Transcription

• Pauline Leroux ArtEcoVert

  Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, pour vous résumer l'intervention d'Anne-Sylvie Godot de l'UTA et d'Henri-Joseph de Phytobocase en Guadeloupe. Pour cette quatrième journée de la quinzaine de l'agriculture territorial, on parlait aujourd'hui des bleus issus d'un goutier ou de persiquaires. Et pour résumer un petit peu l'intervention d'Anne-Sylvie, donc Anne-Sylvie qui travaille dans les Beaux-Arts, située en Belgique. Elle travaille les persiquaires d'une certaine variété naine, on va dire. L'idée c'était qu'Anne-Sylvie reparte de la graine à la couleur. Elle nous a parlé... de la richesse des origines des différents indigos. Elle nous a parlé de l'importance des conditions climatiques, la priorité aux semences, en obtenir mais surtout les conserver. Elle nous a donné un peu le calendrier des étapes de culture ainsi que les pratiques qu'elle opérait sur son exploitation avec sa largeur de rang, les outils dans lesquels elle a investi et son travail du sol de A à Z. Elle nous a également parlé... de son extraction de l'indigo, ses procédés, ce qu'elle avait réussi à mécaniser. Et elle nous explique ses astuces en termes d'ergonomie, de temps masqué, etc. Elle nous trouve des alternatives aux éventuelles analyses de sol. Et elle nous parle de l'importance de trouver des débouchés et de rappeler la peine qu'elle fait à la main d'oeuvre, au coup de main. et qu'elle accueille des étudiants pour continuer la transmission. Ensuite, c'était l'intervention d'Henri-Joseph en Guadeloupe, de Phytobocas. Henri-Joseph nous a rappelé avec grande motivation l'importance de la biodiversité en Outre-mer, qui représente 80% de la biodiversité française. Il nous a parlé de 3 800 espèces de plantes en Guadeloupe, et il est venu à parler de son entreprise qui a été créée en 2005, Phytobocas. Il nous a parlé de la culture de ces indigotiers et des variétés, des espèces qu'ils travaillent. Il a expliqué que tout avait démarré en 2011 avec l'ISEND, donc c'est les symposiums organisés par Dominique Cardon à l'époque, donc en 2011, et que maintenant il a créé Couleur Bocaz, qui est dédié à la couleur. Il nous a montré ces différentes cultures, ces différentes techniques qu'il est passé. C'est de 100 m² à 3 hectares aujourd'hui. Son travail avec la nature si respectueux, en symbiose avec les rapports qu'il a rappelés de NPK, donc azote, phosphate et potassium. Il nous a parlé de la biodiversité qu'hébergeait son terrain, de la grosforesterie, de la combinaison des cultures, des plantes teintoriales avec des plantes aromatiques et aussi des plantes couvre-sol pour éviter les adventices. Il nous a expliqué tout le chemin. de cette biodiversité, qui mange qui et l'équilibre du sol, pour nous rappeler que la nature sait tout faire sans nous et qu'il faut limiter. Il a expliqué que les cultures d'Henri Gauthier ne nécessitaient pas de produits phytosanitaires, ni qu'il n'y avait pas d'insectes ravageurs identifiés, à part ceux qui s'autorégulent avec la biodiversité. Puis il nous a parlé de son travail avec Greening. Patrick et Isabelle Renac sur les tests qu'ils avaient faits sur les différents indigos. Donc ils ont réalisé 190 extractions entre 2015 et 2023 pour réatteindre un niveau d'indigo, un taux, un pourcentage d'indigo qui était atteint en... alors c'est quel indigo ? L'indigo Java. qui avait été analysé sous la référence BASF, qui avait fait des analyses, je vais y arriver, de pourcentage d'indigo dans différents extraits. Et en fait, ça n'avait jamais été prouvé, mais le record apparemment était de 80,9%, mais il n'avait jamais été démontré. Et en fait, avec leurs analyses, avec le travail que réalise Henri-Joseph en Guadeloupe et les analyses de Gruyere, ils ont réussi à avoir trois indigos qui ont dépassé ces taux, donc au-delà des 81,95% de taux d'indigotine. C'est une excellente nouvelle et il explique que son indigo avec 10 grammes ont fait des quantités forcément plus importantes pour le textile vu qu'il est plus concentré. Il nous a également parlé de l'histoire des indigoteries en Guadeloupe, qui était au nombre de 97 à l'époque. Il nous a rappelé des livres. Et ensuite, il nous a montré plusieurs vidéos sur son unité industrielle d'extraction de l'indigo à Fito-Bocaz. C'était passionnant. Cet échange a été extrêmement émouvant parce qu'on sent une volonté d'avancer sur les sujets de la couleur végétale, une forte mobilisation. Et à cette conférence, nous étions plus de 50, donc vraiment ravis. Je vous donne rendez-vous demain pour un mini résumé sur les pastels. Donc travaillez avec le bleu d'Amiens dans le nord et le bleu de l'Ectour dans le sud. Et merci à vous de suivre cette quinzaine de l'agriculture pictorielle. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver et deviner les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous !