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Capsule Entrepreneuriat - Interview inspirantes de business corses

Se relever et avancer avec Vanessa Santoni

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54min |12/09/2024
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Capsule Entrepreneuriat - Interview inspirantes de business corses

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54min |12/09/2024
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Description

Scientifique de formation, passionné par les relations humaines et le challenge, jusqu'au burn out. Mais alors comment celui-ci a changé les perspectives de Vanessa Santoni ?


Durant une heure, au micro d'Audrey Royer à la M3E, Vanessa Santoni, récente entrepreneuse, se confie sur :

  • L'entrepreneuriat qui la suit depuis son enfance,

  • Les expériences professionnelles qui l'ont forgé,

  • Le burn out et ses conséquences,

  • La renaissance après l'enfer,

  • L'entrepreneuriat au service de sa passion et de ses valeurs,

  • Maman, entrepreneuse, salariée, en étude, Miss Naturelle, comment faire pour tout gérer ?


Un épisode passionnant à dévorer ❤️‍🔥



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Présenté par Audrey Royer, réalisé par Podcastu et la M3E & financé par BPI France et la M3E.

Crédit musique : Axel Gerbron.




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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Podcasts, créateur de podcasts en Corse.

  • Speaker #1

    Ça m'a précipité dans un moment, je me suis consumée de l'intérieur. C'est du coaching de l'entrepreneuriat responsable. Baisse naturelle Corse. Ça me fait sourire, ça peut paraître léger, mais qu'est-ce que ça me sort de ma zone de confort ? Vas-y, on va discuter.

  • Speaker #0

    Voilà, la réponse c'est discuter avec Vanessa Santon. Entreprendre seule ou avec des associés. Lever des fonds. Manager, gérer une forte croissance. Comment entreprendre en Corse et qui sont celles et ceux qui entreprennent ? Je suis Audrey Royer, bienvenue dans Capsule, l'émission qui parle d'entrepreneuriat en Corse. Disponible sur Youtube et sur les plateformes de podcast, proposée par Podcast et la M3E et financée par la M3E et BPI France. Qu'est-ce que tu penses de ce nouveau décor ?

  • Speaker #1

    Très accueillant, très dynamisant, et très à ton image.

  • Speaker #0

    C'est gentil. Petite nouveauté de ce format aussi, déjà je suis là et je discute avec toi. Avant j'étais derrière les caméras, donc c'est déjà une petite nouveauté. Et ensuite tu as des petits cartons où tu vas retourner lorsque je te le dirai pour lire une question. Et voilà, on va faire l'interview. Le plus simplement possible pour apprendre à te connaître.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux bien te présenter du coup ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors je me présente, je suis Vanessa Santogne, 54 ans, en reconversion professionnelle, maman de trois filles et passionnée par les relations humaines et vous découvrirez pourquoi au cours de l'interview je pense.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr. Hâte de discuter avec toi de... de tout ce qui tourne autour de l'entrepreneuriat et de ta personne. Est-ce que tu veux bien retourner le premier petit papier ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Parle-nous de ton parcours. Alors, 54 ans, je vais quand même aller plus vite. Je ne vais pas faire année par année. Une enfance normale, une scolarité très moyenne jusqu'à ce que je rentre au collège et où je découvre que j'adorais apprendre.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Ouais.

  • Speaker #1

    J'adorais apprendre, j'étais très curieuse et j'aimais l'ambiance du collège. C'était le début de l'adolescence, je découvrais l'amitié.

  • Speaker #0

    C'est rare parce que les années collège et lycée ne conviennent pas à tout le monde.

  • Speaker #1

    Moi j'ai adoré le collège, franchement j'ai adoré cette période-là parce que je pense que je me suis un petit peu découverte, même si à l'époque je ne mettais pas ce mot-là dessus, mais j'ai adoré le collège. Le lycée, beaucoup moins parce que là commence le mauvais aiguillage de l'orientation que j'ai gardé jusqu'à la fin de mes études. Donc je suis allée sur la voie des sciences techniques, des sciences de l'ingénieur. Je n'ai pas aimé du tout. J'ai eu des bons résultats au prix de beaucoup, beaucoup, beaucoup d'efforts et de travail. Et j'ai gardé cette voie-là jusqu'à faire une école d'ingénieur, être diplômée, ne jamais exercer parce que ça ne me plaisait pas.

  • Speaker #0

    Ah oui, carrément. Oui, vraiment. Donc combien d'années d'études ?

  • Speaker #1

    Cinq ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu dirais que tu les as un peu perdues dans ton cursus ?

  • Speaker #1

    Non, parce que ça m'a appris à apprendre. Et on a vu beaucoup, beaucoup de choses. Donc, ça a nourri ma curiosité. Mais je ne voyais pas du tout ce que j'allais en faire. Je ne voyais pas du tout l'application dans le monde du travail. Donc, je fais une sixième année où je commence à mettre un peu d'humain. Ça s'appelle le management par la qualité totale. Et là, on commence à parler de l'humain. Et là, ça commence à me plaire. Voilà. Donc, après, j'ai continué. à travailler en entreprise. Ah,

  • Speaker #0

    tu n'as pas refait des études dans le management ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai juste fait une spécialité un an de management. J'arrivais à 6 ans, j'avais fait un pré-étudiant et tout, il était temps quand même de rembourser tout ça. Donc une spécialité pour rentrer avec une autre casquette dans le monde de l'entreprise aussi, parce que j'avais fait une spécialité très masculine, stéréotype de genre. tes spécialités.

  • Speaker #0

    On en reparlera parce que je pense qu'il y a des choses intéressantes à nous dire sur les stéréotypes d'un métier.

  • Speaker #1

    Pourtant, j'ai fait une école d'ingé où il n'y avait que des filles à l'époque. Ça s'est arrêté très vite après que j'ai été diplômée parce qu'on n'a pas le droit. On n'avait pas le droit de discriminer. Mais à l'époque, c'était une école d'ingé qui avait été créée dans les années 40 par une femme parce que les femmes n'accédaient pas aux études supérieures. Donc, elle avait créé cette école-là. Et je fais partie des dernières promos exclusivement féminines. sur une spécialité hyper genrée, gestion de production. Donc je n'arrivais pas à rentrer en plus dans les entreprises. Donc je fais cette spécialité de management qui me permet de me faufiler. Jusqu'à ce que je décide, donc là j'étais sur le continent, je décide en 2000 de venir m'installer ici parce que j'étais originaire d'ici. Pour la qualité de vie, je venais d'avoir une petite fille et je ne me voyais pas l'élever dans une grande ville à Nice. Donc je rentre ici sur un métier, sur l'innovation. Sur l'innovation et l'animation de réseau. Donc on revient un peu plus vers l'humain, on garde un peu la technique. Et puis de fil en aiguille, j'arrive...

  • Speaker #0

    Vous étiez à BPI ?

  • Speaker #1

    C'était juste avant BPI. En fait, BPI finançait le poste sur lequel j'étais et qui était financé pour une autre partie par la région, par la collectivité. La collectivité décide d'arrêter l'outil. BPI, qui ne s'appelait pas encore comme ça, dit Non, votre profil nous intéresse, on vous garde Donc je continue à travailler sur l'innovation. Puis, on me demande de devenir banquière. Bon, je n'ai pas super aimé. J'ai beaucoup investi pour apprendre, mais je n'avais pas du tout le mindset. Donc, j'arrête. Et là, je rentre dans une association. Donc, je découvre l'économie sociale et solidaire. Donc, entreprendre pour apprendre, qui démarre, qui est un tout petit bébé.

  • Speaker #0

    Où tu étais chargée de mission.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais chargée de mission 20 heures par semaine parce qu'ils n'avaient pas les moyens de me payer plus. Mais quand j'ai découvert la mission, j'ai dit, mais c'est ça que je veux faire en fait.

  • Speaker #0

    Il consiste à quoi ton poste ?

  • Speaker #1

    Le poste à l'époque c'était de rentrer dans les classes et de promouvoir le programme de la mini-entreprise et de l'animer avec les profs. Donc trouver des mentors qui allaient travailler avec les jeunes, accompagner les jeunes sur l'année scolaire pour les amener jusqu'à la fin de l'année scolaire pour participer à ce qui s'appelle maintenant le festival des mini-entreprises. Et j'ai trouvé ça passionnant. J'ai été aussi convaincue et on a formé un super binôme avec Serge Santounion qui était le président à l'époque. On a fait un pari tous les deux. Il a fait le pari de trouver les sous pour me garder. Et moi j'ai fait le pari de ne pas regarder mes heures pour développer l'association. J'avais dit je reste trois ans et je suis restée le double. Donc tu es restée sept ans ? Oui, je suis restée sept ans. On a développé les partenariats, on a développé les financements.

  • Speaker #0

    Tu es chargée de mission ?

  • Speaker #1

    Non, entre temps, je suis devenue directrice parce que j'avais l'antériorité. Finalement, tout mon parcours m'a servi. Parce que je savais monter des dossiers de financement, parce que je savais piloter l'activité, parce que mon expérience du management a été très utile. Et surtout au service d'une mission pour laquelle j'avais eu un gros coup de cœur. Donc, travailler à la fois avec les profs et les gamins, ça a été beaucoup, beaucoup de joie. Beaucoup de travail, mais beaucoup, beaucoup de joie. Et je t'ai récompensé de tout l'investissement en temps que j'avais donné.

  • Speaker #0

    Au final, l'entrepreneuriat te suit depuis EPA.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais même avant, puisqu'à BPI, je travaillais sur la création d'entreprises et l'innovation aussi. Donc, je regardais ça de l'extérieur. Donc, j'étais au contact d'entrepreneurs et de tout l'écosystème entrepreneurial. Donc, ça me suit. Mais c'était bien de regarder les autres.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Oui, j'apprenais. Mais oui, ça commençait à me piquer quand même un peu, à me dire qu'il y avait beaucoup de choses qui m'attiraient dans l'entrepreneuriat, mais je ne transposais pas encore à moi. Il y avait beaucoup, beaucoup de peur encore. Moi, j'étais seule à élever mes trois filles. Donc, le risque financier était un gros frein.

  • Speaker #0

    Tu penses que tu as toujours voulu entreprendre ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #0

    Ça ne t'est pas venu en inculquant l'esprit entrepreneurial aux enfants, en travaillant aux côtés de BPI ? Vraiment, c'était une voix.

  • Speaker #1

    C'était une voix et ça l'a juste réveillée. Parce que comme j'aimais les sciences sociales et l'entrepreneuriat dans mon parcours de collégienne et de lycéenne, mais après j'ai mis ça de côté. Donc là, ça a commencé à se réveiller.

  • Speaker #0

    Ça fait quoi un peu d'inculquer l'esprit entrepreneurial chez les plus jeunes ?

  • Speaker #1

    Ce qui est magnifique, c'est de les voir se déployer. Parce qu'on rentre avec une autre casquette dans les classes et on ne leur parle pas de leurs notes ni de leurs connaissances. On leur parle de ce qu'ils savent faire et de ce qu'ils aiment faire. Donc forcément, on a des sourires. Forcément, ça se révèle. C'est-à-dire qu'il y a des personnalités qui se révèlent. Et au bout du bout, au bout des neuf mois, enfin... Les gamins ont découvert des choses qu'ils n'avaient pas eu l'opportunité de découvrir, tout simplement. Et avec des retours de merci madame, on a passé une super année des relations avec leurs profs qui se sont transformées.

  • Speaker #0

    Ils se sont découverts.

  • Speaker #1

    Oui, ils se sont découverts. Parce que dans un autre cadre, en fait, que celui de l'école, qui est indispensable. C'est un socle, ils ont besoin de connaissances et d'un socle solide pour pouvoir aborder le reste. Mais là... On leur demande de quoi vous avez envie, qu'est-ce qui vous plaît, de quoi vous rêvez. Et voilà, donc c'est ça que ça a apporté. C'est ça l'entrepreneuriat aussi, c'est s'autoriser à rêver.

  • Speaker #0

    Du coup, EPA jusqu'à être directrice et ensuite ?

  • Speaker #1

    Ensuite, un petit tour par la formation et un poste de manager beaucoup plus étoffé avec une plus grosse équipe, avec un plus gros territoire. Là, c'était sur toute la Corse, l'équipe était sur toute la Corse. Et beaucoup d'engagement de ma part, beaucoup de choses nouvelles à intégrer. Et ça m'a... Et ça m'a précipité dans un burn-out, tout simplement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux retourner une petite carte, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Le burn-out. Alors, je pense que tout le monde a dû vous le définir, le burn-out, mais ça vient de l'anglais et ça veut dire se consumer de l'intérieur jusqu'à ce que ça sorte. Donc c'était ça, je me suis consumée de l'intérieur.

  • Speaker #0

    Ça vient du travail, ça a été un trop-plein.

  • Speaker #1

    Un trop-plein de plein de choses. Le déclencheur a été le travail, parce que c'était un milieu qui ne me convenait pas, qui ne convenait pas à mes valeurs. Ce n'est pas un constat de bien ou de mal, il n'y a pas un coupable et une victime. C'est un ensemble de choses, un ensemble de faisceaux. Donc là, ça m'a précipité en très peu de temps. Bon, je n'ai pas mis tout de suite le mot dessus, mais les symptômes, l'entourage avait vu les symptômes. Moi, je ne voulais pas voir. J'étais dans le déni le plus total.

  • Speaker #0

    Donc, tu as forcé ?

  • Speaker #1

    J'ai forcé. Pas moi, non, pas moi, non. Et puis, je ne savais pas trop ce que c'était. Je ne m'étais pas trop intéressée. Non, pas moi, non, je ne suis pas concernée. Mais non, je n'en suis pas là. Mais non, je vais y arriver. Mais non, je vais me reposer. Ça va aller jusqu'à ce qu'un matin. je ne puisse plus sortir de mon lit, tout simplement. Donc là, impossibilité d'aller au travail. Donc là, qu'est-ce qu'on fait ? Donc là, il faut prendre en charge. Et je me souviens du jour, c'était le 29 août, je m'en souviens parce que c'était la veille de l'anniversaire de ma petite dernière. Et je n'ai pas pu organiser son anniversaire.

  • Speaker #0

    Quasiment un an ?

  • Speaker #1

    Quasiment un an. Non, deux ans. Deux ans ? Deux ans, c'était en 2022. Ok. Et là, j'ai la chair de poule de vous en parler parce que je n'ai pas pu fêter son anniversaire. Et ça, pour moi, c'était très, très difficile. Sans pouvoir lui dire pourquoi, en repoussant. Oui, on le fera plus tard. Et puis finalement, on l'a fait sous une forme très, très simple. Parce qu'il fallait pour marquer le coup. Mais j'étais incapable. Je n'avais plus les idées claires. J'étais incapable de prioriser, incapable de m'organiser. Voilà, c'était l'arrêt. On devient l'arrêt. Et là commence le parcours.

  • Speaker #0

    Et ouais, on dit toujours que la vie professionnelle et la vie personnelle, c'est deux choses totalement différentes, mais c'est un même individu qui vit les deux aspects. Autant le pro que le perso, c'est impossible que ça soit indissociable et ton pro a empiété vraiment sur ta vie perso ici.

  • Speaker #1

    On ne peut pas se couper en deux. On est, comme tu le dis, la même personne. Donc, ce n'est pas possible de dissocier les personnes et les personnalités. On est la même personne. On peut cloisonner les temps, on peut apprendre à arrêter et couper le travail après le travail pour être pleinement présente dans les moments personnels, familial, avec les amis, au sport. Mais on est la même personne. Donc forcément, c'est des vases communicants. Donc l'épuisement qui a été précipité au travail a eu des conséquences dans ma vie personnelle, forcément. Mais ça a été le début de quelque chose. J'avais pas fini de chuter, mais ça a été le début du parcours, qui est un long parcours qui prend du temps.

  • Speaker #0

    C'est ça, au final je te disais un an, mais si ça fait deux ans, c'est que qu'est-ce qui s'est passé pendant ces deux ans ? Une remise en question totale, qu'est-ce que je veux faire ? Est-ce que c'est la bonne voie ? Il me reste encore quelques années avant la retraite. Est-ce que je suis encore embauchable ? Est-ce qu'on se pose ce genre de questions ?

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Est-ce que je suis encore employable ? C'est toutes les questions. C'est qu'est-ce qui m'arrive d'abord ? comprendre ce qui... enfin moi j'ai besoin de comprendre, voilà, j'ai quand même gardé de mon passé scientifique besoin de comprendre, donc besoin de comprendre, besoin de se faire accompagner, besoin de repos, de repos physique, c'est-à-dire... Ne rien faire, de repos mental, apprendre à calmer un peu toutes les pensées automatiques et pas automatiques, donc besoin d'apaiser l'esprit, besoin de se poser la question de l'équilibre, finalement c'est quoi mon équilibre ? Pour ma part ça s'est fait en accompagnement, c'est quoi mon équilibre, c'est comment j'en suis arrivée là, c'était quoi les déclencheurs, finalement ça a été quoi les conséquences ? De ce burn-out, ce n'est pas uniquement de ne pas se lever le matin, c'est au quotidien, qu'est-ce que ça a changé ? C'est vrai ? Oui, ça a changé beaucoup de choses. Je ne pouvais plus faire de liste de cours, je ne pouvais plus organiser un repas. Oui,

  • Speaker #0

    sur l'instant T, et après c'est réapprendre tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est réapprendre tout ça, et ça m'a pris un an. Ok. Ça m'a pris un an, un an pour arriver à me dire que je ne retournerais pas dans le salariat.

  • Speaker #0

    D'accord. Un an d'accompagnement ?

  • Speaker #1

    Un an d'accompagnement, oui. Je me suis fait accompagner par différentes disciplines. Et je continue, parce que dans le métier que j'ai choisi, qui est d'accompagner les gens, il faut être bien pour bien les accompagner. Donc moi-même, je me fais accompagner pour me décharger de ce qu'il faut et puis pour continuer à apprendre sur moi. Donc oui, ça m'a pris un an pour construire mon projet professionnel et je savais que je ne retournerais pas dans le salariat. Et là, toutes les peurs ont disparu. En tout cas, je les ai appropriées. La peur économique, le je dois reprendre des études Finalement, tant que je ne les avais pas touchées du doigt et nommées, et que je ne m'étais pas appropriée, ça restait quelque chose d'inatteignable, alors que pas du tout. Il suffisait juste de vouloir les voir, de se dire de quoi j'ai besoin. en termes d'énergie, en termes d'apprentissage, en termes de diplôme, en termes d'argent, pour se rendre compte que c'était possible. Pas facile, mais possible. Et de se lancer. De se lancer. Donc j'ai commencé le parcours de comment je vais financer mon projet, qui semblait simple au départ, et puis au final, beaucoup de pistes se sont fermées, parce qu'il y a ce qu'on vous dit, il y a vous avez droit à ceci, vous avez droit à cela et puis de se rendre compte que finalement... on ne rentre pas dans les cases. Et moi, l'arrêt maladie faisait que je ne rentrais pas dans les cases. Ah oui ? Oui. Donc, il a fallu que je prenne la décision de quitter mon emploi. OK. Voilà. Donc, le premier acte, ça a été celui-là. Et ça s'est fait dans de bonnes conditions parce que mon employeur avait compris ce qui se passait et que lui avait besoin aussi de libérer le poste pour pouvoir recruter quelqu'un pour me remplacer. Donc, ça s'est fait vraiment dans de très bonnes conditions. Voilà, ça n'a pas été un... un traumatisme de plus. Donc ça, ça a été le premier acte de mon projet de démissionner. C'est une rupture conventionnelle, pardon, de rompre le contrat.

  • Speaker #0

    Et donc tu décides de te lancer dans l'entrepreneuriat. Mais est-ce que tu sais à ce moment-là ce que tu as envie de faire ?

  • Speaker #1

    Oui, je sais ce que je vais faire. Oui ? Oui,

  • Speaker #0

    j'y ai travaillé.

  • Speaker #1

    Comment c'est venu ? C'est venu... Je me suis rappelé que ce que je voulais faire quand j'étais au collège, je voulais aider les gens, mais je ne savais pas comment. Je voulais être au contact des gens, je voulais pouvoir les aider d'aller d'une situation, d'un problème à une solution, à être mieux dans leur vie, à régler quelques problèmes. À l'époque, je voyais assistante sociale, psychologue...

  • Speaker #0

    Un médecin un peu ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est pas ça que tu... Non ? Ah ouais, ça, ça m'a pas du tout effleurée. C'est fou, hein ? Ouais, ça m'est jamais venu à l'esprit. Non. Y'a pas de souci, hein ? Non, non, mais ma réaction, c'est de me dire, ouais, finalement, je...

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    je te dis médecin, ce qui aidait les gens,

  • Speaker #1

    j'imagine que c'était un peu... Non,

  • Speaker #0

    c'était vraiment dans le social.

  • Speaker #1

    C'était vraiment dans le social et je pense que là, j'étais influencée par mon environnement proche, en fait. C'est pour ça que médecin, je n'y ai pas pensé. Je n'avais pas de médecin autour de moi. Et l'importance quand on choisit son orientation du poids de l'environnement dans lequel on évolue et surtout des limites qu'on se met. Donc non, je réagis comme ça parce que je me dis ouais. En fait, je n'ai pas ouvert le champ des possibles au collège. Donc j'ai laissé tomber cette voie humaine et sociale. Elle est revenue parce que moi-même, c'est ce que j'aimais en fait, dans tous les boulots que j'ai eus, c'est ce que j'aimais, c'était le contact. C'était comprendre, être ouverte à l'autre, l'écouter vraiment et m'intéresser vraiment à l'autre. Sur son projet, sur ses motivations, c'était ça que j'aimais faire. Et après plusieurs recherches, le meilleur compromis, c'était coach professionnel. Parce que c'était des études accessibles, la certification était accessible en termes de temps, elle était accessible financièrement, et ça cochait vraiment toutes les cases. C'était un métier que je ne connaissais pas. Pas vraiment. J'ai connu parce que dans l'environnement d'EPA, il y en avait. Et qu'on a eu un coup de cœur réciproque pour une des coachs où j'ai dit, il faut qu'on travaille ensemble. Mais dans ma tête, c'était pour EPA. Oui, ce n'était pas. Ce n'était pas parce qu'elle allait m'accompagner. À l'époque, elle a commencé à m'accompagner. Ma demande, c'était je veux me reconvertir. Donc, je commençais déjà à me dire, mais je me disais, je veux faire quelque chose à côté en plus. Et entre-temps, je m'effondre et entre-temps, elle m'accompagne et entre-temps, on construit un autre projet professionnel qui me ressemble. Et donc, c'était celui-là. Donc, quand je quitte en septembre, je sais ce que je vais faire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux retourner une petite carte ?

  • Speaker #1

    Bitchenot, ton entreprise !

  • Speaker #0

    Elle est créée ?

  • Speaker #1

    Elle est créée. Elle n'a pas encore son sirète, mais elle est créée. C'est-à-dire qu'elle est créée dans le cadre d'un contrat CAP. Le contrat d'appui aux porteurs de projets d'entreprise. Donc elle est créée et j'ai déjà une activité. Mon activité déjà, ça va être du coaching de l'entrepreneuriat responsable. C'est-à-dire que je vais coacher et accompagner les cadres, les dirigeants, les managers, les décideurs à se déployer sur leur voie professionnelle parce qu'ils veulent avoir plus d'impact. Que ce soit en tant que salarié ou que ce soit en tant que créateur. en entrepreneur. Donc, qui veulent redonner du sens et qui veulent être inspirants aussi pour les autres. Alors, soit au sein d'une entreprise, le client peut être une entreprise, parce qu'il veut faire, il veut accompagner ses managers, ses décideurs, parce qu'il y a un projet d'entreprise qui est de mettre plus d'humains, d'être plus impactant, de plus impliquer ses collaborateurs, d'être plus inspirant. Ça peut être l'entreprise, mais ça peut être aussi les gens à titre individuel. qui souhaitent profondément pouvoir changer pour plus d'impact pour eux et pour les gens avec qui ils travaillent, ou rendre leur entreprise plus sociale et plus responsable. J'ai beaucoup constaté de gens en souffrance ou qui avaient simplement envie mais qui ne savaient pas comment faire. Donc voilà, une des solutions c'est le coaching. Ce n'est pas la seule, ce n'est pas le Graal, mais elle a fait ses preuves sur les transformations. En fait, le coaching intervient.

  • Speaker #0

    donc au final qui peut mieux faire du coaching ?

  • Speaker #1

    Il me semble qu'une personne qui est déjà convaincue par la méthode voilà moi je suis convaincue des transformations que ça apporte et c'est une discipline qui est très pragmatique qui est complémentaire à tout ce qu'on peut faire à côté on peut voir un psychologue on peut voir un psychiatre on peut travailler sur plein d'autres aspects mais le coaching est très pragmatique c'est à dire qu'on ne va pas soigner guérir les traumas du passé. On va regarder comment ça vous a transformé, ce que ça a développé. Et le coaching ne s'applique que sur les ressources et les compétences que chacun a. Parce qu'on en a tous. Tout ce qu'on a entrepris, tout ce qu'on a réussi, tout ce qu'on a obtenu, tout ce qu'on a surmonté, c'est grâce à ce qu'on a, pas à ce qu'on n'a pas. C'est pas grâce à ce qu'on fait mal ou à ce qu'on s'accuse de faire mal tous les jours. On réussit grâce à ce qu'on a, à ce qu'on est. Donc il suffit de le réactiver. d'en prendre conscience et de le réinvestir dans les projets qu'on peut avoir.

  • Speaker #0

    J'ai vraiment l'impression que tu es en accord avec toi-même et avec tes valeurs.

  • Speaker #1

    C'est ça l'entrepreneuriat. C'est pour ça que j'ai choisi l'entrepreneuriat. C'est pour nourrir mes valeurs et pour être en accord et pour faire quelque chose que j'aime. Donc ouais, c'est ça. Bien vu.

  • Speaker #0

    Tu dirais du coup que tes valeurs vont être l'éducation,

  • Speaker #1

    peut-être ? Ouais.

  • Speaker #0

    Le social,

  • Speaker #1

    l'humain. L'humain. L'humain. L'humain, avec... Ouais, c'est vraiment l'humain. Je pense que notre monde, il manque un peu d'humanité, là, en ce moment.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment mettre l'humain et que chacun puisse le remettre aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est moi le remettre dans mon activité, mais mon ambition ultime, le pourquoi je suis là sur Terre, c'est vraiment que ça puisse aider le plus de monde possible à remettre de l'humain au centre. Des préoccupations ?

  • Speaker #1

    Même de la qualité de vie au travail ?

  • Speaker #0

    De tout.

  • Speaker #1

    Si c'est du coaching de chef d'entreprise, par exemple ?

  • Speaker #0

    Quand je dis que je vais faire du coaching de l'entrepreneuriat responsable, c'est ça. C'est-à-dire que le chef d'entreprise, uniquement focalisé sur ses tableaux de bord financiers, ce n'est pas moi qui l'accompagnerai pas. Il se fera accompagner par d'autres personnes. C'est très bien. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise valeur, mais ce n'est pas les miennes. On peut concilier performance et humain parce qu'on ne va pas se mentir, une entreprise, à commencer par moi, c'est de la performance. Il faut en vivre, il faut générer du profit, mais pas au détriment de l'humain. C'est avec et grâce à l'humain.

  • Speaker #1

    Et comment se passe ce début d'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    C'est le début.

  • Speaker #1

    Entreprendre ? Après 50 ans,

  • Speaker #0

    c'est possible. Bien sûr,

  • Speaker #1

    je suis ravie de t'avoir vraiment dans le capsule. Je te le redis, mais parce que je pense qu'en termes d'exemple, de dire j'ai eu des super métiers, j'ai eu des super postes à haute responsabilité. Et au final, ça ne me convient plus. C'est peut-être quelque chose qui t'a convenu et tu l'as dit à un certain stade de ta vie. C'était totalement ce qui te convenait et ce que tu appréciais. Mais maintenant, ça ne me convient plus.

  • Speaker #0

    Et limite,

  • Speaker #1

    tu envoies tout valser pour dire maintenant, je vais faire ce que j'ai envie aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est possible. La preuve, je ne suis pas un exemple. Je veux juste être inspirante, c'est-à-dire se dire s'il y en a qui l'ont fait et pourquoi je ne le ferai pas. Et de comprendre si on en a envie, d'aller explorer ce qui se passe. D'aller explorer, de se dire pourquoi j'en ai envie. de quoi j'ai besoin pour y arriver et seulement de décider à la fin si c'est fait pour soi ou pas. Mais se limiter tout de suite en ne regardant même pas, c'est se priver d'une belle opportunité. Donc le quotidien, quand on démarre l'entrepreneuriat, là en ce moment je suis dans une période particulière, c'est que je prépare deux certifications. Donc certification, c'est le mot pour les grands qui ont quitté l'école, c'est le diplôme. Donc c'est un... C'est un titre qui a une reconnaissance officielle, qui est délivré par l'État. Donc ça veut dire apprendre, ça veut dire faire des devoirs, ça veut dire rendre des devoirs, ça veut dire passer un oral devant un jury et à la fin on vous dit si vous avez atteint la note qu'il faut pour avoir le titre professionnel. Donc en ce moment, le quotidien c'est celui-là. Donc je dors pas beaucoup, vraiment pas beaucoup. Parce qu'en dehors de ça, il y a les enfants. Et en dehors de ça, il y a comment je vais lancer mon activité. Alors, ça veut dire quoi lancer son activité ? Mais je pense que le podcast, tu as lancé une activité. C'est avec qui je vais travailler, à qui je vais m'adresser, où je vais trouver des clients, c'est quoi mon positionnement, c'est quoi mon logo, c'est tout ça. C'est très excitant, c'est une page blanche, mais en même temps, c'est un questionnement à chaque fois de se dire Est-ce que je prends la bonne décision ? Est-ce que je ne me trompe pas ? Et l'entrepreneuriat, c'est accepter de se tromper et de se dire j'y vais. Mal fait, c'est mieux que pas fait et que parfait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc d'accepter de se dire si ce n'est pas ça, ce n'est pas grave, je changerai le coup d'après. Qui m'attend là-dessus ? Qui va me juger ? Qui va me dire non, je ne travaille pas avec toi parce que ton logo, c'est un logo de merde. ou tu n'as pas fait bien du premier coup. Donc c'est accepter de se tromper. Et ça, c'est un beau travail.

  • Speaker #1

    Pour moi, l'une des plus belles qualités d'un entrepreneur ou d'une entrepreneuse, c'est vraiment de, ça rejoint totalement ce que tu dis, de se tromper ou d'avoir un obstacle et de savoir le surmonter, de savoir rebondir à n'importe quelle difficulté. Parce qu'on n'a pas la science infuse. Au bout d'un moment, il n'y a personne au-dessus de nous qui va pouvoir nous aiguiller sur comment faire quelque chose de bien ou de mieux. Parce que la personne a de l'expérience. La seule personne qui a de l'expérience dans notre propre entreprise, c'est nous.

  • Speaker #0

    Et vraiment,

  • Speaker #1

    pour moi, l'une des plus belles qualités d'un entrepreneur ou d'une entrepreneuse, c'est de savoir rebondir.

  • Speaker #0

    Oui, c'est de savoir rebondir. Oui, parce qu'il y a des périodes de découragement, il y a des imprévus, il y a des choses qu'on n'avait pas vu venir, il y a des impondérables, des choses qu'on peut prévoir. Mais effectivement, il peut y avoir des périodes de découragement et c'est ok d'être découragé. Et c'est ok de se dire aujourd'hui je ferme tout parce que là franchement c'est trop dur, je ne m'y attendais pas, je ne sais pas encore comment je vais faire. Mais se rappeler à ce moment-là pourquoi on est là, pourquoi on a choisi ça. et ne pas le lâcher, et aller chercher du soutien.

  • Speaker #1

    Mais je pense que parce que ça nous plaît autant, et parce qu'on a décidé de faire vraiment ce dont on avait envie, c'est ce qui nous motive, même si on n'a pas cette petite voix qui dit Bon, allez, maintenant, tu te lèves et tu y vas ça nous plaît tellement qu'au bout d'un moment, c'est plus fort que nous.

  • Speaker #0

    C'est ça, le point de départ, c'est vraiment... C'est pas de se dire Allez, je me lance, je vais être entrepreneur Il y en a, il y a des profils, attention. Il y a plusieurs familles d'entrepreneurs. Et il y en a pour qui je vais réussir, je vais faire ma start-up et à tel moment je serai à tel chiffre d'affaires et ça marche. C'est-à-dire que le moteur, ce n'est pas le même que le mien. Mais ce qui compte, c'est d'avoir un objectif, un but et de se donner les moyens de l'atteindre. Mais ne pas oublier au passage de se faire plaisir, de vraiment mettre la notion de plaisir qui est liée à la notion de besoin, de quoi j'ai besoin. Voilà, si j'ai besoin de l'humain, je vais aller travailler là-dedans. J'ai besoin de gagner de l'argent, beaucoup, beaucoup d'argent. Je vais me donner les moyens de gagner beaucoup, beaucoup d'argent. Donc, quel que soit le moteur, j'ai besoin d'être utile, d'avoir un impact. Eh bien, je vais monter un podcast. Par exemple. J'ai besoin d'être influente sur des sujets qui me tiennent à cœur. Eh bien, je vais monter un podcast. Donc, c'est ça qui, après, au quotidien, va nous permettre de tenir face aux difficultés. Quand on n'a pas les financements, quand on n'a pas l'audience, quand on n'a pas...

  • Speaker #1

    La remise en question perpétuelle. Pourquoi est-ce que je n'ai pas de clients ? Pourquoi est-ce que je ne gagne pas ? C'est bien ma vie même, parce que bon, au bout d'un moment, même si l'activité nous plaît, il faut quand même qu'on sorte, malgré tout notre salaire, se remettre en question pour savoir est-ce que mes prix sont les bons ? Est-ce que je travaille assez ? Est-ce que je travaille bien ? Est-ce que je ne peux pas améliorer mes process ?

  • Speaker #0

    Et dans ton domaine, comme dans celui du coaching, l'envie de sauver, le fameux sauveur, il est très, très présent. L'envie d'être utile, c'est très, très présent. Et souvent, souvent, dans ces profils-là, on ne regarde pas l'aspect financier.

  • Speaker #1

    L'aspect financier ou même le temps.

  • Speaker #0

    Le temps. Moi, je dirais le temps. Et là, par contre, moi, j'ai appris à regarder ça. J'ai appris à regarder ça parce que quand j'ai fait mon business plan, j'ai dit mais en fait je ne vais pas vivre de mon activité. Comment je vais payer mes factures ? Il n'y a pas de plan B là. Déjà il faut que j'aille les chercher les clients. Mais si en plus je fais ces tarifs là, c'est un gros travail que j'ai fait pour me dire mais on peut être utile et bien gagner sa vie en fait. Et c'est lié à quoi ? C'est lié aussi à la valeur de ce qu'on propose et à sa propre valeur.

  • Speaker #1

    C'est dur d'arriver à ce questionnement-là et d'oser. Parce qu'au bout d'un moment, c'est dire, punaise, mais sur de l'humain, moi, je vais prendre de l'argent. C'est limite ça, comme question.

  • Speaker #0

    C'est de l'humain, on va prendre de l'argent, mais la personne qui vient vous voir, elle ne vient pas par hasard. Ça,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    Donc, c'est quoi le coût pour vous d'une transformation, en fait ?

  • Speaker #1

    Et ce qu'elle en tire à la fin de tout ce... cet accompagnement que tu vas proposer, qu'est-ce qu'elles ont à te dire ?

  • Speaker #0

    Il y a un grand débat sur est-ce qu'un coach doit afficher ses tarifs ou pas. Ah bon ? Oui. Il y a un grand débat, et nous même au sein de l'école, entre nous, entre gens de la promo, et avec les différents coachs qui sont intervenus, qui ont tous des couleurs différentes, chaque coach est unique. il y a quand même un grand débat. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de tarif, qu'il n'y a pas de cadre. Mais ça veut dire aussi qu'en fonction des demandes, ce qui est incontournable, c'est qu'on se rencontre, soit une entreprise ou un individuel, on regarde de quoi vous avez besoin, et je vous fais un devis, et après vous dites oui ou non. Mais afficher son tarif horaire, en faisant ça, on s'autorise aussi à voir en fonction de l'enjeu que ça représente pour la personne. de voir un peu le tarif qu'on peut faire et de discuter avec eux, est-ce que c'est OK pour vous par rapport à l'enjeu que ça représente. C'est aussi voir nous, est-ce que ça pourrait débloquer chez une personne qui n'a pas forcément... Le budget nécessaire et s'autoriser, en tout cas moi je vais m'autoriser à faire du coaching solidaire, en disant voilà ce que je vous propose, on va échanger, soit un échange de compétences, soit un tarif qui est un tarif annoncé solidaire. Donc ça vient questionner la question des tarifs, par contre effectivement. Moi je me suis mis un cadre parce que sinon je vais pas vivre de mon activité. Il me reste 10 ans à bosser, peut-être plus si j'ai envie, mais au minimum 10 ans. Faut que j'en vive. Donc on peut être utile et bien gagner sa vie sur de l'humain. À condition d'être éthique et responsable.

  • Speaker #1

    En tout cas, je suis allée sur ton profil LinkedIn et j'ai vu de très bons retours de personnes que tu as accompagnées. Donc je pense que tu vas être une excellente... coach. Et parce que ça te vient du cœur et que c'est en accord avec tes valeurs, c'est forcément quelque chose de qualité.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je vais le faire avec le cœur et avec tout le recul aussi nécessaire parce qu'on est au service, au bénéfice de l'objectif d'un coach. Et ce qui est difficile, c'est de rester complètement neutre et externe quand on accompagne des personnes. Même si de ne pas franchir la limite du conseil. Un coach ne conseille pas. Ça, je le dis à tout le monde. Si demain, vous avez un coach qui transforme les séances en conseils, vous n'êtes pas dans un coaching. C'est autre chose, ça peut être utile, mais vous n'êtes pas dans un coaching. On ne doit pas demander un conseil. On aide la personne à trouver ses propres solutions. D'accord. On n'est pas un mentor. Le mentorat, c'est autre chose. Donner de son expérience et accompagner quelqu'un. Sur du mentorat, c'est encore autre chose. Ça se fait, mais c'est encore autre chose. Le cadre du coaching, on ne conseille pas et on ne parle pas de son expérience.

  • Speaker #1

    Tu veux retirer un petit papier ?

  • Speaker #0

    Ben oui. Aïe. Entrepreneuriat, salariat et vie de famille.

  • Speaker #1

    J'aurais pu rajouter études aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, on peut mettre dans l'entrepreneuriat, ouais. On va le mettre dans l'entrepreneuriat. Le départ de l'entrepreneuriat, c'est de se former. En tout cas, pour moi, c'était incontournable. Et de toute façon, c'est un métier dans lequel on apprend. On a une obligation déontologique d'apprendre en permanence, de questionner nos pratiques en permanence et d'apprendre en permanence. Donc ça, ça ne me quittera pas.

  • Speaker #1

    Même, je pense, avec l'évolution sociétale, avec l'évolution des mentalités, de se dire comment, au vu des... Peut-être ce qu'on entend dans l'actualité. Est-ce que je vais pouvoir adapter ce critère-là dans ma pratique ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est de l'amélioration continue.

  • Speaker #0

    C'est de l'amélioration continue. Et effectivement, la prise en compte de l'évolution sociétale, elle est primordiale. Puisqu'on se propose comme des accompagnateurs de la transformation. Mais se transformer, pourquoi ? Et dans quel environnement ? L'environnement est très, très important dans le coaching. Donc l'entrepreneuriat. Le salariat, la vie de famille, donc entrepreneuriat versus salariat.

  • Speaker #1

    Comment tu gères ?

  • Speaker #0

    Comment je gère ? Je gère avec déjà de la gestion de planning, de l'optimisation du temps, c'est-à-dire que je découpe mes journées avec des blocs de quand je travaille, de quand je m'occupe de mes enfants, de quand je m'occupe de moi. Donc ça, c'est ce que j'ai appris à la fin de mon burn-out. C'est qu'à un moment donné, il n'y a que 24 heures dans une journée. Donc, ça ne rentre pas plus. Faire les choses plus vite, c'est se griller plus vite.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, se donner un cadre. C'est quoi ma plage horaire et qu'est-ce que j'y mets dedans ? Et prévoir les temps de pause et les temps de repos. Sinon, moi, je ne tiens pas. Comment je me ressource ? La vie de famille, elle est importante. La vie de famille, moi, c'est mes filles. Bon, maintenant, j'en ai deux grandes qui sont, une, complètement autonome, une qui fait encore ses études et une avec laquelle je vis, donc qui a tout suivi.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    oui. Et qui a compris beaucoup de choses. Voilà. Et qui a toujours des questions hyper pertinentes. Elle est très, très curieuse et donc... Tant qu'elle n'a pas la réponse à sa question, elle pose des questions, pose des questions. Du coup, elle me questionne. Et franchement, mais là, tu travailles pour quoi ? Tu travailles pour toi ? Tu travailles pour quelqu'un d'autre ? Et qui est hyper flexible. Et qui sait qu'on aura des temps ensemble, mais qui du coup accepte les moments où, même si je suis dans la maison, je ne suis pas dispo pour elle. Voilà. J'ai eu beaucoup de soutien. Là, pendant les un an, depuis que je me forme, j'ai eu beaucoup de soutien d'entraide féminine. Comme par hasard. Qui se sont occupées de ma fille pendant les temps où moi, je ne pouvais pas m'en occuper pour qu'elle fasse des trucs de son âge d'ado de 13 ans. Donc qu'elle soit avec ses copines. Je pense qu'elle a vécu son meilleur été là.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, clairement. Clairement, parce que j'étais beaucoup plus flexible sur tout ce qu'elle avait le droit de faire. qu'elle aurait peut-être pas fait avec moi si j'avais été complètement dispo. Voilà, donc elle a grandi elle aussi. Donc ouais, mes journées, c'est...

  • Speaker #1

    C'est beaucoup d'organisation. Ouais,

  • Speaker #0

    mais une fois que c'est planifié, ça roule.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ça roule, voilà.

  • Speaker #1

    Et après, tu es quand même stricte avec toi, c'est-à-dire que, bon ben, tu te planifies par exemple 7 heures de travail dans une journée, je dis ça parce que c'est à peu près le temps de travail horaire d'un salarié à 35 heures. 7 heures et après de charrette ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'était le rêve, l'entrepreneuriat. Je travaille comme je veux. Alors oui, je travaille plus que 7 heures, clairement. Mais c'est moi qui choisis, qui décide. Donc non, c'est pas 7 heures.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu te fixes des limites ?

  • Speaker #0

    Je me fixe des limites. Dans la journée, je me fixe des limites pour avoir du temps disponible pour autre chose. Une fois que ma fille est couchée, j'utilise le temps qui reste. pour faire ce que je n'ai pas bouclé. Ou quand elle n'est pas encore levée.

  • Speaker #1

    Ok. Voilà. Parce que ça, c'est sûr. La liberté de l'entrepreneur ou de l'entrepreneuse sur sa gestion du temps, bon ben, on passe plus de temps à travailler que...

  • Speaker #0

    Ouais, alors c'est une liberté. C'est clairement une liberté. Mais liberté ne veut pas dire... Oui, après, on récolte les fruits en fonction du temps qu'on y aura consacré. Moi, je n'ai pas la recette pour travailler deux heures. Et gagner comme si j'en avais travaillé dix, je ne sais pas faire. Donc, j'y consacre du temps et notamment au lancement. Au lancement, il y a tellement de sujets à voir. Je me rends disponible dans la journée parce que les gens avec qui j'ai besoin de bosser, ils ne vont pas être OK pour bosser à minuit. Donc, minuit, c'est le temps que j'ai, ces horaires-là. Je limite quand même parce que j'ai quand même besoin de dormir.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Oui.

  • Speaker #0

    Et donc, je me limite quand même, voilà, je me réserve du temps pour dormir, du temps pour du sport, parce que c'est là aussi qu'on recharge les batteries. Et donc, une fois qu'on a épuisé les batteries, c'est difficile de les remplir. Il vaut mieux éviter qu'elles se vident trop vite. Donc, c'est de l'organisation, c'est du stress, c'est de la flexibilité, parce qu'il y a des jours où on a prévu de faire des choses et il y a des imprévus. La fatigue en fait partie.

  • Speaker #1

    Mais ça, pour le coup, c'est la liberté de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ça, pour le coup, on écoute beaucoup plus notre corps. Et les moments où on va être beaucoup plus en forme, là, on ne va plus compter. Et les moments où on est moins en forme, on va... Je pense que ça aussi, c'est avec le temps, avec l'expérience, on va se dire... Là, si mon corps en a besoin, je ne vais pas me griller toutes mes ressources et toute mon énergie. Et donc, je vais m'accorder un petit moment de pause. Ça me permettra d'aller encore plus vite la prochaine fois.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait, c'est d'évaluer en permanence la balance de l'équilibre. De l'évaluer en permanence et de se dire, OK, là, c'est déséquilibré. Peut-être que je peux l'accepter, mais derrière, par contre, je planifie comment je rééquilibre. Ça, c'est à la fois le burn-out qui m'a du coup bien préparée à l'entrepreneuriat. Parce que c'est quelque chose que je ne faisais pas du tout.

  • Speaker #1

    D'écouter ton corps ?

  • Speaker #0

    D'écouter mon corps et de me dire, là, ok, j'ai un pic, c'est incontournable. Là, j'ai un pic, je devais rendre mes livrables, c'était incontournable. Donc j'ai travaillé, mais vraiment énormément. Vraiment, vraiment énormément. Et ça s'est terminé par une nuit blanche, mais je le savais. Donc je savais que derrière, j'allais planifier aussi. J'avais tout de suite prévu comment j'allais me recharger. Voilà. Et ça, oui, c'est la liberté. C'est la liberté de l'entrepreneuriat. Finalement, de pouvoir mieux prendre soin de soi.

  • Speaker #1

    Tu as une dernière casquette ?

  • Speaker #0

    Je la devine.

  • Speaker #1

    Tu la devines ?

  • Speaker #0

    Ah ouais. Alors, qu'est-ce qu'il est ? La nature et le corse. Ça me fait sourire. Ça peut paraître léger. Mais qu'est-ce que ça me sent de ma zone de confort ?

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Waouh.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai vraiment beaucoup envie de discuter de ça avec toi. Parce que c'est quand même... Enfin... Tu en as fait un engagement aussi, j'ai l'impression. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Qu'est-ce que c'est ? Alors c'est un comité indépendant, Miss Naturelle Corse, donc il y a Miss, donc on devine que c'est un concours. Alors même si l'aspect concours n'existe pas trop, ça s'inspire de Miss France. Ok. Sauf que là, il n'y a aucun critère, ni d'âge, ni de taille, ni de situation familiale, ni de tatouage, ni tous les critères qu'on connaît des Miss France. Ça défend la place de la femme quand même, à tous les âges, quel que soit son parcours de vie. C'est qu'elle place à la femme et essaye de changer un peu aussi les codes. Les codes de la beauté, les codes de... des critères et pour porter des messages. Donc, il y a des Miss Naturelles dans toute la France, dans toutes les régions. Il y a un titre de Miss Naturelle France qui va se jouer au mois de novembre. Ok,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    tu y vas. Du coup, je vais y participer. Mais Miss Naturelle Corse, c'est d'abord une sélection en Corse. Et ce qui est... Le cœur, c'est quand même la personnalité, les projets, qui on est. Quel a été le parcours ? Il y avait aussi un test de culture générale. Et il fallait un petit peu essayer d'avoir un peu de notoriété sur la candidature à Miss Naturelle. Et donc, je suis fière d'avoir eu les trois écharpes, en fait. Sur le test de culture générale et sur comment j'ai réussi à avoir un petit peu d'engagement, un peu de clic sur ma candidature. Mais ça me sonne de ma zone de confort parce qu'il faut que je me mette en avant, que je parle de moi.

  • Speaker #1

    Ok, c'est quelque chose que tu as du mal à faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore quelque chose que j'ai du mal à faire. Je suis capable d'aller chercher des sous et capable d'aller chercher des partenariats en portant une cause, par exemple, entreprendre pour un projet. Et j'ai du mal encore à aller chercher en disant, est-ce que vous pouvez, j'ai besoin de partenaires, j'ai besoin de m'habiller, je vais avoir besoin de me déplacer, j'ai besoin de me coiffer. Et l'idée, c'est d'essayer d'embarquer des partenaires qui croient au projet. Miss Naturel, c'est un comité qui est très jeune encore. Je serais Miss France, je pense que ce serait Miss France, il y a une marque derrière. Miss Naturel Corse, c'est une marque qui est toute jeune. qui a été portée par des... C'est bénévole, hein, voilà. Le comité est complètement bénévole et sur le continent. Mais du coup, voilà, là, on va rentrer... En fait, ça va s'accélérer là, maintenant, à partir du 1er septembre, puisque ça y est, toutes les élections ont eu lieu dans toutes les régions, donc elle va dévoiler tout le monde, il faut faire des vidéos, et là, il va falloir commencer à animer les réseaux sociaux, etc. Donc c'est là que... C'est là que ça... C'est là qu'il faut que j'apparaisse.

  • Speaker #1

    Pourquoi c'est important pour toi,

  • Speaker #0

    ce concours ? Pourquoi c'est important pour moi ? Clairement, quand j'ai décidé ça, c'était en janvier, fin d'année ou début d'année. C'était important. Il restait encore à travailler sur l'image de moi, en fait. J'étais pas... Voilà, l'amour de moi et l'image de moi. Et je me suis dit, je vais aller me confronter à ça. pour voir si ça peut réparer quelque chose quand même, améliorer. Je ne suis pas en accord avec l'image qu'on rend, pas complètement en raccord, avec l'image qu'on renvoie de moi, celle qu'il y a dans le miroir, que je vois. Et j'avais besoin un peu quand même de travailler là-dessus. J'avais avancé et je me suis dit, voilà, ça va beaucoup mieux. Est-ce que du coup, je peux sauter le pas et j'assume suffisamment pour apparaître ?

  • Speaker #1

    Et alors ?

  • Speaker #0

    Et alors ?

  • Speaker #1

    C'est encore un travail.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore un travail, mais ce sera un travail de toute une vie. Encore, je pense. Comme je disais, quand j'ai candidaté, elle m'a dit Pourquoi vous candidatez ? J'ai dit Quand j'étais jeune, j'avais le physique, j'avais tous les critères de Miss, et je n'avais pas la confiance en moi. À l'intérieur, je n'avais pas ce qu'il fallait pour y aller. Je me suis dit Maintenant, je n'ai plus les critères de Miss France. Par contre, à l'intérieur, ça va beaucoup mieux. Donc maintenant, je veux oser. Et je suis tombée par hasard, complètement, sur Miss Naturelle. Donc j'ai dit, tu en avais envie, donc vas-y. N'attends pas, tu verras bien. La femme au centre de ton entreprise. Déjà, je suis une femme qui porte une entreprise. Je me suis beaucoup posé la question de l'entrepreneuriat au féminin. Dans le sens de est-ce que je vais vouloir travailler exclusivement avec des femmes et Et je n'ai pas fait ce choix-là. Je resterai engagée sur l'entrepreneuriat au féminin, je resterai engagée sur tous les sujets qu'on connaît, qu'on a pu mener ensemble. Mais pour que la société soit bien inclusive, je pense qu'il faut vraiment travailler avec ces messieurs. Moi je suis partisane de, pour renforcer la place de la femme dans toutes les sphères de la société, il faut aussi éduquer les messieurs. Pour qu'elle retrouve sa place, il faut que les messieurs leur fassent de la place. Voilà, donc je vais travailler aussi avec eux, travailler avec tout le monde. Et on s'est rendu compte que, je pense que tu as dû rencontrer Martina Rino, qui est extraordinaire et qui arrive à...

  • Speaker #1

    Sociologue.

  • Speaker #0

    Sociologue, qui travaille dans la communication, qui travaille beaucoup sur les stéréotypes de genre, et notamment dans le milieu professionnel. et qui a des données scientifiques et mesurables. Ce n'est pas un parti pris, ce n'est pas ce qu'elle dit, ça s'appuie toujours sur des données vérifiables. Et les données montrent que quand dans un milieu, dans les métiers genrés féminins, quand ils se masculinisent, ça améliore la condition de la femme. Ça fait monter les salaires, ça améliore les conditions. Moi, je m'appuie aussi là-dessus en me disant que pour que ce soit vraiment inclusif, il faut travailler avec tout le monde.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu envisages l'avenir ? Quelle est ton ambition pour ton entreprise ?

  • Speaker #0

    Mon ambition pour mon entreprise, c'est d'arriver à en vivre d'ici trois ans, d'avoir du temps pour faire du coaching solidaire et pour faire un travail d'influence sur ce métier-là qui est méconnu, qui souffre encore d'idées reçues. qui sont à déconstruire. C'est un métier qui est mélangé et confondu avec des business avec lesquels je ne suis pas forcément en accord parce que justement, ça entretient la confusion. Donc vivre de mon activité d'ici trois ans et pouvoir défendre ce métier-là et être influente et me dire que je contribue à la transformation des personnes qui vont transformer le monde.

  • Speaker #1

    C'est génial. Quels seraient tes conseils ? pour se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Vas-y, on va discuter. Qu'est-ce qui t'attire dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    La réponse, c'est discuter avec Vanessa Santoni. Prenez du coaching avec Vanessa Santoni.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'attire dans l'entrepreneuriat ? C'est la première question. Et après, parler de la personne. Toi, dans l'entrepreneuriat, c'est quoi ta place ? C'est quoi ? Qu'est-ce que tu ambitionnes de faire ? Comment tu te vois dans cette vie-là ? Et par quoi tu commences ?

  • Speaker #1

    Non, mais c'est génial. Je suis tellement contente de t'avoir accueillie dans Capsule. Qu'est-ce que tu as pensé de cette invitation ?

  • Speaker #0

    C'est un très bon moment. Des questions hyper pertinentes. Bon. Et... Et comment ça s'est tissé au fur et à mesure de ce que je disais, j'ai beaucoup apprécié. Et puis bon, on a oublié les caméras.

  • Speaker #1

    T'as vu, hein ?

  • Speaker #0

    C'est à chaque fois un moment de bonheur. Et merci, parce que c'est aussi un moment d'introspection pour moi. C'est vrai. Oui, c'est un exercice. C'est un exercice qui te pousse quand même à réfléchir, à voir les choses sous un autre angle, celui que tu as envie d'avoir. Et le média du micro me plaît bien, franchement. C'est vrai ? Ah ouais.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on va faire un podcast ensemble ?

  • Speaker #0

    Ah là, mais je te le dis, ce serait le rêve. Ah ouais, franchement.

  • Speaker #1

    Et écoute, quand tu te lances dans ton axe d'influence,

  • Speaker #0

    il faut qu'on fasse un podcast ensemble. Ah ouais, mais franchement.

  • Speaker #1

    vraiment c'est un des médias que j'apprécie le plus avec grand plaisir c'est un média alternatif qui permet de tellement s'exprimer librement et de faire passer des idées simplement mais exactement de la façon dont on a envie de

  • Speaker #0

    les communiquer Mais ça, c'est tout l'art du créateur du podcast. Moi, je me suis juste laissée embarquer.

  • Speaker #1

    Écoute, tant mieux si tu t'es un peu détendue et que ça a pris une introspection sur toi. C'était l'objectif. Écoute, réussie. Merci encore d'avoir participé à cette capsule.

  • Speaker #2

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Description

Scientifique de formation, passionné par les relations humaines et le challenge, jusqu'au burn out. Mais alors comment celui-ci a changé les perspectives de Vanessa Santoni ?


