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Habiter Durable par l'Agence Parisienne du Climat

Je souhaite isoler mon logement : quel isolant choisir ? #11

Je souhaite isoler mon logement : quel isolant choisir ? #11

05min |04/11/2025
Play
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Description

Dans son Plan Local d’Urbanisme Bioclimatique approuvé en 2024, la Ville de Paris préconise fortement l’usage de matériaux biosourcés lorsqu’on réalise une rénovation énergétique dans sa copropriété. De fait, ces isolants représentent beaucoup d’atouts : bon comportement face à l’humidité, bonnes performances thermiques en hiver comme en été, empreinte carbone réduite.

Mais alors, quand on souhaite isoler sa copropriété, quels choix s’offrent à nous et comment bien choisir son isolant ?


S'inscrire sur la plateforme d'accompagnement CoachCopro : www.coachcopro.com.

Contacter l'Agence Parisienne du Climat, espace France Rénov' à Paris : www.apc-paris.com.

Trouver son espace conseil France Rénov' : www.france-renov.gouv.fr.


Retrouvez le podcast Habiter Durable sur votre plateforme d'écoute : https://smartlink.ausha.co/apc-paris

Flux RSS : https://feed.ausha.co/mVx99c0NevaD


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Laury

    Bonjour et bienvenue sur Habiter Durable, le podcast de l'Agence Parisienne du Climat qui répond à toutes les questions que vous nous posez au quotidien sur les sujets de la rénovation énergétique, des économies d'énergie chez soi ou plus largement de la gestion écologique de votre immeuble à Paris. Aujourd'hui, nous allons parler des différents matériaux d'isolation. Quel isolant choisir lorsqu'on veut isoler son logement ou sa copropriété ? Célia, conseillère France Rénov' à l'Agence Parisienne du Climat, vous répond.

  • Célia

    Dans son plan local d'urbanisme bioclimatique, approuvé en 2024, la Ville de Paris préconise fortement l'usage de matériaux biosourcés lorsqu'on réalise une rénovation énergétique dans sa copropriété. De fait, ces isolants représentent beaucoup d'atouts. Ils ont un bon comportement face à l'humidité, de bonnes performances thermiques en hiver comme en été, une empreinte carbone réduite.

  • Laury

    Mais alors quand on souhaite isoler sa copropriété, quels choix s'offrent à nous et comment bien choisir son isolant ?

  • Célia

    Pour commencer, il faut savoir déjà qu'il existe trois grandes familles d'isolants. On a les isolants synthétiques d'une part, donc le polystyrène expansé et le polyuréthane principalement. A côté, on a les isolants minéraux, comme la laine de roche ou la laine de verre, et ensuite, les isolants biosourcés, sachant que le plus commun, c'est la laine de bois, mais on en a plein, le liège, la chanvre, la ouate de cellulose, on a aussi du coton, de la laine, etc.

  • Laury

    Parmi tous les isolants cités, tous ne sont pas aussi efficaces en hiver et en été, et tous n'ont pas le même coût ni la même empreinte carbone. Alors, parmi toutes ces possibilités, Sur quels principaux critères peut-on s'appuyer pour faire son choix ?

