- Speaker #0
Hello, je suis Caroline, fondatrice de Bonjour Ma Nouvelle Vie. Après plus de 12 ans en tant que décoratrice d'intérieur, coloriste et avançable prof d'anglais, j'accompagne aujourd'hui les femmes passionnées de déco à lancer leur business de décoratrice d'intérieur pour qu'elles vivent pleinement de leur passion, qu'elles se sentent libres et épanouies et osent rêver grand. Située à la recherche de davantage de compétences sur le métier de décoratrice, de retour d'expérience, de conseil business, Si tu veux booster ton mindset pour révéler ton plein potentiel, alors tu es au bon endroit. Si en plus tu as besoin d'une bonne dose d'énergie, de motivation, de bienveillance, si tu as envie de passer à l'action, alors définitivement ce podcast est fait pour toi. Tu retrouveras mes formations et mes accompagnements business sur mon site www.bonjourmanouvellevie.com Allez, on est parti pour l'épisode du jour. Bonne écoute !
- Speaker #1
Bon, j'ai envie de te poser des questions aujourd'hui qui sont... J'ai touché à ton histoire personnelle et puis à ton parcours professionnel aussi, parce que tu as un parcours de reconversion, tu as fait une reconversion dans ta vie. Je pense que ça peut interpeller beaucoup de femmes, d'hommes peut-être aussi, qui sont à la veille de ce changement, à la veille de cette transformation. J'avais envie de te demander, qu'est-ce que ça a été toi, ton parcours ? Qu'est-ce qui t'a amené d'un métier, à un instant T, à un autre métier qui est le tien aujourd'hui, celui aussi de la décoration d'intérieur ?
- Speaker #0
Oui, effectivement, j'ai tout ce parcours. Aujourd'hui, j'accompagne des femmes qui veulent devenir décoratrices d'intérieur, mais c'est exactement le parcours que j'ai fait moi aussi. En fait, initialement, je suis prof d'anglais. Et donc, on vivait en France à ce moment-là, et on a dû déménager au Luxembourg. Et en fait, j'ai dû arrêter de bosser. J'ai fait mes bébés, deux premiers sur trois. Et à un moment, je me suis un peu perdue en cours de route. J'avais un métier de prof, je l'adorais. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Mais le fait de ne plus pouvoir l'exercer a fait que je ne me suis pas sentie bien à un moment. J'étais 100% maman et j'adorais être maman, ça c'est certain. Mais je n'avais pas vraiment besoin de me créer un projet. Et c'est là qu'est arrivée la déco. C'était le hasard d'une rencontre d'un collègue de mon mari. qui m'a évoqué ça. C'était drôle parce que je n'avais jamais mis le doigt sur le fait que j'aimais la déco, alors que c'était là depuis que j'étais gamine. J'étais ado, je bougeais tous les meubles de ma chambre. Je me souviens, j'étais fan d'Angleterre, parce que j'étais prof d'anglais, donc je vivais beaucoup en Angleterre. Je me créais des petits espaces anglais, j'avais fait venir un drapeau anglais, j'avais ramené des bouteilles de lait. Je m'étais vraiment déjà approprié ça. Et puis, nos premiers appartements en couple, on a toujours aménagé. donc la déco toujours pris beaucoup de place dans ma vie, mais en fait, je ne l'avais jamais intellectualisé comme quoi ça pouvait autre chose qu'une passion. Et à ce moment-là, je me suis dit, en fait, cet homme que j'ai croisé juste un week-end, c'est rigolo, des fois, il y a des personnes qui ont un impact très fort, alors que juste un petit passage éclair dans nos vies, est venu me mettre ça en tête, et je me suis dit « ouais, en fait, c'est ça le nouveau projet » . Et c'est là que j'ai été chercher une formation. J'avoue qu'au départ, je suis juste plus partie en mode hobby, en me disant « Ok, j'ai besoin de prendre du temps pour moi, de ne pas être que maman, de me reconstruire un projet. » Et ça a démarré comme ça, où vraiment je me suis dit « Ok, on se lance dans une formation. » J'ai adoré. Des premières semaines, des premiers mois, je me suis dit « Ok, là, il faut que j'en fasse quelque chose de beaucoup plus grand que ça. » Et c'est un peu comme ça que c'est arrivé, où très rapidement, je me suis dit « Ok, je lancerai mon entreprise à la fin de cette formation. » J'ai eu mon troisième enfant, j'ai laissé le temps à mes bébés d'être juste des petits. petits enfants, et non plus que des bébés. Et je me suis lancée, et ça, je me suis lancée, c'était en 2012.
- Speaker #1
Alors tu dis « je me suis lancée » , ça peut faire peur, tu vois ? Parce que là, 10 ans après, 15 ans après, on se dit comme s'il suffisait d'oser, en fait. Mais c'était quoi tes freins, tes peurs ? Là, aujourd'hui, il y a beaucoup d'enthousiasme quand tu en parles. Est-ce qu'en 2012, il y avait des... Il y a eu des moments de... Tu avais de la prévention ?
