • Speaker #0

    D'abord, tu as parlé de... C'est pas parce que tu n'es pas claire que tu n'es pas belle. Est-ce que tu sais que moi, quand j'étais au collège ou au lycée, il y avait plein de personnes qui me demandaient pourquoi je n'étais pas claire comme toi. Et parce que je n'étais pas claire, ça me rendait moche. Je me disais, mais ta maman, elle est trop belle parce qu'elle est claire et toi, tu n'es pas claire comme elle. Je te jure. Quel est le rapport, tu vois ? Tu connais la notion de colorisme ? Oui. Il y a un moment... Je change de sujet, mais il y a quelques temps, sur un plateau de télé à la NCI, je crois, en Côte d'Ivoire, il y a un monsieur qui est venu dire que lui, il veut que sa femme soit claire parce qu'elle est élégante, ça veut dire qu'elle représente quelque chose de plus aucune femme noire, tu vois. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #1

    Mais Serena, à ton avis, pourquoi beaucoup de femmes se dépigmentent ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est juste ça, parce qu'il y a ce regard à l'autre. Beaucoup d'hommes pensent que, oui, enfin, pour beaucoup d'hommes, c'est un critère de beauté, être claire.

  • Speaker #0

    Mais tu penses que c'est plus que ce qui vient de l'homme noir ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. Et les femmes tombent dans le panneau. Beaucoup de femmes tombent dans ce panneau, ça, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'il y a cette notion, surtout en Afrique, où tu...

  • Speaker #1

    Encore une fois, c'est leur choix. Une femme décide qu'elle veut être claire, c'est son choix. En sachant tout ce que ça peut entraîner comme problème de santé plus tard, moi, c'est juste l'aspect qui me... qui me... Tu l'apprêtes. Tout ça, ce n'est jamais sans risque. La dépigmentation, ce n'est jamais sans risque pour la santé et même pour l'image qu'on a de soi-même. Parce que si tu es noire et que tu te dis, non, si j'étais claire, je serais plus belle, ou si j'étais blanche, je serais plus belle, il y a un problème. Mais je pense qu'on a tous ce problème là, quelque part. On porte tous des tissages, on a des cheveux crépus, on les défrise. Donc, je veux dire, il ne faut pas... Il y a que le... Oui, oui.

  • Speaker #0

    La communauté noire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bon, après, je vais pousser loin, mais si tu dis que ça vient de l'esclavage et de tout ça...

  • Speaker #1

    Bon, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que... Non, attends, je t'explique le procédé, parce que j'ai lu dessus et tout. Les traumatismes se transmettent de génération en génération.

  • Speaker #1

    Mais tout à fait.

  • Speaker #0

    Et pendant les... L'esclavage, les femmes claires et les femmes métisses étaient plus haut placées que les femmes noires. Et après, ça a dit que pour être beau, les critères de beauté, c'était qu'il fallait avoir les cheveux lisses et pas les cheveux crépus. Et ça a perpétué.

  • Speaker #1

    Et ces idées-là, on l'a d'endure. Et jusqu'à aujourd'hui, ça se... Mais je pense vraiment que ça, avec vos générations, là... Pour votre génération, les choses changent beaucoup. Vous prenez conscience de beaucoup de choses dont nous, on n'avait pas conscience. Ce qui fait que les choses, les choses en changent.

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'a pas les mêmes soucis.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    n'aviez pas. Donc, on ne peut pas vous en vouloir de ne pas avoir ce même processus de réflexion. Même si je vois que les choses changent. Je vois vraiment que toi, par exemple, tu changes d'idée sur plein de choses, comme la santé mentale.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Au début, tu me disais, non, pas de psy, c'est là maintenant. Tu me dis, bon, tu peux aller voir un psy. Donc, je vois que ça change.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à mon époque, aller voir un psy, c'est que tu as même... Voilà, on va parler de folie ou de... Tu vois ? Alors que non, pas forcément. C'est bon de voir un spécialiste, de lui parler de certains problèmes que tu peux avoir, dont tu ne peux pas parler à tout le monde, et avoir son point de vue. Mais en dernier ressort, je suis encore un peu réticente, mais bon, je veux dire, non.

  • Speaker #0

    Du coup, ma deuxième question, maman, c'est est-ce qu'à l'heure actuelle, tu dirais que tu as confiance en toi ?

  • Speaker #1

    Ah non ! C'est... Work in progress.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans ta vie, il y a des moments où tu as eu confiance en toi ou ça n'a jamais été à 100% ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que j'ai... Non, j'ai jamais vraiment eu confiance en moi, si je peux dire ça comme ça. C'est tout récemment que j'ai pris conscience du fait que ça remontait à très loin à mon enfant. Toujours très loin, mais bon, voilà. Je suis d'une famille, tu sais, où il faut faire les choses bien. Tu es une fille. Bon, il faut dire que j'ai trois frères, je suis la seule fille. Tu es une fille. Une fille se comporte comme ça. Tu dois faire comme ci. Tu dois faire comme cela. Tu dois rester ton point. Tu dois t'effacer. Tu ne dois pas trop tout montrer. Tu vois ? Et tout ça, ce sont des choses avec lesquelles tu grandis et que tu intériorises et qui font que... Je ne sais pas. Peut-être qu'un spécialiste pourra me le dire si c'est un manque de confiance en soi. Mais en tout cas, ce qui fait qu'il y a beaucoup de choses que je n'ai pas osé faire parce que je n'ai pas eu le courage de les faire. Et je pense que... Ouais, c'est tout. Je pense bien sur tu. Exactement. Et ça, je l'ai appris il n'y a pas longtemps. Et toi, ma fille de 23 ans, tu le sais, moi je viens de l'apprendre. Je fais... Ah, c'est très dur. Et il faut d'abord en prendre conscience. Mais c'est bien qu'à 23 ans tu aies conscience de ça ça va être plus facile pour toi que moi à mon âge la quarantaine passée Ah non, je viens d'en créer dont je suis consciente, dont j'ai pris conscience maintenant mais très difficile de l'élever Ah pas impossible du tout Beaucoup de travail Je pense qu'à partir du moment où on en prend conscience Voilà, la moitié du chemin est parcouru. Et puis après, il faut le vouloir et puis avoir la force, donner les moyens de le faire.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu penses que les femmes en prennent plus vite conscience que les hommes ? Parce que moi, dans mon entourage, je sais que la plupart des personnes qui savent qu'elles ont des idéaux et tout, qu'il y a plein de choses qu'elles doivent déconstruire, c'est plus des femmes que des hommes. Les hommes, par exemple, ils ne vont pas forcément se poser la question. Pourquoi est-ce que je pense comme ça ?

  • Speaker #1

    Les hommes ne se posent pas de questions. Enfin, les hommes, ils pensent tout savoir, en fait, en général. Ils ont des idées bien claires. Ils mettent les choses en question. Parce qu'ils pensent qu'ils ont raison. Oui, oui, la science infuse. Ils se remettent difficilement en question les gens.

  • Speaker #0

    C'est parce que la société fait que les hommes sont sur un piédestal plus élevé que nous.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, surtout.

  • Speaker #0

    C'est eux qui sont censés être the providers.

  • Speaker #1

    Les chefs. Les chefs,

  • Speaker #0

    pour eux, ils ont forcément raison.

  • Speaker #1

    Et puis chez nous, surtout. Chez nous, en Afrique. C'est ça. L'homme, c'est le chef. Ce qu'il dit, c'est la vérité. Comment on fait ? Je pense que ça passe par l'éducation. C'est à nous, les femmes, c'est à vous, les nouvelles générations, quand vous aurez des garçons, de voir la façon dont vous les éduquez. C'est vrai que ça va être facile parce qu'avec des grands-mères comme nous, des grands-pères qui ont encore des idées, non, un garçon ne doit pas faire ça, un homme ne pleure pas, un homme ne se... Ça va être difficile. Un homme, il ne fait pas le ménage, un homme, il ne fait pas la cuisine, un homme, ça, c'est le travail de la femme, tu vois ? Vraiment, c'est toute une éducation à refaire. Mais ce n'est pas impossible. Et tu as des hommes qui en ont conscience. Et ça aussi, ça vient de leur éducation. Ils ont eu des parents qui l'ont appris. Il ne faut pas se cantonner à certains rôles parce qu'on est un homme. Oui, pensez que, comme tu dis, ils ont la science infuse et ce n'est pas vrai. Chacun d'entre nous doit se remettre en question. Voilà ce que je pense, ce qu'on m'a appris, ce que j'ai vécu jusqu'à aujourd'hui, les modèles que j'ai eus, est-ce que c'est ça les vrais modèles ? Est-ce que je dois changer quelque chose pour que les choses aillent mieux ? C'est une remise en question, parfaite. Certains. On va dire la majorité, malheureusement. Mais c'est clair qu'il y a des gens bien. Il y a des hommes. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    À quel moment dans ta vie t'as-tu eu conscience de la notion de confiance en soi ? Quand t'étais petite, tu te disais oui, j'ai confiance en moi, oui, j'ai pas confiance en moi. Est-ce que ça a influencé dans tes choix ? Ou c'est quand t'as grandi que t'as compris cette notion-là ?

  • Speaker #1

    C'est là que j'ai compris que... J'ai pris conscience de la question de la confiance en soi. Je te dis, il y a quelques années. Ça fait pas longtemps. Je pense que c'est quand vous êtes partis, quand vous êtes tous partis, que je me suis beaucoup ressentie. Voilà.

  • Speaker #0

    Je suis partie d'Abidjan. Voilà. Et puis je suis arrivée en France.

  • Speaker #1

    Moi, c'est pareil. C'est quand vous êtes partis. que je me suis recentrée sur moi parce que je me suis mariée, j'ai fait mes enfants, donc toute ma vie c'était mes enfants, ma famille, mon boulot et tout. Mais quand vous êtes partie, ça a créé un vide mais incroyable et donc je me suis vraiment recentrée sur moi, sur mes choix, sur où je voulais aller, sur ce que je voulais faire, sur l'analyse de ma vie. Je me suis rendu compte que peut-être je n'avais pas assez confiance en moi parce qu'il y a beaucoup de choses que j'aurais voulu faire, que j'aurais pu faire, que je n'ai pas pu faire, sans regret, parce que je me dis qu'il n'y a jamais d'hasard. Mais voilà, je pense que c'était un manque de confiance en moi, ou en tout cas pas assez confiance en moi pour me lancer.

  • Speaker #0

    Tu peux toujours changer son nom. Oh ! Tu peux toujours.

  • Speaker #1

    Je lui compte bien, je lui travaille.

  • Speaker #0

    C'est donc plein de choses.

  • Speaker #1

    J'y travaille.

  • Speaker #0

    C'est ça qui m'a bloquée pendant longtemps pour lancer ce podcast. C'est le manque de confiance en soi. Je me disais que ça n'allait jamais être assez bien, que personne n'allait écouter, que je n'étais pas assez intéressante.

  • Speaker #1

    C'est rien. C'est pareil pour moi. Tu te rappelles que quand tu parlais de ton podcast, je disais que j'allais faire mon podcast sur le syndrome du nid vide. Surtout, en particulier ça, quand les enfants s'en vont. Parce que c'est quelque chose...

  • Speaker #0

    Parce qu'elle était un peu plus indépendante. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Mais bon, je le sais, elle était là. Mais en tout cas, vous, quand vous êtes partis, quand on vous a accompagnés ici, qu'on est repartis, c'était...

  • Speaker #0

    C'était quoi ? C'était...

  • Speaker #1

    Quand on est rentrés à la maison, j'ai dit, waouh ! D'un coup !

  • Speaker #0

    C'était pas une seule.

  • Speaker #1

    Alors, je disais, comment je vais faire ça ? Comment je vais faire ça ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    La première année, je me suis lancée dans plein de choses. Des formations à travers et à travers. Tu te souviens ? Mamie m'a même dit, finalement, tous tes certificats et autres, on va les accrocher au mur. Ça va remplir. Je ne finissais pas une que je commençais une autre. En tout cas, je me suis remise à la lecture. Je me suis remise au sport. J'ai fait plein de choses pour m'occuper.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça t'a aidée ?

  • Speaker #1

    Certaines choses m'ont aidée, mais finalement, c'était juste... Pour combler le vide, quoi. tu vois, et après à un moment donné je me suis posée et j'ai fait justement une formation en leadership féminin où on a parlé de tout ça confiance en soi, estime de soi et autres, et je me suis posée les vraies questions et là je me suis posée après quoi je courais quelle vie je voulais courir plein plein de questions voilà, j'ai pris le temps d'y répondre j'ai fait des petits ateliers confiance en soi toujours, voilà où je parlais avec d'autres femmes, je me suis rendue compte que j'étais pas seule dans euh Je pense qu'il y avait la crise de la quarantaine dedans. Voilà où tu remets le son. Ah ben oui, c'est très réel.

  • Speaker #0

    Tu te sens vieille il y a 40 ans.

  • Speaker #1

    Tu ne te sens pas vieille, mais tu te sens peut-être au milieu de ta vie. Donc tu regardes, tu te dis, attends, voici les chemins parcourus, voici le temps qu'il me reste peut-être à vivre. Est-ce que j'ai fait les bons choix ? Est-ce que je fais ce qu'il faut faire ? Qu'est-ce que je veux que le reste de ma vie soit ? Est-ce que je peux faire de mieux ? Pour moi, parce qu'en fait, à ce moment-là, tu as l'impression, moi, personnellement, à ce moment-là, j'avais l'impression d'avoir tout fait pour les autres. Je vivais pour les autres, je vivais pour mon mari, je vivais pour mes enfants. Et puis après, les enfants, ils grandissent, ils s'en vont. Ils font leur petite vie, tu sais. Bon, voilà.

  • Speaker #0

    Tu te dis,

  • Speaker #1

    bon, qu'est-ce que j'ai fait pour moi, moi, moi, moi, en tant que moi, en tant que famille, qu'est-ce que j'ai fait pour moi, qu'est-ce que je peux changer ?

  • Speaker #0

    Il a besoin de tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, je pense. En tout cas, je me suis rendue compte que je n'étais pas la seule. Et en fait, ce n'est pas qu'elle s'oublie, c'est comme ça, c'est dans l'ordre des choses. Tu as un enfant, tu t'en occupes. Et voilà, tu ne te poses plus de questions, tu es en mode pilote automatique. Et puis à un moment donné, pouf, tu te rends compte que... Bon, ok. Et moi,

  • Speaker #0

    finalement.

  • Speaker #1

    Voilà. Qu'est-ce que je peux faire pour moi ? Qu'est-ce que je peux faire de bien pour moi ? Qu'est-ce que je vais laisser quand je vais partir ? De quoi on se souviendra ? Qu'est-ce qu'elle a fait ? Et surtout, qu'est-ce que je pouvais faire et que je n'ai pas fait ?

  • Speaker #0

    Et est-ce que moi, j'essaie de... Oui, tu essaies. Je suis très d'accord.

  • Speaker #1

    Ah, ça, oui. En tout cas, je fais ce qui me plaît. Je fais les choses qui me font du bien à moi. Oui. Ouais.

  • Speaker #0

    Tu voyages.

  • Speaker #1

    Je voyage seule, parfois. Je vais dans des endroits que je ne connais pas. Je découvre des...

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que finalement, ça ne te fait pas du bien qu'on soit partie et d'être seule ?

  • Speaker #1

    Ça ne me bat le bien. Non, dit comme ça, ça peut être truc, mais bon, je veux dire, moi, je suis contente pour vous. Je suis contente parce que vous faites des choses que moi, j'aurais aimé faire, que je n'ai pas eu la chance de faire. De ce côté-là, je suis contente, vous découvrez plein de choses, vous voyagez, vous êtes indépendant, vous êtes autonome, vous êtes ouvert au monde. Tu vois, moi, je n'ai pas eu cette chance-là, je l'ai eu peut-être un peu plus tard, mais oui, je suis très contente pour vous. Mais ça me manque quand vous ne soyez pas là, on est à Bidjan, on est tout seul. Stéphanie, tu exagères. Je dis Mais quand même, au moins une fois, il faut que je sache.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est le même que tes parents. Ils ne peuvent pas te glisser en vie.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est un gros effort pour moi. Je me dis Bon, je les laisse tranquilles. Au moins une fois, je les entends, je sais que ça va. Et ma vie me dit la même chose. Elle me dit Mais c'est pareil. À l'époque, nous, quand on partait, le téléphone, ça coûtait excessivement cher. Il n'y avait pas Internet et tout ça. Donc, ton argent, tu le gardes peut-être une fois par semaine. Tu parles rapidement. Aujourd'hui, on peut se parler. Donc, ce vide-là, on ne le comble jamais. Mais on sait que quand vous êtes partis comme ça... On en parlait tout à l'heure. Bon, c'est votre vie, quoi. On est contents pour vous, que vous ayez votre vie, que vous soyez épanouie, et puis voilà. Vous n'allez pas vivre la vie que nous, on veut, quoi. Je veux dire, il ne faut pas être égoïste.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est dur pour papa aussi ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, il ne le dira jamais. Oui, c'est ça. Mais je sais, oui, c'est dur pour lui. Je sais que vous lui manquez beaucoup, et qu'il espère que vous allez rentrer. En tout cas.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que c'est possible d'avoir des enfants et de ne pas s'oublier en guillemets ? De ne pas mettre de côté ce qu'on aime faire ou les choses ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait possible, je pense. Encore faut-il en avoir conscience. Moi, tu vois, ce que je te dis, je n'en avais pas conscience. Moi, je n'avais pas l'impression de faire un sacrifice. Je n'avais pas l'impression de me mettre de... Entre parenthèses, je faisais les choses comme je les faisais. Je passais du temps avec vous, je cherchais l'école, je cherchais vos bulletins.

  • Speaker #0

    Vous étiez parents délégués ?

  • Speaker #1

    Non, oui, oui, j'étais parents délégués, c'est vrai. Et tout ça, pour moi, c'était pas... Oui, c'est normal, c'est comme ça. Mais c'est juste qu'après, quand vous partez, il y a un tel vide que tu te rends compte qu'en fait, toute ta vie tournait autour de tes enfants. Oui, c'est possible d'avoir des enfants, d'avoir une famille et de prendre soin de ça. À l'époque, je n'imaginais pas voyager sans vous, voyager sans votre papa, tu vois. Même quand j'allais pour des brefs, j'allais vous déposer chez votre grand-mère. C'est ça, j'ai parti vite, je venais, alors que je pouvais prendre du temps pour moi. Tu vois, mais c'est pas quelque chose qui me manquait, c'est pas quelque chose dont je sentais... Voilà, mais je me posais un peu de questions. Mais à un moment donné, comme je t'ai dit, tu as un vide.

  • Speaker #0

    C'est bizarre comme sentiment.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est très bizarre comme sentiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que ta confiance en toi influence tes choix ou ta vie personnelle ?

  • Speaker #1

    Et comment qu'elle influence beaucoup. Ah ben oui ! Tu as confiance en toi, tu fais les choix et tu les assumes quoi. Tu vois, sinon tu doutes, tu doutes, tu as des idées bien précises sur ce que tu veux faire, ce que tu veux devenir, mais tu doutes tellement que tu procrastines, tu réagis à demain, à demain, à demain, à demain, et finalement tu ne les fais jamais.

  • Speaker #0

    Dis-moi, la procrastination, ça vient pas du fait d'être parisien ou parisienne ?

  • Speaker #1

    Ah non,

  • Speaker #0

    du tout ! Ça vient de la peur de mal faire les choses ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr !

  • Speaker #0

    Ça vient du perfectionnisme ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, mais exactement ! Et le perfectionnisme, c'est une bonne chose, mais c'est un frein aussi. Parce que... Parce que tu ne te lances jamais parce que tu as l'impression que tu n'es jamais prêt. Et moi, j'ai ce problème-là. Tant que je ne suis pas sûre que je vais réussir quelque chose, j'ai peur de me lancer.

  • Speaker #0

    J'avais ce problème-là, oui.

  • Speaker #1

    Alors que non, tu te lances. Ça marche, c'est très bien, ça marche pas, tu es en train de tes erreurs, tu recommences.

  • Speaker #0

    Non mais c'est donc...

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, tu peux jamais...

