- Speaker #0
Hello et bienvenue sur Bâ mbula, le podcast qui vous fait réfléchir. Si vous êtes en quête identitaire et souhaitez appréhender la vie différemment, eh bien, vous êtes au bon endroit. Ici, on parle d'histoire, d'éducation, d'entrepreneuriat, de santé et plein d'autres encore. Moi, c'est Joa, et aujourd'hui, j'ai l'honneur de partager le micro avec Karen, qui est la fondatrice de Lady Hair, une marque d'extension de cheveux 100% végétale. fabriqués à partir de fibres de bananier. Pour la petite histoire, j'ai découvert ce projet il y a de ça quelques années. Et je voulais une alternative aux mèches synthétiques qui sont toxiques. Vous le savez bien, elles contiennent aussi des métaux lourds et donc des perturbateurs endocriniens en puissance. Donc bien évidemment, je me suis abonnée à sa newsletter pour suivre l'avancée et me la procurer dès sa sortie. Et vous le savez maintenant, l'espace. Pamboula a pour volonté de vous faire réfléchir et déconstruire notre monde. Bon les filles, à ce qui paraît, on utilise les mèches pour faire les coiffures protectrices. Protectrices, genre pour protéger nos cheveux. Mais à quoi bon réellement si c'est pour nuire à notre cuir chevelu ou à notre santé Allez, sans plus tarder, je vous laisse écouter l'échange que j'ai eu avec Karen. Alors bonjour Karen.
- Speaker #1
Bonjour Joie. Comment vas-tu Je vais super bien, je suis ravie d'être là avec toi.
- Speaker #0
Moi aussi, je suis contente que tu aies accepté l'invitation. Alors, qui es-tu Karen Qui es-tu
- Speaker #1
Eh bien, je suis une jeune femme de 37 ans, je m'appelle Karen, je suis franco-guinéenne et je développe depuis 4 ans une collection de mèches à tresser végétales. Et mon background, je ne suis pas entrepreneur à la base, j'ai travaillé une dizaine d'années dans la communication et l'événementiel. Hum,
- Speaker #0
ok. De toute façon, on va en découvrir davantage, je pense, sur toi lors de cet épisode. Alors, avant de commencer, comme je commence dans chaque épisode, je demande à mes invités si la personne connaît la signification du mot bamboula. Alors, je t'écoute.
- Speaker #1
Oui et non. Alors, je crois savoir que le mot bamb0ula signifie noir, une personne noire, un pro-descendant de couleur noire. Souvent désigné à l'époque par les colons, les personnes blanches. Et ça veut aussi dire fête, semblerait-il. Faire la fête, faire la bamboula. Voilà ce que je sais.
- Speaker #0
C'est ça. C'est ce qu'on entend dans l'imaginaire collectif, c'est ça. Faire la fête, faire la bamboula. Ou alors, comme tu as dit, afro-descendant. Est-ce que tu aurais une anecdote à nous partager par rapport à ce mot Quelqu'un l'aurait utilisé peut-être à ton encontre ou à quelqu'un de ton entourage.
- Speaker #1
Oui, c'est assez récent d'ailleurs. Alors, on a employé ce mot notamment pour dire, oui, j'ai fait la fête, donc j'ai fait la bamb0ula, la bambouche, dans ce cadre-là. Et c'était une personne blanche qui le disait, ça a son importance. Et c'était en Côte d'Ivoire, je ne sais pas aussi si ça a son importance.
- Speaker #0
C'est vrai C'était dans... C'est qui qui a utilisé... Est-ce que tu peux raconter un peu le contexte Comment il a dit, oui, je vais faire la bombe au lard
- Speaker #1
Je ne vais pas lui faire du tort, c'est une personne proche, qui fait partie de ce cadre familial. C'était un dîner en famille, et c'était assez innocent, d'ailleurs, la manière dont il employait. Voilà, il voulait exprimer... que lui aussi faisait la fête.
- Speaker #0
Ah ok, bon. Bah du coup tu pourras lui expliquer une fois que tu auras la définition, le vrai fond. Tout à fait. En réalité, je vais te donner la définition, la vraie définition, disons, du mot bamboula, parce qu'aujourd'hui, il a été galvaudé, on a un peu modifié son sens, peut-être volontairement d'ailleurs, certainement. Donc Bamb0ula a deux explications et les deux sont complètement liées. Donc la première c'est se souvenir ou se rappeler. Étant donné que le mot il était scandé par les esclaves en Louisiane, l'idée était vraiment de se rappeler d'où il venait et de ne pas oublier leurs racines. Et donc la deuxième signification que j'obtiens grâce à un linguiste congo qui s'appelle Mawete Makisosila, donc je vais quand même le citer. et qui explique en fait que Bamboula désigne les pluies ou les années, parce que nos anciens, en fait, pour quantifier les années, ils utilisaient les saisons de pluie, et donc c'était aussi une manière de se rappeler. les années, par les pluies, par les saisons de pluie. Donc c'était ça l'idée. Et moi j'ai utilisé ce mot-là parce que ça me parle et parce que l'idée pour moi aujourd'hui est de revenir dans notre passé, en tant qu'afro-descendant, pour aussi comprendre ce qui s'est passé et essayer de résoudre certaines problématiques qu'on peut avoir nous en tant qu'afro-descendant aujourd'hui. Et donc voilà quoi. Aujourd'hui que tu as la définition, qu'est-ce que tu en penses
- Speaker #1
Je trouve ça hyper intéressant. Comme quoi, il y a beaucoup de mots comme ça qui ont déformé, qui ont perdu leur sens initial. Donc, merci pour ce partage.
- Speaker #0
Avec plaisir. Du coup, tu pourras partager à ces personnes proches. Mais quoi qu'il en soit, comprendre que l'utiliser, ça fait aussi rappel. à nos ancêtres, à nos aïeux. Et quelque part, c'est plutôt positif que négatif. Donc aujourd'hui, j'ai aussi envie de dire aux gens, si on utilise ce mot-là en ton encontre, ne te sens pas offusqué parce que quelque part, on t'honore en fait.
- Speaker #1
Mais merci parce que c'est vrai que c'est le premier sentiment qui vient en fait, de se sentir offusqué. Donc, ok. Ouais,
- Speaker #0
ouais, c'est ça. Bah écoute, poursuivons. Comme on parle de souvenirs, toi, est-ce que tu te souviens du jour où tu as décidé de lancer cette marque d'extension capillaire et surtout 100% végétale
- Speaker #1
Bien sûr que je me souviens. Enfin, là, quand j'ai lancé ou quand c'est arrivé l'idée de...
- Speaker #0
Ouais, c'est ça, quand l'idée a émergé en toi en disant, il faut absolument que je lance ça.
- Speaker #1
Bien sûr que je me rappelle, c'était il y a 5 ans maintenant. En fait, je travaillais pour une boîte de cosmétiques, une entreprise de cosmétiques zéro déchet. Je ne sais pas si tu vois le concept.
- Speaker #0
Oui. En fait,
- Speaker #1
non.
