Speaker #0Yes, un nouvel épisode de Berger Australien, l'éducation positive en action. Patrick Aufroy de Doggycoach, c'est parti pour un nouvel épisode. Dans cette nouvelle partie du pouvoir de la sociabilisation précoce, eh bien on va parler de la récompense alimentaire, récompense sociale également. À quel moment est-ce qu'on doit mettre de la récompense alimentaire ? La récompense alimentaire, elle a une vertu, une seule. C'est de créer un renforcement supplémentaire en plus de l'interaction qui doit être agréable. Donc, ce renforçateur supplémentaire, il vient confirmer dans l'esprit du chiot l'information comme quoi ce moment était un bon moment. Ça peut lui faire mettre dans la tête qu'il a réussi quelque chose et que vous validez cette réussite avec la récompense alimentaire. Si vous me suivez depuis longtemps, vous le savez, moi je suis un fan du Gruyère. Mais la knackie marche bien, le bout de lardon marche bien, il ne s'agit pas d'en donner 200 000, il s'agit de les donner au bon moment. Si votre chiot est trop excité, pas de récompense, ça ne sert à rien, sauf si vous voulez renforcer l'excitation. Si votre chiot est flippé, en stress, parce que malheureusement vous l'avez approché trop près de quelque chose dont il ne sait pas encore, puisque c'est un chiot, on lui donne la deuxième, il y aura d'autres chances. Il ne sait pas encore si c'est positif ou négatif. Et ou, pour une raison quelconque, le monsieur qui parle a une voix particulièrement grave. Et ça fait très peur au chiot parce qu'il n'a pas encore entendu des gens avec une voix grave. Et ça, vous ne pouviez pas le prévoir en vous rapprochant du monsieur. Dans ces cas-là, vous ne donnez pas de récompense parce que ça ne sert à rien. Vous attendez qu'il retombe. Vous recréez une autre situation. Avec cette fois, je vous le souhaite un peu plus de réussite. Et là, vous récompensez. L'idée dans ces cas-là, c'est de noyer une expérience négative au milieu de plein d'autres expériences positives. L'expérience positive, ça va être juste "t'as flairé l'arbre" et c'est bravo, c'est formidable, "t'as pas tiré sur la laisse", bravo, c'est formidable, peu importe. On s'en moque, j'ai envie de dire. Ce qui compte, c'est qu'on crée des fausses même expériences. pour que l'on puisse nous les valider comme étant positif et faire oublier, zapper l'expérience négative qu'il y a eu précédemment. Ensuite, la récompense alimentaire, elle doit vous permettre, à certains moments, si votre chiot est en hésitation, déjà si le chiot est en hésitation, vous allez le voir, les bergers australiens c'est plus compliqué, parce qu'évidemment, ils n'ont pas de queue, sinon je vous dirais, surveillez la queue. Si elle passe en dessous de la ligne de dos, a priori... il se passe quelque chose. Mais l'avantage du berger australien, c'est que quand quelque chose l'interpelle, il lève une des pattes à l'avant. S'il lève une des pattes à l'avant, c'est qu'il y a quelque chose qui l'inquiète. Ça ne veut pas dire que ça va être "négatif", ça ne veut pas dire que ça va être "positif", ça veut juste dire "il faut que j'analyse la situation". Et vous, vous devez le laisser analyser la situation. Je conseille toujours pour les propriétaires de bergers australiens, pas d'ordre, pas de vocal, rien, tant que le chiot n'a pas remis la pâte au sol. Parce que ce moment d'analyse, où il est en train d'analyser la situation, ça ne va pas durer deux heures. Mais si vous lui retirez ça, vous le privez de la capacité d'enregistrer ce moment-là et de prendre lui-même une décision. La décision, elle ne va pas être forcément celle que vous attendez. Mais vous devez au moins analyser la situation. Pourquoi c'est important d'analyser la situation et de ne pas vouloir tout de suite l'appeler, lui donner une récompense en lui disant "non mais t'inquiète pas ça va bien se passer" ? Oui vous pouvez faire "t'inquiète pas. Ca va bien se passer" une fois qu'il a analysé la situation. Mais une fois qu'il a reposé la patte, qu'est-ce qui se passe ? Là vous pouvez intervenir, d'abord parce qu'il est beaucoup plus réceptif, il a fini d'analyser la situation, peu importe ce qu'il en a déduit, encore on s'en moque. Et là vous allez... En fait, on ne s'en moque pas. On ne s'en moque pas parce que si par exemple, on va reprendre l'exemple du marché. Il est dans le marché et il bloque sur un stand. Qu'est-ce qu'il gêne dans ce stand ? Ça se trouve, c'est le monsieur qui a une casquette. Ca se trouve, c'est ce monsieur qui a une casquette qui le fait flipper parce que des humains avec casquette, il n'en a pas encore vu. Et s'il commence à flipper, qu'est-ce que ça vous dit à vous ? Je vous rappelle que le but c'est de préparer un adulte serein, épanoui, bien dans ses pattes. Alors ça nous dit que... il va falloir lui faire rencontrer d'autres humains ou créer des situations où il y aura d'autres humains avec d'autres sortes de chapeaux, d'autres sortes de casquettes, d'autres sortes de couvre-chefs, de telle façon qu'il n'ait plus peur des gens avec chapeau, avec casquette et qu'il en fasse un élément positif. Donc je reviens à mon chien qui vient de poser sa patte par terre. Là, vous pouvez commencer à vous dire, "ok, il est serein". Je l'appelle et là, je vais introduire la récompense alimentaire. Donnez-lui le temps d'analyser la situation et ensuite, vous demandez quelque chose et ensuite, vous récompensez. Et enfin, mais ça, on en parlera dans le prochain épisode. Je vous dis à très vite pour la suite. Merci d'avoir écouté ce podcast. Je vous dis à très vite. Vous pouvez retrouver plein de ressources gratuites sur le site doggycoach.fr et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode.