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Episode 74 : Emilie - Vivre un déclenchement et ses conséquences cover
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Balance ton accouchement

Episode 74 : Emilie - Vivre un déclenchement et ses conséquences

Episode 74 : Emilie - Vivre un déclenchement et ses conséquences

44min |29/05/2024
Play
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Episode 74 : Emilie - Vivre un déclenchement et ses conséquences

44min |29/05/2024
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Description

Je vous propose de plonger aujourd'hui en plein coeur du post-partum, en écoutant le récit d'Emilie qui nous livre son histoire seulement deux mois après avoir donné la vie à son petit bonhomme. Elle revient sur les circonstances de la grossesse et sur ce bébé surprise arrivé aux portes d'un parcours PMA qui s'annonçait aussi long que complexe. Elle nous partage également les coulisses de sa grossesse, ses peurs, ses envies et ce qui l'a conduit a devoir être déclenchée.


Un déclenchement plutôt mal vécu, aussi bien physiquement que mentalement, même si on ne garde toujours que le meilleur une fois le moment passé. Elle nous raconte également les conséquences de cette naissance anticipée, notamment sur son allaitement qui a été difficile à mettre en place. Ses réflexions, ses avancées, ses combats et comment la solution du tire-allaitement à fini par lui offrir un peu de sérénité.


Un récit à écouter absolument, surtout si vous vous sentez seule en post-partum... vous ne l'êtes pas ! Loin de là !

Pour en savoir plus ou discuter, rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode d'e-podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Emilie

    Bonjour, moi c'est Emilie, j'ai 30 ans depuis peu et je suis infirmière dans la vie, donc le milieu médical je connais un petit peu. Et je suis maman d'un petit Noé depuis le 20 mars 2024.

  • Rébecca

    Encore un bébé tout frais ! Ok d'accord, alors première question que je pose à toutes les participantes Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse du coup ?

  • Emilie

    Alors oui tout à fait, je me suis vraiment questionnée sur comment ça allait se passer Mais sans vraiment avoir peur, j'avoue que j'ai eu beaucoup de peur durant ma grossesse Mais pas l'accouchement parce que je ne sais pas, mais je voyais ça vraiment comme la rencontre avec mon bébé Et j'attendais vraiment avec impatience

  • Rébecca

    Ok, donc tu réfléchissais mais sans le craindre forcément.

  • Emilie

    Ah oui, vraiment, ce n'était pas un moment que je craignais du tout parce que je savais que ça pouvait parfois mal se passer, qu'on avait mal, je m'en doutais forcément. Mais je me suis dit qu'on était quand même fait pour accoucher et qu'on a plein de ressources au fond de nous dans ces moments-là et qu'on en est toutes capables de le faire, j'en suis certaine.

  • Rébecca

    Oui, c'est une belle philosophie. Ok, alors si on revient un petit peu en arrière, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Emilie

    Alors oui, ça n'a pas été simple non plus, parce que j'ai arrêté ma contraception orale en 2021, donc ça fait déjà bien trois ans, dans l'objectif d'essayer d'avoir un enfant un peu plus tard. Et on a commencé les essais en mai 2022, une fois que Monsieur était vraiment prêt. et ça n'a pas pris, pas tout de suite notamment, et j'avais des gros retards dans mes cycles souvent, donc je faisais des tests qui étaient tout le temps négatifs. Donc j'ai fini par consulter un gynécologue qui m'a diagnostiqué à tort sur une simple échographie un syndrome des ovaires polycystiques. Donc j'ai beaucoup pleuré, j'ai fait une petite dépression ensuite à ça. J'ai été revoir un autre gynéco qui m'a mis sous traitement hormonal sans forcément avoir de suivi. Ce qui fait que c'était encore plus compliqué, mes cycles sont encore plus déréglés. Et suite à ça, on n'avait aucune écoute avec ces gynécologues. Donc on a pris rendez-vous en centre de Prima, où on a été beaucoup plus écoutés, où on a eu tous les examens possibles à faire avant d'entrer en protocole, et où on nous a diagnostiqué une infertilité inexpliquée, car le SOPK n'était pas avéré. Et donc ils nous ont dit soit on commence tout de suite les protocoles d'insémination, soit vous vous attendez un petit peu. Et comme on se mariait en septembre 2023, on a décidé de faire une petite pause dans nos essais de 4-5 mois et de se laisser 4-5 mois d'essais naturels et de reprendre en août la PMA. Et en fait, j'ai eu l'agréable surprise de tomber enceinte naturellement au mois de juillet 2023.

  • Rébecca

    Tu ne t'y attends plus du tout comme d'habitude.

  • Emilie

    Exactement. En fait, j'attendais avec impatience mes règles pour pouvoir commencer les piqûres de l'assimilation. Parce que ça y est, j'étais prête à commencer la PMA. Et en fait, mes règles ne sont jamais arrivées et bébé s'était installé.

  • Rébecca

    Ok. La légende qui dit que quand tu n'y penses plus, ça arrive pas à PMA. Ok super, une belle nouvelle du coup tu es forcément très agréablement surprise et très heureuse par ce petit bébé qui est arrivé tout seul par miracle ok et comment se passe le début de ta grossesse du coup mariage sous les nausées ?

  • Emilie

    alors oui j'ai été très très malade j'ai été arrêtée très tôt du coup dans ma grossesse parce que étant infirmière en 12 heures et j'arrivais pas à aller au travail à grossesse étant donné que j'étais très fatiguée très nauséeuse et j'ai eu du coup mon écho T1 tout s'était très bien passé bébé allait très bien et trois jours avant mon mariage en fait deux jours après l'écho j'ai perdu beaucoup de sang avec une grosse panique on a été aux urgences gynécologiques de Sainte du coup et c'est là qu'on m'a annoncé une fausse couche donc j'ai beaucoup beaucoup pleuré ça a été très très dur et au final on s'est dit mais je comprends pas le coeur battait, tout allait bien à l'écho tout ça et en fait en faisant l'écho par voix basse elle se rend compte que non le bébé n'était pas en train de partir mais que mon placenta était bas inséré Et du coup, ça n'était pas une fausse couche. Donc, ça nous a quand même créé un petit traumatisme de nous donner une fausse couche qui n'en était pas une.

  • Rébecca

    Oui, forcément.

  • Emilie

    Et du coup, on a un peu marché sur des œufs après. Donc, j'ai eu repos forcé. Donc, pour mon mariage, c'était un petit peu compliqué. C'est du coup mon conjoint qui a du tout géré tout ce qui était décoration de tout ça. Et moi, j'ai un peu profité, mais pas comme il fallait, on va dire. Mais on a fait très attention, étant donné qu'il fallait que mon placenta remonte, on va dire.

  • Rébecca

    D'accord.

  • Emilie

    Donc, ça a été repos forcé jusqu'à mon écho graphité 2.

  • Rébecca

    Oui, quand même. Une assez longue période quand même de repos presque à l'ité.

  • Emilie

    Du coup, je n'ai pas repris le travail. J'étais au repos. On évitait la voiture, tout ça. Après, avec beaucoup de repos, tout est rentré dans l'ordre.

  • Rébecca

    OK. Et donc, à la T2, tout allait bien au final.

  • Emilie

    Tout allait à T2. Tout était parfait. Le bébé se portait à merveille. On nous annonçait même un bébé plutôt haut dans les normes.

  • Rébecca

    et ton placenta était remonté du coup ?

  • Emilie

    mon placenta était bien remonté il était plus prévia on était rassuré même si j'avoue qu'après on était un petit peu stressé pour au moindre truc qui arrivait dans la grossesse et là du coup tu reprends une vie normale à ce moment là ? alors on a repris une vie normale mais toujours avec beaucoup de stress mon conjoint n'arrivait plus à se projeter dans la grossesse par peur en fait qu'on lui annonce que tout s'arrête d'un coup ok c'était pas simple

  • Rébecca

    Ce qui est logique pour se préserver un petit peu.

  • Emilie

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, ton dernier trimestre, enfin, ton deuxième et dernier, puis ton dernier trimestre se passent plutôt bien.

  • Emilie

    Alors, mon deuxième trimestre a été comme une lune de miel, comme je dis, parce que ça a été parfait. Je me sentais bien avec mon petit ventre. Je commençais à sentir bébé bouger. C'était vraiment super. Et le troisième trimestre a débuté et les galères ont recommencé. Parce que j'ai commencé à faire de l'hypertension gravidique. J'étais tous les jours à 15, 9, 10 de tension. J'ai commencé à monter à 16, 17 également. J'ai été mise sous traitement pour ça. Mais malgré le traitement, ça ne passait pas. J'ai été surveillée de près. Dans les dernières semaines de ma procès, j'ai commencé à faire des œdèmes diffus un peu partout dans mon corps. Vraiment, j'ai pris 7 à 8 kilos d'eau en 15 jours. C'était compliqué, j'avais les jambes gonflées, je me sentais pas bien, puis j'avais mal à la tête avec la tension. Donc j'ai fait quelques tours aux urgences gynécologiques également pour recontrôler tout ça. Et aussi vers ma 38e semaine, j'ai commencé à moins sentir bébé bouger, ce qui fait que j'ai été amenée à retourner aux urgences gynéco. Le gynécologue n'était pas trop serein, du coup il m'a demandé de revenir le lendemain. J'étais à 38 plus 2 et c'était ma gynéco qui était de garde à ce moment-là. Au niveau du contrôle, le moniteur ne bougeait pas beaucoup et elle a constaté une aversion au niveau des dopplers cérébraux. Ce qui veut dire que les artères cérébrales de mon bébé étaient plus dilatées que l'artère du placenta qui apportait les apports. Ce qui montrait un début de souffrance dans mon ventre. Donc elle m'a dit qu'il n'y avait pas le choix, il fallait me déclencher.

  • Rébecca

    Ok. Et toi comment tu le vis cette annonce,

  • Emilie

    cette nouvelle ? Alors j'avoue qu'au début j'espérais un déclenchement parce que j'en pouvais plus. J'étais vraiment émue. mais quand elle m'a dit j'étais un petit peu choquée je m'attendais pas à ce que ça aille si vite je m'attendais plus dans une semaine par exemple ou quelque chose comme ça donc j'avoue que c'était très très dur j'ai beaucoup pleuré j'ai tout de suite appelé mon conjoint en lui disant ça va pas il me garde il faut me déclencher donc ils m'ont quand même laissé rentrer chez moi pour récupérer mes affaires tout ça parce que mon conjoint était au travail ok donc je suis revenue en début d'après-midi et on a commencé le déclenchement du coup par ballonner

  • Rébecca

    Et alors, du coup, est-ce que tu avais des envies, toi, pour ton accouchement avant ce déclenchement annoncé ?

  • Emilie

    C'est-à-dire ?

  • Rébecca

    Est-ce que tu avais préparé un projet de naissance ? Est-ce que tu avais des idées de ce que tu voulais ?

  • Emilie

    Oui, tout à fait, j'avais écrit un projet de naissance. Alors, il était très simple, c'était que je ne voulais pas d'épisodomie, je ne voulais pas de césarienne, enfin du moins pas jusqu'à... sauf si pas le choix on va dire que je voulais pas prendre mon bébé dans les bras enfin je voulais pas aller le chercher parce que j'avais trop peur c'est bête à mettre le corps tombé je me dis dans l'émotion tout ça je voulais qu'on me le pose sur moi j'avais pour souhait aussi d'avoir une lumière tamisée que mon conjoint puisse couper le cordon et surtout que bébé ne soit jamais séparé de nous deux ok mais bon vu que j'ai été déclenchée ça s'est pas forcément passé comme prévu le projet de naissance je vais y revenir, ça n'a pas été forcément respecté c'est important d'en parler avant de savoir qu'est-ce que tu avais imaginé et du coup j'ai été déclenchée par Ballonnet alors ça a été très douloureux pour moi j'ai pas trop appris on m'a dit oui c'est comme une douleur de règles c'était un peu plus fort que ça il faut avouer Et du coup, pendant 24 heures, j'avais le ballonnet avec des monitorings. Et aux différents monitorings, à chaque fois, ça a duré plus que 30 minutes car bébé ne bougeait plus du tout dans mon ventre. Donc là, ça a commencé un peu à les inquiéter. Et donc, le lendemain matin, on m'a retiré le ballonnet. Le col avait un petit peu remboli, mais il n'avait pas bougé. Donc ils m'ont donné des... on a commencé par les cachets à ce moment-là parce qu'il fallait accélérer le travail et que souvent les cachets c'est ce qui fonctionne le mieux. Donc ils m'ont donné des cachets toutes les deux heures, j'avais un comprimé. Là mon col a commencé un tout petit peu à bouger mais le travail n'était pas encore lancé. Et on est venu me voir pour me dire bon les monitos ne sont toujours pas foufous donc on ira en salle d'accouchement demain matin donc le mercredi 20. Donc moi je ne m'inquiète pas, je prends ma douche tranquillement, je fais mes affaires, tout ça. arrive minuit, on revient me voir et on m'a dit bon bah écoutez c'est pas bon il faut absolument que bébé sorte on part en salle d'accouchement donc là grosse panique,

  • Rébecca

    on pensait passer une nuit tranquille avec mon conjoint encore avant la rencontre mais non on est parti en salle d'accouchement et qu'est-ce qui allait pas du coup à minuit si t'avais un monito qui...

  • Emilie

    j'avais encore eu un monitoring et en fait il bougeait pas du tout les mouvements étaient pas donc je pense qu'il était vraiment en grande souffrance et il fallait qu'il sorte Donc là il n'y avait plus le choix, il fallait accélérer le travail. Donc ils m'ont emmenée en salle d'accouchement, j'ai été dilatée à 3 cm. Donc le travail était en train de se lancer mais pas encore suffisamment. Donc il fallait me mettre une perf de cytocine. Donc pour la perfusion de cytocine, comme c'est un travail qui est induit et qui n'est pas naturel, on m'expliquait que les contractions étaient vite très douloureuses. Donc on m'a proposé de me poser tout de suite la péridurale vu que c'était un souhait de ma part. Donc j'ai dit oui, allons-y. Donc on m'a posé la péridurale et en fait au moment de la pose, j'ai fait une grosse prise d'angoisse avec un gros pic de tension. J'ai pleuré, j'ai fait tout ce qu'il fallait. Parce qu'en fait j'avais peur de la péridurale. Alors c'est bizarre, mais avoir peur de quelque chose qui va nous soulager. Mais après j'étais douloureuse, mais pas trop. Donc on va dire que pour moi, je ne ressentais pas le besoin de l'avoir tout de suite.

  • Rébecca

    Ok.

  • Emilie

    Mais donc la péridurale a été posée plutôt facilement, dans le sens où il n'a pas trop galéré, l'anesthésiste l'a posée, moi j'ai beaucoup pleuré, mais j'ai vite été soulagée par contre, c'est vrai. On m'a installée dans mon lit et on est venue me percer la poche des os, parce que la poche ne se perçait pas toute seule. Donc j'avoue que c'était très impressionnant. je ne pensais pas qu'on pouvait avoir autant d'eau à l'intérieur de nous.

  • Rébecca

    C'est vrai qu'on ne se rend pas compte de la quantité qu'on trimballe quand même enceinte.

  • Emilie

    Et du coup, quand ils m'ont percée, j'ai inondé le lit, la salle chauve, alors que j'avais un bassin. On a rigolé de ça parce que vraiment, j'ai inondé tout le monde. Et c'est assez impressionnant parce que ça fait comme un ballon qui éclate, mais à l'intérieur de nous. C'est vraiment drôle comme sensation. Mais du coup, une fois que la porte des os était percée, j'ai commencé à ressentir des contractions parce que du coup, je n'étais pas non plus trop dosée au niveau de la péridurale. Donc, ce n'était pas non plus très agréable, mais c'était supportable.

  • Rébecca

    Ok. Et donc, toi, c'est ce que tu voulais, une péridurale pas trop dosée quand même ?

  • Emilie

    Oui, voilà, parce que je voulais vraiment ressentir les contractions et sentir quand mon bébé arrive. Donc là où j'avais la péridurale, j'avais le petit bouton pour augmenter les doses si jamais j'étais trop douloureuse. Et donc le travail a commencé comme ça, tranquillement, avec la perfusion. Donc en fait, j'étais quand même bien soulagée. Donc vu qu'il était dans la nuit, j'ai commencé à m'endormir. Donc en fait j'ai fait quasiment tout mon travail en somnolant on va dire. Donc les sages-femmes sont passées me voir, me contrôler dans la nuit. Je dilatais 1 cm par heure comme un travail on va dire plutôt normal. Et le matin à 7h, quand j'étais dilatée à 7 du coup, la sage-femme est venue pour voir comment était positionné bébé. Et là, bébé avait la tête tournée vers les étoiles, donc la tête tournée vers mon bassin. Donc ce n'était pas forcément bien. Donc elle a essayé de le tourner, sauf qu'il est revenu à sa position initiale. donc ils m'ont installée sur le côté donc j'avais un pied dans l'étrier et j'étais installée sur le côté pour l'aider à se tourner là j'avoue que les contractions commençaient à se faire beaucoup plus sentir j'ai eu beaucoup plus mal l'infirmière anesthésiste est venue rajouter un peu plus d'anthalgie dans la péridurale parce que les douleurs étaient vraiment compliquées à supporter je ressentais les contractions dans les reins du fait de la position de bébé je pense donc ouais c'était un peu compliqué niveau douleur et avec la fatigue accumulée c'était pas simple et donc elles sont venues me contrôler à 9h et à 9h bébé était toujours tourné dans l'autre sens donc elles m'ont dit bon on va voir ce qu'on va faire on va peut-être essayer de le tourner mais j'étais dilatée à 9 mais il y avait toujours un bourrelet de col en fait donc on pouvait pas encore recommencer le travail on pouvait pas essayer de pousser Donc elle m'a dit on revient un peu plus tard. Donc elle est revenue vers 11 heures, elle a essayé de le retourner, ça n'a pas fonctionné. Donc on a un peu soufflé, elle m'a fait faire, je ne sais pas comment expliquer, mais de me tourner. Elle a essayé de pousser la tête du bébé pour faire sortir encore les restes de liquide amniotique, tout ça, pour peut-être que lui ça l'aide à descendre et à se tourner. Et vers midi, en fait, là, elle a retenté de le tourner. Et là, il y a eu une grosse baisse de rythme à 50 sur le monitoring. Et moi, j'ai senti Bébé descendre d'un coup dans mon bassin. Et là, je dis, il faut que je pousse, en fait. Je ne pouvais plus attendre. Il fallait que j'y aille. Donc, elle m'a dit, bon, tant pis, on n'a pas réussi à le tourner. Il faut qu'on y aille comme ça. Donc, on s'est mis en position pour pousser, pour travailler, pour le travail. Et là du coup, j'ai commencé à pousser, je sentais vraiment que ça poussait très très très fort dans mes fesses, c'était vraiment bizarre comme sensation. Parce qu'elle me disait de pousser, mais en même temps j'avais l'impression que je devais juste aller à la selle, c'était très bizarre, et que quelque chose bloquait dans mon bassin. Donc là j'ai poussé très très fort, et j'ai commencé à me sentir pas très bien, et j'ai perdu connaissance une première fois.

  • Rébecca

    D'accord, quand tu poussais vraiment.

  • Emilie

    Oui, c'est ça. Après, j'étais tellement concentrée sur mes poussées que je me suis rendue compte que j'avais perdu connaissance quand même parce que je me suis sentie partir. Mais je sentais que mon conjoint commençait à s'affoler. Et c'est qu'en fait, ma tension montait. Je faisais des pics à 17, 18. Puis je redescendais à 8, 9 de tension. Et le monitoring montait à 200, descendait à 40. Donc c'était vraiment, il fallait vraiment qu'il sorte, ça commençait à s'affoler un peu en salle de naissance aussi.

  • Rébecca

    Vous étiez un peu tous les deux au bout de vos forces là.

  • Emilie

    Exactement. Puis du fait que j'ai perdu connaissance, la sage-femme commence à appeler du renfort. Donc là, on est passé d'une sage-femme à une auxiliaire de puéricutrice. à deux sages-femmes, trois accélères de puricultrice, plus l'infirmière anesthésiste qui est arrivée. Et en fait, là, j'ai vu débarquer la gynécologue parce qu'en fait, je suis infirmière en gynécologie. Donc, la gynécologue, je la connais. Donc, j'ai vu...

  • Rébecca

    Tu sais un peu ce que ça signifie aussi, quoi, quand la gynécologue commence à arriver.

  • Emilie

    Donc là, j'avoue que j'ai commencé un petit peu à paniquer. Donc, j'ai encore plus poussé. Et en fait, je ne reprenais pas assez mon air, on va dire, en poussant. et j'ai reperdu connaissance et là ils avaient beau faire je revenais pas à moi pour moi ça a duré une éternité je sais pas combien de temps ça a duré mais du coup on m'a mis le masque à oxygène je revenais pas, on m'a mis de l'eau sous le visage et là du coup la gynécologue a dit bon ben on appelle l'anesthésiste donc j'ai entendu ça donc je me suis dit anesthésiste ça veut dire je vais partir en césarienne En fait,

  • Rébecca

    tu n'étais plus là, mais tu entendais quand même tout.

  • Emilie

    C'est ça, c'était un état de semi-conscience en fait. J'entendais ce qui se passait, mais je n'arrivais plus à revenir à moi. Et donc en fait, le bébé était coincé dans mon bassin, il fallait que je pousse. Mais en même temps, vu que je ne revenais pas, je ne poussais plus. Donc là, ça a commencé à créer une grande souffrance pour lui et pour moi. Donc là, ils m'ont appelé l'anesthésiste et la gynéco a demandé à ce qu'on apporte les spatules. Et elle m'a dit, elle a dit, je vais faire une épisiotomie. Donc là, je suis revenue à moi, j'ai pleuré. J'ai dit, non, je ne veux pas l'épisiotomie, s'il vous plaît. Mais elle m'explique très vite, parce qu'il fallait aller vite, qu'elle n'avait pas le choix. Il valait mieux ça qu'une grosse déchirure qui me risquait des grosses complications. Et avec les spatules, c'est quasiment automatique. Et soit il y a des déchirures, soit il y a une épisiotomie. Donc, elle n'a pas eu le choix, elle a fait son épidiotomie. Elle a installé ses spatules et là on m'a demandé de bien pousser encore une fois. Et là bébé est arrivé tranquillement. Mon chéri me dit je le vois, il faut y aller, vas-y, c'est bon, c'est le moment. Et là j'ai poussé encore une fois et bébé est arrivé. Il a crié tout de suite, ils me l'ont posé sur moi. et là j'avoue que j'ai tout oublié ce que je voulais vivre ça a été merveilleux ce regard quand j'ai vu ses yeux poser sur moi c'était le coup de foudre immédiat pourtant je ne l'ai pas dit au début mais j'ai eu très très peur de cette rencontre parce que j'avais peur de ne pas avoir le coup de foudre pour mon bébé on peut l'entendre parfois et du coup comme je suis quelqu'un qui n'a pas confiance en elle j'ai eu très très peur mais en fait ça a été vraiment immédiat je ne peux pas dire c'est oui t'as vraiment ressenti ce coup de foudre là un amour vraiment un amour indénesurable vraiment et ça enfin mine de rien quand il est sorti du coup j'ai demandé combien de temps ça a duré ça a duré plus de 45 minutes et je ne pensais pas pour moi ça avait duré 10 minutes ou plus ouais ok merci

  • Rébecca

    Et comment vous alliez alors tous les deux ?

  • Emilie

    Alors au moment où ils m'ont posé sur moi, j'avoue que je ne sais pas comment expliquer, j'étais un peu dans une bulle de bonheur et de le voir respirer, en fait il allait bien au moment où ils l'ont posé sur moi. Donc je suis restée pendant deux heures en pot à pot avec lui, j'ai pu faire la tétée d'accueil, j'étais vraiment rassurée. et après ça ils ont fait moi j'ai été recousue tout ça, enfin voilà et après les deux heures ils ont emmené bébé de Compouf à les soins donc les soins se sont bien passés papa était avec eux donc ils ont respecté le choix que bébé ne soit jamais séparé de nous oui et tout allait bien il avait un abgar à 10 les réflexes étaient bons il y avait juste un petit souci c'était son PH au niveau de son cordon qui n'était pas bon ils n'arrivaient pas à le mesurer. Donc, ils m'ont expliqué que suite à ça, une fois remonté en maternité, on allait faire des glycémies pour voir. Donc, ils allaient lui piquer le talon pour voir comment était sa glycémie. Donc on est remonté en maternité, ils ont fait sa glycémie et Noé et moi du coup on était en hypoglycémie. Donc là ils nous ont dit, ils m'ont dit comme quoi il fallait que je le mette plus plus au sein pour qu'il prenne bien le colostrum et qu'il fasse remonter sa glycémie et que ma montée de lait arrive rapidement. Sauf qu'après un accouchement, pardon, traumatique et après deux heures de vie, autant dire qu'à la montée de lait elle arrive pas tout de suite, tout de suite quoi. Donc ils ont refait une glycémie deux heures après, il était toujours très bas. Donc il a été complémenté à la seringue, parce que je ne voulais pas être biberon. Donc ça m'était un peu difficile pour moi d'accepter que je n'avais pas encore monté de lait et qu'on le nourrissait avec du lait artificiel, mais bon, on n'avait pas trop le choix. Et on rajoutait à ça le fait que la péridurale s'arrêtait petit à petit. J'avais les douleurs d'épisotomie, je les ai bien senties passer quand même. J'avoue que j'ai plus mal vécu les douleurs en postpartum que les douleurs d'accouchement. Mais c'est après que ça se passe pour autre chose. Et du coup, on a continué à avoir des glycémies toutes les trois heures. Il ne remontait pas sa glycémie malgré les compléments. Donc on a fait appel à la pédiatre, elle a dit de donner du lait pour prématuré, étant donné qu'il est né à 38 plus 5, il n'était pas prématuré, mais bon, voilà. Au lieu de la glycémie, il n'y avait pas trop le choix. Donc le lendemain, il avait remonté sa glycémie, donc on était contents, on n'a pas fait de complément, et elle revient 3 heures après refaire la glycémie, il était nouveau en hypo. Donc là c'était un petit peu le brouhaha de combat, la fermière puits-acculerie s'est venue me voir en me disant que voilà et que si ça n'allait pas il fallait qu'on le complimente avec une sonde. Donc j'ai un petit peu pleuré mais elle m'a dit on n'en est pas encore là. Et ils viennent en fait à la maternité faire un flash pour la jaunisse parce qu'en fait il avait le teint un petit peu jaune. Il s'est avéré que Noé avait un début de jaunisse aussi. Donc il était pas bon, donc on est venu me voir pour me dire pourquoi il devait aller faire de la photothérapie en néonate. Donc là en fait il avait même pas 24 heures de vie, on m'a annoncé qu'il allait peut-être avoir une sonde, qu'il devait aller en néonate pour faire du caisson. J'avoue que ça a été un peu difficile pour moi à encaisser, j'ai beaucoup beaucoup pleuré. Et donc on est parti le soir à 22h pour faire la photothérapie pendant 6h. Donc après je pouvais rester avec lui si je voulais mais j'étais crevée. Donc ils m'ont dit d'aller me reposer un petit peu. Donc ça a été très très dur pour papa et moi de retourner en chambre sans notre bébé. Il avait 24h de séance. Donc on a été l'accompagner, puis on est retourné se coucher, et ils nous l'ont rapporté dans la nuit vers 4-5 heures du matin. Donc voilà, après c'est sa photothérapie. Mais j'avoue que c'était très dur de le voir dans ce caisson, il pleurait, il n'était pas bien quoi. Après il s'est bien apaisé parce qu'ils lui ont mis une tétine. ce qui je pense n'a pas aidé à sauver mon allaitement mais bon le pauvre il était pas très bien donc il a fallu faire ce qu'il fallait et donc le lendemain on a continué les glycémies elles étaient toujours pas bonnes donc le soir à 22h encore une fois on est venu me voir pour me dire qu'on nous transférait en néonate en chambre kangourou donc j'allais être avec lui mais qu'il serait en néonatologie qu'on allait lui poser une sonde et manque de peau ce moment là où ils viennent nous chercher pour ça le papa n'était pas là parce que je lui avais dit de rentrer pour s'occuper de nos animaux parce qu'on habitait à 20 minutes et nos animaux étaient tout seuls et de se reposer un peu donc là j'ai dû réunir toutes nos affaires toute seule j'ai pleuré, je faisais que pleurer je me suis dit si c'est possible on est en train de me voler les premiers instants de mon bébé Donc on m'a accompagnée en neonate et là j'ai été prise en charge par une infirmière qui m'a expliqué qu'elle allait lui poser une sonde nasogastrique et qu'on allait le compléter par sonde parce qu'en fait il prenait pas assez de compléments de lui-même, il était trop fatigué. Donc je lui ai installé la sonde et j'avoue que j'ai beau être infirmière, c'est déjà un acte que je trouve très traumatique sur un adulte, alors sur un bébé de deux jours, ça a été très dur pour moi et j'arrivais plus à m'en occuper en fait, ça a été trop dur. Je l'ai vu poser cette sonde et elle m'a dit vous voulez l'habiller ? Je dis non je veux pas parce qu'en plus de ça il fallait le laisser juste en body parce qu'il était dans un berceau chauffant. Donc en fait j'avais l'impression vraiment de vivre un cauchemar parce que je pouvais plus habiller mon bébé. Il avait cette sonde, je pouvais plus le prendre comme je voulais. Fallait que j'appelle quelqu'un pour le prendre contre moi. Enfin ça a été très très dur. Ensuite à ça, l'infirmière m'a quand même proposé à ce qu'il dorme contre moi. Donc elle nous a installés dans le lit. Donc ventre contre ventre. Et Noé était contre ma poitrine. Comme ça, il pouvait téter s'il avait besoin. Malgré sa sonde. Et j'avoue que ça m'a fait beaucoup de bien d'avoir mon bébé avec moi à ce moment-là. Parce que c'était très dur de le voir comme ça. et du coup ils ont installé la sonde sur un pousseringue électrique pendant deux heures, donc il avait son lait qui était alimenté par sonde électriquement on va dire électroniquement, pardon j'ai eu beaucoup de mal à ce côté très médicalisé de l'alimentation parce que mon bébé venait à naître et on lui donne ça comme ça ça a été très dur comme image, j'avoue que je n'en garde pas une très bonne image, mais bon, après, ça fait partie de notre histoire, on va dire. Et donc, après, ils sont venus lui enlever la seringue. Ils ont refait une glycémie. Bon, forcément, il était bien remonté. Et elle m'a dit, bon, si vous voulez, le prochain, on va le mettre beaucoup au sein. Et on lui fera qu'un demi-compliment. Et on refera une glycémie un peu plus tard, voir si ça suffit. Elle est revenue un peu plus tard pour la mise au sein avec le complément que j'ai fait manuellement. Comme je connaissais, elle m'a proposé de le faire. Je l'ai fait et ça a été un peu moins dur psychologiquement que de le voir brancher à une machine. Je lui ai donné le sein et j'ai ma montée de lait qui a commencé à arriver. Elle m'a dit qu'on allait voir si sa glycémie est bonne dans deux heures. On ne refait pas plus de compléments. Il aura eu le sein plus la moitié. et effectivement sa glycémie était bonne donc elle m'a dit bon bah super c'est très bien on va continuer comme ça et on ne fait pas de complément donc en fait toute la journée j'ai mis Noé au sein j'ai pour bien me stimuler tout ça et donc effectivement il a tété toute la journée et il nous a fait la nuit de Java bien sûr avec la montée et ça avait été très très dur à supporter comme nuit d'ailleurs Et le lendemain, comme les glycémies étaient bonnes, la pédiatre est venue nous voir et nous dire Bon, écoutez, les glycémies sont bonnes. Il a reperdu un peu de poids, mais bon, forcément, le poids était biaisé par les compléments. Du coup, vous allez pouvoir rentrer chez vous. Donc, j'avoue, j'étais très contente à J4 de mon accouchement de pouvoir rentrer après toute cette aventure. C'est ça. C'est passionnant.

  • Rébecca

    Ouais, tu t'en es bien sortie quand même dans toutes ces péripéties.

  • Emilie

    Voilà, exactement. Donc, j'étais plutôt contente.

  • Rébecca

    Donc on est rentré chez nous, mais on a continué quand même notre suivi, donc en extérieur avec notre sage-femme pour son poids, parce que Noé était un petit poids, et en plus il y avait eu ces histoires de glycémie, tout ça. Donc on est rentré chez nous, bon ça a été très dur parce qu'on est passé de tout médical à plus rien. On s'est dit, et s'il fait une hypoglycémie dans la nuit ? Et tout ça, donc on avait un peu peur, donc les premières nuits on n'a pas trop dormi. Et donc on est parti, on a été voir notre sage-femme le mardi, donc on est sorti le dimanche, on a été voir notre sage-femme le mardi, et Noé avait pris du poids mais pas suffisamment. Il avait pris que 10 grammes au lieu de 20 grammes en 48 heures. Parce qu'un bébé normalement doit prendre entre 20 et 30 grammes par jour, à ce qu'on nous expliquait. Donc, elle me disait, bon, peut-être qu'il t'aide mal, on ne sait pas trop. Ah oui, d'ailleurs, ça, c'est un élément que j'ai oublié. Mais à la maternité, la prise au sein était compliquée. Et on m'avait introduit, dès 24 heures, un bout de sein. Donc, c'est un petit écran en plastique pour aider la prise au sein. Donc, j'allaitais exclusivement avec ça. C'est un peu important pour la suite. J'avais oublié cette info avec tout ça. Et du coup elle me dit bon bah on va recontrôler dans 48 à 72 heures s'il reprend du poids ou pas. Donc on est revenu 48 heures à 72 heures après, il avait repris un peu de poids mais toujours pas suffisamment. Donc elle me dit de bien le fait d'alterner les seins, de bien le stimuler quand il s'endort au sein, et de tirer mon lait et de compléter la seringue avec mon lait. donc c'est ce que j'ai fait je tirais mon lait après les tétés et je le complétais au doigt à la seringue et bon c'était pas facile parce qu'il s'endormait beaucoup il était très fatigué, il éliminait encore sa jaunisse aussi il avait encore le teint bien rosé et donc elle nous donne rendez-vous la semaine d'après on avait rendez-vous le début de semaine en PMI avec une infirmière préoccuptrice donc ma sage-femme me dit on annule le rendez-vous et on se voit une semaine après donc on a été à la PMI la PMI nous dit il est bien tonique ce bébé il n'y a pas de problème elle le pèse mais du coup avec son body donc chose qui nous a un peu surprise parce que normalement un bébé il vaut mieux le peser nu ou en couche au maximum voilà c'est ça donc elle nous dit il a pris 120 grammes en 5 jours c'est très bien sa courbe de poids est repartie vous voyez donc on ne s'est pas inquiété on est rentré chez nous tranquillement et on se disait on va voir notre sage-femme la semaine d'après mais la semaine a été plutôt compliquée il nous a fait un petit pic des trois semaines on pensait que c'était le pic des trois semaines il hurlait il hurlait au sein il pleurait donc on comprenait pas trop on s'est dit bon bah c'est normal c'est un nouveau-né il avait trois semaines donc on s'est pas inquiété on a continué comme ça on est retourné voir ma sage-femme la semaine d'après On lui a expliqué comme quoi la puériculatrice avait pesé le bébé avec le body. Elle nous dit que le poids est largement faussé. On a pesé le body. Un body faisait 50 grammes. Il n'avait quasiment rien pris en 5 jours. et en plus de ça donc là elle a pesé et en fait en une semaine il avait rien pris il avait rien pris du tout depuis le contrôle à la PMI donc là gros coup de monsieur moi j'ai fait que pleurer et on a expliqué du coup à la sage-femme pourquoi il était toute la semaine il pleurait beau sain et tout ça elle a observé une tétée et elle a dit non mais les tétées ne sont pas efficaces ils tétouillent en fait ils ne tétaient pas donc en fait mon bébé était à la famille et il s'endormait parce que il se fatiguait et il était en école alors en économie d'énergie donc là j'ai beaucoup pleuré je pense que j'ai tout lâché je me suis dit c'est pas possible je suis mal accompagnée je comprends pas mon allaitement était parti mais en fait non pas du tout j'ai

  • Emilie

    affamé mon bébé pendant plus d'une semaine donc là la sage-femme la culpabilité qui arrive plus plus du coup la sage-femme nous a dit là il n'y a pas le choix il faut le compléter

  • Rébecca

    n'importe comment vous voulez, mais avec du lait artificiel, il n'y a pas de choix. Donc on a été chercher une boîte de lait artificiel à la pharmacie, à contre-cœur, et là j'ai craqué, j'ai dit à mon conjoint, j'ai dit on va prendre un biberon, tant pis, j'en peux plus, j'étais épuisée. J'ai tiré mon lait la nuit, en plus d'être étée toutes les 2-3 heures, j'étais vraiment lessivée. Donc on a pris des biberons qui sont le plus proche possible du sein. avec un débit le plus bas possible pour éviter la confusion synthétique. Puis étant donné qu'il y avait le bout de sein, je me suis dit qu'il y avait très peu de chances qu'il fasse une confusion. Et j'ai pris rendez-vous avec une conseillère en lactation. rapidement, on a vu une conseillère en lactation le jeudi, et là, on est resté pendant deux heures avec elle, donc effectivement, il y avait un gros problème au niveau de la succion. De par l'accouchement traumatique, elle m'expliquait que Noé avait très certainement des grosses tensions dans la mâchoire et qu'il fallait que je voie une ostéo ou une chiropractrice. Il n'a pas de frein, donc déjà c'était une bonne chose. Et donc là aussi, elle commence à regarder. Alors elle me pose des questions sur mon tire-lait, sur mon bout de sein, tout ça. Elle me mesure, elle me dit, déjà il y a un gros problème, votre bout de sein est beaucoup trop grand. Donc j'étais sur un bout de sein, elle, alors qu'il me fallait une taille S. Donc en fait ce qui expliquait que Noé se fatiguait au sein, il ne prenait quasiment rien car en fait il devait tirer beaucoup plus fort qu'un bébé normal pour avoir du lait. Donc en fait déjà avec un bout de sein il y a 30% du lait qui arrive moins quand il tête donc il doit téter plus longtemps et en plus de ça il devait encore téter plus fort pour réussir à avoir quelque chose. Donc en fait il ne stimulait pas assez mes seins pour la production et en plus de ça lui il n'avait pas ce qu'il fallait pour se nourrir correctement. Donc là déjà premier coup de massue et ensuite elle a mesuré ma taille de tétraile et pareil j'étais une taille à 24 alors qu'il me fallait du 16 mm.

  • Emilie

    Ah oui.

  • Rébecca

    Donc en gros je me suis abîmée les seins, j'avais des douleurs pas possibles et tout ça donc enfin c'était n'importe quoi, un accompagnement vraiment pas du tout au top. Donc là je me suis remise à pleurer, je me suis dit bah mon allaitement est foutu, elle m'a dit non c'est pas fichu mais bon il y a du boulot derrière il faut rattraper quoi. Donc elle m'a donné des consignes pour relancer mon allaitement, chose que j'ai essayé de faire. Donc on a continué, on est retourné voir la sage-femme pour peser Noé. Donc grâce au complément, il reprenait bien son poids. Et du coup, ce qu'on faisait, c'est que je mettais Noé au sein pendant 20 minutes et après on le complétait au biberon. Pour quand même garder ma lactation. Mais le souci est que du coup j'étais complètement omnipulée par son poids. Après tout ça j'avoue que c'était très dur pour moi de ne pas savoir. Et en fait j'ai essayé de faire des tétés où je ne lui donnais pas le complément. Sauf qu'en fait il restait pendant une heure au sein et il n'était jamais rassasié. Donc à un moment donné je n'en pouvais plus, j'étais fatiguée. c'était vraiment dur pour moi de tirer de donner le sein plus donner le biberon ça m'occupait pendant 1h30 la nuit 1h30 la journée sachant que ça marche à peu près toutes les 2-3h quand t'avais fini il fallait recommencer c'était trop épuisant pour moi donc j'ai fini par passer totalement au biberon au total avec des tétés câlins quand il en ressentait le besoin je le sens quand mon bébé avait vraiment besoin de tétés il me dit Voilà, au niveau au sein, je le mettais au sein. Et donc, depuis, je tire mon lait et je lui donne des biberons en mixte de mon lait et du lait artificiel. Et depuis, ça va beaucoup mieux moralement parce que j'avoue que je pense que j'étais en train de glisser vers une dépression postpartum. C'était vraiment, vraiment pas bien. Et j'en voulais à la terre entière que mon allaitement ne fonctionnait pas, ce que Noé avait subi, tout ça. Et ça a été vraiment très dur et là on a enfin trouvé notre équilibre comme ça et il reprend enfin du poids. Il a même exposé sa courbe, c'est un petit gourmand. après tous ces galères on a finalement réussi à trouver un équilibre on va dire et c'est une solution qui finalement te convient au final et au final j'avais peur parce que je me suis dit mon allaitement va s'arrêter mais comme je stimule en m'étant nouée au sein de temps en temps et que je tire mon lait au final ma lactation est maintenue t'arrives quand même à lutter de ton lait à toi

  • Emilie

    voilà c'est ça je me suis donné pour objectif de lui donner deux biberons de mon lait par jour et j'y arrive même des fois plus donc je suis très contente ok c'est toujours ça le prix de toute façon il y a du bonheur ok et alors toi physiquement et mentalement donc le coup de l'allaitement très compliqué qui a failli te faire dévier vers des circonstances plus graves mais comment tu te sens, là ça fait que deux mois à peine même pas comment tu te sens physiquement mentalement

  • Rébecca

    Alors je suis très fatiguée j'avoue parce que ça a été vraiment éprouvant tout ça parce que du coup on a enchaîné les rendez-vous. Et en plus de ça, suite à mon accouchement qui a été quand même plutôt traumatique, on est suivi par une équipe d'infirmières, pédopsies, tout ça, spécialisées en périnatalité pour accompagner les nouveaux parents parce que justement, je suis quelqu'un de… Enfin, j'ai une base très fragile, j'ai déjà fait des dépressions. Donc, j'ai préféré me faire accompagner tout de suite avant qu'on arrive à la dépression postpartum. Oui. et j'avoue que ça a été très nécessaire autant pour moi que pour mon conjoint. Parce qu'on va dire avec tout ce qui s'est passé à la maternité, on a eu très peur ensuite qu'il arrive quelque chose à nous et on avait peur qu'il soit malade, qu'on lui découvre une maladie, orpheline ou quelque chose comme ça. Ou peur aussi de le faire tomber. Moi personnellement, j'ai commencé à avoir des phobies de... comment ça s'appelle ? des angoisses d'impulsion ou des phobies d'impulsion des choses comme ça où je me voyais en train de faire tomber mon bébé ou je me voyais même en train de le secouer alors que jamais de la vie je fais ça tellement des fois quand il hurlait je savais pas comment réagir j'avais peur en fait et du coup je me mettais à pleurer et des fois je voulais plus prendre dans mes bras parce que j'étais pas bien des grosses peurs vraiment terribles et j'avoue que ça a été très très dur durant surtout le premier mois de vie de Noé mais avec l'accompagnement et puis le soutien de nos proches ça va beaucoup mieux j'ai réussi à avancer et là ça va physiquement c'est autre chose parce que je suis très fatiguée et les nuits pour l'instant il fait pas ses nuits comme tout bébé j'ai envie de dire il est encore à tous les 3h donc physiquement c'est sportif mais bon quand on voit le bonheur que ça nous procure franchement pour rien au monde je reviendrai en arrière on relativise quand même pas mal mais je pense que autant c'est dur physiquement mais quand il s'agit du physique on arrive à faire face on essaie de faire une sieste à un moment donné de la journée on annule une visite si il faut enfin voilà que quand c'est le moral qui ne va pas, je trouve que c'est beaucoup plus compliqué parce qu'il n'y a pas vraiment de solution magique. Donc, c'est pas si simple.

  • Emilie

    Et oui, il y a eu ta cicatrisation, tout s'est bien passé ?

  • Rébecca

    Alors oui, plutôt, ça a bien cicatrisé, mais les douleurs ont été là pendant plus de trois semaines. Ça a été très, très dur. c'est pas facile mais bon je vois déjà encore une fois quand ça allait pas bien et que je pleurais je regardais mon fils et je me disais mais que j'avais le plus beau cadeau du monde et que ça valait bien toutes ces douleurs ouais ok ouais

  • Emilie

    ça ça permet de relativiser beaucoup de choses quand même c'est ça exactement d'accord et bien écoute merci beaucoup à toi pour ce partage et de t'être livrée à ce point et d'avoir partagé à ce point je pense que c'est c'est très important et sûrement que d'autres mamans se reconnaîtront dans ton histoire et se diront bon ben on peut s'en sortir et ça peut être une

  • Rébecca

    des solutions voilà exactement il faut toujours s'accrocher et même si ça nous paraît insurmontable il faut croire en nous et toujours s'écouter on sera jamais parfait comme parent parce que je me dis il n'existe pas de parent parfait mais on sera toujours le parent parfait pour notre enfant et c'est tout ce qui compte ouais c'est beau

  • Emilie

    Eva merci beaucoup à toi

  • Rébecca

    Avec grand plaisir et puis au plaisir d'écouter toutes les autres mamans qui témoigneront de tout ça et si je pouvais dire une chose ce serait d'encourager les mamans à le faire parce que je trouve ça bien moi j'adore écouter les histoires je les écoute de temps en temps quand je sais pas quoi faire quand je m'occupe de Noé ou quand je lui donne le sein et je trouve ça super et ça fait du bien aussi de témoigner donc j'encourage toutes les mamans à le faire, vraiment c'est super

  • Emilie

    Merci beaucoup, j'espère que tu seras entendue

  • Rébecca

    Et merci à toi d'avoir pris ce compte que je trouve vraiment bien de donner la parole au nouvel moment c'est vraiment chouette

  • Emilie

    Merci beaucoup

  • Rebecca

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me ferait très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avancer en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

Description

Je vous propose de plonger aujourd'hui en plein coeur du post-partum, en écoutant le récit d'Emilie qui nous livre son histoire seulement deux mois après avoir donné la vie à son petit bonhomme. Elle revient sur les circonstances de la grossesse et sur ce bébé surprise arrivé aux portes d'un parcours PMA qui s'annonçait aussi long que complexe. Elle nous partage également les coulisses de sa grossesse, ses peurs, ses envies et ce qui l'a conduit a devoir être déclenchée.


Un déclenchement plutôt mal vécu, aussi bien physiquement que mentalement, même si on ne garde toujours que le meilleur une fois le moment passé. Elle nous raconte également les conséquences de cette naissance anticipée, notamment sur son allaitement qui a été difficile à mettre en place. Ses réflexions, ses avancées, ses combats et comment la solution du tire-allaitement à fini par lui offrir un peu de sérénité.


Un récit à écouter absolument, surtout si vous vous sentez seule en post-partum... vous ne l'êtes pas ! Loin de là !

Pour en savoir plus ou discuter, rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode d'e-podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Emilie

    Bonjour, moi c'est Emilie, j'ai 30 ans depuis peu et je suis infirmière dans la vie, donc le milieu médical je connais un petit peu. Et je suis maman d'un petit Noé depuis le 20 mars 2024.

  • Rébecca

    Encore un bébé tout frais ! Ok d'accord, alors première question que je pose à toutes les participantes Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse du coup ?

  • Emilie

    Alors oui tout à fait, je me suis vraiment questionnée sur comment ça allait se passer Mais sans vraiment avoir peur, j'avoue que j'ai eu beaucoup de peur durant ma grossesse Mais pas l'accouchement parce que je ne sais pas, mais je voyais ça vraiment comme la rencontre avec mon bébé Et j'attendais vraiment avec impatience

  • Rébecca

    Ok, donc tu réfléchissais mais sans le craindre forcément.

  • Emilie

    Ah oui, vraiment, ce n'était pas un moment que je craignais du tout parce que je savais que ça pouvait parfois mal se passer, qu'on avait mal, je m'en doutais forcément. Mais je me suis dit qu'on était quand même fait pour accoucher et qu'on a plein de ressources au fond de nous dans ces moments-là et qu'on en est toutes capables de le faire, j'en suis certaine.

  • Rébecca

    Oui, c'est une belle philosophie. Ok, alors si on revient un petit peu en arrière, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Emilie

    Alors oui, ça n'a pas été simple non plus, parce que j'ai arrêté ma contraception orale en 2021, donc ça fait déjà bien trois ans, dans l'objectif d'essayer d'avoir un enfant un peu plus tard. Et on a commencé les essais en mai 2022, une fois que Monsieur était vraiment prêt. et ça n'a pas pris, pas tout de suite notamment, et j'avais des gros retards dans mes cycles souvent, donc je faisais des tests qui étaient tout le temps négatifs. Donc j'ai fini par consulter un gynécologue qui m'a diagnostiqué à tort sur une simple échographie un syndrome des ovaires polycystiques. Donc j'ai beaucoup pleuré, j'ai fait une petite dépression ensuite à ça. J'ai été revoir un autre gynéco qui m'a mis sous traitement hormonal sans forcément avoir de suivi. Ce qui fait que c'était encore plus compliqué, mes cycles sont encore plus déréglés. Et suite à ça, on n'avait aucune écoute avec ces gynécologues. Donc on a pris rendez-vous en centre de Prima, où on a été beaucoup plus écoutés, où on a eu tous les examens possibles à faire avant d'entrer en protocole, et où on nous a diagnostiqué une infertilité inexpliquée, car le SOPK n'était pas avéré. Et donc ils nous ont dit soit on commence tout de suite les protocoles d'insémination, soit vous vous attendez un petit peu. Et comme on se mariait en septembre 2023, on a décidé de faire une petite pause dans nos essais de 4-5 mois et de se laisser 4-5 mois d'essais naturels et de reprendre en août la PMA. Et en fait, j'ai eu l'agréable surprise de tomber enceinte naturellement au mois de juillet 2023.

  • Rébecca

    Tu ne t'y attends plus du tout comme d'habitude.

  • Emilie

    Exactement. En fait, j'attendais avec impatience mes règles pour pouvoir commencer les piqûres de l'assimilation. Parce que ça y est, j'étais prête à commencer la PMA. Et en fait, mes règles ne sont jamais arrivées et bébé s'était installé.

  • Rébecca

    Ok. La légende qui dit que quand tu n'y penses plus, ça arrive pas à PMA. Ok super, une belle nouvelle du coup tu es forcément très agréablement surprise et très heureuse par ce petit bébé qui est arrivé tout seul par miracle ok et comment se passe le début de ta grossesse du coup mariage sous les nausées ?

  • Emilie

    alors oui j'ai été très très malade j'ai été arrêtée très tôt du coup dans ma grossesse parce que étant infirmière en 12 heures et j'arrivais pas à aller au travail à grossesse étant donné que j'étais très fatiguée très nauséeuse et j'ai eu du coup mon écho T1 tout s'était très bien passé bébé allait très bien et trois jours avant mon mariage en fait deux jours après l'écho j'ai perdu beaucoup de sang avec une grosse panique on a été aux urgences gynécologiques de Sainte du coup et c'est là qu'on m'a annoncé une fausse couche donc j'ai beaucoup beaucoup pleuré ça a été très très dur et au final on s'est dit mais je comprends pas le coeur battait, tout allait bien à l'écho tout ça et en fait en faisant l'écho par voix basse elle se rend compte que non le bébé n'était pas en train de partir mais que mon placenta était bas inséré Et du coup, ça n'était pas une fausse couche. Donc, ça nous a quand même créé un petit traumatisme de nous donner une fausse couche qui n'en était pas une.

  • Rébecca

    Oui, forcément.

  • Emilie

    Et du coup, on a un peu marché sur des œufs après. Donc, j'ai eu repos forcé. Donc, pour mon mariage, c'était un petit peu compliqué. C'est du coup mon conjoint qui a du tout géré tout ce qui était décoration de tout ça. Et moi, j'ai un peu profité, mais pas comme il fallait, on va dire. Mais on a fait très attention, étant donné qu'il fallait que mon placenta remonte, on va dire.

  • Rébecca

    D'accord.

  • Emilie

    Donc, ça a été repos forcé jusqu'à mon écho graphité 2.

  • Rébecca

    Oui, quand même. Une assez longue période quand même de repos presque à l'ité.

  • Emilie

    Du coup, je n'ai pas repris le travail. J'étais au repos. On évitait la voiture, tout ça. Après, avec beaucoup de repos, tout est rentré dans l'ordre.

  • Rébecca

    OK. Et donc, à la T2, tout allait bien au final.

  • Emilie

    Tout allait à T2. Tout était parfait. Le bébé se portait à merveille. On nous annonçait même un bébé plutôt haut dans les normes.

  • Rébecca

    et ton placenta était remonté du coup ?

  • Emilie

    mon placenta était bien remonté il était plus prévia on était rassuré même si j'avoue qu'après on était un petit peu stressé pour au moindre truc qui arrivait dans la grossesse et là du coup tu reprends une vie normale à ce moment là ? alors on a repris une vie normale mais toujours avec beaucoup de stress mon conjoint n'arrivait plus à se projeter dans la grossesse par peur en fait qu'on lui annonce que tout s'arrête d'un coup ok c'était pas simple

  • Rébecca

    Ce qui est logique pour se préserver un petit peu.

  • Emilie

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, ton dernier trimestre, enfin, ton deuxième et dernier, puis ton dernier trimestre se passent plutôt bien.

  • Emilie

    Alors, mon deuxième trimestre a été comme une lune de miel, comme je dis, parce que ça a été parfait. Je me sentais bien avec mon petit ventre. Je commençais à sentir bébé bouger. C'était vraiment super. Et le troisième trimestre a débuté et les galères ont recommencé. Parce que j'ai commencé à faire de l'hypertension gravidique. J'étais tous les jours à 15, 9, 10 de tension. J'ai commencé à monter à 16, 17 également. J'ai été mise sous traitement pour ça. Mais malgré le traitement, ça ne passait pas. J'ai été surveillée de près. Dans les dernières semaines de ma procès, j'ai commencé à faire des œdèmes diffus un peu partout dans mon corps. Vraiment, j'ai pris 7 à 8 kilos d'eau en 15 jours. C'était compliqué, j'avais les jambes gonflées, je me sentais pas bien, puis j'avais mal à la tête avec la tension. Donc j'ai fait quelques tours aux urgences gynécologiques également pour recontrôler tout ça. Et aussi vers ma 38e semaine, j'ai commencé à moins sentir bébé bouger, ce qui fait que j'ai été amenée à retourner aux urgences gynéco. Le gynécologue n'était pas trop serein, du coup il m'a demandé de revenir le lendemain. J'étais à 38 plus 2 et c'était ma gynéco qui était de garde à ce moment-là. Au niveau du contrôle, le moniteur ne bougeait pas beaucoup et elle a constaté une aversion au niveau des dopplers cérébraux. Ce qui veut dire que les artères cérébrales de mon bébé étaient plus dilatées que l'artère du placenta qui apportait les apports. Ce qui montrait un début de souffrance dans mon ventre. Donc elle m'a dit qu'il n'y avait pas le choix, il fallait me déclencher.

  • Rébecca

    Ok. Et toi comment tu le vis cette annonce,

  • Emilie

    cette nouvelle ? Alors j'avoue qu'au début j'espérais un déclenchement parce que j'en pouvais plus. J'étais vraiment émue. mais quand elle m'a dit j'étais un petit peu choquée je m'attendais pas à ce que ça aille si vite je m'attendais plus dans une semaine par exemple ou quelque chose comme ça donc j'avoue que c'était très très dur j'ai beaucoup pleuré j'ai tout de suite appelé mon conjoint en lui disant ça va pas il me garde il faut me déclencher donc ils m'ont quand même laissé rentrer chez moi pour récupérer mes affaires tout ça parce que mon conjoint était au travail ok donc je suis revenue en début d'après-midi et on a commencé le déclenchement du coup par ballonner

  • Rébecca

    Et alors, du coup, est-ce que tu avais des envies, toi, pour ton accouchement avant ce déclenchement annoncé ?

  • Emilie

    C'est-à-dire ?

  • Rébecca

    Est-ce que tu avais préparé un projet de naissance ? Est-ce que tu avais des idées de ce que tu voulais ?

  • Emilie

    Oui, tout à fait, j'avais écrit un projet de naissance. Alors, il était très simple, c'était que je ne voulais pas d'épisodomie, je ne voulais pas de césarienne, enfin du moins pas jusqu'à... sauf si pas le choix on va dire que je voulais pas prendre mon bébé dans les bras enfin je voulais pas aller le chercher parce que j'avais trop peur c'est bête à mettre le corps tombé je me dis dans l'émotion tout ça je voulais qu'on me le pose sur moi j'avais pour souhait aussi d'avoir une lumière tamisée que mon conjoint puisse couper le cordon et surtout que bébé ne soit jamais séparé de nous deux ok mais bon vu que j'ai été déclenchée ça s'est pas forcément passé comme prévu le projet de naissance je vais y revenir, ça n'a pas été forcément respecté c'est important d'en parler avant de savoir qu'est-ce que tu avais imaginé et du coup j'ai été déclenchée par Ballonnet alors ça a été très douloureux pour moi j'ai pas trop appris on m'a dit oui c'est comme une douleur de règles c'était un peu plus fort que ça il faut avouer Et du coup, pendant 24 heures, j'avais le ballonnet avec des monitorings. Et aux différents monitorings, à chaque fois, ça a duré plus que 30 minutes car bébé ne bougeait plus du tout dans mon ventre. Donc là, ça a commencé un peu à les inquiéter. Et donc, le lendemain matin, on m'a retiré le ballonnet. Le col avait un petit peu remboli, mais il n'avait pas bougé. Donc ils m'ont donné des... on a commencé par les cachets à ce moment-là parce qu'il fallait accélérer le travail et que souvent les cachets c'est ce qui fonctionne le mieux. Donc ils m'ont donné des cachets toutes les deux heures, j'avais un comprimé. Là mon col a commencé un tout petit peu à bouger mais le travail n'était pas encore lancé. Et on est venu me voir pour me dire bon les monitos ne sont toujours pas foufous donc on ira en salle d'accouchement demain matin donc le mercredi 20. Donc moi je ne m'inquiète pas, je prends ma douche tranquillement, je fais mes affaires, tout ça. arrive minuit, on revient me voir et on m'a dit bon bah écoutez c'est pas bon il faut absolument que bébé sorte on part en salle d'accouchement donc là grosse panique,

  • Rébecca

    on pensait passer une nuit tranquille avec mon conjoint encore avant la rencontre mais non on est parti en salle d'accouchement et qu'est-ce qui allait pas du coup à minuit si t'avais un monito qui...

  • Emilie

    j'avais encore eu un monitoring et en fait il bougeait pas du tout les mouvements étaient pas donc je pense qu'il était vraiment en grande souffrance et il fallait qu'il sorte Donc là il n'y avait plus le choix, il fallait accélérer le travail. Donc ils m'ont emmenée en salle d'accouchement, j'ai été dilatée à 3 cm. Donc le travail était en train de se lancer mais pas encore suffisamment. Donc il fallait me mettre une perf de cytocine. Donc pour la perfusion de cytocine, comme c'est un travail qui est induit et qui n'est pas naturel, on m'expliquait que les contractions étaient vite très douloureuses. Donc on m'a proposé de me poser tout de suite la péridurale vu que c'était un souhait de ma part. Donc j'ai dit oui, allons-y. Donc on m'a posé la péridurale et en fait au moment de la pose, j'ai fait une grosse prise d'angoisse avec un gros pic de tension. J'ai pleuré, j'ai fait tout ce qu'il fallait. Parce qu'en fait j'avais peur de la péridurale. Alors c'est bizarre, mais avoir peur de quelque chose qui va nous soulager. Mais après j'étais douloureuse, mais pas trop. Donc on va dire que pour moi, je ne ressentais pas le besoin de l'avoir tout de suite.

  • Rébecca

    Ok.

  • Emilie

    Mais donc la péridurale a été posée plutôt facilement, dans le sens où il n'a pas trop galéré, l'anesthésiste l'a posée, moi j'ai beaucoup pleuré, mais j'ai vite été soulagée par contre, c'est vrai. On m'a installée dans mon lit et on est venue me percer la poche des os, parce que la poche ne se perçait pas toute seule. Donc j'avoue que c'était très impressionnant. je ne pensais pas qu'on pouvait avoir autant d'eau à l'intérieur de nous.

  • Rébecca

    C'est vrai qu'on ne se rend pas compte de la quantité qu'on trimballe quand même enceinte.

  • Emilie

    Et du coup, quand ils m'ont percée, j'ai inondé le lit, la salle chauve, alors que j'avais un bassin. On a rigolé de ça parce que vraiment, j'ai inondé tout le monde. Et c'est assez impressionnant parce que ça fait comme un ballon qui éclate, mais à l'intérieur de nous. C'est vraiment drôle comme sensation. Mais du coup, une fois que la porte des os était percée, j'ai commencé à ressentir des contractions parce que du coup, je n'étais pas non plus trop dosée au niveau de la péridurale. Donc, ce n'était pas non plus très agréable, mais c'était supportable.

  • Rébecca

    Ok. Et donc, toi, c'est ce que tu voulais, une péridurale pas trop dosée quand même ?

  • Emilie

    Oui, voilà, parce que je voulais vraiment ressentir les contractions et sentir quand mon bébé arrive. Donc là où j'avais la péridurale, j'avais le petit bouton pour augmenter les doses si jamais j'étais trop douloureuse. Et donc le travail a commencé comme ça, tranquillement, avec la perfusion. Donc en fait, j'étais quand même bien soulagée. Donc vu qu'il était dans la nuit, j'ai commencé à m'endormir. Donc en fait j'ai fait quasiment tout mon travail en somnolant on va dire. Donc les sages-femmes sont passées me voir, me contrôler dans la nuit. Je dilatais 1 cm par heure comme un travail on va dire plutôt normal. Et le matin à 7h, quand j'étais dilatée à 7 du coup, la sage-femme est venue pour voir comment était positionné bébé. Et là, bébé avait la tête tournée vers les étoiles, donc la tête tournée vers mon bassin. Donc ce n'était pas forcément bien. Donc elle a essayé de le tourner, sauf qu'il est revenu à sa position initiale. donc ils m'ont installée sur le côté donc j'avais un pied dans l'étrier et j'étais installée sur le côté pour l'aider à se tourner là j'avoue que les contractions commençaient à se faire beaucoup plus sentir j'ai eu beaucoup plus mal l'infirmière anesthésiste est venue rajouter un peu plus d'anthalgie dans la péridurale parce que les douleurs étaient vraiment compliquées à supporter je ressentais les contractions dans les reins du fait de la position de bébé je pense donc ouais c'était un peu compliqué niveau douleur et avec la fatigue accumulée c'était pas simple et donc elles sont venues me contrôler à 9h et à 9h bébé était toujours tourné dans l'autre sens donc elles m'ont dit bon on va voir ce qu'on va faire on va peut-être essayer de le tourner mais j'étais dilatée à 9 mais il y avait toujours un bourrelet de col en fait donc on pouvait pas encore recommencer le travail on pouvait pas essayer de pousser Donc elle m'a dit on revient un peu plus tard. Donc elle est revenue vers 11 heures, elle a essayé de le retourner, ça n'a pas fonctionné. Donc on a un peu soufflé, elle m'a fait faire, je ne sais pas comment expliquer, mais de me tourner. Elle a essayé de pousser la tête du bébé pour faire sortir encore les restes de liquide amniotique, tout ça, pour peut-être que lui ça l'aide à descendre et à se tourner. Et vers midi, en fait, là, elle a retenté de le tourner. Et là, il y a eu une grosse baisse de rythme à 50 sur le monitoring. Et moi, j'ai senti Bébé descendre d'un coup dans mon bassin. Et là, je dis, il faut que je pousse, en fait. Je ne pouvais plus attendre. Il fallait que j'y aille. Donc, elle m'a dit, bon, tant pis, on n'a pas réussi à le tourner. Il faut qu'on y aille comme ça. Donc, on s'est mis en position pour pousser, pour travailler, pour le travail. Et là du coup, j'ai commencé à pousser, je sentais vraiment que ça poussait très très très fort dans mes fesses, c'était vraiment bizarre comme sensation. Parce qu'elle me disait de pousser, mais en même temps j'avais l'impression que je devais juste aller à la selle, c'était très bizarre, et que quelque chose bloquait dans mon bassin. Donc là j'ai poussé très très fort, et j'ai commencé à me sentir pas très bien, et j'ai perdu connaissance une première fois.

  • Rébecca

    D'accord, quand tu poussais vraiment.

  • Emilie

    Oui, c'est ça. Après, j'étais tellement concentrée sur mes poussées que je me suis rendue compte que j'avais perdu connaissance quand même parce que je me suis sentie partir. Mais je sentais que mon conjoint commençait à s'affoler. Et c'est qu'en fait, ma tension montait. Je faisais des pics à 17, 18. Puis je redescendais à 8, 9 de tension. Et le monitoring montait à 200, descendait à 40. Donc c'était vraiment, il fallait vraiment qu'il sorte, ça commençait à s'affoler un peu en salle de naissance aussi.

  • Rébecca

    Vous étiez un peu tous les deux au bout de vos forces là.

  • Emilie

    Exactement. Puis du fait que j'ai perdu connaissance, la sage-femme commence à appeler du renfort. Donc là, on est passé d'une sage-femme à une auxiliaire de puéricutrice. à deux sages-femmes, trois accélères de puricultrice, plus l'infirmière anesthésiste qui est arrivée. Et en fait, là, j'ai vu débarquer la gynécologue parce qu'en fait, je suis infirmière en gynécologie. Donc, la gynécologue, je la connais. Donc, j'ai vu...

  • Rébecca

    Tu sais un peu ce que ça signifie aussi, quoi, quand la gynécologue commence à arriver.

  • Emilie

    Donc là, j'avoue que j'ai commencé un petit peu à paniquer. Donc, j'ai encore plus poussé. Et en fait, je ne reprenais pas assez mon air, on va dire, en poussant. et j'ai reperdu connaissance et là ils avaient beau faire je revenais pas à moi pour moi ça a duré une éternité je sais pas combien de temps ça a duré mais du coup on m'a mis le masque à oxygène je revenais pas, on m'a mis de l'eau sous le visage et là du coup la gynécologue a dit bon ben on appelle l'anesthésiste donc j'ai entendu ça donc je me suis dit anesthésiste ça veut dire je vais partir en césarienne En fait,

  • Rébecca

    tu n'étais plus là, mais tu entendais quand même tout.

  • Emilie

    C'est ça, c'était un état de semi-conscience en fait. J'entendais ce qui se passait, mais je n'arrivais plus à revenir à moi. Et donc en fait, le bébé était coincé dans mon bassin, il fallait que je pousse. Mais en même temps, vu que je ne revenais pas, je ne poussais plus. Donc là, ça a commencé à créer une grande souffrance pour lui et pour moi. Donc là, ils m'ont appelé l'anesthésiste et la gynéco a demandé à ce qu'on apporte les spatules. Et elle m'a dit, elle a dit, je vais faire une épisiotomie. Donc là, je suis revenue à moi, j'ai pleuré. J'ai dit, non, je ne veux pas l'épisiotomie, s'il vous plaît. Mais elle m'explique très vite, parce qu'il fallait aller vite, qu'elle n'avait pas le choix. Il valait mieux ça qu'une grosse déchirure qui me risquait des grosses complications. Et avec les spatules, c'est quasiment automatique. Et soit il y a des déchirures, soit il y a une épisiotomie. Donc, elle n'a pas eu le choix, elle a fait son épidiotomie. Elle a installé ses spatules et là on m'a demandé de bien pousser encore une fois. Et là bébé est arrivé tranquillement. Mon chéri me dit je le vois, il faut y aller, vas-y, c'est bon, c'est le moment. Et là j'ai poussé encore une fois et bébé est arrivé. Il a crié tout de suite, ils me l'ont posé sur moi. et là j'avoue que j'ai tout oublié ce que je voulais vivre ça a été merveilleux ce regard quand j'ai vu ses yeux poser sur moi c'était le coup de foudre immédiat pourtant je ne l'ai pas dit au début mais j'ai eu très très peur de cette rencontre parce que j'avais peur de ne pas avoir le coup de foudre pour mon bébé on peut l'entendre parfois et du coup comme je suis quelqu'un qui n'a pas confiance en elle j'ai eu très très peur mais en fait ça a été vraiment immédiat je ne peux pas dire c'est oui t'as vraiment ressenti ce coup de foudre là un amour vraiment un amour indénesurable vraiment et ça enfin mine de rien quand il est sorti du coup j'ai demandé combien de temps ça a duré ça a duré plus de 45 minutes et je ne pensais pas pour moi ça avait duré 10 minutes ou plus ouais ok merci

  • Rébecca

    Et comment vous alliez alors tous les deux ?

