#53 - Kerterre et habitat bonifiant : vivre en harmonie avec la nature. Avec 🎙️ Èvelyne Adam cover
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Au Bercail : l'habitat durable

#53 - Kerterre et habitat bonifiant : vivre en harmonie avec la nature. Avec 🎙️ Èvelyne Adam

#53 - Kerterre et habitat bonifiant : vivre en harmonie avec la nature. Avec 🎙️ Èvelyne Adam

53min |23/01/2025
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#53 - Kerterre et habitat bonifiant : vivre en harmonie avec la nature. Avec 🎙️ Èvelyne Adam cover
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Au Bercail : l'habitat durable

#53 - Kerterre et habitat bonifiant : vivre en harmonie avec la nature. Avec 🎙️ Èvelyne Adam

#53 - Kerterre et habitat bonifiant : vivre en harmonie avec la nature. Avec 🎙️ Èvelyne Adam

53min |23/01/2025
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Description

🎙️ Bienvenue sur Au Bercail !


Dans cet épisode, nous avons l’immense plaisir d’accueillir Èvelyne Adam, fondatrice des Kerterre. Véritable pionnière de l’habitat écologique, Évelyne consacre depuis plus de 30 ans sa vie à concevoir et transmettre une vision unique : celle d’un habitat qui préserve la planète tout en améliorant ses ressources.


Les Kerterre, ces habitations minimalistes en forme de dôme, sont construites à partir de chaux et de chanvre. Elles incarnent une philosophie d’harmonie entre l’humain et la nature, offrant un habitat accessible, durable et profondément connecté à son environnement.


🌱 Au programme dans cet épisode :

  • [02:10] Brise Glace 🧊 : Une phrase fétiche

  • [03:08] L’histoire des Kerterre : Comment Évelyne a transformé une idée en habitat.

  • [04:55] Les spécificités des Kerterre ?

  • [08:10] Quelles sont les étapes de construction pour une Kerterre ?

  • [13:47] Comment on entretien un kerterre ?

  • [14:41] Vivre dans une Kerterre : quel confort dans une kerterre ?

  • [16:17] Adaptabilité : Où peut-on construire une Kerterre ?

  • [18:20] Faut-il prévoir des solutions de chauffage dans la Kerterre ?

  • [21:50] Réglementation : Quelles autorisations sont nécessaires ?

  • [23:35] Qu'est-ce qu'être bonifiant ?

  • [43:23] Phase action 💪


💡 Ressources de l’épisode 🧱 :

  • Livre : "Manuel Kerterre : Construire Bonifiant Simplement" - Èvelyne Adam


Un message clé d’Èvelyne :
"Chaque geste compte. Reconnectez-vous à la Terre et osez construire autrement."


Pour suivre Au Bercail 🏡 :

- Site internet : https://www.aubercail.co/

- Instagram : https://www.instagram.com/aubercail_media/

- YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCjJTjfm4C6iUldVNCJ9qOrA


N'oublie pas de t’abonner pour ne rien manquer de nos prochains épisodes, et bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    En fait, il y a plein de gens qui disent que la planète ne va pas bien, que les humains sont comme du virus sur cette planète. Ce n'est pas vrai. On est des super plus et on va devenir des super plus.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Obercai, le podcast qui te fait découvrir des solutions concrètes et éthiques pour améliorer ton habitat. Je m'appelle Caroline et à travers chaque épisode, je donne la parole à un acteur de l'habitat éthique, comme toi. je me pose de nombreuses questions sur la rénovation et la construction de mon futur chez moi. Alors ensemble, partons à la recherche de solutions adaptées à chacun d'entre nous. Et cela commence demain. Bonjour et bienvenue sur Robert Cahay. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Evelyne Adam. Bonjour Evelyne.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Alors Evelyne, tu es une véritable pionnière de l'habitat écologique. Depuis plus de 30 ans, tu dédies ta vie... à créer des habitats durables et accessibles, qui s'appellent les carters. Ces petites maisons en forme de dôme, construites à partir de chaux et de chanvre, incarnent une vision éthique, minimaliste et en parfaite harmonie avec la nature. Mais tu ne te contentes pas de construire que des maisons Evelyne, tu portes aussi une philosophie qui va encore plus loin, l'impact bonifiant. L'idée c'est que chaque construction, chaque jardin, ne doit pas juste préserver la planète, mais l'améliorer. Et grâce à cette approche, tu as même aussi à... tu as même réussi à réhabiliter des terrains infertiles en dépassant même les principes de la permaculture. Aujourd'hui, tu es là pour nous partager ton expérience, tes idées et ton regard unique sur la construction durable et l'écologie relationnelle. En résumé, on va parler de la Kerter, du jardin bonifiant ou comment, grâce à toi, on peut avoir le luxe d'améliorer la planète tout en y vivant pleinement. Est-ce que c'est tout bon sur cette présentation ?

  • Speaker #0

    Bien résumé.

  • Speaker #1

    C'est pas mal ?

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, je vais te laisser la parole, puisqu'on aime bien commencer ce podcast par deux affirmations. Une vraie, une fausse pour notre petit jeu brise-glace. À toi d'essayer de me piéger.

  • Speaker #0

    Oui, je ne pense pas que je vais te piéger, parce que ce sera trop facile, mais ce n'est pas grave. La première, c'est Oh, c'était chouin ! Et la deuxième, c'est... Malgré tout, la prudence est toujours meilleure que conseillère, que de partir bille en tête.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire ose tes choix moi j'aime bien cette phrase.

  • Speaker #0

    C'est ma phrase fétiche, je pense que c'est tout à fait celle-là la plus évidente en ce moment, si on n'ose pas Ausha, on ne va pas passer la petite étape de se lancer dans... dans du vrai nouveau. C'est clair.

  • Speaker #1

    Merci pour cette petite phrase d'introduction qui est assez belle et que j'approuve complètement dans la façon de penser. Donc, merci pour ça. Et j'aimerais, pour commencer cet épisode, déjà que tu nous racontes un peu ton parcours et comment tu en es venue à créer les Maisons Kerter et à développer cette philosophie de l'impact bonifiant.

  • Speaker #0

    Alors, par quel bout commencer ? Il y a 27 ans, on m'a donné du chanvre en long. J'avais déjà fait une maison en chanvre et chaud, mais avec des poutres, une maison octogonale, mais un peu originale et écologique. Mais je ne pouvais pas la faire moi-même. Et je voulais aller plus loin sur libérer la possibilité d'avoir un habitat pas trop cher, parce que l'habitat, au fil des temps, est devenu de plus en plus cher, et c'est 25 ans de crédit. Et ça veut dire toutes les choses qui vont derrière, être obligé de travailler dans des choses qu'on n'aime pas toujours, etc. Du coup, je cherchais toujours un habitat plus simple, plus écologique et qui ne coûte pas cher à la terre. Et du coup, on m'a donné du chanvre long, je l'ai trempé dans un chauve, je ne sais pas trop pourquoi. Et j'avais l'idée d'un igloo, de faire une forme ronde et j'ai fait une petite cabane, parce qu'elle est toute petite, elle est toujours là. On l'appelle la mémé Carter. À cette époque-là, on l'appelait un igloo. Et donc, c'était tout à fait l'idée d'Iglou. Et j'ai monté, j'ai vu que ça penchait sans armature. Et petit à petit, j'ai commencé à imaginer qu'on pouvait faire de vraies maisons. Et donc, j'en ai fait une autre et puis une autre. J'ai essayé en argile, en argile et herbe. Et puis après, j'ai repris en chanvricheau, etc. Et puis, je me suis mis à faire des stages pour apprendre aux gens parce que j'ai vu que c'était d'un intérêt vraiment autant pour la planète que pour l'humain. Donc, ça ne coûte pas cher à l'humain et pas cher à la planète. Donc, ça me semble urgent de passer à ce genre d'habitat.

  • Speaker #1

    Ok. On va rentrer un peu dans le détail, du coup. Qu'est-ce que tu appelles, du coup, une carrière ? C'est quoi ses spécificités par rapport à des habitats plus traditionnels ? Comment ça se concrétise ?

  • Speaker #0

    La carter c'est un habitat rond au sol et rond au dessus, donc en forme de cercle partout. Et c'est obligatoirement sans poutres, sans armature, donc on ne tue pas d'arbres pour faire une carter. Donc ça me semble essentiel en ce moment, on a de moins en moins d'arbres, il en faut de plus en plus. Et c'est fait à partir d'une matière tellement simple que c'est de la pâte à modeler. Et donc, c'est aussi à la portée de toute personne qui n'est pas bricoleuse et qui n'a pas de force physique. Et ça, c'est important. Beaucoup de femmes dans nos stages qui partent en se disant je peux faire ma maison Et on ne pouvait pas se dire ça les générations d'avant, parce qu'il y avait beaucoup de corps de métier dans une maison qui n'y a pas dans la carte.

  • Speaker #1

    En termes de matériaux, elle est exclusivement fabriquée avec de la chaux, du coup ?

  • Speaker #0

    La chaux, du chanvre et du sable. Et de l'eau, évidemment, pour mélanger tout ça. J'en ai fait aussi en argile, mais je n'apprends pas aujourd'hui à faire en argile, parce que c'est beaucoup plus fragile. Mais ça peut se faire aussi en argile.

  • Speaker #1

    Ok. Et rien d'autre, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Non, la carbonate, ça devient comme de la pierre. Et rien d'autre. Enfin, après, il y a les fenêtres, les portes, les skydomes, mais il n'y a rien d'autre que de la chaude, du chanvre et du sable.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu appelles un skydome, pour ceux qui ne le seraient pas forcément ?

  • Speaker #0

    Un skydome, c'est une fenêtre de toit. C'est-à-dire ? Dans l'idée de la carter, c'est d'être avec ciel et terre. Je reste avec la planète Terre. Je ne fais pas de dalles au sol. J'ai un skydome au-dessus où on voit les étoiles, le soleil qui se lève,

  • Speaker #1

    etc. Si je résume un petit peu, et on va peut-être après, comme ça, ça va découler un peu sur les étapes de la construction d'une carter. Mais la carter, on est d'accord qu'il n'y a pas de dalles, il n'y a pas d'étanchéité.

  • Speaker #0

    On peut en faire. Il y en a qui font des dalles, etc. Moi, je reste avec l'idée d'habiter avec la planète elle-même. Et donc, je dors toutes les nuits avec la planète sur un énorme tapis de plantes. Donc, je ne suis pas en direct sur tout le monde pense, l'humidité, etc. Voilà, c'est une autre façon de voir l'habitat. Mais c'est beaucoup d'énergie d'être en direct avec la planète. Mais ça, je sais que ça va un peu loin pour l'instant. Pour les gens qui sortent de l'habitat, entre guillemets, normal, on viendra à un habitat plus proche de la nature. Ça me fait encore un petit peu peur. Moi, j'ai plus peur. Mais on peut faire une dalle. On a une carrière avec un plancher. On a toutes sortes de... Là, il y en a qui vont faire des essais avec des dalles en argile, etc. Moi, je ne suis pas pour tout ça. Je laisse évoluer les choses tranquillement par les suivants. Mais moi, je reste sur mon tapis de plantes et sur ma planète avec les racines des arbres en dessous.

  • Speaker #1

    La philosophie mère de ça, c'est quand même cette connexion.

  • Speaker #0

    Connexion avec la terre et le ciel. Très important. C'est ce qu'on a beaucoup perdu dans l'habitat d'aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. On a beaucoup bétonné, on a beaucoup fermé.

  • Speaker #0

    C'est ça. On est à l'étage, on est loin de la planète elle-même. Et moi, je suis tout près. Du coup, j'ai envie de lui faire du bien. C'est ma copine.

  • Speaker #1

    Et c'est une belle philosophie. Comment tu déroulerais la construction d'une carrière ? on vient on vient de voir et on te dit mais comment comment je prépare mon terrain comment je construis ça un peu et ma part étape battu prépare surtout rien tu creuses pas la carter se pose sur la terre direct là où il ya même des racines des tu

  • Speaker #0

    peux poser directement sur ce qui est il faut juste faire un petit dalle de pieds de maintenant mais des ardoises en dessous le champ donc il faut faire juste un petit Un petit mur sous le mur de chanvre. Il faut faire une petite isolation. Et on met du béton de chaux avec des ardoises. Et puis du béton de chaux et des ardoises en château de carte. Comme ça, ça isole de l'humidité. Parce que le chanvre et chaux peuvent être comme une paille. Donc, il ne faut pas qu'ils touchent le sol. C'est juste ça. Donc, c'est une petite fondation. Ce n'est pas une fondation, mais c'est un petit mur imperméable sous le mur. sous le mur de la carter. C'est la seule préparation. Et après, on monte son mur. Et puis, au moment de pencher, ça penche, et puis ça penche, et ça tient. On attend un peu que ça sèche, puis on repenche, et ça tient toujours. C'est ça, la magie des carters.

  • Speaker #1

    Et du coup, on imagine, parce que pour avoir... J'ai malheureusement pas eu l'occasion d'en voir une en vrai, mais en photo, en tout cas, quand on imagine... Le défi un peu technique, c'est de voir comment ça tient finalement, puisqu'il n'y a pas d'armature, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui. les mèches de chanvre sont très longues et très solides et donc on croise les mèches de chanvre donc on diminue l'épaisseur et après on l'augmente au fur et à mesure qu'on monte mais surtout on arme c'est comme voilà comme dans votre corps vous avez des muscles qui sont croisés ils sont pas parallèles ni ni poser les uns sur les autres et donc c'est juste croisé comme des muscles et c'est musclé voilà c'est les carters c'est musclé et ça tient jusqu'en haut c'est facilement si vous prenez votre temps il faut juste prendre tout le temps de d'attendre que ça sèche entre chaque couche. Mais ça peut, des fois, on peut faire le matin quand c'est l'été, et l'après-midi encore, et ça tient toujours.

  • Speaker #1

    Et est-ce que la forme, comment on peut créer cette forme ? Est-ce que la forme, elle se crée naturellement par rapport aux fibres qui sèchent et qui choisissent un peu le format puisqu'elles s'imbriquent, si je comprends bien les unes d'entre elles ? ou est-ce qu'on peut contrôler cette forme ? Justement, est-ce que ça fait partie de la philosophie ?

  • Speaker #0

    Il faut garder l'idée du dôme quand même. Parce que si on monte comme ça sans armature, la force, elle est dans le côté dôme. C'est-à-dire qu'on tient des cathédrales sur des arrondis comme ça. N'importe quelle cathédrale est faite sur des formes arrondies. Et donc, ils vont rester bien arrondis et ne pas faire trop de... Mais j'ai quelques carters un peu biscornus, ils tiennent bien aussi. Mais c'est toujours en dôme quand même.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    On peut un peu se tromper.

  • Speaker #1

    sur le dôme mais ça tient toujours quand même et une fois du coup qu'on a fini de commenter les murs que le dôme se termine comment ça se passe pour du coup les menuiseries la porte avec pardon moi c'est fini non

  • Speaker #0

    mais du coup comment comment on intègre justement on met sur les portes ou les fenêtres on met des gros clous croisés sur les côtés et on enroule la mèche sur les clous qui sont enfoncés dans les huisseries et on tire par derrière jusque dans les murs et puis on fixe comme ça pareil on muscle là on muscle les fixations des portes et des fenêtres d'accord c'est toujours une idée de croiser les mèches c'est juste ça et les mèches sont très solides parce que le chanvre c'est un vous pouvez attacher un cheval avec une corde chanvre il partira pas quoi mais on en a un peu parlé du chanvre en tant que matériaux voilà c'est vrai que les

  • Speaker #1

    Les propriétés sont assez intéressantes.

  • Speaker #0

    Isolant, solide et ça carbonate avec l'échantillon. Donc ça redevient de la pierre. Après, on a un mur de pierre, mais avec de l'isolant à l'intérieur. C'est ça qui fait que c'est à la fois solide et chaud.

  • Speaker #1

    Et on est d'accord que derrière, on ne rajoute pas d'autres isolants à l'intérieur ? Non. Le mur est fait extérieur comme intérieur ?

  • Speaker #0

    On peut faire de la chêne-vote à l'intérieur, on peut faire des enduits d'argile, on peut faire ce qu'on veut. Mais on peut rester comme ça. Le mur brut, il est suffisant. Mais souvent, il y en a qui mettent des enduits d'argile, des enduits de chênevote, etc. pour faire plus joli. C'est comme on veut.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Pardon.

  • Speaker #0

    Surtout à la fin, quand c'est séché et carbonaté, vous pouvez danser dessus. Et ça tient. Moi, je peux monter sur mes carters sans aucun problème, même les vieilles. La kère bassin, par exemple, elle a... 16 ans, je crois, et je peux vraiment monter dessus toujours. Et elle est là pour des décennies, voire des siècles.

  • Speaker #1

    J'allais justement poser la question, est-ce que ça dure dans le temps ou est-ce qu'il faut repenser ou re-solidifier dans le temps ?

  • Speaker #0

    Non, la mémé Carter a 27 ans. On a 27 ans de recul, mais on voit bien que je pense que dans 100 ans, ce sera toujours pareil. Il y a peut-être des petits coups de chaud à rajouter ici ou là un jour, mais pour l'instant, non. Pour celles qui sont bien faites.

  • Speaker #1

    comment ça s'entretient justement est ce qu'il ya un entretien à faire régulièrement comme parfois pour une maison doit nettoyer les gouttières ou choses comme ça est ce que ici il ya un entretien particulier les gouttières si vous avez des arbres au dessus il faut ramasser les feuilles de temps en temps mais pareil si vous le faites pas elles

  • Speaker #0

    vont elles vont couler pour finir moi je ramasse feuilles parce que je j'ai mis ce mon jardin avec et donc ça m'intéresse de les ramasser mais oui y'a pas spécial si la carter est bien fait et que l'enduit est bien fait C'est quand même une technique, l'enduit. Moi, j'ai des carters, je ne les entretiens pas. Par contre, il faut les habiter, c'est toujours mieux, mais comme une maison en Bretagne, si elle n'est pas habitée, même si elle est en pierre, elle ne sera pas en très bonne forme non plus. Donc, c'est comme une maison normale. Il faut être là de temps en temps.

  • Speaker #1

    Complètement. Et du coup, peut-être pour des personnes qui ont moins l'habitude de ce type d'habitat, et peut-être que ça les rassurera aussi à s'y intéresser, en termes de confort, Comment on se sent dans une maison carter ?

  • Speaker #0

    Alors ça, il y en a plein. Ceux qui ont essayé disent bien que déjà, il y a ce côté, le côté rond déjà. C'est un vrai confort. Le côté être en partenariat avec la planète, c'est un très grand confort. Moi, dans ma carrière, j'ai même un arbre vivant. Et du coup, j'ai la présence de la nature. Donc, on ne se sent pas déconnecté. On se sent vraiment avec la nature tout en étant extrêmement protégé. Parce que s'il y a des tempêtes, on n'a pas peur que ça s'envole. Parce que c'est rond et le vent, il coule dessus. On n'a pas peur que les ardoises s'envolent non plus parce qu'il n'y en a pas, etc. Donc, c'est un vrai confort, mais qui est autre, oui, parce que vous êtes quand même avec la nature, vraiment, mais sans peur d'elle, justement. Peut-être que c'est ça, le grand changement. Et puis, d'être avec le Sky Dome la nuit, voir les étoiles, voir la lune, voir la chouette. Une fois, j'ai vu la chouette au-dessus de ma carterre. J'étais dans mon lit,

  • Speaker #1

    quoi. Ça, c'est des choses, je pense, que très peu de personnes prennent le temps de voir.

  • Speaker #0

    C'est ça. On peut voir le chevreuil, on a une photo, on a un chevreuil qui passe autour de la carter. Et on le voit passer, faire le tour pour aller boire dans les gouttières, dans les réserves des gouttières de l'autre côté. Ça, c'est vraiment... Quand on a gagné d'être en proximité comme ça, il y a quelque chose qui change dans notre façon d'aborder la planète.

  • Speaker #1

    Il y a une autre connexion. Tout à fait. Est-ce que la carter peut s'adapter à différents climats ou différentes régions ?

  • Speaker #0

    Oui, on en a fait une au Mexique, on en a fait en République tchèque, on en a fait à plein d'endroits. Il y a des gens qui en ont fait dans des endroits de montagne apparemment, ça a l'air de tenir partout. Moi je l'ai fait en Bretagne où il pleut quand même beaucoup, et ça marche aussi. Donc je pense que c'est vraiment, et je pense que c'est très adapté aussi aux endroits très chauds. L'année où il y a eu la canicule, il faisait vraiment frais dans mes quartiers. Et ça, c'est vraiment incomparable. Il fait chaud l'hiver et frais l'été. J'ai même construit un frigidaire carter où j'ai sorti des melons frais en pleine canicule dans mon frigidaire carter.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis un frigidaire carter, je suis curieuse de ça, du coup. Est-ce que c'est le principe d'une mini carter, mais sous forme de frigidaire ?

  • Speaker #0

    Avec beaucoup d'aération, pour que l'air circule vraiment beaucoup. Et vraiment, j'avais un melon vraiment frais. J'ai eu plusieurs fois des légumes, des fruits frais en pleine canicule, dans ma petite mini-quartière. Là, en ce moment, il y a les pommes dedans, qui se gardent bien aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut habiter toute l'année dans une quartière ? Est-ce qu'il y a des périodes où c'est compliqué ?

  • Speaker #0

    Non, tant qu'à faire, avoir une maison, c'est l'habiter tout le temps. L'hiver, là, c'est l'hibernation. Moi, j'aime beaucoup être en hibernation, au coin du feu. En proximité, quand même, justement, on n'a pas l'impression d'être enfermé, puisqu'on est dehors dedans, mais en même temps, on est au chaud. C'est un nouveau luxe, mais c'est difficile d'imaginer d'être près de la nature et que ce soit confortable et que ce soit luxueux. C'est comme pas possible pour la plupart des gens. Et pourtant, c'est vraiment ça, la carte.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'on est là pour en discuter, pour casser ses préjugés.

  • Speaker #0

    On va essayer.

  • Speaker #1

    Justement... Comme tu disais au coin du feu, une solution de chauffage, j'imagine là, on enregistre en novembre, fin novembre. Donc là, les températures dégringolent quand même pas mal. Tu dis qu'en été, du coup, tu es au frais. En hiver, tu es au chaud. Est-ce que tu prévois des solutions de chauffage d'appoint ? Et si oui,

  • Speaker #0

    c'est quoi le principe ? Non, j'ai des carters avec des cheminées, des carters avec des poêles. J'ai même ma carter préférée, celle qui est plutôt vraiment la mienne, que j'ai vraiment fait. Quasi toute seule. Elle a un poêle et une cheminée. Donc il y a une saison pour utiliser le poêle. Parce que par exemple quand tu vas faire tes courses ou n'importe. Tu mets des bûches d'avance. Et il y a une saison pour utiliser la cheminée. Parce qu'il y a besoin juste d'un petit feu pour un mini confort. Et la cheminée est faite en argile. Et donc faite avec de l'argile que j'ai pris dans le sol. Donc j'ai créé un biotope en prenant l'argile. Et j'ai créé la cheminée pour 0€. Et puis le poêle il faut qu'il soit tout. Petit, parce que sinon, il chauffe trop fort aussi. Parce que là, c'est vraiment un habitat... Il y a une petite difficulté, c'est quand il y a plusieurs dômes, c'est de réussir à faire passer la chaleur entre les dômes. Mais voilà, j'ai des copines qui ont ça, et ça le fait vraiment maintenant,

  • Speaker #1

    avec des poils. Avec des poils. En termes de superficie...

  • Speaker #0

    on estime à peu près à combien une carter est ce qu'il ya ces petits est ce que c'est grand est ce que ça me sert c'est mal où tu peux faire un château kerter à partir du moment où tu fais chaque dôme une pièce il faut imaginer une maison où chaque dôme est une pièce donc tu as dôme salle de bain le dôme bureau tu peux faire le dôme home cinéma tu peux faire le dôme tout ce que tu veux et chaque dôme voilà moi j'ai un dôme salle de bain j'ai une salle de bain avec des arcs en ciel parce que j'ai un dôme à l'envers avec de l'eau qui fait des arcs en ciel dans ma salle de bain du coup il ya plein de solutions.

  • Speaker #1

    C'est la crème magique. Oui,

  • Speaker #0

    la salle de bain est très magique, c'est vrai. Justement, je voulais montrer par la salle de bain luxueuse que c'est un nouveau luxe, mais que ce n'est pas un retour en derrière, un peu trash. Il y a beaucoup de gens qui pensent que de retourner vers la nature, ça devient un non-luxe, justement. Et moi, je parle beaucoup du nouveau luxe, mais c'est difficile de le concevoir comme un nouveau luxe. Donc, j'ai ma salle de bain super luxe avec un... un chauffe-eau à bois, une phytoépuration. C'est le grand luxe de pouvoir avoir plein de bains avec très peu de bois. Et du coup, je n'économise pas non plus de l'électricité pour prendre un bain, etc. Voilà, et j'allais dire autre chose. Et oui, on peut faire des grands... Il y a quelqu'un qui a eu un permis dernièrement pour neuf dômes, neuf grands dômes. Et ils ont fait une maison carter multidôme, multigrandôme. Donc on peut faire... Moi, je ne suis pas... Je n'ai pas besoin de tant que ça. J'ai vraiment inventé la carrière pour faire justement une démarche un peu moins grande, un peu moins de demandes. Je demande du beau luxe, mais pas de la taille. Moi, ma maison, c'est dehors. Vivre beaucoup dehors, c'est aussi quelque chose qu'on n'imagine plus beaucoup puisque tout le monde est très enfermé en ce moment.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    J'ai un grand salon, c'est mon jardin.

  • Speaker #1

    Et c'est le meilleur des salons.

  • Speaker #0

    Ils changent tout le temps, ils changent selon les saisons. C'est pas cher de l'aménager.

  • Speaker #1

    C'est sûr. T'as dit quelque chose d'intéressant, c'est par rapport aux personnes qui ont une superficie un peu plus grande, elles ont demandé un permis. C'est une question, je pense, que des auditeurs peuvent se poser aussi. Comment légalement s'est perçue la carrière ? Est-ce qu'il faut demander un permis de construire ? Est-ce qu'on peut poser une carrière comme on veut ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est la fameuse question. Du coup, oui, là, on a plein de gens qui ont obtenu des permis. Pas plein, mais ça y est, les permis sont donnés. Alors que moi, j'avais demandé un permis il y a longtemps pour faire une querelle dans un outissement et je n'avais pas obtenu le permis. Je sais que si je le demandais maintenant, je l'obtiendrais très probablement. Mais on revient à la phrase que j'ai dite au début, c'est ose tes choix Donc, il y a tous les choix possibles. Tu peux faire en osant, là où tu crois que c'est juste, d'aller bonifier la planète. C'est une autre loi entre guillemets, mais il y a les lois qui veulent qu'on demande des permis. Je suis tout à fait pour aussi, mais il y a tous les choix possibles. Et je pense que tous les choix sont bons actuellement selon chaque personne, selon chaque personnalité, comme on a envie de faire si on veut un terrain constructible, non constructible. Il y a beaucoup de solutions. Dans nos stages, on donne des solutions. Moi, je déteste de parler de tout ça parce que c'est beaucoup de solutions techniques, un petit peu d'utiliser les lois aujourd'hui. Il y a de plus en plus de mairies qui sont en phase avec cet habitat. Avant, c'était regardé bizarrement, et maintenant, c'est plutôt bien accueilli. Parce qu'il y a un réel problème d'habitat, donc on sait très bien qu'il faut qu'on passe à d'autres façons d'habiter la planète. Et surtout, quand tu peux trouver que tu vas être bonifiant, si tu es bonifiant, tu as le droit de faire une carrière. Mais il faut vraiment apprendre ce que ça veut dire, être bonifiant. Et c'est tout un trajet de réflexion.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais une définition pour nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Pour dire bonifiant ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ah là là !

  • Speaker #1

    C'est pas facile !