Durant une heure, au micro d'Audrey Royer à la M3E, Vanessa Santoni, récente entrepreneuse, se confie sur :

  • L'entrepreneuriat qui la suit depuis son enfance,

  • Les expériences professionnelles qui l'ont forgé,

  • Le burn out et ses conséquences,

  • La renaissance après l'enfer,

  • L'entrepreneuriat au service de sa passion et de ses valeurs,

  • Maman, entrepreneuse, salariée, en étude, Miss Naturelle, comment faire pour tout gérer ?


Un épisode passionnant à dévorer ❤️‍🔥



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Présenté par Audrey Royer, réalisé par Podcastu et la M3E & financé par BPI France et la M3E.

Crédit musique : Axel Gerbron.




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Transcription

  • Speaker #0

    Podcasts, créateur de podcasts en Corse.

  • Speaker #1

    Ça m'a précipité dans un moment, je me suis consumée de l'intérieur. C'est du coaching de l'entrepreneuriat responsable. Baisse naturelle Corse. Ça me fait sourire, ça peut paraître léger, mais qu'est-ce que ça me sort de ma zone de confort ? Vas-y, on va discuter.

  • Speaker #0

    Voilà, la réponse c'est discuter avec Vanessa Santon. Entreprendre seule ou avec des associés. Lever des fonds. Manager, gérer une forte croissance. Comment entreprendre en Corse et qui sont celles et ceux qui entreprennent ? Je suis Audrey Royer, bienvenue dans Capsule, l'émission qui parle d'entrepreneuriat en Corse. Disponible sur Youtube et sur les plateformes de podcast, proposée par Podcast et la M3E et financée par la M3E et BPI France. Qu'est-ce que tu penses de ce nouveau décor ?

  • Speaker #1

    Très accueillant, très dynamisant, et très à ton image.

  • Speaker #0

    C'est gentil. Petite nouveauté de ce format aussi, déjà je suis là et je discute avec toi. Avant j'étais derrière les caméras, donc c'est déjà une petite nouveauté. Et ensuite tu as des petits cartons où tu vas retourner lorsque je te le dirai pour lire une question. Et voilà, on va faire l'interview. Le plus simplement possible pour apprendre à te connaître.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux bien te présenter du coup ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors je me présente, je suis Vanessa Santogne, 54 ans, en reconversion professionnelle, maman de trois filles et passionnée par les relations humaines et vous découvrirez pourquoi au cours de l'interview je pense.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr. Hâte de discuter avec toi de... de tout ce qui tourne autour de l'entrepreneuriat et de ta personne. Est-ce que tu veux bien retourner le premier petit papier ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Parle-nous de ton parcours. Alors, 54 ans, je vais quand même aller plus vite. Je ne vais pas faire année par année. Une enfance normale, une scolarité très moyenne jusqu'à ce que je rentre au collège et où je découvre que j'adorais apprendre.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Ouais.

  • Speaker #1

    J'adorais apprendre, j'étais très curieuse et j'aimais l'ambiance du collège. C'était le début de l'adolescence, je découvrais l'amitié.

  • Speaker #0

    C'est rare parce que les années collège et lycée ne conviennent pas à tout le monde.

  • Speaker #1

    Moi j'ai adoré le collège, franchement j'ai adoré cette période-là parce que je pense que je me suis un petit peu découverte, même si à l'époque je ne mettais pas ce mot-là dessus, mais j'ai adoré le collège. Le lycée, beaucoup moins parce que là commence le mauvais aiguillage de l'orientation que j'ai gardé jusqu'à la fin de mes études. Donc je suis allée sur la voie des sciences techniques, des sciences de l'ingénieur. Je n'ai pas aimé du tout. J'ai eu des bons résultats au prix de beaucoup, beaucoup, beaucoup d'efforts et de travail. Et j'ai gardé cette voie-là jusqu'à faire une école d'ingénieur, être diplômée, ne jamais exercer parce que ça ne me plaisait pas.

  • Speaker #0

    Ah oui, carrément. Oui, vraiment. Donc combien d'années d'études ?

  • Speaker #1

    Cinq ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu dirais que tu les as un peu perdues dans ton cursus ?

  • Speaker #1

    Non, parce que ça m'a appris à apprendre. Et on a vu beaucoup, beaucoup de choses. Donc, ça a nourri ma curiosité. Mais je ne voyais pas du tout ce que j'allais en faire. Je ne voyais pas du tout l'application dans le monde du travail. Donc, je fais une sixième année où je commence à mettre un peu d'humain. Ça s'appelle le management par la qualité totale. Et là, on commence à parler de l'humain. Et là, ça commence à me plaire. Voilà. Donc, après, j'ai continué. à travailler en entreprise. Ah,

  • Speaker #0

    tu n'as pas refait des études dans le management ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai juste fait une spécialité un an de management. J'arrivais à 6 ans, j'avais fait un pré-étudiant et tout, il était temps quand même de rembourser tout ça. Donc une spécialité pour rentrer avec une autre casquette dans le monde de l'entreprise aussi, parce que j'avais fait une spécialité très masculine, stéréotype de genre. tes spécialités.

  • Speaker #0

    On en reparlera parce que je pense qu'il y a des choses intéressantes à nous dire sur les stéréotypes d'un métier.

  • Speaker #1

    Pourtant, j'ai fait une école d'ingé où il n'y avait que des filles à l'époque. Ça s'est arrêté très vite après que j'ai été diplômée parce qu'on n'a pas le droit. On n'avait pas le droit de discriminer. Mais à l'époque, c'était une école d'ingé qui avait été créée dans les années 40 par une femme parce que les femmes n'accédaient pas aux études supérieures. Donc, elle avait créé cette école-là. Et je fais partie des dernières promos exclusivement féminines. sur une spécialité hyper genrée, gestion de production. Donc je n'arrivais pas à rentrer en plus dans les entreprises. Donc je fais cette spécialité de management qui me permet de me faufiler. Jusqu'à ce que je décide, donc là j'étais sur le continent, je décide en 2000 de venir m'installer ici parce que j'étais originaire d'ici. Pour la qualité de vie, je venais d'avoir une petite fille et je ne me voyais pas l'élever dans une grande ville à Nice. Donc je rentre ici sur un métier, sur l'innovation. Sur l'innovation et l'animation de réseau. Donc on revient un peu plus vers l'humain, on garde un peu la technique. Et puis de fil en aiguille, j'arrive...

  • Speaker #0

    Vous étiez à BPI ?

  • Speaker #1

    C'était juste avant BPI. En fait, BPI finançait le poste sur lequel j'étais et qui était financé pour une autre partie par la région, par la collectivité. La collectivité décide d'arrêter l'outil. BPI, qui ne s'appelait pas encore comme ça, dit Non, votre profil nous intéresse, on vous garde Donc je continue à travailler sur l'innovation. Puis, on me demande de devenir banquière. Bon, je n'ai pas super aimé. J'ai beaucoup investi pour apprendre, mais je n'avais pas du tout le mindset. Donc, j'arrête. Et là, je rentre dans une association. Donc, je découvre l'économie sociale et solidaire. Donc, entreprendre pour apprendre, qui démarre, qui est un tout petit bébé.

  • Speaker #0

    Où tu étais chargée de mission.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais chargée de mission 20 heures par semaine parce qu'ils n'avaient pas les moyens de me payer plus. Mais quand j'ai découvert la mission, j'ai dit, mais c'est ça que je veux faire en fait.

  • Speaker #0

    Il consiste à quoi ton poste ?

  • Speaker #1

    Le poste à l'époque c'était de rentrer dans les classes et de promouvoir le programme de la mini-entreprise et de l'animer avec les profs. Donc trouver des mentors qui allaient travailler avec les jeunes, accompagner les jeunes sur l'année scolaire pour les amener jusqu'à la fin de l'année scolaire pour participer à ce qui s'appelle maintenant le festival des mini-entreprises. Et j'ai trouvé ça passionnant. J'ai été aussi convaincue et on a formé un super binôme avec Serge Santounion qui était le président à l'époque. On a fait un pari tous les deux. Il a fait le pari de trouver les sous pour me garder. Et moi j'ai fait le pari de ne pas regarder mes heures pour développer l'association. J'avais dit je reste trois ans et je suis restée le double. Donc tu es restée sept ans ? Oui, je suis restée sept ans. On a développé les partenariats, on a développé les financements.

  • Speaker #0

    Tu es chargée de mission ?

  • Speaker #1

    Non, entre temps, je suis devenue directrice parce que j'avais l'antériorité. Finalement, tout mon parcours m'a servi. Parce que je savais monter des dossiers de financement, parce que je savais piloter l'activité, parce que mon expérience du management a été très utile. Et surtout au service d'une mission pour laquelle j'avais eu un gros coup de cœur. Donc, travailler à la fois avec les profs et les gamins, ça a été beaucoup, beaucoup de joie. Beaucoup de travail, mais beaucoup, beaucoup de joie. Et je t'ai récompensé de tout l'investissement en temps que j'avais donné.

  • Speaker #0

    Au final, l'entrepreneuriat te suit depuis EPA.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais même avant, puisqu'à BPI, je travaillais sur la création d'entreprises et l'innovation aussi. Donc, je regardais ça de l'extérieur. Donc, j'étais au contact d'entrepreneurs et de tout l'écosystème entrepreneurial. Donc, ça me suit. Mais c'était bien de regarder les autres.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Oui, j'apprenais. Mais oui, ça commençait à me piquer quand même un peu, à me dire qu'il y avait beaucoup de choses qui m'attiraient dans l'entrepreneuriat, mais je ne transposais pas encore à moi. Il y avait beaucoup, beaucoup de peur encore. Moi, j'étais seule à élever mes trois filles. Donc, le risque financier était un gros frein.

  • Speaker #0

    Tu penses que tu as toujours voulu entreprendre ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #0

    Ça ne t'est pas venu en inculquant l'esprit entrepreneurial aux enfants, en travaillant aux côtés de BPI ? Vraiment, c'était une voix.

  • Speaker #1

    C'était une voix et ça l'a juste réveillée. Parce que comme j'aimais les sciences sociales et l'entrepreneuriat dans mon parcours de collégienne et de lycéenne, mais après j'ai mis ça de côté. Donc là, ça a commencé à se réveiller.

  • Speaker #0

    Ça fait quoi un peu d'inculquer l'esprit entrepreneurial chez les plus jeunes ?

  • Speaker #1

    Ce qui est magnifique, c'est de les voir se déployer. Parce qu'on rentre avec une autre casquette dans les classes et on ne leur parle pas de leurs notes ni de leurs connaissances. On leur parle de ce qu'ils savent faire et de ce qu'ils aiment faire. Donc forcément, on a des sourires. Forcément, ça se révèle. C'est-à-dire qu'il y a des personnalités qui se révèlent. Et au bout du bout, au bout des neuf mois, enfin... Les gamins ont découvert des choses qu'ils n'avaient pas eu l'opportunité de découvrir, tout simplement. Et avec des retours de merci madame, on a passé une super année des relations avec leurs profs qui se sont transformées.

  • Speaker #0

    Ils se sont découverts.

  • Speaker #1

    Oui, ils se sont découverts. Parce que dans un autre cadre, en fait, que celui de l'école, qui est indispensable. C'est un socle, ils ont besoin de connaissances et d'un socle solide pour pouvoir aborder le reste. Mais là... On leur demande de quoi vous avez envie, qu'est-ce qui vous plaît, de quoi vous rêvez. Et voilà, donc c'est ça que ça a apporté. C'est ça l'entrepreneuriat aussi, c'est s'autoriser à rêver.

  • Speaker #0

    Du coup, EPA jusqu'à être directrice et ensuite ?

  • Speaker #1

    Ensuite, un petit tour par la formation et un poste de manager beaucoup plus étoffé avec une plus grosse équipe, avec un plus gros territoire. Là, c'était sur toute la Corse, l'équipe était sur toute la Corse. Et beaucoup d'engagement de ma part, beaucoup de choses nouvelles à intégrer. Et ça m'a... Et ça m'a précipité dans un burn-out, tout simplement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux retourner une petite carte, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Le burn-out. Alors, je pense que tout le monde a dû vous le définir, le burn-out, mais ça vient de l'anglais et ça veut dire se consumer de l'intérieur jusqu'à ce que ça sorte. Donc c'était ça, je me suis consumée de l'intérieur.

  • Speaker #0

    Ça vient du travail, ça a été un trop-plein.

  • Speaker #1

    Un trop-plein de plein de choses. Le déclencheur a été le travail, parce que c'était un milieu qui ne me convenait pas, qui ne convenait pas à mes valeurs. Ce n'est pas un constat de bien ou de mal, il n'y a pas un coupable et une victime. C'est un ensemble de choses, un ensemble de faisceaux. Donc là, ça m'a précipité en très peu de temps. Bon, je n'ai pas mis tout de suite le mot dessus, mais les symptômes, l'entourage avait vu les symptômes. Moi, je ne voulais pas voir. J'étais dans le déni le plus total.

  • Speaker #0

    Donc, tu as forcé ?

  • Speaker #1

    J'ai forcé. Pas moi, non, pas moi, non. Et puis, je ne savais pas trop ce que c'était. Je ne m'étais pas trop intéressée. Non, pas moi, non, je ne suis pas concernée. Mais non, je n'en suis pas là. Mais non, je vais y arriver. Mais non, je vais me reposer. Ça va aller jusqu'à ce qu'un matin. je ne puisse plus sortir de mon lit, tout simplement. Donc là, impossibilité d'aller au travail. Donc là, qu'est-ce qu'on fait ? Donc là, il faut prendre en charge. Et je me souviens du jour, c'était le 29 août, je m'en souviens parce que c'était la veille de l'anniversaire de ma petite dernière. Et je n'ai pas pu organiser son anniversaire.

  • Speaker #0

    Quasiment un an ?

  • Speaker #1

    Quasiment un an. Non, deux ans. Deux ans ? Deux ans, c'était en 2022. Ok. Et là, j'ai la chair de poule de vous en parler parce que je n'ai pas pu fêter son anniversaire. Et ça, pour moi, c'était très, très difficile. Sans pouvoir lui dire pourquoi, en repoussant. Oui, on le fera plus tard. Et puis finalement, on l'a fait sous une forme très, très simple. Parce qu'il fallait pour marquer le coup. Mais j'étais incapable. Je n'avais plus les idées claires. J'étais incapable de prioriser, incapable de m'organiser. Voilà, c'était l'arrêt. On devient l'arrêt. Et là commence le parcours.

  • Speaker #0

    Et ouais, on dit toujours que la vie professionnelle et la vie personnelle, c'est deux choses totalement différentes, mais c'est un même individu qui vit les deux aspects. Autant le pro que le perso, c'est impossible que ça soit indissociable et ton pro a empiété vraiment sur ta vie perso ici.

  • Speaker #1

    On ne peut pas se couper en deux. On est, comme tu le dis, la même personne. Donc, ce n'est pas possible de dissocier les personnes et les personnalités. On est la même personne. On peut cloisonner les temps, on peut apprendre à arrêter et couper le travail après le travail pour être pleinement présente dans les moments personnels, familial, avec les amis, au sport. Mais on est la même personne. Donc forcément, c'est des vases communicants. Donc l'épuisement qui a été précipité au travail a eu des conséquences dans ma vie personnelle, forcément. Mais ça a été le début de quelque chose. J'avais pas fini de chuter, mais ça a été le début du parcours, qui est un long parcours qui prend du temps.

  • Speaker #0

    C'est ça, au final je te disais un an, mais si ça fait deux ans, c'est que qu'est-ce qui s'est passé pendant ces deux ans ? Une remise en question totale, qu'est-ce que je veux faire ? Est-ce que c'est la bonne voie ? Il me reste encore quelques années avant la retraite. Est-ce que je suis encore embauchable ? Est-ce qu'on se pose ce genre de questions ?

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Est-ce que je suis encore employable ? C'est toutes les questions. C'est qu'est-ce qui m'arrive d'abord ? comprendre ce qui... enfin moi j'ai besoin de comprendre, voilà, j'ai quand même gardé de mon passé scientifique besoin de comprendre, donc besoin de comprendre, besoin de se faire accompagner, besoin de repos, de repos physique, c'est-à-dire... Ne rien faire, de repos mental, apprendre à calmer un peu toutes les pensées automatiques et pas automatiques, donc besoin d'apaiser l'esprit, besoin de se poser la question de l'équilibre, finalement c'est quoi mon équilibre ? Pour ma part ça s'est fait en accompagnement, c'est quoi mon équilibre, c'est comment j'en suis arrivée là, c'était quoi les déclencheurs, finalement ça a été quoi les conséquences ? De ce burn-out, ce n'est pas uniquement de ne pas se lever le matin, c'est au quotidien, qu'est-ce que ça a changé ? C'est vrai ? Oui, ça a changé beaucoup de choses. Je ne pouvais plus faire de liste de cours, je ne pouvais plus organiser un repas. Oui,

  • Speaker #0

    sur l'instant T, et après c'est réapprendre tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est réapprendre tout ça, et ça m'a pris un an. Ok. Ça m'a pris un an, un an pour arriver à me dire que je ne retournerais pas dans le salariat.

  • Speaker #0

    D'accord. Un an d'accompagnement ?

  • Speaker #1

    Un an d'accompagnement, oui. Je me suis fait accompagner par différentes disciplines. Et je continue, parce que dans le métier que j'ai choisi, qui est d'accompagner les gens, il faut être bien pour bien les accompagner. Donc moi-même, je me fais accompagner pour me décharger de ce qu'il faut et puis pour continuer à apprendre sur moi. Donc oui, ça m'a pris un an pour construire mon projet professionnel et je savais que je ne retournerais pas dans le salariat. Et là, toutes les peurs ont disparu. En tout cas, je les ai appropriées. La peur économique, le je dois reprendre des études Finalement, tant que je ne les avais pas touchées du doigt et nommées, et que je ne m'étais pas appropriée, ça restait quelque chose d'inatteignable, alors que pas du tout. Il suffisait juste de vouloir les voir, de se dire de quoi j'ai besoin. en termes d'énergie, en termes d'apprentissage, en termes de diplôme, en termes d'argent, pour se rendre compte que c'était possible. Pas facile, mais possible. Et de se lancer. De se lancer. Donc j'ai commencé le parcours de comment je vais financer mon projet, qui semblait simple au départ, et puis au final, beaucoup de pistes se sont fermées, parce qu'il y a ce qu'on vous dit, il y a vous avez droit à ceci, vous avez droit à cela et puis de se rendre compte que finalement... on ne rentre pas dans les cases. Et moi, l'arrêt maladie faisait que je ne rentrais pas dans les cases. Ah oui ? Oui. Donc, il a fallu que je prenne la décision de quitter mon emploi. OK. Voilà. Donc, le premier acte, ça a été celui-là. Et ça s'est fait dans de bonnes conditions parce que mon employeur avait compris ce qui se passait et que lui avait besoin aussi de libérer le poste pour pouvoir recruter quelqu'un pour me remplacer. Donc, ça s'est fait vraiment dans de très bonnes conditions. Voilà, ça n'a pas été un... un traumatisme de plus. Donc ça, ça a été le premier acte de mon projet de démissionner. C'est une rupture conventionnelle, pardon, de rompre le contrat.

  • Speaker #0

    Et donc tu décides de te lancer dans l'entrepreneuriat. Mais est-ce que tu sais à ce moment-là ce que tu as envie de faire ?

  • Speaker #1

    Oui, je sais ce que je vais faire. Oui ? Oui,

  • Speaker #0

    j'y ai travaillé.

  • Speaker #1

    Comment c'est venu ? C'est venu... Je me suis rappelé que ce que je voulais faire quand j'étais au collège, je voulais aider les gens, mais je ne savais pas comment. Je voulais être au contact des gens, je voulais pouvoir les aider d'aller d'une situation, d'un problème à une solution, à être mieux dans leur vie, à régler quelques problèmes. À l'époque, je voyais assistante sociale, psychologue...

  • Speaker #0

    Un médecin un peu ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est pas ça que tu... Non ? Ah ouais, ça, ça m'a pas du tout effleurée. C'est fou, hein ? Ouais, ça m'est jamais venu à l'esprit. Non. Y'a pas de souci, hein ? Non, non, mais ma réaction, c'est de me dire, ouais, finalement, je...

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    je te dis médecin, ce qui aidait les gens,

  • Speaker #1

    j'imagine que c'était un peu... Non,

  • Speaker #0

    c'était vraiment dans le social.

  • Speaker #1

    C'était vraiment dans le social et je pense que là, j'étais influencée par mon environnement proche, en fait. C'est pour ça que médecin, je n'y ai pas pensé. Je n'avais pas de médecin autour de moi. Et l'importance quand on choisit son orientation du poids de l'environnement dans lequel on évolue et surtout des limites qu'on se met. Donc non, je réagis comme ça parce que je me dis ouais. En fait, je n'ai pas ouvert le champ des possibles au collège. Donc j'ai laissé tomber cette voie humaine et sociale. Elle est revenue parce que moi-même, c'est ce que j'aimais en fait, dans tous les boulots que j'ai eus, c'est ce que j'aimais, c'était le contact. C'était comprendre, être ouverte à l'autre, l'écouter vraiment et m'intéresser vraiment à l'autre. Sur son projet, sur ses motivations, c'était ça que j'aimais faire. Et après plusieurs recherches, le meilleur compromis, c'était coach professionnel. Parce que c'était des études accessibles, la certification était accessible en termes de temps, elle était accessible financièrement, et ça cochait vraiment toutes les cases. C'était un métier que je ne connaissais pas. Pas vraiment. J'ai connu parce que dans l'environnement d'EPA, il y en avait. Et qu'on a eu un coup de cœur réciproque pour une des coachs où j'ai dit, il faut qu'on travaille ensemble. Mais dans ma tête, c'était pour EPA. Oui, ce n'était pas. Ce n'était pas parce qu'elle allait m'accompagner. À l'époque, elle a commencé à m'accompagner. Ma demande, c'était je veux me reconvertir. Donc, je commençais déjà à me dire, mais je me disais, je veux faire quelque chose à côté en plus. Et entre-temps, je m'effondre et entre-temps, elle m'accompagne et entre-temps, on construit un autre projet professionnel qui me ressemble. Et donc, c'était celui-là. Donc, quand je quitte en septembre, je sais ce que je vais faire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux retourner une petite carte ?

  • Speaker #1

    Bitchenot, ton entreprise !

  • Speaker #0

    Elle est créée ?

  • Speaker #1

    Elle est créée. Elle n'a pas encore son sirète, mais elle est créée. C'est-à-dire qu'elle est créée dans le cadre d'un contrat CAP. Le contrat d'appui aux porteurs de projets d'entreprise. Donc elle est créée et j'ai déjà une activité. Mon activité déjà, ça va être du coaching de l'entrepreneuriat responsable. C'est-à-dire que je vais coacher et accompagner les cadres, les dirigeants, les managers, les décideurs à se déployer sur leur voie professionnelle parce qu'ils veulent avoir plus d'impact. Que ce soit en tant que salarié ou que ce soit en tant que créateur. en entrepreneur. Donc, qui veulent redonner du sens et qui veulent être inspirants aussi pour les autres. Alors, soit au sein d'une entreprise, le client peut être une entreprise, parce qu'il veut faire, il veut accompagner ses managers, ses décideurs, parce qu'il y a un projet d'entreprise qui est de mettre plus d'humains, d'être plus impactant, de plus impliquer ses collaborateurs, d'être plus inspirant. Ça peut être l'entreprise, mais ça peut être aussi les gens à titre individuel. qui souhaitent profondément pouvoir changer pour plus d'impact pour eux et pour les gens avec qui ils travaillent, ou rendre leur entreprise plus sociale et plus responsable. J'ai beaucoup constaté de gens en souffrance ou qui avaient simplement envie mais qui ne savaient pas comment faire. Donc voilà, une des solutions c'est le coaching. Ce n'est pas la seule, ce n'est pas le Graal, mais elle a fait ses preuves sur les transformations. En fait, le coaching intervient.

  • Speaker #0

    donc au final qui peut mieux faire du coaching ?

  • Speaker #1

    Il me semble qu'une personne qui est déjà convaincue par la méthode voilà moi je suis convaincue des transformations que ça apporte et c'est une discipline qui est très pragmatique qui est complémentaire à tout ce qu'on peut faire à côté on peut voir un psychologue on peut voir un psychiatre on peut travailler sur plein d'autres aspects mais le coaching est très pragmatique c'est à dire qu'on ne va pas soigner guérir les traumas du passé. On va regarder comment ça vous a transformé, ce que ça a développé. Et le coaching ne s'applique que sur les ressources et les compétences que chacun a. Parce qu'on en a tous. Tout ce qu'on a entrepris, tout ce qu'on a réussi, tout ce qu'on a obtenu, tout ce qu'on a surmonté, c'est grâce à ce qu'on a, pas à ce qu'on n'a pas. C'est pas grâce à ce qu'on fait mal ou à ce qu'on s'accuse de faire mal tous les jours. On réussit grâce à ce qu'on a, à ce qu'on est. Donc il suffit de le réactiver. d'en prendre conscience et de le réinvestir dans les projets qu'on peut avoir.

  • Speaker #0

    J'ai vraiment l'impression que tu es en accord avec toi-même et avec tes valeurs.

  • Speaker #1

    C'est ça l'entrepreneuriat. C'est pour ça que j'ai choisi l'entrepreneuriat. C'est pour nourrir mes valeurs et pour être en accord et pour faire quelque chose que j'aime. Donc ouais, c'est ça. Bien vu.

  • Speaker #0

    Tu dirais du coup que tes valeurs vont être l'éducation,

  • Speaker #1

    peut-être ? Ouais.

  • Speaker #0

    Le social,

  • Speaker #1

    l'humain. L'humain. L'humain. L'humain, avec... Ouais, c'est vraiment l'humain. Je pense que notre monde, il manque un peu d'humanité, là, en ce moment.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment mettre l'humain et que chacun puisse le remettre aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est moi le remettre dans mon activité, mais mon ambition ultime, le pourquoi je suis là sur Terre, c'est vraiment que ça puisse aider le plus de monde possible à remettre de l'humain au centre. Des préoccupations ?

  • Speaker #1

    Même de la qualité de vie au travail ?

  • Speaker #0

    De tout.

  • Speaker #1

    Si c'est du coaching de chef d'entreprise, par exemple ?

  • Speaker #0

    Quand je dis que je vais faire du coaching de l'entrepreneuriat responsable, c'est ça. C'est-à-dire que le chef d'entreprise, uniquement focalisé sur ses tableaux de bord financiers, ce n'est pas moi qui l'accompagnerai pas. Il se fera accompagner par d'autres personnes. C'est très bien. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise valeur, mais ce n'est pas les miennes. On peut concilier performance et humain parce qu'on ne va pas se mentir, une entreprise, à commencer par moi, c'est de la performance. Il faut en vivre, il faut générer du profit, mais pas au détriment de l'humain. C'est avec et grâce à l'humain.

  • Speaker #1

    Et comment se passe ce début d'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    C'est le début.

  • Speaker #1

    Entreprendre ? Après 50 ans,

  • Speaker #0

    c'est possible. Bien sûr,

  • Speaker #1

    je suis ravie de t'avoir vraiment dans le capsule. Je te le redis, mais parce que je pense qu'en termes d'exemple, de dire j'ai eu des super métiers, j'ai eu des super postes à haute responsabilité. Et au final, ça ne me convient plus. C'est peut-être quelque chose qui t'a convenu et tu l'as dit à un certain stade de ta vie. C'était totalement ce qui te convenait et ce que tu appréciais. Mais maintenant, ça ne me convient plus.