  • Emilie

    Alors au moment où ils m'ont posé sur moi, j'avoue que je ne sais pas comment expliquer, j'étais un peu dans une bulle de bonheur et de le voir respirer, en fait il allait bien au moment où ils l'ont posé sur moi. Donc je suis restée pendant deux heures en pot à pot avec lui, j'ai pu faire la tétée d'accueil, j'étais vraiment rassurée. et après ça ils ont fait moi j'ai été recousue tout ça, enfin voilà et après les deux heures ils ont emmené bébé de Compouf à les soins donc les soins se sont bien passés papa était avec eux donc ils ont respecté le choix que bébé ne soit jamais séparé de nous oui et tout allait bien il avait un abgar à 10 les réflexes étaient bons il y avait juste un petit souci c'était son PH au niveau de son cordon qui n'était pas bon ils n'arrivaient pas à le mesurer. Donc, ils m'ont expliqué que suite à ça, une fois remonté en maternité, on allait faire des glycémies pour voir. Donc, ils allaient lui piquer le talon pour voir comment était sa glycémie. Donc on est remonté en maternité, ils ont fait sa glycémie et Noé et moi du coup on était en hypoglycémie. Donc là ils nous ont dit, ils m'ont dit comme quoi il fallait que je le mette plus plus au sein pour qu'il prenne bien le colostrum et qu'il fasse remonter sa glycémie et que ma montée de lait arrive rapidement. Sauf qu'après un accouchement, pardon, traumatique et après deux heures de vie, autant dire qu'à la montée de lait elle arrive pas tout de suite, tout de suite quoi. Donc ils ont refait une glycémie deux heures après, il était toujours très bas. Donc il a été complémenté à la seringue, parce que je ne voulais pas être biberon. Donc ça m'était un peu difficile pour moi d'accepter que je n'avais pas encore monté de lait et qu'on le nourrissait avec du lait artificiel, mais bon, on n'avait pas trop le choix. Et on rajoutait à ça le fait que la péridurale s'arrêtait petit à petit. J'avais les douleurs d'épisotomie, je les ai bien senties passer quand même. J'avoue que j'ai plus mal vécu les douleurs en postpartum que les douleurs d'accouchement. Mais c'est après que ça se passe pour autre chose. Et du coup, on a continué à avoir des glycémies toutes les trois heures. Il ne remontait pas sa glycémie malgré les compléments. Donc on a fait appel à la pédiatre, elle a dit de donner du lait pour prématuré, étant donné qu'il est né à 38 plus 5, il n'était pas prématuré, mais bon, voilà. Au lieu de la glycémie, il n'y avait pas trop le choix. Donc le lendemain, il avait remonté sa glycémie, donc on était contents, on n'a pas fait de complément, et elle revient 3 heures après refaire la glycémie, il était nouveau en hypo. Donc là c'était un petit peu le brouhaha de combat, la fermière puits-acculerie s'est venue me voir en me disant que voilà et que si ça n'allait pas il fallait qu'on le complimente avec une sonde. Donc j'ai un petit peu pleuré mais elle m'a dit on n'en est pas encore là. Et ils viennent en fait à la maternité faire un flash pour la jaunisse parce qu'en fait il avait le teint un petit peu jaune. Il s'est avéré que Noé avait un début de jaunisse aussi. Donc il était pas bon, donc on est venu me voir pour me dire pourquoi il devait aller faire de la photothérapie en néonate. Donc là en fait il avait même pas 24 heures de vie, on m'a annoncé qu'il allait peut-être avoir une sonde, qu'il devait aller en néonate pour faire du caisson. J'avoue que ça a été un peu difficile pour moi à encaisser, j'ai beaucoup beaucoup pleuré. Et donc on est parti le soir à 22h pour faire la photothérapie pendant 6h. Donc après je pouvais rester avec lui si je voulais mais j'étais crevée. Donc ils m'ont dit d'aller me reposer un petit peu. Donc ça a été très très dur pour papa et moi de retourner en chambre sans notre bébé. Il avait 24h de séance. Donc on a été l'accompagner, puis on est retourné se coucher, et ils nous l'ont rapporté dans la nuit vers 4-5 heures du matin. Donc voilà, après c'est sa photothérapie. Mais j'avoue que c'était très dur de le voir dans ce caisson, il pleurait, il n'était pas bien quoi. Après il s'est bien apaisé parce qu'ils lui ont mis une tétine. ce qui je pense n'a pas aidé à sauver mon allaitement mais bon le pauvre il était pas très bien donc il a fallu faire ce qu'il fallait et donc le lendemain on a continué les glycémies elles étaient toujours pas bonnes donc le soir à 22h encore une fois on est venu me voir pour me dire qu'on nous transférait en néonate en chambre kangourou donc j'allais être avec lui mais qu'il serait en néonatologie qu'on allait lui poser une sonde et manque de peau ce moment là où ils viennent nous chercher pour ça le papa n'était pas là parce que je lui avais dit de rentrer pour s'occuper de nos animaux parce qu'on habitait à 20 minutes et nos animaux étaient tout seuls et de se reposer un peu donc là j'ai dû réunir toutes nos affaires toute seule j'ai pleuré, je faisais que pleurer je me suis dit si c'est possible on est en train de me voler les premiers instants de mon bébé Donc on m'a accompagnée en neonate et là j'ai été prise en charge par une infirmière qui m'a expliqué qu'elle allait lui poser une sonde nasogastrique et qu'on allait le compléter par sonde parce qu'en fait il prenait pas assez de compléments de lui-même, il était trop fatigué. Donc je lui ai installé la sonde et j'avoue que j'ai beau être infirmière, c'est déjà un acte que je trouve très traumatique sur un adulte, alors sur un bébé de deux jours, ça a été très dur pour moi et j'arrivais plus à m'en occuper en fait, ça a été trop dur. Je l'ai vu poser cette sonde et elle m'a dit vous voulez l'habiller ? Je dis non je veux pas parce qu'en plus de ça il fallait le laisser juste en body parce qu'il était dans un berceau chauffant. Donc en fait j'avais l'impression vraiment de vivre un cauchemar parce que je pouvais plus habiller mon bébé. Il avait cette sonde, je pouvais plus le prendre comme je voulais. Fallait que j'appelle quelqu'un pour le prendre contre moi. Enfin ça a été très très dur. Ensuite à ça, l'infirmière m'a quand même proposé à ce qu'il dorme contre moi. Donc elle nous a installés dans le lit. Donc ventre contre ventre. Et Noé était contre ma poitrine. Comme ça, il pouvait téter s'il avait besoin. Malgré sa sonde. Et j'avoue que ça m'a fait beaucoup de bien d'avoir mon bébé avec moi à ce moment-là. Parce que c'était très dur de le voir comme ça. et du coup ils ont installé la sonde sur un pousseringue électrique pendant deux heures, donc il avait son lait qui était alimenté par sonde électriquement on va dire électroniquement, pardon j'ai eu beaucoup de mal à ce côté très médicalisé de l'alimentation parce que mon bébé venait à naître et on lui donne ça comme ça ça a été très dur comme image, j'avoue que je n'en garde pas une très bonne image, mais bon, après, ça fait partie de notre histoire, on va dire. Et donc, après, ils sont venus lui enlever la seringue. Ils ont refait une glycémie. Bon, forcément, il était bien remonté. Et elle m'a dit, bon, si vous voulez, le prochain, on va le mettre beaucoup au sein. Et on lui fera qu'un demi-compliment. Et on refera une glycémie un peu plus tard, voir si ça suffit. Elle est revenue un peu plus tard pour la mise au sein avec le complément que j'ai fait manuellement. Comme je connaissais, elle m'a proposé de le faire. Je l'ai fait et ça a été un peu moins dur psychologiquement que de le voir brancher à une machine. Je lui ai donné le sein et j'ai ma montée de lait qui a commencé à arriver. Elle m'a dit qu'on allait voir si sa glycémie est bonne dans deux heures. On ne refait pas plus de compléments. Il aura eu le sein plus la moitié. et effectivement sa glycémie était bonne donc elle m'a dit bon bah super c'est très bien on va continuer comme ça et on ne fait pas de complément donc en fait toute la journée j'ai mis Noé au sein j'ai pour bien me stimuler tout ça et donc effectivement il a tété toute la journée et il nous a fait la nuit de Java bien sûr avec la montée et ça avait été très très dur à supporter comme nuit d'ailleurs Et le lendemain, comme les glycémies étaient bonnes, la pédiatre est venue nous voir et nous dire Bon, écoutez, les glycémies sont bonnes. Il a reperdu un peu de poids, mais bon, forcément, le poids était biaisé par les compléments. Du coup, vous allez pouvoir rentrer chez vous. Donc, j'avoue, j'étais très contente à J4 de mon accouchement de pouvoir rentrer après toute cette aventure. C'est ça. C'est passionnant.

  • Rébecca

    Ouais, tu t'en es bien sortie quand même dans toutes ces péripéties.

  • Emilie

    Voilà, exactement. Donc, j'étais plutôt contente.

  • Rébecca

    Donc on est rentré chez nous, mais on a continué quand même notre suivi, donc en extérieur avec notre sage-femme pour son poids, parce que Noé était un petit poids, et en plus il y avait eu ces histoires de glycémie, tout ça. Donc on est rentré chez nous, bon ça a été très dur parce qu'on est passé de tout médical à plus rien. On s'est dit, et s'il fait une hypoglycémie dans la nuit ? Et tout ça, donc on avait un peu peur, donc les premières nuits on n'a pas trop dormi. Et donc on est parti, on a été voir notre sage-femme le mardi, donc on est sorti le dimanche, on a été voir notre sage-femme le mardi, et Noé avait pris du poids mais pas suffisamment. Il avait pris que 10 grammes au lieu de 20 grammes en 48 heures. Parce qu'un bébé normalement doit prendre entre 20 et 30 grammes par jour, à ce qu'on nous expliquait. Donc, elle me disait, bon, peut-être qu'il t'aide mal, on ne sait pas trop. Ah oui, d'ailleurs, ça, c'est un élément que j'ai oublié. Mais à la maternité, la prise au sein était compliquée. Et on m'avait introduit, dès 24 heures, un bout de sein. Donc, c'est un petit écran en plastique pour aider la prise au sein. Donc, j'allaitais exclusivement avec ça. C'est un peu important pour la suite. J'avais oublié cette info avec tout ça. Et du coup elle me dit bon bah on va recontrôler dans 48 à 72 heures s'il reprend du poids ou pas. Donc on est revenu 48 heures à 72 heures après, il avait repris un peu de poids mais toujours pas suffisamment. Donc elle me dit de bien le fait d'alterner les seins, de bien le stimuler quand il s'endort au sein, et de tirer mon lait et de compléter la seringue avec mon lait. donc c'est ce que j'ai fait je tirais mon lait après les tétés et je le complétais au doigt à la seringue et bon c'était pas facile parce qu'il s'endormait beaucoup il était très fatigué, il éliminait encore sa jaunisse aussi il avait encore le teint bien rosé et donc elle nous donne rendez-vous la semaine d'après on avait rendez-vous le début de semaine en PMI avec une infirmière préoccuptrice donc ma sage-femme me dit on annule le rendez-vous et on se voit une semaine après donc on a été à la PMI la PMI nous dit il est bien tonique ce bébé il n'y a pas de problème elle le pèse mais du coup avec son body donc chose qui nous a un peu surprise parce que normalement un bébé il vaut mieux le peser nu ou en couche au maximum voilà c'est ça donc elle nous dit il a pris 120 grammes en 5 jours c'est très bien sa courbe de poids est repartie vous voyez donc on ne s'est pas inquiété on est rentré chez nous tranquillement et on se disait on va voir notre sage-femme la semaine d'après mais la semaine a été plutôt compliquée il nous a fait un petit pic des trois semaines on pensait que c'était le pic des trois semaines il hurlait il hurlait au sein il pleurait donc on comprenait pas trop on s'est dit bon bah c'est normal c'est un nouveau-né il avait trois semaines donc on s'est pas inquiété on a continué comme ça on est retourné voir ma sage-femme la semaine d'après On lui a expliqué comme quoi la puériculatrice avait pesé le bébé avec le body. Elle nous dit que le poids est largement faussé. On a pesé le body. Un body faisait 50 grammes. Il n'avait quasiment rien pris en 5 jours. et en plus de ça donc là elle a pesé et en fait en une semaine il avait rien pris il avait rien pris du tout depuis le contrôle à la PMI donc là gros coup de monsieur moi j'ai fait que pleurer et on a expliqué du coup à la sage-femme pourquoi il était toute la semaine il pleurait beau sain et tout ça elle a observé une tétée et elle a dit non mais les tétées ne sont pas efficaces ils tétouillent en fait ils ne tétaient pas donc en fait mon bébé était à la famille et il s'endormait parce que il se fatiguait et il était en école alors en économie d'énergie donc là j'ai beaucoup pleuré je pense que j'ai tout lâché je me suis dit c'est pas possible je suis mal accompagnée je comprends pas mon allaitement était parti mais en fait non pas du tout j'ai

  • Emilie

    affamé mon bébé pendant plus d'une semaine donc là la sage-femme la culpabilité qui arrive plus plus du coup la sage-femme nous a dit là il n'y a pas le choix il faut le compléter

  • Rébecca

    n'importe comment vous voulez, mais avec du lait artificiel, il n'y a pas de choix. Donc on a été chercher une boîte de lait artificiel à la pharmacie, à contre-cœur, et là j'ai craqué, j'ai dit à mon conjoint, j'ai dit on va prendre un biberon, tant pis, j'en peux plus, j'étais épuisée. J'ai tiré mon lait la nuit, en plus d'être étée toutes les 2-3 heures, j'étais vraiment lessivée. Donc on a pris des biberons qui sont le plus proche possible du sein. avec un débit le plus bas possible pour éviter la confusion synthétique. Puis étant donné qu'il y avait le bout de sein, je me suis dit qu'il y avait très peu de chances qu'il fasse une confusion. Et j'ai pris rendez-vous avec une conseillère en lactation. rapidement, on a vu une conseillère en lactation le jeudi, et là, on est resté pendant deux heures avec elle, donc effectivement, il y avait un gros problème au niveau de la succion. De par l'accouchement traumatique, elle m'expliquait que Noé avait très certainement des grosses tensions dans la mâchoire et qu'il fallait que je voie une ostéo ou une chiropractrice. Il n'a pas de frein, donc déjà c'était une bonne chose. Et donc là aussi, elle commence à regarder. Alors elle me pose des questions sur mon tire-lait, sur mon bout de sein, tout ça. Elle me mesure, elle me dit, déjà il y a un gros problème, votre bout de sein est beaucoup trop grand. Donc j'étais sur un bout de sein, elle, alors qu'il me fallait une taille S. Donc en fait ce qui expliquait que Noé se fatiguait au sein, il ne prenait quasiment rien car en fait il devait tirer beaucoup plus fort qu'un bébé normal pour avoir du lait. Donc en fait déjà avec un bout de sein il y a 30% du lait qui arrive moins quand il tête donc il doit téter plus longtemps et en plus de ça il devait encore téter plus fort pour réussir à avoir quelque chose. Donc en fait il ne stimulait pas assez mes seins pour la production et en plus de ça lui il n'avait pas ce qu'il fallait pour se nourrir correctement. Donc là déjà premier coup de massue et ensuite elle a mesuré ma taille de tétraile et pareil j'étais une taille à 24 alors qu'il me fallait du 16 mm.

  • Emilie

    Ah oui.

  • Rébecca

    Donc en gros je me suis abîmée les seins, j'avais des douleurs pas possibles et tout ça donc enfin c'était n'importe quoi, un accompagnement vraiment pas du tout au top. Donc là je me suis remise à pleurer, je me suis dit bah mon allaitement est foutu, elle m'a dit non c'est pas fichu mais bon il y a du boulot derrière il faut rattraper quoi. Donc elle m'a donné des consignes pour relancer mon allaitement, chose que j'ai essayé de faire. Donc on a continué, on est retourné voir la sage-femme pour peser Noé. Donc grâce au complément, il reprenait bien son poids. Et du coup, ce qu'on faisait, c'est que je mettais Noé au sein pendant 20 minutes et après on le complétait au biberon. Pour quand même garder ma lactation. Mais le souci est que du coup j'étais complètement omnipulée par son poids. Après tout ça j'avoue que c'était très dur pour moi de ne pas savoir. Et en fait j'ai essayé de faire des tétés où je ne lui donnais pas le complément. Sauf qu'en fait il restait pendant une heure au sein et il n'était jamais rassasié. Donc à un moment donné je n'en pouvais plus, j'étais fatiguée. c'était vraiment dur pour moi de tirer de donner le sein plus donner le biberon ça m'occupait pendant 1h30 la nuit 1h30 la journée sachant que ça marche à peu près toutes les 2-3h quand t'avais fini il fallait recommencer c'était trop épuisant pour moi donc j'ai fini par passer totalement au biberon au total avec des tétés câlins quand il en ressentait le besoin je le sens quand mon bébé avait vraiment besoin de tétés il me dit Voilà, au niveau au sein, je le mettais au sein. Et donc, depuis, je tire mon lait et je lui donne des biberons en mixte de mon lait et du lait artificiel. Et depuis, ça va beaucoup mieux moralement parce que j'avoue que je pense que j'étais en train de glisser vers une dépression postpartum. C'était vraiment, vraiment pas bien. Et j'en voulais à la terre entière que mon allaitement ne fonctionnait pas, ce que Noé avait subi, tout ça. Et ça a été vraiment très dur et là on a enfin trouvé notre équilibre comme ça et il reprend enfin du poids. Il a même exposé sa courbe, c'est un petit gourmand. après tous ces galères on a finalement réussi à trouver un équilibre on va dire et c'est une solution qui finalement te convient au final et au final j'avais peur parce que je me suis dit mon allaitement va s'arrêter mais comme je stimule en m'étant nouée au sein de temps en temps et que je tire mon lait au final ma lactation est maintenue t'arrives quand même à lutter de ton lait à toi

  • Emilie

    voilà c'est ça je me suis donné pour objectif de lui donner deux biberons de mon lait par jour et j'y arrive même des fois plus donc je suis très contente ok c'est toujours ça le prix de toute façon il y a du bonheur ok et alors toi physiquement et mentalement donc le coup de l'allaitement très compliqué qui a failli te faire dévier vers des circonstances plus graves mais comment tu te sens, là ça fait que deux mois à peine même pas comment tu te sens physiquement mentalement

  • Rébecca

    Alors je suis très fatiguée j'avoue parce que ça a été vraiment éprouvant tout ça parce que du coup on a enchaîné les rendez-vous. Et en plus de ça, suite à mon accouchement qui a été quand même plutôt traumatique, on est suivi par une équipe d'infirmières, pédopsies, tout ça, spécialisées en périnatalité pour accompagner les nouveaux parents parce que justement, je suis quelqu'un de… Enfin, j'ai une base très fragile, j'ai déjà fait des dépressions. Donc, j'ai préféré me faire accompagner tout de suite avant qu'on arrive à la dépression postpartum. Oui. et j'avoue que ça a été très nécessaire autant pour moi que pour mon conjoint. Parce qu'on va dire avec tout ce qui s'est passé à la maternité, on a eu très peur ensuite qu'il arrive quelque chose à nous et on avait peur qu'il soit malade, qu'on lui découvre une maladie, orpheline ou quelque chose comme ça. Ou peur aussi de le faire tomber. Moi personnellement, j'ai commencé à avoir des phobies de... comment ça s'appelle ? des angoisses d'impulsion ou des phobies d'impulsion des choses comme ça où je me voyais en train de faire tomber mon bébé ou je me voyais même en train de le secouer alors que jamais de la vie je fais ça tellement des fois quand il hurlait je savais pas comment réagir j'avais peur en fait et du coup je me mettais à pleurer et des fois je voulais plus prendre dans mes bras parce que j'étais pas bien des grosses peurs vraiment terribles et j'avoue que ça a été très très dur durant surtout le premier mois de vie de Noé mais avec l'accompagnement et puis le soutien de nos proches ça va beaucoup mieux j'ai réussi à avancer et là ça va physiquement c'est autre chose parce que je suis très fatiguée et les nuits pour l'instant il fait pas ses nuits comme tout bébé j'ai envie de dire il est encore à tous les 3h donc physiquement c'est sportif mais bon quand on voit le bonheur que ça nous procure franchement pour rien au monde je reviendrai en arrière on relativise quand même pas mal mais je pense que autant c'est dur physiquement mais quand il s'agit du physique on arrive à faire face on essaie de faire une sieste à un moment donné de la journée on annule une visite si il faut enfin voilà que quand c'est le moral qui ne va pas, je trouve que c'est beaucoup plus compliqué parce qu'il n'y a pas vraiment de solution magique. Donc, c'est pas si simple.

  • Emilie

    Et oui, il y a eu ta cicatrisation, tout s'est bien passé ?

  • Rébecca

    Alors oui, plutôt, ça a bien cicatrisé, mais les douleurs ont été là pendant plus de trois semaines. Ça a été très, très dur. c'est pas facile mais bon je vois déjà encore une fois quand ça allait pas bien et que je pleurais je regardais mon fils et je me disais mais que j'avais le plus beau cadeau du monde et que ça valait bien toutes ces douleurs ouais ok ouais

  • Emilie

    ça ça permet de relativiser beaucoup de choses quand même c'est ça exactement d'accord et bien écoute merci beaucoup à toi pour ce partage et de t'être livrée à ce point et d'avoir partagé à ce point je pense que c'est c'est très important et sûrement que d'autres mamans se reconnaîtront dans ton histoire et se diront bon ben on peut s'en sortir et ça peut être une

  • Rébecca

    des solutions voilà exactement il faut toujours s'accrocher et même si ça nous paraît insurmontable il faut croire en nous et toujours s'écouter on sera jamais parfait comme parent parce que je me dis il n'existe pas de parent parfait mais on sera toujours le parent parfait pour notre enfant et c'est tout ce qui compte ouais c'est beau

  • Emilie

    Eva merci beaucoup à toi

  • Rébecca

    Avec grand plaisir et puis au plaisir d'écouter toutes les autres mamans qui témoigneront de tout ça et si je pouvais dire une chose ce serait d'encourager les mamans à le faire parce que je trouve ça bien moi j'adore écouter les histoires je les écoute de temps en temps quand je sais pas quoi faire quand je m'occupe de Noé ou quand je lui donne le sein et je trouve ça super et ça fait du bien aussi de témoigner donc j'encourage toutes les mamans à le faire, vraiment c'est super

  • Emilie

    Merci beaucoup, j'espère que tu seras entendue

  • Rébecca

    Et merci à toi d'avoir pris ce compte que je trouve vraiment bien de donner la parole au nouvel moment c'est vraiment chouette

  • Emilie

    Merci beaucoup

  • Rebecca

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me ferait très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avancer en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

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Description

Je vous propose de plonger aujourd'hui en plein coeur du post-partum, en écoutant le récit d'Emilie qui nous livre son histoire seulement deux mois après avoir donné la vie à son petit bonhomme. Elle revient sur les circonstances de la grossesse et sur ce bébé surprise arrivé aux portes d'un parcours PMA qui s'annonçait aussi long que complexe. Elle nous partage également les coulisses de sa grossesse, ses peurs, ses envies et ce qui l'a conduit a devoir être déclenchée.