  • Speaker #0

    Il y a bonifier déjà humainement, d'être avec les gens autour de toi, déjà de savoir être bonifiant, c'est tout un travail. La plupart, on ne sait plus être ensemble et agir ensemble, et construire ensemble. C'est ce qu'on apprend dans les stages carter. Les gens repartent très souvent tellement contents d'avoir fait équipe pendant trois semaines pour les formations complètes. Faire équipe et construire ensemble, c'est quelque chose de magique et on a besoin de retrouver ça. Autrefois, on faisait les travaux des champs, les travaux ensemble et ça, on a beaucoup perdu. Donc ça, c'est déjà une part. Et puis ensuite, c'est de s'intégrer dans un... Moi, je vois beaucoup de gens qui achètent des... des friches et puis qui vont défricher. La friche, c'est la maman forêt. Moi, j'ai apprivoisé la friche. Je l'ai petit à petit, j'ai écouté ce qu'elle faisait. J'ai pris la friche là où je voulais l'enlever pour mettre un fruitier. J'ai nourri mon fruitier avec la friche. Je l'ai laissé revenir pour qu'elle nourrisse petit à petit mon fruitier et qu'elle laisse sa place doucement. J'ai recréé toute la couche d'humus. C'est l'humus qui est le manque. Actuellement, la terre est devenue pauvre parce qu'on retourne la terre. Il n'y a plus d'humusseur, il n'y a plus d'humus. vraiment plus du tout assez d'humus. Donc moi, je recrée la couche d'humus sur des lieux très très sableux, détruits, où c'était des champs de carottes ou des champs de tulipes. C'est très très pauvre chez nous et c'est devenu très riche par les humus et les humusseurs. Donc il faut redonner la main. Il y a la chaîne alimentaire, il y a toute la chaîne, le gros qui mange le petit, qui mange le petit. Et il y a les humusseurs d'un côté et les humains. Il faut que les humains redonnent la main aux humusseurs. c'est-à-dire les colomboles, les scolopendres, les cloportes, etc. Et c'est des mots qu'on ne connaît même plus. Et pourtant, c'est eux qui sont les jardiniers d'ombre, qui mangent le mort pour faire le vivant. C'est-à-dire, si vous leur donnez des feuilles, des écorces, c'est ce que j'ai fait. Pendant des années, j'ai ramené des feuilles, des écorces, le gazon des voisins, l'herbe des champs. Tout ce que j'ai trouvé, j'ai importé à manger aux humusseurs. Et maintenant, j'ai une couche d'humus incroyablement fertile sur un terrain qui n'est pas... que du sable en plein vent et c'est donc c'est utiliser ce que fait la nature faire avec elle et donner la main aux cloportes et à tous leurs copains plus petit c'est un voilà moi j'adore apporter jamais je vais brûler une bûche sans enlever les corses parce que je vais donner la corse aux humisseurs parce que les corses elle est très précieuse pour faire la couche du mus c'est vraiment ça qu'on a perdu on a oublié qu'ils avaient tous ce monde de l'ombre qui fait la bonne terre Et dès qu'on arrive, on enlève la friche, alors que la friche prépare l'humus, elle prépare la forêt. Et si vous voulez, à la place de la forêt, vous mettez des fruitiers. Mais il faut laisser la friche faire sa belle couche d'humus. La friche, les épineux, tout ça, on en a peur. Ils ne sont pas envahisseurs, ils vous laissent la place, si vous la prenez, tout doucement, en les laissant faire cette belle couche. On va revenir au partenariat avec l'écloporte.

  • Speaker #1

    on va faire un mouvement ça me parle ce que tu dis et ça rejoint aussi on avait fait un épisode sur les jardins naturels le fait de relaisser la nature un peu libre et les friches on parlait même de bassins naturels pour faire revenir toutes ces petites bêtes qu'on élimine en voulant faire des jardins ultra propres et rasés et Et du coup, ça me parle vraiment et ça rejoint aussi ce que me disait l'intervenante. Donc, merci de compléter là-dessus.

  • Speaker #0

    C'est juste qu'on doit arrêter. Depuis 100 ans à peu près, on fait des gazons. Et le gazon, c'est en fait quand la planète est perturbée, elle commence par faire de l'herbe. Elle fait de l'herbe et on lui enlève. Elle fait de l'herbe, on lui enlève. Elle essaye de se réparer en faisant de l'herbe et on lui enlève tout le temps. Donc, elle n'arrive pas à se réparer. Alors qu'après l'herbe, quand vous la laissez faire de l'herbe, après, c'est ce que j'ai fait chez moi. Après l'herbe, elle va faire des plantes, et puis de plus en plus de plantes, et d'autres plantes. Et ça va devenir riche en fleurs, en graines, en tout ce que vous voulez. Ça va nourrir aussi toute la faune qui va arriver, alors que le gazon est totalement stérile et la planète n'arrive pas à se réparer. Quand il y a du gazon, c'est le pire qu'on peut faire, c'est le gazon. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas avoir un petit peu d'herbe à l'endroit où on vit, mais on n'est pas obligé d'avoir un hectare de gazon. Et c'est vraiment de permettre que les plantes arrivent après l'herbe. C'est très important. Chez moi, j'ai des plantes de plus en plus hautes, de plus en plus grandes. Et du coup, il y a des endroits où j'amenais à manger mes cloportes et maintenant, je n'ai plus besoin parce que mes plantes sont devenues tellement hautes qu'elles redonnent beaucoup d'humus. Et ça y est, j'ai relancé la machine humus par les plantes qui peuvent redevenir grandes parce que l'humus est là, etc. Et c'est ça qu'on a perdu beaucoup. Les plantes sont devenues toutes petites, les plantes sauvages. Chez moi, elles sont devenues très hautes, très grandes.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance de voyager un petit peu et de voir des forêts originelles. Et du coup, ça me parle par rapport à ça.

  • Speaker #0

    C'est la couche du bus qui doit être là.

  • Speaker #1

    Qui doit être. Comme elles sont encore préservées aujourd'hui, elles sont encore belles. Mais c'est vrai que je vois l'image.

  • Speaker #0

    Peut-être que l'humain européen s'est trompé. Il a enlevé la forêt. Et il a... Pardon, je tape le micro. Il a... Enlever la forêt et surtout retourner la couche du mus. C'est catastrophique. Il faut 20 000 ans pour faire 20 cm. Dumus, c'est l'ONF qui dit ça. Et 20 000 ans, c'est beaucoup ou 20 centimètres ? C'est pas beaucoup. Et voilà, moi j'ai gagné 5 000 ans chez moi.

  • Speaker #1

    C'est pas mal quand même. C'est pas mal. Je vais du coup enchaîner avec ça, parce que c'est un sujet que j'aurais bien aimé aborder avec toi.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est hyper important, du coup, de penser son habitat en lien avec son jardin ? Et pour faire le lien avec la carter, comment ça s'imbrique ? C'est quoi le jardin bonifiant qui s'intègre avec la carter ?

  • Speaker #1

    Parce que dans tous tes gestes quotidiens, tu vas te mettre à être en partenariat. C'est-à-dire, n'importe quoi que je vais faire, ça va améliorer mon jardin. C'est-à-dire... Si je fais mon bois, je vais donner la cendre. Si je fais ma vaisselle, je vais la faire avec la cendre. Donc, je ne vais pas avoir de produit d'entretien, etc. Si je lave mon linge, je le lave avec la cendre aussi quand je suis en carter. Et donc, j'arrose mon jardin avec ma lessive, etc. C'est comme tout un... En ce moment, par exemple, à la Sainte-Catherine, tout prend racine. Donc, c'est la période des boutures. Je ne fais pas un aller-retour sans une bouture. C'est-à-dire que je vais couper... une branche de sauge que je vais aller mettre plus loin. Là, aujourd'hui, j'ai coupé plein de branches de rosiers. Je mets des rosiers partout. Hier, j'ai coupé plein de branches de vignes. On a tellement de raisins chez nous qu'on ne peut pas tout manger, ni les souris, ni nous, ça sent le vin. En dessous, tellement il y a de raisins, parce que j'ai pris une année une toute petite branche devant une ferme, une branche de vignes. Et depuis, je les pique partout. Donc voilà, dans tous mes allers-retours, mes allers-venus. Là en ce moment, je vais prendre les graines de fenouil et puis je vais aller plus loin là où il n'y a pas de fenouil. Et donc après, j'aurai le papillon macaon qui est le papillon, le plus grand papillon d'Europe toujours en tout cas, et qui habite sur le fenouil. Donc en ce moment, je sème des papillons macaon parce que je me promène avec des graines de fenouil et j'en mets partout. Il n'y en avait pas sur nos terrains et maintenant, il y en a plein partout du fenouil. En plus, vous pourrez le manger. Après, je vais piquer des branches de choux perpétuels un peu partout. Il y a du choux perpétuel partout. J'ai du céleri aussi qui se ressemble tout seul. Parce qu'une année, j'ai mis 5 grammes de graines et maintenant, j'ai des milliers de graines de céleri partout. Je peux faire un vrai cercle vert. Voilà, et je prends mes pommes. Hier, j'ai ramené une brouette entière. Je n'avais pas vu un arbre, j'avais oublié un arbre. J'avais une grosse brouette et puis je ramasse du céleri et je vais faire du jus de céleri-pomme, ce qui est trop, trop bon. Voilà, etc. Vous êtes avec la graine, vous êtes avec la graine de pissenlit que vous allez souffler pour avoir plus de pissenlit. Vous allez être avec la branche et puis la piquer plus loin. Être avec les animaux. Là, on a beaucoup de lézards verts chez nous. Et ça, c'est un animal qu'on voit de moins en moins. Tout le monde est étonné du nombre de lézards verts. C'est le petit dinosaure qui a disparu et qui revient là et qui est resté depuis des millénaires. Qui est tout vert, tout magnifique et on en a plein. parce qu'on humusse, il y a beaucoup de feuilles partout, on fait des tas de branches, etc. Il y a les hérissons qui sont revenus, il y a beaucoup de salamandres aussi, parce qu'on a fait des bassins d'eau, etc. C'est donc ma façon de vivre avec l'eau de la pluie aussi, avec les bassins d'eau, avec beaucoup de bassins à la sortie des gouttières, donc il y a les libellules, il y a le papyrus, etc. Il n'y a pas un geste. ou un aller-retour qui n'est pas utile dans ma vie bonifiante. Ça paraît prétentieux, et pourtant, je passe mon temps à faire des allers-retours. Je ne fais pas un aller-retour avec rien dans mes mains. Surtout en ce moment. Plus que d'habitude, voilà. On ne peut pas expliquer. Et puis, c'est vraiment bon à vivre, surtout, parce que vous avez l'impression de faire partie de l'histoire, de faire du bien à votre lieu. Et vous êtes beaucoup plus... plus content. Voilà, moi, hier soir, après avoir planté des vignes partout, avec des enfants d'un côté, en plus des jeunes enfants qui sont venus apprendre à être bonifiants. Et voilà, je leur apprends simplement à planter des pépins. Tout le monde peut planter ses pépins quand il a mangé une pomme. Dans une pomme, tu peux avoir jusqu'à 12 pépins. Donc, tu peux avoir jusqu'à 12 pommiers. Donc, dans un trognon de pommes, tu as des tonnes de pommes dans ton pépin. Et ça, c'est magique et c'est si simple. En fait, il y a plein de gens qui disent que la planète ne va pas bien, que les humains sont comme une verrue sur cette planète. Ce n'est pas vrai. On est des super plus et on va devenir des super plus. Et c'est ça qu'il faut rouvrir à la génération qui arrive, au lieu de leur dire que ce n'est pas l'humain vraiment, il fait du mal. Non, il peut faire du bien à chaque seconde de sa vie s'il devient bonifiant. Et c'est ce que je fais. Et c'est ce que, hier, vraiment, les jeunes enfants qui étaient là, ils étaient enfin un adulte qui dit qu'on peut être un plus. Ça leur fait vraiment du bien. Il faut souligner ça, parce que c'est vraiment grave ce qu'on est en train de faire, de dire que presque on devrait partir de cette planète. Bien sûr que non, parce que l'humain, avec des églantines, il va faire des rosiers magnifiques, avec des pommiers sauvages, il va faire des pommiers incroyables. C'est une belle transformation. On a cette capacité de faire encore plus belle la planète. Et ça va être ça, la suite. J'y travaille, et je suis sûre que ça va le faire un jour.

  • Speaker #0

    Merci pour ce message, Néveline. Je pense que ça fera du bien aussi à nos auditeurs de l'entendre.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y a très peu de gens qui ont un message d'espoir. Et voilà.

  • Speaker #0

    Surtout sur ces sujets-là.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Souvent, on est...

  • Speaker #1

    beaucoup dans leur dans le reproche ou dans le dans la négativité tout en la plupart des gens sont en train de critiquer les autres mais si tu regardais chez toi ta propre maison ta propre façon de manger de tablier de tout ça alors tu peux changer toutes les usines du monde ton choix d'achat de ton billet d'argent c'est un vrai temps de vol de tous les jours de plus en plus de gens comprennent ça de plus en plus moi j'ai fait ça il ya trente ans j'ai commencé à décider de voter tous les jours je vois tous les jours dans mes actes, dans mes achats. Pas tous les jours dans mes achats, mais dans mes actes, oui.

  • Speaker #0

    On ne peut pas... Quel est pour toi un peu l'impact écologique, mais aussi économique ? Parce que ça, ça peut intéresser aussi certains, parce qu'il faut être honnête, il y a des gens qui ont aussi ce côté, ce biais économique d'une carter sur l'environnement. Est-ce que tu as un peu un retour là-dessus ?

  • Speaker #1

    Justement, avec tout ce que je viens de t'expliquer, tout ça, ça veut dire beaucoup moins d'argent. C'est-à-dire que moi, quand je vais dans un... Je ne vais jamais dans les supermarchés depuis 30 ans. J'y vais parfois pour acheter des bougies. C'est la seule fois où j'y vais. Et quand je regarde partout, je me dis, j'ai besoin de rien. J'ai des arbres à papier toilette. J'ai des arbres à toutes sortes de choses. Par contre, je vais aller chez les produits. de légumes etc je suis pas en autonomie du tout et je cherche pas l'autonomie je pense que chaque personne doit faire sa spécialité qui a des gens spécialistes et des légumes et je trouve ça très bien ça empêche pas que je peux ramasser toutes les plantes sauvages et tous les légumes de mon jardin mais je vais pas chercher à être en autonomie par contre je vais ne pas dépenser toutes les choses que j'ai absolument pas besoin comme le produit à vaisselle comme les produits machin voilà on peut être vraiment dans un justement cet impact de bonifiant inclus que tu tu tu vas dépenser beaucoup moins. Et puis aussi, il y a la richesse temps. Moi, il y a 30 ans, j'ai opté pour avoir la richesse temps. Et ça, il y a beaucoup de gens qui n'ont plus cette richesse temps. La plupart des gens que je rencontre actuellement sont dans une espèce de courte. Je pense que les réseaux sociaux ont rajouté au manque de temps. Moi, je garde cette richesse temps. J'ai opté pour la richesse temps. Donc, j'ai eu la richesse partage humaine, invention, carter. Je n'aurais pas pu faire les carters si je n'avais pas eu cette richesse temps choisie. Et donc, dans la richesse temps, tu vas prendre ton temps et au lieu d'aller acheter des biscuits, tu vas faire des gâteaux pour tes enfants. Donc, ça ne coûte pas du tout cher un gâteau que tu fais à la maison. En plus, il est vachement meilleur. Il est meilleur. Tout le plastique. Tout le plastique, toute la poubelle que tu vas générer derrière aussi, etc. C'est comme une roue où tu mets ton pied dans la nouvelle roue et tu te dis, ce n'est pas si dur que ça. Il y a des petits moments où il faut faire un petit effort quand même pour rester profondément honnête avec ce que tu crois. de propres. Mais je pense que c'est nous dans chaque maison qui avons le pouvoir sur chaque usine dégueu. Et tout le monde est en train de dire oui, c'est pas juste. Il pollue la planète. Bah, achète plus. C'est pas difficile. Ça paraît utopique. Ça paraît bisounours. Ça paraît tout ce que tu veux. Eh ben, j'assume. Je suis la bisounours de c'est possible qu'on arrête. C'est pas qu'on va arrêter tout d'un coup parce que tout s'arrêterait d'un coup. On serait pas bien. Donc, il y a des gens qui vont continuer de consommer. Et moi, je les apprécie parce que je pense que si tout le monde faisait comme moi, ça tomberait tout d'un coup, ce ne serait pas juste. Donc, il faut qu'il y ait des gens qui continuent de consommer bêtement et pas correctement pour que ça s'arrête tout doucement et que les gens à qui on achète, qu'on exige petit à petit et que toutes les choses qui vont devenir honnêtes, c'est celles-là qui vont se vendre. Alors, ce n'est pas dur, le commerce, il suivra là où ça se vend, ce n'est pas difficile. Mais c'est, voilà, des fois, il faut acheter un peu plus cher à cet endroit parce que c'est plus honnête. Moi, des fois, j'ai acheté des choses beaucoup plus chères parce que c'était plus honnête. Et je m'y retrouve parce que j'achète ma planète à ces moments-là.

  • Speaker #0

    La qualification du produit, c'est une forme de vérité.

  • Speaker #1

    L'évidence. Là, votre génération commence à y arriver. La mienne, elle a oublié ça totalement. Pas totalement. Il y a plein de gens comme moi qui ont fait cette démarche, mais on était très peu. Et maintenant, là, vous arrivez tous et prenez conscience de... de cette puissance que vous avez, la puissance du consommateur, c'est celui qui va faire les choix véritables. Si vous ne vous faites pas attraper par les... par toutes les pubs et tout ce qui vont avec pour vous rendre plus jolie, moins de rides, moins de tout. Il y a tellement d'injonctions qu'il faut…

  • Speaker #0

    Vous y irez quand même. Ah bah,

  • Speaker #1

    c'est clair. Et les belles sculptures d'émotions, c'est-à-dire vos rides, c'est vos sculptures d'émotions. Et j'adore mes rides et je n'essaye pas de ne pas en avoir parce que je trouve que la sculpture d'émotions, c'est vraiment joli chez une belle vieille dame. C'est important qu'on imagine. Imaginez votre vieillesse comme quelque chose d'une vieille dame bonifiante, souriante, pas ronchon et pas fatiguée d'avoir tant consommé de choses inutiles pour finir, où elle s'aperçoit à la fin de sa vie que ce n'était pas la vie.

  • Speaker #0

    C'est plus important.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la richesse temps. Cette richesse temps, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est une des denrées les plus perdues. Et la richesse silence. Je passe beaucoup de temps en silence. Et je vois que pour la plupart, dans le silence, vous entendez ce que vous cherchez. Vous entendez votre âme, si je peux oser dire jusque ça. Vous entendez des petites phrases qui vous disent ce que vous avez envie vraiment d'être. Et beaucoup de gens n'ont plus de silence. On met la radio, on met des casques, on met des trucs. On manque le… n'oubliez pas la richesse silence et la richesse temps. En plus, c'est gratuit tout ça. Vraiment. Absolument gratuit. Et en abondance, si tu veux le prendre. Le temps, tu peux le prendre. Le silence, tu peux le prendre aussi. C'est tout le temps là.

  • Speaker #0

    Et le silence aussi.

  • Speaker #1

    Même s'il n'y a pas de silence autour, tu peux faire un silence intérieur et décider du silence et décider d'avoir du temps pour être avec les autres. Au moment de mourir, de quoi tu te rappelleras ? De ce que tu as consommé ? De ce que tu as voyagé ? Ou des temps de partage que tu as eu avec les humains ? Ou des temps sur Netflix ? Pardon, Netflix. Je n'ai rien contre Netflix. Mais... Peut-être passer le plus de temps possible les uns avec les autres. Me semble la grande richesse aussi qui est en train de se perdre un petit peu à cause de toutes ces possibilités de réseaux de toutes sortes qui n'en sont pas. Même si c'est très utile, moi je n'ai rien contre tous ces réseaux, je m'en sers. On est en train de s'en servir d'ailleurs. Et c'est tout à fait juste, mais il y a la mesure. Votre génération doit être celle qui va être un peu moins adolescente avec ça et d'être un peu plus sage avec elle.

  • Speaker #0

    Celle du message en fait.

  • Speaker #1

    Voilà, et garder la richesse temps qui va derrière.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Merci, Evelyne. Merci pour ce message de positivité aussi. Est-ce que tu vois autre chose, en termes d'idées sur la carrière, qu'on n'aurait pas évoquée ? Ou est-ce que, pour toi, on a fait un bon petit tour et on peut passer à la phase peut-être plus actionnable de ce podcast ?

  • Speaker #1

    Moi, la carrière n'est pas si importante. Ça fait partie de... C'est une partie de mon histoire. Et souvent, on m'interroge sur la carrière. La carrière, c'est la maison. Oui, j'ai changé la maison. Mais on peut changer dans un château, dans un appartement, dans n'importe quoi. On peut devenir bonifiant à tous les niveaux, tant au niveau sociologique qu'au niveau... Voilà, chacun doit juste mettre en marche d'une autre attitude, tout simplement. Et ce n'est pas la maison elle-même. On peut... Toujours au lendemain, se dire il faut que j'aille habiter en carter oui, c'est plus facile d'être bonitien. En carter, c'est certain, mais on peut rester dans sa maison normale et transformer son attitude surtout. C'est l'attitude humaine qui va beaucoup évoluer. Et ça, où qu'on soit, on peut le faire.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci. On passe à la phase action ?

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Allez, let's go. Je profite de cette coupure, tu te demandes peut-être comment soutenir notre travail sur Obercai. Déjà, tu peux noter ce podcast. C'est un moyen simple mais crucial pour atteindre un public plus large. Sur Apple Podcasts ou iTunes, on t'invite à laisser une note et un commentaire. Et si c'est sur Spotify, tu peux également nous soutenir en partageant ce podcast en story et en nous taguant sous le nom Obercai-Média. On compte sur toi ! Et maintenant, retour à notre intervenant. Concrètement, comment ça se passe pour son bercail ? Évelyne, du coup, désolée, la question va être basée quand même sur la carter, mais nos auditeurs ont un projet de créer leur propre maison carter. Qu'est-ce que tu leur donnes en premier conseil, une première question à se poser pour se lancer dans ce projet ? Et peut-être que du coup, ça va aller vers le côté aussi bonifiant de la personne.

  • Speaker #1

    Eh bien, je vais te faire une drôle de réponse. Ne te pose pas de questions. Vas-y. Parce que justement, il y a beaucoup de gens, quand je vois les gens qui commencent la démarche carrière, justement, ont mille questions. C'est comme s'ils allaient me les poser à moi. Moi, je n'ai pas les réponses. Et parce que ta vie, ta façon d'être, ta façon... Pose-toi juste la question de qu'est-ce que tu as envie de faire là tout de suite, d'aller faire tes fondations tout de suite. Et ne te pose pas les questions d'après parce que toutes les réponses, tu ne les as pas maintenant. Et du coup, c'est un peu ce qu'on a appris à prévoir. Moi, les carters, je ne les ai pas prévus, je n'ai pas fait de plan. Ose tes choix, c'est un peu aussi ose partir bille en tête. Ça paraît pas prudent, etc. C'est peut-être ça la plus grande des prudences, de ne pas se prendre la tête. Donc, vous ne me posez pas de questions.

  • Speaker #0

    Ça me va aussi comme réponse.

  • Speaker #1

    Les réponses, elles viennent. C'est tellement une autre façon d'être que c'est en mettant le pied dans une petite roue différente. Tu ne peux pas te poser la question comment ça marche quand je vais marcher dans la roue parce que tu n'as pas encore fait un pas. Donc, fais des petits pas. Et chaque petit pas, chaque jour, fera que ça va être facile en osant ne pas se poser les questions trop à l'avance.

  • Speaker #0

    Lâcher prise.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il y a meilleur. pas meilleur que de lâcher prise. Tout en dirigeant sa vie, avec des profonds choix. C'est pas lâcher prise de... C'est pas non plus n'importe quoi. C'est juste un choix de chaque seconde. Entrer dans le présent. Pour philosophier et aller plus loin. Mais c'est important.

  • Speaker #0

    Super. Merci pour cette réponse. Pour toi, du coup, dans le meilleur des mondes, c'est quoi ton bercail idéal ? Est-ce que c'est la carrière ou est-ce que tu imagines encore autre chose ?

  • Speaker #1

    Je vois des carters encore plus belles que celles que j'ai faites, parce que je n'ai jamais eu le temps de sculpter ma carter comme je l'imagine. J'ai sculpté mes cuisines à l'intérieur, plein de trucs, mais oui, l'habitat reste un carter pour moi avec connexion terre et ciel, ça c'est sûr. Ce matériau, cette forme, tout ça, mais prendre plus le temps de les sculpter encore plus. Je vois ces habitats comme des merveilles de sculpture. Ça, c'est sûr. J'en ferai une un jour.

  • Speaker #0

    Si tu avais un mot pour le définir, cet habitat, ce serait quoi ?

  • Speaker #1

    Waouh !

  • Speaker #0

    C'est dur, un mot.

  • Speaker #1

    C'est ça le mot, c'est waouh ! Waouh ! C'est-à-dire que tu vois cette maison, surtout à l'intérieur pour moi, parce que l'extérieur devrait être très végétalisé, voire invisible. Pour moi, l'habitat du futur sera très invisible à intégrer dans la nature. avec des grands arbres, etc. Et oui, en rentrant dedans, c'est waouh. Souvent, dans mes carters, les gens font ça, mais je veux encore plus de waouh, encore plus sculpter et faire des choix avec des artistes, des artisans. Là, j'ai une femme qui m'a fait une porte sculptée, magnifique. Voilà, ça va devenir waouh de waouh. Waouh de waouh.

  • Speaker #0

    Je prends, je prends. C'est la première fois qu'on me le fait, celui-là. Est-ce que pour nos éditeurs, tu as des ressources sur lesquelles ils peuvent se baser peut-être, parce qu'ils auront peut-être quand même des questions, même si on a dit qu'il fallait lâcher pris, qui pourraient être intéressantes pour eux pour creuser ce sujet, peut-être les amener à réfléchir, à se poser ces questions-là ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un livre qui s'appelle Construire bonifiant simplement J'ai fait un livre sur les carters et où tout le monde attend que ce soit... Un livre très rationnel qui donne toutes les techniques, mais il donne la technique légèrement et surtout il donne le pourquoi du comment. Ce n'est pas pour vendre mon livre, mais ce livre-là, j'ai essayé de mettre la technique et la philosophie qui va avec, et les belles photos aussi de tout ce que j'ai fait depuis des années. Donc ça, il y a ce livre-là. Et puis, oui, dessinez-la. Et puis, vous la ferez après. C'est juste, il n'y a pas... Elle n'existe pas, la maison du futur, en ce moment. On va tous imaginer, dessiner là, inventer comment vous allez jouer avec la pluie, avec l'eau, avec le feu, avec... Imaginez le plus grand confort possible, tout sculpter, tout... Et n'oubliez pas la nourriture des yeux, qu'on puisse regarder. Vous voyez, là, je suis dans une maison toute carrée, parce qu'il fallait venir vers l'ordinateur, tout ça. ce n'est pas vraiment du bien aux yeux, même si c'est joli. Il faut vraiment nourrir ses yeux, nourrir ses sens, qu'il y ait des bonnes odeurs, nourrir tous ses sens. Et il n'y a pas de gens qui vont vous donner, vous rassurer. Il ne faut pas essayer d'être rassuré parce que c'est une aventure, c'est nouveau. On est tous en ce moment à devoir se lancer dans une nouvelle aventure. Même moi, il y a plein de gens qui me demandent des conseils, je n'ai pas de conseils. Parce que ce que j'ai fait, c'était, voilà, on va aller plus loin que ça encore. Et puis, voilà, gardons-nous des conseils aux autres.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est noté. Evelyne, l'enregistrement va toucher à sa fin. Déjà, je souhaite te remercier parce que j'ai trouvé cet épisode très doux et plein de positivité. Donc, ça m'a fait beaucoup de bien, déjà à moi et j'espère aux auditeurs aussi. Donc, merci pour ça. On peut retrouver aussi pas mal de choses sur la Kerter, sur le site. Il y a le site kerter.org. Je sais qu'il y a des choses aussi qui sont mises sur les réseaux, sur Instagram, TikTok et Facebook. On pourra aussi voir à quoi ça ressemble, pour ceux qui ne l'ont jamais vu peut-être. Est-ce que tu veux dire un dernier mot pour la fin ?

  • Speaker #1

    Que dire un seul mot, c'est enthousiasme. Si vous vous levez le matin et que vous avez de l'enthousiasme, c'est la bonne route. Et quand on n'a pas l'enthousiasme, c'est juste de se tâcher de le retrouver. Et si tu as la paix, c'est bien, c'est pas assez. trouver la joie de se lever le matin et de créer oser créer chaque jour pas d'être créé par ce monde qui nous dit comment vivre et écrire chaque jour ce qu'on a envie au plus profond de soi et puis il se levait en tant que femme parce que les femmes je pense qu'on a beaucoup à c'est nous qui avons demandé l'habitat l'habitat d'aujourd'hui avec toutes ces outrances et je pense qu'il est temps qu'on On demande l'habitat de nos rêves, l'habitat féerique, etc. Je pense que c'est... Et ça paraît faire un peu de pub, mais moi j'ai écrit un livre qui s'appelle Virage où c'est Soum du futur qui nous appelle. Soum, c'est une adolescente du futur qui, au fil du livre, grandit. Et elle nous raconte sa vie géniale parce qu'en ce moment, on a fait le virage. Et donc, elle nous raconte comment on a fait le virage et comment elle a une vie géniale parce qu'on a pris un virage. Je pense que c'est la... On est dans la période du virage qui est passionnante, qui va être géniale si on prend le virage. Mais dans le même livre, il y a Clock qui nous dit au secours, faites quelque chose parce qu'on n'a pas pris le virage Moi, j'oeuvre depuis toujours de prenons le virage Il est enthousiasmant parce que de toute façon, en face, c'est le mur. Donc, de l'autre côté, en prenant le virage, ça va être enthousiasmant de voir un nouveau paysage qui fait parfois un peu peur. Mais vraiment trop. Vous verrez que c'est ce mot enthousiasme qui est très important. Retrouvez l'enthousiasme de créer vos vies.

  • Speaker #0

    Merci, Eline.

  • Speaker #1

    De tout, nous, on dit chez nous. Ce n'est pas rien. C'est le fruit de plein d'années d'oser s'enthousiasmer quand tout le monde est un peu dans l'apathie de désespérer. On ne va pas finir sur ce mot désespérer.

  • Speaker #0

    Enthousiasme.

  • Speaker #1

    La belle route de la joie. C'est vraiment important. Ça marche.