  • Speaker #0

    Et limite,

  • Speaker #1

    tu envoies tout valser pour dire maintenant, je vais faire ce que j'ai envie aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est possible. La preuve, je ne suis pas un exemple. Je veux juste être inspirante, c'est-à-dire se dire s'il y en a qui l'ont fait et pourquoi je ne le ferai pas. Et de comprendre si on en a envie, d'aller explorer ce qui se passe. D'aller explorer, de se dire pourquoi j'en ai envie. de quoi j'ai besoin pour y arriver et seulement de décider à la fin si c'est fait pour soi ou pas. Mais se limiter tout de suite en ne regardant même pas, c'est se priver d'une belle opportunité. Donc le quotidien, quand on démarre l'entrepreneuriat, là en ce moment je suis dans une période particulière, c'est que je prépare deux certifications. Donc certification, c'est le mot pour les grands qui ont quitté l'école, c'est le diplôme. Donc c'est un... C'est un titre qui a une reconnaissance officielle, qui est délivré par l'État. Donc ça veut dire apprendre, ça veut dire faire des devoirs, ça veut dire rendre des devoirs, ça veut dire passer un oral devant un jury et à la fin on vous dit si vous avez atteint la note qu'il faut pour avoir le titre professionnel. Donc en ce moment, le quotidien c'est celui-là. Donc je dors pas beaucoup, vraiment pas beaucoup. Parce qu'en dehors de ça, il y a les enfants. Et en dehors de ça, il y a comment je vais lancer mon activité. Alors, ça veut dire quoi lancer son activité ? Mais je pense que le podcast, tu as lancé une activité. C'est avec qui je vais travailler, à qui je vais m'adresser, où je vais trouver des clients, c'est quoi mon positionnement, c'est quoi mon logo, c'est tout ça. C'est très excitant, c'est une page blanche, mais en même temps, c'est un questionnement à chaque fois de se dire Est-ce que je prends la bonne décision ? Est-ce que je ne me trompe pas ? Et l'entrepreneuriat, c'est accepter de se tromper et de se dire j'y vais. Mal fait, c'est mieux que pas fait et que parfait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc d'accepter de se dire si ce n'est pas ça, ce n'est pas grave, je changerai le coup d'après. Qui m'attend là-dessus ? Qui va me juger ? Qui va me dire non, je ne travaille pas avec toi parce que ton logo, c'est un logo de merde. ou tu n'as pas fait bien du premier coup. Donc c'est accepter de se tromper. Et ça, c'est un beau travail.

  • Speaker #1

    Pour moi, l'une des plus belles qualités d'un entrepreneur ou d'une entrepreneuse, c'est vraiment de, ça rejoint totalement ce que tu dis, de se tromper ou d'avoir un obstacle et de savoir le surmonter, de savoir rebondir à n'importe quelle difficulté. Parce qu'on n'a pas la science infuse. Au bout d'un moment, il n'y a personne au-dessus de nous qui va pouvoir nous aiguiller sur comment faire quelque chose de bien ou de mieux. Parce que la personne a de l'expérience. La seule personne qui a de l'expérience dans notre propre entreprise, c'est nous.

  • Speaker #0

    Et vraiment,

  • Speaker #1

    pour moi, l'une des plus belles qualités d'un entrepreneur ou d'une entrepreneuse, c'est de savoir rebondir.

  • Speaker #0

    Oui, c'est de savoir rebondir. Oui, parce qu'il y a des périodes de découragement, il y a des imprévus, il y a des choses qu'on n'avait pas vu venir, il y a des impondérables, des choses qu'on peut prévoir. Mais effectivement, il peut y avoir des périodes de découragement et c'est ok d'être découragé. Et c'est ok de se dire aujourd'hui je ferme tout parce que là franchement c'est trop dur, je ne m'y attendais pas, je ne sais pas encore comment je vais faire. Mais se rappeler à ce moment-là pourquoi on est là, pourquoi on a choisi ça. et ne pas le lâcher, et aller chercher du soutien.

  • Speaker #1

    Mais je pense que parce que ça nous plaît autant, et parce qu'on a décidé de faire vraiment ce dont on avait envie, c'est ce qui nous motive, même si on n'a pas cette petite voix qui dit Bon, allez, maintenant, tu te lèves et tu y vas ça nous plaît tellement qu'au bout d'un moment, c'est plus fort que nous.

  • Speaker #0

    C'est ça, le point de départ, c'est vraiment... C'est pas de se dire Allez, je me lance, je vais être entrepreneur Il y en a, il y a des profils, attention. Il y a plusieurs familles d'entrepreneurs. Et il y en a pour qui je vais réussir, je vais faire ma start-up et à tel moment je serai à tel chiffre d'affaires et ça marche. C'est-à-dire que le moteur, ce n'est pas le même que le mien. Mais ce qui compte, c'est d'avoir un objectif, un but et de se donner les moyens de l'atteindre. Mais ne pas oublier au passage de se faire plaisir, de vraiment mettre la notion de plaisir qui est liée à la notion de besoin, de quoi j'ai besoin. Voilà, si j'ai besoin de l'humain, je vais aller travailler là-dedans. J'ai besoin de gagner de l'argent, beaucoup, beaucoup d'argent. Je vais me donner les moyens de gagner beaucoup, beaucoup d'argent. Donc, quel que soit le moteur, j'ai besoin d'être utile, d'avoir un impact. Eh bien, je vais monter un podcast. Par exemple. J'ai besoin d'être influente sur des sujets qui me tiennent à cœur. Eh bien, je vais monter un podcast. Donc, c'est ça qui, après, au quotidien, va nous permettre de tenir face aux difficultés. Quand on n'a pas les financements, quand on n'a pas l'audience, quand on n'a pas...

  • Speaker #1

    La remise en question perpétuelle. Pourquoi est-ce que je n'ai pas de clients ? Pourquoi est-ce que je ne gagne pas ? C'est bien ma vie même, parce que bon, au bout d'un moment, même si l'activité nous plaît, il faut quand même qu'on sorte, malgré tout notre salaire, se remettre en question pour savoir est-ce que mes prix sont les bons ? Est-ce que je travaille assez ? Est-ce que je travaille bien ? Est-ce que je ne peux pas améliorer mes process ?

  • Speaker #0

    Et dans ton domaine, comme dans celui du coaching, l'envie de sauver, le fameux sauveur, il est très, très présent. L'envie d'être utile, c'est très, très présent. Et souvent, souvent, dans ces profils-là, on ne regarde pas l'aspect financier.

  • Speaker #1

    L'aspect financier ou même le temps.

  • Speaker #0

    Le temps. Moi, je dirais le temps. Et là, par contre, moi, j'ai appris à regarder ça. J'ai appris à regarder ça parce que quand j'ai fait mon business plan, j'ai dit mais en fait je ne vais pas vivre de mon activité. Comment je vais payer mes factures ? Il n'y a pas de plan B là. Déjà il faut que j'aille les chercher les clients. Mais si en plus je fais ces tarifs là, c'est un gros travail que j'ai fait pour me dire mais on peut être utile et bien gagner sa vie en fait. Et c'est lié à quoi ? C'est lié aussi à la valeur de ce qu'on propose et à sa propre valeur.

  • Speaker #1

    C'est dur d'arriver à ce questionnement-là et d'oser. Parce qu'au bout d'un moment, c'est dire, punaise, mais sur de l'humain, moi, je vais prendre de l'argent. C'est limite ça, comme question.

  • Speaker #0

    C'est de l'humain, on va prendre de l'argent, mais la personne qui vient vous voir, elle ne vient pas par hasard. Ça,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    Donc, c'est quoi le coût pour vous d'une transformation, en fait ?

  • Speaker #1

    Et ce qu'elle en tire à la fin de tout ce... cet accompagnement que tu vas proposer, qu'est-ce qu'elles ont à te dire ?

  • Speaker #0

    Il y a un grand débat sur est-ce qu'un coach doit afficher ses tarifs ou pas. Ah bon ? Oui. Il y a un grand débat, et nous même au sein de l'école, entre nous, entre gens de la promo, et avec les différents coachs qui sont intervenus, qui ont tous des couleurs différentes, chaque coach est unique. il y a quand même un grand débat. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de tarif, qu'il n'y a pas de cadre. Mais ça veut dire aussi qu'en fonction des demandes, ce qui est incontournable, c'est qu'on se rencontre, soit une entreprise ou un individuel, on regarde de quoi vous avez besoin, et je vous fais un devis, et après vous dites oui ou non. Mais afficher son tarif horaire, en faisant ça, on s'autorise aussi à voir en fonction de l'enjeu que ça représente pour la personne. de voir un peu le tarif qu'on peut faire et de discuter avec eux, est-ce que c'est OK pour vous par rapport à l'enjeu que ça représente. C'est aussi voir nous, est-ce que ça pourrait débloquer chez une personne qui n'a pas forcément... Le budget nécessaire et s'autoriser, en tout cas moi je vais m'autoriser à faire du coaching solidaire, en disant voilà ce que je vous propose, on va échanger, soit un échange de compétences, soit un tarif qui est un tarif annoncé solidaire. Donc ça vient questionner la question des tarifs, par contre effectivement. Moi je me suis mis un cadre parce que sinon je vais pas vivre de mon activité. Il me reste 10 ans à bosser, peut-être plus si j'ai envie, mais au minimum 10 ans. Faut que j'en vive. Donc on peut être utile et bien gagner sa vie sur de l'humain. À condition d'être éthique et responsable.

  • Speaker #1

    En tout cas, je suis allée sur ton profil LinkedIn et j'ai vu de très bons retours de personnes que tu as accompagnées. Donc je pense que tu vas être une excellente... coach. Et parce que ça te vient du cœur et que c'est en accord avec tes valeurs, c'est forcément quelque chose de qualité.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je vais le faire avec le cœur et avec tout le recul aussi nécessaire parce qu'on est au service, au bénéfice de l'objectif d'un coach. Et ce qui est difficile, c'est de rester complètement neutre et externe quand on accompagne des personnes. Même si de ne pas franchir la limite du conseil. Un coach ne conseille pas. Ça, je le dis à tout le monde. Si demain, vous avez un coach qui transforme les séances en conseils, vous n'êtes pas dans un coaching. C'est autre chose, ça peut être utile, mais vous n'êtes pas dans un coaching. On ne doit pas demander un conseil. On aide la personne à trouver ses propres solutions. D'accord. On n'est pas un mentor. Le mentorat, c'est autre chose. Donner de son expérience et accompagner quelqu'un. Sur du mentorat, c'est encore autre chose. Ça se fait, mais c'est encore autre chose. Le cadre du coaching, on ne conseille pas et on ne parle pas de son expérience.

  • Speaker #1

    Tu veux retirer un petit papier ?

  • Speaker #0

    Ben oui. Aïe. Entrepreneuriat, salariat et vie de famille.

  • Speaker #1

    J'aurais pu rajouter études aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, on peut mettre dans l'entrepreneuriat, ouais. On va le mettre dans l'entrepreneuriat. Le départ de l'entrepreneuriat, c'est de se former. En tout cas, pour moi, c'était incontournable. Et de toute façon, c'est un métier dans lequel on apprend. On a une obligation déontologique d'apprendre en permanence, de questionner nos pratiques en permanence et d'apprendre en permanence. Donc ça, ça ne me quittera pas.

  • Speaker #1

    Même, je pense, avec l'évolution sociétale, avec l'évolution des mentalités, de se dire comment, au vu des... Peut-être ce qu'on entend dans l'actualité. Est-ce que je vais pouvoir adapter ce critère-là dans ma pratique ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est de l'amélioration continue.

  • Speaker #0

    C'est de l'amélioration continue. Et effectivement, la prise en compte de l'évolution sociétale, elle est primordiale. Puisqu'on se propose comme des accompagnateurs de la transformation. Mais se transformer, pourquoi ? Et dans quel environnement ? L'environnement est très, très important dans le coaching. Donc l'entrepreneuriat. Le salariat, la vie de famille, donc entrepreneuriat versus salariat.

  • Speaker #1

    Comment tu gères ?

  • Speaker #0

    Comment je gère ? Je gère avec déjà de la gestion de planning, de l'optimisation du temps, c'est-à-dire que je découpe mes journées avec des blocs de quand je travaille, de quand je m'occupe de mes enfants, de quand je m'occupe de moi. Donc ça, c'est ce que j'ai appris à la fin de mon burn-out. C'est qu'à un moment donné, il n'y a que 24 heures dans une journée. Donc, ça ne rentre pas plus. Faire les choses plus vite, c'est se griller plus vite.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, se donner un cadre. C'est quoi ma plage horaire et qu'est-ce que j'y mets dedans ? Et prévoir les temps de pause et les temps de repos. Sinon, moi, je ne tiens pas. Comment je me ressource ? La vie de famille, elle est importante. La vie de famille, moi, c'est mes filles. Bon, maintenant, j'en ai deux grandes qui sont, une, complètement autonome, une qui fait encore ses études et une avec laquelle je vis, donc qui a tout suivi.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    oui. Et qui a compris beaucoup de choses. Voilà. Et qui a toujours des questions hyper pertinentes. Elle est très, très curieuse et donc... Tant qu'elle n'a pas la réponse à sa question, elle pose des questions, pose des questions. Du coup, elle me questionne. Et franchement, mais là, tu travailles pour quoi ? Tu travailles pour toi ? Tu travailles pour quelqu'un d'autre ? Et qui est hyper flexible. Et qui sait qu'on aura des temps ensemble, mais qui du coup accepte les moments où, même si je suis dans la maison, je ne suis pas dispo pour elle. Voilà. J'ai eu beaucoup de soutien. Là, pendant les un an, depuis que je me forme, j'ai eu beaucoup de soutien d'entraide féminine. Comme par hasard. Qui se sont occupées de ma fille pendant les temps où moi, je ne pouvais pas m'en occuper pour qu'elle fasse des trucs de son âge d'ado de 13 ans. Donc qu'elle soit avec ses copines. Je pense qu'elle a vécu son meilleur été là.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, clairement. Clairement, parce que j'étais beaucoup plus flexible sur tout ce qu'elle avait le droit de faire. qu'elle aurait peut-être pas fait avec moi si j'avais été complètement dispo. Voilà, donc elle a grandi elle aussi. Donc ouais, mes journées, c'est...

  • Speaker #1

    C'est beaucoup d'organisation. Ouais,

  • Speaker #0

    mais une fois que c'est planifié, ça roule.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ça roule, voilà.

  • Speaker #1

    Et après, tu es quand même stricte avec toi, c'est-à-dire que, bon ben, tu te planifies par exemple 7 heures de travail dans une journée, je dis ça parce que c'est à peu près le temps de travail horaire d'un salarié à 35 heures. 7 heures et après de charrette ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'était le rêve, l'entrepreneuriat. Je travaille comme je veux. Alors oui, je travaille plus que 7 heures, clairement. Mais c'est moi qui choisis, qui décide. Donc non, c'est pas 7 heures.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu te fixes des limites ?

  • Speaker #0

    Je me fixe des limites. Dans la journée, je me fixe des limites pour avoir du temps disponible pour autre chose. Une fois que ma fille est couchée, j'utilise le temps qui reste. pour faire ce que je n'ai pas bouclé. Ou quand elle n'est pas encore levée.

  • Speaker #1

    Ok. Voilà. Parce que ça, c'est sûr. La liberté de l'entrepreneur ou de l'entrepreneuse sur sa gestion du temps, bon ben, on passe plus de temps à travailler que...

  • Speaker #0

    Ouais, alors c'est une liberté. C'est clairement une liberté. Mais liberté ne veut pas dire... Oui, après, on récolte les fruits en fonction du temps qu'on y aura consacré. Moi, je n'ai pas la recette pour travailler deux heures. Et gagner comme si j'en avais travaillé dix, je ne sais pas faire. Donc, j'y consacre du temps et notamment au lancement. Au lancement, il y a tellement de sujets à voir. Je me rends disponible dans la journée parce que les gens avec qui j'ai besoin de bosser, ils ne vont pas être OK pour bosser à minuit. Donc, minuit, c'est le temps que j'ai, ces horaires-là. Je limite quand même parce que j'ai quand même besoin de dormir.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Oui.

  • Speaker #0

    Et donc, je me limite quand même, voilà, je me réserve du temps pour dormir, du temps pour du sport, parce que c'est là aussi qu'on recharge les batteries. Et donc, une fois qu'on a épuisé les batteries, c'est difficile de les remplir. Il vaut mieux éviter qu'elles se vident trop vite. Donc, c'est de l'organisation, c'est du stress, c'est de la flexibilité, parce qu'il y a des jours où on a prévu de faire des choses et il y a des imprévus. La fatigue en fait partie.

  • Speaker #1

    Mais ça, pour le coup, c'est la liberté de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ça, pour le coup, on écoute beaucoup plus notre corps. Et les moments où on va être beaucoup plus en forme, là, on ne va plus compter. Et les moments où on est moins en forme, on va... Je pense que ça aussi, c'est avec le temps, avec l'expérience, on va se dire... Là, si mon corps en a besoin, je ne vais pas me griller toutes mes ressources et toute mon énergie. Et donc, je vais m'accorder un petit moment de pause. Ça me permettra d'aller encore plus vite la prochaine fois.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait, c'est d'évaluer en permanence la balance de l'équilibre. De l'évaluer en permanence et de se dire, OK, là, c'est déséquilibré. Peut-être que je peux l'accepter, mais derrière, par contre, je planifie comment je rééquilibre. Ça, c'est à la fois le burn-out qui m'a du coup bien préparée à l'entrepreneuriat. Parce que c'est quelque chose que je ne faisais pas du tout.

  • Speaker #1

    D'écouter ton corps ?

  • Speaker #0

    D'écouter mon corps et de me dire, là, ok, j'ai un pic, c'est incontournable. Là, j'ai un pic, je devais rendre mes livrables, c'était incontournable. Donc j'ai travaillé, mais vraiment énormément. Vraiment, vraiment énormément. Et ça s'est terminé par une nuit blanche, mais je le savais. Donc je savais que derrière, j'allais planifier aussi. J'avais tout de suite prévu comment j'allais me recharger. Voilà. Et ça, oui, c'est la liberté. C'est la liberté de l'entrepreneuriat. Finalement, de pouvoir mieux prendre soin de soi.

  • Speaker #1

    Tu as une dernière casquette ?

  • Speaker #0

    Je la devine.

  • Speaker #1

    Tu la devines ?

  • Speaker #0

    Ah ouais. Alors, qu'est-ce qu'il est ? La nature et le corse. Ça me fait sourire. Ça peut paraître léger. Mais qu'est-ce que ça me sent de ma zone de confort ?

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Waouh.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai vraiment beaucoup envie de discuter de ça avec toi. Parce que c'est quand même... Enfin... Tu en as fait un engagement aussi, j'ai l'impression. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Qu'est-ce que c'est ? Alors c'est un comité indépendant, Miss Naturelle Corse, donc il y a Miss, donc on devine que c'est un concours. Alors même si l'aspect concours n'existe pas trop, ça s'inspire de Miss France. Ok. Sauf que là, il n'y a aucun critère, ni d'âge, ni de taille, ni de situation familiale, ni de tatouage, ni tous les critères qu'on connaît des Miss France. Ça défend la place de la femme quand même, à tous les âges, quel que soit son parcours de vie. C'est qu'elle place à la femme et essaye de changer un peu aussi les codes. Les codes de la beauté, les codes de... des critères et pour porter des messages. Donc, il y a des Miss Naturelles dans toute la France, dans toutes les régions. Il y a un titre de Miss Naturelle France qui va se jouer au mois de novembre. Ok,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    tu y vas. Du coup, je vais y participer. Mais Miss Naturelle Corse, c'est d'abord une sélection en Corse. Et ce qui est... Le cœur, c'est quand même la personnalité, les projets, qui on est. Quel a été le parcours ? Il y avait aussi un test de culture générale. Et il fallait un petit peu essayer d'avoir un peu de notoriété sur la candidature à Miss Naturelle. Et donc, je suis fière d'avoir eu les trois écharpes, en fait. Sur le test de culture générale et sur comment j'ai réussi à avoir un petit peu d'engagement, un peu de clic sur ma candidature. Mais ça me sonne de ma zone de confort parce qu'il faut que je me mette en avant, que je parle de moi.

  • Speaker #1

    Ok, c'est quelque chose que tu as du mal à faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore quelque chose que j'ai du mal à faire. Je suis capable d'aller chercher des sous et capable d'aller chercher des partenariats en portant une cause, par exemple, entreprendre pour un projet. Et j'ai du mal encore à aller chercher en disant, est-ce que vous pouvez, j'ai besoin de partenaires, j'ai besoin de m'habiller, je vais avoir besoin de me déplacer, j'ai besoin de me coiffer. Et l'idée, c'est d'essayer d'embarquer des partenaires qui croient au projet. Miss Naturel, c'est un comité qui est très jeune encore. Je serais Miss France, je pense que ce serait Miss France, il y a une marque derrière. Miss Naturel Corse, c'est une marque qui est toute jeune. qui a été portée par des... C'est bénévole, hein, voilà. Le comité est complètement bénévole et sur le continent. Mais du coup, voilà, là, on va rentrer... En fait, ça va s'accélérer là, maintenant, à partir du 1er septembre, puisque ça y est, toutes les élections ont eu lieu dans toutes les régions, donc elle va dévoiler tout le monde, il faut faire des vidéos, et là, il va falloir commencer à animer les réseaux sociaux, etc. Donc c'est là que... C'est là que ça... C'est là qu'il faut que j'apparaisse.

  • Speaker #1

    Pourquoi c'est important pour toi,

  • Speaker #0

    ce concours ? Pourquoi c'est important pour moi ? Clairement, quand j'ai décidé ça, c'était en janvier, fin d'année ou début d'année. C'était important. Il restait encore à travailler sur l'image de moi, en fait. J'étais pas... Voilà, l'amour de moi et l'image de moi. Et je me suis dit, je vais aller me confronter à ça. pour voir si ça peut réparer quelque chose quand même, améliorer. Je ne suis pas en accord avec l'image qu'on rend, pas complètement en raccord, avec l'image qu'on renvoie de moi, celle qu'il y a dans le miroir, que je vois. Et j'avais besoin un peu quand même de travailler là-dessus. J'avais avancé et je me suis dit, voilà, ça va beaucoup mieux. Est-ce que du coup, je peux sauter le pas et j'assume suffisamment pour apparaître ?

  • Speaker #1

    Et alors ?

  • Speaker #0

    Et alors ?

  • Speaker #1

    C'est encore un travail.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore un travail, mais ce sera un travail de toute une vie. Encore, je pense. Comme je disais, quand j'ai candidaté, elle m'a dit Pourquoi vous candidatez ? J'ai dit Quand j'étais jeune, j'avais le physique, j'avais tous les critères de Miss, et je n'avais pas la confiance en moi. À l'intérieur, je n'avais pas ce qu'il fallait pour y aller. Je me suis dit Maintenant, je n'ai plus les critères de Miss France. Par contre, à l'intérieur, ça va beaucoup mieux. Donc maintenant, je veux oser. Et je suis tombée par hasard, complètement, sur Miss Naturelle. Donc j'ai dit, tu en avais envie, donc vas-y. N'attends pas, tu verras bien. La femme au centre de ton entreprise. Déjà, je suis une femme qui porte une entreprise. Je me suis beaucoup posé la question de l'entrepreneuriat au féminin. Dans le sens de est-ce que je vais vouloir travailler exclusivement avec des femmes et Et je n'ai pas fait ce choix-là. Je resterai engagée sur l'entrepreneuriat au féminin, je resterai engagée sur tous les sujets qu'on connaît, qu'on a pu mener ensemble. Mais pour que la société soit bien inclusive, je pense qu'il faut vraiment travailler avec ces messieurs. Moi je suis partisane de, pour renforcer la place de la femme dans toutes les sphères de la société, il faut aussi éduquer les messieurs. Pour qu'elle retrouve sa place, il faut que les messieurs leur fassent de la place. Voilà, donc je vais travailler aussi avec eux, travailler avec tout le monde. Et on s'est rendu compte que, je pense que tu as dû rencontrer Martina Rino, qui est extraordinaire et qui arrive à...

  • Speaker #1

    Sociologue.

  • Speaker #0

    Sociologue, qui travaille dans la communication, qui travaille beaucoup sur les stéréotypes de genre, et notamment dans le milieu professionnel. et qui a des données scientifiques et mesurables. Ce n'est pas un parti pris, ce n'est pas ce qu'elle dit, ça s'appuie toujours sur des données vérifiables. Et les données montrent que quand dans un milieu, dans les métiers genrés féminins, quand ils se masculinisent, ça améliore la condition de la femme. Ça fait monter les salaires, ça améliore les conditions. Moi, je m'appuie aussi là-dessus en me disant que pour que ce soit vraiment inclusif, il faut travailler avec tout le monde.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu envisages l'avenir ? Quelle est ton ambition pour ton entreprise ?

  • Speaker #0

    Mon ambition pour mon entreprise, c'est d'arriver à en vivre d'ici trois ans, d'avoir du temps pour faire du coaching solidaire et pour faire un travail d'influence sur ce métier-là qui est méconnu, qui souffre encore d'idées reçues. qui sont à déconstruire. C'est un métier qui est mélangé et confondu avec des business avec lesquels je ne suis pas forcément en accord parce que justement, ça entretient la confusion. Donc vivre de mon activité d'ici trois ans et pouvoir défendre ce métier-là et être influente et me dire que je contribue à la transformation des personnes qui vont transformer le monde.

  • Speaker #1

    C'est génial. Quels seraient tes conseils ? pour se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Vas-y, on va discuter. Qu'est-ce qui t'attire dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    La réponse, c'est discuter avec Vanessa Santoni. Prenez du coaching avec Vanessa Santoni.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'attire dans l'entrepreneuriat ? C'est la première question. Et après, parler de la personne. Toi, dans l'entrepreneuriat, c'est quoi ta place ? C'est quoi ? Qu'est-ce que tu ambitionnes de faire ? Comment tu te vois dans cette vie-là ? Et par quoi tu commences ?

  • Speaker #1

    Non, mais c'est génial. Je suis tellement contente de t'avoir accueillie dans Capsule. Qu'est-ce que tu as pensé de cette invitation ?

  • Speaker #0

    C'est un très bon moment. Des questions hyper pertinentes. Bon. Et... Et comment ça s'est tissé au fur et à mesure de ce que je disais, j'ai beaucoup apprécié. Et puis bon, on a oublié les caméras.

  • Speaker #1

    T'as vu, hein ?

  • Speaker #0

    C'est à chaque fois un moment de bonheur. Et merci, parce que c'est aussi un moment d'introspection pour moi. C'est vrai. Oui, c'est un exercice. C'est un exercice qui te pousse quand même à réfléchir, à voir les choses sous un autre angle, celui que tu as envie d'avoir. Et le média du micro me plaît bien, franchement. C'est vrai ? Ah ouais.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on va faire un podcast ensemble ?

  • Speaker #0

    Ah là, mais je te le dis, ce serait le rêve. Ah ouais, franchement.

  • Speaker #1

    Et écoute, quand tu te lances dans ton axe d'influence,

  • Speaker #0

    il faut qu'on fasse un podcast ensemble. Ah ouais, mais franchement.

  • Speaker #1

    vraiment c'est un des médias que j'apprécie le plus avec grand plaisir c'est un média alternatif qui permet de tellement s'exprimer librement et de faire passer des idées simplement mais exactement de la façon dont on a envie de

  • Speaker #0

    les communiquer Mais ça, c'est tout l'art du créateur du podcast. Moi, je me suis juste laissée embarquer.

  • Speaker #1

    Écoute, tant mieux si tu t'es un peu détendue et que ça a pris une introspection sur toi. C'était l'objectif. Écoute, réussie. Merci encore d'avoir participé à cette capsule.

  • Speaker #2

    Si vous avez aimé cet épisode et que ce n'est pas déjà fait, pensez à vous abonner à la chaîne YouTube Capsule Entrepreneuriat. Vous pouvez activer la petite cloche pour être au courant des nouvelles sorties. Et puis si vous nous écoutez sur Spotify, Apple Podcasts ou Deezer, pensez également à vous abonner et à nous mettre 5 étoiles. Tous les liens sont dans la description. Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux, Capsule Entrepreneuriat, sur Instagram, LinkedIn et bientôt TikTok. Vous aurez un avant-goût de l'épisode de la semaine, des bons plans et aussi des invitations aux événements que l'on organise.

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Description

Scientifique de formation, passionné par les relations humaines et le challenge, jusqu'au burn out. Mais alors comment celui-ci a changé les perspectives de Vanessa Santoni ?