- Speaker #0
Oui, je pense que la plus grosse peur, c'est que j'ai été bonne dans un métier, et je savais que j'avais été bonne prof, c'est pas très modeste dit comme ça, mais je savais que j'avais quand même été bonne prof, de me dire est-ce que je suis capable d'être bonne dans un autre métier radicalement différent. Et ça, j'ai quand même mis assez longtemps avant d'en avoir cette certitude. Je pense que j'ai eu besoin à peu près d'un an, vraiment, pour me dire, ok, il y a peut-être une chance que je sois bonne décoratrice intérieure. Et quand je me suis lancée, en fait, je me suis lancée plus… Je pense que je n'avais pas vraiment évalué toutes les peurs. Je pense que la grosse peur était de ne pas réussir et de ne pas être bonne. Mais à l'époque, je ne l'avais pas trop… Je le faisais un petit peu à mi-temps aussi. La première année, j'étais encore la petite dernière avec deux ans. Donc, j'étais quand même sur quelque chose d'assez tranquille. J'avais la chance, l'énorme chance d'avoir un conjoint qui pouvait… remplir le frigo et payer les factures. Donc, j'étais quand même délestée de ce poids-là. Mais je crois que la plus grosse peur, c'était celle-là. C'était un énorme syndrome de l'imposteur de me dire « Mais quelle prétention de pouvoir faire un métier tellement différent de ton premier métier ! » Et c'est que bien plus tard, que j'ai réalisé d'ailleurs que mon premier métier, je pouvais vraiment faire un lien avec le nouveau, et que toutes les qualités que j'avais développées dans mon métier de prof, en fait, me servaient. énormément en tant que décoratrice. Et tu vois, les élèves, les femmes que j'accompagne, à chaque fois, je viens les faire chercher ce pont entre leur précédent métier et le nouveau. Et je pense maintenant que c'est vraiment une erreur de croire qu'on redémarre de zéro. En fait, ce n'est tellement pas le cas. Et quand j'ai pris conscience que j'avais toutes ces forces en moi, notamment en tant que pédagogue, parce que c'était mon métier de prof, je me suis un petit peu calmée sur ce syndrome de l'imposteur. Je vais être la décoratrice à mon image, avec les forces développées dans mon précédent métier, mais je ne pars pas de zéro. Et je me suis rendue compte que c'était le cas pour tout le monde. Toutes les femmes que j'accompagne ne partent jamais de zéro, contrairement à ce qu'elles croient.
- Speaker #1
C'est super ce que tu dis, parce qu'en fait,
- Speaker #0
on n'est pas dans un parcours de reconversion. Une reconversion, ce n'est pas un switch, c'est une évolution. Tu t'appuies sur ce qui était là avant pour l'amener dans ton nouveau... projets. Je pense que c'est la société qui nous donne cette impression d'un switch, comme si on faisait une vie radicalement différente. Mais bien souvent, c'est une évolution presque naturelle, presque logique. Tu vois, j'accompagne des femmes qui sont infirmières, par exemple, et en fait, notamment infirmières, t'as quand même envie de soigner, t'as envie de prendre soin des gens, et être décoratrice, c'est aussi prendre soin d'une maison et de ses habitants pour qu'ils aient un bien-être évident. Donc finalement, il y a une suite logique. Et puis parfois, effectivement, on sait venir chercher ce qu'on n'a pas trouvé. Toi, j'ai par exemple une élève qui était dans les assurances, effectivement, elle a un gros manque de créativité, et donc elle est venue chercher quelque chose. Mais elle est quand même cette décoratrice très rigoureuse, très structurée. J'ai des ingénieurs aussi, des anciennes ingénieurs, elles sont hyper carrées, hyper structurées. Et là aussi, ça les emmène beaucoup plus loin en tant que décoratrice. C'est comme une pelote qu'on déroule du fil de nos vies.
- Speaker #1
Et ce qui va te permettre de former des décoratrices qui vont être uniques à chaque fois puisqu'elles sont le fruit de leur parcours. Je voulais juste, parce que tu parles des femmes que tu accompagnes alors qu'on est partie de ta reconversion, pour préciser qu'aujourd'hui tu accompagnes des femmes à faire cette même reconversion que toi tu as fait il y a quelques années maintenant.
- Speaker #0
En fait, je dis un peu en blaguant et que j'ai mis mes deux métiers en main. dans le sens où je pense que Dieu sait si j'aime la déco. Je fais toujours des projets déco parce que je ne sais pas faire autrement. Mais par contre, mon vrai métier dans mon ADN, c'est vraiment prof. Et j'ai été cette décoratrice qui créait des ateliers pour des clients, etc. Mais en fait, j'avais besoin de ce partage, j'avais un fort besoin de partage, de transmission. Je me disais comme idiot d'avoir été décoratrice pendant 14 ans et de garder tout ça pour moi. Donc, il y a vraiment cette envie de transmettre qui est assez forte.
