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Café sans filtre ... avec ton RH

Conduite du changement : Rompre avec la culture de l'urgence permanente

Conduite du changement : Rompre avec la culture de l'urgence permanente

05min |06/07/2025
Play
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05min |06/07/2025
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Description

Hors série : conduite du changement


🎙️ Café sans filtre avec ton RH


Épisode : Rompre avec l’urgence permanente dans la conduite du changement


Et si la vraie résistance au changement n’était pas la peur, mais la fatigue ?
Dans cet épisode, j’aborde un sujet discret mais ravageur : l’urgence permanente.
Les organisations s’enchaînent les projets de transformation, sans pause ni respiration. Outils, process, restructurations… tout s’accumule, sans jamais vraiment refermer le précédent chapitre.

Résultat : des équipes fatiguées, démobilisées, parfois brisées.
Ce n’est pas le changement qui épuise, c’est sa cadence.


Je partage ici une conviction forgée sur le terrain :
👉 On ne peut pas transformer durablement en restant dans l’urgence.
👉 Il faut redonner du souffle aux collectifs avant d’ajouter une nouvelle méthode.


À travers un exemple concret — une migration SIRH menée dans un grand groupe — j’explique comment une simple pause et une question taboue : « Qu’est-ce qu’on perd dans ce changement ? » a permis de tout réactiver : parole, lien, initiative.


💡 Dans cet épisode :
– Pourquoi la vitesse fragilise la transformation
– Comment repérer les signaux d’usure organisationnelle
– Ce qu’est le deuil organisationnel et pourquoi il doit être nommé
– Les rituels simples pour redonner souffle et cohérence
– Et trois questions à se poser avant de lancer le prochain projet


La maturité, ce n’est pas d’aller vite.
C’est savoir quand ralentir, observer, puis avancer — lucidement.

🎧 Un épisode pour toutes celles et ceux qui pilotent des transformations et refusent de confondre urgence et impact durable.


-----

Changer n’est pas trahir, c’est le hors-série du podcast Café sans filtre avec ton RH dédié à la conduite du changement – celle qu’on vit, qu’on subit ou qu’on incarne. En solo, je prends le micro pour partager en moins de 5 minutes des réflexions brutes, tirées du terrain, sur les transformations professionnelles et humaines. Loyautés invisibles, résistances collectives, injonctions contradictoires… j’y explore tout ce qu’on ne dit pas assez quand on parle de changement en entreprise. Chaque épisode porte un regard franc et incarné sur un angle bien précis.


À écouter pour prendre du recul, secouer les certitudes et nourrir votre propre façon d’accompagner le mouvement.


🎙️Découvrez nos formations entreprises

🎙️Découvrez nos formations particuliers


Nous écrire : podcast@blossomtalents.com 


☕RDV dans mon agenda pour un café virtuel 


Instagram : @cafésansfiltre_avectonRH


Linkedin Blossom Talents 

Linkedin Jennyfer Montantin


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce que l'urgence permanente tue la transformation ? S'il y a quelque chose de discret mais sacrément ravageur dans nos organisations, ce n'est pas le changement en soi, mais c'est l'accumulation de transformations sans pause, sans respiration. Avec des projets qui s'enchaînent, des outils qui tombent d'en haut régulièrement, des équipes à qui on demande d'adhérer sans jamais vraiment refermer ce qui précède. On met des KPIs de transformation dans des tableaux de bord, mais on oublie de poser une question toute simple. Est-ce qu'on n'est pas en train de tirer sur la corde là ? On veut aller vite, toujours plus vite, mais on oublie une chose essentielle. On ne peut pas transformer en profondeur en restant en urgence permanente. À force, on use les équipes et parfois on les brise. Une étude menée par Technologia en 2022 auprès de 1 000 salariés français est claire. 69 % d'entre eux estiment que les changements vont trop vite. Et les conséquences sont bien connues. Fatigue mentale, démobilisation, désengagement silencieux. Ce n'est pas le changement qui fatigue, c'est sa cadence, sa façon d'être imposée, les uns derrière les autres, des équipes qui avancent, oui, mais avec le cœur vide. On va prendre une image. Imaginez-vous un coureur que l'on pousse à accélérer sans lui laisser le temps de souffler. On le félicite à chaque arrivée et puis on le renvoie directement à la course suivante. C'est exactement ce qu'on fait avec nos équipes. Je me souviens d'un accompagnement dans un grand groupe, avec un gros projet de migration SIRH, de nouveaux process, de nouvelles interfaces, sur le papier tout roulait. Et en réunion, a priori, rien n'a signalé. Mais dans les couloirs, ce qu'on voyait, c'était des absences, des mails qui restaient sans réponse ou avec des retours très lents, et des regards vides, voire dubitatifs. Un manager m'a soufflé pendant une pause café. On nous demande de piloter, mais honnêtement, je ne sais pas trop ce que je dois piloter. Là, j'ai su qu'il fallait faire quelque chose. Il fallait faire une pause et pas ajouter une nouvelle méthode. Il fallait poser une question presque taboue. Qu'est-ce que vous êtes en train de perdre dans ce changement ? Et là, les langues se sont déliées. Les repères, les liens, le sentiment d'utilité, tout ce qui s'était effacé en silence. C'est ce qu'on appelle le deuil organisationnel. Ce qu'on perd, ce qu'on laisse derrière, et ce qu'on ne nomme jamais. Alors on a reconstruit, pas un énième programme, mais des rituels simples, ciblés et réalistes. juste assez pour souffler, digérer et se reconnecter. En trois semaines, les équipes ont progressivement repris la parole. Et tout a changé. L'ambiance, la circulation de l'information, la prise d'initiative. Je le vois souvent, ce n'est pas la résistance qui freine la transformation, c'est l'usure. Ce trop-plein de projets imposés à des collectifs déjà en tension, ce sentiment d'être sous pression sans que rien ne s'ancre vraiment. Dans mes accompagnements, je m'appuie sur des diagnostics de maturité transformationnelle, des baromètres de rythme perçu, des outils pour identifier des deuils organisationnels. Pas pour cocher une case ou pour avoir de bons alibis, mais pour créer une vraie boussole collective du changement. Parce qu'un changement qui ne se laisse pas le temps d'être compris reste fragile. Alors j'ai trois questions pour vous. Dans votre organisation, est-ce qu'on a encore le droit de ralentir pour mieux transformer ? Vos équipes peuvent-elles dire « on ne peut pas tout faire en même temps » sans passer pour des freins ou des résistants au changement ? Est-ce que l'on clôt vraiment une transformation avant d'en lancer une autre ? La maturité, ce n'est pas la vitesse. C'est la capacité à dire « on fait une pause, on regarde et ensuite on avance » . Je suis Jennifer Montantin, artisane de la transformation RH, organisationnelle, digitale et culturelle. J'aide les organisations à sortir du « toujours plus vite » pour transformer avec clarté, lucidité et souffle. Si vous sentez que le rythme vous échappe, prenons 30 minutes avant que la prochaine transformation ne démarre. Pour me contacter, tous les éléments sont dans la barre d'informations. Rappelons-nous, changer ce n'est pas trahir, c'est parfois la forme la plus fidèle d'honorer ce qui compte vraiment.

Description

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Épisode : Rompre avec l’urgence permanente dans la conduite du changement


Et si la vraie résistance au changement n’était pas la peur, mais la fatigue ?
Dans cet épisode, j’aborde un sujet discret mais ravageur : l’urgence permanente.
Les organisations s’enchaînent les projets de transformation, sans pause ni respiration. Outils, process, restructurations… tout s’accumule, sans jamais vraiment refermer le précédent chapitre.

Résultat : des équipes fatiguées, démobilisées, parfois brisées.
Ce n’est pas le changement qui épuise, c’est sa cadence.


