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Capture ton Business

49. Retour sur les 10 ans d'entrepreneuriat de Lou, une histoire de passion, de doutes… et de réussite !

49. Retour sur les 10 ans d'entrepreneuriat de Lou, une histoire de passion, de doutes… et de réussite !

53min |19/05/2025
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53min |19/05/2025
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Description

Dans cet épisode ultra inspirant, Lou — photographe et co-fondatrice de Capture — revient sur ses 10 ans d’entrepreneuriat : les galères, les déclics, les erreurs, les pivots… et les grandes victoires 🫶

Elle te raconte tout, sans filtre, avec humour, émotion et lucidité.
Si tu rêves de vivre de ta passion, que tu doutes parfois ou que tu cherches un vrai shot de motivation (et de douceur), tu vas adorer cet échange 💛
À écouter avec un carnet, un plaid ou une envie de tout déchirer 💥

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Et on se retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode, alors n’hésite pas à t’abonner et nous dire ce que tu as pensé de cet épisode !

PS : Si toi aussi, tu souhaites participer à un de nos épisodes de podcast pour partager ton expérience dans l’entrepreneuriat, écris-nous !


—————————————


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À très vite,
Obéline, Eugénie & Lou 😘


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue sur Capture ton business, le podcast à destination des entrepreneurs qui veulent booster leur entreprise et vivre sereinement de leur business. Créé avec amour par l'agence normande Capture Communication. Aujourd'hui, j'ai la chance d'accueillir une invitée un peu spéciale sur le podcast parce que ce n'est pas juste une entrepreneuse que j'admire, c'est aussi ma meilleure amie, ma binôme de toujours et mon associée chez Capture. j'ai nommé la grande, la magnifique, l'incroyable Lou Chevalier. Si tu ne la connais pas encore, Lou est photographe depuis 10 ans. 10 ans d'indépendance, de doute, de belles rencontres, de galères aussi. Mais surtout 10 ans de passion et de persévérance. Aujourd'hui, elle shoot aussi bien des mariages et des familles que des portraits pro et des univers de marque. Elle vit pleinement de ce métier qui est profondément humain et je peux te dire qu'elle a mille choses à partager avec toi. Pour cet épisode, on avait envie de faire un vrai... retour d'expérience sur ces 10 ans d'entrepreneuriat. Sans bullshit, sans filtre, Lou, elle nous parle de ses débuts, de sa sortie du salariat, de l'importance de s'organiser même quand on n'est pas très carré à la base, des bilans qu'elle fait régulièrement, de ses apprentissages, de ses moments où elle se sentit paumée aussi. Mais aussi, et surtout, elle nous montre qu'on peut construire une entreprise à son image, évoluer sans se trahir et se créer une vie pro qui respecte son rythme et ses valeurs. Bref, si toi aussi t'es entrepreneuse ou en chemin pour le devenir, installe-toi bien parce que tu vas partir boostée, inspirée et clairement un petit peu émue.

  • Speaker #1

    Alors Lou,

  • Speaker #0

    pour ceux qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu veux bien te présenter, raconter un petit peu ton histoire ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, Obéline. Donc moi, c'est Lou. Cette année, j'ai 35 ans. J'ai grandi en Normandie et j'ai eu la chance de faire mes études au Beaux-Arts de Caen, donc l'ESAM maintenant, à tes côtés d'ailleurs, Obéline. C'est là où on s'est rencontrées et on a commencé à imaginer beaucoup de choses toutes les deux. Donc voilà. Trop cool, comme quoi les écoles supérieures nous permettent aussi de rencontrer nos meilleurs amis. C'est sûr. Mais pour me présenter, je suis photographe depuis 10 ans. J'ai étudié au Beaux-Arts de Caen. J'ai eu la chance aussi de partir voyager pendant deux années consécutives qui ont évidemment forgé un peu plus mon caractère et surtout qui ont peut-être un peu dessiné mes rêves aussi. snitcher

  • Speaker #0

    Et alors le moment où tu as décidé de te lancer en tant que photographe, c'était quoi ? Qu'est-ce qui t'a poussé là-dedans ?

  • Speaker #1

    En fait, juste après notre diplôme, je suis directement partie rejoindre mon compagnon de l'époque en Australie. Et en fait, là-bas, on y a passé tous les deux un an et demi. Puis après, j'ai passé six mois, enfin trois mois, je crois, en Asie. Enfin bref, un voyage de deux ans, comme je le disais juste avant. Et en rentrant en France, je me suis posé ces questions. Mais qu'est-ce que j'ai vraiment envie de faire ? Qu'est-ce que je sais faire ? Qu'est-ce que je veux faire ? Et voilà. Et en fait, toutes ces questions se sont un peu bousculées dans la tête, dans le sens où on n'était pas censé rentrer en France. On était censé continuer un autre grand voyage, comme le Canada ou la Nouvelle-Zélande. Et ça ne s'est pas fait. Donc, il fallait vraiment se trouver un projet professionnel plutôt alléchant. Et en fait, la réponse qui me suis venue rapidement, c'était la photo. J'aime la photo, j'aime les gens, j'aime les histoires, j'aime raconter des histoires. Et du coup, je me suis vraiment dit que ce médium que j'avais... que j'avais vraiment exploré pendant toutes mes études, étaient là entre mes mains et il fallait que je saute le pas. Et puis, la chance que j'ai eue, c'est que d'être partie en voyage si longtemps m'a permis de prendre vraiment confiance en moi, m'a permis aussi de me rendre compte que tout est possible, qu'on peut faire absolument ce qu'on veut de notre vie parce que j'ai vu autant des belles choses qu'en Asie, des choses un peu plus... plus triste, un peu de misère et tout. Et donc, j'ai vraiment pris conscience qu'on avait une chance de malade d'être français. Et que, bah, j'avais aussi, grâce à ce voyage, plein de confiance en moi, qui, je savais, allait s'envoler très vite. Et il fallait absolument que j'en profite pour, du coup, monter ma boîte rapidement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu t'es pas posé la question du salariat, t'as pas eu trop peur de te lancer à ton compte ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis dit, moi, j'ai envie d'être photographe, j'ai envie d'être à mon compte, je vais tenter l'aventure. Donc, bam, je me mets à mon compte. Mais je ne me suis pas dit, tiens, je vais gagner ma vie tout de suite en tant que photographe. Donc, en fait, je me suis aussi positionnée sur des jobs salariés. Donc, dans un premier temps, j'ai fait un premier job. un petit CDD, un contrat d'été en fait, où j'ai pu un peu poursuivre cette ambiance de voyage. Mais ensuite, j'ai essayé de trouver des jobs qui correspondaient, je pense, à mon emploi du temps de photographe. C'est-à-dire être disponible pendant les vacances, les week-ends, voilà. Et puis je pense que j'avais aussi au fond de moi une autre petite envie qui était d'enseigner. Et donc, je me suis rapprochée des lycées pour devenir surveillante, puis surveillante d'internat, puis professeure d'art appliqué. Et donc, ça correspondait vachement bien aussi à ce… Enfin, surveillante, en tout cas, correspondait vachement bien à cette double casquette qui me permettait d'avoir du temps pour réfléchir, pour mettre en place mon entreprise. poser les bases, commencer à trouver des clients, tout en étant salarié quand même, avec un petit revenu qui pouvait me permettre d'être indépendante et de vivre par mes propres moyens.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et du coup, tu avais des modèles d'entrepreneurs autour de toi ou finalement, tu as démarré sans modèle, sans plan ?

  • Speaker #1

    Des modèles en tant qu'humain, je ne dis pas. Des récemment de notre entourage. Alors j'en avais des éloignés un petit peu mais pas franchement dans mon entourage proche. Après je crois que j'ai toujours aimé et ma famille un petit peu pareil, enfin les membres de ma famille, mes parents en tout cas, j'ai toujours aimé fabriquer des choses dans le but de les vendre. Ça c'est un des marchés de créateurs, j'en fais depuis vraiment très longtemps. Et l'école des beaux-arts, je pense que je l'ai imaginé aussi comme ça. En fait, j'ai commencé mon parcours des beaux-arts en étant dans la filière artistique, qui est pour moi très floue et vague, mais qui était hyper intéressante. Mais je n'arrivais pas trop, il n'y avait pas de but. Et donc, après, on a dérivé en dessin graphique toutes les deux. J'ai dérivé là où tu étais et là, il y avait beaucoup plus de buts. Et donc fabriquer quelque chose dans le but d'aider quelqu'un et donc de le vendre, un service, pour moi, ça paraissait vachement plus logique.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et du coup, sans vrai modèle proche, etc., sans plan tout fait, c'est quoi selon toi les grosses erreurs qui t'ont coûté le plus de temps, le plus d'énergie finalement ?

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est comme ça qu'on apprend en même temps.

  • Speaker #1

    C'est comme ça qu'on apprend, ouais. Alors, il faut remettre aussi les choses dans leur contexte. Il y a 10 ans, Internet existait, évidemment, mais on n'avait pas tout ce contenu à portée de main, il faut le dire, quand même. On en avait beaucoup, déjà. Instagram existait déjà, mais c'était un peu le début. On ne s'en servait pas, en tout cas, de la même façon qu'aujourd'hui. les contenus youtube etc était quand même c'était au tout début donc c'était pas voilà il y avait des blogs qui existaient des choses comme ça beaucoup de contenus de cette sorte mais fallait quand même chercher, beaucoup chercher par soi-même pour arriver à ses fins. Donc il y a eu plein de choses, il y a eu beaucoup d'erreurs. Je pense que déjà la première erreur, c'est d'avoir mis beaucoup de temps à assumer que j'étais photographe. Il y avait cet énorme syndrome de l'imposteur qui faisait que je n'arrivais pas à dire à haute voix « je suis photographe » . Donc en fait je disais d'abord je suis surveillante, ah oui et je suis photographe. Ah oui ! Tu es photographe et puis voilà c'est tout en fait, tu es photographe et pour gagner ta vie, autant que c'est ton entreprise d'école, tu as un travail salariat. Voilà ça c'était une des erreurs donc j'ai appris à le travailler vraiment avec l'aide de quelqu'un, toute seule c'était impossible, c'est pareil. demander l'aide de quelqu'un pour se faire coacher et avancer, je pense que j'ai mis quelques années. Donc, je pense qu'une des erreurs, c'est de ne pas investir rapidement dans le coaching, l'aide au partage de savoir, en fait. Parce que, aussi, ce que je voulais dire avec le fait qu'Instagram, Internet n'étaient pas à sa pleine puissance il y a 10 ans, c'est qu'on n'avait pas... Moi, je n'ai jamais eu de mentor. Aujourd'hui, je trouve que c'est hyper facile de trouver un mentor avec les réseaux sociaux, de sympathiser avec quelqu'un qui fait le même métier, qui est plus avancé que toi, de lui poser des questions discrètement, puis de te rencontrer, d'échanger de vive voix, etc. Et ça, on ne l'avait pas trop. Et toi et moi, Obéline, on ne connaissait pas vraiment de gens qui faisaient notre métier à leur compte. Et surtout, on se sentait hyper jeunes. Et du coup, on allait... pas trop demander de l'aide. Et donc, de ne pas s'être entourée de gens ambitieux, je pense, était quand même une erreur.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Voilà, ça, c'était une des erreurs. Et puis, moi, une de mes grandes erreurs, c'est que j'ai toujours voulu être libre. Et sympa, la liberté de hippie. Et du coup... Pour moi, tout ce qui était organisation et me mettre des objectifs bien précis, etc., c'était une contrainte et je le voyais comme quelque chose de négatif. Et donc, oui, mais en fait, sans objectif, sans plan, en fait, on n'avance pas du tout. Et aujourd'hui, j'ai bien compris que finalement, d'être cadrée me rendait beaucoup plus libre.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    finalement me donner beaucoup de liberté donc voilà j'ai pataugé quand même pendant un petit moment voilà ça c'est quand même les erreurs mais après j'ai eu vachement de chance sur 2-3 trucs aussi ça fait partie du parcours aussi heureusement bien sûr j'étais quand même à tes côtés tu m'as quand même beaucoup aidé par exemple pour lancer un site internet sans toi pas comment j'aurais fait tu vois donc ça c'était ça c'était incroyable j'avais quand même comme j'ai entamé cette cette entre entrepreneuriat avec plein de confiance en moi j'avais cette conscience qu'il fallait aussi que je renvoie une image d'une personne qui avait confiance en soi qui était alignée avec qui elle était dans son business et que malgré tout malgré le fait que je n'avais pas encore eu beaucoup de clients. Je savais faire des photos, j'avais une image de marque et ça, on l'a travaillé toutes les deux. Et donc, j'ai investi, entre guillemets, cette image de marque grâce à toi, grâce au fait que tu me crées un site Internet. Et très rapidement, j'ai investi de l'argent aussi pour me faire référencer et exister auprès de mes prospects qui allaient sûrement avoir besoin de moi. Donc ça, ça m'a quand même beaucoup aidée.

  • Speaker #0

    Et trouver des clients au début, comment c'était ?

  • Speaker #1

    Eh bien, c'était sympa ! Trouver des clients, en fait, les premiers clients, c'est clairement du bouche à oreille. Du bouche à oreille qui vient de tes amis, tes parents. Ça, c'était les premiers. Ensuite, comme je viens de le dire, j'ai investi aussi de l'argent dans un... dans un système de référencement de photographe de mariage en particulier qui m'a aidé du coup à trouver mes premiers clients de mariage et je regrette pas et je regarde pas du tout d'avoir mis de l'argent là-dedans, moi, ça m'a aidé à décoller.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et du coup, tout à l'heure, tu nous parlais de l'organisation, le fait que tu te sentais plus libre sans être organisée, finalement, et qu'au final, ça s'est révélé être le contraire. C'est quoi le moment, vraiment, où tu t'es dit, là, si je ne m'organise pas, je vais cramer, je vais couler ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a plein de petites choses. Après, la question de l'organisation, pour moi, ça sera un sujet éternel. Mais je pense qu'il y a eu beaucoup de moments où je sentais mon corps se cramer. Donc, quand ton corps est en train de t'envoyer des signals d'alarme, tu te dis, oula, là, ça commence à être difficile. Je commence à perdre pied. Je commence à… être trop angoissé, trop stressé. Et puis, les clients qui sont en train de te demander quand est-ce que leur job arrive, enfin, leur livraison de photos arrive, ça, c'est hyper désagréable. Je déteste avoir la sensation que quelqu'un attend derrière mon dos et que ce soit que de ma faute, en fait. C'est très désagréable. Tu ne te sens pas hyper professionnel dans ce moment-là. Donc, il y a eu plein de petites choses au fur et à mesure. Et puis après, il y a eu aussi, je pense que le... En fait, j'ai mis très longtemps à être photographe indépendante à 100%.

  • Speaker #0

    Ouais, on y reviendra après ça, ouais.

  • Speaker #1

    On y reviendra plus tard.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je pense que le passage de mi-salarié full indépendant... m'a quand même beaucoup aidé parce que là en fait je me suis rendu compte enfin j'ai pris conscience je pense que ça y est c'est vraiment mon métier. Là en fait là si je taffe pas si je m'organise pas je vais crever de fatigue et je vais pas gagner d'argent et il faut que quelqu'un me donne de l'argent pour me nourrir et pour payer mon loyer je pense que ça ça a été un vrai élément déclencheur quand même.

  • Speaker #0

    Vraiment le côté de toute façon tu n'as pas le choix et puis au bout d'un moment ton corps ne suit pas si tu continues à aller un peu dans tous les sens et puis à te focus en fait sur les périodes de rush uniquement.

  • Speaker #1

    Exactement ouais. Non mais l'organisation on peut en parler pendant des heures.

  • Speaker #0

    Et du coup justement le moment où tu es passé à 100% en tant que photographe indépendante c'était quand même un moment assez... Assez compliqué, assez important aussi dans ta vie. C'était quoi un peu tes émotions à ce moment-là, tes peurs, tout ça ? Et puis avec le recul, du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté de prendre cette décision ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui s'est passé, c'est que moi, j'ai eu la chance de devenir prof au sein d'un établissement que j'adorais. J'avais plus qu'un plein temps. Donc pour la première fois de ma vie, je gagnais bien la vie. Et c'était trop cool. Ça n'a duré qu'un temps. Mais en fait, le système de l'éducation nationale fait que quand tu es remplaçant une première fois à plein temps, il se doit de te trouver des postes les années suivantes à la même hauteur d'amplitude horaire. Donc, j'ai fait deux, trois ans comme ça. Et la dernière année, en fait, ils m'ont proposé un poste qui n'était plus à plein temps et qui était loin de chez moi.

  • Speaker #0

    Je me souviens.

  • Speaker #1

    Je me suis dit, waouh, là, en fait, je vais... Je ne vais pas gagner autant d'argent, mais je vais surtout perdre de l'argent sur la route, dans ma voiture, dans l'essence, dans l'entretien de cette voiture, dans des établissements qui ne m'inspirent pas trop. Et surtout, je vais perdre du temps à consacrer à ma boîte. Donc ça, c'était un peu frustrant. Donc j'ai eu peur, j'ai eu peur, j'ai eu peur. Je me suis dit, mais quel choix dois-je prendre ? très compliqué de prendre des décisions. Et puis, j'aimais ça quand même, l'enseignement, j'adorais ça. Avoir une sécurité quand tu vis seule.

  • Speaker #0

    Ouais, clairement.

  • Speaker #1

    Quand t'es indépendante, sans mec, et sans logement qui t'appartient, c'est quand même flippant, tu vois. Moi, c'était mon cas. Je me disais, waouh, ça fait flipper. Et puis surtout, tu te dis, en fait, je vais lâcher ça. Donc, eux aussi vont m'abandonner. Il n'y aura pas de suite. Ça veut dire stop à tout. Et donc, le grand saut. Donc, j'ai eu peur. Je me suis posé 10 000 questions. J'en ai parlé à des copains, à des amis qui m'entouraient, qui me connaissaient. Et en fait, les gens me disaient « Mais Lou, tu ne te rends pas compte ? C'est la chance de ta vie d'être prof » . Et là, dans le fait, je me disais « Mais comment ça, c'est la chance de ma vie d'être prof ? » . Je ne comprenais pas, en fait. Et je me disais « Mais ah ! » . Et puis, parallèlement, il y avait des gens, des clients ou des amis lointains qui me posaient la question « Mais est-ce que tu peux… » penses que tu peux vivre de la photo chez mes mais je peux pas savoir tant que je teste pas c'est ça je me rends compte c'est hyper difficile de de palper alors tu peux faire un business plan super un business excuse moi mais c'est hyper fictif comme truc ouais t'as pas le temps t'as pas l'énergie et tu renvoies pas cette image de je suis à 100% à mon compte je suis ce métier donc les choses viennent moins à toi Donc bref, j'ai longuement réfléchi et en fait, ce n'était pas excitant le poste qu'on me proposait. Il y avait trop de points noirs. On pourrait proposer ça près de chez moi, j'aurais peut-être vu les choses différemment, mais là, ce n'était pas le cas. Donc j'ai dit stop. Et ce qui a été rigolo, c'est que je crois deux, trois mois plus tard, je me suis lancée 100% à mon compte. Deux, trois mois plus tard, dans le... premier établissement que j'avais enseigné, la prof d'art appliqué a eu un très long arrêt maladie, donc je l'ai remplacé. Donc je suis retournée dans le truc. C'était marrant. Et puis c'était chouette, et du coup ce petit remplacement en plein hiver était parfait. Le Covid est arrivé.

  • Speaker #0

    Et là ?

  • Speaker #1

    Et là tu te dis, waouh ! Est-ce que c'était une bonne idée de refuser le poste ? Et après, j'ai eu accès à un autre petit poste. beaucoup plus petit de salariat qui a duré encore deux ans mais qui était vraiment ridicule qui n'était plus dans l'éducation nationale qui était autrement et là en fait un jour j'ai reçu ma fiche d'imposition et je devais aux impôts ce que j'avais gagné sur un an en tant que prof et cette année là franchement j'ai eu deux élèves qui m'ont oversoulé et là je me suis dit mais moi je suis pas là pour me faire chier désolé mais j'adore ce que je fais j'adore enseigner j'adore ma matière j'adore être photographe et si j'enseigne surtout à des adultes c'est vraiment pas pour me faire chier donc et en plus pour donner de l'argent aux impôts alors que j'en gagne très peu déjà de base je me suis dit non là y'a un truc qui va pas du tout donc là j'ai été claire avec moi et j'ai dit stop Donc je suis devenue photographe à 100% à partir de ce moment-là. Et là, en fait, l'univers a compris que j'étais photographe à 100% et tout s'est aligné.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    comme quoi. Oui, comme quoi. Donc ça, c'est une erreur aussi que j'ai faite, je pense. C'est de ne pas avoir sauté le pas beaucoup plus tôt. Je pense que si j'avais été photographe à temps plein, je ne sais pas, peut-être au bout de trois ans, et bah J'aurais pu peut-être me cramer moins d'elle et aller peut-être plus loin, plus vite. Ça, c'est un petit regret que j'ai, c'est de ne pas être allée assez vite au niveau où je suis actuellement.

  • Speaker #0

    Et au final, maintenant, avec le recul, qu'est-ce que tu te dis par rapport à cette décision ? Qu'est-ce que ça t'a apporté, même vis-à-vis de ta confiance en toi, ta légitimité ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que d'avoir été pionne et prof, ça m'a apporté beaucoup. Ça m'a appris à parler aux gens, ça m'a appris à prendre la parole quand même. Ça m'a appris aussi que j'aime l'enseignement et j'aime le partage entre humains. Et j'aime me nourrir des autres et que ça soit une boucle infinie. Finalement, je leur apporte quelque chose, est-ce que ça leur plaît ou pas. Et inversement, il m'apporte quelque chose. Est-ce que je vais pouvoir m'en servir ou pas ? Donc ça, c'était hyper, hyper chouette. Après, évidemment que... Alors moi, je n'ai jamais subi la hiérarchie trop dans ces métiers-là. Donc ça, c'était très cool. Et j'ai été dans des super établissements. Donc vraiment, je n'ai pas eu de soucis là-dessus. Et du coup, je n'ai pas trop connu la hiérarchie. mais Mais quand même, franchement, d'être à son compte, c'est incroyable. Au niveau de la liberté d'emploi du temps, c'est quand même cool. Mais j'aime avoir des collègues. Et j'aime me lever, marcher. Enfin, tu vois, j'aime circuler dans un endroit. Chose qu'on a un petit peu moins quand on est indépendant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Enfin, nous, avec notre modèle, oui, clairement. Oui,

  • Speaker #1

    avec notre modèle à nous, oui, on l'a un peu moins.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai que c'est un des regrets aussi, peut-être.

  • Speaker #1

    Ah ben, si je retourne dans le salariat un jour, ça sera pour avoir un environnement social, oui, ça c'est clair. Et être en mouvement plus.

  • Speaker #0

    Plus en mouvement. Bon, et maintenant que tu es photographe à 100%, tu as une double casquette quand même finalement. Parce que tu es à la fois photographe pour les particuliers, mais tu es aussi avec nous pour les pros. Oui, c'est vrai. Donc comment tu fais pour gérer cette double casquette finalement ? Tu ne fais pas.

  • Speaker #1

    Oui, alors pour replacer dans le contexte, je suis photographe chez Capture Communication. que nous avons monté toutes les deux au Bélin il y a 9 ans et j'ai je suis d'abord photographe chez à la base c'était Capture Photography qui est aujourd'hui Lou Chevalier plus simple mais au tout début j'étais surtout photographe et graphiste oui en plus oui donc la double casquette pour moi elle était à ce moment là surtout parce qu'il y avait deux métiers différents et ça pour moi ça a été un enfer c'était hyper dur à vivre parce que j'avais vraiment Merci. C'est plutôt à gérer et capture communication. Et le problème, c'est que les particuliers sont mon chiffre d'affaires le plus important. Donc, j'ai besoin d'y allouer beaucoup de temps, chose que je ne fais pas. Le temps que j'y alloue, c'est plutôt, enfin, je parle en termes de communication, c'est plutôt chez capture communication. Aujourd'hui, on est trois et qu'on a cette… dynamisme qui fait que on a mis des choses en place et du coup on se respecte donc le calendrier éditorial que tu nous proposes au B bien souvent, on le respecte puisqu'on est trois, faut bien que ça tu vois et donc du coup j'avoue que j'ai plus de temps en fait pour Louchevalier donc ça c'est un peu pénible mais ça c'est ma faute c'est mon organisation que je dois revoir Mais quand même, depuis que je fais plus de graphisme, je la sens beaucoup moins, cette double casquette. Pour moi, c'est plus naturel, là. En fait, d'être simplement photographe, même s'il y a le pro, c'est hyper naturel. Là, pour moi, il y a moins de... C'est assez équilibré. À partir du moment où je n'ai plus ou pas à m'investir dans le développement et la communication de Capture Com. à je sais pas combien de pour cent mais tu vois on a eu une époque où c'était quand même très très violent c'était trop et j'avais pas de temps pour moi en fait il fallait fallait qu'on voulait on voulait créer une belle communauté avec beaucoup de contenu et c'était hyper chouette et on a créé quelque chose qui fonctionne aujourd'hui et qui a plu beaucoup à beaucoup d'entre vous Donc c'est trop cool. Mais ça nous a demandé beaucoup de travail. Et moi, c'était au détriment quand même de ce qui me fait vivre.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Donc j'ai eu quand même la chance que ça fonctionne et tout. Mais ça m'a un peu frustrée quand même, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Ouais, ça a été une période plus compliquée quand même à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Mais aujourd'hui, c'est plus équilibré. On sait plus où on va toutes les trois dans Capture. Et moi, j'y arrive toujours. pas trop à m'occuper de la communication de mon entreprise toute seule, mais c'est que de ma faute. Voilà. Là, on est en train de remettre des petites choses en place, mais ouais, en fait, c'est hyper difficile d'être à son compte tout seul.