  • Speaker #0

    Moi quand je regarde les premiers épisodes, le montage était nul, ma manière de parler était nulle, enfin elle était ce qu'elle était.

  • Speaker #1

    Et tu aurais pu arrêter.

  • Speaker #0

    Ouais, exactement. Et plus le temps passe, plus tu t'améliores, plus tu découvres des choses, plus tu découvres des nouvelles techniques. Tu m'as mis mon compte Instagram, mon podcast au début, je savais pas quoi faire. Ma première couverture du podcast, je l'ai fait en 5 minutes sur Conval, elle était trop moche. Aujourd'hui, bah...

  • Speaker #1

    Et si tu le lances pas ? Tu peux pas savoir. Tu peux pas savoir, exactement. Et aussi, oui, et puis être ouvert à la critique. C'est ce qui t'a fait avancer. Et ça, c'est difficile. Ça c'est très difficile. L'ego joue beaucoup.

  • Speaker #0

    Si tu fais des remarques, tu les as dans la santé.

  • Speaker #1

    Mais ça te blesse. Et surtout, il y a certaines personnes qui peuvent te faire des remarques, mais ça te glisse sur la peau. Il y a certaines personnes, leurs remarques te touchent plus particulièrement que toute autre chose. Donc ça, ce sont des blessures. ça me fait plus simple mais voilà et tu vois moi j'avais tendance à dire ce que je pensais tu vois que je fais les vents maintenant je ne je dis non plus positive je donne mon avis alors qu'avant je te l'aurais donné de façon cassante parce que j'estime que tu es ma fille et que je dois te guider alors que non tu fais tes choix il y a beaucoup de choses que tu sais mieux que moi Aujourd'hui, je vais te donner un avis et puis après je me raconte le nom. C'est bon de donner des avis, mais il faut savoir les donner de façon positive, de façon constructive pour faire avancer la personne plutôt que de la casser carrément. Ton podcast, moi, j'étais trop contente quand j'ai appris. Quand t'as carrément dit, je tombais des nues. Elle a tout sauvé. Mais dis-donc, je tombais des nues, nues carrément. Mais j'étais contente, j'étais fière. Non, non, elle ne m'a pas montré. Oui, en plus, puisque tu ne m'avais pas dit, donc elle n'a pas voulu. Je veux dire, j'étais contente, j'étais fière. Je me suis dit, waouh. Et puis, si Karen a aimé, c'est que c'était bien. Donc, voilà. Yep, je vais me lancer, mais comme je te dis, moi, tant que je ne suis pas prête.

  • Speaker #0

    Mais c'est pour le fait.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, je sais, je suis consciente de ça.

  • Speaker #0

    Au final, tu n'es déjà pas prête. Moi, quand j'ai commencé mon papier, je m'enregistrais avec mon téléphone, c'était en Angleterre, et j'allais dans ma salle de bain pour pas que mes collègues m'entendent. Et puis je m'enregistrais dessus.

  • Speaker #1

    Déjà, depuis Angleterre.

  • Speaker #0

    Ça t'a motivé pour moi.

  • Speaker #1

    Déjà moi, je n'aime pas ma voix. Mais bon, j'aime pas ma voix. Oh, donc ça c'est un frein. Non, non, je te dis, les choses qui me freinent, c'est déjà un frein pour moi. Ensuite. Oui, bon, écoute, est-ce que ça va intéresser ? Alors que je sais qu'il y a beaucoup de femmes de mon âge qui traversent les mêmes lieux. Je sais peut-être que c'est un peu trop tôt pour elles, mais bon. Oui, oui, mais bon, c'est bon pour elles de savoir, de se préparer. Et puis de savoir ce que leur maman ressent aussi quand elle parle et tout ça. I'll do it. Ah mais en tout cas le montage tu le feras parce que c'est pas moi qui ferai ça.

  • Speaker #0

    Mais vraiment je suis les mêmes frères,

  • Speaker #1

    j'aime toujours pas vos voix. Ah mais j'ai goûté un petit truc de ta langue, c'est simple. Oh, salut !

  • Speaker #0

    Moi j'aime vraiment pas votre poing, mais je pense que c'est de la marseille.

  • Speaker #1

    Oui, c'est nous qui mettons des freins.

  • Speaker #0

    C'est toujours plus gros dans ta tête que Samuel.

  • Speaker #1

    Ah ça, I know.

  • Speaker #0

    Et il faut savoir travailler dessus, il faut regarder, il faut créer.

  • Speaker #1

    Tout à fait ma fille.

  • Speaker #0

    C'est une forme de tout ceci, du fil à l'autre.

  • Speaker #1

    Et oui, et c'est ma fille qui me le dit. Ah oui, oui, oui. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui influence ma confiance ? Je ne comprends pas ta question.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait avoir confiance en toi ou qu'est-ce qui te fait pas avoir confiance ?

  • Speaker #1

    Quand je suis sûre que je vais réussir un truc, que je maîtrise quelque chose. Alors là, rien ne peut m'arrêter. Je suis déjà passée par là, je l'ai fait, ça a marché, je sais tout à fait. Je sais que ça va marcher, je sais que ça, rien ne m'arrête. Je ne réfléchis même pas, tac, tac, tac, je vais lâcher. tu sais que c'est carré tu sais que ta conscience est en toi et que dans tous les cas j'ai les ressources pour je veux dire je ne sais pas tout mais je cherche mais bien sûr je cherche et je peux trouver tu as besoin d'avoir la certitude que ce que tu fais va fonctionner voilà j'ai besoin d'avoir la certitude que je maîtrise en tout cas que j'ai une certaine maîtrise sur ce que je fais je ne sois pas engagée dans des choses que je ne maîtrise pas ou sur lesquelles non je ne suis pas sûre que tu vois non que je les maîtrise il faut en savoir Mais une grosse peur de l'échec. Je sais. Très grosse peur de l'échec. Non, je sais, je suis consciente de mes failles. Je sais, je sais. Parce que je veux toujours que ce soit parfait, bien fait. Mais je me soigne.

  • Speaker #0

    Comment tu fais pour ne plus avoir peur de l'échec ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours peur de l'échec, mais moins. Parce qu'aujourd'hui, j'ai pris conscience du fait que l'échec n'était pas une fatalité. Comme je disais tout à l'heure, des échecs, tu en apprends. Et puis tu tiens les leçons qu'il faut. Et puis la prochaine fois, tu fais mieux. Ce qui n'a pas marché cette fois-ci, tu regardes, tu te poses. Pourquoi ça n'a pas marché ? Qu'est-ce que je n'ai pas bien fait ? Qu'est-ce que j'aurais dû faire ? Est-ce que je me suis lancée trop tôt ? Est-ce que... Voilà. Tu te poses les bonnes questions et tu essaies d'y répondre et puis tu te lances de nouveau avec une nouvelle stratégie et puis voilà. Si ça ne marche pas cette fois-ci, ça marchera. Mais encore, faut-il avoir le courage de recommencer. Ne plus avoir cette peur du regard des autres. C'est un très gros combat.

  • Speaker #0

    Tu as peur de regarder des autres en amour ? Oui,

  • Speaker #1

    beaucoup. Je n'en avais pas conscience encore une fois. Mais oui, je pense que ça compte beaucoup. Tu regardes certaines personnes. Oui, c'est toujours certain. Certaines personnes qui me sont chères. La peur de les décevoir. La peur de... Voilà. Bon. Mais pour ce qui est du grand monde, non, pas du tout. Ah oui ?

  • Speaker #0

    J'ai pas eu une très bonne expérience du collège et du lycée, mais ça je t'ai déjà dit.

  • Speaker #1

    Oui, mais alors que j'en avais pas du tout conscience à l'époque.

  • Speaker #0

    Je le voyais pas, tu vois, je le disais pas, et puis on part. J'ai réalisé que, pas que je les aimais pas, mais qu'ils avaient eu un impact sur moi, ma personne, sur ma façon de voir les choses. Je pense que c'est une certaine remarque qu'ils me faisaient. C'était pas du harcèlement, c'est pas ça, il y a plein de gens qui étaient harcelés à l'école, mais on avait pas toujours... En Afrique, les gens n'ont pas forcément confiance de ça. Mais c'était des remarques, par exemple, sur mon physique. Tu vois, en sixième, on m'appelait la baleine bleue, par exemple. Des garçons qui me disaient Groulolo, qui m'appelaient Sainte-Réna. Ce genre de choses, tu vois. Et même, il y avait des filles qui parlaient de mon physique et me disaient que je n'étais pas jolie et tout. Et ça a énormément joué. Et en voulant commencer...

  • Speaker #1

    Et ça, tu n'en as jamais parlé ? Non,

  • Speaker #0

    je n'en ai jamais parlé. J'ai gardé ça pour moi. Et quand j'ai voulu commencer mon podcast, je me disais, mais qu'est-ce qu'ils vont penser de ça ? Comment ils vont voir la chose ? Et ça m'a beaucoup freinée, tu vois. Et au final, aujourd'hui, je reçois même des messages... de ces gens-là qui me disent qu'ils écoutent et qu'ils aiment beaucoup ce que je fais. Donc c'est toujours plus gros que dans la réalité. Et puis je pense que ces personnes aussi, à un moment de leur vie, elles se remettent en question et puis elles réalisent.

  • Speaker #1

    Et c'est surtout, tu vois, c'est l'adolescence. On n'est pas très conscient de ce qu'on fait. On suit ce que les gens disent. On veut faire l'intéressant. On dit des choses qui blessent. On n'en a pas conscience. La plupart des gens qui te disaient ça, ils ne voulaient pas te blesser. J'en suis sûre. C'est juste qu'ils répétaient des choses, jouaient, faisaient l'intéressant. C'est sûr,

  • Speaker #0

    à un moment, j'avais une copine. On était amies. Et il y a quelques années, je suis retombée sur son blog. Enfin, son ex m'a dit qu'elle avait un blog où elle disait... par exemple qu'elle aimait me voir manger parce que moi je grossissais et qu'elle allait me maigrisser elle avait dit ça et elle me disait tout le temps ta soeur elle est trop jolie, toi t'es trop moche et qu'est-ce qu'elle a dit ? j'en ai aucune idée ce qu'elle lui disait ne me touchait pas trop et puis des gens comme ça tu en trouveras toujours c'est pas seulement les ados,

  • Speaker #1

    il y en a qui grandissent comme ça je pense qu'ils sont plus à peine qu'autre chose elle avait un énorme problème de confiance en elle elle s'aimait pas du tout merci

  • Speaker #0

    et donc elle a posté ça sur les autres voilà moi pour le regard des autres ce que j'ai fait c'est que j'ai bloqué tous les gens que je voulais pas,

  • Speaker #1

    je voulais pas qu'ils voient ce que je fais moi c'est même pas seulement sur les réseaux c'est dans la vie, c'est derrière donner je n'ai pas envie, tu me plombes out, et puis c'est tout j'ai fait mon cercle à moi je suis avec les gens avec qui j'ai envie d'être je ne fais rien pour faire plaisir à qui que ce soit, à mon détriment non, non, non

  • Speaker #0

    Christian, Vigus tu vois c'est des gens avec qui tu es heureuse exactement et qui me poussent toujours vers le haut voilà et t'as l'impression que de ça finalement dans ton entourage tu n'as pas besoin de rien mais bien sûr mais ça ne sert à rien moi j'ai toujours dit que j'ai moins de 10 amis et ça me va totalement tout à fait et tu sais qu'ils seront là quand tu auras besoin d'eux exactement qu'est-ce qui t'aide à avoir confiance en toi-même ? Moi par exemple, c'est la manière dont je m'habille, la manière dont je me parle, soit les affirmations positives. Moi c'est quelque chose qui m'a énormément aidée à avoir confiance en soi. J'avais des petits post-it quand j'habitais en Angleterre. J'avais des post-it sur le miroir de ma salle de bain. J'avais un tableau et donc j'avais des affirmations sur le tableau. Donc dès que je me levais, vu que c'était en face de moi, j'ai risé tous les matins. C'est aussi d'écouter des podcasts. Et puis c'est d'arrêter de mettre sur un piédestal l'avis des gens sur moi. Moi aussi, un garçon qui me dit que Serena n'est pas belle, je m'en fous. Parce que je sais que je suis belle. Tout à fait. Tu vois ce que je veux dire. Tu dis toujours carcar et tout, mais maman, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, carcar.

  • Speaker #0

    Oui, carcar.

  • Speaker #1

    C'est très important chez nous. Non, mais carcar, car c'est pas de l'humilité, c'est une protection chez nous. On dit carcar parce que chez nous, la langue a un pouvoir. Chez nous, au Sénégal, la parole est vie. Donc, c'est pas tous ceux qui te disent que tu es belle ou que tu es intelligente qui le pensent vraiment ou alors qui sont heureux pour toi. Donc, on dit car pour casser toute... Tout maléfice, on va dire. Moi, ce qui m'aide à avoir confiance en moi, c'est déjà moi. je me bats pour eux.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    tu es très belle en même temps.

  • Speaker #0

    Ah ben merci hein,

  • Speaker #1

    j'adore. Et puis, je suis la mère de ma fille.

  • Speaker #0

    Exactement, je suis la mère de ta fille. À chaque moment, je te poste tous les jours. Ah non, tu me postes ? Oui, mais en story privée. Parce que j'ai envie que les gens aient de te voir. Ils disent Wow Serena, ta maman est trop belle ! C'est gentil !

  • Speaker #1

    Tu es très gentille ! Oui, et puis les gens qui m'aiment, mes enfants, ma famille, tout le monde. Non, non, c'est ce qui m'aide à avoir confiance en moi. Les bonnes personnes autour de moi. C'est qui m'aime et qui m'aime comme je suis.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Voilà. Period facts.

  • Speaker #0

    That's it. Dis period vraiment.

  • Speaker #1

    Period. Facts.

  • Speaker #0

    Voilà. Depuis que tu as pris conscience du fait que tu n'avais pas porté la confiance en toi et tout, quel est ton cheminement vers cette conscience en soi pour avoir plus confiance en toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai beaucoup lu. Je donnerai les références des livres qui m'ont beaucoup aidé. Les podcasts.

  • Speaker #0

    T'as pas trouvé ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai trouvé ça. Oui, sur YouTube. J'aime bien écouter. Le sport. La marche, ça je t'ai dit. La danse. Ça c'est mon... J'adore ça. Malheureusement, j'en fais pas souvent.

  • Speaker #0

    Tu l'appelles le Zumba ?

  • Speaker #1

    Non, pas récemment. Mais c'est vraiment un truc qui me fait du bien. La prière.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il n'y a aucun souci. Ah non, moi, la prière, ma relation avec Dieu, c'est ce qui me tient. Quand je suis overwhelmed, je vais devant le Saint-Sacrement ou bien je vais dans ma petite pièce de prière à la maison, je prie, je dépose au pied du Seigneur et puis voilà, basta, et il fait le reste. Ça, c'est le pilier de ma vie. Tu vois, en parlant de manque de confiance en soi, la prise de parole en public, ça, c'est un... C'est un problème pour moi. J'ai fait des ateliers, j'ai fait des formations. Je sais tout ce qu'il faut savoir à ce sujet-là, mais je flippe quand il faut le faire. Mais depuis quelque temps, j'essaie. Dans de petits groupes. Quand j'ai l'occasion.

  • Speaker #0

    Telle d'hyperse.

  • Speaker #1

    Avant, oui. Avant, je parlerais jamais. Maintenant, je me lance.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est de la timidité ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense plutôt que c'est l'apport du regard. Je n'aime pas quand tous les regards sont braqués sur moi. Et c'est ce que je dis, j'ai l'impression que ça vient de très loin. Il faut pas délivrer, il faut pas te faire voir, il faut pas... Voilà. Et donc, à partir du moment où je prends la parole, que tous les regards sont braqués sur moi, je perds tous mes moyens. Donc j'y travaille. C'est bien. Donc il faut déconstruire tout ça.

  • Speaker #0

    Il faut déconstruire tout ça. Et c'est loin de travail. Mais ça va se dire. Ça fait combien de temps au moment que t'as commencé à parler en public ? Que tu essayes de parler en public ? J'essaye,

  • Speaker #1

    on va dire l'année dernière. Bon, je le faisais quand je n'avais pas le choix, mais... mais c'était la catastrophe dès que je m'entends parler j'ai l'impression de ma voix trembler et donc moi je l'entends trembler et donc j'abrège ça c'est un gros exemple je pense que c'est le point positif des écoles de commerce parce que là t'as pas le choix et moi je suis trop contente quand je vois que vous n'avez pas peur parce que moi ça m'accorde Vous freinez ce truc. Je suis contente que vous, au moins, vous ayez surmonté ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'aiderait, là, maman, à avoir plus confiance en toi ? Sur la ouverte ?

  • Speaker #1

    M'en foutre de tout. En fait, je pense que j'ai tous les outils. Il faut juste que je me lance.

  • Speaker #0

    C'est toujours le plus dur. C'est

  • Speaker #1

    Que je me lance. Là, j'ai commencé à me lancer tout le moment. Mais il faut que je fasse plus souvent. Je suis stressée, quoi. Je vois. Même là, il y aura cinq personnes avant que j'ouvre la bouche. Il faut que je... Je vais dire ça. Ah non, finalement, l'autre l'a déjà dit, c'est plus à peine que je le dise. Il faudrait que ce soit plus spontané. Voilà, you said it and that's it. Mais moi, je vais penser à oui. Comment il faut le dire ? Si tu le dis, est-ce que ça... Je devrais le dire, dire ce que j'ai à dire, et puis voilà.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai toujours dit, parce qu'il y a plein de filles qui viennent me voir, qui me disent, mais Serena, j'ai peur de lancer mon podcast parce que j'ai peur de parler de la même chose que les autres. Et je me dis, mais tu auras toujours, toi, ta manière de parler des choses. Tu auras toujours, toi, ton expérience. Et il y aura toujours forcément au moins une personne qui se reconnaîtra dans ton expérience, tu vois. Peu importe à quel point le sujet, les gens en ont parlé, comment ils l'ont dit. Tout à fait. Les gens ont toujours besoin d'entendre parler.

  • Speaker #1

    Il y aura 50 personnes qui vont parler.

  • Speaker #0

    On est la boite sauce.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais il va ventre,

  • Speaker #0

    c'est tout, Matt. Parce que, tout de même,

  • Speaker #1

    à chaque fois on rate ses clients fidèles, d'autres clients ponctuels. C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Il faut toujours dire tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Tout ça je le sais, mais voilà. C'est de se lancer. De se lancer à moi.

  • Speaker #0

    Et le faire. Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Easier said than done. That's it. Mais c'est la partie où il faut ne faire rien qui est compliquée. Moi ça m'a pris deux ans pour lancer ce podcast.

  • Speaker #1

    Mais voilà, regarde où tu en es.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Bon, espérons que dans deux ans, je serai plus que toi. Non, non, non.

  • Speaker #0

    On va dire...

  • Speaker #1

    Je vais aller aussi loin que toi.

  • Speaker #0

    Ah, tu seras aussi loin que moi ? Ouais, bon, c'est sûr. Même plus loin que moi. Inch'Allah. Imagine que, par exemple, quand j'étais au collège et lycée, j'avais pas confiance en moi. Dans une vie, je serais venue te dire Ouais, maman, je m'aime pas et tout, j'ai pas confiance en moi. Qu'est-ce que tu m'aurais dit ?

  • Speaker #1

    Mais tu sais que c'est ce que je t'aurais dit. Mais n'importe quoi Serena, tu n'écoutes pas les gens, tu te souviens ? Ouais. Alors que je n'avais pas conscience que moi-même je ne parlais pas de tes voix. Mais je t'aurais dit, tu sais, mais à part, ils ne sont pas mieux que toi, tu écoutes ce qu'ils disent, tu aurais à la limite engolé, vas-y. Thomas, tu aurais dit ça ? C'est ça, donc c'est ça du plaisir. Alors que moi, peut-être, j'aurais pas eu le courage de le faire. Ouais. Alors qu'aujourd'hui...

  • Speaker #0

    Ouais, aujourd'hui, qu'est-ce que tu m'aurais dit ?

