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Elodie Crepel, spécialiste hypersensible et haut-potentiel, aborde les neuroatypies. cover
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Attitude : récits d'un hypersensible.

Elodie Crepel, spécialiste hypersensible et haut-potentiel, aborde les neuroatypies.

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51min |10/07/2025
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Elodie Crepel, spécialiste hypersensible et haut-potentiel, aborde les neuroatypies.

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Description

🎙 Salut à toi, et bienvenue dans ce nouvel épisode d’Attitude Discute !


Aujourd’hui, je reçois Élodie Crépel, psychanalyste, médiatrice familiale, autrice à succès et surtout, grande spécialiste de l’hypersensibilité et du haut potentiel.

Avec sa douceur et sa clarté, elle nous ouvre les portes du vaste univers des neuroatypies. Ensemble, on parle de ces fonctionnements mentaux différents qui, loin d’être des faiblesses, sont en réalité des manières uniques d’habiter le monde. Dans cette conversation, on explore les 5 grandes familles de neuroatypies : le haut potentiel intellectuel (HPI), le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), le trouble du spectre de l’autisme (TSA), les troubles DYS et bien sûr, l’hypersensibilité


Élodie nous aide à comprendre ce que signifie vraiment être « atypique ». Elle explique pourquoi l’hypersensibilité n’est pas un problème en soi, mais plutôt une richesse mal comprise dans une société hyposensible. Elle évoque aussi l’importance de mieux connaître son propre fonctionnement et de déconstruire les étiquettes qu’on nous colle parfois depuis l’enfance.


On aborde aussi un sujet délicat mais essentiel : les relations toxiques. Pourquoi les hypersensibles sont-ils souvent la cible des pervers narcissiques ? Quelle dynamique se joue dans ce type de relation ? Comment reconnaître ce qui nous fait du bien ou non, et surtout, comment se choisir, enfin ?


Élodie parle aussi du rôle central de l’entourage dans la façon dont on vit sa sensibilité. Elle nous invite à repenser nos attentes relationnelles et à nous autoriser à faire le tri — sans culpabilité — dans les liens qui ne nous nourrissent plus.


On parle également d'amour et de loyauté chez les personnes hautement sensibles, de temporalité émotionnelle dans les relations, du besoin de connexion vraie et d’authenticité et de l’évolution naturelle (et parfois douloureuse) de certaines amitiés.


Enfin, Élodie nous partage avec franchise son parcours personnel, ses défis (notamment avec les troubles DYS), et nous raconte comment elle est passée de « mauvaise élève en dictée » à autrice de dix livres traduits à l’international. Un exemple vibrant de résilience et de transmission.


Si tu te poses des questions sur ton fonctionnement, si tu te sens parfois « trop », ou si tu as déjà vécu des relations où tu t’es senti effacé, invalidé ou vidé, cet épisode t’apportera sans doute des clés, du réconfort et de la lucidité.


Merci à Élodie pour sa bienveillance, son regard éclairé et sa capacité à remettre du sens là où il peut parfois y avoir de la confusion.


À retrouver dès maintenant sur toutes les plateformes ! 🎧

Attitude. Notre nouvelle habitude.


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Instagram : @elodiecrepel

Site internet : elodiecrepel.com


🎙️ Attitude – Le podcast qui met des mots sur les émotions

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que de ton côté c'est ok pour l'enregistrement ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui ? Oui. Nickel. Bonjour Elodie, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bonjour Florian, ça va bien. Je suis super contente de ton invitation, donc merci.

  • Speaker #0

    Écoute, on est deux à être contents aujourd'hui. Je te disais un petit peu en off juste avant, mais merci d'avoir accepté l'invitation. C'est un vrai plaisir et j'ai hâte en fait de... d'aborder tous les sujets là que j'ai préparé parce qu'il y a beaucoup de choses à dire et surtout venant de toi je vais pas spoiler nos auditeurs mais je vais te laisser plutôt te présenter on va commencer par là et le petit jeu ici sur attitude discute bon je t'avais un petit peu prévenu c'est de se présenter en trois mots pour définir un petit peu qui tu es donc je te laisse la parole par rapport à ça ouais

  • Speaker #1

    alors ça c'est le gros challenge quand même je me suis dit en trois mots ouh ouh c'est pas facile mais je pense que la Le premier mot qui me viendrait et qui serait cohérent par rapport à cette invitation, c'est le mot atypique. Peut-être qu'on reparlera après. C'est un mot qui me plaît bien et ce depuis toute petite. On me l'a mis dessus à moi. Ce n'est pas moi qui l'ai choisi en soi. Mais après, côté pro et perso, ça guide aussi ma vie. Je crois que je mettrais aussi le mot mempreneuse parce qu'en fait, du coup, il incorpore, j'ai un peu triché, mais il incorpore en soi ce mot, tu vois, deux identités de ma vie. entre l'entrepreneuriat et le fait que je sois maman de quatre enfants. Et donc forcément, ma vie de famille, tu vois, elle a beaucoup d'impact dans ma vie de tous les jours et dans mes choix. Et le troisième mot que j'aurais choisi, c'est passionné. Dans le sens où, en fait, je fais des choses qui me passionnent, ça guide ma vie et ce depuis toujours et j'aime ça.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, tu as plutôt bien réussi le petit challenge. C'était court, synthétique, donc bravo. Et puis, j'autorise ton deuxième mot sans problème parce que c'est un mot qu'on n'a pas l'habitude d'entendre. Donc, au contraire, ça permet de le faire connaître. Donc, bravo à toi. Je profite pour rebondir très rapidement sur ce que tu viens de dire. Il n'y a pas forcément d'ordre dans ce qu'on va se raconter aujourd'hui, mais c'est ça aussi le but, c'est de rester un petit peu authentique. Tu as dit que le mot atypique, on l'a choisi pour toi, on te l'a attribué et on va rentrer directement dans ce sujet-là. parce que pour mettre un petit peu de contexte pour les gens qui ne te connaissent pas, tu es spécialiste hypersensible, tu es spécialiste au potentiel de manière générale. Donc j'aimerais que tu me dises en quoi ça consiste, en quoi ton métier consiste et puis comment c'est lié à ce qu'on appelle les atypicités, les gens atypiques.

  • Speaker #1

    Alors le mot atypique, il veut tout et rien dire dans le sens où communément, bien sûr que tout le monde est unique, tout le monde est singulier, on est d'accord avec ça, donc tout le monde est atypique. En fait, dans le cadre professionnel, c'est juste un mot plus court pour parler de neuroatypie. Les neuroatypies aujourd'hui, et je dis bien aujourd'hui parce que je pense que c'est hyper important de rester humble des connaissances en neurosciences qu'on a, puisqu'elles évoluent en permanence, surtout ces dernières années, ça compte 5 neuroatypies. Donc, il y a le fameux HPI que l'on connaît, le haut potentiel intellectuel, qui est autrement appelé surdoué, douance, neurocognitif, zèbre. Il y a eu beaucoup de mots en France, notamment. en tout cas en francophonie, pour utiliser la même chose.

  • Speaker #0

    Tout ça, c'est la même chose au final.

  • Speaker #1

    C'est exactement la même chose. La deuxième neuroatypique qui est assez connue et qui commence à faire un gros boom en France, c'est le TDAH, le trouble déficitaire de l'inattention de l'attention avec ou sans hyperactivité. Ensuite, on a le TSA. En fait, qu'est-ce que c'est ? C'est tout ce qui est le spectre de l'autisme. Donc, dedans, on n'utilise plus les mots comme Asperger, ce genre de choses. Ça ne s'utilise plus comme autisme de haut niveau aussi. On les entend encore, mais en fait... Tout ça, ça a été regroupé dans l'appellation TSA pour plein de raisons. On a aussi les troubles dys, donc tu sais, la dyscalculie, la dysautographie, la dyslexie, enfin voilà, il y en a plein. Et enfin, on a l'hypersensibilité. Et l'hypersensibilité, en fait, là aussi, c'est un mot qui a été mal employé parce qu'au départ, le terme anglais, c'est « at least sensitive person » , donc c'est les personnes hautement sensibles, qui est bien une neuroatypie. Et quand on parle de neuroatypie, ça veut dire qu'en fait, le fonctionnement du cerveau, il est différent. C'est-à-dire que vraiment, même des fois dans sa structure, il y a quelques différences. Ça veut dire qu'on est comme ça, on vit comme ça, et on va mourir comme ça. Ce n'est pas quelque chose qui apparaît, tu vois, la neuroatypie. Donc, dans les cinq que j'ai dit, c'est vraiment quelque chose qu'on se rend compte que dans le cerveau, c'est différent. Ça fonctionne différemment. Et du coup, ça veut dire qu'on a un autre rapport au monde qui est différent aussi, tu vois. Et tout le monde n'est pas neuroatypique. On peut avoir une neuroatypie. ou on peut avoir deux, trois, ou même les cinq, en fait, c'est totalement possible. Après, dans les neuro-atypies, en fait, il faut vraiment mettre de côté, et c'est mes spécialités à moi, c'est bien l'hypersensibilité et le potentiel intellectuel, parce que... Ce sont des neuroatypies qui ne sont pas en fait, il n'y a pas de diagnostic, il n'y a pas de côté médical, alors que les autres sont considérés comme des troubles neurodevelopementaux, des TND, et qui sont plutôt, on va dire, l'expertise des professionnels de la santé mentale, comme les psychiatres notamment. Et c'est pour ça qu'il faut en fait un diagnostic officiel pour les autres. Tandis que l'hypersensibilité et le HPI, on les voit plutôt comme des facteurs protecteurs en fait, et compensatoires des autres en fait des atypies. Tu vois par exemple une personne qui a un HPI avec un TDAH, n'aura pas du tout les mêmes difficultés qu'une personne qui a un TDAH sans être HPI par exemple.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, je saisis pas bien une chose, donc c'est bien identifié pour ce qui concerne les hypersensibles, avec un fonctionnement qui est donc particulier et différent, et pour autant on n'a pas de diagnostic, entre guillemets. Comment ça s'explique ça ? J'ai du mal à saisir justement.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'en fait, pour avoir un diagnostic, c'est un terme médical. Donc ça veut dire en fait... Pour que ça soit considéré comme quelque chose de médical, il faut que ça affecte ta vie, il faut qu'il y ait des impacts négatifs dans ton environnement. Par exemple, quelqu'un qui a un TDAH ou de l'autisme, ça peut impacter à la fois son côté social, scolaire, professionnel, il peut avoir des impacts négatifs. Et donc, qui dit impact négatif, dit que la société peut mettre en place du soutien, soit des médicaments, soit du soutien, par exemple, à la scolarité. Notamment, il y a des enfants autistes qui ont besoin de soutien, pas tous, parce que l'autisme... extrêmement large le spectre mais voilà pour le tdh y en a qui effectivement auront besoin de médicaments dans le cadre du hpi et l'hypersensibilité t'as pas besoin de ça ça veut pas dire qu'il n'y a pas de difficultés on pourra en discuter mais en soi en fait c'est plutôt une meilleure connaissance de soi une déconstruction aussi de ce que c'est ce que ça n'est pas et puis on ne peut pas souffrir directement de son hypersensibilité en fait tu souffres de l'image que ça qu'on nous renvoie de ça parce qu'on vit dans une société plutôt hyposensible mais ton cerveau Il est bien calibré, en fait. Tu vois ? C'est comme les personnes qui me disent, par exemple, qu'en tant qu'HPI, ils se sont dépassés par leur cerveau. C'est totalement impossible. Tu ne peux pas. C'est comme si, tu vois, tu me disais, moi, ça me gêne d'avoir deux mains. Je dis non. Si tu as une pathologie, la deuxième main, je veux bien, mais en fait, elle ne peut pas te gêner. Tu vois ? C'est la même chose. Ce qui va te gêner, c'est autre chose. Et c'est souvent parce que, justement, il y a peut-être une TND derrière, c'est-à-dire une double exceptionnalité. c'est ce qu'on appelle double exceptionnalité, c'est-à-dire plusieurs neuroatypies, et peut-être qu'en fait, on ne t'a pas diagnostiqué un TDAH. du DISS, du TSA derrière, et c'est ça qui va peut-être amener la difficulté. Mais ce n'est ni l'hypersensibilité ni l'HPI qui ont la prouvé scientifiquement, ça fait des années clairement, que c'est plutôt des facteurs protecteurs encore une fois.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. C'est très clair. Et je viens d'apprendre énormément de choses déjà en quelques minutes, donc c'est super. Et du coup, je vais continuer juste là-dessus par curiosité. Est-ce qu'il y a des profils qu'on retrouve plus régulièrement que d'autres ? S'il y a des statistiques par rapport à ça ? Merci. justement des atypiques qui sont souvent associés.

  • Speaker #1

    Donc, l'hypersensibilité qu'on pourrait notamment… Le terme, comme je le disais au départ, a été traduit comme hypersensibilité. Le problème, c'est que ça induit, tu vois, un côté un peu négatif parce qu'il y a le superlatif hyper. Déjà, la sensibilité, elle est vue comme quelque chose, tu vois, d'assez, genre, une faiblesse, fragilité. Une fragilité, c'est ça. Voilà, quelque chose que… Du coup, c'est vrai qu'il y a un côté, mais parce qu'on a… on est dans une société hyposensible qui va plutôt dire de cacher ses émotions chanteuses mais on perd, on se dit oui la personne elle est trop quoi tu vois et c'est une réflexion qu'on fait souvent aux hypersensibles en vrai donc on a tendance à y croire aussi soi-même mais le terme exact ça serait plutôt haut potentiel sensible pour faire référence au haut potentiel intellectuel par exemple même si c'est pas la même chose et donc les personnes effectivement qui ont haut potentiel sensible on estime selon les statistiques qui ont été faites que c'est quasiment un quart de la population quand même tu vois 25% Donc, ce n'est quand même pas rien. Et c'est celle qui est la plus représentée. Sur le HPI, on est sur du 2 à 5 % selon comment on calcule au niveau de la courbe de gosses dans les pays. Tout ce qui est 10, on est à peu près sur du 8 %. L'autisme, on est à peu près sur du 5 %, je crois. Et le TDAH, 8-12 %. Quelque chose comme ça, si je ne me trompe pas. Mais encore une fois, on ne peut pas toutes les rajouter parce qu'en fait, il n'est pas rare d'avoir plusieurs neuroatypies.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais par contre, si on voit sur la population mondiale, et je parle bien mondiale, même si on n'a pas des chiffres de tous les pays, bien sûr, il y a des pays qui ne s'intéressent pas au sujet, qui ne font pas des statistiques dessus, mais si on doit mélanger tout le monde, on va dire qu'au moins un tiers de la population a au moins une, voire plusieurs, neuroatypies.

  • Speaker #0

    Oui, donc au final, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, on n'est pas si atypique.

  • Speaker #0

    En fait, oui, c'est ça, c'est très juste. En fait, ce qui résonne, c'est vraiment, si je reprends ce que tu viens d'expliquer très justement, à propos de la connotation derrière ces termes, en tout cas celui qui nous concerne là aujourd'hui un peu plus précisément, avec l'hypersensibilité, c'est vrai que, tu vois... Je comprends un petit peu tout l'historique, tout le bagage qu'on traîne jusqu'à aujourd'hui. Et pour autant, quand on parle, comme tu viens de le faire, très factuellement, avec vraiment des choses qui ne sont pas à remettre en cause, ça rend légitime et ça rend vraiment très positif. En tout cas, j'espère que les gens qui écoutent verront cette dynamique-là, parce que moi, c'est comme ça que je le perçois dans ce que tu viens de raconter.

  • Speaker #1

    En fait, ce qu'il faut garder en tête, c'est que chaque personne no atypique ne ressemble pas à une autre. C'est-à-dire que deux personnes hypersensibles ne vont pas forcément se ressembler. Parce qu'il faut comprendre que notre atypie, moi j'aime bien utiliser cette expression, après, à voir si ça parle, elle se colore avec qui on est. Notre personnalité, notre parcours, l'éducation qu'on a eue, les expériences de vie, les rencontres qu'on fait. Tu vois, par exemple, si tu ne fréquentes que des personnes qui vont tout le temps te pointer du doigt, que tu pleures tout le temps, que tu sembles trop susceptible, qu'on ne peut plus rien te dire, que tu prends la mouche pour tout. Inévitablement, ça va devenir un complexe. Et tout, d'ailleurs, tout complexe, au départ, est comme ça. Je prends un exemple des femmes qui sont très grandes ou des hommes qui sont petits parce qu'on nous a genré la taille.

  • Speaker #0

    C'est un standard. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Ça veut dire un complexe. Je ne sais pas quelle taille tu fais, mais imaginons que tu sois moins d'un mètre soixante-dix. Chez les hommes, c'est considéré comme peu.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas très grand, effectivement.

  • Speaker #1

    Tu es petit, tu es petit. En fait, tu vas en faire un complexe. Par exemple, je ne sais pas, tu vis dans un pays où c'est la norme, en fait, ça ne te viendra même pas à l'idée de complexer là-dessus. C'est la même chose pour la sensibilité. Si par contre, tu es entouré de personnes qui justement mettent vraiment ça en avant, qu'on te dit « Mais j'aime bien, tu m'écoutes, avec toi, je sens que je suis dans une authenticité, j'apprécie énormément de me confier à toi, je sens que tu comprends ce que je dis, c'est super agréable et que dans tes relations, tu vois, ça s'est mis. en avant en fait ça te pose pas de problème en fait, tu te questionnes pas tu dis que c'est chouette,

  • Speaker #0

    tu vois ouais ok, donc c'est j'ai pas envie de le résumer comme ça mais il y a quand même un facteur extérieur très important sur notre manière de le vivre ouais voilà sur notre manière de le vivre mais maintenant j'imagine assez bien que entre les deux, entre ce qu'on a ce trait de personnalité magnifique et les personnes autour de nous et ce qu'elles en pensent il y a nous au milieu et c'est là je pense que tu interviens toi le plus au quotidien avec les personnes qui veulent justement se pencher dessus j'allais dire travailler dessus mais je pense que le terme est pas forcément le plus adéquat là dessus je te laisserai peut-être corriger mais justement j'imagine que toi aujourd'hui le but pour toi c'est de concilier un petit peu tout ça est-ce que tu peux peut-être m'expliquer, expliquer un petit peu à tout le monde toi en quoi tu viens, tu interviens et... Aide les gens justement à gérer cette...

  • Speaker #1

    Alors moi, je pense que c'est un bon accompagnement, effectivement, parce qu'au départ, je suis psychanalyste et médiatrice familiale, donc j'accompagne aussi des couples, des familles, donc ça, je l'ai beaucoup fait. Aujourd'hui, mon cœur de métier, c'est plutôt la transmission parce que je suis également formatrice professionnelle et accompagnatrice sur tout ce qui est bilan de compétences et en faire une force aussi dans la vie propre, tu vois. Mais en fait, je crois que beaucoup de gens viennent à moi ou viennent auprès de tout professionnel de l'accompagnement, d'ailleurs tout de suite. tout confondu, avec cette idée de « je suis trop sensible, aidez-moi à moins l'être » . En fait, quand on souffre, et je le comprends, je le conçois. Et du coup, tu vois, le plus gros travail à faire, et ça va être terrible, mais c'est de leur faire comprendre qu'ils ne changeront pas ça, ils ne le changeront pas du tout. C'est-à-dire que, comme je dis, c'est une neuroatypie. Donc, ils le sont de naissance. Alors, attention, il ne faut pas que derrière la sensibilité, ils cachent des traumas. Dans le sens où, effectivement, quelqu'un qui a eu des traumatismes, où c'est compliqué, qui a manque de confiance, va avoir des symptômes qui peuvent paraître similaires à des caractéristiques de la haute sensibilité, mais ce n'est pas la neuroatypie. Pour ça, il faut effectivement peut-être voir un professionnel de santé mentale et soigner les traumas, travailler sur sa confiance, sur l'estime de soi, et après on voit effectivement. Mais on peut très bien avoir les deux, tu vois. Et c'est pour ça que ça fait un peu too much, ça fait un peu tsunami, parce que déjà de base on avait une grande sensibilité, mais si en plus on va mal, peut-être effectivement ça va être encore plus fort. Par contre, je vais effectivement travailler sur l'acceptation de soi. en fait comment on peut travailler sur l'acceptation de soi c'est à dire comment en fait on va comprendre comment on fonctionne au delà de ce qu'on nous a appris c'est à dire il y a celle que je pense être celle à la personne je parle celle que je pense être celle que je voudrais être et celle que les autres voudraient que je sois et celle que je pense que les autres voudraient que je sois tu vois ça fait déjà plusieurs possibilités oui c'est ça et puis à côté aussi celle que je pensais être au passé qui va influencer celle que je pense être aujourd'hui. Bref, tu vois, c'est très complexe. Et donc, il faut faire le vide de tout ça et on va travailler sur plusieurs facteurs. Sur effectivement, sur... quelles sont les étiquettes qu'on t'a imposées, quelles sont les étiquettes que toi, tu as envie de choisir. En fait, les étiquettes que l'on choisit, elles sont faciles à enlever. Tu vois, par exemple, je pourrais te dire, je ne sais pas, quand je t'ai dit je suis passionnée, tu vois, c'est une étiquette que je me suis mise en fait, tu vois. Je pourrais très bien me dire, du jour au lendemain, je décide de ne plus être ça. Et en fait, comme c'est moi qui me suis mis cette étiquette, ça va être simplement de l'enlever. Mais si on m'a répété toute ma vie, je ne sais pas, par exemple, que j'étais trop curieuse, trop susceptible. En fait, on a du mal à m'enlever parce qu'on a été, quand on est enfant, dépendant du regard des autres. Le plus dur, c'est de travailler cette dépendance. Et je le vois encore quand tu as des adultes qui attendent, par exemple, que leurs parents, je te donne cet exemple parce que c'est le plus commun, mais qui attendent que leur père ou leur mère leur disent qu'ils sont fiers d'eux. C'est vraiment significatif qu'ils sont très dépendants du regard des autres. Ils sont à la recherche d'une reconnaissance extérieure. La fierté, c'est un sentiment très personnel. Personne n'a le droit de dire qu'il est fier de vous. C'est une expression en français, mais qui est malaisante dans le sens où on ne la remet pas en question et du coup, ça nous rend encore dépendants du regard des autres. Ça, c'est vraiment lié à la culture française. Je dis ça parce que je vis à l'étranger depuis plusieurs années et ça m'a permis vraiment de prendre la distance sur sa propre culture. Ça, c'est génial. Quand on vit à l'étranger ou qu'on fréquente des gens qui ont des cultures différentes, ça nous permet vraiment de faire un pas de côté, de dire « Ah ouais, il y a des choses superbes dans notre culture. » Il y a des choses où je me dis, c'est intéressant ça quand même, tu vois. Mais la manière dont on éduque les enfants en France, on veut vraiment qu'ils soient dépendants du regard d'autrui. Par exemple, les notes, c'est toujours le regard d'autrui qui donne les notes. Par exemple, je vais en Écosse, les enfants, quand ils sont jeunes, il n'y a pas de notes. En fait, c'est l'enfant lui-même qui va, sur son travail, mettre un code couleur selon les efforts qu'il a produits et là où il estime être. Bien sûr, c'est souvent en échange avec la maîtresse et choses comme ça, mais du coup, ce n'est pas qu'un conducte qui va te dire ce que tu vaux.

  • Speaker #0

    C'est plutôt l'évaluation plutôt.

  • Speaker #1

    Ouais, et je trouve que c'est hyper intéressant pour t'auto-évaluer. Alors forcément, tu as toujours des enfants qui sont plus perfectionnistes, plus exigeants, d'autres plus tranquilles. Du coup, tu vas les challenger aussi dans un sens comme dans l'autre. Et là, c'est le rôle justement de l'éducateur qui va faire ce rôle-là, tu vois, un peu plus impartial. Mais je veux dire, du coup, tu es beaucoup moins dans la dépendance de qu'est-ce que je vaux, quelqu'un va me dire ce que je vaux et des choses comme ça, tu vois. Et dans l'éducation à la française, c'est un peu aussi ça. Tu diras, le parent a pour rôle de montrer le bien, le mal et ça. on ne veut pas en sortir, tu vois, parce qu'on estime que c'est ce qu'il faut faire pour l'enfant, pour qu'il aille tout droit. Sauf qu'en fait, de base, l'enfant, il n'est pas mauvais. Il ne fait pas de choses mauvaises. Il y a des règles, on va dire, en société, bien sûr, bien évidemment, heureusement. Mais je veux dire, en soi, il n'est pas là pour faire du mal, en fait. Tu vois, il n'a pas l'intention de faire du mal. Il est égocentré, parce que son cerveau fait qu'il est égocentré. Par exemple, s'il va jouer, il va le prendre, tu vois. Mais je me dirais Donc tu vas lui expliquer qu'on ne peut pas prendre le jouet de quelqu'un d'autre, des choses comme ça, parce qu'il y a des règles. Mais tu vois, il y a des choses comme ça. Et je trouve qu'on le garde, en fait, plus tard. On attend de quelqu'un. Et moi, je vois dans mes accompagnements, les gens attendent souvent que je leur dise, en fait, qui ils sont. En fait, il y a beaucoup de gens, tu vois, ils disent « je ne sais pas qui je suis, je n'arrive pas à savoir qui je suis » , des choses comme ça. Et donc, ils attendent, encore une fois, qu'un thérapeute, un coach, un professionnel leur disent qui ils sont. Ça, c'est ici. Et mon rôle à moi, c'est qu'ils ne dépendent pas de moi. Moi, tu vois, je fais bien mon travail quand je sens que la personne, elle n'est pas en dépendance vis-à-vis de moi.

  • Speaker #0

    Et donc ça, tu as constaté que c'était plus le cas, même pour des adultes du coup, puisqu'ils ont tous ce bagage-là. C'est plus le cas en France.

  • Speaker #1

    Dans certains pays par rapport à d'autres, oui. Mais après, ce n'est pas forcément plus prégnant en France que par rapport à d'autres pays. Il y a d'autres pays, c'est encore plus prégnant. Mais je veux dire, par rapport à certains pays dont je connais, ou l'Atlantique, tout ça, il y a aussi des côtés négatifs de là où je vis. Par exemple, on est d'accord. Le but pour moi, ce n'est pas de confronter la culture française aux autres négativement. Je dirais que ça, en fait, il y a une déconstruction culturelle aussi à faire et ce n'est pas si facile que ça. Et je ne suis même pas sûre, tu vois, c'était justement le sujet de mon mémoire en master, mais je ne suis pas sûre qu'on puisse déconstruire totalement notre conditionnement de toute façon. On est toujours conditionné par quelque chose. Mais en tout sens, ça permet de prendre de la distance et notamment sur la vision qu'on a de soi-même et donc notre sensibilité notamment.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, merci pour tout ça. C'est hyper enrichissant. Je bois un peu tes paroles depuis tout à l'heure. Je te laisse la parole. Là, je ne l'ai pas. On va le voir à l'image. C'est comme si j'avais mon petit carnet de notes, sauf qu'il est dans ma tête. Parce qu'il y a vraiment beaucoup de choses qui sont hyper pertinentes. Je vais enchaîner sur ce que tu as décidé de faire, de tout savoir. Tu as écrit plusieurs livres au sujet de ça, notamment en ce qui concerne les femmes. J'ai relevé, par exemple, Femmes atypiques. Femme hyper passionnée, je t'aime un peu, beaucoup, hyper sensiblement, etc. Je pense qu'il y en a d'autres. Plusieurs questions par rapport à ça, parce que l'écriture et la lecture, c'est vraiment quelque chose que je retrouve très souvent quand j'en parle avec des gens qui ont ce besoin justement d'exprimer leur ressenti, de l'évacuer. Comment tu t'es décidée à te lancer dans l'écriture de livres ? Comment tu en es arrivée à écrire toute cette série de livres ?

  • Speaker #1

    J'ai écrit 10 livres publiés.

  • Speaker #0

    Effectivement, il y en a un petit peu plus que ce que j'ai cité.

  • Speaker #1

    De base, j'ai des troubles d'isthme. J'ai eu beaucoup de mal à lire, à écrire. Je ne comprenais pas la logique. Ça m'a mis des années. Je suis allée voir une orthophoniste quand j'étais. enfant, puis après adulte, j'ai beaucoup beaucoup travaillé pour en arriver là où j'en suis parce que justement c'était, je sais pas, je trouvais que la langue française n'avait absolument aucune logique pour moi donc je pensais jamais, mais si je te dis pas on m'aurait dit qu'un jour j'écrirais des livres, mais jamais jamais Florian j'aurais cru je détestais ça en fait, donc non, tu vois quand tu dis il y en a beaucoup ça, ben moi non, pas du tout, vraiment pas du tout donc ça c'est pas venu de moi-même ok Merci. J'ai travaillé cette compétence. Je pense que maintenant, en termes de faute d'orthographe, on fait beaucoup moins que la moyenne des Français pour autant. Et pourtant, j'avais un gros, gros bagage. Je me rappelle, tu vois, pour l'anecdote, pour que les gens se mettent vraiment à l'aise, au collège encore, et c'était en troisième, je me souviens, des dictées, tu sais, qu'on nous fait faire au collège. Et du coup, je me souviens que quand la prof, elle dictait, elle me regardait en me disant, par exemple, « Ils mangent un truc de petit, jamais ! » Et je me souviens que tout le monde savait que j'allais avoir… J'avais zéro tout le temps, tout le temps zéro. Et je perdais des points même dans les autres matières parce que j'ai trop de fautes. Donc vraiment... Non, ça a été vraiment... Mais pour dire que pour les personnes qui... Je sais que c'est un vrai complexe pour beaucoup et ça l'a été pour moi. Je veux vraiment dire dans ce podcast que tout se travaille en fait. Que ce n'est pas parce qu'on part de zéro qu'on ne peut pas évoluer et j'en suis la preuve vivante. Parce qu'aujourd'hui, je ne fais pas tant de fautes que ça. Mais de toute façon, ça n'empêche pas d'écrire des livres parce que le travail de l'éditeur, bien sûr, c'est aussi la correction, pas laisser de fautes. Donc moi, au départ, je ne pensais pas écrire des livres, pas du tout. C'était pas mon truc. C'était en fait les éditions Jouvence qui m'ont contactée pour que j'écrive une préface. En fait, si tu veux, comme j'ai la chance d'avoir été formée à l'international et d'avoir une étiquette d'experte à l'international, d'être sur les annuaires internationaux, et j'ai codirigé aussi l'Observatoire de la sensibilité. Donc j'avais en train cette étiquette d'experte du domaine. Et donc ils ont voulu... sur un livre qu'ils ont traduit, en fait, y mettre une préface d'une experte pour porter le livre, tu vois. Et là, ils ont eu un coup de cœur absolu sur ma manière d'amener les choses, de parler, tu vois. Donc, ça s'est vraiment fait comme ça, voilà, le cœur, tu vois.

  • Speaker #0

    Naturellement.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et ils m'ont dit, mais vraiment, est-ce que tu ne voudrais pas écrire un livre ? Et voilà, ça se fait comme ça. Puis après, j'ai travaillé avec d'autres maisons d'édition, et donc avec plusieurs maisons d'édition. Et j'ai adoré l'exercice, vraiment. et je me suis rendu compte que c'était vraiment facile pour moi. Parce qu'en fait, tu vois, j'avais toute la connaissance. Il fallait que... Désolée pour l'image, mais j'ai l'impression de la cracher, de la jeter, tu vois, comme ça. Et donc, ça allait très, très, très vite. Et donc, j'ai écrit, j'ai écrit, j'ai écrit. Et c'est vrai que je peux écrire un livre en très, très peu de jours, en fait. En une ou deux semaines, je t'écris un livre de 300 pages, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ça me paraît impressionnant, la vue.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et je ne pensais pas du tout être capable de ça. Mais en fait, si tu veux... Là, je suis en train, par exemple, j'aimerais écrire un roman, c'est mon prochain challenge. Je ne sais pas si je vais arriver parce que je trouve que c'est beaucoup plus dur pour moi. Parce que là, tu vois, un roman, tu développes, tu dois explorer des choses, tu dois imaginer. Tandis que pour moi, tout ce qui est de l'ordre, effectivement, de la connaissance, de transmission de la connaissance, c'est facile parce qu'en fait, j'ai toute la connaissance de ma tête et hop, il faut juste la sortir. Tu vois, je la connais. En plus, entre les conférences que je donne, les formations que je donne, je dis, je redis, un peu la même chose tout le temps. donc là passer à l'écriture c'était Oui, c'était finalement la suite logique. Et écoute, ça se fait comme ça. Ça a été des best-sellers. Ça a été traduit à l'international. Vraiment, incroyable. La success story auquel je ne m'attendais pas et qui est plutôt sympa. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est super. C'est hyper inspirant. Il faut retenir quand même quelques éléments clés. Comme tu dis, en partant peut-être avec des difficultés, au final, tu as réussi à faire quelque chose de grand et puis au final, qui influence et qui touche un grand nombre de personnes, plusieurs milliers au moins, je ne sais pas. exactement comme ça, mais c'est ça qui est vraiment inspirant je trouve. Et pour ceux qui voudraient faire la même chose, qui voudraient se lancer justement un peu plus dans les arts, dans l'expression des sentiments, l'écriture, enfin peut-être même d'autres choses, est-ce que toi tu aurais juste un conseil comme ça ou quelque chose à leur dire pour qu'ils se sentent légitimes à le faire ou crédibles ?