  • Célia

    Ce qu'on va regarder en premier, déjà, c'est la façade sur laquelle on applique notre isolant, notamment s'il s'agit d'un mur ancien. En effet, les murs de type moellon ou pan de bois ont la particularité d'être perspirants. Cela signifie qu'ils laissent passer la vapeur d'eau. Ce n'est pas dangereux en soi, mais il faut veiller à ne pas poser dessus un isolant qui bloquerait cette vapeur d'eau entre le mur et l'isolant, et créerait ainsi de la condensation à l'intérieur de la paroi. A ce titre, les isolants biosourcés sont tous indiqués car la plupart laissent circuler la vapeur d'eau. Ils sont donc très recommandés pour isoler des murs anciens, notamment par l'extérieur. J'en profite pour rappeler que, même bien isolé, un logement doit toujours être bien ventilé pour assurer un bon renouvellement d'air et éviter les problèmes d'humidité. Une fois qu'on a pris en compte le type de paroi, on va s'intéresser à la performance thermique de l'isolant. Plus l'isolant sera performant, plus on pourra limiter son épaisseur. A ce sujet, l'indicateur clé, c'est la résistance thermique, ou la lettre R de l'isolant. Il nous indique à quel point l'isolant est efficace pour une épaisseur donnée. Pour atteindre une bonne performance thermique, soit un R de 3,7 par exemple, on devra poser un isolant d'une quinzaine de centimètres d'épaisseur si on se tourne vers une laine minérale ou végétale, et de dix centimètres pour un polystyrène. Cependant, les isolants synthétiques ne sont pas idéaux sur tous les points. Notamment en été, ils limitent peu, voire pas l'entrée de la chaleur dans le logement. A l'inverse, les isolants biosourcés permettraient de retarder davantage l'entrée de la chaleur dans les logements lorsqu'il fait chaud à l'extérieur. On parle d'un bon déphasage thermique. Pour cette raison, on privilégiera largement une laine de bois à une plaque de polyuréthane pour isoler une toiture, par exemple. Certains isolants, comme la fibre de bois, ont également une bonne inertie. Leur masse est très importante. Ça leur permet d'assurer une plus grande stabilité de température et de rendre plus efficace le rafraîchissement de l'appartement.

  • Laury

    Nous avons donc vu différents critères à prendre en compte. La résistance thermique, le déphasage, la perméabilité à la vapeur d'eau. Qu'en est-il du coût de ces différents isolants ?

  • Célia

    En termes de prix, ce sont les isolants minéraux et synthétiques qui coûtent le moins cher. Pour les plus classiques, on compte en général autour de 10 à 20 euros le mètre carré d'isolant. Une laine de bois ou d'autres isolants biosourcés peuvent coûter un peu plus cher, autour de 20 euros à 30 euros du mètre carré. Si ces différences de coût sont importantes, il faut rappeler que l'achat de l'isolant ne représente qu'une petite partie du coût du projet. Il faut y ajouter la préparation du mur, l'échafaudage éventuel, la main d'œuvre, etc. Le surcoût représenté par les isolants biosourcés est donc à relativiser. Et pour finir, tous les isolants n'ont pas la même empreinte carbone. Produire un panneau de polystyrène est beaucoup plus consommateur en énergie et émissif qu'une laine de roche ou une laine de bois, et nécessite des matériaux bien plus carbonés que des isolants biosourcés. Ces derniers représentent aussi l'avantage d'être pour la plupart facilement recyclables, ce que ne permettent pas les isolants synthétiques. En somme, Les critères pour choisir ces isolants sont nombreux. On pourrait parler aussi d'isolation phonique, de type de pose, de sécurité incendie ou encore de nuisible. Dans la plupart des cas, les isolants biosourcés restent ceux qui cochent le plus de cases. Leur production est moins carbonée que d'autres, ils ont une bonne performance en hiver comme en été, ils sont perspirants et, suivant l'isolant choisi, leur coût reste assez proche d'une laine minérale. Pour chaque projet cependant, il faut faire du cas par cas en fonction du type de mur que l'on isole, de l'endroit où l'on se trouve, de son budget et des contraintes techniques ou patrimoniales. Si vous hésitez, rapprochez-vous d'un conseiller ou d'une conseillère France Rénov' pour un avis personnalisé.

  • Laury

    Merci Célia ! Si vous souhaitez en savoir plus ou recevoir des conseils personnalisés pour votre propre copropriété, n'hésitez pas à contacter l'Agence Parisienne du Climat sur son site www.apc-paris.com ou à vous rendre sur www.france-renov.gouv.fr pour trouver votre Espace Conseil. Si vous aimez ce podcast, n'hésitez pas à lui donner 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute afin de le faire connaître au plus grand nombre. A bientôt !

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Mais alors, quand on souhaite isoler sa copropriété, quels choix s’offrent à nous et comment bien choisir son isolant ?


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  • Laury

    Bonjour et bienvenue sur Habiter Durable, le podcast de l'Agence Parisienne du Climat qui répond à toutes les questions que vous nous posez au quotidien sur les sujets de la rénovation énergétique, des économies d'énergie chez soi ou plus largement de la gestion écologique de votre immeuble à Paris. Aujourd'hui, nous allons parler des différents matériaux d'isolation. Quel isolant choisir lorsqu'on veut isoler son logement ou sa copropriété ? Célia, conseillère France Rénov' à l'Agence Parisienne du Climat, vous répond.

  • Célia

    Dans son plan local d'urbanisme bioclimatique, approuvé en 2024, la Ville de Paris préconise fortement l'usage de matériaux biosourcés lorsqu'on réalise une rénovation énergétique dans sa copropriété. De fait, ces isolants représentent beaucoup d'atouts. Ils ont un bon comportement face à l'humidité, de bonnes performances thermiques en hiver comme en été, une empreinte carbone réduite.

  • Laury

    Mais alors quand on souhaite isoler sa copropriété, quels choix s'offrent à nous et comment bien choisir son isolant ?

  • Célia

    Pour commencer, il faut savoir déjà qu'il existe trois grandes familles d'isolants. On a les isolants synthétiques d'une part, donc le polystyrène expansé et le polyuréthane principalement. A côté, on a les isolants minéraux, comme la laine de roche ou la laine de verre, et ensuite, les isolants biosourcés, sachant que le plus commun, c'est la laine de bois, mais on en a plein, le liège, la chanvre, la ouate de cellulose, on a aussi du coton, de la laine, etc.

  • Laury

    Parmi tous les isolants cités, tous ne sont pas aussi efficaces en hiver et en été, et tous n'ont pas le même coût ni la même empreinte carbone. Alors, parmi toutes ces possibilités, Sur quels principaux critères peut-on s'appuyer pour faire son choix ?

  • Célia

    Ce qu'on va regarder en premier, déjà, c'est la façade sur laquelle on applique notre isolant, notamment s'il s'agit d'un mur ancien. En effet, les murs de type moellon ou pan de bois ont la particularité d'être perspirants. Cela signifie qu'ils laissent passer la vapeur d'eau. Ce n'est pas dangereux en soi, mais il faut veiller à ne pas poser dessus un isolant qui bloquerait cette vapeur d'eau entre le mur et l'isolant, et créerait ainsi de la condensation à l'intérieur de la paroi. A ce titre, les isolants biosourcés sont tous indiqués car la plupart laissent circuler la vapeur d'eau. Ils sont donc très recommandés pour isoler des murs anciens, notamment par l'extérieur. J'en profite pour rappeler que, même bien isolé, un logement doit toujours être bien ventilé pour assurer un bon renouvellement d'air et éviter les problèmes d'humidité. Une fois qu'on a pris en compte le type de paroi, on va s'intéresser à la performance thermique de l'isolant. Plus l'isolant sera performant, plus on pourra limiter son épaisseur. A ce sujet, l'indicateur clé, c'est la résistance thermique, ou la lettre R de l'isolant. Il nous indique à quel point l'isolant est efficace pour une épaisseur donnée. Pour atteindre une bonne performance thermique, soit un R de 3,7 par exemple, on devra poser un isolant d'une quinzaine de centimètres d'épaisseur si on se tourne vers une laine minérale ou végétale, et de dix centimètres pour un polystyrène. Cependant, les isolants synthétiques ne sont pas idéaux sur tous les points. Notamment en été, ils limitent peu, voire pas l'entrée de la chaleur dans le logement. A l'inverse, les isolants biosourcés permettraient de retarder davantage l'entrée de la chaleur dans les logements lorsqu'il fait chaud à l'extérieur. On parle d'un bon déphasage thermique. Pour cette raison, on privilégiera largement une laine de bois à une plaque de polyuréthane pour isoler une toiture, par exemple. Certains isolants, comme la fibre de bois, ont également une bonne inertie. Leur masse est très importante. Ça leur permet d'assurer une plus grande stabilité de température et de rendre plus efficace le rafraîchissement de l'appartement.

