- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur Au coeur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Swazi Kastelnerak, experte en bien-être amoureux et créatrice du concept Save Your Love Date.
- Speaker #1
Je suis Marylise Richard,
- Speaker #0
psychologue et thérapeute de couple. Ensemble, nous voulons vous écouter, vous interroger, nous interroger sur les difficultés que vous vivez. au sein de votre couple.
- Speaker #1
Mais nous souhaitons aussi vous éclairer, vous proposer des pistes de réflexion et des actions concrètes pour que votre couple s'en nourrisse.
- Speaker #0
Notre croyance ? Oui, l'amour peut durer toute une vie et le couple peut être un lieu de bonheur, d'épanouissement et de bonification.
- Speaker #1
Mais rien ne pourra se faire sans vous, sans votre investissement, votre temps et votre volonté. Notre premier conseil sera donc de prendre le temps d'écouter ces épisodes à deux, puis d'en discuter, voire même d'en débattre.
- Speaker #0
ne reste qu'à vous souhaiter un bon et inspirant moment en notre compagnie. Bonjour à tous, bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Alors on était partis dans une petite série sexo, et puisqu'on a retrouvé Flavie, on en est très heureux. Merci pour l'accueil que vous avez fait à notre dernier épisode avec Charlotte. On a reçu beaucoup de petits messages pour la félicité d'être venue comme ça. parler de ce qu'ils vivaient dans leur intimité avec son mari. Donc, je redis merci à Charlotte parce qu'elle a ouvert des conversations, je le sais, ce qu'on me l'a dit, dans d'autres couples. Donc, c'est vraiment ce qu'on veut avec ces épisodes. Mais aujourd'hui, on n'a pas d'invité. J'ai seulement Flavie. Bonjour Flavie.
- Speaker #2
Bonjour Swazik. Très heureuse de te retrouver.
- Speaker #0
Et on va vous proposer un épisode à deux voix parce qu'il y avait un thème que je voulais aborder pour vous et avec toi, Flavie. dans la suite de l'épisode qu'on a fait avec Marie-Lise sur les raisons principales pour lesquelles les couples viennent consulter. En fait, moi, je voulais axer cette question sur la sexothérapie et voir quelles sont les raisons, les principales questions avec lesquelles viennent les couples vers toi. L'idée, c'est un peu de dédramatiser ces consultations avec un sexothérapeute et que quand vous écoutez, vous puissiez vous dire « Oui, effectivement, nous, on connaît ça et ça. mais on s'est dit qu'on allait pouvoir le résoudre nous-mêmes, que finalement, ce n'était pas si grave, que ça ne valait pas le coup d'aller consulter. Et peut-être que ce n'est pas ce que tu nous diras, Fabie, mais moi, j'attends un peu de cet épisode, qu'on puisse se dire, oui, qu'on y a tous finalement accès et que peut-être aussi, c'est ce que disait Marie-Lise, on a parlé un peu de la prévention, est-ce qu'il y a aussi possibilité de faire de la prévention en sexothérapie ? Voilà, un peu toutes ces questions qui m'intéressent. Pour commencer, est-ce que tu veux bien déjà juste définir. Qu'est-ce qu'un sexothérapeute ? Quel est son rôle, ses missions ?
- Speaker #2
Alors, merci pour ta question. Je vais te donner une réponse pas du tout académique ou autre. Je vais te donner ma définition de mon métier.
- Speaker #0
Ce sera bien plus intéressant.
- Speaker #2
En tout cas, voilà, la façon dont moi je le vis, et je pense que ce n'est pas du tout forcément la proposition de tous les sexothérapeutes. Pour moi, du fait de nos corps sexués, on a tous une sexualité qui se vit d'abord intérieurement par le prisme de nos pensées, de nos émotions, de nos sensations. Et du coup, cette sexualité, elle peut évidemment être blessée, que ce soit par l'éducation qu'on a reçue ou le manque d'éducation qu'on a reçue sur le sujet, par les expériences plus ou moins heureuses qu'on a pu vivre, par les représentations qu'on a pu se faire, par les difficultés qu'on a plus. pu rencontrer, les souffrances physiques ou psychologiques qu'on peut rencontrer dans ce domaine. Et du coup, de ce fait-là, il y a besoin. Il y a un besoin pour les personnes d'être accompagnées, d'être guéries. Parce que pour moi, le thérapeute, il est là pour accompagner et pour aider, en tout cas, sur le chemin de la guérison. Moi, je crois profondément que la majorité, en tout cas, des blessures rencontrées dans la sexualité peuvent être guéries. Moi, c'est vraiment... J'y crois très profondément. Et donc voilà, est-ce que j'ai bien répondu à la question ?
