- Speaker #0
Une des grosses phrases qu'il m'a dit et que j'ai toujours en tête, c'est le diable se cache dans les détails. Ça c'est un truc, c'est le détail, le détail, le détail. Plus tu vas aller loin dans quelque chose, et plus tu feras mieux cette chose. Et plus tu seras dangereux dans le cadre de la boxe.
- Speaker #1
Bienvenue sur le podcast Croisants Terribles. Je suis Sarine, étudiante entrepreneuse, fondatrice de la marque Savoté. et créatrice de contenu sous mon nom complet, Saren Elodisho, où je vous dévoile des moments forts du podcast et ce que j'en ai appris. Dans ce podcast, vous allez rencontrer des entrepreneurs qui vous inspireront autant qu'ils m'ont inspiré pour ma marque et mon développement personnel. Chaque mois, je vous invite à vous plonger dans leurs témoignages intimes, parcours personnels et professionnels et vous délivreront leurs secrets pour entreprendre sa vie. Aujourd'hui, Je suis ravie d'accueillir Ratana Mong, cosportif en MMA et Konkma, et tatoueur professionnel. Je l'ai rencontré dans le cadre de mes entraînements à Climax Fight Academy. Nous avons travaillé ensemble sur comment maîtriser mes émotions, notamment ma peur lors des sparrings. Des conseils que j'applique également pour gérer les aléas dans la construction de mon projet entrepreneurial. Merci pour votre écoute !
- Speaker #0
J'avoue, Ratana va te dire quoi.
- Speaker #2
C'est plus simple. Donc,
- Speaker #0
on va commencer juste par te présenter. Ratana, qu'est-ce que je peux dire sur moi ? Actuellement, je suis buraliste, coach, MMA, Moxtai, Jiu-Jitsu brésilien. Qu'est-ce que je fais aussi ? Je fais du tatouage aussi, je suis tatoueur. Donc voilà, c'est ma présentation synthétique.
- Speaker #2
Qu'est-ce que vous avez appris dans votre parcours ?
- Speaker #0
Alors, scolaire, ça a été un peu chaud. Parce que je t'avoue, moi j'étais en mode, un peu comme pas mal d'ados, à s'amuser et tout à l'école. Mais j'ai quand même eu mon bac. Je l'ai raté deux fois et puis je l'ai repassé dix ans plus tard, justement dans l'optique de ne pas lâcher l'affaire. Et puis je l'ai eu dix ans après. Ensuite, j'ai travaillé avec la famille dans divers commerces, PMU, tout ça, pas rentrer dans les clichés, et puis maintenant, le buraliste. Et puis maintenant, je me lance dans le tatouage, et puis ça sera tatouage et des coachings.
- Speaker #2
que tu l'as développé ?
- Speaker #0
Ce n'était pas un projet. En fait, l'esprit d'entreprendre, je l'ai toujours eu. J'ai toujours été attiré par le commerce, le contact avec les gens et tout ça. Je ne sais pas, j'ai vite compris que c'était un moyen de s'en sortir. Pour l'anecdote, le premier projet, c'était... En fait, j'allais à Marybelle, il y avait des mamas asiatiques qui vendaient des cartes Dragon Ball Z. Et moi, je les achetais et je les revendais à la récré. Moi, j'étais en CO2. Jusqu'au moment où ça a tellement bien marché que les gamins m'achetaient plein de cartes Dragon Ball Z. Et ils ont arrêté d'acheter des pains au chocolat et tout ça. Mes parents, ils ont été convoqués et tout. Enfin, un truc de fou. Tu es en CO2 ? Oui, c'est ça. Huit ans, je crois que j'avais. Voilà, c'est ça. C'était ma première expérience de vie de commerce. Ah bah oui, je revends de plus cher. Ça marche bien ? Bah ouais, je te dis. Après, les gamins, vu qu'ils avaient leur argent de poche à l'époque pour acheter le pain au chocolat, leur argent de poche venait dans mes poches. Bah, je ne sais pas. Franchement, je ne sais pas. En fait, je pense que vu qu'on allait à Meribel et tout ça, en fait, Meribel, c'est un grand parc. où là-bas il y a plein de cambodgiens qui se réunissent et ils vendent de la bouffe et tout, ils vendent plein de choses tu vois, ils vendent de la bouffe, ils jouent aux jeux, tout ça et en fait ils font du commerce quoi et puis moi en fait à l'époque j'étais gamin je me suis dit je vais faire comme eux tu vois, mais dans la cour de récré.
