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Au Coeur du Couple

Capsule 15 - Pourquoi les couples consultent-ils ? Avec Marylise et Soazig

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32min |29/04/2025
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Description

Quelles sont les 3 raisons les plus fréquentes pour lesquelles les couples décident de pousser la porte d'un cabinet et viennent chercher de l'aide auprès d'un professionnel du couple ? J'ai posé cette question à Marylise Richard, thérapeute de couple. L'idée de cet épisode est que chaucn puisse se dire que ce qu'il vit dans son couple comme un obstacle, une tension, une déception n,'est pas une fatalité mais davantage une problématique qui se travaille, à deux, pour finalement devenir une force.


Marylise Richard est psychologue clinicienne. Elle a nourri sa pratique thérapeutique en s’imprégnant de différents courant de pensées, en particulier l’approche systémique. Elle est l'auteure du livre "Les 5 clés de l'amour durable" et anime le podcast Au Coeur du Couple. Vous pouvez la contacter via son site maryliserichard.fr .



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Encore plus de bonnes idées, plus de conseils, plus de questions à vous poser en tête à tête. Voilà ce que nous vous proposons dans les capsules Docker du couple. Tous les 15 jours, retrouvez l'une de nous ou l'un de nos experts pendant 20 minutes pour vous parler d'un sujet qui vous touche, qui vous préoccupe, sur lequel vous désirez avancer. Parentalité, sexualité, psychologie, bien-être, tous ces domaines qui impactent notre équilibre amour. Parce que nous souhaitons vous aider à être de plus en plus bien. plus en plus acteurs de votre couple et que nous croyons fermement que sans l'implication de chacun, un couple ne peut s'épanouir, nous sommes heureuses de vous embarquer dans cette capsule d'Au cœur du couple. Bonjour à toutes et à tous, très très heureuse de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, on vous a prévu un petit tête-à-tête avec Marie-Lise. Et donc ce sera un épisode à deux voix, parce que j'avais une question que je voulais aborder avec elle. Et je me suis dit autant le faire autour de notre micro. Bonjour Marie-Lise.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile, je suis très heureuse de te retrouver. On est un peu moins ensemble ces derniers temps. On est très prises et c'est toujours un plaisir de se retrouver autour du micro.

  • Speaker #0

    Et puis, ce qu'on peut se dire, c'est que dans les semaines à venir, on va davantage travailler ensemble parce qu'on prépare un beau projet toutes les deux. On vous en dira plus dans quelques temps, quand ce sera plus abouti. Mais voilà, je suis vraiment hyper excitée à l'idée de rentrer. En fait, je dis un, mais il y en a même deux, je pense, parce qu'on a aussi notre petit événement de... de juin ou de début juillet. Donc voilà, on vous en reparle très vite, en tout cas.

  • Speaker #1

    Ce ne serait pas impossible qu'on en trouve un troisième entre temps. Oui,

  • Speaker #0

    mais il faut être raisonnable. Parce que si on va dans toutes nos idées, on n'y arrivera pas. Voilà, en tout cas, on est contents tous de vous retrouver pour ce nouvel épisode. En fait, Marie-Lise, moi, ce qui m'intéressait aujourd'hui, je voulais un peu avec toi désacraliser cette démarche que peuvent faire les couples d'aller voir un psychologue. un thérapeute de couple, un conseiller conjugal. Et je voulais le faire en discutant avec toi des raisons, des principales raisons, on va dire les trois principales raisons pour lesquelles les couples viennent consulter, viennent te consulter. En fait, mon idée, là, tu vois, je suis un groupe de jeunes couples ici qui vont se préparer au mariage dans le cadre de la paroisse. et en fait... Ils nous parlent de quelques-unes de leurs problématiques et je me rends compte qu'ils n'ont pas du tout ce réflexe de se dire, on va pour cette problématique aller consulter, aller demander à un professionnel de l'aide. Parce qu'en fait, ils se disent soit que ce n'est pas leur place, soit que ça ne mérite pas, qu'ils n'en ont pas vraiment besoin et qu'ils pourront en fait trouver la solution par eux-mêmes. Et en en discutant avec eux, en fait, on s'aperçoit que non, ils n'ont pas les clés et ce qui est bien normal d'ailleurs. Mais pour autant... Ils n'osent pas parce que ce n'est pas dans leur éducation, parce que ça ne leur a pas été transmis, parce qu'ils ont l'impression que ça appartienne à d'autres. Donc voilà, dans l'idée de cet épisode, c'était vraiment que ceux qui nous écoutent puissent se dire « Ah ben oui, nous aussi, effectivement, on a cette même problématique, il ne nous viendrait pas à l'idée de consulter. » Et pourtant, et ça tu nous le diras, parfois je pense que ce qui peut faire peur aussi, c'est le processus dans lequel on s'engage. On peut se dire « Oh là là, on est parti pour 10... » 12-15 séances, un an de thérapie. Mais je pense que parfois, deux-trois séances peuvent suffire sur un sujet qui est, entre guillemets, plus léger. Je mets des guillemets. Voilà, donc c'est tout ça que je voulais voir avec toi aujourd'hui. J'espère que ça t'inspire.

  • Speaker #1

    Oui, compl��tement. Je te rejoins dans ce que tu as pu dire. J'avais fait une vidéo Instagram sur ça en parlant de l'importance aussi d'anticiper, mais de faire de la prévention. Parce que ce que j'observe, c'est forcément plus j'interviens tard auprès des couples, dans les problématiques qu'ils peuvent rencontrer, plus c'est difficile en fait. Je ne suis pas une magicienne et aucun thérapeute n'est un magicien. On ne va pas arriver et réussir à lever des choses qui sont ancrées parfois depuis des années en fait. Il y a des systèmes, des modes de fonctionnement, de communication qui sont mis en place depuis dix ans. Et donc, ce n'est pas venir à cinq séances qui va tout changer du jour au lendemain. Donc, c'est vrai que tu as raison, je trouve ça bien vraiment de le redire, de pouvoir venir aussi plus tôt en fait, quand on voit qu'on n'arrive pas à sortir de certaines situations ou problématiques.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous donner déjà la... L'une des raisons principales, on va commencer par une première, pour lesquelles les couples viennent te voir ?

  • Speaker #1

    Je pourrais te dire une raison qui va regrouper un peu toutes les autres que je pourrais citer après, mais qu'on va retrouver, je trouve, à tout âge. En gros mots, ça va être la déconnexion dans le couple et cette diminution, voire cette absence de complicité et de lien. En fait, voire pour certains qui peuvent mener à une forme de cohabitation. En fait, on fait ensemble, mais on n'est plus ensemble. On n'est plus liés, on fait à côté l'un de l'autre. Et ça, c'est quelque chose de global que je vais retrouver aussi bien chez les jeunes couples, je veux dire les couples qui sont ensemble depuis 5-6 ans, que les couples que je reçois qui sont ensemble depuis une vingtaine d'années. Ça, c'est un motif qui peut rejoindre tous les types de couples,

  • Speaker #0

    je dirais. Est-ce que quand ils vivent ça, ils ont l'impression de ne plus s'aimer ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui peut se poser par moments. et souvent ils ne peuvent pas être d'accord sur la réponse. Il y en a un qui va dire si on est déconnecté, il n'y a plus d'amour. Et puis il y a aussi cette question du nombre d'années. Je dirais que la question vient se poser quand il y en a pour certains, c'est comme ça depuis 5-6 ans. Donc avec aussi, on en parlera après, parce que c'est un autre motif de consultation, mais avec pour le coup une vie sexuelle qui est à néant depuis un bon nombre d'années. Et donc à ce moment-là, la question de l'amour vient en jeu. alors que c'est intéressant cette question parce que je vois des jeunes couples où ils sont dans cet même état de symptômes de déconnexion mais ils ne vont pas se poser la question de l'amour parce que justement ça fait moins longtemps qu'ils vivent ça et c'est là où je dis que c'est important de pouvoir venir aussi plus tôt

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il y a dans ce motif-là la déconnexion ? Est-ce que tu as des exemples d'éléments déclencheurs ? Parce que je trouve que c'est une raison assez sourde entre guillemets, tu vois la déconnexion le temps qu'on ne passe plus ensemble peut-être le manque d'envie de passer du temps à deux, c'est assez sourd, c'est presque assez sournois. Ce n'est pas comme un motif, par exemple une infidélité, où là, vraiment, il s'est passé quelque chose, il y a une espèce de choc. Là, c'est quelque chose d'assez latent. Qu'est-ce qui fait qu'un jour, ce couple se dit, se réveille et se dit, oh là, il faut qu'on se prenne en main ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper intéressant ce que tu dis, parce que justement, dans l'imaginaire des gens, c'est souvent avoir un thérapeute de couple où on se quitte parce qu'il y a un... Il y a un adultère, il y a quelqu'un qui va tromper l'autre, qui va partir voir ailleurs, alors qu'en fait, 90% des cas, ce n'est pas ça. Et c'est au contraire la déconnexion qui peut entraîner potentiellement à cet acte, pas cœur, mais en tout cas, moi, actuellement, dans les patients que je suis actuellement, il n'y a aucune situation de tromperie ou qui soit en lien avec la cause qui les amène là à travailler. Donc, je trouve que ça aussi, c'est des représentations et des espèces de fantasmes de... En fait, la fin du couple va être forcément liée par une personne extérieure. Alors qu'en fait, ce qui met fin au couple, c'est nous-mêmes qui mettons fin bien souvent. Donc pour avoir des éléments plus précis, ça m'amène aux autres raisons qui viennent consulter. Beaucoup vers les couples que je reçois en ce moment, qui ont entre 30 et 40 ans, on va dire. C'est la question de la charge mentale et de l'arrivée des enfants. En fait, il y en a quand même beaucoup qui me le disent. Et ça amène à des questions autour de l'injustice. C'est injuste. pourquoi lui il fait moins, pourquoi moi je fais plus, quelle est sa place, quelle est ma place, est-ce que je suis reconnue moi dans mes besoins ? Là j'ai vraiment beaucoup beaucoup de couples qui viennent autour de ces questions-là, de la charge mentale autour en fait principalement de l'arrivée des enfants.

  • Speaker #0

    Donc ça je pense qu'effectivement il y a pas mal de couples qui nous écoutent qui vont se reconnaître dans ces tensions que peut générer justement ce partage de charge mentale. Qu'est-ce que tu mets en place dans ces cas-là avec le couple ?

  • Speaker #1

    En premier lieu c'est déjà qu'est-ce qui fait souffrir parce qu'en fait on s'aperçoit Que c'est pas tant problématique que la charge mentale soit déséquilibrée, mais c'est comment elle est faite et est-ce qu'elle est faite avec conscience. Parce qu'il y a certains couples qui peuvent me dire « En fait, je trouve ça normal que j'en fasse plus parce que j'ai plus de temps, tout simplement, et parce que ça, ça va peut-être m'intéresser plus. » Mais la question c'est, est-ce que la personne qui potentiellement va faire plus, en étant OK avec ça, est-ce qu'elle se sent reconnue dans cette démarche ? Donc on peut travailler sur les leviers autour de la reconnaissance par rapport à ce qu'elle accomplit. Et après, comment est-ce qu'on peut équilibrer sur d'autres domaines ? Par contre, en revanche, pour être reconnu, déjà, on va travailler sur les langages de l'amour, ne serait-ce que par rapport à ça, pour la reconnaissance. Pour la reconnaissance, de quelle façon je vais me sentir le plus reconnu, par quel acte, s'il organise du temps pour moi, des temps de qualité, ça va me permettre de me sentir reconnu, ou s'il a des petites attentions particulières ou des paroles valorisantes. Vous voyez l'idée. Et après, ça va être comment sentir équilibré sur d'autres domaines. Est-ce qu'il y a des choses où vraiment, moi, j'ai besoin de me décharger ? Et aussi déjà, c'est aussi, je dirais... tout simplement de la psychoéducation. C'est quoi la charge mentale ? Qu'est-ce qu'on met derrière tout ça ? Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Parce qu'il y a beaucoup... Enfin, c'est le rire, c'est quand même... Généralement, la femme qui porte plus cette charge et beaucoup d'hommes aussi qui vont dire « Je fais beaucoup de choses, je fais ça, je fais ça, regarde, je fais ça. » Mais en fait, il y a aussi cette compréhension autour de... Oui, mais c'est toujours votre femme qui vous dit quoi faire. Donc en fait, elle porte toujours ça. C'est l'idée, comment est-ce que l'autre peut complètement aussi porter un domaine pour ne pas se sentir responsable de tout. et c'est aussi parfois pour la femme de l'autre côté, accepter de lâcher. Parce qu'il y a aussi pour certaines personnes, le fait que ce ne soit pas fait à la façon d'eux, ça peut être difficile. Ce qui peut être difficile aussi parfois, c'est je me heurte à des hommes. En fait, ils se disent, je me rends compte que je suis nulle en organisation de la maison, mais parce que je n'ai jamais appris. Et en même temps, l'épouse en face qui peut dire, en fait, moi, ça me gonfle de me dire pourquoi est-ce que moi, je sais faire ça, que lui ne le sait pas, et d'accepter qu'il puisse aussi être en position d'apprenant, parce qu'en fait, ses parents ne lui ont pas transmis ce savoir-faire-là, et que malgré toute la bonne volonté du monde qu'il a d'aider sa femme, et oui, c'est une injustice, mais je dirais même une injustice sociale ou familiale. Et c'est elle qui se prend ça en boomerang. Et ça, parfois, ça peut être dur aussi, de l'autre côté, de se dire, en fait, il est autant père que moi, il est autant investi que moi financièrement dans la maison. Pourquoi est-ce qu'il devrait faire moins ? Parce qu'il ne sait pas faire ou qu'il ne sait pas comment faire ou qu'il n'a pas appris. Donc, c'est aussi de dire, oui, c'est injuste, c'est vrai. Ce n'est pas normal que vous deviez attendre, en tout cas, que vous êtes en situation de devoir attendre qu'il puisse progresser. Mais en même temps, c'est ce qui va permettre à votre couple d'évoluer. Donc,

  • Speaker #0

    ils viennent te voir sur ce sujet-là ? Vous en parlez, vous mettez des mots, chacun peut exprimer où sont ses besoins, où sont ses frustrations, où sont ses limites. Après, ils repartent avec des actions concrètes à mettre en place, petit à petit.

  • Speaker #1

    Oui, et ça va être différent des uns et des autres, mais on axe en fonction de ce qu'il y a de plus difficile. Je peux leur proposer des exercices à faire. Je ne sais pas ce qui va me venir à l'esprit, mais par exemple, je parlais du lâcher prise pour certaines personnes. J'en sais rien, ça fait un peu bâtonné comme ça. d'accepter que ce soit le mari qui prépare le dîner tous les soirs pour les enfants. Et en fait, tant pis si c'est trop cuit ou si ce n'est pas adapté. Et qu'en fait, c'est ça aussi, lui laisser le temps d'apprendre. Et comment elle, elle peut apprendre aussi à lâcher prise. Dans le contexte que je citais, ça peut être un exercice. Par exemple, ça va être un exercice... Généralement, j'essaie d'équilibrer s'il y a un exercice pour monsieur, il y a un exercice pour madame. En gros, pour les deux partenaires du couple. Mais par exemple, je vais inviter... Le monsieur a se questionné sur quel acte peut-il faire pour reconnaître davantage tout le travail de son épouse. C'est d'autant plus marquant quand l'épouse arrête de travailler pour s'occuper des enfants. Parfois en plus, pas par choix, c'est un choix mais pas par une envie suprême de pouvoir materner ses enfants. En fait, il y en a parfois qui se disent que c'est la meilleure solution par rapport à notre situation familiale, mais il n'y a pas ce désir à tout prix d'être à la maison. Donc en plus, ça fait un peu double injustice pour certaines femmes. Donc, par exemple, l'exercice, ça peut être ça. D'ici qu'on se revoit, j'aimerais que vous ayez 3-4 marques de reconnaissance vis-à-vis de tout ce qu'accomplit votre femme. Et de l'autre côté, je vais donner une autre tâche aussi à l'autre partenaire.

  • Speaker #0

    Et généralement, ils sont observants ?

  • Speaker #1

    Complètement. Et puis en plus, moi, je trouve qu'ils sont toujours à fond. Ils sont tous même hyper contents d'avoir des tâches à faire parce que c'est comme si ça les enlevait aussi d'un certain brouillard et de se dire, je sais un peu quoi faire. Parce que comme tu dis, parfois... Ce n'est pas du tout palpable, en fait. On sent qu'on est moins connecté, mais on ne sait pas trop de quoi ni comment. Et puis, on se prend la tête pour rien et on ne sait plus par quel bout prendre les choses. Donc, ça permet un peu de codifier, de se dire, ah bah oui, on peut faire ça. Ah oui, il y a ça. Donc, ça permet un peu de donner une impulsion, en fait, d'avoir des choses à faire.

  • Speaker #0

    Tu as parlé de la charge mentale beaucoup autour de l'arrivée de l'enfant et peut-être après de l'éducation des enfants. Est-ce que, justement, il y a aussi ce facteur ? place de l'enfant dans la vie du couple qui va jouer ?

  • Speaker #1

    Je trouve que là, ça change en fonction de la tranche d'âge des couples que je vois. Justement, les jeunes couples que je vois, je te dis qu'ils ont à peu près 35 ans, qu'ils ont des enfants en bas âge, je n'ai pas l'impression qu'ils s'oublient trop. Ils arrivent à garder de l'espace pour eux. Il y en a pour qui c'est un peu plus dur, mais globalement, j'ai l'impression qu'il y a quand même... Et c'est pour ça qu'ils viennent me voir là, assez tôt, parce qu'ils se disent « Non, on a... » Et même, ce que je trouve très chouette aussi, parfois, c'est l'homme qui fait la démarche, même souvent. C'est souvent les hommes qui font la démarche pour venir me voir. Et c'est eux qui mettent plus en état d'alerte en disant, notre couple, en ce moment, passe à la trappe, on est trop centré sur les enfants. Et ça, je trouve aussi, c'est une grosse ressource de l'homme de pouvoir dire, attention, là, nos enfants sont en train de prendre toute la place. Et donc,

  • Speaker #0

    avec... Je te coupe, mais est-ce que peut-être, parce que... C'est parce que la femme a tendance à surinvestir son rôle de mère, alors que l'homme, là-dessus, fait davantage la mesure, mais davantage d'équilibre.

  • Speaker #1

    On pourra en débattre très longtemps, je pense, mais il y a plusieurs hypothèses. Déjà, d'un point de vue sociétal, on a beaucoup plus d'attentes autour de la mère dans l'éducation. Donc déjà, je trouve qu'elle a une pression encore plus à être une bonne mère, à faire bien. Donc déjà, elle va s'investir beaucoup plus, elle va être beaucoup plus présente, ne serait-ce qu'aussi d'un point de vue biologique. Déjà, ne serait-ce que si on allaite, on est déjà beaucoup plus collé à son enfant et à son bébé que l'homme. Donc il y a aussi la question par rapport au sac qui va avoir des jeux, même si on n'allaite pas, au niveau des soins. Dans beaucoup de cas, ce qui évolue et que je trouve très chouette, mais ça va être elle qui va emmener chez le médecin, qui va avoir aussi cette charge mentale de s'inquiéter pour lui. Donc déjà, dans sa tête, son enfant est beaucoup plus présent que dans la tête de l'homme. Donc j'ai envie de dire, c'est plus facile si on l'a moins dans la tête, de s'en déconnecter aussi plus facilement. Ne serait-ce que par rapport au congé maternité. On reprend le travail beaucoup plus tard, donc on est déjà aussi auto-centré sur notre enfant beaucoup plus longtemps que l'homme. Donc je trouve que c'est aussi une ressource de l'homme de pouvoir amener à dire c'est très chouette et merci de prendre soin de notre enfant. parce que c'est vrai que tu le fais plus que moi parce qu'il y a ce congé mat qui te permet de... Et en même temps, je suis là pour te dire, il faut qu'on veille à notre couple. Et c'est comment l'amener aussi de manière adaptée. Parfois, là, je peux intervenir pour dire ça parce que ça peut être très dur aussi à entendre pour certaines femmes en disant, je donne le meilleur de moi pour pouvoir accompagner nos enfants. Et en gros, tu es en train de me dire qu'on ne fait pas assez l'amour. Je schématise, mais ça peut vite être perçu comme ça. Et en même temps, j'ai beaucoup de femmes qui viennent me dire, c'est une ressource. que mon mari puisse aussi me dire, là, ça fait longtemps qu'on n'a pas passé de temps ensemble. Et aussi, je me dis que ça peut être aussi une tâche qu'il pourrait avoir et une responsabilité qu'il pourrait avoir à organiser les temps à deux. Ce qui n'est pas forcément le cas. Souvent, la charge mentale du couple revient aussi à la femme. Ils vont mettre le clignotant en marche les hommes, mais après, il n'y a pas la suite. Donc, moi, je me dis, je l'invite à tous les hommes qui peuvent nous écouter à se dire, allez au bout des choses. Vous voyez qu'il n'y a pas assez d'espace pour le couple. Les femmes, généralement, sont très heureuses. En tout cas, l'autre va dire, oui, c'est vrai, on est moins ensemble, tu as raison. Et donc là, il y a la thérapie qui peut s'initier. Et j'ai envie de dire, passez la deuxième. Et en fait, tout simplement, appelez la baby-sitter, organisez un dîner, un moment à deux, pour que ça puisse avancer. Je crois que j'ai un peu divagué dans toutes les questions. Je ne sais pas si je suis allée là où...

  • Speaker #0

    C'est fini. ...

  • Speaker #1

    il me questionnait.

  • Speaker #0

    Bien. Et tu en as parlé tout à l'heure, puis là, tu viens d'en reparler. et j'ai l'impression que c'est un motif de consultation sur la vie sexuelle.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est quelque chose qui revient, ça. Oui, et je dirais même à la fois l'éloignement affectif, la tendresse de pouvoir se toucher autour de la sexualité. Ça va être un motif de consultation. Ou en fait, après, il peut y avoir plusieurs motifs, mais ça va être un élément secondaire qui va revenir. Et parfois, c'est des deux côtés. On a un peu le stéréotype aussi de l'homme qui n'a pas assez de relations sexuelles à son goût, mais parfois aussi, ça peut être la femme qui peut aussi dire qu'on n'a plus de vie sexuelle, ou notre tendresse est inexistante dans notre couple. Mais c'est quand même... On en parle dans notre livre aussi, Sois-y, mais la tendresse est une des clés, en tout cas, pour que l'amour puisse durer. Sinon, en fait, c'est ça, on glisse aussi progressivement vers la cohabitation où on est juste deux amis ou des coparents qui vivent ensemble, en fait. Et ça, ça peut être un indicateur pour eux, de se dire qu'on n'arrive plus à être aussi tendres l'un envers l'autre, on n'a plus les mêmes élans pour que nos corps se rejoignent.

  • Speaker #0

    Et souvent, quand tu les as en consultation, ces couples-là, j'imagine qu'il y a toujours une raison sous-jacente. Quelles sont souvent les raisons pour lesquelles, sexuellement, un couple commence à s'éloigner ? Et qu'est-ce que tu dirais comme conseil quand vous observez ça, ça ou ça ? Attention, vigilance.

  • Speaker #1

    Du coup, ça rejoint cette idée de déconnexion. C'est en fait quand ils n'ont plus la sensation peut-être d'être écoutés, ou ils n'ont pas avec cette idée imaginaire qu'en fait, l'autre ne veut que du mal. Je ne sais pas comment dire, mais en fait, il n'est pas soutenant. Ça rejoint un peu ce qu'on dit souvent avec l'idée de faire équipe. Mais justement, je n'ai plus l'impression qu'on est alliés ensemble et qu'on est en fait un binôme. Tu sais, on l'entend souvent autour de nous, mais c'est ça, beaucoup de femmes qui vont dire « En fait, c'est plus facile quand il n'est pas là » ou « Je suis mieux quand il n'est pas là » . C'est plus simple. Et moi, je me dis que rien que quand on peut penser ça, c'est un indicateur pour se dire qu'il y a un problème.

  • Speaker #0

    Et ça, ça va venir jouer sur notre désir ?

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, si tu te dis déjà « L'autre n'est pas un allié » ou « Il ne va pas être là pour m'aider » , comment est-ce que je peux avoir... En tout cas pour moi, et je pense aussi pour beaucoup de femmes, après, ça va être différent, la vision pour... pour certains hommes, mais c'est quand même la manifestation de l'amour. L'acte sexuel aussi, c'est aussi se dire par un autre moyen que les mots et la tendresse, mais par le corps qu'on sème. En fait, c'est aussi ça, en fait, qui se passe dans la vie sexuelle. C'est de pouvoir se dire qu'on sème par le corps. Et forcément, si on ne se sent pas écouté, si on a l'impression que l'autre nous critique non-stop, qu'on est en colère à cause de l'autre. Comment, quand on se retrouve le soir, on a envie de lui dire je t'aime, en fait, finalement, par le corps ? Donc c'est tous ces éléments-là qui vont amener. Et c'est là où parfois c'est un peu contradictoire, c'est que les femmes ont... Enfin, je schématise, mais bon, chaque couple va être différent, mais je vais pouvoir retrouver beaucoup de femmes qui vont me dire, j'ai besoin de... Comme on a déjà parlé toutes les deux, d'avoir des préliminaires longs par la parole, par les actes, de pouvoir me sentir aimée pour pouvoir aller au bout de cette rencontre par le corps. Et comment les hommes, à un contraire, certains vont pouvoir me dire, en fait, j'ai besoin de la retrouver par le corps. pour ensuite aussi pouvoir la retrouver par les mots. Et c'est aussi parfois ce décalage de la porte d'entrée qui peut être compliqué pour certains couples.

  • Speaker #0

    Et ça, le fait de venir en consultation, d'en parler, de mettre des mots, ça va permettre de recréer un lien à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve aussi. Et puis aussi de s'enlever parfois une pression sur l'acte sexuel pour certains et de reposer les choses au bon endroit et de pouvoir aussi prendre son temps et s'autoriser à redécouvrir aussi sa sexualité. Pouvoir reprendre le temps, à pouvoir se réinviter, on va dire, avoir des rendez-vous autour de la sexualité. comme aussi dans... Tout ton travail, de se donner rendez-vous, des rendez-vous amoureux, c'est aussi se donner des rendez-vous sexuels aussi. Surtout quand on a une vie intense, parfois, ça peut être difficile. Il y en a au début, ils sont hyper étonnés. Quand ils m'en reparlent, ils me disent que c'est une super idée parce que sinon, on n'est jamais au bon moment. Parce qu'il y a cette charge mentale dont on a parlé, mais il y a aussi la fatigue de chacun. On n'est pas aussi disponible sexuellement au même moment. Donc, si on n'en parle pas, on se rendit encore plus compliqué de se retrouver.

  • Speaker #0

    Merci Barylise. Est-ce que tu aurais une dernière raison ?

  • Speaker #1

    Non, je crois qu'on a dit pas mal de choses. Après, c'est un peu ce que vont dire certains, mais quand vous commencez à sentir ou vous vous dites qu'on a des problèmes de communication, on n'arrive pas à s'entendre, on n'arrive pas à se comprendre, c'est ça. Moi, je trouve que c'est des clés aussi importantes. Et parfois aussi, je tiens à le dire, j'ai des couples qui viennent me voir, qui vont bien. entre guillemets, j'ai parfois certains couples qui me disent on veut aller plus loin parce qu'on sent qu'on a on est soudé, on s'aime, on a une vie sexuelle très épanouie mais on sent qu'on bloque sur certaines choses ou on a un projet d'enfant mais on n'est peut-être pas raccord sur la façon dont on veut y aller ou comment et là ils viennent me voir et c'est aussi hyper riche et en fait ces couples là ils avancent beaucoup plus vite parce que forcément on peut parler en profondeur sans que ça vienne heurter chacun dans leurs émotions parce qu'en fait, des couples où ça fait dix ans qu'ils ne vont pas bien et qu'ils sont blessés, en fait, dès qu'on dit un truc, ça va re-blesser l'autre. Ah bah, tu vois, quand tu me dis ça, je me sens pas reconnue et blablabla. Et en attendant, on ne parle pas vraiment de l'après ou du problème. Enfin, on parle de toutes les blessures qui se sont mises en place, qu'il faut prendre le temps de réparer les unes après les autres avant de pouvoir avancer. Donc voilà, ça ne veut pas dire qu'on est un couple complètement... complètement ailleurs, complètement désolidarisés si on va voir un thérapeute. Et il existe aussi, si vous ne voulez pas voir un thérapeute, il y a plein de choses, ne serait-ce qu'il y a plein de couples qui font des retraites une fois par an, qu'elles soient spies ou non, mais de pouvoir aussi se retrouver autour du couple, mais autour de la santé du couple. Et ça, c'est différent, si je trouve à dire qu'on peut se retrouver à deux et faire des chouettes choses pour le nourrir, mais se retrouver autour de la santé de son couple. Et ça, c'est autre chose, je trouve.

  • Speaker #0

    Toi, c'est ce qu'on a décidé de faire avec Arnaud pour... On organise nos 20 ans de mariage. Donc, on organise la fête. On s'est dit qu'après, on allait partir en voyage de noces. Et puis, on s'est dit, OK, tout ça, c'est très bien. Mais en fait, qu'est-ce qu'on fait justement ? Alors, je n'avais pas ce terme pour la santé de notre couple. Mais maintenant, très bien. Tu me l'as donné et ça me va très bien. Mais voilà, qu'est-ce qu'on met en place ? Effectivement, autour d'une retraite. Donc, spirituelle ou pas, on n'a pas encore décidé. Mais qu'est-ce qu'on consacre pour nous deux, vraiment, pour notre santé, pour parler de... de ses 20 ans, donc des 20 ans passés, mais surtout des 20 ans à venir. Évidemment, comme tous les couples, on a des choses qui dysfonctionnent. Voilà, comment est-ce qu'on prend le temps ? Pas seulement d'en parler, en fait, mais d'avoir un cadre qui va nous aider à mettre en place des choses et puis à bien s'écouter, à bien verbaliser. Donc, tu vois, on fait l'occasion de nos 20 ans de mariage, mais tu as raison, peut-être qu'il faudra le faire, effectivement, au moins une fois par an, comme une petite cure de vitamine, en fait, un peu, pour son couple.

  • Speaker #1

    Et si c'est moins souvent, ce n'est pas grave. Et puis, en fait, c'est ce qu'on dit à chaque fois, c'est à chacun si c'est la bonne version. Mais c'est s'autoriser. Peut-être acheter notre livre et se questionner autour des questions de notre livre, c'est déjà prendre aussi en soin sa santé du couple. Il y en a certains qui peuvent assister à des conférences, qui leur parlent et ça leur permet de se questionner. Mais c'est vrai qu'en fait, l'avantage, je trouve, de la retraite, c'est qu'on s'oblige à se mettre en mode off. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ça va être ça, Voilà, cette retraite de nous, on est très dans l'amour durable, dans le bien-être amoureux. Donc, ce ne sera pas une retraite pour couples qui vont mal, mais pour couples qui veulent s'entretenir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si l'idée vous plaît, vous venez nous mettre des petits commentaires, des messages privés. Oui, ça nous intéresse. Surtout qu'on a des lieux sympas dans notre région pour vous organiser ça. Donc, voilà, notre troisième idée. Une dernière petite question rapidement. est-ce qu'il y a dans ces couples qui viennent te voir et... Un impact fort du mal-être d'un des deux. Par exemple, je pense à la quarantaine, 40-45 ans, crise de la quarantaine, et qui se répercute sur le couple. Parce qu'on dit souvent, enfin moi je dis souvent, que le couple c'est le réceptacle de ce qui ne va pas pour l'un et l'autre quand même. Le premier qui va prendre quand l'un ne va pas bien, ça va être le couple. Les enfants, on va les préserver, la famille, on va faire en sorte de la préserver. Mais le couple, bam, on va avoir cette... En fait, on va presque se défouler sur lui. Est-ce que ça, c'est quelque chose que tu notes ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, mais j'ai l'impression que ça arrive un peu avec un temps de latence. Dans les couples que j'accompagne en ce moment, je n'ai pas des couples qui viennent parce que l'un va très mal et du coup, ça a des conséquences sur leur vie de couple. Mais par contre, j'apprends dans le passé que l'un des deux a été très mal et qu'en fait, ça a traîné, ça a traîné et que du coup, les effets aussi peuvent se faire ressentir maintenant. Par exemple, un des deux qui a pu vivre un burn-out. ou des abus. Un des deux a pu vivre des abus et ça n'a pas vraiment été évoqué, soigné. Donc là, ça a des conséquences dans la vie du couple. Ou, comme tu dis, le passage à la quarantaine. Là encore, ça, c'est des choses peut-être plus qui vont amener à la consultation, mais ce n'est pas aussi criant. C'est quand on va le questionner, qu'on dit qu'il y a aussi le mi-temps de la vie qui vient aussi expliquer que là, il y a une remise en question sur l'ensemble de la vie de la personne. Mais je dirais qu'il y a un peu un effet retard. entre ce que peut vivre la personne. Parce que peut-être quand on est au plus mal, il y a une espèce d'énergie où on est dans l'action. Il faut soigner l'autre, il faut y aller. Et c'est après coup que le couple va vivre des symptômes. Donc là encore, je dirais dans la prévention, comment est-ce que peut-être on peut se dire là peut-être que ma femme vit ça et en même temps, est-ce que la famille ou le couple, quelles conséquences vit sur ça ? Est-ce que ça vaut le coup de se faire accompagner aussi en même temps par un thérapeute de couple ? Et là, ça peut être très peu de séance en fait, mais juste pour mettre le point sur la place de chacun. face à ce qui peut se vivre.

  • Speaker #0

    Pour finir, Marie-Lise, pour ceux qui nous écoutent et qu'on aurait motivé pour enclencher un travail de couple, pour aller mieux, pour aller encore mieux, concrètement, comment est-ce qu'on peut trouver, comment est-ce qu'on fait pour trouver un bon thérapeute ? Est-ce que tu as des pistes ? Est-ce que tu as des sources ? Déjà, toi, je sais que l'Odécaste t'emmène quand même pas mal de couples. Tu as un planning qui se... rempli bien, mais est-ce qu'on peut quand même dire à ceux qui nous écoutent qu'ils peuvent prendre contact avec toi ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut. Après, c'est vrai que le délai commence à être un peu long. Donc, il ne faut pas qu'il y ait 10 000 appels. Mais déjà, le premier critère que j'ai envie de dire, c'est que certains, je vois, ils se mettent dans des situations hyper complexes pour aller voir un thérapeute. Il faut que ce soit aussi facile d'y aller ou de le rencontrer. En fait, l'idée, ce n'est pas... Il ne faut pas que ce soit un peu notre croix, notre poids à porter d'y aller. Déjà, ça va être éprouvant et ça demande du travail et de l'investissement de rentrer dans une thérapie. Donc, si on doit faire trois quarts d'heure de route aller, trois quarts d'heure de route retour pour aller chez le thérapeute, moi, je trouve que ce n'est pas une super idée. Donc, c'est aussi de se dire qu'on a le droit de s'économiser. Pour certains, effectivement, ça les aide beaucoup. Je fais beaucoup de consultations en visio, mais ça peut être une question qu'on peut se poser. est-ce qu'on fait une consultation visio ? Parce que ça nous permet tout simplement... de pouvoir se retrouver le midi chez nous et de la faire sans qu'il y ait les enfants dans les parages. Ça nous permet de ne pas rallonger notre soirée d'une heure et de pouvoir être disposé. Donc moi, je trouve que de réussir à trouver un contexte qui vienne ne pas être pesant. Donc ça, ça serait un des critères. Après, les retours que j'ai de mes patients, c'est qu'ils aiment bien avoir des recommandations. Donc aussi, n'hésitez pas à demander parfois à vos amis ou à votre médecin des contacts. Parce qu'en fait, j'ai l'impression que vraiment, ça rassure les gens de se dire j'y vais sur le conseil de quelqu'un. Donc ça, c'est ce que j'observe. Après, il y en a peut-être pour qui ça ne leur parlera pas du tout. Et de ne pas hésiter aussi à poser des questions. En fait, au thérapeute, quand vous prenez rendez-vous, c'est comment est-ce que vous fonctionnez et de dire un peu ce qui vous fait peur. Moi, ce qui m'inquiète, c'est que vous ne puissiez ne pas parler du tout durant la séance ou j'ai besoin qu'on me donne des axes de travail. Moi, je sais que pendant le premier entretien, je questionne beaucoup sur ça. Est-ce que vous avez déjà vu un thérapeute ? Qu'est-ce qui a fonctionné ? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Quelles sont vos attentes vis-à-vis de moi ? De quoi est-ce que vous aurez besoin dans ce travail ? Et donc, ça permet aussi d'adapter. en fait de pas hésiter à poser les questions de comment travaille la personne par rapport à ça donc après il y a la plateforme Coupléo qui recense déjà parlé mais qui recense des professionnels il y a d'autres plateformes comme ça qui existent je dirais un psychologue l'avantage c'est que vous avez la garantie qu'il a fait 5 ans d'études et c'est juste être vigilant avec les thérapeutes de couple ils ont fait une formation en thérapie de couple qui peut être très bien mais c'est juste d'être sûr qu'ils ont fait une formation soutenue en termes de rythme C'est juste ça où on n'a pas forcément de garantie, donc de poser la question. Pour ceux que ça intéresse, moi je suis psychologue et formée à la thérapie de couple, mais sous l'angle de la systémie. Donc c'est plus quelque chose aussi de concret. Donc ça peut être quelque chose que les personnes peuvent regarder si notre approche leur parle. Voilà, je ne sais pas si j'ai répondu à toutes tes questions. Et puis aussi un conseiller conjugal, ça peut être très bien en fait. Il n'y a pas d'obligation à aller voir plus tel professionnel qu'un autre.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on va avoir un conseiller conjugal quand on sent que le problème est un peu plus léger ?

  • Speaker #1

    Il y aura peut-être cette idée-là, c'est qu'ils sont moins informés. Moi, je me dis, par exemple, s'il y a des grosses blessures dans l'enfance ou des choses, des traumas un peu, je dirais, ça va être plus adapté d'aller voir un psychologue. Mais par exemple, pour un conseiller conjugal, on a des problèmes de communication, on n'arrive plus à se comprendre. Ça peut être aussi une première approche. Pour certains, ça peut leur faire moins peur que de dire je vais voir un psy.

  • Speaker #0

    Bon, ton planning va exploser, Marie-Lise. Un grand merci, en tout cas. C'était passionnant. On avait dit qu'on ferait court, on n'y arrive jamais, parce que moi, une fois que je t'écoute et que je suis prise dans ces conversations, j'ai toujours envie d'en savoir plus. Donc, merci de ta disponibilité. Merci beaucoup. Merci à tous pour votre écoute, de plus en plus nombreuse. Je le dis à chaque fois, mais c'est une réalité. On en est très fiers, mais on vous remercie aussi, parce que sans vous, ce podcast ne serait pas... Pas là. Donc, un grand merci. N'hésitez pas à partager, à nous mettre... C'est important, je sais que c'est barbant, mais à nous mettre des étoiles, à nous mettre des avis. Voilà, ça nous aide à rayonner encore davantage. Ça vous prend une minute, mais pour nous, voilà, c'est un vrai cadeau que vous nous faites. Donc, voilà, si à la fin de l'écoute de cet épisode, vous pouvez le faire, eh bien, un grand merci. Et puis, on vous donne rendez-vous, donc, avec nos jolis projets, avec Marie-Lise. au service du Bien-être amoureux, très bientôt. Et puis, évidemment, dès la semaine prochaine pour un nouvel épisode d'Au cœur du couple. À très bientôt. À bientôt.

