#271 - OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT) cover
#271 - OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT) cover
A côté de mes pompes !

#271 - OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT)

#271 - OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT)

1h07 |15/11/2024
Play
#271 - OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT) cover
#271 - OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT) cover
A côté de mes pompes !

#271 - OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT)

#271 - OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT)

1h07 |15/11/2024
Play

Description

Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast À Côté de Mes Pompes !


Sais-tu comment tu cours ? Difficile de répondre car il est impossible de se regarder et de pratiquer en même temps !


Aujourd’hui, je reçois Perrine CHAPOT co-fondatrice d'OCHY, une application innovante dédiée à l’analyse de la foulée.


Ancienne sportive de haut niveau et kinésithérapeute, Perrine nous partage le parcours qui l’a menée, avec mari, à créer cet outil.

Avec OCHY, ils rendent accessible l’analyse de la foulée, autrefois réservée aux laboratoires, directement depuis un smartphone.


Dans cet épisode, Périne nous raconte comment chaque foulée est unique mais peut évoluer au fil du temps, comme elle l’a vécu après ses grossesses. Elle explique aussi comment OCHY aide à cibler les points à améliorer, en proposant des exercices de renforcement adaptés à chaque coureur.


Que vous soyez débutant ou coureur confirmé, testez l’application OCHY disponible sur ANDROID et IOS

Merci à PERRINE pour ses conseils précieux autour de la foulée et de ce qui nous permet d'avancer, à savoir nos pieds.


OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT) c'est le nouvel épisode du podcast A COTE DE MES POMPES !


Site OCHY : https://www.ochy.io/fr

Instagram : https://www.instagram.com/ochy_running/



Mots-clés : Analyse biomécanique, foulée naturelle, technologie running, renforcement musculaire

--------------------------------------------------------------------------------

Le podcast 100 % consacré au running et à la communauté de la course à pied !

Chaque semaine j'aborde cet univers qui est ma passion : l'entraînement, les séances, les aspects techniques mais aussi ses à-côtés : la nutrition, le matériel, le lifestyle, les chaussures.


Que vous soyez débutant ou coureur confirmé, professionnel ou amateur, venez échangez sur ce sport qui est passionnant !


Je vous propose divers formats d'épisode : 

  • Un épisode format capsule, relativement court sur des questions précises avec des experts : Bruno HEUBI pour l'OEIL DU COACH ; Nouchka SIMIC et Aude BAZIN pour l'OEIL DE LA DIET !

  • Un épisode grand format, avec l'interview d'un sportif amateur, professionnel, un expert....

  • Des épisodes solo, notamment avec la préparation de ce MARATHON POUR TOUS dans lesquels j'aborde ma préparation !


N'hésitez pas à rejoindre la communauté du PODCAST via PATREON :  https://www.patreon.com/acotedemepompes 


Et sur les réseaux : FACEBOOK, INSTAGRAM, STRAVA, LINKEDIN : https://linktr.ee/acotedemespompes


Si tu aimes les podcasts comme COURSE EPIQUE, DANS LA TETE D'UN COUREUR, RMC RUNNING, tu aimeras A COTE DE MES POMPES



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour les runners, bonjour les sportives, bonjour au petit monde de la course à pied, c'est Seb et c'est avec un grand plaisir que je vous retrouve pour un nouvel épisode du podcast à côté de mes pompes, numéro 271 aujourd'hui, podcast dans lequel, vous le savez, semaine après semaine, nous apprenons ensemble au contact d'invités, qu'ils soient amateurs ou experts, mais également tout ce qui tourne autour de notre sport. Et aujourd'hui... je reçois quelqu'un qui est experte dans l'analyse de foulée, dans la biomécanique, avec une petite question que je vous pose en préambule. Savez-vous quelle est votre posture lorsque vous êtes en pleine action, en train de courir ? Difficile de répondre car il est impossible de se regarder et de pratiquer en même temps. Pour cela, j'ai fait appel à Perrine Chapeau, cofondatrice d'une application innovante dédiée à l'analyse de la course à pied qui s'appelle Ochi. Ancienne sportive de haut niveau et kinésithérapeute, Perrine nous partage son parcours et ce qui l'a mené, avec son mari, à créer cet outil. Avec Ochi, ils rendent accessible l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique directement depuis un smartphone. Dans cet épisode, Perrine nous raconte comment chaque foulée est unique et peut évoluer au fil du temps, comme elle l'a vécu avec ses deux grossesses. Elle explique également comment Ochi aide à cibler les points qui vont être à améliorer en proposant des exercices de renforcement musculaire adaptés à chaque coureur. Que vous soyez un coureur débutant ou un coureur confirmé, je vous invite à tester et à découvrir cette application Ochi. disponible sur iOS et Android. Et je remercie bien évidemment sa cofondatrice Perrine pour ses précieux conseils autour de la foulée et ce qui nous permet d'avancer au quotidien, à savoir nos pieds. Il est temps pour moi de vous laisser profiter de cet épisode. Ochi, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche avec Perrine Chapeau. C'est le nouvel épisode du podcast À Côté de mes Pompes. pour lequel je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour Périne, sois la bienvenue sur le podcast À Côté de mes Pompes aujourd'hui avec un épisode et un sujet qui va intéresser bon nombre de coureurs puisque nous allons traiter de la foulée avec une application. Tu es la créatrice et je vais te laisser en discuter un petit peu mais au préalable, je vais te laisser te présenter.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour dans un premier temps. Je suis très, très contente d'être ici pour parler, oui, de la solution qu'on a développée il y a à peu près trois ans. C'est vrai que ça a été une aventure depuis ces quelques années parce qu'à la base, on était deux. On était deux sportifs de haut niveau, plutôt sur 400 mètres. Et j'ai aussi une formation de kiné du sport. Donc, c'est vrai que j'ai un petit peu lié les deux passions que j'avais pour créer une solution qui pouvait être utilisée par tous. Parce que c'est vrai que quand on parle de biomécanique, souvent, on parle de laboratoire, d'analyse avec des capteurs, des caméras un peu partout. Et ce n'est pas accessible. Donc, ça, ça m'énervait un petit peu, finalement. Et c'est surtout qu'en fait, la base de ce projet, on était deux. Et Calden Evans, qui est le deuxième cofondateur, avait des gros soucis au niveau du genou. et moi en tant que kiné, je n'arrivais pas à le soigner. C'était un peu embêtant quand même, c'était un peu frustrant, je commençais à me poser des questions. Il a vu tous les médecins du monde, il a fait énormément de tests et on n'arrivait pas à comprendre d'où venait vraiment sa blessure. C'est quand j'ai commencé à travailler dans une clinique d'analyse biomécanique que là évidemment je l'ai fait venir tout de suite. Après plus de trois heures d'analyse, on a compris que son problème ne venait absolument pas des genoux mais des pieds. On a fait de la proprioception, on a fait du renforcement. Au fur et à mesure des mois, on a vu que la douleur commençait vraiment à disparaître et il a pu retourner à des compétitions au niveau sur 400 mètres. À ce moment-là, on s'est posé la question de sortir les analyses qu'on avait faites en laboratoire pour les mettre accessibles à tous sur terrain, pas simplement sur tapis roulant où, comme on connaît tous, c'est un petit peu casse-pipe, et vraiment mettre ça sur un environnement où on était vraiment le plus naturel possible. Donc, sur terrain. Et on a réussi, après trois ans de recherche, de développement, avec des laboratoires, à vraiment mettre en place une application d'analyse biomécanique en course à pied. Donc, OCHI.

  • Speaker #0

    D'où vient ce nom OCHI ? Parce qu'il y a toujours une histoire derrière ces acronymes, derrière ces noms. Et je vais te laisser en dire deux mots.

  • Speaker #1

    Oui, donc en fait, pour la petite histoire, on va dire romantique pour nous, le cofondateur dans le Calden, c'est aussi mon mari maintenant. À la base, c'était qu'un athlète que je soignais, puis de fur et à mesure du temps, maintenant ça fait 14 ans qu'on est ensemble, et il est jamaïcain. Et donc sa ville d'origine, c'est Ocho Rios, en Jamaïque. Et donc quand on part en vacances là-bas, en fait, les... Les locaux, quand ils veulent par exemple appeler le taxi ou autre, ils appellent Ochi. Ochi, Ochi. Ils vont à Ocho Rios, mais ils vont à Ochi. Et donc, c'était un peu catchy pour nous, on va dire, ce nom-là. On trouvait que c'était sympa. Et surtout, sur l'application, on ne voulait pas un nom lié au running. Parce que, par exemple, en football, on court. Rugby, handball, basketball, on court. Et donc, c'est vrai que s'il y avait eu ce nom, course à pied ou running, les gens se seraient un petit peu limités à la course à pied comme on la connaît sur terrain. Donc, on a choisi Ochi. Ça nous va bien. Quand on est au boulot, on pense aux vacances. Et quand on est en vacances, on pense au boulot. C'est plutôt super agréable, on va dire. C'est comme ça. Ça vient de là.

  • Speaker #0

    Comment on passe, Perrine, de cette idée à une application, aujourd'hui disponible sur les grands Play Store, que ce soit sur Android ou sur Apple ? Comment vous avez cheminé ? Vous aviez déjà des connaissances dans le développement d'applications ? Est-ce que vous avez fait appel à des professionnels ? Tu l'as dit, un laboratoire de biomécanique qui aujourd'hui peut être utilisé à partir de notre téléphone.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Alors au début, c'était entre guillemets rock'n'roll parce qu'on était en plein confinement quand on a commencé à penser l'application. À la base, donc déjà, il fallait savoir si les gens étaient intéressés par de telles analyses. Donc, ce que je faisais, j'utilisais les réseaux sociaux, par exemple, surtout Facebook, avec tous les groupes de Running Possible in New England. Et je posais simplement des posts en demandant aux personnes s'ils étaient intéressés par une analyse vidéo de leur course à pied. Alors, ça fonctionnait assez rapidement. Les gens m'envoyaient leurs vidéos de course, de profil, comme on le fait encore aujourd'hui sur l'application. Ce que je faisais, c'était une capture d'écran, pose de pied, de la foulée, donc pose de pied. Et je tirais avec ma petite règle, mon petit crayon. Je faisais tous les calculs d'angle à la mano. Et après, je demandais une visio à la personne pour expliquer les résultats. Donc, en fait, en plus de leur donner des résultats qui étaient quand même solides, parce que je suis kiné, j'étais spécialisée dans la biomécanique, donc je ne leur sortais pas des trucs qui n'avaient pas de sens. C'était vraiment une heure de visio avec la personne pour expliquer exactement ce qu'il en était. Et en fait, les gens ont commencé à en parler. J'avais de plus en plus de personnes qui m'envoyaient des vidéos. Et en fait, je me suis retrouvée à un certain moment où j'avais une semaine pleine sur l'agenda où les gens voulaient expliquer l'explication de leurs vidéos. Et donc là, je suis allée voir mon mari en disant Écoute, là, je crois qu'on a quelque chose entre les mains. Qu'est-ce qu'on fait ? On a tout de suite tout arrêté. On a dit Bon, ben voilà, on va monter notre société. et on va aider les gens à avoir une bonne technique de course. Alors, on ne savait pas du tout comment on allait faire ça, parce qu'évidemment, nous, maintenant, on utilise l'IA, on utilise les téléphones et quoi que ce soit, mais à la base, on n'était pas du tout pro là-dedans. Lui, il était architecte, moi, je suis kiné, donc rien à voir. Et donc, on a commencé à s'entourer de personnes qui s'y connaissaient un petit peu plus. On avait un copain qui était développeur, donc il a commencé à nous faire vraiment une partie MVP sur un téléphone pour pouvoir... recevoir des vidéos des personnes et être un petit peu plus loin dans le développement qu'on avait jusqu'à maintenant. Moi, je faisais mes analyses papier. Et puis, confinement se termine, on commence à se renseigner sur l'intégration d'un incubateur et d'un accélérateur pour pouvoir commencer à développer vraiment une application. Donc ça, ça a duré quand même trois ans. avant qu'on puisse vraiment dire, bon ben voilà, on lance sur les stores. Mais ce qu'on voulait nous aussi, c'était quelque chose de vraiment très très fiable. Donc c'est pour ça qu'on s'est entouré d'une équipe complète de développeurs, parce qu'aujourd'hui on est dix dans la société, mais aussi de deux laboratoires. Il y en a un troisième à l'étranger aujourd'hui, mais qui est plutôt sur la détection sur tapis roulant. Mais les deux autres laboratoires sont ici sur Rennes. Donc il y a l'Inria. qui est spécialisé dans la biomécanique. Donc, ce qu'on a fait, c'est d'aller sur terrain. On a demandé à des gens de venir sur terrain, des runners, de tout type de runners confondus. Il n'y a pas que les pros, parce que les pros, eux, ont accès à pas mal de matos, de matériel en laboratoire. Donc là, c'est vraiment le lambda qui était intéressé par venir sur terrain. Et donc, on a mis des capteurs un peu partout. On les a fait courir à différentes vitesses. Donc, nous, on a tout enregistré, évidemment. Et puis... Grâce à ça, on a réussi avec le laboratoire à monter un dataset de plus de 100 000 vidéos. Et ces 5000 vidéos-là sont passées dans un autre laboratoire, vraiment spécialisé dans l'IA. Et donc, on a pu recréer toutes ces images-là dans des conditions différentes. Donc, ça peut être de nuit, ça peut être une luminosité différente, ça peut être une personne qui a, je ne sais pas moi, des lunettes, casquettes, pull très ample. Enfin voilà, toutes les conditions possibles, en forêt, sur terrain, dans la rue, plein de monde autour. pour pouvoir recréer un univers complet qu'on peut avoir dans la vie réelle. Et donc grâce à ça maintenant, notre application est très très précise, on a notre propre IA spécialisé dans le running, et surtout l'analyse qu'on fait par derrière avec de la biomécanique, elle est aussi en fonction de cinq styles différents. Donc ça c'est vraiment quelque chose qui est primordial. L'analyse est personnalisée en fonction de la taille, le poids et l'allure de course de la personne, parce qu'on n'est pas des robots, on ne court pas du tout pareil. Et donc, il faut pouvoir nous adapter à chacun. Et c'est ce qui fait aussi notre force aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors justement, Périne, on peut peut-être revenir sur ce pied, si important pour le coureur à pied, avec quelques petits rappels sur la biomécanique. Une foulée, elle se compose de quoi ? Et comment vous allez pouvoir, derrière, avec ce regard de professionnel, l'analyser ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'une foulée, déjà, il y a plusieurs phases. Il y a la phase d'appui et la phase de vol. Donc, c'est sûr que ça, on prend en compte sur l'application, on prend en compte ces métriques-là qui sont très précises pour les entraîneurs parce qu'eux, ils vont regarder ça si on recherche la performance. Et donc, la phase d'appui, ce qu'elle veut dire, c'est vraiment quand le pied est au sol. Et pour ça, il y a plusieurs possibilités. Donc, on peut faire une attaque talon, on peut faire un médio-pied. ou plante de pied. Donc là, la personne aussi est différente de ce côté-là, en fonction de sa morphologie, en fonction de si on est aérien, plutôt aérien ou plutôt terrien, ça va changer. Et puis il faut aussi savoir, ça on ne le prend pas souvent en compte, c'est surtout pour les femmes, après grossesse, tout change. La position du bassin va changer, donc la pose du pied au sol va également changer. Alors moi j'en étais le... L'exemple parfait à ce moment-là, parce qu'en faisant du 400 mètres, j'étais plutôt plante de pied, il fallait réagir comme un sprinter. Après ma deuxième grossesse, j'étais en attaque talon. Donc ça, le corps peut changer. En fait, quand on parle de foulée, il ne faut pas simplement regarder le pied non plus. Il faut aussi regarder le corps dans sa totalité, parce que ça va s'adapter en fonction de la vie aussi qu'on a. finalement, c'est pas parce qu'on fait quelque chose aujourd'hui qu'on va le faire aussi demain c'est pour ça qu'on a fait aussi une analyse vidéo parce que le corps va changer et il va pouvoir il faut pouvoir se découvrir ou se redécouvrir au fur et à mesure du temps et donc cette foulée là oui il faut la travailler surtout quand il y a des douleurs donc une foulée peut évoluer ce qui est hyper important en course à pied évidemment

  • Speaker #0

    Est-ce que naturellement, notre foulée est la bonne ? Ou est-ce qu'il y a besoin quand même de l'améliorer et de la faire progresser ? C'est souvent la question. Pourquoi aurais-je besoin de modifier ma foulée ? Et qu'est-ce que va m'apporter une solution pour l'analyser ?

  • Speaker #1

    On va devoir changer sa foulée quand il y a des blessures, quand il y a des douleurs. Il n'y a pas de foulée idéale. On n'est pas des robots et on ne le sera jamais, même si l'IA est là. Non, il n'y a pas de foulée idéale. Mais c'est sûr que si on a des bobos, si on voit que ça titille quand on commence à aller courir, là, c'est parce que le corps réagit, il veut nous faire passer un message. Et c'est là qu'il faut analyser son corps, entre guillemets, analyser pour voir s'il y a besoin de changer des petites choses. Et c'est pour ça qu'on y pense. Pas forcément, et surtout, par exemple, quand on travaille avec un coach, le coach est souvent sur le côté du terrain en disant Travaille tes bras, monte plus ton genou, quoi que ce soit. Mais tant qu'on ne se voit pas, c'est difficile d'analyser son propre mouvement. Et c'est simplement par la vidéo qu'on va pouvoir avoir une autocorrection, surtout immédiate, en disant Ah oui, je ressemble à ça. Donc, je pensais faire un mouvement, finalement, je n'y suis pas du tout. Et donc... C'est là que grâce à la vidéo, grâce à l'analyse, on va pouvoir aller rechercher les points faibles de la personne et comprendre pourquoi il peut y avoir un mauvais geste, pourquoi on se blesse ou pourquoi on a des douleurs, et après comment les travailler. Et c'est là que ça devient aussi intéressant, c'est comment je travaille mon point faible. pour après repartir sur le terrain, mais plus fort. Et donc, j'aurai une meilleure foulée, j'aurai une meilleure cadence, j'aurai une meilleure position corporelle. Et donc, je vais encore plus me faire plaisir quand je vais courir.

  • Speaker #0

    Et ce que l'on peut dire également, c'est que l'analyse de la foulée avec Ochi, ce n'est pas que pour les coureurs qui sont des élites. C'est à destination du grand public, de la majorité des pelotons, parce que même quand on est coureur amateur, on a peut-être envie d'améliorer sa foulée. et de voir un petit peu comment on peut progresser.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on n'a pas simplement envie d'améliorer sa foulée, on veut surtout améliorer son temps quand on met un dossard. Ça c'est, voilà, quand on, alors évidemment, enfin je veux dire, on peut aimer la course à pied, simplement se faire plaisir le dimanche, mais ça c'est hyper important en fait de se sentir bien, même rien que là, et on n'a pas besoin de mettre un dossard, rien que là, je sais que le matin, le dimanche matin, je mets mes baskets, je vais courir, mais je vais me sentir bien. Donc pour moi, j'aurais gagné quelque chose. Donc ça c'est vraiment sur le mental, sur le bien-être. Il y a des personnes qui n'ont pas besoin de plus. Après, il y a d'autres personnes qui recherchent plus la performance. Et donc, on va rechercher avoir une meilleure technique de course inconsciemment, mais une meilleure technique, une meilleure posture pour aller plus vite. Et c'est là qu'on peut travailler, en fait. On n'a pas besoin d'être élite pour se dire que je vais courir plus vite. Non, c'est vraiment l'application, c'est pour ça qu'on l'a créée. Ce n'est pas pour les élites. Eux, comme je l'ai dit tout à l'heure, ils ont accès à pas mal de choses. Ils ont accès aux labos. Ils ont accès à tout. Tout type de soins s'il y a besoin. Les kinés sont là, ils ont besoin d'une radio. Au bout d'une semaine, ils ont un rendez-vous, au même moment, pour aller faire une radio. Nous, il faut attendre six semaines. Qu'est-ce qu'on fait pendant six semaines quand on se blesse ? Déjà, on est frustré. Moi, j'appelle ça le coureur sur le canapé avec un paquet de chips. Parce qu'il attend, il est frustré, il ne peut pas aller courir. Et donc, de fil en aiguille, tout est négatif. Donc là, l'application, elle est vraiment, vraiment faite pour celui qui recherche personnellement quelque chose. Simplement ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu estimes que... pour quelqu'un qui vient encadrer un groupe, comme je le suis. Ça peut être intéressant quand on accueille des coureurs débutants. Toi, ces nouveaux coureurs qui, en début de saison, arrivent, de tout de suite les passer dans l'analyse de façon à peut-être mettre en avant des points à corriger et prévenir des blessures.

  • Speaker #1

    Oui, parce que quand on commence un sport, on ne connaît pas le bon geste. Donc déjà, d'une, c'est quand même important de déjà voir ce que fait la personne. donc en course à pied, voir un petit peu son style au naturel, et de pouvoir peut-être progresser déjà plus personnellement avec cette personne-là. Et la personne en retour, en fait, ce qu'elle va apprécier, c'est que l'entraîneur, il me suit moi. Je suis débutant, je ne suis pas pro, je ne suis pas champion olympique, mais l'entraîneur, il est là pour moi, en fait. Et donc, le fait d'avoir une analyse et d'avoir l'entraîneur qui va me dire, toi, ton point faible, il est là, on va travailler ce point-là, alors que toi, c'est autre chose. la personne, l'athlète, va se sentir valorisée, encadrée. Je pense que c'est hyper important, même pas simplement travailler la technique de course sur la posture, c'est aussi le côté humain qui reste présent avec l'entraîneur en disant T'es là, t'as décidé de faire la course, on va y aller ensemble et on va s'amuser tout au long de l'année à te faire progresser pour que toi, personnellement, ce que tu recherches, mettre un dossard ou simplement te faire plaisir le mardi soir quand tu viens, on va le faire ensemble. Donc, c'est hyper important de faire ça en début de saison. Et la biomécanique, ce n'est pas quelque chose qu'on fait une fois. Ça change tout le temps. Donc, le but, c'est aussi de le faire régulièrement pour voir les points faibles. Est-ce qu'ils ont amélioré ? Est-ce qu'ils se sont améliorés ? Ou est-ce qu'il faut retravailler d'autres petites choses parce qu'il y a des choses qui ont changé dans la vie personnelle et donc la posture est différente aussi. Donc, c'est intéressant et c'est primordial de le faire régulièrement.

  • Speaker #0

    Alors, Périne, tu disais que ton mari... était blessé au niveau du genou et finalement vous avez trouvé que tout partait du pied. Est-ce que bien souvent, cette partie du corps, le pied, est souvent délaissée alors que c'est la seule surface de contact que l'on a avec le sol quand on court ? C'est vrai qu'on ne prend pas forcément soin d'hydrater ses pieds, d'avoir des petits actes qui vont leur faire du bien. Est-ce que finalement tout ne part pas de là, de ce pied posé qui va ensuite générer tu l'as dit, des blessures potentiellement aux genoux, aux chevilles, aux hanches, au dos. Est-ce que c'est ce que tu constates là avec peut-être ta casquette de kiné ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un peu de tout. Alors c'est vrai qu'on ne prend pas soin de ses pieds, ça ce n'est pas la partie la plus sexy du corps non plus. Mais ce qu'il y a en fait, c'est que les gens sont encore dans l'optique, par exemple, quand ils se mettent à la course à pied, d'aller dans tel ou tel magasin et de choisir la belle chaussure, mais pas la chaussure adaptée à son pied. Et c'est là qu'en fait on peut se blesser, parce que une chaussure qui n'est pas adaptée, automatiquement, il y a un certain moment, le corps va revenir au galop en disant Eh ! Là, non, non, moi, ça ne me plaît pas. La chaussure que tu m'as mis là, elle n'est pas du tout adaptée à la morphologie. Par exemple, je veux dire, une personne qui choisit, on prend les extrêmes, mais une chaussure minimaliste, quand on fait une attaque talon. La chaussure minimaliste, elle peut être très belle, mais quand on fait une attaque talon, là, il y a un souci à un certain moment. Le pied, alors, il ne faut pas choisir une chaussure avec un talon énorme non plus, mais il faut pouvoir s'adapter et répondre aux besoins du corps. avant toute chose. Et c'est sûr que là, on est encore loin du compte avec pas mal de personnes parce que ce n'est pas ce qu'on recherche en premier lieu. On veut être bon quand on court, mais on ne va pas prendre soin de son corps avant toute chose. Et c'est dommage. C'est là qu'il faut retravailler, travailler, retravailler pour que... le mouvement du pied se fasse bien et comme on l'a dit tout à l'heure, en chaîne montante, donc du pied vers le genou, vers la hanche, tout soit bien emboîté parce qu'en fait, le corps humain, toutes les parties du corps humain s'emboîtent. Et donc, si à un moment ça coince, il y a douleur, automatiquement. Et ça part de la base, on court sa pied. Alors, ça part de la base, mais c'est aussi la position du... la position de la tête, donc le regard joue énormément aussi sur ce qu'on a, pour le coup, en chaîne descendante. Donc là aussi, il faut faire attention. Parce qu'une personne qui regarde vers le bas en courant, c'est tout le haut du corps qui va basculer. Donc la foulée sera différente et donc le mouvement du pied sera différent. Là aussi, il faut faire gaffe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux expliquer justement cette différence ? On parle souvent de cycle avant, cycle arrière. Qu'est-ce qu'ils impliquent ? Et est-ce qu'on a des profils de coureurs différents sur le plan des chronos, sur le plan de la vitesse ? Entre quelqu'un qui va être plutôt porté vers l'avant et l'autre qui va plutôt ramener les jambes de l'arrière.

  • Speaker #1

    Alors, c'est dur à expliquer quand il n'y en a pas de graphisme ou pas d'image, mais si on regarde par exemple les Kenyans sur marathon, on voit bien que leurs jambes arrière, elles remontent très très haut sous la fesse. Et donc, ça va automatiquement avoir un impact sur le cycle avant, donc la jambe avant, pour qu'elle puisse se poser sous le centre de gravité. Donc, le centre de gravité... Par exemple, on part du nombril, on tire une ligne tout droite vers le sol. Là, c'est une image, mais évidemment, ça c'est un peu le centre de gravité. Donc plus la jambe arrière va remonter haut, plus il y aura le temps pour la jambe avant de se positionner sous le centre de gravité. Si, contrairement, la jambe arrière ne remonte pas assez fort, on n'aura pas le temps d'aller en cycle avant sous le centre de gravité. Donc automatiquement, pour la plupart des gens, le pied va se poser en avant, donc attaque talon. Et c'est là que douleurs peuvent être présentes. Et donc, travailler cycle avant, cycle arrière est hyper, hyper important. En fait, on ne le pense pas vraiment. Et c'est là qu'en fait, tout ce qui est gamme de course ou la proprioception rentre en jeu. Et on fait ça depuis le plus jeune âge, avec les enfants sur le terrain. Et on ne leur explique pas pourquoi, en fait, les gammes sont importantes. Souvent, ce n'est pas la partie fun de l'entraînement, mais elles sont hyper, hyper importantes pour le reste de la séance ou après, ben... quand on est plus âgé sur des distances. Mais cycle avant, cycle arrière, il faut absolument les travailler.

  • Speaker #0

    Sachant que quand on arrive en club avec un passif sportif, peut-être dans une autre discipline, on ne connaît pas ces gammes. On ne sait pas pourquoi on nous les fait faire. Et c'est parfois un petit peu laborieux. On se dit, à quoi bon le faire puisque je n'en ai pas fait depuis que je suis enfant ? Est-ce que toi, tu considères qu'il faut quand même aller vers ces gammes de façon à optimiser et progresser sur sa foulée ?

  • Speaker #1

    Ah oui, ça, c'est primordial. Et là, c'est ce qu'on est en train de vraiment mettre en place sur l'application. C'est toute une gamme, pas possible de bas de gamme, pour vraiment faire comprendre aux gens que c'est primordial en course à pied. Ce n'est pas que pour les sprinters. On voit souvent les sprinters faire des gammes. Mais en fait, non, non, c'est vraiment pour tout. En fait, déjà d'une, ça permet au corps d'être prêt pour la séance. Parce que quand le corps n'est pas suffisamment chaud, entre guillemets, blessure, c'est... peuvent apparaître, rapidement même. Donc, ça permet au corps d'être prêt. Mais c'est aussi, en fait, toute une gymnastique pour permettre au corps, en course à pied, d'être dans des bonnes conditions. Et donc, c'est hyper important de passer un quart d'heure, 20 minutes avant chaque séance, avant chaque sortie sportive, pour permettre, avoir donc déjà, comprendre un bon cycle, jambes avant, jambes arrière, parce que quand on fait les gammes, on travaille tout ça. Donc, le corps est vraiment prêt à la course à pied et en même temps, pouvoir progresser après au fur et à mesure parce qu'en fait, la course à pied, là-bas, c'est tout ça.

  • Speaker #0

    Alors sur la mise en place de votre analyse, à partir de mon smartphone, je vais pouvoir capter une vidéo, me faire filmer et derrière, qu'est-ce qui va se passer ? Est-ce qu'il y a des conditions déjà particulières pour la mise en vidéo de cette prise, de ce passage devant l'objectif ? Quels conseils tu peux donner pour que cette capture vidéo soit optimale ?

  • Speaker #1

    Alors, dans un premier temps, il faut être le plus naturel possible. Parce que souvent, quand on voit que quelqu'un va nous filmer sur le bord de la piste, on essaye d'être beau, mais finalement, on aggrave sa posture de course. Donc déjà, quand on veut prendre une analyse au chi, ce qu'il faut faire, c'est courir pendant 5-10 minutes, vraiment être chaud, être le plus naturel possible, et en fait, oublier qu'il y a déjà quelqu'un sur le terrain, à côté, pour prendre une vidéo. Une fois qu'on est prêt, entre guillemets, à se faire filmer ou à prendre quelqu'un en vidéo. Donc le téléphone doit être en mode portrait, donc à l'horizontale, et il faut être assez loin, parce qu'une analyse, c'est vraiment de la tête aux pieds. On ne va pas simplement prendre les pieds de la personne en vidéo, mais vraiment de la tête aux pieds. On part encore du principe, quand on court sa pied, on ne court pas simplement avec ses pieds, mais on peut aussi courir avec la position de son regard. Une personne qui va regarder le sol, c'est automatiquement le haut du corps. qui bascule vers l'avant, donc il peut y avoir des douleurs, mais c'est aussi tout le cycle de jambes qui peut changer, donc vraiment tête au pied. Une fois qu'on prend une vidéo, alors la vidéo, c'est entre 2 à 3 secondes, il ne faut pas plus. La personne qui prend la vidéo n'a pas besoin de bouger le téléphone de droite à gauche, il faut vraiment être le plus statique possible, parce qu'on va aussi prendre en compte l'oscillation verticale. Donc plus le téléphone va bouger, plus l'oscillation verticale peut être... faussée. Donc il faut vraiment être le plus statique possible. Et donc une fois que la personne est passée devant la vidéo, en une minute de temps, on va avoir les résultats de la tête au pied. Donc position de la tête, des bras, du dos, cycle avant, cycle arrière, pose de pied, toutes les métriques, donc le temps de contact au sol, temps de vol, donc l'oscillation verticale, la cadence, je crois que j'en oublie encore, mais voilà, il y en a un panel. Et on va pouvoir découvrir vraiment par position ses points forts, ses points faibles. Donc, on a un système de scoring qui va se mettre en place pour un petit peu comprendre où on se situe. Et le plus important, c'est qu'on va donner, en fonction des points faibles qu'on aura trouvé, vraiment un plan de renforcement musculaire adapté à cette personne-là.

  • Speaker #0

    Et encore une fois, l'analyse est personnalisée, donc il faudra bien rentrer sur l'application, sa taille, son poids. Au niveau de la vitesse, où on connaît sa vitesse ? On la rentre avant de prendre sa vidéo, ou alors nous, on la détecte directement, automatiquement. Comme ça, on prend vraiment ces trois critères-là en compte pour permettre d'avoir une analyse la plus précise possible.

  • Speaker #1

    La vitesse, elle va peut-être impacter notre pose de pied et la façon dont on va courir. Si je suis en mode footing, je ne vais peut-être pas avoir la même allure que quand je réalise du fractionné en 30-30 ou si je fais un travail de côte. Comment là, Ochi va pouvoir m'accompagner et m'aider ?

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est tout un algorithme qui est derrière. C'est pour ça qu'on prend vraiment l'allure, la vitesse de la personne en compte. Et le rapport par derrière, il est fait en fonction de ça. C'est vraiment la vitesse qui va pouvoir déterminer les résultats de l'analyse. On sait très bien qu'une personne qui court 6 minutes au kilomètre, l'analyse biomécanique ne sera pas du tout pareille qu'une personne qui va courir en 3. Et donc, c'est pour ça qu'il faut s'adapter à l'analyse biomécanique de chacun. Donc, il faut absolument rentrer ces données-là. Et évidemment, le rapport explicatif et les exercices seront faits en fonction de ça.

  • Speaker #1

    Alors, par rapport à cette... biomécanique, comme tu l'indiques, on va également pouvoir retrouver différents profils. Vous avez, à partir de ces nombreuses analyses, de ces athlètes que vous avez pris en vidéo, dégagé plusieurs profils. Est-ce que tu peux les détailler avec leurs particularités ?

  • Speaker #0

    Il y a cinq styles de courses différents. Nous, on a mis des animaux. pour que ça soit un peu plus parlant pour chaque personne mais on a hop sit, jump qu'est-ce qu'on a donc hop c'est jump je sais plus ce qu'on a mais voilà on en a 5 différents il faudrait que je les revois c'est vrai que je les ai pas revus depuis longtemps mais donc il y en a 5 différents et le but de chaque style on a réussi au niveau des personnes par exemple, donc on a tous un style différent mais on a réussi à regrouper dans cinq styles de course le plus grand nombre de personnes. Donc ça, c'est quelque chose, c'est de la recherche qui a été faite. Nous, on n'a rien inventé de ce côté-là. Mais on va plutôt être attiré par un style ou autre, en fonction de sa morphologie, en fonction de sa technique de course, tout simplement au naturel. Et donc nous, avec l'analyse qu'on fait par derrière, en fonction d'un style, par exemple, si on prend le style hop, donc on est plutôt kangourou, on est plutôt aérien. et l'oscillation verticale est assez importante, on va mettre cette personne-là dans cette catégorie, ce style-là de course. Et en fonction de ça, on va pouvoir travailler le style de la personne pour se rapprocher au maximum de la position idéale pour le style hop, par exemple. Et donc ça, c'est vraiment pour les 5 styles différents. On va travailler ça pour chaque personne en fonction de sa morphologie naturelle plus les premières analyses qu'on aura faites sur Oshima.

  • Speaker #1

    Alors après, on est sur des profils, comme tu l'as dit. Ce n'est pas parce qu'on est kangourou qu'on ne peut pas aller peut-être piocher dans d'autres animaux. C'est comme ce côté terrien-aérien. On a une tendance vers l'aérien ou une tendance vers le terrien, mais on n'est pas avec ce curseur entre 0 et 100. Ce n'est pas aussi radical que cela.