  • Speaker #0

    Merci, Evelyne.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Et bonne vie à tous.

  • Speaker #0

    Et bonne vie à tous. Et moi, je dis aussi à mes auditeurs, à bientôt dans Vauvergame. Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Bon, tu le sais déjà, mais un dernier rappel. Si tu as aimé cet épisode, tu peux nous soutenir en laissant 5 étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et en laissant un commentaire pour nous dire ce qui t'a plu. et les sujets que tu souhaiterais voir abordés dans nos futurs épisodes. Allez viens, construisons au Bercail ensemble. Ta voix compte et tes idées sont hyper précieuses pour faire évoluer ce média. Merci d'être là, merci de nous écouter et surtout merci de contribuer à cette belle communauté. Prends soin de toi et à bientôt dans ton Bercail.

Description

🎙️ Bienvenue sur Au Bercail !


Dans cet épisode, nous avons l’immense plaisir d’accueillir Èvelyne Adam, fondatrice des Kerterre. Véritable pionnière de l’habitat écologique, Évelyne consacre depuis plus de 30 ans sa vie à concevoir et transmettre une vision unique : celle d’un habitat qui préserve la planète tout en améliorant ses ressources.


Les Kerterre, ces habitations minimalistes en forme de dôme, sont construites à partir de chaux et de chanvre. Elles incarnent une philosophie d’harmonie entre l’humain et la nature, offrant un habitat accessible, durable et profondément connecté à son environnement.


🌱 Au programme dans cet épisode :

  • [02:10] Brise Glace 🧊 : Une phrase fétiche

  • [03:08] L’histoire des Kerterre : Comment Évelyne a transformé une idée en habitat.

  • [04:55] Les spécificités des Kerterre ?

  • [08:10] Quelles sont les étapes de construction pour une Kerterre ?

  • [13:47] Comment on entretien un kerterre ?

  • [14:41] Vivre dans une Kerterre : quel confort dans une kerterre ?

  • [16:17] Adaptabilité : Où peut-on construire une Kerterre ?

  • [18:20] Faut-il prévoir des solutions de chauffage dans la Kerterre ?

  • [21:50] Réglementation : Quelles autorisations sont nécessaires ?

  • [23:35] Qu'est-ce qu'être bonifiant ?

  • [43:23] Phase action 💪


💡 Ressources de l’épisode 🧱 :

  • Livre : "Manuel Kerterre : Construire Bonifiant Simplement" - Èvelyne Adam


Un message clé d’Èvelyne :
"Chaque geste compte. Reconnectez-vous à la Terre et osez construire autrement."


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    En fait, il y a plein de gens qui disent que la planète ne va pas bien, que les humains sont comme du virus sur cette planète. Ce n'est pas vrai. On est des super plus et on va devenir des super plus.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Obercai, le podcast qui te fait découvrir des solutions concrètes et éthiques pour améliorer ton habitat. Je m'appelle Caroline et à travers chaque épisode, je donne la parole à un acteur de l'habitat éthique, comme toi. je me pose de nombreuses questions sur la rénovation et la construction de mon futur chez moi. Alors ensemble, partons à la recherche de solutions adaptées à chacun d'entre nous. Et cela commence demain. Bonjour et bienvenue sur Robert Cahay. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Evelyne Adam. Bonjour Evelyne.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Alors Evelyne, tu es une véritable pionnière de l'habitat écologique. Depuis plus de 30 ans, tu dédies ta vie... à créer des habitats durables et accessibles, qui s'appellent les carters. Ces petites maisons en forme de dôme, construites à partir de chaux et de chanvre, incarnent une vision éthique, minimaliste et en parfaite harmonie avec la nature. Mais tu ne te contentes pas de construire que des maisons Evelyne, tu portes aussi une philosophie qui va encore plus loin, l'impact bonifiant. L'idée c'est que chaque construction, chaque jardin, ne doit pas juste préserver la planète, mais l'améliorer. Et grâce à cette approche, tu as même aussi à... tu as même réussi à réhabiliter des terrains infertiles en dépassant même les principes de la permaculture. Aujourd'hui, tu es là pour nous partager ton expérience, tes idées et ton regard unique sur la construction durable et l'écologie relationnelle. En résumé, on va parler de la Kerter, du jardin bonifiant ou comment, grâce à toi, on peut avoir le luxe d'améliorer la planète tout en y vivant pleinement. Est-ce que c'est tout bon sur cette présentation ?

  • Speaker #0

    Bien résumé.

  • Speaker #1

    C'est pas mal ?

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, je vais te laisser la parole, puisqu'on aime bien commencer ce podcast par deux affirmations. Une vraie, une fausse pour notre petit jeu brise-glace. À toi d'essayer de me piéger.

  • Speaker #0

    Oui, je ne pense pas que je vais te piéger, parce que ce sera trop facile, mais ce n'est pas grave. La première, c'est Oh, c'était chouin ! Et la deuxième, c'est... Malgré tout, la prudence est toujours meilleure que conseillère, que de partir bille en tête.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire ose tes choix moi j'aime bien cette phrase.

  • Speaker #0

    C'est ma phrase fétiche, je pense que c'est tout à fait celle-là la plus évidente en ce moment, si on n'ose pas Ausha, on ne va pas passer la petite étape de se lancer dans... dans du vrai nouveau. C'est clair.

  • Speaker #1

    Merci pour cette petite phrase d'introduction qui est assez belle et que j'approuve complètement dans la façon de penser. Donc, merci pour ça. Et j'aimerais, pour commencer cet épisode, déjà que tu nous racontes un peu ton parcours et comment tu en es venue à créer les Maisons Kerter et à développer cette philosophie de l'impact bonifiant.

  • Speaker #0

    Alors, par quel bout commencer ? Il y a 27 ans, on m'a donné du chanvre en long. J'avais déjà fait une maison en chanvre et chaud, mais avec des poutres, une maison octogonale, mais un peu originale et écologique. Mais je ne pouvais pas la faire moi-même. Et je voulais aller plus loin sur libérer la possibilité d'avoir un habitat pas trop cher, parce que l'habitat, au fil des temps, est devenu de plus en plus cher, et c'est 25 ans de crédit. Et ça veut dire toutes les choses qui vont derrière, être obligé de travailler dans des choses qu'on n'aime pas toujours, etc. Du coup, je cherchais toujours un habitat plus simple, plus écologique et qui ne coûte pas cher à la terre. Et du coup, on m'a donné du chanvre long, je l'ai trempé dans un chauve, je ne sais pas trop pourquoi. Et j'avais l'idée d'un igloo, de faire une forme ronde et j'ai fait une petite cabane, parce qu'elle est toute petite, elle est toujours là. On l'appelle la mémé Carter. À cette époque-là, on l'appelait un igloo. Et donc, c'était tout à fait l'idée d'Iglou. Et j'ai monté, j'ai vu que ça penchait sans armature. Et petit à petit, j'ai commencé à imaginer qu'on pouvait faire de vraies maisons. Et donc, j'en ai fait une autre et puis une autre. J'ai essayé en argile, en argile et herbe. Et puis après, j'ai repris en chanvricheau, etc. Et puis, je me suis mis à faire des stages pour apprendre aux gens parce que j'ai vu que c'était d'un intérêt vraiment autant pour la planète que pour l'humain. Donc, ça ne coûte pas cher à l'humain et pas cher à la planète. Donc, ça me semble urgent de passer à ce genre d'habitat.

  • Speaker #1

    Ok. On va rentrer un peu dans le détail, du coup. Qu'est-ce que tu appelles, du coup, une carrière ? C'est quoi ses spécificités par rapport à des habitats plus traditionnels ? Comment ça se concrétise ?

  • Speaker #0

    La carter c'est un habitat rond au sol et rond au dessus, donc en forme de cercle partout. Et c'est obligatoirement sans poutres, sans armature, donc on ne tue pas d'arbres pour faire une carter. Donc ça me semble essentiel en ce moment, on a de moins en moins d'arbres, il en faut de plus en plus. Et c'est fait à partir d'une matière tellement simple que c'est de la pâte à modeler. Et donc, c'est aussi à la portée de toute personne qui n'est pas bricoleuse et qui n'a pas de force physique. Et ça, c'est important. Beaucoup de femmes dans nos stages qui partent en se disant je peux faire ma maison Et on ne pouvait pas se dire ça les générations d'avant, parce qu'il y avait beaucoup de corps de métier dans une maison qui n'y a pas dans la carte.

  • Speaker #1

    En termes de matériaux, elle est exclusivement fabriquée avec de la chaux, du coup ?

  • Speaker #0

    La chaux, du chanvre et du sable. Et de l'eau, évidemment, pour mélanger tout ça. J'en ai fait aussi en argile, mais je n'apprends pas aujourd'hui à faire en argile, parce que c'est beaucoup plus fragile. Mais ça peut se faire aussi en argile.

  • Speaker #1

    Ok. Et rien d'autre, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Non, la carbonate, ça devient comme de la pierre. Et rien d'autre. Enfin, après, il y a les fenêtres, les portes, les skydomes, mais il n'y a rien d'autre que de la chaude, du chanvre et du sable.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu appelles un skydome, pour ceux qui ne le seraient pas forcément ?

  • Speaker #0

    Un skydome, c'est une fenêtre de toit. C'est-à-dire ? Dans l'idée de la carter, c'est d'être avec ciel et terre. Je reste avec la planète Terre. Je ne fais pas de dalles au sol. J'ai un skydome au-dessus où on voit les étoiles, le soleil qui se lève,

  • Speaker #1

    etc. Si je résume un petit peu, et on va peut-être après, comme ça, ça va découler un peu sur les étapes de la construction d'une carter. Mais la carter, on est d'accord qu'il n'y a pas de dalles, il n'y a pas d'étanchéité.

  • Speaker #0

    On peut en faire. Il y en a qui font des dalles, etc. Moi, je reste avec l'idée d'habiter avec la planète elle-même. Et donc, je dors toutes les nuits avec la planète sur un énorme tapis de plantes. Donc, je ne suis pas en direct sur tout le monde pense, l'humidité, etc. Voilà, c'est une autre façon de voir l'habitat. Mais c'est beaucoup d'énergie d'être en direct avec la planète. Mais ça, je sais que ça va un peu loin pour l'instant. Pour les gens qui sortent de l'habitat, entre guillemets, normal, on viendra à un habitat plus proche de la nature. Ça me fait encore un petit peu peur. Moi, j'ai plus peur. Mais on peut faire une dalle. On a une carrière avec un plancher. On a toutes sortes de... Là, il y en a qui vont faire des essais avec des dalles en argile, etc. Moi, je ne suis pas pour tout ça. Je laisse évoluer les choses tranquillement par les suivants. Mais moi, je reste sur mon tapis de plantes et sur ma planète avec les racines des arbres en dessous.

  • Speaker #1

    La philosophie mère de ça, c'est quand même cette connexion.

  • Speaker #0

    Connexion avec la terre et le ciel. Très important. C'est ce qu'on a beaucoup perdu dans l'habitat d'aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. On a beaucoup bétonné, on a beaucoup fermé.

  • Speaker #0

    C'est ça. On est à l'étage, on est loin de la planète elle-même. Et moi, je suis tout près. Du coup, j'ai envie de lui faire du bien. C'est ma copine.

  • Speaker #1

    Et c'est une belle philosophie. Comment tu déroulerais la construction d'une carrière ? on vient on vient de voir et on te dit mais comment comment je prépare mon terrain comment je construis ça un peu et ma part étape battu prépare surtout rien tu creuses pas la carter se pose sur la terre direct là où il ya même des racines des tu

  • Speaker #0

    peux poser directement sur ce qui est il faut juste faire un petit dalle de pieds de maintenant mais des ardoises en dessous le champ donc il faut faire juste un petit Un petit mur sous le mur de chanvre. Il faut faire une petite isolation. Et on met du béton de chaux avec des ardoises. Et puis du béton de chaux et des ardoises en château de carte. Comme ça, ça isole de l'humidité. Parce que le chanvre et chaux peuvent être comme une paille. Donc, il ne faut pas qu'ils touchent le sol. C'est juste ça. Donc, c'est une petite fondation. Ce n'est pas une fondation, mais c'est un petit mur imperméable sous le mur. sous le mur de la carter. C'est la seule préparation. Et après, on monte son mur. Et puis, au moment de pencher, ça penche, et puis ça penche, et ça tient. On attend un peu que ça sèche, puis on repenche, et ça tient toujours. C'est ça, la magie des carters.

  • Speaker #1

    Et du coup, on imagine, parce que pour avoir... J'ai malheureusement pas eu l'occasion d'en voir une en vrai, mais en photo, en tout cas, quand on imagine... Le défi un peu technique, c'est de voir comment ça tient finalement, puisqu'il n'y a pas d'armature, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui. les mèches de chanvre sont très longues et très solides et donc on croise les mèches de chanvre donc on diminue l'épaisseur et après on l'augmente au fur et à mesure qu'on monte mais surtout on arme c'est comme voilà comme dans votre corps vous avez des muscles qui sont croisés ils sont pas parallèles ni ni poser les uns sur les autres et donc c'est juste croisé comme des muscles et c'est musclé voilà c'est les carters c'est musclé et ça tient jusqu'en haut c'est facilement si vous prenez votre temps il faut juste prendre tout le temps de d'attendre que ça sèche entre chaque couche. Mais ça peut, des fois, on peut faire le matin quand c'est l'été, et l'après-midi encore, et ça tient toujours.

  • Speaker #1

    Et est-ce que la forme, comment on peut créer cette forme ? Est-ce que la forme, elle se crée naturellement par rapport aux fibres qui sèchent et qui choisissent un peu le format puisqu'elles s'imbriquent, si je comprends bien les unes d'entre elles ? ou est-ce qu'on peut contrôler cette forme ? Justement, est-ce que ça fait partie de la philosophie ?

  • Speaker #0

    Il faut garder l'idée du dôme quand même. Parce que si on monte comme ça sans armature, la force, elle est dans le côté dôme. C'est-à-dire qu'on tient des cathédrales sur des arrondis comme ça. N'importe quelle cathédrale est faite sur des formes arrondies. Et donc, ils vont rester bien arrondis et ne pas faire trop de... Mais j'ai quelques carters un peu biscornus, ils tiennent bien aussi. Mais c'est toujours en dôme quand même.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    On peut un peu se tromper.

  • Speaker #1

    sur le dôme mais ça tient toujours quand même et une fois du coup qu'on a fini de commenter les murs que le dôme se termine comment ça se passe pour du coup les menuiseries la porte avec pardon moi c'est fini non

  • Speaker #0

    mais du coup comment comment on intègre justement on met sur les portes ou les fenêtres on met des gros clous croisés sur les côtés et on enroule la mèche sur les clous qui sont enfoncés dans les huisseries et on tire par derrière jusque dans les murs et puis on fixe comme ça pareil on muscle là on muscle les fixations des portes et des fenêtres d'accord c'est toujours une idée de croiser les mèches c'est juste ça et les mèches sont très solides parce que le chanvre c'est un vous pouvez attacher un cheval avec une corde chanvre il partira pas quoi mais on en a un peu parlé du chanvre en tant que matériaux voilà c'est vrai que les

  • Speaker #1

    Les propriétés sont assez intéressantes.

  • Speaker #0

    Isolant, solide et ça carbonate avec l'échantillon. Donc ça redevient de la pierre. Après, on a un mur de pierre, mais avec de l'isolant à l'intérieur. C'est ça qui fait que c'est à la fois solide et chaud.

  • Speaker #1

    Et on est d'accord que derrière, on ne rajoute pas d'autres isolants à l'intérieur ? Non. Le mur est fait extérieur comme intérieur ?

  • Speaker #0

    On peut faire de la chêne-vote à l'intérieur, on peut faire des enduits d'argile, on peut faire ce qu'on veut. Mais on peut rester comme ça. Le mur brut, il est suffisant. Mais souvent, il y en a qui mettent des enduits d'argile, des enduits de chênevote, etc. pour faire plus joli. C'est comme on veut.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Pardon.

  • Speaker #0

    Surtout à la fin, quand c'est séché et carbonaté, vous pouvez danser dessus. Et ça tient. Moi, je peux monter sur mes carters sans aucun problème, même les vieilles. La kère bassin, par exemple, elle a... 16 ans, je crois, et je peux vraiment monter dessus toujours. Et elle est là pour des décennies, voire des siècles.

  • Speaker #1

    J'allais justement poser la question, est-ce que ça dure dans le temps ou est-ce qu'il faut repenser ou re-solidifier dans le temps ?

  • Speaker #0

    Non, la mémé Carter a 27 ans. On a 27 ans de recul, mais on voit bien que je pense que dans 100 ans, ce sera toujours pareil. Il y a peut-être des petits coups de chaud à rajouter ici ou là un jour, mais pour l'instant, non. Pour celles qui sont bien faites.

  • Speaker #1

    comment ça s'entretient justement est ce qu'il ya un entretien à faire régulièrement comme parfois pour une maison doit nettoyer les gouttières ou choses comme ça est ce que ici il ya un entretien particulier les gouttières si vous avez des arbres au dessus il faut ramasser les feuilles de temps en temps mais pareil si vous le faites pas elles

  • Speaker #0

    vont elles vont couler pour finir moi je ramasse feuilles parce que je j'ai mis ce mon jardin avec et donc ça m'intéresse de les ramasser mais oui y'a pas spécial si la carter est bien fait et que l'enduit est bien fait C'est quand même une technique, l'enduit. Moi, j'ai des carters, je ne les entretiens pas. Par contre, il faut les habiter, c'est toujours mieux, mais comme une maison en Bretagne, si elle n'est pas habitée, même si elle est en pierre, elle ne sera pas en très bonne forme non plus. Donc, c'est comme une maison normale. Il faut être là de temps en temps.

  • Speaker #1

    Complètement. Et du coup, peut-être pour des personnes qui ont moins l'habitude de ce type d'habitat, et peut-être que ça les rassurera aussi à s'y intéresser, en termes de confort, Comment on se sent dans une maison carter ?

  • Speaker #0

    Alors ça, il y en a plein. Ceux qui ont essayé disent bien que déjà, il y a ce côté, le côté rond déjà. C'est un vrai confort. Le côté être en partenariat avec la planète, c'est un très grand confort. Moi, dans ma carrière, j'ai même un arbre vivant. Et du coup, j'ai la présence de la nature. Donc, on ne se sent pas déconnecté. On se sent vraiment avec la nature tout en étant extrêmement protégé. Parce que s'il y a des tempêtes, on n'a pas peur que ça s'envole. Parce que c'est rond et le vent, il coule dessus. On n'a pas peur que les ardoises s'envolent non plus parce qu'il n'y en a pas, etc. Donc, c'est un vrai confort, mais qui est autre, oui, parce que vous êtes quand même avec la nature, vraiment, mais sans peur d'elle, justement. Peut-être que c'est ça, le grand changement. Et puis, d'être avec le Sky Dome la nuit, voir les étoiles, voir la lune, voir la chouette. Une fois, j'ai vu la chouette au-dessus de ma carterre. J'étais dans mon lit,

  • Speaker #1

    quoi. Ça, c'est des choses, je pense, que très peu de personnes prennent le temps de voir.

  • Speaker #0

    C'est ça. On peut voir le chevreuil, on a une photo, on a un chevreuil qui passe autour de la carter. Et on le voit passer, faire le tour pour aller boire dans les gouttières, dans les réserves des gouttières de l'autre côté. Ça, c'est vraiment... Quand on a gagné d'être en proximité comme ça, il y a quelque chose qui change dans notre façon d'aborder la planète.

  • Speaker #1

    Il y a une autre connexion. Tout à fait. Est-ce que la carter peut s'adapter à différents climats ou différentes régions ?

  • Speaker #0

    Oui, on en a fait une au Mexique, on en a fait en République tchèque, on en a fait à plein d'endroits. Il y a des gens qui en ont fait dans des endroits de montagne apparemment, ça a l'air de tenir partout. Moi je l'ai fait en Bretagne où il pleut quand même beaucoup, et ça marche aussi. Donc je pense que c'est vraiment, et je pense que c'est très adapté aussi aux endroits très chauds. L'année où il y a eu la canicule, il faisait vraiment frais dans mes quartiers. Et ça, c'est vraiment incomparable. Il fait chaud l'hiver et frais l'été. J'ai même construit un frigidaire carter où j'ai sorti des melons frais en pleine canicule dans mon frigidaire carter.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis un frigidaire carter, je suis curieuse de ça, du coup. Est-ce que c'est le principe d'une mini carter, mais sous forme de frigidaire ?

  • Speaker #0

    Avec beaucoup d'aération, pour que l'air circule vraiment beaucoup. Et vraiment, j'avais un melon vraiment frais. J'ai eu plusieurs fois des légumes, des fruits frais en pleine canicule, dans ma petite mini-quartière. Là, en ce moment, il y a les pommes dedans, qui se gardent bien aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut habiter toute l'année dans une quartière ? Est-ce qu'il y a des périodes où c'est compliqué ?

  • Speaker #0

    Non, tant qu'à faire, avoir une maison, c'est l'habiter tout le temps. L'hiver, là, c'est l'hibernation. Moi, j'aime beaucoup être en hibernation, au coin du feu. En proximité, quand même, justement, on n'a pas l'impression d'être enfermé, puisqu'on est dehors dedans, mais en même temps, on est au chaud. C'est un nouveau luxe, mais c'est difficile d'imaginer d'être près de la nature et que ce soit confortable et que ce soit luxueux. C'est comme pas possible pour la plupart des gens. Et pourtant, c'est vraiment ça, la carte.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'on est là pour en discuter, pour casser ses préjugés.

  • Speaker #0

    On va essayer.

  • Speaker #1

    Justement... Comme tu disais au coin du feu, une solution de chauffage, j'imagine là, on enregistre en novembre, fin novembre. Donc là, les températures dégringolent quand même pas mal. Tu dis qu'en été, du coup, tu es au frais. En hiver, tu es au chaud. Est-ce que tu prévois des solutions de chauffage d'appoint ? Et si oui,

  • Speaker #0

    c'est quoi le principe ? Non, j'ai des carters avec des cheminées, des carters avec des poêles. J'ai même ma carter préférée, celle qui est plutôt vraiment la mienne, que j'ai vraiment fait. Quasi toute seule. Elle a un poêle et une cheminée. Donc il y a une saison pour utiliser le poêle. Parce que par exemple quand tu vas faire tes courses ou n'importe. Tu mets des bûches d'avance. Et il y a une saison pour utiliser la cheminée. Parce qu'il y a besoin juste d'un petit feu pour un mini confort. Et la cheminée est faite en argile. Et donc faite avec de l'argile que j'ai pris dans le sol. Donc j'ai créé un biotope en prenant l'argile. Et j'ai créé la cheminée pour 0€. Et puis le poêle il faut qu'il soit tout. Petit, parce que sinon, il chauffe trop fort aussi. Parce que là, c'est vraiment un habitat... Il y a une petite difficulté, c'est quand il y a plusieurs dômes, c'est de réussir à faire passer la chaleur entre les dômes. Mais voilà, j'ai des copines qui ont ça, et ça le fait vraiment maintenant,

  • Speaker #1

    avec des poils. Avec des poils. En termes de superficie...

  • Speaker #0

    on estime à peu près à combien une carter est ce qu'il ya ces petits est ce que c'est grand est ce que ça me sert c'est mal où tu peux faire un château kerter à partir du moment où tu fais chaque dôme une pièce il faut imaginer une maison où chaque dôme est une pièce donc tu as dôme salle de bain le dôme bureau tu peux faire le dôme home cinéma tu peux faire le dôme tout ce que tu veux et chaque dôme voilà moi j'ai un dôme salle de bain j'ai une salle de bain avec des arcs en ciel parce que j'ai un dôme à l'envers avec de l'eau qui fait des arcs en ciel dans ma salle de bain du coup il ya plein de solutions.

  • Speaker #1

    C'est la crème magique. Oui,

  • Speaker #0

    la salle de bain est très magique, c'est vrai. Justement, je voulais montrer par la salle de bain luxueuse que c'est un nouveau luxe, mais que ce n'est pas un retour en derrière, un peu trash. Il y a beaucoup de gens qui pensent que de retourner vers la nature, ça devient un non-luxe, justement. Et moi, je parle beaucoup du nouveau luxe, mais c'est difficile de le concevoir comme un nouveau luxe. Donc, j'ai ma salle de bain super luxe avec un... un chauffe-eau à bois, une phytoépuration. C'est le grand luxe de pouvoir avoir plein de bains avec très peu de bois. Et du coup, je n'économise pas non plus de l'électricité pour prendre un bain, etc. Voilà, et j'allais dire autre chose. Et oui, on peut faire des grands... Il y a quelqu'un qui a eu un permis dernièrement pour neuf dômes, neuf grands dômes. Et ils ont fait une maison carter multidôme, multigrandôme. Donc on peut faire... Moi, je ne suis pas... Je n'ai pas besoin de tant que ça. J'ai vraiment inventé la carrière pour faire justement une démarche un peu moins grande, un peu moins de demandes. Je demande du beau luxe, mais pas de la taille. Moi, ma maison, c'est dehors. Vivre beaucoup dehors, c'est aussi quelque chose qu'on n'imagine plus beaucoup puisque tout le monde est très enfermé en ce moment.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    J'ai un grand salon, c'est mon jardin.

  • Speaker #1

    Et c'est le meilleur des salons.

  • Speaker #0

    Ils changent tout le temps, ils changent selon les saisons. C'est pas cher de l'aménager.

  • Speaker #1

    C'est sûr. T'as dit quelque chose d'intéressant, c'est par rapport aux personnes qui ont une superficie un peu plus grande, elles ont demandé un permis. C'est une question, je pense, que des auditeurs peuvent se poser aussi. Comment légalement s'est perçue la carrière ? Est-ce qu'il faut demander un permis de construire ? Est-ce qu'on peut poser une carrière comme on veut ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est la fameuse question. Du coup, oui, là, on a plein de gens qui ont obtenu des permis. Pas plein, mais ça y est, les permis sont donnés. Alors que moi, j'avais demandé un permis il y a longtemps pour faire une querelle dans un outissement et je n'avais pas obtenu le permis. Je sais que si je le demandais maintenant, je l'obtiendrais très probablement. Mais on revient à la phrase que j'ai dite au début, c'est ose tes choix Donc, il y a tous les choix possibles. Tu peux faire en osant, là où tu crois que c'est juste, d'aller bonifier la planète. C'est une autre loi entre guillemets, mais il y a les lois qui veulent qu'on demande des permis. Je suis tout à fait pour aussi, mais il y a tous les choix possibles. Et je pense que tous les choix sont bons actuellement selon chaque personne, selon chaque personnalité, comme on a envie de faire si on veut un terrain constructible, non constructible. Il y a beaucoup de solutions. Dans nos stages, on donne des solutions. Moi, je déteste de parler de tout ça parce que c'est beaucoup de solutions techniques, un petit peu d'utiliser les lois aujourd'hui. Il y a de plus en plus de mairies qui sont en phase avec cet habitat. Avant, c'était regardé bizarrement, et maintenant, c'est plutôt bien accueilli. Parce qu'il y a un réel problème d'habitat, donc on sait très bien qu'il faut qu'on passe à d'autres façons d'habiter la planète. Et surtout, quand tu peux trouver que tu vas être bonifiant, si tu es bonifiant, tu as le droit de faire une carrière. Mais il faut vraiment apprendre ce que ça veut dire, être bonifiant. Et c'est tout un trajet de réflexion.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais une définition pour nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Pour dire bonifiant ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ah là là !

  • Speaker #1

    C'est pas facile !

  • Speaker #0

    Il y a bonifier déjà humainement, d'être avec les gens autour de toi, déjà de savoir être bonifiant, c'est tout un travail. La plupart, on ne sait plus être ensemble et agir ensemble, et construire ensemble. C'est ce qu'on apprend dans les stages carter. Les gens repartent très souvent tellement contents d'avoir fait équipe pendant trois semaines pour les formations complètes. Faire équipe et construire ensemble, c'est quelque chose de magique et on a besoin de retrouver ça. Autrefois, on faisait les travaux des champs, les travaux ensemble et ça, on a beaucoup perdu. Donc ça, c'est déjà une part. Et puis ensuite, c'est de s'intégrer dans un... Moi, je vois beaucoup de gens qui achètent des... des friches et puis qui vont défricher. La friche, c'est la maman forêt. Moi, j'ai apprivoisé la friche. Je l'ai petit à petit, j'ai écouté ce qu'elle faisait. J'ai pris la friche là où je voulais l'enlever pour mettre un fruitier. J'ai nourri mon fruitier avec la friche. Je l'ai laissé revenir pour qu'elle nourrisse petit à petit mon fruitier et qu'elle laisse sa place doucement. J'ai recréé toute la couche d'humus. C'est l'humus qui est le manque. Actuellement, la terre est devenue pauvre parce qu'on retourne la terre. Il n'y a plus d'humusseur, il n'y a plus d'humus. vraiment plus du tout assez d'humus. Donc moi, je recrée la couche d'humus sur des lieux très très sableux, détruits, où c'était des champs de carottes ou des champs de tulipes. C'est très très pauvre chez nous et c'est devenu très riche par les humus et les humusseurs. Donc il faut redonner la main. Il y a la chaîne alimentaire, il y a toute la chaîne, le gros qui mange le petit, qui mange le petit. Et il y a les humusseurs d'un côté et les humains. Il faut que les humains redonnent la main aux humusseurs. c'est-à-dire les colomboles, les scolopendres, les cloportes, etc. Et c'est des mots qu'on ne connaît même plus. Et pourtant, c'est eux qui sont les jardiniers d'ombre, qui mangent le mort pour faire le vivant. C'est-à-dire, si vous leur donnez des feuilles, des écorces, c'est ce que j'ai fait. Pendant des années, j'ai ramené des feuilles, des écorces, le gazon des voisins, l'herbe des champs. Tout ce que j'ai trouvé, j'ai importé à manger aux humusseurs. Et maintenant, j'ai une couche d'humus incroyablement fertile sur un terrain qui n'est pas... que du sable en plein vent et c'est donc c'est utiliser ce que fait la nature faire avec elle et donner la main aux cloportes et à tous leurs copains plus petit c'est un voilà moi j'adore apporter jamais je vais brûler une bûche sans enlever les corses parce que je vais donner la corse aux humisseurs parce que les corses elle est très précieuse pour faire la couche du mus c'est vraiment ça qu'on a perdu on a oublié qu'ils avaient tous ce monde de l'ombre qui fait la bonne terre Et dès qu'on arrive, on enlève la friche, alors que la friche prépare l'humus, elle prépare la forêt. Et si vous voulez, à la place de la forêt, vous mettez des fruitiers. Mais il faut laisser la friche faire sa belle couche d'humus. La friche, les épineux, tout ça, on en a peur. Ils ne sont pas envahisseurs, ils vous laissent la place, si vous la prenez, tout doucement, en les laissant faire cette belle couche. On va revenir au partenariat avec l'écloporte.

