- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans Colosses Family. Je suis Julie Coirino et je vous accueille sur le premier podcast qui parle de la famille et des liens que l'on tisse avec notre animale. Vous entendrez ici des histoires touchantes, sincères et parfois drôles racontées par mes invités chez qui j'aurai le plaisir de me revoir. Alors bienvenue dans Colosses Family, je suis ravie de pouvoir vous retrouver pour ce nouvel épisode. C'est parti ! et bonne écoute.
- Speaker #1
Le chien, par exemple, le matin, il n'aime pas qu'on lui parle. Mais non,
- Speaker #0
c'est pas vrai !
- Speaker #1
C'est sûr ! Il n'est pas du matin, et il n'est pas du soir non plus. Donc, une fois qu'il est sur son tapis, si par exemple, il a décidé que c'est ça, il allait se coucher, si je lui dis, genre, bonne nuit Max, que je fais, soit il va tourner la tête, genre, mais ne me parle pas, soit si je suis un peu genre ni mon petit Maxou il pourrait grogner moi je remercie chaque jour qu'il soit là mon vétérinaire me dit souvent il a eu beaucoup de chance de vous avoir beaucoup de personnes auraient renoncé mais en fait moi je me dis exactement la même chose c'est à dire j'ai beaucoup de chance de l'avoir, grâce à lui je me reconnecte
- Speaker #0
On se fait l'idée du chien parfait, mais que faire quand il ne correspond pas à nos attentes ? Entre amour et gestion des risques, Camille nous raconte comment elle a dû s'adapter à un compagnon imprévisible. Pour vous présenter Camille, elle est home organizer et formatrice, consultante ConMarie, la méthode de Marie Kondo que vous devez peut-être connaître, alléger sa charge mentale et embellir sa vie, c'est pour ça qu'on contacte Camille. Vous l'avez d'ailleurs peut-être vu à l'œuvre dans l'émission « Détoxe ta maison » de TF1. Mais avant tout Camille, c'est mon amie et elle nous ouvre aujourd'hui les portes de sa maison.
- Speaker #1
Coucou !
- Speaker #0
Comment tu vas ?
- Speaker #1
Ça va et toi ?
- Speaker #0
Ça va super ! Salut Max ! Je peux le caresser ? Non, peut-être pas. Il a envie de jouer, en tout cas.
- Speaker #1
Bonjour, chère Dottorée, c'est incroyable. Il y a la présentatrice de Colas Family qui vient d'arriver. C'est l'ultime, c'est le quartier de l'eau, on le sait. C'est bon. On peut se mettre comme tu veux. Là, où est-ce que tu...
- Speaker #0
Moi, j'aimerais bien. Pour commencer, là tu m'accueilles dans tes lieux, que tu puisses me parler un peu de ta maison, les endroits que tu préfères, où vous vous retrouvez en famille, où est la place de Max, où vous passez des moments heureux.
- Speaker #1
Ma maison, là, je l'aime beaucoup. On est arrivés en décembre, juste après Noël. Tu vois, en quelques mois, on est déjà super bien. Ce qui est chouette ici, c'est l'espace. Et alors les plantes, tu sais, on les a comptées, je pense qu'on en a une centaine. Il y en a partout et elles font vraiment partie de notre équilibre. On mange tous là et avant dans l'appartement on avait une place un peu attitrée et là on teste de changer un coup là, un coup là, un coup là. Et on aime bien, elle est assez centrale cette table-là parce qu'on est tout près de notre meuble de créativité. Donc tu vois j'ai deux grands placards avec côté adulte et côté enfant. Tu vois ils ont chacun leur étage et l'idée c'est qu'ils puissent venir sur la table hyper facilement. faire leur peinture, leurs perles, leur Lego, tout ce qu'ils aiment. Et puis après, pouvoir remettre. Et on a même sur le côté pour les choses en cours, les choses qui doivent sécher. Donc là, on est en train de faire des maquettes. Les enfants, ils ont chacun leur étage. On ne le voit pas, donc pas trop de pollution visuelle quand ce n'est pas fini. Et en même temps, on peut quand même le reprendre très facilement. L'idée, c'est que ce soit hyper facile d'utilisation. On était dans le jardin et c'est Eline qui a commencé. à lancer la balle à Max. Ensuite, Clément est arrivé. Et ensuite, Léana est arrivée. Et ils ont joué tous les quatre pendant une heure et demie au foot. Donc, ils ont créé un but avec le hamac. Et Max était le goal. Et ils envoyaient la balle. Ils faisaient des passes et tout pendant une heure.