  • Speaker #0

    Bah oui, c'est ça. T'as tellement encore une fois de casquettes à porter, de rôles à jouer et tout. Tu peux pas être partout en même temps, finalement. Surtout tout seul en plus.

  • Speaker #1

    Bah oui. Oui, en plus, tout seul, tu te démotives, tu oublies, tu trouves beaucoup d'excuses. Moi, personnellement, c'est mes clients. Ça a toujours été mes clients. Et après, si j'ai du temps, et comme on est différentes là-dessus, toi et moi, moi, je n'aime pas les écrans. Et donc, une fois que j'ai fini mon taf sur les écrans avec mes clients,

  • Speaker #0

    En fait, il me reste du temps libre, mais il n'y a aucun moment où je ne pense à faire un article de blog. Moi, je ferme l'ordi et je vais faire autre chose. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Mais ça, c'est un combat avec moi-même depuis dix ans. J'ai trouvé des petites astuces.

  • Speaker #1

    Comme quoi, même les pros de la com,

  • Speaker #0

    c'est compliqué. Quand c'est pour soi-même, c'est autre chose.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'y arrive mieux avec toi et Eugénie. C'est qu'on a un engagement l'une vers l'autre. Donc, c'est plus fluide pour moi de le faire.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et du coup, ton métier, en plus, il a évolué, que ce soit sur la façon de communiquer, de la façon de te présenter, la façon de toi travailler aussi, tu vois. comment tu retouches les photos, etc. Comment tu as réussi à t'adapter pendant ces dix années ? Comment tu arrives à rester alignée, à suivre tes propres tendances et pas celles des autres ?

  • Speaker #0

    Ah oui, alors déjà, je pense que dans le monde de la photo, moi je suis arrivée au moment où le numérique était bien implanté. Je n'ai pas subi la transition argentique numérique. Oui,

  • Speaker #1

    c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai subi des petites transitions. qui sont le passage du réflexe à l'hybride, pour ceux qui s'y connaissent, l'arrivée des intelligences artificielles, la retouche, qui est intéressante, et plein d'autres outils qui nous ont permis de gagner du temps, d'être plus efficaces, autant pour nous que d'un point de vue expérience client. Donc ça, c'est cool. moi j'ai Je pense que j'ai réussi à suivre le mouvement petit à petit, sans trop me presser, avec beaucoup de peur, beaucoup de ralage.

  • Speaker #1

    Toujours.

  • Speaker #0

    Et j'ai réussi à gérer cette transition grâce à mes copines et mes copains entrepreneurs qui m'ont trouvée. Toi, tu m'as beaucoup aidée, clairement. Et puis après, les amis photographes que je me suis faits m'ont beaucoup aidée dans ces transitions. Parce qu'on les vivait ensemble, parce qu'on pouvait tester des choses ensemble. Et ça, de s'entourer de gens qui font ton métier, mais ça, c'est obligatoire quand on t'en compte. Parce qu'il y a des choses où prendre du recul, c'est compliqué. Tu vois, toi et moi, on parle de plein de choses d'entrepreneuriat, mais il y a certains sujets dont je ne parle pas avec toi. Parce que je me dis, c'est bon, quoi, ça va te saouler. C'est comme si tu me parlais de code. En fait, je ne peux pas te répondre. C'est ça. donc voilà il y a certaines choses dont on a parlé longuement avec des collègues photographes et ça je vous le recommande à tous de trouver des working friends comme on dit ça change la vie c'est vrai qu'il y a un beau cercle quand même d'amis qui sont photographes, qui font leur compte je pense que je l'ai fait grâce à Jérémy Guillaume je l'ai fait grâce à des workshops à plusieurs workshops Oui. des workshops et puis des rencontres grâce à Instagram aussi un petit peu.

  • Speaker #1

    Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Comme quoi ?

  • Speaker #1

    Hein ?

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Et du coup, là, tu vois, ça fait partie des leçons, tu vois, je trouve, de savoir s'entourer notamment de personnes qu'on pourrait comparer à des concurrents finalement, alors que c'est ta plus grande force d'être entourée par eux. Avec tes 10 ans de recul, c'est quoi un peu les grandes leçons que tu as apprises sur l'entrepreneuriat, sur toi,

  • Speaker #0

    sur tout ce qui peut être bon ?

  • Speaker #1

    Vous avez 3 heures ? Exactement.

  • Speaker #0

    Les grandes leçons. Alors, je pense que la force et le problème de l'entrepreneuriat, c'est qu'en fait, c'est une introspection avec toi-même en permanence. déjà qu'on pousse, même en tant que salarié, cette introspection. pour beaucoup d'entre nous, j'imagine. Mais quand tu es à ton compte, c'est décuplé et c'est en permanence. Je suis en permanence avec toi-même, en train de travailler sur énormément de sujets qui vont entourer ta sphère émotionnelle, relationnelle, familiale, enfin bref, à beaucoup de choses, à l'argent, enfin... Bref, il y a beaucoup, beaucoup de choses. Donc je pense que ce que j'ai appris, c'est qu'il faut... absolument ne pas hésiter à demander de l'aide et à trouver des personnes qui peuvent t'aider à avancer avec bienveillance enfin des gens qui vont tirer vers le haut donc les gens qui tirent vers le haut soit tu les payes et donc tu investis ça peut être un psy parce qu'en fait tu fais un travail sur toi tout le monde ton emprunt n'a rien Même si moi, je ne le fais pas assez d'aller chez un psy, mais je pense que ça serait vraiment cool. Et investir dans un coaching, moi, je l'ai fait plusieurs fois. Donc, j'ai fait des coachings en one-to-one. J'ai fait des workshops avec plusieurs photographes à distance, dans la vie réelle. Ça, c'est vraiment... hyper important, ça c'est une leçon je retire très importante voilà, il faut les autres leçons, mais il y en a trop les plus importantes prendre du temps pour soi ne pas oublier que même si notre métier c'est notre passion c'est c'est

  • Speaker #1

    quoi la phrase il faut créer notre entreprise au service de notre vie et pas l'inverse

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. C'est ton taf que tu dois manager pour qu'il soit au service de ta vie perso. Mais quand tu es à ton compte, ta vie perso, en fait, souvent, tu n'en as pas beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et tu t'en fous puisque tu es passionné.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Tu te dis finalement,

  • Speaker #1

    je fais ce que j'aime. Voilà.

  • Speaker #0

    Jusqu'au moment où tu commences à être fatigué, où tu commences à avoir des enfants, ou alors que tu commences à voir que tes potes salariés, eh bien, ils gagnent. ils ballent et vendredi soir ils sont vraiment chill et ça là c'est dur pour moi ça c'est dur c'est dur de voir le lâcher prise de mes amis en week-end alors que moi je suis en train de donc voilà n'oubliez pas que un salarié a minimum cinq semaines de vacances minimum et c'est que dalle c'est que dalle ça c'est le pire du pire donc vous petit entrepreneurs d'amour qui êtes passionnés par votre métier. vous n'avez pas le choix que de prendre un minimum de cinq semaines de vacances dans l'année. Et la leçon que toi et moi, nous avons retirée, Robin, de ce sujet vacances, c'est que si tu ne les programmes pas, elles n'arriveront jamais.

  • Speaker #1

    Ah, clairement.

  • Speaker #0

    Parce que tu auras toujours un client qui a besoin de toi, tu auras toujours peur de ne pas gagner d'argent, tu auras toujours blablabla. Plein d'excuses.

  • Speaker #1

    Ça en est de championne quand même pour dire « Ouais, ouais, je prendrai les vacances cette année. » Ah,

  • Speaker #0

    c'est une vraie finie ! dans le monde de l'éducation nationale ça m'a aidé quand même à faire des vraies pauses, à terminer à des heures à peu près décentes en tout cas quand je suis derrière l'ordi et puis à prendre quand même quelques vacances mais il faut vraiment se l'autoriser et se laisser des temps je pense que tout entrepreneuriat et sensible, et souvent créatif quand même, même si la créativité, elle passe par divers chemins, a besoin de temps off. Alors là, je ne parle pas des vacances, je parle dans ta semaine, dans ta semaine de tous les jours. C'est-à-dire qu'il y a un moment où il ne faut rien faire, il faut arrêter, parce qu'il faut qu'on se recharge et il faut qu'on ait une charge mentale décisionnelle qui est extrêmement importante par rapport à la plupart des gens. alors évidemment il ya plein de salariés qui ont des métiers de dingue et avec beaucoup de décisions à prendre beaucoup de objectifs et de responsabilités et voilà on n'est pas tous dans ce cas on est beaucoup dans ce cas mais on a besoin vraiment de pause de pause de pause prenez une pause et sortez de vous quoi on a On a tendance à vite devenir sédentaire, à se reclure parce qu'on travaille chez nous. Et ça, je sais que de sortir dehors et d'aller voir des gens qui ne font pas notre métier, ça recharge. Ça recharge et c'est là où tu prends des idées. Parce que c'est en fait un métier pour les gens de l'extérieur. Donc quand tu es au contact de ces personnes, ça te nourrit et tu crées. tu es encore plus dans la créativité, tu dis ah, mais oui, mais ils aiment ça. Du coup, tu apprends à encore plus les comprendre et puis tu te rends compte de leurs besoins. Et puis, le monde, quoi. Le monde t'apporte.

  • Speaker #1

    Et toi, t'as quand même vraiment ce besoin d'être entourée de monde, d'humains, beaucoup plus que moi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai besoin de pause. En fait, les deux, j'ai vraiment les deux, quoi. Les deux. J'ai besoin des deux. Mais moi, je vis seule, je te rappelle, Obéine ?

  • Speaker #1

    Oui, bah oui. Il n'y a pas d'animaux,

  • Speaker #0

    il n'y a pas de mec dans mon appart. Du coup, j'ai beaucoup de moments seuls. Le matin, le soir, la journée. Si je ne m'entoure pas, je suis seule. Oui, et puis j'ai besoin de déconnecter de mon travail. J'ai besoin de sentir qu'il n'y a pas que le travail dans ma vie. C'est important. pour moi. Sinon, moi, je bloque au bout d'un moment. Le bloc, ouais. Et donc, je trouve que les pauses sont vachement agréables avec d'autres êtres humains.

  • Speaker #1

    C'est bon. À vous. En plus, à côté de ça, tu fais un métier qui est vraiment très, très humain aussi, parce que du coup, t'es quand même au contact, toujours, par contre, tu retouches, mais sinon, t'es toujours au contact de tes clients. Et puis, tu dois être là pour les rassurer, les guider, les... accompagnés. Est-ce que dans l'autre sens, ça marche aussi ? Est-ce que tes clients t'ont appris des trucs sur toi, ta manière de fonctionner, sur les autres, sur vraiment cette relation à l'humain ?

  • Speaker #0

    Carrément ! Moi, j'ai trop besoin de... Moi, j'ai trop besoin des humains pour comprendre comment fonctionne la vie d'être humain,

  • Speaker #1

    tu vois ?

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais pas comment ça fonctionne en humain et je ne sais pas comment je fonctionne et d'écouter les histoires des autres me rassure énormément et... et j'apprends beaucoup beaucoup sur moi sur sur les relations humaines qui est un sujet extrêmement passionnant je trouve qui enfin ouais non non c'est trop bien c'est trop bien moi je pense que j'ai vraiment besoin de ça pour le coup et puis encore une fois l'échange quoi dans les deux sens que c'est c'est très cool de pouvoir apporter quelque chose dont les gens ont besoin et de recevoir gratuitement tu sais une petite oh tiens j'avais pas pensé à ça ah oui c'est très intéressant ce que tu es en train de dire et comme on mentalise beaucoup et ben du coup oui c'est mais plein de choses mais il faut faire attention aussi avec son éditeur moi personnellement je suis dans un métier où en tout cas avec les particuliers où je suis que dans le bonheur ouais des gens je vis que les choses ultra cool de leur vie et donc je me souviens qu'il ya eu une année où j'étais j'étais pas très très bien dans ma vie perso et en fait ma saison de mariage ouah elle m'a détruite elle m'a détruite émotionnellement c'était trop dur de voir que moi j'avais pas le droit à ça tu vois cet amour inconditionnel incroyable entouré de millions de personnes enfin bref Et après coup, j'ai pris du recul et je me suis dit, non mais attends, on était sur 24 heures. Oui,

  • Speaker #1

    sur des moments quand même très spécifiques dans une vie. Exactement,

  • Speaker #0

    on n'est pas dans le quotidien. Enfin, le quotidien, c'est le même pour tout le monde en fait. Il est parfois banal, parfois nul, parfois difficile, parfois génial. Et toi aussi, tu vis ces choses-là et ça va avancer et tout d'oubli. Mais il faut faire attention à ça. protéger quoi et c'est vrai que c'est vrai que ça c'est ouais c'est ouf et donc aujourd'hui après dix ans tu gagnes ta vie avec ton talent avec ta passion t'inspires

  • Speaker #1

    plein d'autres femmes faut le dire et t'es à la tête du trio de chez capture en plus en vrai tu étais fier de quoi sur ces dix ans c'est quoi tes méga fierté

  • Speaker #0

    ça c'est une vraie question je suis partie des gens qui se rendent trop compte, moi je focalise vachement sur le négatif les réussites alors j'aime bien dire quand même que je suis très fière de fabriquer mon propre argent pour le Monopoly donc ça quand même c'est cool, c'est trop cool je me dis mais j'ai pas un salaire de malade mental dans... Voilà, c'est très humble comme ça a l'air, mais par contre c'est moi qui l'ai fabriqué, de A à Z. Il n'y a vraiment personne qui nous aide. Donc ça, c'est une vraie fierté. Je suis très fière de pouvoir payer mon loyer et pouvoir partir en vacances. Je suis très fière du trio qu'on a créé. Et je suis plutôt fière quand même des événements qu'on a créés tout au long de notre petite carrière. Mine de rien, le salon du mariage alternatif qu'on avait créé. dans le Cotentin, c'était quand même un très gros projet.

  • Speaker #1

    C'était un challenge de folie quand même.

  • Speaker #0

    C'était un challenge de malade qui nous a pris trois ans. Et ça, c'était un truc de ouf. Je suis trop fière de ce qu'on fait avec Capture quand même. Il y a beaucoup de choses qu'on a mises en place depuis le début. Quand je me souviens de nos années au Beaux-Arts, au Béa.

  • Speaker #1

    On part de loin quand même.

  • Speaker #0

    On part de très loin. Hier, tu as encore mis une vidéo d'un drapeau qui flotte dans le ciel. Des ports de Normandie. C'est un logo que vous avez fait, entre les filles. Et je me dis, waouh, c'est trop classe en fait. C'est fou. On a un petit peu des acteurs dans notre localité. Et c'est très chouette. C'est très chouette aussi de voir qu'il y a des gens, et notamment des femmes, qui nous faut qu'on... confiance. Ça, j'ai du mal à m'en rendre compte, mais en vrai, c'est quand même une fierté. Et moi, je suis très fière dans mon côté photographe pour les particuliers d'accompagner des gens dans des moments très intimes. Finalement, je fais un petit peu partie de leur histoire et surtout, j'écris un tout petit bout de leur histoire qu'ils vont pouvoir montrer à leurs arrières petits-enfants, tu sais. C'est tellement cool. Et ça, c'est trop, trop cool. Moi, je suis une ultra fan des albums de famille vintage. Tu sais que ta grand-mère t'en parle. Et tu te dis, mais qu'est-ce que c'est que ces trucs ? Et donc, on ne pense jamais aux photographes et on s'en fout. Mais je suis trop contente de participer à cette histoire. J'aurais pu faire des dessins dans la grotte de Lascaux, mais non, je suis photographe en 2025.

  • Speaker #1

    C'est génial comme analogie, par contre.

  • Speaker #0

    C'est pas mal, ouais.

  • Speaker #1

    Tu graves dans l'histoire plein de petits moments de vie.

  • Speaker #0

    Ouais, bah ouais, t'apportes, même si c'est pas vital et que je travaille pas dans la médecine ou dans l'ingénierie ou je sais pas quoi, tu vois, t'apportes quand même quelque chose aux autres et tu les aides un petit peu. Et puis, surtout, moi, je trouve que si on peut apporter un peu de joie et de bien-être, c'est trop bien, tu vois.

  • Speaker #1

    Tu fournis du bonheur.

  • Speaker #0

    J'essaie un petit peu,

  • Speaker #1

    oui. Petite dernière question. Si tu pouvais parler à la loup d'il y a 10 ans, quand tu t'es lancée, juste avant que tu sautes dans le vide, qu'est-ce que tu voudrais lui dire ? Et qu'est-ce que tu lui dirais surtout pas aussi ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je lui dirais surtout pas ? C'est quoi cette question ? Qu'est-ce que je lui dirais ? Déjà, ça me met de l'émotion de dire. C'était qui, loup, il y a 10 ans ? c'est fou je me souviens bien quand même c'était un moment particulier j'ai monté mon entreprise au moment où je me séparais d'un amoureux qui a été très important dans ma vie donc oui oui c'était une période très charnière et c'était vraiment la nouvelle page d'un livre un nouveau livre même tout court et c'était incroyable et bien je lui dirais vas-y mais fonce ma gueule fais confiance en toi montre toi dis au monde que tu existes avec beaucoup de enfin reste humble juste tu as le droit d'être photographe tu as le droit de gagner de l'argent soit fier de ça n'aie pas peur du regard des autres et Et puis, fonce et reste pas dans le salariat trop longtemps parce qu'en fait, c'est pas ce que t'as envie de faire pour l'instant. Et puis, one life, quoi. Et puis, augmente tes prix un peu plus vite, ça serait pas mal.

  • Speaker #1

    Ah putain, ça, oui. Ça, ça a été un sujet. Oui, apprends à dire non aussi.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Mais 10 ans, c'est un truc de fou. Je m'en rends pas compte. En même temps, tu t'en rends compte, en même temps, ça passe trop vite et tu te dis, ok, je fais quoi les dix prochaines années ? Déjà, tu sais, comme on a 35 ans, c'est facile. Je me dis, OK. Ah oui, alors il y a un truc quand même important, c'est que moi, je me suis dit, si à 35 ans, je n'ai pas tant d'argent de côté et que je ne gagne pas décemment ma vie, donc décemment, ce n'est pas très décent, mais bref, tu arrêtes. Il faut que tu arrêtes. Et du coup, là, j'avoue, j'ai le droit à 5 ans de plus maintenant. Il me faut des nouveaux objectifs auxquels je n'ai pas réfléchi, mais pour mes 40 ans, il faut que j'aie choisi des nouveaux objectifs pour voir si je continue ou pas.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quelque chose que tu fais souvent, en plus poser tes objectifs, faire des bilans.

  • Speaker #0

    Alors, je le fais tous les ans au moment de la fin d'année, début d'année.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est hyper important quand même.

  • Speaker #0

    Oui, je le fais. Après, je l'oublie. Et puis après, quand je retombe dessus en faisant le nouveau, je me dis, ah oui, j'avais écrit ça, j'ai réussi. Wow, stylé. Et puis je le fais tous les jours dans ma tête je crois. Mais ouais, ça c'est important de le faire. Pour moi c'est un sujet très très difficile parce que je ne sais pas en fait. Je ne sais pas ce que j'ai envie, je ne sais pas où je serai dans deux ans, je ne sais pas qui il y aura dans ma vie, où est-ce que j'habiterai. Enfin tout ça c'est vraiment très difficile pour moi et j'ai tellement envie de faire plein plein plein de choses différentes que c'est compliqué. mais bon en attendant le temps il passe et ils t'attendent pas trop ah non ça c'est sûr il y a des toutes petites choses qu'il faut dessiner un petit peu alors des fois je m'inspire simplement des objectifs des autres qui peuvent m'aider à dessiner un peu les miens mais il faut pas trop se prendre la tête en fait des objectifs ça peut être simple ça peut être juste moi un de mes objectifs c'était de partir un mois consécutif à l'étranger. C'est finalement pas un objectif de vie, tu vois, mais c'est un objectif qui est quand même cool dans ton année.

  • Speaker #1

    Bah carrément. Et essentiel à poser sinon on part pas.

  • Speaker #0

    Donc moi je mets les 5 semaines d'un coup,

  • Speaker #1

    comme ça c'est tout.

  • Speaker #0

    On en parle plus. Non mais ouais, avoir des petits objectifs juste, je pense, sur ta vie perso en fait. Ça t'aide à dessiner ta vie pro, je pense. Tu vois, genre... Ouais, faire un stage de surf, acheter une maison, avoir de l'argent de côté ou te former. C'est un petit fait vibrer, tu vois, même si ça n'a rien à voir avec ton job. Du coup, c'est plus facile ensuite pour dire, ah bah, je vais mettre ça en place pour pouvoir faire ça.

  • Speaker #1

    Et puis, ça reprend le principe de construire un business au service de sa vie.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    tu crées les objectifs qui vont t'aider à atteindre tes objectifs personnels finalement.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est clair. Non mais bon, on pourra avoir des conversations comme ça pendant des heures, des heures. J'ai plein d'autres sujets à aborder avec toi.

  • Speaker #1

    Puis là, en plus, j'avais dit la dernière question, puis j'en ai reposé je ne sais combien après. Donc je pense qu'on a fait pas mal le tour de ces dix années d'entrepreneuriat dont tu peux être tellement, tellement fière. Moi, je suis fière de toi, Chateau.

  • Speaker #0

    Merci, moi aussi, je suis trop fière de toi. Je suis trop fière qu'on soit toujours copines. aussi. Ouais,

  • Speaker #1

    toujours copine, toujours associée,

  • Speaker #0

    depuis dix ans. Peut-être parce qu'on n'est pas dans le même lieu.

  • Speaker #1

    Peut-être. Bon,

  • Speaker #0

    je pense pas.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    c'est très cool. Bah la prochaine, ça sera toi !

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, en octobre.

  • Speaker #0

    Ok, let's go. Rendez-vous en octobre,

  • Speaker #1

    alors. Alors, rendez-vous en octobre. Merci, Lou !

  • Speaker #0

    Bisous, Béline ! Bisous !

  • Speaker #1

    Alors, franchement, si t'as écouté jusqu'ici, t'as compris pourquoi je suis tellement fière. De bosser avec Lou, et tellement fière que ce soit ma meilleure amie. Parce que c'est pas juste une photographe ultra talentueuse, c'est une femme qui est entière, sensible, déterminée et d'une vraie profondeur. Son parcours c'est la preuve qu'on n'a pas besoin d'avoir tout compris dès le début pour avancer. Qu'on peut faire des erreurs, tomber, douter, pivoter, et pourtant construire quelque chose de beau, de fort et d'aligné. Alors si toi aussi t'as peur de te lancer, ou que tu te sens bloqué en ce moment dans ton entreprise, J'espère que cet épisode t'aura soufflé un petit truc. Fais confiance au chemin, fais-toi confiance et surtout, entoure-toi bien. Si cet épisode t'a parlé, pense à le partager avec une amie entrepreneuse, à laisser une note ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute et à suivre Lou sur Insta. Tu vas te régaler aussi bien visuellement qu'humainement. Merci pour ton écoute et à très vite pour un nouvel épisode avec des vraies conversations. Si cet épisode t'a aidé, n'hésite pas à nous laisser un commentaire et une note sur ta plateforme d'écoute préférée. Et on se retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode. Alors n'hésite pas à t'abonner et nous dire ce que tu as pensé de cet épisode. A très vite !

