- Speaker #0
Rendre indépendant les personnes sur leur habitat et indépendant au niveau instructif technique, mais aussi indépendant au niveau de leur mode de vie.
- Speaker #1
Bienvenue dans Obercai, le podcast qui te fait découvrir des solutions concrètes et éthiques pour améliorer ton habitat. Je m'appelle Caroline et à travers chaque épisode, je donne la parole à un acteur de l'habitat éthique. Comme toi, je me pose de nombreuses questions sur la rénovation et la construction de mon futur chez moi. Alors ensemble, partons à la recherche de solutions adaptées à chacun d'entre nous. Et cela commence dès maintenant. Bonjour à tous, bonjour Marique.
- Speaker #0
Bonjour.
- Speaker #1
Alors bienvenue sur Obercai, tu es cofondatrice des ateliers Tourme Gassel, vous êtes fabricant de yurts contemporaines en Alsace. Je dis vous parce qu'avec ton partenaire Philippe Ponnel, vous avez une passion commune pour les questions écologiques, en particulier en ce qui concerne l'habitat. Votre aventure a commencé en 2015 lorsque vous avez entrepris un voyage prolongé pour prendre du recul sur vos modes de vie et de consommation. De retour de votre voyage, vous avez décidé de venir vos compétences et de créer en 2018 les ateliers Tourme-Gacelle. Spécialisé dans la conception et la fabrication de yurts pour l'habitation et le tourisme, vous mariez la tradition des steppes mongoles aux techniques de construction moderne et écologique. Le résultat, des yurts lumineuses, thermiquement confortables, on va en parler, conçues avec soin et privilégiant les fournisseurs locaux et les matériaux éco-sourcés. Le sujet d'aujourd'hui, vous l'avez compris, c'est les yurts et leurs différents usages. J'ai hyper hâte de commencer, mais est-ce que j'ai tout bon jusqu'ici déjà, Marie-Christine ?
- Speaker #0
Ouais, ouais, ouais.
- Speaker #1
Trop bien. Eh ben, écoute, on va commencer cet épisode. J'ai déjà hâte de rentrer dedans, mais d'abord, tu m'as préparé deux affirmations, une vraie, une fausse, pour notre jeu Brise-Glace. Je t'écoute pour commencer.
- Speaker #0
Ok, alors la première affirmation, c'est à partir du moment où je suis propriétaire de mon terrain, j'ai le droit de poser une yourte. Donc ça c'est la première. Et la seconde... C'est le plus gros intérêt écologique d'une urne contemporaine, c'est le peu de matériaux de construction qu'elle nécessite.
- Speaker #1
Ok, alors je n'y connais pas assez, mais j'ai envie de dire qu'il y a peu de matériaux justement. Donc je dirais que la deuxième est vraie et la première est fausse. Quand on est propriétaire d'un terrain, on peut mettre une urne. Ça c'est faux et la deuxième est vraie.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. En fait, quand on est propriétaire de son terrain, il y a quand même des réglementations d'urbanisme qui s'appliquent. Et du coup, on n'a pas forcément le droit de faire exactement ce qu'on veut. La yurte aussi, elle n'a pas forcément de définition légale, juridique. En Alsace, et avec les retours que j'ai eus de chargés d'urbanisme, c'est que tout dépend de l'usage. Donc si on a envie de faire un atelier, on dépose un permis ou une demande. Comme si on voulait faire un atelier, si c'est une habitation, on fait un permis pour une habitation. Du tourisme comme un logement de tourisme. C'est la manière d'interpréter en gros des chargés de japonisme que j'ai rencontrés en Alsace. Ensuite, comme la yurte n'a pas de définition juridique. et que c'est une interprétation des personnes que j'ai rencontrées. Ce n'est pas exclu que ce soit différent dans d'autres parties de la France qui sont peut-être moins peuplées ou un peu plus libres et ouverts, et puis peut-être moins contraignants.
- Speaker #1
Ok. Et sur la deuxième, du coup, au niveau des matériaux, du coup, on est d'accord qu'il y a peu de matériaux utilisés pour la yurte. On va en parler, mais est-ce que globalement, tu peux me mettre un peu le contexte derrière cette affirmation ?
- Speaker #0
Oui, c'est ça. En fait, si on compare... La construction d'une yourte avec la construction d'une maison, clairement, c'est une ossature qui va être très légère, qui nécessite très peu de matériaux. Un peu difficile à dire exactement combien pèse une yourte, mais c'est très très peu. Et on le voit aussi au niveau des déchets que génère le chantier, ou justement que ne génère pas vraiment le chantier.
- Speaker #1
C'est en film par rapport à la maison traditionnelle. C'est ça.
- Speaker #0
Et aussi par rapport aux énergies que les matériaux nécessitent pour être fabriqués. comme on est sur des matériaux qui vont être naturels, assez relativement peu travaillés, le bilan carbone des matériaux qu'on utilise va aussi être très faible. Trop bien.
- Speaker #1
Bon, on va parler de tout ça, on va rentrer un peu plus dans le détail. Pour commencer cet épisode, j'aimerais bien, est-ce que tu sais d'où vient un peu le modèle de l'IoWort ? Est-ce que tu connais un peu leur histoire ? Juste pour introduire aussi d'où ça provient.
- Speaker #0
Et ça en fait, des yurtes, ce n'est pas un type d'habitat qui est restreint à la Mongolie, c'est un peu l'image qu'on en a. D'ailleurs en Mongolie, on n'utilise pas le terme yurte, mais le terme guerre. Des yurtes, il y en a de l'ouest de la Chine jusqu'en Turquie en fait, donc c'est sur un territoire très vaste. Les formes des différents yurts sur cet énorme territoire va varier, mais globalement, ce qui relie en fait... Toutes ces constructions, c'est qu'elles vont être rondes et que le modèle constructif va être similaire. C'est-à-dire qu'on va avoir un treillis pour le mur, des perches de toit, un puits de lumière qui réunit le tout. Et ensuite, en fonction d'un pays à l'autre, d'une tradition à l'autre, les formes vont un peu varier. de l'installer, de l'isoler, va varier.
- Speaker #1
C'est assez... Oui, on peut en trouver partout et on ne s'arrête pas juste à la Mongolie où ça a peut-être été un berceau, peut-être, à un moment donné, ou pas forcément, d'ailleurs. Ça a peut-être évolué au fur et à mesure. Alors,
- Speaker #0
je ne sais pas si ça... D'où l'origine de la yurte, si c'est précisément la Mongolie ou si c'est juste un truc... Je pense que c'est... En fait... C'est un type de structure qui a énormément voyagé parce que c'est le but, le principe, à la base, c'est de faire une construction qu'on monte et qu'on démonte rapidement. Et du coup, difficile de savoir exactement d'où ça vient parce qu'en fait, ça voyage tellement rapidement, tellement vite.
- Speaker #1
C'est le principe plus nomade, finalement.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça. Et après, la Mongolie, c'est un peu le pays qui nous fait penser à la yurte, mais pas que, en fait.
- Speaker #1
Mais pas que. OK, trop bien. Justement, est-ce que tu peux nous expliquer un peu aussi comment les yurtes peuvent s'adapter à nos modes de vie un peu plus modernes, par exemple en France, du coup ? Comment ça peut s'incrémenter dans nos modes de vie à tous, ici ? Là, je prends l'exemple de la France, mais ça pourrait être dans d'autres pays européens, bien sûr, mais comment ça s'adapte ?
- Speaker #0
Oui, ça, c'est une super question, parce qu'en fait, le climat... en France, et encore il y a différents types de climats en France. et celui qu'on peut avoir dans les steppes d'Asie centrale est très différent. Nous, dans notre climat, on va avoir potentiellement des hivers qui vont être froids mais humides. On a plus d'humidité en fait, mais on a aussi des hivers chauds, des étés chauds. Alors qu'en Asie centrale, c'est un climat qui va plutôt être aride et froid. Les matériaux qui vont être utilisés en Asie centrale ne s'adaptent pas forcément à ceux dont on aurait besoin en France ou en Europe, si on a envie d'être un peu plus large. Ce qu'on a vu, nous, c'est qu'il faut répondre à la question de l'humidité. Si on monte une yurte mongole en France, ou du moins en Alsace, très rapidement, ça va moisir. parce que ça n'aura jamais vraiment le temps de sécher. Donc ce qu'on a décidé de mettre en place, c'est de se dire, en fait on prend le concept de la yurte, c'est-à-dire le type d'ossature, le modèle constructif, mais ensuite on va appliquer toutes les différentes couches isolantes qu'on mettrait dans de l'ossature bois plus classique. Et mon compagnon du coup qui est charpentier et qui s'occupe de toute la partie constructive des yurts, lui, il a été formé dans l'ossature bois alsacienne. et donc il s'est dit on va essayer d'appliquer ce qu'on fait en ossature bois sur des yurts et donc on va avoir le treillis l'ossature c'est ce que j'appelais les murs quoi et ensuite derrière donc là on a une petite toile qui est décorative juste pour avoir un fond blanc quoi mais en fait juste derrière il y a un frein vapeur et ce frein vapeur il est vraiment tout autour de la yurte et il crée une étanchéité à l'air c'est à dire qu'il y a très peu d'humidité qui va pouvoir traverser et aller dans les murs. Et en fait, c'est nécessaire parce qu'en hiver, quand on vit dans la yurte, on respire, on cuisine, on prend une douche. Mais bon, rien qu'avec la respiration, ça crée déjà beaucoup d'humidité. Et en fait, l'humidité chaude, elle reste à l'état gazeux. Et en fait, quand elle traverse les parois et qu'elle rencontre ensuite l'air froid, ce gaz va se transformer en petite gouttelette, ce qui s'appelle la condensation. Et du coup, ça va mouiller notre isolant et à terme, créer des taches d'humidité. Ça peut mouiller aussi et du coup faire moisir le bois. Et en fait, ça ne rend pas la structure pérenne dans le temps. Et donc l'idée avec le frein à vapeur, c'est de faire en sorte que cette humidité qui est dans la yourte ne... traverse très peu, c'est un frein vapeur, c'est pas un pare-vapeur qu'on met, c'est aussi deux choses différentes, mais traverse très peu les murs pour faire juste que cette condensation n'ait pas lieu et du coup ça veut dire que ce type de yurt, il faut l'aérer comme on aérerait une maison. Ça veut dire que tous les jours on peut la fenêtre comme une maison assez classique.
- Speaker #1
Le principe d'aération et de sauvage en fait.
- Speaker #0
Sachant qu'on ne met pas un pare-vapeur, c'est-à-dire que c'est un frein vapeur, donc il y a quand même un échange d'air, donc ce n'est pas une structure qui est complètement imperméable, donc ça reste quand même perspirant. Mais avec le frein vapeur, ça limite quand même beaucoup. et ça limite suffisamment pour qu'on n'ait pas ce phénomène de condensation.
- Speaker #1
Ok, trop bien. Ça permet d'imager un peu au niveau des matériaux. Est-ce que si je résume un petit peu au niveau des matériaux peut-être plus traditionnels qu'on garde de la yurte, il y a tout l'aspect ossature, toile, et sur le côté un peu, pas nouveau, mais plus européen que vous rajoutez par rapport aux conditions météorologiques, on a ce frein vapeur.
- Speaker #0
Voilà, alors on a ce frein vapeur. Ensuite, on a le type d'isolant qui n'est pas tout à fait le même. C'est-à-dire que dans les yurts traditionnels, on va avoir du feutre. Et donc, c'est de la laine qui va vraiment être condensée, bouillie, très compactée. C'est pratique quand on veut déménager la yourte, parce que ça se manipule bien, ça ne se déchire pas, ça prend un peu de place aussi parce que c'est compacté. Nous, ce qu'on utilise, ce n'est pas du feutre, c'est de la nappe de laine.
- Speaker #1
C'est quoi la différence du coup ?
- Speaker #0
La nappe de laine, c'est de la laine de mouton qui va être lavée et qui va être transformée en une sorte de grosse couette. Et donc il ne va pas du tout être compacté. Parce qu'en fait, ce qui permet d'isoler dans un isolant, finalement, c'est l'air qui stagne au sein de l'isolant. Et du coup, l'idée avec cette nappe de laine, c'est que l'air puisse permettre de rester dans l'isolant et de créer ce... Enfin, de permettre d'avoir un... un plus gros coefficient isolant. Et du coup, le feutre, si on regarde le coefficient isolant du feutre, il va être beaucoup plus faible que finalement avec presque la même matière, mais formée sous forme de nappe. Ça ressemble vraiment à une couette épaisse. Et puis, au niveau de l'épaisseur, on va adapter un peu au projet. C'est sûr que... S'il nous faut une réglementation thermique, on va mettre au moins 25 cm. Si on est juste dans un petit logement d'appoint, plus petit aussi, on va mettre peut-être un petit peu moins d'isolant, peut-être que 12 cm ou 20 cm, ça suffit. Et ensuite, au niveau des couches, on a une toile décorative, en ce moment le frein vapeur. Ensuite, on a notre nappe de laine isolante. Ensuite, on met encore un pare-pluie. C'est une sorte d'écran de sous-toiture, en fait, comme on mettrait sous une toiture, qui est aussi perspirant. Et ensuite, on a une toile extérieure. En fait, comme la toile extérieure a une durée de vie, on va dire, d'environ 8 ans, tout dépend un peu où la yurte est posée, combien il y a d'humidité, est-ce que le soleil tape beaucoup dessus, parce que finalement, c'est beaucoup les UV qui vont venir d'un casser les coutures. et donc créer des risques d'infiltration, on met encore un pare-pluie en dessous. C'est-à-dire que si au bout de 7-8 ans, il y a un peu des coutures qui commencent à craquer, il y a encore le pare-pluie en sécurité. Donc on n'est pas dans l'urgence de se dire Oh mince, il va y avoir une infiltration et toute la you risque d'être... inondé donc on a ce pare-pluie et ça permet aussi de changer la toile de ne pas être dans l'urgence de changer la toile de se dire on peut l'enlever,
- Speaker #1
de toute façon il y a le pare-pluie ça prendra pas l'eau Combien de temps ça met pour monter une yurte environ ? parce que là du coup on a un petit peu toutes les étapes avec les couches je suppose du coup il y a l'ossature il y a toutes les couches à mettre sur l'ossature combien de temps environ on peut compter pour monter une yurte ?
- Speaker #0
Alors tout dépend Disons que pour les yurts qu'on fait, il y a pas mal d'étapes en plus que pour une yurte traditionnelle. C'est-à-dire qu'une yurte plus traditionnelle, franchement, en quelques heures, c'est bon. Des gens rodés, ils le font très vite et ça se transporte vite, ça se monte vite, ça ne prend pas beaucoup de temps. Le type de yurts que nous on fait... qu'on appelle des yurtes contemporaines. Ça prend un peu plus de temps parce que du coup, on va mettre des fondations. Alors par fondation, je n'entends pas du béton, bien sûr, mais des pieux en acacia qu'on va planter dans le sol. Si le sol le permet, parce que si c'est de la roche, on aura du mal. Mais en principe, comme on est dans le Grand Est, c'est plutôt argileux, donc bref, plutôt des pieux en acacia. Par-dessus, ces pieux en acacia, on va tout couper à niveau. Donc comme ça, même si le terrain, les jetés verts, ça ne pose pas de problème. Par-dessus, on pose notre dalle en bois. Donc c'est une dalle en bois qui va être isolée. Donc en fonction du projet, on va mettre 15, 20, 25 centimètres d'isolant au sein du plancher. Et ensuite par-dessus, donc la yurte avec tous ses composants. Et donc en fonction de la taille de la yurte, une petite yurte, on va peut-être mettre une semaine. En partant vraiment des fondations jusqu'à la fin, on a posé toutes les menuiseries, etc. Et pour une plus grande yurte, ça met deux, trois semaines. Sachant que, deux semaines on va dire. Sachant que tout dépend de la météo Parce que comme on monte d'abord l'ossature Donc ce qu'on voit à l'intérieur c'est ce qu'on fait en premier Au niveau de la yurte Et après toutes les autres couches sont montées vers l'extérieur Ce qui veut dire que s'il pleut Clairement on ne va pas mettre notre joli toit à l'intérieur quand il pleut Ou on ne va pas mettre notre isolant s'il pleut aussi Parce que du coup à prendre l'eau ce n'est pas le but Donc la météo fait varier aussi Merci le temps de... Le chantier.
- Speaker #1
Mais bon, globalement, on peut considérer quand même que c'est hyper rapide par rapport à un projet plus traditionnel pour avoir son chez-soi.
- Speaker #0
Ah, mais c'est clair. Sachant qu'on parle du montage et pas de la construction. C'est-à-dire qu'on va construire toutes les différentes pièces détachées de la yurte dans nos ateliers. Et ensuite, le montage, c'est l'assemblage du gros meuble Ikea, si on veut.
- Speaker #1
Justement, du coup, en termes d'usages, c'est quoi les usages les plus populaires ? Est-ce qu'on parle d'habitation ? Est-ce que ça peut être plutôt des dépendances ? Est-ce que ça peut être même des bureaux ? Quels sont un peu les usages traditionnels que vous, vous avez vus, aussi par votre expérience, et ce qui se demande le plus, finalement ?
- Speaker #0
Alors, nous, on est beaucoup en lien, et on construit beaucoup des yurts pour des personnes qui ont vraiment un projet d'habitation. Donc, c'est... J'ai presque le premier usage soit d'habitation, les personnes vont vraiment y habiter à 100%. soit justement d'avoir une petite yurte supplémentaire pour avoir une pièce supplémentaire à côté de leur habitation actuelle qui est peut-être un peu petite. Donc ça peut être par exemple, il manque un peu une chambre dans la maison, on fait une yurte, ou alors on a, ça peut être des familles recomposées qui se disent, en fait, une semaine sur deux, on a deux enfants en plus, et du coup, on se fait une yurte, et donc ça permet d'avoir plus d'espace. Donc ça, j'ai envie de dire, c'est quand même... Les personnes qui viennent nous voir principalement, c'est pour de l'habitation, ensuite un petit peu pour le tourisme aussi, pour faire de l'accueil touristique, un peu pour de l'accueil de public, pour des écoles par exemple aussi. Des bureaux, pas pour l'instant. Alors nous, du coup, on a notre yurte, notre yurte nous sert de bureau.
- Speaker #1
Vous êtes la première yurte du bureau alors.
- Speaker #0
mais je pense pas qu'on soit on est pas la première mais ouais ouais du coup plutôt des personnes qui ont vraiment le plus la majorité d'habitation ouais ouais ouais et justement en termes de confort et d'équipement
- Speaker #1
Est-ce que c'est possible d'avoir un confort dans une yurte ? C'est une question complètement ouverte. Aussi fournie que ce qu'on pourrait imaginer dans une maison plus traditionnelle. On va le faire sur plusieurs plans. Thermique, confort aussi d'usage, cuisiner, dormir, se laver, etc. Comment ça se passe ?
- Speaker #0
Déjà, le confort dépend un peu de chaque personne. Ce qui va être très confortable pour quelqu'un va être insupportable pour quelqu'un d'autre. Ensuite, si on veut se baser par rapport à des réglementations, par exemple, on peut faire des yurts qui se calent sur la réglementation thermique du bâtiment, qui est d'ailleurs une obligation pour quand on construit du bâtiment neuf, un usage d'habitation, et ça va être ensuite étendu en principe par la suite. Donc au niveau du confort thermique, c'est possible d'avoir le même confort thermique qu'une habitation.
- Speaker #1
On se retrouve dans une yurte ?
- Speaker #0
Alors dans une yurte, on peut... Alors nous, ce qu'on voit derrière, c'est un poêle à pelets. Voilà, c'est ce qu'on a choisi parce que ça permet d'avoir ce confort de chauffer à distance. et de pouvoir, par exemple, si on n'est pas là pendant un mois et qu'on sait qu'il va faire très froid, on va mettre juste un minimum de chauffage pour qu'il fasse 5-10 degrés, comme on a un peu des machines, qu'on soit sûr qu'il n'y ait pas de soucis, qu'il n'y ait pas de gel, juste la garder en gel, c'est quand même un gros confort. Du coup, ce type de poêle à peler, ça nécessite un petit peu d'alimentation. électriques. Mais clairement, on a choisi ça. Ensuite, on pourrait avoir un poêle à bois, on pourrait avoir une pompe à chaleur. Il y a des petites pompes à chaleur qui existent. Il y a certaines personnes qui choisissent ça. Donc, en fait, tout ce qu'on pourrait installer dans une habitation classique... C'est possible de le mettre dans une horte aussi. Ensuite, il faut voir à chaque fois, quand on réfléchit au mode de chauffage, quelle est mon isolation, la surface, de quoi j'ai besoin. Souvent, on a tendance à se dire qu'il faut beaucoup chauffer, et à choisir un mode de chauffage qui est beaucoup trop... élevés par rapport à ceux dont on n'a rien besoin.
- Speaker #1
Une surface moyenne de yurt, c'est combien à peu près ? Moyenne, hein ?
- Speaker #0
Ouais, pour une habitation, on va dire entre 30 et 80 mètres carrés.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Voilà, ensuite nous...
- Speaker #1
Ça peut déjà être un bel appartement, entre guillemets, 80 mètres carrés, on se dit déjà...
- Speaker #0
Oui, oui, c'est ça. C'est ça, et en fait... C'est une surface qu'on peut laisser ouverte, mais qu'on peut aussi cloisonner, dans laquelle on peut faire des pièces, faire une salle de bain, des chambres. Et sur le dessus de nos cloisons de pièces, on crée une mezzanine, et ça fait de nouveau un espace supplémentaire. Et tout dépend de la manière dont on conçoit en amont la yurte, c'est-à-dire que des portes et des fenêtres, on peut en mettre un peu partout où on veut, on conçoit un peu... sur mesure en fonction du terrain, de comment est orienté le terrain, comment est la pente, d'où vient le soleil, où est le sud-est, etc. Du coup, en fonction de ça, on va se dire, on ne va pas mettre de baie vitrée en plein sud, donc la baie vitrée, on va la mettre plutôt là. Idéalement, une porte, on la met plus proche de l'accès, histoire de ne pas avoir besoin de faire le tour de la yurte pour accéder à la porte. Et du coup, en fonction du terrain, de l'orientation et de ce qu'on prévoit aussi comme utilisation. Donc combien de chambres on va vouloir, salle de bain, etc. On va positionner les fenêtres et les différents... les différents ouvrants pour ensuite pouvoir cloisonner et avoir nos ouvertures bien positionnées en amont.
- Speaker #1
J'ai une question qui est peut-être idiote, mais ça me pop maintenant. Au niveau des évacuations de l'eau, des eaux sales, etc., comment ça se passe ? Moi, je l'imagine comme ça, mais c'est peut-être une fausse croyance. Comme on pose, entre guillemets, une yurte sur un terrain, pour les raccordements, comment ça se passe ?
- Speaker #0
En fait, tout dépend du terrain. Si on fait un permis de construire, il y aura forcément une possibilité de se raccorder. Et du coup, on va faire comme un raccordement classique. En fait, il y a une sorte de vide sanitaire sous la yourte, comme elle est surpilotée. Elle n'est pas posée directement sur le sol à prendre l'humidité. C'est-à-dire qu'il y a nos pilotis qui vont surélever le tout et donc il y aura ce vide sanitaire en dessous. qui nous permet ensuite de creuser, d'enterrer nos gaines et ensuite de les faire ressortir par le plancher à l'endroit où ça nous arrange, par exemple au niveau de la salle de bain ou de la cuisine. Et ensuite, on distribue le reste des arrivées dans la yurte. Mais par principe, s'il y a une possibilité de se raccorder au réseau, on va le faire. Ensuite, pour des yurtes qui vont plus être en mode petit atelier sans forcément avoir besoin d'eau, En fait, il n'y a pas forcément de raccordement. Ou alors, pour certaines personnes, elles vont peut-être faire un système de phytopuration.
- Speaker #1
Ok, oui. Puis ça peut être aussi tous des systèmes de toilettes sèches, par exemple.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça, oui. C'est-à-dire qu'on peut mettre une toilette sèche dans la yurte. On peut créer un cabanon à l'extérieur de la yurte pour les toilettes. Ou ce qu'on peut faire aussi, en fait, on peut relier différentes yurtes ensemble ou relier un cabanon avec une yurte. Et du coup avec un petit sas qui sera vraiment relié de manière étanche, isolée. tout comme les deux, la yurte elle-même.
- Speaker #1
Oui, c'est possible de faire d'ailleurs des juxtapositions, c'est ce que tu nous dis, du coup, de plusieurs yurtes pour avoir plusieurs espaces finalement.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. On peut avoir par exemple une yurte centrale avec des yurtes annexes ou des cabanons annexes. On peut se dire, j'ai envie d'un grand espace de vie dans la yurte, mais d'avoir juste une petite yurte pour faire une chambre qui sera connectée, ou alors j'ai envie d'avoir ma salle de bain. et tout ce qui est un peu technique dans un cabanon mais qui est quand même relié à la yurte donc avoir le chauffe-eau les toilettes, la douche ce genre de choses dans un cabanon et du coup avoir le reste de la yurte plus espace de vie salon, chambre, cuisine donc c'est plein de choses sont possibles et voilà, il faut juste se décider mais bon oui,
- Speaker #1
globalement tout est possible sur le plan confort de pièces de vie Merci Comme une habitation plus traditionnelle.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Pour en revenir à ta question d'origine, on peut faire des chambres, on peut faire des salles de bain. Ce ne sera pas exactement pareil que dans une maison. On est dans du rond.
- Speaker #1
Il faut s'adapter facilement à la forme.
- Speaker #0
Oui, voilà. Ensuite, sachant que plus la yurt est grande, plus l'arrondi va être léger.
- Speaker #1
trop bien et j'aimerais revenir sur ce point on en a légèrement parlé dans le brise-glace avec tes affirmations sur le plan légal comment ça se passe justement, on a évoqué le permis de construire comment c'est considéré un peu légalement si demain moi j'ai envie de construire une yurte sur mon terrain ou j'ai même pas forcément encore de terrain comment ça se passe ?
- Speaker #0
en fait Au niveau de l'urbanisme, chaque terrain va avoir un type de zonage. Il peut y avoir des terrains constructibles, et les terrains constructibles peuvent avoir différentes catégories de zonage. Il peut y avoir des terrains agricoles, des terrains naturels, qui, eux, il y a de nouveaux plans de sous-catégories à chaque fois. Et donc, en fonction du zonage du terrain, mais aussi en fonction des règlements d'urbanisme, ou plans locaux d'urbanisme, qui s'appliquent au type de zonage. De son terrain, tout est possible ou pas possible. C'est-à-dire que quand on cherche un terrain, pour y poser une yourte, première chose, c'est de demander le règlement d'urbanisme à la mairie. Et dans ce règlement d'urbanisme, on peut voir, j'aimerais poser la yourte là, sur ce terrain. Ce terrain est zoné de telle manière. Qu'est-ce qui est écrit dans le règlement d'urbanisme par rapport aux constructions qui seront faites sur ce type de terrain ? et c'est assez technique et c'est pour ça qu'en fait on ne peut pas dire de manière générale j'ai le droit ou je n'ai pas le droit de poser une yourte parce que ce type de questions est ultra spécifique ce que je recommande à chaque fois c'est d'aller voir le chargé d'urbanisme soit de la communauté de communes soit de la commune s'il y en a un c'est la plus grosse commune et de lui poser directement la question. C'est-à-dire qu'on peut aller voir le maire et avoir un peu son avis, mais en fait, le maire, il ne va pas être spécialisé en question d'urbanisme. Et en plus, la yurte n'a pas forcément de définition légale du tout. Et du coup, clairement, lui, il va peut-être dire... Si le projet lui semble opportun ou pas, ou si lui ça lui plaît comme projet ou pas, mais il ne va pas pouvoir, c'est assez improbable qu'il sache spécifiquement si on a le droit ou pas de le faire, sachant que le droit n'est pas tout à fait clair. Donc le fait d'aller voir un chargé d'urbanisme de la commune, ça permet d'avoir l'avis d'un juriste qui est plus spécialisé dans ces questions-là, qui va prendre position et nous dire, bon la loi, à mon sens, elle dit ça et ça. Et du coup, après, au niveau du moment des dépôts, des autorisations, on est quand même plus dans le clair et on a quelqu'un qui... qui est un peu assermentée, qui nous a dit que c'était possible ou pas. Ce que je disais avant, moi je parle de mon expérience en Alsace, parce que l'Alsace c'est quand même une région qui est assez densément peuplée, du coup les règlements d'urbanisme sont quand même assez stricts, je pense par rapport à d'autres régions qui seront peut-être moins peuplées, dans lesquelles ce sera un peu plus... ce sera un peu plus libre. En Alsace, du coup, le retour que j'ai eu, c'est l'usage. C'est-à-dire, à quoi va servir cette yurte ? Et du coup, ensuite, on se cale à l'usage pour définir dans quelle catégorie on se trouve. Et donc, par exemple, si je prends l'exemple de notre terrain sur lequel on a posé cette yurte, donc là, nous, on a besoin d'un... Cette yurte nous sert de bureau et d'atelier de couture. Et donc en fait, le terrain sur lequel on a posé notre yurte, c'est un terrain constructible. Mais si on voulait faire une habitation, il faudrait, au niveau du règlement d'urbanisme, que le toit ait deux pans. Et en fait, une yurte, on ne peut pas considérer que ça ait deux pans. C'est un peu... C'est-à-dire que si on la... Ça n'a pas forcément deux pans, donc déjà, on est limité à ce niveau-là. Mais en fait, il peut y avoir aussi des restrictions par rapport aux aspects extérieurs. Des fois, il y a des phrases dans les règlements d'urbanisme qui disent que l'aspect doit être… Je n'ai plus la phrase exacte, mais que l'aspect général doit s'accueillir en harmonie avec les constructions, ce genre de choses. Et du coup, ça dépend de l'interprétation de la personne qui va délivrer le permis. Moi, je trouve que la yurte, c'est une super addition. au paysage que ça se... C'est montable et montable. Voilà, et en plus, c'est ça, c'est démontable, il n'y a pas de...