- Speaker #2
Et l'espace aussi,
- Speaker #1
ça compte... pour tout le monde. Autant les trois enfants qui étaient un peu les uns sur les autres dans l'appartement et du coup ça créait pas mal de disputes et de moments de tension. Là, le fait que, et dans l'espace de vie, ce soit ouvert, qu'ils aient leur chambre aussi et que Max puisse très facilement avoir son espace aussi, sortir. Du coup, tout le monde est beaucoup plus détendu et du coup ça fonctionne vraiment hyper bien. Là on est face à la cheminée, on est un peu au centre de la maison même si ça pourrait être aussi la table de la salle à manger mais c'est ici qu'on fait nos cercles de famille, peut-être une fois par mois, on aimerait bien un peu plus, on se met chacun sur un petit pouf, généralement il y a un feu, puis on met une petite bougie et on aborde. C'est quoi les points positifs en ce moment au sein de la famille ? Qu'est-ce qui est chouette ? Qu'est-ce qu'on aimerait bien améliorer ? Et un truc qu'on adore. Et ça peut être famille ou pas famille, un truc qu'on a envie de partager les uns avec les autres. Cet été, on a fait un cercle, on a mis un papier au mur. On passe les uns derrière les autres et on écrit toutes les qualités que les autres nous envoient. Et ils ont adoré et ils demandent à refaire ce truc-là, la douche des talons. Je trouve que c'est aussi bien les enfants que Max que nous. Ils se mettent très facilement dans tous les espaces, c'est-à-dire devant le feu, sur le canapé, dans le fauteuil. Derrière le fauteuil, c'est l'un des espaces de Max. Il en a plusieurs et ça, ça a été tout un truc de comprendre où on allait l'installer parce qu'on voulait qu'il ait son espace. Il faut qu'il ait des espaces où il peut se reposer, et il ne va pas être dérangé par le bruit, les allées-venues. Donc ça ne peut pas être trop dans un passage. Je veux que ce soit à la fois près de nous, et en même temps que s'il a besoin, il peut s'isoler un peu. On a réfléchi, puis finalement, on l'a posé là. Donc il est face à la cheminée, et il y est quand même assez souvent, même si je vois qu'il se met partout. Et là, tu vois la chaise, elle est là aussi pour créer une séparation. avec lui. Il est derrière le fauteuil, entre le mur et le fauteuil. Ça le contient. La nuit, il dort là. En tout cas, l'éleveur m'avait dit que les espaces trop grands, ça peut l'angoisser. Et quand il était petit, il m'avait dit que je pouvais même le mettre dans une grosse boîte exprès. Au début, j'ai essayé ça. Il y allait un peu. Ou même dans la voiture, il y avait une barrique, une cage. pour se sentir contenu. Et la maternité de proximité, ça me parle. Mes enfants, je les ai portés en écharpe et tout. Moi, ça m'a parlé de me dire, comme je l'ai eu, chiot, qu'ils se sentent enveloppés. L'appartement, comme il était plus petit, je pense que déjà, ça le contenait pas mal. Mais il était, du coup, il se mettait à certains endroits. Et il était souvent dans son coin à lui, qui était vraiment un coin un peu excentré. Il avait besoin de son espace vraiment fort, parce que je pense qu'on était un peu les uns sur les autres. Donc bon, ça va, on avait 70 mètres carrés, ça va, mais à 5 plus le max. Alors qu'ici, je remarque vraiment qu'il se met facilement partout. Et je vois que, alors quelque chose qu'il a développé ici, c'est qu'il se sent... Comme une mission de défendre vraiment son territoire face aux oiseaux et Ausha qui passent. Donc, dès qu'il y en a un qui passe, il est comme un fou devant la fenêtre, aboyé. Et alors, si on ouvre la fenêtre, il part comme une balle. Alors qu'à l'appartement, il ne faisait pas du tout ça. Dans la maison d'avant, il avait genre trois places. Et il allait toujours à ces endroits-là. Là, je crois qu'il est plus à l'aise. alors moi j'irais bien dehors mais je sais pas si c'est ouais on va essayer il va nous amener sa balle il a des petites obsessions après toi Alors, on peut se mettre sur les petites chaises longues, sur la table.
- Speaker #0
Si je le sais, qu'est-ce que je peux faire aussi ?
- Speaker #1
Oui, j'aime bien. Ah, trop bien. Voilà, ça y est. Il est content avec sa balle. Il nous apporte sa balle. Merci, déjà. Max, stop. Regarde. Viens voir. La balle, ça va monter. Je vais la rentrer pour voir un peu ce qui se passe, parce que sinon, il a un peu une petite tendance à être complètement obsédé. En fait, ce n'est pas une petite tendance, il est obsédé. La balle, ça le fixe son attention sur le mouvement. Et du coup, il n'y a plus que ça qui compte. Et il devient un peu toqué. Tu vois là qu'il est complètement focus sur la balle. Donc, Max, stop ! J'ai vu un éducateur qui était génial, qui... m'a appris à le faire revenir sur moi et notamment au niveau du regard, qu'il soit focus sur moi, que ça passe par moi, pour qu'il ait envie d'écouter. Et la balle, ça empêche ça. Max, regarde, viens voir. Qu'est-ce que c'est ça ? Viens voir. Viens. Regarde, c'est un gâteau. Et doucement, tu prends. Prends. Il aime bien. T'as vu, il le prend avec beaucoup de délicatesse.
- Speaker #0
Alors Camille, raconte-moi, présente-moi ta famille. Qui as-tu au sein de ton foyer ?
- Speaker #1
Donc on est cinq et plus un, donc on est six à la maison. Il y a mon chéri Vincent, donc on est une famille recomposée. On a tous les deux, on a chacun des enfants, chacun de notre côté. Donc moi j'ai deux enfants, Eline et Clément. Et puis Vincent, il a une fille, Léana, qui a le même âge qu'Eline, à deux, trois mois près. Et puis Max, notre border collie, qui en juillet va avoir 12 ans.
- Speaker #0
Alors du coup, Max, comment s'est passée son adoption ? Tu étais à quel moment de ta vie quand cette envie t'est venue ?
- Speaker #1
J'ai voulu faire un cadeau à mon ex-compagnon. J'avais eu d'autres chiens avant et lui, il n'avait jamais eu de chien. Et on commençait à en parler comme ça. Là, il est en train de t'appeler pour que tu lui lances le bâton. Et puis, un jour, il y a des chiens devant nous. Et il me dit, regarde cette race, elle est super jolie et tout. Et je ne le connaissais pas du tout. Et donc, je me suis demandé ce que c'est. On parle de Border Collie. Donc, j'ai commencé à chercher un élevage de Border Collie. Je me suis renseignée et puis j'ai eu l'éleveur au téléphone et on allait chercher à Honfleur, Max, il était dans un Normandie. Et l'éleveur m'a dit très rapidement, attention, ce n'est pas un chien qui peut être adopté par n'importe qui, dans le sens que ça dépend de votre mode de vie, puisque c'est un chien de travail. Du coup, s'il n'a pas une vie adaptée, il m'a dit, il va développer. des comportements qui seront potentiellement problématiques. Donc il m'a un peu posé des questions, savoir où on vivait, donc à l'époque on vivait en maison, qu'est ce qu'on voulait faire avec et tout ça. Donc on a pris le temps. Moi j'ai appelé d'autres personnes pour comprendre si vraiment cette race elle est adaptée. Effectivement c'est une race très spéciale et fabuleuse mais qui demande beaucoup de... beaucoup. Je choisis Max sur photo. Déjà je me pose la question de savoir est-ce que j'ai envie d'un mâle ou d'une femelle. J'avais eu un boxer femelle avant lui et j'avais adoré mais je me disais une énergie masculine, j'aime bien un chien, un mâle. Et il y avait le choix entre un mâle et une femelle et c'est de discuter avec l'éleveur, il me montre les photos mais je crois qu'on avait encore le choix quand on y va. en fait on l'avait réservé mais voilà fallait que aussi que la connexion se fasse et en fait moi je l'ai choisi notamment parce que je sais pas si tu vois d'ici mais il a un espèce de comme un tampon sur le nez en fait il y a son nez tu vois et il y a une petite tache noire juste derrière qui fait comme un petit arc de cercle et quand il était bébé en fait on voyait que ça il avait cette espèce de tampon sur le nez et je trouvais qu'il ressemblait à Mickey Et je le traite trop mignon et c'est comme ça que je le repérais par rapport à ses frères et soeurs. Donc j'y suis allée. Et j'avoue qu'à l'époque, j'ai un petit doute. Je me dis, parce qu'on travaille tous les deux à l'époque, je me dis, est-ce qu'il ne va pas s'ennuyer ? Il va avoir besoin de faire des activités, ce n'est pas juste de la balade. Donc, je me disais, bon, de l'agility. Mais j'ai un petit quelque chose, parce que pour moi, le bien-être, quand on accueille un être à la maison, j'ai envie qu'il soit bien. Et je fais une surprise. à mon compagnon de l'époque. Et donc on arrive là-bas, et puis donc il lâche toute la petite meute, et évidemment c'est l'un des premiers à venir, et je le reconnais tout de suite avec son petit tampon sur le nez, et j'ai même une vidéo avec tous les chiens qui viennent autour de nous, et lui il grimpe comme ça sur les jambes, et voilà, c'est lui quoi. Assez vite on l'a appelé Max la pétoche et Max la menace. Parce que tout petit déjà, on voyait qu'il avait peur de certains trucs où tu te disais « mais pourquoi il a peur de ça ? » Et de temps en temps, il roulait des mécaniques en faisant son fier, Max la menace. Donc là, il a eu un, c'est de toi dont on parlait. Et donc, très vite, il a eu ses petits noms. On revient le chercher un mois ou deux derrière, quand il a l'âge d'être ce vrai. Et en fait, entre ces deux moments-là... Je suis juste enceinte d'un mois. Il m'aide en fait à préparer la maternité. Je me souviens avoir envie de l'appeler mon bébé. Je le prends beaucoup dans les bras. Je passe pas mal de temps avec lui. Et même quand Clément va arriver, comme en fait je vais rester à la maison, on passe beaucoup de temps ensemble. C'est vrai que c'est un peu le début de vraiment la famille. Parce qu'avant, avec Alessandro, c'était plus le couple. Moi, ça faisait longtemps que j'avais envie d'un enfant. C'était plus moi. Et ça a mis un peu de temps dans l'idée. Et c'est vrai que c'est marrant que Max, il vient au moment où Clément arrive, le début de Clément, quoi. Et c'est pile poil en plus.