Description

Dans cet épisode ultra inspirant, Lou — photographe et co-fondatrice de Capture — revient sur ses 10 ans d’entrepreneuriat : les galères, les déclics, les erreurs, les pivots… et les grandes victoires 🫶

Elle te raconte tout, sans filtre, avec humour, émotion et lucidité.
Si tu rêves de vivre de ta passion, que tu doutes parfois ou que tu cherches un vrai shot de motivation (et de douceur), tu vas adorer cet échange 💛
À écouter avec un carnet, un plaid ou une envie de tout déchirer 💥

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PS : Si toi aussi, tu souhaites participer à un de nos épisodes de podcast pour partager ton expérience dans l’entrepreneuriat, écris-nous !


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À très vite,
Obéline, Eugénie & Lou 😘


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue sur Capture ton business, le podcast à destination des entrepreneurs qui veulent booster leur entreprise et vivre sereinement de leur business. Créé avec amour par l'agence normande Capture Communication. Aujourd'hui, j'ai la chance d'accueillir une invitée un peu spéciale sur le podcast parce que ce n'est pas juste une entrepreneuse que j'admire, c'est aussi ma meilleure amie, ma binôme de toujours et mon associée chez Capture. j'ai nommé la grande, la magnifique, l'incroyable Lou Chevalier. Si tu ne la connais pas encore, Lou est photographe depuis 10 ans. 10 ans d'indépendance, de doute, de belles rencontres, de galères aussi. Mais surtout 10 ans de passion et de persévérance. Aujourd'hui, elle shoot aussi bien des mariages et des familles que des portraits pro et des univers de marque. Elle vit pleinement de ce métier qui est profondément humain et je peux te dire qu'elle a mille choses à partager avec toi. Pour cet épisode, on avait envie de faire un vrai... retour d'expérience sur ces 10 ans d'entrepreneuriat. Sans bullshit, sans filtre, Lou, elle nous parle de ses débuts, de sa sortie du salariat, de l'importance de s'organiser même quand on n'est pas très carré à la base, des bilans qu'elle fait régulièrement, de ses apprentissages, de ses moments où elle se sentit paumée aussi. Mais aussi, et surtout, elle nous montre qu'on peut construire une entreprise à son image, évoluer sans se trahir et se créer une vie pro qui respecte son rythme et ses valeurs. Bref, si toi aussi t'es entrepreneuse ou en chemin pour le devenir, installe-toi bien parce que tu vas partir boostée, inspirée et clairement un petit peu émue.

  • Speaker #1

    Alors Lou,

  • Speaker #0

    pour ceux qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu veux bien te présenter, raconter un petit peu ton histoire ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, Obéline. Donc moi, c'est Lou. Cette année, j'ai 35 ans. J'ai grandi en Normandie et j'ai eu la chance de faire mes études au Beaux-Arts de Caen, donc l'ESAM maintenant, à tes côtés d'ailleurs, Obéline. C'est là où on s'est rencontrées et on a commencé à imaginer beaucoup de choses toutes les deux. Donc voilà. Trop cool, comme quoi les écoles supérieures nous permettent aussi de rencontrer nos meilleurs amis. C'est sûr. Mais pour me présenter, je suis photographe depuis 10 ans. J'ai étudié au Beaux-Arts de Caen. J'ai eu la chance aussi de partir voyager pendant deux années consécutives qui ont évidemment forgé un peu plus mon caractère et surtout qui ont peut-être un peu dessiné mes rêves aussi. snitcher

  • Speaker #0

    Et alors le moment où tu as décidé de te lancer en tant que photographe, c'était quoi ? Qu'est-ce qui t'a poussé là-dedans ?

  • Speaker #1

    En fait, juste après notre diplôme, je suis directement partie rejoindre mon compagnon de l'époque en Australie. Et en fait, là-bas, on y a passé tous les deux un an et demi. Puis après, j'ai passé six mois, enfin trois mois, je crois, en Asie. Enfin bref, un voyage de deux ans, comme je le disais juste avant. Et en rentrant en France, je me suis posé ces questions. Mais qu'est-ce que j'ai vraiment envie de faire ? Qu'est-ce que je sais faire ? Qu'est-ce que je veux faire ? Et voilà. Et en fait, toutes ces questions se sont un peu bousculées dans la tête, dans le sens où on n'était pas censé rentrer en France. On était censé continuer un autre grand voyage, comme le Canada ou la Nouvelle-Zélande. Et ça ne s'est pas fait. Donc, il fallait vraiment se trouver un projet professionnel plutôt alléchant. Et en fait, la réponse qui me suis venue rapidement, c'était la photo. J'aime la photo, j'aime les gens, j'aime les histoires, j'aime raconter des histoires. Et du coup, je me suis vraiment dit que ce médium que j'avais... que j'avais vraiment exploré pendant toutes mes études, étaient là entre mes mains et il fallait que je saute le pas. Et puis, la chance que j'ai eue, c'est que d'être partie en voyage si longtemps m'a permis de prendre vraiment confiance en moi, m'a permis aussi de me rendre compte que tout est possible, qu'on peut faire absolument ce qu'on veut de notre vie parce que j'ai vu autant des belles choses qu'en Asie, des choses un peu plus... plus triste, un peu de misère et tout. Et donc, j'ai vraiment pris conscience qu'on avait une chance de malade d'être français. Et que, bah, j'avais aussi, grâce à ce voyage, plein de confiance en moi, qui, je savais, allait s'envoler très vite. Et il fallait absolument que j'en profite pour, du coup, monter ma boîte rapidement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu t'es pas posé la question du salariat, t'as pas eu trop peur de te lancer à ton compte ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis dit, moi, j'ai envie d'être photographe, j'ai envie d'être à mon compte, je vais tenter l'aventure. Donc, bam, je me mets à mon compte. Mais je ne me suis pas dit, tiens, je vais gagner ma vie tout de suite en tant que photographe. Donc, en fait, je me suis aussi positionnée sur des jobs salariés. Donc, dans un premier temps, j'ai fait un premier job. un petit CDD, un contrat d'été en fait, où j'ai pu un peu poursuivre cette ambiance de voyage. Mais ensuite, j'ai essayé de trouver des jobs qui correspondaient, je pense, à mon emploi du temps de photographe. C'est-à-dire être disponible pendant les vacances, les week-ends, voilà. Et puis je pense que j'avais aussi au fond de moi une autre petite envie qui était d'enseigner. Et donc, je me suis rapprochée des lycées pour devenir surveillante, puis surveillante d'internat, puis professeure d'art appliqué. Et donc, ça correspondait vachement bien aussi à ce… Enfin, surveillante, en tout cas, correspondait vachement bien à cette double casquette qui me permettait d'avoir du temps pour réfléchir, pour mettre en place mon entreprise. poser les bases, commencer à trouver des clients, tout en étant salarié quand même, avec un petit revenu qui pouvait me permettre d'être indépendante et de vivre par mes propres moyens.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et du coup, tu avais des modèles d'entrepreneurs autour de toi ou finalement, tu as démarré sans modèle, sans plan ?

  • Speaker #1

    Des modèles en tant qu'humain, je ne dis pas. Des récemment de notre entourage. Alors j'en avais des éloignés un petit peu mais pas franchement dans mon entourage proche. Après je crois que j'ai toujours aimé et ma famille un petit peu pareil, enfin les membres de ma famille, mes parents en tout cas, j'ai toujours aimé fabriquer des choses dans le but de les vendre. Ça c'est un des marchés de créateurs, j'en fais depuis vraiment très longtemps. Et l'école des beaux-arts, je pense que je l'ai imaginé aussi comme ça. En fait, j'ai commencé mon parcours des beaux-arts en étant dans la filière artistique, qui est pour moi très floue et vague, mais qui était hyper intéressante. Mais je n'arrivais pas trop, il n'y avait pas de but. Et donc, après, on a dérivé en dessin graphique toutes les deux. J'ai dérivé là où tu étais et là, il y avait beaucoup plus de buts. Et donc fabriquer quelque chose dans le but d'aider quelqu'un et donc de le vendre, un service, pour moi, ça paraissait vachement plus logique.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et du coup, sans vrai modèle proche, etc., sans plan tout fait, c'est quoi selon toi les grosses erreurs qui t'ont coûté le plus de temps, le plus d'énergie finalement ?

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est comme ça qu'on apprend en même temps.

  • Speaker #1

    C'est comme ça qu'on apprend, ouais. Alors, il faut remettre aussi les choses dans leur contexte. Il y a 10 ans, Internet existait, évidemment, mais on n'avait pas tout ce contenu à portée de main, il faut le dire, quand même. On en avait beaucoup, déjà. Instagram existait déjà, mais c'était un peu le début. On ne s'en servait pas, en tout cas, de la même façon qu'aujourd'hui. les contenus youtube etc était quand même c'était au tout début donc c'était pas voilà il y avait des blogs qui existaient des choses comme ça beaucoup de contenus de cette sorte mais fallait quand même chercher, beaucoup chercher par soi-même pour arriver à ses fins. Donc il y a eu plein de choses, il y a eu beaucoup d'erreurs. Je pense que déjà la première erreur, c'est d'avoir mis beaucoup de temps à assumer que j'étais photographe. Il y avait cet énorme syndrome de l'imposteur qui faisait que je n'arrivais pas à dire à haute voix « je suis photographe » . Donc en fait je disais d'abord je suis surveillante, ah oui et je suis photographe. Ah oui ! Tu es photographe et puis voilà c'est tout en fait, tu es photographe et pour gagner ta vie, autant que c'est ton entreprise d'école, tu as un travail salariat. Voilà ça c'était une des erreurs donc j'ai appris à le travailler vraiment avec l'aide de quelqu'un, toute seule c'était impossible, c'est pareil. demander l'aide de quelqu'un pour se faire coacher et avancer, je pense que j'ai mis quelques années. Donc, je pense qu'une des erreurs, c'est de ne pas investir rapidement dans le coaching, l'aide au partage de savoir, en fait. Parce que, aussi, ce que je voulais dire avec le fait qu'Instagram, Internet n'étaient pas à sa pleine puissance il y a 10 ans, c'est qu'on n'avait pas... Moi, je n'ai jamais eu de mentor. Aujourd'hui, je trouve que c'est hyper facile de trouver un mentor avec les réseaux sociaux, de sympathiser avec quelqu'un qui fait le même métier, qui est plus avancé que toi, de lui poser des questions discrètement, puis de te rencontrer, d'échanger de vive voix, etc. Et ça, on ne l'avait pas trop. Et toi et moi, Obéline, on ne connaissait pas vraiment de gens qui faisaient notre métier à leur compte. Et surtout, on se sentait hyper jeunes. Et du coup, on allait... pas trop demander de l'aide. Et donc, de ne pas s'être entourée de gens ambitieux, je pense, était quand même une erreur.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Voilà, ça, c'était une des erreurs. Et puis, moi, une de mes grandes erreurs, c'est que j'ai toujours voulu être libre. Et sympa, la liberté de hippie. Et du coup... Pour moi, tout ce qui était organisation et me mettre des objectifs bien précis, etc., c'était une contrainte et je le voyais comme quelque chose de négatif. Et donc, oui, mais en fait, sans objectif, sans plan, en fait, on n'avance pas du tout. Et aujourd'hui, j'ai bien compris que finalement, d'être cadrée me rendait beaucoup plus libre.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    finalement me donner beaucoup de liberté donc voilà j'ai pataugé quand même pendant un petit moment voilà ça c'est quand même les erreurs mais après j'ai eu vachement de chance sur 2-3 trucs aussi ça fait partie du parcours aussi heureusement bien sûr j'étais quand même à tes côtés tu m'as quand même beaucoup aidé par exemple pour lancer un site internet sans toi pas comment j'aurais fait tu vois donc ça c'était ça c'était incroyable j'avais quand même comme j'ai entamé cette cette entre entrepreneuriat avec plein de confiance en moi j'avais cette conscience qu'il fallait aussi que je renvoie une image d'une personne qui avait confiance en soi qui était alignée avec qui elle était dans son business et que malgré tout malgré le fait que je n'avais pas encore eu beaucoup de clients. Je savais faire des photos, j'avais une image de marque et ça, on l'a travaillé toutes les deux. Et donc, j'ai investi, entre guillemets, cette image de marque grâce à toi, grâce au fait que tu me crées un site Internet. Et très rapidement, j'ai investi de l'argent aussi pour me faire référencer et exister auprès de mes prospects qui allaient sûrement avoir besoin de moi. Donc ça, ça m'a quand même beaucoup aidée.

  • Speaker #0

    Et trouver des clients au début, comment c'était ?

  • Speaker #1

    Eh bien, c'était sympa ! Trouver des clients, en fait, les premiers clients, c'est clairement du bouche à oreille. Du bouche à oreille qui vient de tes amis, tes parents. Ça, c'était les premiers. Ensuite, comme je viens de le dire, j'ai investi aussi de l'argent dans un... dans un système de référencement de photographe de mariage en particulier qui m'a aidé du coup à trouver mes premiers clients de mariage et je regrette pas et je regarde pas du tout d'avoir mis de l'argent là-dedans, moi, ça m'a aidé à décoller.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et du coup, tout à l'heure, tu nous parlais de l'organisation, le fait que tu te sentais plus libre sans être organisée, finalement, et qu'au final, ça s'est révélé être le contraire. C'est quoi le moment, vraiment, où tu t'es dit, là, si je ne m'organise pas, je vais cramer, je vais couler ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a plein de petites choses. Après, la question de l'organisation, pour moi, ça sera un sujet éternel. Mais je pense qu'il y a eu beaucoup de moments où je sentais mon corps se cramer. Donc, quand ton corps est en train de t'envoyer des signals d'alarme, tu te dis, oula, là, ça commence à être difficile. Je commence à perdre pied. Je commence à… être trop angoissé, trop stressé. Et puis, les clients qui sont en train de te demander quand est-ce que leur job arrive, enfin, leur livraison de photos arrive, ça, c'est hyper désagréable. Je déteste avoir la sensation que quelqu'un attend derrière mon dos et que ce soit que de ma faute, en fait. C'est très désagréable. Tu ne te sens pas hyper professionnel dans ce moment-là. Donc, il y a eu plein de petites choses au fur et à mesure. Et puis après, il y a eu aussi, je pense que le... En fait, j'ai mis très longtemps à être photographe indépendante à 100%.

  • Speaker #0

    Ouais, on y reviendra après ça, ouais.

  • Speaker #1

    On y reviendra plus tard.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je pense que le passage de mi-salarié full indépendant... m'a quand même beaucoup aidé parce que là en fait je me suis rendu compte enfin j'ai pris conscience je pense que ça y est c'est vraiment mon métier. Là en fait là si je taffe pas si je m'organise pas je vais crever de fatigue et je vais pas gagner d'argent et il faut que quelqu'un me donne de l'argent pour me nourrir et pour payer mon loyer je pense que ça ça a été un vrai élément déclencheur quand même.

  • Speaker #0

    Vraiment le côté de toute façon tu n'as pas le choix et puis au bout d'un moment ton corps ne suit pas si tu continues à aller un peu dans tous les sens et puis à te focus en fait sur les périodes de rush uniquement.

  • Speaker #1

    Exactement ouais. Non mais l'organisation on peut en parler pendant des heures.

  • Speaker #0

    Et du coup justement le moment où tu es passé à 100% en tant que photographe indépendante c'était quand même un moment assez... Assez compliqué, assez important aussi dans ta vie. C'était quoi un peu tes émotions à ce moment-là, tes peurs, tout ça ? Et puis avec le recul, du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté de prendre cette décision ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui s'est passé, c'est que moi, j'ai eu la chance de devenir prof au sein d'un établissement que j'adorais. J'avais plus qu'un plein temps. Donc pour la première fois de ma vie, je gagnais bien la vie. Et c'était trop cool. Ça n'a duré qu'un temps. Mais en fait, le système de l'éducation nationale fait que quand tu es remplaçant une première fois à plein temps, il se doit de te trouver des postes les années suivantes à la même hauteur d'amplitude horaire. Donc, j'ai fait deux, trois ans comme ça. Et la dernière année, en fait, ils m'ont proposé un poste qui n'était plus à plein temps et qui était loin de chez moi.

  • Speaker #0

    Je me souviens.

  • Speaker #1

    Je me suis dit, waouh, là, en fait, je vais... Je ne vais pas gagner autant d'argent, mais je vais surtout perdre de l'argent sur la route, dans ma voiture, dans l'essence, dans l'entretien de cette voiture, dans des établissements qui ne m'inspirent pas trop. Et surtout, je vais perdre du temps à consacrer à ma boîte. Donc ça, c'était un peu frustrant. Donc j'ai eu peur, j'ai eu peur, j'ai eu peur. Je me suis dit, mais quel choix dois-je prendre ? très compliqué de prendre des décisions. Et puis, j'aimais ça quand même, l'enseignement, j'adorais ça. Avoir une sécurité quand tu vis seule.

  • Speaker #0

    Ouais, clairement.

  • Speaker #1

    Quand t'es indépendante, sans mec, et sans logement qui t'appartient, c'est quand même flippant, tu vois. Moi, c'était mon cas. Je me disais, waouh, ça fait flipper. Et puis surtout, tu te dis, en fait, je vais lâcher ça. Donc, eux aussi vont m'abandonner. Il n'y aura pas de suite. Ça veut dire stop à tout. Et donc, le grand saut. Donc, j'ai eu peur. Je me suis posé 10 000 questions. J'en ai parlé à des copains, à des amis qui m'entouraient, qui me connaissaient. Et en fait, les gens me disaient « Mais Lou, tu ne te rends pas compte ? C'est la chance de ta vie d'être prof » . Et là, dans le fait, je me disais « Mais comment ça, c'est la chance de ma vie d'être prof ? » . Je ne comprenais pas, en fait. Et je me disais « Mais ah ! » . Et puis, parallèlement, il y avait des gens, des clients ou des amis lointains qui me posaient la question « Mais est-ce que tu peux… » penses que tu peux vivre de la photo chez mes mais je peux pas savoir tant que je teste pas c'est ça je me rends compte c'est hyper difficile de de palper alors tu peux faire un business plan super un business excuse moi mais c'est hyper fictif comme truc ouais t'as pas le temps t'as pas l'énergie et tu renvoies pas cette image de je suis à 100% à mon compte je suis ce métier donc les choses viennent moins à toi Donc bref, j'ai longuement réfléchi et en fait, ce n'était pas excitant le poste qu'on me proposait. Il y avait trop de points noirs. On pourrait proposer ça près de chez moi, j'aurais peut-être vu les choses différemment, mais là, ce n'était pas le cas. Donc j'ai dit stop. Et ce qui a été rigolo, c'est que je crois deux, trois mois plus tard, je me suis lancée 100% à mon compte. Deux, trois mois plus tard, dans le... premier établissement que j'avais enseigné, la prof d'art appliqué a eu un très long arrêt maladie, donc je l'ai remplacé. Donc je suis retournée dans le truc. C'était marrant. Et puis c'était chouette, et du coup ce petit remplacement en plein hiver était parfait. Le Covid est arrivé.

  • Speaker #0

    Et là ?

  • Speaker #1

    Et là tu te dis, waouh ! Est-ce que c'était une bonne idée de refuser le poste ? Et après, j'ai eu accès à un autre petit poste. beaucoup plus petit de salariat qui a duré encore deux ans mais qui était vraiment ridicule qui n'était plus dans l'éducation nationale qui était autrement et là en fait un jour j'ai reçu ma fiche d'imposition et je devais aux impôts ce que j'avais gagné sur un an en tant que prof et cette année là franchement j'ai eu deux élèves qui m'ont oversoulé et là je me suis dit mais moi je suis pas là pour me faire chier désolé mais j'adore ce que je fais j'adore enseigner j'adore ma matière j'adore être photographe et si j'enseigne surtout à des adultes c'est vraiment pas pour me faire chier donc et en plus pour donner de l'argent aux impôts alors que j'en gagne très peu déjà de base je me suis dit non là y'a un truc qui va pas du tout donc là j'ai été claire avec moi et j'ai dit stop Donc je suis devenue photographe à 100% à partir de ce moment-là. Et là, en fait, l'univers a compris que j'étais photographe à 100% et tout s'est aligné.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    comme quoi. Oui, comme quoi. Donc ça, c'est une erreur aussi que j'ai faite, je pense. C'est de ne pas avoir sauté le pas beaucoup plus tôt. Je pense que si j'avais été photographe à temps plein, je ne sais pas, peut-être au bout de trois ans, et bah J'aurais pu peut-être me cramer moins d'elle et aller peut-être plus loin, plus vite. Ça, c'est un petit regret que j'ai, c'est de ne pas être allée assez vite au niveau où je suis actuellement.

  • Speaker #0

    Et au final, maintenant, avec le recul, qu'est-ce que tu te dis par rapport à cette décision ? Qu'est-ce que ça t'a apporté, même vis-à-vis de ta confiance en toi, ta légitimité ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que d'avoir été pionne et prof, ça m'a apporté beaucoup. Ça m'a appris à parler aux gens, ça m'a appris à prendre la parole quand même. Ça m'a appris aussi que j'aime l'enseignement et j'aime le partage entre humains. Et j'aime me nourrir des autres et que ça soit une boucle infinie. Finalement, je leur apporte quelque chose, est-ce que ça leur plaît ou pas. Et inversement, il m'apporte quelque chose. Est-ce que je vais pouvoir m'en servir ou pas ? Donc ça, c'était hyper, hyper chouette. Après, évidemment que... Alors moi, je n'ai jamais subi la hiérarchie trop dans ces métiers-là. Donc ça, c'était très cool. Et j'ai été dans des super établissements. Donc vraiment, je n'ai pas eu de soucis là-dessus. Et du coup, je n'ai pas trop connu la hiérarchie. mais Mais quand même, franchement, d'être à son compte, c'est incroyable. Au niveau de la liberté d'emploi du temps, c'est quand même cool. Mais j'aime avoir des collègues. Et j'aime me lever, marcher. Enfin, tu vois, j'aime circuler dans un endroit. Chose qu'on a un petit peu moins quand on est indépendant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Enfin, nous, avec notre modèle, oui, clairement. Oui,

  • Speaker #1

    avec notre modèle à nous, oui, on l'a un peu moins.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai que c'est un des regrets aussi, peut-être.

  • Speaker #1

    Ah ben, si je retourne dans le salariat un jour, ça sera pour avoir un environnement social, oui, ça c'est clair. Et être en mouvement plus.

  • Speaker #0

    Plus en mouvement. Bon, et maintenant que tu es photographe à 100%, tu as une double casquette quand même finalement. Parce que tu es à la fois photographe pour les particuliers, mais tu es aussi avec nous pour les pros. Oui, c'est vrai. Donc comment tu fais pour gérer cette double casquette finalement ? Tu ne fais pas.

  • Speaker #1

    Oui, alors pour replacer dans le contexte, je suis photographe chez Capture Communication. que nous avons monté toutes les deux au Bélin il y a 9 ans et j'ai je suis d'abord photographe chez à la base c'était Capture Photography qui est aujourd'hui Lou Chevalier plus simple mais au tout début j'étais surtout photographe et graphiste oui en plus oui donc la double casquette pour moi elle était à ce moment là surtout parce qu'il y avait deux métiers différents et ça pour moi ça a été un enfer c'était hyper dur à vivre parce que j'avais vraiment Merci. C'est plutôt à gérer et capture communication. Et le problème, c'est que les particuliers sont mon chiffre d'affaires le plus important. Donc, j'ai besoin d'y allouer beaucoup de temps, chose que je ne fais pas. Le temps que j'y alloue, c'est plutôt, enfin, je parle en termes de communication, c'est plutôt chez capture communication. Aujourd'hui, on est trois et qu'on a cette… dynamisme qui fait que on a mis des choses en place et du coup on se respecte donc le calendrier éditorial que tu nous proposes au B bien souvent, on le respecte puisqu'on est trois, faut bien que ça tu vois et donc du coup j'avoue que j'ai plus de temps en fait pour Louchevalier donc ça c'est un peu pénible mais ça c'est ma faute c'est mon organisation que je dois revoir Mais quand même, depuis que je fais plus de graphisme, je la sens beaucoup moins, cette double casquette. Pour moi, c'est plus naturel, là. En fait, d'être simplement photographe, même s'il y a le pro, c'est hyper naturel. Là, pour moi, il y a moins de... C'est assez équilibré. À partir du moment où je n'ai plus ou pas à m'investir dans le développement et la communication de Capture Com. à je sais pas combien de pour cent mais tu vois on a eu une époque où c'était quand même très très violent c'était trop et j'avais pas de temps pour moi en fait il fallait fallait qu'on voulait on voulait créer une belle communauté avec beaucoup de contenu et c'était hyper chouette et on a créé quelque chose qui fonctionne aujourd'hui et qui a plu beaucoup à beaucoup d'entre vous Donc c'est trop cool. Mais ça nous a demandé beaucoup de travail. Et moi, c'était au détriment quand même de ce qui me fait vivre.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Donc j'ai eu quand même la chance que ça fonctionne et tout. Mais ça m'a un peu frustrée quand même, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Ouais, ça a été une période plus compliquée quand même à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Mais aujourd'hui, c'est plus équilibré. On sait plus où on va toutes les trois dans Capture. Et moi, j'y arrive toujours. pas trop à m'occuper de la communication de mon entreprise toute seule, mais c'est que de ma faute. Voilà. Là, on est en train de remettre des petites choses en place, mais ouais, en fait, c'est hyper difficile d'être à son compte tout seul.