  • Speaker #1

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #0

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

Description

Quelles sont les 3 raisons les plus fréquentes pour lesquelles les couples décident de pousser la porte d'un cabinet et viennent chercher de l'aide auprès d'un professionnel du couple ? J'ai posé cette question à Marylise Richard, thérapeute de couple. L'idée de cet épisode est que chaucn puisse se dire que ce qu'il vit dans son couple comme un obstacle, une tension, une déception n,'est pas une fatalité mais davantage une problématique qui se travaille, à deux, pour finalement devenir une force.


Marylise Richard est psychologue clinicienne. Elle a nourri sa pratique thérapeutique en s’imprégnant de différents courant de pensées, en particulier l’approche systémique. Elle est l'auteure du livre "Les 5 clés de l'amour durable" et anime le podcast Au Coeur du Couple. Vous pouvez la contacter via son site maryliserichard.fr .



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Encore plus de bonnes idées, plus de conseils, plus de questions à vous poser en tête à tête. Voilà ce que nous vous proposons dans les capsules Docker du couple. Tous les 15 jours, retrouvez l'une de nous ou l'un de nos experts pendant 20 minutes pour vous parler d'un sujet qui vous touche, qui vous préoccupe, sur lequel vous désirez avancer. Parentalité, sexualité, psychologie, bien-être, tous ces domaines qui impactent notre équilibre amour. Parce que nous souhaitons vous aider à être de plus en plus bien. plus en plus acteurs de votre couple et que nous croyons fermement que sans l'implication de chacun, un couple ne peut s'épanouir, nous sommes heureuses de vous embarquer dans cette capsule d'Au cœur du couple. Bonjour à toutes et à tous, très très heureuse de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, on vous a prévu un petit tête-à-tête avec Marie-Lise. Et donc ce sera un épisode à deux voix, parce que j'avais une question que je voulais aborder avec elle. Et je me suis dit autant le faire autour de notre micro. Bonjour Marie-Lise.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile, je suis très heureuse de te retrouver. On est un peu moins ensemble ces derniers temps. On est très prises et c'est toujours un plaisir de se retrouver autour du micro.

  • Speaker #0

    Et puis, ce qu'on peut se dire, c'est que dans les semaines à venir, on va davantage travailler ensemble parce qu'on prépare un beau projet toutes les deux. On vous en dira plus dans quelques temps, quand ce sera plus abouti. Mais voilà, je suis vraiment hyper excitée à l'idée de rentrer. En fait, je dis un, mais il y en a même deux, je pense, parce qu'on a aussi notre petit événement de... de juin ou de début juillet. Donc voilà, on vous en reparle très vite, en tout cas.

  • Speaker #1

    Ce ne serait pas impossible qu'on en trouve un troisième entre temps. Oui,

  • Speaker #0

    mais il faut être raisonnable. Parce que si on va dans toutes nos idées, on n'y arrivera pas. Voilà, en tout cas, on est contents tous de vous retrouver pour ce nouvel épisode. En fait, Marie-Lise, moi, ce qui m'intéressait aujourd'hui, je voulais un peu avec toi désacraliser cette démarche que peuvent faire les couples d'aller voir un psychologue. un thérapeute de couple, un conseiller conjugal. Et je voulais le faire en discutant avec toi des raisons, des principales raisons, on va dire les trois principales raisons pour lesquelles les couples viennent consulter, viennent te consulter. En fait, mon idée, là, tu vois, je suis un groupe de jeunes couples ici qui vont se préparer au mariage dans le cadre de la paroisse. et en fait... Ils nous parlent de quelques-unes de leurs problématiques et je me rends compte qu'ils n'ont pas du tout ce réflexe de se dire, on va pour cette problématique aller consulter, aller demander à un professionnel de l'aide. Parce qu'en fait, ils se disent soit que ce n'est pas leur place, soit que ça ne mérite pas, qu'ils n'en ont pas vraiment besoin et qu'ils pourront en fait trouver la solution par eux-mêmes. Et en en discutant avec eux, en fait, on s'aperçoit que non, ils n'ont pas les clés et ce qui est bien normal d'ailleurs. Mais pour autant... Ils n'osent pas parce que ce n'est pas dans leur éducation, parce que ça ne leur a pas été transmis, parce qu'ils ont l'impression que ça appartienne à d'autres. Donc voilà, dans l'idée de cet épisode, c'était vraiment que ceux qui nous écoutent puissent se dire « Ah ben oui, nous aussi, effectivement, on a cette même problématique, il ne nous viendrait pas à l'idée de consulter. » Et pourtant, et ça tu nous le diras, parfois je pense que ce qui peut faire peur aussi, c'est le processus dans lequel on s'engage. On peut se dire « Oh là là, on est parti pour 10... » 12-15 séances, un an de thérapie. Mais je pense que parfois, deux-trois séances peuvent suffire sur un sujet qui est, entre guillemets, plus léger. Je mets des guillemets. Voilà, donc c'est tout ça que je voulais voir avec toi aujourd'hui. J'espère que ça t'inspire.

  • Speaker #1

    Oui, compl��tement. Je te rejoins dans ce que tu as pu dire. J'avais fait une vidéo Instagram sur ça en parlant de l'importance aussi d'anticiper, mais de faire de la prévention. Parce que ce que j'observe, c'est forcément plus j'interviens tard auprès des couples, dans les problématiques qu'ils peuvent rencontrer, plus c'est difficile en fait. Je ne suis pas une magicienne et aucun thérapeute n'est un magicien. On ne va pas arriver et réussir à lever des choses qui sont ancrées parfois depuis des années en fait. Il y a des systèmes, des modes de fonctionnement, de communication qui sont mis en place depuis dix ans. Et donc, ce n'est pas venir à cinq séances qui va tout changer du jour au lendemain. Donc, c'est vrai que tu as raison, je trouve ça bien vraiment de le redire, de pouvoir venir aussi plus tôt en fait, quand on voit qu'on n'arrive pas à sortir de certaines situations ou problématiques.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous donner déjà la... L'une des raisons principales, on va commencer par une première, pour lesquelles les couples viennent te voir ?

  • Speaker #1

    Je pourrais te dire une raison qui va regrouper un peu toutes les autres que je pourrais citer après, mais qu'on va retrouver, je trouve, à tout âge. En gros mots, ça va être la déconnexion dans le couple et cette diminution, voire cette absence de complicité et de lien. En fait, voire pour certains qui peuvent mener à une forme de cohabitation. En fait, on fait ensemble, mais on n'est plus ensemble. On n'est plus liés, on fait à côté l'un de l'autre. Et ça, c'est quelque chose de global que je vais retrouver aussi bien chez les jeunes couples, je veux dire les couples qui sont ensemble depuis 5-6 ans, que les couples que je reçois qui sont ensemble depuis une vingtaine d'années. Ça, c'est un motif qui peut rejoindre tous les types de couples,

  • Speaker #0

    je dirais. Est-ce que quand ils vivent ça, ils ont l'impression de ne plus s'aimer ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui peut se poser par moments. et souvent ils ne peuvent pas être d'accord sur la réponse. Il y en a un qui va dire si on est déconnecté, il n'y a plus d'amour. Et puis il y a aussi cette question du nombre d'années. Je dirais que la question vient se poser quand il y en a pour certains, c'est comme ça depuis 5-6 ans. Donc avec aussi, on en parlera après, parce que c'est un autre motif de consultation, mais avec pour le coup une vie sexuelle qui est à néant depuis un bon nombre d'années. Et donc à ce moment-là, la question de l'amour vient en jeu. alors que c'est intéressant cette question parce que je vois des jeunes couples où ils sont dans cet même état de symptômes de déconnexion mais ils ne vont pas se poser la question de l'amour parce que justement ça fait moins longtemps qu'ils vivent ça et c'est là où je dis que c'est important de pouvoir venir aussi plus tôt

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il y a dans ce motif-là la déconnexion ? Est-ce que tu as des exemples d'éléments déclencheurs ? Parce que je trouve que c'est une raison assez sourde entre guillemets, tu vois la déconnexion le temps qu'on ne passe plus ensemble peut-être le manque d'envie de passer du temps à deux, c'est assez sourd, c'est presque assez sournois. Ce n'est pas comme un motif, par exemple une infidélité, où là, vraiment, il s'est passé quelque chose, il y a une espèce de choc. Là, c'est quelque chose d'assez latent. Qu'est-ce qui fait qu'un jour, ce couple se dit, se réveille et se dit, oh là, il faut qu'on se prenne en main ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper intéressant ce que tu dis, parce que justement, dans l'imaginaire des gens, c'est souvent avoir un thérapeute de couple où on se quitte parce qu'il y a un... Il y a un adultère, il y a quelqu'un qui va tromper l'autre, qui va partir voir ailleurs, alors qu'en fait, 90% des cas, ce n'est pas ça. Et c'est au contraire la déconnexion qui peut entraîner potentiellement à cet acte, pas cœur, mais en tout cas, moi, actuellement, dans les patients que je suis actuellement, il n'y a aucune situation de tromperie ou qui soit en lien avec la cause qui les amène là à travailler. Donc, je trouve que ça aussi, c'est des représentations et des espèces de fantasmes de... En fait, la fin du couple va être forcément liée par une personne extérieure. Alors qu'en fait, ce qui met fin au couple, c'est nous-mêmes qui mettons fin bien souvent. Donc pour avoir des éléments plus précis, ça m'amène aux autres raisons qui viennent consulter. Beaucoup vers les couples que je reçois en ce moment, qui ont entre 30 et 40 ans, on va dire. C'est la question de la charge mentale et de l'arrivée des enfants. En fait, il y en a quand même beaucoup qui me le disent. Et ça amène à des questions autour de l'injustice. C'est injuste. pourquoi lui il fait moins, pourquoi moi je fais plus, quelle est sa place, quelle est ma place, est-ce que je suis reconnue moi dans mes besoins ? Là j'ai vraiment beaucoup beaucoup de couples qui viennent autour de ces questions-là, de la charge mentale autour en fait principalement de l'arrivée des enfants.

  • Speaker #0

    Donc ça je pense qu'effectivement il y a pas mal de couples qui nous écoutent qui vont se reconnaître dans ces tensions que peut générer justement ce partage de charge mentale. Qu'est-ce que tu mets en place dans ces cas-là avec le couple ?

  • Speaker #1

    En premier lieu c'est déjà qu'est-ce qui fait souffrir parce qu'en fait on s'aperçoit Que c'est pas tant problématique que la charge mentale soit déséquilibrée, mais c'est comment elle est faite et est-ce qu'elle est faite avec conscience. Parce qu'il y a certains couples qui peuvent me dire « En fait, je trouve ça normal que j'en fasse plus parce que j'ai plus de temps, tout simplement, et parce que ça, ça va peut-être m'intéresser plus. » Mais la question c'est, est-ce que la personne qui potentiellement va faire plus, en étant OK avec ça, est-ce qu'elle se sent reconnue dans cette démarche ? Donc on peut travailler sur les leviers autour de la reconnaissance par rapport à ce qu'elle accomplit. Et après, comment est-ce qu'on peut équilibrer sur d'autres domaines ? Par contre, en revanche, pour être reconnu, déjà, on va travailler sur les langages de l'amour, ne serait-ce que par rapport à ça, pour la reconnaissance. Pour la reconnaissance, de quelle façon je vais me sentir le plus reconnu, par quel acte, s'il organise du temps pour moi, des temps de qualité, ça va me permettre de me sentir reconnu, ou s'il a des petites attentions particulières ou des paroles valorisantes. Vous voyez l'idée. Et après, ça va être comment sentir équilibré sur d'autres domaines. Est-ce qu'il y a des choses où vraiment, moi, j'ai besoin de me décharger ? Et aussi déjà, c'est aussi, je dirais... tout simplement de la psychoéducation. C'est quoi la charge mentale ? Qu'est-ce qu'on met derrière tout ça ? Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Parce qu'il y a beaucoup... Enfin, c'est le rire, c'est quand même... Généralement, la femme qui porte plus cette charge et beaucoup d'hommes aussi qui vont dire « Je fais beaucoup de choses, je fais ça, je fais ça, regarde, je fais ça. » Mais en fait, il y a aussi cette compréhension autour de... Oui, mais c'est toujours votre femme qui vous dit quoi faire. Donc en fait, elle porte toujours ça. C'est l'idée, comment est-ce que l'autre peut complètement aussi porter un domaine pour ne pas se sentir responsable de tout. et c'est aussi parfois pour la femme de l'autre côté, accepter de lâcher. Parce qu'il y a aussi pour certaines personnes, le fait que ce ne soit pas fait à la façon d'eux, ça peut être difficile. Ce qui peut être difficile aussi parfois, c'est je me heurte à des hommes. En fait, ils se disent, je me rends compte que je suis nulle en organisation de la maison, mais parce que je n'ai jamais appris. Et en même temps, l'épouse en face qui peut dire, en fait, moi, ça me gonfle de me dire pourquoi est-ce que moi, je sais faire ça, que lui ne le sait pas, et d'accepter qu'il puisse aussi être en position d'apprenant, parce qu'en fait, ses parents ne lui ont pas transmis ce savoir-faire-là, et que malgré toute la bonne volonté du monde qu'il a d'aider sa femme, et oui, c'est une injustice, mais je dirais même une injustice sociale ou familiale. Et c'est elle qui se prend ça en boomerang. Et ça, parfois, ça peut être dur aussi, de l'autre côté, de se dire, en fait, il est autant père que moi, il est autant investi que moi financièrement dans la maison. Pourquoi est-ce qu'il devrait faire moins ? Parce qu'il ne sait pas faire ou qu'il ne sait pas comment faire ou qu'il n'a pas appris. Donc, c'est aussi de dire, oui, c'est injuste, c'est vrai. Ce n'est pas normal que vous deviez attendre, en tout cas, que vous êtes en situation de devoir attendre qu'il puisse progresser. Mais en même temps, c'est ce qui va permettre à votre couple d'évoluer. Donc,

  • Speaker #0

    ils viennent te voir sur ce sujet-là ? Vous en parlez, vous mettez des mots, chacun peut exprimer où sont ses besoins, où sont ses frustrations, où sont ses limites. Après, ils repartent avec des actions concrètes à mettre en place, petit à petit.

  • Speaker #1

    Oui, et ça va être différent des uns et des autres, mais on axe en fonction de ce qu'il y a de plus difficile. Je peux leur proposer des exercices à faire. Je ne sais pas ce qui va me venir à l'esprit, mais par exemple, je parlais du lâcher prise pour certaines personnes. J'en sais rien, ça fait un peu bâtonné comme ça. d'accepter que ce soit le mari qui prépare le dîner tous les soirs pour les enfants. Et en fait, tant pis si c'est trop cuit ou si ce n'est pas adapté. Et qu'en fait, c'est ça aussi, lui laisser le temps d'apprendre. Et comment elle, elle peut apprendre aussi à lâcher prise. Dans le contexte que je citais, ça peut être un exercice. Par exemple, ça va être un exercice... Généralement, j'essaie d'équilibrer s'il y a un exercice pour monsieur, il y a un exercice pour madame. En gros, pour les deux partenaires du couple. Mais par exemple, je vais inviter... Le monsieur a se questionné sur quel acte peut-il faire pour reconnaître davantage tout le travail de son épouse. C'est d'autant plus marquant quand l'épouse arrête de travailler pour s'occuper des enfants. Parfois en plus, pas par choix, c'est un choix mais pas par une envie suprême de pouvoir materner ses enfants. En fait, il y en a parfois qui se disent que c'est la meilleure solution par rapport à notre situation familiale, mais il n'y a pas ce désir à tout prix d'être à la maison. Donc en plus, ça fait un peu double injustice pour certaines femmes. Donc, par exemple, l'exercice, ça peut être ça. D'ici qu'on se revoit, j'aimerais que vous ayez 3-4 marques de reconnaissance vis-à-vis de tout ce qu'accomplit votre femme. Et de l'autre côté, je vais donner une autre tâche aussi à l'autre partenaire.

  • Speaker #0

    Et généralement, ils sont observants ?

  • Speaker #1

    Complètement. Et puis en plus, moi, je trouve qu'ils sont toujours à fond. Ils sont tous même hyper contents d'avoir des tâches à faire parce que c'est comme si ça les enlevait aussi d'un certain brouillard et de se dire, je sais un peu quoi faire. Parce que comme tu dis, parfois... Ce n'est pas du tout palpable, en fait. On sent qu'on est moins connecté, mais on ne sait pas trop de quoi ni comment. Et puis, on se prend la tête pour rien et on ne sait plus par quel bout prendre les choses. Donc, ça permet un peu de codifier, de se dire, ah bah oui, on peut faire ça. Ah oui, il y a ça. Donc, ça permet un peu de donner une impulsion, en fait, d'avoir des choses à faire.

  • Speaker #0

    Tu as parlé de la charge mentale beaucoup autour de l'arrivée de l'enfant et peut-être après de l'éducation des enfants. Est-ce que, justement, il y a aussi ce facteur ? place de l'enfant dans la vie du couple qui va jouer ?

  • Speaker #1

    Je trouve que là, ça change en fonction de la tranche d'âge des couples que je vois. Justement, les jeunes couples que je vois, je te dis qu'ils ont à peu près 35 ans, qu'ils ont des enfants en bas âge, je n'ai pas l'impression qu'ils s'oublient trop. Ils arrivent à garder de l'espace pour eux. Il y en a pour qui c'est un peu plus dur, mais globalement, j'ai l'impression qu'il y a quand même... Et c'est pour ça qu'ils viennent me voir là, assez tôt, parce qu'ils se disent « Non, on a... » Et même, ce que je trouve très chouette aussi, parfois, c'est l'homme qui fait la démarche, même souvent. C'est souvent les hommes qui font la démarche pour venir me voir. Et c'est eux qui mettent plus en état d'alerte en disant, notre couple, en ce moment, passe à la trappe, on est trop centré sur les enfants. Et ça, je trouve aussi, c'est une grosse ressource de l'homme de pouvoir dire, attention, là, nos enfants sont en train de prendre toute la place. Et donc,

  • Speaker #0

    avec... Je te coupe, mais est-ce que peut-être, parce que... C'est parce que la femme a tendance à surinvestir son rôle de mère, alors que l'homme, là-dessus, fait davantage la mesure, mais davantage d'équilibre.

  • Speaker #1

    On pourra en débattre très longtemps, je pense, mais il y a plusieurs hypothèses. Déjà, d'un point de vue sociétal, on a beaucoup plus d'attentes autour de la mère dans l'éducation. Donc déjà, je trouve qu'elle a une pression encore plus à être une bonne mère, à faire bien. Donc déjà, elle va s'investir beaucoup plus, elle va être beaucoup plus présente, ne serait-ce qu'aussi d'un point de vue biologique. Déjà, ne serait-ce que si on allaite, on est déjà beaucoup plus collé à son enfant et à son bébé que l'homme. Donc il y a aussi la question par rapport au sac qui va avoir des jeux, même si on n'allaite pas, au niveau des soins. Dans beaucoup de cas, ce qui évolue et que je trouve très chouette, mais ça va être elle qui va emmener chez le médecin, qui va avoir aussi cette charge mentale de s'inquiéter pour lui. Donc déjà, dans sa tête, son enfant est beaucoup plus présent que dans la tête de l'homme. Donc j'ai envie de dire, c'est plus facile si on l'a moins dans la tête, de s'en déconnecter aussi plus facilement. Ne serait-ce que par rapport au congé maternité. On reprend le travail beaucoup plus tard, donc on est déjà aussi auto-centré sur notre enfant beaucoup plus longtemps que l'homme. Donc je trouve que c'est aussi une ressource de l'homme de pouvoir amener à dire c'est très chouette et merci de prendre soin de notre enfant. parce que c'est vrai que tu le fais plus que moi parce qu'il y a ce congé mat qui te permet de... Et en même temps, je suis là pour te dire, il faut qu'on veille à notre couple. Et c'est comment l'amener aussi de manière adaptée. Parfois, là, je peux intervenir pour dire ça parce que ça peut être très dur aussi à entendre pour certaines femmes en disant, je donne le meilleur de moi pour pouvoir accompagner nos enfants. Et en gros, tu es en train de me dire qu'on ne fait pas assez l'amour. Je schématise, mais ça peut vite être perçu comme ça. Et en même temps, j'ai beaucoup de femmes qui viennent me dire, c'est une ressource. que mon mari puisse aussi me dire, là, ça fait longtemps qu'on n'a pas passé de temps ensemble. Et aussi, je me dis que ça peut être aussi une tâche qu'il pourrait avoir et une responsabilité qu'il pourrait avoir à organiser les temps à deux. Ce qui n'est pas forcément le cas. Souvent, la charge mentale du couple revient aussi à la femme. Ils vont mettre le clignotant en marche les hommes, mais après, il n'y a pas la suite. Donc, moi, je me dis, je l'invite à tous les hommes qui peuvent nous écouter à se dire, allez au bout des choses. Vous voyez qu'il n'y a pas assez d'espace pour le couple. Les femmes, généralement, sont très heureuses. En tout cas, l'autre va dire, oui, c'est vrai, on est moins ensemble, tu as raison. Et donc là, il y a la thérapie qui peut s'initier. Et j'ai envie de dire, passez la deuxième. Et en fait, tout simplement, appelez la baby-sitter, organisez un dîner, un moment à deux, pour que ça puisse avancer. Je crois que j'ai un peu divagué dans toutes les questions. Je ne sais pas si je suis allée là où...

  • Speaker #0

    C'est fini. ...

  • Speaker #1

    il me questionnait.

  • Speaker #0

    Bien. Et tu en as parlé tout à l'heure, puis là, tu viens d'en reparler. et j'ai l'impression que c'est un motif de consultation sur la vie sexuelle.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est quelque chose qui revient, ça. Oui, et je dirais même à la fois l'éloignement affectif, la tendresse de pouvoir se toucher autour de la sexualité. Ça va être un motif de consultation. Ou en fait, après, il peut y avoir plusieurs motifs, mais ça va être un élément secondaire qui va revenir. Et parfois, c'est des deux côtés. On a un peu le stéréotype aussi de l'homme qui n'a pas assez de relations sexuelles à son goût, mais parfois aussi, ça peut être la femme qui peut aussi dire qu'on n'a plus de vie sexuelle, ou notre tendresse est inexistante dans notre couple. Mais c'est quand même... On en parle dans notre livre aussi, Sois-y, mais la tendresse est une des clés, en tout cas, pour que l'amour puisse durer. Sinon, en fait, c'est ça, on glisse aussi progressivement vers la cohabitation où on est juste deux amis ou des coparents qui vivent ensemble, en fait. Et ça, ça peut être un indicateur pour eux, de se dire qu'on n'arrive plus à être aussi tendres l'un envers l'autre, on n'a plus les mêmes élans pour que nos corps se rejoignent.

  • Speaker #0

    Et souvent, quand tu les as en consultation, ces couples-là, j'imagine qu'il y a toujours une raison sous-jacente. Quelles sont souvent les raisons pour lesquelles, sexuellement, un couple commence à s'éloigner ? Et qu'est-ce que tu dirais comme conseil quand vous observez ça, ça ou ça ? Attention, vigilance.

  • Speaker #1

    Du coup, ça rejoint cette idée de déconnexion. C'est en fait quand ils n'ont plus la sensation peut-être d'être écoutés, ou ils n'ont pas avec cette idée imaginaire qu'en fait, l'autre ne veut que du mal. Je ne sais pas comment dire, mais en fait, il n'est pas soutenant. Ça rejoint un peu ce qu'on dit souvent avec l'idée de faire équipe. Mais justement, je n'ai plus l'impression qu'on est alliés ensemble et qu'on est en fait un binôme. Tu sais, on l'entend souvent autour de nous, mais c'est ça, beaucoup de femmes qui vont dire « En fait, c'est plus facile quand il n'est pas là » ou « Je suis mieux quand il n'est pas là » . C'est plus simple. Et moi, je me dis que rien que quand on peut penser ça, c'est un indicateur pour se dire qu'il y a un problème.

  • Speaker #0

    Et ça, ça va venir jouer sur notre désir ?

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, si tu te dis déjà « L'autre n'est pas un allié » ou « Il ne va pas être là pour m'aider » , comment est-ce que je peux avoir... En tout cas pour moi, et je pense aussi pour beaucoup de femmes, après, ça va être différent, la vision pour... pour certains hommes, mais c'est quand même la manifestation de l'amour. L'acte sexuel aussi, c'est aussi se dire par un autre moyen que les mots et la tendresse, mais par le corps qu'on sème. En fait, c'est aussi ça, en fait, qui se passe dans la vie sexuelle. C'est de pouvoir se dire qu'on sème par le corps. Et forcément, si on ne se sent pas écouté, si on a l'impression que l'autre nous critique non-stop, qu'on est en colère à cause de l'autre. Comment, quand on se retrouve le soir, on a envie de lui dire je t'aime, en fait, finalement, par le corps ? Donc c'est tous ces éléments-là qui vont amener. Et c'est là où parfois c'est un peu contradictoire, c'est que les femmes ont... Enfin, je schématise, mais bon, chaque couple va être différent, mais je vais pouvoir retrouver beaucoup de femmes qui vont me dire, j'ai besoin de... Comme on a déjà parlé toutes les deux, d'avoir des préliminaires longs par la parole, par les actes, de pouvoir me sentir aimée pour pouvoir aller au bout de cette rencontre par le corps. Et comment les hommes, à un contraire, certains vont pouvoir me dire, en fait, j'ai besoin de la retrouver par le corps. pour ensuite aussi pouvoir la retrouver par les mots. Et c'est aussi parfois ce décalage de la porte d'entrée qui peut être compliqué pour certains couples.

  • Speaker #0

    Et ça, le fait de venir en consultation, d'en parler, de mettre des mots, ça va permettre de recréer un lien à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve aussi. Et puis aussi de s'enlever parfois une pression sur l'acte sexuel pour certains et de reposer les choses au bon endroit et de pouvoir aussi prendre son temps et s'autoriser à redécouvrir aussi sa sexualité. Pouvoir reprendre le temps, à pouvoir se réinviter, on va dire, avoir des rendez-vous autour de la sexualité. comme aussi dans... Tout ton travail, de se donner rendez-vous, des rendez-vous amoureux, c'est aussi se donner des rendez-vous sexuels aussi. Surtout quand on a une vie intense, parfois, ça peut être difficile. Il y en a au début, ils sont hyper étonnés. Quand ils m'en reparlent, ils me disent que c'est une super idée parce que sinon, on n'est jamais au bon moment. Parce qu'il y a cette charge mentale dont on a parlé, mais il y a aussi la fatigue de chacun. On n'est pas aussi disponible sexuellement au même moment. Donc, si on n'en parle pas, on se rendit encore plus compliqué de se retrouver.

  • Speaker #0

    Merci Barylise. Est-ce que tu aurais une dernière raison ?

  • Speaker #1

    Non, je crois qu'on a dit pas mal de choses. Après, c'est un peu ce que vont dire certains, mais quand vous commencez à sentir ou vous vous dites qu'on a des problèmes de communication, on n'arrive pas à s'entendre, on n'arrive pas à se comprendre, c'est ça. Moi, je trouve que c'est des clés aussi importantes. Et parfois aussi, je tiens à le dire, j'ai des couples qui viennent me voir, qui vont bien. entre guillemets, j'ai parfois certains couples qui me disent on veut aller plus loin parce qu'on sent qu'on a on est soudé, on s'aime, on a une vie sexuelle très épanouie mais on sent qu'on bloque sur certaines choses ou on a un projet d'enfant mais on n'est peut-être pas raccord sur la façon dont on veut y aller ou comment et là ils viennent me voir et c'est aussi hyper riche et en fait ces couples là ils avancent beaucoup plus vite parce que forcément on peut parler en profondeur sans que ça vienne heurter chacun dans leurs émotions parce qu'en fait, des couples où ça fait dix ans qu'ils ne vont pas bien et qu'ils sont blessés, en fait, dès qu'on dit un truc, ça va re-blesser l'autre. Ah bah, tu vois, quand tu me dis ça, je me sens pas reconnue et blablabla. Et en attendant, on ne parle pas vraiment de l'après ou du problème. Enfin, on parle de toutes les blessures qui se sont mises en place, qu'il faut prendre le temps de réparer les unes après les autres avant de pouvoir avancer. Donc voilà, ça ne veut pas dire qu'on est un couple complètement... complètement ailleurs, complètement désolidarisés si on va voir un thérapeute. Et il existe aussi, si vous ne voulez pas voir un thérapeute, il y a plein de choses, ne serait-ce qu'il y a plein de couples qui font des retraites une fois par an, qu'elles soient spies ou non, mais de pouvoir aussi se retrouver autour du couple, mais autour de la santé du couple. Et ça, c'est différent, si je trouve à dire qu'on peut se retrouver à deux et faire des chouettes choses pour le nourrir, mais se retrouver autour de la santé de son couple. Et ça, c'est autre chose, je trouve.

  • Speaker #0

    Toi, c'est ce qu'on a décidé de faire avec Arnaud pour... On organise nos 20 ans de mariage. Donc, on organise la fête. On s'est dit qu'après, on allait partir en voyage de noces. Et puis, on s'est dit, OK, tout ça, c'est très bien. Mais en fait, qu'est-ce qu'on fait justement ? Alors, je n'avais pas ce terme pour la santé de notre couple. Mais maintenant, très bien. Tu me l'as donné et ça me va très bien. Mais voilà, qu'est-ce qu'on met en place ? Effectivement, autour d'une retraite. Donc, spirituelle ou pas, on n'a pas encore décidé. Mais qu'est-ce qu'on consacre pour nous deux, vraiment, pour notre santé, pour parler de... de ses 20 ans, donc des 20 ans passés, mais surtout des 20 ans à venir. Évidemment, comme tous les couples, on a des choses qui dysfonctionnent. Voilà, comment est-ce qu'on prend le temps ? Pas seulement d'en parler, en fait, mais d'avoir un cadre qui va nous aider à mettre en place des choses et puis à bien s'écouter, à bien verbaliser. Donc, tu vois, on fait l'occasion de nos 20 ans de mariage, mais tu as raison, peut-être qu'il faudra le faire, effectivement, au moins une fois par an, comme une petite cure de vitamine, en fait, un peu, pour son couple.

  • Speaker #1

    Et si c'est moins souvent, ce n'est pas grave. Et puis, en fait, c'est ce qu'on dit à chaque fois, c'est à chacun si c'est la bonne version. Mais c'est s'autoriser. Peut-être acheter notre livre et se questionner autour des questions de notre livre, c'est déjà prendre aussi en soin sa santé du couple. Il y en a certains qui peuvent assister à des conférences, qui leur parlent et ça leur permet de se questionner. Mais c'est vrai qu'en fait, l'avantage, je trouve, de la retraite, c'est qu'on s'oblige à se mettre en mode off. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ça va être ça, Voilà, cette retraite de nous, on est très dans l'amour durable, dans le bien-être amoureux. Donc, ce ne sera pas une retraite pour couples qui vont mal, mais pour couples qui veulent s'entretenir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si l'idée vous plaît, vous venez nous mettre des petits commentaires, des messages privés. Oui, ça nous intéresse. Surtout qu'on a des lieux sympas dans notre région pour vous organiser ça. Donc, voilà, notre troisième idée. Une dernière petite question rapidement. est-ce qu'il y a dans ces couples qui viennent te voir et... Un impact fort du mal-être d'un des deux. Par exemple, je pense à la quarantaine, 40-45 ans, crise de la quarantaine, et qui se répercute sur le couple. Parce qu'on dit souvent, enfin moi je dis souvent, que le couple c'est le réceptacle de ce qui ne va pas pour l'un et l'autre quand même. Le premier qui va prendre quand l'un ne va pas bien, ça va être le couple. Les enfants, on va les préserver, la famille, on va faire en sorte de la préserver. Mais le couple, bam, on va avoir cette... En fait, on va presque se défouler sur lui. Est-ce que ça, c'est quelque chose que tu notes ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, mais j'ai l'impression que ça arrive un peu avec un temps de latence. Dans les couples que j'accompagne en ce moment, je n'ai pas des couples qui viennent parce que l'un va très mal et du coup, ça a des conséquences sur leur vie de couple. Mais par contre, j'apprends dans le passé que l'un des deux a été très mal et qu'en fait, ça a traîné, ça a traîné et que du coup, les effets aussi peuvent se faire ressentir maintenant. Par exemple, un des deux qui a pu vivre un burn-out. ou des abus. Un des deux a pu vivre des abus et ça n'a pas vraiment été évoqué, soigné. Donc là, ça a des conséquences dans la vie du couple. Ou, comme tu dis, le passage à la quarantaine. Là encore, ça, c'est des choses peut-être plus qui vont amener à la consultation, mais ce n'est pas aussi criant. C'est quand on va le questionner, qu'on dit qu'il y a aussi le mi-temps de la vie qui vient aussi expliquer que là, il y a une remise en question sur l'ensemble de la vie de la personne. Mais je dirais qu'il y a un peu un effet retard. entre ce que peut vivre la personne. Parce que peut-être quand on est au plus mal, il y a une espèce d'énergie où on est dans l'action. Il faut soigner l'autre, il faut y aller. Et c'est après coup que le couple va vivre des symptômes. Donc là encore, je dirais dans la prévention, comment est-ce que peut-être on peut se dire là peut-être que ma femme vit ça et en même temps, est-ce que la famille ou le couple, quelles conséquences vit sur ça ? Est-ce que ça vaut le coup de se faire accompagner aussi en même temps par un thérapeute de couple ? Et là, ça peut être très peu de séance en fait, mais juste pour mettre le point sur la place de chacun. face à ce qui peut se vivre.

  • Speaker #0

    Pour finir, Marie-Lise, pour ceux qui nous écoutent et qu'on aurait motivé pour enclencher un travail de couple, pour aller mieux, pour aller encore mieux, concrètement, comment est-ce qu'on peut trouver, comment est-ce qu'on fait pour trouver un bon thérapeute ? Est-ce que tu as des pistes ? Est-ce que tu as des sources ? Déjà, toi, je sais que l'Odécaste t'emmène quand même pas mal de couples. Tu as un planning qui se... rempli bien, mais est-ce qu'on peut quand même dire à ceux qui nous écoutent qu'ils peuvent prendre contact avec toi ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut. Après, c'est vrai que le délai commence à être un peu long. Donc, il ne faut pas qu'il y ait 10 000 appels. Mais déjà, le premier critère que j'ai envie de dire, c'est que certains, je vois, ils se mettent dans des situations hyper complexes pour aller voir un thérapeute. Il faut que ce soit aussi facile d'y aller ou de le rencontrer. En fait, l'idée, ce n'est pas... Il ne faut pas que ce soit un peu notre croix, notre poids à porter d'y aller. Déjà, ça va être éprouvant et ça demande du travail et de l'investissement de rentrer dans une thérapie. Donc, si on doit faire trois quarts d'heure de route aller, trois quarts d'heure de route retour pour aller chez le thérapeute, moi, je trouve que ce n'est pas une super idée. Donc, c'est aussi de se dire qu'on a le droit de s'économiser. Pour certains, effectivement, ça les aide beaucoup. Je fais beaucoup de consultations en visio, mais ça peut être une question qu'on peut se poser. est-ce qu'on fait une consultation visio ? Parce que ça nous permet tout simplement... de pouvoir se retrouver le midi chez nous et de la faire sans qu'il y ait les enfants dans les parages. Ça nous permet de ne pas rallonger notre soirée d'une heure et de pouvoir être disposé. Donc moi, je trouve que de réussir à trouver un contexte qui vienne ne pas être pesant. Donc ça, ça serait un des critères. Après, les retours que j'ai de mes patients, c'est qu'ils aiment bien avoir des recommandations. Donc aussi, n'hésitez pas à demander parfois à vos amis ou à votre médecin des contacts. Parce qu'en fait, j'ai l'impression que vraiment, ça rassure les gens de se dire j'y vais sur le conseil de quelqu'un. Donc ça, c'est ce que j'observe. Après, il y en a peut-être pour qui ça ne leur parlera pas du tout. Et de ne pas hésiter aussi à poser des questions. En fait, au thérapeute, quand vous prenez rendez-vous, c'est comment est-ce que vous fonctionnez et de dire un peu ce qui vous fait peur. Moi, ce qui m'inquiète, c'est que vous ne puissiez ne pas parler du tout durant la séance ou j'ai besoin qu'on me donne des axes de travail. Moi, je sais que pendant le premier entretien, je questionne beaucoup sur ça. Est-ce que vous avez déjà vu un thérapeute ? Qu'est-ce qui a fonctionné ? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Quelles sont vos attentes vis-à-vis de moi ? De quoi est-ce que vous aurez besoin dans ce travail ? Et donc, ça permet aussi d'adapter. en fait de pas hésiter à poser les questions de comment travaille la personne par rapport à ça donc après il y a la plateforme Coupléo qui recense déjà parlé mais qui recense des professionnels il y a d'autres plateformes comme ça qui existent je dirais un psychologue l'avantage c'est que vous avez la garantie qu'il a fait 5 ans d'études et c'est juste être vigilant avec les thérapeutes de couple ils ont fait une formation en thérapie de couple qui peut être très bien mais c'est juste d'être sûr qu'ils ont fait une formation soutenue en termes de rythme C'est juste ça où on n'a pas forcément de garantie, donc de poser la question. Pour ceux que ça intéresse, moi je suis psychologue et formée à la thérapie de couple, mais sous l'angle de la systémie. Donc c'est plus quelque chose aussi de concret. Donc ça peut être quelque chose que les personnes peuvent regarder si notre approche leur parle. Voilà, je ne sais pas si j'ai répondu à toutes tes questions. Et puis aussi un conseiller conjugal, ça peut être très bien en fait. Il n'y a pas d'obligation à aller voir plus tel professionnel qu'un autre.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on va avoir un conseiller conjugal quand on sent que le problème est un peu plus léger ?

  • Speaker #1

    Il y aura peut-être cette idée-là, c'est qu'ils sont moins informés. Moi, je me dis, par exemple, s'il y a des grosses blessures dans l'enfance ou des choses, des traumas un peu, je dirais, ça va être plus adapté d'aller voir un psychologue. Mais par exemple, pour un conseiller conjugal, on a des problèmes de communication, on n'arrive plus à se comprendre. Ça peut être aussi une première approche. Pour certains, ça peut leur faire moins peur que de dire je vais voir un psy.

  • Speaker #0

    Bon, ton planning va exploser, Marie-Lise. Un grand merci, en tout cas. C'était passionnant. On avait dit qu'on ferait court, on n'y arrive jamais, parce que moi, une fois que je t'écoute et que je suis prise dans ces conversations, j'ai toujours envie d'en savoir plus. Donc, merci de ta disponibilité. Merci beaucoup. Merci à tous pour votre écoute, de plus en plus nombreuse. Je le dis à chaque fois, mais c'est une réalité. On en est très fiers, mais on vous remercie aussi, parce que sans vous, ce podcast ne serait pas... Pas là. Donc, un grand merci. N'hésitez pas à partager, à nous mettre... C'est important, je sais que c'est barbant, mais à nous mettre des étoiles, à nous mettre des avis. Voilà, ça nous aide à rayonner encore davantage. Ça vous prend une minute, mais pour nous, voilà, c'est un vrai cadeau que vous nous faites. Donc, voilà, si à la fin de l'écoute de cet épisode, vous pouvez le faire, eh bien, un grand merci. Et puis, on vous donne rendez-vous, donc, avec nos jolis projets, avec Marie-Lise. au service du Bien-être amoureux, très bientôt. Et puis, évidemment, dès la semaine prochaine pour un nouvel épisode d'Au cœur du couple. À très bientôt. À bientôt.