- Speaker #1
Ça veut dire que pendant 14 ans, tu as exercé ce métier, j'ai envie de dire, avant d'être dans de la transmission, tu l'as vraiment exercé en tant que professionnelle et experte dans ton domaine. Tu dirais, au bout de combien de temps, toi, tu as pu vivre de ton activité ?
- Speaker #0
Alors, je pense que déjà au bout d'un an, il y a vraiment eu… j'ai été capable de me dégager un salaire. En fait, c'est venu relativement vite. Je me souviens, j'ai lancé un 1er mai 2012. J'ai vraiment le souvenir du 1er mai, la fête du travail, c'était assez rigolo. Et le téléphone a sonné pour la première fois en septembre, suite à mon site internet qui s'était lancé. Donc là, j'ai eu la première demande. C'était un petit projet, mais j'étais tellement heureuse. Et ça a été des clients géniaux, parce qu'en fait, c'est les premiers qui m'ont fait confiance. Et c'est grâce à eux que j'ai eu cette... Ouais, ce syndrome s'est venu se calmer, tu vois. Ce syndrome de l'imposteur est venu un petit peu se taire progressivement. et puis après j'ai fait un salon de l'habitat où je n'ai vraiment pas réussi à rencontrer plein de gens. Je vivais au Luxembourg à ce moment-là. Et il y a eu 5-6 premiers projets. Donc, tu vois, progressivement, je dirais qu'en un an, comme ça, il y a eu vraiment la capacité à me dégager un salaire. Tu vois, en tout transparent, je pense qu'on était à peu près autour de 2 000 euros à l'époque. Donc, ça veut dire qu'au bout d'un an, on arrive quand même… Alors, il y a des choses qui sont différentes. Parce qu'à l'époque, moi, tu vois, il n'y avait pas beaucoup de décoratrices intérieures. Je pense que c'était d'un côté plus facile pour moi. de rentrer dans le marché parce que je n'avais pas beaucoup de concurrence. Mais à l'inverse, les clients n'étaient pas très matures. Il n'y avait pas plein d'émissions télé comme aujourd'hui. Il fallait expliquer davantage aussi ce qu'était être décoratrice d'intérieur. Donc, il y a toujours des avantages et des inconvénients. Mais je dirais un an, on peut vraiment en vivre.
- Speaker #1
Est-ce que tu dirais qu'il y a des erreurs que tu as faites au moment de ta reconversion ? Des choses que tu referais différemment aujourd'hui, en fait ?
- Speaker #0
Je pense que la principale erreur, c'est d'être partie freestyle. Je suis partie, j'avais aucune connaissance sur l'entrepreneuriat, aucune connaissance en marketing. Je n'avais jamais entendu parler, je n'avais pas tarifé mes prestations. D'ailleurs, si jamais je te montrais mes premiers devis, moi je les ai revus il n'y a pas très longtemps, c'est très drôle de voir le peu d'argent que je demandais pour la décoration d'une maison. Ça fait partie du jeu souvent. Mais je pense que ça a été ça, tu vois, la plus grosse erreur de partir vraiment freestyle. J'ai déménagé en Islande, en fait. C'était à peu près six ans après mon lancement d'activité. Et là, du coup, je me suis dit que je ne pouvais pas du tout me permettre de repartir comme ça, au petit bonheur la chance. Ça ne fonctionnera pas une deuxième fois. Et j'avais plus d'urgence aussi. Je ne pouvais pas me permettre de... Mes enfants avaient grandi en cours de route. Je ne pouvais vraiment pas me permettre de me dire... on va lui dire, on deviendra que pourra. J'avais besoin financièrement que ça marche beaucoup plus vite. Et là, j'ai pris le temps de tout poser. Qui va être mon client idéal en Islande ? Comment j'ai envie de me positionner ? Comment j'ai envie d'être reconnue ? Quelle va être ma mission ? Est-ce que mes prestations vont être différentes ? Comment va être mon business model ? J'ai pris six mois pour créer les fondations de ce nouveau business. Oui, j'étais plus riche de mon ancienne expérience, mais c'était quand même un pays où je ne connaissais personne. personne ne connaissait, donc il y avait quand même tout à créer. Et voilà, je ne voulais pas renouveler cette erreur de partir comme ça au gré du vent. Donc je pense que c'était ça ma plus grosse erreur.
- Speaker #1
Et aujourd'hui, donc, toi, c'est ce que tu transmets dans les femmes que tu accompagnes, dans leur reconversion en tout cas, parce que c'est une partie de ton offre, c'est vraiment d'être à la fois sur l'expertise métier, décoratrice, et aussi sur cette... développement de compétences en tant qu'entrepreneur.