- Speaker #1
D'artificialisation des sols.
- Speaker #0
D'artificialisation des sols. Tout à fait. Voilà, donc si on... Cette yurte, en fait, on peut complètement la démonter et faire un potager sur l'endroit où elle est montée. En fait, il n'y a rien qui est définitif. Mais du coup, si j'avais voulu faire une maison d'habitation en yurte, le règlement du royalisme ne nous l'aurait pas autorisé. Si j'avais envie de faire un logement touristique, c'était aussi interdit. Du coup, nous, on voulait un atelier et ça collait au niveau de la réglementation. Ensuite, on est relativement à l'intérieur d'un village, même si on ne nous voit pas. Du coup, c'est une zone d'habitation classique.
- Speaker #1
Donc, il vaut mieux demander effectivement directement à la personne.
- Speaker #0
C'est ça, en fait. Du coup, aller voir la mairie, demander le règlement d'urbanisme. Et on peut présenter le projet à la mairie, parce qu'en fait, si le maire est clairement en désaccord avec ce projet, il va vraiment pouvoir mettre des bâtons dans les roues, et même si légalement on a le droit de monter cette yurte, et qu'il n'a pas envie qu'elle soit montée, ça risque d'être compliqué. Et ce n'est juste pas un bon début pour ce type de projet. Allez voir la mairie, présentez le projet aux maires, pourquoi pas, demandez le plan d'urbanisme, et contactez le chargé d'urbanisme pour voir. si le projet et le règlement d'urbanisme collent.
- Speaker #1
Compatible, oui. Et du coup, ensuite, on est d'accord, ça part sur un classique permis de construire.
- Speaker #0
pour une yurte quoi oui pour ce type de yurte en tout cas des yurtes contemporaines c'est permis de construire à moins que il n'y a pas de définition juridique en fait à moins que les personnes en charge de l'urbanisme disent non on considère que c'est une tente ou que c'est une une construction légère on peut vouloir effectivement la personne à aller contacter en tout cas c'est hyper compliqué parce qu'en fait c'est pas défini en fait donc ça dépend comment on l'interprète et aussi il y a beaucoup de types de yurts différentes nous le type de yurts qu'on construit c'est pas des yurts qui sont faits pour être montés, démontés régulièrement donc elles peuvent être complètement démontées mais comme on va créer une étanchéité on va faire un plancher qui est isolé. L'objectif,
- Speaker #1
c'est que ça reste un petit peu dans le temps.
- Speaker #0
Oui, l'objectif, c'est que ça reste dans le temps, même si au bout de 15-20 ans, on se dit qu'on a envie de la déménager autre part, si c'est possible. Mais c'est du boulot, parce qu'il y a 2-3 semaines, peut-être 2 semaines de démontage. Ensuite, on va transporter l'ensemble des matériaux et après, il faut refaire tout le montage.
- Speaker #1
J'ai une question justement par rapport à ça. Tout à l'heure, tu parlais de 7-8 ans pour la toile, si je ne me trompe pas. Déjà, c'est quoi la durée de vie typique d'une yourte ? Est-ce qu'il y a une durée de vie ? Ou est-ce que c'est bien entretenu ?
- Speaker #0
Oui, en fait, la durée de vie dépend de combien de temps ça reste au sec. C'est-à-dire qu'une yourte qui a une toile qui ne va pas être étanche, elle va être étanche pendant... Ça ne va pas avoir une durée de vie très longue parce que sur l'isolant, on va commencer à moisir. L'eau sature aussi. On peut toujours changer la toile, changer l'isolant. Ensuite, une ourte qui va condenser, dans laquelle il va y avoir de la condensation. Pareil, la durée de vie va être moindre. À partir du moment où les questions de condensation sont réglées et au moment où il n'y a pas d'infiltration extérieure, et que tout reste au sec, ça peut durer très longtemps.
- Speaker #1
C'est facile à entretenir une yourte par soi-même ou est-ce qu'il vaut mieux faire appel à un professionnel ?
- Speaker #0
Pour l'entretien d'une yourte, c'est vraiment quelque chose qui est possible de faire soi-même. On n'a pas forcément besoin de faire appel à un professionnel. Par exemple, pour nettoyer régulièrement les toiles extérieures, quand il y a de la mousse qui commence à se former dessus, notamment le côté qui va être le plus au nord, plus sujet à la formation de ce type de petites mousses. C'est en fait l'idée de ce type de structure et l'objectif pour nous, c'est de permettre, de faire en sorte que les personnes pour lesquelles on fait des yurts soient capables de s'occuper de l'entretien. Alors c'est sûr qu'ils ne vont pas coudre une nouvelle toile extérieure, ça c'est des choses qu'il va falloir racheter. Mais au niveau de l'entretien, en fait, ce que nous on propose et ce qu'on fait en fait assez souvent, c'est qu'au moment du chantier de construction, on ne va pas proposer de faire le chantier, mais si les personnes sont intéressées, on va plutôt faire une prestation d'accompagnement. C'est-à-dire qu'on va livrer toutes les différentes pièces détachées de la yurte et on va plutôt être là en conseil pour le chantier. C'est-à-dire que ce sera le chantier de nos clients et nous, on leur expliquera comment monter leur propre habitat. Et en fait, le fait qu'ils aient participé au chantier, qu'ils comprennent la manière dont c'est construit. va vraiment les rendre indépendants ensuite sur l'entretien, parce qu'ils vont comprendre en fait qu'est-ce qu'il y a dans ces murs, comment ça a été monté, comment ça s'imbrique. Et c'est ça un peu l'objectif, c'est de rendre indépendants. les personnes sur leur habitat et indépendant au niveau constructif, technique, mais aussi indépendant au niveau du choix de leur mode de vie. C'est-à-dire que le prix d'une yurte ne nécessite pas forcément un endettement sur 20 ans comme on le ferait sur une maison classique. Et du coup, ça permet d'avoir moins de charges fixes, d'avoir un emprunt à rembourser forcément tous les mois. et du coup d'avoir une plus grande liberté par rapport au choix de ma vie.