  • Speaker #1

    Tu aurais écouté, tu aurais posé des questions. Vraiment, essayer de savoir ce qui se passe. Et puis, te parler tous les jours, te booster, te dire, bon, écoute, fais ce petit truc. Essaye, fais comme ça. En tout cas, te laisse pas bouffer par les uns. Ouais. Surtout pas. Y a pas une personne qui soit mieux.

  • Speaker #0

    quoi que ce soit mais tu sais que c'est l'une des raisons pour lesquelles je veux pas rentrer à Bijon parce que ça me rappelle trop de mauvais souvenirs de mon collège,

  • Speaker #1

    de mon lycée tu aurais fait le lycée, le collège ouais c'est vrai que ça aurait pas changé je vais tomber sur ce genre de personnes aujourd'hui tu n'es pas à l'abri de ce genre de personnes au milieu du travail tu remontes mais j'ai l'impression que je suis plus difficile que avant tu es plus outillée parce que tu as pris conscience de certaines choses mais ça personne n'est à l'abri de ce genre de comportement oui à l'école, au travail, dans la rue, dans la famille, partout. Abidjan ou ailleurs, non. C'est ce que tu as à la tête. C'est que tu es prête à accepter des gens. C'est ce qui va t'arriver. Si tu n'acceptes pas, tu n'acceptes pas. Les gens, ils essayent. Ils essayeront. Si tu les restes faire, tu seras toujours la victime. Tu leur montres qu'ils l'encairent. Tu n'attends pas leur avis à eux.

  • Speaker #0

    Mais alors absolument pas Oui c'est vrai Plus le temps passe plus j'en ai conscience

  • Speaker #1

    Tu leur donnes même pas leur avis Je les laisse

  • Speaker #0

    Mais aïe Et comment que tu les laisses Et tu fais ta vie T'avais confiance en toi maman quand t'étais au collège ou au lycée Oui

  • Speaker #1

    Franchement mes années collège lycée c'était vraiment Les gens vivaient C'est vrai il y avait de tout Mais j'avais des amis

  • Speaker #0

    Des amis que j'ai jusqu'aujourd'hui J'ai l'impression que c'était le collège et le lycée au Sénégal Oui c'était très bien en tout cas qui j'ai toujours de bons rapports on est des soeurs jusqu'à aujourd'hui malgré la distance et tout non je n'ai que de bons souvenirs franchement très très bons souvenirs j'ai une dernière question tu donnerais aux personnes qui nous écoutent un petit starlet pour avoir plus confiance en elle les petites starlets si

  • Speaker #1

    vous saviez la chance que vous avez Vous êtes dans un monde ouvert, c'est-à-dire qu'il n'y a plus de limites, il n'y a plus de frontières, il y a tellement de choses à découvrir. Vous êtes jeunes, vous êtes belles, vous êtes intelligentes, vous avez tout. Vos parents se battent pour que vous ayez le meilleur, alors profitez-en. Soyez heureuses. Moi, c'est ce que je dis toujours, Serena, c'est ce que j'ai dit à Célia, soyez heureuses. Ceux qui vous rendent heureuses, faites-le. Les gens, ce qu'ils pensent, c'est leur problème. Chacun sa vie. Cherchez votre voix, mais sereinement, ne vous mettez pas de pression. Les choses ne doivent pas se faire du jour au lendemain. Profitez de la vie, faites ce que vous aimez, kiffez la life, comme vous dites.

  • Speaker #0

    Non, non, on peut faire du simple. Ah oui, d'accord, on dit quoi alors ?

  • Speaker #1

    En tout cas, aimez votre vie, aimez ce que vous faites. Voilà, profitez quoi, profitez de chaque jour. Je trouve qu'aujourd'hui, les jeunes se mettent trop de pression. Il faut que j'ai ça, à tel âge, il faut que j'ai ça, il faut... Non !

  • Speaker #0

    Je pense que ça donne moins en moins aussi, à un moment, moi, de ce que je vois de mon entourage. C'est mon entourage aussi. Mais il y a moins cette pression de l'âge. Bon, après, moi, je me dis qu'à un certain âge, il faut quand même que... Non,

  • Speaker #1

    ça ne veut pas dire que vous devez aussi vouloir que les 12 ne rien faire. Non, mais je veux dire, profitez. Mais moi,

  • Speaker #0

    par exemple, il faut que je réussisse dans la vie avant 30 ans, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien de se mettre des... Des deadlines. Ça te permet d'avancer, ça te permet de rester focus aussi. Mais n'oublie pas de vivre à côté. Voilà. C'est tout.

  • Speaker #0

    Ça, on n'oublie pas.

  • Speaker #1

    Yep.

  • Speaker #0

    J'ai une question, maman, qui n'a rien à voir avec ça. J'ai fait des épisodes sur les ruptures amoureuses et tout ça.

  • Speaker #1

    Yeah.

  • Speaker #0

    Je sais que tu as des wise words pour ça. Il y a plein de midges qui traversent des ruptures amoureuses ou des situations compliquées. Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Speaker #1

    Tu leur dirais ce que je t'ai dit il y a un an. Dans un an ? Un an, c'est long. Dans un mois. Pour cela, ça ne comptera plus pour toi.

  • Speaker #0

    T'as raison.

  • Speaker #1

    Pour moi, peut-être que c'était trop...

  • Speaker #0

    C'est trop proche

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est peut-être douloureux, c'est un peu douloureux, mais qu'est-ce que ça a changé à ta vie ? Ça a juste gâché tes vacances. Parce que tu ne mangeais plus, tu ne riais plus, tu ne parlais plus à personne. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Les ruptures.

  • Speaker #1

    Mais attends, toute la vie est faite de ruptures. Amoureuses, amicales, familiales. Mais on rencontre des gens, on les perd, on a des amis, après ils ne sont plus des amis, on a des proches qui décèdent, on a des divorces. Mais toute la vie est faite de ruptures. Ça ne veut pas dire qu'on ne doit plus être sensible à ce genre de choses. C'est normal de faire son deuil et tout. Mais voilà. Moi, ma philosophie de la vie,

  • Speaker #0

    je ne pleure pas plus. On pleure deux, trois jours.

  • Speaker #1

    On va dire trois, on va dire une semaine. Après, non. Non.

  • Speaker #0

    Mais comment tu fais ? Parce que moi, je me dis, c'est ça qui m'aide, tu vois. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est la théorie. Oui,

  • Speaker #0

    non, la théorie.

  • Speaker #1

    Ça aide de pleurer. Ok, mais non, moi je vais pas... Mes larmes, elles tarissent.

  • Speaker #0

    Elles touchent.

  • Speaker #1

    Non, non, mais attends. Ok, surtout quand tu vois que de l'autre côté, il n'y a rien. Je vais pas finir mes larmes pour toi.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il faut que moi je m'élargne.

  • Speaker #1

    Il faut que tu t'émerites.

  • Speaker #0

    That's true. Je pars du principe que si tu pleures pour quelqu'un, cette personne ne mérite pas forcément tes larmes. Moi, je pars du principe que je pleure plus pour moi que pour la personne, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais tu pleures pourquoi ? Tu pleures pour toi parce que tu te dis je me suis fait avoir ou...

  • Speaker #0

    Non, non. Oui, je suis prête à me sentir. Tu vois, je ne m'en veux pas. J'ai dit j'étais amoureuse. C'est comme ça que ça s'est passé. Et puis,

  • Speaker #1

    les actes que tu poses à un moment donné, tu les poses par rapport aux informations que tu as à ce moment-là. Ok ? Quelqu'un te dit je t'aime, tu es la femme de ma vie et tout ça, tu le crois et tu le vois. monde tu le crois tu n'es pas le bon Dieu pour savoir que ou alors même peut-être que la personne te le dit elle le croit vraiment les choses arrivent écoute on est que des humains donc tu ne vas pas passer ta vie à pleurer ou arrêter ta vie à cause de quelqu'un qui est en train de vivre sa vie qui est en train de continuer à un moment donné tu es un peu dans mon propre écoute ça n'a pas marché tu prends du temps pour toi il ne faut pas tout de suite se jeter sur quelqu'un d'autre en espérant que la personne va nous faire oublier non Il faut se poser, se remettre en question, et puis tu vois, se donner du temps.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas une course quoi. C'est ce que j'ai fait.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une course. Surtout ça, c'est la vie qui est comme ça. De bons moments, de mauvais moments. des hauts, des bas on s'en bon, on se pose on est amoureux, demain on ne l'est plus la même chose, c'est toi qui peux être amoureuse de quelqu'un à un moment donné tu ne l'es plus, c'est toi qui brise le coeur de quelqu'un, donc je veux dire c'est un cycle on avance et la vie est belle toujours

  • Speaker #0

    Bon bah maman, it's a wrap Qu'est-ce que t'en as pensé ? T'as vu ça passe vite C'était sympa T'aimes bien l'exercice C'est peut-être le moment de commencer

  • Speaker #1

    Là tu me gonfles la blague Je pense que je vais me lancer Ça permet d'introspecter Oui parce que moi aussi ça m'a fait réfléchir à beaucoup de choses C'est un peu comme une thérapie finalement j'ai beaucoup aimé ce moment super, merci beaucoup merci à toi ça nous a fait très plaisir bravo et bonne continuation merci beaucoup

  • Speaker #0

    Merci beaucoup de nous avoir écoutés jusque là, Masta. Si le épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager à ta soeur, à ton frère, à ta maman, à ton papa, à whoever need that podcast.

  • Speaker #1

    À ta mamie.

  • Speaker #0

    À ta mamie aussi. Because you know that a lot of people need it. Oui, oui, oui, oui, oui. N'hésite pas à l'écrire 5 étoiles aussi sur Apple Podcasts ou sur Spotify. Et viens me suivre sur Instagram, à ta coeur de mer, on est super sympas là-bas. Je fais des gros bisous à ma petite soeur et je vous dis à la prochaine. Bisous !

  • Speaker #1

    Bisous !

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Description

Hi my G, j'espère que tu vas bien !

Dans ce tout nouvel épisode, je suis avec ma maman (oui, ma maman🥺).
On parle de confiance en soi, mais aussi de la peur de l'échec, du regard des autres, du syndrôme du nid vide et de ruptures...

Clique ici pour ma playlist de printemps 💐

Si l'épisode te plaît, n'hésite pas à le partager autour de toi.

Tu peux aussi laisser 5 étoiles sur Spotify/Apple Podcast, ça m'aiderait énormément ! 

Viens me rejoindre sur instagram, on est super sympa là-bas : @acoeursouerts <3

💗Enjoy xoxo


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hi there, ici Serena, host du podcast A Coeurs Ouverts.

  • Speaker #1

    Welcome back pour un nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Bonjour Maïdji, comment tu vas ? J'espère que tu vas bien. Et aujourd'hui, je ne suis pas seule, je suis avec une invitée très très spéciale.

  • Speaker #1

    Bonjour les starlets !

  • Speaker #0

    Comment tu vas maman ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Serena et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va super, ça va super.

  • Speaker #1

    Cool, cool, cool.

  • Speaker #0

    Comment tu te sens ?

  • Speaker #1

    Ça va, je me sens assez bien.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es stressée ?

  • Speaker #1

    Un peu. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    T'inquiète pas, tout va bien, c'est facile.

  • Speaker #1

    Bah oui, j'en suis sûre. qu'est-ce que ça te fait de savoir que t'as fait un podcast depuis deux ans et demi que c'est une sacrée cachotière cette Serena, tu m'avais parlé de ton intention de faire un podcast Et tu n'en as plus parlé. Je me suis dit que tu n'avais pas encore commencé. Jusqu'à ce que j'apprenne très récemment que... Voilà.

  • Speaker #0

    C'est pas moi qui lui ai dit.

  • Speaker #1

    Ah non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Il y a une tante qui est tombée dessus et qui lui a dit. Il fallait bien que ça arrive un jour.

  • Speaker #1

    Et je tombais des nues.

  • Speaker #0

    Mais le problème, c'est que je ne voulais pas que tu apprennes ça de la bouche de quelqu'un d'autre. Je trouvais ça trop bizarre. Je me disais, tu ne vas pas apprendre ça de la bouche d'une tante et tout. Donc moi, j'attendais que tu viennes là récemment pour te dire. Mais bon, elle m'a devancé apparemment.

  • Speaker #1

    Mais voilà. Non, mais là... C'est comme ça que ça devait se passer.

  • Speaker #0

    Mais it's ok, it's ok. Bon, aujourd'hui la maman, on est là pour parler de confiance en soi. Il faut sachez que tu n'as pas la ref, mais c'est pas grave. Sur ce podcast, on parle beaucoup de santé mentale, on parle de confiance en soi, on parle de rapport au corps. Enfin, de tout ce genre de petits sujets, tu vois. Et je trouve ça intéressant qu'on en parle tous les deux pour connaître son fondement vers la confiance en soi. Est-ce que ça te va ?

  • Speaker #1

    Ben oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Parfait. Tu es prête ?

  • Speaker #1

    Je suis prête.

  • Speaker #0

    Alors, ma première question, c'est... Comment est-ce que tu définirais le concept de confiance en soi ? Tu veux que je te donne la définition d'abord ? Oui,

  • Speaker #1

    je veux bien.

  • Speaker #0

    Alors pour moi, la confiance en soi, c'est pas forcément que l'apparence physique. C'est tout un truc. C'est en tout, tu vois. Et ça vient plus de la tête qu'autre chose. Parce qu'à partir du moment où tu as confiance en toi, en tes capacités, et on le sait à quoi tu ressembles, tu as forcément confiance en toi. Dans le sens où, si tu convaincs ton cerveau que tu es belle, que tu es intelligente, que tu peux tout faire, tu y arrives. Par exemple, il y a des moments de ma vie où j'ai été mince, mais où j'avais aucune confiance en moi, parce que j'avais pas fait ce travail mental à de lui dire que je me sens bien dans mon corps. Je suis très bien comme je suis et j'avais beau avoir n'importe quel physique, ça changeait bien au fait que je ne l'aime pas. Donc je pense que c'est un travail qui vient de l'intérieur et ensuite qui se fait vers l'extérieur. Pour moi, tant que tu n'as pas confiance en toi intérieurement, dans ta manière de penser, dans ta manière d'agir, tu n'auras jamais confiance en toi physiquement. Qu'est-ce que tu penses ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis tout à fait d'accord, mais là on limite la confiance en soi à l'aspect physique, alors que ça va bien au-delà de là. La confiance en soi, c'est savoir qu'on est tous créés de manière parfaite. Je vais ramener ça à la religion. On est tous créés à l'image de Dieu, à la ressemblance de Dieu. Ça veut dire qu'on est tous des créatures parfaites, uniques en notre genre. Ce n'est pas parce que je ne suis pas mince que je ne suis pas belle. Ce n'est pas parce que je ne suis pas claire que je ne suis pas belle, ou intelligente, ou une bonne personne. La confiance en soi, pour moi, c'est savoir qui on est. au-delà de l'aspect physique, au-delà de plein d'autres aspects, mais savoir qu'on est une bonne personne, une belle personne. Et voilà, c'est ça la confiance en soi, savoir qui on est en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Savoir qui on est.

  • Speaker #0

    D'abord, tu as parlé de... C'est pas parce que tu n'es pas claire que tu n'es pas belle. Est-ce que tu sais que moi, quand j'étais au collège ou au lycée, il y avait plein de personnes qui me demandaient pourquoi je n'étais pas claire comme toi. Et parce que je n'étais pas claire, ça me rendait moche. Je me disais, mais ta maman, elle est trop belle parce qu'elle est claire et toi, tu n'es pas claire comme elle. Je te jure. Quel est le rapport, tu vois ? Tu connais la notion de colorisme ? Oui. Il y a un moment... Je change de sujet, mais il y a quelques temps, sur un plateau de télé à la NCI, je crois, en Côte d'Ivoire, il y a un monsieur qui est venu dire que lui, il veut que sa femme soit claire parce qu'elle est élégante, ça veut dire qu'elle représente quelque chose de plus aucune femme noire, tu vois. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #1

    Mais Serena, à ton avis, pourquoi beaucoup de femmes se dépigmentent ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est juste ça, parce qu'il y a ce regard à l'autre. Beaucoup d'hommes pensent que, oui, enfin, pour beaucoup d'hommes, c'est un critère de beauté, être claire.

  • Speaker #0

    Mais tu penses que c'est plus que ce qui vient de l'homme noir ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. Et les femmes tombent dans le panneau. Beaucoup de femmes tombent dans ce panneau, ça, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'il y a cette notion, surtout en Afrique, où tu...

  • Speaker #1

    Encore une fois, c'est leur choix. Une femme décide qu'elle veut être claire, c'est son choix. En sachant tout ce que ça peut entraîner comme problème de santé plus tard, moi, c'est juste l'aspect qui me... qui me... Tu l'apprêtes. Tout ça, ce n'est jamais sans risque. La dépigmentation, ce n'est jamais sans risque pour la santé et même pour l'image qu'on a de soi-même. Parce que si tu es noire et que tu te dis, non, si j'étais claire, je serais plus belle, ou si j'étais blanche, je serais plus belle, il y a un problème. Mais je pense qu'on a tous ce problème là, quelque part. On porte tous des tissages, on a des cheveux crépus, on les défrise. Donc, je veux dire, il ne faut pas... Il y a que le... Oui, oui.

  • Speaker #0

    La communauté noire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bon, après, je vais pousser loin, mais si tu dis que ça vient de l'esclavage et de tout ça...

  • Speaker #1

    Bon, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que... Non, attends, je t'explique le procédé, parce que j'ai lu dessus et tout. Les traumatismes se transmettent de génération en génération.

  • Speaker #1

    Mais tout à fait.

  • Speaker #0

    Et pendant les... L'esclavage, les femmes claires et les femmes métisses étaient plus haut placées que les femmes noires. Et après, ça a dit que pour être beau, les critères de beauté, c'était qu'il fallait avoir les cheveux lisses et pas les cheveux crépus. Et ça a perpétué.

  • Speaker #1

    Et ces idées-là, on l'a d'endure. Et jusqu'à aujourd'hui, ça se... Mais je pense vraiment que ça, avec vos générations, là... Pour votre génération, les choses changent beaucoup. Vous prenez conscience de beaucoup de choses dont nous, on n'avait pas conscience. Ce qui fait que les choses, les choses en changent.

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'a pas les mêmes soucis.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    n'aviez pas. Donc, on ne peut pas vous en vouloir de ne pas avoir ce même processus de réflexion. Même si je vois que les choses changent. Je vois vraiment que toi, par exemple, tu changes d'idée sur plein de choses, comme la santé mentale.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Au début, tu me disais, non, pas de psy, c'est là maintenant. Tu me dis, bon, tu peux aller voir un psy. Donc, je vois que ça change.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à mon époque, aller voir un psy, c'est que tu as même... Voilà, on va parler de folie ou de... Tu vois ? Alors que non, pas forcément. C'est bon de voir un spécialiste, de lui parler de certains problèmes que tu peux avoir, dont tu ne peux pas parler à tout le monde, et avoir son point de vue. Mais en dernier ressort, je suis encore un peu réticente, mais bon, je veux dire, non.

  • Speaker #0

    Du coup, ma deuxième question, maman, c'est est-ce qu'à l'heure actuelle, tu dirais que tu as confiance en toi ?