Durant une heure, au micro d'Audrey Royer à la M3E, Vanessa Santoni, récente entrepreneuse, se confie sur :

  • L'entrepreneuriat qui la suit depuis son enfance,

  • Les expériences professionnelles qui l'ont forgé,

  • Le burn out et ses conséquences,

  • La renaissance après l'enfer,

  • L'entrepreneuriat au service de sa passion et de ses valeurs,

  • Maman, entrepreneuse, salariée, en étude, Miss Naturelle, comment faire pour tout gérer ?


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Présenté par Audrey Royer, réalisé par Podcastu et la M3E & financé par BPI France et la M3E.

Crédit musique : Axel Gerbron.




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Transcription

  • Speaker #0

    Podcasts, créateur de podcasts en Corse.

  • Speaker #1

    Ça m'a précipité dans un moment, je me suis consumée de l'intérieur. C'est du coaching de l'entrepreneuriat responsable. Baisse naturelle Corse. Ça me fait sourire, ça peut paraître léger, mais qu'est-ce que ça me sort de ma zone de confort ? Vas-y, on va discuter.

  • Speaker #0

    Voilà, la réponse c'est discuter avec Vanessa Santon. Entreprendre seule ou avec des associés. Lever des fonds. Manager, gérer une forte croissance. Comment entreprendre en Corse et qui sont celles et ceux qui entreprennent ? Je suis Audrey Royer, bienvenue dans Capsule, l'émission qui parle d'entrepreneuriat en Corse. Disponible sur Youtube et sur les plateformes de podcast, proposée par Podcast et la M3E et financée par la M3E et BPI France. Qu'est-ce que tu penses de ce nouveau décor ?

  • Speaker #1

    Très accueillant, très dynamisant, et très à ton image.

  • Speaker #0

    C'est gentil. Petite nouveauté de ce format aussi, déjà je suis là et je discute avec toi. Avant j'étais derrière les caméras, donc c'est déjà une petite nouveauté. Et ensuite tu as des petits cartons où tu vas retourner lorsque je te le dirai pour lire une question. Et voilà, on va faire l'interview. Le plus simplement possible pour apprendre à te connaître.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux bien te présenter du coup ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors je me présente, je suis Vanessa Santogne, 54 ans, en reconversion professionnelle, maman de trois filles et passionnée par les relations humaines et vous découvrirez pourquoi au cours de l'interview je pense.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr. Hâte de discuter avec toi de... de tout ce qui tourne autour de l'entrepreneuriat et de ta personne. Est-ce que tu veux bien retourner le premier petit papier ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Parle-nous de ton parcours. Alors, 54 ans, je vais quand même aller plus vite. Je ne vais pas faire année par année. Une enfance normale, une scolarité très moyenne jusqu'à ce que je rentre au collège et où je découvre que j'adorais apprendre.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Ouais.

  • Speaker #1

    J'adorais apprendre, j'étais très curieuse et j'aimais l'ambiance du collège. C'était le début de l'adolescence, je découvrais l'amitié.

  • Speaker #0

    C'est rare parce que les années collège et lycée ne conviennent pas à tout le monde.

  • Speaker #1

    Moi j'ai adoré le collège, franchement j'ai adoré cette période-là parce que je pense que je me suis un petit peu découverte, même si à l'époque je ne mettais pas ce mot-là dessus, mais j'ai adoré le collège. Le lycée, beaucoup moins parce que là commence le mauvais aiguillage de l'orientation que j'ai gardé jusqu'à la fin de mes études. Donc je suis allée sur la voie des sciences techniques, des sciences de l'ingénieur. Je n'ai pas aimé du tout. J'ai eu des bons résultats au prix de beaucoup, beaucoup, beaucoup d'efforts et de travail. Et j'ai gardé cette voie-là jusqu'à faire une école d'ingénieur, être diplômée, ne jamais exercer parce que ça ne me plaisait pas.

  • Speaker #0

    Ah oui, carrément. Oui, vraiment. Donc combien d'années d'études ?

  • Speaker #1

    Cinq ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu dirais que tu les as un peu perdues dans ton cursus ?

  • Speaker #1

    Non, parce que ça m'a appris à apprendre. Et on a vu beaucoup, beaucoup de choses. Donc, ça a nourri ma curiosité. Mais je ne voyais pas du tout ce que j'allais en faire. Je ne voyais pas du tout l'application dans le monde du travail. Donc, je fais une sixième année où je commence à mettre un peu d'humain. Ça s'appelle le management par la qualité totale. Et là, on commence à parler de l'humain. Et là, ça commence à me plaire. Voilà. Donc, après, j'ai continué. à travailler en entreprise. Ah,

  • Speaker #0

    tu n'as pas refait des études dans le management ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai juste fait une spécialité un an de management. J'arrivais à 6 ans, j'avais fait un pré-étudiant et tout, il était temps quand même de rembourser tout ça. Donc une spécialité pour rentrer avec une autre casquette dans le monde de l'entreprise aussi, parce que j'avais fait une spécialité très masculine, stéréotype de genre. tes spécialités.

  • Speaker #0

    On en reparlera parce que je pense qu'il y a des choses intéressantes à nous dire sur les stéréotypes d'un métier.

  • Speaker #1

    Pourtant, j'ai fait une école d'ingé où il n'y avait que des filles à l'époque. Ça s'est arrêté très vite après que j'ai été diplômée parce qu'on n'a pas le droit. On n'avait pas le droit de discriminer. Mais à l'époque, c'était une école d'ingé qui avait été créée dans les années 40 par une femme parce que les femmes n'accédaient pas aux études supérieures. Donc, elle avait créé cette école-là. Et je fais partie des dernières promos exclusivement féminines. sur une spécialité hyper genrée, gestion de production. Donc je n'arrivais pas à rentrer en plus dans les entreprises. Donc je fais cette spécialité de management qui me permet de me faufiler. Jusqu'à ce que je décide, donc là j'étais sur le continent, je décide en 2000 de venir m'installer ici parce que j'étais originaire d'ici. Pour la qualité de vie, je venais d'avoir une petite fille et je ne me voyais pas l'élever dans une grande ville à Nice. Donc je rentre ici sur un métier, sur l'innovation. Sur l'innovation et l'animation de réseau. Donc on revient un peu plus vers l'humain, on garde un peu la technique. Et puis de fil en aiguille, j'arrive...

  • Speaker #0

    Vous étiez à BPI ?

  • Speaker #1

    C'était juste avant BPI. En fait, BPI finançait le poste sur lequel j'étais et qui était financé pour une autre partie par la région, par la collectivité. La collectivité décide d'arrêter l'outil. BPI, qui ne s'appelait pas encore comme ça, dit Non, votre profil nous intéresse, on vous garde Donc je continue à travailler sur l'innovation. Puis, on me demande de devenir banquière. Bon, je n'ai pas super aimé. J'ai beaucoup investi pour apprendre, mais je n'avais pas du tout le mindset. Donc, j'arrête. Et là, je rentre dans une association. Donc, je découvre l'économie sociale et solidaire. Donc, entreprendre pour apprendre, qui démarre, qui est un tout petit bébé.

  • Speaker #0

    Où tu étais chargée de mission.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais chargée de mission 20 heures par semaine parce qu'ils n'avaient pas les moyens de me payer plus. Mais quand j'ai découvert la mission, j'ai dit, mais c'est ça que je veux faire en fait.

  • Speaker #0

    Il consiste à quoi ton poste ?

  • Speaker #1

    Le poste à l'époque c'était de rentrer dans les classes et de promouvoir le programme de la mini-entreprise et de l'animer avec les profs. Donc trouver des mentors qui allaient travailler avec les jeunes, accompagner les jeunes sur l'année scolaire pour les amener jusqu'à la fin de l'année scolaire pour participer à ce qui s'appelle maintenant le festival des mini-entreprises. Et j'ai trouvé ça passionnant. J'ai été aussi convaincue et on a formé un super binôme avec Serge Santounion qui était le président à l'époque. On a fait un pari tous les deux. Il a fait le pari de trouver les sous pour me garder. Et moi j'ai fait le pari de ne pas regarder mes heures pour développer l'association. J'avais dit je reste trois ans et je suis restée le double. Donc tu es restée sept ans ? Oui, je suis restée sept ans. On a développé les partenariats, on a développé les financements.

  • Speaker #0

    Tu es chargée de mission ?

  • Speaker #1

    Non, entre temps, je suis devenue directrice parce que j'avais l'antériorité. Finalement, tout mon parcours m'a servi. Parce que je savais monter des dossiers de financement, parce que je savais piloter l'activité, parce que mon expérience du management a été très utile. Et surtout au service d'une mission pour laquelle j'avais eu un gros coup de cœur. Donc, travailler à la fois avec les profs et les gamins, ça a été beaucoup, beaucoup de joie. Beaucoup de travail, mais beaucoup, beaucoup de joie. Et je t'ai récompensé de tout l'investissement en temps que j'avais donné.

  • Speaker #0

    Au final, l'entrepreneuriat te suit depuis EPA.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais même avant, puisqu'à BPI, je travaillais sur la création d'entreprises et l'innovation aussi. Donc, je regardais ça de l'extérieur. Donc, j'étais au contact d'entrepreneurs et de tout l'écosystème entrepreneurial. Donc, ça me suit. Mais c'était bien de regarder les autres.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Oui, j'apprenais. Mais oui, ça commençait à me piquer quand même un peu, à me dire qu'il y avait beaucoup de choses qui m'attiraient dans l'entrepreneuriat, mais je ne transposais pas encore à moi. Il y avait beaucoup, beaucoup de peur encore. Moi, j'étais seule à élever mes trois filles. Donc, le risque financier était un gros frein.

  • Speaker #0

    Tu penses que tu as toujours voulu entreprendre ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #0

    Ça ne t'est pas venu en inculquant l'esprit entrepreneurial aux enfants, en travaillant aux côtés de BPI ? Vraiment, c'était une voix.

  • Speaker #1

    C'était une voix et ça l'a juste réveillée. Parce que comme j'aimais les sciences sociales et l'entrepreneuriat dans mon parcours de collégienne et de lycéenne, mais après j'ai mis ça de côté. Donc là, ça a commencé à se réveiller.

  • Speaker #0

    Ça fait quoi un peu d'inculquer l'esprit entrepreneurial chez les plus jeunes ?

  • Speaker #1

    Ce qui est magnifique, c'est de les voir se déployer. Parce qu'on rentre avec une autre casquette dans les classes et on ne leur parle pas de leurs notes ni de leurs connaissances. On leur parle de ce qu'ils savent faire et de ce qu'ils aiment faire. Donc forcément, on a des sourires. Forcément, ça se révèle. C'est-à-dire qu'il y a des personnalités qui se révèlent. Et au bout du bout, au bout des neuf mois, enfin... Les gamins ont découvert des choses qu'ils n'avaient pas eu l'opportunité de découvrir, tout simplement. Et avec des retours de merci madame, on a passé une super année des relations avec leurs profs qui se sont transformées.

  • Speaker #0

    Ils se sont découverts.

  • Speaker #1

    Oui, ils se sont découverts. Parce que dans un autre cadre, en fait, que celui de l'école, qui est indispensable. C'est un socle, ils ont besoin de connaissances et d'un socle solide pour pouvoir aborder le reste. Mais là... On leur demande de quoi vous avez envie, qu'est-ce qui vous plaît, de quoi vous rêvez. Et voilà, donc c'est ça que ça a apporté. C'est ça l'entrepreneuriat aussi, c'est s'autoriser à rêver.

  • Speaker #0

    Du coup, EPA jusqu'à être directrice et ensuite ?

  • Speaker #1

    Ensuite, un petit tour par la formation et un poste de manager beaucoup plus étoffé avec une plus grosse équipe, avec un plus gros territoire. Là, c'était sur toute la Corse, l'équipe était sur toute la Corse. Et beaucoup d'engagement de ma part, beaucoup de choses nouvelles à intégrer. Et ça m'a... Et ça m'a précipité dans un burn-out, tout simplement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux retourner une petite carte, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Le burn-out. Alors, je pense que tout le monde a dû vous le définir, le burn-out, mais ça vient de l'anglais et ça veut dire se consumer de l'intérieur jusqu'à ce que ça sorte. Donc c'était ça, je me suis consumée de l'intérieur.

  • Speaker #0

    Ça vient du travail, ça a été un trop-plein.

  • Speaker #1

    Un trop-plein de plein de choses. Le déclencheur a été le travail, parce que c'était un milieu qui ne me convenait pas, qui ne convenait pas à mes valeurs. Ce n'est pas un constat de bien ou de mal, il n'y a pas un coupable et une victime. C'est un ensemble de choses, un ensemble de faisceaux. Donc là, ça m'a précipité en très peu de temps. Bon, je n'ai pas mis tout de suite le mot dessus, mais les symptômes, l'entourage avait vu les symptômes. Moi, je ne voulais pas voir. J'étais dans le déni le plus total.

  • Speaker #0

    Donc, tu as forcé ?

  • Speaker #1

    J'ai forcé. Pas moi, non, pas moi, non. Et puis, je ne savais pas trop ce que c'était. Je ne m'étais pas trop intéressée. Non, pas moi, non, je ne suis pas concernée. Mais non, je n'en suis pas là. Mais non, je vais y arriver. Mais non, je vais me reposer. Ça va aller jusqu'à ce qu'un matin. je ne puisse plus sortir de mon lit, tout simplement. Donc là, impossibilité d'aller au travail. Donc là, qu'est-ce qu'on fait ? Donc là, il faut prendre en charge. Et je me souviens du jour, c'était le 29 août, je m'en souviens parce que c'était la veille de l'anniversaire de ma petite dernière. Et je n'ai pas pu organiser son anniversaire.

  • Speaker #0

    Quasiment un an ?

  • Speaker #1

    Quasiment un an. Non, deux ans. Deux ans ? Deux ans, c'était en 2022. Ok. Et là, j'ai la chair de poule de vous en parler parce que je n'ai pas pu fêter son anniversaire. Et ça, pour moi, c'était très, très difficile. Sans pouvoir lui dire pourquoi, en repoussant. Oui, on le fera plus tard. Et puis finalement, on l'a fait sous une forme très, très simple. Parce qu'il fallait pour marquer le coup. Mais j'étais incapable. Je n'avais plus les idées claires. J'étais incapable de prioriser, incapable de m'organiser. Voilà, c'était l'arrêt. On devient l'arrêt. Et là commence le parcours.

  • Speaker #0

    Et ouais, on dit toujours que la vie professionnelle et la vie personnelle, c'est deux choses totalement différentes, mais c'est un même individu qui vit les deux aspects. Autant le pro que le perso, c'est impossible que ça soit indissociable et ton pro a empiété vraiment sur ta vie perso ici.

  • Speaker #1

    On ne peut pas se couper en deux. On est, comme tu le dis, la même personne. Donc, ce n'est pas possible de dissocier les personnes et les personnalités. On est la même personne. On peut cloisonner les temps, on peut apprendre à arrêter et couper le travail après le travail pour être pleinement présente dans les moments personnels, familial, avec les amis, au sport. Mais on est la même personne. Donc forcément, c'est des vases communicants. Donc l'épuisement qui a été précipité au travail a eu des conséquences dans ma vie personnelle, forcément. Mais ça a été le début de quelque chose. J'avais pas fini de chuter, mais ça a été le début du parcours, qui est un long parcours qui prend du temps.

  • Speaker #0

    C'est ça, au final je te disais un an, mais si ça fait deux ans, c'est que qu'est-ce qui s'est passé pendant ces deux ans ? Une remise en question totale, qu'est-ce que je veux faire ? Est-ce que c'est la bonne voie ? Il me reste encore quelques années avant la retraite. Est-ce que je suis encore embauchable ? Est-ce qu'on se pose ce genre de questions ?

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Est-ce que je suis encore employable ? C'est toutes les questions. C'est qu'est-ce qui m'arrive d'abord ? comprendre ce qui... enfin moi j'ai besoin de comprendre, voilà, j'ai quand même gardé de mon passé scientifique besoin de comprendre, donc besoin de comprendre, besoin de se faire accompagner, besoin de repos, de repos physique, c'est-à-dire... Ne rien faire, de repos mental, apprendre à calmer un peu toutes les pensées automatiques et pas automatiques, donc besoin d'apaiser l'esprit, besoin de se poser la question de l'équilibre, finalement c'est quoi mon équilibre ? Pour ma part ça s'est fait en accompagnement, c'est quoi mon équilibre, c'est comment j'en suis arrivée là, c'était quoi les déclencheurs, finalement ça a été quoi les conséquences ? De ce burn-out, ce n'est pas uniquement de ne pas se lever le matin, c'est au quotidien, qu'est-ce que ça a changé ? C'est vrai ? Oui, ça a changé beaucoup de choses. Je ne pouvais plus faire de liste de cours, je ne pouvais plus organiser un repas. Oui,

  • Speaker #0

    sur l'instant T, et après c'est réapprendre tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est réapprendre tout ça, et ça m'a pris un an. Ok. Ça m'a pris un an, un an pour arriver à me dire que je ne retournerais pas dans le salariat.

  • Speaker #0

    D'accord. Un an d'accompagnement ?

  • Speaker #1

    Un an d'accompagnement, oui. Je me suis fait accompagner par différentes disciplines. Et je continue, parce que dans le métier que j'ai choisi, qui est d'accompagner les gens, il faut être bien pour bien les accompagner. Donc moi-même, je me fais accompagner pour me décharger de ce qu'il faut et puis pour continuer à apprendre sur moi. Donc oui, ça m'a pris un an pour construire mon projet professionnel et je savais que je ne retournerais pas dans le salariat. Et là, toutes les peurs ont disparu. En tout cas, je les ai appropriées. La peur économique, le je dois reprendre des études Finalement, tant que je ne les avais pas touchées du doigt et nommées, et que je ne m'étais pas appropriée, ça restait quelque chose d'inatteignable, alors que pas du tout. Il suffisait juste de vouloir les voir, de se dire de quoi j'ai besoin. en termes d'énergie, en termes d'apprentissage, en termes de diplôme, en termes d'argent, pour se rendre compte que c'était possible. Pas facile, mais possible. Et de se lancer. De se lancer. Donc j'ai commencé le parcours de comment je vais financer mon projet, qui semblait simple au départ, et puis au final, beaucoup de pistes se sont fermées, parce qu'il y a ce qu'on vous dit, il y a vous avez droit à ceci, vous avez droit à cela et puis de se rendre compte que finalement... on ne rentre pas dans les cases. Et moi, l'arrêt maladie faisait que je ne rentrais pas dans les cases. Ah oui ? Oui. Donc, il a fallu que je prenne la décision de quitter mon emploi. OK. Voilà. Donc, le premier acte, ça a été celui-là. Et ça s'est fait dans de bonnes conditions parce que mon employeur avait compris ce qui se passait et que lui avait besoin aussi de libérer le poste pour pouvoir recruter quelqu'un pour me remplacer. Donc, ça s'est fait vraiment dans de très bonnes conditions. Voilà, ça n'a pas été un... un traumatisme de plus. Donc ça, ça a été le premier acte de mon projet de démissionner. C'est une rupture conventionnelle, pardon, de rompre le contrat.

  • Speaker #0

    Et donc tu décides de te lancer dans l'entrepreneuriat. Mais est-ce que tu sais à ce moment-là ce que tu as envie de faire ?

  • Speaker #1

    Oui, je sais ce que je vais faire. Oui ? Oui,

  • Speaker #0

    j'y ai travaillé.

  • Speaker #1

    Comment c'est venu ? C'est venu... Je me suis rappelé que ce que je voulais faire quand j'étais au collège, je voulais aider les gens, mais je ne savais pas comment. Je voulais être au contact des gens, je voulais pouvoir les aider d'aller d'une situation, d'un problème à une solution, à être mieux dans leur vie, à régler quelques problèmes. À l'époque, je voyais assistante sociale, psychologue...

  • Speaker #0

    Un médecin un peu ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est pas ça que tu... Non ? Ah ouais, ça, ça m'a pas du tout effleurée. C'est fou, hein ? Ouais, ça m'est jamais venu à l'esprit. Non. Y'a pas de souci, hein ? Non, non, mais ma réaction, c'est de me dire, ouais, finalement, je...

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    je te dis médecin, ce qui aidait les gens,

  • Speaker #1

    j'imagine que c'était un peu... Non,

  • Speaker #0

    c'était vraiment dans le social.

  • Speaker #1

    C'était vraiment dans le social et je pense que là, j'étais influencée par mon environnement proche, en fait. C'est pour ça que médecin, je n'y ai pas pensé. Je n'avais pas de médecin autour de moi. Et l'importance quand on choisit son orientation du poids de l'environnement dans lequel on évolue et surtout des limites qu'on se met. Donc non, je réagis comme ça parce que je me dis ouais. En fait, je n'ai pas ouvert le champ des possibles au collège. Donc j'ai laissé tomber cette voie humaine et sociale. Elle est revenue parce que moi-même, c'est ce que j'aimais en fait, dans tous les boulots que j'ai eus, c'est ce que j'aimais, c'était le contact. C'était comprendre, être ouverte à l'autre, l'écouter vraiment et m'intéresser vraiment à l'autre. Sur son projet, sur ses motivations, c'était ça que j'aimais faire. Et après plusieurs recherches, le meilleur compromis, c'était coach professionnel. Parce que c'était des études accessibles, la certification était accessible en termes de temps, elle était accessible financièrement, et ça cochait vraiment toutes les cases. C'était un métier que je ne connaissais pas. Pas vraiment. J'ai connu parce que dans l'environnement d'EPA, il y en avait. Et qu'on a eu un coup de cœur réciproque pour une des coachs où j'ai dit, il faut qu'on travaille ensemble. Mais dans ma tête, c'était pour EPA. Oui, ce n'était pas. Ce n'était pas parce qu'elle allait m'accompagner. À l'époque, elle a commencé à m'accompagner. Ma demande, c'était je veux me reconvertir. Donc, je commençais déjà à me dire, mais je me disais, je veux faire quelque chose à côté en plus. Et entre-temps, je m'effondre et entre-temps, elle m'accompagne et entre-temps, on construit un autre projet professionnel qui me ressemble. Et donc, c'était celui-là. Donc, quand je quitte en septembre, je sais ce que je vais faire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux retourner une petite carte ?

  • Speaker #1

    Bitchenot, ton entreprise !

  • Speaker #0

    Elle est créée ?

  • Speaker #1

    Elle est créée. Elle n'a pas encore son sirète, mais elle est créée. C'est-à-dire qu'elle est créée dans le cadre d'un contrat CAP. Le contrat d'appui aux porteurs de projets d'entreprise. Donc elle est créée et j'ai déjà une activité. Mon activité déjà, ça va être du coaching de l'entrepreneuriat responsable. C'est-à-dire que je vais coacher et accompagner les cadres, les dirigeants, les managers, les décideurs à se déployer sur leur voie professionnelle parce qu'ils veulent avoir plus d'impact. Que ce soit en tant que salarié ou que ce soit en tant que créateur. en entrepreneur. Donc, qui veulent redonner du sens et qui veulent être inspirants aussi pour les autres. Alors, soit au sein d'une entreprise, le client peut être une entreprise, parce qu'il veut faire, il veut accompagner ses managers, ses décideurs, parce qu'il y a un projet d'entreprise qui est de mettre plus d'humains, d'être plus impactant, de plus impliquer ses collaborateurs, d'être plus inspirant. Ça peut être l'entreprise, mais ça peut être aussi les gens à titre individuel. qui souhaitent profondément pouvoir changer pour plus d'impact pour eux et pour les gens avec qui ils travaillent, ou rendre leur entreprise plus sociale et plus responsable. J'ai beaucoup constaté de gens en souffrance ou qui avaient simplement envie mais qui ne savaient pas comment faire. Donc voilà, une des solutions c'est le coaching. Ce n'est pas la seule, ce n'est pas le Graal, mais elle a fait ses preuves sur les transformations. En fait, le coaching intervient.

  • Speaker #0

    donc au final qui peut mieux faire du coaching ?

  • Speaker #1

    Il me semble qu'une personne qui est déjà convaincue par la méthode voilà moi je suis convaincue des transformations que ça apporte et c'est une discipline qui est très pragmatique qui est complémentaire à tout ce qu'on peut faire à côté on peut voir un psychologue on peut voir un psychiatre on peut travailler sur plein d'autres aspects mais le coaching est très pragmatique c'est à dire qu'on ne va pas soigner guérir les traumas du passé. On va regarder comment ça vous a transformé, ce que ça a développé. Et le coaching ne s'applique que sur les ressources et les compétences que chacun a. Parce qu'on en a tous. Tout ce qu'on a entrepris, tout ce qu'on a réussi, tout ce qu'on a obtenu, tout ce qu'on a surmonté, c'est grâce à ce qu'on a, pas à ce qu'on n'a pas. C'est pas grâce à ce qu'on fait mal ou à ce qu'on s'accuse de faire mal tous les jours. On réussit grâce à ce qu'on a, à ce qu'on est. Donc il suffit de le réactiver. d'en prendre conscience et de le réinvestir dans les projets qu'on peut avoir.

  • Speaker #0

    J'ai vraiment l'impression que tu es en accord avec toi-même et avec tes valeurs.

  • Speaker #1

    C'est ça l'entrepreneuriat. C'est pour ça que j'ai choisi l'entrepreneuriat. C'est pour nourrir mes valeurs et pour être en accord et pour faire quelque chose que j'aime. Donc ouais, c'est ça. Bien vu.

  • Speaker #0

    Tu dirais du coup que tes valeurs vont être l'éducation,

  • Speaker #1

    peut-être ? Ouais.

  • Speaker #0

    Le social,

  • Speaker #1

    l'humain. L'humain. L'humain. L'humain, avec... Ouais, c'est vraiment l'humain. Je pense que notre monde, il manque un peu d'humanité, là, en ce moment.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment mettre l'humain et que chacun puisse le remettre aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est moi le remettre dans mon activité, mais mon ambition ultime, le pourquoi je suis là sur Terre, c'est vraiment que ça puisse aider le plus de monde possible à remettre de l'humain au centre. Des préoccupations ?

  • Speaker #1

    Même de la qualité de vie au travail ?

  • Speaker #0

    De tout.

  • Speaker #1

    Si c'est du coaching de chef d'entreprise, par exemple ?

  • Speaker #0

    Quand je dis que je vais faire du coaching de l'entrepreneuriat responsable, c'est ça. C'est-à-dire que le chef d'entreprise, uniquement focalisé sur ses tableaux de bord financiers, ce n'est pas moi qui l'accompagnerai pas. Il se fera accompagner par d'autres personnes. C'est très bien. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise valeur, mais ce n'est pas les miennes. On peut concilier performance et humain parce qu'on ne va pas se mentir, une entreprise, à commencer par moi, c'est de la performance. Il faut en vivre, il faut générer du profit, mais pas au détriment de l'humain. C'est avec et grâce à l'humain.

  • Speaker #1

    Et comment se passe ce début d'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    C'est le début.

  • Speaker #1

    Entreprendre ? Après 50 ans,

  • Speaker #0

    c'est possible. Bien sûr,

  • Speaker #1

    je suis ravie de t'avoir vraiment dans le capsule. Je te le redis, mais parce que je pense qu'en termes d'exemple, de dire j'ai eu des super métiers, j'ai eu des super postes à haute responsabilité. Et au final, ça ne me convient plus. C'est peut-être quelque chose qui t'a convenu et tu l'as dit à un certain stade de ta vie. C'était totalement ce qui te convenait et ce que tu appréciais. Mais maintenant, ça ne me convient plus.

  • Speaker #0

    Et limite,

  • Speaker #1

    tu envoies tout valser pour dire maintenant, je vais faire ce que j'ai envie aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est possible. La preuve, je ne suis pas un exemple. Je veux juste être inspirante, c'est-à-dire se dire s'il y en a qui l'ont fait et pourquoi je ne le ferai pas. Et de comprendre si on en a envie, d'aller explorer ce qui se passe. D'aller explorer, de se dire pourquoi j'en ai envie. de quoi j'ai besoin pour y arriver et seulement de décider à la fin si c'est fait pour soi ou pas. Mais se limiter tout de suite en ne regardant même pas, c'est se priver d'une belle opportunité. Donc le quotidien, quand on démarre l'entrepreneuriat, là en ce moment je suis dans une période particulière, c'est que je prépare deux certifications. Donc certification, c'est le mot pour les grands qui ont quitté l'école, c'est le diplôme. Donc c'est un... C'est un titre qui a une reconnaissance officielle, qui est délivré par l'État. Donc ça veut dire apprendre, ça veut dire faire des devoirs, ça veut dire rendre des devoirs, ça veut dire passer un oral devant un jury et à la fin on vous dit si vous avez atteint la note qu'il faut pour avoir le titre professionnel. Donc en ce moment, le quotidien c'est celui-là. Donc je dors pas beaucoup, vraiment pas beaucoup. Parce qu'en dehors de ça, il y a les enfants. Et en dehors de ça, il y a comment je vais lancer mon activité. Alors, ça veut dire quoi lancer son activité ? Mais je pense que le podcast, tu as lancé une activité. C'est avec qui je vais travailler, à qui je vais m'adresser, où je vais trouver des clients, c'est quoi mon positionnement, c'est quoi mon logo, c'est tout ça. C'est très excitant, c'est une page blanche, mais en même temps, c'est un questionnement à chaque fois de se dire Est-ce que je prends la bonne décision ? Est-ce que je ne me trompe pas ? Et l'entrepreneuriat, c'est accepter de se tromper et de se dire j'y vais. Mal fait, c'est mieux que pas fait et que parfait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc d'accepter de se dire si ce n'est pas ça, ce n'est pas grave, je changerai le coup d'après. Qui m'attend là-dessus ? Qui va me juger ? Qui va me dire non, je ne travaille pas avec toi parce que ton logo, c'est un logo de merde. ou tu n'as pas fait bien du premier coup. Donc c'est accepter de se tromper. Et ça, c'est un beau travail.

  • Speaker #1

    Pour moi, l'une des plus belles qualités d'un entrepreneur ou d'une entrepreneuse, c'est vraiment de, ça rejoint totalement ce que tu dis, de se tromper ou d'avoir un obstacle et de savoir le surmonter, de savoir rebondir à n'importe quelle difficulté. Parce qu'on n'a pas la science infuse. Au bout d'un moment, il n'y a personne au-dessus de nous qui va pouvoir nous aiguiller sur comment faire quelque chose de bien ou de mieux. Parce que la personne a de l'expérience. La seule personne qui a de l'expérience dans notre propre entreprise, c'est nous.

  • Speaker #0

    Et vraiment,

  • Speaker #1

    pour moi, l'une des plus belles qualités d'un entrepreneur ou d'une entrepreneuse, c'est de savoir rebondir.

  • Speaker #0

    Oui, c'est de savoir rebondir. Oui, parce qu'il y a des périodes de découragement, il y a des imprévus, il y a des choses qu'on n'avait pas vu venir, il y a des impondérables, des choses qu'on peut prévoir. Mais effectivement, il peut y avoir des périodes de découragement et c'est ok d'être découragé. Et c'est ok de se dire aujourd'hui je ferme tout parce que là franchement c'est trop dur, je ne m'y attendais pas, je ne sais pas encore comment je vais faire. Mais se rappeler à ce moment-là pourquoi on est là, pourquoi on a choisi ça. et ne pas le lâcher, et aller chercher du soutien.

  • Speaker #1

    Mais je pense que parce que ça nous plaît autant, et parce qu'on a décidé de faire vraiment ce dont on avait envie, c'est ce qui nous motive, même si on n'a pas cette petite voix qui dit Bon, allez, maintenant, tu te lèves et tu y vas ça nous plaît tellement qu'au bout d'un moment, c'est plus fort que nous.

  • Speaker #0

    C'est ça, le point de départ, c'est vraiment... C'est pas de se dire Allez, je me lance, je vais être entrepreneur Il y en a, il y a des profils, attention. Il y a plusieurs familles d'entrepreneurs. Et il y en a pour qui je vais réussir, je vais faire ma start-up et à tel moment je serai à tel chiffre d'affaires et ça marche. C'est-à-dire que le moteur, ce n'est pas le même que le mien. Mais ce qui compte, c'est d'avoir un objectif, un but et de se donner les moyens de l'atteindre. Mais ne pas oublier au passage de se faire plaisir, de vraiment mettre la notion de plaisir qui est liée à la notion de besoin, de quoi j'ai besoin. Voilà, si j'ai besoin de l'humain, je vais aller travailler là-dedans. J'ai besoin de gagner de l'argent, beaucoup, beaucoup d'argent. Je vais me donner les moyens de gagner beaucoup, beaucoup d'argent. Donc, quel que soit le moteur, j'ai besoin d'être utile, d'avoir un impact. Eh bien, je vais monter un podcast. Par exemple. J'ai besoin d'être influente sur des sujets qui me tiennent à cœur. Eh bien, je vais monter un podcast. Donc, c'est ça qui, après, au quotidien, va nous permettre de tenir face aux difficultés. Quand on n'a pas les financements, quand on n'a pas l'audience, quand on n'a pas...

  • Speaker #1

    La remise en question perpétuelle. Pourquoi est-ce que je n'ai pas de clients ? Pourquoi est-ce que je ne gagne pas ? C'est bien ma vie même, parce que bon, au bout d'un moment, même si l'activité nous plaît, il faut quand même qu'on sorte, malgré tout notre salaire, se remettre en question pour savoir est-ce que mes prix sont les bons ? Est-ce que je travaille assez ? Est-ce que je travaille bien ? Est-ce que je ne peux pas améliorer mes process ?

  • Speaker #0

    Et dans ton domaine, comme dans celui du coaching, l'envie de sauver, le fameux sauveur, il est très, très présent. L'envie d'être utile, c'est très, très présent. Et souvent, souvent, dans ces profils-là, on ne regarde pas l'aspect financier.

  • Speaker #1

    L'aspect financier ou même le temps.

  • Speaker #0

    Le temps. Moi, je dirais le temps. Et là, par contre, moi, j'ai appris à regarder ça. J'ai appris à regarder ça parce que quand j'ai fait mon business plan, j'ai dit mais en fait je ne vais pas vivre de mon activité. Comment je vais payer mes factures ? Il n'y a pas de plan B là. Déjà il faut que j'aille les chercher les clients. Mais si en plus je fais ces tarifs là, c'est un gros travail que j'ai fait pour me dire mais on peut être utile et bien gagner sa vie en fait. Et c'est lié à quoi ? C'est lié aussi à la valeur de ce qu'on propose et à sa propre valeur.

  • Speaker #1

    C'est dur d'arriver à ce questionnement-là et d'oser. Parce qu'au bout d'un moment, c'est dire, punaise, mais sur de l'humain, moi, je vais prendre de l'argent. C'est limite ça, comme question.

  • Speaker #0

    C'est de l'humain, on va prendre de l'argent, mais la personne qui vient vous voir, elle ne vient pas par hasard. Ça,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    Donc, c'est quoi le coût pour vous d'une transformation, en fait ?

  • Speaker #1

    Et ce qu'elle en tire à la fin de tout ce... cet accompagnement que tu vas proposer, qu'est-ce qu'elles ont à te dire ?

  • Speaker #0

    Il y a un grand débat sur est-ce qu'un coach doit afficher ses tarifs ou pas. Ah bon ? Oui. Il y a un grand débat, et nous même au sein de l'école, entre nous, entre gens de la promo, et avec les différents coachs qui sont intervenus, qui ont tous des couleurs différentes, chaque coach est unique. il y a quand même un grand débat. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de tarif, qu'il n'y a pas de cadre. Mais ça veut dire aussi qu'en fonction des demandes, ce qui est incontournable, c'est qu'on se rencontre, soit une entreprise ou un individuel, on regarde de quoi vous avez besoin, et je vous fais un devis, et après vous dites oui ou non. Mais afficher son tarif horaire, en faisant ça, on s'autorise aussi à voir en fonction de l'enjeu que ça représente pour la personne. de voir un peu le tarif qu'on peut faire et de discuter avec eux, est-ce que c'est OK pour vous par rapport à l'enjeu que ça représente. C'est aussi voir nous, est-ce que ça pourrait débloquer chez une personne qui n'a pas forcément... Le budget nécessaire et s'autoriser, en tout cas moi je vais m'autoriser à faire du coaching solidaire, en disant voilà ce que je vous propose, on va échanger, soit un échange de compétences, soit un tarif qui est un tarif annoncé solidaire. Donc ça vient questionner la question des tarifs, par contre effectivement. Moi je me suis mis un cadre parce que sinon je vais pas vivre de mon activité. Il me reste 10 ans à bosser, peut-être plus si j'ai envie, mais au minimum 10 ans. Faut que j'en vive. Donc on peut être utile et bien gagner sa vie sur de l'humain. À condition d'être éthique et responsable.

  • Speaker #1

    En tout cas, je suis allée sur ton profil LinkedIn et j'ai vu de très bons retours de personnes que tu as accompagnées. Donc je pense que tu vas être une excellente... coach. Et parce que ça te vient du cœur et que c'est en accord avec tes valeurs, c'est forcément quelque chose de qualité.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je vais le faire avec le cœur et avec tout le recul aussi nécessaire parce qu'on est au service, au bénéfice de l'objectif d'un coach. Et ce qui est difficile, c'est de rester complètement neutre et externe quand on accompagne des personnes. Même si de ne pas franchir la limite du conseil. Un coach ne conseille pas. Ça, je le dis à tout le monde. Si demain, vous avez un coach qui transforme les séances en conseils, vous n'êtes pas dans un coaching. C'est autre chose, ça peut être utile, mais vous n'êtes pas dans un coaching. On ne doit pas demander un conseil. On aide la personne à trouver ses propres solutions. D'accord. On n'est pas un mentor. Le mentorat, c'est autre chose. Donner de son expérience et accompagner quelqu'un. Sur du mentorat, c'est encore autre chose. Ça se fait, mais c'est encore autre chose. Le cadre du coaching, on ne conseille pas et on ne parle pas de son expérience.

  • Speaker #1

    Tu veux retirer un petit papier ?

  • Speaker #0

    Ben oui. Aïe. Entrepreneuriat, salariat et vie de famille.

  • Speaker #1

    J'aurais pu rajouter études aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, on peut mettre dans l'entrepreneuriat, ouais. On va le mettre dans l'entrepreneuriat. Le départ de l'entrepreneuriat, c'est de se former. En tout cas, pour moi, c'était incontournable. Et de toute façon, c'est un métier dans lequel on apprend. On a une obligation déontologique d'apprendre en permanence, de questionner nos pratiques en permanence et d'apprendre en permanence. Donc ça, ça ne me quittera pas.

  • Speaker #1

    Même, je pense, avec l'évolution sociétale, avec l'évolution des mentalités, de se dire comment, au vu des... Peut-être ce qu'on entend dans l'actualité. Est-ce que je vais pouvoir adapter ce critère-là dans ma pratique ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est de l'amélioration continue.

  • Speaker #0

    C'est de l'amélioration continue. Et effectivement, la prise en compte de l'évolution sociétale, elle est primordiale. Puisqu'on se propose comme des accompagnateurs de la transformation. Mais se transformer, pourquoi ? Et dans quel environnement ? L'environnement est très, très important dans le coaching. Donc l'entrepreneuriat. Le salariat, la vie de famille, donc entrepreneuriat versus salariat.

  • Speaker #1

    Comment tu gères ?

  • Speaker #0

    Comment je gère ? Je gère avec déjà de la gestion de planning, de l'optimisation du temps, c'est-à-dire que je découpe mes journées avec des blocs de quand je travaille, de quand je m'occupe de mes enfants, de quand je m'occupe de moi. Donc ça, c'est ce que j'ai appris à la fin de mon burn-out. C'est qu'à un moment donné, il n'y a que 24 heures dans une journée. Donc, ça ne rentre pas plus. Faire les choses plus vite, c'est se griller plus vite.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, se donner un cadre. C'est quoi ma plage horaire et qu'est-ce que j'y mets dedans ? Et prévoir les temps de pause et les temps de repos. Sinon, moi, je ne tiens pas. Comment je me ressource ? La vie de famille, elle est importante. La vie de famille, moi, c'est mes filles. Bon, maintenant, j'en ai deux grandes qui sont, une, complètement autonome, une qui fait encore ses études et une avec laquelle je vis, donc qui a tout suivi.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    oui. Et qui a compris beaucoup de choses. Voilà. Et qui a toujours des questions hyper pertinentes. Elle est très, très curieuse et donc... Tant qu'elle n'a pas la réponse à sa question, elle pose des questions, pose des questions. Du coup, elle me questionne. Et franchement, mais là, tu travailles pour quoi ? Tu travailles pour toi ? Tu travailles pour quelqu'un d'autre ? Et qui est hyper flexible. Et qui sait qu'on aura des temps ensemble, mais qui du coup accepte les moments où, même si je suis dans la maison, je ne suis pas dispo pour elle. Voilà. J'ai eu beaucoup de soutien. Là, pendant les un an, depuis que je me forme, j'ai eu beaucoup de soutien d'entraide féminine. Comme par hasard. Qui se sont occupées de ma fille pendant les temps où moi, je ne pouvais pas m'en occuper pour qu'elle fasse des trucs de son âge d'ado de 13 ans. Donc qu'elle soit avec ses copines. Je pense qu'elle a vécu son meilleur été là.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, clairement. Clairement, parce que j'étais beaucoup plus flexible sur tout ce qu'elle avait le droit de faire. qu'elle aurait peut-être pas fait avec moi si j'avais été complètement dispo. Voilà, donc elle a grandi elle aussi. Donc ouais, mes journées, c'est...

  • Speaker #1

    C'est beaucoup d'organisation. Ouais,

  • Speaker #0

    mais une fois que c'est planifié, ça roule.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ça roule, voilà.

  • Speaker #1

    Et après, tu es quand même stricte avec toi, c'est-à-dire que, bon ben, tu te planifies par exemple 7 heures de travail dans une journée, je dis ça parce que c'est à peu près le temps de travail horaire d'un salarié à 35 heures. 7 heures et après de charrette ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'était le rêve, l'entrepreneuriat. Je travaille comme je veux. Alors oui, je travaille plus que 7 heures, clairement. Mais c'est moi qui choisis, qui décide. Donc non, c'est pas 7 heures.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu te fixes des limites ?

  • Speaker #0

    Je me fixe des limites. Dans la journée, je me fixe des limites pour avoir du temps disponible pour autre chose. Une fois que ma fille est couchée, j'utilise le temps qui reste. pour faire ce que je n'ai pas bouclé. Ou quand elle n'est pas encore levée.

  • Speaker #1

    Ok. Voilà. Parce que ça, c'est sûr. La liberté de l'entrepreneur ou de l'entrepreneuse sur sa gestion du temps, bon ben, on passe plus de temps à travailler que...

  • Speaker #0

    Ouais, alors c'est une liberté. C'est clairement une liberté. Mais liberté ne veut pas dire... Oui, après, on récolte les fruits en fonction du temps qu'on y aura consacré. Moi, je n'ai pas la recette pour travailler deux heures. Et gagner comme si j'en avais travaillé dix, je ne sais pas faire. Donc, j'y consacre du temps et notamment au lancement. Au lancement, il y a tellement de sujets à voir. Je me rends disponible dans la journée parce que les gens avec qui j'ai besoin de bosser, ils ne vont pas être OK pour bosser à minuit. Donc, minuit, c'est le temps que j'ai, ces horaires-là. Je limite quand même parce que j'ai quand même besoin de dormir.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Oui.

  • Speaker #0

    Et donc, je me limite quand même, voilà, je me réserve du temps pour dormir, du temps pour du sport, parce que c'est là aussi qu'on recharge les batteries. Et donc, une fois qu'on a épuisé les batteries, c'est difficile de les remplir. Il vaut mieux éviter qu'elles se vident trop vite. Donc, c'est de l'organisation, c'est du stress, c'est de la flexibilité, parce qu'il y a des jours où on a prévu de faire des choses et il y a des imprévus. La fatigue en fait partie.

  • Speaker #1

    Mais ça, pour le coup, c'est la liberté de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ça, pour le coup, on écoute beaucoup plus notre corps. Et les moments où on va être beaucoup plus en forme, là, on ne va plus compter. Et les moments où on est moins en forme, on va... Je pense que ça aussi, c'est avec le temps, avec l'expérience, on va se dire... Là, si mon corps en a besoin, je ne vais pas me griller toutes mes ressources et toute mon énergie. Et donc, je vais m'accorder un petit moment de pause. Ça me permettra d'aller encore plus vite la prochaine fois.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait, c'est d'évaluer en permanence la balance de l'équilibre. De l'évaluer en permanence et de se dire, OK, là, c'est déséquilibré. Peut-être que je peux l'accepter, mais derrière, par contre, je planifie comment je rééquilibre. Ça, c'est à la fois le burn-out qui m'a du coup bien préparée à l'entrepreneuriat. Parce que c'est quelque chose que je ne faisais pas du tout.

  • Speaker #1

    D'écouter ton corps ?

  • Speaker #0

    D'écouter mon corps et de me dire, là, ok, j'ai un pic, c'est incontournable. Là, j'ai un pic, je devais rendre mes livrables, c'était incontournable. Donc j'ai travaillé, mais vraiment énormément. Vraiment, vraiment énormément. Et ça s'est terminé par une nuit blanche, mais je le savais. Donc je savais que derrière, j'allais planifier aussi. J'avais tout de suite prévu comment j'allais me recharger. Voilà. Et ça, oui, c'est la liberté. C'est la liberté de l'entrepreneuriat. Finalement, de pouvoir mieux prendre soin de soi.

  • Speaker #1

    Tu as une dernière casquette ?

  • Speaker #0

    Je la devine.

  • Speaker #1

    Tu la devines ?

  • Speaker #0

    Ah ouais. Alors, qu'est-ce qu'il est ? La nature et le corse. Ça me fait sourire. Ça peut paraître léger. Mais qu'est-ce que ça me sent de ma zone de confort ?

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Waouh.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai vraiment beaucoup envie de discuter de ça avec toi. Parce que c'est quand même... Enfin... Tu en as fait un engagement aussi, j'ai l'impression. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Qu'est-ce que c'est ? Alors c'est un comité indépendant, Miss Naturelle Corse, donc il y a Miss, donc on devine que c'est un concours. Alors même si l'aspect concours n'existe pas trop, ça s'inspire de Miss France. Ok. Sauf que là, il n'y a aucun critère, ni d'âge, ni de taille, ni de situation familiale, ni de tatouage, ni tous les critères qu'on connaît des Miss France. Ça défend la place de la femme quand même, à tous les âges, quel que soit son parcours de vie. C'est qu'elle place à la femme et essaye de changer un peu aussi les codes. Les codes de la beauté, les codes de... des critères et pour porter des messages. Donc, il y a des Miss Naturelles dans toute la France, dans toutes les régions. Il y a un titre de Miss Naturelle France qui va se jouer au mois de novembre. Ok,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    tu y vas. Du coup, je vais y participer. Mais Miss Naturelle Corse, c'est d'abord une sélection en Corse. Et ce qui est... Le cœur, c'est quand même la personnalité, les projets, qui on est. Quel a été le parcours ? Il y avait aussi un test de culture générale. Et il fallait un petit peu essayer d'avoir un peu de notoriété sur la candidature à Miss Naturelle. Et donc, je suis fière d'avoir eu les trois écharpes, en fait. Sur le test de culture générale et sur comment j'ai réussi à avoir un petit peu d'engagement, un peu de clic sur ma candidature. Mais ça me sonne de ma zone de confort parce qu'il faut que je me mette en avant, que je parle de moi.

  • Speaker #1

    Ok, c'est quelque chose que tu as du mal à faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore quelque chose que j'ai du mal à faire. Je suis capable d'aller chercher des sous et capable d'aller chercher des partenariats en portant une cause, par exemple, entreprendre pour un projet. Et j'ai du mal encore à aller chercher en disant, est-ce que vous pouvez, j'ai besoin de partenaires, j'ai besoin de m'habiller, je vais avoir besoin de me déplacer, j'ai besoin de me coiffer. Et l'idée, c'est d'essayer d'embarquer des partenaires qui croient au projet. Miss Naturel, c'est un comité qui est très jeune encore. Je serais Miss France, je pense que ce serait Miss France, il y a une marque derrière. Miss Naturel Corse, c'est une marque qui est toute jeune. qui a été portée par des... C'est bénévole, hein, voilà. Le comité est complètement bénévole et sur le continent. Mais du coup, voilà, là, on va rentrer... En fait, ça va s'accélérer là, maintenant, à partir du 1er septembre, puisque ça y est, toutes les élections ont eu lieu dans toutes les régions, donc elle va dévoiler tout le monde, il faut faire des vidéos, et là, il va falloir commencer à animer les réseaux sociaux, etc. Donc c'est là que... C'est là que ça... C'est là qu'il faut que j'apparaisse.

  • Speaker #1

    Pourquoi c'est important pour toi,

  • Speaker #0

    ce concours ? Pourquoi c'est important pour moi ? Clairement, quand j'ai décidé ça, c'était en janvier, fin d'année ou début d'année. C'était important. Il restait encore à travailler sur l'image de moi, en fait. J'étais pas... Voilà, l'amour de moi et l'image de moi. Et je me suis dit, je vais aller me confronter à ça. pour voir si ça peut réparer quelque chose quand même, améliorer. Je ne suis pas en accord avec l'image qu'on rend, pas complètement en raccord, avec l'image qu'on renvoie de moi, celle qu'il y a dans le miroir, que je vois. Et j'avais besoin un peu quand même de travailler là-dessus. J'avais avancé et je me suis dit, voilà, ça va beaucoup mieux. Est-ce que du coup, je peux sauter le pas et j'assume suffisamment pour apparaître ?

  • Speaker #1

    Et alors ?

  • Speaker #0

    Et alors ?

  • Speaker #1

    C'est encore un travail.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore un travail, mais ce sera un travail de toute une vie. Encore, je pense. Comme je disais, quand j'ai candidaté, elle m'a dit Pourquoi vous candidatez ? J'ai dit Quand j'étais jeune, j'avais le physique, j'avais tous les critères de Miss, et je n'avais pas la confiance en moi. À l'intérieur, je n'avais pas ce qu'il fallait pour y aller. Je me suis dit Maintenant, je n'ai plus les critères de Miss France. Par contre, à l'intérieur, ça va beaucoup mieux. Donc maintenant, je veux oser. Et je suis tombée par hasard, complètement, sur Miss Naturelle. Donc j'ai dit, tu en avais envie, donc vas-y. N'attends pas, tu verras bien. La femme au centre de ton entreprise. Déjà, je suis une femme qui porte une entreprise. Je me suis beaucoup posé la question de l'entrepreneuriat au féminin. Dans le sens de est-ce que je vais vouloir travailler exclusivement avec des femmes et Et je n'ai pas fait ce choix-là. Je resterai engagée sur l'entrepreneuriat au féminin, je resterai engagée sur tous les sujets qu'on connaît, qu'on a pu mener ensemble. Mais pour que la société soit bien inclusive, je pense qu'il faut vraiment travailler avec ces messieurs. Moi je suis partisane de, pour renforcer la place de la femme dans toutes les sphères de la société, il faut aussi éduquer les messieurs. Pour qu'elle retrouve sa place, il faut que les messieurs leur fassent de la place. Voilà, donc je vais travailler aussi avec eux, travailler avec tout le monde. Et on s'est rendu compte que, je pense que tu as dû rencontrer Martina Rino, qui est extraordinaire et qui arrive à...

  • Speaker #1

    Sociologue.

  • Speaker #0

    Sociologue, qui travaille dans la communication, qui travaille beaucoup sur les stéréotypes de genre, et notamment dans le milieu professionnel. et qui a des données scientifiques et mesurables. Ce n'est pas un parti pris, ce n'est pas ce qu'elle dit, ça s'appuie toujours sur des données vérifiables. Et les données montrent que quand dans un milieu, dans les métiers genrés féminins, quand ils se masculinisent, ça améliore la condition de la femme. Ça fait monter les salaires, ça améliore les conditions. Moi, je m'appuie aussi là-dessus en me disant que pour que ce soit vraiment inclusif, il faut travailler avec tout le monde.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu envisages l'avenir ? Quelle est ton ambition pour ton entreprise ?

  • Speaker #0

    Mon ambition pour mon entreprise, c'est d'arriver à en vivre d'ici trois ans, d'avoir du temps pour faire du coaching solidaire et pour faire un travail d'influence sur ce métier-là qui est méconnu, qui souffre encore d'idées reçues. qui sont à déconstruire. C'est un métier qui est mélangé et confondu avec des business avec lesquels je ne suis pas forcément en accord parce que justement, ça entretient la confusion. Donc vivre de mon activité d'ici trois ans et pouvoir défendre ce métier-là et être influente et me dire que je contribue à la transformation des personnes qui vont transformer le monde.

  • Speaker #1

    C'est génial. Quels seraient tes conseils ? pour se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Vas-y, on va discuter. Qu'est-ce qui t'attire dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    La réponse, c'est discuter avec Vanessa Santoni. Prenez du coaching avec Vanessa Santoni.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'attire dans l'entrepreneuriat ? C'est la première question. Et après, parler de la personne. Toi, dans l'entrepreneuriat, c'est quoi ta place ? C'est quoi ? Qu'est-ce que tu ambitionnes de faire ? Comment tu te vois dans cette vie-là ? Et par quoi tu commences ?

  • Speaker #1

    Non, mais c'est génial. Je suis tellement contente de t'avoir accueillie dans Capsule. Qu'est-ce que tu as pensé de cette invitation ?

  • Speaker #0

    C'est un très bon moment. Des questions hyper pertinentes. Bon. Et... Et comment ça s'est tissé au fur et à mesure de ce que je disais, j'ai beaucoup apprécié. Et puis bon, on a oublié les caméras.

  • Speaker #1

    T'as vu, hein ?

  • Speaker #0

    C'est à chaque fois un moment de bonheur. Et merci, parce que c'est aussi un moment d'introspection pour moi. C'est vrai. Oui, c'est un exercice. C'est un exercice qui te pousse quand même à réfléchir, à voir les choses sous un autre angle, celui que tu as envie d'avoir. Et le média du micro me plaît bien, franchement. C'est vrai ? Ah ouais.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on va faire un podcast ensemble ?

  • Speaker #0

    Ah là, mais je te le dis, ce serait le rêve. Ah ouais, franchement.

  • Speaker #1

    Et écoute, quand tu te lances dans ton axe d'influence,

  • Speaker #0

    il faut qu'on fasse un podcast ensemble. Ah ouais, mais franchement.

  • Speaker #1

    vraiment c'est un des médias que j'apprécie le plus avec grand plaisir c'est un média alternatif qui permet de tellement s'exprimer librement et de faire passer des idées simplement mais exactement de la façon dont on a envie de

  • Speaker #0

    les communiquer Mais ça, c'est tout l'art du créateur du podcast. Moi, je me suis juste laissée embarquer.

  • Speaker #1

    Écoute, tant mieux si tu t'es un peu détendue et que ça a pris une introspection sur toi. C'était l'objectif. Écoute, réussie. Merci encore d'avoir participé à cette capsule.

  • Speaker #2

    Si vous avez aimé cet épisode et que ce n'est pas déjà fait, pensez à vous abonner à la chaîne YouTube Capsule Entrepreneuriat. Vous pouvez activer la petite cloche pour être au courant des nouvelles sorties. Et puis si vous nous écoutez sur Spotify, Apple Podcasts ou Deezer, pensez également à vous abonner et à nous mettre 5 étoiles. Tous les liens sont dans la description. Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux, Capsule Entrepreneuriat, sur Instagram, LinkedIn et bientôt TikTok. Vous aurez un avant-goût de l'épisode de la semaine, des bons plans et aussi des invitations aux événements que l'on organise.

Description

Scientifique de formation, passionné par les relations humaines et le challenge, jusqu'au burn out. Mais alors comment celui-ci a changé les perspectives de Vanessa Santoni ?


Durant une heure, au micro d'Audrey Royer à la M3E, Vanessa Santoni, récente entrepreneuse, se confie sur :

  • L'entrepreneuriat qui la suit depuis son enfance,

  • Les expériences professionnelles qui l'ont forgé,

  • Le burn out et ses conséquences,

  • La renaissance après l'enfer,

  • L'entrepreneuriat au service de sa passion et de ses valeurs,

  • Maman, entrepreneuse, salariée, en étude, Miss Naturelle, comment faire pour tout gérer ?


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Présenté par Audrey Royer, réalisé par Podcastu et la M3E & financé par BPI France et la M3E.

Crédit musique : Axel Gerbron.




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Transcription

  • Speaker #0

    Podcasts, créateur de podcasts en Corse.

  • Speaker #1

    Ça m'a précipité dans un moment, je me suis consumée de l'intérieur. C'est du coaching de l'entrepreneuriat responsable. Baisse naturelle Corse. Ça me fait sourire, ça peut paraître léger, mais qu'est-ce que ça me sort de ma zone de confort ? Vas-y, on va discuter.

  • Speaker #0

    Voilà, la réponse c'est discuter avec Vanessa Santon. Entreprendre seule ou avec des associés. Lever des fonds. Manager, gérer une forte croissance. Comment entreprendre en Corse et qui sont celles et ceux qui entreprennent ? Je suis Audrey Royer, bienvenue dans Capsule, l'émission qui parle d'entrepreneuriat en Corse. Disponible sur Youtube et sur les plateformes de podcast, proposée par Podcast et la M3E et financée par la M3E et BPI France. Qu'est-ce que tu penses de ce nouveau décor ?

  • Speaker #1

    Très accueillant, très dynamisant, et très à ton image.

  • Speaker #0

    C'est gentil. Petite nouveauté de ce format aussi, déjà je suis là et je discute avec toi. Avant j'étais derrière les caméras, donc c'est déjà une petite nouveauté. Et ensuite tu as des petits cartons où tu vas retourner lorsque je te le dirai pour lire une question. Et voilà, on va faire l'interview. Le plus simplement possible pour apprendre à te connaître.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu veux bien te présenter du coup ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors je me présente, je suis Vanessa Santogne, 54 ans, en reconversion professionnelle, maman de trois filles et passionnée par les relations humaines et vous découvrirez pourquoi au cours de l'interview je pense.

  • Speaker #0

    C'est sûr, c'est sûr. Hâte de discuter avec toi de... de tout ce qui tourne autour de l'entrepreneuriat et de ta personne. Est-ce que tu veux bien retourner le premier petit papier ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Parle-nous de ton parcours. Alors, 54 ans, je vais quand même aller plus vite. Je ne vais pas faire année par année. Une enfance normale, une scolarité très moyenne jusqu'à ce que je rentre au collège et où je découvre que j'adorais apprendre.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Ouais.

  • Speaker #1

    J'adorais apprendre, j'étais très curieuse et j'aimais l'ambiance du collège. C'était le début de l'adolescence, je découvrais l'amitié.

  • Speaker #0

    C'est rare parce que les années collège et lycée ne conviennent pas à tout le monde.

  • Speaker #1

    Moi j'ai adoré le collège, franchement j'ai adoré cette période-là parce que je pense que je me suis un petit peu découverte, même si à l'époque je ne mettais pas ce mot-là dessus, mais j'ai adoré le collège. Le lycée, beaucoup moins parce que là commence le mauvais aiguillage de l'orientation que j'ai gardé jusqu'à la fin de mes études. Donc je suis allée sur la voie des sciences techniques, des sciences de l'ingénieur. Je n'ai pas aimé du tout. J'ai eu des bons résultats au prix de beaucoup, beaucoup, beaucoup d'efforts et de travail. Et j'ai gardé cette voie-là jusqu'à faire une école d'ingénieur, être diplômée, ne jamais exercer parce que ça ne me plaisait pas.

  • Speaker #0

    Ah oui, carrément. Oui, vraiment. Donc combien d'années d'études ?

  • Speaker #1

    Cinq ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu dirais que tu les as un peu perdues dans ton cursus ?

  • Speaker #1

    Non, parce que ça m'a appris à apprendre. Et on a vu beaucoup, beaucoup de choses. Donc, ça a nourri ma curiosité. Mais je ne voyais pas du tout ce que j'allais en faire. Je ne voyais pas du tout l'application dans le monde du travail. Donc, je fais une sixième année où je commence à mettre un peu d'humain. Ça s'appelle le management par la qualité totale. Et là, on commence à parler de l'humain. Et là, ça commence à me plaire. Voilà. Donc, après, j'ai continué. à travailler en entreprise. Ah,

  • Speaker #0

    tu n'as pas refait des études dans le management ?

  • Speaker #1

    Non, j'ai juste fait une spécialité un an de management. J'arrivais à 6 ans, j'avais fait un pré-étudiant et tout, il était temps quand même de rembourser tout ça. Donc une spécialité pour rentrer avec une autre casquette dans le monde de l'entreprise aussi, parce que j'avais fait une spécialité très masculine, stéréotype de genre. tes spécialités.

  • Speaker #0

    On en reparlera parce que je pense qu'il y a des choses intéressantes à nous dire sur les stéréotypes d'un métier.

  • Speaker #1

    Pourtant, j'ai fait une école d'ingé où il n'y avait que des filles à l'époque. Ça s'est arrêté très vite après que j'ai été diplômée parce qu'on n'a pas le droit. On n'avait pas le droit de discriminer. Mais à l'époque, c'était une école d'ingé qui avait été créée dans les années 40 par une femme parce que les femmes n'accédaient pas aux études supérieures. Donc, elle avait créé cette école-là. Et je fais partie des dernières promos exclusivement féminines. sur une spécialité hyper genrée, gestion de production. Donc je n'arrivais pas à rentrer en plus dans les entreprises. Donc je fais cette spécialité de management qui me permet de me faufiler. Jusqu'à ce que je décide, donc là j'étais sur le continent, je décide en 2000 de venir m'installer ici parce que j'étais originaire d'ici. Pour la qualité de vie, je venais d'avoir une petite fille et je ne me voyais pas l'élever dans une grande ville à Nice. Donc je rentre ici sur un métier, sur l'innovation. Sur l'innovation et l'animation de réseau. Donc on revient un peu plus vers l'humain, on garde un peu la technique. Et puis de fil en aiguille, j'arrive...

  • Speaker #0

    Vous étiez à BPI ?

  • Speaker #1

    C'était juste avant BPI. En fait, BPI finançait le poste sur lequel j'étais et qui était financé pour une autre partie par la région, par la collectivité. La collectivité décide d'arrêter l'outil. BPI, qui ne s'appelait pas encore comme ça, dit Non, votre profil nous intéresse, on vous garde Donc je continue à travailler sur l'innovation. Puis, on me demande de devenir banquière. Bon, je n'ai pas super aimé. J'ai beaucoup investi pour apprendre, mais je n'avais pas du tout le mindset. Donc, j'arrête. Et là, je rentre dans une association. Donc, je découvre l'économie sociale et solidaire. Donc, entreprendre pour apprendre, qui démarre, qui est un tout petit bébé.

  • Speaker #0

    Où tu étais chargée de mission.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais chargée de mission 20 heures par semaine parce qu'ils n'avaient pas les moyens de me payer plus. Mais quand j'ai découvert la mission, j'ai dit, mais c'est ça que je veux faire en fait.

  • Speaker #0

    Il consiste à quoi ton poste ?

  • Speaker #1

    Le poste à l'époque c'était de rentrer dans les classes et de promouvoir le programme de la mini-entreprise et de l'animer avec les profs. Donc trouver des mentors qui allaient travailler avec les jeunes, accompagner les jeunes sur l'année scolaire pour les amener jusqu'à la fin de l'année scolaire pour participer à ce qui s'appelle maintenant le festival des mini-entreprises. Et j'ai trouvé ça passionnant. J'ai été aussi convaincue et on a formé un super binôme avec Serge Santounion qui était le président à l'époque. On a fait un pari tous les deux. Il a fait le pari de trouver les sous pour me garder. Et moi j'ai fait le pari de ne pas regarder mes heures pour développer l'association. J'avais dit je reste trois ans et je suis restée le double. Donc tu es restée sept ans ? Oui, je suis restée sept ans. On a développé les partenariats, on a développé les financements.

  • Speaker #0

    Tu es chargée de mission ?

  • Speaker #1

    Non, entre temps, je suis devenue directrice parce que j'avais l'antériorité. Finalement, tout mon parcours m'a servi. Parce que je savais monter des dossiers de financement, parce que je savais piloter l'activité, parce que mon expérience du management a été très utile. Et surtout au service d'une mission pour laquelle j'avais eu un gros coup de cœur. Donc, travailler à la fois avec les profs et les gamins, ça a été beaucoup, beaucoup de joie. Beaucoup de travail, mais beaucoup, beaucoup de joie. Et je t'ai récompensé de tout l'investissement en temps que j'avais donné.

  • Speaker #0

    Au final, l'entrepreneuriat te suit depuis EPA.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais même avant, puisqu'à BPI, je travaillais sur la création d'entreprises et l'innovation aussi. Donc, je regardais ça de l'extérieur. Donc, j'étais au contact d'entrepreneurs et de tout l'écosystème entrepreneurial. Donc, ça me suit. Mais c'était bien de regarder les autres.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Oui, j'apprenais. Mais oui, ça commençait à me piquer quand même un peu, à me dire qu'il y avait beaucoup de choses qui m'attiraient dans l'entrepreneuriat, mais je ne transposais pas encore à moi. Il y avait beaucoup, beaucoup de peur encore. Moi, j'étais seule à élever mes trois filles. Donc, le risque financier était un gros frein.

  • Speaker #0

    Tu penses que tu as toujours voulu entreprendre ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense.

  • Speaker #0

    Ça ne t'est pas venu en inculquant l'esprit entrepreneurial aux enfants, en travaillant aux côtés de BPI ? Vraiment, c'était une voix.

  • Speaker #1

    C'était une voix et ça l'a juste réveillée. Parce que comme j'aimais les sciences sociales et l'entrepreneuriat dans mon parcours de collégienne et de lycéenne, mais après j'ai mis ça de côté. Donc là, ça a commencé à se réveiller.

  • Speaker #0

    Ça fait quoi un peu d'inculquer l'esprit entrepreneurial chez les plus jeunes ?

  • Speaker #1

    Ce qui est magnifique, c'est de les voir se déployer. Parce qu'on rentre avec une autre casquette dans les classes et on ne leur parle pas de leurs notes ni de leurs connaissances. On leur parle de ce qu'ils savent faire et de ce qu'ils aiment faire. Donc forcément, on a des sourires. Forcément, ça se révèle. C'est-à-dire qu'il y a des personnalités qui se révèlent. Et au bout du bout, au bout des neuf mois, enfin... Les gamins ont découvert des choses qu'ils n'avaient pas eu l'opportunité de découvrir, tout simplement. Et avec des retours de merci madame, on a passé une super année des relations avec leurs profs qui se sont transformées.

  • Speaker #0

    Ils se sont découverts.

  • Speaker #1

    Oui, ils se sont découverts. Parce que dans un autre cadre, en fait, que celui de l'école, qui est indispensable. C'est un socle, ils ont besoin de connaissances et d'un socle solide pour pouvoir aborder le reste. Mais là... On leur demande de quoi vous avez envie, qu'est-ce qui vous plaît, de quoi vous rêvez. Et voilà, donc c'est ça que ça a apporté. C'est ça l'entrepreneuriat aussi, c'est s'autoriser à rêver.

  • Speaker #0

    Du coup, EPA jusqu'à être directrice et ensuite ?

  • Speaker #1

    Ensuite, un petit tour par la formation et un poste de manager beaucoup plus étoffé avec une plus grosse équipe, avec un plus gros territoire. Là, c'était sur toute la Corse, l'équipe était sur toute la Corse. Et beaucoup d'engagement de ma part, beaucoup de choses nouvelles à intégrer. Et ça m'a... Et ça m'a précipité dans un burn-out, tout simplement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux retourner une petite carte, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Le burn-out. Alors, je pense que tout le monde a dû vous le définir, le burn-out, mais ça vient de l'anglais et ça veut dire se consumer de l'intérieur jusqu'à ce que ça sorte. Donc c'était ça, je me suis consumée de l'intérieur.

  • Speaker #0

    Ça vient du travail, ça a été un trop-plein.

  • Speaker #1

    Un trop-plein de plein de choses. Le déclencheur a été le travail, parce que c'était un milieu qui ne me convenait pas, qui ne convenait pas à mes valeurs. Ce n'est pas un constat de bien ou de mal, il n'y a pas un coupable et une victime. C'est un ensemble de choses, un ensemble de faisceaux. Donc là, ça m'a précipité en très peu de temps. Bon, je n'ai pas mis tout de suite le mot dessus, mais les symptômes, l'entourage avait vu les symptômes. Moi, je ne voulais pas voir. J'étais dans le déni le plus total.

  • Speaker #0

    Donc, tu as forcé ?

  • Speaker #1

    J'ai forcé. Pas moi, non, pas moi, non. Et puis, je ne savais pas trop ce que c'était. Je ne m'étais pas trop intéressée. Non, pas moi, non, je ne suis pas concernée. Mais non, je n'en suis pas là. Mais non, je vais y arriver. Mais non, je vais me reposer. Ça va aller jusqu'à ce qu'un matin. je ne puisse plus sortir de mon lit, tout simplement. Donc là, impossibilité d'aller au travail. Donc là, qu'est-ce qu'on fait ? Donc là, il faut prendre en charge. Et je me souviens du jour, c'était le 29 août, je m'en souviens parce que c'était la veille de l'anniversaire de ma petite dernière. Et je n'ai pas pu organiser son anniversaire.

  • Speaker #0

    Quasiment un an ?

  • Speaker #1

    Quasiment un an. Non, deux ans. Deux ans ? Deux ans, c'était en 2022. Ok. Et là, j'ai la chair de poule de vous en parler parce que je n'ai pas pu fêter son anniversaire. Et ça, pour moi, c'était très, très difficile. Sans pouvoir lui dire pourquoi, en repoussant. Oui, on le fera plus tard. Et puis finalement, on l'a fait sous une forme très, très simple. Parce qu'il fallait pour marquer le coup. Mais j'étais incapable. Je n'avais plus les idées claires. J'étais incapable de prioriser, incapable de m'organiser. Voilà, c'était l'arrêt. On devient l'arrêt. Et là commence le parcours.

  • Speaker #0

    Et ouais, on dit toujours que la vie professionnelle et la vie personnelle, c'est deux choses totalement différentes, mais c'est un même individu qui vit les deux aspects. Autant le pro que le perso, c'est impossible que ça soit indissociable et ton pro a empiété vraiment sur ta vie perso ici.

  • Speaker #1

    On ne peut pas se couper en deux. On est, comme tu le dis, la même personne. Donc, ce n'est pas possible de dissocier les personnes et les personnalités. On est la même personne. On peut cloisonner les temps, on peut apprendre à arrêter et couper le travail après le travail pour être pleinement présente dans les moments personnels, familial, avec les amis, au sport. Mais on est la même personne. Donc forcément, c'est des vases communicants. Donc l'épuisement qui a été précipité au travail a eu des conséquences dans ma vie personnelle, forcément. Mais ça a été le début de quelque chose. J'avais pas fini de chuter, mais ça a été le début du parcours, qui est un long parcours qui prend du temps.

  • Speaker #0

    C'est ça, au final je te disais un an, mais si ça fait deux ans, c'est que qu'est-ce qui s'est passé pendant ces deux ans ? Une remise en question totale, qu'est-ce que je veux faire ? Est-ce que c'est la bonne voie ? Il me reste encore quelques années avant la retraite. Est-ce que je suis encore embauchable ? Est-ce qu'on se pose ce genre de questions ?

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Est-ce que je suis encore employable ? C'est toutes les questions. C'est qu'est-ce qui m'arrive d'abord ? comprendre ce qui... enfin moi j'ai besoin de comprendre, voilà, j'ai quand même gardé de mon passé scientifique besoin de comprendre, donc besoin de comprendre, besoin de se faire accompagner, besoin de repos, de repos physique, c'est-à-dire... Ne rien faire, de repos mental, apprendre à calmer un peu toutes les pensées automatiques et pas automatiques, donc besoin d'apaiser l'esprit, besoin de se poser la question de l'équilibre, finalement c'est quoi mon équilibre ? Pour ma part ça s'est fait en accompagnement, c'est quoi mon équilibre, c'est comment j'en suis arrivée là, c'était quoi les déclencheurs, finalement ça a été quoi les conséquences ? De ce burn-out, ce n'est pas uniquement de ne pas se lever le matin, c'est au quotidien, qu'est-ce que ça a changé ? C'est vrai ? Oui, ça a changé beaucoup de choses. Je ne pouvais plus faire de liste de cours, je ne pouvais plus organiser un repas. Oui,

  • Speaker #0

    sur l'instant T, et après c'est réapprendre tout ça ?

  • Speaker #1

    C'est réapprendre tout ça, et ça m'a pris un an. Ok. Ça m'a pris un an, un an pour arriver à me dire que je ne retournerais pas dans le salariat.

  • Speaker #0

    D'accord. Un an d'accompagnement ?

  • Speaker #1

    Un an d'accompagnement, oui. Je me suis fait accompagner par différentes disciplines. Et je continue, parce que dans le métier que j'ai choisi, qui est d'accompagner les gens, il faut être bien pour bien les accompagner. Donc moi-même, je me fais accompagner pour me décharger de ce qu'il faut et puis pour continuer à apprendre sur moi. Donc oui, ça m'a pris un an pour construire mon projet professionnel et je savais que je ne retournerais pas dans le salariat. Et là, toutes les peurs ont disparu. En tout cas, je les ai appropriées. La peur économique, le je dois reprendre des études Finalement, tant que je ne les avais pas touchées du doigt et nommées, et que je ne m'étais pas appropriée, ça restait quelque chose d'inatteignable, alors que pas du tout. Il suffisait juste de vouloir les voir, de se dire de quoi j'ai besoin. en termes d'énergie, en termes d'apprentissage, en termes de diplôme, en termes d'argent, pour se rendre compte que c'était possible. Pas facile, mais possible. Et de se lancer. De se lancer. Donc j'ai commencé le parcours de comment je vais financer mon projet, qui semblait simple au départ, et puis au final, beaucoup de pistes se sont fermées, parce qu'il y a ce qu'on vous dit, il y a vous avez droit à ceci, vous avez droit à cela et puis de se rendre compte que finalement... on ne rentre pas dans les cases. Et moi, l'arrêt maladie faisait que je ne rentrais pas dans les cases. Ah oui ? Oui. Donc, il a fallu que je prenne la décision de quitter mon emploi. OK. Voilà. Donc, le premier acte, ça a été celui-là. Et ça s'est fait dans de bonnes conditions parce que mon employeur avait compris ce qui se passait et que lui avait besoin aussi de libérer le poste pour pouvoir recruter quelqu'un pour me remplacer. Donc, ça s'est fait vraiment dans de très bonnes conditions. Voilà, ça n'a pas été un... un traumatisme de plus. Donc ça, ça a été le premier acte de mon projet de démissionner. C'est une rupture conventionnelle, pardon, de rompre le contrat.

  • Speaker #0

    Et donc tu décides de te lancer dans l'entrepreneuriat. Mais est-ce que tu sais à ce moment-là ce que tu as envie de faire ?

  • Speaker #1

    Oui, je sais ce que je vais faire. Oui ? Oui,

  • Speaker #0

    j'y ai travaillé.

  • Speaker #1

    Comment c'est venu ? C'est venu... Je me suis rappelé que ce que je voulais faire quand j'étais au collège, je voulais aider les gens, mais je ne savais pas comment. Je voulais être au contact des gens, je voulais pouvoir les aider d'aller d'une situation, d'un problème à une solution, à être mieux dans leur vie, à régler quelques problèmes. À l'époque, je voyais assistante sociale, psychologue...

  • Speaker #0

    Un médecin un peu ?

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est pas ça que tu... Non ? Ah ouais, ça, ça m'a pas du tout effleurée. C'est fou, hein ? Ouais, ça m'est jamais venu à l'esprit. Non. Y'a pas de souci, hein ? Non, non, mais ma réaction, c'est de me dire, ouais, finalement, je...

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    je te dis médecin, ce qui aidait les gens,

  • Speaker #1

    j'imagine que c'était un peu... Non,

  • Speaker #0

    c'était vraiment dans le social.

  • Speaker #1

    C'était vraiment dans le social et je pense que là, j'étais influencée par mon environnement proche, en fait. C'est pour ça que médecin, je n'y ai pas pensé. Je n'avais pas de médecin autour de moi. Et l'importance quand on choisit son orientation du poids de l'environnement dans lequel on évolue et surtout des limites qu'on se met. Donc non, je réagis comme ça parce que je me dis ouais. En fait, je n'ai pas ouvert le champ des possibles au collège. Donc j'ai laissé tomber cette voie humaine et sociale. Elle est revenue parce que moi-même, c'est ce que j'aimais en fait, dans tous les boulots que j'ai eus, c'est ce que j'aimais, c'était le contact. C'était comprendre, être ouverte à l'autre, l'écouter vraiment et m'intéresser vraiment à l'autre. Sur son projet, sur ses motivations, c'était ça que j'aimais faire. Et après plusieurs recherches, le meilleur compromis, c'était coach professionnel. Parce que c'était des études accessibles, la certification était accessible en termes de temps, elle était accessible financièrement, et ça cochait vraiment toutes les cases. C'était un métier que je ne connaissais pas. Pas vraiment. J'ai connu parce que dans l'environnement d'EPA, il y en avait. Et qu'on a eu un coup de cœur réciproque pour une des coachs où j'ai dit, il faut qu'on travaille ensemble. Mais dans ma tête, c'était pour EPA. Oui, ce n'était pas. Ce n'était pas parce qu'elle allait m'accompagner. À l'époque, elle a commencé à m'accompagner. Ma demande, c'était je veux me reconvertir. Donc, je commençais déjà à me dire, mais je me disais, je veux faire quelque chose à côté en plus. Et entre-temps, je m'effondre et entre-temps, elle m'accompagne et entre-temps, on construit un autre projet professionnel qui me ressemble. Et donc, c'était celui-là. Donc, quand je quitte en septembre, je sais ce que je vais faire.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux retourner une petite carte ?

  • Speaker #1

    Bitchenot, ton entreprise !

  • Speaker #0

    Elle est créée ?

  • Speaker #1

    Elle est créée. Elle n'a pas encore son sirète, mais elle est créée. C'est-à-dire qu'elle est créée dans le cadre d'un contrat CAP. Le contrat d'appui aux porteurs de projets d'entreprise. Donc elle est créée et j'ai déjà une activité. Mon activité déjà, ça va être du coaching de l'entrepreneuriat responsable. C'est-à-dire que je vais coacher et accompagner les cadres, les dirigeants, les managers, les décideurs à se déployer sur leur voie professionnelle parce qu'ils veulent avoir plus d'impact. Que ce soit en tant que salarié ou que ce soit en tant que créateur. en entrepreneur. Donc, qui veulent redonner du sens et qui veulent être inspirants aussi pour les autres. Alors, soit au sein d'une entreprise, le client peut être une entreprise, parce qu'il veut faire, il veut accompagner ses managers, ses décideurs, parce qu'il y a un projet d'entreprise qui est de mettre plus d'humains, d'être plus impactant, de plus impliquer ses collaborateurs, d'être plus inspirant. Ça peut être l'entreprise, mais ça peut être aussi les gens à titre individuel. qui souhaitent profondément pouvoir changer pour plus d'impact pour eux et pour les gens avec qui ils travaillent, ou rendre leur entreprise plus sociale et plus responsable. J'ai beaucoup constaté de gens en souffrance ou qui avaient simplement envie mais qui ne savaient pas comment faire. Donc voilà, une des solutions c'est le coaching. Ce n'est pas la seule, ce n'est pas le Graal, mais elle a fait ses preuves sur les transformations. En fait, le coaching intervient.

  • Speaker #0

    donc au final qui peut mieux faire du coaching ?

  • Speaker #1

    Il me semble qu'une personne qui est déjà convaincue par la méthode voilà moi je suis convaincue des transformations que ça apporte et c'est une discipline qui est très pragmatique qui est complémentaire à tout ce qu'on peut faire à côté on peut voir un psychologue on peut voir un psychiatre on peut travailler sur plein d'autres aspects mais le coaching est très pragmatique c'est à dire qu'on ne va pas soigner guérir les traumas du passé. On va regarder comment ça vous a transformé, ce que ça a développé. Et le coaching ne s'applique que sur les ressources et les compétences que chacun a. Parce qu'on en a tous. Tout ce qu'on a entrepris, tout ce qu'on a réussi, tout ce qu'on a obtenu, tout ce qu'on a surmonté, c'est grâce à ce qu'on a, pas à ce qu'on n'a pas. C'est pas grâce à ce qu'on fait mal ou à ce qu'on s'accuse de faire mal tous les jours. On réussit grâce à ce qu'on a, à ce qu'on est. Donc il suffit de le réactiver. d'en prendre conscience et de le réinvestir dans les projets qu'on peut avoir.

  • Speaker #0

    J'ai vraiment l'impression que tu es en accord avec toi-même et avec tes valeurs.

  • Speaker #1

    C'est ça l'entrepreneuriat. C'est pour ça que j'ai choisi l'entrepreneuriat. C'est pour nourrir mes valeurs et pour être en accord et pour faire quelque chose que j'aime. Donc ouais, c'est ça. Bien vu.

  • Speaker #0

    Tu dirais du coup que tes valeurs vont être l'éducation,

  • Speaker #1

    peut-être ? Ouais.

  • Speaker #0

    Le social,

  • Speaker #1

    l'humain. L'humain. L'humain. L'humain, avec... Ouais, c'est vraiment l'humain. Je pense que notre monde, il manque un peu d'humanité, là, en ce moment.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment mettre l'humain et que chacun puisse le remettre aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est moi le remettre dans mon activité, mais mon ambition ultime, le pourquoi je suis là sur Terre, c'est vraiment que ça puisse aider le plus de monde possible à remettre de l'humain au centre. Des préoccupations ?

  • Speaker #1

    Même de la qualité de vie au travail ?

  • Speaker #0

    De tout.

  • Speaker #1

    Si c'est du coaching de chef d'entreprise, par exemple ?

  • Speaker #0

    Quand je dis que je vais faire du coaching de l'entrepreneuriat responsable, c'est ça. C'est-à-dire que le chef d'entreprise, uniquement focalisé sur ses tableaux de bord financiers, ce n'est pas moi qui l'accompagnerai pas. Il se fera accompagner par d'autres personnes. C'est très bien. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise valeur, mais ce n'est pas les miennes. On peut concilier performance et humain parce qu'on ne va pas se mentir, une entreprise, à commencer par moi, c'est de la performance. Il faut en vivre, il faut générer du profit, mais pas au détriment de l'humain. C'est avec et grâce à l'humain.

  • Speaker #1

    Et comment se passe ce début d'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    C'est le début.

  • Speaker #1

    Entreprendre ? Après 50 ans,

  • Speaker #0

    c'est possible. Bien sûr,

  • Speaker #1

    je suis ravie de t'avoir vraiment dans le capsule. Je te le redis, mais parce que je pense qu'en termes d'exemple, de dire j'ai eu des super métiers, j'ai eu des super postes à haute responsabilité. Et au final, ça ne me convient plus. C'est peut-être quelque chose qui t'a convenu et tu l'as dit à un certain stade de ta vie. C'était totalement ce qui te convenait et ce que tu appréciais. Mais maintenant, ça ne me convient plus.