- Speaker #1
D'avoir un peu de flexibilité.
- Speaker #0
Voilà, de se dire peut-être que je peux gagner un petit peu moins, ou travailler peut-être un petit peu moins, ou de faire tel type d'activité qui me plaît vraiment, mais que je ne pourrais jamais faire si j'avais un emprunt à rembourser. Et du coup, ça permet vraiment une plus grande autonomie par rapport au choix de sa vie, tout en étant propriétaire de sa maison qui est hyper...
- Speaker #1
Est-ce que tu pourrais nous donner un peu une estimation justement d'une prix d'une yurte ? Une moyenne effectivement, parce que ça dépend de la taille, ça va dépendre de l'installation, mais une moyenne.
- Speaker #0
C'est ça, une yurte, par exemple si on veut une yurte de 50 mètres carrés, on va être à peu près avec le montage... la pose de la fondation plancher et l'accompagnement de la yurte, on va être à 45 000 euros TTC. Donc ça ne comprend pas le mode de chauffage. Clairement, on n'est pas électricien et on n'est pas chauffagiste. Donc ça, c'est des choses qu'on délègue avec joie à d'autres artisans. Mais voilà, pour la yurte, on va être à peu près à 45 000. Et ensuite, il faudra prévoir les arrivées d'eau, l'ameublement, le chauffage. Ensuite, on peut cloisonner à l'intérieur. Si on fait des chambres ou des choses comme ça, c'est des frais un peu supplémentaires, mais qui ne sont pas exorbitants.
- Speaker #1
Oui, mais ça permet déjà d'avoir la structure. On se dit que la structure globale, elle est déjà, pour 50 m², comme tu disais, à 45 000. Ce qui est effectivement, par rapport à une maison traditionnelle, un bon prix.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. C'est pour ça que, sachant que cette yourte, si dans 20 ans, on a un autre projet sur un autre terrain, c'est possible de la déménager. C'est possible, ça se revend aussi une yourte, c'est possible de la revendre au bout d'un certain temps. alors certes c'est à chaque fois des chantiers assez conséquents mais la possibilité reste longue trop intéressant je vois encore une fois que l'heure tourne les sujets sont passionnants,
- Speaker #1
je pourrais rester des heures est-ce que tu aurais un dernier point à rajouter sur ce sujet, quelque chose qu'on n'aurait pas évoqué sinon je te propose de passer à la phase action du podcast ah ouais,
- Speaker #0
une dernière chose que je voulais ajouter au niveau des usages de la yurte dont j'ai pas forcément parlé avant C'est aussi une bonne solution quand on veut rénover son habitat, notamment faire des rénovations écologiques qui nécessitent souvent pas mal de main-d'œuvre et plus de temps. Le fait d'installer une yourte sur son terrain, le temps des travaux, ça permet de vivre sur son terrain, d'être à côté pour réaliser les travaux. Par la suite, ça peut se transformer en chambre d'amis, ça peut se revendre, ça peut être un atelier. Enfin... Mais en fait, je trouve que la yurte aussi, c'est une super bonne addition pour la construction écologique ou la rénovation écologique. Et ça permet en fait, moi je pense notamment en Alsace au niveau des maisons à colombages. Il y a énormément de maisons à colombages qui sont détruites chaque année et qui sont... Pas rénover, parce qu'en fait, la rénovation, ça prend beaucoup de temps. Et des fois, rénover des anciennes maisons, au niveau du coût, ce n'est pas forcément intéressant économiquement parlant. Mais du coup, le fait de s'installer... de se dire, chez ce projet d'auto-rénovation écologique de ma maison, de s'installer en yurte à côté, ça pourrait faire beaucoup de bien à la rénovation écologique et au final à la préservation de l'architecture traditionnelle.
- Speaker #1
Ok. Effectivement, ça pourrait être intéressant de penser justement sur ce nouvel usage de la yurte qu'on n'aurait pas forcément... idée quoi de premier abord donc bel ajout je le prends trop bien est-ce que t'es prête à passer à la phase d'action ? ouais allez allez c'est parti action Je profite de cette coupure tu te demandes peut-être comment soutenir notre travail sur Obercai déjà tu peux noter ce podcast c'est un moyen simple mais crucial pour atteindre un public plus large sur Apple Podcast ou iTunes on t'invite à laisser une note et un commentaire et si c'est sur Spotify tu peux également nous soutenir en partageant ce podcast en story et en nous taguant sous le nom Obercai-Média on compte sur toi Et maintenant, retour à notre intervenant. Concrètement, comment ça se passe pour son bercail ? Nos auditeurs, ils ont un projet de yurte, tu t'en doutes. Qu'est-ce que tu leur conseilles ? Une première question à se poser, un acteur à conseiller, un conseil hyper concret à leur donner.
- Speaker #0
Très concret, aller à la mairie, demander le règlement du urbanisme. et jeter un coup d'œil déjà pour voir si c'est complètement possible ou pas discuter avec le maire parler du projet enfin vraiment concrètement voir au niveau légal s'il y a des grosses restrictions au niveau de la mairie ou de la Comcom au niveau de l'urbanisme ce qui voilà ce qu'il en est ok vraiment déjà savoir si le projet est viable ou pas oui en fait parce qu'on peut on peut passer beaucoup de temps à s'imaginer des choses géniales et en fait après se rendre compte que concrètement là sur ce terrain ça va pas être possible et donc c'est le flou autour de ça ouais c'est ça et puis on peut se projeter sur un terrain et du coup faire des plans par rapport à ce terrain et puis après au bout d'un moment on se rend compte bah en fait non sur ce terrain ça sera pas possible donc clarifier le plus possible parce que la réglementation n'est pas très claire, mais clarifier le plus possible en amont cette question médicale.