- Speaker #0
C'est ça, en fait. Moi, j'ai vraiment la conviction que tu peux être la meilleure décoratrice du monde, mais si personne ne le sait, ça ne pourra pas marcher. Si tu n'es pas en place, si tu n'endosses pas cette casquette de l'entrepreneuriat, ça ne marchera pas. Parce qu'en fait, oui, ça peut être super joli tout ce que tu proposes, mais si tu ne sais pas bien communiquer sur toi-même, sur ce que tu proposes, si tu ne sais pas euh... Je pourrais parler de copywriting, de marketing, on va rentrer dans des mots probablement un petit peu trop experts au démarrage. Mais n'empêche que c'est quand même des mots qu'on met aussi dans l'accompagnement business parce que ça fait partie du rôle de l'entreprenariat de se former à tout ça. La réalité, c'est qu'on ne peut pas être que décoratrice, on ne peut pas faire que de la déco, on ne peut pas faire que des moodboards et des planches d'ambiance, on ne peut pas faire que du beau. On est obligé d'aller chercher ces compétences entrepreneuriales. qui de mon point de vue sont hyper exaltantes en plus. Donc, c'est beaucoup de liberté, beaucoup de contraintes aussi, mais quand même beaucoup de fun et beaucoup de liberté. Donc, quand en plus on a les armes pour y arriver, c'est chouette.
- Speaker #1
Et tu parlais tout à l'heure du profil des femmes que tu accompagnes dans cette reconversion. Donc, il y a, d'après ce que j'ai entendu, en tout cas pas mal d'entre elles qui viennent du monde du salariat.
- Speaker #0
Oui, quasiment 100%. Oui, c'est 100%.
- Speaker #1
Donc, il y a une grosse découverte de cet univers de l'entrepreneuriat. C'est quoi ? peurs les plus courantes, les freins les plus courants que tu rencontres chez ces femmes que tu accompagnes ?
- Speaker #0
Il y a plusieurs peurs. Il y a la peur de l'échec. On le sent dans le nom de l'imposteur, ça, universel. Je l'ai vécu, mais elles le vivent toutes 100%. Elles ont l'impression de ne pas être légitimes. Ça, c'est important. La peur de l'échec est très importante aussi. La peur de ne pas en vivre, qui est, là, encore une fois, bien compréhensible. Donc justement, ces peurs-là, on vient les rassurer en se formant davantage à l'entrepreneuriat. On a des stratégies pour y arriver. Donc c'est des peurs. Puis toi, j'ai un peu l'habitude de dire que les peurs, en fait, il faut qu'on les prenne main, enfin qu'on aille main dans la main avec elles finalement. Dire qu'il ne faut pas avoir peur, ça serait complètement irréaliste. Donc, viens ma peur, tu vas être ma compagne les premiers temps. Elle se calme, elle se tait un petit peu, puis des fois ça repart, mais on en fait Oui, on y va quand même. Je dirais qu'il y a ces peurs-là. Des fois, il y a la peur de la réussite, paradoxalement, qui est moins connue, mais qui joue beaucoup. Il y a aussi des peurs liées à la relation à l'argent, en fonction de ce qu'on a reçu, nous, dans nos familles, dans nos enfances, où des fois, on voit bien que ça nous challenge un petit peu plus. Et toi, c'est marrant que tu me parles des peurs, parce que justement, il y a une coach mindset qui vient. dans tout l'accompagnement en permanence. Moi, je suis très sensible à ça, puis je les ai traversées ces peurs-là, donc forcément, je les connais bien. Mais malgré tout, ce n'est pas mon métier. Et il y a une coach mindset qui vient aussi, et on vient adresser ces peurs, tu vois, avec légèreté aussi. Et puis, on vient les dégommer progressivement pour s'en libérer, en tout cas, s'alléger. On ne s'en libère pas forcément tout le temps, mais en tout cas, s'alléger, et puis en faire... des compagnons de route.
- Speaker #1
Des compagnons de route, oui. La peur sera toujours là.
- Speaker #0
Oui, voilà, on l'a fait un petit peu taire, mais on les cadre, parce qu'elles ne sont pas drôles sinon. Mais c'est OK d'avoir des peurs.
- Speaker #1
Est-ce que j'ai envie de revenir un petit peu sur le cœur de métier de décoration d'intérieur ? C'est quoi la différence entre une décoratrice d'intérieur et une architecte d'intérieur ?
