- Geoffroy
Musique Vous écoutez Quartier d'Affaires, le podcast dédié au monde de l'entreprise. Podcast dans lequel vous retrouvez des interviews de professionnels passionnés et passionnants. Nous parlerons de leur histoire, leur activité et leur business, leur actualité et leur projection, en gardant un axe fondamental, l'humain. Comme l'a si bien dit Antoine de Saint-Exupéry, la grandeur d'un métier est avant tout d'unir les hommes, il n'est qu'un luxe véritable et c'est celui des relations humaines. Bienvenue sur Cathy d'Affaires pour ce nouvel épisode, j'ai le plaisir de recevoir les co-fondatrices d'une société qui s'appelle C'est Durable, Charlotte Delavenay, bonjour Charlotte.
- Charlotte
Bonjour.
- Geoffroy
Et France Souques, bonjour France.
- France
Bonjour.
- Geoffroy
Alors C'Durable, dites-nous, qu'est-ce que C'est Durable ? Charlotte.
- Charlotte
C'Durable, c'est un cabinet de conseil en stratégie RSE, qui accompagne les entreprises dans la définition de ses impacts, et qui ne s'arrête pas là, qui va un peu plus loin, et qui aide aussi les entreprises à communiquer sur leurs engagements. Le côté vraiment faire et faire savoir. On essaye de le mettre en place chez C'durable.
- Geoffroy
Je crois que c'est toi qui a fondé C'durable, c'est ça ?
- Charlotte
Absolument.
- Geoffroy
En quelle année ?
- Charlotte
En 2020, à la suite du Covid, à la suite d'une prise en...
- Geoffroy
Prise de conscience.
- Charlotte
Prise de conscience, comme tout le monde. Je me suis dit que je ne pouvais pas faire autre chose. Je travaillais depuis une vingtaine d'années dans le marketing, l'événementiel et la communication. Et je ne pouvais plus vendre des tournées pour vendre des machines à thé. Ce n'était plus possible.
- Geoffroy
On ne citera pas la marque ?
- Charlotte
Non. Et donc voilà, j'ai monté le cabinet, ça a été comme mettre au monde un bébé, donc c'est super et puis France m'a rejoint.
- Geoffroy
En quelle année France as-tu rejoint Charlotte ?
- France
Un an après, grosso modo un an après.
- Geoffroy
Tu disais Charlotte c'est la définition de l'impact ?
- Charlotte
Oui.
- Geoffroy
C'est ça ?
- Charlotte
Oui. En fait on a tous une responsabilité, c'est pas la même. Évidemment j'en ai plus qu'une femme soudanaise mais au moins que Donald Trump, pour les entreprises c'est pareil. on a tous une responsabilité et c'est pas être... plus pénible ou agaçant que de devoir le dire, c'est juste oser passer de l'adolescence à l'âge adulte et de se dire, ok oui, effectivement, mon business a un impact, de le regarder, d'essayer de le réduire et de voir comment on peut le compenser. C'est pas plus compliqué.
- Geoffroy
Une vérité factuelle. Et donc vous vous adressez autant sur les petites structures, de ce que je comprends de ton allégorie, d'une petite structure jusqu'au grand groupe, et les deux sont absolument concernés.
- Charlotte
Bien sûr. Après, le conseil n'est pas le même, évidemment, parce qu'une grande structure va avoir... des personnes qui vont s'occuper de ça dans l'entreprise, alors que les petites, pas forcément. Quand on a préparé l'interview avec France, je me suis dit comment est-ce qu'on peut essayer de rendre le truc concret. Et tu vois, en fait, on est en train d'essayer de passer la certification Calliopi.
- Geoffroy
D'accord.
- Charlotte
Et donc, on a tout lu, on sait tout ce qu'il faut faire. Et là, je suis face à un Everest.
- Geoffroy
Ah oui, c'est énorme. C'est ameux,
- Charlotte
mais...
- Geoffroy
Donc, Calliopi, je rappelle, c'est pour les organismes de formation afin d'être certifié pour pouvoir rentrer dans les plans de formation des entreprises.
- France
Et l'idée d'avoir cet Everest là, c'est comme les entreprises. Les entreprises, quand elles se retrouvent devant, on leur dit, ben voilà, vous avez des réglementations. Vous savez, il va falloir faire quelque chose sur le climat, sur l'impact, etc. Et puis là, c'est pareil que nous. C'est l'Everest.
- Geoffroy
Comment tu expliques que c'est encore abstrait ? C'est-à-dire qu'on voit très bien par rapport à ce que tu dis, c'est qu'à un moment donné, ben oui, vous avez un impact. C'est ce que tu dis, Charlotte, c'est une réalité. c'est voilà Comment t'expliques ça ? En fait,
- France
c'est par où commencer.
- Geoffroy
Oui, c'est ça.
- France
Par où commencer. Que tu sois petit ou grand. Alors évidemment, quand t'es grand, t'as des super experts en interne. Oui, puis t'as un département qui est quand même dédié à un moment donné. Les départements, il y en a de moins en moins quand même. Ah oui ? Oui, parce que maintenant, il y en a des grosses entreprises qui ont commencé vachement à faire des choses. Après, quand t'es moyen, en fait, l'idée, c'est de se dire, en fait, je commence par où ? Et avoir un expert qui vient te dire, ok, en fait, on va te faire ta prise de sang, ton diagnostic.
- Geoffroy
On va s'occuper de tout.
- France
Alors, au-delà de s'occuper de tout, nous, l'idée, ce n'est pas de se rendre indispensable. C'est de dire, OK, il y a un diagnostic, on te dit où tu en es. Et ensuite, on tisse ensemble ta feuille de route auquel nous, petit à petit, on va partir. L'idée, ce n'est pas d'être indispensable et de se rendre indispensable dans l'entreprise. C'est d'aider et de faire en sorte, pourquoi pas, de former les gens en interne et qu'après, ils puissent faire tout seuls.
- Geoffroy
En faisant ça, vous touchez fondamentalement aussi le sens au travail par rapport aux salariés, donc au management, par rapport à la culture d'entreprise. taux d'engagement. On sait qu'il est très faible dans tous les pays, mais en France encore pire. On est à 6%, c'est l'Institut Gallup qui a défini 6% des salariés se considèrent engagés dans l'entreprise. À partir du moment qu'on parle de sens au travail par rapport à ce qu'on voit à la RSE, le développement durable, etc., je pense que ça travaille dessus, non ?
- Charlotte
Pour moi, le sens au travail, c'est un peu comme la bienveillance ou le bon sens. Chacun a sa définition. Donc, en fait, le problème, c'est comment est-ce que chaque personne étant différente dans une entreprise, Viens travailler pour des raisons différentes, comment est-ce que mon projet d'entreprise va vraiment réunir tout le monde ? En fait ça dépend du chef. d'entreprise. Ça dépend de ce qu'il aura décidé de donner à la mission de son entreprise. Une entreprise c'est là pour gagner de l'argent, c'est une évidence, nous aussi. Mais par contre, ce que donne la loi Pacte, c'est le fait de devoir définir une ambition sociétale. Franchement, c'est vachement plus cool de se lever parce qu'on a une ambition, autre que de se faire de l'argent, bien sûr, et personne ne dit qu'il ne faut pas en faire, sinon il n'y a pas d'aboutissement.
- Geoffroy
Et puis l'ambition n'empêche pas de pouvoir en faire, mais c'est beaucoup plus motivant.
- Charlotte
Bah oui.
- France
C'est vrai qu'il y a un exemple, je discutais avec une des personnes de l'AEM récemment et ils disaient nous on est en écovadis, on a plein de trucs et tout. Je dis super, ils me disent on a formé tous nos représentants commerciaux à l'éco-conduite. Je dis ah ok, du coup ils ont accepté, c'est super. Et ils me disent ah non. Ah bon, pourquoi ? Il me dit, ah bah non, ils ne comprennent pas pourquoi. J'ai dit, ah d'accord, et tu leur as expliqué.
- Geoffroy
Ah oui, la démarche.
- France
La démarche, pourquoi l'entreprise a décidé ça, comment est-ce que ça descendait dans les équipes, etc.
- Geoffroy
Non. Non, mais bien sûr. C'est ça l'engagement. Ce qui est fou dans Oussédior, mais d'utilité publique fondamentalement, c'est qu'évidemment, on est sur un effet de société et que c'est aujourd'hui d'actualité, comme jamais, et chaque année qui passe, l'amène encore plus au centre de ce que ça doit être en termes de considération fondamentale. si on ne l'explique pas si on ne donne pas pas exactement là où ça doit aller, comment ça doit se faire. Et les impacts que ça a sur la motivation, l'envie, le management, c'est quelque chose, même la femme d'entreprise la plus concernée va dire « Je comprends le marché, je sais qu'à un moment donné, comment il faut vendre les choses, mais ça, je ne vois pas comment je l'intègre. » Et donc là, vous, vous intervenez sur la définition même de cette stratégie-là.
