Speaker #1On soit-il, nous sommes très heureux de vous retrouver pour ce quatrième épisode sur l'histoire de Bali. Nous venons de voir dans la troisième partie, troisième épisode, la rencontre entre les Balinais et les Néerlandais qui s'est soldée par un Puputan, donc un suicide collectif, ce qui était quand même un événement très important. Et l'histoire pourrait s'arrêter là, et comme sur de nombreuses îles de par le monde, Bali aurait pu rester sous le joug. néerlandais malgré cet épisode dramatique s'imprégnant peu à peu de la culture occidentale, perdant à la fois pour les baniner leurs propres histoires et leurs exceptions culturelles. Mais c'est sans compter à l'époque sur le regard des occidentaux à l'autre bout du monde. En effet, je vous rappelle que nous sommes en 1906, 1907, 1910, en effet ces actes de guerre sanguinaire sont reliés par les médias de l'époque, vous en souvenez peut-être le Petit Journal, et l'image de la puissance coloniale bienveillante des Pays-Bas a sérieusement été écornée. Faire du commerce avec un pays qui massacre la population indigène, la disproportion entre la faute commise et la sanction devient intolérable. Les réactions et les positionnements des autres pays, principalement occidentaux, obligent donc les néerlandais à reconsidérer leur relation avec les balinés. Faute de le faire dans le cadre d'une action humanitaire, altruiste et désintéressée, face à la pression, ils furent obligés de respecter les us et coutumes et de communiquer sur cette relation vertueuse. si ce n'est par conviction, tout au moins pour développer l'exportation des épices vers l'Europe. Cela ne les empêcha pas d'interdire en 1930 aux Mayonnais de sortir de chez elles sains nus. Mais comme c'était une demande du clergé, ça convenait tout à fait aux colons. Mais cependant, face aux critiques de leur politique des gestions des îles, comme Java, Sumatra ou les célèbres, que vous connaissez maintenant sous le nom de la Sulawesi, les Néerlandais mirent en place une vraie stratégie de communication marketing. en annonçant qu'ils reconnaissaient qu'ils avaient, peut-être, été un peu durs, mais qu'ils avaient compris. Ils placèrent donc Bali sous le feu des projecteurs, se positionnant eux-mêmes non seulement comme les acteurs d'un développement durable de l'île, mais également comme des découvreurs de talents et protecteurs d'une culture qu'ils avaient eux-mêmes tout de même contribué à abrimer. Et ils transformèrent l'île de Bali en musée vivant, et en 1914, Bali est ouvert au public. Nous y voilà. devient la destination incontournable. Bien sûr, Bali n'était pas aussi connu que maintenant, c'était une île paradisiaque, mais on en parlait vraiment comme une destination à faire. Rappelons au passage que si le voyage connaît un véritable essor après 1815, c'est en 1841 qu'apparaît le mot tourisme avec Thomas Cook qui ouvre une première agence de voyage en Angleterre. Vous voyez, c'est les prémices du tourisme à Bali. Et c'est avec l'exposition coloniale de Paris en 1931 où l'on peut pour la première fois découvrir au pavillon colonial la porte d'un temple baliné reconstitué. La présentation de la culture de Bali et de Java et la démonstration de danse balinaise accompagnée par un orchestre local, le gamelan. Dans un premier temps, les anthropologues Margaret Maid et Gregory Bateson, les artistes Miguel Covarius et Walter Spy, sans oublier le musicologue Colin Pfe. transmettent une image occidentalisée de Bali à travers leurs écrits. Ils décrivent une île en chantouresse, celle aux mille temples, vous savez, les mille temples, les mille dieux que l'on connaît maintenant, présentant ses habitants au sourire éternel, aux esthètes en paix avec eux-mêmes. Cela permettra de rendre accessible une culture complexe, en la simplifiant avec des mots d'occidentaux, et de donner aux Européens l'envie de venir découvrir l'île des dieux. Bien plus tard, vers la fin des années 30, de nombreux artistes viendront d'ailleurs s'installer sur Sanur, source d'inspiration pour nombre d'entre eux. Ils sont peintres, romanciers, sculpteurs, et puis il y a de nombreux artistes qui sont venus rejoindre cette île dite paradisiaque. Dans les années 60, les surfers venus d'Australie viendront profiter des vagues de Kuta, réputées pour être puissantes et sans danger, et d'autres spots comme Impossible, Laceration ou Padang Padang. Le soir, ils dormaient sur la plage, ce que les balinés avaient du mal à comprendre. Dans