- Speaker #0
Tu vas nous expliquer Oui,
- Speaker #1
tout à fait. C'est des produits solides. C'est très tendance maintenant, mais des produits solides d'hygiène, dans un objectif de consommer moins de déchets, zéro déchet. Donc, j'étais dans une boîte comme ça. dans l'événementiel et la communication. Et au sein de l'entreprise, il y avait cette dynamique de zéro déchet, l'écologie. Donc je baignais vraiment là-dedans. J'avais déjà la base des valeurs écolo, mais là, c'était encore plus exacerbé. Et donc je ramenais ça à la maison. Et pareil, je le faisais au quotidien, donc essayer de moins consommer de déchets, etc. Et à un moment, je me suis demandé en fait ce qu'étaient mes mèches, quoi. Comment j'allais revaloriser ce déchet, ce que j'allais en faire, ce que c'était. Et en fait, je ne savais pas du tout ce que c'était. Et donc, je me suis renseignée. Bon, j'ai vu que c'était du plastique. Donc là, je me suis dit, OK, je vais mettre à la poubelle classique. C'est bien dommage qu'on ne puisse pas revaloriser ce truc-là. Et ensuite, j'ai décidé à partir de là que je n'en mettrais plus. Parce que j'étais aussi, je voulais... arrêter ma consommation, diminuer ma consommation de plastique. Donc j'ai décidé de ne plus utiliser ce genre de mèche. Et donc j'ai cherché une alternative. Et en fait, je n'ai pas trouvé quoi. Et ça, j'ai trouvé ça ouf. Alors là, je suis tombée des nues. Et c'est bien plus tard après que j'ai fait le lien comme quoi ça pouvait être la raison de mes démangeaisons. J'expérimentais ça, les démangeaisons, et ça ne m'empêchait pas de les porter. Ça aussi, c'est assez révélateur. de continuer à faire ça. Donc, pas de solution sur le marché, truc de ouf. Il y avait des initiatives en Afrique, mais bon, pour me les procurer, c'était quasi impossible, quoi, une galère. Et donc, j'ai décidé déjà d'arrêter. Donc pendant un an, j'ai arrêté. Ensuite, l'année suivante, j'ai découvert qu'il y avait une marque américaine qui faisait ça. mais elle était à ses tout débuts donc elle ne livrait pas en France. Donc j'ai commencé à acheter des fibres et à le faire moi-même en gros. J'ai bien compris que je ne pouvais pas en obtenir facilement. Et puis à partir de là, je me suis coiffée. J'ai expérimenté, je me suis coiffée avec mes propres mèches mais là, je ne les commercialisais pas. C'était que pour moi.
- Speaker #0
Et tu les as achetées où tes fibres
- Speaker #1
Les fibres Ah bah, c'est pas facile. Je les ai achetées au début sur Etsy, je crois, c'est ça Oui. Il y a un peu tout là-dessus.
- Speaker #0
C'est vrai, c'est un genre de eBay, quoi.
- Speaker #1
Ouais, c'est plus pour les créateurs. C'est un truc de créateur, genre. J'achetais là-dessus, c'est juste pour moi, donc c'est des très petites quantités. Et puis, voilà, ça a commencé comme ça. Tu peux rentrer là, je pourrais t'entarder dans les détails. J'achetais dans les magasins de bricolage, enfin bref.
- Speaker #0
T'as acheté dans les magasins de bricolage, c'est-à-dire
- Speaker #1
Ouais, ouais, dans les magasins de bricolage, ils vendent des fibres de chanvre et de lin.
- Speaker #0
Oh, c'est énorme C'est énorme, mais tu voulais du végétal, donc c'était vraiment pour commencer, pour voir si ça allait faire en termes de coiffure. Et alors, la texture, elle n'est pas différente des mèches qu'on a actuellement
- Speaker #1
Bien sûr que si, à la base, déjà, ces mèches-là, c'est plutôt genre de la paille, quoi. Enfin, de la paille. Non, c'est un peu moins quand même, mais tout ça pour dire qu'il y a quand même un process de transformation que j'ai développé. dans ma cuisine, quoi, pour que ça ressemble un peu à un cheveu. Et c'est d'ailleurs au travers de ces expérimentations que j'ai vite découvert que le chanvre et le lin avaient ses limites. Il fallait que je me dirige vers une autre fibre, vers d'autres fibres.
- Speaker #0
Et t'as choisi quelle fibre au final
- Speaker #1
Au final, j'ai expérimenté quoi Ce qui convient bien, la banane, le bananier, les fibres de jute, ouais. Mais vraiment, aujourd'hui, l'idéal, c'est avec la fibre de banane.
- Speaker #0
D'accord. Et tout à l'heure, tu parlais de démangeaisons. Donc toi, en fait, tu avais des démangeaisons. Mais est-ce que tu savais tout de suite que c'était lié aux mèches Pas du tout. Non. Qu'est-ce qui t'a fait comprendre que c'était à cause de ça Parce que tu as arrêté
- Speaker #1
Oui, et parce que j'ai utilisé d'autres types de mèches. Et là, j'ai vu que c'était moins... Quoi pas du tout... Ça ne m'éritait pas, quoi. Et aussi, j'ai compris... J'ai fait mes recherches, j'ai vu que je n'étais pas la seule aussi. Donc, je me suis dit, OK, ce n'est pas que mon crâne spécifiquement, peut-être le problème est ailleurs. Parce que oui, je me disais, OK, j'ai le cuir chevelu sensible, voilà, ce qui est vrai. Mais c'est que moi, quoi. Il n'y a pas de... Mais en fait, pas du tout. En fait, on est plusieurs. Après, j'ai fait mes recherches. Il y a des études, très peu d'études en foire-poix du tout. Si, maintenant, ça va en France, mais plus au Canada, aux Etats-Unis et en Angleterre. Et donc là, avec les études, j'ai vu qu'effectivement, la composition des mèches synthétiques, c'était la cata, voire bien pire.
- Speaker #0
C'est toxique. On le sait aujourd'hui, ça contient des pesticides, ça contient… des perturbateurs endocriniens c'est un grand dommage pour notre santé de les consommer quotidiennement c'est vrai qu'il y a pas mal de femmes qui les consomment toute l'année autre question, est-ce que tu as essayé d'autres alternatives avant d'arriver à la mèche végétale je pense notamment à la laine moi du coup en tant qu'alternative pour remplacer les mèches synthétiques parce que bien évidemment comme grande majorité de femmes noires ont utilisé les mèches synthétiques, enfin, naturelles, dits naturelles. Est-ce que, du coup, la laine, tu l'as tentée à un moment donné de ton processus ou pas du tout
- Speaker #1
Oui, la laine. Pardon. Il y a la laine et il y a la laine, en fait. Et il y a la laine, 100% laine, là, que tu vas retrouver dans les magasins pour le textile. Et il y a la laine qu'on nous vend comme laine pour les cheveux, là, tu sais.
- Speaker #0
Ça, je n'ai pas... Tu n'en as pas J'ai pas vu,
- Speaker #1
mais... Oui, si.
- Speaker #0
Enfin, ça existait, mais j'ai pas pu en acheter. Ah,
- Speaker #1
d'accord. Donc, ouais. Et donc, moi, j'ai tapé laine, cheveux, quoi. Je sais plus ce que j'ai tapé. Et je suis tombée sur ce genre de produit directement. Et en fait, c'est pas du tout de la laine. C'est de l'acrylique. Donc, c'est du plastique.
- Speaker #0
Ah oui, voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Donc, voilà. Donc, j'étais... Bon, OK. Donc, il y a vraiment pas de solution, quoi. À part la laine dans le textile, mais bon... Moi, ça me disait rien. Je préférais... Je ne sais pas, ça ne m'a pas tenté. Ça ne m'a pas attiré.
- Speaker #0
Non, mais après, comme tu étais dans une idée aussi de faire quelque chose de plus bio, quelque part, le végétal, le bananier ou la jute, ça ne correspond plus à ton besoin.
- Speaker #1
Oui, oui, vraiment. Je voulais vraiment aller sur quelque chose de végétal. Et même quand on y pense, la laine, la vraie laine, ça vient du mouton. Bref, si on va plus loin.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
C'est pas non plus végétal.