  • Speaker #1

    Ça c'est toujours la même chose tu vois dans mes accompagnements, c'est ce que je dis, n'attendez pas d'avoir confiance en vous pour passer à l'action. parce qu'en fait la confiance en soi vient parce qu'on passe à l'action. C'est vraiment l'inverse qui se passe. C'est-à-dire que si vous voulez quelque chose, n'attendez pas le bon moment, n'attendez pas la bonne personne. C'est pour tout même. Tu vois, les personnes qui vont dire « Je vais commencer à m'aimer quand je serai en couple. » Ça ne fonctionne pas comme ça, en fait. Au contraire, vous allez attirer des mauvaises personnes. Ayez confiance en vous, aimez-vous, vous allez attirer des gens qui vont vraiment vous aimer. Tout est comme ça. Donc, si vraiment vous voulez vous lancer dans quelque chose qui est artistique et qui vous fait du bien, faites-le, en fait. Faites-le et n'ayez… En fait, à un moment donné, on le fait avec le cœur, il y aura forcément des gens qui vont. pas du tout aimé. Moi, j'avais commencé à écrire un livre sur les couples parce que c'était un sujet, tu vois, que j'accompagnais beaucoup de couples pendant des années. Donc, c'était un sujet qui me touchait énormément et que j'avais envie. Il a été refusé partout, ce livre-là. Absolument partout. Il n'était pas au niveau. Voilà. Mais c'était OK, en fait. Et à un moment donné où j'ai commencé à prendre un peu plus de galons, des choses comme ça, je l'ai reproposé, retravaillé encore et encore. Et là, il a été accepté. C'est celui que tu as cité, tu vois. Je t'aime un peu beaucoup et personnellement. Il a été traduit, maintenant il est en chinois, c'est trop drôle. On me l'a envoyé, je ne lis pas du tout le mandarin. Et des succès stories comme ça, il y en a plein. Il y a plein de gens qui ont été refusés ou on n'a pas compris leur art. Mais en fait, si ça vibre en vous, vous le faites. Et où ça prendra, où ça ne prendra pas. Mais de toute façon, de base, si on le fait, c'est parce que ça nous fait du bien. C'est toujours dans l'attente d'une reconnaissance. De toute façon, vous allez être toujours déçus parce qu'il y a des gens... Moi qui suis sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années, il y a des gens qui détestent mon travail. J'ai été cyber harcelée aussi. Il y a des gens qui ont été odieux avec moi parce qu'ils ne sont pas du tout d'accord avec ce que je partage. Il y aura toujours des gens un peu fous pour être hyper agressif et pas juste dire... Parce qu'on a le droit de dire « je ne suis pas d'accord » ou bien « ça ne me parle pas ce que tu dis » . Mais non, il y a des gens où tu sens que ça est violent à un point où ils ont envie de te renvoyer la violence qu'ils ressentent. Et l'art, c'est ça. L'art fait réagir. Donc si effectivement demain on veut se lancer dans l'art, il y a plein d'arts, qu'on peut en citer plein, qui ont bouleversé le monde entier, qui ont choqué, qui ont été critiqués. Donc il faut le faire d'abord pour soi. Et en fait, plus on fait, plus on pratique, plus on se confronte aussi au regard des autres, plus on tombe, plus on apprend à se relever, plus on a confiance et plus on continue. Ça c'est le sac de Dieu.

  • Speaker #0

    Ok, c'est vrai. Et tu vois, je me mets un petit peu dans le... dans cette situation au moment où j'ai lancé le podcast, où j'étais réticent à le faire pour plusieurs raisons, que j'ai pu déjà expliquer un petit peu ici, mais c'est vrai que le regard des autres, ce qu'ils allaient en penser, est-ce que j'allais être écouté, est-ce que ce que j'allais dire était intéressant, en fait tout ça évidemment ça m'a traversé l'esprit, et j'ai eu ce cheminement pour la première fois je pense, quasiment depuis que je vis sur cette terre, de me dire en fait... Si j'attends d'avoir vraiment le meilleur sujet, le meilleur matériel aussi pour enregistrer tout ça, en fait j'ai compris avec mes expériences d'avant que ça n'arrivera jamais, et que je vais au final rien faire. Donc c'est un petit peu ce combat que j'avais avec moi-même, que j'ai remporté pour une fois, donc ça image très bien ce que tu viens de dire, donc je te remercie encore une fois pour ce partage, et puis ça peut aider aussi les gens à se lancer à n'importe quel moment du jour ou de la nuit, à n'importe quelle minute, il ne faut pas hésiter à le faire effectivement. Tu as cité un sujet qui touche aussi, je pense, peut-être tout le monde, ou presque, à savoir l'amour, les relations de manière générale. Tu as ce livre notamment, et j'ai vu aussi ton petit post qui date de la semaine dernière, je crois, qui concerne notre population de gens hautement sensibles et le fait qu'elles se retrouvent malheureusement souvent victimes. de ce qu'on appelle les pervers narcissiques. C'est une situation qu'on a beaucoup constatée, que j'ai lu beaucoup ou entendu sur des podcasts. Tu en as parlé aussi, toi, la semaine dernière. J'aimerais, si tu veux bien, que tu expliques rapidement, avec tes mots, pourquoi, en fait, on se retrouve souvent dans cette situation-là.

  • Speaker #1

    Alors, déjà, je pense que le mot de pervers narcissique, moi, j'ai envie de rebondir dessus parce qu'il est beaucoup galopé. Déjà, ce n'est pas un terme en psychiatrie qui existe. Ce n'est pas une pathologie officielle. c'est un terme pour distinguer, on va dire, une personnalité qui va être déviante. Et ça, c'est hyper important. Pourquoi ? Parce que c'est une construction identitaire. En fait, les pères narcissiques, c'est qu'au départ, ils ont une faille narcissique. Ils ont une faille narcissique. Alors pourquoi ? Il y a beaucoup d'hypothèses là-dessus, il y a beaucoup de théories. On pourrait expliquer que c'est lié effectivement à ce qu'ils peuvent vivre lorsqu'ils sont enfants. Est-ce que, par exemple, on les a vraiment aimés pour ce qu'ils sont ? Est-ce qu'ils ont eu des traumas ? Est-ce qu'ils ont eu des parents qui ont été malmenants ? Mais on ne sait jamais parce que tu vois, des fois, on a deux personnes qui ont eu peut-être une enfant similaire et ils ne sont pas du tout pareils. Donc, il n'y a pas de… Voilà. Et le souci de… Je vais revenir là-dessus.

  • Speaker #0

    Pour expliquer que du coup, quand il y a une telle faille narcissique et que la personnalité, en fait, elle dévie là-dessus, sur la perversion narcissique, ça veut dire que la personne, elle s'est construite en fonction du modèle, en fait, c'est même plus dominant, dominé, c'est « je jouis, en fait, de jouer avec toi » . C'est-à-dire que c'est pour eux, vraiment, en fait, comme un chat avec une souris, tu vois. Tant que la souris bouge, ça les excite. C'est hyper intéressant, ça les amuse. Si la souris ne bouge pas... Bon, il faut qu'il passe à une autre souris. Et cette image, elle est à garder en tête. Pourquoi ? Parce qu'en fait, chez les personnes atypiques et notamment hypersensibles, il y a des qualités qui vont rechercher ces personnes-là. Ces personnes-là, souvent on appelle ça des vampires émotionnels aussi parce qu'en fait, ils sont dénués de ça. Donc, ils sont attirés un peu vers la lumière. Contrairement aux vampires, tu me diras. Mais ils sont attirés par des gens qui ont cette intensité émotionnelle. Et ils sont attirés par les gens qui ont de la résistance, qui ont de la résilience. Tu vois, si la souris ne bouge pas, et qu'elle meurt rapidement aucun intérêt pour eux et là où le bas blesse c'est que en fait chez les hypersensibles qui ont une grande empathie c'est qu'ils ressentent dans ces personnes quelqu'un a sauvé donc c'est un complexe du sauveur tu te dis que tu peux changer cette personne et comme tu es très résilient qui retourne encore tu vois donc eux c'est parfait c'est la victime idéal c'est la victime en fait qu'on peut manipuler qu'on peut qui va vouloir nous sauver et qui en plus va rester, qui va réessayer, sinon on va le prendre personnellement comme un échec personnel. Et donc c'est pour ça aussi que les hypersensibles sont souvent soumis malheureusement à ce genre de personnalité. C'est parce que les deux s'attirent. Mais ils s'attirent pourquoi ? Parce qu'en fait on est dans ce qu'on appelle un peu le triangle de Cartman. C'est-à-dire qu'on a bourreau, victime et sauveur sans arrêt. Ce sont des relations hyper toxiques. Il suffit juste de sortir de ce triangle. Mais c'est extrêmement compliqué parce qu'en fait le pervers narcissique, Il n'est pas que narcissique, il est pervers. Donc, il va te faire croire que c'est toi, en fait, qui a généré ça. Il va petit à petit, par exemple, aussi te faire croire que... Alors, au début, c'est une phase... C'est des gens qui sont très charismatiques. Ils savent séduire. Ils connaissent très bien les codes, tu vois, de la séduction. Quand je dis séduction, ce n'est pas forcément un couple. Ça peut être en amitié, tu vois, entre collègues. Quand je parle séduction...

  • Speaker #1

    C'est toxique, il existe.

  • Speaker #0

    Voilà, ce n'est pas forcément dans le cadre sexuel. La séduction, c'est comme on plaira quelqu'un, tu vois, quand tu connais les codes. Donc, ils le maîtrisent vraiment magnifiquement bien. Donc, en public, ce sont des gens qui rayonnent. Alors attention, tous les gens qui rayonnent ne sont pas pervers narcissiques. C'est parce qu'un cheval est blanc que tous les chevaux sont blancs. Mais ça, c'est important parce que du coup, c'est des gens qui vont attirer. Et ils t'attirent d'autant plus si toi, par exemple, tu es plutôt timide, réservé et que tu aimerais être comme ça, tu vois. Et que comme tu aimerais être comme ça, tu te fais, ben oui, ça te séduit ce genre de personnalité, tu vois, t'as envie de, voilà. Et puis après, dans le privé, petit à petit, c'est là où c'est intéressant, c'est que le masque va tomber, mais il va tomber progressivement. Donc, toi, tu vois que la personne est super, que tout le monde l'aime, tu te sens pour autant mal à l'aise, diminuée, petit à petit, tu manques de confiance, et plus tu manques de confiance, et plus c'est difficile de remettre en question ce que l'autre dit, mais tu remets encore plus en question ce que tu dis, et ça, tu vois, les hypersensibles, on a quand même cette faculté incroyable d'introspection, de doute constant. qui peut être très positive parce que pour évoluer, il faut quand même douter de soi, ça permet l'évolution, le doute de soi, c'est se dire, est-ce que je peux faire mieux, comment je peux faire mieux, donc ça c'est chouette. Mais quand on donne sur ce genre de personnalité perverse, en fait, ça n'en finit jamais, tu perds juste confiance en toi. Donc en fait, pour les personnes qui s'interrogent sur le sujet, je me dis, est-ce qu'on doit être focus sur le terme pervers narcissique ? Et c'est pour ça que j'en parlais au début. Non, moi je pense qu'on va parler de relations toxiques plus globalement. Et se questionner ouvertement, sans jugement, parce qu'en fait, on peut tous être toxique pour quelqu'un. Par exemple, une personne hypersensible peut être toxique de par son intensité pour quelqu'un d'autre, tu vois. Mais juste se demander, la personne qu'on fréquente, que ce soit en amitié ou en amour, comment je me sens quand je suis avec elle ? Comment je me sens après avoir échangé avec elle, tu vois ? Est-ce que c'est quelqu'un qui... Alors, parce qu'après, il y a plein de personnalités différentes, mais est-ce que ça me tire vers le haut ? Est-ce que c'est quelqu'un où je peux me sentir juste moi-même ? Est-ce que je me sens jugée souvent ? Est-ce que j'ai l'impression d'avoir plus d'énergie après ? Tu vois, ce genre de choses. Donc, je dis ça parce que je pense que c'est très difficile quand on est hypersensible d'oser se poser la question est-ce que l'autre est pervers narcissique ? Parce qu'on ne veut pas juger, on veut être gentil, tu vois. On se dit mais je ne peux pas apporter ce jugement. Donc, pour éviter ça, parce que du coup, après, on s'en met les pinceaux et comme pervers narcissique nous manipule beaucoup, ce n'est pas possible, on revient sur la base, est-ce que juste cette personne te fait du bien ? Et peut-être qu'elle t'a fait du bien avant. Peut-être qu'elle fait du bien à d'autres personnes, mais peut-être qu'aujourd'hui la relation a changé, elle a évolué et elle ne te convient plus. Et ça c'est ok en fait. Et je pense qu'on devrait tous se questionner là-dessus. Et ça ne veut pas dire qu'on doit couper le contact du jour au lendemain. en fait c'est juste se re-questionner déjà là-dessus et se dire qu'est-ce que j'ai envie d'investir du coup aujourd'hui dans la relation Peut-être que j'ai envie d'investir autre chose. Et ça veut dire avoir des attentes différentes. Et ça, je pense que tout le monde devrait se poser la question avec toutes nos relations, parce que c'est le bien fondé de toutes nos relations. C'est-à-dire que, du coup, tu es proactive dans tes relations. Il y a aussi cette responsabilité de te dire, qu'est-ce que j'attends de l'autre ? Qu'est-ce que j'ai envie d'investir dans cette relation ? Et du coup, quel choix j'ai envie de faire ? Et c'est génial parce que ça fait des relations beaucoup plus saines. Parce que ça veut dire que moi, par exemple, Donc, tous les gens qui sont autour de moi, je suis consciente. de faire le choix de maintenir la relation. Et tu vois, je le trouve vachement plus positif aussi quand les gens, en fait, ils continuent de me fréquenter parce que je sais qu'en fait, ils le font en conscience et que c'est d'autant plus flatteur, tu vois, d'une certaine manière. Et c'est beaucoup plus sain aussi. Se laisser la liberté, en fait, de faire partie de la vie de l'autre ou de ne plus en faire partie.

  • Speaker #1

    Et pour vous dire là-dessus, c'est vrai que... Je me rends compte, et pour en discuter un petit peu avec mes amis qui ont le même âge que moi, à savoir environ la trentaine, je dirais qu'il y a une bascule aussi peut-être liée à la maturité qui joue, durant laquelle on se pose la question de ce que nous apportent nos relations, du temps qu'on va partager, est-ce que c'est du temps qui va être valorisé ou au contraire qui va nous pénaliser parce qu'il va nous mettre dans un mauvais état d'esprit ou parce qu'il va prendre beaucoup d'énergie. C'est vrai que c'est valable dans toutes les relations et je le constate. Je le constate. Tu as aussi cité le caractère évolutif des relations qui est effectivement quelque chose peut-être qu'on a du mal à accepter parce que des amis d'enfance ou des amis qu'on a depuis des dizaines et des dizaines d'années, au fur et à mesure, peut-être qu'on va prendre des chemins trop différents ou qu'on va se développer sur des choses qui ne sont plus forcément compatibles. C'est ok. C'est ça, c'est ok.

  • Speaker #0

    dire juste que peut-être on va moins les fréquenter et qu'on se retrouvera peut-être plus tard, en fait. C'est ça qui est aussi chouette. Des fois, tu vois, je trouve que c'est le piège des gens qui nous connaissent depuis très longtemps. Et je le vois dans des groupes d'amis. Moi, je trouve que la psychologie sociale, ça a été vachement étudié. En fait, les groupes d'amis qui durent depuis des années t'empêchent parfois d'évoluer. Parce que genre, ils te connaissent comme ça. Genre, je sais pas n'importe quoi. Ouais, mais Florian, il est comme ci, comme ça. Et en fait, du coup, si tu veux être autrement, par exemple, je sais pas si tu ne fais pas du tout de sport et que du coup, tu te mets à faire du sport. Ils vont dire « Oh, toi, tu fais du sport ? Mais arrête, me charrie pas, tu veux pas jamais… » Et tu vois, ça va pas t'aider, en fait. Tu vas dire « Ouais, c'est vrai qu'après tout, c'est pas trop mon truc. » Alors qu'en vrai, si tu fréquentes d'autres personnes ou d'autres groupes, et que tu commences à faire d'autres activités, donc ça veut pas dire que tu coupes contact avec tes amis de base, mais que tu t'ouvres à d'autres groupes…

  • Speaker #1

    Tu diversifies, bien sûr.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, ça te laisse la possibilité d'aller peut-être vers un autre toi que tu vas tester, que tu vas plus aimer ou pas, je sais pas, tu vois. et ça c'est hyper important de s'ouvrir à d'autres perspectives Mais comme tu dis, il y a un truc qui fait avec l'âge. Pourquoi ? Je pense que notre temps est vu différemment. C'est-à-dire que quand on grandit, souvent, après, on va avoir un boulot à plein temps. On va peut-être avoir une vie de famille, des activités. Et donc, les amis, en fait, tout le temps qu'on passe avec nos amis à la vingtaine, on en a beaucoup moins après, en fait. Et c'est dommage parce que c'est vrai que ça compte toujours. Mais c'est vrai que parfois, ça va être le truc où, bon, je n'ai pas le temps, je ne sais pas quand est-ce que je vais te voir. Enfin, tu vois, voilà. mais en attendant forcément vu qu'on a moins de temps parce qu'il faut on a plein de responsabilités et voilà et bien on va forcément faire des choix il ya des gens qui disent non mais attends c'est bon je vais encore passer l'après midi avec cette personne va me prendre la tête ou bien elle va parler que d'elle de ses problèmes j'ai pas envie de ça j'ai pas envie donc tu vas faire des choix et je pense que c'est ça aussi qui amène un tri avec l'âge tu vois aussi parce que tu as moins de temps tu as moins l'énergie et donc tu vas faire des tu vas privilégier les relations qui font vraiment du bien quoi ouais donc ça suit une certaine logique ok non mais c'est c'est je suis content de

  • Speaker #1

    d'avoir abordé ça, ce n'était pas forcément prévu, mais effectivement, moi, pour le coup, je suis en plein dedans, et c'est une conversation que j'ai de manière récurrente, donc c'est super d'avoir pu avoir ton point de vue là-dessus. Il nous reste peu de temps, j'ai pas mal de choses encore, donc je vais essayer de faire des choix, comme on vient d'en parler, je vais t'amener à en faire maintenant. Sinon,

  • Speaker #0

    tu nous réinviteras si jamais ça plaît.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, écoute, moi, c'est quand tu veux pour revenir, donc on pourra en discuter, mais là, je vois... mais Pour continuer dans les relations, parce que je sais que c'est quand même quelque chose qui rythme beaucoup nos vies, et tant mieux, puisqu'on est fait pour ça quand même. En amitié comme en amour, qu'est-ce qu'une personne hypersensible a à apporter ? Je ne veux pas forcément faire de généralité, parce qu'effectivement, il n'y a pas que des qualités à être hypersensible, comme n'importe quelle autre personnalité évidemment. Mais qu'est-ce qu'on peut en tirer quand même de super intéressant, d'enrichissement ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que tu vois, ça fait le lien avec ce qu'on disait précédemment parce que justement, on a beaucoup d'hypersensibles qui vont souffrir dans leur relation parce qu'ils vont souvent dire que ça manque d'authenticité. Ça, ça revient beaucoup. Et je pense qu'effectivement, alors on ne veut pas faire de généralité et tu as totalement raison. Cependant, il y a quand même des études sur la question. Donc, c'est là où ça va. et le fonctionnement du cerveau d'hypersensible, il y a une intensité, il y a une manière de ressentir qui est plus vive, on va dire, plus intense. Donc, souvent, on pose la question est-ce que c'est mieux d'être en couple ou en amitié ou avoir des amis qui sont aussi hypersensibles ? La réponse est non, pas forcément. En fait, ça dépend de nos attentes et puis ça dépend de l'hypersensibilité de l'autre aussi parce que ça peut faire un effet un peu volcanique. Tu vois, l'intensité de l'autre qui va faire l'intensité... Bref. Ou au contraire, parfois, on peut se sentir plus soutenu, plus compris, plus accepté. Donc, en fait... Je dirais que ça dépend plutôt, je pense, de la tolérance et ce que l'autre attend aussi dans la relation. Mais il y a quelque chose qui revient. C'est que déjà, les hypersensibles ont plus besoin de connexion et d'authenticité. C'est-à-dire la connexion, c'est très vaste comme mot, bien sûr, parce qu'il y en a qui, ça sera par la parole, d'autres par les gestes, par le temps passé ensemble. Mais dans l'amitié comme dans l'amour, il y a ce besoin de transparence, d'honnêteté intellectuelle. qui est très prégnant chez les hypersensibles. C'est un besoin très fort. Donc après, la question, c'est de savoir comment toi, tu ressens le besoin, comment moi, je ressens le besoin et comment on peut, en fait, toi et moi, par exemple, dans une relation, comment on pourrait le mettre ensemble, tu vois. Ça, c'est important. Et je pense que, justement, ce besoin-là va faire beaucoup plus développer des qualités chez les hypersensibles, notamment la communication. Alors, ce n'est pas toujours le cas parce que si on vient dans une famille où on ne communique pas sur ses sentiments, des choses comme ça, mais il y a déjà un terreau fertile parce que... plus naturellement on va vouloir dire à l'autre, on va vouloir exprimer à l'autre nos besoins, nos attentes, ce qui va pas, ce qui va bien. Donc on va pouvoir beaucoup plus développer cette compétence en communication non violente, dans une communication bienveillante. Il y a aussi beaucoup plus de tolérance, parce que les hypersensibles en fait, ils ont une grande empathie et ils tolèrent aussi beaucoup de choses. Petit bémol, c'est que des fois ils ont du mal aussi à fixer leurs limites, ils ont tellement à tolérer que parfois à un moment donné ils en arrivent à « non mais là c'est fini » . Je dirais, j'aurais bien voulu avoir le feu orange avant le feu rouge. C'est pour éviter de... Et ce sont des personnes très loyales également. Comme il y a une meilleure connexion, une meilleure authenticité, ce sont des gens qui vont déjà m'être beaucoup plus à l'aise. On va se sentir beaucoup plus aimé, soutenu avec ces personnes-là. Et il y a une plus grande loyauté ou fidélité. Mais là, je parle de fidélité, ça, c'est plutôt dans les relations amoureuses ou en tout cas quand on décide de faire juste un couple. À deux, parce qu'après, il existe comme deux. Voilà, excusez-moi, c'est bon. Mais il y a la loyauté. Et donc, il y a la confiance. Et ça, c'est génial dans une relation de se dire je me sens en fait en confiance avec cette personne parce que je sais qu'elle n'a pas l'intention de me faire du tort, qu'elle n'a pas l'intention de me faire du mal. Et que si jamais elle le fait, je suis en confiance pour lui dire qu'elle m'a fait du mal et qu'on peut repartir et on peut communiquer, on peut repartir sur autre chose. Donc, ça, c'est plutôt chouette. et du coup les études montrent que les personnes hypersensibles ont des relations qui se maintiennent plus dans le temps et qui sont plus épanouissantes. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Donc, on peut quand même faire une petite conclusion générale. Même si il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte. Mais ok, je prends note de ça.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'on ne souffre pas dans les relations. Parce que si on ne trouve pas des personnes qui peuvent accepter cette intensité... En fait, le problème, c'est qu'on est dans une société où, je pense, beaucoup de gens sont dans leur faux self. c'est-à-dire qu'ils ne sont pas eux-mêmes et tu ne peux pas rentrer dans une relation authentique et avec une connexion authentique si la personne n'est pas elle-même, si elle ne baisse pas les masques et les gens n'ont pas l'habitude de faire ça et il y en a même qui ne le font tellement jamais qu'ils ne savent pas qu'ils sont eux-mêmes et du coup moi je vois beaucoup d'hypersensibles qui souffrent dans leur relation que ce soit amicale ou amoureuse parce qu'en fait ils voient la personne derrière le masque mais la personne ne baisse pas le masque sauf que moi comme je leur dis mais ça c'est en fait toi tu dois ... tout simplement non pas décider comment enlever le masque, décider est-ce que tu peux relationner dans cette situation. Parce que peut-être cette personne, elle décidera jamais, jamais dans le lever le masque.

  • Speaker #1

    Elle ne décidera pas sa place, bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, heureusement, ça serait hyper malveillant. Parce que tu ne sais pas si la personne serait capable de vivre sans son masque. Peut-être qu'elle a mis parce qu'elle est dans une situation de survie, parce que c'est quelqu'un, malgré ce que tu crois, hyper angoissé, mais on ne le voit pas toujours, tu vois. Donc, du coup, là, la question, c'est de savoir est-ce que toi, tu veux relationner avec une personne comme ça ou pas ? Parce que ça ne sert à rien de continuer dans une relation où on a l'impression de lutter, où on a l'impression de se donner soi-même. Tiens, on entend souvent, moi je me donne à 100%, mais l'autre non. Mais en fait, ça c'est ta responsabilité de savoir ce que tu donnes et est-ce que ça te convient ou pas en fait. Tu ne peux pas décider de l'autre. Mais je suis d'accord que ça nous met en souffrance parce que justement, on est tellement en quête d'authenticité que c'est compliqué. Donc au lieu peut-être de faire perdurer une relation qui ne nous voit pas, et là j'en reviens avec, tu vois ce qui est toxique pour nous en fait, sans parler forcément de terrain narcissique, c'est se dire « je vais peut-être trouver quelqu'un qui… » capable en fait de répondre à un certain besoin relationnel que j'ai. Et donc ça, ça demande aussi d'être très au clair sur qu'est-ce qu'on attend d'une relation.

  • Speaker #1

    Ok. C'est un sujet, de toute façon, je pense que tu l'abordes régulièrement et que les gens qui viennent vers toi, en tout cas, c'est ce qui rythme peut-être le plus leur vie. Moi, je le vois dans les discussions, dans les sujets que moi aussi je choisis d'amener. En fait, c'est là où j'ai le plus de choses à dire. Et du coup, je pense qu'effectivement, il y aura toujours beaucoup, beaucoup, beaucoup de sujets à amener sur la table autour de ça. Et c'est très bien. C'est vrai que je n'avais pas pensé à... à cette question que je retrouve pourtant souvent qui est est-ce qu'un hypersensible doit être en couple avec un hypersensible tu as bien fait de le mentionner parce qu'on peut se poser la question pour mon cas personnel je suis en couple avec quelqu'un qui ne l'est pas et pour autant qui est ouverte à la discussion qui a été ouverte aussi surtout au départ à la compréhension à découvrir en fait ce que ça voulait dire parce qu'elle ne savait pas donc c'est vrai que ça commence peut-être par là après bon il ya Il y a autant de façons de faire que de relations. Donc, je ne veux pas forcément donner de recettes miracles. Mais en tout cas, c'est vrai que ça peut fonctionner dans tous les cas, en tout cas de ce que j'en vois de ma petite fenêtre.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, les couples qui fonctionnent bien ou les relations, sans forcément parler de couple, ça va être si on a des valeurs déjà similaires, tout simplement. Souvent, les gens vont parler par exemple de la valeur de respect. Mais toi, par exemple, ta définition ou la mienne, ce n'est peut-être pas la même. Donc, en fait, pour être en relation, c'est… C'est souvent pour ça qu'il y en a un d'eux qui dit « mais tu m'as manqué de respect » , l'autre ne comprend pas et dit « mais pas du tout, je te dis ça, ça n'a rien à voir » . Oui, parce que peut-être qu'il faut remettre juste la définition de base de qu'est-ce qu'on attend concrètement, les mêmes valeurs et des attentes similaires dans la relation, où est-ce qu'on veut aller dans la relation ensemble aussi. Ça c'est une chose dont on discute peu ou pas, et c'est normal au début, parce qu'on ne va pas se mettre la pression par rapport à ça, et tu imagines bien, alors moi, dans deux ans on est mariés ! Je crois que ça n'arrive pas du tout. Mais je veux dire, voilà. Et il y a une autre chose aussi, qu'on parle très peu, c'est la temporalité. C'est-à-dire qu'on ne fonctionne pas avec la même temporalité. Chez les hypersensibles, on s'attache très vite, c'est vite intense et ça peut effrayer l'autre, en fait. Et du coup, ils se disent, mais moi, comme je suis authentique, je suis moi-même, je dois tout dire. Non, pas du tout. En fait, toi, tu dois aussi respecter la temporalité de l'autre, en fait. Pour l'anecdote, Moi, je me rappelle très bien d'avoir dit à... Bon, maintenant, je suis mariée, ça fait... 16 ans qu'on est ensemble, tu vois, avec mon mari. Mais sur la première année, moi, je sentais que j'étais amoureuse. Je voulais le lui dire. Lui, il n'en était pas du tout là. Mais du coup, c'était OK pour moi de lui dire, mais en fait, je ne te demande pas. Tu sais, le fameux premier « je t'aime » , on attend des fois que l'autre le dise, tu vois. Et moi, j'étais très au clair déjà en disant, mais en fait, moi, je le ressens. Est-ce que c'est OK pour toi de l'entendre, en fait ? Tu vois, entendre mes sentiments. Et je ne te mets pas la pression pour que toi, tu le dises, que tu le ressentes. moi j'étais personne et qu'on finira ensemble tu vois et en fait on peut aussi se dire mais on n'a pas à bouleverser l'autre aussi dans sa temporalité et ça c'est pour tout en réalité si on arrive à respecter la temporalité de l'autre si on arrive à développer cette tolérance et je pense notamment tu vois même aux personnes HPI qui vont effectivement réfléchir très vite qui vont parler très vite et qui peuvent stresser du coup parce que ils ont cet accès verbal qui va faire que dans une communication tu vois ça va être une joute verbale beaucoup plus facile pour eux que l'autre face à quelqu'un qui peut être n'est pas HPI ou qui a besoin de plus de temps pour réfléchir ou qui va avoir besoin d'écrire plutôt que de passer l'aura qui n'a pas voilà ça et bien ça aussi cette question de temporalité elle doit en fait s'exprimer et elle doit se respecter et c'est ce qui fait que dans le couple on se sentira pas sous pression par rapport à l'autre à ses attentes et tout dire bon ben voilà tu vois c'est comme par exemple je sais pas on entend souvent un des deux veut avoir un enfant et l'autre non en fait c'est pas en mettant la pression qu'il voudra devenir père ou mère en fait ça fonctionne pas donc cette question de temporalité pour moi elle est essentielle aussi dans toutes les relations

  • Speaker #1

    Et après, il faut aussi se poser la question, si je prends ton cas personnel, est-ce qu'on est prêt à attendre un temps qui est indéfini, puisqu'au final, on n'a aucune garantie ? Tu le sentais profondément ?

  • Speaker #0

    Alors oui.

  • Speaker #1

    C'est certainement un moteur.

  • Speaker #0

    Alors, les relations, c'est comme un investissement. Tu vois ? Tu ne sais pas. En fait, non, mais c'est vraiment ça. C'est-à-dire que les gens, ils ont peur de s'investir dans une relation. Oui, mais j'ai envie de leur dire, en fait, tout est comme ça. C'est-à-dire que... Je comprends parce que quand on a eu le cœur brisé ou qu'on a été déçu dans les relations, qu'on s'est senti très… Je comprends que ça soit dur. Mais moi aussi, toi aussi, tout le monde a vécu des choses difficiles en fait. Les relations, on ne sait jamais comment ça va évoluer. S'il faut, moi je ne sais pas, moi dans deux ans, ça sera terminé avec mon mari ou dans 20 ans, je ne sais pas. En fait, chaque jour, c'est juste un pari que tu fais au départ. Donc, tu ne sais pas effectivement. Après, il y a peut-être des signes aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des garanties plus ou moins grandes.

  • Speaker #0

    Par exemple, moi, je voulais une relation exclusive et que je sentais que lui, il allait voir ailleurs. Bon, ça serait un signe qu'on ne veut quand même pas la même chose. Voilà. Je veux dire, on peut quand même voir les sites parce qu'il y en a aussi qui ne veulent pas les voir. Donc, je pense qu'il y a aussi de trouver cet équilibre-là, effectivement, entre ce qu'on veut, ce qu'on est prêt à tolérer, ce qu'on est prêt à attendre et c'est ok aussi C'est aussi le respect de soi, se dire en fait je peux attendre un certain moment, mais après ça me fait du mal et je me choisis moi.

  • Speaker #1

    Et je trouve que c'est des mots magnifiques pour conclure sur cet épisode. Se choisir soi-même, parfois, même le plus souvent possible, je pense que c'est une bonne doctrine pour se donner des moments d'apaisement, des moments d'épanouissement. Et je l'en suis un petit peu à ce stade d'un point de vue personnel, donc la conclusion pour moi est parfaite pour aujourd'hui. Nadie, je te remercie pour cette discussion. Je n'ai pas vu le temps passer et en fait, j'ai hâte de réécouter et je pense que je vais le faire plusieurs fois parce qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à retenir. Donc voilà, merci d'avoir pris la parole et au plaisir d'échanger à nouveau, évidemment. Et puis merci à tous ceux qui nous ont écoutés également aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Je quitte ça. Super. Arrêtez l'enregistrement.