  • Laury

    Nous avons donc vu différents critères à prendre en compte. La résistance thermique, le déphasage, la perméabilité à la vapeur d'eau. Qu'en est-il du coût de ces différents isolants ?

  • Célia

    En termes de prix, ce sont les isolants minéraux et synthétiques qui coûtent le moins cher. Pour les plus classiques, on compte en général autour de 10 à 20 euros le mètre carré d'isolant. Une laine de bois ou d'autres isolants biosourcés peuvent coûter un peu plus cher, autour de 20 euros à 30 euros du mètre carré. Si ces différences de coût sont importantes, il faut rappeler que l'achat de l'isolant ne représente qu'une petite partie du coût du projet. Il faut y ajouter la préparation du mur, l'échafaudage éventuel, la main d'œuvre, etc. Le surcoût représenté par les isolants biosourcés est donc à relativiser. Et pour finir, tous les isolants n'ont pas la même empreinte carbone. Produire un panneau de polystyrène est beaucoup plus consommateur en énergie et émissif qu'une laine de roche ou une laine de bois, et nécessite des matériaux bien plus carbonés que des isolants biosourcés. Ces derniers représentent aussi l'avantage d'être pour la plupart facilement recyclables, ce que ne permettent pas les isolants synthétiques. En somme, Les critères pour choisir ces isolants sont nombreux. On pourrait parler aussi d'isolation phonique, de type de pose, de sécurité incendie ou encore de nuisible. Dans la plupart des cas, les isolants biosourcés restent ceux qui cochent le plus de cases. Leur production est moins carbonée que d'autres, ils ont une bonne performance en hiver comme en été, ils sont perspirants et, suivant l'isolant choisi, leur coût reste assez proche d'une laine minérale. Pour chaque projet cependant, il faut faire du cas par cas en fonction du type de mur que l'on isole, de l'endroit où l'on se trouve, de son budget et des contraintes techniques ou patrimoniales. Si vous hésitez, rapprochez-vous d'un conseiller ou d'une conseillère France Rénov' pour un avis personnalisé.

  • Laury

    Merci Célia ! Si vous souhaitez en savoir plus ou recevoir des conseils personnalisés pour votre propre copropriété, n'hésitez pas à contacter l'Agence Parisienne du Climat sur son site www.apc-paris.com ou à vous rendre sur www.france-renov.gouv.fr pour trouver votre Espace Conseil. Si vous aimez ce podcast, n'hésitez pas à lui donner 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute afin de le faire connaître au plus grand nombre. A bientôt !

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Mais alors, quand on souhaite isoler sa copropriété, quels choix s’offrent à nous et comment bien choisir son isolant ?


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  • Célia

    Dans son plan local d'urbanisme bioclimatique, approuvé en 2024, la Ville de Paris préconise fortement l'usage de matériaux biosourcés lorsqu'on réalise une rénovation énergétique dans sa copropriété. De fait, ces isolants représentent beaucoup d'atouts. Ils ont un bon comportement face à l'humidité, de bonnes performances thermiques en hiver comme en été, une empreinte carbone réduite.

  • Laury

    Mais alors quand on souhaite isoler sa copropriété, quels choix s'offrent à nous et comment bien choisir son isolant ?

  • Célia

    Pour commencer, il faut savoir déjà qu'il existe trois grandes familles d'isolants. On a les isolants synthétiques d'une part, donc le polystyrène expansé et le polyuréthane principalement. A côté, on a les isolants minéraux, comme la laine de roche ou la laine de verre, et ensuite, les isolants biosourcés, sachant que le plus commun, c'est la laine de bois, mais on en a plein, le liège, la chanvre, la ouate de cellulose, on a aussi du coton, de la laine, etc.

