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#13 Lucile Abrahmi, Pazankor: le plaisir de découvrir des ateliers, des savoir-faire locaux, depuis l'océan indien

#13 Lucile Abrahmi, Pazankor: le plaisir de découvrir des ateliers, des savoir-faire locaux, depuis l'océan indien

39min |17/02/2021
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39min |17/02/2021
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Description

A Madagascar depuis 2009, PAZANKOR, c'est une marque d'accessoires en fibre végétale, faits main, en tressage, crochet, ... puis développée sur les marchés locaux de la Réunion. 

C'est une reconversion, après 15 ans en cabinets de conseils RH; en 2005, j'avais des enfants en bas âge, et l' activité de restructuration d'entreprise, n'était pas très drôle. J'ai créé une marque de linge de maison, MARIETTE JONBAZ.  Pendant 10 ans, c'éatit une chouette expérience à deux, nous participions au salon Maison et Objet.

Départ en famille à Madagascar: Très compliqué pour moi d'arrêter la création mais le champ des possibles en artisanat. Objectif: Me faire plaisir dans la création, et découvrir des savoir-faire, des matières, beaucoup de techniques: crochets, tissage,... Créer ma petite boutique, avec des artisans locaux. J'ai retrouvé confiance, après l'arrêt de Mariette Jonbaz.

Départ en famille à la Réunion: un déchirement car sentiment de non achevé de devoir quitter Madagascar. Mais j'ai emmené toutes les créations sur les marchés locaux.

La collaboration, c'est une grande satisfaction : avec une 1Oaine d'ateliers. Je connais chacun : artisans en corne, des boutons en alu recyclé par une petite fonderie, des petites perles, avec des bouteilles recyclés; Je n'ai pas d'intermédiaires. je travaille en direct, sans acheteur. C'est ma force. 

Quand on est créateur, on n'aime pas vendre, souvent. La face cachée, découverte, conception, fabrication, assembler les savoir-faire, est un vrai plaisir. La vente c'était vraiment compliqué pour moi: sentiment de ne pas être légitime. Mais j'ai appris à aimer cette fonction: en racontant l'histoire du produit et des personnes qui sont derrière. C'est du slow process, non de l'industriel. Ca ajoute du sens, et je me sens beaucoup mieux à en parler.

Le labo des comètes: Cette boutique partagée a permis à de nombreux créateurs de démarrer. Le collectif nous ressource aussi: permet d'échanger des idées. On avait aussi une dimension ESS,(emploi dans filière textile). Le labo a laissé la place à d'autres dynamiques.

Les 10 ans de Pazankor: deux collaboratrices ont pris le relai, et je continue la création; même si ça perd de son sens avec le Covid, je travaille à distance. Mais je ne m'arrête pas car c'est plein de monde qui s'arrête sinon... 

Une amie est rentrée aussi de Madagascar: partageant les mêmes valeurs de la petite série, slow-proces. On a créé "LUMI, les AVENTUREUSES": se faire plaisir dans le domaine de l'artisanat, en voyageant et créant notre emploi. Accessoires déco-maison, avec Madagascar, et en Inde, avec l'impression au blockprint. D'un point de vue personnel, et recherche technique, c'est un petit rêve!  Et la distribution se fait sur la place des Halles, à Biarritz (stand aménagé comme un concept-store). Le projet c'est vraiment de construire des projets, des relations de confiance avec les ateliers : travail de longue haleine.

Etre le changement que tu souhaites pour le monde: Quand on crée sa boite, au-delà de l'indépendance et la liberté, ce qu'on recherche, c'est le changement personnel. Le but n'est pas forcément de changer les autres, je ne me sens pas investie d'une mission supérieure. Mais j'ai l'impression de contribuer à la vie et l'activité de certains artisans. Même sans label commerce équitable ou bio, en toute humilité, je reste conforme à mes valeurs. Déjà, il y a 15 ans, on était sur du 100% fabrication française, avec des artisans du Puy en Velay, sur la dentelle,  du jersey tricoté des Cévennes, ... c'était notre plus-value.

Qui t'inspire? monter une coopérative de femmes à Madagascar sur le crochet, pourrait être dans mes projets futurs. Je suis inspirée par mon quartier, où une épicerie solidaire s'est créée avec le leitmotiv: "manger bon, bien, et ensemble" avec des gens très diversifiés et engagés.

Toi aussi, Emilie, tu es de la famille des tisserandes, tu aimes tisser des liens et tu les entretiens: merci de nous permettre de nous exprimer sur nos métiers.

Description

A Madagascar depuis 2009, PAZANKOR, c'est une marque d'accessoires en fibre végétale, faits main, en tressage, crochet, ... puis développée sur les marchés locaux de la Réunion. 

C'est une reconversion, après 15 ans en cabinets de conseils RH; en 2005, j'avais des enfants en bas âge, et l' activité de restructuration d'entreprise, n'était pas très drôle. J'ai créé une marque de linge de maison, MARIETTE JONBAZ.  Pendant 10 ans, c'éatit une chouette expérience à deux, nous participions au salon Maison et Objet.

Départ en famille à Madagascar: Très compliqué pour moi d'arrêter la création mais le champ des possibles en artisanat. Objectif: Me faire plaisir dans la création, et découvrir des savoir-faire, des matières, beaucoup de techniques: crochets, tissage,... Créer ma petite boutique, avec des artisans locaux. J'ai retrouvé confiance, après l'arrêt de Mariette Jonbaz.

Départ en famille à la Réunion: un déchirement car sentiment de non achevé de devoir quitter Madagascar. Mais j'ai emmené toutes les créations sur les marchés locaux.

La collaboration, c'est une grande satisfaction : avec une 1Oaine d'ateliers. Je connais chacun : artisans en corne, des boutons en alu recyclé par une petite fonderie, des petites perles, avec des bouteilles recyclés; Je n'ai pas d'intermédiaires. je travaille en direct, sans acheteur. C'est ma force. 

Quand on est créateur, on n'aime pas vendre, souvent. La face cachée, découverte, conception, fabrication, assembler les savoir-faire, est un vrai plaisir. La vente c'était vraiment compliqué pour moi: sentiment de ne pas être légitime. Mais j'ai appris à aimer cette fonction: en racontant l'histoire du produit et des personnes qui sont derrière. C'est du slow process, non de l'industriel. Ca ajoute du sens, et je me sens beaucoup mieux à en parler.

Le labo des comètes: Cette boutique partagée a permis à de nombreux créateurs de démarrer. Le collectif nous ressource aussi: permet d'échanger des idées. On avait aussi une dimension ESS,(emploi dans filière textile). Le labo a laissé la place à d'autres dynamiques.

Les 10 ans de Pazankor: deux collaboratrices ont pris le relai, et je continue la création; même si ça perd de son sens avec le Covid, je travaille à distance. Mais je ne m'arrête pas car c'est plein de monde qui s'arrête sinon... 

Une amie est rentrée aussi de Madagascar: partageant les mêmes valeurs de la petite série, slow-proces. On a créé "LUMI, les AVENTUREUSES": se faire plaisir dans le domaine de l'artisanat, en voyageant et créant notre emploi. Accessoires déco-maison, avec Madagascar, et en Inde, avec l'impression au blockprint. D'un point de vue personnel, et recherche technique, c'est un petit rêve!  Et la distribution se fait sur la place des Halles, à Biarritz (stand aménagé comme un concept-store). Le projet c'est vraiment de construire des projets, des relations de confiance avec les ateliers : travail de longue haleine.

Etre le changement que tu souhaites pour le monde: Quand on crée sa boite, au-delà de l'indépendance et la liberté, ce qu'on recherche, c'est le changement personnel. Le but n'est pas forcément de changer les autres, je ne me sens pas investie d'une mission supérieure. Mais j'ai l'impression de contribuer à la vie et l'activité de certains artisans. Même sans label commerce équitable ou bio, en toute humilité, je reste conforme à mes valeurs. Déjà, il y a 15 ans, on était sur du 100% fabrication française, avec des artisans du Puy en Velay, sur la dentelle,  du jersey tricoté des Cévennes, ... c'était notre plus-value.

Qui t'inspire? monter une coopérative de femmes à Madagascar sur le crochet, pourrait être dans mes projets futurs. Je suis inspirée par mon quartier, où une épicerie solidaire s'est créée avec le leitmotiv: "manger bon, bien, et ensemble" avec des gens très diversifiés et engagés.

Toi aussi, Emilie, tu es de la famille des tisserandes, tu aimes tisser des liens et tu les entretiens: merci de nous permettre de nous exprimer sur nos métiers.

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A Madagascar depuis 2009, PAZANKOR, c'est une marque d'accessoires en fibre végétale, faits main, en tressage, crochet, ... puis développée sur les marchés locaux de la Réunion. 

C'est une reconversion, après 15 ans en cabinets de conseils RH; en 2005, j'avais des enfants en bas âge, et l' activité de restructuration d'entreprise, n'était pas très drôle. J'ai créé une marque de linge de maison, MARIETTE JONBAZ.  Pendant 10 ans, c'éatit une chouette expérience à deux, nous participions au salon Maison et Objet.

Départ en famille à Madagascar: Très compliqué pour moi d'arrêter la création mais le champ des possibles en artisanat. Objectif: Me faire plaisir dans la création, et découvrir des savoir-faire, des matières, beaucoup de techniques: crochets, tissage,... Créer ma petite boutique, avec des artisans locaux. J'ai retrouvé confiance, après l'arrêt de Mariette Jonbaz.

Départ en famille à la Réunion: un déchirement car sentiment de non achevé de devoir quitter Madagascar. Mais j'ai emmené toutes les créations sur les marchés locaux.

La collaboration, c'est une grande satisfaction : avec une 1Oaine d'ateliers. Je connais chacun : artisans en corne, des boutons en alu recyclé par une petite fonderie, des petites perles, avec des bouteilles recyclés; Je n'ai pas d'intermédiaires. je travaille en direct, sans acheteur. C'est ma force. 

Quand on est créateur, on n'aime pas vendre, souvent. La face cachée, découverte, conception, fabrication, assembler les savoir-faire, est un vrai plaisir. La vente c'était vraiment compliqué pour moi: sentiment de ne pas être légitime. Mais j'ai appris à aimer cette fonction: en racontant l'histoire du produit et des personnes qui sont derrière. C'est du slow process, non de l'industriel. Ca ajoute du sens, et je me sens beaucoup mieux à en parler.

Le labo des comètes: Cette boutique partagée a permis à de nombreux créateurs de démarrer. Le collectif nous ressource aussi: permet d'échanger des idées. On avait aussi une dimension ESS,(emploi dans filière textile). Le labo a laissé la place à d'autres dynamiques.

Les 10 ans de Pazankor: deux collaboratrices ont pris le relai, et je continue la création; même si ça perd de son sens avec le Covid, je travaille à distance. Mais je ne m'arrête pas car c'est plein de monde qui s'arrête sinon... 

Une amie est rentrée aussi de Madagascar: partageant les mêmes valeurs de la petite série, slow-proces. On a créé "LUMI, les AVENTUREUSES": se faire plaisir dans le domaine de l'artisanat, en voyageant et créant notre emploi. Accessoires déco-maison, avec Madagascar, et en Inde, avec l'impression au blockprint. D'un point de vue personnel, et recherche technique, c'est un petit rêve!  Et la distribution se fait sur la place des Halles, à Biarritz (stand aménagé comme un concept-store). Le projet c'est vraiment de construire des projets, des relations de confiance avec les ateliers : travail de longue haleine.

Etre le changement que tu souhaites pour le monde: Quand on crée sa boite, au-delà de l'indépendance et la liberté, ce qu'on recherche, c'est le changement personnel. Le but n'est pas forcément de changer les autres, je ne me sens pas investie d'une mission supérieure. Mais j'ai l'impression de contribuer à la vie et l'activité de certains artisans. Même sans label commerce équitable ou bio, en toute humilité, je reste conforme à mes valeurs. Déjà, il y a 15 ans, on était sur du 100% fabrication française, avec des artisans du Puy en Velay, sur la dentelle,  du jersey tricoté des Cévennes, ... c'était notre plus-value.

Qui t'inspire? monter une coopérative de femmes à Madagascar sur le crochet, pourrait être dans mes projets futurs. Je suis inspirée par mon quartier, où une épicerie solidaire s'est créée avec le leitmotiv: "manger bon, bien, et ensemble" avec des gens très diversifiés et engagés.

Toi aussi, Emilie, tu es de la famille des tisserandes, tu aimes tisser des liens et tu les entretiens: merci de nous permettre de nous exprimer sur nos métiers.

Description

A Madagascar depuis 2009, PAZANKOR, c'est une marque d'accessoires en fibre végétale, faits main, en tressage, crochet, ... puis développée sur les marchés locaux de la Réunion. 

C'est une reconversion, après 15 ans en cabinets de conseils RH; en 2005, j'avais des enfants en bas âge, et l' activité de restructuration d'entreprise, n'était pas très drôle. J'ai créé une marque de linge de maison, MARIETTE JONBAZ.  Pendant 10 ans, c'éatit une chouette expérience à deux, nous participions au salon Maison et Objet.

Départ en famille à Madagascar: Très compliqué pour moi d'arrêter la création mais le champ des possibles en artisanat. Objectif: Me faire plaisir dans la création, et découvrir des savoir-faire, des matières, beaucoup de techniques: crochets, tissage,... Créer ma petite boutique, avec des artisans locaux. J'ai retrouvé confiance, après l'arrêt de Mariette Jonbaz.

Départ en famille à la Réunion: un déchirement car sentiment de non achevé de devoir quitter Madagascar. Mais j'ai emmené toutes les créations sur les marchés locaux.

La collaboration, c'est une grande satisfaction : avec une 1Oaine d'ateliers. Je connais chacun : artisans en corne, des boutons en alu recyclé par une petite fonderie, des petites perles, avec des bouteilles recyclés; Je n'ai pas d'intermédiaires. je travaille en direct, sans acheteur. C'est ma force. 

Quand on est créateur, on n'aime pas vendre, souvent. La face cachée, découverte, conception, fabrication, assembler les savoir-faire, est un vrai plaisir. La vente c'était vraiment compliqué pour moi: sentiment de ne pas être légitime. Mais j'ai appris à aimer cette fonction: en racontant l'histoire du produit et des personnes qui sont derrière. C'est du slow process, non de l'industriel. Ca ajoute du sens, et je me sens beaucoup mieux à en parler.

Le labo des comètes: Cette boutique partagée a permis à de nombreux créateurs de démarrer. Le collectif nous ressource aussi: permet d'échanger des idées. On avait aussi une dimension ESS,(emploi dans filière textile). Le labo a laissé la place à d'autres dynamiques.

Les 10 ans de Pazankor: deux collaboratrices ont pris le relai, et je continue la création; même si ça perd de son sens avec le Covid, je travaille à distance. Mais je ne m'arrête pas car c'est plein de monde qui s'arrête sinon... 

Une amie est rentrée aussi de Madagascar: partageant les mêmes valeurs de la petite série, slow-proces. On a créé "LUMI, les AVENTUREUSES": se faire plaisir dans le domaine de l'artisanat, en voyageant et créant notre emploi. Accessoires déco-maison, avec Madagascar, et en Inde, avec l'impression au blockprint. D'un point de vue personnel, et recherche technique, c'est un petit rêve!  Et la distribution se fait sur la place des Halles, à Biarritz (stand aménagé comme un concept-store). Le projet c'est vraiment de construire des projets, des relations de confiance avec les ateliers : travail de longue haleine.

Etre le changement que tu souhaites pour le monde: Quand on crée sa boite, au-delà de l'indépendance et la liberté, ce qu'on recherche, c'est le changement personnel. Le but n'est pas forcément de changer les autres, je ne me sens pas investie d'une mission supérieure. Mais j'ai l'impression de contribuer à la vie et l'activité de certains artisans. Même sans label commerce équitable ou bio, en toute humilité, je reste conforme à mes valeurs. Déjà, il y a 15 ans, on était sur du 100% fabrication française, avec des artisans du Puy en Velay, sur la dentelle,  du jersey tricoté des Cévennes, ... c'était notre plus-value.

Qui t'inspire? monter une coopérative de femmes à Madagascar sur le crochet, pourrait être dans mes projets futurs. Je suis inspirée par mon quartier, où une épicerie solidaire s'est créée avec le leitmotiv: "manger bon, bien, et ensemble" avec des gens très diversifiés et engagés.

Toi aussi, Emilie, tu es de la famille des tisserandes, tu aimes tisser des liens et tu les entretiens: merci de nous permettre de nous exprimer sur nos métiers.

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