leur culture, le vivre ensemble, bersama, était une philosophie de vie. C'est ainsi qu'ils ouvrirent leurs portes aux surfeurs, les hébergèrent en toute générosité. Les substances hallucinogènes, comme les champignons, étaient largement consommées et l'amour avait un parfum de liberté qui donnait, au sud de Bali, une image de paradis. Plus tard, dans les années 70, les chambres à louer pour un prix modique commencèrent à fleurir, puis les... hôtels dans les années 90 pour un prix substantiel et les complexes hôteliers pour s'adresser à une autre clientèle pour les tarifs plus occidentaux commencèrent à avoir le jour dans les années 2000. Les balinés ont dû apprendre par eux-mêmes ce qu'attendait le voyageur. C'est étonnant eux-mêmes que des familles fassent des milliers de kilomètres pour venir les voir, ne cessant de les remercier pour cette gentille attention. Voilà, à travers ce condensé de l'histoire de Bali, on comprend mieux que tout n'était pas aussi simple. S'attacher à réduire une île au... un pays ou une région à sa situation actuelle, à ses paysages, ses sites touristiques, sans prendre en compte son passé, c'est accepter d'occulter ce qui fait l'âme même de la destination, autant dans ces périodes sombres que dans ces années de lumière. C'est aussi considérer que tous leurs habitants ont tous les mêmes envies, les mêmes espoirs, et surtout la même implication dans le développement du tourisme local, le respect de la faune et de la flore, et avec une connaissance pratique du développement durable. Avant que le tourisme se développe, nous pouvons comprendre, à travers l'histoire de Bali, que la colonisation a laissé son empreinte. Il n'y avait pas de place pour une compréhension des us et coutumes locaux, si ce n'est pour s'en servir à des fins commerciales. Si nous avions dû approcher la culture balinaise véritablement par les nombreuses légendes et histoires locales, nous vous aurions certainement perdu. Pourtant c'est là, le quotidien de l'idée de Dieu, maintenant, là, des croyances d'un autre temps, des traditions ancestrales et des superstitions millénaires, et cela a tout fait. toujours un sens de nos jours. Bali évolue. Oui, c'est vrai. On ne peut pas le nier. Bali évolue. Mais reste fidèle à ses croyances, son ADN. Les Balinais accueillent les voyageurs avec beaucoup de bienveillance. Ils s'adaptent sans sacrifier leur identité. Ils restent à la fois dignes et respectueux des traditions ancestrales. L'avenir de l'île des dieux passera immanquablement par une volonté des voyageurs d'aller plus loin dans la découverte et de sortir parfois de sa zone de confort. Et ça tombe bien. Ça tombe bien, car c'est ce que nous proposons chez Amalaska, de découvrir un Bali authentique, mais un Bali qui évolue comme le reste du monde. Sachez tout de même qu'il y a des cérémonies qui s'imposent dans Bali, comme à Ubud par exemple, où est notre agence, où est située notre agence. Et là, la cérémonie, elle passe au-dessus des touristes, au-dessus de la façon de vivre des touristes. On va fermer des routes, on va fermer des chemins, on va fermer des quartiers pour que la cérémonie ait lieu, parce que pour les balinés, C'est avant tout la culture et la tradition qui priment. Merci d'avoir écouté ce quatrième passage sur l'histoire de Bali. Il y a tant de choses à dire sur l'histoire de Bali, tant d'anecdotes à raconter. On en racontera d'autres, on vous racontera d'autres petites histoires. Nous espérons que ces épisodes de l'histoire de Bali, ces épisodes de podcast d'Amanaska Bali vous plaisent, vous séduisent. Alors surtout, n'hésitez pas à le dire. N'hésitez pas à laisser des messages sur la page Facebook d'Amanaska Bali. de regarder Insta pour Instagram, pour regarder les propositions de trésors cachés, hors des sentiers battus, nos petits coups de cœur, ce que l'on aime, parce que nous ici, nous vivons là où vous avez envie de partir en voyage, nous avons envie de vous donner envie de partir en voyage. N'hésitez pas à poser des questions, n'hésitez pas à revenir, ce que nous avons pu dire, nous sommes loin d'être parfaits, que chacun a une vision différente de Bali, en tout cas nous, nous aimons profondément les balinés. la culture, la tradition et puis aussi bien sûr les autres îles comme Flores, Sumatra, Java, Lombok. Et nous continuerons à vous raconter l'Indonésie que nous aimons. On se retrouve bientôt pour un nouvel épisode du podcast d'Amanaska Bali. A très vite et prenez soin de vous.