  • Speaker #1

    on va faire un mouvement ça me parle ce que tu dis et ça rejoint aussi on avait fait un épisode sur les jardins naturels le fait de relaisser la nature un peu libre et les friches on parlait même de bassins naturels pour faire revenir toutes ces petites bêtes qu'on élimine en voulant faire des jardins ultra propres et rasés et Et du coup, ça me parle vraiment et ça rejoint aussi ce que me disait l'intervenante. Donc, merci de compléter là-dessus.

  • Speaker #0

    C'est juste qu'on doit arrêter. Depuis 100 ans à peu près, on fait des gazons. Et le gazon, c'est en fait quand la planète est perturbée, elle commence par faire de l'herbe. Elle fait de l'herbe et on lui enlève. Elle fait de l'herbe, on lui enlève. Elle essaye de se réparer en faisant de l'herbe et on lui enlève tout le temps. Donc, elle n'arrive pas à se réparer. Alors qu'après l'herbe, quand vous la laissez faire de l'herbe, après, c'est ce que j'ai fait chez moi. Après l'herbe, elle va faire des plantes, et puis de plus en plus de plantes, et d'autres plantes. Et ça va devenir riche en fleurs, en graines, en tout ce que vous voulez. Ça va nourrir aussi toute la faune qui va arriver, alors que le gazon est totalement stérile et la planète n'arrive pas à se réparer. Quand il y a du gazon, c'est le pire qu'on peut faire, c'est le gazon. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas avoir un petit peu d'herbe à l'endroit où on vit, mais on n'est pas obligé d'avoir un hectare de gazon. Et c'est vraiment de permettre que les plantes arrivent après l'herbe. C'est très important. Chez moi, j'ai des plantes de plus en plus hautes, de plus en plus grandes. Et du coup, il y a des endroits où j'amenais à manger mes cloportes et maintenant, je n'ai plus besoin parce que mes plantes sont devenues tellement hautes qu'elles redonnent beaucoup d'humus. Et ça y est, j'ai relancé la machine humus par les plantes qui peuvent redevenir grandes parce que l'humus est là, etc. Et c'est ça qu'on a perdu beaucoup. Les plantes sont devenues toutes petites, les plantes sauvages. Chez moi, elles sont devenues très hautes, très grandes.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance de voyager un petit peu et de voir des forêts originelles. Et du coup, ça me parle par rapport à ça.

  • Speaker #0

    C'est la couche du bus qui doit être là.

  • Speaker #1

    Qui doit être. Comme elles sont encore préservées aujourd'hui, elles sont encore belles. Mais c'est vrai que je vois l'image.

  • Speaker #0

    Peut-être que l'humain européen s'est trompé. Il a enlevé la forêt. Et il a... Pardon, je tape le micro. Il a... Enlever la forêt et surtout retourner la couche du mus. C'est catastrophique. Il faut 20 000 ans pour faire 20 cm. Dumus, c'est l'ONF qui dit ça. Et 20 000 ans, c'est beaucoup ou 20 centimètres ? C'est pas beaucoup. Et voilà, moi j'ai gagné 5 000 ans chez moi.

  • Speaker #1

    C'est pas mal quand même. C'est pas mal. Je vais du coup enchaîner avec ça, parce que c'est un sujet que j'aurais bien aimé aborder avec toi.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est hyper important, du coup, de penser son habitat en lien avec son jardin ? Et pour faire le lien avec la carter, comment ça s'imbrique ? C'est quoi le jardin bonifiant qui s'intègre avec la carter ?

  • Speaker #1

    Parce que dans tous tes gestes quotidiens, tu vas te mettre à être en partenariat. C'est-à-dire, n'importe quoi que je vais faire, ça va améliorer mon jardin. C'est-à-dire... Si je fais mon bois, je vais donner la cendre. Si je fais ma vaisselle, je vais la faire avec la cendre. Donc, je ne vais pas avoir de produit d'entretien, etc. Si je lave mon linge, je le lave avec la cendre aussi quand je suis en carter. Et donc, j'arrose mon jardin avec ma lessive, etc. C'est comme tout un... En ce moment, par exemple, à la Sainte-Catherine, tout prend racine. Donc, c'est la période des boutures. Je ne fais pas un aller-retour sans une bouture. C'est-à-dire que je vais couper... une branche de sauge que je vais aller mettre plus loin. Là, aujourd'hui, j'ai coupé plein de branches de rosiers. Je mets des rosiers partout. Hier, j'ai coupé plein de branches de vignes. On a tellement de raisins chez nous qu'on ne peut pas tout manger, ni les souris, ni nous, ça sent le vin. En dessous, tellement il y a de raisins, parce que j'ai pris une année une toute petite branche devant une ferme, une branche de vignes. Et depuis, je les pique partout. Donc voilà, dans tous mes allers-retours, mes allers-venus. Là en ce moment, je vais prendre les graines de fenouil et puis je vais aller plus loin là où il n'y a pas de fenouil. Et donc après, j'aurai le papillon macaon qui est le papillon, le plus grand papillon d'Europe toujours en tout cas, et qui habite sur le fenouil. Donc en ce moment, je sème des papillons macaon parce que je me promène avec des graines de fenouil et j'en mets partout. Il n'y en avait pas sur nos terrains et maintenant, il y en a plein partout du fenouil. En plus, vous pourrez le manger. Après, je vais piquer des branches de choux perpétuels un peu partout. Il y a du choux perpétuel partout. J'ai du céleri aussi qui se ressemble tout seul. Parce qu'une année, j'ai mis 5 grammes de graines et maintenant, j'ai des milliers de graines de céleri partout. Je peux faire un vrai cercle vert. Voilà, et je prends mes pommes. Hier, j'ai ramené une brouette entière. Je n'avais pas vu un arbre, j'avais oublié un arbre. J'avais une grosse brouette et puis je ramasse du céleri et je vais faire du jus de céleri-pomme, ce qui est trop, trop bon. Voilà, etc. Vous êtes avec la graine, vous êtes avec la graine de pissenlit que vous allez souffler pour avoir plus de pissenlit. Vous allez être avec la branche et puis la piquer plus loin. Être avec les animaux. Là, on a beaucoup de lézards verts chez nous. Et ça, c'est un animal qu'on voit de moins en moins. Tout le monde est étonné du nombre de lézards verts. C'est le petit dinosaure qui a disparu et qui revient là et qui est resté depuis des millénaires. Qui est tout vert, tout magnifique et on en a plein. parce qu'on humusse, il y a beaucoup de feuilles partout, on fait des tas de branches, etc. Il y a les hérissons qui sont revenus, il y a beaucoup de salamandres aussi, parce qu'on a fait des bassins d'eau, etc. C'est donc ma façon de vivre avec l'eau de la pluie aussi, avec les bassins d'eau, avec beaucoup de bassins à la sortie des gouttières, donc il y a les libellules, il y a le papyrus, etc. Il n'y a pas un geste. ou un aller-retour qui n'est pas utile dans ma vie bonifiante. Ça paraît prétentieux, et pourtant, je passe mon temps à faire des allers-retours. Je ne fais pas un aller-retour avec rien dans mes mains. Surtout en ce moment. Plus que d'habitude, voilà. On ne peut pas expliquer. Et puis, c'est vraiment bon à vivre, surtout, parce que vous avez l'impression de faire partie de l'histoire, de faire du bien à votre lieu. Et vous êtes beaucoup plus... plus content. Voilà, moi, hier soir, après avoir planté des vignes partout, avec des enfants d'un côté, en plus des jeunes enfants qui sont venus apprendre à être bonifiants. Et voilà, je leur apprends simplement à planter des pépins. Tout le monde peut planter ses pépins quand il a mangé une pomme. Dans une pomme, tu peux avoir jusqu'à 12 pépins. Donc, tu peux avoir jusqu'à 12 pommiers. Donc, dans un trognon de pommes, tu as des tonnes de pommes dans ton pépin. Et ça, c'est magique et c'est si simple. En fait, il y a plein de gens qui disent que la planète ne va pas bien, que les humains sont comme une verrue sur cette planète. Ce n'est pas vrai. On est des super plus et on va devenir des super plus. Et c'est ça qu'il faut rouvrir à la génération qui arrive, au lieu de leur dire que ce n'est pas l'humain vraiment, il fait du mal. Non, il peut faire du bien à chaque seconde de sa vie s'il devient bonifiant. Et c'est ce que je fais. Et c'est ce que, hier, vraiment, les jeunes enfants qui étaient là, ils étaient enfin un adulte qui dit qu'on peut être un plus. Ça leur fait vraiment du bien. Il faut souligner ça, parce que c'est vraiment grave ce qu'on est en train de faire, de dire que presque on devrait partir de cette planète. Bien sûr que non, parce que l'humain, avec des églantines, il va faire des rosiers magnifiques, avec des pommiers sauvages, il va faire des pommiers incroyables. C'est une belle transformation. On a cette capacité de faire encore plus belle la planète. Et ça va être ça, la suite. J'y travaille, et je suis sûre que ça va le faire un jour.

  • Speaker #0

    Merci pour ce message, Néveline. Je pense que ça fera du bien aussi à nos auditeurs de l'entendre.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y a très peu de gens qui ont un message d'espoir. Et voilà.

  • Speaker #0

    Surtout sur ces sujets-là.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Souvent, on est...

  • Speaker #1

    beaucoup dans leur dans le reproche ou dans le dans la négativité tout en la plupart des gens sont en train de critiquer les autres mais si tu regardais chez toi ta propre maison ta propre façon de manger de tablier de tout ça alors tu peux changer toutes les usines du monde ton choix d'achat de ton billet d'argent c'est un vrai temps de vol de tous les jours de plus en plus de gens comprennent ça de plus en plus moi j'ai fait ça il ya trente ans j'ai commencé à décider de voter tous les jours je vois tous les jours dans mes actes, dans mes achats. Pas tous les jours dans mes achats, mais dans mes actes, oui.

  • Speaker #0

    On ne peut pas... Quel est pour toi un peu l'impact écologique, mais aussi économique ? Parce que ça, ça peut intéresser aussi certains, parce qu'il faut être honnête, il y a des gens qui ont aussi ce côté, ce biais économique d'une carter sur l'environnement. Est-ce que tu as un peu un retour là-dessus ?

  • Speaker #1

    Justement, avec tout ce que je viens de t'expliquer, tout ça, ça veut dire beaucoup moins d'argent. C'est-à-dire que moi, quand je vais dans un... Je ne vais jamais dans les supermarchés depuis 30 ans. J'y vais parfois pour acheter des bougies. C'est la seule fois où j'y vais. Et quand je regarde partout, je me dis, j'ai besoin de rien. J'ai des arbres à papier toilette. J'ai des arbres à toutes sortes de choses. Par contre, je vais aller chez les produits. de légumes etc je suis pas en autonomie du tout et je cherche pas l'autonomie je pense que chaque personne doit faire sa spécialité qui a des gens spécialistes et des légumes et je trouve ça très bien ça empêche pas que je peux ramasser toutes les plantes sauvages et tous les légumes de mon jardin mais je vais pas chercher à être en autonomie par contre je vais ne pas dépenser toutes les choses que j'ai absolument pas besoin comme le produit à vaisselle comme les produits machin voilà on peut être vraiment dans un justement cet impact de bonifiant inclus que tu tu tu vas dépenser beaucoup moins. Et puis aussi, il y a la richesse temps. Moi, il y a 30 ans, j'ai opté pour avoir la richesse temps. Et ça, il y a beaucoup de gens qui n'ont plus cette richesse temps. La plupart des gens que je rencontre actuellement sont dans une espèce de courte. Je pense que les réseaux sociaux ont rajouté au manque de temps. Moi, je garde cette richesse temps. J'ai opté pour la richesse temps. Donc, j'ai eu la richesse partage humaine, invention, carter. Je n'aurais pas pu faire les carters si je n'avais pas eu cette richesse temps choisie. Et donc, dans la richesse temps, tu vas prendre ton temps et au lieu d'aller acheter des biscuits, tu vas faire des gâteaux pour tes enfants. Donc, ça ne coûte pas du tout cher un gâteau que tu fais à la maison. En plus, il est vachement meilleur. Il est meilleur. Tout le plastique. Tout le plastique, toute la poubelle que tu vas générer derrière aussi, etc. C'est comme une roue où tu mets ton pied dans la nouvelle roue et tu te dis, ce n'est pas si dur que ça. Il y a des petits moments où il faut faire un petit effort quand même pour rester profondément honnête avec ce que tu crois. de propres. Mais je pense que c'est nous dans chaque maison qui avons le pouvoir sur chaque usine dégueu. Et tout le monde est en train de dire oui, c'est pas juste. Il pollue la planète. Bah, achète plus. C'est pas difficile. Ça paraît utopique. Ça paraît bisounours. Ça paraît tout ce que tu veux. Eh ben, j'assume. Je suis la bisounours de c'est possible qu'on arrête. C'est pas qu'on va arrêter tout d'un coup parce que tout s'arrêterait d'un coup. On serait pas bien. Donc, il y a des gens qui vont continuer de consommer. Et moi, je les apprécie parce que je pense que si tout le monde faisait comme moi, ça tomberait tout d'un coup, ce ne serait pas juste. Donc, il faut qu'il y ait des gens qui continuent de consommer bêtement et pas correctement pour que ça s'arrête tout doucement et que les gens à qui on achète, qu'on exige petit à petit et que toutes les choses qui vont devenir honnêtes, c'est celles-là qui vont se vendre. Alors, ce n'est pas dur, le commerce, il suivra là où ça se vend, ce n'est pas difficile. Mais c'est, voilà, des fois, il faut acheter un peu plus cher à cet endroit parce que c'est plus honnête. Moi, des fois, j'ai acheté des choses beaucoup plus chères parce que c'était plus honnête. Et je m'y retrouve parce que j'achète ma planète à ces moments-là.

  • Speaker #0

    La qualification du produit, c'est une forme de vérité.

  • Speaker #1

    L'évidence. Là, votre génération commence à y arriver. La mienne, elle a oublié ça totalement. Pas totalement. Il y a plein de gens comme moi qui ont fait cette démarche, mais on était très peu. Et maintenant, là, vous arrivez tous et prenez conscience de... de cette puissance que vous avez, la puissance du consommateur, c'est celui qui va faire les choix véritables. Si vous ne vous faites pas attraper par les... par toutes les pubs et tout ce qui vont avec pour vous rendre plus jolie, moins de rides, moins de tout. Il y a tellement d'injonctions qu'il faut…

  • Speaker #0

    Vous y irez quand même. Ah bah,

  • Speaker #1

    c'est clair. Et les belles sculptures d'émotions, c'est-à-dire vos rides, c'est vos sculptures d'émotions. Et j'adore mes rides et je n'essaye pas de ne pas en avoir parce que je trouve que la sculpture d'émotions, c'est vraiment joli chez une belle vieille dame. C'est important qu'on imagine. Imaginez votre vieillesse comme quelque chose d'une vieille dame bonifiante, souriante, pas ronchon et pas fatiguée d'avoir tant consommé de choses inutiles pour finir, où elle s'aperçoit à la fin de sa vie que ce n'était pas la vie.

  • Speaker #0

    C'est plus important.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la richesse temps. Cette richesse temps, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est une des denrées les plus perdues. Et la richesse silence. Je passe beaucoup de temps en silence. Et je vois que pour la plupart, dans le silence, vous entendez ce que vous cherchez. Vous entendez votre âme, si je peux oser dire jusque ça. Vous entendez des petites phrases qui vous disent ce que vous avez envie vraiment d'être. Et beaucoup de gens n'ont plus de silence. On met la radio, on met des casques, on met des trucs. On manque le… n'oubliez pas la richesse silence et la richesse temps. En plus, c'est gratuit tout ça. Vraiment. Absolument gratuit. Et en abondance, si tu veux le prendre. Le temps, tu peux le prendre. Le silence, tu peux le prendre aussi. C'est tout le temps là.

  • Speaker #0

    Et le silence aussi.

  • Speaker #1

    Même s'il n'y a pas de silence autour, tu peux faire un silence intérieur et décider du silence et décider d'avoir du temps pour être avec les autres. Au moment de mourir, de quoi tu te rappelleras ? De ce que tu as consommé ? De ce que tu as voyagé ? Ou des temps de partage que tu as eu avec les humains ? Ou des temps sur Netflix ? Pardon, Netflix. Je n'ai rien contre Netflix. Mais... Peut-être passer le plus de temps possible les uns avec les autres. Me semble la grande richesse aussi qui est en train de se perdre un petit peu à cause de toutes ces possibilités de réseaux de toutes sortes qui n'en sont pas. Même si c'est très utile, moi je n'ai rien contre tous ces réseaux, je m'en sers. On est en train de s'en servir d'ailleurs. Et c'est tout à fait juste, mais il y a la mesure. Votre génération doit être celle qui va être un peu moins adolescente avec ça et d'être un peu plus sage avec elle.

  • Speaker #0

    Celle du message en fait.

  • Speaker #1

    Voilà, et garder la richesse temps qui va derrière.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Merci, Evelyne. Merci pour ce message de positivité aussi. Est-ce que tu vois autre chose, en termes d'idées sur la carrière, qu'on n'aurait pas évoquée ? Ou est-ce que, pour toi, on a fait un bon petit tour et on peut passer à la phase peut-être plus actionnable de ce podcast ?

  • Speaker #1

    Moi, la carrière n'est pas si importante. Ça fait partie de... C'est une partie de mon histoire. Et souvent, on m'interroge sur la carrière. La carrière, c'est la maison. Oui, j'ai changé la maison. Mais on peut changer dans un château, dans un appartement, dans n'importe quoi. On peut devenir bonifiant à tous les niveaux, tant au niveau sociologique qu'au niveau... Voilà, chacun doit juste mettre en marche d'une autre attitude, tout simplement. Et ce n'est pas la maison elle-même. On peut... Toujours au lendemain, se dire il faut que j'aille habiter en carter oui, c'est plus facile d'être bonitien. En carter, c'est certain, mais on peut rester dans sa maison normale et transformer son attitude surtout. C'est l'attitude humaine qui va beaucoup évoluer. Et ça, où qu'on soit, on peut le faire.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci. On passe à la phase action ?

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Allez, let's go. Je profite de cette coupure, tu te demandes peut-être comment soutenir notre travail sur Obercai. Déjà, tu peux noter ce podcast. C'est un moyen simple mais crucial pour atteindre un public plus large. Sur Apple Podcasts ou iTunes, on t'invite à laisser une note et un commentaire. Et si c'est sur Spotify, tu peux également nous soutenir en partageant ce podcast en story et en nous taguant sous le nom Obercai-Média. On compte sur toi ! Et maintenant, retour à notre intervenant. Concrètement, comment ça se passe pour son bercail ? Évelyne, du coup, désolée, la question va être basée quand même sur la carter, mais nos auditeurs ont un projet de créer leur propre maison carter. Qu'est-ce que tu leur donnes en premier conseil, une première question à se poser pour se lancer dans ce projet ? Et peut-être que du coup, ça va aller vers le côté aussi bonifiant de la personne.

  • Speaker #1

    Eh bien, je vais te faire une drôle de réponse. Ne te pose pas de questions. Vas-y. Parce que justement, il y a beaucoup de gens, quand je vois les gens qui commencent la démarche carrière, justement, ont mille questions. C'est comme s'ils allaient me les poser à moi. Moi, je n'ai pas les réponses. Et parce que ta vie, ta façon d'être, ta façon... Pose-toi juste la question de qu'est-ce que tu as envie de faire là tout de suite, d'aller faire tes fondations tout de suite. Et ne te pose pas les questions d'après parce que toutes les réponses, tu ne les as pas maintenant. Et du coup, c'est un peu ce qu'on a appris à prévoir. Moi, les carters, je ne les ai pas prévus, je n'ai pas fait de plan. Ose tes choix, c'est un peu aussi ose partir bille en tête. Ça paraît pas prudent, etc. C'est peut-être ça la plus grande des prudences, de ne pas se prendre la tête. Donc, vous ne me posez pas de questions.

  • Speaker #0

    Ça me va aussi comme réponse.

  • Speaker #1

    Les réponses, elles viennent. C'est tellement une autre façon d'être que c'est en mettant le pied dans une petite roue différente. Tu ne peux pas te poser la question comment ça marche quand je vais marcher dans la roue parce que tu n'as pas encore fait un pas. Donc, fais des petits pas. Et chaque petit pas, chaque jour, fera que ça va être facile en osant ne pas se poser les questions trop à l'avance.

  • Speaker #0

    Lâcher prise.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il y a meilleur. pas meilleur que de lâcher prise. Tout en dirigeant sa vie, avec des profonds choix. C'est pas lâcher prise de... C'est pas non plus n'importe quoi. C'est juste un choix de chaque seconde. Entrer dans le présent. Pour philosophier et aller plus loin. Mais c'est important.

  • Speaker #0

    Super. Merci pour cette réponse. Pour toi, du coup, dans le meilleur des mondes, c'est quoi ton bercail idéal ? Est-ce que c'est la carrière ou est-ce que tu imagines encore autre chose ?

  • Speaker #1

    Je vois des carters encore plus belles que celles que j'ai faites, parce que je n'ai jamais eu le temps de sculpter ma carter comme je l'imagine. J'ai sculpté mes cuisines à l'intérieur, plein de trucs, mais oui, l'habitat reste un carter pour moi avec connexion terre et ciel, ça c'est sûr. Ce matériau, cette forme, tout ça, mais prendre plus le temps de les sculpter encore plus. Je vois ces habitats comme des merveilles de sculpture. Ça, c'est sûr. J'en ferai une un jour.

  • Speaker #0

    Si tu avais un mot pour le définir, cet habitat, ce serait quoi ?

  • Speaker #1

    Waouh !

  • Speaker #0

    C'est dur, un mot.

  • Speaker #1

    C'est ça le mot, c'est waouh ! Waouh ! C'est-à-dire que tu vois cette maison, surtout à l'intérieur pour moi, parce que l'extérieur devrait être très végétalisé, voire invisible. Pour moi, l'habitat du futur sera très invisible à intégrer dans la nature. avec des grands arbres, etc. Et oui, en rentrant dedans, c'est waouh. Souvent, dans mes carters, les gens font ça, mais je veux encore plus de waouh, encore plus sculpter et faire des choix avec des artistes, des artisans. Là, j'ai une femme qui m'a fait une porte sculptée, magnifique. Voilà, ça va devenir waouh de waouh. Waouh de waouh.

  • Speaker #0

    Je prends, je prends. C'est la première fois qu'on me le fait, celui-là. Est-ce que pour nos éditeurs, tu as des ressources sur lesquelles ils peuvent se baser peut-être, parce qu'ils auront peut-être quand même des questions, même si on a dit qu'il fallait lâcher pris, qui pourraient être intéressantes pour eux pour creuser ce sujet, peut-être les amener à réfléchir, à se poser ces questions-là ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un livre qui s'appelle Construire bonifiant simplement J'ai fait un livre sur les carters et où tout le monde attend que ce soit... Un livre très rationnel qui donne toutes les techniques, mais il donne la technique légèrement et surtout il donne le pourquoi du comment. Ce n'est pas pour vendre mon livre, mais ce livre-là, j'ai essayé de mettre la technique et la philosophie qui va avec, et les belles photos aussi de tout ce que j'ai fait depuis des années. Donc ça, il y a ce livre-là. Et puis, oui, dessinez-la. Et puis, vous la ferez après. C'est juste, il n'y a pas... Elle n'existe pas, la maison du futur, en ce moment. On va tous imaginer, dessiner là, inventer comment vous allez jouer avec la pluie, avec l'eau, avec le feu, avec... Imaginez le plus grand confort possible, tout sculpter, tout... Et n'oubliez pas la nourriture des yeux, qu'on puisse regarder. Vous voyez, là, je suis dans une maison toute carrée, parce qu'il fallait venir vers l'ordinateur, tout ça. ce n'est pas vraiment du bien aux yeux, même si c'est joli. Il faut vraiment nourrir ses yeux, nourrir ses sens, qu'il y ait des bonnes odeurs, nourrir tous ses sens. Et il n'y a pas de gens qui vont vous donner, vous rassurer. Il ne faut pas essayer d'être rassuré parce que c'est une aventure, c'est nouveau. On est tous en ce moment à devoir se lancer dans une nouvelle aventure. Même moi, il y a plein de gens qui me demandent des conseils, je n'ai pas de conseils. Parce que ce que j'ai fait, c'était, voilà, on va aller plus loin que ça encore. Et puis, voilà, gardons-nous des conseils aux autres.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est noté. Evelyne, l'enregistrement va toucher à sa fin. Déjà, je souhaite te remercier parce que j'ai trouvé cet épisode très doux et plein de positivité. Donc, ça m'a fait beaucoup de bien, déjà à moi et j'espère aux auditeurs aussi. Donc, merci pour ça. On peut retrouver aussi pas mal de choses sur la Kerter, sur le site. Il y a le site kerter.org. Je sais qu'il y a des choses aussi qui sont mises sur les réseaux, sur Instagram, TikTok et Facebook. On pourra aussi voir à quoi ça ressemble, pour ceux qui ne l'ont jamais vu peut-être. Est-ce que tu veux dire un dernier mot pour la fin ?

  • Speaker #1

    Que dire un seul mot, c'est enthousiasme. Si vous vous levez le matin et que vous avez de l'enthousiasme, c'est la bonne route. Et quand on n'a pas l'enthousiasme, c'est juste de se tâcher de le retrouver. Et si tu as la paix, c'est bien, c'est pas assez. trouver la joie de se lever le matin et de créer oser créer chaque jour pas d'être créé par ce monde qui nous dit comment vivre et écrire chaque jour ce qu'on a envie au plus profond de soi et puis il se levait en tant que femme parce que les femmes je pense qu'on a beaucoup à c'est nous qui avons demandé l'habitat l'habitat d'aujourd'hui avec toutes ces outrances et je pense qu'il est temps qu'on On demande l'habitat de nos rêves, l'habitat féerique, etc. Je pense que c'est... Et ça paraît faire un peu de pub, mais moi j'ai écrit un livre qui s'appelle Virage où c'est Soum du futur qui nous appelle. Soum, c'est une adolescente du futur qui, au fil du livre, grandit. Et elle nous raconte sa vie géniale parce qu'en ce moment, on a fait le virage. Et donc, elle nous raconte comment on a fait le virage et comment elle a une vie géniale parce qu'on a pris un virage. Je pense que c'est la... On est dans la période du virage qui est passionnante, qui va être géniale si on prend le virage. Mais dans le même livre, il y a Clock qui nous dit au secours, faites quelque chose parce qu'on n'a pas pris le virage Moi, j'oeuvre depuis toujours de prenons le virage Il est enthousiasmant parce que de toute façon, en face, c'est le mur. Donc, de l'autre côté, en prenant le virage, ça va être enthousiasmant de voir un nouveau paysage qui fait parfois un peu peur. Mais vraiment trop. Vous verrez que c'est ce mot enthousiasme qui est très important. Retrouvez l'enthousiasme de créer vos vies.

  • Speaker #0

    Merci, Eline.

  • Speaker #1

    De tout, nous, on dit chez nous. Ce n'est pas rien. C'est le fruit de plein d'années d'oser s'enthousiasmer quand tout le monde est un peu dans l'apathie de désespérer. On ne va pas finir sur ce mot désespérer.

  • Speaker #0

    Enthousiasme.

  • Speaker #1

    La belle route de la joie. C'est vraiment important. Ça marche.

  • Speaker #0

    Merci, Evelyne.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Et bonne vie à tous.