  • Speaker #1

    Ah non ! C'est... Work in progress.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans ta vie, il y a des moments où tu as eu confiance en toi ou ça n'a jamais été à 100% ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que j'ai... Non, j'ai jamais vraiment eu confiance en moi, si je peux dire ça comme ça. C'est tout récemment que j'ai pris conscience du fait que ça remontait à très loin à mon enfant. Toujours très loin, mais bon, voilà. Je suis d'une famille, tu sais, où il faut faire les choses bien. Tu es une fille. Bon, il faut dire que j'ai trois frères, je suis la seule fille. Tu es une fille. Une fille se comporte comme ça. Tu dois faire comme ci. Tu dois faire comme cela. Tu dois rester ton point. Tu dois t'effacer. Tu ne dois pas trop tout montrer. Tu vois ? Et tout ça, ce sont des choses avec lesquelles tu grandis et que tu intériorises et qui font que... Je ne sais pas. Peut-être qu'un spécialiste pourra me le dire si c'est un manque de confiance en soi. Mais en tout cas, ce qui fait qu'il y a beaucoup de choses que je n'ai pas osé faire parce que je n'ai pas eu le courage de les faire. Et je pense que... Ouais, c'est tout. Je pense bien sur tu. Exactement. Et ça, je l'ai appris il n'y a pas longtemps. Et toi, ma fille de 23 ans, tu le sais, moi je viens de l'apprendre. Je fais... Ah, c'est très dur. Et il faut d'abord en prendre conscience. Mais c'est bien qu'à 23 ans tu aies conscience de ça ça va être plus facile pour toi que moi à mon âge la quarantaine passée Ah non, je viens d'en créer dont je suis consciente, dont j'ai pris conscience maintenant mais très difficile de l'élever Ah pas impossible du tout Beaucoup de travail Je pense qu'à partir du moment où on en prend conscience Voilà, la moitié du chemin est parcouru. Et puis après, il faut le vouloir et puis avoir la force, donner les moyens de le faire.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu penses que les femmes en prennent plus vite conscience que les hommes ? Parce que moi, dans mon entourage, je sais que la plupart des personnes qui savent qu'elles ont des idéaux et tout, qu'il y a plein de choses qu'elles doivent déconstruire, c'est plus des femmes que des hommes. Les hommes, par exemple, ils ne vont pas forcément se poser la question. Pourquoi est-ce que je pense comme ça ?

  • Speaker #1

    Les hommes ne se posent pas de questions. Enfin, les hommes, ils pensent tout savoir, en fait, en général. Ils ont des idées bien claires. Ils mettent les choses en question. Parce qu'ils pensent qu'ils ont raison. Oui, oui, la science infuse. Ils se remettent difficilement en question les gens.

  • Speaker #0

    C'est parce que la société fait que les hommes sont sur un piédestal plus élevé que nous.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, surtout.

  • Speaker #0

    C'est eux qui sont censés être the providers.

  • Speaker #1

    Les chefs. Les chefs,

  • Speaker #0

    pour eux, ils ont forcément raison.

  • Speaker #1

    Et puis chez nous, surtout. Chez nous, en Afrique. C'est ça. L'homme, c'est le chef. Ce qu'il dit, c'est la vérité. Comment on fait ? Je pense que ça passe par l'éducation. C'est à nous, les femmes, c'est à vous, les nouvelles générations, quand vous aurez des garçons, de voir la façon dont vous les éduquez. C'est vrai que ça va être facile parce qu'avec des grands-mères comme nous, des grands-pères qui ont encore des idées, non, un garçon ne doit pas faire ça, un homme ne pleure pas, un homme ne se... Ça va être difficile. Un homme, il ne fait pas le ménage, un homme, il ne fait pas la cuisine, un homme, ça, c'est le travail de la femme, tu vois ? Vraiment, c'est toute une éducation à refaire. Mais ce n'est pas impossible. Et tu as des hommes qui en ont conscience. Et ça aussi, ça vient de leur éducation. Ils ont eu des parents qui l'ont appris. Il ne faut pas se cantonner à certains rôles parce qu'on est un homme. Oui, pensez que, comme tu dis, ils ont la science infuse et ce n'est pas vrai. Chacun d'entre nous doit se remettre en question. Voilà ce que je pense, ce qu'on m'a appris, ce que j'ai vécu jusqu'à aujourd'hui, les modèles que j'ai eus, est-ce que c'est ça les vrais modèles ? Est-ce que je dois changer quelque chose pour que les choses aillent mieux ? C'est une remise en question, parfaite. Certains. On va dire la majorité, malheureusement. Mais c'est clair qu'il y a des gens bien. Il y a des hommes. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    À quel moment dans ta vie t'as-tu eu conscience de la notion de confiance en soi ? Quand t'étais petite, tu te disais oui, j'ai confiance en moi, oui, j'ai pas confiance en moi. Est-ce que ça a influencé dans tes choix ? Ou c'est quand t'as grandi que t'as compris cette notion-là ?

  • Speaker #1

    C'est là que j'ai compris que... J'ai pris conscience de la question de la confiance en soi. Je te dis, il y a quelques années. Ça fait pas longtemps. Je pense que c'est quand vous êtes partis, quand vous êtes tous partis, que je me suis beaucoup ressentie. Voilà.

  • Speaker #0

    Je suis partie d'Abidjan. Voilà. Et puis je suis arrivée en France.

  • Speaker #1

    Moi, c'est pareil. C'est quand vous êtes partis. que je me suis recentrée sur moi parce que je me suis mariée, j'ai fait mes enfants, donc toute ma vie c'était mes enfants, ma famille, mon boulot et tout. Mais quand vous êtes partie, ça a créé un vide mais incroyable et donc je me suis vraiment recentrée sur moi, sur mes choix, sur où je voulais aller, sur ce que je voulais faire, sur l'analyse de ma vie. Je me suis rendu compte que peut-être je n'avais pas assez confiance en moi parce qu'il y a beaucoup de choses que j'aurais voulu faire, que j'aurais pu faire, que je n'ai pas pu faire, sans regret, parce que je me dis qu'il n'y a jamais d'hasard. Mais voilà, je pense que c'était un manque de confiance en moi, ou en tout cas pas assez confiance en moi pour me lancer.

  • Speaker #0

    Tu peux toujours changer son nom. Oh ! Tu peux toujours.

  • Speaker #1

    Je lui compte bien, je lui travaille.

  • Speaker #0

    C'est donc plein de choses.

  • Speaker #1

    J'y travaille.

  • Speaker #0

    C'est ça qui m'a bloquée pendant longtemps pour lancer ce podcast. C'est le manque de confiance en soi. Je me disais que ça n'allait jamais être assez bien, que personne n'allait écouter, que je n'étais pas assez intéressante.

  • Speaker #1

    C'est rien. C'est pareil pour moi. Tu te rappelles que quand tu parlais de ton podcast, je disais que j'allais faire mon podcast sur le syndrome du nid vide. Surtout, en particulier ça, quand les enfants s'en vont. Parce que c'est quelque chose...

  • Speaker #0

    Parce qu'elle était un peu plus indépendante. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Mais bon, je le sais, elle était là. Mais en tout cas, vous, quand vous êtes partis, quand on vous a accompagnés ici, qu'on est repartis, c'était...

  • Speaker #0

    C'était quoi ? C'était...

  • Speaker #1

    Quand on est rentrés à la maison, j'ai dit, waouh ! D'un coup !

  • Speaker #0

    C'était pas une seule.

  • Speaker #1

    Alors, je disais, comment je vais faire ça ? Comment je vais faire ça ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    La première année, je me suis lancée dans plein de choses. Des formations à travers et à travers. Tu te souviens ? Mamie m'a même dit, finalement, tous tes certificats et autres, on va les accrocher au mur. Ça va remplir. Je ne finissais pas une que je commençais une autre. En tout cas, je me suis remise à la lecture. Je me suis remise au sport. J'ai fait plein de choses pour m'occuper.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça t'a aidée ?

  • Speaker #1

    Certaines choses m'ont aidée, mais finalement, c'était juste... Pour combler le vide, quoi. tu vois, et après à un moment donné je me suis posée et j'ai fait justement une formation en leadership féminin où on a parlé de tout ça confiance en soi, estime de soi et autres, et je me suis posée les vraies questions et là je me suis posée après quoi je courais quelle vie je voulais courir plein plein de questions voilà, j'ai pris le temps d'y répondre j'ai fait des petits ateliers confiance en soi toujours, voilà où je parlais avec d'autres femmes, je me suis rendue compte que j'étais pas seule dans euh Je pense qu'il y avait la crise de la quarantaine dedans. Voilà où tu remets le son. Ah ben oui, c'est très réel.

  • Speaker #0

    Tu te sens vieille il y a 40 ans.

  • Speaker #1

    Tu ne te sens pas vieille, mais tu te sens peut-être au milieu de ta vie. Donc tu regardes, tu te dis, attends, voici les chemins parcourus, voici le temps qu'il me reste peut-être à vivre. Est-ce que j'ai fait les bons choix ? Est-ce que je fais ce qu'il faut faire ? Qu'est-ce que je veux que le reste de ma vie soit ? Est-ce que je peux faire de mieux ? Pour moi, parce qu'en fait, à ce moment-là, tu as l'impression, moi, personnellement, à ce moment-là, j'avais l'impression d'avoir tout fait pour les autres. Je vivais pour les autres, je vivais pour mon mari, je vivais pour mes enfants. Et puis après, les enfants, ils grandissent, ils s'en vont. Ils font leur petite vie, tu sais. Bon, voilà.

  • Speaker #0

    Tu te dis,

  • Speaker #1

    bon, qu'est-ce que j'ai fait pour moi, moi, moi, moi, en tant que moi, en tant que famille, qu'est-ce que j'ai fait pour moi, qu'est-ce que je peux changer ?

  • Speaker #0

    Il a besoin de tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, je pense. En tout cas, je me suis rendue compte que je n'étais pas la seule. Et en fait, ce n'est pas qu'elle s'oublie, c'est comme ça, c'est dans l'ordre des choses. Tu as un enfant, tu t'en occupes. Et voilà, tu ne te poses plus de questions, tu es en mode pilote automatique. Et puis à un moment donné, pouf, tu te rends compte que... Bon, ok. Et moi,

  • Speaker #0

    finalement.

  • Speaker #1

    Voilà. Qu'est-ce que je peux faire pour moi ? Qu'est-ce que je peux faire de bien pour moi ? Qu'est-ce que je vais laisser quand je vais partir ? De quoi on se souviendra ? Qu'est-ce qu'elle a fait ? Et surtout, qu'est-ce que je pouvais faire et que je n'ai pas fait ?

  • Speaker #0

    Et est-ce que moi, j'essaie de... Oui, tu essaies. Je suis très d'accord.

  • Speaker #1

    Ah, ça, oui. En tout cas, je fais ce qui me plaît. Je fais les choses qui me font du bien à moi. Oui. Ouais.

  • Speaker #0

    Tu voyages.

  • Speaker #1

    Je voyage seule, parfois. Je vais dans des endroits que je ne connais pas. Je découvre des...

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que finalement, ça ne te fait pas du bien qu'on soit partie et d'être seule ?

  • Speaker #1

    Ça ne me bat le bien. Non, dit comme ça, ça peut être truc, mais bon, je veux dire, moi, je suis contente pour vous. Je suis contente parce que vous faites des choses que moi, j'aurais aimé faire, que je n'ai pas eu la chance de faire. De ce côté-là, je suis contente, vous découvrez plein de choses, vous voyagez, vous êtes indépendant, vous êtes autonome, vous êtes ouvert au monde. Tu vois, moi, je n'ai pas eu cette chance-là, je l'ai eu peut-être un peu plus tard, mais oui, je suis très contente pour vous. Mais ça me manque quand vous ne soyez pas là, on est à Bidjan, on est tout seul. Stéphanie, tu exagères. Je dis Mais quand même, au moins une fois, il faut que je sache.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est le même que tes parents. Ils ne peuvent pas te glisser en vie.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est un gros effort pour moi. Je me dis Bon, je les laisse tranquilles. Au moins une fois, je les entends, je sais que ça va. Et ma vie me dit la même chose. Elle me dit Mais c'est pareil. À l'époque, nous, quand on partait, le téléphone, ça coûtait excessivement cher. Il n'y avait pas Internet et tout ça. Donc, ton argent, tu le gardes peut-être une fois par semaine. Tu parles rapidement. Aujourd'hui, on peut se parler. Donc, ce vide-là, on ne le comble jamais. Mais on sait que quand vous êtes partis comme ça... On en parlait tout à l'heure. Bon, c'est votre vie, quoi. On est contents pour vous, que vous ayez votre vie, que vous soyez épanouie, et puis voilà. Vous n'allez pas vivre la vie que nous, on veut, quoi. Je veux dire, il ne faut pas être égoïste.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est dur pour papa aussi ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, il ne le dira jamais. Oui, c'est ça. Mais je sais, oui, c'est dur pour lui. Je sais que vous lui manquez beaucoup, et qu'il espère que vous allez rentrer. En tout cas.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que c'est possible d'avoir des enfants et de ne pas s'oublier en guillemets ? De ne pas mettre de côté ce qu'on aime faire ou les choses ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait possible, je pense. Encore faut-il en avoir conscience. Moi, tu vois, ce que je te dis, je n'en avais pas conscience. Moi, je n'avais pas l'impression de faire un sacrifice. Je n'avais pas l'impression de me mettre de... Entre parenthèses, je faisais les choses comme je les faisais. Je passais du temps avec vous, je cherchais l'école, je cherchais vos bulletins.

  • Speaker #0

    Vous étiez parents délégués ?

  • Speaker #1

    Non, oui, oui, j'étais parents délégués, c'est vrai. Et tout ça, pour moi, c'était pas... Oui, c'est normal, c'est comme ça. Mais c'est juste qu'après, quand vous partez, il y a un tel vide que tu te rends compte qu'en fait, toute ta vie tournait autour de tes enfants. Oui, c'est possible d'avoir des enfants, d'avoir une famille et de prendre soin de ça. À l'époque, je n'imaginais pas voyager sans vous, voyager sans votre papa, tu vois. Même quand j'allais pour des brefs, j'allais vous déposer chez votre grand-mère. C'est ça, j'ai parti vite, je venais, alors que je pouvais prendre du temps pour moi. Tu vois, mais c'est pas quelque chose qui me manquait, c'est pas quelque chose dont je sentais... Voilà, mais je me posais un peu de questions. Mais à un moment donné, comme je t'ai dit, tu as un vide.

  • Speaker #0

    C'est bizarre comme sentiment.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est très bizarre comme sentiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que ta confiance en toi influence tes choix ou ta vie personnelle ?

  • Speaker #1

    Et comment qu'elle influence beaucoup. Ah ben oui ! Tu as confiance en toi, tu fais les choix et tu les assumes quoi. Tu vois, sinon tu doutes, tu doutes, tu as des idées bien précises sur ce que tu veux faire, ce que tu veux devenir, mais tu doutes tellement que tu procrastines, tu réagis à demain, à demain, à demain, à demain, et finalement tu ne les fais jamais.

  • Speaker #0

    Dis-moi, la procrastination, ça vient pas du fait d'être parisien ou parisienne ?

  • Speaker #1

    Ah non,

  • Speaker #0

    du tout ! Ça vient de la peur de mal faire les choses ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr !

  • Speaker #0

    Ça vient du perfectionnisme ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, mais exactement ! Et le perfectionnisme, c'est une bonne chose, mais c'est un frein aussi. Parce que... Parce que tu ne te lances jamais parce que tu as l'impression que tu n'es jamais prêt. Et moi, j'ai ce problème-là. Tant que je ne suis pas sûre que je vais réussir quelque chose, j'ai peur de me lancer.

  • Speaker #0

    J'avais ce problème-là, oui.

  • Speaker #1

    Alors que non, tu te lances. Ça marche, c'est très bien, ça marche pas, tu es en train de tes erreurs, tu recommences.

  • Speaker #0

    Non mais c'est donc...

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, tu peux jamais...

  • Speaker #0

    Moi quand je regarde les premiers épisodes, le montage était nul, ma manière de parler était nulle, enfin elle était ce qu'elle était.

  • Speaker #1

    Et tu aurais pu arrêter.

  • Speaker #0

    Ouais, exactement. Et plus le temps passe, plus tu t'améliores, plus tu découvres des choses, plus tu découvres des nouvelles techniques. Tu m'as mis mon compte Instagram, mon podcast au début, je savais pas quoi faire. Ma première couverture du podcast, je l'ai fait en 5 minutes sur Conval, elle était trop moche. Aujourd'hui, bah...

  • Speaker #1

    Et si tu le lances pas ? Tu peux pas savoir. Tu peux pas savoir, exactement. Et aussi, oui, et puis être ouvert à la critique. C'est ce qui t'a fait avancer. Et ça, c'est difficile. Ça c'est très difficile. L'ego joue beaucoup.

  • Speaker #0

    Si tu fais des remarques, tu les as dans la santé.

  • Speaker #1

    Mais ça te blesse. Et surtout, il y a certaines personnes qui peuvent te faire des remarques, mais ça te glisse sur la peau. Il y a certaines personnes, leurs remarques te touchent plus particulièrement que toute autre chose. Donc ça, ce sont des blessures. ça me fait plus simple mais voilà et tu vois moi j'avais tendance à dire ce que je pensais tu vois que je fais les vents maintenant je ne je dis non plus positive je donne mon avis alors qu'avant je te l'aurais donné de façon cassante parce que j'estime que tu es ma fille et que je dois te guider alors que non tu fais tes choix il y a beaucoup de choses que tu sais mieux que moi Aujourd'hui, je vais te donner un avis et puis après je me raconte le nom. C'est bon de donner des avis, mais il faut savoir les donner de façon positive, de façon constructive pour faire avancer la personne plutôt que de la casser carrément. Ton podcast, moi, j'étais trop contente quand j'ai appris. Quand t'as carrément dit, je tombais des nues. Elle a tout sauvé. Mais dis-donc, je tombais des nues, nues carrément. Mais j'étais contente, j'étais fière. Non, non, elle ne m'a pas montré. Oui, en plus, puisque tu ne m'avais pas dit, donc elle n'a pas voulu. Je veux dire, j'étais contente, j'étais fière. Je me suis dit, waouh. Et puis, si Karen a aimé, c'est que c'était bien. Donc, voilà. Yep, je vais me lancer, mais comme je te dis, moi, tant que je ne suis pas prête.

  • Speaker #0

    Mais c'est pour le fait.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, je sais, je suis consciente de ça.

  • Speaker #0

    Au final, tu n'es déjà pas prête. Moi, quand j'ai commencé mon papier, je m'enregistrais avec mon téléphone, c'était en Angleterre, et j'allais dans ma salle de bain pour pas que mes collègues m'entendent. Et puis je m'enregistrais dessus.

  • Speaker #1

    Déjà, depuis Angleterre.

  • Speaker #0

    Ça t'a motivé pour moi.

  • Speaker #1

    Déjà moi, je n'aime pas ma voix. Mais bon, j'aime pas ma voix. Oh, donc ça c'est un frein. Non, non, je te dis, les choses qui me freinent, c'est déjà un frein pour moi. Ensuite. Oui, bon, écoute, est-ce que ça va intéresser ? Alors que je sais qu'il y a beaucoup de femmes de mon âge qui traversent les mêmes lieux. Je sais peut-être que c'est un peu trop tôt pour elles, mais bon. Oui, oui, mais bon, c'est bon pour elles de savoir, de se préparer. Et puis de savoir ce que leur maman ressent aussi quand elle parle et tout ça. I'll do it. Ah mais en tout cas le montage tu le feras parce que c'est pas moi qui ferai ça.

  • Speaker #0

    Mais vraiment je suis les mêmes frères,

  • Speaker #1

    j'aime toujours pas vos voix. Ah mais j'ai goûté un petit truc de ta langue, c'est simple. Oh, salut !

  • Speaker #0

    Moi j'aime vraiment pas votre poing, mais je pense que c'est de la marseille.

  • Speaker #1

    Oui, c'est nous qui mettons des freins.

  • Speaker #0

    C'est toujours plus gros dans ta tête que Samuel.

  • Speaker #1

    Ah ça, I know.

  • Speaker #0

    Et il faut savoir travailler dessus, il faut regarder, il faut créer.

  • Speaker #1

    Tout à fait ma fille.

  • Speaker #0

    C'est une forme de tout ceci, du fil à l'autre.

  • Speaker #1

    Et oui, et c'est ma fille qui me le dit. Ah oui, oui, oui. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui influence ma confiance ? Je ne comprends pas ta question.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait avoir confiance en toi ou qu'est-ce qui te fait pas avoir confiance ?