- Speaker #0
Oui, la laine, ça vient du mouton. C'est animal, du coup, c'est pas végétal. Enfin bref.
- Speaker #1
On va aller plus loin.
- Speaker #0
Et donc après comment ça s'est fait Où se fait la fabrication des mèches
- Speaker #1
Aujourd'hui c'est une chaîne de valeur avec plusieurs prestataires, partenaires. Donc la fibre en elle-même, la matière première elle vient d'Afrique de l'Ouest. Ensuite, elle vient en France et elle est transformée en laboratoire. Dans un premier temps, mais là, je passe à l'échelle industrielle. Donc, elle va être transformée par des industriels. Et puis, voilà, par plusieurs boîtes. Je ne vais pas aller dans les détails.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Parce que c'est confidentiel, mais je ne le fais plus moi-même. C'est-à-dire que l'année 2024, l'année dernière, au début de l'année 2024, je suis allée en Guinée dans l'idée de faire ma... propre fibre de bananier. Donc, j'ai créé mon atelier et tout ça. Malheureusement, pour des raisons personnelles et de santé, je n'ai pas pu continuer, mais vraiment, c'était ma volonté de départ. Et comme maintenant, je ne peux plus produire ma propre matière première, du coup, je fais appel au continent africain. Je trouve que ça, c'est en lien avec mes valeurs, mais dans un premier temps. Et c'est vrai qu'il y a toujours cette idée là, j'aimerais vraiment beaucoup, soit en Guinée, soit en Côte d'Ivoire, installer mon atelier de transformation.
- Speaker #0
Donc ça veut dire que tu as fait quelques voyages là-bas pour choisir un peu les artisans avec qui tu veux travailler
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Finalement, moi, j'ai mon atelier de transformation avec les machines, avec mon équipe, du moins j'avais, parce que c'est en stand-by. Et puis, j'allais directement sur les bananeraies pour discuter avec mon frère. Avec mon frère, beaucoup. Il m'a beaucoup aidée, qui est sur place. Voilà, et discuter avec les propriétaires, leurs projets, savoir s'ils veulent bien me vendre leur tronc. Parce que le tronc du bananier, c'est un déchet agricole. Que moi, je rachète pour le valoriser en fibre.
- Speaker #0
Parce qu'en fait, ils n'en font rien du tronc.
- Speaker #1
Non, ils le brûlent le plus souvent. Ou sinon, ils le laissent à terre. Puis, ça va trop vite tout seul.
- Speaker #0
Parce que je crois, j'ai vu à un moment donné sur les réseaux, quelqu'un aussi, je ne sais pas, c'est quel pays Oui. Qui faisait pareil que ce que tu dis.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Je ne sais plus, je ne peux pas te dire le nom de la marque, mais c'était sur le continent, par contre. Et comme tu disais tout à l'heure, il y a pas mal d'initiatives en Afrique qui ont tenté l'expérience, en tout cas, ou qui tentent encore. Mais c'est bien en tout cas toi d'avoir eu l'audace et l'initiative de te dire Ouais, en fait je vais lancer puisque personne pendant ce temps ne l'a fait. Je vais prendre le projet à bras-le-corps et je vais me lancer. Est-ce que tu penses que ça aurait été facile si tu n'avais pas des connexions sur le continent
- Speaker #1
Non, je ne pense pas, non. Je pense que vraiment le fait… Ma mère vit en Guinée. Le fait d'avoir… Ce pilier, mon pilier, ma mère, qui vit sur place, qui m'a beaucoup aidée. Vraiment, en toute sincérité, ça m'a aidée à m'installer et à concrétiser ce projet. Donc voilà, je pense que sinon ça aurait été compliqué.
- Speaker #0
Merci maman.
- Speaker #1
Bah ouais. Et puis je reçois des messages comme quoi j'ai volé l'idée à l'Afrique. Alors ça, ça m'a beaucoup marquée.
- Speaker #0
C'est vrai Ok.
- Speaker #1
Et je trouve ça intéressant d'expliquer un peu et de dire qu'en effet, il y a beaucoup d'initiatives comme la mienne sur le continent africain. Et je ne m'en cache pas, c'est ces initiatives-là qui m'ont inspirée. Et avant de concrétiser mon projet, moi, je voulais me procurer à la base. Je ne savais pas que j'allais entreprendre là-dedans. Moi, ce que je voulais, c'est les utiliser pour moi-même. Et en fait, la problématique, et ce pourquoi tout a démarré, c'est que moi, dans le pays dans lequel je vis, je n'ai pas cette solution, cette alternative. Et donc, je crée ça. Je ne prétends pas avoir inventé quoi que ce soit, mais je développe ce projet pour pouvoir le proposer en France, dans les dom-toms, et en Europe. C'est tout. Voilà.
- Speaker #0
Non, non, mais enfin, moi j'ai envie de te dire, tu n'as même pas besoin de te justifier parce que...
- Speaker #1
C'est vrai, mais c'est direct transparent.
- Speaker #0
Oui, non, mais tu as raison. Mais c'est pour dire que les mèches, il y a plein de marques de mèches. Il n'y en a aucun qui se dise Oui, vous avez volé mon idée Et comme tu as bien dit, l'idée, c'est de proposer à un marché qui n'est pas accessible à tout le monde. Parce que...
- Speaker #1
Mais tu sais,
- Speaker #0
ça revient souvent.
- Speaker #1
Ça revient souvent, ce truc, dans les commentaires de... Oui... Et même sur la photo... Sur la photo, sur le réel... qui est passé sur Brut. D'ailleurs, c'est un béninois,
- Speaker #0
je crois. Voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Et même, je lisais les commentaires, il y a beaucoup de oui, faites attention, sinon ils vont vous voler en Occident Ça, ça revient souvent, souvent. Vous allez voler l'idée à l'Afrique. Attention, monsieur, vous allez vous faire voler l'idée soit par les Chinois. C'est une réalité, c'est vrai que c'est une réalité, mais vraiment, je ne me sens pas du tout concernée par l'affaire.
- Speaker #0
Oui, bah oui, bah non. Parce que, En réalité, il vaut mieux qu'il y ait plus de marques comme la tienne qui soient sur le marché plutôt qu'on continue à encenser toutes les marques de mèches toxiques. Oui,
- Speaker #1
tout à fait.
- Speaker #0
Comme tu as dit, tu n'as rien inventé. Mais l'idée, c'est si tu peux le proposer à grande échelle, et pourquoi pas que d'autres marques aussi fassent la même chose, il y en aura plus et ce sera pour aussi notre santé.
- Speaker #1
Oui, c'est vraiment ça.
- Speaker #0
Après, les réseaux, il y a toujours des gens un peu bizarres. Tu fais une différence entre la texture des mèches synthétiques et les mèches végétales Oui,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #0
Oui, mais c'est quel... quelle différence tu trouves Est-ce que c'est la souplesse Est-ce que tu peux nous en dire Parce que toi, t'as pu tester un peu tout, alors.
- Speaker #1
Alors, non, c'est la régularité des fibres, parce que synthétiques, elles sont extraites par des machines qui font... qui extraient des filaments uniformes, donc tu vois, donc chaque filament est le même. Par contre, dans la nature, je sais pas comment dire, ça n'existe pas, je crois.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Du coup, chaque... filaments de... filaments, fibres de bananier est différente. Donc il y a un gros travail de, comment on dit, de tri...
- Speaker #0
D'uniformisation
- Speaker #1
Kind of, parce qu'on arrivera jamais, enfin, c'est pas possible. Mais quand les fibres sont trop grossières, il faut trier, il faut peigner, tu vois. Il y a ce travail-là qu'il n'y a pas dans les mèches synthétiques où tout sort uniformément. Donc c'est vrai que quand... on va avoir un bundle, un paquet de fibres végétales. Ça ne se voit pas forcément à l'œil nu, mais le fait est que toutes les fibres n'ont pas le même diamètre. Donc ça, c'est la différence première. Après, c'est vrai que ça diffère. Ce n'est pas comme les mèches synthétiques, je ne pourrais pas dire ça. Par contre, l'usage et le rendu... L'idée, c'est que ce soit le même rendu, la même souplesse, ou du moins quasi similaire, de la brillance, de la douceur. Et ce que ça va apporter en plus, c'est l'inocuité cutanée. Ça, c'est indéniable. J'ai un cahier de décharge assez strict. Donc, ça, c'est indéniable. Et puis, la fibre de bananier, en tant que telle, c'est une fibre naturellement qui a des vertus de ouf. Ça aussi, c'est dingue. Voilà, hyper-allergique, hypo-allergénique. Mais une problématique avec les mèches synthétiques, c'est que ça sent mauvais. C'est-à-dire que quand on les lave, ça met du temps à sécher. L'eau stagne, tu vois, dans la fibre. Et donc, ça sent mauvais. Et en fait, la fibre de bananier, ça ne retient pas l'eau et ça sèche vite. Donc, pas les odeurs. Bref, on va parler aussi longtemps de cette fibre incroyable. L'idée, c'est ça, les différences.
- Speaker #0
Et les bananés, c'est des bananés bio alors Parce que c'est produit en fait, si j'essaie de comprendre la chaîne un peu, c'est produit en Guinée, en tout cas en Afrique de l'Ouest. Et ensuite, ça passe dans, ou alors pas, peut-être tu peux nous dire comment, un peu dans les grandes lignes, le process de fabrication, sans trop divulguer son secret, on va dire.
- Speaker #1
Oui, il n'y a pas de produit. Moi, je fais très attention à ça quand je vais voir les bananeraies. Donc, il n'y a pas de produit. Et en plus, souvent, je ne connais pas parce que je ne côtoie pas ces bananeraies qui utilisent des produits, mais je ne pense pas que ce soit au niveau du trou. Je crois que c'est plus au niveau du fruit. qu'ils injectent leurs produits. Mais bon, je n'ai pas eu l'occasion d'avoir à faire une bananeraie comme ça. L'idée, c'est de bien choisir les bananeraies avec lesquelles, les producteurs avec lesquels je travaille. Donc, j'ai envie de te dire, oui, c'est bio, mais bio, c'est un label. Donc, ils n'ont pas les moyens d'avoir, mais je peux te garantir qu'il n'y ajoute pas de pesticides.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Top. C'est bien, c'est une bonne chose. C'est important pour...
- Speaker #1
C'est la base.
- Speaker #0
Oui, si on veut rester dans cette idée de végétal, autant que ça soit bio. Ce serait l'idéal, ce serait top. Ça sera toujours moins pire que les mèches toxiques.
- Speaker #1
Après, même si ça avait été... Bon, ce n'est pas le cas, mais la fibre, elle est nettoyée. Elle est vraiment nettoyée, elle est traitée. Dans tous les cas.
- Speaker #0
Et du coup, tu choisis ton bananeret. Et tu... Tu achètes les troncs et ensuite ça passe en traitement. Une fois que les troncs sont défibrés, c'est quoi la suite de l'étape de fabrication des mèches Oui.
- Speaker #1
Donc ensuite, bon là je suis à la phase labo, je ne suis pas encore à l'étape industrielle. Mais ensuite elles arrivent en France, je les envoie dans le labo et elles sont nettoyées, elles sont traitées, elles sont teintes. Et ensuite, elles sont en oubli. Donc en oubli, c'est-à-dire qu'on leur ajoute des éléments qui vont permettre de les assouplir, de les adoucir et de leur donner un peu plus de brillance. Tout ça, je le répète avec un cahier d'écharpe hyper strict, en termes sanitaires et écologiques, je le dis parce que ça fait partie de mes valeurs. Et donc voilà, pour l'instant, ça se fait en labo, mais après, par la suite, le process se fera de manière industrielle, mais toujours avec la même recette. que j'aurais validé.
- Speaker #0
C'est un gros travail, en fait. Et tu n'as pas eu peur de se lancer comme ça sans savoir un peu comment ça fonctionne Tu t'es formée Est-ce que tu as fait des formations pour un peu en savoir plus sur le processus de fabrication de mèches Oui,
- Speaker #1
beaucoup de recherches personnelles. Et puis discuter aussi avec beaucoup de gens, faire des regroupements. Tu sais, ça fait quatre ans.
- Speaker #0
J'ai eu le temps. C'est énorme.
- Speaker #1
Ah ouais, ouais. Recouper des trucs. Enfin, hyper intéressant, j'adore. Donc, ouais, beaucoup de recherche personnelle et de formation et de discussion avec les professionnels.
- Speaker #0
Ouais, c'est super. Et tu peux me dire un peu les difficultés que tu as pu rencontrer quand tu es...
- Speaker #1
Ouais,
- Speaker #0
au Guinée. Peut-être quand tu es arrivée en Guinée, oui.
- Speaker #1
Ouais. Déjà en France. Déjà quand je suis en France, quand j'ai décidé de lancer le truc. bon, être face à des personnes qui ne comprennent pas ton projet, qui ne comprennent pas la problématique, parce qu'on est vraiment sur une niche où, voilà, nous, ça fait partie de notre culture de stresser, même de mettre des rajouts, etc. Moi, j'étais confrontée à des personnes blanches, souvent des hommes, et donc, autant te dire, quand je leur parlais, je ne sais pas, c'est comme s'il y avait été un... Ils captaient, mais pour eux, ça ne méritait pas un intérêt au départ. Et en plus, c'était tout nouveau. Peut-être que je n'expliquais pas bien le projet. Donc, j'ai été confrontée à ça. Maintenant, ça va mieux. Et puis, en arrivant en Guinée, j'ai été confrontée à quoi J'ai été confrontée plus au niveau du staff, la vision du travail. Par exemple... Il y a une personne qui pouvait être là le jour J, puis le lendemain, elle ne vient pas, et puis elle ne te dit pas pourquoi. Ou quand tu dis beaucoup de choses comme ça, quand tu dis 9h, on vient à midi. Ça va, c'est pas... Mais bon, ça ralentit un peu. Ça ralentit. Ça va, c'est minime. C'est minime. Enfin, je veux dire, ça se gère. Je ne suis pas restée assez longtemps pour pouvoir m'être posée. Un cadre et tout ça, je pense que c'est... Donc voilà. Et puis, quoi d'autre Après, j'ai voulu installer... J'aurais voulu et je voudrais installer une société en Guinée pour la partie fibre. Sauf que là, par exemple, en ce moment, le pays n'est pas du tout stable. On est dans une transition politique, donc je suis un peu...
- Speaker #0
frileuse, je suis encore en train de réfléchir.
- Speaker #1
Après, c'est normal, les difficultés dont tu parles, notamment les retards, c'est un autre fonctionnement que, disons, l'Europe.
- Speaker #0
Oui, oui.
- Speaker #1
Après, je pense que tu t'es adaptée parce que tu as compris que c'était le fonctionnement et voilà, tant que tu as pu en tout cas continuer le projet, c'est bien, parce que ça fait quand même 4 ans. Moi, j'ai... Je sais que j'ai suivi ton projet, je pense, ça fait peut-être 2-3 ans, je suis tombée sur ta page.