  • Speaker #1

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #0

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

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Quelles sont les 3 raisons les plus fréquentes pour lesquelles les couples décident de pousser la porte d'un cabinet et viennent chercher de l'aide auprès d'un professionnel du couple ? J'ai posé cette question à Marylise Richard, thérapeute de couple. L'idée de cet épisode est que chaucn puisse se dire que ce qu'il vit dans son couple comme un obstacle, une tension, une déception n,'est pas une fatalité mais davantage une problématique qui se travaille, à deux, pour finalement devenir une force.


Marylise Richard est psychologue clinicienne. Elle a nourri sa pratique thérapeutique en s’imprégnant de différents courant de pensées, en particulier l’approche systémique. Elle est l'auteure du livre "Les 5 clés de l'amour durable" et anime le podcast Au Coeur du Couple. Vous pouvez la contacter via son site maryliserichard.fr .



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Encore plus de bonnes idées, plus de conseils, plus de questions à vous poser en tête à tête. Voilà ce que nous vous proposons dans les capsules Docker du couple. Tous les 15 jours, retrouvez l'une de nous ou l'un de nos experts pendant 20 minutes pour vous parler d'un sujet qui vous touche, qui vous préoccupe, sur lequel vous désirez avancer. Parentalité, sexualité, psychologie, bien-être, tous ces domaines qui impactent notre équilibre amour. Parce que nous souhaitons vous aider à être de plus en plus bien. plus en plus acteurs de votre couple et que nous croyons fermement que sans l'implication de chacun, un couple ne peut s'épanouir, nous sommes heureuses de vous embarquer dans cette capsule d'Au cœur du couple. Bonjour à toutes et à tous, très très heureuse de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, on vous a prévu un petit tête-à-tête avec Marie-Lise. Et donc ce sera un épisode à deux voix, parce que j'avais une question que je voulais aborder avec elle. Et je me suis dit autant le faire autour de notre micro. Bonjour Marie-Lise.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile, je suis très heureuse de te retrouver. On est un peu moins ensemble ces derniers temps. On est très prises et c'est toujours un plaisir de se retrouver autour du micro.

  • Speaker #0

    Et puis, ce qu'on peut se dire, c'est que dans les semaines à venir, on va davantage travailler ensemble parce qu'on prépare un beau projet toutes les deux. On vous en dira plus dans quelques temps, quand ce sera plus abouti. Mais voilà, je suis vraiment hyper excitée à l'idée de rentrer. En fait, je dis un, mais il y en a même deux, je pense, parce qu'on a aussi notre petit événement de... de juin ou de début juillet. Donc voilà, on vous en reparle très vite, en tout cas.

  • Speaker #1

    Ce ne serait pas impossible qu'on en trouve un troisième entre temps. Oui,

  • Speaker #0

    mais il faut être raisonnable. Parce que si on va dans toutes nos idées, on n'y arrivera pas. Voilà, en tout cas, on est contents tous de vous retrouver pour ce nouvel épisode. En fait, Marie-Lise, moi, ce qui m'intéressait aujourd'hui, je voulais un peu avec toi désacraliser cette démarche que peuvent faire les couples d'aller voir un psychologue. un thérapeute de couple, un conseiller conjugal. Et je voulais le faire en discutant avec toi des raisons, des principales raisons, on va dire les trois principales raisons pour lesquelles les couples viennent consulter, viennent te consulter. En fait, mon idée, là, tu vois, je suis un groupe de jeunes couples ici qui vont se préparer au mariage dans le cadre de la paroisse. et en fait... Ils nous parlent de quelques-unes de leurs problématiques et je me rends compte qu'ils n'ont pas du tout ce réflexe de se dire, on va pour cette problématique aller consulter, aller demander à un professionnel de l'aide. Parce qu'en fait, ils se disent soit que ce n'est pas leur place, soit que ça ne mérite pas, qu'ils n'en ont pas vraiment besoin et qu'ils pourront en fait trouver la solution par eux-mêmes. Et en en discutant avec eux, en fait, on s'aperçoit que non, ils n'ont pas les clés et ce qui est bien normal d'ailleurs. Mais pour autant... Ils n'osent pas parce que ce n'est pas dans leur éducation, parce que ça ne leur a pas été transmis, parce qu'ils ont l'impression que ça appartienne à d'autres. Donc voilà, dans l'idée de cet épisode, c'était vraiment que ceux qui nous écoutent puissent se dire « Ah ben oui, nous aussi, effectivement, on a cette même problématique, il ne nous viendrait pas à l'idée de consulter. » Et pourtant, et ça tu nous le diras, parfois je pense que ce qui peut faire peur aussi, c'est le processus dans lequel on s'engage. On peut se dire « Oh là là, on est parti pour 10... » 12-15 séances, un an de thérapie. Mais je pense que parfois, deux-trois séances peuvent suffire sur un sujet qui est, entre guillemets, plus léger. Je mets des guillemets. Voilà, donc c'est tout ça que je voulais voir avec toi aujourd'hui. J'espère que ça t'inspire.

  • Speaker #1

    Oui, compl��tement. Je te rejoins dans ce que tu as pu dire. J'avais fait une vidéo Instagram sur ça en parlant de l'importance aussi d'anticiper, mais de faire de la prévention. Parce que ce que j'observe, c'est forcément plus j'interviens tard auprès des couples, dans les problématiques qu'ils peuvent rencontrer, plus c'est difficile en fait. Je ne suis pas une magicienne et aucun thérapeute n'est un magicien. On ne va pas arriver et réussir à lever des choses qui sont ancrées parfois depuis des années en fait. Il y a des systèmes, des modes de fonctionnement, de communication qui sont mis en place depuis dix ans. Et donc, ce n'est pas venir à cinq séances qui va tout changer du jour au lendemain. Donc, c'est vrai que tu as raison, je trouve ça bien vraiment de le redire, de pouvoir venir aussi plus tôt en fait, quand on voit qu'on n'arrive pas à sortir de certaines situations ou problématiques.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous donner déjà la... L'une des raisons principales, on va commencer par une première, pour lesquelles les couples viennent te voir ?

  • Speaker #1

    Je pourrais te dire une raison qui va regrouper un peu toutes les autres que je pourrais citer après, mais qu'on va retrouver, je trouve, à tout âge. En gros mots, ça va être la déconnexion dans le couple et cette diminution, voire cette absence de complicité et de lien. En fait, voire pour certains qui peuvent mener à une forme de cohabitation. En fait, on fait ensemble, mais on n'est plus ensemble. On n'est plus liés, on fait à côté l'un de l'autre. Et ça, c'est quelque chose de global que je vais retrouver aussi bien chez les jeunes couples, je veux dire les couples qui sont ensemble depuis 5-6 ans, que les couples que je reçois qui sont ensemble depuis une vingtaine d'années. Ça, c'est un motif qui peut rejoindre tous les types de couples,

  • Speaker #0

    je dirais. Est-ce que quand ils vivent ça, ils ont l'impression de ne plus s'aimer ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui peut se poser par moments. et souvent ils ne peuvent pas être d'accord sur la réponse. Il y en a un qui va dire si on est déconnecté, il n'y a plus d'amour. Et puis il y a aussi cette question du nombre d'années. Je dirais que la question vient se poser quand il y en a pour certains, c'est comme ça depuis 5-6 ans. Donc avec aussi, on en parlera après, parce que c'est un autre motif de consultation, mais avec pour le coup une vie sexuelle qui est à néant depuis un bon nombre d'années. Et donc à ce moment-là, la question de l'amour vient en jeu. alors que c'est intéressant cette question parce que je vois des jeunes couples où ils sont dans cet même état de symptômes de déconnexion mais ils ne vont pas se poser la question de l'amour parce que justement ça fait moins longtemps qu'ils vivent ça et c'est là où je dis que c'est important de pouvoir venir aussi plus tôt

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il y a dans ce motif-là la déconnexion ? Est-ce que tu as des exemples d'éléments déclencheurs ? Parce que je trouve que c'est une raison assez sourde entre guillemets, tu vois la déconnexion le temps qu'on ne passe plus ensemble peut-être le manque d'envie de passer du temps à deux, c'est assez sourd, c'est presque assez sournois. Ce n'est pas comme un motif, par exemple une infidélité, où là, vraiment, il s'est passé quelque chose, il y a une espèce de choc. Là, c'est quelque chose d'assez latent. Qu'est-ce qui fait qu'un jour, ce couple se dit, se réveille et se dit, oh là, il faut qu'on se prenne en main ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper intéressant ce que tu dis, parce que justement, dans l'imaginaire des gens, c'est souvent avoir un thérapeute de couple où on se quitte parce qu'il y a un... Il y a un adultère, il y a quelqu'un qui va tromper l'autre, qui va partir voir ailleurs, alors qu'en fait, 90% des cas, ce n'est pas ça. Et c'est au contraire la déconnexion qui peut entraîner potentiellement à cet acte, pas cœur, mais en tout cas, moi, actuellement, dans les patients que je suis actuellement, il n'y a aucune situation de tromperie ou qui soit en lien avec la cause qui les amène là à travailler. Donc, je trouve que ça aussi, c'est des représentations et des espèces de fantasmes de... En fait, la fin du couple va être forcément liée par une personne extérieure. Alors qu'en fait, ce qui met fin au couple, c'est nous-mêmes qui mettons fin bien souvent. Donc pour avoir des éléments plus précis, ça m'amène aux autres raisons qui viennent consulter. Beaucoup vers les couples que je reçois en ce moment, qui ont entre 30 et 40 ans, on va dire. C'est la question de la charge mentale et de l'arrivée des enfants. En fait, il y en a quand même beaucoup qui me le disent. Et ça amène à des questions autour de l'injustice. C'est injuste. pourquoi lui il fait moins, pourquoi moi je fais plus, quelle est sa place, quelle est ma place, est-ce que je suis reconnue moi dans mes besoins ? Là j'ai vraiment beaucoup beaucoup de couples qui viennent autour de ces questions-là, de la charge mentale autour en fait principalement de l'arrivée des enfants.

  • Speaker #0

    Donc ça je pense qu'effectivement il y a pas mal de couples qui nous écoutent qui vont se reconnaître dans ces tensions que peut générer justement ce partage de charge mentale. Qu'est-ce que tu mets en place dans ces cas-là avec le couple ?

  • Speaker #1

    En premier lieu c'est déjà qu'est-ce qui fait souffrir parce qu'en fait on s'aperçoit Que c'est pas tant problématique que la charge mentale soit déséquilibrée, mais c'est comment elle est faite et est-ce qu'elle est faite avec conscience. Parce qu'il y a certains couples qui peuvent me dire « En fait, je trouve ça normal que j'en fasse plus parce que j'ai plus de temps, tout simplement, et parce que ça, ça va peut-être m'intéresser plus. » Mais la question c'est, est-ce que la personne qui potentiellement va faire plus, en étant OK avec ça, est-ce qu'elle se sent reconnue dans cette démarche ? Donc on peut travailler sur les leviers autour de la reconnaissance par rapport à ce qu'elle accomplit. Et après, comment est-ce qu'on peut équilibrer sur d'autres domaines ? Par contre, en revanche, pour être reconnu, déjà, on va travailler sur les langages de l'amour, ne serait-ce que par rapport à ça, pour la reconnaissance. Pour la reconnaissance, de quelle façon je vais me sentir le plus reconnu, par quel acte, s'il organise du temps pour moi, des temps de qualité, ça va me permettre de me sentir reconnu, ou s'il a des petites attentions particulières ou des paroles valorisantes. Vous voyez l'idée. Et après, ça va être comment sentir équilibré sur d'autres domaines. Est-ce qu'il y a des choses où vraiment, moi, j'ai besoin de me décharger ? Et aussi déjà, c'est aussi, je dirais... tout simplement de la psychoéducation. C'est quoi la charge mentale ? Qu'est-ce qu'on met derrière tout ça ? Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Parce qu'il y a beaucoup... Enfin, c'est le rire, c'est quand même... Généralement, la femme qui porte plus cette charge et beaucoup d'hommes aussi qui vont dire « Je fais beaucoup de choses, je fais ça, je fais ça, regarde, je fais ça. » Mais en fait, il y a aussi cette compréhension autour de... Oui, mais c'est toujours votre femme qui vous dit quoi faire. Donc en fait, elle porte toujours ça. C'est l'idée, comment est-ce que l'autre peut complètement aussi porter un domaine pour ne pas se sentir responsable de tout. et c'est aussi parfois pour la femme de l'autre côté, accepter de lâcher. Parce qu'il y a aussi pour certaines personnes, le fait que ce ne soit pas fait à la façon d'eux, ça peut être difficile. Ce qui peut être difficile aussi parfois, c'est je me heurte à des hommes. En fait, ils se disent, je me rends compte que je suis nulle en organisation de la maison, mais parce que je n'ai jamais appris. Et en même temps, l'épouse en face qui peut dire, en fait, moi, ça me gonfle de me dire pourquoi est-ce que moi, je sais faire ça, que lui ne le sait pas, et d'accepter qu'il puisse aussi être en position d'apprenant, parce qu'en fait, ses parents ne lui ont pas transmis ce savoir-faire-là, et que malgré toute la bonne volonté du monde qu'il a d'aider sa femme, et oui, c'est une injustice, mais je dirais même une injustice sociale ou familiale. Et c'est elle qui se prend ça en boomerang. Et ça, parfois, ça peut être dur aussi, de l'autre côté, de se dire, en fait, il est autant père que moi, il est autant investi que moi financièrement dans la maison. Pourquoi est-ce qu'il devrait faire moins ? Parce qu'il ne sait pas faire ou qu'il ne sait pas comment faire ou qu'il n'a pas appris. Donc, c'est aussi de dire, oui, c'est injuste, c'est vrai. Ce n'est pas normal que vous deviez attendre, en tout cas, que vous êtes en situation de devoir attendre qu'il puisse progresser. Mais en même temps, c'est ce qui va permettre à votre couple d'évoluer. Donc,

  • Speaker #0

    ils viennent te voir sur ce sujet-là ? Vous en parlez, vous mettez des mots, chacun peut exprimer où sont ses besoins, où sont ses frustrations, où sont ses limites. Après, ils repartent avec des actions concrètes à mettre en place, petit à petit.

  • Speaker #1

    Oui, et ça va être différent des uns et des autres, mais on axe en fonction de ce qu'il y a de plus difficile. Je peux leur proposer des exercices à faire. Je ne sais pas ce qui va me venir à l'esprit, mais par exemple, je parlais du lâcher prise pour certaines personnes. J'en sais rien, ça fait un peu bâtonné comme ça. d'accepter que ce soit le mari qui prépare le dîner tous les soirs pour les enfants. Et en fait, tant pis si c'est trop cuit ou si ce n'est pas adapté. Et qu'en fait, c'est ça aussi, lui laisser le temps d'apprendre. Et comment elle, elle peut apprendre aussi à lâcher prise. Dans le contexte que je citais, ça peut être un exercice. Par exemple, ça va être un exercice... Généralement, j'essaie d'équilibrer s'il y a un exercice pour monsieur, il y a un exercice pour madame. En gros, pour les deux partenaires du couple. Mais par exemple, je vais inviter... Le monsieur a se questionné sur quel acte peut-il faire pour reconnaître davantage tout le travail de son épouse. C'est d'autant plus marquant quand l'épouse arrête de travailler pour s'occuper des enfants. Parfois en plus, pas par choix, c'est un choix mais pas par une envie suprême de pouvoir materner ses enfants. En fait, il y en a parfois qui se disent que c'est la meilleure solution par rapport à notre situation familiale, mais il n'y a pas ce désir à tout prix d'être à la maison. Donc en plus, ça fait un peu double injustice pour certaines femmes. Donc, par exemple, l'exercice, ça peut être ça. D'ici qu'on se revoit, j'aimerais que vous ayez 3-4 marques de reconnaissance vis-à-vis de tout ce qu'accomplit votre femme. Et de l'autre côté, je vais donner une autre tâche aussi à l'autre partenaire.

  • Speaker #0

    Et généralement, ils sont observants ?

  • Speaker #1

    Complètement. Et puis en plus, moi, je trouve qu'ils sont toujours à fond. Ils sont tous même hyper contents d'avoir des tâches à faire parce que c'est comme si ça les enlevait aussi d'un certain brouillard et de se dire, je sais un peu quoi faire. Parce que comme tu dis, parfois... Ce n'est pas du tout palpable, en fait. On sent qu'on est moins connecté, mais on ne sait pas trop de quoi ni comment. Et puis, on se prend la tête pour rien et on ne sait plus par quel bout prendre les choses. Donc, ça permet un peu de codifier, de se dire, ah bah oui, on peut faire ça. Ah oui, il y a ça. Donc, ça permet un peu de donner une impulsion, en fait, d'avoir des choses à faire.

  • Speaker #0

    Tu as parlé de la charge mentale beaucoup autour de l'arrivée de l'enfant et peut-être après de l'éducation des enfants. Est-ce que, justement, il y a aussi ce facteur ? place de l'enfant dans la vie du couple qui va jouer ?

  • Speaker #1

    Je trouve que là, ça change en fonction de la tranche d'âge des couples que je vois. Justement, les jeunes couples que je vois, je te dis qu'ils ont à peu près 35 ans, qu'ils ont des enfants en bas âge, je n'ai pas l'impression qu'ils s'oublient trop. Ils arrivent à garder de l'espace pour eux. Il y en a pour qui c'est un peu plus dur, mais globalement, j'ai l'impression qu'il y a quand même... Et c'est pour ça qu'ils viennent me voir là, assez tôt, parce qu'ils se disent « Non, on a... » Et même, ce que je trouve très chouette aussi, parfois, c'est l'homme qui fait la démarche, même souvent. C'est souvent les hommes qui font la démarche pour venir me voir. Et c'est eux qui mettent plus en état d'alerte en disant, notre couple, en ce moment, passe à la trappe, on est trop centré sur les enfants. Et ça, je trouve aussi, c'est une grosse ressource de l'homme de pouvoir dire, attention, là, nos enfants sont en train de prendre toute la place. Et donc,

  • Speaker #0

    avec... Je te coupe, mais est-ce que peut-être, parce que... C'est parce que la femme a tendance à surinvestir son rôle de mère, alors que l'homme, là-dessus, fait davantage la mesure, mais davantage d'équilibre.

  • Speaker #1

    On pourra en débattre très longtemps, je pense, mais il y a plusieurs hypothèses. Déjà, d'un point de vue sociétal, on a beaucoup plus d'attentes autour de la mère dans l'éducation. Donc déjà, je trouve qu'elle a une pression encore plus à être une bonne mère, à faire bien. Donc déjà, elle va s'investir beaucoup plus, elle va être beaucoup plus présente, ne serait-ce qu'aussi d'un point de vue biologique. Déjà, ne serait-ce que si on allaite, on est déjà beaucoup plus collé à son enfant et à son bébé que l'homme. Donc il y a aussi la question par rapport au sac qui va avoir des jeux, même si on n'allaite pas, au niveau des soins. Dans beaucoup de cas, ce qui évolue et que je trouve très chouette, mais ça va être elle qui va emmener chez le médecin, qui va avoir aussi cette charge mentale de s'inquiéter pour lui. Donc déjà, dans sa tête, son enfant est beaucoup plus présent que dans la tête de l'homme. Donc j'ai envie de dire, c'est plus facile si on l'a moins dans la tête, de s'en déconnecter aussi plus facilement. Ne serait-ce que par rapport au congé maternité. On reprend le travail beaucoup plus tard, donc on est déjà aussi auto-centré sur notre enfant beaucoup plus longtemps que l'homme. Donc je trouve que c'est aussi une ressource de l'homme de pouvoir amener à dire c'est très chouette et merci de prendre soin de notre enfant. parce que c'est vrai que tu le fais plus que moi parce qu'il y a ce congé mat qui te permet de... Et en même temps, je suis là pour te dire, il faut qu'on veille à notre couple. Et c'est comment l'amener aussi de manière adaptée. Parfois, là, je peux intervenir pour dire ça parce que ça peut être très dur aussi à entendre pour certaines femmes en disant, je donne le meilleur de moi pour pouvoir accompagner nos enfants. Et en gros, tu es en train de me dire qu'on ne fait pas assez l'amour. Je schématise, mais ça peut vite être perçu comme ça. Et en même temps, j'ai beaucoup de femmes qui viennent me dire, c'est une ressource. que mon mari puisse aussi me dire, là, ça fait longtemps qu'on n'a pas passé de temps ensemble. Et aussi, je me dis que ça peut être aussi une tâche qu'il pourrait avoir et une responsabilité qu'il pourrait avoir à organiser les temps à deux. Ce qui n'est pas forcément le cas. Souvent, la charge mentale du couple revient aussi à la femme. Ils vont mettre le clignotant en marche les hommes, mais après, il n'y a pas la suite. Donc, moi, je me dis, je l'invite à tous les hommes qui peuvent nous écouter à se dire, allez au bout des choses. Vous voyez qu'il n'y a pas assez d'espace pour le couple. Les femmes, généralement, sont très heureuses. En tout cas, l'autre va dire, oui, c'est vrai, on est moins ensemble, tu as raison. Et donc là, il y a la thérapie qui peut s'initier. Et j'ai envie de dire, passez la deuxième. Et en fait, tout simplement, appelez la baby-sitter, organisez un dîner, un moment à deux, pour que ça puisse avancer. Je crois que j'ai un peu divagué dans toutes les questions. Je ne sais pas si je suis allée là où...