  • Speaker #0

    Non, non, non, mais c'est sûr qu'on l'a déjà vu avec certaines personnes. Par exemple, des personnes qui font du 10 km et qui font du marathon. Évidemment, l'allure est différente. Donc, le style peut changer aussi. Donc, il y a des fois, il y a des gens qui vont se retrouver gazelle pour l'un et puis kangourou pour l'autre. Donc ça, ça peut changer, évidemment. Ce n'est pas parce qu'on est dans une catégorie qu'on ne peut pas aller dans l'autre. Ça dépend vraiment de son style de course aussi, le jour J. Mais en fonction de cette analyse-là, on va pouvoir nous adapter pour essayer de pousser la personne à être de mesure mieux au niveau de la technique et de la posture de course parce que la personne qui va préparer un marathon va... rester dans un style pendant un certain temps et travailler des points faibles pour aller jusqu'au marathon. Là aussi, on peut varier. Après, c'est vrai qu'être aérien et terrien le lendemain, là, c'est un peu plus radical, je pense. Mais comme je l'ai dit tout à l'heure aussi, pour des femmes qui viennent d'accoucher, le style peut complètement changer. Et donc là, ça peut être le cas.

  • Speaker #1

    Alors, face à... toutes ces métriques, comment on peut ressortir quelque chose ? qui va être pertinent pour le coureur que l'on a observé, que l'on va suivre. Parce qu'on est quand même parfois un petit peu face à des tableaux de bord. Je le vois avec ma montre Garmin qui me ressort. Alors l'oscillation verticale, le rapport droite-gauche, les différents paramètres au niveau du contact au sol. Là, avec votre solution Ochi, qu'est-ce que l'on va pouvoir ressortir assez facilement pour donner du conseil ? Parce que le but, il est là aussi. d'analyser, d'observer et derrière de conseiller. Qu'est-ce qu'on prend en compte comme élément important selon toi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que si on parle de Garmin, il donne des métriques, c'est des métriques, il n'en finit plus et finalement on ne sait pas les lire et c'est hyper compliqué. Donc on va essayer de capter ce qu'on connaît le plus, donc l'oscillation verticale, temps de contact au sol, la cadence. C'est souvent les trois qui ressortent facilement. Mais après, quoi faire quand on n'est pas pro dans ce domaine-là ? c'est vrai que c'est compliqué et puis finalement on les regarde parce qu'elles sont là et puis c'est assez amusant mais on n'arrive pas à travailler avec des metrics alors que nous on essaie d'être plutôt dans l'éducation côté coach c'est à dire que oui il y a les metrics mais il y a aussi des explications par derrière qui vont dire aux personnes bon voilà ces metrics aujourd'hui c'est surtout pour les coachs en fait les metrics pour le runner individuel qui font enfin le runner individuel il va plutôt aller regarder le rapport par position corporelle pour elle, alors que le coach, il est plus dans les métriques. Donc là, pour le coach, on essaie d'expliquer un peu plus avec un rapport plus scientifique ce qu'il en est et ce que ça peut apporter à l'athlète pour essayer d'augmenter les performances. Donc ça, on est à chaque fois sur deux tableaux à dire, est-ce que pour le cours individuel, on le bombarde de métriques, mais finalement, est-ce qu'il va comprendre, est-ce que ça va lui servir ou pas plus, alors que le coach, il a plutôt cet œil-là de la performance, donc c'est plutôt intéressant. pour l'entraîneur d'avoir des résultats comme ça. Et c'est pour ça qu'on pousse aussi l'éducation de ces maîtres exables pour aider l'entraîneur à répondre à un besoin plus de performance. Mais c'est vrai que c'est compliqué à chaque fois d'avoir un message compréhensible pour chacun avec des objectifs différents.

  • Speaker #1

    L'application, cependant, pour l'avoir consultée à ses débuts et aujourd'hui, s'avère très ludique. C'est-à-dire qu'on a des couleurs. Quand c'est rouge... c'est qu'il y a quand même quelque chose à modifier quand on est dans le vert c'est qu'on est dans la bonne jauge et par rapport aux angles alors je pense que c'est par rapport à votre panel et à l'ensemble des coureurs que vous avez déjà pu analyser c'est que cette donnée sur le port de tête, sur la position des bras est satisfaisante vert c'est bon, rouge bon là il y a peut-être quelque chose à aller chercher

  • Speaker #0

    Oui tout à fait on essaye aussi comme j'ai dit il y a ce côté éducation qui est là et le côté gamification C'est surtout ça aussi. On est sur les deux tableaux, tout en restant dans quelque chose de très spécifique, scientifique, parce qu'on n'a pas inventé la biomécanique. La biomécanique, elle est là depuis des années. Par contre, on essaie de la rendre accessible. Et c'est pareil pour l'IA. L'IA, elle est là, mais on la rend accessible. Et c'est vrai qu'avoir ce jeu de couleurs sur l'application, ça parle rapidement à chacun. C'est comme un feu rouge, un feu vert, tout le monde comprend s'il faut y aller ou pas. Et quand on est dans le rouge, la personne va réagir. C'est surtout ça. En disant, là, mon dos, je suis complètement penchée en avant, je suis rouge, mais pourquoi je suis rouge ? Et souvent, les personnes, quand elles voient le rouge, elles nous disent régulièrement, c'est vrai que j'ai mal au dos. Quand je suis au bureau, je suis toujours penchée. Quand je travaille, je suis toujours penchée sur mon ordi. Et c'est vrai qu'à la fin de la journée, j'ai mal au dos. Ça vient de là, parce que tu es complètement penchée en avant, tu as des douleurs lombaires. qu'est-ce qu'on va faire pour réduire ces douleurs-là ? Et donc, l'application est là pour un petit peu être la police de la biomécanique et la police de la technique et de la posture en disant, ben oui, là, fais quelque chose parce que sinon, ça peut s'aggraver aussi. Donc, on essaie de montrer à la personne qu'il faut réagir.

  • Speaker #1

    En sachant, et là, je me mets dans la peau du professeur d'histoire géographique que je suis, je dirais que je donnerais un objectif. par séance. Si on voit 3-4 feux rouges sur l'analyse OCHI, on va peut-être d'abord corriger les bras s'il y a un besoin, le port de tête dans plusieurs séances derrière, mais un objectif par séance, je pense que c'est grandement suffisant.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça prend du temps. Ce n'est pas en une fois qu'on va pouvoir tout remettre d'aplomb. Ça, c'est certain. Après, sur l'appli, là aussi, on essaye d'être Carré de ce côté-là, on a fait un top 3 des positions à travailler. Et donc, quand on met en place le plan de renforcement musculaire... la personne va pouvoir nous dire si elle a 10 minutes devant elle le jour J pour travailler. Et donc là, on sait très bien qu'on va aller chercher la position numéro 1, travailler. Donc si par exemple, c'est le dos. Donc là, pendant 10 minutes, la personne va faire des exercices de renforcement musculaire de la ceinture abdominale pour essayer de réduire ce risque-là de blessure, travailler sa posture du haut du corps. Et donc, en fonction, nous, on s'arrive à s'adapter. Mais c'est sûr, sûr, sûr qu'on ne va pas pouvoir travailler tout d'un coup. Donc, il faut y aller, étape. par étape et ça prend du temps. Il faut aussi le comprendre, ça c'est qu'en biomécanique, on ne peut pas faire ça en une semaine, ce n'est pas possible. Ça va prendre deux mois, trois mois, quatre mois, en fonction de ce que la personne peut aussi travailler. Nous, on n'est pas magicien, on donne les clés à la personne, mais après, c'est aussi à elle d'être maître de ce qu'elle veut mettre en place et donc de travailler. Donc ça peut prendre plus ou moins de temps, c'est sûr.

  • Speaker #1

    La difficulté, Périne, étant de maître des coureurs, à faire du renforcement musculaire. Et ça, ce n'est pas une mince affaire, mais là, au moins, avec la vidéo, avec l'appui de l'appli, on peut leur donner, justement, des raisons parce qu'on a l'analyse qui va ressortir des points à travailler et c'est peut-être un petit peu plus facile de les conduire vers des séances où on va renforcer le dos, où on va travailler les cuisses, la proprio avec la pose de pied. Sans cela, moi je les vois pas le mercredi des coureurs qui sont déjà dans un axe de performance ils viennent pas faire du renforcement musculaire avec moi là ça peut être un outil pour leur dire bah finalement il y a peut-être un petit besoin sur cet aspect là c'est

  • Speaker #0

    vrai que faire du renforcement musculaire c'est pas la partie fun de l'entraînement c'est pas ce qu'on recherche quand on vient en club c'est courir avec les copains mais c'est vrai que quand l'entraîneur nous dit allez maintenant on fait 10 minutes de gainage il n'y a plus grand monde, on essaie d'esquiver en disant il faut que je prenne mon bus mais voilà c'est essentiel pour enfin si on recherche, c'est toujours pareil quand on recherche quelque chose la performance, mais ça peut être dans n'importe quel domaine il y a un moment, il faut passer par les étapes qui sont moins rigolotes en course à pied, c'est le renforcement musculaire c'est du renfort c'est du gainage, c'est de la proprioception c'est des gammes, des choses qu'on ne veut pas trop travailler on... à premier abord mais finalement quand on a compris que c'était essentiel il y a un certain moment on le fait aussi et c'est vrai qu'en groupe en club c'est quand même plus sympa donc même s'il y a l'entraîneur sur le côté qui a le chrono en disant allez hop il reste une minute de gainage on le fait parce qu'on sait très bien qu'à la

  • Speaker #1

    ligne d'arrivée le chrono fait aussi la différence alors moi j'ai pas que le chrono je le fais avec eux donc on est ensemble et on vient souffrir ensemble magnifique

  • Speaker #0

    c'est ça qui est sympa aussi c'est quand l'entraîneur est dans la même galère entre guillemets on souffre tous ensemble mais on réussit aussi tous ensemble et c'est une équipe course à pied c'est un sport individuel mais finalement c'est aussi un sport d'équipe donc c'est vrai que quand on prépare les interclubs tous ensemble on prépare une course où on se met tous sur la même ligne de départ... C'est vrai que l'entraînement est fait, les moments qui sont moins plaisants en faisant du renforcement musculaire, des gammes ou autre, ils sont passés. Mais maintenant, le but, c'est aussi de s'éclater sur une course et de passer la ligne d'arrivée sans avoir de regrets. Et là, ça passe par là en fait. L'entraînement est complet et maintenant, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    J'avais une petite question par rapport à l'interface qui est la chaussure sur notre foulée. Est-ce que vous avez fait des tests ? où les coureurs étaient pieds nus et avec leurs chaussures. Et est-ce qu'on constate des différences quand même importantes ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que par exemple, quand on court pieds nus, on ne va déjà plus pourrir en attaque talon. Donc ça, ça change énormément. Rien que là, une personne... Et c'est pareil sur tapis roulant. Tapis roulant, si on a beau faire une attaque talon à la base, là, on ne la fera plus. Parce que déjà, le tapis roulant va nous pousser. Et donc la foulée est complètement différente. Oui, la chaussure... un vrai impact. Alors, ça peut être positif ou négatif, mais c'est primordial de regarder un petit peu ce qui se passe dans les deux cas. Tout à fait.

  • Speaker #1

    Avec Ochi, on n'a pas seulement une analyse one shot en disant aujourd'hui, on est le 12 novembre, tu cours comme ça. On peut, après peut-être un mois de travail de renforcement musculaire, ce que tu disais, refaire une analyse et vous allez pouvoir soit améliorer le score, ou donner des valeurs qui sont un petit peu différentes mais qui montrent l'évolution.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Le but, c'est ça. Comme j'ai dit aussi tout à l'heure, c'est que la biomechanique, ça se travaille. Donc, on fait une première analyse. Et ce qui est intéressant, c'est de faire l'analyse. Alors, si on a travaillé entre-temps, parce que si on fait une analyse et qu'on ne fait rien pendant 15 jours, 3 semaines, ça ne sert à rien. Là, c'est sûr que le corps n'aura pas changé, entre guillemets. Mais si on a travaillé, si on a fait du renforcement musculaire, si on a fait des gammes ou autre, là, c'est intéressant de refaire une analyse pour voir l'évolution. voir s'il y a eu du mieux sur telle ou telle position. Par exemple, si une personne regarde vraiment vers le sol en courant, s'il y a eu une amélioration, et si maintenant on peut passer aussi à d'autres positions corporelles à travailler. Si le dos était la numéro 2 à travailler, on peut, avec le coach ou tout seul, se focaliser sur cette partie-là corporelle à travailler pour, toujours, travailler le cycle de jambes et la posture de course en général. Donc, l'analyse biomécanique, et c'est ce qu'on conseille sur l'application, il y a des petits messages, des petits pop-ups qui arrivent sur l'appli en disant que ça serait intéressant de refaire une analyse pour voir s'il y a eu de l'amélioration ou pas.

  • Speaker #1

    Et au niveau de l'accueil, parce que vous êtes parti d'une idée, vous avez construit l'application, maintenant il faut la diffuser, la déployer dans ces pelotons de coureurs, dans les clubs. Et vous êtes aujourd'hui même partenaire avec la Fédération française d'athlétisme. Comment vous avez réussi à convaincre ces dirigeants de la nécessité, de l'utilité de ce laboratoire biomécanique embarqué, parce qu'il est disponible à partir de notre téléphone ?

  • Speaker #0

    Ça, ça a été un travail de longue haleine. Et c'est sûr que ça ne se fait pas du jour au lendemain. Mais c'est beaucoup, beaucoup d'éducation. On a fait pas mal de... de postes sur les réseaux pour éduquer au niveau de la biomécanique. On a fait pas mal de blogs déjà, on écrit pas mal d'articles sur notre site internet pour que les gens comprennent que c'est essentiel dans notre sport. Et c'est sûr qu'avoir un partenariat en plus avec la Fédération française d'athlètes, ça donne du poids. C'est eux qui ont dispatché le mot dans les 2500 clubs en France. Donc c'est sûr que ça... Ça permet aux entraîneurs de comprendre que la biomécanique et la analyse vidéo en général est quand même essentielle pour l'entraîneur, mais aussi pour les athlètes, et surtout pour les athlètes, parce que souvent on ne se voit pas en vidéo. Ce n'est pas quelque chose qu'on fait au quotidien. Et en fait, il y a une autocorrection qui se fait automatiquement quand on se voit en disant Ah oui, je pensais courir comme ça, mais finalement je n'y suis pas du tout L'entraîneur a raison de dire que les bras sont trop bas. mais moi je pensais faire un geste, mais finalement je ne le fais pas. Là, on réalise des choses. Et donc c'est simplement de l'éducation en fait. Et malheureusement, par exemple aux États-Unis, pour ne citer qu'eux, ils sont plus en avance sur la biomécanique et sur les analyses vidéo en club, ou même dans les universités. Moi j'ai fait mes études de kiné là-bas pendant six ans, c'était déjà là-bas en 2012. En France, on n'y est encore pas partout, malheureusement. Et c'est ce que j'essaie de changer avec cette application-là. C'est dire aux clubs, aux entraîneurs et même aux athlètes qu'il y a des choses qu'on peut mettre en place sur terrain. Et il faut les utiliser. Il y a beaucoup de personnes aussi qui ont peur de l'IA. Non, en fait, l'IA, il faut l'utiliser correctement. Mais elle est là, alors pourquoi pas l'utiliser ? Et c'est ce qu'on veut mettre aussi en avant.

  • Speaker #1

    J'en viens, Périne, à l'analyse. Tu disais faire 10-15 minutes d'échauffement, faire un passage latéral. Est-ce que tu pourrais voir, toi, un intérêt entre une analyse en début de séance et une analyse en fin de séance ? Parce qu'on voit souvent sur un début de course une foulée qui va être propre et avec la fatigue, une foulée qui aurait tendance à se dégrader. Est-ce que vous avez constaté une nette dégénérescence de la foulée ?

  • Speaker #0

    Oui, on l'a testé. Nous, dans la société, on est 10. Donc, on fait beaucoup de tests sur terrain. Et c'est ce qu'on fait. On fait une analyse en début, milieu, fin. Et ça dépend aussi des distances. Par exemple, quand on a l'un ou l'autre qui veut se préparer à un marathon, on lui dit pendant ses séances de prendre des vidéos 5 km, 10 km, 15 km pour voir aussi au niveau de la fatigue ce que ça donne au niveau biomécanique. Et souvent, c'est le cas, en fait, le corps fatigué, il y a un moment, on commence à se pencher plus en avant, où la jambe arrière, elle ne remonte pas assez, les bras, de plus en plus, hop, ils sont beaucoup moins à 90 degrés d'un coup. Donc oui, c'est hyper important aussi de pouvoir faire, si on peut, des analyses à plusieurs moments d'une séance, pour voir aussi cette évolution corporelle, et voir si... Par exemple, si en début de séance, il y a un souci au niveau biomécanique, par exemple les bras qui sont beaucoup trop fléchis, est-ce qu'au fur et à mesure de la séance, ça reste comme ça ou pas ? Si en début de séance, c'est déjà dans le rouge, c'est qu'en fin de séance, ça risque d'aller trop si. Donc, il y a des points qui nous permettent, c'est des aptitudes alertes qui nous permettent de travailler plus spécifiquement sur un point ou sur un autre.

  • Speaker #1

    Pour le moment, l'analyse, elle se fait de façon latérale. Le coureur... passe devant la caméra. Est-ce que vous envisagez des prises de face et de dos parce que des coureurs, et j'en ai dans mon groupe, vont avoir tendance à balancer les bras d'avant en arrière, certes, mais également le bras qui passe devant le tronc de façon peut-être un peu trop prononcée, ce qui empêche une bonne biomécanique. Est-ce que ce sont des évolutions auxquelles vous avez déjà pensé ?

  • Speaker #0

    Alors, on a, sur l'application, c'est accessible aujourd'hui, déjà, mais vraiment, on ne pourrait même pas... Première version, on va dire, une analyse de dos. C'est vraiment sur tapis roulant, on peut découvrir le mouvement du pied. Plutôt pronation, supination pour le moment. Donc c'est vraiment que les ongles qui apparaissent. Mais là, en interne, et ça va sortir au mois de décembre, donc vraiment dans les prochaines semaines, il y a vraiment une analyse complète vue de dos précise, et même jusqu'aux hanches. Donc c'est plus simplement le mouvement des pieds, mais vraiment position des genoux, position des hanches. pour comprendre ce qui se passe sur cette vue-là. Donc là, ça peut déjà être un point pertinent pour certaines personnes, et puis aussi pour le choix des chaussures. Pour le coup, là, on y est. Dans certains magasins, on propose ces analyses-là de dos sur tapis, et pour certaines autres personnes, non. Donc si elles peuvent aller en salle de gym, prendre une vidéo de dos, comme ça, elles comprendront le mouvement du pied, et puis après, elles achètent une paire de chaussures, c'est déjà aussi un petit plus. Ça, c'est ce qu'on a voulu mettre en place. Et c'est aussi parce qu'il y a des gros groupes qui font appel à nous et qui veulent cette analyse-là de dos. Mais ça, c'est un premier point. Et en interne également, là, je suis en train de développer la partie face, la partie de face de la tête jusqu'aux hanches, pour l'instant, pour déterminer un petit peu, par exemple, le mouvement des bras. Est-ce qu'un coureur a le bras qui passe cette ligne imaginaire au milieu du tronc pour voir s'il y a... des petits sourds à travailler ici, s'il y a du renforcement pareil à faire pour éviter ce balancement ou alors la position de la tête aussi un balancement de la tête qui perd dans tous les sens on en connait une sur marathon qui le faisait très bien et j'ai eu la chance de la rencontrer c'est Paula Radcliffe peut-être qu'elle aurait dû utiliser l'application pour essayer de voir ce qui se passe à ce moment-là mais ça c'est un autre sujet Mais oui, il y a beaucoup de développements qui sont en train de se faire au niveau de l'application parce qu'on sait très bien qu'une analyse que de profil, ce n'est pas assez. Ce qu'on veut, c'est une analyse à 360 déjà d'une. Et puis, évidemment, retravailler d'autres métrics en fonction pour avoir la solution complète pour chaque coureur.

  • Speaker #1

    Avant de conclure cet épisode, Perrine, j'avais quelques questions d'auditeurs et de patrons que je salue, qui soutiennent et qui financent le podcast. A commencer par la question de Thomas qui m'indique... La foulée est une foulée naturelle. Est-ce que c'est celle qui est la plus adaptée à notre bon fonctionnement corporel ?

  • Speaker #0

    La foulée naturelle, oui. Alors, la foulée naturelle, il faut, comme on l'a dit tout à l'heure, on a chacun notre foulée, on a chacun notre technique. Après, il faut la travailler. Il faut la travailler avec des gammes. Il faut la travailler avec de la proprioception. Et il faut surtout la travailler si on a des petites douleurs. On a toujours l'impression qu'on a la meilleure foulée au monde. Et tant mieux, tant mieux, parce qu'on est fier de ce que l'on est. Et il ne faut rien changer s'il n'y a pas de petits bobos qui s'installent.

  • Speaker #1

    Autre question posée par David. Entre la clinique du coureur et Volo d'Haleine, comment te positionnes-tu ? Et est-ce que le simple volume augmenté en course à pied peut permettre d'améliorer sa foulée ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est des questions spécifiques. Alors, je ne vais pas prendre partie pour une technique ou pour une autre. C'est vrai que nous, on a créé la solution avec notre point de vue Ochi, je vais l'appeler comme ça, parce que je pense que, comme je l'ai dit, on n'a pas inventé la biomécanique, on a simplement utilisé. Après, chacun a son point de vue de ce côté-là et je pense que tout le monde se respecte, tout le monde respecte le point de vue de l'un ou l'autre. Après, c'est vrai que je n'ai pas caché que je n'ai pas pris des petites idées à droite à gauche, ça c'est sûr. Mais après, sur l'application, comme c'est moi qui ai fait les premiers algorithmes et c'est moi qui ai eu la chance de travailler avec des laboratoires de renom, j'y ai créé un petit peu mon âme à travers cette application-là, donc mon point de vue à moi. Après, c'est sûr que quand on est côté coureur, il faut aussi tester plusieurs choses différentes et puis après s'approprier celle qui nous convient le mieux. Donc ça peut être la technique de la clinique du coureur ou ça peut être la technique Ausha, mais chacun peut s'y retrouver. Il y a des choses qui ont été développées, mises en place, mises à disposition des coureurs, donc chacun peut s'y retrouver.

  • Speaker #1

    Nouvelle question de Thomas, collègue professeur d'histoire géographique. Sa question est, est-ce qu'augmenter de façon significative un travail en côte va permettre à un coureur terrien de devenir un petit peu plus aérien ?

  • Speaker #0

    C'est spé, ces questions-là ! C'est difficile à... C'est surtout au niveau de la technique de course en règle générale. En fait, on va surtout faire du renforcement musculaire quand on fait des côtes. on va travailler certains muscles on ne va pas travailler sur le plat tout simplement donc après pouvoir passer de l'aérien au terrien ou vice versa il va falloir faire de la recherche en laboratoire pour pouvoir avoir des données précises je pense mais en tout cas oui il faut faire des séances de côtes, après elles ne sont pas rigolotes je les ai vécues pendant des années surtout le lundi soir on le sent bien le lendemain, après est-ce que ça change la technique ? de course proprement dit, passer de l'un à l'autre, là, il va falloir que je me renseigne.

  • Speaker #1

    Question posée par Nicolas. Quelle est la foulée la plus économe lorsque l'on veut monter sur marathon ? Est-ce qu'il y a finalement une foulée qui se dégage de vos analyses et de vos statistiques ?

  • Speaker #0

    Non, là, c'est toujours pareil. On est chacun différent. On a notre style. Et il faut travailler ce style-là. Il faut rester vraiment dans son style de course. Alors oui, comme je l'ai dit tout à l'heure, on peut changer en fonction de l'allure. ça peut changer, si on fait un 10 km on aura pas la même technique quand on va courir sur marathon, mais je pense que c'est primordial de garder cette idée là en tête qu'on est tous différents on a tous son style, sa technique de course, et après travailler pour se rapprocher de la technique idéale alors toujours, idéale elle veut pas dire robot pour être le plus performant possible, mais tout se joue en fait, tout se joue dans la posture et dans le renforcement musculaire Après, c'est vraiment ça qu'il faut retenir.

  • Speaker #1

    Alors, ça rejoint un petit peu la question posée par Sophie. Comment concrètement on va pouvoir améliorer sa foulée ? Qu'est-ce que tu peux nous dire sur ça ?

  • Speaker #0

    Gamme de course, les gammes, les gammes, les gammes. Il faut travailler les gammes. En fait, il y a vraiment des exercices spécifiques course à plaie. Donc, ça s'appelle les gammes. Il faut les faire, il faut les refaire, il faut les aimer ou les détester à un certain moment. Il faut surtout les aimer. Il faut les faire pour avoir que le corps… s'adapte à la course à pied. Un footballeur n'aura pas la même technique qu'un coureur. Donc, c'est vraiment ces exercices-là de gamme. Alors, moi, je parle en tant que biomécanicienne. Après, Scepta, tu peux parler en tant qu'entraîneur aussi. Mais travailler les gammes, c'est la base, en fait. C'est la base de la course à pied pour avoir la bonne attitude quand on va courir.

  • Speaker #1

    Alors, deux dernières questions. Tout d'abord, celle de Marie-Ange qui indique que sa foulée est différente en fonction du terrain. Si elle est sur la route ou sur le trail ou sur tapis, est-ce que ça va avoir un impact sur le corps, sur le dos, sur les articulations, cette différence de terrain ?

  • Speaker #0

    C'est surtout le terrain trail. Là, pour le coup, il faut être très très fort. Donc, il faut travailler en plus la proprioception parce qu'un pied qui n'est pas fort, ça peut amener à vraiment des grosses blessures. Un pied qui n'arrive pas... à réagir rapidement sur un caillou, par exemple, ça, ça peut être une entorse assurée. Donc, quand on court sur des terrains différents, le pied doit pouvoir s'adapter plus ou moins rapidement. C'est sûr que si on est sur une pelouse, on a quand même moins de risque de blessure. Et quand on revient de blessure, c'est ce qu'on dit toujours. On va d'abord courir sur une pelouse, c'est soft, c'est tout mou, avant de se relancer sur de la route ou sur un tapis roulant. tapis roulant, on est moins maître aussi de sa technique. Donc là, on est plutôt passif, alors que sur terrain, on est actif. Et le trail, c'est vraiment, moi j'appelle ça le dernier terrain quand on sait que son corps est prêt. Voilà, il faut faire, en plus des gammes, il faut faire la proprioception quand on veut faire du trail pour vraiment que le corps réagisse rapidement sur un terrain qui n'est pas tout plat. tout simplement. Et même en descente, il faut que le corps réagisse rapidement. Il faut que les articulations soient prêtes à ce type de terrain-là. Et donc là, ça se travaille. On ne peut pas passer du jour au lendemain un tapis roulant à un trail. Ça, ce n'est pas possible. Le corps va réagir. Il va nous rappeler à l'ordre rapidement, je pense. Donc, il faut se préparer.

  • Speaker #1

    Et dernière question, celle posée par Lydie, qui indique que quand la séance dure et avance, à la fin, elle a vraiment du mal à lever les genoux. Alors, qu'est-ce que l'on fait ? Est-ce que l'on allonge la foulée ou est-ce qu'on réduit par petits pas pour... continuer à avancer malgré la fatigue ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que la fatigue, le lactique, je pense que c'est ça aussi qui rentre en jeu à ce moment-là. C'est compliqué pour finir une séance qui est difficile. Après, il vaut mieux réduire la foulée. L'augmenter, on va se passer en attaque talon, donc ce n'est pas mieux. On ne va plus du tout avoir une technique propre et une biomécanique. qui va être active et positive. Donc là, il vaut mieux réduire sa foulée. Et surtout, alors là, on passe plutôt dans la physio aussi, c'est être maître de son mouvement. Donc, respirer correctement, essayer d'avoir une technique la plus propre possible. Donc, regarder bien l'horizon, avoir le regard haut, utiliser les bras. ce qu'on ne pense pas souvent à faire quand on est coureur parce que les bras c'est la dernière chose qu'on veut travailler ça certes mais essayer de tirer sur les bras et relâcher se relâcher pour pouvoir finir la séance le plus important de toute façon c'est finir la séance donc il faut être il faut écouter son corps et voilà je pense que réduire la foulée pour permettre de aussi réduire le lactique ça fait c'est primordial

  • Speaker #1

    Béline j'aurais besoin, en quelques mots, que tu résumes un petit peu tout ce que l'on a dit autour de cette solution Ochi. Comment elle peut venir apporter des renseignements, faire progresser les coureurs ? Je te laisse, en quelques mots, nous dire un petit peu les bénéfices de cette solution Ochi.

  • Speaker #0

    Alors, Ochi, c'est ce qu'on appelle un laboratoire dans la poche. Donc, ça va permettre à chacun, quel que soit le niveau, quel que soit... la chose qu'ils recherchent, de se faire plaisir en course à pied. C'est vraiment ça. Donc quand on veut se faire plaisir en course à pied, ça passe par des analyses biomécaniques, ça se passe par du renforcement musculaire et c'est ce qu'on veut mettre à disposition de chacun. Donc c'est vraiment grâce à un téléphone portable qu'on va pouvoir, en une à deux secondes de vidéo, donner tous les points forts, les points faibles à la personne et permettre à chacun de travailler ces points faibles-là pour... rechercher ce qui fait vibrer la personne en course à pied. C'est simplement ça. Donc, le but, c'est simplement de rendre accessible ce qu'il y avait avant, simplement accessible en laboratoire avant aux athlètes de haut niveau. On est tous, en fait, son propre athlète de haut niveau. Et surtout, ce qu'on recherche, c'est la performance. À un certain moment, c'est la performance. Quand on met une paire de baskets aux pieds, c'est qu'on recherche quelque chose. ça peut être au niveau de la santé, ça peut être le bien-être et ça peut être la perf avec un dossard sur le torse. Voilà, c'est ce que j'ai, grâce à ma passion de kiné et à ma passion en course à pied, c'est ce que j'ai voulu mettre en place après trois ans de recherche, de développement et maintenant j'ai une équipe de neuf personnes derrière moi, on a réussi à permettre ces analyses-là et surtout donner envie aux personnes aussi qui veulent se mettre à la course à pied. de s'y mettre, mais de la bonne façon. Et donc, ça passe par une analyse biomécanique.

  • Speaker #1

    Je te laisse rappeler les liens pour que les auditeurs puissent se rendre sur les stores et retrouver cette solution, cette appli Ochi Running.

  • Speaker #0

    Voilà, l'appli, elle est disponible aussi bien sur iOS qu'Android. Donc, vous téléchargez l'application. Il faudra s'inscrire tout simplement. Et à la base, il y a une analyse qui est gratuite. Alors, pas une analyse courte, complète, il y aura simplement une position que la personne pourra découvrir. Et évidemment, après, ça passe par système d'abonnement. Donc là, par mois, on est à 7 euros. Donc on a jusqu'à 3 analyses par abonnement. Et en fonction, après, du besoin, évidemment, les tarifs vont augmenter. Mais voilà, de toute façon, si la personne est intéressée, elle peut toujours venir vers moi et puis on peut discuter l'humain et de toute façon. Toujours très très présente, ça n'en est pas une simple application. On est derrière, il y a une équipe complète, il y a des kinés, il y a des médecins qui sont derrière pour répondre à toute question si besoin.

  • Speaker #1

    Avant que je te laisse repartir dans ces développements, ces évolutions de l'application, j'ai la traditionnelle dernière question du podcast. Qu'est-ce que tu fais, Périne, quand tu es à côté de tes pompes ? C'est-à-dire qu'il n'y a pas de running, il n'y a pas Ochi dans la conversation. Qu'est-ce que tu aimes faire ?

  • Speaker #0

    La bonne question. Je suis maman de deux enfants. Je cours derrière mes filles, elles ont 8 et 5 ans. Donc, c'est vrai que ce n'est pas tout repos, mais ce que je fais, je les emmène aussi à leur sport à elles. Elles ont choisi de faire de la gym, elles ont choisi de faire du patinage artistique. Donc, j'emmène l'une, je la regarde, je les regarde évoluer dans leur passion à elles, que ce soit la gym ou le patinage. Et surtout, ça, c'est un petit peu ce que je fais quand je n'ai pas les baskets aux pieds. C'est rare, mais quand même. Voilà, surtout que je prépare un marathon. Ça y est, je me suis inscrit à mon premier marathon. Donc, il va falloir que vraiment je me mette à préparer ça sérieusement parce qu'il y a une ligne d'arrivée qui m'attend le 11 mai à Genève.

  • Speaker #1

    Donc, je te souhaite bon courage pour ce premier marathon, ce premier défi. Moi, j'ai mis 20 ans avant de me lancer et d'oser parcourir ces 42 kilomètres 195.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est vraiment un défi personnel parce que même si j'ai eu ma deuxième fille il y a 5 ans, reprendre la course à pied ça a été difficile je vais pas le cacher, c'est pas parce qu'on crée une application que c'est tout facile non non je suis passée du 400 mètres à haut niveau de grossesse donc j'ai dû m'arrêter, reprendre ça a été très compliqué j'ai fait un premier alors 10 km c'est facile mais le 21 ça l'était pas du tout du tout Je me suis pris une grosse claque en faisant cette distance-là. Je me suis dit juste après la ligne d'arrivée que ce n'était plus jamais la course à pied, que c'était fini pour moi. Et puis finalement, non, la passion est toujours là. Donc là, c'est de nouveau un défi de repasser cette ligne des 21 pour préparer le 42. Donc là, j'ai six mois pour y aller. Et là, c'est sûr que je passerai la ligne, même si je suis lactique, qu'il faut réduire la foulée ou qu'il faut travailler plus pour y arriver. La ligne, elle sera passée. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Eh bien, bonne préparation, Perrine. Et merci d'avoir pris du temps parce que c'est un agenda d'entrepreneur. On peut le mettre en deux mots, entrepreneur qui t'attend chaque jour. Donc, merci d'avoir trouvé un petit créneau pour que l'on puisse échanger sur cette solution Ochi. Et on peut inviter les auditeurs à tester comme on l'a dit tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Tout à fait, voilà. Que chacun teste s'il a envie. Surtout, ce qui nous intéresse aussi. Donc, comme on l'a dit, on est en plein développement. On n'a pas fini. C'est aussi le retour utilisateur, que ça soit positif et surtout négatif. Pour nous, ça nous permet de grandir aussi. Donc, si la personne est intéressée, si les personnes sont intéressées pour nous donner évidemment leur avis, ils sont les bienvenus.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci Périne. Et pour les auditeurs, je vous retrouve dès la semaine prochaine pour un nouvel épisode du podcast À côté de mes pompes. Bonne semaine à vous.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode avec invité vous aura plu. Je vous remercie infiniment de votre écoute. Pour faire remonter le podcast dans les classements, je vous invite à laisser une petite évaluation sur Apple Podcasts, 5 étoiles, un petit commentaire, ça me fera énormément plaisir et vous permettrez au podcast d'être remonté, diffusé, déployé sur ces différentes plateformes de façon plus importante encore qu'il n'est actuellement. Et puis, je vous invite à me retrouver sur les différents réseaux, Facebook, Instagram. Laissez votre petit message, votre commentaire, ça me fait plaisir d'échanger avec vous. Si vous avez des questions, si vous voulez échanger sur quelconque sujet en lien avec la course à pied, mais pas que, parce que le sport, c'est une philosophie de vie et c'est une passion qui nous anime de façon commune. Donc, n'hésitez pas à venir échanger avec moi. Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de semaine. un bon week-end et je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode du podcast à côté de mes pompes.