Je partage ici une conviction forgée sur le terrain :
👉 On ne peut pas transformer durablement en restant dans l’urgence.
👉 Il faut redonner du souffle aux collectifs avant d’ajouter une nouvelle méthode.


À travers un exemple concret — une migration SIRH menée dans un grand groupe — j’explique comment une simple pause et une question taboue : « Qu’est-ce qu’on perd dans ce changement ? » a permis de tout réactiver : parole, lien, initiative.


💡 Dans cet épisode :
– Pourquoi la vitesse fragilise la transformation
– Comment repérer les signaux d’usure organisationnelle
– Ce qu’est le deuil organisationnel et pourquoi il doit être nommé
– Les rituels simples pour redonner souffle et cohérence
– Et trois questions à se poser avant de lancer le prochain projet


La maturité, ce n’est pas d’aller vite.
C’est savoir quand ralentir, observer, puis avancer — lucidement.

🎧 Un épisode pour toutes celles et ceux qui pilotent des transformations et refusent de confondre urgence et impact durable.


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Changer n’est pas trahir, c’est le hors-série du podcast Café sans filtre avec ton RH dédié à la conduite du changement – celle qu’on vit, qu’on subit ou qu’on incarne. En solo, je prends le micro pour partager en moins de 5 minutes des réflexions brutes, tirées du terrain, sur les transformations professionnelles et humaines. Loyautés invisibles, résistances collectives, injonctions contradictoires… j’y explore tout ce qu’on ne dit pas assez quand on parle de changement en entreprise. Chaque épisode porte un regard franc et incarné sur un angle bien précis.


À écouter pour prendre du recul, secouer les certitudes et nourrir votre propre façon d’accompagner le mouvement.