- Speaker #0
Oui, on va rentrer directement dans le cœur du sujet. Est-ce qu'il faut nécessairement avoir eu une blessure individuelle pour venir consulter ? Ou est-ce qu'on peut avoir deux personnes, je vais dire saines, sereines, épanouies, équilibrées, mais qui à un moment donné, dans leur sexualité, rencontrent une problématique qui est pour le coup indépendante ? finalement de ce qu'ils sont eux-mêmes, ou quand même non. Généralement, on retrouve toujours un lien, si ce n'est avec une histoire, mais en tout cas avec une problématique plus personnelle.
- Speaker #2
Le truc, c'est que dans la... Parce qu'en effet, quand j'ai défini ma façon de vivre mon métier de sexothérapeute, j'ai parlé de l'expérience déjà personnelle de chacun. Et après, il y a la sexualité du couple qui, du coup, fait qu'il y a deux personnes qui ont chacun une sexualité et qui vont tâcher de construire une sexualité de couple qui, selon ma définition, ne se résume pas à la fréquence de leur relation sexuelle, mais à la qualité de ce qui va circuler entre eux du fait de leurs liens. donc il va y avoir ce qui est blessé chez l'individu et dans un second temps ce que le couple va vivre alors c'est pas forcément dans un second temps mais sur un autre plan ce que le couple va vivre et qui peut être douloureux ou en tout cas pas satisfaisant mais pourquoi il y a une insatisfaction ou une difficulté dans le couple c'est bien souvent parce qu'il y a une difficulté personnelle, enfin le couple c'est deux individus qui Merci. comme vous le dites très souvent au micro du cœur du couple, ça fait une troisième entité. Mais cette entité existe par le lien entre ces deux individus. Donc, je ne sais pas très bien comment répondre à ta question. Je ne sais pas s'il y a une réponse qui soit une vérité. Est-ce que ça existe ? Deux personnes qui n'ont aucune blessure ? Je ne sais pas. Il y a des personnes qui vivent correctement avec leur blessure, leur faille, leur fragilité. et qui arrivent à vivre sans souffrir. Et puis, il y a les situations où ça va être douloureux, où ça va être gênant, où ça va avoir besoin de porter un soin particulier.
- Speaker #0
Alors, est-ce qu'il t'arrive de commencer des consultations avec un couple et de continuer avec seulement l'un d'eux ?
- Speaker #2
Tous les cas de figure arrivent. Moi, je peux avoir une personne qui vient et déjà j'ai des personnes qui sont célibataires qui viennent en consultation et pour les personnes qui sont en couple parfois je vais avoir une personne qui vient et qui va dire j'ai un problème et ça fait souffrir mon couple ça fait souffrir mon conjoint et moi j'aime bien ça m'est encore arrivé aujourd'hui une personne qui me dit du coup c'est moi le problème et moi j'aime bien reformuler en disant le problème est vécu chez vous. Mais ce n'est pas vous le problème. En revanche, c'est vrai que la personne qui va porter la difficulté ou dont la blessure va être mise en lumière à l'occasion du couple, elle va porter cette responsabilité. Et quand ça impacte la sexualité du couple, moi je trouve ça génial que le couple prenne le sujet en charge. Donc j'ouvre toujours cette possibilité. La personne qui vient, parce qu'elle me dit « c'est moi qui ai besoin de travailler » , ok très bien, ça demande, je vais l'accompagner. Et je vais ouvrir la porte en disant, si vous le souhaitez, ce sera toujours possible d'avoir un rendez-vous à trois, et ou des rendez-vous aussi individuels avec l'autre, parce que même s'il y en a un des deux qui ne vit pas intérieurement la difficulté, peut-être que ce que ça fait vivre dans le couple est difficile à vivre pour lui, et du coup, il aura besoin aussi d'avoir un espace pour pouvoir le formuler, pour pouvoir trouver aussi des solutions pour vivre avec cette réalité-là. Donc voilà, c'est Toujours possible d'avoir un accompagnement individuel en couple, de changer les modalités. En tout cas, pour moi, le cadre est assez souple là-dessus.
- Speaker #0
Alors, est-ce que tu as réussi à identifier, depuis le temps que tu exerces, je vais dire peut-être les trois raisons les plus fréquentes qui amènent les couples à consulter ?
- Speaker #2
Alors, il y a les motifs apparents, on va dire. Pour moi, la première, raison, ça va être que quel que soit ce qui se passe dans le couple, ça crée une insatisfaction, ça crée une blessure, ça crée une gêne, ça crée un obstacle dans la relation du couple. Et du coup, à partir du moment où ça devient gênant, ça devient handicapant, eh bien, ça vaut le coup d'aller chercher de l'aide. Et c'est marrant parce que très souvent, les personnes se disent mais je suis pas... je ne suis pas normale ou j'ai un problème. Il me dit, mais en fait, ce n'est pas le sujet, on s'en fout. En tout cas, moi, dans ma vision, je peux bien dire, il n'y a pas de normalité, il y a la réalité de ce que vous vivez. Et cette réalité-là, est-ce que c'est une réalité qui vous fait souffrir, qui fait souffrir votre couple ? Dans ce cas, c'est très bien d'aller chercher de l'aide. Et puis parfois…
- Speaker #0
Là, tu parles d'une gêne physique ou d'une gêne psychologique ?