Description

Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast À Côté de Mes Pompes !


Sais-tu comment tu cours ? Difficile de répondre car il est impossible de se regarder et de pratiquer en même temps !


Aujourd’hui, je reçois Perrine CHAPOT co-fondatrice d'OCHY, une application innovante dédiée à l’analyse de la foulée.


Ancienne sportive de haut niveau et kinésithérapeute, Perrine nous partage le parcours qui l’a menée, avec mari, à créer cet outil.

Avec OCHY, ils rendent accessible l’analyse de la foulée, autrefois réservée aux laboratoires, directement depuis un smartphone.


Dans cet épisode, Périne nous raconte comment chaque foulée est unique mais peut évoluer au fil du temps, comme elle l’a vécu après ses grossesses. Elle explique aussi comment OCHY aide à cibler les points à améliorer, en proposant des exercices de renforcement adaptés à chaque coureur.


Que vous soyez débutant ou coureur confirmé, testez l’application OCHY disponible sur ANDROID et IOS

Merci à PERRINE pour ses conseils précieux autour de la foulée et de ce qui nous permet d'avancer, à savoir nos pieds.


OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT) c'est le nouvel épisode du podcast A COTE DE MES POMPES !


Site OCHY : https://www.ochy.io/fr

Instagram : https://www.instagram.com/ochy_running/



Mots-clés : Analyse biomécanique, foulée naturelle, technologie running, renforcement musculaire

--------------------------------------------------------------------------------

Le podcast 100 % consacré au running et à la communauté de la course à pied !

Chaque semaine j'aborde cet univers qui est ma passion : l'entraînement, les séances, les aspects techniques mais aussi ses à-côtés : la nutrition, le matériel, le lifestyle, les chaussures.


Que vous soyez débutant ou coureur confirmé, professionnel ou amateur, venez échangez sur ce sport qui est passionnant !


Je vous propose divers formats d'épisode : 

  • Un épisode format capsule, relativement court sur des questions précises avec des experts : Bruno HEUBI pour l'OEIL DU COACH ; Nouchka SIMIC et Aude BAZIN pour l'OEIL DE LA DIET !

  • Un épisode grand format, avec l'interview d'un sportif amateur, professionnel, un expert....

  • Des épisodes solo, notamment avec la préparation de ce MARATHON POUR TOUS dans lesquels j'aborde ma préparation !


N'hésitez pas à rejoindre la communauté du PODCAST via PATREON :  https://www.patreon.com/acotedemepompes 


Et sur les réseaux : FACEBOOK, INSTAGRAM, STRAVA, LINKEDIN : https://linktr.ee/acotedemespompes


Si tu aimes les podcasts comme COURSE EPIQUE, DANS LA TETE D'UN COUREUR, RMC RUNNING, tu aimeras A COTE DE MES POMPES



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour les runners, bonjour les sportives, bonjour au petit monde de la course à pied, c'est Seb et c'est avec un grand plaisir que je vous retrouve pour un nouvel épisode du podcast à côté de mes pompes, numéro 271 aujourd'hui, podcast dans lequel, vous le savez, semaine après semaine, nous apprenons ensemble au contact d'invités, qu'ils soient amateurs ou experts, mais également tout ce qui tourne autour de notre sport. Et aujourd'hui... je reçois quelqu'un qui est experte dans l'analyse de foulée, dans la biomécanique, avec une petite question que je vous pose en préambule. Savez-vous quelle est votre posture lorsque vous êtes en pleine action, en train de courir ? Difficile de répondre car il est impossible de se regarder et de pratiquer en même temps. Pour cela, j'ai fait appel à Perrine Chapeau, cofondatrice d'une application innovante dédiée à l'analyse de la course à pied qui s'appelle Ochi. Ancienne sportive de haut niveau et kinésithérapeute, Perrine nous partage son parcours et ce qui l'a mené, avec son mari, à créer cet outil. Avec Ochi, ils rendent accessible l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique directement depuis un smartphone. Dans cet épisode, Perrine nous raconte comment chaque foulée est unique et peut évoluer au fil du temps, comme elle l'a vécu avec ses deux grossesses. Elle explique également comment Ochi aide à cibler les points qui vont être à améliorer en proposant des exercices de renforcement musculaire adaptés à chaque coureur. Que vous soyez un coureur débutant ou un coureur confirmé, je vous invite à tester et à découvrir cette application Ochi. disponible sur iOS et Android. Et je remercie bien évidemment sa cofondatrice Perrine pour ses précieux conseils autour de la foulée et ce qui nous permet d'avancer au quotidien, à savoir nos pieds. Il est temps pour moi de vous laisser profiter de cet épisode. Ochi, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche avec Perrine Chapeau. C'est le nouvel épisode du podcast À Côté de mes Pompes. pour lequel je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour Périne, sois la bienvenue sur le podcast À Côté de mes Pompes aujourd'hui avec un épisode et un sujet qui va intéresser bon nombre de coureurs puisque nous allons traiter de la foulée avec une application. Tu es la créatrice et je vais te laisser en discuter un petit peu mais au préalable, je vais te laisser te présenter.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour dans un premier temps. Je suis très, très contente d'être ici pour parler, oui, de la solution qu'on a développée il y a à peu près trois ans. C'est vrai que ça a été une aventure depuis ces quelques années parce qu'à la base, on était deux. On était deux sportifs de haut niveau, plutôt sur 400 mètres. Et j'ai aussi une formation de kiné du sport. Donc, c'est vrai que j'ai un petit peu lié les deux passions que j'avais pour créer une solution qui pouvait être utilisée par tous. Parce que c'est vrai que quand on parle de biomécanique, souvent, on parle de laboratoire, d'analyse avec des capteurs, des caméras un peu partout. Et ce n'est pas accessible. Donc, ça, ça m'énervait un petit peu, finalement. Et c'est surtout qu'en fait, la base de ce projet, on était deux. Et Calden Evans, qui est le deuxième cofondateur, avait des gros soucis au niveau du genou. et moi en tant que kiné, je n'arrivais pas à le soigner. C'était un peu embêtant quand même, c'était un peu frustrant, je commençais à me poser des questions. Il a vu tous les médecins du monde, il a fait énormément de tests et on n'arrivait pas à comprendre d'où venait vraiment sa blessure. C'est quand j'ai commencé à travailler dans une clinique d'analyse biomécanique que là évidemment je l'ai fait venir tout de suite. Après plus de trois heures d'analyse, on a compris que son problème ne venait absolument pas des genoux mais des pieds. On a fait de la proprioception, on a fait du renforcement. Au fur et à mesure des mois, on a vu que la douleur commençait vraiment à disparaître et il a pu retourner à des compétitions au niveau sur 400 mètres. À ce moment-là, on s'est posé la question de sortir les analyses qu'on avait faites en laboratoire pour les mettre accessibles à tous sur terrain, pas simplement sur tapis roulant où, comme on connaît tous, c'est un petit peu casse-pipe, et vraiment mettre ça sur un environnement où on était vraiment le plus naturel possible. Donc, sur terrain. Et on a réussi, après trois ans de recherche, de développement, avec des laboratoires, à vraiment mettre en place une application d'analyse biomécanique en course à pied. Donc, OCHI.

  • Speaker #0

    D'où vient ce nom OCHI ? Parce qu'il y a toujours une histoire derrière ces acronymes, derrière ces noms. Et je vais te laisser en dire deux mots.

  • Speaker #1

    Oui, donc en fait, pour la petite histoire, on va dire romantique pour nous, le cofondateur dans le Calden, c'est aussi mon mari maintenant. À la base, c'était qu'un athlète que je soignais, puis de fur et à mesure du temps, maintenant ça fait 14 ans qu'on est ensemble, et il est jamaïcain. Et donc sa ville d'origine, c'est Ocho Rios, en Jamaïque. Et donc quand on part en vacances là-bas, en fait, les... Les locaux, quand ils veulent par exemple appeler le taxi ou autre, ils appellent Ochi. Ochi, Ochi. Ils vont à Ocho Rios, mais ils vont à Ochi. Et donc, c'était un peu catchy pour nous, on va dire, ce nom-là. On trouvait que c'était sympa. Et surtout, sur l'application, on ne voulait pas un nom lié au running. Parce que, par exemple, en football, on court. Rugby, handball, basketball, on court. Et donc, c'est vrai que s'il y avait eu ce nom, course à pied ou running, les gens se seraient un petit peu limités à la course à pied comme on la connaît sur terrain. Donc, on a choisi Ochi. Ça nous va bien. Quand on est au boulot, on pense aux vacances. Et quand on est en vacances, on pense au boulot. C'est plutôt super agréable, on va dire. C'est comme ça. Ça vient de là.

  • Speaker #0

    Comment on passe, Perrine, de cette idée à une application, aujourd'hui disponible sur les grands Play Store, que ce soit sur Android ou sur Apple ? Comment vous avez cheminé ? Vous aviez déjà des connaissances dans le développement d'applications ? Est-ce que vous avez fait appel à des professionnels ? Tu l'as dit, un laboratoire de biomécanique qui aujourd'hui peut être utilisé à partir de notre téléphone.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Alors au début, c'était entre guillemets rock'n'roll parce qu'on était en plein confinement quand on a commencé à penser l'application. À la base, donc déjà, il fallait savoir si les gens étaient intéressés par de telles analyses. Donc, ce que je faisais, j'utilisais les réseaux sociaux, par exemple, surtout Facebook, avec tous les groupes de Running Possible in New England. Et je posais simplement des posts en demandant aux personnes s'ils étaient intéressés par une analyse vidéo de leur course à pied. Alors, ça fonctionnait assez rapidement. Les gens m'envoyaient leurs vidéos de course, de profil, comme on le fait encore aujourd'hui sur l'application. Ce que je faisais, c'était une capture d'écran, pose de pied, de la foulée, donc pose de pied. Et je tirais avec ma petite règle, mon petit crayon. Je faisais tous les calculs d'angle à la mano. Et après, je demandais une visio à la personne pour expliquer les résultats. Donc, en fait, en plus de leur donner des résultats qui étaient quand même solides, parce que je suis kiné, j'étais spécialisée dans la biomécanique, donc je ne leur sortais pas des trucs qui n'avaient pas de sens. C'était vraiment une heure de visio avec la personne pour expliquer exactement ce qu'il en était. Et en fait, les gens ont commencé à en parler. J'avais de plus en plus de personnes qui m'envoyaient des vidéos. Et en fait, je me suis retrouvée à un certain moment où j'avais une semaine pleine sur l'agenda où les gens voulaient expliquer l'explication de leurs vidéos. Et donc là, je suis allée voir mon mari en disant Écoute, là, je crois qu'on a quelque chose entre les mains. Qu'est-ce qu'on fait ? On a tout de suite tout arrêté. On a dit Bon, ben voilà, on va monter notre société. et on va aider les gens à avoir une bonne technique de course. Alors, on ne savait pas du tout comment on allait faire ça, parce qu'évidemment, nous, maintenant, on utilise l'IA, on utilise les téléphones et quoi que ce soit, mais à la base, on n'était pas du tout pro là-dedans. Lui, il était architecte, moi, je suis kiné, donc rien à voir. Et donc, on a commencé à s'entourer de personnes qui s'y connaissaient un petit peu plus. On avait un copain qui était développeur, donc il a commencé à nous faire vraiment une partie MVP sur un téléphone pour pouvoir... recevoir des vidéos des personnes et être un petit peu plus loin dans le développement qu'on avait jusqu'à maintenant. Moi, je faisais mes analyses papier. Et puis, confinement se termine, on commence à se renseigner sur l'intégration d'un incubateur et d'un accélérateur pour pouvoir commencer à développer vraiment une application. Donc ça, ça a duré quand même trois ans. avant qu'on puisse vraiment dire, bon ben voilà, on lance sur les stores. Mais ce qu'on voulait nous aussi, c'était quelque chose de vraiment très très fiable. Donc c'est pour ça qu'on s'est entouré d'une équipe complète de développeurs, parce qu'aujourd'hui on est dix dans la société, mais aussi de deux laboratoires. Il y en a un troisième à l'étranger aujourd'hui, mais qui est plutôt sur la détection sur tapis roulant. Mais les deux autres laboratoires sont ici sur Rennes. Donc il y a l'Inria. qui est spécialisé dans la biomécanique. Donc, ce qu'on a fait, c'est d'aller sur terrain. On a demandé à des gens de venir sur terrain, des runners, de tout type de runners confondus. Il n'y a pas que les pros, parce que les pros, eux, ont accès à pas mal de matos, de matériel en laboratoire. Donc là, c'est vraiment le lambda qui était intéressé par venir sur terrain. Et donc, on a mis des capteurs un peu partout. On les a fait courir à différentes vitesses. Donc, nous, on a tout enregistré, évidemment. Et puis... Grâce à ça, on a réussi avec le laboratoire à monter un dataset de plus de 100 000 vidéos. Et ces 5000 vidéos-là sont passées dans un autre laboratoire, vraiment spécialisé dans l'IA. Et donc, on a pu recréer toutes ces images-là dans des conditions différentes. Donc, ça peut être de nuit, ça peut être une luminosité différente, ça peut être une personne qui a, je ne sais pas moi, des lunettes, casquettes, pull très ample. Enfin voilà, toutes les conditions possibles, en forêt, sur terrain, dans la rue, plein de monde autour. pour pouvoir recréer un univers complet qu'on peut avoir dans la vie réelle. Et donc grâce à ça maintenant, notre application est très très précise, on a notre propre IA spécialisé dans le running, et surtout l'analyse qu'on fait par derrière avec de la biomécanique, elle est aussi en fonction de cinq styles différents. Donc ça c'est vraiment quelque chose qui est primordial. L'analyse est personnalisée en fonction de la taille, le poids et l'allure de course de la personne, parce qu'on n'est pas des robots, on ne court pas du tout pareil. Et donc, il faut pouvoir nous adapter à chacun. Et c'est ce qui fait aussi notre force aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors justement, Périne, on peut peut-être revenir sur ce pied, si important pour le coureur à pied, avec quelques petits rappels sur la biomécanique. Une foulée, elle se compose de quoi ? Et comment vous allez pouvoir, derrière, avec ce regard de professionnel, l'analyser ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'une foulée, déjà, il y a plusieurs phases. Il y a la phase d'appui et la phase de vol. Donc, c'est sûr que ça, on prend en compte sur l'application, on prend en compte ces métriques-là qui sont très précises pour les entraîneurs parce qu'eux, ils vont regarder ça si on recherche la performance. Et donc, la phase d'appui, ce qu'elle veut dire, c'est vraiment quand le pied est au sol. Et pour ça, il y a plusieurs possibilités. Donc, on peut faire une attaque talon, on peut faire un médio-pied. ou plante de pied. Donc là, la personne aussi est différente de ce côté-là, en fonction de sa morphologie, en fonction de si on est aérien, plutôt aérien ou plutôt terrien, ça va changer. Et puis il faut aussi savoir, ça on ne le prend pas souvent en compte, c'est surtout pour les femmes, après grossesse, tout change. La position du bassin va changer, donc la pose du pied au sol va également changer. Alors moi j'en étais le... L'exemple parfait à ce moment-là, parce qu'en faisant du 400 mètres, j'étais plutôt plante de pied, il fallait réagir comme un sprinter. Après ma deuxième grossesse, j'étais en attaque talon. Donc ça, le corps peut changer. En fait, quand on parle de foulée, il ne faut pas simplement regarder le pied non plus. Il faut aussi regarder le corps dans sa totalité, parce que ça va s'adapter en fonction de la vie aussi qu'on a. finalement, c'est pas parce qu'on fait quelque chose aujourd'hui qu'on va le faire aussi demain c'est pour ça qu'on a fait aussi une analyse vidéo parce que le corps va changer et il va pouvoir il faut pouvoir se découvrir ou se redécouvrir au fur et à mesure du temps et donc cette foulée là oui il faut la travailler surtout quand il y a des douleurs donc une foulée peut évoluer ce qui est hyper important en course à pied évidemment

  • Speaker #0

    Est-ce que naturellement, notre foulée est la bonne ? Ou est-ce qu'il y a besoin quand même de l'améliorer et de la faire progresser ? C'est souvent la question. Pourquoi aurais-je besoin de modifier ma foulée ? Et qu'est-ce que va m'apporter une solution pour l'analyser ?

  • Speaker #1

    On va devoir changer sa foulée quand il y a des blessures, quand il y a des douleurs. Il n'y a pas de foulée idéale. On n'est pas des robots et on ne le sera jamais, même si l'IA est là. Non, il n'y a pas de foulée idéale. Mais c'est sûr que si on a des bobos, si on voit que ça titille quand on commence à aller courir, là, c'est parce que le corps réagit, il veut nous faire passer un message. Et c'est là qu'il faut analyser son corps, entre guillemets, analyser pour voir s'il y a besoin de changer des petites choses. Et c'est pour ça qu'on y pense. Pas forcément, et surtout, par exemple, quand on travaille avec un coach, le coach est souvent sur le côté du terrain en disant Travaille tes bras, monte plus ton genou, quoi que ce soit. Mais tant qu'on ne se voit pas, c'est difficile d'analyser son propre mouvement. Et c'est simplement par la vidéo qu'on va pouvoir avoir une autocorrection, surtout immédiate, en disant Ah oui, je ressemble à ça. Donc, je pensais faire un mouvement, finalement, je n'y suis pas du tout. Et donc... C'est là que grâce à la vidéo, grâce à l'analyse, on va pouvoir aller rechercher les points faibles de la personne et comprendre pourquoi il peut y avoir un mauvais geste, pourquoi on se blesse ou pourquoi on a des douleurs, et après comment les travailler. Et c'est là que ça devient aussi intéressant, c'est comment je travaille mon point faible. pour après repartir sur le terrain, mais plus fort. Et donc, j'aurai une meilleure foulée, j'aurai une meilleure cadence, j'aurai une meilleure position corporelle. Et donc, je vais encore plus me faire plaisir quand je vais courir.

  • Speaker #0

    Et ce que l'on peut dire également, c'est que l'analyse de la foulée avec Ochi, ce n'est pas que pour les coureurs qui sont des élites. C'est à destination du grand public, de la majorité des pelotons, parce que même quand on est coureur amateur, on a peut-être envie d'améliorer sa foulée. et de voir un petit peu comment on peut progresser.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on n'a pas simplement envie d'améliorer sa foulée, on veut surtout améliorer son temps quand on met un dossard. Ça c'est, voilà, quand on, alors évidemment, enfin je veux dire, on peut aimer la course à pied, simplement se faire plaisir le dimanche, mais ça c'est hyper important en fait de se sentir bien, même rien que là, et on n'a pas besoin de mettre un dossard, rien que là, je sais que le matin, le dimanche matin, je mets mes baskets, je vais courir, mais je vais me sentir bien. Donc pour moi, j'aurais gagné quelque chose. Donc ça c'est vraiment sur le mental, sur le bien-être. Il y a des personnes qui n'ont pas besoin de plus. Après, il y a d'autres personnes qui recherchent plus la performance. Et donc, on va rechercher avoir une meilleure technique de course inconsciemment, mais une meilleure technique, une meilleure posture pour aller plus vite. Et c'est là qu'on peut travailler, en fait. On n'a pas besoin d'être élite pour se dire que je vais courir plus vite. Non, c'est vraiment l'application, c'est pour ça qu'on l'a créée. Ce n'est pas pour les élites. Eux, comme je l'ai dit tout à l'heure, ils ont accès à pas mal de choses. Ils ont accès aux labos. Ils ont accès à tout. Tout type de soins s'il y a besoin. Les kinés sont là, ils ont besoin d'une radio. Au bout d'une semaine, ils ont un rendez-vous, au même moment, pour aller faire une radio. Nous, il faut attendre six semaines. Qu'est-ce qu'on fait pendant six semaines quand on se blesse ? Déjà, on est frustré. Moi, j'appelle ça le coureur sur le canapé avec un paquet de chips. Parce qu'il attend, il est frustré, il ne peut pas aller courir. Et donc, de fil en aiguille, tout est négatif. Donc là, l'application, elle est vraiment, vraiment faite pour celui qui recherche personnellement quelque chose. Simplement ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu estimes que... pour quelqu'un qui vient encadrer un groupe, comme je le suis. Ça peut être intéressant quand on accueille des coureurs débutants. Toi, ces nouveaux coureurs qui, en début de saison, arrivent, de tout de suite les passer dans l'analyse de façon à peut-être mettre en avant des points à corriger et prévenir des blessures.

  • Speaker #1

    Oui, parce que quand on commence un sport, on ne connaît pas le bon geste. Donc déjà, d'une, c'est quand même important de déjà voir ce que fait la personne. donc en course à pied, voir un petit peu son style au naturel, et de pouvoir peut-être progresser déjà plus personnellement avec cette personne-là. Et la personne en retour, en fait, ce qu'elle va apprécier, c'est que l'entraîneur, il me suit moi. Je suis débutant, je ne suis pas pro, je ne suis pas champion olympique, mais l'entraîneur, il est là pour moi, en fait. Et donc, le fait d'avoir une analyse et d'avoir l'entraîneur qui va me dire, toi, ton point faible, il est là, on va travailler ce point-là, alors que toi, c'est autre chose. la personne, l'athlète, va se sentir valorisée, encadrée. Je pense que c'est hyper important, même pas simplement travailler la technique de course sur la posture, c'est aussi le côté humain qui reste présent avec l'entraîneur en disant T'es là, t'as décidé de faire la course, on va y aller ensemble et on va s'amuser tout au long de l'année à te faire progresser pour que toi, personnellement, ce que tu recherches, mettre un dossard ou simplement te faire plaisir le mardi soir quand tu viens, on va le faire ensemble. Donc, c'est hyper important de faire ça en début de saison. Et la biomécanique, ce n'est pas quelque chose qu'on fait une fois. Ça change tout le temps. Donc, le but, c'est aussi de le faire régulièrement pour voir les points faibles. Est-ce qu'ils ont amélioré ? Est-ce qu'ils se sont améliorés ? Ou est-ce qu'il faut retravailler d'autres petites choses parce qu'il y a des choses qui ont changé dans la vie personnelle et donc la posture est différente aussi. Donc, c'est intéressant et c'est primordial de le faire régulièrement.

  • Speaker #0

    Alors, Périne, tu disais que ton mari... était blessé au niveau du genou et finalement vous avez trouvé que tout partait du pied. Est-ce que bien souvent, cette partie du corps, le pied, est souvent délaissée alors que c'est la seule surface de contact que l'on a avec le sol quand on court ? C'est vrai qu'on ne prend pas forcément soin d'hydrater ses pieds, d'avoir des petits actes qui vont leur faire du bien. Est-ce que finalement tout ne part pas de là, de ce pied posé qui va ensuite générer tu l'as dit, des blessures potentiellement aux genoux, aux chevilles, aux hanches, au dos. Est-ce que c'est ce que tu constates là avec peut-être ta casquette de kiné ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un peu de tout. Alors c'est vrai qu'on ne prend pas soin de ses pieds, ça ce n'est pas la partie la plus sexy du corps non plus. Mais ce qu'il y a en fait, c'est que les gens sont encore dans l'optique, par exemple, quand ils se mettent à la course à pied, d'aller dans tel ou tel magasin et de choisir la belle chaussure, mais pas la chaussure adaptée à son pied. Et c'est là qu'en fait on peut se blesser, parce que une chaussure qui n'est pas adaptée, automatiquement, il y a un certain moment, le corps va revenir au galop en disant Eh ! Là, non, non, moi, ça ne me plaît pas. La chaussure que tu m'as mis là, elle n'est pas du tout adaptée à la morphologie. Par exemple, je veux dire, une personne qui choisit, on prend les extrêmes, mais une chaussure minimaliste, quand on fait une attaque talon. La chaussure minimaliste, elle peut être très belle, mais quand on fait une attaque talon, là, il y a un souci à un certain moment. Le pied, alors, il ne faut pas choisir une chaussure avec un talon énorme non plus, mais il faut pouvoir s'adapter et répondre aux besoins du corps. avant toute chose. Et c'est sûr que là, on est encore loin du compte avec pas mal de personnes parce que ce n'est pas ce qu'on recherche en premier lieu. On veut être bon quand on court, mais on ne va pas prendre soin de son corps avant toute chose. Et c'est dommage. C'est là qu'il faut retravailler, travailler, retravailler pour que... le mouvement du pied se fasse bien et comme on l'a dit tout à l'heure, en chaîne montante, donc du pied vers le genou, vers la hanche, tout soit bien emboîté parce qu'en fait, le corps humain, toutes les parties du corps humain s'emboîtent. Et donc, si à un moment ça coince, il y a douleur, automatiquement. Et ça part de la base, on court sa pied. Alors, ça part de la base, mais c'est aussi la position du... la position de la tête, donc le regard joue énormément aussi sur ce qu'on a, pour le coup, en chaîne descendante. Donc là aussi, il faut faire attention. Parce qu'une personne qui regarde vers le bas en courant, c'est tout le haut du corps qui va basculer. Donc la foulée sera différente et donc le mouvement du pied sera différent. Là aussi, il faut faire gaffe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux expliquer justement cette différence ? On parle souvent de cycle avant, cycle arrière. Qu'est-ce qu'ils impliquent ? Et est-ce qu'on a des profils de coureurs différents sur le plan des chronos, sur le plan de la vitesse ? Entre quelqu'un qui va être plutôt porté vers l'avant et l'autre qui va plutôt ramener les jambes de l'arrière.

  • Speaker #1

    Alors, c'est dur à expliquer quand il n'y en a pas de graphisme ou pas d'image, mais si on regarde par exemple les Kenyans sur marathon, on voit bien que leurs jambes arrière, elles remontent très très haut sous la fesse. Et donc, ça va automatiquement avoir un impact sur le cycle avant, donc la jambe avant, pour qu'elle puisse se poser sous le centre de gravité. Donc, le centre de gravité... Par exemple, on part du nombril, on tire une ligne tout droite vers le sol. Là, c'est une image, mais évidemment, ça c'est un peu le centre de gravité. Donc plus la jambe arrière va remonter haut, plus il y aura le temps pour la jambe avant de se positionner sous le centre de gravité. Si, contrairement, la jambe arrière ne remonte pas assez fort, on n'aura pas le temps d'aller en cycle avant sous le centre de gravité. Donc automatiquement, pour la plupart des gens, le pied va se poser en avant, donc attaque talon. Et c'est là que douleurs peuvent être présentes. Et donc, travailler cycle avant, cycle arrière est hyper, hyper important. En fait, on ne le pense pas vraiment. Et c'est là qu'en fait, tout ce qui est gamme de course ou la proprioception rentre en jeu. Et on fait ça depuis le plus jeune âge, avec les enfants sur le terrain. Et on ne leur explique pas pourquoi, en fait, les gammes sont importantes. Souvent, ce n'est pas la partie fun de l'entraînement, mais elles sont hyper, hyper importantes pour le reste de la séance ou après, ben... quand on est plus âgé sur des distances. Mais cycle avant, cycle arrière, il faut absolument les travailler.

  • Speaker #0

    Sachant que quand on arrive en club avec un passif sportif, peut-être dans une autre discipline, on ne connaît pas ces gammes. On ne sait pas pourquoi on nous les fait faire. Et c'est parfois un petit peu laborieux. On se dit, à quoi bon le faire puisque je n'en ai pas fait depuis que je suis enfant ? Est-ce que toi, tu considères qu'il faut quand même aller vers ces gammes de façon à optimiser et progresser sur sa foulée ?

  • Speaker #1

    Ah oui, ça, c'est primordial. Et là, c'est ce qu'on est en train de vraiment mettre en place sur l'application. C'est toute une gamme, pas possible de bas de gamme, pour vraiment faire comprendre aux gens que c'est primordial en course à pied. Ce n'est pas que pour les sprinters. On voit souvent les sprinters faire des gammes. Mais en fait, non, non, c'est vraiment pour tout. En fait, déjà d'une, ça permet au corps d'être prêt pour la séance. Parce que quand le corps n'est pas suffisamment chaud, entre guillemets, blessure, c'est... peuvent apparaître, rapidement même. Donc, ça permet au corps d'être prêt. Mais c'est aussi, en fait, toute une gymnastique pour permettre au corps, en course à pied, d'être dans des bonnes conditions. Et donc, c'est hyper important de passer un quart d'heure, 20 minutes avant chaque séance, avant chaque sortie sportive, pour permettre, avoir donc déjà, comprendre un bon cycle, jambes avant, jambes arrière, parce que quand on fait les gammes, on travaille tout ça. Donc, le corps est vraiment prêt à la course à pied et en même temps, pouvoir progresser après au fur et à mesure parce qu'en fait, la course à pied, là-bas, c'est tout ça.

  • Speaker #0

    Alors sur la mise en place de votre analyse, à partir de mon smartphone, je vais pouvoir capter une vidéo, me faire filmer et derrière, qu'est-ce qui va se passer ? Est-ce qu'il y a des conditions déjà particulières pour la mise en vidéo de cette prise, de ce passage devant l'objectif ? Quels conseils tu peux donner pour que cette capture vidéo soit optimale ?

  • Speaker #1

    Alors, dans un premier temps, il faut être le plus naturel possible. Parce que souvent, quand on voit que quelqu'un va nous filmer sur le bord de la piste, on essaye d'être beau, mais finalement, on aggrave sa posture de course. Donc déjà, quand on veut prendre une analyse au chi, ce qu'il faut faire, c'est courir pendant 5-10 minutes, vraiment être chaud, être le plus naturel possible, et en fait, oublier qu'il y a déjà quelqu'un sur le terrain, à côté, pour prendre une vidéo. Une fois qu'on est prêt, entre guillemets, à se faire filmer ou à prendre quelqu'un en vidéo. Donc le téléphone doit être en mode portrait, donc à l'horizontale, et il faut être assez loin, parce qu'une analyse, c'est vraiment de la tête aux pieds. On ne va pas simplement prendre les pieds de la personne en vidéo, mais vraiment de la tête aux pieds. On part encore du principe, quand on court sa pied, on ne court pas simplement avec ses pieds, mais on peut aussi courir avec la position de son regard. Une personne qui va regarder le sol, c'est automatiquement le haut du corps. qui bascule vers l'avant, donc il peut y avoir des douleurs, mais c'est aussi tout le cycle de jambes qui peut changer, donc vraiment tête au pied. Une fois qu'on prend une vidéo, alors la vidéo, c'est entre 2 à 3 secondes, il ne faut pas plus. La personne qui prend la vidéo n'a pas besoin de bouger le téléphone de droite à gauche, il faut vraiment être le plus statique possible, parce qu'on va aussi prendre en compte l'oscillation verticale. Donc plus le téléphone va bouger, plus l'oscillation verticale peut être... faussée. Donc il faut vraiment être le plus statique possible. Et donc une fois que la personne est passée devant la vidéo, en une minute de temps, on va avoir les résultats de la tête au pied. Donc position de la tête, des bras, du dos, cycle avant, cycle arrière, pose de pied, toutes les métriques, donc le temps de contact au sol, temps de vol, donc l'oscillation verticale, la cadence, je crois que j'en oublie encore, mais voilà, il y en a un panel. Et on va pouvoir découvrir vraiment par position ses points forts, ses points faibles. Donc, on a un système de scoring qui va se mettre en place pour un petit peu comprendre où on se situe. Et le plus important, c'est qu'on va donner, en fonction des points faibles qu'on aura trouvé, vraiment un plan de renforcement musculaire adapté à cette personne-là.

  • Speaker #0

    Et encore une fois, l'analyse est personnalisée, donc il faudra bien rentrer sur l'application, sa taille, son poids. Au niveau de la vitesse, où on connaît sa vitesse ? On la rentre avant de prendre sa vidéo, ou alors nous, on la détecte directement, automatiquement. Comme ça, on prend vraiment ces trois critères-là en compte pour permettre d'avoir une analyse la plus précise possible.

  • Speaker #1

    La vitesse, elle va peut-être impacter notre pose de pied et la façon dont on va courir. Si je suis en mode footing, je ne vais peut-être pas avoir la même allure que quand je réalise du fractionné en 30-30 ou si je fais un travail de côte. Comment là, Ochi va pouvoir m'accompagner et m'aider ?

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est tout un algorithme qui est derrière. C'est pour ça qu'on prend vraiment l'allure, la vitesse de la personne en compte. Et le rapport par derrière, il est fait en fonction de ça. C'est vraiment la vitesse qui va pouvoir déterminer les résultats de l'analyse. On sait très bien qu'une personne qui court 6 minutes au kilomètre, l'analyse biomécanique ne sera pas du tout pareille qu'une personne qui va courir en 3. Et donc, c'est pour ça qu'il faut s'adapter à l'analyse biomécanique de chacun. Donc, il faut absolument rentrer ces données-là. Et évidemment, le rapport explicatif et les exercices seront faits en fonction de ça.

  • Speaker #1

    Alors, par rapport à cette... biomécanique, comme tu l'indiques, on va également pouvoir retrouver différents profils. Vous avez, à partir de ces nombreuses analyses, de ces athlètes que vous avez pris en vidéo, dégagé plusieurs profils. Est-ce que tu peux les détailler avec leurs particularités ?

  • Speaker #0

    Il y a cinq styles de courses différents. Nous, on a mis des animaux. pour que ça soit un peu plus parlant pour chaque personne mais on a hop sit, jump qu'est-ce qu'on a donc hop c'est jump je sais plus ce qu'on a mais voilà on en a 5 différents il faudrait que je les revois c'est vrai que je les ai pas revus depuis longtemps mais donc il y en a 5 différents et le but de chaque style on a réussi au niveau des personnes par exemple, donc on a tous un style différent mais on a réussi à regrouper dans cinq styles de course le plus grand nombre de personnes. Donc ça, c'est quelque chose, c'est de la recherche qui a été faite. Nous, on n'a rien inventé de ce côté-là. Mais on va plutôt être attiré par un style ou autre, en fonction de sa morphologie, en fonction de sa technique de course, tout simplement au naturel. Et donc nous, avec l'analyse qu'on fait par derrière, en fonction d'un style, par exemple, si on prend le style hop, donc on est plutôt kangourou, on est plutôt aérien. et l'oscillation verticale est assez importante, on va mettre cette personne-là dans cette catégorie, ce style-là de course. Et en fonction de ça, on va pouvoir travailler le style de la personne pour se rapprocher au maximum de la position idéale pour le style hop, par exemple. Et donc ça, c'est vraiment pour les 5 styles différents. On va travailler ça pour chaque personne en fonction de sa morphologie naturelle plus les premières analyses qu'on aura faites sur Oshima.

  • Speaker #1

    Alors après, on est sur des profils, comme tu l'as dit. Ce n'est pas parce qu'on est kangourou qu'on ne peut pas aller peut-être piocher dans d'autres animaux. C'est comme ce côté terrien-aérien. On a une tendance vers l'aérien ou une tendance vers le terrien, mais on n'est pas avec ce curseur entre 0 et 100. Ce n'est pas aussi radical que cela.