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  • Speaker #0

    Est-ce que l'urgence permanente tue la transformation ? S'il y a quelque chose de discret mais sacrément ravageur dans nos organisations, ce n'est pas le changement en soi, mais c'est l'accumulation de transformations sans pause, sans respiration. Avec des projets qui s'enchaînent, des outils qui tombent d'en haut régulièrement, des équipes à qui on demande d'adhérer sans jamais vraiment refermer ce qui précède. On met des KPIs de transformation dans des tableaux de bord, mais on oublie de poser une question toute simple. Est-ce qu'on n'est pas en train de tirer sur la corde là ? On veut aller vite, toujours plus vite, mais on oublie une chose essentielle. On ne peut pas transformer en profondeur en restant en urgence permanente. À force, on use les équipes et parfois on les brise. Une étude menée par Technologia en 2022 auprès de 1 000 salariés français est claire. 69 % d'entre eux estiment que les changements vont trop vite. Et les conséquences sont bien connues. Fatigue mentale, démobilisation, désengagement silencieux. Ce n'est pas le changement qui fatigue, c'est sa cadence, sa façon d'être imposée, les uns derrière les autres, des équipes qui avancent, oui, mais avec le cœur vide. On va prendre une image. Imaginez-vous un coureur que l'on pousse à accélérer sans lui laisser le temps de souffler. On le félicite à chaque arrivée et puis on le renvoie directement à la course suivante. C'est exactement ce qu'on fait avec nos équipes. Je me souviens d'un accompagnement dans un grand groupe, avec un gros projet de migration SIRH, de nouveaux process, de nouvelles interfaces, sur le papier tout roulait. Et en réunion, a priori, rien n'a signalé. Mais dans les couloirs, ce qu'on voyait, c'était des absences, des mails qui restaient sans réponse ou avec des retours très lents, et des regards vides, voire dubitatifs. Un manager m'a soufflé pendant une pause café. On nous demande de piloter, mais honnêtement, je ne sais pas trop ce que je dois piloter. Là, j'ai su qu'il fallait faire quelque chose. Il fallait faire une pause et pas ajouter une nouvelle méthode. Il fallait poser une question presque taboue. Qu'est-ce que vous êtes en train de perdre dans ce changement ? Et là, les langues se sont déliées. Les repères, les liens, le sentiment d'utilité, tout ce qui s'était effacé en silence. C'est ce qu'on appelle le deuil organisationnel. Ce qu'on perd, ce qu'on laisse derrière, et ce qu'on ne nomme jamais. Alors on a reconstruit, pas un énième programme, mais des rituels simples, ciblés et réalistes. juste assez pour souffler, digérer et se reconnecter. En trois semaines, les équipes ont progressivement repris la parole. Et tout a changé. L'ambiance, la circulation de l'information, la prise d'initiative. Je le vois souvent, ce n'est pas la résistance qui freine la transformation, c'est l'usure. Ce trop-plein de projets imposés à des collectifs déjà en tension, ce sentiment d'être sous pression sans que rien ne s'ancre vraiment. Dans mes accompagnements, je m'appuie sur des diagnostics de maturité transformationnelle, des baromètres de rythme perçu, des outils pour identifier des deuils organisationnels. Pas pour cocher une case ou pour avoir de bons alibis, mais pour créer une vraie boussole collective du changement. Parce qu'un changement qui ne se laisse pas le temps d'être compris reste fragile. Alors j'ai trois questions pour vous. Dans votre organisation, est-ce qu'on a encore le droit de ralentir pour mieux transformer ? Vos équipes peuvent-elles dire « on ne peut pas tout faire en même temps » sans passer pour des freins ou des résistants au changement ? Est-ce que l'on clôt vraiment une transformation avant d'en lancer une autre ? La maturité, ce n'est pas la vitesse. C'est la capacité à dire « on fait une pause, on regarde et ensuite on avance » . Je suis Jennifer Montantin, artisane de la transformation RH, organisationnelle, digitale et culturelle. J'aide les organisations à sortir du « toujours plus vite » pour transformer avec clarté, lucidité et souffle. Si vous sentez que le rythme vous échappe, prenons 30 minutes avant que la prochaine transformation ne démarre. Pour me contacter, tous les éléments sont dans la barre d'informations. Rappelons-nous, changer ce n'est pas trahir, c'est parfois la forme la plus fidèle d'honorer ce qui compte vraiment.

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Et si la vraie résistance au changement n’était pas la peur, mais la fatigue ?
Dans cet épisode, j’aborde un sujet discret mais ravageur : l’urgence permanente.
Les organisations s’enchaînent les projets de transformation, sans pause ni respiration. Outils, process, restructurations… tout s’accumule, sans jamais vraiment refermer le précédent chapitre.

Résultat : des équipes fatiguées, démobilisées, parfois brisées.
Ce n’est pas le changement qui épuise, c’est sa cadence.


Je partage ici une conviction forgée sur le terrain :
👉 On ne peut pas transformer durablement en restant dans l’urgence.
👉 Il faut redonner du souffle aux collectifs avant d’ajouter une nouvelle méthode.


À travers un exemple concret — une migration SIRH menée dans un grand groupe — j’explique comment une simple pause et une question taboue : « Qu’est-ce qu’on perd dans ce changement ? » a permis de tout réactiver : parole, lien, initiative.


💡 Dans cet épisode :
– Pourquoi la vitesse fragilise la transformation
– Comment repérer les signaux d’usure organisationnelle
– Ce qu’est le deuil organisationnel et pourquoi il doit être nommé
– Les rituels simples pour redonner souffle et cohérence
– Et trois questions à se poser avant de lancer le prochain projet


La maturité, ce n’est pas d’aller vite.
C’est savoir quand ralentir, observer, puis avancer — lucidement.

🎧 Un épisode pour toutes celles et ceux qui pilotent des transformations et refusent de confondre urgence et impact durable.