- Speaker #2
Une gêne dans le lien. à partir du moment où où il y a une difficulté qui pèse sur le couple, c'est bien d'aller chercher de l'aide. Parce que, comme tu le disais très bien au début, on va chercher dans un premier temps, même quand on arrive à échanger sur le sujet, il y a un moment où on a... On arrive au bout de ses possibilités, de ses connaissances, de ses ressources, qu'il y a aussi un enjeu émotionnel fort au sein du couple qui fait que ça va être difficile de regarder les choses avec recul, avec honnêteté. Donc le fait de trianguler les échanges, déjà, ça va être un apport. Donc voilà, le premier motif de consultation pour moi, c'est à partir du moment où c'est douloureux entre vous, où c'est difficile, où c'est insatisfaisant, C'est déjà un premier motif, une bonne raison d'aller chercher de l'aide. Après, si on rentre dans le détail des sujets, en fait, je trouve ça moins intéressant. Moi, je trouve que pour moi, s'il y avait un seul motif de consultation, ce serait celui-là. Mais après, sinon, moi, ce que je vois très souvent, je ne fais pas de stats, mais on va dire les deux tiers du temps, c'est un décalage entre les désirs, entre le désir de l'un et de l'autre. Et du coup, la frustration que ça engendre, la déception, la culpabilité, et puis du coup, le fossé que ça vient creuser dans le couple. Et du coup, la sexualité du couple n'est plus un lieu qui unit, qui rapproche, mais un lieu, une dimension qui fait sentir plus d'éloignement. Donc là, forcément, ça résonne sur... Ce que vous disiez d'ailleurs dans votre épisode avec Marie-Lise sur cette déconnexion qu'il y a au sein du couple. Et la déconnexion, elle ne se vit pas nécessairement du fait qu'on a plus ou peu de relations sexuelles ou plus ou peu de tendresse. Ça, forcément, ça va avoir un impact. Mais on peut être un couple qui a des relations sexuelles très fréquentes, mais qui ne se soit pas une occasion de connexion où on ne se rencontre pas vraiment. et du coup... L'impression de déconnexion dans la sexualité du couple, elle peut être vécue, quand bien même on a fréquemment des relations. Donc ça, ce serait, voilà, c'est vraiment ce décalage, c'est vraiment ce que je vois le plus souvent. Après, il va y avoir toutes les souffrances physiques, vaginisme, disparunie, etc., qui occasionnent une souffrance physique pour l'un des deux. Et du coup, bah... forcément quand une expérience nous fait souffrir physiquement, ça ne donne pas très envie d'y aller, quand bien même on aurait l'envie de vivre cette expérience pour le couple, si ça nous fait souffrir physiquement, ce n'est pas très motivant.
- Speaker #0
Et la thérapie peut agir sur les souffrances physiques ?
- Speaker #2
Alors, ça va être un accompagnement un peu plus global. Moi, de toute façon, c'est un des premiers sujets que je vais balayer, et c'est... qu'est-ce qui va pouvoir être de l'ordre du physiologique et qui va nécessiter un accompagnement, un soutien médical. Donc, moi, je peux très souvent orienter vers un kiné, une sage-femme, un gynécologue, pour faire un bilan et apporter les soins physiques nécessaires. Mais le corps n'est pas déconnecté du reste de notre personne. Donc, tout ce qu'on va vivre dans le corps a un impact sur la sphère émotionnelle, sur la dynamique du couple, etc. donc moi je trouve quand bien même l'accompagnement médical serait peut-être prioritaire et nécessaire, c'est toujours bon, je trouve, de pouvoir avoir cet espace dans lequel on va pouvoir… Il y a ce qu'on vit, il y a la souffrance physique qu'on vit et comment on va la soigner, et puis il y a comment je le vis. Et sur le comment je le vis, c'est là où la sexothérapie va pouvoir apporter quelque chose.