  • Speaker #1

    Quand je suis sûre que je vais réussir un truc, que je maîtrise quelque chose. Alors là, rien ne peut m'arrêter. Je suis déjà passée par là, je l'ai fait, ça a marché, je sais tout à fait. Je sais que ça va marcher, je sais que ça, rien ne m'arrête. Je ne réfléchis même pas, tac, tac, tac, je vais lâcher. tu sais que c'est carré tu sais que ta conscience est en toi et que dans tous les cas j'ai les ressources pour je veux dire je ne sais pas tout mais je cherche mais bien sûr je cherche et je peux trouver tu as besoin d'avoir la certitude que ce que tu fais va fonctionner voilà j'ai besoin d'avoir la certitude que je maîtrise en tout cas que j'ai une certaine maîtrise sur ce que je fais je ne sois pas engagée dans des choses que je ne maîtrise pas ou sur lesquelles non je ne suis pas sûre que tu vois non que je les maîtrise il faut en savoir Mais une grosse peur de l'échec. Je sais. Très grosse peur de l'échec. Non, je sais, je suis consciente de mes failles. Je sais, je sais. Parce que je veux toujours que ce soit parfait, bien fait. Mais je me soigne.

  • Speaker #0

    Comment tu fais pour ne plus avoir peur de l'échec ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours peur de l'échec, mais moins. Parce qu'aujourd'hui, j'ai pris conscience du fait que l'échec n'était pas une fatalité. Comme je disais tout à l'heure, des échecs, tu en apprends. Et puis tu tiens les leçons qu'il faut. Et puis la prochaine fois, tu fais mieux. Ce qui n'a pas marché cette fois-ci, tu regardes, tu te poses. Pourquoi ça n'a pas marché ? Qu'est-ce que je n'ai pas bien fait ? Qu'est-ce que j'aurais dû faire ? Est-ce que je me suis lancée trop tôt ? Est-ce que... Voilà. Tu te poses les bonnes questions et tu essaies d'y répondre et puis tu te lances de nouveau avec une nouvelle stratégie et puis voilà. Si ça ne marche pas cette fois-ci, ça marchera. Mais encore, faut-il avoir le courage de recommencer. Ne plus avoir cette peur du regard des autres. C'est un très gros combat.

  • Speaker #0

    Tu as peur de regarder des autres en amour ? Oui,

  • Speaker #1

    beaucoup. Je n'en avais pas conscience encore une fois. Mais oui, je pense que ça compte beaucoup. Tu regardes certaines personnes. Oui, c'est toujours certain. Certaines personnes qui me sont chères. La peur de les décevoir. La peur de... Voilà. Bon. Mais pour ce qui est du grand monde, non, pas du tout. Ah oui ?

  • Speaker #0

    J'ai pas eu une très bonne expérience du collège et du lycée, mais ça je t'ai déjà dit.

  • Speaker #1

    Oui, mais alors que j'en avais pas du tout conscience à l'époque.

  • Speaker #0

    Je le voyais pas, tu vois, je le disais pas, et puis on part. J'ai réalisé que, pas que je les aimais pas, mais qu'ils avaient eu un impact sur moi, ma personne, sur ma façon de voir les choses. Je pense que c'est une certaine remarque qu'ils me faisaient. C'était pas du harcèlement, c'est pas ça, il y a plein de gens qui étaient harcelés à l'école, mais on avait pas toujours... En Afrique, les gens n'ont pas forcément confiance de ça. Mais c'était des remarques, par exemple, sur mon physique. Tu vois, en sixième, on m'appelait la baleine bleue, par exemple. Des garçons qui me disaient Groulolo, qui m'appelaient Sainte-Réna. Ce genre de choses, tu vois. Et même, il y avait des filles qui parlaient de mon physique et me disaient que je n'étais pas jolie et tout. Et ça a énormément joué. Et en voulant commencer...

  • Speaker #1

    Et ça, tu n'en as jamais parlé ? Non,

  • Speaker #0

    je n'en ai jamais parlé. J'ai gardé ça pour moi. Et quand j'ai voulu commencer mon podcast, je me disais, mais qu'est-ce qu'ils vont penser de ça ? Comment ils vont voir la chose ? Et ça m'a beaucoup freinée, tu vois. Et au final, aujourd'hui, je reçois même des messages... de ces gens-là qui me disent qu'ils écoutent et qu'ils aiment beaucoup ce que je fais. Donc c'est toujours plus gros que dans la réalité. Et puis je pense que ces personnes aussi, à un moment de leur vie, elles se remettent en question et puis elles réalisent.

  • Speaker #1

    Et c'est surtout, tu vois, c'est l'adolescence. On n'est pas très conscient de ce qu'on fait. On suit ce que les gens disent. On veut faire l'intéressant. On dit des choses qui blessent. On n'en a pas conscience. La plupart des gens qui te disaient ça, ils ne voulaient pas te blesser. J'en suis sûre. C'est juste qu'ils répétaient des choses, jouaient, faisaient l'intéressant. C'est sûr,

  • Speaker #0

    à un moment, j'avais une copine. On était amies. Et il y a quelques années, je suis retombée sur son blog. Enfin, son ex m'a dit qu'elle avait un blog où elle disait... par exemple qu'elle aimait me voir manger parce que moi je grossissais et qu'elle allait me maigrisser elle avait dit ça et elle me disait tout le temps ta soeur elle est trop jolie, toi t'es trop moche et qu'est-ce qu'elle a dit ? j'en ai aucune idée ce qu'elle lui disait ne me touchait pas trop et puis des gens comme ça tu en trouveras toujours c'est pas seulement les ados,

  • Speaker #1

    il y en a qui grandissent comme ça je pense qu'ils sont plus à peine qu'autre chose elle avait un énorme problème de confiance en elle elle s'aimait pas du tout merci

  • Speaker #0

    et donc elle a posté ça sur les autres voilà moi pour le regard des autres ce que j'ai fait c'est que j'ai bloqué tous les gens que je voulais pas,

  • Speaker #1

    je voulais pas qu'ils voient ce que je fais moi c'est même pas seulement sur les réseaux c'est dans la vie, c'est derrière donner je n'ai pas envie, tu me plombes out, et puis c'est tout j'ai fait mon cercle à moi je suis avec les gens avec qui j'ai envie d'être je ne fais rien pour faire plaisir à qui que ce soit, à mon détriment non, non, non

  • Speaker #0

    Christian, Vigus tu vois c'est des gens avec qui tu es heureuse exactement et qui me poussent toujours vers le haut voilà et t'as l'impression que de ça finalement dans ton entourage tu n'as pas besoin de rien mais bien sûr mais ça ne sert à rien moi j'ai toujours dit que j'ai moins de 10 amis et ça me va totalement tout à fait et tu sais qu'ils seront là quand tu auras besoin d'eux exactement qu'est-ce qui t'aide à avoir confiance en toi-même ? Moi par exemple, c'est la manière dont je m'habille, la manière dont je me parle, soit les affirmations positives. Moi c'est quelque chose qui m'a énormément aidée à avoir confiance en soi. J'avais des petits post-it quand j'habitais en Angleterre. J'avais des post-it sur le miroir de ma salle de bain. J'avais un tableau et donc j'avais des affirmations sur le tableau. Donc dès que je me levais, vu que c'était en face de moi, j'ai risé tous les matins. C'est aussi d'écouter des podcasts. Et puis c'est d'arrêter de mettre sur un piédestal l'avis des gens sur moi. Moi aussi, un garçon qui me dit que Serena n'est pas belle, je m'en fous. Parce que je sais que je suis belle. Tout à fait. Tu vois ce que je veux dire. Tu dis toujours carcar et tout, mais maman, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, carcar.

  • Speaker #0

    Oui, carcar.

  • Speaker #1

    C'est très important chez nous. Non, mais carcar, car c'est pas de l'humilité, c'est une protection chez nous. On dit carcar parce que chez nous, la langue a un pouvoir. Chez nous, au Sénégal, la parole est vie. Donc, c'est pas tous ceux qui te disent que tu es belle ou que tu es intelligente qui le pensent vraiment ou alors qui sont heureux pour toi. Donc, on dit car pour casser toute... Tout maléfice, on va dire. Moi, ce qui m'aide à avoir confiance en moi, c'est déjà moi. je me bats pour eux.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    tu es très belle en même temps.

  • Speaker #0

    Ah ben merci hein,

  • Speaker #1

    j'adore. Et puis, je suis la mère de ma fille.

  • Speaker #0

    Exactement, je suis la mère de ta fille. À chaque moment, je te poste tous les jours. Ah non, tu me postes ? Oui, mais en story privée. Parce que j'ai envie que les gens aient de te voir. Ils disent Wow Serena, ta maman est trop belle ! C'est gentil !

  • Speaker #1

    Tu es très gentille ! Oui, et puis les gens qui m'aiment, mes enfants, ma famille, tout le monde. Non, non, c'est ce qui m'aide à avoir confiance en moi. Les bonnes personnes autour de moi. C'est qui m'aime et qui m'aime comme je suis.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Voilà. Period facts.

  • Speaker #0

    That's it. Dis period vraiment.

  • Speaker #1

    Period. Facts.

  • Speaker #0

    Voilà. Depuis que tu as pris conscience du fait que tu n'avais pas porté la confiance en toi et tout, quel est ton cheminement vers cette conscience en soi pour avoir plus confiance en toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai beaucoup lu. Je donnerai les références des livres qui m'ont beaucoup aidé. Les podcasts.

  • Speaker #0

    T'as pas trouvé ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai trouvé ça. Oui, sur YouTube. J'aime bien écouter. Le sport. La marche, ça je t'ai dit. La danse. Ça c'est mon... J'adore ça. Malheureusement, j'en fais pas souvent.

  • Speaker #0

    Tu l'appelles le Zumba ?

  • Speaker #1

    Non, pas récemment. Mais c'est vraiment un truc qui me fait du bien. La prière.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il n'y a aucun souci. Ah non, moi, la prière, ma relation avec Dieu, c'est ce qui me tient. Quand je suis overwhelmed, je vais devant le Saint-Sacrement ou bien je vais dans ma petite pièce de prière à la maison, je prie, je dépose au pied du Seigneur et puis voilà, basta, et il fait le reste. Ça, c'est le pilier de ma vie. Tu vois, en parlant de manque de confiance en soi, la prise de parole en public, ça, c'est un... C'est un problème pour moi. J'ai fait des ateliers, j'ai fait des formations. Je sais tout ce qu'il faut savoir à ce sujet-là, mais je flippe quand il faut le faire. Mais depuis quelque temps, j'essaie. Dans de petits groupes. Quand j'ai l'occasion.

  • Speaker #0

    Telle d'hyperse.

  • Speaker #1

    Avant, oui. Avant, je parlerais jamais. Maintenant, je me lance.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est de la timidité ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense plutôt que c'est l'apport du regard. Je n'aime pas quand tous les regards sont braqués sur moi. Et c'est ce que je dis, j'ai l'impression que ça vient de très loin. Il faut pas délivrer, il faut pas te faire voir, il faut pas... Voilà. Et donc, à partir du moment où je prends la parole, que tous les regards sont braqués sur moi, je perds tous mes moyens. Donc j'y travaille. C'est bien. Donc il faut déconstruire tout ça.

  • Speaker #0

    Il faut déconstruire tout ça. Et c'est loin de travail. Mais ça va se dire. Ça fait combien de temps au moment que t'as commencé à parler en public ? Que tu essayes de parler en public ? J'essaye,

  • Speaker #1

    on va dire l'année dernière. Bon, je le faisais quand je n'avais pas le choix, mais... mais c'était la catastrophe dès que je m'entends parler j'ai l'impression de ma voix trembler et donc moi je l'entends trembler et donc j'abrège ça c'est un gros exemple je pense que c'est le point positif des écoles de commerce parce que là t'as pas le choix et moi je suis trop contente quand je vois que vous n'avez pas peur parce que moi ça m'accorde Vous freinez ce truc. Je suis contente que vous, au moins, vous ayez surmonté ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'aiderait, là, maman, à avoir plus confiance en toi ? Sur la ouverte ?

  • Speaker #1

    M'en foutre de tout. En fait, je pense que j'ai tous les outils. Il faut juste que je me lance.

  • Speaker #0

    C'est toujours le plus dur. C'est

  • Speaker #1

    Que je me lance. Là, j'ai commencé à me lancer tout le moment. Mais il faut que je fasse plus souvent. Je suis stressée, quoi. Je vois. Même là, il y aura cinq personnes avant que j'ouvre la bouche. Il faut que je... Je vais dire ça. Ah non, finalement, l'autre l'a déjà dit, c'est plus à peine que je le dise. Il faudrait que ce soit plus spontané. Voilà, you said it and that's it. Mais moi, je vais penser à oui. Comment il faut le dire ? Si tu le dis, est-ce que ça... Je devrais le dire, dire ce que j'ai à dire, et puis voilà.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai toujours dit, parce qu'il y a plein de filles qui viennent me voir, qui me disent, mais Serena, j'ai peur de lancer mon podcast parce que j'ai peur de parler de la même chose que les autres. Et je me dis, mais tu auras toujours, toi, ta manière de parler des choses. Tu auras toujours, toi, ton expérience. Et il y aura toujours forcément au moins une personne qui se reconnaîtra dans ton expérience, tu vois. Peu importe à quel point le sujet, les gens en ont parlé, comment ils l'ont dit. Tout à fait. Les gens ont toujours besoin d'entendre parler.

  • Speaker #1

    Il y aura 50 personnes qui vont parler.

  • Speaker #0

    On est la boite sauce.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais il va ventre,

  • Speaker #0

    c'est tout, Matt. Parce que, tout de même,

  • Speaker #1

    à chaque fois on rate ses clients fidèles, d'autres clients ponctuels. C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Il faut toujours dire tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Tout ça je le sais, mais voilà. C'est de se lancer. De se lancer à moi.

  • Speaker #0

    Et le faire. Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Easier said than done. That's it. Mais c'est la partie où il faut ne faire rien qui est compliquée. Moi ça m'a pris deux ans pour lancer ce podcast.

  • Speaker #1

    Mais voilà, regarde où tu en es.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Bon, espérons que dans deux ans, je serai plus que toi. Non, non, non.

  • Speaker #0

    On va dire...

  • Speaker #1

    Je vais aller aussi loin que toi.

  • Speaker #0

    Ah, tu seras aussi loin que moi ? Ouais, bon, c'est sûr. Même plus loin que moi. Inch'Allah. Imagine que, par exemple, quand j'étais au collège et lycée, j'avais pas confiance en moi. Dans une vie, je serais venue te dire Ouais, maman, je m'aime pas et tout, j'ai pas confiance en moi. Qu'est-ce que tu m'aurais dit ?

  • Speaker #1

    Mais tu sais que c'est ce que je t'aurais dit. Mais n'importe quoi Serena, tu n'écoutes pas les gens, tu te souviens ? Ouais. Alors que je n'avais pas conscience que moi-même je ne parlais pas de tes voix. Mais je t'aurais dit, tu sais, mais à part, ils ne sont pas mieux que toi, tu écoutes ce qu'ils disent, tu aurais à la limite engolé, vas-y. Thomas, tu aurais dit ça ? C'est ça, donc c'est ça du plaisir. Alors que moi, peut-être, j'aurais pas eu le courage de le faire. Ouais. Alors qu'aujourd'hui...

  • Speaker #0

    Ouais, aujourd'hui, qu'est-ce que tu m'aurais dit ?

  • Speaker #1

    Tu aurais écouté, tu aurais posé des questions. Vraiment, essayer de savoir ce qui se passe. Et puis, te parler tous les jours, te booster, te dire, bon, écoute, fais ce petit truc. Essaye, fais comme ça. En tout cas, te laisse pas bouffer par les uns. Ouais. Surtout pas. Y a pas une personne qui soit mieux.

  • Speaker #0

    quoi que ce soit mais tu sais que c'est l'une des raisons pour lesquelles je veux pas rentrer à Bijon parce que ça me rappelle trop de mauvais souvenirs de mon collège,

  • Speaker #1

    de mon lycée tu aurais fait le lycée, le collège ouais c'est vrai que ça aurait pas changé je vais tomber sur ce genre de personnes aujourd'hui tu n'es pas à l'abri de ce genre de personnes au milieu du travail tu remontes mais j'ai l'impression que je suis plus difficile que avant tu es plus outillée parce que tu as pris conscience de certaines choses mais ça personne n'est à l'abri de ce genre de comportement oui à l'école, au travail, dans la rue, dans la famille, partout. Abidjan ou ailleurs, non. C'est ce que tu as à la tête. C'est que tu es prête à accepter des gens. C'est ce qui va t'arriver. Si tu n'acceptes pas, tu n'acceptes pas. Les gens, ils essayent. Ils essayeront. Si tu les restes faire, tu seras toujours la victime. Tu leur montres qu'ils l'encairent. Tu n'attends pas leur avis à eux.

  • Speaker #0

    Mais alors absolument pas Oui c'est vrai Plus le temps passe plus j'en ai conscience

  • Speaker #1

    Tu leur donnes même pas leur avis Je les laisse

  • Speaker #0

    Mais aïe Et comment que tu les laisses Et tu fais ta vie T'avais confiance en toi maman quand t'étais au collège ou au lycée Oui

  • Speaker #1

    Franchement mes années collège lycée c'était vraiment Les gens vivaient C'est vrai il y avait de tout Mais j'avais des amis

  • Speaker #0

    Des amis que j'ai jusqu'aujourd'hui J'ai l'impression que c'était le collège et le lycée au Sénégal Oui c'était très bien en tout cas qui j'ai toujours de bons rapports on est des soeurs jusqu'à aujourd'hui malgré la distance et tout non je n'ai que de bons souvenirs franchement très très bons souvenirs j'ai une dernière question tu donnerais aux personnes qui nous écoutent un petit starlet pour avoir plus confiance en elle les petites starlets si

  • Speaker #1

    vous saviez la chance que vous avez Vous êtes dans un monde ouvert, c'est-à-dire qu'il n'y a plus de limites, il n'y a plus de frontières, il y a tellement de choses à découvrir. Vous êtes jeunes, vous êtes belles, vous êtes intelligentes, vous avez tout. Vos parents se battent pour que vous ayez le meilleur, alors profitez-en. Soyez heureuses. Moi, c'est ce que je dis toujours, Serena, c'est ce que j'ai dit à Célia, soyez heureuses. Ceux qui vous rendent heureuses, faites-le. Les gens, ce qu'ils pensent, c'est leur problème. Chacun sa vie. Cherchez votre voix, mais sereinement, ne vous mettez pas de pression. Les choses ne doivent pas se faire du jour au lendemain. Profitez de la vie, faites ce que vous aimez, kiffez la life, comme vous dites.

  • Speaker #0

    Non, non, on peut faire du simple. Ah oui, d'accord, on dit quoi alors ?

  • Speaker #1

    En tout cas, aimez votre vie, aimez ce que vous faites. Voilà, profitez quoi, profitez de chaque jour. Je trouve qu'aujourd'hui, les jeunes se mettent trop de pression. Il faut que j'ai ça, à tel âge, il faut que j'ai ça, il faut... Non !

  • Speaker #0

    Je pense que ça donne moins en moins aussi, à un moment, moi, de ce que je vois de mon entourage. C'est mon entourage aussi. Mais il y a moins cette pression de l'âge. Bon, après, moi, je me dis qu'à un certain âge, il faut quand même que... Non,

  • Speaker #1

    ça ne veut pas dire que vous devez aussi vouloir que les 12 ne rien faire. Non, mais je veux dire, profitez. Mais moi,

  • Speaker #0

    par exemple, il faut que je réussisse dans la vie avant 30 ans, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien de se mettre des... Des deadlines. Ça te permet d'avancer, ça te permet de rester focus aussi. Mais n'oublie pas de vivre à côté. Voilà. C'est tout.

  • Speaker #0

    Ça, on n'oublie pas.

  • Speaker #1

    Yep.

  • Speaker #0

    J'ai une question, maman, qui n'a rien à voir avec ça. J'ai fait des épisodes sur les ruptures amoureuses et tout ça.

  • Speaker #1

    Yeah.

  • Speaker #0

    Je sais que tu as des wise words pour ça. Il y a plein de midges qui traversent des ruptures amoureuses ou des situations compliquées. Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Speaker #1

    Tu leur dirais ce que je t'ai dit il y a un an. Dans un an ? Un an, c'est long. Dans un mois. Pour cela, ça ne comptera plus pour toi.

  • Speaker #0

    T'as raison.

  • Speaker #1

    Pour moi, peut-être que c'était trop...