- Speaker #2
T'as vraiment pensé à un moment là, tu as expliqué que dès le plus jeune âge, il faut apprendre justement à savoir vous vendre des choses qu'on ne veut pas oublier, sans s'appliquer nous-mêmes.
- Speaker #0
ou toi tu l'achètes quelque part d'autre ? Voilà, ça apprend à se débrouiller en fait, ça apprend à se débrouiller, à donner le meilleur de soi, à être poli avec les gens aussi, avec les clients, à être reconnaissant aussi. Ça prend plein de choses. Et depuis petit, même mes oncles, quand ils me disaient Tu veux gagner de l'argent de poche ? Tiens, fais le ménage, je te donne 10 francs à l'époque. Fais le ménage, va laver la voiture. Ils ont fait plein de choses. Et puis moi, des fois, quand j'étais avec eux le week-end, je passais mon temps à faire des corvées Et je repartais avec, je me rappelle, 20, 30, 40 francs à l'époque. Il y a pas beaucoup de gens qui vous fait cuver de l'argent. Moi, j'essaye d'inculquer ça à mon fils tout de suite, parce que dans la vie, c'est comme ça. On n'a pas de choix. Si on veut quelque chose, il faut travailler, et puis travailler dur. Et puis des fois, le boulot, il est ingrat. Des fois, on met les mains dans la poussière, on salit les mains, même souvent. Et voilà, gagner vraiment à la sueur de son argent. C'est avoir cette vie qu'il ne faut jamais abandonner,
- Speaker #2
il faut persévérer,
- Speaker #0
il faut vivre. Donc avoir cet état d'esprit, tu veux dire ? En fait, ça c'est pareil, ça a été très jeune, vraiment très jeune. En fait, c'est notre histoire, notre culture. Nos parents, en fait, ils n'ont pas abandonné, tu vois. S'ils abandonnaient, c'était fini, tu vois. Vu qu'ils ont connu la guerre et tout ça, c'était mort. Regarde, je ne sais pas si je peux le faire. Je vais te montrer un truc justement par rapport à cette question-là. C'était... c'est ça en fait ça me fait un petit truc tu vois de voir ça parce que c'est quand même assez personnel mais ce qui me fait le ce qui m'a donné la force de pas abandonner fin de jamais abandonner dans quoi que ce soit que j'ai que j'ai fait tu vois même si j'ai pu faire des erreurs j'ai pu essuyer des échecs c'est vraiment ça c'est l'histoire de ma famille c'est cette photo tu regardes tu vois ça c'est une photo en fait Je ne sais pas si les personnes vont la voir ou si toi tu peux leur mettre après. Non, tu peux le mettre parce qu'en fait, moi, j'ai envie que ça sensibilise les gens aussi. C'est que quand tu vois des gens qui se donnent à fond, tu as l'impression qu'ils se donnent trop parfois, tu vois. Eh bien, en fait, ils ont une histoire, tu vois. Et moi, mon histoire, c'est celle-là. C'est celle, c'est... parents, enfin c'est ma mère, là sur la photo tu vois ma grand-mère avec ma mère, ses frères et soeurs, tu vois, ils ne sont même pas tous ensemble parce qu'ils ont été séparés et moi leur histoire ça m'a donné une force mais incroyable en fait, tu vois, c'est pour ça que cette année j'ai enchaîné 4-5 jobs en même temps, 4-5 activités en même temps et les gens se disaient, mais Ratana comment tu fais, comment tu mets tes dents. pas je peux pas je peux pas lâcher c'est sachant que ils ont vécu ça ils ont jamais lâché tu pourras même faire un petit un petit aparté pour expliquer la guerre au cambodge et tout ça et voilà quoi et quand je vois cette photo je me dis que je peux pas je peux pas abandonner surtout que eux quand ils sont arrivés ils ont ils avaient rien tu vois mes deux parents en fait ils se sont rencontrés ici en france Au foyer.
- Speaker #2
Au foyer.