Description

🎙 Salut à toi, et bienvenue dans ce nouvel épisode d’Attitude Discute !


Aujourd’hui, je reçois Élodie Crépel, psychanalyste, médiatrice familiale, autrice à succès et surtout, grande spécialiste de l’hypersensibilité et du haut potentiel.

Avec sa douceur et sa clarté, elle nous ouvre les portes du vaste univers des neuroatypies. Ensemble, on parle de ces fonctionnements mentaux différents qui, loin d’être des faiblesses, sont en réalité des manières uniques d’habiter le monde. Dans cette conversation, on explore les 5 grandes familles de neuroatypies : le haut potentiel intellectuel (HPI), le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), le trouble du spectre de l’autisme (TSA), les troubles DYS et bien sûr, l’hypersensibilité


Élodie nous aide à comprendre ce que signifie vraiment être « atypique ». Elle explique pourquoi l’hypersensibilité n’est pas un problème en soi, mais plutôt une richesse mal comprise dans une société hyposensible. Elle évoque aussi l’importance de mieux connaître son propre fonctionnement et de déconstruire les étiquettes qu’on nous colle parfois depuis l’enfance.


On aborde aussi un sujet délicat mais essentiel : les relations toxiques. Pourquoi les hypersensibles sont-ils souvent la cible des pervers narcissiques ? Quelle dynamique se joue dans ce type de relation ? Comment reconnaître ce qui nous fait du bien ou non, et surtout, comment se choisir, enfin ?


Élodie parle aussi du rôle central de l’entourage dans la façon dont on vit sa sensibilité. Elle nous invite à repenser nos attentes relationnelles et à nous autoriser à faire le tri — sans culpabilité — dans les liens qui ne nous nourrissent plus.


On parle également d'amour et de loyauté chez les personnes hautement sensibles, de temporalité émotionnelle dans les relations, du besoin de connexion vraie et d’authenticité et de l’évolution naturelle (et parfois douloureuse) de certaines amitiés.


Enfin, Élodie nous partage avec franchise son parcours personnel, ses défis (notamment avec les troubles DYS), et nous raconte comment elle est passée de « mauvaise élève en dictée » à autrice de dix livres traduits à l’international. Un exemple vibrant de résilience et de transmission.


Si tu te poses des questions sur ton fonctionnement, si tu te sens parfois « trop », ou si tu as déjà vécu des relations où tu t’es senti effacé, invalidé ou vidé, cet épisode t’apportera sans doute des clés, du réconfort et de la lucidité.


Merci à Élodie pour sa bienveillance, son regard éclairé et sa capacité à remettre du sens là où il peut parfois y avoir de la confusion.


À retrouver dès maintenant sur toutes les plateformes ! 🎧

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Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que de ton côté c'est ok pour l'enregistrement ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui ? Oui. Nickel. Bonjour Elodie, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bonjour Florian, ça va bien. Je suis super contente de ton invitation, donc merci.

  • Speaker #0

    Écoute, on est deux à être contents aujourd'hui. Je te disais un petit peu en off juste avant, mais merci d'avoir accepté l'invitation. C'est un vrai plaisir et j'ai hâte en fait de... d'aborder tous les sujets là que j'ai préparé parce qu'il y a beaucoup de choses à dire et surtout venant de toi je vais pas spoiler nos auditeurs mais je vais te laisser plutôt te présenter on va commencer par là et le petit jeu ici sur attitude discute bon je t'avais un petit peu prévenu c'est de se présenter en trois mots pour définir un petit peu qui tu es donc je te laisse la parole par rapport à ça ouais

  • Speaker #1

    alors ça c'est le gros challenge quand même je me suis dit en trois mots ouh ouh c'est pas facile mais je pense que la Le premier mot qui me viendrait et qui serait cohérent par rapport à cette invitation, c'est le mot atypique. Peut-être qu'on reparlera après. C'est un mot qui me plaît bien et ce depuis toute petite. On me l'a mis dessus à moi. Ce n'est pas moi qui l'ai choisi en soi. Mais après, côté pro et perso, ça guide aussi ma vie. Je crois que je mettrais aussi le mot mempreneuse parce qu'en fait, du coup, il incorpore, j'ai un peu triché, mais il incorpore en soi ce mot, tu vois, deux identités de ma vie. entre l'entrepreneuriat et le fait que je sois maman de quatre enfants. Et donc forcément, ma vie de famille, tu vois, elle a beaucoup d'impact dans ma vie de tous les jours et dans mes choix. Et le troisième mot que j'aurais choisi, c'est passionné. Dans le sens où, en fait, je fais des choses qui me passionnent, ça guide ma vie et ce depuis toujours et j'aime ça.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, tu as plutôt bien réussi le petit challenge. C'était court, synthétique, donc bravo. Et puis, j'autorise ton deuxième mot sans problème parce que c'est un mot qu'on n'a pas l'habitude d'entendre. Donc, au contraire, ça permet de le faire connaître. Donc, bravo à toi. Je profite pour rebondir très rapidement sur ce que tu viens de dire. Il n'y a pas forcément d'ordre dans ce qu'on va se raconter aujourd'hui, mais c'est ça aussi le but, c'est de rester un petit peu authentique. Tu as dit que le mot atypique, on l'a choisi pour toi, on te l'a attribué et on va rentrer directement dans ce sujet-là. parce que pour mettre un petit peu de contexte pour les gens qui ne te connaissent pas, tu es spécialiste hypersensible, tu es spécialiste au potentiel de manière générale. Donc j'aimerais que tu me dises en quoi ça consiste, en quoi ton métier consiste et puis comment c'est lié à ce qu'on appelle les atypicités, les gens atypiques.

  • Speaker #1

    Alors le mot atypique, il veut tout et rien dire dans le sens où communément, bien sûr que tout le monde est unique, tout le monde est singulier, on est d'accord avec ça, donc tout le monde est atypique. En fait, dans le cadre professionnel, c'est juste un mot plus court pour parler de neuroatypie. Les neuroatypies aujourd'hui, et je dis bien aujourd'hui parce que je pense que c'est hyper important de rester humble des connaissances en neurosciences qu'on a, puisqu'elles évoluent en permanence, surtout ces dernières années, ça compte 5 neuroatypies. Donc, il y a le fameux HPI que l'on connaît, le haut potentiel intellectuel, qui est autrement appelé surdoué, douance, neurocognitif, zèbre. Il y a eu beaucoup de mots en France, notamment. en tout cas en francophonie, pour utiliser la même chose.

  • Speaker #0

    Tout ça, c'est la même chose au final.

  • Speaker #1

    C'est exactement la même chose. La deuxième neuroatypique qui est assez connue et qui commence à faire un gros boom en France, c'est le TDAH, le trouble déficitaire de l'inattention de l'attention avec ou sans hyperactivité. Ensuite, on a le TSA. En fait, qu'est-ce que c'est ? C'est tout ce qui est le spectre de l'autisme. Donc, dedans, on n'utilise plus les mots comme Asperger, ce genre de choses. Ça ne s'utilise plus comme autisme de haut niveau aussi. On les entend encore, mais en fait... Tout ça, ça a été regroupé dans l'appellation TSA pour plein de raisons. On a aussi les troubles dys, donc tu sais, la dyscalculie, la dysautographie, la dyslexie, enfin voilà, il y en a plein. Et enfin, on a l'hypersensibilité. Et l'hypersensibilité, en fait, là aussi, c'est un mot qui a été mal employé parce qu'au départ, le terme anglais, c'est « at least sensitive person » , donc c'est les personnes hautement sensibles, qui est bien une neuroatypie. Et quand on parle de neuroatypie, ça veut dire qu'en fait, le fonctionnement du cerveau, il est différent. C'est-à-dire que vraiment, même des fois dans sa structure, il y a quelques différences. Ça veut dire qu'on est comme ça, on vit comme ça, et on va mourir comme ça. Ce n'est pas quelque chose qui apparaît, tu vois, la neuroatypie. Donc, dans les cinq que j'ai dit, c'est vraiment quelque chose qu'on se rend compte que dans le cerveau, c'est différent. Ça fonctionne différemment. Et du coup, ça veut dire qu'on a un autre rapport au monde qui est différent aussi, tu vois. Et tout le monde n'est pas neuroatypique. On peut avoir une neuroatypie. ou on peut avoir deux, trois, ou même les cinq, en fait, c'est totalement possible. Après, dans les neuro-atypies, en fait, il faut vraiment mettre de côté, et c'est mes spécialités à moi, c'est bien l'hypersensibilité et le potentiel intellectuel, parce que... Ce sont des neuroatypies qui ne sont pas en fait, il n'y a pas de diagnostic, il n'y a pas de côté médical, alors que les autres sont considérés comme des troubles neurodevelopementaux, des TND, et qui sont plutôt, on va dire, l'expertise des professionnels de la santé mentale, comme les psychiatres notamment. Et c'est pour ça qu'il faut en fait un diagnostic officiel pour les autres. Tandis que l'hypersensibilité et le HPI, on les voit plutôt comme des facteurs protecteurs en fait, et compensatoires des autres en fait des atypies. Tu vois par exemple une personne qui a un HPI avec un TDAH, n'aura pas du tout les mêmes difficultés qu'une personne qui a un TDAH sans être HPI par exemple.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, je saisis pas bien une chose, donc c'est bien identifié pour ce qui concerne les hypersensibles, avec un fonctionnement qui est donc particulier et différent, et pour autant on n'a pas de diagnostic, entre guillemets. Comment ça s'explique ça ? J'ai du mal à saisir justement.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'en fait, pour avoir un diagnostic, c'est un terme médical. Donc ça veut dire en fait... Pour que ça soit considéré comme quelque chose de médical, il faut que ça affecte ta vie, il faut qu'il y ait des impacts négatifs dans ton environnement. Par exemple, quelqu'un qui a un TDAH ou de l'autisme, ça peut impacter à la fois son côté social, scolaire, professionnel, il peut avoir des impacts négatifs. Et donc, qui dit impact négatif, dit que la société peut mettre en place du soutien, soit des médicaments, soit du soutien, par exemple, à la scolarité. Notamment, il y a des enfants autistes qui ont besoin de soutien, pas tous, parce que l'autisme... extrêmement large le spectre mais voilà pour le tdh y en a qui effectivement auront besoin de médicaments dans le cadre du hpi et l'hypersensibilité t'as pas besoin de ça ça veut pas dire qu'il n'y a pas de difficultés on pourra en discuter mais en soi en fait c'est plutôt une meilleure connaissance de soi une déconstruction aussi de ce que c'est ce que ça n'est pas et puis on ne peut pas souffrir directement de son hypersensibilité en fait tu souffres de l'image que ça qu'on nous renvoie de ça parce qu'on vit dans une société plutôt hyposensible mais ton cerveau Il est bien calibré, en fait. Tu vois ? C'est comme les personnes qui me disent, par exemple, qu'en tant qu'HPI, ils se sont dépassés par leur cerveau. C'est totalement impossible. Tu ne peux pas. C'est comme si, tu vois, tu me disais, moi, ça me gêne d'avoir deux mains. Je dis non. Si tu as une pathologie, la deuxième main, je veux bien, mais en fait, elle ne peut pas te gêner. Tu vois ? C'est la même chose. Ce qui va te gêner, c'est autre chose. Et c'est souvent parce que, justement, il y a peut-être une TND derrière, c'est-à-dire une double exceptionnalité. c'est ce qu'on appelle double exceptionnalité, c'est-à-dire plusieurs neuroatypies, et peut-être qu'en fait, on ne t'a pas diagnostiqué un TDAH. du DISS, du TSA derrière, et c'est ça qui va peut-être amener la difficulté. Mais ce n'est ni l'hypersensibilité ni l'HPI qui ont la prouvé scientifiquement, ça fait des années clairement, que c'est plutôt des facteurs protecteurs encore une fois.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. C'est très clair. Et je viens d'apprendre énormément de choses déjà en quelques minutes, donc c'est super. Et du coup, je vais continuer juste là-dessus par curiosité. Est-ce qu'il y a des profils qu'on retrouve plus régulièrement que d'autres ? S'il y a des statistiques par rapport à ça ? Merci. justement des atypiques qui sont souvent associés.

  • Speaker #1

    Donc, l'hypersensibilité qu'on pourrait notamment… Le terme, comme je le disais au départ, a été traduit comme hypersensibilité. Le problème, c'est que ça induit, tu vois, un côté un peu négatif parce qu'il y a le superlatif hyper. Déjà, la sensibilité, elle est vue comme quelque chose, tu vois, d'assez, genre, une faiblesse, fragilité. Une fragilité, c'est ça. Voilà, quelque chose que… Du coup, c'est vrai qu'il y a un côté, mais parce qu'on a… on est dans une société hyposensible qui va plutôt dire de cacher ses émotions chanteuses mais on perd, on se dit oui la personne elle est trop quoi tu vois et c'est une réflexion qu'on fait souvent aux hypersensibles en vrai donc on a tendance à y croire aussi soi-même mais le terme exact ça serait plutôt haut potentiel sensible pour faire référence au haut potentiel intellectuel par exemple même si c'est pas la même chose et donc les personnes effectivement qui ont haut potentiel sensible on estime selon les statistiques qui ont été faites que c'est quasiment un quart de la population quand même tu vois 25% Donc, ce n'est quand même pas rien. Et c'est celle qui est la plus représentée. Sur le HPI, on est sur du 2 à 5 % selon comment on calcule au niveau de la courbe de gosses dans les pays. Tout ce qui est 10, on est à peu près sur du 8 %. L'autisme, on est à peu près sur du 5 %, je crois. Et le TDAH, 8-12 %. Quelque chose comme ça, si je ne me trompe pas. Mais encore une fois, on ne peut pas toutes les rajouter parce qu'en fait, il n'est pas rare d'avoir plusieurs neuroatypies.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais par contre, si on voit sur la population mondiale, et je parle bien mondiale, même si on n'a pas des chiffres de tous les pays, bien sûr, il y a des pays qui ne s'intéressent pas au sujet, qui ne font pas des statistiques dessus, mais si on doit mélanger tout le monde, on va dire qu'au moins un tiers de la population a au moins une, voire plusieurs, neuroatypies.

  • Speaker #0

    Oui, donc au final, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, on n'est pas si atypique.

  • Speaker #0

    En fait, oui, c'est ça, c'est très juste. En fait, ce qui résonne, c'est vraiment, si je reprends ce que tu viens d'expliquer très justement, à propos de la connotation derrière ces termes, en tout cas celui qui nous concerne là aujourd'hui un peu plus précisément, avec l'hypersensibilité, c'est vrai que, tu vois... Je comprends un petit peu tout l'historique, tout le bagage qu'on traîne jusqu'à aujourd'hui. Et pour autant, quand on parle, comme tu viens de le faire, très factuellement, avec vraiment des choses qui ne sont pas à remettre en cause, ça rend légitime et ça rend vraiment très positif. En tout cas, j'espère que les gens qui écoutent verront cette dynamique-là, parce que moi, c'est comme ça que je le perçois dans ce que tu viens de raconter.

  • Speaker #1

    En fait, ce qu'il faut garder en tête, c'est que chaque personne no atypique ne ressemble pas à une autre. C'est-à-dire que deux personnes hypersensibles ne vont pas forcément se ressembler. Parce qu'il faut comprendre que notre atypie, moi j'aime bien utiliser cette expression, après, à voir si ça parle, elle se colore avec qui on est. Notre personnalité, notre parcours, l'éducation qu'on a eue, les expériences de vie, les rencontres qu'on fait. Tu vois, par exemple, si tu ne fréquentes que des personnes qui vont tout le temps te pointer du doigt, que tu pleures tout le temps, que tu sembles trop susceptible, qu'on ne peut plus rien te dire, que tu prends la mouche pour tout. Inévitablement, ça va devenir un complexe. Et tout, d'ailleurs, tout complexe, au départ, est comme ça. Je prends un exemple des femmes qui sont très grandes ou des hommes qui sont petits parce qu'on nous a genré la taille.

  • Speaker #0

    C'est un standard. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Ça veut dire un complexe. Je ne sais pas quelle taille tu fais, mais imaginons que tu sois moins d'un mètre soixante-dix. Chez les hommes, c'est considéré comme peu.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas très grand, effectivement.

  • Speaker #1

    Tu es petit, tu es petit. En fait, tu vas en faire un complexe. Par exemple, je ne sais pas, tu vis dans un pays où c'est la norme, en fait, ça ne te viendra même pas à l'idée de complexer là-dessus. C'est la même chose pour la sensibilité. Si par contre, tu es entouré de personnes qui justement mettent vraiment ça en avant, qu'on te dit « Mais j'aime bien, tu m'écoutes, avec toi, je sens que je suis dans une authenticité, j'apprécie énormément de me confier à toi, je sens que tu comprends ce que je dis, c'est super agréable et que dans tes relations, tu vois, ça s'est mis. en avant en fait ça te pose pas de problème en fait, tu te questionnes pas tu dis que c'est chouette,

  • Speaker #0

    tu vois ouais ok, donc c'est j'ai pas envie de le résumer comme ça mais il y a quand même un facteur extérieur très important sur notre manière de le vivre ouais voilà sur notre manière de le vivre mais maintenant j'imagine assez bien que entre les deux, entre ce qu'on a ce trait de personnalité magnifique et les personnes autour de nous et ce qu'elles en pensent il y a nous au milieu et c'est là je pense que tu interviens toi le plus au quotidien avec les personnes qui veulent justement se pencher dessus j'allais dire travailler dessus mais je pense que le terme est pas forcément le plus adéquat là dessus je te laisserai peut-être corriger mais justement j'imagine que toi aujourd'hui le but pour toi c'est de concilier un petit peu tout ça est-ce que tu peux peut-être m'expliquer, expliquer un petit peu à tout le monde toi en quoi tu viens, tu interviens et... Aide les gens justement à gérer cette...

  • Speaker #1

    Alors moi, je pense que c'est un bon accompagnement, effectivement, parce qu'au départ, je suis psychanalyste et médiatrice familiale, donc j'accompagne aussi des couples, des familles, donc ça, je l'ai beaucoup fait. Aujourd'hui, mon cœur de métier, c'est plutôt la transmission parce que je suis également formatrice professionnelle et accompagnatrice sur tout ce qui est bilan de compétences et en faire une force aussi dans la vie propre, tu vois. Mais en fait, je crois que beaucoup de gens viennent à moi ou viennent auprès de tout professionnel de l'accompagnement, d'ailleurs tout de suite. tout confondu, avec cette idée de « je suis trop sensible, aidez-moi à moins l'être » . En fait, quand on souffre, et je le comprends, je le conçois. Et du coup, tu vois, le plus gros travail à faire, et ça va être terrible, mais c'est de leur faire comprendre qu'ils ne changeront pas ça, ils ne le changeront pas du tout. C'est-à-dire que, comme je dis, c'est une neuroatypie. Donc, ils le sont de naissance. Alors, attention, il ne faut pas que derrière la sensibilité, ils cachent des traumas. Dans le sens où, effectivement, quelqu'un qui a eu des traumatismes, où c'est compliqué, qui a manque de confiance, va avoir des symptômes qui peuvent paraître similaires à des caractéristiques de la haute sensibilité, mais ce n'est pas la neuroatypie. Pour ça, il faut effectivement peut-être voir un professionnel de santé mentale et soigner les traumas, travailler sur sa confiance, sur l'estime de soi, et après on voit effectivement. Mais on peut très bien avoir les deux, tu vois. Et c'est pour ça que ça fait un peu too much, ça fait un peu tsunami, parce que déjà de base on avait une grande sensibilité, mais si en plus on va mal, peut-être effectivement ça va être encore plus fort. Par contre, je vais effectivement travailler sur l'acceptation de soi. en fait comment on peut travailler sur l'acceptation de soi c'est à dire comment en fait on va comprendre comment on fonctionne au delà de ce qu'on nous a appris c'est à dire il y a celle que je pense être celle à la personne je parle celle que je pense être celle que je voudrais être et celle que les autres voudraient que je sois et celle que je pense que les autres voudraient que je sois tu vois ça fait déjà plusieurs possibilités oui c'est ça et puis à côté aussi celle que je pensais être au passé qui va influencer celle que je pense être aujourd'hui. Bref, tu vois, c'est très complexe. Et donc, il faut faire le vide de tout ça et on va travailler sur plusieurs facteurs. Sur effectivement, sur... quelles sont les étiquettes qu'on t'a imposées, quelles sont les étiquettes que toi, tu as envie de choisir. En fait, les étiquettes que l'on choisit, elles sont faciles à enlever. Tu vois, par exemple, je pourrais te dire, je ne sais pas, quand je t'ai dit je suis passionnée, tu vois, c'est une étiquette que je me suis mise en fait, tu vois. Je pourrais très bien me dire, du jour au lendemain, je décide de ne plus être ça. Et en fait, comme c'est moi qui me suis mis cette étiquette, ça va être simplement de l'enlever. Mais si on m'a répété toute ma vie, je ne sais pas, par exemple, que j'étais trop curieuse, trop susceptible. En fait, on a du mal à m'enlever parce qu'on a été, quand on est enfant, dépendant du regard des autres. Le plus dur, c'est de travailler cette dépendance. Et je le vois encore quand tu as des adultes qui attendent, par exemple, que leurs parents, je te donne cet exemple parce que c'est le plus commun, mais qui attendent que leur père ou leur mère leur disent qu'ils sont fiers d'eux. C'est vraiment significatif qu'ils sont très dépendants du regard des autres. Ils sont à la recherche d'une reconnaissance extérieure. La fierté, c'est un sentiment très personnel. Personne n'a le droit de dire qu'il est fier de vous. C'est une expression en français, mais qui est malaisante dans le sens où on ne la remet pas en question et du coup, ça nous rend encore dépendants du regard des autres. Ça, c'est vraiment lié à la culture française. Je dis ça parce que je vis à l'étranger depuis plusieurs années et ça m'a permis vraiment de prendre la distance sur sa propre culture. Ça, c'est génial. Quand on vit à l'étranger ou qu'on fréquente des gens qui ont des cultures différentes, ça nous permet vraiment de faire un pas de côté, de dire « Ah ouais, il y a des choses superbes dans notre culture. » Il y a des choses où je me dis, c'est intéressant ça quand même, tu vois. Mais la manière dont on éduque les enfants en France, on veut vraiment qu'ils soient dépendants du regard d'autrui. Par exemple, les notes, c'est toujours le regard d'autrui qui donne les notes. Par exemple, je vais en Écosse, les enfants, quand ils sont jeunes, il n'y a pas de notes. En fait, c'est l'enfant lui-même qui va, sur son travail, mettre un code couleur selon les efforts qu'il a produits et là où il estime être. Bien sûr, c'est souvent en échange avec la maîtresse et choses comme ça, mais du coup, ce n'est pas qu'un conducte qui va te dire ce que tu vaux.

  • Speaker #0

    C'est plutôt l'évaluation plutôt.

  • Speaker #1

    Ouais, et je trouve que c'est hyper intéressant pour t'auto-évaluer. Alors forcément, tu as toujours des enfants qui sont plus perfectionnistes, plus exigeants, d'autres plus tranquilles. Du coup, tu vas les challenger aussi dans un sens comme dans l'autre. Et là, c'est le rôle justement de l'éducateur qui va faire ce rôle-là, tu vois, un peu plus impartial. Mais je veux dire, du coup, tu es beaucoup moins dans la dépendance de qu'est-ce que je vaux, quelqu'un va me dire ce que je vaux et des choses comme ça, tu vois. Et dans l'éducation à la française, c'est un peu aussi ça. Tu diras, le parent a pour rôle de montrer le bien, le mal et ça. on ne veut pas en sortir, tu vois, parce qu'on estime que c'est ce qu'il faut faire pour l'enfant, pour qu'il aille tout droit. Sauf qu'en fait, de base, l'enfant, il n'est pas mauvais. Il ne fait pas de choses mauvaises. Il y a des règles, on va dire, en société, bien sûr, bien évidemment, heureusement. Mais je veux dire, en soi, il n'est pas là pour faire du mal, en fait. Tu vois, il n'a pas l'intention de faire du mal. Il est égocentré, parce que son cerveau fait qu'il est égocentré. Par exemple, s'il va jouer, il va le prendre, tu vois. Mais je me dirais Donc tu vas lui expliquer qu'on ne peut pas prendre le jouet de quelqu'un d'autre, des choses comme ça, parce qu'il y a des règles. Mais tu vois, il y a des choses comme ça. Et je trouve qu'on le garde, en fait, plus tard. On attend de quelqu'un. Et moi, je vois dans mes accompagnements, les gens attendent souvent que je leur dise, en fait, qui ils sont. En fait, il y a beaucoup de gens, tu vois, ils disent « je ne sais pas qui je suis, je n'arrive pas à savoir qui je suis » , des choses comme ça. Et donc, ils attendent, encore une fois, qu'un thérapeute, un coach, un professionnel leur disent qui ils sont. Ça, c'est ici. Et mon rôle à moi, c'est qu'ils ne dépendent pas de moi. Moi, tu vois, je fais bien mon travail quand je sens que la personne, elle n'est pas en dépendance vis-à-vis de moi.

  • Speaker #0

    Et donc ça, tu as constaté que c'était plus le cas, même pour des adultes du coup, puisqu'ils ont tous ce bagage-là. C'est plus le cas en France.

  • Speaker #1

    Dans certains pays par rapport à d'autres, oui. Mais après, ce n'est pas forcément plus prégnant en France que par rapport à d'autres pays. Il y a d'autres pays, c'est encore plus prégnant. Mais je veux dire, par rapport à certains pays dont je connais, ou l'Atlantique, tout ça, il y a aussi des côtés négatifs de là où je vis. Par exemple, on est d'accord. Le but pour moi, ce n'est pas de confronter la culture française aux autres négativement. Je dirais que ça, en fait, il y a une déconstruction culturelle aussi à faire et ce n'est pas si facile que ça. Et je ne suis même pas sûre, tu vois, c'était justement le sujet de mon mémoire en master, mais je ne suis pas sûre qu'on puisse déconstruire totalement notre conditionnement de toute façon. On est toujours conditionné par quelque chose. Mais en tout sens, ça permet de prendre de la distance et notamment sur la vision qu'on a de soi-même et donc notre sensibilité notamment.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, merci pour tout ça. C'est hyper enrichissant. Je bois un peu tes paroles depuis tout à l'heure. Je te laisse la parole. Là, je ne l'ai pas. On va le voir à l'image. C'est comme si j'avais mon petit carnet de notes, sauf qu'il est dans ma tête. Parce qu'il y a vraiment beaucoup de choses qui sont hyper pertinentes. Je vais enchaîner sur ce que tu as décidé de faire, de tout savoir. Tu as écrit plusieurs livres au sujet de ça, notamment en ce qui concerne les femmes. J'ai relevé, par exemple, Femmes atypiques. Femme hyper passionnée, je t'aime un peu, beaucoup, hyper sensiblement, etc. Je pense qu'il y en a d'autres. Plusieurs questions par rapport à ça, parce que l'écriture et la lecture, c'est vraiment quelque chose que je retrouve très souvent quand j'en parle avec des gens qui ont ce besoin justement d'exprimer leur ressenti, de l'évacuer. Comment tu t'es décidée à te lancer dans l'écriture de livres ? Comment tu en es arrivée à écrire toute cette série de livres ?

  • Speaker #1

    J'ai écrit 10 livres publiés.

  • Speaker #0

    Effectivement, il y en a un petit peu plus que ce que j'ai cité.

  • Speaker #1

    De base, j'ai des troubles d'isthme. J'ai eu beaucoup de mal à lire, à écrire. Je ne comprenais pas la logique. Ça m'a mis des années. Je suis allée voir une orthophoniste quand j'étais. enfant, puis après adulte, j'ai beaucoup beaucoup travaillé pour en arriver là où j'en suis parce que justement c'était, je sais pas, je trouvais que la langue française n'avait absolument aucune logique pour moi donc je pensais jamais, mais si je te dis pas on m'aurait dit qu'un jour j'écrirais des livres, mais jamais jamais Florian j'aurais cru je détestais ça en fait, donc non, tu vois quand tu dis il y en a beaucoup ça, ben moi non, pas du tout, vraiment pas du tout donc ça c'est pas venu de moi-même ok Merci. J'ai travaillé cette compétence. Je pense que maintenant, en termes de faute d'orthographe, on fait beaucoup moins que la moyenne des Français pour autant. Et pourtant, j'avais un gros, gros bagage. Je me rappelle, tu vois, pour l'anecdote, pour que les gens se mettent vraiment à l'aise, au collège encore, et c'était en troisième, je me souviens, des dictées, tu sais, qu'on nous fait faire au collège. Et du coup, je me souviens que quand la prof, elle dictait, elle me regardait en me disant, par exemple, « Ils mangent un truc de petit, jamais ! » Et je me souviens que tout le monde savait que j'allais avoir… J'avais zéro tout le temps, tout le temps zéro. Et je perdais des points même dans les autres matières parce que j'ai trop de fautes. Donc vraiment... Non, ça a été vraiment... Mais pour dire que pour les personnes qui... Je sais que c'est un vrai complexe pour beaucoup et ça l'a été pour moi. Je veux vraiment dire dans ce podcast que tout se travaille en fait. Que ce n'est pas parce qu'on part de zéro qu'on ne peut pas évoluer et j'en suis la preuve vivante. Parce qu'aujourd'hui, je ne fais pas tant de fautes que ça. Mais de toute façon, ça n'empêche pas d'écrire des livres parce que le travail de l'éditeur, bien sûr, c'est aussi la correction, pas laisser de fautes. Donc moi, au départ, je ne pensais pas écrire des livres, pas du tout. C'était pas mon truc. C'était en fait les éditions Jouvence qui m'ont contactée pour que j'écrive une préface. En fait, si tu veux, comme j'ai la chance d'avoir été formée à l'international et d'avoir une étiquette d'experte à l'international, d'être sur les annuaires internationaux, et j'ai codirigé aussi l'Observatoire de la sensibilité. Donc j'avais en train cette étiquette d'experte du domaine. Et donc ils ont voulu... sur un livre qu'ils ont traduit, en fait, y mettre une préface d'une experte pour porter le livre, tu vois. Et là, ils ont eu un coup de cœur absolu sur ma manière d'amener les choses, de parler, tu vois. Donc, ça s'est vraiment fait comme ça, voilà, le cœur, tu vois.

  • Speaker #0

    Naturellement.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et ils m'ont dit, mais vraiment, est-ce que tu ne voudrais pas écrire un livre ? Et voilà, ça se fait comme ça. Puis après, j'ai travaillé avec d'autres maisons d'édition, et donc avec plusieurs maisons d'édition. Et j'ai adoré l'exercice, vraiment. et je me suis rendu compte que c'était vraiment facile pour moi. Parce qu'en fait, tu vois, j'avais toute la connaissance. Il fallait que... Désolée pour l'image, mais j'ai l'impression de la cracher, de la jeter, tu vois, comme ça. Et donc, ça allait très, très, très vite. Et donc, j'ai écrit, j'ai écrit, j'ai écrit. Et c'est vrai que je peux écrire un livre en très, très peu de jours, en fait. En une ou deux semaines, je t'écris un livre de 300 pages, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ça me paraît impressionnant, la vue.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et je ne pensais pas du tout être capable de ça. Mais en fait, si tu veux... Là, je suis en train, par exemple, j'aimerais écrire un roman, c'est mon prochain challenge. Je ne sais pas si je vais arriver parce que je trouve que c'est beaucoup plus dur pour moi. Parce que là, tu vois, un roman, tu développes, tu dois explorer des choses, tu dois imaginer. Tandis que pour moi, tout ce qui est de l'ordre, effectivement, de la connaissance, de transmission de la connaissance, c'est facile parce qu'en fait, j'ai toute la connaissance de ma tête et hop, il faut juste la sortir. Tu vois, je la connais. En plus, entre les conférences que je donne, les formations que je donne, je dis, je redis, un peu la même chose tout le temps. donc là passer à l'écriture c'était Oui, c'était finalement la suite logique. Et écoute, ça se fait comme ça. Ça a été des best-sellers. Ça a été traduit à l'international. Vraiment, incroyable. La success story auquel je ne m'attendais pas et qui est plutôt sympa. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est super. C'est hyper inspirant. Il faut retenir quand même quelques éléments clés. Comme tu dis, en partant peut-être avec des difficultés, au final, tu as réussi à faire quelque chose de grand et puis au final, qui influence et qui touche un grand nombre de personnes, plusieurs milliers au moins, je ne sais pas. exactement comme ça, mais c'est ça qui est vraiment inspirant je trouve. Et pour ceux qui voudraient faire la même chose, qui voudraient se lancer justement un peu plus dans les arts, dans l'expression des sentiments, l'écriture, enfin peut-être même d'autres choses, est-ce que toi tu aurais juste un conseil comme ça ou quelque chose à leur dire pour qu'ils se sentent légitimes à le faire ou crédibles ?