  • Speaker #0

    C'est trop proche

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est peut-être douloureux, c'est un peu douloureux, mais qu'est-ce que ça a changé à ta vie ? Ça a juste gâché tes vacances. Parce que tu ne mangeais plus, tu ne riais plus, tu ne parlais plus à personne. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Les ruptures.

  • Speaker #1

    Mais attends, toute la vie est faite de ruptures. Amoureuses, amicales, familiales. Mais on rencontre des gens, on les perd, on a des amis, après ils ne sont plus des amis, on a des proches qui décèdent, on a des divorces. Mais toute la vie est faite de ruptures. Ça ne veut pas dire qu'on ne doit plus être sensible à ce genre de choses. C'est normal de faire son deuil et tout. Mais voilà. Moi, ma philosophie de la vie,

  • Speaker #0

    je ne pleure pas plus. On pleure deux, trois jours.

  • Speaker #1

    On va dire trois, on va dire une semaine. Après, non. Non.

  • Speaker #0

    Mais comment tu fais ? Parce que moi, je me dis, c'est ça qui m'aide, tu vois. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est la théorie. Oui,

  • Speaker #0

    non, la théorie.

  • Speaker #1

    Ça aide de pleurer. Ok, mais non, moi je vais pas... Mes larmes, elles tarissent.

  • Speaker #0

    Elles touchent.

  • Speaker #1

    Non, non, mais attends. Ok, surtout quand tu vois que de l'autre côté, il n'y a rien. Je vais pas finir mes larmes pour toi.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il faut que moi je m'élargne.

  • Speaker #1

    Il faut que tu t'émerites.

  • Speaker #0

    That's true. Je pars du principe que si tu pleures pour quelqu'un, cette personne ne mérite pas forcément tes larmes. Moi, je pars du principe que je pleure plus pour moi que pour la personne, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais tu pleures pourquoi ? Tu pleures pour toi parce que tu te dis je me suis fait avoir ou...

  • Speaker #0

    Non, non. Oui, je suis prête à me sentir. Tu vois, je ne m'en veux pas. J'ai dit j'étais amoureuse. C'est comme ça que ça s'est passé. Et puis,

  • Speaker #1

    les actes que tu poses à un moment donné, tu les poses par rapport aux informations que tu as à ce moment-là. Ok ? Quelqu'un te dit je t'aime, tu es la femme de ma vie et tout ça, tu le crois et tu le vois. monde tu le crois tu n'es pas le bon Dieu pour savoir que ou alors même peut-être que la personne te le dit elle le croit vraiment les choses arrivent écoute on est que des humains donc tu ne vas pas passer ta vie à pleurer ou arrêter ta vie à cause de quelqu'un qui est en train de vivre sa vie qui est en train de continuer à un moment donné tu es un peu dans mon propre écoute ça n'a pas marché tu prends du temps pour toi il ne faut pas tout de suite se jeter sur quelqu'un d'autre en espérant que la personne va nous faire oublier non Il faut se poser, se remettre en question, et puis tu vois, se donner du temps.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas une course quoi. C'est ce que j'ai fait.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une course. Surtout ça, c'est la vie qui est comme ça. De bons moments, de mauvais moments. des hauts, des bas on s'en bon, on se pose on est amoureux, demain on ne l'est plus la même chose, c'est toi qui peux être amoureuse de quelqu'un à un moment donné tu ne l'es plus, c'est toi qui brise le coeur de quelqu'un, donc je veux dire c'est un cycle on avance et la vie est belle toujours

  • Speaker #0

    Bon bah maman, it's a wrap Qu'est-ce que t'en as pensé ? T'as vu ça passe vite C'était sympa T'aimes bien l'exercice C'est peut-être le moment de commencer

  • Speaker #1

    Là tu me gonfles la blague Je pense que je vais me lancer Ça permet d'introspecter Oui parce que moi aussi ça m'a fait réfléchir à beaucoup de choses C'est un peu comme une thérapie finalement j'ai beaucoup aimé ce moment super, merci beaucoup merci à toi ça nous a fait très plaisir bravo et bonne continuation merci beaucoup

  • Speaker #0

    Merci beaucoup de nous avoir écoutés jusque là, Masta. Si le épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager à ta soeur, à ton frère, à ta maman, à ton papa, à whoever need that podcast.

  • Speaker #1

    À ta mamie.

  • Speaker #0

    À ta mamie aussi. Because you know that a lot of people need it. Oui, oui, oui, oui, oui. N'hésite pas à l'écrire 5 étoiles aussi sur Apple Podcasts ou sur Spotify. Et viens me suivre sur Instagram, à ta coeur de mer, on est super sympas là-bas. Je fais des gros bisous à ma petite soeur et je vous dis à la prochaine. Bisous !

  • Speaker #1

    Bisous !

Description

Hi my G, j'espère que tu vas bien !

Dans ce tout nouvel épisode, je suis avec ma maman (oui, ma maman🥺).
On parle de confiance en soi, mais aussi de la peur de l'échec, du regard des autres, du syndrôme du nid vide et de ruptures...

Clique ici pour ma playlist de printemps 💐

Si l'épisode te plaît, n'hésite pas à le partager autour de toi.

Tu peux aussi laisser 5 étoiles sur Spotify/Apple Podcast, ça m'aiderait énormément ! 

Viens me rejoindre sur instagram, on est super sympa là-bas : @acoeursouerts <3

💗Enjoy xoxo


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hi there, ici Serena, host du podcast A Coeurs Ouverts.

  • Speaker #1

    Welcome back pour un nouvel épisode.

  • Speaker #0

    Bonjour Maïdji, comment tu vas ? J'espère que tu vas bien. Et aujourd'hui, je ne suis pas seule, je suis avec une invitée très très spéciale.

  • Speaker #1

    Bonjour les starlets !

  • Speaker #0

    Comment tu vas maman ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Serena et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va super, ça va super.

  • Speaker #1

    Cool, cool, cool.

  • Speaker #0

    Comment tu te sens ?

  • Speaker #1

    Ça va, je me sens assez bien.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'es stressée ?

  • Speaker #1

    Un peu. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    T'inquiète pas, tout va bien, c'est facile.

  • Speaker #1

    Bah oui, j'en suis sûre. qu'est-ce que ça te fait de savoir que t'as fait un podcast depuis deux ans et demi que c'est une sacrée cachotière cette Serena, tu m'avais parlé de ton intention de faire un podcast Et tu n'en as plus parlé. Je me suis dit que tu n'avais pas encore commencé. Jusqu'à ce que j'apprenne très récemment que... Voilà.

  • Speaker #0

    C'est pas moi qui lui ai dit.

  • Speaker #1

    Ah non, pas du tout.

  • Speaker #0

    Il y a une tante qui est tombée dessus et qui lui a dit. Il fallait bien que ça arrive un jour.

  • Speaker #1

    Et je tombais des nues.

  • Speaker #0

    Mais le problème, c'est que je ne voulais pas que tu apprennes ça de la bouche de quelqu'un d'autre. Je trouvais ça trop bizarre. Je me disais, tu ne vas pas apprendre ça de la bouche d'une tante et tout. Donc moi, j'attendais que tu viennes là récemment pour te dire. Mais bon, elle m'a devancé apparemment.

  • Speaker #1

    Mais voilà. Non, mais là... C'est comme ça que ça devait se passer.

  • Speaker #0

    Mais it's ok, it's ok. Bon, aujourd'hui la maman, on est là pour parler de confiance en soi. Il faut sachez que tu n'as pas la ref, mais c'est pas grave. Sur ce podcast, on parle beaucoup de santé mentale, on parle de confiance en soi, on parle de rapport au corps. Enfin, de tout ce genre de petits sujets, tu vois. Et je trouve ça intéressant qu'on en parle tous les deux pour connaître son fondement vers la confiance en soi. Est-ce que ça te va ?

  • Speaker #1

    Ben oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Parfait. Tu es prête ?

  • Speaker #1

    Je suis prête.

  • Speaker #0

    Alors, ma première question, c'est... Comment est-ce que tu définirais le concept de confiance en soi ? Tu veux que je te donne la définition d'abord ? Oui,

  • Speaker #1

    je veux bien.

  • Speaker #0

    Alors pour moi, la confiance en soi, c'est pas forcément que l'apparence physique. C'est tout un truc. C'est en tout, tu vois. Et ça vient plus de la tête qu'autre chose. Parce qu'à partir du moment où tu as confiance en toi, en tes capacités, et on le sait à quoi tu ressembles, tu as forcément confiance en toi. Dans le sens où, si tu convaincs ton cerveau que tu es belle, que tu es intelligente, que tu peux tout faire, tu y arrives. Par exemple, il y a des moments de ma vie où j'ai été mince, mais où j'avais aucune confiance en moi, parce que j'avais pas fait ce travail mental à de lui dire que je me sens bien dans mon corps. Je suis très bien comme je suis et j'avais beau avoir n'importe quel physique, ça changeait bien au fait que je ne l'aime pas. Donc je pense que c'est un travail qui vient de l'intérieur et ensuite qui se fait vers l'extérieur. Pour moi, tant que tu n'as pas confiance en toi intérieurement, dans ta manière de penser, dans ta manière d'agir, tu n'auras jamais confiance en toi physiquement. Qu'est-ce que tu penses ?

  • Speaker #1

    Oui, je suis tout à fait d'accord, mais là on limite la confiance en soi à l'aspect physique, alors que ça va bien au-delà de là. La confiance en soi, c'est savoir qu'on est tous créés de manière parfaite. Je vais ramener ça à la religion. On est tous créés à l'image de Dieu, à la ressemblance de Dieu. Ça veut dire qu'on est tous des créatures parfaites, uniques en notre genre. Ce n'est pas parce que je ne suis pas mince que je ne suis pas belle. Ce n'est pas parce que je ne suis pas claire que je ne suis pas belle, ou intelligente, ou une bonne personne. La confiance en soi, pour moi, c'est savoir qui on est. au-delà de l'aspect physique, au-delà de plein d'autres aspects, mais savoir qu'on est une bonne personne, une belle personne. Et voilà, c'est ça la confiance en soi, savoir qui on est en fait.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Savoir qui on est.

  • Speaker #0

    D'abord, tu as parlé de... C'est pas parce que tu n'es pas claire que tu n'es pas belle. Est-ce que tu sais que moi, quand j'étais au collège ou au lycée, il y avait plein de personnes qui me demandaient pourquoi je n'étais pas claire comme toi. Et parce que je n'étais pas claire, ça me rendait moche. Je me disais, mais ta maman, elle est trop belle parce qu'elle est claire et toi, tu n'es pas claire comme elle. Je te jure. Quel est le rapport, tu vois ? Tu connais la notion de colorisme ? Oui. Il y a un moment... Je change de sujet, mais il y a quelques temps, sur un plateau de télé à la NCI, je crois, en Côte d'Ivoire, il y a un monsieur qui est venu dire que lui, il veut que sa femme soit claire parce qu'elle est élégante, ça veut dire qu'elle représente quelque chose de plus aucune femme noire, tu vois. Qu'est-ce que tu penses de ça ?

  • Speaker #1

    Mais Serena, à ton avis, pourquoi beaucoup de femmes se dépigmentent ?

  • Speaker #0

    C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    C'est juste ça, parce qu'il y a ce regard à l'autre. Beaucoup d'hommes pensent que, oui, enfin, pour beaucoup d'hommes, c'est un critère de beauté, être claire.

  • Speaker #0

    Mais tu penses que c'est plus que ce qui vient de l'homme noir ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. Et les femmes tombent dans le panneau. Beaucoup de femmes tombent dans ce panneau, ça, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'il y a cette notion, surtout en Afrique, où tu...

  • Speaker #1

    Encore une fois, c'est leur choix. Une femme décide qu'elle veut être claire, c'est son choix. En sachant tout ce que ça peut entraîner comme problème de santé plus tard, moi, c'est juste l'aspect qui me... qui me... Tu l'apprêtes. Tout ça, ce n'est jamais sans risque. La dépigmentation, ce n'est jamais sans risque pour la santé et même pour l'image qu'on a de soi-même. Parce que si tu es noire et que tu te dis, non, si j'étais claire, je serais plus belle, ou si j'étais blanche, je serais plus belle, il y a un problème. Mais je pense qu'on a tous ce problème là, quelque part. On porte tous des tissages, on a des cheveux crépus, on les défrise. Donc, je veux dire, il ne faut pas... Il y a que le... Oui, oui.

  • Speaker #0

    La communauté noire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Bon, après, je vais pousser loin, mais si tu dis que ça vient de l'esclavage et de tout ça...

  • Speaker #1

    Bon, ouais.

  • Speaker #0

    Parce que... Non, attends, je t'explique le procédé, parce que j'ai lu dessus et tout. Les traumatismes se transmettent de génération en génération.

  • Speaker #1

    Mais tout à fait.

  • Speaker #0

    Et pendant les... L'esclavage, les femmes claires et les femmes métisses étaient plus haut placées que les femmes noires. Et après, ça a dit que pour être beau, les critères de beauté, c'était qu'il fallait avoir les cheveux lisses et pas les cheveux crépus. Et ça a perpétué.

  • Speaker #1

    Et ces idées-là, on l'a d'endure. Et jusqu'à aujourd'hui, ça se... Mais je pense vraiment que ça, avec vos générations, là... Pour votre génération, les choses changent beaucoup. Vous prenez conscience de beaucoup de choses dont nous, on n'avait pas conscience. Ce qui fait que les choses, les choses en changent.

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'a pas les mêmes soucis.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    n'aviez pas. Donc, on ne peut pas vous en vouloir de ne pas avoir ce même processus de réflexion. Même si je vois que les choses changent. Je vois vraiment que toi, par exemple, tu changes d'idée sur plein de choses, comme la santé mentale.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Au début, tu me disais, non, pas de psy, c'est là maintenant. Tu me dis, bon, tu peux aller voir un psy. Donc, je vois que ça change.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à mon époque, aller voir un psy, c'est que tu as même... Voilà, on va parler de folie ou de... Tu vois ? Alors que non, pas forcément. C'est bon de voir un spécialiste, de lui parler de certains problèmes que tu peux avoir, dont tu ne peux pas parler à tout le monde, et avoir son point de vue. Mais en dernier ressort, je suis encore un peu réticente, mais bon, je veux dire, non.

  • Speaker #0

    Du coup, ma deuxième question, maman, c'est est-ce qu'à l'heure actuelle, tu dirais que tu as confiance en toi ?

  • Speaker #1

    Ah non ! C'est... Work in progress.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans ta vie, il y a des moments où tu as eu confiance en toi ou ça n'a jamais été à 100% ?

  • Speaker #1

    Non, je pense que j'ai... Non, j'ai jamais vraiment eu confiance en moi, si je peux dire ça comme ça. C'est tout récemment que j'ai pris conscience du fait que ça remontait à très loin à mon enfant. Toujours très loin, mais bon, voilà. Je suis d'une famille, tu sais, où il faut faire les choses bien. Tu es une fille. Bon, il faut dire que j'ai trois frères, je suis la seule fille. Tu es une fille. Une fille se comporte comme ça. Tu dois faire comme ci. Tu dois faire comme cela. Tu dois rester ton point. Tu dois t'effacer. Tu ne dois pas trop tout montrer. Tu vois ? Et tout ça, ce sont des choses avec lesquelles tu grandis et que tu intériorises et qui font que... Je ne sais pas. Peut-être qu'un spécialiste pourra me le dire si c'est un manque de confiance en soi. Mais en tout cas, ce qui fait qu'il y a beaucoup de choses que je n'ai pas osé faire parce que je n'ai pas eu le courage de les faire. Et je pense que... Ouais, c'est tout. Je pense bien sur tu. Exactement. Et ça, je l'ai appris il n'y a pas longtemps. Et toi, ma fille de 23 ans, tu le sais, moi je viens de l'apprendre. Je fais... Ah, c'est très dur. Et il faut d'abord en prendre conscience. Mais c'est bien qu'à 23 ans tu aies conscience de ça ça va être plus facile pour toi que moi à mon âge la quarantaine passée Ah non, je viens d'en créer dont je suis consciente, dont j'ai pris conscience maintenant mais très difficile de l'élever Ah pas impossible du tout Beaucoup de travail Je pense qu'à partir du moment où on en prend conscience Voilà, la moitié du chemin est parcouru. Et puis après, il faut le vouloir et puis avoir la force, donner les moyens de le faire.

  • Speaker #0

    Pourquoi tu penses que les femmes en prennent plus vite conscience que les hommes ? Parce que moi, dans mon entourage, je sais que la plupart des personnes qui savent qu'elles ont des idéaux et tout, qu'il y a plein de choses qu'elles doivent déconstruire, c'est plus des femmes que des hommes. Les hommes, par exemple, ils ne vont pas forcément se poser la question. Pourquoi est-ce que je pense comme ça ?

  • Speaker #1

    Les hommes ne se posent pas de questions. Enfin, les hommes, ils pensent tout savoir, en fait, en général. Ils ont des idées bien claires. Ils mettent les choses en question. Parce qu'ils pensent qu'ils ont raison. Oui, oui, la science infuse. Ils se remettent difficilement en question les gens.

  • Speaker #0

    C'est parce que la société fait que les hommes sont sur un piédestal plus élevé que nous.

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, surtout.

  • Speaker #0

    C'est eux qui sont censés être the providers.

  • Speaker #1

    Les chefs. Les chefs,

  • Speaker #0

    pour eux, ils ont forcément raison.

  • Speaker #1

    Et puis chez nous, surtout. Chez nous, en Afrique. C'est ça. L'homme, c'est le chef. Ce qu'il dit, c'est la vérité. Comment on fait ? Je pense que ça passe par l'éducation. C'est à nous, les femmes, c'est à vous, les nouvelles générations, quand vous aurez des garçons, de voir la façon dont vous les éduquez. C'est vrai que ça va être facile parce qu'avec des grands-mères comme nous, des grands-pères qui ont encore des idées, non, un garçon ne doit pas faire ça, un homme ne pleure pas, un homme ne se... Ça va être difficile. Un homme, il ne fait pas le ménage, un homme, il ne fait pas la cuisine, un homme, ça, c'est le travail de la femme, tu vois ? Vraiment, c'est toute une éducation à refaire. Mais ce n'est pas impossible. Et tu as des hommes qui en ont conscience. Et ça aussi, ça vient de leur éducation. Ils ont eu des parents qui l'ont appris. Il ne faut pas se cantonner à certains rôles parce qu'on est un homme. Oui, pensez que, comme tu dis, ils ont la science infuse et ce n'est pas vrai. Chacun d'entre nous doit se remettre en question. Voilà ce que je pense, ce qu'on m'a appris, ce que j'ai vécu jusqu'à aujourd'hui, les modèles que j'ai eus, est-ce que c'est ça les vrais modèles ? Est-ce que je dois changer quelque chose pour que les choses aillent mieux ? C'est une remise en question, parfaite. Certains. On va dire la majorité, malheureusement. Mais c'est clair qu'il y a des gens bien. Il y a des hommes. Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    À quel moment dans ta vie t'as-tu eu conscience de la notion de confiance en soi ? Quand t'étais petite, tu te disais oui, j'ai confiance en moi, oui, j'ai pas confiance en moi. Est-ce que ça a influencé dans tes choix ? Ou c'est quand t'as grandi que t'as compris cette notion-là ?

  • Speaker #1

    C'est là que j'ai compris que... J'ai pris conscience de la question de la confiance en soi. Je te dis, il y a quelques années. Ça fait pas longtemps. Je pense que c'est quand vous êtes partis, quand vous êtes tous partis, que je me suis beaucoup ressentie. Voilà.

  • Speaker #0

    Je suis partie d'Abidjan. Voilà. Et puis je suis arrivée en France.

  • Speaker #1

    Moi, c'est pareil. C'est quand vous êtes partis. que je me suis recentrée sur moi parce que je me suis mariée, j'ai fait mes enfants, donc toute ma vie c'était mes enfants, ma famille, mon boulot et tout. Mais quand vous êtes partie, ça a créé un vide mais incroyable et donc je me suis vraiment recentrée sur moi, sur mes choix, sur où je voulais aller, sur ce que je voulais faire, sur l'analyse de ma vie. Je me suis rendu compte que peut-être je n'avais pas assez confiance en moi parce qu'il y a beaucoup de choses que j'aurais voulu faire, que j'aurais pu faire, que je n'ai pas pu faire, sans regret, parce que je me dis qu'il n'y a jamais d'hasard. Mais voilà, je pense que c'était un manque de confiance en moi, ou en tout cas pas assez confiance en moi pour me lancer.

