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Beyond the Veil - un podcast sur la mort

Putain, 12 ans - Ou l’histoire du décès de ma maman

Putain, 12 ans - Ou l’histoire du décès de ma maman

03min |06/07/2025
Play
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03min |06/07/2025
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Description

Cet épisode est un témoignage intime sur la perte d’un parent entre deuil, souvenirs et amour.


Il y a 12 ans, ma maman est décédée d’un arrêt cardiaque à l’hôpital.


Dans cet épisode très personnel, je raconte le choc, la culpabilité, les souvenirs mais aussi l’amour, l’héritage invisible et la façon dont on apprend à continuer à vivre.


Vous entendrez une histoire vraie. Une fille qui parle de sa maman.


Un hommage à celles et ceux qu’on a aimés, et qu’on continue d’aimer.


🎧 Un épisode sur la perte, le deuil maternel, le souvenir, les derniers mots, et la trace que laisse une mère.


💬 À écouter si vous avez déjà perdu un proche, si vous traversez un deuil, ou si vous cherchez un espace où la douleur a le droit d’exister sans tabou.


Ce podcast n’est ni une apologie de la mort, ni une tentative de la banaliser et encore moins un discours morbide. C’est un espace de réflexion et d’échange pour explorer les multiples façons dont la mort façonne nos vies et lui redonner une place dans nos conversations, sans tabou ni peur.


Pour soutenir le podcast, rien de plus simple 😻 :

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2. Tu mets 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts, Spotify, Amazon podcast, Deezer tout ça tout ça ⭐ - Nan parce qu'en dessous c'est pas top pour le référencement


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Et pour en savoir plus sur le podcast : beyondtheveil.fr


Bonne écoute ✨ !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Aujourd'hui, ça fait 12 ans que ma maman est décédée, alors j'ai décidé d'en parler. Cet épisode n'est pas monté, il est brut, parce que ça a déjà été compliqué de l'écrire, comprendre que j'ai beaucoup pleuré. Alors de voir le retravailler et m'entendre dire plusieurs fois les mêmes phrases, je vous aime bien, mais non merci ! Elle s'appelait Véronique, elle avait 49 ans, elle avait été amenée à l'hôpital de Bourg-en-Bresse le vendredi soir, pour des symptômes d'infarctus. Elle a eu tous les symptômes. à plusieurs heures d'intervalle. Mais les médecins n'ont pas vu, pas compris, puisque l'infarctus féminin, comme on m'a expliqué, est différent d'un infarctus masculin. À 18h, elle devait sortir. Et à 17h45, elle est tombée en asystolie, une sorte de rupture d'anévrisme, mais au niveau du cœur, comme on m'a expliqué. Ils ont tenté de la réanimer pendant 45 minutes, c'est le médecin présent qui me l'a expliqué. Normalement, c'est 30. mais ils ont tenté un peu plus, mais elle est jamais revenue. Ce jour-là, moi, j'étais à la Japan Expo, ma toute première et ma dernière, forcément. J'avais fait dédicacer La Petite Mort de Davy Mourier, c'est ironique, mais voilà, haha. Et quelques années plus tard, j'ai revu Davy Mourier, je me suis fait dédicacer un autre tome, et je lui ai expliqué en fait. Et malaise pour lui, mais moi j'ai ri, beaucoup, de l'ironie. Je pensais passer une journée légère à la Japan Expo. Et puis, à la sortie, vers 19h30, j'ai reçu un appel. Un médecin, froid, presque robotique. « Votre maman a fait un malaise cardiaque. » Trois fois, je lui ai demandé si elle allait bien. Trois fois, il m'a répété cette phrase. Jusqu'à ce que je comprenne. J'ai mis cinq ans à arrêter de me demander si elle s'était vue mourir. Si elle en avait eu conscience. Si elle avait eu peur. Je le saurais jamais, mais son dossier médical que j'ai récupéré me dit que non. Mais cette pensée-là, elle m'a suivie longtemps. Ce qui m'a manqué au début, c'était juste ma maman. Sa voix, ses messages, nos confidences, et puis ses appels pile à minuit pour mon anniversaire. Et ses chansons, surtout. Parce que, vraiment, à minuit, elle vous réveillait et elle vous chantait un joyeux anniversaire. Elle croyait en moi, toujours. Elle avait ce rire énorme, ce cœur immense. Et cette phrase, quand on partait à plusieurs en voiture, « C'est pas grave, on va le mettre dans le coffre avec une paille. » Et quand il a fallu remonter ses cendres à Arras, et qu'il s'est posé la question de « On met où maman ? » pendant ce long trajet, j'ai regardé mon ex-mari aujourd'hui, à moitié en pleurs, et je lui ai dit sans réfléchir « Bah, on a qu'à la mettre dans le coffre avec une paille. » Elle est partie comme ça, son dernier voyage, bourre en bresse à race, dans le coffre. Sans paille, mais bien calée, pour pas trop bouger. Ma mère m'a eu à 19 ans. C'était plus une grande sœur qu'une maman. On s'est mal comprises, souvent. Souvent, jusqu'à mes 25 ans. Et puis, on s'est retrouvées, mais pas longtemps. Elle travaillait dur, elle aimait cuisiner, fêter son anniversaire, se balader dans sa titine, sa voiture. Elle aimait la vie, et puis elle m'aimait plus que tout. Il y a à peu près 20 ans, alors que j'étais au chômage, elle m'a dit « je m'en fais pas pour toi, tu retombes toujours sur tes pattes » . Et cette phrase-là, c'est mon héritage, c'est gravé au fer rouge. Je sais qu'elle serait fière de moi aujourd'hui, même si elle ne connaît pas mon podcast, même si elle n'a pas connu tout ce que j'ai fait entre deux, parce qu'elle est partie bien avant tout ça, je sais qu'elle serait fière de moi, parce que je suis là, et je suis un peu elle. Avec quelques réglages forcément. Alors aujourd'hui je lui dis merci. Merci pour la femme que je suis. Pour tout ce qu'elle m'a transmis. Voilà. Putain. 12 ans.

Description

Cet épisode est un témoignage intime sur la perte d’un parent entre deuil, souvenirs et amour.


Il y a 12 ans, ma maman est décédée d’un arrêt cardiaque à l’hôpital.


Dans cet épisode très personnel, je raconte le choc, la culpabilité, les souvenirs mais aussi l’amour, l’héritage invisible et la façon dont on apprend à continuer à vivre.


Vous entendrez une histoire vraie. Une fille qui parle de sa maman.


Un hommage à celles et ceux qu’on a aimés, et qu’on continue d’aimer.


🎧 Un épisode sur la perte, le deuil maternel, le souvenir, les derniers mots, et la trace que laisse une mère.


💬 À écouter si vous avez déjà perdu un proche, si vous traversez un deuil, ou si vous cherchez un espace où la douleur a le droit d’exister sans tabou.


Ce podcast n’est ni une apologie de la mort, ni une tentative de la banaliser et encore moins un discours morbide. C’est un espace de réflexion et d’échange pour explorer les multiples façons dont la mort façonne nos vies et lui redonner une place dans nos conversations, sans tabou ni peur.


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Bonne écoute ✨ !


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Transcription

  • Aujourd'hui, ça fait 12 ans que ma maman est décédée, alors j'ai décidé d'en parler. Cet épisode n'est pas monté, il est brut, parce que ça a déjà été compliqué de l'écrire, comprendre que j'ai beaucoup pleuré. Alors de voir le retravailler et m'entendre dire plusieurs fois les mêmes phrases, je vous aime bien, mais non merci ! Elle s'appelait Véronique, elle avait 49 ans, elle avait été amenée à l'hôpital de Bourg-en-Bresse le vendredi soir, pour des symptômes d'infarctus. Elle a eu tous les symptômes. à plusieurs heures d'intervalle. Mais les médecins n'ont pas vu, pas compris, puisque l'infarctus féminin, comme on m'a expliqué, est différent d'un infarctus masculin. À 18h, elle devait sortir. Et à 17h45, elle est tombée en asystolie, une sorte de rupture d'anévrisme, mais au niveau du cœur, comme on m'a expliqué. Ils ont tenté de la réanimer pendant 45 minutes, c'est le médecin présent qui me l'a expliqué. Normalement, c'est 30. mais ils ont tenté un peu plus, mais elle est jamais revenue. Ce jour-là, moi, j'étais à la Japan Expo, ma toute première et ma dernière, forcément. J'avais fait dédicacer La Petite Mort de Davy Mourier, c'est ironique, mais voilà, haha. Et quelques années plus tard, j'ai revu Davy Mourier, je me suis fait dédicacer un autre tome, et je lui ai expliqué en fait. Et malaise pour lui, mais moi j'ai ri, beaucoup, de l'ironie. Je pensais passer une journée légère à la Japan Expo. Et puis, à la sortie, vers 19h30, j'ai reçu un appel. Un médecin, froid, presque robotique. « Votre maman a fait un malaise cardiaque. » Trois fois, je lui ai demandé si elle allait bien. Trois fois, il m'a répété cette phrase. Jusqu'à ce que je comprenne. J'ai mis cinq ans à arrêter de me demander si elle s'était vue mourir. Si elle en avait eu conscience. Si elle avait eu peur. Je le saurais jamais, mais son dossier médical que j'ai récupéré me dit que non. Mais cette pensée-là, elle m'a suivie longtemps. Ce qui m'a manqué au début, c'était juste ma maman. Sa voix, ses