  • Speaker #0

    Non, non, non, mais c'est sûr qu'on l'a déjà vu avec certaines personnes. Par exemple, des personnes qui font du 10 km et qui font du marathon. Évidemment, l'allure est différente. Donc, le style peut changer aussi. Donc, il y a des fois, il y a des gens qui vont se retrouver gazelle pour l'un et puis kangourou pour l'autre. Donc ça, ça peut changer, évidemment. Ce n'est pas parce qu'on est dans une catégorie qu'on ne peut pas aller dans l'autre. Ça dépend vraiment de son style de course aussi, le jour J. Mais en fonction de cette analyse-là, on va pouvoir nous adapter pour essayer de pousser la personne à être de mesure mieux au niveau de la technique et de la posture de course parce que la personne qui va préparer un marathon va... rester dans un style pendant un certain temps et travailler des points faibles pour aller jusqu'au marathon. Là aussi, on peut varier. Après, c'est vrai qu'être aérien et terrien le lendemain, là, c'est un peu plus radical, je pense. Mais comme je l'ai dit tout à l'heure aussi, pour des femmes qui viennent d'accoucher, le style peut complètement changer. Et donc là, ça peut être le cas.

  • Speaker #1

    Alors, face à... toutes ces métriques, comment on peut ressortir quelque chose ? qui va être pertinent pour le coureur que l'on a observé, que l'on va suivre. Parce qu'on est quand même parfois un petit peu face à des tableaux de bord. Je le vois avec ma montre Garmin qui me ressort. Alors l'oscillation verticale, le rapport droite-gauche, les différents paramètres au niveau du contact au sol. Là, avec votre solution Ochi, qu'est-ce que l'on va pouvoir ressortir assez facilement pour donner du conseil ? Parce que le but, il est là aussi. d'analyser, d'observer et derrière de conseiller. Qu'est-ce qu'on prend en compte comme élément important selon toi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que si on parle de Garmin, il donne des métriques, c'est des métriques, il n'en finit plus et finalement on ne sait pas les lire et c'est hyper compliqué. Donc on va essayer de capter ce qu'on connaît le plus, donc l'oscillation verticale, temps de contact au sol, la cadence. C'est souvent les trois qui ressortent facilement. Mais après, quoi faire quand on n'est pas pro dans ce domaine-là ? c'est vrai que c'est compliqué et puis finalement on les regarde parce qu'elles sont là et puis c'est assez amusant mais on n'arrive pas à travailler avec des metrics alors que nous on essaie d'être plutôt dans l'éducation côté coach c'est à dire que oui il y a les metrics mais il y a aussi des explications par derrière qui vont dire aux personnes bon voilà ces metrics aujourd'hui c'est surtout pour les coachs en fait les metrics pour le runner individuel qui font enfin le runner individuel il va plutôt aller regarder le rapport par position corporelle pour elle, alors que le coach, il est plus dans les métriques. Donc là, pour le coach, on essaie d'expliquer un peu plus avec un rapport plus scientifique ce qu'il en est et ce que ça peut apporter à l'athlète pour essayer d'augmenter les performances. Donc ça, on est à chaque fois sur deux tableaux à dire, est-ce que pour le cours individuel, on le bombarde de métriques, mais finalement, est-ce qu'il va comprendre, est-ce que ça va lui servir ou pas plus, alors que le coach, il a plutôt cet œil-là de la performance, donc c'est plutôt intéressant. pour l'entraîneur d'avoir des résultats comme ça. Et c'est pour ça qu'on pousse aussi l'éducation de ces maîtres exables pour aider l'entraîneur à répondre à un besoin plus de performance. Mais c'est vrai que c'est compliqué à chaque fois d'avoir un message compréhensible pour chacun avec des objectifs différents.

  • Speaker #1

    L'application, cependant, pour l'avoir consultée à ses débuts et aujourd'hui, s'avère très ludique. C'est-à-dire qu'on a des couleurs. Quand c'est rouge... c'est qu'il y a quand même quelque chose à modifier quand on est dans le vert c'est qu'on est dans la bonne jauge et par rapport aux angles alors je pense que c'est par rapport à votre panel et à l'ensemble des coureurs que vous avez déjà pu analyser c'est que cette donnée sur le port de tête, sur la position des bras est satisfaisante vert c'est bon, rouge bon là il y a peut-être quelque chose à aller chercher

  • Speaker #0

    Oui tout à fait on essaye aussi comme j'ai dit il y a ce côté éducation qui est là et le côté gamification C'est surtout ça aussi. On est sur les deux tableaux, tout en restant dans quelque chose de très spécifique, scientifique, parce qu'on n'a pas inventé la biomécanique. La biomécanique, elle est là depuis des années. Par contre, on essaie de la rendre accessible. Et c'est pareil pour l'IA. L'IA, elle est là, mais on la rend accessible. Et c'est vrai qu'avoir ce jeu de couleurs sur l'application, ça parle rapidement à chacun. C'est comme un feu rouge, un feu vert, tout le monde comprend s'il faut y aller ou pas. Et quand on est dans le rouge, la personne va réagir. C'est surtout ça. En disant, là, mon dos, je suis complètement penchée en avant, je suis rouge, mais pourquoi je suis rouge ? Et souvent, les personnes, quand elles voient le rouge, elles nous disent régulièrement, c'est vrai que j'ai mal au dos. Quand je suis au bureau, je suis toujours penchée. Quand je travaille, je suis toujours penchée sur mon ordi. Et c'est vrai qu'à la fin de la journée, j'ai mal au dos. Ça vient de là, parce que tu es complètement penchée en avant, tu as des douleurs lombaires. qu'est-ce qu'on va faire pour réduire ces douleurs-là ? Et donc, l'application est là pour un petit peu être la police de la biomécanique et la police de la technique et de la posture en disant, ben oui, là, fais quelque chose parce que sinon, ça peut s'aggraver aussi. Donc, on essaie de montrer à la personne qu'il faut réagir.

  • Speaker #1

    En sachant, et là, je me mets dans la peau du professeur d'histoire géographique que je suis, je dirais que je donnerais un objectif. par séance. Si on voit 3-4 feux rouges sur l'analyse OCHI, on va peut-être d'abord corriger les bras s'il y a un besoin, le port de tête dans plusieurs séances derrière, mais un objectif par séance, je pense que c'est grandement suffisant.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça prend du temps. Ce n'est pas en une fois qu'on va pouvoir tout remettre d'aplomb. Ça, c'est certain. Après, sur l'appli, là aussi, on essaye d'être Carré de ce côté-là, on a fait un top 3 des positions à travailler. Et donc, quand on met en place le plan de renforcement musculaire... la personne va pouvoir nous dire si elle a 10 minutes devant elle le jour J pour travailler. Et donc là, on sait très bien qu'on va aller chercher la position numéro 1, travailler. Donc si par exemple, c'est le dos. Donc là, pendant 10 minutes, la personne va faire des exercices de renforcement musculaire de la ceinture abdominale pour essayer de réduire ce risque-là de blessure, travailler sa posture du haut du corps. Et donc, en fonction, nous, on s'arrive à s'adapter. Mais c'est sûr, sûr, sûr qu'on ne va pas pouvoir travailler tout d'un coup. Donc, il faut y aller, étape. par étape et ça prend du temps. Il faut aussi le comprendre, ça c'est qu'en biomécanique, on ne peut pas faire ça en une semaine, ce n'est pas possible. Ça va prendre deux mois, trois mois, quatre mois, en fonction de ce que la personne peut aussi travailler. Nous, on n'est pas magicien, on donne les clés à la personne, mais après, c'est aussi à elle d'être maître de ce qu'elle veut mettre en place et donc de travailler. Donc ça peut prendre plus ou moins de temps, c'est sûr.

  • Speaker #1

    La difficulté, Périne, étant de maître des coureurs, à faire du renforcement musculaire. Et ça, ce n'est pas une mince affaire, mais là, au moins, avec la vidéo, avec l'appui de l'appli, on peut leur donner, justement, des raisons parce qu'on a l'analyse qui va ressortir des points à travailler et c'est peut-être un petit peu plus facile de les conduire vers des séances où on va renforcer le dos, où on va travailler les cuisses, la proprio avec la pose de pied. Sans cela, moi je les vois pas le mercredi des coureurs qui sont déjà dans un axe de performance ils viennent pas faire du renforcement musculaire avec moi là ça peut être un outil pour leur dire bah finalement il y a peut-être un petit besoin sur cet aspect là c'est

  • Speaker #0

    vrai que faire du renforcement musculaire c'est pas la partie fun de l'entraînement c'est pas ce qu'on recherche quand on vient en club c'est courir avec les copains mais c'est vrai que quand l'entraîneur nous dit allez maintenant on fait 10 minutes de gainage il n'y a plus grand monde, on essaie d'esquiver en disant il faut que je prenne mon bus mais voilà c'est essentiel pour enfin si on recherche, c'est toujours pareil quand on recherche quelque chose la performance, mais ça peut être dans n'importe quel domaine il y a un moment, il faut passer par les étapes qui sont moins rigolotes en course à pied, c'est le renforcement musculaire c'est du renfort c'est du gainage, c'est de la proprioception c'est des gammes, des choses qu'on ne veut pas trop travailler on... à premier abord mais finalement quand on a compris que c'était essentiel il y a un certain moment on le fait aussi et c'est vrai qu'en groupe en club c'est quand même plus sympa donc même s'il y a l'entraîneur sur le côté qui a le chrono en disant allez hop il reste une minute de gainage on le fait parce qu'on sait très bien qu'à la

  • Speaker #1

    ligne d'arrivée le chrono fait aussi la différence alors moi j'ai pas que le chrono je le fais avec eux donc on est ensemble et on vient souffrir ensemble magnifique

  • Speaker #0

    c'est ça qui est sympa aussi c'est quand l'entraîneur est dans la même galère entre guillemets on souffre tous ensemble mais on réussit aussi tous ensemble et c'est une équipe course à pied c'est un sport individuel mais finalement c'est aussi un sport d'équipe donc c'est vrai que quand on prépare les interclubs tous ensemble on prépare une course où on se met tous sur la même ligne de départ... C'est vrai que l'entraînement est fait, les moments qui sont moins plaisants en faisant du renforcement musculaire, des gammes ou autre, ils sont passés. Mais maintenant, le but, c'est aussi de s'éclater sur une course et de passer la ligne d'arrivée sans avoir de regrets. Et là, ça passe par là en fait. L'entraînement est complet et maintenant, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    J'avais une petite question par rapport à l'interface qui est la chaussure sur notre foulée. Est-ce que vous avez fait des tests ? où les coureurs étaient pieds nus et avec leurs chaussures. Et est-ce qu'on constate des différences quand même importantes ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que par exemple, quand on court pieds nus, on ne va déjà plus pourrir en attaque talon. Donc ça, ça change énormément. Rien que là, une personne... Et c'est pareil sur tapis roulant. Tapis roulant, si on a beau faire une attaque talon à la base, là, on ne la fera plus. Parce que déjà, le tapis roulant va nous pousser. Et donc la foulée est complètement différente. Oui, la chaussure... un vrai impact. Alors, ça peut être positif ou négatif, mais c'est primordial de regarder un petit peu ce qui se passe dans les deux cas. Tout à fait.

  • Speaker #1

    Avec Ochi, on n'a pas seulement une analyse one shot en disant aujourd'hui, on est le 12 novembre, tu cours comme ça. On peut, après peut-être un mois de travail de renforcement musculaire, ce que tu disais, refaire une analyse et vous allez pouvoir soit améliorer le score, ou donner des valeurs qui sont un petit peu différentes mais qui montrent l'évolution.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Le but, c'est ça. Comme j'ai dit aussi tout à l'heure, c'est que la biomechanique, ça se travaille. Donc, on fait une première analyse. Et ce qui est intéressant, c'est de faire l'analyse. Alors, si on a travaillé entre-temps, parce que si on fait une analyse et qu'on ne fait rien pendant 15 jours, 3 semaines, ça ne sert à rien. Là, c'est sûr que le corps n'aura pas changé, entre guillemets. Mais si on a travaillé, si on a fait du renforcement musculaire, si on a fait des gammes ou autre, là, c'est intéressant de refaire une analyse pour voir l'évolution. voir s'il y a eu du mieux sur telle ou telle position. Par exemple, si une personne regarde vraiment vers le sol en courant, s'il y a eu une amélioration, et si maintenant on peut passer aussi à d'autres positions corporelles à travailler. Si le dos était la numéro 2 à travailler, on peut, avec le coach ou tout seul, se focaliser sur cette partie-là corporelle à travailler pour, toujours, travailler le cycle de jambes et la posture de course en général. Donc, l'analyse biomécanique, et c'est ce qu'on conseille sur l'application, il y a des petits messages, des petits pop-ups qui arrivent sur l'appli en disant que ça serait intéressant de refaire une analyse pour voir s'il y a eu de l'amélioration ou pas.

  • Speaker #1

    Et au niveau de l'accueil, parce que vous êtes parti d'une idée, vous avez construit l'application, maintenant il faut la diffuser, la déployer dans ces pelotons de coureurs, dans les clubs. Et vous êtes aujourd'hui même partenaire avec la Fédération française d'athlétisme. Comment vous avez réussi à convaincre ces dirigeants de la nécessité, de l'utilité de ce laboratoire biomécanique embarqué, parce qu'il est disponible à partir de notre téléphone ?

  • Speaker #0

    Ça, ça a été un travail de longue haleine. Et c'est sûr que ça ne se fait pas du jour au lendemain. Mais c'est beaucoup, beaucoup d'éducation. On a fait pas mal de... de postes sur les réseaux pour éduquer au niveau de la biomécanique. On a fait pas mal de blogs déjà, on écrit pas mal d'articles sur notre site internet pour que les gens comprennent que c'est essentiel dans notre sport. Et c'est sûr qu'avoir un partenariat en plus avec la Fédération française d'athlètes, ça donne du poids. C'est eux qui ont dispatché le mot dans les 2500 clubs en France. Donc c'est sûr que ça... Ça permet aux entraîneurs de comprendre que la biomécanique et la analyse vidéo en général est quand même essentielle pour l'entraîneur, mais aussi pour les athlètes, et surtout pour les athlètes, parce que souvent on ne se voit pas en vidéo. Ce n'est pas quelque chose qu'on fait au quotidien. Et en fait, il y a une autocorrection qui se fait automatiquement quand on se voit en disant Ah oui, je pensais courir comme ça, mais finalement je n'y suis pas du tout L'entraîneur a raison de dire que les bras sont trop bas. mais moi je pensais faire un geste, mais finalement je ne le fais pas. Là, on réalise des choses. Et donc c'est simplement de l'éducation en fait. Et malheureusement, par exemple aux États-Unis, pour ne citer qu'eux, ils sont plus en avance sur la biomécanique et sur les analyses vidéo en club, ou même dans les universités. Moi j'ai fait mes études de kiné là-bas pendant six ans, c'était déjà là-bas en 2012. En France, on n'y est encore pas partout, malheureusement. Et c'est ce que j'essaie de changer avec cette application-là. C'est dire aux clubs, aux entraîneurs et même aux athlètes qu'il y a des choses qu'on peut mettre en place sur terrain. Et il faut les utiliser. Il y a beaucoup de personnes aussi qui ont peur de l'IA. Non, en fait, l'IA, il faut l'utiliser correctement. Mais elle est là, alors pourquoi pas l'utiliser ? Et c'est ce qu'on veut mettre aussi en avant.

  • Speaker #1

    J'en viens, Périne, à l'analyse. Tu disais faire 10-15 minutes d'échauffement, faire un passage latéral. Est-ce que tu pourrais voir, toi, un intérêt entre une analyse en début de séance et une analyse en fin de séance ? Parce qu'on voit souvent sur un début de course une foulée qui va être propre et avec la fatigue, une foulée qui aurait tendance à se dégrader. Est-ce que vous avez constaté une nette dégénérescence de la foulée ?

  • Speaker #0

    Oui, on l'a testé. Nous, dans la société, on est 10. Donc, on fait beaucoup de tests sur terrain. Et c'est ce qu'on fait. On fait une analyse en début, milieu, fin. Et ça dépend aussi des distances. Par exemple, quand on a l'un ou l'autre qui veut se préparer à un marathon, on lui dit pendant ses séances de prendre des vidéos 5 km, 10 km, 15 km pour voir aussi au niveau de la fatigue ce que ça donne au niveau biomécanique. Et souvent, c'est le cas, en fait, le corps fatigué, il y a un moment, on commence à se pencher plus en avant, où la jambe arrière, elle ne remonte pas assez, les bras, de plus en plus, hop, ils sont beaucoup moins à 90 degrés d'un coup. Donc oui, c'est hyper important aussi de pouvoir faire, si on peut, des analyses à plusieurs moments d'une séance, pour voir aussi cette évolution corporelle, et voir si... Par exemple, si en début de séance, il y a un souci au niveau biomécanique, par exemple les bras qui sont beaucoup trop fléchis, est-ce qu'au fur et à mesure de la séance, ça reste comme ça ou pas ? Si en début de séance, c'est déjà dans le rouge, c'est qu'en fin de séance, ça risque d'aller trop si. Donc, il y a des points qui nous permettent, c'est des aptitudes alertes qui nous permettent de travailler plus spécifiquement sur un point ou sur un autre.

  • Speaker #1

    Pour le moment, l'analyse, elle se fait de façon latérale. Le coureur... passe devant la caméra. Est-ce que vous envisagez des prises de face et de dos parce que des coureurs, et j'en ai dans mon groupe, vont avoir tendance à balancer les bras d'avant en arrière, certes, mais également le bras qui passe devant le tronc de façon peut-être un peu trop prononcée, ce qui empêche une bonne biomécanique. Est-ce que ce sont des évolutions auxquelles vous avez déjà pensé ?

  • Speaker #0

    Alors, on a, sur l'application, c'est accessible aujourd'hui, déjà, mais vraiment, on ne pourrait même pas... Première version, on va dire, une analyse de dos. C'est vraiment sur tapis roulant, on peut découvrir le mouvement du pied. Plutôt pronation, supination pour le moment. Donc c'est vraiment que les ongles qui apparaissent. Mais là, en interne, et ça va sortir au mois de décembre, donc vraiment dans les prochaines semaines, il y a vraiment une analyse complète vue de dos précise, et même jusqu'aux hanches. Donc c'est plus simplement le mouvement des pieds, mais vraiment position des genoux, position des hanches. pour comprendre ce qui se passe sur cette vue-là. Donc là, ça peut déjà être un point pertinent pour certaines personnes, et puis aussi pour le choix des chaussures. Pour le coup, là, on y est. Dans certains magasins, on propose ces analyses-là de dos sur tapis, et pour certaines autres personnes, non. Donc si elles peuvent aller en salle de gym, prendre une vidéo de dos, comme ça, elles comprendront le mouvement du pied, et puis après, elles achètent une paire de chaussures, c'est déjà aussi un petit plus. Ça, c'est ce qu'on a voulu mettre en place. Et c'est aussi parce qu'il y a des gros groupes qui font appel à nous et qui veulent cette analyse-là de dos. Mais ça, c'est un premier point. Et en interne également, là, je suis en train de développer la partie face, la partie de face de la tête jusqu'aux hanches, pour l'instant, pour déterminer un petit peu, par exemple, le mouvement des bras. Est-ce qu'un coureur a le bras qui passe cette ligne imaginaire au milieu du tronc pour voir s'il y a... des petits sourds à travailler ici, s'il y a du renforcement pareil à faire pour éviter ce balancement ou alors la position de la tête aussi un balancement de la tête qui perd dans tous les sens on en connait une sur marathon qui le faisait très bien et j'ai eu la chance de la rencontrer c'est Paula Radcliffe peut-être qu'elle aurait dû utiliser l'application pour essayer de voir ce qui se passe à ce moment-là mais ça c'est un autre sujet Mais oui, il y a beaucoup de développements qui sont en train de se faire au niveau de l'application parce qu'on sait très bien qu'une analyse que de profil, ce n'est pas assez. Ce qu'on veut, c'est une analyse à 360 déjà d'une. Et puis, évidemment, retravailler d'autres métrics en fonction pour avoir la solution complète pour chaque coureur.

  • Speaker #1

    Avant de conclure cet épisode, Perrine, j'avais quelques questions d'auditeurs et de patrons que je salue, qui soutiennent et qui financent le podcast. A commencer par la question de Thomas qui m'indique... La foulée est une foulée naturelle. Est-ce que c'est celle qui est la plus adaptée à notre bon fonctionnement corporel ?

  • Speaker #0

    La foulée naturelle, oui. Alors, la foulée naturelle, il faut, comme on l'a dit tout à l'heure, on a chacun notre foulée, on a chacun notre technique. Après, il faut la travailler. Il faut la travailler avec des gammes. Il faut la travailler avec de la proprioception. Et il faut surtout la travailler si on a des petites douleurs. On a toujours l'impression qu'on a la meilleure foulée au monde. Et tant mieux, tant mieux, parce qu'on est fier de ce que l'on est. Et il ne faut rien changer s'il n'y a pas de petits bobos qui s'installent.

  • Speaker #1

    Autre question posée par David. Entre la clinique du coureur et Volo d'Haleine, comment te positionnes-tu ? Et est-ce que le simple volume augmenté en course à pied peut permettre d'améliorer sa foulée ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est des questions spécifiques. Alors, je ne vais pas prendre partie pour une technique ou pour une autre. C'est vrai que nous, on a créé la solution avec notre point de vue Ochi, je vais l'appeler comme ça, parce que je pense que, comme je l'ai dit, on n'a pas inventé la biomécanique, on a simplement utilisé. Après, chacun a son point de vue de ce côté-là et je pense que tout le monde se respecte, tout le monde respecte le point de vue de l'un ou l'autre. Après, c'est vrai que je n'ai pas caché que je n'ai pas pris des petites idées à droite à gauche, ça c'est sûr. Mais après, sur l'application, comme c'est moi qui ai fait les premiers algorithmes et c'est moi qui ai eu la chance de travailler avec des laboratoires de renom, j'y ai créé un petit peu mon âme à travers cette application-là, donc mon point de vue à moi. Après, c'est sûr que quand on est côté coureur, il faut aussi tester plusieurs choses différentes et puis après s'approprier celle qui nous convient le mieux. Donc ça peut être la technique de la clinique du coureur ou ça peut être la technique Ausha, mais chacun peut s'y retrouver. Il y a des choses qui ont été développées, mises en place, mises à disposition des coureurs, donc chacun peut s'y retrouver.

  • Speaker #1

    Nouvelle question de Thomas, collègue professeur d'histoire géographique. Sa question est, est-ce qu'augmenter de façon significative un travail en côte va permettre à un coureur terrien de devenir un petit peu plus aérien ?

  • Speaker #0

    C'est spé, ces questions-là ! C'est difficile à... C'est surtout au niveau de la technique de course en règle générale. En fait, on va surtout faire du renforcement musculaire quand on fait des côtes. on va travailler certains muscles on ne va pas travailler sur le plat tout simplement donc après pouvoir passer de l'aérien au terrien ou vice versa il va falloir faire de la recherche en laboratoire pour pouvoir avoir des données précises je pense mais en tout cas oui il faut faire des séances de côtes, après elles ne sont pas rigolotes je les ai vécues pendant des années surtout le lundi soir on le sent bien le lendemain, après est-ce que ça change la technique ? de course proprement dit, passer de l'un à l'autre, là, il va falloir que je me renseigne.

  • Speaker #1

    Question posée par Nicolas. Quelle est la foulée la plus économe lorsque l'on veut monter sur marathon ? Est-ce qu'il y a finalement une foulée qui se dégage de vos analyses et de vos statistiques ?

  • Speaker #0

    Non, là, c'est toujours pareil. On est chacun différent. On a notre style. Et il faut travailler ce style-là. Il faut rester vraiment dans son style de course. Alors oui, comme je l'ai dit tout à l'heure, on peut changer en fonction de l'allure. ça peut changer, si on fait un 10 km on aura pas la même technique quand on va courir sur marathon, mais je pense que c'est primordial de garder cette idée là en tête qu'on est tous différents on a tous son style, sa technique de course, et après travailler pour se rapprocher de la technique idéale alors toujours, idéale elle veut pas dire robot pour être le plus performant possible, mais tout se joue en fait, tout se joue dans la posture et dans le renforcement musculaire Après, c'est vraiment ça qu'il faut retenir.

  • Speaker #1

    Alors, ça rejoint un petit peu la question posée par Sophie. Comment concrètement on va pouvoir améliorer sa foulée ? Qu'est-ce que tu peux nous dire sur ça ?

  • Speaker #0

    Gamme de course, les gammes, les gammes, les gammes. Il faut travailler les gammes. En fait, il y a vraiment des exercices spécifiques course à plaie. Donc, ça s'appelle les gammes. Il faut les faire, il faut les refaire, il faut les aimer ou les détester à un certain moment. Il faut surtout les aimer. Il faut les faire pour avoir que le corps… s'adapte à la course à pied. Un footballeur n'aura pas la même technique qu'un coureur. Donc, c'est vraiment ces exercices-là de gamme. Alors, moi, je parle en tant que biomécanicienne. Après, Scepta, tu peux parler en tant qu'entraîneur aussi. Mais travailler les gammes, c'est la base, en fait. C'est la base de la course à pied pour avoir la bonne attitude quand on va courir.

  • Speaker #1

    Alors, deux dernières questions. Tout d'abord, celle de Marie-Ange qui indique que sa foulée est différente en fonction du terrain. Si elle est sur la route ou sur le trail ou sur tapis, est-ce que ça va avoir un impact sur le corps, sur le dos, sur les articulations, cette différence de terrain ?

  • Speaker #0

    C'est surtout le terrain trail. Là, pour le coup, il faut être très très fort. Donc, il faut travailler en plus la proprioception parce qu'un pied qui n'est pas fort, ça peut amener à vraiment des grosses blessures. Un pied qui n'arrive pas... à réagir rapidement sur un caillou, par exemple, ça, ça peut être une entorse assurée. Donc, quand on court sur des terrains différents, le pied doit pouvoir s'adapter plus ou moins rapidement. C'est sûr que si on est sur une pelouse, on a quand même moins de risque de blessure. Et quand on revient de blessure, c'est ce qu'on dit toujours. On va d'abord courir sur une pelouse, c'est soft, c'est tout mou, avant de se relancer sur de la route ou sur un tapis roulant. tapis roulant, on est moins maître aussi de sa technique. Donc là, on est plutôt passif, alors que sur terrain, on est actif. Et le trail, c'est vraiment, moi j'appelle ça le dernier terrain quand on sait que son corps est prêt. Voilà, il faut faire, en plus des gammes, il faut faire la proprioception quand on veut faire du trail pour vraiment que le corps réagisse rapidement sur un terrain qui n'est pas tout plat. tout simplement. Et même en descente, il faut que le corps réagisse rapidement. Il faut que les articulations soient prêtes à ce type de terrain-là. Et donc là, ça se travaille. On ne peut pas passer du jour au lendemain un tapis roulant à un trail. Ça, ce n'est pas possible. Le corps va réagir. Il va nous rappeler à l'ordre rapidement, je pense. Donc, il faut se préparer.

  • Speaker #1

    Et dernière question, celle posée par Lydie, qui indique que quand la séance dure et avance, à la fin, elle a vraiment du mal à lever les genoux. Alors, qu'est-ce que l'on fait ? Est-ce que l'on allonge la foulée ou est-ce qu'on réduit par petits pas pour... continuer à avancer malgré la fatigue ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que la fatigue, le lactique, je pense que c'est ça aussi qui rentre en jeu à ce moment-là. C'est compliqué pour finir une séance qui est difficile. Après, il vaut mieux réduire la foulée. L'augmenter, on va se passer en attaque talon, donc ce n'est pas mieux. On ne va plus du tout avoir une technique propre et une biomécanique. qui va être active et positive. Donc là, il vaut mieux réduire sa foulée. Et surtout, alors là, on passe plutôt dans la physio aussi, c'est être maître de son mouvement. Donc, respirer correctement, essayer d'avoir une technique la plus propre possible. Donc, regarder bien l'horizon, avoir le regard haut, utiliser les bras. ce qu'on ne pense pas souvent à faire quand on est coureur parce que les bras c'est la dernière chose qu'on veut travailler ça certes mais essayer de tirer sur les bras et relâcher se relâcher pour pouvoir finir la séance le plus important de toute façon c'est finir la séance donc il faut être il faut écouter son corps et voilà je pense que réduire la foulée pour permettre de aussi réduire le lactique ça fait c'est primordial

  • Speaker #1

    Béline j'aurais besoin, en quelques mots, que tu résumes un petit peu tout ce que l'on a dit autour de cette solution Ochi. Comment elle peut venir apporter des renseignements, faire progresser les coureurs ? Je te laisse, en quelques mots, nous dire un petit peu les bénéfices de cette solution Ochi.

  • Speaker #0

    Alors, Ochi, c'est ce qu'on appelle un laboratoire dans la poche. Donc, ça va permettre à chacun, quel que soit le niveau, quel que soit... la chose qu'ils recherchent, de se faire plaisir en course à pied. C'est vraiment ça. Donc quand on veut se faire plaisir en course à pied, ça passe par des analyses biomécaniques, ça se passe par du renforcement musculaire et c'est ce qu'on veut mettre à disposition de chacun. Donc c'est vraiment grâce à un téléphone portable qu'on va pouvoir, en une à deux secondes de vidéo, donner tous les points forts, les points faibles à la personne et permettre à chacun de travailler ces points faibles-là pour... rechercher ce qui fait vibrer la personne en course à pied. C'est simplement ça. Donc, le but, c'est simplement de rendre accessible ce qu'il y avait avant, simplement accessible en laboratoire avant aux athlètes de haut niveau. On est tous, en fait, son propre athlète de haut niveau. Et surtout, ce qu'on recherche, c'est la performance. À un certain moment, c'est la performance. Quand on met une paire de baskets aux pieds, c'est qu'on recherche quelque chose. ça peut être au niveau de la santé, ça peut être le bien-être et ça peut être la perf avec un dossard sur le torse. Voilà, c'est ce que j'ai, grâce à ma passion de kiné et à ma passion en course à pied, c'est ce que j'ai voulu mettre en place après trois ans de recherche, de développement et maintenant j'ai une équipe de neuf personnes derrière moi, on a réussi à permettre ces analyses-là et surtout donner envie aux personnes aussi qui veulent se mettre à la course à pied. de s'y mettre, mais de la bonne façon. Et donc, ça passe par une analyse biomécanique.

  • Speaker #1

    Je te laisse rappeler les liens pour que les auditeurs puissent se rendre sur les stores et retrouver cette solution, cette appli Ochi Running.

  • Speaker #0

    Voilà, l'appli, elle est disponible aussi bien sur iOS qu'Android. Donc, vous téléchargez l'application. Il faudra s'inscrire tout simplement. Et à la base, il y a une analyse qui est gratuite. Alors, pas une analyse courte, complète, il y aura simplement une position que la personne pourra découvrir. Et évidemment, après, ça passe par système d'abonnement. Donc là, par mois, on est à 7 euros. Donc on a jusqu'à 3 analyses par abonnement. Et en fonction, après, du besoin, évidemment, les tarifs vont augmenter. Mais voilà, de toute façon, si la personne est intéressée, elle peut toujours venir vers moi et puis on peut discuter l'humain et de toute façon. Toujours très très présente, ça n'en est pas une simple application. On est derrière, il y a une équipe complète, il y a des kinés, il y a des médecins qui sont derrière pour répondre à toute question si besoin.

  • Speaker #1

    Avant que je te laisse repartir dans ces développements, ces évolutions de l'application, j'ai la traditionnelle dernière question du podcast. Qu'est-ce que tu fais, Périne, quand tu es à côté de tes pompes ? C'est-à-dire qu'il n'y a pas de running, il n'y a pas Ochi dans la conversation. Qu'est-ce que tu aimes faire ?

  • Speaker #0

    La bonne question. Je suis maman de deux enfants. Je cours derrière mes filles, elles ont 8 et 5 ans. Donc, c'est vrai que ce n'est pas tout repos, mais ce que je fais, je les emmène aussi à leur sport à elles. Elles ont choisi de faire de la gym, elles ont choisi de faire du patinage artistique. Donc, j'emmène l'une, je la regarde, je les regarde évoluer dans leur passion à elles, que ce soit la gym ou le patinage. Et surtout, ça, c'est un petit peu ce que je fais quand je n'ai pas les baskets aux pieds. C'est rare, mais quand même. Voilà, surtout que je prépare un marathon. Ça y est, je me suis inscrit à mon premier marathon. Donc, il va falloir que vraiment je me mette à préparer ça sérieusement parce qu'il y a une ligne d'arrivée qui m'attend le 11 mai à Genève.

  • Speaker #1

    Donc, je te souhaite bon courage pour ce premier marathon, ce premier défi. Moi, j'ai mis 20 ans avant de me lancer et d'oser parcourir ces 42 kilomètres 195.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est vraiment un défi personnel parce que même si j'ai eu ma deuxième fille il y a 5 ans, reprendre la course à pied ça a été difficile je vais pas le cacher, c'est pas parce qu'on crée une application que c'est tout facile non non je suis passée du 400 mètres à haut niveau de grossesse donc j'ai dû m'arrêter, reprendre ça a été très compliqué j'ai fait un premier alors 10 km c'est facile mais le 21 ça l'était pas du tout du tout Je me suis pris une grosse claque en faisant cette distance-là. Je me suis dit juste après la ligne d'arrivée que ce n'était plus jamais la course à pied, que c'était fini pour moi. Et puis finalement, non, la passion est toujours là. Donc là, c'est de nouveau un défi de repasser cette ligne des 21 pour préparer le 42. Donc là, j'ai six mois pour y aller. Et là, c'est sûr que je passerai la ligne, même si je suis lactique, qu'il faut réduire la foulée ou qu'il faut travailler plus pour y arriver. La ligne, elle sera passée. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Eh bien, bonne préparation, Perrine. Et merci d'avoir pris du temps parce que c'est un agenda d'entrepreneur. On peut le mettre en deux mots, entrepreneur qui t'attend chaque jour. Donc, merci d'avoir trouvé un petit créneau pour que l'on puisse échanger sur cette solution Ochi. Et on peut inviter les auditeurs à tester comme on l'a dit tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Tout à fait, voilà. Que chacun teste s'il a envie. Surtout, ce qui nous intéresse aussi. Donc, comme on l'a dit, on est en plein développement. On n'a pas fini. C'est aussi le retour utilisateur, que ça soit positif et surtout négatif. Pour nous, ça nous permet de grandir aussi. Donc, si la personne est intéressée, si les personnes sont intéressées pour nous donner évidemment leur avis, ils sont les bienvenus.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci Périne. Et pour les auditeurs, je vous retrouve dès la semaine prochaine pour un nouvel épisode du podcast À côté de mes pompes. Bonne semaine à vous.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode avec invité vous aura plu. Je vous remercie infiniment de votre écoute. Pour faire remonter le podcast dans les classements, je vous invite à laisser une petite évaluation sur Apple Podcasts, 5 étoiles, un petit commentaire, ça me fera énormément plaisir et vous permettrez au podcast d'être remonté, diffusé, déployé sur ces différentes plateformes de façon plus importante encore qu'il n'est actuellement. Et puis, je vous invite à me retrouver sur les différents réseaux, Facebook, Instagram. Laissez votre petit message, votre commentaire, ça me fait plaisir d'échanger avec vous. Si vous avez des questions, si vous voulez échanger sur quelconque sujet en lien avec la course à pied, mais pas que, parce que le sport, c'est une philosophie de vie et c'est une passion qui nous anime de façon commune. Donc, n'hésitez pas à venir échanger avec moi. Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de semaine. un bon week-end et je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode du podcast à côté de mes pompes.

Share

Embed

You may also like

Description

Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast À Côté de Mes Pompes !


Sais-tu comment tu cours ? Difficile de répondre car il est impossible de se regarder et de pratiquer en même temps !


Aujourd’hui, je reçois Perrine CHAPOT co-fondatrice d'OCHY, une application innovante dédiée à l’analyse de la foulée.


Ancienne sportive de haut niveau et kinésithérapeute, Perrine nous partage le parcours qui l’a menée, avec mari, à créer cet outil.

Avec OCHY, ils rendent accessible l’analyse de la foulée, autrefois réservée aux laboratoires, directement depuis un smartphone.


Dans cet épisode, Périne nous raconte comment chaque foulée est unique mais peut évoluer au fil du temps, comme elle l’a vécu après ses grossesses. Elle explique aussi comment OCHY aide à cibler les points à améliorer, en proposant des exercices de renforcement adaptés à chaque coureur.


Que vous soyez débutant ou coureur confirmé, testez l’application OCHY disponible sur ANDROID et IOS

Merci à PERRINE pour ses conseils précieux autour de la foulée et de ce qui nous permet d'avancer, à savoir nos pieds.


OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT) c'est le nouvel épisode du podcast A COTE DE MES POMPES !


Site OCHY : https://www.ochy.io/fr

Instagram : https://www.instagram.com/ochy_running/



Mots-clés : Analyse biomécanique, foulée naturelle, technologie running, renforcement musculaire

--------------------------------------------------------------------------------

Le podcast 100 % consacré au running et à la communauté de la course à pied !

Chaque semaine j'aborde cet univers qui est ma passion : l'entraînement, les séances, les aspects techniques mais aussi ses à-côtés : la nutrition, le matériel, le lifestyle, les chaussures.


Que vous soyez débutant ou coureur confirmé, professionnel ou amateur, venez échangez sur ce sport qui est passionnant !


Je vous propose divers formats d'épisode : 

  • Un épisode format capsule, relativement court sur des questions précises avec des experts : Bruno HEUBI pour l'OEIL DU COACH ; Nouchka SIMIC et Aude BAZIN pour l'OEIL DE LA DIET !

  • Un épisode grand format, avec l'interview d'un sportif amateur, professionnel, un expert....

  • Des épisodes solo, notamment avec la préparation de ce MARATHON POUR TOUS dans lesquels j'aborde ma préparation !


N'hésitez pas à rejoindre la communauté du PODCAST via PATREON :  https://www.patreon.com/acotedemepompes 


Et sur les réseaux : FACEBOOK, INSTAGRAM, STRAVA, LINKEDIN : https://linktr.ee/acotedemespompes


Si tu aimes les podcasts comme COURSE EPIQUE, DANS LA TETE D'UN COUREUR, RMC RUNNING, tu aimeras A COTE DE MES POMPES



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour les runners, bonjour les sportives, bonjour au petit monde de la course à pied, c'est Seb et c'est avec un grand plaisir que je vous retrouve pour un nouvel épisode du podcast à côté de mes pompes, numéro 271 aujourd'hui, podcast dans lequel, vous le savez, semaine après semaine, nous apprenons ensemble au contact d'invités, qu'ils soient amateurs ou experts, mais également tout ce qui tourne autour de notre sport. Et aujourd'hui... je reçois quelqu'un qui est experte dans l'analyse de foulée, dans la biomécanique, avec une petite question que je vous pose en préambule. Savez-vous quelle est votre posture lorsque vous êtes en pleine action, en train de courir ? Difficile de répondre car il est impossible de se regarder et de pratiquer en même temps. Pour cela, j'ai fait appel à Perrine Chapeau, cofondatrice d'une application innovante dédiée à l'analyse de la course à pied qui s'appelle Ochi. Ancienne sportive de haut niveau et kinésithérapeute, Perrine nous partage son parcours et ce qui l'a mené, avec son mari, à créer cet outil. Avec Ochi, ils rendent accessible l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique directement depuis un smartphone. Dans cet épisode, Perrine nous raconte comment chaque foulée est unique et peut évoluer au fil du temps, comme elle l'a vécu avec ses deux grossesses. Elle explique également comment Ochi aide à cibler les points qui vont être à améliorer en proposant des exercices de renforcement musculaire adaptés à chaque coureur. Que vous soyez un coureur débutant ou un coureur confirmé, je vous invite à tester et à découvrir cette application Ochi. disponible sur iOS et Android. Et je remercie bien évidemment sa cofondatrice Perrine pour ses précieux conseils autour de la foulée et ce qui nous permet d'avancer au quotidien, à savoir nos pieds. Il est temps pour moi de vous laisser profiter de cet épisode. Ochi, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche avec Perrine Chapeau. C'est le nouvel épisode du podcast À Côté de mes Pompes. pour lequel je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour Périne, sois la bienvenue sur le podcast À Côté de mes Pompes aujourd'hui avec un épisode et un sujet qui va intéresser bon nombre de coureurs puisque nous allons traiter de la foulée avec une application. Tu es la créatrice et je vais te laisser en discuter un petit peu mais au préalable, je vais te laisser te présenter.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour dans un premier temps. Je suis très, très contente d'être ici pour parler, oui, de la solution qu'on a développée il y a à peu près trois ans. C'est vrai que ça a été une aventure depuis ces quelques années parce qu'à la base, on était deux. On était deux sportifs de haut niveau, plutôt sur 400 mètres. Et j'ai aussi une formation de kiné du sport. Donc, c'est vrai que j'ai un petit peu lié les deux passions que j'avais pour créer une solution qui pouvait être utilisée par tous. Parce que c'est vrai que quand on parle de biomécanique, souvent, on parle de laboratoire, d'analyse avec des capteurs, des caméras un peu partout. Et ce n'est pas accessible. Donc, ça, ça m'énervait un petit peu, finalement. Et c'est surtout qu'en fait, la base de ce projet, on était deux. Et Calden Evans, qui est le deuxième cofondateur, avait des gros soucis au niveau du genou. et moi en tant que kiné, je n'arrivais pas à le soigner. C'était un peu embêtant quand même, c'était un peu frustrant, je commençais à me poser des questions. Il a vu tous les médecins du monde, il a fait énormément de tests et on n'arrivait pas à comprendre d'où venait vraiment sa blessure. C'est quand j'ai commencé à travailler dans une clinique d'analyse biomécanique que là évidemment je l'ai fait venir tout de suite. Après plus de trois heures d'analyse, on a compris que son problème ne venait absolument pas des genoux mais des pieds. On a fait de la proprioception, on a fait du renforcement. Au fur et à mesure des mois, on a vu que la douleur commençait vraiment à disparaître et il a pu retourner à des compétitions au niveau sur 400 mètres. À ce moment-là, on s'est posé la question de sortir les analyses qu'on avait faites en laboratoire pour les mettre accessibles à tous sur terrain, pas simplement sur tapis roulant où, comme on connaît tous, c'est un petit peu casse-pipe, et vraiment mettre ça sur un environnement où on était vraiment le plus naturel possible. Donc, sur terrain. Et on a réussi, après trois ans de recherche, de développement, avec des laboratoires, à vraiment mettre en place une application d'analyse biomécanique en course à pied. Donc, OCHI.

  • Speaker #0

    D'où vient ce nom OCHI ? Parce qu'il y a toujours une histoire derrière ces acronymes, derrière ces noms. Et je vais te laisser en dire deux mots.

  • Speaker #1

    Oui, donc en fait, pour la petite histoire, on va dire romantique pour nous, le cofondateur dans le Calden, c'est aussi mon mari maintenant. À la base, c'était qu'un athlète que je soignais, puis de fur et à mesure du temps, maintenant ça fait 14 ans qu'on est ensemble, et il est jamaïcain. Et donc sa ville d'origine, c'est Ocho Rios, en Jamaïque. Et donc quand on part en vacances là-bas, en fait, les... Les locaux, quand ils veulent par exemple appeler le taxi ou autre, ils appellent Ochi. Ochi, Ochi. Ils vont à Ocho Rios, mais ils vont à Ochi. Et donc, c'était un peu catchy pour nous, on va dire, ce nom-là. On trouvait que c'était sympa. Et surtout, sur l'application, on ne voulait pas un nom lié au running. Parce que, par exemple, en football, on court. Rugby, handball, basketball, on court. Et donc, c'est vrai que s'il y avait eu ce nom, course à pied ou running, les gens se seraient un petit peu limités à la course à pied comme on la connaît sur terrain. Donc, on a choisi Ochi. Ça nous va bien. Quand on est au boulot, on pense aux vacances. Et quand on est en vacances, on pense au boulot. C'est plutôt super agréable, on va dire. C'est comme ça. Ça vient de là.

  • Speaker #0

    Comment on passe, Perrine, de cette idée à une application, aujourd'hui disponible sur les grands Play Store, que ce soit sur Android ou sur Apple ? Comment vous avez cheminé ? Vous aviez déjà des connaissances dans le développement d'applications ? Est-ce que vous avez fait appel à des professionnels ? Tu l'as dit, un laboratoire de biomécanique qui aujourd'hui peut être utilisé à partir de notre téléphone.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Alors au début, c'était entre guillemets rock'n'roll parce qu'on était en plein confinement quand on a commencé à penser l'application. À la base, donc déjà, il fallait savoir si les gens étaient intéressés par de telles analyses. Donc, ce que je faisais, j'utilisais les réseaux sociaux, par exemple, surtout Facebook, avec tous les groupes de Running Possible in New England. Et je posais simplement des posts en demandant aux personnes s'ils étaient intéressés par une analyse vidéo de leur course à pied. Alors, ça fonctionnait assez rapidement. Les gens m'envoyaient leurs vidéos de course, de profil, comme on le fait encore aujourd'hui sur l'application. Ce que je faisais, c'était une capture d'écran, pose de pied, de la foulée, donc pose de pied. Et je tirais avec ma petite règle, mon petit crayon. Je faisais tous les calculs d'angle à la mano. Et après, je demandais une visio à la personne pour expliquer les résultats. Donc, en fait, en plus de leur donner des résultats qui étaient quand même solides, parce que je suis kiné, j'étais spécialisée dans la biomécanique, donc je ne leur sortais pas des trucs qui n'avaient pas de sens. C'était vraiment une heure de visio avec la personne pour expliquer exactement ce qu'il en était. Et en fait, les gens ont commencé à en parler. J'avais de plus en plus de personnes qui m'envoyaient des vidéos. Et en fait, je me suis retrouvée à un certain moment où j'avais une semaine pleine sur l'agenda où les gens voulaient expliquer l'explication de leurs vidéos. Et donc là, je suis allée voir mon mari en disant Écoute, là, je crois qu'on a quelque chose entre les mains. Qu'est-ce qu'on fait ? On a tout de suite tout arrêté. On a dit Bon, ben voilà, on va monter notre société. et on va aider les gens à avoir une bonne technique de course. Alors, on ne savait pas du tout comment on allait faire ça, parce qu'évidemment, nous, maintenant, on utilise l'IA, on utilise les téléphones et quoi que ce soit, mais à la base, on n'était pas du tout pro là-dedans. Lui, il était architecte, moi, je suis kiné, donc rien à voir. Et donc, on a commencé à s'entourer de personnes qui s'y connaissaient un petit peu plus. On avait un copain qui était développeur, donc il a commencé à nous faire vraiment une partie MVP sur un téléphone pour pouvoir... recevoir des vidéos des personnes et être un petit peu plus loin dans le développement qu'on avait jusqu'à maintenant. Moi, je faisais mes analyses papier. Et puis, confinement se termine, on commence à se renseigner sur l'intégration d'un incubateur et d'un accélérateur pour pouvoir commencer à développer vraiment une application. Donc ça, ça a duré quand même trois ans. avant qu'on puisse vraiment dire, bon ben voilà, on lance sur les stores. Mais ce qu'on voulait nous aussi, c'était quelque chose de vraiment très très fiable. Donc c'est pour ça qu'on s'est entouré d'une équipe complète de développeurs, parce qu'aujourd'hui on est dix dans la société, mais aussi de deux laboratoires. Il y en a un troisième à l'étranger aujourd'hui, mais qui est plutôt sur la détection sur tapis roulant. Mais les deux autres laboratoires sont ici sur Rennes. Donc il y a l'Inria. qui est spécialisé dans la biomécanique. Donc, ce qu'on a fait, c'est d'aller sur terrain. On a demandé à des gens de venir sur terrain, des runners, de tout type de runners confondus. Il n'y a pas que les pros, parce que les pros, eux, ont accès à pas mal de matos, de matériel en laboratoire. Donc là, c'est vraiment le lambda qui était intéressé par venir sur terrain. Et donc, on a mis des capteurs un peu partout. On les a fait courir à différentes vitesses. Donc, nous, on a tout enregistré, évidemment. Et puis... Grâce à ça, on a réussi avec le laboratoire à monter un dataset de plus de 100 000 vidéos. Et ces 5000 vidéos-là sont passées dans un autre laboratoire, vraiment spécialisé dans l'IA. Et donc, on a pu recréer toutes ces images-là dans des conditions différentes. Donc, ça peut être de nuit, ça peut être une luminosité différente, ça peut être une personne qui a, je ne sais pas moi, des lunettes, casquettes, pull très ample. Enfin voilà, toutes les conditions possibles, en forêt, sur terrain, dans la rue, plein de monde autour. pour pouvoir recréer un univers complet qu'on peut avoir dans la vie réelle. Et donc grâce à ça maintenant, notre application est très très précise, on a notre propre IA spécialisé dans le running, et surtout l'analyse qu'on fait par derrière avec de la biomécanique, elle est aussi en fonction de cinq styles différents. Donc ça c'est vraiment quelque chose qui est primordial. L'analyse est personnalisée en fonction de la taille, le poids et l'allure de course de la personne, parce qu'on n'est pas des robots, on ne court pas du tout pareil. Et donc, il faut pouvoir nous adapter à chacun. Et c'est ce qui fait aussi notre force aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors justement, Périne, on peut peut-être revenir sur ce pied, si important pour le coureur à pied, avec quelques petits rappels sur la biomécanique. Une foulée, elle se compose de quoi ? Et comment vous allez pouvoir, derrière, avec ce regard de professionnel, l'analyser ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'une foulée, déjà, il y a plusieurs phases. Il y a la phase d'appui et la phase de vol. Donc, c'est sûr que ça, on prend en compte sur l'application, on prend en compte ces métriques-là qui sont très précises pour les entraîneurs parce qu'eux, ils vont regarder ça si on recherche la performance. Et donc, la phase d'appui, ce qu'elle veut dire, c'est vraiment quand le pied est au sol. Et pour ça, il y a plusieurs possibilités. Donc, on peut faire une attaque talon, on peut faire un médio-pied. ou plante de pied. Donc là, la personne aussi est différente de ce côté-là, en fonction de sa morphologie, en fonction de si on est aérien, plutôt aérien ou plutôt terrien, ça va changer. Et puis il faut aussi savoir, ça on ne le prend pas souvent en compte, c'est surtout pour les femmes, après grossesse, tout change. La position du bassin va changer, donc la pose du pied au sol va également changer. Alors moi j'en étais le... L'exemple parfait à ce moment-là, parce qu'en faisant du 400 mètres, j'étais plutôt plante de pied, il fallait réagir comme un sprinter. Après ma deuxième grossesse, j'étais en attaque talon. Donc ça, le corps peut changer. En fait, quand on parle de foulée, il ne faut pas simplement regarder le pied non plus. Il faut aussi regarder le corps dans sa totalité, parce que ça va s'adapter en fonction de la vie aussi qu'on a. finalement, c'est pas parce qu'on fait quelque chose aujourd'hui qu'on va le faire aussi demain c'est pour ça qu'on a fait aussi une analyse vidéo parce que le corps va changer et il va pouvoir il faut pouvoir se découvrir ou se redécouvrir au fur et à mesure du temps et donc cette foulée là oui il faut la travailler surtout quand il y a des douleurs donc une foulée peut évoluer ce qui est hyper important en course à pied évidemment

  • Speaker #0

    Est-ce que naturellement, notre foulée est la bonne ? Ou est-ce qu'il y a besoin quand même de l'améliorer et de la faire progresser ? C'est souvent la question. Pourquoi aurais-je besoin de modifier ma foulée ? Et qu'est-ce que va m'apporter une solution pour l'analyser ?

  • Speaker #1

    On va devoir changer sa foulée quand il y a des blessures, quand il y a des douleurs. Il n'y a pas de foulée idéale. On n'est pas des robots et on ne le sera jamais, même si l'IA est là. Non, il n'y a pas de foulée idéale. Mais c'est sûr que si on a des bobos, si on voit que ça titille quand on commence à aller courir, là, c'est parce que le corps réagit, il veut nous faire passer un message. Et c'est là qu'il faut analyser son corps, entre guillemets, analyser pour voir s'il y a besoin de changer des petites choses. Et c'est pour ça qu'on y pense. Pas forcément, et surtout, par exemple, quand on travaille avec un coach, le coach est souvent sur le côté du terrain en disant Travaille tes bras, monte plus ton genou, quoi que ce soit. Mais tant qu'on ne se voit pas, c'est difficile d'analyser son propre mouvement. Et c'est simplement par la vidéo qu'on va pouvoir avoir une autocorrection, surtout immédiate, en disant Ah oui, je ressemble à ça. Donc, je pensais faire un mouvement, finalement, je n'y suis pas du tout. Et donc... C'est là que grâce à la vidéo, grâce à l'analyse, on va pouvoir aller rechercher les points faibles de la personne et comprendre pourquoi il peut y avoir un mauvais geste, pourquoi on se blesse ou pourquoi on a des douleurs, et après comment les travailler. Et c'est là que ça devient aussi intéressant, c'est comment je travaille mon point faible. pour après repartir sur le terrain, mais plus fort. Et donc, j'aurai une meilleure foulée, j'aurai une meilleure cadence, j'aurai une meilleure position corporelle. Et donc, je vais encore plus me faire plaisir quand je vais courir.

  • Speaker #0

    Et ce que l'on peut dire également, c'est que l'analyse de la foulée avec Ochi, ce n'est pas que pour les coureurs qui sont des élites. C'est à destination du grand public, de la majorité des pelotons, parce que même quand on est coureur amateur, on a peut-être envie d'améliorer sa foulée. et de voir un petit peu comment on peut progresser.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on n'a pas simplement envie d'améliorer sa foulée, on veut surtout améliorer son temps quand on met un dossard. Ça c'est, voilà, quand on, alors évidemment, enfin je veux dire, on peut aimer la course à pied, simplement se faire plaisir le dimanche, mais ça c'est hyper important en fait de se sentir bien, même rien que là, et on n'a pas besoin de mettre un dossard, rien que là, je sais que le matin, le dimanche matin, je mets mes baskets, je vais courir, mais je vais me sentir bien. Donc pour moi, j'aurais gagné quelque chose. Donc ça c'est vraiment sur le mental, sur le bien-être. Il y a des personnes qui n'ont pas besoin de plus. Après, il y a d'autres personnes qui recherchent plus la performance. Et donc, on va rechercher avoir une meilleure technique de course inconsciemment, mais une meilleure technique, une meilleure posture pour aller plus vite. Et c'est là qu'on peut travailler, en fait. On n'a pas besoin d'être élite pour se dire que je vais courir plus vite. Non, c'est vraiment l'application, c'est pour ça qu'on l'a créée. Ce n'est pas pour les élites. Eux, comme je l'ai dit tout à l'heure, ils ont accès à pas mal de choses. Ils ont accès aux labos. Ils ont accès à tout. Tout type de soins s'il y a besoin. Les kinés sont là, ils ont besoin d'une radio. Au bout d'une semaine, ils ont un rendez-vous, au même moment, pour aller faire une radio. Nous, il faut attendre six semaines. Qu'est-ce qu'on fait pendant six semaines quand on se blesse ? Déjà, on est frustré. Moi, j'appelle ça le coureur sur le canapé avec un paquet de chips. Parce qu'il attend, il est frustré, il ne peut pas aller courir. Et donc, de fil en aiguille, tout est négatif. Donc là, l'application, elle est vraiment, vraiment faite pour celui qui recherche personnellement quelque chose. Simplement ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu estimes que... pour quelqu'un qui vient encadrer un groupe, comme je le suis. Ça peut être intéressant quand on accueille des coureurs débutants. Toi, ces nouveaux coureurs qui, en début de saison, arrivent, de tout de suite les passer dans l'analyse de façon à peut-être mettre en avant des points à corriger et prévenir des blessures.

  • Speaker #1

    Oui, parce que quand on commence un sport, on ne connaît pas le bon geste. Donc déjà, d'une, c'est quand même important de déjà voir ce que fait la personne. donc en course à pied, voir un petit peu son style au naturel, et de pouvoir peut-être progresser déjà plus personnellement avec cette personne-là. Et la personne en retour, en fait, ce qu'elle va apprécier, c'est que l'entraîneur, il me suit moi. Je suis débutant, je ne suis pas pro, je ne suis pas champion olympique, mais l'entraîneur, il est là pour moi, en fait. Et donc, le fait d'avoir une analyse et d'avoir l'entraîneur qui va me dire, toi, ton point faible, il est là, on va travailler ce point-là, alors que toi, c'est autre chose. la personne, l'athlète, va se sentir valorisée, encadrée. Je pense que c'est hyper important, même pas simplement travailler la technique de course sur la posture, c'est aussi le côté humain qui reste présent avec l'entraîneur en disant T'es là, t'as décidé de faire la course, on va y aller ensemble et on va s'amuser tout au long de l'année à te faire progresser pour que toi, personnellement, ce que tu recherches, mettre un dossard ou simplement te faire plaisir le mardi soir quand tu viens, on va le faire ensemble. Donc, c'est hyper important de faire ça en début de saison. Et la biomécanique, ce n'est pas quelque chose qu'on fait une fois. Ça change tout le temps. Donc, le but, c'est aussi de le faire régulièrement pour voir les points faibles. Est-ce qu'ils ont amélioré ? Est-ce qu'ils se sont améliorés ? Ou est-ce qu'il faut retravailler d'autres petites choses parce qu'il y a des choses qui ont changé dans la vie personnelle et donc la posture est différente aussi. Donc, c'est intéressant et c'est primordial de le faire régulièrement.

  • Speaker #0

    Alors, Périne, tu disais que ton mari... était blessé au niveau du genou et finalement vous avez trouvé que tout partait du pied. Est-ce que bien souvent, cette partie du corps, le pied, est souvent délaissée alors que c'est la seule surface de contact que l'on a avec le sol quand on court ? C'est vrai qu'on ne prend pas forcément soin d'hydrater ses pieds, d'avoir des petits actes qui vont leur faire du bien. Est-ce que finalement tout ne part pas de là, de ce pied posé qui va ensuite générer tu l'as dit, des blessures potentiellement aux genoux, aux chevilles, aux hanches, au dos. Est-ce que c'est ce que tu constates là avec peut-être ta casquette de kiné ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un peu de tout. Alors c'est vrai qu'on ne prend pas soin de ses pieds, ça ce n'est pas la partie la plus sexy du corps non plus. Mais ce qu'il y a en fait, c'est que les gens sont encore dans l'optique, par exemple, quand ils se mettent à la course à pied, d'aller dans tel ou tel magasin et de choisir la belle chaussure, mais pas la chaussure adaptée à son pied. Et c'est là qu'en fait on peut se blesser, parce que une chaussure qui n'est pas adaptée, automatiquement, il y a un certain moment, le corps va revenir au galop en disant Eh ! Là, non, non, moi, ça ne me plaît pas. La chaussure que tu m'as mis là, elle n'est pas du tout adaptée à la morphologie. Par exemple, je veux dire, une personne qui choisit, on prend les extrêmes, mais une chaussure minimaliste, quand on fait une attaque talon. La chaussure minimaliste, elle peut être très belle, mais quand on fait une attaque talon, là, il y a un souci à un certain moment. Le pied, alors, il ne faut pas choisir une chaussure avec un talon énorme non plus, mais il faut pouvoir s'adapter et répondre aux besoins du corps. avant toute chose. Et c'est sûr que là, on est encore loin du compte avec pas mal de personnes parce que ce n'est pas ce qu'on recherche en premier lieu. On veut être bon quand on court, mais on ne va pas prendre soin de son corps avant toute chose. Et c'est dommage. C'est là qu'il faut retravailler, travailler, retravailler pour que... le mouvement du pied se fasse bien et comme on l'a dit tout à l'heure, en chaîne montante, donc du pied vers le genou, vers la hanche, tout soit bien emboîté parce qu'en fait, le corps humain, toutes les parties du corps humain s'emboîtent. Et donc, si à un moment ça coince, il y a douleur, automatiquement. Et ça part de la base, on court sa pied. Alors, ça part de la base, mais c'est aussi la position du... la position de la tête, donc le regard joue énormément aussi sur ce qu'on a, pour le coup, en chaîne descendante. Donc là aussi, il faut faire attention. Parce qu'une personne qui regarde vers le bas en courant, c'est tout le haut du corps qui va basculer. Donc la foulée sera différente et donc le mouvement du pied sera différent. Là aussi, il faut faire gaffe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux expliquer justement cette différence ? On parle souvent de cycle avant, cycle arrière. Qu'est-ce qu'ils impliquent ? Et est-ce qu'on a des profils de coureurs différents sur le plan des chronos, sur le plan de la vitesse ? Entre quelqu'un qui va être plutôt porté vers l'avant et l'autre qui va plutôt ramener les jambes de l'arrière.

  • Speaker #1

    Alors, c'est dur à expliquer quand il n'y en a pas de graphisme ou pas d'image, mais si on regarde par exemple les Kenyans sur marathon, on voit bien que leurs jambes arrière, elles remontent très très haut sous la fesse. Et donc, ça va automatiquement avoir un impact sur le cycle avant, donc la jambe avant, pour qu'elle puisse se poser sous le centre de gravité. Donc, le centre de gravité... Par exemple, on part du nombril, on tire une ligne tout droite vers le sol. Là, c'est une image, mais évidemment, ça c'est un peu le centre de gravité. Donc plus la jambe arrière va remonter haut, plus il y aura le temps pour la jambe avant de se positionner sous le centre de gravité. Si, contrairement, la jambe arrière ne remonte pas assez fort, on n'aura pas le temps d'aller en cycle avant sous le centre de gravité. Donc automatiquement, pour la plupart des gens, le pied va se poser en avant, donc attaque talon. Et c'est là que douleurs peuvent être présentes. Et donc, travailler cycle avant, cycle arrière est hyper, hyper important. En fait, on ne le pense pas vraiment. Et c'est là qu'en fait, tout ce qui est gamme de course ou la proprioception rentre en jeu. Et on fait ça depuis le plus jeune âge, avec les enfants sur le terrain. Et on ne leur explique pas pourquoi, en fait, les gammes sont importantes. Souvent, ce n'est pas la partie fun de l'entraînement, mais elles sont hyper, hyper importantes pour le reste de la séance ou après, ben... quand on est plus âgé sur des distances. Mais cycle avant, cycle arrière, il faut absolument les travailler.

  • Speaker #0

    Sachant que quand on arrive en club avec un passif sportif, peut-être dans une autre discipline, on ne connaît pas ces gammes. On ne sait pas pourquoi on nous les fait faire. Et c'est parfois un petit peu laborieux. On se dit, à quoi bon le faire puisque je n'en ai pas fait depuis que je suis enfant ? Est-ce que toi, tu considères qu'il faut quand même aller vers ces gammes de façon à optimiser et progresser sur sa foulée ?

  • Speaker #1

    Ah oui, ça, c'est primordial. Et là, c'est ce qu'on est en train de vraiment mettre en place sur l'application. C'est toute une gamme, pas possible de bas de gamme, pour vraiment faire comprendre aux gens que c'est primordial en course à pied. Ce n'est pas que pour les sprinters. On voit souvent les sprinters faire des gammes. Mais en fait, non, non, c'est vraiment pour tout. En fait, déjà d'une, ça permet au corps d'être prêt pour la séance. Parce que quand le corps n'est pas suffisamment chaud, entre guillemets, blessure, c'est... peuvent apparaître, rapidement même. Donc, ça permet au corps d'être prêt. Mais c'est aussi, en fait, toute une gymnastique pour permettre au corps, en course à pied, d'être dans des bonnes conditions. Et donc, c'est hyper important de passer un quart d'heure, 20 minutes avant chaque séance, avant chaque sortie sportive, pour permettre, avoir donc déjà, comprendre un bon cycle, jambes avant, jambes arrière, parce que quand on fait les gammes, on travaille tout ça. Donc, le corps est vraiment prêt à la course à pied et en même temps, pouvoir progresser après au fur et à mesure parce qu'en fait, la course à pied, là-bas, c'est tout ça.

  • Speaker #0

    Alors sur la mise en place de votre analyse, à partir de mon smartphone, je vais pouvoir capter une vidéo, me faire filmer et derrière, qu'est-ce qui va se passer ? Est-ce qu'il y a des conditions déjà particulières pour la mise en vidéo de cette prise, de ce passage devant l'objectif ? Quels conseils tu peux donner pour que cette capture vidéo soit optimale ?

  • Speaker #1

    Alors, dans un premier temps, il faut être le plus naturel possible. Parce que souvent, quand on voit que quelqu'un va nous filmer sur le bord de la piste, on essaye d'être beau, mais finalement, on aggrave sa posture de course. Donc déjà, quand on veut prendre une analyse au chi, ce qu'il faut faire, c'est courir pendant 5-10 minutes, vraiment être chaud, être le plus naturel possible, et en fait, oublier qu'il y a déjà quelqu'un sur le terrain, à côté, pour prendre une vidéo. Une fois qu'on est prêt, entre guillemets, à se faire filmer ou à prendre quelqu'un en vidéo. Donc le téléphone doit être en mode portrait, donc à l'horizontale, et il faut être assez loin, parce qu'une analyse, c'est vraiment de la tête aux pieds. On ne va pas simplement prendre les pieds de la personne en vidéo, mais vraiment de la tête aux pieds. On part encore du principe, quand on court sa pied, on ne court pas simplement avec ses pieds, mais on peut aussi courir avec la position de son regard. Une personne qui va regarder le sol, c'est automatiquement le haut du corps. qui bascule vers l'avant, donc il peut y avoir des douleurs, mais c'est aussi tout le cycle de jambes qui peut changer, donc vraiment tête au pied. Une fois qu'on prend une vidéo, alors la vidéo, c'est entre 2 à 3 secondes, il ne faut pas plus. La personne qui prend la vidéo n'a pas besoin de bouger le téléphone de droite à gauche, il faut vraiment être le plus statique possible, parce qu'on va aussi prendre en compte l'oscillation verticale. Donc plus le téléphone va bouger, plus l'oscillation verticale peut être... faussée. Donc il faut vraiment être le plus statique possible. Et donc une fois que la personne est passée devant la vidéo, en une minute de temps, on va avoir les résultats de la tête au pied. Donc position de la tête, des bras, du dos, cycle avant, cycle arrière, pose de pied, toutes les métriques, donc le temps de contact au sol, temps de vol, donc l'oscillation verticale, la cadence, je crois que j'en oublie encore, mais voilà, il y en a un panel. Et on va pouvoir découvrir vraiment par position ses points forts, ses points faibles. Donc, on a un système de scoring qui va se mettre en place pour un petit peu comprendre où on se situe. Et le plus important, c'est qu'on va donner, en fonction des points faibles qu'on aura trouvé, vraiment un plan de renforcement musculaire adapté à cette personne-là.

  • Speaker #0

    Et encore une fois, l'analyse est personnalisée, donc il faudra bien rentrer sur l'application, sa taille, son poids. Au niveau de la vitesse, où on connaît sa vitesse ? On la rentre avant de prendre sa vidéo, ou alors nous, on la détecte directement, automatiquement. Comme ça, on prend vraiment ces trois critères-là en compte pour permettre d'avoir une analyse la plus précise possible.

  • Speaker #1

    La vitesse, elle va peut-être impacter notre pose de pied et la façon dont on va courir. Si je suis en mode footing, je ne vais peut-être pas avoir la même allure que quand je réalise du fractionné en 30-30 ou si je fais un travail de côte. Comment là, Ochi va pouvoir m'accompagner et m'aider ?

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est tout un algorithme qui est derrière. C'est pour ça qu'on prend vraiment l'allure, la vitesse de la personne en compte. Et le rapport par derrière, il est fait en fonction de ça. C'est vraiment la vitesse qui va pouvoir déterminer les résultats de l'analyse. On sait très bien qu'une personne qui court 6 minutes au kilomètre, l'analyse biomécanique ne sera pas du tout pareille qu'une personne qui va courir en 3. Et donc, c'est pour ça qu'il faut s'adapter à l'analyse biomécanique de chacun. Donc, il faut absolument rentrer ces données-là. Et évidemment, le rapport explicatif et les exercices seront faits en fonction de ça.

  • Speaker #1

    Alors, par rapport à cette... biomécanique, comme tu l'indiques, on va également pouvoir retrouver différents profils. Vous avez, à partir de ces nombreuses analyses, de ces athlètes que vous avez pris en vidéo, dégagé plusieurs profils. Est-ce que tu peux les détailler avec leurs particularités ?

  • Speaker #0

    Il y a cinq styles de courses différents. Nous, on a mis des animaux. pour que ça soit un peu plus parlant pour chaque personne mais on a hop sit, jump qu'est-ce qu'on a donc hop c'est jump je sais plus ce qu'on a mais voilà on en a 5 différents il faudrait que je les revois c'est vrai que je les ai pas revus depuis longtemps mais donc il y en a 5 différents et le but de chaque style on a réussi au niveau des personnes par exemple, donc on a tous un style différent mais on a réussi à regrouper dans cinq styles de course le plus grand nombre de personnes. Donc ça, c'est quelque chose, c'est de la recherche qui a été faite. Nous, on n'a rien inventé de ce côté-là. Mais on va plutôt être attiré par un style ou autre, en fonction de sa morphologie, en fonction de sa technique de course, tout simplement au naturel. Et donc nous, avec l'analyse qu'on fait par derrière, en fonction d'un style, par exemple, si on prend le style hop, donc on est plutôt kangourou, on est plutôt aérien. et l'oscillation verticale est assez importante, on va mettre cette personne-là dans cette catégorie, ce style-là de course. Et en fonction de ça, on va pouvoir travailler le style de la personne pour se rapprocher au maximum de la position idéale pour le style hop, par exemple. Et donc ça, c'est vraiment pour les 5 styles différents. On va travailler ça pour chaque personne en fonction de sa morphologie naturelle plus les premières analyses qu'on aura faites sur Oshima.

  • Speaker #1

    Alors après, on est sur des profils, comme tu l'as dit. Ce n'est pas parce qu'on est kangourou qu'on ne peut pas aller peut-être piocher dans d'autres animaux. C'est comme ce côté terrien-aérien. On a une tendance vers l'aérien ou une tendance vers le terrien, mais on n'est pas avec ce curseur entre 0 et 100. Ce n'est pas aussi radical que cela.