  • Speaker #0

    Tu peux toujours changer son nom. Oh ! Tu peux toujours.

  • Speaker #1

    Je lui compte bien, je lui travaille.

  • Speaker #0

    C'est donc plein de choses.

  • Speaker #1

    J'y travaille.

  • Speaker #0

    C'est ça qui m'a bloquée pendant longtemps pour lancer ce podcast. C'est le manque de confiance en soi. Je me disais que ça n'allait jamais être assez bien, que personne n'allait écouter, que je n'étais pas assez intéressante.

  • Speaker #1

    C'est rien. C'est pareil pour moi. Tu te rappelles que quand tu parlais de ton podcast, je disais que j'allais faire mon podcast sur le syndrome du nid vide. Surtout, en particulier ça, quand les enfants s'en vont. Parce que c'est quelque chose...

  • Speaker #0

    Parce qu'elle était un peu plus indépendante. Oui, oui, oui.

  • Speaker #1

    Mais bon, je le sais, elle était là. Mais en tout cas, vous, quand vous êtes partis, quand on vous a accompagnés ici, qu'on est repartis, c'était...

  • Speaker #0

    C'était quoi ? C'était...

  • Speaker #1

    Quand on est rentrés à la maison, j'ai dit, waouh ! D'un coup !

  • Speaker #0

    C'était pas une seule.

  • Speaker #1

    Alors, je disais, comment je vais faire ça ? Comment je vais faire ça ?

  • Speaker #0

    Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    La première année, je me suis lancée dans plein de choses. Des formations à travers et à travers. Tu te souviens ? Mamie m'a même dit, finalement, tous tes certificats et autres, on va les accrocher au mur. Ça va remplir. Je ne finissais pas une que je commençais une autre. En tout cas, je me suis remise à la lecture. Je me suis remise au sport. J'ai fait plein de choses pour m'occuper.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça t'a aidée ?

  • Speaker #1

    Certaines choses m'ont aidée, mais finalement, c'était juste... Pour combler le vide, quoi. tu vois, et après à un moment donné je me suis posée et j'ai fait justement une formation en leadership féminin où on a parlé de tout ça confiance en soi, estime de soi et autres, et je me suis posée les vraies questions et là je me suis posée après quoi je courais quelle vie je voulais courir plein plein de questions voilà, j'ai pris le temps d'y répondre j'ai fait des petits ateliers confiance en soi toujours, voilà où je parlais avec d'autres femmes, je me suis rendue compte que j'étais pas seule dans euh Je pense qu'il y avait la crise de la quarantaine dedans. Voilà où tu remets le son. Ah ben oui, c'est très réel.

  • Speaker #0

    Tu te sens vieille il y a 40 ans.

  • Speaker #1

    Tu ne te sens pas vieille, mais tu te sens peut-être au milieu de ta vie. Donc tu regardes, tu te dis, attends, voici les chemins parcourus, voici le temps qu'il me reste peut-être à vivre. Est-ce que j'ai fait les bons choix ? Est-ce que je fais ce qu'il faut faire ? Qu'est-ce que je veux que le reste de ma vie soit ? Est-ce que je peux faire de mieux ? Pour moi, parce qu'en fait, à ce moment-là, tu as l'impression, moi, personnellement, à ce moment-là, j'avais l'impression d'avoir tout fait pour les autres. Je vivais pour les autres, je vivais pour mon mari, je vivais pour mes enfants. Et puis après, les enfants, ils grandissent, ils s'en vont. Ils font leur petite vie, tu sais. Bon, voilà.

  • Speaker #0

    Tu te dis,

  • Speaker #1

    bon, qu'est-ce que j'ai fait pour moi, moi, moi, moi, en tant que moi, en tant que famille, qu'est-ce que j'ai fait pour moi, qu'est-ce que je peux changer ?

  • Speaker #0

    Il a besoin de tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, je pense. En tout cas, je me suis rendue compte que je n'étais pas la seule. Et en fait, ce n'est pas qu'elle s'oublie, c'est comme ça, c'est dans l'ordre des choses. Tu as un enfant, tu t'en occupes. Et voilà, tu ne te poses plus de questions, tu es en mode pilote automatique. Et puis à un moment donné, pouf, tu te rends compte que... Bon, ok. Et moi,

  • Speaker #0

    finalement.

  • Speaker #1

    Voilà. Qu'est-ce que je peux faire pour moi ? Qu'est-ce que je peux faire de bien pour moi ? Qu'est-ce que je vais laisser quand je vais partir ? De quoi on se souviendra ? Qu'est-ce qu'elle a fait ? Et surtout, qu'est-ce que je pouvais faire et que je n'ai pas fait ?

  • Speaker #0

    Et est-ce que moi, j'essaie de... Oui, tu essaies. Je suis très d'accord.

  • Speaker #1

    Ah, ça, oui. En tout cas, je fais ce qui me plaît. Je fais les choses qui me font du bien à moi. Oui. Ouais.

  • Speaker #0

    Tu voyages.

  • Speaker #1

    Je voyage seule, parfois. Je vais dans des endroits que je ne connais pas. Je découvre des...

  • Speaker #0

    Et du coup, est-ce que finalement, ça ne te fait pas du bien qu'on soit partie et d'être seule ?

  • Speaker #1

    Ça ne me bat le bien. Non, dit comme ça, ça peut être truc, mais bon, je veux dire, moi, je suis contente pour vous. Je suis contente parce que vous faites des choses que moi, j'aurais aimé faire, que je n'ai pas eu la chance de faire. De ce côté-là, je suis contente, vous découvrez plein de choses, vous voyagez, vous êtes indépendant, vous êtes autonome, vous êtes ouvert au monde. Tu vois, moi, je n'ai pas eu cette chance-là, je l'ai eu peut-être un peu plus tard, mais oui, je suis très contente pour vous. Mais ça me manque quand vous ne soyez pas là, on est à Bidjan, on est tout seul. Stéphanie, tu exagères. Je dis Mais quand même, au moins une fois, il faut que je sache.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est le même que tes parents. Ils ne peuvent pas te glisser en vie.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est un gros effort pour moi. Je me dis Bon, je les laisse tranquilles. Au moins une fois, je les entends, je sais que ça va. Et ma vie me dit la même chose. Elle me dit Mais c'est pareil. À l'époque, nous, quand on partait, le téléphone, ça coûtait excessivement cher. Il n'y avait pas Internet et tout ça. Donc, ton argent, tu le gardes peut-être une fois par semaine. Tu parles rapidement. Aujourd'hui, on peut se parler. Donc, ce vide-là, on ne le comble jamais. Mais on sait que quand vous êtes partis comme ça... On en parlait tout à l'heure. Bon, c'est votre vie, quoi. On est contents pour vous, que vous ayez votre vie, que vous soyez épanouie, et puis voilà. Vous n'allez pas vivre la vie que nous, on veut, quoi. Je veux dire, il ne faut pas être égoïste.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est dur pour papa aussi ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, il ne le dira jamais. Oui, c'est ça. Mais je sais, oui, c'est dur pour lui. Je sais que vous lui manquez beaucoup, et qu'il espère que vous allez rentrer. En tout cas.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que c'est possible d'avoir des enfants et de ne pas s'oublier en guillemets ? De ne pas mettre de côté ce qu'on aime faire ou les choses ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est tout à fait possible, je pense. Encore faut-il en avoir conscience. Moi, tu vois, ce que je te dis, je n'en avais pas conscience. Moi, je n'avais pas l'impression de faire un sacrifice. Je n'avais pas l'impression de me mettre de... Entre parenthèses, je faisais les choses comme je les faisais. Je passais du temps avec vous, je cherchais l'école, je cherchais vos bulletins.

  • Speaker #0

    Vous étiez parents délégués ?

  • Speaker #1

    Non, oui, oui, j'étais parents délégués, c'est vrai. Et tout ça, pour moi, c'était pas... Oui, c'est normal, c'est comme ça. Mais c'est juste qu'après, quand vous partez, il y a un tel vide que tu te rends compte qu'en fait, toute ta vie tournait autour de tes enfants. Oui, c'est possible d'avoir des enfants, d'avoir une famille et de prendre soin de ça. À l'époque, je n'imaginais pas voyager sans vous, voyager sans votre papa, tu vois. Même quand j'allais pour des brefs, j'allais vous déposer chez votre grand-mère. C'est ça, j'ai parti vite, je venais, alors que je pouvais prendre du temps pour moi. Tu vois, mais c'est pas quelque chose qui me manquait, c'est pas quelque chose dont je sentais... Voilà, mais je me posais un peu de questions. Mais à un moment donné, comme je t'ai dit, tu as un vide.

  • Speaker #0

    C'est bizarre comme sentiment.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est très bizarre comme sentiment.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que ta confiance en toi influence tes choix ou ta vie personnelle ?

  • Speaker #1

    Et comment qu'elle influence beaucoup. Ah ben oui ! Tu as confiance en toi, tu fais les choix et tu les assumes quoi. Tu vois, sinon tu doutes, tu doutes, tu as des idées bien précises sur ce que tu veux faire, ce que tu veux devenir, mais tu doutes tellement que tu procrastines, tu réagis à demain, à demain, à demain, à demain, et finalement tu ne les fais jamais.

  • Speaker #0

    Dis-moi, la procrastination, ça vient pas du fait d'être parisien ou parisienne ?

  • Speaker #1

    Ah non,

  • Speaker #0

    du tout ! Ça vient de la peur de mal faire les choses ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr !

  • Speaker #0

    Ça vient du perfectionnisme ?

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, mais exactement ! Et le perfectionnisme, c'est une bonne chose, mais c'est un frein aussi. Parce que... Parce que tu ne te lances jamais parce que tu as l'impression que tu n'es jamais prêt. Et moi, j'ai ce problème-là. Tant que je ne suis pas sûre que je vais réussir quelque chose, j'ai peur de me lancer.

  • Speaker #0

    J'avais ce problème-là, oui.

  • Speaker #1

    Alors que non, tu te lances. Ça marche, c'est très bien, ça marche pas, tu es en train de tes erreurs, tu recommences.

  • Speaker #0

    Non mais c'est donc...

  • Speaker #1

    Mais bien sûr, tu peux jamais...

  • Speaker #0

    Moi quand je regarde les premiers épisodes, le montage était nul, ma manière de parler était nulle, enfin elle était ce qu'elle était.

  • Speaker #1

    Et tu aurais pu arrêter.

  • Speaker #0

    Ouais, exactement. Et plus le temps passe, plus tu t'améliores, plus tu découvres des choses, plus tu découvres des nouvelles techniques. Tu m'as mis mon compte Instagram, mon podcast au début, je savais pas quoi faire. Ma première couverture du podcast, je l'ai fait en 5 minutes sur Conval, elle était trop moche. Aujourd'hui, bah...

  • Speaker #1

    Et si tu le lances pas ? Tu peux pas savoir. Tu peux pas savoir, exactement. Et aussi, oui, et puis être ouvert à la critique. C'est ce qui t'a fait avancer. Et ça, c'est difficile. Ça c'est très difficile. L'ego joue beaucoup.

  • Speaker #0

    Si tu fais des remarques, tu les as dans la santé.

  • Speaker #1

    Mais ça te blesse. Et surtout, il y a certaines personnes qui peuvent te faire des remarques, mais ça te glisse sur la peau. Il y a certaines personnes, leurs remarques te touchent plus particulièrement que toute autre chose. Donc ça, ce sont des blessures. ça me fait plus simple mais voilà et tu vois moi j'avais tendance à dire ce que je pensais tu vois que je fais les vents maintenant je ne je dis non plus positive je donne mon avis alors qu'avant je te l'aurais donné de façon cassante parce que j'estime que tu es ma fille et que je dois te guider alors que non tu fais tes choix il y a beaucoup de choses que tu sais mieux que moi Aujourd'hui, je vais te donner un avis et puis après je me raconte le nom. C'est bon de donner des avis, mais il faut savoir les donner de façon positive, de façon constructive pour faire avancer la personne plutôt que de la casser carrément. Ton podcast, moi, j'étais trop contente quand j'ai appris. Quand t'as carrément dit, je tombais des nues. Elle a tout sauvé. Mais dis-donc, je tombais des nues, nues carrément. Mais j'étais contente, j'étais fière. Non, non, elle ne m'a pas montré. Oui, en plus, puisque tu ne m'avais pas dit, donc elle n'a pas voulu. Je veux dire, j'étais contente, j'étais fière. Je me suis dit, waouh. Et puis, si Karen a aimé, c'est que c'était bien. Donc, voilà. Yep, je vais me lancer, mais comme je te dis, moi, tant que je ne suis pas prête.

  • Speaker #0

    Mais c'est pour le fait.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça, je sais, je suis consciente de ça.

  • Speaker #0

    Au final, tu n'es déjà pas prête. Moi, quand j'ai commencé mon papier, je m'enregistrais avec mon téléphone, c'était en Angleterre, et j'allais dans ma salle de bain pour pas que mes collègues m'entendent. Et puis je m'enregistrais dessus.

  • Speaker #1

    Déjà, depuis Angleterre.

  • Speaker #0

    Ça t'a motivé pour moi.

  • Speaker #1

    Déjà moi, je n'aime pas ma voix. Mais bon, j'aime pas ma voix. Oh, donc ça c'est un frein. Non, non, je te dis, les choses qui me freinent, c'est déjà un frein pour moi. Ensuite. Oui, bon, écoute, est-ce que ça va intéresser ? Alors que je sais qu'il y a beaucoup de femmes de mon âge qui traversent les mêmes lieux. Je sais peut-être que c'est un peu trop tôt pour elles, mais bon. Oui, oui, mais bon, c'est bon pour elles de savoir, de se préparer. Et puis de savoir ce que leur maman ressent aussi quand elle parle et tout ça. I'll do it. Ah mais en tout cas le montage tu le feras parce que c'est pas moi qui ferai ça.

  • Speaker #0

    Mais vraiment je suis les mêmes frères,

  • Speaker #1

    j'aime toujours pas vos voix. Ah mais j'ai goûté un petit truc de ta langue, c'est simple. Oh, salut !

  • Speaker #0

    Moi j'aime vraiment pas votre poing, mais je pense que c'est de la marseille.

  • Speaker #1

    Oui, c'est nous qui mettons des freins.

  • Speaker #0

    C'est toujours plus gros dans ta tête que Samuel.

  • Speaker #1

    Ah ça, I know.

  • Speaker #0

    Et il faut savoir travailler dessus, il faut regarder, il faut créer.

  • Speaker #1

    Tout à fait ma fille.

  • Speaker #0

    C'est une forme de tout ceci, du fil à l'autre.

  • Speaker #1

    Et oui, et c'est ma fille qui me le dit. Ah oui, oui, oui. Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui influence ma confiance ? Je ne comprends pas ta question.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait avoir confiance en toi ou qu'est-ce qui te fait pas avoir confiance ?

  • Speaker #1

    Quand je suis sûre que je vais réussir un truc, que je maîtrise quelque chose. Alors là, rien ne peut m'arrêter. Je suis déjà passée par là, je l'ai fait, ça a marché, je sais tout à fait. Je sais que ça va marcher, je sais que ça, rien ne m'arrête. Je ne réfléchis même pas, tac, tac, tac, je vais lâcher. tu sais que c'est carré tu sais que ta conscience est en toi et que dans tous les cas j'ai les ressources pour je veux dire je ne sais pas tout mais je cherche mais bien sûr je cherche et je peux trouver tu as besoin d'avoir la certitude que ce que tu fais va fonctionner voilà j'ai besoin d'avoir la certitude que je maîtrise en tout cas que j'ai une certaine maîtrise sur ce que je fais je ne sois pas engagée dans des choses que je ne maîtrise pas ou sur lesquelles non je ne suis pas sûre que tu vois non que je les maîtrise il faut en savoir Mais une grosse peur de l'échec. Je sais. Très grosse peur de l'échec. Non, je sais, je suis consciente de mes failles. Je sais, je sais. Parce que je veux toujours que ce soit parfait, bien fait. Mais je me soigne.

  • Speaker #0

    Comment tu fais pour ne plus avoir peur de l'échec ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours peur de l'échec, mais moins. Parce qu'aujourd'hui, j'ai pris conscience du fait que l'échec n'était pas une fatalité. Comme je disais tout à l'heure, des échecs, tu en apprends. Et puis tu tiens les leçons qu'il faut. Et puis la prochaine fois, tu fais mieux. Ce qui n'a pas marché cette fois-ci, tu regardes, tu te poses. Pourquoi ça n'a pas marché ? Qu'est-ce que je n'ai pas bien fait ? Qu'est-ce que j'aurais dû faire ? Est-ce que je me suis lancée trop tôt ? Est-ce que... Voilà. Tu te poses les bonnes questions et tu essaies d'y répondre et puis tu te lances de nouveau avec une nouvelle stratégie et puis voilà. Si ça ne marche pas cette fois-ci, ça marchera. Mais encore, faut-il avoir le courage de recommencer. Ne plus avoir cette peur du regard des autres. C'est un très gros combat.

  • Speaker #0

    Tu as peur de regarder des autres en amour ? Oui,

  • Speaker #1

    beaucoup. Je n'en avais pas conscience encore une fois. Mais oui, je pense que ça compte beaucoup. Tu regardes certaines personnes. Oui, c'est toujours certain. Certaines personnes qui me sont chères. La peur de les décevoir. La peur de... Voilà. Bon. Mais pour ce qui est du grand monde, non, pas du tout. Ah oui ?

  • Speaker #0

    J'ai pas eu une très bonne expérience du collège et du lycée, mais ça je t'ai déjà dit.

  • Speaker #1

    Oui, mais alors que j'en avais pas du tout conscience à l'époque.

  • Speaker #0

    Je le voyais pas, tu vois, je le disais pas, et puis on part. J'ai réalisé que, pas que je les aimais pas, mais qu'ils avaient eu un impact sur moi, ma personne, sur ma façon de voir les choses. Je pense que c'est une certaine remarque qu'ils me faisaient. C'était pas du harcèlement, c'est pas ça, il y a plein de gens qui étaient harcelés à l'école, mais on avait pas toujours... En Afrique, les gens n'ont pas forcément confiance de ça. Mais c'était des remarques, par exemple, sur mon physique. Tu vois, en sixième, on m'appelait la baleine bleue, par exemple. Des garçons qui me disaient Groulolo, qui m'appelaient Sainte-Réna. Ce genre de choses, tu vois. Et même, il y avait des filles qui parlaient de mon physique et me disaient que je n'étais pas jolie et tout. Et ça a énormément joué. Et en voulant commencer...

  • Speaker #1

    Et ça, tu n'en as jamais parlé ? Non,

  • Speaker #0

    je n'en ai jamais parlé. J'ai gardé ça pour moi. Et quand j'ai voulu commencer mon podcast, je me disais, mais qu'est-ce qu'ils vont penser de ça ? Comment ils vont voir la chose ? Et ça m'a beaucoup freinée, tu vois. Et au final, aujourd'hui, je reçois même des messages... de ces gens-là qui me disent qu'ils écoutent et qu'ils aiment beaucoup ce que je fais. Donc c'est toujours plus gros que dans la réalité. Et puis je pense que ces personnes aussi, à un moment de leur vie, elles se remettent en question et puis elles réalisent.