  • Speaker #0

    Et bonne vie à tous. Et moi, je dis aussi à mes auditeurs, à bientôt dans Vauvergame. Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Bon, tu le sais déjà, mais un dernier rappel. Si tu as aimé cet épisode, tu peux nous soutenir en laissant 5 étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et en laissant un commentaire pour nous dire ce qui t'a plu. et les sujets que tu souhaiterais voir abordés dans nos futurs épisodes. Allez viens, construisons au Bercail ensemble. Ta voix compte et tes idées sont hyper précieuses pour faire évoluer ce média. Merci d'être là, merci de nous écouter et surtout merci de contribuer à cette belle communauté. Prends soin de toi et à bientôt dans ton Bercail.

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Description

🎙️ Bienvenue sur Au Bercail !


Dans cet épisode, nous avons l’immense plaisir d’accueillir Èvelyne Adam, fondatrice des Kerterre. Véritable pionnière de l’habitat écologique, Évelyne consacre depuis plus de 30 ans sa vie à concevoir et transmettre une vision unique : celle d’un habitat qui préserve la planète tout en améliorant ses ressources.


Les Kerterre, ces habitations minimalistes en forme de dôme, sont construites à partir de chaux et de chanvre. Elles incarnent une philosophie d’harmonie entre l’humain et la nature, offrant un habitat accessible, durable et profondément connecté à son environnement.


🌱 Au programme dans cet épisode :

  • [02:10] Brise Glace 🧊 : Une phrase fétiche

  • [03:08] L’histoire des Kerterre : Comment Évelyne a transformé une idée en habitat.

  • [04:55] Les spécificités des Kerterre ?

  • [08:10] Quelles sont les étapes de construction pour une Kerterre ?

  • [13:47] Comment on entretien un kerterre ?

  • [14:41] Vivre dans une Kerterre : quel confort dans une kerterre ?

  • [16:17] Adaptabilité : Où peut-on construire une Kerterre ?

  • [18:20] Faut-il prévoir des solutions de chauffage dans la Kerterre ?

  • [21:50] Réglementation : Quelles autorisations sont nécessaires ?

  • [23:35] Qu'est-ce qu'être bonifiant ?

  • [43:23] Phase action 💪


💡 Ressources de l’épisode 🧱 :

  • Livre : "Manuel Kerterre : Construire Bonifiant Simplement" - Èvelyne Adam


Un message clé d’Èvelyne :
"Chaque geste compte. Reconnectez-vous à la Terre et osez construire autrement."


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N'oublie pas de t’abonner pour ne rien manquer de nos prochains épisodes, et bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    En fait, il y a plein de gens qui disent que la planète ne va pas bien, que les humains sont comme du virus sur cette planète. Ce n'est pas vrai. On est des super plus et on va devenir des super plus.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Obercai, le podcast qui te fait découvrir des solutions concrètes et éthiques pour améliorer ton habitat. Je m'appelle Caroline et à travers chaque épisode, je donne la parole à un acteur de l'habitat éthique, comme toi. je me pose de nombreuses questions sur la rénovation et la construction de mon futur chez moi. Alors ensemble, partons à la recherche de solutions adaptées à chacun d'entre nous. Et cela commence demain. Bonjour et bienvenue sur Robert Cahay. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Evelyne Adam. Bonjour Evelyne.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Alors Evelyne, tu es une véritable pionnière de l'habitat écologique. Depuis plus de 30 ans, tu dédies ta vie... à créer des habitats durables et accessibles, qui s'appellent les carters. Ces petites maisons en forme de dôme, construites à partir de chaux et de chanvre, incarnent une vision éthique, minimaliste et en parfaite harmonie avec la nature. Mais tu ne te contentes pas de construire que des maisons Evelyne, tu portes aussi une philosophie qui va encore plus loin, l'impact bonifiant. L'idée c'est que chaque construction, chaque jardin, ne doit pas juste préserver la planète, mais l'améliorer. Et grâce à cette approche, tu as même aussi à... tu as même réussi à réhabiliter des terrains infertiles en dépassant même les principes de la permaculture. Aujourd'hui, tu es là pour nous partager ton expérience, tes idées et ton regard unique sur la construction durable et l'écologie relationnelle. En résumé, on va parler de la Kerter, du jardin bonifiant ou comment, grâce à toi, on peut avoir le luxe d'améliorer la planète tout en y vivant pleinement. Est-ce que c'est tout bon sur cette présentation ?

  • Speaker #0

    Bien résumé.

  • Speaker #1

    C'est pas mal ?

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, je vais te laisser la parole, puisqu'on aime bien commencer ce podcast par deux affirmations. Une vraie, une fausse pour notre petit jeu brise-glace. À toi d'essayer de me piéger.

  • Speaker #0

    Oui, je ne pense pas que je vais te piéger, parce que ce sera trop facile, mais ce n'est pas grave. La première, c'est Oh, c'était chouin ! Et la deuxième, c'est... Malgré tout, la prudence est toujours meilleure que conseillère, que de partir bille en tête.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire ose tes choix moi j'aime bien cette phrase.

  • Speaker #0

    C'est ma phrase fétiche, je pense que c'est tout à fait celle-là la plus évidente en ce moment, si on n'ose pas Ausha, on ne va pas passer la petite étape de se lancer dans... dans du vrai nouveau. C'est clair.

  • Speaker #1

    Merci pour cette petite phrase d'introduction qui est assez belle et que j'approuve complètement dans la façon de penser. Donc, merci pour ça. Et j'aimerais, pour commencer cet épisode, déjà que tu nous racontes un peu ton parcours et comment tu en es venue à créer les Maisons Kerter et à développer cette philosophie de l'impact bonifiant.

  • Speaker #0

    Alors, par quel bout commencer ? Il y a 27 ans, on m'a donné du chanvre en long. J'avais déjà fait une maison en chanvre et chaud, mais avec des poutres, une maison octogonale, mais un peu originale et écologique. Mais je ne pouvais pas la faire moi-même. Et je voulais aller plus loin sur libérer la possibilité d'avoir un habitat pas trop cher, parce que l'habitat, au fil des temps, est devenu de plus en plus cher, et c'est 25 ans de crédit. Et ça veut dire toutes les choses qui vont derrière, être obligé de travailler dans des choses qu'on n'aime pas toujours, etc. Du coup, je cherchais toujours un habitat plus simple, plus écologique et qui ne coûte pas cher à la terre. Et du coup, on m'a donné du chanvre long, je l'ai trempé dans un chauve, je ne sais pas trop pourquoi. Et j'avais l'idée d'un igloo, de faire une forme ronde et j'ai fait une petite cabane, parce qu'elle est toute petite, elle est toujours là. On l'appelle la mémé Carter. À cette époque-là, on l'appelait un igloo. Et donc, c'était tout à fait l'idée d'Iglou. Et j'ai monté, j'ai vu que ça penchait sans armature. Et petit à petit, j'ai commencé à imaginer qu'on pouvait faire de vraies maisons. Et donc, j'en ai fait une autre et puis une autre. J'ai essayé en argile, en argile et herbe. Et puis après, j'ai repris en chanvricheau, etc. Et puis, je me suis mis à faire des stages pour apprendre aux gens parce que j'ai vu que c'était d'un intérêt vraiment autant pour la planète que pour l'humain. Donc, ça ne coûte pas cher à l'humain et pas cher à la planète. Donc, ça me semble urgent de passer à ce genre d'habitat.

  • Speaker #1

    Ok. On va rentrer un peu dans le détail, du coup. Qu'est-ce que tu appelles, du coup, une carrière ? C'est quoi ses spécificités par rapport à des habitats plus traditionnels ? Comment ça se concrétise ?

  • Speaker #0

    La carter c'est un habitat rond au sol et rond au dessus, donc en forme de cercle partout. Et c'est obligatoirement sans poutres, sans armature, donc on ne tue pas d'arbres pour faire une carter. Donc ça me semble essentiel en ce moment, on a de moins en moins d'arbres, il en faut de plus en plus. Et c'est fait à partir d'une matière tellement simple que c'est de la pâte à modeler. Et donc, c'est aussi à la portée de toute personne qui n'est pas bricoleuse et qui n'a pas de force physique. Et ça, c'est important. Beaucoup de femmes dans nos stages qui partent en se disant je peux faire ma maison Et on ne pouvait pas se dire ça les générations d'avant, parce qu'il y avait beaucoup de corps de métier dans une maison qui n'y a pas dans la carte.

  • Speaker #1

    En termes de matériaux, elle est exclusivement fabriquée avec de la chaux, du coup ?

  • Speaker #0

    La chaux, du chanvre et du sable. Et de l'eau, évidemment, pour mélanger tout ça. J'en ai fait aussi en argile, mais je n'apprends pas aujourd'hui à faire en argile, parce que c'est beaucoup plus fragile. Mais ça peut se faire aussi en argile.

  • Speaker #1

    Ok. Et rien d'autre, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Non, la carbonate, ça devient comme de la pierre. Et rien d'autre. Enfin, après, il y a les fenêtres, les portes, les skydomes, mais il n'y a rien d'autre que de la chaude, du chanvre et du sable.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu appelles un skydome, pour ceux qui ne le seraient pas forcément ?

  • Speaker #0

    Un skydome, c'est une fenêtre de toit. C'est-à-dire ? Dans l'idée de la carter, c'est d'être avec ciel et terre. Je reste avec la planète Terre. Je ne fais pas de dalles au sol. J'ai un skydome au-dessus où on voit les étoiles, le soleil qui se lève,

  • Speaker #1

    etc. Si je résume un petit peu, et on va peut-être après, comme ça, ça va découler un peu sur les étapes de la construction d'une carter. Mais la carter, on est d'accord qu'il n'y a pas de dalles, il n'y a pas d'étanchéité.

  • Speaker #0

    On peut en faire. Il y en a qui font des dalles, etc. Moi, je reste avec l'idée d'habiter avec la planète elle-même. Et donc, je dors toutes les nuits avec la planète sur un énorme tapis de plantes. Donc, je ne suis pas en direct sur tout le monde pense, l'humidité, etc. Voilà, c'est une autre façon de voir l'habitat. Mais c'est beaucoup d'énergie d'être en direct avec la planète. Mais ça, je sais que ça va un peu loin pour l'instant. Pour les gens qui sortent de l'habitat, entre guillemets, normal, on viendra à un habitat plus proche de la nature. Ça me fait encore un petit peu peur. Moi, j'ai plus peur. Mais on peut faire une dalle. On a une carrière avec un plancher. On a toutes sortes de... Là, il y en a qui vont faire des essais avec des dalles en argile, etc. Moi, je ne suis pas pour tout ça. Je laisse évoluer les choses tranquillement par les suivants. Mais moi, je reste sur mon tapis de plantes et sur ma planète avec les racines des arbres en dessous.

  • Speaker #1

    La philosophie mère de ça, c'est quand même cette connexion.

  • Speaker #0

    Connexion avec la terre et le ciel. Très important. C'est ce qu'on a beaucoup perdu dans l'habitat d'aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. On a beaucoup bétonné, on a beaucoup fermé.

  • Speaker #0

    C'est ça. On est à l'étage, on est loin de la planète elle-même. Et moi, je suis tout près. Du coup, j'ai envie de lui faire du bien. C'est ma copine.

  • Speaker #1

    Et c'est une belle philosophie. Comment tu déroulerais la construction d'une carrière ? on vient on vient de voir et on te dit mais comment comment je prépare mon terrain comment je construis ça un peu et ma part étape battu prépare surtout rien tu creuses pas la carter se pose sur la terre direct là où il ya même des racines des tu

  • Speaker #0

    peux poser directement sur ce qui est il faut juste faire un petit dalle de pieds de maintenant mais des ardoises en dessous le champ donc il faut faire juste un petit Un petit mur sous le mur de chanvre. Il faut faire une petite isolation. Et on met du béton de chaux avec des ardoises. Et puis du béton de chaux et des ardoises en château de carte. Comme ça, ça isole de l'humidité. Parce que le chanvre et chaux peuvent être comme une paille. Donc, il ne faut pas qu'ils touchent le sol. C'est juste ça. Donc, c'est une petite fondation. Ce n'est pas une fondation, mais c'est un petit mur imperméable sous le mur. sous le mur de la carter. C'est la seule préparation. Et après, on monte son mur. Et puis, au moment de pencher, ça penche, et puis ça penche, et ça tient. On attend un peu que ça sèche, puis on repenche, et ça tient toujours. C'est ça, la magie des carters.

  • Speaker #1

    Et du coup, on imagine, parce que pour avoir... J'ai malheureusement pas eu l'occasion d'en voir une en vrai, mais en photo, en tout cas, quand on imagine... Le défi un peu technique, c'est de voir comment ça tient finalement, puisqu'il n'y a pas d'armature, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui. les mèches de chanvre sont très longues et très solides et donc on croise les mèches de chanvre donc on diminue l'épaisseur et après on l'augmente au fur et à mesure qu'on monte mais surtout on arme c'est comme voilà comme dans votre corps vous avez des muscles qui sont croisés ils sont pas parallèles ni ni poser les uns sur les autres et donc c'est juste croisé comme des muscles et c'est musclé voilà c'est les carters c'est musclé et ça tient jusqu'en haut c'est facilement si vous prenez votre temps il faut juste prendre tout le temps de d'attendre que ça sèche entre chaque couche. Mais ça peut, des fois, on peut faire le matin quand c'est l'été, et l'après-midi encore, et ça tient toujours.

  • Speaker #1

    Et est-ce que la forme, comment on peut créer cette forme ? Est-ce que la forme, elle se crée naturellement par rapport aux fibres qui sèchent et qui choisissent un peu le format puisqu'elles s'imbriquent, si je comprends bien les unes d'entre elles ? ou est-ce qu'on peut contrôler cette forme ? Justement, est-ce que ça fait partie de la philosophie ?

  • Speaker #0

    Il faut garder l'idée du dôme quand même. Parce que si on monte comme ça sans armature, la force, elle est dans le côté dôme. C'est-à-dire qu'on tient des cathédrales sur des arrondis comme ça. N'importe quelle cathédrale est faite sur des formes arrondies. Et donc, ils vont rester bien arrondis et ne pas faire trop de... Mais j'ai quelques carters un peu biscornus, ils tiennent bien aussi. Mais c'est toujours en dôme quand même.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    On peut un peu se tromper.

  • Speaker #1

    sur le dôme mais ça tient toujours quand même et une fois du coup qu'on a fini de commenter les murs que le dôme se termine comment ça se passe pour du coup les menuiseries la porte avec pardon moi c'est fini non

  • Speaker #0

    mais du coup comment comment on intègre justement on met sur les portes ou les fenêtres on met des gros clous croisés sur les côtés et on enroule la mèche sur les clous qui sont enfoncés dans les huisseries et on tire par derrière jusque dans les murs et puis on fixe comme ça pareil on muscle là on muscle les fixations des portes et des fenêtres d'accord c'est toujours une idée de croiser les mèches c'est juste ça et les mèches sont très solides parce que le chanvre c'est un vous pouvez attacher un cheval avec une corde chanvre il partira pas quoi mais on en a un peu parlé du chanvre en tant que matériaux voilà c'est vrai que les

  • Speaker #1

    Les propriétés sont assez intéressantes.

  • Speaker #0

    Isolant, solide et ça carbonate avec l'échantillon. Donc ça redevient de la pierre. Après, on a un mur de pierre, mais avec de l'isolant à l'intérieur. C'est ça qui fait que c'est à la fois solide et chaud.

  • Speaker #1

    Et on est d'accord que derrière, on ne rajoute pas d'autres isolants à l'intérieur ? Non. Le mur est fait extérieur comme intérieur ?

  • Speaker #0

    On peut faire de la chêne-vote à l'intérieur, on peut faire des enduits d'argile, on peut faire ce qu'on veut. Mais on peut rester comme ça. Le mur brut, il est suffisant. Mais souvent, il y en a qui mettent des enduits d'argile, des enduits de chênevote, etc. pour faire plus joli. C'est comme on veut.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Pardon.

  • Speaker #0

    Surtout à la fin, quand c'est séché et carbonaté, vous pouvez danser dessus. Et ça tient. Moi, je peux monter sur mes carters sans aucun problème, même les vieilles. La kère bassin, par exemple, elle a... 16 ans, je crois, et je peux vraiment monter dessus toujours. Et elle est là pour des décennies, voire des siècles.

  • Speaker #1

    J'allais justement poser la question, est-ce que ça dure dans le temps ou est-ce qu'il faut repenser ou re-solidifier dans le temps ?

  • Speaker #0

    Non, la mémé Carter a 27 ans. On a 27 ans de recul, mais on voit bien que je pense que dans 100 ans, ce sera toujours pareil. Il y a peut-être des petits coups de chaud à rajouter ici ou là un jour, mais pour l'instant, non. Pour celles qui sont bien faites.

  • Speaker #1

    comment ça s'entretient justement est ce qu'il ya un entretien à faire régulièrement comme parfois pour une maison doit nettoyer les gouttières ou choses comme ça est ce que ici il ya un entretien particulier les gouttières si vous avez des arbres au dessus il faut ramasser les feuilles de temps en temps mais pareil si vous le faites pas elles

  • Speaker #0

    vont elles vont couler pour finir moi je ramasse feuilles parce que je j'ai mis ce mon jardin avec et donc ça m'intéresse de les ramasser mais oui y'a pas spécial si la carter est bien fait et que l'enduit est bien fait C'est quand même une technique, l'enduit. Moi, j'ai des carters, je ne les entretiens pas. Par contre, il faut les habiter, c'est toujours mieux, mais comme une maison en Bretagne, si elle n'est pas habitée, même si elle est en pierre, elle ne sera pas en très bonne forme non plus. Donc, c'est comme une maison normale. Il faut être là de temps en temps.

  • Speaker #1

    Complètement. Et du coup, peut-être pour des personnes qui ont moins l'habitude de ce type d'habitat, et peut-être que ça les rassurera aussi à s'y intéresser, en termes de confort, Comment on se sent dans une maison carter ?

  • Speaker #0

    Alors ça, il y en a plein. Ceux qui ont essayé disent bien que déjà, il y a ce côté, le côté rond déjà. C'est un vrai confort. Le côté être en partenariat avec la planète, c'est un très grand confort. Moi, dans ma carrière, j'ai même un arbre vivant. Et du coup, j'ai la présence de la nature. Donc, on ne se sent pas déconnecté. On se sent vraiment avec la nature tout en étant extrêmement protégé. Parce que s'il y a des tempêtes, on n'a pas peur que ça s'envole. Parce que c'est rond et le vent, il coule dessus. On n'a pas peur que les ardoises s'envolent non plus parce qu'il n'y en a pas, etc. Donc, c'est un vrai confort, mais qui est autre, oui, parce que vous êtes quand même avec la nature, vraiment, mais sans peur d'elle, justement. Peut-être que c'est ça, le grand changement. Et puis, d'être avec le Sky Dome la nuit, voir les étoiles, voir la lune, voir la chouette. Une fois, j'ai vu la chouette au-dessus de ma carterre. J'étais dans mon lit,

  • Speaker #1

    quoi. Ça, c'est des choses, je pense, que très peu de personnes prennent le temps de voir.

  • Speaker #0

    C'est ça. On peut voir le chevreuil, on a une photo, on a un chevreuil qui passe autour de la carter. Et on le voit passer, faire le tour pour aller boire dans les gouttières, dans les réserves des gouttières de l'autre côté. Ça, c'est vraiment... Quand on a gagné d'être en proximité comme ça, il y a quelque chose qui change dans notre façon d'aborder la planète.

  • Speaker #1

    Il y a une autre connexion. Tout à fait. Est-ce que la carter peut s'adapter à différents climats ou différentes régions ?

  • Speaker #0

    Oui, on en a fait une au Mexique, on en a fait en République tchèque, on en a fait à plein d'endroits. Il y a des gens qui en ont fait dans des endroits de montagne apparemment, ça a l'air de tenir partout. Moi je l'ai fait en Bretagne où il pleut quand même beaucoup, et ça marche aussi. Donc je pense que c'est vraiment, et je pense que c'est très adapté aussi aux endroits très chauds. L'année où il y a eu la canicule, il faisait vraiment frais dans mes quartiers. Et ça, c'est vraiment incomparable. Il fait chaud l'hiver et frais l'été. J'ai même construit un frigidaire carter où j'ai sorti des melons frais en pleine canicule dans mon frigidaire carter.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis un frigidaire carter, je suis curieuse de ça, du coup. Est-ce que c'est le principe d'une mini carter, mais sous forme de frigidaire ?

  • Speaker #0

    Avec beaucoup d'aération, pour que l'air circule vraiment beaucoup. Et vraiment, j'avais un melon vraiment frais. J'ai eu plusieurs fois des légumes, des fruits frais en pleine canicule, dans ma petite mini-quartière. Là, en ce moment, il y a les pommes dedans, qui se gardent bien aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut habiter toute l'année dans une quartière ? Est-ce qu'il y a des périodes où c'est compliqué ?

  • Speaker #0

    Non, tant qu'à faire, avoir une maison, c'est l'habiter tout le temps. L'hiver, là, c'est l'hibernation. Moi, j'aime beaucoup être en hibernation, au coin du feu. En proximité, quand même, justement, on n'a pas l'impression d'être enfermé, puisqu'on est dehors dedans, mais en même temps, on est au chaud. C'est un nouveau luxe, mais c'est difficile d'imaginer d'être près de la nature et que ce soit confortable et que ce soit luxueux. C'est comme pas possible pour la plupart des gens. Et pourtant, c'est vraiment ça, la carte.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'on est là pour en discuter, pour casser ses préjugés.

  • Speaker #0

    On va essayer.

  • Speaker #1

    Justement... Comme tu disais au coin du feu, une solution de chauffage, j'imagine là, on enregistre en novembre, fin novembre. Donc là, les températures dégringolent quand même pas mal. Tu dis qu'en été, du coup, tu es au frais. En hiver, tu es au chaud. Est-ce que tu prévois des solutions de chauffage d'appoint ? Et si oui,

  • Speaker #0

    c'est quoi le principe ? Non, j'ai des carters avec des cheminées, des carters avec des poêles. J'ai même ma carter préférée, celle qui est plutôt vraiment la mienne, que j'ai vraiment fait. Quasi toute seule. Elle a un poêle et une cheminée. Donc il y a une saison pour utiliser le poêle. Parce que par exemple quand tu vas faire tes courses ou n'importe. Tu mets des bûches d'avance. Et il y a une saison pour utiliser la cheminée. Parce qu'il y a besoin juste d'un petit feu pour un mini confort. Et la cheminée est faite en argile. Et donc faite avec de l'argile que j'ai pris dans le sol. Donc j'ai créé un biotope en prenant l'argile. Et j'ai créé la cheminée pour 0€. Et puis le poêle il faut qu'il soit tout. Petit, parce que sinon, il chauffe trop fort aussi. Parce que là, c'est vraiment un habitat... Il y a une petite difficulté, c'est quand il y a plusieurs dômes, c'est de réussir à faire passer la chaleur entre les dômes. Mais voilà, j'ai des copines qui ont ça, et ça le fait vraiment maintenant,

  • Speaker #1

    avec des poils. Avec des poils. En termes de superficie...

  • Speaker #0

    on estime à peu près à combien une carter est ce qu'il ya ces petits est ce que c'est grand est ce que ça me sert c'est mal où tu peux faire un château kerter à partir du moment où tu fais chaque dôme une pièce il faut imaginer une maison où chaque dôme est une pièce donc tu as dôme salle de bain le dôme bureau tu peux faire le dôme home cinéma tu peux faire le dôme tout ce que tu veux et chaque dôme voilà moi j'ai un dôme salle de bain j'ai une salle de bain avec des arcs en ciel parce que j'ai un dôme à l'envers avec de l'eau qui fait des arcs en ciel dans ma salle de bain du coup il ya plein de solutions.

  • Speaker #1

    C'est la crème magique. Oui,

  • Speaker #0

    la salle de bain est très magique, c'est vrai. Justement, je voulais montrer par la salle de bain luxueuse que c'est un nouveau luxe, mais que ce n'est pas un retour en derrière, un peu trash. Il y a beaucoup de gens qui pensent que de retourner vers la nature, ça devient un non-luxe, justement. Et moi, je parle beaucoup du nouveau luxe, mais c'est difficile de le concevoir comme un nouveau luxe. Donc, j'ai ma salle de bain super luxe avec un... un chauffe-eau à bois, une phytoépuration. C'est le grand luxe de pouvoir avoir plein de bains avec très peu de bois. Et du coup, je n'économise pas non plus de l'électricité pour prendre un bain, etc. Voilà, et j'allais dire autre chose. Et oui, on peut faire des grands... Il y a quelqu'un qui a eu un permis dernièrement pour neuf dômes, neuf grands dômes. Et ils ont fait une maison carter multidôme, multigrandôme. Donc on peut faire... Moi, je ne suis pas... Je n'ai pas besoin de tant que ça. J'ai vraiment inventé la carrière pour faire justement une démarche un peu moins grande, un peu moins de demandes. Je demande du beau luxe, mais pas de la taille. Moi, ma maison, c'est dehors. Vivre beaucoup dehors, c'est aussi quelque chose qu'on n'imagine plus beaucoup puisque tout le monde est très enfermé en ce moment.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    J'ai un grand salon, c'est mon jardin.

  • Speaker #1

    Et c'est le meilleur des salons.

  • Speaker #0

    Ils changent tout le temps, ils changent selon les saisons. C'est pas cher de l'aménager.

  • Speaker #1

    C'est sûr. T'as dit quelque chose d'intéressant, c'est par rapport aux personnes qui ont une superficie un peu plus grande, elles ont demandé un permis. C'est une question, je pense, que des auditeurs peuvent se poser aussi. Comment légalement s'est perçue la carrière ? Est-ce qu'il faut demander un permis de construire ? Est-ce qu'on peut poser une carrière comme on veut ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est la fameuse question. Du coup, oui, là, on a plein de gens qui ont obtenu des permis. Pas plein, mais ça y est, les permis sont donnés. Alors que moi, j'avais demandé un permis il y a longtemps pour faire une querelle dans un outissement et je n'avais pas obtenu le permis. Je sais que si je le demandais maintenant, je l'obtiendrais très probablement. Mais on revient à la phrase que j'ai dite au début, c'est ose tes choix Donc, il y a tous les choix possibles. Tu peux faire en osant, là où tu crois que c'est juste, d'aller bonifier la planète. C'est une autre loi entre guillemets, mais il y a les lois qui veulent qu'on demande des permis. Je suis tout à fait pour aussi, mais il y a tous les choix possibles. Et je pense que tous les choix sont bons actuellement selon chaque personne, selon chaque personnalité, comme on a envie de faire si on veut un terrain constructible, non constructible. Il y a beaucoup de solutions. Dans nos stages, on donne des solutions. Moi, je déteste de parler de tout ça parce que c'est beaucoup de solutions techniques, un petit peu d'utiliser les lois aujourd'hui. Il y a de plus en plus de mairies qui sont en phase avec cet habitat. Avant, c'était regardé bizarrement, et maintenant, c'est plutôt bien accueilli. Parce qu'il y a un réel problème d'habitat, donc on sait très bien qu'il faut qu'on passe à d'autres façons d'habiter la planète. Et surtout, quand tu peux trouver que tu vas être bonifiant, si tu es bonifiant, tu as le droit de faire une carrière. Mais il faut vraiment apprendre ce que ça veut dire, être bonifiant. Et c'est tout un trajet de réflexion.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais une définition pour nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Pour dire bonifiant ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ah là là !

  • Speaker #1

    C'est pas facile !

  • Speaker #0

    Il y a bonifier déjà humainement, d'être avec les gens autour de toi, déjà de savoir être bonifiant, c'est tout un travail. La plupart, on ne sait plus être ensemble et agir ensemble, et construire ensemble. C'est ce qu'on apprend dans les stages carter. Les gens repartent très souvent tellement contents d'avoir fait équipe pendant trois semaines pour les formations complètes. Faire équipe et construire ensemble, c'est quelque chose de magique et on a besoin de retrouver ça. Autrefois, on faisait les travaux des champs, les travaux ensemble et ça, on a beaucoup perdu. Donc ça, c'est déjà une part. Et puis ensuite, c'est de s'intégrer dans un... Moi, je vois beaucoup de gens qui achètent des... des friches et puis qui vont défricher. La friche, c'est la maman forêt. Moi, j'ai apprivoisé la friche. Je l'ai petit à petit, j'ai écouté ce qu'elle faisait. J'ai pris la friche là où je voulais l'enlever pour mettre un fruitier. J'ai nourri mon fruitier avec la friche. Je l'ai laissé revenir pour qu'elle nourrisse petit à petit mon fruitier et qu'elle laisse sa place doucement. J'ai recréé toute la couche d'humus. C'est l'humus qui est le manque. Actuellement, la terre est devenue pauvre parce qu'on retourne la terre. Il n'y a plus d'humusseur, il n'y a plus d'humus. vraiment plus du tout assez d'humus. Donc moi, je recrée la couche d'humus sur des lieux très très sableux, détruits, où c'était des champs de carottes ou des champs de tulipes. C'est très très pauvre chez nous et c'est devenu très riche par les humus et les humusseurs. Donc il faut redonner la main. Il y a la chaîne alimentaire, il y a toute la chaîne, le gros qui mange le petit, qui mange le petit. Et il y a les humusseurs d'un côté et les humains. Il faut que les humains redonnent la main aux humusseurs. c'est-à-dire les colomboles, les scolopendres, les cloportes, etc. Et c'est des mots qu'on ne connaît même plus. Et pourtant, c'est eux qui sont les jardiniers d'ombre, qui mangent le mort pour faire le vivant. C'est-à-dire, si vous leur donnez des feuilles, des écorces, c'est ce que j'ai fait. Pendant des années, j'ai ramené des feuilles, des écorces, le gazon des voisins, l'herbe des champs. Tout ce que j'ai trouvé, j'ai importé à manger aux humusseurs. Et maintenant, j'ai une couche d'humus incroyablement fertile sur un terrain qui n'est pas... que du sable en plein vent et c'est donc c'est utiliser ce que fait la nature faire avec elle et donner la main aux cloportes et à tous leurs copains plus petit c'est un voilà moi j'adore apporter jamais je vais brûler une bûche sans enlever les corses parce que je vais donner la corse aux humisseurs parce que les corses elle est très précieuse pour faire la couche du mus c'est vraiment ça qu'on a perdu on a oublié qu'ils avaient tous ce monde de l'ombre qui fait la bonne terre Et dès qu'on arrive, on enlève la friche, alors que la friche prépare l'humus, elle prépare la forêt. Et si vous voulez, à la place de la forêt, vous mettez des fruitiers. Mais il faut laisser la friche faire sa belle couche d'humus. La friche, les épineux, tout ça, on en a peur. Ils ne sont pas envahisseurs, ils vous laissent la place, si vous la prenez, tout doucement, en les laissant faire cette belle couche. On va revenir au partenariat avec l'écloporte.

  • Speaker #1

    on va faire un mouvement ça me parle ce que tu dis et ça rejoint aussi on avait fait un épisode sur les jardins naturels le fait de relaisser la nature un peu libre et les friches on parlait même de bassins naturels pour faire revenir toutes ces petites bêtes qu'on élimine en voulant faire des jardins ultra propres et rasés et Et du coup, ça me parle vraiment et ça rejoint aussi ce que me disait l'intervenante. Donc, merci de compléter là-dessus.

  • Speaker #0

    C'est juste qu'on doit arrêter. Depuis 100 ans à peu près, on fait des gazons. Et le gazon, c'est en fait quand la planète est perturbée, elle commence par faire de l'herbe. Elle fait de l'herbe et on lui enlève. Elle fait de l'herbe, on lui enlève. Elle essaye de se réparer en faisant de l'herbe et on lui enlève tout le temps. Donc, elle n'arrive pas à se réparer. Alors qu'après l'herbe, quand vous la laissez faire de l'herbe, après, c'est ce que j'ai fait chez moi. Après l'herbe, elle va faire des plantes, et puis de plus en plus de plantes, et d'autres plantes. Et ça va devenir riche en fleurs, en graines, en tout ce que vous voulez. Ça va nourrir aussi toute la faune qui va arriver, alors que le gazon est totalement stérile et la planète n'arrive pas à se réparer. Quand il y a du gazon, c'est le pire qu'on peut faire, c'est le gazon. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas avoir un petit peu d'herbe à l'endroit où on vit, mais on n'est pas obligé d'avoir un hectare de gazon. Et c'est vraiment de permettre que les plantes arrivent après l'herbe. C'est très important. Chez moi, j'ai des plantes de plus en plus hautes, de plus en plus grandes. Et du coup, il y a des endroits où j'amenais à manger mes cloportes et maintenant, je n'ai plus besoin parce que mes plantes sont devenues tellement hautes qu'elles redonnent beaucoup d'humus. Et ça y est, j'ai relancé la machine humus par les plantes qui peuvent redevenir grandes parce que l'humus est là, etc. Et c'est ça qu'on a perdu beaucoup. Les plantes sont devenues toutes petites, les plantes sauvages. Chez moi, elles sont devenues très hautes, très grandes.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance de voyager un petit peu et de voir des forêts originelles. Et du coup, ça me parle par rapport à ça.

  • Speaker #0

    C'est la couche du bus qui doit être là.

  • Speaker #1

    Qui doit être. Comme elles sont encore préservées aujourd'hui, elles sont encore belles. Mais c'est vrai que je vois l'image.

  • Speaker #0

    Peut-être que l'humain européen s'est trompé. Il a enlevé la forêt. Et il a... Pardon, je tape le micro. Il a... Enlever la forêt et surtout retourner la couche du mus. C'est catastrophique. Il faut 20 000 ans pour faire 20 cm. Dumus, c'est l'ONF qui dit ça. Et 20 000 ans, c'est beaucoup ou 20 centimètres ? C'est pas beaucoup. Et voilà, moi j'ai gagné 5 000 ans chez moi.

  • Speaker #1

    C'est pas mal quand même. C'est pas mal. Je vais du coup enchaîner avec ça, parce que c'est un sujet que j'aurais bien aimé aborder avec toi.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est hyper important, du coup, de penser son habitat en lien avec son jardin ? Et pour faire le lien avec la carter, comment ça s'imbrique ? C'est quoi le jardin bonifiant qui s'intègre avec la carter ?

  • Speaker #1

    Parce que dans tous tes gestes quotidiens, tu vas te mettre à être en partenariat. C'est-à-dire, n'importe quoi que je vais faire, ça va améliorer mon jardin. C'est-à-dire... Si je fais mon bois, je vais donner la cendre. Si je fais ma vaisselle, je vais la faire avec la cendre. Donc, je ne vais pas avoir de produit d'entretien, etc. Si je lave mon linge, je le lave avec la cendre aussi quand je suis en carter. Et donc, j'arrose mon jardin avec ma lessive, etc. C'est comme tout un... En ce moment, par exemple, à la Sainte-Catherine, tout prend racine. Donc, c'est la période des boutures. Je ne fais pas un aller-retour sans une bouture. C'est-à-dire que je vais couper... une branche de sauge que je vais aller mettre plus loin. Là, aujourd'hui, j'ai coupé plein de branches de rosiers. Je mets des rosiers partout. Hier, j'ai coupé plein de branches de vignes. On a tellement de raisins chez nous qu'on ne peut pas tout manger, ni les souris, ni nous, ça sent le vin. En dessous, tellement il y a de raisins, parce que j'ai pris une année une toute petite branche devant une ferme, une branche de vignes. Et depuis, je les pique partout. Donc voilà, dans tous mes allers-retours, mes allers-venus. Là en ce moment, je vais prendre les graines de fenouil et puis je vais aller plus loin là où il n'y a pas de fenouil. Et donc après, j'aurai le papillon macaon qui est le papillon, le plus grand papillon d'Europe toujours en tout cas, et qui habite sur le fenouil. Donc en ce moment, je sème des papillons macaon parce que je me promène avec des graines de fenouil et j'en mets partout. Il n'y en avait pas sur nos terrains et maintenant, il y en a plein partout du fenouil. En plus, vous pourrez le manger. Après, je vais piquer des branches de choux perpétuels un peu partout. Il y a du choux perpétuel partout. J'ai du céleri aussi qui se ressemble tout seul. Parce qu'une année, j'ai mis 5 grammes de graines et maintenant, j'ai des milliers de graines de céleri partout. Je peux faire un vrai cercle vert. Voilà, et je prends mes pommes. Hier, j'ai ramené une brouette entière. Je n'avais pas vu un arbre, j'avais oublié un arbre. J'avais une grosse brouette et puis je ramasse du céleri et je vais faire du jus de céleri-pomme, ce qui est trop, trop bon. Voilà, etc. Vous êtes avec la graine, vous êtes avec la graine de pissenlit que vous allez souffler pour avoir plus de pissenlit. Vous allez être avec la branche et puis la piquer plus loin. Être avec les animaux. Là, on a beaucoup de lézards verts chez nous. Et ça, c'est un animal qu'on voit de moins en moins. Tout le monde est étonné du nombre de lézards verts. C'est le petit dinosaure qui a disparu et qui revient là et qui est resté depuis des millénaires. Qui est tout vert, tout magnifique et on en a plein. parce qu'on humusse, il y a beaucoup de feuilles partout, on fait des tas de branches, etc. Il y a les hérissons qui sont revenus, il y a beaucoup de salamandres aussi, parce qu'on a fait des bassins d'eau, etc. C'est donc ma façon de vivre avec l'eau de la pluie aussi, avec les bassins d'eau, avec beaucoup de bassins à la sortie des gouttières, donc il y a les libellules, il y a le papyrus, etc. Il n'y a pas un geste. ou un aller-retour qui n'est pas utile dans ma vie bonifiante. Ça paraît prétentieux, et pourtant, je passe mon temps à faire des allers-retours. Je ne fais pas un aller-retour avec rien dans mes mains. Surtout en ce moment. Plus que d'habitude, voilà. On ne peut pas expliquer. Et puis, c'est vraiment bon à vivre, surtout, parce que vous avez l'impression de faire partie de l'histoire, de faire du bien à votre lieu. Et vous êtes beaucoup plus... plus content. Voilà, moi, hier soir, après avoir planté des vignes partout, avec des enfants d'un côté, en plus des jeunes enfants qui sont venus apprendre à être bonifiants. Et voilà, je leur apprends simplement à planter des pépins. Tout le monde peut planter ses pépins quand il a mangé une pomme. Dans une pomme, tu peux avoir jusqu'à 12 pépins. Donc, tu peux avoir jusqu'à 12 pommiers. Donc, dans un trognon de pommes, tu as des tonnes de pommes dans ton pépin. Et ça, c'est magique et c'est si simple. En fait, il y a plein de gens qui disent que la planète ne va pas bien, que les humains sont comme une verrue sur cette planète. Ce n'est pas vrai. On est des super plus et on va devenir des super plus. Et c'est ça qu'il faut rouvrir à la génération qui arrive, au lieu de leur dire que ce n'est pas l'humain vraiment, il fait du mal. Non, il peut faire du bien à chaque seconde de sa vie s'il devient bonifiant. Et c'est ce que je fais. Et c'est ce que, hier, vraiment, les jeunes enfants qui étaient là, ils étaient enfin un adulte qui dit qu'on peut être un plus. Ça leur fait vraiment du bien. Il faut souligner ça, parce que c'est vraiment grave ce qu'on est en train de faire, de dire que presque on devrait partir de cette planète. Bien sûr que non, parce que l'humain, avec des églantines, il va faire des rosiers magnifiques, avec des pommiers sauvages, il va faire des pommiers incroyables. C'est une belle transformation. On a cette capacité de faire encore plus belle la planète. Et ça va être ça, la suite. J'y travaille, et je suis sûre que ça va le faire un jour.

  • Speaker #0

    Merci pour ce message, Néveline. Je pense que ça fera du bien aussi à nos auditeurs de l'entendre.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y a très peu de gens qui ont un message d'espoir. Et voilà.

  • Speaker #0

    Surtout sur ces sujets-là.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Souvent, on est...

  • Speaker #1

    beaucoup dans leur dans le reproche ou dans le dans la négativité tout en la plupart des gens sont en train de critiquer les autres mais si tu regardais chez toi ta propre maison ta propre façon de manger de tablier de tout ça alors tu peux changer toutes les usines du monde ton choix d'achat de ton billet d'argent c'est un vrai temps de vol de tous les jours de plus en plus de gens comprennent ça de plus en plus moi j'ai fait ça il ya trente ans j'ai commencé à décider de voter tous les jours je vois tous les jours dans mes actes, dans mes achats. Pas tous les jours dans mes achats, mais dans mes actes, oui.

  • Speaker #0

    On ne peut pas... Quel est pour toi un peu l'impact écologique, mais aussi économique ? Parce que ça, ça peut intéresser aussi certains, parce qu'il faut être honnête, il y a des gens qui ont aussi ce côté, ce biais économique d'une carter sur l'environnement. Est-ce que tu as un peu un retour là-dessus ?

  • Speaker #1

    Justement, avec tout ce que je viens de t'expliquer, tout ça, ça veut dire beaucoup moins d'argent. C'est-à-dire que moi, quand je vais dans un... Je ne vais jamais dans les supermarchés depuis 30 ans. J'y vais parfois pour acheter des bougies. C'est la seule fois où j'y vais. Et quand je regarde partout, je me dis, j'ai besoin de rien. J'ai des arbres à papier toilette. J'ai des arbres à toutes sortes de choses. Par contre, je vais aller chez les produits. de légumes etc je suis pas en autonomie du tout et je cherche pas l'autonomie je pense que chaque personne doit faire sa spécialité qui a des gens spécialistes et des légumes et je trouve ça très bien ça empêche pas que je peux ramasser toutes les plantes sauvages et tous les légumes de mon jardin mais je vais pas chercher à être en autonomie par contre je vais ne pas dépenser toutes les choses que j'ai absolument pas besoin comme le produit à vaisselle comme les produits machin voilà on peut être vraiment dans un justement cet impact de bonifiant inclus que tu tu tu vas dépenser beaucoup moins. Et puis aussi, il y a la richesse temps. Moi, il y a 30 ans, j'ai opté pour avoir la richesse temps. Et ça, il y a beaucoup de gens qui n'ont plus cette richesse temps. La plupart des gens que je rencontre actuellement sont dans une espèce de courte. Je pense que les réseaux sociaux ont rajouté au manque de temps. Moi, je garde cette richesse temps. J'ai opté pour la richesse temps. Donc, j'ai eu la richesse partage humaine, invention, carter. Je n'aurais pas pu faire les carters si je n'avais pas eu cette richesse temps choisie. Et donc, dans la richesse temps, tu vas prendre ton temps et au lieu d'aller acheter des biscuits, tu vas faire des gâteaux pour tes enfants. Donc, ça ne coûte pas du tout cher un gâteau que tu fais à la maison. En plus, il est vachement meilleur. Il est meilleur. Tout le plastique. Tout le plastique, toute la poubelle que tu vas générer derrière aussi, etc. C'est comme une roue où tu mets ton pied dans la nouvelle roue et tu te dis, ce n'est pas si dur que ça. Il y a des petits moments où il faut faire un petit effort quand même pour rester profondément honnête avec ce que tu crois. de propres. Mais je pense que c'est nous dans chaque maison qui avons le pouvoir sur chaque usine dégueu. Et tout le monde est en train de dire oui, c'est pas juste. Il pollue la planète. Bah, achète plus. C'est pas difficile. Ça paraît utopique. Ça paraît bisounours. Ça paraît tout ce que tu veux. Eh ben, j'assume. Je suis la bisounours de c'est possible qu'on arrête. C'est pas qu'on va arrêter tout d'un coup parce que tout s'arrêterait d'un coup. On serait pas bien. Donc, il y a des gens qui vont continuer de consommer. Et moi, je les apprécie parce que je pense que si tout le monde faisait comme moi, ça tomberait tout d'un coup, ce ne serait pas juste. Donc, il faut qu'il y ait des gens qui continuent de consommer bêtement et pas correctement pour que ça s'arrête tout doucement et que les gens à qui on achète, qu'on exige petit à petit et que toutes les choses qui vont devenir honnêtes, c'est celles-là qui vont se vendre. Alors, ce n'est pas dur, le commerce, il suivra là où ça se vend, ce n'est pas difficile. Mais c'est, voilà, des fois, il faut acheter un peu plus cher à cet endroit parce que c'est plus honnête. Moi, des fois, j'ai acheté des choses beaucoup plus chères parce que c'était plus honnête. Et je m'y retrouve parce que j'achète ma planète à ces moments-là.

  • Speaker #0

    La qualification du produit, c'est une forme de vérité.

  • Speaker #1

    L'évidence. Là, votre génération commence à y arriver. La mienne, elle a oublié ça totalement. Pas totalement. Il y a plein de gens comme moi qui ont fait cette démarche, mais on était très peu. Et maintenant, là, vous arrivez tous et prenez conscience de... de cette puissance que vous avez, la puissance du consommateur, c'est celui qui va faire les choix véritables. Si vous ne vous faites pas attraper par les... par toutes les pubs et tout ce qui vont avec pour vous rendre plus jolie, moins de rides, moins de tout. Il y a tellement d'injonctions qu'il faut…

  • Speaker #0

    Vous y irez quand même. Ah bah,

  • Speaker #1

    c'est clair. Et les belles sculptures d'émotions, c'est-à-dire vos rides, c'est vos sculptures d'émotions. Et j'adore mes rides et je n'essaye pas de ne pas en avoir parce que je trouve que la sculpture d'émotions, c'est vraiment joli chez une belle vieille dame. C'est important qu'on imagine. Imaginez votre vieillesse comme quelque chose d'une vieille dame bonifiante, souriante, pas ronchon et pas fatiguée d'avoir tant consommé de choses inutiles pour finir, où elle s'aperçoit à la fin de sa vie que ce n'était pas la vie.

  • Speaker #0

    C'est plus important.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la richesse temps. Cette richesse temps, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est une des denrées les plus perdues. Et la richesse silence. Je passe beaucoup de temps en silence. Et je vois que pour la plupart, dans le silence, vous entendez ce que vous cherchez. Vous entendez votre âme, si je peux oser dire jusque ça. Vous entendez des petites phrases qui vous disent ce que vous avez envie vraiment d'être. Et beaucoup de gens n'ont plus de silence. On met la radio, on met des casques, on met des trucs. On manque le… n'oubliez pas la richesse silence et la richesse temps. En plus, c'est gratuit tout ça. Vraiment. Absolument gratuit. Et en abondance, si tu veux le prendre. Le temps, tu peux le prendre. Le silence, tu peux le prendre aussi. C'est tout le temps là.

  • Speaker #0

    Et le silence aussi.

  • Speaker #1

    Même s'il n'y a pas de silence autour, tu peux faire un silence intérieur et décider du silence et décider d'avoir du temps pour être avec les autres. Au moment de mourir, de quoi tu te rappelleras ? De ce que tu as consommé ? De ce que tu as voyagé ? Ou des temps de partage que tu as eu avec les humains ? Ou des temps sur Netflix ? Pardon, Netflix. Je n'ai rien contre Netflix. Mais... Peut-être passer le plus de temps possible les uns avec les autres. Me semble la grande richesse aussi qui est en train de se perdre un petit peu à cause de toutes ces possibilités de réseaux de toutes sortes qui n'en sont pas. Même si c'est très utile, moi je n'ai rien contre tous ces réseaux, je m'en sers. On est en train de s'en servir d'ailleurs. Et c'est tout à fait juste, mais il y a la mesure. Votre génération doit être celle qui va être un peu moins adolescente avec ça et d'être un peu plus sage avec elle.

  • Speaker #0

    Celle du message en fait.

  • Speaker #1

    Voilà, et garder la richesse temps qui va derrière.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Merci, Evelyne. Merci pour ce message de positivité aussi. Est-ce que tu vois autre chose, en termes d'idées sur la carrière, qu'on n'aurait pas évoquée ? Ou est-ce que, pour toi, on a fait un bon petit tour et on peut passer à la phase peut-être plus actionnable de ce podcast ?

  • Speaker #1

    Moi, la carrière n'est pas si importante. Ça fait partie de... C'est une partie de mon histoire. Et souvent, on m'interroge sur la carrière. La carrière, c'est la maison. Oui, j'ai changé la maison. Mais on peut changer dans un château, dans un appartement, dans n'importe quoi. On peut devenir bonifiant à tous les niveaux, tant au niveau sociologique qu'au niveau... Voilà, chacun doit juste mettre en marche d'une autre attitude, tout simplement. Et ce n'est pas la maison elle-même. On peut... Toujours au lendemain, se dire il faut que j'aille habiter en carter oui, c'est plus facile d'être bonitien. En carter, c'est certain, mais on peut rester dans sa maison normale et transformer son attitude surtout. C'est l'attitude humaine qui va beaucoup évoluer. Et ça, où qu'on soit, on peut le faire.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci. On passe à la phase action ?

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Allez, let's go. Je profite de cette coupure, tu te demandes peut-être comment soutenir notre travail sur Obercai. Déjà, tu peux noter ce podcast. C'est un moyen simple mais crucial pour atteindre un public plus large. Sur Apple Podcasts ou iTunes, on t'invite à laisser une note et un commentaire. Et si c'est sur Spotify, tu peux également nous soutenir en partageant ce podcast en story et en nous taguant sous le nom Obercai-Média. On compte sur toi ! Et maintenant, retour à notre intervenant. Concrètement, comment ça se passe pour son bercail ? Évelyne, du coup, désolée, la question va être basée quand même sur la carter, mais nos auditeurs ont un projet de créer leur propre maison carter. Qu'est-ce que tu leur donnes en premier conseil, une première question à se poser pour se lancer dans ce projet ? Et peut-être que du coup, ça va aller vers le côté aussi bonifiant de la personne.

  • Speaker #1

    Eh bien, je vais te faire une drôle de réponse. Ne te pose pas de questions. Vas-y. Parce que justement, il y a beaucoup de gens, quand je vois les gens qui commencent la démarche carrière, justement, ont mille questions. C'est comme s'ils allaient me les poser à moi. Moi, je n'ai pas les réponses. Et parce que ta vie, ta façon d'être, ta façon... Pose-toi juste la question de qu'est-ce que tu as envie de faire là tout de suite, d'aller faire tes fondations tout de suite. Et ne te pose pas les questions d'après parce que toutes les réponses, tu ne les as pas maintenant. Et du coup, c'est un peu ce qu'on a appris à prévoir. Moi, les carters, je ne les ai pas prévus, je n'ai pas fait de plan. Ose tes choix, c'est un peu aussi ose partir bille en tête. Ça paraît pas prudent, etc. C'est peut-être ça la plus grande des prudences, de ne pas se prendre la tête. Donc, vous ne me posez pas de questions.

  • Speaker #0

    Ça me va aussi comme réponse.

  • Speaker #1

    Les réponses, elles viennent. C'est tellement une autre façon d'être que c'est en mettant le pied dans une petite roue différente. Tu ne peux pas te poser la question comment ça marche quand je vais marcher dans la roue parce que tu n'as pas encore fait un pas. Donc, fais des petits pas. Et chaque petit pas, chaque jour, fera que ça va être facile en osant ne pas se poser les questions trop à l'avance.

  • Speaker #0

    Lâcher prise.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il y a meilleur. pas meilleur que de lâcher prise. Tout en dirigeant sa vie, avec des profonds choix. C'est pas lâcher prise de... C'est pas non plus n'importe quoi. C'est juste un choix de chaque seconde. Entrer dans le présent. Pour philosophier et aller plus loin. Mais c'est important.

  • Speaker #0

    Super. Merci pour cette réponse. Pour toi, du coup, dans le meilleur des mondes, c'est quoi ton bercail idéal ? Est-ce que c'est la carrière ou est-ce que tu imagines encore autre chose ?

  • Speaker #1

    Je vois des carters encore plus belles que celles que j'ai faites, parce que je n'ai jamais eu le temps de sculpter ma carter comme je l'imagine. J'ai sculpté mes cuisines à l'intérieur, plein de trucs, mais oui, l'habitat reste un carter pour moi avec connexion terre et ciel, ça c'est sûr. Ce matériau, cette forme, tout ça, mais prendre plus le temps de les sculpter encore plus. Je vois ces habitats comme des merveilles de sculpture. Ça, c'est sûr. J'en ferai une un jour.

  • Speaker #0

    Si tu avais un mot pour le définir, cet habitat, ce serait quoi ?

  • Speaker #1

    Waouh !

  • Speaker #0

    C'est dur, un mot.

  • Speaker #1

    C'est ça le mot, c'est waouh ! Waouh ! C'est-à-dire que tu vois cette maison, surtout à l'intérieur pour moi, parce que l'extérieur devrait être très végétalisé, voire invisible. Pour moi, l'habitat du futur sera très invisible à intégrer dans la nature. avec des grands arbres, etc. Et oui, en rentrant dedans, c'est waouh. Souvent, dans mes carters, les gens font ça, mais je veux encore plus de waouh, encore plus sculpter et faire des choix avec des artistes, des artisans. Là, j'ai une femme qui m'a fait une porte sculptée, magnifique. Voilà, ça va devenir waouh de waouh. Waouh de waouh.

  • Speaker #0

    Je prends, je prends. C'est la première fois qu'on me le fait, celui-là. Est-ce que pour nos éditeurs, tu as des ressources sur lesquelles ils peuvent se baser peut-être, parce qu'ils auront peut-être quand même des questions, même si on a dit qu'il fallait lâcher pris, qui pourraient être intéressantes pour eux pour creuser ce sujet, peut-être les amener à réfléchir, à se poser ces questions-là ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un livre qui s'appelle Construire bonifiant simplement J'ai fait un livre sur les carters et où tout le monde attend que ce soit... Un livre très rationnel qui donne toutes les techniques, mais il donne la technique légèrement et surtout il donne le pourquoi du comment. Ce n'est pas pour vendre mon livre, mais ce livre-là, j'ai essayé de mettre la technique et la philosophie qui va avec, et les belles photos aussi de tout ce que j'ai fait depuis des années. Donc ça, il y a ce livre-là. Et puis, oui, dessinez-la. Et puis, vous la ferez après. C'est juste, il n'y a pas... Elle n'existe pas, la maison du futur, en ce moment. On va tous imaginer, dessiner là, inventer comment vous allez jouer avec la pluie, avec l'eau, avec le feu, avec... Imaginez le plus grand confort possible, tout sculpter, tout... Et n'oubliez pas la nourriture des yeux, qu'on puisse regarder. Vous voyez, là, je suis dans une maison toute carrée, parce qu'il fallait venir vers l'ordinateur, tout ça. ce n'est pas vraiment du bien aux yeux, même si c'est joli. Il faut vraiment nourrir ses yeux, nourrir ses sens, qu'il y ait des bonnes odeurs, nourrir tous ses sens. Et il n'y a pas de gens qui vont vous donner, vous rassurer. Il ne faut pas essayer d'être rassuré parce que c'est une aventure, c'est nouveau. On est tous en ce moment à devoir se lancer dans une nouvelle aventure. Même moi, il y a plein de gens qui me demandent des conseils, je n'ai pas de conseils. Parce que ce que j'ai fait, c'était, voilà, on va aller plus loin que ça encore. Et puis, voilà, gardons-nous des conseils aux autres.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est noté. Evelyne, l'enregistrement va toucher à sa fin. Déjà, je souhaite te remercier parce que j'ai trouvé cet épisode très doux et plein de positivité. Donc, ça m'a fait beaucoup de bien, déjà à moi et j'espère aux auditeurs aussi. Donc, merci pour ça. On peut retrouver aussi pas mal de choses sur la Kerter, sur le site. Il y a le site kerter.org. Je sais qu'il y a des choses aussi qui sont mises sur les réseaux, sur Instagram, TikTok et Facebook. On pourra aussi voir à quoi ça ressemble, pour ceux qui ne l'ont jamais vu peut-être. Est-ce que tu veux dire un dernier mot pour la fin ?

  • Speaker #1

    Que dire un seul mot, c'est enthousiasme. Si vous vous levez le matin et que vous avez de l'enthousiasme, c'est la bonne route. Et quand on n'a pas l'enthousiasme, c'est juste de se tâcher de le retrouver. Et si tu as la paix, c'est bien, c'est pas assez. trouver la joie de se lever le matin et de créer oser créer chaque jour pas d'être créé par ce monde qui nous dit comment vivre et écrire chaque jour ce qu'on a envie au plus profond de soi et puis il se levait en tant que femme parce que les femmes je pense qu'on a beaucoup à c'est nous qui avons demandé l'habitat l'habitat d'aujourd'hui avec toutes ces outrances et je pense qu'il est temps qu'on On demande l'habitat de nos rêves, l'habitat féerique, etc. Je pense que c'est... Et ça paraît faire un peu de pub, mais moi j'ai écrit un livre qui s'appelle Virage où c'est Soum du futur qui nous appelle. Soum, c'est une adolescente du futur qui, au fil du livre, grandit. Et elle nous raconte sa vie géniale parce qu'en ce moment, on a fait le virage. Et donc, elle nous raconte comment on a fait le virage et comment elle a une vie géniale parce qu'on a pris un virage. Je pense que c'est la... On est dans la période du virage qui est passionnante, qui va être géniale si on prend le virage. Mais dans le même livre, il y a Clock qui nous dit au secours, faites quelque chose parce qu'on n'a pas pris le virage Moi, j'oeuvre depuis toujours de prenons le virage Il est enthousiasmant parce que de toute façon, en face, c'est le mur. Donc, de l'autre côté, en prenant le virage, ça va être enthousiasmant de voir un nouveau paysage qui fait parfois un peu peur. Mais vraiment trop. Vous verrez que c'est ce mot enthousiasme qui est très important. Retrouvez l'enthousiasme de créer vos vies.

  • Speaker #0

    Merci, Eline.

  • Speaker #1

    De tout, nous, on dit chez nous. Ce n'est pas rien. C'est le fruit de plein d'années d'oser s'enthousiasmer quand tout le monde est un peu dans l'apathie de désespérer. On ne va pas finir sur ce mot désespérer.

  • Speaker #0

    Enthousiasme.

  • Speaker #1

    La belle route de la joie. C'est vraiment important. Ça marche.

  • Speaker #0

    Merci, Evelyne.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Et bonne vie à tous.

  • Speaker #0

    Et bonne vie à tous. Et moi, je dis aussi à mes auditeurs, à bientôt dans Vauvergame. Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Bon, tu le sais déjà, mais un dernier rappel. Si tu as aimé cet épisode, tu peux nous soutenir en laissant 5 étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et en laissant un commentaire pour nous dire ce qui t'a plu. et les sujets que tu souhaiterais voir abordés dans nos futurs épisodes. Allez viens, construisons au Bercail ensemble. Ta voix compte et tes idées sont hyper précieuses pour faire évoluer ce média. Merci d'être là, merci de nous écouter et surtout merci de contribuer à cette belle communauté. Prends soin de toi et à bientôt dans ton Bercail.