- Speaker #0
Wow, merci.
- Speaker #1
Je pense. Et du coup, après, je dis, mais je pense que plein de gens, non, il n'y a pas de problème. Je pense que plein de gens t'ont posé la question, oui, d'accord, mais ça sort quand ? Parce que tu nous dis, ça sort, ça sort, mais ça sort quand ? Et du coup, à un moment donné, il n'y a pas si longtemps avant que je te contacte, je suis retombée dessus. Oui, c'est vrai, mais ça en est où ? parce que je sais que je me suis abonnée, je me suis abonnée à la newsletter, mais ça sort pas en fait. Ouais. Donc qu'est-ce que tu réponds aux gens qui te disent, bon, tu nous as vendu un truc, mais il sort toujours pas. C'est pour quand ?
- Speaker #0
La question, mais cette question m'a tellement fait stresser, bader et tout.
- Speaker #1
Ouais, je comprends.
- Speaker #0
Non, mais c'est légitime. Et c'est vrai que quand, bon, je sais pas. comment les gens le vivent de l'autre côté. J'espère qu'ils ont une vie quand même. En tout cas, moi, de mon côté, à la fois, c'est passé vite et à la fois, c'est hyper long parce que beaucoup d'attentes, de frustrations, des choses qui ne se passent pas comme tu veux. Beaucoup de péripéties. Quatre ans, c'est long, mais finalement, c'est rapide. La première année, il n'était pas question de lancer beaucoup de R&D, machin, machin. Ensuite, je veux lancer, j'envoie... premier, la version numéro 1 du prototype de la mèche à une vingtaine de personnes et en fait, c'est un flop total. Ah ouais, complet de ouf.
- Speaker #1
C'est-à-dire ? Les gens n'aiment pas ?
- Speaker #0
Ouais, les gens n'aiment pas. Les gens n'aiment pas. Par exemple, il y avait... Ils disaient que c'était un peu rêche et surtout le problème de ce première version, c'est qu'il y avait des petites fibrilles, mais vraiment beaucoup qui sortaient de la mèche. Donc, tu te retrouvais avec des petites fibres, plein de petites fibres sur tes vêtements. Et évidemment, je conçois que...
- Speaker #1
Comme des petits morceaux de paille qui vont tomber.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Ça, c'était le gros problème. Donc, ça n'allait pas du tout, cette viande.
- Speaker #1
Et ça, c'est toi qui l'as produit toi-même ? Ou alors, tu as fait... Oui,
- Speaker #0
oui. En fait, c'était moi-même. Et ensuite, je suis allée voir un petit teinturier de ma région. Je lui ai dit, tiens, fais-moi ça. C'est vraiment entre lui et moi, premier proto. Pas de labo, rien. Je lui ai dit, vas-y, fais-moi ça, je veux ça et tout. On a micmaqué un truc. Puis, je lui ai dit, vas-y, il faut faire tester, voir. Bon, ben, j'ai vu. Et ça n'allait pas. Mais au moins, j'ai eu des retours. Et du coup, c'est ce qui m'a permis de relancer une V2. Donc après, j'ai été en incubateur, machin. J'ai essayé de m'associer avec un labo pour que ce soit plus... Voilà, ces choses un peu plus... Carré avec un cahier de décharge bien plus précis. Et puis, en fait, ça dure 1000 ans. C'est hyper long. Donc là, c'est hyper long. Suite à ce flop, l'AV1, j'ai annulé mon premier lancement. Ensuite, l'année dernière, on avançait bien avec le labo. J'ai eu un petit litige, mais bref. Bon, en fait, j'ai dû mettre en stand-by l'année dernière le business parce que mon conjoint a eu un cancer.
- Speaker #1
Ah, mince.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Désolée.
- Speaker #0
Mais ça va mieux, tout va bien. C'est super. Je peux en parler un peu plus. Et voilà, donc ça a mis en stand-by tout ça. Donc, annulation, pareil, du deuxième lancement. Et puis là, on est là, en 2025, et c'est reparti. Là, la semaine pro, très concrètement, je reçois la V2. Trop bien ! Du coup, ça m'a l'air bien parti, mais maintenant, tu vois, je suis frileuse, hyper frileuse de dire... Déjà, une date, c'est mort.
- Speaker #1
Oui, oui, oui.
- Speaker #0
On a trop tous souffert. Ouais, ouais. Je ne dis plus de date si je ne suis vraiment pas sûre. Donc, je ne dirai pas de date. Par contre, je suis quasi certaine, et même ça encore, je suis frileuse, de dire que c'est cette année que ça va sortir. Après, il faut que je me fasse confiance et que je fasse confiance en mes partenaires quand même.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Donc, on est vraiment proches. Je vais quand même valider la V2 ou pas. Si ça ne va pas, de toute façon, je ferai des modifications. Ils feront des modifications. Et puis après, je me pose souvent la question, est-ce que je n'ai pas le syndrome du produit parfait ? Je ne sais pas si tu connais. Bien sûr. Oui, voilà.
- Speaker #1
Mais qui n'a pas ça ?
- Speaker #0
Je ne sais pas. Beaucoup ?
- Speaker #1
Oui. Honnêtement, même moi, je te dirais qu'aujourd'hui, c'est comme toi, c'est un podcast, mais l'idée, c'est de faire la perfection. Donc toi, d'autant plus, le challenge est d'autant plus grand parce que… C'est un produit qui sera sur la tête de quelqu'un. Et c'est clair. Donc, tu as envie de produire quelque chose de parfait pour la personne. Et qu'elle te dise, waouh, les mèches, les dières, c'est canon. J'adore, je recommande. Donc, clairement, tu as envie de produire quelque chose de parfait. Ouais. Mais moi, je t'encourage en tout cas en te disant que l'idée déjà de lancer, c'est déjà un premier pas. Parce que c'est facile, enfin, c'est souvent facile de critiquer. Mais... Oui. toi tu prends quand même le devant de lancer la chose et d'y aller est-ce que d'autres personnes sont capables de faire ça c'est pas facile donc moi je félicite ça mais je comprends que tu puisses te sentir comme
- Speaker #0
une imposture mais ouais vraiment vraiment et c'est pour ça que merci de m'avoir invité à ton podcast ça me permet de libérer la parole parce que c'est évident ouais d'exprimer sur les réseaux puis des fois t'es dans un gros bad dans ta vie t'as pas envie d'ouvrir Instagram et d'aller raconter ta vie clairement donc là ça fait un petit genre comme une thérapie ouais mais tu vois c'est l'idée tu dois être au moins la 3ème ou 4ème personne qui me le dit et je suis trop contente que tu me dises ça et donc on met les choses à plat les gens l'entendent ou non mais au moins voilà c'est exprimé donc merci d'avoir ouvert cette fenêtre avec plaisir
- Speaker #1
Bah franchement, c'est un grand plaisir, tu ne peux pas t'imaginer quoi. Parce que tu vois, ça match vraiment avec l'idée, c'est libérer la parole. Et comme je dis souvent dans notre communauté, c'est d'autant plus difficile de parler. Et parce que soit, si tu parles, tu vas te recevoir des critiques en plus souvent de notre communauté qui vont te dire, mais pourquoi tu veux lancer ça, on n'a pas besoin de ça. Voilà, tu auras toujours des critiques où là, comme tu as dit, tu as lancé. en tout cas tu as eu le projet il y a 4 ans mais c'est toujours pas sorti donc tu as toujours des gens qui ont déjà est-ce qu'elle va vraiment le sortir elle nous a menti tu vois les gens comme ils sont c'est pas simple déjà l'auto-entrepreneuriat et c'est pas simple un tel projet d'une telle envergure il faut juste comprendre un peu mais ravi que tu puisses partager et dire vraiment aussi merci ce que tu as vécu. Et là, clairement, tu as vécu aussi des choses pas simples qui font que ça peut être retardé.