  • Speaker #1

    Et c'est surtout, tu vois, c'est l'adolescence. On n'est pas très conscient de ce qu'on fait. On suit ce que les gens disent. On veut faire l'intéressant. On dit des choses qui blessent. On n'en a pas conscience. La plupart des gens qui te disaient ça, ils ne voulaient pas te blesser. J'en suis sûre. C'est juste qu'ils répétaient des choses, jouaient, faisaient l'intéressant. C'est sûr,

  • Speaker #0

    à un moment, j'avais une copine. On était amies. Et il y a quelques années, je suis retombée sur son blog. Enfin, son ex m'a dit qu'elle avait un blog où elle disait... par exemple qu'elle aimait me voir manger parce que moi je grossissais et qu'elle allait me maigrisser elle avait dit ça et elle me disait tout le temps ta soeur elle est trop jolie, toi t'es trop moche et qu'est-ce qu'elle a dit ? j'en ai aucune idée ce qu'elle lui disait ne me touchait pas trop et puis des gens comme ça tu en trouveras toujours c'est pas seulement les ados,

  • Speaker #1

    il y en a qui grandissent comme ça je pense qu'ils sont plus à peine qu'autre chose elle avait un énorme problème de confiance en elle elle s'aimait pas du tout merci

  • Speaker #0

    et donc elle a posté ça sur les autres voilà moi pour le regard des autres ce que j'ai fait c'est que j'ai bloqué tous les gens que je voulais pas,

  • Speaker #1

    je voulais pas qu'ils voient ce que je fais moi c'est même pas seulement sur les réseaux c'est dans la vie, c'est derrière donner je n'ai pas envie, tu me plombes out, et puis c'est tout j'ai fait mon cercle à moi je suis avec les gens avec qui j'ai envie d'être je ne fais rien pour faire plaisir à qui que ce soit, à mon détriment non, non, non

  • Speaker #0

    Christian, Vigus tu vois c'est des gens avec qui tu es heureuse exactement et qui me poussent toujours vers le haut voilà et t'as l'impression que de ça finalement dans ton entourage tu n'as pas besoin de rien mais bien sûr mais ça ne sert à rien moi j'ai toujours dit que j'ai moins de 10 amis et ça me va totalement tout à fait et tu sais qu'ils seront là quand tu auras besoin d'eux exactement qu'est-ce qui t'aide à avoir confiance en toi-même ? Moi par exemple, c'est la manière dont je m'habille, la manière dont je me parle, soit les affirmations positives. Moi c'est quelque chose qui m'a énormément aidée à avoir confiance en soi. J'avais des petits post-it quand j'habitais en Angleterre. J'avais des post-it sur le miroir de ma salle de bain. J'avais un tableau et donc j'avais des affirmations sur le tableau. Donc dès que je me levais, vu que c'était en face de moi, j'ai risé tous les matins. C'est aussi d'écouter des podcasts. Et puis c'est d'arrêter de mettre sur un piédestal l'avis des gens sur moi. Moi aussi, un garçon qui me dit que Serena n'est pas belle, je m'en fous. Parce que je sais que je suis belle. Tout à fait. Tu vois ce que je veux dire. Tu dis toujours carcar et tout, mais maman, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, carcar.

  • Speaker #0

    Oui, carcar.

  • Speaker #1

    C'est très important chez nous. Non, mais carcar, car c'est pas de l'humilité, c'est une protection chez nous. On dit carcar parce que chez nous, la langue a un pouvoir. Chez nous, au Sénégal, la parole est vie. Donc, c'est pas tous ceux qui te disent que tu es belle ou que tu es intelligente qui le pensent vraiment ou alors qui sont heureux pour toi. Donc, on dit car pour casser toute... Tout maléfice, on va dire. Moi, ce qui m'aide à avoir confiance en moi, c'est déjà moi. je me bats pour eux.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    tu es très belle en même temps.

  • Speaker #0

    Ah ben merci hein,

  • Speaker #1

    j'adore. Et puis, je suis la mère de ma fille.

  • Speaker #0

    Exactement, je suis la mère de ta fille. À chaque moment, je te poste tous les jours. Ah non, tu me postes ? Oui, mais en story privée. Parce que j'ai envie que les gens aient de te voir. Ils disent Wow Serena, ta maman est trop belle ! C'est gentil !

  • Speaker #1

    Tu es très gentille ! Oui, et puis les gens qui m'aiment, mes enfants, ma famille, tout le monde. Non, non, c'est ce qui m'aide à avoir confiance en moi. Les bonnes personnes autour de moi. C'est qui m'aime et qui m'aime comme je suis.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Voilà. Period facts.

  • Speaker #0

    That's it. Dis period vraiment.

  • Speaker #1

    Period. Facts.

  • Speaker #0

    Voilà. Depuis que tu as pris conscience du fait que tu n'avais pas porté la confiance en toi et tout, quel est ton cheminement vers cette conscience en soi pour avoir plus confiance en toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai beaucoup lu. Je donnerai les références des livres qui m'ont beaucoup aidé. Les podcasts.

  • Speaker #0

    T'as pas trouvé ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai trouvé ça. Oui, sur YouTube. J'aime bien écouter. Le sport. La marche, ça je t'ai dit. La danse. Ça c'est mon... J'adore ça. Malheureusement, j'en fais pas souvent.

  • Speaker #0

    Tu l'appelles le Zumba ?

  • Speaker #1

    Non, pas récemment. Mais c'est vraiment un truc qui me fait du bien. La prière.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il n'y a aucun souci. Ah non, moi, la prière, ma relation avec Dieu, c'est ce qui me tient. Quand je suis overwhelmed, je vais devant le Saint-Sacrement ou bien je vais dans ma petite pièce de prière à la maison, je prie, je dépose au pied du Seigneur et puis voilà, basta, et il fait le reste. Ça, c'est le pilier de ma vie. Tu vois, en parlant de manque de confiance en soi, la prise de parole en public, ça, c'est un... C'est un problème pour moi. J'ai fait des ateliers, j'ai fait des formations. Je sais tout ce qu'il faut savoir à ce sujet-là, mais je flippe quand il faut le faire. Mais depuis quelque temps, j'essaie. Dans de petits groupes. Quand j'ai l'occasion.

  • Speaker #0

    Telle d'hyperse.

  • Speaker #1

    Avant, oui. Avant, je parlerais jamais. Maintenant, je me lance.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est de la timidité ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense plutôt que c'est l'apport du regard. Je n'aime pas quand tous les regards sont braqués sur moi. Et c'est ce que je dis, j'ai l'impression que ça vient de très loin. Il faut pas délivrer, il faut pas te faire voir, il faut pas... Voilà. Et donc, à partir du moment où je prends la parole, que tous les regards sont braqués sur moi, je perds tous mes moyens. Donc j'y travaille. C'est bien. Donc il faut déconstruire tout ça.

  • Speaker #0

    Il faut déconstruire tout ça. Et c'est loin de travail. Mais ça va se dire. Ça fait combien de temps au moment que t'as commencé à parler en public ? Que tu essayes de parler en public ? J'essaye,

  • Speaker #1

    on va dire l'année dernière. Bon, je le faisais quand je n'avais pas le choix, mais... mais c'était la catastrophe dès que je m'entends parler j'ai l'impression de ma voix trembler et donc moi je l'entends trembler et donc j'abrège ça c'est un gros exemple je pense que c'est le point positif des écoles de commerce parce que là t'as pas le choix et moi je suis trop contente quand je vois que vous n'avez pas peur parce que moi ça m'accorde Vous freinez ce truc. Je suis contente que vous, au moins, vous ayez surmonté ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'aiderait, là, maman, à avoir plus confiance en toi ? Sur la ouverte ?

  • Speaker #1

    M'en foutre de tout. En fait, je pense que j'ai tous les outils. Il faut juste que je me lance.

  • Speaker #0

    C'est toujours le plus dur. C'est

  • Speaker #1

    Que je me lance. Là, j'ai commencé à me lancer tout le moment. Mais il faut que je fasse plus souvent. Je suis stressée, quoi. Je vois. Même là, il y aura cinq personnes avant que j'ouvre la bouche. Il faut que je... Je vais dire ça. Ah non, finalement, l'autre l'a déjà dit, c'est plus à peine que je le dise. Il faudrait que ce soit plus spontané. Voilà, you said it and that's it. Mais moi, je vais penser à oui. Comment il faut le dire ? Si tu le dis, est-ce que ça... Je devrais le dire, dire ce que j'ai à dire, et puis voilà.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai toujours dit, parce qu'il y a plein de filles qui viennent me voir, qui me disent, mais Serena, j'ai peur de lancer mon podcast parce que j'ai peur de parler de la même chose que les autres. Et je me dis, mais tu auras toujours, toi, ta manière de parler des choses. Tu auras toujours, toi, ton expérience. Et il y aura toujours forcément au moins une personne qui se reconnaîtra dans ton expérience, tu vois. Peu importe à quel point le sujet, les gens en ont parlé, comment ils l'ont dit. Tout à fait. Les gens ont toujours besoin d'entendre parler.

  • Speaker #1

    Il y aura 50 personnes qui vont parler.

  • Speaker #0

    On est la boite sauce.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais il va ventre,

  • Speaker #0

    c'est tout, Matt. Parce que, tout de même,

  • Speaker #1

    à chaque fois on rate ses clients fidèles, d'autres clients ponctuels. C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Il faut toujours dire tout à l'heure.

  • Speaker #1

    Tout ça je le sais, mais voilà. C'est de se lancer. De se lancer à moi.

  • Speaker #0

    Et le faire. Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Easier said than done. That's it. Mais c'est la partie où il faut ne faire rien qui est compliquée. Moi ça m'a pris deux ans pour lancer ce podcast.

  • Speaker #1

    Mais voilà, regarde où tu en es.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Bon, espérons que dans deux ans, je serai plus que toi. Non, non, non.

  • Speaker #0

    On va dire...

  • Speaker #1

    Je vais aller aussi loin que toi.

  • Speaker #0

    Ah, tu seras aussi loin que moi ? Ouais, bon, c'est sûr. Même plus loin que moi. Inch'Allah. Imagine que, par exemple, quand j'étais au collège et lycée, j'avais pas confiance en moi. Dans une vie, je serais venue te dire Ouais, maman, je m'aime pas et tout, j'ai pas confiance en moi. Qu'est-ce que tu m'aurais dit ?

  • Speaker #1

    Mais tu sais que c'est ce que je t'aurais dit. Mais n'importe quoi Serena, tu n'écoutes pas les gens, tu te souviens ? Ouais. Alors que je n'avais pas conscience que moi-même je ne parlais pas de tes voix. Mais je t'aurais dit, tu sais, mais à part, ils ne sont pas mieux que toi, tu écoutes ce qu'ils disent, tu aurais à la limite engolé, vas-y. Thomas, tu aurais dit ça ? C'est ça, donc c'est ça du plaisir. Alors que moi, peut-être, j'aurais pas eu le courage de le faire. Ouais. Alors qu'aujourd'hui...

  • Speaker #0

    Ouais, aujourd'hui, qu'est-ce que tu m'aurais dit ?

  • Speaker #1

    Tu aurais écouté, tu aurais posé des questions. Vraiment, essayer de savoir ce qui se passe. Et puis, te parler tous les jours, te booster, te dire, bon, écoute, fais ce petit truc. Essaye, fais comme ça. En tout cas, te laisse pas bouffer par les uns. Ouais. Surtout pas. Y a pas une personne qui soit mieux.

  • Speaker #0

    quoi que ce soit mais tu sais que c'est l'une des raisons pour lesquelles je veux pas rentrer à Bijon parce que ça me rappelle trop de mauvais souvenirs de mon collège,

  • Speaker #1

    de mon lycée tu aurais fait le lycée, le collège ouais c'est vrai que ça aurait pas changé je vais tomber sur ce genre de personnes aujourd'hui tu n'es pas à l'abri de ce genre de personnes au milieu du travail tu remontes mais j'ai l'impression que je suis plus difficile que avant tu es plus outillée parce que tu as pris conscience de certaines choses mais ça personne n'est à l'abri de ce genre de comportement oui à l'école, au travail, dans la rue, dans la famille, partout. Abidjan ou ailleurs, non. C'est ce que tu as à la tête. C'est que tu es prête à accepter des gens. C'est ce qui va t'arriver. Si tu n'acceptes pas, tu n'acceptes pas. Les gens, ils essayent. Ils essayeront. Si tu les restes faire, tu seras toujours la victime. Tu leur montres qu'ils l'encairent. Tu n'attends pas leur avis à eux.

  • Speaker #0

    Mais alors absolument pas Oui c'est vrai Plus le temps passe plus j'en ai conscience

  • Speaker #1

    Tu leur donnes même pas leur avis Je les laisse

  • Speaker #0

    Mais aïe Et comment que tu les laisses Et tu fais ta vie T'avais confiance en toi maman quand t'étais au collège ou au lycée Oui

  • Speaker #1

    Franchement mes années collège lycée c'était vraiment Les gens vivaient C'est vrai il y avait de tout Mais j'avais des amis

  • Speaker #0

    Des amis que j'ai jusqu'aujourd'hui J'ai l'impression que c'était le collège et le lycée au Sénégal Oui c'était très bien en tout cas qui j'ai toujours de bons rapports on est des soeurs jusqu'à aujourd'hui malgré la distance et tout non je n'ai que de bons souvenirs franchement très très bons souvenirs j'ai une dernière question tu donnerais aux personnes qui nous écoutent un petit starlet pour avoir plus confiance en elle les petites starlets si

  • Speaker #1

    vous saviez la chance que vous avez Vous êtes dans un monde ouvert, c'est-à-dire qu'il n'y a plus de limites, il n'y a plus de frontières, il y a tellement de choses à découvrir. Vous êtes jeunes, vous êtes belles, vous êtes intelligentes, vous avez tout. Vos parents se battent pour que vous ayez le meilleur, alors profitez-en. Soyez heureuses. Moi, c'est ce que je dis toujours, Serena, c'est ce que j'ai dit à Célia, soyez heureuses. Ceux qui vous rendent heureuses, faites-le. Les gens, ce qu'ils pensent, c'est leur problème. Chacun sa vie. Cherchez votre voix, mais sereinement, ne vous mettez pas de pression. Les choses ne doivent pas se faire du jour au lendemain. Profitez de la vie, faites ce que vous aimez, kiffez la life, comme vous dites.

  • Speaker #0

    Non, non, on peut faire du simple. Ah oui, d'accord, on dit quoi alors ?

  • Speaker #1

    En tout cas, aimez votre vie, aimez ce que vous faites. Voilà, profitez quoi, profitez de chaque jour. Je trouve qu'aujourd'hui, les jeunes se mettent trop de pression. Il faut que j'ai ça, à tel âge, il faut que j'ai ça, il faut... Non !

  • Speaker #0

    Je pense que ça donne moins en moins aussi, à un moment, moi, de ce que je vois de mon entourage. C'est mon entourage aussi. Mais il y a moins cette pression de l'âge. Bon, après, moi, je me dis qu'à un certain âge, il faut quand même que... Non,

  • Speaker #1

    ça ne veut pas dire que vous devez aussi vouloir que les 12 ne rien faire. Non, mais je veux dire, profitez. Mais moi,

  • Speaker #0

    par exemple, il faut que je réussisse dans la vie avant 30 ans, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien de se mettre des... Des deadlines. Ça te permet d'avancer, ça te permet de rester focus aussi. Mais n'oublie pas de vivre à côté. Voilà. C'est tout.

  • Speaker #0

    Ça, on n'oublie pas.

  • Speaker #1

    Yep.

  • Speaker #0

    J'ai une question, maman, qui n'a rien à voir avec ça. J'ai fait des épisodes sur les ruptures amoureuses et tout ça.

  • Speaker #1

    Yeah.

  • Speaker #0

    Je sais que tu as des wise words pour ça. Il y a plein de midges qui traversent des ruptures amoureuses ou des situations compliquées. Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Speaker #1

    Tu leur dirais ce que je t'ai dit il y a un an. Dans un an ? Un an, c'est long. Dans un mois. Pour cela, ça ne comptera plus pour toi.

  • Speaker #0

    T'as raison.

  • Speaker #1

    Pour moi, peut-être que c'était trop...

  • Speaker #0

    C'est trop proche

  • Speaker #1

    C'est vrai, c'est peut-être douloureux, c'est un peu douloureux, mais qu'est-ce que ça a changé à ta vie ? Ça a juste gâché tes vacances. Parce que tu ne mangeais plus, tu ne riais plus, tu ne parlais plus à personne. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Les ruptures.

  • Speaker #1

    Mais attends, toute la vie est faite de ruptures. Amoureuses, amicales, familiales. Mais on rencontre des gens, on les perd, on a des amis, après ils ne sont plus des amis, on a des proches qui décèdent, on a des divorces. Mais toute la vie est faite de ruptures. Ça ne veut pas dire qu'on ne doit plus être sensible à ce genre de choses. C'est normal de faire son deuil et tout. Mais voilà. Moi, ma philosophie de la vie,

  • Speaker #0

    je ne pleure pas plus. On pleure deux, trois jours.

  • Speaker #1

    On va dire trois, on va dire une semaine. Après, non. Non.

  • Speaker #0

    Mais comment tu fais ? Parce que moi, je me dis, c'est ça qui m'aide, tu vois. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est la théorie. Oui,

  • Speaker #0

    non, la théorie.

  • Speaker #1

    Ça aide de pleurer. Ok, mais non, moi je vais pas... Mes larmes, elles tarissent.

  • Speaker #0

    Elles touchent.

  • Speaker #1

    Non, non, mais attends. Ok, surtout quand tu vois que de l'autre côté, il n'y a rien. Je vais pas finir mes larmes pour toi.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il faut que moi je m'élargne.

  • Speaker #1

    Il faut que tu t'émerites.

  • Speaker #0

    That's true. Je pars du principe que si tu pleures pour quelqu'un, cette personne ne mérite pas forcément tes larmes. Moi, je pars du principe que je pleure plus pour moi que pour la personne, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais tu pleures pourquoi ? Tu pleures pour toi parce que tu te dis je me suis fait avoir ou...

  • Speaker #0

    Non, non. Oui, je suis prête à me sentir. Tu vois, je ne m'en veux pas. J'ai dit j'étais amoureuse. C'est comme ça que ça s'est passé. Et puis,

  • Speaker #1

    les actes que tu poses à un moment donné, tu les poses par rapport aux informations que tu as à ce moment-là. Ok ? Quelqu'un te dit je t'aime, tu es la femme de ma vie et tout ça, tu le crois et tu le vois. monde tu le crois tu n'es pas le bon Dieu pour savoir que ou alors même peut-être que la personne te le dit elle le croit vraiment les choses arrivent écoute on est que des humains donc tu ne vas pas passer ta vie à pleurer ou arrêter ta vie à cause de quelqu'un qui est en train de vivre sa vie qui est en train de continuer à un moment donné tu es un peu dans mon propre écoute ça n'a pas marché tu prends du temps pour toi il ne faut pas tout de suite se jeter sur quelqu'un d'autre en espérant que la personne va nous faire oublier non Il faut se poser, se remettre en question, et puis tu vois, se donner du temps.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas une course quoi. C'est ce que j'ai fait.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas une course. Surtout ça, c'est la vie qui est comme ça. De bons moments, de mauvais moments. des hauts, des bas on s'en bon, on se pose on est amoureux, demain on ne l'est plus la même chose, c'est toi qui peux être amoureuse de quelqu'un à un moment donné tu ne l'es plus, c'est toi qui brise le coeur de quelqu'un, donc je veux dire c'est un cycle on avance et la vie est belle toujours

  • Speaker #0

    Bon bah maman, it's a wrap Qu'est-ce que t'en as pensé ? T'as vu ça passe vite C'était sympa T'aimes bien l'exercice C'est peut-être le moment de commencer

  • Speaker #1

    Là tu me gonfles la blague Je pense que je vais me lancer Ça permet d'introspecter Oui parce que moi aussi ça m'a fait réfléchir à beaucoup de choses C'est un peu comme une thérapie finalement j'ai beaucoup aimé ce moment super, merci beaucoup merci à toi ça nous a fait très plaisir bravo et bonne continuation merci beaucoup

  • Speaker #0

    Merci beaucoup de nous avoir écoutés jusque là, Masta. Si le épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager à ta soeur, à ton frère, à ta maman, à ton papa, à whoever need that podcast.

  • Speaker #1

    À ta mamie.

  • Speaker #0

    À ta mamie aussi. Because you know that a lot of people need it. Oui, oui, oui, oui, oui. N'hésite pas à l'écrire 5 étoiles aussi sur Apple Podcasts ou sur Spotify. Et viens me suivre sur Instagram, à ta coeur de mer, on est super sympas là-bas. Je fais des gros bisous à ma petite soeur et je vous dis à la prochaine. Bisous !

  • Speaker #1

    Bisous !

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