- Speaker #0
Ah oui, c'est vrai que c'est une question que j'ai très souvent. Il y a beaucoup de similitudes déjà, c'est un petit peu des curseurs qu'on bouge. L'architecte d'intérieur, globalement, va pouvoir travailler beaucoup plus sur la structure de la maison. Non, la structure, c'est un architecte, vraiment. Il va pouvoir travailler à l'intérieur. Il va pouvoir gérer les volumes, il va pouvoir décider d'abattre des cloisons, faire du suivi de chantier aussi. Mais pour pouvoir avoir ces droits-là, forcément, ça demande des assurances, ce qu'on appelle des garanties décennales, qui valent près de 5 000 euros. Donc, c'est aussi... une posture qui est un petit peu différente, et puis des responsabilités légales qui sont différentes. C'est un métier qui est cadré et légiféré. Alors que décoratrice intérieure, on a cette limite, j'ai pensé par la limite, de ne pas pouvoir toucher à la structure. De mon point de vue, ce n'est pas un problème, parce qu'on travaille en réseau. Moi, plein de fois, encore récemment, j'ai évoqué l'idée d'abattre le mur entre le salon et la salle à manger. forcément on fait venir une entreprise tout corps de métier, on fait venir un architecte, et le projet avance à partir de mon idée, mais ce n'est pas moi qui en prends la responsabilité. Donc je n'ai pas le droit de faire de suivi de chantier, je n'ai pas le droit d'attester que l'isolation de la douche est bien conforme, je ne sais pas faire déjà techniquement, je n'en ai pas le droit légalement, je n'ai pas le droit de faire des plans en tant que décoratrice d'intérieur, donc on fait des plans qui servent de communication avec nos clients, mais ce ne sont pas des plans d'exécution, ce ne sont pas des plans contractuels. C'est vraiment ça. Et puis, le cœur du métier de décoratrice d'intérieur, c'est vraiment de gérer l'aménagement. Il y a des similitudes avec l'archive d'intérieur là-dessus. Mais on vient souvent aussi avoir une justesse au niveau des couleurs, choix des matériaux, beaucoup de prise en considération du bien-être du client. Enfin, moi, je sais que je parle beaucoup, beaucoup du client. Je le fais exprimer ses besoins profonds, tout ce qu'il dit, mais ce qu'il ne dit pas aussi parfois. pour vraiment répondre le plus possible à ses besoins. Et puis parfois, on y répond avec des jeux de matières, des matériaux, des textiles. Donc, on veut faire du beau, mais on vient se libérer un petit peu des contraintes de la structure. Et ça, on passe le relais à quelqu'un de plus expert que nous à ce niveau-là.
- Speaker #1
L'objectif, c'est quoi en fait, quand on fait appel à un décorateur d'intérieur ?
- Speaker #0
En général, c'est pour se sentir bien chez soi. Bon, à tout à l'heure. Je dirais que 100% des clients nous disent « je ne suis pas bien dans ma maison, je ne me sens pas à l'aise » . Quand ils sont en location, c'est parfois un vrai enjeu parce qu'ils ont l'impression de ne pas pouvoir agir beaucoup sur la maison. Mais même aussi, vraiment, quand ils sont propriétaires, il y a pas mal de peur aussi, notamment de la couleur. Ils me disent « j'ai laissé les murs blancs parce que je ne savais pas et je pense que c'est une base intéressante » . Parce que c'est tellement l'inverse ! Alors qu'en fait, moi, mon métier, en plus, je suis coloriste, donc forcément, les couleurs, c'est mon expertise. Et je vais aider les clients à oser plein de choses et à prendre conscience qu'on va venir personnaliser leur maison à la lumière des émotions qu'ils veulent vivre, à la lumière de la composition de la famille, ou si c'est un lieu professionnel, à la lumière de qui vont être les employés d'un bureau, qui vont être les patients d'une salle d'attente, qui vont être, tu vois, c'est vraiment toujours ce... se poser la question « qu'est-ce que tu veux vivre ? » ou « qu'est-ce que vous voulez vivre ? » s'il y a plusieurs clients, et comment nous, on sait y répondre avec des formes, des matières, des couleurs, un agencement qui viendrait répondre à un choix de vie. Tu vois, si tu accueilles, tu as plein d'amis et que tu invites en permanence à la maison, on ne va pas du tout faire les mêmes choix que si c'est juste un couple plutôt solitaire. Donc en fait, c'est vraiment caler en permanence les modes de vie. qu'on se sente bien. C'est vraiment cette notion de bien-être qui est fondamentale, je trouve.
- Speaker #1
Et qui permet d'avoir une maison unique en fait, pour qu'on puisse s'en reproduire sans être sur des standards. Est-ce qu'il y a un projet en particulier, soit qui t'a challengé énormément, soit qui t'a marqué plus que d'autres ?
- Speaker #0
Alors, tous les projets sont uniques, donc en soi, tu vois, je pense que les projets qui me marquent le plus, c'est les projets où il y a du sens. Il y a une vraie mission. Et là, j'ai deux projets qui me viennent. Et à chaque fois, il y a un projet, c'était au Luxembourg, c'était un senior hotel. C'était un hôtel pour accueillir des personnes âgées pour qui c'était un peu la dernière maison, très sincèrement. Et en fait, je pense que, en titre personnel, ça a coïncidé avec le moment où mon grand-père a dû aussi rejoindre un EHPAD, etc. Donc, je pense que c'est venu toucher pas mal d'émotions chez moi de ce que je vivais à titre personnel. Et tu vois, j'ai adoré cette mission de me dire « J'ai des personnes qui sont seules et on va… » En plus, j'ai décoré certaines chambres. Il y avait les lieux communs, mais il y a aussi la chambre. Comment je peux leur amener cette joie de vivre en fin de vie, globalement ? Parce que c'était quand même des personnes assez avancées, très avancées en âge. Quelle couleur je vais pouvoir amener ? Je me souviens avoir échangé avec les occupants de ce senior hôtel. Et en fait, à chaque fois, ils venaient chercher. Je sentais que ça déclenchait des sourires. On avait réaménagé tous les couloirs, niveau par niveau. On avait aménagé l'hôtel, pas l'hôtel, le restaurant. On avait aménagé un salon de thé. Donc, c'était recréer des lieux de vie apaisants, ressourçants. Et je me dis, si je peux avoir cette petite mission, un moment d'amener la joie de vivre pour des personnes. Je pense que ça résonnait très fort en moi à l'époque, ça c'est sûr. Et le deuxième projet qui est différent, mais qui est un projet à Montréal, qui date de l'année dernière. C'était un espace communautaire pour des femmes qui souffraient de fibromutérins et d'endométriose. Et en fait, c'était un espace communautaire où il y avait des événements créés, et puis une pièce où l'infirmière pouvait les recevoir. Et tu vois aussi, d'avoir cette mission, tu dis « ok, c'est des femmes qui sont en souffrance » , et de se dire que j'ai réussi à choisir des couleurs, des agencements, des aménagements, des matières, des formes aussi, qui viennent. Les apaiser, les envelopper, les créer comme un cocon. Ça, c'est toujours les projets qui font beaucoup plus de sens pour moi. Il y a eu plein de projets persos qui étaient très chouettes, avec des familles et tout ça.