- Speaker #0
Voilà, au foyer, en fait. Mais cette photo, c'était en camp en Thaïlande, tu vois, qui avait pris cette photo. Et en fait, voilà, en fait, ils fuyaient la guerre. Mais là, avant d'être dans le camp en Thaïlande, en fait, ils ont vécu des atrocités de fous, quoi. Ils ont vécu des camps forcés de travail, où ils mangeaient rien, où ils faisaient des kilomètres pour... pour aller rejoindre, par exemple ma mère faisait des kilomètres pour aller voir ses frères et soeurs pour leur donner le pedri qu'elle avait ou à manger ou quoi tu vois mes oncles ils se sont fait fouetter parce qu'ils ont réussi je sais pas comment à choper un poulet et puis à l'égorger pour le manger tu vois enfin des trucs de fond quoi qu'on penserait même pas maintenant Et en fait, ils n'ont pas pu s'enfuir. Certains n'ont pas survécu, malheureusement, à leur âme. Ils se sont enfuis et puis, ils ont mis un pied devant l'autre pour survivre. Ils n'ont pas lâché. Ils ont fait du mieux qu'ils ont pu. Et puis aujourd'hui, ils sont là en France. On peut dire qu'ils ont réussi. Ils ont un toit sur la tête, ils ont à manger dans le frigo. Voilà, alors que moi, je me rappelle quand j'étais petit, ils n'avaient même pas assez d'argent, ils avaient les chaussures trouées et tout ça. Et l'hiver, ils marchaient avec leurs bottes trouées qui prenaient la neige, la pluie et tout ça. Et pour éviter que ça prenne trop l'eau, ils mettaient des sacs plastiques à leurs bottes, tu vois. Les sacs mammouths, je me rappelle. À l'époque, c'était le hochamp de l'époque, tu vois.
- Speaker #2
C'est vrai que la plupart des gens aujourd'hui ont vu en fait la guerre des Pumarouches. Et c'est un peu un genre de poids sur les parents qui sont...
- Speaker #0
Ça m'a permis de raconter l'histoire aussi. Ouais. En fait, mes parents, en fait, ils en parlaient souvent. Ils nous en parlaient souvent, mais souvent, en fait, quand nous, on était petits, je me rappelle, on allait des fois au foyer ou des fois, en fait, mes parents rencontraient par hasard, tu vois, des gens qu'ils avaient perdus de vue. Du coup, ils se remémoraient leur histoire. Des fois, ils se remémoraient aussi des... des épisodes difficiles qu'ils ont vécu aussi. Désolé, ça fait un peu d'émotion. Moi, à chaque fois qu'ils se rencontraient, j'étais là, assis à les écouter. Je les voyais pleurer des fois. Parce qu'ils évoquaient le décès de certaines personnes, du village, des amis avec qui ils ont grandi, de la famille, des frères, des sœurs. tantes des oncles tu vois c'était dramatique c'était un génocide quand même tu vois ouais c'est vraiment ça en fait à l'époque je faisais du on appelait ça le combat complet ou le free fight à l'époque c'était on va dire c'est quand le mma il est arrivé en france et tout ça j'ai commencé dans un club à Bron par le Jujitsu et puis justement un peu de MMA mais ça n'avait rien à voir avec le niveau actuel c'était vraiment les balbutiements quoi et cette personne Thierry Nakache que je salue puisque ça fait super longtemps que je l'ai pas vu mais je veux quand même lui rendre hommage parce que cette personne a amené en fait des boxeurs Khmer de Paris c'était le club d'Andrésy C'était Philippe Sévir et son fils Benjamin, sa femme Mom, que je salue également. À l'époque, ils avaient ramené un boxeur qui s'appelait Bori, Bori Yan. Et voilà, ils nous ont fait un stage de Bokator, Bokator, Kunkmer, qui sont les arts martiaux cambodgiens. Et moi, tout de suite, ça... qui baigne dans les arts martiaux depuis longtemps. Ça, tu me disais, putain, tu vois, on a un art à nous, tu vois. Et ça, tu vois, ça fait un tilt dans ma tête, tu vois. Et je me suis dit, pourquoi pas déjà apprendre cet art, tu vois. Et moi, j'avais la vingtaine, 22, 23 ans, un truc comme ça, tu vois. Ouais, ouais, c'est ça, 23, 24. Entre 23 et 26 ans, je ne me rappelle plus trop. Et si, j'ai toujours fait des arts martiaux. Kung-fu, capoeira, full contact. Après, jujitsu brésilien. J'ai fait vraiment beaucoup d'arts martiaux. Maintenant, je fais la lutte, MMA, tout ça. J'ai toujours été attiré par ça. Toujours lutter, se battre. Je ne sais pas pourquoi. Bref, en fait, eux sont venus. Et puis... Et puis, ils m'ont parlé de eux, les actions qu'ils faisaient. Parce qu'en fait, eux faisaient des actions caritatives au Cambodge avec les sous de leur association. Ils ont monté des camps au Cambodge. Donc, ils ont réussi à faire vivre des familles là-bas. Donc, moi, j'ai eu l'idée d'être formé et puis d'essayer de faire un peu comme eux. Donc, c'est ce qui m'a amené à pratiquer après le concumère. Après, j'ai pratiqué avec eux. Ensuite, après, je savais qu'il y avait un autre club, le Pro d'Alboran, avec M. Hour, que je salue également. Et ensuite, je me suis dirigé avec lui. Je ne sais pas, c'était par affinité, en fait. Et lui, vraiment, il m'a ouvert à ce