- Speaker #0
Lorsque tu te lances à ton compte, ton premier objectif est de réussir à avoir des clients. Puis, avoir assez de clients pour en vivre. Puis, arrive un moment où, comme tout le monde, tes journées font 24 heures et tu ne peux plus te développer. Ajouté à ça, tu as sûrement des peurs qui pointent, comme celles que tout s'arrête du jour au lendemain, ou de ne pas réussir à faire plus ou encore de ne pas pouvoir déléguer. C'est ce qu'on appelle le plafond de verre. Comment le reconnaître, le comprendre et surtout le briser ? C'est ce que nous allons découvrir ensemble dans cet épisode. Ça suffit les conneries, un podcast anti-bullshit sur la communication et l'entreprenariat. Il est là pour accompagner les indépendants à se détacher des injonctions et oser enfin communiquer selon leurs propres règles. Pour commencer, définissons ce fameux plafond de verre. C'est un concept qui désigne les obstacles invisibles mais bien réels qui empêchent les femmes de progresser financièrement de la même manière que leurs homologues masculins. Ces obstacles peuvent être dans le sociétal, culturel ou même personnel. Si tu as écouté les épisodes de cette saison dans l'ordre, tu as déjà entendu des témoignages et des chiffres à ce sujet. Prenons un exemple concret. Disons que Marie est une entrepreneur talentueuse qui a lancé sa propre entreprise de design. Malgré son talent et ses efforts, elle se rend compte qu'elle gagne moins que ses homologues masculins et qu'elle a plus de difficultés à obtenir des financements. Pourquoi ? Parce que Marie est confrontée à des obstacles invisibles. Elle a moins accès à des réseaux influents, elle doute de sa capacité à négocier des contrats importants et elle a grandi en entendant que l'argent est une affaire d'hommes. Et Stelby, avocate en droit des affaires, a longtemps accompagné des startups dans la levée de fonds. Et on peut constater plusieurs choses. Déjà, les femmes ont souvent moins de réseaux. Eux, les hommes, auront plus de facilité à activer toutes les personnes qu'il y a autour d'eux pour atteindre leur objectif. Et ensuite, on sait qu'aujourd'hui, les femmes sont beaucoup moins à lever des fonds et que surtout, elles lèvent moins. C'est une vraie question à creuser, mais qu'on ne fera pas aujourd'hui. Ces obstacles ne sont pas le fruit de l'imagination de Marie, mais des réalités profondément ancrées dans notre société. Les études montrent que les femmes ont souvent moins accès à des réseaux de mentorat et de soutien. Elles sont également plus susceptibles d'être victimes de stéréotypes qui les poussent à sous-estimer leurs compétences financières et leur capacité à réussir dans le monde des affaires. C'est d'ailleurs bien pour ça que j'ai eu envie de traiter le sujet dans ce podcast. Maintenant que nous avons une meilleure compréhension du plafond de verre financier, prenons le temps d'identifier nos propres blocages. Car oui, on en a toutes. Chère auditrice, je t'invite à prendre un moment pour réfléchir aux questions suivantes. Première question. Quelles sont mes croyances sur l'argent ? Penses-tu que l'argent est difficile à gagner ou qu'il est synonyme de problème, qu'il fera de toi une mauvaise personne ? Deuxième question. Quelle peur m'empêche de demander ce que je mérite ? Est-ce que c'est la peur du rejet, de la critique, de l'échec ? Une question de confiance ou d'estime de soi ? Troisième question. Quels sont les messages que j'ai reçus sur l'argent dans mon enfance ? Ont-ils été positifs ou négatifs ? Cette dernière question, je l'ai posée à mes invités. Pour elles, est-ce que l'argent, c'est positif, neutre ou négatif ? Écoutons leurs réponses.
- Speaker #1
C'est positif, c'est un outil qui te permet de faire ce que tu veux. Donc, il vaut mieux gagner plus d'argent que d'avoir des avantages en nature. C'est positif, on ne va pas se mentir en fait.
- Speaker #2
C'est positif.
- Speaker #0
Aujourd'hui,
- Speaker #1
positif.
- Speaker #0
Positif. Positif. Joyeux, agréable. On voit que les réponses vont toutes dans le même sens. Et nous sommes face à des invités qui ont réussi à avoir une relation saine à l'argent. qui l'utilisent à bon escient et ont conscience qu'elles ont le droit d'en gagner si elles le souhaitent. La puissance des mots est vraiment incroyable. Prenons un nouvel exemple, celui de Sophie, une coach en développement personnel. Sophie a grandi dans une famille où l'argent était toujours source de stress. Ses parents lui répétaient souvent que l'argent ne pousse pas sur les arbres et qu'il faut travailler dur pour en gagner. Ce sont des phrases qu'on peut entendre notamment chez les familles modestes dans lesquelles le sou est compté et utilisé pour les choses essentielles laissons peu ou pas de place aux loisirs. Aujourd'hui, Sophie se rend compte que ses croyances influencent sa manière de gérer son entreprise. Elle a du mal à fixer des tarifs à la hauteur de la valeur qu'elle apporte et se sent coupable lorsqu'elle demande une augmentation de ses zones horaires. Et ça, on le sait très bien. Fixer ses tarifs est très compliqué lorsqu'on est entrepreneur. Quand on est une femme, encore plus. Mélissa nous explique une chose essentielle sur la confiance en soi.
- Speaker #2
Très souvent, en tout cas dans mon cas, ce qui pêche en tant que femme entrepreneuse, c'est... la confiance en nous et le fait de se sentir capable et de le savoir et j'ai l'impression que les hommes en doutent beaucoup moins et que nous on en doute très souvent et je constate que quand on n'en doute pas les autres n'en doutent pas se faire confiance c'est donner confiance aux autres
- Speaker #0
Adélaïde Naxos,
- Speaker #3
bras droit du web nous donne aussi une information très importante tu vois par exemple si t'as un panel d'entrepreneurs il y a des hommes, il y a des femmes j'ai le sentiment que les hommes vont automatiquement être peut-être qualifié de plus qualifié, alors que pas du tout. Mais juste parce que c'est ancré comme ça depuis des années et des siècles et peut-être même des millénaires que homme égale travail, égale qualifié, égale fort, ce genre de choses. Alors que... à part égale une femme entrepreneur peut-être plus qualifiée, et plus qualifiée, etc. Donc, qu'effectivement, les femmes se sentent... Enfin, je ne dis pas que les femmes ne se sentent pas plus légitimes, tu vois, parce qu'on se sent légitime, mais qu'on soit vraiment en mode... On est toutes aussi capables, en tant que chef d'entreprise en tout cas, que nos homologues masculins.
- Speaker #0
Identifier ces blocages est une étape essentielle pour pouvoir passer à l'action derrière. et se demander comment s'en détacher. La prise de conscience permet de mettre en lumière les schémas de pensée et les comportements qui nous limitent et même nous enferment sous ce plafond de verre. Si tu ne l'as pas encore fait, prends le temps de noter tes réponses et de réfléchir à la manière dont ces croyances et peurs peuvent limiter ta progression. Tu peux même venir les partager avec moi si tu veux. Dans l'épisode précédent, Maëva et Estelle nous parlaient de mindset, d'état d'esprit en lien avec l'argent. C'est sur lui qu'il faut travailler pour pouvoir se détacher de ses croyances. Voici quelques idées et quelques petites choses à faire au quotidien pour y parvenir. D'abord, j'ai envie de te parler des affirmations positives. Remplace tes pensées limitantes par des affirmations positives. Par exemple, si tu crois que l'argent est difficile à gagner, répète-toi que l'argent est une ressource abondante et accessible. Sophie, par exemple, pourrait se dire chaque matin Je mérite d'être bien rémunérée pour mon travail et mes compétences. On ne parle pas de faire des incantations à la lune pieds nus en tournant trois fois sur soi-même. Non, juste de répéter des phrases qui ont du sens et qui pourront chasser les existants qui prennent bien trop de place actuellement. Ce que je te propose aussi, c'est un exercice de visualisation. Imagine-toi en train de réussir financièrement. Visualise chaque détail de cette réussite et ressens les émotions positives que ça t'apporte. Sophie pourrait se visualiser en train de signer des contrats lucratifs, de recevoir des retours positifs de ses clients et même de voir son compte en banque augmenter. Et bien évidemment, tu peux faire comme Sophie. Ensuite, la dernière chose, c'est de s'intéresser à l'éducation financière. Apprendre à comprendre ses finances, se familiariser avec, démystifier l'investissement et planifier son année budgétaire. Ça aide de savoir où on va et comment on y va. Plus tu te sentiras à l'aise avec le sujet, moins tu auras de peur face à l'argent. Maintenant que tout est clair, couché sur le papier, ou avec des idées qui dansent dans ton esprit, que faire ? Passer à l'action, évidemment. C'est la seule façon efficace de changer les choses. Ce que tu peux faire en premier lieu, c'est te fixer des objectifs clairs. Écoutons Estelle Bi sur ce sujet.
- Speaker #1
Tu vas te mettre des objectifs tous les trimestres, voilà, qu'est-ce que je fais pour atteindre ces objectifs un peu financiers. Et ça te permet derrière, je ne sais pas, au bout d'un trimestre, de dire bon ben là, je n'ai pas réussi à atteindre mon chiffre, comment je peux ajuster ? Et en fait, les chiffres, c'est ultra puissant. Ça te permet vraiment de prendre des décisions. et qui ne sont pas, au final, ce n'est pas du vent. Ce que tu fais, il faut le mesurer. Et en fait, les chiffres, ça sert à ça.