  • Laury

    Parmi tous les isolants cités, tous ne sont pas aussi efficaces en hiver et en été, et tous n'ont pas le même coût ni la même empreinte carbone. Alors, parmi toutes ces possibilités, Sur quels principaux critères peut-on s'appuyer pour faire son choix ?

  • Célia

    Ce qu'on va regarder en premier, déjà, c'est la façade sur laquelle on applique notre isolant, notamment s'il s'agit d'un mur ancien. En effet, les murs de type moellon ou pan de bois ont la particularité d'être perspirants. Cela signifie qu'ils laissent passer la vapeur d'eau. Ce n'est pas dangereux en soi, mais il faut veiller à ne pas poser dessus un isolant qui bloquerait cette vapeur d'eau entre le mur et l'isolant, et créerait ainsi de la condensation à l'intérieur de la paroi. A ce titre, les isolants biosourcés sont tous indiqués car la plupart laissent circuler la vapeur d'eau. Ils sont donc très recommandés pour isoler des murs anciens, notamment par l'extérieur. J'en profite pour rappeler que, même bien isolé, un logement doit toujours être bien ventilé pour assurer un bon renouvellement d'air et éviter les problèmes d'humidité. Une fois qu'on a pris en compte le type de paroi, on va s'intéresser à la performance thermique de l'isolant. Plus l'isolant sera performant, plus on pourra limiter son épaisseur. A ce sujet, l'indicateur clé, c'est la résistance thermique, ou la lettre R de l'isolant. Il nous indique à quel point l'isolant est efficace pour une épaisseur donnée. Pour atteindre une bonne performance thermique, soit un R de 3,7 par exemple, on devra poser un isolant d'une quinzaine de centimètres d'épaisseur si on se tourne vers une laine minérale ou végétale, et de dix centimètres pour un polystyrène. Cependant, les isolants synthétiques ne sont pas idéaux sur tous les points. Notamment en été, ils limitent peu, voire pas l'entrée de la chaleur dans le logement. A l'inverse, les isolants biosourcés permettraient de retarder davantage l'entrée de la chaleur dans les logements lorsqu'il fait chaud à l'extérieur. On parle d'un bon déphasage thermique. Pour cette raison, on privilégiera largement une laine de bois à une plaque de polyuréthane pour isoler une toiture, par exemple. Certains isolants, comme la fibre de bois, ont également une bonne inertie. Leur masse est très importante. Ça leur permet d'assurer une plus grande stabilité de température et de rendre plus efficace le rafraîchissement de l'appartement.

  • Laury

    Nous avons donc vu différents critères à prendre en compte. La résistance thermique, le déphasage, la perméabilité à la vapeur d'eau. Qu'en est-il du coût de ces différents isolants ?

  • Célia

    En termes de prix, ce sont les isolants minéraux et synthétiques qui coûtent le moins cher. Pour les plus classiques, on compte en général autour de 10 à 20 euros le mètre carré d'isolant. Une laine de bois ou d'autres isolants biosourcés peuvent coûter un peu plus cher, autour de 20 euros à 30 euros du mètre carré. Si ces différences de coût sont importantes, il faut rappeler que l'achat de l'isolant ne représente qu'une petite partie du coût du projet. Il faut y ajouter la préparation du mur, l'échafaudage éventuel, la main d'œuvre, etc. Le surcoût représenté par les isolants biosourcés est donc à relativiser. Et pour finir, tous les isolants n'ont pas la même empreinte carbone. Produire un panneau de polystyrène est beaucoup plus consommateur en énergie et émissif qu'une laine de roche ou une laine de bois, et nécessite des matériaux bien plus carbonés que des isolants biosourcés. Ces derniers représentent aussi l'avantage d'être pour la plupart facilement recyclables, ce que ne permettent pas les isolants synthétiques. En somme, Les critères pour choisir ces isolants sont nombreux. On pourrait parler aussi d'isolation phonique, de type de pose, de sécurité incendie ou encore de nuisible. Dans la plupart des cas, les isolants biosourcés restent ceux qui cochent le plus de cases. Leur production est moins carbonée que d'autres, ils ont une bonne performance en hiver comme en été, ils sont perspirants et, suivant l'isolant choisi, leur coût reste assez proche d'une laine minérale. Pour chaque projet cependant, il faut faire du cas par cas en fonction du type de mur que l'on isole, de l'endroit où l'on se trouve, de son budget et des contraintes techniques ou patrimoniales. Si vous hésitez, rapprochez-vous d'un conseiller ou d'une conseillère France Rénov' pour un avis personnalisé.

  • Laury

    Merci Célia ! Si vous souhaitez en savoir plus ou recevoir des conseils personnalisés pour votre propre copropriété, n'hésitez pas à contacter l'Agence Parisienne du Climat sur son site www.apc-paris.com ou à vous rendre sur www.france-renov.gouv.fr pour trouver votre Espace Conseil. Si vous aimez ce podcast, n'hésitez pas à lui donner 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute afin de le faire connaître au plus grand nombre. A bientôt !

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Mais alors, quand on souhaite isoler sa copropriété, quels choix s’offrent à nous et comment bien choisir son isolant ?


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    Bonjour et bienvenue sur Habiter Durable, le podcast de l'Agence Parisienne du Climat qui répond à toutes les questions que vous nous posez au quotidien sur les sujets de la rénovation énergétique, des économies d'énergie chez soi ou plus largement de la gestion écologique de votre immeuble à Paris. Aujourd'hui, nous allons parler des différents matériaux d'isolation. Quel isolant choisir lorsqu'on veut isoler son logement ou sa copropriété ? Célia, conseillère France Rénov' à l'Agence Parisienne du Climat, vous répond.

  • Célia

    Dans son plan local d'urbanisme bioclimatique, approuvé en 2024, la Ville de Paris préconise fortement l'usage de matériaux biosourcés lorsqu'on réalise une rénovation énergétique dans sa copropriété. De fait, ces isolants représentent beaucoup d'atouts. Ils ont un bon comportement face à l'humidité, de bonnes performances thermiques en hiver comme en été, une empreinte carbone réduite.

  • Laury

    Mais alors quand on souhaite isoler sa copropriété, quels choix s'offrent à nous et comment bien choisir son isolant ?

  • Célia

    Pour commencer, il faut savoir déjà qu'il existe trois grandes familles d'isolants. On a les isolants synthétiques d'une part, donc le polystyrène expansé et le polyuréthane principalement. A côté, on a les isolants minéraux, comme la laine de roche ou la laine de verre, et ensuite, les isolants biosourcés, sachant que le plus commun, c'est la laine de bois, mais on en a plein, le liège, la chanvre, la ouate de cellulose, on a aussi du coton, de la laine, etc.

  • Laury

    Parmi tous les isolants cités, tous ne sont pas aussi efficaces en hiver et en été, et tous n'ont pas le même coût ni la même empreinte carbone. Alors, parmi toutes ces possibilités, Sur quels principaux critères peut-on s'appuyer pour faire son choix ?

  • Célia

    Ce qu'on va regarder en premier, déjà, c'est la façade sur laquelle on applique notre isolant, notamment s'il s'agit d'un mur ancien. En effet, les murs de type moellon ou pan de bois ont la particularité d'être perspirants. Cela signifie qu'ils laissent passer la vapeur d'eau. Ce n'est pas dangereux en soi, mais il faut veiller à ne pas poser dessus un isolant qui bloquerait cette vapeur d'eau entre le mur et l'isolant, et créerait ainsi de la condensation à l'intérieur de la paroi. A ce titre, les isolants biosourcés sont tous indiqués car la plupart laissent circuler la vapeur d'eau. Ils sont donc très recommandés pour isoler des murs anciens, notamment par l'extérieur. J'en profite pour rappeler que, même bien isolé, un logement doit toujours être bien ventilé pour assurer un bon renouvellement d'air et éviter les problèmes d'humidité. Une fois qu'on a pris en compte le type de paroi, on va s'intéresser à la performance thermique de l'isolant. Plus l'isolant sera performant, plus on pourra limiter son épaisseur. A ce sujet, l'indicateur clé, c'est la résistance thermique, ou la lettre R de l'isolant. Il nous indique à quel point l'isolant est efficace pour une épaisseur donnée. Pour atteindre une bonne performance thermique, soit un R de 3,7 par exemple, on devra poser un isolant d'une quinzaine de centimètres d'épaisseur si on se tourne vers une laine minérale ou végétale, et de dix centimètres pour un polystyrène. Cependant, les isolants synthétiques ne sont pas idéaux sur tous les points. Notamment en été, ils limitent peu, voire pas l'entrée de la chaleur dans le logement. A l'inverse, les isolants biosourcés permettraient de retarder davantage l'entrée de la chaleur dans les logements lorsqu'il fait chaud à l'extérieur. On parle d'un bon déphasage thermique. Pour cette raison, on privilégiera largement une laine de bois à une plaque de polyuréthane pour isoler une toiture, par exemple. Certains isolants, comme la fibre de bois, ont également une bonne inertie. Leur masse est très importante. Ça leur permet d'assurer une plus grande stabilité de température et de rendre plus efficace le rafraîchissement de l'appartement.

  • Laury

    Nous avons donc vu différents critères à prendre en compte. La résistance thermique, le déphasage, la perméabilité à la vapeur d'eau. Qu'en est-il du coût de ces différents isolants ?

  • Célia

    En termes de prix, ce sont les isolants minéraux et synthétiques qui coûtent le moins cher. Pour les plus classiques, on compte en général autour de 10 à 20 euros le mètre carré d'isolant. Une laine de bois ou d'autres isolants biosourcés peuvent coûter un peu plus cher, autour de 20 euros à 30 euros du mètre carré. Si ces différences de coût sont importantes, il faut rappeler que l'achat de l'isolant ne représente qu'une petite partie du coût du projet. Il faut y ajouter la préparation du mur, l'échafaudage éventuel, la main d'œuvre, etc. Le surcoût représenté par les isolants biosourcés est donc à relativiser. Et pour finir, tous les isolants n'ont pas la même empreinte carbone. Produire un panneau de polystyrène est beaucoup plus consommateur en énergie et émissif qu'une laine de roche ou une laine de bois, et nécessite des matériaux bien plus carbonés que des isolants biosourcés. Ces derniers représentent aussi l'avantage d'être pour la plupart facilement recyclables, ce que ne permettent pas les isolants synthétiques. En somme, Les critères pour choisir ces isolants sont nombreux. On pourrait parler aussi d'isolation phonique, de type de pose, de sécurité incendie ou encore de nuisible. Dans la plupart des cas, les isolants biosourcés restent ceux qui cochent le plus de cases. Leur production est moins carbonée que d'autres, ils ont une bonne performance en hiver comme en été, ils sont perspirants et, suivant l'isolant choisi, leur coût reste assez proche d'une laine minérale. Pour chaque projet cependant, il faut faire du cas par cas en fonction du type de mur que l'on isole, de l'endroit où l'on se trouve, de son budget et des contraintes techniques ou patrimoniales. Si vous hésitez, rapprochez-vous d'un conseiller ou d'une conseillère France Rénov' pour un avis personnalisé.

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    Merci Célia ! Si vous souhaitez en savoir plus ou recevoir des conseils personnalisés pour votre propre copropriété, n'hésitez pas à contacter l'Agence Parisienne du Climat sur son site www.apc-paris.com ou à vous rendre sur www.france-renov.gouv.fr pour trouver votre Espace Conseil. Si vous aimez ce podcast, n'hésitez pas à lui donner 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute afin de le faire connaître au plus grand nombre. A bientôt !

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