  • Speaker #0

    C'est fini. ...

  • Speaker #1

    il me questionnait.

  • Speaker #0

    Bien. Et tu en as parlé tout à l'heure, puis là, tu viens d'en reparler. et j'ai l'impression que c'est un motif de consultation sur la vie sexuelle.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est quelque chose qui revient, ça. Oui, et je dirais même à la fois l'éloignement affectif, la tendresse de pouvoir se toucher autour de la sexualité. Ça va être un motif de consultation. Ou en fait, après, il peut y avoir plusieurs motifs, mais ça va être un élément secondaire qui va revenir. Et parfois, c'est des deux côtés. On a un peu le stéréotype aussi de l'homme qui n'a pas assez de relations sexuelles à son goût, mais parfois aussi, ça peut être la femme qui peut aussi dire qu'on n'a plus de vie sexuelle, ou notre tendresse est inexistante dans notre couple. Mais c'est quand même... On en parle dans notre livre aussi, Sois-y, mais la tendresse est une des clés, en tout cas, pour que l'amour puisse durer. Sinon, en fait, c'est ça, on glisse aussi progressivement vers la cohabitation où on est juste deux amis ou des coparents qui vivent ensemble, en fait. Et ça, ça peut être un indicateur pour eux, de se dire qu'on n'arrive plus à être aussi tendres l'un envers l'autre, on n'a plus les mêmes élans pour que nos corps se rejoignent.

  • Speaker #0

    Et souvent, quand tu les as en consultation, ces couples-là, j'imagine qu'il y a toujours une raison sous-jacente. Quelles sont souvent les raisons pour lesquelles, sexuellement, un couple commence à s'éloigner ? Et qu'est-ce que tu dirais comme conseil quand vous observez ça, ça ou ça ? Attention, vigilance.

  • Speaker #1

    Du coup, ça rejoint cette idée de déconnexion. C'est en fait quand ils n'ont plus la sensation peut-être d'être écoutés, ou ils n'ont pas avec cette idée imaginaire qu'en fait, l'autre ne veut que du mal. Je ne sais pas comment dire, mais en fait, il n'est pas soutenant. Ça rejoint un peu ce qu'on dit souvent avec l'idée de faire équipe. Mais justement, je n'ai plus l'impression qu'on est alliés ensemble et qu'on est en fait un binôme. Tu sais, on l'entend souvent autour de nous, mais c'est ça, beaucoup de femmes qui vont dire « En fait, c'est plus facile quand il n'est pas là » ou « Je suis mieux quand il n'est pas là » . C'est plus simple. Et moi, je me dis que rien que quand on peut penser ça, c'est un indicateur pour se dire qu'il y a un problème.

  • Speaker #0

    Et ça, ça va venir jouer sur notre désir ?

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, si tu te dis déjà « L'autre n'est pas un allié » ou « Il ne va pas être là pour m'aider » , comment est-ce que je peux avoir... En tout cas pour moi, et je pense aussi pour beaucoup de femmes, après, ça va être différent, la vision pour... pour certains hommes, mais c'est quand même la manifestation de l'amour. L'acte sexuel aussi, c'est aussi se dire par un autre moyen que les mots et la tendresse, mais par le corps qu'on sème. En fait, c'est aussi ça, en fait, qui se passe dans la vie sexuelle. C'est de pouvoir se dire qu'on sème par le corps. Et forcément, si on ne se sent pas écouté, si on a l'impression que l'autre nous critique non-stop, qu'on est en colère à cause de l'autre. Comment, quand on se retrouve le soir, on a envie de lui dire je t'aime, en fait, finalement, par le corps ? Donc c'est tous ces éléments-là qui vont amener. Et c'est là où parfois c'est un peu contradictoire, c'est que les femmes ont... Enfin, je schématise, mais bon, chaque couple va être différent, mais je vais pouvoir retrouver beaucoup de femmes qui vont me dire, j'ai besoin de... Comme on a déjà parlé toutes les deux, d'avoir des préliminaires longs par la parole, par les actes, de pouvoir me sentir aimée pour pouvoir aller au bout de cette rencontre par le corps. Et comment les hommes, à un contraire, certains vont pouvoir me dire, en fait, j'ai besoin de la retrouver par le corps. pour ensuite aussi pouvoir la retrouver par les mots. Et c'est aussi parfois ce décalage de la porte d'entrée qui peut être compliqué pour certains couples.

  • Speaker #0

    Et ça, le fait de venir en consultation, d'en parler, de mettre des mots, ça va permettre de recréer un lien à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve aussi. Et puis aussi de s'enlever parfois une pression sur l'acte sexuel pour certains et de reposer les choses au bon endroit et de pouvoir aussi prendre son temps et s'autoriser à redécouvrir aussi sa sexualité. Pouvoir reprendre le temps, à pouvoir se réinviter, on va dire, avoir des rendez-vous autour de la sexualité. comme aussi dans... Tout ton travail, de se donner rendez-vous, des rendez-vous amoureux, c'est aussi se donner des rendez-vous sexuels aussi. Surtout quand on a une vie intense, parfois, ça peut être difficile. Il y en a au début, ils sont hyper étonnés. Quand ils m'en reparlent, ils me disent que c'est une super idée parce que sinon, on n'est jamais au bon moment. Parce qu'il y a cette charge mentale dont on a parlé, mais il y a aussi la fatigue de chacun. On n'est pas aussi disponible sexuellement au même moment. Donc, si on n'en parle pas, on se rendit encore plus compliqué de se retrouver.

  • Speaker #0

    Merci Barylise. Est-ce que tu aurais une dernière raison ?

  • Speaker #1

    Non, je crois qu'on a dit pas mal de choses. Après, c'est un peu ce que vont dire certains, mais quand vous commencez à sentir ou vous vous dites qu'on a des problèmes de communication, on n'arrive pas à s'entendre, on n'arrive pas à se comprendre, c'est ça. Moi, je trouve que c'est des clés aussi importantes. Et parfois aussi, je tiens à le dire, j'ai des couples qui viennent me voir, qui vont bien. entre guillemets, j'ai parfois certains couples qui me disent on veut aller plus loin parce qu'on sent qu'on a on est soudé, on s'aime, on a une vie sexuelle très épanouie mais on sent qu'on bloque sur certaines choses ou on a un projet d'enfant mais on n'est peut-être pas raccord sur la façon dont on veut y aller ou comment et là ils viennent me voir et c'est aussi hyper riche et en fait ces couples là ils avancent beaucoup plus vite parce que forcément on peut parler en profondeur sans que ça vienne heurter chacun dans leurs émotions parce qu'en fait, des couples où ça fait dix ans qu'ils ne vont pas bien et qu'ils sont blessés, en fait, dès qu'on dit un truc, ça va re-blesser l'autre. Ah bah, tu vois, quand tu me dis ça, je me sens pas reconnue et blablabla. Et en attendant, on ne parle pas vraiment de l'après ou du problème. Enfin, on parle de toutes les blessures qui se sont mises en place, qu'il faut prendre le temps de réparer les unes après les autres avant de pouvoir avancer. Donc voilà, ça ne veut pas dire qu'on est un couple complètement... complètement ailleurs, complètement désolidarisés si on va voir un thérapeute. Et il existe aussi, si vous ne voulez pas voir un thérapeute, il y a plein de choses, ne serait-ce qu'il y a plein de couples qui font des retraites une fois par an, qu'elles soient spies ou non, mais de pouvoir aussi se retrouver autour du couple, mais autour de la santé du couple. Et ça, c'est différent, si je trouve à dire qu'on peut se retrouver à deux et faire des chouettes choses pour le nourrir, mais se retrouver autour de la santé de son couple. Et ça, c'est autre chose, je trouve.

  • Speaker #0

    Toi, c'est ce qu'on a décidé de faire avec Arnaud pour... On organise nos 20 ans de mariage. Donc, on organise la fête. On s'est dit qu'après, on allait partir en voyage de noces. Et puis, on s'est dit, OK, tout ça, c'est très bien. Mais en fait, qu'est-ce qu'on fait justement ? Alors, je n'avais pas ce terme pour la santé de notre couple. Mais maintenant, très bien. Tu me l'as donné et ça me va très bien. Mais voilà, qu'est-ce qu'on met en place ? Effectivement, autour d'une retraite. Donc, spirituelle ou pas, on n'a pas encore décidé. Mais qu'est-ce qu'on consacre pour nous deux, vraiment, pour notre santé, pour parler de... de ses 20 ans, donc des 20 ans passés, mais surtout des 20 ans à venir. Évidemment, comme tous les couples, on a des choses qui dysfonctionnent. Voilà, comment est-ce qu'on prend le temps ? Pas seulement d'en parler, en fait, mais d'avoir un cadre qui va nous aider à mettre en place des choses et puis à bien s'écouter, à bien verbaliser. Donc, tu vois, on fait l'occasion de nos 20 ans de mariage, mais tu as raison, peut-être qu'il faudra le faire, effectivement, au moins une fois par an, comme une petite cure de vitamine, en fait, un peu, pour son couple.

  • Speaker #1

    Et si c'est moins souvent, ce n'est pas grave. Et puis, en fait, c'est ce qu'on dit à chaque fois, c'est à chacun si c'est la bonne version. Mais c'est s'autoriser. Peut-être acheter notre livre et se questionner autour des questions de notre livre, c'est déjà prendre aussi en soin sa santé du couple. Il y en a certains qui peuvent assister à des conférences, qui leur parlent et ça leur permet de se questionner. Mais c'est vrai qu'en fait, l'avantage, je trouve, de la retraite, c'est qu'on s'oblige à se mettre en mode off. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ça va être ça, Voilà, cette retraite de nous, on est très dans l'amour durable, dans le bien-être amoureux. Donc, ce ne sera pas une retraite pour couples qui vont mal, mais pour couples qui veulent s'entretenir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si l'idée vous plaît, vous venez nous mettre des petits commentaires, des messages privés. Oui, ça nous intéresse. Surtout qu'on a des lieux sympas dans notre région pour vous organiser ça. Donc, voilà, notre troisième idée. Une dernière petite question rapidement. est-ce qu'il y a dans ces couples qui viennent te voir et... Un impact fort du mal-être d'un des deux. Par exemple, je pense à la quarantaine, 40-45 ans, crise de la quarantaine, et qui se répercute sur le couple. Parce qu'on dit souvent, enfin moi je dis souvent, que le couple c'est le réceptacle de ce qui ne va pas pour l'un et l'autre quand même. Le premier qui va prendre quand l'un ne va pas bien, ça va être le couple. Les enfants, on va les préserver, la famille, on va faire en sorte de la préserver. Mais le couple, bam, on va avoir cette... En fait, on va presque se défouler sur lui. Est-ce que ça, c'est quelque chose que tu notes ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, mais j'ai l'impression que ça arrive un peu avec un temps de latence. Dans les couples que j'accompagne en ce moment, je n'ai pas des couples qui viennent parce que l'un va très mal et du coup, ça a des conséquences sur leur vie de couple. Mais par contre, j'apprends dans le passé que l'un des deux a été très mal et qu'en fait, ça a traîné, ça a traîné et que du coup, les effets aussi peuvent se faire ressentir maintenant. Par exemple, un des deux qui a pu vivre un burn-out. ou des abus. Un des deux a pu vivre des abus et ça n'a pas vraiment été évoqué, soigné. Donc là, ça a des conséquences dans la vie du couple. Ou, comme tu dis, le passage à la quarantaine. Là encore, ça, c'est des choses peut-être plus qui vont amener à la consultation, mais ce n'est pas aussi criant. C'est quand on va le questionner, qu'on dit qu'il y a aussi le mi-temps de la vie qui vient aussi expliquer que là, il y a une remise en question sur l'ensemble de la vie de la personne. Mais je dirais qu'il y a un peu un effet retard. entre ce que peut vivre la personne. Parce que peut-être quand on est au plus mal, il y a une espèce d'énergie où on est dans l'action. Il faut soigner l'autre, il faut y aller. Et c'est après coup que le couple va vivre des symptômes. Donc là encore, je dirais dans la prévention, comment est-ce que peut-être on peut se dire là peut-être que ma femme vit ça et en même temps, est-ce que la famille ou le couple, quelles conséquences vit sur ça ? Est-ce que ça vaut le coup de se faire accompagner aussi en même temps par un thérapeute de couple ? Et là, ça peut être très peu de séance en fait, mais juste pour mettre le point sur la place de chacun. face à ce qui peut se vivre.

  • Speaker #0

    Pour finir, Marie-Lise, pour ceux qui nous écoutent et qu'on aurait motivé pour enclencher un travail de couple, pour aller mieux, pour aller encore mieux, concrètement, comment est-ce qu'on peut trouver, comment est-ce qu'on fait pour trouver un bon thérapeute ? Est-ce que tu as des pistes ? Est-ce que tu as des sources ? Déjà, toi, je sais que l'Odécaste t'emmène quand même pas mal de couples. Tu as un planning qui se... rempli bien, mais est-ce qu'on peut quand même dire à ceux qui nous écoutent qu'ils peuvent prendre contact avec toi ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut. Après, c'est vrai que le délai commence à être un peu long. Donc, il ne faut pas qu'il y ait 10 000 appels. Mais déjà, le premier critère que j'ai envie de dire, c'est que certains, je vois, ils se mettent dans des situations hyper complexes pour aller voir un thérapeute. Il faut que ce soit aussi facile d'y aller ou de le rencontrer. En fait, l'idée, ce n'est pas... Il ne faut pas que ce soit un peu notre croix, notre poids à porter d'y aller. Déjà, ça va être éprouvant et ça demande du travail et de l'investissement de rentrer dans une thérapie. Donc, si on doit faire trois quarts d'heure de route aller, trois quarts d'heure de route retour pour aller chez le thérapeute, moi, je trouve que ce n'est pas une super idée. Donc, c'est aussi de se dire qu'on a le droit de s'économiser. Pour certains, effectivement, ça les aide beaucoup. Je fais beaucoup de consultations en visio, mais ça peut être une question qu'on peut se poser. est-ce qu'on fait une consultation visio ? Parce que ça nous permet tout simplement... de pouvoir se retrouver le midi chez nous et de la faire sans qu'il y ait les enfants dans les parages. Ça nous permet de ne pas rallonger notre soirée d'une heure et de pouvoir être disposé. Donc moi, je trouve que de réussir à trouver un contexte qui vienne ne pas être pesant. Donc ça, ça serait un des critères. Après, les retours que j'ai de mes patients, c'est qu'ils aiment bien avoir des recommandations. Donc aussi, n'hésitez pas à demander parfois à vos amis ou à votre médecin des contacts. Parce qu'en fait, j'ai l'impression que vraiment, ça rassure les gens de se dire j'y vais sur le conseil de quelqu'un. Donc ça, c'est ce que j'observe. Après, il y en a peut-être pour qui ça ne leur parlera pas du tout. Et de ne pas hésiter aussi à poser des questions. En fait, au thérapeute, quand vous prenez rendez-vous, c'est comment est-ce que vous fonctionnez et de dire un peu ce qui vous fait peur. Moi, ce qui m'inquiète, c'est que vous ne puissiez ne pas parler du tout durant la séance ou j'ai besoin qu'on me donne des axes de travail. Moi, je sais que pendant le premier entretien, je questionne beaucoup sur ça. Est-ce que vous avez déjà vu un thérapeute ? Qu'est-ce qui a fonctionné ? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Quelles sont vos attentes vis-à-vis de moi ? De quoi est-ce que vous aurez besoin dans ce travail ? Et donc, ça permet aussi d'adapter. en fait de pas hésiter à poser les questions de comment travaille la personne par rapport à ça donc après il y a la plateforme Coupléo qui recense déjà parlé mais qui recense des professionnels il y a d'autres plateformes comme ça qui existent je dirais un psychologue l'avantage c'est que vous avez la garantie qu'il a fait 5 ans d'études et c'est juste être vigilant avec les thérapeutes de couple ils ont fait une formation en thérapie de couple qui peut être très bien mais c'est juste d'être sûr qu'ils ont fait une formation soutenue en termes de rythme C'est juste ça où on n'a pas forcément de garantie, donc de poser la question. Pour ceux que ça intéresse, moi je suis psychologue et formée à la thérapie de couple, mais sous l'angle de la systémie. Donc c'est plus quelque chose aussi de concret. Donc ça peut être quelque chose que les personnes peuvent regarder si notre approche leur parle. Voilà, je ne sais pas si j'ai répondu à toutes tes questions. Et puis aussi un conseiller conjugal, ça peut être très bien en fait. Il n'y a pas d'obligation à aller voir plus tel professionnel qu'un autre.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on va avoir un conseiller conjugal quand on sent que le problème est un peu plus léger ?

  • Speaker #1

    Il y aura peut-être cette idée-là, c'est qu'ils sont moins informés. Moi, je me dis, par exemple, s'il y a des grosses blessures dans l'enfance ou des choses, des traumas un peu, je dirais, ça va être plus adapté d'aller voir un psychologue. Mais par exemple, pour un conseiller conjugal, on a des problèmes de communication, on n'arrive plus à se comprendre. Ça peut être aussi une première approche. Pour certains, ça peut leur faire moins peur que de dire je vais voir un psy.

  • Speaker #0

    Bon, ton planning va exploser, Marie-Lise. Un grand merci, en tout cas. C'était passionnant. On avait dit qu'on ferait court, on n'y arrive jamais, parce que moi, une fois que je t'écoute et que je suis prise dans ces conversations, j'ai toujours envie d'en savoir plus. Donc, merci de ta disponibilité. Merci beaucoup. Merci à tous pour votre écoute, de plus en plus nombreuse. Je le dis à chaque fois, mais c'est une réalité. On en est très fiers, mais on vous remercie aussi, parce que sans vous, ce podcast ne serait pas... Pas là. Donc, un grand merci. N'hésitez pas à partager, à nous mettre... C'est important, je sais que c'est barbant, mais à nous mettre des étoiles, à nous mettre des avis. Voilà, ça nous aide à rayonner encore davantage. Ça vous prend une minute, mais pour nous, voilà, c'est un vrai cadeau que vous nous faites. Donc, voilà, si à la fin de l'écoute de cet épisode, vous pouvez le faire, eh bien, un grand merci. Et puis, on vous donne rendez-vous, donc, avec nos jolis projets, avec Marie-Lise. au service du Bien-être amoureux, très bientôt. Et puis, évidemment, dès la semaine prochaine pour un nouvel épisode d'Au cœur du couple. À très bientôt. À bientôt.

  • Speaker #1

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #0

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

Description

Quelles sont les 3 raisons les plus fréquentes pour lesquelles les couples décident de pousser la porte d'un cabinet et viennent chercher de l'aide auprès d'un professionnel du couple ? J'ai posé cette question à Marylise Richard, thérapeute de couple. L'idée de cet épisode est que chaucn puisse se dire que ce qu'il vit dans son couple comme un obstacle, une tension, une déception n,'est pas une fatalité mais davantage une problématique qui se travaille, à deux, pour finalement devenir une force.


Marylise Richard est psychologue clinicienne. Elle a nourri sa pratique thérapeutique en s’imprégnant de différents courant de pensées, en particulier l’approche systémique. Elle est l'auteure du livre "Les 5 clés de l'amour durable" et anime le podcast Au Coeur du Couple. Vous pouvez la contacter via son site maryliserichard.fr .



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Encore plus de bonnes idées, plus de conseils, plus de questions à vous poser en tête à tête. Voilà ce que nous vous proposons dans les capsules Docker du couple. Tous les 15 jours, retrouvez l'une de nous ou l'un de nos experts pendant 20 minutes pour vous parler d'un sujet qui vous touche, qui vous préoccupe, sur lequel vous désirez avancer. Parentalité, sexualité, psychologie, bien-être, tous ces domaines qui impactent notre équilibre amour. Parce que nous souhaitons vous aider à être de plus en plus bien. plus en plus acteurs de votre couple et que nous croyons fermement que sans l'implication de chacun, un couple ne peut s'épanouir, nous sommes heureuses de vous embarquer dans cette capsule d'Au cœur du couple. Bonjour à toutes et à tous, très très heureuse de vous retrouver pour ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, on vous a prévu un petit tête-à-tête avec Marie-Lise. Et donc ce sera un épisode à deux voix, parce que j'avais une question que je voulais aborder avec elle. Et je me suis dit autant le faire autour de notre micro. Bonjour Marie-Lise.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile, je suis très heureuse de te retrouver. On est un peu moins ensemble ces derniers temps. On est très prises et c'est toujours un plaisir de se retrouver autour du micro.

  • Speaker #0

    Et puis, ce qu'on peut se dire, c'est que dans les semaines à venir, on va davantage travailler ensemble parce qu'on prépare un beau projet toutes les deux. On vous en dira plus dans quelques temps, quand ce sera plus abouti. Mais voilà, je suis vraiment hyper excitée à l'idée de rentrer. En fait, je dis un, mais il y en a même deux, je pense, parce qu'on a aussi notre petit événement de... de juin ou de début juillet. Donc voilà, on vous en reparle très vite, en tout cas.

  • Speaker #1

    Ce ne serait pas impossible qu'on en trouve un troisième entre temps. Oui,

  • Speaker #0

    mais il faut être raisonnable. Parce que si on va dans toutes nos idées, on n'y arrivera pas. Voilà, en tout cas, on est contents tous de vous retrouver pour ce nouvel épisode. En fait, Marie-Lise, moi, ce qui m'intéressait aujourd'hui, je voulais un peu avec toi désacraliser cette démarche que peuvent faire les couples d'aller voir un psychologue. un thérapeute de couple, un conseiller conjugal. Et je voulais le faire en discutant avec toi des raisons, des principales raisons, on va dire les trois principales raisons pour lesquelles les couples viennent consulter, viennent te consulter. En fait, mon idée, là, tu vois, je suis un groupe de jeunes couples ici qui vont se préparer au mariage dans le cadre de la paroisse. et en fait... Ils nous parlent de quelques-unes de leurs problématiques et je me rends compte qu'ils n'ont pas du tout ce réflexe de se dire, on va pour cette problématique aller consulter, aller demander à un professionnel de l'aide. Parce qu'en fait, ils se disent soit que ce n'est pas leur place, soit que ça ne mérite pas, qu'ils n'en ont pas vraiment besoin et qu'ils pourront en fait trouver la solution par eux-mêmes. Et en en discutant avec eux, en fait, on s'aperçoit que non, ils n'ont pas les clés et ce qui est bien normal d'ailleurs. Mais pour autant... Ils n'osent pas parce que ce n'est pas dans leur éducation, parce que ça ne leur a pas été transmis, parce qu'ils ont l'impression que ça appartienne à d'autres. Donc voilà, dans l'idée de cet épisode, c'était vraiment que ceux qui nous écoutent puissent se dire « Ah ben oui, nous aussi, effectivement, on a cette même problématique, il ne nous viendrait pas à l'idée de consulter. » Et pourtant, et ça tu nous le diras, parfois je pense que ce qui peut faire peur aussi, c'est le processus dans lequel on s'engage. On peut se dire « Oh là là, on est parti pour 10... » 12-15 séances, un an de thérapie. Mais je pense que parfois, deux-trois séances peuvent suffire sur un sujet qui est, entre guillemets, plus léger. Je mets des guillemets. Voilà, donc c'est tout ça que je voulais voir avec toi aujourd'hui. J'espère que ça t'inspire.

  • Speaker #1

    Oui, compl��tement. Je te rejoins dans ce que tu as pu dire. J'avais fait une vidéo Instagram sur ça en parlant de l'importance aussi d'anticiper, mais de faire de la prévention. Parce que ce que j'observe, c'est forcément plus j'interviens tard auprès des couples, dans les problématiques qu'ils peuvent rencontrer, plus c'est difficile en fait. Je ne suis pas une magicienne et aucun thérapeute n'est un magicien. On ne va pas arriver et réussir à lever des choses qui sont ancrées parfois depuis des années en fait. Il y a des systèmes, des modes de fonctionnement, de communication qui sont mis en place depuis dix ans. Et donc, ce n'est pas venir à cinq séances qui va tout changer du jour au lendemain. Donc, c'est vrai que tu as raison, je trouve ça bien vraiment de le redire, de pouvoir venir aussi plus tôt en fait, quand on voit qu'on n'arrive pas à sortir de certaines situations ou problématiques.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous donner déjà la... L'une des raisons principales, on va commencer par une première, pour lesquelles les couples viennent te voir ?

  • Speaker #1

    Je pourrais te dire une raison qui va regrouper un peu toutes les autres que je pourrais citer après, mais qu'on va retrouver, je trouve, à tout âge. En gros mots, ça va être la déconnexion dans le couple et cette diminution, voire cette absence de complicité et de lien. En fait, voire pour certains qui peuvent mener à une forme de cohabitation. En fait, on fait ensemble, mais on n'est plus ensemble. On n'est plus liés, on fait à côté l'un de l'autre. Et ça, c'est quelque chose de global que je vais retrouver aussi bien chez les jeunes couples, je veux dire les couples qui sont ensemble depuis 5-6 ans, que les couples que je reçois qui sont ensemble depuis une vingtaine d'années. Ça, c'est un motif qui peut rejoindre tous les types de couples,

  • Speaker #0

    je dirais. Est-ce que quand ils vivent ça, ils ont l'impression de ne plus s'aimer ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui peut se poser par moments. et souvent ils ne peuvent pas être d'accord sur la réponse. Il y en a un qui va dire si on est déconnecté, il n'y a plus d'amour. Et puis il y a aussi cette question du nombre d'années. Je dirais que la question vient se poser quand il y en a pour certains, c'est comme ça depuis 5-6 ans. Donc avec aussi, on en parlera après, parce que c'est un autre motif de consultation, mais avec pour le coup une vie sexuelle qui est à néant depuis un bon nombre d'années. Et donc à ce moment-là, la question de l'amour vient en jeu. alors que c'est intéressant cette question parce que je vois des jeunes couples où ils sont dans cet même état de symptômes de déconnexion mais ils ne vont pas se poser la question de l'amour parce que justement ça fait moins longtemps qu'ils vivent ça et c'est là où je dis que c'est important de pouvoir venir aussi plus tôt

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il y a dans ce motif-là la déconnexion ? Est-ce que tu as des exemples d'éléments déclencheurs ? Parce que je trouve que c'est une raison assez sourde entre guillemets, tu vois la déconnexion le temps qu'on ne passe plus ensemble peut-être le manque d'envie de passer du temps à deux, c'est assez sourd, c'est presque assez sournois. Ce n'est pas comme un motif, par exemple une infidélité, où là, vraiment, il s'est passé quelque chose, il y a une espèce de choc. Là, c'est quelque chose d'assez latent. Qu'est-ce qui fait qu'un jour, ce couple se dit, se réveille et se dit, oh là, il faut qu'on se prenne en main ?

  • Speaker #1

    Je trouve ça hyper intéressant ce que tu dis, parce que justement, dans l'imaginaire des gens, c'est souvent avoir un thérapeute de couple où on se quitte parce qu'il y a un... Il y a un adultère, il y a quelqu'un qui va tromper l'autre, qui va partir voir ailleurs, alors qu'en fait, 90% des cas, ce n'est pas ça. Et c'est au contraire la déconnexion qui peut entraîner potentiellement à cet acte, pas cœur, mais en tout cas, moi, actuellement, dans les patients que je suis actuellement, il n'y a aucune situation de tromperie ou qui soit en lien avec la cause qui les amène là à travailler. Donc, je trouve que ça aussi, c'est des représentations et des espèces de fantasmes de... En fait, la fin du couple va être forcément liée par une personne extérieure. Alors qu'en fait, ce qui met fin au couple, c'est nous-mêmes qui mettons fin bien souvent. Donc pour avoir des éléments plus précis, ça m'amène aux autres raisons qui viennent consulter. Beaucoup vers les couples que je reçois en ce moment, qui ont entre 30 et 40 ans, on va dire. C'est la question de la charge mentale et de l'arrivée des enfants. En fait, il y en a quand même beaucoup qui me le disent. Et ça amène à des questions autour de l'injustice. C'est injuste. pourquoi lui il fait moins, pourquoi moi je fais plus, quelle est sa place, quelle est ma place, est-ce que je suis reconnue moi dans mes besoins ? Là j'ai vraiment beaucoup beaucoup de couples qui viennent autour de ces questions-là, de la charge mentale autour en fait principalement de l'arrivée des enfants.

  • Speaker #0

    Donc ça je pense qu'effectivement il y a pas mal de couples qui nous écoutent qui vont se reconnaître dans ces tensions que peut générer justement ce partage de charge mentale. Qu'est-ce que tu mets en place dans ces cas-là avec le couple ?

  • Speaker #1

    En premier lieu c'est déjà qu'est-ce qui fait souffrir parce qu'en fait on s'aperçoit Que c'est pas tant problématique que la charge mentale soit déséquilibrée, mais c'est comment elle est faite et est-ce qu'elle est faite avec conscience. Parce qu'il y a certains couples qui peuvent me dire « En fait, je trouve ça normal que j'en fasse plus parce que j'ai plus de temps, tout simplement, et parce que ça, ça va peut-être m'intéresser plus. » Mais la question c'est, est-ce que la personne qui potentiellement va faire plus, en étant OK avec ça, est-ce qu'elle se sent reconnue dans cette démarche ? Donc on peut travailler sur les leviers autour de la reconnaissance par rapport à ce qu'elle accomplit. Et après, comment est-ce qu'on peut équilibrer sur d'autres domaines ? Par contre, en revanche, pour être reconnu, déjà, on va travailler sur les langages de l'amour, ne serait-ce que par rapport à ça, pour la reconnaissance. Pour la reconnaissance, de quelle façon je vais me sentir le plus reconnu, par quel acte, s'il organise du temps pour moi, des temps de qualité, ça va me permettre de me sentir reconnu, ou s'il a des petites attentions particulières ou des paroles valorisantes. Vous voyez l'idée. Et après, ça va être comment sentir équilibré sur d'autres domaines. Est-ce qu'il y a des choses où vraiment, moi, j'ai besoin de me décharger ? Et aussi déjà, c'est aussi, je dirais... tout simplement de la psychoéducation. C'est quoi la charge mentale ? Qu'est-ce qu'on met derrière tout ça ? Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Parce qu'il y a beaucoup... Enfin, c'est le rire, c'est quand même... Généralement, la femme qui porte plus cette charge et beaucoup d'hommes aussi qui vont dire « Je fais beaucoup de choses, je fais ça, je fais ça, regarde, je fais ça. » Mais en fait, il y a aussi cette compréhension autour de... Oui, mais c'est toujours votre femme qui vous dit quoi faire. Donc en fait, elle porte toujours ça. C'est l'idée, comment est-ce que l'autre peut complètement aussi porter un domaine pour ne pas se sentir responsable de tout. et c'est aussi parfois pour la femme de l'autre côté, accepter de lâcher. Parce qu'il y a aussi pour certaines personnes, le fait que ce ne soit pas fait à la façon d'eux, ça peut être difficile. Ce qui peut être difficile aussi parfois, c'est je me heurte à des hommes. En fait, ils se disent, je me rends compte que je suis nulle en organisation de la maison, mais parce que je n'ai jamais appris. Et en même temps, l'épouse en face qui peut dire, en fait, moi, ça me gonfle de me dire pourquoi est-ce que moi, je sais faire ça, que lui ne le sait pas, et d'accepter qu'il puisse aussi être en position d'apprenant, parce qu'en fait, ses parents ne lui ont pas transmis ce savoir-faire-là, et que malgré toute la bonne volonté du monde qu'il a d'aider sa femme, et oui, c'est une injustice, mais je dirais même une injustice sociale ou familiale. Et c'est elle qui se prend ça en boomerang. Et ça, parfois, ça peut être dur aussi, de l'autre côté, de se dire, en fait, il est autant père que moi, il est autant investi que moi financièrement dans la maison. Pourquoi est-ce qu'il devrait faire moins ? Parce qu'il ne sait pas faire ou qu'il ne sait pas comment faire ou qu'il n'a pas appris. Donc, c'est aussi de dire, oui, c'est injuste, c'est vrai. Ce n'est pas normal que vous deviez attendre, en tout cas, que vous êtes en situation de devoir attendre qu'il puisse progresser. Mais en même temps, c'est ce qui va permettre à votre couple d'évoluer. Donc,

  • Speaker #0

    ils viennent te voir sur ce sujet-là ? Vous en parlez, vous mettez des mots, chacun peut exprimer où sont ses besoins, où sont ses frustrations, où sont ses limites. Après, ils repartent avec des actions concrètes à mettre en place, petit à petit.

  • Speaker #1

    Oui, et ça va être différent des uns et des autres, mais on axe en fonction de ce qu'il y a de plus difficile. Je peux leur proposer des exercices à faire. Je ne sais pas ce qui va me venir à l'esprit, mais par exemple, je parlais du lâcher prise pour certaines personnes. J'en sais rien, ça fait un peu bâtonné comme ça. d'accepter que ce soit le mari qui prépare le dîner tous les soirs pour les enfants. Et en fait, tant pis si c'est trop cuit ou si ce n'est pas adapté. Et qu'en fait, c'est ça aussi, lui laisser le temps d'apprendre. Et comment elle, elle peut apprendre aussi à lâcher prise. Dans le contexte que je citais, ça peut être un exercice. Par exemple, ça va être un exercice... Généralement, j'essaie d'équilibrer s'il y a un exercice pour monsieur, il y a un exercice pour madame. En gros, pour les deux partenaires du couple. Mais par exemple, je vais inviter... Le monsieur a se questionné sur quel acte peut-il faire pour reconnaître davantage tout le travail de son épouse. C'est d'autant plus marquant quand l'épouse arrête de travailler pour s'occuper des enfants. Parfois en plus, pas par choix, c'est un choix mais pas par une envie suprême de pouvoir materner ses enfants. En fait, il y en a parfois qui se disent que c'est la meilleure solution par rapport à notre situation familiale, mais il n'y a pas ce désir à tout prix d'être à la maison. Donc en plus, ça fait un peu double injustice pour certaines femmes. Donc, par exemple, l'exercice, ça peut être ça. D'ici qu'on se revoit, j'aimerais que vous ayez 3-4 marques de reconnaissance vis-à-vis de tout ce qu'accomplit votre femme. Et de l'autre côté, je vais donner une autre tâche aussi à l'autre partenaire.

  • Speaker #0

    Et généralement, ils sont observants ?

  • Speaker #1

    Complètement. Et puis en plus, moi, je trouve qu'ils sont toujours à fond. Ils sont tous même hyper contents d'avoir des tâches à faire parce que c'est comme si ça les enlevait aussi d'un certain brouillard et de se dire, je sais un peu quoi faire. Parce que comme tu dis, parfois... Ce n'est pas du tout palpable, en fait. On sent qu'on est moins connecté, mais on ne sait pas trop de quoi ni comment. Et puis, on se prend la tête pour rien et on ne sait plus par quel bout prendre les choses. Donc, ça permet un peu de codifier, de se dire, ah bah oui, on peut faire ça. Ah oui, il y a ça. Donc, ça permet un peu de donner une impulsion, en fait, d'avoir des choses à faire.

  • Speaker #0

    Tu as parlé de la charge mentale beaucoup autour de l'arrivée de l'enfant et peut-être après de l'éducation des enfants. Est-ce que, justement, il y a aussi ce facteur ? place de l'enfant dans la vie du couple qui va jouer ?

  • Speaker #1

    Je trouve que là, ça change en fonction de la tranche d'âge des couples que je vois. Justement, les jeunes couples que je vois, je te dis qu'ils ont à peu près 35 ans, qu'ils ont des enfants en bas âge, je n'ai pas l'impression qu'ils s'oublient trop. Ils arrivent à garder de l'espace pour eux. Il y en a pour qui c'est un peu plus dur, mais globalement, j'ai l'impression qu'il y a quand même... Et c'est pour ça qu'ils viennent me voir là, assez tôt, parce qu'ils se disent « Non, on a... » Et même, ce que je trouve très chouette aussi, parfois, c'est l'homme qui fait la démarche, même souvent. C'est souvent les hommes qui font la démarche pour venir me voir. Et c'est eux qui mettent plus en état d'alerte en disant, notre couple, en ce moment, passe à la trappe, on est trop centré sur les enfants. Et ça, je trouve aussi, c'est une grosse ressource de l'homme de pouvoir dire, attention, là, nos enfants sont en train de prendre toute la place. Et donc,

  • Speaker #0

    avec... Je te coupe, mais est-ce que peut-être, parce que... C'est parce que la femme a tendance à surinvestir son rôle de mère, alors que l'homme, là-dessus, fait davantage la mesure, mais davantage d'équilibre.

  • Speaker #1

    On pourra en débattre très longtemps, je pense, mais il y a plusieurs hypothèses. Déjà, d'un point de vue sociétal, on a beaucoup plus d'attentes autour de la mère dans l'éducation. Donc déjà, je trouve qu'elle a une pression encore plus à être une bonne mère, à faire bien. Donc déjà, elle va s'investir beaucoup plus, elle va être beaucoup plus présente, ne serait-ce qu'aussi d'un point de vue biologique. Déjà, ne serait-ce que si on allaite, on est déjà beaucoup plus collé à son enfant et à son bébé que l'homme. Donc il y a aussi la question par rapport au sac qui va avoir des jeux, même si on n'allaite pas, au niveau des soins. Dans beaucoup de cas, ce qui évolue et que je trouve très chouette, mais ça va être elle qui va emmener chez le médecin, qui va avoir aussi cette charge mentale de s'inquiéter pour lui. Donc déjà, dans sa tête, son enfant est beaucoup plus présent que dans la tête de l'homme. Donc j'ai envie de dire, c'est plus facile si on l'a moins dans la tête, de s'en déconnecter aussi plus facilement. Ne serait-ce que par rapport au congé maternité. On reprend le travail beaucoup plus tard, donc on est déjà aussi auto-centré sur notre enfant beaucoup plus longtemps que l'homme. Donc je trouve que c'est aussi une ressource de l'homme de pouvoir amener à dire c'est très chouette et merci de prendre soin de notre enfant. parce que c'est vrai que tu le fais plus que moi parce qu'il y a ce congé mat qui te permet de... Et en même temps, je suis là pour te dire, il faut qu'on veille à notre couple. Et c'est comment l'amener aussi de manière adaptée. Parfois, là, je peux intervenir pour dire ça parce que ça peut être très dur aussi à entendre pour certaines femmes en disant, je donne le meilleur de moi pour pouvoir accompagner nos enfants. Et en gros, tu es en train de me dire qu'on ne fait pas assez l'amour. Je schématise, mais ça peut vite être perçu comme ça. Et en même temps, j'ai beaucoup de femmes qui viennent me dire, c'est une ressource. que mon mari puisse aussi me dire, là, ça fait longtemps qu'on n'a pas passé de temps ensemble. Et aussi, je me dis que ça peut être aussi une tâche qu'il pourrait avoir et une responsabilité qu'il pourrait avoir à organiser les temps à deux. Ce qui n'est pas forcément le cas. Souvent, la charge mentale du couple revient aussi à la femme. Ils vont mettre le clignotant en marche les hommes, mais après, il n'y a pas la suite. Donc, moi, je me dis, je l'invite à tous les hommes qui peuvent nous écouter à se dire, allez au bout des choses. Vous voyez qu'il n'y a pas assez d'espace pour le couple. Les femmes, généralement, sont très heureuses. En tout cas, l'autre va dire, oui, c'est vrai, on est moins ensemble, tu as raison. Et donc là, il y a la thérapie qui peut s'initier. Et j'ai envie de dire, passez la deuxième. Et en fait, tout simplement, appelez la baby-sitter, organisez un dîner, un moment à deux, pour que ça puisse avancer. Je crois que j'ai un peu divagué dans toutes les questions. Je ne sais pas si je suis allée là où...

