undefined cover
undefined cover
18 - Le salon voyageur avec Ambre DUPONT cover
18 - Le salon voyageur avec Ambre DUPONT cover
BEAUCIETY

18 - Le salon voyageur avec Ambre DUPONT

18 - Le salon voyageur avec Ambre DUPONT

1h49 |28/05/2025
Play
undefined cover
undefined cover
18 - Le salon voyageur avec Ambre DUPONT cover
18 - Le salon voyageur avec Ambre DUPONT cover
BEAUCIETY

18 - Le salon voyageur avec Ambre DUPONT

18 - Le salon voyageur avec Ambre DUPONT

1h49 |28/05/2025
Play

Description

Hellooooooooo


Bobby ça te dis quelque chose ?! Ou alors peut-être Ambre ?!

Ou mieux encore "Le salon voyageur" !


Et bien aujourd'hui c'est un épisode avec Ambre très riche et très intense ! nous avons évoqué tellement de sujets, mais le plus important finalement reste d'avoir confiance en soi et surtout ne pas avoir peur d'aller vers les autres, et ça elle nous l'a bien montré sur France 5 !


D'ailleurs France télévision on attend toujours la Saison deux de Ambre Le salon voyageur ! 🧳


👥 Mon invitée du jour : Ambre DUPONT


Créons l'unique ensemble 🖤


🔔 Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode

Si vous avez apprécié cet épisode, et que vous souhaitez soutenir gratuitement le podcast, n'hésitez pas à laisser 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify 🤗

__________


Les supports :


🎓 Mon programme BETA : BEAUTY EMPIRE


📝 BeauMails Kit, ton tableau de bord à portée de mains avec plus de 50 mails en français & anglais pour échanger avec tes mariées à chaque étape : Juste ICI


📝 Template Contrat prestation de service : Juste ICI


📝 Dossier suivi mariée : Juste ICI


📩 Mon guide gratuit pour un appel découverte réussi : Guide Call Secrets

✅ Ma check-list gratuite pour ne plus jamais avoir peur des périodes creuses : Check-list


La Communauté :


👉 Me rejoindre sur Instagram : @valentinadenisbeauty

💌 Rejoindre ma Newsletter : NEWSLETTER

__________


✨ Le matériel que j'utilise :

Le micro : https://amzn.to/4auyN1v

Montage : GarageBand

__________


🎶 Musique:

Jingle:

So Smooth - Cantroll

https://icones8.fr/music/track/so-smooth--1

Fugue :

https://icones8.fr/music


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Boss IT, le podcast dédié aux coiffeuses et maquilleuses professionnelles et entrepreneurs. Je suis Valentina, moi-même coiffeuse maquilleuse spécialisée dans la mise en beauté de mariage. À travers ce podcast, je vous partage des ressources pour exploiter tous vos atouts, mais aussi comment maintenir un bon équilibre vie professionnelle et vie privée. Let's talk the real talk. Belle écoute ! Bonjour et bienvenue dans l'épisode 18 du podcast Boss IT. Aujourd'hui, nous accueillons Ambre Dupont, plus connue sous le nom du Salon Voyageur. En effet, nous l'avons connue sur France 5 avec Bobby, son Salon Voyageur, sa valise qui faisait office de salon, qu'elle emmenait partout avec elle, sa valise jaune avec toutes les étiquettes qu'on adore. Elle a notamment été à Séoul, en Corée du Sud, au Kenya, elle a été au Brésil, mais aussi en Inde. Elle nous a offert une saison 1 extraordinaire et du coup bon voilà je pense qu'il va falloir partir sur une pétition pour faire une saison 2. Mais enfin bref j'ai passé un super moment avec Ambre. Mais avant de commencer cet épisode je te rappelle que tu retrouveras toutes les informations de Ambre dans la description de cet épisode ainsi que toutes mes ressources que je mets à ta disposition. Et justement, actuellement, il y a la possibilité de t'inscrire à ma formation Beta Beauty Empire pour justement attirer. les mariés qui te ressemblent, parce que du coup, le plus important, et c'est ce qu'on a rappelé dans cet épisode avec Ambre, c'est que le plus important pour attirer les mariés qui te ressemblent, c'est d'être toi-même, d'être authentique. Alors, si tu veux en savoir plus, je te laisse aller dans les notes de cet épisode, mais en attendant, profite bien de cet épisode parce qu'il y a vraiment des pépites à écouter. Enjoy !

  • Speaker #1

    All right, she just said recording and progress. J'adore ! Salut Valentina !

  • Speaker #0

    Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Très bien, très bien.

  • Speaker #0

    Ça commence bien, ça commence bien. Alors déjà, merci d'avoir accepté de venir sur mon podcast Boss IT, de prendre de ton temps, de venir intervenir et répondre à mes questions, à nos questions, parce que j'ai des questions aussi de personnes qui ont laissé quelques petites questions. Donc, c'est trop cool. J'ai trop hâte. Merci.

  • Speaker #1

    Moi aussi, merci. Merci de m'avoir invitée. C'est trop cool.

  • Speaker #0

    Alors déjà, j'ai adoré, en fait, moi, comment je t'ai connue ? Je pense comme pour beaucoup de coiffeuses ou coiffeurs. Moi, je t'ai connue, en fait, grâce à ton reportage sur France 5 en 2023, le salon Voyageur. Par contre, j'ai une petite frustration, moi, parce que France 5, ils ont écrit saison 1. Mais elle est où la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5 ? Elle est où ?

  • Speaker #1

    Écoute, ça c'est tout un débat, un sujet ou un non-sujet. En fait, toute cette histoire, c'était... Putain, on commence tout de suite, déjà je te raconte ma vie directe. Donc en fait, cette série documentaire, à la base, c'était un appel d'offres qui avait été fait pour France 5, parce qu'ils cherchaient à renouveler des programmes pendant l'été. Et du coup, ce n'est pas moi qui ai eu cette idée, c'est un monsieur qui s'appelle Frédéric Martin, qui est un grand journaliste qui a fait plein de choses, plein de programmes, plein de documentaires, plein de choses, et qui s'est dit qu'il se passait un truc quand les gens se faisaient couper les cheveux et que peut-être ça pourrait être une bonne idée d'aborder un pays via le prisme du cheveu. Et quand il a dit ça à sa chérie, il lui a dit « Pouce, ce que je rechercherais, c'est un peu quelqu'un qui aurait été journaliste et qui aurait tout quitté pour devenir coiffeur. » Et elle lui a dit « En fait, cette personne, elle existe, elle s'appelle Ambre. » Donc, c'est comme ça que le projet est arrivé. Et puis finalement, on a répondu à l'appel d'offres qui a été sélectionné. D'abord, quatre projets, puis deux. Et les deux ont été diffusés pendant l'été 2023. Et puis, l'été d'après, c'était les JO. C'était l'année dernière. Donc, le budget, il est passé pour les JO. On l'a tous vu pour la cérémonie d'ouverture et de fermeture et des paralympiques et tout. Donc, pour l'instant, pas trop de nouvelles. Ou alors, on ne m'a pas prévenue, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Mais c'est un peu le jeu de la télé, malheureusement. C'est qu'il y a des décisionnaires et puis il y a des choses qui changent. et puis... téléservices publics aussi, donc c'est encore une autre mesure. Donc pour l'instant, ils ne se sont pas trop décidés à signer une saison 2. Mais moi, je suis prête, mes vaccins sont à jour, mon passeport est là. Quand on me pose la question, souvent je suis là, je ne sais pas, les gars, faites une pétition, parce que ce n'est pas moi qui décide, moi je veux bien repartir. Mon chef, il voudra bien me laisser repartir aussi, ce n'est pas un souci. Et on avait déjà commencé à penser à une saison 2, donc il y a plein de choses qui sont prêtes, tant de pays euh Sous De toute façon, tous les pays sont à découvrir, tu vois, mais plein de trucs cools qu'on avait envie de raconter. Donc, écoute, s'il y a un diffuseur, on repartira. Pour l'instant, malheureusement, François qui ne s'est pas trop décidé à repartir. Mais voilà, c'était une très longue réponse pour te dire que pour l'instant, il n'y a pas de saison 2 de prévue, finalement.

  • Speaker #0

    Tout d'abord ça.

  • Speaker #1

    Tout d'abord ça, pour t'expliquer toute l'histoire et te dire que finalement, pour l'instant, ce n'est pas encore prévu. mais... Mais ça serait super. En plus, je pense que, oui, c'était intéressant de parler de ce métier comme ça. Et même moi, je crois que j'en suis tombée encore plus amoureuse de ce métier grâce à ce documentaire.

  • Speaker #0

    Exactement. Franchement, oui, c'est ce que j'allais dire. Parce que souvent, les documentaires qu'on voit sur la coiffure, moi, j'ai toujours trouvé un peu péjoratif. En mode, voilà, c'est toujours des trucs en mode, ouais, la vignette. coiffure dans le petit village il fait des petites prestations avec ses petits clients machin et là pour une fois envoyé vraiment la coiffure sous un autre angle où on voyait vraiment en fait le bien que ça pouvait faire à des gens sont en fait sans connaître des gens tu vas vers eux tu les que tu leur coupe les cheveux ce que c'est quelque chose quand même d'un team en fait de toucher les cheveux de quelqu'un et de voir à quel point moi, la... la scène que j'ai le plus adoré, qui m'a fait beaucoup de frissons, j'en avais presque les larmes aux yeux, tu sais c'était quand tu avais coiffé la dame là dans la forêt, dans la forêt, je crois...

  • Speaker #1

    Au Brésil.

  • Speaker #0

    Au Brésil, ouais. Et elle était là et elle te racontait sa vie, etc. Et je dis mais c'est... c'est waouh en fait, c'est hyper puissant, c'est quelqu'un que t'as jamais vu avant, que tu vas sûrement jamais revoir après. mais elle est là, vous êtes là, dans un cercle, dans une bulle, tu es là, tu lui coupes les cheveux, et tu es là, elle te parle, elle te raconte sa vie, plein de choses, et ça, ce n'est pas quelque chose que tu peux avoir, tu as plein de reportages, genre enquête, enquête excusée, etc., mais tu ne peux pas avoir ce genre de lien avec quelqu'un que tu peux avoir en tant que coiffeuse quand tu vas toucher la personne, tu vas lui toucher les cheveux, etc. Et ça, j'ai beaucoup aimé cet aspect-là de ce reportage. C'est pour ça que j'étais... Je me suis dit, moi, j'attendais là à chaque fois. À la rentrée, j'ai dit, bon, il n'y a pas de... Il n'y a pas. Il n'y a pas.

  • Speaker #1

    Je te promets que je suis partie que quatre fois et tous les épisodes ont été diffusés. Oui.

  • Speaker #0

    Et du coup, là, quand tu dis qu'il y a des choses qui sont prêtes, c'est qu'en fait, vous avez déjà repéré, entre guillemets, les pays où vous aimeriez aller.

  • Speaker #1

    On avait fait une méga liste d'idées, de choses qu'on avait un peu trouvées. Moi, j'aurais bien aimé faire une battle de mulets pour la saison 2. Parce qu'au-delà du fait d'adorer les mulets, en fait, il y a plusieurs pays qui le revendiquent, y compris l'Australie. où là, il y a le championnat du monde du mulet et tout ça. Il y a une revendication de même cette coupe par rapport à la culture australienne, ce que ça voulait dire un peu middle class. Et puis, on l'a tous vu avec, je ne sais pas, genre Crocodile Dundee ou voilà. Et donc, tu as plein de choses à raconter. Et puis, plein d'autres choses aussi. Bien sûr, je ne sais pas, le blond des surfers. Moi, il y a une coiffeuse que j'adore sur Instagram. qui fait que des couleurs de sirène, du rose, genre elle fait des cheveux couchés de soleil, c'est incroyable. Belinda est franchement ça. Et en même temps, en Amérique du Sud, il n'y a plus d'un pays qui revendique aussi le mulet. Donc, bon, là, c'est aussi assimilé à d'autres choses en fonction du pays. Donc, la Colombie, il y a un truc. un peu avec les cartels et tout ça donc c'est et puis elle foot quand même qui est aussi un espace de liberté de création je suis pas une fanate foot mais en fait quand je regarde un match de foot du coup je regarde la coupe des joueurs au moins je m'éclate plus mais parce que c'est une professionnelle et puis pour eux c'est un espace de liberté pour une fois c'est pas l'uniforme ils ont le droit d'avoir un peu de personnalité dans leurs cheveux quand même Au-delà de la beauté de David Beckham, il a quand même un peu shine. Et il est un peu venu en de map pour, disons, une partie de la jante féminine et masculine aussi. Parce qu'il avait des coupes de cheveux de fou, s'il te plaît. La fois où il a rasé sa tête après avoir eu le mulet un peu blond décoloré, c'était quelque chose quand même. C'est iconique.

  • Speaker #0

    Timberlake un peu, tu vois, les cheveux rasés. Ça ne va pas à tout le monde, mais il y en a, on te dit, la reste rasée. Bref.

  • Speaker #1

    David Beckham, il peut avoir toutes les coupes, ça me va. Il n'y a pas de souci. Et d'ailleurs, celle qui lui fait les cheveux, la coiffeuse number one de David Beckham, c'est Victoria Beckham.

  • Speaker #0

    Sérieux ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui, parce que du coup... Eh oui, et figure-toi que dans le documentaire sur David Beckham, j'en suis à ce point-là de... pas aimé le foot, mais aimé David Beckham. Donc, j'ai maté le documentaire. Et en fait, elle le dit, quoi. Genre, elle dit même, peu cher, que la meuf, elle donne naissance à son premier enfant. Donc, elle est à l'hôpital. Et c'est David Beckham qui, donc, elle est annoncée à la presse, au paparazzi, que l'enfant est né. Et genre, il va lui dire, « Baby, you have to do the hair. » Donc, elle lui a fait les cheveux après avoir donné la vie. Si ce n'est pas une coiffeuse. Et quand tu vois tout ce qu'elle a fait capillairement en parlant sur ton mari, tu es là genre, mais en fait, girl, tu es un peu une des coiffeuses méconnues, mais qui a tellement marqué la culture pop.

  • Speaker #0

    Mais je ne savais pas du tout ça. Tu vois, je ne savais pas du tout.

  • Speaker #1

    Vicky, elle a beaucoup de talent quand même. Elle n'a pas que fait les Spiders, franchement.

  • Speaker #0

    Parce que je sais qu'elle a sa marque de cosmétiques, etc.

  • Speaker #1

    Les vêtements !

  • Speaker #0

    Oui, elle a plein de trucs, mais je ne savais pas du tout qu'elle était coiffeuse dans l'âme. Eh bien,

  • Speaker #1

    il fut un temps, la grande période méga-lunchement de Space Girls, ils se mettent ensemble, et c'était Victoria Beckham, la coiffeuse de son mari. Donc moi, je le dis Victoria Beckham, un peu team coiffeuse, en fait.

  • Speaker #0

    Ok, c'est bon, cela veut bien dans la team, c'est Victoria Beckham.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    On sent quand même un peu la journaliste là-dedans parce que moi, je n'aurais pas été jusqu'à fouiller pour savoir que la femme de David Beckham a été coiffeuse personnelle de son mari. Je vais revenir.

  • Speaker #1

    Ou tu sens la meuf qui a une petite passion pour David Beckham, pour se mater le mec. Ça marche, il se dit que je l'ai maté avec mon ex quand même ou pas. C'était pas que solo, j'avoue.

  • Speaker #0

    Non, non, non, ça marche pas. Parce que bon,

  • Speaker #1

    l'ex,

  • Speaker #0

    parce que du coup,

  • Speaker #1

    c'est l'ex, finalement. Non, mais moi, écoute, pour une fois que je regarde un truc de foot en étant contente, il était lui aussi ravi. On va pas le faire.

  • Speaker #0

    Du coup, pour rebondir un peu, comme tu as été journaliste, combien de temps tu as été journaliste et qu'est-ce qui a fait que tu as justement tout plaqué pour devenir coiffeuse ? Que c'est quand même deux mondes totalement différents, opposés même, je dirais. Quoique, Quoique, la coiffeuse du quartier, c'est un peu la journaliste du village, un petit peu, comme on pourrait dire.

  • Speaker #1

    Écoute, je pense que souvent, on me dit, putain, mais c'est fou, ça n'a rien à voir. Et pour moi, c'est deux métiers qui sont quand même très liés. Après, bien sûr qu'il y a tout un côté technique, où tu travailles avec tes mains quand tu es coiffeuse, et ça, ce n'est pas du tout la même chose de scripter une séquence que de... que de couper des cheveux. Mais grosso modo, l'histoire, c'est que j'ai travaillé en télé pendant plus de 12 ans. À partir de 2010, je suis rentrée en télé, oui, exactement. Et ça a été super de faire ce métier. Je l'ai adoré pendant vraiment des années. Et c'est toujours un métier que je trouve incroyable. Tu débarques chez des gens avec une caméra et du coup... Moi, je considérais que mon travail, c'était souvent de mettre les gens à l'aise pour pouvoir comprendre qui ils étaient et raconter au mieux qui ils étaient avec une caméra. Parce que ce n'est pas facile d'être soi-même devant une caméra et encore moins de l'oublier, de se sentir bien et de se sentir naturelle. Enfin, d'être naturelle, pas que de le sentir. Donc, j'ai fait ça pendant 12 ans. Et puis, j'ai fait des trucs super... beau, trop qualitatif où je suis trop fière, genre The Voice Kids, ça, ça a été mon bébé pendant plus de 7 ans. Et puis, j'ai fait d'autres programmes un peu moins qualitatifs mais avec des très beaux voyages et où j'ai ri, ri, ri, ri, ri. De type télé-réalité. C'était génial, franchement, de faire ça aussi pendant un temps, tu vois. Et puis, il y a un moment, moi, j'ai évolué. Ce métier, il a évolué aussi. Le plaisir et le sens que J'avais, en le faisant, je pense, c'est un peu dissipé, du coup. Et il y a un moment, en plus, j'avais cette pensée-là. Après, il y avait aussi l'arrêt du Covid. Bon, après le coup de lui se dire, alors que tu as du taf et que ça marche bien, bon, finalement... Je crois que je m'ennuie un peu, ça ne me fait plus vibrer, je vais changer. Ce n'était pas trop possible, mais il n'empêche que ça a quand même germé dans ma tête. Et du coup, ça a germé. Et à un moment, il y a eu un petit accident de la vie qui a fait qu'il y a eu un point de non-retour. Donc, j'avais essayé d'évoluer, j'étais aussi devenue assistante réelle. J'étais parfois rédactrice en chef sur certains programmes et tout. Donc, ce n'était vraiment pas une... J'avais même réussi à diversifier plusieurs casquettes dans ce métier. Et malgré tout, il y avait un truc où je ne me sentais pas alignée. Et un jour, sur un tournage, je me suis fait marcher dessus par un cheval. Voilà, c'était super. On a tourné ce qu'on appelle une séquence. Donc, un moment où un papa va faire de l'équitation avec sa fille ado et tout. Trop cool, on passe dans une rivière, c'est beau. Ils se retrouvent. Bref, trop bon moment. Du coup, comme on a plein de belles choses, à un moment, j'arrête de filmer, je donne la petite GoPro et je leur dis « Écoutez, allez vous balader, il reste encore un peu de temps. » Et voilà, j'ai profité. La jeune fille m'a appelée à la rescousse quelques minutes après parce qu'elle pensait que la caméra s'était éteinte. Moi, je ne suis pas... L'équitation, ce n'est pas mon dada, sans mauvais jeu de mots. c'est à dire que j'en ai jamais trop fait j'ai dû faire du poney en classe verte quand j'étais petite mais je suis un peu au degré zéro donc je sais qu'il faut bien faire attention donc j'évite l'arrière, le train et je me mets à côté d'elle et puis pendant que je rallume la GoPro, le cheval il bouge un peu, en tout cas assez pour mettre son gros sabot sur mon petit pied et à ce que je me retrouve avec le pied avec une petite feature quoi Le tout à trois jours des vacances et avant de partir faire du surf avec mes potes. Donc, je me suis quand même dit, je me suis dit que se faire marcher par un cheval alors que je n'étais pas prof d'équitation, c'était très chelou. Et que c'était quand même un petit peu un signe de l'univers.

  • Speaker #0

    Au baril de travail,

  • Speaker #1

    en fait. Tu vois, c'est un accident de travail, c'est un accident de travail. Mais vraiment, je me suis dit, OK, est-ce que ce n'est pas un peu un signe ? Et est-ce qu'il n'est pas l'heure que je fasse autre chose ? Et donc là, j'ai réfléchi avec mon petit pied beau et mes béquilles pendant tout l'été. Et j'ai commencé à réfléchir à autre chose. Et puis, j'ai toujours adoré les cheveux. Et du coup, je me suis dit pourquoi pas. Mais revenu le moment où pendant aussi le confinement, Les coiffeurs, ils avaient eu le droit d'aller dans les hôpitaux pour coiffer les malades et les médecins et les soignants. Et je me rappelle, à ce moment-là, être dans mon canapé, et me dire, putain, waouh, si j'avais su couper des cheveux, j'aurais grave été faire ça. Je pense qu'aujourd'hui, je pense que cette initiative, ça a un peu permis de faire justement résonner autre chose dans ce métier. Ce rapport un peu humain, ce truc un peu génial, genre eux, ils nous sauvent des vies, et nous, on va aider à sauver un peu et à faire du bien à ceux qui sauvent des vies en leur coupant les cheveux. C'est incroyable ce qui est en train de se passer. Et donc, je me suis dit, pourquoi pas apprendre à couper des cheveux ? C'est donc utile, peu importe ce qui se passe dans la vie. Et je pense que l'univers, après m'avoir marché dessus, m'a fait un cadeau. C'est-à-dire qu'il a mis sur ma route Code by Fred, ce grand coiffeur parisien de star et tout, qui a créé cette gamme de produits étiants, naturels, français, et qui a toute une philosophie, justement, de respecter la vraie nature des cheveux, du coup, d'être à l'écoute de la personne et tout. Et tout d'un coup, ça a été... Je suis une évidence à nouveau de... J'en suis là dans ma vie, en fait. Et du coup, tout ce savoir-faire que j'avais en tant que journaliste, plus j'avais la réputation d'être un bisounour, vraiment d'être gentille, je suis nulle, je suis très mauvaise menteuse. Donc, il y a des choses où même moi, des fois, sans rien de programme, je me dis, ne me dis pas, il va y avoir une surprise à ce moment-là, on va rester sur la surprise. Voilà. Donc, et c'est vrai que ce rapport d'authenticité... que j'avais en tant que journaliste et que j'essayais de créer grâce à une atmosphère, grâce à une vibe avec mon équipe, sur un tournage et tout, aujourd'hui, c'est un peu la même chose. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, mon travail, c'est aussi de révéler la personne, sauf qu'au lieu de le faire face à une caméra, je le fais face à un miroir. Et au lieu de le faire... Une, avec mes questions. Je le fais un peu avec mes questions, mais je le fais aussi beaucoup avec mes mains. Mais grâce à Fred, qui m'a enseigné ce que j'étais et comment il m'a justement permis de comprendre qu'il fallait que j'utilise cette vie passée comme étant une force, vraiment, ça s'est aligné. D'ailleurs, mon premier jour de ma vie de coiffeuse, c'était le 2-02-2022. Donc vraiment... ok ouais là plus alignée tu meurs en fait voilà et c'est vrai que bah oui moi j'ai l'impression de faire un peu le même métier mais différemment en tout cas ce qui me faisait vibrer dans ce métier de journaliste bah j'ai la chance de le retrouver aujourd'hui dans ce métier de coiffeuse sauf que je fais j'ai encore plus la sensation de faire du bien aux gens en fait c'est ça c'est peut-être ça qui te manquait justement dans le côté journaliste le côté de faire du bien en fait comme tu dis de leur couper les cheveux etc enfin pas tout mais vraiment ce côté je saurais pas comment expliquer en fait je leur faisais du bien c'est trop bizarre de dire ça comme ça mais dans le sens non sexuel de la chose je m'y suis juste encadrant et voilà non mais le truc c'est que c'est pas pareil ce que Et... Dans le métier de coiffeuse, il y a quand même ce truc génial d'immédiateté. Tu vois ce que je veux dire ? C'est-à-dire que la personne, elle arrive, tu l'accueilles, ensuite tu l'installes, et puis tu vas l'écouter, tu vas lui poser des questions pour comprendre ce qu'elle attend de ce rendez-vous, quelle est sa relation à ses cheveux, qui elle est, tout ça, tout ça. Donc, bébé interview. Parce que du coup, je commençais exactement par le mot de toi et de tes cheveux. Avant, je disais juste parle-moi de toi. Et puis ensuite, tu commences à couper ou tu travailles sur la couleur. Enfin bref, peu importe le temps que ça va prendre, à la fin de ce truc-là, ça y est, c'est fini. Ton émission, elle est faite. Voilà, c'est finito. Quand tu fais une émission de télé, tu as d'abord cette phase de tournage où il va se passer quelque chose. Et là, c'est là où j'étais. Tu vois, quand les enfants arrivaient sur The Voice Kids, on avait préparé l'interview au téléphone. Et puis, mon travail, c'était de les mettre à l'aise pour qu'on fasse une belle interview, pour qu'ensuite, ils aillent faire des jolies images de ce qu'on appelle des beauties. Tu sais, les images où il y a les lumières qui passent et où ils jouent dans des ballons, des trucs comme ça. Et puis, ils se sentent accompagnés, sereins, de vivre cette expérience, d'aller faire un cours de chant, une chauffe, ensuite d'aller chanter sur un plateau avec des musiciens exceptionnels, fin d'être Et en même temps, c'est Disney World. C'est juste pour une journée. Ça ne peut pas être la vraie vie tout le temps. Mais du coup, une fois que ça, c'est fini, c'est qui d'y repartre ? Mais après, qu'est-ce que l'émission va devenir ? C'est un autre monde. Il y a le montage qui va se passer. Puis eux, ils vont ressentir quand ça va être diffusé parce qu'il y a et cette expérience en vécu et l'expérience de passer à la télé.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc là, une fois que ça passe à la télé, si tu veux, moi, ce n'est plus entre mes mains non plus. Mais après, je te rassure, je les adore. Il y a plein de kids qui n'ont plus des kids aujourd'hui. Une des kids qui m'a le plus marquée, et elle le sait parce qu'on est toujours en contact aujourd'hui, elle s'appelle Lilou. C'était ma première saison et elle avait une mèche de cheveux bleus. On est devenues copines parce que moi aussi, je lui avais dit que j'avais une mèche de cheveux bleus. Donc, elle a compris que j'étais une sirène à l'époque. Et Lilou, si tu vas voir la comédie musicale Lady Commandement, tu pourras applaudir Lilou en Reine Nefertiti. Donc, c'est elle qui plante le dilemme. Ok,

  • Speaker #0

    ok, ok. Ok, ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, autant te dire que quand je la vois sur scène aujourd'hui, c'est une adulte, elle a 20 ans. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas parce que moi, c'est... J'ai encore 29 ans, en fait. Du coup, je ne comprends pas comment elle peut avoir grandi de moins de 10 ans, mais presque.

  • Speaker #0

    On ne peut pas être dans le même spatio-temporel, je pense.

  • Speaker #1

    Donc, non, non. Et puis voilà, après, c'est les joies des réseaux aussi. Tu vois, il y a tout ce truc-là où vous les suivez, où il y en a qui deviennent comédiens. Je les reconnais à la télé. Et c'est trop cool. Donc, c'est en fait, tu as donné de l'humain. Mais comme ce qu'ils viennent faire, c'est une émission de télé, c'est différent. Alors que dans la coiffure, tu viens faire du cheveu et tu viens faire de l'humain, mais du coup, le cheveu, il vit avec tous les jours après. Donc, c'est... Concrète peut-être ? Oui,

  • Speaker #0

    je vois totalement ce que tu veux dire. Parce qu'après, oui, les émissions, tu es obligé de les préparer en amont. Tu les fais sur place et ensuite, il faut les produire, faire les montages, etc. Et après, encore une fois, il faut attendre de voir ce que le public en pense. Donc, il y a beaucoup trop de... En fait, l'émotion que tu as dans l'immédiat, en fait... se diluent finalement.

  • Speaker #1

    C'est deux choses différentes. C'est deux choses différentes parce que toute personne qui va se voir à la télé, il y a du coup tout ce que tu as tourné en ratio. Toi-même, tu sais quand tu fais un montage. Et VS, ce qu'on va garder seulement. Donc moi, je sais que j'ai donné des choses positives et que j'ai bien fait mon travail parce que... tous les enfants que j'ai eu la chance de croiser pendant ces sept années. Je sais qu'ils étaient contents de leur portrait, qu'ils se sont éclatés, que ça reste des souvenirs inoubliables. Et après, il y a la diffusion, ce que ça a permis de faire exploser leur Instagram ou de vraiment consolider des passions. Tu vois, c'est des choses différentes. est-ce qu'à un moment, il n'y a pas une vague de l'émission télé qui remplace ce que tu as vécu après ? Pour moi, c'est deux souvenirs de moments différents. Et je suis contente des deux, mais il y a du coup un truc un peu moins concret parce qu'après, c'est cette dimension image. Alors que dans les cheveux, il y a aussi une dimension image, mais qui reste un peu plus concrète.

  • Speaker #0

    Oui, un peu plus concrète et plus privée presque finalement aussi.

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Ah bah évidemment aussi, évidemment.

  • Speaker #0

    Mais du coup, en fait, parce que dans tout ça, moi j'entends qu'il y a eu un alignement, tu t'es fait marcher dessus par un cheval. Alors, c'était pas du tout... moniteur de cheval, je ne sais plus comment on dit.

  • Speaker #1

    D'équitation ?

  • Speaker #0

    En plus, j'ai mon fils qui fait du cheval depuis qu'il a deux ans et demi. Alors,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que c'est que...

  • Speaker #0

    Les mots, les mots.

  • Speaker #1

    Le gars qui s'occupe de ton fils, qui les fait tourner dans le tourniquet avec la boue et les bottes. Oui, le... Voilà.

  • Speaker #0

    La moniteur... Enfin, non, la prof d'équitation, pardon.

  • Speaker #1

    Je crois qu'on peut dire moniteur d'équitation aussi. Oui,

  • Speaker #0

    on peut dire moniteur. tout le temps on est triste pour ça. Enfin bref. Donc tout ça, il y a eu les alignements, tout ce qui s'est fait, le 2-2-2-20- 2022, etc. Mais, est-ce que peut-être avant même d'être journaliste, tu n'avais pas eu un moment dans ta vie où tu voulais être coiffeuse ou c'est vraiment venu sur le tas ?

  • Speaker #1

    Jamais. C'est ça qui est fou, c'est-à-dire que j'ai toujours aimé les cheveux. Moi, j'ai une relation, en fait, comme tout le monde. Tout le monde a une relation chelou avec ses cheveux. Voilà, donc comme tout le monde, j'ai une relation chelou avec mes cheveux. Je les ai lissés. Enfin, vraiment, ça a été la merde pendant des années. Vraiment, la première fois que j'ai voulu faire un balayage et que ma mère, elle me dit, OK, à 15 ans, la coiffeuse aussi géniale et gentille était-elle, elle m'a décolorée toute la tête. Donc, vraiment, j'ai eu des déboires, mes capillaires intenses. et pour... Pourtant, j'ai toujours aimé l'odeur de la laque. Tu me disais, on va chez le coiffeur. C'était la fiesta dans mon cœur. Je me disais, j'allais avoir un brushing. By the book, j'allais être heureuse. Ça allait durer quatre jours et tout, folie. J'ai toujours regardé, fait des études de marché avant d'acheter un lisseur. Même aimer acheter des produits, les ramener, les essayer. Fais des boucles à ma soeur alors que ça ne marchait pas, ses cheveux resteraient. En fait, j'ai toujours aimé les cheveux. mais Je ne sais pas pourquoi, l'option de peut-être je peux devenir coiffeuse n'a jamais existé dans ma tête.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et tout d'un coup, je ne sais pas pourquoi, et c'est vraiment devenu, mais c'est une évidence. Même aujourd'hui, quand je vois les blagues sur les coiffeuses, où on dit, toutes les coiffeuses, il y avait écrit bavardage sur leur bulletin de classe. Mais clairement, mais clairement.

  • Speaker #0

    Je ne vois pas, je ne comprends pas.

  • Speaker #1

    Clairement, enfin, je... Bavardage, mais bien sûr, c'était mon deuxième prénom même, je crois, à l'école. Donc, non, mais après, je pense que...

  • Speaker #0

    Il y a un temps pour tout. Moi, j'ai eu la chance de faire plein de choses avant. Peut-être que ça me rend encore plus passionnée pour ce métier, parce que j'y arrive seulement maintenant. J'ai eu plein de vies. J'ai fait une école d'art, j'ai fait de la musique. Ensuite, parce que je faisais de la musique, je suis passée en télé. La télé, ça m'a permis d'aller dans mille sens pour avoir mille vies et interviewer des gens qui ont eu mille vies. donc c'était... génial d'avoir tout cet accès à tout ça. Et d'ailleurs, aujourd'hui, quand tu es coiffeur, clairement, tu as aussi accès à tout ça. Parce que tu coiffes des professeurs, des boulangers. J'ai entendu faire la chanson de Philippe Catherine, des conseillères d'orientation, des chanteurs, des musiciens. Tu coiffes tout le monde. C'est incroyable ce métier qui te fait... quand Vicky elle est malade par exemple aussi ah ouais mais bon non mais tu vois donc je trouve que c'est j'avoue que j'avais peur quand j'ai changé de vie de me dire est-ce que je vais trouver quelque chose qui continue à me me passionner et m'offrir ce panel si intense de personnalité histoire de vie bah je n'ai pas été déçue en devant quoi faire vraiment

  • Speaker #1

    Parce que du coup, là, actuellement, toi, en tant que coiffeuse, quelle est ta clientèle actuellement ? Parce que c'est sûr, il y a eu le reportage, mais du coup, maintenant, tu continues à coiffer des gens, en fait. Est-ce que tu travailles en salon ? Est-ce que tu travailles à domicile ?

  • Speaker #0

    Oui, bien.

  • Speaker #1

    Quelle est ta clientèle actuellement qui te permet justement de continuer à avoir ? Parce que je sens que tu as vraiment une âme d'artiste vadrouilleuse, la bougeotte.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Cette clientèle qui te permet de justement continuer à avoir cette, on va dire, cette étincelle dans les yeux quand tu parles, parce que je le vois en fait dans tes yeux quand on parle. On dirait, tu sais, comme dans un couple, la période lune de miel, on dirait que tu es en lune de miel depuis le début, là, quand je te vois.

  • Speaker #0

    Ah bah, ben non, mais parce que, mais franchement, mes nanas, elles sont trop cool. En fait, ce qui s'est passé, c'est que du coup, j'ai commencé donc en 2022. là j'étais en même temps à l'école et en même temps en stage chez Cut by Fred. Donc, ma vie n'est devenue que cheveux. Ce qui m'a permis, en juin, de passer l'examen, de l'obtenir en juillet. Et entre-temps, était arrivé le projet de Ambre Coiffure, ce qui a fait que, quand le salon a fermé, Cut by Fred a fermé pour les vacances d'été, moi, je suis partie tourner le pilote du premier épisode d'Ambre Coiffure. Et à la rentrée, j'ai été engagée, au début, comme... assistante, puis comme coiffeuse, puisque le concept chez Cut by Fred, c'est que tout le monde a d'abord été assistant, plus ou moins longtemps, en fonction de ton background, évidemment. Et ensuite, quand Fred trouvait que t'étais prêt, là, tu passais coiffeur. Donc, grosso modo, un an après que je sois arrivée chez Fred, il m'a fait passer coiffeuse. J'avais bien saturé sa boîte WhatsApp pour lui montrer, regarde, je coupe, je coupe, je coupe, je coupe, je coupe. Donc, un an après, il m'a fait passer coiffeuse et honnêtement, presque un mois après, on a su qu'Ambre Coiffure était aussi validée. Donc, on a dû rebouger tout mon planning pour que je puisse faire rentrer les tournages et qu'en même temps, je commence à construire ma clientèle vraiment. Et ça l'a fait, ça a fonctionné. Et puis, je ne sais pas. En fait, l'avantage d'avoir été un bébé cut by Fred, c'est que tout de suite, comme je l'ai dit tout à l'heure, il m'a poussée à... développer ma créativité, à suivre mon instinct, ça mélangé à ce que j'ai eu la chance de voir et de vivre sur les tournages, bien sûr, je sais que, c'est un luxe de me dire qu'aujourd'hui même, on allume la clim quand il se met à faire chaud. Parce que je sais ce que c'est que de coiffer des cheveux quand la personne a chaud. Et que toi, t'es aussi une petite flaque en transformation. Bon, c'est pas le même luxe, c'est pas le même kiff, c'est pas le même... Et puis je sais pas, d'avoir des produits ou de... Mais puis peu importe ce que t'as, il y a vraiment ce moment magique. C'est magique. En fait, quand tu sens que la personne, elle est bien, ou même quand tu coupes un peu les cheveux et que tu vois que le cheveu, il devient plus brillant, c'est fou ! Et plus doux ! C'est incroyable, ça ! Enfin, tu vois, je...

  • Speaker #1

    Le peine qui se coince et puis d'un coup, il se coince plus.

  • Speaker #0

    Donc voilà, quand j'ai commencé, Fred un jour m'a dit « Tu vas voir, plus tu vas savoir qui tu es en tant que coiffeuse, plus tu vas attirer une clientèle qui te ressemble. » Attends,

  • Speaker #1

    répète cette phrase s'il te plaît.

  • Speaker #0

    J'ai dit, il m'a dit, plus tu vas apprendre à te connaître et à savoir qui tu es en tant que coiffeuse, plus tu vas attirer une clientèle qui te ressemble. Et résultat, au final, il m'a dit, si tu t'en sors bien, tu vas avoir l'impression de coiffer tes copines. Il avait raison. Parce que moi, aujourd'hui, honnêtement, je les adore mes clientes. Et vraiment, genre, je suis... Au-delà du fait que je suis contente de leur faire du bien, si déjà je suis contente de leur faire du bien, de me dire que c'est leur moment à elles, on va enlever et laguer les petites pointes pour raviver l'énergie positive, relancer ce renouveau, qu'elles se sentent belles, qu'elles se sentent bien. Et puis d'ailleurs, quand tu viens de te faire couper les cheveux, c'est toujours lié à une histoire. Comme quand j'étais journaliste. Ce que je veux dire souvent, des fois c'est positif, des fois ça l'est un peu moins. Mais c'est souvent lié à quelque chose aussi de renouveau. De relancer quelque chose, une nouvelle impulsion, de se sentir plus fraîche. Mon boss actuel, puisque du coup, l'histoire, c'est qu'ensuite, Cut by Fred s'est arrêté en tant que salon. Il a gardé la marque, mais il a arrêté de manager. Et du coup, l'équipe de Cut by Fred, le plus ancien d'entre nous, a décidé d'ouvrir son propre salon, qui s'appelle donc... Maison-la-Rivière. Donc aujourd'hui, je travaille chez Maison-la-Rivière. Donc on est au même endroit, les mêmes personnes, et on travaille toujours avec les produits de l'hiver. Mais on a lâché la main de papa, quand même.

  • Speaker #1

    En fait, c'est le fiston qui a pris la relève de papa.

  • Speaker #0

    Exactement, voilà. L'aîné, après, on a quand même Aïlis parmi nous quatre qui a décidé d'ouvrir son propre salon aussi. Bon, elle n'est pas partie bien loin, elle est partie à Sentier. Mais elle a décidé d'ouvrir... Enfin, tu vois, de... Parfaitement,

  • Speaker #1

    de ses propres ailes.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Même si ça veut dire qu'on se donne des nouvelles très souvent et on reste quand même cette team. Mais l'idée, c'était de faire perdurer, justement, cet état d'esprit. Ce concept même de s'occuper des gens en one-to-one, de A à Z, d'être avec eux et de faire du sur-mesure, en fait. Moi, j'avoue, c'est peut-être pas bien, mais je note pas ce que je fais en termes de couleurs à ma cliente. Des fois, je me dis que je devrais. C'est bien ce que j'ai fait, je vois, ça a bien vécu. Mais non, et du coup, je me réinvente un peu toujours aussi à chaque fois, pour, je sais pas, pour pas s'enfermer, pour pas faire les mêmes choses. C'est important. Et du coup, entre l'école Cut by Thread, le documentaire, Et aujourd'hui, les réseaux sociaux, parce que j'essaie de continuer de raconter quand même des histoires de vie capillaires sur Instagram, notamment. Pour moi, ça fait aussi partie du métier de coiffeur aujourd'hui, d'avoir des réseaux et de montrer un peu ce qu'on fait et tout. Et il y a quelques années, en tant que journaliste, mais jamais j'aurais osé faire tout ça. Alors qu'aujourd'hui, mettre ma tête, ce n'est pas forcément une chose que je préfère. raconter des choses, raconter des histoires de gens, c'est ça que j'aime en fait. J'aime les gens. Donc, c'est un mix de tout. Des avocates, des tatoueuses, des danseuses, des chercheuses.

  • Speaker #1

    Dans un salon « lambda » . Par contre,

  • Speaker #0

    ce que je peux te dire, c'est qu'elles assurent. toutes et qu'elles sont toutes extraordinaires et que j'ai la chance d'avoir ce rôle, c'est de les rendre belles et de leur rappeler qu'elles sont uniques et qu'elles sont merveilleuses. C'est ça mon taf.

  • Speaker #1

    Magnifique, c'est beau. Pourquoi je t'ai fait répéter la phrase que tu as dit tout à l'heure ? Parce que je trouve que c'est tellement important. Parce que souvent on dit qu'il faut faire ci, il faut faire comme ça, il faut faire ci. Alors qu'en fait, juste en étant toi-même, tu attires justement la clientèle qui te ressemble. Et c'est pour ça que quand on t'entend parler, c'est comme si tu avais commencé hier. Et c'est toujours magnifique. C'est toujours fantastique, en fait.

  • Speaker #0

    J'ai trois ans et demi de coiffure. Enfin, trois ans et demi plus maintenant. Mais après, je pense qu'il y a aussi, dans ce milieu de la beauté, je trouve que c'est intéressant. Je pense que j'ai aussi eu la chance d'être arrivée au bon moment, d'une certaine manière. Parce que non, mais parce que tu vois, je pense qu'il y a 15 ans, en arrière par exemple, il y avait encore beaucoup ce truc de chaîne qui est génial. Ça a rendu la coiffure accessible à tous. Sauf que du coup... Comment dire ? Peut-être qu'aujourd'hui, on est dans une époque où les coiffeurs militent aussi plus pour justement leur spécificité, leur talent, leur kiff, avec des spécialistes du balayage, d'autres du mulet, tu vois, d'autres du blond. Du mariage. Tu vois, voilà, du mariage et tout. Non, mais moi, laisse tomber. Des fois, je les coiffe, mes nanas, quand elles se marient, mais en amont, mais le jour de vie. Ah mon Dieu, la pression que c'est. Toi aussi, tu es une éponge d'une autre manière. C'est horrible tout ce qu'il faut absorber. C'est très intense. Très,

  • Speaker #1

    très intense. Ça va. Tu vois, c'est marrant parce que c'est souvent les coiffeurs qui sont en salon, entre guillemets, à chaque fois qu'on leur dit un chignon, oh là là, mais c'est trop de stress. Alors qu'en vrai, il n'y a pas de presse, en fait, le jour d'un mariage. Parce que du coup, moi, je suis dedans et je fais quasiment que ça. Et je le vois autrement et je n'y vois pas du tout de stress. Au contraire, c'est de l'excitation à chaque fois.

  • Speaker #0

    Ça me met en pression. Je me dis, putain, s'il y a une mèche qui ne va pas, vas-y. Donc, à la fin des temps, ça va être sur la photo. C'est à cause de toi qu'il n'a pas bien fait. J'avoue que j'ai un truc. Je crois que moi, j'ai mon kiff dans le fait de me dire que ce que je fais en salon, pareil, c'est une phrase de Fred, ça de... Un bon coiffeur, ce n'est pas quelqu'un qui... Enfin, pour lui, un bon coiffeur, c'est... on n'avait pas l'impression que tu sortais chez le coiffeur. On a juste l'impression qu'au quotidien, tu as des beaux cheveux, tu vois. Et moi, faire en sorte qu'elles se sentent bien, bien sûr, en sortant de chez moi, mais aussi trois jours après, une semaine après, deux semaines après, trois mois après, avec leurs cheveux, parce qu'il y a une cool repousse. Ouais, c'est un peu ça, le goal. Donc, il y a une espèce de perfection dans l'imperfection. Tu vois ce que je veux dire ? Qu'elles soient fatiguées ou pas, j'ai envie que ça soit cool, leurs cheveux. La marier, c'est pas la... il n'y a pas d'imperfection il faut que ça soit parfait je te jure j'ai transpiré de la moustache mon dieu quand je l'ai fait j'ai mon cousin qui s'est marié en octobre j'ai du coup fait les cheveux de sa femme expérience intense mais intense mais tu regardes je l'ai filmé tu regardes ma teuté juste mais tu vas te marrer je te jure tu sens je fais la petite coque le cheveu j'ai jamais mis autant de lac sur les cheveux de ma vie pour être sûre que ça tienne C'était un sketch. J'en peux plus, j'ai mal. Un sketch, vraiment. C'est comme dans les parodies, les gens ne s'arrêtent pas à mettre du spot. J'ai ça et c'est de la got to be.

  • Speaker #1

    J'en peux plus, j'ai mal. Non mais là, en plus, moi, c'est ma phrase préférée, tu sais, quand on met la lac finale à la fin. Souvent, je fais du zèle, je fais psss. Et après, je fais de rien la couche d'ozone.

  • Speaker #0

    Ah ouais, non mais là, je ne l'ai pas, franchement, je ne l'ai pas respecté. heureusement je me balade en vélo Je fais attention, je travaille avec des produits qui sont fabriqués en France. J'essaie de me retabler de mille et une manières. Parce que sur ce coup-là, je te jure, je crois que j'ai dû flinguer une bombe pour un mariage. Ce n'est pas du tout logique. Je me rends compte de l'état de stress. Il y avait plus de lacs que de cheveux. Mais bien sûr. Après, attention, j'ai fait la mariée, la mère de la mariée, sa sœur. Je me suis fait rouler dessus. À la fin de la journée, je me suis dit, pourquoi je suis un peu fatiguée ? Je dois faire 12 personnes ce jour-là, donc c'est pour ça.

  • Speaker #1

    C'est pour ça. Moi, généralement, après un mariage, le lendemain, il ne faut même pas me parler.

  • Speaker #0

    Je comprends. Et je te dis, je trouve que ce moment trop beau où la mariée, tout d'un coup, tu la prépares. Donc finalement, je ne sais pas, elle met son costume, elle rentre dans son rôle de mariée. Je ne sais pas où. Il faut du coup lui faire réaliser qu'elle est en train de le vivre. Ça y est, c'est maintenant, c'est now. Tu lui fais du bien et t'es belle. et en même temps, Faut pas qu'elle pleure sans ça, va ruiner le maquillage.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    C'est vraiment... En plus, moi, je suis une pleureuse. Je crois que c'est trop d'émotion pour moi. Déjà, je pleure.

  • Speaker #1

    Ça va, mais pas tout le temps, quoi.

  • Speaker #0

    Déjà, je pleure souvent dans le salon quand même aussi. Je pleure en interview et je pleure au salon. Bien sûr. Je crois que là, si c'était que des marais, je peux pas. Une fois,

  • Speaker #1

    ça m'est arrivé, tu sais, j'ai pleuré pendant un marais. Enfin, j'étais en train de pleurer, tu sais, j'étais dans la chambre. Bon, ça nous a mis en retard, mais c'était un moment trop émotionnel pour que je l'interrompe, tu vois. Et genre, il y avait la mariée, sa maman, sa mamie, sa tante qui était là, toutes les femmes de la famille. Elle venait de perdre son grand-père,

  • Speaker #0

    genre, deux ans. Mais voilà, elle m'a...

  • Speaker #1

    Tu vois, et il lui avait laissé des trucs. Il lui avait laissé un mouchoir que sa grand-mère avait cousu pour son mariage. Bref, laisse tomber. Et là, elle commence à pleurer. Et moi, d'habitude, je me dis tout le temps, genre, moi, j'ai pas de cœur, je suis en bonheur. Et bah, laisse tomber, en fait. Je les entendais, j'étais là, je suis un peu une abri.

  • Speaker #0

    J'ai envie de pleurer là, alors que tu me vois t'être là. Mais moi, je... Il faut clamer dans la pièce,

  • Speaker #1

    laisse tomber.

  • Speaker #0

    Bah, c'est parce qu'il était là.

  • Speaker #1

    c'est comme s'il était là et le moment où elles mettent leur robe et ça c'est un truc qui est fou laisse tomber le moment où elles mettent leur robe je les connais pas mais en fait ça me fait des frissons même parce que c'est magique j'ai

  • Speaker #0

    travaillé sur des émissions de mariage crois moi bien que tu le vois le moment où la personne trouve la bonne robe tu le sens, il y a quelque chose de et puis ça y est j'ai des frissons on parle des frissons Non, mais tu vois, je trouve que dans les cheveux, tu peux avoir cette magie-là quand la personne... Moi, mon compliment préféré, c'est quand la personne, elle dit, ça, c'est moi, ou je me retrouve, ou ça y est, je sens que je suis là. En fait, c'est comme si tu sentais le présent. Il y a une magie du moment présent. Et par les cheveux, quand c'est la touche finale et que tu mets la laque... À une mariée, c'est pareil. Quand la personne se découvre à la fin d'un rendez-vous, voire même quand tu lui enlèves le peignoir et qu'elle se remet dans son vrai vêtement de civile et qu'elle se sent elle et que tu vois qu'elle se sent la meilleure version d'elle-même. Moi, je m'endors bien la nuit. Bien mieux qu'avant.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Sérieux ? Je sais que mon énergie, elle est utilisée à bon escient. Vraiment, je le sens.

  • Speaker #1

    J'adore, j'adore, j'adore. Tu dors mieux. Je dors mieux qu'avant.

  • Speaker #0

    Ben ouais, franchement, je... C'est une bonne pensée de se dire, qu'est-ce que j'ai fait aujourd'hui ? J'ai fait ça, en fait. J'ai aidé à ce que la personne prenne du temps pour elle, elle passe un bon moment, elle se détend quand je lave les cheveux, elle puisse apprécier d'être face à son reflet et qu'elle se sent belle et que ça perdure pendant tout un temps derrière.

  • Speaker #1

    Et des fois, on ne sait pas, on l'a... La portée que peut avoir une coupe parce que des fois tu sais on dit souvent une femme qui change de coupe c'est une femme qui change de vie en fait des fois tu fais que des fois tu dis bon bah c'est juste c'est mon métier mais en fait des fois moi je sais que là par exemple il n'y a pas longtemps j'ai pris une esthéticienne j'en avais pas avant j'ai pris une esthéticienne mais si elle savait le bien que ça me fait et je pense que même quand je vais chez le coiffeur j'y vais une fois par an bon c'est mon c'est mon pote c'est on était à l'école ensemble bon je me fais un peu je me fais un peu tabassé mais c'est pas grave Je passe quand même un bon moment. Mais je pense qu'il y a des fois, on ne se rend pas compte aussi. En tout cas, moi, de mon côté, je ne me rends pas compte parfois de la portée de ce que je fais. Et quand les clients me disent que ça leur fait, moi, je suis là en mode, c'est mon boulot, en fait. Et du coup, des fois, il faut aussi savoir recevoir justement tout ce bien qu'on fait. Parfois, je me dis, moi, je n'arrive pas. Je me dis, en fait, je fais juste mon boulot. Mais quand les personnes te rendent en te disant « Waouh, ça m'a fait ça, ça, ça, ça » , t'es là en mode « Ok, bah, de rien » . C'est difficile aussi de l'accueillir. Je ne sais pas ce que tu en penses, toi, mais c'est parfois difficile aussi de…

  • Speaker #0

    C'est horrible ce que je vais dire. Autant je pratique la gratitude intense, mais c'est horrible ce que je vais dire. C'est horrible. Je vais dire, mais je pense… Moi, je sais que je ne fais pas que des cheveux. Tu vois ce que je veux dire ? C'est horrible. Je me déteste. J'ai l'impression d'être très prétentieuse en disant ça. Par exemple, moi, si tu aimes les brushings ou les choses très coiffées, je ne suis pas la bonne coiffeuse pour toi. C'est sûr. Je te dis, je sais que j'ai un délire où je passe vraiment une heure full avec la personne et je suis là. Je sais qu'on ne fait pas que des cheveux. et des fois on parle pas du tout je dis pas que c'est obligé de je fais pas forcément des interviews tu vois des fois t'as le droit d'avoir un rendez-vous juste t'es dans un endroit où t'es dans une safe place t'es bien et juste t'es en paix, la personne qui s'occupe de toi tu sais qu'elle te veut du bien des fois si elles ont envie d'être dans leur bulle je suis juste là pour faire une petite bulle avec elle et être bien aussi Ouais, en fait, tu veux que je te dise ? Peut-être que ce n'est pas prétentieux. Peut-être, j'espère, où je mets tout mon cœur et toute mon énergie pour espérer que ce ne soit pas que des cheveux et que ce soit plus que ça. Et après, je me dis que de toute façon, on devrait progresser sur ce sujet-là tous parce que si on était pilote d'avion, il y aurait tout un motherfucking play qui nous applaudirait à chaque fois parce qu'il fait bien son travail aussi. Le monsieur tout le monde applaudit. Enfin, le monsieur Oulada, d'ailleurs. Et c'est normal pour certains métiers d'être applaudis. Pourquoi pas pour tous les métiers ? Alors je ne dis pas qu'il faut que nos clients du tout doivent nous applaudir à la fin de la coupe, c'est pas ça que je dis. mais je trouve qu'il y a des métiers pour lesquels c'est normal de le saluer. Tu vois, quand t'es comédien, quand t'es chanteur, il y a des disciplines où c'est normal que ça se termine. Si t'as bien fait ton travail, on t'applaudit, on te dit c'est super. Mais du coup, ça c'est, tu vois, ils se la donnent. C'est peut-être pas de prise d'objectif pour les artistes, je les aime trop. Donc je me dis, ben non, en fait, c'est normal. Et surtout si tu mets une extra dose d'amour, d'authenticité, quand les gens, ils arrivent à percevoir ça, ben en fait, quand elle me le dit, je me dis, j'ai vu J'ai vraiment bien fait mon travail. Voilà.

  • Speaker #1

    Moi, c'est dans la partie mariage que ça me fait. Quand je coupe les cheveux, c'est un peu moins ça, parce que vraiment, je ne suis pas une coiffeuse qui aime couper. Moi, je dis tout le temps aux gens, je suis une coiffeuse qui n'aime pas couper. Je suis une coupeuse,

  • Speaker #0

    moi. Je suis une coupeuse.

  • Speaker #1

    Voilà. En fait, chacun son truc. C'est comme ça. C'est pour ça que c'est bien d'avoir chacun sa spécialité, sa spécialité, son caractère, sa vibe, ses convictions, etc. Moi, je sais que, par exemple, quand je finis un chignon ou un maquillage que j'adore et tout, ... mon réflexe, je twerk.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? C'est sûr ?

  • Speaker #1

    Des fois, ça me prend, des fois, c'est ça, je twerk.

  • Speaker #0

    Ah, c'est le twerk de la joie. Ouais.

  • Speaker #1

    Le twerk de l'attraction. C'est sûr, c'est le twerk de la joie. Et tu vois, là, pour le coup, côté mariage, je le comprends et tout machin parce que c'est concret aussi. Enfin, c'est... Toi, tu trouves la partie concrète dans la coupe. Moi, je le trouve vraiment dans le concret du mariage parce que c'est genre le plus beau jour de leur vie. Moi je suis là, j'interviens sur ça, je participe à ça et puis je me dis je pars et quand je pars je suis là en mode oh ouais. Et ouais en fait du coup on a une joie tout à fait, je vois, je vois, je vois.

  • Speaker #0

    Je te rassure, moi aussi je fais beaucoup de danse de la joie, beaucoup de Beyoncé vibe.

  • Speaker #1

    J'ai fait des petites vidéos un petit peu sur Instagram où tu fais des petites... de Corée et tout machin comme ça et même c'était la vidéo avec Dioka là où dansier que je t'avais entre guillemets retrouvé je me suis dit mais attends mais je la connais cette fille ah bah oui bah oui mais parce que justement dans cette dans

  • Speaker #0

    cette perspective d'authenticité et de pouvoir faire du bien à tout le monde pour moi c'est essentiel de se former sur tous les types de cheveux et puis en tant que justement ancienne traumatisée Même si j'aimais aller chez le coiffeur de la boucle, si tu veux, je ne peux pas avoir pris une claque, une leçon de vie en allant au Kenya et pas m'être dit, il n'y avait pas de cours au CAP pour t'expliquer à faire ça, donc on va y aller. Et encore une fois, d'avoir été chez Cut by Fred, tout de suite, ça a été un énorme cadeau parce que tout de suite, je suis arrivée chez quelqu'un qui faisait du sport bouclé, qui militait pour ça. J'ai découvert le diffuseur quand je suis arrivée chez lui. Et maintenant, même quand je pars à l'autre bout du monde, même si je ne sais pas où je vais, je prends le diffuseur. Je ne sais pas ce que je vais avoir, mais je le prends avec moi. Sérieux ? Ouais.

  • Speaker #1

    Oui, parce que les cheveux bouclés, ça commence enfin. Depuis deux ans, ça commence enfin. Mais j'ai l'impression que le Covid a fait pas mal de bien à beaucoup de choses. Parce que du coup, j'ai l'impression que depuis le Covid, les gens vont un peu plus vers le naturel. Déjà, le nombre de gens qui avaient des racines de 15 mètres de long, qui se sont dit « Oh, finalement, c'est pas si mal d'avoir les cheveux blancs ! » Et qui, du coup, n'avaient pas leur brushing toutes les semaines et qui étaient obligés d'avoir les cheveux bouqués. Et qui se sont dit « Oh, c'est pas si mal ! » Finalement, j'ai l'impression que depuis le Covid, justement, il y a cette redirection vers la philosophie de « cut by thread » , vers le naturel, respecter son cheveu, etc. Et ça c'est super cool parce que là aujourd'hui, moi en tout cas en tant que... Enfin, il n'est plus, de voir de plus en plus de représentations en fait sur les réseaux, à la télé. Mon Dieu, aux Jeux Olympiques, tu vois la nana...

  • Speaker #0

    Les dernières Miss France, excuse-moi.

  • Speaker #1

    Mais oui, mais qui chantait avec ses cheveux. Mais quand j'ai vu ça, j'ai eu envie de pleurer en fait, je me dis toutes les petites filles. qui voit cette nana en train de chanter la Marseillaise avec ses cheveux crépus en l'air, que d'habitude on dit « va te coiffer parce que t'es pas bien coiffée » , et qu'elle voit ça, elles sont petites, elles voient ça. Mais je me dis déjà, aujourd'hui, on est bien avancé, même si ça a ramé. Je me dis, dans dix ans, ces petites filles qui ont vu ça, on dit « waouh, en fait, c'est incroyable, le pouvoir » . Les cheveux, c'est du militantisme, mine de rien.

  • Speaker #0

    Ah bah, mais accepter ses cheveux et accepter sa vraie nature ? C'est être dans l'authenticité de soi-même, dans l'acceptation de soi-même, de qui on est, de justement ce mélange génétique unique et magique. Ça veut dire apprendre à se connaître soi-même, parce que trouver les bons gestes, trouver les bons produits qui correspondent à nos demandes, moi, ça, ça me rend zinzin. C'est pour ça que du coup, oui, j'ai fait une formation avec Dioca, que... que j'essaye de raconter plein d'histoires de femmes aux cheveux aussi bouclés, frisés et crépus. En fait, je trouve que... Et encore une fois, je te dis, j'ai l'impression d'être arrivée au bon moment dans la coiffure. Parce que cette évolution, même moi capillairement, tu regardes une photo de moi il y a quelques années et là... Alors le rose était déjà là par moment ou pas, ça c'est un truc. Mais par contre, ouais, ouais, pas du tout. Moi, ça m'a libérée. Et vraiment, je ne... Il n'y a pas longtemps, je suis sortie, je suis tombée face à une dame un peu plus âgée. Et franchement, elle avait un blanc blond, superbe travail de balayage, mais elle s'acceptait à mort. Sauf que je vois bien le brushing sur ses bûches. Et donc, on commence à parler, je lui dis, vraiment, ta couleur, elle est mortelle. Elle me dit, j'ai un super coiffeur, je suis super fidèle. Je lui dis, t'as bien raison. Je lui dis, en revanche, ce brushing... Et là, elle est partie sur une tirade. en me défonçant les cheveux bouclés. Ah, ça va pas, là, là, là. Et c'est horrible. Et ça fait mal coiffé. Et ça fait mal peigné. Et le pire, la frange bouclée, vraiment. Bon, ce jour-là, j'étais en J5. Donc, autant te dire que j'avais plaqué le tout. Donc, elle sait pas. Bon, à la fin de sa tirage, je lui ai dit, alors, du coup, c'était sympa de m'avoir dit tout ça. Moi, mes cheveux, dans la vraie vie, ils sont comme ça. Donc, elle ne savait pas quoi me dire suite à ça. Et je lui ai dit, franchement, je trouve ça dommage que tu aies fait ce pas énorme sur l'acceptation de toi-même et sur ta couleur et que tu glos avec et que tu sois encore avec un vieux brushing de mamie du 16ème. Ouais, je lui dis vraiment, c'est très dommage que tu sois genre porte-parole et qu'en même temps, il y a un truc pas du tout. Je lui dis parce que du coup, tu me dis que tu t'acceptes à mort et c'est super et tu détestes ces boucles, mais en attendant, du coup, tu t'acceptes pas trop parce que t'as un peu des cheveux bouclés. Elle me dit, bah ouais, parce que par exemple, les jours où... il pleut, ben, toi, t'as peur de la pluie, non ? Fière que moi, maintenant, j'ai même plus peur de la pluie. C'est beau. Et elle m'a dit, ah ben, ouais, c'est vrai qu'il y a qu'une partie du travail qui est faite. J'ai dit, mais moi, je te jette pas la pierre. Je dis pas qu'il faut qu'on en soit toutes là. Je dis juste, tu m'as fait tout un discours de famille père libérée, nanana, et puis en plus, les bouchées, déjà, être autant énervé contre les boucles ça cache quelque chose frustration Mais j'étais là genre c'est dommage parce que du coup il y a en fait non tu te trompes mais c'est ok. En revanche moi du coup je préfère rester avec mes boucles et ma frange bouclée parce que je me sens beaucoup plus libérée. Et j'en suis là et il m'aura fallu plus de 35 ans pour en être là donc franchement chacun son rythme. Les coiffeurs on est un peu jardiniers, il faut semer des choses chez les gens. et il y a un moment des fois il y a des des massifs qui prennent, d'autres qui prennent pas, et c'est pas grave. Moi, c'est comme ça que je... Mais si ça prend, viens me voir, je m'occuperai de tes boucles.

  • Speaker #1

    Moi, je vais rien dire. Moi, j'ai fait... Moi, là, j'ai fait un... Parce que moi, je m'adore quand j'ai mon brushing bouclé et tout, etc., qui... Tu sais, un peu la Beyoncé, un peu, voilà. Donc là, du coup, pour mon mariage, j'ai dit, vas-y, c'est bon. Ça faisait genre trois ans que j'étais 100% naturelle. Et là, du coup, j'ai dit non, vas-y, en fait, avec la pluie, l'humidité, je n'ai pas envie de me casser la tête le jour.

  • Speaker #0

    Mais là, tu te maries ?

  • Speaker #1

    Je vais me marier l'année prochaine, oui.

  • Speaker #0

    Il y a du temps ! Pourquoi tu es en train de justifier ta coiffure d'aujourd'hui pour ton mariage de l'année prochaine ?

  • Speaker #1

    Je ne justifie pas ! J'ai fait un lissage, mais une fois que le mariage est passé, je rase tout.

  • Speaker #0

    Tu vas faire un big chop ? Oui,

  • Speaker #1

    je vais en faire parce que là, ça faisait trois ans que j'avais les cheveux naturels, parce que j'en avais marre de faire des lissages et tout. Et là, d'ailleurs, j'ai fait le lissage et que j'allais mourir. Mais je le fais juste pour le mariage parce que j'aime bien avoir mon broche et tout. Mais une fois que le mariage est passé, je vais faire des dingueries. Je vais me décolorer les cheveux. Je vais tout raser. Tu sais, avoir ça sur la tête.

  • Speaker #0

    La meuf, elle aura la blague au doigt. Il ne pourra plus faire de vitoures. Elle va y aller.

  • Speaker #1

    Il a l'habitude. Il m'a déjà vu avec les cheveux courts.

  • Speaker #0

    Surtout, quand on se sent, encore une fois, si tu vas dans une dinguerie area, c'est qui tu es, c'est qui tu as envie d'être. Et moi, je crois que quand on est aligné avec ses envies, c'est là où on est le pire plus beau en fait.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    exactement. Donc, il te trouvera belle.

  • Speaker #1

    De toute façon, oui. Mais même des fois, je lui dis, mais tu as un peu de la merde dans les yeux parce que je ne sais pas comment il fait des fois parce que laisse tomber. Je suis... Regarde ma tête là. Ça se voit que je suis maquieuse ? Non. Non,

  • Speaker #0

    mais déjà, excuse-moi, mais la peau scintille. Donc, il y a un glow. Donc, on peut quand même se dire que tu nous as fait un make-up, nos make-up.

  • Speaker #1

    Tu as mis un peu là.

  • Speaker #0

    Au niveau du teint, je maintiens ce que j'ai dit. Au niveau des yeux, non. Si tu veux qu'on rentre dans le détail, OK.

  • Speaker #1

    Mais au niveau des sourcils, encore moins.

  • Speaker #0

    Ah, mais alors, je suis hyper mauvaise en sourcils parce que j'ai eu la chance que ma mère me fasse des très beaux sourcils. Ah oui ? Jamais enlever un poil de ma life. Donc, je suis nulle, je ne sais pas. Maintenant, j'utilise de temps en temps une petite brosse.

  • Speaker #1

    Oh, bon. Mais vraiment. Non, mais tu vois, c'est hyper important de s'accepter et surtout, comme tu dis, d'être... aligné tu vois pas moi par exemple là là là là là beau je parle parce que du coup on parlait de la dame qui faisait son brushing et c'est moi je dis bon je fais mon lissage pour mon mariage mais en soi c'est parce qu'il ya un but dans ça donc en fait et surtout non mais il n'y a pas de justification à voir tu as envie de faire ça tu fais ça tu as envie d'avoir des cheveux de beyoncé mais c'est les cheveux de beyoncé je me tâte à me faire blonde aussi mais c'est une perruque qu'enfin

  • Speaker #0

    Mais attends, tu me rends folle ! Si j'avais compris le concept de la magie de la perruque bien plus tôt dans ma vie, mes cheveux et moi on se serait alignés bien plus vite. Je n'aurais pas autant fait la misère.

  • Speaker #1

    Mais je ne sais pas, j'ai envie que ce soit mes cheveux à moi. Je n'ai jamais mis de perruque. Et puis c'est chiant, il faut mettre la colle et tout. Moi j'ai une peau de merde en fait, ça va réagir, ça va être tout rouge.

  • Speaker #0

    L'avantage c'est que comme t'es make-up artiste tu peux me cacher ça, exceptionnellement. Je veux pas sur les jambes et pas sur moi,

  • Speaker #1

    j'arrive même pas à me mettre des faux cils.

  • Speaker #0

    Non, ah bon ?

  • Speaker #1

    Ah non mais je suis un cas désespéré, genre sur les jambes, y'a aucun problème, je te fais un maquillage etc. Mais alors moi, là tu vois, y'a pas longtemps j'ai vu un gars, enfin une femme pardon, parce que du coup c'est un homme qui est devenu femme, mais qui a pas de bras, qui a pas de jambes. et qui se met des faux cils toute seule. Et du coup, moi je suis là, genre je suis make-up artiste, j'arrive pas à me le mettre toute seule avec deux bras, tu vois. Ah mais je t'enverrai la vidéo, tu vas voir, je te l'enverrai. Pas vrai.

  • Speaker #0

    Impressionnant.

  • Speaker #1

    Ah mais du coup...

  • Speaker #0

    Déjà, ce que tu dis, c'est impressionnant, parce que tu... Je suis curieuse. Si je me trouvais sur cette vidéo,

  • Speaker #1

    je me sens encore plus nulle en tant que femme.

  • Speaker #0

    Ben non, tu devrais te sentir inspirée, tu devrais te dire, attends, c'est exceptionnel.

  • Speaker #1

    C'est exceptionnel, mais du coup, je me sens inspirée, arrêtez d'essayer. Et du coup, je prends des petits peuples comme ça pour me les mettre sur du mariage. Ça m'inspirait ça, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais non, mais après, tu as le droit de te faire ce kiff aussi. Je pense que c'est important, justement, de réapprendre et de se remettre parfois à la place aussi de nous. clients, tu vois, je sais pas, en testant le bac, en se faisant laver les cheveux par quelqu'un d'autre, en se faisant masser la tête, c'est c'est important de croire justement au pouvoir de nos métiers et de l'expérimenter de temps en temps, comme un coach sportif doit de temps en temps faire un entraînement en tant que élève lambda aussi, tu vois, pour réapprendre.

  • Speaker #1

    Le bac à shampoing, c'est mon truc préféré. Si seul, si je, moi j'étais tout le temps à mon coiffeur pote entre guillemets. Je lui dis, moi, des fois, juste, je viens dans ton salon, je me pose sur ton bac à shampoing. Juste, il y a quelqu'un qui me fait couler de l'eau sur la tête, ça me suffit, en fait. Juste ça, moi, ça me fait vraiment du bien, tu vois.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas te mentir, chez Maison Larrière, on a des bacs qui sont massants. Donc, autant te dire que, oui, des fois, à la fin de la journée, juste le m'assois, je le cale la vasque et j'allume le massage et je reste comme ça cinq minutes, quoi. Petit massage du dos, tranquille, pépouze. Et bien utile. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, non, mais franchement, des fois, juste ça, ça fait du bien. Pour revenir un petit peu, parce que du coup, j'ai eu notamment Émilie, qui est photographe, que j'ai interviewée d'ailleurs, son épisode, il va sortir au mois de juillet, qui a posé quelques questions parce qu'elle, pour le coup, avec son mari, parce que c'est un duo photo-vidéo, ils ont vécu en Australie un certain temps, et du coup, ils avaient des questions... par rapport à toi, justement, par rapport à tes différents voyages. Et ils se demandaient, en fait, comment tu faisais, justement, par rapport au visa. Parce que, alors, je pense qu'ils ont posé la question, comment tu faisais, par exemple, de facturer en France, etc. Mais j'imagine que tu ne facturais pas les prestations que tu faisais. C'était l'enquête. Voilà, on est d'accord.

  • Speaker #0

    Ah non, non, non. C'était bénévole, enfin, ce que j'ai fait. Le concept d'ombre coiffure, c'est que je me baladais avec ma grosse valise jaune. Boby ? Elle est là. Il y a des plantes dessus aujourd'hui. Je me baladais avec Boby, qui est un salon de coiffure ambulant. Des fois, j'ai arrêté des gens dans la rue. qui m'inspiraient en disant « Bonjour, est-ce que tu veux bien me parler de toi et de tes cheveux ? » Et des fois, il y avait des rendez-vous qui étaient un peu programmés avec des coiffeurs que je ne connaissais pas, pour le coup. Autant on parlait des tendances et des choses à explorer en amont, autant je voulais voir et connaître personne parce que j'aurais pas su le faire fake. Et puis, c'était intéressant aussi de voir ce qui se développait ou pas et comment est-ce qu'on connectait ou pas. mais Eux, ils ont accepté de nous accorder du temps. Peut-être que certains ont été rémunérés, j'ai envie de te dire, mais je ne suis franchement pas sûre. C'était beaucoup quand même des choses de rencontre. Donc moi, dans le cadre du documentaire, je n'ai pas eu besoin de facturer parce que j'étais payée par la boîte de production pour des jours de tournage, mais pas pour des prestations coiffures, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, c'est bien ce qui me semblait, parce qu'en fait, à chaque fois... Moi, du coup, j'ai vu les pâtes qu'eux, ils n'ont pas vu, ils ne connaissaient pas avant. Donc, je me suis dit, je vais quand même demander au cas où. Mais il me semblait bien que c'était du bénévolat. Et c'était vraiment dans cet esprit, comme on dit depuis le début, de vraiment toucher les chevaux, les endroits.

  • Speaker #0

    Curiosité, c'est de la curiosité. C'est vraiment partir à la rencontre de l'autre, d'une culture et d'un pays. Sauf qu'officiellement, on le fait en parlant de cheveux. Et en fait, quand on parle de cheveux, on parle de plein d'autres choses aussi. Donc, tu vois, c'est... C'est vrai que, par exemple, au Kenya, en partant à la recherche de la tendance des 13 bantous, donc une coiffure qu'on a pu voir, par exemple, sur Rihanna, du coup, en se baladant dans la rue, j'ai vu un salon, je me suis dit, elle a l'air trop mignonne, est-ce que je peux rentrer ? À chaque fois, il me disait oui, et du coup, des fois, attention, il nous disait non, on expliquait, tout de suite, on a un tournage, est-ce que vous êtes OK pour nous... nous expliquer, je suis coiffeuse, est-ce que tu viens m'apprendre ? Je cherche ça. Des fois, ils nous disaient non et ça ne marchait pas. Souvent, malgré tout, l'instinct faisait que c'était cool et qu'il y avait des oui à plein de moments qu'on n'a pas pu garder, évidemment, dans le doc. Encore une fois, tu te doutes, différence entre tout ce que tu filmes et le montage final. Mais voilà, et c'est vrai que sous prétexte de parler de 13 Bantou, On a du coup parlé de tendance, de ce que ça voulait dire, et finalement, dans cette banlieue de Nairobi, c'est là où j'ai pris conscience qu'il y avait vraiment toute une échelle capillaire et sociétale. C'est-à-dire que les gens qui sont les plus pauvres, quand tu es les plus pauvres, pauvres, du coup, tes coiffures, c'est déjà d'avoir des cheveux et de te coiffer par toi-même en tressant ce que tu as. Si tu montes un peu plus dans la société, là, tu vas pouvoir faire des coiffures avec des cheveux synthétiques. un peu plus dessous, ça peut être des coiffures avec des cheveux du coup plutôt naturelles. Et puis après, est-ce que tu as le budget pour avoir ou pas une perruque aussi ? Pareil, d'abord synthétique. Et si tu as de l'argent, tu as plein de perruques et une ponytail. Il avait dit Farouk aussi. Et finalement, il y a comme une échelle capillaire de niveau... Ouais, tu vois, où est-ce que t'en es dans tes finances, ça se voit dans tes cheveux, finalement.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait. Et en fait, tout ça, je le comprends parce qu'elle me l'explique. Alors qu'à la base, je viens avec une photo de Rihanna en disant que je cherche à apprendre à faire ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, la coiffure de Rihanna, c'est quelle catégorie sociale ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est plutôt quelque chose qui vient des bidonvilles et des gens qui n'ont pas trop de sous, parce que c'est une coiffure que tu peux faire. Si tu as des cheveux, tu la presses en cheveux seuls naturels, tu la presses dans tout. Si tu as moins de cheveux, tu peux y incorporer du cheveu, qu'il soit synthétique ou pas. Vu que tu vas le tourner, j'ai envie de te dire, tu n'as pas vraiment besoin que ce soit du naturel. Si, c'est mieux en soi d'utiliser du cheveu naturel, parce que c'est quelque chose qui va toucher ta peau et tout. mais... tu peux aussi le faire en mettant des rajouts.

  • Speaker #1

    Ça, tu vois, c'est le genre de coiffure que j'avais quand j'étais enfant, que je détestais. Je te jure, je trouvais ça affreux.

  • Speaker #0

    Oh non, c'est trop mignon !

  • Speaker #1

    Quand t'es enfant, tu comprends pas tout ce côté culturel, machin, etc. Quand t'es enfant, tu te dis juste ça y est, on me déteste, on m'a fait des cheveux affreux, on va se moquer de moi à l'école. Des fois, tu sais, j'avais vraiment, tu vois, les antennes qui vont dans tous les sens, j'avais ça. ou alors j'avais entouré en bantou, etc. J'avais ça.

  • Speaker #0

    Après, ces petites tresses-là, qui étaient une tendance pareille, il m'avait expliqué, qui étaient revenues au moment du Covid, parce que du coup, ça faisait aussi clin d'œil au virus du coronavirus. Et donc, c'était une coiffure militante qu'on faisait aux enfants et aux femmes pour rappeler aux gens qu'il fallait se laver les mains.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    ok. Je ne vais pas te mentir, elle me l'a faite, cette coiffure-là.

  • Speaker #1

    On est d'accord. On est d'accord. Ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Je vais tout mettre sur le fait que du coup, ça fait de moi plutôt une Batou. Mais là, je ne l'ai pas fait. Vraiment, je l'ai fait pour l'expérience et pour apprendre. Mais c'est là où tu te rends compte que ça ne va pas bien à tout le monde. Vraiment. Et que je suis désolée. Merveille que font les cheveux crépus. Et je suis sûre que tu devais être adorable. Peut-être que tu ne kiffais pas, mais je suis sûre que tu devais être trop belle. Alors que ça ne va pas à tout le monde. Ça ne va pas. regarde les photos aujourd'hui je suis sûre t'es mignonne moi si je te montre une photo de ma tôté comme ça tu vas te marrer vraiment je te le dis mes meilleurs amis m'ont demandé que je leur envoie la photo quand ils ont un coup de mou ils regardent ça on en est là du horrible ça me va vraiment tout fragile appropriation culturelle femme blanche ou homme blanc pour les personnes africaines traduction pour ceux qui ne savent pas oui pardon mais là vraiment j'étais là genre ouais non j'ai senti que j'étais pas alignée avec moi capillairement et d'ailleurs j'étais vraiment pas bien à ce moment là à cause des cheveux ah ouais bah oui tellement que je me sentais chum

  • Speaker #1

    Et toi, tu me dis que tu es mignonne. Non,

  • Speaker #0

    non. Mais si, parce que quand tu es enfant, ce n'est pas pareil. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai aussi. Il y a deux côtés.

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est comme les bébés qui ont trois cheveux sur le caillou. Tu ne peux pas avoir ta texture de cheveux. Tu fais... Bon, il y a un côté un peu minou. Voilà, tu vois, c'est... Il ne faut pas que tu lues la petite fille que tu étais. Si tu refaisais cette coupe aujourd'hui, là, je ne vais pas te mentir, Valentina, je me dirais ce qu'on est sûr.

  • Speaker #1

    Tu pourrais me juger là, franchement. tu peux rime-juder,

  • Speaker #0

    on est d'accord mais non

  • Speaker #1

    Et rappelle-moi, c'est quoi les pays que tu avais fait ? Du coup, tu avais fait le Brésil, Kenya, la Corée...

  • Speaker #0

    Inde et Corée.

  • Speaker #1

    L'Inde et il n'y en avait pas un autre ?

  • Speaker #0

    Et la Corée, la Corée du Sud.

  • Speaker #1

    Et la Corée, oui. Ah, c'est tout ?

  • Speaker #0

    Ok. Quatre, c'est déjà quatre beaux pays.

  • Speaker #1

    J'avais l'impression qu'il y avait plus que ça. Et par exemple, l'Australie, ça c'est un pays qui est dans les plans ou... ou pas spécialement tout de suite ?

  • Speaker #0

    En tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est un pays sur lequel il y a des choses à dire partout, l'Australie, même là, je reviens d'abord. Oui, voilà. Franchement, il y a des choses à dire partout. Après, il y a des tendances qui sont plus ou moins importantes, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes. Mais j'avoue que même là, je reviens de vacances. J'étais donc pour un mariage aux États-Unis. Donc, j'ai eu la chance de passer un petit peu de temps à New York. Et honnêtement, il y a une tendance chez les mamies. Il y a une tendance chez les femmes qui ont un certain âge et ont les cheveux blancs. Elles ont des mèches colorées, mais genre mèches violettes, mèches vertes, mais pour tour de visage. Enfin, vraiment, on est sur la 5e avenue. La meuf, elle a un sac Vuitton. Elle sort de chez Vuitton, cheveux blancs sublimes et une mèche violette. J'étais genre, mais qu'est-ce que c'est ? Et j'en ai croisé beaucoup des comme ça. Donc en fait, il y a aussi des tendances. Qu'est-ce que... Je ne sais pas. Est-ce que ça ne veut pas dire qu'il y a des femmes qui se rebellent en étant riches, mais en devenant un peu punk finalement dans cette ville ? où il y a quand même, je pense qu'en tout moment, il y a quand même un débat qui se crée sur toute cette esthétique et cette déa un peu clean girl qui rentre dans un certain moule. Je trouve ça rigolo que dans cette ville très européenne, on le sait effectivement comme New York, mais qu'est-ce que c'est que cette tendance de mamie un peu chic et riche, mais qui finalement voit l'encontre de cette esthétique clean girl ?

  • Speaker #1

    je pense qu'elles sont aussi à un certain stade de leur vie où I don't give a fuck elles sont pas à la foutre en fait j'ai été intérim pendant des années maintenant je fais ce que je veux on n'en voit pas beaucoup des mamies un peu comme ça derrière les supporters de Trump donc c'est ma vie elle l'intéresse ah ça ça peut être hyper intéressant j'adore au même titre que j'ai vu c'est le vent de Véla s'il vous plaît ah Ciao ! Tu pourras envoyer cet épisode à France 5.

  • Speaker #0

    Écoute, s'il fait plein de vues, toi envoie-le à France 5 pour dire, regardez.

  • Speaker #1

    C'est dans deux, s'il vous plaît, là. Non, mais vraiment, je me dis, pour une fois qu'il y a un truc bien pour la coiffure, ça continue pas,

  • Speaker #0

    quoi. Bah, écoute, peut-être que, je sais pas, peut-être qu'il faudrait que j'arrive à trouver des fonds et que je fasse une chaîne YouTube pour raconter ça. Parce que...

  • Speaker #1

    Une chaîne YouTube, mais oui !

  • Speaker #0

    Bah ouais, mais il faut la financer, cette chaîne YouTube, ma belle.

  • Speaker #1

    Par argent. En parlant de ça, comment, enfin, c'était quoi le budget pour, par exemple, un épisode, imaginons ?

  • Speaker #0

    Alors, je peux pas te dire, j'en sais rien. Moi, je peux te dire à la limite combien j'étais payée, et c'était pas tant, mais honnêtement, entre... ce que ça représentait il y a souvent ça durait quand même 19 jours tu vois donc 19 jours à l'étranger où tu te déplaces sur place on a toujours un guide, ce qu'on appelle un fixeur donc quelqu'un qui a aidé à la préparation pour trouver les intervenants et puis un peu Eugie les bons tuyaux qui a toujours un peu une soluce qui peut rebondir et et qui verrent un peu l'organisation. Et cette personne, elle fait aussi souvent le traducteur. Sauf si on va trop dans des contrées avec des dialectes un peu spécifiques. C'est ce qui s'est produit par exemple quand on a été rencontrer les Maasai au Kenya. Bon, là, ils ne parlaient pas anglais et du coup, je ne parlais pas Maasai. Donc, on a eu un traducteur spécifique, Momboshi, qui du coup, lui... parlaient dans le dialecte et ensuite me traduisent en anglais. Et du coup, moi, je réagissais en français d'abord pour la caméra. Après, je lui donnais ma réponse en anglais. Et c'était traduit comme ça. Et après, il y a eu aussi ces moments qui sont magiques où des fois, tu n'as pas besoin de parler la même langue pour te comprendre. C'est quand même ça qui est fou. Enfin...

  • Speaker #1

    Parler avec les mains, les gestes, le corps, les yeux.

  • Speaker #0

    Ouais, le cœur. Tu sais, quand on est arrivé chez les Maasai, mais On était tellement dans un village qui était éloigné de tout qu'ils n'avaient jamais vu de caméra, ils n'avaient jamais vu de pied de caméra, donc encore moins de drone. Donc au début, on est venu passer une demi-journée juste pour qu'on se rencontre et qu'ils nous voient et qu'on fasse voler le drone sans que ça leur fasse peur. Tu vois, que ça fasse rire les enfants finalement. Et un truc qui vole. Et c'est vrai qu'il y a eu... À un moment, ils parlaient avec le réalisateur, ils se sont éloignés. Je me suis retrouvée pour le coup solo. Heureusement, il y avait Gilda, le cadreur, qui n'était pas loin. Et on s'est mis à se parler comme ça, ensemble, à se regarder. Ils sont venus me toucher. Et en fait, la première chose sur laquelle ils ont phasé, c'est les tatouages. Et en fait, s'ils sont venus d'abord toucher les tatouages, essayer de le frotter pour voir si ça s'en allait. Et puis comme ça, ça a commencé à bien se passer et qu'on rigolait, tout d'un coup, ils ont commencé à toucher mes cheveux. Et c'est là où il y a eu Norma et Chouki. Cette femme qui est donc arrivée, qui était, je pense, une des plus belles femmes que j'ai jamais vues de ma vie, tu vois. Et franchement, je te jure que c'est véridique. Il n'y a pas de traducteur autour de nous. Je sais qu'elle me parle et je sais qu'elle me dit, ah, ça, ça ne s'efface pas. Et je lui dis, non, ça ne s'efface pas. Tu veux toucher mes cheveux ? Elle me touche ses cheveux. je lui demande si je peux toucher ses cheveux. Elle me dit oui, je sais qu'elle me dit oui. Je sais qu'on est... On est devenus copines, on s'est compris ce jour-là, tu vois. Après, ça a aidé que le traducteur, il arrive. Parce que j'ai compris qu'elle était en train de m'engueuler, mais du coup, j'ai compris pourquoi est-ce qu'elle m'engueulait, parce qu'elle ne comprenait pas que je sois une femme seule, qui voyage, qu'est-ce que je faisais, c'était quoi, cette vraie déjeune et tout. mais il y a eu des trucs ouais c'était On n'a pas eu besoin de traducteur pour qu'elle se sente à l'aise et que j'ai la chance qu'elle m'invite chez elle le lendemain pour que je voie sa maison. Ça a été traduit, mais je sais que quand je lui dis « Est-ce que tu veux que je te coupe les cheveux ? » et qu'elle me dit « Oui, je sais qu'elle me dit oui. » D'ailleurs, c'est bien simple, tu vois ce bracelet qu'elle m'a offert.

  • Speaker #1

    Je me souviens de voir cette lumière.

  • Speaker #0

    Elle me l'a mis à cette main-là, je l'ai changé tout de suite pour le mettre à ce bras-là. Et depuis, je ne l'ai pas retiré. Ça fait partie de mes angoisses qu'on m'enlève mes bracelets. Celui-là notamment, c'est sûr. J'ai une tonne de bracelets brésiliens là-dessous aussi. Tant que ça ne part pas tout seul, ça ne part pas tout seul. C'est que j'ai besoin de leur protection, c'est tout.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, c'est venu à travers les cheveux. C'était fou. C'était fou. Donc, c'est un mix de tout.

  • Speaker #1

    D'accord. D'accord, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc, moi, mon travail, c'était juste de faire ça, de connecter, de suivre mon cœur. Donc, combien ça coûte pour répondre à cette question ? Je n'en sais rien. Mais quand même, ce n'est pas gratis de faire quelque chose où tu envoies trois personnes à l'autre bout du monde.

  • Speaker #1

    Il y avait toi, le cadreur.

  • Speaker #0

    Et un réalisateur.

  • Speaker #1

    Et un réalisateur. Et du coup, la personne locale qui était sur place.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement.

  • Speaker #1

    La personne, finalement, à chaque fois.

  • Speaker #0

    On est un petit quatuor. et cette personne, cette quatrième personne elle est essentielle aussi tu vois et franchement Igor qu'on a eu au Brésil merci Instagram c'est toujours un de mes potes et tu vois Igor on l'a rencontré parce que j'avais travaillé avec lui sur une autre émission mais nous on s'était croisés c'était les anges de la télé-réalité mais quoi ? bah oui bien sûr j'ai fait les anges pendant ma jeunesse de carrière de télé et tu vois ces zooms là à Cuba et saison à Miami, où il y avait une partie de l'équipe qui a été à Cuba. Hugor était le fixeur de cette partie-là et il était super. Et quand l'émission a été mise en place, Hugor est revenu. Là, on s'est rencontrés, mais voilà, c'est une personne exceptionnelle. C'est comme le meilleur guide du monde pour ton amoureux du Brésil. Mimi, c'était notre guide et traductrice en Corée, qui était aussi une caroenne passionnée par son pays, journaliste en France aussi. On a rencontré sa mère sur place. Il y a eu des histoires de... Depuis, elle a changé de vie, elle fait plein d'autres trucs. Eux, ils m'ont apporté, ils m'ont béni des dieux. Et puis, j'ai envie de croire que je leur ai apporté quelque chose aussi avec tout ça, tu vois. Mais on revient à l'humain, on revient à des histoires de rencontres, de bienveillance, de curiosité, de... Moi, ce qui m'a chamboulée dans le fait de faire ce programme-là, au-delà du fait que c'était le mix parfait entre mes deux anciennes et nouvelles vies, et qu'on m'a payé pour faire tout ce que j'aimais, c'est-à-dire voyager, prendre soin des gens, aller apprendre des trucs sur les cheveux, voilà.

  • Speaker #1

    Le jacquot,

  • Speaker #0

    en fait. C'était aussi de se rendre compte que dans cette société où il y a plein de choses qui nous éloignent et où on nous met un peu les uns contre les autres, On a tous une histoire avec nos cheveux, on a tous des codes culturels qui nous pèsent plus ou moins et dont on se libère ou qu'on subit. Et ça veut toujours raconter quelque chose de nous.

  • Speaker #1

    Ah bah ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et ça nous relie donc tous les uns aux autres.

  • Speaker #1

    Ça c'est pas moi qui vais dire le contraire.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était trop cool d'avoir arrêté la télé parce que ça n'avait plus de sens et pas assez de bienveillance par rapport à qui je donnais ce que j'avais envie de faire et de faire cette série documentaire. En plus, du coup, je suis fière de dire que ça a montré ça chez les coiffeurs aussi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ben oui, c'est beau,

  • Speaker #0

    c'est beau.

  • Speaker #1

    Mais du coup, on attend toujours la réponse. Parce que sinon, vous allez me faire engueuler après si je ne fais pas bien mon travail derrière. Combien vaut tout ça ?

  • Speaker #0

    Je t'ai dit, je ne savais pas.

  • Speaker #1

    Non, non, toi, surtout pour toi, du coup.

  • Speaker #0

    Comment ça ? Moi, je pense que ça coûte...

  • Speaker #1

    Non, par épisode, du coup. Enfin, par épisode, non, par déplacement, du coup. En tout cas, ça ne dérange pas de nous dire.

  • Speaker #0

    Attends, je ne comprends pas ta question. Tu veux savoir combien moi j'ai touché pour faire mon recréation ?

  • Speaker #1

    Ah !

  • Speaker #0

    C'est l'équivalent. J'ai touché 200 euros par jour. 250 euros par jour. 250 euros par jour.

  • Speaker #1

    C'est pas beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est déjà pas mal pour un documentaire. et puis bon j'ai envie de te dire moi je préfère refaire une saison 2 et être payée 250 balles par jour que demander plus et qu'il n'y ait pas de saison 2 oui ça on est d'accord ça on est d'accord je le fais pas pour l'argent je le fais parce que c'est le public aussi mais bon tu vois je le fais c'est pas une question enfin si après mon travail je le vaux quelque chose parce que je le vaux bien non mais mais Merci.

  • Speaker #1

    Et notre expérience,

  • Speaker #0

    la tournée,

  • Speaker #1

    etc.

  • Speaker #0

    Voilà, je pense que... Enfin, voilà. Je pense que ce que ça m'a apporté, c'était tellement un tel cadeau que... Après, de toute façon, si tu veux, en changeant de vie et en passant de rédactrice en chef de The Voice Kid à coiffeuse, enfin, assistante coiffeuse au début, s'il était...

  • Speaker #1

    Moi, franchement, même gratuitement, je l'aurais fait,

  • Speaker #0

    en fait. S'il était l'argent qui me... qui me... m'animais, j'aurais pas fait le bon choix de carrière. Je l'ai fait parce que j'avais envie d'être en paix avec mon coeur et ma tête et c'est ça qui décide chez moi. J'ai 38 ans, je le sais. Il y a un moment où il faut se retourner, c'est-à-dire que c'est un pattern. Je vais toujours apprendre quelque chose que je ne sais pas faire mais ça va devenir mon métier et ça va devenir ma passion et ça va être super. Entre être heureuse ou être riche, J'ai choisi le être heureuse.

  • Speaker #1

    Non, mais après, c'est vrai que c'est le genre d'expérience que tu vis une fois dans ta vie. En fait, moi, on m'aurait proposé de venir faire le tour du monde à coiffer des gens, mais même gratis, j'y vais.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas, non. Il ne faut pas faire gratis. Ton savoir-faire, il vaut le temps.

  • Speaker #1

    Franchement, tant qu'il paye tout ce que j'ai besoin de vivre sur place, moi, ça me va très bien, en fait, parce qu'au final, bon, après, c'est vrai que quand tu rentres, il faut de l'argent pour payer les factures, mais c'est inexact.

  • Speaker #0

    Oui, Valentina, si personne ne te paye, tu fais comment pour payer ton loyer, ma belle ?

  • Speaker #1

    Mais ça se trouve toujours. Franchement, c'est une expérience. Moi, je sais qu'une expérience comme ça, je lâche tout et je vivais.

  • Speaker #0

    Ton image, elle vaut quelque chose. Et l'exploitation de ton image vaut quelque chose aussi. Je ne suis pas d'accord pour faire gratuit. Je pense que dans la vie, tout travail mérite salaire, même si ça peut être quelque chose qui est plus par question de principe. Mais non, quand même. Si on te rachète le podcast...

  • Speaker #1

    En tout cas, si tu n'as pas ou quoi avec tout le travail que j'ai mis dessus, gratis, je les revends un million, pas moins. Ah,

  • Speaker #0

    ben là, on change d'avis. Ah,

  • Speaker #1

    là, on fait plus gratis. C'est différent. Oh, c'est pas la même expérience. C'est différent.

  • Speaker #0

    Non, mais c'était ton bébé au même titre que moi. C'est devenu mon bébé aussi, tu vois. Moi, j'avais très peur, justement, de ne pas être authentique, de ne pas être fidèle à moi-même. C'était essentiel dans la captation de ce truc-là. Et j'ai eu la chance d'avoir un réalisateur, Frédéric Martin, celui qui a eu l'idée, et qui a su me donner aussi des ailes, en me laissant être moi-même, qui a fait que je n'ai jamais eu cette sensation de jouer un rôle. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui,

  • Speaker #0

    je vois totalement. Et ça, c'est tellement... Être authentique et être vrai, c'est...

  • Speaker #1

    De toute façon, ça se sentait, ça se respirait. C'est nature peinture, on se prend pas la tête, tu prends ton petit bobby là sur les rues, etc. L'authenticité, elle s'est sentie. Et c'est pour ça, je pense que ça a vraiment bien marché. Et qu'aujourd'hui, il faut vraiment faire une pétition pour une saison 2. Tu vois ? Je ne démords pas. Il faut une saison 2 et il faut même une saison 10. Je passe tous les pays là, vraiment.

  • Speaker #0

    Mais non, mais après, oui, oui, écoute, peut-être qu'il faudrait aller moins loin pour que ça soit un peu moins cher. Ça peut se faire, j'écoute, j'en sais rien. Non,

  • Speaker #1

    je veux faire un dérivé, mais en mode le Tour de France, tu vois, par exemple. Parce qu'en France aussi, on a des belles régions, on a des belles... Il y a des choses intéressantes qui peuvent se faire en France, peut-être.

  • Speaker #0

    À voir. Franchement, je pense qu'il y a des tendances partout, tu vois. Je suis sûre que... Je suis sûre qu'on peut trouver... Une technicité spécifique à Marseille bébé ou un coiffeur avec une âme marseillaise. Joule, joule, joule, tu connais. Et qui a un autre spirit annoncé dans le fichier. Si on monte dans le Nord, tu vois. Peut-être que... Non, mais tu vois, je ne sais pas. Les punks cachés à Montpellier, allez, vas-y. Allez, bam, bam, bam. On va dans le cliché partout, tout ça. Je ne sais pas. Je pense que plus ça te ressemble, plus c'est difficile à voir. C'est sûr, par contre.

  • Speaker #1

    Là, c'est vrai qu'on avait vraiment le contraste pays différents, cultures différentes. Tout de suite, en fait, t'es embarquée dans un truc.

  • Speaker #0

    Mais bon, après, c'est sûr que quand tu vas à Berlin et que t'es en Allemagne, tu te rends bien compte que niveau couleur de cheveux, ils n'ont peur de rien. Moi, c'est mon jeu préféré quand je vais dans cette ville. C'est de repérer toutes les couleurs des paroles Rangers. Et ça veut dire quoi, cette liberté capillaire allemande par la couleur ? Tu vois, ça veut dire quelque chose aussi. Et là, le mulet, on revient au mulet. Voilà, tu vois, ça y est. Ça prouve qu'on arrive à la fin de l'interview, on revient au mulet. On a commencé par parler du mulet en Colombie et en Australie. Et là, bam, on arrive au mulet le plus proche, celui de l'Allemagne.

  • Speaker #1

    Ouais, et du coup, on va aller tout de suite sur les questions un peu brain voice. Mais parce que le mulet, le mulet, c'est... Puisque tout à l'heure, tu parlais aussi de, tu sais, la... Ah, le concours, mais il me semble qu'il y en a un en Belgique aussi.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais il y a d'autres pays dans lesquels il y a des concours de mulets. Valentina, est-ce qu'on peut faire ? Il faut que j'aille faire pipi. Est-ce que tu m'accordes une pause pipi ? Je vais me sauber dessus, je te le dis. Merci, trop sympa. Je reviens vite. N'écoute pas, je fermerai la porte, mais n'écoute pas quand même.

  • Speaker #1

    Je fais une pause téléphone.

  • Speaker #0

    Ah, merci, c'est ça de s'envoyer des grands lattés. Après, j'ai envie de faire pipi, pardon.

  • Speaker #1

    trop bienvenue

  • Speaker #0

    Ambre merci c'était après cette courte pub nous revoilà dans la suite de l'interview allez c'est repris interview post pipi est-ce que tu me permets quand même de garder la petite phase où tu me dis est-ce que je peux aller pisser bah non mais c'est la vérité bah écoute je te parle d'authenticité voilà et tu veux que je te dise je me sens bien mieux après avoir fait pipi voilà

  • Speaker #1

    C'est pour ça que depuis tout à l'heure,

  • Speaker #0

    je te voyais un petit peu... Je cherchais les positions pour laisser passer. Là, quand tu m'as dit il y a d'autres questions, je ne tiens plus. Il faut que je vous le dise. D'autant plus qu'on sait, nous, les coiffeuses, quand tu es en salon, quand tu enchaînes, il y a un moment, si tu enchaînes les coupes, trouver un temps de pause pipi, c'est difficile. Donc, j'ai plutôt de l'entraînement. Mais là,

  • Speaker #1

    je ne tenais plus. En plus, là, ça fait un petit moment. On va vite finir et comme ça, après, hop, après, on continuera un petit peu. Et puis, je te laisse tranquille à ta vie. Et puis, voilà. Donc, du coup, c'est des questions un peu Brian Voice que je pose un peu à tout le monde. Parce que, bon, là, on a parlé de pas mal de choses hyper intéressantes. On a vu énormément de choses. Et pour revenir un petit peu à la fibre et un peu de l'épisode, j'aimerais savoir en fait qu'est-ce qui a été un vrai game changer dans ta carrière mis à part la jambe la jambe piétinée par le cheval dans ma carrière de journaliste dans ma carrière de danseuse dans ta carrière de coiffeuse oui vas-y un petit game change peut-être là ça fait 3 ans donc ça fait pas beaucoup franchement les...

  • Speaker #0

    les rencontres avec des... les rencontres... Je pense que les rencontres de manière générale, que ce soit avec des gens que j'ai eu la chance de coiffer, ou que ce soit avec des professionnels, parce que aussi bien Cut By Fred que Amanda, que je rencontre au Brésil et qui me parle de transition capillaire, de l'héritage de ces coiffures, du sens que ça avait... pour les esclaves de toute cette afro-descendance et de cet héritage intense, où Jen, au Kenya, où je vais me retrouver à aller chercher des cheveux dans une des plus grandes décharges, la troisième plus grande décharge à ciel ouvert du monde, pour ensuite laver ses cheveux, comprendre comment on les revend, ce que consomme notre planète, ce qu'on peut faire avec les cheveux, tout ça, c'est... tel, fin...

  • Speaker #1

    En fait, il y en a eu trop.

  • Speaker #0

    Je pense que vraiment que ce soit une cliente qui me dise qu'elle m'a choisie parce qu'elle a réussi à se battre contre le cancer, gagner ce combat et qu'elle s'est dit que si elle se faisait couper les cheveux un jour, ça allait être sympa avec moi. Tu vois, qui me dit ça, ça me change, ça me bouleverse. De me retrouver dans ces situations lors du documentaire, ça m'a transcendée aussi. Aller chercher des herbes sacrées, magiques. sous un pont à côté d'immeubles immenses en Corée pour refaire un shampoing ancestral. Bah ouais, j'y pense quand je refais des shampoings aujourd'hui quoi, tu vois. Je ne sais pas, je pense que chaque petit témoignage et chaque rencontre peut être une goutte d'eau qui te fait grandir. Et ça, c'est un peu ma drogue.

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui rêverait justement de faire le tour du monde en coiffant, en vivant de son métier comme praticien ?

  • Speaker #0

    D'un point de vue pratique, il faut savoir que quand tu es coiffeur, du coup, tu ne pourras pas voyager juste avec un sac à dos, parce que si ton sac à dos va dans la soute, tu n'auras pas le droit d'avoir tes ciseaux. Donc déjà, toujours dans la soute, jamais tu peux juste voyager en sac à dos. Ça ne marche pas, d'un point de vue pratique, coiffeur et ciseaux. Ou alors, tu dois racheter des chiseaux à chaque fois que tu pars. Et là, mon pote, c'est un budget.

  • Speaker #1

    C'est considéré comme une arme en plus.

  • Speaker #0

    Exactement. Exactement. Au Brésil, je peux te montrer ça parce qu'il est très accessible chez moi. Au Brésil, il se trouve que quand on a été rencontrer, c'est une coiffeuse qui s'appelle Alessandra qui faisait le lissage brésilien. Et donc, elle avait gagné plein de prix et tout. Et elle me dit, un moment, elle me dit, écoute, tu sais quoi, je te fais un cadeau. Donc, elle m'offre un de ces prix pour me porter chance. Attends, je reviens, je vais chercher le prix en question. Attention, vous n'êtes pas prêts. C'est genre des Oscars, donc à bien se tenir. Waouh !

  • Speaker #1

    Prémio ! Oh waouh ! Oh waouh !

  • Speaker #0

    Tu vois le truc ? Donc ça, ça pèse très, très lourd. Donc dans ma valise, entre le matos, les produits, nananina, enfin bref, je le mets dans mon sac à dos. Et donc je me fais arrêter par la douane et tout, parce que les gars ils m'ont dit vous avez une arme, j'étais genre mais non j'ai pas d'arme et tout, vous avez des ciseaux, j'étais genre mais non, les ciseaux c'est vraiment bien, mais dans ma valise et tout, jusqu'à ce que je rouvre mon sac et qu'on sorte ça. Donc du coup... Ils m'ont dit qu'on allait l'entourer dans un truc et le mettre dans un sac spécial. Le voyage d'après, j'ai dû faire très attention à où je le mettais et à le caler dans la valise. Parce qu'en fait, forcément, au rayon laser, ils ont vu juste des ciseaux ouverts comme ça. Ils n'ont pas vu que c'était un price.

  • Speaker #1

    Oui, parce que des fois, tu peux tomber sur des...

  • Speaker #0

    Donc, mon premier conseil, c'est prépare-toi à mettre une baguette. en soutes à chaque fois juste pour faire passer ton matos et tes ciseaux notamment pour le côté pratico-pratico parce que tout à l'heure j'avais posé la question par rapport au visa du coup comment tu faisais,

  • Speaker #1

    c'était un visa vacances mais non du coup là c'est vacances-travail c'est une personne qui veut se lancer tout seul pour faire le tour je pense bah ouais je sais pas,

  • Speaker #0

    après est-ce que tu veux être payé pour le faire est-ce que tu veux pas être payé Je pense qu'il y aurait trop moyen de faire des échanges plus, tu vois, en te disant, est-ce que tu... Comme un stage à l'étranger, mais en coiffure. Mais je sais pas, je pense qu'un truc que je peux conseiller, c'est qu'il faut oser faire les choses. Il faut oser envoyer, je sais pas, un message sur Insta pour proposer, dire je vais dans tel pays, je rêve, est-ce que tu veux bien m'accueillir chez toi, enfin dans ton salon pour... m'apprendre des techniques. Je pense qu'il faut... L'ancienne journaliste en moi te dira qu'il n'y a pas de questions bêtes. Il vaut mieux toujours poser la question, même quand tu es assistant en coiffure, des choses comme ça. Il faut toujours reposer la question. Est-ce qu'on est sûr que... C'est quoi le mélange que tu veux ? Parce que si tu tombes dans le mélange que tu vas mettre sur les cheveux de la dame, il valait mieux poser une question deux fois. Et je pense qu'il faut oser demander parce que on sait... on ne va pas venir te chercher. Des fois, oui, on vient te chercher. Je dis ça, je suis très mal placée, parce qu'on est venu me chercher pour mon coiffure. Mais tu vois, il ne faut pas... Il ne faut pas avoir peur d'oser dire ce qui est important pour toi, ce qui compte. Moi, il y a un moment où j'ai cru qu'il me dirait non, parce que je me disais, mais moi, je ne veux pas faire du faux, je ne veux pas faire du nirgnan. Est-ce que c'est OK si on rencontre, je ne sais pas, quelqu'un qui va nous demander de venir chez lui parce que c'est l'anniversaire de sa mère ? Il se dit, ah, ça, c'est super. Je suis genre, bon, OK. Finalement, j'ai bien fait de poser la question, parce que je me sens enthousiaste avec ce projet, au lieu de rester dans ma tête et mes projections. Je pense qu'il faut oser demander, dire qu'on a besoin de faire un stage, dire qu'on a envie d'apprendre, dire qu'il ne faut pas avoir... Franchement, il ne faut pas avoir peur qu'on nous dise non.

  • Speaker #1

    Non, non, il ne faut pas avoir... C'est comme ça que je t'ai demandé de venir ici.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Eh bien, tu vois, oui, non, mais tu vois...

  • Speaker #1

    Tu vois, par exemple, là, sur ce podcast, je l'ai eu aussi, mais c'est là où j'ai vraiment compris, ouais, il ne faut pas avoir peur. C'est que j'avais eu, tu sais, la maquilleuse des présidents des États-Unis qui était venue. Parce que j'ai vu passer un truc sur les diodes. Je dis « Salut, j'ai un podcast qui n'existe pas encore, est-ce que tu veux venir ? » Voilà, il ne faut pas avoir peur de poser des questions bêtes. Et au pire, ce sera un non. Et au mieux, ce sera un bon oui avec plaisir.

  • Speaker #0

    Mais voilà, donc il ne faut pas avoir peur de rentrer chez un coiffeur et dire que tu as envie d'apprendre. Je ne sais pas si c'est un bon conseil ou pas.

  • Speaker #1

    mais voilà franchement en tout cas moi c'est ce que je l'ai fait ça a pas trop mal marché c'est aussi simple que ça des fois juste demander parce que d'humain en humain tu demandes et ça passe ou ça casse en fait et puis comme tu disais tout à l'heure dans

  • Speaker #0

    la plupart des cas c'est passé en fait finalement après il faut être prêt justement à se rendre disponible à faire à se montrer à la hauteur de la proposition qu'on a faite. Mais en tout cas, il faut le tenter.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui attend la future Ambre ?

  • Speaker #0

    Des clientes dès demain chez Maison La Rivière. Parce que du coup, aujourd'hui, le salon a été repris par Jonathan La Rivière. Donc, ça s'appelle désormais... Maison La Rivière. On a donc à cœur de faire du bien aux gens. C'est une safe place au cœur de Paris, dans le dixième. Moi, je me sens chanceuse tous les jours de travailler dans cet endroit, dans cet environnement, d'avoir du coup maintenant mon planning qui est rempli par mes régulières et puis d'avoir d'autres gens qui viennent pour qu'on se rencontre et qu'on vive un moment ensemble. Et ça, c'est... une découverte aussi de me rendre compte que je peux rester aussi à un même endroit et être bien et être nourrie par ça. Donc, il y a ça, c'est déjà pas mal. Ces réseaux sociaux qui m'amusent de plus en plus. Et finalement, plus je suis... C'est fou que j'ai passé des années à dire aux gens, en fait, il faut juste que tu sois le plus honnête possible et que tu fasses les choses avec ton cœur. Et c'est ce que je me répète un peu comme conseil aujourd'hui aussi. Donc, j'ai plein d'idées. Il faudrait que je me bouge un peu pour en réaliser un petit peu plus et faire des nouveaux trucs. Et en même temps, ça prend... Ça prend d'idées,

  • Speaker #1

    mais pas assez de temps. Et puis, voilà. Après, ce n'est plus la trend. Et puis, après, des fois, c'est un peu...

  • Speaker #0

    C'est possible que la trend ou pas, mais en tout cas...

  • Speaker #1

    L'idée qui paraissait bien il y a un moment, finalement, aujourd'hui, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Je pense qu'en tout cas, ce qui est sûr, c'est que j'ai envie de continuer à parler cheveux, à parler des gens, de pourquoi est-ce qu'elles se coupent les cheveux, de continuer à apprendre, à grandir, à faire encore plus, encore mieux. Peut-être qu'il faut que je trouve des fonds pour faire une chaîne YouTube en recouiffure de salon voyageur. Je ne sais pas. Après,

  • Speaker #1

    c'est vrai, je comprends. C'est la partie montage qui est... Parce qu'en soi, à la limite, tu prends ton téléphone, tu vas dans la rue, tu choppes quelqu'un dans la rue et tu peux faire une vidéo. Mais je pense que ça ne sera pas la même qualité que si c'était fait par...

  • Speaker #0

    Non, j'ai fait ça pendant 12 ans. Une émission, ça ne se fait pas comme ça. et Même s'il y a un moment où c'est important de lâcher prise et de voir où est-ce que ça t'emmène, ce lâcher prise, tu peux l'avoir parce que tu es préparé. Tu vois ce que je veux dire ? Et puis, c'est là où un réalisateur qui fait le montage derrière, il va avoir aussi le recul sur tout. Parce que, moi, il y avait des moments où c'était... Franchement, notre code avec Frédéric en tournage, c'est que souvent, en plus, quand j'étais avec des coiffeurs, évidemment, il y a un moment où ça dérape, ça dérive, ça parle en numéro de coloration, ça donne des marques de... produits et tout et tout. Et au-delà du côté, il ne faut pas dire des marques, ce n'est pas ça le souci, c'était plus que ça partait... Voilà, là, ils disaient, attention, discussion de coiffeuse. C'était aussi un fil, un équilibre qu'on voulait trouver dans Ambre Coiffure, dans ce documentaire, de parler de cheveux sans ignorer le sujet, mais en même temps que ça ne soit pas qu'une émission pour les coiffeurs. Finalement, officiellement, on dit que ça parle de coiffure, mais en vrai, ça ne parle que d'humain. Mais c'était important d'équilibrer pour que ça ne soit pas trop coiffure non plus. À un moment, ce n'est pas un cours sur le balayage ou sur le lissage brésilien. C'était plutôt une petite leçon sur comment ça se fait et du coup, creuser en même temps, faire une enquête sur qu'est-ce que ça représente et qu'est-ce que ça veut dire, cette tendance.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je vois. Et du coup, je pense que ça, c'est... En plus, moi, j'adore travailler en équipe. Donc oui, ça demande un budget parce qu'il faut... Tu ne peux pas... et faire, et apparaître, et incarner, et prendre le moment. Enfin, tu vois, heureusement que Fred, il était là pendant les temps, parce qu'il y a des moments, justement, moi, je pars dans cette envie d'apprendre de coiffeuse. Et lui, c'était celui qui savait doser. Est-ce que ça, on en a besoin ? Est-ce qu'on le filme ou est-ce qu'on ne le filme pas ? Est-ce qu'on la laisse faire la petite, avoir son moment et son cours de coiffure ? Mais du coup, ça ne sera pas exploitable. Mais enfin, tu vois, ou alors peut-être qu'on va finir par trouver quelque chose. au dernier moment qu'il voudra dire que si, mais voilà, tout ça encore, il y a besoin d'être à plusieurs. Une personne qui prend le recul pour penser à ce que ça doit être le film, une personne qui le vit et qui l'incarne, et j'ai eu cette chance-là, d'être celle-là aussi, de faire le travail avant, et après de faire ce travail-là, et même si ça revenait d'une autre manière. je ne peux pas porter ça toute seule. Et j'adore travailler avec des gens. Tu vois, comme le cadreur qu'on avait, c'était hyper important aussi, la synergie que tu as, pour que lui aussi, il mette les gens à l'aise et qu'à un moment, les personnes qu'on filme, elles oublient cette caméra et qu'elles ne puissent tomber que dans ce moment de coiffure. Tu vois, c'était génial.

  • Speaker #1

    Concentrer sur ton truc à toi et que tu fasses ton truc. Finalement, chacun son métier, entre guillemets. Voilà.

  • Speaker #0

    Exactement. et il y a plein d'anciennes clés qui étaient super parce que comme je les avais on n'avait pas y pensé pendant mais il y a un moment où j'ai eu la chance d'être aussi bien produite justement comme le fait un producteur puisque du coup il me laissait être ce que j'étais je pouvais parfois dire bien sûr j'avais mon point de vue mais il y a un moment où je l'ai pu aussi être uniquement dans le moment à vivre Et incarner ce truc-là et être dans la coiffure. Et quand ça dérapait trop, des fois, j'entendais « discussion de coiffeuse » . Là, voilà, je savais que bon, il fallait soit on disait qu'on posait la cam et du coup, je pouvais prendre ma petite leçon un peu plus intense, soit pour d'autres raisons, il fallait que ça aille un peu plus vite. Et dans ces cas-là, il fallait recentrer le débat sur justement ce qu'on était un peu venu chercher. Sans priver l'humain de vivre le moment, tu vois c'est C'est une... Voilà. Et puis, le montage derrière, c'est un taf énorme. C'est un taf énorme.

  • Speaker #1

    C'est un taf énorme.

  • Speaker #0

    Et puis, voilà.

  • Speaker #1

    Et pour le mot de la fin, avec tout ce bel échange qu'on a eu là, depuis, je crois, bientôt deux heures déjà, qu'est-ce que les auditrices devraient retenir de tout cet échange qu'on a eu depuis le début ? S'il y a un truc vraiment qu'elles doivent retenir, qu'est-ce que c'est d'après toi ?

  • Speaker #0

    qu'il faut avoir confiance en soi, qu'il ne faut pas avoir peur d'explorer qui on est dans sa vie, aussi bien que qui on est capillairement parlant, et que c'est tout un voyage, c'est toute une histoire, et que vous soyez coiffeuse ou cliente. profiter de ce moment parce que la coiffure c'est c'est ce qui domine le monde donc c'est ce qui permet de s'aligner c'est ce qui permet de s'occuper de soi c'est c'est voilà Donc, ayez confiance en vous. Et peu importe, est-ce que c'est pour s'accepter naturellement ou encore être dans la période brushing ? Peu importe. Soyez là où vous avez envie d'être. Écoutez-vous pour être aligné avec vous-même.

  • Speaker #1

    C'est beau. C'est parfait.

  • Speaker #0

    C'était long ! C'était long, putain ! J'aurais mieux fait de venir juste à la conclusion de « soyez autant » . Mais bon, il a fallu que je fasse la montagne rousse pour y arriver.

  • Speaker #1

    Non mais de toute façon j'ai bien compris. Là tu vois par exemple, je t'ai pas posé toutes les questions que vous avez, mais je dis là, là, là, si je la mets là-dessus, après on en a encore pour... Donc bon,

  • Speaker #0

    restons sur la fin. On m'a toujours dit que vous étiez bonne en interview. Toujours détourné qu'à dire.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Ah bon ? Non c'était génial, merci beaucoup Ambre. J'ai fait un super moment. Merci encore d'avoir accepté, d'avoir pris ton temps, de venir avec moi, parler avec moi, parler avec nous, parce que du coup les auditrices aussi. On les inclut avec nous dans cette conversation. J'espère qu'elles ont embarqué avec nous. Merci infiniment. Et je te dis à très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Valentina. C'était trop cool. Et à bientôt pour de nouveaux épisodes sur ce podcast. Bienvenue.

  • Speaker #1

    Et pour la saison 2.

  • Speaker #0

    Et pour la saison 2, putain. Bon, écoute.

  • Speaker #1

    Faire pas le nord. Et pour le mot de la fin, comme a dit Ambre, ayez confiance en vous. N'ayez pas peur de poser des questions bêtes. ... Parce que la seule chose qui peut être bête, en fait, c'est de justement ne pas poser les questions, qu'elles soient bêtes ou pas. Il n'y a pas de questions bêtes, en fait. C'est simplement le fait de ne pas le faire qui peut l'être. Donc, ayez confiance en vous, n'ayez pas peur, allez de l'avant, allez vers les autres, allez échanger avec les autres. Et en fait, vous ne savez pas ce que ça peut vous emmener d'aller échanger avec d'autres personnes. Donc, ayez confiance en vous, soyez confiants. Et soyez alignés avec qui vous êtes, votre authenticité, votre personnalité. Soyez vous-même, toujours et encore. Belle journée et à la semaine prochaine. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. Si tu l'as apprécié, n'hésite pas à me laisser ton avis 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast. Je prendrai le temps de le lire lors d'un prochain épisode. N'hésite pas aussi à partager ce podcast autour de toi si le cœur t'en dit. Je te dis à la semaine prochaine. pour un nouvel épisode.

Description

Hellooooooooo


Bobby ça te dis quelque chose ?! Ou alors peut-être Ambre ?!

Ou mieux encore "Le salon voyageur" !


Et bien aujourd'hui c'est un épisode avec Ambre très riche et très intense ! nous avons évoqué tellement de sujets, mais le plus important finalement reste d'avoir confiance en soi et surtout ne pas avoir peur d'aller vers les autres, et ça elle nous l'a bien montré sur France 5 !


D'ailleurs France télévision on attend toujours la Saison deux de Ambre Le salon voyageur ! 🧳


👥 Mon invitée du jour : Ambre DUPONT


Créons l'unique ensemble 🖤


🔔 Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode

Si vous avez apprécié cet épisode, et que vous souhaitez soutenir gratuitement le podcast, n'hésitez pas à laisser 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify 🤗

__________


Les supports :


🎓 Mon programme BETA : BEAUTY EMPIRE


📝 BeauMails Kit, ton tableau de bord à portée de mains avec plus de 50 mails en français & anglais pour échanger avec tes mariées à chaque étape : Juste ICI


📝 Template Contrat prestation de service : Juste ICI


📝 Dossier suivi mariée : Juste ICI


📩 Mon guide gratuit pour un appel découverte réussi : Guide Call Secrets

✅ Ma check-list gratuite pour ne plus jamais avoir peur des périodes creuses : Check-list


La Communauté :


👉 Me rejoindre sur Instagram : @valentinadenisbeauty

💌 Rejoindre ma Newsletter : NEWSLETTER

__________


✨ Le matériel que j'utilise :

Le micro : https://amzn.to/4auyN1v

Montage : GarageBand

__________


🎶 Musique:

Jingle:

So Smooth - Cantroll

https://icones8.fr/music/track/so-smooth--1

Fugue :

https://icones8.fr/music


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Boss IT, le podcast dédié aux coiffeuses et maquilleuses professionnelles et entrepreneurs. Je suis Valentina, moi-même coiffeuse maquilleuse spécialisée dans la mise en beauté de mariage. À travers ce podcast, je vous partage des ressources pour exploiter tous vos atouts, mais aussi comment maintenir un bon équilibre vie professionnelle et vie privée. Let's talk the real talk. Belle écoute ! Bonjour et bienvenue dans l'épisode 18 du podcast Boss IT. Aujourd'hui, nous accueillons Ambre Dupont, plus connue sous le nom du Salon Voyageur. En effet, nous l'avons connue sur France 5 avec Bobby, son Salon Voyageur, sa valise qui faisait office de salon, qu'elle emmenait partout avec elle, sa valise jaune avec toutes les étiquettes qu'on adore. Elle a notamment été à Séoul, en Corée du Sud, au Kenya, elle a été au Brésil, mais aussi en Inde. Elle nous a offert une saison 1 extraordinaire et du coup bon voilà je pense qu'il va falloir partir sur une pétition pour faire une saison 2. Mais enfin bref j'ai passé un super moment avec Ambre. Mais avant de commencer cet épisode je te rappelle que tu retrouveras toutes les informations de Ambre dans la description de cet épisode ainsi que toutes mes ressources que je mets à ta disposition. Et justement, actuellement, il y a la possibilité de t'inscrire à ma formation Beta Beauty Empire pour justement attirer. les mariés qui te ressemblent, parce que du coup, le plus important, et c'est ce qu'on a rappelé dans cet épisode avec Ambre, c'est que le plus important pour attirer les mariés qui te ressemblent, c'est d'être toi-même, d'être authentique. Alors, si tu veux en savoir plus, je te laisse aller dans les notes de cet épisode, mais en attendant, profite bien de cet épisode parce qu'il y a vraiment des pépites à écouter. Enjoy !

  • Speaker #1

    All right, she just said recording and progress. J'adore ! Salut Valentina !

  • Speaker #0

    Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Très bien, très bien.

  • Speaker #0

    Ça commence bien, ça commence bien. Alors déjà, merci d'avoir accepté de venir sur mon podcast Boss IT, de prendre de ton temps, de venir intervenir et répondre à mes questions, à nos questions, parce que j'ai des questions aussi de personnes qui ont laissé quelques petites questions. Donc, c'est trop cool. J'ai trop hâte. Merci.

  • Speaker #1

    Moi aussi, merci. Merci de m'avoir invitée. C'est trop cool.

  • Speaker #0

    Alors déjà, j'ai adoré, en fait, moi, comment je t'ai connue ? Je pense comme pour beaucoup de coiffeuses ou coiffeurs. Moi, je t'ai connue, en fait, grâce à ton reportage sur France 5 en 2023, le salon Voyageur. Par contre, j'ai une petite frustration, moi, parce que France 5, ils ont écrit saison 1. Mais elle est où la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5 ? Elle est où ?

  • Speaker #1

    Écoute, ça c'est tout un débat, un sujet ou un non-sujet. En fait, toute cette histoire, c'était... Putain, on commence tout de suite, déjà je te raconte ma vie directe. Donc en fait, cette série documentaire, à la base, c'était un appel d'offres qui avait été fait pour France 5, parce qu'ils cherchaient à renouveler des programmes pendant l'été. Et du coup, ce n'est pas moi qui ai eu cette idée, c'est un monsieur qui s'appelle Frédéric Martin, qui est un grand journaliste qui a fait plein de choses, plein de programmes, plein de documentaires, plein de choses, et qui s'est dit qu'il se passait un truc quand les gens se faisaient couper les cheveux et que peut-être ça pourrait être une bonne idée d'aborder un pays via le prisme du cheveu. Et quand il a dit ça à sa chérie, il lui a dit « Pouce, ce que je rechercherais, c'est un peu quelqu'un qui aurait été journaliste et qui aurait tout quitté pour devenir coiffeur. » Et elle lui a dit « En fait, cette personne, elle existe, elle s'appelle Ambre. » Donc, c'est comme ça que le projet est arrivé. Et puis finalement, on a répondu à l'appel d'offres qui a été sélectionné. D'abord, quatre projets, puis deux. Et les deux ont été diffusés pendant l'été 2023. Et puis, l'été d'après, c'était les JO. C'était l'année dernière. Donc, le budget, il est passé pour les JO. On l'a tous vu pour la cérémonie d'ouverture et de fermeture et des paralympiques et tout. Donc, pour l'instant, pas trop de nouvelles. Ou alors, on ne m'a pas prévenue, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Mais c'est un peu le jeu de la télé, malheureusement. C'est qu'il y a des décisionnaires et puis il y a des choses qui changent. et puis... téléservices publics aussi, donc c'est encore une autre mesure. Donc pour l'instant, ils ne se sont pas trop décidés à signer une saison 2. Mais moi, je suis prête, mes vaccins sont à jour, mon passeport est là. Quand on me pose la question, souvent je suis là, je ne sais pas, les gars, faites une pétition, parce que ce n'est pas moi qui décide, moi je veux bien repartir. Mon chef, il voudra bien me laisser repartir aussi, ce n'est pas un souci. Et on avait déjà commencé à penser à une saison 2, donc il y a plein de choses qui sont prêtes, tant de pays euh Sous De toute façon, tous les pays sont à découvrir, tu vois, mais plein de trucs cools qu'on avait envie de raconter. Donc, écoute, s'il y a un diffuseur, on repartira. Pour l'instant, malheureusement, François qui ne s'est pas trop décidé à repartir. Mais voilà, c'était une très longue réponse pour te dire que pour l'instant, il n'y a pas de saison 2 de prévue, finalement.

  • Speaker #0

    Tout d'abord ça.

  • Speaker #1

    Tout d'abord ça, pour t'expliquer toute l'histoire et te dire que finalement, pour l'instant, ce n'est pas encore prévu. mais... Mais ça serait super. En plus, je pense que, oui, c'était intéressant de parler de ce métier comme ça. Et même moi, je crois que j'en suis tombée encore plus amoureuse de ce métier grâce à ce documentaire.

  • Speaker #0

    Exactement. Franchement, oui, c'est ce que j'allais dire. Parce que souvent, les documentaires qu'on voit sur la coiffure, moi, j'ai toujours trouvé un peu péjoratif. En mode, voilà, c'est toujours des trucs en mode, ouais, la vignette. coiffure dans le petit village il fait des petites prestations avec ses petits clients machin et là pour une fois envoyé vraiment la coiffure sous un autre angle où on voyait vraiment en fait le bien que ça pouvait faire à des gens sont en fait sans connaître des gens tu vas vers eux tu les que tu leur coupe les cheveux ce que c'est quelque chose quand même d'un team en fait de toucher les cheveux de quelqu'un et de voir à quel point moi, la... la scène que j'ai le plus adoré, qui m'a fait beaucoup de frissons, j'en avais presque les larmes aux yeux, tu sais c'était quand tu avais coiffé la dame là dans la forêt, dans la forêt, je crois...

  • Speaker #1

    Au Brésil.

  • Speaker #0

    Au Brésil, ouais. Et elle était là et elle te racontait sa vie, etc. Et je dis mais c'est... c'est waouh en fait, c'est hyper puissant, c'est quelqu'un que t'as jamais vu avant, que tu vas sûrement jamais revoir après. mais elle est là, vous êtes là, dans un cercle, dans une bulle, tu es là, tu lui coupes les cheveux, et tu es là, elle te parle, elle te raconte sa vie, plein de choses, et ça, ce n'est pas quelque chose que tu peux avoir, tu as plein de reportages, genre enquête, enquête excusée, etc., mais tu ne peux pas avoir ce genre de lien avec quelqu'un que tu peux avoir en tant que coiffeuse quand tu vas toucher la personne, tu vas lui toucher les cheveux, etc. Et ça, j'ai beaucoup aimé cet aspect-là de ce reportage. C'est pour ça que j'étais... Je me suis dit, moi, j'attendais là à chaque fois. À la rentrée, j'ai dit, bon, il n'y a pas de... Il n'y a pas. Il n'y a pas.

  • Speaker #1

    Je te promets que je suis partie que quatre fois et tous les épisodes ont été diffusés. Oui.

  • Speaker #0

    Et du coup, là, quand tu dis qu'il y a des choses qui sont prêtes, c'est qu'en fait, vous avez déjà repéré, entre guillemets, les pays où vous aimeriez aller.

  • Speaker #1

    On avait fait une méga liste d'idées, de choses qu'on avait un peu trouvées. Moi, j'aurais bien aimé faire une battle de mulets pour la saison 2. Parce qu'au-delà du fait d'adorer les mulets, en fait, il y a plusieurs pays qui le revendiquent, y compris l'Australie. où là, il y a le championnat du monde du mulet et tout ça. Il y a une revendication de même cette coupe par rapport à la culture australienne, ce que ça voulait dire un peu middle class. Et puis, on l'a tous vu avec, je ne sais pas, genre Crocodile Dundee ou voilà. Et donc, tu as plein de choses à raconter. Et puis, plein d'autres choses aussi. Bien sûr, je ne sais pas, le blond des surfers. Moi, il y a une coiffeuse que j'adore sur Instagram. qui fait que des couleurs de sirène, du rose, genre elle fait des cheveux couchés de soleil, c'est incroyable. Belinda est franchement ça. Et en même temps, en Amérique du Sud, il n'y a plus d'un pays qui revendique aussi le mulet. Donc, bon, là, c'est aussi assimilé à d'autres choses en fonction du pays. Donc, la Colombie, il y a un truc. un peu avec les cartels et tout ça donc c'est et puis elle foot quand même qui est aussi un espace de liberté de création je suis pas une fanate foot mais en fait quand je regarde un match de foot du coup je regarde la coupe des joueurs au moins je m'éclate plus mais parce que c'est une professionnelle et puis pour eux c'est un espace de liberté pour une fois c'est pas l'uniforme ils ont le droit d'avoir un peu de personnalité dans leurs cheveux quand même Au-delà de la beauté de David Beckham, il a quand même un peu shine. Et il est un peu venu en de map pour, disons, une partie de la jante féminine et masculine aussi. Parce qu'il avait des coupes de cheveux de fou, s'il te plaît. La fois où il a rasé sa tête après avoir eu le mulet un peu blond décoloré, c'était quelque chose quand même. C'est iconique.

  • Speaker #0

    Timberlake un peu, tu vois, les cheveux rasés. Ça ne va pas à tout le monde, mais il y en a, on te dit, la reste rasée. Bref.

  • Speaker #1

    David Beckham, il peut avoir toutes les coupes, ça me va. Il n'y a pas de souci. Et d'ailleurs, celle qui lui fait les cheveux, la coiffeuse number one de David Beckham, c'est Victoria Beckham.

  • Speaker #0

    Sérieux ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui, parce que du coup... Eh oui, et figure-toi que dans le documentaire sur David Beckham, j'en suis à ce point-là de... pas aimé le foot, mais aimé David Beckham. Donc, j'ai maté le documentaire. Et en fait, elle le dit, quoi. Genre, elle dit même, peu cher, que la meuf, elle donne naissance à son premier enfant. Donc, elle est à l'hôpital. Et c'est David Beckham qui, donc, elle est annoncée à la presse, au paparazzi, que l'enfant est né. Et genre, il va lui dire, « Baby, you have to do the hair. » Donc, elle lui a fait les cheveux après avoir donné la vie. Si ce n'est pas une coiffeuse. Et quand tu vois tout ce qu'elle a fait capillairement en parlant sur ton mari, tu es là genre, mais en fait, girl, tu es un peu une des coiffeuses méconnues, mais qui a tellement marqué la culture pop.

  • Speaker #0

    Mais je ne savais pas du tout ça. Tu vois, je ne savais pas du tout.

  • Speaker #1

    Vicky, elle a beaucoup de talent quand même. Elle n'a pas que fait les Spiders, franchement.

  • Speaker #0

    Parce que je sais qu'elle a sa marque de cosmétiques, etc.

  • Speaker #1

    Les vêtements !

  • Speaker #0

    Oui, elle a plein de trucs, mais je ne savais pas du tout qu'elle était coiffeuse dans l'âme. Eh bien,

  • Speaker #1

    il fut un temps, la grande période méga-lunchement de Space Girls, ils se mettent ensemble, et c'était Victoria Beckham, la coiffeuse de son mari. Donc moi, je le dis Victoria Beckham, un peu team coiffeuse, en fait.

  • Speaker #0

    Ok, c'est bon, cela veut bien dans la team, c'est Victoria Beckham.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    On sent quand même un peu la journaliste là-dedans parce que moi, je n'aurais pas été jusqu'à fouiller pour savoir que la femme de David Beckham a été coiffeuse personnelle de son mari. Je vais revenir.

  • Speaker #1

    Ou tu sens la meuf qui a une petite passion pour David Beckham, pour se mater le mec. Ça marche, il se dit que je l'ai maté avec mon ex quand même ou pas. C'était pas que solo, j'avoue.

  • Speaker #0

    Non, non, non, ça marche pas. Parce que bon,

  • Speaker #1

    l'ex,

  • Speaker #0

    parce que du coup,

  • Speaker #1

    c'est l'ex, finalement. Non, mais moi, écoute, pour une fois que je regarde un truc de foot en étant contente, il était lui aussi ravi. On va pas le faire.

  • Speaker #0

    Du coup, pour rebondir un peu, comme tu as été journaliste, combien de temps tu as été journaliste et qu'est-ce qui a fait que tu as justement tout plaqué pour devenir coiffeuse ? Que c'est quand même deux mondes totalement différents, opposés même, je dirais. Quoique, Quoique, la coiffeuse du quartier, c'est un peu la journaliste du village, un petit peu, comme on pourrait dire.

  • Speaker #1

    Écoute, je pense que souvent, on me dit, putain, mais c'est fou, ça n'a rien à voir. Et pour moi, c'est deux métiers qui sont quand même très liés. Après, bien sûr qu'il y a tout un côté technique, où tu travailles avec tes mains quand tu es coiffeuse, et ça, ce n'est pas du tout la même chose de scripter une séquence que de... que de couper des cheveux. Mais grosso modo, l'histoire, c'est que j'ai travaillé en télé pendant plus de 12 ans. À partir de 2010, je suis rentrée en télé, oui, exactement. Et ça a été super de faire ce métier. Je l'ai adoré pendant vraiment des années. Et c'est toujours un métier que je trouve incroyable. Tu débarques chez des gens avec une caméra et du coup... Moi, je considérais que mon travail, c'était souvent de mettre les gens à l'aise pour pouvoir comprendre qui ils étaient et raconter au mieux qui ils étaient avec une caméra. Parce que ce n'est pas facile d'être soi-même devant une caméra et encore moins de l'oublier, de se sentir bien et de se sentir naturelle. Enfin, d'être naturelle, pas que de le sentir. Donc, j'ai fait ça pendant 12 ans. Et puis, j'ai fait des trucs super... beau, trop qualitatif où je suis trop fière, genre The Voice Kids, ça, ça a été mon bébé pendant plus de 7 ans. Et puis, j'ai fait d'autres programmes un peu moins qualitatifs mais avec des très beaux voyages et où j'ai ri, ri, ri, ri, ri. De type télé-réalité. C'était génial, franchement, de faire ça aussi pendant un temps, tu vois. Et puis, il y a un moment, moi, j'ai évolué. Ce métier, il a évolué aussi. Le plaisir et le sens que J'avais, en le faisant, je pense, c'est un peu dissipé, du coup. Et il y a un moment, en plus, j'avais cette pensée-là. Après, il y avait aussi l'arrêt du Covid. Bon, après le coup de lui se dire, alors que tu as du taf et que ça marche bien, bon, finalement... Je crois que je m'ennuie un peu, ça ne me fait plus vibrer, je vais changer. Ce n'était pas trop possible, mais il n'empêche que ça a quand même germé dans ma tête. Et du coup, ça a germé. Et à un moment, il y a eu un petit accident de la vie qui a fait qu'il y a eu un point de non-retour. Donc, j'avais essayé d'évoluer, j'étais aussi devenue assistante réelle. J'étais parfois rédactrice en chef sur certains programmes et tout. Donc, ce n'était vraiment pas une... J'avais même réussi à diversifier plusieurs casquettes dans ce métier. Et malgré tout, il y avait un truc où je ne me sentais pas alignée. Et un jour, sur un tournage, je me suis fait marcher dessus par un cheval. Voilà, c'était super. On a tourné ce qu'on appelle une séquence. Donc, un moment où un papa va faire de l'équitation avec sa fille ado et tout. Trop cool, on passe dans une rivière, c'est beau. Ils se retrouvent. Bref, trop bon moment. Du coup, comme on a plein de belles choses, à un moment, j'arrête de filmer, je donne la petite GoPro et je leur dis « Écoutez, allez vous balader, il reste encore un peu de temps. » Et voilà, j'ai profité. La jeune fille m'a appelée à la rescousse quelques minutes après parce qu'elle pensait que la caméra s'était éteinte. Moi, je ne suis pas... L'équitation, ce n'est pas mon dada, sans mauvais jeu de mots. c'est à dire que j'en ai jamais trop fait j'ai dû faire du poney en classe verte quand j'étais petite mais je suis un peu au degré zéro donc je sais qu'il faut bien faire attention donc j'évite l'arrière, le train et je me mets à côté d'elle et puis pendant que je rallume la GoPro, le cheval il bouge un peu, en tout cas assez pour mettre son gros sabot sur mon petit pied et à ce que je me retrouve avec le pied avec une petite feature quoi Le tout à trois jours des vacances et avant de partir faire du surf avec mes potes. Donc, je me suis quand même dit, je me suis dit que se faire marcher par un cheval alors que je n'étais pas prof d'équitation, c'était très chelou. Et que c'était quand même un petit peu un signe de l'univers.

  • Speaker #0

    Au baril de travail,

  • Speaker #1

    en fait. Tu vois, c'est un accident de travail, c'est un accident de travail. Mais vraiment, je me suis dit, OK, est-ce que ce n'est pas un peu un signe ? Et est-ce qu'il n'est pas l'heure que je fasse autre chose ? Et donc là, j'ai réfléchi avec mon petit pied beau et mes béquilles pendant tout l'été. Et j'ai commencé à réfléchir à autre chose. Et puis, j'ai toujours adoré les cheveux. Et du coup, je me suis dit pourquoi pas. Mais revenu le moment où pendant aussi le confinement, Les coiffeurs, ils avaient eu le droit d'aller dans les hôpitaux pour coiffer les malades et les médecins et les soignants. Et je me rappelle, à ce moment-là, être dans mon canapé, et me dire, putain, waouh, si j'avais su couper des cheveux, j'aurais grave été faire ça. Je pense qu'aujourd'hui, je pense que cette initiative, ça a un peu permis de faire justement résonner autre chose dans ce métier. Ce rapport un peu humain, ce truc un peu génial, genre eux, ils nous sauvent des vies, et nous, on va aider à sauver un peu et à faire du bien à ceux qui sauvent des vies en leur coupant les cheveux. C'est incroyable ce qui est en train de se passer. Et donc, je me suis dit, pourquoi pas apprendre à couper des cheveux ? C'est donc utile, peu importe ce qui se passe dans la vie. Et je pense que l'univers, après m'avoir marché dessus, m'a fait un cadeau. C'est-à-dire qu'il a mis sur ma route Code by Fred, ce grand coiffeur parisien de star et tout, qui a créé cette gamme de produits étiants, naturels, français, et qui a toute une philosophie, justement, de respecter la vraie nature des cheveux, du coup, d'être à l'écoute de la personne et tout. Et tout d'un coup, ça a été... Je suis une évidence à nouveau de... J'en suis là dans ma vie, en fait. Et du coup, tout ce savoir-faire que j'avais en tant que journaliste, plus j'avais la réputation d'être un bisounour, vraiment d'être gentille, je suis nulle, je suis très mauvaise menteuse. Donc, il y a des choses où même moi, des fois, sans rien de programme, je me dis, ne me dis pas, il va y avoir une surprise à ce moment-là, on va rester sur la surprise. Voilà. Donc, et c'est vrai que ce rapport d'authenticité... que j'avais en tant que journaliste et que j'essayais de créer grâce à une atmosphère, grâce à une vibe avec mon équipe, sur un tournage et tout, aujourd'hui, c'est un peu la même chose. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, mon travail, c'est aussi de révéler la personne, sauf qu'au lieu de le faire face à une caméra, je le fais face à un miroir. Et au lieu de le faire... Une, avec mes questions. Je le fais un peu avec mes questions, mais je le fais aussi beaucoup avec mes mains. Mais grâce à Fred, qui m'a enseigné ce que j'étais et comment il m'a justement permis de comprendre qu'il fallait que j'utilise cette vie passée comme étant une force, vraiment, ça s'est aligné. D'ailleurs, mon premier jour de ma vie de coiffeuse, c'était le 2-02-2022. Donc vraiment... ok ouais là plus alignée tu meurs en fait voilà et c'est vrai que bah oui moi j'ai l'impression de faire un peu le même métier mais différemment en tout cas ce qui me faisait vibrer dans ce métier de journaliste bah j'ai la chance de le retrouver aujourd'hui dans ce métier de coiffeuse sauf que je fais j'ai encore plus la sensation de faire du bien aux gens en fait c'est ça c'est peut-être ça qui te manquait justement dans le côté journaliste le côté de faire du bien en fait comme tu dis de leur couper les cheveux etc enfin pas tout mais vraiment ce côté je saurais pas comment expliquer en fait je leur faisais du bien c'est trop bizarre de dire ça comme ça mais dans le sens non sexuel de la chose je m'y suis juste encadrant et voilà non mais le truc c'est que c'est pas pareil ce que Et... Dans le métier de coiffeuse, il y a quand même ce truc génial d'immédiateté. Tu vois ce que je veux dire ? C'est-à-dire que la personne, elle arrive, tu l'accueilles, ensuite tu l'installes, et puis tu vas l'écouter, tu vas lui poser des questions pour comprendre ce qu'elle attend de ce rendez-vous, quelle est sa relation à ses cheveux, qui elle est, tout ça, tout ça. Donc, bébé interview. Parce que du coup, je commençais exactement par le mot de toi et de tes cheveux. Avant, je disais juste parle-moi de toi. Et puis ensuite, tu commences à couper ou tu travailles sur la couleur. Enfin bref, peu importe le temps que ça va prendre, à la fin de ce truc-là, ça y est, c'est fini. Ton émission, elle est faite. Voilà, c'est finito. Quand tu fais une émission de télé, tu as d'abord cette phase de tournage où il va se passer quelque chose. Et là, c'est là où j'étais. Tu vois, quand les enfants arrivaient sur The Voice Kids, on avait préparé l'interview au téléphone. Et puis, mon travail, c'était de les mettre à l'aise pour qu'on fasse une belle interview, pour qu'ensuite, ils aillent faire des jolies images de ce qu'on appelle des beauties. Tu sais, les images où il y a les lumières qui passent et où ils jouent dans des ballons, des trucs comme ça. Et puis, ils se sentent accompagnés, sereins, de vivre cette expérience, d'aller faire un cours de chant, une chauffe, ensuite d'aller chanter sur un plateau avec des musiciens exceptionnels, fin d'être Et en même temps, c'est Disney World. C'est juste pour une journée. Ça ne peut pas être la vraie vie tout le temps. Mais du coup, une fois que ça, c'est fini, c'est qui d'y repartre ? Mais après, qu'est-ce que l'émission va devenir ? C'est un autre monde. Il y a le montage qui va se passer. Puis eux, ils vont ressentir quand ça va être diffusé parce qu'il y a et cette expérience en vécu et l'expérience de passer à la télé.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc là, une fois que ça passe à la télé, si tu veux, moi, ce n'est plus entre mes mains non plus. Mais après, je te rassure, je les adore. Il y a plein de kids qui n'ont plus des kids aujourd'hui. Une des kids qui m'a le plus marquée, et elle le sait parce qu'on est toujours en contact aujourd'hui, elle s'appelle Lilou. C'était ma première saison et elle avait une mèche de cheveux bleus. On est devenues copines parce que moi aussi, je lui avais dit que j'avais une mèche de cheveux bleus. Donc, elle a compris que j'étais une sirène à l'époque. Et Lilou, si tu vas voir la comédie musicale Lady Commandement, tu pourras applaudir Lilou en Reine Nefertiti. Donc, c'est elle qui plante le dilemme. Ok,

  • Speaker #0

    ok, ok. Ok, ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, autant te dire que quand je la vois sur scène aujourd'hui, c'est une adulte, elle a 20 ans. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas parce que moi, c'est... J'ai encore 29 ans, en fait. Du coup, je ne comprends pas comment elle peut avoir grandi de moins de 10 ans, mais presque.

  • Speaker #0

    On ne peut pas être dans le même spatio-temporel, je pense.

  • Speaker #1

    Donc, non, non. Et puis voilà, après, c'est les joies des réseaux aussi. Tu vois, il y a tout ce truc-là où vous les suivez, où il y en a qui deviennent comédiens. Je les reconnais à la télé. Et c'est trop cool. Donc, c'est en fait, tu as donné de l'humain. Mais comme ce qu'ils viennent faire, c'est une émission de télé, c'est différent. Alors que dans la coiffure, tu viens faire du cheveu et tu viens faire de l'humain, mais du coup, le cheveu, il vit avec tous les jours après. Donc, c'est... Concrète peut-être ? Oui,

  • Speaker #0

    je vois totalement ce que tu veux dire. Parce qu'après, oui, les émissions, tu es obligé de les préparer en amont. Tu les fais sur place et ensuite, il faut les produire, faire les montages, etc. Et après, encore une fois, il faut attendre de voir ce que le public en pense. Donc, il y a beaucoup trop de... En fait, l'émotion que tu as dans l'immédiat, en fait... se diluent finalement.

  • Speaker #1

    C'est deux choses différentes. C'est deux choses différentes parce que toute personne qui va se voir à la télé, il y a du coup tout ce que tu as tourné en ratio. Toi-même, tu sais quand tu fais un montage. Et VS, ce qu'on va garder seulement. Donc moi, je sais que j'ai donné des choses positives et que j'ai bien fait mon travail parce que... tous les enfants que j'ai eu la chance de croiser pendant ces sept années. Je sais qu'ils étaient contents de leur portrait, qu'ils se sont éclatés, que ça reste des souvenirs inoubliables. Et après, il y a la diffusion, ce que ça a permis de faire exploser leur Instagram ou de vraiment consolider des passions. Tu vois, c'est des choses différentes. est-ce qu'à un moment, il n'y a pas une vague de l'émission télé qui remplace ce que tu as vécu après ? Pour moi, c'est deux souvenirs de moments différents. Et je suis contente des deux, mais il y a du coup un truc un peu moins concret parce qu'après, c'est cette dimension image. Alors que dans les cheveux, il y a aussi une dimension image, mais qui reste un peu plus concrète.

  • Speaker #0

    Oui, un peu plus concrète et plus privée presque finalement aussi.

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Ah bah évidemment aussi, évidemment.

  • Speaker #0

    Mais du coup, en fait, parce que dans tout ça, moi j'entends qu'il y a eu un alignement, tu t'es fait marcher dessus par un cheval. Alors, c'était pas du tout... moniteur de cheval, je ne sais plus comment on dit.

  • Speaker #1

    D'équitation ?

  • Speaker #0

    En plus, j'ai mon fils qui fait du cheval depuis qu'il a deux ans et demi. Alors,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que c'est que...

  • Speaker #0

    Les mots, les mots.

  • Speaker #1

    Le gars qui s'occupe de ton fils, qui les fait tourner dans le tourniquet avec la boue et les bottes. Oui, le... Voilà.

  • Speaker #0

    La moniteur... Enfin, non, la prof d'équitation, pardon.

  • Speaker #1

    Je crois qu'on peut dire moniteur d'équitation aussi. Oui,

  • Speaker #0

    on peut dire moniteur. tout le temps on est triste pour ça. Enfin bref. Donc tout ça, il y a eu les alignements, tout ce qui s'est fait, le 2-2-2-20- 2022, etc. Mais, est-ce que peut-être avant même d'être journaliste, tu n'avais pas eu un moment dans ta vie où tu voulais être coiffeuse ou c'est vraiment venu sur le tas ?

  • Speaker #1

    Jamais. C'est ça qui est fou, c'est-à-dire que j'ai toujours aimé les cheveux. Moi, j'ai une relation, en fait, comme tout le monde. Tout le monde a une relation chelou avec ses cheveux. Voilà, donc comme tout le monde, j'ai une relation chelou avec mes cheveux. Je les ai lissés. Enfin, vraiment, ça a été la merde pendant des années. Vraiment, la première fois que j'ai voulu faire un balayage et que ma mère, elle me dit, OK, à 15 ans, la coiffeuse aussi géniale et gentille était-elle, elle m'a décolorée toute la tête. Donc, vraiment, j'ai eu des déboires, mes capillaires intenses. et pour... Pourtant, j'ai toujours aimé l'odeur de la laque. Tu me disais, on va chez le coiffeur. C'était la fiesta dans mon cœur. Je me disais, j'allais avoir un brushing. By the book, j'allais être heureuse. Ça allait durer quatre jours et tout, folie. J'ai toujours regardé, fait des études de marché avant d'acheter un lisseur. Même aimer acheter des produits, les ramener, les essayer. Fais des boucles à ma soeur alors que ça ne marchait pas, ses cheveux resteraient. En fait, j'ai toujours aimé les cheveux. mais Je ne sais pas pourquoi, l'option de peut-être je peux devenir coiffeuse n'a jamais existé dans ma tête.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et tout d'un coup, je ne sais pas pourquoi, et c'est vraiment devenu, mais c'est une évidence. Même aujourd'hui, quand je vois les blagues sur les coiffeuses, où on dit, toutes les coiffeuses, il y avait écrit bavardage sur leur bulletin de classe. Mais clairement, mais clairement.

  • Speaker #0

    Je ne vois pas, je ne comprends pas.

  • Speaker #1

    Clairement, enfin, je... Bavardage, mais bien sûr, c'était mon deuxième prénom même, je crois, à l'école. Donc, non, mais après, je pense que...

  • Speaker #0

    Il y a un temps pour tout. Moi, j'ai eu la chance de faire plein de choses avant. Peut-être que ça me rend encore plus passionnée pour ce métier, parce que j'y arrive seulement maintenant. J'ai eu plein de vies. J'ai fait une école d'art, j'ai fait de la musique. Ensuite, parce que je faisais de la musique, je suis passée en télé. La télé, ça m'a permis d'aller dans mille sens pour avoir mille vies et interviewer des gens qui ont eu mille vies. donc c'était... génial d'avoir tout cet accès à tout ça. Et d'ailleurs, aujourd'hui, quand tu es coiffeur, clairement, tu as aussi accès à tout ça. Parce que tu coiffes des professeurs, des boulangers. J'ai entendu faire la chanson de Philippe Catherine, des conseillères d'orientation, des chanteurs, des musiciens. Tu coiffes tout le monde. C'est incroyable ce métier qui te fait... quand Vicky elle est malade par exemple aussi ah ouais mais bon non mais tu vois donc je trouve que c'est j'avoue que j'avais peur quand j'ai changé de vie de me dire est-ce que je vais trouver quelque chose qui continue à me me passionner et m'offrir ce panel si intense de personnalité histoire de vie bah je n'ai pas été déçue en devant quoi faire vraiment

  • Speaker #1

    Parce que du coup, là, actuellement, toi, en tant que coiffeuse, quelle est ta clientèle actuellement ? Parce que c'est sûr, il y a eu le reportage, mais du coup, maintenant, tu continues à coiffer des gens, en fait. Est-ce que tu travailles en salon ? Est-ce que tu travailles à domicile ?

  • Speaker #0

    Oui, bien.

  • Speaker #1

    Quelle est ta clientèle actuellement qui te permet justement de continuer à avoir ? Parce que je sens que tu as vraiment une âme d'artiste vadrouilleuse, la bougeotte.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Cette clientèle qui te permet de justement continuer à avoir cette, on va dire, cette étincelle dans les yeux quand tu parles, parce que je le vois en fait dans tes yeux quand on parle. On dirait, tu sais, comme dans un couple, la période lune de miel, on dirait que tu es en lune de miel depuis le début, là, quand je te vois.

  • Speaker #0

    Ah bah, ben non, mais parce que, mais franchement, mes nanas, elles sont trop cool. En fait, ce qui s'est passé, c'est que du coup, j'ai commencé donc en 2022. là j'étais en même temps à l'école et en même temps en stage chez Cut by Fred. Donc, ma vie n'est devenue que cheveux. Ce qui m'a permis, en juin, de passer l'examen, de l'obtenir en juillet. Et entre-temps, était arrivé le projet de Ambre Coiffure, ce qui a fait que, quand le salon a fermé, Cut by Fred a fermé pour les vacances d'été, moi, je suis partie tourner le pilote du premier épisode d'Ambre Coiffure. Et à la rentrée, j'ai été engagée, au début, comme... assistante, puis comme coiffeuse, puisque le concept chez Cut by Fred, c'est que tout le monde a d'abord été assistant, plus ou moins longtemps, en fonction de ton background, évidemment. Et ensuite, quand Fred trouvait que t'étais prêt, là, tu passais coiffeur. Donc, grosso modo, un an après que je sois arrivée chez Fred, il m'a fait passer coiffeuse. J'avais bien saturé sa boîte WhatsApp pour lui montrer, regarde, je coupe, je coupe, je coupe, je coupe, je coupe. Donc, un an après, il m'a fait passer coiffeuse et honnêtement, presque un mois après, on a su qu'Ambre Coiffure était aussi validée. Donc, on a dû rebouger tout mon planning pour que je puisse faire rentrer les tournages et qu'en même temps, je commence à construire ma clientèle vraiment. Et ça l'a fait, ça a fonctionné. Et puis, je ne sais pas. En fait, l'avantage d'avoir été un bébé cut by Fred, c'est que tout de suite, comme je l'ai dit tout à l'heure, il m'a poussée à... développer ma créativité, à suivre mon instinct, ça mélangé à ce que j'ai eu la chance de voir et de vivre sur les tournages, bien sûr, je sais que, c'est un luxe de me dire qu'aujourd'hui même, on allume la clim quand il se met à faire chaud. Parce que je sais ce que c'est que de coiffer des cheveux quand la personne a chaud. Et que toi, t'es aussi une petite flaque en transformation. Bon, c'est pas le même luxe, c'est pas le même kiff, c'est pas le même... Et puis je sais pas, d'avoir des produits ou de... Mais puis peu importe ce que t'as, il y a vraiment ce moment magique. C'est magique. En fait, quand tu sens que la personne, elle est bien, ou même quand tu coupes un peu les cheveux et que tu vois que le cheveu, il devient plus brillant, c'est fou ! Et plus doux ! C'est incroyable, ça ! Enfin, tu vois, je...

  • Speaker #1

    Le peine qui se coince et puis d'un coup, il se coince plus.

  • Speaker #0

    Donc voilà, quand j'ai commencé, Fred un jour m'a dit « Tu vas voir, plus tu vas savoir qui tu es en tant que coiffeuse, plus tu vas attirer une clientèle qui te ressemble. » Attends,

  • Speaker #1

    répète cette phrase s'il te plaît.

  • Speaker #0

    J'ai dit, il m'a dit, plus tu vas apprendre à te connaître et à savoir qui tu es en tant que coiffeuse, plus tu vas attirer une clientèle qui te ressemble. Et résultat, au final, il m'a dit, si tu t'en sors bien, tu vas avoir l'impression de coiffer tes copines. Il avait raison. Parce que moi, aujourd'hui, honnêtement, je les adore mes clientes. Et vraiment, genre, je suis... Au-delà du fait que je suis contente de leur faire du bien, si déjà je suis contente de leur faire du bien, de me dire que c'est leur moment à elles, on va enlever et laguer les petites pointes pour raviver l'énergie positive, relancer ce renouveau, qu'elles se sentent belles, qu'elles se sentent bien. Et puis d'ailleurs, quand tu viens de te faire couper les cheveux, c'est toujours lié à une histoire. Comme quand j'étais journaliste. Ce que je veux dire souvent, des fois c'est positif, des fois ça l'est un peu moins. Mais c'est souvent lié à quelque chose aussi de renouveau. De relancer quelque chose, une nouvelle impulsion, de se sentir plus fraîche. Mon boss actuel, puisque du coup, l'histoire, c'est qu'ensuite, Cut by Fred s'est arrêté en tant que salon. Il a gardé la marque, mais il a arrêté de manager. Et du coup, l'équipe de Cut by Fred, le plus ancien d'entre nous, a décidé d'ouvrir son propre salon, qui s'appelle donc... Maison-la-Rivière. Donc aujourd'hui, je travaille chez Maison-la-Rivière. Donc on est au même endroit, les mêmes personnes, et on travaille toujours avec les produits de l'hiver. Mais on a lâché la main de papa, quand même.

  • Speaker #1

    En fait, c'est le fiston qui a pris la relève de papa.

  • Speaker #0

    Exactement, voilà. L'aîné, après, on a quand même Aïlis parmi nous quatre qui a décidé d'ouvrir son propre salon aussi. Bon, elle n'est pas partie bien loin, elle est partie à Sentier. Mais elle a décidé d'ouvrir... Enfin, tu vois, de... Parfaitement,

  • Speaker #1

    de ses propres ailes.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Même si ça veut dire qu'on se donne des nouvelles très souvent et on reste quand même cette team. Mais l'idée, c'était de faire perdurer, justement, cet état d'esprit. Ce concept même de s'occuper des gens en one-to-one, de A à Z, d'être avec eux et de faire du sur-mesure, en fait. Moi, j'avoue, c'est peut-être pas bien, mais je note pas ce que je fais en termes de couleurs à ma cliente. Des fois, je me dis que je devrais. C'est bien ce que j'ai fait, je vois, ça a bien vécu. Mais non, et du coup, je me réinvente un peu toujours aussi à chaque fois, pour, je sais pas, pour pas s'enfermer, pour pas faire les mêmes choses. C'est important. Et du coup, entre l'école Cut by Thread, le documentaire, Et aujourd'hui, les réseaux sociaux, parce que j'essaie de continuer de raconter quand même des histoires de vie capillaires sur Instagram, notamment. Pour moi, ça fait aussi partie du métier de coiffeur aujourd'hui, d'avoir des réseaux et de montrer un peu ce qu'on fait et tout. Et il y a quelques années, en tant que journaliste, mais jamais j'aurais osé faire tout ça. Alors qu'aujourd'hui, mettre ma tête, ce n'est pas forcément une chose que je préfère. raconter des choses, raconter des histoires de gens, c'est ça que j'aime en fait. J'aime les gens. Donc, c'est un mix de tout. Des avocates, des tatoueuses, des danseuses, des chercheuses.

  • Speaker #1

    Dans un salon « lambda » . Par contre,

  • Speaker #0

    ce que je peux te dire, c'est qu'elles assurent. toutes et qu'elles sont toutes extraordinaires et que j'ai la chance d'avoir ce rôle, c'est de les rendre belles et de leur rappeler qu'elles sont uniques et qu'elles sont merveilleuses. C'est ça mon taf.

  • Speaker #1

    Magnifique, c'est beau. Pourquoi je t'ai fait répéter la phrase que tu as dit tout à l'heure ? Parce que je trouve que c'est tellement important. Parce que souvent on dit qu'il faut faire ci, il faut faire comme ça, il faut faire ci. Alors qu'en fait, juste en étant toi-même, tu attires justement la clientèle qui te ressemble. Et c'est pour ça que quand on t'entend parler, c'est comme si tu avais commencé hier. Et c'est toujours magnifique. C'est toujours fantastique, en fait.

  • Speaker #0

    J'ai trois ans et demi de coiffure. Enfin, trois ans et demi plus maintenant. Mais après, je pense qu'il y a aussi, dans ce milieu de la beauté, je trouve que c'est intéressant. Je pense que j'ai aussi eu la chance d'être arrivée au bon moment, d'une certaine manière. Parce que non, mais parce que tu vois, je pense qu'il y a 15 ans, en arrière par exemple, il y avait encore beaucoup ce truc de chaîne qui est génial. Ça a rendu la coiffure accessible à tous. Sauf que du coup... Comment dire ? Peut-être qu'aujourd'hui, on est dans une époque où les coiffeurs militent aussi plus pour justement leur spécificité, leur talent, leur kiff, avec des spécialistes du balayage, d'autres du mulet, tu vois, d'autres du blond. Du mariage. Tu vois, voilà, du mariage et tout. Non, mais moi, laisse tomber. Des fois, je les coiffe, mes nanas, quand elles se marient, mais en amont, mais le jour de vie. Ah mon Dieu, la pression que c'est. Toi aussi, tu es une éponge d'une autre manière. C'est horrible tout ce qu'il faut absorber. C'est très intense. Très,

  • Speaker #1

    très intense. Ça va. Tu vois, c'est marrant parce que c'est souvent les coiffeurs qui sont en salon, entre guillemets, à chaque fois qu'on leur dit un chignon, oh là là, mais c'est trop de stress. Alors qu'en vrai, il n'y a pas de presse, en fait, le jour d'un mariage. Parce que du coup, moi, je suis dedans et je fais quasiment que ça. Et je le vois autrement et je n'y vois pas du tout de stress. Au contraire, c'est de l'excitation à chaque fois.

  • Speaker #0

    Ça me met en pression. Je me dis, putain, s'il y a une mèche qui ne va pas, vas-y. Donc, à la fin des temps, ça va être sur la photo. C'est à cause de toi qu'il n'a pas bien fait. J'avoue que j'ai un truc. Je crois que moi, j'ai mon kiff dans le fait de me dire que ce que je fais en salon, pareil, c'est une phrase de Fred, ça de... Un bon coiffeur, ce n'est pas quelqu'un qui... Enfin, pour lui, un bon coiffeur, c'est... on n'avait pas l'impression que tu sortais chez le coiffeur. On a juste l'impression qu'au quotidien, tu as des beaux cheveux, tu vois. Et moi, faire en sorte qu'elles se sentent bien, bien sûr, en sortant de chez moi, mais aussi trois jours après, une semaine après, deux semaines après, trois mois après, avec leurs cheveux, parce qu'il y a une cool repousse. Ouais, c'est un peu ça, le goal. Donc, il y a une espèce de perfection dans l'imperfection. Tu vois ce que je veux dire ? Qu'elles soient fatiguées ou pas, j'ai envie que ça soit cool, leurs cheveux. La marier, c'est pas la... il n'y a pas d'imperfection il faut que ça soit parfait je te jure j'ai transpiré de la moustache mon dieu quand je l'ai fait j'ai mon cousin qui s'est marié en octobre j'ai du coup fait les cheveux de sa femme expérience intense mais intense mais tu regardes je l'ai filmé tu regardes ma teuté juste mais tu vas te marrer je te jure tu sens je fais la petite coque le cheveu j'ai jamais mis autant de lac sur les cheveux de ma vie pour être sûre que ça tienne C'était un sketch. J'en peux plus, j'ai mal. Un sketch, vraiment. C'est comme dans les parodies, les gens ne s'arrêtent pas à mettre du spot. J'ai ça et c'est de la got to be.

  • Speaker #1

    J'en peux plus, j'ai mal. Non mais là, en plus, moi, c'est ma phrase préférée, tu sais, quand on met la lac finale à la fin. Souvent, je fais du zèle, je fais psss. Et après, je fais de rien la couche d'ozone.

  • Speaker #0

    Ah ouais, non mais là, je ne l'ai pas, franchement, je ne l'ai pas respecté. heureusement je me balade en vélo Je fais attention, je travaille avec des produits qui sont fabriqués en France. J'essaie de me retabler de mille et une manières. Parce que sur ce coup-là, je te jure, je crois que j'ai dû flinguer une bombe pour un mariage. Ce n'est pas du tout logique. Je me rends compte de l'état de stress. Il y avait plus de lacs que de cheveux. Mais bien sûr. Après, attention, j'ai fait la mariée, la mère de la mariée, sa sœur. Je me suis fait rouler dessus. À la fin de la journée, je me suis dit, pourquoi je suis un peu fatiguée ? Je dois faire 12 personnes ce jour-là, donc c'est pour ça.

  • Speaker #1

    C'est pour ça. Moi, généralement, après un mariage, le lendemain, il ne faut même pas me parler.

  • Speaker #0

    Je comprends. Et je te dis, je trouve que ce moment trop beau où la mariée, tout d'un coup, tu la prépares. Donc finalement, je ne sais pas, elle met son costume, elle rentre dans son rôle de mariée. Je ne sais pas où. Il faut du coup lui faire réaliser qu'elle est en train de le vivre. Ça y est, c'est maintenant, c'est now. Tu lui fais du bien et t'es belle. et en même temps, Faut pas qu'elle pleure sans ça, va ruiner le maquillage.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    C'est vraiment... En plus, moi, je suis une pleureuse. Je crois que c'est trop d'émotion pour moi. Déjà, je pleure.

  • Speaker #1

    Ça va, mais pas tout le temps, quoi.

  • Speaker #0

    Déjà, je pleure souvent dans le salon quand même aussi. Je pleure en interview et je pleure au salon. Bien sûr. Je crois que là, si c'était que des marais, je peux pas. Une fois,

  • Speaker #1

    ça m'est arrivé, tu sais, j'ai pleuré pendant un marais. Enfin, j'étais en train de pleurer, tu sais, j'étais dans la chambre. Bon, ça nous a mis en retard, mais c'était un moment trop émotionnel pour que je l'interrompe, tu vois. Et genre, il y avait la mariée, sa maman, sa mamie, sa tante qui était là, toutes les femmes de la famille. Elle venait de perdre son grand-père,

  • Speaker #0

    genre, deux ans. Mais voilà, elle m'a...

  • Speaker #1

    Tu vois, et il lui avait laissé des trucs. Il lui avait laissé un mouchoir que sa grand-mère avait cousu pour son mariage. Bref, laisse tomber. Et là, elle commence à pleurer. Et moi, d'habitude, je me dis tout le temps, genre, moi, j'ai pas de cœur, je suis en bonheur. Et bah, laisse tomber, en fait. Je les entendais, j'étais là, je suis un peu une abri.

  • Speaker #0

    J'ai envie de pleurer là, alors que tu me vois t'être là. Mais moi, je... Il faut clamer dans la pièce,

  • Speaker #1

    laisse tomber.

  • Speaker #0

    Bah, c'est parce qu'il était là.

  • Speaker #1

    c'est comme s'il était là et le moment où elles mettent leur robe et ça c'est un truc qui est fou laisse tomber le moment où elles mettent leur robe je les connais pas mais en fait ça me fait des frissons même parce que c'est magique j'ai

  • Speaker #0

    travaillé sur des émissions de mariage crois moi bien que tu le vois le moment où la personne trouve la bonne robe tu le sens, il y a quelque chose de et puis ça y est j'ai des frissons on parle des frissons Non, mais tu vois, je trouve que dans les cheveux, tu peux avoir cette magie-là quand la personne... Moi, mon compliment préféré, c'est quand la personne, elle dit, ça, c'est moi, ou je me retrouve, ou ça y est, je sens que je suis là. En fait, c'est comme si tu sentais le présent. Il y a une magie du moment présent. Et par les cheveux, quand c'est la touche finale et que tu mets la laque... À une mariée, c'est pareil. Quand la personne se découvre à la fin d'un rendez-vous, voire même quand tu lui enlèves le peignoir et qu'elle se remet dans son vrai vêtement de civile et qu'elle se sent elle et que tu vois qu'elle se sent la meilleure version d'elle-même. Moi, je m'endors bien la nuit. Bien mieux qu'avant.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Sérieux ? Je sais que mon énergie, elle est utilisée à bon escient. Vraiment, je le sens.

  • Speaker #1

    J'adore, j'adore, j'adore. Tu dors mieux. Je dors mieux qu'avant.

  • Speaker #0

    Ben ouais, franchement, je... C'est une bonne pensée de se dire, qu'est-ce que j'ai fait aujourd'hui ? J'ai fait ça, en fait. J'ai aidé à ce que la personne prenne du temps pour elle, elle passe un bon moment, elle se détend quand je lave les cheveux, elle puisse apprécier d'être face à son reflet et qu'elle se sent belle et que ça perdure pendant tout un temps derrière.

  • Speaker #1

    Et des fois, on ne sait pas, on l'a... La portée que peut avoir une coupe parce que des fois tu sais on dit souvent une femme qui change de coupe c'est une femme qui change de vie en fait des fois tu fais que des fois tu dis bon bah c'est juste c'est mon métier mais en fait des fois moi je sais que là par exemple il n'y a pas longtemps j'ai pris une esthéticienne j'en avais pas avant j'ai pris une esthéticienne mais si elle savait le bien que ça me fait et je pense que même quand je vais chez le coiffeur j'y vais une fois par an bon c'est mon c'est mon pote c'est on était à l'école ensemble bon je me fais un peu je me fais un peu tabassé mais c'est pas grave Je passe quand même un bon moment. Mais je pense qu'il y a des fois, on ne se rend pas compte aussi. En tout cas, moi, de mon côté, je ne me rends pas compte parfois de la portée de ce que je fais. Et quand les clients me disent que ça leur fait, moi, je suis là en mode, c'est mon boulot, en fait. Et du coup, des fois, il faut aussi savoir recevoir justement tout ce bien qu'on fait. Parfois, je me dis, moi, je n'arrive pas. Je me dis, en fait, je fais juste mon boulot. Mais quand les personnes te rendent en te disant « Waouh, ça m'a fait ça, ça, ça, ça » , t'es là en mode « Ok, bah, de rien » . C'est difficile aussi de l'accueillir. Je ne sais pas ce que tu en penses, toi, mais c'est parfois difficile aussi de…

  • Speaker #0

    C'est horrible ce que je vais dire. Autant je pratique la gratitude intense, mais c'est horrible ce que je vais dire. C'est horrible. Je vais dire, mais je pense… Moi, je sais que je ne fais pas que des cheveux. Tu vois ce que je veux dire ? C'est horrible. Je me déteste. J'ai l'impression d'être très prétentieuse en disant ça. Par exemple, moi, si tu aimes les brushings ou les choses très coiffées, je ne suis pas la bonne coiffeuse pour toi. C'est sûr. Je te dis, je sais que j'ai un délire où je passe vraiment une heure full avec la personne et je suis là. Je sais qu'on ne fait pas que des cheveux. et des fois on parle pas du tout je dis pas que c'est obligé de je fais pas forcément des interviews tu vois des fois t'as le droit d'avoir un rendez-vous juste t'es dans un endroit où t'es dans une safe place t'es bien et juste t'es en paix, la personne qui s'occupe de toi tu sais qu'elle te veut du bien des fois si elles ont envie d'être dans leur bulle je suis juste là pour faire une petite bulle avec elle et être bien aussi Ouais, en fait, tu veux que je te dise ? Peut-être que ce n'est pas prétentieux. Peut-être, j'espère, où je mets tout mon cœur et toute mon énergie pour espérer que ce ne soit pas que des cheveux et que ce soit plus que ça. Et après, je me dis que de toute façon, on devrait progresser sur ce sujet-là tous parce que si on était pilote d'avion, il y aurait tout un motherfucking play qui nous applaudirait à chaque fois parce qu'il fait bien son travail aussi. Le monsieur tout le monde applaudit. Enfin, le monsieur Oulada, d'ailleurs. Et c'est normal pour certains métiers d'être applaudis. Pourquoi pas pour tous les métiers ? Alors je ne dis pas qu'il faut que nos clients du tout doivent nous applaudir à la fin de la coupe, c'est pas ça que je dis. mais je trouve qu'il y a des métiers pour lesquels c'est normal de le saluer. Tu vois, quand t'es comédien, quand t'es chanteur, il y a des disciplines où c'est normal que ça se termine. Si t'as bien fait ton travail, on t'applaudit, on te dit c'est super. Mais du coup, ça c'est, tu vois, ils se la donnent. C'est peut-être pas de prise d'objectif pour les artistes, je les aime trop. Donc je me dis, ben non, en fait, c'est normal. Et surtout si tu mets une extra dose d'amour, d'authenticité, quand les gens, ils arrivent à percevoir ça, ben en fait, quand elle me le dit, je me dis, j'ai vu J'ai vraiment bien fait mon travail. Voilà.

  • Speaker #1

    Moi, c'est dans la partie mariage que ça me fait. Quand je coupe les cheveux, c'est un peu moins ça, parce que vraiment, je ne suis pas une coiffeuse qui aime couper. Moi, je dis tout le temps aux gens, je suis une coiffeuse qui n'aime pas couper. Je suis une coupeuse,

  • Speaker #0

    moi. Je suis une coupeuse.

  • Speaker #1

    Voilà. En fait, chacun son truc. C'est comme ça. C'est pour ça que c'est bien d'avoir chacun sa spécialité, sa spécialité, son caractère, sa vibe, ses convictions, etc. Moi, je sais que, par exemple, quand je finis un chignon ou un maquillage que j'adore et tout, ... mon réflexe, je twerk.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? C'est sûr ?

  • Speaker #1

    Des fois, ça me prend, des fois, c'est ça, je twerk.

  • Speaker #0

    Ah, c'est le twerk de la joie. Ouais.

  • Speaker #1

    Le twerk de l'attraction. C'est sûr, c'est le twerk de la joie. Et tu vois, là, pour le coup, côté mariage, je le comprends et tout machin parce que c'est concret aussi. Enfin, c'est... Toi, tu trouves la partie concrète dans la coupe. Moi, je le trouve vraiment dans le concret du mariage parce que c'est genre le plus beau jour de leur vie. Moi je suis là, j'interviens sur ça, je participe à ça et puis je me dis je pars et quand je pars je suis là en mode oh ouais. Et ouais en fait du coup on a une joie tout à fait, je vois, je vois, je vois.

  • Speaker #0

    Je te rassure, moi aussi je fais beaucoup de danse de la joie, beaucoup de Beyoncé vibe.

  • Speaker #1

    J'ai fait des petites vidéos un petit peu sur Instagram où tu fais des petites... de Corée et tout machin comme ça et même c'était la vidéo avec Dioka là où dansier que je t'avais entre guillemets retrouvé je me suis dit mais attends mais je la connais cette fille ah bah oui bah oui mais parce que justement dans cette dans

  • Speaker #0

    cette perspective d'authenticité et de pouvoir faire du bien à tout le monde pour moi c'est essentiel de se former sur tous les types de cheveux et puis en tant que justement ancienne traumatisée Même si j'aimais aller chez le coiffeur de la boucle, si tu veux, je ne peux pas avoir pris une claque, une leçon de vie en allant au Kenya et pas m'être dit, il n'y avait pas de cours au CAP pour t'expliquer à faire ça, donc on va y aller. Et encore une fois, d'avoir été chez Cut by Fred, tout de suite, ça a été un énorme cadeau parce que tout de suite, je suis arrivée chez quelqu'un qui faisait du sport bouclé, qui militait pour ça. J'ai découvert le diffuseur quand je suis arrivée chez lui. Et maintenant, même quand je pars à l'autre bout du monde, même si je ne sais pas où je vais, je prends le diffuseur. Je ne sais pas ce que je vais avoir, mais je le prends avec moi. Sérieux ? Ouais.

  • Speaker #1

    Oui, parce que les cheveux bouclés, ça commence enfin. Depuis deux ans, ça commence enfin. Mais j'ai l'impression que le Covid a fait pas mal de bien à beaucoup de choses. Parce que du coup, j'ai l'impression que depuis le Covid, les gens vont un peu plus vers le naturel. Déjà, le nombre de gens qui avaient des racines de 15 mètres de long, qui se sont dit « Oh, finalement, c'est pas si mal d'avoir les cheveux blancs ! » Et qui, du coup, n'avaient pas leur brushing toutes les semaines et qui étaient obligés d'avoir les cheveux bouqués. Et qui se sont dit « Oh, c'est pas si mal ! » Finalement, j'ai l'impression que depuis le Covid, justement, il y a cette redirection vers la philosophie de « cut by thread » , vers le naturel, respecter son cheveu, etc. Et ça c'est super cool parce que là aujourd'hui, moi en tout cas en tant que... Enfin, il n'est plus, de voir de plus en plus de représentations en fait sur les réseaux, à la télé. Mon Dieu, aux Jeux Olympiques, tu vois la nana...

  • Speaker #0

    Les dernières Miss France, excuse-moi.

  • Speaker #1

    Mais oui, mais qui chantait avec ses cheveux. Mais quand j'ai vu ça, j'ai eu envie de pleurer en fait, je me dis toutes les petites filles. qui voit cette nana en train de chanter la Marseillaise avec ses cheveux crépus en l'air, que d'habitude on dit « va te coiffer parce que t'es pas bien coiffée » , et qu'elle voit ça, elles sont petites, elles voient ça. Mais je me dis déjà, aujourd'hui, on est bien avancé, même si ça a ramé. Je me dis, dans dix ans, ces petites filles qui ont vu ça, on dit « waouh, en fait, c'est incroyable, le pouvoir » . Les cheveux, c'est du militantisme, mine de rien.