messages, nos confidences, et puis ses appels pile à minuit pour mon anniversaire. Et ses chansons, surtout. Parce que, vraiment, à minuit, elle vous réveillait et elle vous chantait un joyeux anniversaire. Elle croyait en moi, toujours. Elle avait ce rire énorme, ce cœur immense. Et cette phrase, quand on partait à plusieurs en voiture, « C'est pas grave, on va le mettre dans le coffre avec une paille. » Et quand il a fallu remonter ses cendres à Arras, et qu'il s'est posé la question de « On met où maman ? » pendant ce long trajet, j'ai regardé mon ex-mari aujourd'hui, à moitié en pleurs, et je lui ai dit sans réfléchir « Bah, on a qu'à la mettre dans le coffre avec une paille. » Elle est partie comme ça, son dernier voyage, bourre en bresse à race, dans le coffre. Sans paille, mais bien calée, pour pas trop bouger. Ma mère m'a eu à 19 ans. C'était plus une grande sœur qu'une maman. On s'est mal comprises, souvent. Souvent, jusqu'à mes 25 ans. Et puis, on s'est retrouvées, mais pas longtemps. Elle travaillait dur, elle aimait cuisiner, fêter son anniversaire, se balader dans sa titine, sa voiture. Elle aimait la vie, et puis elle m'aimait plus que tout. Il y a à peu près 20 ans, alors que j'étais au chômage, elle m'a dit « je m'en fais pas pour toi, tu retombes toujours sur tes pattes » . Et cette phrase-là, c'est mon héritage, c'est gravé au fer rouge. Je sais qu'elle serait fière de moi aujourd'hui, même si elle ne connaît pas mon podcast, même si elle n'a pas connu tout ce que j'ai fait entre deux, parce qu'elle est partie bien avant tout ça, je sais qu'elle serait fière de moi, parce que je suis là, et je suis un peu elle. Avec quelques réglages forcément. Alors aujourd'hui je lui dis merci. Merci pour la femme que je suis. Pour tout ce qu'elle m'a transmis. Voilà. Putain. 12 ans.

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Cet épisode est un témoignage intime sur la perte d’un parent entre deuil, souvenirs et amour.


Il y a 12 ans, ma maman est décédée d’un arrêt cardiaque à l’hôpital.


Dans cet épisode très personnel, je raconte le choc, la culpabilité, les souvenirs mais aussi l’amour, l’héritage invisible et la façon dont on apprend à continuer à vivre.


Vous entendrez une histoire vraie. Une fille qui parle de sa maman.


Un hommage à celles et ceux qu’on a aimés, et qu’on continue d’aimer.


🎧 Un épisode sur la perte, le deuil maternel, le souvenir, les derniers mots, et la trace que laisse une mère.


💬 À écouter si vous avez déjà perdu un proche, si vous traversez un deuil, ou si vous cherchez un espace où la douleur a le droit d’exister sans tabou.


Ce podcast n’est ni une apologie de la mort, ni une tentative de la banaliser et encore moins un discours morbide. C’est un espace de réflexion et d’échange pour explorer les multiples façons dont la mort façonne nos vies et lui redonner une place dans nos conversations, sans tabou ni peur.


Pour soutenir le podcast, rien de plus simple 😻 :

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2. Tu mets 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts, Spotify, Amazon podcast, Deezer tout ça tout ça ⭐ - Nan parce qu'en dessous c'est pas top pour le référencement


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  • Aujourd'hui, ça fait 12 ans que ma maman est décédée, alors j'ai décidé d'en parler. Cet épisode n'est pas monté, il est brut, parce que ça a déjà été compliqué de l'écrire, comprendre que j'ai beaucoup pleuré. Alors de voir le retravailler et m'entendre dire plusieurs fois les mêmes phrases, je vous aime bien, mais non merci ! Elle s'appelait Véronique, elle avait 49 ans, elle avait été amenée à l'hôpital de Bourg-en-Bresse le vendredi soir, pour des symptômes d'infarctus. Elle a eu tous les symptômes. à plusieurs heures d'intervalle. Mais les médecins n'ont pas vu, pas compris, puisque l'infarctus féminin, comme on m'a expliqué, est différent d'un infarctus masculin. À 18h, elle devait sortir. Et à 17h45, elle est tombée en asystolie, une sorte de rupture d'anévrisme, mais au niveau du cœur, comme on m'a expliqué. Ils ont tenté de la réanimer pendant 45 minutes, c'est le médecin présent qui me l'a expliqué. Normalement, c'est 30. mais ils ont tenté un peu plus, mais elle est jamais revenue. Ce jour-là, moi, j'étais à la Japan Expo, ma toute première et ma dernière, forcément. J'avais fait dédicacer La Petite Mort de Davy Mourier, c'est ironique, mais voilà, haha. Et quelques années plus tard, j'ai revu Davy Mourier, je me suis fait dédicacer un autre tome, et je lui ai expliqué en fait. Et malaise pour lui, mais moi j'ai ri, beaucoup, de l'ironie. Je pensais passer une journée légère à la Japan Expo. Et puis, à la sortie, vers 19h30, j'ai reçu un appel. Un médecin, froid, presque robotique. « Votre maman a fait un malaise cardiaque. » Trois fois, je lui ai demandé si elle allait bien. Trois fois, il m'a répété cette phrase. Jusqu'à ce que je comprenne. J'ai mis cinq ans à arrêter de me demander si elle s'était vue mourir. Si elle en avait eu conscience. Si elle avait eu peur. Je le saurais jamais, mais son dossier médical que j'ai récupéré me dit que non. Mais cette pensée-là, elle m'a suivie longtemps. Ce qui m'a manqué au début, c'était juste ma maman. Sa voix, ses messages, nos confidences, et puis ses appels pile à minuit pour mon anniversaire. Et ses chansons, surtout. Parce que, vraiment, à minuit, elle vous réveillait et elle vous chantait un joyeux anniversaire. Elle croyait en moi, toujours. Elle avait ce rire énorme, ce cœur immense. Et cette phrase, quand on partait à plusieurs en voiture, « C'est pas grave, on va le mettre dans le coffre avec une paille. » Et quand il a fallu remonter ses cendres à Arras, et qu'il s'est posé la question de « On met où maman ? » pendant ce long trajet, j'ai regardé mon ex-mari aujourd'hui, à moitié en pleurs, et je lui ai dit sans réfléchir « Bah, on a qu'à la mettre dans le coffre avec une paille. » Elle est partie comme ça, son dernier voyage, bourre en bresse à race, dans le coffre. Sans paille, mais bien calée, pour pas trop bouger. Ma mère m'a eu à 19 ans. C'était plus une grande sœur qu'une maman. On s'est mal comprises, souvent. Souvent, jusqu'à mes 25 ans. Et puis, on s'est retrouvées, mais pas longtemps. Elle travaillait dur, elle aimait cuisiner, fêter son anniversaire, se balader dans sa titine, sa voiture. Elle aimait la vie, et puis elle m'aimait plus que tout. Il y a à peu près 20 ans, alors que j'étais au chômage, elle m'a dit « je m'en fais pas pour toi, tu retombes toujours sur tes pattes » . Et cette phrase-là, c'est mon héritage, c'est gravé au fer rouge. Je sais qu'elle serait fière de moi aujourd'hui, même si elle ne connaît pas mon podcast, même si elle n'a pas connu tout ce que j'ai fait entre deux, parce qu'elle est partie bien avant tout ça, je sais qu'elle serait fière de moi, parce que je suis là, et je suis un peu elle. Avec quelques réglages forcément. Alors aujourd'hui je lui dis merci. Merci pour la femme que je suis. Pour tout ce qu'elle m'a transmis. Voilà. Putain. 12 ans.

Description

Cet épisode est un témoignage intime sur la perte d’un parent entre deuil, souvenirs et amour.


Il y a 12 ans, ma maman est décédée d’un arrêt cardiaque à l’hôpital.


Dans cet épisode très personnel, je raconte le choc, la culpabilité, les souvenirs mais aussi l’amour, l’héritage invisible et la façon dont on apprend à continuer à vivre.


Vous entendrez une histoire vraie. Une fille qui parle de sa maman.


Un hommage à celles et ceux qu’on a aimés, et qu’on continue d’aimer.


🎧 Un épisode sur la perte, le deuil maternel, le souvenir, les derniers mots, et la trace que laisse une mère.


💬 À écouter si vous avez déjà perdu un proche, si vous traversez un deuil, ou si vous cherchez un espace où la douleur a le droit d’exister sans tabou.


Ce podcast n’est ni une apologie de la mort, ni une tentative de la banaliser et encore moins un discours morbide. C’est un espace de réflexion et d’échange pour explorer les multiples façons dont la mort façonne nos vies et lui redonner une place dans nos conversations, sans tabou ni peur.


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2. Tu mets 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts, Spotify, Amazon podcast, Deezer tout ça tout ça ⭐ - Nan parce qu'en dessous c'est pas top pour le référencement


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Transcription

  • Aujourd'hui, ça fait 12 ans que ma maman est décédée, alors j'ai décidé d'en parler. Cet épisode n'est pas monté, il est brut, parce que ça a déjà été compliqué de l'écrire, comprendre que j'ai beaucoup pleuré. Alors de voir le retravailler et m'entendre dire plusieurs fois les mêmes phrases, je vous aime bien, mais non merci ! Elle s'appelait Véronique, elle avait 49 ans, elle avait été amenée à l'hôpital de Bourg-en-Bresse le vendredi soir, pour des symptômes d'infarctus. Elle a eu tous les symptômes. à plusieurs heures d'intervalle. Mais les médecins n'ont pas vu, pas compris, puisque l'infarctus féminin, comme on m'a expliqué, est différent d'un infarctus masculin. À 18h, elle devait sortir. Et à 17h45, elle est tombée en asystolie, une sorte de rupture d'anévrisme, mais au niveau du cœur, comme on m'a expliqué. Ils ont tenté de la réanimer pendant 45 minutes, c'est le médecin présent qui me l'a expliqué. Normalement, c'est 30. mais ils ont tenté un peu plus, mais elle est jamais revenue. Ce jour-là, moi, j'étais à la Japan Expo, ma toute première et ma dernière, forcément. J'avais fait dédicacer La Petite Mort de Davy Mourier, c'est ironique, mais voilà, haha. Et quelques années plus tard, j'ai revu Davy Mourier, je me suis fait dédicacer un autre tome, et je lui ai expliqué en fait. Et malaise pour lui, mais moi j'ai ri, beaucoup, de l'ironie. Je pensais passer une journée légère à la Japan Expo. Et puis, à la sortie, vers 19h30, j'ai reçu un appel. Un médecin, froid, presque robotique. « Votre maman a fait un malaise cardiaque. » Trois fois, je lui ai demandé si elle allait bien. Trois fois, il m'a répété cette phrase. Jusqu'à ce que je comprenne. J'ai mis cinq ans à arrêter de me demander si elle s'était vue mourir. Si elle en avait eu conscience. Si elle avait eu peur. Je le saurais jamais, mais son dossier médical que j'ai récupéré me dit que non. Mais cette pensée-là, elle m'a suivie longtemps. Ce qui m'a manqué au début, c'était juste ma maman. Sa voix, ses messages, nos confidences, et puis ses appels pile à minuit pour mon anniversaire. Et ses chansons, surtout. Parce que, vraiment, à minuit, elle vous réveillait et elle vous chantait un joyeux anniversaire. Elle croyait en moi, toujours. Elle avait ce rire énorme, ce cœur immense. Et cette phrase, quand on partait à plusieurs en voiture, « C'est pas grave, on va le mettre dans le coffre avec une paille. » Et quand il a fallu remonter ses cendres à Arras, et qu'il s'est posé la question de « On met où maman ? » pendant ce long trajet, j'ai regardé mon ex-mari aujourd'hui, à moitié en pleurs, et je lui ai dit sans réfléchir « Bah, on a qu'à la mettre dans le coffre avec une paille. » Elle est partie comme ça, son dernier voyage, bourre en bresse à race, dans le coffre. Sans paille, mais bien calée, pour pas trop bouger. Ma mère m'a eu à 19 ans. C'était plus une grande sœur qu'une maman. On s'est mal comprises, souvent. Souvent, jusqu'à mes 25 ans. Et puis, on s'est retrouvées, mais pas longtemps. Elle travaillait dur, elle aimait cuisiner, fêter son anniversaire, se balader dans sa titine, sa voiture. Elle aimait la vie, et puis elle m'aimait plus que tout. Il y a à peu près 20 ans, alors que j'étais au chômage, elle m'a dit « je m'en fais pas pour toi, tu retombes toujours sur tes pattes » . Et cette phrase-là, c'est mon héritage, c'est gravé au fer rouge. Je sais qu'elle serait fière de moi aujourd'hui, même si elle ne connaît pas mon podcast, même si elle n'a pas connu tout ce que j'ai fait entre deux, parce qu'elle est partie bien avant tout ça, je sais qu'elle serait fière de moi, parce que je suis là, et je suis un peu elle. Avec quelques réglages forcément. Alors aujourd'hui je lui dis merci. Merci pour la femme que je suis. Pour tout ce qu'elle m'a transmis. Voilà. Putain. 12 ans.

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