- Speaker #0
Et après,
- Speaker #2
il va y avoir tous les sujets peut-être un peu plus techniques, comme par exemple les... dysfonction érectile, donc les pannes, les difficultés à maintenir une érection, etc. Les éjaculations précoces. Donc ça, pareil, il va pouvoir y avoir un soutien physique, physiologique, un accompagnement plus sur le plan kiné, etc. Moi, je ne suis pas hyper fan d'encourager la prise de médicaments, etc. Je sais que c'est des... Pour le coup, un sexologue irait facilement vers le soutien médicamenteux. Moi, je pense qu'on a d'autres ressources chez l'être humain que la kiné. C'est génial, on n'en parle pas beaucoup, mais on parle beaucoup du périnée chez les femmes. Mais la fonction du périnée pour l'homme, c'est quand même tout ce tissu qui va soutenir les fonctions érectiles, les organes. génitaux et de l'homme. Donc, il y a un rôle très important. Donc, une rééducation du périnée, ça peut être aussi un soutien précieux pour les hommes. Et encore une fois, je trouve que c'est quand même important, intéressant de voir comment je vis ça et comment on le vit en couple. Donc, c'est quand même chouette de pouvoir être accompagnée en sexothérapie aussi sur ces sujets-là.
- Speaker #0
Est-ce que les problématiques, elles diffèrent selon l'âge des couples ? Alors j'allais dire l'âge à la fois, l'âge de chacun, mais aussi la durée de vie, la durée d'histoire du couple.
- Speaker #2
Je dirais non, instinctivement. Bien sûr, il y a des phases de vie où il va y avoir des sujets qu'on va voir émerger de façon assez naturelle, le postpartum, le début de la vie de famille. avec les enfants en bas âge où le facteur fatigue a un énorme impact sur la sexualité du couple, l'importance de la charge mentale, etc. Mais en fait, bien souvent, c'est marrant parce que quand j'ai des couples qui sont ensemble depuis longtemps et donc qui sont mathématiquement quand même un peu plus âgés, souvent ils me disent c'est une difficulté qu'on a depuis le début. Donc non, je ne dirais pas. Alors peut-être que Merci. Après, c'est en fonction de l'âge de chacun, mais avec le temps, on a pu soit s'accommoder de la situation, mais finalement, il y a un moment où ça redevient difficile entre nous et on sent qu'on a besoin d'aide. On a pu mettre le sujet de côté, faire avec ou faire sans, et puis voilà, ça revient, etc. Et du coup, dans l'autre sens, les jeunes couples, c'est juste qu'ils vont prendre le sujet. peut-être que la plus jeune génération a beaucoup plus facilement le réflexe d'aller chercher de l'aide quand il y a une difficulté. Donc du coup, c'est pour ça que... Et moi, c'est vraiment une source de joie pour moi de voir que je peux avoir des très jeunes couples qui sont en couple depuis très peu de temps et des couples vraiment beaucoup plus âgés. La personne la plus âgée que j'ai accompagnée, elle avait 80 ans. Donc voilà, je trouve ça génial. et la plus jeune, 18 ans. Donc, je peux avoir eu des couples qui sont au tout début, au premier de leur histoire, depuis quelques mois et qui voient qu'il commence à y avoir une difficulté, donc ils viennent. Et puis des couples qui sont ensemble depuis 25, 40 ans. Et moi, ce dont je suis persuadée, c'est qu'il n'est jamais ni trop tôt, ni trop tard pour aller chercher de l'aide. On peut avoir le sentiment que c'est trop tard. Et ça, je ne vais pas changer cette impression chez les gens. mais moi ma conviction c'est que c'est jamais trop tard il y a toujours quelque chose à faire à partir du moment où on se met en mouvement et où on essaye de...
- Speaker #0
On a la volonté
- Speaker #2
Ouais on a la volonté alors c'est marrant parce que la volonté c'est très mal perçu je trouve pourtant c'est un sacré pouvoir chez l'être humain mais c'est ce que vous dites aussi très souvent à ce micro c'est le fait de décider, enfin de choisir en tout cas de faire quelque chose, de me mettre en mouvement. Et même si c'est pour faire un tout petit pas, parce que là où j'en suis aujourd'hui, je ne me sens pas capable de faire plus que ce petit pas-là, mais je l'ai fait. Et je me suis mise en mouvement, je me suis mise en mouvement, on a mis notre couple en mouvement. Et de toute façon, ça c'est dans mon approche, j'aime bien dire que j'ai une approche réaliste, c'est-à-dire que je ne suis pas en train de prôner un idéal de ce qu'on pourrait vivre dans la sexualité du couple, dans notre sexualité. Et du coup, il faudrait absolument atteindre cet idéal pour être heureux, épanoui, etc. Moi, mon approche, elle est réaliste, c'est-à-dire qu'on part de la réalité de ce que vous vivez aujourd'hui. Et d'ailleurs, on va déjà commencer par peut-être poser un regard différent sur ce qu'on vit et voir ce qu'il y a, parce que quand il y a une difficulté, même si ça représente peut-être 20% de la réalité, le ressenti, ça va capter 80% de notre attention. et donc moi je vais essayer de proposer de regarder la réalité dans son ensemble, avec ce qui est beau, avec ce qui manque. Et puis, quel petit pas je vais pouvoir faire à partir de cette réalité-là et avec les ressources qu'on a aujourd'hui dans notre couple pour faire le pas dans la direction vers laquelle on a envie d'aller.