  • Speaker #0

    Bah oui, c'est ça. T'as tellement encore une fois de casquettes à porter, de rôles à jouer et tout. Tu peux pas être partout en même temps, finalement. Surtout tout seul en plus.

  • Speaker #1

    Bah oui. Oui, en plus, tout seul, tu te démotives, tu oublies, tu trouves beaucoup d'excuses. Moi, personnellement, c'est mes clients. Ça a toujours été mes clients. Et après, si j'ai du temps, et comme on est différentes là-dessus, toi et moi, moi, je n'aime pas les écrans. Et donc, une fois que j'ai fini mon taf sur les écrans avec mes clients,

  • Speaker #0

    En fait, il me reste du temps libre, mais il n'y a aucun moment où je ne pense à faire un article de blog. Moi, je ferme l'ordi et je vais faire autre chose. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Mais ça, c'est un combat avec moi-même depuis dix ans. J'ai trouvé des petites astuces.

  • Speaker #1

    Comme quoi, même les pros de la com,

  • Speaker #0

    c'est compliqué. Quand c'est pour soi-même, c'est autre chose.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'y arrive mieux avec toi et Eugénie. C'est qu'on a un engagement l'une vers l'autre. Donc, c'est plus fluide pour moi de le faire.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et du coup, ton métier, en plus, il a évolué, que ce soit sur la façon de communiquer, de la façon de te présenter, la façon de toi travailler aussi, tu vois. comment tu retouches les photos, etc. Comment tu as réussi à t'adapter pendant ces dix années ? Comment tu arrives à rester alignée, à suivre tes propres tendances et pas celles des autres ?

  • Speaker #0

    Ah oui, alors déjà, je pense que dans le monde de la photo, moi je suis arrivée au moment où le numérique était bien implanté. Je n'ai pas subi la transition argentique numérique. Oui,

  • Speaker #1

    c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai subi des petites transitions. qui sont le passage du réflexe à l'hybride, pour ceux qui s'y connaissent, l'arrivée des intelligences artificielles, la retouche, qui est intéressante, et plein d'autres outils qui nous ont permis de gagner du temps, d'être plus efficaces, autant pour nous que d'un point de vue expérience client. Donc ça, c'est cool. moi j'ai Je pense que j'ai réussi à suivre le mouvement petit à petit, sans trop me presser, avec beaucoup de peur, beaucoup de ralage.

  • Speaker #1

    Toujours.

  • Speaker #0

    Et j'ai réussi à gérer cette transition grâce à mes copines et mes copains entrepreneurs qui m'ont trouvée. Toi, tu m'as beaucoup aidée, clairement. Et puis après, les amis photographes que je me suis faits m'ont beaucoup aidée dans ces transitions. Parce qu'on les vivait ensemble, parce qu'on pouvait tester des choses ensemble. Et ça, de s'entourer de gens qui font ton métier, mais ça, c'est obligatoire quand on t'en compte. Parce qu'il y a des choses où prendre du recul, c'est compliqué. Tu vois, toi et moi, on parle de plein de choses d'entrepreneuriat, mais il y a certains sujets dont je ne parle pas avec toi. Parce que je me dis, c'est bon, quoi, ça va te saouler. C'est comme si tu me parlais de code. En fait, je ne peux pas te répondre. C'est ça. donc voilà il y a certaines choses dont on a parlé longuement avec des collègues photographes et ça je vous le recommande à tous de trouver des working friends comme on dit ça change la vie c'est vrai qu'il y a un beau cercle quand même d'amis qui sont photographes, qui font leur compte je pense que je l'ai fait grâce à Jérémy Guillaume je l'ai fait grâce à des workshops à plusieurs workshops Oui. des workshops et puis des rencontres grâce à Instagram aussi un petit peu.

  • Speaker #1

    Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Comme quoi ?

  • Speaker #1

    Hein ?

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Et du coup, là, tu vois, ça fait partie des leçons, tu vois, je trouve, de savoir s'entourer notamment de personnes qu'on pourrait comparer à des concurrents finalement, alors que c'est ta plus grande force d'être entourée par eux. Avec tes 10 ans de recul, c'est quoi un peu les grandes leçons que tu as apprises sur l'entrepreneuriat, sur toi,

  • Speaker #0

    sur tout ce qui peut être bon ?

  • Speaker #1

    Vous avez 3 heures ? Exactement.

  • Speaker #0

    Les grandes leçons. Alors, je pense que la force et le problème de l'entrepreneuriat, c'est qu'en fait, c'est une introspection avec toi-même en permanence. déjà qu'on pousse, même en tant que salarié, cette introspection. pour beaucoup d'entre nous, j'imagine. Mais quand tu es à ton compte, c'est décuplé et c'est en permanence. Je suis en permanence avec toi-même, en train de travailler sur énormément de sujets qui vont entourer ta sphère émotionnelle, relationnelle, familiale, enfin bref, à beaucoup de choses, à l'argent, enfin... Bref, il y a beaucoup, beaucoup de choses. Donc je pense que ce que j'ai appris, c'est qu'il faut... absolument ne pas hésiter à demander de l'aide et à trouver des personnes qui peuvent t'aider à avancer avec bienveillance enfin des gens qui vont tirer vers le haut donc les gens qui tirent vers le haut soit tu les payes et donc tu investis ça peut être un psy parce qu'en fait tu fais un travail sur toi tout le monde ton emprunt n'a rien Même si moi, je ne le fais pas assez d'aller chez un psy, mais je pense que ça serait vraiment cool. Et investir dans un coaching, moi, je l'ai fait plusieurs fois. Donc, j'ai fait des coachings en one-to-one. J'ai fait des workshops avec plusieurs photographes à distance, dans la vie réelle. Ça, c'est vraiment... hyper important, ça c'est une leçon je retire très importante voilà, il faut les autres leçons, mais il y en a trop les plus importantes prendre du temps pour soi ne pas oublier que même si notre métier c'est notre passion c'est c'est

  • Speaker #1

    quoi la phrase il faut créer notre entreprise au service de notre vie et pas l'inverse

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. C'est ton taf que tu dois manager pour qu'il soit au service de ta vie perso. Mais quand tu es à ton compte, ta vie perso, en fait, souvent, tu n'en as pas beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et tu t'en fous puisque tu es passionné.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Tu te dis finalement,

  • Speaker #1

    je fais ce que j'aime. Voilà.

  • Speaker #0

    Jusqu'au moment où tu commences à être fatigué, où tu commences à avoir des enfants, ou alors que tu commences à voir que tes potes salariés, eh bien, ils gagnent. ils ballent et vendredi soir ils sont vraiment chill et ça là c'est dur pour moi ça c'est dur c'est dur de voir le lâcher prise de mes amis en week-end alors que moi je suis en train de donc voilà n'oubliez pas que un salarié a minimum cinq semaines de vacances minimum et c'est que dalle c'est que dalle ça c'est le pire du pire donc vous petit entrepreneurs d'amour qui êtes passionnés par votre métier. vous n'avez pas le choix que de prendre un minimum de cinq semaines de vacances dans l'année. Et la leçon que toi et moi, nous avons retirée, Robin, de ce sujet vacances, c'est que si tu ne les programmes pas, elles n'arriveront jamais.

  • Speaker #1

    Ah, clairement.

  • Speaker #0

    Parce que tu auras toujours un client qui a besoin de toi, tu auras toujours peur de ne pas gagner d'argent, tu auras toujours blablabla. Plein d'excuses.

  • Speaker #1

    Ça en est de championne quand même pour dire « Ouais, ouais, je prendrai les vacances cette année. » Ah,

  • Speaker #0

    c'est une vraie finie ! dans le monde de l'éducation nationale ça m'a aidé quand même à faire des vraies pauses, à terminer à des heures à peu près décentes en tout cas quand je suis derrière l'ordi et puis à prendre quand même quelques vacances mais il faut vraiment se l'autoriser et se laisser des temps je pense que tout entrepreneuriat et sensible, et souvent créatif quand même, même si la créativité, elle passe par divers chemins, a besoin de temps off. Alors là, je ne parle pas des vacances, je parle dans ta semaine, dans ta semaine de tous les jours. C'est-à-dire qu'il y a un moment où il ne faut rien faire, il faut arrêter, parce qu'il faut qu'on se recharge et il faut qu'on ait une charge mentale décisionnelle qui est extrêmement importante par rapport à la plupart des gens. alors évidemment il ya plein de salariés qui ont des métiers de dingue et avec beaucoup de décisions à prendre beaucoup de objectifs et de responsabilités et voilà on n'est pas tous dans ce cas on est beaucoup dans ce cas mais on a besoin vraiment de pause de pause de pause prenez une pause et sortez de vous quoi on a On a tendance à vite devenir sédentaire, à se reclure parce qu'on travaille chez nous. Et ça, je sais que de sortir dehors et d'aller voir des gens qui ne font pas notre métier, ça recharge. Ça recharge et c'est là où tu prends des idées. Parce que c'est en fait un métier pour les gens de l'extérieur. Donc quand tu es au contact de ces personnes, ça te nourrit et tu crées. tu es encore plus dans la créativité, tu dis ah, mais oui, mais ils aiment ça. Du coup, tu apprends à encore plus les comprendre et puis tu te rends compte de leurs besoins. Et puis, le monde, quoi. Le monde t'apporte.

  • Speaker #1

    Et toi, t'as quand même vraiment ce besoin d'être entourée de monde, d'humains, beaucoup plus que moi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai besoin de pause. En fait, les deux, j'ai vraiment les deux, quoi. Les deux. J'ai besoin des deux. Mais moi, je vis seule, je te rappelle, Obéine ?

  • Speaker #1

    Oui, bah oui. Il n'y a pas d'animaux,

  • Speaker #0

    il n'y a pas de mec dans mon appart. Du coup, j'ai beaucoup de moments seuls. Le matin, le soir, la journée. Si je ne m'entoure pas, je suis seule. Oui, et puis j'ai besoin de déconnecter de mon travail. J'ai besoin de sentir qu'il n'y a pas que le travail dans ma vie. C'est important. pour moi. Sinon, moi, je bloque au bout d'un moment. Le bloc, ouais. Et donc, je trouve que les pauses sont vachement agréables avec d'autres êtres humains.

  • Speaker #1

    C'est bon. À vous. En plus, à côté de ça, tu fais un métier qui est vraiment très, très humain aussi, parce que du coup, t'es quand même au contact, toujours, par contre, tu retouches, mais sinon, t'es toujours au contact de tes clients. Et puis, tu dois être là pour les rassurer, les guider, les... accompagnés. Est-ce que dans l'autre sens, ça marche aussi ? Est-ce que tes clients t'ont appris des trucs sur toi, ta manière de fonctionner, sur les autres, sur vraiment cette relation à l'humain ?

  • Speaker #0

    Carrément ! Moi, j'ai trop besoin de... Moi, j'ai trop besoin des humains pour comprendre comment fonctionne la vie d'être humain,

  • Speaker #1

    tu vois ?

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais pas comment ça fonctionne en humain et je ne sais pas comment je fonctionne et d'écouter les histoires des autres me rassure énormément et... et j'apprends beaucoup beaucoup sur moi sur sur les relations humaines qui est un sujet extrêmement passionnant je trouve qui enfin ouais non non c'est trop bien c'est trop bien moi je pense que j'ai vraiment besoin de ça pour le coup et puis encore une fois l'échange quoi dans les deux sens que c'est c'est très cool de pouvoir apporter quelque chose dont les gens ont besoin et de recevoir gratuitement tu sais une petite oh tiens j'avais pas pensé à ça ah oui c'est très intéressant ce que tu es en train de dire et comme on mentalise beaucoup et ben du coup oui c'est mais plein de choses mais il faut faire attention aussi avec son éditeur moi personnellement je suis dans un métier où en tout cas avec les particuliers où je suis que dans le bonheur ouais des gens je vis que les choses ultra cool de leur vie et donc je me souviens qu'il ya eu une année où j'étais j'étais pas très très bien dans ma vie perso et en fait ma saison de mariage ouah elle m'a détruite elle m'a détruite émotionnellement c'était trop dur de voir que moi j'avais pas le droit à ça tu vois cet amour inconditionnel incroyable entouré de millions de personnes enfin bref Et après coup, j'ai pris du recul et je me suis dit, non mais attends, on était sur 24 heures. Oui,

  • Speaker #1

    sur des moments quand même très spécifiques dans une vie. Exactement,

  • Speaker #0

    on n'est pas dans le quotidien. Enfin, le quotidien, c'est le même pour tout le monde en fait. Il est parfois banal, parfois nul, parfois difficile, parfois génial. Et toi aussi, tu vis ces choses-là et ça va avancer et tout d'oubli. Mais il faut faire attention à ça. protéger quoi et c'est vrai que c'est vrai que ça c'est ouais c'est ouf et donc aujourd'hui après dix ans tu gagnes ta vie avec ton talent avec ta passion t'inspires

  • Speaker #1

    plein d'autres femmes faut le dire et t'es à la tête du trio de chez capture en plus en vrai tu étais fier de quoi sur ces dix ans c'est quoi tes méga fierté

  • Speaker #0

    ça c'est une vraie question je suis partie des gens qui se rendent trop compte, moi je focalise vachement sur le négatif les réussites alors j'aime bien dire quand même que je suis très fière de fabriquer mon propre argent pour le Monopoly donc ça quand même c'est cool, c'est trop cool je me dis mais j'ai pas un salaire de malade mental dans... Voilà, c'est très humble comme ça a l'air, mais par contre c'est moi qui l'ai fabriqué, de A à Z. Il n'y a vraiment personne qui nous aide. Donc ça, c'est une vraie fierté. Je suis très fière de pouvoir payer mon loyer et pouvoir partir en vacances. Je suis très fière du trio qu'on a créé. Et je suis plutôt fière quand même des événements qu'on a créés tout au long de notre petite carrière. Mine de rien, le salon du mariage alternatif qu'on avait créé. dans le Cotentin, c'était quand même un très gros projet.

  • Speaker #1

    C'était un challenge de folie quand même.

  • Speaker #0

    C'était un challenge de malade qui nous a pris trois ans. Et ça, c'était un truc de ouf. Je suis trop fière de ce qu'on fait avec Capture quand même. Il y a beaucoup de choses qu'on a mises en place depuis le début. Quand je me souviens de nos années au Beaux-Arts, au Béa.

  • Speaker #1

    On part de loin quand même.

  • Speaker #0

    On part de très loin. Hier, tu as encore mis une vidéo d'un drapeau qui flotte dans le ciel. Des ports de Normandie. C'est un logo que vous avez fait, entre les filles. Et je me dis, waouh, c'est trop classe en fait. C'est fou. On a un petit peu des acteurs dans notre localité. Et c'est très chouette. C'est très chouette aussi de voir qu'il y a des gens, et notamment des femmes, qui nous faut qu'on... confiance. Ça, j'ai du mal à m'en rendre compte, mais en vrai, c'est quand même une fierté. Et moi, je suis très fière dans mon côté photographe pour les particuliers d'accompagner des gens dans des moments très intimes. Finalement, je fais un petit peu partie de leur histoire et surtout, j'écris un tout petit bout de leur histoire qu'ils vont pouvoir montrer à leurs arrières petits-enfants, tu sais. C'est tellement cool. Et ça, c'est trop, trop cool. Moi, je suis une ultra fan des albums de famille vintage. Tu sais que ta grand-mère t'en parle. Et tu te dis, mais qu'est-ce que c'est que ces trucs ? Et donc, on ne pense jamais aux photographes et on s'en fout. Mais je suis trop contente de participer à cette histoire. J'aurais pu faire des dessins dans la grotte de Lascaux, mais non, je suis photographe en 2025.

  • Speaker #1

    C'est génial comme analogie, par contre.

  • Speaker #0

    C'est pas mal, ouais.

  • Speaker #1

    Tu graves dans l'histoire plein de petits moments de vie.

  • Speaker #0

    Ouais, bah ouais, t'apportes, même si c'est pas vital et que je travaille pas dans la médecine ou dans l'ingénierie ou je sais pas quoi, tu vois, t'apportes quand même quelque chose aux autres et tu les aides un petit peu. Et puis, surtout, moi, je trouve que si on peut apporter un peu de joie et de bien-être, c'est trop bien, tu vois.

  • Speaker #1

    Tu fournis du bonheur.

  • Speaker #0

    J'essaie un petit peu,

  • Speaker #1

    oui. Petite dernière question. Si tu pouvais parler à la loup d'il y a 10 ans, quand tu t'es lancée, juste avant que tu sautes dans le vide, qu'est-ce que tu voudrais lui dire ? Et qu'est-ce que tu lui dirais surtout pas aussi ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je lui dirais surtout pas ? C'est quoi cette question ? Qu'est-ce que je lui dirais ? Déjà, ça me met de l'émotion de dire. C'était qui, loup, il y a 10 ans ? c'est fou je me souviens bien quand même c'était un moment particulier j'ai monté mon entreprise au moment où je me séparais d'un amoureux qui a été très important dans ma vie donc oui oui c'était une période très charnière et c'était vraiment la nouvelle page d'un livre un nouveau livre même tout court et c'était incroyable et bien je lui dirais vas-y mais fonce ma gueule fais confiance en toi montre toi dis au monde que tu existes avec beaucoup de enfin reste humble juste tu as le droit d'être photographe tu as le droit de gagner de l'argent soit fier de ça n'aie pas peur du regard des autres et Et puis, fonce et reste pas dans le salariat trop longtemps parce qu'en fait, c'est pas ce que t'as envie de faire pour l'instant. Et puis, one life, quoi. Et puis, augmente tes prix un peu plus vite, ça serait pas mal.

  • Speaker #1

    Ah putain, ça, oui. Ça, ça a été un sujet. Oui, apprends à dire non aussi.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Mais 10 ans, c'est un truc de fou. Je m'en rends pas compte. En même temps, tu t'en rends compte, en même temps, ça passe trop vite et tu te dis, ok, je fais quoi les dix prochaines années ? Déjà, tu sais, comme on a 35 ans, c'est facile. Je me dis, OK. Ah oui, alors il y a un truc quand même important, c'est que moi, je me suis dit, si à 35 ans, je n'ai pas tant d'argent de côté et que je ne gagne pas décemment ma vie, donc décemment, ce n'est pas très décent, mais bref, tu arrêtes. Il faut que tu arrêtes. Et du coup, là, j'avoue, j'ai le droit à 5 ans de plus maintenant. Il me faut des nouveaux objectifs auxquels je n'ai pas réfléchi, mais pour mes 40 ans, il faut que j'aie choisi des nouveaux objectifs pour voir si je continue ou pas.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quelque chose que tu fais souvent, en plus poser tes objectifs, faire des bilans.

  • Speaker #0

    Alors, je le fais tous les ans au moment de la fin d'année, début d'année.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est hyper important quand même.

  • Speaker #0

    Oui, je le fais. Après, je l'oublie. Et puis après, quand je retombe dessus en faisant le nouveau, je me dis, ah oui, j'avais écrit ça, j'ai réussi. Wow, stylé. Et puis je le fais tous les jours dans ma tête je crois. Mais ouais, ça c'est important de le faire. Pour moi c'est un sujet très très difficile parce que je ne sais pas en fait. Je ne sais pas ce que j'ai envie, je ne sais pas où je serai dans deux ans, je ne sais pas qui il y aura dans ma vie, où est-ce que j'habiterai. Enfin tout ça c'est vraiment très difficile pour moi et j'ai tellement envie de faire plein plein plein de choses différentes que c'est compliqué. mais bon en attendant le temps il passe et ils t'attendent pas trop ah non ça c'est sûr il y a des toutes petites choses qu'il faut dessiner un petit peu alors des fois je m'inspire simplement des objectifs des autres qui peuvent m'aider à dessiner un peu les miens mais il faut pas trop se prendre la tête en fait des objectifs ça peut être simple ça peut être juste moi un de mes objectifs c'était de partir un mois consécutif à l'étranger. C'est finalement pas un objectif de vie, tu vois, mais c'est un objectif qui est quand même cool dans ton année.

  • Speaker #1

    Bah carrément. Et essentiel à poser sinon on part pas.

  • Speaker #0

    Donc moi je mets les 5 semaines d'un coup,

  • Speaker #1

    comme ça c'est tout.

  • Speaker #0

    On en parle plus. Non mais ouais, avoir des petits objectifs juste, je pense, sur ta vie perso en fait. Ça t'aide à dessiner ta vie pro, je pense. Tu vois, genre... Ouais, faire un stage de surf, acheter une maison, avoir de l'argent de côté ou te former. C'est un petit fait vibrer, tu vois, même si ça n'a rien à voir avec ton job. Du coup, c'est plus facile ensuite pour dire, ah bah, je vais mettre ça en place pour pouvoir faire ça.

  • Speaker #1

    Et puis, ça reprend le principe de construire un business au service de sa vie.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    tu crées les objectifs qui vont t'aider à atteindre tes objectifs personnels finalement.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est clair. Non mais bon, on pourra avoir des conversations comme ça pendant des heures, des heures. J'ai plein d'autres sujets à aborder avec toi.

  • Speaker #1

    Puis là, en plus, j'avais dit la dernière question, puis j'en ai reposé je ne sais combien après. Donc je pense qu'on a fait pas mal le tour de ces dix années d'entrepreneuriat dont tu peux être tellement, tellement fière. Moi, je suis fière de toi, Chateau.

  • Speaker #0

    Merci, moi aussi, je suis trop fière de toi. Je suis trop fière qu'on soit toujours copines. aussi. Ouais,

  • Speaker #1

    toujours copine, toujours associée,

  • Speaker #0

    depuis dix ans. Peut-être parce qu'on n'est pas dans le même lieu.

  • Speaker #1

    Peut-être. Bon,

  • Speaker #0

    je pense pas.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    c'est très cool. Bah la prochaine, ça sera toi !

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, en octobre.

  • Speaker #0

    Ok, let's go. Rendez-vous en octobre,

  • Speaker #1

    alors. Alors, rendez-vous en octobre. Merci, Lou !

  • Speaker #0

    Bisous, Béline ! Bisous !

  • Speaker #1

    Alors, franchement, si t'as écouté jusqu'ici, t'as compris pourquoi je suis tellement fière. De bosser avec Lou, et tellement fière que ce soit ma meilleure amie. Parce que c'est pas juste une photographe ultra talentueuse, c'est une femme qui est entière, sensible, déterminée et d'une vraie profondeur. Son parcours c'est la preuve qu'on n'a pas besoin d'avoir tout compris dès le début pour avancer. Qu'on peut faire des erreurs, tomber, douter, pivoter, et pourtant construire quelque chose de beau, de fort et d'aligné. Alors si toi aussi t'as peur de te lancer, ou que tu te sens bloqué en ce moment dans ton entreprise, J'espère que cet épisode t'aura soufflé un petit truc. Fais confiance au chemin, fais-toi confiance et surtout, entoure-toi bien. Si cet épisode t'a parlé, pense à le partager avec une amie entrepreneuse, à laisser une note ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute et à suivre Lou sur Insta. Tu vas te régaler aussi bien visuellement qu'humainement. Merci pour ton écoute et à très vite pour un nouvel épisode avec des vraies conversations. Si cet épisode t'a aidé, n'hésite pas à nous laisser un commentaire et une note sur ta plateforme d'écoute préférée. Et on se retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode. Alors n'hésite pas à t'abonner et nous dire ce que tu as pensé de cet épisode. A très vite !

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Description

Dans cet épisode ultra inspirant, Lou — photographe et co-fondatrice de Capture — revient sur ses 10 ans d’entrepreneuriat : les galères, les déclics, les erreurs, les pivots… et les grandes victoires 🫶

Elle te raconte tout, sans filtre, avec humour, émotion et lucidité.
Si tu rêves de vivre de ta passion, que tu doutes parfois ou que tu cherches un vrai shot de motivation (et de douceur), tu vas adorer cet échange 💛
À écouter avec un carnet, un plaid ou une envie de tout déchirer 💥

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PS : Si toi aussi, tu souhaites participer à un de nos épisodes de podcast pour partager ton expérience dans l’entrepreneuriat, écris-nous !


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👉 Retrouve nos services pour faire rayonner ton entreprise : https://capture-communication.fr/

👉 Nos formations pour t'accompagner & faire grandir ton entreprise : https://capture-communication.fr/nos-formations/

👉 Nos conseils & nos backstages sur Instagram : https://www.instagram.com/capturecommunication/


À très vite,
Obéline, Eugénie & Lou 😘


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue sur Capture ton business, le podcast à destination des entrepreneurs qui veulent booster leur entreprise et vivre sereinement de leur business. Créé avec amour par l'agence normande Capture Communication. Aujourd'hui, j'ai la chance d'accueillir une invitée un peu spéciale sur le podcast parce que ce n'est pas juste une entrepreneuse que j'admire, c'est aussi ma meilleure amie, ma binôme de toujours et mon associée chez Capture. j'ai nommé la grande, la magnifique, l'incroyable Lou Chevalier. Si tu ne la connais pas encore, Lou est photographe depuis 10 ans. 10 ans d'indépendance, de doute, de belles rencontres, de galères aussi. Mais surtout 10 ans de passion et de persévérance. Aujourd'hui, elle shoot aussi bien des mariages et des familles que des portraits pro et des univers de marque. Elle vit pleinement de ce métier qui est profondément humain et je peux te dire qu'elle a mille choses à partager avec toi. Pour cet épisode, on avait envie de faire un vrai... retour d'expérience sur ces 10 ans d'entrepreneuriat. Sans bullshit, sans filtre, Lou, elle nous parle de ses débuts, de sa sortie du salariat, de l'importance de s'organiser même quand on n'est pas très carré à la base, des bilans qu'elle fait régulièrement, de ses apprentissages, de ses moments où elle se sentit paumée aussi. Mais aussi, et surtout, elle nous montre qu'on peut construire une entreprise à son image, évoluer sans se trahir et se créer une vie pro qui respecte son rythme et ses valeurs. Bref, si toi aussi t'es entrepreneuse ou en chemin pour le devenir, installe-toi bien parce que tu vas partir boostée, inspirée et clairement un petit peu émue.

  • Speaker #1

    Alors Lou,

  • Speaker #0

    pour ceux qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu veux bien te présenter, raconter un petit peu ton histoire ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, Obéline. Donc moi, c'est Lou. Cette année, j'ai 35 ans. J'ai grandi en Normandie et j'ai eu la chance de faire mes études au Beaux-Arts de Caen, donc l'ESAM maintenant, à tes côtés d'ailleurs, Obéline. C'est là où on s'est rencontrées et on a commencé à imaginer beaucoup de choses toutes les deux. Donc voilà. Trop cool, comme quoi les écoles supérieures nous permettent aussi de rencontrer nos meilleurs amis. C'est sûr. Mais pour me présenter, je suis photographe depuis 10 ans. J'ai étudié au Beaux-Arts de Caen. J'ai eu la chance aussi de partir voyager pendant deux années consécutives qui ont évidemment forgé un peu plus mon caractère et surtout qui ont peut-être un peu dessiné mes rêves aussi. snitcher

  • Speaker #0

    Et alors le moment où tu as décidé de te lancer en tant que photographe, c'était quoi ? Qu'est-ce qui t'a poussé là-dedans ?

  • Speaker #1

    En fait, juste après notre diplôme, je suis directement partie rejoindre mon compagnon de l'époque en Australie. Et en fait, là-bas, on y a passé tous les deux un an et demi. Puis après, j'ai passé six mois, enfin trois mois, je crois, en Asie. Enfin bref, un voyage de deux ans, comme je le disais juste avant. Et en rentrant en France, je me suis posé ces questions. Mais qu'est-ce que j'ai vraiment envie de faire ? Qu'est-ce que je sais faire ? Qu'est-ce que je veux faire ? Et voilà. Et en fait, toutes ces questions se sont un peu bousculées dans la tête, dans le sens où on n'était pas censé rentrer en France. On était censé continuer un autre grand voyage, comme le Canada ou la Nouvelle-Zélande. Et ça ne s'est pas fait. Donc, il fallait vraiment se trouver un projet professionnel plutôt alléchant. Et en fait, la réponse qui me suis venue rapidement, c'était la photo. J'aime la photo, j'aime les gens, j'aime les histoires, j'aime raconter des histoires. Et du coup, je me suis vraiment dit que ce médium que j'avais... que j'avais vraiment exploré pendant toutes mes études, étaient là entre mes mains et il fallait que je saute le pas. Et puis, la chance que j'ai eue, c'est que d'être partie en voyage si longtemps m'a permis de prendre vraiment confiance en moi, m'a permis aussi de me rendre compte que tout est possible, qu'on peut faire absolument ce qu'on veut de notre vie parce que j'ai vu autant des belles choses qu'en Asie, des choses un peu plus... plus triste, un peu de misère et tout. Et donc, j'ai vraiment pris conscience qu'on avait une chance de malade d'être français. Et que, bah, j'avais aussi, grâce à ce voyage, plein de confiance en moi, qui, je savais, allait s'envoler très vite. Et il fallait absolument que j'en profite pour, du coup, monter ma boîte rapidement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu t'es pas posé la question du salariat, t'as pas eu trop peur de te lancer à ton compte ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis dit, moi, j'ai envie d'être photographe, j'ai envie d'être à mon compte, je vais tenter l'aventure. Donc, bam, je me mets à mon compte. Mais je ne me suis pas dit, tiens, je vais gagner ma vie tout de suite en tant que photographe. Donc, en fait, je me suis aussi positionnée sur des jobs salariés. Donc, dans un premier temps, j'ai fait un premier job. un petit CDD, un contrat d'été en fait, où j'ai pu un peu poursuivre cette ambiance de voyage. Mais ensuite, j'ai essayé de trouver des jobs qui correspondaient, je pense, à mon emploi du temps de photographe. C'est-à-dire être disponible pendant les vacances, les week-ends, voilà. Et puis je pense que j'avais aussi au fond de moi une autre petite envie qui était d'enseigner. Et donc, je me suis rapprochée des lycées pour devenir surveillante, puis surveillante d'internat, puis professeure d'art appliqué. Et donc, ça correspondait vachement bien aussi à ce… Enfin, surveillante, en tout cas, correspondait vachement bien à cette double casquette qui me permettait d'avoir du temps pour réfléchir, pour mettre en place mon entreprise. poser les bases, commencer à trouver des clients, tout en étant salarié quand même, avec un petit revenu qui pouvait me permettre d'être indépendante et de vivre par mes propres moyens.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et du coup, tu avais des modèles d'entrepreneurs autour de toi ou finalement, tu as démarré sans modèle, sans plan ?

  • Speaker #1

    Des modèles en tant qu'humain, je ne dis pas. Des récemment de notre entourage. Alors j'en avais des éloignés un petit peu mais pas franchement dans mon entourage proche. Après je crois que j'ai toujours aimé et ma famille un petit peu pareil, enfin les membres de ma famille, mes parents en tout cas, j'ai toujours aimé fabriquer des choses dans le but de les vendre. Ça c'est un des marchés de créateurs, j'en fais depuis vraiment très longtemps. Et l'école des beaux-arts, je pense que je l'ai imaginé aussi comme ça. En fait, j'ai commencé mon parcours des beaux-arts en étant dans la filière artistique, qui est pour moi très floue et vague, mais qui était hyper intéressante. Mais je n'arrivais pas trop, il n'y avait pas de but. Et donc, après, on a dérivé en dessin graphique toutes les deux. J'ai dérivé là où tu étais et là, il y avait beaucoup plus de buts. Et donc fabriquer quelque chose dans le but d'aider quelqu'un et donc de le vendre, un service, pour moi, ça paraissait vachement plus logique.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et du coup, sans vrai modèle proche, etc., sans plan tout fait, c'est quoi selon toi les grosses erreurs qui t'ont coûté le plus de temps, le plus d'énergie finalement ?

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est comme ça qu'on apprend en même temps.

  • Speaker #1

    C'est comme ça qu'on apprend, ouais. Alors, il faut remettre aussi les choses dans leur contexte. Il y a 10 ans, Internet existait, évidemment, mais on n'avait pas tout ce contenu à portée de main, il faut le dire, quand même. On en avait beaucoup, déjà. Instagram existait déjà, mais c'était un peu le début. On ne s'en servait pas, en tout cas, de la même façon qu'aujourd'hui. les contenus youtube etc était quand même c'était au tout début donc c'était pas voilà il y avait des blogs qui existaient des choses comme ça beaucoup de contenus de cette sorte mais fallait quand même chercher, beaucoup chercher par soi-même pour arriver à ses fins. Donc il y a eu plein de choses, il y a eu beaucoup d'erreurs. Je pense que déjà la première erreur, c'est d'avoir mis beaucoup de temps à assumer que j'étais photographe. Il y avait cet énorme syndrome de l'imposteur qui faisait que je n'arrivais pas à dire à haute voix « je suis photographe » . Donc en fait je disais d'abord je suis surveillante, ah oui et je suis photographe. Ah oui ! Tu es photographe et puis voilà c'est tout en fait, tu es photographe et pour gagner ta vie, autant que c'est ton entreprise d'école, tu as un travail salariat. Voilà ça c'était une des erreurs donc j'ai appris à le travailler vraiment avec l'aide de quelqu'un, toute seule c'était impossible, c'est pareil. demander l'aide de quelqu'un pour se faire coacher et avancer, je pense que j'ai mis quelques années. Donc, je pense qu'une des erreurs, c'est de ne pas investir rapidement dans le coaching, l'aide au partage de savoir, en fait. Parce que, aussi, ce que je voulais dire avec le fait qu'Instagram, Internet n'étaient pas à sa pleine puissance il y a 10 ans, c'est qu'on n'avait pas... Moi, je n'ai jamais eu de mentor. Aujourd'hui, je trouve que c'est hyper facile de trouver un mentor avec les réseaux sociaux, de sympathiser avec quelqu'un qui fait le même métier, qui est plus avancé que toi, de lui poser des questions discrètement, puis de te rencontrer, d'échanger de vive voix, etc. Et ça, on ne l'avait pas trop. Et toi et moi, Obéline, on ne connaissait pas vraiment de gens qui faisaient notre métier à leur compte. Et surtout, on se sentait hyper jeunes. Et du coup, on allait... pas trop demander de l'aide. Et donc, de ne pas s'être entourée de gens ambitieux, je pense, était quand même une erreur.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Voilà, ça, c'était une des erreurs. Et puis, moi, une de mes grandes erreurs, c'est que j'ai toujours voulu être libre. Et sympa, la liberté de hippie. Et du coup... Pour moi, tout ce qui était organisation et me mettre des objectifs bien précis, etc., c'était une contrainte et je le voyais comme quelque chose de négatif. Et donc, oui, mais en fait, sans objectif, sans plan, en fait, on n'avance pas du tout. Et aujourd'hui, j'ai bien compris que finalement, d'être cadrée me rendait beaucoup plus libre.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    finalement me donner beaucoup de liberté donc voilà j'ai pataugé quand même pendant un petit moment voilà ça c'est quand même les erreurs mais après j'ai eu vachement de chance sur 2-3 trucs aussi ça fait partie du parcours aussi heureusement bien sûr j'étais quand même à tes côtés tu m'as quand même beaucoup aidé par exemple pour lancer un site internet sans toi pas comment j'aurais fait tu vois donc ça c'était ça c'était incroyable j'avais quand même comme j'ai entamé cette cette entre entrepreneuriat avec plein de confiance en moi j'avais cette conscience qu'il fallait aussi que je renvoie une image d'une personne qui avait confiance en soi qui était alignée avec qui elle était dans son business et que malgré tout malgré le fait que je n'avais pas encore eu beaucoup de clients. Je savais faire des photos, j'avais une image de marque et ça, on l'a travaillé toutes les deux. Et donc, j'ai investi, entre guillemets, cette image de marque grâce à toi, grâce au fait que tu me crées un site Internet. Et très rapidement, j'ai investi de l'argent aussi pour me faire référencer et exister auprès de mes prospects qui allaient sûrement avoir besoin de moi. Donc ça, ça m'a quand même beaucoup aidée.

  • Speaker #0

    Et trouver des clients au début, comment c'était ?

  • Speaker #1

    Eh bien, c'était sympa ! Trouver des clients, en fait, les premiers clients, c'est clairement du bouche à oreille. Du bouche à oreille qui vient de tes amis, tes parents. Ça, c'était les premiers. Ensuite, comme je viens de le dire, j'ai investi aussi de l'argent dans un... dans un système de référencement de photographe de mariage en particulier qui m'a aidé du coup à trouver mes premiers clients de mariage et je regrette pas et je regarde pas du tout d'avoir mis de l'argent là-dedans, moi, ça m'a aidé à décoller.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et du coup, tout à l'heure, tu nous parlais de l'organisation, le fait que tu te sentais plus libre sans être organisée, finalement, et qu'au final, ça s'est révélé être le contraire. C'est quoi le moment, vraiment, où tu t'es dit, là, si je ne m'organise pas, je vais cramer, je vais couler ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a plein de petites choses. Après, la question de l'organisation, pour moi, ça sera un sujet éternel. Mais je pense qu'il y a eu beaucoup de moments où je sentais mon corps se cramer. Donc, quand ton corps est en train de t'envoyer des signals d'alarme, tu te dis, oula, là, ça commence à être difficile. Je commence à perdre pied. Je commence à… être trop angoissé, trop stressé. Et puis, les clients qui sont en train de te demander quand est-ce que leur job arrive, enfin, leur livraison de photos arrive, ça, c'est hyper désagréable. Je déteste avoir la sensation que quelqu'un attend derrière mon dos et que ce soit que de ma faute, en fait. C'est très désagréable. Tu ne te sens pas hyper professionnel dans ce moment-là. Donc, il y a eu plein de petites choses au fur et à mesure. Et puis après, il y a eu aussi, je pense que le... En fait, j'ai mis très longtemps à être photographe indépendante à 100%.

  • Speaker #0

    Ouais, on y reviendra après ça, ouais.

  • Speaker #1

    On y reviendra plus tard.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je pense que le passage de mi-salarié full indépendant... m'a quand même beaucoup aidé parce que là en fait je me suis rendu compte enfin j'ai pris conscience je pense que ça y est c'est vraiment mon métier. Là en fait là si je taffe pas si je m'organise pas je vais crever de fatigue et je vais pas gagner d'argent et il faut que quelqu'un me donne de l'argent pour me nourrir et pour payer mon loyer je pense que ça ça a été un vrai élément déclencheur quand même.

  • Speaker #0

    Vraiment le côté de toute façon tu n'as pas le choix et puis au bout d'un moment ton corps ne suit pas si tu continues à aller un peu dans tous les sens et puis à te focus en fait sur les périodes de rush uniquement.

  • Speaker #1

    Exactement ouais. Non mais l'organisation on peut en parler pendant des heures.

  • Speaker #0

    Et du coup justement le moment où tu es passé à 100% en tant que photographe indépendante c'était quand même un moment assez... Assez compliqué, assez important aussi dans ta vie. C'était quoi un peu tes émotions à ce moment-là, tes peurs, tout ça ? Et puis avec le recul, du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté de prendre cette décision ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui s'est passé, c'est que moi, j'ai eu la chance de devenir prof au sein d'un établissement que j'adorais. J'avais plus qu'un plein temps. Donc pour la première fois de ma vie, je gagnais bien la vie. Et c'était trop cool. Ça n'a duré qu'un temps. Mais en fait, le système de l'éducation nationale fait que quand tu es remplaçant une première fois à plein temps, il se doit de te trouver des postes les années suivantes à la même hauteur d'amplitude horaire. Donc, j'ai fait deux, trois ans comme ça. Et la dernière année, en fait, ils m'ont proposé un poste qui n'était plus à plein temps et qui était loin de chez moi.

  • Speaker #0

    Je me souviens.

  • Speaker #1

    Je me suis dit, waouh, là, en fait, je vais... Je ne vais pas gagner autant d'argent, mais je vais surtout perdre de l'argent sur la route, dans ma voiture, dans l'essence, dans l'entretien de cette voiture, dans des établissements qui ne m'inspirent pas trop. Et surtout, je vais perdre du temps à consacrer à ma boîte. Donc ça, c'était un peu frustrant. Donc j'ai eu peur, j'ai eu peur, j'ai eu peur. Je me suis dit, mais quel choix dois-je prendre ? très compliqué de prendre des décisions. Et puis, j'aimais ça quand même, l'enseignement, j'adorais ça. Avoir une sécurité quand tu vis seule.

  • Speaker #0

    Ouais, clairement.

  • Speaker #1

    Quand t'es indépendante, sans mec, et sans logement qui t'appartient, c'est quand même flippant, tu vois. Moi, c'était mon cas. Je me disais, waouh, ça fait flipper. Et puis surtout, tu te dis, en fait, je vais lâcher ça. Donc, eux aussi vont m'abandonner. Il n'y aura pas de suite. Ça veut dire stop à tout. Et donc, le grand saut. Donc, j'ai eu peur. Je me suis posé 10 000 questions. J'en ai parlé à des copains, à des amis qui m'entouraient, qui me connaissaient. Et en fait, les gens me disaient « Mais Lou, tu ne te rends pas compte ? C'est la chance de ta vie d'être prof » . Et là, dans le fait, je me disais « Mais comment ça, c'est la chance de ma vie d'être prof ? » . Je ne comprenais pas, en fait. Et je me disais « Mais ah ! » . Et puis, parallèlement, il y avait des gens, des clients ou des amis lointains qui me posaient la question « Mais est-ce que tu peux… » penses que tu peux vivre de la photo chez mes mais je peux pas savoir tant que je teste pas c'est ça je me rends compte c'est hyper difficile de de palper alors tu peux faire un business plan super un business excuse moi mais c'est hyper fictif comme truc ouais t'as pas le temps t'as pas l'énergie et tu renvoies pas cette image de je suis à 100% à mon compte je suis ce métier donc les choses viennent moins à toi Donc bref, j'ai longuement réfléchi et en fait, ce n'était pas excitant le poste qu'on me proposait. Il y avait trop de points noirs. On pourrait proposer ça près de chez moi, j'aurais peut-être vu les choses différemment, mais là, ce n'était pas le cas. Donc j'ai dit stop. Et ce qui a été rigolo, c'est que je crois deux, trois mois plus tard, je me suis lancée 100% à mon compte. Deux, trois mois plus tard, dans le... premier établissement que j'avais enseigné, la prof d'art appliqué a eu un très long arrêt maladie, donc je l'ai remplacé. Donc je suis retournée dans le truc. C'était marrant. Et puis c'était chouette, et du coup ce petit remplacement en plein hiver était parfait. Le Covid est arrivé.

  • Speaker #0

    Et là ?

  • Speaker #1

    Et là tu te dis, waouh ! Est-ce que c'était une bonne idée de refuser le poste ? Et après, j'ai eu accès à un autre petit poste. beaucoup plus petit de salariat qui a duré encore deux ans mais qui était vraiment ridicule qui n'était plus dans l'éducation nationale qui était autrement et là en fait un jour j'ai reçu ma fiche d'imposition et je devais aux impôts ce que j'avais gagné sur un an en tant que prof et cette année là franchement j'ai eu deux élèves qui m'ont oversoulé et là je me suis dit mais moi je suis pas là pour me faire chier désolé mais j'adore ce que je fais j'adore enseigner j'adore ma matière j'adore être photographe et si j'enseigne surtout à des adultes c'est vraiment pas pour me faire chier donc et en plus pour donner de l'argent aux impôts alors que j'en gagne très peu déjà de base je me suis dit non là y'a un truc qui va pas du tout donc là j'ai été claire avec moi et j'ai dit stop Donc je suis devenue photographe à 100% à partir de ce moment-là. Et là, en fait, l'univers a compris que j'étais photographe à 100% et tout s'est aligné.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    comme quoi. Oui, comme quoi. Donc ça, c'est une erreur aussi que j'ai faite, je pense. C'est de ne pas avoir sauté le pas beaucoup plus tôt. Je pense que si j'avais été photographe à temps plein, je ne sais pas, peut-être au bout de trois ans, et bah J'aurais pu peut-être me cramer moins d'elle et aller peut-être plus loin, plus vite. Ça, c'est un petit regret que j'ai, c'est de ne pas être allée assez vite au niveau où je suis actuellement.

  • Speaker #0

    Et au final, maintenant, avec le recul, qu'est-ce que tu te dis par rapport à cette décision ? Qu'est-ce que ça t'a apporté, même vis-à-vis de ta confiance en toi, ta légitimité ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que d'avoir été pionne et prof, ça m'a apporté beaucoup. Ça m'a appris à parler aux gens, ça m'a appris à prendre la parole quand même. Ça m'a appris aussi que j'aime l'enseignement et j'aime le partage entre humains. Et j'aime me nourrir des autres et que ça soit une boucle infinie. Finalement, je leur apporte quelque chose, est-ce que ça leur plaît ou pas. Et inversement, il m'apporte quelque chose. Est-ce que je vais pouvoir m'en servir ou pas ? Donc ça, c'était hyper, hyper chouette. Après, évidemment que... Alors moi, je n'ai jamais subi la hiérarchie trop dans ces métiers-là. Donc ça, c'était très cool. Et j'ai été dans des super établissements. Donc vraiment, je n'ai pas eu de soucis là-dessus. Et du coup, je n'ai pas trop connu la hiérarchie. mais Mais quand même, franchement, d'être à son compte, c'est incroyable. Au niveau de la liberté d'emploi du temps, c'est quand même cool. Mais j'aime avoir des collègues. Et j'aime me lever, marcher. Enfin, tu vois, j'aime circuler dans un endroit. Chose qu'on a un petit peu moins quand on est indépendant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Enfin, nous, avec notre modèle, oui, clairement. Oui,

  • Speaker #1

    avec notre modèle à nous, oui, on l'a un peu moins.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai que c'est un des regrets aussi, peut-être.

  • Speaker #1

    Ah ben, si je retourne dans le salariat un jour, ça sera pour avoir un environnement social, oui, ça c'est clair. Et être en mouvement plus.

  • Speaker #0

    Plus en mouvement. Bon, et maintenant que tu es photographe à 100%, tu as une double casquette quand même finalement. Parce que tu es à la fois photographe pour les particuliers, mais tu es aussi avec nous pour les pros. Oui, c'est vrai. Donc comment tu fais pour gérer cette double casquette finalement ? Tu ne fais pas.

  • Speaker #1

    Oui, alors pour replacer dans le contexte, je suis photographe chez Capture Communication. que nous avons monté toutes les deux au Bélin il y a 9 ans et j'ai je suis d'abord photographe chez à la base c'était Capture Photography qui est aujourd'hui Lou Chevalier plus simple mais au tout début j'étais surtout photographe et graphiste oui en plus oui donc la double casquette pour moi elle était à ce moment là surtout parce qu'il y avait deux métiers différents et ça pour moi ça a été un enfer c'était hyper dur à vivre parce que j'avais vraiment Merci. C'est plutôt à gérer et capture communication. Et le problème, c'est que les particuliers sont mon chiffre d'affaires le plus important. Donc, j'ai besoin d'y allouer beaucoup de temps, chose que je ne fais pas. Le temps que j'y alloue, c'est plutôt, enfin, je parle en termes de communication, c'est plutôt chez capture communication. Aujourd'hui, on est trois et qu'on a cette… dynamisme qui fait que on a mis des choses en place et du coup on se respecte donc le calendrier éditorial que tu nous proposes au B bien souvent, on le respecte puisqu'on est trois, faut bien que ça tu vois et donc du coup j'avoue que j'ai plus de temps en fait pour Louchevalier donc ça c'est un peu pénible mais ça c'est ma faute c'est mon organisation que je dois revoir Mais quand même, depuis que je fais plus de graphisme, je la sens beaucoup moins, cette double casquette. Pour moi, c'est plus naturel, là. En fait, d'être simplement photographe, même s'il y a le pro, c'est hyper naturel. Là, pour moi, il y a moins de... C'est assez équilibré. À partir du moment où je n'ai plus ou pas à m'investir dans le développement et la communication de Capture Com. à je sais pas combien de pour cent mais tu vois on a eu une époque où c'était quand même très très violent c'était trop et j'avais pas de temps pour moi en fait il fallait fallait qu'on voulait on voulait créer une belle communauté avec beaucoup de contenu et c'était hyper chouette et on a créé quelque chose qui fonctionne aujourd'hui et qui a plu beaucoup à beaucoup d'entre vous Donc c'est trop cool. Mais ça nous a demandé beaucoup de travail. Et moi, c'était au détriment quand même de ce qui me fait vivre.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Donc j'ai eu quand même la chance que ça fonctionne et tout. Mais ça m'a un peu frustrée quand même, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Ouais, ça a été une période plus compliquée quand même à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Mais aujourd'hui, c'est plus équilibré. On sait plus où on va toutes les trois dans Capture. Et moi, j'y arrive toujours. pas trop à m'occuper de la communication de mon entreprise toute seule, mais c'est que de ma faute. Voilà. Là, on est en train de remettre des petites choses en place, mais ouais, en fait, c'est hyper difficile d'être à son compte tout seul.