  • Speaker #1

    Ça c'est toujours la même chose tu vois dans mes accompagnements, c'est ce que je dis, n'attendez pas d'avoir confiance en vous pour passer à l'action. parce qu'en fait la confiance en soi vient parce qu'on passe à l'action. C'est vraiment l'inverse qui se passe. C'est-à-dire que si vous voulez quelque chose, n'attendez pas le bon moment, n'attendez pas la bonne personne. C'est pour tout même. Tu vois, les personnes qui vont dire « Je vais commencer à m'aimer quand je serai en couple. » Ça ne fonctionne pas comme ça, en fait. Au contraire, vous allez attirer des mauvaises personnes. Ayez confiance en vous, aimez-vous, vous allez attirer des gens qui vont vraiment vous aimer. Tout est comme ça. Donc, si vraiment vous voulez vous lancer dans quelque chose qui est artistique et qui vous fait du bien, faites-le, en fait. Faites-le et n'ayez… En fait, à un moment donné, on le fait avec le cœur, il y aura forcément des gens qui vont. pas du tout aimé. Moi, j'avais commencé à écrire un livre sur les couples parce que c'était un sujet, tu vois, que j'accompagnais beaucoup de couples pendant des années. Donc, c'était un sujet qui me touchait énormément et que j'avais envie. Il a été refusé partout, ce livre-là. Absolument partout. Il n'était pas au niveau. Voilà. Mais c'était OK, en fait. Et à un moment donné où j'ai commencé à prendre un peu plus de galons, des choses comme ça, je l'ai reproposé, retravaillé encore et encore. Et là, il a été accepté. C'est celui que tu as cité, tu vois. Je t'aime un peu beaucoup et personnellement. Il a été traduit, maintenant il est en chinois, c'est trop drôle. On me l'a envoyé, je ne lis pas du tout le mandarin. Et des succès stories comme ça, il y en a plein. Il y a plein de gens qui ont été refusés ou on n'a pas compris leur art. Mais en fait, si ça vibre en vous, vous le faites. Et où ça prendra, où ça ne prendra pas. Mais de toute façon, de base, si on le fait, c'est parce que ça nous fait du bien. C'est toujours dans l'attente d'une reconnaissance. De toute façon, vous allez être toujours déçus parce qu'il y a des gens... Moi qui suis sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années, il y a des gens qui détestent mon travail. J'ai été cyber harcelée aussi. Il y a des gens qui ont été odieux avec moi parce qu'ils ne sont pas du tout d'accord avec ce que je partage. Il y aura toujours des gens un peu fous pour être hyper agressif et pas juste dire... Parce qu'on a le droit de dire « je ne suis pas d'accord » ou bien « ça ne me parle pas ce que tu dis » . Mais non, il y a des gens où tu sens que ça est violent à un point où ils ont envie de te renvoyer la violence qu'ils ressentent. Et l'art, c'est ça. L'art fait réagir. Donc si effectivement demain on veut se lancer dans l'art, il y a plein d'arts, qu'on peut en citer plein, qui ont bouleversé le monde entier, qui ont choqué, qui ont été critiqués. Donc il faut le faire d'abord pour soi. Et en fait, plus on fait, plus on pratique, plus on se confronte aussi au regard des autres, plus on tombe, plus on apprend à se relever, plus on a confiance et plus on continue. Ça c'est le sac de Dieu.

  • Speaker #0

    Ok, c'est vrai. Et tu vois, je me mets un petit peu dans le... dans cette situation au moment où j'ai lancé le podcast, où j'étais réticent à le faire pour plusieurs raisons, que j'ai pu déjà expliquer un petit peu ici, mais c'est vrai que le regard des autres, ce qu'ils allaient en penser, est-ce que j'allais être écouté, est-ce que ce que j'allais dire était intéressant, en fait tout ça évidemment ça m'a traversé l'esprit, et j'ai eu ce cheminement pour la première fois je pense, quasiment depuis que je vis sur cette terre, de me dire en fait... Si j'attends d'avoir vraiment le meilleur sujet, le meilleur matériel aussi pour enregistrer tout ça, en fait j'ai compris avec mes expériences d'avant que ça n'arrivera jamais, et que je vais au final rien faire. Donc c'est un petit peu ce combat que j'avais avec moi-même, que j'ai remporté pour une fois, donc ça image très bien ce que tu viens de dire, donc je te remercie encore une fois pour ce partage, et puis ça peut aider aussi les gens à se lancer à n'importe quel moment du jour ou de la nuit, à n'importe quelle minute, il ne faut pas hésiter à le faire effectivement. Tu as cité un sujet qui touche aussi, je pense, peut-être tout le monde, ou presque, à savoir l'amour, les relations de manière générale. Tu as ce livre notamment, et j'ai vu aussi ton petit post qui date de la semaine dernière, je crois, qui concerne notre population de gens hautement sensibles et le fait qu'elles se retrouvent malheureusement souvent victimes. de ce qu'on appelle les pervers narcissiques. C'est une situation qu'on a beaucoup constatée, que j'ai lu beaucoup ou entendu sur des podcasts. Tu en as parlé aussi, toi, la semaine dernière. J'aimerais, si tu veux bien, que tu expliques rapidement, avec tes mots, pourquoi, en fait, on se retrouve souvent dans cette situation-là.

  • Speaker #1

    Alors, déjà, je pense que le mot de pervers narcissique, moi, j'ai envie de rebondir dessus parce qu'il est beaucoup galopé. Déjà, ce n'est pas un terme en psychiatrie qui existe. Ce n'est pas une pathologie officielle. c'est un terme pour distinguer, on va dire, une personnalité qui va être déviante. Et ça, c'est hyper important. Pourquoi ? Parce que c'est une construction identitaire. En fait, les pères narcissiques, c'est qu'au départ, ils ont une faille narcissique. Ils ont une faille narcissique. Alors pourquoi ? Il y a beaucoup d'hypothèses là-dessus, il y a beaucoup de théories. On pourrait expliquer que c'est lié effectivement à ce qu'ils peuvent vivre lorsqu'ils sont enfants. Est-ce que, par exemple, on les a vraiment aimés pour ce qu'ils sont ? Est-ce qu'ils ont eu des traumas ? Est-ce qu'ils ont eu des parents qui ont été malmenants ? Mais on ne sait jamais parce que tu vois, des fois, on a deux personnes qui ont eu peut-être une enfant similaire et ils ne sont pas du tout pareils. Donc, il n'y a pas de… Voilà. Et le souci de… Je vais revenir là-dessus.

  • Speaker #0

    Pour expliquer que du coup, quand il y a une telle faille narcissique et que la personnalité, en fait, elle dévie là-dessus, sur la perversion narcissique, ça veut dire que la personne, elle s'est construite en fonction du modèle, en fait, c'est même plus dominant, dominé, c'est « je jouis, en fait, de jouer avec toi » . C'est-à-dire que c'est pour eux, vraiment, en fait, comme un chat avec une souris, tu vois. Tant que la souris bouge, ça les excite. C'est hyper intéressant, ça les amuse. Si la souris ne bouge pas... Bon, il faut qu'il passe à une autre souris. Et cette image, elle est à garder en tête. Pourquoi ? Parce qu'en fait, chez les personnes atypiques et notamment hypersensibles, il y a des qualités qui vont rechercher ces personnes-là. Ces personnes-là, souvent on appelle ça des vampires émotionnels aussi parce qu'en fait, ils sont dénués de ça. Donc, ils sont attirés un peu vers la lumière. Contrairement aux vampires, tu me diras. Mais ils sont attirés par des gens qui ont cette intensité émotionnelle. Et ils sont attirés par les gens qui ont de la résistance, qui ont de la résilience. Tu vois, si la souris ne bouge pas, et qu'elle meurt rapidement aucun intérêt pour eux et là où le bas blesse c'est que en fait chez les hypersensibles qui ont une grande empathie c'est qu'ils ressentent dans ces personnes quelqu'un a sauvé donc c'est un complexe du sauveur tu te dis que tu peux changer cette personne et comme tu es très résilient qui retourne encore tu vois donc eux c'est parfait c'est la victime idéal c'est la victime en fait qu'on peut manipuler qu'on peut qui va vouloir nous sauver et qui en plus va rester, qui va réessayer, sinon on va le prendre personnellement comme un échec personnel. Et donc c'est pour ça aussi que les hypersensibles sont souvent soumis malheureusement à ce genre de personnalité. C'est parce que les deux s'attirent. Mais ils s'attirent pourquoi ? Parce qu'en fait on est dans ce qu'on appelle un peu le triangle de Cartman. C'est-à-dire qu'on a bourreau, victime et sauveur sans arrêt. Ce sont des relations hyper toxiques. Il suffit juste de sortir de ce triangle. Mais c'est extrêmement compliqué parce qu'en fait le pervers narcissique, Il n'est pas que narcissique, il est pervers. Donc, il va te faire croire que c'est toi, en fait, qui a généré ça. Il va petit à petit, par exemple, aussi te faire croire que... Alors, au début, c'est une phase... C'est des gens qui sont très charismatiques. Ils savent séduire. Ils connaissent très bien les codes, tu vois, de la séduction. Quand je dis séduction, ce n'est pas forcément un couple. Ça peut être en amitié, tu vois, entre collègues. Quand je parle séduction...

  • Speaker #1

    C'est toxique, il existe.

  • Speaker #0

    Voilà, ce n'est pas forcément dans le cadre sexuel. La séduction, c'est comme on plaira quelqu'un, tu vois, quand tu connais les codes. Donc, ils le maîtrisent vraiment magnifiquement bien. Donc, en public, ce sont des gens qui rayonnent. Alors attention, tous les gens qui rayonnent ne sont pas pervers narcissiques. C'est parce qu'un cheval est blanc que tous les chevaux sont blancs. Mais ça, c'est important parce que du coup, c'est des gens qui vont attirer. Et ils t'attirent d'autant plus si toi, par exemple, tu es plutôt timide, réservé et que tu aimerais être comme ça, tu vois. Et que comme tu aimerais être comme ça, tu te fais, ben oui, ça te séduit ce genre de personnalité, tu vois, t'as envie de, voilà. Et puis après, dans le privé, petit à petit, c'est là où c'est intéressant, c'est que le masque va tomber, mais il va tomber progressivement. Donc, toi, tu vois que la personne est super, que tout le monde l'aime, tu te sens pour autant mal à l'aise, diminuée, petit à petit, tu manques de confiance, et plus tu manques de confiance, et plus c'est difficile de remettre en question ce que l'autre dit, mais tu remets encore plus en question ce que tu dis, et ça, tu vois, les hypersensibles, on a quand même cette faculté incroyable d'introspection, de doute constant. qui peut être très positive parce que pour évoluer, il faut quand même douter de soi, ça permet l'évolution, le doute de soi, c'est se dire, est-ce que je peux faire mieux, comment je peux faire mieux, donc ça c'est chouette. Mais quand on donne sur ce genre de personnalité perverse, en fait, ça n'en finit jamais, tu perds juste confiance en toi. Donc en fait, pour les personnes qui s'interrogent sur le sujet, je me dis, est-ce qu'on doit être focus sur le terme pervers narcissique ? Et c'est pour ça que j'en parlais au début. Non, moi je pense qu'on va parler de relations toxiques plus globalement. Et se questionner ouvertement, sans jugement, parce qu'en fait, on peut tous être toxique pour quelqu'un. Par exemple, une personne hypersensible peut être toxique de par son intensité pour quelqu'un d'autre, tu vois. Mais juste se demander, la personne qu'on fréquente, que ce soit en amitié ou en amour, comment je me sens quand je suis avec elle ? Comment je me sens après avoir échangé avec elle, tu vois ? Est-ce que c'est quelqu'un qui... Alors, parce qu'après, il y a plein de personnalités différentes, mais est-ce que ça me tire vers le haut ? Est-ce que c'est quelqu'un où je peux me sentir juste moi-même ? Est-ce que je me sens jugée souvent ? Est-ce que j'ai l'impression d'avoir plus d'énergie après ? Tu vois, ce genre de choses. Donc, je dis ça parce que je pense que c'est très difficile quand on est hypersensible d'oser se poser la question est-ce que l'autre est pervers narcissique ? Parce qu'on ne veut pas juger, on veut être gentil, tu vois. On se dit mais je ne peux pas apporter ce jugement. Donc, pour éviter ça, parce que du coup, après, on s'en met les pinceaux et comme pervers narcissique nous manipule beaucoup, ce n'est pas possible, on revient sur la base, est-ce que juste cette personne te fait du bien ? Et peut-être qu'elle t'a fait du bien avant. Peut-être qu'elle fait du bien à d'autres personnes, mais peut-être qu'aujourd'hui la relation a changé, elle a évolué et elle ne te convient plus. Et ça c'est ok en fait. Et je pense qu'on devrait tous se questionner là-dessus. Et ça ne veut pas dire qu'on doit couper le contact du jour au lendemain. en fait c'est juste se re-questionner déjà là-dessus et se dire qu'est-ce que j'ai envie d'investir du coup aujourd'hui dans la relation Peut-être que j'ai envie d'investir autre chose. Et ça veut dire avoir des attentes différentes. Et ça, je pense que tout le monde devrait se poser la question avec toutes nos relations, parce que c'est le bien fondé de toutes nos relations. C'est-à-dire que, du coup, tu es proactive dans tes relations. Il y a aussi cette responsabilité de te dire, qu'est-ce que j'attends de l'autre ? Qu'est-ce que j'ai envie d'investir dans cette relation ? Et du coup, quel choix j'ai envie de faire ? Et c'est génial parce que ça fait des relations beaucoup plus saines. Parce que ça veut dire que moi, par exemple, Donc, tous les gens qui sont autour de moi, je suis consciente. de faire le choix de maintenir la relation. Et tu vois, je le trouve vachement plus positif aussi quand les gens, en fait, ils continuent de me fréquenter parce que je sais qu'en fait, ils le font en conscience et que c'est d'autant plus flatteur, tu vois, d'une certaine manière. Et c'est beaucoup plus sain aussi. Se laisser la liberté, en fait, de faire partie de la vie de l'autre ou de ne plus en faire partie.

  • Speaker #1

    Et pour vous dire là-dessus, c'est vrai que... Je me rends compte, et pour en discuter un petit peu avec mes amis qui ont le même âge que moi, à savoir environ la trentaine, je dirais qu'il y a une bascule aussi peut-être liée à la maturité qui joue, durant laquelle on se pose la question de ce que nous apportent nos relations, du temps qu'on va partager, est-ce que c'est du temps qui va être valorisé ou au contraire qui va nous pénaliser parce qu'il va nous mettre dans un mauvais état d'esprit ou parce qu'il va prendre beaucoup d'énergie. C'est vrai que c'est valable dans toutes les relations et je le constate. Je le constate. Tu as aussi cité le caractère évolutif des relations qui est effectivement quelque chose peut-être qu'on a du mal à accepter parce que des amis d'enfance ou des amis qu'on a depuis des dizaines et des dizaines d'années, au fur et à mesure, peut-être qu'on va prendre des chemins trop différents ou qu'on va se développer sur des choses qui ne sont plus forcément compatibles. C'est ok. C'est ça, c'est ok.

  • Speaker #0

    dire juste que peut-être on va moins les fréquenter et qu'on se retrouvera peut-être plus tard, en fait. C'est ça qui est aussi chouette. Des fois, tu vois, je trouve que c'est le piège des gens qui nous connaissent depuis très longtemps. Et je le vois dans des groupes d'amis. Moi, je trouve que la psychologie sociale, ça a été vachement étudié. En fait, les groupes d'amis qui durent depuis des années t'empêchent parfois d'évoluer. Parce que genre, ils te connaissent comme ça. Genre, je sais pas n'importe quoi. Ouais, mais Florian, il est comme ci, comme ça. Et en fait, du coup, si tu veux être autrement, par exemple, je sais pas si tu ne fais pas du tout de sport et que du coup, tu te mets à faire du sport. Ils vont dire « Oh, toi, tu fais du sport ? Mais arrête, me charrie pas, tu veux pas jamais… » Et tu vois, ça va pas t'aider, en fait. Tu vas dire « Ouais, c'est vrai qu'après tout, c'est pas trop mon truc. » Alors qu'en vrai, si tu fréquentes d'autres personnes ou d'autres groupes, et que tu commences à faire d'autres activités, donc ça veut pas dire que tu coupes contact avec tes amis de base, mais que tu t'ouvres à d'autres groupes…

  • Speaker #1

    Tu diversifies, bien sûr.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, ça te laisse la possibilité d'aller peut-être vers un autre toi que tu vas tester, que tu vas plus aimer ou pas, je sais pas, tu vois. et ça c'est hyper important de s'ouvrir à d'autres perspectives Mais comme tu dis, il y a un truc qui fait avec l'âge. Pourquoi ? Je pense que notre temps est vu différemment. C'est-à-dire que quand on grandit, souvent, après, on va avoir un boulot à plein temps. On va peut-être avoir une vie de famille, des activités. Et donc, les amis, en fait, tout le temps qu'on passe avec nos amis à la vingtaine, on en a beaucoup moins après, en fait. Et c'est dommage parce que c'est vrai que ça compte toujours. Mais c'est vrai que parfois, ça va être le truc où, bon, je n'ai pas le temps, je ne sais pas quand est-ce que je vais te voir. Enfin, tu vois, voilà. mais en attendant forcément vu qu'on a moins de temps parce qu'il faut on a plein de responsabilités et voilà et bien on va forcément faire des choix il ya des gens qui disent non mais attends c'est bon je vais encore passer l'après midi avec cette personne va me prendre la tête ou bien elle va parler que d'elle de ses problèmes j'ai pas envie de ça j'ai pas envie donc tu vas faire des choix et je pense que c'est ça aussi qui amène un tri avec l'âge tu vois aussi parce que tu as moins de temps tu as moins l'énergie et donc tu vas faire des tu vas privilégier les relations qui font vraiment du bien quoi ouais donc ça suit une certaine logique ok non mais c'est c'est je suis content de

  • Speaker #1

    d'avoir abordé ça, ce n'était pas forcément prévu, mais effectivement, moi, pour le coup, je suis en plein dedans, et c'est une conversation que j'ai de manière récurrente, donc c'est super d'avoir pu avoir ton point de vue là-dessus. Il nous reste peu de temps, j'ai pas mal de choses encore, donc je vais essayer de faire des choix, comme on vient d'en parler, je vais t'amener à en faire maintenant. Sinon,

  • Speaker #0

    tu nous réinviteras si jamais ça plaît.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, écoute, moi, c'est quand tu veux pour revenir, donc on pourra en discuter, mais là, je vois... mais Pour continuer dans les relations, parce que je sais que c'est quand même quelque chose qui rythme beaucoup nos vies, et tant mieux, puisqu'on est fait pour ça quand même. En amitié comme en amour, qu'est-ce qu'une personne hypersensible a à apporter ? Je ne veux pas forcément faire de généralité, parce qu'effectivement, il n'y a pas que des qualités à être hypersensible, comme n'importe quelle autre personnalité évidemment. Mais qu'est-ce qu'on peut en tirer quand même de super intéressant, d'enrichissement ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que tu vois, ça fait le lien avec ce qu'on disait précédemment parce que justement, on a beaucoup d'hypersensibles qui vont souffrir dans leur relation parce qu'ils vont souvent dire que ça manque d'authenticité. Ça, ça revient beaucoup. Et je pense qu'effectivement, alors on ne veut pas faire de généralité et tu as totalement raison. Cependant, il y a quand même des études sur la question. Donc, c'est là où ça va. et le fonctionnement du cerveau d'hypersensible, il y a une intensité, il y a une manière de ressentir qui est plus vive, on va dire, plus intense. Donc, souvent, on pose la question est-ce que c'est mieux d'être en couple ou en amitié ou avoir des amis qui sont aussi hypersensibles ? La réponse est non, pas forcément. En fait, ça dépend de nos attentes et puis ça dépend de l'hypersensibilité de l'autre aussi parce que ça peut faire un effet un peu volcanique. Tu vois, l'intensité de l'autre qui va faire l'intensité... Bref. Ou au contraire, parfois, on peut se sentir plus soutenu, plus compris, plus accepté. Donc, en fait... Je dirais que ça dépend plutôt, je pense, de la tolérance et ce que l'autre attend aussi dans la relation. Mais il y a quelque chose qui revient. C'est que déjà, les hypersensibles ont plus besoin de connexion et d'authenticité. C'est-à-dire la connexion, c'est très vaste comme mot, bien sûr, parce qu'il y en a qui, ça sera par la parole, d'autres par les gestes, par le temps passé ensemble. Mais dans l'amitié comme dans l'amour, il y a ce besoin de transparence, d'honnêteté intellectuelle. qui est très prégnant chez les hypersensibles. C'est un besoin très fort. Donc après, la question, c'est de savoir comment toi, tu ressens le besoin, comment moi, je ressens le besoin et comment on peut, en fait, toi et moi, par exemple, dans une relation, comment on pourrait le mettre ensemble, tu vois. Ça, c'est important. Et je pense que, justement, ce besoin-là va faire beaucoup plus développer des qualités chez les hypersensibles, notamment la communication. Alors, ce n'est pas toujours le cas parce que si on vient dans une famille où on ne communique pas sur ses sentiments, des choses comme ça, mais il y a déjà un terreau fertile parce que... plus naturellement on va vouloir dire à l'autre, on va vouloir exprimer à l'autre nos besoins, nos attentes, ce qui va pas, ce qui va bien. Donc on va pouvoir beaucoup plus développer cette compétence en communication non violente, dans une communication bienveillante. Il y a aussi beaucoup plus de tolérance, parce que les hypersensibles en fait, ils ont une grande empathie et ils tolèrent aussi beaucoup de choses. Petit bémol, c'est que des fois ils ont du mal aussi à fixer leurs limites, ils ont tellement à tolérer que parfois à un moment donné ils en arrivent à « non mais là c'est fini » . Je dirais, j'aurais bien voulu avoir le feu orange avant le feu rouge. C'est pour éviter de... Et ce sont des personnes très loyales également. Comme il y a une meilleure connexion, une meilleure authenticité, ce sont des gens qui vont déjà m'être beaucoup plus à l'aise. On va se sentir beaucoup plus aimé, soutenu avec ces personnes-là. Et il y a une plus grande loyauté ou fidélité. Mais là, je parle de fidélité, ça, c'est plutôt dans les relations amoureuses ou en tout cas quand on décide de faire juste un couple. À deux, parce qu'après, il existe comme deux. Voilà, excusez-moi, c'est bon. Mais il y a la loyauté. Et donc, il y a la confiance. Et ça, c'est génial dans une relation de se dire je me sens en fait en confiance avec cette personne parce que je sais qu'elle n'a pas l'intention de me faire du tort, qu'elle n'a pas l'intention de me faire du mal. Et que si jamais elle le fait, je suis en confiance pour lui dire qu'elle m'a fait du mal et qu'on peut repartir et on peut communiquer, on peut repartir sur autre chose. Donc, ça, c'est plutôt chouette. et du coup les études montrent que les personnes hypersensibles ont des relations qui se maintiennent plus dans le temps et qui sont plus épanouissantes. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Donc, on peut quand même faire une petite conclusion générale. Même si il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte. Mais ok, je prends note de ça.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'on ne souffre pas dans les relations. Parce que si on ne trouve pas des personnes qui peuvent accepter cette intensité... En fait, le problème, c'est qu'on est dans une société où, je pense, beaucoup de gens sont dans leur faux self. c'est-à-dire qu'ils ne sont pas eux-mêmes et tu ne peux pas rentrer dans une relation authentique et avec une connexion authentique si la personne n'est pas elle-même, si elle ne baisse pas les masques et les gens n'ont pas l'habitude de faire ça et il y en a même qui ne le font tellement jamais qu'ils ne savent pas qu'ils sont eux-mêmes et du coup moi je vois beaucoup d'hypersensibles qui souffrent dans leur relation que ce soit amicale ou amoureuse parce qu'en fait ils voient la personne derrière le masque mais la personne ne baisse pas le masque sauf que moi comme je leur dis mais ça c'est en fait toi tu dois ... tout simplement non pas décider comment enlever le masque, décider est-ce que tu peux relationner dans cette situation. Parce que peut-être cette personne, elle décidera jamais, jamais dans le lever le masque.

  • Speaker #1

    Elle ne décidera pas sa place, bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, heureusement, ça serait hyper malveillant. Parce que tu ne sais pas si la personne serait capable de vivre sans son masque. Peut-être qu'elle a mis parce qu'elle est dans une situation de survie, parce que c'est quelqu'un, malgré ce que tu crois, hyper angoissé, mais on ne le voit pas toujours, tu vois. Donc, du coup, là, la question, c'est de savoir est-ce que toi, tu veux relationner avec une personne comme ça ou pas ? Parce que ça ne sert à rien de continuer dans une relation où on a l'impression de lutter, où on a l'impression de se donner soi-même. Tiens, on entend souvent, moi je me donne à 100%, mais l'autre non. Mais en fait, ça c'est ta responsabilité de savoir ce que tu donnes et est-ce que ça te convient ou pas en fait. Tu ne peux pas décider de l'autre. Mais je suis d'accord que ça nous met en souffrance parce que justement, on est tellement en quête d'authenticité que c'est compliqué. Donc au lieu peut-être de faire perdurer une relation qui ne nous voit pas, et là j'en reviens avec, tu vois ce qui est toxique pour nous en fait, sans parler forcément de terrain narcissique, c'est se dire « je vais peut-être trouver quelqu'un qui… » capable en fait de répondre à un certain besoin relationnel que j'ai. Et donc ça, ça demande aussi d'être très au clair sur qu'est-ce qu'on attend d'une relation.

  • Speaker #1

    Ok. C'est un sujet, de toute façon, je pense que tu l'abordes régulièrement et que les gens qui viennent vers toi, en tout cas, c'est ce qui rythme peut-être le plus leur vie. Moi, je le vois dans les discussions, dans les sujets que moi aussi je choisis d'amener. En fait, c'est là où j'ai le plus de choses à dire. Et du coup, je pense qu'effectivement, il y aura toujours beaucoup, beaucoup, beaucoup de sujets à amener sur la table autour de ça. Et c'est très bien. C'est vrai que je n'avais pas pensé à... à cette question que je retrouve pourtant souvent qui est est-ce qu'un hypersensible doit être en couple avec un hypersensible tu as bien fait de le mentionner parce qu'on peut se poser la question pour mon cas personnel je suis en couple avec quelqu'un qui ne l'est pas et pour autant qui est ouverte à la discussion qui a été ouverte aussi surtout au départ à la compréhension à découvrir en fait ce que ça voulait dire parce qu'elle ne savait pas donc c'est vrai que ça commence peut-être par là après bon il ya Il y a autant de façons de faire que de relations. Donc, je ne veux pas forcément donner de recettes miracles. Mais en tout cas, c'est vrai que ça peut fonctionner dans tous les cas, en tout cas de ce que j'en vois de ma petite fenêtre.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, les couples qui fonctionnent bien ou les relations, sans forcément parler de couple, ça va être si on a des valeurs déjà similaires, tout simplement. Souvent, les gens vont parler par exemple de la valeur de respect. Mais toi, par exemple, ta définition ou la mienne, ce n'est peut-être pas la même. Donc, en fait, pour être en relation, c'est… C'est souvent pour ça qu'il y en a un d'eux qui dit « mais tu m'as manqué de respect » , l'autre ne comprend pas et dit « mais pas du tout, je te dis ça, ça n'a rien à voir » . Oui, parce que peut-être qu'il faut remettre juste la définition de base de qu'est-ce qu'on attend concrètement, les mêmes valeurs et des attentes similaires dans la relation, où est-ce qu'on veut aller dans la relation ensemble aussi. Ça c'est une chose dont on discute peu ou pas, et c'est normal au début, parce qu'on ne va pas se mettre la pression par rapport à ça, et tu imagines bien, alors moi, dans deux ans on est mariés ! Je crois que ça n'arrive pas du tout. Mais je veux dire, voilà. Et il y a une autre chose aussi, qu'on parle très peu, c'est la temporalité. C'est-à-dire qu'on ne fonctionne pas avec la même temporalité. Chez les hypersensibles, on s'attache très vite, c'est vite intense et ça peut effrayer l'autre, en fait. Et du coup, ils se disent, mais moi, comme je suis authentique, je suis moi-même, je dois tout dire. Non, pas du tout. En fait, toi, tu dois aussi respecter la temporalité de l'autre, en fait. Pour l'anecdote, Moi, je me rappelle très bien d'avoir dit à... Bon, maintenant, je suis mariée, ça fait... 16 ans qu'on est ensemble, tu vois, avec mon mari. Mais sur la première année, moi, je sentais que j'étais amoureuse. Je voulais le lui dire. Lui, il n'en était pas du tout là. Mais du coup, c'était OK pour moi de lui dire, mais en fait, je ne te demande pas. Tu sais, le fameux premier « je t'aime » , on attend des fois que l'autre le dise, tu vois. Et moi, j'étais très au clair déjà en disant, mais en fait, moi, je le ressens. Est-ce que c'est OK pour toi de l'entendre, en fait ? Tu vois, entendre mes sentiments. Et je ne te mets pas la pression pour que toi, tu le dises, que tu le ressentes. moi j'étais personne et qu'on finira ensemble tu vois et en fait on peut aussi se dire mais on n'a pas à bouleverser l'autre aussi dans sa temporalité et ça c'est pour tout en réalité si on arrive à respecter la temporalité de l'autre si on arrive à développer cette tolérance et je pense notamment tu vois même aux personnes HPI qui vont effectivement réfléchir très vite qui vont parler très vite et qui peuvent stresser du coup parce que ils ont cet accès verbal qui va faire que dans une communication tu vois ça va être une joute verbale beaucoup plus facile pour eux que l'autre face à quelqu'un qui peut être n'est pas HPI ou qui a besoin de plus de temps pour réfléchir ou qui va avoir besoin d'écrire plutôt que de passer l'aura qui n'a pas voilà ça et bien ça aussi cette question de temporalité elle doit en fait s'exprimer et elle doit se respecter et c'est ce qui fait que dans le couple on se sentira pas sous pression par rapport à l'autre à ses attentes et tout dire bon ben voilà tu vois c'est comme par exemple je sais pas on entend souvent un des deux veut avoir un enfant et l'autre non en fait c'est pas en mettant la pression qu'il voudra devenir père ou mère en fait ça fonctionne pas donc cette question de temporalité pour moi elle est essentielle aussi dans toutes les relations

  • Speaker #1

    Et après, il faut aussi se poser la question, si je prends ton cas personnel, est-ce qu'on est prêt à attendre un temps qui est indéfini, puisqu'au final, on n'a aucune garantie ? Tu le sentais profondément ?

  • Speaker #0

    Alors oui.

  • Speaker #1

    C'est certainement un moteur.

  • Speaker #0

    Alors, les relations, c'est comme un investissement. Tu vois ? Tu ne sais pas. En fait, non, mais c'est vraiment ça. C'est-à-dire que les gens, ils ont peur de s'investir dans une relation. Oui, mais j'ai envie de leur dire, en fait, tout est comme ça. C'est-à-dire que... Je comprends parce que quand on a eu le cœur brisé ou qu'on a été déçu dans les relations, qu'on s'est senti très… Je comprends que ça soit dur. Mais moi aussi, toi aussi, tout le monde a vécu des choses difficiles en fait. Les relations, on ne sait jamais comment ça va évoluer. S'il faut, moi je ne sais pas, moi dans deux ans, ça sera terminé avec mon mari ou dans 20 ans, je ne sais pas. En fait, chaque jour, c'est juste un pari que tu fais au départ. Donc, tu ne sais pas effectivement. Après, il y a peut-être des signes aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des garanties plus ou moins grandes.

  • Speaker #0

    Par exemple, moi, je voulais une relation exclusive et que je sentais que lui, il allait voir ailleurs. Bon, ça serait un signe qu'on ne veut quand même pas la même chose. Voilà. Je veux dire, on peut quand même voir les sites parce qu'il y en a aussi qui ne veulent pas les voir. Donc, je pense qu'il y a aussi de trouver cet équilibre-là, effectivement, entre ce qu'on veut, ce qu'on est prêt à tolérer, ce qu'on est prêt à attendre et c'est ok aussi C'est aussi le respect de soi, se dire en fait je peux attendre un certain moment, mais après ça me fait du mal et je me choisis moi.

  • Speaker #1

    Et je trouve que c'est des mots magnifiques pour conclure sur cet épisode. Se choisir soi-même, parfois, même le plus souvent possible, je pense que c'est une bonne doctrine pour se donner des moments d'apaisement, des moments d'épanouissement. Et je l'en suis un petit peu à ce stade d'un point de vue personnel, donc la conclusion pour moi est parfaite pour aujourd'hui. Nadie, je te remercie pour cette discussion. Je n'ai pas vu le temps passer et en fait, j'ai hâte de réécouter et je pense que je vais le faire plusieurs fois parce qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à retenir. Donc voilà, merci d'avoir pris la parole et au plaisir d'échanger à nouveau, évidemment. Et puis merci à tous ceux qui nous ont écoutés également aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Je quitte ça. Super. Arrêtez l'enregistrement.

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Description

🎙 Salut à toi, et bienvenue dans ce nouvel épisode d’Attitude Discute !


Aujourd’hui, je reçois Élodie Crépel, psychanalyste, médiatrice familiale, autrice à succès et surtout, grande spécialiste de l’hypersensibilité et du haut potentiel.

Avec sa douceur et sa clarté, elle nous ouvre les portes du vaste univers des neuroatypies. Ensemble, on parle de ces fonctionnements mentaux différents qui, loin d’être des faiblesses, sont en réalité des manières uniques d’habiter le monde. Dans cette conversation, on explore les 5 grandes familles de neuroatypies : le haut potentiel intellectuel (HPI), le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), le trouble du spectre de l’autisme (TSA), les troubles DYS et bien sûr, l’hypersensibilité


Élodie nous aide à comprendre ce que signifie vraiment être « atypique ». Elle explique pourquoi l’hypersensibilité n’est pas un problème en soi, mais plutôt une richesse mal comprise dans une société hyposensible. Elle évoque aussi l’importance de mieux connaître son propre fonctionnement et de déconstruire les étiquettes qu’on nous colle parfois depuis l’enfance.


On aborde aussi un sujet délicat mais essentiel : les relations toxiques. Pourquoi les hypersensibles sont-ils souvent la cible des pervers narcissiques ? Quelle dynamique se joue dans ce type de relation ? Comment reconnaître ce qui nous fait du bien ou non, et surtout, comment se choisir, enfin ?


Élodie parle aussi du rôle central de l’entourage dans la façon dont on vit sa sensibilité. Elle nous invite à repenser nos attentes relationnelles et à nous autoriser à faire le tri — sans culpabilité — dans les liens qui ne nous nourrissent plus.


On parle également d'amour et de loyauté chez les personnes hautement sensibles, de temporalité émotionnelle dans les relations, du besoin de connexion vraie et d’authenticité et de l’évolution naturelle (et parfois douloureuse) de certaines amitiés.


Enfin, Élodie nous partage avec franchise son parcours personnel, ses défis (notamment avec les troubles DYS), et nous raconte comment elle est passée de « mauvaise élève en dictée » à autrice de dix livres traduits à l’international. Un exemple vibrant de résilience et de transmission.


Si tu te poses des questions sur ton fonctionnement, si tu te sens parfois « trop », ou si tu as déjà vécu des relations où tu t’es senti effacé, invalidé ou vidé, cet épisode t’apportera sans doute des clés, du réconfort et de la lucidité.


Merci à Élodie pour sa bienveillance, son regard éclairé et sa capacité à remettre du sens là où il peut parfois y avoir de la confusion.


À retrouver dès maintenant sur toutes les plateformes ! 🎧

Attitude. Notre nouvelle habitude.


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Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que de ton côté c'est ok pour l'enregistrement ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui ? Oui. Nickel. Bonjour Elodie, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bonjour Florian, ça va bien. Je suis super contente de ton invitation, donc merci.

  • Speaker #0

    Écoute, on est deux à être contents aujourd'hui. Je te disais un petit peu en off juste avant, mais merci d'avoir accepté l'invitation. C'est un vrai plaisir et j'ai hâte en fait de... d'aborder tous les sujets là que j'ai préparé parce qu'il y a beaucoup de choses à dire et surtout venant de toi je vais pas spoiler nos auditeurs mais je vais te laisser plutôt te présenter on va commencer par là et le petit jeu ici sur attitude discute bon je t'avais un petit peu prévenu c'est de se présenter en trois mots pour définir un petit peu qui tu es donc je te laisse la parole par rapport à ça ouais

  • Speaker #1

    alors ça c'est le gros challenge quand même je me suis dit en trois mots ouh ouh c'est pas facile mais je pense que la Le premier mot qui me viendrait et qui serait cohérent par rapport à cette invitation, c'est le mot atypique. Peut-être qu'on reparlera après. C'est un mot qui me plaît bien et ce depuis toute petite. On me l'a mis dessus à moi. Ce n'est pas moi qui l'ai choisi en soi. Mais après, côté pro et perso, ça guide aussi ma vie. Je crois que je mettrais aussi le mot mempreneuse parce qu'en fait, du coup, il incorpore, j'ai un peu triché, mais il incorpore en soi ce mot, tu vois, deux identités de ma vie. entre l'entrepreneuriat et le fait que je sois maman de quatre enfants. Et donc forcément, ma vie de famille, tu vois, elle a beaucoup d'impact dans ma vie de tous les jours et dans mes choix. Et le troisième mot que j'aurais choisi, c'est passionné. Dans le sens où, en fait, je fais des choses qui me passionnent, ça guide ma vie et ce depuis toujours et j'aime ça.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, tu as plutôt bien réussi le petit challenge. C'était court, synthétique, donc bravo. Et puis, j'autorise ton deuxième mot sans problème parce que c'est un mot qu'on n'a pas l'habitude d'entendre. Donc, au contraire, ça permet de le faire connaître. Donc, bravo à toi. Je profite pour rebondir très rapidement sur ce que tu viens de dire. Il n'y a pas forcément d'ordre dans ce qu'on va se raconter aujourd'hui, mais c'est ça aussi le but, c'est de rester un petit peu authentique. Tu as dit que le mot atypique, on l'a choisi pour toi, on te l'a attribué et on va rentrer directement dans ce sujet-là. parce que pour mettre un petit peu de contexte pour les gens qui ne te connaissent pas, tu es spécialiste hypersensible, tu es spécialiste au potentiel de manière générale. Donc j'aimerais que tu me dises en quoi ça consiste, en quoi ton métier consiste et puis comment c'est lié à ce qu'on appelle les atypicités, les gens atypiques.

  • Speaker #1

    Alors le mot atypique, il veut tout et rien dire dans le sens où communément, bien sûr que tout le monde est unique, tout le monde est singulier, on est d'accord avec ça, donc tout le monde est atypique. En fait, dans le cadre professionnel, c'est juste un mot plus court pour parler de neuroatypie. Les neuroatypies aujourd'hui, et je dis bien aujourd'hui parce que je pense que c'est hyper important de rester humble des connaissances en neurosciences qu'on a, puisqu'elles évoluent en permanence, surtout ces dernières années, ça compte 5 neuroatypies. Donc, il y a le fameux HPI que l'on connaît, le haut potentiel intellectuel, qui est autrement appelé surdoué, douance, neurocognitif, zèbre. Il y a eu beaucoup de mots en France, notamment. en tout cas en francophonie, pour utiliser la même chose.

  • Speaker #0

    Tout ça, c'est la même chose au final.

  • Speaker #1

    C'est exactement la même chose. La deuxième neuroatypique qui est assez connue et qui commence à faire un gros boom en France, c'est le TDAH, le trouble déficitaire de l'inattention de l'attention avec ou sans hyperactivité. Ensuite, on a le TSA. En fait, qu'est-ce que c'est ? C'est tout ce qui est le spectre de l'autisme. Donc, dedans, on n'utilise plus les mots comme Asperger, ce genre de choses. Ça ne s'utilise plus comme autisme de haut niveau aussi. On les entend encore, mais en fait... Tout ça, ça a été regroupé dans l'appellation TSA pour plein de raisons. On a aussi les troubles dys, donc tu sais, la dyscalculie, la dysautographie, la dyslexie, enfin voilà, il y en a plein. Et enfin, on a l'hypersensibilité. Et l'hypersensibilité, en fait, là aussi, c'est un mot qui a été mal employé parce qu'au départ, le terme anglais, c'est « at least sensitive person » , donc c'est les personnes hautement sensibles, qui est bien une neuroatypie. Et quand on parle de neuroatypie, ça veut dire qu'en fait, le fonctionnement du cerveau, il est différent. C'est-à-dire que vraiment, même des fois dans sa structure, il y a quelques différences. Ça veut dire qu'on est comme ça, on vit comme ça, et on va mourir comme ça. Ce n'est pas quelque chose qui apparaît, tu vois, la neuroatypie. Donc, dans les cinq que j'ai dit, c'est vraiment quelque chose qu'on se rend compte que dans le cerveau, c'est différent. Ça fonctionne différemment. Et du coup, ça veut dire qu'on a un autre rapport au monde qui est différent aussi, tu vois. Et tout le monde n'est pas neuroatypique. On peut avoir une neuroatypie. ou on peut avoir deux, trois, ou même les cinq, en fait, c'est totalement possible. Après, dans les neuro-atypies, en fait, il faut vraiment mettre de côté, et c'est mes spécialités à moi, c'est bien l'hypersensibilité et le potentiel intellectuel, parce que... Ce sont des neuroatypies qui ne sont pas en fait, il n'y a pas de diagnostic, il n'y a pas de côté médical, alors que les autres sont considérés comme des troubles neurodevelopementaux, des TND, et qui sont plutôt, on va dire, l'expertise des professionnels de la santé mentale, comme les psychiatres notamment. Et c'est pour ça qu'il faut en fait un diagnostic officiel pour les autres. Tandis que l'hypersensibilité et le HPI, on les voit plutôt comme des facteurs protecteurs en fait, et compensatoires des autres en fait des atypies. Tu vois par exemple une personne qui a un HPI avec un TDAH, n'aura pas du tout les mêmes difficultés qu'une personne qui a un TDAH sans être HPI par exemple.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, je saisis pas bien une chose, donc c'est bien identifié pour ce qui concerne les hypersensibles, avec un fonctionnement qui est donc particulier et différent, et pour autant on n'a pas de diagnostic, entre guillemets. Comment ça s'explique ça ? J'ai du mal à saisir justement.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'en fait, pour avoir un diagnostic, c'est un terme médical. Donc ça veut dire en fait... Pour que ça soit considéré comme quelque chose de médical, il faut que ça affecte ta vie, il faut qu'il y ait des impacts négatifs dans ton environnement. Par exemple, quelqu'un qui a un TDAH ou de l'autisme, ça peut impacter à la fois son côté social, scolaire, professionnel, il peut avoir des impacts négatifs. Et donc, qui dit impact négatif, dit que la société peut mettre en place du soutien, soit des médicaments, soit du soutien, par exemple, à la scolarité. Notamment, il y a des enfants autistes qui ont besoin de soutien, pas tous, parce que l'autisme... extrêmement large le spectre mais voilà pour le tdh y en a qui effectivement auront besoin de médicaments dans le cadre du hpi et l'hypersensibilité t'as pas besoin de ça ça veut pas dire qu'il n'y a pas de difficultés on pourra en discuter mais en soi en fait c'est plutôt une meilleure connaissance de soi une déconstruction aussi de ce que c'est ce que ça n'est pas et puis on ne peut pas souffrir directement de son hypersensibilité en fait tu souffres de l'image que ça qu'on nous renvoie de ça parce qu'on vit dans une société plutôt hyposensible mais ton cerveau Il est bien calibré, en fait. Tu vois ? C'est comme les personnes qui me disent, par exemple, qu'en tant qu'HPI, ils se sont dépassés par leur cerveau. C'est totalement impossible. Tu ne peux pas. C'est comme si, tu vois, tu me disais, moi, ça me gêne d'avoir deux mains. Je dis non. Si tu as une pathologie, la deuxième main, je veux bien, mais en fait, elle ne peut pas te gêner. Tu vois ? C'est la même chose. Ce qui va te gêner, c'est autre chose. Et c'est souvent parce que, justement, il y a peut-être une TND derrière, c'est-à-dire une double exceptionnalité. c'est ce qu'on appelle double exceptionnalité, c'est-à-dire plusieurs neuroatypies, et peut-être qu'en fait, on ne t'a pas diagnostiqué un TDAH. du DISS, du TSA derrière, et c'est ça qui va peut-être amener la difficulté. Mais ce n'est ni l'hypersensibilité ni l'HPI qui ont la prouvé scientifiquement, ça fait des années clairement, que c'est plutôt des facteurs protecteurs encore une fois.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. C'est très clair. Et je viens d'apprendre énormément de choses déjà en quelques minutes, donc c'est super. Et du coup, je vais continuer juste là-dessus par curiosité. Est-ce qu'il y a des profils qu'on retrouve plus régulièrement que d'autres ? S'il y a des statistiques par rapport à ça ? Merci. justement des atypiques qui sont souvent associés.

  • Speaker #1

    Donc, l'hypersensibilité qu'on pourrait notamment… Le terme, comme je le disais au départ, a été traduit comme hypersensibilité. Le problème, c'est que ça induit, tu vois, un côté un peu négatif parce qu'il y a le superlatif hyper. Déjà, la sensibilité, elle est vue comme quelque chose, tu vois, d'assez, genre, une faiblesse, fragilité. Une fragilité, c'est ça. Voilà, quelque chose que… Du coup, c'est vrai qu'il y a un côté, mais parce qu'on a… on est dans une société hyposensible qui va plutôt dire de cacher ses émotions chanteuses mais on perd, on se dit oui la personne elle est trop quoi tu vois et c'est une réflexion qu'on fait souvent aux hypersensibles en vrai donc on a tendance à y croire aussi soi-même mais le terme exact ça serait plutôt haut potentiel sensible pour faire référence au haut potentiel intellectuel par exemple même si c'est pas la même chose et donc les personnes effectivement qui ont haut potentiel sensible on estime selon les statistiques qui ont été faites que c'est quasiment un quart de la population quand même tu vois 25% Donc, ce n'est quand même pas rien. Et c'est celle qui est la plus représentée. Sur le HPI, on est sur du 2 à 5 % selon comment on calcule au niveau de la courbe de gosses dans les pays. Tout ce qui est 10, on est à peu près sur du 8 %. L'autisme, on est à peu près sur du 5 %, je crois. Et le TDAH, 8-12 %. Quelque chose comme ça, si je ne me trompe pas. Mais encore une fois, on ne peut pas toutes les rajouter parce qu'en fait, il n'est pas rare d'avoir plusieurs neuroatypies.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais par contre, si on voit sur la population mondiale, et je parle bien mondiale, même si on n'a pas des chiffres de tous les pays, bien sûr, il y a des pays qui ne s'intéressent pas au sujet, qui ne font pas des statistiques dessus, mais si on doit mélanger tout le monde, on va dire qu'au moins un tiers de la population a au moins une, voire plusieurs, neuroatypies.

  • Speaker #0

    Oui, donc au final, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, on n'est pas si atypique.

  • Speaker #0

    En fait, oui, c'est ça, c'est très juste. En fait, ce qui résonne, c'est vraiment, si je reprends ce que tu viens d'expliquer très justement, à propos de la connotation derrière ces termes, en tout cas celui qui nous concerne là aujourd'hui un peu plus précisément, avec l'hypersensibilité, c'est vrai que, tu vois... Je comprends un petit peu tout l'historique, tout le bagage qu'on traîne jusqu'à aujourd'hui. Et pour autant, quand on parle, comme tu viens de le faire, très factuellement, avec vraiment des choses qui ne sont pas à remettre en cause, ça rend légitime et ça rend vraiment très positif. En tout cas, j'espère que les gens qui écoutent verront cette dynamique-là, parce que moi, c'est comme ça que je le perçois dans ce que tu viens de raconter.

  • Speaker #1

    En fait, ce qu'il faut garder en tête, c'est que chaque personne no atypique ne ressemble pas à une autre. C'est-à-dire que deux personnes hypersensibles ne vont pas forcément se ressembler. Parce qu'il faut comprendre que notre atypie, moi j'aime bien utiliser cette expression, après, à voir si ça parle, elle se colore avec qui on est. Notre personnalité, notre parcours, l'éducation qu'on a eue, les expériences de vie, les rencontres qu'on fait. Tu vois, par exemple, si tu ne fréquentes que des personnes qui vont tout le temps te pointer du doigt, que tu pleures tout le temps, que tu sembles trop susceptible, qu'on ne peut plus rien te dire, que tu prends la mouche pour tout. Inévitablement, ça va devenir un complexe. Et tout, d'ailleurs, tout complexe, au départ, est comme ça. Je prends un exemple des femmes qui sont très grandes ou des hommes qui sont petits parce qu'on nous a genré la taille.

  • Speaker #0

    C'est un standard. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Ça veut dire un complexe. Je ne sais pas quelle taille tu fais, mais imaginons que tu sois moins d'un mètre soixante-dix. Chez les hommes, c'est considéré comme peu.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas très grand, effectivement.

  • Speaker #1

    Tu es petit, tu es petit. En fait, tu vas en faire un complexe. Par exemple, je ne sais pas, tu vis dans un pays où c'est la norme, en fait, ça ne te viendra même pas à l'idée de complexer là-dessus. C'est la même chose pour la sensibilité. Si par contre, tu es entouré de personnes qui justement mettent vraiment ça en avant, qu'on te dit « Mais j'aime bien, tu m'écoutes, avec toi, je sens que je suis dans une authenticité, j'apprécie énormément de me confier à toi, je sens que tu comprends ce que je dis, c'est super agréable et que dans tes relations, tu vois, ça s'est mis. en avant en fait ça te pose pas de problème en fait, tu te questionnes pas tu dis que c'est chouette,

  • Speaker #0

    tu vois ouais ok, donc c'est j'ai pas envie de le résumer comme ça mais il y a quand même un facteur extérieur très important sur notre manière de le vivre ouais voilà sur notre manière de le vivre mais maintenant j'imagine assez bien que entre les deux, entre ce qu'on a ce trait de personnalité magnifique et les personnes autour de nous et ce qu'elles en pensent il y a nous au milieu et c'est là je pense que tu interviens toi le plus au quotidien avec les personnes qui veulent justement se pencher dessus j'allais dire travailler dessus mais je pense que le terme est pas forcément le plus adéquat là dessus je te laisserai peut-être corriger mais justement j'imagine que toi aujourd'hui le but pour toi c'est de concilier un petit peu tout ça est-ce que tu peux peut-être m'expliquer, expliquer un petit peu à tout le monde toi en quoi tu viens, tu interviens et... Aide les gens justement à gérer cette...

  • Speaker #1

    Alors moi, je pense que c'est un bon accompagnement, effectivement, parce qu'au départ, je suis psychanalyste et médiatrice familiale, donc j'accompagne aussi des couples, des familles, donc ça, je l'ai beaucoup fait. Aujourd'hui, mon cœur de métier, c'est plutôt la transmission parce que je suis également formatrice professionnelle et accompagnatrice sur tout ce qui est bilan de compétences et en faire une force aussi dans la vie propre, tu vois. Mais en fait, je crois que beaucoup de gens viennent à moi ou viennent auprès de tout professionnel de l'accompagnement, d'ailleurs tout de suite. tout confondu, avec cette idée de « je suis trop sensible, aidez-moi à moins l'être » . En fait, quand on souffre, et je le comprends, je le conçois. Et du coup, tu vois, le plus gros travail à faire, et ça va être terrible, mais c'est de leur faire comprendre qu'ils ne changeront pas ça, ils ne le changeront pas du tout. C'est-à-dire que, comme je dis, c'est une neuroatypie. Donc, ils le sont de naissance. Alors, attention, il ne faut pas que derrière la sensibilité, ils cachent des traumas. Dans le sens où, effectivement, quelqu'un qui a eu des traumatismes, où c'est compliqué, qui a manque de confiance, va avoir des symptômes qui peuvent paraître similaires à des caractéristiques de la haute sensibilité, mais ce n'est pas la neuroatypie. Pour ça, il faut effectivement peut-être voir un professionnel de santé mentale et soigner les traumas, travailler sur sa confiance, sur l'estime de soi, et après on voit effectivement. Mais on peut très bien avoir les deux, tu vois. Et c'est pour ça que ça fait un peu too much, ça fait un peu tsunami, parce que déjà de base on avait une grande sensibilité, mais si en plus on va mal, peut-être effectivement ça va être encore plus fort. Par contre, je vais effectivement travailler sur l'acceptation de soi. en fait comment on peut travailler sur l'acceptation de soi c'est à dire comment en fait on va comprendre comment on fonctionne au delà de ce qu'on nous a appris c'est à dire il y a celle que je pense être celle à la personne je parle celle que je pense être celle que je voudrais être et celle que les autres voudraient que je sois et celle que je pense que les autres voudraient que je sois tu vois ça fait déjà plusieurs possibilités oui c'est ça et puis à côté aussi celle que je pensais être au passé qui va influencer celle que je pense être aujourd'hui. Bref, tu vois, c'est très complexe. Et donc, il faut faire le vide de tout ça et on va travailler sur plusieurs facteurs. Sur effectivement, sur... quelles sont les étiquettes qu'on t'a imposées, quelles sont les étiquettes que toi, tu as envie de choisir. En fait, les étiquettes que l'on choisit, elles sont faciles à enlever. Tu vois, par exemple, je pourrais te dire, je ne sais pas, quand je t'ai dit je suis passionnée, tu vois, c'est une étiquette que je me suis mise en fait, tu vois. Je pourrais très bien me dire, du jour au lendemain, je décide de ne plus être ça. Et en fait, comme c'est moi qui me suis mis cette étiquette, ça va être simplement de l'enlever. Mais si on m'a répété toute ma vie, je ne sais pas, par exemple, que j'étais trop curieuse, trop susceptible. En fait, on a du mal à m'enlever parce qu'on a été, quand on est enfant, dépendant du regard des autres. Le plus dur, c'est de travailler cette dépendance. Et je le vois encore quand tu as des adultes qui attendent, par exemple, que leurs parents, je te donne cet exemple parce que c'est le plus commun, mais qui attendent que leur père ou leur mère leur disent qu'ils sont fiers d'eux. C'est vraiment significatif qu'ils sont très dépendants du regard des autres. Ils sont à la recherche d'une reconnaissance extérieure. La fierté, c'est un sentiment très personnel. Personne n'a le droit de dire qu'il est fier de vous. C'est une expression en français, mais qui est malaisante dans le sens où on ne la remet pas en question et du coup, ça nous rend encore dépendants du regard des autres. Ça, c'est vraiment lié à la culture française. Je dis ça parce que je vis à l'étranger depuis plusieurs années et ça m'a permis vraiment de prendre la distance sur sa propre culture. Ça, c'est génial. Quand on vit à l'étranger ou qu'on fréquente des gens qui ont des cultures différentes, ça nous permet vraiment de faire un pas de côté, de dire « Ah ouais, il y a des choses superbes dans notre culture. » Il y a des choses où je me dis, c'est intéressant ça quand même, tu vois. Mais la manière dont on éduque les enfants en France, on veut vraiment qu'ils soient dépendants du regard d'autrui. Par exemple, les notes, c'est toujours le regard d'autrui qui donne les notes. Par exemple, je vais en Écosse, les enfants, quand ils sont jeunes, il n'y a pas de notes. En fait, c'est l'enfant lui-même qui va, sur son travail, mettre un code couleur selon les efforts qu'il a produits et là où il estime être. Bien sûr, c'est souvent en échange avec la maîtresse et choses comme ça, mais du coup, ce n'est pas qu'un conducte qui va te dire ce que tu vaux.

  • Speaker #0

    C'est plutôt l'évaluation plutôt.

  • Speaker #1

    Ouais, et je trouve que c'est hyper intéressant pour t'auto-évaluer. Alors forcément, tu as toujours des enfants qui sont plus perfectionnistes, plus exigeants, d'autres plus tranquilles. Du coup, tu vas les challenger aussi dans un sens comme dans l'autre. Et là, c'est le rôle justement de l'éducateur qui va faire ce rôle-là, tu vois, un peu plus impartial. Mais je veux dire, du coup, tu es beaucoup moins dans la dépendance de qu'est-ce que je vaux, quelqu'un va me dire ce que je vaux et des choses comme ça, tu vois. Et dans l'éducation à la française, c'est un peu aussi ça. Tu diras, le parent a pour rôle de montrer le bien, le mal et ça. on ne veut pas en sortir, tu vois, parce qu'on estime que c'est ce qu'il faut faire pour l'enfant, pour qu'il aille tout droit. Sauf qu'en fait, de base, l'enfant, il n'est pas mauvais. Il ne fait pas de choses mauvaises. Il y a des règles, on va dire, en société, bien sûr, bien évidemment, heureusement. Mais je veux dire, en soi, il n'est pas là pour faire du mal, en fait. Tu vois, il n'a pas l'intention de faire du mal. Il est égocentré, parce que son cerveau fait qu'il est égocentré. Par exemple, s'il va jouer, il va le prendre, tu vois. Mais je me dirais Donc tu vas lui expliquer qu'on ne peut pas prendre le jouet de quelqu'un d'autre, des choses comme ça, parce qu'il y a des règles. Mais tu vois, il y a des choses comme ça. Et je trouve qu'on le garde, en fait, plus tard. On attend de quelqu'un. Et moi, je vois dans mes accompagnements, les gens attendent souvent que je leur dise, en fait, qui ils sont. En fait, il y a beaucoup de gens, tu vois, ils disent « je ne sais pas qui je suis, je n'arrive pas à savoir qui je suis » , des choses comme ça. Et donc, ils attendent, encore une fois, qu'un thérapeute, un coach, un professionnel leur disent qui ils sont. Ça, c'est ici. Et mon rôle à moi, c'est qu'ils ne dépendent pas de moi. Moi, tu vois, je fais bien mon travail quand je sens que la personne, elle n'est pas en dépendance vis-à-vis de moi.

  • Speaker #0

    Et donc ça, tu as constaté que c'était plus le cas, même pour des adultes du coup, puisqu'ils ont tous ce bagage-là. C'est plus le cas en France.

  • Speaker #1

    Dans certains pays par rapport à d'autres, oui. Mais après, ce n'est pas forcément plus prégnant en France que par rapport à d'autres pays. Il y a d'autres pays, c'est encore plus prégnant. Mais je veux dire, par rapport à certains pays dont je connais, ou l'Atlantique, tout ça, il y a aussi des côtés négatifs de là où je vis. Par exemple, on est d'accord. Le but pour moi, ce n'est pas de confronter la culture française aux autres négativement. Je dirais que ça, en fait, il y a une déconstruction culturelle aussi à faire et ce n'est pas si facile que ça. Et je ne suis même pas sûre, tu vois, c'était justement le sujet de mon mémoire en master, mais je ne suis pas sûre qu'on puisse déconstruire totalement notre conditionnement de toute façon. On est toujours conditionné par quelque chose. Mais en tout sens, ça permet de prendre de la distance et notamment sur la vision qu'on a de soi-même et donc notre sensibilité notamment.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, merci pour tout ça. C'est hyper enrichissant. Je bois un peu tes paroles depuis tout à l'heure. Je te laisse la parole. Là, je ne l'ai pas. On va le voir à l'image. C'est comme si j'avais mon petit carnet de notes, sauf qu'il est dans ma tête. Parce qu'il y a vraiment beaucoup de choses qui sont hyper pertinentes. Je vais enchaîner sur ce que tu as décidé de faire, de tout savoir. Tu as écrit plusieurs livres au sujet de ça, notamment en ce qui concerne les femmes. J'ai relevé, par exemple, Femmes atypiques. Femme hyper passionnée, je t'aime un peu, beaucoup, hyper sensiblement, etc. Je pense qu'il y en a d'autres. Plusieurs questions par rapport à ça, parce que l'écriture et la lecture, c'est vraiment quelque chose que je retrouve très souvent quand j'en parle avec des gens qui ont ce besoin justement d'exprimer leur ressenti, de l'évacuer. Comment tu t'es décidée à te lancer dans l'écriture de livres ? Comment tu en es arrivée à écrire toute cette série de livres ?

  • Speaker #1

    J'ai écrit 10 livres publiés.

  • Speaker #0

    Effectivement, il y en a un petit peu plus que ce que j'ai cité.

  • Speaker #1

    De base, j'ai des troubles d'isthme. J'ai eu beaucoup de mal à lire, à écrire. Je ne comprenais pas la logique. Ça m'a mis des années. Je suis allée voir une orthophoniste quand j'étais. enfant, puis après adulte, j'ai beaucoup beaucoup travaillé pour en arriver là où j'en suis parce que justement c'était, je sais pas, je trouvais que la langue française n'avait absolument aucune logique pour moi donc je pensais jamais, mais si je te dis pas on m'aurait dit qu'un jour j'écrirais des livres, mais jamais jamais Florian j'aurais cru je détestais ça en fait, donc non, tu vois quand tu dis il y en a beaucoup ça, ben moi non, pas du tout, vraiment pas du tout donc ça c'est pas venu de moi-même ok Merci. J'ai travaillé cette compétence. Je pense que maintenant, en termes de faute d'orthographe, on fait beaucoup moins que la moyenne des Français pour autant. Et pourtant, j'avais un gros, gros bagage. Je me rappelle, tu vois, pour l'anecdote, pour que les gens se mettent vraiment à l'aise, au collège encore, et c'était en troisième, je me souviens, des dictées, tu sais, qu'on nous fait faire au collège. Et du coup, je me souviens que quand la prof, elle dictait, elle me regardait en me disant, par exemple, « Ils mangent un truc de petit, jamais ! » Et je me souviens que tout le monde savait que j'allais avoir… J'avais zéro tout le temps, tout le temps zéro. Et je perdais des points même dans les autres matières parce que j'ai trop de fautes. Donc vraiment... Non, ça a été vraiment... Mais pour dire que pour les personnes qui... Je sais que c'est un vrai complexe pour beaucoup et ça l'a été pour moi. Je veux vraiment dire dans ce podcast que tout se travaille en fait. Que ce n'est pas parce qu'on part de zéro qu'on ne peut pas évoluer et j'en suis la preuve vivante. Parce qu'aujourd'hui, je ne fais pas tant de fautes que ça. Mais de toute façon, ça n'empêche pas d'écrire des livres parce que le travail de l'éditeur, bien sûr, c'est aussi la correction, pas laisser de fautes. Donc moi, au départ, je ne pensais pas écrire des livres, pas du tout. C'était pas mon truc. C'était en fait les éditions Jouvence qui m'ont contactée pour que j'écrive une préface. En fait, si tu veux, comme j'ai la chance d'avoir été formée à l'international et d'avoir une étiquette d'experte à l'international, d'être sur les annuaires internationaux, et j'ai codirigé aussi l'Observatoire de la sensibilité. Donc j'avais en train cette étiquette d'experte du domaine. Et donc ils ont voulu... sur un livre qu'ils ont traduit, en fait, y mettre une préface d'une experte pour porter le livre, tu vois. Et là, ils ont eu un coup de cœur absolu sur ma manière d'amener les choses, de parler, tu vois. Donc, ça s'est vraiment fait comme ça, voilà, le cœur, tu vois.

  • Speaker #0

    Naturellement.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et ils m'ont dit, mais vraiment, est-ce que tu ne voudrais pas écrire un livre ? Et voilà, ça se fait comme ça. Puis après, j'ai travaillé avec d'autres maisons d'édition, et donc avec plusieurs maisons d'édition. Et j'ai adoré l'exercice, vraiment. et je me suis rendu compte que c'était vraiment facile pour moi. Parce qu'en fait, tu vois, j'avais toute la connaissance. Il fallait que... Désolée pour l'image, mais j'ai l'impression de la cracher, de la jeter, tu vois, comme ça. Et donc, ça allait très, très, très vite. Et donc, j'ai écrit, j'ai écrit, j'ai écrit. Et c'est vrai que je peux écrire un livre en très, très peu de jours, en fait. En une ou deux semaines, je t'écris un livre de 300 pages, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ça me paraît impressionnant, la vue.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et je ne pensais pas du tout être capable de ça. Mais en fait, si tu veux... Là, je suis en train, par exemple, j'aimerais écrire un roman, c'est mon prochain challenge. Je ne sais pas si je vais arriver parce que je trouve que c'est beaucoup plus dur pour moi. Parce que là, tu vois, un roman, tu développes, tu dois explorer des choses, tu dois imaginer. Tandis que pour moi, tout ce qui est de l'ordre, effectivement, de la connaissance, de transmission de la connaissance, c'est facile parce qu'en fait, j'ai toute la connaissance de ma tête et hop, il faut juste la sortir. Tu vois, je la connais. En plus, entre les conférences que je donne, les formations que je donne, je dis, je redis, un peu la même chose tout le temps. donc là passer à l'écriture c'était Oui, c'était finalement la suite logique. Et écoute, ça se fait comme ça. Ça a été des best-sellers. Ça a été traduit à l'international. Vraiment, incroyable. La success story auquel je ne m'attendais pas et qui est plutôt sympa. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est super. C'est hyper inspirant. Il faut retenir quand même quelques éléments clés. Comme tu dis, en partant peut-être avec des difficultés, au final, tu as réussi à faire quelque chose de grand et puis au final, qui influence et qui touche un grand nombre de personnes, plusieurs milliers au moins, je ne sais pas. exactement comme ça, mais c'est ça qui est vraiment inspirant je trouve. Et pour ceux qui voudraient faire la même chose, qui voudraient se lancer justement un peu plus dans les arts, dans l'expression des sentiments, l'écriture, enfin peut-être même d'autres choses, est-ce que toi tu aurais juste un conseil comme ça ou quelque chose à leur dire pour qu'ils se sentent légitimes à le faire ou crédibles ?

  • Speaker #1

    Ça c'est toujours la même chose tu vois dans mes accompagnements, c'est ce que je dis, n'attendez pas d'avoir confiance en vous pour passer à l'action. parce qu'en fait la confiance en soi vient parce qu'on passe à l'action. C'est vraiment l'inverse qui se passe. C'est-à-dire que si vous voulez quelque chose, n'attendez pas le bon moment, n'attendez pas la bonne personne. C'est pour tout même. Tu vois, les personnes qui vont dire « Je vais commencer à m'aimer quand je serai en couple. » Ça ne fonctionne pas comme ça, en fait. Au contraire, vous allez attirer des mauvaises personnes. Ayez confiance en vous, aimez-vous, vous allez attirer des gens qui vont vraiment vous aimer. Tout est comme ça. Donc, si vraiment vous voulez vous lancer dans quelque chose qui est artistique et qui vous fait du bien, faites-le, en fait. Faites-le et n'ayez… En fait, à un moment donné, on le fait avec le cœur, il y aura forcément des gens qui vont. pas du tout aimé. Moi, j'avais commencé à écrire un livre sur les couples parce que c'était un sujet, tu vois, que j'accompagnais beaucoup de couples pendant des années. Donc, c'était un sujet qui me touchait énormément et que j'avais envie. Il a été refusé partout, ce livre-là. Absolument partout. Il n'était pas au niveau. Voilà. Mais c'était OK, en fait. Et à un moment donné où j'ai commencé à prendre un peu plus de galons, des choses comme ça, je l'ai reproposé, retravaillé encore et encore. Et là, il a été accepté. C'est celui que tu as cité, tu vois. Je t'aime un peu beaucoup et personnellement. Il a été traduit, maintenant il est en chinois, c'est trop drôle. On me l'a envoyé, je ne lis pas du tout le mandarin. Et des succès stories comme ça, il y en a plein. Il y a plein de gens qui ont été refusés ou on n'a pas compris leur art. Mais en fait, si ça vibre en vous, vous le faites. Et où ça prendra, où ça ne prendra pas. Mais de toute façon, de base, si on le fait, c'est parce que ça nous fait du bien. C'est toujours dans l'attente d'une reconnaissance. De toute façon, vous allez être toujours déçus parce qu'il y a des gens... Moi qui suis sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années, il y a des gens qui détestent mon travail. J'ai été cyber harcelée aussi. Il y a des gens qui ont été odieux avec moi parce qu'ils ne sont pas du tout d'accord avec ce que je partage. Il y aura toujours des gens un peu fous pour être hyper agressif et pas juste dire... Parce qu'on a le droit de dire « je ne suis pas d'accord » ou bien « ça ne me parle pas ce que tu dis » . Mais non, il y a des gens où tu sens que ça est violent à un point où ils ont envie de te renvoyer la violence qu'ils ressentent. Et l'art, c'est ça. L'art fait réagir. Donc si effectivement demain on veut se lancer dans l'art, il y a plein d'arts, qu'on peut en citer plein, qui ont bouleversé le monde entier, qui ont choqué, qui ont été critiqués. Donc il faut le faire d'abord pour soi. Et en fait, plus on fait, plus on pratique, plus on se confronte aussi au regard des autres, plus on tombe, plus on apprend à se relever, plus on a confiance et plus on continue. Ça c'est le sac de Dieu.

  • Speaker #0

    Ok, c'est vrai. Et tu vois, je me mets un petit peu dans le... dans cette situation au moment où j'ai lancé le podcast, où j'étais réticent à le faire pour plusieurs raisons, que j'ai pu déjà expliquer un petit peu ici, mais c'est vrai que le regard des autres, ce qu'ils allaient en penser, est-ce que j'allais être écouté, est-ce que ce que j'allais dire était intéressant, en fait tout ça évidemment ça m'a traversé l'esprit, et j'ai eu ce cheminement pour la première fois je pense, quasiment depuis que je vis sur cette terre, de me dire en fait... Si j'attends d'avoir vraiment le meilleur sujet, le meilleur matériel aussi pour enregistrer tout ça, en fait j'ai compris avec mes expériences d'avant que ça n'arrivera jamais, et que je vais au final rien faire. Donc c'est un petit peu ce combat que j'avais avec moi-même, que j'ai remporté pour une fois, donc ça image très bien ce que tu viens de dire, donc je te remercie encore une fois pour ce partage, et puis ça peut aider aussi les gens à se lancer à n'importe quel moment du jour ou de la nuit, à n'importe quelle minute, il ne faut pas hésiter à le faire effectivement. Tu as cité un sujet qui touche aussi, je pense, peut-être tout le monde, ou presque, à savoir l'amour, les relations de manière générale. Tu as ce livre notamment, et j'ai vu aussi ton petit post qui date de la semaine dernière, je crois, qui concerne notre population de gens hautement sensibles et le fait qu'elles se retrouvent malheureusement souvent victimes. de ce qu'on appelle les pervers narcissiques. C'est une situation qu'on a beaucoup constatée, que j'ai lu beaucoup ou entendu sur des podcasts. Tu en as parlé aussi, toi, la semaine dernière. J'aimerais, si tu veux bien, que tu expliques rapidement, avec tes mots, pourquoi, en fait, on se retrouve souvent dans cette situation-là.

  • Speaker #1

    Alors, déjà, je pense que le mot de pervers narcissique, moi, j'ai envie de rebondir dessus parce qu'il est beaucoup galopé. Déjà, ce n'est pas un terme en psychiatrie qui existe. Ce n'est pas une pathologie officielle. c'est un terme pour distinguer, on va dire, une personnalité qui va être déviante. Et ça, c'est hyper important. Pourquoi ? Parce que c'est une construction identitaire. En fait, les pères narcissiques, c'est qu'au départ, ils ont une faille narcissique. Ils ont une faille narcissique. Alors pourquoi ? Il y a beaucoup d'hypothèses là-dessus, il y a beaucoup de théories. On pourrait expliquer que c'est lié effectivement à ce qu'ils peuvent vivre lorsqu'ils sont enfants. Est-ce que, par exemple, on les a vraiment aimés pour ce qu'ils sont ? Est-ce qu'ils ont eu des traumas ? Est-ce qu'ils ont eu des parents qui ont été malmenants ? Mais on ne sait jamais parce que tu vois, des fois, on a deux personnes qui ont eu peut-être une enfant similaire et ils ne sont pas du tout pareils. Donc, il n'y a pas de… Voilà. Et le souci de… Je vais revenir là-dessus.

  • Speaker #0

    Pour expliquer que du coup, quand il y a une telle faille narcissique et que la personnalité, en fait, elle dévie là-dessus, sur la perversion narcissique, ça veut dire que la personne, elle s'est construite en fonction du modèle, en fait, c'est même plus dominant, dominé, c'est « je jouis, en fait, de jouer avec toi » . C'est-à-dire que c'est pour eux, vraiment, en fait, comme un chat avec une souris, tu vois. Tant que la souris bouge, ça les excite. C'est hyper intéressant, ça les amuse. Si la souris ne bouge pas... Bon, il faut qu'il passe à une autre souris. Et cette image, elle est à garder en tête. Pourquoi ? Parce qu'en fait, chez les personnes atypiques et notamment hypersensibles, il y a des qualités qui vont rechercher ces personnes-là. Ces personnes-là, souvent on appelle ça des vampires émotionnels aussi parce qu'en fait, ils sont dénués de ça. Donc, ils sont attirés un peu vers la lumière. Contrairement aux vampires, tu me diras. Mais ils sont attirés par des gens qui ont cette intensité émotionnelle. Et ils sont attirés par les gens qui ont de la résistance, qui ont de la résilience. Tu vois, si la souris ne bouge pas, et qu'elle meurt rapidement aucun intérêt pour eux et là où le bas blesse c'est que en fait chez les hypersensibles qui ont une grande empathie c'est qu'ils ressentent dans ces personnes quelqu'un a sauvé donc c'est un complexe du sauveur tu te dis que tu peux changer cette personne et comme tu es très résilient qui retourne encore tu vois donc eux c'est parfait c'est la victime idéal c'est la victime en fait qu'on peut manipuler qu'on peut qui va vouloir nous sauver et qui en plus va rester, qui va réessayer, sinon on va le prendre personnellement comme un échec personnel. Et donc c'est pour ça aussi que les hypersensibles sont souvent soumis malheureusement à ce genre de personnalité. C'est parce que les deux s'attirent. Mais ils s'attirent pourquoi ? Parce qu'en fait on est dans ce qu'on appelle un peu le triangle de Cartman. C'est-à-dire qu'on a bourreau, victime et sauveur sans arrêt. Ce sont des relations hyper toxiques. Il suffit juste de sortir de ce triangle. Mais c'est extrêmement compliqué parce qu'en fait le pervers narcissique, Il n'est pas que narcissique, il est pervers. Donc, il va te faire croire que c'est toi, en fait, qui a généré ça. Il va petit à petit, par exemple, aussi te faire croire que... Alors, au début, c'est une phase... C'est des gens qui sont très charismatiques. Ils savent séduire. Ils connaissent très bien les codes, tu vois, de la séduction. Quand je dis séduction, ce n'est pas forcément un couple. Ça peut être en amitié, tu vois, entre collègues. Quand je parle séduction...

  • Speaker #1

    C'est toxique, il existe.

  • Speaker #0

    Voilà, ce n'est pas forcément dans le cadre sexuel. La séduction, c'est comme on plaira quelqu'un, tu vois, quand tu connais les codes. Donc, ils le maîtrisent vraiment magnifiquement bien. Donc, en public, ce sont des gens qui rayonnent. Alors attention, tous les gens qui rayonnent ne sont pas pervers narcissiques. C'est parce qu'un cheval est blanc que tous les chevaux sont blancs. Mais ça, c'est important parce que du coup, c'est des gens qui vont attirer. Et ils t'attirent d'autant plus si toi, par exemple, tu es plutôt timide, réservé et que tu aimerais être comme ça, tu vois. Et que comme tu aimerais être comme ça, tu te fais, ben oui, ça te séduit ce genre de personnalité, tu vois, t'as envie de, voilà. Et puis après, dans le privé, petit à petit, c'est là où c'est intéressant, c'est que le masque va tomber, mais il va tomber progressivement. Donc, toi, tu vois que la personne est super, que tout le monde l'aime, tu te sens pour autant mal à l'aise, diminuée, petit à petit, tu manques de confiance, et plus tu manques de confiance, et plus c'est difficile de remettre en question ce que l'autre dit, mais tu remets encore plus en question ce que tu dis, et ça, tu vois, les hypersensibles, on a quand même cette faculté incroyable d'introspection, de doute constant. qui peut être très positive parce que pour évoluer, il faut quand même douter de soi, ça permet l'évolution, le doute de soi, c'est se dire, est-ce que je peux faire mieux, comment je peux faire mieux, donc ça c'est chouette. Mais quand on donne sur ce genre de personnalité perverse, en fait, ça n'en finit jamais, tu perds juste confiance en toi. Donc en fait, pour les personnes qui s'interrogent sur le sujet, je me dis, est-ce qu'on doit être focus sur le terme pervers narcissique ? Et c'est pour ça que j'en parlais au début. Non, moi je pense qu'on va parler de relations toxiques plus globalement. Et se questionner ouvertement, sans jugement, parce qu'en fait, on peut tous être toxique pour quelqu'un. Par exemple, une personne hypersensible peut être toxique de par son intensité pour quelqu'un d'autre, tu vois. Mais juste se demander, la personne qu'on fréquente, que ce soit en amitié ou en amour, comment je me sens quand je suis avec elle ? Comment je me sens après avoir échangé avec elle, tu vois ? Est-ce que c'est quelqu'un qui... Alors, parce qu'après, il y a plein de personnalités différentes, mais est-ce que ça me tire vers le haut ? Est-ce que c'est quelqu'un où je peux me sentir juste moi-même ? Est-ce que je me sens jugée souvent ? Est-ce que j'ai l'impression d'avoir plus d'énergie après ? Tu vois, ce genre de choses. Donc, je dis ça parce que je pense que c'est très difficile quand on est hypersensible d'oser se poser la question est-ce que l'autre est pervers narcissique ? Parce qu'on ne veut pas juger, on veut être gentil, tu vois. On se dit mais je ne peux pas apporter ce jugement. Donc, pour éviter ça, parce que du coup, après, on s'en met les pinceaux et comme pervers narcissique nous manipule beaucoup, ce n'est pas possible, on revient sur la base, est-ce que juste cette personne te fait du bien ? Et peut-être qu'elle t'a fait du bien avant. Peut-être qu'elle fait du bien à d'autres personnes, mais peut-être qu'aujourd'hui la relation a changé, elle a évolué et elle ne te convient plus. Et ça c'est ok en fait. Et je pense qu'on devrait tous se questionner là-dessus. Et ça ne veut pas dire qu'on doit couper le contact du jour au lendemain. en fait c'est juste se re-questionner déjà là-dessus et se dire qu'est-ce que j'ai envie d'investir du coup aujourd'hui dans la relation Peut-être que j'ai envie d'investir autre chose. Et ça veut dire avoir des attentes différentes. Et ça, je pense que tout le monde devrait se poser la question avec toutes nos relations, parce que c'est le bien fondé de toutes nos relations. C'est-à-dire que, du coup, tu es proactive dans tes relations. Il y a aussi cette responsabilité de te dire, qu'est-ce que j'attends de l'autre ? Qu'est-ce que j'ai envie d'investir dans cette relation ? Et du coup, quel choix j'ai envie de faire ? Et c'est génial parce que ça fait des relations beaucoup plus saines. Parce que ça veut dire que moi, par exemple, Donc, tous les gens qui sont autour de moi, je suis consciente. de faire le choix de maintenir la relation. Et tu vois, je le trouve vachement plus positif aussi quand les gens, en fait, ils continuent de me fréquenter parce que je sais qu'en fait, ils le font en conscience et que c'est d'autant plus flatteur, tu vois, d'une certaine manière. Et c'est beaucoup plus sain aussi. Se laisser la liberté, en fait, de faire partie de la vie de l'autre ou de ne plus en faire partie.

  • Speaker #1

    Et pour vous dire là-dessus, c'est vrai que... Je me rends compte, et pour en discuter un petit peu avec mes amis qui ont le même âge que moi, à savoir environ la trentaine, je dirais qu'il y a une bascule aussi peut-être liée à la maturité qui joue, durant laquelle on se pose la question de ce que nous apportent nos relations, du temps qu'on va partager, est-ce que c'est du temps qui va être valorisé ou au contraire qui va nous pénaliser parce qu'il va nous mettre dans un mauvais état d'esprit ou parce qu'il va prendre beaucoup d'énergie. C'est vrai que c'est valable dans toutes les relations et je le constate. Je le constate. Tu as aussi cité le caractère évolutif des relations qui est effectivement quelque chose peut-être qu'on a du mal à accepter parce que des amis d'enfance ou des amis qu'on a depuis des dizaines et des dizaines d'années, au fur et à mesure, peut-être qu'on va prendre des chemins trop différents ou qu'on va se développer sur des choses qui ne sont plus forcément compatibles. C'est ok. C'est ça, c'est ok.

  • Speaker #0

    dire juste que peut-être on va moins les fréquenter et qu'on se retrouvera peut-être plus tard, en fait. C'est ça qui est aussi chouette. Des fois, tu vois, je trouve que c'est le piège des gens qui nous connaissent depuis très longtemps. Et je le vois dans des groupes d'amis. Moi, je trouve que la psychologie sociale, ça a été vachement étudié. En fait, les groupes d'amis qui durent depuis des années t'empêchent parfois d'évoluer. Parce que genre, ils te connaissent comme ça. Genre, je sais pas n'importe quoi. Ouais, mais Florian, il est comme ci, comme ça. Et en fait, du coup, si tu veux être autrement, par exemple, je sais pas si tu ne fais pas du tout de sport et que du coup, tu te mets à faire du sport. Ils vont dire « Oh, toi, tu fais du sport ? Mais arrête, me charrie pas, tu veux pas jamais… » Et tu vois, ça va pas t'aider, en fait. Tu vas dire « Ouais, c'est vrai qu'après tout, c'est pas trop mon truc. » Alors qu'en vrai, si tu fréquentes d'autres personnes ou d'autres groupes, et que tu commences à faire d'autres activités, donc ça veut pas dire que tu coupes contact avec tes amis de base, mais que tu t'ouvres à d'autres groupes…

  • Speaker #1

    Tu diversifies, bien sûr.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, ça te laisse la possibilité d'aller peut-être vers un autre toi que tu vas tester, que tu vas plus aimer ou pas, je sais pas, tu vois. et ça c'est hyper important de s'ouvrir à d'autres perspectives Mais comme tu dis, il y a un truc qui fait avec l'âge. Pourquoi ? Je pense que notre temps est vu différemment. C'est-à-dire que quand on grandit, souvent, après, on va avoir un boulot à plein temps. On va peut-être avoir une vie de famille, des activités. Et donc, les amis, en fait, tout le temps qu'on passe avec nos amis à la vingtaine, on en a beaucoup moins après, en fait. Et c'est dommage parce que c'est vrai que ça compte toujours. Mais c'est vrai que parfois, ça va être le truc où, bon, je n'ai pas le temps, je ne sais pas quand est-ce que je vais te voir. Enfin, tu vois, voilà. mais en attendant forcément vu qu'on a moins de temps parce qu'il faut on a plein de responsabilités et voilà et bien on va forcément faire des choix il ya des gens qui disent non mais attends c'est bon je vais encore passer l'après midi avec cette personne va me prendre la tête ou bien elle va parler que d'elle de ses problèmes j'ai pas envie de ça j'ai pas envie donc tu vas faire des choix et je pense que c'est ça aussi qui amène un tri avec l'âge tu vois aussi parce que tu as moins de temps tu as moins l'énergie et donc tu vas faire des tu vas privilégier les relations qui font vraiment du bien quoi ouais donc ça suit une certaine logique ok non mais c'est c'est je suis content de

  • Speaker #1

    d'avoir abordé ça, ce n'était pas forcément prévu, mais effectivement, moi, pour le coup, je suis en plein dedans, et c'est une conversation que j'ai de manière récurrente, donc c'est super d'avoir pu avoir ton point de vue là-dessus. Il nous reste peu de temps, j'ai pas mal de choses encore, donc je vais essayer de faire des choix, comme on vient d'en parler, je vais t'amener à en faire maintenant. Sinon,

  • Speaker #0

    tu nous réinviteras si jamais ça plaît.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, écoute, moi, c'est quand tu veux pour revenir, donc on pourra en discuter, mais là, je vois... mais Pour continuer dans les relations, parce que je sais que c'est quand même quelque chose qui rythme beaucoup nos vies, et tant mieux, puisqu'on est fait pour ça quand même. En amitié comme en amour, qu'est-ce qu'une personne hypersensible a à apporter ? Je ne veux pas forcément faire de généralité, parce qu'effectivement, il n'y a pas que des qualités à être hypersensible, comme n'importe quelle autre personnalité évidemment. Mais qu'est-ce qu'on peut en tirer quand même de super intéressant, d'enrichissement ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que tu vois, ça fait le lien avec ce qu'on disait précédemment parce que justement, on a beaucoup d'hypersensibles qui vont souffrir dans leur relation parce qu'ils vont souvent dire que ça manque d'authenticité. Ça, ça revient beaucoup. Et je pense qu'effectivement, alors on ne veut pas faire de généralité et tu as totalement raison. Cependant, il y a quand même des études sur la question. Donc, c'est là où ça va. et le fonctionnement du cerveau d'hypersensible, il y a une intensité, il y a une manière de ressentir qui est plus vive, on va dire, plus intense. Donc, souvent, on pose la question est-ce que c'est mieux d'être en couple ou en amitié ou avoir des amis qui sont aussi hypersensibles ? La réponse est non, pas forcément. En fait, ça dépend de nos attentes et puis ça dépend de l'hypersensibilité de l'autre aussi parce que ça peut faire un effet un peu volcanique. Tu vois, l'intensité de l'autre qui va faire l'intensité... Bref. Ou au contraire, parfois, on peut se sentir plus soutenu, plus compris, plus accepté. Donc, en fait... Je dirais que ça dépend plutôt, je pense, de la tolérance et ce que l'autre attend aussi dans la relation. Mais il y a quelque chose qui revient. C'est que déjà, les hypersensibles ont plus besoin de connexion et d'authenticité. C'est-à-dire la connexion, c'est très vaste comme mot, bien sûr, parce qu'il y en a qui, ça sera par la parole, d'autres par les gestes, par le temps passé ensemble. Mais dans l'amitié comme dans l'amour, il y a ce besoin de transparence, d'honnêteté intellectuelle. qui est très prégnant chez les hypersensibles. C'est un besoin très fort. Donc après, la question, c'est de savoir comment toi, tu ressens le besoin, comment moi, je ressens le besoin et comment on peut, en fait, toi et moi, par exemple, dans une relation, comment on pourrait le mettre ensemble, tu vois. Ça, c'est important. Et je pense que, justement, ce besoin-là va faire beaucoup plus développer des qualités chez les hypersensibles, notamment la communication. Alors, ce n'est pas toujours le cas parce que si on vient dans une famille où on ne communique pas sur ses sentiments, des choses comme ça, mais il y a déjà un terreau fertile parce que... plus naturellement on va vouloir dire à l'autre, on va vouloir exprimer à l'autre nos besoins, nos attentes, ce qui va pas, ce qui va bien. Donc on va pouvoir beaucoup plus développer cette compétence en communication non violente, dans une communication bienveillante. Il y a aussi beaucoup plus de tolérance, parce que les hypersensibles en fait, ils ont une grande empathie et ils tolèrent aussi beaucoup de choses. Petit bémol, c'est que des fois ils ont du mal aussi à fixer leurs limites, ils ont tellement à tolérer que parfois à un moment donné ils en arrivent à « non mais là c'est fini » . Je dirais, j'aurais bien voulu avoir le feu orange avant le feu rouge. C'est pour éviter de... Et ce sont des personnes très loyales également. Comme il y a une meilleure connexion, une meilleure authenticité, ce sont des gens qui vont déjà m'être beaucoup plus à l'aise. On va se sentir beaucoup plus aimé, soutenu avec ces personnes-là. Et il y a une plus grande loyauté ou fidélité. Mais là, je parle de fidélité, ça, c'est plutôt dans les relations amoureuses ou en tout cas quand on décide de faire juste un couple. À deux, parce qu'après, il existe comme deux. Voilà, excusez-moi, c'est bon. Mais il y a la loyauté. Et donc, il y a la confiance. Et ça, c'est génial dans une relation de se dire je me sens en fait en confiance avec cette personne parce que je sais qu'elle n'a pas l'intention de me faire du tort, qu'elle n'a pas l'intention de me faire du mal. Et que si jamais elle le fait, je suis en confiance pour lui dire qu'elle m'a fait du mal et qu'on peut repartir et on peut communiquer, on peut repartir sur autre chose. Donc, ça, c'est plutôt chouette. et du coup les études montrent que les personnes hypersensibles ont des relations qui se maintiennent plus dans le temps et qui sont plus épanouissantes. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Donc, on peut quand même faire une petite conclusion générale. Même si il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte. Mais ok, je prends note de ça.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'on ne souffre pas dans les relations. Parce que si on ne trouve pas des personnes qui peuvent accepter cette intensité... En fait, le problème, c'est qu'on est dans une société où, je pense, beaucoup de gens sont dans leur faux self. c'est-à-dire qu'ils ne sont pas eux-mêmes et tu ne peux pas rentrer dans une relation authentique et avec une connexion authentique si la personne n'est pas elle-même, si elle ne baisse pas les masques et les gens n'ont pas l'habitude de faire ça et il y en a même qui ne le font tellement jamais qu'ils ne savent pas qu'ils sont eux-mêmes et du coup moi je vois beaucoup d'hypersensibles qui souffrent dans leur relation que ce soit amicale ou amoureuse parce qu'en fait ils voient la personne derrière le masque mais la personne ne baisse pas le masque sauf que moi comme je leur dis mais ça c'est en fait toi tu dois ... tout simplement non pas décider comment enlever le masque, décider est-ce que tu peux relationner dans cette situation. Parce que peut-être cette personne, elle décidera jamais, jamais dans le lever le masque.

  • Speaker #1

    Elle ne décidera pas sa place, bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, heureusement, ça serait hyper malveillant. Parce que tu ne sais pas si la personne serait capable de vivre sans son masque. Peut-être qu'elle a mis parce qu'elle est dans une situation de survie, parce que c'est quelqu'un, malgré ce que tu crois, hyper angoissé, mais on ne le voit pas toujours, tu vois. Donc, du coup, là, la question, c'est de savoir est-ce que toi, tu veux relationner avec une personne comme ça ou pas ? Parce que ça ne sert à rien de continuer dans une relation où on a l'impression de lutter, où on a l'impression de se donner soi-même. Tiens, on entend souvent, moi je me donne à 100%, mais l'autre non. Mais en fait, ça c'est ta responsabilité de savoir ce que tu donnes et est-ce que ça te convient ou pas en fait. Tu ne peux pas décider de l'autre. Mais je suis d'accord que ça nous met en souffrance parce que justement, on est tellement en quête d'authenticité que c'est compliqué. Donc au lieu peut-être de faire perdurer une relation qui ne nous voit pas, et là j'en reviens avec, tu vois ce qui est toxique pour nous en fait, sans parler forcément de terrain narcissique, c'est se dire « je vais peut-être trouver quelqu'un qui… » capable en fait de répondre à un certain besoin relationnel que j'ai. Et donc ça, ça demande aussi d'être très au clair sur qu'est-ce qu'on attend d'une relation.

  • Speaker #1

    Ok. C'est un sujet, de toute façon, je pense que tu l'abordes régulièrement et que les gens qui viennent vers toi, en tout cas, c'est ce qui rythme peut-être le plus leur vie. Moi, je le vois dans les discussions, dans les sujets que moi aussi je choisis d'amener. En fait, c'est là où j'ai le plus de choses à dire. Et du coup, je pense qu'effectivement, il y aura toujours beaucoup, beaucoup, beaucoup de sujets à amener sur la table autour de ça. Et c'est très bien. C'est vrai que je n'avais pas pensé à... à cette question que je retrouve pourtant souvent qui est est-ce qu'un hypersensible doit être en couple avec un hypersensible tu as bien fait de le mentionner parce qu'on peut se poser la question pour mon cas personnel je suis en couple avec quelqu'un qui ne l'est pas et pour autant qui est ouverte à la discussion qui a été ouverte aussi surtout au départ à la compréhension à découvrir en fait ce que ça voulait dire parce qu'elle ne savait pas donc c'est vrai que ça commence peut-être par là après bon il ya Il y a autant de façons de faire que de relations. Donc, je ne veux pas forcément donner de recettes miracles. Mais en tout cas, c'est vrai que ça peut fonctionner dans tous les cas, en tout cas de ce que j'en vois de ma petite fenêtre.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, les couples qui fonctionnent bien ou les relations, sans forcément parler de couple, ça va être si on a des valeurs déjà similaires, tout simplement. Souvent, les gens vont parler par exemple de la valeur de respect. Mais toi, par exemple, ta définition ou la mienne, ce n'est peut-être pas la même. Donc, en fait, pour être en relation, c'est… C'est souvent pour ça qu'il y en a un d'eux qui dit « mais tu m'as manqué de respect » , l'autre ne comprend pas et dit « mais pas du tout, je te dis ça, ça n'a rien à voir » . Oui, parce que peut-être qu'il faut remettre juste la définition de base de qu'est-ce qu'on attend concrètement, les mêmes valeurs et des attentes similaires dans la relation, où est-ce qu'on veut aller dans la relation ensemble aussi. Ça c'est une chose dont on discute peu ou pas, et c'est normal au début, parce qu'on ne va pas se mettre la pression par rapport à ça, et tu imagines bien, alors moi, dans deux ans on est mariés ! Je crois que ça n'arrive pas du tout. Mais je veux dire, voilà. Et il y a une autre chose aussi, qu'on parle très peu, c'est la temporalité. C'est-à-dire qu'on ne fonctionne pas avec la même temporalité. Chez les hypersensibles, on s'attache très vite, c'est vite intense et ça peut effrayer l'autre, en fait. Et du coup, ils se disent, mais moi, comme je suis authentique, je suis moi-même, je dois tout dire. Non, pas du tout. En fait, toi, tu dois aussi respecter la temporalité de l'autre, en fait. Pour l'anecdote, Moi, je me rappelle très bien d'avoir dit à... Bon, maintenant, je suis mariée, ça fait... 16 ans qu'on est ensemble, tu vois, avec mon mari. Mais sur la première année, moi, je sentais que j'étais amoureuse. Je voulais le lui dire. Lui, il n'en était pas du tout là. Mais du coup, c'était OK pour moi de lui dire, mais en fait, je ne te demande pas. Tu sais, le fameux premier « je t'aime » , on attend des fois que l'autre le dise, tu vois. Et moi, j'étais très au clair déjà en disant, mais en fait, moi, je le ressens. Est-ce que c'est OK pour toi de l'entendre, en fait ? Tu vois, entendre mes sentiments. Et je ne te mets pas la pression pour que toi, tu le dises, que tu le ressentes. moi j'étais personne et qu'on finira ensemble tu vois et en fait on peut aussi se dire mais on n'a pas à bouleverser l'autre aussi dans sa temporalité et ça c'est pour tout en réalité si on arrive à respecter la temporalité de l'autre si on arrive à développer cette tolérance et je pense notamment tu vois même aux personnes HPI qui vont effectivement réfléchir très vite qui vont parler très vite et qui peuvent stresser du coup parce que ils ont cet accès verbal qui va faire que dans une communication tu vois ça va être une joute verbale beaucoup plus facile pour eux que l'autre face à quelqu'un qui peut être n'est pas HPI ou qui a besoin de plus de temps pour réfléchir ou qui va avoir besoin d'écrire plutôt que de passer l'aura qui n'a pas voilà ça et bien ça aussi cette question de temporalité elle doit en fait s'exprimer et elle doit se respecter et c'est ce qui fait que dans le couple on se sentira pas sous pression par rapport à l'autre à ses attentes et tout dire bon ben voilà tu vois c'est comme par exemple je sais pas on entend souvent un des deux veut avoir un enfant et l'autre non en fait c'est pas en mettant la pression qu'il voudra devenir père ou mère en fait ça fonctionne pas donc cette question de temporalité pour moi elle est essentielle aussi dans toutes les relations

  • Speaker #1

    Et après, il faut aussi se poser la question, si je prends ton cas personnel, est-ce qu'on est prêt à attendre un temps qui est indéfini, puisqu'au final, on n'a aucune garantie ? Tu le sentais profondément ?

  • Speaker #0

    Alors oui.

  • Speaker #1

    C'est certainement un moteur.

  • Speaker #0

    Alors, les relations, c'est comme un investissement. Tu vois ? Tu ne sais pas. En fait, non, mais c'est vraiment ça. C'est-à-dire que les gens, ils ont peur de s'investir dans une relation. Oui, mais j'ai envie de leur dire, en fait, tout est comme ça. C'est-à-dire que... Je comprends parce que quand on a eu le cœur brisé ou qu'on a été déçu dans les relations, qu'on s'est senti très… Je comprends que ça soit dur. Mais moi aussi, toi aussi, tout le monde a vécu des choses difficiles en fait. Les relations, on ne sait jamais comment ça va évoluer. S'il faut, moi je ne sais pas, moi dans deux ans, ça sera terminé avec mon mari ou dans 20 ans, je ne sais pas. En fait, chaque jour, c'est juste un pari que tu fais au départ. Donc, tu ne sais pas effectivement. Après, il y a peut-être des signes aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des garanties plus ou moins grandes.

  • Speaker #0

    Par exemple, moi, je voulais une relation exclusive et que je sentais que lui, il allait voir ailleurs. Bon, ça serait un signe qu'on ne veut quand même pas la même chose. Voilà. Je veux dire, on peut quand même voir les sites parce qu'il y en a aussi qui ne veulent pas les voir. Donc, je pense qu'il y a aussi de trouver cet équilibre-là, effectivement, entre ce qu'on veut, ce qu'on est prêt à tolérer, ce qu'on est prêt à attendre et c'est ok aussi C'est aussi le respect de soi, se dire en fait je peux attendre un certain moment, mais après ça me fait du mal et je me choisis moi.

  • Speaker #1

    Et je trouve que c'est des mots magnifiques pour conclure sur cet épisode. Se choisir soi-même, parfois, même le plus souvent possible, je pense que c'est une bonne doctrine pour se donner des moments d'apaisement, des moments d'épanouissement. Et je l'en suis un petit peu à ce stade d'un point de vue personnel, donc la conclusion pour moi est parfaite pour aujourd'hui. Nadie, je te remercie pour cette discussion. Je n'ai pas vu le temps passer et en fait, j'ai hâte de réécouter et je pense que je vais le faire plusieurs fois parce qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à retenir. Donc voilà, merci d'avoir pris la parole et au plaisir d'échanger à nouveau, évidemment. Et puis merci à tous ceux qui nous ont écoutés également aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Je quitte ça. Super. Arrêtez l'enregistrement.