- Speaker #0
Est-ce que tu dirais que les problèmes de communication sont souvent à l'origine des consultations ? Est-ce que c'est un sujet quand même encore tabou dans les couples ? Est-ce que... Tu constates qu'une fois qu'ils viennent te voir, c'est qu'ils en ont déjà beaucoup parlé ensemble ou alors qu'ils sont finalement assez peu à l'aise sur le sujet, qu'ils ont besoin d'un tiers pour s'en parler.
- Speaker #2
Alors là, j'ai vraiment tous les cas de figure. J'ai les gens pour qui, heureusement qu'il y a cet espace, sinon ce n'est pas un sujet entre eux. J'ai les gens pour qui ce n'était pas ou plus un sujet parce que trop de souffrance et du coup, on n'a même plus envie d'en parler à deux. Mais du coup, le fait d'avoir fait la démarche, d'avoir commencé l'accompagnement, Ça leur permet de, à nouveau, réaborder le sujet de façon plus apaisée, plus sereine. Et ça, c'est quand même un des premiers fruits que j'observe dans les accompagnements. C'est grâce à cet accompagnement. on peut en parler. Mais après, j'ai aussi des gens qui n'ont pas de difficulté à communiquer sur le sujet, mais qui ne savent pas forcément bien le faire. Quand on parle de communication, moi, je suis sûre qu'il y a plein de gens, plein de couples, des couples dans lesquels il y a beaucoup d'échanges, mais en fait, on a besoin aussi de développer des compétences en termes de profondeur de discussion. La communication c'est plein de choses, c'est déjà comment je suis reliée à moi, ce que je vis et du coup comment après je vais pouvoir le transmettre à l'autre et comment je vais pouvoir le transmettre d'une façon qui va faire qu'il va pouvoir le recevoir et comment du côté du récepteur je peux accueillir avec tout ce que ça va venir me faire vivre intérieurement ce que me transmet l'autre. C'est quand même un processus complexe qui demande de développer des compétences je pense. Donc ça fait partie aussi des... des choses qu'on va développer dans l'accompagnement, c'est de comment on échange et pas juste on parle. Enfin voilà, je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.
- Speaker #0
Si, si, je vois très bien. Et j'imagine que du coup, un de tes objectifs pour la fin d'une sexothérapie avec un couple, c'est qu'ils repartent avec des clés, alors qu'éventuellement le problème avec lequel ils sont venus a été résolu, mais qu'ils en repartent avec des clés pour... savoir peut-être mieux s'y prendre, savoir justement peut-être mieux communiquer sur ce sujet et peut-être gérer eux-mêmes la prochaine fois, si c'est dans le cadre de ce qu'ils peuvent faire. Mais j'imagine que tu as cette volonté de leur donner des clés pour, je ne vais pas dire qu'ils soient un peu plus indépendants, mais en tout cas, qu'ils aient davantage de ressources pour s'en parler et peut-être pour le vivre et pour avancer.
- Speaker #2
Oui, quand tu parlais, je me disais pour s'autonomiser un petit peu. Moi, c'est un peu l'image que j'ai, c'est qu'il y a un moment où ils ont peut-être un peu besoin d'un tuteur et puis il y a un moment où c'est bon, la plante peut se déployer sans l'aide du tuteur, donc c'est un peu ça je pense la sexothérapie. Après moi pour réagir à la façon dont tu formules la question, moi à titre personnel ou professionnel je n'ai pas d'objectif, moi je suis à l'écoute du besoin exprimé de l'attente exprimée et je vais faire le chemin, le bout de chemin avec eux sur le temps qu'il est bon pour eux. Alors, évidemment, s'il y a un moment où je vois que le groupe continue de s'accrocher alors que j'estime qu'ils ont tout ce qu'il faut pour pouvoir être un peu plus autonome, on va faire le point et je vais le suggérer. Mais ça m'est déjà arrivé de dire « Est-ce que vous voulez qu'on arrête là ? Est-ce que vous sentez que vous avez les ressources suffisantes ? » Et puis, on dira « On a quand même un peu besoin encore d'être… » un petit peu tenu par la main, en tout cas de temps en temps, donc on va espacer un petit peu, etc. Et voilà, moi je vais m'ajuster à leur demande. Parfois, il y a des personnes qui vont arrêter l'accompagnement, alors que moi, dans ma perception, je me dis, ah c'est dommage, j'aurais peut-être eu d'autres choses à creuser, ou enfin, on aurait pu développer d'autres choses, mais ça c'est vraiment la liberté aussi des personnes qui viennent en consultation, donc ça ne m'appartient vraiment pas. C'est pour ça que je n'ai pas d'objectif en soi. Et puis, bien souvent, la personne ou le couple arrive avec une demande assez précise. Et en fait, on va un peu réajuster, recadrer le truc au fur et à mesure, mettre la lumière sur des sujets qui n'avaient pas été abordés de prime abord et ça repositionne l'accompagnement. Donc, moi, je n'ai pas d'objectif.