  • Speaker #0

    Bah oui, c'est ça. T'as tellement encore une fois de casquettes à porter, de rôles à jouer et tout. Tu peux pas être partout en même temps, finalement. Surtout tout seul en plus.

  • Speaker #1

    Bah oui. Oui, en plus, tout seul, tu te démotives, tu oublies, tu trouves beaucoup d'excuses. Moi, personnellement, c'est mes clients. Ça a toujours été mes clients. Et après, si j'ai du temps, et comme on est différentes là-dessus, toi et moi, moi, je n'aime pas les écrans. Et donc, une fois que j'ai fini mon taf sur les écrans avec mes clients,

  • Speaker #0

    En fait, il me reste du temps libre, mais il n'y a aucun moment où je ne pense à faire un article de blog. Moi, je ferme l'ordi et je vais faire autre chose. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Mais ça, c'est un combat avec moi-même depuis dix ans. J'ai trouvé des petites astuces.

  • Speaker #1

    Comme quoi, même les pros de la com,

  • Speaker #0

    c'est compliqué. Quand c'est pour soi-même, c'est autre chose.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'y arrive mieux avec toi et Eugénie. C'est qu'on a un engagement l'une vers l'autre. Donc, c'est plus fluide pour moi de le faire.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et du coup, ton métier, en plus, il a évolué, que ce soit sur la façon de communiquer, de la façon de te présenter, la façon de toi travailler aussi, tu vois. comment tu retouches les photos, etc. Comment tu as réussi à t'adapter pendant ces dix années ? Comment tu arrives à rester alignée, à suivre tes propres tendances et pas celles des autres ?

  • Speaker #0

    Ah oui, alors déjà, je pense que dans le monde de la photo, moi je suis arrivée au moment où le numérique était bien implanté. Je n'ai pas subi la transition argentique numérique. Oui,

  • Speaker #1

    c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai subi des petites transitions. qui sont le passage du réflexe à l'hybride, pour ceux qui s'y connaissent, l'arrivée des intelligences artificielles, la retouche, qui est intéressante, et plein d'autres outils qui nous ont permis de gagner du temps, d'être plus efficaces, autant pour nous que d'un point de vue expérience client. Donc ça, c'est cool. moi j'ai Je pense que j'ai réussi à suivre le mouvement petit à petit, sans trop me presser, avec beaucoup de peur, beaucoup de ralage.

  • Speaker #1

    Toujours.

  • Speaker #0

    Et j'ai réussi à gérer cette transition grâce à mes copines et mes copains entrepreneurs qui m'ont trouvée. Toi, tu m'as beaucoup aidée, clairement. Et puis après, les amis photographes que je me suis faits m'ont beaucoup aidée dans ces transitions. Parce qu'on les vivait ensemble, parce qu'on pouvait tester des choses ensemble. Et ça, de s'entourer de gens qui font ton métier, mais ça, c'est obligatoire quand on t'en compte. Parce qu'il y a des choses où prendre du recul, c'est compliqué. Tu vois, toi et moi, on parle de plein de choses d'entrepreneuriat, mais il y a certains sujets dont je ne parle pas avec toi. Parce que je me dis, c'est bon, quoi, ça va te saouler. C'est comme si tu me parlais de code. En fait, je ne peux pas te répondre. C'est ça. donc voilà il y a certaines choses dont on a parlé longuement avec des collègues photographes et ça je vous le recommande à tous de trouver des working friends comme on dit ça change la vie c'est vrai qu'il y a un beau cercle quand même d'amis qui sont photographes, qui font leur compte je pense que je l'ai fait grâce à Jérémy Guillaume je l'ai fait grâce à des workshops à plusieurs workshops Oui. des workshops et puis des rencontres grâce à Instagram aussi un petit peu.

  • Speaker #1

    Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Comme quoi ?

  • Speaker #1

    Hein ?

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Et du coup, là, tu vois, ça fait partie des leçons, tu vois, je trouve, de savoir s'entourer notamment de personnes qu'on pourrait comparer à des concurrents finalement, alors que c'est ta plus grande force d'être entourée par eux. Avec tes 10 ans de recul, c'est quoi un peu les grandes leçons que tu as apprises sur l'entrepreneuriat, sur toi,

  • Speaker #0

    sur tout ce qui peut être bon ?

  • Speaker #1

    Vous avez 3 heures ? Exactement.

  • Speaker #0

    Les grandes leçons. Alors, je pense que la force et le problème de l'entrepreneuriat, c'est qu'en fait, c'est une introspection avec toi-même en permanence. déjà qu'on pousse, même en tant que salarié, cette introspection. pour beaucoup d'entre nous, j'imagine. Mais quand tu es à ton compte, c'est décuplé et c'est en permanence. Je suis en permanence avec toi-même, en train de travailler sur énormément de sujets qui vont entourer ta sphère émotionnelle, relationnelle, familiale, enfin bref, à beaucoup de choses, à l'argent, enfin... Bref, il y a beaucoup, beaucoup de choses. Donc je pense que ce que j'ai appris, c'est qu'il faut... absolument ne pas hésiter à demander de l'aide et à trouver des personnes qui peuvent t'aider à avancer avec bienveillance enfin des gens qui vont tirer vers le haut donc les gens qui tirent vers le haut soit tu les payes et donc tu investis ça peut être un psy parce qu'en fait tu fais un travail sur toi tout le monde ton emprunt n'a rien Même si moi, je ne le fais pas assez d'aller chez un psy, mais je pense que ça serait vraiment cool. Et investir dans un coaching, moi, je l'ai fait plusieurs fois. Donc, j'ai fait des coachings en one-to-one. J'ai fait des workshops avec plusieurs photographes à distance, dans la vie réelle. Ça, c'est vraiment... hyper important, ça c'est une leçon je retire très importante voilà, il faut les autres leçons, mais il y en a trop les plus importantes prendre du temps pour soi ne pas oublier que même si notre métier c'est notre passion c'est c'est

  • Speaker #1

    quoi la phrase il faut créer notre entreprise au service de notre vie et pas l'inverse

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. C'est ton taf que tu dois manager pour qu'il soit au service de ta vie perso. Mais quand tu es à ton compte, ta vie perso, en fait, souvent, tu n'en as pas beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et tu t'en fous puisque tu es passionné.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Tu te dis finalement,

  • Speaker #1

    je fais ce que j'aime. Voilà.

  • Speaker #0

    Jusqu'au moment où tu commences à être fatigué, où tu commences à avoir des enfants, ou alors que tu commences à voir que tes potes salariés, eh bien, ils gagnent. ils ballent et vendredi soir ils sont vraiment chill et ça là c'est dur pour moi ça c'est dur c'est dur de voir le lâcher prise de mes amis en week-end alors que moi je suis en train de donc voilà n'oubliez pas que un salarié a minimum cinq semaines de vacances minimum et c'est que dalle c'est que dalle ça c'est le pire du pire donc vous petit entrepreneurs d'amour qui êtes passionnés par votre métier. vous n'avez pas le choix que de prendre un minimum de cinq semaines de vacances dans l'année. Et la leçon que toi et moi, nous avons retirée, Robin, de ce sujet vacances, c'est que si tu ne les programmes pas, elles n'arriveront jamais.

  • Speaker #1

    Ah, clairement.

  • Speaker #0

    Parce que tu auras toujours un client qui a besoin de toi, tu auras toujours peur de ne pas gagner d'argent, tu auras toujours blablabla. Plein d'excuses.

  • Speaker #1

    Ça en est de championne quand même pour dire « Ouais, ouais, je prendrai les vacances cette année. » Ah,

  • Speaker #0

    c'est une vraie finie ! dans le monde de l'éducation nationale ça m'a aidé quand même à faire des vraies pauses, à terminer à des heures à peu près décentes en tout cas quand je suis derrière l'ordi et puis à prendre quand même quelques vacances mais il faut vraiment se l'autoriser et se laisser des temps je pense que tout entrepreneuriat et sensible, et souvent créatif quand même, même si la créativité, elle passe par divers chemins, a besoin de temps off. Alors là, je ne parle pas des vacances, je parle dans ta semaine, dans ta semaine de tous les jours. C'est-à-dire qu'il y a un moment où il ne faut rien faire, il faut arrêter, parce qu'il faut qu'on se recharge et il faut qu'on ait une charge mentale décisionnelle qui est extrêmement importante par rapport à la plupart des gens. alors évidemment il ya plein de salariés qui ont des métiers de dingue et avec beaucoup de décisions à prendre beaucoup de objectifs et de responsabilités et voilà on n'est pas tous dans ce cas on est beaucoup dans ce cas mais on a besoin vraiment de pause de pause de pause prenez une pause et sortez de vous quoi on a On a tendance à vite devenir sédentaire, à se reclure parce qu'on travaille chez nous. Et ça, je sais que de sortir dehors et d'aller voir des gens qui ne font pas notre métier, ça recharge. Ça recharge et c'est là où tu prends des idées. Parce que c'est en fait un métier pour les gens de l'extérieur. Donc quand tu es au contact de ces personnes, ça te nourrit et tu crées. tu es encore plus dans la créativité, tu dis ah, mais oui, mais ils aiment ça. Du coup, tu apprends à encore plus les comprendre et puis tu te rends compte de leurs besoins. Et puis, le monde, quoi. Le monde t'apporte.

  • Speaker #1

    Et toi, t'as quand même vraiment ce besoin d'être entourée de monde, d'humains, beaucoup plus que moi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai besoin de pause. En fait, les deux, j'ai vraiment les deux, quoi. Les deux. J'ai besoin des deux. Mais moi, je vis seule, je te rappelle, Obéine ?

  • Speaker #1

    Oui, bah oui. Il n'y a pas d'animaux,

  • Speaker #0

    il n'y a pas de mec dans mon appart. Du coup, j'ai beaucoup de moments seuls. Le matin, le soir, la journée. Si je ne m'entoure pas, je suis seule. Oui, et puis j'ai besoin de déconnecter de mon travail. J'ai besoin de sentir qu'il n'y a pas que le travail dans ma vie. C'est important. pour moi. Sinon, moi, je bloque au bout d'un moment. Le bloc, ouais. Et donc, je trouve que les pauses sont vachement agréables avec d'autres êtres humains.

  • Speaker #1

    C'est bon. À vous. En plus, à côté de ça, tu fais un métier qui est vraiment très, très humain aussi, parce que du coup, t'es quand même au contact, toujours, par contre, tu retouches, mais sinon, t'es toujours au contact de tes clients. Et puis, tu dois être là pour les rassurer, les guider, les... accompagnés. Est-ce que dans l'autre sens, ça marche aussi ? Est-ce que tes clients t'ont appris des trucs sur toi, ta manière de fonctionner, sur les autres, sur vraiment cette relation à l'humain ?

  • Speaker #0

    Carrément ! Moi, j'ai trop besoin de... Moi, j'ai trop besoin des humains pour comprendre comment fonctionne la vie d'être humain,

  • Speaker #1

    tu vois ?

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais pas comment ça fonctionne en humain et je ne sais pas comment je fonctionne et d'écouter les histoires des autres me rassure énormément et... et j'apprends beaucoup beaucoup sur moi sur sur les relations humaines qui est un sujet extrêmement passionnant je trouve qui enfin ouais non non c'est trop bien c'est trop bien moi je pense que j'ai vraiment besoin de ça pour le coup et puis encore une fois l'échange quoi dans les deux sens que c'est c'est très cool de pouvoir apporter quelque chose dont les gens ont besoin et de recevoir gratuitement tu sais une petite oh tiens j'avais pas pensé à ça ah oui c'est très intéressant ce que tu es en train de dire et comme on mentalise beaucoup et ben du coup oui c'est mais plein de choses mais il faut faire attention aussi avec son éditeur moi personnellement je suis dans un métier où en tout cas avec les particuliers où je suis que dans le bonheur ouais des gens je vis que les choses ultra cool de leur vie et donc je me souviens qu'il ya eu une année où j'étais j'étais pas très très bien dans ma vie perso et en fait ma saison de mariage ouah elle m'a détruite elle m'a détruite émotionnellement c'était trop dur de voir que moi j'avais pas le droit à ça tu vois cet amour inconditionnel incroyable entouré de millions de personnes enfin bref Et après coup, j'ai pris du recul et je me suis dit, non mais attends, on était sur 24 heures. Oui,

  • Speaker #1

    sur des moments quand même très spécifiques dans une vie. Exactement,

  • Speaker #0

    on n'est pas dans le quotidien. Enfin, le quotidien, c'est le même pour tout le monde en fait. Il est parfois banal, parfois nul, parfois difficile, parfois génial. Et toi aussi, tu vis ces choses-là et ça va avancer et tout d'oubli. Mais il faut faire attention à ça. protéger quoi et c'est vrai que c'est vrai que ça c'est ouais c'est ouf et donc aujourd'hui après dix ans tu gagnes ta vie avec ton talent avec ta passion t'inspires

  • Speaker #1

    plein d'autres femmes faut le dire et t'es à la tête du trio de chez capture en plus en vrai tu étais fier de quoi sur ces dix ans c'est quoi tes méga fierté

  • Speaker #0

    ça c'est une vraie question je suis partie des gens qui se rendent trop compte, moi je focalise vachement sur le négatif les réussites alors j'aime bien dire quand même que je suis très fière de fabriquer mon propre argent pour le Monopoly donc ça quand même c'est cool, c'est trop cool je me dis mais j'ai pas un salaire de malade mental dans... Voilà, c'est très humble comme ça a l'air, mais par contre c'est moi qui l'ai fabriqué, de A à Z. Il n'y a vraiment personne qui nous aide. Donc ça, c'est une vraie fierté. Je suis très fière de pouvoir payer mon loyer et pouvoir partir en vacances. Je suis très fière du trio qu'on a créé. Et je suis plutôt fière quand même des événements qu'on a créés tout au long de notre petite carrière. Mine de rien, le salon du mariage alternatif qu'on avait créé. dans le Cotentin, c'était quand même un très gros projet.

  • Speaker #1

    C'était un challenge de folie quand même.

  • Speaker #0

    C'était un challenge de malade qui nous a pris trois ans. Et ça, c'était un truc de ouf. Je suis trop fière de ce qu'on fait avec Capture quand même. Il y a beaucoup de choses qu'on a mises en place depuis le début. Quand je me souviens de nos années au Beaux-Arts, au Béa.

  • Speaker #1

    On part de loin quand même.

  • Speaker #0

    On part de très loin. Hier, tu as encore mis une vidéo d'un drapeau qui flotte dans le ciel. Des ports de Normandie. C'est un logo que vous avez fait, entre les filles. Et je me dis, waouh, c'est trop classe en fait. C'est fou. On a un petit peu des acteurs dans notre localité. Et c'est très chouette. C'est très chouette aussi de voir qu'il y a des gens, et notamment des femmes, qui nous faut qu'on... confiance. Ça, j'ai du mal à m'en rendre compte, mais en vrai, c'est quand même une fierté. Et moi, je suis très fière dans mon côté photographe pour les particuliers d'accompagner des gens dans des moments très intimes. Finalement, je fais un petit peu partie de leur histoire et surtout, j'écris un tout petit bout de leur histoire qu'ils vont pouvoir montrer à leurs arrières petits-enfants, tu sais. C'est tellement cool. Et ça, c'est trop, trop cool. Moi, je suis une ultra fan des albums de famille vintage. Tu sais que ta grand-mère t'en parle. Et tu te dis, mais qu'est-ce que c'est que ces trucs ? Et donc, on ne pense jamais aux photographes et on s'en fout. Mais je suis trop contente de participer à cette histoire. J'aurais pu faire des dessins dans la grotte de Lascaux, mais non, je suis photographe en 2025.

  • Speaker #1

    C'est génial comme analogie, par contre.

  • Speaker #0

    C'est pas mal, ouais.

  • Speaker #1

    Tu graves dans l'histoire plein de petits moments de vie.

  • Speaker #0

    Ouais, bah ouais, t'apportes, même si c'est pas vital et que je travaille pas dans la médecine ou dans l'ingénierie ou je sais pas quoi, tu vois, t'apportes quand même quelque chose aux autres et tu les aides un petit peu. Et puis, surtout, moi, je trouve que si on peut apporter un peu de joie et de bien-être, c'est trop bien, tu vois.

  • Speaker #1

    Tu fournis du bonheur.

  • Speaker #0

    J'essaie un petit peu,

  • Speaker #1

    oui. Petite dernière question. Si tu pouvais parler à la loup d'il y a 10 ans, quand tu t'es lancée, juste avant que tu sautes dans le vide, qu'est-ce que tu voudrais lui dire ? Et qu'est-ce que tu lui dirais surtout pas aussi ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je lui dirais surtout pas ? C'est quoi cette question ? Qu'est-ce que je lui dirais ? Déjà, ça me met de l'émotion de dire. C'était qui, loup, il y a 10 ans ? c'est fou je me souviens bien quand même c'était un moment particulier j'ai monté mon entreprise au moment où je me séparais d'un amoureux qui a été très important dans ma vie donc oui oui c'était une période très charnière et c'était vraiment la nouvelle page d'un livre un nouveau livre même tout court et c'était incroyable et bien je lui dirais vas-y mais fonce ma gueule fais confiance en toi montre toi dis au monde que tu existes avec beaucoup de enfin reste humble juste tu as le droit d'être photographe tu as le droit de gagner de l'argent soit fier de ça n'aie pas peur du regard des autres et Et puis, fonce et reste pas dans le salariat trop longtemps parce qu'en fait, c'est pas ce que t'as envie de faire pour l'instant. Et puis, one life, quoi. Et puis, augmente tes prix un peu plus vite, ça serait pas mal.

  • Speaker #1

    Ah putain, ça, oui. Ça, ça a été un sujet. Oui, apprends à dire non aussi.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Mais 10 ans, c'est un truc de fou. Je m'en rends pas compte. En même temps, tu t'en rends compte, en même temps, ça passe trop vite et tu te dis, ok, je fais quoi les dix prochaines années ? Déjà, tu sais, comme on a 35 ans, c'est facile. Je me dis, OK. Ah oui, alors il y a un truc quand même important, c'est que moi, je me suis dit, si à 35 ans, je n'ai pas tant d'argent de côté et que je ne gagne pas décemment ma vie, donc décemment, ce n'est pas très décent, mais bref, tu arrêtes. Il faut que tu arrêtes. Et du coup, là, j'avoue, j'ai le droit à 5 ans de plus maintenant. Il me faut des nouveaux objectifs auxquels je n'ai pas réfléchi, mais pour mes 40 ans, il faut que j'aie choisi des nouveaux objectifs pour voir si je continue ou pas.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quelque chose que tu fais souvent, en plus poser tes objectifs, faire des bilans.

  • Speaker #0

    Alors, je le fais tous les ans au moment de la fin d'année, début d'année.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est hyper important quand même.

  • Speaker #0

    Oui, je le fais. Après, je l'oublie. Et puis après, quand je retombe dessus en faisant le nouveau, je me dis, ah oui, j'avais écrit ça, j'ai réussi. Wow, stylé. Et puis je le fais tous les jours dans ma tête je crois. Mais ouais, ça c'est important de le faire. Pour moi c'est un sujet très très difficile parce que je ne sais pas en fait. Je ne sais pas ce que j'ai envie, je ne sais pas où je serai dans deux ans, je ne sais pas qui il y aura dans ma vie, où est-ce que j'habiterai. Enfin tout ça c'est vraiment très difficile pour moi et j'ai tellement envie de faire plein plein plein de choses différentes que c'est compliqué. mais bon en attendant le temps il passe et ils t'attendent pas trop ah non ça c'est sûr il y a des toutes petites choses qu'il faut dessiner un petit peu alors des fois je m'inspire simplement des objectifs des autres qui peuvent m'aider à dessiner un peu les miens mais il faut pas trop se prendre la tête en fait des objectifs ça peut être simple ça peut être juste moi un de mes objectifs c'était de partir un mois consécutif à l'étranger. C'est finalement pas un objectif de vie, tu vois, mais c'est un objectif qui est quand même cool dans ton année.

  • Speaker #1

    Bah carrément. Et essentiel à poser sinon on part pas.

  • Speaker #0

    Donc moi je mets les 5 semaines d'un coup,

  • Speaker #1

    comme ça c'est tout.

  • Speaker #0

    On en parle plus. Non mais ouais, avoir des petits objectifs juste, je pense, sur ta vie perso en fait. Ça t'aide à dessiner ta vie pro, je pense. Tu vois, genre... Ouais, faire un stage de surf, acheter une maison, avoir de l'argent de côté ou te former. C'est un petit fait vibrer, tu vois, même si ça n'a rien à voir avec ton job. Du coup, c'est plus facile ensuite pour dire, ah bah, je vais mettre ça en place pour pouvoir faire ça.

  • Speaker #1

    Et puis, ça reprend le principe de construire un business au service de sa vie.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    tu crées les objectifs qui vont t'aider à atteindre tes objectifs personnels finalement.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est clair. Non mais bon, on pourra avoir des conversations comme ça pendant des heures, des heures. J'ai plein d'autres sujets à aborder avec toi.

  • Speaker #1

    Puis là, en plus, j'avais dit la dernière question, puis j'en ai reposé je ne sais combien après. Donc je pense qu'on a fait pas mal le tour de ces dix années d'entrepreneuriat dont tu peux être tellement, tellement fière. Moi, je suis fière de toi, Chateau.

  • Speaker #0

    Merci, moi aussi, je suis trop fière de toi. Je suis trop fière qu'on soit toujours copines. aussi. Ouais,

  • Speaker #1

    toujours copine, toujours associée,

  • Speaker #0

    depuis dix ans. Peut-être parce qu'on n'est pas dans le même lieu.

  • Speaker #1

    Peut-être. Bon,

  • Speaker #0

    je pense pas.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    c'est très cool. Bah la prochaine, ça sera toi !

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, en octobre.

  • Speaker #0

    Ok, let's go. Rendez-vous en octobre,

  • Speaker #1

    alors. Alors, rendez-vous en octobre. Merci, Lou !

  • Speaker #0

    Bisous, Béline ! Bisous !

  • Speaker #1

    Alors, franchement, si t'as écouté jusqu'ici, t'as compris pourquoi je suis tellement fière. De bosser avec Lou, et tellement fière que ce soit ma meilleure amie. Parce que c'est pas juste une photographe ultra talentueuse, c'est une femme qui est entière, sensible, déterminée et d'une vraie profondeur. Son parcours c'est la preuve qu'on n'a pas besoin d'avoir tout compris dès le début pour avancer. Qu'on peut faire des erreurs, tomber, douter, pivoter, et pourtant construire quelque chose de beau, de fort et d'aligné. Alors si toi aussi t'as peur de te lancer, ou que tu te sens bloqué en ce moment dans ton entreprise, J'espère que cet épisode t'aura soufflé un petit truc. Fais confiance au chemin, fais-toi confiance et surtout, entoure-toi bien. Si cet épisode t'a parlé, pense à le partager avec une amie entrepreneuse, à laisser une note ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute et à suivre Lou sur Insta. Tu vas te régaler aussi bien visuellement qu'humainement. Merci pour ton écoute et à très vite pour un nouvel épisode avec des vraies conversations. Si cet épisode t'a aidé, n'hésite pas à nous laisser un commentaire et une note sur ta plateforme d'écoute préférée. Et on se retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode. Alors n'hésite pas à t'abonner et nous dire ce que tu as pensé de cet épisode. A très vite !