- Speaker #0
Donc ça contribue vachement à façonner cette image, se dire voilà, ça y est, le cocon que j'imaginais, il se matérialise, t'es dans cette image.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai.
- Speaker #0
Tu vas commencer à réaliser que Max est peut-être un peu différent. Quels sont les signes qui te font comprendre que ça peut être plus éloigné de cette image que tu t'es faite ? Quand il est petit, il est... Je te dis, il y a ce Max la pétoche, Max la menace, qui est là où on en rigole. On est plus à en rigoler en se disant, c'est marrant, il y a des moments où il est hyper sûr de lui et puis il y a des moments où... Il a... Donc là, on ne sait pas si c'est Max la menace ou Max la pétoche. Un oiseau qui a dû passer. Donc au fur et à mesure de ma grossesse... Rien de particulier, à part qu'il est là, tout va bien, il dort sur mon ventre, on est très très proches. Clément arrive, ça va jusqu'au moment où Clément se met à marcher à quatre pattes. Ça l'a perturbé. Là, je vois mon chien qui commence à changer. On passe du petit chien très câlin à plus méfiant. Il commence à regarder Clément comme il peut faire là. Au début, j'ai fait du troupeau avec Max sur les recommandations de l'éleveur. Et puis en plus, je trouvais ça fun d'aller jouer au berger, à la bergère avec les moutons et tout. Puis c'était génial, expérience de fou. Lui, évidemment, il a l'instinct et tout. Ils sont fous, ces chiens. C'est incroyable. Ils l'ont dans les gènes. Donc tu les mets... On voit au début, s'ils se déclarent, on appelle ça se déclarer, ils se mettent à tourner autour du troupeau. Mais très vite, je me souviens, on ramasse les feuilles l'automne, ils se mettent à tourner autour, tu vois bien qu'ils ont tout ce qu'il faut. Et en fait, avec Clément, l'arrivée d'un enfant, ça bouleverse beaucoup de choses, et donc on y va moins. Parce que ça prenait quand même toute la matinée, voire une partie de la journée, parce que ce n'est pas partout qu'on peut faire du troupeau. Et du coup, on en fait moins. Et je me souviens commencer un peu à culpabiliser, à me dire « je m'occupe un peu moins de lui » . Et même, je me dis « ah tiens, peut-être qu'il y a un peu une petite jalousie de Max vis-à-vis de Clément, parce que quand Clément a commencé à se déplacer, je vois qu'il veut s'écarter, qu'il commence un peu plus à prendre ses distances. » Et puis, il y a eu un incident. Clément, il doit avoir deux ans. Et puis, je ne fais pas attention. Et Clément coince Max dans un coin, dans le jardin. Et Max lui met un coup de dent. Donc, Clément hurle et j'arrive. Et donc, là, c'est l'horreur. Après ça, le premier truc que je me dis, c'est de devoir se séparer de notre chien. Ce n'est pas possible. J'ai besoin de protéger mon enfant. Donc, j'appelle l'éleveur. Il me demande d'expliquer la situation et là il me dit, il a dit non à sa manière, il ne peut pas parler, il a certainement grogné mais toi comme tu n'étais pas là, tu n'as pas vu. Et comme Clément l'a acculé dans ce coin, il n'a pas eu d'autre moyen de défense que de faire ça. Il a dit, ce n'est pas du tout la même chose un chien qui t'acharne et qui mord volontairement d'un chien qui te dit stop.
- Speaker #1
Ça te soulage ?
- Speaker #0
Ça me soulage de me dire qu'il n'y a pas un problème de comportement. Du coup, à partir de là, ça change beaucoup de choses. Ça change beaucoup de choses au sein de la famille.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui va changer ? Tu marques le coup, ça s'est passé. Ça a été, d'ailleurs, j'imagine, un grand moment de stress. Tu es peut-être soulagée du fait que c'est un coup de dent. Peut-être que tu vas veiller à ce qu'une situation comme ça ne se répète pas. Tu vas peut-être être davantage dans l'observation, sur le qui-vive, j'imagine. Mais est-ce qu'on peut dire que tu rentres dans la méfiance ?
- Speaker #0
Ça change mon regard. Je suis quand même dans la méfiance. Et surtout, je me dis qu'il faut qu'on remette des bases. Parce qu'on avait fait de l'éducation. Mais en fait, je me rends compte qu'avec l'arrivée de Clément, j'ai un peu mis de côté, comme le troupeau. Il y a des choses clés. avec un chien notamment très intelligent comme cette race lait, où lui, il a besoin de constance et ça ne peut pas être un peu. C'est tout le temps constant. Et je voyais bien qu'il écoutait moins bien qu'avant. Donc, en fait, ça a remis un peu les compteurs de se dire, OK, donc là, en fait, on a bien un chien à la maison. Ce n'est pas un jouet, c'est un être à part entière qui s'exprime. Par contre, ce n'est pas possible que ça se reproduise. pour ne pas mettre mes enfants en danger. Donc, j'ai repris un accompagnement, une éducation de Max plus soutenue, plus constante. Donc, par exemple, le faire passer derrière moi quand on va quelque part, de lui rapprendre sa place, de redire vraiment, parce que j'en parle aussi beaucoup avec mon véto. qui me dit que ces chiens-là sont très souvent abandonnés parce qu'ils sont très beaux, mais ils sont compliqués parce qu'ils ont besoin de beaucoup d'attention et ils ont besoin d'une éducation qui soit cohérente, qui soit ajustée. Ce n'est pas un chien de compagnie, c'est vraiment un chien de travail. Et du coup, on revoit ensemble avec l'éleveur des pratiques. Ne pas le laisser, par exemple, dormir devant la porte d'entrée parce que ça, c'est un signe que c'est lui le maître des lieux. J'explique aussi à Clément. qu'il y a des endroits où il ne peut pas aller, comme par exemple le fait qu'il ne peut pas se rapprocher de son espace, de son tapis. On pose des bases comme ça, puis ça se tasse. Du coup, moi, je me relâche un peu. Derrière, il y a eu un autre coup de dent, cette fois avec ma fille. De nouveau, là, c'est l'horreur. Je panique complètement. Donc là, je me renseigne et je contacte sur les remontes. recommandations de différentes personnes. Un éducateur incroyable, il donne des conférences et je regarde ce qu'il fait et puis surtout on se parle. Et là, il me pose un diagnostic sur Max, déjà au téléphone. Et en fait, il est incroyable cet homme-là, très à l'écoute. Et déjà, rien que la conversation téléphonique, parce qu'encore une fois, je suis paniquée. L'idée de me dire que je vais peut-être m'en séparer, voire même j'ai peur, je me dis à ce qu'il fait. J'entends des trucs horribles comme quoi il faut quitter son chien.
- Speaker #1
Qu'est-ce que pense ton époux à ce moment-là ?
- Speaker #0
On n'est plus ensemble et lui me dit qu'il voudrait que je donne le chien. Et puis Hélène qui adorait jusque-là, elle le caressait et tout ça. Donc pareil, c'est une situation où il a dit non. Donc c'est de nouveau un coup de dent. Et j'ai aussi une de mes amies qui a peur. Donc j'ai quand même mes proches qui commencent à montrer des signes de... Bon, qu'est-ce que tu fais, quoi ?
- Speaker #1
Est-ce que même quelque part, tu te sens jugée aussi ?
- Speaker #0
Tu culpabilises ? Ouais.
- Speaker #1
Je pense que ce n'est pas une situation facile à gérer, surtout quand l'entourage commence à se mêler.
- Speaker #0
Ouais, c'est très très dur. Et puis même moi, je ne sais pas ce que je dois faire parce que... Entre la vie de mon chien et celle de mes enfants, déjà, j'aimerais ne pas avoir à choisir. À ce moment-là, je ne sais pas quoi faire. Et c'est justement cet ami qui me dit, là, il faut vraiment aller voir un spécialiste. C'est un peu la dernière chance. Et donc, je contacte cet homme, Nicolas Grevel-Dingely. Et lui, ce coup de téléphone, je me souviens dans le corps, la tension qui redescend au fur et à mesure qu'on discute. Puisque tout de suite... Lui remet ses bien coups de dents, effectivement on voit bien que ça n'a pas l'air d'être un mauvais chien, mais il va falloir que je le rencontre et qu'on va quand même faire un travail, parce qu'il ne peut pas que ça se reproduise. Mais de ce que vous m'expliquez, en fait à chaque fois c'est une réponse à un environnement et à une situation donnée. Et il y a peut-être des choses qu'il faut remettre en place et surtout, où je détecte, dans ce que vous me dites, peut-être un comportement autistique. Parce que j'explique, en fait... Et c'est vrai qu'il avait des comportements comme ça. Aussi, par exemple, quand il y avait des personnes qui venaient à la maison, alors là, toi, il ne te l'a pas trop fait parce qu'il y avait la balle. Donc, ça allait. Mais il devient hystérique de bonheur. Mais trop. Ça déborde. Et donc, l'éducateur me dit, le comportementaliste me dit, c'est un chien. très sensible, très émotif. Donc, je vais le voir. Au début, il arrive avec son truc sur le bras, tu sais, genre, pour les chiens qui sont potentiellement agressifs, tu sais, pour se protéger. En fait, il l'a pris comme ça et il l'a posé au bout de cinq minutes. Il m'a dit, c'est un très bon chien. C'est pas un chien agressif ou... Il a ce comportement autistique et il a ces émotions qui débordent. Et donc toi, il va falloir qu'avec la famille, l'aider lui-même à s'autoréguler et à revenir dans ce qui est acceptable. C'est ni complètement amorphe, ni surexcité. Et donc pour ça, il y a des techniques sur la façon de marcher, en laisse, de le rappeler, de passer par le regard. Quand on joue, généralement, avant d'envoyer le jouet, il faut qu'il me regarde et qu'il ne soit pas sur le jouet. Il faut en fait que ça passe par nous. En fait, il faut recréer la connexion pour qu'il ne soit pas dans sa tête. Qu'il ne soit pas...
- Speaker #1
En fait, en quelque sorte, tu l'as appris à se défocaliser.