- Speaker #0
C'est systématique, ça, de mettre le doigt sur des problématiques avec lesquelles ils n'étaient pas venus.
- Speaker #2
Je ne sais pas si je peux dire que c'est systématique, mais c'est très fréquent. Souvent, la demande, c'est la partie immergée de l'iceberg. Et puis, ensemble, on va regarder. Mais selon le souhait, est-ce que la personne ou le couple est prêt aussi à faire ? Et puis, il y a aussi… Moi, je respecte aussi, non seulement la liberté de chacun, mais aussi la maturité psychique. Je ne sais pas si c'est maturité de bon terme, mais en tout cas, on ne peut pas forcer le psychisme humain. Donc, voilà. Et parfois, j'ai des personnes qui arrivent, qui ont déjà fait plusieurs accompagnements par d'autres biais, etc. Et puis là, au moment où ils arrivent, ils sont mûrs. Et du coup, ils font un chemin de dingue. Et je ne m'en attribue aucun mérite parce que c'est eux qui font le boulot. Et que moi, je suis un peu... Vous savez, c'est comme l'histoire du pot de confiture. Il y a cinq personnes qui ont essayé d'ouvrir le pot. Et puis, il y en a un, ah tiens, ça s'ouvre tout seul. Les cinq personnes avant ont autant contribué. Mais c'est celui qui a ouvert le pot qui a les palmes. mais bon, tant mieux moi je suis toujours heureuse d'être spectatrice de ça et puis parfois je vais être la personne je vais pas être la personne qui va ouvrir le pot de confiture donc voilà c'est comme ça
- Speaker #0
Et si t'avais quand même un ou deux conseils à donner pour ceux qui nous écoutent et qui ont du mal à amorcer ce sujet de la sexualité dans leur couple qu'est-ce que ce serait ?
- Speaker #2
Toujours avec mon approche réaliste, c'est toujours de partir de là où on en est. Donc, par exemple, sur notre capacité à échanger, où est-ce qu'on en est ? Si c'est un sujet qui est vraiment très difficile à aborder entre nous, déjà peut-être se l'écrire, peut-être que se l'écrire, ce sera plus facile. Ou peut-être juste dire, il y a un sujet qu'on n'aborde pas et pourtant, c'est difficile pour moi et pourtant je sais que ce serait bien, mais c'est difficile pour moi. Juste de dire ça, en fait, même si on ne va pas... derrière initier l'échange, pouvoir dire c'est difficile pour moi, je ne sais pas pourquoi ou je sais pourquoi mais je trouve ça difficile de me pencher dessus, de surmonter cette difficulté. Et puis, dans la façon comment on va avoir le souci de notre couple, le souci de l'autre, c'est vrai que moi, je vois bien que je ne suis pas à l'aise pour aborder ce sujet, mais toi, est-ce que tu as besoin d'en parler ? Et donc, de pouvoir au moins écouter l'autre s'il a besoin d'en parler, de pouvoir faire ce cadeau à l'autre malgré sa difficulté. Il y a des gens pour qui, ne serait-ce que le vocabulaire est difficile à utiliser. Donc forcément, ça rend l'échange compliqué quand on ne peut pas nommer les choses. Mais au moins de pouvoir écouter. Moi, je trouve qu'écouter la personne qu'on aime, c'est une belle preuve d'amour et c'est une belle façon de faire sentir à l'autre. qu'on l'aime, de pouvoir l'écouter, l'accueillir. Et puis après, sinon, peut-être s'encourager du coup là-dedans en disant « je vois bien qu'on a du mal à aborder ce sujet, qu'est-ce que tu en penses ? Est-ce que tu ne penses pas que ce serait bien qu'on s'y colle un peu ? Qu'on se mette peut-être un petit coup de pied aux fesses là-dessus ? Quelles seraient les bonnes conditions pour nous, pour notre couple ? Alors, il y en a pour certains, ça va être peut-être à l'occasion d'un trajet en voiture où ils sont tous les deux, peut-être aller se promener, être dans la nature. peut-être avec un petit verre de vin, ce sera plus facile. Chacun va trouver le contexte qui sera le plus favorable. Mais moi, mon conseil, ce serait vraiment de partir de ce qui est le moins difficile pour vous. Si jamais vous n'abordez jamais ce sujet, vous n'allez pas dire, bon allez, ça y est, ce soir, on y va, on nous retrouve à bout. Non. Après, il y a des supports qui peuvent aider. Bien sûr... Les rendez-vous des carnets que tu proposes, c'est un super support. Je pense que le livre que j'ai écrit, avec toutes les questions aussi que les gens peuvent se poser, ça peut aussi aider. Aimer de tout son corps, aux éditions Erol. Il y a aussi le livre de Florentine Dolnoa Wang, L'intelligence érotique, aux éditions Hachette, qui est un beau support. Après, il y a quand même des ressources qui existent, c'est quand même la bonne nouvelle. aujourd'hui.