sport. On a même accueilli lui, il m'a logé. Il m'a nourri quand j'étais chez lui et il m'a appris plein de choses. Il m'a appris plein de choses parce que cette année-là, je crois que j'ai dû aller, je ne sais pas, peut-être dix fois à Paris, juste pour apprendre. plein d'aller-retour lui après il était venu avec avec des grands maîtres et tout ça et puis et puis il y avait d'autres personnes aussi qui étaient aussi en même temps avec eux mais ça lui aussi sont reconnaître je pense qu'ils m'ont beaucoup aidé qui m'ont fourni du matériel ah ouais énormément de matériel genre des qui m'ont fourni je ferai une trentaine de tapis et les tapis à l'époque il valait 400 euros pièce c'est énorme pour que pour que je puisse enseigné dans des bonnes conditions tu vois ils m'ont donné des pas au dégât enfin énormément de choses il était le club après que moi j'ai monté et ben là j'ai eu la rencontre aussi de sam que je salue aussi j'espère qu'il verra cette vidéo parce que ça fait longtemps que je n'ai pas vu qu'il y avait une boîte de nuit et il m'a fait commencer les le mon club dans sa boîte de nuit Je venais dans sa boîte de nuit et puis j'installais les tapis, on faisait des cours, j'ai eu des photos, je pourrais te les passer aussi, c'était incroyable. Et à chaque fois j'ai eu un soutien de fou. Genre quand j'ai ouvert la première année en boîte de nuit, on devait être, je ne sais pas, une cinquantaine, soixantaine de licenciés. Il y avait même des licenciés qui m'ont donné, qui ont payé la licence alors qu'ils ne venaient même pas. Vraiment juste pour aider la communauté. Fredax, Ambre, que je salue aussi, eux ils ont été des partenaires en or, tu vois. Ils ont permis de me faire connaître quand ils faisaient des soirées en boîte de nuit, parce que lui il était DJ, de faire des démonstrations, de faire connaître le club, voilà. C'est comme ça que ça a commencé, et c'est aussi comme ça aussi indirectement que l'aventure Tattoo a commencé. parce que dans une de ces soirées je rencontre au à wakim cash tattoo que je salue un gros bisous parce que voilà je les rencontre en boîte de nuit il a été hyper bienveillant ce gars c'est un fou il ne connaissait même pas il savait juste que je faisais des actions un peu pour cambodge et tout et puis il est venu il m'a dit tu as besoin de combien j'aurais voulu me donner de l'argent pour me financer aussi du matériel et tout ça, alors que je le connaissais ni d'Adam ni d'Eve, tu vois. Juste, il avait entendu parler de moi, on s'est rencontrés une fois dans une des soirées à Fredax, parce que c'est son oncle. Là, il m'a dit, vas-y, viens. Et c'est là que notre rencontre, notre amitié a commencé, tu vois. Eh ben... Ça fait déjà quasiment un an, là. Ça fait déjà un an que je... qu'il m'enseigne, que je suis au shop quatre fois par semaine au moins, tu vois, où je tatoue et tout ça. Il me donne la chance de tatouer chez lui, il me forme en même temps. Lui et son bras droit là, je salue aussi parce qu'avec sa rigueur et tout, il me fait progresser chaque jour, tu vois. pourquoi le tatouage le tatouage il ya un pareil j'ai pris une claque en fait en fait je connaissais déjà tu vois les tatouages cambodgiens parce que j'ai un oncle on a tous un nom cambodgiens qui a des tatouages traditionnels et tout est un peu un peu pris par le temps tout ça qui s'efface un petit peu que tu regardes où tu étais ta vie des moines qui en ont tu vois donc j'ai tu sais ça m'a toujours interpellé mais sans plus tu vois j'en ai jamais fait cas dans ma tête tu vois les sakyan et fait ça que ça veut dire ça veut dire tatoué et le yuan fait c'est pas il y en a comme il écrit c'est yoann yoann tu vois enfin vu que je viens du cambodge il ya pas longtemps ils m'ont repris plein de fois tu vois et et du coup au a je me rappelle à l'époque en fait il voulait pas en fait moi je voulais pas prendre ses sous tu vois parce que je savais pas quoi en faire de son argent même si même si j'avais des projets et tout et qu'on a mené des projets grâce à la boxe on a construit des puits tout cambodge et tout ça mais voilà j'avais peur vu que je le connaissais pas tu es toi de prendre son argent et puis et puis que ce soit mal utilisé voilà et parce que voilà j'étais associé à quelqu'un voilà je voulais pas que ce soit Je voulais que l'argent parte pour de bonnes choses. bref et du coup on m'a dit bah si tu veux un jour tu viens je te tatouais gratuitement si tu veux je te fais tout ton corps même tu vois et du coup c'est là que je me suis intéressé de plus près aux yann tu vois et là paraît que la boxe ça a été une révélation quoi je me suis dit tant d'un héritage culturel de malades tu rends compte que que beaucoup de pays ont aussi, tu vois, mais d'avoir nos propres tatouages traditionnels et de les avoir encore et qu'ils soient célèbres en plus grâce à Angelina Jolie, en