  • Speaker #0

    Ah bah, mais accepter ses cheveux et accepter sa vraie nature ? C'est être dans l'authenticité de soi-même, dans l'acceptation de soi-même, de qui on est, de justement ce mélange génétique unique et magique. Ça veut dire apprendre à se connaître soi-même, parce que trouver les bons gestes, trouver les bons produits qui correspondent à nos demandes, moi, ça, ça me rend zinzin. C'est pour ça que du coup, oui, j'ai fait une formation avec Dioca, que... que j'essaye de raconter plein d'histoires de femmes aux cheveux aussi bouclés, frisés et crépus. En fait, je trouve que... Et encore une fois, je te dis, j'ai l'impression d'être arrivée au bon moment dans la coiffure. Parce que cette évolution, même moi capillairement, tu regardes une photo de moi il y a quelques années et là... Alors le rose était déjà là par moment ou pas, ça c'est un truc. Mais par contre, ouais, ouais, pas du tout. Moi, ça m'a libérée. Et vraiment, je ne... Il n'y a pas longtemps, je suis sortie, je suis tombée face à une dame un peu plus âgée. Et franchement, elle avait un blanc blond, superbe travail de balayage, mais elle s'acceptait à mort. Sauf que je vois bien le brushing sur ses bûches. Et donc, on commence à parler, je lui dis, vraiment, ta couleur, elle est mortelle. Elle me dit, j'ai un super coiffeur, je suis super fidèle. Je lui dis, t'as bien raison. Je lui dis, en revanche, ce brushing... Et là, elle est partie sur une tirade. en me défonçant les cheveux bouclés. Ah, ça va pas, là, là, là. Et c'est horrible. Et ça fait mal coiffé. Et ça fait mal peigné. Et le pire, la frange bouclée, vraiment. Bon, ce jour-là, j'étais en J5. Donc, autant te dire que j'avais plaqué le tout. Donc, elle sait pas. Bon, à la fin de sa tirage, je lui ai dit, alors, du coup, c'était sympa de m'avoir dit tout ça. Moi, mes cheveux, dans la vraie vie, ils sont comme ça. Donc, elle ne savait pas quoi me dire suite à ça. Et je lui ai dit, franchement, je trouve ça dommage que tu aies fait ce pas énorme sur l'acceptation de toi-même et sur ta couleur et que tu glos avec et que tu sois encore avec un vieux brushing de mamie du 16ème. Ouais, je lui dis vraiment, c'est très dommage que tu sois genre porte-parole et qu'en même temps, il y a un truc pas du tout. Je lui dis parce que du coup, tu me dis que tu t'acceptes à mort et c'est super et tu détestes ces boucles, mais en attendant, du coup, tu t'acceptes pas trop parce que t'as un peu des cheveux bouclés. Elle me dit, bah ouais, parce que par exemple, les jours où... il pleut, ben, toi, t'as peur de la pluie, non ? Fière que moi, maintenant, j'ai même plus peur de la pluie. C'est beau. Et elle m'a dit, ah ben, ouais, c'est vrai qu'il y a qu'une partie du travail qui est faite. J'ai dit, mais moi, je te jette pas la pierre. Je dis pas qu'il faut qu'on en soit toutes là. Je dis juste, tu m'as fait tout un discours de famille père libérée, nanana, et puis en plus, les bouchées, déjà, être autant énervé contre les boucles ça cache quelque chose frustration Mais j'étais là genre c'est dommage parce que du coup il y a en fait non tu te trompes mais c'est ok. En revanche moi du coup je préfère rester avec mes boucles et ma frange bouclée parce que je me sens beaucoup plus libérée. Et j'en suis là et il m'aura fallu plus de 35 ans pour en être là donc franchement chacun son rythme. Les coiffeurs on est un peu jardiniers, il faut semer des choses chez les gens. et il y a un moment des fois il y a des des massifs qui prennent, d'autres qui prennent pas, et c'est pas grave. Moi, c'est comme ça que je... Mais si ça prend, viens me voir, je m'occuperai de tes boucles.

  • Speaker #1

    Moi, je vais rien dire. Moi, j'ai fait... Moi, là, j'ai fait un... Parce que moi, je m'adore quand j'ai mon brushing bouclé et tout, etc., qui... Tu sais, un peu la Beyoncé, un peu, voilà. Donc là, du coup, pour mon mariage, j'ai dit, vas-y, c'est bon. Ça faisait genre trois ans que j'étais 100% naturelle. Et là, du coup, j'ai dit non, vas-y, en fait, avec la pluie, l'humidité, je n'ai pas envie de me casser la tête le jour.

  • Speaker #0

    Mais là, tu te maries ?

  • Speaker #1

    Je vais me marier l'année prochaine, oui.

  • Speaker #0

    Il y a du temps ! Pourquoi tu es en train de justifier ta coiffure d'aujourd'hui pour ton mariage de l'année prochaine ?

  • Speaker #1

    Je ne justifie pas ! J'ai fait un lissage, mais une fois que le mariage est passé, je rase tout.

  • Speaker #0

    Tu vas faire un big chop ? Oui,

  • Speaker #1

    je vais en faire parce que là, ça faisait trois ans que j'avais les cheveux naturels, parce que j'en avais marre de faire des lissages et tout. Et là, d'ailleurs, j'ai fait le lissage et que j'allais mourir. Mais je le fais juste pour le mariage parce que j'aime bien avoir mon broche et tout. Mais une fois que le mariage est passé, je vais faire des dingueries. Je vais me décolorer les cheveux. Je vais tout raser. Tu sais, avoir ça sur la tête.

  • Speaker #0

    La meuf, elle aura la blague au doigt. Il ne pourra plus faire de vitoures. Elle va y aller.

  • Speaker #1

    Il a l'habitude. Il m'a déjà vu avec les cheveux courts.

  • Speaker #0

    Surtout, quand on se sent, encore une fois, si tu vas dans une dinguerie area, c'est qui tu es, c'est qui tu as envie d'être. Et moi, je crois que quand on est aligné avec ses envies, c'est là où on est le pire plus beau en fait.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    exactement. Donc, il te trouvera belle.

  • Speaker #1

    De toute façon, oui. Mais même des fois, je lui dis, mais tu as un peu de la merde dans les yeux parce que je ne sais pas comment il fait des fois parce que laisse tomber. Je suis... Regarde ma tête là. Ça se voit que je suis maquieuse ? Non. Non,

  • Speaker #0

    mais déjà, excuse-moi, mais la peau scintille. Donc, il y a un glow. Donc, on peut quand même se dire que tu nous as fait un make-up, nos make-up.

  • Speaker #1

    Tu as mis un peu là.

  • Speaker #0

    Au niveau du teint, je maintiens ce que j'ai dit. Au niveau des yeux, non. Si tu veux qu'on rentre dans le détail, OK.

  • Speaker #1

    Mais au niveau des sourcils, encore moins.

  • Speaker #0

    Ah, mais alors, je suis hyper mauvaise en sourcils parce que j'ai eu la chance que ma mère me fasse des très beaux sourcils. Ah oui ? Jamais enlever un poil de ma life. Donc, je suis nulle, je ne sais pas. Maintenant, j'utilise de temps en temps une petite brosse.

  • Speaker #1

    Oh, bon. Mais vraiment. Non, mais tu vois, c'est hyper important de s'accepter et surtout, comme tu dis, d'être... aligné tu vois pas moi par exemple là là là là là beau je parle parce que du coup on parlait de la dame qui faisait son brushing et c'est moi je dis bon je fais mon lissage pour mon mariage mais en soi c'est parce qu'il ya un but dans ça donc en fait et surtout non mais il n'y a pas de justification à voir tu as envie de faire ça tu fais ça tu as envie d'avoir des cheveux de beyoncé mais c'est les cheveux de beyoncé je me tâte à me faire blonde aussi mais c'est une perruque qu'enfin

  • Speaker #0

    Mais attends, tu me rends folle ! Si j'avais compris le concept de la magie de la perruque bien plus tôt dans ma vie, mes cheveux et moi on se serait alignés bien plus vite. Je n'aurais pas autant fait la misère.

  • Speaker #1

    Mais je ne sais pas, j'ai envie que ce soit mes cheveux à moi. Je n'ai jamais mis de perruque. Et puis c'est chiant, il faut mettre la colle et tout. Moi j'ai une peau de merde en fait, ça va réagir, ça va être tout rouge.

  • Speaker #0

    L'avantage c'est que comme t'es make-up artiste tu peux me cacher ça, exceptionnellement. Je veux pas sur les jambes et pas sur moi,

  • Speaker #1

    j'arrive même pas à me mettre des faux cils.

  • Speaker #0

    Non, ah bon ?

  • Speaker #1

    Ah non mais je suis un cas désespéré, genre sur les jambes, y'a aucun problème, je te fais un maquillage etc. Mais alors moi, là tu vois, y'a pas longtemps j'ai vu un gars, enfin une femme pardon, parce que du coup c'est un homme qui est devenu femme, mais qui a pas de bras, qui a pas de jambes. et qui se met des faux cils toute seule. Et du coup, moi je suis là, genre je suis make-up artiste, j'arrive pas à me le mettre toute seule avec deux bras, tu vois. Ah mais je t'enverrai la vidéo, tu vas voir, je te l'enverrai. Pas vrai.

  • Speaker #0

    Impressionnant.

  • Speaker #1

    Ah mais du coup...

  • Speaker #0

    Déjà, ce que tu dis, c'est impressionnant, parce que tu... Je suis curieuse. Si je me trouvais sur cette vidéo,

  • Speaker #1

    je me sens encore plus nulle en tant que femme.

  • Speaker #0

    Ben non, tu devrais te sentir inspirée, tu devrais te dire, attends, c'est exceptionnel.

  • Speaker #1

    C'est exceptionnel, mais du coup, je me sens inspirée, arrêtez d'essayer. Et du coup, je prends des petits peuples comme ça pour me les mettre sur du mariage. Ça m'inspirait ça, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais non, mais après, tu as le droit de te faire ce kiff aussi. Je pense que c'est important, justement, de réapprendre et de se remettre parfois à la place aussi de nous. clients, tu vois, je sais pas, en testant le bac, en se faisant laver les cheveux par quelqu'un d'autre, en se faisant masser la tête, c'est c'est important de croire justement au pouvoir de nos métiers et de l'expérimenter de temps en temps, comme un coach sportif doit de temps en temps faire un entraînement en tant que élève lambda aussi, tu vois, pour réapprendre.

  • Speaker #1

    Le bac à shampoing, c'est mon truc préféré. Si seul, si je, moi j'étais tout le temps à mon coiffeur pote entre guillemets. Je lui dis, moi, des fois, juste, je viens dans ton salon, je me pose sur ton bac à shampoing. Juste, il y a quelqu'un qui me fait couler de l'eau sur la tête, ça me suffit, en fait. Juste ça, moi, ça me fait vraiment du bien, tu vois.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas te mentir, chez Maison Larrière, on a des bacs qui sont massants. Donc, autant te dire que, oui, des fois, à la fin de la journée, juste le m'assois, je le cale la vasque et j'allume le massage et je reste comme ça cinq minutes, quoi. Petit massage du dos, tranquille, pépouze. Et bien utile. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, non, mais franchement, des fois, juste ça, ça fait du bien. Pour revenir un petit peu, parce que du coup, j'ai eu notamment Émilie, qui est photographe, que j'ai interviewée d'ailleurs, son épisode, il va sortir au mois de juillet, qui a posé quelques questions parce qu'elle, pour le coup, avec son mari, parce que c'est un duo photo-vidéo, ils ont vécu en Australie un certain temps, et du coup, ils avaient des questions... par rapport à toi, justement, par rapport à tes différents voyages. Et ils se demandaient, en fait, comment tu faisais, justement, par rapport au visa. Parce que, alors, je pense qu'ils ont posé la question, comment tu faisais, par exemple, de facturer en France, etc. Mais j'imagine que tu ne facturais pas les prestations que tu faisais. C'était l'enquête. Voilà, on est d'accord.

  • Speaker #0

    Ah non, non, non. C'était bénévole, enfin, ce que j'ai fait. Le concept d'ombre coiffure, c'est que je me baladais avec ma grosse valise jaune. Boby ? Elle est là. Il y a des plantes dessus aujourd'hui. Je me baladais avec Boby, qui est un salon de coiffure ambulant. Des fois, j'ai arrêté des gens dans la rue. qui m'inspiraient en disant « Bonjour, est-ce que tu veux bien me parler de toi et de tes cheveux ? » Et des fois, il y avait des rendez-vous qui étaient un peu programmés avec des coiffeurs que je ne connaissais pas, pour le coup. Autant on parlait des tendances et des choses à explorer en amont, autant je voulais voir et connaître personne parce que j'aurais pas su le faire fake. Et puis, c'était intéressant aussi de voir ce qui se développait ou pas et comment est-ce qu'on connectait ou pas. mais Eux, ils ont accepté de nous accorder du temps. Peut-être que certains ont été rémunérés, j'ai envie de te dire, mais je ne suis franchement pas sûre. C'était beaucoup quand même des choses de rencontre. Donc moi, dans le cadre du documentaire, je n'ai pas eu besoin de facturer parce que j'étais payée par la boîte de production pour des jours de tournage, mais pas pour des prestations coiffures, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, c'est bien ce qui me semblait, parce qu'en fait, à chaque fois... Moi, du coup, j'ai vu les pâtes qu'eux, ils n'ont pas vu, ils ne connaissaient pas avant. Donc, je me suis dit, je vais quand même demander au cas où. Mais il me semblait bien que c'était du bénévolat. Et c'était vraiment dans cet esprit, comme on dit depuis le début, de vraiment toucher les chevaux, les endroits.

  • Speaker #0

    Curiosité, c'est de la curiosité. C'est vraiment partir à la rencontre de l'autre, d'une culture et d'un pays. Sauf qu'officiellement, on le fait en parlant de cheveux. Et en fait, quand on parle de cheveux, on parle de plein d'autres choses aussi. Donc, tu vois, c'est... C'est vrai que, par exemple, au Kenya, en partant à la recherche de la tendance des 13 bantous, donc une coiffure qu'on a pu voir, par exemple, sur Rihanna, du coup, en se baladant dans la rue, j'ai vu un salon, je me suis dit, elle a l'air trop mignonne, est-ce que je peux rentrer ? À chaque fois, il me disait oui, et du coup, des fois, attention, il nous disait non, on expliquait, tout de suite, on a un tournage, est-ce que vous êtes OK pour nous... nous expliquer, je suis coiffeuse, est-ce que tu viens m'apprendre ? Je cherche ça. Des fois, ils nous disaient non et ça ne marchait pas. Souvent, malgré tout, l'instinct faisait que c'était cool et qu'il y avait des oui à plein de moments qu'on n'a pas pu garder, évidemment, dans le doc. Encore une fois, tu te doutes, différence entre tout ce que tu filmes et le montage final. Mais voilà, et c'est vrai que sous prétexte de parler de 13 Bantou, On a du coup parlé de tendance, de ce que ça voulait dire, et finalement, dans cette banlieue de Nairobi, c'est là où j'ai pris conscience qu'il y avait vraiment toute une échelle capillaire et sociétale. C'est-à-dire que les gens qui sont les plus pauvres, quand tu es les plus pauvres, pauvres, du coup, tes coiffures, c'est déjà d'avoir des cheveux et de te coiffer par toi-même en tressant ce que tu as. Si tu montes un peu plus dans la société, là, tu vas pouvoir faire des coiffures avec des cheveux synthétiques. un peu plus dessous, ça peut être des coiffures avec des cheveux du coup plutôt naturelles. Et puis après, est-ce que tu as le budget pour avoir ou pas une perruque aussi ? Pareil, d'abord synthétique. Et si tu as de l'argent, tu as plein de perruques et une ponytail. Il avait dit Farouk aussi. Et finalement, il y a comme une échelle capillaire de niveau... Ouais, tu vois, où est-ce que t'en es dans tes finances, ça se voit dans tes cheveux, finalement.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait. Et en fait, tout ça, je le comprends parce qu'elle me l'explique. Alors qu'à la base, je viens avec une photo de Rihanna en disant que je cherche à apprendre à faire ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, la coiffure de Rihanna, c'est quelle catégorie sociale ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est plutôt quelque chose qui vient des bidonvilles et des gens qui n'ont pas trop de sous, parce que c'est une coiffure que tu peux faire. Si tu as des cheveux, tu la presses en cheveux seuls naturels, tu la presses dans tout. Si tu as moins de cheveux, tu peux y incorporer du cheveu, qu'il soit synthétique ou pas. Vu que tu vas le tourner, j'ai envie de te dire, tu n'as pas vraiment besoin que ce soit du naturel. Si, c'est mieux en soi d'utiliser du cheveu naturel, parce que c'est quelque chose qui va toucher ta peau et tout. mais... tu peux aussi le faire en mettant des rajouts.

  • Speaker #1

    Ça, tu vois, c'est le genre de coiffure que j'avais quand j'étais enfant, que je détestais. Je te jure, je trouvais ça affreux.

  • Speaker #0

    Oh non, c'est trop mignon !

  • Speaker #1

    Quand t'es enfant, tu comprends pas tout ce côté culturel, machin, etc. Quand t'es enfant, tu te dis juste ça y est, on me déteste, on m'a fait des cheveux affreux, on va se moquer de moi à l'école. Des fois, tu sais, j'avais vraiment, tu vois, les antennes qui vont dans tous les sens, j'avais ça. ou alors j'avais entouré en bantou, etc. J'avais ça.

  • Speaker #0

    Après, ces petites tresses-là, qui étaient une tendance pareille, il m'avait expliqué, qui étaient revenues au moment du Covid, parce que du coup, ça faisait aussi clin d'œil au virus du coronavirus. Et donc, c'était une coiffure militante qu'on faisait aux enfants et aux femmes pour rappeler aux gens qu'il fallait se laver les mains.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    ok. Je ne vais pas te mentir, elle me l'a faite, cette coiffure-là.

  • Speaker #1

    On est d'accord. On est d'accord. Ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Je vais tout mettre sur le fait que du coup, ça fait de moi plutôt une Batou. Mais là, je ne l'ai pas fait. Vraiment, je l'ai fait pour l'expérience et pour apprendre. Mais c'est là où tu te rends compte que ça ne va pas bien à tout le monde. Vraiment. Et que je suis désolée. Merveille que font les cheveux crépus. Et je suis sûre que tu devais être adorable. Peut-être que tu ne kiffais pas, mais je suis sûre que tu devais être trop belle. Alors que ça ne va pas à tout le monde. Ça ne va pas. regarde les photos aujourd'hui je suis sûre t'es mignonne moi si je te montre une photo de ma tôté comme ça tu vas te marrer vraiment je te le dis mes meilleurs amis m'ont demandé que je leur envoie la photo quand ils ont un coup de mou ils regardent ça on en est là du horrible ça me va vraiment tout fragile appropriation culturelle femme blanche ou homme blanc pour les personnes africaines traduction pour ceux qui ne savent pas oui pardon mais là vraiment j'étais là genre ouais non j'ai senti que j'étais pas alignée avec moi capillairement et d'ailleurs j'étais vraiment pas bien à ce moment là à cause des cheveux ah ouais bah oui tellement que je me sentais chum

  • Speaker #1

    Et toi, tu me dis que tu es mignonne. Non,

  • Speaker #0

    non. Mais si, parce que quand tu es enfant, ce n'est pas pareil. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai aussi. Il y a deux côtés.

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est comme les bébés qui ont trois cheveux sur le caillou. Tu ne peux pas avoir ta texture de cheveux. Tu fais... Bon, il y a un côté un peu minou. Voilà, tu vois, c'est... Il ne faut pas que tu lues la petite fille que tu étais. Si tu refaisais cette coupe aujourd'hui, là, je ne vais pas te mentir, Valentina, je me dirais ce qu'on est sûr.

  • Speaker #1

    Tu pourrais me juger là, franchement. tu peux rime-juder,

  • Speaker #0

    on est d'accord mais non

  • Speaker #1

    Et rappelle-moi, c'est quoi les pays que tu avais fait ? Du coup, tu avais fait le Brésil, Kenya, la Corée...

  • Speaker #0

    Inde et Corée.

  • Speaker #1

    L'Inde et il n'y en avait pas un autre ?

  • Speaker #0

    Et la Corée, la Corée du Sud.

  • Speaker #1

    Et la Corée, oui. Ah, c'est tout ?

  • Speaker #0

    Ok. Quatre, c'est déjà quatre beaux pays.

  • Speaker #1

    J'avais l'impression qu'il y avait plus que ça. Et par exemple, l'Australie, ça c'est un pays qui est dans les plans ou... ou pas spécialement tout de suite ?

  • Speaker #0

    En tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est un pays sur lequel il y a des choses à dire partout, l'Australie, même là, je reviens d'abord. Oui, voilà. Franchement, il y a des choses à dire partout. Après, il y a des tendances qui sont plus ou moins importantes, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes. Mais j'avoue que même là, je reviens de vacances. J'étais donc pour un mariage aux États-Unis. Donc, j'ai eu la chance de passer un petit peu de temps à New York. Et honnêtement, il y a une tendance chez les mamies. Il y a une tendance chez les femmes qui ont un certain âge et ont les cheveux blancs. Elles ont des mèches colorées, mais genre mèches violettes, mèches vertes, mais pour tour de visage. Enfin, vraiment, on est sur la 5e avenue. La meuf, elle a un sac Vuitton. Elle sort de chez Vuitton, cheveux blancs sublimes et une mèche violette. J'étais genre, mais qu'est-ce que c'est ? Et j'en ai croisé beaucoup des comme ça. Donc en fait, il y a aussi des tendances. Qu'est-ce que... Je ne sais pas. Est-ce que ça ne veut pas dire qu'il y a des femmes qui se rebellent en étant riches, mais en devenant un peu punk finalement dans cette ville ? où il y a quand même, je pense qu'en tout moment, il y a quand même un débat qui se crée sur toute cette esthétique et cette déa un peu clean girl qui rentre dans un certain moule. Je trouve ça rigolo que dans cette ville très européenne, on le sait effectivement comme New York, mais qu'est-ce que c'est que cette tendance de mamie un peu chic et riche, mais qui finalement voit l'encontre de cette esthétique clean girl ?

  • Speaker #1

    je pense qu'elles sont aussi à un certain stade de leur vie où I don't give a fuck elles sont pas à la foutre en fait j'ai été intérim pendant des années maintenant je fais ce que je veux on n'en voit pas beaucoup des mamies un peu comme ça derrière les supporters de Trump donc c'est ma vie elle l'intéresse ah ça ça peut être hyper intéressant j'adore au même titre que j'ai vu c'est le vent de Véla s'il vous plaît ah Ciao ! Tu pourras envoyer cet épisode à France 5.

  • Speaker #0

    Écoute, s'il fait plein de vues, toi envoie-le à France 5 pour dire, regardez.

  • Speaker #1

    C'est dans deux, s'il vous plaît, là. Non, mais vraiment, je me dis, pour une fois qu'il y a un truc bien pour la coiffure, ça continue pas,

  • Speaker #0

    quoi. Bah, écoute, peut-être que, je sais pas, peut-être qu'il faudrait que j'arrive à trouver des fonds et que je fasse une chaîne YouTube pour raconter ça. Parce que...

  • Speaker #1

    Une chaîne YouTube, mais oui !

  • Speaker #0

    Bah ouais, mais il faut la financer, cette chaîne YouTube, ma belle.

  • Speaker #1

    Par argent. En parlant de ça, comment, enfin, c'était quoi le budget pour, par exemple, un épisode, imaginons ?

  • Speaker #0

    Alors, je peux pas te dire, j'en sais rien. Moi, je peux te dire à la limite combien j'étais payée, et c'était pas tant, mais honnêtement, entre... ce que ça représentait il y a souvent ça durait quand même 19 jours tu vois donc 19 jours à l'étranger où tu te déplaces sur place on a toujours un guide, ce qu'on appelle un fixeur donc quelqu'un qui a aidé à la préparation pour trouver les intervenants et puis un peu Eugie les bons tuyaux qui a toujours un peu une soluce qui peut rebondir et et qui verrent un peu l'organisation. Et cette personne, elle fait aussi souvent le traducteur. Sauf si on va trop dans des contrées avec des dialectes un peu spécifiques. C'est ce qui s'est produit par exemple quand on a été rencontrer les Maasai au Kenya. Bon, là, ils ne parlaient pas anglais et du coup, je ne parlais pas Maasai. Donc, on a eu un traducteur spécifique, Momboshi, qui du coup, lui... parlaient dans le dialecte et ensuite me traduisent en anglais. Et du coup, moi, je réagissais en français d'abord pour la caméra. Après, je lui donnais ma réponse en anglais. Et c'était traduit comme ça. Et après, il y a eu aussi ces moments qui sont magiques où des fois, tu n'as pas besoin de parler la même langue pour te comprendre. C'est quand même ça qui est fou. Enfin...

  • Speaker #1

    Parler avec les mains, les gestes, le corps, les yeux.

  • Speaker #0

    Ouais, le cœur. Tu sais, quand on est arrivé chez les Maasai, mais On était tellement dans un village qui était éloigné de tout qu'ils n'avaient jamais vu de caméra, ils n'avaient jamais vu de pied de caméra, donc encore moins de drone. Donc au début, on est venu passer une demi-journée juste pour qu'on se rencontre et qu'ils nous voient et qu'on fasse voler le drone sans que ça leur fasse peur. Tu vois, que ça fasse rire les enfants finalement. Et un truc qui vole. Et c'est vrai qu'il y a eu... À un moment, ils parlaient avec le réalisateur, ils se sont éloignés. Je me suis retrouvée pour le coup solo. Heureusement, il y avait Gilda, le cadreur, qui n'était pas loin. Et on s'est mis à se parler comme ça, ensemble, à se regarder. Ils sont venus me toucher. Et en fait, la première chose sur laquelle ils ont phasé, c'est les tatouages. Et en fait, s'ils sont venus d'abord toucher les tatouages, essayer de le frotter pour voir si ça s'en allait. Et puis comme ça, ça a commencé à bien se passer et qu'on rigolait, tout d'un coup, ils ont commencé à toucher mes cheveux. Et c'est là où il y a eu Norma et Chouki. Cette femme qui est donc arrivée, qui était, je pense, une des plus belles femmes que j'ai jamais vues de ma vie, tu vois. Et franchement, je te jure que c'est véridique. Il n'y a pas de traducteur autour de nous. Je sais qu'elle me parle et je sais qu'elle me dit, ah, ça, ça ne s'efface pas. Et je lui dis, non, ça ne s'efface pas. Tu veux toucher mes cheveux ? Elle me touche ses cheveux. je lui demande si je peux toucher ses cheveux. Elle me dit oui, je sais qu'elle me dit oui. Je sais qu'on est... On est devenus copines, on s'est compris ce jour-là, tu vois. Après, ça a aidé que le traducteur, il arrive. Parce que j'ai compris qu'elle était en train de m'engueuler, mais du coup, j'ai compris pourquoi est-ce qu'elle m'engueulait, parce qu'elle ne comprenait pas que je sois une femme seule, qui voyage, qu'est-ce que je faisais, c'était quoi, cette vraie déjeune et tout. mais il y a eu des trucs ouais c'était On n'a pas eu besoin de traducteur pour qu'elle se sente à l'aise et que j'ai la chance qu'elle m'invite chez elle le lendemain pour que je voie sa maison. Ça a été traduit, mais je sais que quand je lui dis « Est-ce que tu veux que je te coupe les cheveux ? » et qu'elle me dit « Oui, je sais qu'elle me dit oui. » D'ailleurs, c'est bien simple, tu vois ce bracelet qu'elle m'a offert.

  • Speaker #1

    Je me souviens de voir cette lumière.

  • Speaker #0

    Elle me l'a mis à cette main-là, je l'ai changé tout de suite pour le mettre à ce bras-là. Et depuis, je ne l'ai pas retiré. Ça fait partie de mes angoisses qu'on m'enlève mes bracelets. Celui-là notamment, c'est sûr. J'ai une tonne de bracelets brésiliens là-dessous aussi. Tant que ça ne part pas tout seul, ça ne part pas tout seul. C'est que j'ai besoin de leur protection, c'est tout.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, c'est venu à travers les cheveux. C'était fou. C'était fou. Donc, c'est un mix de tout.

  • Speaker #1

    D'accord. D'accord, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc, moi, mon travail, c'était juste de faire ça, de connecter, de suivre mon cœur. Donc, combien ça coûte pour répondre à cette question ? Je n'en sais rien. Mais quand même, ce n'est pas gratis de faire quelque chose où tu envoies trois personnes à l'autre bout du monde.

  • Speaker #1

    Il y avait toi, le cadreur.

  • Speaker #0

    Et un réalisateur.

  • Speaker #1

    Et un réalisateur. Et du coup, la personne locale qui était sur place.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement.

  • Speaker #1

    La personne, finalement, à chaque fois.

  • Speaker #0

    On est un petit quatuor. et cette personne, cette quatrième personne elle est essentielle aussi tu vois et franchement Igor qu'on a eu au Brésil merci Instagram c'est toujours un de mes potes et tu vois Igor on l'a rencontré parce que j'avais travaillé avec lui sur une autre émission mais nous on s'était croisés c'était les anges de la télé-réalité mais quoi ? bah oui bien sûr j'ai fait les anges pendant ma jeunesse de carrière de télé et tu vois ces zooms là à Cuba et saison à Miami, où il y avait une partie de l'équipe qui a été à Cuba. Hugor était le fixeur de cette partie-là et il était super. Et quand l'émission a été mise en place, Hugor est revenu. Là, on s'est rencontrés, mais voilà, c'est une personne exceptionnelle. C'est comme le meilleur guide du monde pour ton amoureux du Brésil. Mimi, c'était notre guide et traductrice en Corée, qui était aussi une caroenne passionnée par son pays, journaliste en France aussi. On a rencontré sa mère sur place. Il y a eu des histoires de... Depuis, elle a changé de vie, elle fait plein d'autres trucs. Eux, ils m'ont apporté, ils m'ont béni des dieux. Et puis, j'ai envie de croire que je leur ai apporté quelque chose aussi avec tout ça, tu vois. Mais on revient à l'humain, on revient à des histoires de rencontres, de bienveillance, de curiosité, de... Moi, ce qui m'a chamboulée dans le fait de faire ce programme-là, au-delà du fait que c'était le mix parfait entre mes deux anciennes et nouvelles vies, et qu'on m'a payé pour faire tout ce que j'aimais, c'est-à-dire voyager, prendre soin des gens, aller apprendre des trucs sur les cheveux, voilà.

  • Speaker #1

    Le jacquot,

  • Speaker #0

    en fait. C'était aussi de se rendre compte que dans cette société où il y a plein de choses qui nous éloignent et où on nous met un peu les uns contre les autres, On a tous une histoire avec nos cheveux, on a tous des codes culturels qui nous pèsent plus ou moins et dont on se libère ou qu'on subit. Et ça veut toujours raconter quelque chose de nous.

  • Speaker #1

    Ah bah ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et ça nous relie donc tous les uns aux autres.

  • Speaker #1

    Ça c'est pas moi qui vais dire le contraire.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était trop cool d'avoir arrêté la télé parce que ça n'avait plus de sens et pas assez de bienveillance par rapport à qui je donnais ce que j'avais envie de faire et de faire cette série documentaire. En plus, du coup, je suis fière de dire que ça a montré ça chez les coiffeurs aussi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ben oui, c'est beau,

  • Speaker #0

    c'est beau.

  • Speaker #1

    Mais du coup, on attend toujours la réponse. Parce que sinon, vous allez me faire engueuler après si je ne fais pas bien mon travail derrière. Combien vaut tout ça ?

  • Speaker #0

    Je t'ai dit, je ne savais pas.

  • Speaker #1

    Non, non, toi, surtout pour toi, du coup.

  • Speaker #0

    Comment ça ? Moi, je pense que ça coûte...

  • Speaker #1

    Non, par épisode, du coup. Enfin, par épisode, non, par déplacement, du coup. En tout cas, ça ne dérange pas de nous dire.

  • Speaker #0

    Attends, je ne comprends pas ta question. Tu veux savoir combien moi j'ai touché pour faire mon recréation ?

  • Speaker #1

    Ah !

  • Speaker #0

    C'est l'équivalent. J'ai touché 200 euros par jour. 250 euros par jour. 250 euros par jour.

  • Speaker #1

    C'est pas beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est déjà pas mal pour un documentaire. et puis bon j'ai envie de te dire moi je préfère refaire une saison 2 et être payée 250 balles par jour que demander plus et qu'il n'y ait pas de saison 2 oui ça on est d'accord ça on est d'accord je le fais pas pour l'argent je le fais parce que c'est le public aussi mais bon tu vois je le fais c'est pas une question enfin si après mon travail je le vaux quelque chose parce que je le vaux bien non mais mais Merci.

  • Speaker #1

    Et notre expérience,

  • Speaker #0

    la tournée,

  • Speaker #1

    etc.

  • Speaker #0

    Voilà, je pense que... Enfin, voilà. Je pense que ce que ça m'a apporté, c'était tellement un tel cadeau que... Après, de toute façon, si tu veux, en changeant de vie et en passant de rédactrice en chef de The Voice Kid à coiffeuse, enfin, assistante coiffeuse au début, s'il était...

  • Speaker #1

    Moi, franchement, même gratuitement, je l'aurais fait,

  • Speaker #0

    en fait. S'il était l'argent qui me... qui me... m'animais, j'aurais pas fait le bon choix de carrière. Je l'ai fait parce que j'avais envie d'être en paix avec mon coeur et ma tête et c'est ça qui décide chez moi. J'ai 38 ans, je le sais. Il y a un moment où il faut se retourner, c'est-à-dire que c'est un pattern. Je vais toujours apprendre quelque chose que je ne sais pas faire mais ça va devenir mon métier et ça va devenir ma passion et ça va être super. Entre être heureuse ou être riche, J'ai choisi le être heureuse.

  • Speaker #1

    Non, mais après, c'est vrai que c'est le genre d'expérience que tu vis une fois dans ta vie. En fait, moi, on m'aurait proposé de venir faire le tour du monde à coiffer des gens, mais même gratis, j'y vais.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas, non. Il ne faut pas faire gratis. Ton savoir-faire, il vaut le temps.

  • Speaker #1

    Franchement, tant qu'il paye tout ce que j'ai besoin de vivre sur place, moi, ça me va très bien, en fait, parce qu'au final, bon, après, c'est vrai que quand tu rentres, il faut de l'argent pour payer les factures, mais c'est inexact.

  • Speaker #0

    Oui, Valentina, si personne ne te paye, tu fais comment pour payer ton loyer, ma belle ?

  • Speaker #1

    Mais ça se trouve toujours. Franchement, c'est une expérience. Moi, je sais qu'une expérience comme ça, je lâche tout et je vivais.

  • Speaker #0

    Ton image, elle vaut quelque chose. Et l'exploitation de ton image vaut quelque chose aussi. Je ne suis pas d'accord pour faire gratuit. Je pense que dans la vie, tout travail mérite salaire, même si ça peut être quelque chose qui est plus par question de principe. Mais non, quand même. Si on te rachète le podcast...

  • Speaker #1

    En tout cas, si tu n'as pas ou quoi avec tout le travail que j'ai mis dessus, gratis, je les revends un million, pas moins. Ah,

  • Speaker #0

    ben là, on change d'avis. Ah,

  • Speaker #1

    là, on fait plus gratis. C'est différent. Oh, c'est pas la même expérience. C'est différent.

  • Speaker #0

    Non, mais c'était ton bébé au même titre que moi. C'est devenu mon bébé aussi, tu vois. Moi, j'avais très peur, justement, de ne pas être authentique, de ne pas être fidèle à moi-même. C'était essentiel dans la captation de ce truc-là. Et j'ai eu la chance d'avoir un réalisateur, Frédéric Martin, celui qui a eu l'idée, et qui a su me donner aussi des ailes, en me laissant être moi-même, qui a fait que je n'ai jamais eu cette sensation de jouer un rôle. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui,

  • Speaker #0

    je vois totalement. Et ça, c'est tellement... Être authentique et être vrai, c'est...

  • Speaker #1

    De toute façon, ça se sentait, ça se respirait. C'est nature peinture, on se prend pas la tête, tu prends ton petit bobby là sur les rues, etc. L'authenticité, elle s'est sentie. Et c'est pour ça, je pense que ça a vraiment bien marché. Et qu'aujourd'hui, il faut vraiment faire une pétition pour une saison 2. Tu vois ? Je ne démords pas. Il faut une saison 2 et il faut même une saison 10. Je passe tous les pays là, vraiment.

  • Speaker #0

    Mais non, mais après, oui, oui, écoute, peut-être qu'il faudrait aller moins loin pour que ça soit un peu moins cher. Ça peut se faire, j'écoute, j'en sais rien. Non,

  • Speaker #1

    je veux faire un dérivé, mais en mode le Tour de France, tu vois, par exemple. Parce qu'en France aussi, on a des belles régions, on a des belles... Il y a des choses intéressantes qui peuvent se faire en France, peut-être.

  • Speaker #0

    À voir. Franchement, je pense qu'il y a des tendances partout, tu vois. Je suis sûre que... Je suis sûre qu'on peut trouver... Une technicité spécifique à Marseille bébé ou un coiffeur avec une âme marseillaise. Joule, joule, joule, tu connais. Et qui a un autre spirit annoncé dans le fichier. Si on monte dans le Nord, tu vois. Peut-être que... Non, mais tu vois, je ne sais pas. Les punks cachés à Montpellier, allez, vas-y. Allez, bam, bam, bam. On va dans le cliché partout, tout ça. Je ne sais pas. Je pense que plus ça te ressemble, plus c'est difficile à voir. C'est sûr, par contre.

  • Speaker #1

    Là, c'est vrai qu'on avait vraiment le contraste pays différents, cultures différentes. Tout de suite, en fait, t'es embarquée dans un truc.

  • Speaker #0

    Mais bon, après, c'est sûr que quand tu vas à Berlin et que t'es en Allemagne, tu te rends bien compte que niveau couleur de cheveux, ils n'ont peur de rien. Moi, c'est mon jeu préféré quand je vais dans cette ville. C'est de repérer toutes les couleurs des paroles Rangers. Et ça veut dire quoi, cette liberté capillaire allemande par la couleur ? Tu vois, ça veut dire quelque chose aussi. Et là, le mulet, on revient au mulet. Voilà, tu vois, ça y est. Ça prouve qu'on arrive à la fin de l'interview, on revient au mulet. On a commencé par parler du mulet en Colombie et en Australie. Et là, bam, on arrive au mulet le plus proche, celui de l'Allemagne.

  • Speaker #1

    Ouais, et du coup, on va aller tout de suite sur les questions un peu brain voice. Mais parce que le mulet, le mulet, c'est... Puisque tout à l'heure, tu parlais aussi de, tu sais, la... Ah, le concours, mais il me semble qu'il y en a un en Belgique aussi.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais il y a d'autres pays dans lesquels il y a des concours de mulets. Valentina, est-ce qu'on peut faire ? Il faut que j'aille faire pipi. Est-ce que tu m'accordes une pause pipi ? Je vais me sauber dessus, je te le dis. Merci, trop sympa. Je reviens vite. N'écoute pas, je fermerai la porte, mais n'écoute pas quand même.

  • Speaker #1

    Je fais une pause téléphone.

  • Speaker #0

    Ah, merci, c'est ça de s'envoyer des grands lattés. Après, j'ai envie de faire pipi, pardon.

  • Speaker #1

    trop bienvenue

  • Speaker #0

    Ambre merci c'était après cette courte pub nous revoilà dans la suite de l'interview allez c'est repris interview post pipi est-ce que tu me permets quand même de garder la petite phase où tu me dis est-ce que je peux aller pisser bah non mais c'est la vérité bah écoute je te parle d'authenticité voilà et tu veux que je te dise je me sens bien mieux après avoir fait pipi voilà

  • Speaker #1

    C'est pour ça que depuis tout à l'heure,

  • Speaker #0

    je te voyais un petit peu... Je cherchais les positions pour laisser passer. Là, quand tu m'as dit il y a d'autres questions, je ne tiens plus. Il faut que je vous le dise. D'autant plus qu'on sait, nous, les coiffeuses, quand tu es en salon, quand tu enchaînes, il y a un moment, si tu enchaînes les coupes, trouver un temps de pause pipi, c'est difficile. Donc, j'ai plutôt de l'entraînement. Mais là,

  • Speaker #1

    je ne tenais plus. En plus, là, ça fait un petit moment. On va vite finir et comme ça, après, hop, après, on continuera un petit peu. Et puis, je te laisse tranquille à ta vie. Et puis, voilà. Donc, du coup, c'est des questions un peu Brian Voice que je pose un peu à tout le monde. Parce que, bon, là, on a parlé de pas mal de choses hyper intéressantes. On a vu énormément de choses. Et pour revenir un petit peu à la fibre et un peu de l'épisode, j'aimerais savoir en fait qu'est-ce qui a été un vrai game changer dans ta carrière mis à part la jambe la jambe piétinée par le cheval dans ma carrière de journaliste dans ma carrière de danseuse dans ta carrière de coiffeuse oui vas-y un petit game change peut-être là ça fait 3 ans donc ça fait pas beaucoup franchement les...

  • Speaker #0

    les rencontres avec des... les rencontres... Je pense que les rencontres de manière générale, que ce soit avec des gens que j'ai eu la chance de coiffer, ou que ce soit avec des professionnels, parce que aussi bien Cut By Fred que Amanda, que je rencontre au Brésil et qui me parle de transition capillaire, de l'héritage de ces coiffures, du sens que ça avait... pour les esclaves de toute cette afro-descendance et de cet héritage intense, où Jen, au Kenya, où je vais me retrouver à aller chercher des cheveux dans une des plus grandes décharges, la troisième plus grande décharge à ciel ouvert du monde, pour ensuite laver ses cheveux, comprendre comment on les revend, ce que consomme notre planète, ce qu'on peut faire avec les cheveux, tout ça, c'est... tel, fin...

  • Speaker #1

    En fait, il y en a eu trop.

  • Speaker #0

    Je pense que vraiment que ce soit une cliente qui me dise qu'elle m'a choisie parce qu'elle a réussi à se battre contre le cancer, gagner ce combat et qu'elle s'est dit que si elle se faisait couper les cheveux un jour, ça allait être sympa avec moi. Tu vois, qui me dit ça, ça me change, ça me bouleverse. De me retrouver dans ces situations lors du documentaire, ça m'a transcendée aussi. Aller chercher des herbes sacrées, magiques. sous un pont à côté d'immeubles immenses en Corée pour refaire un shampoing ancestral. Bah ouais, j'y pense quand je refais des shampoings aujourd'hui quoi, tu vois. Je ne sais pas, je pense que chaque petit témoignage et chaque rencontre peut être une goutte d'eau qui te fait grandir. Et ça, c'est un peu ma drogue.

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui rêverait justement de faire le tour du monde en coiffant, en vivant de son métier comme praticien ?

  • Speaker #0

    D'un point de vue pratique, il faut savoir que quand tu es coiffeur, du coup, tu ne pourras pas voyager juste avec un sac à dos, parce que si ton sac à dos va dans la soute, tu n'auras pas le droit d'avoir tes ciseaux. Donc déjà, toujours dans la soute, jamais tu peux juste voyager en sac à dos. Ça ne marche pas, d'un point de vue pratique, coiffeur et ciseaux. Ou alors, tu dois racheter des chiseaux à chaque fois que tu pars. Et là, mon pote, c'est un budget.

  • Speaker #1

    C'est considéré comme une arme en plus.

  • Speaker #0

    Exactement. Exactement. Au Brésil, je peux te montrer ça parce qu'il est très accessible chez moi. Au Brésil, il se trouve que quand on a été rencontrer, c'est une coiffeuse qui s'appelle Alessandra qui faisait le lissage brésilien. Et donc, elle avait gagné plein de prix et tout. Et elle me dit, un moment, elle me dit, écoute, tu sais quoi, je te fais un cadeau. Donc, elle m'offre un de ces prix pour me porter chance. Attends, je reviens, je vais chercher le prix en question. Attention, vous n'êtes pas prêts. C'est genre des Oscars, donc à bien se tenir. Waouh !

  • Speaker #1

    Prémio ! Oh waouh ! Oh waouh !

  • Speaker #0

    Tu vois le truc ? Donc ça, ça pèse très, très lourd. Donc dans ma valise, entre le matos, les produits, nananina, enfin bref, je le mets dans mon sac à dos. Et donc je me fais arrêter par la douane et tout, parce que les gars ils m'ont dit vous avez une arme, j'étais genre mais non j'ai pas d'arme et tout, vous avez des ciseaux, j'étais genre mais non, les ciseaux c'est vraiment bien, mais dans ma valise et tout, jusqu'à ce que je rouvre mon sac et qu'on sorte ça. Donc du coup... Ils m'ont dit qu'on allait l'entourer dans un truc et le mettre dans un sac spécial. Le voyage d'après, j'ai dû faire très attention à où je le mettais et à le caler dans la valise. Parce qu'en fait, forcément, au rayon laser, ils ont vu juste des ciseaux ouverts comme ça. Ils n'ont pas vu que c'était un price.

  • Speaker #1

    Oui, parce que des fois, tu peux tomber sur des...

  • Speaker #0

    Donc, mon premier conseil, c'est prépare-toi à mettre une baguette. en soutes à chaque fois juste pour faire passer ton matos et tes ciseaux notamment pour le côté pratico-pratico parce que tout à l'heure j'avais posé la question par rapport au visa du coup comment tu faisais,

  • Speaker #1

    c'était un visa vacances mais non du coup là c'est vacances-travail c'est une personne qui veut se lancer tout seul pour faire le tour je pense bah ouais je sais pas,

  • Speaker #0

    après est-ce que tu veux être payé pour le faire est-ce que tu veux pas être payé Je pense qu'il y aurait trop moyen de faire des échanges plus, tu vois, en te disant, est-ce que tu... Comme un stage à l'étranger, mais en coiffure. Mais je sais pas, je pense qu'un truc que je peux conseiller, c'est qu'il faut oser faire les choses. Il faut oser envoyer, je sais pas, un message sur Insta pour proposer, dire je vais dans tel pays, je rêve, est-ce que tu veux bien m'accueillir chez toi, enfin dans ton salon pour... m'apprendre des techniques. Je pense qu'il faut... L'ancienne journaliste en moi te dira qu'il n'y a pas de questions bêtes. Il vaut mieux toujours poser la question, même quand tu es assistant en coiffure, des choses comme ça. Il faut toujours reposer la question. Est-ce qu'on est sûr que... C'est quoi le mélange que tu veux ? Parce que si tu tombes dans le mélange que tu vas mettre sur les cheveux de la dame, il valait mieux poser une question deux fois. Et je pense qu'il faut oser demander parce que on sait... on ne va pas venir te chercher. Des fois, oui, on vient te chercher. Je dis ça, je suis très mal placée, parce qu'on est venu me chercher pour mon coiffure. Mais tu vois, il ne faut pas... Il ne faut pas avoir peur d'oser dire ce qui est important pour toi, ce qui compte. Moi, il y a un moment où j'ai cru qu'il me dirait non, parce que je me disais, mais moi, je ne veux pas faire du faux, je ne veux pas faire du nirgnan. Est-ce que c'est OK si on rencontre, je ne sais pas, quelqu'un qui va nous demander de venir chez lui parce que c'est l'anniversaire de sa mère ? Il se dit, ah, ça, c'est super. Je suis genre, bon, OK. Finalement, j'ai bien fait de poser la question, parce que je me sens enthousiaste avec ce projet, au lieu de rester dans ma tête et mes projections. Je pense qu'il faut oser demander, dire qu'on a besoin de faire un stage, dire qu'on a envie d'apprendre, dire qu'il ne faut pas avoir... Franchement, il ne faut pas avoir peur qu'on nous dise non.

  • Speaker #1

    Non, non, il ne faut pas avoir... C'est comme ça que je t'ai demandé de venir ici.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Eh bien, tu vois, oui, non, mais tu vois...

  • Speaker #1

    Tu vois, par exemple, là, sur ce podcast, je l'ai eu aussi, mais c'est là où j'ai vraiment compris, ouais, il ne faut pas avoir peur. C'est que j'avais eu, tu sais, la maquilleuse des présidents des États-Unis qui était venue. Parce que j'ai vu passer un truc sur les diodes. Je dis « Salut, j'ai un podcast qui n'existe pas encore, est-ce que tu veux venir ? » Voilà, il ne faut pas avoir peur de poser des questions bêtes. Et au pire, ce sera un non. Et au mieux, ce sera un bon oui avec plaisir.

  • Speaker #0

    Mais voilà, donc il ne faut pas avoir peur de rentrer chez un coiffeur et dire que tu as envie d'apprendre. Je ne sais pas si c'est un bon conseil ou pas.

  • Speaker #1

    mais voilà franchement en tout cas moi c'est ce que je l'ai fait ça a pas trop mal marché c'est aussi simple que ça des fois juste demander parce que d'humain en humain tu demandes et ça passe ou ça casse en fait et puis comme tu disais tout à l'heure dans

  • Speaker #0

    la plupart des cas c'est passé en fait finalement après il faut être prêt justement à se rendre disponible à faire à se montrer à la hauteur de la proposition qu'on a faite. Mais en tout cas, il faut le tenter.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui attend la future Ambre ?

  • Speaker #0

    Des clientes dès demain chez Maison La Rivière. Parce que du coup, aujourd'hui, le salon a été repris par Jonathan La Rivière. Donc, ça s'appelle désormais... Maison La Rivière. On a donc à cœur de faire du bien aux gens. C'est une safe place au cœur de Paris, dans le dixième. Moi, je me sens chanceuse tous les jours de travailler dans cet endroit, dans cet environnement, d'avoir du coup maintenant mon planning qui est rempli par mes régulières et puis d'avoir d'autres gens qui viennent pour qu'on se rencontre et qu'on vive un moment ensemble. Et ça, c'est... une découverte aussi de me rendre compte que je peux rester aussi à un même endroit et être bien et être nourrie par ça. Donc, il y a ça, c'est déjà pas mal. Ces réseaux sociaux qui m'amusent de plus en plus. Et finalement, plus je suis... C'est fou que j'ai passé des années à dire aux gens, en fait, il faut juste que tu sois le plus honnête possible et que tu fasses les choses avec ton cœur. Et c'est ce que je me répète un peu comme conseil aujourd'hui aussi. Donc, j'ai plein d'idées. Il faudrait que je me bouge un peu pour en réaliser un petit peu plus et faire des nouveaux trucs. Et en même temps, ça prend... Ça prend d'idées,

  • Speaker #1

    mais pas assez de temps. Et puis, voilà. Après, ce n'est plus la trend. Et puis, après, des fois, c'est un peu...

  • Speaker #0

    C'est possible que la trend ou pas, mais en tout cas...

  • Speaker #1

    L'idée qui paraissait bien il y a un moment, finalement, aujourd'hui, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Je pense qu'en tout cas, ce qui est sûr, c'est que j'ai envie de continuer à parler cheveux, à parler des gens, de pourquoi est-ce qu'elles se coupent les cheveux, de continuer à apprendre, à grandir, à faire encore plus, encore mieux. Peut-être qu'il faut que je trouve des fonds pour faire une chaîne YouTube en recouiffure de salon voyageur. Je ne sais pas. Après,

  • Speaker #1

    c'est vrai, je comprends. C'est la partie montage qui est... Parce qu'en soi, à la limite, tu prends ton téléphone, tu vas dans la rue, tu choppes quelqu'un dans la rue et tu peux faire une vidéo. Mais je pense que ça ne sera pas la même qualité que si c'était fait par...

  • Speaker #0

    Non, j'ai fait ça pendant 12 ans. Une émission, ça ne se fait pas comme ça. et Même s'il y a un moment où c'est important de lâcher prise et de voir où est-ce que ça t'emmène, ce lâcher prise, tu peux l'avoir parce que tu es préparé. Tu vois ce que je veux dire ? Et puis, c'est là où un réalisateur qui fait le montage derrière, il va avoir aussi le recul sur tout. Parce que, moi, il y avait des moments où c'était... Franchement, notre code avec Frédéric en tournage, c'est que souvent, en plus, quand j'étais avec des coiffeurs, évidemment, il y a un moment où ça dérape, ça dérive, ça parle en numéro de coloration, ça donne des marques de... produits et tout et tout. Et au-delà du côté, il ne faut pas dire des marques, ce n'est pas ça le souci, c'était plus que ça partait... Voilà, là, ils disaient, attention, discussion de coiffeuse. C'était aussi un fil, un équilibre qu'on voulait trouver dans Ambre Coiffure, dans ce documentaire, de parler de cheveux sans ignorer le sujet, mais en même temps que ça ne soit pas qu'une émission pour les coiffeurs. Finalement, officiellement, on dit que ça parle de coiffure, mais en vrai, ça ne parle que d'humain. Mais c'était important d'équilibrer pour que ça ne soit pas trop coiffure non plus. À un moment, ce n'est pas un cours sur le balayage ou sur le lissage brésilien. C'était plutôt une petite leçon sur comment ça se fait et du coup, creuser en même temps, faire une enquête sur qu'est-ce que ça représente et qu'est-ce que ça veut dire, cette tendance.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je vois. Et du coup, je pense que ça, c'est... En plus, moi, j'adore travailler en équipe. Donc oui, ça demande un budget parce qu'il faut... Tu ne peux pas... et faire, et apparaître, et incarner, et prendre le moment. Enfin, tu vois, heureusement que Fred, il était là pendant les temps, parce qu'il y a des moments, justement, moi, je pars dans cette envie d'apprendre de coiffeuse. Et lui, c'était celui qui savait doser. Est-ce que ça, on en a besoin ? Est-ce qu'on le filme ou est-ce qu'on ne le filme pas ? Est-ce qu'on la laisse faire la petite, avoir son moment et son cours de coiffure ? Mais du coup, ça ne sera pas exploitable. Mais enfin, tu vois, ou alors peut-être qu'on va finir par trouver quelque chose. au dernier moment qu'il voudra dire que si, mais voilà, tout ça encore, il y a besoin d'être à plusieurs. Une personne qui prend le recul pour penser à ce que ça doit être le film, une personne qui le vit et qui l'incarne, et j'ai eu cette chance-là, d'être celle-là aussi, de faire le travail avant, et après de faire ce travail-là, et même si ça revenait d'une autre manière. je ne peux pas porter ça toute seule. Et j'adore travailler avec des gens. Tu vois, comme le cadreur qu'on avait, c'était hyper important aussi, la synergie que tu as, pour que lui aussi, il mette les gens à l'aise et qu'à un moment, les personnes qu'on filme, elles oublient cette caméra et qu'elles ne puissent tomber que dans ce moment de coiffure. Tu vois, c'était génial.

  • Speaker #1

    Concentrer sur ton truc à toi et que tu fasses ton truc. Finalement, chacun son métier, entre guillemets. Voilà.

  • Speaker #0

    Exactement. et il y a plein d'anciennes clés qui étaient super parce que comme je les avais on n'avait pas y pensé pendant mais il y a un moment où j'ai eu la chance d'être aussi bien produite justement comme le fait un producteur puisque du coup il me laissait être ce que j'étais je pouvais parfois dire bien sûr j'avais mon point de vue mais il y a un moment où je l'ai pu aussi être uniquement dans le moment à vivre Et incarner ce truc-là et être dans la coiffure. Et quand ça dérapait trop, des fois, j'entendais « discussion de coiffeuse » . Là, voilà, je savais que bon, il fallait soit on disait qu'on posait la cam et du coup, je pouvais prendre ma petite leçon un peu plus intense, soit pour d'autres raisons, il fallait que ça aille un peu plus vite. Et dans ces cas-là, il fallait recentrer le débat sur justement ce qu'on était un peu venu chercher. Sans priver l'humain de vivre le moment, tu vois c'est C'est une... Voilà. Et puis, le montage derrière, c'est un taf énorme. C'est un taf énorme.

  • Speaker #1

    C'est un taf énorme.

  • Speaker #0

    Et puis, voilà.

  • Speaker #1

    Et pour le mot de la fin, avec tout ce bel échange qu'on a eu là, depuis, je crois, bientôt deux heures déjà, qu'est-ce que les auditrices devraient retenir de tout cet échange qu'on a eu depuis le début ? S'il y a un truc vraiment qu'elles doivent retenir, qu'est-ce que c'est d'après toi ?

  • Speaker #0

    qu'il faut avoir confiance en soi, qu'il ne faut pas avoir peur d'explorer qui on est dans sa vie, aussi bien que qui on est capillairement parlant, et que c'est tout un voyage, c'est toute une histoire, et que vous soyez coiffeuse ou cliente. profiter de ce moment parce que la coiffure c'est c'est ce qui domine le monde donc c'est ce qui permet de s'aligner c'est ce qui permet de s'occuper de soi c'est c'est voilà Donc, ayez confiance en vous. Et peu importe, est-ce que c'est pour s'accepter naturellement ou encore être dans la période brushing ? Peu importe. Soyez là où vous avez envie d'être. Écoutez-vous pour être aligné avec vous-même.

  • Speaker #1

    C'est beau. C'est parfait.

  • Speaker #0

    C'était long ! C'était long, putain ! J'aurais mieux fait de venir juste à la conclusion de « soyez autant » . Mais bon, il a fallu que je fasse la montagne rousse pour y arriver.

  • Speaker #1

    Non mais de toute façon j'ai bien compris. Là tu vois par exemple, je t'ai pas posé toutes les questions que vous avez, mais je dis là, là, là, si je la mets là-dessus, après on en a encore pour... Donc bon,

  • Speaker #0

    restons sur la fin. On m'a toujours dit que vous étiez bonne en interview. Toujours détourné qu'à dire.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Ah bon ? Non c'était génial, merci beaucoup Ambre. J'ai fait un super moment. Merci encore d'avoir accepté, d'avoir pris ton temps, de venir avec moi, parler avec moi, parler avec nous, parce que du coup les auditrices aussi. On les inclut avec nous dans cette conversation. J'espère qu'elles ont embarqué avec nous. Merci infiniment. Et je te dis à très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Valentina. C'était trop cool. Et à bientôt pour de nouveaux épisodes sur ce podcast. Bienvenue.

  • Speaker #1

    Et pour la saison 2.

  • Speaker #0

    Et pour la saison 2, putain. Bon, écoute.

  • Speaker #1

    Faire pas le nord. Et pour le mot de la fin, comme a dit Ambre, ayez confiance en vous. N'ayez pas peur de poser des questions bêtes. ... Parce que la seule chose qui peut être bête, en fait, c'est de justement ne pas poser les questions, qu'elles soient bêtes ou pas. Il n'y a pas de questions bêtes, en fait. C'est simplement le fait de ne pas le faire qui peut l'être. Donc, ayez confiance en vous, n'ayez pas peur, allez de l'avant, allez vers les autres, allez échanger avec les autres. Et en fait, vous ne savez pas ce que ça peut vous emmener d'aller échanger avec d'autres personnes. Donc, ayez confiance en vous, soyez confiants. Et soyez alignés avec qui vous êtes, votre authenticité, votre personnalité. Soyez vous-même, toujours et encore. Belle journée et à la semaine prochaine. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. Si tu l'as apprécié, n'hésite pas à me laisser ton avis 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast. Je prendrai le temps de le lire lors d'un prochain épisode. N'hésite pas aussi à partager ce podcast autour de toi si le cœur t'en dit. Je te dis à la semaine prochaine. pour un nouvel épisode.