- Speaker #1
On n'imagine pas du tout à quel point la décoration d'intérieur peut être là pour prendre soin.
- Speaker #0
C'est vraiment ça.
- Speaker #1
Ce que tu nous partages, c'est ce qui en ressort, à la fois à prendre soin de la cellule familiale, mais au-delà. C'est vrai que la décoration d'intérieur ne concerne pas que nos intérieurs, nos maisons.
- Speaker #0
Non, tu en parles même des bureaux. J'ai fait beaucoup de bureaux, des grands espaces de bureaux. Tu as des plateaux, des open space énormes. Comment chaque employé va trouver sa place quand on sait que, plein de fois, c'est une moquette grise plus ou moins propre, des murs tout blancs, du mobilier disparate ou pas très qualitatif. Comment on injecte aussi, quand on passe 8 heures dans un bureau, comment on injecte cette énergie ? Après, encore une fois, c'est mon côté coloriste, mais quand tu es dans du blanc, tu as un risque de burn-out qui est bien supérieur, de dépression, tu n'as pas de productivité, tu n'as pas de créativité. Et quand on sait réinjecter, notamment à travers les couleurs, tous ces bénéfices, tu es quand même vachement plus heureux de venir travailler le matin.
- Speaker #1
Ça devrait être enseigné auprès des chefs d'entreprise. Ah oui,
- Speaker #0
de plus en plus, ils en prennent compte. Je pense que la pandémie nous a bien aidés, parce qu'on a quand même réalisé à quel point on pouvait ne pas avoir été bien sur nos lieux professionnels. et que travailler de la maison, pour certains, ça a été bénéfique. Donc, de se créer un espace comme ça, ergonomique. C'est des décoratrices. C'est un métier qui touche tous les lieux de vie, au sens très large du terme, des lieux médicaux. C'est incroyable aussi. Encore une fois, les gens sont en souffrance. Mais réussir à amener quelque chose d'apaisant, de chouette à ressentir dans des lieux comme ça, c'est cool comme mission.
- Speaker #1
Est-ce que les femmes qui viennent vers toi pour leur conversion professionnelle, pour développer leur activité de déco d'intérieur, elles ont conscience de toute cette diversité des métiers ou des formes d'implication dans leur métier ?
- Speaker #0
Je pense que oui. En tout cas, elles ont conscience parce qu'elles me disent toutes qu'elles vont chercher cette envie de bien-être, de transmettre cette envie de bien-être. Je crois qu'elles sont presque à 100% des cas. animée par cette envie-là. Tu vois, j'ai jamais entendu une femme qui veut se reconvaincre en disant « Ah, moi, je veux en mettre plein la vue à quelqu'un, je veux faire du show-off » . C'est jamais ça. C'est toujours cette conscience où on vient amener du bien-être dans les intérieurs au sens large du terme. Donc, je pense que c'est ce qui m'anime aussi. C'est tellement ce que moi, j'ai vécu en tant que décoratrice. Je vis toujours, mais j'en fais moins qu'avant. En fait, ce plaisir de... d'offrir cette possibilité à leur tour de créer ces intérieurs qui font du bien. C'est trop chouette. Non, elles sont très très conscientes. Souvent, elles ne pensent pas à la large diversité des lieux. Souvent, on pense plus aux maisons et aux particuliers, alors que dans les cadres professionnels, même dans des lieux de vacances, des gîtes ruraux, il y a plein de choses à faire, il y a tellement de lieux où c'est négligé. Et on ressent qu'on peut plus…
- Speaker #1
C'est quoi le… Comment dire ? En termes de communication, justement, pour faire connaître ce métier, pour le démocratiser presque, à la fois auprès des entreprises, des institutions publiques, des particuliers, de faire appel à une décoratrice d'intérieur. On pense peut-être que c'est réservé à certains modèles ou une certaine élite aussi, de faire appel à une décoratrice d'intérieur pour soi. Comment on pourrait communiquer autrement, justement ?