plus, c'est bien. Et la boxe, je me dis, mais putain, on a deux choses, mais incroyables, tu vois, qui font partie de notre culture. Et du coup, ben, du coup, je m'en suis fait. Tu vois, il y en a pas mal là, dans le dos. En fait, c'est des prières de protection. C'est vraiment des protections. Ça peut être soit la santé, pour la santé, pour la famille. Nous, les Asiatiques, on n'a pas de tabou concernant le commerce et l'argent. Donc, il y a même des tatouages qui peuvent t'amener à faire fructifier ton commerce. Voilà quoi. Et voilà, que des choses de protection pour... pour un avenir meilleur, quoi, en fait. Voilà, c'est ça. En fait, mentalement, ça... Je sais pas, c'est un coup, en fait. Parce qu'en fait, il faut savoir que ces tatouages, les guerriers, à l'époque, ils s'en faisaient avant d'aller à la guerre, tu vois. Justement pour avoir... Pour que ça ait ce... pour avoir cette force mentale de partir en guerre et puis de se battre et il y a beaucoup de boxeurs qui en font pour leur donner de la force, pour leur donner du courage pour affronter les choses difficiles et pareil, ça revient à ça à jamais jamais lâcher l'affaire tu vois, tu peux et c'est ce que j'essaie d'enseigner à mes enfants tous les jours je crois qu'il n'y a pas un jour depuis qu'ils sont nés que je ne leur ai pas dit. Il ne faut pas lâcher l'affaire. Peu importe ce que tu veux faire, tant que tu ne lâcheras pas, tu y arriveras. Non, je n'ai pas eu cette chance. Je n'ai pas eu cette chance parce que justement, j'aimais le commerce et tout ça. Je n'ai pas eu cette chance. Ça, c'est vraiment un truc qui me reste. en frustration, parce que c'était une époque de ma vie où je faisais mon trou et tout ça. Donc, il fallait que je fasse fructifier mon commerce, il fallait que j'ai un toit sur la tête. Enfin, il y avait plein de choses, les choses de la vie, les choses de la vie qui font que ça, tu te dis, bon, je peux m'entraîner, je me suis toujours entraîné. je pense à haut niveau même encore maintenant parce que je m'entraîne encore avec les avec des pros et des amateurs en mma mais voilà je peux que je pouvais que m'entraîner à fond avec eux tous les jours quasiment mais après de là à aller combattre c'était même si en fait je le voulais mais le fait de le faire ça aurait amené trop de sacrifices, ça veut dire que je n'aurais pas été à 100% dans mes affaires et je ne pouvais pas me permettre de foirer mes affaires, entre guillemets, parce que c'était des affaires familiales. J'avais pris des engagements familiaux, il fallait que je m'y tienne. Je ne pouvais pas... Et en fait, c'est comme ça que j'ai trouvé mon équilibre, m'entraîner à haut niveau et puis en même temps... me donner un fond aussi au travail pour ma famille. C'était l'année dernière, l'envie était tellement forte de combattre que je me suis dit, vas-y, tu sais quoi, là, je vais me sacrifier, je vais m'entraîner pendant 2-3 mois à fond et je vais combattre en Sambo. Le Sambo, c'est comme le MMA, mais avec une veste de judo. et je me suis mis à fond je me suis entraîné tous les jours j'ai eu pas mal de gens qui m'ont aidé tout dans ma préparation et tout ça et puis je suis arrivé champion de france tu vois quand même J'étais super content parce que pour une fois j'ai pu trouver que mes entraînements malgré tout m'ont servi et puis que dans un vrai combat j'étais là, je pouvais répondre présent. Ah bah c'était intensif, j'ai encore mon planning sur l'ordinateur. où tout est chronométré, il n'y a pas de place pour l'inconnu. Même manger, il y a un programme. Manger, dormir, ça serait déjà bien dormir. Se réveiller, prendre un bon petit déjeuner. Quand tu arrives à la salle, tu t'étires un peu. Ensuite, tu t'entraînes avec les gars. L'entraînement quand il est fini tu manges et j'essaie de manger le plus sainement possible aussi, prendre des bons compléments alimentaires. Ensuite si tu peux tu vas à la sieste, si tu peux pas tu dois aller au travail pour certains, tu vas au travail et après essayer au maximum de faire un deuxième entraînement dans la journée. C'est super important parce qu'il n'y a pas que l'entraînement de boxe, il y a aussi tout ce qui est à côté. Il faut développer, comme je te disais tout à l'heure, parce qu'on a fait un coaching ensemble, développer ses capacités physiques. Et ça, tu le fais par la musculation, par les exercices de pliométrie. Moi, ce qui m'a beaucoup aidé pour cette compétition, c'était le yoga. Le yoga, la mobilité, ça m'a grave, grave, grave aidé. Il y a aussi un autre aspect maintenant qu'on met en compte, c'est la projection mentale, pour être prêt le jour J. Ça, c'est Big Up à Calice. Grâce à lui, cette compétition s'est déroulée tellement facilement. C'est comme si j'avais tout lu avant. J'étais spectateur de mes combats. Tu vois ce que je veux dire ? C'était super bien, vraiment super.