- Speaker #0
Il y a des ressources qui sont simples et accessibles. Effectivement, il ne faut pas s'en priver et ça permet certainement d'aller beaucoup plus en profondeur dans le sujet, d'être guidée pour en parler. Moi, ce que j'aime aussi beaucoup quand on se fait aider, quand on a un outil comme ça, c'est le fait d'être sur un pied d'égalité dans le couple. C'est-à-dire que la question, elle s'adresse aussi bien à moi qu'à toi. Et ce n'est pas juste moi qui te pose des questions et en plus qui les ai juste par mon prisme. qui ait fait ma petite liste de questions parce que c'est ça qui m'intéresse. Non, c'est vraiment quelqu'un d'extérieur qui vient nous aider à creuser et puis à être juste dans notre façon de nous interroger. Donc, effectivement, ça, les outils, je pense qu'il ne faut vraiment pas s'en priver. J'ai une dernière question, ça m'intéresse. L'impact des écrans du digital sur l'intimité des couples, que ce soit les écrans, tu vois, l'écran dans le lit, les réseaux sociaux, la pornographie, est-ce que ça, c'est quelque chose que tu, vraiment, que tu observes alors qu'il n'est peut-être pas la raison de toutes les problématiques, tu vois, mais... quand même, tu sens un impact, clairement, sur le désir, sur l'épanouissement sexuel, sur la frustration.
- Speaker #2
T'as une demi-heure devant toi ? Non, non, évidemment. D'ailleurs, je ne sais plus où est-ce que j'avais entendu ça, mais le terme écran fait écran. Je veux dire, c'est un obstacle qui vient se mettre entre nous, ça c'est sûr. Après, on le subit tous. Je crois que... Voilà, ça demande vraiment pour le coup beaucoup, beaucoup de volonté et d'une hygiène de vie quand même assez stricte de pouvoir cadrer l'usage des écrans. C'est le paradoxe, c'est des outils qui nous permettent d'être en relation les uns avec les autres, mais qui viennent nous couper un peu de nos relations immédiates, que ce soit dans la famille ou dans le couple. Donc peut-être s'interroger sur déjà rien que notre rapport aux écrans et se dire est-ce que ça prend trop de temps ? place, est-ce qu'on ne se mettrait pas, alors encore une fois, on fait un petit pas, on ne se dit pas une soirée par semaine où il n'y a pas d'écran, ou pas d'écran à table, ou pas d'écran dans le lit, chacun va pouvoir mettre le cadre propice parce que c'est sûr que ça vient se couper un peu, enfin en tout cas, interférer dans la communication, dans les relations. L'impact des réseaux sociaux, c'est un truc de dingue. parce que, mais on a beau le savoir, c'est marrant, il y a ce qui se passe intellectuellement, on sait, enfin je veux dire, et puis maintenant, aujourd'hui, on a quand même un tas d'éclairages qui nous montrent que ce n'est pas la vraie vie, il y a même des memes et des reels là-dessus, In Real Life, Insta, PS Insta, machin, n'empêche que l'image, elle vient quand même te projeter quelque chose dans le cerveau qui va déclencher le like, le shot émotionnel, etc. Donc, Merci. Mais ça va être les jolies femmes, ça va être les propositions de comment on vit le couple, etc., qui peuvent un peu mettre la pression ou se dire « Attends, mais moi, c'est nul ce que je vis. » Donc, ça, ça va avoir un impact aussi. Le porno, évidemment, mais ça serait l'objet. d'un podcast entier, et vous l'avez déjà fait d'ailleurs, mais forcément, ça vient créer, on a beau se dire pareil, je sais que ce n'est pas la vraie vie, mais le cerveau, il ne fait pas le tri en fait, il emmagasine les images, ça encourage à avoir ma satisfaction personnelle en allant consommer ces images, et du coup, là où, enfin souvent, c'est un petit cercle vicieux, Merci. je ne suis pas heureux dans ce qu'on vit dans notre sexualité de couple, du coup, je vais aller chercher du réconfort en consommant des images pornographiques. Et comme j'ai trouvé ma satisfaction, je n'ai pas pris le risque de me faire rejeter, etc., c'est moins dangereux, mais du coup, je ne vais plus aller vers toi. Et du coup, ça va progressivement saper le désir. Et ce qui est d'ailleurs ce que je disais à l'occasion de nos échanges avec Charlotte, si celui qui a du désir, enfin plus de désir en tout cas, ne vient pas bousculer l'autre, après, ça va complètement se déliter. Donc, moi, je crois qu'il n'y a absolument rien de bénéfique, même s'il y a un bénéfice immédiat apparent, mais sur du long terme, il n'y a rien de bénéfique dans la consommation.