Description

🎙️ Bienvenue sur Au Bercail !


Dans cet épisode, nous avons l’immense plaisir d’accueillir Èvelyne Adam, fondatrice des Kerterre. Véritable pionnière de l’habitat écologique, Évelyne consacre depuis plus de 30 ans sa vie à concevoir et transmettre une vision unique : celle d’un habitat qui préserve la planète tout en améliorant ses ressources.


Les Kerterre, ces habitations minimalistes en forme de dôme, sont construites à partir de chaux et de chanvre. Elles incarnent une philosophie d’harmonie entre l’humain et la nature, offrant un habitat accessible, durable et profondément connecté à son environnement.


🌱 Au programme dans cet épisode :

  • [02:10] Brise Glace 🧊 : Une phrase fétiche

  • [03:08] L’histoire des Kerterre : Comment Évelyne a transformé une idée en habitat.

  • [04:55] Les spécificités des Kerterre ?

  • [08:10] Quelles sont les étapes de construction pour une Kerterre ?

  • [13:47] Comment on entretien un kerterre ?

  • [14:41] Vivre dans une Kerterre : quel confort dans une kerterre ?

  • [16:17] Adaptabilité : Où peut-on construire une Kerterre ?

  • [18:20] Faut-il prévoir des solutions de chauffage dans la Kerterre ?

  • [21:50] Réglementation : Quelles autorisations sont nécessaires ?

  • [23:35] Qu'est-ce qu'être bonifiant ?

  • [43:23] Phase action 💪


💡 Ressources de l’épisode 🧱 :

  • Livre : "Manuel Kerterre : Construire Bonifiant Simplement" - Èvelyne Adam


Un message clé d’Èvelyne :
"Chaque geste compte. Reconnectez-vous à la Terre et osez construire autrement."


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    En fait, il y a plein de gens qui disent que la planète ne va pas bien, que les humains sont comme du virus sur cette planète. Ce n'est pas vrai. On est des super plus et on va devenir des super plus.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Obercai, le podcast qui te fait découvrir des solutions concrètes et éthiques pour améliorer ton habitat. Je m'appelle Caroline et à travers chaque épisode, je donne la parole à un acteur de l'habitat éthique, comme toi. je me pose de nombreuses questions sur la rénovation et la construction de mon futur chez moi. Alors ensemble, partons à la recherche de solutions adaptées à chacun d'entre nous. Et cela commence demain. Bonjour et bienvenue sur Robert Cahay. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Evelyne Adam. Bonjour Evelyne.

  • Speaker #0

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Alors Evelyne, tu es une véritable pionnière de l'habitat écologique. Depuis plus de 30 ans, tu dédies ta vie... à créer des habitats durables et accessibles, qui s'appellent les carters. Ces petites maisons en forme de dôme, construites à partir de chaux et de chanvre, incarnent une vision éthique, minimaliste et en parfaite harmonie avec la nature. Mais tu ne te contentes pas de construire que des maisons Evelyne, tu portes aussi une philosophie qui va encore plus loin, l'impact bonifiant. L'idée c'est que chaque construction, chaque jardin, ne doit pas juste préserver la planète, mais l'améliorer. Et grâce à cette approche, tu as même aussi à... tu as même réussi à réhabiliter des terrains infertiles en dépassant même les principes de la permaculture. Aujourd'hui, tu es là pour nous partager ton expérience, tes idées et ton regard unique sur la construction durable et l'écologie relationnelle. En résumé, on va parler de la Kerter, du jardin bonifiant ou comment, grâce à toi, on peut avoir le luxe d'améliorer la planète tout en y vivant pleinement. Est-ce que c'est tout bon sur cette présentation ?

  • Speaker #0

    Bien résumé.

  • Speaker #1

    C'est pas mal ?

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, je vais te laisser la parole, puisqu'on aime bien commencer ce podcast par deux affirmations. Une vraie, une fausse pour notre petit jeu brise-glace. À toi d'essayer de me piéger.

  • Speaker #0

    Oui, je ne pense pas que je vais te piéger, parce que ce sera trop facile, mais ce n'est pas grave. La première, c'est Oh, c'était chouin ! Et la deuxième, c'est... Malgré tout, la prudence est toujours meilleure que conseillère, que de partir bille en tête.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire ose tes choix moi j'aime bien cette phrase.

  • Speaker #0

    C'est ma phrase fétiche, je pense que c'est tout à fait celle-là la plus évidente en ce moment, si on n'ose pas Ausha, on ne va pas passer la petite étape de se lancer dans... dans du vrai nouveau. C'est clair.

  • Speaker #1

    Merci pour cette petite phrase d'introduction qui est assez belle et que j'approuve complètement dans la façon de penser. Donc, merci pour ça. Et j'aimerais, pour commencer cet épisode, déjà que tu nous racontes un peu ton parcours et comment tu en es venue à créer les Maisons Kerter et à développer cette philosophie de l'impact bonifiant.

  • Speaker #0

    Alors, par quel bout commencer ? Il y a 27 ans, on m'a donné du chanvre en long. J'avais déjà fait une maison en chanvre et chaud, mais avec des poutres, une maison octogonale, mais un peu originale et écologique. Mais je ne pouvais pas la faire moi-même. Et je voulais aller plus loin sur libérer la possibilité d'avoir un habitat pas trop cher, parce que l'habitat, au fil des temps, est devenu de plus en plus cher, et c'est 25 ans de crédit. Et ça veut dire toutes les choses qui vont derrière, être obligé de travailler dans des choses qu'on n'aime pas toujours, etc. Du coup, je cherchais toujours un habitat plus simple, plus écologique et qui ne coûte pas cher à la terre. Et du coup, on m'a donné du chanvre long, je l'ai trempé dans un chauve, je ne sais pas trop pourquoi. Et j'avais l'idée d'un igloo, de faire une forme ronde et j'ai fait une petite cabane, parce qu'elle est toute petite, elle est toujours là. On l'appelle la mémé Carter. À cette époque-là, on l'appelait un igloo. Et donc, c'était tout à fait l'idée d'Iglou. Et j'ai monté, j'ai vu que ça penchait sans armature. Et petit à petit, j'ai commencé à imaginer qu'on pouvait faire de vraies maisons. Et donc, j'en ai fait une autre et puis une autre. J'ai essayé en argile, en argile et herbe. Et puis après, j'ai repris en chanvricheau, etc. Et puis, je me suis mis à faire des stages pour apprendre aux gens parce que j'ai vu que c'était d'un intérêt vraiment autant pour la planète que pour l'humain. Donc, ça ne coûte pas cher à l'humain et pas cher à la planète. Donc, ça me semble urgent de passer à ce genre d'habitat.

  • Speaker #1

    Ok. On va rentrer un peu dans le détail, du coup. Qu'est-ce que tu appelles, du coup, une carrière ? C'est quoi ses spécificités par rapport à des habitats plus traditionnels ? Comment ça se concrétise ?

  • Speaker #0

    La carter c'est un habitat rond au sol et rond au dessus, donc en forme de cercle partout. Et c'est obligatoirement sans poutres, sans armature, donc on ne tue pas d'arbres pour faire une carter. Donc ça me semble essentiel en ce moment, on a de moins en moins d'arbres, il en faut de plus en plus. Et c'est fait à partir d'une matière tellement simple que c'est de la pâte à modeler. Et donc, c'est aussi à la portée de toute personne qui n'est pas bricoleuse et qui n'a pas de force physique. Et ça, c'est important. Beaucoup de femmes dans nos stages qui partent en se disant je peux faire ma maison Et on ne pouvait pas se dire ça les générations d'avant, parce qu'il y avait beaucoup de corps de métier dans une maison qui n'y a pas dans la carte.

  • Speaker #1

    En termes de matériaux, elle est exclusivement fabriquée avec de la chaux, du coup ?

  • Speaker #0

    La chaux, du chanvre et du sable. Et de l'eau, évidemment, pour mélanger tout ça. J'en ai fait aussi en argile, mais je n'apprends pas aujourd'hui à faire en argile, parce que c'est beaucoup plus fragile. Mais ça peut se faire aussi en argile.

  • Speaker #1

    Ok. Et rien d'autre, on est d'accord ?

  • Speaker #0

    Non, la carbonate, ça devient comme de la pierre. Et rien d'autre. Enfin, après, il y a les fenêtres, les portes, les skydomes, mais il n'y a rien d'autre que de la chaude, du chanvre et du sable.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu appelles un skydome, pour ceux qui ne le seraient pas forcément ?

  • Speaker #0

    Un skydome, c'est une fenêtre de toit. C'est-à-dire ? Dans l'idée de la carter, c'est d'être avec ciel et terre. Je reste avec la planète Terre. Je ne fais pas de dalles au sol. J'ai un skydome au-dessus où on voit les étoiles, le soleil qui se lève,

  • Speaker #1

    etc. Si je résume un petit peu, et on va peut-être après, comme ça, ça va découler un peu sur les étapes de la construction d'une carter. Mais la carter, on est d'accord qu'il n'y a pas de dalles, il n'y a pas d'étanchéité.

  • Speaker #0

    On peut en faire. Il y en a qui font des dalles, etc. Moi, je reste avec l'idée d'habiter avec la planète elle-même. Et donc, je dors toutes les nuits avec la planète sur un énorme tapis de plantes. Donc, je ne suis pas en direct sur tout le monde pense, l'humidité, etc. Voilà, c'est une autre façon de voir l'habitat. Mais c'est beaucoup d'énergie d'être en direct avec la planète. Mais ça, je sais que ça va un peu loin pour l'instant. Pour les gens qui sortent de l'habitat, entre guillemets, normal, on viendra à un habitat plus proche de la nature. Ça me fait encore un petit peu peur. Moi, j'ai plus peur. Mais on peut faire une dalle. On a une carrière avec un plancher. On a toutes sortes de... Là, il y en a qui vont faire des essais avec des dalles en argile, etc. Moi, je ne suis pas pour tout ça. Je laisse évoluer les choses tranquillement par les suivants. Mais moi, je reste sur mon tapis de plantes et sur ma planète avec les racines des arbres en dessous.

  • Speaker #1

    La philosophie mère de ça, c'est quand même cette connexion.

  • Speaker #0

    Connexion avec la terre et le ciel. Très important. C'est ce qu'on a beaucoup perdu dans l'habitat d'aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. On a beaucoup bétonné, on a beaucoup fermé.

  • Speaker #0

    C'est ça. On est à l'étage, on est loin de la planète elle-même. Et moi, je suis tout près. Du coup, j'ai envie de lui faire du bien. C'est ma copine.

  • Speaker #1

    Et c'est une belle philosophie. Comment tu déroulerais la construction d'une carrière ? on vient on vient de voir et on te dit mais comment comment je prépare mon terrain comment je construis ça un peu et ma part étape battu prépare surtout rien tu creuses pas la carter se pose sur la terre direct là où il ya même des racines des tu

  • Speaker #0

    peux poser directement sur ce qui est il faut juste faire un petit dalle de pieds de maintenant mais des ardoises en dessous le champ donc il faut faire juste un petit Un petit mur sous le mur de chanvre. Il faut faire une petite isolation. Et on met du béton de chaux avec des ardoises. Et puis du béton de chaux et des ardoises en château de carte. Comme ça, ça isole de l'humidité. Parce que le chanvre et chaux peuvent être comme une paille. Donc, il ne faut pas qu'ils touchent le sol. C'est juste ça. Donc, c'est une petite fondation. Ce n'est pas une fondation, mais c'est un petit mur imperméable sous le mur. sous le mur de la carter. C'est la seule préparation. Et après, on monte son mur. Et puis, au moment de pencher, ça penche, et puis ça penche, et ça tient. On attend un peu que ça sèche, puis on repenche, et ça tient toujours. C'est ça, la magie des carters.

  • Speaker #1

    Et du coup, on imagine, parce que pour avoir... J'ai malheureusement pas eu l'occasion d'en voir une en vrai, mais en photo, en tout cas, quand on imagine... Le défi un peu technique, c'est de voir comment ça tient finalement, puisqu'il n'y a pas d'armature, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui. les mèches de chanvre sont très longues et très solides et donc on croise les mèches de chanvre donc on diminue l'épaisseur et après on l'augmente au fur et à mesure qu'on monte mais surtout on arme c'est comme voilà comme dans votre corps vous avez des muscles qui sont croisés ils sont pas parallèles ni ni poser les uns sur les autres et donc c'est juste croisé comme des muscles et c'est musclé voilà c'est les carters c'est musclé et ça tient jusqu'en haut c'est facilement si vous prenez votre temps il faut juste prendre tout le temps de d'attendre que ça sèche entre chaque couche. Mais ça peut, des fois, on peut faire le matin quand c'est l'été, et l'après-midi encore, et ça tient toujours.

  • Speaker #1

    Et est-ce que la forme, comment on peut créer cette forme ? Est-ce que la forme, elle se crée naturellement par rapport aux fibres qui sèchent et qui choisissent un peu le format puisqu'elles s'imbriquent, si je comprends bien les unes d'entre elles ? ou est-ce qu'on peut contrôler cette forme ? Justement, est-ce que ça fait partie de la philosophie ?

  • Speaker #0

    Il faut garder l'idée du dôme quand même. Parce que si on monte comme ça sans armature, la force, elle est dans le côté dôme. C'est-à-dire qu'on tient des cathédrales sur des arrondis comme ça. N'importe quelle cathédrale est faite sur des formes arrondies. Et donc, ils vont rester bien arrondis et ne pas faire trop de... Mais j'ai quelques carters un peu biscornus, ils tiennent bien aussi. Mais c'est toujours en dôme quand même.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    On peut un peu se tromper.

  • Speaker #1

    sur le dôme mais ça tient toujours quand même et une fois du coup qu'on a fini de commenter les murs que le dôme se termine comment ça se passe pour du coup les menuiseries la porte avec pardon moi c'est fini non

  • Speaker #0

    mais du coup comment comment on intègre justement on met sur les portes ou les fenêtres on met des gros clous croisés sur les côtés et on enroule la mèche sur les clous qui sont enfoncés dans les huisseries et on tire par derrière jusque dans les murs et puis on fixe comme ça pareil on muscle là on muscle les fixations des portes et des fenêtres d'accord c'est toujours une idée de croiser les mèches c'est juste ça et les mèches sont très solides parce que le chanvre c'est un vous pouvez attacher un cheval avec une corde chanvre il partira pas quoi mais on en a un peu parlé du chanvre en tant que matériaux voilà c'est vrai que les

  • Speaker #1

    Les propriétés sont assez intéressantes.

  • Speaker #0

    Isolant, solide et ça carbonate avec l'échantillon. Donc ça redevient de la pierre. Après, on a un mur de pierre, mais avec de l'isolant à l'intérieur. C'est ça qui fait que c'est à la fois solide et chaud.

  • Speaker #1

    Et on est d'accord que derrière, on ne rajoute pas d'autres isolants à l'intérieur ? Non. Le mur est fait extérieur comme intérieur ?

  • Speaker #0

    On peut faire de la chêne-vote à l'intérieur, on peut faire des enduits d'argile, on peut faire ce qu'on veut. Mais on peut rester comme ça. Le mur brut, il est suffisant. Mais souvent, il y en a qui mettent des enduits d'argile, des enduits de chênevote, etc. pour faire plus joli. C'est comme on veut.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ok. Pardon.

  • Speaker #0

    Surtout à la fin, quand c'est séché et carbonaté, vous pouvez danser dessus. Et ça tient. Moi, je peux monter sur mes carters sans aucun problème, même les vieilles. La kère bassin, par exemple, elle a... 16 ans, je crois, et je peux vraiment monter dessus toujours. Et elle est là pour des décennies, voire des siècles.

  • Speaker #1

    J'allais justement poser la question, est-ce que ça dure dans le temps ou est-ce qu'il faut repenser ou re-solidifier dans le temps ?

  • Speaker #0

    Non, la mémé Carter a 27 ans. On a 27 ans de recul, mais on voit bien que je pense que dans 100 ans, ce sera toujours pareil. Il y a peut-être des petits coups de chaud à rajouter ici ou là un jour, mais pour l'instant, non. Pour celles qui sont bien faites.

  • Speaker #1

    comment ça s'entretient justement est ce qu'il ya un entretien à faire régulièrement comme parfois pour une maison doit nettoyer les gouttières ou choses comme ça est ce que ici il ya un entretien particulier les gouttières si vous avez des arbres au dessus il faut ramasser les feuilles de temps en temps mais pareil si vous le faites pas elles

  • Speaker #0

    vont elles vont couler pour finir moi je ramasse feuilles parce que je j'ai mis ce mon jardin avec et donc ça m'intéresse de les ramasser mais oui y'a pas spécial si la carter est bien fait et que l'enduit est bien fait C'est quand même une technique, l'enduit. Moi, j'ai des carters, je ne les entretiens pas. Par contre, il faut les habiter, c'est toujours mieux, mais comme une maison en Bretagne, si elle n'est pas habitée, même si elle est en pierre, elle ne sera pas en très bonne forme non plus. Donc, c'est comme une maison normale. Il faut être là de temps en temps.

  • Speaker #1

    Complètement. Et du coup, peut-être pour des personnes qui ont moins l'habitude de ce type d'habitat, et peut-être que ça les rassurera aussi à s'y intéresser, en termes de confort, Comment on se sent dans une maison carter ?

  • Speaker #0

    Alors ça, il y en a plein. Ceux qui ont essayé disent bien que déjà, il y a ce côté, le côté rond déjà. C'est un vrai confort. Le côté être en partenariat avec la planète, c'est un très grand confort. Moi, dans ma carrière, j'ai même un arbre vivant. Et du coup, j'ai la présence de la nature. Donc, on ne se sent pas déconnecté. On se sent vraiment avec la nature tout en étant extrêmement protégé. Parce que s'il y a des tempêtes, on n'a pas peur que ça s'envole. Parce que c'est rond et le vent, il coule dessus. On n'a pas peur que les ardoises s'envolent non plus parce qu'il n'y en a pas, etc. Donc, c'est un vrai confort, mais qui est autre, oui, parce que vous êtes quand même avec la nature, vraiment, mais sans peur d'elle, justement. Peut-être que c'est ça, le grand changement. Et puis, d'être avec le Sky Dome la nuit, voir les étoiles, voir la lune, voir la chouette. Une fois, j'ai vu la chouette au-dessus de ma carterre. J'étais dans mon lit,

  • Speaker #1

    quoi. Ça, c'est des choses, je pense, que très peu de personnes prennent le temps de voir.

  • Speaker #0

    C'est ça. On peut voir le chevreuil, on a une photo, on a un chevreuil qui passe autour de la carter. Et on le voit passer, faire le tour pour aller boire dans les gouttières, dans les réserves des gouttières de l'autre côté. Ça, c'est vraiment... Quand on a gagné d'être en proximité comme ça, il y a quelque chose qui change dans notre façon d'aborder la planète.

  • Speaker #1

    Il y a une autre connexion. Tout à fait. Est-ce que la carter peut s'adapter à différents climats ou différentes régions ?

  • Speaker #0

    Oui, on en a fait une au Mexique, on en a fait en République tchèque, on en a fait à plein d'endroits. Il y a des gens qui en ont fait dans des endroits de montagne apparemment, ça a l'air de tenir partout. Moi je l'ai fait en Bretagne où il pleut quand même beaucoup, et ça marche aussi. Donc je pense que c'est vraiment, et je pense que c'est très adapté aussi aux endroits très chauds. L'année où il y a eu la canicule, il faisait vraiment frais dans mes quartiers. Et ça, c'est vraiment incomparable. Il fait chaud l'hiver et frais l'été. J'ai même construit un frigidaire carter où j'ai sorti des melons frais en pleine canicule dans mon frigidaire carter.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis un frigidaire carter, je suis curieuse de ça, du coup. Est-ce que c'est le principe d'une mini carter, mais sous forme de frigidaire ?

  • Speaker #0

    Avec beaucoup d'aération, pour que l'air circule vraiment beaucoup. Et vraiment, j'avais un melon vraiment frais. J'ai eu plusieurs fois des légumes, des fruits frais en pleine canicule, dans ma petite mini-quartière. Là, en ce moment, il y a les pommes dedans, qui se gardent bien aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut habiter toute l'année dans une quartière ? Est-ce qu'il y a des périodes où c'est compliqué ?

  • Speaker #0

    Non, tant qu'à faire, avoir une maison, c'est l'habiter tout le temps. L'hiver, là, c'est l'hibernation. Moi, j'aime beaucoup être en hibernation, au coin du feu. En proximité, quand même, justement, on n'a pas l'impression d'être enfermé, puisqu'on est dehors dedans, mais en même temps, on est au chaud. C'est un nouveau luxe, mais c'est difficile d'imaginer d'être près de la nature et que ce soit confortable et que ce soit luxueux. C'est comme pas possible pour la plupart des gens. Et pourtant, c'est vraiment ça, la carte.

  • Speaker #1

    C'est pour ça qu'on est là pour en discuter, pour casser ses préjugés.

  • Speaker #0

    On va essayer.

  • Speaker #1

    Justement... Comme tu disais au coin du feu, une solution de chauffage, j'imagine là, on enregistre en novembre, fin novembre. Donc là, les températures dégringolent quand même pas mal. Tu dis qu'en été, du coup, tu es au frais. En hiver, tu es au chaud. Est-ce que tu prévois des solutions de chauffage d'appoint ? Et si oui,

  • Speaker #0

    c'est quoi le principe ? Non, j'ai des carters avec des cheminées, des carters avec des poêles. J'ai même ma carter préférée, celle qui est plutôt vraiment la mienne, que j'ai vraiment fait. Quasi toute seule. Elle a un poêle et une cheminée. Donc il y a une saison pour utiliser le poêle. Parce que par exemple quand tu vas faire tes courses ou n'importe. Tu mets des bûches d'avance. Et il y a une saison pour utiliser la cheminée. Parce qu'il y a besoin juste d'un petit feu pour un mini confort. Et la cheminée est faite en argile. Et donc faite avec de l'argile que j'ai pris dans le sol. Donc j'ai créé un biotope en prenant l'argile. Et j'ai créé la cheminée pour 0€. Et puis le poêle il faut qu'il soit tout. Petit, parce que sinon, il chauffe trop fort aussi. Parce que là, c'est vraiment un habitat... Il y a une petite difficulté, c'est quand il y a plusieurs dômes, c'est de réussir à faire passer la chaleur entre les dômes. Mais voilà, j'ai des copines qui ont ça, et ça le fait vraiment maintenant,

  • Speaker #1

    avec des poils. Avec des poils. En termes de superficie...

  • Speaker #0

    on estime à peu près à combien une carter est ce qu'il ya ces petits est ce que c'est grand est ce que ça me sert c'est mal où tu peux faire un château kerter à partir du moment où tu fais chaque dôme une pièce il faut imaginer une maison où chaque dôme est une pièce donc tu as dôme salle de bain le dôme bureau tu peux faire le dôme home cinéma tu peux faire le dôme tout ce que tu veux et chaque dôme voilà moi j'ai un dôme salle de bain j'ai une salle de bain avec des arcs en ciel parce que j'ai un dôme à l'envers avec de l'eau qui fait des arcs en ciel dans ma salle de bain du coup il ya plein de solutions.

  • Speaker #1

    C'est la crème magique. Oui,

  • Speaker #0

    la salle de bain est très magique, c'est vrai. Justement, je voulais montrer par la salle de bain luxueuse que c'est un nouveau luxe, mais que ce n'est pas un retour en derrière, un peu trash. Il y a beaucoup de gens qui pensent que de retourner vers la nature, ça devient un non-luxe, justement. Et moi, je parle beaucoup du nouveau luxe, mais c'est difficile de le concevoir comme un nouveau luxe. Donc, j'ai ma salle de bain super luxe avec un... un chauffe-eau à bois, une phytoépuration. C'est le grand luxe de pouvoir avoir plein de bains avec très peu de bois. Et du coup, je n'économise pas non plus de l'électricité pour prendre un bain, etc. Voilà, et j'allais dire autre chose. Et oui, on peut faire des grands... Il y a quelqu'un qui a eu un permis dernièrement pour neuf dômes, neuf grands dômes. Et ils ont fait une maison carter multidôme, multigrandôme. Donc on peut faire... Moi, je ne suis pas... Je n'ai pas besoin de tant que ça. J'ai vraiment inventé la carrière pour faire justement une démarche un peu moins grande, un peu moins de demandes. Je demande du beau luxe, mais pas de la taille. Moi, ma maison, c'est dehors. Vivre beaucoup dehors, c'est aussi quelque chose qu'on n'imagine plus beaucoup puisque tout le monde est très enfermé en ce moment.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    J'ai un grand salon, c'est mon jardin.

  • Speaker #1

    Et c'est le meilleur des salons.

  • Speaker #0

    Ils changent tout le temps, ils changent selon les saisons. C'est pas cher de l'aménager.

  • Speaker #1

    C'est sûr. T'as dit quelque chose d'intéressant, c'est par rapport aux personnes qui ont une superficie un peu plus grande, elles ont demandé un permis. C'est une question, je pense, que des auditeurs peuvent se poser aussi. Comment légalement s'est perçue la carrière ? Est-ce qu'il faut demander un permis de construire ? Est-ce qu'on peut poser une carrière comme on veut ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est la fameuse question. Du coup, oui, là, on a plein de gens qui ont obtenu des permis. Pas plein, mais ça y est, les permis sont donnés. Alors que moi, j'avais demandé un permis il y a longtemps pour faire une querelle dans un outissement et je n'avais pas obtenu le permis. Je sais que si je le demandais maintenant, je l'obtiendrais très probablement. Mais on revient à la phrase que j'ai dite au début, c'est ose tes choix Donc, il y a tous les choix possibles. Tu peux faire en osant, là où tu crois que c'est juste, d'aller bonifier la planète. C'est une autre loi entre guillemets, mais il y a les lois qui veulent qu'on demande des permis. Je suis tout à fait pour aussi, mais il y a tous les choix possibles. Et je pense que tous les choix sont bons actuellement selon chaque personne, selon chaque personnalité, comme on a envie de faire si on veut un terrain constructible, non constructible. Il y a beaucoup de solutions. Dans nos stages, on donne des solutions. Moi, je déteste de parler de tout ça parce que c'est beaucoup de solutions techniques, un petit peu d'utiliser les lois aujourd'hui. Il y a de plus en plus de mairies qui sont en phase avec cet habitat. Avant, c'était regardé bizarrement, et maintenant, c'est plutôt bien accueilli. Parce qu'il y a un réel problème d'habitat, donc on sait très bien qu'il faut qu'on passe à d'autres façons d'habiter la planète. Et surtout, quand tu peux trouver que tu vas être bonifiant, si tu es bonifiant, tu as le droit de faire une carrière. Mais il faut vraiment apprendre ce que ça veut dire, être bonifiant. Et c'est tout un trajet de réflexion.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais une définition pour nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Pour dire bonifiant ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ah là là !

  • Speaker #1

    C'est pas facile !

  • Speaker #0

    Il y a bonifier déjà humainement, d'être avec les gens autour de toi, déjà de savoir être bonifiant, c'est tout un travail. La plupart, on ne sait plus être ensemble et agir ensemble, et construire ensemble. C'est ce qu'on apprend dans les stages carter. Les gens repartent très souvent tellement contents d'avoir fait équipe pendant trois semaines pour les formations complètes. Faire équipe et construire ensemble, c'est quelque chose de magique et on a besoin de retrouver ça. Autrefois, on faisait les travaux des champs, les travaux ensemble et ça, on a beaucoup perdu. Donc ça, c'est déjà une part. Et puis ensuite, c'est de s'intégrer dans un... Moi, je vois beaucoup de gens qui achètent des... des friches et puis qui vont défricher. La friche, c'est la maman forêt. Moi, j'ai apprivoisé la friche. Je l'ai petit à petit, j'ai écouté ce qu'elle faisait. J'ai pris la friche là où je voulais l'enlever pour mettre un fruitier. J'ai nourri mon fruitier avec la friche. Je l'ai laissé revenir pour qu'elle nourrisse petit à petit mon fruitier et qu'elle laisse sa place doucement. J'ai recréé toute la couche d'humus. C'est l'humus qui est le manque. Actuellement, la terre est devenue pauvre parce qu'on retourne la terre. Il n'y a plus d'humusseur, il n'y a plus d'humus. vraiment plus du tout assez d'humus. Donc moi, je recrée la couche d'humus sur des lieux très très sableux, détruits, où c'était des champs de carottes ou des champs de tulipes. C'est très très pauvre chez nous et c'est devenu très riche par les humus et les humusseurs. Donc il faut redonner la main. Il y a la chaîne alimentaire, il y a toute la chaîne, le gros qui mange le petit, qui mange le petit. Et il y a les humusseurs d'un côté et les humains. Il faut que les humains redonnent la main aux humusseurs. c'est-à-dire les colomboles, les scolopendres, les cloportes, etc. Et c'est des mots qu'on ne connaît même plus. Et pourtant, c'est eux qui sont les jardiniers d'ombre, qui mangent le mort pour faire le vivant. C'est-à-dire, si vous leur donnez des feuilles, des écorces, c'est ce que j'ai fait. Pendant des années, j'ai ramené des feuilles, des écorces, le gazon des voisins, l'herbe des champs. Tout ce que j'ai trouvé, j'ai importé à manger aux humusseurs. Et maintenant, j'ai une couche d'humus incroyablement fertile sur un terrain qui n'est pas... que du sable en plein vent et c'est donc c'est utiliser ce que fait la nature faire avec elle et donner la main aux cloportes et à tous leurs copains plus petit c'est un voilà moi j'adore apporter jamais je vais brûler une bûche sans enlever les corses parce que je vais donner la corse aux humisseurs parce que les corses elle est très précieuse pour faire la couche du mus c'est vraiment ça qu'on a perdu on a oublié qu'ils avaient tous ce monde de l'ombre qui fait la bonne terre Et dès qu'on arrive, on enlève la friche, alors que la friche prépare l'humus, elle prépare la forêt. Et si vous voulez, à la place de la forêt, vous mettez des fruitiers. Mais il faut laisser la friche faire sa belle couche d'humus. La friche, les épineux, tout ça, on en a peur. Ils ne sont pas envahisseurs, ils vous laissent la place, si vous la prenez, tout doucement, en les laissant faire cette belle couche. On va revenir au partenariat avec l'écloporte.

  • Speaker #1

    on va faire un mouvement ça me parle ce que tu dis et ça rejoint aussi on avait fait un épisode sur les jardins naturels le fait de relaisser la nature un peu libre et les friches on parlait même de bassins naturels pour faire revenir toutes ces petites bêtes qu'on élimine en voulant faire des jardins ultra propres et rasés et Et du coup, ça me parle vraiment et ça rejoint aussi ce que me disait l'intervenante. Donc, merci de compléter là-dessus.

  • Speaker #0

    C'est juste qu'on doit arrêter. Depuis 100 ans à peu près, on fait des gazons. Et le gazon, c'est en fait quand la planète est perturbée, elle commence par faire de l'herbe. Elle fait de l'herbe et on lui enlève. Elle fait de l'herbe, on lui enlève. Elle essaye de se réparer en faisant de l'herbe et on lui enlève tout le temps. Donc, elle n'arrive pas à se réparer. Alors qu'après l'herbe, quand vous la laissez faire de l'herbe, après, c'est ce que j'ai fait chez moi. Après l'herbe, elle va faire des plantes, et puis de plus en plus de plantes, et d'autres plantes. Et ça va devenir riche en fleurs, en graines, en tout ce que vous voulez. Ça va nourrir aussi toute la faune qui va arriver, alors que le gazon est totalement stérile et la planète n'arrive pas à se réparer. Quand il y a du gazon, c'est le pire qu'on peut faire, c'est le gazon. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas avoir un petit peu d'herbe à l'endroit où on vit, mais on n'est pas obligé d'avoir un hectare de gazon. Et c'est vraiment de permettre que les plantes arrivent après l'herbe. C'est très important. Chez moi, j'ai des plantes de plus en plus hautes, de plus en plus grandes. Et du coup, il y a des endroits où j'amenais à manger mes cloportes et maintenant, je n'ai plus besoin parce que mes plantes sont devenues tellement hautes qu'elles redonnent beaucoup d'humus. Et ça y est, j'ai relancé la machine humus par les plantes qui peuvent redevenir grandes parce que l'humus est là, etc. Et c'est ça qu'on a perdu beaucoup. Les plantes sont devenues toutes petites, les plantes sauvages. Chez moi, elles sont devenues très hautes, très grandes.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance de voyager un petit peu et de voir des forêts originelles. Et du coup, ça me parle par rapport à ça.

  • Speaker #0

    C'est la couche du bus qui doit être là.

  • Speaker #1

    Qui doit être. Comme elles sont encore préservées aujourd'hui, elles sont encore belles. Mais c'est vrai que je vois l'image.

  • Speaker #0

    Peut-être que l'humain européen s'est trompé. Il a enlevé la forêt. Et il a... Pardon, je tape le micro. Il a... Enlever la forêt et surtout retourner la couche du mus. C'est catastrophique. Il faut 20 000 ans pour faire 20 cm. Dumus, c'est l'ONF qui dit ça. Et 20 000 ans, c'est beaucoup ou 20 centimètres ? C'est pas beaucoup. Et voilà, moi j'ai gagné 5 000 ans chez moi.

  • Speaker #1

    C'est pas mal quand même. C'est pas mal. Je vais du coup enchaîner avec ça, parce que c'est un sujet que j'aurais bien aimé aborder avec toi.

  • Speaker #0

    Pourquoi c'est hyper important, du coup, de penser son habitat en lien avec son jardin ? Et pour faire le lien avec la carter, comment ça s'imbrique ? C'est quoi le jardin bonifiant qui s'intègre avec la carter ?

  • Speaker #1

    Parce que dans tous tes gestes quotidiens, tu vas te mettre à être en partenariat. C'est-à-dire, n'importe quoi que je vais faire, ça va améliorer mon jardin. C'est-à-dire... Si je fais mon bois, je vais donner la cendre. Si je fais ma vaisselle, je vais la faire avec la cendre. Donc, je ne vais pas avoir de produit d'entretien, etc. Si je lave mon linge, je le lave avec la cendre aussi quand je suis en carter. Et donc, j'arrose mon jardin avec ma lessive, etc. C'est comme tout un... En ce moment, par exemple, à la Sainte-Catherine, tout prend racine. Donc, c'est la période des boutures. Je ne fais pas un aller-retour sans une bouture. C'est-à-dire que je vais couper... une branche de sauge que je vais aller mettre plus loin. Là, aujourd'hui, j'ai coupé plein de branches de rosiers. Je mets des rosiers partout. Hier, j'ai coupé plein de branches de vignes. On a tellement de raisins chez nous qu'on ne peut pas tout manger, ni les souris, ni nous, ça sent le vin. En dessous, tellement il y a de raisins, parce que j'ai pris une année une toute petite branche devant une ferme, une branche de vignes. Et depuis, je les pique partout. Donc voilà, dans tous mes allers-retours, mes allers-venus. Là en ce moment, je vais prendre les graines de fenouil et puis je vais aller plus loin là où il n'y a pas de fenouil. Et donc après, j'aurai le papillon macaon qui est le papillon, le plus grand papillon d'Europe toujours en tout cas, et qui habite sur le fenouil. Donc en ce moment, je sème des papillons macaon parce que je me promène avec des graines de fenouil et j'en mets partout. Il n'y en avait pas sur nos terrains et maintenant, il y en a plein partout du fenouil. En plus, vous pourrez le manger. Après, je vais piquer des branches de choux perpétuels un peu partout. Il y a du choux perpétuel partout. J'ai du céleri aussi qui se ressemble tout seul. Parce qu'une année, j'ai mis 5 grammes de graines et maintenant, j'ai des milliers de graines de céleri partout. Je peux faire un vrai cercle vert. Voilà, et je prends mes pommes. Hier, j'ai ramené une brouette entière. Je n'avais pas vu un arbre, j'avais oublié un arbre. J'avais une grosse brouette et puis je ramasse du céleri et je vais faire du jus de céleri-pomme, ce qui est trop, trop bon. Voilà, etc. Vous êtes avec la graine, vous êtes avec la graine de pissenlit que vous allez souffler pour avoir plus de pissenlit. Vous allez être avec la branche et puis la piquer plus loin. Être avec les animaux. Là, on a beaucoup de lézards verts chez nous. Et ça, c'est un animal qu'on voit de moins en moins. Tout le monde est étonné du nombre de lézards verts. C'est le petit dinosaure qui a disparu et qui revient là et qui est resté depuis des millénaires. Qui est tout vert, tout magnifique et on en a plein. parce qu'on humusse, il y a beaucoup de feuilles partout, on fait des tas de branches, etc. Il y a les hérissons qui sont revenus, il y a beaucoup de salamandres aussi, parce qu'on a fait des bassins d'eau, etc. C'est donc ma façon de vivre avec l'eau de la pluie aussi, avec les bassins d'eau, avec beaucoup de bassins à la sortie des gouttières, donc il y a les libellules, il y a le papyrus, etc. Il n'y a pas un geste. ou un aller-retour qui n'est pas utile dans ma vie bonifiante. Ça paraît prétentieux, et pourtant, je passe mon temps à faire des allers-retours. Je ne fais pas un aller-retour avec rien dans mes mains. Surtout en ce moment. Plus que d'habitude, voilà. On ne peut pas expliquer. Et puis, c'est vraiment bon à vivre, surtout, parce que vous avez l'impression de faire partie de l'histoire, de faire du bien à votre lieu. Et vous êtes beaucoup plus... plus content. Voilà, moi, hier soir, après avoir planté des vignes partout, avec des enfants d'un côté, en plus des jeunes enfants qui sont venus apprendre à être bonifiants. Et voilà, je leur apprends simplement à planter des pépins. Tout le monde peut planter ses pépins quand il a mangé une pomme. Dans une pomme, tu peux avoir jusqu'à 12 pépins. Donc, tu peux avoir jusqu'à 12 pommiers. Donc, dans un trognon de pommes, tu as des tonnes de pommes dans ton pépin. Et ça, c'est magique et c'est si simple. En fait, il y a plein de gens qui disent que la planète ne va pas bien, que les humains sont comme une verrue sur cette planète. Ce n'est pas vrai. On est des super plus et on va devenir des super plus. Et c'est ça qu'il faut rouvrir à la génération qui arrive, au lieu de leur dire que ce n'est pas l'humain vraiment, il fait du mal. Non, il peut faire du bien à chaque seconde de sa vie s'il devient bonifiant. Et c'est ce que je fais. Et c'est ce que, hier, vraiment, les jeunes enfants qui étaient là, ils étaient enfin un adulte qui dit qu'on peut être un plus. Ça leur fait vraiment du bien. Il faut souligner ça, parce que c'est vraiment grave ce qu'on est en train de faire, de dire que presque on devrait partir de cette planète. Bien sûr que non, parce que l'humain, avec des églantines, il va faire des rosiers magnifiques, avec des pommiers sauvages, il va faire des pommiers incroyables. C'est une belle transformation. On a cette capacité de faire encore plus belle la planète. Et ça va être ça, la suite. J'y travaille, et je suis sûre que ça va le faire un jour.

  • Speaker #0

    Merci pour ce message, Néveline. Je pense que ça fera du bien aussi à nos auditeurs de l'entendre.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y a très peu de gens qui ont un message d'espoir. Et voilà.

  • Speaker #0

    Surtout sur ces sujets-là.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Souvent, on est...

  • Speaker #1

    beaucoup dans leur dans le reproche ou dans le dans la négativité tout en la plupart des gens sont en train de critiquer les autres mais si tu regardais chez toi ta propre maison ta propre façon de manger de tablier de tout ça alors tu peux changer toutes les usines du monde ton choix d'achat de ton billet d'argent c'est un vrai temps de vol de tous les jours de plus en plus de gens comprennent ça de plus en plus moi j'ai fait ça il ya trente ans j'ai commencé à décider de voter tous les jours je vois tous les jours dans mes actes, dans mes achats. Pas tous les jours dans mes achats, mais dans mes actes, oui.

  • Speaker #0

    On ne peut pas... Quel est pour toi un peu l'impact écologique, mais aussi économique ? Parce que ça, ça peut intéresser aussi certains, parce qu'il faut être honnête, il y a des gens qui ont aussi ce côté, ce biais économique d'une carter sur l'environnement. Est-ce que tu as un peu un retour là-dessus ?

  • Speaker #1

    Justement, avec tout ce que je viens de t'expliquer, tout ça, ça veut dire beaucoup moins d'argent. C'est-à-dire que moi, quand je vais dans un... Je ne vais jamais dans les supermarchés depuis 30 ans. J'y vais parfois pour acheter des bougies. C'est la seule fois où j'y vais. Et quand je regarde partout, je me dis, j'ai besoin de rien. J'ai des arbres à papier toilette. J'ai des arbres à toutes sortes de choses. Par contre, je vais aller chez les produits. de légumes etc je suis pas en autonomie du tout et je cherche pas l'autonomie je pense que chaque personne doit faire sa spécialité qui a des gens spécialistes et des légumes et je trouve ça très bien ça empêche pas que je peux ramasser toutes les plantes sauvages et tous les légumes de mon jardin mais je vais pas chercher à être en autonomie par contre je vais ne pas dépenser toutes les choses que j'ai absolument pas besoin comme le produit à vaisselle comme les produits machin voilà on peut être vraiment dans un justement cet impact de bonifiant inclus que tu tu tu vas dépenser beaucoup moins. Et puis aussi, il y a la richesse temps. Moi, il y a 30 ans, j'ai opté pour avoir la richesse temps. Et ça, il y a beaucoup de gens qui n'ont plus cette richesse temps. La plupart des gens que je rencontre actuellement sont dans une espèce de courte. Je pense que les réseaux sociaux ont rajouté au manque de temps. Moi, je garde cette richesse temps. J'ai opté pour la richesse temps. Donc, j'ai eu la richesse partage humaine, invention, carter. Je n'aurais pas pu faire les carters si je n'avais pas eu cette richesse temps choisie. Et donc, dans la richesse temps, tu vas prendre ton temps et au lieu d'aller acheter des biscuits, tu vas faire des gâteaux pour tes enfants. Donc, ça ne coûte pas du tout cher un gâteau que tu fais à la maison. En plus, il est vachement meilleur. Il est meilleur. Tout le plastique. Tout le plastique, toute la poubelle que tu vas générer derrière aussi, etc. C'est comme une roue où tu mets ton pied dans la nouvelle roue et tu te dis, ce n'est pas si dur que ça. Il y a des petits moments où il faut faire un petit effort quand même pour rester profondément honnête avec ce que tu crois. de propres. Mais je pense que c'est nous dans chaque maison qui avons le pouvoir sur chaque usine dégueu. Et tout le monde est en train de dire oui, c'est pas juste. Il pollue la planète. Bah, achète plus. C'est pas difficile. Ça paraît utopique. Ça paraît bisounours. Ça paraît tout ce que tu veux. Eh ben, j'assume. Je suis la bisounours de c'est possible qu'on arrête. C'est pas qu'on va arrêter tout d'un coup parce que tout s'arrêterait d'un coup. On serait pas bien. Donc, il y a des gens qui vont continuer de consommer. Et moi, je les apprécie parce que je pense que si tout le monde faisait comme moi, ça tomberait tout d'un coup, ce ne serait pas juste. Donc, il faut qu'il y ait des gens qui continuent de consommer bêtement et pas correctement pour que ça s'arrête tout doucement et que les gens à qui on achète, qu'on exige petit à petit et que toutes les choses qui vont devenir honnêtes, c'est celles-là qui vont se vendre. Alors, ce n'est pas dur, le commerce, il suivra là où ça se vend, ce n'est pas difficile. Mais c'est, voilà, des fois, il faut acheter un peu plus cher à cet endroit parce que c'est plus honnête. Moi, des fois, j'ai acheté des choses beaucoup plus chères parce que c'était plus honnête. Et je m'y retrouve parce que j'achète ma planète à ces moments-là.

  • Speaker #0

    La qualification du produit, c'est une forme de vérité.

  • Speaker #1

    L'évidence. Là, votre génération commence à y arriver. La mienne, elle a oublié ça totalement. Pas totalement. Il y a plein de gens comme moi qui ont fait cette démarche, mais on était très peu. Et maintenant, là, vous arrivez tous et prenez conscience de... de cette puissance que vous avez, la puissance du consommateur, c'est celui qui va faire les choix véritables. Si vous ne vous faites pas attraper par les... par toutes les pubs et tout ce qui vont avec pour vous rendre plus jolie, moins de rides, moins de tout. Il y a tellement d'injonctions qu'il faut…

  • Speaker #0

    Vous y irez quand même. Ah bah,

  • Speaker #1

    c'est clair. Et les belles sculptures d'émotions, c'est-à-dire vos rides, c'est vos sculptures d'émotions. Et j'adore mes rides et je n'essaye pas de ne pas en avoir parce que je trouve que la sculpture d'émotions, c'est vraiment joli chez une belle vieille dame. C'est important qu'on imagine. Imaginez votre vieillesse comme quelque chose d'une vieille dame bonifiante, souriante, pas ronchon et pas fatiguée d'avoir tant consommé de choses inutiles pour finir, où elle s'aperçoit à la fin de sa vie que ce n'était pas la vie.

  • Speaker #0

    C'est plus important.

  • Speaker #1

    Il y a aussi la richesse temps. Cette richesse temps, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est une des denrées les plus perdues. Et la richesse silence. Je passe beaucoup de temps en silence. Et je vois que pour la plupart, dans le silence, vous entendez ce que vous cherchez. Vous entendez votre âme, si je peux oser dire jusque ça. Vous entendez des petites phrases qui vous disent ce que vous avez envie vraiment d'être. Et beaucoup de gens n'ont plus de silence. On met la radio, on met des casques, on met des trucs. On manque le… n'oubliez pas la richesse silence et la richesse temps. En plus, c'est gratuit tout ça. Vraiment. Absolument gratuit. Et en abondance, si tu veux le prendre. Le temps, tu peux le prendre. Le silence, tu peux le prendre aussi. C'est tout le temps là.

  • Speaker #0

    Et le silence aussi.

  • Speaker #1

    Même s'il n'y a pas de silence autour, tu peux faire un silence intérieur et décider du silence et décider d'avoir du temps pour être avec les autres. Au moment de mourir, de quoi tu te rappelleras ? De ce que tu as consommé ? De ce que tu as voyagé ? Ou des temps de partage que tu as eu avec les humains ? Ou des temps sur Netflix ? Pardon, Netflix. Je n'ai rien contre Netflix. Mais... Peut-être passer le plus de temps possible les uns avec les autres. Me semble la grande richesse aussi qui est en train de se perdre un petit peu à cause de toutes ces possibilités de réseaux de toutes sortes qui n'en sont pas. Même si c'est très utile, moi je n'ai rien contre tous ces réseaux, je m'en sers. On est en train de s'en servir d'ailleurs. Et c'est tout à fait juste, mais il y a la mesure. Votre génération doit être celle qui va être un peu moins adolescente avec ça et d'être un peu plus sage avec elle.

  • Speaker #0

    Celle du message en fait.

  • Speaker #1

    Voilà, et garder la richesse temps qui va derrière.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Merci, Evelyne. Merci pour ce message de positivité aussi. Est-ce que tu vois autre chose, en termes d'idées sur la carrière, qu'on n'aurait pas évoquée ? Ou est-ce que, pour toi, on a fait un bon petit tour et on peut passer à la phase peut-être plus actionnable de ce podcast ?

  • Speaker #1

    Moi, la carrière n'est pas si importante. Ça fait partie de... C'est une partie de mon histoire. Et souvent, on m'interroge sur la carrière. La carrière, c'est la maison. Oui, j'ai changé la maison. Mais on peut changer dans un château, dans un appartement, dans n'importe quoi. On peut devenir bonifiant à tous les niveaux, tant au niveau sociologique qu'au niveau... Voilà, chacun doit juste mettre en marche d'une autre attitude, tout simplement. Et ce n'est pas la maison elle-même. On peut... Toujours au lendemain, se dire il faut que j'aille habiter en carter oui, c'est plus facile d'être bonitien. En carter, c'est certain, mais on peut rester dans sa maison normale et transformer son attitude surtout. C'est l'attitude humaine qui va beaucoup évoluer. Et ça, où qu'on soit, on peut le faire.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci. On passe à la phase action ?

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Allez, let's go. Je profite de cette coupure, tu te demandes peut-être comment soutenir notre travail sur Obercai. Déjà, tu peux noter ce podcast. C'est un moyen simple mais crucial pour atteindre un public plus large. Sur Apple Podcasts ou iTunes, on t'invite à laisser une note et un commentaire. Et si c'est sur Spotify, tu peux également nous soutenir en partageant ce podcast en story et en nous taguant sous le nom Obercai-Média. On compte sur toi ! Et maintenant, retour à notre intervenant. Concrètement, comment ça se passe pour son bercail ? Évelyne, du coup, désolée, la question va être basée quand même sur la carter, mais nos auditeurs ont un projet de créer leur propre maison carter. Qu'est-ce que tu leur donnes en premier conseil, une première question à se poser pour se lancer dans ce projet ? Et peut-être que du coup, ça va aller vers le côté aussi bonifiant de la personne.

  • Speaker #1

    Eh bien, je vais te faire une drôle de réponse. Ne te pose pas de questions. Vas-y. Parce que justement, il y a beaucoup de gens, quand je vois les gens qui commencent la démarche carrière, justement, ont mille questions. C'est comme s'ils allaient me les poser à moi. Moi, je n'ai pas les réponses. Et parce que ta vie, ta façon d'être, ta façon... Pose-toi juste la question de qu'est-ce que tu as envie de faire là tout de suite, d'aller faire tes fondations tout de suite. Et ne te pose pas les questions d'après parce que toutes les réponses, tu ne les as pas maintenant. Et du coup, c'est un peu ce qu'on a appris à prévoir. Moi, les carters, je ne les ai pas prévus, je n'ai pas fait de plan. Ose tes choix, c'est un peu aussi ose partir bille en tête. Ça paraît pas prudent, etc. C'est peut-être ça la plus grande des prudences, de ne pas se prendre la tête. Donc, vous ne me posez pas de questions.

  • Speaker #0

    Ça me va aussi comme réponse.

  • Speaker #1

    Les réponses, elles viennent. C'est tellement une autre façon d'être que c'est en mettant le pied dans une petite roue différente. Tu ne peux pas te poser la question comment ça marche quand je vais marcher dans la roue parce que tu n'as pas encore fait un pas. Donc, fais des petits pas. Et chaque petit pas, chaque jour, fera que ça va être facile en osant ne pas se poser les questions trop à l'avance.

  • Speaker #0

    Lâcher prise.

  • Speaker #1

    C'est ça. Il y a meilleur. pas meilleur que de lâcher prise. Tout en dirigeant sa vie, avec des profonds choix. C'est pas lâcher prise de... C'est pas non plus n'importe quoi. C'est juste un choix de chaque seconde. Entrer dans le présent. Pour philosophier et aller plus loin. Mais c'est important.

  • Speaker #0

    Super. Merci pour cette réponse. Pour toi, du coup, dans le meilleur des mondes, c'est quoi ton bercail idéal ? Est-ce que c'est la carrière ou est-ce que tu imagines encore autre chose ?

  • Speaker #1

    Je vois des carters encore plus belles que celles que j'ai faites, parce que je n'ai jamais eu le temps de sculpter ma carter comme je l'imagine. J'ai sculpté mes cuisines à l'intérieur, plein de trucs, mais oui, l'habitat reste un carter pour moi avec connexion terre et ciel, ça c'est sûr. Ce matériau, cette forme, tout ça, mais prendre plus le temps de les sculpter encore plus. Je vois ces habitats comme des merveilles de sculpture. Ça, c'est sûr. J'en ferai une un jour.

  • Speaker #0

    Si tu avais un mot pour le définir, cet habitat, ce serait quoi ?

  • Speaker #1

    Waouh !

  • Speaker #0

    C'est dur, un mot.

  • Speaker #1

    C'est ça le mot, c'est waouh ! Waouh ! C'est-à-dire que tu vois cette maison, surtout à l'intérieur pour moi, parce que l'extérieur devrait être très végétalisé, voire invisible. Pour moi, l'habitat du futur sera très invisible à intégrer dans la nature. avec des grands arbres, etc. Et oui, en rentrant dedans, c'est waouh. Souvent, dans mes carters, les gens font ça, mais je veux encore plus de waouh, encore plus sculpter et faire des choix avec des artistes, des artisans. Là, j'ai une femme qui m'a fait une porte sculptée, magnifique. Voilà, ça va devenir waouh de waouh. Waouh de waouh.

  • Speaker #0

    Je prends, je prends. C'est la première fois qu'on me le fait, celui-là. Est-ce que pour nos éditeurs, tu as des ressources sur lesquelles ils peuvent se baser peut-être, parce qu'ils auront peut-être quand même des questions, même si on a dit qu'il fallait lâcher pris, qui pourraient être intéressantes pour eux pour creuser ce sujet, peut-être les amener à réfléchir, à se poser ces questions-là ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un livre qui s'appelle Construire bonifiant simplement J'ai fait un livre sur les carters et où tout le monde attend que ce soit... Un livre très rationnel qui donne toutes les techniques, mais il donne la technique légèrement et surtout il donne le pourquoi du comment. Ce n'est pas pour vendre mon livre, mais ce livre-là, j'ai essayé de mettre la technique et la philosophie qui va avec, et les belles photos aussi de tout ce que j'ai fait depuis des années. Donc ça, il y a ce livre-là. Et puis, oui, dessinez-la. Et puis, vous la ferez après. C'est juste, il n'y a pas... Elle n'existe pas, la maison du futur, en ce moment. On va tous imaginer, dessiner là, inventer comment vous allez jouer avec la pluie, avec l'eau, avec le feu, avec... Imaginez le plus grand confort possible, tout sculpter, tout... Et n'oubliez pas la nourriture des yeux, qu'on puisse regarder. Vous voyez, là, je suis dans une maison toute carrée, parce qu'il fallait venir vers l'ordinateur, tout ça. ce n'est pas vraiment du bien aux yeux, même si c'est joli. Il faut vraiment nourrir ses yeux, nourrir ses sens, qu'il y ait des bonnes odeurs, nourrir tous ses sens. Et il n'y a pas de gens qui vont vous donner, vous rassurer. Il ne faut pas essayer d'être rassuré parce que c'est une aventure, c'est nouveau. On est tous en ce moment à devoir se lancer dans une nouvelle aventure. Même moi, il y a plein de gens qui me demandent des conseils, je n'ai pas de conseils. Parce que ce que j'ai fait, c'était, voilà, on va aller plus loin que ça encore. Et puis, voilà, gardons-nous des conseils aux autres.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est noté. Evelyne, l'enregistrement va toucher à sa fin. Déjà, je souhaite te remercier parce que j'ai trouvé cet épisode très doux et plein de positivité. Donc, ça m'a fait beaucoup de bien, déjà à moi et j'espère aux auditeurs aussi. Donc, merci pour ça. On peut retrouver aussi pas mal de choses sur la Kerter, sur le site. Il y a le site kerter.org. Je sais qu'il y a des choses aussi qui sont mises sur les réseaux, sur Instagram, TikTok et Facebook. On pourra aussi voir à quoi ça ressemble, pour ceux qui ne l'ont jamais vu peut-être. Est-ce que tu veux dire un dernier mot pour la fin ?

  • Speaker #1

    Que dire un seul mot, c'est enthousiasme. Si vous vous levez le matin et que vous avez de l'enthousiasme, c'est la bonne route. Et quand on n'a pas l'enthousiasme, c'est juste de se tâcher de le retrouver. Et si tu as la paix, c'est bien, c'est pas assez. trouver la joie de se lever le matin et de créer oser créer chaque jour pas d'être créé par ce monde qui nous dit comment vivre et écrire chaque jour ce qu'on a envie au plus profond de soi et puis il se levait en tant que femme parce que les femmes je pense qu'on a beaucoup à c'est nous qui avons demandé l'habitat l'habitat d'aujourd'hui avec toutes ces outrances et je pense qu'il est temps qu'on On demande l'habitat de nos rêves, l'habitat féerique, etc. Je pense que c'est... Et ça paraît faire un peu de pub, mais moi j'ai écrit un livre qui s'appelle Virage où c'est Soum du futur qui nous appelle. Soum, c'est une adolescente du futur qui, au fil du livre, grandit. Et elle nous raconte sa vie géniale parce qu'en ce moment, on a fait le virage. Et donc, elle nous raconte comment on a fait le virage et comment elle a une vie géniale parce qu'on a pris un virage. Je pense que c'est la... On est dans la période du virage qui est passionnante, qui va être géniale si on prend le virage. Mais dans le même livre, il y a Clock qui nous dit au secours, faites quelque chose parce qu'on n'a pas pris le virage Moi, j'oeuvre depuis toujours de prenons le virage Il est enthousiasmant parce que de toute façon, en face, c'est le mur. Donc, de l'autre côté, en prenant le virage, ça va être enthousiasmant de voir un nouveau paysage qui fait parfois un peu peur. Mais vraiment trop. Vous verrez que c'est ce mot enthousiasme qui est très important. Retrouvez l'enthousiasme de créer vos vies.

  • Speaker #0

    Merci, Eline.

  • Speaker #1

    De tout, nous, on dit chez nous. Ce n'est pas rien. C'est le fruit de plein d'années d'oser s'enthousiasmer quand tout le monde est un peu dans l'apathie de désespérer. On ne va pas finir sur ce mot désespérer.

  • Speaker #0

    Enthousiasme.

  • Speaker #1

    La belle route de la joie. C'est vraiment important. Ça marche.

  • Speaker #0

    Merci, Evelyne.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Et bonne vie à tous.

  • Speaker #0

    Et bonne vie à tous. Et moi, je dis aussi à mes auditeurs, à bientôt dans Vauvergame. Merci d'avoir écouté l'épisode jusqu'au bout. Bon, tu le sais déjà, mais un dernier rappel. Si tu as aimé cet épisode, tu peux nous soutenir en laissant 5 étoiles sur Spotify et Apple Podcasts et en laissant un commentaire pour nous dire ce qui t'a plu. et les sujets que tu souhaiterais voir abordés dans nos futurs épisodes. Allez viens, construisons au Bercail ensemble. Ta voix compte et tes idées sont hyper précieuses pour faire évoluer ce média. Merci d'être là, merci de nous écouter et surtout merci de contribuer à cette belle communauté. Prends soin de toi et à bientôt dans ton Bercail.

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