- Speaker #0
C'est ça. Et surtout, créer un produit de A à Z, ça met beaucoup de temps. Et ça, je n'en avais pas idée.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Voilà. Ce qu'on voit souvent, les entrepreneurs, ouais, le seeding, ça lance, mais pour beaucoup, bon, bah... Sauf dans la cosmétique, ça aussi c'est dingue. Les nanas qui créent des crèmes de A à Z, ça prend du temps. Et vous le diront, on n'est pas sur de l'achat-revente.
- Speaker #1
C'est un gros challenge. Je te tire mon chapeau, c'est très audacieux. Donc bravo. L'idée aussi, c'est que... Moi je pense que ça va l'être, mais l'idée c'est qu'il y ait un premier jet. Et qu'après, au fur et à mesure, ça s'améliore.
- Speaker #0
C'est ça, ouais.
- Speaker #1
Bah oui, le premier iPhone et le iPhone 15, on voit bien qu'il y a une différence, c'est normal.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça.
- Speaker #1
En tout cas, ok. Et est-ce que tu penses que du coup, tu auras la capacité par la suite de produire vraiment en grande quantité ?
- Speaker #0
Eh bien, tout dépend de la demande. Grande quantité, c'est-à-dire, tu vois, par exemple, là, pour l'année 2025, je prévois une tonne. Tu pourrais croire que c'est une grande quantité ou pas. Tu vois, tout dépend de l'engouement qui va susciter. c'est hyper subjectif si tu peux me donner un chiffre précis genre est-ce que tu penses que tu peux me donner 5 torts tu vois je peux pas te dire une quantité mais ça dépend de la demande surtout et puis par
- Speaker #1
exemple comment les produits seront présentés est-ce que t'as déjà diffusé sur j'ai pas regardé mais est-ce que t'as déjà diffusé sur tes réseaux un paquet de mèches comment ça se présente On parait un paquet de mèches classique qu'on peut trouver sur le marché. Est-ce que la quantité, elle est la même ? Le prix, tu vois ? Parce qu'on sait très bien que, par exemple, pour faire une tête, en fonction de la coiffure, mais en moyenne, une tête, c'est entre 3 et 4 paquets.
- Speaker #0
C'est ça. Eh bien, oui, ça va être dans une boîte en carton. parce que le plastique je me suis déjà exprimé là dessus et puis en fait j'essaye de reprendre quand même les mêmes codes que ce qui se fait pour pas perturber trop l'utilisatrice tu vois donc même grammage autour de 80 et 100 grammes par paquet et puis pour les couleurs pour les couleurs je pense que je vais donner des couleurs des titres uniques à mes couleurs, des noms uniques, mais que je vais associer aux numéros, tu sais qu'on connaît tout, pour qu'il y ait une référence, tu sais, dans l'esprit de l'utilisatrice.
- Speaker #1
T'as un exemple ou pas ? Par exemple, je sais que t'as quoi, les numéros 1B, tu vois,
- Speaker #0
par exemple ? Oui, c'est ça, c'est ça, ouais. Numéro 2, au départ, il n'y aura que 2 ou 3 couleurs, ça, je réfléchis encore. Donc, il y aura un noir, un brun foncé et donc la troisième que je vais dire c'est la couleur naturelle qui est un blond de la fibre qui nécessite pas de teinture donc ça c'est donc encore plus on est encore plus dans la naturalité d'origine de la fibre pour les blonds pour celles qui veulent mettre du blond et puis donc la première donc la noire on est plutôt sur le 1 1 1 B je vais voir après que je compare. Et la 2, le brun, on est plutôt sur 4. T'as le clou en numéro 4, voilà, titre indicatif.
- Speaker #1
Ok. Non, mais déjà, c'est bien que t'aies même pensé à faire des couleurs. Oui, d'accord. Parce que c'est vrai que les femmes, elles aiment bien diversifier un peu les coiffures, tout ça. Ah oui, d'ailleurs, est-ce qu'on peut les lisser, les friser, les mettre dans l'eau chaude sans pour autant perdre la qualité ?
- Speaker #0
Ça, je pense que... Oui, et je ne voulais pas mettre un anti... Comment on appelle ça ? Un retard d'enflamme. Ils mettent d'ailleurs sur les fibres synthétiques, tu sais, anti-inflammables. Je ne voulais pas imbiber le produit d'une substance anti-inflammable parce que la majorité des produits, c'est hyper chimique. Il va falloir que je l'écrive en gros sur le packaging. Je passe pas mal de communication, sinon ça peut faire... Il ne faudrait pas que... Il ne faudrait pas les brûler, quoi. C'est du végétal.
- Speaker #1
D'accord. Donc, à éviter, alors. C'est bien de le préciser, c'est important. Et la fourchette de prix, ça se crée entre combien ? Tu l'as déjà ? Ouais.
- Speaker #0
La fourchette de prix. Ouais, ouais. Il n'est pas finalisé parce que j'ai des données de papier que je n'ai pas, mais c'est entre 20 et 30 euros le paquet. Voilà. Alors, effectivement, c'est plus cher. Il est vrai.
- Speaker #1
Mais du coup, tu n'as pas peur que ça freine les ventes ? J'allais te dire, attends, parce que ça fait longtemps que je n'ai pas acheté de mèche, mais un paquet, c'est quoi ? C'est 5 euros, peut-être, non ? Donc, un paquet, 20 euros, mais du coup, est-ce que c'est réutilisable, peut-être ?
- Speaker #0
Oui, on peut les réutiliser dans la mesure où on enlève la tresse, si on a des braids, de tout son nom. Parce que ça aussi, l'habitude, c'est qu'on les coupe. Et donc, si on les coupe, c'est mort, quoi. Clairement. Et je conçois que ce soit long de défaire sa tresse de tout son long, tu vois. Pour pouvoir après entretenir les mèches, les laver, les peigner, etc. Et ajouter un petit peu d'huile pour pouvoir les conserver pour la prochaine fois. Donc, c'est vrai qu'on peut les réutiliser, mais ça demande quand même un entretien minimum.
- Speaker #1
Oui, je vois. Mais tu n'as pas peur que ce soit des choses qui puissent freiner la consommatrice parce que du coup, ça l'amène à changer un peu le mode d'utilisation de la mèche ?
- Speaker #0
Si, complètement. Après, l'important pour moi aujourd'hui, c'est très cartésien, mais c'est d'être rentable. Parce que si je ne suis pas rentable, c'est la fin de ma boîte. Et donc, à quoi ça sert que je fasse ? Donc, c'est être rentable. pour pouvoir avoir assez de trésorerie pour pouvoir améliorer le produit dans un premier temps. Et ensuite, si j'ai assez de trésorerie et que je peux commander de plus grosses quantités en termes de stock, là, je pourrais baisser mes prix. Tu sais, c'est toujours pareil, c'est assez classique. Donc, voilà, j'en suis là. C'est vraiment des données chiffrées. Ce n'est pas parce que je veux faire du beurre sur les gens ou quoi, mais vraiment. Bon, après, je ne te parlerai pas des impôts en France. C'est très, très cartésien si on est sur une histoire de rentabilité et de faire perdurer la boîte et le projet. Et j'espère vraiment sincèrement pouvoir diminuer les prix si ça fonctionne.