- Speaker #0
La réalité, c'est que faire appel à une décoratrice d'intérieur, ça reste un petit peu un produit de luxe. On a besoin de remplir son frigo, de payer son électricité, de mettre de l'essence dans sa voiture et de nourrir ses enfants. La vérité, c'est qu'on n'a pas besoin d'une décoratrice absolument. On peut faire des choses très jolies aussi par soi-même. Donc effectivement, sans parler d'élite, pas du tout. Mais par contre, nos clients ont souvent un certain confort financier parce que sinon... ça serait mensonger de dire que c'est indispensable de faire de la déco, probablement pas. Mais par contre, on peut, des fois, ce qu'on appelle des visites conseils, un petit peu comme des petits coachings de deux heures. Moi, j'ai fait plein de moments comme ça, de deux heures avec des clients. J'ai des souvenirs de petits jeunes qui n'avaient pas beaucoup d'argent. C'était leur premier appartement en jeune couple. Et ça leur tenait à cœur de faire vivre quelque chose de chouette. En fait, juste en deux heures, on arrive à débloquer déjà plein de choses, de leur proposer plein de... plein de solutions, de mettre le doigt aussi, de faire un diagnostic de ce qui fait qu'il ne se sente pas bien, par exemple dans ce premier appart pour reprendre mon exemple. Et du coup, ça ne coûte pas très cher une visite conseil. Pour quelques centaines d'euros, on arrive à avoir des conseils d'une experte décoratrice et de les transposer assez facilement. C'est vrai qu'aujourd'hui, il y a plein d'émissions de télé qui viennent démocratiser un petit peu ces connaissances-là. Ça nous aide aussi.
- Speaker #1
Oui, mais où il n'y a pas cette approche sur mesure,
- Speaker #0
j'ai envie de dire,
- Speaker #1
ce qu'on évoquait tout à l'heure. Mais c'est intéressant parce que, j'aurais tendance à penser que faire appel à une décoratrice d'intérieur, c'est forcément quelque chose de global, etc. Mais d'avoir aussi des premiers éléments sur une première consultation, ça peut être vrai. Exactement,
- Speaker #0
c'est souvent global parce qu'en fait, on a besoin de… Puis moi, mon rôle en tant que décoratrice, c'est de créer un projet sur mesure pour les clients, ce que tu disais, avec vraiment des choix de couleurs précis. Mais parfois, il y a des clients aussi qui sont très impliqués en décoration, qui ont plein de goûts, plein d'idées, mais ils ne savent juste pas cadrer. Et donc, des fois, en deux heures, on arrive à réduire le champ des possibles, de leur dire « Non, cette idée-là, je pense qu'elle n'est pas bénéfique pour tel et tel point. Par contre, là, oui, super, allons-y, de les guider dans des choix de couleurs. » Tu vas venir rassurer. En fait, il y a plein de clients qui ont plein d'idées, mais qui sont un peu stressés à l'idée d'oser, est-ce que je me trompe ? mon clown. On peut débloquer plein de situations. Il y a autant de projets, chaque projet est unique. Des fois, on vient les résoudre en peu de temps, et des fois, forcément, c'est ancré dans le temps.
- Speaker #1
Aujourd'hui, tu as accompagné un certain nombre de femmes dans ce parcours de reconversion pour aller vers ce joli métier dont tu nous parles. Qu'est-ce qui t'a donné envie de créer aussi un mastermind en complément de ton programme de reconversion, de formation au métier de déco ?
- Speaker #0
Oui. C'est marrant que tu me dises ça parce que j'ai toujours mis dans l'accompagnement une dimension entrepreneuriale. Tu vois, au début, c'était juste quelques modules. Et puis, je me suis rendue compte qu'il fallait que j'aille beaucoup plus loin. Et là, ça fait six mois, un an que c'est vraiment mis en place. Ce mastermind, ce n'est pas un mot que tout le monde connaît forcément. C'est vraiment cet accompagnement business, entrepreneurial, où en fait, je me suis dit… Ce qui m'a donné envie de le faire, c'est que je ne voulais pas être une énième formation. Parce que tu en as d'autres formations en déco, inévitablement, mais qui s'arrêtent à la formation métier. Et je me disais, moi, si je veux, parce que toi, j'avais un peu envie de cette promesse, vivre pleinement de sa passion, mais je me dis, si je veux être honnête sur cette promesse-là, il faut que je permette d'en vivre pour de vrai. Et vivre pour de vrai, ça veut dire gagner de l'argent. Et gagner de l'argent, il y a quand même des choses à mettre en place. J'ai vraiment eu envie de me dire tu veux te reconvertir, il faut que je te donne les moyens d'aller jusqu'au bout du projet pour ne pas avoir le sentiment d'échouer aussi. Je pense que c'est quelque chose qui me tenait à cœur, de me dire, je ne veux pas que les femmes aient le sentiment d'échouer, non pas en croyant qu'elles vont être mauvaises, ou qu'elles sont nulles, alors que ce n'est pas du tout ça la réalité, c'est juste qu'elles n'ont pas appris. Quand tu n'as pas appris, par