- Speaker #2
Tu as dit à un point que tu avais la chance d'en faire une.
- Speaker #0
Oui, après, ce n'est pas rien, mais j'étais content. Non, pas que moi, j'étais content.
- Speaker #2
voilà c'est ça comment gérer ces émotions avoir franchement ennuyé en
- Speaker #0
fait les émotions tout ça en fait les émotions tu peux pas tellement lutter contre. Mais tu peux apprendre à les apprivoiser, à, j'allais dire, à les côtoyer. C'est pour ça qu'à l'entraînement, on se donne à fond, on fait monter le cœur, parce que ou comme des fois quand j'arrive vers toi, tu vois, je te mets beaucoup de résistance ou quand on fait les pas hauts, je te retape et tout ça. C'est pour que justement, tu aies cette sensation de me dire Oh merde, putain, je suis en train de me faire frapper et tout. Et là, d'un coup, ton cœur, il monte, tu vois. Et c'est à force d'être dedans, dans la zone rouge, comme on dit, que tu apprends à être bien dans cette zone, en fait. Tu vois, en fait, il y en a qui, quand ils sont dans la zone rouge et qu'ils n'ont pas l'habitude, ils commencent à s'asphyxier. Tu vois, tu as peur, tu essaies de reprendre ton souffle, tu te crisques, tu vois. C'était... Ben voilà, tu vois. et tu n'arrives plus à reprendre ton souffle et tout ça. Et au fur et à mesure de faire des sparrings, de faire des entraînements difficiles, le combat après, il est facile. Le vrai combat après, il est facile. C'était comme ça pour mon entraînement avant ma compétition. Beaucoup de gros sparrings, beaucoup de mises dans le mal, mises dans le rouge. Et puis après, comme je t'ai dit, quand tu arrives, c'est facile. Et puis surtout quand tu as confiance en ta team, en tes entraînements. des coachs voilà yacine bandoui incroyable il m'a appris tellement de choses et m'a appris une des grosses phrases qui m'a dit que j'ai toujours en tête c'est le diable se cache dans les détails ça c'est un truc c'est le détail le détail de détail plus tu vas aller loin dans quelque chose et plus tu feras mieux cette chose et plus tu seras dangereux dans le cadre du hardbox.
- Speaker #3
C'est ça.
- Speaker #0
après j'ai envie de te dire je crois qu'on est on en parle des fois entre nous on se dit mais on est fou en fait tu vois je pense qu'on a on a peut-être un truc en moins ou en plus je sais pas tu vois qui fait qu'on aime ça tu vois on aime on aime le combat et puis on aime se trouver dans des mauvaises situations et arriver à s'en sortir tu vois mais encore une fois là Après, moi, ce que j'aime dedans, c'est la beauté, c'est technique. C'est comme un grand jeu d'échecs. Un jeu d'échecs où tu as plusieurs sports en un, et où tu dois être bon dans pas mal de ces domaines pour justement pouvoir performer, et pour faire performer bien. Mais je crois qu'on aime ça aussi. C'est la passion aussi. Oui, c'est la passion. Je pense que tu peux me dire comment tu fais et quelle est ta route sur le monde ? Moi,
- Speaker #3
je suis sur plusieurs métiers.
- Speaker #0
Comment dire ? J'ai une routine de fou, en fait. Les gens vont dire, je travaille le soir jusqu'à 2h du matin. Le matin, à 7h du matin, je me lève, j'amène les enfants à l'école. Après, soit je viens là m'entraîner ou donner des coachings. Et après, je retourne tatouer. Soit je vais tatouer directement. Et puis ensuite, je retourne au boulot, tout ça. Et puis, en plus de ça, il y a mes entraînements. Donc voilà, moi, je suis... pas tellement un exemple au niveau au niveau fatigue parce que même si je suis fatigué bah comme je dis moi je continue mentalement je suis prêt à assumer tout ça tu vois malgré ma fatigue je dis pas le contraire je suis ultra fatigué des pompes et mais dans quelques temps ça ira mieux dans quelques temps je me concentre et qu'au tatouage et au coaching tu vois ça sera tatoué bagarre il y aura que ça voilà. Quand même, le fait d'avoir fait un super projet. Bah ouais, bah ouais, j'ai 13 ans de tabac là, en fait une vingtaine d'années dans le commerce et j'ai jamais, je crois que j'ai jamais fait plus juste que travailler. Travailler dans le sens, tu vas à ton boulot, j'ai toujours travaillé et fait d'autres choses, parce que... Le travail c'est bien mais après il y a le travail et le développement personnel. J'ai toujours monté des clubs, eu des actes de campagne. J'ai toujours participé à l'évolution de certains potes qui sont combattants en leur tenant la patte. J'ai toujours eu plusieurs objectifs. Parce qu'en fait, la vie, c'est ça. C'est pas qu'une seule chose. C'est divers et variés, j'ai envie de dire. Et je me vois pas faire qu'une seule chose dans ma vie. En fait, c'est pas possible. Il y a trop de choses qui m'intéressent, en vrai. Et bagarre. Et bagarre. En principal. Après, voilà, tu vois, il y a plein d'autres choses que j'ai envie de faire aussi, tu vois, à côté. A Climax, c'est une association d'amis qui a monté cette salle. Ils ont monté une grosse salle de boxe thaï à la base. Midiup, Fabio Pinca, Michael Piscitello, franchement c'était des gars en mort. Ensuite Yacine Bandoui qui est revenu, qui a repris la salle. Mais c'est que des gens qu'on a côtoyé ou qu'on s'est côtoyé. tu vois dans le monde des arts martiaux tu vois à lyon c'est une grosse famille c'est une grande grande famille à nous partager sur comment se relever l'échec que j'ai eu je crois un de mes plus gros enfin pas plus gros parce que parce qu'en vrai dans ma vie j'ai fait en sorte de pas avoir trop d'échec en fait donc ça va en fait en fait le juste le plus gros contre pied je dirais c'est que justement j'avais j'avais monté contre merlion ça avait super bien marché ça va même cartonné à lyon mais vraiment et du coup j'ai fait commencer en boîte de nuit Ensuite, je suis allé donner des cours pendant 2-3 ans avec la même structure, donc Unkmerlion, mais à Vénissieux, avec Doudou. Doudou que je salue, en plus ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu. Et puis, pour des raisons qui le concernent, il a préféré continuer tout seul, ce que je respecte, comme je l'ai toujours dit. Pas de soucis. Donc ça, ça a été un petit coup d'arrêt, tu vois, sur le club Kunkmer Lyon déjà, que je n'ai pas pu remonter. Mais d'un côté, cette mauvaise nouvelle, en fait, elle m'a ouvert à d'autres choses. À un moment, après, je vais faire les courses, je suis à Brun, je rencontre Fabio Pinquin. Fabio Pinca qui est une légende du muay thai, champion du Raja, champion WBC, champion du Lion Fight, champion Isca, enfin un mec en or, champion sur le ring comme dans la vie. Tu vois, et il me dit, tu sais quoi, je viens d'ouvrir une salle, justement Ringside, et il me dit, vas-y passe. Et là, je passe ici et puis pareil. C'est... Une explosion en fait, j'en prends plein les yeux parce que je découvre en fait le monde professionnel. Un vrai, vrai, vrai monde professionnel avec toutes ces attentes, tous ces sacrifices à faire, que je vois parce que je le vois faire, de par ses régimes et tout ça, de par ses entraînements hyper intenses. Mes premières sessions de clinch avec lui, où j'ai des hématomes et de partout. on préparait sa ceinture au Raja et tout et puis et puis avec Mathias Poultounkos d'ailleurs et maintenant champion de France champion d'Europe aussi voilà on était on était ces poutine