  • Speaker #0

    Et limite,

  • Speaker #1

    tu envoies tout valser pour dire maintenant, je vais faire ce que j'ai envie aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Donc oui, c'est possible. La preuve, je ne suis pas un exemple. Je veux juste être inspirante, c'est-à-dire se dire s'il y en a qui l'ont fait et pourquoi je ne le ferai pas. Et de comprendre si on en a envie, d'aller explorer ce qui se passe. D'aller explorer, de se dire pourquoi j'en ai envie. de quoi j'ai besoin pour y arriver et seulement de décider à la fin si c'est fait pour soi ou pas. Mais se limiter tout de suite en ne regardant même pas, c'est se priver d'une belle opportunité. Donc le quotidien, quand on démarre l'entrepreneuriat, là en ce moment je suis dans une période particulière, c'est que je prépare deux certifications. Donc certification, c'est le mot pour les grands qui ont quitté l'école, c'est le diplôme. Donc c'est un... C'est un titre qui a une reconnaissance officielle, qui est délivré par l'État. Donc ça veut dire apprendre, ça veut dire faire des devoirs, ça veut dire rendre des devoirs, ça veut dire passer un oral devant un jury et à la fin on vous dit si vous avez atteint la note qu'il faut pour avoir le titre professionnel. Donc en ce moment, le quotidien c'est celui-là. Donc je dors pas beaucoup, vraiment pas beaucoup. Parce qu'en dehors de ça, il y a les enfants. Et en dehors de ça, il y a comment je vais lancer mon activité. Alors, ça veut dire quoi lancer son activité ? Mais je pense que le podcast, tu as lancé une activité. C'est avec qui je vais travailler, à qui je vais m'adresser, où je vais trouver des clients, c'est quoi mon positionnement, c'est quoi mon logo, c'est tout ça. C'est très excitant, c'est une page blanche, mais en même temps, c'est un questionnement à chaque fois de se dire Est-ce que je prends la bonne décision ? Est-ce que je ne me trompe pas ? Et l'entrepreneuriat, c'est accepter de se tromper et de se dire j'y vais. Mal fait, c'est mieux que pas fait et que parfait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Donc d'accepter de se dire si ce n'est pas ça, ce n'est pas grave, je changerai le coup d'après. Qui m'attend là-dessus ? Qui va me juger ? Qui va me dire non, je ne travaille pas avec toi parce que ton logo, c'est un logo de merde. ou tu n'as pas fait bien du premier coup. Donc c'est accepter de se tromper. Et ça, c'est un beau travail.

  • Speaker #1

    Pour moi, l'une des plus belles qualités d'un entrepreneur ou d'une entrepreneuse, c'est vraiment de, ça rejoint totalement ce que tu dis, de se tromper ou d'avoir un obstacle et de savoir le surmonter, de savoir rebondir à n'importe quelle difficulté. Parce qu'on n'a pas la science infuse. Au bout d'un moment, il n'y a personne au-dessus de nous qui va pouvoir nous aiguiller sur comment faire quelque chose de bien ou de mieux. Parce que la personne a de l'expérience. La seule personne qui a de l'expérience dans notre propre entreprise, c'est nous.

  • Speaker #0

    Et vraiment,

  • Speaker #1

    pour moi, l'une des plus belles qualités d'un entrepreneur ou d'une entrepreneuse, c'est de savoir rebondir.

  • Speaker #0

    Oui, c'est de savoir rebondir. Oui, parce qu'il y a des périodes de découragement, il y a des imprévus, il y a des choses qu'on n'avait pas vu venir, il y a des impondérables, des choses qu'on peut prévoir. Mais effectivement, il peut y avoir des périodes de découragement et c'est ok d'être découragé. Et c'est ok de se dire aujourd'hui je ferme tout parce que là franchement c'est trop dur, je ne m'y attendais pas, je ne sais pas encore comment je vais faire. Mais se rappeler à ce moment-là pourquoi on est là, pourquoi on a choisi ça. et ne pas le lâcher, et aller chercher du soutien.

  • Speaker #1

    Mais je pense que parce que ça nous plaît autant, et parce qu'on a décidé de faire vraiment ce dont on avait envie, c'est ce qui nous motive, même si on n'a pas cette petite voix qui dit Bon, allez, maintenant, tu te lèves et tu y vas ça nous plaît tellement qu'au bout d'un moment, c'est plus fort que nous.

  • Speaker #0

    C'est ça, le point de départ, c'est vraiment... C'est pas de se dire Allez, je me lance, je vais être entrepreneur Il y en a, il y a des profils, attention. Il y a plusieurs familles d'entrepreneurs. Et il y en a pour qui je vais réussir, je vais faire ma start-up et à tel moment je serai à tel chiffre d'affaires et ça marche. C'est-à-dire que le moteur, ce n'est pas le même que le mien. Mais ce qui compte, c'est d'avoir un objectif, un but et de se donner les moyens de l'atteindre. Mais ne pas oublier au passage de se faire plaisir, de vraiment mettre la notion de plaisir qui est liée à la notion de besoin, de quoi j'ai besoin. Voilà, si j'ai besoin de l'humain, je vais aller travailler là-dedans. J'ai besoin de gagner de l'argent, beaucoup, beaucoup d'argent. Je vais me donner les moyens de gagner beaucoup, beaucoup d'argent. Donc, quel que soit le moteur, j'ai besoin d'être utile, d'avoir un impact. Eh bien, je vais monter un podcast. Par exemple. J'ai besoin d'être influente sur des sujets qui me tiennent à cœur. Eh bien, je vais monter un podcast. Donc, c'est ça qui, après, au quotidien, va nous permettre de tenir face aux difficultés. Quand on n'a pas les financements, quand on n'a pas l'audience, quand on n'a pas...

  • Speaker #1

    La remise en question perpétuelle. Pourquoi est-ce que je n'ai pas de clients ? Pourquoi est-ce que je ne gagne pas ? C'est bien ma vie même, parce que bon, au bout d'un moment, même si l'activité nous plaît, il faut quand même qu'on sorte, malgré tout notre salaire, se remettre en question pour savoir est-ce que mes prix sont les bons ? Est-ce que je travaille assez ? Est-ce que je travaille bien ? Est-ce que je ne peux pas améliorer mes process ?

  • Speaker #0

    Et dans ton domaine, comme dans celui du coaching, l'envie de sauver, le fameux sauveur, il est très, très présent. L'envie d'être utile, c'est très, très présent. Et souvent, souvent, dans ces profils-là, on ne regarde pas l'aspect financier.

  • Speaker #1

    L'aspect financier ou même le temps.

  • Speaker #0

    Le temps. Moi, je dirais le temps. Et là, par contre, moi, j'ai appris à regarder ça. J'ai appris à regarder ça parce que quand j'ai fait mon business plan, j'ai dit mais en fait je ne vais pas vivre de mon activité. Comment je vais payer mes factures ? Il n'y a pas de plan B là. Déjà il faut que j'aille les chercher les clients. Mais si en plus je fais ces tarifs là, c'est un gros travail que j'ai fait pour me dire mais on peut être utile et bien gagner sa vie en fait. Et c'est lié à quoi ? C'est lié aussi à la valeur de ce qu'on propose et à sa propre valeur.

  • Speaker #1

    C'est dur d'arriver à ce questionnement-là et d'oser. Parce qu'au bout d'un moment, c'est dire, punaise, mais sur de l'humain, moi, je vais prendre de l'argent. C'est limite ça, comme question.

  • Speaker #0

    C'est de l'humain, on va prendre de l'argent, mais la personne qui vient vous voir, elle ne vient pas par hasard. Ça,

  • Speaker #1

    c'est sûr.

  • Speaker #0

    Donc, c'est quoi le coût pour vous d'une transformation, en fait ?

  • Speaker #1

    Et ce qu'elle en tire à la fin de tout ce... cet accompagnement que tu vas proposer, qu'est-ce qu'elles ont à te dire ?

  • Speaker #0

    Il y a un grand débat sur est-ce qu'un coach doit afficher ses tarifs ou pas. Ah bon ? Oui. Il y a un grand débat, et nous même au sein de l'école, entre nous, entre gens de la promo, et avec les différents coachs qui sont intervenus, qui ont tous des couleurs différentes, chaque coach est unique. il y a quand même un grand débat. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de tarif, qu'il n'y a pas de cadre. Mais ça veut dire aussi qu'en fonction des demandes, ce qui est incontournable, c'est qu'on se rencontre, soit une entreprise ou un individuel, on regarde de quoi vous avez besoin, et je vous fais un devis, et après vous dites oui ou non. Mais afficher son tarif horaire, en faisant ça, on s'autorise aussi à voir en fonction de l'enjeu que ça représente pour la personne. de voir un peu le tarif qu'on peut faire et de discuter avec eux, est-ce que c'est OK pour vous par rapport à l'enjeu que ça représente. C'est aussi voir nous, est-ce que ça pourrait débloquer chez une personne qui n'a pas forcément... Le budget nécessaire et s'autoriser, en tout cas moi je vais m'autoriser à faire du coaching solidaire, en disant voilà ce que je vous propose, on va échanger, soit un échange de compétences, soit un tarif qui est un tarif annoncé solidaire. Donc ça vient questionner la question des tarifs, par contre effectivement. Moi je me suis mis un cadre parce que sinon je vais pas vivre de mon activité. Il me reste 10 ans à bosser, peut-être plus si j'ai envie, mais au minimum 10 ans. Faut que j'en vive. Donc on peut être utile et bien gagner sa vie sur de l'humain. À condition d'être éthique et responsable.

  • Speaker #1

    En tout cas, je suis allée sur ton profil LinkedIn et j'ai vu de très bons retours de personnes que tu as accompagnées. Donc je pense que tu vas être une excellente... coach. Et parce que ça te vient du cœur et que c'est en accord avec tes valeurs, c'est forcément quelque chose de qualité.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Je vais le faire avec le cœur et avec tout le recul aussi nécessaire parce qu'on est au service, au bénéfice de l'objectif d'un coach. Et ce qui est difficile, c'est de rester complètement neutre et externe quand on accompagne des personnes. Même si de ne pas franchir la limite du conseil. Un coach ne conseille pas. Ça, je le dis à tout le monde. Si demain, vous avez un coach qui transforme les séances en conseils, vous n'êtes pas dans un coaching. C'est autre chose, ça peut être utile, mais vous n'êtes pas dans un coaching. On ne doit pas demander un conseil. On aide la personne à trouver ses propres solutions. D'accord. On n'est pas un mentor. Le mentorat, c'est autre chose. Donner de son expérience et accompagner quelqu'un. Sur du mentorat, c'est encore autre chose. Ça se fait, mais c'est encore autre chose. Le cadre du coaching, on ne conseille pas et on ne parle pas de son expérience.

  • Speaker #1

    Tu veux retirer un petit papier ?

  • Speaker #0

    Ben oui. Aïe. Entrepreneuriat, salariat et vie de famille.

  • Speaker #1

    J'aurais pu rajouter études aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, on peut mettre dans l'entrepreneuriat, ouais. On va le mettre dans l'entrepreneuriat. Le départ de l'entrepreneuriat, c'est de se former. En tout cas, pour moi, c'était incontournable. Et de toute façon, c'est un métier dans lequel on apprend. On a une obligation déontologique d'apprendre en permanence, de questionner nos pratiques en permanence et d'apprendre en permanence. Donc ça, ça ne me quittera pas.

  • Speaker #1

    Même, je pense, avec l'évolution sociétale, avec l'évolution des mentalités, de se dire comment, au vu des... Peut-être ce qu'on entend dans l'actualité. Est-ce que je vais pouvoir adapter ce critère-là dans ma pratique ?

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est de l'amélioration continue.

  • Speaker #0

    C'est de l'amélioration continue. Et effectivement, la prise en compte de l'évolution sociétale, elle est primordiale. Puisqu'on se propose comme des accompagnateurs de la transformation. Mais se transformer, pourquoi ? Et dans quel environnement ? L'environnement est très, très important dans le coaching. Donc l'entrepreneuriat. Le salariat, la vie de famille, donc entrepreneuriat versus salariat.

  • Speaker #1

    Comment tu gères ?

  • Speaker #0

    Comment je gère ? Je gère avec déjà de la gestion de planning, de l'optimisation du temps, c'est-à-dire que je découpe mes journées avec des blocs de quand je travaille, de quand je m'occupe de mes enfants, de quand je m'occupe de moi. Donc ça, c'est ce que j'ai appris à la fin de mon burn-out. C'est qu'à un moment donné, il n'y a que 24 heures dans une journée. Donc, ça ne rentre pas plus. Faire les choses plus vite, c'est se griller plus vite.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc, se donner un cadre. C'est quoi ma plage horaire et qu'est-ce que j'y mets dedans ? Et prévoir les temps de pause et les temps de repos. Sinon, moi, je ne tiens pas. Comment je me ressource ? La vie de famille, elle est importante. La vie de famille, moi, c'est mes filles. Bon, maintenant, j'en ai deux grandes qui sont, une, complètement autonome, une qui fait encore ses études et une avec laquelle je vis, donc qui a tout suivi.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #0

    oui. Et qui a compris beaucoup de choses. Voilà. Et qui a toujours des questions hyper pertinentes. Elle est très, très curieuse et donc... Tant qu'elle n'a pas la réponse à sa question, elle pose des questions, pose des questions. Du coup, elle me questionne. Et franchement, mais là, tu travailles pour quoi ? Tu travailles pour toi ? Tu travailles pour quelqu'un d'autre ? Et qui est hyper flexible. Et qui sait qu'on aura des temps ensemble, mais qui du coup accepte les moments où, même si je suis dans la maison, je ne suis pas dispo pour elle. Voilà. J'ai eu beaucoup de soutien. Là, pendant les un an, depuis que je me forme, j'ai eu beaucoup de soutien d'entraide féminine. Comme par hasard. Qui se sont occupées de ma fille pendant les temps où moi, je ne pouvais pas m'en occuper pour qu'elle fasse des trucs de son âge d'ado de 13 ans. Donc qu'elle soit avec ses copines. Je pense qu'elle a vécu son meilleur été là.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, clairement. Clairement, parce que j'étais beaucoup plus flexible sur tout ce qu'elle avait le droit de faire. qu'elle aurait peut-être pas fait avec moi si j'avais été complètement dispo. Voilà, donc elle a grandi elle aussi. Donc ouais, mes journées, c'est...

  • Speaker #1

    C'est beaucoup d'organisation. Ouais,

  • Speaker #0

    mais une fois que c'est planifié, ça roule.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ça roule, voilà.

  • Speaker #1

    Et après, tu es quand même stricte avec toi, c'est-à-dire que, bon ben, tu te planifies par exemple 7 heures de travail dans une journée, je dis ça parce que c'est à peu près le temps de travail horaire d'un salarié à 35 heures. 7 heures et après de charrette ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'était le rêve, l'entrepreneuriat. Je travaille comme je veux. Alors oui, je travaille plus que 7 heures, clairement. Mais c'est moi qui choisis, qui décide. Donc non, c'est pas 7 heures.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu te fixes des limites ?

  • Speaker #0

    Je me fixe des limites. Dans la journée, je me fixe des limites pour avoir du temps disponible pour autre chose. Une fois que ma fille est couchée, j'utilise le temps qui reste. pour faire ce que je n'ai pas bouclé. Ou quand elle n'est pas encore levée.

  • Speaker #1

    Ok. Voilà. Parce que ça, c'est sûr. La liberté de l'entrepreneur ou de l'entrepreneuse sur sa gestion du temps, bon ben, on passe plus de temps à travailler que...

  • Speaker #0

    Ouais, alors c'est une liberté. C'est clairement une liberté. Mais liberté ne veut pas dire... Oui, après, on récolte les fruits en fonction du temps qu'on y aura consacré. Moi, je n'ai pas la recette pour travailler deux heures. Et gagner comme si j'en avais travaillé dix, je ne sais pas faire. Donc, j'y consacre du temps et notamment au lancement. Au lancement, il y a tellement de sujets à voir. Je me rends disponible dans la journée parce que les gens avec qui j'ai besoin de bosser, ils ne vont pas être OK pour bosser à minuit. Donc, minuit, c'est le temps que j'ai, ces horaires-là. Je limite quand même parce que j'ai quand même besoin de dormir.

  • Speaker #1

    Ah bon ? Oui.

  • Speaker #0

    Et donc, je me limite quand même, voilà, je me réserve du temps pour dormir, du temps pour du sport, parce que c'est là aussi qu'on recharge les batteries. Et donc, une fois qu'on a épuisé les batteries, c'est difficile de les remplir. Il vaut mieux éviter qu'elles se vident trop vite. Donc, c'est de l'organisation, c'est du stress, c'est de la flexibilité, parce qu'il y a des jours où on a prévu de faire des choses et il y a des imprévus. La fatigue en fait partie.

  • Speaker #1

    Mais ça, pour le coup, c'est la liberté de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Ça, pour le coup, on écoute beaucoup plus notre corps. Et les moments où on va être beaucoup plus en forme, là, on ne va plus compter. Et les moments où on est moins en forme, on va... Je pense que ça aussi, c'est avec le temps, avec l'expérience, on va se dire... Là, si mon corps en a besoin, je ne vais pas me griller toutes mes ressources et toute mon énergie. Et donc, je vais m'accorder un petit moment de pause. Ça me permettra d'aller encore plus vite la prochaine fois.

  • Speaker #0

    C'est ça, en fait, c'est d'évaluer en permanence la balance de l'équilibre. De l'évaluer en permanence et de se dire, OK, là, c'est déséquilibré. Peut-être que je peux l'accepter, mais derrière, par contre, je planifie comment je rééquilibre. Ça, c'est à la fois le burn-out qui m'a du coup bien préparée à l'entrepreneuriat. Parce que c'est quelque chose que je ne faisais pas du tout.

  • Speaker #1

    D'écouter ton corps ?

  • Speaker #0

    D'écouter mon corps et de me dire, là, ok, j'ai un pic, c'est incontournable. Là, j'ai un pic, je devais rendre mes livrables, c'était incontournable. Donc j'ai travaillé, mais vraiment énormément. Vraiment, vraiment énormément. Et ça s'est terminé par une nuit blanche, mais je le savais. Donc je savais que derrière, j'allais planifier aussi. J'avais tout de suite prévu comment j'allais me recharger. Voilà. Et ça, oui, c'est la liberté. C'est la liberté de l'entrepreneuriat. Finalement, de pouvoir mieux prendre soin de soi.

  • Speaker #1

    Tu as une dernière casquette ?

  • Speaker #0

    Je la devine.

  • Speaker #1

    Tu la devines ?

  • Speaker #0

    Ah ouais. Alors, qu'est-ce qu'il est ? La nature et le corse. Ça me fait sourire. Ça peut paraître léger. Mais qu'est-ce que ça me sent de ma zone de confort ?

  • Speaker #1

    C'est vrai ?

  • Speaker #0

    Waouh.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai vraiment beaucoup envie de discuter de ça avec toi. Parce que c'est quand même... Enfin... Tu en as fait un engagement aussi, j'ai l'impression. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui. Qu'est-ce que c'est ? Alors c'est un comité indépendant, Miss Naturelle Corse, donc il y a Miss, donc on devine que c'est un concours. Alors même si l'aspect concours n'existe pas trop, ça s'inspire de Miss France. Ok. Sauf que là, il n'y a aucun critère, ni d'âge, ni de taille, ni de situation familiale, ni de tatouage, ni tous les critères qu'on connaît des Miss France. Ça défend la place de la femme quand même, à tous les âges, quel que soit son parcours de vie. C'est qu'elle place à la femme et essaye de changer un peu aussi les codes. Les codes de la beauté, les codes de... des critères et pour porter des messages. Donc, il y a des Miss Naturelles dans toute la France, dans toutes les régions. Il y a un titre de Miss Naturelle France qui va se jouer au mois de novembre. Ok,

  • Speaker #1

    du coup,

  • Speaker #0

    tu y vas. Du coup, je vais y participer. Mais Miss Naturelle Corse, c'est d'abord une sélection en Corse. Et ce qui est... Le cœur, c'est quand même la personnalité, les projets, qui on est. Quel a été le parcours ? Il y avait aussi un test de culture générale. Et il fallait un petit peu essayer d'avoir un peu de notoriété sur la candidature à Miss Naturelle. Et donc, je suis fière d'avoir eu les trois écharpes, en fait. Sur le test de culture générale et sur comment j'ai réussi à avoir un petit peu d'engagement, un peu de clic sur ma candidature. Mais ça me sonne de ma zone de confort parce qu'il faut que je me mette en avant, que je parle de moi.

  • Speaker #1

    Ok, c'est quelque chose que tu as du mal à faire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore quelque chose que j'ai du mal à faire. Je suis capable d'aller chercher des sous et capable d'aller chercher des partenariats en portant une cause, par exemple, entreprendre pour un projet. Et j'ai du mal encore à aller chercher en disant, est-ce que vous pouvez, j'ai besoin de partenaires, j'ai besoin de m'habiller, je vais avoir besoin de me déplacer, j'ai besoin de me coiffer. Et l'idée, c'est d'essayer d'embarquer des partenaires qui croient au projet. Miss Naturel, c'est un comité qui est très jeune encore. Je serais Miss France, je pense que ce serait Miss France, il y a une marque derrière. Miss Naturel Corse, c'est une marque qui est toute jeune. qui a été portée par des... C'est bénévole, hein, voilà. Le comité est complètement bénévole et sur le continent. Mais du coup, voilà, là, on va rentrer... En fait, ça va s'accélérer là, maintenant, à partir du 1er septembre, puisque ça y est, toutes les élections ont eu lieu dans toutes les régions, donc elle va dévoiler tout le monde, il faut faire des vidéos, et là, il va falloir commencer à animer les réseaux sociaux, etc. Donc c'est là que... C'est là que ça... C'est là qu'il faut que j'apparaisse.

  • Speaker #1

    Pourquoi c'est important pour toi,

  • Speaker #0

    ce concours ? Pourquoi c'est important pour moi ? Clairement, quand j'ai décidé ça, c'était en janvier, fin d'année ou début d'année. C'était important. Il restait encore à travailler sur l'image de moi, en fait. J'étais pas... Voilà, l'amour de moi et l'image de moi. Et je me suis dit, je vais aller me confronter à ça. pour voir si ça peut réparer quelque chose quand même, améliorer. Je ne suis pas en accord avec l'image qu'on rend, pas complètement en raccord, avec l'image qu'on renvoie de moi, celle qu'il y a dans le miroir, que je vois. Et j'avais besoin un peu quand même de travailler là-dessus. J'avais avancé et je me suis dit, voilà, ça va beaucoup mieux. Est-ce que du coup, je peux sauter le pas et j'assume suffisamment pour apparaître ?

  • Speaker #1

    Et alors ?

  • Speaker #0

    Et alors ?

  • Speaker #1

    C'est encore un travail.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore un travail, mais ce sera un travail de toute une vie. Encore, je pense. Comme je disais, quand j'ai candidaté, elle m'a dit Pourquoi vous candidatez ? J'ai dit Quand j'étais jeune, j'avais le physique, j'avais tous les critères de Miss, et je n'avais pas la confiance en moi. À l'intérieur, je n'avais pas ce qu'il fallait pour y aller. Je me suis dit Maintenant, je n'ai plus les critères de Miss France. Par contre, à l'intérieur, ça va beaucoup mieux. Donc maintenant, je veux oser. Et je suis tombée par hasard, complètement, sur Miss Naturelle. Donc j'ai dit, tu en avais envie, donc vas-y. N'attends pas, tu verras bien. La femme au centre de ton entreprise. Déjà, je suis une femme qui porte une entreprise. Je me suis beaucoup posé la question de l'entrepreneuriat au féminin. Dans le sens de est-ce que je vais vouloir travailler exclusivement avec des femmes et Et je n'ai pas fait ce choix-là. Je resterai engagée sur l'entrepreneuriat au féminin, je resterai engagée sur tous les sujets qu'on connaît, qu'on a pu mener ensemble. Mais pour que la société soit bien inclusive, je pense qu'il faut vraiment travailler avec ces messieurs. Moi je suis partisane de, pour renforcer la place de la femme dans toutes les sphères de la société, il faut aussi éduquer les messieurs. Pour qu'elle retrouve sa place, il faut que les messieurs leur fassent de la place. Voilà, donc je vais travailler aussi avec eux, travailler avec tout le monde. Et on s'est rendu compte que, je pense que tu as dû rencontrer Martina Rino, qui est extraordinaire et qui arrive à...

  • Speaker #1

    Sociologue.

  • Speaker #0

    Sociologue, qui travaille dans la communication, qui travaille beaucoup sur les stéréotypes de genre, et notamment dans le milieu professionnel. et qui a des données scientifiques et mesurables. Ce n'est pas un parti pris, ce n'est pas ce qu'elle dit, ça s'appuie toujours sur des données vérifiables. Et les données montrent que quand dans un milieu, dans les métiers genrés féminins, quand ils se masculinisent, ça améliore la condition de la femme. Ça fait monter les salaires, ça améliore les conditions. Moi, je m'appuie aussi là-dessus en me disant que pour que ce soit vraiment inclusif, il faut travailler avec tout le monde.

  • Speaker #1

    Comment est-ce que tu envisages l'avenir ? Quelle est ton ambition pour ton entreprise ?

  • Speaker #0

    Mon ambition pour mon entreprise, c'est d'arriver à en vivre d'ici trois ans, d'avoir du temps pour faire du coaching solidaire et pour faire un travail d'influence sur ce métier-là qui est méconnu, qui souffre encore d'idées reçues. qui sont à déconstruire. C'est un métier qui est mélangé et confondu avec des business avec lesquels je ne suis pas forcément en accord parce que justement, ça entretient la confusion. Donc vivre de mon activité d'ici trois ans et pouvoir défendre ce métier-là et être influente et me dire que je contribue à la transformation des personnes qui vont transformer le monde.

  • Speaker #1

    C'est génial. Quels seraient tes conseils ? pour se lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Vas-y, on va discuter. Qu'est-ce qui t'attire dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    La réponse, c'est discuter avec Vanessa Santoni. Prenez du coaching avec Vanessa Santoni.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'attire dans l'entrepreneuriat ? C'est la première question. Et après, parler de la personne. Toi, dans l'entrepreneuriat, c'est quoi ta place ? C'est quoi ? Qu'est-ce que tu ambitionnes de faire ? Comment tu te vois dans cette vie-là ? Et par quoi tu commences ?

  • Speaker #1

    Non, mais c'est génial. Je suis tellement contente de t'avoir accueillie dans Capsule. Qu'est-ce que tu as pensé de cette invitation ?

  • Speaker #0

    C'est un très bon moment. Des questions hyper pertinentes. Bon. Et... Et comment ça s'est tissé au fur et à mesure de ce que je disais, j'ai beaucoup apprécié. Et puis bon, on a oublié les caméras.

  • Speaker #1

    T'as vu, hein ?

  • Speaker #0

    C'est à chaque fois un moment de bonheur. Et merci, parce que c'est aussi un moment d'introspection pour moi. C'est vrai. Oui, c'est un exercice. C'est un exercice qui te pousse quand même à réfléchir, à voir les choses sous un autre angle, celui que tu as envie d'avoir. Et le média du micro me plaît bien, franchement. C'est vrai ? Ah ouais.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on va faire un podcast ensemble ?

  • Speaker #0

    Ah là, mais je te le dis, ce serait le rêve. Ah ouais, franchement.

  • Speaker #1

    Et écoute, quand tu te lances dans ton axe d'influence,

  • Speaker #0

    il faut qu'on fasse un podcast ensemble. Ah ouais, mais franchement.

  • Speaker #1

    vraiment c'est un des médias que j'apprécie le plus avec grand plaisir c'est un média alternatif qui permet de tellement s'exprimer librement et de faire passer des idées simplement mais exactement de la façon dont on a envie de

  • Speaker #0

    les communiquer Mais ça, c'est tout l'art du créateur du podcast. Moi, je me suis juste laissée embarquer.

  • Speaker #1

    Écoute, tant mieux si tu t'es un peu détendue et que ça a pris une introspection sur toi. C'était l'objectif. Écoute, réussie. Merci encore d'avoir participé à cette capsule.

  • Speaker #2

    Si vous avez aimé cet épisode et que ce n'est pas déjà fait, pensez à vous abonner à la chaîne YouTube Capsule Entrepreneuriat. Vous pouvez activer la petite cloche pour être au courant des nouvelles sorties. Et puis si vous nous écoutez sur Spotify, Apple Podcasts ou Deezer, pensez également à vous abonner et à nous mettre 5 étoiles. Tous les liens sont dans la description. Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux, Capsule Entrepreneuriat, sur Instagram, LinkedIn et bientôt TikTok. Vous aurez un avant-goût de l'épisode de la semaine, des bons plans et aussi des invitations aux événements que l'on organise.

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