Description

Dans cet épisode ultra inspirant, Lou — photographe et co-fondatrice de Capture — revient sur ses 10 ans d’entrepreneuriat : les galères, les déclics, les erreurs, les pivots… et les grandes victoires 🫶

Elle te raconte tout, sans filtre, avec humour, émotion et lucidité.
Si tu rêves de vivre de ta passion, que tu doutes parfois ou que tu cherches un vrai shot de motivation (et de douceur), tu vas adorer cet échange 💛
À écouter avec un carnet, un plaid ou une envie de tout déchirer 💥

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PS : Si toi aussi, tu souhaites participer à un de nos épisodes de podcast pour partager ton expérience dans l’entrepreneuriat, écris-nous !


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À très vite,
Obéline, Eugénie & Lou 😘


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Bienvenue sur Capture ton business, le podcast à destination des entrepreneurs qui veulent booster leur entreprise et vivre sereinement de leur business. Créé avec amour par l'agence normande Capture Communication. Aujourd'hui, j'ai la chance d'accueillir une invitée un peu spéciale sur le podcast parce que ce n'est pas juste une entrepreneuse que j'admire, c'est aussi ma meilleure amie, ma binôme de toujours et mon associée chez Capture. j'ai nommé la grande, la magnifique, l'incroyable Lou Chevalier. Si tu ne la connais pas encore, Lou est photographe depuis 10 ans. 10 ans d'indépendance, de doute, de belles rencontres, de galères aussi. Mais surtout 10 ans de passion et de persévérance. Aujourd'hui, elle shoot aussi bien des mariages et des familles que des portraits pro et des univers de marque. Elle vit pleinement de ce métier qui est profondément humain et je peux te dire qu'elle a mille choses à partager avec toi. Pour cet épisode, on avait envie de faire un vrai... retour d'expérience sur ces 10 ans d'entrepreneuriat. Sans bullshit, sans filtre, Lou, elle nous parle de ses débuts, de sa sortie du salariat, de l'importance de s'organiser même quand on n'est pas très carré à la base, des bilans qu'elle fait régulièrement, de ses apprentissages, de ses moments où elle se sentit paumée aussi. Mais aussi, et surtout, elle nous montre qu'on peut construire une entreprise à son image, évoluer sans se trahir et se créer une vie pro qui respecte son rythme et ses valeurs. Bref, si toi aussi t'es entrepreneuse ou en chemin pour le devenir, installe-toi bien parce que tu vas partir boostée, inspirée et clairement un petit peu émue.

  • Speaker #1

    Alors Lou,

  • Speaker #0

    pour ceux qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu veux bien te présenter, raconter un petit peu ton histoire ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, Obéline. Donc moi, c'est Lou. Cette année, j'ai 35 ans. J'ai grandi en Normandie et j'ai eu la chance de faire mes études au Beaux-Arts de Caen, donc l'ESAM maintenant, à tes côtés d'ailleurs, Obéline. C'est là où on s'est rencontrées et on a commencé à imaginer beaucoup de choses toutes les deux. Donc voilà. Trop cool, comme quoi les écoles supérieures nous permettent aussi de rencontrer nos meilleurs amis. C'est sûr. Mais pour me présenter, je suis photographe depuis 10 ans. J'ai étudié au Beaux-Arts de Caen. J'ai eu la chance aussi de partir voyager pendant deux années consécutives qui ont évidemment forgé un peu plus mon caractère et surtout qui ont peut-être un peu dessiné mes rêves aussi. snitcher

  • Speaker #0

    Et alors le moment où tu as décidé de te lancer en tant que photographe, c'était quoi ? Qu'est-ce qui t'a poussé là-dedans ?

  • Speaker #1

    En fait, juste après notre diplôme, je suis directement partie rejoindre mon compagnon de l'époque en Australie. Et en fait, là-bas, on y a passé tous les deux un an et demi. Puis après, j'ai passé six mois, enfin trois mois, je crois, en Asie. Enfin bref, un voyage de deux ans, comme je le disais juste avant. Et en rentrant en France, je me suis posé ces questions. Mais qu'est-ce que j'ai vraiment envie de faire ? Qu'est-ce que je sais faire ? Qu'est-ce que je veux faire ? Et voilà. Et en fait, toutes ces questions se sont un peu bousculées dans la tête, dans le sens où on n'était pas censé rentrer en France. On était censé continuer un autre grand voyage, comme le Canada ou la Nouvelle-Zélande. Et ça ne s'est pas fait. Donc, il fallait vraiment se trouver un projet professionnel plutôt alléchant. Et en fait, la réponse qui me suis venue rapidement, c'était la photo. J'aime la photo, j'aime les gens, j'aime les histoires, j'aime raconter des histoires. Et du coup, je me suis vraiment dit que ce médium que j'avais... que j'avais vraiment exploré pendant toutes mes études, étaient là entre mes mains et il fallait que je saute le pas. Et puis, la chance que j'ai eue, c'est que d'être partie en voyage si longtemps m'a permis de prendre vraiment confiance en moi, m'a permis aussi de me rendre compte que tout est possible, qu'on peut faire absolument ce qu'on veut de notre vie parce que j'ai vu autant des belles choses qu'en Asie, des choses un peu plus... plus triste, un peu de misère et tout. Et donc, j'ai vraiment pris conscience qu'on avait une chance de malade d'être français. Et que, bah, j'avais aussi, grâce à ce voyage, plein de confiance en moi, qui, je savais, allait s'envoler très vite. Et il fallait absolument que j'en profite pour, du coup, monter ma boîte rapidement.

  • Speaker #0

    Et donc, tu t'es pas posé la question du salariat, t'as pas eu trop peur de te lancer à ton compte ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis dit, moi, j'ai envie d'être photographe, j'ai envie d'être à mon compte, je vais tenter l'aventure. Donc, bam, je me mets à mon compte. Mais je ne me suis pas dit, tiens, je vais gagner ma vie tout de suite en tant que photographe. Donc, en fait, je me suis aussi positionnée sur des jobs salariés. Donc, dans un premier temps, j'ai fait un premier job. un petit CDD, un contrat d'été en fait, où j'ai pu un peu poursuivre cette ambiance de voyage. Mais ensuite, j'ai essayé de trouver des jobs qui correspondaient, je pense, à mon emploi du temps de photographe. C'est-à-dire être disponible pendant les vacances, les week-ends, voilà. Et puis je pense que j'avais aussi au fond de moi une autre petite envie qui était d'enseigner. Et donc, je me suis rapprochée des lycées pour devenir surveillante, puis surveillante d'internat, puis professeure d'art appliqué. Et donc, ça correspondait vachement bien aussi à ce… Enfin, surveillante, en tout cas, correspondait vachement bien à cette double casquette qui me permettait d'avoir du temps pour réfléchir, pour mettre en place mon entreprise. poser les bases, commencer à trouver des clients, tout en étant salarié quand même, avec un petit revenu qui pouvait me permettre d'être indépendante et de vivre par mes propres moyens.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et du coup, tu avais des modèles d'entrepreneurs autour de toi ou finalement, tu as démarré sans modèle, sans plan ?

  • Speaker #1

    Des modèles en tant qu'humain, je ne dis pas. Des récemment de notre entourage. Alors j'en avais des éloignés un petit peu mais pas franchement dans mon entourage proche. Après je crois que j'ai toujours aimé et ma famille un petit peu pareil, enfin les membres de ma famille, mes parents en tout cas, j'ai toujours aimé fabriquer des choses dans le but de les vendre. Ça c'est un des marchés de créateurs, j'en fais depuis vraiment très longtemps. Et l'école des beaux-arts, je pense que je l'ai imaginé aussi comme ça. En fait, j'ai commencé mon parcours des beaux-arts en étant dans la filière artistique, qui est pour moi très floue et vague, mais qui était hyper intéressante. Mais je n'arrivais pas trop, il n'y avait pas de but. Et donc, après, on a dérivé en dessin graphique toutes les deux. J'ai dérivé là où tu étais et là, il y avait beaucoup plus de buts. Et donc fabriquer quelque chose dans le but d'aider quelqu'un et donc de le vendre, un service, pour moi, ça paraissait vachement plus logique.

  • Speaker #0

    Trop bien. Et du coup, sans vrai modèle proche, etc., sans plan tout fait, c'est quoi selon toi les grosses erreurs qui t'ont coûté le plus de temps, le plus d'énergie finalement ?

  • Speaker #1

    Il y en a beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est comme ça qu'on apprend en même temps.

  • Speaker #1

    C'est comme ça qu'on apprend, ouais. Alors, il faut remettre aussi les choses dans leur contexte. Il y a 10 ans, Internet existait, évidemment, mais on n'avait pas tout ce contenu à portée de main, il faut le dire, quand même. On en avait beaucoup, déjà. Instagram existait déjà, mais c'était un peu le début. On ne s'en servait pas, en tout cas, de la même façon qu'aujourd'hui. les contenus youtube etc était quand même c'était au tout début donc c'était pas voilà il y avait des blogs qui existaient des choses comme ça beaucoup de contenus de cette sorte mais fallait quand même chercher, beaucoup chercher par soi-même pour arriver à ses fins. Donc il y a eu plein de choses, il y a eu beaucoup d'erreurs. Je pense que déjà la première erreur, c'est d'avoir mis beaucoup de temps à assumer que j'étais photographe. Il y avait cet énorme syndrome de l'imposteur qui faisait que je n'arrivais pas à dire à haute voix « je suis photographe » . Donc en fait je disais d'abord je suis surveillante, ah oui et je suis photographe. Ah oui ! Tu es photographe et puis voilà c'est tout en fait, tu es photographe et pour gagner ta vie, autant que c'est ton entreprise d'école, tu as un travail salariat. Voilà ça c'était une des erreurs donc j'ai appris à le travailler vraiment avec l'aide de quelqu'un, toute seule c'était impossible, c'est pareil. demander l'aide de quelqu'un pour se faire coacher et avancer, je pense que j'ai mis quelques années. Donc, je pense qu'une des erreurs, c'est de ne pas investir rapidement dans le coaching, l'aide au partage de savoir, en fait. Parce que, aussi, ce que je voulais dire avec le fait qu'Instagram, Internet n'étaient pas à sa pleine puissance il y a 10 ans, c'est qu'on n'avait pas... Moi, je n'ai jamais eu de mentor. Aujourd'hui, je trouve que c'est hyper facile de trouver un mentor avec les réseaux sociaux, de sympathiser avec quelqu'un qui fait le même métier, qui est plus avancé que toi, de lui poser des questions discrètement, puis de te rencontrer, d'échanger de vive voix, etc. Et ça, on ne l'avait pas trop. Et toi et moi, Obéline, on ne connaissait pas vraiment de gens qui faisaient notre métier à leur compte. Et surtout, on se sentait hyper jeunes. Et du coup, on allait... pas trop demander de l'aide. Et donc, de ne pas s'être entourée de gens ambitieux, je pense, était quand même une erreur.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Voilà, ça, c'était une des erreurs. Et puis, moi, une de mes grandes erreurs, c'est que j'ai toujours voulu être libre. Et sympa, la liberté de hippie. Et du coup... Pour moi, tout ce qui était organisation et me mettre des objectifs bien précis, etc., c'était une contrainte et je le voyais comme quelque chose de négatif. Et donc, oui, mais en fait, sans objectif, sans plan, en fait, on n'avance pas du tout. Et aujourd'hui, j'ai bien compris que finalement, d'être cadrée me rendait beaucoup plus libre.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    finalement me donner beaucoup de liberté donc voilà j'ai pataugé quand même pendant un petit moment voilà ça c'est quand même les erreurs mais après j'ai eu vachement de chance sur 2-3 trucs aussi ça fait partie du parcours aussi heureusement bien sûr j'étais quand même à tes côtés tu m'as quand même beaucoup aidé par exemple pour lancer un site internet sans toi pas comment j'aurais fait tu vois donc ça c'était ça c'était incroyable j'avais quand même comme j'ai entamé cette cette entre entrepreneuriat avec plein de confiance en moi j'avais cette conscience qu'il fallait aussi que je renvoie une image d'une personne qui avait confiance en soi qui était alignée avec qui elle était dans son business et que malgré tout malgré le fait que je n'avais pas encore eu beaucoup de clients. Je savais faire des photos, j'avais une image de marque et ça, on l'a travaillé toutes les deux. Et donc, j'ai investi, entre guillemets, cette image de marque grâce à toi, grâce au fait que tu me crées un site Internet. Et très rapidement, j'ai investi de l'argent aussi pour me faire référencer et exister auprès de mes prospects qui allaient sûrement avoir besoin de moi. Donc ça, ça m'a quand même beaucoup aidée.

  • Speaker #0

    Et trouver des clients au début, comment c'était ?

  • Speaker #1

    Eh bien, c'était sympa ! Trouver des clients, en fait, les premiers clients, c'est clairement du bouche à oreille. Du bouche à oreille qui vient de tes amis, tes parents. Ça, c'était les premiers. Ensuite, comme je viens de le dire, j'ai investi aussi de l'argent dans un... dans un système de référencement de photographe de mariage en particulier qui m'a aidé du coup à trouver mes premiers clients de mariage et je regrette pas et je regarde pas du tout d'avoir mis de l'argent là-dedans, moi, ça m'a aidé à décoller.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et du coup, tout à l'heure, tu nous parlais de l'organisation, le fait que tu te sentais plus libre sans être organisée, finalement, et qu'au final, ça s'est révélé être le contraire. C'est quoi le moment, vraiment, où tu t'es dit, là, si je ne m'organise pas, je vais cramer, je vais couler ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a plein de petites choses. Après, la question de l'organisation, pour moi, ça sera un sujet éternel. Mais je pense qu'il y a eu beaucoup de moments où je sentais mon corps se cramer. Donc, quand ton corps est en train de t'envoyer des signals d'alarme, tu te dis, oula, là, ça commence à être difficile. Je commence à perdre pied. Je commence à… être trop angoissé, trop stressé. Et puis, les clients qui sont en train de te demander quand est-ce que leur job arrive, enfin, leur livraison de photos arrive, ça, c'est hyper désagréable. Je déteste avoir la sensation que quelqu'un attend derrière mon dos et que ce soit que de ma faute, en fait. C'est très désagréable. Tu ne te sens pas hyper professionnel dans ce moment-là. Donc, il y a eu plein de petites choses au fur et à mesure. Et puis après, il y a eu aussi, je pense que le... En fait, j'ai mis très longtemps à être photographe indépendante à 100%.

  • Speaker #0

    Ouais, on y reviendra après ça, ouais.

  • Speaker #1

    On y reviendra plus tard.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Je pense que le passage de mi-salarié full indépendant... m'a quand même beaucoup aidé parce que là en fait je me suis rendu compte enfin j'ai pris conscience je pense que ça y est c'est vraiment mon métier. Là en fait là si je taffe pas si je m'organise pas je vais crever de fatigue et je vais pas gagner d'argent et il faut que quelqu'un me donne de l'argent pour me nourrir et pour payer mon loyer je pense que ça ça a été un vrai élément déclencheur quand même.

  • Speaker #0

    Vraiment le côté de toute façon tu n'as pas le choix et puis au bout d'un moment ton corps ne suit pas si tu continues à aller un peu dans tous les sens et puis à te focus en fait sur les périodes de rush uniquement.

  • Speaker #1

    Exactement ouais. Non mais l'organisation on peut en parler pendant des heures.

  • Speaker #0

    Et du coup justement le moment où tu es passé à 100% en tant que photographe indépendante c'était quand même un moment assez... Assez compliqué, assez important aussi dans ta vie. C'était quoi un peu tes émotions à ce moment-là, tes peurs, tout ça ? Et puis avec le recul, du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté de prendre cette décision ?

  • Speaker #1

    En fait, ce qui s'est passé, c'est que moi, j'ai eu la chance de devenir prof au sein d'un établissement que j'adorais. J'avais plus qu'un plein temps. Donc pour la première fois de ma vie, je gagnais bien la vie. Et c'était trop cool. Ça n'a duré qu'un temps. Mais en fait, le système de l'éducation nationale fait que quand tu es remplaçant une première fois à plein temps, il se doit de te trouver des postes les années suivantes à la même hauteur d'amplitude horaire. Donc, j'ai fait deux, trois ans comme ça. Et la dernière année, en fait, ils m'ont proposé un poste qui n'était plus à plein temps et qui était loin de chez moi.

  • Speaker #0

    Je me souviens.

  • Speaker #1

    Je me suis dit, waouh, là, en fait, je vais... Je ne vais pas gagner autant d'argent, mais je vais surtout perdre de l'argent sur la route, dans ma voiture, dans l'essence, dans l'entretien de cette voiture, dans des établissements qui ne m'inspirent pas trop. Et surtout, je vais perdre du temps à consacrer à ma boîte. Donc ça, c'était un peu frustrant. Donc j'ai eu peur, j'ai eu peur, j'ai eu peur. Je me suis dit, mais quel choix dois-je prendre ? très compliqué de prendre des décisions. Et puis, j'aimais ça quand même, l'enseignement, j'adorais ça. Avoir une sécurité quand tu vis seule.

  • Speaker #0

    Ouais, clairement.

  • Speaker #1

    Quand t'es indépendante, sans mec, et sans logement qui t'appartient, c'est quand même flippant, tu vois. Moi, c'était mon cas. Je me disais, waouh, ça fait flipper. Et puis surtout, tu te dis, en fait, je vais lâcher ça. Donc, eux aussi vont m'abandonner. Il n'y aura pas de suite. Ça veut dire stop à tout. Et donc, le grand saut. Donc, j'ai eu peur. Je me suis posé 10 000 questions. J'en ai parlé à des copains, à des amis qui m'entouraient, qui me connaissaient. Et en fait, les gens me disaient « Mais Lou, tu ne te rends pas compte ? C'est la chance de ta vie d'être prof » . Et là, dans le fait, je me disais « Mais comment ça, c'est la chance de ma vie d'être prof ? » . Je ne comprenais pas, en fait. Et je me disais « Mais ah ! » . Et puis, parallèlement, il y avait des gens, des clients ou des amis lointains qui me posaient la question « Mais est-ce que tu peux… » penses que tu peux vivre de la photo chez mes mais je peux pas savoir tant que je teste pas c'est ça je me rends compte c'est hyper difficile de de palper alors tu peux faire un business plan super un business excuse moi mais c'est hyper fictif comme truc ouais t'as pas le temps t'as pas l'énergie et tu renvoies pas cette image de je suis à 100% à mon compte je suis ce métier donc les choses viennent moins à toi Donc bref, j'ai longuement réfléchi et en fait, ce n'était pas excitant le poste qu'on me proposait. Il y avait trop de points noirs. On pourrait proposer ça près de chez moi, j'aurais peut-être vu les choses différemment, mais là, ce n'était pas le cas. Donc j'ai dit stop. Et ce qui a été rigolo, c'est que je crois deux, trois mois plus tard, je me suis lancée 100% à mon compte. Deux, trois mois plus tard, dans le... premier établissement que j'avais enseigné, la prof d'art appliqué a eu un très long arrêt maladie, donc je l'ai remplacé. Donc je suis retournée dans le truc. C'était marrant. Et puis c'était chouette, et du coup ce petit remplacement en plein hiver était parfait. Le Covid est arrivé.

  • Speaker #0

    Et là ?

  • Speaker #1

    Et là tu te dis, waouh ! Est-ce que c'était une bonne idée de refuser le poste ? Et après, j'ai eu accès à un autre petit poste. beaucoup plus petit de salariat qui a duré encore deux ans mais qui était vraiment ridicule qui n'était plus dans l'éducation nationale qui était autrement et là en fait un jour j'ai reçu ma fiche d'imposition et je devais aux impôts ce que j'avais gagné sur un an en tant que prof et cette année là franchement j'ai eu deux élèves qui m'ont oversoulé et là je me suis dit mais moi je suis pas là pour me faire chier désolé mais j'adore ce que je fais j'adore enseigner j'adore ma matière j'adore être photographe et si j'enseigne surtout à des adultes c'est vraiment pas pour me faire chier donc et en plus pour donner de l'argent aux impôts alors que j'en gagne très peu déjà de base je me suis dit non là y'a un truc qui va pas du tout donc là j'ai été claire avec moi et j'ai dit stop Donc je suis devenue photographe à 100% à partir de ce moment-là. Et là, en fait, l'univers a compris que j'étais photographe à 100% et tout s'est aligné.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    comme quoi. Oui, comme quoi. Donc ça, c'est une erreur aussi que j'ai faite, je pense. C'est de ne pas avoir sauté le pas beaucoup plus tôt. Je pense que si j'avais été photographe à temps plein, je ne sais pas, peut-être au bout de trois ans, et bah J'aurais pu peut-être me cramer moins d'elle et aller peut-être plus loin, plus vite. Ça, c'est un petit regret que j'ai, c'est de ne pas être allée assez vite au niveau où je suis actuellement.

  • Speaker #0

    Et au final, maintenant, avec le recul, qu'est-ce que tu te dis par rapport à cette décision ? Qu'est-ce que ça t'a apporté, même vis-à-vis de ta confiance en toi, ta légitimité ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que d'avoir été pionne et prof, ça m'a apporté beaucoup. Ça m'a appris à parler aux gens, ça m'a appris à prendre la parole quand même. Ça m'a appris aussi que j'aime l'enseignement et j'aime le partage entre humains. Et j'aime me nourrir des autres et que ça soit une boucle infinie. Finalement, je leur apporte quelque chose, est-ce que ça leur plaît ou pas. Et inversement, il m'apporte quelque chose. Est-ce que je vais pouvoir m'en servir ou pas ? Donc ça, c'était hyper, hyper chouette. Après, évidemment que... Alors moi, je n'ai jamais subi la hiérarchie trop dans ces métiers-là. Donc ça, c'était très cool. Et j'ai été dans des super établissements. Donc vraiment, je n'ai pas eu de soucis là-dessus. Et du coup, je n'ai pas trop connu la hiérarchie. mais Mais quand même, franchement, d'être à son compte, c'est incroyable. Au niveau de la liberté d'emploi du temps, c'est quand même cool. Mais j'aime avoir des collègues. Et j'aime me lever, marcher. Enfin, tu vois, j'aime circuler dans un endroit. Chose qu'on a un petit peu moins quand on est indépendant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Enfin, nous, avec notre modèle, oui, clairement. Oui,

  • Speaker #1

    avec notre modèle à nous, oui, on l'a un peu moins.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vrai que c'est un des regrets aussi, peut-être.

  • Speaker #1

    Ah ben, si je retourne dans le salariat un jour, ça sera pour avoir un environnement social, oui, ça c'est clair. Et être en mouvement plus.

  • Speaker #0

    Plus en mouvement. Bon, et maintenant que tu es photographe à 100%, tu as une double casquette quand même finalement. Parce que tu es à la fois photographe pour les particuliers, mais tu es aussi avec nous pour les pros. Oui, c'est vrai. Donc comment tu fais pour gérer cette double casquette finalement ? Tu ne fais pas.

  • Speaker #1

    Oui, alors pour replacer dans le contexte, je suis photographe chez Capture Communication. que nous avons monté toutes les deux au Bélin il y a 9 ans et j'ai je suis d'abord photographe chez à la base c'était Capture Photography qui est aujourd'hui Lou Chevalier plus simple mais au tout début j'étais surtout photographe et graphiste oui en plus oui donc la double casquette pour moi elle était à ce moment là surtout parce qu'il y avait deux métiers différents et ça pour moi ça a été un enfer c'était hyper dur à vivre parce que j'avais vraiment Merci. C'est plutôt à gérer et capture communication. Et le problème, c'est que les particuliers sont mon chiffre d'affaires le plus important. Donc, j'ai besoin d'y allouer beaucoup de temps, chose que je ne fais pas. Le temps que j'y alloue, c'est plutôt, enfin, je parle en termes de communication, c'est plutôt chez capture communication. Aujourd'hui, on est trois et qu'on a cette… dynamisme qui fait que on a mis des choses en place et du coup on se respecte donc le calendrier éditorial que tu nous proposes au B bien souvent, on le respecte puisqu'on est trois, faut bien que ça tu vois et donc du coup j'avoue que j'ai plus de temps en fait pour Louchevalier donc ça c'est un peu pénible mais ça c'est ma faute c'est mon organisation que je dois revoir Mais quand même, depuis que je fais plus de graphisme, je la sens beaucoup moins, cette double casquette. Pour moi, c'est plus naturel, là. En fait, d'être simplement photographe, même s'il y a le pro, c'est hyper naturel. Là, pour moi, il y a moins de... C'est assez équilibré. À partir du moment où je n'ai plus ou pas à m'investir dans le développement et la communication de Capture Com. à je sais pas combien de pour cent mais tu vois on a eu une époque où c'était quand même très très violent c'était trop et j'avais pas de temps pour moi en fait il fallait fallait qu'on voulait on voulait créer une belle communauté avec beaucoup de contenu et c'était hyper chouette et on a créé quelque chose qui fonctionne aujourd'hui et qui a plu beaucoup à beaucoup d'entre vous Donc c'est trop cool. Mais ça nous a demandé beaucoup de travail. Et moi, c'était au détriment quand même de ce qui me fait vivre.

  • Speaker #0

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Donc j'ai eu quand même la chance que ça fonctionne et tout. Mais ça m'a un peu frustrée quand même, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Ouais, ça a été une période plus compliquée quand même à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Mais aujourd'hui, c'est plus équilibré. On sait plus où on va toutes les trois dans Capture. Et moi, j'y arrive toujours. pas trop à m'occuper de la communication de mon entreprise toute seule, mais c'est que de ma faute. Voilà. Là, on est en train de remettre des petites choses en place, mais ouais, en fait, c'est hyper difficile d'être à son compte tout seul.

  • Speaker #0

    Bah oui, c'est ça. T'as tellement encore une fois de casquettes à porter, de rôles à jouer et tout. Tu peux pas être partout en même temps, finalement. Surtout tout seul en plus.

  • Speaker #1

    Bah oui. Oui, en plus, tout seul, tu te démotives, tu oublies, tu trouves beaucoup d'excuses. Moi, personnellement, c'est mes clients. Ça a toujours été mes clients. Et après, si j'ai du temps, et comme on est différentes là-dessus, toi et moi, moi, je n'aime pas les écrans. Et donc, une fois que j'ai fini mon taf sur les écrans avec mes clients,

  • Speaker #0

    En fait, il me reste du temps libre, mais il n'y a aucun moment où je ne pense à faire un article de blog. Moi, je ferme l'ordi et je vais faire autre chose. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Mais ça, c'est un combat avec moi-même depuis dix ans. J'ai trouvé des petites astuces.

  • Speaker #1

    Comme quoi, même les pros de la com,

  • Speaker #0

    c'est compliqué. Quand c'est pour soi-même, c'est autre chose.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'y arrive mieux avec toi et Eugénie. C'est qu'on a un engagement l'une vers l'autre. Donc, c'est plus fluide pour moi de le faire.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et du coup, ton métier, en plus, il a évolué, que ce soit sur la façon de communiquer, de la façon de te présenter, la façon de toi travailler aussi, tu vois. comment tu retouches les photos, etc. Comment tu as réussi à t'adapter pendant ces dix années ? Comment tu arrives à rester alignée, à suivre tes propres tendances et pas celles des autres ?

  • Speaker #0

    Ah oui, alors déjà, je pense que dans le monde de la photo, moi je suis arrivée au moment où le numérique était bien implanté. Je n'ai pas subi la transition argentique numérique. Oui,

  • Speaker #1

    c'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Voilà, j'ai subi des petites transitions. qui sont le passage du réflexe à l'hybride, pour ceux qui s'y connaissent, l'arrivée des intelligences artificielles, la retouche, qui est intéressante, et plein d'autres outils qui nous ont permis de gagner du temps, d'être plus efficaces, autant pour nous que d'un point de vue expérience client. Donc ça, c'est cool. moi j'ai Je pense que j'ai réussi à suivre le mouvement petit à petit, sans trop me presser, avec beaucoup de peur, beaucoup de ralage.

  • Speaker #1

    Toujours.

  • Speaker #0

    Et j'ai réussi à gérer cette transition grâce à mes copines et mes copains entrepreneurs qui m'ont trouvée. Toi, tu m'as beaucoup aidée, clairement. Et puis après, les amis photographes que je me suis faits m'ont beaucoup aidée dans ces transitions. Parce qu'on les vivait ensemble, parce qu'on pouvait tester des choses ensemble. Et ça, de s'entourer de gens qui font ton métier, mais ça, c'est obligatoire quand on t'en compte. Parce qu'il y a des choses où prendre du recul, c'est compliqué. Tu vois, toi et moi, on parle de plein de choses d'entrepreneuriat, mais il y a certains sujets dont je ne parle pas avec toi. Parce que je me dis, c'est bon, quoi, ça va te saouler. C'est comme si tu me parlais de code. En fait, je ne peux pas te répondre. C'est ça. donc voilà il y a certaines choses dont on a parlé longuement avec des collègues photographes et ça je vous le recommande à tous de trouver des working friends comme on dit ça change la vie c'est vrai qu'il y a un beau cercle quand même d'amis qui sont photographes, qui font leur compte je pense que je l'ai fait grâce à Jérémy Guillaume je l'ai fait grâce à des workshops à plusieurs workshops Oui. des workshops et puis des rencontres grâce à Instagram aussi un petit peu.

  • Speaker #1

    Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Comme quoi ?

  • Speaker #1

    Hein ?

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Et du coup, là, tu vois, ça fait partie des leçons, tu vois, je trouve, de savoir s'entourer notamment de personnes qu'on pourrait comparer à des concurrents finalement, alors que c'est ta plus grande force d'être entourée par eux. Avec tes 10 ans de recul, c'est quoi un peu les grandes leçons que tu as apprises sur l'entrepreneuriat, sur toi,

  • Speaker #0

    sur tout ce qui peut être bon ?

  • Speaker #1

    Vous avez 3 heures ? Exactement.

  • Speaker #0

    Les grandes leçons. Alors, je pense que la force et le problème de l'entrepreneuriat, c'est qu'en fait, c'est une introspection avec toi-même en permanence. déjà qu'on pousse, même en tant que salarié, cette introspection. pour beaucoup d'entre nous, j'imagine. Mais quand tu es à ton compte, c'est décuplé et c'est en permanence. Je suis en permanence avec toi-même, en train de travailler sur énormément de sujets qui vont entourer ta sphère émotionnelle, relationnelle, familiale, enfin bref, à beaucoup de choses, à l'argent, enfin... Bref, il y a beaucoup, beaucoup de choses. Donc je pense que ce que j'ai appris, c'est qu'il faut... absolument ne pas hésiter à demander de l'aide et à trouver des personnes qui peuvent t'aider à avancer avec bienveillance enfin des gens qui vont tirer vers le haut donc les gens qui tirent vers le haut soit tu les payes et donc tu investis ça peut être un psy parce qu'en fait tu fais un travail sur toi tout le monde ton emprunt n'a rien Même si moi, je ne le fais pas assez d'aller chez un psy, mais je pense que ça serait vraiment cool. Et investir dans un coaching, moi, je l'ai fait plusieurs fois. Donc, j'ai fait des coachings en one-to-one. J'ai fait des workshops avec plusieurs photographes à distance, dans la vie réelle. Ça, c'est vraiment... hyper important, ça c'est une leçon je retire très importante voilà, il faut les autres leçons, mais il y en a trop les plus importantes prendre du temps pour soi ne pas oublier que même si notre métier c'est notre passion c'est c'est

  • Speaker #1

    quoi la phrase il faut créer notre entreprise au service de notre vie et pas l'inverse

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. C'est ton taf que tu dois manager pour qu'il soit au service de ta vie perso. Mais quand tu es à ton compte, ta vie perso, en fait, souvent, tu n'en as pas beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #0

    Et tu t'en fous puisque tu es passionné.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Tu te dis finalement,

  • Speaker #1

    je fais ce que j'aime. Voilà.

  • Speaker #0

    Jusqu'au moment où tu commences à être fatigué, où tu commences à avoir des enfants, ou alors que tu commences à voir que tes potes salariés, eh bien, ils gagnent. ils ballent et vendredi soir ils sont vraiment chill et ça là c'est dur pour moi ça c'est dur c'est dur de voir le lâcher prise de mes amis en week-end alors que moi je suis en train de donc voilà n'oubliez pas que un salarié a minimum cinq semaines de vacances minimum et c'est que dalle c'est que dalle ça c'est le pire du pire donc vous petit entrepreneurs d'amour qui êtes passionnés par votre métier. vous n'avez pas le choix que de prendre un minimum de cinq semaines de vacances dans l'année. Et la leçon que toi et moi, nous avons retirée, Robin, de ce sujet vacances, c'est que si tu ne les programmes pas, elles n'arriveront jamais.

  • Speaker #1

    Ah, clairement.

  • Speaker #0

    Parce que tu auras toujours un client qui a besoin de toi, tu auras toujours peur de ne pas gagner d'argent, tu auras toujours blablabla. Plein d'excuses.

  • Speaker #1

    Ça en est de championne quand même pour dire « Ouais, ouais, je prendrai les vacances cette année. » Ah,

  • Speaker #0

    c'est une vraie finie ! dans le monde de l'éducation nationale ça m'a aidé quand même à faire des vraies pauses, à terminer à des heures à peu près décentes en tout cas quand je suis derrière l'ordi et puis à prendre quand même quelques vacances mais il faut vraiment se l'autoriser et se laisser des temps je pense que tout entrepreneuriat et sensible, et souvent créatif quand même, même si la créativité, elle passe par divers chemins, a besoin de temps off. Alors là, je ne parle pas des vacances, je parle dans ta semaine, dans ta semaine de tous les jours. C'est-à-dire qu'il y a un moment où il ne faut rien faire, il faut arrêter, parce qu'il faut qu'on se recharge et il faut qu'on ait une charge mentale décisionnelle qui est extrêmement importante par rapport à la plupart des gens. alors évidemment il ya plein de salariés qui ont des métiers de dingue et avec beaucoup de décisions à prendre beaucoup de objectifs et de responsabilités et voilà on n'est pas tous dans ce cas on est beaucoup dans ce cas mais on a besoin vraiment de pause de pause de pause prenez une pause et sortez de vous quoi on a On a tendance à vite devenir sédentaire, à se reclure parce qu'on travaille chez nous. Et ça, je sais que de sortir dehors et d'aller voir des gens qui ne font pas notre métier, ça recharge. Ça recharge et c'est là où tu prends des idées. Parce que c'est en fait un métier pour les gens de l'extérieur. Donc quand tu es au contact de ces personnes, ça te nourrit et tu crées. tu es encore plus dans la créativité, tu dis ah, mais oui, mais ils aiment ça. Du coup, tu apprends à encore plus les comprendre et puis tu te rends compte de leurs besoins. Et puis, le monde, quoi. Le monde t'apporte.

  • Speaker #1

    Et toi, t'as quand même vraiment ce besoin d'être entourée de monde, d'humains, beaucoup plus que moi, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai besoin de pause. En fait, les deux, j'ai vraiment les deux, quoi. Les deux. J'ai besoin des deux. Mais moi, je vis seule, je te rappelle, Obéine ?

  • Speaker #1

    Oui, bah oui. Il n'y a pas d'animaux,

  • Speaker #0

    il n'y a pas de mec dans mon appart. Du coup, j'ai beaucoup de moments seuls. Le matin, le soir, la journée. Si je ne m'entoure pas, je suis seule. Oui, et puis j'ai besoin de déconnecter de mon travail. J'ai besoin de sentir qu'il n'y a pas que le travail dans ma vie. C'est important. pour moi. Sinon, moi, je bloque au bout d'un moment. Le bloc, ouais. Et donc, je trouve que les pauses sont vachement agréables avec d'autres êtres humains.

  • Speaker #1

    C'est bon. À vous. En plus, à côté de ça, tu fais un métier qui est vraiment très, très humain aussi, parce que du coup, t'es quand même au contact, toujours, par contre, tu retouches, mais sinon, t'es toujours au contact de tes clients. Et puis, tu dois être là pour les rassurer, les guider, les... accompagnés. Est-ce que dans l'autre sens, ça marche aussi ? Est-ce que tes clients t'ont appris des trucs sur toi, ta manière de fonctionner, sur les autres, sur vraiment cette relation à l'humain ?

  • Speaker #0

    Carrément ! Moi, j'ai trop besoin de... Moi, j'ai trop besoin des humains pour comprendre comment fonctionne la vie d'être humain,

  • Speaker #1

    tu vois ?

  • Speaker #0

    Moi, je ne sais pas comment ça fonctionne en humain et je ne sais pas comment je fonctionne et d'écouter les histoires des autres me rassure énormément et... et j'apprends beaucoup beaucoup sur moi sur sur les relations humaines qui est un sujet extrêmement passionnant je trouve qui enfin ouais non non c'est trop bien c'est trop bien moi je pense que j'ai vraiment besoin de ça pour le coup et puis encore une fois l'échange quoi dans les deux sens que c'est c'est très cool de pouvoir apporter quelque chose dont les gens ont besoin et de recevoir gratuitement tu sais une petite oh tiens j'avais pas pensé à ça ah oui c'est très intéressant ce que tu es en train de dire et comme on mentalise beaucoup et ben du coup oui c'est mais plein de choses mais il faut faire attention aussi avec son éditeur moi personnellement je suis dans un métier où en tout cas avec les particuliers où je suis que dans le bonheur ouais des gens je vis que les choses ultra cool de leur vie et donc je me souviens qu'il ya eu une année où j'étais j'étais pas très très bien dans ma vie perso et en fait ma saison de mariage ouah elle m'a détruite elle m'a détruite émotionnellement c'était trop dur de voir que moi j'avais pas le droit à ça tu vois cet amour inconditionnel incroyable entouré de millions de personnes enfin bref Et après coup, j'ai pris du recul et je me suis dit, non mais attends, on était sur 24 heures. Oui,

  • Speaker #1

    sur des moments quand même très spécifiques dans une vie. Exactement,

  • Speaker #0

    on n'est pas dans le quotidien. Enfin, le quotidien, c'est le même pour tout le monde en fait. Il est parfois banal, parfois nul, parfois difficile, parfois génial. Et toi aussi, tu vis ces choses-là et ça va avancer et tout d'oubli. Mais il faut faire attention à ça. protéger quoi et c'est vrai que c'est vrai que ça c'est ouais c'est ouf et donc aujourd'hui après dix ans tu gagnes ta vie avec ton talent avec ta passion t'inspires

  • Speaker #1

    plein d'autres femmes faut le dire et t'es à la tête du trio de chez capture en plus en vrai tu étais fier de quoi sur ces dix ans c'est quoi tes méga fierté

  • Speaker #0

    ça c'est une vraie question je suis partie des gens qui se rendent trop compte, moi je focalise vachement sur le négatif les réussites alors j'aime bien dire quand même que je suis très fière de fabriquer mon propre argent pour le Monopoly donc ça quand même c'est cool, c'est trop cool je me dis mais j'ai pas un salaire de malade mental dans... Voilà, c'est très humble comme ça a l'air, mais par contre c'est moi qui l'ai fabriqué, de A à Z. Il n'y a vraiment personne qui nous aide. Donc ça, c'est une vraie fierté. Je suis très fière de pouvoir payer mon loyer et pouvoir partir en vacances. Je suis très fière du trio qu'on a créé. Et je suis plutôt fière quand même des événements qu'on a créés tout au long de notre petite carrière. Mine de rien, le salon du mariage alternatif qu'on avait créé. dans le Cotentin, c'était quand même un très gros projet.

  • Speaker #1

    C'était un challenge de folie quand même.

  • Speaker #0

    C'était un challenge de malade qui nous a pris trois ans. Et ça, c'était un truc de ouf. Je suis trop fière de ce qu'on fait avec Capture quand même. Il y a beaucoup de choses qu'on a mises en place depuis le début. Quand je me souviens de nos années au Beaux-Arts, au Béa.

  • Speaker #1

    On part de loin quand même.

  • Speaker #0

    On part de très loin. Hier, tu as encore mis une vidéo d'un drapeau qui flotte dans le ciel. Des ports de Normandie. C'est un logo que vous avez fait, entre les filles. Et je me dis, waouh, c'est trop classe en fait. C'est fou. On a un petit peu des acteurs dans notre localité. Et c'est très chouette. C'est très chouette aussi de voir qu'il y a des gens, et notamment des femmes, qui nous faut qu'on... confiance. Ça, j'ai du mal à m'en rendre compte, mais en vrai, c'est quand même une fierté. Et moi, je suis très fière dans mon côté photographe pour les particuliers d'accompagner des gens dans des moments très intimes. Finalement, je fais un petit peu partie de leur histoire et surtout, j'écris un tout petit bout de leur histoire qu'ils vont pouvoir montrer à leurs arrières petits-enfants, tu sais. C'est tellement cool. Et ça, c'est trop, trop cool. Moi, je suis une ultra fan des albums de famille vintage. Tu sais que ta grand-mère t'en parle. Et tu te dis, mais qu'est-ce que c'est que ces trucs ? Et donc, on ne pense jamais aux photographes et on s'en fout. Mais je suis trop contente de participer à cette histoire. J'aurais pu faire des dessins dans la grotte de Lascaux, mais non, je suis photographe en 2025.

  • Speaker #1

    C'est génial comme analogie, par contre.

  • Speaker #0

    C'est pas mal, ouais.

  • Speaker #1

    Tu graves dans l'histoire plein de petits moments de vie.

  • Speaker #0

    Ouais, bah ouais, t'apportes, même si c'est pas vital et que je travaille pas dans la médecine ou dans l'ingénierie ou je sais pas quoi, tu vois, t'apportes quand même quelque chose aux autres et tu les aides un petit peu. Et puis, surtout, moi, je trouve que si on peut apporter un peu de joie et de bien-être, c'est trop bien, tu vois.

  • Speaker #1

    Tu fournis du bonheur.

  • Speaker #0

    J'essaie un petit peu,

  • Speaker #1

    oui. Petite dernière question. Si tu pouvais parler à la loup d'il y a 10 ans, quand tu t'es lancée, juste avant que tu sautes dans le vide, qu'est-ce que tu voudrais lui dire ? Et qu'est-ce que tu lui dirais surtout pas aussi ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je lui dirais surtout pas ? C'est quoi cette question ? Qu'est-ce que je lui dirais ? Déjà, ça me met de l'émotion de dire. C'était qui, loup, il y a 10 ans ? c'est fou je me souviens bien quand même c'était un moment particulier j'ai monté mon entreprise au moment où je me séparais d'un amoureux qui a été très important dans ma vie donc oui oui c'était une période très charnière et c'était vraiment la nouvelle page d'un livre un nouveau livre même tout court et c'était incroyable et bien je lui dirais vas-y mais fonce ma gueule fais confiance en toi montre toi dis au monde que tu existes avec beaucoup de enfin reste humble juste tu as le droit d'être photographe tu as le droit de gagner de l'argent soit fier de ça n'aie pas peur du regard des autres et Et puis, fonce et reste pas dans le salariat trop longtemps parce qu'en fait, c'est pas ce que t'as envie de faire pour l'instant. Et puis, one life, quoi. Et puis, augmente tes prix un peu plus vite, ça serait pas mal.

  • Speaker #1

    Ah putain, ça, oui. Ça, ça a été un sujet. Oui, apprends à dire non aussi.

  • Speaker #0

    Donc voilà. Mais 10 ans, c'est un truc de fou. Je m'en rends pas compte. En même temps, tu t'en rends compte, en même temps, ça passe trop vite et tu te dis, ok, je fais quoi les dix prochaines années ? Déjà, tu sais, comme on a 35 ans, c'est facile. Je me dis, OK. Ah oui, alors il y a un truc quand même important, c'est que moi, je me suis dit, si à 35 ans, je n'ai pas tant d'argent de côté et que je ne gagne pas décemment ma vie, donc décemment, ce n'est pas très décent, mais bref, tu arrêtes. Il faut que tu arrêtes. Et du coup, là, j'avoue, j'ai le droit à 5 ans de plus maintenant. Il me faut des nouveaux objectifs auxquels je n'ai pas réfléchi, mais pour mes 40 ans, il faut que j'aie choisi des nouveaux objectifs pour voir si je continue ou pas.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quelque chose que tu fais souvent, en plus poser tes objectifs, faire des bilans.

  • Speaker #0

    Alors, je le fais tous les ans au moment de la fin d'année, début d'année.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est hyper important quand même.

  • Speaker #0

    Oui, je le fais. Après, je l'oublie. Et puis après, quand je retombe dessus en faisant le nouveau, je me dis, ah oui, j'avais écrit ça, j'ai réussi. Wow, stylé. Et puis je le fais tous les jours dans ma tête je crois. Mais ouais, ça c'est important de le faire. Pour moi c'est un sujet très très difficile parce que je ne sais pas en fait. Je ne sais pas ce que j'ai envie, je ne sais pas où je serai dans deux ans, je ne sais pas qui il y aura dans ma vie, où est-ce que j'habiterai. Enfin tout ça c'est vraiment très difficile pour moi et j'ai tellement envie de faire plein plein plein de choses différentes que c'est compliqué. mais bon en attendant le temps il passe et ils t'attendent pas trop ah non ça c'est sûr il y a des toutes petites choses qu'il faut dessiner un petit peu alors des fois je m'inspire simplement des objectifs des autres qui peuvent m'aider à dessiner un peu les miens mais il faut pas trop se prendre la tête en fait des objectifs ça peut être simple ça peut être juste moi un de mes objectifs c'était de partir un mois consécutif à l'étranger. C'est finalement pas un objectif de vie, tu vois, mais c'est un objectif qui est quand même cool dans ton année.

  • Speaker #1

    Bah carrément. Et essentiel à poser sinon on part pas.

  • Speaker #0

    Donc moi je mets les 5 semaines d'un coup,

  • Speaker #1

    comme ça c'est tout.

  • Speaker #0

    On en parle plus. Non mais ouais, avoir des petits objectifs juste, je pense, sur ta vie perso en fait. Ça t'aide à dessiner ta vie pro, je pense. Tu vois, genre... Ouais, faire un stage de surf, acheter une maison, avoir de l'argent de côté ou te former. C'est un petit fait vibrer, tu vois, même si ça n'a rien à voir avec ton job. Du coup, c'est plus facile ensuite pour dire, ah bah, je vais mettre ça en place pour pouvoir faire ça.

  • Speaker #1

    Et puis, ça reprend le principe de construire un business au service de sa vie.

  • Speaker #0

    Du coup,

  • Speaker #1

    tu crées les objectifs qui vont t'aider à atteindre tes objectifs personnels finalement.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est clair. Non mais bon, on pourra avoir des conversations comme ça pendant des heures, des heures. J'ai plein d'autres sujets à aborder avec toi.

  • Speaker #1

    Puis là, en plus, j'avais dit la dernière question, puis j'en ai reposé je ne sais combien après. Donc je pense qu'on a fait pas mal le tour de ces dix années d'entrepreneuriat dont tu peux être tellement, tellement fière. Moi, je suis fière de toi, Chateau.

  • Speaker #0

    Merci, moi aussi, je suis trop fière de toi. Je suis trop fière qu'on soit toujours copines. aussi. Ouais,

  • Speaker #1

    toujours copine, toujours associée,

  • Speaker #0

    depuis dix ans. Peut-être parce qu'on n'est pas dans le même lieu.

  • Speaker #1

    Peut-être. Bon,

  • Speaker #0

    je pense pas.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    c'est très cool. Bah la prochaine, ça sera toi !

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, en octobre.

  • Speaker #0

    Ok, let's go. Rendez-vous en octobre,

  • Speaker #1

    alors. Alors, rendez-vous en octobre. Merci, Lou !

  • Speaker #0

    Bisous, Béline ! Bisous !

  • Speaker #1

    Alors, franchement, si t'as écouté jusqu'ici, t'as compris pourquoi je suis tellement fière. De bosser avec Lou, et tellement fière que ce soit ma meilleure amie. Parce que c'est pas juste une photographe ultra talentueuse, c'est une femme qui est entière, sensible, déterminée et d'une vraie profondeur. Son parcours c'est la preuve qu'on n'a pas besoin d'avoir tout compris dès le début pour avancer. Qu'on peut faire des erreurs, tomber, douter, pivoter, et pourtant construire quelque chose de beau, de fort et d'aligné. Alors si toi aussi t'as peur de te lancer, ou que tu te sens bloqué en ce moment dans ton entreprise, J'espère que cet épisode t'aura soufflé un petit truc. Fais confiance au chemin, fais-toi confiance et surtout, entoure-toi bien. Si cet épisode t'a parlé, pense à le partager avec une amie entrepreneuse, à laisser une note ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute et à suivre Lou sur Insta. Tu vas te régaler aussi bien visuellement qu'humainement. Merci pour ton écoute et à très vite pour un nouvel épisode avec des vraies conversations. Si cet épisode t'a aidé, n'hésite pas à nous laisser un commentaire et une note sur ta plateforme d'écoute préférée. Et on se retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode. Alors n'hésite pas à t'abonner et nous dire ce que tu as pensé de cet épisode. A très vite !

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