Un déclenchement plutôt mal vécu, aussi bien physiquement que mentalement, même si on ne garde toujours que le meilleur une fois le moment passé. Elle nous raconte également les conséquences de cette naissance anticipée, notamment sur son allaitement qui a été difficile à mettre en place. Ses réflexions, ses avancées, ses combats et comment la solution du tire-allaitement à fini par lui offrir un peu de sérénité.


Un récit à écouter absolument, surtout si vous vous sentez seule en post-partum... vous ne l'êtes pas ! Loin de là !

Pour en savoir plus ou discuter, rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode d'e-podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Emilie

    Bonjour, moi c'est Emilie, j'ai 30 ans depuis peu et je suis infirmière dans la vie, donc le milieu médical je connais un petit peu. Et je suis maman d'un petit Noé depuis le 20 mars 2024.

  • Rébecca

    Encore un bébé tout frais ! Ok d'accord, alors première question que je pose à toutes les participantes Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse du coup ?

  • Emilie

    Alors oui tout à fait, je me suis vraiment questionnée sur comment ça allait se passer Mais sans vraiment avoir peur, j'avoue que j'ai eu beaucoup de peur durant ma grossesse Mais pas l'accouchement parce que je ne sais pas, mais je voyais ça vraiment comme la rencontre avec mon bébé Et j'attendais vraiment avec impatience

  • Rébecca

    Ok, donc tu réfléchissais mais sans le craindre forcément.

  • Emilie

    Ah oui, vraiment, ce n'était pas un moment que je craignais du tout parce que je savais que ça pouvait parfois mal se passer, qu'on avait mal, je m'en doutais forcément. Mais je me suis dit qu'on était quand même fait pour accoucher et qu'on a plein de ressources au fond de nous dans ces moments-là et qu'on en est toutes capables de le faire, j'en suis certaine.

  • Rébecca

    Oui, c'est une belle philosophie. Ok, alors si on revient un petit peu en arrière, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Emilie

    Alors oui, ça n'a pas été simple non plus, parce que j'ai arrêté ma contraception orale en 2021, donc ça fait déjà bien trois ans, dans l'objectif d'essayer d'avoir un enfant un peu plus tard. Et on a commencé les essais en mai 2022, une fois que Monsieur était vraiment prêt. et ça n'a pas pris, pas tout de suite notamment, et j'avais des gros retards dans mes cycles souvent, donc je faisais des tests qui étaient tout le temps négatifs. Donc j'ai fini par consulter un gynécologue qui m'a diagnostiqué à tort sur une simple échographie un syndrome des ovaires polycystiques. Donc j'ai beaucoup pleuré, j'ai fait une petite dépression ensuite à ça. J'ai été revoir un autre gynéco qui m'a mis sous traitement hormonal sans forcément avoir de suivi. Ce qui fait que c'était encore plus compliqué, mes cycles sont encore plus déréglés. Et suite à ça, on n'avait aucune écoute avec ces gynécologues. Donc on a pris rendez-vous en centre de Prima, où on a été beaucoup plus écoutés, où on a eu tous les examens possibles à faire avant d'entrer en protocole, et où on nous a diagnostiqué une infertilité inexpliquée, car le SOPK n'était pas avéré. Et donc ils nous ont dit soit on commence tout de suite les protocoles d'insémination, soit vous vous attendez un petit peu. Et comme on se mariait en septembre 2023, on a décidé de faire une petite pause dans nos essais de 4-5 mois et de se laisser 4-5 mois d'essais naturels et de reprendre en août la PMA. Et en fait, j'ai eu l'agréable surprise de tomber enceinte naturellement au mois de juillet 2023.

  • Rébecca

    Tu ne t'y attends plus du tout comme d'habitude.

  • Emilie

    Exactement. En fait, j'attendais avec impatience mes règles pour pouvoir commencer les piqûres de l'assimilation. Parce que ça y est, j'étais prête à commencer la PMA. Et en fait, mes règles ne sont jamais arrivées et bébé s'était installé.

  • Rébecca

    Ok. La légende qui dit que quand tu n'y penses plus, ça arrive pas à PMA. Ok super, une belle nouvelle du coup tu es forcément très agréablement surprise et très heureuse par ce petit bébé qui est arrivé tout seul par miracle ok et comment se passe le début de ta grossesse du coup mariage sous les nausées ?

  • Emilie

    alors oui j'ai été très très malade j'ai été arrêtée très tôt du coup dans ma grossesse parce que étant infirmière en 12 heures et j'arrivais pas à aller au travail à grossesse étant donné que j'étais très fatiguée très nauséeuse et j'ai eu du coup mon écho T1 tout s'était très bien passé bébé allait très bien et trois jours avant mon mariage en fait deux jours après l'écho j'ai perdu beaucoup de sang avec une grosse panique on a été aux urgences gynécologiques de Sainte du coup et c'est là qu'on m'a annoncé une fausse couche donc j'ai beaucoup beaucoup pleuré ça a été très très dur et au final on s'est dit mais je comprends pas le coeur battait, tout allait bien à l'écho tout ça et en fait en faisant l'écho par voix basse elle se rend compte que non le bébé n'était pas en train de partir mais que mon placenta était bas inséré Et du coup, ça n'était pas une fausse couche. Donc, ça nous a quand même créé un petit traumatisme de nous donner une fausse couche qui n'en était pas une.

  • Rébecca

    Oui, forcément.

  • Emilie

    Et du coup, on a un peu marché sur des œufs après. Donc, j'ai eu repos forcé. Donc, pour mon mariage, c'était un petit peu compliqué. C'est du coup mon conjoint qui a du tout géré tout ce qui était décoration de tout ça. Et moi, j'ai un peu profité, mais pas comme il fallait, on va dire. Mais on a fait très attention, étant donné qu'il fallait que mon placenta remonte, on va dire.

  • Rébecca

    D'accord.

  • Emilie

    Donc, ça a été repos forcé jusqu'à mon écho graphité 2.

  • Rébecca

    Oui, quand même. Une assez longue période quand même de repos presque à l'ité.

  • Emilie

    Du coup, je n'ai pas repris le travail. J'étais au repos. On évitait la voiture, tout ça. Après, avec beaucoup de repos, tout est rentré dans l'ordre.

  • Rébecca

    OK. Et donc, à la T2, tout allait bien au final.

  • Emilie

    Tout allait à T2. Tout était parfait. Le bébé se portait à merveille. On nous annonçait même un bébé plutôt haut dans les normes.

  • Rébecca

    et ton placenta était remonté du coup ?

  • Emilie

    mon placenta était bien remonté il était plus prévia on était rassuré même si j'avoue qu'après on était un petit peu stressé pour au moindre truc qui arrivait dans la grossesse et là du coup tu reprends une vie normale à ce moment là ? alors on a repris une vie normale mais toujours avec beaucoup de stress mon conjoint n'arrivait plus à se projeter dans la grossesse par peur en fait qu'on lui annonce que tout s'arrête d'un coup ok c'était pas simple

  • Rébecca

    Ce qui est logique pour se préserver un petit peu.

  • Emilie

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, ton dernier trimestre, enfin, ton deuxième et dernier, puis ton dernier trimestre se passent plutôt bien.

  • Emilie

    Alors, mon deuxième trimestre a été comme une lune de miel, comme je dis, parce que ça a été parfait. Je me sentais bien avec mon petit ventre. Je commençais à sentir bébé bouger. C'était vraiment super. Et le troisième trimestre a débuté et les galères ont recommencé. Parce que j'ai commencé à faire de l'hypertension gravidique. J'étais tous les jours à 15, 9, 10 de tension. J'ai commencé à monter à 16, 17 également. J'ai été mise sous traitement pour ça. Mais malgré le traitement, ça ne passait pas. J'ai été surveillée de près. Dans les dernières semaines de ma procès, j'ai commencé à faire des œdèmes diffus un peu partout dans mon corps. Vraiment, j'ai pris 7 à 8 kilos d'eau en 15 jours. C'était compliqué, j'avais les jambes gonflées, je me sentais pas bien, puis j'avais mal à la tête avec la tension. Donc j'ai fait quelques tours aux urgences gynécologiques également pour recontrôler tout ça. Et aussi vers ma 38e semaine, j'ai commencé à moins sentir bébé bouger, ce qui fait que j'ai été amenée à retourner aux urgences gynéco. Le gynécologue n'était pas trop serein, du coup il m'a demandé de revenir le lendemain. J'étais à 38 plus 2 et c'était ma gynéco qui était de garde à ce moment-là. Au niveau du contrôle, le moniteur ne bougeait pas beaucoup et elle a constaté une aversion au niveau des dopplers cérébraux. Ce qui veut dire que les artères cérébrales de mon bébé étaient plus dilatées que l'artère du placenta qui apportait les apports. Ce qui montrait un début de souffrance dans mon ventre. Donc elle m'a dit qu'il n'y avait pas le choix, il fallait me déclencher.

  • Rébecca

    Ok. Et toi comment tu le vis cette annonce,

  • Emilie

    cette nouvelle ? Alors j'avoue qu'au début j'espérais un déclenchement parce que j'en pouvais plus. J'étais vraiment émue. mais quand elle m'a dit j'étais un petit peu choquée je m'attendais pas à ce que ça aille si vite je m'attendais plus dans une semaine par exemple ou quelque chose comme ça donc j'avoue que c'était très très dur j'ai beaucoup pleuré j'ai tout de suite appelé mon conjoint en lui disant ça va pas il me garde il faut me déclencher donc ils m'ont quand même laissé rentrer chez moi pour récupérer mes affaires tout ça parce que mon conjoint était au travail ok donc je suis revenue en début d'après-midi et on a commencé le déclenchement du coup par ballonner

  • Rébecca

    Et alors, du coup, est-ce que tu avais des envies, toi, pour ton accouchement avant ce déclenchement annoncé ?

  • Emilie

    C'est-à-dire ?

  • Rébecca

    Est-ce que tu avais préparé un projet de naissance ? Est-ce que tu avais des idées de ce que tu voulais ?

  • Emilie

    Oui, tout à fait, j'avais écrit un projet de naissance. Alors, il était très simple, c'était que je ne voulais pas d'épisodomie, je ne voulais pas de césarienne, enfin du moins pas jusqu'à... sauf si pas le choix on va dire que je voulais pas prendre mon bébé dans les bras enfin je voulais pas aller le chercher parce que j'avais trop peur c'est bête à mettre le corps tombé je me dis dans l'émotion tout ça je voulais qu'on me le pose sur moi j'avais pour souhait aussi d'avoir une lumière tamisée que mon conjoint puisse couper le cordon et surtout que bébé ne soit jamais séparé de nous deux ok mais bon vu que j'ai été déclenchée ça s'est pas forcément passé comme prévu le projet de naissance je vais y revenir, ça n'a pas été forcément respecté c'est important d'en parler avant de savoir qu'est-ce que tu avais imaginé et du coup j'ai été déclenchée par Ballonnet alors ça a été très douloureux pour moi j'ai pas trop appris on m'a dit oui c'est comme une douleur de règles c'était un peu plus fort que ça il faut avouer Et du coup, pendant 24 heures, j'avais le ballonnet avec des monitorings. Et aux différents monitorings, à chaque fois, ça a duré plus que 30 minutes car bébé ne bougeait plus du tout dans mon ventre. Donc là, ça a commencé un peu à les inquiéter. Et donc, le lendemain matin, on m'a retiré le ballonnet. Le col avait un petit peu remboli, mais il n'avait pas bougé. Donc ils m'ont donné des... on a commencé par les cachets à ce moment-là parce qu'il fallait accélérer le travail et que souvent les cachets c'est ce qui fonctionne le mieux. Donc ils m'ont donné des cachets toutes les deux heures, j'avais un comprimé. Là mon col a commencé un tout petit peu à bouger mais le travail n'était pas encore lancé. Et on est venu me voir pour me dire bon les monitos ne sont toujours pas foufous donc on ira en salle d'accouchement demain matin donc le mercredi 20. Donc moi je ne m'inquiète pas, je prends ma douche tranquillement, je fais mes affaires, tout ça. arrive minuit, on revient me voir et on m'a dit bon bah écoutez c'est pas bon il faut absolument que bébé sorte on part en salle d'accouchement donc là grosse panique,

  • Rébecca

    on pensait passer une nuit tranquille avec mon conjoint encore avant la rencontre mais non on est parti en salle d'accouchement et qu'est-ce qui allait pas du coup à minuit si t'avais un monito qui...

  • Emilie

    j'avais encore eu un monitoring et en fait il bougeait pas du tout les mouvements étaient pas donc je pense qu'il était vraiment en grande souffrance et il fallait qu'il sorte Donc là il n'y avait plus le choix, il fallait accélérer le travail. Donc ils m'ont emmenée en salle d'accouchement, j'ai été dilatée à 3 cm. Donc le travail était en train de se lancer mais pas encore suffisamment. Donc il fallait me mettre une perf de cytocine. Donc pour la perfusion de cytocine, comme c'est un travail qui est induit et qui n'est pas naturel, on m'expliquait que les contractions étaient vite très douloureuses. Donc on m'a proposé de me poser tout de suite la péridurale vu que c'était un souhait de ma part. Donc j'ai dit oui, allons-y. Donc on m'a posé la péridurale et en fait au moment de la pose, j'ai fait une grosse prise d'angoisse avec un gros pic de tension. J'ai pleuré, j'ai fait tout ce qu'il fallait. Parce qu'en fait j'avais peur de la péridurale. Alors c'est bizarre, mais avoir peur de quelque chose qui va nous soulager. Mais après j'étais douloureuse, mais pas trop. Donc on va dire que pour moi, je ne ressentais pas le besoin de l'avoir tout de suite.

  • Rébecca

    Ok.

  • Emilie

    Mais donc la péridurale a été posée plutôt facilement, dans le sens où il n'a pas trop galéré, l'anesthésiste l'a posée, moi j'ai beaucoup pleuré, mais j'ai vite été soulagée par contre, c'est vrai. On m'a installée dans mon lit et on est venue me percer la poche des os, parce que la poche ne se perçait pas toute seule. Donc j'avoue que c'était très impressionnant. je ne pensais pas qu'on pouvait avoir autant d'eau à l'intérieur de nous.

  • Rébecca

    C'est vrai qu'on ne se rend pas compte de la quantité qu'on trimballe quand même enceinte.

  • Emilie

    Et du coup, quand ils m'ont percée, j'ai inondé le lit, la salle chauve, alors que j'avais un bassin. On a rigolé de ça parce que vraiment, j'ai inondé tout le monde. Et c'est assez impressionnant parce que ça fait comme un ballon qui éclate, mais à l'intérieur de nous. C'est vraiment drôle comme sensation. Mais du coup, une fois que la porte des os était percée, j'ai commencé à ressentir des contractions parce que du coup, je n'étais pas non plus trop dosée au niveau de la péridurale. Donc, ce n'était pas non plus très agréable, mais c'était supportable.

  • Rébecca

    Ok. Et donc, toi, c'est ce que tu voulais, une péridurale pas trop dosée quand même ?

  • Emilie

    Oui, voilà, parce que je voulais vraiment ressentir les contractions et sentir quand mon bébé arrive. Donc là où j'avais la péridurale, j'avais le petit bouton pour augmenter les doses si jamais j'étais trop douloureuse. Et donc le travail a commencé comme ça, tranquillement, avec la perfusion. Donc en fait, j'étais quand même bien soulagée. Donc vu qu'il était dans la nuit, j'ai commencé à m'endormir. Donc en fait j'ai fait quasiment tout mon travail en somnolant on va dire. Donc les sages-femmes sont passées me voir, me contrôler dans la nuit. Je dilatais 1 cm par heure comme un travail on va dire plutôt normal. Et le matin à 7h, quand j'étais dilatée à 7 du coup, la sage-femme est venue pour voir comment était positionné bébé. Et là, bébé avait la tête tournée vers les étoiles, donc la tête tournée vers mon bassin. Donc ce n'était pas forcément bien. Donc elle a essayé de le tourner, sauf qu'il est revenu à sa position initiale. donc ils m'ont installée sur le côté donc j'avais un pied dans l'étrier et j'étais installée sur le côté pour l'aider à se tourner là j'avoue que les contractions commençaient à se faire beaucoup plus sentir j'ai eu beaucoup plus mal l'infirmière anesthésiste est venue rajouter un peu plus d'anthalgie dans la péridurale parce que les douleurs étaient vraiment compliquées à supporter je ressentais les contractions dans les reins du fait de la position de bébé je pense donc ouais c'était un peu compliqué niveau douleur et avec la fatigue accumulée c'était pas simple et donc elles sont venues me contrôler à 9h et à 9h bébé était toujours tourné dans l'autre sens donc elles m'ont dit bon on va voir ce qu'on va faire on va peut-être essayer de le tourner mais j'étais dilatée à 9 mais il y avait toujours un bourrelet de col en fait donc on pouvait pas encore recommencer le travail on pouvait pas essayer de pousser Donc elle m'a dit on revient un peu plus tard. Donc elle est revenue vers 11 heures, elle a essayé de le retourner, ça n'a pas fonctionné. Donc on a un peu soufflé, elle m'a fait faire, je ne sais pas comment expliquer, mais de me tourner. Elle a essayé de pousser la tête du bébé pour faire sortir encore les restes de liquide amniotique, tout ça, pour peut-être que lui ça l'aide à descendre et à se tourner. Et vers midi, en fait, là, elle a retenté de le tourner. Et là, il y a eu une grosse baisse de rythme à 50 sur le monitoring. Et moi, j'ai senti Bébé descendre d'un coup dans mon bassin. Et là, je dis, il faut que je pousse, en fait. Je ne pouvais plus attendre. Il fallait que j'y aille. Donc, elle m'a dit, bon, tant pis, on n'a pas réussi à le tourner. Il faut qu'on y aille comme ça. Donc, on s'est mis en position pour pousser, pour travailler, pour le travail. Et là du coup, j'ai commencé à pousser, je sentais vraiment que ça poussait très très très fort dans mes fesses, c'était vraiment bizarre comme sensation. Parce qu'elle me disait de pousser, mais en même temps j'avais l'impression que je devais juste aller à la selle, c'était très bizarre, et que quelque chose bloquait dans mon bassin. Donc là j'ai poussé très très fort, et j'ai commencé à me sentir pas très bien, et j'ai perdu connaissance une première fois.

  • Rébecca

    D'accord, quand tu poussais vraiment.

  • Emilie

    Oui, c'est ça. Après, j'étais tellement concentrée sur mes poussées que je me suis rendue compte que j'avais perdu connaissance quand même parce que je me suis sentie partir. Mais je sentais que mon conjoint commençait à s'affoler. Et c'est qu'en fait, ma tension montait. Je faisais des pics à 17, 18. Puis je redescendais à 8, 9 de tension. Et le monitoring montait à 200, descendait à 40. Donc c'était vraiment, il fallait vraiment qu'il sorte, ça commençait à s'affoler un peu en salle de naissance aussi.

  • Rébecca

    Vous étiez un peu tous les deux au bout de vos forces là.

  • Emilie

    Exactement. Puis du fait que j'ai perdu connaissance, la sage-femme commence à appeler du renfort. Donc là, on est passé d'une sage-femme à une auxiliaire de puéricutrice. à deux sages-femmes, trois accélères de puricultrice, plus l'infirmière anesthésiste qui est arrivée. Et en fait, là, j'ai vu débarquer la gynécologue parce qu'en fait, je suis infirmière en gynécologie. Donc, la gynécologue, je la connais. Donc, j'ai vu...

  • Rébecca

    Tu sais un peu ce que ça signifie aussi, quoi, quand la gynécologue commence à arriver.

  • Emilie

    Donc là, j'avoue que j'ai commencé un petit peu à paniquer. Donc, j'ai encore plus poussé. Et en fait, je ne reprenais pas assez mon air, on va dire, en poussant. et j'ai reperdu connaissance et là ils avaient beau faire je revenais pas à moi pour moi ça a duré une éternité je sais pas combien de temps ça a duré mais du coup on m'a mis le masque à oxygène je revenais pas, on m'a mis de l'eau sous le visage et là du coup la gynécologue a dit bon ben on appelle l'anesthésiste donc j'ai entendu ça donc je me suis dit anesthésiste ça veut dire je vais partir en césarienne En fait,

  • Rébecca

    tu n'étais plus là, mais tu entendais quand même tout.

  • Emilie

    C'est ça, c'était un état de semi-conscience en fait. J'entendais ce qui se passait, mais je n'arrivais plus à revenir à moi. Et donc en fait, le bébé était coincé dans mon bassin, il fallait que je pousse. Mais en même temps, vu que je ne revenais pas, je ne poussais plus. Donc là, ça a commencé à créer une grande souffrance pour lui et pour moi. Donc là, ils m'ont appelé l'anesthésiste et la gynéco a demandé à ce qu'on apporte les spatules. Et elle m'a dit, elle a dit, je vais faire une épisiotomie. Donc là, je suis revenue à moi, j'ai pleuré. J'ai dit, non, je ne veux pas l'épisiotomie, s'il vous plaît. Mais elle m'explique très vite, parce qu'il fallait aller vite, qu'elle n'avait pas le choix. Il valait mieux ça qu'une grosse déchirure qui me risquait des grosses complications. Et avec les spatules, c'est quasiment automatique. Et soit il y a des déchirures, soit il y a une épisiotomie. Donc, elle n'a pas eu le choix, elle a fait son épidiotomie. Elle a installé ses spatules et là on m'a demandé de bien pousser encore une fois. Et là bébé est arrivé tranquillement. Mon chéri me dit je le vois, il faut y aller, vas-y, c'est bon, c'est le moment. Et là j'ai poussé encore une fois et bébé est arrivé. Il a crié tout de suite, ils me l'ont posé sur moi. et là j'avoue que j'ai tout oublié ce que je voulais vivre ça a été merveilleux ce regard quand j'ai vu ses yeux poser sur moi c'était le coup de foudre immédiat pourtant je ne l'ai pas dit au début mais j'ai eu très très peur de cette rencontre parce que j'avais peur de ne pas avoir le coup de foudre pour mon bébé on peut l'entendre parfois et du coup comme je suis quelqu'un qui n'a pas confiance en elle j'ai eu très très peur mais en fait ça a été vraiment immédiat je ne peux pas dire c'est oui t'as vraiment ressenti ce coup de foudre là un amour vraiment un amour indénesurable vraiment et ça enfin mine de rien quand il est sorti du coup j'ai demandé combien de temps ça a duré ça a duré plus de 45 minutes et je ne pensais pas pour moi ça avait duré 10 minutes ou plus ouais ok merci

  • Rébecca

    Et comment vous alliez alors tous les deux ?