  • Speaker #0

    Non, non, non, mais c'est sûr qu'on l'a déjà vu avec certaines personnes. Par exemple, des personnes qui font du 10 km et qui font du marathon. Évidemment, l'allure est différente. Donc, le style peut changer aussi. Donc, il y a des fois, il y a des gens qui vont se retrouver gazelle pour l'un et puis kangourou pour l'autre. Donc ça, ça peut changer, évidemment. Ce n'est pas parce qu'on est dans une catégorie qu'on ne peut pas aller dans l'autre. Ça dépend vraiment de son style de course aussi, le jour J. Mais en fonction de cette analyse-là, on va pouvoir nous adapter pour essayer de pousser la personne à être de mesure mieux au niveau de la technique et de la posture de course parce que la personne qui va préparer un marathon va... rester dans un style pendant un certain temps et travailler des points faibles pour aller jusqu'au marathon. Là aussi, on peut varier. Après, c'est vrai qu'être aérien et terrien le lendemain, là, c'est un peu plus radical, je pense. Mais comme je l'ai dit tout à l'heure aussi, pour des femmes qui viennent d'accoucher, le style peut complètement changer. Et donc là, ça peut être le cas.

  • Speaker #1

    Alors, face à... toutes ces métriques, comment on peut ressortir quelque chose ? qui va être pertinent pour le coureur que l'on a observé, que l'on va suivre. Parce qu'on est quand même parfois un petit peu face à des tableaux de bord. Je le vois avec ma montre Garmin qui me ressort. Alors l'oscillation verticale, le rapport droite-gauche, les différents paramètres au niveau du contact au sol. Là, avec votre solution Ochi, qu'est-ce que l'on va pouvoir ressortir assez facilement pour donner du conseil ? Parce que le but, il est là aussi. d'analyser, d'observer et derrière de conseiller. Qu'est-ce qu'on prend en compte comme élément important selon toi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que si on parle de Garmin, il donne des métriques, c'est des métriques, il n'en finit plus et finalement on ne sait pas les lire et c'est hyper compliqué. Donc on va essayer de capter ce qu'on connaît le plus, donc l'oscillation verticale, temps de contact au sol, la cadence. C'est souvent les trois qui ressortent facilement. Mais après, quoi faire quand on n'est pas pro dans ce domaine-là ? c'est vrai que c'est compliqué et puis finalement on les regarde parce qu'elles sont là et puis c'est assez amusant mais on n'arrive pas à travailler avec des metrics alors que nous on essaie d'être plutôt dans l'éducation côté coach c'est à dire que oui il y a les metrics mais il y a aussi des explications par derrière qui vont dire aux personnes bon voilà ces metrics aujourd'hui c'est surtout pour les coachs en fait les metrics pour le runner individuel qui font enfin le runner individuel il va plutôt aller regarder le rapport par position corporelle pour elle, alors que le coach, il est plus dans les métriques. Donc là, pour le coach, on essaie d'expliquer un peu plus avec un rapport plus scientifique ce qu'il en est et ce que ça peut apporter à l'athlète pour essayer d'augmenter les performances. Donc ça, on est à chaque fois sur deux tableaux à dire, est-ce que pour le cours individuel, on le bombarde de métriques, mais finalement, est-ce qu'il va comprendre, est-ce que ça va lui servir ou pas plus, alors que le coach, il a plutôt cet œil-là de la performance, donc c'est plutôt intéressant. pour l'entraîneur d'avoir des résultats comme ça. Et c'est pour ça qu'on pousse aussi l'éducation de ces maîtres exables pour aider l'entraîneur à répondre à un besoin plus de performance. Mais c'est vrai que c'est compliqué à chaque fois d'avoir un message compréhensible pour chacun avec des objectifs différents.

  • Speaker #1

    L'application, cependant, pour l'avoir consultée à ses débuts et aujourd'hui, s'avère très ludique. C'est-à-dire qu'on a des couleurs. Quand c'est rouge... c'est qu'il y a quand même quelque chose à modifier quand on est dans le vert c'est qu'on est dans la bonne jauge et par rapport aux angles alors je pense que c'est par rapport à votre panel et à l'ensemble des coureurs que vous avez déjà pu analyser c'est que cette donnée sur le port de tête, sur la position des bras est satisfaisante vert c'est bon, rouge bon là il y a peut-être quelque chose à aller chercher

  • Speaker #0

    Oui tout à fait on essaye aussi comme j'ai dit il y a ce côté éducation qui est là et le côté gamification C'est surtout ça aussi. On est sur les deux tableaux, tout en restant dans quelque chose de très spécifique, scientifique, parce qu'on n'a pas inventé la biomécanique. La biomécanique, elle est là depuis des années. Par contre, on essaie de la rendre accessible. Et c'est pareil pour l'IA. L'IA, elle est là, mais on la rend accessible. Et c'est vrai qu'avoir ce jeu de couleurs sur l'application, ça parle rapidement à chacun. C'est comme un feu rouge, un feu vert, tout le monde comprend s'il faut y aller ou pas. Et quand on est dans le rouge, la personne va réagir. C'est surtout ça. En disant, là, mon dos, je suis complètement penchée en avant, je suis rouge, mais pourquoi je suis rouge ? Et souvent, les personnes, quand elles voient le rouge, elles nous disent régulièrement, c'est vrai que j'ai mal au dos. Quand je suis au bureau, je suis toujours penchée. Quand je travaille, je suis toujours penchée sur mon ordi. Et c'est vrai qu'à la fin de la journée, j'ai mal au dos. Ça vient de là, parce que tu es complètement penchée en avant, tu as des douleurs lombaires. qu'est-ce qu'on va faire pour réduire ces douleurs-là ? Et donc, l'application est là pour un petit peu être la police de la biomécanique et la police de la technique et de la posture en disant, ben oui, là, fais quelque chose parce que sinon, ça peut s'aggraver aussi. Donc, on essaie de montrer à la personne qu'il faut réagir.

  • Speaker #1

    En sachant, et là, je me mets dans la peau du professeur d'histoire géographique que je suis, je dirais que je donnerais un objectif. par séance. Si on voit 3-4 feux rouges sur l'analyse OCHI, on va peut-être d'abord corriger les bras s'il y a un besoin, le port de tête dans plusieurs séances derrière, mais un objectif par séance, je pense que c'est grandement suffisant.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça prend du temps. Ce n'est pas en une fois qu'on va pouvoir tout remettre d'aplomb. Ça, c'est certain. Après, sur l'appli, là aussi, on essaye d'être Carré de ce côté-là, on a fait un top 3 des positions à travailler. Et donc, quand on met en place le plan de renforcement musculaire... la personne va pouvoir nous dire si elle a 10 minutes devant elle le jour J pour travailler. Et donc là, on sait très bien qu'on va aller chercher la position numéro 1, travailler. Donc si par exemple, c'est le dos. Donc là, pendant 10 minutes, la personne va faire des exercices de renforcement musculaire de la ceinture abdominale pour essayer de réduire ce risque-là de blessure, travailler sa posture du haut du corps. Et donc, en fonction, nous, on s'arrive à s'adapter. Mais c'est sûr, sûr, sûr qu'on ne va pas pouvoir travailler tout d'un coup. Donc, il faut y aller, étape. par étape et ça prend du temps. Il faut aussi le comprendre, ça c'est qu'en biomécanique, on ne peut pas faire ça en une semaine, ce n'est pas possible. Ça va prendre deux mois, trois mois, quatre mois, en fonction de ce que la personne peut aussi travailler. Nous, on n'est pas magicien, on donne les clés à la personne, mais après, c'est aussi à elle d'être maître de ce qu'elle veut mettre en place et donc de travailler. Donc ça peut prendre plus ou moins de temps, c'est sûr.

  • Speaker #1

    La difficulté, Périne, étant de maître des coureurs, à faire du renforcement musculaire. Et ça, ce n'est pas une mince affaire, mais là, au moins, avec la vidéo, avec l'appui de l'appli, on peut leur donner, justement, des raisons parce qu'on a l'analyse qui va ressortir des points à travailler et c'est peut-être un petit peu plus facile de les conduire vers des séances où on va renforcer le dos, où on va travailler les cuisses, la proprio avec la pose de pied. Sans cela, moi je les vois pas le mercredi des coureurs qui sont déjà dans un axe de performance ils viennent pas faire du renforcement musculaire avec moi là ça peut être un outil pour leur dire bah finalement il y a peut-être un petit besoin sur cet aspect là c'est

  • Speaker #0

    vrai que faire du renforcement musculaire c'est pas la partie fun de l'entraînement c'est pas ce qu'on recherche quand on vient en club c'est courir avec les copains mais c'est vrai que quand l'entraîneur nous dit allez maintenant on fait 10 minutes de gainage il n'y a plus grand monde, on essaie d'esquiver en disant il faut que je prenne mon bus mais voilà c'est essentiel pour enfin si on recherche, c'est toujours pareil quand on recherche quelque chose la performance, mais ça peut être dans n'importe quel domaine il y a un moment, il faut passer par les étapes qui sont moins rigolotes en course à pied, c'est le renforcement musculaire c'est du renfort c'est du gainage, c'est de la proprioception c'est des gammes, des choses qu'on ne veut pas trop travailler on... à premier abord mais finalement quand on a compris que c'était essentiel il y a un certain moment on le fait aussi et c'est vrai qu'en groupe en club c'est quand même plus sympa donc même s'il y a l'entraîneur sur le côté qui a le chrono en disant allez hop il reste une minute de gainage on le fait parce qu'on sait très bien qu'à la

  • Speaker #1

    ligne d'arrivée le chrono fait aussi la différence alors moi j'ai pas que le chrono je le fais avec eux donc on est ensemble et on vient souffrir ensemble magnifique

  • Speaker #0

    c'est ça qui est sympa aussi c'est quand l'entraîneur est dans la même galère entre guillemets on souffre tous ensemble mais on réussit aussi tous ensemble et c'est une équipe course à pied c'est un sport individuel mais finalement c'est aussi un sport d'équipe donc c'est vrai que quand on prépare les interclubs tous ensemble on prépare une course où on se met tous sur la même ligne de départ... C'est vrai que l'entraînement est fait, les moments qui sont moins plaisants en faisant du renforcement musculaire, des gammes ou autre, ils sont passés. Mais maintenant, le but, c'est aussi de s'éclater sur une course et de passer la ligne d'arrivée sans avoir de regrets. Et là, ça passe par là en fait. L'entraînement est complet et maintenant, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    J'avais une petite question par rapport à l'interface qui est la chaussure sur notre foulée. Est-ce que vous avez fait des tests ? où les coureurs étaient pieds nus et avec leurs chaussures. Et est-ce qu'on constate des différences quand même importantes ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que par exemple, quand on court pieds nus, on ne va déjà plus pourrir en attaque talon. Donc ça, ça change énormément. Rien que là, une personne... Et c'est pareil sur tapis roulant. Tapis roulant, si on a beau faire une attaque talon à la base, là, on ne la fera plus. Parce que déjà, le tapis roulant va nous pousser. Et donc la foulée est complètement différente. Oui, la chaussure... un vrai impact. Alors, ça peut être positif ou négatif, mais c'est primordial de regarder un petit peu ce qui se passe dans les deux cas. Tout à fait.

  • Speaker #1

    Avec Ochi, on n'a pas seulement une analyse one shot en disant aujourd'hui, on est le 12 novembre, tu cours comme ça. On peut, après peut-être un mois de travail de renforcement musculaire, ce que tu disais, refaire une analyse et vous allez pouvoir soit améliorer le score, ou donner des valeurs qui sont un petit peu différentes mais qui montrent l'évolution.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Le but, c'est ça. Comme j'ai dit aussi tout à l'heure, c'est que la biomechanique, ça se travaille. Donc, on fait une première analyse. Et ce qui est intéressant, c'est de faire l'analyse. Alors, si on a travaillé entre-temps, parce que si on fait une analyse et qu'on ne fait rien pendant 15 jours, 3 semaines, ça ne sert à rien. Là, c'est sûr que le corps n'aura pas changé, entre guillemets. Mais si on a travaillé, si on a fait du renforcement musculaire, si on a fait des gammes ou autre, là, c'est intéressant de refaire une analyse pour voir l'évolution. voir s'il y a eu du mieux sur telle ou telle position. Par exemple, si une personne regarde vraiment vers le sol en courant, s'il y a eu une amélioration, et si maintenant on peut passer aussi à d'autres positions corporelles à travailler. Si le dos était la numéro 2 à travailler, on peut, avec le coach ou tout seul, se focaliser sur cette partie-là corporelle à travailler pour, toujours, travailler le cycle de jambes et la posture de course en général. Donc, l'analyse biomécanique, et c'est ce qu'on conseille sur l'application, il y a des petits messages, des petits pop-ups qui arrivent sur l'appli en disant que ça serait intéressant de refaire une analyse pour voir s'il y a eu de l'amélioration ou pas.

  • Speaker #1

    Et au niveau de l'accueil, parce que vous êtes parti d'une idée, vous avez construit l'application, maintenant il faut la diffuser, la déployer dans ces pelotons de coureurs, dans les clubs. Et vous êtes aujourd'hui même partenaire avec la Fédération française d'athlétisme. Comment vous avez réussi à convaincre ces dirigeants de la nécessité, de l'utilité de ce laboratoire biomécanique embarqué, parce qu'il est disponible à partir de notre téléphone ?

  • Speaker #0

    Ça, ça a été un travail de longue haleine. Et c'est sûr que ça ne se fait pas du jour au lendemain. Mais c'est beaucoup, beaucoup d'éducation. On a fait pas mal de... de postes sur les réseaux pour éduquer au niveau de la biomécanique. On a fait pas mal de blogs déjà, on écrit pas mal d'articles sur notre site internet pour que les gens comprennent que c'est essentiel dans notre sport. Et c'est sûr qu'avoir un partenariat en plus avec la Fédération française d'athlètes, ça donne du poids. C'est eux qui ont dispatché le mot dans les 2500 clubs en France. Donc c'est sûr que ça... Ça permet aux entraîneurs de comprendre que la biomécanique et la analyse vidéo en général est quand même essentielle pour l'entraîneur, mais aussi pour les athlètes, et surtout pour les athlètes, parce que souvent on ne se voit pas en vidéo. Ce n'est pas quelque chose qu'on fait au quotidien. Et en fait, il y a une autocorrection qui se fait automatiquement quand on se voit en disant Ah oui, je pensais courir comme ça, mais finalement je n'y suis pas du tout L'entraîneur a raison de dire que les bras sont trop bas. mais moi je pensais faire un geste, mais finalement je ne le fais pas. Là, on réalise des choses. Et donc c'est simplement de l'éducation en fait. Et malheureusement, par exemple aux États-Unis, pour ne citer qu'eux, ils sont plus en avance sur la biomécanique et sur les analyses vidéo en club, ou même dans les universités. Moi j'ai fait mes études de kiné là-bas pendant six ans, c'était déjà là-bas en 2012. En France, on n'y est encore pas partout, malheureusement. Et c'est ce que j'essaie de changer avec cette application-là. C'est dire aux clubs, aux entraîneurs et même aux athlètes qu'il y a des choses qu'on peut mettre en place sur terrain. Et il faut les utiliser. Il y a beaucoup de personnes aussi qui ont peur de l'IA. Non, en fait, l'IA, il faut l'utiliser correctement. Mais elle est là, alors pourquoi pas l'utiliser ? Et c'est ce qu'on veut mettre aussi en avant.

  • Speaker #1

    J'en viens, Périne, à l'analyse. Tu disais faire 10-15 minutes d'échauffement, faire un passage latéral. Est-ce que tu pourrais voir, toi, un intérêt entre une analyse en début de séance et une analyse en fin de séance ? Parce qu'on voit souvent sur un début de course une foulée qui va être propre et avec la fatigue, une foulée qui aurait tendance à se dégrader. Est-ce que vous avez constaté une nette dégénérescence de la foulée ?

  • Speaker #0

    Oui, on l'a testé. Nous, dans la société, on est 10. Donc, on fait beaucoup de tests sur terrain. Et c'est ce qu'on fait. On fait une analyse en début, milieu, fin. Et ça dépend aussi des distances. Par exemple, quand on a l'un ou l'autre qui veut se préparer à un marathon, on lui dit pendant ses séances de prendre des vidéos 5 km, 10 km, 15 km pour voir aussi au niveau de la fatigue ce que ça donne au niveau biomécanique. Et souvent, c'est le cas, en fait, le corps fatigué, il y a un moment, on commence à se pencher plus en avant, où la jambe arrière, elle ne remonte pas assez, les bras, de plus en plus, hop, ils sont beaucoup moins à 90 degrés d'un coup. Donc oui, c'est hyper important aussi de pouvoir faire, si on peut, des analyses à plusieurs moments d'une séance, pour voir aussi cette évolution corporelle, et voir si... Par exemple, si en début de séance, il y a un souci au niveau biomécanique, par exemple les bras qui sont beaucoup trop fléchis, est-ce qu'au fur et à mesure de la séance, ça reste comme ça ou pas ? Si en début de séance, c'est déjà dans le rouge, c'est qu'en fin de séance, ça risque d'aller trop si. Donc, il y a des points qui nous permettent, c'est des aptitudes alertes qui nous permettent de travailler plus spécifiquement sur un point ou sur un autre.

  • Speaker #1

    Pour le moment, l'analyse, elle se fait de façon latérale. Le coureur... passe devant la caméra. Est-ce que vous envisagez des prises de face et de dos parce que des coureurs, et j'en ai dans mon groupe, vont avoir tendance à balancer les bras d'avant en arrière, certes, mais également le bras qui passe devant le tronc de façon peut-être un peu trop prononcée, ce qui empêche une bonne biomécanique. Est-ce que ce sont des évolutions auxquelles vous avez déjà pensé ?

  • Speaker #0

    Alors, on a, sur l'application, c'est accessible aujourd'hui, déjà, mais vraiment, on ne pourrait même pas... Première version, on va dire, une analyse de dos. C'est vraiment sur tapis roulant, on peut découvrir le mouvement du pied. Plutôt pronation, supination pour le moment. Donc c'est vraiment que les ongles qui apparaissent. Mais là, en interne, et ça va sortir au mois de décembre, donc vraiment dans les prochaines semaines, il y a vraiment une analyse complète vue de dos précise, et même jusqu'aux hanches. Donc c'est plus simplement le mouvement des pieds, mais vraiment position des genoux, position des hanches. pour comprendre ce qui se passe sur cette vue-là. Donc là, ça peut déjà être un point pertinent pour certaines personnes, et puis aussi pour le choix des chaussures. Pour le coup, là, on y est. Dans certains magasins, on propose ces analyses-là de dos sur tapis, et pour certaines autres personnes, non. Donc si elles peuvent aller en salle de gym, prendre une vidéo de dos, comme ça, elles comprendront le mouvement du pied, et puis après, elles achètent une paire de chaussures, c'est déjà aussi un petit plus. Ça, c'est ce qu'on a voulu mettre en place. Et c'est aussi parce qu'il y a des gros groupes qui font appel à nous et qui veulent cette analyse-là de dos. Mais ça, c'est un premier point. Et en interne également, là, je suis en train de développer la partie face, la partie de face de la tête jusqu'aux hanches, pour l'instant, pour déterminer un petit peu, par exemple, le mouvement des bras. Est-ce qu'un coureur a le bras qui passe cette ligne imaginaire au milieu du tronc pour voir s'il y a... des petits sourds à travailler ici, s'il y a du renforcement pareil à faire pour éviter ce balancement ou alors la position de la tête aussi un balancement de la tête qui perd dans tous les sens on en connait une sur marathon qui le faisait très bien et j'ai eu la chance de la rencontrer c'est Paula Radcliffe peut-être qu'elle aurait dû utiliser l'application pour essayer de voir ce qui se passe à ce moment-là mais ça c'est un autre sujet Mais oui, il y a beaucoup de développements qui sont en train de se faire au niveau de l'application parce qu'on sait très bien qu'une analyse que de profil, ce n'est pas assez. Ce qu'on veut, c'est une analyse à 360 déjà d'une. Et puis, évidemment, retravailler d'autres métrics en fonction pour avoir la solution complète pour chaque coureur.

  • Speaker #1

    Avant de conclure cet épisode, Perrine, j'avais quelques questions d'auditeurs et de patrons que je salue, qui soutiennent et qui financent le podcast. A commencer par la question de Thomas qui m'indique... La foulée est une foulée naturelle. Est-ce que c'est celle qui est la plus adaptée à notre bon fonctionnement corporel ?

  • Speaker #0

    La foulée naturelle, oui. Alors, la foulée naturelle, il faut, comme on l'a dit tout à l'heure, on a chacun notre foulée, on a chacun notre technique. Après, il faut la travailler. Il faut la travailler avec des gammes. Il faut la travailler avec de la proprioception. Et il faut surtout la travailler si on a des petites douleurs. On a toujours l'impression qu'on a la meilleure foulée au monde. Et tant mieux, tant mieux, parce qu'on est fier de ce que l'on est. Et il ne faut rien changer s'il n'y a pas de petits bobos qui s'installent.

  • Speaker #1

    Autre question posée par David. Entre la clinique du coureur et Volo d'Haleine, comment te positionnes-tu ? Et est-ce que le simple volume augmenté en course à pied peut permettre d'améliorer sa foulée ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est des questions spécifiques. Alors, je ne vais pas prendre partie pour une technique ou pour une autre. C'est vrai que nous, on a créé la solution avec notre point de vue Ochi, je vais l'appeler comme ça, parce que je pense que, comme je l'ai dit, on n'a pas inventé la biomécanique, on a simplement utilisé. Après, chacun a son point de vue de ce côté-là et je pense que tout le monde se respecte, tout le monde respecte le point de vue de l'un ou l'autre. Après, c'est vrai que je n'ai pas caché que je n'ai pas pris des petites idées à droite à gauche, ça c'est sûr. Mais après, sur l'application, comme c'est moi qui ai fait les premiers algorithmes et c'est moi qui ai eu la chance de travailler avec des laboratoires de renom, j'y ai créé un petit peu mon âme à travers cette application-là, donc mon point de vue à moi. Après, c'est sûr que quand on est côté coureur, il faut aussi tester plusieurs choses différentes et puis après s'approprier celle qui nous convient le mieux. Donc ça peut être la technique de la clinique du coureur ou ça peut être la technique Ausha, mais chacun peut s'y retrouver. Il y a des choses qui ont été développées, mises en place, mises à disposition des coureurs, donc chacun peut s'y retrouver.

  • Speaker #1

    Nouvelle question de Thomas, collègue professeur d'histoire géographique. Sa question est, est-ce qu'augmenter de façon significative un travail en côte va permettre à un coureur terrien de devenir un petit peu plus aérien ?

  • Speaker #0

    C'est spé, ces questions-là ! C'est difficile à... C'est surtout au niveau de la technique de course en règle générale. En fait, on va surtout faire du renforcement musculaire quand on fait des côtes. on va travailler certains muscles on ne va pas travailler sur le plat tout simplement donc après pouvoir passer de l'aérien au terrien ou vice versa il va falloir faire de la recherche en laboratoire pour pouvoir avoir des données précises je pense mais en tout cas oui il faut faire des séances de côtes, après elles ne sont pas rigolotes je les ai vécues pendant des années surtout le lundi soir on le sent bien le lendemain, après est-ce que ça change la technique ? de course proprement dit, passer de l'un à l'autre, là, il va falloir que je me renseigne.

  • Speaker #1

    Question posée par Nicolas. Quelle est la foulée la plus économe lorsque l'on veut monter sur marathon ? Est-ce qu'il y a finalement une foulée qui se dégage de vos analyses et de vos statistiques ?

  • Speaker #0

    Non, là, c'est toujours pareil. On est chacun différent. On a notre style. Et il faut travailler ce style-là. Il faut rester vraiment dans son style de course. Alors oui, comme je l'ai dit tout à l'heure, on peut changer en fonction de l'allure. ça peut changer, si on fait un 10 km on aura pas la même technique quand on va courir sur marathon, mais je pense que c'est primordial de garder cette idée là en tête qu'on est tous différents on a tous son style, sa technique de course, et après travailler pour se rapprocher de la technique idéale alors toujours, idéale elle veut pas dire robot pour être le plus performant possible, mais tout se joue en fait, tout se joue dans la posture et dans le renforcement musculaire Après, c'est vraiment ça qu'il faut retenir.

  • Speaker #1

    Alors, ça rejoint un petit peu la question posée par Sophie. Comment concrètement on va pouvoir améliorer sa foulée ? Qu'est-ce que tu peux nous dire sur ça ?

  • Speaker #0

    Gamme de course, les gammes, les gammes, les gammes. Il faut travailler les gammes. En fait, il y a vraiment des exercices spécifiques course à plaie. Donc, ça s'appelle les gammes. Il faut les faire, il faut les refaire, il faut les aimer ou les détester à un certain moment. Il faut surtout les aimer. Il faut les faire pour avoir que le corps… s'adapte à la course à pied. Un footballeur n'aura pas la même technique qu'un coureur. Donc, c'est vraiment ces exercices-là de gamme. Alors, moi, je parle en tant que biomécanicienne. Après, Scepta, tu peux parler en tant qu'entraîneur aussi. Mais travailler les gammes, c'est la base, en fait. C'est la base de la course à pied pour avoir la bonne attitude quand on va courir.

  • Speaker #1

    Alors, deux dernières questions. Tout d'abord, celle de Marie-Ange qui indique que sa foulée est différente en fonction du terrain. Si elle est sur la route ou sur le trail ou sur tapis, est-ce que ça va avoir un impact sur le corps, sur le dos, sur les articulations, cette différence de terrain ?

  • Speaker #0

    C'est surtout le terrain trail. Là, pour le coup, il faut être très très fort. Donc, il faut travailler en plus la proprioception parce qu'un pied qui n'est pas fort, ça peut amener à vraiment des grosses blessures. Un pied qui n'arrive pas... à réagir rapidement sur un caillou, par exemple, ça, ça peut être une entorse assurée. Donc, quand on court sur des terrains différents, le pied doit pouvoir s'adapter plus ou moins rapidement. C'est sûr que si on est sur une pelouse, on a quand même moins de risque de blessure. Et quand on revient de blessure, c'est ce qu'on dit toujours. On va d'abord courir sur une pelouse, c'est soft, c'est tout mou, avant de se relancer sur de la route ou sur un tapis roulant. tapis roulant, on est moins maître aussi de sa technique. Donc là, on est plutôt passif, alors que sur terrain, on est actif. Et le trail, c'est vraiment, moi j'appelle ça le dernier terrain quand on sait que son corps est prêt. Voilà, il faut faire, en plus des gammes, il faut faire la proprioception quand on veut faire du trail pour vraiment que le corps réagisse rapidement sur un terrain qui n'est pas tout plat. tout simplement. Et même en descente, il faut que le corps réagisse rapidement. Il faut que les articulations soient prêtes à ce type de terrain-là. Et donc là, ça se travaille. On ne peut pas passer du jour au lendemain un tapis roulant à un trail. Ça, ce n'est pas possible. Le corps va réagir. Il va nous rappeler à l'ordre rapidement, je pense. Donc, il faut se préparer.

  • Speaker #1

    Et dernière question, celle posée par Lydie, qui indique que quand la séance dure et avance, à la fin, elle a vraiment du mal à lever les genoux. Alors, qu'est-ce que l'on fait ? Est-ce que l'on allonge la foulée ou est-ce qu'on réduit par petits pas pour... continuer à avancer malgré la fatigue ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que la fatigue, le lactique, je pense que c'est ça aussi qui rentre en jeu à ce moment-là. C'est compliqué pour finir une séance qui est difficile. Après, il vaut mieux réduire la foulée. L'augmenter, on va se passer en attaque talon, donc ce n'est pas mieux. On ne va plus du tout avoir une technique propre et une biomécanique. qui va être active et positive. Donc là, il vaut mieux réduire sa foulée. Et surtout, alors là, on passe plutôt dans la physio aussi, c'est être maître de son mouvement. Donc, respirer correctement, essayer d'avoir une technique la plus propre possible. Donc, regarder bien l'horizon, avoir le regard haut, utiliser les bras. ce qu'on ne pense pas souvent à faire quand on est coureur parce que les bras c'est la dernière chose qu'on veut travailler ça certes mais essayer de tirer sur les bras et relâcher se relâcher pour pouvoir finir la séance le plus important de toute façon c'est finir la séance donc il faut être il faut écouter son corps et voilà je pense que réduire la foulée pour permettre de aussi réduire le lactique ça fait c'est primordial

  • Speaker #1

    Béline j'aurais besoin, en quelques mots, que tu résumes un petit peu tout ce que l'on a dit autour de cette solution Ochi. Comment elle peut venir apporter des renseignements, faire progresser les coureurs ? Je te laisse, en quelques mots, nous dire un petit peu les bénéfices de cette solution Ochi.

  • Speaker #0

    Alors, Ochi, c'est ce qu'on appelle un laboratoire dans la poche. Donc, ça va permettre à chacun, quel que soit le niveau, quel que soit... la chose qu'ils recherchent, de se faire plaisir en course à pied. C'est vraiment ça. Donc quand on veut se faire plaisir en course à pied, ça passe par des analyses biomécaniques, ça se passe par du renforcement musculaire et c'est ce qu'on veut mettre à disposition de chacun. Donc c'est vraiment grâce à un téléphone portable qu'on va pouvoir, en une à deux secondes de vidéo, donner tous les points forts, les points faibles à la personne et permettre à chacun de travailler ces points faibles-là pour... rechercher ce qui fait vibrer la personne en course à pied. C'est simplement ça. Donc, le but, c'est simplement de rendre accessible ce qu'il y avait avant, simplement accessible en laboratoire avant aux athlètes de haut niveau. On est tous, en fait, son propre athlète de haut niveau. Et surtout, ce qu'on recherche, c'est la performance. À un certain moment, c'est la performance. Quand on met une paire de baskets aux pieds, c'est qu'on recherche quelque chose. ça peut être au niveau de la santé, ça peut être le bien-être et ça peut être la perf avec un dossard sur le torse. Voilà, c'est ce que j'ai, grâce à ma passion de kiné et à ma passion en course à pied, c'est ce que j'ai voulu mettre en place après trois ans de recherche, de développement et maintenant j'ai une équipe de neuf personnes derrière moi, on a réussi à permettre ces analyses-là et surtout donner envie aux personnes aussi qui veulent se mettre à la course à pied. de s'y mettre, mais de la bonne façon. Et donc, ça passe par une analyse biomécanique.

  • Speaker #1

    Je te laisse rappeler les liens pour que les auditeurs puissent se rendre sur les stores et retrouver cette solution, cette appli Ochi Running.

  • Speaker #0

    Voilà, l'appli, elle est disponible aussi bien sur iOS qu'Android. Donc, vous téléchargez l'application. Il faudra s'inscrire tout simplement. Et à la base, il y a une analyse qui est gratuite. Alors, pas une analyse courte, complète, il y aura simplement une position que la personne pourra découvrir. Et évidemment, après, ça passe par système d'abonnement. Donc là, par mois, on est à 7 euros. Donc on a jusqu'à 3 analyses par abonnement. Et en fonction, après, du besoin, évidemment, les tarifs vont augmenter. Mais voilà, de toute façon, si la personne est intéressée, elle peut toujours venir vers moi et puis on peut discuter l'humain et de toute façon. Toujours très très présente, ça n'en est pas une simple application. On est derrière, il y a une équipe complète, il y a des kinés, il y a des médecins qui sont derrière pour répondre à toute question si besoin.

  • Speaker #1

    Avant que je te laisse repartir dans ces développements, ces évolutions de l'application, j'ai la traditionnelle dernière question du podcast. Qu'est-ce que tu fais, Périne, quand tu es à côté de tes pompes ? C'est-à-dire qu'il n'y a pas de running, il n'y a pas Ochi dans la conversation. Qu'est-ce que tu aimes faire ?

  • Speaker #0

    La bonne question. Je suis maman de deux enfants. Je cours derrière mes filles, elles ont 8 et 5 ans. Donc, c'est vrai que ce n'est pas tout repos, mais ce que je fais, je les emmène aussi à leur sport à elles. Elles ont choisi de faire de la gym, elles ont choisi de faire du patinage artistique. Donc, j'emmène l'une, je la regarde, je les regarde évoluer dans leur passion à elles, que ce soit la gym ou le patinage. Et surtout, ça, c'est un petit peu ce que je fais quand je n'ai pas les baskets aux pieds. C'est rare, mais quand même. Voilà, surtout que je prépare un marathon. Ça y est, je me suis inscrit à mon premier marathon. Donc, il va falloir que vraiment je me mette à préparer ça sérieusement parce qu'il y a une ligne d'arrivée qui m'attend le 11 mai à Genève.

  • Speaker #1

    Donc, je te souhaite bon courage pour ce premier marathon, ce premier défi. Moi, j'ai mis 20 ans avant de me lancer et d'oser parcourir ces 42 kilomètres 195.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est vraiment un défi personnel parce que même si j'ai eu ma deuxième fille il y a 5 ans, reprendre la course à pied ça a été difficile je vais pas le cacher, c'est pas parce qu'on crée une application que c'est tout facile non non je suis passée du 400 mètres à haut niveau de grossesse donc j'ai dû m'arrêter, reprendre ça a été très compliqué j'ai fait un premier alors 10 km c'est facile mais le 21 ça l'était pas du tout du tout Je me suis pris une grosse claque en faisant cette distance-là. Je me suis dit juste après la ligne d'arrivée que ce n'était plus jamais la course à pied, que c'était fini pour moi. Et puis finalement, non, la passion est toujours là. Donc là, c'est de nouveau un défi de repasser cette ligne des 21 pour préparer le 42. Donc là, j'ai six mois pour y aller. Et là, c'est sûr que je passerai la ligne, même si je suis lactique, qu'il faut réduire la foulée ou qu'il faut travailler plus pour y arriver. La ligne, elle sera passée. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Eh bien, bonne préparation, Perrine. Et merci d'avoir pris du temps parce que c'est un agenda d'entrepreneur. On peut le mettre en deux mots, entrepreneur qui t'attend chaque jour. Donc, merci d'avoir trouvé un petit créneau pour que l'on puisse échanger sur cette solution Ochi. Et on peut inviter les auditeurs à tester comme on l'a dit tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Tout à fait, voilà. Que chacun teste s'il a envie. Surtout, ce qui nous intéresse aussi. Donc, comme on l'a dit, on est en plein développement. On n'a pas fini. C'est aussi le retour utilisateur, que ça soit positif et surtout négatif. Pour nous, ça nous permet de grandir aussi. Donc, si la personne est intéressée, si les personnes sont intéressées pour nous donner évidemment leur avis, ils sont les bienvenus.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci Périne. Et pour les auditeurs, je vous retrouve dès la semaine prochaine pour un nouvel épisode du podcast À côté de mes pompes. Bonne semaine à vous.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode avec invité vous aura plu. Je vous remercie infiniment de votre écoute. Pour faire remonter le podcast dans les classements, je vous invite à laisser une petite évaluation sur Apple Podcasts, 5 étoiles, un petit commentaire, ça me fera énormément plaisir et vous permettrez au podcast d'être remonté, diffusé, déployé sur ces différentes plateformes de façon plus importante encore qu'il n'est actuellement. Et puis, je vous invite à me retrouver sur les différents réseaux, Facebook, Instagram. Laissez votre petit message, votre commentaire, ça me fait plaisir d'échanger avec vous. Si vous avez des questions, si vous voulez échanger sur quelconque sujet en lien avec la course à pied, mais pas que, parce que le sport, c'est une philosophie de vie et c'est une passion qui nous anime de façon commune. Donc, n'hésitez pas à venir échanger avec moi. Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de semaine. un bon week-end et je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode du podcast à côté de mes pompes.

Description

Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast À Côté de Mes Pompes !


Sais-tu comment tu cours ? Difficile de répondre car il est impossible de se regarder et de pratiquer en même temps !