  • Speaker #0

    C'est fini. ...

  • Speaker #1

    il me questionnait.

  • Speaker #0

    Bien. Et tu en as parlé tout à l'heure, puis là, tu viens d'en reparler. et j'ai l'impression que c'est un motif de consultation sur la vie sexuelle.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est quelque chose qui revient, ça. Oui, et je dirais même à la fois l'éloignement affectif, la tendresse de pouvoir se toucher autour de la sexualité. Ça va être un motif de consultation. Ou en fait, après, il peut y avoir plusieurs motifs, mais ça va être un élément secondaire qui va revenir. Et parfois, c'est des deux côtés. On a un peu le stéréotype aussi de l'homme qui n'a pas assez de relations sexuelles à son goût, mais parfois aussi, ça peut être la femme qui peut aussi dire qu'on n'a plus de vie sexuelle, ou notre tendresse est inexistante dans notre couple. Mais c'est quand même... On en parle dans notre livre aussi, Sois-y, mais la tendresse est une des clés, en tout cas, pour que l'amour puisse durer. Sinon, en fait, c'est ça, on glisse aussi progressivement vers la cohabitation où on est juste deux amis ou des coparents qui vivent ensemble, en fait. Et ça, ça peut être un indicateur pour eux, de se dire qu'on n'arrive plus à être aussi tendres l'un envers l'autre, on n'a plus les mêmes élans pour que nos corps se rejoignent.

  • Speaker #0

    Et souvent, quand tu les as en consultation, ces couples-là, j'imagine qu'il y a toujours une raison sous-jacente. Quelles sont souvent les raisons pour lesquelles, sexuellement, un couple commence à s'éloigner ? Et qu'est-ce que tu dirais comme conseil quand vous observez ça, ça ou ça ? Attention, vigilance.

  • Speaker #1

    Du coup, ça rejoint cette idée de déconnexion. C'est en fait quand ils n'ont plus la sensation peut-être d'être écoutés, ou ils n'ont pas avec cette idée imaginaire qu'en fait, l'autre ne veut que du mal. Je ne sais pas comment dire, mais en fait, il n'est pas soutenant. Ça rejoint un peu ce qu'on dit souvent avec l'idée de faire équipe. Mais justement, je n'ai plus l'impression qu'on est alliés ensemble et qu'on est en fait un binôme. Tu sais, on l'entend souvent autour de nous, mais c'est ça, beaucoup de femmes qui vont dire « En fait, c'est plus facile quand il n'est pas là » ou « Je suis mieux quand il n'est pas là » . C'est plus simple. Et moi, je me dis que rien que quand on peut penser ça, c'est un indicateur pour se dire qu'il y a un problème.

  • Speaker #0

    Et ça, ça va venir jouer sur notre désir ?

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, si tu te dis déjà « L'autre n'est pas un allié » ou « Il ne va pas être là pour m'aider » , comment est-ce que je peux avoir... En tout cas pour moi, et je pense aussi pour beaucoup de femmes, après, ça va être différent, la vision pour... pour certains hommes, mais c'est quand même la manifestation de l'amour. L'acte sexuel aussi, c'est aussi se dire par un autre moyen que les mots et la tendresse, mais par le corps qu'on sème. En fait, c'est aussi ça, en fait, qui se passe dans la vie sexuelle. C'est de pouvoir se dire qu'on sème par le corps. Et forcément, si on ne se sent pas écouté, si on a l'impression que l'autre nous critique non-stop, qu'on est en colère à cause de l'autre. Comment, quand on se retrouve le soir, on a envie de lui dire je t'aime, en fait, finalement, par le corps ? Donc c'est tous ces éléments-là qui vont amener. Et c'est là où parfois c'est un peu contradictoire, c'est que les femmes ont... Enfin, je schématise, mais bon, chaque couple va être différent, mais je vais pouvoir retrouver beaucoup de femmes qui vont me dire, j'ai besoin de... Comme on a déjà parlé toutes les deux, d'avoir des préliminaires longs par la parole, par les actes, de pouvoir me sentir aimée pour pouvoir aller au bout de cette rencontre par le corps. Et comment les hommes, à un contraire, certains vont pouvoir me dire, en fait, j'ai besoin de la retrouver par le corps. pour ensuite aussi pouvoir la retrouver par les mots. Et c'est aussi parfois ce décalage de la porte d'entrée qui peut être compliqué pour certains couples.

  • Speaker #0

    Et ça, le fait de venir en consultation, d'en parler, de mettre des mots, ça va permettre de recréer un lien à ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve aussi. Et puis aussi de s'enlever parfois une pression sur l'acte sexuel pour certains et de reposer les choses au bon endroit et de pouvoir aussi prendre son temps et s'autoriser à redécouvrir aussi sa sexualité. Pouvoir reprendre le temps, à pouvoir se réinviter, on va dire, avoir des rendez-vous autour de la sexualité. comme aussi dans... Tout ton travail, de se donner rendez-vous, des rendez-vous amoureux, c'est aussi se donner des rendez-vous sexuels aussi. Surtout quand on a une vie intense, parfois, ça peut être difficile. Il y en a au début, ils sont hyper étonnés. Quand ils m'en reparlent, ils me disent que c'est une super idée parce que sinon, on n'est jamais au bon moment. Parce qu'il y a cette charge mentale dont on a parlé, mais il y a aussi la fatigue de chacun. On n'est pas aussi disponible sexuellement au même moment. Donc, si on n'en parle pas, on se rendit encore plus compliqué de se retrouver.

  • Speaker #0

    Merci Barylise. Est-ce que tu aurais une dernière raison ?

  • Speaker #1

    Non, je crois qu'on a dit pas mal de choses. Après, c'est un peu ce que vont dire certains, mais quand vous commencez à sentir ou vous vous dites qu'on a des problèmes de communication, on n'arrive pas à s'entendre, on n'arrive pas à se comprendre, c'est ça. Moi, je trouve que c'est des clés aussi importantes. Et parfois aussi, je tiens à le dire, j'ai des couples qui viennent me voir, qui vont bien. entre guillemets, j'ai parfois certains couples qui me disent on veut aller plus loin parce qu'on sent qu'on a on est soudé, on s'aime, on a une vie sexuelle très épanouie mais on sent qu'on bloque sur certaines choses ou on a un projet d'enfant mais on n'est peut-être pas raccord sur la façon dont on veut y aller ou comment et là ils viennent me voir et c'est aussi hyper riche et en fait ces couples là ils avancent beaucoup plus vite parce que forcément on peut parler en profondeur sans que ça vienne heurter chacun dans leurs émotions parce qu'en fait, des couples où ça fait dix ans qu'ils ne vont pas bien et qu'ils sont blessés, en fait, dès qu'on dit un truc, ça va re-blesser l'autre. Ah bah, tu vois, quand tu me dis ça, je me sens pas reconnue et blablabla. Et en attendant, on ne parle pas vraiment de l'après ou du problème. Enfin, on parle de toutes les blessures qui se sont mises en place, qu'il faut prendre le temps de réparer les unes après les autres avant de pouvoir avancer. Donc voilà, ça ne veut pas dire qu'on est un couple complètement... complètement ailleurs, complètement désolidarisés si on va voir un thérapeute. Et il existe aussi, si vous ne voulez pas voir un thérapeute, il y a plein de choses, ne serait-ce qu'il y a plein de couples qui font des retraites une fois par an, qu'elles soient spies ou non, mais de pouvoir aussi se retrouver autour du couple, mais autour de la santé du couple. Et ça, c'est différent, si je trouve à dire qu'on peut se retrouver à deux et faire des chouettes choses pour le nourrir, mais se retrouver autour de la santé de son couple. Et ça, c'est autre chose, je trouve.

  • Speaker #0

    Toi, c'est ce qu'on a décidé de faire avec Arnaud pour... On organise nos 20 ans de mariage. Donc, on organise la fête. On s'est dit qu'après, on allait partir en voyage de noces. Et puis, on s'est dit, OK, tout ça, c'est très bien. Mais en fait, qu'est-ce qu'on fait justement ? Alors, je n'avais pas ce terme pour la santé de notre couple. Mais maintenant, très bien. Tu me l'as donné et ça me va très bien. Mais voilà, qu'est-ce qu'on met en place ? Effectivement, autour d'une retraite. Donc, spirituelle ou pas, on n'a pas encore décidé. Mais qu'est-ce qu'on consacre pour nous deux, vraiment, pour notre santé, pour parler de... de ses 20 ans, donc des 20 ans passés, mais surtout des 20 ans à venir. Évidemment, comme tous les couples, on a des choses qui dysfonctionnent. Voilà, comment est-ce qu'on prend le temps ? Pas seulement d'en parler, en fait, mais d'avoir un cadre qui va nous aider à mettre en place des choses et puis à bien s'écouter, à bien verbaliser. Donc, tu vois, on fait l'occasion de nos 20 ans de mariage, mais tu as raison, peut-être qu'il faudra le faire, effectivement, au moins une fois par an, comme une petite cure de vitamine, en fait, un peu, pour son couple.

  • Speaker #1

    Et si c'est moins souvent, ce n'est pas grave. Et puis, en fait, c'est ce qu'on dit à chaque fois, c'est à chacun si c'est la bonne version. Mais c'est s'autoriser. Peut-être acheter notre livre et se questionner autour des questions de notre livre, c'est déjà prendre aussi en soin sa santé du couple. Il y en a certains qui peuvent assister à des conférences, qui leur parlent et ça leur permet de se questionner. Mais c'est vrai qu'en fait, l'avantage, je trouve, de la retraite, c'est qu'on s'oblige à se mettre en mode off. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ça va être ça, Voilà, cette retraite de nous, on est très dans l'amour durable, dans le bien-être amoureux. Donc, ce ne sera pas une retraite pour couples qui vont mal, mais pour couples qui veulent s'entretenir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si l'idée vous plaît, vous venez nous mettre des petits commentaires, des messages privés. Oui, ça nous intéresse. Surtout qu'on a des lieux sympas dans notre région pour vous organiser ça. Donc, voilà, notre troisième idée. Une dernière petite question rapidement. est-ce qu'il y a dans ces couples qui viennent te voir et... Un impact fort du mal-être d'un des deux. Par exemple, je pense à la quarantaine, 40-45 ans, crise de la quarantaine, et qui se répercute sur le couple. Parce qu'on dit souvent, enfin moi je dis souvent, que le couple c'est le réceptacle de ce qui ne va pas pour l'un et l'autre quand même. Le premier qui va prendre quand l'un ne va pas bien, ça va être le couple. Les enfants, on va les préserver, la famille, on va faire en sorte de la préserver. Mais le couple, bam, on va avoir cette... En fait, on va presque se défouler sur lui. Est-ce que ça, c'est quelque chose que tu notes ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, mais j'ai l'impression que ça arrive un peu avec un temps de latence. Dans les couples que j'accompagne en ce moment, je n'ai pas des couples qui viennent parce que l'un va très mal et du coup, ça a des conséquences sur leur vie de couple. Mais par contre, j'apprends dans le passé que l'un des deux a été très mal et qu'en fait, ça a traîné, ça a traîné et que du coup, les effets aussi peuvent se faire ressentir maintenant. Par exemple, un des deux qui a pu vivre un burn-out. ou des abus. Un des deux a pu vivre des abus et ça n'a pas vraiment été évoqué, soigné. Donc là, ça a des conséquences dans la vie du couple. Ou, comme tu dis, le passage à la quarantaine. Là encore, ça, c'est des choses peut-être plus qui vont amener à la consultation, mais ce n'est pas aussi criant. C'est quand on va le questionner, qu'on dit qu'il y a aussi le mi-temps de la vie qui vient aussi expliquer que là, il y a une remise en question sur l'ensemble de la vie de la personne. Mais je dirais qu'il y a un peu un effet retard. entre ce que peut vivre la personne. Parce que peut-être quand on est au plus mal, il y a une espèce d'énergie où on est dans l'action. Il faut soigner l'autre, il faut y aller. Et c'est après coup que le couple va vivre des symptômes. Donc là encore, je dirais dans la prévention, comment est-ce que peut-être on peut se dire là peut-être que ma femme vit ça et en même temps, est-ce que la famille ou le couple, quelles conséquences vit sur ça ? Est-ce que ça vaut le coup de se faire accompagner aussi en même temps par un thérapeute de couple ? Et là, ça peut être très peu de séance en fait, mais juste pour mettre le point sur la place de chacun. face à ce qui peut se vivre.

  • Speaker #0

    Pour finir, Marie-Lise, pour ceux qui nous écoutent et qu'on aurait motivé pour enclencher un travail de couple, pour aller mieux, pour aller encore mieux, concrètement, comment est-ce qu'on peut trouver, comment est-ce qu'on fait pour trouver un bon thérapeute ? Est-ce que tu as des pistes ? Est-ce que tu as des sources ? Déjà, toi, je sais que l'Odécaste t'emmène quand même pas mal de couples. Tu as un planning qui se... rempli bien, mais est-ce qu'on peut quand même dire à ceux qui nous écoutent qu'ils peuvent prendre contact avec toi ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut. Après, c'est vrai que le délai commence à être un peu long. Donc, il ne faut pas qu'il y ait 10 000 appels. Mais déjà, le premier critère que j'ai envie de dire, c'est que certains, je vois, ils se mettent dans des situations hyper complexes pour aller voir un thérapeute. Il faut que ce soit aussi facile d'y aller ou de le rencontrer. En fait, l'idée, ce n'est pas... Il ne faut pas que ce soit un peu notre croix, notre poids à porter d'y aller. Déjà, ça va être éprouvant et ça demande du travail et de l'investissement de rentrer dans une thérapie. Donc, si on doit faire trois quarts d'heure de route aller, trois quarts d'heure de route retour pour aller chez le thérapeute, moi, je trouve que ce n'est pas une super idée. Donc, c'est aussi de se dire qu'on a le droit de s'économiser. Pour certains, effectivement, ça les aide beaucoup. Je fais beaucoup de consultations en visio, mais ça peut être une question qu'on peut se poser. est-ce qu'on fait une consultation visio ? Parce que ça nous permet tout simplement... de pouvoir se retrouver le midi chez nous et de la faire sans qu'il y ait les enfants dans les parages. Ça nous permet de ne pas rallonger notre soirée d'une heure et de pouvoir être disposé. Donc moi, je trouve que de réussir à trouver un contexte qui vienne ne pas être pesant. Donc ça, ça serait un des critères. Après, les retours que j'ai de mes patients, c'est qu'ils aiment bien avoir des recommandations. Donc aussi, n'hésitez pas à demander parfois à vos amis ou à votre médecin des contacts. Parce qu'en fait, j'ai l'impression que vraiment, ça rassure les gens de se dire j'y vais sur le conseil de quelqu'un. Donc ça, c'est ce que j'observe. Après, il y en a peut-être pour qui ça ne leur parlera pas du tout. Et de ne pas hésiter aussi à poser des questions. En fait, au thérapeute, quand vous prenez rendez-vous, c'est comment est-ce que vous fonctionnez et de dire un peu ce qui vous fait peur. Moi, ce qui m'inquiète, c'est que vous ne puissiez ne pas parler du tout durant la séance ou j'ai besoin qu'on me donne des axes de travail. Moi, je sais que pendant le premier entretien, je questionne beaucoup sur ça. Est-ce que vous avez déjà vu un thérapeute ? Qu'est-ce qui a fonctionné ? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Quelles sont vos attentes vis-à-vis de moi ? De quoi est-ce que vous aurez besoin dans ce travail ? Et donc, ça permet aussi d'adapter. en fait de pas hésiter à poser les questions de comment travaille la personne par rapport à ça donc après il y a la plateforme Coupléo qui recense déjà parlé mais qui recense des professionnels il y a d'autres plateformes comme ça qui existent je dirais un psychologue l'avantage c'est que vous avez la garantie qu'il a fait 5 ans d'études et c'est juste être vigilant avec les thérapeutes de couple ils ont fait une formation en thérapie de couple qui peut être très bien mais c'est juste d'être sûr qu'ils ont fait une formation soutenue en termes de rythme C'est juste ça où on n'a pas forcément de garantie, donc de poser la question. Pour ceux que ça intéresse, moi je suis psychologue et formée à la thérapie de couple, mais sous l'angle de la systémie. Donc c'est plus quelque chose aussi de concret. Donc ça peut être quelque chose que les personnes peuvent regarder si notre approche leur parle. Voilà, je ne sais pas si j'ai répondu à toutes tes questions. Et puis aussi un conseiller conjugal, ça peut être très bien en fait. Il n'y a pas d'obligation à aller voir plus tel professionnel qu'un autre.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on va avoir un conseiller conjugal quand on sent que le problème est un peu plus léger ?

  • Speaker #1

    Il y aura peut-être cette idée-là, c'est qu'ils sont moins informés. Moi, je me dis, par exemple, s'il y a des grosses blessures dans l'enfance ou des choses, des traumas un peu, je dirais, ça va être plus adapté d'aller voir un psychologue. Mais par exemple, pour un conseiller conjugal, on a des problèmes de communication, on n'arrive plus à se comprendre. Ça peut être aussi une première approche. Pour certains, ça peut leur faire moins peur que de dire je vais voir un psy.

  • Speaker #0

    Bon, ton planning va exploser, Marie-Lise. Un grand merci, en tout cas. C'était passionnant. On avait dit qu'on ferait court, on n'y arrive jamais, parce que moi, une fois que je t'écoute et que je suis prise dans ces conversations, j'ai toujours envie d'en savoir plus. Donc, merci de ta disponibilité. Merci beaucoup. Merci à tous pour votre écoute, de plus en plus nombreuse. Je le dis à chaque fois, mais c'est une réalité. On en est très fiers, mais on vous remercie aussi, parce que sans vous, ce podcast ne serait pas... Pas là. Donc, un grand merci. N'hésitez pas à partager, à nous mettre... C'est important, je sais que c'est barbant, mais à nous mettre des étoiles, à nous mettre des avis. Voilà, ça nous aide à rayonner encore davantage. Ça vous prend une minute, mais pour nous, voilà, c'est un vrai cadeau que vous nous faites. Donc, voilà, si à la fin de l'écoute de cet épisode, vous pouvez le faire, eh bien, un grand merci. Et puis, on vous donne rendez-vous, donc, avec nos jolis projets, avec Marie-Lise. au service du Bien-être amoureux, très bientôt. Et puis, évidemment, dès la semaine prochaine pour un nouvel épisode d'Au cœur du couple. À très bientôt. À bientôt.

  • Speaker #1

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #0

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

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