- Charlotte
Exactement.
- Geoffroy
Comment ça se passe pour vous sur 1. Comment vous trouvez les entreprises ? Est-ce qu'elles vous sollicitent par rapport aux démarches RSE nécessaires ? Non. Non, ok. Donc ça veut dire que c'est vous qui faites la démarche pour aller justement vous battre pour faire comprendre la nécessité absolue dans un univers qui vous est favorable, puisqu'on a vu l'importance de la RSE en l'occurrence.
- France
C'est tout l'intérêt de la prospection et tout l'intérêt d'un club d'affaires. Donc un club d'affaires, ça nous aide aussi à évidemment faire en sorte de discuter, faire en sorte que les gens comprennent ce qu'on fait, d'une part. Et d'autre part, la prospection, c'est aussi faire monter cette idée. Est-ce que tu as un besoin ? et je vais aussi te donner des informations, la réglementation, les grosses entreprises qui s'y mettent et du coup, ça ruisselle sur les petites. Donc, ce n'est pas toi directement qui as cette réglementation, mais tu vas être obligé de t'y faire. Donc, c'est comme ça qu'on a des nouveaux clients.
- Geoffroy
C'est un vrai accompagnement. On va faire une petite chronique qui va s'appeler Best Place. Alors Charlotte, France, qu'est-ce que vous avez comme endroit ? Alors ça peut être un restaurant, ça peut être une ville, ça peut être un lieu qui est en lien avec tout ce qu'on vient de dire, etc. Ou on peut consommer à un moment donné intelligemment d'une manière ou d'une autre que vous auriez en tête à nous proposer ?
- France
Moi, j'aime beaucoup l'Ardèche.
- Geoffroy
D'accord.
- France
Et c'est un endroit où vraiment on retrouve plein de trucs un peu, on peut dire des bobos écolos, mais des endroits où vraiment les géants s'entraident.
- Geoffroy
Ok.
- France
Et nous, c'est ce qu'on aimerait créer un peu un jour. On a cette espèce d'idée de créer ce qu'on appelle entre nous un éco-village. Mais cette idée de se dire, OK, en fait, on ne peut rien faire seul. L'Ardèche, il y a sûrement ça dans d'autres endroits. Mais comme je vais là-bas souvent, c'est OK, tu as besoin de ça. Il y a une petite librairie qui fait un peu tout, qui est le centre d'un endroit où il y a du thé, du café si jamais. Tu as un bouquin, tu as besoin d'une garde d'enfants. Je te le garde en attendant que tu aies un rendez-vous. bref Ça c'est vraiment sympa et ça c'est quelque chose que nous on aimerait créer un jour.
- Geoffroy
Excellent. En fait, fondamentalement dans votre vision que vous portez sur C'est Durable, la relation interpersonnelle entre chacun de nous, entre professionnels et fondamentales, le fait de travailler pour une structure, donc en quelque part en vertical, mais aussi la conscience de l'horizontale et de la relation interpersonnelle, fondamentale ?
- Charlotte
Fondamentale. On s'entoure vraiment de gens en qui on a confiance, avec qui on aime travailler et on crée des partenariats vraiment durables. et et solide, basée vraiment sur la transparence et la confiance. Ça ne marche pas toujours. Parfois, c'est compliqué parce qu'on a parfois envie de changer, mais en fait, on essaye d'être aligné partout et tout le temps. Et parfois, c'est très compliqué d'être aligné tout le temps quand on vit dans le monde dans lequel on vit. Je regardais encore hier soir le reportage sur Chine et Tému. J'ai découvert un monde et en fait, je suis ravie de ne pas en être. Mais du coup, parfois, je me dis je suis loin. peut-être que je revienne un petit peu votre parcours pour en arriver là
- Geoffroy
Charlotte, toi tu as fait quoi comme étude ? Commerce international ce qui légitime énormément quand même parce que du coup tu as une vision au départ et une connaissance, et toi France ?
- France
Moi aussi.
- Geoffroy
C'est vrai ? Pur hasard ?