- Speaker #0
Si tu avais, alors je sais que c'est difficile pour toi, mais une phrase à adresser aux couples qui nous écoutent et qui hésiteraient à consulter un sexothérapeute, ce serait laquelle ?
- Speaker #1
J'en ai une pour toi.
- Speaker #2
Pour vous tous qui nous écoutez, moi je crois que c'est pas de rencontrer des difficultés dans sa sexualité qui est un problème, puisque je suis assez convaincue que tous les couples dans une histoire qui s'inscrit dans la durée vont à un moment donné et c'est normal, c'est la vie, rencontrer des difficultés, donc c'est pas ça le problème. Et un problème c'est de ne pas s'occuper du problème, et là c'est ça que ça va devenir un problème. Donc aller chercher de l'aide au moment Merci. où on rencontre le problème, c'est une bonne nouvelle. Ce n'est pas honteux de se dire « j'ai une difficulté dans ma sexualité, je vais consulter un ou une sexothérapeute » . C'est au contraire très responsable et ça prouve que j'ai le souci, l'envie de progresser, d'avancer, de prendre soin de mon couple, de prendre soin de moi. Donc c'est une excellente nouvelle d'aller consulter.
- Speaker #0
On n'est pas fait sur une phrase, mais ce n'est pas très bien. Je crois que tu reçois, soit tu fais des consultations en vidéo. Et comment est-ce que ceux qui aimeraient prendre contact avec toi peuvent faire, très concrètement ?
- Speaker #2
Très concrètement, j'ai un site internet, flaviten.com, avec un onglet messagerie. Donc, vous m'envoyez un message via cette messagerie et moi, je vous réponds le plus rapidement possible pour vous proposer des créneaux, pour prendre un premier rendez-vous déjà, pour pouvoir échanger. Et en effet, je reçois à rambouillé ou en visio depuis n'importe où du coup.
- Speaker #0
Et ça, on l'a bien compris. Si vous vous sentez un peu seul dans votre couple à vouloir faire cette démarche, parce que soit c'est vous qui en ressentez le besoin, soit parce que l'autre, il n'accroche pas aujourd'hui, il ne se sent pas prêt. C'est vraiment une démarche que vous pouvez initier seul. Et après, vous serez aidé par Flavie ou par le sexothérapeute pour peut-être amener l'autre avec les bons conseils dans cette thérapie. Mais le fait... que l'autre ne souhaite pas aujourd'hui se lancer, ne doit pas être une raison pour laquelle vous-même, vous ne faites pas le chemin.
- Speaker #2
Oui, merci de le dire ça, parce qu'on a chacun sa responsabilité et on a chacun aussi sa façon de vivre les choses. Donc si vous, c'est une difficulté pour vous, mais que votre conjoint n'est pas prêt à faire la démarche ou ne vit pas autant la difficulté, venez seul. Et même si l'autre ne vient jamais, je suis convaincu que le travail que vous allez pouvoir faire aura un impact sur votre couple.
- Speaker #0
Merci beaucoup Flavie, je pense qu'on a rempli les objectifs, même si j'ai bien compris que tu n'avais pas trop les objectifs, c'était important, on a rempli les objectifs de ce podcast. Merci à tous, on vous proposera très prochainement un épisode à trois, donc vous pourrez venir si vous le souhaitez échanger avec Flavie sur une problématique que vous rencontrez, puis elle tâchera de vous donner des clés. pour, comme elle a dit tout à l'heure, essayer de poser un nouveau regard sur ce que vous vivez. Merci à tous pour votre écoute, pour vos retours qui sont toujours très importants pour nous. N'hésitez pas aussi à nous mettre des messages en privé si vous voulez avoir des ressources supplémentaires, des conseils lecture. Voilà, on fait le max pour vous répondre. Et puis, si vous avez encore un petit peu de temps, quelques étoiles, un petit avis sur Apple Podcast sur Deezer, ça nous aide énormément. Voilà, merci à tous pour votre écoute et puis on vous donne rendez-vous très bientôt pour un nouvel épisode d'Aucun De Couple.
- Speaker #1
Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.
- Speaker #0
Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.