Description

🎙 Salut à toi, et bienvenue dans ce nouvel épisode d’Attitude Discute !


Aujourd’hui, je reçois Élodie Crépel, psychanalyste, médiatrice familiale, autrice à succès et surtout, grande spécialiste de l’hypersensibilité et du haut potentiel.

Avec sa douceur et sa clarté, elle nous ouvre les portes du vaste univers des neuroatypies. Ensemble, on parle de ces fonctionnements mentaux différents qui, loin d’être des faiblesses, sont en réalité des manières uniques d’habiter le monde. Dans cette conversation, on explore les 5 grandes familles de neuroatypies : le haut potentiel intellectuel (HPI), le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), le trouble du spectre de l’autisme (TSA), les troubles DYS et bien sûr, l’hypersensibilité


Élodie nous aide à comprendre ce que signifie vraiment être « atypique ». Elle explique pourquoi l’hypersensibilité n’est pas un problème en soi, mais plutôt une richesse mal comprise dans une société hyposensible. Elle évoque aussi l’importance de mieux connaître son propre fonctionnement et de déconstruire les étiquettes qu’on nous colle parfois depuis l’enfance.


On aborde aussi un sujet délicat mais essentiel : les relations toxiques. Pourquoi les hypersensibles sont-ils souvent la cible des pervers narcissiques ? Quelle dynamique se joue dans ce type de relation ? Comment reconnaître ce qui nous fait du bien ou non, et surtout, comment se choisir, enfin ?


Élodie parle aussi du rôle central de l’entourage dans la façon dont on vit sa sensibilité. Elle nous invite à repenser nos attentes relationnelles et à nous autoriser à faire le tri — sans culpabilité — dans les liens qui ne nous nourrissent plus.


On parle également d'amour et de loyauté chez les personnes hautement sensibles, de temporalité émotionnelle dans les relations, du besoin de connexion vraie et d’authenticité et de l’évolution naturelle (et parfois douloureuse) de certaines amitiés.


Enfin, Élodie nous partage avec franchise son parcours personnel, ses défis (notamment avec les troubles DYS), et nous raconte comment elle est passée de « mauvaise élève en dictée » à autrice de dix livres traduits à l’international. Un exemple vibrant de résilience et de transmission.


Si tu te poses des questions sur ton fonctionnement, si tu te sens parfois « trop », ou si tu as déjà vécu des relations où tu t’es senti effacé, invalidé ou vidé, cet épisode t’apportera sans doute des clés, du réconfort et de la lucidité.


Merci à Élodie pour sa bienveillance, son regard éclairé et sa capacité à remettre du sens là où il peut parfois y avoir de la confusion.


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Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que de ton côté c'est ok pour l'enregistrement ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Oui ? Oui. Nickel. Bonjour Elodie, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bonjour Florian, ça va bien. Je suis super contente de ton invitation, donc merci.

  • Speaker #0

    Écoute, on est deux à être contents aujourd'hui. Je te disais un petit peu en off juste avant, mais merci d'avoir accepté l'invitation. C'est un vrai plaisir et j'ai hâte en fait de... d'aborder tous les sujets là que j'ai préparé parce qu'il y a beaucoup de choses à dire et surtout venant de toi je vais pas spoiler nos auditeurs mais je vais te laisser plutôt te présenter on va commencer par là et le petit jeu ici sur attitude discute bon je t'avais un petit peu prévenu c'est de se présenter en trois mots pour définir un petit peu qui tu es donc je te laisse la parole par rapport à ça ouais

  • Speaker #1

    alors ça c'est le gros challenge quand même je me suis dit en trois mots ouh ouh c'est pas facile mais je pense que la Le premier mot qui me viendrait et qui serait cohérent par rapport à cette invitation, c'est le mot atypique. Peut-être qu'on reparlera après. C'est un mot qui me plaît bien et ce depuis toute petite. On me l'a mis dessus à moi. Ce n'est pas moi qui l'ai choisi en soi. Mais après, côté pro et perso, ça guide aussi ma vie. Je crois que je mettrais aussi le mot mempreneuse parce qu'en fait, du coup, il incorpore, j'ai un peu triché, mais il incorpore en soi ce mot, tu vois, deux identités de ma vie. entre l'entrepreneuriat et le fait que je sois maman de quatre enfants. Et donc forcément, ma vie de famille, tu vois, elle a beaucoup d'impact dans ma vie de tous les jours et dans mes choix. Et le troisième mot que j'aurais choisi, c'est passionné. Dans le sens où, en fait, je fais des choses qui me passionnent, ça guide ma vie et ce depuis toujours et j'aime ça.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, tu as plutôt bien réussi le petit challenge. C'était court, synthétique, donc bravo. Et puis, j'autorise ton deuxième mot sans problème parce que c'est un mot qu'on n'a pas l'habitude d'entendre. Donc, au contraire, ça permet de le faire connaître. Donc, bravo à toi. Je profite pour rebondir très rapidement sur ce que tu viens de dire. Il n'y a pas forcément d'ordre dans ce qu'on va se raconter aujourd'hui, mais c'est ça aussi le but, c'est de rester un petit peu authentique. Tu as dit que le mot atypique, on l'a choisi pour toi, on te l'a attribué et on va rentrer directement dans ce sujet-là. parce que pour mettre un petit peu de contexte pour les gens qui ne te connaissent pas, tu es spécialiste hypersensible, tu es spécialiste au potentiel de manière générale. Donc j'aimerais que tu me dises en quoi ça consiste, en quoi ton métier consiste et puis comment c'est lié à ce qu'on appelle les atypicités, les gens atypiques.

  • Speaker #1

    Alors le mot atypique, il veut tout et rien dire dans le sens où communément, bien sûr que tout le monde est unique, tout le monde est singulier, on est d'accord avec ça, donc tout le monde est atypique. En fait, dans le cadre professionnel, c'est juste un mot plus court pour parler de neuroatypie. Les neuroatypies aujourd'hui, et je dis bien aujourd'hui parce que je pense que c'est hyper important de rester humble des connaissances en neurosciences qu'on a, puisqu'elles évoluent en permanence, surtout ces dernières années, ça compte 5 neuroatypies. Donc, il y a le fameux HPI que l'on connaît, le haut potentiel intellectuel, qui est autrement appelé surdoué, douance, neurocognitif, zèbre. Il y a eu beaucoup de mots en France, notamment. en tout cas en francophonie, pour utiliser la même chose.

  • Speaker #0

    Tout ça, c'est la même chose au final.

  • Speaker #1

    C'est exactement la même chose. La deuxième neuroatypique qui est assez connue et qui commence à faire un gros boom en France, c'est le TDAH, le trouble déficitaire de l'inattention de l'attention avec ou sans hyperactivité. Ensuite, on a le TSA. En fait, qu'est-ce que c'est ? C'est tout ce qui est le spectre de l'autisme. Donc, dedans, on n'utilise plus les mots comme Asperger, ce genre de choses. Ça ne s'utilise plus comme autisme de haut niveau aussi. On les entend encore, mais en fait... Tout ça, ça a été regroupé dans l'appellation TSA pour plein de raisons. On a aussi les troubles dys, donc tu sais, la dyscalculie, la dysautographie, la dyslexie, enfin voilà, il y en a plein. Et enfin, on a l'hypersensibilité. Et l'hypersensibilité, en fait, là aussi, c'est un mot qui a été mal employé parce qu'au départ, le terme anglais, c'est « at least sensitive person » , donc c'est les personnes hautement sensibles, qui est bien une neuroatypie. Et quand on parle de neuroatypie, ça veut dire qu'en fait, le fonctionnement du cerveau, il est différent. C'est-à-dire que vraiment, même des fois dans sa structure, il y a quelques différences. Ça veut dire qu'on est comme ça, on vit comme ça, et on va mourir comme ça. Ce n'est pas quelque chose qui apparaît, tu vois, la neuroatypie. Donc, dans les cinq que j'ai dit, c'est vraiment quelque chose qu'on se rend compte que dans le cerveau, c'est différent. Ça fonctionne différemment. Et du coup, ça veut dire qu'on a un autre rapport au monde qui est différent aussi, tu vois. Et tout le monde n'est pas neuroatypique. On peut avoir une neuroatypie. ou on peut avoir deux, trois, ou même les cinq, en fait, c'est totalement possible. Après, dans les neuro-atypies, en fait, il faut vraiment mettre de côté, et c'est mes spécialités à moi, c'est bien l'hypersensibilité et le potentiel intellectuel, parce que... Ce sont des neuroatypies qui ne sont pas en fait, il n'y a pas de diagnostic, il n'y a pas de côté médical, alors que les autres sont considérés comme des troubles neurodevelopementaux, des TND, et qui sont plutôt, on va dire, l'expertise des professionnels de la santé mentale, comme les psychiatres notamment. Et c'est pour ça qu'il faut en fait un diagnostic officiel pour les autres. Tandis que l'hypersensibilité et le HPI, on les voit plutôt comme des facteurs protecteurs en fait, et compensatoires des autres en fait des atypies. Tu vois par exemple une personne qui a un HPI avec un TDAH, n'aura pas du tout les mêmes difficultés qu'une personne qui a un TDAH sans être HPI par exemple.

  • Speaker #0

    D'accord. Et du coup, je saisis pas bien une chose, donc c'est bien identifié pour ce qui concerne les hypersensibles, avec un fonctionnement qui est donc particulier et différent, et pour autant on n'a pas de diagnostic, entre guillemets. Comment ça s'explique ça ? J'ai du mal à saisir justement.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'en fait, pour avoir un diagnostic, c'est un terme médical. Donc ça veut dire en fait... Pour que ça soit considéré comme quelque chose de médical, il faut que ça affecte ta vie, il faut qu'il y ait des impacts négatifs dans ton environnement. Par exemple, quelqu'un qui a un TDAH ou de l'autisme, ça peut impacter à la fois son côté social, scolaire, professionnel, il peut avoir des impacts négatifs. Et donc, qui dit impact négatif, dit que la société peut mettre en place du soutien, soit des médicaments, soit du soutien, par exemple, à la scolarité. Notamment, il y a des enfants autistes qui ont besoin de soutien, pas tous, parce que l'autisme... extrêmement large le spectre mais voilà pour le tdh y en a qui effectivement auront besoin de médicaments dans le cadre du hpi et l'hypersensibilité t'as pas besoin de ça ça veut pas dire qu'il n'y a pas de difficultés on pourra en discuter mais en soi en fait c'est plutôt une meilleure connaissance de soi une déconstruction aussi de ce que c'est ce que ça n'est pas et puis on ne peut pas souffrir directement de son hypersensibilité en fait tu souffres de l'image que ça qu'on nous renvoie de ça parce qu'on vit dans une société plutôt hyposensible mais ton cerveau Il est bien calibré, en fait. Tu vois ? C'est comme les personnes qui me disent, par exemple, qu'en tant qu'HPI, ils se sont dépassés par leur cerveau. C'est totalement impossible. Tu ne peux pas. C'est comme si, tu vois, tu me disais, moi, ça me gêne d'avoir deux mains. Je dis non. Si tu as une pathologie, la deuxième main, je veux bien, mais en fait, elle ne peut pas te gêner. Tu vois ? C'est la même chose. Ce qui va te gêner, c'est autre chose. Et c'est souvent parce que, justement, il y a peut-être une TND derrière, c'est-à-dire une double exceptionnalité. c'est ce qu'on appelle double exceptionnalité, c'est-à-dire plusieurs neuroatypies, et peut-être qu'en fait, on ne t'a pas diagnostiqué un TDAH. du DISS, du TSA derrière, et c'est ça qui va peut-être amener la difficulté. Mais ce n'est ni l'hypersensibilité ni l'HPI qui ont la prouvé scientifiquement, ça fait des années clairement, que c'est plutôt des facteurs protecteurs encore une fois.

  • Speaker #0

    D'accord, très bien. C'est très clair. Et je viens d'apprendre énormément de choses déjà en quelques minutes, donc c'est super. Et du coup, je vais continuer juste là-dessus par curiosité. Est-ce qu'il y a des profils qu'on retrouve plus régulièrement que d'autres ? S'il y a des statistiques par rapport à ça ? Merci. justement des atypiques qui sont souvent associés.

  • Speaker #1

    Donc, l'hypersensibilité qu'on pourrait notamment… Le terme, comme je le disais au départ, a été traduit comme hypersensibilité. Le problème, c'est que ça induit, tu vois, un côté un peu négatif parce qu'il y a le superlatif hyper. Déjà, la sensibilité, elle est vue comme quelque chose, tu vois, d'assez, genre, une faiblesse, fragilité. Une fragilité, c'est ça. Voilà, quelque chose que… Du coup, c'est vrai qu'il y a un côté, mais parce qu'on a… on est dans une société hyposensible qui va plutôt dire de cacher ses émotions chanteuses mais on perd, on se dit oui la personne elle est trop quoi tu vois et c'est une réflexion qu'on fait souvent aux hypersensibles en vrai donc on a tendance à y croire aussi soi-même mais le terme exact ça serait plutôt haut potentiel sensible pour faire référence au haut potentiel intellectuel par exemple même si c'est pas la même chose et donc les personnes effectivement qui ont haut potentiel sensible on estime selon les statistiques qui ont été faites que c'est quasiment un quart de la population quand même tu vois 25% Donc, ce n'est quand même pas rien. Et c'est celle qui est la plus représentée. Sur le HPI, on est sur du 2 à 5 % selon comment on calcule au niveau de la courbe de gosses dans les pays. Tout ce qui est 10, on est à peu près sur du 8 %. L'autisme, on est à peu près sur du 5 %, je crois. Et le TDAH, 8-12 %. Quelque chose comme ça, si je ne me trompe pas. Mais encore une fois, on ne peut pas toutes les rajouter parce qu'en fait, il n'est pas rare d'avoir plusieurs neuroatypies.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais par contre, si on voit sur la population mondiale, et je parle bien mondiale, même si on n'a pas des chiffres de tous les pays, bien sûr, il y a des pays qui ne s'intéressent pas au sujet, qui ne font pas des statistiques dessus, mais si on doit mélanger tout le monde, on va dire qu'au moins un tiers de la population a au moins une, voire plusieurs, neuroatypies.

  • Speaker #0

    Oui, donc au final, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, on n'est pas si atypique.

  • Speaker #0

    En fait, oui, c'est ça, c'est très juste. En fait, ce qui résonne, c'est vraiment, si je reprends ce que tu viens d'expliquer très justement, à propos de la connotation derrière ces termes, en tout cas celui qui nous concerne là aujourd'hui un peu plus précisément, avec l'hypersensibilité, c'est vrai que, tu vois... Je comprends un petit peu tout l'historique, tout le bagage qu'on traîne jusqu'à aujourd'hui. Et pour autant, quand on parle, comme tu viens de le faire, très factuellement, avec vraiment des choses qui ne sont pas à remettre en cause, ça rend légitime et ça rend vraiment très positif. En tout cas, j'espère que les gens qui écoutent verront cette dynamique-là, parce que moi, c'est comme ça que je le perçois dans ce que tu viens de raconter.

  • Speaker #1

    En fait, ce qu'il faut garder en tête, c'est que chaque personne no atypique ne ressemble pas à une autre. C'est-à-dire que deux personnes hypersensibles ne vont pas forcément se ressembler. Parce qu'il faut comprendre que notre atypie, moi j'aime bien utiliser cette expression, après, à voir si ça parle, elle se colore avec qui on est. Notre personnalité, notre parcours, l'éducation qu'on a eue, les expériences de vie, les rencontres qu'on fait. Tu vois, par exemple, si tu ne fréquentes que des personnes qui vont tout le temps te pointer du doigt, que tu pleures tout le temps, que tu sembles trop susceptible, qu'on ne peut plus rien te dire, que tu prends la mouche pour tout. Inévitablement, ça va devenir un complexe. Et tout, d'ailleurs, tout complexe, au départ, est comme ça. Je prends un exemple des femmes qui sont très grandes ou des hommes qui sont petits parce qu'on nous a genré la taille.

  • Speaker #0

    C'est un standard. Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Ça veut dire un complexe. Je ne sais pas quelle taille tu fais, mais imaginons que tu sois moins d'un mètre soixante-dix. Chez les hommes, c'est considéré comme peu.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas très grand, effectivement.

  • Speaker #1

    Tu es petit, tu es petit. En fait, tu vas en faire un complexe. Par exemple, je ne sais pas, tu vis dans un pays où c'est la norme, en fait, ça ne te viendra même pas à l'idée de complexer là-dessus. C'est la même chose pour la sensibilité. Si par contre, tu es entouré de personnes qui justement mettent vraiment ça en avant, qu'on te dit « Mais j'aime bien, tu m'écoutes, avec toi, je sens que je suis dans une authenticité, j'apprécie énormément de me confier à toi, je sens que tu comprends ce que je dis, c'est super agréable et que dans tes relations, tu vois, ça s'est mis. en avant en fait ça te pose pas de problème en fait, tu te questionnes pas tu dis que c'est chouette,

  • Speaker #0

    tu vois ouais ok, donc c'est j'ai pas envie de le résumer comme ça mais il y a quand même un facteur extérieur très important sur notre manière de le vivre ouais voilà sur notre manière de le vivre mais maintenant j'imagine assez bien que entre les deux, entre ce qu'on a ce trait de personnalité magnifique et les personnes autour de nous et ce qu'elles en pensent il y a nous au milieu et c'est là je pense que tu interviens toi le plus au quotidien avec les personnes qui veulent justement se pencher dessus j'allais dire travailler dessus mais je pense que le terme est pas forcément le plus adéquat là dessus je te laisserai peut-être corriger mais justement j'imagine que toi aujourd'hui le but pour toi c'est de concilier un petit peu tout ça est-ce que tu peux peut-être m'expliquer, expliquer un petit peu à tout le monde toi en quoi tu viens, tu interviens et... Aide les gens justement à gérer cette...

  • Speaker #1

    Alors moi, je pense que c'est un bon accompagnement, effectivement, parce qu'au départ, je suis psychanalyste et médiatrice familiale, donc j'accompagne aussi des couples, des familles, donc ça, je l'ai beaucoup fait. Aujourd'hui, mon cœur de métier, c'est plutôt la transmission parce que je suis également formatrice professionnelle et accompagnatrice sur tout ce qui est bilan de compétences et en faire une force aussi dans la vie propre, tu vois. Mais en fait, je crois que beaucoup de gens viennent à moi ou viennent auprès de tout professionnel de l'accompagnement, d'ailleurs tout de suite. tout confondu, avec cette idée de « je suis trop sensible, aidez-moi à moins l'être » . En fait, quand on souffre, et je le comprends, je le conçois. Et du coup, tu vois, le plus gros travail à faire, et ça va être terrible, mais c'est de leur faire comprendre qu'ils ne changeront pas ça, ils ne le changeront pas du tout. C'est-à-dire que, comme je dis, c'est une neuroatypie. Donc, ils le sont de naissance. Alors, attention, il ne faut pas que derrière la sensibilité, ils cachent des traumas. Dans le sens où, effectivement, quelqu'un qui a eu des traumatismes, où c'est compliqué, qui a manque de confiance, va avoir des symptômes qui peuvent paraître similaires à des caractéristiques de la haute sensibilité, mais ce n'est pas la neuroatypie. Pour ça, il faut effectivement peut-être voir un professionnel de santé mentale et soigner les traumas, travailler sur sa confiance, sur l'estime de soi, et après on voit effectivement. Mais on peut très bien avoir les deux, tu vois. Et c'est pour ça que ça fait un peu too much, ça fait un peu tsunami, parce que déjà de base on avait une grande sensibilité, mais si en plus on va mal, peut-être effectivement ça va être encore plus fort. Par contre, je vais effectivement travailler sur l'acceptation de soi. en fait comment on peut travailler sur l'acceptation de soi c'est à dire comment en fait on va comprendre comment on fonctionne au delà de ce qu'on nous a appris c'est à dire il y a celle que je pense être celle à la personne je parle celle que je pense être celle que je voudrais être et celle que les autres voudraient que je sois et celle que je pense que les autres voudraient que je sois tu vois ça fait déjà plusieurs possibilités oui c'est ça et puis à côté aussi celle que je pensais être au passé qui va influencer celle que je pense être aujourd'hui. Bref, tu vois, c'est très complexe. Et donc, il faut faire le vide de tout ça et on va travailler sur plusieurs facteurs. Sur effectivement, sur... quelles sont les étiquettes qu'on t'a imposées, quelles sont les étiquettes que toi, tu as envie de choisir. En fait, les étiquettes que l'on choisit, elles sont faciles à enlever. Tu vois, par exemple, je pourrais te dire, je ne sais pas, quand je t'ai dit je suis passionnée, tu vois, c'est une étiquette que je me suis mise en fait, tu vois. Je pourrais très bien me dire, du jour au lendemain, je décide de ne plus être ça. Et en fait, comme c'est moi qui me suis mis cette étiquette, ça va être simplement de l'enlever. Mais si on m'a répété toute ma vie, je ne sais pas, par exemple, que j'étais trop curieuse, trop susceptible. En fait, on a du mal à m'enlever parce qu'on a été, quand on est enfant, dépendant du regard des autres. Le plus dur, c'est de travailler cette dépendance. Et je le vois encore quand tu as des adultes qui attendent, par exemple, que leurs parents, je te donne cet exemple parce que c'est le plus commun, mais qui attendent que leur père ou leur mère leur disent qu'ils sont fiers d'eux. C'est vraiment significatif qu'ils sont très dépendants du regard des autres. Ils sont à la recherche d'une reconnaissance extérieure. La fierté, c'est un sentiment très personnel. Personne n'a le droit de dire qu'il est fier de vous. C'est une expression en français, mais qui est malaisante dans le sens où on ne la remet pas en question et du coup, ça nous rend encore dépendants du regard des autres. Ça, c'est vraiment lié à la culture française. Je dis ça parce que je vis à l'étranger depuis plusieurs années et ça m'a permis vraiment de prendre la distance sur sa propre culture. Ça, c'est génial. Quand on vit à l'étranger ou qu'on fréquente des gens qui ont des cultures différentes, ça nous permet vraiment de faire un pas de côté, de dire « Ah ouais, il y a des choses superbes dans notre culture. » Il y a des choses où je me dis, c'est intéressant ça quand même, tu vois. Mais la manière dont on éduque les enfants en France, on veut vraiment qu'ils soient dépendants du regard d'autrui. Par exemple, les notes, c'est toujours le regard d'autrui qui donne les notes. Par exemple, je vais en Écosse, les enfants, quand ils sont jeunes, il n'y a pas de notes. En fait, c'est l'enfant lui-même qui va, sur son travail, mettre un code couleur selon les efforts qu'il a produits et là où il estime être. Bien sûr, c'est souvent en échange avec la maîtresse et choses comme ça, mais du coup, ce n'est pas qu'un conducte qui va te dire ce que tu vaux.

  • Speaker #0

    C'est plutôt l'évaluation plutôt.

  • Speaker #1

    Ouais, et je trouve que c'est hyper intéressant pour t'auto-évaluer. Alors forcément, tu as toujours des enfants qui sont plus perfectionnistes, plus exigeants, d'autres plus tranquilles. Du coup, tu vas les challenger aussi dans un sens comme dans l'autre. Et là, c'est le rôle justement de l'éducateur qui va faire ce rôle-là, tu vois, un peu plus impartial. Mais je veux dire, du coup, tu es beaucoup moins dans la dépendance de qu'est-ce que je vaux, quelqu'un va me dire ce que je vaux et des choses comme ça, tu vois. Et dans l'éducation à la française, c'est un peu aussi ça. Tu diras, le parent a pour rôle de montrer le bien, le mal et ça. on ne veut pas en sortir, tu vois, parce qu'on estime que c'est ce qu'il faut faire pour l'enfant, pour qu'il aille tout droit. Sauf qu'en fait, de base, l'enfant, il n'est pas mauvais. Il ne fait pas de choses mauvaises. Il y a des règles, on va dire, en société, bien sûr, bien évidemment, heureusement. Mais je veux dire, en soi, il n'est pas là pour faire du mal, en fait. Tu vois, il n'a pas l'intention de faire du mal. Il est égocentré, parce que son cerveau fait qu'il est égocentré. Par exemple, s'il va jouer, il va le prendre, tu vois. Mais je me dirais Donc tu vas lui expliquer qu'on ne peut pas prendre le jouet de quelqu'un d'autre, des choses comme ça, parce qu'il y a des règles. Mais tu vois, il y a des choses comme ça. Et je trouve qu'on le garde, en fait, plus tard. On attend de quelqu'un. Et moi, je vois dans mes accompagnements, les gens attendent souvent que je leur dise, en fait, qui ils sont. En fait, il y a beaucoup de gens, tu vois, ils disent « je ne sais pas qui je suis, je n'arrive pas à savoir qui je suis » , des choses comme ça. Et donc, ils attendent, encore une fois, qu'un thérapeute, un coach, un professionnel leur disent qui ils sont. Ça, c'est ici. Et mon rôle à moi, c'est qu'ils ne dépendent pas de moi. Moi, tu vois, je fais bien mon travail quand je sens que la personne, elle n'est pas en dépendance vis-à-vis de moi.

  • Speaker #0

    Et donc ça, tu as constaté que c'était plus le cas, même pour des adultes du coup, puisqu'ils ont tous ce bagage-là. C'est plus le cas en France.

  • Speaker #1

    Dans certains pays par rapport à d'autres, oui. Mais après, ce n'est pas forcément plus prégnant en France que par rapport à d'autres pays. Il y a d'autres pays, c'est encore plus prégnant. Mais je veux dire, par rapport à certains pays dont je connais, ou l'Atlantique, tout ça, il y a aussi des côtés négatifs de là où je vis. Par exemple, on est d'accord. Le but pour moi, ce n'est pas de confronter la culture française aux autres négativement. Je dirais que ça, en fait, il y a une déconstruction culturelle aussi à faire et ce n'est pas si facile que ça. Et je ne suis même pas sûre, tu vois, c'était justement le sujet de mon mémoire en master, mais je ne suis pas sûre qu'on puisse déconstruire totalement notre conditionnement de toute façon. On est toujours conditionné par quelque chose. Mais en tout sens, ça permet de prendre de la distance et notamment sur la vision qu'on a de soi-même et donc notre sensibilité notamment.

  • Speaker #0

    Ok. Écoute, merci pour tout ça. C'est hyper enrichissant. Je bois un peu tes paroles depuis tout à l'heure. Je te laisse la parole. Là, je ne l'ai pas. On va le voir à l'image. C'est comme si j'avais mon petit carnet de notes, sauf qu'il est dans ma tête. Parce qu'il y a vraiment beaucoup de choses qui sont hyper pertinentes. Je vais enchaîner sur ce que tu as décidé de faire, de tout savoir. Tu as écrit plusieurs livres au sujet de ça, notamment en ce qui concerne les femmes. J'ai relevé, par exemple, Femmes atypiques. Femme hyper passionnée, je t'aime un peu, beaucoup, hyper sensiblement, etc. Je pense qu'il y en a d'autres. Plusieurs questions par rapport à ça, parce que l'écriture et la lecture, c'est vraiment quelque chose que je retrouve très souvent quand j'en parle avec des gens qui ont ce besoin justement d'exprimer leur ressenti, de l'évacuer. Comment tu t'es décidée à te lancer dans l'écriture de livres ? Comment tu en es arrivée à écrire toute cette série de livres ?

  • Speaker #1

    J'ai écrit 10 livres publiés.

  • Speaker #0

    Effectivement, il y en a un petit peu plus que ce que j'ai cité.

  • Speaker #1

    De base, j'ai des troubles d'isthme. J'ai eu beaucoup de mal à lire, à écrire. Je ne comprenais pas la logique. Ça m'a mis des années. Je suis allée voir une orthophoniste quand j'étais. enfant, puis après adulte, j'ai beaucoup beaucoup travaillé pour en arriver là où j'en suis parce que justement c'était, je sais pas, je trouvais que la langue française n'avait absolument aucune logique pour moi donc je pensais jamais, mais si je te dis pas on m'aurait dit qu'un jour j'écrirais des livres, mais jamais jamais Florian j'aurais cru je détestais ça en fait, donc non, tu vois quand tu dis il y en a beaucoup ça, ben moi non, pas du tout, vraiment pas du tout donc ça c'est pas venu de moi-même ok Merci. J'ai travaillé cette compétence. Je pense que maintenant, en termes de faute d'orthographe, on fait beaucoup moins que la moyenne des Français pour autant. Et pourtant, j'avais un gros, gros bagage. Je me rappelle, tu vois, pour l'anecdote, pour que les gens se mettent vraiment à l'aise, au collège encore, et c'était en troisième, je me souviens, des dictées, tu sais, qu'on nous fait faire au collège. Et du coup, je me souviens que quand la prof, elle dictait, elle me regardait en me disant, par exemple, « Ils mangent un truc de petit, jamais ! » Et je me souviens que tout le monde savait que j'allais avoir… J'avais zéro tout le temps, tout le temps zéro. Et je perdais des points même dans les autres matières parce que j'ai trop de fautes. Donc vraiment... Non, ça a été vraiment... Mais pour dire que pour les personnes qui... Je sais que c'est un vrai complexe pour beaucoup et ça l'a été pour moi. Je veux vraiment dire dans ce podcast que tout se travaille en fait. Que ce n'est pas parce qu'on part de zéro qu'on ne peut pas évoluer et j'en suis la preuve vivante. Parce qu'aujourd'hui, je ne fais pas tant de fautes que ça. Mais de toute façon, ça n'empêche pas d'écrire des livres parce que le travail de l'éditeur, bien sûr, c'est aussi la correction, pas laisser de fautes. Donc moi, au départ, je ne pensais pas écrire des livres, pas du tout. C'était pas mon truc. C'était en fait les éditions Jouvence qui m'ont contactée pour que j'écrive une préface. En fait, si tu veux, comme j'ai la chance d'avoir été formée à l'international et d'avoir une étiquette d'experte à l'international, d'être sur les annuaires internationaux, et j'ai codirigé aussi l'Observatoire de la sensibilité. Donc j'avais en train cette étiquette d'experte du domaine. Et donc ils ont voulu... sur un livre qu'ils ont traduit, en fait, y mettre une préface d'une experte pour porter le livre, tu vois. Et là, ils ont eu un coup de cœur absolu sur ma manière d'amener les choses, de parler, tu vois. Donc, ça s'est vraiment fait comme ça, voilà, le cœur, tu vois.

  • Speaker #0

    Naturellement.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. Et ils m'ont dit, mais vraiment, est-ce que tu ne voudrais pas écrire un livre ? Et voilà, ça se fait comme ça. Puis après, j'ai travaillé avec d'autres maisons d'édition, et donc avec plusieurs maisons d'édition. Et j'ai adoré l'exercice, vraiment. et je me suis rendu compte que c'était vraiment facile pour moi. Parce qu'en fait, tu vois, j'avais toute la connaissance. Il fallait que... Désolée pour l'image, mais j'ai l'impression de la cracher, de la jeter, tu vois, comme ça. Et donc, ça allait très, très, très vite. Et donc, j'ai écrit, j'ai écrit, j'ai écrit. Et c'est vrai que je peux écrire un livre en très, très peu de jours, en fait. En une ou deux semaines, je t'écris un livre de 300 pages, quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ça me paraît impressionnant, la vue.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et je ne pensais pas du tout être capable de ça. Mais en fait, si tu veux... Là, je suis en train, par exemple, j'aimerais écrire un roman, c'est mon prochain challenge. Je ne sais pas si je vais arriver parce que je trouve que c'est beaucoup plus dur pour moi. Parce que là, tu vois, un roman, tu développes, tu dois explorer des choses, tu dois imaginer. Tandis que pour moi, tout ce qui est de l'ordre, effectivement, de la connaissance, de transmission de la connaissance, c'est facile parce qu'en fait, j'ai toute la connaissance de ma tête et hop, il faut juste la sortir. Tu vois, je la connais. En plus, entre les conférences que je donne, les formations que je donne, je dis, je redis, un peu la même chose tout le temps. donc là passer à l'écriture c'était Oui, c'était finalement la suite logique. Et écoute, ça se fait comme ça. Ça a été des best-sellers. Ça a été traduit à l'international. Vraiment, incroyable. La success story auquel je ne m'attendais pas et qui est plutôt sympa. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est super. C'est hyper inspirant. Il faut retenir quand même quelques éléments clés. Comme tu dis, en partant peut-être avec des difficultés, au final, tu as réussi à faire quelque chose de grand et puis au final, qui influence et qui touche un grand nombre de personnes, plusieurs milliers au moins, je ne sais pas. exactement comme ça, mais c'est ça qui est vraiment inspirant je trouve. Et pour ceux qui voudraient faire la même chose, qui voudraient se lancer justement un peu plus dans les arts, dans l'expression des sentiments, l'écriture, enfin peut-être même d'autres choses, est-ce que toi tu aurais juste un conseil comme ça ou quelque chose à leur dire pour qu'ils se sentent légitimes à le faire ou crédibles ?

  • Speaker #1

    Ça c'est toujours la même chose tu vois dans mes accompagnements, c'est ce que je dis, n'attendez pas d'avoir confiance en vous pour passer à l'action. parce qu'en fait la confiance en soi vient parce qu'on passe à l'action. C'est vraiment l'inverse qui se passe. C'est-à-dire que si vous voulez quelque chose, n'attendez pas le bon moment, n'attendez pas la bonne personne. C'est pour tout même. Tu vois, les personnes qui vont dire « Je vais commencer à m'aimer quand je serai en couple. » Ça ne fonctionne pas comme ça, en fait. Au contraire, vous allez attirer des mauvaises personnes. Ayez confiance en vous, aimez-vous, vous allez attirer des gens qui vont vraiment vous aimer. Tout est comme ça. Donc, si vraiment vous voulez vous lancer dans quelque chose qui est artistique et qui vous fait du bien, faites-le, en fait. Faites-le et n'ayez… En fait, à un moment donné, on le fait avec le cœur, il y aura forcément des gens qui vont. pas du tout aimé. Moi, j'avais commencé à écrire un livre sur les couples parce que c'était un sujet, tu vois, que j'accompagnais beaucoup de couples pendant des années. Donc, c'était un sujet qui me touchait énormément et que j'avais envie. Il a été refusé partout, ce livre-là. Absolument partout. Il n'était pas au niveau. Voilà. Mais c'était OK, en fait. Et à un moment donné où j'ai commencé à prendre un peu plus de galons, des choses comme ça, je l'ai reproposé, retravaillé encore et encore. Et là, il a été accepté. C'est celui que tu as cité, tu vois. Je t'aime un peu beaucoup et personnellement. Il a été traduit, maintenant il est en chinois, c'est trop drôle. On me l'a envoyé, je ne lis pas du tout le mandarin. Et des succès stories comme ça, il y en a plein. Il y a plein de gens qui ont été refusés ou on n'a pas compris leur art. Mais en fait, si ça vibre en vous, vous le faites. Et où ça prendra, où ça ne prendra pas. Mais de toute façon, de base, si on le fait, c'est parce que ça nous fait du bien. C'est toujours dans l'attente d'une reconnaissance. De toute façon, vous allez être toujours déçus parce qu'il y a des gens... Moi qui suis sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années, il y a des gens qui détestent mon travail. J'ai été cyber harcelée aussi. Il y a des gens qui ont été odieux avec moi parce qu'ils ne sont pas du tout d'accord avec ce que je partage. Il y aura toujours des gens un peu fous pour être hyper agressif et pas juste dire... Parce qu'on a le droit de dire « je ne suis pas d'accord » ou bien « ça ne me parle pas ce que tu dis » . Mais non, il y a des gens où tu sens que ça est violent à un point où ils ont envie de te renvoyer la violence qu'ils ressentent. Et l'art, c'est ça. L'art fait réagir. Donc si effectivement demain on veut se lancer dans l'art, il y a plein d'arts, qu'on peut en citer plein, qui ont bouleversé le monde entier, qui ont choqué, qui ont été critiqués. Donc il faut le faire d'abord pour soi. Et en fait, plus on fait, plus on pratique, plus on se confronte aussi au regard des autres, plus on tombe, plus on apprend à se relever, plus on a confiance et plus on continue. Ça c'est le sac de Dieu.

  • Speaker #0

    Ok, c'est vrai. Et tu vois, je me mets un petit peu dans le... dans cette situation au moment où j'ai lancé le podcast, où j'étais réticent à le faire pour plusieurs raisons, que j'ai pu déjà expliquer un petit peu ici, mais c'est vrai que le regard des autres, ce qu'ils allaient en penser, est-ce que j'allais être écouté, est-ce que ce que j'allais dire était intéressant, en fait tout ça évidemment ça m'a traversé l'esprit, et j'ai eu ce cheminement pour la première fois je pense, quasiment depuis que je vis sur cette terre, de me dire en fait... Si j'attends d'avoir vraiment le meilleur sujet, le meilleur matériel aussi pour enregistrer tout ça, en fait j'ai compris avec mes expériences d'avant que ça n'arrivera jamais, et que je vais au final rien faire. Donc c'est un petit peu ce combat que j'avais avec moi-même, que j'ai remporté pour une fois, donc ça image très bien ce que tu viens de dire, donc je te remercie encore une fois pour ce partage, et puis ça peut aider aussi les gens à se lancer à n'importe quel moment du jour ou de la nuit, à n'importe quelle minute, il ne faut pas hésiter à le faire effectivement. Tu as cité un sujet qui touche aussi, je pense, peut-être tout le monde, ou presque, à savoir l'amour, les relations de manière générale. Tu as ce livre notamment, et j'ai vu aussi ton petit post qui date de la semaine dernière, je crois, qui concerne notre population de gens hautement sensibles et le fait qu'elles se retrouvent malheureusement souvent victimes. de ce qu'on appelle les pervers narcissiques. C'est une situation qu'on a beaucoup constatée, que j'ai lu beaucoup ou entendu sur des podcasts. Tu en as parlé aussi, toi, la semaine dernière. J'aimerais, si tu veux bien, que tu expliques rapidement, avec tes mots, pourquoi, en fait, on se retrouve souvent dans cette situation-là.

  • Speaker #1

    Alors, déjà, je pense que le mot de pervers narcissique, moi, j'ai envie de rebondir dessus parce qu'il est beaucoup galopé. Déjà, ce n'est pas un terme en psychiatrie qui existe. Ce n'est pas une pathologie officielle. c'est un terme pour distinguer, on va dire, une personnalité qui va être déviante. Et ça, c'est hyper important. Pourquoi ? Parce que c'est une construction identitaire. En fait, les pères narcissiques, c'est qu'au départ, ils ont une faille narcissique. Ils ont une faille narcissique. Alors pourquoi ? Il y a beaucoup d'hypothèses là-dessus, il y a beaucoup de théories. On pourrait expliquer que c'est lié effectivement à ce qu'ils peuvent vivre lorsqu'ils sont enfants. Est-ce que, par exemple, on les a vraiment aimés pour ce qu'ils sont ? Est-ce qu'ils ont eu des traumas ? Est-ce qu'ils ont eu des parents qui ont été malmenants ? Mais on ne sait jamais parce que tu vois, des fois, on a deux personnes qui ont eu peut-être une enfant similaire et ils ne sont pas du tout pareils. Donc, il n'y a pas de… Voilà. Et le souci de… Je vais revenir là-dessus.

  • Speaker #0

    Pour expliquer que du coup, quand il y a une telle faille narcissique et que la personnalité, en fait, elle dévie là-dessus, sur la perversion narcissique, ça veut dire que la personne, elle s'est construite en fonction du modèle, en fait, c'est même plus dominant, dominé, c'est « je jouis, en fait, de jouer avec toi » . C'est-à-dire que c'est pour eux, vraiment, en fait, comme un chat avec une souris, tu vois. Tant que la souris bouge, ça les excite. C'est hyper intéressant, ça les amuse. Si la souris ne bouge pas... Bon, il faut qu'il passe à une autre souris. Et cette image, elle est à garder en tête. Pourquoi ? Parce qu'en fait, chez les personnes atypiques et notamment hypersensibles, il y a des qualités qui vont rechercher ces personnes-là. Ces personnes-là, souvent on appelle ça des vampires émotionnels aussi parce qu'en fait, ils sont dénués de ça. Donc, ils sont attirés un peu vers la lumière. Contrairement aux vampires, tu me diras. Mais ils sont attirés par des gens qui ont cette intensité émotionnelle. Et ils sont attirés par les gens qui ont de la résistance, qui ont de la résilience. Tu vois, si la souris ne bouge pas, et qu'elle meurt rapidement aucun intérêt pour eux et là où le bas blesse c'est que en fait chez les hypersensibles qui ont une grande empathie c'est qu'ils ressentent dans ces personnes quelqu'un a sauvé donc c'est un complexe du sauveur tu te dis que tu peux changer cette personne et comme tu es très résilient qui retourne encore tu vois donc eux c'est parfait c'est la victime idéal c'est la victime en fait qu'on peut manipuler qu'on peut qui va vouloir nous sauver et qui en plus va rester, qui va réessayer, sinon on va le prendre personnellement comme un échec personnel. Et donc c'est pour ça aussi que les hypersensibles sont souvent soumis malheureusement à ce genre de personnalité. C'est parce que les deux s'attirent. Mais ils s'attirent pourquoi ? Parce qu'en fait on est dans ce qu'on appelle un peu le triangle de Cartman. C'est-à-dire qu'on a bourreau, victime et sauveur sans arrêt. Ce sont des relations hyper toxiques. Il suffit juste de sortir de ce triangle. Mais c'est extrêmement compliqué parce qu'en fait le pervers narcissique, Il n'est pas que narcissique, il est pervers. Donc, il va te faire croire que c'est toi, en fait, qui a généré ça. Il va petit à petit, par exemple, aussi te faire croire que... Alors, au début, c'est une phase... C'est des gens qui sont très charismatiques. Ils savent séduire. Ils connaissent très bien les codes, tu vois, de la séduction. Quand je dis séduction, ce n'est pas forcément un couple. Ça peut être en amitié, tu vois, entre collègues. Quand je parle séduction...

  • Speaker #1

    C'est toxique, il existe.

  • Speaker #0

    Voilà, ce n'est pas forcément dans le cadre sexuel. La séduction, c'est comme on plaira quelqu'un, tu vois, quand tu connais les codes. Donc, ils le maîtrisent vraiment magnifiquement bien. Donc, en public, ce sont des gens qui rayonnent. Alors attention, tous les gens qui rayonnent ne sont pas pervers narcissiques. C'est parce qu'un cheval est blanc que tous les chevaux sont blancs. Mais ça, c'est important parce que du coup, c'est des gens qui vont attirer. Et ils t'attirent d'autant plus si toi, par exemple, tu es plutôt timide, réservé et que tu aimerais être comme ça, tu vois. Et que comme tu aimerais être comme ça, tu te fais, ben oui, ça te séduit ce genre de personnalité, tu vois, t'as envie de, voilà. Et puis après, dans le privé, petit à petit, c'est là où c'est intéressant, c'est que le masque va tomber, mais il va tomber progressivement. Donc, toi, tu vois que la personne est super, que tout le monde l'aime, tu te sens pour autant mal à l'aise, diminuée, petit à petit, tu manques de confiance, et plus tu manques de confiance, et plus c'est difficile de remettre en question ce que l'autre dit, mais tu remets encore plus en question ce que tu dis, et ça, tu vois, les hypersensibles, on a quand même cette faculté incroyable d'introspection, de doute constant. qui peut être très positive parce que pour évoluer, il faut quand même douter de soi, ça permet l'évolution, le doute de soi, c'est se dire, est-ce que je peux faire mieux, comment je peux faire mieux, donc ça c'est chouette. Mais quand on donne sur ce genre de personnalité perverse, en fait, ça n'en finit jamais, tu perds juste confiance en toi. Donc en fait, pour les personnes qui s'interrogent sur le sujet, je me dis, est-ce qu'on doit être focus sur le terme pervers narcissique ? Et c'est pour ça que j'en parlais au début. Non, moi je pense qu'on va parler de relations toxiques plus globalement. Et se questionner ouvertement, sans jugement, parce qu'en fait, on peut tous être toxique pour quelqu'un. Par exemple, une personne hypersensible peut être toxique de par son intensité pour quelqu'un d'autre, tu vois. Mais juste se demander, la personne qu'on fréquente, que ce soit en amitié ou en amour, comment je me sens quand je suis avec elle ? Comment je me sens après avoir échangé avec elle, tu vois ? Est-ce que c'est quelqu'un qui... Alors, parce qu'après, il y a plein de personnalités différentes, mais est-ce que ça me tire vers le haut ? Est-ce que c'est quelqu'un où je peux me sentir juste moi-même ? Est-ce que je me sens jugée souvent ? Est-ce que j'ai l'impression d'avoir plus d'énergie après ? Tu vois, ce genre de choses. Donc, je dis ça parce que je pense que c'est très difficile quand on est hypersensible d'oser se poser la question est-ce que l'autre est pervers narcissique ? Parce qu'on ne veut pas juger, on veut être gentil, tu vois. On se dit mais je ne peux pas apporter ce jugement. Donc, pour éviter ça, parce que du coup, après, on s'en met les pinceaux et comme pervers narcissique nous manipule beaucoup, ce n'est pas possible, on revient sur la base, est-ce que juste cette personne te fait du bien ? Et peut-être qu'elle t'a fait du bien avant. Peut-être qu'elle fait du bien à d'autres personnes, mais peut-être qu'aujourd'hui la relation a changé, elle a évolué et elle ne te convient plus. Et ça c'est ok en fait. Et je pense qu'on devrait tous se questionner là-dessus. Et ça ne veut pas dire qu'on doit couper le contact du jour au lendemain. en fait c'est juste se re-questionner déjà là-dessus et se dire qu'est-ce que j'ai envie d'investir du coup aujourd'hui dans la relation Peut-être que j'ai envie d'investir autre chose. Et ça veut dire avoir des attentes différentes. Et ça, je pense que tout le monde devrait se poser la question avec toutes nos relations, parce que c'est le bien fondé de toutes nos relations. C'est-à-dire que, du coup, tu es proactive dans tes relations. Il y a aussi cette responsabilité de te dire, qu'est-ce que j'attends de l'autre ? Qu'est-ce que j'ai envie d'investir dans cette relation ? Et du coup, quel choix j'ai envie de faire ? Et c'est génial parce que ça fait des relations beaucoup plus saines. Parce que ça veut dire que moi, par exemple, Donc, tous les gens qui sont autour de moi, je suis consciente. de faire le choix de maintenir la relation. Et tu vois, je le trouve vachement plus positif aussi quand les gens, en fait, ils continuent de me fréquenter parce que je sais qu'en fait, ils le font en conscience et que c'est d'autant plus flatteur, tu vois, d'une certaine manière. Et c'est beaucoup plus sain aussi. Se laisser la liberté, en fait, de faire partie de la vie de l'autre ou de ne plus en faire partie.

  • Speaker #1

    Et pour vous dire là-dessus, c'est vrai que... Je me rends compte, et pour en discuter un petit peu avec mes amis qui ont le même âge que moi, à savoir environ la trentaine, je dirais qu'il y a une bascule aussi peut-être liée à la maturité qui joue, durant laquelle on se pose la question de ce que nous apportent nos relations, du temps qu'on va partager, est-ce que c'est du temps qui va être valorisé ou au contraire qui va nous pénaliser parce qu'il va nous mettre dans un mauvais état d'esprit ou parce qu'il va prendre beaucoup d'énergie. C'est vrai que c'est valable dans toutes les relations et je le constate. Je le constate. Tu as aussi cité le caractère évolutif des relations qui est effectivement quelque chose peut-être qu'on a du mal à accepter parce que des amis d'enfance ou des amis qu'on a depuis des dizaines et des dizaines d'années, au fur et à mesure, peut-être qu'on va prendre des chemins trop différents ou qu'on va se développer sur des choses qui ne sont plus forcément compatibles. C'est ok. C'est ça, c'est ok.

  • Speaker #0

    dire juste que peut-être on va moins les fréquenter et qu'on se retrouvera peut-être plus tard, en fait. C'est ça qui est aussi chouette. Des fois, tu vois, je trouve que c'est le piège des gens qui nous connaissent depuis très longtemps. Et je le vois dans des groupes d'amis. Moi, je trouve que la psychologie sociale, ça a été vachement étudié. En fait, les groupes d'amis qui durent depuis des années t'empêchent parfois d'évoluer. Parce que genre, ils te connaissent comme ça. Genre, je sais pas n'importe quoi. Ouais, mais Florian, il est comme ci, comme ça. Et en fait, du coup, si tu veux être autrement, par exemple, je sais pas si tu ne fais pas du tout de sport et que du coup, tu te mets à faire du sport. Ils vont dire « Oh, toi, tu fais du sport ? Mais arrête, me charrie pas, tu veux pas jamais… » Et tu vois, ça va pas t'aider, en fait. Tu vas dire « Ouais, c'est vrai qu'après tout, c'est pas trop mon truc. » Alors qu'en vrai, si tu fréquentes d'autres personnes ou d'autres groupes, et que tu commences à faire d'autres activités, donc ça veut pas dire que tu coupes contact avec tes amis de base, mais que tu t'ouvres à d'autres groupes…

  • Speaker #1

    Tu diversifies, bien sûr.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en fait, ça te laisse la possibilité d'aller peut-être vers un autre toi que tu vas tester, que tu vas plus aimer ou pas, je sais pas, tu vois. et ça c'est hyper important de s'ouvrir à d'autres perspectives Mais comme tu dis, il y a un truc qui fait avec l'âge. Pourquoi ? Je pense que notre temps est vu différemment. C'est-à-dire que quand on grandit, souvent, après, on va avoir un boulot à plein temps. On va peut-être avoir une vie de famille, des activités. Et donc, les amis, en fait, tout le temps qu'on passe avec nos amis à la vingtaine, on en a beaucoup moins après, en fait. Et c'est dommage parce que c'est vrai que ça compte toujours. Mais c'est vrai que parfois, ça va être le truc où, bon, je n'ai pas le temps, je ne sais pas quand est-ce que je vais te voir. Enfin, tu vois, voilà. mais en attendant forcément vu qu'on a moins de temps parce qu'il faut on a plein de responsabilités et voilà et bien on va forcément faire des choix il ya des gens qui disent non mais attends c'est bon je vais encore passer l'après midi avec cette personne va me prendre la tête ou bien elle va parler que d'elle de ses problèmes j'ai pas envie de ça j'ai pas envie donc tu vas faire des choix et je pense que c'est ça aussi qui amène un tri avec l'âge tu vois aussi parce que tu as moins de temps tu as moins l'énergie et donc tu vas faire des tu vas privilégier les relations qui font vraiment du bien quoi ouais donc ça suit une certaine logique ok non mais c'est c'est je suis content de

  • Speaker #1

    d'avoir abordé ça, ce n'était pas forcément prévu, mais effectivement, moi, pour le coup, je suis en plein dedans, et c'est une conversation que j'ai de manière récurrente, donc c'est super d'avoir pu avoir ton point de vue là-dessus. Il nous reste peu de temps, j'ai pas mal de choses encore, donc je vais essayer de faire des choix, comme on vient d'en parler, je vais t'amener à en faire maintenant. Sinon,

  • Speaker #0

    tu nous réinviteras si jamais ça plaît.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, écoute, moi, c'est quand tu veux pour revenir, donc on pourra en discuter, mais là, je vois... mais Pour continuer dans les relations, parce que je sais que c'est quand même quelque chose qui rythme beaucoup nos vies, et tant mieux, puisqu'on est fait pour ça quand même. En amitié comme en amour, qu'est-ce qu'une personne hypersensible a à apporter ? Je ne veux pas forcément faire de généralité, parce qu'effectivement, il n'y a pas que des qualités à être hypersensible, comme n'importe quelle autre personnalité évidemment. Mais qu'est-ce qu'on peut en tirer quand même de super intéressant, d'enrichissement ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que tu vois, ça fait le lien avec ce qu'on disait précédemment parce que justement, on a beaucoup d'hypersensibles qui vont souffrir dans leur relation parce qu'ils vont souvent dire que ça manque d'authenticité. Ça, ça revient beaucoup. Et je pense qu'effectivement, alors on ne veut pas faire de généralité et tu as totalement raison. Cependant, il y a quand même des études sur la question. Donc, c'est là où ça va. et le fonctionnement du cerveau d'hypersensible, il y a une intensité, il y a une manière de ressentir qui est plus vive, on va dire, plus intense. Donc, souvent, on pose la question est-ce que c'est mieux d'être en couple ou en amitié ou avoir des amis qui sont aussi hypersensibles ? La réponse est non, pas forcément. En fait, ça dépend de nos attentes et puis ça dépend de l'hypersensibilité de l'autre aussi parce que ça peut faire un effet un peu volcanique. Tu vois, l'intensité de l'autre qui va faire l'intensité... Bref. Ou au contraire, parfois, on peut se sentir plus soutenu, plus compris, plus accepté. Donc, en fait... Je dirais que ça dépend plutôt, je pense, de la tolérance et ce que l'autre attend aussi dans la relation. Mais il y a quelque chose qui revient. C'est que déjà, les hypersensibles ont plus besoin de connexion et d'authenticité. C'est-à-dire la connexion, c'est très vaste comme mot, bien sûr, parce qu'il y en a qui, ça sera par la parole, d'autres par les gestes, par le temps passé ensemble. Mais dans l'amitié comme dans l'amour, il y a ce besoin de transparence, d'honnêteté intellectuelle. qui est très prégnant chez les hypersensibles. C'est un besoin très fort. Donc après, la question, c'est de savoir comment toi, tu ressens le besoin, comment moi, je ressens le besoin et comment on peut, en fait, toi et moi, par exemple, dans une relation, comment on pourrait le mettre ensemble, tu vois. Ça, c'est important. Et je pense que, justement, ce besoin-là va faire beaucoup plus développer des qualités chez les hypersensibles, notamment la communication. Alors, ce n'est pas toujours le cas parce que si on vient dans une famille où on ne communique pas sur ses sentiments, des choses comme ça, mais il y a déjà un terreau fertile parce que... plus naturellement on va vouloir dire à l'autre, on va vouloir exprimer à l'autre nos besoins, nos attentes, ce qui va pas, ce qui va bien. Donc on va pouvoir beaucoup plus développer cette compétence en communication non violente, dans une communication bienveillante. Il y a aussi beaucoup plus de tolérance, parce que les hypersensibles en fait, ils ont une grande empathie et ils tolèrent aussi beaucoup de choses. Petit bémol, c'est que des fois ils ont du mal aussi à fixer leurs limites, ils ont tellement à tolérer que parfois à un moment donné ils en arrivent à « non mais là c'est fini » . Je dirais, j'aurais bien voulu avoir le feu orange avant le feu rouge. C'est pour éviter de... Et ce sont des personnes très loyales également. Comme il y a une meilleure connexion, une meilleure authenticité, ce sont des gens qui vont déjà m'être beaucoup plus à l'aise. On va se sentir beaucoup plus aimé, soutenu avec ces personnes-là. Et il y a une plus grande loyauté ou fidélité. Mais là, je parle de fidélité, ça, c'est plutôt dans les relations amoureuses ou en tout cas quand on décide de faire juste un couple. À deux, parce qu'après, il existe comme deux. Voilà, excusez-moi, c'est bon. Mais il y a la loyauté. Et donc, il y a la confiance. Et ça, c'est génial dans une relation de se dire je me sens en fait en confiance avec cette personne parce que je sais qu'elle n'a pas l'intention de me faire du tort, qu'elle n'a pas l'intention de me faire du mal. Et que si jamais elle le fait, je suis en confiance pour lui dire qu'elle m'a fait du mal et qu'on peut repartir et on peut communiquer, on peut repartir sur autre chose. Donc, ça, c'est plutôt chouette. et du coup les études montrent que les personnes hypersensibles ont des relations qui se maintiennent plus dans le temps et qui sont plus épanouissantes. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Donc, on peut quand même faire une petite conclusion générale. Même si il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte. Mais ok, je prends note de ça.

  • Speaker #0

    C'est-à-dire qu'on ne souffre pas dans les relations. Parce que si on ne trouve pas des personnes qui peuvent accepter cette intensité... En fait, le problème, c'est qu'on est dans une société où, je pense, beaucoup de gens sont dans leur faux self. c'est-à-dire qu'ils ne sont pas eux-mêmes et tu ne peux pas rentrer dans une relation authentique et avec une connexion authentique si la personne n'est pas elle-même, si elle ne baisse pas les masques et les gens n'ont pas l'habitude de faire ça et il y en a même qui ne le font tellement jamais qu'ils ne savent pas qu'ils sont eux-mêmes et du coup moi je vois beaucoup d'hypersensibles qui souffrent dans leur relation que ce soit amicale ou amoureuse parce qu'en fait ils voient la personne derrière le masque mais la personne ne baisse pas le masque sauf que moi comme je leur dis mais ça c'est en fait toi tu dois ... tout simplement non pas décider comment enlever le masque, décider est-ce que tu peux relationner dans cette situation. Parce que peut-être cette personne, elle décidera jamais, jamais dans le lever le masque.

  • Speaker #1

    Elle ne décidera pas sa place, bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, heureusement, ça serait hyper malveillant. Parce que tu ne sais pas si la personne serait capable de vivre sans son masque. Peut-être qu'elle a mis parce qu'elle est dans une situation de survie, parce que c'est quelqu'un, malgré ce que tu crois, hyper angoissé, mais on ne le voit pas toujours, tu vois. Donc, du coup, là, la question, c'est de savoir est-ce que toi, tu veux relationner avec une personne comme ça ou pas ? Parce que ça ne sert à rien de continuer dans une relation où on a l'impression de lutter, où on a l'impression de se donner soi-même. Tiens, on entend souvent, moi je me donne à 100%, mais l'autre non. Mais en fait, ça c'est ta responsabilité de savoir ce que tu donnes et est-ce que ça te convient ou pas en fait. Tu ne peux pas décider de l'autre. Mais je suis d'accord que ça nous met en souffrance parce que justement, on est tellement en quête d'authenticité que c'est compliqué. Donc au lieu peut-être de faire perdurer une relation qui ne nous voit pas, et là j'en reviens avec, tu vois ce qui est toxique pour nous en fait, sans parler forcément de terrain narcissique, c'est se dire « je vais peut-être trouver quelqu'un qui… » capable en fait de répondre à un certain besoin relationnel que j'ai. Et donc ça, ça demande aussi d'être très au clair sur qu'est-ce qu'on attend d'une relation.

  • Speaker #1

    Ok. C'est un sujet, de toute façon, je pense que tu l'abordes régulièrement et que les gens qui viennent vers toi, en tout cas, c'est ce qui rythme peut-être le plus leur vie. Moi, je le vois dans les discussions, dans les sujets que moi aussi je choisis d'amener. En fait, c'est là où j'ai le plus de choses à dire. Et du coup, je pense qu'effectivement, il y aura toujours beaucoup, beaucoup, beaucoup de sujets à amener sur la table autour de ça. Et c'est très bien. C'est vrai que je n'avais pas pensé à... à cette question que je retrouve pourtant souvent qui est est-ce qu'un hypersensible doit être en couple avec un hypersensible tu as bien fait de le mentionner parce qu'on peut se poser la question pour mon cas personnel je suis en couple avec quelqu'un qui ne l'est pas et pour autant qui est ouverte à la discussion qui a été ouverte aussi surtout au départ à la compréhension à découvrir en fait ce que ça voulait dire parce qu'elle ne savait pas donc c'est vrai que ça commence peut-être par là après bon il ya Il y a autant de façons de faire que de relations. Donc, je ne veux pas forcément donner de recettes miracles. Mais en tout cas, c'est vrai que ça peut fonctionner dans tous les cas, en tout cas de ce que j'en vois de ma petite fenêtre.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, les couples qui fonctionnent bien ou les relations, sans forcément parler de couple, ça va être si on a des valeurs déjà similaires, tout simplement. Souvent, les gens vont parler par exemple de la valeur de respect. Mais toi, par exemple, ta définition ou la mienne, ce n'est peut-être pas la même. Donc, en fait, pour être en relation, c'est… C'est souvent pour ça qu'il y en a un d'eux qui dit « mais tu m'as manqué de respect » , l'autre ne comprend pas et dit « mais pas du tout, je te dis ça, ça n'a rien à voir » . Oui, parce que peut-être qu'il faut remettre juste la définition de base de qu'est-ce qu'on attend concrètement, les mêmes valeurs et des attentes similaires dans la relation, où est-ce qu'on veut aller dans la relation ensemble aussi. Ça c'est une chose dont on discute peu ou pas, et c'est normal au début, parce qu'on ne va pas se mettre la pression par rapport à ça, et tu imagines bien, alors moi, dans deux ans on est mariés ! Je crois que ça n'arrive pas du tout. Mais je veux dire, voilà. Et il y a une autre chose aussi, qu'on parle très peu, c'est la temporalité. C'est-à-dire qu'on ne fonctionne pas avec la même temporalité. Chez les hypersensibles, on s'attache très vite, c'est vite intense et ça peut effrayer l'autre, en fait. Et du coup, ils se disent, mais moi, comme je suis authentique, je suis moi-même, je dois tout dire. Non, pas du tout. En fait, toi, tu dois aussi respecter la temporalité de l'autre, en fait. Pour l'anecdote, Moi, je me rappelle très bien d'avoir dit à... Bon, maintenant, je suis mariée, ça fait... 16 ans qu'on est ensemble, tu vois, avec mon mari. Mais sur la première année, moi, je sentais que j'étais amoureuse. Je voulais le lui dire. Lui, il n'en était pas du tout là. Mais du coup, c'était OK pour moi de lui dire, mais en fait, je ne te demande pas. Tu sais, le fameux premier « je t'aime » , on attend des fois que l'autre le dise, tu vois. Et moi, j'étais très au clair déjà en disant, mais en fait, moi, je le ressens. Est-ce que c'est OK pour toi de l'entendre, en fait ? Tu vois, entendre mes sentiments. Et je ne te mets pas la pression pour que toi, tu le dises, que tu le ressentes. moi j'étais personne et qu'on finira ensemble tu vois et en fait on peut aussi se dire mais on n'a pas à bouleverser l'autre aussi dans sa temporalité et ça c'est pour tout en réalité si on arrive à respecter la temporalité de l'autre si on arrive à développer cette tolérance et je pense notamment tu vois même aux personnes HPI qui vont effectivement réfléchir très vite qui vont parler très vite et qui peuvent stresser du coup parce que ils ont cet accès verbal qui va faire que dans une communication tu vois ça va être une joute verbale beaucoup plus facile pour eux que l'autre face à quelqu'un qui peut être n'est pas HPI ou qui a besoin de plus de temps pour réfléchir ou qui va avoir besoin d'écrire plutôt que de passer l'aura qui n'a pas voilà ça et bien ça aussi cette question de temporalité elle doit en fait s'exprimer et elle doit se respecter et c'est ce qui fait que dans le couple on se sentira pas sous pression par rapport à l'autre à ses attentes et tout dire bon ben voilà tu vois c'est comme par exemple je sais pas on entend souvent un des deux veut avoir un enfant et l'autre non en fait c'est pas en mettant la pression qu'il voudra devenir père ou mère en fait ça fonctionne pas donc cette question de temporalité pour moi elle est essentielle aussi dans toutes les relations

  • Speaker #1

    Et après, il faut aussi se poser la question, si je prends ton cas personnel, est-ce qu'on est prêt à attendre un temps qui est indéfini, puisqu'au final, on n'a aucune garantie ? Tu le sentais profondément ?

  • Speaker #0

    Alors oui.

  • Speaker #1

    C'est certainement un moteur.

  • Speaker #0

    Alors, les relations, c'est comme un investissement. Tu vois ? Tu ne sais pas. En fait, non, mais c'est vraiment ça. C'est-à-dire que les gens, ils ont peur de s'investir dans une relation. Oui, mais j'ai envie de leur dire, en fait, tout est comme ça. C'est-à-dire que... Je comprends parce que quand on a eu le cœur brisé ou qu'on a été déçu dans les relations, qu'on s'est senti très… Je comprends que ça soit dur. Mais moi aussi, toi aussi, tout le monde a vécu des choses difficiles en fait. Les relations, on ne sait jamais comment ça va évoluer. S'il faut, moi je ne sais pas, moi dans deux ans, ça sera terminé avec mon mari ou dans 20 ans, je ne sais pas. En fait, chaque jour, c'est juste un pari que tu fais au départ. Donc, tu ne sais pas effectivement. Après, il y a peut-être des signes aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des garanties plus ou moins grandes.

  • Speaker #0

    Par exemple, moi, je voulais une relation exclusive et que je sentais que lui, il allait voir ailleurs. Bon, ça serait un signe qu'on ne veut quand même pas la même chose. Voilà. Je veux dire, on peut quand même voir les sites parce qu'il y en a aussi qui ne veulent pas les voir. Donc, je pense qu'il y a aussi de trouver cet équilibre-là, effectivement, entre ce qu'on veut, ce qu'on est prêt à tolérer, ce qu'on est prêt à attendre et c'est ok aussi C'est aussi le respect de soi, se dire en fait je peux attendre un certain moment, mais après ça me fait du mal et je me choisis moi.

  • Speaker #1

    Et je trouve que c'est des mots magnifiques pour conclure sur cet épisode. Se choisir soi-même, parfois, même le plus souvent possible, je pense que c'est une bonne doctrine pour se donner des moments d'apaisement, des moments d'épanouissement. Et je l'en suis un petit peu à ce stade d'un point de vue personnel, donc la conclusion pour moi est parfaite pour aujourd'hui. Nadie, je te remercie pour cette discussion. Je n'ai pas vu le temps passer et en fait, j'ai hâte de réécouter et je pense que je vais le faire plusieurs fois parce qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à retenir. Donc voilà, merci d'avoir pris la parole et au plaisir d'échanger à nouveau, évidemment. Et puis merci à tous ceux qui nous ont écoutés également aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Je quitte ça. Super. Arrêtez l'enregistrement.

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