ball par appel à Mathias et et voilà c'était incroyable donc en fait voilà c'était un mal pour un bien et en fait j'ai l'impression dans la vie c'est plein de trucs comme ça toujours un mal tu vois toujours En fait, quand tu vis un choc comme ça, où tu es viré un peu, il faut dire les termes, tu le prends mal et tout, mais il y a toujours, en fait, quand une porte se ferme, il y en a toujours d'autres qui s'ouvrent. Et cette porte qui s'est fermée, mais heureusement qu'elle s'est fermée, parce qu'en fait, ça m'a ouvert un monde de fou, tu vois, un monde de fou avec Fabio, avec Mickaël. un mec elle technicien hors pair et aussi en muay thai connu comme l'un des plus fimeux au monde c'était incroyable franchement incroyable ça en fait à ta met à tout compris en fait c'est ça c'est moi je m'inspire de tout le monde tu en même temps que je m'inspire sur il ya tous les gens que je rencontre tu es à un moment c'est chez pas moi je suis comme ça depuis petit même mes amis m'inspirent mes amis ils sont c'est on a commencé on s'est rencontré on travaillait tous au mcdo on était payé on était payé le mois 400 500 balles je suis moi c'était incroyable et maintenant tout le monde a réussi sa vie c'est et est en fait pourquoi il m'inspire aussi mes amis c'est qu'ils sont tous arrivés là où il voulait être c'est incroyable et en fait j'ai l'impression que dans ma vie bas je rencontre que des gens comme ça tu vois Et moi, j'ai mis du temps par rapport à eux, à arriver là où je voulais être. Mais maintenant, ça y est, j'y suis. Dans ma tête, j'y suis. J'ai mis énormément de temps parce que j'avais des contraintes familiales. Mais ça y est, après 20 ans de sacrifice, je peux le dire, j'y suis. Voilà, ouais.
- Speaker #2
C'est une question,
- Speaker #0
c'est une valeur en fait. Mais ne rien lâcher. C'est vraiment ça. C'est mon Nindo, comme il dirait Naruto. Non, je te jure. C'est vraiment ça. C'est vraiment toujours aller de l'avant, toujours essayer de performer, toujours essayer de faire mieux. Tu vois, toujours. Même au tatouage, il me dit tous les jours, tu peux faire mieux. Fais mieux. Ne sois pas content de ce que tu as fait. Ce que tu as fait, c'est bien. Mais tu peux faire 10 fois mieux. essayez de faire mieux c'est pareil et et au sport c'est pareil enfin Il faut toujours faire mieux. Et c'est vraiment ça. Vraiment, vraiment. Et puis, être curieux aussi. Il faut être curieux dans la vie. Tu ne vas pas rester dans son petit monde. Tu vas vraiment sourire à plein de gens. Tu vois, il y a Jean-Bethy dans le MMA aussi. Il y a un club qui s'appelle Ghost Arena où il y a Fata, Fares, Yanis. Ils m'inspirent aussi. Tu vois, c'est des gamins, ils ont grandi ensemble, ils ont monté un truc ensemble. Et là, ils sont aujourd'hui dans les plus hautes sphères de l'EMMA. C'est incroyable ce qu'ils ont fait. C'est magnifique. Il y a les gens du One aussi, c'est un gros big up à eux. C'est incroyable tous les gens qui passent par là-bas et qui ont comme moi cette résilience et tout, et qui donnent tout pour leur sport. C'est trop beau.
- Speaker #2
la dernière question mais tu avais un peu répondu comment qu'est-ce que tu as un mot pour inviter les gens encourager les gens à croire en leur rêve en fait et atteindre leur objectif c'est confiance en fait se faire confiance faites-vous
- Speaker #0
confiance écoutez les gens mais pas trop parce que je veux dire tu les écoutes tu prends compte de leur de leur de leur expérience de leur conseil et tout ça mais mais il y a un moment où il faut suivre son instinct. Tu vois ce que je veux dire ? Tu prends note, tu prends pour toi, mais il faut suivre son instinct à un moment. Tu vois, il faut se lancer et avoir confiance en toi, confiance en la vie. Parce qu'en vérité, la vie, elle te met tellement de bonnes personnes sur ta route, tu vois. Voilà, juste ça. Pas avoir le verre à moitié vide, comme on dit. Moi, c'est vraiment ça. Moi, quand je me lève le matin, je suis content. Quand je me couche, je suis content, tu vois.
- Speaker #1
Merci pour votre écoute C'est la fin de l'épisode du mois En attendant le prochain épisode N'hésitez pas à me suivre Sur la page Instagram Saren Elodie Show Où vous pouvez retrouver les moments forts du podcast Et ce que j'en ai appris A très bientôt