définition, on ne sait pas, c'est bien ok, c'est comme nos enfants, on leur apprend à marcher, on leur apprend à... à lire, on leur apprend à faire plein de choses mais au début ça froid c'est pas parce qu'ils sont nuls c'est qu'il faut qu'on leur apprenne c'est pareil pour nous adultes on a besoin d'être accompagnés pour aller plus vite et puis d'y aller avec sérénité et vraiment donner vie à ce projet en général c'est des projets qui tiennent à coeur donc c'est pas banal de changer de métier donc j'ai vraiment eu envie de me dire ok il faut qu'on aille il ne faut pas qu'on fasse semblant et du coup c'est une surinsertaine de temps, parce que ça ne se fait pas du jour au lendemain non plus, j'imagine. Non, effectivement, tu vois, en général, je dis qu'il faut un an pour la formation métier. Alors, un petit peu plus, un petit peu moins, selon les contraintes. Beaucoup de femmes gardent leur ancien métier en même temps, parce que ce n'est pas facile de tout plaquer. Il peut y avoir des enfants, il peut y avoir des contextes personnels qui nécessitent, qui imposent un peu moins de disponibilité. Donc, à peu près un an sur la formation métier, et puis après, on a six mois vraiment de business pour lancer son activité, aller chercher les premiers clients. et s'envoler de ses propres ailes sereinement. Et après, est-ce que ces femmes-là, est-ce que tu les suis ensuite ? Est-ce qu'elles deviennent ? Oui, bien sûr. C'est dur de couper le lien. Donc effectivement, on est toujours en contact. Certaines sont toujours aujourd'hui en mastermind, parce que certaines sont lancées déjà depuis 2-3 ans maintenant. Mais en fait, même quand les bases sont solides, il y a toujours des enjeux supplémentaires d'entrepreneurs, on n'a jamais fini d'apprendre moi-même je suis dans un mastermind moi-même je me fais coacher alors que je ne suis pas une jeune entrepreneur mais on a toujours besoin de se faire accompagner donc certaines sont encore dans le mastermind et je les accompagne toujours et puis d'autres je prends de leurs nouvelles régulièrement certaines ont abandonné pour être très sincère mais justement je me suis dit c'est celles qui n'ont pas eu toutes ces informations d'entrepreneurs ou qui ont eu trop de temps peur qui ont empêché le projet de voir le jour. Ce n'est pas non plus 100% parfait, ce serait mentir que de dire le contraire, mais je vois bien que par contre, quand on est là jusqu'au bout, c'est là que progressivement les choses bougent et qu'il y a des femmes qui en vivent pleinement et c'est du bonheur de les voir épanouies. Quand on échange sur... J'avais encore un message la semaine dernière d'une ancienne élève qui se remerciait elle-même. d'avoir osé se reconvertir, d'avoir osé arrêter son job. Et je viens de finir ma deuxième année d'entrepreneuriat et tous les jours, je me remercie d'avoir osé malgré les peurs. Je dois dire que ce genre de message, j'adore et c'est exactement pour ça qu'on fait tout cet accompagnement. Qu'est-ce que tu aurais envie de dire justement à une des femmes qui n'oserait pas aujourd'hui, qui n'oserait pas encore faire ce pas ? Ça paraît un peu bébête dit comme ça, mais effectivement, le mot, ce serait « ose » . Ose, parce que je sais que ça fait peur. Et qu'en fait, on ne peut pas attendre le moment parfait pour oser. Tu vois, je pense qu'il faut vraiment… J'avais une phrase que je disais, « saute et puis on va construire le parachute ensemble au fur et à mesure » . En fait, si on attend… Le moment parfait, si on attend d'avoir des garanties, si on attend d'être sûr, en fait, on n'est jamais sûr de rien. En fait, ce n'est pas comme ça que ça se passe. Donc, prendre conscience que c'est complètement normal, à tes héros, de ne pas être sûr que ça va marcher, mais qu'en fait, on sera là pour accompagner et faciliter les choses, rendre les choses plus simples. Et puis, en fait, aussi la confiance que ce que je dis des fois à des élèves, c'est « la toi d'aujourd'hui n'est pas du tout la même personne que la toi dans six mois ou la toi dans un an » . Donc, en fait, il y a vraiment des métamorphoses aussi, des transformations chez ces femmes qui sont insoupçonnées et insoupçonnables, tu vois. Et que, en fait, je me dis qu'on est des warriors en tant que femmes. Enfin, il y a vraiment... Au démarrage du projet de reconversion, les peurs, en fait, sont... pas du tout les mêmes qu'un an plus tard. Et elles ont déplacé des montagnes. Donc voilà, le message, ce serait, n'attends pas d'être sûr à 100%. Parce que ce sera impossible. Si tu entends ce message, c'est que tu as écouté l'épisode jusqu'au bout. Et donc, je me dis que ça a dû te plaire. Alors, si tu veux me soutenir, laisse-moi un petit commentaire et des étoiles. Ça va vraiment m'aider à faire connaître ce podcast au plus grand nombre. Un énorme merci d'avance.