Aujourd’hui, je reçois Perrine CHAPOT co-fondatrice d'OCHY, une application innovante dédiée à l’analyse de la foulée.


Ancienne sportive de haut niveau et kinésithérapeute, Perrine nous partage le parcours qui l’a menée, avec mari, à créer cet outil.

Avec OCHY, ils rendent accessible l’analyse de la foulée, autrefois réservée aux laboratoires, directement depuis un smartphone.


Dans cet épisode, Périne nous raconte comment chaque foulée est unique mais peut évoluer au fil du temps, comme elle l’a vécu après ses grossesses. Elle explique aussi comment OCHY aide à cibler les points à améliorer, en proposant des exercices de renforcement adaptés à chaque coureur.


Que vous soyez débutant ou coureur confirmé, testez l’application OCHY disponible sur ANDROID et IOS

Merci à PERRINE pour ses conseils précieux autour de la foulée et de ce qui nous permet d'avancer, à savoir nos pieds.


OCHY, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche ! (avec Perrine CHAPOT) c'est le nouvel épisode du podcast A COTE DE MES POMPES !


Site OCHY : https://www.ochy.io/fr

Instagram : https://www.instagram.com/ochy_running/



Mots-clés : Analyse biomécanique, foulée naturelle, technologie running, renforcement musculaire

--------------------------------------------------------------------------------

Le podcast 100 % consacré au running et à la communauté de la course à pied !

Chaque semaine j'aborde cet univers qui est ma passion : l'entraînement, les séances, les aspects techniques mais aussi ses à-côtés : la nutrition, le matériel, le lifestyle, les chaussures.


Que vous soyez débutant ou coureur confirmé, professionnel ou amateur, venez échangez sur ce sport qui est passionnant !


Je vous propose divers formats d'épisode : 

  • Un épisode format capsule, relativement court sur des questions précises avec des experts : Bruno HEUBI pour l'OEIL DU COACH ; Nouchka SIMIC et Aude BAZIN pour l'OEIL DE LA DIET !

  • Un épisode grand format, avec l'interview d'un sportif amateur, professionnel, un expert....

  • Des épisodes solo, notamment avec la préparation de ce MARATHON POUR TOUS dans lesquels j'aborde ma préparation !


N'hésitez pas à rejoindre la communauté du PODCAST via PATREON :  https://www.patreon.com/acotedemepompes 


Et sur les réseaux : FACEBOOK, INSTAGRAM, STRAVA, LINKEDIN : https://linktr.ee/acotedemespompes


Si tu aimes les podcasts comme COURSE EPIQUE, DANS LA TETE D'UN COUREUR, RMC RUNNING, tu aimeras A COTE DE MES POMPES



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour les runners, bonjour les sportives, bonjour au petit monde de la course à pied, c'est Seb et c'est avec un grand plaisir que je vous retrouve pour un nouvel épisode du podcast à côté de mes pompes, numéro 271 aujourd'hui, podcast dans lequel, vous le savez, semaine après semaine, nous apprenons ensemble au contact d'invités, qu'ils soient amateurs ou experts, mais également tout ce qui tourne autour de notre sport. Et aujourd'hui... je reçois quelqu'un qui est experte dans l'analyse de foulée, dans la biomécanique, avec une petite question que je vous pose en préambule. Savez-vous quelle est votre posture lorsque vous êtes en pleine action, en train de courir ? Difficile de répondre car il est impossible de se regarder et de pratiquer en même temps. Pour cela, j'ai fait appel à Perrine Chapeau, cofondatrice d'une application innovante dédiée à l'analyse de la course à pied qui s'appelle Ochi. Ancienne sportive de haut niveau et kinésithérapeute, Perrine nous partage son parcours et ce qui l'a mené, avec son mari, à créer cet outil. Avec Ochi, ils rendent accessible l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique directement depuis un smartphone. Dans cet épisode, Perrine nous raconte comment chaque foulée est unique et peut évoluer au fil du temps, comme elle l'a vécu avec ses deux grossesses. Elle explique également comment Ochi aide à cibler les points qui vont être à améliorer en proposant des exercices de renforcement musculaire adaptés à chaque coureur. Que vous soyez un coureur débutant ou un coureur confirmé, je vous invite à tester et à découvrir cette application Ochi. disponible sur iOS et Android. Et je remercie bien évidemment sa cofondatrice Perrine pour ses précieux conseils autour de la foulée et ce qui nous permet d'avancer au quotidien, à savoir nos pieds. Il est temps pour moi de vous laisser profiter de cet épisode. Ochi, l'analyse de votre foulée et de votre biomécanique dans la poche avec Perrine Chapeau. C'est le nouvel épisode du podcast À Côté de mes Pompes. pour lequel je vous souhaite une très belle écoute. Bonjour Périne, sois la bienvenue sur le podcast À Côté de mes Pompes aujourd'hui avec un épisode et un sujet qui va intéresser bon nombre de coureurs puisque nous allons traiter de la foulée avec une application. Tu es la créatrice et je vais te laisser en discuter un petit peu mais au préalable, je vais te laisser te présenter.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour dans un premier temps. Je suis très, très contente d'être ici pour parler, oui, de la solution qu'on a développée il y a à peu près trois ans. C'est vrai que ça a été une aventure depuis ces quelques années parce qu'à la base, on était deux. On était deux sportifs de haut niveau, plutôt sur 400 mètres. Et j'ai aussi une formation de kiné du sport. Donc, c'est vrai que j'ai un petit peu lié les deux passions que j'avais pour créer une solution qui pouvait être utilisée par tous. Parce que c'est vrai que quand on parle de biomécanique, souvent, on parle de laboratoire, d'analyse avec des capteurs, des caméras un peu partout. Et ce n'est pas accessible. Donc, ça, ça m'énervait un petit peu, finalement. Et c'est surtout qu'en fait, la base de ce projet, on était deux. Et Calden Evans, qui est le deuxième cofondateur, avait des gros soucis au niveau du genou. et moi en tant que kiné, je n'arrivais pas à le soigner. C'était un peu embêtant quand même, c'était un peu frustrant, je commençais à me poser des questions. Il a vu tous les médecins du monde, il a fait énormément de tests et on n'arrivait pas à comprendre d'où venait vraiment sa blessure. C'est quand j'ai commencé à travailler dans une clinique d'analyse biomécanique que là évidemment je l'ai fait venir tout de suite. Après plus de trois heures d'analyse, on a compris que son problème ne venait absolument pas des genoux mais des pieds. On a fait de la proprioception, on a fait du renforcement. Au fur et à mesure des mois, on a vu que la douleur commençait vraiment à disparaître et il a pu retourner à des compétitions au niveau sur 400 mètres. À ce moment-là, on s'est posé la question de sortir les analyses qu'on avait faites en laboratoire pour les mettre accessibles à tous sur terrain, pas simplement sur tapis roulant où, comme on connaît tous, c'est un petit peu casse-pipe, et vraiment mettre ça sur un environnement où on était vraiment le plus naturel possible. Donc, sur terrain. Et on a réussi, après trois ans de recherche, de développement, avec des laboratoires, à vraiment mettre en place une application d'analyse biomécanique en course à pied. Donc, OCHI.

  • Speaker #0

    D'où vient ce nom OCHI ? Parce qu'il y a toujours une histoire derrière ces acronymes, derrière ces noms. Et je vais te laisser en dire deux mots.

  • Speaker #1

    Oui, donc en fait, pour la petite histoire, on va dire romantique pour nous, le cofondateur dans le Calden, c'est aussi mon mari maintenant. À la base, c'était qu'un athlète que je soignais, puis de fur et à mesure du temps, maintenant ça fait 14 ans qu'on est ensemble, et il est jamaïcain. Et donc sa ville d'origine, c'est Ocho Rios, en Jamaïque. Et donc quand on part en vacances là-bas, en fait, les... Les locaux, quand ils veulent par exemple appeler le taxi ou autre, ils appellent Ochi. Ochi, Ochi. Ils vont à Ocho Rios, mais ils vont à Ochi. Et donc, c'était un peu catchy pour nous, on va dire, ce nom-là. On trouvait que c'était sympa. Et surtout, sur l'application, on ne voulait pas un nom lié au running. Parce que, par exemple, en football, on court. Rugby, handball, basketball, on court. Et donc, c'est vrai que s'il y avait eu ce nom, course à pied ou running, les gens se seraient un petit peu limités à la course à pied comme on la connaît sur terrain. Donc, on a choisi Ochi. Ça nous va bien. Quand on est au boulot, on pense aux vacances. Et quand on est en vacances, on pense au boulot. C'est plutôt super agréable, on va dire. C'est comme ça. Ça vient de là.

  • Speaker #0

    Comment on passe, Perrine, de cette idée à une application, aujourd'hui disponible sur les grands Play Store, que ce soit sur Android ou sur Apple ? Comment vous avez cheminé ? Vous aviez déjà des connaissances dans le développement d'applications ? Est-ce que vous avez fait appel à des professionnels ? Tu l'as dit, un laboratoire de biomécanique qui aujourd'hui peut être utilisé à partir de notre téléphone.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Alors au début, c'était entre guillemets rock'n'roll parce qu'on était en plein confinement quand on a commencé à penser l'application. À la base, donc déjà, il fallait savoir si les gens étaient intéressés par de telles analyses. Donc, ce que je faisais, j'utilisais les réseaux sociaux, par exemple, surtout Facebook, avec tous les groupes de Running Possible in New England. Et je posais simplement des posts en demandant aux personnes s'ils étaient intéressés par une analyse vidéo de leur course à pied. Alors, ça fonctionnait assez rapidement. Les gens m'envoyaient leurs vidéos de course, de profil, comme on le fait encore aujourd'hui sur l'application. Ce que je faisais, c'était une capture d'écran, pose de pied, de la foulée, donc pose de pied. Et je tirais avec ma petite règle, mon petit crayon. Je faisais tous les calculs d'angle à la mano. Et après, je demandais une visio à la personne pour expliquer les résultats. Donc, en fait, en plus de leur donner des résultats qui étaient quand même solides, parce que je suis kiné, j'étais spécialisée dans la biomécanique, donc je ne leur sortais pas des trucs qui n'avaient pas de sens. C'était vraiment une heure de visio avec la personne pour expliquer exactement ce qu'il en était. Et en fait, les gens ont commencé à en parler. J'avais de plus en plus de personnes qui m'envoyaient des vidéos. Et en fait, je me suis retrouvée à un certain moment où j'avais une semaine pleine sur l'agenda où les gens voulaient expliquer l'explication de leurs vidéos. Et donc là, je suis allée voir mon mari en disant Écoute, là, je crois qu'on a quelque chose entre les mains. Qu'est-ce qu'on fait ? On a tout de suite tout arrêté. On a dit Bon, ben voilà, on va monter notre société. et on va aider les gens à avoir une bonne technique de course. Alors, on ne savait pas du tout comment on allait faire ça, parce qu'évidemment, nous, maintenant, on utilise l'IA, on utilise les téléphones et quoi que ce soit, mais à la base, on n'était pas du tout pro là-dedans. Lui, il était architecte, moi, je suis kiné, donc rien à voir. Et donc, on a commencé à s'entourer de personnes qui s'y connaissaient un petit peu plus. On avait un copain qui était développeur, donc il a commencé à nous faire vraiment une partie MVP sur un téléphone pour pouvoir... recevoir des vidéos des personnes et être un petit peu plus loin dans le développement qu'on avait jusqu'à maintenant. Moi, je faisais mes analyses papier. Et puis, confinement se termine, on commence à se renseigner sur l'intégration d'un incubateur et d'un accélérateur pour pouvoir commencer à développer vraiment une application. Donc ça, ça a duré quand même trois ans. avant qu'on puisse vraiment dire, bon ben voilà, on lance sur les stores. Mais ce qu'on voulait nous aussi, c'était quelque chose de vraiment très très fiable. Donc c'est pour ça qu'on s'est entouré d'une équipe complète de développeurs, parce qu'aujourd'hui on est dix dans la société, mais aussi de deux laboratoires. Il y en a un troisième à l'étranger aujourd'hui, mais qui est plutôt sur la détection sur tapis roulant. Mais les deux autres laboratoires sont ici sur Rennes. Donc il y a l'Inria. qui est spécialisé dans la biomécanique. Donc, ce qu'on a fait, c'est d'aller sur terrain. On a demandé à des gens de venir sur terrain, des runners, de tout type de runners confondus. Il n'y a pas que les pros, parce que les pros, eux, ont accès à pas mal de matos, de matériel en laboratoire. Donc là, c'est vraiment le lambda qui était intéressé par venir sur terrain. Et donc, on a mis des capteurs un peu partout. On les a fait courir à différentes vitesses. Donc, nous, on a tout enregistré, évidemment. Et puis... Grâce à ça, on a réussi avec le laboratoire à monter un dataset de plus de 100 000 vidéos. Et ces 5000 vidéos-là sont passées dans un autre laboratoire, vraiment spécialisé dans l'IA. Et donc, on a pu recréer toutes ces images-là dans des conditions différentes. Donc, ça peut être de nuit, ça peut être une luminosité différente, ça peut être une personne qui a, je ne sais pas moi, des lunettes, casquettes, pull très ample. Enfin voilà, toutes les conditions possibles, en forêt, sur terrain, dans la rue, plein de monde autour. pour pouvoir recréer un univers complet qu'on peut avoir dans la vie réelle. Et donc grâce à ça maintenant, notre application est très très précise, on a notre propre IA spécialisé dans le running, et surtout l'analyse qu'on fait par derrière avec de la biomécanique, elle est aussi en fonction de cinq styles différents. Donc ça c'est vraiment quelque chose qui est primordial. L'analyse est personnalisée en fonction de la taille, le poids et l'allure de course de la personne, parce qu'on n'est pas des robots, on ne court pas du tout pareil. Et donc, il faut pouvoir nous adapter à chacun. Et c'est ce qui fait aussi notre force aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Alors justement, Périne, on peut peut-être revenir sur ce pied, si important pour le coureur à pied, avec quelques petits rappels sur la biomécanique. Une foulée, elle se compose de quoi ? Et comment vous allez pouvoir, derrière, avec ce regard de professionnel, l'analyser ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'une foulée, déjà, il y a plusieurs phases. Il y a la phase d'appui et la phase de vol. Donc, c'est sûr que ça, on prend en compte sur l'application, on prend en compte ces métriques-là qui sont très précises pour les entraîneurs parce qu'eux, ils vont regarder ça si on recherche la performance. Et donc, la phase d'appui, ce qu'elle veut dire, c'est vraiment quand le pied est au sol. Et pour ça, il y a plusieurs possibilités. Donc, on peut faire une attaque talon, on peut faire un médio-pied. ou plante de pied. Donc là, la personne aussi est différente de ce côté-là, en fonction de sa morphologie, en fonction de si on est aérien, plutôt aérien ou plutôt terrien, ça va changer. Et puis il faut aussi savoir, ça on ne le prend pas souvent en compte, c'est surtout pour les femmes, après grossesse, tout change. La position du bassin va changer, donc la pose du pied au sol va également changer. Alors moi j'en étais le... L'exemple parfait à ce moment-là, parce qu'en faisant du 400 mètres, j'étais plutôt plante de pied, il fallait réagir comme un sprinter. Après ma deuxième grossesse, j'étais en attaque talon. Donc ça, le corps peut changer. En fait, quand on parle de foulée, il ne faut pas simplement regarder le pied non plus. Il faut aussi regarder le corps dans sa totalité, parce que ça va s'adapter en fonction de la vie aussi qu'on a. finalement, c'est pas parce qu'on fait quelque chose aujourd'hui qu'on va le faire aussi demain c'est pour ça qu'on a fait aussi une analyse vidéo parce que le corps va changer et il va pouvoir il faut pouvoir se découvrir ou se redécouvrir au fur et à mesure du temps et donc cette foulée là oui il faut la travailler surtout quand il y a des douleurs donc une foulée peut évoluer ce qui est hyper important en course à pied évidemment

  • Speaker #0

    Est-ce que naturellement, notre foulée est la bonne ? Ou est-ce qu'il y a besoin quand même de l'améliorer et de la faire progresser ? C'est souvent la question. Pourquoi aurais-je besoin de modifier ma foulée ? Et qu'est-ce que va m'apporter une solution pour l'analyser ?

  • Speaker #1

    On va devoir changer sa foulée quand il y a des blessures, quand il y a des douleurs. Il n'y a pas de foulée idéale. On n'est pas des robots et on ne le sera jamais, même si l'IA est là. Non, il n'y a pas de foulée idéale. Mais c'est sûr que si on a des bobos, si on voit que ça titille quand on commence à aller courir, là, c'est parce que le corps réagit, il veut nous faire passer un message. Et c'est là qu'il faut analyser son corps, entre guillemets, analyser pour voir s'il y a besoin de changer des petites choses. Et c'est pour ça qu'on y pense. Pas forcément, et surtout, par exemple, quand on travaille avec un coach, le coach est souvent sur le côté du terrain en disant Travaille tes bras, monte plus ton genou, quoi que ce soit. Mais tant qu'on ne se voit pas, c'est difficile d'analyser son propre mouvement. Et c'est simplement par la vidéo qu'on va pouvoir avoir une autocorrection, surtout immédiate, en disant Ah oui, je ressemble à ça. Donc, je pensais faire un mouvement, finalement, je n'y suis pas du tout. Et donc... C'est là que grâce à la vidéo, grâce à l'analyse, on va pouvoir aller rechercher les points faibles de la personne et comprendre pourquoi il peut y avoir un mauvais geste, pourquoi on se blesse ou pourquoi on a des douleurs, et après comment les travailler. Et c'est là que ça devient aussi intéressant, c'est comment je travaille mon point faible. pour après repartir sur le terrain, mais plus fort. Et donc, j'aurai une meilleure foulée, j'aurai une meilleure cadence, j'aurai une meilleure position corporelle. Et donc, je vais encore plus me faire plaisir quand je vais courir.

  • Speaker #0

    Et ce que l'on peut dire également, c'est que l'analyse de la foulée avec Ochi, ce n'est pas que pour les coureurs qui sont des élites. C'est à destination du grand public, de la majorité des pelotons, parce que même quand on est coureur amateur, on a peut-être envie d'améliorer sa foulée. et de voir un petit peu comment on peut progresser.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on n'a pas simplement envie d'améliorer sa foulée, on veut surtout améliorer son temps quand on met un dossard. Ça c'est, voilà, quand on, alors évidemment, enfin je veux dire, on peut aimer la course à pied, simplement se faire plaisir le dimanche, mais ça c'est hyper important en fait de se sentir bien, même rien que là, et on n'a pas besoin de mettre un dossard, rien que là, je sais que le matin, le dimanche matin, je mets mes baskets, je vais courir, mais je vais me sentir bien. Donc pour moi, j'aurais gagné quelque chose. Donc ça c'est vraiment sur le mental, sur le bien-être. Il y a des personnes qui n'ont pas besoin de plus. Après, il y a d'autres personnes qui recherchent plus la performance. Et donc, on va rechercher avoir une meilleure technique de course inconsciemment, mais une meilleure technique, une meilleure posture pour aller plus vite. Et c'est là qu'on peut travailler, en fait. On n'a pas besoin d'être élite pour se dire que je vais courir plus vite. Non, c'est vraiment l'application, c'est pour ça qu'on l'a créée. Ce n'est pas pour les élites. Eux, comme je l'ai dit tout à l'heure, ils ont accès à pas mal de choses. Ils ont accès aux labos. Ils ont accès à tout. Tout type de soins s'il y a besoin. Les kinés sont là, ils ont besoin d'une radio. Au bout d'une semaine, ils ont un rendez-vous, au même moment, pour aller faire une radio. Nous, il faut attendre six semaines. Qu'est-ce qu'on fait pendant six semaines quand on se blesse ? Déjà, on est frustré. Moi, j'appelle ça le coureur sur le canapé avec un paquet de chips. Parce qu'il attend, il est frustré, il ne peut pas aller courir. Et donc, de fil en aiguille, tout est négatif. Donc là, l'application, elle est vraiment, vraiment faite pour celui qui recherche personnellement quelque chose. Simplement ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu estimes que... pour quelqu'un qui vient encadrer un groupe, comme je le suis. Ça peut être intéressant quand on accueille des coureurs débutants. Toi, ces nouveaux coureurs qui, en début de saison, arrivent, de tout de suite les passer dans l'analyse de façon à peut-être mettre en avant des points à corriger et prévenir des blessures.

  • Speaker #1

    Oui, parce que quand on commence un sport, on ne connaît pas le bon geste. Donc déjà, d'une, c'est quand même important de déjà voir ce que fait la personne. donc en course à pied, voir un petit peu son style au naturel, et de pouvoir peut-être progresser déjà plus personnellement avec cette personne-là. Et la personne en retour, en fait, ce qu'elle va apprécier, c'est que l'entraîneur, il me suit moi. Je suis débutant, je ne suis pas pro, je ne suis pas champion olympique, mais l'entraîneur, il est là pour moi, en fait. Et donc, le fait d'avoir une analyse et d'avoir l'entraîneur qui va me dire, toi, ton point faible, il est là, on va travailler ce point-là, alors que toi, c'est autre chose. la personne, l'athlète, va se sentir valorisée, encadrée. Je pense que c'est hyper important, même pas simplement travailler la technique de course sur la posture, c'est aussi le côté humain qui reste présent avec l'entraîneur en disant T'es là, t'as décidé de faire la course, on va y aller ensemble et on va s'amuser tout au long de l'année à te faire progresser pour que toi, personnellement, ce que tu recherches, mettre un dossard ou simplement te faire plaisir le mardi soir quand tu viens, on va le faire ensemble. Donc, c'est hyper important de faire ça en début de saison. Et la biomécanique, ce n'est pas quelque chose qu'on fait une fois. Ça change tout le temps. Donc, le but, c'est aussi de le faire régulièrement pour voir les points faibles. Est-ce qu'ils ont amélioré ? Est-ce qu'ils se sont améliorés ? Ou est-ce qu'il faut retravailler d'autres petites choses parce qu'il y a des choses qui ont changé dans la vie personnelle et donc la posture est différente aussi. Donc, c'est intéressant et c'est primordial de le faire régulièrement.

  • Speaker #0

    Alors, Périne, tu disais que ton mari... était blessé au niveau du genou et finalement vous avez trouvé que tout partait du pied. Est-ce que bien souvent, cette partie du corps, le pied, est souvent délaissée alors que c'est la seule surface de contact que l'on a avec le sol quand on court ? C'est vrai qu'on ne prend pas forcément soin d'hydrater ses pieds, d'avoir des petits actes qui vont leur faire du bien. Est-ce que finalement tout ne part pas de là, de ce pied posé qui va ensuite générer tu l'as dit, des blessures potentiellement aux genoux, aux chevilles, aux hanches, au dos. Est-ce que c'est ce que tu constates là avec peut-être ta casquette de kiné ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a un peu de tout. Alors c'est vrai qu'on ne prend pas soin de ses pieds, ça ce n'est pas la partie la plus sexy du corps non plus. Mais ce qu'il y a en fait, c'est que les gens sont encore dans l'optique, par exemple, quand ils se mettent à la course à pied, d'aller dans tel ou tel magasin et de choisir la belle chaussure, mais pas la chaussure adaptée à son pied. Et c'est là qu'en fait on peut se blesser, parce que une chaussure qui n'est pas adaptée, automatiquement, il y a un certain moment, le corps va revenir au galop en disant Eh ! Là, non, non, moi, ça ne me plaît pas. La chaussure que tu m'as mis là, elle n'est pas du tout adaptée à la morphologie. Par exemple, je veux dire, une personne qui choisit, on prend les extrêmes, mais une chaussure minimaliste, quand on fait une attaque talon. La chaussure minimaliste, elle peut être très belle, mais quand on fait une attaque talon, là, il y a un souci à un certain moment. Le pied, alors, il ne faut pas choisir une chaussure avec un talon énorme non plus, mais il faut pouvoir s'adapter et répondre aux besoins du corps. avant toute chose. Et c'est sûr que là, on est encore loin du compte avec pas mal de personnes parce que ce n'est pas ce qu'on recherche en premier lieu. On veut être bon quand on court, mais on ne va pas prendre soin de son corps avant toute chose. Et c'est dommage. C'est là qu'il faut retravailler, travailler, retravailler pour que... le mouvement du pied se fasse bien et comme on l'a dit tout à l'heure, en chaîne montante, donc du pied vers le genou, vers la hanche, tout soit bien emboîté parce qu'en fait, le corps humain, toutes les parties du corps humain s'emboîtent. Et donc, si à un moment ça coince, il y a douleur, automatiquement. Et ça part de la base, on court sa pied. Alors, ça part de la base, mais c'est aussi la position du... la position de la tête, donc le regard joue énormément aussi sur ce qu'on a, pour le coup, en chaîne descendante. Donc là aussi, il faut faire attention. Parce qu'une personne qui regarde vers le bas en courant, c'est tout le haut du corps qui va basculer. Donc la foulée sera différente et donc le mouvement du pied sera différent. Là aussi, il faut faire gaffe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux expliquer justement cette différence ? On parle souvent de cycle avant, cycle arrière. Qu'est-ce qu'ils impliquent ? Et est-ce qu'on a des profils de coureurs différents sur le plan des chronos, sur le plan de la vitesse ? Entre quelqu'un qui va être plutôt porté vers l'avant et l'autre qui va plutôt ramener les jambes de l'arrière.

  • Speaker #1

    Alors, c'est dur à expliquer quand il n'y en a pas de graphisme ou pas d'image, mais si on regarde par exemple les Kenyans sur marathon, on voit bien que leurs jambes arrière, elles remontent très très haut sous la fesse. Et donc, ça va automatiquement avoir un impact sur le cycle avant, donc la jambe avant, pour qu'elle puisse se poser sous le centre de gravité. Donc, le centre de gravité... Par exemple, on part du nombril, on tire une ligne tout droite vers le sol. Là, c'est une image, mais évidemment, ça c'est un peu le centre de gravité. Donc plus la jambe arrière va remonter haut, plus il y aura le temps pour la jambe avant de se positionner sous le centre de gravité. Si, contrairement, la jambe arrière ne remonte pas assez fort, on n'aura pas le temps d'aller en cycle avant sous le centre de gravité. Donc automatiquement, pour la plupart des gens, le pied va se poser en avant, donc attaque talon. Et c'est là que douleurs peuvent être présentes. Et donc, travailler cycle avant, cycle arrière est hyper, hyper important. En fait, on ne le pense pas vraiment. Et c'est là qu'en fait, tout ce qui est gamme de course ou la proprioception rentre en jeu. Et on fait ça depuis le plus jeune âge, avec les enfants sur le terrain. Et on ne leur explique pas pourquoi, en fait, les gammes sont importantes. Souvent, ce n'est pas la partie fun de l'entraînement, mais elles sont hyper, hyper importantes pour le reste de la séance ou après, ben... quand on est plus âgé sur des distances. Mais cycle avant, cycle arrière, il faut absolument les travailler.

  • Speaker #0

    Sachant que quand on arrive en club avec un passif sportif, peut-être dans une autre discipline, on ne connaît pas ces gammes. On ne sait pas pourquoi on nous les fait faire. Et c'est parfois un petit peu laborieux. On se dit, à quoi bon le faire puisque je n'en ai pas fait depuis que je suis enfant ? Est-ce que toi, tu considères qu'il faut quand même aller vers ces gammes de façon à optimiser et progresser sur sa foulée ?

  • Speaker #1

    Ah oui, ça, c'est primordial. Et là, c'est ce qu'on est en train de vraiment mettre en place sur l'application. C'est toute une gamme, pas possible de bas de gamme, pour vraiment faire comprendre aux gens que c'est primordial en course à pied. Ce n'est pas que pour les sprinters. On voit souvent les sprinters faire des gammes. Mais en fait, non, non, c'est vraiment pour tout. En fait, déjà d'une, ça permet au corps d'être prêt pour la séance. Parce que quand le corps n'est pas suffisamment chaud, entre guillemets, blessure, c'est... peuvent apparaître, rapidement même. Donc, ça permet au corps d'être prêt. Mais c'est aussi, en fait, toute une gymnastique pour permettre au corps, en course à pied, d'être dans des bonnes conditions. Et donc, c'est hyper important de passer un quart d'heure, 20 minutes avant chaque séance, avant chaque sortie sportive, pour permettre, avoir donc déjà, comprendre un bon cycle, jambes avant, jambes arrière, parce que quand on fait les gammes, on travaille tout ça. Donc, le corps est vraiment prêt à la course à pied et en même temps, pouvoir progresser après au fur et à mesure parce qu'en fait, la course à pied, là-bas, c'est tout ça.

  • Speaker #0

    Alors sur la mise en place de votre analyse, à partir de mon smartphone, je vais pouvoir capter une vidéo, me faire filmer et derrière, qu'est-ce qui va se passer ? Est-ce qu'il y a des conditions déjà particulières pour la mise en vidéo de cette prise, de ce passage devant l'objectif ? Quels conseils tu peux donner pour que cette capture vidéo soit optimale ?

  • Speaker #1

    Alors, dans un premier temps, il faut être le plus naturel possible. Parce que souvent, quand on voit que quelqu'un va nous filmer sur le bord de la piste, on essaye d'être beau, mais finalement, on aggrave sa posture de course. Donc déjà, quand on veut prendre une analyse au chi, ce qu'il faut faire, c'est courir pendant 5-10 minutes, vraiment être chaud, être le plus naturel possible, et en fait, oublier qu'il y a déjà quelqu'un sur le terrain, à côté, pour prendre une vidéo. Une fois qu'on est prêt, entre guillemets, à se faire filmer ou à prendre quelqu'un en vidéo. Donc le téléphone doit être en mode portrait, donc à l'horizontale, et il faut être assez loin, parce qu'une analyse, c'est vraiment de la tête aux pieds. On ne va pas simplement prendre les pieds de la personne en vidéo, mais vraiment de la tête aux pieds. On part encore du principe, quand on court sa pied, on ne court pas simplement avec ses pieds, mais on peut aussi courir avec la position de son regard. Une personne qui va regarder le sol, c'est automatiquement le haut du corps. qui bascule vers l'avant, donc il peut y avoir des douleurs, mais c'est aussi tout le cycle de jambes qui peut changer, donc vraiment tête au pied. Une fois qu'on prend une vidéo, alors la vidéo, c'est entre 2 à 3 secondes, il ne faut pas plus. La personne qui prend la vidéo n'a pas besoin de bouger le téléphone de droite à gauche, il faut vraiment être le plus statique possible, parce qu'on va aussi prendre en compte l'oscillation verticale. Donc plus le téléphone va bouger, plus l'oscillation verticale peut être... faussée. Donc il faut vraiment être le plus statique possible. Et donc une fois que la personne est passée devant la vidéo, en une minute de temps, on va avoir les résultats de la tête au pied. Donc position de la tête, des bras, du dos, cycle avant, cycle arrière, pose de pied, toutes les métriques, donc le temps de contact au sol, temps de vol, donc l'oscillation verticale, la cadence, je crois que j'en oublie encore, mais voilà, il y en a un panel. Et on va pouvoir découvrir vraiment par position ses points forts, ses points faibles. Donc, on a un système de scoring qui va se mettre en place pour un petit peu comprendre où on se situe. Et le plus important, c'est qu'on va donner, en fonction des points faibles qu'on aura trouvé, vraiment un plan de renforcement musculaire adapté à cette personne-là.

  • Speaker #0

    Et encore une fois, l'analyse est personnalisée, donc il faudra bien rentrer sur l'application, sa taille, son poids. Au niveau de la vitesse, où on connaît sa vitesse ? On la rentre avant de prendre sa vidéo, ou alors nous, on la détecte directement, automatiquement. Comme ça, on prend vraiment ces trois critères-là en compte pour permettre d'avoir une analyse la plus précise possible.

  • Speaker #1

    La vitesse, elle va peut-être impacter notre pose de pied et la façon dont on va courir. Si je suis en mode footing, je ne vais peut-être pas avoir la même allure que quand je réalise du fractionné en 30-30 ou si je fais un travail de côte. Comment là, Ochi va pouvoir m'accompagner et m'aider ?

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est tout un algorithme qui est derrière. C'est pour ça qu'on prend vraiment l'allure, la vitesse de la personne en compte. Et le rapport par derrière, il est fait en fonction de ça. C'est vraiment la vitesse qui va pouvoir déterminer les résultats de l'analyse. On sait très bien qu'une personne qui court 6 minutes au kilomètre, l'analyse biomécanique ne sera pas du tout pareille qu'une personne qui va courir en 3. Et donc, c'est pour ça qu'il faut s'adapter à l'analyse biomécanique de chacun. Donc, il faut absolument rentrer ces données-là. Et évidemment, le rapport explicatif et les exercices seront faits en fonction de ça.

  • Speaker #1

    Alors, par rapport à cette... biomécanique, comme tu l'indiques, on va également pouvoir retrouver différents profils. Vous avez, à partir de ces nombreuses analyses, de ces athlètes que vous avez pris en vidéo, dégagé plusieurs profils. Est-ce que tu peux les détailler avec leurs particularités ?

  • Speaker #0

    Il y a cinq styles de courses différents. Nous, on a mis des animaux. pour que ça soit un peu plus parlant pour chaque personne mais on a hop sit, jump qu'est-ce qu'on a donc hop c'est jump je sais plus ce qu'on a mais voilà on en a 5 différents il faudrait que je les revois c'est vrai que je les ai pas revus depuis longtemps mais donc il y en a 5 différents et le but de chaque style on a réussi au niveau des personnes par exemple, donc on a tous un style différent mais on a réussi à regrouper dans cinq styles de course le plus grand nombre de personnes. Donc ça, c'est quelque chose, c'est de la recherche qui a été faite. Nous, on n'a rien inventé de ce côté-là. Mais on va plutôt être attiré par un style ou autre, en fonction de sa morphologie, en fonction de sa technique de course, tout simplement au naturel. Et donc nous, avec l'analyse qu'on fait par derrière, en fonction d'un style, par exemple, si on prend le style hop, donc on est plutôt kangourou, on est plutôt aérien. et l'oscillation verticale est assez importante, on va mettre cette personne-là dans cette catégorie, ce style-là de course. Et en fonction de ça, on va pouvoir travailler le style de la personne pour se rapprocher au maximum de la position idéale pour le style hop, par exemple. Et donc ça, c'est vraiment pour les 5 styles différents. On va travailler ça pour chaque personne en fonction de sa morphologie naturelle plus les premières analyses qu'on aura faites sur Oshima.

  • Speaker #1

    Alors après, on est sur des profils, comme tu l'as dit. Ce n'est pas parce qu'on est kangourou qu'on ne peut pas aller peut-être piocher dans d'autres animaux. C'est comme ce côté terrien-aérien. On a une tendance vers l'aérien ou une tendance vers le terrien, mais on n'est pas avec ce curseur entre 0 et 100. Ce n'est pas aussi radical que cela.

  • Speaker #0

    Non, non, non, mais c'est sûr qu'on l'a déjà vu avec certaines personnes. Par exemple, des personnes qui font du 10 km et qui font du marathon. Évidemment, l'allure est différente. Donc, le style peut changer aussi. Donc, il y a des fois, il y a des gens qui vont se retrouver gazelle pour l'un et puis kangourou pour l'autre. Donc ça, ça peut changer, évidemment. Ce n'est pas parce qu'on est dans une catégorie qu'on ne peut pas aller dans l'autre. Ça dépend vraiment de son style de course aussi, le jour J. Mais en fonction de cette analyse-là, on va pouvoir nous adapter pour essayer de pousser la personne à être de mesure mieux au niveau de la technique et de la posture de course parce que la personne qui va préparer un marathon va... rester dans un style pendant un certain temps et travailler des points faibles pour aller jusqu'au marathon. Là aussi, on peut varier. Après, c'est vrai qu'être aérien et terrien le lendemain, là, c'est un peu plus radical, je pense. Mais comme je l'ai dit tout à l'heure aussi, pour des femmes qui viennent d'accoucher, le style peut complètement changer. Et donc là, ça peut être le cas.

  • Speaker #1

    Alors, face à... toutes ces métriques, comment on peut ressortir quelque chose ? qui va être pertinent pour le coureur que l'on a observé, que l'on va suivre. Parce qu'on est quand même parfois un petit peu face à des tableaux de bord. Je le vois avec ma montre Garmin qui me ressort. Alors l'oscillation verticale, le rapport droite-gauche, les différents paramètres au niveau du contact au sol. Là, avec votre solution Ochi, qu'est-ce que l'on va pouvoir ressortir assez facilement pour donner du conseil ? Parce que le but, il est là aussi. d'analyser, d'observer et derrière de conseiller. Qu'est-ce qu'on prend en compte comme élément important selon toi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que si on parle de Garmin, il donne des métriques, c'est des métriques, il n'en finit plus et finalement on ne sait pas les lire et c'est hyper compliqué. Donc on va essayer de capter ce qu'on connaît le plus, donc l'oscillation verticale, temps de contact au sol, la cadence. C'est souvent les trois qui ressortent facilement. Mais après, quoi faire quand on n'est pas pro dans ce domaine-là ? c'est vrai que c'est compliqué et puis finalement on les regarde parce qu'elles sont là et puis c'est assez amusant mais on n'arrive pas à travailler avec des metrics alors que nous on essaie d'être plutôt dans l'éducation côté coach c'est à dire que oui il y a les metrics mais il y a aussi des explications par derrière qui vont dire aux personnes bon voilà ces metrics aujourd'hui c'est surtout pour les coachs en fait les metrics pour le runner individuel qui font enfin le runner individuel il va plutôt aller regarder le rapport par position corporelle pour elle, alors que le coach, il est plus dans les métriques. Donc là, pour le coach, on essaie d'expliquer un peu plus avec un rapport plus scientifique ce qu'il en est et ce que ça peut apporter à l'athlète pour essayer d'augmenter les performances. Donc ça, on est à chaque fois sur deux tableaux à dire, est-ce que pour le cours individuel, on le bombarde de métriques, mais finalement, est-ce qu'il va comprendre, est-ce que ça va lui servir ou pas plus, alors que le coach, il a plutôt cet œil-là de la performance, donc c'est plutôt intéressant. pour l'entraîneur d'avoir des résultats comme ça. Et c'est pour ça qu'on pousse aussi l'éducation de ces maîtres exables pour aider l'entraîneur à répondre à un besoin plus de performance. Mais c'est vrai que c'est compliqué à chaque fois d'avoir un message compréhensible pour chacun avec des objectifs différents.

  • Speaker #1

    L'application, cependant, pour l'avoir consultée à ses débuts et aujourd'hui, s'avère très ludique. C'est-à-dire qu'on a des couleurs. Quand c'est rouge... c'est qu'il y a quand même quelque chose à modifier quand on est dans le vert c'est qu'on est dans la bonne jauge et par rapport aux angles alors je pense que c'est par rapport à votre panel et à l'ensemble des coureurs que vous avez déjà pu analyser c'est que cette donnée sur le port de tête, sur la position des bras est satisfaisante vert c'est bon, rouge bon là il y a peut-être quelque chose à aller chercher

  • Speaker #0

    Oui tout à fait on essaye aussi comme j'ai dit il y a ce côté éducation qui est là et le côté gamification C'est surtout ça aussi. On est sur les deux tableaux, tout en restant dans quelque chose de très spécifique, scientifique, parce qu'on n'a pas inventé la biomécanique. La biomécanique, elle est là depuis des années. Par contre, on essaie de la rendre accessible. Et c'est pareil pour l'IA. L'IA, elle est là, mais on la rend accessible. Et c'est vrai qu'avoir ce jeu de couleurs sur l'application, ça parle rapidement à chacun. C'est comme un feu rouge, un feu vert, tout le monde comprend s'il faut y aller ou pas. Et quand on est dans le rouge, la personne va réagir. C'est surtout ça. En disant, là, mon dos, je suis complètement penchée en avant, je suis rouge, mais pourquoi je suis rouge ? Et souvent, les personnes, quand elles voient le rouge, elles nous disent régulièrement, c'est vrai que j'ai mal au dos. Quand je suis au bureau, je suis toujours penchée. Quand je travaille, je suis toujours penchée sur mon ordi. Et c'est vrai qu'à la fin de la journée, j'ai mal au dos. Ça vient de là, parce que tu es complètement penchée en avant, tu as des douleurs lombaires. qu'est-ce qu'on va faire pour réduire ces douleurs-là ? Et donc, l'application est là pour un petit peu être la police de la biomécanique et la police de la technique et de la posture en disant, ben oui, là, fais quelque chose parce que sinon, ça peut s'aggraver aussi. Donc, on essaie de montrer à la personne qu'il faut réagir.

  • Speaker #1

    En sachant, et là, je me mets dans la peau du professeur d'histoire géographique que je suis, je dirais que je donnerais un objectif. par séance. Si on voit 3-4 feux rouges sur l'analyse OCHI, on va peut-être d'abord corriger les bras s'il y a un besoin, le port de tête dans plusieurs séances derrière, mais un objectif par séance, je pense que c'est grandement suffisant.

  • Speaker #0

    Oui, parce que ça prend du temps. Ce n'est pas en une fois qu'on va pouvoir tout remettre d'aplomb. Ça, c'est certain. Après, sur l'appli, là aussi, on essaye d'être Carré de ce côté-là, on a fait un top 3 des positions à travailler. Et donc, quand on met en place le plan de renforcement musculaire... la personne va pouvoir nous dire si elle a 10 minutes devant elle le jour J pour travailler. Et donc là, on sait très bien qu'on va aller chercher la position numéro 1, travailler. Donc si par exemple, c'est le dos. Donc là, pendant 10 minutes, la personne va faire des exercices de renforcement musculaire de la ceinture abdominale pour essayer de réduire ce risque-là de blessure, travailler sa posture du haut du corps. Et donc, en fonction, nous, on s'arrive à s'adapter. Mais c'est sûr, sûr, sûr qu'on ne va pas pouvoir travailler tout d'un coup. Donc, il faut y aller, étape. par étape et ça prend du temps. Il faut aussi le comprendre, ça c'est qu'en biomécanique, on ne peut pas faire ça en une semaine, ce n'est pas possible. Ça va prendre deux mois, trois mois, quatre mois, en fonction de ce que la personne peut aussi travailler. Nous, on n'est pas magicien, on donne les clés à la personne, mais après, c'est aussi à elle d'être maître de ce qu'elle veut mettre en place et donc de travailler. Donc ça peut prendre plus ou moins de temps, c'est sûr.

  • Speaker #1

    La difficulté, Périne, étant de maître des coureurs, à faire du renforcement musculaire. Et ça, ce n'est pas une mince affaire, mais là, au moins, avec la vidéo, avec l'appui de l'appli, on peut leur donner, justement, des raisons parce qu'on a l'analyse qui va ressortir des points à travailler et c'est peut-être un petit peu plus facile de les conduire vers des séances où on va renforcer le dos, où on va travailler les cuisses, la proprio avec la pose de pied. Sans cela, moi je les vois pas le mercredi des coureurs qui sont déjà dans un axe de performance ils viennent pas faire du renforcement musculaire avec moi là ça peut être un outil pour leur dire bah finalement il y a peut-être un petit besoin sur cet aspect là c'est

  • Speaker #0

    vrai que faire du renforcement musculaire c'est pas la partie fun de l'entraînement c'est pas ce qu'on recherche quand on vient en club c'est courir avec les copains mais c'est vrai que quand l'entraîneur nous dit allez maintenant on fait 10 minutes de gainage il n'y a plus grand monde, on essaie d'esquiver en disant il faut que je prenne mon bus mais voilà c'est essentiel pour enfin si on recherche, c'est toujours pareil quand on recherche quelque chose la performance, mais ça peut être dans n'importe quel domaine il y a un moment, il faut passer par les étapes qui sont moins rigolotes en course à pied, c'est le renforcement musculaire c'est du renfort c'est du gainage, c'est de la proprioception c'est des gammes, des choses qu'on ne veut pas trop travailler on... à premier abord mais finalement quand on a compris que c'était essentiel il y a un certain moment on le fait aussi et c'est vrai qu'en groupe en club c'est quand même plus sympa donc même s'il y a l'entraîneur sur le côté qui a le chrono en disant allez hop il reste une minute de gainage on le fait parce qu'on sait très bien qu'à la

  • Speaker #1

    ligne d'arrivée le chrono fait aussi la différence alors moi j'ai pas que le chrono je le fais avec eux donc on est ensemble et on vient souffrir ensemble magnifique

  • Speaker #0

    c'est ça qui est sympa aussi c'est quand l'entraîneur est dans la même galère entre guillemets on souffre tous ensemble mais on réussit aussi tous ensemble et c'est une équipe course à pied c'est un sport individuel mais finalement c'est aussi un sport d'équipe donc c'est vrai que quand on prépare les interclubs tous ensemble on prépare une course où on se met tous sur la même ligne de départ... C'est vrai que l'entraînement est fait, les moments qui sont moins plaisants en faisant du renforcement musculaire, des gammes ou autre, ils sont passés. Mais maintenant, le but, c'est aussi de s'éclater sur une course et de passer la ligne d'arrivée sans avoir de regrets. Et là, ça passe par là en fait. L'entraînement est complet et maintenant, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    J'avais une petite question par rapport à l'interface qui est la chaussure sur notre foulée. Est-ce que vous avez fait des tests ? où les coureurs étaient pieds nus et avec leurs chaussures. Et est-ce qu'on constate des différences quand même importantes ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que par exemple, quand on court pieds nus, on ne va déjà plus pourrir en attaque talon. Donc ça, ça change énormément. Rien que là, une personne... Et c'est pareil sur tapis roulant. Tapis roulant, si on a beau faire une attaque talon à la base, là, on ne la fera plus. Parce que déjà, le tapis roulant va nous pousser. Et donc la foulée est complètement différente. Oui, la chaussure... un vrai impact. Alors, ça peut être positif ou négatif, mais c'est primordial de regarder un petit peu ce qui se passe dans les deux cas. Tout à fait.

  • Speaker #1

    Avec Ochi, on n'a pas seulement une analyse one shot en disant aujourd'hui, on est le 12 novembre, tu cours comme ça. On peut, après peut-être un mois de travail de renforcement musculaire, ce que tu disais, refaire une analyse et vous allez pouvoir soit améliorer le score, ou donner des valeurs qui sont un petit peu différentes mais qui montrent l'évolution.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Le but, c'est ça. Comme j'ai dit aussi tout à l'heure, c'est que la biomechanique, ça se travaille. Donc, on fait une première analyse. Et ce qui est intéressant, c'est de faire l'analyse. Alors, si on a travaillé entre-temps, parce que si on fait une analyse et qu'on ne fait rien pendant 15 jours, 3 semaines, ça ne sert à rien. Là, c'est sûr que le corps n'aura pas changé, entre guillemets. Mais si on a travaillé, si on a fait du renforcement musculaire, si on a fait des gammes ou autre, là, c'est intéressant de refaire une analyse pour voir l'évolution. voir s'il y a eu du mieux sur telle ou telle position. Par exemple, si une personne regarde vraiment vers le sol en courant, s'il y a eu une amélioration, et si maintenant on peut passer aussi à d'autres positions corporelles à travailler. Si le dos était la numéro 2 à travailler, on peut, avec le coach ou tout seul, se focaliser sur cette partie-là corporelle à travailler pour, toujours, travailler le cycle de jambes et la posture de course en général. Donc, l'analyse biomécanique, et c'est ce qu'on conseille sur l'application, il y a des petits messages, des petits pop-ups qui arrivent sur l'appli en disant que ça serait intéressant de refaire une analyse pour voir s'il y a eu de l'amélioration ou pas.

  • Speaker #1

    Et au niveau de l'accueil, parce que vous êtes parti d'une idée, vous avez construit l'application, maintenant il faut la diffuser, la déployer dans ces pelotons de coureurs, dans les clubs. Et vous êtes aujourd'hui même partenaire avec la Fédération française d'athlétisme. Comment vous avez réussi à convaincre ces dirigeants de la nécessité, de l'utilité de ce laboratoire biomécanique embarqué, parce qu'il est disponible à partir de notre téléphone ?

  • Speaker #0

    Ça, ça a été un travail de longue haleine. Et c'est sûr que ça ne se fait pas du jour au lendemain. Mais c'est beaucoup, beaucoup d'éducation. On a fait pas mal de... de postes sur les réseaux pour éduquer au niveau de la biomécanique. On a fait pas mal de blogs déjà, on écrit pas mal d'articles sur notre site internet pour que les gens comprennent que c'est essentiel dans notre sport. Et c'est sûr qu'avoir un partenariat en plus avec la Fédération française d'athlètes, ça donne du poids. C'est eux qui ont dispatché le mot dans les 2500 clubs en France. Donc c'est sûr que ça... Ça permet aux entraîneurs de comprendre que la biomécanique et la analyse vidéo en général est quand même essentielle pour l'entraîneur, mais aussi pour les athlètes, et surtout pour les athlètes, parce que souvent on ne se voit pas en vidéo. Ce n'est pas quelque chose qu'on fait au quotidien. Et en fait, il y a une autocorrection qui se fait automatiquement quand on se voit en disant Ah oui, je pensais courir comme ça, mais finalement je n'y suis pas du tout L'entraîneur a raison de dire que les bras sont trop bas. mais moi je pensais faire un geste, mais finalement je ne le fais pas. Là, on réalise des choses. Et donc c'est simplement de l'éducation en fait. Et malheureusement, par exemple aux États-Unis, pour ne citer qu'eux, ils sont plus en avance sur la biomécanique et sur les analyses vidéo en club, ou même dans les universités. Moi j'ai fait mes études de kiné là-bas pendant six ans, c'était déjà là-bas en 2012. En France, on n'y est encore pas partout, malheureusement. Et c'est ce que j'essaie de changer avec cette application-là. C'est dire aux clubs, aux entraîneurs et même aux athlètes qu'il y a des choses qu'on peut mettre en place sur terrain. Et il faut les utiliser. Il y a beaucoup de personnes aussi qui ont peur de l'IA. Non, en fait, l'IA, il faut l'utiliser correctement. Mais elle est là, alors pourquoi pas l'utiliser ? Et c'est ce qu'on veut mettre aussi en avant.

  • Speaker #1

    J'en viens, Périne, à l'analyse. Tu disais faire 10-15 minutes d'échauffement, faire un passage latéral. Est-ce que tu pourrais voir, toi, un intérêt entre une analyse en début de séance et une analyse en fin de séance ? Parce qu'on voit souvent sur un début de course une foulée qui va être propre et avec la fatigue, une foulée qui aurait tendance à se dégrader. Est-ce que vous avez constaté une nette dégénérescence de la foulée ?

  • Speaker #0

    Oui, on l'a testé. Nous, dans la société, on est 10. Donc, on fait beaucoup de tests sur terrain. Et c'est ce qu'on fait. On fait une analyse en début, milieu, fin. Et ça dépend aussi des distances. Par exemple, quand on a l'un ou l'autre qui veut se préparer à un marathon, on lui dit pendant ses séances de prendre des vidéos 5 km, 10 km, 15 km pour voir aussi au niveau de la fatigue ce que ça donne au niveau biomécanique. Et souvent, c'est le cas, en fait, le corps fatigué, il y a un moment, on commence à se pencher plus en avant, où la jambe arrière, elle ne remonte pas assez, les bras, de plus en plus, hop, ils sont beaucoup moins à 90 degrés d'un coup. Donc oui, c'est hyper important aussi de pouvoir faire, si on peut, des analyses à plusieurs moments d'une séance, pour voir aussi cette évolution corporelle, et voir si... Par exemple, si en début de séance, il y a un souci au niveau biomécanique, par exemple les bras qui sont beaucoup trop fléchis, est-ce qu'au fur et à mesure de la séance, ça reste comme ça ou pas ? Si en début de séance, c'est déjà dans le rouge, c'est qu'en fin de séance, ça risque d'aller trop si. Donc, il y a des points qui nous permettent, c'est des aptitudes alertes qui nous permettent de travailler plus spécifiquement sur un point ou sur un autre.

  • Speaker #1

    Pour le moment, l'analyse, elle se fait de façon latérale. Le coureur... passe devant la caméra. Est-ce que vous envisagez des prises de face et de dos parce que des coureurs, et j'en ai dans mon groupe, vont avoir tendance à balancer les bras d'avant en arrière, certes, mais également le bras qui passe devant le tronc de façon peut-être un peu trop prononcée, ce qui empêche une bonne biomécanique. Est-ce que ce sont des évolutions auxquelles vous avez déjà pensé ?

  • Speaker #0

    Alors, on a, sur l'application, c'est accessible aujourd'hui, déjà, mais vraiment, on ne pourrait même pas... Première version, on va dire, une analyse de dos. C'est vraiment sur tapis roulant, on peut découvrir le mouvement du pied. Plutôt pronation, supination pour le moment. Donc c'est vraiment que les ongles qui apparaissent. Mais là, en interne, et ça va sortir au mois de décembre, donc vraiment dans les prochaines semaines, il y a vraiment une analyse complète vue de dos précise, et même jusqu'aux hanches. Donc c'est plus simplement le mouvement des pieds, mais vraiment position des genoux, position des hanches. pour comprendre ce qui se passe sur cette vue-là. Donc là, ça peut déjà être un point pertinent pour certaines personnes, et puis aussi pour le choix des chaussures. Pour le coup, là, on y est. Dans certains magasins, on propose ces analyses-là de dos sur tapis, et pour certaines autres personnes, non. Donc si elles peuvent aller en salle de gym, prendre une vidéo de dos, comme ça, elles comprendront le mouvement du pied, et puis après, elles achètent une paire de chaussures, c'est déjà aussi un petit plus. Ça, c'est ce qu'on a voulu mettre en place. Et c'est aussi parce qu'il y a des gros groupes qui font appel à nous et qui veulent cette analyse-là de dos. Mais ça, c'est un premier point. Et en interne également, là, je suis en train de développer la partie face, la partie de face de la tête jusqu'aux hanches, pour l'instant, pour déterminer un petit peu, par exemple, le mouvement des bras. Est-ce qu'un coureur a le bras qui passe cette ligne imaginaire au milieu du tronc pour voir s'il y a... des petits sourds à travailler ici, s'il y a du renforcement pareil à faire pour éviter ce balancement ou alors la position de la tête aussi un balancement de la tête qui perd dans tous les sens on en connait une sur marathon qui le faisait très bien et j'ai eu la chance de la rencontrer c'est Paula Radcliffe peut-être qu'elle aurait dû utiliser l'application pour essayer de voir ce qui se passe à ce moment-là mais ça c'est un autre sujet Mais oui, il y a beaucoup de développements qui sont en train de se faire au niveau de l'application parce qu'on sait très bien qu'une analyse que de profil, ce n'est pas assez. Ce qu'on veut, c'est une analyse à 360 déjà d'une. Et puis, évidemment, retravailler d'autres métrics en fonction pour avoir la solution complète pour chaque coureur.

  • Speaker #1

    Avant de conclure cet épisode, Perrine, j'avais quelques questions d'auditeurs et de patrons que je salue, qui soutiennent et qui financent le podcast. A commencer par la question de Thomas qui m'indique... La foulée est une foulée naturelle. Est-ce que c'est celle qui est la plus adaptée à notre bon fonctionnement corporel ?

  • Speaker #0

    La foulée naturelle, oui. Alors, la foulée naturelle, il faut, comme on l'a dit tout à l'heure, on a chacun notre foulée, on a chacun notre technique. Après, il faut la travailler. Il faut la travailler avec des gammes. Il faut la travailler avec de la proprioception. Et il faut surtout la travailler si on a des petites douleurs. On a toujours l'impression qu'on a la meilleure foulée au monde. Et tant mieux, tant mieux, parce qu'on est fier de ce que l'on est. Et il ne faut rien changer s'il n'y a pas de petits bobos qui s'installent.

  • Speaker #1

    Autre question posée par David. Entre la clinique du coureur et Volo d'Haleine, comment te positionnes-tu ? Et est-ce que le simple volume augmenté en course à pied peut permettre d'améliorer sa foulée ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est des questions spécifiques. Alors, je ne vais pas prendre partie pour une technique ou pour une autre. C'est vrai que nous, on a créé la solution avec notre point de vue Ochi, je vais l'appeler comme ça, parce que je pense que, comme je l'ai dit, on n'a pas inventé la biomécanique, on a simplement utilisé. Après, chacun a son point de vue de ce côté-là et je pense que tout le monde se respecte, tout le monde respecte le point de vue de l'un ou l'autre. Après, c'est vrai que je n'ai pas caché que je n'ai pas pris des petites idées à droite à gauche, ça c'est sûr. Mais après, sur l'application, comme c'est moi qui ai fait les premiers algorithmes et c'est moi qui ai eu la chance de travailler avec des laboratoires de renom, j'y ai créé un petit peu mon âme à travers cette application-là, donc mon point de vue à moi. Après, c'est sûr que quand on est côté coureur, il faut aussi tester plusieurs choses différentes et puis après s'approprier celle qui nous convient le mieux. Donc ça peut être la technique de la clinique du coureur ou ça peut être la technique Ausha, mais chacun peut s'y retrouver. Il y a des choses qui ont été développées, mises en place, mises à disposition des coureurs, donc chacun peut s'y retrouver.

  • Speaker #1

    Nouvelle question de Thomas, collègue professeur d'histoire géographique. Sa question est, est-ce qu'augmenter de façon significative un travail en côte va permettre à un coureur terrien de devenir un petit peu plus aérien ?

  • Speaker #0

    C'est spé, ces questions-là ! C'est difficile à... C'est surtout au niveau de la technique de course en règle générale. En fait, on va surtout faire du renforcement musculaire quand on fait des côtes. on va travailler certains muscles on ne va pas travailler sur le plat tout simplement donc après pouvoir passer de l'aérien au terrien ou vice versa il va falloir faire de la recherche en laboratoire pour pouvoir avoir des données précises je pense mais en tout cas oui il faut faire des séances de côtes, après elles ne sont pas rigolotes je les ai vécues pendant des années surtout le lundi soir on le sent bien le lendemain, après est-ce que ça change la technique ? de course proprement dit, passer de l'un à l'autre, là, il va falloir que je me renseigne.

  • Speaker #1

    Question posée par Nicolas. Quelle est la foulée la plus économe lorsque l'on veut monter sur marathon ? Est-ce qu'il y a finalement une foulée qui se dégage de vos analyses et de vos statistiques ?

  • Speaker #0

    Non, là, c'est toujours pareil. On est chacun différent. On a notre style. Et il faut travailler ce style-là. Il faut rester vraiment dans son style de course. Alors oui, comme je l'ai dit tout à l'heure, on peut changer en fonction de l'allure. ça peut changer, si on fait un 10 km on aura pas la même technique quand on va courir sur marathon, mais je pense que c'est primordial de garder cette idée là en tête qu'on est tous différents on a tous son style, sa technique de course, et après travailler pour se rapprocher de la technique idéale alors toujours, idéale elle veut pas dire robot pour être le plus performant possible, mais tout se joue en fait, tout se joue dans la posture et dans le renforcement musculaire Après, c'est vraiment ça qu'il faut retenir.

  • Speaker #1

    Alors, ça rejoint un petit peu la question posée par Sophie. Comment concrètement on va pouvoir améliorer sa foulée ? Qu'est-ce que tu peux nous dire sur ça ?

  • Speaker #0

    Gamme de course, les gammes, les gammes, les gammes. Il faut travailler les gammes. En fait, il y a vraiment des exercices spécifiques course à plaie. Donc, ça s'appelle les gammes. Il faut les faire, il faut les refaire, il faut les aimer ou les détester à un certain moment. Il faut surtout les aimer. Il faut les faire pour avoir que le corps… s'adapte à la course à pied. Un footballeur n'aura pas la même technique qu'un coureur. Donc, c'est vraiment ces exercices-là de gamme. Alors, moi, je parle en tant que biomécanicienne. Après, Scepta, tu peux parler en tant qu'entraîneur aussi. Mais travailler les gammes, c'est la base, en fait. C'est la base de la course à pied pour avoir la bonne attitude quand on va courir.

  • Speaker #1

    Alors, deux dernières questions. Tout d'abord, celle de Marie-Ange qui indique que sa foulée est différente en fonction du terrain. Si elle est sur la route ou sur le trail ou sur tapis, est-ce que ça va avoir un impact sur le corps, sur le dos, sur les articulations, cette différence de terrain ?

  • Speaker #0

    C'est surtout le terrain trail. Là, pour le coup, il faut être très très fort. Donc, il faut travailler en plus la proprioception parce qu'un pied qui n'est pas fort, ça peut amener à vraiment des grosses blessures. Un pied qui n'arrive pas... à réagir rapidement sur un caillou, par exemple, ça, ça peut être une entorse assurée. Donc, quand on court sur des terrains différents, le pied doit pouvoir s'adapter plus ou moins rapidement. C'est sûr que si on est sur une pelouse, on a quand même moins de risque de blessure. Et quand on revient de blessure, c'est ce qu'on dit toujours. On va d'abord courir sur une pelouse, c'est soft, c'est tout mou, avant de se relancer sur de la route ou sur un tapis roulant. tapis roulant, on est moins maître aussi de sa technique. Donc là, on est plutôt passif, alors que sur terrain, on est actif. Et le trail, c'est vraiment, moi j'appelle ça le dernier terrain quand on sait que son corps est prêt. Voilà, il faut faire, en plus des gammes, il faut faire la proprioception quand on veut faire du trail pour vraiment que le corps réagisse rapidement sur un terrain qui n'est pas tout plat. tout simplement. Et même en descente, il faut que le corps réagisse rapidement. Il faut que les articulations soient prêtes à ce type de terrain-là. Et donc là, ça se travaille. On ne peut pas passer du jour au lendemain un tapis roulant à un trail. Ça, ce n'est pas possible. Le corps va réagir. Il va nous rappeler à l'ordre rapidement, je pense. Donc, il faut se préparer.

  • Speaker #1

    Et dernière question, celle posée par Lydie, qui indique que quand la séance dure et avance, à la fin, elle a vraiment du mal à lever les genoux. Alors, qu'est-ce que l'on fait ? Est-ce que l'on allonge la foulée ou est-ce qu'on réduit par petits pas pour... continuer à avancer malgré la fatigue ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que la fatigue, le lactique, je pense que c'est ça aussi qui rentre en jeu à ce moment-là. C'est compliqué pour finir une séance qui est difficile. Après, il vaut mieux réduire la foulée. L'augmenter, on va se passer en attaque talon, donc ce n'est pas mieux. On ne va plus du tout avoir une technique propre et une biomécanique. qui va être active et positive. Donc là, il vaut mieux réduire sa foulée. Et surtout, alors là, on passe plutôt dans la physio aussi, c'est être maître de son mouvement. Donc, respirer correctement, essayer d'avoir une technique la plus propre possible. Donc, regarder bien l'horizon, avoir le regard haut, utiliser les bras. ce qu'on ne pense pas souvent à faire quand on est coureur parce que les bras c'est la dernière chose qu'on veut travailler ça certes mais essayer de tirer sur les bras et relâcher se relâcher pour pouvoir finir la séance le plus important de toute façon c'est finir la séance donc il faut être il faut écouter son corps et voilà je pense que réduire la foulée pour permettre de aussi réduire le lactique ça fait c'est primordial

  • Speaker #1

    Béline j'aurais besoin, en quelques mots, que tu résumes un petit peu tout ce que l'on a dit autour de cette solution Ochi. Comment elle peut venir apporter des renseignements, faire progresser les coureurs ? Je te laisse, en quelques mots, nous dire un petit peu les bénéfices de cette solution Ochi.

  • Speaker #0

    Alors, Ochi, c'est ce qu'on appelle un laboratoire dans la poche. Donc, ça va permettre à chacun, quel que soit le niveau, quel que soit... la chose qu'ils recherchent, de se faire plaisir en course à pied. C'est vraiment ça. Donc quand on veut se faire plaisir en course à pied, ça passe par des analyses biomécaniques, ça se passe par du renforcement musculaire et c'est ce qu'on veut mettre à disposition de chacun. Donc c'est vraiment grâce à un téléphone portable qu'on va pouvoir, en une à deux secondes de vidéo, donner tous les points forts, les points faibles à la personne et permettre à chacun de travailler ces points faibles-là pour... rechercher ce qui fait vibrer la personne en course à pied. C'est simplement ça. Donc, le but, c'est simplement de rendre accessible ce qu'il y avait avant, simplement accessible en laboratoire avant aux athlètes de haut niveau. On est tous, en fait, son propre athlète de haut niveau. Et surtout, ce qu'on recherche, c'est la performance. À un certain moment, c'est la performance. Quand on met une paire de baskets aux pieds, c'est qu'on recherche quelque chose. ça peut être au niveau de la santé, ça peut être le bien-être et ça peut être la perf avec un dossard sur le torse. Voilà, c'est ce que j'ai, grâce à ma passion de kiné et à ma passion en course à pied, c'est ce que j'ai voulu mettre en place après trois ans de recherche, de développement et maintenant j'ai une équipe de neuf personnes derrière moi, on a réussi à permettre ces analyses-là et surtout donner envie aux personnes aussi qui veulent se mettre à la course à pied. de s'y mettre, mais de la bonne façon. Et donc, ça passe par une analyse biomécanique.

  • Speaker #1

    Je te laisse rappeler les liens pour que les auditeurs puissent se rendre sur les stores et retrouver cette solution, cette appli Ochi Running.

  • Speaker #0

    Voilà, l'appli, elle est disponible aussi bien sur iOS qu'Android. Donc, vous téléchargez l'application. Il faudra s'inscrire tout simplement. Et à la base, il y a une analyse qui est gratuite. Alors, pas une analyse courte, complète, il y aura simplement une position que la personne pourra découvrir. Et évidemment, après, ça passe par système d'abonnement. Donc là, par mois, on est à 7 euros. Donc on a jusqu'à 3 analyses par abonnement. Et en fonction, après, du besoin, évidemment, les tarifs vont augmenter. Mais voilà, de toute façon, si la personne est intéressée, elle peut toujours venir vers moi et puis on peut discuter l'humain et de toute façon. Toujours très très présente, ça n'en est pas une simple application. On est derrière, il y a une équipe complète, il y a des kinés, il y a des médecins qui sont derrière pour répondre à toute question si besoin.

  • Speaker #1

    Avant que je te laisse repartir dans ces développements, ces évolutions de l'application, j'ai la traditionnelle dernière question du podcast. Qu'est-ce que tu fais, Périne, quand tu es à côté de tes pompes ? C'est-à-dire qu'il n'y a pas de running, il n'y a pas Ochi dans la conversation. Qu'est-ce que tu aimes faire ?

  • Speaker #0

    La bonne question. Je suis maman de deux enfants. Je cours derrière mes filles, elles ont 8 et 5 ans. Donc, c'est vrai que ce n'est pas tout repos, mais ce que je fais, je les emmène aussi à leur sport à elles. Elles ont choisi de faire de la gym, elles ont choisi de faire du patinage artistique. Donc, j'emmène l'une, je la regarde, je les regarde évoluer dans leur passion à elles, que ce soit la gym ou le patinage. Et surtout, ça, c'est un petit peu ce que je fais quand je n'ai pas les baskets aux pieds. C'est rare, mais quand même. Voilà, surtout que je prépare un marathon. Ça y est, je me suis inscrit à mon premier marathon. Donc, il va falloir que vraiment je me mette à préparer ça sérieusement parce qu'il y a une ligne d'arrivée qui m'attend le 11 mai à Genève.

  • Speaker #1

    Donc, je te souhaite bon courage pour ce premier marathon, ce premier défi. Moi, j'ai mis 20 ans avant de me lancer et d'oser parcourir ces 42 kilomètres 195.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est vraiment un défi personnel parce que même si j'ai eu ma deuxième fille il y a 5 ans, reprendre la course à pied ça a été difficile je vais pas le cacher, c'est pas parce qu'on crée une application que c'est tout facile non non je suis passée du 400 mètres à haut niveau de grossesse donc j'ai dû m'arrêter, reprendre ça a été très compliqué j'ai fait un premier alors 10 km c'est facile mais le 21 ça l'était pas du tout du tout Je me suis pris une grosse claque en faisant cette distance-là. Je me suis dit juste après la ligne d'arrivée que ce n'était plus jamais la course à pied, que c'était fini pour moi. Et puis finalement, non, la passion est toujours là. Donc là, c'est de nouveau un défi de repasser cette ligne des 21 pour préparer le 42. Donc là, j'ai six mois pour y aller. Et là, c'est sûr que je passerai la ligne, même si je suis lactique, qu'il faut réduire la foulée ou qu'il faut travailler plus pour y arriver. La ligne, elle sera passée. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Eh bien, bonne préparation, Perrine. Et merci d'avoir pris du temps parce que c'est un agenda d'entrepreneur. On peut le mettre en deux mots, entrepreneur qui t'attend chaque jour. Donc, merci d'avoir trouvé un petit créneau pour que l'on puisse échanger sur cette solution Ochi. Et on peut inviter les auditeurs à tester comme on l'a dit tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Tout à fait, voilà. Que chacun teste s'il a envie. Surtout, ce qui nous intéresse aussi. Donc, comme on l'a dit, on est en plein développement. On n'a pas fini. C'est aussi le retour utilisateur, que ça soit positif et surtout négatif. Pour nous, ça nous permet de grandir aussi. Donc, si la personne est intéressée, si les personnes sont intéressées pour nous donner évidemment leur avis, ils sont les bienvenus.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci Périne. Et pour les auditeurs, je vous retrouve dès la semaine prochaine pour un nouvel épisode du podcast À côté de mes pompes. Bonne semaine à vous.

  • Speaker #2

    J'espère que cet épisode avec invité vous aura plu. Je vous remercie infiniment de votre écoute. Pour faire remonter le podcast dans les classements, je vous invite à laisser une petite évaluation sur Apple Podcasts, 5 étoiles, un petit commentaire, ça me fera énormément plaisir et vous permettrez au podcast d'être remonté, diffusé, déployé sur ces différentes plateformes de façon plus importante encore qu'il n'est actuellement. Et puis, je vous invite à me retrouver sur les différents réseaux, Facebook, Instagram. Laissez votre petit message, votre commentaire, ça me fait plaisir d'échanger avec vous. Si vous avez des questions, si vous voulez échanger sur quelconque sujet en lien avec la course à pied, mais pas que, parce que le sport, c'est une philosophie de vie et c'est une passion qui nous anime de façon commune. Donc, n'hésitez pas à venir échanger avec moi. Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de semaine. un bon week-end et je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode du podcast à côté de mes pompes.

Share

Embed

You may also like