Share

Embed

You may also like

Description

Hellooooooooo


Bobby ça te dis quelque chose ?! Ou alors peut-être Ambre ?!

Ou mieux encore "Le salon voyageur" !


Et bien aujourd'hui c'est un épisode avec Ambre très riche et très intense ! nous avons évoqué tellement de sujets, mais le plus important finalement reste d'avoir confiance en soi et surtout ne pas avoir peur d'aller vers les autres, et ça elle nous l'a bien montré sur France 5 !


D'ailleurs France télévision on attend toujours la Saison deux de Ambre Le salon voyageur ! 🧳


👥 Mon invitée du jour : Ambre DUPONT


Créons l'unique ensemble 🖤


🔔 Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode

Si vous avez apprécié cet épisode, et que vous souhaitez soutenir gratuitement le podcast, n'hésitez pas à laisser 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify 🤗

__________


Les supports :


🎓 Mon programme BETA : BEAUTY EMPIRE


📝 BeauMails Kit, ton tableau de bord à portée de mains avec plus de 50 mails en français & anglais pour échanger avec tes mariées à chaque étape : Juste ICI


📝 Template Contrat prestation de service : Juste ICI


📝 Dossier suivi mariée : Juste ICI


📩 Mon guide gratuit pour un appel découverte réussi : Guide Call Secrets

✅ Ma check-list gratuite pour ne plus jamais avoir peur des périodes creuses : Check-list


La Communauté :


👉 Me rejoindre sur Instagram : @valentinadenisbeauty

💌 Rejoindre ma Newsletter : NEWSLETTER

__________


✨ Le matériel que j'utilise :

Le micro : https://amzn.to/4auyN1v

Montage : GarageBand

__________


🎶 Musique:

Jingle:

So Smooth - Cantroll

https://icones8.fr/music/track/so-smooth--1

Fugue :

https://icones8.fr/music


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Boss IT, le podcast dédié aux coiffeuses et maquilleuses professionnelles et entrepreneurs. Je suis Valentina, moi-même coiffeuse maquilleuse spécialisée dans la mise en beauté de mariage. À travers ce podcast, je vous partage des ressources pour exploiter tous vos atouts, mais aussi comment maintenir un bon équilibre vie professionnelle et vie privée. Let's talk the real talk. Belle écoute ! Bonjour et bienvenue dans l'épisode 18 du podcast Boss IT. Aujourd'hui, nous accueillons Ambre Dupont, plus connue sous le nom du Salon Voyageur. En effet, nous l'avons connue sur France 5 avec Bobby, son Salon Voyageur, sa valise qui faisait office de salon, qu'elle emmenait partout avec elle, sa valise jaune avec toutes les étiquettes qu'on adore. Elle a notamment été à Séoul, en Corée du Sud, au Kenya, elle a été au Brésil, mais aussi en Inde. Elle nous a offert une saison 1 extraordinaire et du coup bon voilà je pense qu'il va falloir partir sur une pétition pour faire une saison 2. Mais enfin bref j'ai passé un super moment avec Ambre. Mais avant de commencer cet épisode je te rappelle que tu retrouveras toutes les informations de Ambre dans la description de cet épisode ainsi que toutes mes ressources que je mets à ta disposition. Et justement, actuellement, il y a la possibilité de t'inscrire à ma formation Beta Beauty Empire pour justement attirer. les mariés qui te ressemblent, parce que du coup, le plus important, et c'est ce qu'on a rappelé dans cet épisode avec Ambre, c'est que le plus important pour attirer les mariés qui te ressemblent, c'est d'être toi-même, d'être authentique. Alors, si tu veux en savoir plus, je te laisse aller dans les notes de cet épisode, mais en attendant, profite bien de cet épisode parce qu'il y a vraiment des pépites à écouter. Enjoy !

  • Speaker #1

    All right, she just said recording and progress. J'adore ! Salut Valentina !

  • Speaker #0

    Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Très bien, très bien.

  • Speaker #0

    Ça commence bien, ça commence bien. Alors déjà, merci d'avoir accepté de venir sur mon podcast Boss IT, de prendre de ton temps, de venir intervenir et répondre à mes questions, à nos questions, parce que j'ai des questions aussi de personnes qui ont laissé quelques petites questions. Donc, c'est trop cool. J'ai trop hâte. Merci.

  • Speaker #1

    Moi aussi, merci. Merci de m'avoir invitée. C'est trop cool.

  • Speaker #0

    Alors déjà, j'ai adoré, en fait, moi, comment je t'ai connue ? Je pense comme pour beaucoup de coiffeuses ou coiffeurs. Moi, je t'ai connue, en fait, grâce à ton reportage sur France 5 en 2023, le salon Voyageur. Par contre, j'ai une petite frustration, moi, parce que France 5, ils ont écrit saison 1. Mais elle est où la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5 ? Elle est où ?

  • Speaker #1

    Écoute, ça c'est tout un débat, un sujet ou un non-sujet. En fait, toute cette histoire, c'était... Putain, on commence tout de suite, déjà je te raconte ma vie directe. Donc en fait, cette série documentaire, à la base, c'était un appel d'offres qui avait été fait pour France 5, parce qu'ils cherchaient à renouveler des programmes pendant l'été. Et du coup, ce n'est pas moi qui ai eu cette idée, c'est un monsieur qui s'appelle Frédéric Martin, qui est un grand journaliste qui a fait plein de choses, plein de programmes, plein de documentaires, plein de choses, et qui s'est dit qu'il se passait un truc quand les gens se faisaient couper les cheveux et que peut-être ça pourrait être une bonne idée d'aborder un pays via le prisme du cheveu. Et quand il a dit ça à sa chérie, il lui a dit « Pouce, ce que je rechercherais, c'est un peu quelqu'un qui aurait été journaliste et qui aurait tout quitté pour devenir coiffeur. » Et elle lui a dit « En fait, cette personne, elle existe, elle s'appelle Ambre. » Donc, c'est comme ça que le projet est arrivé. Et puis finalement, on a répondu à l'appel d'offres qui a été sélectionné. D'abord, quatre projets, puis deux. Et les deux ont été diffusés pendant l'été 2023. Et puis, l'été d'après, c'était les JO. C'était l'année dernière. Donc, le budget, il est passé pour les JO. On l'a tous vu pour la cérémonie d'ouverture et de fermeture et des paralympiques et tout. Donc, pour l'instant, pas trop de nouvelles. Ou alors, on ne m'a pas prévenue, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Mais c'est un peu le jeu de la télé, malheureusement. C'est qu'il y a des décisionnaires et puis il y a des choses qui changent. et puis... téléservices publics aussi, donc c'est encore une autre mesure. Donc pour l'instant, ils ne se sont pas trop décidés à signer une saison 2. Mais moi, je suis prête, mes vaccins sont à jour, mon passeport est là. Quand on me pose la question, souvent je suis là, je ne sais pas, les gars, faites une pétition, parce que ce n'est pas moi qui décide, moi je veux bien repartir. Mon chef, il voudra bien me laisser repartir aussi, ce n'est pas un souci. Et on avait déjà commencé à penser à une saison 2, donc il y a plein de choses qui sont prêtes, tant de pays euh Sous De toute façon, tous les pays sont à découvrir, tu vois, mais plein de trucs cools qu'on avait envie de raconter. Donc, écoute, s'il y a un diffuseur, on repartira. Pour l'instant, malheureusement, François qui ne s'est pas trop décidé à repartir. Mais voilà, c'était une très longue réponse pour te dire que pour l'instant, il n'y a pas de saison 2 de prévue, finalement.

  • Speaker #0

    Tout d'abord ça.

  • Speaker #1

    Tout d'abord ça, pour t'expliquer toute l'histoire et te dire que finalement, pour l'instant, ce n'est pas encore prévu. mais... Mais ça serait super. En plus, je pense que, oui, c'était intéressant de parler de ce métier comme ça. Et même moi, je crois que j'en suis tombée encore plus amoureuse de ce métier grâce à ce documentaire.

  • Speaker #0

    Exactement. Franchement, oui, c'est ce que j'allais dire. Parce que souvent, les documentaires qu'on voit sur la coiffure, moi, j'ai toujours trouvé un peu péjoratif. En mode, voilà, c'est toujours des trucs en mode, ouais, la vignette. coiffure dans le petit village il fait des petites prestations avec ses petits clients machin et là pour une fois envoyé vraiment la coiffure sous un autre angle où on voyait vraiment en fait le bien que ça pouvait faire à des gens sont en fait sans connaître des gens tu vas vers eux tu les que tu leur coupe les cheveux ce que c'est quelque chose quand même d'un team en fait de toucher les cheveux de quelqu'un et de voir à quel point moi, la... la scène que j'ai le plus adoré, qui m'a fait beaucoup de frissons, j'en avais presque les larmes aux yeux, tu sais c'était quand tu avais coiffé la dame là dans la forêt, dans la forêt, je crois...

  • Speaker #1

    Au Brésil.

  • Speaker #0

    Au Brésil, ouais. Et elle était là et elle te racontait sa vie, etc. Et je dis mais c'est... c'est waouh en fait, c'est hyper puissant, c'est quelqu'un que t'as jamais vu avant, que tu vas sûrement jamais revoir après. mais elle est là, vous êtes là, dans un cercle, dans une bulle, tu es là, tu lui coupes les cheveux, et tu es là, elle te parle, elle te raconte sa vie, plein de choses, et ça, ce n'est pas quelque chose que tu peux avoir, tu as plein de reportages, genre enquête, enquête excusée, etc., mais tu ne peux pas avoir ce genre de lien avec quelqu'un que tu peux avoir en tant que coiffeuse quand tu vas toucher la personne, tu vas lui toucher les cheveux, etc. Et ça, j'ai beaucoup aimé cet aspect-là de ce reportage. C'est pour ça que j'étais... Je me suis dit, moi, j'attendais là à chaque fois. À la rentrée, j'ai dit, bon, il n'y a pas de... Il n'y a pas. Il n'y a pas.

  • Speaker #1

    Je te promets que je suis partie que quatre fois et tous les épisodes ont été diffusés. Oui.

  • Speaker #0

    Et du coup, là, quand tu dis qu'il y a des choses qui sont prêtes, c'est qu'en fait, vous avez déjà repéré, entre guillemets, les pays où vous aimeriez aller.

  • Speaker #1

    On avait fait une méga liste d'idées, de choses qu'on avait un peu trouvées. Moi, j'aurais bien aimé faire une battle de mulets pour la saison 2. Parce qu'au-delà du fait d'adorer les mulets, en fait, il y a plusieurs pays qui le revendiquent, y compris l'Australie. où là, il y a le championnat du monde du mulet et tout ça. Il y a une revendication de même cette coupe par rapport à la culture australienne, ce que ça voulait dire un peu middle class. Et puis, on l'a tous vu avec, je ne sais pas, genre Crocodile Dundee ou voilà. Et donc, tu as plein de choses à raconter. Et puis, plein d'autres choses aussi. Bien sûr, je ne sais pas, le blond des surfers. Moi, il y a une coiffeuse que j'adore sur Instagram. qui fait que des couleurs de sirène, du rose, genre elle fait des cheveux couchés de soleil, c'est incroyable. Belinda est franchement ça. Et en même temps, en Amérique du Sud, il n'y a plus d'un pays qui revendique aussi le mulet. Donc, bon, là, c'est aussi assimilé à d'autres choses en fonction du pays. Donc, la Colombie, il y a un truc. un peu avec les cartels et tout ça donc c'est et puis elle foot quand même qui est aussi un espace de liberté de création je suis pas une fanate foot mais en fait quand je regarde un match de foot du coup je regarde la coupe des joueurs au moins je m'éclate plus mais parce que c'est une professionnelle et puis pour eux c'est un espace de liberté pour une fois c'est pas l'uniforme ils ont le droit d'avoir un peu de personnalité dans leurs cheveux quand même Au-delà de la beauté de David Beckham, il a quand même un peu shine. Et il est un peu venu en de map pour, disons, une partie de la jante féminine et masculine aussi. Parce qu'il avait des coupes de cheveux de fou, s'il te plaît. La fois où il a rasé sa tête après avoir eu le mulet un peu blond décoloré, c'était quelque chose quand même. C'est iconique.

  • Speaker #0

    Timberlake un peu, tu vois, les cheveux rasés. Ça ne va pas à tout le monde, mais il y en a, on te dit, la reste rasée. Bref.

  • Speaker #1

    David Beckham, il peut avoir toutes les coupes, ça me va. Il n'y a pas de souci. Et d'ailleurs, celle qui lui fait les cheveux, la coiffeuse number one de David Beckham, c'est Victoria Beckham.

  • Speaker #0

    Sérieux ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui, parce que du coup... Eh oui, et figure-toi que dans le documentaire sur David Beckham, j'en suis à ce point-là de... pas aimé le foot, mais aimé David Beckham. Donc, j'ai maté le documentaire. Et en fait, elle le dit, quoi. Genre, elle dit même, peu cher, que la meuf, elle donne naissance à son premier enfant. Donc, elle est à l'hôpital. Et c'est David Beckham qui, donc, elle est annoncée à la presse, au paparazzi, que l'enfant est né. Et genre, il va lui dire, « Baby, you have to do the hair. » Donc, elle lui a fait les cheveux après avoir donné la vie. Si ce n'est pas une coiffeuse. Et quand tu vois tout ce qu'elle a fait capillairement en parlant sur ton mari, tu es là genre, mais en fait, girl, tu es un peu une des coiffeuses méconnues, mais qui a tellement marqué la culture pop.

  • Speaker #0

    Mais je ne savais pas du tout ça. Tu vois, je ne savais pas du tout.

  • Speaker #1

    Vicky, elle a beaucoup de talent quand même. Elle n'a pas que fait les Spiders, franchement.

  • Speaker #0

    Parce que je sais qu'elle a sa marque de cosmétiques, etc.

  • Speaker #1

    Les vêtements !

  • Speaker #0

    Oui, elle a plein de trucs, mais je ne savais pas du tout qu'elle était coiffeuse dans l'âme. Eh bien,

  • Speaker #1

    il fut un temps, la grande période méga-lunchement de Space Girls, ils se mettent ensemble, et c'était Victoria Beckham, la coiffeuse de son mari. Donc moi, je le dis Victoria Beckham, un peu team coiffeuse, en fait.

  • Speaker #0

    Ok, c'est bon, cela veut bien dans la team, c'est Victoria Beckham.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    On sent quand même un peu la journaliste là-dedans parce que moi, je n'aurais pas été jusqu'à fouiller pour savoir que la femme de David Beckham a été coiffeuse personnelle de son mari. Je vais revenir.

  • Speaker #1

    Ou tu sens la meuf qui a une petite passion pour David Beckham, pour se mater le mec. Ça marche, il se dit que je l'ai maté avec mon ex quand même ou pas. C'était pas que solo, j'avoue.

  • Speaker #0

    Non, non, non, ça marche pas. Parce que bon,

  • Speaker #1

    l'ex,

  • Speaker #0

    parce que du coup,

  • Speaker #1

    c'est l'ex, finalement. Non, mais moi, écoute, pour une fois que je regarde un truc de foot en étant contente, il était lui aussi ravi. On va pas le faire.

  • Speaker #0

    Du coup, pour rebondir un peu, comme tu as été journaliste, combien de temps tu as été journaliste et qu'est-ce qui a fait que tu as justement tout plaqué pour devenir coiffeuse ? Que c'est quand même deux mondes totalement différents, opposés même, je dirais. Quoique, Quoique, la coiffeuse du quartier, c'est un peu la journaliste du village, un petit peu, comme on pourrait dire.

  • Speaker #1

    Écoute, je pense que souvent, on me dit, putain, mais c'est fou, ça n'a rien à voir. Et pour moi, c'est deux métiers qui sont quand même très liés. Après, bien sûr qu'il y a tout un côté technique, où tu travailles avec tes mains quand tu es coiffeuse, et ça, ce n'est pas du tout la même chose de scripter une séquence que de... que de couper des cheveux. Mais grosso modo, l'histoire, c'est que j'ai travaillé en télé pendant plus de 12 ans. À partir de 2010, je suis rentrée en télé, oui, exactement. Et ça a été super de faire ce métier. Je l'ai adoré pendant vraiment des années. Et c'est toujours un métier que je trouve incroyable. Tu débarques chez des gens avec une caméra et du coup... Moi, je considérais que mon travail, c'était souvent de mettre les gens à l'aise pour pouvoir comprendre qui ils étaient et raconter au mieux qui ils étaient avec une caméra. Parce que ce n'est pas facile d'être soi-même devant une caméra et encore moins de l'oublier, de se sentir bien et de se sentir naturelle. Enfin, d'être naturelle, pas que de le sentir. Donc, j'ai fait ça pendant 12 ans. Et puis, j'ai fait des trucs super... beau, trop qualitatif où je suis trop fière, genre The Voice Kids, ça, ça a été mon bébé pendant plus de 7 ans. Et puis, j'ai fait d'autres programmes un peu moins qualitatifs mais avec des très beaux voyages et où j'ai ri, ri, ri, ri, ri. De type télé-réalité. C'était génial, franchement, de faire ça aussi pendant un temps, tu vois. Et puis, il y a un moment, moi, j'ai évolué. Ce métier, il a évolué aussi. Le plaisir et le sens que J'avais, en le faisant, je pense, c'est un peu dissipé, du coup. Et il y a un moment, en plus, j'avais cette pensée-là. Après, il y avait aussi l'arrêt du Covid. Bon, après le coup de lui se dire, alors que tu as du taf et que ça marche bien, bon, finalement... Je crois que je m'ennuie un peu, ça ne me fait plus vibrer, je vais changer. Ce n'était pas trop possible, mais il n'empêche que ça a quand même germé dans ma tête. Et du coup, ça a germé. Et à un moment, il y a eu un petit accident de la vie qui a fait qu'il y a eu un point de non-retour. Donc, j'avais essayé d'évoluer, j'étais aussi devenue assistante réelle. J'étais parfois rédactrice en chef sur certains programmes et tout. Donc, ce n'était vraiment pas une... J'avais même réussi à diversifier plusieurs casquettes dans ce métier. Et malgré tout, il y avait un truc où je ne me sentais pas alignée. Et un jour, sur un tournage, je me suis fait marcher dessus par un cheval. Voilà, c'était super. On a tourné ce qu'on appelle une séquence. Donc, un moment où un papa va faire de l'équitation avec sa fille ado et tout. Trop cool, on passe dans une rivière, c'est beau. Ils se retrouvent. Bref, trop bon moment. Du coup, comme on a plein de belles choses, à un moment, j'arrête de filmer, je donne la petite GoPro et je leur dis « Écoutez, allez vous balader, il reste encore un peu de temps. » Et voilà, j'ai profité. La jeune fille m'a appelée à la rescousse quelques minutes après parce qu'elle pensait que la caméra s'était éteinte. Moi, je ne suis pas... L'équitation, ce n'est pas mon dada, sans mauvais jeu de mots. c'est à dire que j'en ai jamais trop fait j'ai dû faire du poney en classe verte quand j'étais petite mais je suis un peu au degré zéro donc je sais qu'il faut bien faire attention donc j'évite l'arrière, le train et je me mets à côté d'elle et puis pendant que je rallume la GoPro, le cheval il bouge un peu, en tout cas assez pour mettre son gros sabot sur mon petit pied et à ce que je me retrouve avec le pied avec une petite feature quoi Le tout à trois jours des vacances et avant de partir faire du surf avec mes potes. Donc, je me suis quand même dit, je me suis dit que se faire marcher par un cheval alors que je n'étais pas prof d'équitation, c'était très chelou. Et que c'était quand même un petit peu un signe de l'univers.

  • Speaker #0

    Au baril de travail,

  • Speaker #1

    en fait. Tu vois, c'est un accident de travail, c'est un accident de travail. Mais vraiment, je me suis dit, OK, est-ce que ce n'est pas un peu un signe ? Et est-ce qu'il n'est pas l'heure que je fasse autre chose ? Et donc là, j'ai réfléchi avec mon petit pied beau et mes béquilles pendant tout l'été. Et j'ai commencé à réfléchir à autre chose. Et puis, j'ai toujours adoré les cheveux. Et du coup, je me suis dit pourquoi pas. Mais revenu le moment où pendant aussi le confinement, Les coiffeurs, ils avaient eu le droit d'aller dans les hôpitaux pour coiffer les malades et les médecins et les soignants. Et je me rappelle, à ce moment-là, être dans mon canapé, et me dire, putain, waouh, si j'avais su couper des cheveux, j'aurais grave été faire ça. Je pense qu'aujourd'hui, je pense que cette initiative, ça a un peu permis de faire justement résonner autre chose dans ce métier. Ce rapport un peu humain, ce truc un peu génial, genre eux, ils nous sauvent des vies, et nous, on va aider à sauver un peu et à faire du bien à ceux qui sauvent des vies en leur coupant les cheveux. C'est incroyable ce qui est en train de se passer. Et donc, je me suis dit, pourquoi pas apprendre à couper des cheveux ? C'est donc utile, peu importe ce qui se passe dans la vie. Et je pense que l'univers, après m'avoir marché dessus, m'a fait un cadeau. C'est-à-dire qu'il a mis sur ma route Code by Fred, ce grand coiffeur parisien de star et tout, qui a créé cette gamme de produits étiants, naturels, français, et qui a toute une philosophie, justement, de respecter la vraie nature des cheveux, du coup, d'être à l'écoute de la personne et tout. Et tout d'un coup, ça a été... Je suis une évidence à nouveau de... J'en suis là dans ma vie, en fait. Et du coup, tout ce savoir-faire que j'avais en tant que journaliste, plus j'avais la réputation d'être un bisounour, vraiment d'être gentille, je suis nulle, je suis très mauvaise menteuse. Donc, il y a des choses où même moi, des fois, sans rien de programme, je me dis, ne me dis pas, il va y avoir une surprise à ce moment-là, on va rester sur la surprise. Voilà. Donc, et c'est vrai que ce rapport d'authenticité... que j'avais en tant que journaliste et que j'essayais de créer grâce à une atmosphère, grâce à une vibe avec mon équipe, sur un tournage et tout, aujourd'hui, c'est un peu la même chose. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, mon travail, c'est aussi de révéler la personne, sauf qu'au lieu de le faire face à une caméra, je le fais face à un miroir. Et au lieu de le faire... Une, avec mes questions. Je le fais un peu avec mes questions, mais je le fais aussi beaucoup avec mes mains. Mais grâce à Fred, qui m'a enseigné ce que j'étais et comment il m'a justement permis de comprendre qu'il fallait que j'utilise cette vie passée comme étant une force, vraiment, ça s'est aligné. D'ailleurs, mon premier jour de ma vie de coiffeuse, c'était le 2-02-2022. Donc vraiment... ok ouais là plus alignée tu meurs en fait voilà et c'est vrai que bah oui moi j'ai l'impression de faire un peu le même métier mais différemment en tout cas ce qui me faisait vibrer dans ce métier de journaliste bah j'ai la chance de le retrouver aujourd'hui dans ce métier de coiffeuse sauf que je fais j'ai encore plus la sensation de faire du bien aux gens en fait c'est ça c'est peut-être ça qui te manquait justement dans le côté journaliste le côté de faire du bien en fait comme tu dis de leur couper les cheveux etc enfin pas tout mais vraiment ce côté je saurais pas comment expliquer en fait je leur faisais du bien c'est trop bizarre de dire ça comme ça mais dans le sens non sexuel de la chose je m'y suis juste encadrant et voilà non mais le truc c'est que c'est pas pareil ce que Et... Dans le métier de coiffeuse, il y a quand même ce truc génial d'immédiateté. Tu vois ce que je veux dire ? C'est-à-dire que la personne, elle arrive, tu l'accueilles, ensuite tu l'installes, et puis tu vas l'écouter, tu vas lui poser des questions pour comprendre ce qu'elle attend de ce rendez-vous, quelle est sa relation à ses cheveux, qui elle est, tout ça, tout ça. Donc, bébé interview. Parce que du coup, je commençais exactement par le mot de toi et de tes cheveux. Avant, je disais juste parle-moi de toi. Et puis ensuite, tu commences à couper ou tu travailles sur la couleur. Enfin bref, peu importe le temps que ça va prendre, à la fin de ce truc-là, ça y est, c'est fini. Ton émission, elle est faite. Voilà, c'est finito. Quand tu fais une émission de télé, tu as d'abord cette phase de tournage où il va se passer quelque chose. Et là, c'est là où j'étais. Tu vois, quand les enfants arrivaient sur The Voice Kids, on avait préparé l'interview au téléphone. Et puis, mon travail, c'était de les mettre à l'aise pour qu'on fasse une belle interview, pour qu'ensuite, ils aillent faire des jolies images de ce qu'on appelle des beauties. Tu sais, les images où il y a les lumières qui passent et où ils jouent dans des ballons, des trucs comme ça. Et puis, ils se sentent accompagnés, sereins, de vivre cette expérience, d'aller faire un cours de chant, une chauffe, ensuite d'aller chanter sur un plateau avec des musiciens exceptionnels, fin d'être Et en même temps, c'est Disney World. C'est juste pour une journée. Ça ne peut pas être la vraie vie tout le temps. Mais du coup, une fois que ça, c'est fini, c'est qui d'y repartre ? Mais après, qu'est-ce que l'émission va devenir ? C'est un autre monde. Il y a le montage qui va se passer. Puis eux, ils vont ressentir quand ça va être diffusé parce qu'il y a et cette expérience en vécu et l'expérience de passer à la télé.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc là, une fois que ça passe à la télé, si tu veux, moi, ce n'est plus entre mes mains non plus. Mais après, je te rassure, je les adore. Il y a plein de kids qui n'ont plus des kids aujourd'hui. Une des kids qui m'a le plus marquée, et elle le sait parce qu'on est toujours en contact aujourd'hui, elle s'appelle Lilou. C'était ma première saison et elle avait une mèche de cheveux bleus. On est devenues copines parce que moi aussi, je lui avais dit que j'avais une mèche de cheveux bleus. Donc, elle a compris que j'étais une sirène à l'époque. Et Lilou, si tu vas voir la comédie musicale Lady Commandement, tu pourras applaudir Lilou en Reine Nefertiti. Donc, c'est elle qui plante le dilemme. Ok,

  • Speaker #0

    ok, ok. Ok, ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, autant te dire que quand je la vois sur scène aujourd'hui, c'est une adulte, elle a 20 ans. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas parce que moi, c'est... J'ai encore 29 ans, en fait. Du coup, je ne comprends pas comment elle peut avoir grandi de moins de 10 ans, mais presque.

  • Speaker #0

    On ne peut pas être dans le même spatio-temporel, je pense.

  • Speaker #1

    Donc, non, non. Et puis voilà, après, c'est les joies des réseaux aussi. Tu vois, il y a tout ce truc-là où vous les suivez, où il y en a qui deviennent comédiens. Je les reconnais à la télé. Et c'est trop cool. Donc, c'est en fait, tu as donné de l'humain. Mais comme ce qu'ils viennent faire, c'est une émission de télé, c'est différent. Alors que dans la coiffure, tu viens faire du cheveu et tu viens faire de l'humain, mais du coup, le cheveu, il vit avec tous les jours après. Donc, c'est... Concrète peut-être ? Oui,

  • Speaker #0

    je vois totalement ce que tu veux dire. Parce qu'après, oui, les émissions, tu es obligé de les préparer en amont. Tu les fais sur place et ensuite, il faut les produire, faire les montages, etc. Et après, encore une fois, il faut attendre de voir ce que le public en pense. Donc, il y a beaucoup trop de... En fait, l'émotion que tu as dans l'immédiat, en fait... se diluent finalement.

  • Speaker #1

    C'est deux choses différentes. C'est deux choses différentes parce que toute personne qui va se voir à la télé, il y a du coup tout ce que tu as tourné en ratio. Toi-même, tu sais quand tu fais un montage. Et VS, ce qu'on va garder seulement. Donc moi, je sais que j'ai donné des choses positives et que j'ai bien fait mon travail parce que... tous les enfants que j'ai eu la chance de croiser pendant ces sept années. Je sais qu'ils étaient contents de leur portrait, qu'ils se sont éclatés, que ça reste des souvenirs inoubliables. Et après, il y a la diffusion, ce que ça a permis de faire exploser leur Instagram ou de vraiment consolider des passions. Tu vois, c'est des choses différentes. est-ce qu'à un moment, il n'y a pas une vague de l'émission télé qui remplace ce que tu as vécu après ? Pour moi, c'est deux souvenirs de moments différents. Et je suis contente des deux, mais il y a du coup un truc un peu moins concret parce qu'après, c'est cette dimension image. Alors que dans les cheveux, il y a aussi une dimension image, mais qui reste un peu plus concrète.

  • Speaker #0

    Oui, un peu plus concrète et plus privée presque finalement aussi.

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Ah bah évidemment aussi, évidemment.

  • Speaker #0

    Mais du coup, en fait, parce que dans tout ça, moi j'entends qu'il y a eu un alignement, tu t'es fait marcher dessus par un cheval. Alors, c'était pas du tout... moniteur de cheval, je ne sais plus comment on dit.

  • Speaker #1

    D'équitation ?

  • Speaker #0

    En plus, j'ai mon fils qui fait du cheval depuis qu'il a deux ans et demi. Alors,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que c'est que...

  • Speaker #0

    Les mots, les mots.

  • Speaker #1

    Le gars qui s'occupe de ton fils, qui les fait tourner dans le tourniquet avec la boue et les bottes. Oui, le... Voilà.

  • Speaker #0

    La moniteur... Enfin, non, la prof d'équitation, pardon.

  • Speaker #1

    Je crois qu'on peut dire moniteur d'équitation aussi. Oui,

  • Speaker #0

    on peut dire moniteur. tout le temps on est triste pour ça. Enfin bref. Donc tout ça, il y a eu les alignements, tout ce qui s'est fait, le 2-2-2-20- 2022, etc. Mais, est-ce que peut-être avant même d'être journaliste, tu n'avais pas eu un moment dans ta vie où tu voulais être coiffeuse ou c'est vraiment venu sur le tas ?

  • Speaker #1

    Jamais. C'est ça qui est fou, c'est-à-dire que j'ai toujours aimé les cheveux. Moi, j'ai une relation, en fait, comme tout le monde. Tout le monde a une relation chelou avec ses cheveux. Voilà, donc comme tout le monde, j'ai une relation chelou avec mes cheveux. Je les ai lissés. Enfin, vraiment, ça a été la merde pendant des années. Vraiment, la première fois que j'ai voulu faire un balayage et que ma mère, elle me dit, OK, à 15 ans, la coiffeuse aussi géniale et gentille était-elle, elle m'a décolorée toute la tête. Donc, vraiment, j'ai eu des déboires, mes capillaires intenses. et pour... Pourtant, j'ai toujours aimé l'odeur de la laque. Tu me disais, on va chez le coiffeur. C'était la fiesta dans mon cœur. Je me disais, j'allais avoir un brushing. By the book, j'allais être heureuse. Ça allait durer quatre jours et tout, folie. J'ai toujours regardé, fait des études de marché avant d'acheter un lisseur. Même aimer acheter des produits, les ramener, les essayer. Fais des boucles à ma soeur alors que ça ne marchait pas, ses cheveux resteraient. En fait, j'ai toujours aimé les cheveux. mais Je ne sais pas pourquoi, l'option de peut-être je peux devenir coiffeuse n'a jamais existé dans ma tête.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et tout d'un coup, je ne sais pas pourquoi, et c'est vraiment devenu, mais c'est une évidence. Même aujourd'hui, quand je vois les blagues sur les coiffeuses, où on dit, toutes les coiffeuses, il y avait écrit bavardage sur leur bulletin de classe. Mais clairement, mais clairement.

  • Speaker #0

    Je ne vois pas, je ne comprends pas.

  • Speaker #1

    Clairement, enfin, je... Bavardage, mais bien sûr, c'était mon deuxième prénom même, je crois, à l'école. Donc, non, mais après, je pense que...

  • Speaker #0

    Il y a un temps pour tout. Moi, j'ai eu la chance de faire plein de choses avant. Peut-être que ça me rend encore plus passionnée pour ce métier, parce que j'y arrive seulement maintenant. J'ai eu plein de vies. J'ai fait une école d'art, j'ai fait de la musique. Ensuite, parce que je faisais de la musique, je suis passée en télé. La télé, ça m'a permis d'aller dans mille sens pour avoir mille vies et interviewer des gens qui ont eu mille vies. donc c'était... génial d'avoir tout cet accès à tout ça. Et d'ailleurs, aujourd'hui, quand tu es coiffeur, clairement, tu as aussi accès à tout ça. Parce que tu coiffes des professeurs, des boulangers. J'ai entendu faire la chanson de Philippe Catherine, des conseillères d'orientation, des chanteurs, des musiciens. Tu coiffes tout le monde. C'est incroyable ce métier qui te fait... quand Vicky elle est malade par exemple aussi ah ouais mais bon non mais tu vois donc je trouve que c'est j'avoue que j'avais peur quand j'ai changé de vie de me dire est-ce que je vais trouver quelque chose qui continue à me me passionner et m'offrir ce panel si intense de personnalité histoire de vie bah je n'ai pas été déçue en devant quoi faire vraiment

  • Speaker #1

    Parce que du coup, là, actuellement, toi, en tant que coiffeuse, quelle est ta clientèle actuellement ? Parce que c'est sûr, il y a eu le reportage, mais du coup, maintenant, tu continues à coiffer des gens, en fait. Est-ce que tu travailles en salon ? Est-ce que tu travailles à domicile ?

  • Speaker #0

    Oui, bien.

  • Speaker #1

    Quelle est ta clientèle actuellement qui te permet justement de continuer à avoir ? Parce que je sens que tu as vraiment une âme d'artiste vadrouilleuse, la bougeotte.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Cette clientèle qui te permet de justement continuer à avoir cette, on va dire, cette étincelle dans les yeux quand tu parles, parce que je le vois en fait dans tes yeux quand on parle. On dirait, tu sais, comme dans un couple, la période lune de miel, on dirait que tu es en lune de miel depuis le début, là, quand je te vois.

  • Speaker #0

    Ah bah, ben non, mais parce que, mais franchement, mes nanas, elles sont trop cool. En fait, ce qui s'est passé, c'est que du coup, j'ai commencé donc en 2022. là j'étais en même temps à l'école et en même temps en stage chez Cut by Fred. Donc, ma vie n'est devenue que cheveux. Ce qui m'a permis, en juin, de passer l'examen, de l'obtenir en juillet. Et entre-temps, était arrivé le projet de Ambre Coiffure, ce qui a fait que, quand le salon a fermé, Cut by Fred a fermé pour les vacances d'été, moi, je suis partie tourner le pilote du premier épisode d'Ambre Coiffure. Et à la rentrée, j'ai été engagée, au début, comme... assistante, puis comme coiffeuse, puisque le concept chez Cut by Fred, c'est que tout le monde a d'abord été assistant, plus ou moins longtemps, en fonction de ton background, évidemment. Et ensuite, quand Fred trouvait que t'étais prêt, là, tu passais coiffeur. Donc, grosso modo, un an après que je sois arrivée chez Fred, il m'a fait passer coiffeuse. J'avais bien saturé sa boîte WhatsApp pour lui montrer, regarde, je coupe, je coupe, je coupe, je coupe, je coupe. Donc, un an après, il m'a fait passer coiffeuse et honnêtement, presque un mois après, on a su qu'Ambre Coiffure était aussi validée. Donc, on a dû rebouger tout mon planning pour que je puisse faire rentrer les tournages et qu'en même temps, je commence à construire ma clientèle vraiment. Et ça l'a fait, ça a fonctionné. Et puis, je ne sais pas. En fait, l'avantage d'avoir été un bébé cut by Fred, c'est que tout de suite, comme je l'ai dit tout à l'heure, il m'a poussée à... développer ma créativité, à suivre mon instinct, ça mélangé à ce que j'ai eu la chance de voir et de vivre sur les tournages, bien sûr, je sais que, c'est un luxe de me dire qu'aujourd'hui même, on allume la clim quand il se met à faire chaud. Parce que je sais ce que c'est que de coiffer des cheveux quand la personne a chaud. Et que toi, t'es aussi une petite flaque en transformation. Bon, c'est pas le même luxe, c'est pas le même kiff, c'est pas le même... Et puis je sais pas, d'avoir des produits ou de... Mais puis peu importe ce que t'as, il y a vraiment ce moment magique. C'est magique. En fait, quand tu sens que la personne, elle est bien, ou même quand tu coupes un peu les cheveux et que tu vois que le cheveu, il devient plus brillant, c'est fou ! Et plus doux ! C'est incroyable, ça ! Enfin, tu vois, je...

  • Speaker #1

    Le peine qui se coince et puis d'un coup, il se coince plus.

  • Speaker #0

    Donc voilà, quand j'ai commencé, Fred un jour m'a dit « Tu vas voir, plus tu vas savoir qui tu es en tant que coiffeuse, plus tu vas attirer une clientèle qui te ressemble. » Attends,

  • Speaker #1

    répète cette phrase s'il te plaît.

  • Speaker #0

    J'ai dit, il m'a dit, plus tu vas apprendre à te connaître et à savoir qui tu es en tant que coiffeuse, plus tu vas attirer une clientèle qui te ressemble. Et résultat, au final, il m'a dit, si tu t'en sors bien, tu vas avoir l'impression de coiffer tes copines. Il avait raison. Parce que moi, aujourd'hui, honnêtement, je les adore mes clientes. Et vraiment, genre, je suis... Au-delà du fait que je suis contente de leur faire du bien, si déjà je suis contente de leur faire du bien, de me dire que c'est leur moment à elles, on va enlever et laguer les petites pointes pour raviver l'énergie positive, relancer ce renouveau, qu'elles se sentent belles, qu'elles se sentent bien. Et puis d'ailleurs, quand tu viens de te faire couper les cheveux, c'est toujours lié à une histoire. Comme quand j'étais journaliste. Ce que je veux dire souvent, des fois c'est positif, des fois ça l'est un peu moins. Mais c'est souvent lié à quelque chose aussi de renouveau. De relancer quelque chose, une nouvelle impulsion, de se sentir plus fraîche. Mon boss actuel, puisque du coup, l'histoire, c'est qu'ensuite, Cut by Fred s'est arrêté en tant que salon. Il a gardé la marque, mais il a arrêté de manager. Et du coup, l'équipe de Cut by Fred, le plus ancien d'entre nous, a décidé d'ouvrir son propre salon, qui s'appelle donc... Maison-la-Rivière. Donc aujourd'hui, je travaille chez Maison-la-Rivière. Donc on est au même endroit, les mêmes personnes, et on travaille toujours avec les produits de l'hiver. Mais on a lâché la main de papa, quand même.

  • Speaker #1

    En fait, c'est le fiston qui a pris la relève de papa.

  • Speaker #0

    Exactement, voilà. L'aîné, après, on a quand même Aïlis parmi nous quatre qui a décidé d'ouvrir son propre salon aussi. Bon, elle n'est pas partie bien loin, elle est partie à Sentier. Mais elle a décidé d'ouvrir... Enfin, tu vois, de... Parfaitement,

  • Speaker #1

    de ses propres ailes.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Même si ça veut dire qu'on se donne des nouvelles très souvent et on reste quand même cette team. Mais l'idée, c'était de faire perdurer, justement, cet état d'esprit. Ce concept même de s'occuper des gens en one-to-one, de A à Z, d'être avec eux et de faire du sur-mesure, en fait. Moi, j'avoue, c'est peut-être pas bien, mais je note pas ce que je fais en termes de couleurs à ma cliente. Des fois, je me dis que je devrais. C'est bien ce que j'ai fait, je vois, ça a bien vécu. Mais non, et du coup, je me réinvente un peu toujours aussi à chaque fois, pour, je sais pas, pour pas s'enfermer, pour pas faire les mêmes choses. C'est important. Et du coup, entre l'école Cut by Thread, le documentaire, Et aujourd'hui, les réseaux sociaux, parce que j'essaie de continuer de raconter quand même des histoires de vie capillaires sur Instagram, notamment. Pour moi, ça fait aussi partie du métier de coiffeur aujourd'hui, d'avoir des réseaux et de montrer un peu ce qu'on fait et tout. Et il y a quelques années, en tant que journaliste, mais jamais j'aurais osé faire tout ça. Alors qu'aujourd'hui, mettre ma tête, ce n'est pas forcément une chose que je préfère. raconter des choses, raconter des histoires de gens, c'est ça que j'aime en fait. J'aime les gens. Donc, c'est un mix de tout. Des avocates, des tatoueuses, des danseuses, des chercheuses.

  • Speaker #1

    Dans un salon « lambda » . Par contre,

  • Speaker #0

    ce que je peux te dire, c'est qu'elles assurent. toutes et qu'elles sont toutes extraordinaires et que j'ai la chance d'avoir ce rôle, c'est de les rendre belles et de leur rappeler qu'elles sont uniques et qu'elles sont merveilleuses. C'est ça mon taf.

  • Speaker #1

    Magnifique, c'est beau. Pourquoi je t'ai fait répéter la phrase que tu as dit tout à l'heure ? Parce que je trouve que c'est tellement important. Parce que souvent on dit qu'il faut faire ci, il faut faire comme ça, il faut faire ci. Alors qu'en fait, juste en étant toi-même, tu attires justement la clientèle qui te ressemble. Et c'est pour ça que quand on t'entend parler, c'est comme si tu avais commencé hier. Et c'est toujours magnifique. C'est toujours fantastique, en fait.

  • Speaker #0

    J'ai trois ans et demi de coiffure. Enfin, trois ans et demi plus maintenant. Mais après, je pense qu'il y a aussi, dans ce milieu de la beauté, je trouve que c'est intéressant. Je pense que j'ai aussi eu la chance d'être arrivée au bon moment, d'une certaine manière. Parce que non, mais parce que tu vois, je pense qu'il y a 15 ans, en arrière par exemple, il y avait encore beaucoup ce truc de chaîne qui est génial. Ça a rendu la coiffure accessible à tous. Sauf que du coup... Comment dire ? Peut-être qu'aujourd'hui, on est dans une époque où les coiffeurs militent aussi plus pour justement leur spécificité, leur talent, leur kiff, avec des spécialistes du balayage, d'autres du mulet, tu vois, d'autres du blond. Du mariage. Tu vois, voilà, du mariage et tout. Non, mais moi, laisse tomber. Des fois, je les coiffe, mes nanas, quand elles se marient, mais en amont, mais le jour de vie. Ah mon Dieu, la pression que c'est. Toi aussi, tu es une éponge d'une autre manière. C'est horrible tout ce qu'il faut absorber. C'est très intense. Très,

  • Speaker #1

    très intense. Ça va. Tu vois, c'est marrant parce que c'est souvent les coiffeurs qui sont en salon, entre guillemets, à chaque fois qu'on leur dit un chignon, oh là là, mais c'est trop de stress. Alors qu'en vrai, il n'y a pas de presse, en fait, le jour d'un mariage. Parce que du coup, moi, je suis dedans et je fais quasiment que ça. Et je le vois autrement et je n'y vois pas du tout de stress. Au contraire, c'est de l'excitation à chaque fois.

  • Speaker #0

    Ça me met en pression. Je me dis, putain, s'il y a une mèche qui ne va pas, vas-y. Donc, à la fin des temps, ça va être sur la photo. C'est à cause de toi qu'il n'a pas bien fait. J'avoue que j'ai un truc. Je crois que moi, j'ai mon kiff dans le fait de me dire que ce que je fais en salon, pareil, c'est une phrase de Fred, ça de... Un bon coiffeur, ce n'est pas quelqu'un qui... Enfin, pour lui, un bon coiffeur, c'est... on n'avait pas l'impression que tu sortais chez le coiffeur. On a juste l'impression qu'au quotidien, tu as des beaux cheveux, tu vois. Et moi, faire en sorte qu'elles se sentent bien, bien sûr, en sortant de chez moi, mais aussi trois jours après, une semaine après, deux semaines après, trois mois après, avec leurs cheveux, parce qu'il y a une cool repousse. Ouais, c'est un peu ça, le goal. Donc, il y a une espèce de perfection dans l'imperfection. Tu vois ce que je veux dire ? Qu'elles soient fatiguées ou pas, j'ai envie que ça soit cool, leurs cheveux. La marier, c'est pas la... il n'y a pas d'imperfection il faut que ça soit parfait je te jure j'ai transpiré de la moustache mon dieu quand je l'ai fait j'ai mon cousin qui s'est marié en octobre j'ai du coup fait les cheveux de sa femme expérience intense mais intense mais tu regardes je l'ai filmé tu regardes ma teuté juste mais tu vas te marrer je te jure tu sens je fais la petite coque le cheveu j'ai jamais mis autant de lac sur les cheveux de ma vie pour être sûre que ça tienne C'était un sketch. J'en peux plus, j'ai mal. Un sketch, vraiment. C'est comme dans les parodies, les gens ne s'arrêtent pas à mettre du spot. J'ai ça et c'est de la got to be.

  • Speaker #1

    J'en peux plus, j'ai mal. Non mais là, en plus, moi, c'est ma phrase préférée, tu sais, quand on met la lac finale à la fin. Souvent, je fais du zèle, je fais psss. Et après, je fais de rien la couche d'ozone.

  • Speaker #0

    Ah ouais, non mais là, je ne l'ai pas, franchement, je ne l'ai pas respecté. heureusement je me balade en vélo Je fais attention, je travaille avec des produits qui sont fabriqués en France. J'essaie de me retabler de mille et une manières. Parce que sur ce coup-là, je te jure, je crois que j'ai dû flinguer une bombe pour un mariage. Ce n'est pas du tout logique. Je me rends compte de l'état de stress. Il y avait plus de lacs que de cheveux. Mais bien sûr. Après, attention, j'ai fait la mariée, la mère de la mariée, sa sœur. Je me suis fait rouler dessus. À la fin de la journée, je me suis dit, pourquoi je suis un peu fatiguée ? Je dois faire 12 personnes ce jour-là, donc c'est pour ça.

  • Speaker #1

    C'est pour ça. Moi, généralement, après un mariage, le lendemain, il ne faut même pas me parler.

  • Speaker #0

    Je comprends. Et je te dis, je trouve que ce moment trop beau où la mariée, tout d'un coup, tu la prépares. Donc finalement, je ne sais pas, elle met son costume, elle rentre dans son rôle de mariée. Je ne sais pas où. Il faut du coup lui faire réaliser qu'elle est en train de le vivre. Ça y est, c'est maintenant, c'est now. Tu lui fais du bien et t'es belle. et en même temps, Faut pas qu'elle pleure sans ça, va ruiner le maquillage.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    C'est vraiment... En plus, moi, je suis une pleureuse. Je crois que c'est trop d'émotion pour moi. Déjà, je pleure.

  • Speaker #1

    Ça va, mais pas tout le temps, quoi.

  • Speaker #0

    Déjà, je pleure souvent dans le salon quand même aussi. Je pleure en interview et je pleure au salon. Bien sûr. Je crois que là, si c'était que des marais, je peux pas. Une fois,

  • Speaker #1

    ça m'est arrivé, tu sais, j'ai pleuré pendant un marais. Enfin, j'étais en train de pleurer, tu sais, j'étais dans la chambre. Bon, ça nous a mis en retard, mais c'était un moment trop émotionnel pour que je l'interrompe, tu vois. Et genre, il y avait la mariée, sa maman, sa mamie, sa tante qui était là, toutes les femmes de la famille. Elle venait de perdre son grand-père,

  • Speaker #0

    genre, deux ans. Mais voilà, elle m'a...

  • Speaker #1

    Tu vois, et il lui avait laissé des trucs. Il lui avait laissé un mouchoir que sa grand-mère avait cousu pour son mariage. Bref, laisse tomber. Et là, elle commence à pleurer. Et moi, d'habitude, je me dis tout le temps, genre, moi, j'ai pas de cœur, je suis en bonheur. Et bah, laisse tomber, en fait. Je les entendais, j'étais là, je suis un peu une abri.

  • Speaker #0

    J'ai envie de pleurer là, alors que tu me vois t'être là. Mais moi, je... Il faut clamer dans la pièce,

  • Speaker #1

    laisse tomber.

  • Speaker #0

    Bah, c'est parce qu'il était là.

  • Speaker #1

    c'est comme s'il était là et le moment où elles mettent leur robe et ça c'est un truc qui est fou laisse tomber le moment où elles mettent leur robe je les connais pas mais en fait ça me fait des frissons même parce que c'est magique j'ai

  • Speaker #0

    travaillé sur des émissions de mariage crois moi bien que tu le vois le moment où la personne trouve la bonne robe tu le sens, il y a quelque chose de et puis ça y est j'ai des frissons on parle des frissons Non, mais tu vois, je trouve que dans les cheveux, tu peux avoir cette magie-là quand la personne... Moi, mon compliment préféré, c'est quand la personne, elle dit, ça, c'est moi, ou je me retrouve, ou ça y est, je sens que je suis là. En fait, c'est comme si tu sentais le présent. Il y a une magie du moment présent. Et par les cheveux, quand c'est la touche finale et que tu mets la laque... À une mariée, c'est pareil. Quand la personne se découvre à la fin d'un rendez-vous, voire même quand tu lui enlèves le peignoir et qu'elle se remet dans son vrai vêtement de civile et qu'elle se sent elle et que tu vois qu'elle se sent la meilleure version d'elle-même. Moi, je m'endors bien la nuit. Bien mieux qu'avant.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Sérieux ? Je sais que mon énergie, elle est utilisée à bon escient. Vraiment, je le sens.

  • Speaker #1

    J'adore, j'adore, j'adore. Tu dors mieux. Je dors mieux qu'avant.

  • Speaker #0

    Ben ouais, franchement, je... C'est une bonne pensée de se dire, qu'est-ce que j'ai fait aujourd'hui ? J'ai fait ça, en fait. J'ai aidé à ce que la personne prenne du temps pour elle, elle passe un bon moment, elle se détend quand je lave les cheveux, elle puisse apprécier d'être face à son reflet et qu'elle se sent belle et que ça perdure pendant tout un temps derrière.

  • Speaker #1

    Et des fois, on ne sait pas, on l'a... La portée que peut avoir une coupe parce que des fois tu sais on dit souvent une femme qui change de coupe c'est une femme qui change de vie en fait des fois tu fais que des fois tu dis bon bah c'est juste c'est mon métier mais en fait des fois moi je sais que là par exemple il n'y a pas longtemps j'ai pris une esthéticienne j'en avais pas avant j'ai pris une esthéticienne mais si elle savait le bien que ça me fait et je pense que même quand je vais chez le coiffeur j'y vais une fois par an bon c'est mon c'est mon pote c'est on était à l'école ensemble bon je me fais un peu je me fais un peu tabassé mais c'est pas grave Je passe quand même un bon moment. Mais je pense qu'il y a des fois, on ne se rend pas compte aussi. En tout cas, moi, de mon côté, je ne me rends pas compte parfois de la portée de ce que je fais. Et quand les clients me disent que ça leur fait, moi, je suis là en mode, c'est mon boulot, en fait. Et du coup, des fois, il faut aussi savoir recevoir justement tout ce bien qu'on fait. Parfois, je me dis, moi, je n'arrive pas. Je me dis, en fait, je fais juste mon boulot. Mais quand les personnes te rendent en te disant « Waouh, ça m'a fait ça, ça, ça, ça » , t'es là en mode « Ok, bah, de rien » . C'est difficile aussi de l'accueillir. Je ne sais pas ce que tu en penses, toi, mais c'est parfois difficile aussi de…

  • Speaker #0

    C'est horrible ce que je vais dire. Autant je pratique la gratitude intense, mais c'est horrible ce que je vais dire. C'est horrible. Je vais dire, mais je pense… Moi, je sais que je ne fais pas que des cheveux. Tu vois ce que je veux dire ? C'est horrible. Je me déteste. J'ai l'impression d'être très prétentieuse en disant ça. Par exemple, moi, si tu aimes les brushings ou les choses très coiffées, je ne suis pas la bonne coiffeuse pour toi. C'est sûr. Je te dis, je sais que j'ai un délire où je passe vraiment une heure full avec la personne et je suis là. Je sais qu'on ne fait pas que des cheveux. et des fois on parle pas du tout je dis pas que c'est obligé de je fais pas forcément des interviews tu vois des fois t'as le droit d'avoir un rendez-vous juste t'es dans un endroit où t'es dans une safe place t'es bien et juste t'es en paix, la personne qui s'occupe de toi tu sais qu'elle te veut du bien des fois si elles ont envie d'être dans leur bulle je suis juste là pour faire une petite bulle avec elle et être bien aussi Ouais, en fait, tu veux que je te dise ? Peut-être que ce n'est pas prétentieux. Peut-être, j'espère, où je mets tout mon cœur et toute mon énergie pour espérer que ce ne soit pas que des cheveux et que ce soit plus que ça. Et après, je me dis que de toute façon, on devrait progresser sur ce sujet-là tous parce que si on était pilote d'avion, il y aurait tout un motherfucking play qui nous applaudirait à chaque fois parce qu'il fait bien son travail aussi. Le monsieur tout le monde applaudit. Enfin, le monsieur Oulada, d'ailleurs. Et c'est normal pour certains métiers d'être applaudis. Pourquoi pas pour tous les métiers ? Alors je ne dis pas qu'il faut que nos clients du tout doivent nous applaudir à la fin de la coupe, c'est pas ça que je dis. mais je trouve qu'il y a des métiers pour lesquels c'est normal de le saluer. Tu vois, quand t'es comédien, quand t'es chanteur, il y a des disciplines où c'est normal que ça se termine. Si t'as bien fait ton travail, on t'applaudit, on te dit c'est super. Mais du coup, ça c'est, tu vois, ils se la donnent. C'est peut-être pas de prise d'objectif pour les artistes, je les aime trop. Donc je me dis, ben non, en fait, c'est normal. Et surtout si tu mets une extra dose d'amour, d'authenticité, quand les gens, ils arrivent à percevoir ça, ben en fait, quand elle me le dit, je me dis, j'ai vu J'ai vraiment bien fait mon travail. Voilà.

  • Speaker #1

    Moi, c'est dans la partie mariage que ça me fait. Quand je coupe les cheveux, c'est un peu moins ça, parce que vraiment, je ne suis pas une coiffeuse qui aime couper. Moi, je dis tout le temps aux gens, je suis une coiffeuse qui n'aime pas couper. Je suis une coupeuse,

  • Speaker #0

    moi. Je suis une coupeuse.

  • Speaker #1

    Voilà. En fait, chacun son truc. C'est comme ça. C'est pour ça que c'est bien d'avoir chacun sa spécialité, sa spécialité, son caractère, sa vibe, ses convictions, etc. Moi, je sais que, par exemple, quand je finis un chignon ou un maquillage que j'adore et tout, ... mon réflexe, je twerk.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? C'est sûr ?

  • Speaker #1

    Des fois, ça me prend, des fois, c'est ça, je twerk.

  • Speaker #0

    Ah, c'est le twerk de la joie. Ouais.

  • Speaker #1

    Le twerk de l'attraction. C'est sûr, c'est le twerk de la joie. Et tu vois, là, pour le coup, côté mariage, je le comprends et tout machin parce que c'est concret aussi. Enfin, c'est... Toi, tu trouves la partie concrète dans la coupe. Moi, je le trouve vraiment dans le concret du mariage parce que c'est genre le plus beau jour de leur vie. Moi je suis là, j'interviens sur ça, je participe à ça et puis je me dis je pars et quand je pars je suis là en mode oh ouais. Et ouais en fait du coup on a une joie tout à fait, je vois, je vois, je vois.

  • Speaker #0

    Je te rassure, moi aussi je fais beaucoup de danse de la joie, beaucoup de Beyoncé vibe.

  • Speaker #1

    J'ai fait des petites vidéos un petit peu sur Instagram où tu fais des petites... de Corée et tout machin comme ça et même c'était la vidéo avec Dioka là où dansier que je t'avais entre guillemets retrouvé je me suis dit mais attends mais je la connais cette fille ah bah oui bah oui mais parce que justement dans cette dans

  • Speaker #0

    cette perspective d'authenticité et de pouvoir faire du bien à tout le monde pour moi c'est essentiel de se former sur tous les types de cheveux et puis en tant que justement ancienne traumatisée Même si j'aimais aller chez le coiffeur de la boucle, si tu veux, je ne peux pas avoir pris une claque, une leçon de vie en allant au Kenya et pas m'être dit, il n'y avait pas de cours au CAP pour t'expliquer à faire ça, donc on va y aller. Et encore une fois, d'avoir été chez Cut by Fred, tout de suite, ça a été un énorme cadeau parce que tout de suite, je suis arrivée chez quelqu'un qui faisait du sport bouclé, qui militait pour ça. J'ai découvert le diffuseur quand je suis arrivée chez lui. Et maintenant, même quand je pars à l'autre bout du monde, même si je ne sais pas où je vais, je prends le diffuseur. Je ne sais pas ce que je vais avoir, mais je le prends avec moi. Sérieux ? Ouais.

  • Speaker #1

    Oui, parce que les cheveux bouclés, ça commence enfin. Depuis deux ans, ça commence enfin. Mais j'ai l'impression que le Covid a fait pas mal de bien à beaucoup de choses. Parce que du coup, j'ai l'impression que depuis le Covid, les gens vont un peu plus vers le naturel. Déjà, le nombre de gens qui avaient des racines de 15 mètres de long, qui se sont dit « Oh, finalement, c'est pas si mal d'avoir les cheveux blancs ! » Et qui, du coup, n'avaient pas leur brushing toutes les semaines et qui étaient obligés d'avoir les cheveux bouqués. Et qui se sont dit « Oh, c'est pas si mal ! » Finalement, j'ai l'impression que depuis le Covid, justement, il y a cette redirection vers la philosophie de « cut by thread » , vers le naturel, respecter son cheveu, etc. Et ça c'est super cool parce que là aujourd'hui, moi en tout cas en tant que... Enfin, il n'est plus, de voir de plus en plus de représentations en fait sur les réseaux, à la télé. Mon Dieu, aux Jeux Olympiques, tu vois la nana...

  • Speaker #0

    Les dernières Miss France, excuse-moi.

  • Speaker #1

    Mais oui, mais qui chantait avec ses cheveux. Mais quand j'ai vu ça, j'ai eu envie de pleurer en fait, je me dis toutes les petites filles. qui voit cette nana en train de chanter la Marseillaise avec ses cheveux crépus en l'air, que d'habitude on dit « va te coiffer parce que t'es pas bien coiffée » , et qu'elle voit ça, elles sont petites, elles voient ça. Mais je me dis déjà, aujourd'hui, on est bien avancé, même si ça a ramé. Je me dis, dans dix ans, ces petites filles qui ont vu ça, on dit « waouh, en fait, c'est incroyable, le pouvoir » . Les cheveux, c'est du militantisme, mine de rien.

  • Speaker #0

    Ah bah, mais accepter ses cheveux et accepter sa vraie nature ? C'est être dans l'authenticité de soi-même, dans l'acceptation de soi-même, de qui on est, de justement ce mélange génétique unique et magique. Ça veut dire apprendre à se connaître soi-même, parce que trouver les bons gestes, trouver les bons produits qui correspondent à nos demandes, moi, ça, ça me rend zinzin. C'est pour ça que du coup, oui, j'ai fait une formation avec Dioca, que... que j'essaye de raconter plein d'histoires de femmes aux cheveux aussi bouclés, frisés et crépus. En fait, je trouve que... Et encore une fois, je te dis, j'ai l'impression d'être arrivée au bon moment dans la coiffure. Parce que cette évolution, même moi capillairement, tu regardes une photo de moi il y a quelques années et là... Alors le rose était déjà là par moment ou pas, ça c'est un truc. Mais par contre, ouais, ouais, pas du tout. Moi, ça m'a libérée. Et vraiment, je ne... Il n'y a pas longtemps, je suis sortie, je suis tombée face à une dame un peu plus âgée. Et franchement, elle avait un blanc blond, superbe travail de balayage, mais elle s'acceptait à mort. Sauf que je vois bien le brushing sur ses bûches. Et donc, on commence à parler, je lui dis, vraiment, ta couleur, elle est mortelle. Elle me dit, j'ai un super coiffeur, je suis super fidèle. Je lui dis, t'as bien raison. Je lui dis, en revanche, ce brushing... Et là, elle est partie sur une tirade. en me défonçant les cheveux bouclés. Ah, ça va pas, là, là, là. Et c'est horrible. Et ça fait mal coiffé. Et ça fait mal peigné. Et le pire, la frange bouclée, vraiment. Bon, ce jour-là, j'étais en J5. Donc, autant te dire que j'avais plaqué le tout. Donc, elle sait pas. Bon, à la fin de sa tirage, je lui ai dit, alors, du coup, c'était sympa de m'avoir dit tout ça. Moi, mes cheveux, dans la vraie vie, ils sont comme ça. Donc, elle ne savait pas quoi me dire suite à ça. Et je lui ai dit, franchement, je trouve ça dommage que tu aies fait ce pas énorme sur l'acceptation de toi-même et sur ta couleur et que tu glos avec et que tu sois encore avec un vieux brushing de mamie du 16ème. Ouais, je lui dis vraiment, c'est très dommage que tu sois genre porte-parole et qu'en même temps, il y a un truc pas du tout. Je lui dis parce que du coup, tu me dis que tu t'acceptes à mort et c'est super et tu détestes ces boucles, mais en attendant, du coup, tu t'acceptes pas trop parce que t'as un peu des cheveux bouclés. Elle me dit, bah ouais, parce que par exemple, les jours où... il pleut, ben, toi, t'as peur de la pluie, non ? Fière que moi, maintenant, j'ai même plus peur de la pluie. C'est beau. Et elle m'a dit, ah ben, ouais, c'est vrai qu'il y a qu'une partie du travail qui est faite. J'ai dit, mais moi, je te jette pas la pierre. Je dis pas qu'il faut qu'on en soit toutes là. Je dis juste, tu m'as fait tout un discours de famille père libérée, nanana, et puis en plus, les bouchées, déjà, être autant énervé contre les boucles ça cache quelque chose frustration Mais j'étais là genre c'est dommage parce que du coup il y a en fait non tu te trompes mais c'est ok. En revanche moi du coup je préfère rester avec mes boucles et ma frange bouclée parce que je me sens beaucoup plus libérée. Et j'en suis là et il m'aura fallu plus de 35 ans pour en être là donc franchement chacun son rythme. Les coiffeurs on est un peu jardiniers, il faut semer des choses chez les gens. et il y a un moment des fois il y a des des massifs qui prennent, d'autres qui prennent pas, et c'est pas grave. Moi, c'est comme ça que je... Mais si ça prend, viens me voir, je m'occuperai de tes boucles.

  • Speaker #1

    Moi, je vais rien dire. Moi, j'ai fait... Moi, là, j'ai fait un... Parce que moi, je m'adore quand j'ai mon brushing bouclé et tout, etc., qui... Tu sais, un peu la Beyoncé, un peu, voilà. Donc là, du coup, pour mon mariage, j'ai dit, vas-y, c'est bon. Ça faisait genre trois ans que j'étais 100% naturelle. Et là, du coup, j'ai dit non, vas-y, en fait, avec la pluie, l'humidité, je n'ai pas envie de me casser la tête le jour.

  • Speaker #0

    Mais là, tu te maries ?

  • Speaker #1

    Je vais me marier l'année prochaine, oui.

  • Speaker #0

    Il y a du temps ! Pourquoi tu es en train de justifier ta coiffure d'aujourd'hui pour ton mariage de l'année prochaine ?

  • Speaker #1

    Je ne justifie pas ! J'ai fait un lissage, mais une fois que le mariage est passé, je rase tout.

  • Speaker #0

    Tu vas faire un big chop ? Oui,

  • Speaker #1

    je vais en faire parce que là, ça faisait trois ans que j'avais les cheveux naturels, parce que j'en avais marre de faire des lissages et tout. Et là, d'ailleurs, j'ai fait le lissage et que j'allais mourir. Mais je le fais juste pour le mariage parce que j'aime bien avoir mon broche et tout. Mais une fois que le mariage est passé, je vais faire des dingueries. Je vais me décolorer les cheveux. Je vais tout raser. Tu sais, avoir ça sur la tête.

  • Speaker #0

    La meuf, elle aura la blague au doigt. Il ne pourra plus faire de vitoures. Elle va y aller.

  • Speaker #1

    Il a l'habitude. Il m'a déjà vu avec les cheveux courts.

  • Speaker #0

    Surtout, quand on se sent, encore une fois, si tu vas dans une dinguerie area, c'est qui tu es, c'est qui tu as envie d'être. Et moi, je crois que quand on est aligné avec ses envies, c'est là où on est le pire plus beau en fait.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    exactement. Donc, il te trouvera belle.

  • Speaker #1

    De toute façon, oui. Mais même des fois, je lui dis, mais tu as un peu de la merde dans les yeux parce que je ne sais pas comment il fait des fois parce que laisse tomber. Je suis... Regarde ma tête là. Ça se voit que je suis maquieuse ? Non. Non,

  • Speaker #0

    mais déjà, excuse-moi, mais la peau scintille. Donc, il y a un glow. Donc, on peut quand même se dire que tu nous as fait un make-up, nos make-up.

  • Speaker #1

    Tu as mis un peu là.

  • Speaker #0

    Au niveau du teint, je maintiens ce que j'ai dit. Au niveau des yeux, non. Si tu veux qu'on rentre dans le détail, OK.

  • Speaker #1

    Mais au niveau des sourcils, encore moins.

  • Speaker #0

    Ah, mais alors, je suis hyper mauvaise en sourcils parce que j'ai eu la chance que ma mère me fasse des très beaux sourcils. Ah oui ? Jamais enlever un poil de ma life. Donc, je suis nulle, je ne sais pas. Maintenant, j'utilise de temps en temps une petite brosse.

  • Speaker #1

    Oh, bon. Mais vraiment. Non, mais tu vois, c'est hyper important de s'accepter et surtout, comme tu dis, d'être... aligné tu vois pas moi par exemple là là là là là beau je parle parce que du coup on parlait de la dame qui faisait son brushing et c'est moi je dis bon je fais mon lissage pour mon mariage mais en soi c'est parce qu'il ya un but dans ça donc en fait et surtout non mais il n'y a pas de justification à voir tu as envie de faire ça tu fais ça tu as envie d'avoir des cheveux de beyoncé mais c'est les cheveux de beyoncé je me tâte à me faire blonde aussi mais c'est une perruque qu'enfin

  • Speaker #0

    Mais attends, tu me rends folle ! Si j'avais compris le concept de la magie de la perruque bien plus tôt dans ma vie, mes cheveux et moi on se serait alignés bien plus vite. Je n'aurais pas autant fait la misère.

  • Speaker #1

    Mais je ne sais pas, j'ai envie que ce soit mes cheveux à moi. Je n'ai jamais mis de perruque. Et puis c'est chiant, il faut mettre la colle et tout. Moi j'ai une peau de merde en fait, ça va réagir, ça va être tout rouge.

  • Speaker #0

    L'avantage c'est que comme t'es make-up artiste tu peux me cacher ça, exceptionnellement. Je veux pas sur les jambes et pas sur moi,

  • Speaker #1

    j'arrive même pas à me mettre des faux cils.

  • Speaker #0

    Non, ah bon ?

  • Speaker #1

    Ah non mais je suis un cas désespéré, genre sur les jambes, y'a aucun problème, je te fais un maquillage etc. Mais alors moi, là tu vois, y'a pas longtemps j'ai vu un gars, enfin une femme pardon, parce que du coup c'est un homme qui est devenu femme, mais qui a pas de bras, qui a pas de jambes. et qui se met des faux cils toute seule. Et du coup, moi je suis là, genre je suis make-up artiste, j'arrive pas à me le mettre toute seule avec deux bras, tu vois. Ah mais je t'enverrai la vidéo, tu vas voir, je te l'enverrai. Pas vrai.

  • Speaker #0

    Impressionnant.

  • Speaker #1

    Ah mais du coup...

  • Speaker #0

    Déjà, ce que tu dis, c'est impressionnant, parce que tu... Je suis curieuse. Si je me trouvais sur cette vidéo,

  • Speaker #1

    je me sens encore plus nulle en tant que femme.

  • Speaker #0

    Ben non, tu devrais te sentir inspirée, tu devrais te dire, attends, c'est exceptionnel.

  • Speaker #1

    C'est exceptionnel, mais du coup, je me sens inspirée, arrêtez d'essayer. Et du coup, je prends des petits peuples comme ça pour me les mettre sur du mariage. Ça m'inspirait ça, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais non, mais après, tu as le droit de te faire ce kiff aussi. Je pense que c'est important, justement, de réapprendre et de se remettre parfois à la place aussi de nous. clients, tu vois, je sais pas, en testant le bac, en se faisant laver les cheveux par quelqu'un d'autre, en se faisant masser la tête, c'est c'est important de croire justement au pouvoir de nos métiers et de l'expérimenter de temps en temps, comme un coach sportif doit de temps en temps faire un entraînement en tant que élève lambda aussi, tu vois, pour réapprendre.

  • Speaker #1

    Le bac à shampoing, c'est mon truc préféré. Si seul, si je, moi j'étais tout le temps à mon coiffeur pote entre guillemets. Je lui dis, moi, des fois, juste, je viens dans ton salon, je me pose sur ton bac à shampoing. Juste, il y a quelqu'un qui me fait couler de l'eau sur la tête, ça me suffit, en fait. Juste ça, moi, ça me fait vraiment du bien, tu vois.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas te mentir, chez Maison Larrière, on a des bacs qui sont massants. Donc, autant te dire que, oui, des fois, à la fin de la journée, juste le m'assois, je le cale la vasque et j'allume le massage et je reste comme ça cinq minutes, quoi. Petit massage du dos, tranquille, pépouze. Et bien utile. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, non, mais franchement, des fois, juste ça, ça fait du bien. Pour revenir un petit peu, parce que du coup, j'ai eu notamment Émilie, qui est photographe, que j'ai interviewée d'ailleurs, son épisode, il va sortir au mois de juillet, qui a posé quelques questions parce qu'elle, pour le coup, avec son mari, parce que c'est un duo photo-vidéo, ils ont vécu en Australie un certain temps, et du coup, ils avaient des questions... par rapport à toi, justement, par rapport à tes différents voyages. Et ils se demandaient, en fait, comment tu faisais, justement, par rapport au visa. Parce que, alors, je pense qu'ils ont posé la question, comment tu faisais, par exemple, de facturer en France, etc. Mais j'imagine que tu ne facturais pas les prestations que tu faisais. C'était l'enquête. Voilà, on est d'accord.

  • Speaker #0

    Ah non, non, non. C'était bénévole, enfin, ce que j'ai fait. Le concept d'ombre coiffure, c'est que je me baladais avec ma grosse valise jaune. Boby ? Elle est là. Il y a des plantes dessus aujourd'hui. Je me baladais avec Boby, qui est un salon de coiffure ambulant. Des fois, j'ai arrêté des gens dans la rue. qui m'inspiraient en disant « Bonjour, est-ce que tu veux bien me parler de toi et de tes cheveux ? » Et des fois, il y avait des rendez-vous qui étaient un peu programmés avec des coiffeurs que je ne connaissais pas, pour le coup. Autant on parlait des tendances et des choses à explorer en amont, autant je voulais voir et connaître personne parce que j'aurais pas su le faire fake. Et puis, c'était intéressant aussi de voir ce qui se développait ou pas et comment est-ce qu'on connectait ou pas. mais Eux, ils ont accepté de nous accorder du temps. Peut-être que certains ont été rémunérés, j'ai envie de te dire, mais je ne suis franchement pas sûre. C'était beaucoup quand même des choses de rencontre. Donc moi, dans le cadre du documentaire, je n'ai pas eu besoin de facturer parce que j'étais payée par la boîte de production pour des jours de tournage, mais pas pour des prestations coiffures, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, c'est bien ce qui me semblait, parce qu'en fait, à chaque fois... Moi, du coup, j'ai vu les pâtes qu'eux, ils n'ont pas vu, ils ne connaissaient pas avant. Donc, je me suis dit, je vais quand même demander au cas où. Mais il me semblait bien que c'était du bénévolat. Et c'était vraiment dans cet esprit, comme on dit depuis le début, de vraiment toucher les chevaux, les endroits.

  • Speaker #0

    Curiosité, c'est de la curiosité. C'est vraiment partir à la rencontre de l'autre, d'une culture et d'un pays. Sauf qu'officiellement, on le fait en parlant de cheveux. Et en fait, quand on parle de cheveux, on parle de plein d'autres choses aussi. Donc, tu vois, c'est... C'est vrai que, par exemple, au Kenya, en partant à la recherche de la tendance des 13 bantous, donc une coiffure qu'on a pu voir, par exemple, sur Rihanna, du coup, en se baladant dans la rue, j'ai vu un salon, je me suis dit, elle a l'air trop mignonne, est-ce que je peux rentrer ? À chaque fois, il me disait oui, et du coup, des fois, attention, il nous disait non, on expliquait, tout de suite, on a un tournage, est-ce que vous êtes OK pour nous... nous expliquer, je suis coiffeuse, est-ce que tu viens m'apprendre ? Je cherche ça. Des fois, ils nous disaient non et ça ne marchait pas. Souvent, malgré tout, l'instinct faisait que c'était cool et qu'il y avait des oui à plein de moments qu'on n'a pas pu garder, évidemment, dans le doc. Encore une fois, tu te doutes, différence entre tout ce que tu filmes et le montage final. Mais voilà, et c'est vrai que sous prétexte de parler de 13 Bantou, On a du coup parlé de tendance, de ce que ça voulait dire, et finalement, dans cette banlieue de Nairobi, c'est là où j'ai pris conscience qu'il y avait vraiment toute une échelle capillaire et sociétale. C'est-à-dire que les gens qui sont les plus pauvres, quand tu es les plus pauvres, pauvres, du coup, tes coiffures, c'est déjà d'avoir des cheveux et de te coiffer par toi-même en tressant ce que tu as. Si tu montes un peu plus dans la société, là, tu vas pouvoir faire des coiffures avec des cheveux synthétiques. un peu plus dessous, ça peut être des coiffures avec des cheveux du coup plutôt naturelles. Et puis après, est-ce que tu as le budget pour avoir ou pas une perruque aussi ? Pareil, d'abord synthétique. Et si tu as de l'argent, tu as plein de perruques et une ponytail. Il avait dit Farouk aussi. Et finalement, il y a comme une échelle capillaire de niveau... Ouais, tu vois, où est-ce que t'en es dans tes finances, ça se voit dans tes cheveux, finalement.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait. Et en fait, tout ça, je le comprends parce qu'elle me l'explique. Alors qu'à la base, je viens avec une photo de Rihanna en disant que je cherche à apprendre à faire ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, la coiffure de Rihanna, c'est quelle catégorie sociale ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est plutôt quelque chose qui vient des bidonvilles et des gens qui n'ont pas trop de sous, parce que c'est une coiffure que tu peux faire. Si tu as des cheveux, tu la presses en cheveux seuls naturels, tu la presses dans tout. Si tu as moins de cheveux, tu peux y incorporer du cheveu, qu'il soit synthétique ou pas. Vu que tu vas le tourner, j'ai envie de te dire, tu n'as pas vraiment besoin que ce soit du naturel. Si, c'est mieux en soi d'utiliser du cheveu naturel, parce que c'est quelque chose qui va toucher ta peau et tout. mais... tu peux aussi le faire en mettant des rajouts.

  • Speaker #1

    Ça, tu vois, c'est le genre de coiffure que j'avais quand j'étais enfant, que je détestais. Je te jure, je trouvais ça affreux.

  • Speaker #0

    Oh non, c'est trop mignon !

  • Speaker #1

    Quand t'es enfant, tu comprends pas tout ce côté culturel, machin, etc. Quand t'es enfant, tu te dis juste ça y est, on me déteste, on m'a fait des cheveux affreux, on va se moquer de moi à l'école. Des fois, tu sais, j'avais vraiment, tu vois, les antennes qui vont dans tous les sens, j'avais ça. ou alors j'avais entouré en bantou, etc. J'avais ça.

  • Speaker #0

    Après, ces petites tresses-là, qui étaient une tendance pareille, il m'avait expliqué, qui étaient revenues au moment du Covid, parce que du coup, ça faisait aussi clin d'œil au virus du coronavirus. Et donc, c'était une coiffure militante qu'on faisait aux enfants et aux femmes pour rappeler aux gens qu'il fallait se laver les mains.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    ok. Je ne vais pas te mentir, elle me l'a faite, cette coiffure-là.

  • Speaker #1

    On est d'accord. On est d'accord. Ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Je vais tout mettre sur le fait que du coup, ça fait de moi plutôt une Batou. Mais là, je ne l'ai pas fait. Vraiment, je l'ai fait pour l'expérience et pour apprendre. Mais c'est là où tu te rends compte que ça ne va pas bien à tout le monde. Vraiment. Et que je suis désolée. Merveille que font les cheveux crépus. Et je suis sûre que tu devais être adorable. Peut-être que tu ne kiffais pas, mais je suis sûre que tu devais être trop belle. Alors que ça ne va pas à tout le monde. Ça ne va pas. regarde les photos aujourd'hui je suis sûre t'es mignonne moi si je te montre une photo de ma tôté comme ça tu vas te marrer vraiment je te le dis mes meilleurs amis m'ont demandé que je leur envoie la photo quand ils ont un coup de mou ils regardent ça on en est là du horrible ça me va vraiment tout fragile appropriation culturelle femme blanche ou homme blanc pour les personnes africaines traduction pour ceux qui ne savent pas oui pardon mais là vraiment j'étais là genre ouais non j'ai senti que j'étais pas alignée avec moi capillairement et d'ailleurs j'étais vraiment pas bien à ce moment là à cause des cheveux ah ouais bah oui tellement que je me sentais chum

  • Speaker #1

    Et toi, tu me dis que tu es mignonne. Non,

  • Speaker #0

    non. Mais si, parce que quand tu es enfant, ce n'est pas pareil. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai aussi. Il y a deux côtés.

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est comme les bébés qui ont trois cheveux sur le caillou. Tu ne peux pas avoir ta texture de cheveux. Tu fais... Bon, il y a un côté un peu minou. Voilà, tu vois, c'est... Il ne faut pas que tu lues la petite fille que tu étais. Si tu refaisais cette coupe aujourd'hui, là, je ne vais pas te mentir, Valentina, je me dirais ce qu'on est sûr.

  • Speaker #1

    Tu pourrais me juger là, franchement. tu peux rime-juder,

  • Speaker #0

    on est d'accord mais non

  • Speaker #1

    Et rappelle-moi, c'est quoi les pays que tu avais fait ? Du coup, tu avais fait le Brésil, Kenya, la Corée...

  • Speaker #0

    Inde et Corée.

  • Speaker #1

    L'Inde et il n'y en avait pas un autre ?

  • Speaker #0

    Et la Corée, la Corée du Sud.

  • Speaker #1

    Et la Corée, oui. Ah, c'est tout ?

  • Speaker #0

    Ok. Quatre, c'est déjà quatre beaux pays.

  • Speaker #1

    J'avais l'impression qu'il y avait plus que ça. Et par exemple, l'Australie, ça c'est un pays qui est dans les plans ou... ou pas spécialement tout de suite ?

  • Speaker #0

    En tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est un pays sur lequel il y a des choses à dire partout, l'Australie, même là, je reviens d'abord. Oui, voilà. Franchement, il y a des choses à dire partout. Après, il y a des tendances qui sont plus ou moins importantes, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes. Mais j'avoue que même là, je reviens de vacances. J'étais donc pour un mariage aux États-Unis. Donc, j'ai eu la chance de passer un petit peu de temps à New York. Et honnêtement, il y a une tendance chez les mamies. Il y a une tendance chez les femmes qui ont un certain âge et ont les cheveux blancs. Elles ont des mèches colorées, mais genre mèches violettes, mèches vertes, mais pour tour de visage. Enfin, vraiment, on est sur la 5e avenue. La meuf, elle a un sac Vuitton. Elle sort de chez Vuitton, cheveux blancs sublimes et une mèche violette. J'étais genre, mais qu'est-ce que c'est ? Et j'en ai croisé beaucoup des comme ça. Donc en fait, il y a aussi des tendances. Qu'est-ce que... Je ne sais pas. Est-ce que ça ne veut pas dire qu'il y a des femmes qui se rebellent en étant riches, mais en devenant un peu punk finalement dans cette ville ? où il y a quand même, je pense qu'en tout moment, il y a quand même un débat qui se crée sur toute cette esthétique et cette déa un peu clean girl qui rentre dans un certain moule. Je trouve ça rigolo que dans cette ville très européenne, on le sait effectivement comme New York, mais qu'est-ce que c'est que cette tendance de mamie un peu chic et riche, mais qui finalement voit l'encontre de cette esthétique clean girl ?

  • Speaker #1

    je pense qu'elles sont aussi à un certain stade de leur vie où I don't give a fuck elles sont pas à la foutre en fait j'ai été intérim pendant des années maintenant je fais ce que je veux on n'en voit pas beaucoup des mamies un peu comme ça derrière les supporters de Trump donc c'est ma vie elle l'intéresse ah ça ça peut être hyper intéressant j'adore au même titre que j'ai vu c'est le vent de Véla s'il vous plaît ah Ciao ! Tu pourras envoyer cet épisode à France 5.

  • Speaker #0

    Écoute, s'il fait plein de vues, toi envoie-le à France 5 pour dire, regardez.

  • Speaker #1

    C'est dans deux, s'il vous plaît, là. Non, mais vraiment, je me dis, pour une fois qu'il y a un truc bien pour la coiffure, ça continue pas,

  • Speaker #0

    quoi. Bah, écoute, peut-être que, je sais pas, peut-être qu'il faudrait que j'arrive à trouver des fonds et que je fasse une chaîne YouTube pour raconter ça. Parce que...

  • Speaker #1

    Une chaîne YouTube, mais oui !

  • Speaker #0

    Bah ouais, mais il faut la financer, cette chaîne YouTube, ma belle.

  • Speaker #1

    Par argent. En parlant de ça, comment, enfin, c'était quoi le budget pour, par exemple, un épisode, imaginons ?

  • Speaker #0

    Alors, je peux pas te dire, j'en sais rien. Moi, je peux te dire à la limite combien j'étais payée, et c'était pas tant, mais honnêtement, entre... ce que ça représentait il y a souvent ça durait quand même 19 jours tu vois donc 19 jours à l'étranger où tu te déplaces sur place on a toujours un guide, ce qu'on appelle un fixeur donc quelqu'un qui a aidé à la préparation pour trouver les intervenants et puis un peu Eugie les bons tuyaux qui a toujours un peu une soluce qui peut rebondir et et qui verrent un peu l'organisation. Et cette personne, elle fait aussi souvent le traducteur. Sauf si on va trop dans des contrées avec des dialectes un peu spécifiques. C'est ce qui s'est produit par exemple quand on a été rencontrer les Maasai au Kenya. Bon, là, ils ne parlaient pas anglais et du coup, je ne parlais pas Maasai. Donc, on a eu un traducteur spécifique, Momboshi, qui du coup, lui... parlaient dans le dialecte et ensuite me traduisent en anglais. Et du coup, moi, je réagissais en français d'abord pour la caméra. Après, je lui donnais ma réponse en anglais. Et c'était traduit comme ça. Et après, il y a eu aussi ces moments qui sont magiques où des fois, tu n'as pas besoin de parler la même langue pour te comprendre. C'est quand même ça qui est fou. Enfin...

  • Speaker #1

    Parler avec les mains, les gestes, le corps, les yeux.

  • Speaker #0

    Ouais, le cœur. Tu sais, quand on est arrivé chez les Maasai, mais On était tellement dans un village qui était éloigné de tout qu'ils n'avaient jamais vu de caméra, ils n'avaient jamais vu de pied de caméra, donc encore moins de drone. Donc au début, on est venu passer une demi-journée juste pour qu'on se rencontre et qu'ils nous voient et qu'on fasse voler le drone sans que ça leur fasse peur. Tu vois, que ça fasse rire les enfants finalement. Et un truc qui vole. Et c'est vrai qu'il y a eu... À un moment, ils parlaient avec le réalisateur, ils se sont éloignés. Je me suis retrouvée pour le coup solo. Heureusement, il y avait Gilda, le cadreur, qui n'était pas loin. Et on s'est mis à se parler comme ça, ensemble, à se regarder. Ils sont venus me toucher. Et en fait, la première chose sur laquelle ils ont phasé, c'est les tatouages. Et en fait, s'ils sont venus d'abord toucher les tatouages, essayer de le frotter pour voir si ça s'en allait. Et puis comme ça, ça a commencé à bien se passer et qu'on rigolait, tout d'un coup, ils ont commencé à toucher mes cheveux. Et c'est là où il y a eu Norma et Chouki. Cette femme qui est donc arrivée, qui était, je pense, une des plus belles femmes que j'ai jamais vues de ma vie, tu vois. Et franchement, je te jure que c'est véridique. Il n'y a pas de traducteur autour de nous. Je sais qu'elle me parle et je sais qu'elle me dit, ah, ça, ça ne s'efface pas. Et je lui dis, non, ça ne s'efface pas. Tu veux toucher mes cheveux ? Elle me touche ses cheveux. je lui demande si je peux toucher ses cheveux. Elle me dit oui, je sais qu'elle me dit oui. Je sais qu'on est... On est devenus copines, on s'est compris ce jour-là, tu vois. Après, ça a aidé que le traducteur, il arrive. Parce que j'ai compris qu'elle était en train de m'engueuler, mais du coup, j'ai compris pourquoi est-ce qu'elle m'engueulait, parce qu'elle ne comprenait pas que je sois une femme seule, qui voyage, qu'est-ce que je faisais, c'était quoi, cette vraie déjeune et tout. mais il y a eu des trucs ouais c'était On n'a pas eu besoin de traducteur pour qu'elle se sente à l'aise et que j'ai la chance qu'elle m'invite chez elle le lendemain pour que je voie sa maison. Ça a été traduit, mais je sais que quand je lui dis « Est-ce que tu veux que je te coupe les cheveux ? » et qu'elle me dit « Oui, je sais qu'elle me dit oui. » D'ailleurs, c'est bien simple, tu vois ce bracelet qu'elle m'a offert.

  • Speaker #1

    Je me souviens de voir cette lumière.

  • Speaker #0

    Elle me l'a mis à cette main-là, je l'ai changé tout de suite pour le mettre à ce bras-là. Et depuis, je ne l'ai pas retiré. Ça fait partie de mes angoisses qu'on m'enlève mes bracelets. Celui-là notamment, c'est sûr. J'ai une tonne de bracelets brésiliens là-dessous aussi. Tant que ça ne part pas tout seul, ça ne part pas tout seul. C'est que j'ai besoin de leur protection, c'est tout.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, c'est venu à travers les cheveux. C'était fou. C'était fou. Donc, c'est un mix de tout.

  • Speaker #1

    D'accord. D'accord, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc, moi, mon travail, c'était juste de faire ça, de connecter, de suivre mon cœur. Donc, combien ça coûte pour répondre à cette question ? Je n'en sais rien. Mais quand même, ce n'est pas gratis de faire quelque chose où tu envoies trois personnes à l'autre bout du monde.

  • Speaker #1

    Il y avait toi, le cadreur.

  • Speaker #0

    Et un réalisateur.

  • Speaker #1

    Et un réalisateur. Et du coup, la personne locale qui était sur place.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement.

  • Speaker #1

    La personne, finalement, à chaque fois.

  • Speaker #0

    On est un petit quatuor. et cette personne, cette quatrième personne elle est essentielle aussi tu vois et franchement Igor qu'on a eu au Brésil merci Instagram c'est toujours un de mes potes et tu vois Igor on l'a rencontré parce que j'avais travaillé avec lui sur une autre émission mais nous on s'était croisés c'était les anges de la télé-réalité mais quoi ? bah oui bien sûr j'ai fait les anges pendant ma jeunesse de carrière de télé et tu vois ces zooms là à Cuba et saison à Miami, où il y avait une partie de l'équipe qui a été à Cuba. Hugor était le fixeur de cette partie-là et il était super. Et quand l'émission a été mise en place, Hugor est revenu. Là, on s'est rencontrés, mais voilà, c'est une personne exceptionnelle. C'est comme le meilleur guide du monde pour ton amoureux du Brésil. Mimi, c'était notre guide et traductrice en Corée, qui était aussi une caroenne passionnée par son pays, journaliste en France aussi. On a rencontré sa mère sur place. Il y a eu des histoires de... Depuis, elle a changé de vie, elle fait plein d'autres trucs. Eux, ils m'ont apporté, ils m'ont béni des dieux. Et puis, j'ai envie de croire que je leur ai apporté quelque chose aussi avec tout ça, tu vois. Mais on revient à l'humain, on revient à des histoires de rencontres, de bienveillance, de curiosité, de... Moi, ce qui m'a chamboulée dans le fait de faire ce programme-là, au-delà du fait que c'était le mix parfait entre mes deux anciennes et nouvelles vies, et qu'on m'a payé pour faire tout ce que j'aimais, c'est-à-dire voyager, prendre soin des gens, aller apprendre des trucs sur les cheveux, voilà.

  • Speaker #1

    Le jacquot,

  • Speaker #0

    en fait. C'était aussi de se rendre compte que dans cette société où il y a plein de choses qui nous éloignent et où on nous met un peu les uns contre les autres, On a tous une histoire avec nos cheveux, on a tous des codes culturels qui nous pèsent plus ou moins et dont on se libère ou qu'on subit. Et ça veut toujours raconter quelque chose de nous.

  • Speaker #1

    Ah bah ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et ça nous relie donc tous les uns aux autres.

  • Speaker #1

    Ça c'est pas moi qui vais dire le contraire.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était trop cool d'avoir arrêté la télé parce que ça n'avait plus de sens et pas assez de bienveillance par rapport à qui je donnais ce que j'avais envie de faire et de faire cette série documentaire. En plus, du coup, je suis fière de dire que ça a montré ça chez les coiffeurs aussi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ben oui, c'est beau,

  • Speaker #0

    c'est beau.

  • Speaker #1

    Mais du coup, on attend toujours la réponse. Parce que sinon, vous allez me faire engueuler après si je ne fais pas bien mon travail derrière. Combien vaut tout ça ?

  • Speaker #0

    Je t'ai dit, je ne savais pas.

  • Speaker #1

    Non, non, toi, surtout pour toi, du coup.

  • Speaker #0

    Comment ça ? Moi, je pense que ça coûte...

  • Speaker #1

    Non, par épisode, du coup. Enfin, par épisode, non, par déplacement, du coup. En tout cas, ça ne dérange pas de nous dire.

  • Speaker #0

    Attends, je ne comprends pas ta question. Tu veux savoir combien moi j'ai touché pour faire mon recréation ?

  • Speaker #1

    Ah !

  • Speaker #0

    C'est l'équivalent. J'ai touché 200 euros par jour. 250 euros par jour. 250 euros par jour.

  • Speaker #1

    C'est pas beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est déjà pas mal pour un documentaire. et puis bon j'ai envie de te dire moi je préfère refaire une saison 2 et être payée 250 balles par jour que demander plus et qu'il n'y ait pas de saison 2 oui ça on est d'accord ça on est d'accord je le fais pas pour l'argent je le fais parce que c'est le public aussi mais bon tu vois je le fais c'est pas une question enfin si après mon travail je le vaux quelque chose parce que je le vaux bien non mais mais Merci.

  • Speaker #1

    Et notre expérience,

  • Speaker #0

    la tournée,

  • Speaker #1

    etc.

  • Speaker #0

    Voilà, je pense que... Enfin, voilà. Je pense que ce que ça m'a apporté, c'était tellement un tel cadeau que... Après, de toute façon, si tu veux, en changeant de vie et en passant de rédactrice en chef de The Voice Kid à coiffeuse, enfin, assistante coiffeuse au début, s'il était...

  • Speaker #1

    Moi, franchement, même gratuitement, je l'aurais fait,

  • Speaker #0

    en fait. S'il était l'argent qui me... qui me... m'animais, j'aurais pas fait le bon choix de carrière. Je l'ai fait parce que j'avais envie d'être en paix avec mon coeur et ma tête et c'est ça qui décide chez moi. J'ai 38 ans, je le sais. Il y a un moment où il faut se retourner, c'est-à-dire que c'est un pattern. Je vais toujours apprendre quelque chose que je ne sais pas faire mais ça va devenir mon métier et ça va devenir ma passion et ça va être super. Entre être heureuse ou être riche, J'ai choisi le être heureuse.

  • Speaker #1

    Non, mais après, c'est vrai que c'est le genre d'expérience que tu vis une fois dans ta vie. En fait, moi, on m'aurait proposé de venir faire le tour du monde à coiffer des gens, mais même gratis, j'y vais.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas, non. Il ne faut pas faire gratis. Ton savoir-faire, il vaut le temps.

  • Speaker #1

    Franchement, tant qu'il paye tout ce que j'ai besoin de vivre sur place, moi, ça me va très bien, en fait, parce qu'au final, bon, après, c'est vrai que quand tu rentres, il faut de l'argent pour payer les factures, mais c'est inexact.

  • Speaker #0

    Oui, Valentina, si personne ne te paye, tu fais comment pour payer ton loyer, ma belle ?

  • Speaker #1

    Mais ça se trouve toujours. Franchement, c'est une expérience. Moi, je sais qu'une expérience comme ça, je lâche tout et je vivais.

  • Speaker #0

    Ton image, elle vaut quelque chose. Et l'exploitation de ton image vaut quelque chose aussi. Je ne suis pas d'accord pour faire gratuit. Je pense que dans la vie, tout travail mérite salaire, même si ça peut être quelque chose qui est plus par question de principe. Mais non, quand même. Si on te rachète le podcast...

  • Speaker #1

    En tout cas, si tu n'as pas ou quoi avec tout le travail que j'ai mis dessus, gratis, je les revends un million, pas moins. Ah,

  • Speaker #0

    ben là, on change d'avis. Ah,

  • Speaker #1

    là, on fait plus gratis. C'est différent. Oh, c'est pas la même expérience. C'est différent.

  • Speaker #0

    Non, mais c'était ton bébé au même titre que moi. C'est devenu mon bébé aussi, tu vois. Moi, j'avais très peur, justement, de ne pas être authentique, de ne pas être fidèle à moi-même. C'était essentiel dans la captation de ce truc-là. Et j'ai eu la chance d'avoir un réalisateur, Frédéric Martin, celui qui a eu l'idée, et qui a su me donner aussi des ailes, en me laissant être moi-même, qui a fait que je n'ai jamais eu cette sensation de jouer un rôle. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui,

  • Speaker #0

    je vois totalement. Et ça, c'est tellement... Être authentique et être vrai, c'est...

  • Speaker #1

    De toute façon, ça se sentait, ça se respirait. C'est nature peinture, on se prend pas la tête, tu prends ton petit bobby là sur les rues, etc. L'authenticité, elle s'est sentie. Et c'est pour ça, je pense que ça a vraiment bien marché. Et qu'aujourd'hui, il faut vraiment faire une pétition pour une saison 2. Tu vois ? Je ne démords pas. Il faut une saison 2 et il faut même une saison 10. Je passe tous les pays là, vraiment.

  • Speaker #0

    Mais non, mais après, oui, oui, écoute, peut-être qu'il faudrait aller moins loin pour que ça soit un peu moins cher. Ça peut se faire, j'écoute, j'en sais rien. Non,

  • Speaker #1

    je veux faire un dérivé, mais en mode le Tour de France, tu vois, par exemple. Parce qu'en France aussi, on a des belles régions, on a des belles... Il y a des choses intéressantes qui peuvent se faire en France, peut-être.

  • Speaker #0

    À voir. Franchement, je pense qu'il y a des tendances partout, tu vois. Je suis sûre que... Je suis sûre qu'on peut trouver... Une technicité spécifique à Marseille bébé ou un coiffeur avec une âme marseillaise. Joule, joule, joule, tu connais. Et qui a un autre spirit annoncé dans le fichier. Si on monte dans le Nord, tu vois. Peut-être que... Non, mais tu vois, je ne sais pas. Les punks cachés à Montpellier, allez, vas-y. Allez, bam, bam, bam. On va dans le cliché partout, tout ça. Je ne sais pas. Je pense que plus ça te ressemble, plus c'est difficile à voir. C'est sûr, par contre.

  • Speaker #1

    Là, c'est vrai qu'on avait vraiment le contraste pays différents, cultures différentes. Tout de suite, en fait, t'es embarquée dans un truc.

  • Speaker #0

    Mais bon, après, c'est sûr que quand tu vas à Berlin et que t'es en Allemagne, tu te rends bien compte que niveau couleur de cheveux, ils n'ont peur de rien. Moi, c'est mon jeu préféré quand je vais dans cette ville. C'est de repérer toutes les couleurs des paroles Rangers. Et ça veut dire quoi, cette liberté capillaire allemande par la couleur ? Tu vois, ça veut dire quelque chose aussi. Et là, le mulet, on revient au mulet. Voilà, tu vois, ça y est. Ça prouve qu'on arrive à la fin de l'interview, on revient au mulet. On a commencé par parler du mulet en Colombie et en Australie. Et là, bam, on arrive au mulet le plus proche, celui de l'Allemagne.

  • Speaker #1

    Ouais, et du coup, on va aller tout de suite sur les questions un peu brain voice. Mais parce que le mulet, le mulet, c'est... Puisque tout à l'heure, tu parlais aussi de, tu sais, la... Ah, le concours, mais il me semble qu'il y en a un en Belgique aussi.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais il y a d'autres pays dans lesquels il y a des concours de mulets. Valentina, est-ce qu'on peut faire ? Il faut que j'aille faire pipi. Est-ce que tu m'accordes une pause pipi ? Je vais me sauber dessus, je te le dis. Merci, trop sympa. Je reviens vite. N'écoute pas, je fermerai la porte, mais n'écoute pas quand même.

  • Speaker #1

    Je fais une pause téléphone.

  • Speaker #0

    Ah, merci, c'est ça de s'envoyer des grands lattés. Après, j'ai envie de faire pipi, pardon.

  • Speaker #1

    trop bienvenue

  • Speaker #0

    Ambre merci c'était après cette courte pub nous revoilà dans la suite de l'interview allez c'est repris interview post pipi est-ce que tu me permets quand même de garder la petite phase où tu me dis est-ce que je peux aller pisser bah non mais c'est la vérité bah écoute je te parle d'authenticité voilà et tu veux que je te dise je me sens bien mieux après avoir fait pipi voilà

  • Speaker #1

    C'est pour ça que depuis tout à l'heure,

  • Speaker #0

    je te voyais un petit peu... Je cherchais les positions pour laisser passer. Là, quand tu m'as dit il y a d'autres questions, je ne tiens plus. Il faut que je vous le dise. D'autant plus qu'on sait, nous, les coiffeuses, quand tu es en salon, quand tu enchaînes, il y a un moment, si tu enchaînes les coupes, trouver un temps de pause pipi, c'est difficile. Donc, j'ai plutôt de l'entraînement. Mais là,

  • Speaker #1

    je ne tenais plus. En plus, là, ça fait un petit moment. On va vite finir et comme ça, après, hop, après, on continuera un petit peu. Et puis, je te laisse tranquille à ta vie. Et puis, voilà. Donc, du coup, c'est des questions un peu Brian Voice que je pose un peu à tout le monde. Parce que, bon, là, on a parlé de pas mal de choses hyper intéressantes. On a vu énormément de choses. Et pour revenir un petit peu à la fibre et un peu de l'épisode, j'aimerais savoir en fait qu'est-ce qui a été un vrai game changer dans ta carrière mis à part la jambe la jambe piétinée par le cheval dans ma carrière de journaliste dans ma carrière de danseuse dans ta carrière de coiffeuse oui vas-y un petit game change peut-être là ça fait 3 ans donc ça fait pas beaucoup franchement les...

  • Speaker #0

    les rencontres avec des... les rencontres... Je pense que les rencontres de manière générale, que ce soit avec des gens que j'ai eu la chance de coiffer, ou que ce soit avec des professionnels, parce que aussi bien Cut By Fred que Amanda, que je rencontre au Brésil et qui me parle de transition capillaire, de l'héritage de ces coiffures, du sens que ça avait... pour les esclaves de toute cette afro-descendance et de cet héritage intense, où Jen, au Kenya, où je vais me retrouver à aller chercher des cheveux dans une des plus grandes décharges, la troisième plus grande décharge à ciel ouvert du monde, pour ensuite laver ses cheveux, comprendre comment on les revend, ce que consomme notre planète, ce qu'on peut faire avec les cheveux, tout ça, c'est... tel, fin...

  • Speaker #1

    En fait, il y en a eu trop.

  • Speaker #0

    Je pense que vraiment que ce soit une cliente qui me dise qu'elle m'a choisie parce qu'elle a réussi à se battre contre le cancer, gagner ce combat et qu'elle s'est dit que si elle se faisait couper les cheveux un jour, ça allait être sympa avec moi. Tu vois, qui me dit ça, ça me change, ça me bouleverse. De me retrouver dans ces situations lors du documentaire, ça m'a transcendée aussi. Aller chercher des herbes sacrées, magiques. sous un pont à côté d'immeubles immenses en Corée pour refaire un shampoing ancestral. Bah ouais, j'y pense quand je refais des shampoings aujourd'hui quoi, tu vois. Je ne sais pas, je pense que chaque petit témoignage et chaque rencontre peut être une goutte d'eau qui te fait grandir. Et ça, c'est un peu ma drogue.

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui rêverait justement de faire le tour du monde en coiffant, en vivant de son métier comme praticien ?

  • Speaker #0

    D'un point de vue pratique, il faut savoir que quand tu es coiffeur, du coup, tu ne pourras pas voyager juste avec un sac à dos, parce que si ton sac à dos va dans la soute, tu n'auras pas le droit d'avoir tes ciseaux. Donc déjà, toujours dans la soute, jamais tu peux juste voyager en sac à dos. Ça ne marche pas, d'un point de vue pratique, coiffeur et ciseaux. Ou alors, tu dois racheter des chiseaux à chaque fois que tu pars. Et là, mon pote, c'est un budget.

  • Speaker #1

    C'est considéré comme une arme en plus.

  • Speaker #0

    Exactement. Exactement. Au Brésil, je peux te montrer ça parce qu'il est très accessible chez moi. Au Brésil, il se trouve que quand on a été rencontrer, c'est une coiffeuse qui s'appelle Alessandra qui faisait le lissage brésilien. Et donc, elle avait gagné plein de prix et tout. Et elle me dit, un moment, elle me dit, écoute, tu sais quoi, je te fais un cadeau. Donc, elle m'offre un de ces prix pour me porter chance. Attends, je reviens, je vais chercher le prix en question. Attention, vous n'êtes pas prêts. C'est genre des Oscars, donc à bien se tenir. Waouh !

  • Speaker #1

    Prémio ! Oh waouh ! Oh waouh !

  • Speaker #0

    Tu vois le truc ? Donc ça, ça pèse très, très lourd. Donc dans ma valise, entre le matos, les produits, nananina, enfin bref, je le mets dans mon sac à dos. Et donc je me fais arrêter par la douane et tout, parce que les gars ils m'ont dit vous avez une arme, j'étais genre mais non j'ai pas d'arme et tout, vous avez des ciseaux, j'étais genre mais non, les ciseaux c'est vraiment bien, mais dans ma valise et tout, jusqu'à ce que je rouvre mon sac et qu'on sorte ça. Donc du coup... Ils m'ont dit qu'on allait l'entourer dans un truc et le mettre dans un sac spécial. Le voyage d'après, j'ai dû faire très attention à où je le mettais et à le caler dans la valise. Parce qu'en fait, forcément, au rayon laser, ils ont vu juste des ciseaux ouverts comme ça. Ils n'ont pas vu que c'était un price.

  • Speaker #1

    Oui, parce que des fois, tu peux tomber sur des...

  • Speaker #0

    Donc, mon premier conseil, c'est prépare-toi à mettre une baguette. en soutes à chaque fois juste pour faire passer ton matos et tes ciseaux notamment pour le côté pratico-pratico parce que tout à l'heure j'avais posé la question par rapport au visa du coup comment tu faisais,

  • Speaker #1

    c'était un visa vacances mais non du coup là c'est vacances-travail c'est une personne qui veut se lancer tout seul pour faire le tour je pense bah ouais je sais pas,

  • Speaker #0

    après est-ce que tu veux être payé pour le faire est-ce que tu veux pas être payé Je pense qu'il y aurait trop moyen de faire des échanges plus, tu vois, en te disant, est-ce que tu... Comme un stage à l'étranger, mais en coiffure. Mais je sais pas, je pense qu'un truc que je peux conseiller, c'est qu'il faut oser faire les choses. Il faut oser envoyer, je sais pas, un message sur Insta pour proposer, dire je vais dans tel pays, je rêve, est-ce que tu veux bien m'accueillir chez toi, enfin dans ton salon pour... m'apprendre des techniques. Je pense qu'il faut... L'ancienne journaliste en moi te dira qu'il n'y a pas de questions bêtes. Il vaut mieux toujours poser la question, même quand tu es assistant en coiffure, des choses comme ça. Il faut toujours reposer la question. Est-ce qu'on est sûr que... C'est quoi le mélange que tu veux ? Parce que si tu tombes dans le mélange que tu vas mettre sur les cheveux de la dame, il valait mieux poser une question deux fois. Et je pense qu'il faut oser demander parce que on sait... on ne va pas venir te chercher. Des fois, oui, on vient te chercher. Je dis ça, je suis très mal placée, parce qu'on est venu me chercher pour mon coiffure. Mais tu vois, il ne faut pas... Il ne faut pas avoir peur d'oser dire ce qui est important pour toi, ce qui compte. Moi, il y a un moment où j'ai cru qu'il me dirait non, parce que je me disais, mais moi, je ne veux pas faire du faux, je ne veux pas faire du nirgnan. Est-ce que c'est OK si on rencontre, je ne sais pas, quelqu'un qui va nous demander de venir chez lui parce que c'est l'anniversaire de sa mère ? Il se dit, ah, ça, c'est super. Je suis genre, bon, OK. Finalement, j'ai bien fait de poser la question, parce que je me sens enthousiaste avec ce projet, au lieu de rester dans ma tête et mes projections. Je pense qu'il faut oser demander, dire qu'on a besoin de faire un stage, dire qu'on a envie d'apprendre, dire qu'il ne faut pas avoir... Franchement, il ne faut pas avoir peur qu'on nous dise non.

  • Speaker #1

    Non, non, il ne faut pas avoir... C'est comme ça que je t'ai demandé de venir ici.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Eh bien, tu vois, oui, non, mais tu vois...

  • Speaker #1

    Tu vois, par exemple, là, sur ce podcast, je l'ai eu aussi, mais c'est là où j'ai vraiment compris, ouais, il ne faut pas avoir peur. C'est que j'avais eu, tu sais, la maquilleuse des présidents des États-Unis qui était venue. Parce que j'ai vu passer un truc sur les diodes. Je dis « Salut, j'ai un podcast qui n'existe pas encore, est-ce que tu veux venir ? » Voilà, il ne faut pas avoir peur de poser des questions bêtes. Et au pire, ce sera un non. Et au mieux, ce sera un bon oui avec plaisir.

  • Speaker #0

    Mais voilà, donc il ne faut pas avoir peur de rentrer chez un coiffeur et dire que tu as envie d'apprendre. Je ne sais pas si c'est un bon conseil ou pas.

  • Speaker #1

    mais voilà franchement en tout cas moi c'est ce que je l'ai fait ça a pas trop mal marché c'est aussi simple que ça des fois juste demander parce que d'humain en humain tu demandes et ça passe ou ça casse en fait et puis comme tu disais tout à l'heure dans

  • Speaker #0

    la plupart des cas c'est passé en fait finalement après il faut être prêt justement à se rendre disponible à faire à se montrer à la hauteur de la proposition qu'on a faite. Mais en tout cas, il faut le tenter.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui attend la future Ambre ?

  • Speaker #0

    Des clientes dès demain chez Maison La Rivière. Parce que du coup, aujourd'hui, le salon a été repris par Jonathan La Rivière. Donc, ça s'appelle désormais... Maison La Rivière. On a donc à cœur de faire du bien aux gens. C'est une safe place au cœur de Paris, dans le dixième. Moi, je me sens chanceuse tous les jours de travailler dans cet endroit, dans cet environnement, d'avoir du coup maintenant mon planning qui est rempli par mes régulières et puis d'avoir d'autres gens qui viennent pour qu'on se rencontre et qu'on vive un moment ensemble. Et ça, c'est... une découverte aussi de me rendre compte que je peux rester aussi à un même endroit et être bien et être nourrie par ça. Donc, il y a ça, c'est déjà pas mal. Ces réseaux sociaux qui m'amusent de plus en plus. Et finalement, plus je suis... C'est fou que j'ai passé des années à dire aux gens, en fait, il faut juste que tu sois le plus honnête possible et que tu fasses les choses avec ton cœur. Et c'est ce que je me répète un peu comme conseil aujourd'hui aussi. Donc, j'ai plein d'idées. Il faudrait que je me bouge un peu pour en réaliser un petit peu plus et faire des nouveaux trucs. Et en même temps, ça prend... Ça prend d'idées,

  • Speaker #1

    mais pas assez de temps. Et puis, voilà. Après, ce n'est plus la trend. Et puis, après, des fois, c'est un peu...

  • Speaker #0

    C'est possible que la trend ou pas, mais en tout cas...

  • Speaker #1

    L'idée qui paraissait bien il y a un moment, finalement, aujourd'hui, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Je pense qu'en tout cas, ce qui est sûr, c'est que j'ai envie de continuer à parler cheveux, à parler des gens, de pourquoi est-ce qu'elles se coupent les cheveux, de continuer à apprendre, à grandir, à faire encore plus, encore mieux. Peut-être qu'il faut que je trouve des fonds pour faire une chaîne YouTube en recouiffure de salon voyageur. Je ne sais pas. Après,

  • Speaker #1

    c'est vrai, je comprends. C'est la partie montage qui est... Parce qu'en soi, à la limite, tu prends ton téléphone, tu vas dans la rue, tu choppes quelqu'un dans la rue et tu peux faire une vidéo. Mais je pense que ça ne sera pas la même qualité que si c'était fait par...

  • Speaker #0

    Non, j'ai fait ça pendant 12 ans. Une émission, ça ne se fait pas comme ça. et Même s'il y a un moment où c'est important de lâcher prise et de voir où est-ce que ça t'emmène, ce lâcher prise, tu peux l'avoir parce que tu es préparé. Tu vois ce que je veux dire ? Et puis, c'est là où un réalisateur qui fait le montage derrière, il va avoir aussi le recul sur tout. Parce que, moi, il y avait des moments où c'était... Franchement, notre code avec Frédéric en tournage, c'est que souvent, en plus, quand j'étais avec des coiffeurs, évidemment, il y a un moment où ça dérape, ça dérive, ça parle en numéro de coloration, ça donne des marques de... produits et tout et tout. Et au-delà du côté, il ne faut pas dire des marques, ce n'est pas ça le souci, c'était plus que ça partait... Voilà, là, ils disaient, attention, discussion de coiffeuse. C'était aussi un fil, un équilibre qu'on voulait trouver dans Ambre Coiffure, dans ce documentaire, de parler de cheveux sans ignorer le sujet, mais en même temps que ça ne soit pas qu'une émission pour les coiffeurs. Finalement, officiellement, on dit que ça parle de coiffure, mais en vrai, ça ne parle que d'humain. Mais c'était important d'équilibrer pour que ça ne soit pas trop coiffure non plus. À un moment, ce n'est pas un cours sur le balayage ou sur le lissage brésilien. C'était plutôt une petite leçon sur comment ça se fait et du coup, creuser en même temps, faire une enquête sur qu'est-ce que ça représente et qu'est-ce que ça veut dire, cette tendance.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je vois. Et du coup, je pense que ça, c'est... En plus, moi, j'adore travailler en équipe. Donc oui, ça demande un budget parce qu'il faut... Tu ne peux pas... et faire, et apparaître, et incarner, et prendre le moment. Enfin, tu vois, heureusement que Fred, il était là pendant les temps, parce qu'il y a des moments, justement, moi, je pars dans cette envie d'apprendre de coiffeuse. Et lui, c'était celui qui savait doser. Est-ce que ça, on en a besoin ? Est-ce qu'on le filme ou est-ce qu'on ne le filme pas ? Est-ce qu'on la laisse faire la petite, avoir son moment et son cours de coiffure ? Mais du coup, ça ne sera pas exploitable. Mais enfin, tu vois, ou alors peut-être qu'on va finir par trouver quelque chose. au dernier moment qu'il voudra dire que si, mais voilà, tout ça encore, il y a besoin d'être à plusieurs. Une personne qui prend le recul pour penser à ce que ça doit être le film, une personne qui le vit et qui l'incarne, et j'ai eu cette chance-là, d'être celle-là aussi, de faire le travail avant, et après de faire ce travail-là, et même si ça revenait d'une autre manière. je ne peux pas porter ça toute seule. Et j'adore travailler avec des gens. Tu vois, comme le cadreur qu'on avait, c'était hyper important aussi, la synergie que tu as, pour que lui aussi, il mette les gens à l'aise et qu'à un moment, les personnes qu'on filme, elles oublient cette caméra et qu'elles ne puissent tomber que dans ce moment de coiffure. Tu vois, c'était génial.

  • Speaker #1

    Concentrer sur ton truc à toi et que tu fasses ton truc. Finalement, chacun son métier, entre guillemets. Voilà.

  • Speaker #0

    Exactement. et il y a plein d'anciennes clés qui étaient super parce que comme je les avais on n'avait pas y pensé pendant mais il y a un moment où j'ai eu la chance d'être aussi bien produite justement comme le fait un producteur puisque du coup il me laissait être ce que j'étais je pouvais parfois dire bien sûr j'avais mon point de vue mais il y a un moment où je l'ai pu aussi être uniquement dans le moment à vivre Et incarner ce truc-là et être dans la coiffure. Et quand ça dérapait trop, des fois, j'entendais « discussion de coiffeuse » . Là, voilà, je savais que bon, il fallait soit on disait qu'on posait la cam et du coup, je pouvais prendre ma petite leçon un peu plus intense, soit pour d'autres raisons, il fallait que ça aille un peu plus vite. Et dans ces cas-là, il fallait recentrer le débat sur justement ce qu'on était un peu venu chercher. Sans priver l'humain de vivre le moment, tu vois c'est C'est une... Voilà. Et puis, le montage derrière, c'est un taf énorme. C'est un taf énorme.

  • Speaker #1

    C'est un taf énorme.

  • Speaker #0

    Et puis, voilà.

  • Speaker #1

    Et pour le mot de la fin, avec tout ce bel échange qu'on a eu là, depuis, je crois, bientôt deux heures déjà, qu'est-ce que les auditrices devraient retenir de tout cet échange qu'on a eu depuis le début ? S'il y a un truc vraiment qu'elles doivent retenir, qu'est-ce que c'est d'après toi ?

  • Speaker #0

    qu'il faut avoir confiance en soi, qu'il ne faut pas avoir peur d'explorer qui on est dans sa vie, aussi bien que qui on est capillairement parlant, et que c'est tout un voyage, c'est toute une histoire, et que vous soyez coiffeuse ou cliente. profiter de ce moment parce que la coiffure c'est c'est ce qui domine le monde donc c'est ce qui permet de s'aligner c'est ce qui permet de s'occuper de soi c'est c'est voilà Donc, ayez confiance en vous. Et peu importe, est-ce que c'est pour s'accepter naturellement ou encore être dans la période brushing ? Peu importe. Soyez là où vous avez envie d'être. Écoutez-vous pour être aligné avec vous-même.

  • Speaker #1

    C'est beau. C'est parfait.

  • Speaker #0

    C'était long ! C'était long, putain ! J'aurais mieux fait de venir juste à la conclusion de « soyez autant » . Mais bon, il a fallu que je fasse la montagne rousse pour y arriver.

  • Speaker #1

    Non mais de toute façon j'ai bien compris. Là tu vois par exemple, je t'ai pas posé toutes les questions que vous avez, mais je dis là, là, là, si je la mets là-dessus, après on en a encore pour... Donc bon,

  • Speaker #0

    restons sur la fin. On m'a toujours dit que vous étiez bonne en interview. Toujours détourné qu'à dire.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Ah bon ? Non c'était génial, merci beaucoup Ambre. J'ai fait un super moment. Merci encore d'avoir accepté, d'avoir pris ton temps, de venir avec moi, parler avec moi, parler avec nous, parce que du coup les auditrices aussi. On les inclut avec nous dans cette conversation. J'espère qu'elles ont embarqué avec nous. Merci infiniment. Et je te dis à très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Valentina. C'était trop cool. Et à bientôt pour de nouveaux épisodes sur ce podcast. Bienvenue.

  • Speaker #1

    Et pour la saison 2.

  • Speaker #0

    Et pour la saison 2, putain. Bon, écoute.

  • Speaker #1

    Faire pas le nord. Et pour le mot de la fin, comme a dit Ambre, ayez confiance en vous. N'ayez pas peur de poser des questions bêtes. ... Parce que la seule chose qui peut être bête, en fait, c'est de justement ne pas poser les questions, qu'elles soient bêtes ou pas. Il n'y a pas de questions bêtes, en fait. C'est simplement le fait de ne pas le faire qui peut l'être. Donc, ayez confiance en vous, n'ayez pas peur, allez de l'avant, allez vers les autres, allez échanger avec les autres. Et en fait, vous ne savez pas ce que ça peut vous emmener d'aller échanger avec d'autres personnes. Donc, ayez confiance en vous, soyez confiants. Et soyez alignés avec qui vous êtes, votre authenticité, votre personnalité. Soyez vous-même, toujours et encore. Belle journée et à la semaine prochaine. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. Si tu l'as apprécié, n'hésite pas à me laisser ton avis 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast. Je prendrai le temps de le lire lors d'un prochain épisode. N'hésite pas aussi à partager ce podcast autour de toi si le cœur t'en dit. Je te dis à la semaine prochaine. pour un nouvel épisode.

Description

Hellooooooooo


Bobby ça te dis quelque chose ?! Ou alors peut-être Ambre ?!