- Speaker #0
Définis des objectifs assez spécifiques, mais surtout dont tu peux mesurer la retombée. Juste dire, je veux augmenter mon chiffre d'affaires, ça ne te permet pas d'établir une vraie stratégie pour y parvenir. Par exemple, Sophie pourrait se fixer comme objectif d'augmenter ses revenus de 20% d'ici la fin de l'année et de développer de nouveaux services ou augmenter ses tarifs, par exemple. Ça lui permettrait d'atteindre ses objectifs.
- Speaker #1
Estelle nous partage une méthode clé en main c'est le moment de prendre des notes et la comptabilité c'est le socle tu vois c'est vraiment le socle et en fait vous allez peut-être me trouver bizarre mais moi je suis la personne en janvier j'adore parce qu'en fait je suis en mode ok c'est le mois de janvier je vais faire un prévis et je vais dire mais qu'est-ce que je vais faire je vais tout déchirer au niveau des chiffres tu vois en fait c'est un truc un peu de travail de vision sur ton activité sur ton entreprise... qu'est-ce que j'ai envie de lancer et comment faire pour atteindre ces chiffres et que je trouve qu'il y a un exercice assez exaltant. Il ne faut pas voir un tableau Excel comme quelque chose de très chiant parce que dans ton esprit, ça va te forcer aussi à te dire si je veux faire tel objectif de chiffre d'affaires de manière un peu récurrente, je dois mettre en place telle ou telle chose. Peut-être que si je veux faire tel chiffre, je vais devoir travailler mes offres. Donc, ça veut dire que je dois vendre combien d'offres dans le mois ou bien combien de clients je dois avoir. combien de jours je dois vendre si je suis freelance, par exemple. Et pour le coup, comment je fais ? Est-ce que je dois prospecter 20 personnes dans le mois ou réussir à choper 15 appels découvertes ? En fait, tu sais, c'est un peu le truc à entonnoir. Donc, je parle du chiffre, j'ai besoin de faire ça. Et après, en bas, comment je fais ? En fait, ça, c'est… Et je trouve ça extraordinaire parce que l'entrepreneur, c'est normalement ce qu'il doit faire.
- Speaker #0
Ensuite ? Les femmes sont généralement sous-payées. Héloïse Boll nous rappelait une différence de 22 et 24 entre la rémunération des hommes et des femmes selon qu'elles sont salariées ou entrepreneurs. Si ton prix est juste, ne le négocie pas. On veut te payer moins ? Baisse le contenu de la prestation ou va vers une clientèle qui est prête à payer tes services. Rassure-toi, lorsqu'on débute, on passe souvent par là. C'est pour ça que je t'en parle, pour te faire gagner du temps. Aussi, pour donner envie de travailler avec toi, pense à partager les réussites de tes clients. C'est ta meilleure carte de visite. Ce que tu peux faire aussi, c'est t'entourer de personnes positives. Rejoins des réseaux de femmes entrepreneurs, participe à des networking, des apéros entrepreneurs, et tout simplement entoure-toi de personnes qui te soutiennent et t'inspirent. Délaisse celles qui ne croient pas en toi et ou te font culpabiliser. Ça vaut aussi pour les entrepreneurs que tu suis sur les réseaux sociaux. Un autre point important aussi, c'est de chercher des opportunités de financement. Il existe de nombreuses subventions, prêts et programmes spécialement destinés aux femmes entrepreneurs. On en parle peu, mais ça existe. Sophie, par exemple, pourrait se renseigner sur ces opportunités et voir si cela peut correspondre à ses envies et ses besoins de développement. En plus de tous ces conseils, n'oublions pas l'importance de la formation continue et de l'inspiration. Pour briser le plafond de verre, il est crucial de travailler sur soi, s'informer et bien s'entourer. On pense souvent aux diverses formations qui sont plus ou moins onéreuses, mais on oublie un objet crucial du quotidien, le livre. De nombreux livres sont très complets sur des sujets fondamentaux. Aujourd'hui, tu peux les lire ou les écouter, ça te laisse du choix. Et en parlant d'écouter, pense aussi aux podcasts. Ils sont une mine d'informations pour s'éduquer, s'informer, se divertir sur le sujet de l'éducation financière. Pour conclure cet épisode, on peut retenir que briser le plafond de verre face à l'argent est un processus qui demande du temps, de la réflexion et de l'action. Aujourd'hui, nous sommes bien trop impatientes et influençables. Faisons taire ce brouhaha autour de soi et recentrons-nous sur nos propres envies. Rappelle-toi, chère auditrice, tu en es capable. Chaque petite étape que tu franchiras te rapprochera de ta propre définition de la réussite. Exit les fausses croyances, bonjour les objectifs clairs et planifiés. Dans le prochain et dernier épisode de cette saison, je partagerai avec toi des ressources concrètes pour te former et prendre ou reprendre tes finances en main. Belle écoute ! Si tu as aimé cet épisode, je t'invite à mettre des étoiles et ou un commentaire selon la plateforme via laquelle tu l'écoutes. Et surtout, tu peux venir suivre Ça suffit les conneries sur les réseaux sociaux, Instagram, LinkedIn et Threads. Je te dis rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite !