Description
L’art est un levier de développement des potentiels pour les enfants: l'artistique et le culturel leur offrent liberté et curiosité, l'imagination, la capacité à dire et à faire... qui sont des valeurs fondamentales. La sitaution actuelle ne fait que renforcer ma conviction: Le monde de demain sera créatif ou ne sera pas; s’il ne l’est pas, il court à sa perte.
Mômartre a débuté par 1 lieu d’accueil dans Paris 18ème. Comblant de réels besoins, dans les cités urbaines, (ferme à 20h) beaucoup de demandes. Finalement plan de route: 20 antennes en 2020: objectif atteint. On aurait pu en faire 300! Mais on visait une taille suffisante pour être légitimes et atteindre les ministères, prouver le sens de notre action et les embarquer. Ce sont des laboratoires permanents, on teste des pédagogies, des mini-centres de recherche de quartier, sur parentalité, mixité sociale ...
Le processus éducatif: l’enfant et artiste toujours au centre. En mode projet: deux mois, avec un vernissage, trouver sa place dans le groupe, aller jusqu’au bout. Aider chaque enfant à développer son potentiel pour être acteur de son avenir. 20 000 enfants depuis 20 ans.
Activités supplémentaires; renforcer la qualité du péri-scolaire, au-delà des activités artistiques. Centre de formation, BAFA, Petite enfance. Les inégalités commencent dès la crèche: les professionnels ont des formations plutôt axées sur le Care, on veut y ajouter l'épanouissement de l’enfant, sa capacité à bouger, à réagir.
3ème métier: hors les murs (festivals, crèches…)+ les villes qui ont envie de bouger leurs lignes feraient du Momârtre ailleurs: centre social ou maison de quartier. Il y a des lieux ressources partout. Tout ce qu’on a fait, autant que ça serve !
Notre ADN: la co-éducation. Avant d’ouvrir Mômartre, j’étais allée voir plein de gens. Par exemple, les parents sont associés "Il faut un village pour élever un enfant » Dans des villes comme Villiers le Bel, Romainville, Sarcelle… toute la communauté éducative de la ville réunie veut travailler avec nous. Ecole, Centre Social, Inspectrice EN, délégué du Préfet à l’égalité de chances, la politique de la Ville (et l’état).
On n'a rien à vendre; juste un retour d’expérience à faire. On part du besoin, pour construire la solution, on ne sait rien, mais ce qu’on a fait, ça peut servir. Notreapproche rassure: la co-construction. Au début, on voulait tout paramétrer, mais la crise nous montre que seul on ne va pas loin.
A Clichy sous Bois, un lieu lancé par Sodexho va créer de l’emploi, une responsabilité auprès des habitants et des collectivités. La légumerie, avec besoin d’un mode de garde, salle pour les habitants, fresque artistique pour embellir les alentours; intégration dans la ville. Art et nourriture: avec atelier… Les entreprises devraient être responsables des réponses à apporter, notamment économiques.
Etre le changement que tu souhaites pour le monde: j'ai pris conscience peu à peu de mon rôle, pour 140 salariés: c'est beaucoup de joie mais pas la légèreté de l’inconscience. J'ai dû me poser pour réfléchir à l'impact que je crée en interne: comment je collore la vie de mon association, un travail en leadership éthique, pour mettre les mots, anticiper les situations, acquérir un savoir-être de dirigeant, savoir dire non. Remettre au centre le POURQUOI on fait les choses: "On permet quoi", "on aura réussi si" … Temporiser: arrêter cette course infernale où l'on ne sait plus après quoi on court.
Une personne ou organisation qui t'inspire: dernièrement, j'ai découvert les Petits Frères des Pauvres, engagés avec les personnes âgées isolées, en "mort sociale", sans aucun contact avec personne (amis, famille, voisins, activité…). Ce public âgé, on n’en parle pas assez. J’ai très envie de travailler à ce que ces personnes oubliées reprennent place dans la cité. Donner à manger aux personnes en difficulté, mais aussi et surtout leur donner de la culture, les remettre en capacité d’agir.