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Changer n’est pas trahir, c’est le hors-série du podcast Café sans filtre avec ton RH dédié à la conduite du changement – celle qu’on vit, qu’on subit ou qu’on incarne. En solo, je prends le micro pour partager en moins de 5 minutes des réflexions brutes, tirées du terrain, sur les transformations professionnelles et humaines. Loyautés invisibles, résistances collectives, injonctions contradictoires… j’y explore tout ce qu’on ne dit pas assez quand on parle de changement en entreprise. Chaque épisode porte un regard franc et incarné sur un angle bien précis.


À écouter pour prendre du recul, secouer les certitudes et nourrir votre propre façon d’accompagner le mouvement.


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    Est-ce que l'urgence permanente tue la transformation ? S'il y a quelque chose de discret mais sacrément ravageur dans nos organisations, ce n'est pas le changement en soi, mais c'est l'accumulation de transformations sans pause, sans respiration. Avec des projets qui s'enchaînent, des outils qui tombent d'en haut régulièrement, des équipes à qui on demande d'adhérer sans jamais vraiment refermer ce qui précède. On met des KPIs de transformation dans des tableaux de bord, mais on oublie de poser une question toute simple. Est-ce qu'on n'est pas en train de tirer sur la corde là ? On veut aller vite, toujours plus vite, mais on oublie une chose essentielle. On ne peut pas transformer en profondeur en restant en urgence permanente. À force, on use les équipes et parfois on les brise. Une étude menée par Technologia en 2022 auprès de 1 000 salariés français est claire. 69 % d'entre eux estiment que les changements vont trop vite. Et les conséquences sont bien connues. Fatigue mentale, démobilisation, désengagement silencieux. Ce n'est pas le changement qui fatigue, c'est sa cadence, sa façon d'être imposée, les uns derrière les autres, des équipes qui avancent, oui, mais avec le cœur vide. On va prendre une image. Imaginez-vous un coureur que l'on pousse à accélérer sans lui laisser le temps de souffler. On le félicite à chaque arrivée et puis on le renvoie directement à la course suivante. C'est exactement ce qu'on fait avec nos équipes. Je me souviens d'un accompagnement dans un grand groupe, avec un gros projet de migration SIRH, de nouveaux process, de nouvelles interfaces, sur le papier tout roulait. Et en réunion, a priori, rien n'a signalé. Mais dans les couloirs, ce qu'on voyait, c'était des absences, des mails qui restaient sans réponse ou avec des retours très lents, et des regards vides, voire dubitatifs. Un manager m'a soufflé pendant une pause café. On nous demande de piloter, mais honnêtement, je ne sais pas trop ce que je dois piloter. Là, j'ai su qu'il fallait faire quelque chose. Il fallait faire une pause et pas ajouter une nouvelle méthode. Il fallait poser une question presque taboue. Qu'est-ce que vous êtes en train de perdre dans ce changement ? Et là, les langues se sont déliées. Les repères, les liens, le sentiment d'utilité, tout ce qui s'était effacé en silence. C'est ce qu'on appelle le deuil organisationnel. Ce qu'on perd, ce qu'on laisse derrière, et ce qu'on ne nomme jamais. Alors on a reconstruit, pas un énième programme, mais des rituels simples, ciblés et réalistes. juste assez pour souffler, digérer et se reconnecter. En trois semaines, les équipes ont progressivement repris la parole. Et tout a changé. L'ambiance, la circulation de l'information, la prise d'initiative. Je le vois souvent, ce n'est pas la résistance qui freine la transformation, c'est l'usure. Ce trop-plein de projets imposés à des collectifs déjà en tension, ce sentiment d'être sous pression sans que rien ne s'ancre vraiment. Dans mes accompagnements, je m'appuie sur des diagnostics de maturité transformationnelle, des baromètres de rythme perçu, des outils pour identifier des deuils organisationnels. Pas pour cocher une case ou pour avoir de bons alibis, mais pour créer une vraie boussole collective du changement. Parce qu'un changement qui ne se laisse pas le temps d'être compris reste fragile. Alors j'ai trois questions pour vous. Dans votre organisation, est-ce qu'on a encore le droit de ralentir pour mieux transformer ? Vos équipes peuvent-elles dire « on ne peut pas tout faire en même temps » sans passer pour des freins ou des résistants au changement ? Est-ce que l'on clôt vraiment une transformation avant d'en lancer une autre ? La maturité, ce n'est pas la vitesse. C'est la capacité à dire « on fait une pause, on regarde et ensuite on avance » . Je suis Jennifer Montantin, artisane de la transformation RH, organisationnelle, digitale et culturelle. J'aide les organisations à sortir du « toujours plus vite » pour transformer avec clarté, lucidité et souffle. Si vous sentez que le rythme vous échappe, prenons 30 minutes avant que la prochaine transformation ne démarre. Pour me contacter, tous les éléments sont dans la barre d'informations. Rappelons-nous, changer ce n'est pas trahir, c'est parfois la forme la plus fidèle d'honorer ce qui compte vraiment.

Description

Hors série : conduite du changement


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Épisode : Rompre avec l’urgence permanente dans la conduite du changement


Et si la vraie résistance au changement n’était pas la peur, mais la fatigue ?
Dans cet épisode, j’aborde un sujet discret mais ravageur : l’urgence permanente.
Les organisations s’enchaînent les projets de transformation, sans pause ni respiration. Outils, process, restructurations… tout s’accumule, sans jamais vraiment refermer le précédent chapitre.

Résultat : des équipes fatiguées, démobilisées, parfois brisées.
Ce n’est pas le changement qui épuise, c’est sa cadence.


Je partage ici une conviction forgée sur le terrain :
👉 On ne peut pas transformer durablement en restant dans l’urgence.
👉 Il faut redonner du souffle aux collectifs avant d’ajouter une nouvelle méthode.


À travers un exemple concret — une migration SIRH menée dans un grand groupe — j’explique comment une simple pause et une question taboue : « Qu’est-ce qu’on perd dans ce changement ? » a permis de tout réactiver : parole, lien, initiative.


💡 Dans cet épisode :
– Pourquoi la vitesse fragilise la transformation
– Comment repérer les signaux d’usure organisationnelle
– Ce qu’est le deuil organisationnel et pourquoi il doit être nommé
– Les rituels simples pour redonner souffle et cohérence
– Et trois questions à se poser avant de lancer le prochain projet


La maturité, ce n’est pas d’aller vite.
C’est savoir quand ralentir, observer, puis avancer — lucidement.

🎧 Un épisode pour toutes celles et ceux qui pilotent des transformations et refusent de confondre urgence et impact durable.


-----

Changer n’est pas trahir, c’est le hors-série du podcast Café sans filtre avec ton RH dédié à la conduite du changement – celle qu’on vit, qu’on subit ou qu’on incarne. En solo, je prends le micro pour partager en moins de 5 minutes des réflexions brutes, tirées du terrain, sur les transformations professionnelles et humaines. Loyautés invisibles, résistances collectives, injonctions contradictoires… j’y explore tout ce qu’on ne dit pas assez quand on parle de changement en entreprise. Chaque épisode porte un regard franc et incarné sur un angle bien précis.


À écouter pour prendre du recul, secouer les certitudes et nourrir votre propre façon d’accompagner le mouvement.