- France
On n'a pas fait la même école. Oui, c'est ça.
- Geoffroy
Donc, toutes les deux en commerce international, ça a nourri à un moment donné ce que vous faites aujourd'hui ? C'est hasard ou pas ?
- France
Oui, fondamentalement. Parce que moi, maintenant, avant, je vendais des produits sans réfléchir à qui je les vendais et je faisais en sorte de créer des besoins. Donc, c'est vraiment du commerce pur. Et maintenant, je fais en sorte de... Ces produits-là, comment est-ce qu'on peut réfléchir au pourquoi est-ce qu'on les fait ? complètement différent. Mais en revanche, je reste sur cet ancrage que j'ai moi toujours, qui est la vente. Parce que je pense que vraiment, on a oublié un peu la vente dans tout ce côté écologique, etc. Oui, tu veux réconcilier les deux. Je veux réconcilier les deux. Moi, c'est comme ça.
- Geoffroy
Et toi, Charlotte ?
- Charlotte
Moi, je suis plus la personne qui va être un peu la reloue. C'est bien,
- Geoffroy
vous faites le gentil-flic, mauvais-flic, c'est ça ?
- Charlotte
On est hyper complémentaires, ça, c'est vrai.
- Geoffroy
Mais en même temps, je pense que dans le secteur que vous défendez et que vous assurez, c'est fondamental de comprendre qu'il y a une voie aussi, qu'il y a une voie de réconciliation avec l'univers tel qu'il existe aujourd'hui. Et en même temps, le faire évoluer, ce n'est pas le rejeter, c'est l'intégrer pour pouvoir justement le faire évoluer.
- Charlotte
En fait, vraiment, s'il y a une chose qu'il faut qu'on retienne de ce podcast, c'est si j'ai une entreprise Il faut que son dirigeant ouvre les yeux sur quelles vont être pour lui les conséquences du dérèglement climatique. Elles peuvent être à la fois sur sa chaîne d'approvisionnement, elles peuvent être sur ses salariés, elles peuvent être sur son bâtiment, elles peuvent être sur ses entrepôts. Et l'idée, ce n'est pas de se dire, oh là là, ça n'existe pas, c'est la plus grande arnaque du siècle. L'idée, c'est de se dire, en fait, je vais être visionnaire. Je sais faire mon épargne pour ma retraite dans 10 ans ou dans 20 ans, mais du coup, qu'est-ce que tu fais pour ton entreprise ? Et ose te poser les questions sans te dire...
- France
C'est tout de suite, c'est en fait, tu dis parler d'engagement des collaborateurs tout à l'heure, tous les gens savent maintenant. Donc ils viennent travailler dans des entreprises en sachant. Jusqu'à quand ils vont pouvoir faire ça en faisant semblant de ne pas voir ? En fait, ils vont partir à un moment donné.
- Geoffroy
Comment on trouve C'durables ? Internet, réseaux sociaux ? Tout. Tout ? Le site internet ?
- Charlotte
On a tout, on a même chat GPT.
- France
Non, c-durable.com C-durable.com,
- Geoffroy
super. Et sur les réseaux sociaux, vous êtes présente ?
- Charlotte
Les Instagram, mais bon, on n'est pas très actifs.
- France
Ouais, mais il faudrait qu'on soit plus.
- Geoffroy
Donc si on veut vous contacter, c'est... Et LinkedIn, bien sûr. France Souques, S-O-U-Q-U-E-S. Et Charlotte ?
- Charlotte
Delavenay, D-E-L-A-V-E-N-A-Y. Et C'durable. Et C'durable. Donc là,
- Geoffroy
avec ça, on a tout. On vous retrouve sur LinkedIn et sur le site internet.
- Charlotte
On est très sympas!
- Geoffroy
Merci, je confirme. Merci d'avoir été avec nous ce matin. A bientôt. Au revoir.
- Charlotte
A bientôt.
- Geoffroy
Nous espérons que cet épisode vous a plu. Retrouvez-nous sur votre plateforme de streaming préférée Si vous avez aimé ce podcast, notez-le. 5 étoiles, c'est mieux. Et partagez-le. Si vous êtes une entreprise des Hauts-de-Seine-Sud ou du Sud de Paris, visitez le site internet de l'AEM, www.entreprise-monrouge.net, ainsi que ses réseaux sociaux. A très vite pour le prochain épisode de Quartier d'Affaires.