  • Emilie

    Alors au moment où ils m'ont posé sur moi, j'avoue que je ne sais pas comment expliquer, j'étais un peu dans une bulle de bonheur et de le voir respirer, en fait il allait bien au moment où ils l'ont posé sur moi. Donc je suis restée pendant deux heures en pot à pot avec lui, j'ai pu faire la tétée d'accueil, j'étais vraiment rassurée. et après ça ils ont fait moi j'ai été recousue tout ça, enfin voilà et après les deux heures ils ont emmené bébé de Compouf à les soins donc les soins se sont bien passés papa était avec eux donc ils ont respecté le choix que bébé ne soit jamais séparé de nous oui et tout allait bien il avait un abgar à 10 les réflexes étaient bons il y avait juste un petit souci c'était son PH au niveau de son cordon qui n'était pas bon ils n'arrivaient pas à le mesurer. Donc, ils m'ont expliqué que suite à ça, une fois remonté en maternité, on allait faire des glycémies pour voir. Donc, ils allaient lui piquer le talon pour voir comment était sa glycémie. Donc on est remonté en maternité, ils ont fait sa glycémie et Noé et moi du coup on était en hypoglycémie. Donc là ils nous ont dit, ils m'ont dit comme quoi il fallait que je le mette plus plus au sein pour qu'il prenne bien le colostrum et qu'il fasse remonter sa glycémie et que ma montée de lait arrive rapidement. Sauf qu'après un accouchement, pardon, traumatique et après deux heures de vie, autant dire qu'à la montée de lait elle arrive pas tout de suite, tout de suite quoi. Donc ils ont refait une glycémie deux heures après, il était toujours très bas. Donc il a été complémenté à la seringue, parce que je ne voulais pas être biberon. Donc ça m'était un peu difficile pour moi d'accepter que je n'avais pas encore monté de lait et qu'on le nourrissait avec du lait artificiel, mais bon, on n'avait pas trop le choix. Et on rajoutait à ça le fait que la péridurale s'arrêtait petit à petit. J'avais les douleurs d'épisotomie, je les ai bien senties passer quand même. J'avoue que j'ai plus mal vécu les douleurs en postpartum que les douleurs d'accouchement. Mais c'est après que ça se passe pour autre chose. Et du coup, on a continué à avoir des glycémies toutes les trois heures. Il ne remontait pas sa glycémie malgré les compléments. Donc on a fait appel à la pédiatre, elle a dit de donner du lait pour prématuré, étant donné qu'il est né à 38 plus 5, il n'était pas prématuré, mais bon, voilà. Au lieu de la glycémie, il n'y avait pas trop le choix. Donc le lendemain, il avait remonté sa glycémie, donc on était contents, on n'a pas fait de complément, et elle revient 3 heures après refaire la glycémie, il était nouveau en hypo. Donc là c'était un petit peu le brouhaha de combat, la fermière puits-acculerie s'est venue me voir en me disant que voilà et que si ça n'allait pas il fallait qu'on le complimente avec une sonde. Donc j'ai un petit peu pleuré mais elle m'a dit on n'en est pas encore là. Et ils viennent en fait à la maternité faire un flash pour la jaunisse parce qu'en fait il avait le teint un petit peu jaune. Il s'est avéré que Noé avait un début de jaunisse aussi. Donc il était pas bon, donc on est venu me voir pour me dire pourquoi il devait aller faire de la photothérapie en néonate. Donc là en fait il avait même pas 24 heures de vie, on m'a annoncé qu'il allait peut-être avoir une sonde, qu'il devait aller en néonate pour faire du caisson. J'avoue que ça a été un peu difficile pour moi à encaisser, j'ai beaucoup beaucoup pleuré. Et donc on est parti le soir à 22h pour faire la photothérapie pendant 6h. Donc après je pouvais rester avec lui si je voulais mais j'étais crevée. Donc ils m'ont dit d'aller me reposer un petit peu. Donc ça a été très très dur pour papa et moi de retourner en chambre sans notre bébé. Il avait 24h de séance. Donc on a été l'accompagner, puis on est retourné se coucher, et ils nous l'ont rapporté dans la nuit vers 4-5 heures du matin. Donc voilà, après c'est sa photothérapie. Mais j'avoue que c'était très dur de le voir dans ce caisson, il pleurait, il n'était pas bien quoi. Après il s'est bien apaisé parce qu'ils lui ont mis une tétine. ce qui je pense n'a pas aidé à sauver mon allaitement mais bon le pauvre il était pas très bien donc il a fallu faire ce qu'il fallait et donc le lendemain on a continué les glycémies elles étaient toujours pas bonnes donc le soir à 22h encore une fois on est venu me voir pour me dire qu'on nous transférait en néonate en chambre kangourou donc j'allais être avec lui mais qu'il serait en néonatologie qu'on allait lui poser une sonde et manque de peau ce moment là où ils viennent nous chercher pour ça le papa n'était pas là parce que je lui avais dit de rentrer pour s'occuper de nos animaux parce qu'on habitait à 20 minutes et nos animaux étaient tout seuls et de se reposer un peu donc là j'ai dû réunir toutes nos affaires toute seule j'ai pleuré, je faisais que pleurer je me suis dit si c'est possible on est en train de me voler les premiers instants de mon bébé Donc on m'a accompagnée en neonate et là j'ai été prise en charge par une infirmière qui m'a expliqué qu'elle allait lui poser une sonde nasogastrique et qu'on allait le compléter par sonde parce qu'en fait il prenait pas assez de compléments de lui-même, il était trop fatigué. Donc je lui ai installé la sonde et j'avoue que j'ai beau être infirmière, c'est déjà un acte que je trouve très traumatique sur un adulte, alors sur un bébé de deux jours, ça a été très dur pour moi et j'arrivais plus à m'en occuper en fait, ça a été trop dur. Je l'ai vu poser cette sonde et elle m'a dit vous voulez l'habiller ? Je dis non je veux pas parce qu'en plus de ça il fallait le laisser juste en body parce qu'il était dans un berceau chauffant. Donc en fait j'avais l'impression vraiment de vivre un cauchemar parce que je pouvais plus habiller mon bébé. Il avait cette sonde, je pouvais plus le prendre comme je voulais. Fallait que j'appelle quelqu'un pour le prendre contre moi. Enfin ça a été très très dur. Ensuite à ça, l'infirmière m'a quand même proposé à ce qu'il dorme contre moi. Donc elle nous a installés dans le lit. Donc ventre contre ventre. Et Noé était contre ma poitrine. Comme ça, il pouvait téter s'il avait besoin. Malgré sa sonde. Et j'avoue que ça m'a fait beaucoup de bien d'avoir mon bébé avec moi à ce moment-là. Parce que c'était très dur de le voir comme ça. et du coup ils ont installé la sonde sur un pousseringue électrique pendant deux heures, donc il avait son lait qui était alimenté par sonde électriquement on va dire électroniquement, pardon j'ai eu beaucoup de mal à ce côté très médicalisé de l'alimentation parce que mon bébé venait à naître et on lui donne ça comme ça ça a été très dur comme image, j'avoue que je n'en garde pas une très bonne image, mais bon, après, ça fait partie de notre histoire, on va dire. Et donc, après, ils sont venus lui enlever la seringue. Ils ont refait une glycémie. Bon, forcément, il était bien remonté. Et elle m'a dit, bon, si vous voulez, le prochain, on va le mettre beaucoup au sein. Et on lui fera qu'un demi-compliment. Et on refera une glycémie un peu plus tard, voir si ça suffit. Elle est revenue un peu plus tard pour la mise au sein avec le complément que j'ai fait manuellement. Comme je connaissais, elle m'a proposé de le faire. Je l'ai fait et ça a été un peu moins dur psychologiquement que de le voir brancher à une machine. Je lui ai donné le sein et j'ai ma montée de lait qui a commencé à arriver. Elle m'a dit qu'on allait voir si sa glycémie est bonne dans deux heures. On ne refait pas plus de compléments. Il aura eu le sein plus la moitié. et effectivement sa glycémie était bonne donc elle m'a dit bon bah super c'est très bien on va continuer comme ça et on ne fait pas de complément donc en fait toute la journée j'ai mis Noé au sein j'ai pour bien me stimuler tout ça et donc effectivement il a tété toute la journée et il nous a fait la nuit de Java bien sûr avec la montée et ça avait été très très dur à supporter comme nuit d'ailleurs Et le lendemain, comme les glycémies étaient bonnes, la pédiatre est venue nous voir et nous dire Bon, écoutez, les glycémies sont bonnes. Il a reperdu un peu de poids, mais bon, forcément, le poids était biaisé par les compléments. Du coup, vous allez pouvoir rentrer chez vous. Donc, j'avoue, j'étais très contente à J4 de mon accouchement de pouvoir rentrer après toute cette aventure. C'est ça. C'est passionnant.

  • Rébecca

    Ouais, tu t'en es bien sortie quand même dans toutes ces péripéties.

  • Emilie

    Voilà, exactement. Donc, j'étais plutôt contente.

  • Rébecca

    Donc on est rentré chez nous, mais on a continué quand même notre suivi, donc en extérieur avec notre sage-femme pour son poids, parce que Noé était un petit poids, et en plus il y avait eu ces histoires de glycémie, tout ça. Donc on est rentré chez nous, bon ça a été très dur parce qu'on est passé de tout médical à plus rien. On s'est dit, et s'il fait une hypoglycémie dans la nuit ? Et tout ça, donc on avait un peu peur, donc les premières nuits on n'a pas trop dormi. Et donc on est parti, on a été voir notre sage-femme le mardi, donc on est sorti le dimanche, on a été voir notre sage-femme le mardi, et Noé avait pris du poids mais pas suffisamment. Il avait pris que 10 grammes au lieu de 20 grammes en 48 heures. Parce qu'un bébé normalement doit prendre entre 20 et 30 grammes par jour, à ce qu'on nous expliquait. Donc, elle me disait, bon, peut-être qu'il t'aide mal, on ne sait pas trop. Ah oui, d'ailleurs, ça, c'est un élément que j'ai oublié. Mais à la maternité, la prise au sein était compliquée. Et on m'avait introduit, dès 24 heures, un bout de sein. Donc, c'est un petit écran en plastique pour aider la prise au sein. Donc, j'allaitais exclusivement avec ça. C'est un peu important pour la suite. J'avais oublié cette info avec tout ça. Et du coup elle me dit bon bah on va recontrôler dans 48 à 72 heures s'il reprend du poids ou pas. Donc on est revenu 48 heures à 72 heures après, il avait repris un peu de poids mais toujours pas suffisamment. Donc elle me dit de bien le fait d'alterner les seins, de bien le stimuler quand il s'endort au sein, et de tirer mon lait et de compléter la seringue avec mon lait. donc c'est ce que j'ai fait je tirais mon lait après les tétés et je le complétais au doigt à la seringue et bon c'était pas facile parce qu'il s'endormait beaucoup il était très fatigué, il éliminait encore sa jaunisse aussi il avait encore le teint bien rosé et donc elle nous donne rendez-vous la semaine d'après on avait rendez-vous le début de semaine en PMI avec une infirmière préoccuptrice donc ma sage-femme me dit on annule le rendez-vous et on se voit une semaine après donc on a été à la PMI la PMI nous dit il est bien tonique ce bébé il n'y a pas de problème elle le pèse mais du coup avec son body donc chose qui nous a un peu surprise parce que normalement un bébé il vaut mieux le peser nu ou en couche au maximum voilà c'est ça donc elle nous dit il a pris 120 grammes en 5 jours c'est très bien sa courbe de poids est repartie vous voyez donc on ne s'est pas inquiété on est rentré chez nous tranquillement et on se disait on va voir notre sage-femme la semaine d'après mais la semaine a été plutôt compliquée il nous a fait un petit pic des trois semaines on pensait que c'était le pic des trois semaines il hurlait il hurlait au sein il pleurait donc on comprenait pas trop on s'est dit bon bah c'est normal c'est un nouveau-né il avait trois semaines donc on s'est pas inquiété on a continué comme ça on est retourné voir ma sage-femme la semaine d'après On lui a expliqué comme quoi la puériculatrice avait pesé le bébé avec le body. Elle nous dit que le poids est largement faussé. On a pesé le body. Un body faisait 50 grammes. Il n'avait quasiment rien pris en 5 jours. et en plus de ça donc là elle a pesé et en fait en une semaine il avait rien pris il avait rien pris du tout depuis le contrôle à la PMI donc là gros coup de monsieur moi j'ai fait que pleurer et on a expliqué du coup à la sage-femme pourquoi il était toute la semaine il pleurait beau sain et tout ça elle a observé une tétée et elle a dit non mais les tétées ne sont pas efficaces ils tétouillent en fait ils ne tétaient pas donc en fait mon bébé était à la famille et il s'endormait parce que il se fatiguait et il était en école alors en économie d'énergie donc là j'ai beaucoup pleuré je pense que j'ai tout lâché je me suis dit c'est pas possible je suis mal accompagnée je comprends pas mon allaitement était parti mais en fait non pas du tout j'ai

  • Emilie

    affamé mon bébé pendant plus d'une semaine donc là la sage-femme la culpabilité qui arrive plus plus du coup la sage-femme nous a dit là il n'y a pas le choix il faut le compléter

  • Rébecca

    n'importe comment vous voulez, mais avec du lait artificiel, il n'y a pas de choix. Donc on a été chercher une boîte de lait artificiel à la pharmacie, à contre-cœur, et là j'ai craqué, j'ai dit à mon conjoint, j'ai dit on va prendre un biberon, tant pis, j'en peux plus, j'étais épuisée. J'ai tiré mon lait la nuit, en plus d'être étée toutes les 2-3 heures, j'étais vraiment lessivée. Donc on a pris des biberons qui sont le plus proche possible du sein. avec un débit le plus bas possible pour éviter la confusion synthétique. Puis étant donné qu'il y avait le bout de sein, je me suis dit qu'il y avait très peu de chances qu'il fasse une confusion. Et j'ai pris rendez-vous avec une conseillère en lactation. rapidement, on a vu une conseillère en lactation le jeudi, et là, on est resté pendant deux heures avec elle, donc effectivement, il y avait un gros problème au niveau de la succion. De par l'accouchement traumatique, elle m'expliquait que Noé avait très certainement des grosses tensions dans la mâchoire et qu'il fallait que je voie une ostéo ou une chiropractrice. Il n'a pas de frein, donc déjà c'était une bonne chose. Et donc là aussi, elle commence à regarder. Alors elle me pose des questions sur mon tire-lait, sur mon bout de sein, tout ça. Elle me mesure, elle me dit, déjà il y a un gros problème, votre bout de sein est beaucoup trop grand. Donc j'étais sur un bout de sein, elle, alors qu'il me fallait une taille S. Donc en fait ce qui expliquait que Noé se fatiguait au sein, il ne prenait quasiment rien car en fait il devait tirer beaucoup plus fort qu'un bébé normal pour avoir du lait. Donc en fait déjà avec un bout de sein il y a 30% du lait qui arrive moins quand il tête donc il doit téter plus longtemps et en plus de ça il devait encore téter plus fort pour réussir à avoir quelque chose. Donc en fait il ne stimulait pas assez mes seins pour la production et en plus de ça lui il n'avait pas ce qu'il fallait pour se nourrir correctement. Donc là déjà premier coup de massue et ensuite elle a mesuré ma taille de tétraile et pareil j'étais une taille à 24 alors qu'il me fallait du 16 mm.

  • Emilie

    Ah oui.

  • Rébecca

    Donc en gros je me suis abîmée les seins, j'avais des douleurs pas possibles et tout ça donc enfin c'était n'importe quoi, un accompagnement vraiment pas du tout au top. Donc là je me suis remise à pleurer, je me suis dit bah mon allaitement est foutu, elle m'a dit non c'est pas fichu mais bon il y a du boulot derrière il faut rattraper quoi. Donc elle m'a donné des consignes pour relancer mon allaitement, chose que j'ai essayé de faire. Donc on a continué, on est retourné voir la sage-femme pour peser Noé. Donc grâce au complément, il reprenait bien son poids. Et du coup, ce qu'on faisait, c'est que je mettais Noé au sein pendant 20 minutes et après on le complétait au biberon. Pour quand même garder ma lactation. Mais le souci est que du coup j'étais complètement omnipulée par son poids. Après tout ça j'avoue que c'était très dur pour moi de ne pas savoir. Et en fait j'ai essayé de faire des tétés où je ne lui donnais pas le complément. Sauf qu'en fait il restait pendant une heure au sein et il n'était jamais rassasié. Donc à un moment donné je n'en pouvais plus, j'étais fatiguée. c'était vraiment dur pour moi de tirer de donner le sein plus donner le biberon ça m'occupait pendant 1h30 la nuit 1h30 la journée sachant que ça marche à peu près toutes les 2-3h quand t'avais fini il fallait recommencer c'était trop épuisant pour moi donc j'ai fini par passer totalement au biberon au total avec des tétés câlins quand il en ressentait le besoin je le sens quand mon bébé avait vraiment besoin de tétés il me dit Voilà, au niveau au sein, je le mettais au sein. Et donc, depuis, je tire mon lait et je lui donne des biberons en mixte de mon lait et du lait artificiel. Et depuis, ça va beaucoup mieux moralement parce que j'avoue que je pense que j'étais en train de glisser vers une dépression postpartum. C'était vraiment, vraiment pas bien. Et j'en voulais à la terre entière que mon allaitement ne fonctionnait pas, ce que Noé avait subi, tout ça. Et ça a été vraiment très dur et là on a enfin trouvé notre équilibre comme ça et il reprend enfin du poids. Il a même exposé sa courbe, c'est un petit gourmand. après tous ces galères on a finalement réussi à trouver un équilibre on va dire et c'est une solution qui finalement te convient au final et au final j'avais peur parce que je me suis dit mon allaitement va s'arrêter mais comme je stimule en m'étant nouée au sein de temps en temps et que je tire mon lait au final ma lactation est maintenue t'arrives quand même à lutter de ton lait à toi

  • Emilie

    voilà c'est ça je me suis donné pour objectif de lui donner deux biberons de mon lait par jour et j'y arrive même des fois plus donc je suis très contente ok c'est toujours ça le prix de toute façon il y a du bonheur ok et alors toi physiquement et mentalement donc le coup de l'allaitement très compliqué qui a failli te faire dévier vers des circonstances plus graves mais comment tu te sens, là ça fait que deux mois à peine même pas comment tu te sens physiquement mentalement

  • Rébecca

    Alors je suis très fatiguée j'avoue parce que ça a été vraiment éprouvant tout ça parce que du coup on a enchaîné les rendez-vous. Et en plus de ça, suite à mon accouchement qui a été quand même plutôt traumatique, on est suivi par une équipe d'infirmières, pédopsies, tout ça, spécialisées en périnatalité pour accompagner les nouveaux parents parce que justement, je suis quelqu'un de… Enfin, j'ai une base très fragile, j'ai déjà fait des dépressions. Donc, j'ai préféré me faire accompagner tout de suite avant qu'on arrive à la dépression postpartum. Oui. et j'avoue que ça a été très nécessaire autant pour moi que pour mon conjoint. Parce qu'on va dire avec tout ce qui s'est passé à la maternité, on a eu très peur ensuite qu'il arrive quelque chose à nous et on avait peur qu'il soit malade, qu'on lui découvre une maladie, orpheline ou quelque chose comme ça. Ou peur aussi de le faire tomber. Moi personnellement, j'ai commencé à avoir des phobies de... comment ça s'appelle ? des angoisses d'impulsion ou des phobies d'impulsion des choses comme ça où je me voyais en train de faire tomber mon bébé ou je me voyais même en train de le secouer alors que jamais de la vie je fais ça tellement des fois quand il hurlait je savais pas comment réagir j'avais peur en fait et du coup je me mettais à pleurer et des fois je voulais plus prendre dans mes bras parce que j'étais pas bien des grosses peurs vraiment terribles et j'avoue que ça a été très très dur durant surtout le premier mois de vie de Noé mais avec l'accompagnement et puis le soutien de nos proches ça va beaucoup mieux j'ai réussi à avancer et là ça va physiquement c'est autre chose parce que je suis très fatiguée et les nuits pour l'instant il fait pas ses nuits comme tout bébé j'ai envie de dire il est encore à tous les 3h donc physiquement c'est sportif mais bon quand on voit le bonheur que ça nous procure franchement pour rien au monde je reviendrai en arrière on relativise quand même pas mal mais je pense que autant c'est dur physiquement mais quand il s'agit du physique on arrive à faire face on essaie de faire une sieste à un moment donné de la journée on annule une visite si il faut enfin voilà que quand c'est le moral qui ne va pas, je trouve que c'est beaucoup plus compliqué parce qu'il n'y a pas vraiment de solution magique. Donc, c'est pas si simple.

  • Emilie

    Et oui, il y a eu ta cicatrisation, tout s'est bien passé ?

  • Rébecca

    Alors oui, plutôt, ça a bien cicatrisé, mais les douleurs ont été là pendant plus de trois semaines. Ça a été très, très dur. c'est pas facile mais bon je vois déjà encore une fois quand ça allait pas bien et que je pleurais je regardais mon fils et je me disais mais que j'avais le plus beau cadeau du monde et que ça valait bien toutes ces douleurs ouais ok ouais

  • Emilie

    ça ça permet de relativiser beaucoup de choses quand même c'est ça exactement d'accord et bien écoute merci beaucoup à toi pour ce partage et de t'être livrée à ce point et d'avoir partagé à ce point je pense que c'est c'est très important et sûrement que d'autres mamans se reconnaîtront dans ton histoire et se diront bon ben on peut s'en sortir et ça peut être une

  • Rébecca

    des solutions voilà exactement il faut toujours s'accrocher et même si ça nous paraît insurmontable il faut croire en nous et toujours s'écouter on sera jamais parfait comme parent parce que je me dis il n'existe pas de parent parfait mais on sera toujours le parent parfait pour notre enfant et c'est tout ce qui compte ouais c'est beau

  • Emilie

    Eva merci beaucoup à toi

  • Rébecca

    Avec grand plaisir et puis au plaisir d'écouter toutes les autres mamans qui témoigneront de tout ça et si je pouvais dire une chose ce serait d'encourager les mamans à le faire parce que je trouve ça bien moi j'adore écouter les histoires je les écoute de temps en temps quand je sais pas quoi faire quand je m'occupe de Noé ou quand je lui donne le sein et je trouve ça super et ça fait du bien aussi de témoigner donc j'encourage toutes les mamans à le faire, vraiment c'est super

  • Emilie

    Merci beaucoup, j'espère que tu seras entendue

  • Rébecca

    Et merci à toi d'avoir pris ce compte que je trouve vraiment bien de donner la parole au nouvel moment c'est vraiment chouette

  • Emilie

    Merci beaucoup

  • Rebecca

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me ferait très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avancer en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

Description

Je vous propose de plonger aujourd'hui en plein coeur du post-partum, en écoutant le récit d'Emilie qui nous livre son histoire seulement deux mois après avoir donné la vie à son petit bonhomme. Elle revient sur les circonstances de la grossesse et sur ce bébé surprise arrivé aux portes d'un parcours PMA qui s'annonçait aussi long que complexe. Elle nous partage également les coulisses de sa grossesse, ses peurs, ses envies et ce qui l'a conduit a devoir être déclenchée.