- Speaker #0
Et à se refocaliser sur moi. Sur moi, mais aussi mes enfants et aussi mon chéri. On fait tous la même chose.
- Speaker #1
Avec tous ces exercices-là, vous lui avez appris à se défocaliser et aussi de vous considérer. Du coup, il arrive, j'imagine, mieux à gérer sa peur, dans le sens,
- Speaker #0
OK,
- Speaker #1
je vais plus ou moins me focus sur le bébé ou sur cette chose qui m'inquiète.
- Speaker #0
Je regarde mon environnement, un peu comme le troupeau, d'ailleurs, quand ils sont au troupeau. C'est des chiens qui vont tout regarder pour, j'ai le mouton là-bas qui s'en va, j'essuie là, je prends tout en compte. Mais surtout, j'attends le message de la personne avec qui je suis. Il y a un autre truc, par exemple, là, on est devant mon jardin et tu vois, il y a des mottes de mousse partout. Si je lui envoie assez vite pendant un certain moment le bâton, il va s'énerver parce qu'en fait, c'est trop. Et du coup, pour se détendre, et ça, c'est Nicolas qui m'expliquait ça, il se met à manger l'herbe comme un chewing-gum. Et moi, je ne comprenais pas avant pourquoi il faisait ça. Je me disais, mais il défonce mon jardin. Mais qu'est-ce que tu fais ? Mais arrête ! Alors qu'en fait, c'est une façon pour lui de redescendre en pression. Dès qu'il a fini de faire ça, OK, on peut continuer. En fait, il faut que ce soit tempéré. Quand les gens arrivent, il faut... Il y a les « hop, on ne fait pas attention » et il va se calmer tout seul. Et même lui, ça lui fait du bien. Tu vois, il redescend.
- Speaker #1
Camille, je trouve ça assez fort parce que je vois que tu as réussi à recréer du lien. Tu t'es dit « ok, comment je fais ? » « Quelles sont les solutions ? » Là où on est dans une situation où la famille peut commencer à mettre la pression, il y a le regard extérieur. Et toi aussi, l'angoisse de te dire « Waouh, c'est la deuxième fois, je pensais que ça n'arriverait plus avec ce que j'ai compris, mais ça arrive encore, malgré ce que j'ai pu mettre en place » , il aurait pu avoir une issue tragique. Mais cette volonté de comprendre, d'accompagner cet amour aussi, fait qu'il est encore là, Max.
- Speaker #0
Puis surtout, moi, en fait, il m'apporte tellement. Max, pour moi, c'est aussi mon gardien, c'est mon loup. Entre mi-renard et mi-loup. J'aime être avec les autres, mais il y a des moments aussi où j'ai besoin d'être tranquille comme lui.
- Speaker #2
Je suis
- Speaker #0
un peu surstimulée par tout ce qui m'entoure. Déjà, j'adore... Partir avec lui, aller me promener dans la nature tous les deux, d'écouter les oiseaux, de le voir aussi, la façon dont il est dans l'environnement, dont il court, dont il marche, vraiment très animal. Moi, ça me fait du bien. Puis je me sens protégée aussi. Et puis, il y a des moments où il va y avoir des disputes entre Vincent et moi, ou avec mes enfants, ou même où je ne me sens pas bien. Je suis... assise dans mon canapé, je suis en train de ruminer un truc. Il vient et il se colle à mon dos comme ça, d'un air de dire « je suis là » . Et le fait de faire des balades avec lui, ça me permet aussi de sortir de ma tête, sortir de mon problème et me remettre dans la nature humaine, animale. Moi, je remercie chaque jour qu'il soit là. Mon vétérinaire me dit souvent euh... Il a eu beaucoup de chance de vous avoir, beaucoup de personnes auraient renoncé, mais en fait, moi, je me dis exactement la même chose, c'est-à-dire, j'ai beaucoup de chance de l'avoir. Grâce à lui, je me reconnecte. Il est là à des moments difficiles. La séparation, ça a été avec le père des enfants, ça a duré plusieurs années, c'était très difficile. Le Covid, je faisais des balades avec lui, je partais deux ou trois fois par semaine faire tout un tour, une boucle de 10 kilomètres. Et c'était notre moment où ça me motivait parce qu'il était là, parce qu'à la fois c'était important pour lui, mais c'était aussi important pour moi. Et donc on s'apportait autant l'un l'autre. Je lui apporte autant qu'il m'apporte. J'ai des moments un peu down, je me suis reprise. à venir me bousculer. C'est un guide, un gardien. Moi, j'aime les loups. C'est un peu mon loup, c'est un animal un peu sauvage à la maison. Il me permet de me reconnaître à ma part sauvage aussi, je trouve. Il apporte un vrai équilibre. Tu vois, avec les enfants, ça c'est l'héritage de Max, quand on se promène et qu'on rencontre d'autres chiens, mes enfants, ils ne vont pas se jeter sur le chien, ils vont observer. Ensuite, ils vont regarder le maître, ou la personne qui est là, ils vont lui demander, est-ce que je peux m'approcher du chien ? Est-ce que je peux le toucher ? Ils savent qu'on n'approche pas un chien par derrière. Ils savent qu'on tend la main, on regarde, est-ce que le chien a envie ? Parce que par exemple, quand ils caressent Max, c'est assez rare parce que Max n'aime pas trop le contact. Mais quand même, il vient de temps en temps, il le caresse. Généralement, il y a, ok, tu lèves la main pour voir s'il a encore envie, pour vérifier qu'il a encore envie. Ils lèvent la main et ils aiment bien faire ce jeu maintenant que, et hop, Max remet la tête. Et ok, d'accord, ça y est, on peut continuer. Léana, tu sais, quand elle est arrivée, elle avait peur des chiens et des Ausha. Elle adore Max, c'est son chien chéri, elle a pris une confiance, mais ce n'est pas pour autant qu'elle va faire n'importe quoi avec les autres chiens, mais maintenant elle va vers les autres chiens, elle s'y intéresse, alors qu'avant elle en avait peur. On fait attention à l'autre, d'observer, de vérifier qu'il est d'accord. Et même ça, pour mes enfants, entre eux, ou même avec nous, encore hier à table, on parlait de « je t'interromps, tu es en train de parler, je t'interromps » . Ils sont sensibles à ça parce que Max fait ça aussi. Ma fille fait du poney aussi, Eline elle fait du poney. Elle va me dire « j'espère que j'aurai tel poney ou tel poney » . Et on a passé le contrat toutes les deux que ça allait aussi dans l'autre sens, c'est-à-dire « ok, toi tu vas être super contente de monter tel ou tel poney, et ensuite toi qu'est-ce que tu vas apporter au poney de chouette ? » Et bien ça c'est aussi parce que Max c'est la même chose, c'est-à-dire lui il est avec nous, ok, nous qu'est-ce qui fait qu'on rend sa vie jolie ? Ça nous apprend le respect des autres. Il a une relation très différente avec chacun des membres de la famille. Vincent, c'est un homme. Il a une relation avec un mâle. De temps en temps, je le sens plus respectueux dans sa façon de l'approcher. Il va tout de suite baisser la tête. On sent qu'il est quand même en présence du mâle dominant. Même si... Vincent se comporte pas comme un mâle dominant, mais il y a quand même une hiérarchie. Ça aussi, ça a été important. Pour moi, c'était un peu difficile. Et en même temps, il faut aussi se dire qu'il y a un langage chien. C'est important de ne pas transposer nos habitudes humaines. Ils fonctionnent pas comme nous. Donc, moi, j'ai appris à décoder pour lui parler son langage. Et en même temps, si Vincent et moi, on s'embrasse, on se fait des câlins, il montre un peu de jalousie. Donc, il faut lui réexpliquer une petite pata femelle. Je trouve qu'il nous apprend ce que c'est que l'instinct sauvage, la nature dans notre vie. Et avec les enfants, il est très différent avec les trois enfants. Léana, je vois qu'il a pas mal de facilité à aller vers elle. Clément, il va beaucoup jouer avec lui. Et Hélène... Je soupçonne que comme c'était la petite dernière, au début, après il y a eu Léana, mais elle était petite, c'était une fille. Du coup, il s'est dit, bon, allez, je vais tenter de nouveau de passer entre Hélène et donc... Hélène, en plus, comme elle est toute menue, elle a une petite voix, elle a un petit peu plus de mal à créer un lien comme elle aimerait. Mais ça va de mieux en mieux. Quand elle était petite, il n'y avait rien à faire, il écoutait. rien, c'était moi qui gérais. Même ça Nicolas il m'a appris aussi à comment faire en sorte qu'il écoute mes enfants. Quand l'un de mes enfants lui demande un truc, s'il n'écoute pas, il ne faut surtout pas que je lui dise de faire ce qu'il vient de dire parce que c'est à moi qu'il va répondre le chien s'il le fait. Donc en fait si ton enfant dit Max couchez, s'il ne le fait pas, moi je vais me rapprocher de Clément, si c'est Clément, et je vais par exemple grogner en en... Il va répéter l'ordre. S'il ne fait toujours pas, je vais me rapprocher de lui en mettant une pression pour qu'il écoute ce que mon fils vient de lui demander jusqu'à ce qu'il réponde. Et quand il se couche, Clément va lui dire c'est bien et je vais dire c'est bien. Pour lui expliquer que tu réponds à ce qu'on vient de te demander et c'est Clément qui demande. Mais moi, je renforce parce que je représente l'autorité. Mais je veux qu'il écoute Clément, pas que moi. Les personnes qui ont des chiens, les Ausha je ne connais pas, devraient se faire accompagner pour accompagner à leur tour leurs chiens. Il y aurait beaucoup plus de sécurité, moins de chiens abandonnés, moins d'accidents. Même pour les chiens, un équilibre. Tu vois, par exemple, moi, je ne savais pas que quand on croise un chien qui aboie derrière un portail, c'est important de se mettre, toi, en tant que gardien, ou maître, ou entre le chien et ton chien, pour dire à ton chien, je te protège, toi le protecteur. Bon, ben, ces trucs-là, on ne peut pas les deviner. C'est hyper intéressant, j'adore, de toute façon, tout ce qui est psychologie, mais oui ! Max, souvent, c'est après qu'il ait mangé ou il aime bien se frotter le nez. Et donc, il va mettre ses deux pattes comme ça sur son nez et il se met par terre. Et parfois, même, il se frotte sur le tapis, mais il se met un peu comme un petit ours. Il se frotte avec ses pattes et on est tous complètement en amour à chaque fois qu'il fait ça parce qu'on trouve ça trop mignon. En plus, il a ses petits yeux. On adore. Et à chaque fois, on dit « Regarde, Max, il se frotte le nez. » C'est de toi dont on parle. Et voilà, ça c'est le petit truc en ce moment très mignon. Souvent le week-end, on va faire au moins une balade tous ensemble avec Max. Les enfants, ça leur arrive un petit peu de râler parfois, parce qu'ils préfèrent peut-être faire leur jeu. Mais une fois qu'on est dehors, tout le monde est hyper content. Ils ont envie de le tenir en laisse, ils jouent eux-mêmes dans les arbres, ils jouent avec lui, ils lancent le bâton, ils courent. En fait, ça nous oblige ! à sortir, à marcher, et ça nous fait tous du bien. Ça fait un moment que j'ai compris que sortir Max, ce n'était pas une contrainte. Et puis même, on m'avait expliqué aussi qu'il a besoin, lui, de sentir les odeurs, de rencontrer d'autres chiens, d'autres gens et tout. Quand les enfants étaient petits, ou... Ah, vite, vite, vite, il faut le promener. Je ne dis pas qu'il y a des moments où, quand je suis dans mon canapé, il est tard. Mais je sais que ça va nous faire du bien, autant à lui qu'à moi qu'à nous. C'est clair. Le moment où on sort tous les deux, c'est le moment où je respire. Ça se calme dans ma tête. De temps en temps, je prends encore mon téléphone et quand je me surprends à le faire, je re-range le téléphone pour vraiment être là, comme on disait tout à l'heure, se connecter, marcher, se balancier, le regarder. J'adore le regarder se déplacer. Il a des expressions, des ports de tête. Je suis très en contentation devant lui. ça me fait du bien. Il m'aide à avoir un mode de vie plus sain. Moi, en fait, j'aimais bien avec Nicolas. On discutait du chien et du rapport homme-animal, mais on discutait aussi du rapport humain. Et il y a, je trouve, beaucoup de parallèles. Je me souviens qu'on partait dans des discussions où ce qu'il me disait par rapport au respect, ce qu'on disait tout à l'heure, où j'observe, je force pas. Derrière, moi, ça m'a fait beaucoup réfléchir au rapport humain. Exemple, tu croises un chien dans la rue, pourquoi tout de suite on irait le caresser sans lui demander s'il a envie ? Il se trouve que mon chien n'aime pas ça. Sur son harnais, il y a un petit bandeau qui dit « ne pas me toucher » . Mais derrière, je me dis, regarde, les femmes enceintes, on va mettre les mains sur le ventre sans demander la permission, ou les enfants, on va leur toucher les cheveux, leur faire des guilis, leur faire des liens sur les joues. Mais est-ce que la personne, elle est d'accord ? Et l'animal, t'as vérifié qu'il voulait ? Et en fait, un jour, j'ai vu sur Insta, une petite vidéo d'un mec qui te montre que quand tu touches la tête de ton chien et qu'il me bouge un peu comme ça la tête sur le côté, c'est qu'il n'est pas très à l'aise. Et en fait, je me suis rendue compte qu'évidemment, mon chien faisait ça. Le fait de m'intéresser à son comportement, à son langage, à décoder sa façon d'être, ça m'amène aussi à réfléchir sur nous, entre êtres humains, comment on se comporte les uns avec les autres, c'est quoi le respect, qu'est-ce qui est acceptable, qu'est-ce qui n'est pas.
- Speaker #1
Si tu devais refaire, est-ce que tu... Réadopterai Max sans hésiter.
- Speaker #0
Ce que je ferai différemment, c'est que tout de suite, j'irai voir un éducateur, je prendrai tout de suite les bonnes habitudes et... Il y a des choses que je ferais, je pense que je ferais un petit peu plus de troupeaux, même si en même temps j'ai fait aussi ce que j'ai pu. Puis Vincent me répète très souvent qu'il a une vie merveilleuse et ça me fait du bien de me dire, ok, j'ai offert une vie, une jolie vie à cet être incroyable.
- Speaker #1
Mais merci à toi. Merci de m'avoir accueillie Camille, c'était vraiment un moment agréable, je dirais même un moment hors du temps. Et voilà ! L'épisode est fini. J'espère qu'il vous a plu. Merci à Camille de nous avoir accueillis chez elle et de nous avoir partagé son histoire. Pensez à vous abonner à ColossFamily, à laisser un petit mot et une note. Partagez l'épisode autour de vous. Je suis certaine qu'il peut plaire à quelqu'un que vous connaissez. C'était Julie sur ColossFamily. On se retrouve très vite dans un prochain épisode. A bientôt !