- Speaker #1
Dans ta vision, dans le meilleur des mondes, c'est quoi pour toi ton bercail idéal ?
- Speaker #0
Mon bercail idéal, c'est un petit cocon bien isolé et lumineux. Ça peut être une yourte, mais ça peut aussi être un... Voilà, une maison au saturbois, mais bien isolée, lumineuse. Ce bercail, il faut quand même qu'il y ait une... J'ai pas besoin forcément de beaucoup de surface en soi. Par contre, j'ai besoin d'espaces extérieurs, d'endroits pour faire mon potager. Clairement, besoin d'un atelier parce que je fais pas mal de couture et du coup, mes collections de tissus, mes machines, mes trucs, ça prend de la place. Donc, une fois un atelier, ça ne peut pas être dans la maison. Mais ouais, c'est ça, en fait, c'est un petit cocon bien isolé, lumineux, des espaces de travail extérieurs, un extérieur...
- Speaker #1
un peu à l'écart c'est le rêve c'est le top est-ce que tu aurais un mot pour définir ce berkei ?
- Speaker #0
ouais je vais un peu dire en cocon cocon
- Speaker #1
Ok, très bien j'arrive aux dernières questions est-ce que tu aurais des ressources des personnes des livres, des choses à aller voir pour se renseigner sur le sujet
- Speaker #0
Ouais, au niveau des ressources l'association Twiza je pense peut-être que ça a déjà été mentionné dans ce podcast mais du coup c'est une association qui permet de mettre en lien des personnes qui veulent rénover écologiquement leur vie Habitat, avec des personnes qui ont envie d'apprendre et avec des professionnels qui peuvent enseigner des techniques. Donc ça, je trouve ça hyper intéressant. Ils organisent, enfin tous les membres de ce réseau organisent des portes ouvertes au mois de mars. Ensuite, une autre association qui s'appelle AmoLéger. Et donc ça, c'est une association qui accompagne des personnes ou des groupes de personnes qui aimeraient s'installer ensemble en habitat léger. Et donc, eux ont beaucoup de ressources sur leur site web. Notamment, ils ont créé un MOOC sur s'installer en habitat léger qui reprend toutes les étapes à suivre. Il y a une question à se poser. Voilà, les questions à se poser. Aussi, les différents types d'habitat léger, parce qu'il y a la yurte, mais en fait, il y en a... et donc Amolégé c'est une super association ensuite il y a un constructeur de yurts qui s'appelle Olivier Dauche qui a écrit un livre qui s'appelle vivre en rond ou habiter en rond construire en rond j'étais presque et alors ça reprend les processus constructifs De différence dans un habitat rond, ça peut être un tipi, une yourte, un carter. Et c'est relativement détaillé, donc ce n'est pas un mode d'emploi non plus. Mais je trouve ça bien quand on s'intéresse à ce type d'habitat et qu'on se demande comment c'est construit, ça reprend bien. C'est construit en gros par Olivier Dehouch. C'est du coup également des yurts contemporains. Ensuite, si on veut des références un peu plus littéraires, je conseille plus sur la question, pas forcément sur la yurte en elle-même, mais sur les réflexions qu'on peut se faire par rapport à son mode de vie, par rapport à son rapport à la nature. Parce qu'au final, vivre en yurte, c'est ça, c'est re-questionner... sa manière de vivre, sa manière d'habiter, enlever ce qui n'est pas forcément nécessaire et réduire un peu à l'essentiel et souvent faire de l'extérieur aussi son lieu de vie. Et du coup, le livre Dans la forêt de Jean Hegland est vraiment super. C'est un peu un livre dystopique.
- Speaker #1
Il va falloir que tu me l'épelles, le nom.
- Speaker #0
Oui, oui.
- Speaker #1
Pour les ressources.
- Speaker #0
et ça et ensuite alors il y a un livre que j'ai lu qui m'avait passionné qui est de Scott et Hélène Nearing qui s'appelle Living the Good Life et donc il est écrit en anglais je suis pas sûre qu'il ait été traduit mais pour les personnes qui aiment lire en anglais C'est l'expérience d'un couple dans les années 30 aux Etats-Unis qui était universitaire et qui ont fait cette démarche de retourner vraiment à la campagne, de construire de leur propre main des choses. C'est toute une réflexion justement par rapport à ça, revenir à l'essentiel. utiliser des matériaux naturels aussi par rapport à l'alimentation faire pousser ce qu'on mange arrêter de manger de la viande ou vraiment réduire et du coup c'est des livres qui sont intéressants par rapport à la démarche autour de la vie en lutte
- Speaker #1
ok, trop bien et bah écoute je mets tout ça en description du podcast, comme ça on retrouvera tous les liens j'ai plus qu'à te remercier merci pour ce passage on peut te retrouver vous retrouver sur votre site internet vous êtes présents aussi sur les réseaux sociaux sur Facebook et Instagram, est-ce que j'ai oublié un endroit ?
- Speaker #0
oui, non, c'est ça
- Speaker #1
c'est ça je mettrai également les liens je te remercie pour ce passage merci pour tous ces éléments sur la yurte je pense qu'on a fait un bon tour en tout cas du concept de l'usage et de tout ça merci à toi un petit mot pour la fin et ben ouais merci à toi pour
- Speaker #0
cet accueil sur le podcast et puis et ouais c'est chouette d'avoir cet intérêt sur d'autres types d'habitats qui n'est pas forcément connu et sur lequel on n'a pas forcément beaucoup d'informations et bah maintenant on en a,
- Speaker #1
en tout cas merci à toi et puis j'ai plus qu'à dire à tout le monde à bientôt dans vos bercailles Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Bon, tu le sais déjà, mais un dernier rappel. Si tu as aimé cet épisode, tu peux nous soutenir en laissant 5 étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et en laissant un commentaire pour nous dire ce qui t'a plu et les sujets que tu souhaiterais voir abordés dans nos futurs épisodes. Allez viens, construisons au Bercail ensemble Ta voix compte et tes idées sont hyper précieuses pour faire évoluer ce média Merci d'être là, merci de nous écouter et surtout merci de contribuer à cette belle communauté Prends soin de toi et à bientôt dans ton Bercail