Ou mieux encore "Le salon voyageur" !


Et bien aujourd'hui c'est un épisode avec Ambre très riche et très intense ! nous avons évoqué tellement de sujets, mais le plus important finalement reste d'avoir confiance en soi et surtout ne pas avoir peur d'aller vers les autres, et ça elle nous l'a bien montré sur France 5 !


D'ailleurs France télévision on attend toujours la Saison deux de Ambre Le salon voyageur ! 🧳


👥 Mon invitée du jour : Ambre DUPONT


Créons l'unique ensemble 🖤


🔔 Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode

Si vous avez apprécié cet épisode, et que vous souhaitez soutenir gratuitement le podcast, n'hésitez pas à laisser 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast ou Spotify 🤗

__________


Les supports :


🎓 Mon programme BETA : BEAUTY EMPIRE


📝 BeauMails Kit, ton tableau de bord à portée de mains avec plus de 50 mails en français & anglais pour échanger avec tes mariées à chaque étape : Juste ICI


📝 Template Contrat prestation de service : Juste ICI


📝 Dossier suivi mariée : Juste ICI


📩 Mon guide gratuit pour un appel découverte réussi : Guide Call Secrets

✅ Ma check-list gratuite pour ne plus jamais avoir peur des périodes creuses : Check-list


La Communauté :


👉 Me rejoindre sur Instagram : @valentinadenisbeauty

💌 Rejoindre ma Newsletter : NEWSLETTER

__________


✨ Le matériel que j'utilise :

Le micro : https://amzn.to/4auyN1v

Montage : GarageBand

__________


🎶 Musique:

Jingle:

So Smooth - Cantroll

https://icones8.fr/music/track/so-smooth--1

Fugue :

https://icones8.fr/music


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Boss IT, le podcast dédié aux coiffeuses et maquilleuses professionnelles et entrepreneurs. Je suis Valentina, moi-même coiffeuse maquilleuse spécialisée dans la mise en beauté de mariage. À travers ce podcast, je vous partage des ressources pour exploiter tous vos atouts, mais aussi comment maintenir un bon équilibre vie professionnelle et vie privée. Let's talk the real talk. Belle écoute ! Bonjour et bienvenue dans l'épisode 18 du podcast Boss IT. Aujourd'hui, nous accueillons Ambre Dupont, plus connue sous le nom du Salon Voyageur. En effet, nous l'avons connue sur France 5 avec Bobby, son Salon Voyageur, sa valise qui faisait office de salon, qu'elle emmenait partout avec elle, sa valise jaune avec toutes les étiquettes qu'on adore. Elle a notamment été à Séoul, en Corée du Sud, au Kenya, elle a été au Brésil, mais aussi en Inde. Elle nous a offert une saison 1 extraordinaire et du coup bon voilà je pense qu'il va falloir partir sur une pétition pour faire une saison 2. Mais enfin bref j'ai passé un super moment avec Ambre. Mais avant de commencer cet épisode je te rappelle que tu retrouveras toutes les informations de Ambre dans la description de cet épisode ainsi que toutes mes ressources que je mets à ta disposition. Et justement, actuellement, il y a la possibilité de t'inscrire à ma formation Beta Beauty Empire pour justement attirer. les mariés qui te ressemblent, parce que du coup, le plus important, et c'est ce qu'on a rappelé dans cet épisode avec Ambre, c'est que le plus important pour attirer les mariés qui te ressemblent, c'est d'être toi-même, d'être authentique. Alors, si tu veux en savoir plus, je te laisse aller dans les notes de cet épisode, mais en attendant, profite bien de cet épisode parce qu'il y a vraiment des pépites à écouter. Enjoy !

  • Speaker #1

    All right, she just said recording and progress. J'adore ! Salut Valentina !

  • Speaker #0

    Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Très bien, très bien.

  • Speaker #0

    Ça commence bien, ça commence bien. Alors déjà, merci d'avoir accepté de venir sur mon podcast Boss IT, de prendre de ton temps, de venir intervenir et répondre à mes questions, à nos questions, parce que j'ai des questions aussi de personnes qui ont laissé quelques petites questions. Donc, c'est trop cool. J'ai trop hâte. Merci.

  • Speaker #1

    Moi aussi, merci. Merci de m'avoir invitée. C'est trop cool.

  • Speaker #0

    Alors déjà, j'ai adoré, en fait, moi, comment je t'ai connue ? Je pense comme pour beaucoup de coiffeuses ou coiffeurs. Moi, je t'ai connue, en fait, grâce à ton reportage sur France 5 en 2023, le salon Voyageur. Par contre, j'ai une petite frustration, moi, parce que France 5, ils ont écrit saison 1. Mais elle est où la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5 ? Elle est où ?

  • Speaker #1

    Écoute, ça c'est tout un débat, un sujet ou un non-sujet. En fait, toute cette histoire, c'était... Putain, on commence tout de suite, déjà je te raconte ma vie directe. Donc en fait, cette série documentaire, à la base, c'était un appel d'offres qui avait été fait pour France 5, parce qu'ils cherchaient à renouveler des programmes pendant l'été. Et du coup, ce n'est pas moi qui ai eu cette idée, c'est un monsieur qui s'appelle Frédéric Martin, qui est un grand journaliste qui a fait plein de choses, plein de programmes, plein de documentaires, plein de choses, et qui s'est dit qu'il se passait un truc quand les gens se faisaient couper les cheveux et que peut-être ça pourrait être une bonne idée d'aborder un pays via le prisme du cheveu. Et quand il a dit ça à sa chérie, il lui a dit « Pouce, ce que je rechercherais, c'est un peu quelqu'un qui aurait été journaliste et qui aurait tout quitté pour devenir coiffeur. » Et elle lui a dit « En fait, cette personne, elle existe, elle s'appelle Ambre. » Donc, c'est comme ça que le projet est arrivé. Et puis finalement, on a répondu à l'appel d'offres qui a été sélectionné. D'abord, quatre projets, puis deux. Et les deux ont été diffusés pendant l'été 2023. Et puis, l'été d'après, c'était les JO. C'était l'année dernière. Donc, le budget, il est passé pour les JO. On l'a tous vu pour la cérémonie d'ouverture et de fermeture et des paralympiques et tout. Donc, pour l'instant, pas trop de nouvelles. Ou alors, on ne m'a pas prévenue, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Mais c'est un peu le jeu de la télé, malheureusement. C'est qu'il y a des décisionnaires et puis il y a des choses qui changent. et puis... téléservices publics aussi, donc c'est encore une autre mesure. Donc pour l'instant, ils ne se sont pas trop décidés à signer une saison 2. Mais moi, je suis prête, mes vaccins sont à jour, mon passeport est là. Quand on me pose la question, souvent je suis là, je ne sais pas, les gars, faites une pétition, parce que ce n'est pas moi qui décide, moi je veux bien repartir. Mon chef, il voudra bien me laisser repartir aussi, ce n'est pas un souci. Et on avait déjà commencé à penser à une saison 2, donc il y a plein de choses qui sont prêtes, tant de pays euh Sous De toute façon, tous les pays sont à découvrir, tu vois, mais plein de trucs cools qu'on avait envie de raconter. Donc, écoute, s'il y a un diffuseur, on repartira. Pour l'instant, malheureusement, François qui ne s'est pas trop décidé à repartir. Mais voilà, c'était une très longue réponse pour te dire que pour l'instant, il n'y a pas de saison 2 de prévue, finalement.

  • Speaker #0

    Tout d'abord ça.

  • Speaker #1

    Tout d'abord ça, pour t'expliquer toute l'histoire et te dire que finalement, pour l'instant, ce n'est pas encore prévu. mais... Mais ça serait super. En plus, je pense que, oui, c'était intéressant de parler de ce métier comme ça. Et même moi, je crois que j'en suis tombée encore plus amoureuse de ce métier grâce à ce documentaire.

  • Speaker #0

    Exactement. Franchement, oui, c'est ce que j'allais dire. Parce que souvent, les documentaires qu'on voit sur la coiffure, moi, j'ai toujours trouvé un peu péjoratif. En mode, voilà, c'est toujours des trucs en mode, ouais, la vignette. coiffure dans le petit village il fait des petites prestations avec ses petits clients machin et là pour une fois envoyé vraiment la coiffure sous un autre angle où on voyait vraiment en fait le bien que ça pouvait faire à des gens sont en fait sans connaître des gens tu vas vers eux tu les que tu leur coupe les cheveux ce que c'est quelque chose quand même d'un team en fait de toucher les cheveux de quelqu'un et de voir à quel point moi, la... la scène que j'ai le plus adoré, qui m'a fait beaucoup de frissons, j'en avais presque les larmes aux yeux, tu sais c'était quand tu avais coiffé la dame là dans la forêt, dans la forêt, je crois...

  • Speaker #1

    Au Brésil.

  • Speaker #0

    Au Brésil, ouais. Et elle était là et elle te racontait sa vie, etc. Et je dis mais c'est... c'est waouh en fait, c'est hyper puissant, c'est quelqu'un que t'as jamais vu avant, que tu vas sûrement jamais revoir après. mais elle est là, vous êtes là, dans un cercle, dans une bulle, tu es là, tu lui coupes les cheveux, et tu es là, elle te parle, elle te raconte sa vie, plein de choses, et ça, ce n'est pas quelque chose que tu peux avoir, tu as plein de reportages, genre enquête, enquête excusée, etc., mais tu ne peux pas avoir ce genre de lien avec quelqu'un que tu peux avoir en tant que coiffeuse quand tu vas toucher la personne, tu vas lui toucher les cheveux, etc. Et ça, j'ai beaucoup aimé cet aspect-là de ce reportage. C'est pour ça que j'étais... Je me suis dit, moi, j'attendais là à chaque fois. À la rentrée, j'ai dit, bon, il n'y a pas de... Il n'y a pas. Il n'y a pas.

  • Speaker #1

    Je te promets que je suis partie que quatre fois et tous les épisodes ont été diffusés. Oui.

  • Speaker #0

    Et du coup, là, quand tu dis qu'il y a des choses qui sont prêtes, c'est qu'en fait, vous avez déjà repéré, entre guillemets, les pays où vous aimeriez aller.

  • Speaker #1

    On avait fait une méga liste d'idées, de choses qu'on avait un peu trouvées. Moi, j'aurais bien aimé faire une battle de mulets pour la saison 2. Parce qu'au-delà du fait d'adorer les mulets, en fait, il y a plusieurs pays qui le revendiquent, y compris l'Australie. où là, il y a le championnat du monde du mulet et tout ça. Il y a une revendication de même cette coupe par rapport à la culture australienne, ce que ça voulait dire un peu middle class. Et puis, on l'a tous vu avec, je ne sais pas, genre Crocodile Dundee ou voilà. Et donc, tu as plein de choses à raconter. Et puis, plein d'autres choses aussi. Bien sûr, je ne sais pas, le blond des surfers. Moi, il y a une coiffeuse que j'adore sur Instagram. qui fait que des couleurs de sirène, du rose, genre elle fait des cheveux couchés de soleil, c'est incroyable. Belinda est franchement ça. Et en même temps, en Amérique du Sud, il n'y a plus d'un pays qui revendique aussi le mulet. Donc, bon, là, c'est aussi assimilé à d'autres choses en fonction du pays. Donc, la Colombie, il y a un truc. un peu avec les cartels et tout ça donc c'est et puis elle foot quand même qui est aussi un espace de liberté de création je suis pas une fanate foot mais en fait quand je regarde un match de foot du coup je regarde la coupe des joueurs au moins je m'éclate plus mais parce que c'est une professionnelle et puis pour eux c'est un espace de liberté pour une fois c'est pas l'uniforme ils ont le droit d'avoir un peu de personnalité dans leurs cheveux quand même Au-delà de la beauté de David Beckham, il a quand même un peu shine. Et il est un peu venu en de map pour, disons, une partie de la jante féminine et masculine aussi. Parce qu'il avait des coupes de cheveux de fou, s'il te plaît. La fois où il a rasé sa tête après avoir eu le mulet un peu blond décoloré, c'était quelque chose quand même. C'est iconique.

  • Speaker #0

    Timberlake un peu, tu vois, les cheveux rasés. Ça ne va pas à tout le monde, mais il y en a, on te dit, la reste rasée. Bref.

  • Speaker #1

    David Beckham, il peut avoir toutes les coupes, ça me va. Il n'y a pas de souci. Et d'ailleurs, celle qui lui fait les cheveux, la coiffeuse number one de David Beckham, c'est Victoria Beckham.

  • Speaker #0

    Sérieux ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui, parce que du coup... Eh oui, et figure-toi que dans le documentaire sur David Beckham, j'en suis à ce point-là de... pas aimé le foot, mais aimé David Beckham. Donc, j'ai maté le documentaire. Et en fait, elle le dit, quoi. Genre, elle dit même, peu cher, que la meuf, elle donne naissance à son premier enfant. Donc, elle est à l'hôpital. Et c'est David Beckham qui, donc, elle est annoncée à la presse, au paparazzi, que l'enfant est né. Et genre, il va lui dire, « Baby, you have to do the hair. » Donc, elle lui a fait les cheveux après avoir donné la vie. Si ce n'est pas une coiffeuse. Et quand tu vois tout ce qu'elle a fait capillairement en parlant sur ton mari, tu es là genre, mais en fait, girl, tu es un peu une des coiffeuses méconnues, mais qui a tellement marqué la culture pop.

  • Speaker #0

    Mais je ne savais pas du tout ça. Tu vois, je ne savais pas du tout.

  • Speaker #1

    Vicky, elle a beaucoup de talent quand même. Elle n'a pas que fait les Spiders, franchement.

  • Speaker #0

    Parce que je sais qu'elle a sa marque de cosmétiques, etc.

  • Speaker #1

    Les vêtements !

  • Speaker #0

    Oui, elle a plein de trucs, mais je ne savais pas du tout qu'elle était coiffeuse dans l'âme. Eh bien,

  • Speaker #1

    il fut un temps, la grande période méga-lunchement de Space Girls, ils se mettent ensemble, et c'était Victoria Beckham, la coiffeuse de son mari. Donc moi, je le dis Victoria Beckham, un peu team coiffeuse, en fait.

  • Speaker #0

    Ok, c'est bon, cela veut bien dans la team, c'est Victoria Beckham.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    On sent quand même un peu la journaliste là-dedans parce que moi, je n'aurais pas été jusqu'à fouiller pour savoir que la femme de David Beckham a été coiffeuse personnelle de son mari. Je vais revenir.

  • Speaker #1

    Ou tu sens la meuf qui a une petite passion pour David Beckham, pour se mater le mec. Ça marche, il se dit que je l'ai maté avec mon ex quand même ou pas. C'était pas que solo, j'avoue.

  • Speaker #0

    Non, non, non, ça marche pas. Parce que bon,

  • Speaker #1

    l'ex,

  • Speaker #0

    parce que du coup,

  • Speaker #1

    c'est l'ex, finalement. Non, mais moi, écoute, pour une fois que je regarde un truc de foot en étant contente, il était lui aussi ravi. On va pas le faire.

  • Speaker #0

    Du coup, pour rebondir un peu, comme tu as été journaliste, combien de temps tu as été journaliste et qu'est-ce qui a fait que tu as justement tout plaqué pour devenir coiffeuse ? Que c'est quand même deux mondes totalement différents, opposés même, je dirais. Quoique, Quoique, la coiffeuse du quartier, c'est un peu la journaliste du village, un petit peu, comme on pourrait dire.

  • Speaker #1

    Écoute, je pense que souvent, on me dit, putain, mais c'est fou, ça n'a rien à voir. Et pour moi, c'est deux métiers qui sont quand même très liés. Après, bien sûr qu'il y a tout un côté technique, où tu travailles avec tes mains quand tu es coiffeuse, et ça, ce n'est pas du tout la même chose de scripter une séquence que de... que de couper des cheveux. Mais grosso modo, l'histoire, c'est que j'ai travaillé en télé pendant plus de 12 ans. À partir de 2010, je suis rentrée en télé, oui, exactement. Et ça a été super de faire ce métier. Je l'ai adoré pendant vraiment des années. Et c'est toujours un métier que je trouve incroyable. Tu débarques chez des gens avec une caméra et du coup... Moi, je considérais que mon travail, c'était souvent de mettre les gens à l'aise pour pouvoir comprendre qui ils étaient et raconter au mieux qui ils étaient avec une caméra. Parce que ce n'est pas facile d'être soi-même devant une caméra et encore moins de l'oublier, de se sentir bien et de se sentir naturelle. Enfin, d'être naturelle, pas que de le sentir. Donc, j'ai fait ça pendant 12 ans. Et puis, j'ai fait des trucs super... beau, trop qualitatif où je suis trop fière, genre The Voice Kids, ça, ça a été mon bébé pendant plus de 7 ans. Et puis, j'ai fait d'autres programmes un peu moins qualitatifs mais avec des très beaux voyages et où j'ai ri, ri, ri, ri, ri. De type télé-réalité. C'était génial, franchement, de faire ça aussi pendant un temps, tu vois. Et puis, il y a un moment, moi, j'ai évolué. Ce métier, il a évolué aussi. Le plaisir et le sens que J'avais, en le faisant, je pense, c'est un peu dissipé, du coup. Et il y a un moment, en plus, j'avais cette pensée-là. Après, il y avait aussi l'arrêt du Covid. Bon, après le coup de lui se dire, alors que tu as du taf et que ça marche bien, bon, finalement... Je crois que je m'ennuie un peu, ça ne me fait plus vibrer, je vais changer. Ce n'était pas trop possible, mais il n'empêche que ça a quand même germé dans ma tête. Et du coup, ça a germé. Et à un moment, il y a eu un petit accident de la vie qui a fait qu'il y a eu un point de non-retour. Donc, j'avais essayé d'évoluer, j'étais aussi devenue assistante réelle. J'étais parfois rédactrice en chef sur certains programmes et tout. Donc, ce n'était vraiment pas une... J'avais même réussi à diversifier plusieurs casquettes dans ce métier. Et malgré tout, il y avait un truc où je ne me sentais pas alignée. Et un jour, sur un tournage, je me suis fait marcher dessus par un cheval. Voilà, c'était super. On a tourné ce qu'on appelle une séquence. Donc, un moment où un papa va faire de l'équitation avec sa fille ado et tout. Trop cool, on passe dans une rivière, c'est beau. Ils se retrouvent. Bref, trop bon moment. Du coup, comme on a plein de belles choses, à un moment, j'arrête de filmer, je donne la petite GoPro et je leur dis « Écoutez, allez vous balader, il reste encore un peu de temps. » Et voilà, j'ai profité. La jeune fille m'a appelée à la rescousse quelques minutes après parce qu'elle pensait que la caméra s'était éteinte. Moi, je ne suis pas... L'équitation, ce n'est pas mon dada, sans mauvais jeu de mots. c'est à dire que j'en ai jamais trop fait j'ai dû faire du poney en classe verte quand j'étais petite mais je suis un peu au degré zéro donc je sais qu'il faut bien faire attention donc j'évite l'arrière, le train et je me mets à côté d'elle et puis pendant que je rallume la GoPro, le cheval il bouge un peu, en tout cas assez pour mettre son gros sabot sur mon petit pied et à ce que je me retrouve avec le pied avec une petite feature quoi Le tout à trois jours des vacances et avant de partir faire du surf avec mes potes. Donc, je me suis quand même dit, je me suis dit que se faire marcher par un cheval alors que je n'étais pas prof d'équitation, c'était très chelou. Et que c'était quand même un petit peu un signe de l'univers.

  • Speaker #0

    Au baril de travail,

  • Speaker #1

    en fait. Tu vois, c'est un accident de travail, c'est un accident de travail. Mais vraiment, je me suis dit, OK, est-ce que ce n'est pas un peu un signe ? Et est-ce qu'il n'est pas l'heure que je fasse autre chose ? Et donc là, j'ai réfléchi avec mon petit pied beau et mes béquilles pendant tout l'été. Et j'ai commencé à réfléchir à autre chose. Et puis, j'ai toujours adoré les cheveux. Et du coup, je me suis dit pourquoi pas. Mais revenu le moment où pendant aussi le confinement, Les coiffeurs, ils avaient eu le droit d'aller dans les hôpitaux pour coiffer les malades et les médecins et les soignants. Et je me rappelle, à ce moment-là, être dans mon canapé, et me dire, putain, waouh, si j'avais su couper des cheveux, j'aurais grave été faire ça. Je pense qu'aujourd'hui, je pense que cette initiative, ça a un peu permis de faire justement résonner autre chose dans ce métier. Ce rapport un peu humain, ce truc un peu génial, genre eux, ils nous sauvent des vies, et nous, on va aider à sauver un peu et à faire du bien à ceux qui sauvent des vies en leur coupant les cheveux. C'est incroyable ce qui est en train de se passer. Et donc, je me suis dit, pourquoi pas apprendre à couper des cheveux ? C'est donc utile, peu importe ce qui se passe dans la vie. Et je pense que l'univers, après m'avoir marché dessus, m'a fait un cadeau. C'est-à-dire qu'il a mis sur ma route Code by Fred, ce grand coiffeur parisien de star et tout, qui a créé cette gamme de produits étiants, naturels, français, et qui a toute une philosophie, justement, de respecter la vraie nature des cheveux, du coup, d'être à l'écoute de la personne et tout. Et tout d'un coup, ça a été... Je suis une évidence à nouveau de... J'en suis là dans ma vie, en fait. Et du coup, tout ce savoir-faire que j'avais en tant que journaliste, plus j'avais la réputation d'être un bisounour, vraiment d'être gentille, je suis nulle, je suis très mauvaise menteuse. Donc, il y a des choses où même moi, des fois, sans rien de programme, je me dis, ne me dis pas, il va y avoir une surprise à ce moment-là, on va rester sur la surprise. Voilà. Donc, et c'est vrai que ce rapport d'authenticité... que j'avais en tant que journaliste et que j'essayais de créer grâce à une atmosphère, grâce à une vibe avec mon équipe, sur un tournage et tout, aujourd'hui, c'est un peu la même chose. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, mon travail, c'est aussi de révéler la personne, sauf qu'au lieu de le faire face à une caméra, je le fais face à un miroir. Et au lieu de le faire... Une, avec mes questions. Je le fais un peu avec mes questions, mais je le fais aussi beaucoup avec mes mains. Mais grâce à Fred, qui m'a enseigné ce que j'étais et comment il m'a justement permis de comprendre qu'il fallait que j'utilise cette vie passée comme étant une force, vraiment, ça s'est aligné. D'ailleurs, mon premier jour de ma vie de coiffeuse, c'était le 2-02-2022. Donc vraiment... ok ouais là plus alignée tu meurs en fait voilà et c'est vrai que bah oui moi j'ai l'impression de faire un peu le même métier mais différemment en tout cas ce qui me faisait vibrer dans ce métier de journaliste bah j'ai la chance de le retrouver aujourd'hui dans ce métier de coiffeuse sauf que je fais j'ai encore plus la sensation de faire du bien aux gens en fait c'est ça c'est peut-être ça qui te manquait justement dans le côté journaliste le côté de faire du bien en fait comme tu dis de leur couper les cheveux etc enfin pas tout mais vraiment ce côté je saurais pas comment expliquer en fait je leur faisais du bien c'est trop bizarre de dire ça comme ça mais dans le sens non sexuel de la chose je m'y suis juste encadrant et voilà non mais le truc c'est que c'est pas pareil ce que Et... Dans le métier de coiffeuse, il y a quand même ce truc génial d'immédiateté. Tu vois ce que je veux dire ? C'est-à-dire que la personne, elle arrive, tu l'accueilles, ensuite tu l'installes, et puis tu vas l'écouter, tu vas lui poser des questions pour comprendre ce qu'elle attend de ce rendez-vous, quelle est sa relation à ses cheveux, qui elle est, tout ça, tout ça. Donc, bébé interview. Parce que du coup, je commençais exactement par le mot de toi et de tes cheveux. Avant, je disais juste parle-moi de toi. Et puis ensuite, tu commences à couper ou tu travailles sur la couleur. Enfin bref, peu importe le temps que ça va prendre, à la fin de ce truc-là, ça y est, c'est fini. Ton émission, elle est faite. Voilà, c'est finito. Quand tu fais une émission de télé, tu as d'abord cette phase de tournage où il va se passer quelque chose. Et là, c'est là où j'étais. Tu vois, quand les enfants arrivaient sur The Voice Kids, on avait préparé l'interview au téléphone. Et puis, mon travail, c'était de les mettre à l'aise pour qu'on fasse une belle interview, pour qu'ensuite, ils aillent faire des jolies images de ce qu'on appelle des beauties. Tu sais, les images où il y a les lumières qui passent et où ils jouent dans des ballons, des trucs comme ça. Et puis, ils se sentent accompagnés, sereins, de vivre cette expérience, d'aller faire un cours de chant, une chauffe, ensuite d'aller chanter sur un plateau avec des musiciens exceptionnels, fin d'être Et en même temps, c'est Disney World. C'est juste pour une journée. Ça ne peut pas être la vraie vie tout le temps. Mais du coup, une fois que ça, c'est fini, c'est qui d'y repartre ? Mais après, qu'est-ce que l'émission va devenir ? C'est un autre monde. Il y a le montage qui va se passer. Puis eux, ils vont ressentir quand ça va être diffusé parce qu'il y a et cette expérience en vécu et l'expérience de passer à la télé.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc là, une fois que ça passe à la télé, si tu veux, moi, ce n'est plus entre mes mains non plus. Mais après, je te rassure, je les adore. Il y a plein de kids qui n'ont plus des kids aujourd'hui. Une des kids qui m'a le plus marquée, et elle le sait parce qu'on est toujours en contact aujourd'hui, elle s'appelle Lilou. C'était ma première saison et elle avait une mèche de cheveux bleus. On est devenues copines parce que moi aussi, je lui avais dit que j'avais une mèche de cheveux bleus. Donc, elle a compris que j'étais une sirène à l'époque. Et Lilou, si tu vas voir la comédie musicale Lady Commandement, tu pourras applaudir Lilou en Reine Nefertiti. Donc, c'est elle qui plante le dilemme. Ok,

  • Speaker #0

    ok, ok. Ok, ok. D'accord.

  • Speaker #1

    Donc, autant te dire que quand je la vois sur scène aujourd'hui, c'est une adulte, elle a 20 ans. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas parce que moi, c'est... J'ai encore 29 ans, en fait. Du coup, je ne comprends pas comment elle peut avoir grandi de moins de 10 ans, mais presque.

  • Speaker #0

    On ne peut pas être dans le même spatio-temporel, je pense.

  • Speaker #1

    Donc, non, non. Et puis voilà, après, c'est les joies des réseaux aussi. Tu vois, il y a tout ce truc-là où vous les suivez, où il y en a qui deviennent comédiens. Je les reconnais à la télé. Et c'est trop cool. Donc, c'est en fait, tu as donné de l'humain. Mais comme ce qu'ils viennent faire, c'est une émission de télé, c'est différent. Alors que dans la coiffure, tu viens faire du cheveu et tu viens faire de l'humain, mais du coup, le cheveu, il vit avec tous les jours après. Donc, c'est... Concrète peut-être ? Oui,

  • Speaker #0

    je vois totalement ce que tu veux dire. Parce qu'après, oui, les émissions, tu es obligé de les préparer en amont. Tu les fais sur place et ensuite, il faut les produire, faire les montages, etc. Et après, encore une fois, il faut attendre de voir ce que le public en pense. Donc, il y a beaucoup trop de... En fait, l'émotion que tu as dans l'immédiat, en fait... se diluent finalement.

  • Speaker #1

    C'est deux choses différentes. C'est deux choses différentes parce que toute personne qui va se voir à la télé, il y a du coup tout ce que tu as tourné en ratio. Toi-même, tu sais quand tu fais un montage. Et VS, ce qu'on va garder seulement. Donc moi, je sais que j'ai donné des choses positives et que j'ai bien fait mon travail parce que... tous les enfants que j'ai eu la chance de croiser pendant ces sept années. Je sais qu'ils étaient contents de leur portrait, qu'ils se sont éclatés, que ça reste des souvenirs inoubliables. Et après, il y a la diffusion, ce que ça a permis de faire exploser leur Instagram ou de vraiment consolider des passions. Tu vois, c'est des choses différentes. est-ce qu'à un moment, il n'y a pas une vague de l'émission télé qui remplace ce que tu as vécu après ? Pour moi, c'est deux souvenirs de moments différents. Et je suis contente des deux, mais il y a du coup un truc un peu moins concret parce qu'après, c'est cette dimension image. Alors que dans les cheveux, il y a aussi une dimension image, mais qui reste un peu plus concrète.

  • Speaker #0

    Oui, un peu plus concrète et plus privée presque finalement aussi.

  • Speaker #1

    Bien sûr ! Ah bah évidemment aussi, évidemment.

  • Speaker #0

    Mais du coup, en fait, parce que dans tout ça, moi j'entends qu'il y a eu un alignement, tu t'es fait marcher dessus par un cheval. Alors, c'était pas du tout... moniteur de cheval, je ne sais plus comment on dit.

  • Speaker #1

    D'équitation ?

  • Speaker #0

    En plus, j'ai mon fils qui fait du cheval depuis qu'il a deux ans et demi. Alors,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que c'est que...

  • Speaker #0

    Les mots, les mots.

  • Speaker #1

    Le gars qui s'occupe de ton fils, qui les fait tourner dans le tourniquet avec la boue et les bottes. Oui, le... Voilà.

  • Speaker #0

    La moniteur... Enfin, non, la prof d'équitation, pardon.

  • Speaker #1

    Je crois qu'on peut dire moniteur d'équitation aussi. Oui,

  • Speaker #0

    on peut dire moniteur. tout le temps on est triste pour ça. Enfin bref. Donc tout ça, il y a eu les alignements, tout ce qui s'est fait, le 2-2-2-20- 2022, etc. Mais, est-ce que peut-être avant même d'être journaliste, tu n'avais pas eu un moment dans ta vie où tu voulais être coiffeuse ou c'est vraiment venu sur le tas ?

  • Speaker #1

    Jamais. C'est ça qui est fou, c'est-à-dire que j'ai toujours aimé les cheveux. Moi, j'ai une relation, en fait, comme tout le monde. Tout le monde a une relation chelou avec ses cheveux. Voilà, donc comme tout le monde, j'ai une relation chelou avec mes cheveux. Je les ai lissés. Enfin, vraiment, ça a été la merde pendant des années. Vraiment, la première fois que j'ai voulu faire un balayage et que ma mère, elle me dit, OK, à 15 ans, la coiffeuse aussi géniale et gentille était-elle, elle m'a décolorée toute la tête. Donc, vraiment, j'ai eu des déboires, mes capillaires intenses. et pour... Pourtant, j'ai toujours aimé l'odeur de la laque. Tu me disais, on va chez le coiffeur. C'était la fiesta dans mon cœur. Je me disais, j'allais avoir un brushing. By the book, j'allais être heureuse. Ça allait durer quatre jours et tout, folie. J'ai toujours regardé, fait des études de marché avant d'acheter un lisseur. Même aimer acheter des produits, les ramener, les essayer. Fais des boucles à ma soeur alors que ça ne marchait pas, ses cheveux resteraient. En fait, j'ai toujours aimé les cheveux. mais Je ne sais pas pourquoi, l'option de peut-être je peux devenir coiffeuse n'a jamais existé dans ma tête.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et tout d'un coup, je ne sais pas pourquoi, et c'est vraiment devenu, mais c'est une évidence. Même aujourd'hui, quand je vois les blagues sur les coiffeuses, où on dit, toutes les coiffeuses, il y avait écrit bavardage sur leur bulletin de classe. Mais clairement, mais clairement.

  • Speaker #0

    Je ne vois pas, je ne comprends pas.

  • Speaker #1

    Clairement, enfin, je... Bavardage, mais bien sûr, c'était mon deuxième prénom même, je crois, à l'école. Donc, non, mais après, je pense que...

  • Speaker #0

    Il y a un temps pour tout. Moi, j'ai eu la chance de faire plein de choses avant. Peut-être que ça me rend encore plus passionnée pour ce métier, parce que j'y arrive seulement maintenant. J'ai eu plein de vies. J'ai fait une école d'art, j'ai fait de la musique. Ensuite, parce que je faisais de la musique, je suis passée en télé. La télé, ça m'a permis d'aller dans mille sens pour avoir mille vies et interviewer des gens qui ont eu mille vies. donc c'était... génial d'avoir tout cet accès à tout ça. Et d'ailleurs, aujourd'hui, quand tu es coiffeur, clairement, tu as aussi accès à tout ça. Parce que tu coiffes des professeurs, des boulangers. J'ai entendu faire la chanson de Philippe Catherine, des conseillères d'orientation, des chanteurs, des musiciens. Tu coiffes tout le monde. C'est incroyable ce métier qui te fait... quand Vicky elle est malade par exemple aussi ah ouais mais bon non mais tu vois donc je trouve que c'est j'avoue que j'avais peur quand j'ai changé de vie de me dire est-ce que je vais trouver quelque chose qui continue à me me passionner et m'offrir ce panel si intense de personnalité histoire de vie bah je n'ai pas été déçue en devant quoi faire vraiment

  • Speaker #1

    Parce que du coup, là, actuellement, toi, en tant que coiffeuse, quelle est ta clientèle actuellement ? Parce que c'est sûr, il y a eu le reportage, mais du coup, maintenant, tu continues à coiffer des gens, en fait. Est-ce que tu travailles en salon ? Est-ce que tu travailles à domicile ?

  • Speaker #0

    Oui, bien.

  • Speaker #1

    Quelle est ta clientèle actuellement qui te permet justement de continuer à avoir ? Parce que je sens que tu as vraiment une âme d'artiste vadrouilleuse, la bougeotte.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Cette clientèle qui te permet de justement continuer à avoir cette, on va dire, cette étincelle dans les yeux quand tu parles, parce que je le vois en fait dans tes yeux quand on parle. On dirait, tu sais, comme dans un couple, la période lune de miel, on dirait que tu es en lune de miel depuis le début, là, quand je te vois.

  • Speaker #0

    Ah bah, ben non, mais parce que, mais franchement, mes nanas, elles sont trop cool. En fait, ce qui s'est passé, c'est que du coup, j'ai commencé donc en 2022. là j'étais en même temps à l'école et en même temps en stage chez Cut by Fred. Donc, ma vie n'est devenue que cheveux. Ce qui m'a permis, en juin, de passer l'examen, de l'obtenir en juillet. Et entre-temps, était arrivé le projet de Ambre Coiffure, ce qui a fait que, quand le salon a fermé, Cut by Fred a fermé pour les vacances d'été, moi, je suis partie tourner le pilote du premier épisode d'Ambre Coiffure. Et à la rentrée, j'ai été engagée, au début, comme... assistante, puis comme coiffeuse, puisque le concept chez Cut by Fred, c'est que tout le monde a d'abord été assistant, plus ou moins longtemps, en fonction de ton background, évidemment. Et ensuite, quand Fred trouvait que t'étais prêt, là, tu passais coiffeur. Donc, grosso modo, un an après que je sois arrivée chez Fred, il m'a fait passer coiffeuse. J'avais bien saturé sa boîte WhatsApp pour lui montrer, regarde, je coupe, je coupe, je coupe, je coupe, je coupe. Donc, un an après, il m'a fait passer coiffeuse et honnêtement, presque un mois après, on a su qu'Ambre Coiffure était aussi validée. Donc, on a dû rebouger tout mon planning pour que je puisse faire rentrer les tournages et qu'en même temps, je commence à construire ma clientèle vraiment. Et ça l'a fait, ça a fonctionné. Et puis, je ne sais pas. En fait, l'avantage d'avoir été un bébé cut by Fred, c'est que tout de suite, comme je l'ai dit tout à l'heure, il m'a poussée à... développer ma créativité, à suivre mon instinct, ça mélangé à ce que j'ai eu la chance de voir et de vivre sur les tournages, bien sûr, je sais que, c'est un luxe de me dire qu'aujourd'hui même, on allume la clim quand il se met à faire chaud. Parce que je sais ce que c'est que de coiffer des cheveux quand la personne a chaud. Et que toi, t'es aussi une petite flaque en transformation. Bon, c'est pas le même luxe, c'est pas le même kiff, c'est pas le même... Et puis je sais pas, d'avoir des produits ou de... Mais puis peu importe ce que t'as, il y a vraiment ce moment magique. C'est magique. En fait, quand tu sens que la personne, elle est bien, ou même quand tu coupes un peu les cheveux et que tu vois que le cheveu, il devient plus brillant, c'est fou ! Et plus doux ! C'est incroyable, ça ! Enfin, tu vois, je...

  • Speaker #1

    Le peine qui se coince et puis d'un coup, il se coince plus.

  • Speaker #0

    Donc voilà, quand j'ai commencé, Fred un jour m'a dit « Tu vas voir, plus tu vas savoir qui tu es en tant que coiffeuse, plus tu vas attirer une clientèle qui te ressemble. » Attends,

  • Speaker #1

    répète cette phrase s'il te plaît.

  • Speaker #0

    J'ai dit, il m'a dit, plus tu vas apprendre à te connaître et à savoir qui tu es en tant que coiffeuse, plus tu vas attirer une clientèle qui te ressemble. Et résultat, au final, il m'a dit, si tu t'en sors bien, tu vas avoir l'impression de coiffer tes copines. Il avait raison. Parce que moi, aujourd'hui, honnêtement, je les adore mes clientes. Et vraiment, genre, je suis... Au-delà du fait que je suis contente de leur faire du bien, si déjà je suis contente de leur faire du bien, de me dire que c'est leur moment à elles, on va enlever et laguer les petites pointes pour raviver l'énergie positive, relancer ce renouveau, qu'elles se sentent belles, qu'elles se sentent bien. Et puis d'ailleurs, quand tu viens de te faire couper les cheveux, c'est toujours lié à une histoire. Comme quand j'étais journaliste. Ce que je veux dire souvent, des fois c'est positif, des fois ça l'est un peu moins. Mais c'est souvent lié à quelque chose aussi de renouveau. De relancer quelque chose, une nouvelle impulsion, de se sentir plus fraîche. Mon boss actuel, puisque du coup, l'histoire, c'est qu'ensuite, Cut by Fred s'est arrêté en tant que salon. Il a gardé la marque, mais il a arrêté de manager. Et du coup, l'équipe de Cut by Fred, le plus ancien d'entre nous, a décidé d'ouvrir son propre salon, qui s'appelle donc... Maison-la-Rivière. Donc aujourd'hui, je travaille chez Maison-la-Rivière. Donc on est au même endroit, les mêmes personnes, et on travaille toujours avec les produits de l'hiver. Mais on a lâché la main de papa, quand même.

  • Speaker #1

    En fait, c'est le fiston qui a pris la relève de papa.

  • Speaker #0

    Exactement, voilà. L'aîné, après, on a quand même Aïlis parmi nous quatre qui a décidé d'ouvrir son propre salon aussi. Bon, elle n'est pas partie bien loin, elle est partie à Sentier. Mais elle a décidé d'ouvrir... Enfin, tu vois, de... Parfaitement,

  • Speaker #1

    de ses propres ailes.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Même si ça veut dire qu'on se donne des nouvelles très souvent et on reste quand même cette team. Mais l'idée, c'était de faire perdurer, justement, cet état d'esprit. Ce concept même de s'occuper des gens en one-to-one, de A à Z, d'être avec eux et de faire du sur-mesure, en fait. Moi, j'avoue, c'est peut-être pas bien, mais je note pas ce que je fais en termes de couleurs à ma cliente. Des fois, je me dis que je devrais. C'est bien ce que j'ai fait, je vois, ça a bien vécu. Mais non, et du coup, je me réinvente un peu toujours aussi à chaque fois, pour, je sais pas, pour pas s'enfermer, pour pas faire les mêmes choses. C'est important. Et du coup, entre l'école Cut by Thread, le documentaire, Et aujourd'hui, les réseaux sociaux, parce que j'essaie de continuer de raconter quand même des histoires de vie capillaires sur Instagram, notamment. Pour moi, ça fait aussi partie du métier de coiffeur aujourd'hui, d'avoir des réseaux et de montrer un peu ce qu'on fait et tout. Et il y a quelques années, en tant que journaliste, mais jamais j'aurais osé faire tout ça. Alors qu'aujourd'hui, mettre ma tête, ce n'est pas forcément une chose que je préfère. raconter des choses, raconter des histoires de gens, c'est ça que j'aime en fait. J'aime les gens. Donc, c'est un mix de tout. Des avocates, des tatoueuses, des danseuses, des chercheuses.

  • Speaker #1

    Dans un salon « lambda » . Par contre,

  • Speaker #0

    ce que je peux te dire, c'est qu'elles assurent. toutes et qu'elles sont toutes extraordinaires et que j'ai la chance d'avoir ce rôle, c'est de les rendre belles et de leur rappeler qu'elles sont uniques et qu'elles sont merveilleuses. C'est ça mon taf.

  • Speaker #1

    Magnifique, c'est beau. Pourquoi je t'ai fait répéter la phrase que tu as dit tout à l'heure ? Parce que je trouve que c'est tellement important. Parce que souvent on dit qu'il faut faire ci, il faut faire comme ça, il faut faire ci. Alors qu'en fait, juste en étant toi-même, tu attires justement la clientèle qui te ressemble. Et c'est pour ça que quand on t'entend parler, c'est comme si tu avais commencé hier. Et c'est toujours magnifique. C'est toujours fantastique, en fait.

  • Speaker #0

    J'ai trois ans et demi de coiffure. Enfin, trois ans et demi plus maintenant. Mais après, je pense qu'il y a aussi, dans ce milieu de la beauté, je trouve que c'est intéressant. Je pense que j'ai aussi eu la chance d'être arrivée au bon moment, d'une certaine manière. Parce que non, mais parce que tu vois, je pense qu'il y a 15 ans, en arrière par exemple, il y avait encore beaucoup ce truc de chaîne qui est génial. Ça a rendu la coiffure accessible à tous. Sauf que du coup... Comment dire ? Peut-être qu'aujourd'hui, on est dans une époque où les coiffeurs militent aussi plus pour justement leur spécificité, leur talent, leur kiff, avec des spécialistes du balayage, d'autres du mulet, tu vois, d'autres du blond. Du mariage. Tu vois, voilà, du mariage et tout. Non, mais moi, laisse tomber. Des fois, je les coiffe, mes nanas, quand elles se marient, mais en amont, mais le jour de vie. Ah mon Dieu, la pression que c'est. Toi aussi, tu es une éponge d'une autre manière. C'est horrible tout ce qu'il faut absorber. C'est très intense. Très,

  • Speaker #1

    très intense. Ça va. Tu vois, c'est marrant parce que c'est souvent les coiffeurs qui sont en salon, entre guillemets, à chaque fois qu'on leur dit un chignon, oh là là, mais c'est trop de stress. Alors qu'en vrai, il n'y a pas de presse, en fait, le jour d'un mariage. Parce que du coup, moi, je suis dedans et je fais quasiment que ça. Et je le vois autrement et je n'y vois pas du tout de stress. Au contraire, c'est de l'excitation à chaque fois.

  • Speaker #0

    Ça me met en pression. Je me dis, putain, s'il y a une mèche qui ne va pas, vas-y. Donc, à la fin des temps, ça va être sur la photo. C'est à cause de toi qu'il n'a pas bien fait. J'avoue que j'ai un truc. Je crois que moi, j'ai mon kiff dans le fait de me dire que ce que je fais en salon, pareil, c'est une phrase de Fred, ça de... Un bon coiffeur, ce n'est pas quelqu'un qui... Enfin, pour lui, un bon coiffeur, c'est... on n'avait pas l'impression que tu sortais chez le coiffeur. On a juste l'impression qu'au quotidien, tu as des beaux cheveux, tu vois. Et moi, faire en sorte qu'elles se sentent bien, bien sûr, en sortant de chez moi, mais aussi trois jours après, une semaine après, deux semaines après, trois mois après, avec leurs cheveux, parce qu'il y a une cool repousse. Ouais, c'est un peu ça, le goal. Donc, il y a une espèce de perfection dans l'imperfection. Tu vois ce que je veux dire ? Qu'elles soient fatiguées ou pas, j'ai envie que ça soit cool, leurs cheveux. La marier, c'est pas la... il n'y a pas d'imperfection il faut que ça soit parfait je te jure j'ai transpiré de la moustache mon dieu quand je l'ai fait j'ai mon cousin qui s'est marié en octobre j'ai du coup fait les cheveux de sa femme expérience intense mais intense mais tu regardes je l'ai filmé tu regardes ma teuté juste mais tu vas te marrer je te jure tu sens je fais la petite coque le cheveu j'ai jamais mis autant de lac sur les cheveux de ma vie pour être sûre que ça tienne C'était un sketch. J'en peux plus, j'ai mal. Un sketch, vraiment. C'est comme dans les parodies, les gens ne s'arrêtent pas à mettre du spot. J'ai ça et c'est de la got to be.

  • Speaker #1

    J'en peux plus, j'ai mal. Non mais là, en plus, moi, c'est ma phrase préférée, tu sais, quand on met la lac finale à la fin. Souvent, je fais du zèle, je fais psss. Et après, je fais de rien la couche d'ozone.

  • Speaker #0

    Ah ouais, non mais là, je ne l'ai pas, franchement, je ne l'ai pas respecté. heureusement je me balade en vélo Je fais attention, je travaille avec des produits qui sont fabriqués en France. J'essaie de me retabler de mille et une manières. Parce que sur ce coup-là, je te jure, je crois que j'ai dû flinguer une bombe pour un mariage. Ce n'est pas du tout logique. Je me rends compte de l'état de stress. Il y avait plus de lacs que de cheveux. Mais bien sûr. Après, attention, j'ai fait la mariée, la mère de la mariée, sa sœur. Je me suis fait rouler dessus. À la fin de la journée, je me suis dit, pourquoi je suis un peu fatiguée ? Je dois faire 12 personnes ce jour-là, donc c'est pour ça.

  • Speaker #1

    C'est pour ça. Moi, généralement, après un mariage, le lendemain, il ne faut même pas me parler.

  • Speaker #0

    Je comprends. Et je te dis, je trouve que ce moment trop beau où la mariée, tout d'un coup, tu la prépares. Donc finalement, je ne sais pas, elle met son costume, elle rentre dans son rôle de mariée. Je ne sais pas où. Il faut du coup lui faire réaliser qu'elle est en train de le vivre. Ça y est, c'est maintenant, c'est now. Tu lui fais du bien et t'es belle. et en même temps, Faut pas qu'elle pleure sans ça, va ruiner le maquillage.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    C'est vraiment... En plus, moi, je suis une pleureuse. Je crois que c'est trop d'émotion pour moi. Déjà, je pleure.

  • Speaker #1

    Ça va, mais pas tout le temps, quoi.

  • Speaker #0

    Déjà, je pleure souvent dans le salon quand même aussi. Je pleure en interview et je pleure au salon. Bien sûr. Je crois que là, si c'était que des marais, je peux pas. Une fois,

  • Speaker #1

    ça m'est arrivé, tu sais, j'ai pleuré pendant un marais. Enfin, j'étais en train de pleurer, tu sais, j'étais dans la chambre. Bon, ça nous a mis en retard, mais c'était un moment trop émotionnel pour que je l'interrompe, tu vois. Et genre, il y avait la mariée, sa maman, sa mamie, sa tante qui était là, toutes les femmes de la famille. Elle venait de perdre son grand-père,

  • Speaker #0

    genre, deux ans. Mais voilà, elle m'a...

  • Speaker #1

    Tu vois, et il lui avait laissé des trucs. Il lui avait laissé un mouchoir que sa grand-mère avait cousu pour son mariage. Bref, laisse tomber. Et là, elle commence à pleurer. Et moi, d'habitude, je me dis tout le temps, genre, moi, j'ai pas de cœur, je suis en bonheur. Et bah, laisse tomber, en fait. Je les entendais, j'étais là, je suis un peu une abri.

  • Speaker #0

    J'ai envie de pleurer là, alors que tu me vois t'être là. Mais moi, je... Il faut clamer dans la pièce,

  • Speaker #1

    laisse tomber.

  • Speaker #0

    Bah, c'est parce qu'il était là.

  • Speaker #1

    c'est comme s'il était là et le moment où elles mettent leur robe et ça c'est un truc qui est fou laisse tomber le moment où elles mettent leur robe je les connais pas mais en fait ça me fait des frissons même parce que c'est magique j'ai

  • Speaker #0

    travaillé sur des émissions de mariage crois moi bien que tu le vois le moment où la personne trouve la bonne robe tu le sens, il y a quelque chose de et puis ça y est j'ai des frissons on parle des frissons Non, mais tu vois, je trouve que dans les cheveux, tu peux avoir cette magie-là quand la personne... Moi, mon compliment préféré, c'est quand la personne, elle dit, ça, c'est moi, ou je me retrouve, ou ça y est, je sens que je suis là. En fait, c'est comme si tu sentais le présent. Il y a une magie du moment présent. Et par les cheveux, quand c'est la touche finale et que tu mets la laque... À une mariée, c'est pareil. Quand la personne se découvre à la fin d'un rendez-vous, voire même quand tu lui enlèves le peignoir et qu'elle se remet dans son vrai vêtement de civile et qu'elle se sent elle et que tu vois qu'elle se sent la meilleure version d'elle-même. Moi, je m'endors bien la nuit. Bien mieux qu'avant.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Sérieux ? Je sais que mon énergie, elle est utilisée à bon escient. Vraiment, je le sens.

  • Speaker #1

    J'adore, j'adore, j'adore. Tu dors mieux. Je dors mieux qu'avant.

  • Speaker #0

    Ben ouais, franchement, je... C'est une bonne pensée de se dire, qu'est-ce que j'ai fait aujourd'hui ? J'ai fait ça, en fait. J'ai aidé à ce que la personne prenne du temps pour elle, elle passe un bon moment, elle se détend quand je lave les cheveux, elle puisse apprécier d'être face à son reflet et qu'elle se sent belle et que ça perdure pendant tout un temps derrière.

  • Speaker #1

    Et des fois, on ne sait pas, on l'a... La portée que peut avoir une coupe parce que des fois tu sais on dit souvent une femme qui change de coupe c'est une femme qui change de vie en fait des fois tu fais que des fois tu dis bon bah c'est juste c'est mon métier mais en fait des fois moi je sais que là par exemple il n'y a pas longtemps j'ai pris une esthéticienne j'en avais pas avant j'ai pris une esthéticienne mais si elle savait le bien que ça me fait et je pense que même quand je vais chez le coiffeur j'y vais une fois par an bon c'est mon c'est mon pote c'est on était à l'école ensemble bon je me fais un peu je me fais un peu tabassé mais c'est pas grave Je passe quand même un bon moment. Mais je pense qu'il y a des fois, on ne se rend pas compte aussi. En tout cas, moi, de mon côté, je ne me rends pas compte parfois de la portée de ce que je fais. Et quand les clients me disent que ça leur fait, moi, je suis là en mode, c'est mon boulot, en fait. Et du coup, des fois, il faut aussi savoir recevoir justement tout ce bien qu'on fait. Parfois, je me dis, moi, je n'arrive pas. Je me dis, en fait, je fais juste mon boulot. Mais quand les personnes te rendent en te disant « Waouh, ça m'a fait ça, ça, ça, ça » , t'es là en mode « Ok, bah, de rien » . C'est difficile aussi de l'accueillir. Je ne sais pas ce que tu en penses, toi, mais c'est parfois difficile aussi de…

  • Speaker #0

    C'est horrible ce que je vais dire. Autant je pratique la gratitude intense, mais c'est horrible ce que je vais dire. C'est horrible. Je vais dire, mais je pense… Moi, je sais que je ne fais pas que des cheveux. Tu vois ce que je veux dire ? C'est horrible. Je me déteste. J'ai l'impression d'être très prétentieuse en disant ça. Par exemple, moi, si tu aimes les brushings ou les choses très coiffées, je ne suis pas la bonne coiffeuse pour toi. C'est sûr. Je te dis, je sais que j'ai un délire où je passe vraiment une heure full avec la personne et je suis là. Je sais qu'on ne fait pas que des cheveux. et des fois on parle pas du tout je dis pas que c'est obligé de je fais pas forcément des interviews tu vois des fois t'as le droit d'avoir un rendez-vous juste t'es dans un endroit où t'es dans une safe place t'es bien et juste t'es en paix, la personne qui s'occupe de toi tu sais qu'elle te veut du bien des fois si elles ont envie d'être dans leur bulle je suis juste là pour faire une petite bulle avec elle et être bien aussi Ouais, en fait, tu veux que je te dise ? Peut-être que ce n'est pas prétentieux. Peut-être, j'espère, où je mets tout mon cœur et toute mon énergie pour espérer que ce ne soit pas que des cheveux et que ce soit plus que ça. Et après, je me dis que de toute façon, on devrait progresser sur ce sujet-là tous parce que si on était pilote d'avion, il y aurait tout un motherfucking play qui nous applaudirait à chaque fois parce qu'il fait bien son travail aussi. Le monsieur tout le monde applaudit. Enfin, le monsieur Oulada, d'ailleurs. Et c'est normal pour certains métiers d'être applaudis. Pourquoi pas pour tous les métiers ? Alors je ne dis pas qu'il faut que nos clients du tout doivent nous applaudir à la fin de la coupe, c'est pas ça que je dis. mais je trouve qu'il y a des métiers pour lesquels c'est normal de le saluer. Tu vois, quand t'es comédien, quand t'es chanteur, il y a des disciplines où c'est normal que ça se termine. Si t'as bien fait ton travail, on t'applaudit, on te dit c'est super. Mais du coup, ça c'est, tu vois, ils se la donnent. C'est peut-être pas de prise d'objectif pour les artistes, je les aime trop. Donc je me dis, ben non, en fait, c'est normal. Et surtout si tu mets une extra dose d'amour, d'authenticité, quand les gens, ils arrivent à percevoir ça, ben en fait, quand elle me le dit, je me dis, j'ai vu J'ai vraiment bien fait mon travail. Voilà.

  • Speaker #1

    Moi, c'est dans la partie mariage que ça me fait. Quand je coupe les cheveux, c'est un peu moins ça, parce que vraiment, je ne suis pas une coiffeuse qui aime couper. Moi, je dis tout le temps aux gens, je suis une coiffeuse qui n'aime pas couper. Je suis une coupeuse,

  • Speaker #0

    moi. Je suis une coupeuse.

  • Speaker #1

    Voilà. En fait, chacun son truc. C'est comme ça. C'est pour ça que c'est bien d'avoir chacun sa spécialité, sa spécialité, son caractère, sa vibe, ses convictions, etc. Moi, je sais que, par exemple, quand je finis un chignon ou un maquillage que j'adore et tout, ... mon réflexe, je twerk.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? C'est sûr ?

  • Speaker #1

    Des fois, ça me prend, des fois, c'est ça, je twerk.

  • Speaker #0

    Ah, c'est le twerk de la joie. Ouais.

  • Speaker #1

    Le twerk de l'attraction. C'est sûr, c'est le twerk de la joie. Et tu vois, là, pour le coup, côté mariage, je le comprends et tout machin parce que c'est concret aussi. Enfin, c'est... Toi, tu trouves la partie concrète dans la coupe. Moi, je le trouve vraiment dans le concret du mariage parce que c'est genre le plus beau jour de leur vie. Moi je suis là, j'interviens sur ça, je participe à ça et puis je me dis je pars et quand je pars je suis là en mode oh ouais. Et ouais en fait du coup on a une joie tout à fait, je vois, je vois, je vois.

  • Speaker #0

    Je te rassure, moi aussi je fais beaucoup de danse de la joie, beaucoup de Beyoncé vibe.

  • Speaker #1

    J'ai fait des petites vidéos un petit peu sur Instagram où tu fais des petites... de Corée et tout machin comme ça et même c'était la vidéo avec Dioka là où dansier que je t'avais entre guillemets retrouvé je me suis dit mais attends mais je la connais cette fille ah bah oui bah oui mais parce que justement dans cette dans

  • Speaker #0

    cette perspective d'authenticité et de pouvoir faire du bien à tout le monde pour moi c'est essentiel de se former sur tous les types de cheveux et puis en tant que justement ancienne traumatisée Même si j'aimais aller chez le coiffeur de la boucle, si tu veux, je ne peux pas avoir pris une claque, une leçon de vie en allant au Kenya et pas m'être dit, il n'y avait pas de cours au CAP pour t'expliquer à faire ça, donc on va y aller. Et encore une fois, d'avoir été chez Cut by Fred, tout de suite, ça a été un énorme cadeau parce que tout de suite, je suis arrivée chez quelqu'un qui faisait du sport bouclé, qui militait pour ça. J'ai découvert le diffuseur quand je suis arrivée chez lui. Et maintenant, même quand je pars à l'autre bout du monde, même si je ne sais pas où je vais, je prends le diffuseur. Je ne sais pas ce que je vais avoir, mais je le prends avec moi. Sérieux ? Ouais.

  • Speaker #1

    Oui, parce que les cheveux bouclés, ça commence enfin. Depuis deux ans, ça commence enfin. Mais j'ai l'impression que le Covid a fait pas mal de bien à beaucoup de choses. Parce que du coup, j'ai l'impression que depuis le Covid, les gens vont un peu plus vers le naturel. Déjà, le nombre de gens qui avaient des racines de 15 mètres de long, qui se sont dit « Oh, finalement, c'est pas si mal d'avoir les cheveux blancs ! » Et qui, du coup, n'avaient pas leur brushing toutes les semaines et qui étaient obligés d'avoir les cheveux bouqués. Et qui se sont dit « Oh, c'est pas si mal ! » Finalement, j'ai l'impression que depuis le Covid, justement, il y a cette redirection vers la philosophie de « cut by thread » , vers le naturel, respecter son cheveu, etc. Et ça c'est super cool parce que là aujourd'hui, moi en tout cas en tant que... Enfin, il n'est plus, de voir de plus en plus de représentations en fait sur les réseaux, à la télé. Mon Dieu, aux Jeux Olympiques, tu vois la nana...

  • Speaker #0

    Les dernières Miss France, excuse-moi.

  • Speaker #1

    Mais oui, mais qui chantait avec ses cheveux. Mais quand j'ai vu ça, j'ai eu envie de pleurer en fait, je me dis toutes les petites filles. qui voit cette nana en train de chanter la Marseillaise avec ses cheveux crépus en l'air, que d'habitude on dit « va te coiffer parce que t'es pas bien coiffée » , et qu'elle voit ça, elles sont petites, elles voient ça. Mais je me dis déjà, aujourd'hui, on est bien avancé, même si ça a ramé. Je me dis, dans dix ans, ces petites filles qui ont vu ça, on dit « waouh, en fait, c'est incroyable, le pouvoir » . Les cheveux, c'est du militantisme, mine de rien.

  • Speaker #0

    Ah bah, mais accepter ses cheveux et accepter sa vraie nature ? C'est être dans l'authenticité de soi-même, dans l'acceptation de soi-même, de qui on est, de justement ce mélange génétique unique et magique. Ça veut dire apprendre à se connaître soi-même, parce que trouver les bons gestes, trouver les bons produits qui correspondent à nos demandes, moi, ça, ça me rend zinzin. C'est pour ça que du coup, oui, j'ai fait une formation avec Dioca, que... que j'essaye de raconter plein d'histoires de femmes aux cheveux aussi bouclés, frisés et crépus. En fait, je trouve que... Et encore une fois, je te dis, j'ai l'impression d'être arrivée au bon moment dans la coiffure. Parce que cette évolution, même moi capillairement, tu regardes une photo de moi il y a quelques années et là... Alors le rose était déjà là par moment ou pas, ça c'est un truc. Mais par contre, ouais, ouais, pas du tout. Moi, ça m'a libérée. Et vraiment, je ne... Il n'y a pas longtemps, je suis sortie, je suis tombée face à une dame un peu plus âgée. Et franchement, elle avait un blanc blond, superbe travail de balayage, mais elle s'acceptait à mort. Sauf que je vois bien le brushing sur ses bûches. Et donc, on commence à parler, je lui dis, vraiment, ta couleur, elle est mortelle. Elle me dit, j'ai un super coiffeur, je suis super fidèle. Je lui dis, t'as bien raison. Je lui dis, en revanche, ce brushing... Et là, elle est partie sur une tirade. en me défonçant les cheveux bouclés. Ah, ça va pas, là, là, là. Et c'est horrible. Et ça fait mal coiffé. Et ça fait mal peigné. Et le pire, la frange bouclée, vraiment. Bon, ce jour-là, j'étais en J5. Donc, autant te dire que j'avais plaqué le tout. Donc, elle sait pas. Bon, à la fin de sa tirage, je lui ai dit, alors, du coup, c'était sympa de m'avoir dit tout ça. Moi, mes cheveux, dans la vraie vie, ils sont comme ça. Donc, elle ne savait pas quoi me dire suite à ça. Et je lui ai dit, franchement, je trouve ça dommage que tu aies fait ce pas énorme sur l'acceptation de toi-même et sur ta couleur et que tu glos avec et que tu sois encore avec un vieux brushing de mamie du 16ème. Ouais, je lui dis vraiment, c'est très dommage que tu sois genre porte-parole et qu'en même temps, il y a un truc pas du tout. Je lui dis parce que du coup, tu me dis que tu t'acceptes à mort et c'est super et tu détestes ces boucles, mais en attendant, du coup, tu t'acceptes pas trop parce que t'as un peu des cheveux bouclés. Elle me dit, bah ouais, parce que par exemple, les jours où... il pleut, ben, toi, t'as peur de la pluie, non ? Fière que moi, maintenant, j'ai même plus peur de la pluie. C'est beau. Et elle m'a dit, ah ben, ouais, c'est vrai qu'il y a qu'une partie du travail qui est faite. J'ai dit, mais moi, je te jette pas la pierre. Je dis pas qu'il faut qu'on en soit toutes là. Je dis juste, tu m'as fait tout un discours de famille père libérée, nanana, et puis en plus, les bouchées, déjà, être autant énervé contre les boucles ça cache quelque chose frustration Mais j'étais là genre c'est dommage parce que du coup il y a en fait non tu te trompes mais c'est ok. En revanche moi du coup je préfère rester avec mes boucles et ma frange bouclée parce que je me sens beaucoup plus libérée. Et j'en suis là et il m'aura fallu plus de 35 ans pour en être là donc franchement chacun son rythme. Les coiffeurs on est un peu jardiniers, il faut semer des choses chez les gens. et il y a un moment des fois il y a des des massifs qui prennent, d'autres qui prennent pas, et c'est pas grave. Moi, c'est comme ça que je... Mais si ça prend, viens me voir, je m'occuperai de tes boucles.

  • Speaker #1

    Moi, je vais rien dire. Moi, j'ai fait... Moi, là, j'ai fait un... Parce que moi, je m'adore quand j'ai mon brushing bouclé et tout, etc., qui... Tu sais, un peu la Beyoncé, un peu, voilà. Donc là, du coup, pour mon mariage, j'ai dit, vas-y, c'est bon. Ça faisait genre trois ans que j'étais 100% naturelle. Et là, du coup, j'ai dit non, vas-y, en fait, avec la pluie, l'humidité, je n'ai pas envie de me casser la tête le jour.

  • Speaker #0

    Mais là, tu te maries ?

  • Speaker #1

    Je vais me marier l'année prochaine, oui.

  • Speaker #0

    Il y a du temps ! Pourquoi tu es en train de justifier ta coiffure d'aujourd'hui pour ton mariage de l'année prochaine ?

  • Speaker #1

    Je ne justifie pas ! J'ai fait un lissage, mais une fois que le mariage est passé, je rase tout.

  • Speaker #0

    Tu vas faire un big chop ? Oui,

  • Speaker #1

    je vais en faire parce que là, ça faisait trois ans que j'avais les cheveux naturels, parce que j'en avais marre de faire des lissages et tout. Et là, d'ailleurs, j'ai fait le lissage et que j'allais mourir. Mais je le fais juste pour le mariage parce que j'aime bien avoir mon broche et tout. Mais une fois que le mariage est passé, je vais faire des dingueries. Je vais me décolorer les cheveux. Je vais tout raser. Tu sais, avoir ça sur la tête.

  • Speaker #0

    La meuf, elle aura la blague au doigt. Il ne pourra plus faire de vitoures. Elle va y aller.

  • Speaker #1

    Il a l'habitude. Il m'a déjà vu avec les cheveux courts.

  • Speaker #0

    Surtout, quand on se sent, encore une fois, si tu vas dans une dinguerie area, c'est qui tu es, c'est qui tu as envie d'être. Et moi, je crois que quand on est aligné avec ses envies, c'est là où on est le pire plus beau en fait.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    exactement. Donc, il te trouvera belle.

  • Speaker #1

    De toute façon, oui. Mais même des fois, je lui dis, mais tu as un peu de la merde dans les yeux parce que je ne sais pas comment il fait des fois parce que laisse tomber. Je suis... Regarde ma tête là. Ça se voit que je suis maquieuse ? Non. Non,

  • Speaker #0

    mais déjà, excuse-moi, mais la peau scintille. Donc, il y a un glow. Donc, on peut quand même se dire que tu nous as fait un make-up, nos make-up.

  • Speaker #1

    Tu as mis un peu là.

  • Speaker #0

    Au niveau du teint, je maintiens ce que j'ai dit. Au niveau des yeux, non. Si tu veux qu'on rentre dans le détail, OK.

  • Speaker #1

    Mais au niveau des sourcils, encore moins.

  • Speaker #0

    Ah, mais alors, je suis hyper mauvaise en sourcils parce que j'ai eu la chance que ma mère me fasse des très beaux sourcils. Ah oui ? Jamais enlever un poil de ma life. Donc, je suis nulle, je ne sais pas. Maintenant, j'utilise de temps en temps une petite brosse.

  • Speaker #1

    Oh, bon. Mais vraiment. Non, mais tu vois, c'est hyper important de s'accepter et surtout, comme tu dis, d'être... aligné tu vois pas moi par exemple là là là là là beau je parle parce que du coup on parlait de la dame qui faisait son brushing et c'est moi je dis bon je fais mon lissage pour mon mariage mais en soi c'est parce qu'il ya un but dans ça donc en fait et surtout non mais il n'y a pas de justification à voir tu as envie de faire ça tu fais ça tu as envie d'avoir des cheveux de beyoncé mais c'est les cheveux de beyoncé je me tâte à me faire blonde aussi mais c'est une perruque qu'enfin

  • Speaker #0

    Mais attends, tu me rends folle ! Si j'avais compris le concept de la magie de la perruque bien plus tôt dans ma vie, mes cheveux et moi on se serait alignés bien plus vite. Je n'aurais pas autant fait la misère.

  • Speaker #1

    Mais je ne sais pas, j'ai envie que ce soit mes cheveux à moi. Je n'ai jamais mis de perruque. Et puis c'est chiant, il faut mettre la colle et tout. Moi j'ai une peau de merde en fait, ça va réagir, ça va être tout rouge.

  • Speaker #0

    L'avantage c'est que comme t'es make-up artiste tu peux me cacher ça, exceptionnellement. Je veux pas sur les jambes et pas sur moi,

  • Speaker #1

    j'arrive même pas à me mettre des faux cils.

  • Speaker #0

    Non, ah bon ?

  • Speaker #1

    Ah non mais je suis un cas désespéré, genre sur les jambes, y'a aucun problème, je te fais un maquillage etc. Mais alors moi, là tu vois, y'a pas longtemps j'ai vu un gars, enfin une femme pardon, parce que du coup c'est un homme qui est devenu femme, mais qui a pas de bras, qui a pas de jambes. et qui se met des faux cils toute seule. Et du coup, moi je suis là, genre je suis make-up artiste, j'arrive pas à me le mettre toute seule avec deux bras, tu vois. Ah mais je t'enverrai la vidéo, tu vas voir, je te l'enverrai. Pas vrai.

  • Speaker #0

    Impressionnant.

  • Speaker #1

    Ah mais du coup...

  • Speaker #0

    Déjà, ce que tu dis, c'est impressionnant, parce que tu... Je suis curieuse. Si je me trouvais sur cette vidéo,

  • Speaker #1

    je me sens encore plus nulle en tant que femme.

  • Speaker #0

    Ben non, tu devrais te sentir inspirée, tu devrais te dire, attends, c'est exceptionnel.

  • Speaker #1

    C'est exceptionnel, mais du coup, je me sens inspirée, arrêtez d'essayer. Et du coup, je prends des petits peuples comme ça pour me les mettre sur du mariage. Ça m'inspirait ça, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais non, mais après, tu as le droit de te faire ce kiff aussi. Je pense que c'est important, justement, de réapprendre et de se remettre parfois à la place aussi de nous. clients, tu vois, je sais pas, en testant le bac, en se faisant laver les cheveux par quelqu'un d'autre, en se faisant masser la tête, c'est c'est important de croire justement au pouvoir de nos métiers et de l'expérimenter de temps en temps, comme un coach sportif doit de temps en temps faire un entraînement en tant que élève lambda aussi, tu vois, pour réapprendre.

  • Speaker #1

    Le bac à shampoing, c'est mon truc préféré. Si seul, si je, moi j'étais tout le temps à mon coiffeur pote entre guillemets. Je lui dis, moi, des fois, juste, je viens dans ton salon, je me pose sur ton bac à shampoing. Juste, il y a quelqu'un qui me fait couler de l'eau sur la tête, ça me suffit, en fait. Juste ça, moi, ça me fait vraiment du bien, tu vois.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas te mentir, chez Maison Larrière, on a des bacs qui sont massants. Donc, autant te dire que, oui, des fois, à la fin de la journée, juste le m'assois, je le cale la vasque et j'allume le massage et je reste comme ça cinq minutes, quoi. Petit massage du dos, tranquille, pépouze. Et bien utile. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, non, mais franchement, des fois, juste ça, ça fait du bien. Pour revenir un petit peu, parce que du coup, j'ai eu notamment Émilie, qui est photographe, que j'ai interviewée d'ailleurs, son épisode, il va sortir au mois de juillet, qui a posé quelques questions parce qu'elle, pour le coup, avec son mari, parce que c'est un duo photo-vidéo, ils ont vécu en Australie un certain temps, et du coup, ils avaient des questions... par rapport à toi, justement, par rapport à tes différents voyages. Et ils se demandaient, en fait, comment tu faisais, justement, par rapport au visa. Parce que, alors, je pense qu'ils ont posé la question, comment tu faisais, par exemple, de facturer en France, etc. Mais j'imagine que tu ne facturais pas les prestations que tu faisais. C'était l'enquête. Voilà, on est d'accord.

  • Speaker #0

    Ah non, non, non. C'était bénévole, enfin, ce que j'ai fait. Le concept d'ombre coiffure, c'est que je me baladais avec ma grosse valise jaune. Boby ? Elle est là. Il y a des plantes dessus aujourd'hui. Je me baladais avec Boby, qui est un salon de coiffure ambulant. Des fois, j'ai arrêté des gens dans la rue. qui m'inspiraient en disant « Bonjour, est-ce que tu veux bien me parler de toi et de tes cheveux ? » Et des fois, il y avait des rendez-vous qui étaient un peu programmés avec des coiffeurs que je ne connaissais pas, pour le coup. Autant on parlait des tendances et des choses à explorer en amont, autant je voulais voir et connaître personne parce que j'aurais pas su le faire fake. Et puis, c'était intéressant aussi de voir ce qui se développait ou pas et comment est-ce qu'on connectait ou pas. mais Eux, ils ont accepté de nous accorder du temps. Peut-être que certains ont été rémunérés, j'ai envie de te dire, mais je ne suis franchement pas sûre. C'était beaucoup quand même des choses de rencontre. Donc moi, dans le cadre du documentaire, je n'ai pas eu besoin de facturer parce que j'étais payée par la boîte de production pour des jours de tournage, mais pas pour des prestations coiffures, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, c'est bien ce qui me semblait, parce qu'en fait, à chaque fois... Moi, du coup, j'ai vu les pâtes qu'eux, ils n'ont pas vu, ils ne connaissaient pas avant. Donc, je me suis dit, je vais quand même demander au cas où. Mais il me semblait bien que c'était du bénévolat. Et c'était vraiment dans cet esprit, comme on dit depuis le début, de vraiment toucher les chevaux, les endroits.

  • Speaker #0

    Curiosité, c'est de la curiosité. C'est vraiment partir à la rencontre de l'autre, d'une culture et d'un pays. Sauf qu'officiellement, on le fait en parlant de cheveux. Et en fait, quand on parle de cheveux, on parle de plein d'autres choses aussi. Donc, tu vois, c'est... C'est vrai que, par exemple, au Kenya, en partant à la recherche de la tendance des 13 bantous, donc une coiffure qu'on a pu voir, par exemple, sur Rihanna, du coup, en se baladant dans la rue, j'ai vu un salon, je me suis dit, elle a l'air trop mignonne, est-ce que je peux rentrer ? À chaque fois, il me disait oui, et du coup, des fois, attention, il nous disait non, on expliquait, tout de suite, on a un tournage, est-ce que vous êtes OK pour nous... nous expliquer, je suis coiffeuse, est-ce que tu viens m'apprendre ? Je cherche ça. Des fois, ils nous disaient non et ça ne marchait pas. Souvent, malgré tout, l'instinct faisait que c'était cool et qu'il y avait des oui à plein de moments qu'on n'a pas pu garder, évidemment, dans le doc. Encore une fois, tu te doutes, différence entre tout ce que tu filmes et le montage final. Mais voilà, et c'est vrai que sous prétexte de parler de 13 Bantou, On a du coup parlé de tendance, de ce que ça voulait dire, et finalement, dans cette banlieue de Nairobi, c'est là où j'ai pris conscience qu'il y avait vraiment toute une échelle capillaire et sociétale. C'est-à-dire que les gens qui sont les plus pauvres, quand tu es les plus pauvres, pauvres, du coup, tes coiffures, c'est déjà d'avoir des cheveux et de te coiffer par toi-même en tressant ce que tu as. Si tu montes un peu plus dans la société, là, tu vas pouvoir faire des coiffures avec des cheveux synthétiques. un peu plus dessous, ça peut être des coiffures avec des cheveux du coup plutôt naturelles. Et puis après, est-ce que tu as le budget pour avoir ou pas une perruque aussi ? Pareil, d'abord synthétique. Et si tu as de l'argent, tu as plein de perruques et une ponytail. Il avait dit Farouk aussi. Et finalement, il y a comme une échelle capillaire de niveau... Ouais, tu vois, où est-ce que t'en es dans tes finances, ça se voit dans tes cheveux, finalement.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    tout à fait. Et en fait, tout ça, je le comprends parce qu'elle me l'explique. Alors qu'à la base, je viens avec une photo de Rihanna en disant que je cherche à apprendre à faire ça.

  • Speaker #1

    Et du coup, la coiffure de Rihanna, c'est quelle catégorie sociale ?

  • Speaker #0

    En vrai, c'est plutôt quelque chose qui vient des bidonvilles et des gens qui n'ont pas trop de sous, parce que c'est une coiffure que tu peux faire. Si tu as des cheveux, tu la presses en cheveux seuls naturels, tu la presses dans tout. Si tu as moins de cheveux, tu peux y incorporer du cheveu, qu'il soit synthétique ou pas. Vu que tu vas le tourner, j'ai envie de te dire, tu n'as pas vraiment besoin que ce soit du naturel. Si, c'est mieux en soi d'utiliser du cheveu naturel, parce que c'est quelque chose qui va toucher ta peau et tout. mais... tu peux aussi le faire en mettant des rajouts.

  • Speaker #1

    Ça, tu vois, c'est le genre de coiffure que j'avais quand j'étais enfant, que je détestais. Je te jure, je trouvais ça affreux.

  • Speaker #0

    Oh non, c'est trop mignon !

  • Speaker #1

    Quand t'es enfant, tu comprends pas tout ce côté culturel, machin, etc. Quand t'es enfant, tu te dis juste ça y est, on me déteste, on m'a fait des cheveux affreux, on va se moquer de moi à l'école. Des fois, tu sais, j'avais vraiment, tu vois, les antennes qui vont dans tous les sens, j'avais ça. ou alors j'avais entouré en bantou, etc. J'avais ça.

  • Speaker #0

    Après, ces petites tresses-là, qui étaient une tendance pareille, il m'avait expliqué, qui étaient revenues au moment du Covid, parce que du coup, ça faisait aussi clin d'œil au virus du coronavirus. Et donc, c'était une coiffure militante qu'on faisait aux enfants et aux femmes pour rappeler aux gens qu'il fallait se laver les mains.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    ok. Je ne vais pas te mentir, elle me l'a faite, cette coiffure-là.

  • Speaker #1

    On est d'accord. On est d'accord. Ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Je vais tout mettre sur le fait que du coup, ça fait de moi plutôt une Batou. Mais là, je ne l'ai pas fait. Vraiment, je l'ai fait pour l'expérience et pour apprendre. Mais c'est là où tu te rends compte que ça ne va pas bien à tout le monde. Vraiment. Et que je suis désolée. Merveille que font les cheveux crépus. Et je suis sûre que tu devais être adorable. Peut-être que tu ne kiffais pas, mais je suis sûre que tu devais être trop belle. Alors que ça ne va pas à tout le monde. Ça ne va pas. regarde les photos aujourd'hui je suis sûre t'es mignonne moi si je te montre une photo de ma tôté comme ça tu vas te marrer vraiment je te le dis mes meilleurs amis m'ont demandé que je leur envoie la photo quand ils ont un coup de mou ils regardent ça on en est là du horrible ça me va vraiment tout fragile appropriation culturelle femme blanche ou homme blanc pour les personnes africaines traduction pour ceux qui ne savent pas oui pardon mais là vraiment j'étais là genre ouais non j'ai senti que j'étais pas alignée avec moi capillairement et d'ailleurs j'étais vraiment pas bien à ce moment là à cause des cheveux ah ouais bah oui tellement que je me sentais chum

  • Speaker #1

    Et toi, tu me dis que tu es mignonne. Non,

  • Speaker #0

    non. Mais si, parce que quand tu es enfant, ce n'est pas pareil. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai aussi. Il y a deux côtés.

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est comme les bébés qui ont trois cheveux sur le caillou. Tu ne peux pas avoir ta texture de cheveux. Tu fais... Bon, il y a un côté un peu minou. Voilà, tu vois, c'est... Il ne faut pas que tu lues la petite fille que tu étais. Si tu refaisais cette coupe aujourd'hui, là, je ne vais pas te mentir, Valentina, je me dirais ce qu'on est sûr.

  • Speaker #1

    Tu pourrais me juger là, franchement. tu peux rime-juder,

  • Speaker #0

    on est d'accord mais non

  • Speaker #1

    Et rappelle-moi, c'est quoi les pays que tu avais fait ? Du coup, tu avais fait le Brésil, Kenya, la Corée...

  • Speaker #0

    Inde et Corée.

  • Speaker #1

    L'Inde et il n'y en avait pas un autre ?

  • Speaker #0

    Et la Corée, la Corée du Sud.

  • Speaker #1

    Et la Corée, oui. Ah, c'est tout ?

  • Speaker #0

    Ok. Quatre, c'est déjà quatre beaux pays.

  • Speaker #1

    J'avais l'impression qu'il y avait plus que ça. Et par exemple, l'Australie, ça c'est un pays qui est dans les plans ou... ou pas spécialement tout de suite ?

  • Speaker #0

    En tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est un pays sur lequel il y a des choses à dire partout, l'Australie, même là, je reviens d'abord. Oui, voilà. Franchement, il y a des choses à dire partout. Après, il y a des tendances qui sont plus ou moins importantes, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes. Mais j'avoue que même là, je reviens de vacances. J'étais donc pour un mariage aux États-Unis. Donc, j'ai eu la chance de passer un petit peu de temps à New York. Et honnêtement, il y a une tendance chez les mamies. Il y a une tendance chez les femmes qui ont un certain âge et ont les cheveux blancs. Elles ont des mèches colorées, mais genre mèches violettes, mèches vertes, mais pour tour de visage. Enfin, vraiment, on est sur la 5e avenue. La meuf, elle a un sac Vuitton. Elle sort de chez Vuitton, cheveux blancs sublimes et une mèche violette. J'étais genre, mais qu'est-ce que c'est ? Et j'en ai croisé beaucoup des comme ça. Donc en fait, il y a aussi des tendances. Qu'est-ce que... Je ne sais pas. Est-ce que ça ne veut pas dire qu'il y a des femmes qui se rebellent en étant riches, mais en devenant un peu punk finalement dans cette ville ? où il y a quand même, je pense qu'en tout moment, il y a quand même un débat qui se crée sur toute cette esthétique et cette déa un peu clean girl qui rentre dans un certain moule. Je trouve ça rigolo que dans cette ville très européenne, on le sait effectivement comme New York, mais qu'est-ce que c'est que cette tendance de mamie un peu chic et riche, mais qui finalement voit l'encontre de cette esthétique clean girl ?

  • Speaker #1

    je pense qu'elles sont aussi à un certain stade de leur vie où I don't give a fuck elles sont pas à la foutre en fait j'ai été intérim pendant des années maintenant je fais ce que je veux on n'en voit pas beaucoup des mamies un peu comme ça derrière les supporters de Trump donc c'est ma vie elle l'intéresse ah ça ça peut être hyper intéressant j'adore au même titre que j'ai vu c'est le vent de Véla s'il vous plaît ah Ciao ! Tu pourras envoyer cet épisode à France 5.

  • Speaker #0

    Écoute, s'il fait plein de vues, toi envoie-le à France 5 pour dire, regardez.

  • Speaker #1

    C'est dans deux, s'il vous plaît, là. Non, mais vraiment, je me dis, pour une fois qu'il y a un truc bien pour la coiffure, ça continue pas,

  • Speaker #0

    quoi. Bah, écoute, peut-être que, je sais pas, peut-être qu'il faudrait que j'arrive à trouver des fonds et que je fasse une chaîne YouTube pour raconter ça. Parce que...

  • Speaker #1

    Une chaîne YouTube, mais oui !

  • Speaker #0

    Bah ouais, mais il faut la financer, cette chaîne YouTube, ma belle.

  • Speaker #1

    Par argent. En parlant de ça, comment, enfin, c'était quoi le budget pour, par exemple, un épisode, imaginons ?

  • Speaker #0

    Alors, je peux pas te dire, j'en sais rien. Moi, je peux te dire à la limite combien j'étais payée, et c'était pas tant, mais honnêtement, entre... ce que ça représentait il y a souvent ça durait quand même 19 jours tu vois donc 19 jours à l'étranger où tu te déplaces sur place on a toujours un guide, ce qu'on appelle un fixeur donc quelqu'un qui a aidé à la préparation pour trouver les intervenants et puis un peu Eugie les bons tuyaux qui a toujours un peu une soluce qui peut rebondir et et qui verrent un peu l'organisation. Et cette personne, elle fait aussi souvent le traducteur. Sauf si on va trop dans des contrées avec des dialectes un peu spécifiques. C'est ce qui s'est produit par exemple quand on a été rencontrer les Maasai au Kenya. Bon, là, ils ne parlaient pas anglais et du coup, je ne parlais pas Maasai. Donc, on a eu un traducteur spécifique, Momboshi, qui du coup, lui... parlaient dans le dialecte et ensuite me traduisent en anglais. Et du coup, moi, je réagissais en français d'abord pour la caméra. Après, je lui donnais ma réponse en anglais. Et c'était traduit comme ça. Et après, il y a eu aussi ces moments qui sont magiques où des fois, tu n'as pas besoin de parler la même langue pour te comprendre. C'est quand même ça qui est fou. Enfin...

  • Speaker #1

    Parler avec les mains, les gestes, le corps, les yeux.

  • Speaker #0

    Ouais, le cœur. Tu sais, quand on est arrivé chez les Maasai, mais On était tellement dans un village qui était éloigné de tout qu'ils n'avaient jamais vu de caméra, ils n'avaient jamais vu de pied de caméra, donc encore moins de drone. Donc au début, on est venu passer une demi-journée juste pour qu'on se rencontre et qu'ils nous voient et qu'on fasse voler le drone sans que ça leur fasse peur. Tu vois, que ça fasse rire les enfants finalement. Et un truc qui vole. Et c'est vrai qu'il y a eu... À un moment, ils parlaient avec le réalisateur, ils se sont éloignés. Je me suis retrouvée pour le coup solo. Heureusement, il y avait Gilda, le cadreur, qui n'était pas loin. Et on s'est mis à se parler comme ça, ensemble, à se regarder. Ils sont venus me toucher. Et en fait, la première chose sur laquelle ils ont phasé, c'est les tatouages. Et en fait, s'ils sont venus d'abord toucher les tatouages, essayer de le frotter pour voir si ça s'en allait. Et puis comme ça, ça a commencé à bien se passer et qu'on rigolait, tout d'un coup, ils ont commencé à toucher mes cheveux. Et c'est là où il y a eu Norma et Chouki. Cette femme qui est donc arrivée, qui était, je pense, une des plus belles femmes que j'ai jamais vues de ma vie, tu vois. Et franchement, je te jure que c'est véridique. Il n'y a pas de traducteur autour de nous. Je sais qu'elle me parle et je sais qu'elle me dit, ah, ça, ça ne s'efface pas. Et je lui dis, non, ça ne s'efface pas. Tu veux toucher mes cheveux ? Elle me touche ses cheveux. je lui demande si je peux toucher ses cheveux. Elle me dit oui, je sais qu'elle me dit oui. Je sais qu'on est... On est devenus copines, on s'est compris ce jour-là, tu vois. Après, ça a aidé que le traducteur, il arrive. Parce que j'ai compris qu'elle était en train de m'engueuler, mais du coup, j'ai compris pourquoi est-ce qu'elle m'engueulait, parce qu'elle ne comprenait pas que je sois une femme seule, qui voyage, qu'est-ce que je faisais, c'était quoi, cette vraie déjeune et tout. mais il y a eu des trucs ouais c'était On n'a pas eu besoin de traducteur pour qu'elle se sente à l'aise et que j'ai la chance qu'elle m'invite chez elle le lendemain pour que je voie sa maison. Ça a été traduit, mais je sais que quand je lui dis « Est-ce que tu veux que je te coupe les cheveux ? » et qu'elle me dit « Oui, je sais qu'elle me dit oui. » D'ailleurs, c'est bien simple, tu vois ce bracelet qu'elle m'a offert.

  • Speaker #1

    Je me souviens de voir cette lumière.

  • Speaker #0

    Elle me l'a mis à cette main-là, je l'ai changé tout de suite pour le mettre à ce bras-là. Et depuis, je ne l'ai pas retiré. Ça fait partie de mes angoisses qu'on m'enlève mes bracelets. Celui-là notamment, c'est sûr. J'ai une tonne de bracelets brésiliens là-dessous aussi. Tant que ça ne part pas tout seul, ça ne part pas tout seul. C'est que j'ai besoin de leur protection, c'est tout.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #0

    Mais tu vois, c'est venu à travers les cheveux. C'était fou. C'était fou. Donc, c'est un mix de tout.

  • Speaker #1

    D'accord. D'accord, d'accord.

  • Speaker #0

    Donc, moi, mon travail, c'était juste de faire ça, de connecter, de suivre mon cœur. Donc, combien ça coûte pour répondre à cette question ? Je n'en sais rien. Mais quand même, ce n'est pas gratis de faire quelque chose où tu envoies trois personnes à l'autre bout du monde.

  • Speaker #1

    Il y avait toi, le cadreur.

  • Speaker #0

    Et un réalisateur.

  • Speaker #1

    Et un réalisateur. Et du coup, la personne locale qui était sur place.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement.

  • Speaker #1

    La personne, finalement, à chaque fois.

  • Speaker #0

    On est un petit quatuor. et cette personne, cette quatrième personne elle est essentielle aussi tu vois et franchement Igor qu'on a eu au Brésil merci Instagram c'est toujours un de mes potes et tu vois Igor on l'a rencontré parce que j'avais travaillé avec lui sur une autre émission mais nous on s'était croisés c'était les anges de la télé-réalité mais quoi ? bah oui bien sûr j'ai fait les anges pendant ma jeunesse de carrière de télé et tu vois ces zooms là à Cuba et saison à Miami, où il y avait une partie de l'équipe qui a été à Cuba. Hugor était le fixeur de cette partie-là et il était super. Et quand l'émission a été mise en place, Hugor est revenu. Là, on s'est rencontrés, mais voilà, c'est une personne exceptionnelle. C'est comme le meilleur guide du monde pour ton amoureux du Brésil. Mimi, c'était notre guide et traductrice en Corée, qui était aussi une caroenne passionnée par son pays, journaliste en France aussi. On a rencontré sa mère sur place. Il y a eu des histoires de... Depuis, elle a changé de vie, elle fait plein d'autres trucs. Eux, ils m'ont apporté, ils m'ont béni des dieux. Et puis, j'ai envie de croire que je leur ai apporté quelque chose aussi avec tout ça, tu vois. Mais on revient à l'humain, on revient à des histoires de rencontres, de bienveillance, de curiosité, de... Moi, ce qui m'a chamboulée dans le fait de faire ce programme-là, au-delà du fait que c'était le mix parfait entre mes deux anciennes et nouvelles vies, et qu'on m'a payé pour faire tout ce que j'aimais, c'est-à-dire voyager, prendre soin des gens, aller apprendre des trucs sur les cheveux, voilà.

  • Speaker #1

    Le jacquot,

  • Speaker #0

    en fait. C'était aussi de se rendre compte que dans cette société où il y a plein de choses qui nous éloignent et où on nous met un peu les uns contre les autres, On a tous une histoire avec nos cheveux, on a tous des codes culturels qui nous pèsent plus ou moins et dont on se libère ou qu'on subit. Et ça veut toujours raconter quelque chose de nous.

  • Speaker #1

    Ah bah ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et ça nous relie donc tous les uns aux autres.

  • Speaker #1

    Ça c'est pas moi qui vais dire le contraire.

  • Speaker #0

    Donc voilà, c'était trop cool d'avoir arrêté la télé parce que ça n'avait plus de sens et pas assez de bienveillance par rapport à qui je donnais ce que j'avais envie de faire et de faire cette série documentaire. En plus, du coup, je suis fière de dire que ça a montré ça chez les coiffeurs aussi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ben oui, c'est beau,

  • Speaker #0

    c'est beau.

  • Speaker #1

    Mais du coup, on attend toujours la réponse. Parce que sinon, vous allez me faire engueuler après si je ne fais pas bien mon travail derrière. Combien vaut tout ça ?

  • Speaker #0

    Je t'ai dit, je ne savais pas.

  • Speaker #1

    Non, non, toi, surtout pour toi, du coup.

  • Speaker #0

    Comment ça ? Moi, je pense que ça coûte...

  • Speaker #1

    Non, par épisode, du coup. Enfin, par épisode, non, par déplacement, du coup. En tout cas, ça ne dérange pas de nous dire.

  • Speaker #0

    Attends, je ne comprends pas ta question. Tu veux savoir combien moi j'ai touché pour faire mon recréation ?

  • Speaker #1

    Ah !

  • Speaker #0

    C'est l'équivalent. J'ai touché 200 euros par jour. 250 euros par jour. 250 euros par jour.

  • Speaker #1

    C'est pas beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est déjà pas mal pour un documentaire. et puis bon j'ai envie de te dire moi je préfère refaire une saison 2 et être payée 250 balles par jour que demander plus et qu'il n'y ait pas de saison 2 oui ça on est d'accord ça on est d'accord je le fais pas pour l'argent je le fais parce que c'est le public aussi mais bon tu vois je le fais c'est pas une question enfin si après mon travail je le vaux quelque chose parce que je le vaux bien non mais mais Merci.

  • Speaker #1

    Et notre expérience,

  • Speaker #0

    la tournée,

  • Speaker #1

    etc.

  • Speaker #0

    Voilà, je pense que... Enfin, voilà. Je pense que ce que ça m'a apporté, c'était tellement un tel cadeau que... Après, de toute façon, si tu veux, en changeant de vie et en passant de rédactrice en chef de The Voice Kid à coiffeuse, enfin, assistante coiffeuse au début, s'il était...

  • Speaker #1

    Moi, franchement, même gratuitement, je l'aurais fait,

  • Speaker #0

    en fait. S'il était l'argent qui me... qui me... m'animais, j'aurais pas fait le bon choix de carrière. Je l'ai fait parce que j'avais envie d'être en paix avec mon coeur et ma tête et c'est ça qui décide chez moi. J'ai 38 ans, je le sais. Il y a un moment où il faut se retourner, c'est-à-dire que c'est un pattern. Je vais toujours apprendre quelque chose que je ne sais pas faire mais ça va devenir mon métier et ça va devenir ma passion et ça va être super. Entre être heureuse ou être riche, J'ai choisi le être heureuse.

  • Speaker #1

    Non, mais après, c'est vrai que c'est le genre d'expérience que tu vis une fois dans ta vie. En fait, moi, on m'aurait proposé de venir faire le tour du monde à coiffer des gens, mais même gratis, j'y vais.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas, non. Il ne faut pas faire gratis. Ton savoir-faire, il vaut le temps.

  • Speaker #1

    Franchement, tant qu'il paye tout ce que j'ai besoin de vivre sur place, moi, ça me va très bien, en fait, parce qu'au final, bon, après, c'est vrai que quand tu rentres, il faut de l'argent pour payer les factures, mais c'est inexact.

  • Speaker #0

    Oui, Valentina, si personne ne te paye, tu fais comment pour payer ton loyer, ma belle ?

  • Speaker #1

    Mais ça se trouve toujours. Franchement, c'est une expérience. Moi, je sais qu'une expérience comme ça, je lâche tout et je vivais.

  • Speaker #0

    Ton image, elle vaut quelque chose. Et l'exploitation de ton image vaut quelque chose aussi. Je ne suis pas d'accord pour faire gratuit. Je pense que dans la vie, tout travail mérite salaire, même si ça peut être quelque chose qui est plus par question de principe. Mais non, quand même. Si on te rachète le podcast...

  • Speaker #1

    En tout cas, si tu n'as pas ou quoi avec tout le travail que j'ai mis dessus, gratis, je les revends un million, pas moins. Ah,

  • Speaker #0

    ben là, on change d'avis. Ah,

  • Speaker #1

    là, on fait plus gratis. C'est différent. Oh, c'est pas la même expérience. C'est différent.

  • Speaker #0

    Non, mais c'était ton bébé au même titre que moi. C'est devenu mon bébé aussi, tu vois. Moi, j'avais très peur, justement, de ne pas être authentique, de ne pas être fidèle à moi-même. C'était essentiel dans la captation de ce truc-là. Et j'ai eu la chance d'avoir un réalisateur, Frédéric Martin, celui qui a eu l'idée, et qui a su me donner aussi des ailes, en me laissant être moi-même, qui a fait que je n'ai jamais eu cette sensation de jouer un rôle. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui,

  • Speaker #0

    je vois totalement. Et ça, c'est tellement... Être authentique et être vrai, c'est...

  • Speaker #1

    De toute façon, ça se sentait, ça se respirait. C'est nature peinture, on se prend pas la tête, tu prends ton petit bobby là sur les rues, etc. L'authenticité, elle s'est sentie. Et c'est pour ça, je pense que ça a vraiment bien marché. Et qu'aujourd'hui, il faut vraiment faire une pétition pour une saison 2. Tu vois ? Je ne démords pas. Il faut une saison 2 et il faut même une saison 10. Je passe tous les pays là, vraiment.

  • Speaker #0

    Mais non, mais après, oui, oui, écoute, peut-être qu'il faudrait aller moins loin pour que ça soit un peu moins cher. Ça peut se faire, j'écoute, j'en sais rien. Non,

  • Speaker #1

    je veux faire un dérivé, mais en mode le Tour de France, tu vois, par exemple. Parce qu'en France aussi, on a des belles régions, on a des belles... Il y a des choses intéressantes qui peuvent se faire en France, peut-être.

  • Speaker #0

    À voir. Franchement, je pense qu'il y a des tendances partout, tu vois. Je suis sûre que... Je suis sûre qu'on peut trouver... Une technicité spécifique à Marseille bébé ou un coiffeur avec une âme marseillaise. Joule, joule, joule, tu connais. Et qui a un autre spirit annoncé dans le fichier. Si on monte dans le Nord, tu vois. Peut-être que... Non, mais tu vois, je ne sais pas. Les punks cachés à Montpellier, allez, vas-y. Allez, bam, bam, bam. On va dans le cliché partout, tout ça. Je ne sais pas. Je pense que plus ça te ressemble, plus c'est difficile à voir. C'est sûr, par contre.

  • Speaker #1

    Là, c'est vrai qu'on avait vraiment le contraste pays différents, cultures différentes. Tout de suite, en fait, t'es embarquée dans un truc.

  • Speaker #0

    Mais bon, après, c'est sûr que quand tu vas à Berlin et que t'es en Allemagne, tu te rends bien compte que niveau couleur de cheveux, ils n'ont peur de rien. Moi, c'est mon jeu préféré quand je vais dans cette ville. C'est de repérer toutes les couleurs des paroles Rangers. Et ça veut dire quoi, cette liberté capillaire allemande par la couleur ? Tu vois, ça veut dire quelque chose aussi. Et là, le mulet, on revient au mulet. Voilà, tu vois, ça y est. Ça prouve qu'on arrive à la fin de l'interview, on revient au mulet. On a commencé par parler du mulet en Colombie et en Australie. Et là, bam, on arrive au mulet le plus proche, celui de l'Allemagne.

  • Speaker #1

    Ouais, et du coup, on va aller tout de suite sur les questions un peu brain voice. Mais parce que le mulet, le mulet, c'est... Puisque tout à l'heure, tu parlais aussi de, tu sais, la... Ah, le concours, mais il me semble qu'il y en a un en Belgique aussi.

  • Speaker #0

    Bien sûr, mais il y a d'autres pays dans lesquels il y a des concours de mulets. Valentina, est-ce qu'on peut faire ? Il faut que j'aille faire pipi. Est-ce que tu m'accordes une pause pipi ? Je vais me sauber dessus, je te le dis. Merci, trop sympa. Je reviens vite. N'écoute pas, je fermerai la porte, mais n'écoute pas quand même.

  • Speaker #1

    Je fais une pause téléphone.

  • Speaker #0

    Ah, merci, c'est ça de s'envoyer des grands lattés. Après, j'ai envie de faire pipi, pardon.

  • Speaker #1

    trop bienvenue

  • Speaker #0

    Ambre merci c'était après cette courte pub nous revoilà dans la suite de l'interview allez c'est repris interview post pipi est-ce que tu me permets quand même de garder la petite phase où tu me dis est-ce que je peux aller pisser bah non mais c'est la vérité bah écoute je te parle d'authenticité voilà et tu veux que je te dise je me sens bien mieux après avoir fait pipi voilà

  • Speaker #1

    C'est pour ça que depuis tout à l'heure,

  • Speaker #0

    je te voyais un petit peu... Je cherchais les positions pour laisser passer. Là, quand tu m'as dit il y a d'autres questions, je ne tiens plus. Il faut que je vous le dise. D'autant plus qu'on sait, nous, les coiffeuses, quand tu es en salon, quand tu enchaînes, il y a un moment, si tu enchaînes les coupes, trouver un temps de pause pipi, c'est difficile. Donc, j'ai plutôt de l'entraînement. Mais là,

  • Speaker #1

    je ne tenais plus. En plus, là, ça fait un petit moment. On va vite finir et comme ça, après, hop, après, on continuera un petit peu. Et puis, je te laisse tranquille à ta vie. Et puis, voilà. Donc, du coup, c'est des questions un peu Brian Voice que je pose un peu à tout le monde. Parce que, bon, là, on a parlé de pas mal de choses hyper intéressantes. On a vu énormément de choses. Et pour revenir un petit peu à la fibre et un peu de l'épisode, j'aimerais savoir en fait qu'est-ce qui a été un vrai game changer dans ta carrière mis à part la jambe la jambe piétinée par le cheval dans ma carrière de journaliste dans ma carrière de danseuse dans ta carrière de coiffeuse oui vas-y un petit game change peut-être là ça fait 3 ans donc ça fait pas beaucoup franchement les...

  • Speaker #0

    les rencontres avec des... les rencontres... Je pense que les rencontres de manière générale, que ce soit avec des gens que j'ai eu la chance de coiffer, ou que ce soit avec des professionnels, parce que aussi bien Cut By Fred que Amanda, que je rencontre au Brésil et qui me parle de transition capillaire, de l'héritage de ces coiffures, du sens que ça avait... pour les esclaves de toute cette afro-descendance et de cet héritage intense, où Jen, au Kenya, où je vais me retrouver à aller chercher des cheveux dans une des plus grandes décharges, la troisième plus grande décharge à ciel ouvert du monde, pour ensuite laver ses cheveux, comprendre comment on les revend, ce que consomme notre planète, ce qu'on peut faire avec les cheveux, tout ça, c'est... tel, fin...

  • Speaker #1

    En fait, il y en a eu trop.

  • Speaker #0

    Je pense que vraiment que ce soit une cliente qui me dise qu'elle m'a choisie parce qu'elle a réussi à se battre contre le cancer, gagner ce combat et qu'elle s'est dit que si elle se faisait couper les cheveux un jour, ça allait être sympa avec moi. Tu vois, qui me dit ça, ça me change, ça me bouleverse. De me retrouver dans ces situations lors du documentaire, ça m'a transcendée aussi. Aller chercher des herbes sacrées, magiques. sous un pont à côté d'immeubles immenses en Corée pour refaire un shampoing ancestral. Bah ouais, j'y pense quand je refais des shampoings aujourd'hui quoi, tu vois. Je ne sais pas, je pense que chaque petit témoignage et chaque rencontre peut être une goutte d'eau qui te fait grandir. Et ça, c'est un peu ma drogue.

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui rêverait justement de faire le tour du monde en coiffant, en vivant de son métier comme praticien ?

  • Speaker #0

    D'un point de vue pratique, il faut savoir que quand tu es coiffeur, du coup, tu ne pourras pas voyager juste avec un sac à dos, parce que si ton sac à dos va dans la soute, tu n'auras pas le droit d'avoir tes ciseaux. Donc déjà, toujours dans la soute, jamais tu peux juste voyager en sac à dos. Ça ne marche pas, d'un point de vue pratique, coiffeur et ciseaux. Ou alors, tu dois racheter des chiseaux à chaque fois que tu pars. Et là, mon pote, c'est un budget.

  • Speaker #1

    C'est considéré comme une arme en plus.

  • Speaker #0

    Exactement. Exactement. Au Brésil, je peux te montrer ça parce qu'il est très accessible chez moi. Au Brésil, il se trouve que quand on a été rencontrer, c'est une coiffeuse qui s'appelle Alessandra qui faisait le lissage brésilien. Et donc, elle avait gagné plein de prix et tout. Et elle me dit, un moment, elle me dit, écoute, tu sais quoi, je te fais un cadeau. Donc, elle m'offre un de ces prix pour me porter chance. Attends, je reviens, je vais chercher le prix en question. Attention, vous n'êtes pas prêts. C'est genre des Oscars, donc à bien se tenir. Waouh !

  • Speaker #1

    Prémio ! Oh waouh ! Oh waouh !

  • Speaker #0

    Tu vois le truc ? Donc ça, ça pèse très, très lourd. Donc dans ma valise, entre le matos, les produits, nananina, enfin bref, je le mets dans mon sac à dos. Et donc je me fais arrêter par la douane et tout, parce que les gars ils m'ont dit vous avez une arme, j'étais genre mais non j'ai pas d'arme et tout, vous avez des ciseaux, j'étais genre mais non, les ciseaux c'est vraiment bien, mais dans ma valise et tout, jusqu'à ce que je rouvre mon sac et qu'on sorte ça. Donc du coup... Ils m'ont dit qu'on allait l'entourer dans un truc et le mettre dans un sac spécial. Le voyage d'après, j'ai dû faire très attention à où je le mettais et à le caler dans la valise. Parce qu'en fait, forcément, au rayon laser, ils ont vu juste des ciseaux ouverts comme ça. Ils n'ont pas vu que c'était un price.

  • Speaker #1

    Oui, parce que des fois, tu peux tomber sur des...

  • Speaker #0

    Donc, mon premier conseil, c'est prépare-toi à mettre une baguette. en soutes à chaque fois juste pour faire passer ton matos et tes ciseaux notamment pour le côté pratico-pratico parce que tout à l'heure j'avais posé la question par rapport au visa du coup comment tu faisais,

  • Speaker #1

    c'était un visa vacances mais non du coup là c'est vacances-travail c'est une personne qui veut se lancer tout seul pour faire le tour je pense bah ouais je sais pas,

  • Speaker #0

    après est-ce que tu veux être payé pour le faire est-ce que tu veux pas être payé Je pense qu'il y aurait trop moyen de faire des échanges plus, tu vois, en te disant, est-ce que tu... Comme un stage à l'étranger, mais en coiffure. Mais je sais pas, je pense qu'un truc que je peux conseiller, c'est qu'il faut oser faire les choses. Il faut oser envoyer, je sais pas, un message sur Insta pour proposer, dire je vais dans tel pays, je rêve, est-ce que tu veux bien m'accueillir chez toi, enfin dans ton salon pour... m'apprendre des techniques. Je pense qu'il faut... L'ancienne journaliste en moi te dira qu'il n'y a pas de questions bêtes. Il vaut mieux toujours poser la question, même quand tu es assistant en coiffure, des choses comme ça. Il faut toujours reposer la question. Est-ce qu'on est sûr que... C'est quoi le mélange que tu veux ? Parce que si tu tombes dans le mélange que tu vas mettre sur les cheveux de la dame, il valait mieux poser une question deux fois. Et je pense qu'il faut oser demander parce que on sait... on ne va pas venir te chercher. Des fois, oui, on vient te chercher. Je dis ça, je suis très mal placée, parce qu'on est venu me chercher pour mon coiffure. Mais tu vois, il ne faut pas... Il ne faut pas avoir peur d'oser dire ce qui est important pour toi, ce qui compte. Moi, il y a un moment où j'ai cru qu'il me dirait non, parce que je me disais, mais moi, je ne veux pas faire du faux, je ne veux pas faire du nirgnan. Est-ce que c'est OK si on rencontre, je ne sais pas, quelqu'un qui va nous demander de venir chez lui parce que c'est l'anniversaire de sa mère ? Il se dit, ah, ça, c'est super. Je suis genre, bon, OK. Finalement, j'ai bien fait de poser la question, parce que je me sens enthousiaste avec ce projet, au lieu de rester dans ma tête et mes projections. Je pense qu'il faut oser demander, dire qu'on a besoin de faire un stage, dire qu'on a envie d'apprendre, dire qu'il ne faut pas avoir... Franchement, il ne faut pas avoir peur qu'on nous dise non.

  • Speaker #1

    Non, non, il ne faut pas avoir... C'est comme ça que je t'ai demandé de venir ici.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Eh bien, tu vois, oui, non, mais tu vois...

  • Speaker #1

    Tu vois, par exemple, là, sur ce podcast, je l'ai eu aussi, mais c'est là où j'ai vraiment compris, ouais, il ne faut pas avoir peur. C'est que j'avais eu, tu sais, la maquilleuse des présidents des États-Unis qui était venue. Parce que j'ai vu passer un truc sur les diodes. Je dis « Salut, j'ai un podcast qui n'existe pas encore, est-ce que tu veux venir ? » Voilà, il ne faut pas avoir peur de poser des questions bêtes. Et au pire, ce sera un non. Et au mieux, ce sera un bon oui avec plaisir.

  • Speaker #0

    Mais voilà, donc il ne faut pas avoir peur de rentrer chez un coiffeur et dire que tu as envie d'apprendre. Je ne sais pas si c'est un bon conseil ou pas.

  • Speaker #1

    mais voilà franchement en tout cas moi c'est ce que je l'ai fait ça a pas trop mal marché c'est aussi simple que ça des fois juste demander parce que d'humain en humain tu demandes et ça passe ou ça casse en fait et puis comme tu disais tout à l'heure dans

  • Speaker #0

    la plupart des cas c'est passé en fait finalement après il faut être prêt justement à se rendre disponible à faire à se montrer à la hauteur de la proposition qu'on a faite. Mais en tout cas, il faut le tenter.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui attend la future Ambre ?

  • Speaker #0

    Des clientes dès demain chez Maison La Rivière. Parce que du coup, aujourd'hui, le salon a été repris par Jonathan La Rivière. Donc, ça s'appelle désormais... Maison La Rivière. On a donc à cœur de faire du bien aux gens. C'est une safe place au cœur de Paris, dans le dixième. Moi, je me sens chanceuse tous les jours de travailler dans cet endroit, dans cet environnement, d'avoir du coup maintenant mon planning qui est rempli par mes régulières et puis d'avoir d'autres gens qui viennent pour qu'on se rencontre et qu'on vive un moment ensemble. Et ça, c'est... une découverte aussi de me rendre compte que je peux rester aussi à un même endroit et être bien et être nourrie par ça. Donc, il y a ça, c'est déjà pas mal. Ces réseaux sociaux qui m'amusent de plus en plus. Et finalement, plus je suis... C'est fou que j'ai passé des années à dire aux gens, en fait, il faut juste que tu sois le plus honnête possible et que tu fasses les choses avec ton cœur. Et c'est ce que je me répète un peu comme conseil aujourd'hui aussi. Donc, j'ai plein d'idées. Il faudrait que je me bouge un peu pour en réaliser un petit peu plus et faire des nouveaux trucs. Et en même temps, ça prend... Ça prend d'idées,

  • Speaker #1

    mais pas assez de temps. Et puis, voilà. Après, ce n'est plus la trend. Et puis, après, des fois, c'est un peu...

  • Speaker #0

    C'est possible que la trend ou pas, mais en tout cas...

  • Speaker #1

    L'idée qui paraissait bien il y a un moment, finalement, aujourd'hui, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Je pense qu'en tout cas, ce qui est sûr, c'est que j'ai envie de continuer à parler cheveux, à parler des gens, de pourquoi est-ce qu'elles se coupent les cheveux, de continuer à apprendre, à grandir, à faire encore plus, encore mieux. Peut-être qu'il faut que je trouve des fonds pour faire une chaîne YouTube en recouiffure de salon voyageur. Je ne sais pas. Après,

  • Speaker #1

    c'est vrai, je comprends. C'est la partie montage qui est... Parce qu'en soi, à la limite, tu prends ton téléphone, tu vas dans la rue, tu choppes quelqu'un dans la rue et tu peux faire une vidéo. Mais je pense que ça ne sera pas la même qualité que si c'était fait par...

  • Speaker #0

    Non, j'ai fait ça pendant 12 ans. Une émission, ça ne se fait pas comme ça. et Même s'il y a un moment où c'est important de lâcher prise et de voir où est-ce que ça t'emmène, ce lâcher prise, tu peux l'avoir parce que tu es préparé. Tu vois ce que je veux dire ? Et puis, c'est là où un réalisateur qui fait le montage derrière, il va avoir aussi le recul sur tout. Parce que, moi, il y avait des moments où c'était... Franchement, notre code avec Frédéric en tournage, c'est que souvent, en plus, quand j'étais avec des coiffeurs, évidemment, il y a un moment où ça dérape, ça dérive, ça parle en numéro de coloration, ça donne des marques de... produits et tout et tout. Et au-delà du côté, il ne faut pas dire des marques, ce n'est pas ça le souci, c'était plus que ça partait... Voilà, là, ils disaient, attention, discussion de coiffeuse. C'était aussi un fil, un équilibre qu'on voulait trouver dans Ambre Coiffure, dans ce documentaire, de parler de cheveux sans ignorer le sujet, mais en même temps que ça ne soit pas qu'une émission pour les coiffeurs. Finalement, officiellement, on dit que ça parle de coiffure, mais en vrai, ça ne parle que d'humain. Mais c'était important d'équilibrer pour que ça ne soit pas trop coiffure non plus. À un moment, ce n'est pas un cours sur le balayage ou sur le lissage brésilien. C'était plutôt une petite leçon sur comment ça se fait et du coup, creuser en même temps, faire une enquête sur qu'est-ce que ça représente et qu'est-ce que ça veut dire, cette tendance.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    je vois. Et du coup, je pense que ça, c'est... En plus, moi, j'adore travailler en équipe. Donc oui, ça demande un budget parce qu'il faut... Tu ne peux pas... et faire, et apparaître, et incarner, et prendre le moment. Enfin, tu vois, heureusement que Fred, il était là pendant les temps, parce qu'il y a des moments, justement, moi, je pars dans cette envie d'apprendre de coiffeuse. Et lui, c'était celui qui savait doser. Est-ce que ça, on en a besoin ? Est-ce qu'on le filme ou est-ce qu'on ne le filme pas ? Est-ce qu'on la laisse faire la petite, avoir son moment et son cours de coiffure ? Mais du coup, ça ne sera pas exploitable. Mais enfin, tu vois, ou alors peut-être qu'on va finir par trouver quelque chose. au dernier moment qu'il voudra dire que si, mais voilà, tout ça encore, il y a besoin d'être à plusieurs. Une personne qui prend le recul pour penser à ce que ça doit être le film, une personne qui le vit et qui l'incarne, et j'ai eu cette chance-là, d'être celle-là aussi, de faire le travail avant, et après de faire ce travail-là, et même si ça revenait d'une autre manière. je ne peux pas porter ça toute seule. Et j'adore travailler avec des gens. Tu vois, comme le cadreur qu'on avait, c'était hyper important aussi, la synergie que tu as, pour que lui aussi, il mette les gens à l'aise et qu'à un moment, les personnes qu'on filme, elles oublient cette caméra et qu'elles ne puissent tomber que dans ce moment de coiffure. Tu vois, c'était génial.

  • Speaker #1

    Concentrer sur ton truc à toi et que tu fasses ton truc. Finalement, chacun son métier, entre guillemets. Voilà.

  • Speaker #0

    Exactement. et il y a plein d'anciennes clés qui étaient super parce que comme je les avais on n'avait pas y pensé pendant mais il y a un moment où j'ai eu la chance d'être aussi bien produite justement comme le fait un producteur puisque du coup il me laissait être ce que j'étais je pouvais parfois dire bien sûr j'avais mon point de vue mais il y a un moment où je l'ai pu aussi être uniquement dans le moment à vivre Et incarner ce truc-là et être dans la coiffure. Et quand ça dérapait trop, des fois, j'entendais « discussion de coiffeuse » . Là, voilà, je savais que bon, il fallait soit on disait qu'on posait la cam et du coup, je pouvais prendre ma petite leçon un peu plus intense, soit pour d'autres raisons, il fallait que ça aille un peu plus vite. Et dans ces cas-là, il fallait recentrer le débat sur justement ce qu'on était un peu venu chercher. Sans priver l'humain de vivre le moment, tu vois c'est C'est une... Voilà. Et puis, le montage derrière, c'est un taf énorme. C'est un taf énorme.

  • Speaker #1

    C'est un taf énorme.

  • Speaker #0

    Et puis, voilà.

  • Speaker #1

    Et pour le mot de la fin, avec tout ce bel échange qu'on a eu là, depuis, je crois, bientôt deux heures déjà, qu'est-ce que les auditrices devraient retenir de tout cet échange qu'on a eu depuis le début ? S'il y a un truc vraiment qu'elles doivent retenir, qu'est-ce que c'est d'après toi ?

  • Speaker #0

    qu'il faut avoir confiance en soi, qu'il ne faut pas avoir peur d'explorer qui on est dans sa vie, aussi bien que qui on est capillairement parlant, et que c'est tout un voyage, c'est toute une histoire, et que vous soyez coiffeuse ou cliente. profiter de ce moment parce que la coiffure c'est c'est ce qui domine le monde donc c'est ce qui permet de s'aligner c'est ce qui permet de s'occuper de soi c'est c'est voilà Donc, ayez confiance en vous. Et peu importe, est-ce que c'est pour s'accepter naturellement ou encore être dans la période brushing ? Peu importe. Soyez là où vous avez envie d'être. Écoutez-vous pour être aligné avec vous-même.

  • Speaker #1

    C'est beau. C'est parfait.

  • Speaker #0

    C'était long ! C'était long, putain ! J'aurais mieux fait de venir juste à la conclusion de « soyez autant » . Mais bon, il a fallu que je fasse la montagne rousse pour y arriver.

  • Speaker #1

    Non mais de toute façon j'ai bien compris. Là tu vois par exemple, je t'ai pas posé toutes les questions que vous avez, mais je dis là, là, là, si je la mets là-dessus, après on en a encore pour... Donc bon,

  • Speaker #0

    restons sur la fin. On m'a toujours dit que vous étiez bonne en interview. Toujours détourné qu'à dire.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Ah bon ? Non c'était génial, merci beaucoup Ambre. J'ai fait un super moment. Merci encore d'avoir accepté, d'avoir pris ton temps, de venir avec moi, parler avec moi, parler avec nous, parce que du coup les auditrices aussi. On les inclut avec nous dans cette conversation. J'espère qu'elles ont embarqué avec nous. Merci infiniment. Et je te dis à très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Valentina. C'était trop cool. Et à bientôt pour de nouveaux épisodes sur ce podcast. Bienvenue.

  • Speaker #1

    Et pour la saison 2.

  • Speaker #0

    Et pour la saison 2, putain. Bon, écoute.

  • Speaker #1

    Faire pas le nord. Et pour le mot de la fin, comme a dit Ambre, ayez confiance en vous. N'ayez pas peur de poser des questions bêtes. ... Parce que la seule chose qui peut être bête, en fait, c'est de justement ne pas poser les questions, qu'elles soient bêtes ou pas. Il n'y a pas de questions bêtes, en fait. C'est simplement le fait de ne pas le faire qui peut l'être. Donc, ayez confiance en vous, n'ayez pas peur, allez de l'avant, allez vers les autres, allez échanger avec les autres. Et en fait, vous ne savez pas ce que ça peut vous emmener d'aller échanger avec d'autres personnes. Donc, ayez confiance en vous, soyez confiants. Et soyez alignés avec qui vous êtes, votre authenticité, votre personnalité. Soyez vous-même, toujours et encore. Belle journée et à la semaine prochaine. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. Si tu l'as apprécié, n'hésite pas à me laisser ton avis 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast. Je prendrai le temps de le lire lors d'un prochain épisode. N'hésite pas aussi à partager ce podcast autour de toi si le cœur t'en dit. Je te dis à la semaine prochaine. pour un nouvel épisode.

Share

Embed

You may also like