- Speaker #1
Ouais, que tout le monde va se l'arracher, ça serait incroyable. En tout cas, c'est ce que je te souhaite, évidemment. Moi, je pense honnêtement que celles qui pourront aussi acheter ce produit-là à ce tarif-là, c'est celles, évidemment, qui sont déjà dans cette optique, comme tu l'as dit, en préambule zéro déchet et qui veulent du végétal et donc éviter un peu tout ce qui est chimique. Voilà, je pense.
- Speaker #0
Ouais, je vais te dire très sincèrement, au-delà de ça,
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Les femmes qui veulent vraiment mon produit, parce que je reçois pas mal de témoignages hyper détaillés. Waouh, il y en a un. Elle m'a envoyé des photos et tout, des plaques, des trous dans les cheveux suite à l'utilisation des mèches. J'étais assez choquée. Je ne pensais pas que ça allait aussi loin.
- Speaker #1
Ah ouais, des mèches synthétiques ? C'est une catastrophe, waouh.
- Speaker #0
Ouais, ouais, des mèches synthétiques, ouais, ouais. Ah ouais, une nana récemment aussi qui me disait, moi j'interdis à ma fille, alors qu'elle veut trop porter des mèches, avoir les cheveux longs, blabla, j'interdis à ma fille, elle me dit ouais quand ça sort je lui ferai un paquet cadeau, je lui offrirai, elle sera trop contente, je dis ouais. Donc tu vois ces gens-là, pareil, des nanas, moi j'ai arrêté de porter des mèches synthétiques depuis des années, j'ai remarqué que j'avais moins de volume, etc. Donc je pense que ces femmes-là, elles pourront mettre le prix et elles prendront le temps de prendre soin de leur propre vie. produit pour le réutiliser.
- Speaker #1
Donc,
- Speaker #0
je pense qu'il y a quand même une partie de mes clients, de futurs clients, qui sont prêtes à mettre le prix et en prendre soin.
- Speaker #1
En réalité, il y a déjà de l'engouement sur la mèche végétale. Je pense que dans tous les cas, tu as déjà des clientes qui attendent même le produit. La preuve, j'en suis là, c'est que j'attends. parce qu'en plus si on garde bien c'est à long terme qu'on peut utiliser cette mèche là en plus si tu as des problématiques capillaires pendant un certain temps et que ça puisse être la solution tu vas pas non plus te fatiguer à peut-être investir dans des crèmes, des choses comme ça alors que la solution c'est peut-être simplement de changer de produit ouais je pense aussi bah oui ça y est je suis lancée
- Speaker #0
Ça peut paraître contradictoire, mais je ne suis vraiment pas dans l'optique forcément d'inciter les femmes à porter des mèches. Je serais plus dans le truc où il faut aimer ses cheveux naturels, pouvoir être créatif avec. Et moi, je vois vraiment les mèches végétales comme un moyen d'accompagner les femmes, prendre soin de leurs cheveux, et d'accompagner les femmes vers l'émancipation. Donc une fois que tu mets les mèches, coiffure protectrice, tu laisses tes cheveux, tu te fais tes soins au cuir chevelu, ça évite les manipulations quand tu utilises les bonnes coiffures protectrices. Dans cette démarche-là, c'est vraiment un produit qui peut t'accompagner à prendre soin de tes cheveux et rendre plus fort, plus beau, etc. Et une fois que tu as atteint, entre guillemets, tes objectifs capillaires, que tu te sens à l'aise avec tes cheveux parce qu'ils ont poussé, ils ont plus de volume, etc., j'en passe. L'idée, c'est d'arrêter et de te faire plaisir de plus en plus avec tes cheveux. De te faire des tresses avec tes propres cheveux. Vraiment, c'est un produit qui accompagne un peu. C'est comme ça que je vois mon projet, moi. Plutôt que de cacher...
- Speaker #1
Ouais, c'est magnifique. Ouais, en fait, c'est une solution transitoire, finalement.
- Speaker #0
Ouais. Parce que j'ai eu aussi beaucoup de retours. Pardon, je parle beaucoup. Vous savez, je suis lancée.
- Speaker #1
Non, vas-y, continue. Raconte-nous tes retours que tu as eus.
- Speaker #0
Parce que j'ai eu beaucoup de retours de nanas qui en fait en mettaient, elles mettent, elles enlèvent, elles mettent, elles enlèvent. Jamais elles laissent leurs cheveux naturels presque. Et quand je leur demandais, mais t'aimes tes cheveux ? J'essayais d'aller un peu plus loin. On me dit, non, c'est compliqué. Quand je me coiffe avec des mèches, je suis tranquille.
- Speaker #1
Ouais, beaucoup fonctionnent comme ça. Après, tu sais, il y a cette idée de tranquillité. d'être à l'aise. C'est même l'idée de ne pas avoir ses cheveux, de les côtoyer, juste au moment où tu fais le changement et puis ça s'arrête là. C'est fou, mais c'est comme ça.
- Speaker #0
Et ça, vraiment, je me disais, non, non, les mèches, là, c'est pas dans cette optique. Nos cheveux, ils sont magnifiques.
- Speaker #1
Ouais, mais en réalité, c'est bien. Je trouve ça smart, même, d'apporter cette dimension-là à la mèche et de dire que c'est un produit aussi transitoire. C'est vraiment... pour aider les personnes, les femmes qui ont peut-être des difficultés à vraiment être à l'aise avec leur chevet naturel. Et voilà, c'est une transition vers le naturel. Alors que si on porte des mèches toute l'année, En réalité, ce n'est pas top. Du coup, je pense à autre chose, les perruques. Tout ce qui est perruque, est-ce que c'est quelque chose sur lequel tu vas te lancer également ?
- Speaker #0
Oui. Alors, les perruques, c'est... Oui. Alors, avec les fibres de bananier, ce n'est pas possible. La fibre de bananier, elle a ses limites. Donc, je pense que ce serait une autre fibre et ça va demander encore de la R&D et tout ça. Et c'est plus pour le public, les femmes atteintes de cancer. Ça me tient énormément à cœur. Dans ce cadre-là, j'aimerais proposer un produit full inocuité, même s'il faut travailler avec des médecins. Ça aussi, on n'en parle pas, mais les femmes qui mettent des perruques, elles ont les moyens d'acheter des perruques médicales extrêmement chères, de cheveux humains, soit des perruques synthétiques. En fait, ça rate. C'est à même le crâne, t'imagines ? À même le crâne. En plus, ton immunité à ce moment-là, c'est pas la folie.
- Speaker #1
Ouais, c'est complètement illogique. T'es en période de soins, mais tu rajoutes un produit qui est en plus perturbateur endocrinien. Mais ça va pas du tout, en fait.
- Speaker #0
Donc non, c'est la cata, quoi. Bon oui, un produit, mais pour cette cible-là, parce qu'encore une fois, j'avoue, moi j'ai jamais porté des perruques. Les femmes qui portent des perruques...
- Speaker #1
Ouais, clairement, l'idée, c'est pas de faire un débat sur... pour la perruque ou contre la perruque et puis on n'est pas là non plus pour juger c'est le temps en porte en fait donc chacun fait ce qu'il veut chacun fait ce qu'il veut,
- Speaker #0
je ne suis pas là pour juger mais je ne veux pas inciter ça moi le projet, mon projet, ce n'est pas pour qu'on cache ses cheveux en fait, c'est pour qu'on les aime et que voilà free hair,
- Speaker #1
tu vois je comprends totalement en fait ton idée et j'adhère d'ailleurs à à cet objectif que tu as de finalement inciter les femmes à aimer leurs cheveux et du coup à passer par cette étape transitoire avec la mèche. Mais voilà, l'objectif final, je pense qu'en tout cas, ce que tu disais, c'est de pouvoir magnifier ses cheveux, peu importe la coiffure qu'on va porter. Maintenant, du coup, par rapport au nom Lady Air, il vient d'où le nom ? Pourquoi avoir choisi le nom Lady ?
- Speaker #0
Oui. Lady R, c'est... Moi, je suis Peule, mais pas ma mère. Ma mère est Peule. Ça me tenait à cœur de donner un nom Peule. Et Lady, ça veut dire... C'est Lady, ça veut dire la terre nourricière. Voilà. Il faut que ça fasse sens.
- Speaker #1
C'est magnifique, j'adore. Et sinon, autre question. Imaginons la mèche végétale dont on produit prend énormément d'ampleur et que... Beaucoup de femmes souhaitent se la procurer. Est-ce que tu penses qu'il sera possible d'investir pour te soutenir ? Et si la production est compliquée, est-ce qu'on peut se soutenir aussi à ce niveau-là ? Est-ce que tu crois que des collaborations sont possibles à ton niveau ?
- Speaker #0
Aujourd'hui, non. Mais vraiment, avec plaisir, parce que je reçois de plus en plus de questions. J'ai échangé avec des nanas qui veulent investir parce qu'elles trouvent que mon projet, ça fait sens. plus que ravie, même étonnée. Donc, je pense que l'étape, après le lancement, il y aura d'autres étapes, surtout si je décide de refaire mon atelier en Guinée, de reprendre. Eh bien, oui, j'ouvrirai. Il y a une femme dans la cosmétique chez Baird, je ne sais pas si tu connais. Elle a fait ça, je ne sais pas comment ça s'appelle, je ne me suis pas vraiment penchée là-dessus, un crowfunding.
- Speaker #1
Ah oui, je vois très bien de qui tu parles. Cheb R, elle avait fait une levée de fonds, un crowdfunding pour sa marque de produits capillaires à base de poudre de Chebé. C'est un produit naturel utilisé depuis des millénaires par les femmes tchadiennes. Donc toi, l'idée, en fait, ce serait de partir sur ce type de modèle pour un soutien financier dans le temps, c'est ça ?
- Speaker #0
Oui, si j'ai besoin de fonds pour me développer.
- Speaker #1
Parfait, le message est bien passé. On arrive à la fin de cet épisode. Est-ce que, pour terminer, tu pourrais peut-être nous dire si par hasard, tu aurais eu des messages un peu virulents de personnes sur les réseaux sociaux qui sont totalement contre ce projet et qui ne soutiennent pas du tout, finalement.
- Speaker #0
Non, alors j'ai eu des messages virulents, c'était plus par rapport à ce qu'on disait tout à l'heure, c'est-à-dire ouais, ça fait 4 ans, on attend toujours, c'est une escroque, tout ça. Et oui, tu voles des au continent africain, machin, machin. Sinon, sur le produit en humum, c'est oui. Peut-être sur le prix. Genre, ça va être encore cher. Au-delà de toute l'énergie que je mets dans mon projet, je mets aussi beaucoup d'argent. Je vais faire un prêt à la banque, je fais des dossiers de subvention. Ça, c'est une réalité aussi. Donc après, comme je disais, il faut être rentable. C'est très caractéristique. Sinon, non.
- Speaker #1
c'est plutôt bien accueilli comme projet de manière générale tu viens de dire que c'est extrêmement cher ce que je conçois totalement et donc ça me permet aussi de rebondir sur ma prochaine question à savoir est-ce que tu peux être transparente un peu avec nous et nous dire un peu combien tu as investi si tu as peut-être eu recours à des aides extérieures que ce soit de l'Etat ou même de ta famille Est-ce que tu peux nous dire un peu, au niveau financier, comment tu as géré tout ça ?
- Speaker #0
Oui, je peux être transparente. Alors, fonds propres de moi-même, on est autour de 10 000 euros. Après, mon père m'a prêté de l'argent autour de 20 000 euros, 25 000 euros. Ma mère m'a beaucoup aidée, mais c'était plus pour ça que de l'argent, mais je ne pourrais pas le quantifier. Elle m'a aidée à m'installer en Guinée. Et j'ai fait un prêt à la banque, 30 000 euros. Et puis 7 000 euros de subvention de la région. Voilà, en toute transparence. Ça fait beaucoup, je ne vais même pas compter.
- Speaker #1
Déjà, merci d'être transparente. Et ouais, c'est énorme quand même, c'est assez conséquent. Donc c'est un vrai projet. En tout cas, moi j'attends. J'attends vraiment avec impatience que ça sorte.
- Speaker #0
J'espère, ouais ouais. Je me sens bien.
- Speaker #1
Comme je t'ai dit, moi, j'attends. Je chercherai, c'est sûr. Pour tester, du moins. Comme ça, au moins, je sais et je pourrais dire qu'on sait autour de moi les personnes qui seraient intéressées éventuellement.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Mais ouais, c'est pas mal d'argent et puis d'investissement aussi, je pense, mental, physique, d'autant plus que la vie que tu vis aujourd'hui, c'est pas simple.
- Speaker #0
C'est pas facile tous les jours. Mais en ce moment, ça va. Donc là, je reviens de vacances, donc je l'ai conscientisé, mais tu sais, tout bouge vite.
- Speaker #1
Tu reviens de vacances ?
- Speaker #0
Ouais, ouais. En Côte d'Ivoire, ouais. C'était mi-vacances, mi-pro, mi-perso, mais beaucoup plus en mode vacances, quoi. Ça m'a fait beaucoup de bien.
- Speaker #1
Tu t'es partie de ressourcer, c'est super. Ouais, c'est... Comme tu dis, c'est important de prendre soin de soi et de ne pas s'oublier et contente, comme tu as dit tout à l'heure, que ça puisse... te permettre de libérer la parole, en tout cas ce moment passé ensemble, pour te relancer, peut-être te donner de nouveaux ailes, j'en sais rien, mais si ça t'a permis de libérer ça, c'est tant mieux. Je suis contente.
- Speaker #0
Ouais, vraiment, merci. Yes !
- Speaker #1
Ok, bon, écoute, comme je disais, donc Lady R va bientôt sortir cette année, en tout cas c'est prévu. Et puis voilà, en tout cas je te souhaite que le projet fonctionne et qu'il sorte. Et que aussi, comme tu as dit, que tu prennes soin de toi, des siens, pour pouvoir continuer à mener à bien ce projet.
- Speaker #0
Merci Joie pour l'invitation encore une fois. Et puis, je suis contente d'avoir découvert ton projet. Je vais continuer à te suivre. Merci d'avoir libéré la parole. C'est bien plus qu'un podcast. Et bonne continuation à toi.
- Speaker #1
Merci Karen et ravie encore une fois d'avoir échangé avec toi. Écoute, à très vite et puis à bientôt pour un nouvel épisode. Salut ! À bientôt ! Voilà, voilà, c'est la fin. Si vous êtes là, c'est que vous avez écouté jusqu'au bout et que l'épisode vous a plu. Et comme toujours, n'hésitez pas à le partager autour de vous. Notez sur Apple Podcasts et Spotify ainsi que, bien évidemment, toutes les autres plateformes un commentaire, des étoiles. Ainsi, je pourrai continuer à produire davantage d'épisodes. A très vite sur Bâ-Mbula !