Un déclenchement plutôt mal vécu, aussi bien physiquement que mentalement, même si on ne garde toujours que le meilleur une fois le moment passé. Elle nous raconte également les conséquences de cette naissance anticipée, notamment sur son allaitement qui a été difficile à mettre en place. Ses réflexions, ses avancées, ses combats et comment la solution du tire-allaitement à fini par lui offrir un peu de sérénité.


Un récit à écouter absolument, surtout si vous vous sentez seule en post-partum... vous ne l'êtes pas ! Loin de là !

Pour en savoir plus ou discuter, rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Rébecca

    Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti ! Alors bonjour, merci à toi de me rejoindre pour ce nouvel épisode d'e-podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.

  • Emilie

    Bonjour, moi c'est Emilie, j'ai 30 ans depuis peu et je suis infirmière dans la vie, donc le milieu médical je connais un petit peu. Et je suis maman d'un petit Noé depuis le 20 mars 2024.

  • Rébecca

    Encore un bébé tout frais ! Ok d'accord, alors première question que je pose à toutes les participantes Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse du coup ?

  • Emilie

    Alors oui tout à fait, je me suis vraiment questionnée sur comment ça allait se passer Mais sans vraiment avoir peur, j'avoue que j'ai eu beaucoup de peur durant ma grossesse Mais pas l'accouchement parce que je ne sais pas, mais je voyais ça vraiment comme la rencontre avec mon bébé Et j'attendais vraiment avec impatience

  • Rébecca

    Ok, donc tu réfléchissais mais sans le craindre forcément.

  • Emilie

    Ah oui, vraiment, ce n'était pas un moment que je craignais du tout parce que je savais que ça pouvait parfois mal se passer, qu'on avait mal, je m'en doutais forcément. Mais je me suis dit qu'on était quand même fait pour accoucher et qu'on a plein de ressources au fond de nous dans ces moments-là et qu'on en est toutes capables de le faire, j'en suis certaine.

  • Rébecca

    Oui, c'est une belle philosophie. Ok, alors si on revient un petit peu en arrière, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Emilie

    Alors oui, ça n'a pas été simple non plus, parce que j'ai arrêté ma contraception orale en 2021, donc ça fait déjà bien trois ans, dans l'objectif d'essayer d'avoir un enfant un peu plus tard. Et on a commencé les essais en mai 2022, une fois que Monsieur était vraiment prêt. et ça n'a pas pris, pas tout de suite notamment, et j'avais des gros retards dans mes cycles souvent, donc je faisais des tests qui étaient tout le temps négatifs. Donc j'ai fini par consulter un gynécologue qui m'a diagnostiqué à tort sur une simple échographie un syndrome des ovaires polycystiques. Donc j'ai beaucoup pleuré, j'ai fait une petite dépression ensuite à ça. J'ai été revoir un autre gynéco qui m'a mis sous traitement hormonal sans forcément avoir de suivi. Ce qui fait que c'était encore plus compliqué, mes cycles sont encore plus déréglés. Et suite à ça, on n'avait aucune écoute avec ces gynécologues. Donc on a pris rendez-vous en centre de Prima, où on a été beaucoup plus écoutés, où on a eu tous les examens possibles à faire avant d'entrer en protocole, et où on nous a diagnostiqué une infertilité inexpliquée, car le SOPK n'était pas avéré. Et donc ils nous ont dit soit on commence tout de suite les protocoles d'insémination, soit vous vous attendez un petit peu. Et comme on se mariait en septembre 2023, on a décidé de faire une petite pause dans nos essais de 4-5 mois et de se laisser 4-5 mois d'essais naturels et de reprendre en août la PMA. Et en fait, j'ai eu l'agréable surprise de tomber enceinte naturellement au mois de juillet 2023.

  • Rébecca

    Tu ne t'y attends plus du tout comme d'habitude.

  • Emilie

    Exactement. En fait, j'attendais avec impatience mes règles pour pouvoir commencer les piqûres de l'assimilation. Parce que ça y est, j'étais prête à commencer la PMA. Et en fait, mes règles ne sont jamais arrivées et bébé s'était installé.

  • Rébecca

    Ok. La légende qui dit que quand tu n'y penses plus, ça arrive pas à PMA. Ok super, une belle nouvelle du coup tu es forcément très agréablement surprise et très heureuse par ce petit bébé qui est arrivé tout seul par miracle ok et comment se passe le début de ta grossesse du coup mariage sous les nausées ?

  • Emilie

    alors oui j'ai été très très malade j'ai été arrêtée très tôt du coup dans ma grossesse parce que étant infirmière en 12 heures et j'arrivais pas à aller au travail à grossesse étant donné que j'étais très fatiguée très nauséeuse et j'ai eu du coup mon écho T1 tout s'était très bien passé bébé allait très bien et trois jours avant mon mariage en fait deux jours après l'écho j'ai perdu beaucoup de sang avec une grosse panique on a été aux urgences gynécologiques de Sainte du coup et c'est là qu'on m'a annoncé une fausse couche donc j'ai beaucoup beaucoup pleuré ça a été très très dur et au final on s'est dit mais je comprends pas le coeur battait, tout allait bien à l'écho tout ça et en fait en faisant l'écho par voix basse elle se rend compte que non le bébé n'était pas en train de partir mais que mon placenta était bas inséré Et du coup, ça n'était pas une fausse couche. Donc, ça nous a quand même créé un petit traumatisme de nous donner une fausse couche qui n'en était pas une.

  • Rébecca

    Oui, forcément.

  • Emilie

    Et du coup, on a un peu marché sur des œufs après. Donc, j'ai eu repos forcé. Donc, pour mon mariage, c'était un petit peu compliqué. C'est du coup mon conjoint qui a du tout géré tout ce qui était décoration de tout ça. Et moi, j'ai un peu profité, mais pas comme il fallait, on va dire. Mais on a fait très attention, étant donné qu'il fallait que mon placenta remonte, on va dire.

  • Rébecca

    D'accord.

  • Emilie

    Donc, ça a été repos forcé jusqu'à mon écho graphité 2.

  • Rébecca

    Oui, quand même. Une assez longue période quand même de repos presque à l'ité.

  • Emilie

    Du coup, je n'ai pas repris le travail. J'étais au repos. On évitait la voiture, tout ça. Après, avec beaucoup de repos, tout est rentré dans l'ordre.

  • Rébecca

    OK. Et donc, à la T2, tout allait bien au final.

  • Emilie

    Tout allait à T2. Tout était parfait. Le bébé se portait à merveille. On nous annonçait même un bébé plutôt haut dans les normes.

  • Rébecca

    et ton placenta était remonté du coup ?

  • Emilie

    mon placenta était bien remonté il était plus prévia on était rassuré même si j'avoue qu'après on était un petit peu stressé pour au moindre truc qui arrivait dans la grossesse et là du coup tu reprends une vie normale à ce moment là ? alors on a repris une vie normale mais toujours avec beaucoup de stress mon conjoint n'arrivait plus à se projeter dans la grossesse par peur en fait qu'on lui annonce que tout s'arrête d'un coup ok c'était pas simple

  • Rébecca

    Ce qui est logique pour se préserver un petit peu.

  • Emilie

    C'est ça.

  • Rébecca

    Ok. Et du coup, ton dernier trimestre, enfin, ton deuxième et dernier, puis ton dernier trimestre se passent plutôt bien.

  • Emilie

    Alors, mon deuxième trimestre a été comme une lune de miel, comme je dis, parce que ça a été parfait. Je me sentais bien avec mon petit ventre. Je commençais à sentir bébé bouger. C'était vraiment super. Et le troisième trimestre a débuté et les galères ont recommencé. Parce que j'ai commencé à faire de l'hypertension gravidique. J'étais tous les jours à 15, 9, 10 de tension. J'ai commencé à monter à 16, 17 également. J'ai été mise sous traitement pour ça. Mais malgré le traitement, ça ne passait pas. J'ai été surveillée de près. Dans les dernières semaines de ma procès, j'ai commencé à faire des œdèmes diffus un peu partout dans mon corps. Vraiment, j'ai pris 7 à 8 kilos d'eau en 15 jours. C'était compliqué, j'avais les jambes gonflées, je me sentais pas bien, puis j'avais mal à la tête avec la tension. Donc j'ai fait quelques tours aux urgences gynécologiques également pour recontrôler tout ça. Et aussi vers ma 38e semaine, j'ai commencé à moins sentir bébé bouger, ce qui fait que j'ai été amenée à retourner aux urgences gynéco. Le gynécologue n'était pas trop serein, du coup il m'a demandé de revenir le lendemain. J'étais à 38 plus 2 et c'était ma gynéco qui était de garde à ce moment-là. Au niveau du contrôle, le moniteur ne bougeait pas beaucoup et elle a constaté une aversion au niveau des dopplers cérébraux. Ce qui veut dire que les artères cérébrales de mon bébé étaient plus dilatées que l'artère du placenta qui apportait les apports. Ce qui montrait un début de souffrance dans mon ventre. Donc elle m'a dit qu'il n'y avait pas le choix, il fallait me déclencher.

  • Rébecca

    Ok. Et toi comment tu le vis cette annonce,

  • Emilie

    cette nouvelle ? Alors j'avoue qu'au début j'espérais un déclenchement parce que j'en pouvais plus. J'étais vraiment émue. mais quand elle m'a dit j'étais un petit peu choquée je m'attendais pas à ce que ça aille si vite je m'attendais plus dans une semaine par exemple ou quelque chose comme ça donc j'avoue que c'était très très dur j'ai beaucoup pleuré j'ai tout de suite appelé mon conjoint en lui disant ça va pas il me garde il faut me déclencher donc ils m'ont quand même laissé rentrer chez moi pour récupérer mes affaires tout ça parce que mon conjoint était au travail ok donc je suis revenue en début d'après-midi et on a commencé le déclenchement du coup par ballonner

  • Rébecca

    Et alors, du coup, est-ce que tu avais des envies, toi, pour ton accouchement avant ce déclenchement annoncé ?

  • Emilie

    C'est-à-dire ?

  • Rébecca

    Est-ce que tu avais préparé un projet de naissance ? Est-ce que tu avais des idées de ce que tu voulais ?

  • Emilie

    Oui, tout à fait, j'avais écrit un projet de naissance. Alors, il était très simple, c'était que je ne voulais pas d'épisodomie, je ne voulais pas de césarienne, enfin du moins pas jusqu'à... sauf si pas le choix on va dire que je voulais pas prendre mon bébé dans les bras enfin je voulais pas aller le chercher parce que j'avais trop peur c'est bête à mettre le corps tombé je me dis dans l'émotion tout ça je voulais qu'on me le pose sur moi j'avais pour souhait aussi d'avoir une lumière tamisée que mon conjoint puisse couper le cordon et surtout que bébé ne soit jamais séparé de nous deux ok mais bon vu que j'ai été déclenchée ça s'est pas forcément passé comme prévu le projet de naissance je vais y revenir, ça n'a pas été forcément respecté c'est important d'en parler avant de savoir qu'est-ce que tu avais imaginé et du coup j'ai été déclenchée par Ballonnet alors ça a été très douloureux pour moi j'ai pas trop appris on m'a dit oui c'est comme une douleur de règles c'était un peu plus fort que ça il faut avouer Et du coup, pendant 24 heures, j'avais le ballonnet avec des monitorings. Et aux différents monitorings, à chaque fois, ça a duré plus que 30 minutes car bébé ne bougeait plus du tout dans mon ventre. Donc là, ça a commencé un peu à les inquiéter. Et donc, le lendemain matin, on m'a retiré le ballonnet. Le col avait un petit peu remboli, mais il n'avait pas bougé. Donc ils m'ont donné des... on a commencé par les cachets à ce moment-là parce qu'il fallait accélérer le travail et que souvent les cachets c'est ce qui fonctionne le mieux. Donc ils m'ont donné des cachets toutes les deux heures, j'avais un comprimé. Là mon col a commencé un tout petit peu à bouger mais le travail n'était pas encore lancé. Et on est venu me voir pour me dire bon les monitos ne sont toujours pas foufous donc on ira en salle d'accouchement demain matin donc le mercredi 20. Donc moi je ne m'inquiète pas, je prends ma douche tranquillement, je fais mes affaires, tout ça. arrive minuit, on revient me voir et on m'a dit bon bah écoutez c'est pas bon il faut absolument que bébé sorte on part en salle d'accouchement donc là grosse panique,

  • Rébecca

    on pensait passer une nuit tranquille avec mon conjoint encore avant la rencontre mais non on est parti en salle d'accouchement et qu'est-ce qui allait pas du coup à minuit si t'avais un monito qui...

  • Emilie

    j'avais encore eu un monitoring et en fait il bougeait pas du tout les mouvements étaient pas donc je pense qu'il était vraiment en grande souffrance et il fallait qu'il sorte Donc là il n'y avait plus le choix, il fallait accélérer le travail. Donc ils m'ont emmenée en salle d'accouchement, j'ai été dilatée à 3 cm. Donc le travail était en train de se lancer mais pas encore suffisamment. Donc il fallait me mettre une perf de cytocine. Donc pour la perfusion de cytocine, comme c'est un travail qui est induit et qui n'est pas naturel, on m'expliquait que les contractions étaient vite très douloureuses. Donc on m'a proposé de me poser tout de suite la péridurale vu que c'était un souhait de ma part. Donc j'ai dit oui, allons-y. Donc on m'a posé la péridurale et en fait au moment de la pose, j'ai fait une grosse prise d'angoisse avec un gros pic de tension. J'ai pleuré, j'ai fait tout ce qu'il fallait. Parce qu'en fait j'avais peur de la péridurale. Alors c'est bizarre, mais avoir peur de quelque chose qui va nous soulager. Mais après j'étais douloureuse, mais pas trop. Donc on va dire que pour moi, je ne ressentais pas le besoin de l'avoir tout de suite.

  • Rébecca

    Ok.

  • Emilie

    Mais donc la péridurale a été posée plutôt facilement, dans le sens où il n'a pas trop galéré, l'anesthésiste l'a posée, moi j'ai beaucoup pleuré, mais j'ai vite été soulagée par contre, c'est vrai. On m'a installée dans mon lit et on est venue me percer la poche des os, parce que la poche ne se perçait pas toute seule. Donc j'avoue que c'était très impressionnant. je ne pensais pas qu'on pouvait avoir autant d'eau à l'intérieur de nous.

  • Rébecca

    C'est vrai qu'on ne se rend pas compte de la quantité qu'on trimballe quand même enceinte.

  • Emilie

    Et du coup, quand ils m'ont percée, j'ai inondé le lit, la salle chauve, alors que j'avais un bassin. On a rigolé de ça parce que vraiment, j'ai inondé tout le monde. Et c'est assez impressionnant parce que ça fait comme un ballon qui éclate, mais à l'intérieur de nous. C'est vraiment drôle comme sensation. Mais du coup, une fois que la porte des os était percée, j'ai commencé à ressentir des contractions parce que du coup, je n'étais pas non plus trop dosée au niveau de la péridurale. Donc, ce n'était pas non plus très agréable, mais c'était supportable.

  • Rébecca

    Ok. Et donc, toi, c'est ce que tu voulais, une péridurale pas trop dosée quand même ?

  • Emilie

    Oui, voilà, parce que je voulais vraiment ressentir les contractions et sentir quand mon bébé arrive. Donc là où j'avais la péridurale, j'avais le petit bouton pour augmenter les doses si jamais j'étais trop douloureuse. Et donc le travail a commencé comme ça, tranquillement, avec la perfusion. Donc en fait, j'étais quand même bien soulagée. Donc vu qu'il était dans la nuit, j'ai commencé à m'endormir. Donc en fait j'ai fait quasiment tout mon travail en somnolant on va dire. Donc les sages-femmes sont passées me voir, me contrôler dans la nuit. Je dilatais 1 cm par heure comme un travail on va dire plutôt normal. Et le matin à 7h, quand j'étais dilatée à 7 du coup, la sage-femme est venue pour voir comment était positionné bébé. Et là, bébé avait la tête tournée vers les étoiles, donc la tête tournée vers mon bassin. Donc ce n'était pas forcément bien. Donc elle a essayé de le tourner, sauf qu'il est revenu à sa position initiale. donc ils m'ont installée sur le côté donc j'avais un pied dans l'étrier et j'étais installée sur le côté pour l'aider à se tourner là j'avoue que les contractions commençaient à se faire beaucoup plus sentir j'ai eu beaucoup plus mal l'infirmière anesthésiste est venue rajouter un peu plus d'anthalgie dans la péridurale parce que les douleurs étaient vraiment compliquées à supporter je ressentais les contractions dans les reins du fait de la position de bébé je pense donc ouais c'était un peu compliqué niveau douleur et avec la fatigue accumulée c'était pas simple et donc elles sont venues me contrôler à 9h et à 9h bébé était toujours tourné dans l'autre sens donc elles m'ont dit bon on va voir ce qu'on va faire on va peut-être essayer de le tourner mais j'étais dilatée à 9 mais il y avait toujours un bourrelet de col en fait donc on pouvait pas encore recommencer le travail on pouvait pas essayer de pousser Donc elle m'a dit on revient un peu plus tard. Donc elle est revenue vers 11 heures, elle a essayé de le retourner, ça n'a pas fonctionné. Donc on a un peu soufflé, elle m'a fait faire, je ne sais pas comment expliquer, mais de me tourner. Elle a essayé de pousser la tête du bébé pour faire sortir encore les restes de liquide amniotique, tout ça, pour peut-être que lui ça l'aide à descendre et à se tourner. Et vers midi, en fait, là, elle a retenté de le tourner. Et là, il y a eu une grosse baisse de rythme à 50 sur le monitoring. Et moi, j'ai senti Bébé descendre d'un coup dans mon bassin. Et là, je dis, il faut que je pousse, en fait. Je ne pouvais plus attendre. Il fallait que j'y aille. Donc, elle m'a dit, bon, tant pis, on n'a pas réussi à le tourner. Il faut qu'on y aille comme ça. Donc, on s'est mis en position pour pousser, pour travailler, pour le travail. Et là du coup, j'ai commencé à pousser, je sentais vraiment que ça poussait très très très fort dans mes fesses, c'était vraiment bizarre comme sensation. Parce qu'elle me disait de pousser, mais en même temps j'avais l'impression que je devais juste aller à la selle, c'était très bizarre, et que quelque chose bloquait dans mon bassin. Donc là j'ai poussé très très fort, et j'ai commencé à me sentir pas très bien, et j'ai perdu connaissance une première fois.

  • Rébecca

    D'accord, quand tu poussais vraiment.

  • Emilie

    Oui, c'est ça. Après, j'étais tellement concentrée sur mes poussées que je me suis rendue compte que j'avais perdu connaissance quand même parce que je me suis sentie partir. Mais je sentais que mon conjoint commençait à s'affoler. Et c'est qu'en fait, ma tension montait. Je faisais des pics à 17, 18. Puis je redescendais à 8, 9 de tension. Et le monitoring montait à 200, descendait à 40. Donc c'était vraiment, il fallait vraiment qu'il sorte, ça commençait à s'affoler un peu en salle de naissance aussi.

  • Rébecca

    Vous étiez un peu tous les deux au bout de vos forces là.

  • Emilie

    Exactement. Puis du fait que j'ai perdu connaissance, la sage-femme commence à appeler du renfort. Donc là, on est passé d'une sage-femme à une auxiliaire de puéricutrice. à deux sages-femmes, trois accélères de puricultrice, plus l'infirmière anesthésiste qui est arrivée. Et en fait, là, j'ai vu débarquer la gynécologue parce qu'en fait, je suis infirmière en gynécologie. Donc, la gynécologue, je la connais. Donc, j'ai vu...

  • Rébecca

    Tu sais un peu ce que ça signifie aussi, quoi, quand la gynécologue commence à arriver.

  • Emilie

    Donc là, j'avoue que j'ai commencé un petit peu à paniquer. Donc, j'ai encore plus poussé. Et en fait, je ne reprenais pas assez mon air, on va dire, en poussant. et j'ai reperdu connaissance et là ils avaient beau faire je revenais pas à moi pour moi ça a duré une éternité je sais pas combien de temps ça a duré mais du coup on m'a mis le masque à oxygène je revenais pas, on m'a mis de l'eau sous le visage et là du coup la gynécologue a dit bon ben on appelle l'anesthésiste donc j'ai entendu ça donc je me suis dit anesthésiste ça veut dire je vais partir en césarienne En fait,

  • Rébecca

    tu n'étais plus là, mais tu entendais quand même tout.

  • Emilie

    C'est ça, c'était un état de semi-conscience en fait. J'entendais ce qui se passait, mais je n'arrivais plus à revenir à moi. Et donc en fait, le bébé était coincé dans mon bassin, il fallait que je pousse. Mais en même temps, vu que je ne revenais pas, je ne poussais plus. Donc là, ça a commencé à créer une grande souffrance pour lui et pour moi. Donc là, ils m'ont appelé l'anesthésiste et la gynéco a demandé à ce qu'on apporte les spatules. Et elle m'a dit, elle a dit, je vais faire une épisiotomie. Donc là, je suis revenue à moi, j'ai pleuré. J'ai dit, non, je ne veux pas l'épisiotomie, s'il vous plaît. Mais elle m'explique très vite, parce qu'il fallait aller vite, qu'elle n'avait pas le choix. Il valait mieux ça qu'une grosse déchirure qui me risquait des grosses complications. Et avec les spatules, c'est quasiment automatique. Et soit il y a des déchirures, soit il y a une épisiotomie. Donc, elle n'a pas eu le choix, elle a fait son épidiotomie. Elle a installé ses spatules et là on m'a demandé de bien pousser encore une fois. Et là bébé est arrivé tranquillement. Mon chéri me dit je le vois, il faut y aller, vas-y, c'est bon, c'est le moment. Et là j'ai poussé encore une fois et bébé est arrivé. Il a crié tout de suite, ils me l'ont posé sur moi. et là j'avoue que j'ai tout oublié ce que je voulais vivre ça a été merveilleux ce regard quand j'ai vu ses yeux poser sur moi c'était le coup de foudre immédiat pourtant je ne l'ai pas dit au début mais j'ai eu très très peur de cette rencontre parce que j'avais peur de ne pas avoir le coup de foudre pour mon bébé on peut l'entendre parfois et du coup comme je suis quelqu'un qui n'a pas confiance en elle j'ai eu très très peur mais en fait ça a été vraiment immédiat je ne peux pas dire c'est oui t'as vraiment ressenti ce coup de foudre là un amour vraiment un amour indénesurable vraiment et ça enfin mine de rien quand il est sorti du coup j'ai demandé combien de temps ça a duré ça a duré plus de 45 minutes et je ne pensais pas pour moi ça avait duré 10 minutes ou plus ouais ok merci

  • Rébecca

    Et comment vous alliez alors tous les deux ?

  • Emilie

    Alors au moment où ils m'ont posé sur moi, j'avoue que je ne sais pas comment expliquer, j'étais un peu dans une bulle de bonheur et de le voir respirer, en fait il allait bien au moment où ils l'ont posé sur moi. Donc je suis restée pendant deux heures en pot à pot avec lui, j'ai pu faire la tétée d'accueil, j'étais vraiment rassurée. et après ça ils ont fait moi j'ai été recousue tout ça, enfin voilà et après les deux heures ils ont emmené bébé de Compouf à les soins donc les soins se sont bien passés papa était avec eux donc ils ont respecté le choix que bébé ne soit jamais séparé de nous oui et tout allait bien il avait un abgar à 10 les réflexes étaient bons il y avait juste un petit souci c'était son PH au niveau de son cordon qui n'était pas bon ils n'arrivaient pas à le mesurer. Donc, ils m'ont expliqué que suite à ça, une fois remonté en maternité, on allait faire des glycémies pour voir. Donc, ils allaient lui piquer le talon pour voir comment était sa glycémie. Donc on est remonté en maternité, ils ont fait sa glycémie et Noé et moi du coup on était en hypoglycémie. Donc là ils nous ont dit, ils m'ont dit comme quoi il fallait que je le mette plus plus au sein pour qu'il prenne bien le colostrum et qu'il fasse remonter sa glycémie et que ma montée de lait arrive rapidement. Sauf qu'après un accouchement, pardon, traumatique et après deux heures de vie, autant dire qu'à la montée de lait elle arrive pas tout de suite, tout de suite quoi. Donc ils ont refait une glycémie deux heures après, il était toujours très bas. Donc il a été complémenté à la seringue, parce que je ne voulais pas être biberon. Donc ça m'était un peu difficile pour moi d'accepter que je n'avais pas encore monté de lait et qu'on le nourrissait avec du lait artificiel, mais bon, on n'avait pas trop le choix. Et on rajoutait à ça le fait que la péridurale s'arrêtait petit à petit. J'avais les douleurs d'épisotomie, je les ai bien senties passer quand même. J'avoue que j'ai plus mal vécu les douleurs en postpartum que les douleurs d'accouchement. Mais c'est après que ça se passe pour autre chose. Et du coup, on a continué à avoir des glycémies toutes les trois heures. Il ne remontait pas sa glycémie malgré les compléments. Donc on a fait appel à la pédiatre, elle a dit de donner du lait pour prématuré, étant donné qu'il est né à 38 plus 5, il n'était pas prématuré, mais bon, voilà. Au lieu de la glycémie, il n'y avait pas trop le choix. Donc le lendemain, il avait remonté sa glycémie, donc on était contents, on n'a pas fait de complément, et elle revient 3 heures après refaire la glycémie, il était nouveau en hypo. Donc là c'était un petit peu le brouhaha de combat, la fermière puits-acculerie s'est venue me voir en me disant que voilà et que si ça n'allait pas il fallait qu'on le complimente avec une sonde. Donc j'ai un petit peu pleuré mais elle m'a dit on n'en est pas encore là. Et ils viennent en fait à la maternité faire un flash pour la jaunisse parce qu'en fait il avait le teint un petit peu jaune. Il s'est avéré que Noé avait un début de jaunisse aussi. Donc il était pas bon, donc on est venu me voir pour me dire pourquoi il devait aller faire de la photothérapie en néonate. Donc là en fait il avait même pas 24 heures de vie, on m'a annoncé qu'il allait peut-être avoir une sonde, qu'il devait aller en néonate pour faire du caisson. J'avoue que ça a été un peu difficile pour moi à encaisser, j'ai beaucoup beaucoup pleuré. Et donc on est parti le soir à 22h pour faire la photothérapie pendant 6h. Donc après je pouvais rester avec lui si je voulais mais j'étais crevée. Donc ils m'ont dit d'aller me reposer un petit peu. Donc ça a été très très dur pour papa et moi de retourner en chambre sans notre bébé. Il avait 24h de séance. Donc on a été l'accompagner, puis on est retourné se coucher, et ils nous l'ont rapporté dans la nuit vers 4-5 heures du matin. Donc voilà, après c'est sa photothérapie. Mais j'avoue que c'était très dur de le voir dans ce caisson, il pleurait, il n'était pas bien quoi. Après il s'est bien apaisé parce qu'ils lui ont mis une tétine. ce qui je pense n'a pas aidé à sauver mon allaitement mais bon le pauvre il était pas très bien donc il a fallu faire ce qu'il fallait et donc le lendemain on a continué les glycémies elles étaient toujours pas bonnes donc le soir à 22h encore une fois on est venu me voir pour me dire qu'on nous transférait en néonate en chambre kangourou donc j'allais être avec lui mais qu'il serait en néonatologie qu'on allait lui poser une sonde et manque de peau ce moment là où ils viennent nous chercher pour ça le papa n'était pas là parce que je lui avais dit de rentrer pour s'occuper de nos animaux parce qu'on habitait à 20 minutes et nos animaux étaient tout seuls et de se reposer un peu donc là j'ai dû réunir toutes nos affaires toute seule j'ai pleuré, je faisais que pleurer je me suis dit si c'est possible on est en train de me voler les premiers instants de mon bébé Donc on m'a accompagnée en neonate et là j'ai été prise en charge par une infirmière qui m'a expliqué qu'elle allait lui poser une sonde nasogastrique et qu'on allait le compléter par sonde parce qu'en fait il prenait pas assez de compléments de lui-même, il était trop fatigué. Donc je lui ai installé la sonde et j'avoue que j'ai beau être infirmière, c'est déjà un acte que je trouve très traumatique sur un adulte, alors sur un bébé de deux jours, ça a été très dur pour moi et j'arrivais plus à m'en occuper en fait, ça a été trop dur. Je l'ai vu poser cette sonde et elle m'a dit vous voulez l'habiller ? Je dis non je veux pas parce qu'en plus de ça il fallait le laisser juste en body parce qu'il était dans un berceau chauffant. Donc en fait j'avais l'impression vraiment de vivre un cauchemar parce que je pouvais plus habiller mon bébé. Il avait cette sonde, je pouvais plus le prendre comme je voulais. Fallait que j'appelle quelqu'un pour le prendre contre moi. Enfin ça a été très très dur. Ensuite à ça, l'infirmière m'a quand même proposé à ce qu'il dorme contre moi. Donc elle nous a installés dans le lit. Donc ventre contre ventre. Et Noé était contre ma poitrine. Comme ça, il pouvait téter s'il avait besoin. Malgré sa sonde. Et j'avoue que ça m'a fait beaucoup de bien d'avoir mon bébé avec moi à ce moment-là. Parce que c'était très dur de le voir comme ça. et du coup ils ont installé la sonde sur un pousseringue électrique pendant deux heures, donc il avait son lait qui était alimenté par sonde électriquement on va dire électroniquement, pardon j'ai eu beaucoup de mal à ce côté très médicalisé de l'alimentation parce que mon bébé venait à naître et on lui donne ça comme ça ça a été très dur comme image, j'avoue que je n'en garde pas une très bonne image, mais bon, après, ça fait partie de notre histoire, on va dire. Et donc, après, ils sont venus lui enlever la seringue. Ils ont refait une glycémie. Bon, forcément, il était bien remonté. Et elle m'a dit, bon, si vous voulez, le prochain, on va le mettre beaucoup au sein. Et on lui fera qu'un demi-compliment. Et on refera une glycémie un peu plus tard, voir si ça suffit. Elle est revenue un peu plus tard pour la mise au sein avec le complément que j'ai fait manuellement. Comme je connaissais, elle m'a proposé de le faire. Je l'ai fait et ça a été un peu moins dur psychologiquement que de le voir brancher à une machine. Je lui ai donné le sein et j'ai ma montée de lait qui a commencé à arriver. Elle m'a dit qu'on allait voir si sa glycémie est bonne dans deux heures. On ne refait pas plus de compléments. Il aura eu le sein plus la moitié. et effectivement sa glycémie était bonne donc elle m'a dit bon bah super c'est très bien on va continuer comme ça et on ne fait pas de complément donc en fait toute la journée j'ai mis Noé au sein j'ai pour bien me stimuler tout ça et donc effectivement il a tété toute la journée et il nous a fait la nuit de Java bien sûr avec la montée et ça avait été très très dur à supporter comme nuit d'ailleurs Et le lendemain, comme les glycémies étaient bonnes, la pédiatre est venue nous voir et nous dire Bon, écoutez, les glycémies sont bonnes. Il a reperdu un peu de poids, mais bon, forcément, le poids était biaisé par les compléments. Du coup, vous allez pouvoir rentrer chez vous. Donc, j'avoue, j'étais très contente à J4 de mon accouchement de pouvoir rentrer après toute cette aventure. C'est ça. C'est passionnant.

  • Rébecca

    Ouais, tu t'en es bien sortie quand même dans toutes ces péripéties.

  • Emilie

    Voilà, exactement. Donc, j'étais plutôt contente.

  • Rébecca

    Donc on est rentré chez nous, mais on a continué quand même notre suivi, donc en extérieur avec notre sage-femme pour son poids, parce que Noé était un petit poids, et en plus il y avait eu ces histoires de glycémie, tout ça. Donc on est rentré chez nous, bon ça a été très dur parce qu'on est passé de tout médical à plus rien. On s'est dit, et s'il fait une hypoglycémie dans la nuit ? Et tout ça, donc on avait un peu peur, donc les premières nuits on n'a pas trop dormi. Et donc on est parti, on a été voir notre sage-femme le mardi, donc on est sorti le dimanche, on a été voir notre sage-femme le mardi, et Noé avait pris du poids mais pas suffisamment. Il avait pris que 10 grammes au lieu de 20 grammes en 48 heures. Parce qu'un bébé normalement doit prendre entre 20 et 30 grammes par jour, à ce qu'on nous expliquait. Donc, elle me disait, bon, peut-être qu'il t'aide mal, on ne sait pas trop. Ah oui, d'ailleurs, ça, c'est un élément que j'ai oublié. Mais à la maternité, la prise au sein était compliquée. Et on m'avait introduit, dès 24 heures, un bout de sein. Donc, c'est un petit écran en plastique pour aider la prise au sein. Donc, j'allaitais exclusivement avec ça. C'est un peu important pour la suite. J'avais oublié cette info avec tout ça. Et du coup elle me dit bon bah on va recontrôler dans 48 à 72 heures s'il reprend du poids ou pas. Donc on est revenu 48 heures à 72 heures après, il avait repris un peu de poids mais toujours pas suffisamment. Donc elle me dit de bien le fait d'alterner les seins, de bien le stimuler quand il s'endort au sein, et de tirer mon lait et de compléter la seringue avec mon lait. donc c'est ce que j'ai fait je tirais mon lait après les tétés et je le complétais au doigt à la seringue et bon c'était pas facile parce qu'il s'endormait beaucoup il était très fatigué, il éliminait encore sa jaunisse aussi il avait encore le teint bien rosé et donc elle nous donne rendez-vous la semaine d'après on avait rendez-vous le début de semaine en PMI avec une infirmière préoccuptrice donc ma sage-femme me dit on annule le rendez-vous et on se voit une semaine après donc on a été à la PMI la PMI nous dit il est bien tonique ce bébé il n'y a pas de problème elle le pèse mais du coup avec son body donc chose qui nous a un peu surprise parce que normalement un bébé il vaut mieux le peser nu ou en couche au maximum voilà c'est ça donc elle nous dit il a pris 120 grammes en 5 jours c'est très bien sa courbe de poids est repartie vous voyez donc on ne s'est pas inquiété on est rentré chez nous tranquillement et on se disait on va voir notre sage-femme la semaine d'après mais la semaine a été plutôt compliquée il nous a fait un petit pic des trois semaines on pensait que c'était le pic des trois semaines il hurlait il hurlait au sein il pleurait donc on comprenait pas trop on s'est dit bon bah c'est normal c'est un nouveau-né il avait trois semaines donc on s'est pas inquiété on a continué comme ça on est retourné voir ma sage-femme la semaine d'après On lui a expliqué comme quoi la puériculatrice avait pesé le bébé avec le body. Elle nous dit que le poids est largement faussé. On a pesé le body. Un body faisait 50 grammes. Il n'avait quasiment rien pris en 5 jours. et en plus de ça donc là elle a pesé et en fait en une semaine il avait rien pris il avait rien pris du tout depuis le contrôle à la PMI donc là gros coup de monsieur moi j'ai fait que pleurer et on a expliqué du coup à la sage-femme pourquoi il était toute la semaine il pleurait beau sain et tout ça elle a observé une tétée et elle a dit non mais les tétées ne sont pas efficaces ils tétouillent en fait ils ne tétaient pas donc en fait mon bébé était à la famille et il s'endormait parce que il se fatiguait et il était en école alors en économie d'énergie donc là j'ai beaucoup pleuré je pense que j'ai tout lâché je me suis dit c'est pas possible je suis mal accompagnée je comprends pas mon allaitement était parti mais en fait non pas du tout j'ai

  • Emilie

    affamé mon bébé pendant plus d'une semaine donc là la sage-femme la culpabilité qui arrive plus plus du coup la sage-femme nous a dit là il n'y a pas le choix il faut le compléter

  • Rébecca

    n'importe comment vous voulez, mais avec du lait artificiel, il n'y a pas de choix. Donc on a été chercher une boîte de lait artificiel à la pharmacie, à contre-cœur, et là j'ai craqué, j'ai dit à mon conjoint, j'ai dit on va prendre un biberon, tant pis, j'en peux plus, j'étais épuisée. J'ai tiré mon lait la nuit, en plus d'être étée toutes les 2-3 heures, j'étais vraiment lessivée. Donc on a pris des biberons qui sont le plus proche possible du sein. avec un débit le plus bas possible pour éviter la confusion synthétique. Puis étant donné qu'il y avait le bout de sein, je me suis dit qu'il y avait très peu de chances qu'il fasse une confusion. Et j'ai pris rendez-vous avec une conseillère en lactation. rapidement, on a vu une conseillère en lactation le jeudi, et là, on est resté pendant deux heures avec elle, donc effectivement, il y avait un gros problème au niveau de la succion. De par l'accouchement traumatique, elle m'expliquait que Noé avait très certainement des grosses tensions dans la mâchoire et qu'il fallait que je voie une ostéo ou une chiropractrice. Il n'a pas de frein, donc déjà c'était une bonne chose. Et donc là aussi, elle commence à regarder. Alors elle me pose des questions sur mon tire-lait, sur mon bout de sein, tout ça. Elle me mesure, elle me dit, déjà il y a un gros problème, votre bout de sein est beaucoup trop grand. Donc j'étais sur un bout de sein, elle, alors qu'il me fallait une taille S. Donc en fait ce qui expliquait que Noé se fatiguait au sein, il ne prenait quasiment rien car en fait il devait tirer beaucoup plus fort qu'un bébé normal pour avoir du lait. Donc en fait déjà avec un bout de sein il y a 30% du lait qui arrive moins quand il tête donc il doit téter plus longtemps et en plus de ça il devait encore téter plus fort pour réussir à avoir quelque chose. Donc en fait il ne stimulait pas assez mes seins pour la production et en plus de ça lui il n'avait pas ce qu'il fallait pour se nourrir correctement. Donc là déjà premier coup de massue et ensuite elle a mesuré ma taille de tétraile et pareil j'étais une taille à 24 alors qu'il me fallait du 16 mm.

  • Emilie

    Ah oui.

  • Rébecca

    Donc en gros je me suis abîmée les seins, j'avais des douleurs pas possibles et tout ça donc enfin c'était n'importe quoi, un accompagnement vraiment pas du tout au top. Donc là je me suis remise à pleurer, je me suis dit bah mon allaitement est foutu, elle m'a dit non c'est pas fichu mais bon il y a du boulot derrière il faut rattraper quoi. Donc elle m'a donné des consignes pour relancer mon allaitement, chose que j'ai essayé de faire. Donc on a continué, on est retourné voir la sage-femme pour peser Noé. Donc grâce au complément, il reprenait bien son poids. Et du coup, ce qu'on faisait, c'est que je mettais Noé au sein pendant 20 minutes et après on le complétait au biberon. Pour quand même garder ma lactation. Mais le souci est que du coup j'étais complètement omnipulée par son poids. Après tout ça j'avoue que c'était très dur pour moi de ne pas savoir. Et en fait j'ai essayé de faire des tétés où je ne lui donnais pas le complément. Sauf qu'en fait il restait pendant une heure au sein et il n'était jamais rassasié. Donc à un moment donné je n'en pouvais plus, j'étais fatiguée. c'était vraiment dur pour moi de tirer de donner le sein plus donner le biberon ça m'occupait pendant 1h30 la nuit 1h30 la journée sachant que ça marche à peu près toutes les 2-3h quand t'avais fini il fallait recommencer c'était trop épuisant pour moi donc j'ai fini par passer totalement au biberon au total avec des tétés câlins quand il en ressentait le besoin je le sens quand mon bébé avait vraiment besoin de tétés il me dit Voilà, au niveau au sein, je le mettais au sein. Et donc, depuis, je tire mon lait et je lui donne des biberons en mixte de mon lait et du lait artificiel. Et depuis, ça va beaucoup mieux moralement parce que j'avoue que je pense que j'étais en train de glisser vers une dépression postpartum. C'était vraiment, vraiment pas bien. Et j'en voulais à la terre entière que mon allaitement ne fonctionnait pas, ce que Noé avait subi, tout ça. Et ça a été vraiment très dur et là on a enfin trouvé notre équilibre comme ça et il reprend enfin du poids. Il a même exposé sa courbe, c'est un petit gourmand. après tous ces galères on a finalement réussi à trouver un équilibre on va dire et c'est une solution qui finalement te convient au final et au final j'avais peur parce que je me suis dit mon allaitement va s'arrêter mais comme je stimule en m'étant nouée au sein de temps en temps et que je tire mon lait au final ma lactation est maintenue t'arrives quand même à lutter de ton lait à toi

  • Emilie

    voilà c'est ça je me suis donné pour objectif de lui donner deux biberons de mon lait par jour et j'y arrive même des fois plus donc je suis très contente ok c'est toujours ça le prix de toute façon il y a du bonheur ok et alors toi physiquement et mentalement donc le coup de l'allaitement très compliqué qui a failli te faire dévier vers des circonstances plus graves mais comment tu te sens, là ça fait que deux mois à peine même pas comment tu te sens physiquement mentalement

  • Rébecca

    Alors je suis très fatiguée j'avoue parce que ça a été vraiment éprouvant tout ça parce que du coup on a enchaîné les rendez-vous. Et en plus de ça, suite à mon accouchement qui a été quand même plutôt traumatique, on est suivi par une équipe d'infirmières, pédopsies, tout ça, spécialisées en périnatalité pour accompagner les nouveaux parents parce que justement, je suis quelqu'un de… Enfin, j'ai une base très fragile, j'ai déjà fait des dépressions. Donc, j'ai préféré me faire accompagner tout de suite avant qu'on arrive à la dépression postpartum. Oui. et j'avoue que ça a été très nécessaire autant pour moi que pour mon conjoint. Parce qu'on va dire avec tout ce qui s'est passé à la maternité, on a eu très peur ensuite qu'il arrive quelque chose à nous et on avait peur qu'il soit malade, qu'on lui découvre une maladie, orpheline ou quelque chose comme ça. Ou peur aussi de le faire tomber. Moi personnellement, j'ai commencé à avoir des phobies de... comment ça s'appelle ? des angoisses d'impulsion ou des phobies d'impulsion des choses comme ça où je me voyais en train de faire tomber mon bébé ou je me voyais même en train de le secouer alors que jamais de la vie je fais ça tellement des fois quand il hurlait je savais pas comment réagir j'avais peur en fait et du coup je me mettais à pleurer et des fois je voulais plus prendre dans mes bras parce que j'étais pas bien des grosses peurs vraiment terribles et j'avoue que ça a été très très dur durant surtout le premier mois de vie de Noé mais avec l'accompagnement et puis le soutien de nos proches ça va beaucoup mieux j'ai réussi à avancer et là ça va physiquement c'est autre chose parce que je suis très fatiguée et les nuits pour l'instant il fait pas ses nuits comme tout bébé j'ai envie de dire il est encore à tous les 3h donc physiquement c'est sportif mais bon quand on voit le bonheur que ça nous procure franchement pour rien au monde je reviendrai en arrière on relativise quand même pas mal mais je pense que autant c'est dur physiquement mais quand il s'agit du physique on arrive à faire face on essaie de faire une sieste à un moment donné de la journée on annule une visite si il faut enfin voilà que quand c'est le moral qui ne va pas, je trouve que c'est beaucoup plus compliqué parce qu'il n'y a pas vraiment de solution magique. Donc, c'est pas si simple.

  • Emilie

    Et oui, il y a eu ta cicatrisation, tout s'est bien passé ?

  • Rébecca

    Alors oui, plutôt, ça a bien cicatrisé, mais les douleurs ont été là pendant plus de trois semaines. Ça a été très, très dur. c'est pas facile mais bon je vois déjà encore une fois quand ça allait pas bien et que je pleurais je regardais mon fils et je me disais mais que j'avais le plus beau cadeau du monde et que ça valait bien toutes ces douleurs ouais ok ouais

  • Emilie

    ça ça permet de relativiser beaucoup de choses quand même c'est ça exactement d'accord et bien écoute merci beaucoup à toi pour ce partage et de t'être livrée à ce point et d'avoir partagé à ce point je pense que c'est c'est très important et sûrement que d'autres mamans se reconnaîtront dans ton histoire et se diront bon ben on peut s'en sortir et ça peut être une

  • Rébecca

    des solutions voilà exactement il faut toujours s'accrocher et même si ça nous paraît insurmontable il faut croire en nous et toujours s'écouter on sera jamais parfait comme parent parce que je me dis il n'existe pas de parent parfait mais on sera toujours le parent parfait pour notre enfant et c'est tout ce qui compte ouais c'est beau

  • Emilie

    Eva merci beaucoup à toi

  • Rébecca

    Avec grand plaisir et puis au plaisir d'écouter toutes les autres mamans qui témoigneront de tout ça et si je pouvais dire une chose ce serait d'encourager les mamans à le faire parce que je trouve ça bien moi j'adore écouter les histoires je les écoute de temps en temps quand je sais pas quoi faire quand je m'occupe de Noé ou quand je lui donne le sein et je trouve ça super et ça fait du bien aussi de témoigner donc j'encourage toutes les mamans à le faire, vraiment c'est super

  • Emilie

    Merci beaucoup, j'espère que tu seras entendue

  • Rébecca

    Et merci à toi d'avoir pris ce compte que je trouve vraiment bien de donner la parole au nouvel moment c'est vraiment chouette

  • Emilie

    Merci beaucoup

  • Rebecca

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me ferait très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avancer en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.

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