🎙️Découvrez nos formations entreprises

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  • Speaker #0

    Est-ce que l'urgence permanente tue la transformation ? S'il y a quelque chose de discret mais sacrément ravageur dans nos organisations, ce n'est pas le changement en soi, mais c'est l'accumulation de transformations sans pause, sans respiration. Avec des projets qui s'enchaînent, des outils qui tombent d'en haut régulièrement, des équipes à qui on demande d'adhérer sans jamais vraiment refermer ce qui précède. On met des KPIs de transformation dans des tableaux de bord, mais on oublie de poser une question toute simple. Est-ce qu'on n'est pas en train de tirer sur la corde là ? On veut aller vite, toujours plus vite, mais on oublie une chose essentielle. On ne peut pas transformer en profondeur en restant en urgence permanente. À force, on use les équipes et parfois on les brise. Une étude menée par Technologia en 2022 auprès de 1 000 salariés français est claire. 69 % d'entre eux estiment que les changements vont trop vite. Et les conséquences sont bien connues. Fatigue mentale, démobilisation, désengagement silencieux. Ce n'est pas le changement qui fatigue, c'est sa cadence, sa façon d'être imposée, les uns derrière les autres, des équipes qui avancent, oui, mais avec le cœur vide. On va prendre une image. Imaginez-vous un coureur que l'on pousse à accélérer sans lui laisser le temps de souffler. On le félicite à chaque arrivée et puis on le renvoie directement à la course suivante. C'est exactement ce qu'on fait avec nos équipes. Je me souviens d'un accompagnement dans un grand groupe, avec un gros projet de migration SIRH, de nouveaux process, de nouvelles interfaces, sur le papier tout roulait. Et en réunion, a priori, rien n'a signalé. Mais dans les couloirs, ce qu'on voyait, c'était des absences, des mails qui restaient sans réponse ou avec des retours très lents, et des regards vides, voire dubitatifs. Un manager m'a soufflé pendant une pause café. On nous demande de piloter, mais honnêtement, je ne sais pas trop ce que je dois piloter. Là, j'ai su qu'il fallait faire quelque chose. Il fallait faire une pause et pas ajouter une nouvelle méthode. Il fallait poser une question presque taboue. Qu'est-ce que vous êtes en train de perdre dans ce changement ? Et là, les langues se sont déliées. Les repères, les liens, le sentiment d'utilité, tout ce qui s'était effacé en silence. C'est ce qu'on appelle le deuil organisationnel. Ce qu'on perd, ce qu'on laisse derrière, et ce qu'on ne nomme jamais. Alors on a reconstruit, pas un énième programme, mais des rituels simples, ciblés et réalistes. juste assez pour souffler, digérer et se reconnecter. En trois semaines, les équipes ont progressivement repris la parole. Et tout a changé. L'ambiance, la circulation de l'information, la prise d'initiative. Je le vois souvent, ce n'est pas la résistance qui freine la transformation, c'est l'usure. Ce trop-plein de projets imposés à des collectifs déjà en tension, ce sentiment d'être sous pression sans que rien ne s'ancre vraiment. Dans mes accompagnements, je m'appuie sur des diagnostics de maturité transformationnelle, des baromètres de rythme perçu, des outils pour identifier des deuils organisationnels. Pas pour cocher une case ou pour avoir de bons alibis, mais pour créer une vraie boussole collective du changement. Parce qu'un changement qui ne se laisse pas le temps d'être compris reste fragile. Alors j'ai trois questions pour vous. Dans votre organisation, est-ce qu'on a encore le droit de ralentir pour mieux transformer ? Vos équipes peuvent-elles dire « on ne peut pas tout faire en même temps » sans passer pour des freins ou des résistants au changement ? Est-ce que l'on clôt vraiment une transformation avant d'en lancer une autre ? La maturité, ce n'est pas la vitesse. C'est la capacité à dire « on fait une pause, on regarde et ensuite on avance » . Je suis Jennifer Montantin, artisane de la transformation RH, organisationnelle, digitale et culturelle. J'aide les organisations à sortir du « toujours plus vite » pour transformer avec clarté, lucidité et souffle. Si vous sentez que le rythme vous échappe, prenons 30 minutes avant que la prochaine transformation ne démarre. Pour me contacter, tous les éléments sont dans la barre d'informations. Rappelons-nous, changer ce n'est pas trahir, c'est parfois la forme la plus fidèle d'honorer ce qui compte vraiment.

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